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Section des établissements janvier 2009 Rapport d'évaluation de l'École nationale d’ingénieurs de Metz

Rapport d'évaluation de l'École nationale d'ingénieurs de Metz · 1 Les PFE 17 2 Stages et ... L’ENIM diplôme chaque année environ 190 ingénieurs et héberge aux environs

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Section des établissements

janvier 2009

Rapport d'évaluation de l'Écolenationale d’ingénieurs de Metz

janvier 2009

Rapport d'évaluation de l'Écolenationale d’ingénieurs de Metz

Section des établissements

Le Directeur

Michel Cormier

Le Président de l’AERES

Jean-François Dhainaut

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Sommaire

Présentation de l’établissement 5

La gouvernance 7

I – La direction et le pilotage 7

II – Le rôle des instances 7

III – La gestion des ressources humaines 8

IV – La gestion financière et comptable 9

V – La construction de la nouvelle ENIM 10

VI – Le système d’information 10

La formation 13

I – Le recrutement 13

II – La formation 13

III – L’usage des outils TICE 14

IV – Conclusion 14

La recherche 15

I – Politique de recherche 15

II – Collaborations scientifiques 16

III – Les doctorants 16

IV – Conclusion 16

Les relations extérieures 17

I – Relations industrielles 17

1 ● Les PFE 17

2 ● Stages et projets industriels. 18

II – Relations avec les collectivités territoriales 18

III – Autres relations 18

Les relations internationales 19

3janvier 2009

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La vie étudiante 21

I – Participation étudiante aux instances 21

II – Santé et sport 21

III – Documentation 21

IV – Evaluation des enseignements 21

V – Vie associative 21

VI – Impact du transfert de l’ENIM dans ses nouveaux locaux 22

Conclusions et perspectives 23

I – Les points forts 23

II – Les points faibles 23

III – Les recommandations 23

Liste des sigles 25

Observations du directeur 27

Organisation de l’évaluation 31

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Présentation de l’établissement

L’ENIM est une ENI comme celles de Brest, Saint-Etienne, Tarbes et désormais Blois. Créées en 1962, au seinde la direction des enseignements techniques du ministère de l’Education nationale, les ENI ont vu leur statutchanger en 1986, à travers un nouveau cahier des charges portant leur scolarité à cinq ans et prévoyant l’intégrationd’enseignants-chercheurs.

Le statut des ENI a ensuite été modifié par le décret du 22 mars 2000 qui fixe très précisément les règlesd’organisation et de fonctionnement et vaut statut commun pour ces établissements. Il leur donne le statut d’EPAet confirme qu’ils doivent être, en application de l’article 43 de la loi du 26 janvier 1984, rattachés par conventionà une université.

C’est ainsi qu’au cours des quinze dernières années, les ENI ont évolué vers ce qui est aujourd’hui considérécomme la norme en matière de formation d’ingénieurs :

un cursus intégré de cinq ans ;

un concours commun de recrutement à la sortie du baccalauréat ;

une reconversion partielle du corps enseignant, auparavant quasi exclusivement composé de professeurs dusecond degré ou du cadre ENSAM, sans formation à la recherche, et le recrutement d’enseignants-chercheursde l’enseignement supérieur ;

une ouverture à l’international ;

un management d’établissement autonome avec le statut d’EPA, doté de l’ensemble des conseils et commissionsprévus par la loi ;

un fonctionnement financier respectant la dualité entre l’ordonnateur et le payeur avec contrôle financier a priori.

L’ENIM est, dans le contexte messin, la seule école d’ingénieurs complète située à proximité d’antennesd’établissements parisiens (ENSAM et SUPELEC) ou étrangers (GEORGIATECH). Elle forme des ingénieurs en mécanique.

L’ENIM diplôme chaque année environ 190 ingénieurs et héberge aux environs de 900 étudiants qui sont suivispar 77 enseignants. Ceux-ci exercent, pour environ la moitié d’entre eux, une réelle activité de recherche appliquéeen mécanique, principalement dans le cadre de deux laboratoires rattachés à l’école.

Ce changement a été mené à Metz par un directeur qui a pu, en raison des modifications statutaires effectuéesau cours du temps, bénéficier d’un mandat d’une durée hors normes. Cela s’est traduit par une gouvernance forte ettrès personnelle, avec ses avantages quant aux résultats atteints, et ses inconvénients dans les méthodes parfoisemployées. L’ENI de Metz a donc pu, lors de cette période, rénover en profondeur ses formations, s’ouvrir au mondeéconomique, en y trouvant des financements substantiels, ainsi qu’à l’international, et créer une activité de rechercheaujourd’hui reconnue.

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La gouvernance

I – La direction et le pilotage

Le directeur actuel de l’école a pris ses fonctions en 1994. Les diverses évolutions statutaires ont permis deconduire le changement en profondeur : l’école est ainsi passée d’une logique de lycée technique d’enseignementsupérieur à celle d’un établissement d’enseignement supérieur formant des ingénieurs de production.

Ce changement a été mené avec méthode, les objectifs, choisis avec soin et en tenant compte de l’environnementde l’école, ont été atteints :

recherche de moyens financiers complémentaires au financement de l’état ;

établissement de partenariats privilégiés dans le monde économique ;

évolution de la formation et ouverture forte à l’international ;

lancement progressif d’une activité de recherche, par une évolution de la nature des emplois d’enseignantset la création de laboratoires de l’école.

La construction d’un nouveau bâtiment pour l’école, sur le site du Technopôle, en est le point culminant etdevrait conduire à une “nouvelle naissance” de l’école, pour reprendre une appréciation du directeur.

Le directeur est assisté d’un directeur des études pour les formations initiales, qui est aussi directeur des relationsinternationales et directeur des relations industrielles. Ces trois fonctions sont en effet fortement liées. Pour unemeilleure organisation pédagogique, les activités sont réparties entre cinq départements (ou divisions) : construction ;mathématiques-physique-mécanique ; fabrication et matériaux ; EEA ; sciences-humaines, langues, communication.Pour éviter le cloisonnement, chaque chef de département a une responsabilité transversale. Le directeur des étudesanime le conseil de département. La formation par alternance est autonome. Les cinq responsables de département,le directeur des études et le directeur de la formation par alternance se réunissent une fois par mois.

La méthode est efficace. Elle a permis une évolution rapide, voire une révolution culturelle de l’établissement.Ainsi, il semble qu’en 2008 les grandes orientations ne soient plus remises en cause. Il n’empêche que la manièretrès personnelle et souvent solitaire et autoritaire, par laquelle ces changements ont été menés, a rendu difficilele dialogue entre les décideurs et la base. Or, au moment où se dessine une nouvelle étape, celle du déménagementsur le Technopôle et d’une refondation de la formation, le concours de l’ensemble des personnels est nécessaire.

De même, il serait souhaitable que les rapports entre l’école et l’Université Paul Verlaine de Metz, partenaireincontournable, soient enfin formalisés par la signature de la convention prévue par l’article 43 de la loi du 26 janvier 1984.

Comme le montre l’organigramme de l’établissement, le pilotage de la recherche est réalisé au niveau de l’équipede direction et du directeur de la recherche. Ce dernier est en lien étroit avec les directeurs des quatre laboratoires et destrois centres de compétences pour orienter la recherche sur des thématiques nouvelles et originales. L’ENIM étant un petitétablissement, ce pilotage, concentré sur un très petit nombre de thématiques (mécanique, matériaux et productique), neprésente pas de difficulté particulière.

Enfin, l’emploi fonctionnel de SGEPES, créé en 2003, mérite à l’évidence un positionnement plus affirmé auprèsdu directeur. Aujourd’hui deux services seulement lui sont rattachés : le service du personnel et le service financier.

II – Le rôle des instances

Les délibérations du CA comme celles du conseil pédagogique (CP) et du conseil scientifique et technique (CST)sont les temps de validation définitive de décisions complètement préparées par la direction. La présence effectivedes membres extérieurs à ces conseils témoignent de l’intérêt réel qu’ils portent à l’établissement.

Pour ce qui est des formations, les orientations stratégiques sont définies par le directeur qui, selon les statuts,préside le conseil pédagogique et en fixe l’ordre du jour. Il s’agit bien d’un conseil pédagogique et non d’un CEVU. Ilse réunit une à deux fois par an depuis 2003.

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Selon les représentants élus, les élections à ce conseil constituent un enjeu d’importance dans l’établissementet sont animées. Il existe donc une attente, souvent déçue selon eux. La lecture des comptes rendus montre la variétédes sujets abordés et de ce point de vue, le conseil pédagogique joue bien son rôle. Sa composition pourrait être revue :il comprend 22 membres, mais les personnes les plus concernées, à savoir les personnels enseignants et les entreprises,sont sous-représentées : cinq représentants élus des personnels enseignants dont quatre représentants des enseignants-chercheurs et assimilés (la sous-représentation des personnels du second degré est, à juste titre, très mal vécue), cinqpersonnalités appartenant notamment à des entreprises, à des associations scientifiques ou à des services publics.Néanmoins, une nouvelle composition supposerait une modification des statuts.

Le CST est réuni environ deux fois par an. Les sujets à l’ordre du jour concernent principalement la campagnedes emplois, la politique et le budget de la recherche ainsi que la contractualisation. Suite à la rencontre avec les élusdu CST et à la lecture des procès-verbaux, on peut s’interroger sur l’importance du rôle de ce conseil comme force deproposition dans le dispositif de pilotage actuellement en place.

Néanmoins, au-delà du fonctionnement de ces conseils, qui pourraient apparaître en première analyse commede simples chambres d’enregistrement, il faut noter le rôle original et essentiel des présidents du CA et du CST. Anciensélèves de l’ENIM et tous deux créateurs et PDG de sociétés de service situées en Lorraine, ils considèrent leur rôlecomme “un service à rendre à leur ancienne école”, service qu’ils assurent bien au-delà de la simple présidence desséances de ces instances. Ces derniers jouent en effet un rôle fondamental auprès des décisionnaires locaux nonseulement pour le transfert de l’école mais également pour la préparation des inéluctables changements.

Enfin, le fait que le président du CA ait accepté d’être le président du réseau de Carthagène (voir plus loin)montre que la direction trouve un soutien fort auprès des présidents du CA et du CST pour accompagner les décisionsstratégiques importantes relatives à l’avenir de l’école.

III – La gestion des ressources humaines

Exerçant ses fonctions à l’ENIM depuis 2003, le responsable du service du personnel assure, dans le cadre strictdes décisions arrêtées par le directeur, la gestion administrative et financière de l’ensemble des personnels. Il travailleen relation étroite avec le responsable du service financier afin de s’assurer que les dépenses de personnel à engagersont conformes aux décisions budgétaires arrêtées.

La dotation en emplois de l’établissement est de près de 80 enseignants et 65 personnels IATOSS. Il faut soulignerla forte évolution en quinze ans des emplois d’enseignants, la proportion d’enseignants-chercheurs se renforçantrégulièrement pour atteindre une petite moitié aujourd’hui. Si cela reste encore insuffisant, cette progression continueest d’autant plus remarquable qu’elle s’est heurtée à une très forte résistance d’une partie des personnels de l’école.Il faut souligner également que la transformation de postes d’enseignants en postes d’enseignants-chercheurs a pourconséquence de réduire le potentiel d’heures statutaires disponibles pour l’enseignement. L’école souhaite doncpoursuivre avec prudence.

A titre d’exemple, pour la rentrée 2008, cinq emplois de professeurs du second degré ont été transformés endeux emplois de professeurs d’université, deux emplois de MCF et un d’IGE. Le total de la masse salariale imputéeen 2007 sur le BOP 150 (formations supérieures et recherche universitaire) représentait 7 261 962€. Les vacatairesrémunérés par l’établissement en 2007/2008 étaient au nombre de 115, soit en légère augmentation par rapport auxdeux années précédentes.

Les personnels enseignants et IATOS qui s’investissent notamment dans des actions de prospection et de suivipédagogique et/ou administratif sont très fortement rémunérés sur les ressources propres de l’établissement. Ainsi, levolume d’heures complémentaires versées ces dernières années fait apparaître des rémunérations allant jusqu’à41 000 € par an pour les enseignants, 28 000 € pour le personnel IATOS, avec des moyennes de 14 000 € et 3 000 €environ, respectivement.

Il est à noter par ailleurs, et en complément, que le versement des IAT et de l’IFTS des personnels de l’ASU aété aligné sur la prime de participation à la recherche (PPR) des personnels ITRF dont les taux sont plus favorables.C’est le directeur lui même qui, après consultation des différents responsables, fixe le montant des indemnités allouéesà chacun des personnels. Il n’est pas certain toutefois que les principes qui fondent les répartitions individuelles soientparfaitement lisibles pour tous les personnels.

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En matière d’entretien d’évaluation des personnels IATOS, la secrétaire générale reconnaît qu’un effort doitêtre fait pour que tous les personnels ITRF bénéficient d’une évaluation individuelle. Pour les personnels de l’ASU ilest prévu de mettre en œuvre les dispositions du décret du 17 septembre 2007 qui autorise la mise en place à titreexpérimental d’un dispositif d’entretien professionnel annuel.

IV – La gestion financière et comptable

La gestion financière et comptable repose principalement sur deux personnes : le responsable du service financieret l’agent comptable.

Présent dans l’établissement depuis 1978, le responsable du service financier y est affecté depuis 1994. Il a lesouci, avec ses deux collaboratrices, de gérer avec rigueur et précision les crédits de l’établissement. Par ailleurs, entant que régisseur d’avances et de recettes, c’est à lui qu’il incombe de procéder à l’encaissement de l’ensemble desressources propres de l’établissement (frais de scolarité versés par les étudiants, contributions des entreprises aux PFE,taxe d’apprentissage, etc.). Le montant des encaissements réalisés par la régie est important (2 999 000 € en 2007).

Même si l’agence comptable est composée d’un nombre réduit de personnes (2,5) on peut s’interroger surl’intérêt de cette procédure alors que les encaissements pourraient être effectués directement par l’agence comptable,laquelle procède aux relances éventuelles auprès des débiteurs. Affectée à l’école depuis 2002, l’agent comptabletravaille apparemment en bonne intelligence avec le responsable du service financier et ne signale pas de difficultésparticulières dans ses relations avec l’ordonnateur.

Le 28 novembre dernier, la Chambre régionale des comptes de Lorraine a rendu un jugement sur les gestionsde 1999 à 2005. Aucune injonction, ni réserve n’a été prononcée à l’encontre des deux agents comptables qui se sontsuccédés du 1er janvier 1999 au 31 décembre 2004. Le délai global de paiement (qui ne peut pas excéder 30 jours)ne fait apparemment pas l’objet d’un suivi particulier, ni par le service financier, ni par l’agent comptable.

Les principales orientations budgétaires sont fixées par le directeur de l’école. L’agent comptable est associé àl’élaboration du budget et la mise en forme est effectuée par le service financier.

Les ressources propres de l’école, provenant en particulier des PFE (près de 2,4 M€, dont un bénéfice pourl’opération de 859 691 € en 2006), de la taxe d’apprentissage (371 778 € en 2006) et de la formation continue permettentde disposer d’un budget confortable qui a rendu possible ces dernières années des investissements réguliers (acquisitionde machines outils, équipements informatiques, matériel de visioconférence, etc.). L’effort d’investissement pourraitcependant être augmenté, il représente un pourcentage du budget nettement inférieur à celui des autres ENI, a fortiorides écoles qui leur sont comparables. Il est vrai que le budget de l’ENI Metz contient une très forte part de dépenses depersonnels, comme cela a été vu précédemment.

Avec un budget global de plus de 5,4 M€ au compte financier 2006, l’établissement disposait de réserves dis-ponibles pour un montant de 1 288 636 €.

Le contrôle financier, exercé en application du décret n°2005-757 du 4 juillet 2005, fait l’objet, à compter del’exercice 2008, d’un protocole signé entre le trésorier payeur général de la région Lorraine et le directeur de l’ENIM.

L’intervention du contrôleur financier s’effectue auprès de l’école dans cinq domaines : le suivi de la préparationbudgétaire, le suivi de son exécution, le visa préalable de certains actes, la mise en place d’un programme annuel devérification a posteriori et l’évaluation des circuits et procédures de contrôles internes.

Un comité de contrôle de gestion composé du directeur, de la secrétaire générale, du responsable du servicefinancier et de l’agent comptable est réuni au moins une fois par trimestre pour analyser et commenter différentsindicateurs et résultats de gestion. Le contrôleur financier est invité et participe (lui-même ou son représentant) àchacune de ces réunions.

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Dépenses d’investissement

2004 2005 2006

864 099 235 224 683 627

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V – La construction de la nouvelle ENIM

La construction de la nouvelle ENIM relève de l’exécution du CPER 2000-2006. Elle est inscrite dans l’axe 1visant au développement de l’attractivité et de la compétitivité des territoires lorrains.

Dans un contexte de stabilisation, voire de décroissance à moyen terme de la démographie étudiante, l’accentse porte sur l’investissement immobilier favorisant le développement qualitatif de l’appareil de formation supérieureet sur les opérations permettant une gestion rationnelle et optimisée des espaces.

Plus précisément, le transfert de l’école sur le Technopôle de Metz permettra le desserrement du campus “leSaulcy” au profit de l’Université Paul Verlaine de Metz tout en améliorant la qualité fonctionnelle des locaux de l’école.

Le dossier d’expertise, agréé par le ministère le 12 juin 2003, cadre le projet ENIM pour 1 200 étudiants, et18 000 m² maximum.

Le montant de l’opération s’élève à 35,37 M€ dont 11,78 M€ financés par l’Etat, 11,61M€ financés par la Région,6,14 M€ par le conseil général de la Moselle et 5,84 M€ par la communauté d’agglomération. La convention de maîtrised’ouvrage au profit du conseil général de Moselle a été signée le 4 novembre 2004.

Les travaux sont en cours et la livraison des bâtiments est prévue au printemps 2010. Ainsi le projet de constructionde la nouvelle école est devenu une réalité pour l’ensemble des personnels. Désormais, l’école doit préparer l’échéancedu transfert sur le nouveau site à l’horizon de la rentrée 2010.

Auprès du directeur, c’est actuellement le responsable de la direction des moyens techniques et du patrimoine(DMTP) qui est plus particulièrement chargé de suivre le chantier en relation avec le conseil général, maître d’ouvrage.Cette interface nécessite probablement d’être confortée au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Le coût du déménagement, que l’Ecole devra prendre en charge, n’est pas encore estimé de manière précise.Plusieurs chiffrages ont été avancés (entre 300 et 600 000 €). Le directeur indique que ce coût pourra être financé surle budget de l’école. Il envisage en effet de réduire le montant des investissements de façon importante au cours desdeux prochains exercices afin d’augmenter la trésorerie de l’établissement. Il espère dégager ainsi une économied’environ 500 000€ par an. Il faudra en effet, indépendamment du déménagement, prévoir également le financementde premiers équipements.

VI – Le système d’information

Tant la lecture des documents de contractualisation que l’entretien avec des responsables TIC de l’Ecole montrentque le développement des TIC est une préoccupation de l’ENIM. Cependant, la qualité des réalisations et le nombre deprojets à l’étude ou en cours de développement ne permettent pas de dégager de cette activité un véritable schémadirecteur des TIC, pas plus qu’une politique de sécurité du système d’information (PSSI). Notons toutefois qu’un IGRexerce la fonction de RSSI et que le responsable informatique est aussi responsable d’une option sur les systèmesd’information et la sécurité informatique en 5ème année. Ceci témoigne d’un intérêt certain pour les questions desécurité informatique. Existe-t-il un correspondant informatique et libertés (CIL) à l’ENIM ? La question n’a pas reçude réponse.

Il n’y a pas de service TICE mais l’informatique est prise en charge par un groupe de quatre à cinq personnes(1 IGR, 1 IGE, 1 ASI, 1 TECH en CDD) avec des missions précises mais caractérisées, semble-t-il, par de la polyvalence.

Le budget annuel moyen consacré aux TIC n’est pas connu avec précision mais des investissements ponctuelsimportants (200 k€) ont pu être réalisés.

Les actions de coopération et de mutualisation avec les autres établissements d’enseignement supérieur sontsoit inexistantes soit non mises en valeur dans les documents fournis. On peut citer à titre d’exemple une coopérationenvisageable avec l’Université numérique interrégionale de l’Est (UNIRE).

Les projets mentionnés dans le document de contractualisation sont très nombreux et ambitieux. Ils concernentla modernisation des équipements réseaux et serveurs, la visioconférence, les équipements mobiles pour l’enseignement,l’authentification unique (l’annuaire LDAP est en phase de test), la sauvegarde centralisée des données, la poursuite dela mise en place d’un ERP, de plates-formes pédagogiques ainsi que la production de ressources pédagogiques.

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Un nouveau site Web sous-traité à une entreprise est en cours de fabrication. Il comprendra un site internet etun intranet à trois profils (élèves, personnels, anciens élèves). Il offrira des services aux étudiants (inscription en ligne,gestion des stages, offres d’emploi, etc.).

En conclusion, tout en intégrant l’importance des contacts et échanges de compétences entre les services TICEet informatiques des différents établissements messins, l’ENIM doit très rapidement :

- engager une réflexion sur la cohérence globale de son système d’information, celle-ci étant difficile à apprécierdans les documents mis à notre disposition. Cette recommandation revêt une importance particulière pour laréussite de l’emménagement prévu dans les nouveaux locaux à l’horizon 2010.

- mettre en place une structure et des moyens humains en rapport avec les ambitions affichées.

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La formation

I – Le recrutement

L’ENIM recrute principalement en 1ère année des candidats bacheliers et en 3ème année des titulaires d’un DUT/BTS et des élèves sortant d’une CPGE. Il s’agit de concours communs à l’ensemble des ENI. Le recrutement postbac en1ère année est l’une des particularités du groupe des ENI. Le CNE, dans un rapport publié en 2006, s’est inquiété de la“chute vertigineuse” du nombre de candidats en 1ère année (3 663 en 1998, 2 000 en 2004). Il était donc important defaire le point. Les chiffres communiqués par la scolarité laissent penser que la situation s’est maintenant stabiliséeautour de 2 500 candidats.

Le nombre d’élèves admis en 1ère année à l’ENIM est d’environ 120 à 140 suivant les années. Un examen plusminutieux met en évidence une érosion lente du nombre d’admis et une certaine difficulté à pourvoir les placesoffertes. Un flux comparable arrive à l’école les autres années, essentiellement en 3ème année (autour de 75,essentiellement issus de CPGE) et 4ème année (autour de 40, essentiellement des étudiants étrangers).

Le nombre d’entrants en 3ème année est d’environ 70 : la proportion de titulaires d’un DUT diminue tandis quecelle des titulaires d’un BTS augmente. Le nombre total est en légère baisse. En dernière année, le nombre d’étudiantsest donc d’environ 190-200. Enfin, il faut noter les légères progressions de la proportion de filles (8,5 %, contre 6,9 %dans le précédent rapport), ainsi que de la proportion des élèves boursiers (33 % contre 28 % dans le précédent rapport).

Pour résumer, on constate une érosion lente du nombre de candidats dans les concours traditionnels de l’école,que l’on peut attribuer à une désaffection des disciplines scientifiques dans l’enseignement secondaire. Malgré cehandicap, l’ENIM se fixe pour objectif une augmentation du nombre de diplômés (220 élèves peuvent théoriquementêtre formés chaque année avec le dispositif de formation actuel), d’une part par la mise en place d’une filière derecrutement de bacs STI, d’autre part par l’admission d’un nombre important de candidats étrangers en 4ème année.Cela semble hélas optimiste. L’augmentation du flux de diplômés déjà mentionnée (190 contre 170 diplômés/an) laissepenser que la situation est sous contrôle mais elle reste cependant fragile, et les réponses apportées sont plusd’opportunité qu’opérationnelles à long terme.

II – La formation

L’établissement a été habilité par la CTI à délivrer le diplôme pour une période de six ans jusqu’en 2009. Laformation est de dix semestres, dans une logique 8+2. Les quatre premières années sont consacrées à une formationgénérale en mécanique. La dernière année apporte une “coloration” à travers des enseignements optionnels et le projetde fin d’études (PFE). Les responsables pédagogiques précisent bien qu’il ne s’agit pas d’une spécialisation (aucunemention n’est portée sur le diplôme d’Ingénieur ENIM). Sur les huit premiers semestres, six ressortent de la formationacadémique, deux (le 4ème et le 7ème) sont réservés pour des stages en milieu industriel.

On ne peut manquer de s’interroger sur la cohérence d’une formation en cinq ans avec des admissions quasimentchaque année. Cette question a été l’objet de réflexions de la part de l’établissement. Ainsi, en 1ère et 3ème année, desparcours différenciés ont été mis en place suivant l’origine des candidats. Par exemple, pour un cours de mathématiquessuivi par l’ensemble de la promotion, le contrôle sera identique pour tous mais les élèves issus des filières STI aurontdeux fois plus de TD que les autres, en substitution d’enseignements technologiques. Ce type de dispositif permetd’intégrer des élèves ayant un niveau théorique assez faible comme par exemple des bacs pro, ce que très peu deformations d’enseignement supérieur savent faire. Néanmoins, il ne peut être mis en place avec un coût raisonnableque si les effectifs sont suffisamment importants.

Le taux d’échec en 1ère année s’est élevé à près de 25 % il y a quelques années. L’établissement a depuis misen place un tutorat, assuré par un enseignant et un élève de 5ème année. Une réunion par semaine est prévue avecl’enseignant. Les objectifs sont de donner confiance en soi à l’élève, de l’aider à acquérir des méthodes de travail etde proposer des cours de remise à niveau. Cet effort a permis d’abaisser le taux d’échec à 15 % (résultat 2007), ce qui nedoit être considéré que comme une première étape. En effet, l’établissement doit également réfléchir à son recrutementpost baccalauréat et au nécessaire maintien de la qualité de ce recrutement.

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La reconnaissance de deux laboratoires rattachés à l’ENIM par le ministère consacre l’ENIM comme un établissementd’enseignement supérieur. Cette dimension est bien présente dans la formation. Une présentation des activités de rechercheest faite en 4ème année. Les masters recherche cohabilités avec l’Université Paul Verlaine, Conception, industrialisation,innovation (CII) et Mécanique, matériaux, structures, procédés (MMSP) font partie des options proposées au 9ème semestre.Les sujets de PFE, sélectionnés par une commission ad-hoc, ont une connotation recherche. Environ 10 à 15% desélèves d’une promotion (26 élèves en 2007) choisissent ces options de R&D, obtiennent de bons résultats et continuent danscette voie en préparant une thèse.

L’ENIM a encore en commun avec l’Université Paul Verlaine un master pro (Logistique et qualité). Ce dernier esttrès prisé (60 étudiants/an). Un second est en préparation (Systèmes d’information et sécurité informatique) et untroisième est en cours d’élaboration avec l’Université de Nancy (Plasturgie). On peut s’interroger sur la place de cesmasters dans le dispositif de formation de l’ENIM. Selon l’école, ils sont très appréciés par les élèves dans la mesureoù ils constituent pour eux la possibilité d’une véritable spécialisation.

Anciennement formation Decomps (NFI), la formation d’ingénieur ENIM par alternance associe l’ENIM,l’Université Paul Verlaine et l’Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie (ITII) de Lorraine. Elle existe depuis13 ans et est donc bien rodée. Il s’agit d’une formation en trois ans, recrutant des élèves au niveau bac+2. Elle estdonc concurrente de la formation initiale à ce niveau. Plus attractive (élèves salariés, formation en entreprise), ellerecrute de fait les meilleurs DUT et BTS. L’effectif est de 28 apprentis par an auxquels il faut ajouter 5-6 élèves enformation continue qualifiante (formation en 2 ans).

Bien que l’ENI ait conservé une activité de formation continue, au travers d’un service qui emploie trois personnes,celle-ci reste faible. En témoigne son chiffre d’affaires qui ne s’élève qu’à 200 000 €.

Le directeur souhaite que le déménagement de l’ENIM sur le Technopôle de Metz soit aussi l’occasion d’unerefondation de la formation avec l’introduction de la démarche PLM (Product Lifecycle Management). Considérécomme une approche stratégique de management des informations relatives au produit, depuis sa définition jusqu’auxphases de maintenance en passant par la fabrication, le PLM représente avant tout une discipline industrielle, utilisantpleinement les possibilités de l’informatique.

III – L’usage des outils TICE

L’école dispose, compte tenu de sa taille, d’un parc informatique conséquent estimé à environ 1 000 postesde travail et serveurs (salles informatiques à vocation pédagogique, postes personnels, portables), d’une salle devisioconférence, de trois amphis ainsi que de salles de TP équipées pour la vidéo projection et d’un centre de calcul.L’école estime qu’environ 75 % des étudiants sont équipés d’un portable mais l’établissement est sous équipé en WIFI.Il est prévu de remédier à cette situation.

Les services fournis aux étudiants sont en plein développement. Une plate-forme de langues, baptisée Auralog,est en production depuis deux ans. Elle allie autoformation et tutorat individualisé. Accessible depuis l’extérieur, elleest appréciée des étudiants.

L’école dispose également d’autres plates-formes pédagogiques. Sans être exhaustif, on peut citerCrossknowledge pour le management, SAP pour le paramétrage dans l’option logistique ainsi que le PLM.

IV – Conclusion

L’ENIM est un établissement que l’on ne peut taxer d’immobilisme. Un certain nombre de points positifs ont étémentionnés : tutorat, parcours différenciés, autoformation des élèves dans le domaine des langues, démarche PLM etc.Ces actions ont en commun de placer l’étudiant au centre de la réflexion et de la formation et ceci est à encourager.On peut être un peu plus dubitatif sur le nombre, élevé, et la nature, variée, des diplômes proposés. Un effort derationalisation semble nécessaire.

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La recherche

I – Politique de recherche

La direction de l’ENIM a de toute évidence une stratégie globale d’établissement dans laquelle la recherche atoute sa place.

L’objectif de l’école est de développer une recherche, de bon niveau, majoritairement appliquée, en forteinteraction avec le milieu industriel (PME-PMI, etc.) et bien articulée avec la formation des ingénieurs.

Le véritable démarrage de la recherche se situe en 1996 avec la création du Laboratoire de génie industriel etde production mécanique (LGIPM). Il a été conforté en 2003 avec le rattachement du Laboratoire de fiabilité mécanique(LFM) à l’ENIM, créé à l’origine au sein de l’Université Paul Verlaine de Metz. Ces laboratoires ont été restructurés en2006 pour rendre leur activité plus cohérente et plus lisible.

Le LGIPM a subi une restructuration avec changement d’intitulé (Laboratoire de génie industriel et de productionde Metz) et a choisi de concentrer ses efforts sur sa composante “systèmes de production”. Les effectifs qui ne travaillentpas dans cette thématique sont partis renforcer le Laboratoire de physique et de mécanique des matériaux (LPMM). Lanotation “A” de ce laboratoire valide cette démarche.

Le LFM a été créé à l’UPVM en 1973. Sa reconnaissance comme équipe d’accueil (1990-2006) a subi une interruptionen 2006 suite à une évaluation défavorable de la DGES coïncidant avec un regroupement de mécaniciens de l’ENIM dansle LFM en provenance du LPMM. Ce laboratoire travaille sur 3 thématiques : fatigue et rupture, biomécanique, polymères.La production scientifique se situe à environ 60% en recherche appliquée et 40% en recherche fondamentale. Elle estfinancée à hauteur de 70% par l’industrie. La notation “B” de ce laboratoire montre à la fois le chemin parcouru et celuiqui reste à faire.

La politique de recrutement apparaît en accord avec le renforcement des thématiques (trois pour le LGIPM etdeux pour le LFM prévus à la rentrée 2008) et ouverte sur l’extérieur.

Le LFM et le LGIPM auront de nouveaux statuts et un nouveau conseil de laboratoire incluant une représentationdes doctorants. Les directions de ces deux laboratoires font preuve de dynamisme et leur gouvernance apparaîtcohérente avec les objectifs annoncés. Il leur restera à augmenter leur nombre de publiants, et probablement às’ouvrir mieux à leur environnement immédiat.

Un petit nombre d’enseignants-chercheurs sont membres d’un autre laboratoire, de l’Université Paul Verlainede Metz : le Laboratoire d’étude des textures et application aux matériaux (LETAM) (UMR CNRS 7078). L’activitéscientifique du LETAM est centrée sur la caractérisation des structures et microstructures des agrégats polycristallinsmétalliques (1/3 de recherche appliquée, 2/3 de recherche fondamentale). Elle est conduite en collaboration avecle LFM et donne lieu à une mutualisation d’équipements.

Peu d’IATOS sont affectés exclusivement au service des laboratoires. Ils peuvent cependant, sur décision spécifiquedu directeur de l’ENIM, être mis au service de la recherche sur des actions spécifiques. L’accès des enseignants-chercheursaux gros matériels, particulièrement performants, dont dispose l’école pourrait s’en trouver limité.

La recherche est largement financée sur fonds propres. Ceux-ci sont principalement alimentés par les projets defin d’études (PFE) réalisés par les élèves ingénieurs de l’école et financés par les entreprises ainsi que par de nombreux(près de 25) contrats industriels ou avec des organismes publics.

Le budget recherche voté lors du CST du 21 mai 2008 se monte à 1,4 M€. Il représente le quart environ dubudget de l’ENIM. L’importance de ce budget souligne la volonté de l’ENIM d’avoir une action visible en matière derecherche.

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II – Collaborations scientifiques

Les directeurs de laboratoires soulignent l’importance de la fédération de recherche GI2M qui regroupe descompétences de plusieurs laboratoires messins et permet le financement de démarrage de projets transversaux suiteà un appel à projets annuel.

La volonté de développer des coopérations avec d’autres établissements de recherche (UMPV, ENSAM, INRIA,universités de Pologne, Canada, Tunisie, etc.) constitue aussi un axe majeur de la politique de recherche de l’ENIM.Néanmoins, il conviendrait de définir des priorités.

L’ENIM joue également un rôle moteur dans l’ISEETECH (Institut supérieur européen de l’entreprise et de sestechniques) une association créée en 2007 qu’il est envisagé de transformer en fondation à partir de 2009. Constituéede réseaux d’entreprises et de banques, celle-ci travaille à la mutualisation de compétences pour mettre en place desplates-formes de prestations et monter des programmes de recherche appliquée.

Une volonté de fédérer la recherche est maintenant partagée par les cinq ENI. L’ensemble des ENI, c’est unedizaine de laboratoires avec un budget estimé à environ 12M€. Des réunions de directeurs ont permis d’établir undocument de synthèse et de localiser des points d’interaction possibles. L’ENIM déclare y jouer un rôle moteur.

III – Les doctorants

La formation ENIM avec le master recherche Mécanique, matériaux, structures, procédés (MMSP) contribue àl’augmentation du flux étudiant vers la préparation de thèses. Cet intérêt des étudiants pour la recherche est enpartie attribué à un sérieux travail de communication. Dans la période 2003-2007, environ 150 000€/an ont étéinvestis pour les thèses. Il faut souligner l’importance du financement des allocations de recherche pris en chargepar l’ENIM qui permet de soutenir l’activité, l’école n’obtenant que peu d’allocations de recherche. Compte tenude l’effectif des laboratoires, le nombre de doctorants et de thèses soutenues semble honorable.

IV – Conclusion

La direction de l’ENIM a donc réussi le regroupement de la plupart de ses enseignants-chercheurs dans deuxlaboratoires (LFM et LGIPM) qui lui sont rattachés à titre principal. Ces derniers ont des lignes directrices cohérentesqui devraient permettre de conduire une activité de recherche visible. L’ENIM devra les conforter par des recrutements,non seulement en accord avec les priorités de développement des thématiques mais également largement ouverts surl’extérieur, et veiller à leur progression scientifique.

La recherche bénéficie des retombées des multiples réseaux relationnels régionaux, nationaux et internationauxentretenus par l’école. Le financement de la recherche est largement assuré par l’industrie qui en a compris l’intérêtpour le développement économique.

La volonté de coordination des activités de recherche des ENI est à encourager vivement. Il y a là un potentielde développement et surtout de rationalisation à ne pas négliger.

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Les relations extérieures

I – Relations industrielles

Les relations de l’ENIM avec le monde industriel sont marquées par le pragmatisme. L’ENIM par exemple necherche pas à se retrouver sur le terrain de l’ENSAM, son voisin messin.

L’ENIM est très proche des PME/PMI : c’est en priorité cette cible qui a été privilégiée.

Ce partenariat se traduit en particulier dans la mise en place des PFE qui n’a été possible que grâce à l’excellentecapacité de réaction, d’adaptation et de flexibilité de l’ENIM.

Rappelons que les PME/PMI constituent le tissu de base de l’industrie d’un pays (elles utilisent plus de personnelque les grands groupes) et qu’elles ont un besoin d’assistance technologique qu’elles ne peuvent généralement pas s’offriren interne. Sur ce plan, l’ENIM se retrouve sans concurrence au plan local. Cette niche est d’autant plus intéressante etappropriée que les grandes écoles “prestigieuses” (Polytechnique, Mines, Centrales, …) ont plutôt pour habitude dechercher des partenariats avec les grands groupes industriels et très souvent ces derniers ne recrutent que dans cettemême liste restreinte d’écoles, ignorant totalement ou presque les universités et les autres écoles.

Tout ce qui a été dit précédemment concerne essentiellement les PME/PMI. Ce qui n’a pas empêché l’ENIM demettre en place, en 2006, un partenariat privilégié avec Dassault Systèmes autour des logiciels de la panoplie PLM.Dassault Systèmes a vendu ses logiciels à l’ENIM pour un prix symbolique. Ce système bénéficie aux deux parties : ilpermet à l’entreprise, d’une part, de disposer d’ingénieurs performants sur ses logiciels et à l’école, d’autre part, deformer ses étudiants à ce type de technologies. Dans cette opération, l’ENIM a entraîné les quatre autres ENI.

L’ENIM touche entre 300 et 400 000 € de taxe d’apprentissage par an, ce qui est un niveau correct. D’une façonpratique, la valorisation des relations industrielles se fait essentiellement de deux façons :

- les PFE (projets de fin d’étude) ;- les stages industriels et projets industriels.

La gestion de ces activités nécessite le concours de trois personnes, qui ont en plus des charges d’enseignement.

1 Les PFE

Effectué au cours de la dernière année de scolarité et d’une durée de six mois, chaque PFE est réalisé par deuxélèves, encadrés par leurs enseignants, en relation avec une PME/PMI. Il coûte 12 000 euros à l’entreprise qui, souvent,prend en charge tout ou partie des frais des étudiants. Les PFE constituent une ressource propre d’un million d’euros(après paiement des frais des étudiants et des enseignants, rémunérés sur la base de 64 heures).

L’implication des enseignants dans la recherche des PFE ainsi que le suivi des projets explique leur succès auprèsdes industriels qui estiment qu’ils répondent de manière satisfaisante à leurs besoins.

Chaque année en effet, 30 à 40% des contrats sont le fruit de la fidélité des industriels à l’ENIM.

Les PFE sont un élément majeur dans la formation des élèves et il n’y a quasiment pas d’échecs. En revanche,des problèmes peuvent apparaître en termes de délais de réalisation.

Le travail réalisé par le biais des PFE conduit souvent à des innovations technologiques qui peuvent fairel’objet de brevets. Contractuellement l’ENIM ne réclame rien : l’industriel est propriétaire du PFE ; il prend les brevetset paye les annuités. Par contre, on peut regretter que l’ENIM ne se soucie pas que son personnel, dès lors qu’il a étéà la base de l’idée donc de l’invention, ne voit pas son nom inscrit sur le brevet, comme d’ailleurs l’exige la loi(l’inverse étant un cas d’annulation du brevet). Cela aurait surtout l’intérêt de pouvoir comptabiliser l’apportscientifique de l’ENIM (l’inventeur devant signer le brevet d’invention est ainsi automatiquement averti du contenu et dela prise de brevet). Il serait souhaitable qu’au minimum l’école connaisse avec précision les avantages et inconvénients deson choix, et en établisse une liste dans la mesure où le nombre de brevets déposés constitue un élément d’appréciationdu dynamisme des établissements. Une vraie politique de valorisation serait souhaitable.

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2 Stages et projets industriels.

Les Stages industriels.

La connaissance du monde industriel est assurée à travers les stages et les différents projets. Les stages industrielssont de longue durée (18 semaines) et se situent en 2ème année de février à juin et en 4ème année de septembre à janvier.

Ils nécessitent la mise en place de 300 contrats, dont 50 % avec l’étranger, sachant que la moitié des stages àl’étranger sont effectués dans des pays hispanophones. 50 % de ces contrats sont le fruit d’un renouvellement annueldû à la fidélité des PME, point qui mérite d’être souligné. 60 % de ces nouveaux stages sont le fruit d’une démarchepersonnelle des étudiants, qui bénéficient largement du réseau des anciens.

Quand la demande industrielle ne peut plus être honorée par manque d’étudiants, l’ENIM prend contact avecl’industriel concerné et le dirige vers le réseau ENI. La règle veut que l’industriel ne se sente pas délaissé et que toutsoit fait pour le satisfaire.

D’une façon générale, la politique mise en place par le directeur de l’ENIM consiste à prévoir un déplacementdu personnel de l’école chaque fois que l’industriel le désire.

Le service de relation avec l’industrie est une permanence fonctionnant toute la semaine. Trois personnes sontchargées de répondre au téléphone.

Les Projets industriels

Ceux-ci se déroulent en 4ème année et durent un semestre au rythme d’une journée par semaine. Il s’agit d’unepré-étude conduite au sein de l’école pour le compte d’un industriel. Ces projets, qui ne font l’objet d’aucune réalisationconcrète, occupent quatre élèves. Dans la mesure où il s’agit d’un produit relativement nouveau, créé il y a trois ans àpeine, l’école doit encore trouver près de 35 contrats par an. Bien qu’elle fasse, là encore, appel au réseau des anciens,cette recherche est rendue difficile pour des raisons de calendrier, l’ensemble des stages et projets se télescopant à lamême période. En réalité, seule la moitié des 35 projets correspond au cahier des charges initial.

II – Relations avec les collectivités territoriales

L’ENIM bénéficie d’un très fort soutien des collectivités territoriales (ville et communauté d’agglomération,département et région). Elles en témoignent par leur participation au financement des nouveaux bâtiments dans lecadre du CPER (coût total de 39 millions d’euros), dont la maîtrise d’œuvre a été prise par le conseil général, par lamobilisation de fonds FEDER en appui de certaines initiatives de l’ENIM, par leur présence active au CA de l’établissementet par leur rôle moteur dans la mise en place de l’ISEETECH.

Dans le cadre des concertations entamées depuis peu, visant à doter la Région d’une unique université Lorrainequi regroupe les pôles nancéen et messin, les intérêts de l’ENIM sont représentés par l’ISEETECH.

III – Autres relations

Le rapprochement progressif et pragmatique des ENI, dans lequel l’ENIM a un rôle moteur, génère une synergiequi sera encore plus fructueuse dans les années à venir. En particulier le rapprochement des associations d’anciensélèves de ces ENI peut apporter à l’ensemble des écoles un support de plus en plus efficace.

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Les relations internationales

L’ENIM a une politique de relations internationales marquée par le pragmatisme et l’efficacité qui amène l’écoleà limiter ses conventions aux seuls établissements avec lesquels ses partenariats sont suffisamment importants pourjustifier d’effectuer, aux frais de l’école, une mission tous les deux ans.

La mobilité internationale est affichée comme une dimension essentielle de la politique de l’établissement,tout autant dans l’envoi des étudiants à l’étranger que dans l’accueil d’étudiants étrangers. La raison avancée estqu’un choc culturel pour les étudiants qui les prépare à la mondialisation est jugé essentiel par leurs futursemployeurs. L’objectif de la direction des études est que tout élève ait effectué un séjour d’études d’un semestre etun stage d’un semestre à l’étranger au cours de la formation. A ce jour, 100 % des élèves ont effectué un semestremais 30% seulement ont effectué deux semestres à l’étranger. Le système est très bien organisé : 35 établissementsà l’étranger ont été choisis, des conventions signées ; chaque pays est suivi par un responsable avec des visitesrégulières, en moyenne tous les deux ans ; une présentation des possibilités, pays par pays, est faite en janvier àl’ensemble des élèves ; en retour ceux-ci font des propositions, analysées par la direction de la scolarité sur labase d’un certain nombre de critères (nombre limité de places, score de l’université accueillante, moyens financiers,comportement de l’élève) : 70% des propositions sont acceptées. Les élèves suivent dans l’établissement étranger uncursus parfaitement défini ; certains enseignements sont cofinancés par l’ENIM (exemple l’option “Nucléaire” enArgentine). Le système ECTS est utilisé pour la transcription des résultats.

Nous avons déjà mentionné le recrutement d’étudiants étrangers. Cette action semble bien structurée. Descorrespondants, rétribués par l’ENIM, ont été choisis dans un certain nombre de pays (Maroc, Tunisie, Togo,Colombie, Mexique, Argentine, Chine), avec pour tache la promotion et la présélection des dossiers. Le serviceinternational s’occupe du logement, de l’intégration ainsi que de l’aide au financement (bourses de l’établissementet/ou bourses d’autres organismes). L’objectif est d’intégrer 10 à 15% de l’effectif, soit un maximum de 40 élèves.Cette proportion paraît raisonnable mais ne devrait pas être dépassée. De plus, il conviendrait d’éviter de recruterun trop grand nombre d’étudiants originaires d’un seul pays, le risque étant de créer une communauté fermée àl’intérieur de la promotion.

Pour l’enseignement des langues, à partir d’un constat d’inefficacité des méthodes traditionnelles, l’ENIM a misen place un Institut des langues, ouvert de 8h à 22h. Il combine un accès en libre service à des ressources informatiquesd’autoformation avec des séances de tutorat individualisé permettant une progression totalement personnalisée. Leniveau est évalué par les enseignants de l’établissement. Tous les élèves ont obtenu le niveau B2 en anglais à la finde la scolarité en 2007. Cet Institut peut aussi être utilisé par les personnels de l’établissement dans le cadre de laformation continue, les personnels de l’école étant fortement incités à développer leurs compétences en languesvivantes afin de pouvoir contribuer au développement des contacts internationaux.

Au-delà de la formation, l’ENIM a consolidé l’ensemble de ses partenariats avec l’appui de Dassault Systèmes et desautres ENI, par la création d’un réseau mondial original : le réseau CARTHAGENE. Il s’agit d’une structure très légèreregroupant environ 50 universités, des collectivités territoriales et des entreprises. Le principe de fonctionnement de ceréseau est marqué par sa simplicité : dès lors qu’un problème technique survient à un endroit, l’information est injectéedans le réseau. A partir de cet instant, si elles existent, les compétences susceptibles de résoudre le problème sedéclarent et les parties concernées se mettent directement en rapport pour échanger et monter une collaboration. Onretrouve là tout le pragmatisme qui est la règle de la direction de l’ENIM. Ce réseau CARTHAGENE qui intègre, entreautre, des pays hispanophones, n’aurait pas pu être monté sans le carnet d’adresses du directeur.

A terme, la vitalité des relations internationales de l’ENIM devrait pouvoir déboucher de façon naturellesur une internationalisation de l’activité de recherche proprement dite de l’école. Celle-ci en effet reste encorelargement à développer.

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La vie étudiante

Sur les 900 étudiants environ de l’ENIM, 12% sont étrangers, 8% sont des filles. 70% des étudiants français sontoriginaires du bassin lorrain. Si une majorité (65%) des étudiants est issue de classes “plutôt favorisées ou favorisées”, l’ENIMa plus de 30% d’étudiants boursiers. La tendance est plutôt à un recrutement vers des classes sociales moins élevées.

I – Participation étudiante aux instances

Dans les conseils de l’ENIM, sept postes sont à pourvoir pour les représentants étudiants, qui sont répartis de lamanière suivante : quatre au CA, deux au conseil pédagogique et un au conseil scientifique et technique. La participationaux dernières élections universitaires est importante (35%) et largement supérieure à la moyenne nationale. Les élusétudiants sont tous sans étiquette syndicale. L’assiduité des élus aux séances est excellente.

Les élus étudiants ne sont pas formés par l’ENIM pour remplir leurs mandats mais ils trouvent réponse, lorsquele besoin de conseil se fait sentir, auprès des dirigeants ou des anciens élus étudiants. L’établissement externalise sesformations via le BNEI (Bureau national des élèves ingénieurs) avec lequel il exprime une volonté forte de financementd’un BREI (Bureau régional des élèves ingénieurs) sur Metz dans le prochain contrat de plan.

II – Santé et sport

L’établissement est conventionné avec l’Université Paul Verlaine Metz pour permettre l’accès à la médecinepréventive universitaire. 100% des entrants assidus ont rencontré la médecine préventive. Un forum annuel va être misen place par l’école pour sensibiliser les étudiants aux risques des conduites addictives. En termes de mal-être et destress, rien de spécifique n’est fait à l’heure actuelle, mais les étudiants confirment pouvoir facilement rencontrer lesresponsables pédagogiques en cas de problèmes. L’initiative d’offrir le paiement par l’ENIM de consultations chez unpsychologue pour tout étudiant en difficulté psychique n’a pas été utilisée en pratique.

En matière de sport, les étudiants ont accès aux pratiques sportives disponibles au SUAPS de l’Université PaulVerlaine Metz ainsi qu’aux activités sportives proposées par l’association sportive de l’ENIM. Celle-ci bénéficie d’unaccès aux terrains de la municipalité, mieux adaptés à leurs besoins. Globalement les étudiants peuvent pratiquer plusde 30 sports différents.

III – Documentation

L’école détache un poste et alloue 10 000 euros par an pour l’achat de revues techniques destinées aux étudiants.En association avec l’accès à des bases de données techniques sur le Web, une aide à la recherche est proposéependant les horaires de présence du personnel. La plage d’ouverture est large (8h-22h) car la gestion du centredocumentaire a été confiée au BDE. Les élèves bénéficient par ailleurs d’un accès à la BU.

IV – Evaluation des enseignements

L’ENIM a mis en place depuis deux ans l’évaluation des enseignements dans ses cursus de formation selon lespréconisations du rapport du CNE. Les étudiants disent avoir perçu quelques changements dans l’organisation des courset dans la cohérence du cursus. Les résultats de ces évaluations participent pleinement à l’évolution de la maquetteselon la direction de l’école.

V – Vie associative

100% des étudiants sont adhérents au BDE de l’ENIM. La vie associative est un pilier de l’ENIM, reconnue commeune composante essentielle de la formation humaine de l’ingénieur. Elle a un point d’ancrage fort au cœur de la villede Metz qui offre à l’école la possibilité d’organiser les manifestations et festivités liées à la rentrée universitaire del’ENIM dans le paysage urbain. L’activité associative étudiante se déploie dans cinq directions : technique, culturelle,sportive, sociale et loisirs se décomposant elles-mêmes en diverses associations ou juniors entreprises. Le soutienfinancier de l’école est important avec une dotation supérieure à 60€/étudiant chaque année (à comparer au FSDIEuniversitaire inférieur à 15€/an par étudiant).

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Ce financement permet l’organisation de nombreux événements tout au long de l’année et notamment deregrouper les étudiants du groupe des ENI lors de compétitions sportives annuelles. La force de l’activité associative àl’école rejaillit sur celle des anciens élèves “énimiens” et la fédération des anciens élèves des ENI.

L’utilisation du financement de l’établissement pour les associations ne fait pas l’objet d’une démarcheformelle d’évaluation de la part de l’établissement, hormis un bilan annuel, et sa répartition est proposée au CApar le bureau des étudiants.

Les origines régionales (70% des étudiants français de l’école sont lorrains) et les modes de vie qu’elles supposent(les étudiants préfèrent rentrer chez eux), combinés à une évolution des mentalités des primo-entrants, posent unproblème de recrutement au sein des associations de l’école et une baisse de l’engagement étudiant et ce, malgréle jeudi après-midi libre censé profiter aux activités associatives. Sur ce point, l’école se doit de réagir vite enréussissant à insuffler un second souffle à la vie associative si elle ne veut pas perdre l’un des principaux atoutsde sa formation et une part importante de son rayonnement sur Metz.

VI – Impact du transfert de l’ENIM dans ses nouveaux locaux

Le déplacement de l’ENIM dans ses nouveaux locaux sur le Technopôle va permettre de “Faire rentrer l’ENIMdans le 21ème siècle”, en augmentant la surface et le niveau technologique de l’école par rapport aux locaux actuels.Cependant si le déplacement des étudiants et les problèmes qui en découlent (transport, logement, vie tardive,convivialité) sont connus des dirigeants de l’école, les étudiants n’en restent pas moins anxieux de voir baisser leurqualité de vie. Si certaines solutions proposées (CROUS, nouvelles navettes de bus, collaboration avec l’ENSAM)conviennent, les étudiants réfutent l’idée de logements CROUS spécialement dédiés à l’ENIM, préférant de loin lamixité sociale offerte par un logement en centre ville.

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Conclusions et perspectives

I – Les points forts

Se dégagent particulièrement :

une aisance financière liée au niveau particulièrement élevé des ressources propres ;

la mise en œuvre d’une réelle politique de recherche, largement appliquée, centrée sur le seul domaine dela mécanique et avec des spécialités porteuses ;

la priorité donnée à vouloir satisfaire globalement les demandes des PME-PMI régionales tant en termes derecrutement de cadres techniques adaptés que de conseils en innovation technologique ;

l’acceptation de la mondialisation par la mise en place d’une ouverture internationale, limitée par réalismedans le nombre de ses partenariats, et remarquablement efficace dans sa mise en œuvre.

L’importance des ressources propres tirées des relations contractuelles avec le monde industriel et les collectivitésterritoriales a été la condition essentielle d’une mise en œuvre effective de cette stratégie. Pour se poursuivre, cettedynamique d’autofinancement devra être maintenue.

Pour gérer ses relations avec ses différents environnements, l’ENIM a été catalyseur de différents clusters(réseau CARTHAGENE à l’international, association ISEETECH pour participer aux changements du tissu universitairelorrain, réseau des ENI pour la recherche et la formation). C’est là une politique réaliste du fait de la taille modestede l’établissement. Néanmoins, celle-ci n’a été rendue possible que grâce au relationnel de la direction. Le renforcementde ces clusters sera à l’avenir aussi nécessaire que délicat.

II – Les points faibles

Cependant, des difficultés ou des insuffisances persistent :

une recherche, maintenant reconnue, mais qui a trop été construite sur une logique fermée, interne à l’école ;

une absence de politique de valorisation des résultats de la recherche ;

une multiplicité d’initiatives, qui laisse difficilement entrevoir leur cohérence ;

un isolement de la direction et une insuffisante participation de l’ensemble des membres du personnel ;

un système d’information composé de multiples applications, certes utiles mais ne se développant pas selonun schéma directeur.

III – Les recommandations

Il faudra, dans les quatre années à venir, assurer la continuité d’une politique menacée par deux rupturesprévisibles qui vont avoir lieu presque simultanément : d’une part, le transfert de l’école dans ses nouveaux bâtimentset d’autre part, le renouvellement de la direction. La continuité ne sera assurée que si la dynamique de changementpasse progressivement des seules épaules de la direction sur celles de l’ensemble de ses collègues motivés pour garantirla pérennité des ambitions partagées.

Le prochain projet d’établissement 2009-2012 doit prendre en compte toutes les conséquences, en termes debudget et de gestion prévisionnelle des emplois, du transfert dans de nouveaux locaux, qui représentent un ensembleimmobilier qui sera 50% plus important que le bâtiment actuel : un effort très urgent doit être fait collectivement pourévaluer de combien vont augmenter des postes de dépenses comme le nettoyage, la consommation de fluides etd’énergie, l’entretien immobilier, etc.

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Par ailleurs, afin d’anticiper sur ce changement radical d’environnement, il conviendrait de s’assurer trèsrapidement de la rédaction et de la signature de la convention que l’ENIM (“article 43”) doit passer avec l’UniversitéPaul Verlaine de Metz.

Enfin, comme évoqué précédemment, le changement de site aura également un impact sur la vie étudiante. Lerisque est grand en effet de voir la vie associative étudiante s’étioler très rapidement sous l’influence cumulée d’unéloignement de la ville et du comportement plus individualiste des promotions à venir : une dégradation forte de ladynamique associative, qui est un élément essentiel dans le projet éducatif de l’établissement, est à éviter absolument.

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AAERES Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieurASI Assistant ingénieurASU Administration scolaire et universitaire

BBDE Bureau des élèvesBNEI Bureau national des élèves ingénieursBOP Budget opérationnel de programmeBREI Bureau régional des élèves ingénieursBTS Brevet de technicien supérieurBU Bibliothèque universitaire

CCA Conseil d’administrationCEVU Conseil des études et de la vie universitaireCII Conception, industrialisation, innovationCIL Correspondant informatique et libertésCNÉ Comité national d’évaluationCP Conseil pédagogiqueCPER Contrat de projets état-régionCPGE Classe préparatoire aux grandes écolesCST Conseil scientifique et techniqueCTI Commission des titres d’ingénieur

DDGES Direction générale de l’enseignement supérieurDMTP Direction des moyens techniques et du patrimoineDUT Diplôme universitaire de technologie

EECTS European credit transfer system (système européen d’unités d’enseignement capitalisables transférables

d’un pays à l’autre)EEA Electronique, électrotechnique, automatiqueENI Ecole nationale d’ingénieursENIM Ecole nationale d’ingénieurs de MetzENSAM Ecole nationale supérieure d’arts et métiersEPA Établissement public à caractère administratifERP Etablissement recevant du public

FFEDER Fonds européen de développement régionalFSDIE Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes

GGI2M Génie industriel mécanique matériaux

Liste des sigles

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IIAT Indemnités d’administration et de technicitéIATOS (Personnels) ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de serviceIATOSS (Personnels) ingénieurs, administratifs, techniques, ouvriers de service et de santéIFTS Indemnités forfaitaires pour travaux supplémentairesIGE Ingénieur d’étude (ITARF)IGR Ingénieur de rechercheINRIA Institut national de recherche en informatique et en automatiqueISEETECH Institut supérieur européen de l’entreprise et de ses techniquesITA (Personnels) ingénieurs, techniques et administratifsITRF Ingénieurs techniques de recherche et formationITII Institut des techniques d’ingénieur de l’industrie

LLDAP Lightweight directory access protocolLETAM Laboratoire d’étude des textures et application aux matériauxLFM Laboratoire de fiabilité mécanique LGIPM Laboratoire de génie industriel et de production mécaniqueLGIPM Laboratoire de génie industriel et de production de MetzLPMM Laboratoire de physique et de mécanique des matériaux

MMC Maître de conférencesMMSP Mécanique, matériaux, structures, procédés

NNFI Nouvelle formation d’ingénieurs

PPEDR Prime d’encadrement doctoral et de recherchePFE Projet de fin d’étudesPLM Product lifecycle managementPME Petite et moyenne entreprisePMI Petite et moyenne industriePPR Prime de participation à la recherchePSSI Politique de sécurité des systèmes d’information

RR&D Recherche et développementRSSI Responsable de la sécurité des systèmes d’information

SSAP Systems, applications, and products for data processingSUAPS Service universitaire des activités physiques et sportivesSTI Sciences et technologies industrielles

TTD Travaux dirigésTIC Technologies de l’information et de la communicationTICE Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement

UUMR Unité mixte de rechercheUNIRE Université numérique interrégionale de l’Est

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Observations du directeur

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L’évaluation de l’Ecole nationale d’ingénieur de Metz a eu lieu du 17 au 20 juin 2008. Le comité d’évaluationétait présidé par François Peccoud, ancien président de l’Université de Technologie de Compiègne.

Ont participé à l'évaluation :

Pierre Abelard, professeur à l’Ecole nationale supérieure de céramique industrielle ;

Didier Dangoisse, professeur de physique à l’Université des Sciences et Technologies de Lille ;

Gérard Hecquet, ancien adjoint au directeur Recherche et développement d’Atofina ;

Benjamin Oudin, étudiant à l’IUT d’Amiens et membre de la CCN-IUT ;

Jean-Marie Pelat, Secrétaire général de l’Académie d’Orléans-Tours.

Michel Cormier, directeur de la section des établissements, Jean-Pierre Borel, délégué scientifique adjoint etCelia Alfonsi, chargée de projet représentaient l’AERES.

L’évaluation porte sur l’état de l’établissement au moment où les expertises ont été réalisées.

Delphine Lecointre a assuré la PAO.

Organisation de l'évaluation

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