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15 janvier février mars 2007 à la UNE le mensuel en ligne de l'École Nationale d'Ingénieurs de Metz Sommaire News 2-6 Coopération ENIM-Togo, Forum emploi Un nouveau directeur pour le LFM, Colloque sur la sécurité informatique. Dossier 7 La journée de la recherche Du côté des associations 11 L’AIENIM, Le nouveau BDE, les nouveaux présidents Arrêt sur image 13 Le voyage de fin d’études, la journée Portes Ouvertes, la nuit de l’ENIM Zoom 16 Le réseau Carthagène Parcours 17 Olivier Fleurentin, passion F1 ENIMAG N°15 - janvier/février/mars 2007 Enimag est édité par l’Ecole Nationale d’Ingenieurs de Metz - Ile du Saulcy - 57045 Metz cedex - Tél. : 03 87 34 69 00 Directeur de la publication : Pierre Padilla, Directeur de l’ENIM Directeur d’édition et rédaction : Véronique Pardonnet Photos : SAVco, Christian Forfert et les associations Maquette : imprimerie PIERRON - PAO : Christian Santi Dans son supplément «Grandes Ecoles» du n°1338, le Nouvel Economiste classe l’Ecole Nationale de Metz au 13 ème rang des 300 écoles d’ingé- nieurs françaises considérées comme les meilleures par les Directeurs des Ressources Humaines des grands groupes industriels. Ainsi, l’ENIM ne cesse d’améliorer son image auprès du monde économique et industriel. En mars 2005, un sondage publié dans l’Usine Nouvelle instal- lait l’ENIM au premier rang des écoles françaises d’ingénieurs pour ses relations industrielles et à l’International. En 2002, un sondage Sofres pour l’Usine nouvelle classait l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz au 4 ème rang des écoles où les industriels avaient le plus recruté. L’année suivante, un numéro spécial du magazine L’Expansion a classé l’ENIM dans le palmarès des 50 premières écoles françaises d’ingé- nieurs sur la base des rémunérations à l’embauche de ses jeunes diplômés ( 31.600 à 32.100 € par an). Après trois ans d’ancienneté, les salaires des ingé- nieurs de l’ENIM connaissent une belle progression (37.500 à 38.300 € par an) et classent l’école au 15 éme rang, à la même position que l’ENSAM et devant l’INSA. Une progression qui indique l’adaptabilité et la capa- cité de nos ingénieurs à progresser dans un envi- ronnement industriel pour lequel ils ont été bien préparés. « Ces bons résultats sont le fruit d’un combat long et dif- ficile contre les conservateurs et tous ceux qui n’ont jamais pensé que l’ENIM pouvait briller dans les rangs des très grandes écoles » note Pierre Padilla, qui remercie « tous ceux qui se sont mobi- lisés à ses côtés pour engager la modernisation de notre Ecole ». 1 L LE EN NI IM M g ga ag gn ne e e en n n no ot to or ri ié ét té é

le mensuel en ligne de l'École Nationale d'Ingénieurs de

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N°15janvierfévriermars2007

à la UNE

le mensuel en ligne de l'École Nationale d'Ingénieurs de Metz

SommaireNews 2-6Coopération ENIM-Togo, Forum emploiUn nouveau directeur pour le LFM,Colloque sur la sécurité informatique.

Dossier 7La journée de la recherche

Du côté des associations 11L’AIENIM, Le nouveau BDE, les nouveaux présidents

Arrêt sur image 13Le voyage de fin d’études, la journée PortesOuvertes, la nuit de l’ENIM

Zoom 16Le réseau Carthagène

Parcours 17Olivier Fleurentin, passion F1

ENIMAG N°15 - janvier/février/mars 2007Enimag est édité par l’Ecole Nationale d’Ingenieurs de Metz - Ile du Saulcy - 57045 Metz cedex - Tél. : 03 87 34 69 00

Directeur de la publication : Pierre Padilla, Directeur de l’ENIMDirecteur d’édition et rédaction : Véronique PardonnetPhotos : SAVco, Christian Forfert et les associations

Maquette : imprimerie PIERRON - PAO : Christian Santi

Dans son supplément «Grandes Ecoles» du n°1338, le Nouvel Economisteclasse l’Ecole Nationale de Metz au 13ème rang des 300 écoles d’ingé-

nieurs françaises considérées comme les meilleures par lesDirecteurs des Ressources Humaines des grands groupes

industriels. Ainsi, l’ENIM ne cesse d’améliorer son image auprès

du monde économique et industriel. En mars 2005,un sondage publié dans l’Usine Nouvelle instal-

lait l’ENIM au premier rang des écolesfrançaises d’ingénieurs pour ses relationsindustrielles et à l’International.En 2002, un sondage Sofres pour l’Usinenouvelle classait l’Ecole Nationaled’Ingénieurs de Metz au 4ème rang desécoles où les industriels avaient le plusrecruté. L’année suivante, un numérospécial du magazine L’Expansion aclassé l’ENIM dans le palmarès des 50premières écoles françaises d’ingé-nieurs sur la base des rémunérationsà l’embauche de ses jeunes diplômés

( 31.600 à 32.100 € par an). Après troisans d’ancienneté, les salaires des ingé-

nieurs de l’ENIM connaissent une belleprogression (37.500 à 38.300 € par an) et

classent l’école au 15éme rang, à la mêmeposition que l’ENSAM et devant l’INSA. Une

progression qui indique l’adaptabilité et la capa-cité de nos ingénieurs à progresser dans un envi-

ronnement industriel pour lequel ils ont été bienpréparés.

« Ces bons résultats sont le fruit d’un combat long et dif-ficile contre les conservateurs et tous ceux qui n’ont jamais

pensé que l’ENIM pouvait briller dans les rangs des très grandesécoles »note Pierre Padilla, qui remercie « tous ceux qui se sont mobi-

lisés à ses côtés pour engager la modernisation de notre Ecole ».

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LL’’EENNIIMM ggaaggnnee eenn nnoottoorriiééttéé

NEWS

Palmesacadémiquesuunnee mmooiissssoonn ddee rrééccoommppeennsseess

Hafid SABAR a été nommé auGrade de Chevalier des PalmesAcadémiques.

Né à Fès au Maroc, Hafid Sabar aétudié les sciences de la méca-nique et des matériaux à la facultédes sciences de l’Université deRabat. Il obtient la maîtrise demécanique des matériaux en 1986et il vient en France préparer leDEA à l’Université de Metz de 1986à 1987.

Titulaire du Doctorat de l’Universitéde Metz avec la mention très hono-rable, il est nommé Maître deconférences stagiaire le 1er octobre1991. Professeur des Universitésdepuis le 1er septembre 2002, il estchargé de diriger la division defabrication mécanique de l’ENIM etde la moderniser en profondeur.En 2003, il doit mettre en place lelaboratoire de plasturgie deFaulquemont pour créer une anten-ne dans cette ville et compléter ledispositif lorrain de caractérisationdes plastiques.« Travailleur acharné, professeurconsciencieux et dévoué, il est res-pecté de tous et il a démontré sacapacité d’animateur et de guidepour la modernisation de l’ENIM. »a expliqué Pierre Padilla lors de lacérémonie des voeux au personnelen janvier dernier.

OOFFFFIICCIIEERRSS DDEESS PPAALLMMEESS AACCAADDÉÉMMIIQQUUEESS

-- MMiicchheell LLeebbiieennvveennuu,,Professeurdes Universités,directeurde la Formation

-- AAnnddrréé MMaayyoott,,technicien de Rechercheet de formation de classe supérieure,responsable du servicefinancier

CCHHEEVVAALLIIEERRSS DDEESS PPAALLMMEESSAACCAADDÉÉMMIIQQUUEESS

-- JJeeaann--PPiieerrrree BBuussssiièèrree,,directeur de la formationcontinue de l’ENIM,

-- AAllaaiinn CCaarrmmaassooll,,Maître de Conférences

-- HHeennrrii FFaayyaarrdd,,Professeur agrégé horsclasse et responsablede la Division EEAIOG

-- HHaaffiidd SSaabbaarr,,Professeur desUniversités,responsable de la Division FAM

-- AAllbbeerrtt TTiidduu,,Professeur des Universités,Directeur adjoint de laRecherche-- FFrraannççooiissee WWaannttzz,,Attachée d’administrationscolaire et universitaire,Agent comptable.

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NEWS

CoopérationENIM-TogoAAmmbbiittiioonn eett aammiittiiéé

Mercredi 28 mars, PierrePadilla a reçu à l’ENIM unedélégation togolaise menéepar Agbéwanou Edoh, ministrede l’Enseignement techniquede la Formation professionnelle. Au programme, une coopéra-tion accrue entre l’ENIM etl’Ecole Nationale Supérieured’Ingénieurs de Lomé.

Bâtir un centre d’ingénierie de for-mation qui puisse jouer les têtesde pont pour une formation pro-fessionnelle moderne et pragma-tique pour tous les pays d’Afriquede l’Ouest : telle est l’ambition par-tagée par les responsables del’ENIM et ceux de l’ENSI de Lomé.L’ENIM dispose pour cela de sonexpérience acquise depuis cinqans dans le cadre de son contratavec le SENA, l’organisme natio-nal de formation continue colom-bien.Agbéwanou Edoh s’est montréému « de l’intérêt porté au Togo ».« Notre seule richesse c’est les

jeunes que nous voulons former.Nous espérons ainsi attirer desindustries et asseoir notre déve-loppement » a-t-il précisé. Cette initiative s’inscrit dans ladynamique du réseau Carthagène,présidée par Denis Willemin, quiregroupe 50 pays dans le monde.Denis Willemin a d’emblée remer-cié « tous les hommes qui s’en-gageront avec la volonté d’abou-tir dans cette coopération avec leTogo »

Protocole d’échange

Les représentants togolais sontégalement venus pour formaliserune nouvelle convention d’accueilpour leurs élèves ingénieurs :« Nous allons signer un protoco-le prévoyant qu’une quarantained’élèves ingénieurs de l’ENSIpourront venir finir leurs deux der-nières années d’études à l’ENI deMetz. Nous accueillons déjà desétudiants en troisième cycle. Ilssont en général excellents et se

classent dans les premiers de leurpromotion » a expliqué PierrePadilla.

Richard Liogier, président del’Université Paul Verlaine - Metz,qui s’était déplacé à l’ENIM pouraccueillir cette délégation, ainsique Marie Françoise Thull, Viceprésidente de la CA2M, chargéede l’Enseignement supérieur et dela Recherche, a souligné l’excel-lence des étudiants africains : « Jesuis personnellement ébloui parleurs performances universi-taires… L’Université de Metz estheureuse de participer à cettedynamique d’échange avec leTogo. Je pense en effet que c’està travers l’enseignement supérieuret la recherche que l’on peut faireavancer la concorde universelle. »

NEWS

ForumEmploiRReeccrruutteemmeenntt ssuurr ppllaacceeLe 23 mars dernier, l’ENIM a orga-nisé son Forum Emploi. Le matin arassemblé des Elèves Ingénieursde 4A dans une salle de Kinépolis.Là, lors d’un colloque animé parPatrick Sharf de l’agence Austrasia,les EI ont pu se faire une idée dumarché de l’emploi, de la façon del’appréhender. L’après-midi étaitorganisée sous forme de tablesrondes consacrées à sept théma-tiques : structurer et gérer sarecherche d’emploi, le BTP, ladéfense nationale, l’ingénierie, inté-grer un grand groupe industriel, lacréation d’entreprise, le secteurautomobile. Ces tables rondes ontpermis aux élèves de 4A et 5A d’af-finer leur projet professionnel et deprendre des contacts utiles pour ledébut de leur carrière. Une dizainede postes était proposée à cette

occasion. Les EI qui avaient pos-tulé ont pu passer sur place un

entretien de recrutement…

VisiteduRecteur

Le Directeur de l’ENIM et soncomité de Direction ont accueilli le2 mars dernier Michel Leroy,Recteur de l’Académie Nancy Metzet Dominique Martiny, Secrétaire

Général d’Académie. Nos deuxvisiteurs ont assisté à de nombreuxexposés qui leur ont permis d’ap-précier le modernisme de notreécole et son envie d’aller de l’avant.

A G E N D ADDuu vveennddrreeddii 44 aauu mmaarrddii 88 mmaaiiJeux Inter ENI

DDuu jjeeuuddii 1100 aauu lluunnddii 1144 mmaaiiEco marathon Shell

DDuu mmeerrccrreeddii 1166aauu ssaammeeddii 1199 mmaaiiCoupe de robotique E=M6

SSaammeeddii 1199 mmaaiiFestival Metiz'art

JJeeuuddii 3311 mmaaii Barbecue de fin d'année

VVeennddrreeddii 2299 jjuuiinnRemise des diplômes

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NEWS

PierreChevrierNNoouuvveeaauu ddiirreecctteeuurr dduu LLFFMM

Le 1er janvier, Pierre Chevrier,Maître de conférences habilitéà diriger des recherches enGénie mécanique, est devenuDirecteur du Laboratoire deFiabilité Mécanique (LFM). Ilremplace à ce poste MichelLebienvenu, professeur desUniversités en poste à l’ENIM.

Créé en 1973 par Guy Pluvinage(Professeur à l’Université PaulVerlaine - Metz) afin d’étudier latenue des pièces mécaniques dansle temps (propagation de fissureset d’entailles, matériaux et rup-tures), le LFM compte aujourd’hui18 personnes dont 17 chercheurs.Le laboratoire travaille sur quatrethématiques : la méso rupture (pro-pagation de défauts à l’échellemésoscopique - entre micro etmacroscopique). « Sur cette thé-matique, nous travaillons dans lecadre du contrat européenNATURALHY sur les conduitesfragilisées par le passage de l’hy-drogène » précise Pierre Chevrier.Deuxième thématique, «Impacts » :« nous sommes sur un projetAgence Nationale pour la

Recherche (ANR) / ADEME pourétudier l’érosion des hublotsd’Airbus par la projection de diffé-rents types de poussière, et notam-ment le sable ». Le troisième axede recherche concerne les « inter-actions outils/matière ». « Nous sui-vons là un projet avec la SNECMA(groupe SAFRAN) destiné àcaractériser l’interaction entre lesommet de la pale d’un réacteur etle carter. » La quatrième théma-tique concerne le comportementadaptatif des tissus biologiques (lecomportement mécanique de l’osen tant que matériau vivant). « Làencore nous travaillons, avec lasociété OBL, sur l’évolution despropriétés mécaniques de l’os enreconstruction ».

Faire reconnaître l’excellencedu LFM

Pour Pierre Chevrier, « le LFM estun laboratoire dynamique. Avec ledouble de parutions par rapport àla norme nationale, les chercheursdu LFM sont des personnes volon-taires et réellement motivées.Pourtant il manque de reconnais-sance : je compte bien faire ladémonstration que le LFM est unlaboratoire d’excellence dans lesthématiques très particulières qu’ila choisies de travailler. »Le nouveau directeur compte déve-lopper le laboratoire. En terme d’ef-fectifs d’abord, puisqu’il vise le dou-blement dans les dix prochainesannées tout en préparant sa loca-lisation dans les nouveaux locauxde l’ENIM, sur le Technopôle.« Aujourd’hui, le laboratoire estfinancé à 90% par des contrats(thèses CIFRE, contrats derecherche, partenariats…) Nousallons poursuivre sur cette voie afinde répondre aux problématiques

concrètes de nos partenaires desentreprises. »Pierre Chevrier compte égalementrenforcer l’équipe émergeante« polymères » et intégrer dans lastructure le laboratoire de plastur-gie de Faulquemont.

« Il y aura aussi un gros effort àfaire dans notre communication.Etre excellent, c’est bien. Le fairesavoir, c’est mieux ». Grâce à unecommunication ciblée et pertinen-te, le jeune directeur espère bienaméliorer l’image du LFM afin quecelui-ci devienne un interlocuteur àpart entière des différentes ins-tances et intègre les projets commeceux du CIRAM ou de l’ISEETECH.

1994 Diplômé de l’ENIMDEA MMSP

1998 ThèseResponsable du centred’essai mécanique etgéomécanique- Institut Français duPétrole

1999 Maître deconférences à l’ENIM

2001 Création de l’optionRecherche etDéveloppement ENIM

2004 Habilitation à encadrerdes Recherches

2007 Directeur du LFM

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NEWS

ConcoursEco’LogiqueLLeess ggaaggnnaannttss rreeççuuss àà ll’’EENNIIMM

Comme chaque année, les classesayant visité, dans le cadre de laFête de la Science, l’exposition« Eco’Logique » à l’ENIM avaientété invitées à participer à unconcours sur les énergies renou-velables.

Pour cette édition, c’est la classede CM2 de Monsieur Ritz(Boulevard Paixhans) qui a rem-porté l’épreuve devant 16 autresclasses de l’agglomération messi-ne. La classe gagnante a donc étéreçue officiellement à l’Ecole

Nationale d’Ingénieurs de Metz parle Directeur, Pierre Padilla, qui lesa chaleureusement félicités et lesa engagés à devenir ingénieur, plustard. « Il y a assez de gendarmes,et de policiers ! Devenez ingénieur.Le pays en a vraiment besoin.» a-t-il expliqué.Puis les élèves de 5ème année enoption Energie et Environnement(guides lors de l’exposition) ontremis les lots à Monsieur Ritz, trèsému : des livres et DVD sur lascience et le développementdurable, un jeu mais aussi unagrandissement de leur très beaudessin sur la maison du futur. Puisguides, parents, élèves de CM2,enseignant et membres du Comitéde Direction de l’ENIM ont puéchanger lors d’un cocktail amical.

ColloqueLLaa SSééccuurriittéé iinnffoorrmmaattiiqquuee

Parce que plus de 1500 entre-prises font faillite chaque annéeen France pour avoir négligé leur« sécurité informatique », l’op-tion SISI a eu l’idée d’organiserun colloque sur cette théma-tique.

Le 7 décembre dernier, cinq inter-venants sont venus à l’ENIM abor-der divers aspects de la sécuritéinformatique. Messieurs Klein etRibeiro, respectivement de lasociété Partners Solutions etLOGINEST ont tous les deuxabordé la question des attaques etdes virus. « Seulement 10% desproblèmes informatiques provien-nent de l’extérieur - virus ou catas-trophe. D’où l’intérêt de sauvegar-der ses informations et – mieuxencore- de savoir les restaurer ! »Monsieur Lisenfeld, de la Caissed’Epargne et ancien commissairede police a montré un tout autreaspect de la sécurité informatique: il a expliqué comment une camé-ra, un téléphone, un radar étaientutiles à la neutralisation du terro-

risme, du blanchiment d’argent, dela petite ou grande délinquance, letout via le contrôle de l’information.Monsieur Menot, du ministère del’Intérieur a exposé les méthodesde mise en place de la sécuritérépondant aux diverses normes dequalité, tandis que MonsieurRamard de la société Ageris, aplutôt abordé ce thème sous l’anglede la sécurité de l’information –charte informatique visant à proté-ger à la fois les employés et l’en-treprise. Organisé de main de maître parGaëlle Descamps et AurélieCourtaux, ce colloque n’a réuniqu’un nombre limité d’intéressés.Nul doute que la prochaine éditiondrainera davantage de participants.

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DOSSIER

JournéedelaRechercheSSoouuss llee ssiiggnnee ddee ll’’aauutthheennttiicciittéé

Depuis plusieurs années,une « journée de la recherche »est organisée à l’ENIM pourtous les élèves de quatrièmeannée. Objectif : rendre dispo-nible une information claire etauthentique sur les métiers dela recherche afin de susciterdes vocations. Elle a eu lieu lemercredi 7 mars au CESCOM.

La CNE (Comité national d’éva-luation) recommande aux écolesde l’enseignement supérieur la

mise en place de manifestationspour tous les élèves sur le thèmedes métiers la recherche. C’estdonc en pionnière - et bien avantces prescriptions - que l’ENIM ainscrit, voilà trois ans, cette journéeà son calendrier pédagogique. L’édition 2007 s’est déroulée endeux temps. Le matin a été consa-cré à des exposés d’Enimiensayant suivi (ou suivant actuelle-ment) le cursus Mastère Recherche- Thèse. L’après midi, les élèves ontété invités à se rendre dans les

différents laboratoires pour mieuxcomprendre les différentes théma-tiques de recherche et mûrir unéventuel projet dans ce sens.Dans une atmosphère très décon-tractée, les élèves-ingénieurs ontpu poser toutes les questions quileur passaient par la tête. Tous ontapprécié les réponses claires etfranches de leurs anciens copains,aujourd’hui chercheurs.

DOSSIER

JournéedelaRechercheStyle direct

C’est Lionel Germain (promotion2001), aujourd’hui Maître deConférence attaché au LETAM quia expliqué son parcours – lesVosges (!), l’ENIM avec l’optionR&D, un stage de Mastère (PFE)sur l’étude de déformation desmatériaux suivi d’une thèse enpartenariat avec une équipecanadienne pour le développementd’un alliage de titane « hautetempérature » pour remplacer lessuper alliages dans le secteur aéro-nautique. « La recherche dans lesecteur public permet de travailler

sereinement même s’il s’agit,comme moi, de recherchesconcrètes sur des problématiquesindustrielles ».

Florian Lourot diplômé de l’ENIMl’année dernière a ensuite parlé deson expérience - courte - de thé-sard : il a en effet signé son contratCIFRE avec Snecma GroupeSAFRAN en décembre dernierpour la « caractérisation locale descouples matériaux mis en jeu lorsdu contact rotor / strator dans uneturbo machine ». « En 4ème année ilm’a été proposé un stage chez

Arcelor dont l’essentiel de la mis-sion était de la programmation sousLabview. J’étais nul dans le domai-ne, j’ai donc accepté ! Faire ce quel’on sait bien faire n’est que rassu-rant, pas enrichissant ! Au bout desix mois, j’avais acquis une certai-ne aisance. Je devais même êtrel’un des rares élèves aussi à l’aisedans le domaine, si bien quelorsque le lanceur à gaz est arrivéà l’ENIM, au deuxième semestrede ma quatrième année, c’est moiqui ai assuré sa programmationsous Labview ! En PFE, optionR&D, j’ai travaillé sur l’interactionaube/carter pour SNECMA. Puis,je suis parti travailler six mois etsuis revenu débuter ma thèselorsque mon contrat de rechercheCIFRE a été signé… »

S’il poursuit en thèse, c’est parceque l’entreprise partenaire est unacteur incontournable et à la poin-te dans le secteur aéronautique.« On travaille sur des sujets peucommuns, scientifiques et indus-triels. Les expérimentations sontinnovantes et l’on sait que le fruitde ses recherches finira par trou-ver une application industrielle. »Quant à l’avenir, Florian n’a pasencore décidé de quoi il serait fait.« SNECMA embauche 90% de sesthésards CIFRE… Alors on verra ! »

Le sesn du réel

Julien Capelle, énimien en deuxiè-me année de thèse travaille dansle cadre du projet européenNaturalHy impliquant 39 parte-naires dont l’objectif est d’étudiersous différents aspects l’injectionde l’hydrogène dans le réseauactuel de gaz naturel. « Pour la pré-servation des res-

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Lionel Germain

Florian Lourot

DOSSIER

JournéedelaRecherchesources de la planète, il faudra àterme utiliser de l’hydrogène à laplace du gaz et du pétrole. Maisl’hydrogène, de par sa structure,fragilise les tuyaux de transport s’ilsne sont pas spécifiques. Changerles pipelines actuels durera 50 anset coûtera 50 milliards d’euros. Montravail consiste à caractériser leseffets de l’hydrogène sur la duréede vie de l’acier qui constitue leréseau actuel de distribution degaz. L’objectif de l’équipe est detrouver des solutions pour achemi-ner en toute sécurité un mélangeconstitué de 20% d’hydrogène et80% de méthane, le temps de rem-placer le réseau actuel par un autreconstitué d’aciers plus récentsrésistant à l’hydrogène. »

Diplômé de l’ENIM en 2005,Guillaume Dubois a choisi demettre ses compétences en méca-nique au service de l’humain. Sonsujet de thèse débuté il y a deuxans : l’optimisation du DEOS(Distracteur Externe Ostéogéniquesur mesure) mis au point par lasociété OBL, utilisé en chirurgiemaxillo-faciale. Le DEOS est un appareillage uti-lisé pour la réparation de la mâchoi-

re dans le cas de traumatismesbalistiques (blessure par arme dechasse, notamment dans les ten-tatives de suicide). Il permet aupatient de récupérer de l’os (à rai-son d’un millimètre par jour) et deschairs autour d’un axe fabriqué surmesure placé lors d’une opérationdans l’os maxillaire.

« Mon objectif est de miniaturiserle dispositif pour qu’il soit moinslourd et plus facile à accepter pardes patients qui doivent le suppor-ter pendant 6 mois minimum. Laminiaturisation doit se faire defaçon pertinente pour que le sup-port de reconstruction reste effica-ce. Grâce à des jauges, j’effectuedes mesures régulières des défor-mations du dispositif. Puis j’utiliseces données afin de réaliser unemodélisation par éléments finis…Cette thèse est très enrichissanteet me permet de travailler avec desspécialistes du monde médical. Jen’envisage plus de travailler aujour-d’hui ailleurs que dans le secteurbiomédical : mettre mes compé-tences au service du mieux êtrehumain donne du sens à ma vie »précise Guillaume Dubois.

THÈSE : COMMENT ?

SujetsIls sont proposés parles maîtres de thèse, les laboratoires

Rémunérationentre 1300 et 2300 € netsmensuels (dépend du contrat,des heures d’enseignement…)

Durée d’une thèse3 ans

Pour être Maître deConférences (recrutement année n)

- Soutenance avant le 15décembre de l’année précédente (n-1)- Inscription en septembre n-1- Etre « qualifié »- Avoir publié un article(deux, c’est mieux)- Avoir fait de l’enseignement

Le recrutement est soumis àconcurrence

Et après un contrat CIFRE ?

18% reste dans l’entreprisecommanditaire33% intègrent la R&D d’autresentreprises industrielles33% vont dans la recherchepublique10% sont en post-doctorat(poursuivent leurs études)5% en recherche d’emploi(recherche de postes trèspointus)

Julien Capelle, colloque en Egypte

Guillaume Dubois

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DOSSIER

JournéedelaRechercheCatalyseur de carrière

Diplômé de l’ENIM en 2002, PierreCezard vient de rejoindre, le 15 jan-vier 2007, le Centre de RechercheAscometal (CREAS), groupeLucchini. Une formidable opportu-nité lorsque l’on sait que ce presti-gieux centre de recherche compte50 chercheurs (ni un de plus, ni unde moins !)Après l’option R&D et un sujet deMastère Recherche sur l’intégritéde surface des matériaux usinés àgrande vitesse, Pierre Cezard pour-suit en thèse à l’ENSAM sur lethixo-forgeage de l’acier. « Il s’agis-

sait de caractériser, modéliser,simuler la mise en forme à l’étatsemi solide de l’acier ce qui doit per-mettre moins d’effort que le forgea-ge classique et de meilleurescaractéristiques mécaniques dumatériau. Le procédé est utilisé pourl’aluminium qui a un point de fusionplus bas et a permis d’effectuer devrais gains de coût et de qualité. Lestravaux auxquels j’ai participé ontpermis d’entrevoir des applications

industrielles pour l’acier. »Dans le débat recherche publique/ recherche privée, Pierre Cézarda opté pour le privé « il y a desmoyens, plus de variétés dans lessujets à traiter, plus de pression etde recherche de résultats. Il fautêtre plus rapide, il y a davantage detravail et de choses à gérer. C’estfinalement plus proche du travaild’ingénieur. Je ne vois pas le tempspasser et je ne le regrette pas ! »

La recherche...(Citations de Pierre Joliot)

« Une expérience bien conçue et bien conduite procure un plaisir compa-rable à celui qu’éprouve l’artisan devant un travail bien fait. »

« Les grands découvreurs sont ceux qui savent profiter de la chance quandelle s’offre à eux.»

«La recherche doit avant tout être un jeu et un plaisir.»

« L’appât du gain ne représentera jamais la motivation principale duchercheur.»

« Toute avancée des connaissances génère autant d’interrogationsqu’elle apporte de réponses.» 1100

Pierre Cezard

Paul Lipinski, Directeurde la Recherche à l’ENIM

Pierre Chevrier,Directeur du LFM, responsable de l’option RDI

DU CÔTÉS DES ASSOCIATIONS

AIENIMUUnnee ééqquuiippee eenntthhoouussiiaasstteeSous la houlette de SergeiNiebla, son président (mexicain), la nouvelle équipede l’AIENIM entend bien menerà terme ses nombreux projets. Le « cinenim » en languesétrangères sera relancé - apriori dès le mois de mai - avecun film par semaine en langueétrangère (anglais, espagnol,allemand) et sera suivi d’unciné-débat au IV. « L’objectif est de permettre auxétudiants de l’ENIM, et pourquoipas à des étudiants de l’exté-rieur, de se rencontrer pourparler une langue étrangèredans le contexte ludique ducinéma » explique Sergei. Lenouveau président souhaite

également mettre sur pied unclub de conversation et partici-per à la création d’un « Forumculturel international ». « Ceprojet est encore en cours degestation au sein de l’équipe »précise-t-il.C’est la première fois dans son his-toire que l’AIENIM est constituéeen majorité (7 sur 11) d’étudiantsétrangers. « Nous avons saisi l’op-portunité d’entrer de façon plus acti-ve dans la vie associative. Pourmoi, la présidence est issue demon envie de partager mes valeurset mon enthousiasme c’est aussiune façon de mettre en pratiqueune formation suivie au Mexiquesur le travail en équipe, le leader-ship...»

NouveauBDELL’’aassssoocciiaattiiff :: uunnee cchhaannccee ddee pprrooggrrèèss ppoouurr cchhaaccuunn

Christophe Dedouche est leprésident de la nouvelle équipede l’ADENIM, élue le 7 février2007. Fortement impliqué dansl’associatif, ChristopheDedouche, alias « twin », espèreun mandat sous le signe du ras-semblement de tous lesEnimiens.

« Cette équipe se complète bien »explique Christophe. « Elle reflèteles différentes composantes denotre école, depuis la fraction la plusrespectueuse des traditions à cellequi en souhaite le renouveau...»Chaque année, les différentsbureaux ont amené leur pierre à l’é-difice de la solidarité énimienne. « Ily a deux ans, il y a eu le renouveaudes boums qui sont aujourd’hui unevraie référence sur le campus,l’année dernière, les Pères Cent thé-matiques et inventifs ont renouéavec la tradition. Le barbecue de find’année a été une vraie réussite etdes tournois de baby foot fort dis-putés ont vu le jour...L’intégration de rentrée a été bienréussie aussi avec une sortie auMont Saint Quentin qui aura laisséd’excellents souvenirs à tous.» Bref,

l’équipe souhaite poursuivre cesbonnes initiatives et continuer àavancer avec, notamment, dessoirées à thème plus nombreusespour compléter les traditionnelles3ème mi-temps ! « Nous pensons àdes tournois de go, de poker, dekaraoké… L’idée est de faire ensorte que chaque Enimien trouvel’occasion de venir au IV. »

Un lien associatif plus fort

La nouvelle équipe souhaite égale-ment renforcer la solidarité entre lesassociations afin que les opérationsde l’une soient soutenues par lesautres. « C’est déjà le cas : lesEnimiens sont volontiers sur le pontpour se prêter main forte mais nousaimerions amplifier ce phénomène »précise le président qui

LLEESS PPRRÉÉSSIIDDEENNTTSS DDEESS AAUUTTRREESS AASSSSOOCCIIAATTIIOONNSS

>> EENNIIMMTTEECCHH :: Rémi CROLET

>> AACCUUEENNIIMM :: Jean-François NOTTEZ

>> AASSOOEENNIIMM:: Damien DUFLOT

>> AAIIEENNIIMM ::Sergei NIEBLA

>> AASSEENNIIMM :: Stéphane FRANCK

>> JJEE :: Jean-PhilippeCZECHOWSKI

>> EEnnttrreepprreennddrree TToottaall EENNIIMM ::Damien COMPAGNON

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DU CÔTÉS DES ASSOCIATIONS

NouveauBDEse réjouit de voir à la tête des autresassociations des personnalitésvolontaires, engagées et qui parta-gent ce point de vue…

De son propre aveu « très scolai-re » à son entrée à l’ENIM,Christophe affirme que c’est l’asso-ciatif qui lui a donné cette dimensionhumaine qui lui permettra, demain,d’être un vrai ingénieur de terrain .« J’ai été bénévole dans presquetoutes les manifestations de l’ENIMavant de prendre peu à peu des res-ponsabilités. Le monde associatifque j’ai entièrement découvert ici,m’a ouvert sur les autres, m’a rendusolidaire et va me permettre dem’exercer au management d’équi-pe. J’espère pouvoir participer àmaintenir cette dynamique au seinde notre école mais aussi à larendre encore plus accueillante…Je voudrai que personne n’ait de rai-sons pour ne pas venir nousrejoindre ! L’associatif est une chan-ce de progrès pour chacun. »

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LLEESS MMEEMMBBRREESS DDUU BBDDEEPPrrééssiiddeenntt :: Christophe DedoucheSSeeccrrééttaaiirree GGéénnéérraall :: Orelio RodiSSeeccrrééttaaiirree ccoommmmuunniiccaattiioonn :: Florian Cerbelle

TTrrééssoorreerriiee :: Thiébaut WeissThomas Hallereau

PPaattrriimmooiinnee :: Cédric NikaesKevin Morin

FFeeddeennii :: Pierre JouveauAAnniimmaattiioonnss :: Pit ScharléRReeccrruutteemmeenntt :: Sylvain ViennetRReellaattiioonnssIInntteerr--AAssssoocciiaattiioonnss :: Mylène Fey

Pierre Eric FouquetRelations IInnttéérriieeuurreess :: Nicolas Meslot

Vincent MertzLoïc Simonutti

Relations EExxttéérriieeuurreess :: Laure VandenbrouckeEric GandarRomain Bernard

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ARRÊT SUR IMAGELevoyagede find’études

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ARRÊT SUR IMAGEJournée Portes Ouvertes

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ARRÊT SUR IMAGELanuit del’ENIM

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ZOOM

RéseauCarthagène5500 ppaayyss uunniiss

A l’initiative de l’ENIM, leréseau Carthagène d’Ingénieriea été créé le 19 septembre àCarthagène des Indes, enColombie. En jouant les syner-gies entre les institutionsacadémiques, le secteur pro-ductif et les autorités locales,le réseau Carthagène quiregroupe cinquante pays dansle monde a pour objectifd’améliorer la formation desingénieurs et de moderniserl’appareil productif.

« Les systèmes productifs sontinfluencés par les changementsgéopolitiques et géoéconomiques,tandis que les flux d’informationdeviennent prédominants sur lamatière et la main d’oeuvre »explique Pierre Padilla. « C’est unenouvelle économie de la connais-sance qui se met en place d’où l’op-portunité de collaborer, d’échangeret de travailler solidairement » pré-cise celui qui a conçu ce réseaumultilatéral. « Grâce à la présence dans lemême réseau d’unités comportantà chaque fois un représentant dumonde économique, politique et del’enseignement, nous démultiplionsles possibles » précise avecenthousiasme Denis Willemin, pré-sident du Réseau Carthagène des

Indes. « Nous avons le sentimentque cette structure était très atten-due, car les échanges sont d’oreset déjà hyper actifs au niveau del’enseignement, de la recherche,de l’assistance technique, de l’in-formation, des ressourceshumaines, des documents etexpertises, des ressources finan-cières… » Déjà des accords et deséchanges se formalisent. Parexemple, un mexicain en méca-tronique va faire son doctorat àl’Université de Valencia, enEspagne, un ingénieur de Poznamva rejoindre l’équipe de Medellinqui travaille sur la déformation desrails de chemin de fer...

Un Comité scientifique est en coursde constitution. « Nous allons créerun Mastère (Bac +6) en Ingénierie,éditer une revue spécialisée etorganiser des forums. Le réseaudispose déjà de son site web » pré-cise Leonardo Pineda.Des groupes de travail sur « lestechnologies de l’information et dela communication », « l’ingénieriede formation », « la création d’en-treprise », sont en train de seconstituer.

RRéésseeaauu CCaarrtthhaaggèènnee

1177--1199 sseepptteemmbbrree ::AAsssseemmbbllééee ggéénnéérraalleeccoonnssttiittuuttiivvee

99 ooccttoobbrree :: AAsssseemmbbllééee ccoonnssttiittuuttiivveeIIFFEEEESS,, RRiioo ddee JJaanneeiirroo

JJuuiinn 22000077 :: AAtteelliieerrss PPLLMM

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2200--2233 nnoovveemmbbrree 22000077 ::22ddee aasssseemmbbllééee ggéénnéérraallee..

PARCOURS

OlivierFleurentinPPaassssiioonn FF11Olivier Fleurentin, diplômé del’ENIM en 1997, travailleaujourd’hui chez Mac Laren à la mise au point des suspensions des formules 1engagées sur les circuits prestigieux de la coupe du Monde.

« Aussi loin que je m’en souvien-ne, j’ai toujours voulu être ingé-nieur dans le sport automobile »explique Olivier Fleurentin. Né àMetz et habitant à Jarny, l’ENIMs’est imposée comme un choixnaturel après l’obtention de sonbaccalauréat. « A cette époque ily avait trois filières à l’ENIM :Production, Conception,Matériaux. J’ai choisi « Production» qui ne semblait pas la mieuxindiquée pour mon projet profes-sionnel... pour suivre les copains! Il faut dire qu’il n’y avait pas unegrande différence entre les troiscar le tronc commun était impor-tant. »

Olivier, décidé à travailler dans laformule 1, avait effectué son stagede quatrième année chezChevron, en Angleterre, « le paysdu sport automobile ». « Cetteexpérience m’a conforté dans mavocation, m’a permis d’apprendrel’anglais général et techniqueincontournable dans la F1, et a étéun remarquable levier pour l’ave-nir ». C’est là qu’il va participer àla conception de ses premierschâssis et suspensions de voi-tures de course. Grâce à sescontacts, il effectuera son PFE enAngleterre chez NomadAutomotion Systems, une toutepetite entreprise où il est le seul àtravailler en CMAO à la réalisa-tion d’un véhicule utilitaire pour lemarché marocain. Embauché, il y

poursuivra son expérience pen-dant deux ans avant de rejoindreHyundai qui met au point desvéhicules de Rallye à MiltonKeynes, à 150 km au Nord deLondres. Deux nouvelles annéespassent pendant lesquellesOlivier Fleurentin, totalementbilingue, met au point les trainsarrières (suspensions, berceau,système essence...)

Retour à la vitesse…

« J’étais intéressé par la F1davantage que par le rallye. Je mesuis donc mis à renvoyer des CVet j’ai finalement été embauchépar Jordan F1, à Silverstone,comme ingénieur conception. »Mais l’attentat du 11 septembre2001 va entraîner une crise géné-rale dans le sport automobile tou-ché par la baisse des budgetsmarketing. Les écuries Arrows etProst vont fermer. Jordan doit se

séparer du quart de ses effectifs.« Beaucoup d’ingénieurs F1 sesont retrouvés sur le marché dutravail en même temps. Bref j’aidû travailler pendant un an chezAston Martin à la conception desvéhicules de série. Mais c’étaittrop lent pour moi et je rongeaismon frein ! J’envoyais mes CVpartout. C’est Toyota F1 qui m’aouvert ses portes, en Allemagne.J’ai vendu ma maison enAngleterre et je suis parti pour tra-vailler cette fois dans le composi-te, à la mise au point des carros-series, ailerons et châssis… »Après deux ans et demi, chezToyota F1, il décroche un postechez McLaren. Depuis décembre2005, il y travaille à la conceptiondes suspensions.

Une vraie vocation

« Travailler en conception dans laF1, c’est bien payé,1177

PARCOURS

OlivierFleurentinPPaassssiioonn FF11mais il faut faire 50 à 60 heurespar semaine, et toute l’année !»La phase de conception débute enaoût avec les premiers schémas.En janvier, la première voiture doitfaire ses premiers tours de roue.En mars, ce sont les premièrescourses. Durant un week-end degrand prix, il doit toujours y avoirtrois voitures disponibles : unepour chacun des deux pilotes etla troisième, « le mulet », en casde problème. « Le développe-ment dure jusqu’à la fin de la sai-son donc a partir du mois d’août,il faut jongler entre le développe-ment de la voiture actuelle et laconception de la nouvelle voiture.En tout nous aurons produits huitmonocoques et utilises des cen-taines de set-ups différents pours’adapter a chaque circuit. Parexemple pour Monaco, il faudrabeaucoup d’appuis aérodyna-miques et une suspension trèssouple, pour Monza, en Italie, ondoit réduire les appuis aérodyna-

miques pour pouvoir atteindre despointes de vitesse supérieures à350 kilomètres à l’heure. »Evidemment, Olivier Fleurentin estpassionné par son travail « qui luiconvient parfaitement » « c’est unchallenge permanent : il faut allervite, innover, se remettre encause, s’améliorer… et portersereinement la pression et sesresponsabilités ! Il y a beaucoupde travail pour gagner une frac-tion de seconde… Et c’est cela quifera, à ce haut niveau, la diffé-rence entre un podium ou pas depodium ! »

L’ENIM, une bonne école

« L’ENIM est une bonne école,notamment pour ceux qui sedédient au sport automobile : lesbases techniques sont sérieuseset on y acquiert une bonne attitu-de : le travail d’équipe, le sens duterrain, la capacité à prendre durecul. Le reste de la formule n’est

pas magique : il faut être pas-sionné, créatif, perfectionniste,rigoureux, humble pour apprendrey compris dans les entreprises quipeuvent apparaître insignifiantes,passer beaucoup d’entretiens, etsurtout oser et ne pas attendreque l’on décide de votre vie pro-fessionnelle à votre place ! »Lui-même a suivi ce chemin appa-remment sinueux. « Pourtantchaque expérience me rapprochedu but. »

Rendez-vous en mars aux pro-chaines courses du championnatdu Monde de F1. L’ENIM neregardera plus seulement avecintérêt les prouesses de l’écurieRenault de Denis Chevrier maisaussi celles de McLaren où tra-vaille un autre Enimien, OlivierFeurentin. D’ailleurs le ton est donné parOlivier: « Cette année on batRenault, c’est sûr. McLaren lui adéjà pris son pilote Alonso... »

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