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STAGE Du 29/06 au 27/07/2009 Montréal, Québec, Canada Mehdi BRAHMI

Rapport de stage de BRAHMI Mehdi - france-canada.info · cours magistral est donné pour s’assurer que tout le monde est au même niveau et a ... Le choix du résidanat repose sur

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STAGE

Du 29/06 au 27/07/2009

Montréal, Québec, Canada

Mehdi BRAHMI

1. VOYAGE

1) Le pays et la ville d’accueil - Le Canada

- La Province du Québec

- La ville de Montréal

2) Le système de santé canadien

3) Les études médicales canadiennes - Admission

- Formation

- Etudes médicales post doctorales (DES)

2. LIEU DE STAGE

1) Université d’accueil : l’université de Montréal

2) Vie pratique - Quelques formalités

- Logement

- Argent

- Télécommunications

- Vie quotidienne

- Loisirs

3. ACTIVITE CLINIQUE

4. CONCLUSION

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1. VOYAGE

1) Pays et ville d’accueil

Le Canada se situe en Amérique du Nord, c’est un pays de 32, 4 millions d’habitants, sa capitale est Ottawa (Ontario).

Deux villes comptent plus de 3 millions d’habitants : TORONTO et MONTREAL. Les autres principaux centres urbains sont VANCOUVER, OTTAWA-GATINEAU, la région de la capitale fédérale, EDMONTON, CALGARY, WINNIPEG, HAMILTON et QUEBEC.

Les Canadiens autochtones (indiens, Inuits et métis) représentent aujourd’hui environ 2,3% de la population canadienne : soit 704 851 personnes pour une population totale de 30 007 090 personnes. Près de 24.055.640 personnes appartiennent à la double lignée des "deux peuples fondateurs" : 17.352.315 sont d’origine britannique et 6.703.325 d’origine française. Ces trois éléments de la mosaïque canadienne représentent 80 % de la population.

A l’exception du Québec, où les francophones constituent 80 % de la population, l’anglais est la langue majoritaire dans les autres provinces. Dans chacune d’elles, cependant, on trouve une minorité francophone. Le Nouveau-Brunswick, où les Acadiens forment près de 30 % de la population, est la seule province à s’être officiellement déclarée bilingue. Près d’un million (941.560) de francophones vivent en dehors du Québec, soit un peu plus que le nombre des anglophones vivant dans cette province.

Mes vacances après le stage m’ont permis de découvrir l’immensité et la diversité des paysages: les Rocheuses dans l’ouest canadien (Alberta), les chutes du Niagara en Ontario.

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La province du Québec est la plus grande du Canada, et le plus vaste territoire francophone du monde. Le Français a été adopté comme la seule langue officielle du Québec en 1977.

Les CHU de France et du Québec ont signé une entente de coopération. Les objectifs sont de mettre en commun les expertises françaises et québécoises, et favoriser le transfert de connaissances en matière de soins spécialisés et de formations professionnelles…

Les fjords dans le Nord du Québec :

La ville de Montréal est la deuxième ville du Canada et la plus grande cité francophone du continent américain.

Sur ces 3 millions d’habitants environ 70% sont d’origine française et 15% d’origine anglaise, le reste correspondant à toutes les grandes ethnies (environ 80). Bien que Montréal ait un aspect de ville typiquement américaine, chaque quartier suivant ses habitants, ses classes sociales et ses ethnies présentent un visage original et différent.

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2) Le système de santé canadien

Plutôt que d'avoir un régime unique à la grandeur du pays, le Canada a mis sur pied un système national regroupant treize régimes d'assurance santé provinciaux et territoriaux distincts, mais partageant certaines caractéristiques et normes de protection de base communes. Les principes régissant le système de santé sont définis par la Loi canadienne sur la santé et reflètent les valeurs canadiennes d'équité et de solidarité.

Au Québec, le régime d'assurance hospitalisation du Québec est géré par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Le régime d'assurance-maladie du Québec est administré par la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ), organisme public établi par le gouvernement provincial et qui relève du ministre de la Santé et des Services sociaux. Les deux régimes (le régime d'assurance hospitalisation du Québec, et le régime d'assurance-maladie du Québec) sont gérés sans but lucratif, et tous les livres et comptes sont vérifiés par le Vérificateur général de la province.

Les principaux problèmes que j’ai pu relever durant mon stage sont :

- Le remboursement des médicaments est très contrôlé et assez restreint. Les médecins doivent s’astreindre à vérifier que la spécialité prescrite est bien remboursé.

- Les hôpitaux publiques sont surchargés, personnels médicaux et paramédicaux insuffisants : délai d’attente exorbitant pour des examens non urgents, séjours de chirurgie réduits au maximum, chambres mixtes, etc…

- Il existe une forte pénurie de médecins de famille.

Et pourtant, une grande partie du budget du Québec (50%) va au système de santé.

3) Les études médicales canadiennes

J’ai réalisé ce stage en présence d’externes québécois, ce qui m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement de leurs études et d’en appréhender plus les particularités.

Le coût des études de médecine revient à environ 2000 $Ca le semestre.

Admission :

L’admission en médecine est basée sur deux entretiens (50% de la note) et sur le dossier scolaire du CEGEP (école préparatoire) ou des études secondaires (le reste des 50% de la note finale).

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Formation

La formation dure 5 ans avant l’obtention du diplôme : année préparatoire, 1ère année, 2e année (années précliniques), 3e année (externat I), 4e année (externat II). À l’issue de cette formation a lieu l’examen national du Conseil médical du Canada, le LMCC, qui mène au grade de docteur en médecine (M.D.). Les cours sont donnés en français, mais les manuels sont anglophones.

L’année préparatoire : l’enseignement se fait sous forme de cours magistraux. Le programme est sensiblement le même que celui du PCEM.

La 1ère et la 2e année : elles sont enseignées sous forme de blocs d’apprentissage par problèmes (APP), avec un ou deux cours magistraux. Après avoir fini un bloc, un cours magistral est donné pour s’assurer que tout le monde est au même niveau et a vu et compris les choses importantes. Ces deux années représentent l’équivalent des connaissances théoriques du DCEM.

Les deux dernières années (externat) : la première année comporte cinq stages obligatoires à temps plein (médecine, chirurgie, pédiatrie, psychiatrie et obstétrique-gynécologie), un stage en médecine familiale et un stage à option de quatre semaines. La deuxième année d'externat comprend seize semaines de stages obligatoires, soit trois stages en gériatrie, radiologie et santé communautaire, et deux stages en anesthésie-réanimation et ophtalmologie. Seize semaines de stages à option et au choix compléteront cette deuxième année.

Les études médicales postdoctorales - DES

Les études postdoctorales permettent de devenir médecin généraliste ou spécialiste.

Le choix du résidanat repose sur le LMCC et les recommandations des médecins responsables des différents stages réalisés par l’étudiant et sur le « matching » (les étudiants font une liste de ce qu’ils aimeraient faire et dans quel hôpital, et les médecins de leur coté font une liste des étudiants qu’ils pensent convenir le mieux à la spécialité).

2. LIEU DU STAGE

1) L’université d’accueil :

Fondée en 1878, l'Université de Montréal forme aujourd'hui avec ses deux écoles affiliées, l'École Polytechnique et HEC Montréal, le premier complexe universitaire au Québec et le deuxième au Canada. Elle accueille plus de 55 000 étudiants, emploie 10 000 personnes et décerne près de 10 000 diplômes à tous les cycles d'études. Montréalaise par ses racines, internationale par vocation, l'Université de Montréal compte parmi les plus grandes universités de la francophonie.

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L’université de Montréal est la seule université canadienne à couvrir l’ensemble des disciplines des sciences de la santé. De plus, son centre hospitalier, le CHUM, est le plus important pôle de formation au Québec.

Il y a 4 universités, à Montréal : 2 francophones (Université de Québec A Montréal, et celle dont nous dépendions) et 2 anglophones (Concordia et McGill). C’est un très grand campus. Mon contact a été Mr. JP BARIL, personnage « clé » de mon séjour là-bas, doté d’un humour appréciable face aux méandres administratifs et d’une pugnacité qui nous aura finalement permise de partir dans le stage souhaité au départ.

Ma période de stage se déroulant pendant les vacances, je n’ai pas été tellement en contact avec la vie universitaire à proprement parler. J’ai eu l’occasion d’être en stage avec des externes québécois, ce qui a contribué favorablement à m’adapter à la vie montréalaise, à rencontrer des canadiens, et donc ainsi à m’ouvrir à une autre culture.

Bâtiment principal de l’Université De Montréal

2) Vie pratique :

Quelques formalités :

Le Visa n’était pas nécessaire car le stage effectué durait moins de 3 mois, seule une demande « d’immatriculation » au Collège des Médecins du Québec a été remplie.

Aucune vaccination spécifique n’est demandée, par contre un certificat médical confirmant l’aptitude à effectuer des stages était requis.

Il n’y a pas eu de danger sanitaire particulier.

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Logement :

J’ai choisi loger dans les résidences étudiantes de l’UDEM durant la période de stage. Avant de partir, j’avais pu réserver une chambre par internet.

Le loyer était de 500 Ca$, soit 350 € pour 5 semaines, sans caution nécessaire.

Chambre étudiante

Résidence étudiante de l’UDEM Argent :

Taux de Change : 1€ pour 1,37 CA$ (Dollar canadien)

Le budget du stage s’est élevé à environ 1500 € soit :

Le billet A/R Lyon-Montréal 500 €

L’inscription au stage 250 €

Le loyer 350 €

La carte de transport pour le mois 20 €

Alimentation et autres

Loisirs.

II existe des accords entre certaines banques françaises et étrangères qui permettaient de retirer de l’argent sans commission.

Les prix affichés dans les magasins et les restaurants correspondent aux prix hors taxes. Il faut ajouter environ 15% du prix affichés en rayon ou sur la carte.

Au restaurant, il ne faut pas oublier le pourboire qui n’est pas compris dans la note (15% de la somme hors taxes).

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Télécommunication :

Le téléphone est illimité pour les communications intra-urbaines c’est à dire pour Montréal et sa région (indicatif 514). Les numéros de cellulaires possèdent aussi l’indicatif de la ville de résidence. Les appels interurbains ou internationaux (Québec, NYC, France…) sont payants et on peut trouver facilement des cartes dès 2,5$ pour 180 min environ. Depuis une cabine téléphonique, le prix de la connexion est de 50 cents, illimité en intra-urbains.

Une connexion internet sans fil était présente au sein de la résidence étudiante. A l’hôpital, l’accès internet est gratuit et illimité depuis le salon des résidents.

Le timbre pour la France coute 1,50$CA.

Vie quotidienne :

Tout est traduit dans les deux langues : français et anglais, mais il est de rigueur dans tout le Québec de parler français car les québécois sont fier d’être francophone

- Transports :

La STM (Service de Transport de Montréal) propose une carte mensuelle à 35$Ca (pour les moins de 25 ans) ou 65$Ca, et 19$CA pour une semaine.

Montréal en été, est une ville cycliste. Il existe 300 km de pistes cyclables, et les rues étant très larges on se sentirait presque en sécurité. Le réseau de transport à Montréal est très géographiquement étendu et adapté à tous les goûts (de la voiture à la marche à pied)

C’est une ville à structure typiquement américaine ; les rues se recoupant toujours en angle droit (véritable quadrillage), et les bus traversent la ville du Nord au Sud et d’Ouest en Est, il est donc assez difficile de se perdre.

- Nourriture :

Les rythmes des repas étaient un peu différents du notre, une place particulière était accordée au souper (vers 18h). Par contre le diner (repas du midi) se fait souvent de façon très succincte. La journée étant plutôt décalée vers le matin, les heures des repas étaient : 7h – 11h30 – 18h. A la pause déjeuner, je mangeais au self service de l’hôpital, dont les tarifs étaient similaires à ceux du CHLS.

Loisirs :

Il existe de nombreux espaces verts à Montréal. Il est traditionnel d’y passer son dimanche après midi. En été, Montréal est le lieu de nombreux festivals de renommée internationale : Jazz, Juste Pour Rire, Nuits d’Afrique, Francofolies, Feux Loto Québec. Ainsi il existe des animations de rues en profusion dans une ambiance festive.

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30e Festival de Jazz de Montréal

Festival « Juste pour rire »

3. ACTIVITE CLINIQUE

- Etablissement d’accueil : Hôpital Notre Dame (HND)

L’HND est un ensemble hospitalier public faisant partie du CHUM, centre hospitalier de Montréal.

Ce centre hospitalier compte 892 lits, 16 places de soins intensifs et 6 places de soins intermédiaires. Son personnel médical se compose de 470 médecins. Il offre des soins généraux, spécialisés et ultra spécialisés et dispense l'enseignement aux étudiants de tous les niveaux. C’est centre spécialisé dans les soins ambulatoires.

D’après le rapport annuel 2007/2008 il y a :

� Entrées urgences : 86 473

� Blocs : 15 175

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- Déroulement du stage :

Il s’agissait d’un stage en onco-hématologie. Nous étions 10 externes. Afin de ne pas surcharger certains secteurs, il nous a été remis dès le début un emploi du temps, pour que nous puissions tourner dans chaque service, afin d’avoir la meilleure «exposition» possible à la spécialité.

La journée de l’externe se découpe en trois parties :

- la matinée est réservée aux nouvelles consultations dans les services, aux observations aux urgences et au suivi des patients hospitalisés au nom de la spécialité.

- Le début d’après-midi est consacré à la présentation des patients au chef de service (et à l’interne si le poste est pourvu)

- Puis en fin de journée, se déroule la visite générale de tous les patients.

Par ailleurs, le jeudi de midi à 14h, les internes et les seniors présentent des articles ou des cours ; enfin le mardi soir, les cas intéressants sont présentés lors d’un colloque regroupant les onco-hématologues, les chirurgiens et les radiologues. Les pathologies rencontrées étaient très diverses : cancers solides, hémopathies malignes et bénignes.

- Encadrement :

Au total, 13 onco-hématologues exercent à l’hôpital Notre Dame.

Si la hiérarchie restait présente devant les patients, les « patrons » étaient disponibles et facilement accessibles. La présence des co-externes québécois m’a permis d’appréhender plus facilement l’organisation du stage et de l’hôpital. Je pouvais aussi compter sur les résidents qui étaient en fin de résidanat.

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L’encadrement est particulièrement soigné, les chefs de service étant toujours soucieux de nous transmettre leurs connaissances et de nous faire progresser dans leurs spécialités. Nos observations sont toujours lues avec soin et la proposition de diagnostic rediscuter. Notre avis est souvent sollicité concernant l’état de santé et le moral du patient.

L’ambiance était toujours détendue mais studieuse

Ce stage en onco-hématologie est donc un stage très formateur.

- Enseignement théorique :

Il n’y pas eu de cours magistraux mais des conférences étaient données par des médecins aux internes et externes, j’ai donc eu l’occasion d’assister à ces conférences à l’hôpital.

De plus, je pouvais aller aux présentations power point sur des sujets spécifiques à notre stage, données par les externes québécois. Enfin, certains médecins du service organisaient certains matins des cas cliniques (ARC= Apprentissage du Raisonnement Clinique) pour tous les externes d’onco-hématologie.

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- Objectifs atteints :

A l’issue de ce stage, je pense avoir atteint les objectifs que je m’étais fixé :

� Pratiquer un examen clinique des plus complets et spécifique des pathologies rencontrées en onco-hématologie.

� Apprendre à raisonner face à des résultats biologiques.

� Savoir orienter les patients dans des services plus spécialisés si besoin.

� Prendre en charge les maladies chroniques : éducation, autonomie, observance des traitements, …

� Assister aux consultations, si possible, lors d’annonce de maladies graves.

� Etre capable de repérer les situations d’urgences et connaître les protocoles d’actions.

� Repérer et prendre en charge les risques et effets secondaires des chimiothérapies

4. CONCLUSION

Ce stage à Montréal a été très bénéfique tant d’un point de vue de ma formation médicale et de mon apprentissage humain.

C’est aussi une introduction concrète intéressante aux problèmes éthiques et économiques des systèmes de santé puisque le Québec a un statut intermédiaire entre le système français et américain.

Par ailleurs, j’ai eu l’occasion de m’investir particulièrement dans la prise en charge globale de certain de mes patients ce qui m’a rappelé l’importance de les mettre au centre de notre exercice professionnel.

Enfin, Montréal est une ville magnifique et très représentative de l’esprit convivial québécois.

Je tenais encore à remercier l’association France-Canada ainsi que l’institut Servier, de m’avoir aidé à prendre part à cette expérience enrichissante.