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Ferdinand Bigumandondera Mars 2015 Rapport de l’atelier de lancement du projet IGL3

Rapport de l’atelier · Web viewArticle 12 : Il faut plus de précision sur le sens de l’article. Le groupe 1 a proposé un 17ème article qui viendrait préciser l’engagement

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Ferdinand BigumandonderaMars 2015

Rapport de l’atelier de lancement du projet IGL3

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SOMMAIRE

1. Introduction ………………………………………………………………….3

2. Déroulement des activités ………………………………………………….3

2.1. Discours d’ouverture officielle ………………………... ………….. 3

2.2. Exposés du jour : Première partie …………………………………..4

2.2.1. Travaux de groupes …………………………………………………….17

2.2.2. Résultats des travaux …………………………………………………...18

2.2.3. Plénière …………………………………………………………………..20

2.3. Exposés du jour : Deuxième partie ………………………………..21

2.3.1. Plénière ………………………………………………………………….25

2.3.2. Recommandations sur la Charte IGL3 ……………………………….25

2.4. Contenu du site web IGL3 ……………………………………………….26

2.5. Chronogrammes des activités IGL 3 ……………………………………26

2.6. Durabilité du projet ………………………………………………………26

2.7. Débats télévisés …………………………………………………………..26

2.8. Place du genre dans les activités du projet ……………………………27

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3. Recommandations générales de l’atelier …………………………….27

4. Cérémonie de clôture ……………………………………………….......28

Conclusion ………………………………………………………………..28

1. Introduction

À l’occasion du lancement officiel du projet Info Grands Lacs (IGL3), la Maison de la Presse du Burundi (MPB) a abrité, le lundi 9 mars 2015, un atelier regroupant des représentants des professionnels des médias provenant de trois pays de la région des Grands Lacs : le Rwanda le Burundi et la République démocratique du Congo représentée par la province du Sud-Kivu.

Piloté par le consortium I.P.A, Institut Panos Grands Lacs (IPGL) - Institut Panos Europe (IPE) - Association burundaise des radiodiffuseurs (ABR), avec l’appui financier et technique du Bureau de la Coopération Suisse, Direction du Développement et de la Coopération – DDC, le projet triennal IGL3 s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme qui vise à promouvoir des médias professionnels et responsables contribuant aux processus démocratiques dans la région des Grands Lacs africains.

Cérémonie d’ouverture de l’atelier : le président de l’ABR, Patrick Nduwimana, souhaitant la bienvenue aux invités d’honneur, dont le ministre de la Communication, et à tous les participants

La cérémonie d’ouverture était rehaussée de la présence de Monsieur le Ministre des Télécommunications, de l’Information, de la Communication et des Relations avec le Parlement et de bien d’autres personnalités parmi lesquelles la Directrice du Bureau de la Coopération suisse au Burundi, la déléguée de la Conférence internationale sur la région des

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Grands Lacs, le délégué du Conseil National de la Communication(CNC), le Coordonateur du projet d’appui aux médias (PACAM), des membres du consortium IPGL- IPE -ABR.

2. Déroulement des activités

2.1. Discours d’ouverture officielle de l’atelier

Le mot de bienvenue était prononcé par le Président en exercice de l’ABR, Patrick Nduwimana, à qui était dévolue la modération de l’atelier.

Le mot de circonstance, lui, était l’apanage du Directeur Général de l’IPGL, Cyprien Ndikumana. Celui-ci a porté à la connaissance du public que le projet IGL 3 poursuivait un objectif double, à savoir :

Le renforcement des capacités du secteur des médias, en termes de qualité de leur production, de durabilité de leurs actions politiques et d’autorégulation dans leur déontologie.

Le renforcement de l’accès du public à une information diversifiée induisant le contrôle de l’action publique au sujet des actes et engagements des autorités.

Ces objectifs rejoignent bien évidemment ceux des autres réseaux qui appuient les médias tels que African media initiative et le Forum mondial pour le développement des médias dont l’IPGL est d’ailleurs membre. Il s’agit des organisations qui se mobilisent pour un plaidoyer visant l’insertion de la liberté de l’information, de l’indépendance des médias et de l’accès du public à l’information, sur la liste des 17 objectifs de développement mondiaux de l’ONU.

L’assemblée a ensuite suivi le discours de la Directrice du Bureau de la Coopération suisse au Burundi, Mme Elisabeth Pitteloud Alansar. Elle s’est estimée heureuse de participer au lancement effectif du Programme de promotion des médias dans la région des Grands Lacs.

Aussi, par elle, l’assistance a notamment appris que la Suisse soutenait depuis de nombreuses années des initiatives d’appui aux médias dans la région des Grands Lacs, lesquelles initiatives sont développées dans le but ultime de contribuer à l’établissement durable de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs, notamment à travers le renfoncement de la légitimité et la fonctionnalité des institutions des pays concernés.

L’atelier était ouvert par le ministre des Télécommunications, de l’Information, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Tharcisse Nkezabahizi. Le patron de l’Information et de la Communication a exprimé sa satisfaction de prendre la parole devant les participants à l’atelier de lancement du projet « Infos Grands Lacs, IGL3 » développé pour la promotion des média dans les Grands Lacs africains. Puis il a solennellement déclaré : « Votre présence témoigne de l’intérêt que vous portez à l’égard du renforcement des processus de démocratisation dans la région des Grands Lacs africains à travers des médias professionnels, pluriels, responsables et agissant dans un environnement favorable à la liberté de la presse ».

Avant de souhaiter plein épanouissement aux travaux de l’atelier, le Ministre a exprimé ses remerciements les plus sincères à la Confédération Suisse qui, non seulement ne cesse

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d’appuyer le Burundi dans divers secteurs de la vie nationale, mais aussi et surtout pour son soutien financier très significatif au projet « Infos Grands Las, IGL3 ».

2.2. Exposés du jour : Première partie

Exposé 1 :

Présentation du projet : contexte, chantiers, objectifs, résultats, activités, structure et partenaires IGL*3

Par Cyprien Ndikumana, Directeur Général de l’IPGL

Contexte du projet « Infos Grands Lacs 3 » (IGL3)

« Une étude de faisabilité qui dresse un état des lieux du paysage médiatique des trois zones concernées a été d’abord élaborée », a dit, d’entrée de jeu, le Directeur Général de l’IPGL.

L’étude a mis en évidence des différences majeures entre les trois espaces du projet.

En RDC, elle relève la désorganisation importante du secteur médiatique au Sud-Kivu avec une pléthore d’acteurs audiovisuels souvent politisés fonctionnant, pour la plupart, dans une grande précarité et une absence de contrôle.

Au Rwanda où se juxtaposent le poids d’un régime fort, l’importance de l’autocensure et un certain dynamisme économique, l’espace médiatique se trouve étroitement contrôlé ; tandis que le Burundi fait preuve de professionnalisme et d’une forte conscience d’utilité sociale avec des acteurs médiatiques excessivement tributaires de l’appui international.

Cartographie du projet

Médias partenaires au projet

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Les 10 chantiers du projet :

Chantier 1 : Formation professionnelle

du personnel des médias

1.1 Coaching in situ pour les journalistes de 10 médias du Sud-Kivu et du Rwanda.

1.2 Appui aux « Journalistes pour la promotion de la démocratie et des droits humains » au Sud-Kivu et à leur offre de formation journalistique.

1.3 Développement d’un service de formation/documentation on line sur le portail Infos Grands Lacs

Chantier 2: Renforcement des capacités techniques

2.1 Fonds d’appui technique et matériel pour les 16 médias partenaires

2.2 Développement d’une Centrale d’achat des matériels audiovisuels au sein de la Maison de la Presse du Sud-Kivu.

2.3 Développement des procédures d’archivages dans les médias partenaires.

Chantier 3: Durabilité économique

3.1  Renforcement des capacités managériales, marketing et de gouvernance au sein des médias 

Chantier 4: Consolidation du respect de la déontologie et dispositifs de monitoring

4.1 Vulgarisation et diffusion du Code de déontologie

4.2 Monitoring des médias locaux et discussion des résultats

Chantier 5: Accès à l’information et aux sources officielles

5.1 Renforcement de l’accès des médias aux sources officielles, notamment aux élus locaux

16 Médias partenaires

Burundi Rwanda Sud Kivu

Radio Rema FM

RPA

Bonesha

Isanganiro

Isango StarIzubaSalus

Radio MaendeleoLe Messager du peupleRadio Ngoma ya AmaniRadio Tuungane de Minembwe

TV Renaissance TV TV 10 Vision Shala

Presse écrite

Journal Iwacu

Web Igihe

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5.2 Plaidoyer Loi d’accès à l’information

5.3 Production de débats publics médiatisés

Chantier 6 : Journalisme d’investigation

6.1 Formation en journalisme d’investigation et techniques d’enquête

6.2 Fonds d’appui au journalisme d’investigation

6.3 Prix annuel du meilleur journaliste d’investigation

Chantier 7: Prise en compte de la parole du public

7.1 Identification participative et interactive des thématiques à traiter par les médias

7.2 Création de Clubs d’écoutes au Rwanda

Chantier 8: Information moins « capitalo-centriste »

8.1 Renforcement d’un réseau de correspondants provinciaux pour les médias partenaires

Chantier 9: Promotion de l’information sous régionale

9.1 Développement du pool de correspondants sous régionaux (en radio, presse écrite et TV) de l’agence Infos Grands Lacs

9.2 Production régionale d’une émission Radio/TV consacrée aux femmes leaders

9.3 Production d’une émission radio régionale

Chantier 10: Couverture régionale des processus électoraux

10.1 Mise en place d’un dispositif journalistique pour la couverture des 3 cycles électoraux (Burundi, RDC, Rwanda)

Objectifs du projet :

OS1 : renforcer progressivement les capacités du secteur des médias en termes de qualité de leur production, de durabilité de leur action politique et d’autorégulation

 OS2 : renforcer l’accès du public à une information diversifiée lui permettant le contrôle de l’action publique au sujet des actes et engagements des autorités

Résultats attendus :

respect des standards déontologiques

réduction des infractions de presse

résolution des plaintes par les médias eux-mêmes

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respect des standards de qualité rédactionnelle (écrit, radio, audiovisuel)

attractivité et niveau élevé de diffusion des articles, émissions

Principaux obstacles- Absence de capacités pour mener des enquêtes et pratiquer le journalisme

d’investigation ( des raisons financières et sécuritaires, les journalistes pouvant, à travers ce type de démarche, s’exposer à des ennuis sans avoir la garantie d’être protégés par la loi, la justice ou leurs organisations professionnelles.) Cela ne s’improvise pas.

- Inexistence de lois sur l’accès à l’information (sauf au Rwanda)  - Le caractère trop « citadin » des sujets choisis et du contenu des médias parce que :- Les médias manquent de moyens de déplacement, de réseaux de correspondants ou

encore de partenariats avec des radios communautaires qui émettent dans des zones isolées où elles constituent la seule source d’information

Solutions:

- Former et donner un fonds d’appui au journalisme d’investigation;

- Exercer des pressions sur les autorités publiques et en menant des actions de plaidoyer pour l’adoption d’un cadre légal en la matière là où il n’en existe pas

- Mettre en réseau des correspondants et l’accroissement des capacités qui en découlent s’avèrent précieux et surtout en période électorale

- Favoriser le « feedback » des consommateurs de médias sur l’information mise à leur disposition

- Mettre en réseau supranationales, de la circulation d’une information régionale

Durée et coût du projet

La durée du projet est de 3 ans. Le financement est apporté par la DDC. Le coût du projet est de 3.300.000 CHF

Exposé 2 :

« Les partenaires, leurs rôles et responsabilités »

Par Vincent Nkeshimana, Responsable du projet Infos Grands Lacs

IGL3 : Une synergie de partenaires

Dans son introduction, le conférencier a précisé que « IGL3 » réunit des acteurs médiatiques complémentaires à savoir :

Le consortium IPGL – ABR – IPE est constitué par :

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L’Institut Panos Europe (IPE),  une organisation non-gouvernementale internationale qui oriente son action dans le renforcement du pluralisme des médias en soutenant l’accès à une information indépendante, diversifiée et responsable et en contribuant à l’expression des populations.

L’Institut Panos Grands Lacs (IPGL), quant à lui, est une organisation non-gouvernementale internationale enregistrée en mars 2014 au Burundi avec un bureau opérationnel au Rwanda et en République démocratique du Congo(RDC). L’IPGL est sur des chantiers multiformes de renforcement des medias.

L’Association Burundaise des Radiodiffuseurs (ABR) est une fédération de radios qui exprime la volonté agissante de mutualisation de moyens pour affronter les défis de développement des medias et traiter de manière concertée les questions d’intérêt national.

C’est aussi un acteur majeur dans les processus de paix et de consolidation démocratique en cours au Burundi.

Elle a mis sur pied et organisé des projets singulièrement porteurs pour les médias et d’une manière globale pour la société : synergies, centrale d’achat et maintenance des équipements, audit des médias, assises des médias, productions médiatiques, Media, Mémoire et Histoire, etc.

Les Organisations de Professionnels des Médias (OPM)

Elles ont un dynamisme incontesté et sont reconnues pour être fédératrices d’initiatives de développement du secteur médiatiques et l’expression de la solidarité professionnelle.

Le cas du Burundi est plus illustratif avec les mobilisations successives pour la libération des journalistes incarcérés. A titre indicatif, le cas du directeur de la RPA est une illustration patente.

12 Organisations de professionnels des médias sont impliquées dans le projet IGL3 :

Au Burundi : Maison de la Presse du Burundi (MPB), l’Observatoire de la Presse Burundaise (OPB), le Conseil National de la Communication (CNC) ;

Au Rwanda : Media High Council, Rwanda Community Radio Network, Rwanda medias commission, Association Rwandaise des Femmes des Médias et Great Lakes Medias Center ;

Au Sud-Kivu : Maison de la Presse du Sud-Kivu, Association des Femmes des Médias du Sud-Kivu, Journalistes pour la promotion des Droits Humains.

16 médias partenaires:

Les seize medias partenaires représentent une diversité susceptible d’assurer une complémentarité de l’action : radios, télévisions, journaux et sites web.  

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Burundi : Rema FM, RPA, Bonesha, Isanganiro, Renaissance TV et Groupe de presse Iwacu ;

Rwanda : Isango Star, Izuba, Salus, TV 10 et Igihe ;

Sud-Kivu: Radio Maendeleo, Le Messager du Peuple, Radio Baraka, Radio Minembwe, Vision Shala.

Rôles et responsabilités des partenaires

o Respecter l’indépendance éditoriale des médias partenaires ;

o Organiser des réunions de concertations périodiques avec le media partenaire ;

o Discuter avec le media partenaire sur les besoins de formation et assurer un accompagnement ;

o Renforcer les capacités des journalistes en investigation ;

o Développer un espace de formation/documentation en ligne sur le portail « Infos Grands Lacs » au service des médias ;

o Accorder un fonds d’appui technique et des conseils techniques dans l’acquisition des équipements ;

o Faire le monitoring des médias et partager les données avec le partenaire ;

o Mettre en place un fonds d’appui à l’investigation au profit du partenaire ;

o Doter le partenaire de moyens adaptés pour permettre aux journalistes de réaliser les productions ;

o Renforcer le réseau des correspondant provinciaux ;

o Coordonner le pool de correspondants sous-régionaux ;

o Concevoir les outils de rapportage et de suivi ;

o Mettre à la disposition des partenaires les moyens prévus ;

o Garantir la transparence dans la gestion des fonds alloués au projet.

Aux partenaires d’exécution (OPM) :

o Adhérer à la philosophie et aux principes du projet ;

o S’impliquer dans sa réussite pendant toute la durée du protocole ;

o Participer aux réunions de préparation et de suivi liées au projet ;

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o Contribuer à la visibilité du projet à travers des interviews, participation à des manifestations publiques ou réunions visant à témoigner sur le projet;

o Veiller à la préparation et à la réalisation de l’émission par les radios dans son pays ;

o Produire un rapport narratif et financier sur le déroulement et les résultats des activités.

Les médias partenaires

o Adhérer à la philosophie et aux principes du projet ;

o S’impliquer dans sa réussite pendant toute la durée du partenariat ;

o Participer à l’identification des thématiques à développer dans les médias et aux réunions de suivi et d’évaluation périodique du projet ;

o Mettre à la disposition du projet un(e) journaliste correspondant pour couvrir l’actualité de la provinces/zone d’attache ;

o Désigner des journalistes pour les activités de formation, de reportage et de production et s’assurer de leur pleine participation ;

o Participer à la production des émissions régionales reprises dans le projet suivant le chronogramme convenu ;

o Autoriser la reprise des papiers/reportages/dossiers du correspondant par d’autres medias partenaires et le portail Infos Grands Lacs (IGL3) ;

o Mentionner, lors de la reprise d’un reportage produit par une radio partenaire le nom de la radio et celui du projet IGL3 ;

o Réaliser des focus groups trimestriels et partager les résultats avec l’équipe du projet IGL3 ;

o Valider les fiches mensuelles de production complétées par les journalistes impliqués dans le projet ;

o Transmettre les rapports mensuels suivant le canevas fourni par IGL3 avec le support de diffusion (CDs) ;

o Informer l’équipe IGL3 de toute question pouvant avoir un impact sur l’orientation ou l’efficacité du projet ;

o S’engager à respecter les conditionnalités du statut de ‘media partenaire.

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Conditionnalités du statut des médias partenaires

Le maintien du statut de médias partenaires et l’accès aux tranches de matériel sont conditionnés à l’obtention de résultats donnant lieu à des bonus :

Bonus Projet

Bénéficier d’une évaluation positive soulignant la progression du média au regard des objectifs du projet.

Bonus Genre

Par rapport à la situation initiale, plus de 15% de femmes dans les rédactions et plus de 20% de femmes parmi les cadres.

Objectif de 40% dans la rédaction et programmes.

Objectif de 33% dans les cadres

Bonus Managérial

= Réussite et pérennité des défis managériaux (ex. plan de développement).

= Amélioration des conditions de travail (contrats, salaires,…)

Exposé 3 :

« Note de suivi des partenaires d’exécution et des médias partenaires ».

Par Jacques Kahorha, Chargé de Mission, IPGL- RDC

Plan de présentation :

1. Ressources humaines chargées du suivi

a. Au niveau du programme

b. Au niveau administratif et financier

2. Suivi au niveau programme

a. Suivi des activités du programme

b. Suivi des stagiaires

c. Suivi des partenaires bénéficiaires de renforcements des capacités

d. Productions médiatiques issues du projet

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e. Suivi des résultats et effets du programme

3. Administration et Finances

a. Renforcement des capacités des partenaires

b. Aspects administratif et financier

4. Outils de suivi des partenaires

a. Dispositif DIME

b. Quelques outils de suivi

Ressources humaines chargées du suivi

Au niveau opérationnel

• Chef des programmes (Bujumbura)

• Chargé de Mission RDC (Bukavu)

• Chargé de Mission Burundi (Bujumbura)

• Chargé de Mission Rwanda (Kigali)

• Responsable éditorial (Bujumbura)

Au niveau Administratif et financier

• Directeur Régional chargé de l’Administration et finances (Bujumbura)

• Chef comptable (Bujumbura)

• Secrétaire comptable- caissier (Bujumbura)

• Chargé (e) d’administration, logistique et finances en RDC (Bukavu)

• Chargé d’administration, logistique et finances au Rwanda (Kigali)

Suivi des stagiaires (journalistes, patrons de presse, etc.)

• Assurer l’accompagnement régulier des bénéficiaires (stagiaires) des formations

• Une fiche de suivi des stagiaires sera élaborée et permettra d’évaluer progressivement leur savoir faire, leurs connaissances thématiques et la qualité de leur production ;

• Faire le suivi pédagogique sur base d’une grille portant sur :

- la maitrise des fondamentaux de la collecte d’information,

- la maitrise des fondamentaux de l’enquête

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- les capacités à vérifier l’information

- l’autonomie pour trouver de l’information et la mise en forme

- la capacité à produire de l’information simple et de manière créative en s’adressant à son auditoire

- la capacité de travailler en équipe et de produire de matériau diffusable

- la prise en compte de la responsabilité sociale du journaliste

Suivi des partenaires bénéficiaires des renforcements des capacités

• Diagnostic associatif

• Des protocoles d’accord avec les partenaires formulés et négociés

• Des objectifs et résultats à atteindre sont bien définis

• Engager avec les partenaires des réflexions sur l’attente des changements

• Des indicateurs de réalisation de ces résultats et objectifs sont précisés de manière cohérente avec la durée de collaboration

• Le plan opérationnel de suivi a été partagé avec les partenaires

Suivi des productions médiatiques issues du projet

• Chaque production réalisée dans le cadre du projet sera :

- publiée sur l’Agence de Presse Medias Grands Lacs

- évaluée qualitativement selon une grille de critères établie

Suivi des résultats et effets du programme

• Le 30 de chaque mois, le partenaire fournira à l’IPGL, en version électronique,  une note de suivi des activités du mois écoulé selon le canevas lui transmis par l’IPGL ;

• Un rapport narratif et financier des activités sera transmis tous les 3 mois ;

• Le coordonnateur régional de programme produira un rapport de suivi et évaluation qu’il transmettra au comité de pilotage ;

• Il sera dressé un diagnostic du bilan de renforcement des compétences des stagiaires et des partenaires ;

• Il sera également question d’évaluer les changements survenus au cours de l’exécution du projet ;

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• Panos Grands Lacs et Panos Europe développeront des actions de capitalisation :

- des activités pilotes nécessitant un suivi particulier seront sélectionnées ; - un encadrement orienté vers le renforcement des capacités de gestion des

partenaires sera préconisé.

• Le manuel des procédures Panos comprenant un volet gestion des partenaires et une boite à outils (contrôle interne, justification des fonds, reporting de Panos et son bailleur des fonds) pourra constituer un document de capitalisation.

Suivi administratif et financier

• Un budget opérationnel a été alloué à chaque partenaire d’exécution.

• C’est de la responsabilité du partenaire de justifier les fonds lui alloués.

• L’exécution des activités non comprises dans le protocole et dont les TDR sont approuvés par l’IPGL, fera l’objet d’un budget à part, suivant les procédures administrative et financière de l’IPGL.

• Toute autre dépense à engager dans le cadre de ce projet, mais qui ne figure pas dans les prévisions, doit faire l’objet d’approbation préalable de l’IPGL, sur base d’un courrier explicatif. A défaut d’observer cette procédure, la dépense sera non éligible et rejetée illico. 

• Un rapport narratif et financier sera remis à la fin de chaque trimestre. Il comprendra :

- le compte rendu des activités, - un listing des dépenses, - un suivi budgétaire explicite sur les écarts entre les prévisionnels et les réalisés

par ligne budgétaire, - l’ensemble des pièces justificatives originales regroupées par mois et selon les

lignes budgétaires.

• Le rapport sera remis au plus tard le 05 du mois suivant la fin du trimestre rapporté.

• Pour des fonds versés pour une activité spécifique et non trimestriel, le rapport sera déposé 8 jours après la fin de la mise en œuvre.

• Pour tout rapportage, il est impérieux de toujours mentionner les devises originales, converties en CHF, au taux fixé par l’IPGL.

• Les rapports des partenaires doivent être validés par un responsable de la structure, comme le responsable administratif et financier, le Directeur, le PCA, etc.

• Le transfert des fonds est conditionné par :

- la validation du rapport du trimestre précédent,

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- la transmission d’un état des besoins des 3 mois à venir, - la présentation du chronogramme d’activités, - et une demande de paiement.

• Toute activité spécifique induira des TDR, un budget prévisionnel et une demande de paiement.

• Il faut que les fonds soient disponibles

Outils de suivi des partenaires : Dispositif DIME

Le consortium IPGL-ABR-IPE utilisera les procédures prévues dans le dispositif DIME, «DEVELOPMENT INFORMATION MONITORING EVALUATION », développé par Panos.

Il s’agit d’un document Panos contenant des outils dont le suivi est continu, allant d’activité par activité, tout en tenant compte de l’évaluation globale de l’impact du projet dans son ensemble.

Le DIME permet de :

• dégager la performance et l’impact de l’action des organisations partenaires ;

• rendre compte des effets/impacts du projet ;

• faire une réflexion critique au sein des équipes et des partenaires sur la qualité et la pertinence des actions et des stratégies engagées ;

• réaliser des success stories à travers des portraits vidéo, la rédaction des articles par les journalistes partenaires sur leur pratique ou sur le secteur médiatique de leur pays ;

• favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques.

Quelques outils DIME :

- Le plan opérationnel de suivi et évaluation

- Outil de formation de l’équipe chargé de suivi et évaluation

- Suivi des activités : TDR, Fiches mensuelles de suivi des activités, grilles d’évaluation des participants, rapports des partenaires d’exécution

- Rapport de l’équipe ou du consultant

- Suivi et évaluation des stagiaires : fiches de suivi individuel

- Suivi et évaluation des partenaires: Diagnostic, plan d’action individuelle, rapports d’étape

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- Suivi et évaluation des productions : Monitoring qualitatif

- Rapports des missions : TDR, Rapport de l’équipe permanente et non permanente

- Suivi et évaluation trimestrielle: Rapport du comité de pilotage

- Rapport final

2.2.1. Travaux de groupes sur la Charte IGL*3

Trois groupes de travail ont été constitués pour apporter des amendements éventuels au projet de Charte IGL 3 des médias partenaires ci-après :

Article 1 :

Garantir le pluralisme d’opinions sur les antennes à travers la couverture de l’actualité et la production des programmes.

Article 2 :

Fournir une information de qualité, précise, vérifiée et équilibrée.

Article 3 :

Doter les journalistes engagés sur les activités du projet des moyens adéquats de travail.

Article 4 :

Faire preuve de rigueur dans le traitement de l’information.

Article 5 :

S’interdire toute altération des faits, manipulation et plagiat ;

Article 6 :

Eviter le sensationnalisme, les approximations et les partis-pris ;

Article 7 :

S’engager à faire fructifier la collaboration médiatique entre les partenaires des 3 pays ;

Article 8 :

S’engager à produire des contenus médiatiques respectant les standards professionnels et déontologiques ;

Article 9 :

S’engager à faire la promotion du genre au sein de sa structure et parmi l’ensemble des acteurs du secteur média ;

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Article 10 :

Pour les médias concernés par la production et la diffusion des magazines (radios et/ou TV) et des débats, s’investir au mieux dans la préparation et dans la réalisation  des productions prévues et respecter le programme de diffusion prévu.

Article 11 :

Eviter d’arborer ostentatoirement tout insigne d’appartenance à un politique ;

Article 12 :

S’interdire d’activités susceptibles de générer un conflit d'intérêt.

Article 13 :

Respecter rigoureusement les principes déontologiques reconnus dans nos pays respectifs.

Article 14 :

Afficher dans leurs rédactions la Charte d'éthique et déontologie, la Charte de Munich (Déclaration des devoirs et des droits des journalistes - Munich, 1971) ;

Article 15 :

Utiliser les fonds mis à la disposition des medias aux seules fins de la mise en œuvre du projet ;

Article 16 :

La qualité de media partenaire se perdra dès que le projet IGL3 constatera que le partenaire media :

ne respecte pas la convention de partenariat et la présente charte ;

ne respecte pas le code de déontologie ;

mène des activités ou se comporte de manière susceptible à nuire aux autres medias ou ses membres ;

ne fait pas preuve de transparence ou ne donne pas les rapports suivant le calendrier de reporting convenu ;

diffuse ou publie, sur un quelconque support, des propos, même non explicites, pouvant inciter à la discrimination, à l’incitation à la haine et au racisme ou fanatisme religieux, au trafic des enfants et à la dépravation des mœurs.

2.2.2. Résultats des travaux de groupes

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Groupe 1

Le groupe 1 a adopté dans leur intégralité, les articles 5, 7, 8, 10, 11, 13, 14, 15, 16 et apporté des amendements et considérations suivants aux autres dispositions de la Charte :

Article 2 : Le journaliste peut avoir des difficultés d’équilibrer son information au cas où il n’atteindrait pas toutes les sources.

Article 3 : Les moyens adéquats de travail fournis par le projet (il s’agit d’un ajout)

Article 4 : Ajout à la fin du mot professionnalisme.

Article 6 : On évite les approximations des faits.

Article 9 : La formulation de l’article est vague.

Article 12 : Il faut plus de précision sur le sens de l’article.

Le groupe 1 a proposé un 17ème article qui viendrait préciser l’engagement du projet IGL3 dans la Charte.

Groupe 2 

Articles inchangés : 1, 2, 4, 6, 7, 8, 9, 12, 13, 15, 16

Articles modifiés ou enrichis :

Article 3 : ajout à la fin : « dans les limites du projet ».

Article 4 : Ajout à la fin du groupe de mots : « rigueur professionnelle ».

Article 10 : Ajouter à la liste des médias, la presse écrite.

Article 11 : préciser le sens du mot politique dans le projet.

Article 14 Annexer les différentes chartes à celle de l’IGL3

Groupe 3

Article 1 adopté dans son intégralité en dépit des défis contextuels différents d’un pays à l’autre du projet.

Article 2 adopté moyennant ajout du qualificatif « clair ».

Article 3 : Remplacer le mot « journaliste » par « Médias » et définir les moyens.

Article 4 : A supprimer parce que sous-entendu dans le deuxième article de la Charte.

Articles 5 à 15 adoptés intégralement, sauf article 12 jugé flou et à préciser

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Article 16 a été jugé déséquilibré par le groupe 3 parce qu’il n’y a pas de responsabilités, obligation et engagements de l’autre partie.

2.2.3. Plénière

Après échanges et débat sur les différentes présentations des résultats issus des travaux de groupe, les participants à l’atelier ont adopté en plénière le contenu suivant de la Charte IGL*3 des médias partenaires. 

Charte amendée   : IGL*3

Préambule (A ajouter comme recommandation des participants)

Article 1 : Garantir le pluralisme d’opinions sur les antennes à travers la couverture de l’actualité et la production des programmes

Article 2 :Fournir une information de qualité, précise, vérifiée, équilibrée et claire.

Article 3 :Autant que faire se peut, doter les journalistes engagés sur les activités du projet des moyens adéquats de travail.

Article 4 :Faire preuve de rigueur et de professionnalisme dans le traitement de l’information ;

Article 5 :S’interdire toute altération des faits, manipulation et plagiat ;

Article 6 :Eviter le sensationnalisme, les approximations des faits et les partis-pris ;

Article 7 :

S’engager à faire fructifier la collaboration médiatique entre les partenaires des 3 pays ;

Article 8 :

S’engager à produire des contenus médiatiques respectant les standards professionnels et déontologiques ;

Article 9 :

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S’engager à faire la promotion du genre au sein de sa structure et parmi l’ensemble des acteurs du secteur média ;

Article 10 :

Pour la production et la diffusion des magazines et des débats, s’investir au mieux dans la préparation et dans la réalisation  des différentes productions prévues et respecter le programme de diffusion prévu ;

Article 11 :

Eviter d’arborer ostentatoirement tout insigne d’appartenance à un parti politique ou groupement de partis politiques ;

Article 12 :

Respecter rigoureusement les principes déontologiques reconnus dans nos pays respectifs ;

Article 13 :

Afficher dans leurs rédactions la Charte d'éthique et déontologie, la Charte de Munich (Déclaration des devoirs et des droits des journalistes - Munich, 1971) ;

Article 14 :

Utiliser les fonds mis à la disposition des medias aux seules fins de la mise en œuvre du projet ;

Article 15 :

La qualité de media partenaire se perdra dès que le projet IGL3, en collaboration avec le comité de pilotage, les organes de régulation et autorégulation des pays membres, constatera que le partenaire media :

ne respecte pas la convention de partenariat et la présente charte ; ne respecte pas le code de déontologie ; mène des activités ou se comporte de manière susceptible de nuire aux autres

medias ou ses membres (Exemple : atteinte à la confraternité) ; ne fait pas preuve de transparence ou ne donne pas les rapports suivant le

calendrier de reporting convenu ; diffuse ou publie, sur un quelconque support, des propos, même non explicites,

pouvant inciter à la discrimination, à l’incitation à la haine et au racisme ou fanatisme religieux, au trafic des enfants et à la dépravation des mœurs.

2.3. Exposés du jour : Deuxième partie

Exposé 4 :

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Présentation du site « Infos Grands Lacs » et ses modalités de participation (www.infosgrandslacs.info)

Par Steven Mutangana

Objectifs du site :

• Valoriser la production médiatique des médias partenaires d’IGL3

• Faciliter l’accès des citoyens à l’information régionale

• Renforcer la production et la diffusion d’une information africaine dans les médias africains

• Faire circuler l’information entre le Burundi, le Rwanda et le Sud-Kivu

• Favoriser l’archivage de l’information réalisée dans la région des Grands Lacs et constituer, progressivement, la mémoire audiovisuelle de la région

• Renforcer la production et la diffusion d’une information africaine dans les médias africains

Exposé 5 :

Présentation du document de planning des activités 2015 selon les objectifs du projet

Par Jean-Pierre Uwimana

La présentation a porté sur les activités ci-après avec une proposition de chronogramme prévisionnel que chaque groupe de travail a eu à adapter au contexte du pays de provenance.

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CHRONOGRAMME PREVISIONNELActivitésLancement du Projet IGL*31. Formation professionnelle du personnel des médias1.1. Coaching in situ pour 10 médias Rwanda et Sud-Kivu (2 consultants * 5 médias)1.2. Suivi des médias coachés par équipe consortium Développement d'un pôle sous-régional de formation journalistique et technique1.3. Rencontre sous régional entre les pôles de formation1.4. Consolidation de la structure de formation JPDH (Sud-Kivu)1.5. Développement d'un espace de formation/documentation en ligne sur le portail "Infos GL"2. Renforcement des capacités techniques aux médias partenaires 2.1. Fonds d'appui technique aux 16 médias partenaires 2.2. Développement d'une centrale d'achat au sein de la MP du Sud-Kivu2.3. Développement des procédures d’archivages dans les médias partenaires3. Durabilité économique des médias3.1. Renforcement des capacités managériales, marketing et de gouvernance au sein des médias4. Consolidation du respect de la déontologie et dispositifs de monitoring4.1. Vulgarisation et diffusion du Code de déontologie et chartes4.2. Monitoring des médias locaux et discussion des résultats 4.3. Formation monitoring (2 ateliers)4.4. Equipement monitoring4.5. Prise en charge des agents de monitoring (2* 3 structures nationales)4.6. Production rapports de monitoring4.7. Réunion d'échanges sur rapport monitoring (10 trimestre* 3 pays)5. Accès à l’information et aux sources officielles5.1. Sessions de formation (3/pays) à la communication stratégique 5.2. Plaidoyer Loi d’accès à l’information 5.3. 4 ateliers (2 au Burundi et 2 au S/Kivu) avec les pouvoirs publics et la société civile

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5.4. 2 synergies des médias sur le bienfondé de la loi5.5. Production de débats publics médiatisés 6. Journalisme d’investigation et techniques d’enquête 6.1. Deux ateliers de 8 jours en journalisme d’investigation 6.2. Seize reportages d’investigation post-atelier6.3. Fonds d’appui au journalisme d’investigation 6.4. Prix annuel du meilleur journaliste d’investigation  7. Identification participative et interactive des thématiques à traiter par les médias 7.1. Formation technique sur exploitation données et logiciel SMS7.2. Organisation de 70 focus groupes (10* 14 médias)7.3. Création de Clubs d’écoutes au Rwanda 8 Renforcement d’un réseau de correspondants provinciaux 8.1. Fonds d'appui pour piges correspondants locaux9. Promotion de l’information sous régionale/développement d'un pool de correspondants régionaux 9.1. Un Fonds d’appui à la production des reportages 9.2. Fonds d’appui à la Production des « Grands Entretiens » 9.3. Production régionale d’une émission Radio/TV consacrée aux femmes leaders9.4. Réalisation mensuelle d’une émission débat radiophonique 9.5. Planification des débats (11 réunions de planification* 3 jrs* 16 médias)9.6. Réalisation et diffusion des débats10. Couverture des processus électoraux10.1. Atelier reportages conjoints spéciale Elections et reportages conjointsAppui aux partenaires d'exécution et renforcement des capacitésCapitalisation Evaluation interne

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2.3.1. Plénière

Lors de la plénière sur le chronogramme prévisionnel des activités à réaliser dans la cadre du projet IGL3, il est apparu que le groupe du Burundi ne pouvait pas programmer certaines activités durant le mois de mai qui est le début des élections dans le pays.

De même, le groupe du Rwanda a demandé un moratoire pour le mois d’avril qui est habituellement consacré à la commémoration du génocide de 1994 dans le pays.

Le groupe du Congo n’a par contre pas apporté beaucoup de modifications dans le chronogramme des activités du projet du moment qu’il n’y avait pas de circonstances particulières qui le commandaient.

Questions du public

Lors de la plénière, les participants ont eu à poser une série de questions, aussi bien sur la charte de l’IGL3 que sur le chronogramme des activités et les engagements du projet. A travers le jeu de questions-réponses, l’auditoire s’est fait d’heureuses réparties. Des solutions ont été trouvées aux préoccupations des uns et des autres et ce à la satisfaction des participants.

2.3.2. Recommandations sur la Charte de l’IGL*3

Les participants ont recommandé que la Charte IGL3 soit coiffé d’un chapeau, le préambule.

A ce sujet, le Responsable du projet IGL3, Vincent Nkeshimana, a rassuré qu’un « avant-dire » était bel et bien prévu dans la version finale avant de préciser que la charte ne venait aucunement remplacer les autres dispositions légales existantes dans les pays respectifs.

Vincent Nkeshimana a également mis l’accent sur une disposition technique selon laquelle, en cas de manquements graves à la Charte, le partenaire défaillant ne pourra plus poursuivre avec IGL3.

D’après Cyprien Ndikumana, le Directeur Général de l’Institut Panos Grands Lacs (IPGL), l’évaluation des médias partenaires sera faite par l’équipe de projet. Pour ce faire, une fiche de suivi permettra de déterminer l’engagement du médium dans le projet. La plate-forme IGM va aussi indiquer la proportion suivant laquelle la grille mise en place aura été suivie.

Le centre de monitoring de l’Observatoire de la Presse du Burundi (OPB) est chargé du suivi des productions médiatiques IGL3. Il se prononcera sur la conformité de ces dernières aux engagements. Il en sera de même pour le Rwanda.

Il y a aura beaucoup d’autres outils de suivi comme le site de l’IGL3, les fiches, les descentes sur terrain, etc. Le comité de pilotage du projet va se réunir tous les six mois.

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2.4. Contenu du site web de l’IGL 3

S’agissant du contenu du site web de l’IGL3, la rubrique « Caricature » a soulevé des interrogations du public quant à son adoption dans des pays où la culture de la dérision est mal perçue. C’est le cas avec les pays de la C.E.P.G.L qui sembleraient s’y intéresser très peu.

De l’avis du Directeur Général de l’IPGL, la caricature est parfois intéressante. Elle n’est pas simplement l’apanage de la culture européenne. Pour lui, la question est d’identifier dans chacun des trois pays de bons caricaturistes, des professionnels qui rendront attrayante notre plate-forme.

2.5. Chronogramme des activités

Le projet comporte dix chantiers avec plusieurs acteurs à différents niveaux. Les responsabilités et les rôles de chacun sont définis.

Le conférencier qui a développé la question du chronogramme des activités, Jean Pierre Uwimana, a indiqué que l’occasion était encore accordée aux participants de voir qui fera quoi et comment. « Nous sommes tous les acteurs en tant que représentants de nos médias respectifs. Les responsabilités sont claires, à mon avis. C’est la complémentarité », a dit en substance le Chargé de Mission de l’IGL 3 au Rwanda.

2.6. Durabilité du projet

La durabilité qui constitue l’axe n° 3 du projet, dépendra de la gestion des médias qui, malheureusement, n’est pas toujours faite dans les normes requises. D’où le besoin de renforcer les capacités managériales des responsables des médias. « Il est des spécialistes qui vont montrer comment gérer un médium attendu que le business peut se faire dans les médias, mais bien entendu pas de la même manière que l’on vendrait des haricots », a argué le conférencier.

Abondant dans le même sens, M. Ndikumana a rappelé qu’une étude menée en 2008 au Burundi a montré que dans les organigrammes de certains médias, l’aspect business plan n’était pas pris en compte. Et pourtant, il est aussi utile de savoir créer des évènements qui rapportent de l’argent à son organe de presse.

2.7. Débats télévisés

A propos des débats télévisés, la faisabilité ne pourra poser problème étant donné qu’il existe déjà des émissions communes produites et diffusées sur les femmes leaders. Comme pour dire que la région des Grands Lacs dispose déjà d’une certaine expérience en cette matière. Il aura suffi de trouver des thèmes d’intérêt commun pour les trois pays. L’émission pourrait passer en direct (ce qui paraît plus difficile) ou en différé (c’est le cas le plus évident) avec possibilité d’être rediffusée.

« La question est de savoir comment nous la voulons, cette émission. Par le passé, on avait des émissions comme Regards croisés sur les Grands Lacs, Générations Grands Lacs, etc.», a

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rassuré le Directeur Général de l’IPGL, en rappelant que chacun des trois pays a au moins une télévision opérationnelle, professionnelle.

2.8. Importance du genre dans les activités du projet

La Directrice des projets de la Coopération suisse a rappelé l’importance du genre dans les activités du projet IGL 3 : « Le projet doit changer la manière dont le genre est traité. J’insiste pour qu’il y ait une vision plus large du genre. […] C’est aussi toute la question de la meilleure répartition du temps d’antenne entre les hommes et les femmes… ».

Dans le même ordre d’idée, Cyprien Ndikumana a indiqué que la dimension gender était effectivement très importante : « C’est à cause de l’aspect genre que seront accordés des bonus aux médias qui auront mieux fait en cette matière ». Et à C. Ndikumana de renchérir : « La plateforme va être un outil d’évaluation sur le genre qui se veut être, du reste, une dimension transversale ».

Dans la foulée, d’autres intervenants ont indiqué que le concept gender renvoyant à l’espèce humaine, concernait aussi bien à l’homme qu’à la femme.

Voilà pourquoi dans la promotion du genre, il est essentiel de sensibiliser non seulement les femmes, mais également les hommes pour une compréhension partagée du sens accordé à ce concept.

3. Recommandations générales de l’atelier

A l’issue de l’atelier, des recommandations ont été faites aux parties impliquées au projet IGL3 :

Aux médias partenaires du projet :

- Elaborer un business plan pour la durabilité des médias- Tenir compte du genre dans les activités du projet- Sensibiliser les hommes pour qu’ils comprennent le sens de l’égalité du genre- S’engager au strict respect de la Charte IGL3 pour les médias partenaires- Travailler en synergie des médias des Grands Lacs- Se montrer solidaire- Contribuer à l’établissement durable de la paix et de la stabilité dans la région des

Grands Lacs, en renforçant la légitimité et la fonctionnalité des institutions des pays concernés

- S’impliquer à fond dans le projet- Conjuguer les efforts pour la qualité, la durabilité des médias 

Aux OPM, les organisations des professionnels des médias :

- Faire respecter la charte IPGL3

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- Se donner des moyens pour la mise en place d’une centrale d’achat des outils de reportage et d’autres consommables à bas prix

Aux partenaires techniques et financiers du projet :

- Appuyer le renforcement des capacités managériales des médias

Aux législateurs :

- Concevoir des lois favorables à la liberté de la presse

4. Cérémonie de clôture

La cérémonie de clôture était émaillée de trois discours : le mot du Directeur Général de l’IPGL, l’allocution de la déléguée de la Coopération suisse et le speech du président de l’ABR. Les intervenants ont apprécié positivement le déroulement des travaux de l’atelier ainsi que les résultats obtenus.

Pour C. Ndikumana, les parties prenantes au projet devront conjuguer des efforts pour la qualité ainsi que la durabilité des médias de la région des Grands Lacs dont l’image était écornée par des guerres récurrentes. Concrètement, il s’agira, pour le Directeur Général de l’IPGL, de renforcer la chaine de solidarité pour espérer soulever des montagnes. Dès lors que la Charte venait d’être signée, il ne reste plus que la signature de différents protocoles.

La déléguée Suisse a remercié, pour sa part, tous les participants et dit sa satisfaction d’avoir pris personnellement part à l’atelier avant de conclure : « Je vous encourage à vous impliquer dans ce programme. On va vouloir voir des résultats sous peu. On se reverra à des échéances régulières ».

La même note de satisfaction a été exprimée par le président de l’ABR, l’Association burundaise des radiodiffuseurs, au terme des travaux de l’atelier.

Conclusion

L’atelier de lancement du projet IGL3 dont la cérémonie d’ouverture officielle était présidée par le ministre burundais des Télécommunications, de l’Information, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Tharcisse Nkezabahizi, s’est bien déroulé à Bujumbura.

Tous les objectifs lui assignés ont été pratiquement atteints dans la mesure où les partenaires d’exécution et les partenaires associés ont été mis au courant des actifs du projet. De plus, les tâches ont été clairement réparties entre tous les intervenants du projet et, par-dessus-le-marché, les modalités de la mise en place de la plate-forme IGL3 ont été établies.

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Sans l’ombre d’aucun doute, le projet IGL3 placé en orbite va aider à ce que des médias professionnels, pluriels et responsables contribuent conséquemment aux processus démocratiques en agissant dans un environnement favorable à la liberté de la presse dans la région des Grands Lacs africains.

Fait à Bujumbura, le 9 mars 2015.

Le rapporteur,

Ferdinand Bigumandondera