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RAPPROCHEMENT, COOPÉRATION, MUTUALISATION :
L’URGENCE DU SECTEUR PRIVÉ NON LUCRATIF
1
FEHAP Hauts de France
ARRAS, 21 mars 2017
Claude Evin
Avocat Associé
SE RAPPROCHER, COOPÉRER, MUTUALISER :
DANS QUEL CONTEXTE ?
Importance de la démarche de parcours de santé / de soins
Maladies chroniques
Vieillissement d’une population poly pathologique
Nécessaire coordination des différents acteurs
Importance de la démarche territoriale
Les territoires de démocratie sanitaire : déclinaison des PRS
Contrat territorial de santé
Organisation territoriale de l’offre de soins :
GHT
Communauté professionnelle territoriale de santé
Communauté psychiatrique de territoire
SE RAPPROCHER, COOPÉRER, MUTUALISER :
POURQUOI ?
Mettre en œuvre un projet commun
Même territoire de santé
Même population prise en charge
Faire face à un besoin de ressources humaines
Difficultés liées à la démographie médicale
Partage de compétences précises
Partage de coûts
Logistiques
Faiblesse de la structure de gestion
Besoin de renouveler les administrateurs
Structure trop petite
SE RAPPROCHER, COOPÉRER, MUTUALISER :
AVEC QUI ?
Entre structures du même secteur ou de secteurs différents
Sanitaire / social / médico-social
Entre structures du même statut juridique ou de statuts juridiques
différents
Public / privé non lucratif / privé lucratif
Entre les mêmes opérateurs ou en opérateurs différents
Etablissements de santé / établissements médico-sociaux /
professionnels libéraux
D’ABORD, POSER DES PRINCIPES
Un projet clair et des objectifs précis : projet partagé, construit en
commun et validé politiquement par les différentes instances des
organismes concernés
Distinguer ce qui peut être mis en commun de ce qui doit demeurer du ressort de chacun
Avoir un objectif d’accord durable
Recherche une formule juridique adaptée. Il n’y a pas de modèle
unique. C’est le fond (projet) qui détermine la forme (nature
juridique)
Définir des modalités de gouvernance claires et efficaces
Arrêter un cadre contractuel permettant une mise en œuvre
opérationnelle et respectueuse des textes
Il n’y a pas de modèle juridique
unique (1/2)
Dans le code de la santé publique
La convention
Le groupement d’intérêt public (GIP)
Le groupement d’intérêt économique (GIE)
Le groupement de coopération sanitaire (GCS)
Le groupement hospitalier de territoire (GHT)
Mais aussi :
L’association (loi 1901)
Le groupement d’employeur (relève du code du travail)
Il n’y a pas de modèle juridique
unique (2/2)
Dans le code de l’action sociale et des familles (art. L. 312-7)
La convention
Le groupement d’intérêt public (GIP)
Le groupement d’intérêt économique (GIE)
Le groupement de coopération sociale et médico-sociale
(GCSMS)
Mais aussi :
L’association (loi 1901)
Le groupement d’employeur (relève du code du travail)
UN SURVOL DES DIFFERENTS OUTILS DE COOPERATION
LA CONVENTION
L’objet :
Doit être précisément défini dans la convention
Les avantages :
Pas de création d’une nouvelle entité juridique
Instrument souple
Toutes les parties au contrat sont liées par celui-ci
Les limites :
Pas de possibilité de mise à disposition comme dans un
groupement
Absence de personnalité morale (pas de budget, pas de
patrimoine)
Le droit de la commande publique
LE GIE
L’objet :
Faciliter l’activité économique de ses membres
Essentiellement : acquérir ou gérer des équipements d’intérêt
commun
Les avantages :
Statut intermédiaire entre l’association et la société
Caractère privé
Liberté d’organisation et de fonctionnement interne
Les limites :
Responsabilités aux dettes indéfinie et solidaire de ses membres
Les créanciers peuvent réclamer à l’un des membres la totalité
des dettes
LE GIP
L’objet :
Exercer ensemble, pendant une durée limitée, notamment des
actions de formation, de recherche, de développement
technologique, ou créer ou gérer des équipements ou des
services d’intérêt commun principalement pour ses membres
Les avantages :
Gestion comptable de droit privé possible (sauf si exclusivement
composé de personnes publiques)
Adaptation du pouvoir de décision aux moyens apportés
Les limites :
Limité aux fonctions support
LE GCSMS
L’objet :
Interventions communes des professionnels du secteur
Exercer directement des missions et prestations des établissements et services
Créer des réseaux
Exploiter une autorisation
Etre chargé d’une PUI
Procéder aux fusions et regroupements
Les avantages :
Une organisation légère (AG + administrateur)
Les limites :
Responsabilités aux dettes proportionnelles aux droits sociaux (à la
différence du GCS dans lequel elle peut être librement définie
dans la convention constitutive
LE GCS (1/2)
L’objet :
Mission de coordination : encadrement d’un réseau
Gestion d’un équipement médical lourd (scanner/IRM/PET
SCAN)
Gestion d’une PUI ou d’un LABM
Participation médecins libéraux dans des EPS ou ESPIC
Partage d’un plateau technique
Titulaire d’autorisation d’activité de soins (GCS
établissement de santé)
Exploitation sur un site unique des autorisations détenues
par un ou plusieurs membres (GCS de moyens Art. 108)
LE GCS (2/2)
Les avantages : Une organisation légère (AG + administrateur) (sauf pour les GCS
établissements publics de santé : conseil de surveillance)
Les limites : Un GCS de moyens organise et gère les activités administratives,
logistiques, techniques, médicotechniques, d’enseignement et de recherche pour le compte de ses membres.
Des limitations aux coopérations entre personnes publiques et opérateurs privés, au regard du droit de la commande publique
(Nécessité d’un examen au cas par cas : pas de capacité de contrôle des membres privés, « partenaires associés », mise en concurrence préalable)
Un fournisseur, distributeur ou fabriquant de produit de santé ou de prestataire de services, à titre lucratif, ne peut être membre d’un GCS
LE GROUPEMENT D’EMPLOYEURS
L’objet :
Recruter des salariés par contrat de travail afin de les mettre à disposition à temps partiel auprès des employeurs adhérents
Disposer d’une main d’œuvre qu’un employeur ne pourrait avoir
les moyens de recruter
Les avantages :
Pour les membres : Ils supportent les frais salariaux en proportion de l’utilisation de la main d’œuvre
Pour les salariés : Employeur unique
Les limites :
Les établissements publics ne peuvent y adhérer
Uniquement pour la gestion de contrats de travail
LE GROUPEMENT
HOSPITALIER DE TERRITOIRE
GHT
CHU
associé
EPS
Ets et S.MS
publics
« Parties » Obligatoires
« Parties » Facultatifs
Traduction dans le PMP +
convention d’association
CHU / Et. support
EPS Psy associés
Et. HAD associés
Doivent participer à un GHT + peuvent être
associés à l’élaboration du PMP
de GHT dont ils ne sont pas parties, « dans le
cadre des communautés
psychiatriques de territoire » // possibilité
de constituer des GHT spécialisé en santé
mentale
Associés à l’élaboration du PMP de GHT de leur aire
géographique, dont ils ne sont ni parties, ni partenaires
Hôpitaux des
armées
associés
Associés à
l’élaboration du PMP
avec autorisation du
Ministre de la défense
et accord du DG ARS
PARTIES
Etablissements de santé
privés « partenaires »
par l’articulation de leur
projet médical avec le PMP
du GHT
Missions :
- Enseignement et de
recherche
- Gestion de la démographie
médicale
- Référence-Recours
EPS en dehors
Hors GHT si spécificité dans
l’offre de soins territoriale
Projet médical partagé
18
CHU GHT
GHT
GHT GHT
Coordonne:
-Enseignement
-Recherche
-Référence-Recours
EPS support
Etablissements de
santé privés
« partenaires »
Professionnels de
l’offre de soins
ambulatoire ?
CME
CS Directoire CTE CHSCT CSIRMTS..etc.
Comité stratégique – Comité territorial des élus – Bureau Restreint – CME – CSIRMT – conférence territoriale de dialogue social
EPS EPS Et.et S. MS
CME CS
Directoire CTE CHSCT CSIRMTS..etc.
CME CS Directoire CTE CHSCT CSIRMTS..etc.
CME
CA CTE CHSCT CSIRMTS..etc.
LA GOUVERNANCE
135 GHT
20 dérogations
LES ATTRIBUTIONS DU GHT
SIH (dossier
patient
partagé)
DIM T (transmission
des données au
médecin responsable
GHT)
Coordination IFSI…etc., plans
de formation, DPC
Achats
Activités
administratives
Activités
logistiques Activités
techniques
Imagerie et biologie
médicale
Trésorerie commune / EPRD de chacun examiné au regard des autres budgets/
comptes consolidés en 2020
Délégations Obligatoires
à l’ét.
support
Organisation
commune
Activités médico-
techniques
Missions :
-Enseignement et de recherche
-Gestion de la démographie
médicale
-Référence-Recours
CHU
Délégations
facultatives
GHT
LE PROJET MEDICAL PARTAGÉ
Il comprend :
1° Les objectifs médicaux conformes au PRS;
2° Les objectifs en matière d'amélioration de la qualité
et de la sécurité des soins;
3° L'organisation par filière d’une offre de soins graduée ;
4° les principes d’organisation des activités par site, au
sein de chacune des filières
5° Le projet commun de biologie médicale, d’imagerie
médicale (et interventionnelle)et de pharmacie;
6° Les conditions de mise en œuvre de l’association avec les CHU;
7° La répartition des emplois médicaux et pharmaceutiques;
8°Les principes d'organisation des équipes médicales communes;
9° Les modalités de suivi de sa mise en œuvre et de son évaluation
Avant le 1ier juillet 2017
A compter du 1ier janvier 2017
A compter du 1ier juillet 2017
A compter du 29/04/2016
EXCLUSION?
GHT
Fondation X Association Y
Quid des établissements privés dans tout ça ?
LE PROJET
« Concernant les établissements privés, leurs représentants ont revendiqué le
principe du volontariat : ceux qui le souhaitent devraient pouvoir établir des
partenariats avec les établissements parties au GHT.
Les GHT seront respectueux des coopérations mises en place sur le territoire
entre offreurs de soins privés et publics.
Il n’est absolument pas question que ces coopérations soient remises en
question.
Au contraire, elles permettent le nécessaire maillage du territoire et la prise en
charge des patients.
Elles doivent être complémentaires avec les GHT. »
rapport Hubert - Martineau
LE CADRE LÉGAL
Article L. 6132-1 – VIII, CSP :
« Les établissements privés peuvent être partenaires d’un GHT, Ce
partenariat prend la forme d’une convention de partenariat prévue à
l’article L. 6134-1.
Cette convention prévoit l’articulation de leur projet médical avec celui
du groupement (…) »
Article L. 6132-7, CSP :
« Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application du
présent chapitre, notamment : (…)
4° Les conditions dans lesquelles les établissements privés
d’hospitalisation peuvent être partenaires d’un GHT; (…) »
LE CADRE REGLEMENTAIRE
Un seul décret relatif aux GHT (Décret n° 2016-524, du 27 avril
2016).
Il ne dit rien sur « les conditions dans lesquelles les établissements
privés d’hospitalisation peuvent être partenaires d’un GHT »
Partenariat, partenariat, vous avez dit partenaire …
« Une convention de partenariat prévue à l’article L. 6134-1. »
Article L. 6134-1 CSP :
« Dans le cadre des missions qui leur sont imparties et dans les conditions
définies par voie réglementaire, les établissements de santé publics ou
privés à but non lucratif peuvent participer à des actions de
coopération, y compris internationales, avec des personnes de droit
public et privé. Pour la poursuite de ces actions, ils peuvent signer des
conventions, participer à des groupements d'intérêt public, des
groupements d'intérêt économique ou des groupements de coopération
sanitaire ou constituer entre eux des fédérations médicales
interhospitalières.
POURQUOI FAIRE ? articulation du projet médical des établissements
privés avec celui du groupement
Quelques lignes directrices
Répertorier les coopérations existantes
Demander « éventuellement » de participer à
l’élaboration du PMP
Rechercher les articulations des PM
Proposer une convention de partenariat avec
l’établissement support ; voire, signature en qualité
« d’établissement partenaire » de la Convention
constitutive
Participation aux instances du GHT en qualité « d’invité »
Poursuivre les coopérations existantes (GCS, GIE, …)
GHT
« Se réunir est un début ;
rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite ».
Henry Ford
CABINET HOUDART ET ASSOCIÉS
6 passage de la Main d'Or
75011 Paris
Tél. : +33 (0)1 40 21 45 45
*
Courriel: [email protected]
Blog: http://www.houdart.org
Je vous remercie