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Rapport de la Seconde Réunion Régionale sur les Soins Après Avortement en Afrique Francophone de l'Ouest: le Renforcement de la Planification Familiale Après Avortement Juillet 2014

Rapport de la Seconde Réunion Régionale sur les Soins Après … · Reproduction—M. Thierno Dieng, qui a coordonné la production du report ainsi que le Dr Mohamed Diadhiou et

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Rapport de la Seconde Réunion Régionale

sur les Soins Après Avortement en Afrique

Francophone de l'Ouest: le Renforcement

de la Planification Familiale Après

Avortement

Juillet 2014

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Profil du Projet E2A

Le projet Evidence to Action (E2A) est le projet phare de l'Agence des États-Unis pour le

Développement international visant au renforcement des services de planification familiale et de

santé reproductive. Le projet a pour mission de répondre aux besoins en santé reproductive des

filles, des femmes et des communautés peu desservies dans le monde en renforçant le soutien, en

compilant les données probantes et en dirigeant la mise à échelle des meilleures pratiques qui

améliorent les services de planification familiale. Contrat coopératif de cinq ans adjugé en septembre

2011, le projet E2A est dirigé par Pathfinder International en partenariat avec l'African Population

and Health Research Center, ExpandNet, IntraHealth International, Management Sciences for Health

et PATH.

Information de contact

1201 Connecticut Avenue, NW, Suite 700

Washington, D.C. 20036

Tel. 202-775-1977

Fax 202-775-1988

[email protected]

www.e2aproject.org

Cette publication a été réalisée grâce au soutien apporté par l'Office de la Population et de la Santé

reproductive, Bureau de Santé globale, Agence des États-Unis pour le développement international, aux termes

de l'Accord Numéro AID-OAA-A-11-00024. Les opinions exprimées ici incombent aux auteurs et ne

représentent pas forcément l'opinion de l'Agence des États-Unis pour le Développement international.

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Remerciements

Le Projet E2A tient à faire mention du soutien généreux de l'USAID pour la création du présent

rapport et de l'atelier qu'il décrit. Ce rapport a été préparé avec les contributions des personnes

suivantes: Centre Régional de Formation, de Recherche et de Plaidoyer en Santé de la

Reproduction—M. Thierno Dieng, qui a coordonné la production du report ainsi que le Dr

Mohamed Diadhiou et le Dr Mame Diarra Ndiaye Gueye, qui a rédigé la version française de ce

rapport ; Mme. Suzanne Reier de l'Initiative de la mise en œuvre des meilleures pratiques ; le Dr

Boniface Sebikali d'IntraHealth International qui a revu et édité la version française du présent

rapport.

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Sigles

AMIU Aspiration manuelle intrautérine

CCC Communication pour le changement de comportement

CEFOREP Centre Régional de Formation, de Recherche et de Plaidoyer en Santé de la

Reproduction

E2A Projet Evidence to Action

FIGO Fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique

IBP Implementing Best Practices Initiative (Initiative de mise en œuvre des meilleures

pratiques)

ICM International Confederation of Midwives (Confédération internationale des sages-

femmes)

LMS Leadership Management and Sustainability

MAEE Ministère des Affaires Etrangères (France)

MLDA/MP Méthodes à longue durée d'action et méthodes permanentes

MP Méthodes permanentes

MPPD Medical Protect and Procurement Department (service de protection et

d'approvisionnement médical)

MRLDA Méthodes réversibles et à longue durée d'action

MSH Management Sciences for Health

OMS Organisation mondiale de la Santé

PF Planification familiale

PNA Pharmacie Nationale d’Approvisionnement

PNP Politiques/Normes et Protocoles

PRA Pharmacie Régionale d’Approvisionnement

PVPC Programme virtuel de promotion du changement

SAA Soins après avortement

SMI Santé maternelle et infantile

SONU Soins obstétricaux et néonatals d'urgence

SR Santé reproductive

SSRAJ Santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes

TMM Taux de mortalité maternelle

USAID Agence des États-Unis pour le Développement international

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Tables des matières

1. Contexte .............................................................................................................................................................. 7

1.1 Initiative des SAA en Afrique de l'Ouest francophone ...........................................................................7

1.2 Atelier de Saly 2008 : Introduction des Meilleures pratiques de mise à échelle des SAA

pour un impact durable en Afrique de l'Ouest francophone ..............................................................................7

1.3 Mise en oeuvre des plans d'action par le biais du programme virtuel de promotion du changement .....................................................................................................................................................................8

1.4 Evaluation par E2A des progrès faits au niveau de la mise en oeuvre des plans d'action ..............8

2. 2013 Atelier sur la réunion de Saly ............................................................................................................... 9

2.1 But .......................................................................................................................................................................9

2.2 Objectifs .............................................................................................................................................................9

2.3 Expériences des divers pays : Réussites et défis dans les programmes de PF-SAA .........................9

2.3.1 Planification familiale après avortement: “Célébrons nos réussites et passons aux nouvelles opportunités 2008/2013,”Carolyn Curtis, USAID .........................................................................9

2.3.2 De Saly 2008 à Saly 2013: Evaluation des programmes de SAA au Burkina Faso, en Guinée, au Sénégal et au Togo, Fariyal Fikree et Stembile Mugore, Projet E2A ................................... 10

2.3.3 Prévalence et impact de l'avortement en Afrique de l'Ouest, Michel Brun, UNFPA ............. 11

2.3.4 Récapitulatif de l'expérience des SAA dans huit pays ...................................................................... 12

2.4 Des SAA qui répondent aux initiatives mondiales ................................................................................ 14

2.4.1 Est-ce que les soins après avortement aident les pays à atteindre leurs objectifs ? Carolyn Curtis, USAID ......................................................................................................................................................... 14

2.4.2 Partenariat d'Ouagadougou : l'urgence d'agir, Suzanne Reier, OMS/IBP .................................... 15

2.4.3 FIGO et la prévention des avortements à risques : Méthodes réversibles à longue durée

d'action et méthodes permanentes dans le cadre des SAA, C, Anibal Faundes, FIGO ........................ 15

2.4.4 Méthodes contraceptives réversibles à longue durée d'action et méthodes permanentes pour les clientes des SAA, Erin Mielke, USAID .............................................................................................. 16

2.4.5 Programmation holistique et renforcement des systèmes de santé avec le modèle SEED, Linda Ippolito, EngenderHealth .......................................................................................................................... 17

2.4.6 Programmation holistique et sécurité contraceptive au Rwanda, Solange Hakiba, USAID ... 17

2.5 Approches innovantes ................................................................................................................................. 18

2.5.1 Planification familiale : Un volet important des soins après avortement, Anibal Faundes, FIGO 18

2.5.2 Rôle de la Confédération internationale des sages-femmes, Laurence Monteiro, ICM .......... 18

2.5.3 Formation et supervision de services de SAA de haute qualité, Tsigué Pleah, Jhpiego........... 18

2.5.4 Promotion du changement pour la mise à échelle, Suzanne Reier, OMS; ExpandNet pour

la mise à échelle, Stembile Mugore, E2A .......................................................................................................... 19

2.5.5 Expérience communautaire avec les jeunes au Sénégal, Maïmouna Sow, Childfund ............... 20

2.6 Séances parallèles .......................................................................................................................................... 20

2.7 Préparer le terrain de l'amélioration de la qualité et de l'expansion: Mise au point des feuilles de route .......................................................................................................................................................... 21

2.7.1 Soutien de l'USAID à la PF & SAA dans des pays de l'Afrique de l'Ouest, Didier Mbayi Kangudie, USAID/Afrique de l'Ouest ............................................................................................................... 21

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2.7.2 Travail en petits groupes pour les équipes de pays ......................................................................... 21

2.7.3 Présentations par les pays des feuilles de route ............................................................................... 21

3. Etapes suivantes ................................................................................................................................................ 22

4. Evaluation de la réunion ................................................................................................................................. 22

5. Conclusion ......................................................................................................................................................... 22

6. ANNEXES .......................................................................................................................................................... 23

1. Liste des participants ............................................................................................................................... 23

2. Feuilles de Routes ..................................................................................................................................... 29

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Introduction

La prise en charge des complications imputables à l'avortement est une composante essentielle des

stratégies visant à réduire la mortalité maternelle. Sur les 210 millions de grossesses approximatives

survenant chaque année dans le monde, environ 20 millions sont des grossesses non souhaitées. De

plus, sur les 35 millions approximatifs d'avortements provoqués annuels, 20 millions sont à risques - à

savoir qu'ils sont réalisés par des personnes qui n'ont pas les compétences nécessaires, dans un

environnement qui ne répond pas aux normes médicales minimales, souvent dans des conditions où

l'hygiène fait défaut et en utilisant des outils ou matériel inappropriés. Les avortements à risque sont

la cause de pratiquement 67 000 décès liés à l'avortement chaque année. Ces 67 000 décès

représentent 13% de tous les décès maternels imputables à la grossesse. Il est de connaissance

courante que la disponibilité de contraceptifs qui sont accessibles et utilisés régulièrement et

correctement pour éviter une grossesse permettrait de faire reculer la mortalité maternelle de

l'ordre de 25 à 35%, d'après les estimations. Le Résumé sur La Planification familiale : Renforcement de

la composante planification familiale des soins après avortement présente de solides preuves montrant

que la réorganisation de services en vue de fournir conseils et contraceptifs au même moment et au

même emplacement que le traitement d'urgence pour les complications de l'avortement permet

d'augmenter l'utilisation de la contraception et de réduire les grossesses répétées et non désirées.

Le présent rapport trace brièvement l'histoire des programmes de soins après avortement (SAA)

dans l'Afrique francophone de l'Ouest et présente les activités d'amélioration des services de SAA.

Ce tracé sert de contexte à un atelier tenu en octobre 2013 dans le cadre duquel le Projet Evidence

to Action pour le renforcement des services de planification familiale et de santé reproductive (E2A),

financé par l'USAID, a diffusé les résultats de son évaluation des programmes de SAA au Burkina

Faso, en Guinée, au Sénégal et au Togo. L'atelier de 2013 a permis de réunir des représentants de

sept de l'Afrique de l'Ouest francophone ainsi que des représentants du Cameroun et du Rwanda de

pair avec des partenaires d'exécution nationaux et internationaux et les donateurs dans le dessein de

partager les connaissances sur les meilleures pratiques de SAA et/ou pour formuler des feuilles de

route visant au renforcement des programmes des SAA dans leurs pays. Le présent rapport et ses

annexes présentent des récapitulatifs des communications de cette conférence et autres informations

à l'appui.

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Réunions organisées par

l'Initiative SAA

- Conférence de 2002 à Dakar sur la

mise à échelle de services de SAA de

haute qualité, durables et d'accès facile.

-Réunion de 2004 à Cotonou des

points focaux nationaux SAA pour

faire le point de l'introduction des SAA

; les présentations indiquent différents

stades d'avancement parmi les pays.

- Conférence de 2006 à Dakar, dans le

but de faciliter l'accélération de la mise

en œuvre des services de SAA.

1. Contexte

1.1 Initiative des SAA en Afrique de l'Ouest

francophone

Le modèle des SAA a été introduit pour la première fois en

Afrique de l'Ouest dans le cadre de la recherche opérationnelle

au Sénégal et au Burkina Faso. En 1998, le Projet II de recherche

opérationnelle et d'assistance technique en Afrique a introduit les

services de SAA au Sénégal dans le cadre d'un projet pilote de

recherche opérationnelle en collaboration avec Jhpiego, le

Ministère de la Santé (MS), et le Centre Régional de formation, de

recherche et de plaidoyer en santé de la reproduction

(CEFOREP). Le projet pilote se fonde sur un modèle intégré des

SAA comprenant les volets suivants :

Prise en charge des complications de l'avortement, y

compris introduction de l'aspiration manuelle intrautérine (AMIU) pour le traitement de

l'avortement incomplet ;

Services et conseils de planification familiale (PF) et services de santé de la reproduction (SR)

et traitement et référence connexes (IST, VIH) ;

Habilitation communautaire par le biais de la sensibilisation et mobilisation communautaires.

De 2002 à 2008, un consortium de partenaires internationaux et régionaux a organisé une série de

conférences et d'ateliers. Le consortium a mis sur pied "le Comité de l'Initiative des SAA pour

l'Afrique francophone" afin de prendre en charge les aspects programmatiques liés à l'élargissement

de l'accès et à l'amélioration de la qualité des services de SAA en Afrique francophone et au

plaidoyer pour les services et conseils de PF lors des SAA, en fonction de la recherche faite dans la

région. L'Initiative SAA a organisé un certain nombre de conférences et de réunions (voir encadré ci-

dessus).

1.2 Atelier de Saly 2008 : Introduction des Meilleures pratiques de mise à

échelle des SAA pour un impact durable en Afrique de l'Ouest

francophone

En 2008, l'Agence des États-Unis pour le Développement international (USAID), l'Organisation

mondiale de la santé (OMS), Implementing Best Practices (IBP) Consortium, l'Initiative Francophone

Régionale et le CEFOREP ont organisé un atelier, intitulé “Introduction des meilleures pratiques de

mise à échelle des SAA pour un impact durable en Afrique de l'Ouest francophone." La réunion s'est

tenue à Saly au Sénégal. Y ont participé des représentants de l'USAID Washington et de l'OMS/IBP;

des équipes de santé maternelle et infantile (SMI) et SR du MS, des responsables de la SR/OMS et

d'autres parties concernées par les SAA du Burkina Faso, du Cameroun, de la Guinée, du Mali, du

Niger, du Rwanda, du Sénégal et du Togo. Des représentants des organismes collaborateurs de

l'USAID soutenant les SAA dans les pays susmentionnés ont également assisté à la réunion dont :

Jhpiego (Guinée), IntraHealth (Sénégal et Rwanda) et Management Sciences for Health (programme

de développement du leadership et programme de promotion du changement dans de multiples

pays). Des représentants de chaque pays assistant à l'atelier de 2008 ont brièvement passé en revue

les défis et les réussites des services de SAA en fonction de questions posées par les organisateurs

de l'atelier. Les équipes ont également formulé des plans d'action pour le renforcement des services

de planification familiale après avortement (PF-SAA) dans leur pays. Les résultats de l'évaluation faite

par le CEFOREP ont été communiqués lors de la réunion indiquant que les six pays évalués avaient

réalisé des progrès notables lors des dix années précédentes. Les pays pilotes (Sénégal, Burkina Faso

et Guinée) continuent à être dans le peloton de tête. Par ailleurs subsistent encore des défis de taille

qu'il faudra relever, notamment dans les domaines suivants:

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Susciter l'engagement communautaire par le biais des autorités locales et des municipalités;

Pérenniser les accomplissements au niveau du renforcement des SAA ;

Améliorer la fourniture et la qualité des services nationaux des SAA ;

Garantir la continuité des soins, surtout en dehors des heures d'ouverture normales de

l'établissement;

Assurer services efficaces de conseils et PF en général;

Vérifier l'approvisionnement continu de trousses d'AMIU en bon état de fonctionnement et

disponibilité constante des produits de PF au point de traitement; et

Supervision.

Lors de l'atelier, le Projet Leadership, Management and Sustainability (LMS) a introduit la

méthodologie de promotion du changement et les équipes de pays ont formulé des plans d'action

pour renforcer la PF-SAA dans leur pays sur la base des résultats de l'évaluation du CEFOREP. Les

plans d'action 2009-2010 pour les quatre pays (Burkina Faso, Guinée, Sénégal et Togo) prévoient la

réorganisation des services de SAA, la formation en matière de services de SAA, l'approvisionnement

en produits de PF et trousses d'AMIU, le plaidoyer pour le financement et l'engagement

communautaire.

1.3 Mise en oeuvre des plans d'action par le biais du programme virtuel de

promotion du changement

Dans le cadre d'un suivi à l'atelier, de janvier 2009 à mars 2010, le projet LMS et Jhpiego ont facilité

le Programme virtuel de promotion du changement (PVPC) pour le soutien clinique des SAA afin

d'aider les pays à mettre en œuvre systématiquement leurs plans d'action visant au renforcement des

services de PF-SAA dans les établissements retenus. Certains membres des équipes du Burkina Faso,

de la Guinée et du Togo ont été en mesure de terminer leur PVPC alors que d'autres se trouvaient

dans l'incapacité de le faire suite à des difficultés au niveau de l'accès à l'Internet et autres

responsabilités professionnelles exigeant le temps du personnel. Au Togo, les équipes de la Division

de la Santé familiale et établissements de santé choisis au participé à une formation face à face sur le

développement du leadership et le management ainsi qu'à des formations en SAA.

1.4 Evaluation par E2A des progrès faits au niveau de la mise en oeuvre

des plans d'action

En 2012, l'USAID/Washington a octroyé un financement au projet E2A pour faire une évaluation des

progrès réalisés au niveau de la mise en œuvre des plans d'action finalisés dans le cadre du PVPC

pour les SAA. E2A a évalué les processus nécessaires pour renforcer efficacement et durablement

(au niveau institutionnel) la PF dans le cadre des services de SAA dans quatre pays de l'Afrique

francophone de l'Ouest (Burkina Faso, Guinée, Sénégal et Togo). L'évaluation cherchait à déterminer

le rôle qu'avait joué le PVPC pour les SAA dans le renforcement des services PF-SAA. La

méthodologie de l'évaluation utilisait une approche à trois axes : revue de documents, entretiens

qualitatifs avec les informants clés et discussions en focus group et examen des données quantitatives

provenant des registres des établissements de santé. E2A a organisé des entretiens avec les membres

des équipes des divers pays qui avaient assisté à la réunion de Saly de 2008, d'autres organismes

d'exécution au niveau national et les fournisseurs ou facilitateurs de l'assistance technique (Jhpiego,

EngenderHealth, Management Sciences for Health, IntraHealth International, WHO/IBP, et

l'USAID/Washington). Des discussions en focus group se sont tenues avec le personnel de santé des

établissements sanitaires choisis par chaque équipe de pays pour la mise en œuvre des plans d'action.

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2. 2013 Atelier sur la réunion de Saly

2.1 But

L'atelier de Saly de 2013 avait pour objet de partager les progrès faits au niveau de la mise en œuvre

de la PF-SAA en Afrique de l'Ouest francophone depuis 20008, d'échanger les expériences entre les

pays et de présenter des mises à jours et outils/pratiques efficaces internationales pour renforcer

davantage les programmes de PF-SAA et paver le chemin des activités à venir. L'atelier s'est tenu à

l'hôtel Palm Beach à Saly au Portugal, à 100 km de Dakar et a il a réuni 85 participants (décideurs,

universitaires, prestataires de services, spécialistes de santé publique, responsables de programmes)

qui sont tous des experts des SAA (voir Annexe I: Liste des participants de la réunion).

2.2 Objectifs

1. Présenter des mises à jour mondiales:

Justifier la nécessité de renforcer la PF-SAA

Introduire des méthodes contraceptives permanentes à longue durée d'action comme

méthodes viables pour les clientes des SAA

Décrire les méthodologies de mise à échelle

Décrire les programmes intégrés/holistiques.

2. Promouvoir un partage d'expérience entre les pays :

Partager les résultats de l'évaluation faite par E2A dans quatre pays.

Présenter les mises à jour programmatiques par les équipes de pays, avec des exemples

de politiques et directives liées à la prestation de services de SAA, programmes de

formation et données fiables montrant ce qui réussit et ce qui ne réussit pas.

3. Formuler des plans d'action visant à atteindre de nouvelles cibles :

Identifier les feuilles de routes, stratégies et plans nationaux existants pour déterminer

les documents servant à étendre progressivement à plus grande échelle les services de

SAA après avortement.

Affermir l'engagement des donateurs et des parties concernées.

Définir les actions/étapes préliminaires du renforcement des services de PF-SAA, y

compris les éléments de la programmation holistique/intégrée et la manière d'inclure les

méthodes réversibles à longue durée d'action (MRLDA) et les méthodes permanentes

(MP) ainsi que l'approche de mise à échelle choisie.

Les sections suivantes récapitulent les présentations, les séances parallèles et le travail en petit

groupe qui ont eu lieu pendant l'atelier mettant en exergue le statut de la PF-SAA dans les pays de

l'Afrique de l'Ouest francophone (plus le Rwanda).

2.3 Expériences des divers pays : Réussites et défis dans les programmes

de PF-SAA

2.3.1 Planification familiale après avortement: “Célébrons nos réussites et

passons aux nouvelles opportunités 2008/2013,”Carolyn Curtis,

USAID

Mme Curtis a souligné la gravité du problème (20 millions d'avortements à risques dans le monde

chaque année, soit 13% des décès maternels) et l'importance des services de SAA dans la prise en

charge des complications liées à l'avortement. Le problème ne saura être prévenu que si on élargit

l'accès à la conception pour éviter les grossesses non souhaitées risquant de se terminer par un

avortement. Mme Curtis a noté dans sa présentation que 20% des clientes des SAA avaient eu un

avortement précédent, 60% souhaitaient utiliser une méthode de PF et seules 27% avaient quitté

l'établissement avec une méthode contraceptive. Elle a également mentionné le taux d'avortement à

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risques de 20% plus élevé chez les femmes de 25 ans comparé aux femmes plus jeunes. Par ailleurs,

suite aux conditions socio-économiques défavorables et aux retards pour consulter les services de

santé, le taux de mortalité observé chez les femmes de moins de 25 ans est proportionnellement

plus élevé. C'est la raison pour laquelle il faudrait prêter une plus grande attention à ce groupe d'âge

ainsi qu'aux services de SAA pour les jeunes.

Se rapportant à l'atelier de Saly de 2008, Mme Curtis a noté que quatre pays (Burkina Faso, Guinée,

Sénégal et Togo) avaient formulé et mis en œuvre des plans d'action adaptés aux besoins de 12

établissements de santé et avait bénéficié d'un suivi par le biais du PVPC. En dépit de plusieurs

accomplissements (formation, création de services de SAA séparés d'autres services obstétricaux

d'urgence et disponibilité de produits de PF dans les salles d'AMIU), l'accès à la PF-SAA continue à

être problématique et reste de l'ordre du défi par rapport aux normes nationales, au système de

santé, aux prestataires de services et aux clientes.

Pour faciliter l'application de solutions au niveau programmatique, Mme Curtis a rappelé aux

participants le consensus obtenu sur la PF-SAA, qui a été approuvé par la Confédération

internationale de la gynécologie et de l'obstétrique (FIGO), la Confédération internationale des

sages-femmes (ICM),White Ribbon Alliance, DFID et la Fondation Bill et Melinda Gates.

2.3.2 De Saly 2008 à Saly 2013: Evaluation des programmes de SAA au

Burkina Faso, en Guinée, au Sénégal et au Togo, Fariyal Fikree et

Stembile Mugore, Projet E2A

Le Dr Fariyal Fikree et Mme Stembile Mugore du projet E2A ont présenté les résultats de

l'évaluation des SAA dans quatre pays. Les principaux résultats de cette évaluation, en bref, étaient

les suivants : les services de PF-SAA étaient disponibles dans tous les pays, le volet conseils était

insuffisant au Sénégal et la fourniture de méthodes contraceptives était limitée au Burkina Faso, au

Sénégal et au Togo. Le coût des services, tel que noté par les clientes, était considéré élevé dans tous

les pays.

Au niveau national, l'évaluation a révélé la nécessité de promouvoir et de rendre disponible la gamme

de méthodes de PF pour les clientes des SAA. La formation des prestataires de services a également

été retenue comme une composante clé dans le but de permettre aux clientes d'avoir accès à des

méthodes de PF au point de traitement. Un plaidoyer pour la fourniture de produits gratuits de PF

s'avère nécessaire dans les quatre pays mentionnés. L'évaluation E2A communique spécifiquement

l'importance de disposer des éléments suivants :

Salle de SAA consacrée uniquement à ce service;

Services de SAA disponibles 24 heures par jour, 7 jours par semaine, avec diverses méthodes

de PF et registres de clientes tenus à jour;

Personnel qualifié fournissant un paquet de services de SAA incorporant l'AMIU, le conseil et

services de PF, et reposant sur les normes, les politiques et les protocoles nationaux;

Un système durable garantissant une formation avant l'emploi et en cours d'emploi du

personnel engagé dans les services de PF-SAA;

Gestion améliorée de la chaîne d'approvisionnement des trousses d'AMIU et de produits de

PF;

Promotion de la fourniture de méthodes diversifiées de PF; et

Plaidoyer pour mobiliser les ressources.

Discussion:

A partir des discussions concernant la présentation, une recommandation a été faite concernant

l'approche qui sera appliquée dans la présentation des résultats. On a suggéré que des établissements

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cibles soient identifiés plutôt que de généraliser les résultats aux pays. Deux corrections sur les

services de SAA au Sénégal ont été faites : les services de SAA sont effectivement compris dans les

protocoles et documents de politiques du Sénégal et les produits contraceptifs sont disponibles dans

les dépôts. Une question a été soulevée sur la signification du concept "guichet unique" pour les

clientes des SAA. Le "guichet unique" a été défini comme une pièce où tout le service complet des

SAA est fourni sur place aux clientes. On a remis en question la faisabilité d'une telle approche au vu

de la pénurie de personnel et du manque d'espace suffisant dans les établissements. En guise de

conclusion, les présentateurs ont souligné l'importance de la disponibilité des produits de PF et de la

formation connexe pour les prestataires de services afin d'améliorer la prestation de services et de

répondre à la demande. On a distribué des résumés aux participants qui décrivent de manière

détaillée l'évaluation dans chacun des quatre pays. Les versions finales de ces résumés peuvent être

téléchargées ici: Burkina Faso, Guinée, Sénégal, et Togo.

2.3.3 Prévalence et impact de l'avortement en Afrique de l'Ouest, Michel

Brun, UNFPA

Le Dr Michel Brun a présenté les résultats d'une évaluation des besoins faite récemment des soins

obstétricaux et néonatals d'urgence (SONU) par l'UNFPA dans 12 pays de l'Afrique de l'Ouest

(Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Libéria, Niger, Sierra Leone et Togo) et de

l'Afrique centrale (Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo). Les données ont été

recueillies à partir des registres des établissements de santé et des entretiens avec les agents de

santé. Les résultats couvrant divers pays représentés à l'atelier étaient les suivants:

La mortalité maternelle imputable à l'avortement est élevée, de l'ordre de 28% dans les

établissements de santé du Burkina Faso et elle s'élève à 6% et à 5% au Cameroun et au

Niger, respectivement.

La disponibilité de directives et protocoles de SAA au niveau de l'établissement de santé est

limitée : 45% des établissements de santé au Burkina Faso disposent de telles directives et

25% des établissements de santé au Togo comptent des directives.

Les prestataires de services n'ont que peu de connaissances sur les SAA :

Complications liées à l'avortement : 2% à 53% du personnel de santé étaient en mesure

d'identifier toutes les complications.

Traitement des complications: 0,3% à 44% des prestataires étaient en mesure de mentionner

le traitement complet.

Conseil : 5% à 37% des prestataires étaient en mesure d'indiquer toute l'information qui doit

être donnée aux patientes suivant le traitement des complications liées à l'avortement.

Les dossiers indiquent que 45% des établissements au Togo et 40% des établissements en Gambie

avaient fourni des services de PF-SAA lors des trois mois précédent. Le pourcentage des

établissements de santé ayant fourni des services de SAA trois mois avant l'évaluation n'a pas été

documenté dans les autres pays à cause du manque de données. Des données incomplètes dénotent

du manque d'attention accordé aux SAA. Quand l'information est disponible, les données prouvent

l'ampleur du problème et les obstacles persistants rencontrés au niveau de la prestation des SAA.

Les recommandations de cette revue étaient les suivantes :

Créer les conditions nécessaires à la prestation intégrée des services de SAA.

Améliorer le suivi et l'enregistrement des avortements dans des registres spéciaux.

Promouvoir la délégation des tâches aux sages-femmes et améliorer la formation des

prestataires de services pour qu'ils sachent prendre en charge les SAA, surtout le diagnostic

et le traitement (AMIU) et le conseil après avortement.

Fournir un meilleur suivi et une meilleure évaluation des services des SAA.

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12

Discussion:

Ces interventions étaient reliées essentiellement à la méthodologie des enquêtes des soins

obstétricaux et néonatals d'urgence (SONU). De fait, certains participants pensaient qu'il fallait une

bien meilleure définition des causes directes et indirectes des décès maternels et une définition

moins restrictive des SONU de base, évitant ainsi par exemple l'exclusion de tout établissement ne

fournissant pas l'une des sept fonctions de SONU de base. Le présentateur a noté que ces concepts

(SOU ou SONU de base et SOU complets) sont validés depuis longtemps à échelle internationale et

qu'il vaudrait mieux chercher avant tout à rendre disponibles les sept fonctions de base plutôt que de

les exclure. D'autres participants ont remis en question la fiabilité des données présentées.

Concernant la possibilité d'un biais, le présentateur a souligné que les enquêtes SONU utilisaient une

méthodologie standard, en fonction d'un échantillon représentatif d'établissements de santé dans le

pays et qu'elles comportaient une revue de tous les dossiers, des entretiens avec les prestataires de

services et un processus de vérification de l'information.

Un autre participant a mentionné la délégation insuffisante de tâches aux sages-femmes au

Cameroun, soulignant le rôle crucial de la sage-femme dans les procédures SONU de base. Dans le

même ordre d'idées, le présentateur a déploré le sous-emploi des sages-femmes dans certains pays

et a relevé l'importance du transfert de compétences pour atteindre un plus grand nombre de

femmes. Le présentateur a vivement recommandé au public d'introduire de nouveaux programmes et

a insisté sur la création de conditions créant des SAA complets car les données montraient que les

femmes ne recevaient pas tous les services de SAA.

2.3.4 Récapitulatif de l'expérience des SAA dans huit pays

Un questionnaire évaluant les programmes nationaux de SAA dans huit pays, y compris le type de

complications notées et les profils des clientes, a été envoyé aux participants des pays concernés

avant l'atelier. Les questions sont comprises en Annexe 2 du présent rapport.

Chaque pays a fait une présentation se concentrant sur les réponses aux questions posées par les

participants avant leur arrivée. Le tableau sur les pages suivantes récapitule ces présentations. Des

présentations détaillées par pays peuvent être consultées à l'adresse suivante:

http://www.respond-project.org/pages/pac/pac-meeting-saly-october-2013/pac-meeting-saly-october-

2013.php

Page 14: Rapport de la Seconde Réunion Régionale sur les Soins Après … · Reproduction—M. Thierno Dieng, qui a coordonné la production du report ainsi que le Dr Mohamed Diadhiou et

13

Pays Réussites Obstacles

Bénin Appropriation par le Ministère de la

santé

Formation de 500 agents de santé

Conditionnement et distribution de

trousses d'AMIU disponibles dans 34

zones de santé

Disponibilité de services de SAA 24

heures sur 24 7 jours de la semaine

Manque de partenariat avec la

communauté

Suivi et évaluation insuffisants des

services de SAA

Pas de suivi des femmes après le

traitement des complications liées à

l'avortement et PF

Utilisation inappropriée du

misoprostol

Lente adoption des méthodes à

longue durée d'action

Burkina

Faso Intégration des SAA dans les directives

et les protocoles nationaux

Intégration des SAA dans le

programme avant l'emploi et la

formation continue

Information non donnée

Guinée Fourniture de PF dans tous les services

de SAA

Réel changement d'attitudes parmi les

prestataires de services

Services de conseil et le volet

communautaire

Promotion de méthodes à longue

durée d'action

Aucun établissement ne satisfait aux 7

procédures des SONU de base

Mali Introduction des SAA dans les

politiques, normes et protocoles de SR

Amélioration dans les

procédures/fréquence de

remplacement des seringues AMIU

AméIioration de la notifications de cas

de SAA par toutes les parties

concernées

Amélioration /inclusion des données

des SAA dans les documents du SIG

Formation continue des prestataires

des SAA

Suivi des activités des SAA

Niger Information non donnée Taux de prévalence de la

contraception: 12%

Besoin non satisfait en PF: 16%

Indice synthétique de fécondité : 7.6

Rwanda Couverture accrue du TPC de 10% à

45% en l'espace de 5 ans

Diminution dans l'indice synthétique de

fécondité de 6,1 à 4,6 en 5 ans

Diminution du besoin non satisfait de

PF, de 38% à 19% en 5 ans

Disponibilité des SAA dans 8 des 30

districts

Rotation élevée du personnel

Sénégal Prestation de SAA dans tous les

hôpitaux à l'exception de 2, dans tous

les centres de santé et postes de santé

(AMIU dans tous les postes de santé

avec sage-femme)

Existence d'un système d'information

en gestion

Pas de données quantitatives du

niveau périphérique depuis 2010 car

information pas accessible à cause

d'une grève de la part de certains

agents de santé

Togo Existence des politiques de SR

SAA intégrés dans les protocoles pour

la SR/PF/IST

Intégration des SAA dans la feuille de

Faible couverture : 19 sur 40 districts

Expansion des services de SAA à tous

les établissements de santé, y compris

les établissements privés, pas clair

Page 15: Rapport de la Seconde Réunion Régionale sur les Soins Après … · Reproduction—M. Thierno Dieng, qui a coordonné la production du report ainsi que le Dr Mohamed Diadhiou et

14

Pays Réussites Obstacles

route pour la réduction de la mortalité

maternelle

Intégration des SAA dans le

programme de formation

Existence d'un pool de formateurs

Engagement de l'administration

Réduction des coûts des SAA (10 000

CFA)

Nombre suffisant de prestataires

formés en matière de SAA

Mise en place problématique du volet

communautaire

Les prestataires des SAA ne reçoivent

pas une formation adéquate portant

sur tous les méthodes

Manque de supervision formelle de la

formation

Manque de soutien technique et

financier pour les SAA

Discussion:

On a demandé à l'équipe du Rwanda de partager les facteurs qui ont contribué à la réussite de son

programme de PF pour soutenir les données présentées par l'équipe. Le présentateur de l'équipe du

Rwanda a mentionné les éléments suivants : le Rwanda peut compter sur le leadership de son

Président, des sociétés d'assurance-maladie, des contrats de financement basés sur la performance,

de l'absence des ruptures de stock, de la distribution gratuite de méthodes de PF, de l'assistance des

organisations confessionnelles et de la distribution à base communautaire d'injectables, de pilules, et

du Collier de la Méthode des Jours fixes. Le Ministère des Finances a inclus l'achat de contraceptifs

comme une rubrique budgétaire. Le Ministère de la Bonne Gouvernance vérifie que les districts

sanitaires se responsabilisent face à leurs communautés.

Selon le présentateur, la communauté joue un rôle important pour faciliter l'accès des femmes aux

services de SAA et aux méthodes de PF. Les contrats de financement basés sur la performance sont

signés par les maires qui sont responsables de la performance de leurs districts sanitaires. Au

Rwanda, les soins de santé sont décentralisés et le système de santé dépend des maires, des

législateurs et des dirigeants religieux pour faire mieux connaître les services offerts. Le Rwanda

compte sur la responsabilisation du personnel de santé et les incitations financières basées sur la

performance qui servent à motiver ce personnel. La performance des prestataires est évaluée tous

les six mois en utilisant des indicateurs spécifiques. Une compensation monétaire, prévue dans le

budget public, est distribuée aux représentants officiels et aux municipalités en fonction de leur

performance.

2.4 Des SAA qui répondent aux initiatives mondiales

Les paragraphes suivants récapitulent les mises à jour mondiales sur les SAA visant à montrer aux

participants l'importance de la PF-SAA, des méthodes de PF réversibles et à longue durée d'action,

les programmes holistiques de SAA et les approches de mise à échelle systématique.

2.4.1 Est-ce que les soins après avortement aident les pays à atteindre leurs

objectifs ? Carolyn Curtis, USAID

Les taux de mortalité maternelle ont diminué dans le monde entre 1990 et 2010 mais les réductions

varient grandement d'une région à une autre. En effet, en Afrique subsaharienne, le taux de mortalité

maternelle a baissé de 41% alors qu'en Asie du Sud, il a régressé de 64% et en Asie de l'Est et du

Pacifique, de l'ordre de 69% combiné. La baisse considérable de la mortalité maternelle dans les

régions de l'Asie de l'Est et du Pacifique a influencé le taux mondial de réduction. Les décès

maternels étaient imputables entre autre à l'hémorragie (35%), à la septicémie (9%) et à l'avortement

à risques (9%). Mme Curtis a fait remarquer qu'une augmentation de l'utilisation de la PF éviterait les

grossesses non souhaitées et les avortements à risques.

Mme Curtis a discuté de l'Initiative de Santé globale qui repose sur les principes de l'égalité entre les

genres, de l'appropriation par le pays, du renforcement des partenariats, de l'intégration des services

et des pratiques améliorées au niveau de la recherche, du suivi et évaluation. Mme Curtis a

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également discuté des buts de la PF2020 prévoyant que 120 millions de femmes en plus dans 69 pays

utiliseront une méthode de contraception d'ici 2020. Mme Curtis a décrit la PF comme apportant

une contribution importante à la réalisation de l'engagement face à la survie des enfants: "Une

promesse renouvelée" de mettre fin aux décès infantiles qui peuvent être évités, surtout dans des

pays où cette mortalité est élevée, sur les plans suivants:

Prévention des grossesses non souhaitées

Réduction du besoin non satisfait en PF

Détermination de la taille de la famille

Aider à planifier les grossesses pendant la période de procréation sans risques (entre l'âge de

18 et de 34 ans, au moins 24 mois après une naissance vivante et 6 mois après un

avortement ou une fausse couche

En guise de conclusion, elle a noté que l'accès à la PF volontaire permettrait de réduire le nombre de

décès maternels de l'ordre de 25% à 40% (104 000 décès maternels par an) et éviterait 20% des

décès infantiles dans le monde.

Discussion:

Les échanges entre les participants ont réitéré l'importance de déléguer les tâches aux sages-femmes

et aux infirmières. Les participants convenaient que ces deux groupes de professionnels de la santé

pouvaient aider les médecins souvent débordés de travail qui doivent assumer d'autres

responsabilités auprès de leurs patients. De plus, la délégation des tâches peut améliorer l'accès des

femmes aux services de santé.

2.4.2 Partenariat d'Ouagadougou : l'urgence d'agir, Suzanne Reier,

OMS/IBP

Le but du partenariat d'Ouagadougou est de travailler avec neuf pays francophones de l'Afrique de

l'Ouest où la pratique de la contraception est faible et la mortalité maternelle élevée. Le partenariat

(USAID, Ministère français des affaires étrangères, la Coopération français, la Fondation Bill &

Melinda Gates, la Fondation Hewlett, OMS, UNFPA, GTZ et autres) offre une assistance aux pays qui

sont en train de formuler des stratégies et d'établir des budgets pour les plans de PF. En octobre

2013, le Burkina Faso, le Bénin, la Côte D’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal ont finalisé

leurs plans de PF. Les partenaires travaillent avec les pays pour vérifier que les plans sont financés à

partir de la mobilisation de fonds auprès de diverses sources. Sont également compris dans ces

sources de financement H4+1 et Muskoka.

Discussion:

La discussion portait essentiellement sur le manque de soutien financier aux pays de l'Afrique

centrale. Le présentateur a rappelé aux participants que les fonds de Muskoka sont destinés aux pays

francophones de l'Afrique centrale et de l'Ouest mais vu les retards et délais, les soins de santé sont

sous-financés dans les pays de l'Afrique centrale et les barrières de langue sont un handicap pour ces

pays comparés aux pays anglophones de la sous-région.

2.4.3 FIGO et la prévention des avortements à risques : Méthodes

réversibles à longue durée d'action et méthodes permanentes dans le

cadre des SAA, C, Anibal Faundes, FIGO

1 H4+ est un effort conjoint des Nations Unies et d'organismes et programmes connexes : ONUSIDA, UNFPA,

UNICEF, UN Women, OMS et la Banque mondiale. En tant que chef de file pour la stratégie mondiale du

Secrétaire général pour la santé des femmes et des enfants, H4+ cherche à améliorer la santé des femmes et

des enfants.

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La présentatrice a commencé par réitérer l'engagement de FIGO dans le combat contre la mortalité

maternelle et les avortements à risques. Le Dr Faundes s'est concentrée sur l'utilité de la PF pour

diminuer les grossesses non souhaitées et les avortements à risques, responsables d'un nombre

important de décès maternels. Selon la présentatrice, une attention particulière devrait être

accordée aux adolescentes pour faciliter leur accès aux services de SR y compris à la PF à faible coût.

Il est particulièrement important de fournir la PF dans le cadre des soins après avortement, pour

plusieurs raisons, notamment parce qu'il s'agit de l'occasion parfaite de contact avec la cliente et pour

éviter de perdre les clientes si on remet les services de PF à plus tard.

Le Dr Faundes a également présenté la différence entre l'utilisation parfaite et l'utilisation typique

d'une méthode contraceptive et a mentionné que cette différence était évidente pour les

contraceptifs oraux et le DMPA, demandant aux clientes d'être proactives et de se conformer au

suivi. Par ailleurs, tel n'est pas le cas avec les MRLDA et les MP. Aussi, la fourniture des MRLDA et

MP est-elle particulièrement importante pour les clientes des SAA. L'importance de répondre aux

critères d'éligibilité de l'OMS a également été soulignée. Les ruptures de stock de produits

contraceptifs, le manque de connaissance des méthodes à longue durée d'action parmi les femmes et

la pénurie de prestataires qualifiés limitent l'accès à la contraception après l'avortement. La

fourniture des MRLDA et des MP est entravée par le niveau d'effort demandé pour leur

administration parmi le personnel de santé.

2.4.4 Méthodes contraceptives réversibles à longue durée d'action et

méthodes permanentes pour les clientes des SAA, Erin Mielke, USAID

La présentation a commencé par une vue d'ensemble des MRLDA et MP, indiquant que la

stérilisation féminine (19%) et le DIU (14%) étaient les deux méthodes contraceptives modernes les

plus utilisées dans le monde. La présentatrice a également identifié les types de clientes qui sont

éligibles pour les MRLDA et les MP:

Celles qui veulent attendre avant d'avoir des enfants

Celles qui veulent espacer les naissances après un accouchement ou un avortement

Les couples séropositifs VIH peuvent utiliser les MRLDA ou les MP

Celles qui ont déjà la taille de famille souhaitée

La présentation se concentrait également sur le coût-avantage des MRLDA et MP, citant le coût

unitaire moyen de méthodes à longue durée d'action dans le secteur public (8-8,50$ pour les

implants et $0,56 pour le DIU au cuivre). On a également discuté des innovations dans le domaine

des MRLDA (comme l'anneau vaginal annuel et les implants biodégradables). La présentation s'est

terminée en soulignant une fois de plus l'importance de répondre au besoin non satisfait en PF dans

le monde et de prévenir par là même 54 millions de grossesses non souhaitées, 26 millions

d'avortements et environ 80 000 décès maternels.

Discussion:

Les questions portaient essentiellement sur le coût des méthodes et le moyen de répondre aux

attentes communautaires du point de vue personnel qualifié et formé qui fourniront les services une

fois créée la demande. Alors que les communautés prendront davantage connaissance de ces

méthodes, la demande augmentera pour ces méthodes. L'obstacle que constitue la lourde charge de

travail du personnel de santé peut être supprimé par le biais de la délégation des tâches. Mme Mielke

a mentionné que le taux d'utilisation de la PF dépendait de l'information donnée aux clientes

concernant les méthodes. Pour élargir autant que possible l'accès aux MRLDA, il faut diminuer les

coûts, apporter une information de haute qualité aux clientes et offrir des produits génériques. A la

fin de la présentation, les participants ont indiqué qu'ils trouvaient fort utile l'attention accrue donnée

aux MRLDA et au MP et ils ont souligné la nécessité de reproduire des programmes qui avaient

réussi à inclure les MRLDA et les MP dans les pays de l'Afrique de l'Ouest.

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17

2.4.5 Programmation holistique et renforcement des systèmes de santé

avec le modèle SEED, Linda Ippolito, EngenderHealth

Le principal objectif du modèle SEED est de favoriser la programmation holistique pour élargir l'accès

à une PF de haute qualité. Ce programme se situe le long de trois axes : côté offre, création d'un

environnement favorable et côté demande.

Côté offre ou prestation de services : Demande que les membres du personnel soient

soutenus pour fournir des services de haute qualité qui sont accessibles et acceptables et que

les prestataires sachent répondre aux besoins des clients et des communautés qu'ils servent.

La qualité se notera à l'aune de l'adéquation de l'infrastructure, de l'équipement et du

matériel.

Environnement favorable : De multiples facteurs socioculturels, économiques et politiques

influencent l'opération fonctionnelle et la maintenance des services de santé. Un contexte

favorable de la santé demande des politiques équitables et des ressources adéquates.

Côté demande : Un grand nombre d'obstacles empêchent les femmes de profiter d'une

bonne santé sexuelle et reproductive.

Chacune de ces composantes influence et renforce l'autre. On a également discuté de la synergie

qu'il faut susciter entre ces composantes, notamment le contact de qualité entre les clientes et les

prestataires de services, un cadre de service bien géré et bien équipé, et l'investissement dans le côté

offre pour la formation du personnel pour qu'il conseiller correctement les clientes. Mme Ippolito a

mis en exergue l'expérience qui nous a montré qu'un programme ne pouvait être réussi que s'il

réunissait toutes ces composantes. On a encouragé les participants à appliquer le modèle SEED

lorsqu'ils mettent au point la feuille de route visant au renforcement de la PF-SAA dans leurs pays.

2.4.6 Programmation holistique et sécurité contraceptive au Rwanda,

Solange Hakiba, USAID

Cette présentation a décrit la chaîne d'approvisionnement des produits contraceptifs au Rwanda. Le

Département de la protection et de l'approvisionnement médical (MPPD) aide le MA à distribuer les

produits contraceptifs. Le MPPD approvisionne les pharmacies de district qui doivent ensuite

distribuer au niveau périphérique. Le secteur public fournit environ 92% des services de PF (77%

dans les centres de santé). Tous les points d'entrée des clients dans le système de santé sont utilisés

pour la promotion de la PF. Les facteurs qui contribuent à la distribution réussie des produits

contraceptifs sont les suivants:

Hauts niveaux d'engagement politique

Ferme engagement politique

Participation des divers ministères pour assurer la responsabilisation

Stratégie de décentralisation pour garantir l'appropriation par la base

Exercices annuels de prévision et de quantification

Réunions régulières de suivi

Entité nationale formée d'approvisionnement et de distribution devant vérifier stockage et

distribution mensuels des produits de SR

Cependant, ce système connaît des failles pour les raisons suivantes:

Rapide rotation du personnel, compliquant le développement professionnel

Manque de formation de base, supervision essentielle et système adéquat de notification des

données

Discussion:

Un participant a souligné l'importance des incitations dans le système du Rwanda. La présentatrice a

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ajouté que les incitations étaient de nature monétaire, remises si les indicateurs s'améliorent au

même titre que la compétence des prestataires. Un autre participant a posé des questions

concernant le dépistage du cancer du col dans le contexte des SAA. Selon Mme Hakiba, le dépistage

du cancer du col n'est pas fait régulièrement à l'heure actuelle dans le cadre des SAA de routine au

Rwanda. En guise de conclusion, la présentatrice a indiqué que le Rwanda était en passe de pouvoir

se passer de l'assistance étrangère et se réjouissait de devenir finalement auto-suffisant.

2.5 Approches innovantes

2.5.1 Planification familiale : Un volet important des soins après

avortement, Anibal Faundes, FIGO

Cette présentation a mis en exergue les interventions nécessaires, notamment la réorganisation des

services, la fourniture d'une vaste gamme de méthodes contraceptives, les conseils en matière de

contraception, la fourniture durable de services de PF et le leadership parmi les professionnels de la

santé, élargissant ainsi l'accès à la PF-SAA. La présentatrice a souligné les risques associés à

l'avortement, responsable de 800 décès pour 100 00 avortements à risque en Afrique. Pour éviter

cette mortalité, FIGO a mis en place une politique de prévention de l'avortement en quatre phases

(pour ses 44 pays membres):

Prévention primaire : éviter la grossesse non souhaitée

Prévention secondaire : éviter les infections après l'avortement (aspect lié directement à la

qualité des SAA).

Prévention tertiaire : adopter un protocole pour le traitement rapide des complications

imputables à l'avortement à risque (la marge de 24 heures entre les complications et le

décès).

Prévention quaternaire : conseil après avortement et prévention d'interruptions de grossesse

répétées.

2.5.2 Rôle de la Confédération internationale des sages-femmes, Laurence

Monteiro, ICM

Cette présentation a mis en exergue les rôles du leadership de l'ICM dans le développement et la

définition des responsabilités de la sage-femme. Mme Monteiro a parlé du rôle de l'IMC face aux sept

compétences essentielles de la pratique obstétrique dont les consultations prénatales, la PF et

d'autres soins de santé se rapportant à l'avortement. Les "compétences essentielles" est un

document en constante évolution qui est revu régulièrement et amendé dès que se présentent de

nouvelles preuves ou informations. Mme Monteiro a rappelé au public les trois piliers de la

Confédération : éducation, réglementations et mise sur pied d'associations constituées de membres.

Ces trois piliers reposent sur la fondation des compétences essentielles et sont mis à jour

régulièrement. Les trois piliers sont interdépendants et constituent la gamme complète d'information

à l'intention des sages-femmes, des décideurs et des gouvernements.

2.5.3 Formation et supervision de services de SAA de haute qualité, Tsigué

Pleah, Jhpiego

Ms. Pleah a mis en exergue l'ampleur du problème concernant le manque de services de SAA de

haute qualité tenant aux approches de formation clinique et de supervision qui ne soutiennent pas le

développement adéquat des compétences. Elle a ensuite passé en revue les éléments suivants

nécessaires pour la prestation de services de SAA de haute qualité:

Formation basée sur les besoins identifiés et les compétences demandées

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Mise au point/adaptation de la formation conformément aux politiques, normes et

procédures nationales

Identification des prestataires qui peuvent offrir ces services

Disponibilité du matériel et de l'équipement pour la prestation de services

Orientation à l'intention de tout le personnel

Transfert de compétences

Supervision constructive basée l'acquisition de compétences en fonction de normes de

performance (assistance nécessaire)

Maîtrise de la compétence (peut effectuer la technique ou l'activité nécessaire)

Maîtrise parfaite de la compétence (performance de la plus grande efficacité)

Les innovations au niveau de la formation conjugue l'approche de la méthode pédagogique (auto-

apprentissage à distance, formation sur place et encadrement individuel) au principe "petites doses et

grande fréquence." Certains éléments sont d'importance critique pour le développement des

compétences (transfert de connaissances, acquisition des compétences et pratiques, encadrement de

la part d'un prestataire et formateur qualifié, évaluation de la performance pendant la prestation de

services). Le transfert de connaissances demande différents intervenants sont les superviseurs, les

formateurs, les stagiaires et les collègues. On a également discuté de l'institutionnalisation de la

formation et de la mise à échelle des services.

Discussion:

Un participant a noté le coût élevé de la formation de base associée au développement professionnel

en demandant si ce type de formation était faisable. Malgré les difficultés, on a souligné que le

développement des compétences était indispensable pour arriver à fournit des services de haute

qualité.

2.5.4 Promotion du changement pour la mise à échelle, Suzanne Reier,

OMS; ExpandNet pour la mise à échelle, Stembile Mugore, E2A

Mme Reier a fait une vue d'ensemble d'IBP, composé de 41 partenaires travaillant ensemble pour

assurer une haute qualité et un accès élargi aux services de SR. Mme Mugore a fait une vue

d'ensemble des outils de mise à échelle d'ExpandNet et ensuite Mme Reier a présenté la

méthodologie de promotion du changement pour une mise à échelle efficace des pratiques de

prestation de soins de santé, les trois domaines influençant la diffusion des innovations, les principes

du changement et les quatre principes régissant la mise à échelle:

Appropriation et leadership de la part du pays

Approche systématique qui tient compte d'un réseau complexe d'interactions

Priorité à la pérennisation

Connaissance de facteurs déterminant la réussite de la mise à échelle et l'utilisation de cette

connaissance pour guider la stratégie de mise à échelle, le respect des droits humains, la

participation, l'équité entre les genres, l'accès équitable à des soins de haute qualité et

l'appropriation par le pays

La présentation a insisté sur la différence entre la mise à échelle "verticale" et "horizontale" et la

nécessité de passer par les deux : la mise à échelle horizontale se concentre sur l'expansion

géographique et l'expansion verticale comprend l'institutionnalisation d'une innovation.

Discussion:

Les participants ont apprécié et ont pris note des différentes approches pour garantir une mise à

échelle réussie. Un participant a fait remarquer l'importance d'un système de récompenses pour

encourager le changement et l'engagement et le rôle décisif du plaidoyer pour défendre la raison de

ce changement. Un autre participant a fait ressortir le fait que la mise à échelle verticale (politiques,

institutions et lois) devrait accompagner la mise à échelle horizontale (expansion/réplication) pour

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éviter les barrières institutionnelles et créer un environnement favorable. Le dernier participant qui a

pris la parole a réitéré l'importance de l'appropriation par le pays du processus de mise à échelle et

de la mobilisation des ressources. Les présentateurs ont rappelé au public que les directives étaient

disponibles, que la mise à échelle devrait être considérée dès le départ d'un projet et qu'un suivi

continu était nécessaire pour effectuer le changement désiré et garantir la pérennisation.

2.5.5 Expérience communautaire avec les jeunes au Sénégal, Maïmouna

Sow, Childfund

Cette présentation s'est concentrée sur la stratégie "5910", approche à base communautaire pour

éduquer et promouvoir la santé sexuelle et reproductive des adolescents. Les principaux éléments

programmatiques sont les suivants: le modèle du cycle d'action communautaire, la mise au point de

plans d'action pour les groupes d'adolescents et de parents, la mise en œuvre des plans d'action par

le biais de trois volets ("Osons en parler", coins d'information et de soins pour les adolescents et

distribution à base communautaire de préservatifs). Un film de 10 minutes intitulé "The Community

Action Cycle-PAC: Ownership, a Reality,” qui présente des témoignages de personnel de santé et de

dirigeants communautaires, a été montré pour illustrer l'intervention.

Le film montre qu'une évaluation des activités du programme a noté que 211 sessions d'information

et de communication du changement comportemental se sont déroulées à trois endroits de deux

régions du Sénégal (Joal et Zinguinchor): 433 enseignants et 389 adolescents ont reçu une formation

portant sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes; 657 campagnes de

sensibilisation ont été réalisées pour les adolescents; 58 événements de sensibilisation et

communication scolaire avec jeux de questions et réponses en SR ont été organisés et 13 journées

de dépistage du cancer du col ont été tenues.

Discussion:

A la fin du film et de la présentation, le public a fait un certain nombre de suggestion. En effet, les

participants souhaitaient en savoir plus sur les nouvelles connaissances qu'avaient acquises les

adolescents grâce à leur participation au programme et l'inclusion d'histoires personnelles de jeunes

participant à la stratégie 5910, surtout ceux présentés comme sexuellement actifs dans le film pour le

rendre plus pertinent. Les participants ont également posé un certain nombre de questions, par

exemple, quelle est la proportion de jeunes au Sénégal ? Quelles sont les autres activités qui ont été

exécutées ? D'autres ministères que le MS ont-ils participé ? Des éducateurs-pairs ont-ils été utilisés ?

En réponse aux questions soulevées par les participants, la présentatrice a indiqué que :

Des données initiales n'ont pas été collectées avant l'intervention.

Au titre des autres activités réalisées: échange d'information, sessions avancées stratégiques

et de dépistage.

Les Ministères des jeunes, de l'éducation et de la famille ont pris une participation active au

projet.

2.6 Séances parallèles

On a invité les participants à participer à des sessions techniques parallèles organisées sur les thèmes

de l'approvisionnement, de la demande et de l'environnement favorable avec des sous-thèmes sur les

exemples des outils, pratiques etc. pour renforcer les thèmes. Le thème du côté de l'offre comptait

deux stations : une station de démonstration sur les méthodes à longue durée d'action et une autre

sur la formation et la supervision constructive. Le thème sur le côté de la demande comportait une

séance sur les services SAA amis-des-jeunes. Le thème de l'environnement favorable était composé

de quatre sessions séparées : prestation intégrée de services, promotion du changement, suivi des

services SAA et paquet de ressources mondiales pour les SAA.

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21

2.7 Préparer le terrain de l'amélioration de la qualité et de l'expansion:

Mise au point des feuilles de route

2.7.1 Soutien de l'USAID à la PF & SAA dans des pays de l'Afrique de

l'Ouest,

Didier Mbayi Kangudie, USAID/Afrique de l'Ouest

Avant que les participants ne se répartissent en petits groupes pour travailler sur leur feuille de

route, le Dr Mbayi Kangudie a fait une vue d'ensemble du soutien de l'USAID/Afrique de l'Ouest

pour la PF dans la région afin d'informer les participants sur des ressources supplémentaires qui

étaient disponibles. Le Dr Kangudie a indiqué que le bureau régional de l'USAID pour l'Afrique de

l'Ouest, basé au Ghana, avait placé les SAA et la PF au rang de ses priorités. L'USAID apporte un

soutien pour réduire le besoin non satisfait pour la PF par le biais des projets suivants:

AGIR-PF - prestation de services

Futures Group - dialogue de politiques et plaidoyer

DELIVER - sécurité de l'approvisionnement en produits et services de SR

Les cinq pays recevant un soutien technique et financier qui disposent de plans de repositionnement

de la PF sont les suivants: Burkina Faso, Côte D’Ivoire, Mauritanie, Niger, et Togo. Le Burkina Faso,

le Niger et le Togo ont été retenus pour une assistance spécifique en matière de SAA se rapportant

au partenariat d'Ouagadougou. Le présentateur a noté que les plans provenant du Partenariat était

généralement de bonne qualité mais prenaient beaucoup de temps pour être mis en œuvre. Il a

recommandé un engagement du secteur privé et a demandé que FIGO et ICM soient invités aux

réunions des pays.

2.7.2 Travail en petits groupes pour les équipes de pays

Les participants ont reçu des directives pour formuler des feuilles de route de six moins qui seront

mis en œuvre pour renforcer les SAA dans leur pays. Les équipes de pays ont ensuite travaillé avec

un facilitateur qui a guidé la mise au point de la feuille de route. Les participants ont travaillé

ensemble, décrivant la performance souhaitée de leurs programmes de SAA, faisant le point de leur

programme actuel de SAA et identifiant les lacunes. Ensuite ils ont formulé la feuille de route pour

combler les lacunes de performance dans des délais de six mois (voir Annexe 3 pour les projets de

feuille de route).

2.7.3 Présentations par les pays des feuilles de route

Les pays ont présenté les feuilles de route lors d'une séance plénière finale et ils ont été invités à

s'engager dans un processus de revue par les collègues, entre eux, pour discuter des divers aspects

ou problèmes et pour les renforcer. Les pratiques communes qui sont dégagées des feuilles de route

sont les suivantes:

Création de pièces consacrées uniquement aux SAA

Formation des prestataires de services

Amélioration de la couverture des SAA et de la PF dans les pays

Engagement communautaire

Amélioration de la distribution des produits de PF et seringues d'AMIU

Préparation des guides de formation en SAA

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3. Etapes suivantes

S'exprimant au nom de l’USAID, Mme Carolyn Curtis a promis de partager toute l'information

rassemblée lors de la Conférence des SAA de 2013 et de coordonner avec d'autres partenaires pour

apporter une assistance technique aux pays qui cherchent à renforcer les SAA en Afrique de l'Ouest

francophone. L'USAID a également offert de faire un suivi avec les équipes de terrain des SAA et a

annoncé qu'une séance sur les SAA serait organisée lors de la Conférence internationale de 2013 sur

la planification familiale à Addis Ababa.

Les représentants de l'UNFPA (Nuriye Ortayli) et de l'OMS (Suzanne Reier), qui travaillent avec le

plan de Muskoka et de H4+ ont parlé de la réunion de planification avec des ministres de la santé, qui

s'est tenue en novembre 2013 au Sénégal. Différents pays sont invités à participer et à plaider pour

un soutien pour les SAA. On a rappelé aux participants que les fonds de Muskoka financent

généralement deux ou trois activités. On a demandé aux représentants de pays de donner un ordre

prioritaire à leurs objectifs.

L'OMS/IBP était intéressée par la mise à échelle des activités de SAA. Le représentant de l'IBP a

encouragé les participants à inclure la mise à échelle dans les activités prioritaires et a envoyé une

demande aux bureaux de pays de l'OMS pour les notifier de toute activité envisagée pour la mise à

échelle et obtenir un soutien pour ce processus. Mme Curtis a mis fin à la réunion en remettant des

certificats de reconnaissance aux membres de l'équipe aux pays afin de célébrer les progrès réalisés.

4. Evaluation de la réunion

A la fin de chaque journée de la réunion, un questionnaire d'évaluation a été donné aux participants

de la réunion pour que les organisateurs de la conférence reçoivent un feedback sur la satisfaction

des participants face à la réunion. La majorité des participants de la réunion ont indiqué qu'ils avaient

été davantage intéressés par les séances des approches innovantes et des meilleures pratiques que

par celles sur les méthodologies de mise à échelle bien que plus de la moitié de tous les participants

qui ont répondu aient apprécié toutes les huit sessions et l'organisation générale de la conférence.

Concernant la logistique de la réunion, les participants ont critiqué les coupures d'électricité et le

mauvais éclairage dans la salle de conférence. Ils trouvaient également que les indemnités journalières

étaient faibles, que l'ordre du jour était trop chargé et que le téléchargement des présentations

causait des retards. Par ailleurs, les participants ont fait savoir qu'ils avaient aimé l'excursion

programmé dans la ville de Dakar. En général, ils avaient apprécié l'emplacement à Saly, l'hôtel choisi,

les repas, et la disponibilité des facilitateurs ainsi que la cordialité parmi les groupes de travail.

5. Conclusion

Cet atelier avait pour objet de faire le point des programmes de SAA en Afrique de l'Ouest

francophone (et au Rwanda) depuis la mise en œuvre des plans d'action de 2008 et de formuler des

feuilles de route pour l'action continue. Les présentations des équipes de terrain, des parties

concernées et des donateurs sensibilisent aux conséquences néfastes de l'avortement à risques pour

la santé des femmes et soulignent l'importance de fournir une contraception immédiate après

l'avortement au point de traitement et d'améliorer l'accès à toutes les méthodes, y compris les

MRLDA et les MP. Les pays ont pu partager leur expériences uniques concernant les programmes

SAA ainsi que l'information avec d'autres pays et parties prenants concernant les réussites

rencontrées et les défis qu'il faut encore relever. Les objectifs escomptés ont été atteints, tel

qu'indiqué par les résultats du travail en groupe des équipes de terrain. Les plans à court terme

identifient clairement certains obstacles et retiennent les activités prioritaires. L'étape suivante

consiste à mettre en œuvre les feuilles de route et à évaluer leur application après une période

donnée voyant comment ils ont amélioré les SAA. C'est la raison pour laquelle il sera utile pour les

parties concernées de partager les expériences en établissant des communautés de pratique qui

permettront un meilleur suivi et susciteront l'engagement d'autres secteurs.

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6. ANNEXES

1. Liste des participants

N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

1.

Mme Aminata Soumana

Sage-femme ENSP Niamey 00227 96 28 28 89 [email protected]

2.

Dr Mahamadou Garba

Gynécologue Obstétricien CHRP Niamey

00227 96 28 42 42 [email protected]

3.

Pr Ag Ali Ouedraogo Gynécologue Obstétricien Université Ouagadougou

226 70 26 26 66 [email protected]

4.

Belemviré Seydou NPO/SR UNFPA-Burkina Faso

226 75870235 [email protected]

5.

Dr Tsahirou Habilou Chef Division Santé maternelle DSME /MSP

[email protected] 00227 96 96 21 23

6.

Dr Mariama Djakounda

Chargée de programmes SR UNFPA

[email protected] 00227 90 90 98 03

7.

Dr Labo Ibrahim Chef service approvisionnement Niger ONPPC

[email protected] 00227 90 45 20 71

8.

Idi Nana Fassouma Point focal SAA Niger [email protected] 00 227 90 97 82 84

9.

Gaoh Zaharatou Agent en Santé de la Reproduction Maternité Gazoby Niger

00 227 96 88 13 51 [email protected]

10. Carolyn Curtis USAID Washington 1300 Pen Ave NW Washington DC 20017

11. Michel Brun UNFPA/HQ [email protected]

12. Ortayli Nuriye UNFPA /HQ [email protected]

13. Ribière Traoré Albertine Aminata

UNFPA Bénin 00 229 21 31 53 66 [email protected]

14. Hounkpatin Benjamin

Gynécologue Obstétricien FSS/MS

00 229 97 00 7004 [email protected]

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N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

15. Houleymatou Diallo Coord Adjointe PNMSR / MSHP

00 224 621 0875 17 [email protected]

16. Feridah Mara Chef de Section Santé des adolescents et des jeunes MSHP Guinée

00 224 664 61 66 55 [email protected]

17. Fatoumata Diakhaby Chef de Section SMI//PFIMSHP Guinée

[email protected] 00 224 622293114

18. Dr Kadiatou Sy Chargée de programmes SR UNFPA /Guinée

[email protected] 00 224 664 397408

19. Dr Fatou Ndiaye USAID /Sénégal [email protected]

20. Ndèye Magatte Diop Assistante SR /PF Childfund

[email protected]

21. Etienne Dioh Adm Alj SMNI Intrahealth

[email protected]

22. Ramatoulaye Dioume

Conseiller SR /PF USAID Senegal

[email protected]

23. Professeur Robinson Mbu

Directeur de la Santé Familiale Min Santé Cameroun

00 237 77 57 51 31 [email protected]

24. Dr Marème Dia Ndiaye

CTRPS / DSRSE Intrahealth

77 631 25 13 [email protected]

25. Dr Bocar Mamadou Daff

Directeur Santé de la Reproduction et Survie de l’enfant

77 644 92 22 [email protected]

26. Seyni Konté Diop Coordonnatrice SR DSRSE / MSAS

77 525 54 53 [email protected]

27. Dr Fanding Badji Responsable offre Services PF ISSU/Intrahealth

77 572 89 97 [email protected]

28. Sébastiana Diatta Conseillère en SR / PF 77 658 71 22 [email protected]

29. Alphonsine Ndione CP /SR –PF Childfund

77 535 23 39 [email protected]

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N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

30. Dr Tessougue Fatoumata Cisse

NPO/MPS OMS Mali

[email protected]

31. Dr Bore Saran Diakite

Chef DSR/DNS Mali

[email protected]

32. Dr Diakaridia Koné Médecin Gynécologue CSRéf Commune IV Mali

[email protected] 0022366695532 0022376412617

33. Dr Kalifa Keita Médecin Santé Publique [email protected] 00 223 76 05 57 72

34. Sirantou Wagué Assistante médicale DNS /DSR Ministère Santé / Mali Point focal SAA

00 223 66 91 31 31 [email protected] [email protected]

35. Dr Mala Sylla Gynécologue obstétricien- Mali

00 223 76 21 58 19 [email protected]

36. Dr Chaka Kokaina Gynécologue obstétricien / Mali

[email protected] 00 223 79 37 59 72

37. Pr Mounkoro Niani Gynécologue Obstétricien Formateur National SAA Chef service obstétrique CHU Gabriel Touré Mali

00 223 76 49 91 16 [email protected]

38. Dr Famakan Kane Gynécologue Obstétricien Mali

00 223 76 30 86 78 [email protected]

39. Dr Jeanne Tessougué

PSI Mali 00 223 76 48 32 56 [email protected]

40. Degbevi Akoua Sage-femme de santé Publique gestionnaire des données SAA Membre de l’équipe SAA

[email protected]

41. Ahadji Kossi DP ATBEF 00 228 91 81 39 31 [email protected]

42. Fiagnon Kodjo Médecin Gynécologue Obstétricien Ministère Santé Togo (CHU. SO)

[email protected] 00 228 90 92 46 44

43. Ouro Djobo Badana Bombozi

Responsable des Produits SR au magasin central Lomé Tofo

[email protected] 00 228 90 33 05 16

44. N’gani Simtokina Chargé planification SR/ PF DSF Togo

00 228 90 10 99 38 [email protected]

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N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

45. Aboubakari Abdoul Samadou

Gynécologue Obstétricien Lomé

[email protected] 00 228 90 13 62 39

46. Erin Mielke USAID /Washington [email protected]

47. Giuliana Morales USAID /Washington [email protected]

48. Suzanne Reier WHO /IBP +41 22 79 14 464 [email protected]

49. Linda Ippolito Engenderhealth +1 919 614 11 11 [email protected]

50. Boniface Sebikali Intrahealth International 001 919 313 91 93 [email protected]

51. Hakiba Solange

USAID Rwanda [email protected]

52. Laurien Nyabienda ARBEF (IPPF) Rwanda +250 788 30 74 49 [email protected]

53. Mukamanzi Francine RFHP /Rwanda +250 788 529 069 [email protected] [email protected]

54. James SSENFUKA UNFPA Reproductive Specialist

[email protected]

55. Daphrose Nyirasafari

NPO /RHR UNFPA /Rwanda

[email protected]

56. Ellen Israel Pathfinder INTL + PAS consortium

[email protected] +617 924 7200

57. Faruyal Fikree E2A /PATH [email protected]

58. Yolande Hyjazi Directrice Pays JHPIEGO /Guinée

[email protected]

59. Anibal Faundes Coordinator For FIGO Prevention unsafe Abortion

[email protected]

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N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

60. Tsigue Pleah JHPIEGO /Baltimore [email protected]

61. Dr Mame Diarra Ndiaye

Gynécologue CGO HALD [email protected]

62. Linda Casey E2A¨PROJECT DIRECTOR [email protected]

63. Dr Didier Mbayi Kangudie

Technical Advisor USAID /Wa

[email protected]

64. Heather Forrester E2A Program officer [email protected]

65. Nichelle Walton Engenderhealth [email protected]

66. Stembile Mugore E2A [email protected]

67. Mamadou Diagne COP Childfund PSSC 77 634 29 18

68. Maimouna Sow Childfund 77 635 79 24 [email protected]

69. Dr Siré Camara CMC Ratoma 628 03 00 40 [email protected]

70. Néné Fofana PSI Mali [email protected]

71. Tanou Diallo Pathfinder International [email protected]

72. Laurence Monteiro ASBF /ICM [email protected] 00229 97 98 02 43

73. Mohamed Diadhiou CEFOREP 33 823 37 64 [email protected]

74. Marie Aida Diop Wane

Interprète 221 77 450 67 97 [email protected]

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N° PRENOM & NOM FONCTION / INSTITUTION CONTACT

Tél., Fax, Email

75. Anna Elisa Niang Interprète 77 336 91 49 [email protected]

76. Samba Niang Interprète 77 537 77 20 [email protected]

77. Kebba Jarju Interprète 221 77 554 81 87 [email protected]

78. Mamadou Ciss Technicien +221 77 540 70 45 [email protected]

79. Thierno Dieng CEFOREP 33 823 37 64 [email protected]

80. Hawa Barry Ba CEFOREP 33 823 37 64 [email protected]

81. Aminata Indira Ndoye DIA

CEFOREP 33 823 37 64 [email protected]

82. Kevin Romaric B Yongongo

CEFOREP 33 823 37 64 [email protected]

83. Pape Malick Sène CEFOREP 33 823 37 64

84. Yaye Madeleine Cissé

CEFOREP 3382337 64

85. Bokho Guissé CEFOREP 33 823 37 64