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Automne 2007 Rapport de présentation des parcours commentés : Mobilisation citoyenne autour de la rue Jarry Personne chargée de l’étude : Nina FAUCHEUX, étudiante en Aménagement et Développement du Territoire option urbanisme à L’Institut d’Urbanisme de Grenoble,

rapport parcours commentés Montréal

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Rapport sur l'expérience des parcours commentés mis en place sur le quartier Saint Michel à Montréal

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Automne 2007

Rapport de présentation des parcours commentés : Mobilisation citoyenne autour de la rue Jarry

Personne chargée de l’étude : Nina FAUCHEUX, étudiante en Aménagement et Développement du Territoire option urbanisme à L’Institut d’Urbanisme de Grenoble,

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Sommaire

Préambule

Introduction

Contexte

Démarche

Déroulement

Fiches thématiques

Bilan

Recommandations

Conclusion

Bibliographie

Annexes

Remerciements

Ce document présente les résultats d’une collaboration entre la Table de concertation Vivre Saint Michel en Santé (VSMS), le Chantier de Revitalisation Urbaine et Sociale du quartier Saint Michel et la Direction de la diversité sociale de la Ville de Mon-tréal. Il est le résultat de plusieurs mois d’enquêtes, d’entretiens et de réflexion autour du projet de revitalisation de la rue Jarry.Un grand merci aux participants des parcours commentés et aux commerçants pour leurs paroles, leurs propositions et leurs idées et à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette expérience...

Les participants du parcours citoyens

Rapport de presentation des parcours commentés : Mobilisation citoyenne autour de la rue Jarry

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Décrire, parler, échanger, proposer et s’exprimer pour faire bouger les choses, conférer au citoyen un pouvoir et une légitimité, voilà les enjeux de la participation citoyenne.

Donner son avis pour voir s’améliorer son quotidien, son « décor », parler de ce qui va, ce qui ne va pas, ce qu’on voudrait changer… Le changement passe par la compréhension du vécu de chacun et des problèmes rencontrés au quotidien, il faut parfois sentir et voir le détail pour solutionner un problème et changer l’image d’un territoire. Qui est le plus à même de déceler ce détail? C’est celui ou celle qui fréquente chaque jour la rue, qui y demeure, qui y travaille, qui y fait ses courses…

Au-delà du décor, le projet urbain vise à améliorer les conditions de vie des citoyens, à faciliter leurs taches quotidiennes et à leur donner un meilleur accès aux services.

Donner la parole aux citoyens, travailleurs et acteurs de la rue c’est permettre de mieux la comprendre, de mieux la définir, de mieux la visualiser…

A quoi ressemblera la rue de demain? Pour construire le futur, parlons de la rue Jarry…

« Quand on ne peut pas changer le monde, il faut changer le décor. » Daniel Pennac

Intersection Jarry/Saint Michel Vision de la rue Jarry, groupe Cardinal-Hardy

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Préambule

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Introduction

La table de concertation Vivre Saint Michel en Santé (VSMS) a adhéré en 2003 au réseau canadien des collectivités dynamiques en mettant sur pied le Chantier de revitalisation urbaine et sociale de Saint Michel pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Pour ce faire, VSMS a engagé le quartier dans un processus de changement et a initié de nouvelles pratiques dont le renforcement de l’action concertée pour augmenter la capacité d’agir collective. La participation citoyenne est donc une stratégie d’action qui s’inscrit dans une volonté de profond changement social, économique, environnemental et culturel du quartier.

Le présent document se veut être un outil de compréhension et de mise en oeuvre de la participation citoyenne. Il expose deux dimensions distinctes mais complémentaires : une dimension sociale et une dimension urbanistique. En effet, les populations agissent sur l’environnement urbain et l’environne-ment urbain agit sur elles en influençant leurs pratiques quotidiennes.

Ce rapport présente une démarche originale mise en place dans le but d’appuyer, de justifier et de faire évoluer le projet dans le temps en recueillant des informations qualitatives auprès des travailleurs, résidents et commerçants du quartier.

L’objectif est de travailler sur la perception qu’ont les citoyens de l’espace et du projet mais aussi de recenser leurs besoins en matière de services et de commerces de proximité. L’exploitation des données recueillies pourra donc enrichir et préciser les objectifs d’aménagement et de développement du projet. Les participants du

parcours travailleurs

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Contexte

Dans le cadre de la revitalisation urbaine et sociale du quartier Saint Michel, un consensus s’estdéveloppé autour de la revitalisation de la rue Jarry. Principal axe est-ouest du quartier, cette artère représente un potentiel et un enjeu majeur pour le développement économique et social du quartier.

Depuis 4 ans, le comité OSER Jarry travaille sur une vision d’avenir à partir d’études menées par l’arrondissement et des discussions entre tous les partenaires. La vision de ce quartier dans 10 ans est celle d’un milieu de vie convivial et sécuritaire répondant aux besoins des résidents, des travailleurs et des familles du quartier. Pour parvenir à ces objectifs, 7 grandes orientations ont été lancées pour définir le projet :

- Inscrire la rue dans un environnement de qualité

- Transformer l’image de la rue

- Créer un pôle civique et culturel

- Marquer l’identité de la Cité des Arts du Cirque

- Augmenter et diversifier l’offre de logements pour répondre aux besoins des résidents actuels et potentiels du quartier

- Adapter l’offre commerciale aux besoins des milieux

La planification détaillée de la rue Jarry commandée par l’arrondissement a été confiée au groupe Cardinal Hardy (cabinet d’architecture, paysage et design urbain) afin de qualifier au mieux cette « artère fondatrice ». Une stratégie de développement a été proposée, reposant sur une analyse du milieu et un diagnostic du positionnement économique, et des propositions d’aménagement ont été établies. La requalification de la rue Jarry comprend donc une diversification des activités, une densification de l’habitat, une consolidation des secteurs d’emploi ainsi qu’un soutien à la vitalité commerciale.

Image de synthèseProjet de la rue Jarry,groupe Cardinal-Hardy

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Présentation du projet des parcours

Objectifs :

Tester et promouvoir un système de participation citoyenne pour appuyer, justifier et faire évoluer le projet dans le temps.•

Permettre d’appréhender, analyser et construire le projet en impliquant au mieux les citoyens.•

Travailler sur la perception par les citoyens de l’espace et du projet.•

Recenser leurs besoins en matière de services et de commerces de proximités.•

Introduire la notion « qualité de vie » dans le projet.•

Donner aux partenaires du projet un outil de consultation relativement ludique pour recueillir des informations qualitatives (perception du • milieu et usages, perception du projet, problèmes, appréhension, attentes…) auprès des résidents, commerçants, travailleurs, organismes.

Documenter l’expérience et rapporter le plus fidèlement possible les commentaires des participants.•

Pérenniser la démarche si cet outil de participation fait ses preuves. De nouveaux parcours pourront être proposés suivant l’avancement du • projet, des premiers travaux, pour suivre la transformation de la rue Jarry.

Résultats attendus :

Permettre une expérience sensible, une énonciation et un débat autour du projet de la rue Jarry. Les commentaires recueillis auprès des citoyens pourront apporter de nouveaux éléments au projet, lui donner de nouvelles orientations en fonction des besoins et attentes de la population. Cette approche permet de mettre l’urbanisme au service des citoyens et de donner une dimension plus sociale et participative au projet.

Cette approche pragmatique et vivante se révèle la plupart du temps très enrichissante car les gens sont plus productifs dans la rue que dans une salle de réunion. Attention, il faut bien se garder dans cet exercice de vouloir faire le projet à la place des urbanistes, ce travail est là pour l'alimenter et non s'y substituer. Il est d'ailleurs intéressant de demander aux responsables du projet de réagir lors de la séance de présentation (en leur laissant étudier les résultats avant). Une présentation finale peut être programmée pour exposer les résultats du parcours, les paroles recueillies, les photos prises. Généralement la présentation engendre un débat, des commentaires et incite d’autres personnes à participer aux futurs parcours.

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Démarche

Qu’est ce qu’un parcours commenté?

Origine : méthode mise au point par Jean-Paul Thibaud, chercheur au CRESSON (Centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain), Grenoble.Cette méthode est employée dans plusieurs projets urbains en France pour recueillir la parole citoyenne et construire le projet avec tous les acteurs.

Dans ce contexte, la table de concertation Vivre Saint Michel en Santé (VSMS) et la direction de la Diversité sociale on travaillé en collaboration pour mettre en place en nouvel outil de participation citoyenne : le parcours commenté. Le but était d’apporter des éléments sensibles et vécus permettant d’enrichir les objectifs d’aménagement du projet.

Posture : travail en groupe et en réseau Réflexion sur le processus de projet et ses acteursPrise en compte de plusieurs dimensions complémentaires constituant le site. (schéma ci-contre)

Méthode : il s’agit d’organiser un itinéraire pour dire/lire l’espace vécu, perçu, imaginé, représenté. L’objectif est de susciter une expression spontanée des représentations, des perceptions et des usages des citoyens sur la rue et de favoriser l’expression collective sur cet espace.

Parcourir permet de se représenter le territoire et le projet mais surtout de débattre et de construire un futur en dégageant les potentiels du site. Parcourir permet aux citoyens de « dire » les lieux, de décrire leurs pratiques, leurs usa-ges, les manques, les futures activités possibles ou encore les liens à faire avec les autres quartiers.

La forme urbaine et construite (technique) La forme perçue (sensible)La forme vécue (social)

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Schéma conçu par le Collectif Bazar Urbain

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Démarche (suite)

Objectifs :

… pour apporter des éléments au projet et lui donner de nouvelles orientations.

Il s’agit donc de mobiliser les travailleurs, citoyens et acteurs de la rue Jarry autour de leurs usages, de leurs attentes et des évolutions possibles. Le partenariat VSMS et Direction de la diversité sociale a conçu et animé 2 parcours commentés collectifs et des entretiens (citoyens, travailleurs, commerçants, acteurs du milieu) entre septembre et novembre 2007.

construire ensemble un futur... - en valorisant les potentiels du site- en dégageant des enjeux d’action- en proposant des scénarios d’évolution (quel aspect aura le quartier dans 10 ans?)

VOIR DEBATTRE

PROPOSER ECHANGER

COMPRENDRE SE QUESTIONNER…

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Déroulement

Pour réaliser les parcours, un appel à participation est lancé auprès des différents acteurs (Carrefour Populaire de Saint Michel, CLSC, Tohu, Cirque du Soleil…) pour obtenir une liste de résidents, travailleurs et commerçants. Ces participants volontaires ont permis de monter 2 groupes homogènes d’une dizaine de personnes : un groupe de citoyens et un groupe de travailleurs. Le choix de faire des groupes homogènes était volontaire et a permis à chacun de s’exprimer sans gène et d’échanger autour d’intérêts et d’enjeux communs. Par exemple, la propreté urbaine pour les citoyens et l’implantation de nouveaux commerces pour les travailleurs. En ce qui concerne les commerçants, plus difficiles à rejoindre, la participation s’est faite par le biais de questionnaires et d’entretiens individuels qui ont permis de recueillir leurs commentaires et d’échanger autour du projet et de leurs attentes.

Le déroulement des parcours commentés suit un principe quasi identique pour tous les groupes :

• Dans un premier temps, le groupe suit un itinéraire sur la rue Jarry (de l’aréna Saint Michel à la Tohu). Des points d’arrêt sont préalablement définis pour discuter du futur projet d’aménagement (emplacement du nouveau CLSC, secteur commercial, secteur des entrepôts...) Les participants sont invités à décrire les lieux, exprimer leur vécu, leur perception de l’es-pace et des photos sont prises pour illustrer leurs propos. Chaque participant s’exprime librement sur le mode de la conversation et peut indiquer à la photographe du parcours de prendre telle ou telle photo. Les paroles des citoyens sont enregistrées à l’aide d’un magnétophone.

• Après environ 1h de cheminement, le groupe se rassemble dans une salle pour prendre un repas ensemble et poursuivre la discussion. Une liste des points importants et marquants du parcours est ensuite dressée par l’ensemble des participants pour établir des thèmes prioritaires (propreté urbaine, sécurité piétonne, aménagement urbain…).

Parcours citoyens8•

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ITINÉRAIRE ET POINTS D’ARRÊT:

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Fiches thématiques

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Méthodologie:

2 temps d’action:

- échanger avec les participants durant le parcours et recueillir leurs commentaires- traiter les données, les analyser, les rapporter

Pour analyser et rapporter tous les commentaires, attentes et propositions il faut procéder à la fois de manière thématique et transversale. En effet, lors des parcours, de nombreux points sont énoncés mais quelques uns d’entre eux ressortent de manière récurrente et ce de la part de tous les groupes. Les fiches thématiques suivantes ont été conçues à partir d’une liste de mots clés proposés par les participants à la fin des parcours et qualifiés de prioritaires:

Propreté et mobilier urbain• Apparence et environnement urbain• Sécurité des personnes et déplacements • Embellissement, esthétique• Commerces et services• Habitat•

Ces mots ont été repris presque tels quels pour former des thèmes prioritaires. Les commentaires sont retranscrits sous forme de constats et parfois de manière brut sous l’onglet «parole de citoyens». Les enjeux lancent des pistes pour travailler sur le futur aménagement de la rue selon les attentes de la population.

Les fiches thématiques sont des outils pour présenter synthétiquement les résultats d’un parcours.

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Propreté et mobilier urbain… …vers une rue plus « civilisée ».

L’aménagement de nos zones urbaines est un processus relativement complexe car il doit satisfaire l’ensemble des acteurs de la vie locale. Les citoyens ont des besoins et des attentes qu’il faut prendre en compte et qui ne sont pas toujours compatibles avec les impératifs des décideurs. Ceux-ci réfléchissent en terme de coût, de robustesse et résistance dans le temps en oubliant de prendre en compte des considérations plus sociales. Le travail de l’aménageur est donc de concilier ces deux aspects car le mobilier urbain est un élément essentiel dans un projet d’aménagement puisqu’il permet aux citoyens de :

S’approprier les lieux (par la création de petites places par exemple)• Créer une ambiance (par l’éclairage, le design du mobilier)•

Rendre l’espace pratique (abribus) agréable et propre (installation de poubelles)•

Les enjeux :

Installer des poubelles, des abribus, des lampadaires tout au long de la rue Jarry.• Créer des espaces publics conviviaux pour permettre aux usagers de discuter, se retrouver, flâner.•

L’amélioration de la propreté urbaine se fait donc dans un premier temps par l’implantation sur Jarry de mobilier urbain qui répond aux besoins de la population. Pouvoir jeter un papier, une canette en sortant d’un restaurant sans avoir à faire plusieurs centaines de mètres pour trouver une poubelle, attendre son bus à l’abri des intempéries, se sentir en sécurité en rentrant chez soi etc. Voilà une série de be-soins dont les aménageurs doivent se préoccuper. Mais bien plus que répondre à des besoins purement fonctionnels, l’aménagement des zones urbaines tente de réaliser le souhait urgent de faire réapparaître dans les villes une vie sociale en dehors du chez soi. En rendant à l’espace public la dignité, la qualité qu’il avait per-dues, on lui attribue le rôle essentiel de lieu d’échanges, de rencontres, et de loisirs. C’est là le véritable enjeu social de l’aménagement urbain. Ces interventions simples sont un premier pas vers une rue plus « civilisée » et plus agréable à pratiquer.

Les constats :

La quasi absence de poubelles le long de la rue engendre un problème de propreté, les déchets sont jetés par terre ou posés sur les poteaux électriques. Les citoyens sont parfois obligés de nettoyer eux-mêmes le trottoirs devant leur maison.

Certains arrêts d’autobus ne disposent pas des abris qui s’imposent pour la période hivernale.

Même s’ils se sentent plutôt en sécurité le soir, les participants déplorent la discontinuité de l’éclai-rage sur Jarry. En effet les lampadaires n’ont pas été installés sur toute la longueur de la rue.

Quand les poteaux électriques servent de poubelles...

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Apparence et environnement urbain… …pour une rue plus agréable à voir, à vivre

L’image, l’identité d’une rue se constitue à partir de ses fonctions mais aussi de son apparence. La rue est un espace public, un lieu de rencontre et d’interaction entre les personnes qui la pratiquent.Un espace aménagé où il est agréable de déambuler est un espace qui attire les gens. Pour que la rue « fonctionne » c'est-à-dire qu’elle remplisse ses fonctions d’habitat, de commerces, de services et qu’elle crée des interactions, il est important d’agir sur son aspect, son apparence, son identité.

Les constats :

L’enfouissement des fils électriques ressort comme une priorité absolue pour améliorer l’apparence de la rue mais aussi les déplacements • des piétons.La rue est triste, bétonnée sans verdure. C’est un lieu de trafic routier, mais pas véritablement un lieu d’arrêt. La population vient sur la rue • Jarry pour une chose précise et non pour flâner.L’ancienne école Saint Bernardin, murée depuis plus de 10 ans, est un objet patrimonial pour les citoyens qui souhaitent conserver la façade • de cet édifice.

Les enjeux :

Changer l’image de la rue Jarry en agissant sur l’aspect esthétique• Aménager les espaces vacants pour accueillir de nouvelles fonctions•

Donner à la rue Jarry une nouvelle image, voilà sûrement le premier pas vers une revitalisation réussie. Embellir la rue et aménager ses espaces vacants en logements, commerces ou square, c’est tenir le pari d’amener de nouvelles fonctions de passage et d’échange. L’embellissement passe par la végétalisation de l’espace (plantation de fleurs, d’arbres, de pelouse) aux endroits où cela est possible (bordure de trottoirs, terrains vierges, plates bandes...) mais aussi par la création de petites places qui pourraient également rendre le lieu plus invitant. L’objectif est de rendre l’environnement de la rue plus agréable et d’en faire un espace public attractif et accessible à tous.

« La rue est un espace de circulation dans la ville, structurant les quartiers. Elle dessert les logements et les lieux d'activité économique, ce qui en fait une voie du réseau urbain. C'est aussi un espace public, un lieu d’échange, de rassemblement à l’usage de tous.» Article d’Isaac Joseph «la rue et la conversation»

Paroles de citoyens

« Les fils électriques enfouis, c’est 50% du travail fait sur Jarry. »« Quand on se rencontre dans la rue, à deux ça ne passe pas mais une fois qu’on aura enlevé les poteaux, il n’y aura plus ce problème.»« Jarry est une sorte de forêt, mais pas un bois où on se promène, non, une forêt de poteaux électriques! »

Vue de la rue Jarry

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Sécurité des personnes et déplacements… …pour faciliter et sécuriser la mobilité

A l’heure du développement durable, chaque municipalité tente de mettre en œuvre des actions en faveur de l’environnement et de la qualité de vie des citoyens. Un des volets est le développement des transports actifs (marche et cycles) pour diminuer la place de l’auto et favoriser des déplacements plus écologiques.

La question du piéton est très souvent soulevée en urbanisme car les espaces piétons et en particulier le trottoir sur lequel ils circulent, peuvent faire l’objet de conflits d’usages avec les autres modes de transports. Les cyclistes par exemple, circulent souvent sur les trottoirs faute de pistes cyclables aménagées. Les associations de défense des mobilités douces reprochent aux urbanistes d’avoir produit des villes où l’on a surtout favorisé les automobiles.

Favoriser la mobilité piétonne et cycliste signifie penser un système de déplacements sécurisant et un aménagement urbain adapté.

«La marche reste le premier moyen de se transporter dans le monde, mais essentiellement dans les pays pauvres. Un bon marcheur endurant et peu chargé parcours plus de 20 km par jour. Dans les pays riches et urbanisés, hormis en vacances ou dans le cadre de randonnées, le piéton moyen parcours au plus une dizaine de kilomètres par jour, et de moins en moins depuis l'apparition de l'automobile. Dans les villes, on se déplace rarement à pied à plus d'un Km autour du domicile ou lieu de travail (c'est l'aire de proximité, l'échelle du quartier)». Article de Anne-Sarah Héam «l’ampleur de la mobilité du piéton»

Les constats :

La rue Jarry est le principal axe est-ouest du quartier Saint Michel, ce qui signifie qu’elle subit un important achalandage routier. C’est aussi une voie de camionnage qui engendre des nuisances sonores, de la pollution, de l’insécurité. Les trottoirs de la rue sont encombrés par les poteaux des fils électriques et les panneaux de signalisation qui monopolisent l’espace piéton et par en-droits, on remarque une absence de trottoirs. L’intersection Jarry/Saint Michel pose des problèmes de sécurité car le trafic est dense sur ces axes et les priorités piétonnes ne sont pas toujours respectées. Autant dire que la place du piéton et celle du cycle ne sont pas évidentes sur la rue Jarry. Paradoxalement, les résidents et travailleurs interrogés se montrent très défavorables à un éventuel rétrécissement de la rue en terme de circulation. Jarry étant déjà congestionnée aux heures de pointe, une réduction du nombre de voies accentuerait le problème et contribuerait à un engorgement de l’autoroute métropolitaine et des rues secondaires, très résidentielles.

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Sécurité des personnes et déplacements… ...suite

Les enjeux

Réfléchir et travailler sur le partage de la voirie• Redonner au piéton sa place sur l’espace public•

Sur la rue Jarry, l’enjeu est double en terme de mobilité. Il faut tenir compte des préoccupations des piétons et des usagers des transports en commun mais aussi de toute une population qui utilise leur auto quotidiennement. Des usages et préoccupations inconciliables au premier abord… Mais voilà une piste intéressante dans le futur travail à mener : comment « partager » la rue, comment faire fonc-tionner cet espace en harmonisant les pratiques (auto, piétons, cycles, autobus) pour que chacun y trouve sa place et puisse se déplacer en sécurité et dans le respect des autres usagers ? La prise en compte de la sécurité passe aussi par des actions plus simples et à court terme dont voici les recommandations:

Équiper toutes les lumières de décompteurs sur les passages piétons• Allonger le temps de passage pour les piétons• Augmenter la surveillance policière aux carrefours et au niveau des grands axes• Réduire les limitations de vitesse (zone 30 dans les rues secondaires et zone 40 sur Jarry)• Procéder à une réfection complète des trottoirs et en créer là où cela manque notamment pour •

un exemple de partage de la voirie à Bordeaux (France)

Absence de trottoirs sur certaines sections de la rue.

Paroles de citoyens :

« Ici on marche en auto 8 mois par année parce que pour les piétons on a que 4 mois pour profiter du beau temps. »

« Le Québec c’est grand, pour se déplacer d’une place à l’autre c’est loin et puis on est tout le temps pressé. »

« L’Amérique c’est ça, c’est vite vite, fais tes affaires et repars. »

Manque d’accessibilité notamment pour les personnes à mobilité réduite.

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commerces et services… …pour jouer la carte de la proximité

Revitaliser un quartier, une rue, ce n’est pas seulement agir sur le bâti. Un projet comprend des actions qui touchent aux sphères de l’aménagement urbain mais aussi du social, de l’environnement, de l’économie dans le but d’améliorer la qualité de vie des citoyens du milieu. Rendre accessible un panel de commerces et services de proximité aux citoyens fait partie des actions que le Chantier de revitalisation souhaite entreprendre. Même s’il est parfois difficile de rejoindre les commerçants, la revitalisation économique de Jarry commence par l’écoute de ceux qui travaillent depuis plusieurs dizaines d’années en tant que restaurateurs, coiffeurs, dépanneurs etc. mais aussi des nouveaux arrivants qui tentent de monter une activité commerciale la plus dynamique possible.

Les constats :

Les avis divergent selon les groupes : les citoyens souhaitent voir s’implanter de nouveaux commer-ces de proximité tels que boulangerie, boucherie, nettoyeur, cordonnier… « des commerces pratiques et surtout proche de chez nous ». Les travailleurs eux insistent sur le fait qu’ils aimeraient pouvoir magasiner sur Jarry durant leur pause du midi. « Une boutique de vêtements, de chaussures, une librairie, une épicerie fine voilà ce qui serait pratique pour nous! » suggère une employée du Cirque du Soleil qui fréquente habituel-lement la rue Masson pour ces achats. Autre point important pour eux, l’offre de restaurants : le nombre d’endroits pour dîner est assez restreint et celles-ci sont peu diversifiées. On retrouve dans le secteur de Jarry beaucoup de restaurants asiatiques et de snacks pour manger sur le pouce mais peu de brasseries ou de cafés où dîner dans un cadre sympathique. En revanche, les deux groupes s’accordent à dire qu’ils fréquentent régulièrement le nouveau centre d’achat et surtout la moyenne surface Pharmaprix « bien achalandée et à des prix abordables ».

De leur côté, la plupart des commerçants avouent avoir du mal à faire tourner leur commerce. Leur clientèle est peu renouvelée, ce sont des résidents et travailleurs du quartier qui fréquentent les commerces et restaurants de Jarry, il n’y a que très peu de personnes extérieures malgré que la rue soit un important lieu de passage. A la question « pensez-vous qu’un projet d’aménagement et une nouvelle image de la rue donnerait à votre commerce un nouvel attrait » les commerçants ont répondu un oui unanime.

Le nouveau centre d’achats

L’emplacement du nouveau CLSC

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Ceux-ci souhaitent profiter du projet pour apporter des modifications à leur commerce : agrandissement, rénovation, façade, terrasse… La plupart des propriétaires sont prêts à faire des efforts d’investissements pour améliorer l’aspect de leur commerce s’ils sont appuyés par le Chantier de revitalisation.

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Les enjeux :

Implanter de nouveaux commerces pour satisfaire la clientèle locale et externe• Revaloriser les commerces déjà en place (rénovation, agrandissement...)•

Quelques pistes ressortent déjà des parcours : implanter des commerces de proximité pour sa-tisfaire la clientèle locale et des commerces plus spécifiques pour étendre l’aire de chalandise et amener une nouvelle clientèle sur la rue Jarry. Il s’agit donc d’améliorer les commerces et ser-vices déjà en place en répondant au mieux aux attentes des commerçants en termes d’aména-gement, d’accès, d’agrandissement ou de rénovation de leurs commerces pour les rendre plus attractifs et aussi plus rentables. En effet, la rue Jarry est présentement peu avenante et les citoyens et travailleurs attendent beaucoup concernant l’embellissement. Ils aimeraient dîner en terrasses dans certains restaurants mais celles-ci donnent sur la rue ce qui pose des problèmes de pollution visuelle et sonore… D’autre part, la demande de nouveaux commerces et services étant forte, (surtout de la part des travailleurs) il faudrait étudier plus en détail les besoins et cibler le type de commerce qui pourrait être implanté ainsi que le lieux les plus accessibles. Pour les commer-çants, la venue de nouvelles activités attractives sur Jarry serait un moyen de relancer leur affaire.

commerces et services… …suite

Paroles de citoyens

«Jarry est une rue passante, connue de tous, il suffirait juste d’un peu d’efforts pour changer la vision des gens aussi internes qu’externes au quartier».

«Jarry est une rue très passante alors ce serait bien qu’il y ait des choses à voir, cela attirerait sûrement de nouvelles personnes qui deviendraient peut être de nouveaux clients, c’est ce qu’on attend en tous cas...»

Restaurants sur la rue Jarry

Coiffeur, dépanneur et restaurant

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habitat et accès au logement... ...pour une mixité des populations

L’habitat est une des principales fonctions de l’espace urbain. Il reflète l’image d’un quartier selon qu’on y trouve de petites mai-sons bien entretenues ou des blocs de plusieurs étages. Mais contrairement à la France qui n’est pas un exemple dans ce domaine, la qualité des logements et leur aspect extérieur sont globalement corrects. En effet, on ne voit à Mon-tréal qu’un très petit nombre de tours ou de barre d’immeubles géantes ce qui confère aux quartiers un aspect plus convivial.

L’habitat, selon sa forme, crée une ambiance plus ou moins attrayante, sécu-risante, plaisante… Le citoyen choisit son logement en fonction de plusieurs critères (coût, taille, agencement) mais aussi en fonction de l’environnement urbain dans lequel celui-ci se trouve. L’habitat est un élément majeur dans la composition d’un quartier. Et un quartier qui « fonctionne » est un quartier qui voit ses résidents non seulement habiter mais aussi investir et utiliser les diffé-rents lieux qui le constituent. On parle ici de la rue, des parcs, des commerces, des stations de métro… Ainsi, pour ne pas laisser un quartier devenir une « cité-dortoir » ou un ghetto, il faut agir sur la qualité, l’environnement et les conditions d’accès au logement.

Constats :

Les citoyens sont conscients qu’une revitalisation de la rue conduira à une importante plus-value de la valeur de leur logementLeurs enfants n’ayant pas forcément envie de rester dans le quartier, les résident voient dans le projet une façon de rehausser les prix lors de la vente de leur maison. Ils pensent à un meilleur accès, à un environnement plus agréable, plus vert peut être moins bruyant et moins encombré en terme de trafic…La future coopérative de logements, qui sera bâtie sur un terrain très convoité en face de la Cité des Arts du Cirque, suscite quelques envies de la part des résidents du secteur : « les logements seront neufs, avec un stationnement et une cour intérieure où les enfants pourront jouer… ça va être beau! »

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Projet de la coopérative d’habitation côté soleil, Jarry/2ème avenue, Groupe CDH

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habitat et accès au logement... ...suite

Enjeux :

Augmenter et diversifier l’offre de logements pour favoriser la rétention et l’attraction des populations• Permettre l’accès au logement pour tous•

Premier constat positif, les nouveaux programmes de logements visent aussi les quartiers les plus défavorisés. Des logements neufs à prix abordables permettant à des familles modestes de devenir propriétaire à moindre coût. C’est l’objectif des programmes d’habitation Samcon qui offre la possibilité d’acquérir un condo neuf grâce à des prêts hypothécaires et des taux d’intérêts avantageux. Conjointement, le programme d’accession à la propriété de La Ville de Montréal offre des subventions aux premiers acheteurs des résidences neuves et certaines institutions financières acceptent désormais d’amortir les prêts hypothécaires sur un horizon de 35 ans. Tous ces aspects constituent un avantage important pour les acheteurs ayant des revenus limités.

Faire évoluer l’habitat est d’ailleurs un bon moyen pour changer l’image d’un quartier car il transforme l’aspect physique (bâtiments neufs, espaces verts, nouveau stationnement…) mais aussi la composition sociale du quartier. En effet, si on offre une diversité de logements que se soit au niveau de la taille ou du prix du loyer, la composition de la population va aussi évoluer. On peut alors travailler sur les différentes caractéristiques du logement : sa forme (maison ou bloc), sa taille, son statut (logement social, accès à la propriété).

Présentement, beaucoup d’urbanistes et acteurs du milieu prônent la mixité sociale au sein d’un quartier cependant il faut être très prudent quant à sa mise en œuvre car changer le béton ne changera pas forcément les mentali-tés. L’enjeu de la mixité sociale présente un certain nombre de contraintes et il faut veiller au bien être et à l’intégration des populations dans un milieu, un espace de vie commun. Ainsi il est souhaitable de diversifier l’offre de loge-ment et les formes de l’habitat sans aller dans les extrêmes (condos de luxe versus logements sociaux par exemple).

Il est donc souhaitable de réfléchir et de proposer des programmes en fonc-tion des populations installées et des activités déjà en place sur la rue. Mais diversifier l’offre de logement est primordial d’une part pour maintenir les populations sur la rue mais aussi pour attirer des familles extérieures.

Un exemple de nouveaux programmes de logements, les condominums Samcon, place Émile-Journault (proche du métro Saint Michel)18•

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Bilan

Une expérience positive qui permettra d’avancer...

Cette expérience de mobilisation autour de la rue Jarry a permis d’échanger avec des personnes qui ont des choses à dire, qui proposent et transmettent leurs idées de manière très constructive. Ces citoyens, commerçants, travailleurs connaissent la rue, savent ce qui peut fonctionner ou non, ce qui peut améliorer, transformer, changer Jarry. Construire un projet avec les citoyens et à partir de leurs préoccupations est un pas vers la réussite, vers un espace qui fonctionne et qui répond aux besoins de tous. Tendre vers l’objectif amélioration de la qualité de vie passe par une meilleure connaissance des problèmes et des attentes de la population pour identifier des enjeux, des priorités et pouvoir les traiter le plus efficacement possible. Le travail effectué a permis de rapprocher les citoyens du projet, de montrer que les choses pouvaient évoluer et qu’ils pouvaient participer à cette évolution. Cette démarche plutôt originale a peu être réconcilié les citoyens avec une forme de participation moins formelle mais tout aussi ef-ficace, favorisant une expression spontanée.Pour Renée-Claude Bergeron, agente de mobilisation citoyenne au Carrefour Populaire Saint Michel, ce travail est un pas de plus vers une considération du rôle de citoyen. Cette résidente du quartier qui travaille depuis 2 ans pour rassembler les résidents confie que « la mobilisation citoyenne est une mission très difficile, qu’il faut faire du porte à porte pour convaincre les citoyens de se mobiliser, de s’exprimer et de ne pas se plaindre seul dans leur coin. Globalement le quartier manque de planification et les gens sont blasés, ils n’ont plus confiance, on sent une grande réticence et même du dépit… »

Etat actuel de la rue Jarry

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Quelques pistes pour accompagner le travail de concertation

Les parcours, et nombreuses discussions qui les ont accompagnés, ont soulevés des points importants dont il faudra sans doute tenir compte par la suite.

L’enjeu est de requalifier cette artère en s’appuyant sur les potentiels de développement. Le travail est déjà bien amorcé avec la re-conversion du site d’enfouissement des déchets en grand complexe environnemental et la présence de la Cité des Arts du Cirque qu’il serait d’ailleurs souhaitable de raccorder le mieux possible au reste de la rue (par l’intermédiaire du mobilier urbain par exemple qui constituerai un lien, une trame). Le faubourg Saint Michel et la construction du nouveau CLSC sont d’autres exemples d’aménagement qui contribuent à moderniser, renouveler la rue pour la rendre plus agréable à voir et plus facile à vivre.

Malgré la visibilité de ces premières transformations, l’ensemble des participants (citoyens, travailleurs, commerçants) a sur Jarry une vision d’avenir très floue. Ces personnes n’ont pas encore une idée précise de la future vocation de la rue, en tous cas il ne croient pas à une transformation radicale en artère commerciale modernisée et ultra dynamique. Les citoyens souhaitent avant tout une rue de «confort» plutôt que de «standing». Leur point fort est qu’ils sont très réalistes sur ce qui va se passer sur Jarry dans les 10 prochaines années, car ils sont un peu lassés des promesses d’amélioration et notamment celles de l’enfouissement des fils. Ils préfèrent voir se réaliser des actions simples, à court terme, qui améliorent leur quotidien plutôt qu’un gros projet qui n’aboutira que dans une quinzaine d’années. Mais cela s’explique par le fait qu’on part de très loin sur cette artère qui ne possède ni poubelles, ni abribus, ni trottoirs convenables. Pour les décideurs, cela pose évidement de nombreuses questions quant aux priorités d’action mais cela est aussi plutôt rassurant car les citoyens attendent beaucoup moins que ce qu’on leur propose.

Renée-Claude Bergeron, voit que « les populations italiennes qui ont bâti le quartier ont tendance à partir, remplacées par de nouveaux arrivants ce qui implique une vision à long terme même si les citoyens voudraient le changement tout de suite ». Elle poursuit aussi en disant que le projet de revitalisation de la rue Jarry est « un beau projet mais qu’il n’est pas sûr que les citoyens adhèrent car tout est beau mais dans la pratique ce n’est pas sur que ça marche ». En effet, pour qu’un projet soit une réussite, il faut que les usagers se réapproprient les lieux et les fassent vivre.

Faire participer les citoyens implique donc une remise en question de certains aspects du projet même si le fil directeur et la vision d’avenir reste les mêmes. Les citoyens n’étant pas des professionnels de l’urbanisme, le projet ne peut évidemment pas être remanié de A à Z, mais il pourrait être intéressant de travailler sur les préoccupations des citoyens en créant des « focus-groupes » sur les thèmes exposés précédemment.

recommandations:

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La vision du quartier Saint Michel dans 1O ans est celle « d’un quartier agréable à vivre, propice à la vie familiale et aux échanges multicultu-rels, une communauté active et solidaire, qui se prend en main et qui contribue à l’essor de Montréal ».Pour réaliser ces objectifs, Vivre Saint Michel en Santé a inscrit le quartier dans un processus de changement et a initié de nouvelles pratiques de concertation, d’action et de réflexion. La vision d’un nouveau quartier se construit donc peu à peu en collaboration avec de nombreux acteurs et partenaire du milieu mais aussi avec et pour les citoyens. L’expérience des parcours commentés constitue une nouvelle étape dans ce processus de construction d’un quartier plus agréable à vivre, où chacun peut s’exprimer et prendre sa place pour former une communauté plus forte et qui se prend en main. Les parcours ont permis de parler des préoccupations et problèmes actuels mais aussi de penser la rue de demain et même si le travail est long, les idées et la motivation sont là pour laisser au prochaines géné-rations un quartier riche d’une longue histoire mais libéré de ces plus gros-ses contraintes d’image, de pauvreté, de lacunes en terme d’équipements, de commerces et de services…Il s’agit désormais d’analyser les potentiels de développement mais aussi les structures déjà en place pour leur permettre de rayonner davantage, de conti-nuer la mobilisation pour obtenir une diversité des opinions et des idées car l’élaboration et la réalisation du projet n’en seront que plus riches.

conclusion...

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CSSS Saint Michel - Saint LéonardVision de la rue Jarry, groupe Cardinal-Hardy

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Bibliographie

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Documents

«Développement des communautés locales, portrait de concertations de quartier à Montréal»Vivre Saint Michel en Santé, février 2000

«Planification détaillée - plan d’urbanisme de la rue Jarry Est»Groupe Cardinal-Hardy, février 2005

«Vision de développement de la rue Jarry entre les rues De Lorimier et Joseph Guibord»Convercité, avril 2006

«Changer Saint Michel, une théorie du changement»Vivre Saint Michel en Santé, avril 2007

«Orientations et paramètres de gestion et d’évaluation»Initiatives montréalaises de soutien au développement local, 2006

Articles

«La rue et la conversation» extrait du livre «La ville: espaces et lieux, stocks et flux, gouvernement urbain, forme et paysage, ville et santé»Courrier du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique), été 1994

Sites internet

«Bazar urbain» collectif pluridisciplinaire intervenant sur l’espace urbain : www.bazarurbain.com

«Encyclopédie évolutive Wikipédia»: www.wikipedia.fr

«Vivre Saint Michel en Santé» www.vsmsanté.qc.ca

«CRESSON, centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain» www.cresson.archi.fr

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Liste des annexes

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Annexe 1 : Plan de travail (septembre 2007)

Annexe 2 : Grille d’analyse du parcours travailleurs

Annexe 3 : Compte rendu du parcours citoyens du 24 septembre 2007

Annexe 4 : Grille d’analyse parcours travailleurs

Annexe 5 : Compte rendu du parcours travailleurs du 2 octobre 2007

Annexe 6 : Questionnaire distribué aux commerçants

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