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United Nations
Nations Unies
Rapport sur les réalisations
des Nations Unies en Tunisie
2011- 2014
Avril, 2015
1
ABREVIATIONS ET ACRONYMES ............................................................................................................ 2
RESUME EXECUTIF .................................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 5
PREMIERE PARTIE : LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA STT ........................................................ 6
I. LES PRINCIPES ET LES OUTILS DE SUIVI ET D’EVALUATION ....................................................................... 7 I.1 En période ordinaire ................................................................................................................................. 8 I.2 En période post crise................................................................................................................................. 9
II. PROCESSUS DE PREPARATION DU RAPPORT ......................................................................................... 10 II.1 Prorogation et révision de la STT .......................................................................................................... 11 II.2 Les principales étapes de préparation ................................................................................................... 11 II.3 Les groupes thématiques ........................................................................................................................ 11 II.4 Les supports de préparation du rapport : .............................................................................................. 12
DEUXIEME PARTIE : REALISATIONS 2011-2014 ................................................................................. 14
I. REALISATIONS CONJOINTES ...................................................................................................................... 15 I.1 La programmation commune des Nations Unies .................................................................................... 16 I.2 Lesinitiatives et programmes conjoints ................................................................................................... 20
II. REALISATIONS PAR DOMAINE THEMATIQUE DE LA STT ............................................................................. 25 II.1 Réalisations dans le domaine 1 « gouvernance démocratique» ............................................................ 26 II.2 Réalisations dans le domaine 2« un modèle économique et social plus inclusif et équitable» .............. 33 II.3 Réalisations dans le domaine 3 «une réponse pertinente et efficace aux urgences immédiates et
futures» ......................................................................................................................................................... 55 II.4 Réalisations dans le domaine 4«un modèle développement respectant l’environnement et les principes
de l’économie verte» .................................................................................................................................... 60 III. MOBILISATION & UTILISATION DES RESSOURCES ................................................................................ 68
III.1 Principaux chiffres ............................................................................................................................... 69 III.2 Analyses et commentaires..................................................................................................................... 70
TROSIEME PARTIE : ENSEIGNEMENT A TIRER DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA STT ............... 72
I. DEFIS A RELEVER ..................................................................................................................................... 74 I.1 Défis liés à la situation de transition ...................................................................................................... 75 I.2 Défis liés aux Fortes attentes des partenaires & Multiplicité des priorités nationales .......................... 75 I.3 Défis d’efficience & d’innovation ........................................................................................................... 75 I.4 Défis liés à la coordination externe et interne ........................................................................................ 76
II. OPPORTUNITES A SAISIR ........................................................................................................................... 77 II.1 Opportunités au niveau des partenaires nationaux ............................................................................... 78 II.2 Opportunités au niveau des bailleurs de fonds ...................................................................................... 78 II.3 Opportunités à une meilleure utilisation du potentiel et atouts du SNU dans le pays ........................... 78
III. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS .................................................................................................... 79 III.1 Au niveau de coordination interne ....................................................................................................... 80 III.2 Au niveau de la coordination externe ................................................................................................... 83 III.3 Au niveau des domaines thématiques ................................................................................................... 84
CONCLUSION ............................................................................................................................................. 86
2
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
ANC
Assemblée Nationale Constituante
APBDH
Approche de Programmation Basée sur les Droits Humains
CCA
Common Country Assessment
CPAP
Country Programme Action Plan
CPD
Country Programme Document
DGOCI
Direction Générale des Organisations et Conférences Internationales
GT
Groupes Thématiques
IDR
Indice de Développement Régional
ISIE
Instance Supérieure Indépendante des Elections
ODD
Objectifs de Développement Durable
OMD
Objectifs du Millénaire pour le Développement
OSC
Organisations de la Société Civile
PSG
Peer Support Group
RAM
Ressources à Mobiliser
RM
Ressources Mobilisées
SNU
Système des Nations Unies
STT
Stratégie de Transition en Tunisie
S&E Suivi et Evaluation
RP
Ressources Propres
UGTT
Union Générale Tunisienne du Travail
UNDAF
United Nations Development Assistance Framework
UTICA
Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
3
RESUME EXECUTIF
La Stratégie de Transition en Tunisie (STT) constitue un cadre de référence flexible et adaptatif guidant le travail
de l’équipe de pays du Système des Nations Unies (SNU) en Tunisie durant la phase transitoire pour faire la
jonction entre l’ancien «Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement» (UNDAF 2007-2011),
suspendu après la révolution, et le cadre actuel de programmation des Nations Unies (UNDAF 2015-2019).
A une année de l’arrivée à terme de la Stratégie de Transition en Tunisie (STT) pour la période 2011-2014, les
Nations Unies en Tunisie et le gouvernement tunisien ont signé, le 21 mars 2014, le nouveau UNDAF 2015-2019
après plus d’une année de préparation avec une participation active des partenaires nationaux à toutes les phases
du processus.
Grâce à son positionnement durant la phase de transition, l’équipe des Nations Unies en Tunisie a pu capitaliser
sur son rôle d’intermédiaire neutre et rassembleur entre les parties nationales et la communauté internationale en
vue de maximiser les possibilités d’appui aux facteurs de réussite de la transition politique, économique et sociale.
Constituant une revue interne des réalisations cumulées des diverses agences pendant les quatre années d’exécution
de la STT (2011-2014), ce rapport a permis : i) d’apprécier les progrès accomplis en vue de l’obtention des résultats
attendus ; ii) de faire le bilan des ressources sécurisées et décaissées par le SNU à la date du 31 Décembre 2014 ;
et iii) d’apprécier la cohérence de l’appui de l’équipe des Nations Unies au pays (UNCT).
Les réalisations du SNU avancent globalement de façon satisfaisante dans les divers domaines d’intervention et
les résultats retenus restent cohérents avec les priorités nationales. Dans le domaine de la gouvernance
démocratique, le SNU a pu appuyer : i) l’ANC dans l’élaboration d’une nouvelle constitution conforme aux
principes universels en matière de droits de l’homme et de démocratie ; ii) l’ISIE dans la réalisation de 3 élections
démocratiques (ANC, législatives et présidentielles) ; iii) la société civile dans les 24 gouvernorats du pays ; iv) la
participation effective des jeunes et des femmes à la vie politique et associative et au dialogue national ; v) la
réforme du secteur de la sécurité, de la justice et les mécanismes de la justice transitionnelle ; vi) la mise en place
d’un modèle de gouvernance fondé sur l’intégrité, la transparence et la redevabilité. Dans le domaine de l’emploi,
le SNU a pu appuyer et/ou réaliser : i) plus de 20 projets et programmes dans plus de 12 régions défavorisées ; ii)
plus de 20 études sur l’emploi ; iii) le processus d’élaboration de la stratégie nationale de l’emploi et la réforme
du système de la formation professionnelle ; iv) plus de 4400 emplois pour les femmes et les jeunes à travers,
d’une part l’amélioration de leur employabilité et accès à des emplois salariés décent en Tunisie et à l’étranger, et
d’autre part le développement de l’entreprenariat et de microprojets ; iv) la mise en place, d’une manière
participative, de 6 plans régionaux et comités pour l’emploi dans les 6 gouvernorats de : Arianna, Gafsa, Kef,
Bizerte, Jendouba et Siliana. Dans le domaine de la protection sociale, le SNU a pu appuyer et/ou réaliser : i) le
contrat social signé par le gouvernement et les partenaires sociaux UGTT et UTICA le 14 janvier 2013 ; ii) plus
de 10 nouvelles initiatives de réformes dans les secteurs de santé (notamment le livre Blanc sur la santé), éducation
et protection sociale et appui au bon fonctionnement des services sociaux pendant les périodes critiques ; iii)
l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS4) ; iv) plus de 10 évaluations et enquêtes sur la protection
sociale ; v) le processus de révision du programme d’alimentation scolaire (les cantines) afin d’améliorer sa qualité
et sa viabilité. Dans le domaine de la réponse aux urgences et la gestion des catastrophes, l’équipe des Nations
4
Unies en Tunisie a pu : i) préparer un projet de plan de contingence inter-agences ; ii) mettre en place, en 2013, la
première base de données nationale sur les dégâts causés par les catastrophes au cours des 30 dernières années ;
iii) réaliser une étude nationale sur l’analyse du cadre institutionnel et règlementaire de la réduction du risque de
catastrophes en Tunisie. Dans le domaine de l’environnement, le SNU a pu appuyer et/ou réaliser : i) Plus de 6
stratégies nationales et 5 études ; ii) le Rapport National de la Tunisie pour la préparation de la Conférence des
Nations Unies sur le Développement Durable (RIO+20) ; ii) la Seconde Communication Nationale sur le
changement climatique ; iii) l’accès à l’eau potable pour 6880 bénéficiaires dans des localités rurales de Bizerte,
Kasserine et Zaghouan ; iv) la mise en place du système d’information sur l’efficacité énergétique dans le secteur
des transports.
Afin d’aller vers plus de cohérence etd’harmonisation des interventions des agences du SNU à l’échelle du pays :
i) des programmes conjoints ont été évalués (programme sur la réduction de la mortalité maternelle et programme
Jeunes, Emploi et Migration) ; ii) de nouvelles initiatives de travail commun ont été prises dans les domaines de
la migration, le handicap, VIH SIDA, l’éducation citoyenne, la protection sociale et la mortalité maternelle et
néonatale ; iii) des mécanismes de coordination inter-agence ont été mis en place dans divers domaines et un
plaidoyer a été fait pour l’instauration formelle d’un dialogue autour de l’efficacité de l’aide en Tunisie. ;iv) un
nouveau rapport national de suivi des OMD 2013 a été également finalisé (début 2014) pour assurer un meilleur
suivi des 8 objectifs du millénaire en Tunisie et ; v) une consultation nationale a été réalisée dans le cadre des
Objectifs de Développement Durable (ODD) sur l’après 2015 « la Tunisie que nous voulons » touchant plus de
10’000 tunisiens dans 10 régions différentes du pays.
Pour assurer le financement nécessaire aux réalisations citées ci-dessus et à la mise en œuvre des actions planifiées
dans les 4 domaines thématiques de la STT en général, un effort de mobilisation de fonds a été fourni par le
système des Nations Unies en Tunisie permettant de sécuriser pendant les quatre années d’exécution de la STT
environ 117 millions USD. Les ressources effectivement consommées pendant la même période s’élèvent à plus
de 88 millions USD, soit environ 76% des ressources sécurisées pour la période 2011-2014.Ces résultats
reflètent une efficacité remarquable dans la mobilisation des fonds au cours des quatre années de la STT avec une
évolution sensible de 363% par rapport au résultat réalisé fin 2011, mais reste variable selon les domaines
thématiques. Cette efficacité a mis le SNU devant un défi de « capacité d’absorption » et d’utilisation
efficiente des ressources sécurisées. Malgré l’amélioration sensible du rythme de décaissement surtout lors des
deux dernières années 2013 et 2014, presque le quart (¼) des ressources sécurisées (soit 30 millions de USD) n’a
pas pu être décaissé à la fin 2014. Cet écart semble être lié en grande partie à : i) l’importance des ressources
mobilisées au cours de l’année 2014 qui n’ont pu se matérialiser en projets qu’au cours de l’année 2015 ; ii) la
poursuite de la mise en œuvre de certains projets1 (démarrés lors de la STT) dans le cadre du nouveau cycle de
programmation UNDAF 2015-2019 ; iii) un retard dans l’exécution de certains projets surtout dans les
régions défavorisées lié essentiellement au contexte de transition et l’instabilité institutionnelle et ; iv) des
problèmes de manque d’appropriation des partenaires nationaux au niveau de certains programmes
conjoints.
1 Tels que, à titre d’exemple, l’appui à la réforme de la justice et la justice transitionnelle, la réforme sécuritaire, la lutte contre la corruption.
5
Introduction
Conformément à son devoir d’évaluation et de reddition de comptes, l’équipe pays procède chaque année à
l’élaboration d’une revue interne des réalisations cumulées des diverses agences fonds et programmes du SNU en
Tunisie.
En se basant sur le cadre logique des résultats de la Stratégie de Transition de la Tunisie (STT) tel que réaménagé
en juillet 2013, le présent rapport examinera les progrès accomplis (résultats atteints) en 2011, 2012 2013 et 2014
par rapport aux résultats attendus de la STT et fera le bilan des ressources sécurisées et décaissées par le SNU
pendant la même période.
En appréciant la cohérence de l’appui de l’UNCT, la coordination interne et externe et les expériences de travail
conjoint, des enseignements seront tirés de la mise œuvre des projets et programmes pour améliorer la performance
du SNU durant le prochain cycle UNDAF (2015-2019).
Ce document permettra enfin de partager de façon formelle les réalisations du SNU dans le de cadre de la STT
avec le Ministère des affaires étrangères et les partenaires d’exécution des programmes.
Pour assurer une meilleure compréhension du processus de suivi et évaluation du Système des Nations Unies en
Tunisie, un rappel sera fait, au début de ce document, des principes et outils de planification, suivi et évaluation
en période ordinaire et post crise ainsi que sur les supports de préparation de la revue 2014 de la STT.
6
PREMIERE PARTIE : LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA STT
7
I. LES PRINCIPES ET LES OUTILS DE SUIVI ET D’EVALUATION
8
I.1 En période ordinaire
Les Nations Unies ont adopté l’Approche Basée sur les Droits Humains (ABDH) et la Gestion Axée sur les
Résultats (RBM) comme outils d’analyse et diagnostic, de programmation, de gestion ainsi que de suivi et
évaluation des programmes de développement. Le renforcement des capacités nationales dans ce domaine facilite
l’appropriation et le leadership nationaux ainsi que l’alignement des programmes des NU sur les priorités
nationales. Ainsi, au niveau du pays, cinq principes interdépendants doivent être appliqués lors de la planification
et de la programmation de l’action du SNU :
1. L’approche basée sur les droits de l’homme : Tous les Etats membres des Nations Unies 2 doivent se
conformer à l’ensemble des mécanismes légaux nationaux, régionaux et internationaux de respect, de
protection et de réalisation desdroits de l’homme en leur qualité de principal détenteur d’obligations en matière
de droits humains envers tous leurs citoyens. Les citoyens ont droit au respect, à la protection et à l’exercice
de leurs droits humains. L’équipe de pays des NU applique systématiquement une approche basée sur les
droits de l’homme pour effectuer l’analyse de situation du pays, identifier les écarts, plaider en faveur de
priorités de développement national inclusif et élaborer un UNDAF qui permette une utilisation stratégique
des ressources et de l’expertise de l’UNCT
2. L’approche genre : L’égalité des sexes et l’élimination de toutes les formes de discrimination se fondant sur
le sexe se situent au cœur même de l’Approche Basée sur les Droits Humains. En effet, l’une des stratégies
clés de l’analyse et de la planification stratégique appuyée par les Nations Unies consiste en la prise en compte
systématique des questions relatives à l’égalité des sexes. Pour cela, l’UNCT s’associe en tant que partenaire
avec tous les acteurs qui promeuvent ces valeurs pour influencer les actions et faire le suivi de la mise en
œuvre d’un développement qui prenne systématiquement en compte les dimensions spécifiques au sexe tant
dans la législation nationale, que dans les politiques et stratégies.
3. La durabilité environnementale : La satisfaction des besoins économiques et sociaux exige au premier chef
la disponibilité des ressources naturelles. C’est pourquoi l’UNCT prend soigneusement en considération la
durabilité environnementale et inclut dans les diverses activités qu’elle peut entreprendre, des mesures pour
réduire les atteintes potentielles aux ressources naturelles ;
4. La gestion axée sur les résultats (GAR) est une démarche stratégique que les NU appliquent avec leurs
partenaires aux fins de la planification des actions, de l’établissement des coûts, de la mise œuvre, du suivi et
de la mesure des changements résultant de la coopération, plutôt que de se limiter aux intrants apportés ou
aux activités menées. Par la GAR, l’UNCT s’assure que ses fonds, ses apports matériels et son assistance
technique contribuent à une chaine logique de résultats passant des produits (outputs) aux effets (outcomes)
puis aux impacts correspondant aux priorités nationales liées à la déclaration du millénaire pour le
développement. La GAR tient compte des hypothèses et des risques ayant trait à l’environnement des
programmes, exige une définition claire des responsabilités des indicateurs de résultats ainsi que des modalités
de suivi des performances et de l’établissement des rapports.
5. Le renforcement des capacités occupe une place centrale dans les activités de coopération de l’UNCT et
constitue l’un des principaux bénéfices de ces activités. L’UNCT vise à établir dans le pays des capacités
2Plus de 80% d’entre eux ont ratifié au moins 4 des 9 traités internationaux relatifs aux droits de l’homme (dont notamment la convention relative aux droits de l’enfant et celle sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes CEDAW).
9
durables au niveau des individus, des institutions et de la société. Conjointement à une approche axée sur les
droits humains, ces capacités aideront les titulaires de droits à faire valoir leurs droits et les détenteurs
d’obligations à honorer leurs obligations
Les orientations du Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG) mettent en exergue trois aspects
fondamentaux qui constituent un facteur ou un indicateur de performance pour la présence du Système des Nations
Unies et de son équipe dans un pays, à savoir : i) l’appropriation nationale ; ii) l’avantage comparatif central ; iii)
l’efficacité et la redevabilité maximales.
Il convient de souligner enfin que le processus de programmation devra considérer aussi les cinq orientations de
l’agenda du programme universel post-2015, à savoir : 1) Ne laisser personne de côté ; 2) Placer le développement
durable au cœur des débats ; 3) Transformer les économies pour créer des emplois et favoriser un mode de
croissance inclusif ; 4) Construire la paix et créer des institutions efficaces, transparentes et responsables pour
tous ; 5) Créer un nouveau partenariat mondial.
I.2 En période post crise
De manière générale, les méthodes et mécanismes de planification, suivi et évaluation dits ‘normaux’ et présentés
dans le Guide de la planification du suivi et de l’évaluation axés sur les résultats du développement3, peuvent être
appliqués lors de situations de crise avec, cependant, plusieurs conditions :
Les situations de crise sont dynamiques et changeantes, et les programmes du SNU doivent
anticiper mais aussi être très réactifs aux changements. La situation doit par conséquent être
continuellement analysée et suivie, afin de garantir la pertinence du programme.
Les changements doivent également être documentés pour que le suivi et l’évaluation de la pertinence et
de l’adéquation des initiatives de développement puissent prendre en considération les situations
changeantes dans lesquelles elles ont été conçues et mises en œuvre. Ceci implique donc une analyse
quasi-continue de la situation.
3Guide UNDG janvier 2010 "Elaboration de l’UNDAF parties 1 et 2 : principes directeurs à l'attention des équipes de pays des Nations
Unies".http://www.undg.org/docs/11824/2.-UNDAF-Technical-Guidance-for-UNCTs_French.pdf.
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II. PROCESSUS DE PREPARATION DU RAPPORT
11
II.1 Prorogation et révision de la STT
1. Assurant la jonction entre l’ancien et le futur cadre de programmation des Nations Unies, la STT a
permis de guider les agences du SNU d’abord dans la préparation de leur Plans d’Actions respectifs,
puis dans le développement de projets et de programmes conjoints.
2. La signature par les représentants du système des Nations Unies et du gouvernement Tunisien d’un procès-
verbal d’adoption de la STT et sa prorogation d’une année additionnelle (2014)4 a permis également aux
agences des Nations Unies qui se référent à leurs sièges respectifs (PNUD,UNFPA,UNICEF) de sécuriser les
fonds nécessaires de leurs actions prioritaires pour la Tunisie, durant la période 2011-2014.
3. Révision du cadre logique de la STT: Pour tenir compte de l’année additionnelle 2014 de la STT, mieux
refléter et mesurer l’avancement des nouveaux projets et programmes en cours et ceux programmés en 2014
d’une part et des enseignement tirés lors de la revue à mi-parcours de la STT d’autres part, un appel a été
adressé aux différents chefs d’agences et chefs des groupes thématiques (GT) pour revoir les indicateurs et
les résultats du cadre logique des résultats et réviser par conséquent les prévisions budgétaires. Après de
longues discussions inter agences, le cadre logique des résultats a été réaménagé (résultats, indicateurs,
hypothèses, partenaires…) et mis à jour pour servir de base au suivi des réalisations des deux dernières années
d’exécution de la STT, à savoir 2013 et 2014. Cette révision a été enfin présentée, discutée et validée avec la
partie nationale lors de la réunion du 8 juillet 2013 confirmant ainsi le caractère flexible de la STT.
II.2 Les principales étapes de préparation
1. Préparation par le BCR des tableaux de suivi de la STT (résultats, ressources) et envoi aux agences et
groupes thématiques (GT) pour actualisation.
2. Collecte et compilation des données de suivi STT : i) actualisation par les agences concernées des
réalisations au niveau des tableaux de suivi STT ; ii) appui aux agences pour la finalisation des informations ;
iii) consolidation par l’agence lead du GT des inputs des agences par axe iii) ; examen et endossement des
tableaux de suivi par les agences concernées et le GT.
3. Préparation et partage du document de la revue de la STT : le Bureau du Coordonnateur Résident (BCR)
prépare : i) le 1er draft de la revue de la STT et partage avec les chefs d’agences et agences lead des GT pour
avis, ajouts et approbation ; ii) la version finale du document de la revue de la STT selon remarques de l’UNCT
et des GT ; iii) l’UNCT approuve la version finale du document de la revue de la STT ; iv) le BCR partage de
façon formelle le document de la revue de la STT avec le Ministère des Affaires étrangères (DGOCI) et les
partenaires d’exécution des programmes ainsi que l’UNDG.
II.3 Les groupes thématiques
1. Le travail de suivi des réalisations du SNU en Tunisie a été assuré par quatre groupes thématiques (GT)
correspondant aux quatre axes principaux de la STT. Chaque GT est composé des représentants de toutes les
4Après l’accord de l’UNCT pour une prorogation de la STT, le MAE a notifié son accord le 30 juin 2012.
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agences des Nations Unies intervenant dans le domaine considéré. Les partenaires nationaux, en fonction des
questions traitées, peuvent être invités aux réunions du groupe thématique. Les travaux de chaque groupe ou
sous-groupe sont coordonnés et présidés par une agence cheffe de file (« lead ») qui est responsable de la
planification, la réalisation et le suivi des tâches assignées aux groupes thématiques. Une agence alternative
prend le relais en cas d’indisponibilité de l’agence cheffe de file.
2. Outre leurs fonctions de suivi de la mise en œuvre de la STT et d’élaboration de rapports standards et de
capitalisation des leçons apprises, les GT favorisent également la coordination et l’harmonisation des
interventions des différentes agences du SNU en vue d’identifier les possibles synergies entre programmes et
d’explorer les opportunités de travail commun et de programmation conjointe.
3. Les travaux des divers groupes thématiques en 2011-2014 ont permis de : i) renforcer le dialogue et la
collaboration inter agences ; ii) discuter, compléter et valider les matrices des résultats de la STT ; iii) avoir
une meilleure connaissance mutuelle des programmes, projets et plan d’actions de chaque agence, iv) de
partager les résultats des études, enquêtes et recherches pertinentes.
4. Le tableau ci-après résume cette organisation.
II.4 Les supports de préparation du rapport :
En se basant sur le cadre logique des résultats réaménagé et approuvé en juillet 2013,
5
Lors de la réunion de l’UNCT du 6 décembre 2013, un nouveau sous-groupe a été créé sous l’axe thématique deux : un modèle économique
et social inclusif et équitable, intitulé « OMD, RDH et coordination de l’aide » ; il a été également décidé qu’il sera cogéré par le PNUD et l’UNICEF durant l’année 2014.
Domaines
thématiques
GT Sous GT Composition Agence
lead/ alternante
Gouvernance
démocratique 1
PNUD, UNESCO, ONU Femmes, HCR, FNUAP,
UNICEF, BIT, HCDH, ONUDI, ONUSIDA, OMS ONUDC, UNOPS
PNUD/ HCDH
Un modèle
économique et
social inclusif et équitable
2
2.1 Création d’emploi et
développement
régional
UNICEF, FNUAP, FAO, PNUD, PAM, BIT,
UNESCO, ONU Femmes,UNOPS, OIM , UNOPS, ONUDI
UNIDO/FAO
2.2 Protection
sociale
UNICEF, UNFPA, FAO, PNUD, PAM, BIT,
UNESCO, ONUFemmes, OIM, ONUDI UNICEF/UNFPA
2.3 OMD, RDH et coordination de
l’aide5
PNUD, ONUSIDA, BIT, FNUAP, UNICEF, ONU
Femmes, OMS, ONUDC, OIM PNUD/UNICEF
Une réponse
pertinente et efficace aux
urgences
immédiates et futures
3 HCR, OIM, UNICEF, OMS, FAO, FNUAP, PAM,
PNUD HCR/OIM
Un modèle de
développement
respectant l’environnement
et les principes de
l’économie verte
4
UNESCO, PNUD, FAO, PAM, UNICEF, UNOPS, BIT
PNUD/ONUDI
13
Quatre tableaux de suivi des réalisations de la STT (un tableau par axe prioritaire de la
STT) ont été conçus pour compiler les inputs des différentes agences et servir de supports de
préparation de la partie narrative de la revue. Ils présentent :
Les réalisations des agences pendant la période 2011-2014 en référence au cadre logique de la
STT.
Les enseignements tirés : cette réflexion devrait se focaliser notamment sur les points suivants :
difficultés/retards de mise en œuvre ; performance des partenaires nationaux ; nouvelles
opportunités de coopération ; réorientation de certains programmes et ; positionnement
stratégique du SNU.
Quatre tableaux (4) de suivi de l’évolution des indicateurs (un tableau par axe prioritaire de la
STT) ont été conçus pour examiner l’avancement par rapport à la valeur cible de l’indicateur
(Target) et la mesure de l’écart par rapport à celui-ci.
Quatre tableaux (4) de suivi des ressources sécurisées et décaissées par effet et produits (un
tableau par axe prioritaire de la STT) ont été conçus pour examiner :
L’effort de mobilisation des ressources pendant la période 2011-2014 qui est mesuré par le
rapport entre les ressources sécurisées durant la période concernée (c'est-à-dire ressources
propres plus les ressources mobilisées) et les ressources prévues au niveau du cadre logique de
la STT.
Le rythme de décaissement des ressources sécurisées d’une manière sommaire (par axe de la
STT) et détaillées pour chaque axe (par effet et produit). L’évolution du ratio (entre ressources
décaissées et ressources sécurisées) est de nature à donner une idée globale sur le rythme
d’avancement de l’ensemble des projets et programmes. Cependant, l’explication de cette
évolution nécessitera également une analyse additionnelle plus approfondie de l’avancement de
chaque projet ou programme.
14
DEUXIEME PARTIE : REALISATIONS 2011-2014
15
I. REALISATIONS CONJOINTES
16
I.1 La programmation commune des Nations Unies
1. NouveauUNDAF 2015-2019 : signature et préparation de mise en œuvre :
La signature de l’UNDAF : à une année de l’arrivée à terme de la Stratégie de Transition en Tunisie
(STT) pour la période 2011-2014, les Nations Unies en Tunisie et le gouvernement tunisien ont signé, le
21 mars 2014, le nouveau UNDAF 2015-2019 après plus d’une année de préparation avec une
participation active des partenaires nationaux dans toutes les phases du processus. D’un commun accord
avec le gouvernement, le SNU continuera à apporter son appui à la Tunisie pendant la phase post-
transition avec un budget prévisionnel de 121 Millions USD pour contribuer à la réalisation de huit (8)
résultats structurés autour des trois axes stratégiques suivants : (1) Gouvernance démocratique ; (2)
Modèle économique inclusif, durable et résilient ; (3) Protection sociale et accès équitable aux services
sociaux de qualité.
Préparation et finalisation de 3 CPD6 et signature conjointe le 2 décembre 2014 de trois CPAP7
2015-2019 par les Représentants Résidents des agences ex com : PNUD, UNFPA et UNICEF et le
Ministre des Affaires étrangères. Un appui considérable a été apporté par le BCR à la réalisation de ces
documents au niveau notamment de : i) la facilitation des retraites internes et avec les partenaires ; ii)
l’apport technique à la conception des matrices de résultat et contrôle qualité de la formulation des
produits et indicateurs.
Un nouveau plan flexible de suivi et évaluation pour une meilleure reddition de comptes du SNU et
communication des résultats : i) en se basant sur la matrice des résultats de l’UNDAF 2015-2019, le
Gouvernement tunisien et le SNU ont convenu d’adopter une approche souple et flexible pour mieux
gérer la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de l’UNDAF en fonction du contexte de transition
démocratique spécifique de la Tunisie ; ii) un tableau de correspondance, entre les effets de l’UNDAF
et les extrants des agences, a été conçu pour faciliter la contribution des agences, clarifier la liaison entre
les différents niveaux de résultats (UNDAFet programmation des agences) et garantir le suivi des
réalisations du SNU ; iii) un plan intégré (PISE) de planification et suivi des rapports, documents,
enquêtes, évaluations et études prévues par les agences pendant la période 2015-2019 a été élaboré ; iv)
un schéma8 illustrant le nouveau plan de suivi et évaluation ainsi qu’un article a été rédigé9 afin d’assurer
une meilleure compréhension et visibilité de l’expérience SNU en Tunisie ; v) des fiches pilotes intitulées
«ABC Suivi & Evaluation » ont été élaborées pour promouvoir la GAR au sein du SNU et auprès de nos
partenaires et de vulgariser ses concepts clés afin d’assurer une meilleure compréhension et utilisation de
cet outil dans la planification et le suivi des résultats de l’UNDAF.
Préparation et approbation des termes de référence des trois groupes de résultats de l’UNDAF relatifs
aux trois domaines thématiques de l’UNDAF, des deux GT transversaux (genre et jeune) et du groupe
suivi et évaluation.
6Country Programme Document 7 Country Programme Action Plan 8 http://www.undg.org/docs/13633/schemas-plan-S&E&C.pdf 9 http://www.undg.org/docs/13632/New-flexible-UNDAF-(2015-2019)-M&E-framework.pdf
17
Approche harmonisée de remise de fonds aux partenaires d’exécution HACT : Dans le cadre de la
préparation de la mise en œuvre du nouveau cycle de planification de l’UNDAF 2015-2019 et afin
d’assurer une meilleure efficacité et harmonie dans le transfert de fonds effectué par les agences ex com
des Nations Unies (PNUD, FNUAP et UNICEF) aux partenaires nationaux d’exécution, le bureau de la
coordination a pu réaliser, en collaboration avec les agences concernées et en coordination avec le
Ministère des Affaires étrangères, les résultats suivants : i) élaboration d’une feuille de route pour la mise
en œuvre du HACT ; ii) élaboration d’une évaluation Macro (Macro assessment) en mai 2014 qui a permis
d’apprécier le risque lié au contexte macro-économique du pays ; iii) identification de 23 partenaires
nationaux d’exécution qui devraient subir une micro-évaluation selon les procédures communes aux trois
agences ; iv) élaboration des termes de référence pour les micro-évaluations ; v) réaliser pour la
première fois un partenariat stratégique avec le Contrôle Général des Finances (CGF), selon lequel
ce dernier assurera la réalisation des 23 micro-évaluations afin d’aider les agences des NU à évaluer les
risques et à définir les besoins en renforcement de capacités nécessaires pour la mise en œuvre des
programmes et l’atteinte des résultats prévus dans les CPAP. Il a été convenu également que le CGF
continue son appui et accompagnement à travers la préparation d’un plan de suivi permettant de mesurer
l’évolution du risque et de réaliser éventuellement certains audits afin d’arriver à un risque faible pour
tous les partenaires d’exécution. En contrepartie, le CGF bénéficiera d’un appui en équipement
notamment informatique10 de la part des agences impliquées.
2. Suivi des OMD et préparation des ODD post-2015
Un nouveau rapport national de suivi des OMD 2013 en Tunisie11 a été également lancé fin 2013. Il
a été préparé conjointement entre les agences des Nations Unies et le gouvernement tunisien (notamment
le Ministère chargé de planification) (début 2014) pour assurer un meilleur suivi des 8 Objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) en Tunisie et préparer la réflexion sur l’après 2015 dans le
cadre des Objectifs de développement durable (ODD). Les conclusions du rapport, qui ont été présentées
à un large public de partenaires nationaux, ont mis en exergue un certain nombre de défis qui reste à
relever en matière d’adéquation des bases de données statistiques en général et en matière de réalisation
des OMD dans les régions les plus isolées du pays. Ces deux conclusions ont motivé un appui
opérationnel supplémentaire de l'ONU à partir de 2015 en matière de renforcement des capacités
statistiques et soutien aux stratégies de développement régional et local et des programmes. Le SNU
continuera en 2015 également son suivi du progrès des OMD en Tunisie à travers la préparation du rapport
OMD 2014.
Une consultation nationale post-2015 préparée et mise en œuvre, en collaboration avec le Ministère
chargé de la planification, dans 10 régions différentes du pays à travers 12 consultations régionales avec
la participation de presque tous les ministères et départements gouvernementaux, quelque 700
associations de la société civile et tous les organismes des Nations Unies résidentes en Tunisie. Plus de
10.000 Tunisiens ont été consultés et leurs voix entendues durant l'été 2014 sur le terrain (3000
10Compte rendu de la réunion HACT CGF-Ministère de l’Economie et des Finances du 15 décembre 2014 11Les résultats de ce rapport seront détaillés au niveau des réalisations de l’effet 3 du domaine Thématique 2 »un modèle économique et social plus inclusif et équitable ».
18
questionnaires remplis) et en ligne (plus de 7000 consultés sur MY World) pour déterminer les priorités
et les aspirations des citoyens en Tunisie. Une particularité de cet exercice que l'équipe de pays considère
comme une bonne pratique a été l'introduction d'une version en Braille du questionnaire pour sonder les
attentes des malvoyants. L'initiative a donné lieu à un rapport intitulé «La Tunisie nous voulons" qui
a été largement partagé sur les réseaux sociaux et sur le site des Nations Unies et avec les participants.
Dans une initiative complémentaire, le système des Nations Unies a profité d'une opportunité de
financement global (du PNUD) pour entreprendre un processus de consultation similaire spécifiquement
pour tenter d'identifier les objectifs de gouvernance et les indicateurs qui pourraient contribuer à l'exercice
global entrepris dans ce contexte. Cette initiative a également donné lieu à un rapport sur la contribution
de la Tunisie à l’aspect gouvernance de l’objectif 16 des ODD. De plus, en septembre 2014, le système
des Nations Unies, le gouvernement tunisien ainsi que les associations et les jeunes impliqués dans
l'organisation des consultations ont pu partager l’expérience tunisienne et les résultats réalisés dans la
consultation nationale post-2015 sur une plateforme mondiale, le « Social Good Summit » Cette
initiative, qui a permis de renforcer l’appropriation nationale du processus et les résultats de la
consultation, est de nature à faciliter l'intégration de ses conclusions dans les processus nationaux de
planification d’une part et à assurer d’autre part une meilleure participation et contribution du
gouvernement tunisien à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies sur l’agenda post-2015 en
septembre 2015.
3. Communication conjointe : Afin d'assurer une meilleure communication interne (inter agences) et
externe (avec les partenaires nationaux et les bailleurs de fonds) des résultats réalisés par le SNU en
Tunisie :
Une revue de la STT 2013 a été élaborée et partagée12 en se basant sur le cadre logique des résultats
de la Stratégie de Transition de la Tunisie (STT) tel que réaménagé en juillet 2013. L’équipe pays des
Nations Unies a élaboré et partagé avec les partenaires nationaux (juillet 2014) sa troisième revue interne
des réalisations cumulées des diverses agences, fonds et programmes du SNU. Elle a permis d’examiner
les progrès accomplis en 2013 par rapport aux résultats attendus de la STT (2011-2014) et faire le bilan
des ressources sécurisées et décaissées par le SNU pendant la même période.
Six fiches de communication (fact sheet) ont été élaborées et partagées 13 avec les partenaires
nationaux et l’UNDG 14 sur les principales réalisations du SNU dans tous les domaines de la
STT (gouvernance démocratique, emploi, protection sociale, environnement) et sur la consultation
nationale pour l’agenda post-2015. Considérée par l’équipe de pays comme une bonne pratique et un
12www.undg.org/docs/13568/revue--STT-2013-31-07-2014.docx 13Avec notamment le Ministre des affaires étrangères et le Président de l’Assemblé des Représentant du Peuple et le secrétaire Général des Nations Unies lors de sa visite en Tunisie le 10 et 11 Octobre 2014 14www.undg.org/docs/13569/Emploi-2011-2013.pdf,www.undg.org/docs/13570/Environnement-2011-2013.pdf,
www.undg.org/docs/13572/Protection-sociale-2011-2013.pdf, www.undg.org/docs/13571/Gouvernance-2011-2013.pdf,
www.undg.org/.../La%20Tunisie%20que%20Nous%20Voulons%20SEP.
19
complément important à la revue annuelle, cette initiative a été intégrée au plan de suivi, évaluation et
communication de l’UNDAF 2015-2019 afin d’assurer une meilleure communication sur les réalisations
du SNU dans ses trois domaines thématiques verticaux (axes) et ses deux domaines transversaux
(jeunesse et genre). Ces fiches seront régulièrement mises à jour au premier trimestre de l’année qui suit
l’année de la revue annuelle.
4 . Dans le cadre de la mise en place d’un dispositif de coordination de l’aide internationale au
développement, une réunion des représentants des partenaires techniques et financiers (PTF) opérant en
Tunisie a eu lieu en Décembre 201215 sur la coordination et l’efficacité de l’aide. Cette rencontre,
coordonnée et coprésidée par le Coordonnateur Résident du système des Nations Unies en Tunisie et le
Chef de Délégation de l’Union européenne en Tunisie, a permis de passer en revue la notion même d’aide
au développement, les principes de l’efficacité de l’aide tels que déclinés dans la déclaration de Paris et
du Programme d’Action d’Accra, le bilan des initiatives de coordination en Tunisie avant et après la
révolution. Un consensus s’est dégagé sur la nécessité de saisir les autorités tunisiennes au plus haut
niveau pour l’instauration formelle d’un dialogue autour de l’efficacité de l’aide en Tunisie. A cet
égard, une correspondance au nom des PTF a été adressée au Président du gouvernement lui
sollicitant la mise en place d’un mécanisme formel de coordination générale de l'aide, en vue d'en
optimiser l'efficacité globale, dans l’esprit et la philosophie de la Déclaration de Paris. Vu la nature
transitoire des gouvernements passés, les partenaires nationaux semblent préférer laisser la décision
d'avancer sur cette question au nouveau gouvernement, qui a prêté serment en février 2015.
5. Renforcement des capacités de l’équipe des Nations Unies en matière du delivering as one (DaO).
En 2014, l'équipe pays des Nations Unies (UNCT) a tenu plusieurs séances de sensibilisation sur le
Delivering as One (DaO) et sur son impact éventuel sur le travail quotidien des agences onusiennes Il a
décidé, après consultation supplémentaire pour certaines agences avec leurs sièges, de procéder à la mise
en œuvre progressive de la DaO. Tout au long de l'année, un chef et deux représentants adjoints d’agences
ainsi qu’un représentant de la coordination ont participé à divers ateliers mondiaux sur DaO. En 2015,
l'équipe mettra en place d’une manière progressive et participative une stratégie de mise en œuvre du
DaO en commençant par deux piliers « Communicating as One » et « Operating as One ».
6. Amélioration sensible des services communs grâce à une équipe de gestion des opérations (OMT) plus
active qui a réussi à atteindre les résultats suivants : i) conclusion de plusieurs accords à long terme (LTA)
avec des hôtels locaux et sur l’approvisionnement de principaux articles achetés par le système des
Nations Unies ; ii) avancement dans la concrétisation de l'initiative go-green de l'ONU visant à améliorer
le recyclage et rendre le lieu de travail plus écologique et plus vert ; iii) finalisation et publication du
barème des traitements des consultants nationaux conformément à la méthodologie et l'approche
onusienne en vigueur ; iv) identification de trois médecins locaux ; v) lancement de l'enquête salariale
locale provisoire qui sera conclue en 2015.
15 Le jeudi 6 décembre 2012 au siège de l’OMS.
20
I.2 Les initiatives et programmes conjoints
Les programmes et travaux conjoints : Le développement de programmes conjoints (PC) a permis, quand il était
opportun, possible et souhaitable, d’aller vers plus de cohérence et de coordination entre les programmes
individuels des agences et d’améliorer l’efficience et l’efficacité des interventions des agences du SNU à l’échelle
du pays. Au cours de période 2011-2014, le SNU a pu : i) réaliser et évaluer deux programmes conjoints, à
savoir le « Programme conjoint de réduction de la mortalité maternelle » et le programme « Jeunes, Emploi
et Migration » ; ii) prendre des initiatives de travail commun dans les domaines de la migration, VIH sida
et l’éducation citoyenne ; iii) lancemer un programme conjoint pour promouvoir les droits des personnes
handicapées en Tunisie ; iv) préparer un nouveau programme conjoint des Nations Unies pour la santé
maternelle et néonatale (lancement prévu début 2015).
1. Le programme conjoint UNPRD (UN‐Partnership to Promote the Rights of Persons with Disabilities-
UNPRPD) « Promouvoir les Droits des Personnes Handicapées en Tunisie » :
Initié par trois agences (UNICEF, HCR et BIT), ce programme prévu pour deux ans (septembre 2012
- aout 2014 avec possibilité d’extension à décembre 2014) avec un budget global d’environ
570’000$ vise à : i) soutenir l’engagement des autorités nationales pour promouvoir et respecter
les droits des personnes handicapées afin d’améliorer leurs conditions de vie ; ii) mettre en œuvre la
Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) ; iii) renforcer les capacités des
acteurs nationaux, du gouvernement et des organisations de personnes handicapées afin d’assurer
une application effective de la CDPH et faire émerger une vision commune nationale sur le handicap
en Tunisie.
Principales réalisations : i) création de la Ligue tunisienne pour la défense des droits des
personnes handicapées (juillet 2014) dont le rôle est de (1) promouvoir et protéger les droits des
personnes handicapées comme spécifié dans la CDPH et tous les pactes internationaux de promotion
des droits des personnes handicapées, de (2) surveiller les violations des droits des personnes
handicapées et (3) la rédaction des rapports annuels sur ces violations qui seront soumis aux autorités
tunisiennes et aux mécanismes de suivi des droits de l’homme des Nations Unies ; ii) adoption et la
signature de la charte nationale de la Tunisie pour les droits des personnes handicapées par 187
députés de l’ARP, le Président nouvellement élu de la République tunisienne (18 Novembre 2014)
et la coalition d'ONG travaillant sur les droits des personnes handicapées (15 Octobre2014). Cette
adoption de la charte marque un moment historique pour un meilleur respect, protection et réalisation
des droits des personnes handicapées en Tunisie et constitue un engagement national important vers
une meilleure application des dispositions de l'article 48 de la Constitution tunisienne et de la
Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées et son Protocole facultatif
ratifié par la Tunisie en 2008 ; iii) un nouveau programme radio hebdomadaire de sensibilisation
(depuis décembre 2014) et une émission de TV (depuis novembre 2014) consacrée à la promotion
des droits des personnes handicapées ont été appuyés par le SNU ; iv) l'Institut national de la
statistique a adopté, pour la première fois en Tunisie, la série de questions sur le handicap
21
recommandée par le Groupe de Washington. Ceci constitue un contexte prometteur pour la
conception et la production de nouvelles données et connaissances plus précises sur les personnes
handicapées en Tunisie ; v) intégration de la question du handicap d’une manière transversale dans
d’autres programmes des agences onusiennes ; vi) l’intérêt croissant manifesté par la société civile à
rejoindre le partenariat avec l'ONU et à réaliser des activités dans le cadre du programme UNPRD.
2. Le programme conjoint sur “La réduction de la mortalité maternelle : Renforcement des capacités
de la Tunisie en vue de l’atteinte de l’objectif 5 des OMD » 2009-201116 (OMS, UNICEF, FNUAP
et PNUD) :
Ce programme a fait l’objet en octobre 2012 d’une évaluation finale où il a été jugé pertinent et
approprié par rapport aux besoins de la Tunisie17et à l’engagement du SNU pour l’atteinte de l’OMD
5.
Cependant, le taux de réalisation de ce programme a été faible et n’a pas dépassé 32%18.En effet,
parmi les 30 activités retenues : 2 sont achevées, 8 sont partiellement achevées, 5 sont intégrées dans
des activités visant le même produit et 15 sont reportées. La plupart des activités reportées étaient
tributaires des résultats de l’enquête nationale de MM et/ou prévues pour 2011. L’accumulation de
ces retards a eu pour résultat qu’aucun produit et aucun axe n’a été mené à terme19.
Les fonds utilisés par les 4 agences jusqu’au 31/12/2011 s’élèvent à seulement 323 909$ soit 31,8%
du budget alloué. Ce faible taux s’explique par le fait que toutes les activités programmées (à
l’exception de l’enquête sur la mortalité maternelle) ont démarré plusieurs mois après le délai prévu
en raison des difficultés de coordination, de l’émergence de nouvelles visions sur l’approche de
certains produits, du niveau faible d’appropriation du projet, des évènements de 2011 et surtout de
l’absence d’une unité de gestion.
Ressources prévues
(en millions de USD)
Ressources sécurisées
(en millions de USD)
%
c/b
Ressources consommées
(en millions de USD)
%
e/c
b c d e f
1, 032 1, 032 100% 0,324 32%
Lancement d’un nouveau programme conjoint des Nations Unies pour la santé maternelle et
néonatale : Pour capitaliser sur les acquis réalisés et remédier à toutes les insuffisances constatées i)
le Ministère de la santé (la DSSB) a engagé en mai 2014, un travail conjoint avec 3 agences des
Nations Unies (l’UNICEF, le FNUAP et l’OMS) dans l’objectif d’élaborer un nouveau programme
Conjoint des Nations Unis pour la santé maternelle et néonatale devant s’étaler sur 5 ans (2015-
16Ce programme conjoint conclu en Décembre 2009 entre 4 agences du SNU (OMS, UNICEF, FNUAP et PNUD) et la Tunisie a couvert une période de 2 ans et 3 gouvernorats (Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid) avec un budget prévu de 1 032 000 $, 17En matière de maitrise des données, qualité des services, instauration des approches communautaires et intégration de la MM dans les
politiques de développement régional 18Voir détail dans le rapport d’évaluation finale du programme conjoint octobre 2012 19 Vu les retards d’exécution, il n’y a pas eu de reprogrammation de ces fonds à l’exception d’une partie des fonds du FNUAP qui à la
demande du MSP a financé le lancement du CARMMA ; activité qui s’inscrit dans le cadre du plaidoyer pour l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle à une hauteur de 85 548$.
22
2019) ; ii) les trois grands axes du Programme Conjoint sont20 la gouvernance, la prestation de
services, le système d’information et l’appui pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale de Santé
Maternelle et Néonatale ; iii) un Comité National de santé maternelle et néonatale a été mis en place
et la coordination de la réponse nationale dans ce domaine a été confiée au Directeur de la DSSB ;
iv) le lancement officiel par le Ministre de la santé du Programme Conjoint s’est fait les 21 et 22
janvier 2015 à l’occasion du deuxième atelier de travail et de la validation du Programme Conjoint.
Cet atelier a été l’occasion d’affiner les résultats attendus et de décider des actions à mener en 2015 ;
V) la prochaine étape sera d’organiser la signature du Programme Conjoint par les différentes
agences des Nations Unies et le Ministère de la Santé pour un lancement des activités prévu au cours
du premier trimestre 2015.
3. Le programme conjoint (PC) « Jeune Emploi Migration, Impliquer la jeunesse tunisienne pour
atteindre les OMD» 2009-2013 (BIT, OIM, PNUD, ONUDI, FAO)
Selon les conclusions du rapport d’évaluation finale du programme conjoint (PC) (juin 2013), celui-
ci a rencontré des difficultés pour consommer les ressources allouées21. Toutefois, les résultats à la fin du
programme - en cohérence avec la montée en régime observée des activités depuis la fin 2011 - montrent
que les agences gestionnaires du PC ont pu sécuriser la totalité du budget prévu soit 3,115 millions USD
22 et consommer quasiment la totalité des budgets alloués (voir tableau ci-après)
Malgré les difficultés importantes constatées en termes notamment de coordination interne et
externe, le PC a pu atteindre ses principaux objectifs grâce notamment à la pleine mise en œuvre du Plan
d’amélioration par les agences partenaires et l’ouverture constatée des partenaires nationaux après la
révolution et leur implication pour un meilleur leadership du programme.
Selon le même rapport le taux global d’exécution des activités du programme s’élève à environ 62%23.
La réalisation de ces différentes activités a permis l’atteinte d’un certain nombre de résultats pertinents
qui seront développés en détail au niveau des réalisations du Domaine thématique 2 : « un modèle
économique et social plus inclusive et équitable».
Ressources prévues
(en millions de USD
Ressources sécurisées
(en millions de USD)
%
c/b
Ressources consommées
(en millions de USD)
%
e/c
b c d e f
3,115 3,115 100% 2,71124 87%
20 Ces axes ont été définis lors d’un premier atelier de travail avec toutes les parties prenantes qui s’est tenu les 10 et 11 octobre 2014. 21 A la fin de 2011 et même en août 2012, à quelques mois de la fin initialement prévue pour le programme (3 trimestres), il était probable -
compte-tenu de l’état d’avancement des projets en cours - qu’il ne parviendrait pas à engager une partie significative du budget mobilisé et
transféré. Même avec l’extension d’une année, il n’était pas du tout évident que les agences parviennent à utiliser la totalité de ressources disponibles 22 Grâce au transfert de la troisième tranche du PC qui a été conditionné par la soumission au secrétariat du MDGF d’un plan de travail
annuel pour l’année d’extension (mai 2012-mai 2013) et le rapport de suivi du premier semestre 2012. 23 Le taux global est calculé à partir des taux d’exécution pondérés par le poids budgétaire des activités. 24
Ce chiffre ne tient pas compte du montant de 330.017 $ engagé en mai 2013 où plus que la moitié a été consommée.
23
4. Le programme conjoint de riposte VIH sida
L'équipe conjointe des Nations Unies sur le sida, initialement constituée de points focaux professionnels
VIH de l'OMS, l'UNICEF, le PNUD, le FNUAP, le HCR, la FAO et l'OIM a été étendu depuis 2011 à de
nouveaux points focaux VIH du HCDH, de l’ONU Femmes et l’ONUDC atteignant 11 membres (y
compris le secrétariat de l'ONUSIDA, coordonnant l’équipe conjointe). Les travaux de l’équipe conjointe
des Nations Unies sur le sida et du groupe thématique correspondant ont permis de coordonner les
activités des agences du SNU pour la lutte contre le VIH/sida.
L’équipe conjointe met en œuvre ces actions dans le cadre d’un programme commun d’appui à la riposte
nationale, qui s’aligne sur la stratégie nationale de lutte contre le sida. Une des principales réalisations de
l'équipe conjointe était l’appui coordonné au processus national hautement participatif et robuste réalisé
en 2011 qui a conduit à l'élaboration d'un plan stratégique national (PSN) solide de riposte au VIH/sida
et aux IST (2012-2016) axé sur les résultats et qui a inclus tout un axe sur la question des droits humains.
En ce qui concerne la mobilisation des ressources, la Tunisie a été appuyée pour soumettre des
propositions à la 11ème série du Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme
(GFATM round 11), puis au mécanisme de financement transitoire du GFATM suite à l’annulation du
round 11, à travers un processus participatif national aligné sur le PSN. Un appui a aussi été fourni à des
partenaires nationaux pour soumettre des projets aux appels à propositions lancés par à titre d’exemple,
la coopération française. La Tunisie est aussi appuyée dans le processus de l’élaboration de la note
conceptuelle pour le nouveau mécanisme de financement du GFATM.
Appui à la réalisation de la 2ème série d’études séro-comportementales auprès des populations clés
(hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, usagers des drogues injectables, travailleuses
du sexe), confirmant l’épidémie concentrée auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec les
hommes, et à un moindre degré auprès des personnes utilisant les drogues injectables et les
professionnelles du sexe. De même, l’appui à la réalisation de la troisième série d’études (toujours en
cours) est assuré.
Au cours de l’année 2013, l’équipe conjointe du SNU, en collaboration avec ses partenaires nationaux, a
soutenu la riposte à VIH/Sida en Tunisie en : i) se focalisant, entre autres, sur la réduction de la
stigmatisation et de la discrimination dans tous les contextes de la riposte ; ii) développant et présentant
un document de plaidoyer pour la réforme de la législation et le changement des attitudes et des
comportements discriminatoires et stigmatisants vis-à-vis des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et
des usagers de drogues injectables (UDI) ; iii) organisant des ateliers de sensibilisation du personnel de
santé aux droits des PVVIH et des populations-clés ; iv) contribuant au renforcement des liens SSR/VIH
avec l’actualisation du manuel de référence national en santé de la reproduction ; v) menant des actions
de sensibilisation de femmes issues de groupes vulnérables sur la prévention contre le VIH et intégrant
la prévention de la transmission mère-enfant dans le programme de périnatalité ; vi) soutenant
techniquement et financièrement la mise en œuvre de consultations ayant trait au développement d’un
nouveau plan stratégique VIH/Sida, une nouvelle stratégie nationale de dépistage duVIH/Sida et les
ressources humaines du PNLS et dans les ateliers y afférant ; vi) organisant la Journée Mondiale du Sida
24
avec le Ministère de la Santé et un atelier de travail sur la prise en charge des étrangers vivant avec le
VIH en Tunisie.
En 2014, l’équipe conjointe du SNU sur le VIH/Sida en Tunisie a appuyé techniquement et
financièrement la finalisation du (i) Plan Stratégique National de lutte contre le sida 2015-2018, axé sur
les résultants et intégrant l’accès universel, les droits humains et la non-discrimination comme piliers de
la riposte nationale, (ii) ses plans opérationnels et de suivi et évaluation et (iii) la stratégie nationale de
dépistage et stratégie nationale TME.
L’équipe conjointe a également : (i) poursuivi son appui à la société civile et les associations
communautaires de personnes vivant avec le VIH et les populations clés ; (ii) appuyé la réalisation de la
troisième série d’enquêtes bio-comportementales 2014 auprès des populations clés (hommes ayant des
relations sexuelles avec des hommes, usagers des drogues injectables, travailleuses du sexe), confirmant
l’épidémie concentrée auprès des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, et à un moindre
degré auprès des personnes utilisant les drogues injectables et les professionnelles du sexe ; (iii) publié
des résultats de l’enquête nationale auprès des jeunes et des comportements à risque ; (iv) réalisé une
étude qualitative sur le travail du sexe clandestin en Tunisie ; (v) réalisé la première évaluation Genre de
la riposte nationale au VIH/sida en Tunisie ; (vi) préparé l’analyse de l’écart financier de la riposte
nationale au VIH/sida qui a aussi servi à alimenter la note conceptuelle de la Tunisie pour le Fond
Mondial.
5. Task Force Education citoyenne :
Créée au cours de l’année 2012 pour assurer la convergence des initiatives dans ce domaine, une
Convention de coopération commune a été également signée entre les 6 agences membres de la Task
Force (UNESCO, PNUD, UNICEF, FNUAP, HCR, HCDH) et l’Institut Arabe des Droits de l’Homme
(IADH), pour le financement et la mise en œuvre d’activités conjointement identifiées afin d’appuyer
l’éducation des jeunes des deux sexes aux droits de l’homme et à la citoyenneté en milieu scolaire en
Tunisie.
Principales réalisations : i) Production et diffusion d’un guide sur la gestion des clubs de citoyenneté en
partenariat avec l’Institut Arabe des droits de l’Homme ; ii) 21 clubs de citoyenneté (7 existants et 14
nouveaux) ont amélioré leur connaissances sur les droits humains, la participation, la citoyenneté et sur
l’utilisation du guide de citoyenneté ; iii) appui donné à l’IADH pour le développement d’un guide pour
les enseignants de l’éducation civique pour la promotion de la culture citoyenne, des DH, de l’égalité de
Genre et de la participation des jeunes en milieu scolaire,iv) élaboration d’un guide de l’observation basée
sur le Genre.
25
II. REALISATIONS PAR DOMAINE THEMATIQUE DE LA STT
26
II.1 Réalisations dans le domaine 1 « gouvernance démocratique»
Effet 1 : A l’horizon 2014, le gouvernement dispose d’un cadre légal et institutionnel conforme
aux principes universels en matière de Droits Humains et de Démocratie.
Sous cet effet, les partenaires nationaux avec l’appui des agences du SNU ont pu réaliser les résultats suivants :
Elaboration et promulgation de la Constitution du 27 janvier 2014 consacrant les principes des droits de
l’homme et des libertés fondamentales.
Elaboration et adoption de 7 nouveaux décret-loi dans le domaine des élections, de la vie politique et
associative, de la lutte contre la corruption, de la liberté de la presse, de la communication et de la justice
transitionnelle.
La levée25 par le Gouvernement tunisien des réserves spécifiques formulées en 1985, lors de la ratification
de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW)
avec maintien de la déclaration générale (par le décret-loi n°2011-103 du 24 octobre 2011).
Adoption et ratification des différents traités internationaux et protocoles (Protocole facultatif se
rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants,
premier Protocole facultatif au Pacte international sur les droits civils et politiques, disparitions forcées,
adhésion au statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, Convention de l’OCDE contre la Corruption)
Mise en place d’une Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et d’une
Instance Supérieur Indépendante pour les Elections (ISIE).
Initialisation de nouvelles réformes qui touchent notamment aux secteurs suivants : justice, justice
transitionnelle, sécurité, lutte contre la corruption,
l’adoption d'une feuille de route pour l'élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la
corruption26
Produit 1.1 : Les responsables des réformes juridiques et institutionnelles renforçant l’Etat de droit disposent de
l'assistance technique appropriée, des expériences requises sur la base des normes internationales.
Réforme du cadre juridique :
- Assistance technique à la Haute Autorité pour la Réalisation des Objectifs de la Révolution pour la
rédaction d’un nouveau cadre juridique de la vie politique, y compris le financement des campagnes
électorales, dans le cadre d’un dialogue avec les partis pour en collecter les recommandations ;
- Appui technique à la réforme du cadre juridique relatif aux associations, sur la base d’un dialogue avec
les organisations de la société civile pour en recueillir les recommandations ;
- Elaboration d’un état des lieux de la société civile et des besoins en renforcement des capacités ;
- Appui à l’élaboration d’un projet de loi sur la justice transitionnelle, sur la base des standards
internationaux et des recommandations du dialogue ;
25 Ce retrait a été notifié le 17 avril 2014 au Secrétaire Général de l’ONU en sa qualité de dépositaire de la convention. 26 Officiellement annoncée le 09 décembre 2012 à l’Assemblé Nationale constituante.
27
- Appui technique à l’élaboration de la loi sur l’instance provisoire de la magistrature et plaidoyer pour la
prise en compte des standards internationaux relatifs à l’indépendance de la justice dans la constitution.
- Appui à l’élaboration de trois projets de lois relatifs à l'accès à l'information, à l'enrichissement illicite et
à la déclaration des biens, en instance de débat et d’approbation par l'Assemblée des Représentants du
Peuple ;
- Appui à l’élaboration de la loi électorale adoptée en juin 2014 ;
- Promotion et diffusion de la CEDAW et plaidoyer pour la levée des réserves spécifiques.
- Plaidoyer en faveur d’une loi cadre pour la lutte contre les violences faites aux femmes (une étude a été
menée sur le cadre législatif en vigueur, ayant permis de mettre en exergue les défis en la matière) ;
- Elaboration d’un avant-projet de loi sur l’asile et la traite des personnes pour la mise en place d’un système
national de protection des réfugiés, migrants et victimes de la traite.
- Commentaires formelles de l’UNHCR sur le projet de loi sur l’asile et le projet de décret relatif à une
instance nationale de détermination du statut de réfugié.
- Soutien à l’organisation à Tunis de la Conférence Mondiale de l’Association Internationale des Juges du
Droit d’Asile afin de diffuser auprès des magistrats tunisiens les normes et standards en matière de
traitement des réfugiés et demandeurs d’asile.
Processus constitutionnel & parlementaire :
- Partage d’expériences sur les transitions démocratiques, les processus constitutionnels et l’intégration du
genre et des droits de l’enfant dans la constitution et diffusion des bonnes pratiques et de de la
documentation pertinente.
- Renforcement des capacités de l’ANC à mener un dialogue constitutionnel inclusif, permettant de
recueillir les attentes et propositions de la société civile et des citoyens ;
- Appui à la mise en place d’un secrétariat parlementaire efficace et d’un système d’information et de
communication au profit de l’Assemblée nationale constituante ;
- Plaidoyer pour que la Constitution intègre les principes et normes internationales des droits de l’homme
(Droits civils et politique et DESC)
- Appui à la modernisation de l'infrastructure des TIC (portail et site Web, vote électronique) au sein du
parlement et lancement du premier Centre d’information et de Ressources Parlementaire ainsi qu'un
Centre Media.
Réforme du secteur de la sécurité :
- Evaluation de la conformité du curriculum de formation des écoles de police et développement de
modules de formation et de guides pratiques (SOPs) sur les procédures policières (arrestation, détention,
utilisation de la force, maintien de l’ordre public) ;
- Formation de 128 formateurs et de 8890 membres des forces de sécurité (FS) dans les 7 écoles de
formation pour la police et la garde nationales sur le maintien de l’ordre dans un système démocratique ;
28
- 1390 membres des forces de la sécurité formés sur les questions de droits de l’homme, liberté
d’expression et sécurité des journalistes entre 2012 et 2014.
- Appui à la refonte de la loi (69-4) relative à l’ordre public ;
- Elaboration d’une politique ministérielle en matière de police de proximité et d’un plan d’action pour
améliorer l’accueil et les services fournis aux citoyens dans les postes de police ;
- Appui à la mise en œuvre de la politique ministérielle dans 6 commissariats pilote ;
- Sensibilisation des acteurs sur la protection des demandeurs d’asile et réfugiés à travers la contribution
de l’UNHCR aux formations dispensées par le HCDH aux membres des forces de sécurité (police/garde
nationale) ;
- Renforcement des capacités de gestion des migrations et des frontières, dans le respect des conventions
internationales, notamment par la mise à disposition d’experts et la fourniture de matériel ;
Réforme du secteur de la justice :
- Organisation de consultations nationales sur la justice transitionnelle et facilitation du dialogue entre les
parties prenantes ;
- Mise en place d’un processus de justice transitionnelle dans le cadre d’une approche consensuelle centrée
sur les victimes ayant abouti à une proposition de loi ;
- Appui à la création et lancement des activités de l’Instance Vérité et Dignité ;
- Organisation de consultations nationales sur la réforme du système judiciaire ayant permis d’identifier
les dysfonctionnements du système judiciaire ;
- Elaboration d’une vision stratégique de la réforme du secteur judiciaire et pénitentiaire contenant un plan
d’action, en concertation avec l'ensemble des acteurs intéressés ;
- Soutien à l’amélioration du système de la justice pour les enfants dans le cadre du Programme d’Appui à
la Réforme de la Justice établi entre l'UE et le Ministère de la Justice.
- Renforcement des capacités de plus de 1000 intervenants dans le domaine de la justice pour enfants
(magistrats, avocats, polices, travailleurs sociaux, délégués à la protection de l’enfance…)
- Formation de 200 avocats, 150 élèves avocats et 26 administrateurs de prisons aux Droits de l’Homme.
- Elaboration d’un rapport sur la situation des prisons et les standards internationaux des DH, avec des
recommandations de réforme.
- Présentation des « Règles des Nations Unies concernant le traitement des détenues et l’imposition de
mesures non privatives de liberté aux délinquantes (Règles de Bangkok) » et identification des écarts
existants par rapport aux standards internationaux.
- Projet de Réhabilitation selon les normes internationales des prisons et des tribunaux et dotations des
structures du ministère de la justice en équipements informatiques.
- La réhabilitation (infrastructure) d’établissements pénitentiaire et de palais de justice de première Instance
avec des renforcements de capacité en maintenance et entretien de bâtiments ;
- la mise en place d’un système d’information judiciaire intégré par un programme d’informatisation des
services du Ministère de la Justice (Achat d’équipement et applications informatiques).
29
Produit 1.2 : les partenaires nationaux sont appuyés dans la mise en place d’un modèle de gouvernance fondé sur
l’intégrité, la transparence et la redevabilité.
Dans le cadre de la mise en place d’un cadre national de lutte contre la corruption, le SNU a pu apporter
les contributions suivantes :
- Appui institutionnel à la “commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de malversation et de
corruption” ;
- Elaboration d'une vision nationale, puis d’une stratégie de lutte contre la corruption ;
- Campagne de sensibilisation sur la corruption à travers les médias (spots TV, radios, concours, émissions,
etc.) et la société civile ;
- Partage des expériences internationales en matière de lutte contre la corruption ;
- Appui au processus d’auto-évaluation de la mise en œuvre de la convention des Nations Unies contre la
corruption (UNCAC) en Tunisie ;
- Appui technique à la révision du cadre juridique de lutte contre la corruption ;
- Appui à l’élaboration d’un Plan stratégique de l’Instance nationale de lutte contre la corruption ;
- Mise en place d’une coalition de la société civile contre la corruption et appui de 30 projets portés par la
société civile dans ce domaine.
- Définition d’une proposition d’Objectif de développement durable en matière de Gouvernance adaptée à la
Tunisie, contenant des cibles et des indicateurs.
Produit 1.3 : Les acteurs nationaux sont sensibilisés à l’importance de la sauvegarde et le respect des conventions
et des traités relatifs aux droits humains.
Promotion de la CEDAW et plaidoyer pour la levée des réserves spécifiques :
- Soutien à l’élaboration du 7éme rapport périodique de la Tunisie au comité de la CEDAW
- développement d’un document de plaidoyer traitant des réserves à la convention ;
- sensibilisation sur les principes de la CEDAW, y compris dans les régions intérieures ;
- Plaidoyer pour la parité en matière de représentation élective & la constitutionnalisation des droits de
l’Homme.
Analyse et recommandations pour l’intégration des droits de l’homme (et de l’enfant) et de l’égalité de
genre dans la constitution à travers :
- L’intégration d’un chapitre reconnaissant les droits de l’Homme dans leur acception universelle, y inclus
l’égalité de genre
- Un article dédié aux droits de l’enfant, consacrant explicitement plusieurs principes de la Convention des
droits de l’enfant.
Renforcement des mécanismes de suivi des droits de l’homme à travers :
- Le renforcement des capacités du gouvernement et de la société civile en matière de reporting à l’Examen
périodique universel (EPU/UPR) ;
- Le renforcement des capacités de la Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les
violations graves des droits de l’homme ;
- L’analyse et recommandations pour la mise en place d’une Institution nationale des droits de l’Homme
(INDH) conforme aux principes de Paris et pour une institution indépendante de suivi des droits de l’enfant ;
30
- L’analyse et recommandations pour la mise en place d’un mécanisme de protection contre la torture. Ces
efforts ont aidé à l’adoption d’un mécanisme nationale de lutte contre la torture.
Effet 2 : A l’horizon 2014, les citoyens femme-homme participent plus et mieux à la vie politique
et associative.
Sous cet effet, les partenaires nationaux ont pu réaliser avec l’appui des agences du SNU, les résultats suivants :
l’organisation avec succès des premières élections démocratiques de l’histoire contemporaine de la Tunisie
avec un taux de participation de 53% 27 aux élections de la constituante 28 , de 68.36% 29 aux élections
législatives 30 et de 62.9% et 60.1% respectivement au 1er et 2ème tour des élections présidentielles 31 .
L’opération électorale ne fut pas parfaite, mais elle reste très largement acceptable et permettra au pays de
renouer avec la légitimité de ses institutions.
Le choix du mode de scrutin proportionnel (avec répartition des sièges au plus fort reste), a fait qu’au aucun
parti ne détient de majorité, aussi bien au sein de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) qu’au sein de
l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
En dépit de l’adoption du principe de la parité des candidatures sur les listes, de façon alternée, entre femmes
et hommes dans un scrutin à un seul tour, la loi électorale n’a pas permis une présence paritaire des femmes
parmi les têtes de listes, ce qui a abouti à leur sous-représentation (24%) au sein de l’Assemblée Nationale
Constituante (ANC) et (31%) au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Toutefois, ce
résultat est supérieur à la moyenne mondiale de représentation parlementaire des femmes (19%).
Produit 2.1 : Les structures gouvernementales et non gouvernementales, les médias et les associations ont de
nouvelles capacités à promouvoir l’engagement civique des citoyens.
Appui à l’organisation des premières élections démocratiques de l’histoire du pays (2011 et 2014) : i)
Appui à la planification et à la conduite du processus électoral de l’ANC (octobre 2011), l’ARP (octobre 2014)
et du président de la république (décembre 2014) sur la base des standards internationaux de (inscription,
procédures, sensibilisation, matériel, gestion des résultats, capitalisation des leçons apprises...); ii) Formation
de 160 candidates, de 274 journalistes sur la couverture des élections et accréditation de formateurs nationaux
Bridge ; iii) Plaidoyer pour l’adoption du principe de la parité des candidatures; iv) Capitalisation des bonnes
pratiques et des leçons apprises relatives à la sécurisation des élections.v) Développement des capacités de
l’ISIE à agir de manière impartiale et professionnelle pour organiser des processus électoraux crédibles (plus
de 13’000 heures de on-the job training de la part de 10 conseillers techniques, nationaux et internationaux);
vi) Appui à l’organisation de campagnes d'information ciblant les personnes porteurs d’handicap ainsi que
l'adoption du matériel électoral, comme les bulletins de vote tactiles qui ont permis aux électeurs ayant une
déficience visuelle d’exercer leur droit de vote.
27 Sur la base de 4 308 888 votants, parmi les 8 289 924 électeurs potentiels.
28 Qui a eu lieu le 23 octobre 2011 sur le territoire national et du 20 au 23 Octobre 2011 à l’étranger. 29 Sur la base de 3579256 votants (selon Décision n° 34 de l’instance supérieure indépendante pour les élections portant proclamation des
résultats définitifs des élections législatives 2014 )sur 5,2 millions d’inscrits.
30 Qui a eu lieu le 26 octobre 2014 sur le territoire national et du 24 au 26 Octobre 2014 à l’étranger. 31 1er tour : 23 novembre 2014 (21-23 novembre 2014 à l'étranger) et 2e tour : 21 décembre 2014 (19-21 décembre 2014 à l'étranger).
31
Appui à la réforme du cadre électoral : i) Facilitation du dialogue sur la loi relative à l’ISIE et à l’élaboration
de la loi électorale; ii) Partage des bonnes pratiques dans le domaine électoral (conférences, tables rondes,
voyages d’étude); iii) Assistance technique à l’ISIE dans les domaines juridique, logistique, du monitoring
des médias, de la sensibilisation du public, des relations avec la société civile et les partis, etc.
Promotion de la citoyenneté, de l’engagement et de la participation des jeunes et des femmes :i) Appui
à la formulation d’une Stratégie nationale d’éducation à la citoyenneté, en partenariat avec le Ministère de
l’éducation et la société civile ;ii) Formation de 20 structures gouvernementales et non gouvernementales aux
droits de l’Homme, à l’égalité de genre et sur les méthodes d’éducation à la citoyenneté; iii)Formation de 80
professionnels des medias en matière de droits de l’enfant et d’éthique et intégration d’un module droits de
l’enfant dans le curricula de l’IPSI ; iv) Appui à la mise en place d’une autorité indépendante de régulation
des médias audiovisuelle (HAICA) responsable du temps de parole dans les médias pendant les élections et
de la gouvernance des médias publics et de l’attribution des licences pour les médias audiovisuels; v)
Partenariat avec la HAICA pour la prise en compte de la protection de l’enfant et le respect de ses droits dans
le cahier des charges fixant les règles générales applicables au secteur de l’audiovisuel (radios et télévisions
privées et associatives) ; ce référentiel signé et publié dans le journal officiel a accordé une attention
particulière aux règles journalistiques et à l'éthique professionnelle dans le travail journalistique en rapport
avec l'enfant; vi) Formation de plus de 200 journalistes, au niveau national et régional, sur les droits de l’enfant
et sur l’éthique dans les productions médiatiques liées à l’enfance ce qui a pu élargir le pool de « journalistes
amis des enfants »; vii) formation de 88 journalistes sur les questions de sécurité; viii) Renforcement des
capacités de communication politique, de dialogue et de plaidoyer au profit de candidates, dans le cadre de
l’initiative de «1000 femmes candidates à l’Assemblée»; ix) Renforcement de capacités de femmes de 12
partis politiques dans la gestion des campagnes électorales (outils de communication et rôle des réseaux
sociaux); x) Production de 2 manuels au bénéfice de la participation des candidates aux élections et
organisation de 12 trainings pour un total de 300 personnes formées, entre des membres des parties politiques
et des journalistes au bénéfice de la participation des candidates aux élections; xi) Promotion de la partipation
des femmes et des jeunes aux éléctions en tant que votant (77 participant-e-s mobilisés de 35 associations et
2650 foyers (porte à porte) touchés); xii) Observation électorale basée sur le genre: formation de 57
participants de 17 associations, 45 observateurs déployés dans 19 délégations territoriales; xiii) 50 candidtates
aux élections législatives ont suivi un curricula et un accompagnement complet; xiv) une campagne de
plaidoyer sur la mise en œuvre effective des droits des personnes handicapées notamment leur droit de
participer à la vie publique et politique (UNPRD).
Conception d’outils pédagogiques sur la démocratie, la citoyenneté et les droits de l’homme dont
notamment: i) Elaboration d’un manuel d’apprentissage de la citoyenneté et la démocratie et d’un guide
pédagogique pour l’enseignement secondaire; ii) Réalisation de nombreux supports de sensibilisation du
grand public sur les élections (spots, chanson incitant à l’inscription sur le registre électoral et encourageant
la participation des jeunes fille, jeu éducatif sur le processus électoral, pièce théâtrale encourageant la
participation des jeunes à la vie publique, court métrage « loi 76 » de plaidoyer pour le vote, pièce théâtrale
« l’isoloir , production de 80.000 cahiers de sensibilisation sur les valeurs et principes des droits de
l’enfant…); iii) Production de supports de sensibilisation et d’information sur les élections législatives et
présidentielles (7 spots radio diffusés 315 fois dans un mois ; 2 spots TV munis de langue des signes; une
32
vidéo concernant les procédures de vote des personnes handicapées distribuée par la SC auprès de 300
personnes ; une affiche « Étapes dans le bureau de vote » distribuée en 200’000 exemplaires ; un guide en
braille (à destination des personnes malvoyantes et aveugles) distribué en 1’500 exemplaires ; un guide
informatif illustré pour les personnes handicapées distribué en 50’000 exemplaires ; un guide « Mode
d’emploi du guide tactile du bulletin de vote », élections législatives à destination du personnel des bureaux
de vote ; etc.).
Renforcement des capacités de la société civile : i) Elaboration d’une cartographie et d’un état des lieux
analytique de la société civile, pour en identifier les besoins en renforcement des capacités; ii) Mapping des
associations œuvrant pour l’égalité entre hommes et femmes en collaboration avec le Centre de recherche, de
documentation, d’information et de formation sur la Femme ; iii) Appui technique et financier à plus de 200
initiatives de la société civile contribuant au dialogue sur les réformes (constitution, justice transitionnelle,
lutte contre la corruption, citoyenneté, élections, réforme de la sécurité, droits de l’enfant) et tenant compte
du rôle spécifique des femmes ; iv) Appui à 58 initiatives portées par des OSC appuyées (dont 29 OSC en
matière de participation politique, 8 en matière de promotion de l’égalité de genre et 21 OSC en faveur de la
vulgarisation de la constitution).Appui à la création de 7 nouveaux médias dans les régions (formations,
déontologie, équipement); v) Organisation de sessions de renforcement de capacités en faveur de 790 militants
de la SC en matière de gestion des projets et organisation de 13 ateliers au profit de la société civile dans les
techniques de sensibilisation au vote; vi) Des représentants de plus de 50 associations ont été formés en droits
de l’enfant et un réseau de 34 associations, réparti sur tout le territoire, a été créé et formé en vue de
promouvoir les droits des enfants et lutter contre la violence à leur égard tout en assurant une participation
effective des enfants et adolescents;.vii) Renforcement des capacités de plus de 700 associations (200
ABDH/GAR, 200 dialogue national, 300 Bridge élections) et de 25 médias (dont 10 médias audiovisuels
publics).
Produit2.2 : les parties prenantes au processus de transition démocratique et au dialogue national sont
appuyées dans une optique de renforcement de la cohésion sociale, de la participation citoyenne et de
protection des droits humains
Dans le cadre de la Promotion du dialogue national sur les réformes, le SNU a pu apporter les
contributions suivantes : i) Renforcement des capacités nationales de dialogue et de construction du
consensus (300 OSC et 360 représentants régionaux des partis formés). ii) Mise en place du premier Réseau
Tunisien pour la Cohésion Sociale (composé par 23 formateurs sur les techniques de construction de
consensus et de facilitation du dialogue). iii) Sensibilisation au processus constitutionnel et aux réformes de
plus de 100 000 citoyens dans les 24 gouvernorats du pays. iv) Appui au dialogue national, pour promouvoir
un large consensus sur la constitution. v) Organisation d’une campagne d’information sur la constitution à
travers des réunions avec les citoyens sur les 24 gouvernorats du pays et mobilisant 96 élus et 75 OSC. vi)
Lancement d’un dialogue national sur la santé, selon un processus participatif et inclusif.
Produit 2.3 : Les jeunes ont accès à des nouveaux mécanismes de participation effective à la prise de
décision.
33
Dans le cadre de la Promotion de l’implication des jeunes dans la vie publique et associative le SNU a
pu réaliser les résultats suivants :i) Réalisation d’une enquête et d’une étude sur la perception et les attentes
des jeunes de la constitution/lutte contre la corruption et de la transition démocratique, y inclus une étude
qualitative sur la perception et attentes des jeunes femmes (recommandations pratiques et documentaire
intitulé Souti Bah). ii) Adaptation des standards de l’éducation par les pairs au contexte tunisien et mise de
cet outil à la disposition des structures gouvernementales et non gouvernementales en charge des jeunes pour
renforcer la participation des jeunes à travers les programmes de l’éducation par les pairs. iii) Appui à la mise
en place de mécanismes facilitant la participation des adolescents et des jeunes à la programmation et à la
définition des politiques (plateforme « T Report » d’information et de réseautage pour et avec les jeunes et
adolescents.iv) Mise en place d’une base de données renseignant sur la situation des jeunes dans différents
secteurs. v)Appui à l’organisation de fora de dialogue avec les adolescents et les jeunes traitant des principales
problématiques émergentes concernant cette population et adoption de la Déclaration de Tunis lors du forum
régional sur « les jeunes acteurs de développement ». vi) Formation de 400 jeunes à la citoyenneté et aux
concepts fondamentaux de la démocratie et des droits de l’homme selon une approche genre. vii) Mise en
place de 25 clubs pilotes pour la Citoyenneté et les droits de l’Homme dans des établissements scolaires et
renforcement des capacités de leurs membres, en vue de familiariser les jeunes à interagir avec différents
acteurs sociaux au niveau local, à concevoir et à mettre en œuvre des projets citoyens (Partenariat
ME/IADH/SNU). viii)Développement et impression d’un kit sur la citoyenneté en partenariat avec le collectif
d’associations Bus citoyen ; ix) Renforcement des capacités de 630 jeunes formés sur les technique de porte
à porte et de sensibilisation citoyenne et 760 activistes formés en formulation, gestion, suivi & évaluation des
projets. x)Mobilisation de de 32 OSC partenaires et 150 jeunes bénévoles dans la campagne de sensibilisation
à la participation aux élections dans 94 délégations sur l’ensemble du territoire durant 15 jours d’activités.
II.2 Réalisations dans le domaine 2« un modèle économique et social plus inclusif et équitable»
Effet 1 : A l’horizon 2014, les acteurs de développement mettent en œuvre des programmes de
développement et d’emploi plus adaptés aux besoins des populations vulnérables des régions les plus
défavorisées ;
Sous cet effet axé sur la création de l’emploi et le développement régional, les partenaires nationaux ont pu réaliser
avec l’appui des agences du SNU, les résultats suivants :
La consultation Nationale de l’Emploi et l’élaboration d’un draft de Stratégie Nationale de l’Emploi
L’élaboration de la réforme du système de la formation professionnelle
Réalisation de plus de 20 projets et programmes dans plus de 12 régions défavorisées et la création de 2200
emplois visant principalement les femmes et les jeunes.
La mise en place d’une manière participative de 6 plans régionaux et comité pour l’emploi dans les 6
gouvernorats de : Arianna, Gafsa, Kef, Bizerte, Jendouba et Siliana.
la création d’un fonds d’aide à l’autofinancement des jeunes entrepreneurs pour démarrer leurs
projets (programme Souk Ettanmia).
34
La formulation et la mise en œuvre par les partenaires nationaux de 3 programmes et projets pilotes basés
sur les principes GAR, ABDH, le genre.
Produit 1.1les acteurs régionaux du développement ont de meilleures capacités en matière de gestion axée sur
les résultats, d’approche Analyse et Développement de Marché, d’approche genre et droits humains.
Renforcement des capacités en matière de Gestion Axée sur les Résultats (GAR) et Approche basée sur
les droits humains (ABDH) à travers notamment: i) la formation des membres de 10 associations, et du
personnel de 3 institutions publiques dont les membres des comités régionaux pour l’emploi (Gafsa, Le Kef
et Grand Tunis) ,19 représentants de ministères sociaux et 50 cadre du MFPE, UGTT, UTICA, INS et ONG.
ii) la formation de plus de trente cadres du Fond National de l'Emploi et 30 étudiants de Master en matière de
Suivi et évaluation des programmes d'emploi. iii) L’appui à l’intégration de modules de Droits humains, Genre,
GAR dans le cours du Master de l’Ecole Supérieure de d’Economie Numérique.
Renforcement des capacités des cadres de l’Office de développement de Sud ainsi que des autres institutions
d’appui à tataouine et à Médenine pour mettre en œuvre les principes et les pratiques de l’approche basée sur
les droits de l’homme (ABDH) et de la gestion axée sur les résultats (GAR) dans les processus de
programmation. La démarche a ainsi permis de rassembler les acteurs régionaux clé autour de la thématique
de l’emploi et l’entrepreneuriat afin d’assurer la pérennisation des mécanismes adoptés comme des approches
participatives et inclusives développées.
Renforcement des capacités en matière d’analyse et développement du marché (ADM) et l’approche
filière (AF) à travers notamment : i) la formation de 30 facilitateurs de terrain et agents de développement, ii)
la production d’un guide de formation sur l’ADM en langue arabe et adapté au contexte tunisien. Iii)La mise
en œuvre 3 programmes et projets pilotes basés sur l’approche analyse et développement de marché(ADM)
et l’approche filière (AF).
Renforcement des compétences du MFPE, UGTT et UTICA en matière de :i) politiques actives du marché du
travail au Maroc en juillet 2012. ii) analyse des données d'enquête pour évaluer les conditions du marché du
travail et les progrès en matière du travail décent, en octobre 2012 au CIF Turin. iii) « Suivi et l'évaluation
des programmes d'emplois des jeunes » en Mars 2013 au CIF de Turin .iv) économie sociale et solidaire(en
avril 2013) v) des « défis de l’emploi des jeunes dans la région MENA » en juin 2013 au CIF de Turin. vi)
« développement de l’entreprise durable et l’entrepreneuriat des jeunes, en juin 2013 au CIF de Turin.
Renforcement des compétences de i) 25 cadres des ministères de transport, de culture et d'agriculture avec le
Ministère de la formation professionnelle et de l'emploi en chef de file en matière des partenariats publics –
Privés (en janvier et février 2013) .ii) 343 jeunes syndicalistes sur le concept du travail décent et emploi des
jeunes (de mars à mai 2013).iii) des cadres de l’ATFP en matière « d’apprentissage informel » à Johannesburg
en avril 2013.
150 jeunes syndicalistes sensibilisés au concept du travail décent et une application mobile sur les droits des
jeunes au travail mise en place en novembre 2014
35
Sensibilisation des entrepreneurs sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées (en décembre 2013)
Renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de :i)Approche de développement économique
local (DEL), ii) Gestion de cycle de projet, iii) Suivi et évaluation des projets de développement, iv) Analyse
et développement de chaine de valeur sensible au genre, v) Formation de formateur sur My-Coop (gérer ma
coopérative), vi) Accompagnement des entreprises sociales et solidaires.
Produit 1.2 Les jeunes des zones prioritaires ont un accès amélioré aux opportunités d’emploi décent et de travail
indépendant
Le SNU a mis en place 6projets/programmes pour faciliter l’accès aux opportunités d’emploi décent et le travail
indépendant.
Dans le cadre du Programme conjoint « Jeune Emploi Migration » :
- Un renforcement de capacités a été porté aux structures d’appui à travers i) des formations de formateurs
pour améliorer la qualité des services offerts. ii) l’amélioration des compétences de 144 cadres des
institutions d’appui dans l’accompagnement et le conseil des jeunes entrepreneurs. iii) Renforcement du
système d’information sur les opportunités du marché de l’emploi. iv) La réalisation d’environ 20 études
sur notamment la dynamique de l’emploi dans les gouvernorats du Kef et de Gafsa, les transferts
monétaires conditionnels (TMC) à la cité Ettadhamen, l’évaluation des compétences de main d’œuvre
saisonnière, étude sur les compétences pour les emplois verts, le secteur de l’artisanat et du tapis ras dans
le gouvernorat de Gafsa et sa contribution à la dynamique socio-économique de la région, le marché de
l’emploi en Italie. iv) Trois études économique, socio-économique et juridique relatives à la valorisation
des produits forestiers non ligneux, et un meilleur accès de la population forestière aux ressources ont été
élaborées.
- Un appui a été porté aux structures d’appui et acteurs de développement locaux pour mettre en place de
nouveaux mécanismes d’emploi mieux adaptés aux besoins spécifiques des jeunes chômeurs diplômés
et non diplômés dans les régions ciblées (Tunis, Kef, Gafsa) tels que notamment : i) l’appui à la
conception et au démarrage de 6 plans d’action régionaux pour l’emploi (PARE) dans les gouvernorats
du Kef , Ariana, Gafsa, Bizerte, Jendouba et Siliana et six comités régionaux pour l’emploi ont été
constitués dans les mêmes régions pour mener une réflexion sur les axes stratégiques capables de réduire
l’emploi à moyen et long terme. ii) Accord établi pour allouer un fonds d’aide à l’autofinancement des
jeunes entrepreneurs pour démarrer leurs projets et une étude de faisabilité de la mise en place d’un
fond d’investissement en capital pour la création d’entreprises par les jeunes à Gafsa (Social EquityFund)
a été réalisée. iii) Création et mise en ligne d’une plateforme DEP (DEP : Digital Entrepreneurship
Platform www.dep.tn) interactive d’échange entre les jeunes des régions cibles. Plusieurs séances de
formations ont été organisées visant à former les institutions publiques, les ONG et les organisations des
jeunes à optimiser l’utilisation de cette plateforme. iv) une vingtaine de cadres des structures d’appui et
de la société civile ont été formés en matière d’accompagnement et de résolution de problèmes pour aider
36
des entrepreneurs nouveaux et existants dans la création, la consolidation, l'amélioration de la
performance et de la croissance de leurs affaires.
- Un renforcement de capacité à créer et gérer des projets et des entreprises a été porté aux Jeunes
chômeurs diplômés et non diplômés des régions ciblées (Tunis, El Kef, Gafsa) qui a permis au cours
des années 2011 et 2012 notamment de : i) accompagner 712 jeunes porteurs d’idées de projets dans la
création et le développement de leurs propres projets. ii) Promouvoir l’investissement dans les créneaux
porteurs d’élevage (d’escargots, de lapins, d’abeilles et de poulets fermiers biologiques) afin de donner
plus d’opportunité d’emploi aux jeunes en milieu rural iii) Appuyer la mise en place de micro-
entreprises agricoles pour les jeunes vulnérables à Sidi Bouzid et à Jendouba et la formulation d’un
programme à plus long terme pour la création d’emplois agricoles iv) Conception de nouveaux
programmes d’apprentissage et de formations adaptés aux jeunes. v) environ 150 cadres des institutions
d’appui formés à l’accompagnement et au conseil des jeunes entrepreneurs.vi) 60 entreprises
opérationnelles et 50 entreprises en phase de création. vii) appui à la création de 2 coopératives
artisanales et 2 unités de fabrication d’aliment de bétail par des ONG, 2 Sociétés Mutuelles de services
agricoles (SMSA) à Gafsa et de 3 associations de jeunes faisant des activités d’agriculture et/ou
d’élevage dans une même localité (5 au Kef et 2 à Gafsa).viii) 300 candidats présélectionnés dans le
cadre du programme Souk Ettanmia32 (dont plus de 200 jeunes âgés de 18 à 34 ans) pour faciliter
l’accès des jeunes promoteurs à l’autofinancement nécessaire pour monter leurs projets.
- Une amélioration d’accès des chômeurs diplômés et non diplômés des régions ciblées (Tunis, El Kef,
Gafsa) à des emplois salariés décents en Tunisie et à l’étranger a été porté à travers : i) l’établissement
de Partenariats et la signature de conventions pour la promotion du placement de jeunes tunisiens à
l’étranger et assistance pré départ aux candidats diplômés sélectionnés pour la migration (Italie et
Portugal, Belgique33, Canada34, France). ii) Mise en place d’activités d’appui à la réintégration des
migrants tunisiens de retour en Tunisie.
- Dans le cadre du programme d’appui aux zones défavorisées, un appui a été donné à i) la création
d’emplois et la réinsertion professionnelle, particulièrement pour les jeunes chômeurs non-qualifiés dans
les gouvernorats du Kef, Siliana, Sidi Bouzid, Kasserine et Gafsa. ii) l’identification de projets à haute
intensité de main-d’œuvre, valorisant les matériaux locaux et les techniques constructives alternatives,
32Soixante-seize (76) Jeunes entrepreneurs ont été sélectionnés (le 10 Janvier 2013) dans le cadre de cette initiative. Ils ont obtenu un
financement et un accompagnement (coaching). Des accords de partenariats ont également été signés entre les partenaires (la Banque Africaine de Développement et le secteur privé comme Tunisiana, TOTAL, British Council, DFID, US Embassyetc) et la BFPME (Banque de
Financement des Petites et Moyennes Entreprises) pour le financement des entreprises. 33Un accord a été initié avec l’agence de placement à l’étranger « Express Solutions » visant la facilitation de placement de 30 infirmiers dans la région néerlandaise de la Belgique, une convention a été élaborée et en cours de validation par les autorités juridiques compétentes. Cette
convention permet l’appui au placement à travers l’organisation de formations de langues en néerlandais, ainsi que la prise en charge de frais
administratifs relatifs à la traduction de documents, légalisation, équivalence des diplômes et les visas de travail. 34L’OIM prévoit de placer 30 à 50 jeunes tunisiens sur le marché du travail canadien d’ici mai 2013.
37
avec les communautés, les autorités locales et les PME .iii) le développement d’activités productives
locales, axé sur les principes de la transformation des produits localement et sur le regroupement des
petits producteurs, surtout les femmes (laine, lait, PAM)
Autres réalisations en matière de renforcement de l’auto emploi et les microprojets :
- Dans le cadre du Programme de Génération d’Emploi pour les Jeunes en Tunisie en partenariat avec le
Commissariat Général au Développement Régional (CGDR) Office du développement du Nord-Ouest
(ODNO) : i) 34 formateurs ont été formés en entrepreneuriat ; des modules de formation ont été
développés dans quatre créneaux porteurs : l’agroforesterie, l’éco-tourisme, la gestion des déchets et les
énergies renouvelables. ii) 485 jeunes ont été formés ; 328 éco-projets ont été élaborés ; 29 porteurs des
21 meilleurs éco-projets ont bénéficié d’ateliers de coaching pour l’élaboration de business plans ; 6
projets ont été subventionnés. iii) 129 tuteurs d’entreprise ont été formés ; 9 jeunes entrepreneurs ont été
accompagnés dans le processus de mise en œuvre de leurs projets.
- Développement des mécanismes pilotes d’appui technique et financier pour l’entrepreneuriat comme
pour l’insertion professionnelle en partenariat avec l’Office de développement de Sud et le Ministère de
l’emploi. Les programmes établis sont mis en œuvre à travers des comités techniques impliquant les
acteurs de référence public-privé et société civile (structures régionales du Ministère l’emploi, centres de
formation professionnelles, associations des diplômés chômeurs, structures d’appui et sectorielles,
organisations professionnelles et institution financières) afin de garantir les éléments d’une mise à
l’échelle des mécanismes adoptés.
- Dans le cadre du projet « Promotion de l’emploi des jeunes et renforcement de l’esprit entrepreneurial »
qui vise à favoriser la création et le développement des entreprises agroalimentaires et l’entreprenariat
vert dans les régions de centre ouest de la Tunisie (Le Kef, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid), le SNU a
pu contribuer en partenariat avec Ministère de l’industrie et le Ministère de Développement régional aux
réalisations suivantes : i) environ 2000 emplois crées (dont 423 emplois directs). ii) 1035 entrepreneurs
formés sur HP life (50% de femmes). iii) Plus de 8000 tunisiens ont été formés sur HP life online. iv) 44
start ups en cours de coaching 86 PME assistées techniquement. v) Nouveaux financements en cours pour
étendre le programme à 4 autres gouvernorats.vi) 80 représentants de structures publiques d’appui aux
entreprises formés au « greening your business ».vii) 16 formateurs HP life certifiés viii) 36 éducateurs
des ISET (Institut supérieur des études technologiques) formés sur HP life ix) Equipement des structures
locales des APII - Agence de promotion de l'industrie et de l’innovation (60 ordinateurs, 4 vidéo
projecteurs, 4 imprimantes).
- Dans le cadre d’un projet régional (Tunisie, Maroc et Egypte) visant la création d’emploi à travers la
promotion des produits typiques de la chaine de valeur agroalimentaire au centre Ouest (PAMPAT), le
SNU a pu contribuer en collaboration avec la coopération suisse de créer : i) une Appellation d’Origine
AOC pour la figue de Djebba qui a été labellisée et commercialisée par une société mutuelle des services
agricoles (SMSA) intégrant 63 agriculteurs. Ii) Un autre label qualité a été lancé pour l’Harissa en
collaboration avec le Ministère de l´Industrie, GICA (Groupement Interprofessionnel des Conserves
Alimentaires) et l´INNORPI à travers notamment : la mise en œuvre du système de gestion et de contrôle
du label qualité, la formation des cadres sur l’audit du label qualité et l’appui technique pour 8 entreprises
38
industrielles harissa intéressées par le label qualité pour pouvoir produire en conformité au cahier des
charges. Iii) la figue de barbarie Bio de Kasserine travers la finalisation d’un diagnostic participatif
approfondi de la filière figue de barbarie de Kasserine et la préparation du plan d´action par un groupe de
travail public-privé .une Assistance technique a été donnée à 2 sociétés mutuelles des services agricoles
(SMSA) intégrant plus de 43 agriculteurs pour devenir opérationnelle et pour produire des figues de
barbarie certifiées bio. 4 entreprises pilotes ont également bénéficié d’une Assistance technique et co-
financement des activités d´accès aux marchés extérieurs.
- Démarrage en 2014 d’un projet d’appui à la promotion et à la communication des réseaux de pôle de
compétitivité et des clusters des pôles (MFC pole et ECOPARK) et un autre visant le Développement des
Clusters dans les Industries Culturelles et Créatives et à fournir une assistance à 2 cluster en Tunisie
(poterie de Nabeul et mosaîque de El Jem).
- Appui à l’identification, la formulation et la mise en œuvre de 06 projets DEL: 2 fromagerie artisanale à
Sidi Aich/Gafsa et à Sbeitla/Kasserine pour un groupe de 28 jeunes femmes et hommes non qualifiés, 1
projet de développement du périmètre irrigué à Belkhir/Gafsa, 1 projet de développement des
compétences de la main d’œuvre agricoles locales à Regueb/Sidi Bouzid, 1 projet de valorisation des
PAM à Tejerouine/Kef et 1 projet de valorisation de la figue à Kesra/Siliana.
- Appui à la création de 4 coopératives et 3 projets d’économie sociale et solidaire identifiés et formulés
dans les plans régionaux pour l’emploi avec 60 emplois directs créés.
- Appui à la création de 2 micro entreprises de valorisation des déchets de marbre à travers la production
de pavé de roche de voirie à Théla avec près de 50 ouvriers.
- Plus de 300 jeunes ont été formés sur des techniques de production agricoles, accompagnés dans
l’élaboration de leurs plans d’affaires et dans l’établissement des contacts avec ENDA.
- Formation des cadres des pépinières d’entreprises agricoles en gestion des pépinières, accompagnement
en post création et en technique de communication et en initiation au coaching.
- Renforcement des capacités organisationnelles et commerciales de cinq associations productives
impliquées dans des formations techniques (fromage, bois d’olivier, plantes aromatiques).
- Sept micro entreprises de valorisation des produits forestiers non ligneux ont été accompagnés dans la
formulation de leurs Plan de Développement de l’Entreprise (PDE) et dans la recherche de financement,
et ce dans le cadre d’actions pilotes.
- La « labellisation des entreprises et certification des compétences des jeunes », dans 2 secteurs porteurs :
panneaux solaires et installation des climatiseurs.
- La réalisation de 3 projets visant l’autonomisation des femmes particulièrement vulnérables des régions
périurbaines de Tunis.
- La sélection de 90 jeunes pour recevoir un accompagnement technique dans la réalisation de leurs projets
dont 24 bénéficieront d’un appui financier.
Autres réalisations visant l’amélioration de l’employabilité des jeunes
39
- Dans le cadre du Programme de Génération d’Emploi pour les Jeunes en Tunisie en partenariat avec le
Commissariat Général au Développement Régional (CGDR) et l’Office du développement du Nord-
Ouest (ODNO), i)Trois études de diagnostic des besoins en compétences des entreprises ont été réalisées ;
ii) 210 placements de jeunes en milieu professionnel ont été effectués ;
- Une cartographie analysant rapidement les possibilités d’emplois et d’affaires a été réalisée dans les
régions de tataouine et Médenine, pour identifier les secteurs porteurs. Suite à la validation de cette
analyse, un programme d’appui au profit des jeunes femmes et hommes a été élaboré et validé par les
comités techniques.
- 80 emplois sont identifiés, et avec l’appui du Ministère de la Formation Professionnelle et l’Emploi
(ANETI) les jeunes diplômés chômeurs seront placés dans les milieux de travail
- Une étude sur l’insertion des ingénieurs agronomes diplômés de 2008, 2009 et 2010 dans le marché de
l’emploi (publication en cours avec l’ONEQ).
- Une action pilote a permis la formation et le recrutement de 40 jeunes diplômés dans le domaine de la
culture, qui intègrent les musées nationaux du Bardo et de Sousse afin de mettre en place une stratégie de
gestion et de développement du visitorat touristique (de 400 000 visiteurs en 2012 à 1 000 000 de visiteurs
en 2014)
Autres réalisations en matière d’appui aux stratégies et mécanismes d’emploi
- Dans le cadre du Programme de Génération d’Emploi pour les Jeunes en Tunisie en partenariat avec le
Commissariat Général au Développement Régional (CGDR) Office du développement du Nord-Ouest
(ODNO) des stratégies et des plans d’action régionaux pour l’emploi ont été développés à Bizerte,
Jendouba et Siliana.
- Des éléments pour une stratégie nationale pour l’emploi des jeunes dans le secteur agricole et en milieu
rural ont été formulés en collaboration avec l’INAT.
- Elaboration d’un plan d’action national de valorisation des produits forestiers non ligneux et des
propositions d’amendement du Code forestier pour un meilleur accès de la population forestière aux
ressources et une contribution au développement local.
- Analyse de l'environnement juridique pour les femmes chef d'entreprise et la participation économique
des femmes en (processus WED)
- Des études ont été également réalisées dont on peut citer i) Étude sur la mise en place de formations
qualifiantes et spécialisées à destination des jeunes professionnels du patrimoine culturel bâti au Maghreb ;
ii) Études pour la formulation de projets sur l'économie du patrimoine et de la culture ; iii) Etude sur des
possibilités d’offre d’emploi pour des jeunes à travers la réalisation d’un inventaire du patrimoine culturel
tunisien.
Dans le cadre de la promotion de l’entrepreneuriat social, un appui a été donné pour : i) la création d'une
coopérative qui va travailler sur le développement de la chaîne de valeur de lait (coopérative créée à l’Ariana
en 2013 avec 21 emplois créés/renforcés) et la chaîne de valeur de la citrouille à travers la création d'une
association active sur cette filière (8 emplois prévus). ii) la création d'une association active sur l’encadrement
psychologiques et scolaires des jeunes adolescents de la région de Kallat Landalous. iii) la création d'une
40
coopérative qui va travailler sur l’élevage de caille (coopérative créée à Gafsa en 2013) : 18 emplois
créés/renforcés.
Renforcement des capacités des structures d’appui et des associations en matière d’accompagnement et
conseil des jeunes à travers : i) l’élaboration d‘un manuel de procédures pour l’unité de placement à
l’international de l’ANETI et dans l’évaluation des techniques d’accompagnement des jeunes demandeurs
d’emploi pour améliorer leur efficacité (2014) ii) le renforcement des capacités de 20 conseillers d'orientation
professionnelle de l'ANETI en matière d'accompagnement collectif et techniques de recherche d'emploi et de
2 associations en matière d'accompagnement des jeunes demandeurs d'emploi. iii) la mise en place en 2014
d’une plateforme destinée aux conseillers d'apprentissage l'ATFP iv) la révision de la nomenclature des
professions de l’INS. v) la mise en place d’un système de labellisation des entreprises et de certification des
compétences des employés (UGTT-UTICA).
Produit 1.3 Les acteurs de développement régional sont appuyés et accompagnés dans l’élaboration de
programmes de développement régional basés sur l’approche budgétisation sensible au genre et aux groupes
vulnérables
Dans le cadre du projet « Relèvement économique, développement du secteur privé et cohésion sociale
pour une croissance inclusive en Tunisie »qui vise à apporter des emplois d’urgence et des revenus rapides
(rapidlivelihood) et le renforcement de la cohésion sociale dans les gouvernorats de Médenine et Tataouine,
le SNU a pu réaliser les résultats suivants :
- Création rapide de revenus pour 500 personnes à travers 2 chantiers à haute intensité de main d’œuvre
- Les capacités de 31 associations naissantes ont été renforcées en matière d’aspects institutionnels et
organisationnels du travail associatif ainsi qu’en matière de préparation et d’élaboration de projets.
- Un collectif de 13 ONG dans 13 régions créé et renforcé sur le plan technique pour la prise en charge de
520 enfants privés de milieu familial et pour assurer un plaidoyer au niveau national visant à améliorer le
sort de ces enfants et de leur mères.
- Renforcement des capacités d’agents des administrations locales en matière d’élaboration participative
des politiques de développement local et des budgets sensibles au genre pour appuyer les groupes de
femmes marginalisées sur le plan socio-économique.
- Soutien à la création ou au renforcement de plus de 500 micro-entreprises dont 270 micro-entrepreneurs
appuyés (Sid Makhlouf, Beni Khedach, Remada, Dhiba).
- Création de 615 emplois pour les migrants tunisiens de retour d’Europe, Libye et Moyen Orient grâce au
développement de microprojets
- Promotion de l’investissement dans les créneaux porteurs d’élevage (d’escargots, de lapins, d’abeilles et
de poulets fermiers biologiques) pour favoriser l’emploi des jeunes en milieu rural.
- Appui la mise en place de micro-entreprises agricoles pour les jeunes vulnérables à Sidi Bouzid et à
Jendouba et la formulation d’un programme à long terme pour la création d’emplois agricoles.
- Formation de 500 collectrices de palourdes de Sidi Makhlouf ayant reçu un équipement adéquat de
collecte améliorant leur revenu et conditions de travail.
- Octroi de subventions à 30 projets initiés par la société civile favorisant l'emploi et la cohésion sociale.
41
- 15 projets associatifs de la région ont bénéficié de l’appui technique et financier.
- Une évaluation des facteurs affectant la cohésion sociale ainsi que des mécanismes de résolution de
conflits ont été élaborés.
- Les acteurs régionaux (public-privé-société civile) ont été formés sur les compétences et les techniques
de dialogue.
- Près de 140 jeunes femmes et 90 jeunes hommes de 6 délégations ont mobilisé et sensibilisé près de 350
jeunes sur la cohésion sociale et le dialogue.
- 40 promoteurs ont amélioré leurs compétences de vie et d’entrepreneuriat ; 22 promoteurs ont lancé leurs
entreprises
- Un cadre stratégique régional de l’emploi et de l’entrepreneuriat élaboré
En collaboration avec l’UE et sous la tutelle du Ministère chargé du Développement régional, le SNU a
pu :
- Injecter des fonds en faveur de la communauté local selon l’approche HIMO afin de créer des hommes
jours de travail à travers des chantiers de constructions i) au Kef : déscenclavement à Ousseltia/Nebeur ,
ii) Siliana : ouvrages hydraulique à Kesra, iii) Sidi Bouzid : construction d’un marché, iv) Gafsa :
Construction d’un marché à cité Essourour.
- Introduire de nouvelles approches de planification ou de renforcement économique régional, tels que les
forums de concertation ou l’approche NUCLEUS, débouchant directement par la mise en œuvre de
projets concret au bénéfice des groupes productifs les plus vulnérables.
Projet du développement local dans le gouvernorat de Médenine ayant pour objectif la préparation du
terrain pour démarrer le programme de long terme, en vue d’améliorer le cadre et le niveau de vie des habitants
des délégations de Béni Khédèche et Sidi Makhlouf (Gouvernorat de Médenine) et de consolider la cohésion
sociale et la solidarité entre les communautés en profitant des opportunités existantes au niveau de la région.
Dans ce cadre 600 jeunes ont bénéficié de formation sur l’ « approche appréciative participative » et 400 idées
de projets d’entreprenariat adaptés au contexte local identifiées.
Une convention de collaboration a été signée avec le Ministère chargé du développement régional par
laquelle le SNU sera appelé à i) fournir dans un premier temps de l’assistance technique au Ministère à travers
le projet ATLAS. ii) Développer des études et analyses sensibles au genre dans une perspective de plaidoyer
pour une constitution intégrant l’égalité homme-femme. iii) renforcer les capacités des agents de
développement locaux en matière d’élaboration participative des politiques de développement local et des
budgets sensibles au genre pour appuyer les groupes de femmes marginalisées sur le plan socio-économique.
iv) faire le plaidoyer pour la formulation des politiques de développement locales utilisant l’étude budget
temps comme instrument de planification sensible au genre.
En vue de réduire les disparités interrégionales, un ensemble d’interventions ont été engagé en partenariat
avec le Ministère du Développement du développement et de la coopération internationale envue d’instaurer
un système de gouvernance «Atlas des gouvernorats» qui présente les caractéristiques de chaque Gouvernorat
42
de la Tunisie. A partir de la carte géographique du pays le site donnera accès à chaque gouvernorat afin de
trouver les informations quantitatives et qualitatives sur la population, les services, les caractéristiques de
l’environnement, les ressources économiques et surtout les potentialités économiques et sociales à
développer.Le projet consiste au étapes suivantes : i) La collecte et le traitement des informations déjà
disponibles sur les caractéristiques des Gouvernorats en collaboration avec les ministères, les institutions
compétentes et les organismes du développement régional notamment en ce qui concerne l’entreprenariat
local, l’environnement économique local dans chaque gouvernorat, nombre des pépinières des entrepreneurs,
nombre des jeunes entrepreneurs. ii) Un travail de consultation et mobilisation des acteurs locaux dans tous
les Gouvernorats pour vérifier les informations recueillies au niveau national, identifier les grandes lignes
stratégiques du développement du territoire et établir les fiches des gouvernorats. iii) Les fiches de
caractérisation des Gouvernorats ont la finalité de présenter les territoires dans leurs potentialités et l’accent
sera mis sur les aspects qui peuvent représenter la base pour un processus de développement endogène, durable
et fondé sur la culture locale. Aussi les fiches signaleront les groupes publics et privés qui ont une expérience
dans le travail innovant, susceptible d’être renforcé. iv) L’utilisation de l’Atlas de la part du tous les acteurs
pour la promotion des territoires en vue de l’orientation de nouvelles ressources, techniques et financières,
nationales et internationales vers les lignes stratégiques de développement local identifiées dans le projet.
Afin d’améliorer l’inclusion socioéconomique des jeunes, une cartographie des besoins sociaux nécessaires
au développement socio-économique de la région de Médenine et Tataouine a été finalisée, permettant ainsi
d’identifier les domaines dans lesquels le projet va intervenir en appliquant l’approche et la finalité de
l’économie sociale et solidaire. Trois Axes Stratégiques ont été identifiés pour développer des microprojets
dans le cadre de l’ESS, afin de répondre aux différentes attentes liées aux services sociaux, renforcement de
la résilience de la communauté, développement socio-économique de la région et de ce fait lutter contre le
chômage et la pauvreté. Ces Axes sont, (i) l’Axe Stratégique Santé, (ii) l’Axe Stratégique Tourisme et (iii)
l’Axe Stratégique Agriculture. Dans ce cadre, 40 associations et 4 entreprises sociales, impliquant près de 33
jeunes femmes et 52 jeunes hommes, ont été sélectionnés par un comité technique et ont bénéficié d’un
programme de renforcement des capacités techniques.
Renforcement des capacités techniques et programmatiques de 10 membres des Comités techniques (09
hommes et 01 femme) – issus des institutions publiques de référence - des deux gouvernorats de Médenine et
Tataouine ont été renforcées par l’assimilation de l’économie sociale et solidaire à travers la mobilisation d’un
consortium d’experts nationaux et internationaux afin de garantir les éléments d’une pérennité de l’approche
à travers la mise en place d’un Système Productif Local (SPL).
Dans le cadre de la promotion des micro-entreprises de valorisation des produits forestiers non ligneux au
profit de développement socio-économique et de l’emploi des jeunes dans les zones forestières, la FAO a
aidé à l’élaboration (i) d’un plan d’action national de valorisation des produits (PFNL) pour la période 2014-
2024, (ii) un document de projet d’investissement de valorisation des PFNL (iii) des outils de communication
et de plaidoyer : film documentaire, brochures, affiches,… Par ailleurs, des propositions d’amendement des
textes juridiques (code forestier) ont été faites pour améliorer l’accès de la population forestière aux ressources.
EFFET 2: A l’horizon 2014, les groupes les plus vulnérables des deux sexes sont mieux protégés socialement.
43
Cet effet vise la protection sociale35 avec ses 4 composantes i) assistance sociale ii) services sociaux iii)
assurance sociale iv) mesures d’équité sociale et dans ses 4 dimensions i) protection ii) prévention iii) promotion
iv) transformation.
Au début du cycle actuel, la question de la protection sociale ne semblait pas être une priorité pour les agences et
les partenaires (ce qui explique le budget relativement faible et le nombre d'organismes mobilisés au début) mais
récemment, cette question est devenue centrale dans le débat public vue sa pertinence non seulement comme un
outil de lutte contre la pauvreté, mais aussi comme la clé de voûte du système social. En effet si l’année 2011 n'a
pas permis au système des Nations Unies et autres partenaires au développement à introduire des changements
majeurs dans les politiques sociales, en termes de réduction des disparités sociales et d’atténuation de l'impact de
la crise sur la population la plus vulnérable, les années 2012-2014 ont connu essentiellement :
Un avancement dans le processus de révision des systèmes sociaux et de protection sociale pour les 3 secteurs
(santé, éducation, affaires sociales) afin de répondre aux besoins des plus vulnérables, et notamment pour les
populations migrantes et les victimes de la traite des personnes.
Un dialogue sociétal sur la réforme de la Santé a été lancé et menée en 2013 et 2014 et a abouti à l’élaboration
d’un Livre Blanc établissant un diagnostic consensuel sur la situation du système de santé et des grandes
orientations en matière de réforme. Un processus similaire de dialogue sociétal est envisagé en 2014 par le
secteur de l’Education après plusieurs années de réflexion sur la méthodologie de la réforme à envisager.
L’évolution positive de la proportion d'enfants & jeunes vulnérables accueillis dans les institutions de
protection et ayant réintégré leur milieu familial & social au cours d’une année passant selon les Centre
Intégré de la Jeunesse et de l’Enfance (CIJE) de 18% en 2010 à 11% en 201136, puis reprise à 25% en 2012-
2013 et 30 à 35% en 2013-2014 grâce notamment à des allocations sociales versées au famille pour soutenir
la réintégration familiale des enfants. Des évolutions favorables ont également été enregistrées pour les centres
dépendant du Ministère des Affaires Sociales, mais la question de la pérennité d’une telle évolution et de la
qualité du suivi et du soutien social aux familles reste posée.
Les progrès se sont poursuivis en matière de réforme du système de protection sociale, à travers : i) la signature
en janvier 2013 du Contrat Social entre les partenaires sociaux, qui a établi une feuille de route pour le
processus de réforme du système social, en indiquant les principes de la concertation. Ii) l’engagement pris
par le Gouvernement et les partenaires sociaux, lors d’une conférence nationale sur la protection sociale (2014),
sur l’adoption du Socle de Protection Sociale comme concept et base de la nouvelle vision de la réforme du
système de protection sociale.
En matière de texte juridique, la période de transition n’a pas été la plus propice pour l’adoption de nouveaux
textes, projets de lois ou réglementations dans le domaine social (aucun projet de loi n’a été adopté en tant
35 Tout un ensemble d’investissements publics et d’initiatives, tant formelles qu’informelles, susceptibles de remédier directement aux risques,
à la vulnérabilité et à la pauvreté chronique
36 Cette régression confirmée par les partenaires est due à l’interruption de mécanismes de suivi et aux mouvements de revendication sociale dans les institutions de Protection de l’Enfance
44
que tel dans ce domaine). Cependant, i) des projets de loi ont été élaboré, comme celui sur la lutte contre les
violences faites aux femmes, qui a été préparé, présenté notamment aux membres de l’ANC. Ou encore le
projet de loi sur la lutte contre la traite des personnes. ii) une charte a été également signée pour la protection
des droits des personnes handicapées par la majorité des partis politiques se présentant aux élections
parlementaires de fin 2014.
La discussion sur la Constitution a également permis de faire reconnaître les droits économiques et sociaux,
après un fort plaidoyer de la société civile et des partenaires gouvernementaux avec l’appui du SNU (voir axe
Gouvernance). Ce travail a permis d’entrer en contact avec l’Assemblée Nationale qui constituera dans
l’avenir une cible de choix pour l’adoption de nouvelles lois sur les droits sociaux.
Produit 2.1 : Les acteurs nationaux sont appuyés à la rénovation d’un système de protection sociale centré sur les
droits humains et favorables aux groupes vulnérables
Des partenaires sont sensibilisés à une vision rénovée d’un système de protection sociale davantage
centré sur les DH, grâce à l’appui des Nations Unies à l’Organisation de plusieurs conférences internationales
ayant permis de s’inspirer des expériences internationales et de renforcer les capacités des acteurs dont
notamment: i) Une conférence Internationale sur la Justice Sociale, ayant permis le plaidoyer pour
l’intégration des DH dans le débat sur la réforme du système social et la mise en avant de la nécessité d’une
réforme du système de protection sociale. La réalisation majeure de cette conférence a été la décision du
Ministère des Affaires sociales d'évaluer son système de protection sociale. ii) Une conférence de promotion
du dialogue social en mai 2012, pour préparer un contrat social37 entre Gouvernement et partenaires sociaux.
Iii) un symposium international «Politiques publiques et intégration sociale » à l’initiative de la Tunisie avec
le gouvernement du Brésil sur les politiques publiques en matière de lutte contre l’exclusion sociale en
Septembre 2012.iv) Une conférence sur l’Eradication de la Pauvreté organisée par la Présidence en
novembre 2012.v) Conférence nationale sur la Protection Sociale en septembre 2014 vi) une conférence sur
l’approche fondée sur les droits humains du système de sécurité et de protection sociale tunisien. Vii)
Formation à la rédaction du rapport pays dû au Comité des Nations Unies sur les Droits économiques, sociaux
et culturels.
De nouvelles initiatives de réforme dans les secteurs sociaux de la santé, de l’éducation et des affaires
sociales sont soutenues :
- Réflexion pour l’accès universel aux soins des populations les plus vulnérables aux services de santé,
santé de la reproduction et de l’atteinte de l’OMD5.Dans ce cadre, un document intitulé « cadre
d’accès universel à la santé de la reproduction » a été développé suite à une série d’ateliers regroupant
diverses structures gouvernementales et non gouvernementales. Ce document fournit des évidences sur
le degré d’accès des populations aux services, identifie les obstacles et défis et propose des orientations
visant à améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et de reproduction. Ce document constituera une
37Le nouveau contrat social a été signé par le gouvernement et les partenaires sociaux (UGTT et UTICA) le 14 janvier 2013 à l’ANC en présence du Directeur Général de l’OIT.
45
des références/ressources pour les décideurs et gestionnaires et qui alimentera les débats et réflexions sur
l’accès aux services de santé de la reproduction.
- Lancement du processus de dialogue sociétal national pour identifier les grands axes de la réforme
du système de santé selon un processus participatif et inclusif. Les « rendez-vous de la santé » se sont
tenus dans les 24 gouvernorats du pays. Au total, plus de 3500 citoyens et professionnels de la santé
ont été rencontrés lors de ces événements. Les Rendez-vous étaient des occasions d’échanges, de débats
et de dialogue entre les divers acteurs concernés et intéressés par la santé. Ils visaient à faire émerger les
valeurs et attentes sur lesquelles le développement du système de santé se fondera. Sur cette base, les
« jurys citoyens » ont délibéré sur les différentes options (axes stratégiques) pour renforcer le système de
santé et on soumit leurs recommandations à la conférence nationale de la santé. Ce processus a abouti
en 2014 à la finalisation d’un Livre Blanc sur la santé, diagnostic commun sur la santé et le système
de santé en Tunisie et sur les grandes orientations de la réforme. Ce processus vise non seulement à
établir les bases pour une réforme du système de santé. Il vise également à démontrer qu’une véritable
gouvernance participative est possible.
- Appui à la mise en place et aux activités prioritaires du « pôle d’économie de la santé ». Le Pôle
regroupe des représentants du Ministère des Finances, du Ministère de Affaires Sociales (Caisse
Nationale d’Assurance Maladie), de Développement (Institut National de Statistiques), et de la Santé (6
directions ou instituts) et des universitaires. Il vise à générer ou synthétiser les données probantes en
matière d’économie de la santé pour informer la prise de décision relative aux politiques et stratégies de
santé et à la protection contre le risque maladie. Ce pôle a finalisé deux études en 2014 et 3 études sont
actuellement en cours.
- Renforcement des capacités des prestataires de services de santé gouvernementaux et non
gouvernementaux et appui aux réflexions au niveau national et international sur le système de santé et
l’amélioration de l’accès aux services à la population à travers l’organisation de l’Université de santé
Publique au Maghreb pour améliorer la qualité des services de santé.
- Appui à la santé sexuelle et reproductive à travers notamment : i) le développement d’un document
identifiant le paquet de services offert au sein des centres de santé de la reproduction de l’Office National
de la Famille et de la Population. Ii) la mise à jour du manuel de référence en santé de la reproduction.
iii) le renforcement des capacités des prestataires de services de santé de la reproduction, principalement
les sages-femmes de supervision et des équipes mobiles de l’ONFP et de la DSSB. Iv) l’appui à plusieurs
associations thématiques nationales dans le but de promouvoir les différentes composantes de la santé de
la reproduction.
- Appui pour le développement du rapport Beijing + 20 selon une approche participative, ainsi que la
participation des représentants du gouvernement à la cinquante-huitième session de la Commission sur la
condition de la femme (Mars 2014) et à la quarante neuvième session de la commission population et
développement sur la CIPD+20, et à la session spéciale de l’assemblée générale des nations unies sur la
CIPD au-delà de 2014.
- La promotion de l’égalité entre les sexes, et la lutte contre les violences faites aux femmes, à travers
notamment : i) l’appui donné au Secrétariat d'État de la Femme et de la Famille dans ses efforts visant à
opérationnaliser la stratégie nationale de lutte contre la violence contre les femmes selon une approche
46
participative et en accompagnant le processus de rédaction d'une loi globale contre la VFG38. Ii) Des
séances d'information ont été menées à l'Assemblée Nationale Constituante sur la CEDAW (17 Avril), la
CIPD au-delà de 2014 (23 mai) et la violence fondée sur le genre (24 Juin) pour sensibiliser les membres
de l’ANC sur ces questions et faire le plaidoyer pour que les droits reproductifs et droits de la femme
soient tenus en compte dans la mise en œuvre de la constitution. ii) l’appui à l’établissement d’un comité
national pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et
aux filles. Iii) Mise en place d’un groupe genre, en coordination avec l’ONU Femmes, compose de
représentants d’ONG d’Organisations gouvernementales, de la coopération bilatérale, et d’organisations
internationales. Iv) appui à la “redynamisation” de l’observatoire sur l’égalité des chances entre les sexes,
mis en place par le Centre de recherche, d’information, de documentation et de formation sur la femme.
v) l’évaluation en partenariat avec le CREDIF d’un programme de formation sur les violences fondées
sur le Genre dans l’espace public prodigué à des représentants associatifs de 15 gouvernorats. V) appui
au SEFF dans le développement d’une cartographie au niveau national des services destinés à apporter
un soutien aux femmes victimes de violence et aux femmes en situation de vulnérabilité. Vi) l’association
Beity en matière de counseling pour les femmes victimes de violence ; en droits sexuels et reproductifs.
- Soutien au processus de réforme dans l’Education à travers l’appui à la conférence sur la méthodologie
de la Réforme en mars 2012 et aux consultations dans le primaire en juin 2012, puis par l’adoption du
processus de dialogue sociétal qui devrait être lancé en 2015.
- Un travail de réflexion en cours sur l’évaluation du système de protection sociale en Tunisie, suite
au plaidoyer auprès du Ministère chargé des affaires sociales.
- Création d´un mécanisme national de référencement pour les victimes de la traite des personnes en
Tunisie.
Des connaissances sont produites et diffusées pour l'amélioration du système de protection
sociale, l’accessibilité des groupes les plus vulnérables aux services sociaux et l’analyse de
pauvreté :
- Réalisation en 2011 d’une étude sur le système de protection sociale en Tunisie, qui a permis de faire une
analyse du système (formel et informel), une évaluation du coût efficacité de la protection sociale et
évaluer le financement et la viabilité fiscale du système, permettant de tirer des enseignements pour la
construction de systèmes qui protègent les plus vulnérables, contribuent à une croissance et un
développement durables, et renforcer la résilience aux chocs.
- Publication et dissémination des résultats et des recommandations de l’analyse fondée sur les droits de
l’homme du système de sécurité et de protection sociale tunisien menée en 2013-2014
- La réalisation d’une étude sociale sur l'abandon scolaire dans les régions de l’intérieur et la réalisation
d’une évaluation des allocations scolaires pour les enfants issus des familles nécessiteuses dans le cadre
du PNAFN afin de mesurer leur impact effectif sur les enfants concernés en particulier en termes de
38 Après un inventaire du droit tunisien (une étude a été menée en 2013), le Secrétariat d'État a commencé à consulter avec
les parties concernées, en particulier la société civile à développer et à atteindre un consensus sur le projet de loi intégrale sur la VFG.
47
rendement scolaire. Cette étude est utilisée pour donner des options politiques pour renforcer les
dispositifs de soutiens sociaux aux familles vulnérables pour assurer la scolarisation des enfants.
- L’initiation de la révision des politiques et des stratégies pour augmenter la performance de certains
services sociaux (conseil et dépistage volontaire du VIH / sida, les politiques de population, le plan
stratégique 2012-2016 nationale VIH / sida, le travail social ciblant les groupes les plus vulnérables (les
enfants vulnérables ou les mères célibataires).
- Elaboration des comptes de la santé pour les années 2012 et 2013. Les Comptes de la Santé sont un
instrument à l’intention des décideurs en matière de santé. Il fournit une description des flux des
ressources dans le système de santé, montrant d’où proviennent les ressources, comment et par qui elles
sont utilisées.
- Etude sur les dépenses directes des ménages pour les services de santé. Cette étude met en évidence le
niveau de dépenses dites « catastrophiques » et la proportion de ménages entrainés dans la pauvreté du
fait de dépenses directes pour les services de santé. Elle décrit le profil des ménages les plus touchés par
ce phénomène d’appauvrissement. Ainsi, cette étude permet aux décideurs politiques de mieux orienter
leurs efforts pour assurer une meilleure protection contre le risque maladie aux plus vulnérables.
- Une évaluation de la gouvernance en matière des médicaments a été finalisée au cours de l’année 2014.
Cette évaluation est basée sur des entretiens avec toutes les parties prenantes. Elle fournit des
recommandations claires pour le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption dans le
domaine des médicaments pour ainsi améliorer la disponibilité des médicaments pour tous les tunisiens.
- Appui à la stratégie de réductions des risques liés à l'usage des drogues injectables.
- Etude sur la prise en charge et l’insertion sociale des femmes sans abri
- Rapport Urban HEART sur les inégalités en santé dans le Gouvernorat de l’Ariana.
- Evaluation du projet conjoint sur la réduction de la mortalité maternelle en 2012, qui a été utilisé en 2014
au cours de l’élaboration d’un programme conjoint entre l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF.
- Première Etude exploratoire sur la traite des personnes en Tunisie (2013) ;
- Publication d´une Etude exploratoire sur l'impact de la migration sur les familles des migrants présentes
au pays (OIM-UNICEF-UNFPA) (2013) ;
- Publication d´une Etude régionale sur les flux migratoires mixtes en Afrique du Nord visant à mieux
protéger les migrants selon leurs besoins (2014) ;
- Réalisation d´une Etude régionale sur la propension des jeunes d´Afrique du Nord à migrer vers l´Europe
(publication début 2015) ;
- Réalisation d’une Enquête sur l’accès aux soins de santé pour les migrants étrangers vivant en Tunisie
(2015), qui permettra de déterminer les points forts et les faiblesses de l’accès universel aux soins de santé
en Tunisie et permettra aussi d’élaborer des formations destinées au personnel de l’ONFP et d’autres
structures publiques et visant à améliorer l’accueil des migrants et la connaissance du lien entre migration
et santé.
- Une étude sur le travail des femmes rurales et leur accès à la protection sociale a été lancée dont les
résultats et recommandations contribueront à proposer des mesures de correction de la règlementation, la
lutte contre les discriminations, l’intégration de l’égalité genre dans les politiques de l’emploi et de
protection sociale et de faire le plaidoyer pour la ratification des conventions internationales en la matière.
48
Produit 2.2 Les groupes les plus affectés par les différentes crises ont accès à une assistance sociale :
Des programmes d’assistance sociale ciblant les plus vulnérables sont réalisés au profit de 1.350
familles :
- 950 familles bénéficiaires d'un programme d'assistance sociale, à travers l’appui des chantiers
communautaires (Cash for asset)
- 399 bénéficiaires de microprojets et micro-crédits accordés dans divers secteurs au profit des familles
vulnérables de Ben Guerdane.
Soutien à l’accès aux soins et à l’assistance pour les réfugiés et demandeurs d’asile et à plus 142 personnes
secourues en mer durant l’année 2014.
Produit 2.3 Les acteurs nationaux (Ministères et Société Civile) sont appuyés à améliorer la qualité des services
sociaux de santé, d’éducation et de protection pour les groupes les plus vulnérables
35 nouvelles écoles répondant aux standards des Ecoles Amies des Enfants: Mise en œuvre du concept
des « Ecoles Amies des Enfants » en Tunisie en tant qu’instrument de promotion de la qualité et de l’équité
dans le système éducatif tunisien dans 13, 25 puis 35 écoles parmi les plus défavorisées dans 6 gouvernorats
de l’intérieur.
6 nouveaux outils développés et utilisés pour suivre la qualité de services dans les centres de protection
de l’enfance et assurer la réintégration familiale et sociale des enfants vulnérables :
- Développement d’un module de formation sur la réintégration familiale des enfants en conflit avec la loi
- Finalisation d’un guide de répartition des rôles de tous les intervenants directs (social, juridique, santé,
éducatif, etc.) auprès des enfants vulnérables
- Guide révisé des psychologues et travailleurs sociaux qui exercent dans les CIJE ;
- Plans d’actions régionaux pour la protection des enfants des rues
- Stratégie de protection des enfants dans la rue finalisée
- Protocole de collaboration pour prévenir et prendre en charge les violences dans les Centres Intégrés de
l’Enfance (CIJE)
Un appui a été fourni par les différentes agences des Nations Unies pour le fonctionnement des services
sociaux dans cette période critique et éviter les perturbations de certains services sociaux dans le
domaine de :
- La santé à travers l'organisation de campagnes de vaccination supplémentaires,
- L'éducation à travers le soutien apporté à la réhabilitation de certaines écoles qui ont été pillés pendant
les manifestations,
- La protection grâce à l'appui aux groupes les plus vulnérables comme les enfants ou adolescents en
situation de crise.
49
Un appui a été fourni pour l’amélioration de la qualité des services de santé :
- Pour améliorer la performance des services hospitaliers (qualité, efficience, valeurs, etc.), le SNU a
appuyé : i) le Ministère de la santé pour le développement d’un cadre de gestion et d’évaluation de la
performance dans les structures publiques de santé. Les tableaux de bord de gestion sont finalisés pour
20 hôpitaux pilotes. ii) la mise en place de l’INA Santé (instance nationale d’accréditation en santé) et
continue à lui fournir un appui technique et financier dans les domaines de l’élaboration de protocole, la
formalisation de parcours de soins, et l’évaluation des technologies et de la santé.
- En matière de protection contre les maladies transmissibles, le SNU a soutenu l’introduction de nouveaux
vaccins injectable Polio en Tunisie. La Tunisie est l’un des premiers pays de la région EMRO à avoir
introduit ce vaccin. Cela marque une étape clé vers l’élimination de la polio. L’introduction a été possible
grâce à un travail préparatoire important (révision du calendrier vaccinal, formation, équipement, etc.).
Un appui important a également été fourni pour la préparation de la réponse aux maladies émergentes et
ré-émergentes (en particulier l’Ebola) (plan national de réponse, formation de personnel, évaluation et
achat d’équipements, etc.).
Un plaidoyer a été également apporté sur le renforcement de l’accessibilité des groupes vulnérables aux
services de santé et de protection à travers notamment :
- La Mise en place d’outil de prévention des violences faites aux enfants dans les structures de l’enfance.
- L’organisation d’un atelier international sur l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et
soutien aux formations en SMI
- Une campagne auprès des leaders d'opinion et des membres du gouvernement contre la discrimination et
stigmatisation des usagers de drogues et des personnes vivant avec le VIH
- L’appui aux associations pour le renforcement du dispositif de protection des groupes vulnérables,
notamment les femmes victimes de violences fondées sur le genre et les mères célibataires.
- L’appui à l’association Beity, qui œuvre en faveur des femmes sans domicile et qui ont vécu différentes
formes de violence dans leurs vies. Cet appui s’est traduit par un renforcement de capacités du staff de
l’association, de l’appui pour la conduite d’études, d’organisation d’ateliers de débats et de réflexion sur
les problématiques des femmes sans domicile et victimes de violence.
- Sensibilisation des directeurs des prisons relevant du Ministère de la Justice sur les volets de lutte contre
le VIH et la consommation de drogues en milieu carcéral et la promotion de la santé et des droits de
l'homme dans les prisons.
- Synthétisation des données épidémiologiques et mise à jour de la riposte nationale de la Tunisie et les
pays de la région grâce à l'examen des données recueillies par les organisations de la société civile en
Tunisie (ATIOS), l'Egypte (CDS / EIPR) et l'Algérie (ANIS), pour aider à l'élaboration d'un rapport
régional sur les milieux carcéraux (financé par la Fondation Ford).
- Assurer un accès gratuit aux soins de santé des structures publiques tunisiennes pour les migrants les plus
vulnérables et renforcer les capacités de l’ONFP en matière d’identification et d’assistance aux victimes
de la traite en Tunisie.
- Plaidoyer pour une meilleure prise en charge et pour l´accès aux services de santé des migrants étrangers
en Tunisie, ainsi que pour les victimes de la traite des personnes.
50
Des programmes d’assistance ont été réalisés au profit des migrants, notamment les plus vulnérables :
- le programme d´aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR Swiss) a assisté plus de 700
Tunisiens de retour de la Suisse en 2013-2014 ; ce programme sera étendu à 50 autres Tunisiens en 2015 ;
- assistance de plus de 350 migrants étrangers en matière d´assistance humanitaire, ainsi que dans leur
retour volontaire et leur réintégration dans leur pays d´origine ;
- l’assistance des migrants rescapés de la mer : depuis septembre 2012, un total de 483 migrants ont été
assistés dans la recherche de solutions durables en particulier pour leur retour volontaire et réintégration
dans leur pays d’origine. Parmi eux, 58 enfants migrants non-accompagnés et 13 victimes de la traite ;
- 32 victimes de la traite des personnes ont été détectées et ont reçu une assistance directe en fonction de
leurs besoins, y compris une aide au retour volontaire et à la réintégration (2013-2014) ;
- Le projet START a assisté 85 migrants socialement et médicalement de décembre 2013 à décembre 2014.
- La prévention des risques de la migration irrégulière des jeunes et les enfants vers l’Europe, à travers des
actions de formation, des visites d’étude en Italie sur la prise en charge des enfants migrants non-
accompagnés, des activités de terrain réalisées par les ONG locales auprès des jeunes à risque de
migration irrégulière, la création d’un Guichet d’information sur les migrations, et une Campagne de
sensibilisation « 20 jeunes, 20 regards sur les migrations ».
Une assistance technique a été apportée pour accompagner le gouvernement dans le processus de
révision de son programme d’alimentation scolaire, dans le but d’améliorer sa qualité et sa viabilité. - Le SNU a appuyé l’élaboration une stratégie de pérennisation de l'alimentation scolaire d’une manière
participative. Cette stratégie propose de repenser et de renforcer l’alimentation scolaire en Tunisie. Elle
présente une nouvelle approche et décrit des innovations à introduire conformément aux nouveaux
objectifs. Ces objectifs devraient être intégrés dans la réflexion sur la réforme de l’éducation, à savoir : i)
Amélioration du taux de fréquentation et d’assiduité, en particulier des zones rurales, des garçons et des
filles, et lutter contre l’exclusion. ii) Offrir des repas nutritifs, équilibrés et diversifiés avec des produits
de préférence du terroir pour renforcer le lien avec la production agricole locale et la participation de
l’école au développement des communautés. iii) Mettre en place un système de gouvernance et de gestion
qui garantit la durabilité du programme d’alimentation scolaire.
EFFET 3 : A l’horizon 2014, les partenaires nationaux initient des réformes promouvant le développement humain
et favorisant l’atteinte et le suivi des OMD.
Un progrès tangible a été enregistré dans le processus de génération de connaissances en matière de développement
humain et durable entre 2011 et 2014 à travers notamment :
La conduite d’un processus de consultation nationale post 2015 dans 10 régions de la Tunisie qui a
débouché sur la rédaction et la publication d’un rapport national sur les les Objectifs de Développement
Durable (ODD) intitulé «la Tunisie que nous voulons» récapitulant les principaux résultats du
Questionnaire National (QN) et standard MY World ainsi que des travaux de groupes des différents ateliers
réalisés.Les résultats de l’enquête ont fait ressortir l’intérêt primordial que portent les tunisiens à i) l’éducation,
tout comme l’était au lendemain de l’indépendance. ii) Les autres priorités exprimées se rapportent à la santé,
51
l'emploi la réduction de la pauvreté et la gouvernance, suivies du problème des disparités régionales. iii) Vient
ensuite une deuxième catégorie de priorités, touchant la sécurité, le raccordement en eau potable et au réseau
d'assainissement, la réduction des inégalités dans la société, les transports, les TIC. iv) Les résultats ont
démontré que les Tunisiens se soucient peu des changements climatiques et des problèmes de l'environnement.
la réalisation du recensement en 2014 : un appui technique a été assuré en vue d’assurer la qualité du
recensement. Dans ce cadre, un plan global d’assurance qualité du RGPH 2014 a été développé et utilisé par
l’INS couvrant les trois phases du recensement (pré, au cours et post recensement) ; ce plan d’assurance qualité
a tenu également en compte le développement du questionnaire du RGPH en conformité avec les standards
internationaux et incluant de nouveaux modules. l’appui technique a couvert également la revue et
l’actualisation du Système d’Information Géographique, le développement d’une stratégie de communication,
le développement d’un plan de diffusion. Il est à signaler, que pour la première fois dans l’histoire des
recensements, une étude post censitaire a été réalisée pour examiner les résultats d’appariement de l’enquête
post censitaire déjà exécuté sur terrain, et l’analyse des estimations de couverture du RGPH 2014.
la finalisation et la publication du rapport OMD39 en 2013-2014 qui permis de retracer les progrès
réalisés et les défis qui restent à relever au niveau de chaque objectif et cible des OMD:
- 1) Au niveau de l'objectif 1 des OMD «Éliminer l’extrême pauvreté et la faim»i) la Tunisie a déjà
atteint l'objectif de réduire de moitié la population vivant sous le seuil de pauvreté fixé à 1,25 dollar (PPA)
par jour. même si le taux de pauvreté a baissé de moitié entre 1990 et 2005, le nombre de personnes vivant
sous le seuil de pauvreté est resté stable. Cependant, la Tunisie n'a pas pu éradiquer la pauvreté extrême,
malgré les efforts consentis par l'Etat et les performances macroéconomiques enregistrées durant cette
période.ii) La Tunisie s'éloigne davantage de la Cible 1B et ne pourrait pas à moyen terme "assurer le
plein-emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent
et productif".iii)Un tunisien sur cinq consacre pour la consommation alimentaire une somme inférieure à
celle requise pour se procurer le minimum d’apport calorique quotidien.
- 2) Au niveau de l’objectif 2 « Assurer l’éducation primaire pour tous », i) la Tunisie a pu réaliser
des progrès considérables en matière d'accès à l'éducation primaire, particulièrement accélérés pour les
filles, mais marqués par des disparités régionales.ii)Une évolution fortement positive de la réduction de
l'abandon scolaire dans le cycle primaire, mais persistance inquiétante dans le collège, composante aussi
importante de l'école de base obligatoire; et toujours des disparités régionales avérées. iii)Des
programmes publics pour promouvoir l'égalité des chances et contrecarrer les inégalités régionales, mais
incohérences dans l'affectation des ressources pédagogiques.
- 3) Au niveau de Objectif 3: Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, i)Une
évolution positive de l'égalité d'accès à l'enseignement, même si la parité demeure incomplète pour le
cycle primaire; les filles désormais majoritaires dans les enseignements secondaire et supérieur; disparités
régionales persistantes. ii)Une stagnation de l'activité des femmes à des taux faibles (25%) et une
participation du même ordre à l'emploi salarié non-agricole; concentration du travail salarié dans les
39 http://www.tn.undp.org/content/dam/tunisia/docs/Publications/Rapport%20Suivi%202013%20OMD%20Tunisie%20Final.pdf
52
industries à haute intensité de main d'œuvre et les services publics et les régions du littoral; sur-
représentation dans l'emploi précaire, taux de chômage élevés, notamment dans les régions intérieures,
inégalité des salaires dans le secteur privé.iii)Malgré les évolutions positives, une sous représentation des
femmes dans les positions décisionnelles et la hiérarchie politique, économique et sociale.
- 4) Au niveau de Objectif 4: Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, i)La Tunisie atteindra
tout juste la cible, si les tendances se maintiennent. ii) Malgré des efforts importants, à travers les
programmes nationaux de santé infantile et de périnatalité, les taux de mortalité restent relativement
élevés, en particulier en milieu rural. iii) La Tunisie demeure éloignée de l'objectif de réduction des trois
quarts du taux de mortalité maternelle. iv) La généralisation des moyens de contraception est acquise, la
médecine procréative est accessible à toutes les femmes dans toutes les régions du pays. V) En matière
de consultation prénatale, le milieu rural se rapproche davantage des taux enregistrés dans le milieu
urbain.
- 6) Au niveau de Objectif 6: Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies i)Environ 70
nouveaux cas par an d'infection par le VIH/sida sont identifiés. Le degré de connaissance de la population
tunisienne vis-à-vis du sida reste très faible. ii) L’importation du paludisme : un risque à ne pas négliger.
iii) L'incidence de la Tuberculose reste stable depuis des années à environ 20 pour mille habitants, avec
cependant de fortes disparités régionales.
- 7) Au niveau de Objectif 7: Assurer un environnement durable : i) Intégration progressive des
préoccupations écologiques au développement national : mise en place de législations, institutions et
règlementations appropriées; participation active et adoption des conventions internationales; insertion
renforcée de la dimension environnementale dans les plans de développement; programmes publics pour
contrecarrer les dégradations environnementales et la sauvegarde des ressources naturelles.ii)Actions
publiques actives pour la conservation de la biodiversité, notamment par la protection des écosystèmes
naturels et des espèces sensibles, l'intégration de cette préoccupation dans les politiques sectorielles.
Malgré les progrès des connaissances relatives à la diversité biologique, des développements sont encore
indispensables en particulier sur les espèces menacées et les mécanismes de leur protection. iii) La cible
est largement atteinte. Cependant, des progrès doivent être réalisés pour faire accéder à l'eau potable les
populations rurales encore exclues, et renforcer le branchement au réseau standard d'assainissement des
communes non prises en charge jusqu'ici.
- 8) Au niveau de Objectif 8: Mettre en place un partenariat mondial pour le développement i)Une
évolution cahotante, a été enregistrée pour le service de la dette, rapporté aux recettes extérieures. Avant
les effets de la Révolution, cet indicateur a vraisemblablement été affecté par les impacts de la crise
économique internationale, notamment sur les exportations.ii) Important développement de l'accès aux
nouvelles technologies, en particulier la téléphonie mobile. Cependant l'internet à haut débit est
caractérisé par des disparités régionales considérables.
la réalisation en 2011-2012 par l’Institut National des statistiques de l’enquête nationale par grappe à
indicateurs multiples MICS4 appuyée par le SNU et sa publication/dissémination en 2013 – 2014.
Produit 3.1 : Les partenaires nationaux et locaux disposent des bases révisées d'information statistique nationales
et régionales désagrégée (sexe, tranche d'âge, niveau socio-économique) sur le développement humain
53
Dans le cadre de l’appui technique fourni à l’Institut National des Statistiques pour la préparation et la conduite
du recensement général de la population et de l’habitat de 2014 pour disposer de statistiques fiables &
désagrégées sur les indicateurs de base i) un plan globale d’assurance qualité du recensement a été développé,
ii) une évaluation du système d’information et de gestion a été faite en vue d’améliorer la collecte de données,
iii)une stratégie de communication pour la diffusion des résultats du recensement a été également
développée.iv)un renforcement de capacité de l’INS a été assuré à travers l’organisation d’ateliers de
formation et la facilitation d’une visite d’études au cap vert pour prendre connaissance de l’expérience de ce
pays en matière de management du recensement.
le démarrage de la réflexion sur les méthodes d’analyse multidimensionnelle de la pauvreté, à travers une
étude sur les privations multiples touchant les enfants et la mise en place d’un comité de réflexion au niveau
de l’INS sur les méthodologies d’analyse multidimensionnelle en 2013 et l’utilisation par le Gouvernement et
les partenaires de toutes ces nouvelles données et analyses dans la réflexion sur les réformes et sur la
planification nationale et régionale.
un plaidoyer auprès des autorités nationales ayant débouché sur une Etude préliminaire INS-PNUD-Oxford
pour la mise en place d’un indice de pauvreté multidimensionnelle en Tunisie.
Appui à la Réalisation de l’enquête à indicateurs multiples MICS 4 (Multi Indicator Cluster Survey 4 ou
enquête par grappes à indicateurs multiples), avec la collecte des données nouvelles par rapport aux principaux
indicateurs sociaux et un niveau de désagrégation plus large, permettant d’analyser les différentes disparités
géographique, sociale et de genre.
Appui au Ministère du développement et de la coopération international pour le développement du rapport
national sur les réalisations de la conférence Internationale sur la Population et le Développement après 20
ans. Ce document identifie les réalisations, les obstacles, les défis et les recommandations pour mieux
améliorer la mise en œuvre du plan d’action de la CIPD au niveau du pays. Le développement du rapport a
été fait grâce à une démarche participative impliquant les différents acteurs gouvernementaux et non
gouvernementaux dans le développement du rapport.
Finalisation de l’enquête nationale sur la mortalité maternelle .
Appui à l’Office des Tunsiens à l’Etranger et l’INS dans la réalisation d’une étude40 qualitative et quantitative
sur l’impact de la migration sur les familles des migrants présents au pays.
Produit 3.2: Les acteurs de développement disposent de capacités analytiques et de nouveaux outils de
mobilisation, coordination , planification et de suivi-évaluation des politiques et stratégies de développement
humain au niveau central et territorial
le SNU a pu appuyer et accompagner le MDCI dans le processus la consulation nationale post 2015 sur les
ODD à travers notamment i) la réalisation de 12 consulations dans 10 régions du pays avec la participation
40 Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet d’intégration de la migration dans les politiques de développement, mis en oeuvre en
collaboration avec l’OIM le PNUD, et la Coopération Suisse
54
des représentants du gouvernement (presque tous les ministères), la société civile (700 associations) et le SNU
(plus de 11 agences). ii) réalisation d’un Questionnaire National (QN) et standard sur MY World qui a permis
de connaitre les aspirations et les priorités dans les 15 ans à venir de plus de 10000 citoyens tunisiens. Iii) la
rédaction et la publication d’un rapport national sur les ODD intitulé «la Tunisie que nous voulons»
Appui à l’élaboration et la publication du rapport national 2013 de suivi des OMDs qui à permis d'analyser
l'évolution des indicateurs et du degré d'atteinte des différents objectifs du millénaire, renseigner sur les
réussites et les lacunes encore persistantes, éclairer le travail inachevé et tracer les orientations pour le
compléter et les priorités à définir au-delà de 2015 (Objectifs de Développement Durable).
Revue rapide des outils et méthodologies d'analyse, des politiques et programmes de lutte contre la pauvreté,
d’inclusion et de protection sociale des catégories marginalisées et vulnérables mis en place par les divers
intervenants (Ministère du Développement régional et de la Planification, Institut National des Statistique,
Ministère des affaires sociales).
Réalisation d’une analyse multidimensionnelle sur la pauvreté et des privations touchant les enfants à partir
des données de la MICS 4 adapté à la situation spécifique de la Tunisie, qui permet d’analyser les privations
selon les différents âges de l’enfant et selon les différentes variableset de dégager des orientations politiques
pour revoir les programmes et stratégies nationales pour assurer le bien-être et les droits de l’enfance et
l'analyse des disparités.
Elaboration d’un profil équité et enfance de la Tunisie (+ préparatifs profil genre) et adoption d’une nouvelle
approche pour la mesure de la pauvreté infantile multidimensionnelle ;
Plaidoyer pour la mise en place de mécanismes de nationaux de coordination dans le cadre de la mise en
œuvre de la Déclaration de Paris sur harmonisation et efficacité de l’aide;
Appui à la mise en place de cadres de coordination sectorielle inter-partenaires.
Appui technique à la réforme du comité national de lutte contre le sida à travers notamment la compilation de
documents de référence : études de cas, évaluations / revues régionales MENA, WCA.
Démarrage d’un partenariat avec l’Observatoire National de la Jeunesse pour le développement d’un système
national de suivi et évaluation sur les jeunes et adolescents, avec le développpement d’une base de données et
l’élaboration d’un rapport annuel de la jeunesse 2014-2015 .
Appui à l’opérationnalisation du système national de suivi et évaluation : i) CRIS installé au niveau régional
et central ii) Chargés de S&E formés (niveau régional et central) iii) Produits de formation et manuels de
l’usager finalisés et validés par la contrepartie nationale.
Une troisième série d’enquêtes bio-comportementale (surveillance de 2ème génération) a été menée en 2014
auprès des populations clés (MSM, USI, TS) et a confirmé la concetration de l’épidémie du sida auprès de ces
population et a aussi répondu à un nombre d’indicateurs comportementaux (UNGASS, FHI, etc.)
Appui donné aux différents secteurs sociaux (Affaires Sociales, Femmes et Familles et Education) pour le
renforcement de leur système d’information et sur les analyses sectorielles utilisant ces systèmes
d’information: le système des signalements des cas de violations des droits de l’enfant, le système concernant
les enfants privés de milieu familial ou l’exploitation des données du système d’information de l’éducation
pour apprécier le phénomène d’abandon scolaire ont été renforcés entre 2011 et 2014
55
Formation des points focaux genre des différents ministères sur l’intégration du genre dans les programmes
de développement.
Une étude de mapping des capacités des partenaires nationaux en matière de suivi-évaluation est en cours de
réalisation pour apporter un début d’éclairage sur les possibilités d’appui du SNU dans ce domaine.
Appui aux stratégies multisectorielles suivantes :i)Politique nationale de santé (en cours, à travers dialogue
sociétal),ii)Programme d’accélération mortalité maternelle iii) Stratégie de promotion de la santé mentale, iv)
Plan national de lutte contre le cancer, v) Stratégie maladies non transmissibles (préparatifs – premier
workshop en 2015)
Formation de 20 personnes qui constituent le groupe d’élaboration des compte de la santé.
II.3 Réalisations dans le domaine 3 «une réponse pertinente et efficace aux urgences immédiates et
futures»
Bien que les réalisations prévues au niveau de cet axe et les ressources qui lui sont allouées ne prennent pas en
compte les interventions et assistance directes d’urgences faites par les différentes agences onusiennes, il semble
important toute fois de rappeler brièvement quelques réalisations globales en matière de réponse humanitaire à la
crise au niveau de la frontière Tuniso- libyenne :
Le SNU a soutenu le retour volontaire de plus de 200.000 ressortissants de pays tiers qui ont fui la Libye à
partir de Février 2011. Sur ce nombre, quelque 3.400 personnes (la plupart des Somaliens, des Érythréens,
Soudanais et les Darfouriens Africains de l'Ouest) sont demandeurs d'asile et sont actuellement hébergés dans
un centre de transit ("Shousha Camp") où ils sont en attente d'une solution durable (principalement la
réinstallation) dont 700 ont déjà quitté le camp. Il a été convenu avec les autorités tunisiennes que le camp
Choucha fermera le 30 juin 2013 afin de donner aux réfugiés41 un cadre de vie plus approprié loin des
conditions d’hébergement dans un camp, sous la chaleur accablante de l’été et le froid glacial de l’hiver, et de
les aider à devenir autonomes42.
Le SNU a fourni un soutien en vivres essentiels, des biens non alimentaires (santé, protection des enfants et
des femmes) et conseil pour les dizaines de milliers de Libyens qui ont également fui leur pays pour s’installer
dans différents centre urbain de la Tunisie ainsi que les familles libyennes temporairement hébergés dans un
camp de transit du HCR près de Tataouine. En plus de l'assistance directe aux Libyens, le SNU a fourni un
soutien aux familles tunisiennes d'hébergeant des libyens sous forme de subventions sur la consommation
d'électricité et de gaz.
41 « Sur 800 réfugiés, 300 seulement resteront en Tunisie », les autorités tunisiennes prendront les mesures nécessaires pour les réinstaller et
leur permettre d’accéder aux différents services. Un projet de loi relatif au droit d’asile garantissant les droits des réfugiés est en cours de
finalisation.
42 Une stratégie de prise en charge des réfugiés qui vont rester en Tunisie après la fermeture du camp de Choucha, a été élaborée visant la
promotion de l’autonomie et l’intégration des réfugiés dans la société tunisienne. Il s’agit, de les loger dans des appartements dans des villes
proches du camp (au sud du pays) et de leur permettre de suivre une formation professionnelle, un accompagnement pour la recherche d’emploi
et un soutien à la création d’activités génératrices de revenus. « Quelque 232 réfugiés ont, déjà, été intégrés en milieu urbain dans le sud
tunisien »
56
Les réalisations de 2011-2014 des résultats prévus par l’axe «une réponse pertinente et efficace aux urgences
immédiates et futures» se focaliseront essentiellement sur le renforcement des capacités nationales en matière
d’appréciation de situation et d’évaluation et de plan de contingences sectoriels et multisectoriels. Ces réalisations
seront suivies et présentées selon les résultats du cadre logique de la STT43 et ce comme suit :
Effet 1 : A l’horizon de 2014, les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux possèdent un plan
multisectoriel de contingence et répondent plus efficacement aux urgences potentielles
Produit 1.1Les partenaires nationaux et locaux sont appuyés à l’élaboration d’un plan multisectoriel de
contingence adapté aux changements de situation.
Préparation l’équipe des Nations Unies en Tunisie en 2014 d’un projet de plan de contingence inter-
agences permettant de faire face à un éventuel afflux de Libye en raison de la situation sécuritaire dans ce
pays.
- Ce projet qui a été partagé avec les autorités tunisiennes, a fait l’objet de plusieurs observations et propositions.
- Des groupes de travail thématiques ont été mis en place, auxquels les autorités tunisiennes ont été conviées
dans les domaines de la protection, du WASH et de la santé, et de la logistique. Des missions conjointes des
groupes thématiques ont été conduites sur le terrain, dans les gouvernorats de Médénine et de Tataouine, afin
de faire un état des lieux conjoint des capacités.
- Les agences concernées par le secteur de la santé (UNFPA, OMS, UNICEF, OIM, UNHCR) ont développé
un plan de contingence spécifique au secteur de la santé (la santé sexuelle et de la reproduction) et lutte contre
la violence fondée sur le Genre.
- Dans le domaine de la protection de l’enfant, à partir du plan de contingence, des actions de préparation ont
été entreprises, avec un prépositionnement d’intrants d’urgence (kits hygiène et matériels éducatifs et
récréatifs pour les enfants) et des actions de renforcement des capacités institutionnelles des ministères, des
délégués à la protection de l’enfance et des associations nationales ont été entreprises.
Pendant la crise libyenne en 2011, l’équipe de pays a pu appuyer les partenaires nationaux à travers les
réalisations suivantes :
- Elaboration de plans de contingence inter agence dans les secteurs WASH, Protection, y compris la
protection de l’enfant et la prévention des violences fondées sur le genre, pour la réponse du secteur santé
à la crise des réfugiés et migrants.
- Initiation d’un plan de contingence holistique (protection, NFI, etc.).
- Appui au Ministère de la Santé Publique (à travers les directions régionales de Médenine et de Tataouine)
pour répondre aux besoins identifiés lors de la crise des réfugiées dans le secteur de l’eau, de l’hygiène
et de l’assainissement, mais également pour la santé de la mère et de l’enfant et de la nutrition.
- Renforcement de l’implication du MAF en accueillant, dans un centre d’hébergement, les enfants non
accompagnés ou séparés vulnérables et en déployant une équipe pluridisciplinaire d’appui psychosociale
43 En se basant sur le cadre logique des résultats réaménagé et approuvé en juillet 2013
57
de prise en charge des enfants y compris les enfants non accompagnés ou séparés en coordination avec
d’autres intervenants nationaux
- La mise en place d’une consultation de SR au camp de Choucha avec une équipe médicale et une équipe
psychosociale pour les prestations de services de SR et la prévention et le soutien des victimes de
violence.
- Acquisition et distribution de kits de santé reproductive(SR) aux principaux intervenants de la santé à
Médenine et à Tataouine, et formation des prestataires de services en SR (psychologues, sages-femmes,
travailleurs sociaux),
- Le paquet de prise en charge des VFG (violence fondée sur le genre) a été élargi au niveau de Tataouine
pour inclure à partir du mois d’octobre 2011 une assistance légale aux victimes de violences.
- Une campagne de sensibilisation et promotion de la santé a été réalisée dans le Gouvernorat de Tataouine
sur des sujets divers tels que la santé reproductive, les maladies transmissibles, la sécurité des aliments,
la protection des enfants, etc.
- Formation de 20 cadres du Ministère de la Santé et de CRT, formation de 25 employés dans le magasinage
et la gestion de vivres.
- Des visites d’études sont menées dans des pays tiers qui présentent des bonnes pratiques en matière de
gestion de flux massifs de migrants de retour.
Produit 1.2 Les partenaires nationaux et locaux disposent d’une évaluation de l'efficacité de la réponse aux
urgences.
- Les missions conjointes des groupes thématiques ont permis de faire une évaluation avec les autorités
locales des capacités permettant de faire face à une éventuelle urgence. Les autorités locales ont identifié
de possibles lieux d’hébergement ainsi que les besoins d’amélioration des infrastructures. Du matériel à
distribuer en cas d’afflux de Libye a également été pré-positionné.
- Une évaluation de la situation nutritionnelle des enfants dans les camps de réfugiés a été conduite en
juillet 2011 et a permis d’entreprendre des actions visant à renforcer la surveillance et prévenir
l’apparition de carences nutritionnelles profondes et/ou graves.
- Des évaluations ont été menées pour faire un état des lieux de la santé de la reproduction (ou SR) dans
la population réfugiée (dans les camps et en milieu urbain), y inclus des jeunes et adolescent(e)s, et de la
violence fondée sur le genre (ou VFG) (mars, avril, et juillet 2011).
- Une évaluation de la réponse du secteur santé à la crise libyenne et une stratégie de renforcement des
capacités nationales des réponses aux urgences sanitaires ont été élaborées.
- Une Étude sur les problématiques de la sécurité alimentaire en Tunisie a été élaborée ainsi qu’une
évaluation de la sécurité alimentaire à Tataouine, Médenine, Beja et Kasserine.
- Des évaluations sont menées sur les expériences passées pour tirer les leçons concernant la coordination
des urgences sanitaires et la communication dans l’urgence humanitaire
- Des documents de synthèse ainsi que des comptes-rendus sont rédigés, en étroite coordination avec les
autorités nationales, présentant les recommandations retenues pour l’établissement de mécanismes
d’intervention dans des situations d’urgence (humanitaire, naturelle etc.)
58
Produit 1.3Les partenaires nationaux et locaux disposent des capacités et outils pour réaliser un diagnostic des
capacités existantes dans la réponse aux urgences potentielles et pour mettre en place un système actualisé
d’appréciation de situation multisectorielle.
- Des analyses de situation des enfants réfugiés ou migrants, des libyens en milieu urbain ou des diverses
nationalités dans les camps, ont été réalisées dans les domaines de la protection de l'enfant, l'éducation,
l'eau-hygiène-assainissement et la nutrition, en vue d'identifier les interventions nécessaires.
- Une base de données (mise à jour régulièrement) spécifique a été développée pour le suivi des enfants,
en particulier ceux non accompagnés ou séparés ainsi que pour le suivi de l’enregistrement des naissances.
- Des kits de santé de la reproduction44 ont été acquis et installés au niveau de la direction régionale de
Médenine. Ces kits devront bénéficier principalement à toute personne et principalement aux femmes
et aux filles, affectées par une situation de crise, se trouvant dans la région de Médenine ou de Tataouine,
soit dans le cas d’un afflux de personnes venant de Libye (toutes nationalités confondues) et fuyant une
détérioration de la situation dans ce pays voisin, soit dans le cas d’une arrivée d’une population par bâteau
qui transite par la Tunisie pour migrer dans un autre pays.
- Une équipe d’urgence conjointe et un centre de santé stratégique SHOC (Strategic Health Opération
Center) ont été mis en place avec le Ministère de la Santé Publique à Zarzis.
- 15 rapports épidémiologiques (entre février et avril 2012) et 12 rapports hebdomadaires (entre avril et
juillet) ont été publiés sur la situation des réfugiés et des migrants à la frontière tuniso-libyenne.
- 70 jeunes diplômés de Ben Guerdane ont été formés sur l’enregistrement des personnes arrivant à la
frontière de Ras Jdir et l’identification de besoins spécifiques parmi elles.
- Formation de 33 volontaires du CRT pour la cartographie des Libyens au niveau du Grand Tunis (5
gouvernorats).
- Un travail d’appréciation de la réponse en protection de l’enfant en situation d’urgences a été réalisé lors
d’une mission d’un groupe universitaire de l’INTES (Institut National du travail et des études sociales).
- Un système d’évaluation basé sur le recueil hebdomadaire des statistiques de services de Santé de la
Reproduction, des activités de sensibilisation, activités de prévention et soutien psychologique des cas de
violence fondée sur le genre a été mis en place.
- Un audit a été conduit sur les risques de sécurité liés aux violences fondées sur le genre dans le camp de
Choucha en septembre 2011 et un rapport d’audit sur la sécurité du camp a été présenté comportant des
recommandations relatives à l’amélioration de la sécurité dans le camp.
- Mise en place d’un système d’évaluation basé sur le recueil quotidien des statistiques sur les migrants
entrant et quittant la Tunisie, ainsi que sur la population des camps, les groupes vulnérables et partage
des informations avec les autorités.
- Des représentants du Ministère de l’agriculture, de la santé publique, de la défense nationale et de
l’environnement ont bénéficié d’une assistance à l’élaboration de plans de gestion des risques acridiens.
- Un appui a été apporté à la mise en place d’une enquête épidémiologique de la peste des petits ruminants
: traitement et analyse des données.
44 Les kits remis se composent de : Kit1A- Préservatifs masculins- Kit 3- Conséquences du viol, Kit 4- Contraceptifs oraux et injectables
Kit 5- Traitement des infections sexuellement transmissibles, Kit 6A-Accouchement médicalisé Matériel réutilisable, Kit 6B- Accouchement médicalisé Médicaments et matériel jetable, Kit 7- Dispositifs intra-utérins, des kits d’hygiène.
59
- Un projet d’assistance technique à la lutte contre la grippe aviaire et à la préparation de réponse à une
pandémie humaine a été lancé. Dans ce cadre il y eu une revue de la stratégie de communication et
l’initiation d’un nouveau plan dans le cadre d’une approche participative.
- Le rapport de la réunion d’évaluation de la réponse du secteur santé à la crise libyenne a fourni un
diagnostic des capacités existantes et des recommandations pour les renforcer dans le but d’améliorer la
réponse aux crises futures.
- La liste des intervenants en situation de crise sur place, leurs rôles et leurs capacités a été partagée.
- Une cartographie des différents acteurs nationaux et de leurs capacités pour la mise en place d’un système
de référence approprié pour les cas les plus vulnérables a été établie.
- la mise en place en 2013 de la première base de données nationale sur les dégâts causés par les
catastrophes au cours des 30 dernières années ;
- Le premier rapport national sur le cadre de réduction de risques de catastrophes de Hyōgo 2005-2015
a été préparé et soumis aux Nations Unies.
- Une étude nationale sur l’analyse du cadre institutionnel et règlementaire de la réduction du risque de
catastrophes en Tunisie a été réalisée. Les recommandations de cette étude ont été présentées lors d’un
atelier élargi à tous les partenaires lors de la journée mondiale pour la réduction de risques de catastrophes,
le 13 Octobre 2014.
Produit 1.4Les structures existantes bénéficient de nouvelles formations sur la prévention et la gestion des
crises, la communication de crise, la prévention de la violence sexuelle et sexiste et protection.
A travers ses activités de formation en préparation et réponse aux urgences, le SNU a contribué à renforcer les
capacités :
- des délégués à la protection de l’enfant et les responsables des associations pour renforcer les systèmes
de protection des enfants en situation de crise, notamment en faveur des enfants non accompagnés.
- des acteurs locaux et régionaux en matière de : Management du « paquet essentiel de services dans les
situations d’urgence (MISP) », lutte contre la violence fondée sur le Genre dans les situations de crise,
les jeunes en situations de crise.
- de 20 participants de plusieurs départements ministériels pertinents sur la méthodologie de la base de
données desinventar. Cette formation était organisée en guise de préparation à l’exercice de collecte de
données pour la mise en place de ladite base de données.
- des représentants du Ministère des Affaires Etrangères et du croissant rouge tunisien sur la réduction de
risques de catastrophes et la protection légale dans les lois internationales.
- D’au moins 3 formateurs cadres de haut niveau du MAF et du MAS en coordination des urgences.
- Plus de 30 personnes du Ministère de la Santé en communication de crise.
- Plus de 15 membres d’institutions nationales (dont la Protection civile et le Ministère de la Santé) et
ONGs (notamment le Croissant Rouge) en préparation en matière d’urgence liées à l’Eau et
Assainissement WASH.
- Plus de 50 membres des Ministères et des ONGs en préparation et réponse aux urgences dans le domaine
de la Protection de l’Enfance.
60
- Groupe de 15-20 personnes de l’armée, de la Protection civile et de la Garde nationale, à Zarzis, sur les
besoins de protection et le bon traitement des réfugies
- 20 fonctionnaires tunisiens : cours de Sanremo sur le droit international des réfugiés en langue arabe.
- 34 agents du Ministère des Affaires de la Femme en Juin 2011 à Zarzis sur la protection des personnes
vulnérables, du rôle des différents acteurs humanitaires dans le cadre des urgences.
- 50 officiers de la Police des frontières sur les risques de la migration irrégulière et du trafic humain et un
partage de l’expérience des polonais sur l’asile (en Pologne) a été fait lors d’une table ronde qui a été
organisée avec les autorités tunisiennes (environ 10 personnes de divers ministères) et une délégation
polonaise.
- 80 volontaires locaux sur les mécanismes de références dans le contexte de l’urgence et sur le trafic
humain.
- 200 personnes formées en matière de prévention et réponse aux VFG ainsi que sur le paquet minimum
de services en matière de SSR en situation humanitaire.
- des enseignants réfugiés au camp sur l’éducation non formelle par le Ministère de l’Education.
- des intervenants en protection de l’enfance dans le camp de choucha, à travers des formations sur les
mécanismes et le Code de Protection de l’enfance en Tunisie en 2011-2012.
II.4 Réalisations dans le domaine 4«un modèle développement respectant l’environnement et les
principes de l’économie verte»
EFFET 1: A l’horizon 2014, des institutions publiques, des entreprises privées et des associations utilisent
de nouveaux outils de gestion intégrée et adaptée au changement climatique des ressources naturelles et
des écosystèmes
Dans le cadre de cet effet, les partenaires nationaux ont pu avec l’appui des agences du SNU :
Soumettre le Rapport National de la Tunisie pour la préparation de la Conférence des Nations Unies sur le
Développement Durable (RIO+20) au Secrétariat de la Convention.
Soumettre (le 31 Décembre 2014) le premier rapport biennal sur les efforts d’atténuations aux changements
climatiques au secrétariat de la convention cadre des Nations Unies pour les changements climatiques.
l’accès à l’eau potable pour 6880 bénéficiaires, dont 3495 femmes, dans des localités rurales dans les
Gouvernorats de Bizerte, Kasserine et Zaghouan ;
Elaborer un rapport national sur les ressources génétiques forestières.
Soumettre la 2ème communication nationale sur les changements climatiques au Secrétariat de la convention
cadre des NU pour les changements climatiques.
Soumettre le premier rapport national sur le suivi des réalisations en matière de réduction de risques des
catastrophes en réponse au cadre de Hyōgo 2005-2015 ;
61
Produit 1.1 : Les partenaires publics et privés disposent de nouveaux outils de planification, de gestion des
ressources naturelles, de protection et de réhabilitation des écosystèmes vulnérables.
Réalisations en matière de développement durable et de promotion de l’environnement :
- Le Rapport National de la Tunisie pour la préparation de la Conférence des Nations Unies sur le
Développement Durable (RIO+20) a été préparé et discuté entre secteur public, privé,
organisations professionnelles et ONG. Il a permis : i) d’évaluer les progrès accomplis par la Tunisie
dans la mise en œuvre du développement durable depuis le sommet de RIO+20, ii) Evaluer les défis actuel
et futurs du développement durable ; iii) Evaluer les avancées et l’opportunité iv) Analyser le cadre
institutionnel régissant l’environnement et le développement durable.
- Intégration de l’éducation environnementale et l’adaptation au changement climatique dans 13 écoles
amies des enfants.
- 2 programmes de gestion des ressources naturelles et des écosystèmes ont été élaborés.
- 38 associations environnementales ont acquis de nouvelles connaissances dans les disciplines touchant
à la gestion des ressources naturelles et des écosystèmes à savoir : i) la communication et la négociation
avec la population et les autres partenaires. ii) la gestion administrative et financière et les opportunités
d’investissement .iii) exploitation pastorale.
Réalisations en matière d’économie d’eau :
- Contribuer à assurer l’accès à l’eau potable pour 6880 bénéficiaires, dont 3495 femmes, dans des
localités rurales dans les Gouvernorats de Bizerte, Kasserine et Zaghouan ;
- Renforcement de capacités de 280 acteurs locaux et régionaux sur les aspects liés à la gestion de
l‘eau potable rurale dont des usagers d’eau, des techniciens, des représentants d’autorités régionales et
locales ; des membres d’ONG etc..
- Préparer 14 plans d’actions appuyant l’intégration des femmes dans le processus de prise de
décision lié à la gestion de l’eau potable dans 4 Gouvernorats (Beja, Bizerte, Kasserine et Zaghouan) ;
- Elaborer un partenariat avec des ONG locales ayant contribué à la sensibilisation des populations
locales sur l’importance de la gestion participative de l’eau potable (la gestion de conflit, l’économie
de l’eau, l’hygiène etc…). 827 écoliers ont été touchés par ces campagnes de sensibilisation et 466
bénéficiaires et usagers d’eau (dont 36% femmes) ;
- Introduction d’un système d’irrigation Goutte à Goutte à petite échelle. Plaidoyer auprès des acteurs
publics pour promouvoir et encourager l’utilisation de ce système avec une formation sur le design, le
fonctionnement et la maintenance.
- Renforcement de capacités en matière d’aménagement, de collecte, de gestion et valorisation des eaux de
surface à petite échelle en zones arides.
62
- Equipement de plus de 20 parcelles chez des petits agriculteurs dans les régions de Gabès par des systèmes
d’économie d’eau d’irrigation à petite échelle en tant qu’action pilote de vulgarisation du système.
- Finalisation d’un document de projet sur la « gouvernance locale de l’eau potable en milieu rural dans
4 gouvernorats de la Tunisie » et la mobilisation des fonds pour le projet via la signature d’un MOU
avec Coca Cola en Décembre 2011.
- les capacités du groupement de développement local dans la région de Matmata en matière de collecte,
de gestion et de valorisation de l’eau et de développement local sont renforcées.
- Rapport d’évaluation des politiques d’approvisionnement alimentaire de la Tunisie dans un
contexte de pénurie d’eau qui vise à identifier les meilleures pratiques de gestion de l’eau agricole afin
de contribuer d’une manière significative à accroître la productivité agricole, améliorer la sécurité
alimentaire et assurer la durabilité des ressources en eau.
Réalisations en matière de la préservation et de la gestion des ressources naturelles forestières :
- Appui à la mise en place du système national de surveillance des forêts
- Elaboration de l’atlas national de récolte des semences forestières et pastorales
- Quatre plans de développement communautaires pour des zones forestières dans les régions de Siliana,
de Jendouba et de Zaghouan sont élaborés.
- Renforcement de capacités nationales en matière de gestion des zones humides, de législation forestière
et d’approche participative dans la gestion des ressources naturelles.
- Plus de 60 techniciens de la Direction générale des forêts sont formés sur la mise en application du Code
forestier.
- Plaidoyer et renforcement des capacités nationales en matière d’agriculture de conservation.
- 2 Etudes validées sur i) l’estimation des biens & services des forêts, ii) la caractérisation de la population
forestière visant une meilleure connaissance des spécificités socioéconomiques de la population
forestière.
- Appui à l’élaboration du rapport national sur les ressources génétiques forestières et pastorales.
- plus de 30 cadres et techniciens de la Direction générale des forêts sont formés dans le domaine de la
gestion des zones humides.
Mise en place d’un système de S&E de la pêche artisanale en place au niveau de 5 ports de pilotes
(Monastir, Sayada, Toboulba, KsibetMediouni et Bekalta) qui a pu assurer i) une meilleure disponibilité des
données, ii) le contrôle de l’effort de pêche et sa durabilité.
Produit 1.2 les partenaires nationaux ont des capacités institutionnelles et organisationnelles renforcées en
matière d’adaptation aux changements climatiques
63
- Préparation de la Seconde Communication Nationale sur le changement climatique i) Inventaire
GES pour l’année de référence 2000 ; ii) Efforts de la Tunisie en matière d’atténuation des effets du
changement climatique ; iii) Evaluation de la vulnérabilité, des impacts du changement climatique et des
mesures d’adaptation en Tunisie.
- Appui à la préparation du premier rapport biennal au terme de la convention cadre des Nations
Unies pour les changements climatiques. Ce rapport renseigne, conformément aux directives de
l’annexe 3 de la décision 2/CP 17, sur les efforts de la Tunisie en matière d’atténuation des effets des
changements climatiques ;
- La Stratégie Nationale d’adaptation du littoral Tunisien au Changement climatique » achevée. Elle
a permis i) d’analyser la vulnérabilité climatique du littoral, ii) d’identifier les axes de la stratégie, le plan
d’action d’adaptation pour chaque secteur et pour les domaines transversaux ainsi que pour l’aspect
juridique et institutionnel ;
- Cartographie SIG de la vulnérabilité du littoral au Changement Climatique (élévation du Niveau de
la Mer) : Incluant les scenarios et simulations des zones submersibles avec classement de la vulnérabilité.
- Evaluation de l’Observatoire du Littoral et élaboration d’un Plan d’Action pour son
Développement et son Positionnement quant à la collecte, analyse et diffusion des données climatiques
pour améliorer l’adaptation à l’élévation accélérée du niveau de la mer due au changement climatique.
- Evaluation des capacités institutionnelles pour une meilleure prise en compte de l’impact du
changement climatique sur la sécurité alimentaire.
- Le cadre institutionnel et législatif pour la réduction des risques de catastrophes a été également
analysé pour voir les lacunes et proposer les recommandations nécessaires pour l’améliorer ;
EFFET 2 : A l’horizon 2014, les partenaires publics et privés intègrent les principes de l’économie verte
dans leurs stratégies de développement
Sous cet effet, les partenaires nationaux ont pu réaliser avec l’appui des agences du SNU, les résultats suivants :
20 entreprises ayant mis en œuvre la méthodologie TEST 45 de gestion environnementale et
réalisé 650,000 m3/an d’économie d’eau et 20 % d’économie d’énergie (25,000 MWh/an) ;
La mise en place du système d’information sur l’efficacité énergétique dans le secteur des
transports en Tunisie : une convention a été signée avec l’INS en 2013 pour conduire une enquête
permettant de collecter les informations nécessaires à l’opérationnalisation du système d’information en
question.
La loi sur les énergies renouvelables a été approuvée par l’ANC en Septembre 2014.
45TEST : transfert de la technologie écologiquement rationnelle,
64
la signature d’un protocole d’accord sud-sud entre l’Agence Nationale pour la Maitrise de l’Energie
(ANME) et l’Agence Djiboutienne pour la Maitrise de l’Energie (ADME) et le financement des
activités qui en découlent pour la première année du protocole d’accord.
Produit 2.1 : Les institutions publiques et les entreprises privées disposent de nouvelles capacités en matière
d’efficacité énergétique et d’utilisation des énergies renouvelables.
- Un schéma de gouvernance pour le nouveau fonds de transition énergétique a été proposé et il
rentrera en vigueur début 2015. Ce travail servira à un changement d’échelle dans la politique de transition
énergétique en Tunisie puisque ce fonds remplace l’ancien fonds pour la maitrise de l’énergie et cette
mise à niveau aidera la Tunisie à profiter des financements internationaux mais aussi des nouvelles formes
de financements nationaux ;
- Un rapport sur l’atténuation des risques d’investissement dans les énergies renouvelables en
Tunisie a été élaboré. Ce rapport a su classifier les risques qui entravent les investissements privés dans
les ER en Tunisie et a pu générer un nouveau projet sur un NAMA d’appui au plan solaire tunisien qui
adressera quelques-uns de ces risques pour enlever les barrières entravant la promotion des énergies
renouvelables ;
- Renforcement des capacités des parties prenantes des institutions publiques (STEG , BCT, ANME , DGE,
INS, ITCEQ) à l’échelle centrale et régionale en matière de principes et outils de base de comptabilité
énergétique pour la maitrise de l’énergie (méthodologie d’élaboration d’un bilan énergétique et le
calcul des indicateurs ).
- Appui à la mise en place du système d’information sur l’efficacité énergétique dans le secteur des
transports en Tunisie qui permettra de disposer périodiquement de données détaillées sur la
consommation d’énergie et l’efficacité énergétique dans le secteur des transports. Une enquête de terrain
a été également finalisée par l’Institut National des Statistiques (INS) au profit de l’Agence Nationale
pour la Maitrise de l’Energie (ANME) pour collecter et analyser les données qui serviront pour
opérationnaliser le système d’information sur l’efficacité énergétique dans le secteur du transport.
- Identification et accompagnement d’actions génériques d’efficacité énergétique pour les entreprises
industrielles (Agroalimentaire, mécanique et électrique, matériaux construction, céramique et verre,
textile,..) permettant une réduction de leurs facture énergétique. Une évaluation de ces actions en termes
de gains en consommation d’énergie et par conséquent sur la facture énergétique de l’industriel a été
réalisée. Deux contrats programmes seront signés entre l’ANME et le secteur tertiaire (Hôtellerie
et santé) pour mettre en place 1000 KW ISO de tri-génération permettant d’économiser 960 tep
par an. 60 partenaires (bureaux d’études, experts, responsables techniques industriels et tertiaire, etc..)
sont formés dans le domaine de la cogénération et la tri génération ;
- Un cadre réglementaire pour la production de l’électricité à travers les énergies renouvelables par
le secteur privé (consommation nationale, autoproduction des industries grosses consommatrices
d’énergie et l’export) a été finalisé.
- Une loi sur les Energies Renouvelables a été finalisée par le comité national Ad-hoc et proposé à l’ANC
en Novembre 2013.
65
- Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des divers intervenants(environ 671
personnes) en matière d’énergie éolienne (5 modules) : technique de développement éolien et mise en
œuvre des projets, économique et financier, environnement et Changement Climatique, questions
institutionnelles et réglementaires.
- Mécanisme de Régulation de l’activité de Production d’Électricité à partir des Énergies
Renouvelables Connectées au Réseau : finalisation de la première phase relative à l’analyse du
contexte national et l’élaboration d’un benchmarking par rapport aux expériences étrangères pertinentes
en matière de régulation et d’arbitrage.
- Un projet de loi sur la mise en place d’un régulateur indépendant pour le secteur électrique a été
finalisé et proposé au partenaire national.
- Calcul de tarif d’achat du kWh éolien en Tunisie selon les hypothèses de production, d’exploitation et
de financement : cette étude a permis d’avoir une idée sur les scénarios/conditions préalables à prévoir
pour un tarif d’achat incitant à l’investissement du secteur privé dans l’énergie éolienne.
- Étude de préfaisabilité technico-économique de projets éoliens en Tunisie pour des sites à fort
potentiel éolien en Tunisie. 3 sites ont été jugés à fort potentiel dans les gouvernorats de Zaghouan et
Gabès.
- Etude sur le potentiel de création de valeur locale de l’industrie tunisienne dans le secteur de l’énergie
éolienne ;
- Les données relatives à l’atlas éolien des zones venteuses de la Tunisie ont été mises à jour. Ceci
permettra à l’ANME de renforcer sa base de données sur le potentiel éolien en Tunisie et de renforcer son
mandat et ses capacités pour la promotion des énergies renouvelables en Tunisie ;
- Une étude sur la planification centrale des énergies renouvelable a été menée pour analyser
l’intégration des énergies renouvelables dans les meilleures conditions du point de vue de la viabilité et
durabilité économique ainsi que pour garantir la sécurité du réseau électrique. Cette étude aidera à mieux
planifier les objectifs nationaux relatifs à la pénétration progressive des énergies renouvelables dans le
mix de génération avec l’objectif de couvrir 30 % de la demande électrique d’ici 2030 (objectif du plan
solaire tunisien).
- Une assistance technique a été assurée pour le groupe IPP (Independent Power Producer) sous la
tutelle du Ministère de l’Industrie, qui a consisté à l’élaboration et la rédaction des documents juridiques
et techniques utiles des scénarios de concession selon les différents technologies renouvelables (solaire
photovoltaïque, solaire CSP et éolien) ;
- Elaboration d’une stratégie nationale sur les NAMA dans le secteur de l’énergie en Tunisie : cette
étude a permis de montrer les orientations stratégiques des NAMAs dans le secteur de l’énergie.
- Potentiel et portefeuille NAMA dans le secteur de l’énergie en Tunisie : première phase achevée
relative à l’évaluation des expériences nationales et internationales ;
- Un portefeuille d’actions d’atténuation appropriées au niveau national (NAMA) dans le secteur de
l’énergie en Tunisie a été développé en 2014. Ce portefeuille de NAMA permettra à la Tunisie de mieux
se positionner pour mobiliser des fonds lui permettant la mise en œuvre des NAMA identifiés et le
renforcement des capacités qui lui est lié.
66
- Une étude sur les perspectives NAMA dans le secteur électrique a été menée afin d’analyser les
possibilités et les potentialités de recours aux mécanismes de NAMA pour bénéficier des nouveaux
mécanismes de marché dans le secteur électrique.
- Stratégie nationale sur la substitution énergétique en Tunisie à l’horizon 2020 et 2030 achevée.
- Une Evaluation du programme PROSOL «chauffe-eau solaire dans le secteur résidentiel» qui a permis
de faire des propositions d’ajustements nécessaires (procédures administratives et financières, gestion et
suivi, incitations financières, etc).pour la relance du programme et un développement à grande échelle du
marché chauffe-eau solaire en Tunisie.
- Conception d’un guide méthodologique visant l’intégration des thématiques de la maitrise de l’énergie
dans les manuels scolaires et le renforcement des capacités d’un groupe d’enseignants formateurs aux
thèmes de la maitrise de l’énergie (5 sessions de formation).
- Conception d’une unité mobile équipée pour la sensibilisation à la maîtrise de l’énergie en milieu
scolaire.
- Renforcement capacités de 100 porteurs projets MDP sur les principes, les modalités et les actions à
mettre en place pour parvenir à l’enregistrement de leurs projets, ainsi qu’à leur exécution dans le cadre
du Mécanisme de Développement Propre (MDP).
- Accompagnement des porteurs de projets dans les différentes procédures MDP pour le
développement de leurs projets, réduction GES et la négociation de contrats de vente carbone. 2 projets
enregistrés : Projet STEG – Eolien Bizerte (190 MW), Projet PROSOL.
- Appui à l’élaboration de l’inventaire des émissions GES dans le secteur de l’énergie et de l’industrie
réalisée pour la période 2000-2009.
- Actualisation du portefeuille de projets MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie du Plan
Solaire Tunisien qui comporte maintenant 27 projets dans le domaine des énergies renouvelables et de
l’efficacité énergétique.
- Conférence internationale sur la transition énergétique avec préparation «Déclaration de Tunis»
diffusée lors du sommet de RIO+20.
- Une étude sur le «positionnement de la Tunisie par rapport à l’accord de Copenhague » réalisée en
2011 et a permis de donner des orientations stratégiques pour bénéficier du marché du carbone à courts
et moyens terme
- Renforcement de la communication à travers la publication de i) Dépliant sur le portefeuille de projets
MDP du Plan Solaire Tunisien en deux langues (Anglais et Français) ; ii) Une brochure sur le CIEDE ;
iii) stratégie NAMAs dans le secteur de l’énergie en Tunisie.
- Renforcement du positionnement de la Tunisie en termes de coopération sud-sud dans le domaine de la
maitrise de l’énergie en lançant une initiative d’échange entre les agences nationales de maitrise de
l’énergie en Tunisie et à Djibouti.
Produit 2.2: Les partenaires publics et privés ont un meilleur accès à la connaissance et à l’utilisation des
technologies respectueuses de l’environnement
- Dans le cadre du Projet Med-Test 15 entreprises ont bénéficié d’une assistance technique dans la mise
en œuvre de l’approche de «Transfert de Technologies Respectueuses de l’Environnement» TEST
67
- Dans le cadre du Programme production propre (PP ): i) Plaidoyer, sensibilisation et mobilisation de
177 entreprises pour l’introduction de la démarche et des outils de PP. ii) Signature de conventions
d’assistance technique avec 20 entreprises pour la mise en place des options PP (diagnostic des besoins,
élaboration et suivi de la mise en œuvre de plans d’action). iii) Le renforcement des compétences
nationales à mettre en œuvre des services de production plus propre en Tunisie (première composante du
projet). iv) le développement d’un réseau régional de centres de production Propre ou institutions
équivalentes dans les pays de la région MENA ;
- Appui à la mise en œuvre du Protocole de Montréal qui vise à réduire et éliminer les substances qui
affectent la couche d’ozone à travers la mise place, en collaboration avec l’agence nationale de la
protection de l’environnement (ANPE), des techniques alternatives pour substituer le bromure de méthyle
utilisé actuellement pour la fumigation des dattes en Tunisie et dont l’élimination est prévue le 1er janvier
2015 par le Protocole de Montréal. Deux générateurs de Phosphine, substitut au bromure de méthyle ont
été achetés afin de réaliser des tests dès la campagne de dattes 2014. Ces tests ont été réalisés en novembre
2014. 22 générateurs de phosphine seront également programmés pour la campagne 2015.
- Appui à l’élimination des hydro chlorofluorocarbures ou HCFC : i) deux unités de traitement des gaz
de climatisation ont été installées par l’ANGED et l’ANPE à Tunis et à Sfax. ii) Une vingtaine
d’établissements seront sélectionnée pour bénéficier d’outils et d’équipements pour la récupération et le
recyclage des fluides frigorigènes.
- Appui à la mise place de la convention de Stockholm46 visant à interdire et limiter la production, le
commerce et l’utilisation de plusieurs substances chimiques ayant les caractéristiques de POPs (Polluants
Organiques Persistants) à travers : i) le renforcement des capacités nationales sur les dispositions de la
Convention de Stockholm. ii) l’appui à la préparation et à l’actualisation d’un Plan d’action national pour
la mise en œuvre de la Convention. iii) une formation sur les méthodologies d’inventaire des nouveaux
POPs, l’évaluation des conséquences socio-économiques liées aux POPs et l’évaluation du niveau de
sensibilisation à l’égard des POPs.
46 La Tunisie a signé la Convention de Stockholm le 23 mai 2001 et l’a ratifiée le 13 avril 2004.
68
III. MOBILISATION & UTILISATION DES RESSOURCES
III.1 Principaux chiffres
DOMAINES THEMATIQUES DE LA STT Ressources sécurisées (*) Ressources décaissées Rythme décaissement
Millions $ Millions $ (%)
2011 2011/2012 2011/2013 2011/2014 2011 2011/2012 2011/2013 2011/2014 2011 2011/2012 2011/2013 2011/2014
1 Gouvernance démocratique 11,221 28,747 41,644 52,914 3,348 11,1 25,643 41,126 30% 39% 62% 78%
% Total STT 44% 42% 49% 45% 34% 39% 49% 47%
Evolution% 156% 271% 372% 232% 666% 1128% 29% 106% 160%
2 Un modèle économique et social inclusif &équitable 5,103 23,925 27,186 42,76 2,693 7,981 14,947 30,759 53% 33% 55% 72%
% Total STT 20% 35% 32% 37% 28% 28% 29% 35%
Evolution% 369% 433% 738% 196% 455% 1042% -37% 4% 36%
- Création d’emploi &DR 4,167 17,947 17,997 23,717 1,878 4,582 8,736 16,334 45% 26% 49% 69%
- Protection sociale 0,936 5,978 7,196 16,822 0,815 3,399 5,141 13,135 87% 57% 71% 78%
- Coordination, Stat, OMD ( - ) ( - ) 1,993 2,221 ( - ) 1,07 1,29 - - 54% 58%
3 Une réponse pertinente et efficace aux urgences
immédiates et futures**
2,662 4,139 4,139 4,622 1,917 3,586 3,586 4,053 72% 87% 87% 88%
% Total STT 11% 6% 5% 4% 20% 13% 7% 5%
Evolution% 55% 55% 74% 87% 87% 111% 20% 20% 22%
4 Un modèle de développement respectant
l’environnement et les principes de l’économie verte
6,265 11,225 12,68 16,52 1,81 5,8 7,865 12,416 29% 52% 62% 75%
% Total STT 25% 16% 15% 14% 19% 20% 15% 14%
Evolution% 79% 102% 164% 220% 335% 586% 79% 115% 160%
Total des ressources 25,251 68,036 85,649 116,816 9,768 28,467 52,041 88,354 39% 42% 61% 76%
% total STT 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Evolution% 169% 239% 363% 191% 433% 805% 8% 57% 96%
(*) Ressources sécurisées = ressources propres des agences du SNU + ressources mobilisées 2011-2014
(**) Le montant des ressources allouées à cet axe ne prend pas en compte les interventions directes d’urgences faites par les différentes agences onusiennes mais seulement les dépenses liées au
renforcement des capacités nationales, la mise en place des systèmes d’appréciation de situation et d’évaluation de capacités ainsi que les plans de contingences sectoriels et multisectoriels.
70
III.2 Analyses et commentaires
1. Conscient des besoins importants en ressources pour la réalisation des programmes/projets prévus par la STT,
le SNU a déployé des efforts importants auprès des donateurs bilatéraux et multilatéraux durant la période
2011-2014. Cette mobilisation des ressources qui a été d’habitude difficile pour la Tunisie en raison de son
classement dans le groupe des pays à revenu intermédiaire tranche supérieure47 est devenue relativement plus
efficace après la révolution surtout après la remise en cause des données de développement économique et
social officiellement affichées avant la révolution et l’engagement pris par certaines institutions
partenaires pour apporter un appui additionnel aux pays comme la Tunisie s’engageant dans un processus de
transition démocratique.
2. En effet, pendant les quatre années d’exécution de la STT (2011,2012, 2013 et 2014), le système des Nations
Unies en Tunisie a pu mobiliser et sécuriser environ 117 Millions USD, pour la mise œuvre des actions
planifiées dans les 4 domaines thématiques de la STT. Les ressources effectivement consommées pendant
la même période s’élèvent à plus de 88 Millions USD, soit environ 76% des ressources sécurisées disponible
pour la période 2011-2014
3. L’analyse des données du tableau ci-dessus nous montre :
Un effort de mobilisation des ressources exceptionnel mais reste variable selon les domaines
thématiques : le système des Nations Unies a pu mobiliser et sécuriser en quatre années 117 Millions
USD avec une évolution sensible de 363% par rapport au résultat réalisé fin 2011 mais reste variable
selon les domaines thématiques de la STT. Si la mobilisation des ressources a été exceptionnelle dans
les domaines 1 «la gouvernance démocratique » et 2 « Un modèle économique et social inclusif
&équitable » et 4 «l’environnement» de la STT avec respectivement un accroissement à trois chiffres
de 372%, 738% et 164% par rapport à fin 2011, elle n’a accru que de 74% dans le domaine 3 «la
préparation & la réponse aux urgences ».
Un rythme de décaissement acceptable dans son ensemble où le système des Nations Unies a pu
débourser en quatre années plus de 88 millions $ avec une évolution sensible de 805% par rapport au
résultat réalisé fin 2011 mais variable selon les domaines thématiques de la STT. Malgré
l’accroissement considérable des ressources décaissées jusqu’ à fin 2014 par rapport à fin 2011 en
absolu surtout dans les domaines de «la gouvernance démocratique » (1128%), « Un modèle
économique et social inclusif & équitable » (1042%) et « environnement » (586%), ces ressources
n’ont représenté respectivement que 78%, 69% et 75% des ressources sécurisées. Par contre dans le
domaine de «la préparation & la réponse aux urgences » on assiste au phénomène inverse où le
47 Selon la Liste des bénéficiaires de l'APD établie par le CAD, la Tunisie est classée dans le groupe de pays ayant des RNB par habitant
compris entre $4 126 et $12 745.
71
décaissement en absolu n’a pas connu relativement une forte augmentation (111%) alors qu’en
termes relatifs le SNU a décaissé plus de 88% des ressources sécurisées.
4. Ces données appellent principalement deux commentaires :
L’efficacité constatée au niveau de la mobilisation des fonds au cours des quatre années de la STT,
a mis le SNU devant un défi de « capacité d’absorption » et d’utilisation efficiente des ressources
sécurisées.
Le rythme de décaissement des ressources sécurisées montré ci-dessus reflète dans l’ensemble une
progression normale dans l’exécution des projets et programmes prévus par la STT où le SNU a pu
débourser environ les 3/4 des ressources sécurisées.
Malgré l’amélioration sensible du rythme de décaissement surtout lors des deux dernières années
2013 et 2014, presque le quart (¼) des ressources sécurisées (soit 30 Millions de USD) n’ont pas pu
être décaissées à la fin 2014. Cet écart semble être lié en large partie à :i) l’importance des
ressources mobilisées au cours de l’année 2014 et qui n’a pu se matérialiser en projets qu’au cours
de l’année 2015. ii) la poursuite de la mise en œuvre de certains projets48 (démarrés lors de la
STT) dans le cadre du nouveau cycle de programmation UNDAF 2015-2019. iii) un retard dans
l’exécution de certains projets surtout dans les régions défavorisées lié essentiellement au
contexte de transition et l’instabilité institutionnelle (décalage du calendrier, polarisation
politique, lenteur processus, etc.) iv) des problèmes de manque d’appropriation des partenaires
nationaux au niveau de certains programmes conjoints. En effet, une fois passée la phase de
signature et de lancement des projets, il arrive souvent que les projets des NU ne bénéficient plus de
la priorité ou de l’attention particulière en termes notamment de suivi des échéances, qu’il s’agisse
de la mise en œuvre, de la remise de rapports ou des requêtes de déboursements.
48 Tels que à titre d’exemple l’appui à la réforme de la justice et la justice transitionnelle, la réforme sécuritaire, la lutte contre la corruption
72
TROSIEME PARTIE : ENSEIGNEMENT A TIRER DE LA
MISE EN ŒUVRE DE LA STT
73
Afin d’assurer une meilleure performance du SNU dans la réalisation des résultats planifiés dans le
nouveau cycle UNDAF 2015-2019, il s’avère important de tirer les enseignements de la mise œuvre de
la STT pendant les quatre dernières années 2011-2014 à travers :
I. L’examen des défis qui reste à relever au niveau de : i) la coordination, ii) l’efficience et
l’innovation de la contribution onusienne au développement ainsi que ceux liés iii) au contexte
de transition et aux iv) fortes attentes des partenaires et multiplicité des priorités nationales.
II. L’analyse des opportunités à saisir au niveau des i) partenaires nationaux et ii) des bailleurs
de fonds ainsi que ceux iii) liées à une meilleure utilisation des atouts et avantages comparatifs
du SNU en Tunisie.
III. Des recommandations globales et spécifiques à chaque thématique qui seront en fin
proposées pour améliorer la qualité de la contribution du SNU au développement de la Tunisie.
74
I. DEFIS A RELEVER
75
Malgré les différentes réalisations du SNU au cours des quatre dernières années, plusieurs défis restent à relever
surtout dans les domaines de la bonne gouvernance, droits de l'homme, le développement équitable et inclusif,
l’emploi, la promotion des jeunes et de l'autonomisation des femmes, ainsi que la prévention et la préparation de
crise émergente.
I.1 Défis liés à la situation de transition
Les défis externes liés à la situation de transition marquée par un accroissement des revendications sociales et
des problèmes de sécurité, une instabilité institutionnelle, réticence à prendre des décisions et un Manque de
lisibilité politique et de vision économique (l’absence d’un plan économique et social), met le SNU devant au
moins trois défis internes:
- Défi de programmation et de préparation du CCA/UNDAF pour le prochain cycle 2015-2019
surtout en l’absence d’un plan économique et sociale national pour la période à venir.
- Défi de la mise en œuvre des projets surtout dans les régions les plus défavorisées où la situation
sécuritaire est particulièrement fragile.
- Défi compréhension du contexte et identification des partenaires dans un contexte institutionnel
évolutif.
I.2 Défis liés aux Fortes attentes des partenaires & Multiplicité des priorités nationales
Cette forte demande nationale dans un contexte mouvant et polarisé, exige du SNU de mener de front plusieurs
projets à la fois tout en assurant la pertinence, la qualité l’efficacité et l’efficience de sa réponse d’une part et le
maintien de sa neutralité d’autre part.
I.3 Défis d’efficience & d’innovation
Devant les fortes attentes des partenaires et la multiplicité croissante des priorités nationales et la raréfaction
prévue des ressources49, le SNU en Tunisie est dans l’obligation de trouver les voies et les moyens pour faire plus
et mieux avec moins de ressources d’une part et faire preuve d’innovation dans son effort de mobilisation de
nouvelles ressources d’autre part.
76
I.4 Défis liés à la coordination externe et interne
- Raréfaction des ressources pour financer les activités de coordination inter agence conséquence
d’une baisse substantielle des ressources centrales (UNDOCO) ce qui est de nature à contraindre les
possibilités de coordination de travail conjoint innovantes du SNU en Tunisie.
- Absence d’une plateforme formelle de coordination entre le SNU, les bailleurs de fonds et les
partenaires nationaux du type de celles issues de la déclaration de Paris. les multiples efforts du
SNU pour la mise en place d’une telle plateforme n’ont pour l’instant pas abouti.
- Défis de la mise en œuvre des programmes conjoints : Une première pour l’équipe de pays en
Tunisie, la mise en œuvre de certains programmes conjoints se heurte à des défis liés à la
coordination, à la reddition mutuelle de compte et parfois au manque de capacité des agences
engagées dans les programmes conjoints.
- Défis d’appropriation des procédures d’exécution par les partenaires nationaux ;
- Défis d’éviter la dispersion & la duplication des interventions et d’assurer un meilleur ciblage sur
les dimensions clés et les groupes et régions prioritaires ;
- Défis de pérenniser l’impact des interventions à long terme à travers une planification stratégique.
77
II. OPPORTUNITES A SAISIR
78
Le nouveau contexte politique économique et social de transition en Tunisie offre de nouvelles opportunités de
coopération avec les partenaires nationaux que le système des Nations Unies doit saisir surtout dans des domaines
où il dispose d’un avantage comparatif reconnu. On peut citer à titre indicatif et non exhaustif les opportunités
suivantes :
II.1 Opportunités au niveau des partenaires nationaux
L’engagement du gouvernement dans les réformes institutionnelles, Ouverture des acteurs aux réformes
et à tirer parti de l’expérience internationale ; son intérêt pour l'évaluation des politiques publiques et la
révision de la définition de certains concept (tels que la pauvreté…) et sa Volonté affichée de traiter les
disparités de développement et d’instaurer un nouveau modèle économique et social inclusif et équitable ;
L’existence d’une capacité nationale d’absorption et des ressources humaines qualifiées sur lesquelles le
SNU peut capitaliser ;
Le dynamisme vibrant de la société civile après la révolution qui lui a permis de jouer un rôle crucial dans
la transition démocratique
II.2 Opportunités au niveau des bailleurs de fonds
La disponibilité de nombreux donateurs à accompagner la Tunisie durant sa phase de transition, à travers
le SNU ce qui est de nature à faciliter l’effort de mobilisation des ressources pour 2014. Cependant, cette
opportunité risque de ne pas perdurer lors de la phase post transition vu la conjoncture internationale difficile
et la crise d’endettement en Europe.
II.3 Opportunités à une meilleure utilisation du potentiel et atouts du SNU dans le pays
Image positive des Nations Unies chez les partenaires nationaux et internationaux (neutralité, expertise)
qui a aidé à bâtir une relation de confiance
Renforcement de l’équipe de pays des Nations Unies par l’installation en Tunisie de nouvelles agences des
NU telles que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et le Haut-Commissariat
des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH).
Fort engagement des agences du SNU dans les régions (plusieurs nouveaux projets ont démarré) avec
synergies potentielles à exploiter.
Les programmes conjoints, ont montré des potentialités réelles en termes non seulement de synergie et
d’efficience mais aussi pour faciliter la mobilisation des fonds et assurer une plus grande visibilité du SNU.
Nouvelle dynamique dans la coordination entre les PTF à consolider avec l’appui du gouvernement.
79
III. PRINCIPALES RECOMMANDATIONS
80
III.1 Au niveau de coordination interne
- Analyser les résultats de l’enquête réalisée en 2014 auprès des chefs d’agences pour évaluer
le degré de leur satisfaction des prestations du bureau de la coordination du SNU en Tunisie
et examiner les voies et les moyens susceptibles d’améliorer les services d’appui à la
coordination entre agences et au travail conjoint.
- Le SNU est appelé à fournir un appui neutre, discret, pertinent, et respectueux de la volonté
souveraine des acteurs et une réponse rapide, flexible, coordonnée et harmonisée des
Agences du SNU aux requêtes du gouvernement surtout dans les domaines où certaines
agences opèrent avec le même partenaire national sur des domaines d’intervention similaires
ou très proches. L’harmonisation des interventions et la coordination des efforts permettront de
limiter les risques de duplication et de rationaliser l’utilisation des ressources disponibles.
- Tous les membres de l’Equipe pays sont appelés à parler d’une seule voix sur les politiques
incluant notamment la coordination de l’aide et à défendre, au-delà du mandat de leurs agences
respectives, les valeurs et les positions de l’ensemble du système des Nations Unies. En effet,
les agences ont une double responsabilité : l’une en tant que Représentant de leur organisation
respective, l’autre en tant que membre à part entière du SNU.
- Elaboration et signature d’un code de conduite de l’Equipe des Nations Unies en Tunisie
pour établir les principes de base de la coordination interne qui permettra au BCR d’avoir une
approche plus directe pour la coordination inter-agences avec des directives claires et non
seulement avec des suggestions.
- Financement des activités de la coordination : L’Equipe Pays est appelé à améliorer la
planification et la budgétisation du Plan Annuel du RCAR de telle façon que les Agences
puissent contribuer au plan à l’avance.
- Au niveau des programmes conjoints :L’expérience des programmes conjoints en Tunisie
gagnerait à être encadrée dans le futur par la signature systématique, comme le conseillent les
guides des NU, d’un mémorandum d'entente (Mémorandum Of Understanding MOU)
inter-agences, qui définit clairement le rôle, les responsabilités et les engagements de
chacune des agences.
81
- Le Programme Conjoint « Jeune. Emploi. Migration» après sa clôture opérationnelle et
financière et son évaluation finale50, il me semble important :i) d’aller au terme de certaines
expériences pilotes initiées telles que notamment les Plans d’Actions Régionaux pour l’Emploi
des jeunes » (PARE), les initiatives de structuration de chaines de valeur, les projets en
promotion de la culture entrepreneuriale, la gouvernance en migration,… afin d’assurer un
impact tangible et durable sur les conditions de développement au niveau des régions ciblées.
ii) de s’assurer que l’ensemble de la documentation porteuse de « connaissances pour l’action »
- c’est-à-dire les Termes de Référence, les rapports, les leçons apprises etc. - soit rassemblée,
regroupée et bien sauvegardée pour préserver la mémoire institutionnelle. Cela aidera ensuite
à répliquer certaines actions.
- L’évaluation du programme conjoint sur la réduction de la mortalité maternelle menée
en octobre 2012 a permis de tirer notamment les conclusions et leçons suivantes :i)
harmoniser davantage l’approche et les procédures de la programmation conjointe. ii) Engager
une concertation au niveau des bureaux régionaux pour valoriser la programmation conjointe.
iii) mettre à niveau l’unité centrale de gestion des programmes conjoints avant d’engager le
programme. iv) trouver la bonne équation entre la nécessité de développer une approche
globale multidisciplinaire et le souci d’efficacité à travers la focalisation et le ciblage. v)
Elaborer un cadre logique selon les instructions de gestion du cycle de projet (GCP) et ne pas
se contenter d’un plan de travail conjoint (PTC).vi) Améliorer le dispositif de suivi et
d’évaluation du programme. vii) développer au sein du programme même des mécanismes
spécifiques pour améliorer la contribution de tous les partenaires dans la dynamique du groupe
instaurée. viii) s’assurer que les enquêtes et études prévues soient effectivement réalisées au
début du projet afin de se donner les moyens d’évaluer l’impact des réformes sur les
bénéficiaires ix) engager une stratégie de communication ciblant les exécuteurs et les
bénéficiaires du projet pour améliorer la perception de ce qui est programmé et renforcer le
niveau d’implication. x) Garantir la documentation du programme afin de réaliser le bilan sur
les réussites, les échecs et les leçons tirées. xi) renforcer la politique de décentralisation, dans
les régions où le TMM est élevé, et capitaliser ces attributions à travers des projets d’appui.
- Activer le rôle prévu des groupes thématique (GT) au niveau de leurs termes de
références en matière de coordination, l’harmonisation entre les différentes agences du
SNU afin de promouvoir des initiatives communes et Identifier des possibles programmes
conjoints.
50
Les travaux ont été amorcés début Mars 2013 et la remise du Rapport final est prévue pour début juin 2013.
82
- Activation du groupe inter agences chargé du Suivi &Evaluation vers une meilleure
participation et implication des agences, fonds et programmes dans le suivi conjoint des
programmes communs d’une part et meilleure communication des résultats réalisés par le
SNU dans le pays d’autre part.
- Activation du groupe inter agences chargé de la communication pour assurer une meilleure
visibilité des réalisations des Nations Unies en Tunisie à travers une utilisation optimale des
réseaux sociaux de communication toute en assurant la mise en œuvre progressive des principes
du « communicating as one »
- Orienter les capacités de chaque agence vers les domaines où elle peut réellement exercer
son leadership et faire la différence. Ceci est d’autant plus important que la Tunisie, en tant
que Pays à Revenu Intermédiaire , dispose de ressources propres pour son développement et de
ressources d’investissement des donateurs très importantes, qu’il semble plus stratégique pour
les Nations Unies de pouvoir établir son rôle par rapport à cette situation, en se concentrant sur
la valeur apportée par son expertise internationale, son rôle normatif et l’identification de
niches spécifiques d’intervention.
- Eviter les interventions sporadiques avec le recours à une multitude de petits projets
d’assistance et veiller à étendre et approfondir l’approche programme susceptible de créer une
masse critique d’effets et d’impact au niveau des populations et régions ciblées.
- Mieux cibler les interventions à travers une meilleure compréhension du contexte et
identification des partenaires sur les dimensions clés de la transition politique, économique
et sociale et entreprendre des initiatives innovantes. Il est également important de réfléchir au-
delà de la conjoncture afin de pérenniser l’action.
- Améliorer l’appropriation des procédures d’exécution des projets:Dans le cadre du macro
assessment du HACT51, il semble important pour les agences onusienne dans le futur de tenir
compte de la possibilté prévue par la loi tunisienne 52aux organismes publics53 bénéficiaires
d’aide d’ouvrir un compte auprès de la BCT au nom du projet en question sans exigence de
seuils liés au volume des opérations entre la structure gouvernementale et l’agence de
financement. Cette démarche54est de nature à faciliter l'audit des projets par les structures
51HARMONIZED APPROACH TO CASH TRANSFERS
52d’après l’article 56 de la LOI N° 58-90 du 19 Septembre 1958 portant création et organisation de BCT, « La Banque Centrale peut, à la
demande du ministre chargé des finances, assurer le service financier des administrations, établissements publics et tous organismes financiers régis par des dispositions légales particulières ou placés sous le contrôle de l'Etat et exécuter pour leur compte toutes opérations de
caisse, de banque et de crédit dans les conditions fixées par les conventions conclues avec ces administrations, établissements publics et
organismes. » 53C’est l'organisme bénéficiaire qui procède à l'ouverture d'un compte spécial auprès de la banque centrale au nom du gestionnaire du projet
(l'ordonnateur). Le dit compte est dédié spécifiquement au projet et il est clôturé à la fin du projet. L’organisme public bénéficiaire adresse
une correspondance à cet effet au gouverneur de la banque centrale accompagné de la convention de financement. Dans le cas des personnes publiques ayant l'autonomie administrative et financière (EPA, EPNA, entreprise publiques..) c'est au choix du responsable de l'organisme ou
bien il adresse directement cette correspondance à la banque centrale tout en informant son département de tutelle ou bien il saisit son
ministère de tutelle qui adresse cette correspondance à la banque centrale. 54D’après la BCT et vu les avantages que procurent ces comptes en termes de frais et de temps de virement et décaissement (par rapport aux
comptes bancaires classiques), il existe actuellement plus qu’ une centaine de compte ouverts auprès de BCT liés à des projets financés par
des bailleurs de fonds (BAD , BM,UE…).il existe également une migration vers ce système pour les organismes publics qui procédaient à l'ouverture de ces comptes auprès des banques privés suites à des insuffisances dues au manque de maitrise de la part de ces dernières.
83
tunisiennes compétentes et assurer une meilleure gouvernance et appropriation nationales des
projets onusiens.
- Capitaliser sur le partenariat stratégique initié entre des agences des Nations Unies (le PNUD,
UNICEF et UNFPA) et le Contrôle Général des Finances dans le cadre de la réalisation des
micro assessment des partenaires d’exécution pour initier la réflexion sur la possibilité de
concevoir un projet conjoint d’appui au passage progressif au NEX à travers notamment le
renforcement des capacités des unités de gestion de projets.
III.2 Au niveau de la coordination externe
Au moment où la Tunisie connaît une prolifération de l’aide bilatérale et multilatérale au développement
et une multiplicité d’acteurs de développement nationaux (gouvernement, société civile, secteur privé)
et internationaux (organisations internationales, bailleurs de fonds et ONG), le SNU en Tunisie est
appelé plus que jamais à :
- Réactiver son rôle d’intermédiaire neutre et rassembleur entre les parties nationales et la
communauté internationale, en vue de maximiser les possibilités de coordination et
d’harmonisation de l’aide au développement.
- Continuer le Plaidoyer auprès du Gouvernement en faveur de la création d’une plateforme
formelle de coordination de l’aide conforme à l’esprit de la Déclaration de Paris. Cette exigence
est d’autant plus importante et légitime que la Tunisie s’est engagée de par son adhésion à la
déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide 2005 et au programme d’action d’accra 2008,
d’appliquer ses 5 principes55 dont notamment une forte appropriation nationale afin d’assurer
une meilleure garantie à la durabilité des projets et l’institutionnalisation de certaines initiatives
des Nations Unies.
- Continuer le travail engagé sur l’élaboration d’une cartographie des bailleurs des fonds et
des ONG pour mieux savoir qui fait quoi, quand, comment et dans quel lieu, afin d’éviter le
risque de double emploi et assurer la complémentarité des interventions des différents acteurs
de développement.
- Coordonner le travail conjoint entre les différentes agences du SNU et les bailleurs de fonds
bilatéraux et multilatéraux afin d’assurer une meilleure efficacité de l’aide en i) évitant les
redondances des aides projets au niveau sectoriel et/ou régional et ii) construisant des synergies
entre le « big push » des programmes d’appui budgétaire des bailleurs de fonds et le
renforcement des « capacités d’absorption » visées par l’aide projet des agences du système
des Nations Unies.
55 L’appropriation nationale, l’alignement, l’harmonisation, la Gestion axée sur les Résultats et la redevabilité mutuelle.
84
- Promouvoir les initiatives communes de plaidoyer auprès des ministères pour la constitution
de groupes de travail sectoriels (emploi, santé, éducation…) en divisant le travail et définissant
le rôle de chaque agence.
- Elargir les Groupes Thématiques aux partenaires nationaux et aux bailleurs de fonds
d’une manière ad hoc en fonction des questions traitées, afin de renforcer les opportunités de
partage d’informations, d’harmonisation de l’aide publique au développement d’une part et
renforcer l’appropriation et le leadership national d’autre part.
- Consolider les partenariats avec la société civile, l’université, l’ENA et les centre de recherches.
- Se positionner comme partenaire stratégique dans l’élaboration d’une stratégie nationale de
coopération Sud-Sud.
III.3 Au niveau des domaines thématiques
Au niveau de la Gouvernance démocratique :grâce à ses avantages comparatifs par rapport aux
autres intervenants et la relation de confiance établie durant la phase de transition avec notamment
les partenaires nationaux, le Système des Nations Unies (SNU) en Tunisie est capable d’assurer une
contribution significative aux i) réformes engagées dans les domaines de la justice, de la sécurité,
des droits de l’homme, de la lutte contre la corruption et des médias. ii) processus de la justice
transitionnelle, le processus électoral et notamment l’Instance Supérieure Indépendante des
Elections (ISIE), iii) formulation et revue des politiques iv) renforcement des capacités des
institutions publiques et de la société civile en matière de planification et de programmation v) une
meilleure participation des femmes et des jeunes à la vie publique. vi) dialogue entre les intervenants
et contribuera à améliorer la visibilité des réformes.vii) mise œuvre les standards internationaux
découlant des obligations internationales de la Tunisie. viii) modes de gouvernance locale et
décentralisée.
Au niveau du modéle de développement:Dans les années à venir,le SNU en Tunisie pourra jouer
un rôle stratégique dans l’adoption d’un modèle de développement durable s’inspirant des priorités
et attentes exprimées lors de la consulation nationale sur les ODD post 2015 «la Tunisie que nous
voulons» et intégrant les quatre dimensions, (i) économique qui prône, une transformation
structurelle en une économie plus compétitive basée sur la haute valeur ajoutée,encourage
l’initiative privée, l’entreprenariat, le partenariat public-privé et améliore l’employabilité des
jeuneset des femmes, (ii) environnementale,qui consiste à préserver l’environnement, la
biodiversité, à accélérer la transition énergétique, à réduire les risques de catastropheset du
changement climatique et à préserver le patrimoine naturel et culturel, (iii) sociale, qui favorise
l’égalité des chances, la redistribution des richesses et l’équité sociale.(iv) bonne gouvernance fondé
sur l’intégrité, la transparence et la redevabilité à travers notamment un meilleur systéme national
de suivi et évaluation.
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Au niveau de la création d’emploi: Même si les moyens du SNU sont réduits par rapport à la
dimension du problème de l’emploi, le Système des Nations Unies (SNU) pourra: i) cibler des niches
sectorielles ou thématiques (emplois verts, artisanat et produits du terroir, tourisme culturel…). ii)
encourager l’auto-emploi et les micro-projets en adoptant de nouvelles approches innovantes pour
mettre en place des fonds d’amorçage pour les nouveaux promoteurs. iii) se focaliser sur les femmes
et les jeunes diplômés dans des domaines innovants et à haute valeur ajoutée telles que les Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) qui pourraient de surcroitaméliorer
la diversification de l’économie et sa transformation en une économie plus compétitive et basée sur
le savoir.
Au niveau de la protection sociale Le Système des Nations Unies (SNU) pourra apporter une
valeur ajoutée dans : i) l’identification des besoins et la formulation des politiques, stratégies et
programmes visant l’accès/l’inclusion et la qualité, ii) plaidoyer en faveur de l’engagement de l’Etat
pour accélérer les nouvelles réformes du système de protection sociale et à développer un « Socle
de protection sociale » en tant que composante d’un nouveau contrat social. iii) la mise en place de
référentiels, l’évaluation du niveau de qualité existant, l’adoption des concepts d’accréditation et de
certification ainsi que le suivi de la qualité des services par les bénéficiaires, iv) renforcement des
capacités des responsables sectoriels en matière de planification, de gestion de suivi et évaluation
des politiques sociales et de la qualité des services, v) la réduction de la stigmatisation et de la
discrimination à l’égard des groupes vulnérables et la mise en place du mécanisme de ciblage et à
la conception du paquet minimum de services pour chaque catégorie, vi) la mise en place des
systèmes de suivi et d’évaluation, ainsi que la conduite d’études et de recherches spécifiques
comprenant des données désagrégées par sexe, âge et régions basées notamment sur le recensement
de 2014,vii) la mise en place de systèmes d’information spécifiques aux groupes vulnérables.viii)
l’adoption d’une approche multidimensionnelles de la pauvreté.
Au niveau de l’environnement:Le Système des Nations Unies (SNU) pourra apporter son appui et
son expertise technique à la promotion et le soutien aux initiatives innovantes en matière de i)
préservation de gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité, ii) gestion optimale
des ressources hydriques, iii) analyse des facteurs des polluants environnementaux et la définition
de stratégies de contrôle, iv) transition énergétique, v) adaptation et atténuation des effets de
changements climatiques vi) dégradation et l’érosion des terres.
Au niveau de la réponse aux urgences et la gestion des catastrophes : Malgré l’appréciation
positive par les partenaires, l’appui du SNU à la réponse nationale à l’urgence n’a pas atteint un
niveau optimal d’efficacité et d’efficience du fait de l’absence d’un Plan national multisectoriel de
contingence et de mécanismes d’alerte précoce.
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CONCLUSION
Ce rapport de quatre années de mise en œuvre de la Stratégie de Transition en Tunisie 2011-
2014, a montré les progrès réalisés dans l’harmonisation de l’approche du «Système des Nations Unies»
(SNU) dans l’appui à l’Etat tunisien et la solidité du processus de dialogue dans l’opérationnalisation
du programme.
Les réalisations du SNU ont pu globalement avancer de façon satisfaisante dans les divers
domaines d’intervention. L’efficacité constatée au niveau de la mobilisation des fonds, a mis le SNU
devant un défi de « capacité d’absorption » et d’utilisation efficiente des ressources sécurisées.
Les leçons qui pourront être tirées de cette expérience et les recommandations qui en ont découlé
serviront à assurer une meilleure mise œuvre de UNDAF 2015-2019 où il est toujours important de
garder une large vue d’ensemble durant cette période post transitoire.
