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La grande pomme qui ne dort jamais ! New York Destination ART CULINAIRE Hôtel Belle-Vue à Skikda (Filfila) Entre touche scandinave et amour du patrimoine La gastronomie algérienne à l'ère des restos “made in” 6 16 20 21 24 5 TOURISME EVÉNEMENT Journée Mondiale du Tourisme Sous le signe “Tourisme et biodiversité” 8 ACTUALITÉ INTERVIEW Interview de Smaïl Mimoun Ministre du Tourisme et de l'Artisanat Carte postale de Skikda Un flux important d'estivants et des capacités d'accueil insuffisantes Six nouveaux projets pour 2010-2014 56 SALONS L'Algérie aux Expositions Internationales Un succès à Shanghaï, Paris et Varsovie 65 IMPACT Hors de l'hôtel, le néant… EDITORIAL HÔTELLERIE p50 p22 Guide gour mand Restauration à l'hôtel Mercure Le buffet d'El Beida Tourisme : l'apport des associations DOSSIER p58 1er Festival National de la Photographie d ' Art Culture p30 Tourisme et Diversité Biologique Quels liens ? Quels enjeux ? L'Indonésie Future destination des Algériens ? Décret exécutif 10-186 du 14 juillet 2010 Les agences de voyage contestent Nouvelle réglementation des agences de voyage Une rencontre-débat à l'ENST 11ème Salon International du Tourisme et des Voyages Le tourisme national à l'honneur Sommaire

Re s t ar a ti on à l ' h ôt el M ec ur CTUALITÉ L e bt 22tourismemagazine-dz.com/pdf/tm26/tm26_web_opt.pdf · L e bt l Ba Tourisme : l'apport des associations DOSSIER p 58 1 er

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La grandepomme quine dortjamais !

New York

Destination

ART CULINAIRE

Hôtel Belle-Vue à Skikda (Filfila) Entre touche scandinave et amour du patrimoine

La gastronomie algérienne à l'ère des restos “made in”

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TOURISME

EVÉNEMENTJournée Mondiale du Tourisme Sous le signe “Tourisme et biodiversité”

8 ACTUALITÉ

INTERVIEWInterview de Smaïl MimounMinistre du Tourisme et de l'Artisanat

Carte postale de SkikdaUn flux important d'estivants et des capacités d'accueil insuffisantesSix nouveaux projets pour 2010-2014

56 SALONSL'Algérie aux Expositions InternationalesUn succès à Shanghaï, Paris et Varsovie

65 IMPACTHors de l'hôtel, le néant…

EDITORIAL

HÔTELLERIE

p50

p22Guide gourrmand

RRessttaauraattioon àà l''hhôôteel MMeercuuree

LLee bbuffet d'El BBeida

Tourisme :l'apport desassociations

DOSSIER

p58

11eer FFeessttiivvaall

NNaattiioonnaall ddee llaa

PPhhoottooggrapphiieedd'AArrt

Culture

p30

Tourisme et Diversité BiologiqueQuels liens ? Quels enjeux ?

L'IndonésieFuture destination des Algériens ?

Décret exécutif 10-186 du 14 juillet 2010Les agences de voyage contestentNouvelle réglementation des agences de voyageUne rencontre-débat à l'ENST

11ème Salon International du Tourisme et des VoyagesLe tourisme national à l'honneur

Sommaire

Édité par Interexpo

Directeur de la publication

Slimane [email protected]

Secrétaire de rédaction

Mohammed BOUDALI

Création - Infographie

Nassila AMRANI

Ont collaboré à ce numéro

Habiba GHRIBNadjib STAMBOULI

Fadéla KRIMSofiane DRAASihem CHAÏBEZaïd ZOHEIR

Reda ZEMMOUCHI

Publicité - Abonnement

Mehdia BENAHMEDTél. / Fax : 021 93 33 27

email : [email protected]

Impression Flashage

ED DIWANE Espace Numérique

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Centre : INTEREXPOEst - Ouest : El Khabar - Diffusion (KDP)

Création, Conception et Réalisation

Agence de communication, d’édition et d’exposition

Hay En-nour Bt 07 local 03, route de l’hopital - Béni Messous - Alger

Tél. : 021 93 33 27/26Fax : 021 93 33 27

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Slimane SEBA

éditorial

I l ne peut être que de bon augure quand le premier responsable d'un départementministériel rend sienne une stratégie conçue et engagée avant son “ère” quand, de parle passé, bien des voies et moyens, pourtant semblait-il, consensuelles, se retrouvèrent

au rang de reliques pour les nouveaux dirigeants.C'est donc pour cela que le décret Rahmani organisant autrement l'acti-vité des agences de voyages est défendu becs et ongles par la nouvelleéquipe dirigeante du secteur du tourisme malgré les moult contestationsqu'il a suscitées.Et pourtant,Il est bien établi par les spécialistes de la question que c'estl'activité qui détermine la structure de l'organisation qui en la charge.Autrement dit, l'effectif, le mode d'organisation, la spécialisation ou lapolyvalence, le rythme sont fonction du volume de travail. Il, n'auraitservi, par conséquent, à rien de spécialiser une structure d'une agence devoyages quelconque au réceptif international s'il n'y pas de touristes, oupas assez, qui viennent en Algérie. Le mode le plus approprié serait lapolyvalence parce qu'elle permet, au moindre cout de prendre en chargetoutes les activités.S'il est inadapté et peu pertinent en matière de management de spécialiser une structured'une seule agence avec toutes les charges qu'elle implique pour une activité quasi inexis-tante, comment pourrait-on lui consacrer tout un réseau d'agence. C'est bien mettre lacharrue avant les bœufs. Le réseau des agences de voyages est un réseau de vente. Il intervient en aval de l'activitétouristique. Il intervient dans un contexte d'économie de marché et se soumet à la logi-que induite par cette économie. Il commercialisera les produits qui sont commercialisa-bles. Il ne peut en créer. Ou très peu. Juste vendre et acheter. La fonction déterminantepour le développement du réceptif reste des responsabilités des pouvoirs publics comptetenu des moyens colossaux qu'il faut lui consacrer et, et surtout, de l'image de l'Algériequ'il faut présenter, développer et défendre à travers les circuits de promotion et demédiatisation mondiaux.L'effort de participation des agences, quand bien même, il est acquis, n'en représenteraitqu'une goute d'eau.Par ailleurs prés d'un million et demi d'algériens vont chaque année en vacances à l'étran-ger. En dehors de l'allocation touristique, rigoureusement contrôlée par les banques algé-riennes, le reste des financements des séjours de ces mêmes touristes évolue dans uneopacité totale. C'est une question d'une réelle importance, nous semble-t-il. Y mettre del'ordre serait de bons augures. Pour la maitrise de ces flux de devises, pour permettre auxagences d'évoluer en toute transparence et donc préserver leurs intérêts et ceux de leursclients.Concernant le renouvellement périodique des agréments, le scepticisme est permis quandon sait qu'actuellement, la seule rectification d'agrément pour changement d'adressenécessite un temps considérable. A moins qu'une organisation appropriée et surtoutdurable soit mise en place pour y faire face.C'est dire toute l'ampleur de la tache qui reste à réaliser pour les responsables du secteurdans le cadre d'une stratégie murement réfléchie mais dont certains aspects de la la miseen œuvre nécessite, peut-être des correctifs

Phot

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lie Une volonté et desparadoxes

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201066

vènementé

Allant dans le sens du thème retenucette année par l'OrganisationMondiale du Tourisme (OMT),

pour la commémoration du “tourisme et labiodiversité”, Smaïl Mimoun a tenu à préci-ser lors de son allocution, que “les écosystè-mes constituent la pierre angulaire des dif-férentes activités touristiques, représentantainsi, des facteurs d'attractivité pour lesflux touristiques mondiaux, à même deconstituer aujourd'hui, l'allié principal de laprotection des milieux naturels”.

Dans le même contexte, le Ministre duTourisme et de l’Artisanat a indiqué que letourisme joue un rôle important dans laprotection de la culture locale et la préser-vation de l'environnement et du cadre devie du citoyen encourageant l'artisanat etpréservant les valeurs civilisationnelles ethistoriques des régions. À l'occasion, il atenu alors à souligner “l'importance accor-dée au secteur du tourisme en Algérie”. Demême que la volonté politique, qui ressortclairement dans le Schéma Directeurd'Aménagement Touristique et qui s'attelleà hisser, a-t-il précisé, “l'activité touristiquepour lui permettre de jouer son rôle”.

Ainsi et en matière de chiffres et données,M Mimoun a indiqué que les programmesmis en place dans ce sens, visent “l'augmen-tation des recettes touristiques, appelées àatteindre à l'orée 2015 les 530 millions dedollars. Cela en plus de la réalisation de75.000 lits qui généreront 560.000 emplois.Pour ce qui est du bilan touristique pourl'année 2009, le Ministre a ajouté que le sec-teur a enregistré 1,9 million de touristes, en2009, des recettes de 330 millions de dol-lars. Pour la même année, 474 projets d'in-vestissement ont été lancés pour une capa-cité globale de 45.000 lits.

Enfin, le Ministre en charge du tourisme aestimé que “la célébration de cette journéeest aussi une occasion pour évaluer leniveau d'évolution de l'activité touristiquedans le monde et en Algérie.” La journéethématique a été marquée par la présenta-tion de deux communications sur le tou-risme et la biodiversité ainsi que par uneexposition consacrée à la même thémati-que.

H.G

“Tourisme et biodiversité”,une combinaison gagnante

L'Algérie a célébré la Journée Mondiale du Tourisme

La journée mondiale du tou-risme coïncidant avec le 27septembre de chaque

année, a été célébrée par leministère du tourisme et del'Artisanat, à travers la tenued'une journée thématiqueconsacrée à l'interactivité entrele tourisme et la biodiversitébiologique. La journée présidée,par le Ministre du Tourisme etde l'Artisanat, Smaïl Mimoune, aeu lieu à l'hôtel El Djazair et visait la sensibilisation desprofessionnels du secteur et lestouristes sur le rôle du tourismedans la protection des écosystè-mes.

par Habiba Ghrib

Les estimations de l'OMTpour 2011

La baisse des arrivées de touristes dansle monde, en 2009, du fait de la crise

financière mondiale et le virus H1N1,ont été à l'origine d'une baisse de l'acti-vité touristique de par le monde. Eneffet, les statistiques relèvent que 880millions de touristes ont été enregistrésl'année dernière contre 924 millions en2008. Cependant et malgré cette baisse,L'Organisation Mondiale du Tourismereste optimiste pour 2010 et s'attendmême à une croissance de 3 à 4% del'activité touristique dans le monde. Lemême optimisme caractérise les recettesdu marché du tourisme, appelées àconnaître une hausse comparativementaux 852 milliards de dollars de 2009.Pour 2011, l'OMT table sur une reprisede la croissance touristique de 4 et 5 %,en moyenne par an, créant ainsi plus de320 millions d'emplois, à l'horizon 2020et le déplacement de plus de 1,5 milliardde touristes, qui dépenseront alors plusde 2000 milliards de dollars.

H.G

Journée Mondiale du Tourisme - 27 Septembre 2010

Beaucoup de destinations touristiques dansles pays en voie de développement sontintimement liées à la biodiversité, comme

les parcs et aires protégées, les montagnes, les pla-ges et les îles, les coutumes traditionnelles, lafaune exceptionnelle, et les paysages idylliques.Les pays en développement contrôlent la majoritéde la diversité de la planète. Ils sont aussi des des-tinations touristiques très populaires avec plus de5 millions d'entrées chaque année (Afrique duSud, Pérou, Mexique, Brésil).

En effet, la majorité des touristes recherchent desplages et régions côtières, des paysages ruraux etnaturels, des parcs nationaux et des régions mon-tagneuses - tous comprenant une biodiversitéimportante. De plus, le tourisme d'aventure et denature attire de plus en plus d'individus intéresséspar des animaux et des plantes dans leurs espacesnaturels. Les pays accueillant une biodiversitéimportante sont devenus des destinations touris-tiques prisées. Entre 1990 et 2000, le tourisme àdestination des " hotspots " (zones de forte biodi-versité) a doublé, à l'exemple du Costa Rica, duMexique ou encore du Kenya.

Le tourisme, une menace sur l'écosystème

Si les touristes, les gestionnaires, les profession-nels du tourisme, ainsi que les gouvernements etinvestisseurs ont tous un intérêt évident dans la

conservation et la consommation dura-ble des ressources, le tourisme laisse

parfois une empreinte environnementalenéfaste, une source grandissante de stress sur

des écosystèmes déjà fragiles. La biodiversité estaprès tout, un atout vital du secteur touristique.Nombreux sont les touristes qui ne retournerontpas aux destinations polluées et dégradées. Lagestion et la planification durable sont donc dansl'intérêt à long terme de l'industrie.

Il va sans dire que le tourisme durable incite à laconservation et préserve la biodiversité qui attire

les touristes, tout en fournissant des bénéfices àl'économie locale et nationale. Il est donc néces-saire de trouver un équilibre entre l'attrait pour leszones naturelles fragiles et leur protection. Le tou-risme durable se veut non perturbateur et nondestructeur de l'environnement. Un tourismedurable maîtrisé et par conséquent limité, c'estune destination touristique pérenne, une sourcede revenus stables et donc un réel outil de déve-loppement pour les populations locales.

Les défenseurs de la biodiversité

Il existe de nombreux exemples où le tourisme atrouvé un équilibre entre les besoins de l'industrieet les besoins des hommes et des espèces. EnÉquateur, le groupe équatorien de conservationde la nature et la Rainforest Alliance, ont lancé leprogramme de certification SMARTVoyager, ser-vant à minimiser l'impact des embarcations detourisme dans les îles du Galápagos. Au Kenya,une ONG, Friends of Conservation (FOC) est encharge des impacts liés à la déforestation et aubois de chauffage utilisé par le secteur touristiquede la réserve Maasaï Mara. FOC a mis en placedes unités de formation forestière permettant àenviron 15 Massaïs (hommes et femmes) d'obte-nir un diplôme chaque année. Il existe encored'autres exemples en Indonésie, en Europe et enNouvelle-Zélande.

Préserver la diversité biologique est donc un défiqu'il faut relever d'urgence et qui concerne toutela communauté internationale, les autorités publi-ques, les entreprises et les voyageurs, mais il n'estpas trop tard pour agir. La communauté du tou-risme devra donc s'unir pour démontrer le rôleessentiel qu'elle joue dans la protection de ladiversité biologique et l'optimisation de sa contri-bution à la réduction de la pauvreté et au dévelop-pement.

M.B

Tourisme et Diversité Biologique

Lorsqu'on saitque près de 60%des voyages de

loisirs sont motivéspar la découverte dela nature, on com-prend aisément lesliens entre biodiver-sité (terme qui dési-gne toutes les formesde vie sur Terre et lescaractéristiquesnaturelles qu'elleprésente) et tou-risme. Une nature endanger est d'autantplus attrayante pourles touristes.

Par Mohammed BOUDALI

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/SE P T-OC T 20107

Quels liens ? Quels enjeux ?

vènementé

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20108

Organisée sous le haut patronagedu Président de la République,cette manifestation s'inscrit

dans le cadre de la mise en œuvre duprogramme d'activités promotionnellesde l'Office National du Tourisme pourl'année 2010. Cette année, le SITEV estdédié, selon ses organisateurs “au déve-loppement du tourisme interne et sonaccompagnement à l'épanouissementdu tourisme international qui constitueun axe stratégique de la politique tou-ristique en Algérie et son apport autourisme international”. À cet effet, unejournée d'étude et des workshops surcette thématique sont prévus durant lamanifestation.

Cette nouvelle édition est caractériséepar le confortement de la destinationAlgérie à travers le développement dutourisme interne et son accessibilité àtous les citoyens, cela à l'effet de profi-ter des produits promotionnels quileurs seront présentés par les voyagis-tes. Elle permettra, également dans lecadre du tourisme international, demieux faire connaître les marchés et lesvoyages et constitue l'espace qui favori-sera l'identification des opérateurs detourisme qui offrent des produits com-pétitifs, acceptables et de haute qualité.

Le SITEV 2010 a pour principauxobjectifs, de faire connaître les capaci-tés touristiques de l'Algérie ainsi que laproduction touristique variée etauthentique, de diffuser et de vulgari-ser les informations et les connaissan-ces touristiques. Il est aussi questiond'encourager le développement d'uneindustrie touristique de qualité pourpromouvoir le secteur du tourisme etmultiplier les activités touristiquesentre les professionnels du tourisme,du voyage et leurs clients, faire connaî-tre les opportunités d'investissementstouristiques, et promouvoir l'artisanatet l'art culinaire.

La 11ème édition du SITEV, verra laparticipation d'une multitude d'opéra-teurs du tourisme, d'hôteliers, et res-taurateurs, nationaux, d'organismes etoffices de promotion du tourisme, decompagnies aériennes de promoteurs etopérateurs de l'industrie du tourisme,… Il est aussi attendu la participationdes agences de communications desmédias spécialisées, des éditeurs deguides touristiques, des écoles spéciali-sées, des parcs nationaux et musées, etc

M.B

Après un “bref passage” auxpalais de la culture, l'annéedernière, le premier salon

du tourisme en Algérie est deretour aux Pins Maritimes. LeSalon International du Tourismeet des Voyages se tiendra pour sa11ème édition au Palais desExpositions SAFEX, du 08 au 11décembre 2010.

Le tourisme interneet national à l'honneur

11ème Salon International du Tourisme et desVoyages

L'Office National du Tourisme lèvera bientôt levoile sur ses deux nouveaux sites Internet.“Actuellement, une régie spéciale s'occupe dudéveloppement et de la mise à jour des deuxsites, en l'occurrence www.ont-dz.org etwww.visitsitev.com” nous dévoile M. AhmedBouchedjira, le D.G de l'ONT.

M. Bouchedira annonce la mise en ligne pro-chaine du nouveau site de l'ONT qui sera, a-t-il confié “plus dynamique et proposera unpanel de photos, de vidéos et d'informationssur l'Algérie”. Il offrira également la possibilitéde télécharger les différentes publications del'ONT.

De même, le site Internet dédié à la 11ème édi-tion du Salon International du Tourisme et desVoyages connaît, lui aussi, une amélioration deses fonctionnalités. Il permettra entre autres lapréinscription en ligne des participants et letéléchargement de la documentation liée àl'évènement (programmes, communiqué depresse, dossier de presse, bilan …).

M.B

Un lifting pour les sitesInternet de l'ONT

par BOUDALI Mohammed

ctualitéa

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201099

ctualitéa

Dans son allocution d'ouverture,le Directeur de Tourisme de laWilaya d'Alger a présenté briè-

vement la politique en vigueur enmatière de tourisme en Algérie avantd'entamer sa campagne de vulgarisa-tion du nouveau décret réglementantl'activité des agences de voyage.

Le président du Syndicat National desAgences de Voyage, pour sa part a niél'association de son organisme à l'éla-boration du décret, contrairement à cequi a été publié sur la presse. Il a demême affirmé la désapprobation deson syndicat à la plupart des articlesdu décret qui tendent à condamnerl'activité des agences de voyage, plutôtque de l'organiser.

Le président de la FédérationNationale des Associations d'Agencesde Voyage, a quant à lui déclaré que “ledécret, de par son aspect juridique, sedoit d'être appliqué par les agences de

voyages, sans pour autant baisser lesbras et cesser leurs protestations”. Illeur a également demandé “de faireconfiance à la fédération pour agirdans le sens de sa modification,comme ce fut le cas pour la loi 90-05”.

Les agents de voyages venus en nom-bre et difficilement contenus par lasalle de conférence de l'ENST, ne sem-blaient pas convaincus outre mesurepar cette idée. Ils ont catégoriquementrefusé l'application du décret qui,selon eux, “va à l'encontre de leursintérêts, et de l'intérêt de la profes-sion”. Ils ont clairement affirmé que“la situation actuelle, qui foisonnedéjà de contraintes entravant leur acti-vité (déficit d'infrastructure d'héber-gement, de qualité de service et pro-blèmes de transferts de fonds) ne per-met pas l'application du décret, sansconséquences désastreuses pour lesecteur touristique”.

Il est à noter que les points les pluscontestés sont “la durée de vie” de lalicence soumise à un renouvellementchaque trois années et la courteéchéance de trois mois sur la mise enconformité au décret. Les intervenantslors de la rencontre-débat ont soulevéaussi un problème de taille que “latutelle selon eux, omet de prendre encharge”. Il s'agit de la contrainte detransferts de fonds vers l 'étranger.“Nous n'avons pas de solution à celahormis les moyens de transfertactuels.” a-t-on déploré. “Au point oùsi on appliquerait le décret à la lettre,nous serions tous en difficulté” adéclaré plus d'un intervenant.

Le décret réorganisant l'activité desagences de voyage a suscité depuis sapublication sur le journal officielbeaucoup de polémique dans la pro-fession. Nul doute qu'il n'a pas encorefini de faire couler encor de l'encre.

M.B

La Direction de Tourisme de laWilaya d'Alger a organisé le 20octobre dernier, à l'École

Nationale Supérieure du Tourisme,une rencontre-débat avec les agentsde voyage de la capitale, en pré-sence de Hassan Kaddache,Président de la FédérationNationale des Associationsd'Agences de Voyage, de BachirDjeribi, Président du SyndicatNational des Agences de Voyage,ainsi que des présidents de larégion centre de ces deux organisa-tions. La rencontre-débat portaitprincipalement sur le nouveaudécret 10-186 du 14 juillet 2010modifiant et complétant le décretexécutif 2000-48 du 1er mars 2000fixant les conditions et les modali-tés de création et d'exploitation desagences de tourisme et de voyages.

Une rencontre-débat àl'ENST

Nouvelle réglementation des agences de voyage

par BOUDALI Mohammed Photo : CCA

TOO UU RR II SS MM EE MMAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010100

Ils sont en colères, voire même outrésdes nouvelles dispositions du décret n°10-186 du 14 juillet 2010,

les patrons d'agences de voyage déplorentses textes qui “les condamnent à mort sansmême les avoir jugé”. Selon eux, il abonded'anomalies et d'ambigüités qui pourraientporter de sérieux coups à l'activité desagences de voyages. “Il suffit de lire entreles lignes pour les déceler”; les agents devoyage en parlent.

Deux catégories d'agences de voyages ?

Si le nouveau décret prévoie deux catégo-ries d'agences de voyage, il n'y a aucuneprécision quant aux spécificités ou encore,aux avantages de chaque catégorie mis àpart, que “la catégorie A est destinée auxagences de tourisme et de voyages qui désirent activer principalement et/ouexclusivement dans le “tourisme national”et le "tourisme réceptif ”… La catégorie B,par contre, est destinée aux agences de tourisme et de voyages qui désirent activerprincipalement et/ou exclusivement dansle tourisme émetteur de touristes au planinternational”

En d'autres termes, les deux catégories sonten droit d'opérer aussi bien sur le plan du

tourisme réceptif et international que celuidu tourisme émetteur de touristes sur leplan international, elles doivent juste se“spécialiser” dans un créneau pour mériterleurs catégories. Quelle est la dimension decette spécialisation ? Mieux encore, quellessont les facilitations financières, logistiquesou fiscales accordées à la catégorie A, “la catégorie suprême qui tend à développer le tourisme en Algérie” ? Rienn'est précisé. Cette catégorie n'est-elle pasdestinée seulement à attirer, de par sa “pre-mière classe”, une clientèle non avertie ?

À ce moment-là, la catégorie B, “la deuxième classe, celle qui fait sortir l'argent du pays” devient plus intéressantepour les agents de voyage. Lesquels ne seront plus contraints à subirles moult problèmes liés à faire du réceptif en Algérie. Le déficit de l'infrastructure hôtelière et de la qualité duservice et de l'hygiène dans certains établissements, la cherté et la difficultéd'obtenir un visa algérien (dont les frais sont à 82€) et l'énorme souci de transferts des fonds, demeure la plus grande contrainte desagences de voyage algérienne jusqu'à cejour.

La licence renouvelable chaque trois ans ?

Le décret 10-186 du 14 juillet 2010 prévoiele renouvellement de la licence d'exploita-tion de l'agence de voyage qui, rappelons-le, est “incessible et intransmissible” cha-que trois ans. Trois mois avant l'issue de ladurée de la licence, son titulaire peut intro-duire une demande de renouvellementauprès du Ministre en charge du tourisme.Toutefois, “le renouvellement de la licencen'existe dans aucun autre pays”, témoigneM. Hamina Salah-Eddine, président duSNAV Centre, sauf au Canada ou elle l'estchaque année. À la différence, l'opérationse fait via le simple remplissage d'un for-mulaire sur Internet. La licence est renou-velée au bout de 24 heurs.

Il va sans dire que cette disposition estcontraire aux règles de la fiscalité, de lafinance et de l'emploi. En effet, investir surtrois ans sans l'assurance de renouveler salicence, alors que l'amortissement de l'in-vestissement est établi sur cinq années,relève de l'inconscience. En plus, témoigneYasmine, une jeune diplômée de l'ENST,“Ce nouveau décret pousse certains oppor-tunistes à profiter de nous. Ils nous enga-gent comme directeur technique pendanttrois ans avec un salaire dérisoire pour

Les agents de voyage n'ontplus que trois mois pour sesoumettre aux 27 obligations

du nouveau décret 10-186 du 14juillet 2010, modifiant et complé-tant le décret du 1er mars 2000,fixant les modalités de création etd'exploitation des agences detourisme et de voyages. Un décretqu'ils jugent “confus et préma-turé”, et qui risque plus de nuire àleur activité, qu'à la réglementer.

Les agences de voyagecontestent

Décret exécutif 10-186 du 14 juillet 2010

par BOUDALI Mohammed Photo : Jektis Voyages

ctualitéa

pouvoir obtenir la licence, ensuite ils seséparent de nous en la renouvelant avec unautre jeune diplômé, jusqu'à ce qu'ils puis-sent postuler eux-mêmes pour la licence”.

De l'ambigüité, il y en a encore dans le cha-pitre “retrait de la licence d'exploitation”où, déplorent les agents de voyage, tout estconfus. “Il y a tellement de flexibilité dansce texte qu'il présente au moins 17 condi-tions pour nous retirer la licence d'exploi-tation”, nous déclare un agent de voyage del'Est algérien. Certaines conditions sontmême jugées plus édifiantes que d'autres,voire sarcastiquement “très dangereuses”.C'est le cas pour l'article 09 du décret stipu-lant que la licence peut faire l'objet d'unretrait et son renouvellement refusé pour“le manquement à la réglementation deschanges en vigueur”.

L'article 09 du même décret prévoit aussi leretrait de la licence dans le cas du “non-recours à des guides du tourisme, agrééspar le ministre chargé du tourisme, pourl'encadrement des groupes de touristestraités”. Dans ce sens, un agent de voyageoutré nous confie, presque en colère “j'ai

besoin de cinq guides la semaine prochainepour Tamanrasset. Comment vais-je faire ?Il n'y a qu'une cinquantaine de guidesagréés à travers le territoire. En plus, quidoit les prendre en charge ? Si le billetd'avion est à 23.000 DA, pour cinq billets,faites le calcul. Et si j'impute leur prix auclient, le produit coutera plus cher, et seradonc moins accessible”. Il ajoute que“même si l'on peut régler cela, il n'y a pasmeilleure guide que le fils de la région, quiconnaît ses recoins et parle la langue de seshabitants …ect”.

Promouvoir la destination Algérie ?

Les patrons d'agences de voyage citent aussil'article, leur imposant d'utiliser les techno-logies de l'information et de la communica-tion pour la promotion et la commerciali-sation de la “Destination Algérie”, et d'édi-ter périodiquement des catalogues, bro-chures et autres supports, documentaires etnumériques de vente des différents pro-duits et circuits touristiques de la“Destination Algérie”.

“Nous sommes avant tout des commer-

çants, nous faisant la promotion de nospropres produits. La promotion del'Algérie est à la charge de l'État” nousdéclare un agent de voyage de l'Ouest.“Nous participons déjà à la promotion del'Algérie en versant la Taxe de la promotiontouristique (de l'ordre de 1% du chiffred'affaires)” ajoute-t-il en précisant qu'avantde recevoir des invités, il faudrait d'abordpréparer sa maison. Quant à l'utilisationdes TIC, l'opération est imminente et vitalepour les agences de voyages qui veulentrester concurrentielles.

Les agents de voyage sont toutefois prêts àcontribuer plus activement à promouvoirla destination Algérie dans la mesure où onleur accordent plus de facilitations dans laparticipation des foires et salons duTourisme à l'étranger et surtout, à promou-voir l'investissement touristique notam-ment dans l'hôtellerie. Certaines agencesde voyage espèrent la création d'une ban-que de l'investissement touristique (quipeut être financée en partie par les cautionsde garantie des agences de voyages), ce quifacilitera certaines contraintes financièresliées à l'investissement dans ce secteur.

B.M

ctualitéa

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010122

“Nous avons voulu présenter aux agen-ces de voyage algériennes, les potentia-lités touristiques de la destination

Indonésie afin de lancer un réseau de com-mercialisation de packages indonésiens enAlgérie”, nous a déclaré madame Widarsoen marge de la rencontre. Ces packages,pourraient-ils intéresser le marché algérien? Plusieurs facteurs semblent favorables àcette éventualité, selon l'exposé présenté àl'occasion par la voyageuse- écrivain, MmeYudarwita Dahlan.

Au pays du brassage des religions et descivilisations À commencer explique-t-elle par “la parti-culière culture indonésienne, métisse entre

les traditions exotiques” de l'Asie Pacifiqueet les fondements spirituels de l'Islam, pre-mière religion de ce pays. Rappelons quel'Indonésie compte la plus importantecommunauté musulmane au monde, esti-mée en 2010 à environ 130 millions. Ainsi,le touriste algérien ne manquera pas de sesentir dépaysé tout en retrouvant ses repè-res socioculturels, inspirés en grande par-tie, de la tradition musulmane.

Ecotourisme et biodiversité

La diversité des sites et les curiosités natu-relles qu'offre l'archipel indonésien à tra-vers ses quatre grandes îles principales enplus de Bali (en l'occurrence Java, Sumatra,Kalimantan (Bornéo) et Papua), sontparmi les grandes potentialités que recèle lepays. Ajoutés à cela le climat doux et pro-pice qui caractérise chaque coin du pays.Des caractéristiques qui permettent, ajouteMme Yudarwita, “de nombreuses formesde tourisme à pratiquer avec en prime letourisme culturel et l'écotourisme”. Eneffet, l'Indonésie abrite 10% des plantes àfleurs, 12% des mammifères, 16% des rep-tiles et amphibiens, 17% des oiseux et plus

du quart des espèces aquatiques, connuesdans le monde.

Des hôtels à 30 $ la nuitée

Le troisième facteur qui fait l'attraction enIndonésie réside dans la diversité de l'offrehôtelière. Tout un éventail de formulesd'hébergement à des tarifs pour toutes lesbourses y est disponible. Il va de soi quemême si l'Indonésie avance des modesd'hébergement prestigieux (chambresd'hôtes bâtis sur des lacs, où même le ser-vice de chambre se fait en pirogue, villas àl'architecture typique et autres hôtels deluxe), la destination propose aussi des for-mules plus accessibles à raison de 30 à 50$la nuitée.

Mais ce sont plus l'accueil, la sympathie, latolérance et la générosité légendaire de lapopulation indonésienne, ainsi que sonamour pour les métiers et les arts, ainsi quepour les fêtes et les festivals qui font l'attraitprincipal. M. Saïd Chitour, ancien guide touristiqueet correspondant d'une grande chaîne detélévision internationale, présent à la ren-

L'Indonésie, ce beau paysde rêves pourrait-il consti-tuer la prochaine destina-

tion des Algériens ?L'éventualité n'est pas à écar-ter, elle est, encore plus àencourager selon YuliMumpuni Widarso, ambassa-drice de la républiqued'Indonésie, lors du déjeunerd'affaires organisé le 20 sep-tembre dernier au siège de sarésidence. La rencontre a étéessentiellement destinée auxAgents de Voyage et de repré-sentants du Ministère encharge du Tourisme et de lacompagnie aérienne QatarAirways.

Future destinationdes Algériens ?

L'Indonésie

par BOUDALI Mohammed

ctualitéa

contre en témoigne : “En Indonésie, lorsquevous dites que vous êtes Algérien, vous êtestrès bien reçu, et vous ne sentez aucune formed'indifférence de la part des gens … Bali estvraiment l'île des rêves”.

M.B

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201013

On apprendra lors de la rencontreorganisée par son excellence,

l'ambassadrice de la Républiqued'Indonésie, Mme. Yuli MumpuniWidarso, que 41 Algériens ont visitél'Indonésie en 2010, contre 51 en 2009.Il s'agit là de voyageurs en solo.Aujourd'hui, l'intérêt des Indonésiensva pour drainer environ 10.000 touris-tes du Moyen-Orient et de l'Afrique duNord, avec plus particulièrement unquota conséquent d'Algériens versleurs pays en 2011.

Un marché très intéressant pour nosopérateurs algériens, qui posent quantmême deux problèmes capables deretarder, voir mettre à néant ledit pro-jet. Il est question “du mode de paye-ment en Indonésie vu que les cartesvisas ne sont pas encore de vigueur etque le transfert bancaire laisse à dési-rer. L'autre handicap reste la cherté dubillet d'avion”, déplorent les voyagistes.L'ambassadrice a promis la tenue derencontres entre les voyagistes et lesresponsables indonésiens pour trouver

une solution au problème de paye-ment.

Actuellement, la compagnie aérienneQatar Airways est la seule compagnie àproposer un vol vers l'Indonésie endépart d'Algérie, via Doha. Le prix dubillet coûte environ 105.000 D.A.Toutefois, le représentant de la compa-gnie aérienne a promis lors de la ren-contre la possibilité de tarifs plus inté-ressants aux agences de voyages pourdes groupes importants de touristes.

La compagnie aérienne Qatar Airwayscollabore étroitement avec l'ambassaded'Indonésie contribuant à la promo-tion du tourisme de la destination. En2009, la compagnie a transporté neuf(09) agences de voyage algériennesdans le cadre d'un Fram-Trip et desworkshops avec des opérateurs indo-nésiens. L'organisation d'autres Fram-Trip du genre est envisageableprochainement.

M.B

Le payement et la cherté du billet, desolides handicaps

Très conservateurs, lesIndonésiens louent une très

grande importance pour les céré-monies sacrant les naissances, lesdécès et les mariages. Avec 300ethnies différentes, les rituels et lesus, différents d'une région à uneautre. Pourtant, le tout est célébréavec un grand sérieux et une préci-

sion draconienne. Un aperçu desrituels observés lors du mariagejavanais a été présenté le 23 septembre à la chancellerie,par les soins de son excellence,l'ambassadrice de la Républiqued'Indonésie, Mme Yuli MumpuniWidarso.

H.G

Un mariage “à la Javanaise”

Aujourd'hui, l'Algérie peut constituer unedestination privilégiée pour le marché

indonésien qui peut-être fort intéressé parnotre patrimoine culturel, notamment les siteset monuments islamiques (mosquées, zaouïas,cités …) sans oublier l'incontestable produitphare de l'Algérie, à savoir le tourisme saha-rien.L'observation des habitudes du marché indo-nésien révèle qu'il opte généralement pour lacombinaison entre le pèlerinage (Hadj ouOmra) et un voyage d'agrément qui lui succède(en Égypte, en Turquie, en Palestine, enJordanie ou en Europe). Pourquoi ne pas enfaire que ça soit en Algérie ? Pour cela, il fau-drait que nos agences de voyage se retroussentles manches.

H.G

L'intérêt indonésien pourl'Algérie

ctualitéa

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201014

Un éductour enfaveur de journalistes croatesUn groupe de journalistes et de

reporters Croates effectuera unéductour en Algérie entre le 1er

et le 20 novembre prochain. Organisépar l'ambassade Croatie en Algérie,cette mission a pour objectif de réaliserun reportage sur la destination Algérie.“Durant leur séjour en Algérie, lesreporteurs croates seront pris en charge

par la compagnie aérienne Air Algériepour le transport et par l'Office Nationaldu Tourisme pour le séjour et les visites”,confie M. Ahmed Bouchedjira, D.G del'ONT. Au programme de cette mission,un séjour de 13 jours au Sud du pays,qui les emmènera à Tamanrasset et sarégion, Ghardaïa et sa Pinta Pole et ElOued et ses oasis.

36.000 Pèlerinspour l'année 2010

Ils sont 36.000 pèlerins à se rendre cetteannée aux Lieux saints de l'Islam dans lecadre de l'opération Hadj 2010, selon les

déclarations aux médias de la direction del'Office National du Hadj et de la Omra(ONHO). Ils seront encadrés lors de leurséjour par une mission composée de 700encadreurs. Parmi eux 120 médecins, assis-tants médicaux et spécialistes. Ces derniersauront avec eux neuf tonnes de médica-ments, dont plus de 400 types de médica-ments concernant 17 spécialités médicales.

134 vols avaient été mis en place pour letransport des groupes de hadjis dans les pre-miers avaient embarqué le 21 octobre à par-tir des trois aéroport internationaux d'Alger,de Constantine et d'Oran. Le transport deshadjis se fera par groupe de 250 et 400 per-sonnes et à partir seulement des cinq aéro-ports d'Alger, Oran, Annaba, Ouargla etConstantine. Les pèlerins seront alors trans-portés par la compagnie Air Algérie versDjeddah et la compagnie aérienne saou-dienne vers Médine. Pour l'hébergement deshadjis, 27 immeubles ont été réservés à laMecque et 9 autres à Médine.

Il est à rappeler que cette année, seul l'ONAToffice nationale algérien du tourisme et leTCA, Touring Club Algérie, ont été habilitésà participer à l'opération Hadj 2010. Lesagences de voyages et de tourisme ont étécatégoriquement exclues. Le hadj a coûtécette année 22 millions de centimes pourchaque hadji, frais du billet non inclus.

ctualitéa

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010155

SNAV : Des rencontresau Centre, à l'Est et àl'Ouest Les bureaux Centre, Est et Ouest

du SNAV ont opéré des rencon-tres qui se sont déroulées, res-

pectivement le 27 septembre à Alger,le 02 octobre à Sétif et le 03 octobre àOran. Mise à part celle du centre, lesrencontres ont été présidées par M.Bachir Djeribi, Président du SNAVAlgérie. Elles ont porté sur les préoc-cupations des agents de voyages quantà la nouvelle réglementation réorien-tant leur métier. Les débats ont égale-ment porté sur l'opération du Hadj etl'exclusion des agences par l'OfficeNationale du Hadj et de la Omra, ainsique sur les contraintes et les lacunesque vit le secteur du tourisme, notam-ment les agents de voyage. Ces ren-contres ont été une occasion pour lesmembres des bureaux régionaux duSNAV de lancer une campagne d'adhé-sion et un appel aux agents pour bienétudier le nouveau décret, et de trans-mettre leurs avis au SNAV.

Début de la saison touristiquesaharienneLa saison touristique saha-

rienne pour l'année 2010/2011a démarré officiellement le 07

octobre dernier. L'ouverture a étéannoncée à partir de la wilaya deGhardaïa, par le Ministre du

Tourisme et de l'Artisanat, M. SmaïlMimoun. Lors de sa visite danscette région, Le ministre duTourisme a affirmé que l'État a mistous les moyens pour permettre lere-décollage du tourisme saharien.

Cela en mettant en avant le dégage-ment d'une cagnotte de 02 milliardsde DA par le Trésor public pour laréhabilitation de 09 hôtels dans leSud et la création de 06 villages tou-ristiques sahariens.

ctualitéa

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010166

Tourisme Magazine : Un schémaDirecteur d'AménagementTouristique (SDAT) est déjà enplace à votre installation. Quellelecture en faites-vous ?Envisageriez-vous de poursuivre samise en œuvre ?

Smaïl Mimoun : Il ne vous échappecertainement pas que le SDAT a étél'aboutissement d'un long processusde concertation et d'enrichissementde la part de l'ensemble des acteursdu tourisme avant son adoption parle conseil du gouvernement, commeétant désormais le cadre officiel dela politique nationale de relance etde développement du tourisme enAlgérie. Par conséquent, l 'heuren'est plus à se poser des questions nià faire des lectures, l'heure est à lamobilisation de tous les interve-nants directs ou indirects dans la

sphère du tourisme pour l'accéléra-tion de la mise en œuvre effective duSDAT.

Tourisme Magazine : Quelle percep-tion avez-vous de l'image touristi-que de l'Algérie sur le plan interna-tional ?

Smaïl Mimoun : En vérité ce n'estpas ma propre perception de l'imagetouristique de l'Algérie qui estimportante, mais celle qu'en font lesmarchés internationaux des voyages,car le développement des flux vers ladestination Algérie en dépend engrande partie. Toutefois, l'augmen-tation des déplacements de touristesvers l'Algérie ces dernières annéeslaisse supposer le regain d'intérêt dela part des marchés touristiquesgrâce, notamment, à l'améliorationde l'image de la destination.

Promouvoir la desti-nation Algérie,mettre le parc

hôtelier existant auxnormes internationales,encourager l'investisse-ment dans le secteur dutourisme et appliquerla feuille de route duSDAT sont parmi lesgrands axes de la mis-sion que s'est fixéeSmaïl Mimoun,Ministre du Tourisme etde l'Artisanat. Il nousen parle à travers cetteinterview qu’il a bienvoulu nous accorder

Smaïl Mimoun Ministre du Tourisme et de l'Artisanat

Le tourisme, un grand défi

Interview réalisée par Slimane Seba

nterviewi

En tout état de cause, le domaine dumarketing en général et de la commu-nication en particulier pour gommerprogressivement l'image négative de ladestination Algérie et la faire rempla-cer par une image plus positive à lahauteur, des nouvelles aspirations etambitions de notre tourisme, reste l'unde nos chantiers prioritaires.

Tourisme Magazine : Il est établi queseuls 10% du parc hôtelier algérienrépondent aux normes internationa-les. Comment envisagez-vous d'aug-menter ce ratio, à quelle échéance etavec quel moyen ?Smaïl Mimoun : Je tiens d'abord à pré-ciser que le ratio que vous évoquezétait peut être valable dans les années90, depuis il a quand même évoluépositivement puisque les capacitésd'accueil sont passées de quelques

60.000 lits durant cette période à pres-que 90.000 lits aujourd'hui. Le diffé-rentiel de 20.000 lits est composé denouvelles infrastructures qui, globale-ment, répondent aux normes admises.Il faudrait ajouter à cela les 43.000 litsen cours de réalisation, selon, bienentendu, les standards internationauxen matière de qualité.

Ces données confirment la tendancevers une mise à niveau certaine duparc hôtelier en Algérie. Cela dit, uneffort reste à faire pour la généralisa-tion des normes internationales à toutle parc hôtelier. C'est un objectif réali-sable grâce à la mise en œuvre notam-ment des actions suivantes :

- Soutenir l'investissement ce qui per-mettra l'émergence d'une offre d'hé-bergement additionnelle de qualité ;- Soutenir les opérateurs aux fins de lamodernisation de leurs établisse-ments. Je citerai l 'exemple d'unemesure phare de loi de finances com-plémentaire 2009 qui permet aux opé-rateurs de bénéficier du taux réduit dudroit de douane pour l'acquisitiond'équipements destinés à la moderni-sation de leurs établissements;

- Poursuivre l'opération de l'adhésionau Plan Qualité Tourisme Algérie dontl'objectif principal est de hisser la qua-lité de notre tourisme aux standardsinternationaux ;

- Et enfin, l'application stricte de la loi

en matière de normes de classement.

Tourisme Magazine : Il est égalementétabli que des carences sérieusescaractérisent le niveau de qualifica-tion des personnels hôteliers enAlgérie. Ces carences iront en s'aggra-vant avec les projets de constructionde nouveaux hôtels. Qu'est-il envi-sagé pour ramener la formation, l'en-cadrement et donc les prestations auxstandards internationaux ?

Smaïl Mimoun : Nous sommes parfai-tement conscients qu'il ne sert rien deconstruire des palaces si en parallèle,on n'œuvre pas à la mise en placed'une main-d'œuvre qualifiée capablegrâce à un savoir-faire avéré et adaptéaux normes internationales de contri-buer à l'amélioration de l'attractivitéde notre tourisme

C'est pourquoi, le volet de la forma-tion est l'un des axes prioritaires denotre programme de travail à traversnotamment :

- L'adaptation des programmes de for-mation aux normes internationales ;- La formation de formateurs ;- La modernisation des établissementsde formation ;- L'augmentation des capacités péda-gogiques grâce à l'ouverture de nou-velles écoles surtout en ce quiconcerne les métiers. - L'encouragement du privé à s'investirdavantage dans la formation touristi-

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201017

nterviewi

Phot

o : M

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Smaïl Mimoune, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 201018

que et hôtelière de qualité. - L'encouragement de la coopérationinternationale pour bénéficier de l'as-sistance et du savoir-faire des étran-gers dans ce domaine.

Tourisme magazine : Où en est le pro-jet de la construction de la nouvelleÉcole Nationale Supérieure deTourisme à Tipaza ?

Smaïl Mimoun : En ce qui concerne leprojet de construction d'une nouvelleécole supérieure du tourisme à Tipaza,l'ouverture des plis a eu lieu le 03octobre 2010 et les offres seront éva-luées incessamment.

Tourisme Magazine : Quelle évalua-tion faites-vous des projets d'investis-

sement en cours et quelles sont lesmesures envisagées pour pallier auxlourdeurs et aux rouages administra-tifs qui, de l'avis de bon nombre d'in-vestisseurs, en freinerait l'avance-ment ?

Smaïl Mimoun : Permettez-moi dedire que depuis 2009, 457 projets pourune capacité de 43.000 lits sont soit encours de réalisation pour la plupart,soit en cours de maturation techniquepour certains. De plus, huit (08)grands projets structurants (villagestouristiques) ont reçu l'aval du CNI.D'autres projets de la même enverguresont en phase de maturation techni-que. Dans le même sillage, notredépartement ministériel a donné cou-rant juin 2010, l'accord de principe à

la réalisation de 43 nouveaux projetsavec une capacité de 41.26 lits.

Toutes ces données confortent unecertaine dynamique dans le domainede la réalisation de nouveaux projetstouristiques. En ce qui concerne ladeuxième tranche de votre question,notre intention est faire du Ministèredu Tourisme et de l'Artisanat et de sesdémembrements, de véritables facilita-teurs et accompagnateurs de l'investis-seur jusqu'à la finalisation totale duprojet.

D'ailleurs, des instructions fermes ontété données aux directeurs du tou-risme à travers tout le territoire natio-nal pour être l'interlocuteur des inves-tisseurs. Auprès des autorités, desadministrations et des institutionslocales concernées.

Tourisme Magazine : L'Algérie comptedix fois plus d'agences de tourisme etde voyages que les pays voisins, laTunisie et le Maroc, mais, elle nereçoit que -presque- dix fois moins detouristes étrangers. S'agit-il là, d'unproblème d'organisation des agences,de réglementation ou bien est-il ques-tion, tout simplement, d'un déficit enmatière de professionnalisme, decommunication et d'engagement pourla promotion et la communication dela destination Algérie ?

Smaïl Mimoun : D'abords, je voudraissouligner que l'augmentation des fluxtouristique ne dépend pas uniquementde l'intervention et/ou du type de l'or-ganisation des agences de voyages,mais de toute une chaîne touristique(hébergement, animation, qualité deprestation, transport, circuits…), enun mot des capacités attractives de ladestination. C'est pourquoi, nous nedevons pas uniquement nous focalisersur les agences de voyages, mais d'élar-gir notre champ d'action à tous lesvolets, de l'activité touristique et hôte-lière afin de pouvoir proposer à laclientèle une offre touristique quirépond à ses exigences.

Cela dit, l'agence de voyage reste bienentendu l'un des maillons clefs de lachaîne touristique et l 'objet, parconséquent, d'une attention particu-

Smaïl Mimoune Ministre du Tourisme et de l’Artisanat lors de la célebration de la journée mondiale du tourisme

nterviewi

lière de notre part. Et c'est à ce titrequ'un nouveau décret est paru récem-ment dans le journal officiel portantréorganisation des Agences deTourisme et de Voyage. Celui-ci vise laspécialisation des agences du tourismeet des voyages, pour favoriser l'émer-gence du professionnalisme nécessaireà l'amélioration de la compétitivité dela destination Algérie.

Quant à la mise en conformité desagences par rapport à ce nouveau dis-positif, elle se fera, bien entenduconformément à la réglementation envigueur dans le cadre des travaux de lacommission nationale chargée de déli-vrer les agréments.

Tourisme Magazine : La participationde l'Algérie à l'étranger est jugée asseztimide, comment envisagez-vous labooster à l'avenir ?

Le redéploiement de l'action de pro-motion passera notamment par :

- Le recentrage de l'action de promo-tion sur les marchés porteurs ;- La définition en concertation avec lesopérateurs, d'une participation quis'inscrit dans une démarche activeinnovante et adaptée à chaque marchéciblé. - L'inscription de la participation auxrendez-vous internationaux des pro-fessionnels des voyages dans le cadre

d'une approche marketing partagéepar les opérateurs, conçu et mis enœuvre par des bureaux d'études etagences spécialisées dans le domainede la communication. - Le renforcement de cette participa-

tion par d'autres formes de promotionet de communication pérennes.

Tourisme Magazine : Le mouvementassociatif est partie prenante de ladynamique touristique. Envisagez-vous sa consolidation et sa dynamisa-tion dans votre programme d'Actions?

Smaïl Mimoun : Vous avez raison desouligner le rôle du mouvement asso-ciatif dans la dynamique touristique etauquel nous accordons une place dechoix dans notre stratégie d'Actions.Nous considérons ce mouvementcomme un relai incontournablenotamment en matière de promotiontouristique locale, d'information tou-ristique de proximité et comme facteurde dissémination de la culture touristi-que.

Et c'est à ce titre que nous allons orga-niser prochainement une rencontrenationale des offices de tourisme etdes associations oeuvrant dans le tou-risme pour dégager une stratégie d'ac-tion commune.

S.S

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010199

M. Smai l Mimoune est né le 3juin 1953 à M'Si la , et est mem-bre du part i le Mouvement de laS o c i é té p ou r l a Pa i x ( M SP ) .Après des études d 'agronome, i la exercé plusieurs mét iers dontcelui de chef de projet dans leBTP à M'si la , de directeur d 'étu-des dans un inst itut de forma-t i on m ar i t i m e e t d ' a s s i s t antchargé de cours à l 'université deM'Si la . En 2002, Smaï l Mimouneest nommé ministre de la Pêcheet des Ressources hal ieutiques .Depuis le 29 mai 2010, i l es tnommé Ministre du Tourisme etde l 'Art isanat .

Smaïl Mimoune Ministre du Tourisme et de l’Artisanat lors de la célebration de la journée mondiale du tourisme

nterviewi

Son propriétaire, Zouari Fethi, un quadra-génaire originaire de la commune d'ElHarrouche, à une trentaine de Kilomètres

du chef-lieu de la wilaya, vit en Norvège depuis24 ans. Son amour partagé du pays d'origine etla nation où il a connu la prospérité, l'a incité àle manifester par une œuvre qui allie résurgen-ces espagnoles, donc méditerranéennes, etsimplicité norvégienne. Laissons-lui, le soin denous en livrer les grands axes de son projet.

“Propriétaire d'une entreprise de réhabilitationdu vieux bâti, basée en Norvège, je maîtrise, untant soit peu, l'aspect architectural et la passiondu beau et du neuf. Ceci, en outre de mon ambi-tion d'apporter quelque chose au pays, m'apoussé à édifier un hôtel”. “La grande idée agermé dans mon esprit un de ces étés où je reve-nais au Bled. Roulant à bord de mon véhicule surla longue côte de Larbi Ben M'Hidi, j'ai constatéque le terrain de l'investissement est vierge”, a-t-ilajouté. “Réalisant que les infrastructures d'accueilsont en nombre réduit à peu, pour ne pas direinexistantes. C'est alors que ma première actionfut de lancer un projet d'habitation personnelle, àquelques encablures de mon futur hôtel. En2002, exactement, j'ai entamé ses premiers tra-vaux. Six ans après, et après moult lenteursbureaucratiques, l'hôtel a enfin ouvert ses portes”.

Belle-Vue a été réalisé sur fonds propres, à hau-teur de 95% par M. Zouari, “les 05% restants ontété décaissés par le CPA pour l'acquisition dumobilier”, déclare l'investisseur. Le montant glo-bal de l'investissement dépasserait les 200 mil-

lions de Dinars Algériens. La superficie est de2.000 m2 dont 500 m2 bâtis. On y compte 37chambres, 06 suites, dont une présidentielle, unrestaurant et de deux grandes terrasses. Il estprévu la réception dans deux ans d'une salle deconférences. Le souci d'allier aspect résidentiel etprofessionnel aux clients se fait ici fortement res-sentir.

Côté gastronomie, le patron est un fin connais-seur en la matière. Dix ans d'expérience dans unrestaurant en Norvège est l'attestation qu'il affi-che aux sceptiques. Selon le chef, la paella deBelle-Vue est un pur régal. “De toute façon, lesressortissants espagnols qui viennent chez nousen raffolent”, nous confie-t-il. Dans le cadre del'extension des activités hôtelières, l'hôtel a béné-ficié d'une concession de plage. Durant la saisonestivale, sur 5.000 m2, elle fut celle qui a affiché lesprix les plus bas. 600 dinars, comme droit d'accèsavec en prime un service gratuit qui comprend ledroit de parking, parasols, transats, chaises, ves-tiaires, sanitaires et douches. “Nos clients peu-vent commander à partir de la plage et nous leur

offrons une diversité de servicesen mettant à leur disposition une pizzeria et unecrémerie”, déclare le propriétaire.

Depuis quelque temps, l'hôtel dispose d'un siteinternet. En attendant la livraison du grand pro-jet de Ramdani, d'un coût de 1,4 Milliard de DA,en voie de construction par les Turcs, l'hôtelBelle-Vue, en dépit de sa taille réduite, serait l'undes plus aptes à faire redorer son blason à Skikda.L'hôtel connaît déjà une fidèle clientèle nationaleet étrangère. Ces premiers clients ont été le per-sonnel de l'entreprise française Navarre, chargéedes travaux de démantèlement des unités 20, 30et 40 du complexe GL1K. Depuis, se sont les res-ponsables, de nationalité Égyptienne, Espagnole,Américaine, Sud-coréenne, Belge et Hollandaise,à la tête des entreprises ayant bénéficié d'impor-tants projets au sein de la plateforme pétrochimi-que, qui en furent les grands clients.

Z.Z

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102200

ôtellerieh

Opérationnel depuisseptembre 2008,l'hôtel Belle-Vue est

le nouvel établissementhôtelier, implanté dans larégion côtière de Filfila, àune vingtaine de kilomè-tres du chef-lieu dewilaya. Il vient renforcerla capacité d'accueil souf-frant grandement de défi-cit en matière d'infra-structures hôtelières.

par Zaïd Zoheir

Hôtel Belle-Vue à Skikda (Filfila)

Entre touche scandinave et

amour du patrimoine

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Preuve en est, que tous les restaurants“made in” qui ont ouvert leurs portesen Algérie ont trouvé aisément une

clientèle fidèle et de plus en plus nom-breuse. Peu ont besoin de publicité, ces res-taurants trouvent leur compte et voient leurnotoriété s'élargir grâce au phénomène du“bouche à oreille” … Restaurant thaï, viet-namien, chinois, indien, syrien, turc, maro-cain et même mexicain, la liste est ouverte,et l'éventail des saveurs exotiques propo-sées aux palais des Algériens est assez large.

Voyager à travers sonassiette

Il est remar-qué que lare s t au r a -tion orien-tale l'em-porte sou-vent sur les

autres gas-

tronomies. Celles venues de Turquie et duMaroc sont souvent en tête de liste. Aussi età titre d'exemple, se faire un resto libanaisou turc… relève actuellement du très bran-ché à Alger. Qui se plaint de cet état de fait? Personne, sauf qu'avec la prolifération desrestaurants étrangers en Algérie, la place dela gastronomie algérienne perd énormé-ment du terrain.

Combien sont-ils nos restaurants : spécialart culinaire algérien ? Ils se comptent mal-heureusement sur les doigts d'une main.Encore est- il que, gain oblige, ils introdui-sent à leur carte des recettes et plats inter-nationaux. Face aux restaurants “made in”,la concurrence, il faut se l'avouer est très,très rude. Que faut-il faire alors et qui doitvraiment veiller à préserver, promouvoir etassurer une bonne place pour la gastrono-mie algérienne en Algérie ?

Où peut-on manger algérien ?

Il est très difficile de présenter une bonneadresse, vu le peu d'intérêt qu'on accorde àl'art culinaire de chez nous. On ne peut pasparler de label pour nos recettes ancestra-les. Les salons et foires, la recherche et leséditions et même les émissions et reporta-

ges sur la question ne font pas légion. Dansles rares émissions culinaires présentées surnos chaînes télévisées, les présentatrices selimitent à expliquer des recettes de cuisine,sans plus.

Certaines font dans la publication de cesrecettes. Des publications qu'on trouve surles marchés publics, en grande rivalité avecdes centaines et des centaines de cahiers etcarnets de recettes. Pour ce qui est dessalons ou plus explicitement fêtes de quel-ques plats connus de chez nous, rares sontles manifestations inscrites. Et quand c'estle cas, elles le sont à l'échelle régionale sansplus. Ainsi, la gastronomie algérienne restele parent pauvre de la culture et du tou-risme.

Enfin et hormis quelques concours organi-sés ici et là, par des associations locales etles semaines culturelles agencées par nosambassades à l'étranger, la gastronomiealgérienne n'est mise en vogue qu'à traversInternet. Là encore, le mérite revient à noscompatriotes installés à l'étranger et qui,par nostalgie et patriotisme, parlent dansleurs blogs et sites web, des bons plats biende chez nous.

H.G

R éputé pour sacur iosité légen-daire, mais sur-

tout pour son goûtde l 'aventure et sapassion pour décou-vr ir d'autres cieux,d'autres coutumes etsaveurs, l 'Algér ienn'hésite jamais àexpér imenter, voiradopter des mets etdes recettes venusd'ai l leurs. Une façonpour lui de voyager àtravers son assiette.

par Habiba GHRIB

La gastronomie algérienne

à l'ère des restos “made in”

rt culinairea

Assortiment de mets libanais

Guide GGourmand GGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102222

Ouvert seulement le soir, le restaurant estidéal pour un repas d'affaire, une sortie

entre amis ou en couple. Décoration raffinée. Accueil et service impeccables.

La carte est largement inspirée de la cuisine marocaine. Pensez à réserver !

Résidence les deux bassins - Oued ElRomane Réservation : 021 94 77 81

DDaarr Gnnaawwaa

Cuisine à l'accent de la méditerranée. Ledécor un peu désuet mais l'ambiance feutréeest baignée d'une lumière douce en journée

et d'un éclairage tamisé en soirée, qui contri-buent à créer une atmosphère cosy. L'accueil

est aimable et le service de qualité. Idéalpour un dîner en été !

3, rue Pierre (perpendiculaire à la rueDidouche Mourad) -Alger Réservation : 021 73 39 44

Sortir pour un moment de détente, en couple, en

famille ou entre amis ou bien simplement faire

une halte en milieu de journée ? Tourisme

Magazine vous propose un choix de restaurants

testés pour vous.

Guide pratique des

restaurants

Guide

Goourrmmandd

Le Caarraacooyyaa

Il y'en a pour tous lesgoûts, du 100 % algé-riens, à l'occidental etméditerranéen en pas-sant par l'oriental etle chinois aux espacesrestaurations de l'hô-tel Mercure - AlgerAéroport. Dans cecinq étoiles, le clientest roi et le service seveut raffiné et surtoutaligné aux normesinternationales.

DDe llaa ggaasstrronnommiie,aallggérriiennnne, chhiinnoiise etiinnterrnnaatiionnaalle

Resstauuraanntt le RRaaïssRestaurant de spécialité “poissons” qui propose une variété de plats à base de

produits “frais “. Atmosphère calme et paisi-ble et décoration adaptée. Parfait pour les

amateurs de fritures et de grillades marines. 149, rue Colbert El Djamila

(Ex la Madrague)Tél : 07 97 49 41 57

RRestaaurrationn à l'hhôôtell MMercurred’AAllggerr

dGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GourmandGuide GGourmandGuide GGourmandGuide GGourmand

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102233

RRessttaauurraanntt Ell BBaahhddjjaa

Resstauuraanntt le MMuu DDann

Un menu 100 % algérien à 3.500 DApour une entrée, un couscous, et undésert au choix, avec en prime thé, et

gâteaux algérois. C'est là le produitphare du restaurant El-Bahdja. La cartedans ce restaurant d'une capacité de 90couverts présente des plats et des metstypiquement du bled. El Bahdja n'est

ouvert que le soir de 19h à 23h dusamedi au jeudi.

Hôtel Mercure - Route de l'universitéBP 12. Cité 05 juillet, Bab Ezzouar.

Réservation : 021 24 59 70

En vogue actuellement sur la carte du restau-rant chinois le Mu Dan, la fondue au pois-

son, au bœuf, ou à l'agneau. Un plat typiquedu pays du soleil levant à 7.000 et 7.500 DApour deux personnes. Pour la carte, soupes,entrée et plats à base de poisons, viandes et

pattes de riz. Une bonne liste de déserts exo-tiques est disponible. Avec son salon VIP, son

décor exotique, le Mu Dan attire une vasteclientèle. Le restaurant est ouvert le soir de

19h à 23h. Hôtel Mercure - Route de l'université BP

12. Cité 05 juillet, Bab Ezzouar.Réservation : 021 24 59 70

“Nous disposons de trois restaurants : El Beida, et sa cuisineoccidentale, El-Bahdja et ses menus algériens, et le restaurantchinois le Mu Dan. Pour les séminaires, banquets et fêtes de

mariages, le Mercure dispose de neuf salles de séminaires et ban-quets”, explique M. Adel Amar, directeur adjoint de la restauration.Pour les apéros, et les thés, le choix est offert entre le salonEn'nakhla au décor oriental et le salon Oasis à l'atmosphère teintéede sophistication et fraîcheur. De mai à septembre, une des terras-ses de l'hôtel sert d'espace pour des soirées barbecue avec animation(de 19h à 23h).

Le buffet d'El Beida

Les amateurs de la gastronomie méditerranéenne, occidentale etmême orientale, trouveront leurs bonheurs au restaurant El-Beida,de l'hôtel Mercure. La formule buffet froid avec chaque jour un platdifférent à base de viande ou de poisson connaît un réel engoue-ment chez la clientèle cosmopolite qui transite par l'hôtel. Le restau-rant qui fait aujourd'hui la fierté des responsables du service restau-ration de l'hôtel a connu une totale transformation. Le coup de lif-ting lui a valu une nouvelle atmosphère très conviviale avec un des-ign contemporain.

Avec une capacité d'accueil de 120 couverts, le restaurant fonc-tionne à la formule buffet, au petit-déjeuner (6h-10h), au déjeuner(12h-15h), et au dîner (19h-23h). Il est possible, en plus de l'espacebuffet, de se restaurer à El-Beida à la carte, nous confie M AdelAmar. Il est à savoir que la formule buffet est à 2.950 DA, mais restemalléable selon les trois options : solo, duo ou trio, dont les prixvarient selon le nombre de plats commandés. La salle du restaurantest un coin “non fumeurs”.

H.G

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ourismetDe r iches po ten t ia l i tés

tour is t iques

I l est possible de vis iter lavi l le de Skikda à longueurd'année et de prof iter de ses

mult iples potent ia l ités tourist i-ques. En été les plages de Colode Stora de la Marsa, des plata-nes (B en M'Hidi) , connaissentu n a f f lu x c ons i d é r ab l e d ' e s t i -vant . Les amateurs de therma-l i s m e p e uve nt t rouve r l e u rscomptes aux deux s t at ions deAzzaba : Hammam Essalhine, etHammam El-Hamma, aux ver tusthérapeut iques conf irmées. Unevis ite du s ite web de la wi laya deSkikda permet à ceux qui veu-lent y faire un saut d 'avoir lesbonnes adresses et sur tout desinformations très ut i les sur less ites tourist iques dont recèle lawi laya.

COLLO e t ses p lagesde sab le f in

S ituée dans la part ie ouestd e l a Wi l ay a d e Sk i kd a ,Colo est une région haute-

ment tourist ique avec ses plagesde sable f in, ses s ites panorami-ques. Ses vest iges histor iques àtrès grande valeur histor ique etculturel le . La baie de Col lo estconsidérée comme l 'une des plusbel les d 'Algér ie, la région ren-fer me éga lement un imp os antmassi f forest ier où peut se déve-lopper le tourisme de montagne,sport i f , de randonnée, de décou-verte, de chasse. Col lo l 'AntiqueC hu l lu e s t auj ou rd ' hu i u nimportant port de pêche.

Elle est connue par ses différentesappellations dont elle fut affu-blée par ses divers conquérants.

Elle est aussi connue par ses potentia-lités touristiques innombrables, maisaussi, par son port et sa grande raffi-nerie. Elle est, Tapsa, Russicada,Philippeville ou Skikda, la belle sta-tion balnéaire et la grande wilaya del'Est issue du découpage administratifde 1974. Elle comprend treize (13)dairates regroupant trente-huit (38)communes et qui s'étend sur unesuperficie de 4.137,68 km² avec 130km de côtes.

Carte postale

Skikda,et sa côte de saphir

Puisant ses origines très loin dans l'histoire,Skikda fut fondée en 47 avant J.C par lesPhéniciens qui y édifièrent une petite cité sur

les bords de la vallée du Saf-Saf et lui donnèrent lenom de Tapsa ou Thapsus. Elle connaîtra par lasuite, le règne des Berbères, des Grecs et Siciliens,des Romains, des Vandales qui la détruisent defond en comble. Russicada ne renaîtra de ses cen-dres que quatorze siècles plus tard. Avec l'avène-ment de l'Islam, vint l'ère de l'arabisation et de lacivilisation, dont les vestiges sont symbolisés parla mosquée de Sidi Ali El Kebir à Collo. À leurarrivée dans la région, les Turques s'étaient instal-lés à El-qol (Collo). À l'époque coloniale, Skikdaportera le nom de Philippeville de 1838 à 1962.

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010225

STORA, l 'anc iencompto ir Phén ic ien

A n c i e n c omptoi r phé n i -c ien pui s romain , p or tde pêche et de plaisance,

p l a ge s d e s ab l e f i n e t i n f r a -structures ba lnéaires diverses .La corniche de Stora of f re auxprome n e u rs s u r t roi s ( 0 3 )Ki lomètres une vue imprenablesur la mer et l 'hor izon. On peuté g a l e m e nt y a d m i re r l ' anc i e nre f uge des ga lères phénic ien-nes, l ' î le de Ser ig ina, à quelquesencablures de la côte et le phareimposant qui s 'y dresse, ancienrepère pour les vieux bateauxde l 'histoire en quête d 'accos-tage.

LA MARSA, ce t tegrande zone humide

S tation Balnéaire s ituée à 65k m à l ' e s t d e l a w i l ay a ,avec ses plages d 'une rare

b e auté , d i s p o s e d ' u n p or t d epêche et de plaisance et d 'unediversité de faune et de f lorepro l i fé r ant à l a f ave u r d ' u n evaste zone humide composée der ivières et de lacs favorables aud é ve l opp e m e nt du tou r i s m es c i e nt i f i qu e , d e p ê che , d echasse et sporti f . La région estc ar a c té r i s é e p ar l a g r and epl a i n e l i t tor a l e d e Gu e r b è s -Sanhaja l imitée à l 'ouest par lescol l ines côt ières de Skikda et àl 'est par les contreforts du Capde Fer.

Collo - SKIKDA

ourismet

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102266

Prise de photos, campings, randon-nées pédestres dans les forets, surles différentes corniches (Stora,

Collo, l'îlot des chèvres) et même le longdes artères, jalonnaient souvent le séjourdes touristes. Cette saison estivale et mal-gré sa petite durée a vu les rues de Skikdabondées de monde. La circulation auto-mobile a été paralysée et le déplacementd'un quartier vers un autre relevait de l'ex-ploit. Cette ruée a fait le bonheur descommerçants.

Les touristes n'ont pas raté l'occasion dedéguster les pizzas de Skikda, considéréespar les connaisseurs comme l'une desmeilleurs du pays. Les Skikdis se sont,semble-t-il, bien imprégnés du passagedes Italiens et des Maltais dans leur cité audébut du siècle. Les différents commerces,fast-foods, crémeries, salons de thé, café-térias et restaurants alignés le long de lacorniche de Stora, ont fait bonne recettecet été.

Hormis l'Hôtel “Essalem”, réservée auxpersonnalités jugées importantes, laMunatec (Dar El Mouâalim), a été l'infra-structure la plus très prisée pour des rai-sons de prix abordables. De son côté,

l'Hôtel “Bougaroun” de Collo a été destinéquant à lui aux touristes “de masse”. Lesautres établissements hôteliers n'ont pasconnu l'afflux escompté. Lors des grandesmanifestations culturelles qu'a abrité lawilaya de Skikda, grand nombre d'hôtes aété hébergé dans des groupements scolai-res et des lycées.

686 nouveaux lits en cours de réalisation

Depuis 2005, l'accord de principe pour lesprojets inventoriés au niveau de la direc-tion du tourisme de la wilaya de Skikda, aété accordé, n'empêche que la réalisationde ces projets a connu de graves lenteurs.En matière de projets initiés et inscrits,seuls quatre projets totalisant une capacitéd'accueil de 686 lits ont été agrées et sonten cours de réalisation.

Le plus important des quatre est sansconteste le complexe touristique“Ramdani”. Il surplombe le camp devacances du 7ème poste, sur le territoirede la commune de Filfila, à une vingtainede kilomètres du chef-lieu de wilaya. Lestravaux, ont démarré en juin 2008, et sontà 60% d'avancement. D'une capacité de318 lits, l'infrastructure coûtera prés de 16

Milliards de DA, sera classé 5 étoiles etgénérera prés de 110 emplois. Implanté dans la ZET Ben M'Hidi- les pla-tanes, pas loin de la base de vie desAméricains, le nouvel établissement hôte-lier, non- classé, et appartenant àOthmane Mehri, a vu le lancement de sestravaux en en juin 2009. D'un coût avoisi-nant les 20 milliards de da, l'hôtel compte168 lits et le taux d'avancement de ses tra-vaux et de l'ordre de 10%.

Le troisième projet lancé, concerne l'hôtelbalnéaire de Meddouda Hocine, dans lacommune de Filfila (Hors ZET). D'unecapacité d'accueil de 160 lits, l'établisse-ment longe l'artère principale de l'entréedu village. Le projet représente en sommele réaménagement d'une constructiondéjà en cours de réalisation. Classé uneétoile, l'hôtel coûtera prés de 3 milliardsde da et est à 95% de taux d'avancementde ses travaux.Parmi ces quatre projets, on y trouve unmotel de 40 lits. Son propriétaire, GuerfiDjamel (El Fatha Sadek), a opté pour lacommune de Aïn Bouziane, Daira de SidiMezghiche, sur la route menant vers lawilaya de Constantine.

Z.Z

Prés de 8.842.095 estivantsont visité la wilaya deSkikda durant la période

allant du 1er juin au 31 août2010, selon les statistiques dela direction wilayale de la pro-tection civile. L'hébergementde ce grand flux d'estivants, aposé quelques problèmes. Leschoses auraient pu être meil-leures, grâce au renforcementdes capacités d'accueil.

par Zaïd Zoheir

Un flux important d'estivantset des capacités d'accueil

insuffisantes

Saison estivale 2010 à Skikda

ourismet

Des années durant, hormis l'équipe-ment des plages, les autorités loca-les peinaient à lancer des projets

censés booster l'investissement touristique.Entrave de premier ordre : l'indisponibilitédes zones d'expansion touristique (ZET).En effet, des neuf (09) études proposéesdans les années 90, seule celle de la ZET dela Marsa, à une centaine de Kilomètres àl'est du chef-lieu de wilaya, a été approuvée.

Aménagement de quatre ZET

Actuellement, les autorités locales pensentà y remédier. La preuve ! Une enveloppe de18 millions de DA a été allouée à l'étuded'aménagement de quatre ZET ; à savoir laZET de Teleza (la baie de Collo), la ZET deGuerbes (Commune de Djendel-Mohammed Saadi), celle de la station bal-néaire de Larbi Ben M'hidi (commune deSkikda) et enfin, la ZET de la Grande-Plage (commune de Aïn Zouit).

La somme consacrée à ce projet est ladeuxième par ordre d'importance, aprèscelle allouée au projet de l'étude de l'amé-nagement et de l'équipement des deux pla-ges, d'Oum Loksob de Collo et la Grande-Plage à Aïn Zouit. Laquelle enveloppe estde l'ordre de 40 millions de DA (répartie

équitablement entre les deux projets).Concernant le premier site, les entreprisesde réalisation ont déjà entamé les travaux.Ceux du second devaient démarrer à la finde la saison estivale 2010.

15 millions de DA pour le SDAT

La troisième opération de développementest quant à elle relative au SchémaDirecteur d'Aménagement Touristique dela wilaya de Skikda (SDAT). Quinze mil-lions de dinars y sont injectés. Il est à rap-peler que l'objectif du SDAT est d'établir unétat des lieux sur le plan touristique, de for-muler une batterie de propositions et derépartir rationnellement les différentesaffectations retenues.

Un nouveau siège pour la direction duTourisme

Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit-on. C'est ce qui ressort de l'es-sence de la quatrième opération retenuepour la wilaya, à savoir la réalisation d'unnouveau siège pour la direction du tou-risme. Pour l'étude et réalisation de ce der-nier, les autorités locales y ont consacré unbudget de l'ordre de 2 millions de Da.L'assiette affectée au nouveau siège se situe

dans la cité Aissa-Boukerma (derrière lesiège du trésor), dans la zone basse de laville de Skikda.

Et un centre d'orientation touristique

Par ailleurs, et dans la foulée de la mise enplace d'assises infrastructurelle, une enve-loppe de l'ordre de deux millions de DAsera réservée au cinquième projet. Lequelconcerne l'étude et le suivi des travaux deréalisation d'un centre d'orientation touris-tique. Le nouveau centre sera implantédans les allées du 20 Août 55, principaleartère de la ville.

Le même montant soit deux millions dedinars, est alloué à l'étude d'aménagementde la station thermale de “HamamEssalhine” de Azzaba, sise à 44 Kilomètresdu chef-lieu de wilaya. Un petit clin d'œil àl'essor du tourisme thermal. Auparavant,l'APW a débloqué la somme de deux mil-lions de DA, pour le lancement de l'étudehydrogéologique de cette station.

On apprend également que pour l'exercicede l'année 2011, onze (11) projets de déve-loppement touristique sont déjà inscrits.

Z.Z

De 2010 - à 2014 à Skikda

Dans le cadre du pro-gramme décentralisé duplan quinquennal 2010-

2014, le secteur du tourismedans la wilaya de Skikda abénéficié d'une enveloppefinancière de l'ordre de 79 mil-lions de DA. Laquelle est desti-née à six opérations visant sadotation d'instruments néces-saires à son développement.Une petite bouffée d'oxygèneen somme !

Six nouveaux projetsen cours

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102277

par Zaïd Zoheir

ourismet

Selon une enquête réalisée parHotels.com, les taxis de Londres ont lacote pour 59% des voyageurs interrogés.

Ils devancent de loin ceux de New York (27%des voyageurs) et de Tokyo (26%). Les taxis deBerlin et les “tuk tuk taxis” de Bangkok rem-portent respectivement la quatrième et cin-quième place. L'enquête a porté sur le niveaude propreté, leur valeur, la qualité de laconduite, la connaissance des environs par lechauffeur, l'amabilité, l'aspect sécurité et ladisponibilité.

8,2millions de touristes ontvisité la Croatie de janvierà août, 2010, notamment

sa côte Adriatique, qui a enregistréquelque 51,7 millions de nuitées. Encomparaison avec (la même période)de l'année dernière, le nombre de nui-tées a augmenté de 6% et le nombre devisites (touristiques) de 3%. Le minis-tre croate du Tourisme, Damir Bajs, adéclaré pour sa part que “deux mil-lions” de touristes supplémentairesdevraient visiter le pays d'ici la fin del'année. Les recettes générées par lesecteur touristique représentent 18%du PIB.

Les taxis de Londres cartonnent

OMT :“la reprise se confirme”

L a m i n i s t re du Tou r i s m e d el ' Ir l and e , Mar y Han af i n , aan n on c é qu e s on gouve r n e -

ment a l lait dégager dans les s ix pro-chaines années un budget de 190mil l ions d 'euros pour l 'expansion etla modernisat ion des infrastructu-re s tou r i s t i qu e s . C e m ont ant e s tdest iné à donner une nouvel le dyna-m i qu e à l ' i n dus t r i e tou r i s t i qu eir landaise. Les premières attract ionstourist iques qui prof iteront de cettem an n e bi e nve nu e s e ront C l areC o a s t a l Wa l k s , l a L ou g h Ke yMarina, les Sl ieve League Cli f fs et leFoy n e s F ly i ng B o at Mus e u m d eLimerick.

Les chiffres de la fréquentationtouristique mondiale donnés parl'Organisation Mondiale du

Tourisme sont positifs : le premiersemestre de l'année 2010 a vu les fluxde voyageurs croître de 7% par rap-port à la même période en 2009. Entout, ce sont 421 millions de touristesqui ont voyagé au premier semestre.Cela reste encore en dessous desrecords de l'année 2008 (428 mil-lions).Les régions du monde pour lesquellesla croissance est la plus forte sontl'Asie-Pacifique (+14%) et le Moyen-Orient (+20%). Le continent asiatiqueest tout particulièrement dynamique,avec parmi les belles performances leSri Lanka (+49%), le Japon (+36%), leVietnam (+35%) et la Birmanie(+35%), mais aussi les Maldives(+21%) et la Thaïlande (+14%) quitermine ainsi son semestre très hono-rablement compte tenu des événe-ments politiques de ces derniers mois.Le continent américain dans sonensemble a reçu 7% de visiteurs deplus qu'au premier semestre 2009, etl'Europe 2% de plus seulement.

D ubaï enrichit son parc hôtel ieravec l 'ouverture prévue de vingtnouveaux établ issements d ' ic i à

la f in de l 'année. Parmi ces projets , leMövenpick Ibn Battuta Gate, ouvert le1er o c tobre , e t l e One & Only ThePalm, ouvert dix jours plus tard. LePul lman Hotel Mal l of The Emiratesains i que l 'E asy Hotel Jebel Al i ontdepuis leur ouverture, porter à 372 lenombre d 'établ issements de Dubaï soitenviron 50.000 l its . I l est à relever queles 194 aparthôtels comptant quelque20'000 unités de logement ne sont paspris ic i en considérat ion.

L'Irlande investit danssa promotion

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Dubaïenrichit son parc hôtelier

La Jordaniedévoile son programme

e-learning

Àl'occ-asiond u

s a l o nIFTM-TopResa, leJ o r d a nT o u r i s m

Board a levé le voile sur son nouveauprogramme de e-learning, intitulé “JTBAcadémie”. En pratique, les sessions deformation en ligne se présentent sous laforme d'onglets thématiques abordantles différents aspects de la destination,tant sur le plan culturel que pratique.“L'objectif est de permettre à l'agent devoyages de savoir ce qu'il y a à voir et àfaire en Jordanie”, insiste Nayef Al-Fayez, directeur général du JordanTourism Board.

Le tourisme croate seredresse

ériscopep

Radio, TV, affichage et, bien sûr,réseaux sociaux, le Maroc était surtous les fronts pour séduire le mar-

ché français. Outre la diffusion de quel-que 500 spots, la destination a profité desa présence sur les ondes françaises pourprésenter le nouveau concept balnéairedu Maroc avec Agadir, Saïdia et Mazagan,par le biais d'une série de chroniques. Surle petit écran, la destination a lancé ladeuxième saison du programme court “Ala rencontre de ...” sur TF1, une galerie deportraits d'une trentaine de personnagesmarocains qui partagent le Maroc telqu'ils le vivent au quotidien.

Le Maroc tente de séduire

le marché français

Dès janvier prochain, les tou-ristes devront payer pluspour visiter les parcs natio-

naux du Kenya. Les droits d'entréeau parc d'Amboseli et du lac Nakurupassent ainsi de 60 à 75 dollars.L'entrée à Tsavo Est, Tsavo Ouest etMéru passe de 50 à 60 dollars. Pourles moins de 18 ans, le tarif d'entréegrimpe de 30 à 40 dollars. Ces mesu-res seront effectives pendant lahaute saison seulement, soit pour lesmois de janvier et février prochains,puis juillet-août et septembre-octo-bre.

Cuba met en avant son

authenticité

Cuba change de slogan. Le “VivaCuba !” des précédentes actionsde promotion de la destination

cède sa place à un nouveau label,“Auténtica Cuba”. Il devient le leitmotivde la toute nouvelle campagne de pro-motion, basée sur l'authenticité de l'île.Un site Internet dédié, www.autentica-cuba.com, met en valeur la culture, lesvilles et le potentiel naturel de l'île. Ladestination a reçu 1.596.166 visiteursinternationaux sur les sept premiersmois l'année 2010, soit 1,5% de plusqu'en 2009, selon les chiffres du minis-tère cubain du Tourisme.

Kenya : les parcsnationaux seront pluschers l'an prochain

Hong Kong bat ses records de

fréquentation

ériscopep

Hong Kong remonte la pente.Après avoir accusé une baisse desa fréquentation l'an dernier, la

destination enregistre un record histori-que. Sur les sept premiers mois de l'année,près de 3,2 millions de visiteurs interna-tionaux s'y sont rendus, soit 31,9% de plusqu'entre janvier et juillet 2009. L'office dutourisme de la ville a par ailleurs lancé undépliant sur Hong Kong à l'occasion del'IFTM Top Resa.

D'après un article de Tunisie Soir, leprésident Ben Ali a appelé, lors duconseil ministériel du 18 août

2010, “à mettre au point une nouvellestratégie en vue de promouvoir le tou-risme culturel au cours de la période2010-2014”. Le gouvernement tunisiensouhaite “assurer une exploitation opti-male du patrimoine archéologique et his-torique dont regorge le pays pour attirerune nouvelle catégorie de touristes”.Parmi les projets retenus, la création despectacles son et lumière au sein des siteset monuments archéologiques majeurs.

La Tunisieveut miser sur

le tourisme culturel

Àl ' o c c -a s i o nde la

journée mon-diale du tou-risme, les e c r é t a i r ed'État espa-gnol auTo u r i s m e ,Joan Mesquida, et ses homologues fran-çais, Hervé Novelli, et italien, MichelaVittoria Brambilla, ont fait un “pas sup-plémentaire” dans la collaboration deleurs pays pour le développement dutourisme. Des interventions communessont prévues dès la fin de l'année 2010avec “des actions de marketing à l'atten-tion des professionnels et des médias decommunication”. Des brochures détail-lant l'offre touristique de chaque paysont été éditées et des eductours débute-ront le mois prochain pour les agents etles journalistes des pays visés.

La France, l'Espagneet l'Italie

lancent une marque touristique commune

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20102299

ossierd

P arent pauvre du secteur du tou-r isme, les associat ions à carac-tè re tou r i s t i qu e s vou e nt u n e

grande passion à la promotion despotent ia l ités tour ist iques des di f fé-rentes régions d 'Algér ie. Ces associa-t ions se veulent gardiennes et protec-tr ices du patr imoine, naturel et cul-tu re l , m até r i e l e t i m m até r i e l d e srégions où el les opèrent . D'une asso-ciat ion à l ' autre, le point commundemeure l 'amour pour le tour isme,l ' archéologie , l ' ar t i sanat , l ' ar t cu l i -naire, les us et les coutumes a lgér ien-nes . Un autre point en commun, e l lesœuvrent seules sur le terrain et seplaignent d 'un manque de ressources .

Certaines associat ions se sont fait unal l ié de tai l le en les direct ions de tou-r isme, et les agences de voyages et setransforment du coup en voyagistestrès présents sur le terrain, jouissantmême d 'une grande notoriété. Parlerà travers ce dossier des associat ionstourist iques et du rôle du mouvementa s s o c i at i f d ans l e s e c te u r, n e f a i tqu'entrouvrir une pet ite fenêtre surd ' aut re s a c te u rs du Tou r i s m e e nA l gé r i e , d e s a c te u rs qu i p e uve ntinf luencer for tement sur la promo-tion de la dest inat ion Algér ie, pourpeu que leurs labeurs soient pr is enconsidérat ion.

l'apport des associations

Tourisme:

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20103322

Les associations à carac-tère social sont toutesrégies par la loi 31-90 en

date du 04/12/1990 et compor-tent 38 articles qui constituentla réglementation générale(dossier d'agrément, organisa-tion, buts et objectifs assignés,etc.). Les associations touristi-ques, ne dérogeant pas à cesrègles, ont la particularitécependant de promouvoir letourisme ainsi que toutes lesactivités annexes de ce secteurqui englobent aussi bien la cul-ture, le sport, l'environnement,les transports, etc., ce qui leurprocure de ce fait un largechamp de manœuvre.

par Mohame d Ré daZ emmouchi

L a d é m o c r at i s at i on du s e c te u rtour is t ique , l ' amél iorat ion descondit ions sociales et du niveau

culturel de la société a lgér ienne ontpermis l 'émergence d 'un mouvementassociat i f par t icul ier qui inter v ientdans un cadre l éga l , dé f in i par l amotivat ion, la mobi l isat ion, la mult i-pl icat ion des act ivités , la coordina-t ion et la sol idar ité avec les autresassociat ions et les moyens mis à dis-posit ion des associat ions.

N'est pas membre d'association qui veut

L'engouement créé par cette dynami-que sociale a donné naissance à unefou l e d ' a s s o c i at i ons tou r i s t i qu e s(d 'autres parleront même de pléthore)

qui se prévalent chacune d 'un pro-gramme d 'act ivités r iche et var ié, dumoins dans les intent ions, mais qui serévéleront par la suite bien en décades ambit ions af f ichées et cela pourdes raisons que l 'on invoquera par lasuite. Par son engagement moral etphys ique e t l a mobi l i sat ion de s esm e mbre s fon d ate u rs ou a d h é re nt s ,toute associat ion tend vers une act ionhumanitaire car non lucrat ive.

Dans notre cas , ce lui de la promotiondu tourisme, le rôle de l 'associat ionconsistera à inculquer une cer taineculture du tourisme dans une local itéou u n e ré g i on , e n v a l or i s ant s e spotent ia l ités humaines et physiques(beauté du s ite , cur iosités naturel les ,

Associations touristiques

Quelles particularités ?

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20103333

etc .) , ainsi que les produits issusdu te r roi r ( ar t i s anat , mus i qu e ,etc . . ) . N'oubliant pas aussi , le fac-te u r h i s tor i qu e qu i c onst i tu e l eréférent ie l de chaque communauté.C e l a re qu i e r t d e s c on n ai s s anc e sspécif iques de la par t des membresd e l ' a s s o c i at i on qu i , n ou r r i s d eleur motivat ion devront , avoir lesens du “relat ionnel” pour pouvoiratt irer d 'autres adhérents .

Dépliants et brochures, les bonsoutils de travail

Les campagnes de vulgar isat ion dutourisme en tant que facteur socialet de levier économique peuventê t re d e vé r i t ab l e s che v au x d ebatai l le , ceci à t ravers l 'organisa-t ion d 'exposit ions thématiques , devis ites guidées et de conférences ,animées par des professionnels dusecteur et des universitaires spé-c i a l i s é s . L e s t hè m e s d é ve l opp é spourront grandement prof iter aupubl i c , à c e r t a i n e s autor i té s , e tpersonnal ités de la culture et de lapre s s e , e tc . L a d i s t r ibut i on d edépl iants et de brochures pourraappuye r c e s m an i fe s t at i ons . E nplu s , d ' aut re s a c t iv i té s p e uve ntêtre organisées dont , entre autres ,des excurs ions sur s ites où his-toire, architecture et archéologiesont mises en valeur …

En matière d 'adhésion, la pr ior itéest donnée à ceux qui sont réel le-ment motivés par le tourisme etqui ont des aptitudes avérées dansl ' org an i s at i on e t l ' e n c a d re m e ntd 'act ivités . Les cr itères retenus àcet ef fet ne sont pas un f rein pourrecruter, mais une manière sélec-t ive pour désigner les membres quioccuperont les postes d 'encadre-ment. La compétence et les qual i-

té s m or a l e s s e ront l e s g ar ant sd 'une plus large adhésion.

Promouvoir sa région

Chaque associat ion ne peut enta-mer ses act ivités qu 'en fonction desa local isat ion géographique, c 'est-à-dire des facteurs physiques , cl i-matiques , des potent ia l ités touris-t iques locales , etc . Sur le l ittora lpar exemple , on pr iv i l ég iera l e san i m at i ons a qu at i qu e s , e n z on emontagneuse, ce seront des ran-d on n é e s p é d e s t re s , a l ors qu ' a i l -leurs , on fera la promotion de l 'ar-t isanat et des fêtes locales . Celadit , on pourra conci l ier plusieursa c t iv i té s e n u n s e u l l i e u . Toutdépendra des init iat ives à prendre. Notons qu e du r ant l e s voy a ge sorganisés , les s tructures d 'héber-gement léger (camps, auberges) etles modes de transports col lect i fs(bus, t rain) seront favorisés par unsouci d 'économie. Enf in, les act ivi-tés peuvent être étalées sur toutel 'année en pr ior isant cependant , lapér iode des vacances scolaires /universitaires .

L'union fait la force

L a c o ord i n at i on e t l a s o l i d ar i téavec les autres associat ions don-nent une plus-value à ces derniè-re s . À c e prop o s , l e s p ouvoi rspublics n 'ont jamais lés iné sur lesmoyens à mettre au prof it de cesregroupements : subventions, hal lsd 'exposit ions gratuits , impressionsd ' a f f i che s , pr i s e s e n charge d e si nv i té s du r ant c e r t a i n e s e x p o s i -t ions, etc . … i l arr ive aussi que desagences de voyages sol l ic itent less e r v i c e s d e te l l e s a s s o c i at i ons

( g u i d e s l o c au x e t c onsu l t i ng ) .(N.D.L.R : l ' exemple du recours del 'Agence Four Winds Travel à l 'as-sociat ion des Amis de Cherchel ldans le but de promouvoir un tou-r isme sol idaire est t rès édif iant) .

Par a i l l e u rs , l e s c ont a c t s e nt reass o c iat ions d ivers es c réent unecertaine entraide et une complé-m e nt ar i té d ans l e s an i m at i ons :(échanges d 'exp ér iences , rencon-tres sport ives , etc .…) en renfor-çant leur sol idar ité. Enf in, l 'out i lInternet permet de favoriser gran-d e m e nt l ' é t ab l i s s e m e nt d e l i e nsentre les di f férentes associat ionsaux quatre coins de l 'Algér ie e tmême à l 'é tranger.

Le manque de moyens, ce grand han-dicap

En dépit des avantages fournis etd e s p e rsp e c t ive s of fe r te s p ar l e“tourisme sol idaire” évoqué précé-demment, la plupart des associa-t ions se plaignent du manque demoyens pour concrét iser leur pro-g r am m e, a l ors qu e c e r t a i n e s n epossèdent même pas un minimumpour démarrer : ( local en guise des iège s o c ia l , mobi l ier de bureau…).

Un capita l e t des fonds propressont nécessaires à toute entreprise,car ni les f rais d 'adhésion de leursmembres (représentant des mon-tants symboliques) , ni les subven-t ions accordées par l 'État ( toujourspatiemment attendues) , ni l 'apportdes généreux “Sponsors” (souventharcelés…), ni l 'aide consentie (auc ompte - goutte s ) p ar d e r are smécènes n 'arr iveront à honorer detels programmes d 'act ivités .

Une associat ion devra engendrerses propres r ichesses e t pouvoirs 'auto f inancer pour ne pas dispa-r a î t re . C ha c u n d e s e s m e mbre ss 'engagera à apporter sa pierre àl 'édif ice pour que l 'associat ion (aumême t itre qu 'une entreprise) soitcrédible et s ' inscr ive durablementdans le temps.

M.R .Z

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010334

Existe-t-il un modèle type d'asso-ciation touristique ?Probablement pas, du moment

où le tourisme, de par sa pluridiscipli-narité et sa transversalité, reste diffi-cile à cerner dans une seule associa-tion. En revanche, certaines associa-tions sont, si je peux me permettre,plus touristiques que d'autres dans lamesure où elles défendent des causesplus inhérentes à ce concept, ouencore, parce qu'elles aspirent àatteindre plus d'objectifs qui lui sontdirectement liés. En voici certainsexemples :

Les offices locaux de tourisme

Ce sont des associations locales (ourégionales) dont l'objectif principalest la promotion touristique au niveaulocal. Contrairement à ce que certainspeuvent penser, ils ne dépendent pasde l'ONT mais du Ministère del'Intérieur (commune /wilaya). Ilsexercent toutefois sous l'œil veillantdu Ministère en charge du Tourisme etses directions de wilayas. Leur rôleconsiste à fournir de la documenta-

tion aux touristes (cartes, brochu-res…). Ils sont aussi appelés à partici-per à l'organisation de différentesmanifestations locales, régionales oumême nationales (Festivités locales,Assises / Salons du Tourisme, etc.).

Les associations de métiers et syndi-cats d'initiative

Ce sont des associations qui œuvrent àpromouvoir et défendre les intérêtsdes métiers liés au tourisme et à l'hô-tellerie (guides, restaurateurs…).Parfois, ils prennent de l'ampleur ets'organisent en véritables syndicats oufédérations, gagnant ainsi en repré-sentativité et en force politique. Ilssont consultés lors de l'élaboration detextes de loi tendant à réglementerleurs activités. On peut inclure à cettecatégorie les associations d'étudiantset/ou diplômés des écoles et institutsde tourisme, qui travaillent à aider cesderniers à accéder à des stages d'ap-prentissage en entreprise ou carré-ment à un emploi.

Les associations à caractère écono-mique

Elles n'ont pas forcément de but lucra-tif, mais présentent un aspect écono-mique. On peut y inclure, les groupesde tour-opérateurs, d'agences de voya-ges, d'hôtels, de restaurants, les allian-ces de compagnies aériennes…,regroupés suivant un modèle d'inté-gration ou de conglomérat. Les opéra-teurs touristiques s'y regroupent pourcouvrir une plus grande part de mar-ché, bénéficier de meilleurs prix de lapart des fournisseurs (transporteurs,hôteliers…) ou tout simplement resterconcurrentiels. On peut aussi inclureà cette catégorie les associations d'in-vestisseurs dans le tourisme quiaccompagnent ces derniers dans leursdémarches administratives et finan-cières (accès au foncier, prêts bancai-res…).

Les associations à caractère scienti-fique

Ce sont des associations dont l'activitéconsiste à réaliser des travaux de

Associations, clubs, observa-toires, offices de tourismeou syndicats d'initiative, il

existe de nombreux modèlesd'institutions qui œuvrent pourpromouvoir le tourisme auniveau local, régional, nationalou même international. Chacunde ces modèles contribue à sapropre manière et utilisant sespropres méthodes pour verserdans le développement “positif”du tourisme et la promotion deses activités. À quel niveau parti-cipe chacune de ces institutions ?Pour y répondre, il se doit d'exa-miner certains modèles.

par Mohammed Boudali

Quelles formes peut-on développer ?

Les associations et le Tourisme

Fort de Santa-Cruz. Oran

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010335

recherche sur le tourisme dans un ter-ritoire donné. Elles peuvent prendre laforme d'observatoires, mesurant l'évo-lution du tourisme dans une ville, unerégion ou un pays. Cette catégoriefournit différentes études sur l'impactdu tourisme sur les autres secteursd'activité (environnement, culturepopulaire, emploi …). Elles jouentparfois un rôle économique en réali-sant des études de marché pour lecompte d'opérateurs touristiques,moyennant un financement consé-quent (sous forme de sponsoring).Cette catégorie est appelée à travailleren étroite collaboration avec d'autresassociations touristiques.

Les associations de protection dupatrimoine et de l'environnement

Si on ne peut pas affirmer que ce sontdes associations purement touristi-ques, on ne peut pas nier leur apportconsidérable dans le développement“sain” du tourisme. Comme l'indi-quent leurs noms respectifs, leurobjectif principal est la préservation etla promotion du patrimoine (matérielet immatériel) et de l'environnement(inclus, les potentialités naturelles,mais aussi sociales comme la culturepopulaire).

Les associations de protection de l'en-vironnement préservent le cadre dutourisme et des activités de loisirs (lit-toral et fonds marins, montagnes,parcs naturels et zones humides,Sahara…). Elles sensibilisent à l'utili-sation rationnelle des ressources natu-relles et appellent par conséquent àdes formes issues du tourisme durablecomme l'écotourisme, etc.

Quant aux associations de protectiondu patrimoine, elles préservent lamatière servant à l'épanouissement dutourisme (vestiges et monuments, arti-sanat, musiques et festivités locales,etc.). Elles sensibilisent à la richesse, àla diversité et à l'importance du patri-moine matériel et immatériel et appel-lent, elles aussi, à des formes issues dutourisme durable comme le tourismesolidaire.

Les associations et clubs de loisirs etde sports

À la différence d'une association,adhérer à un club est soumis à desrègles plus restrictives comme l'appar-tenance préalable à une communautédonnée (entreprise, école, groupe…).Si l'apport de cette catégorie n'est paslié directement au tourisme, il n'en estpas moins important. Les associationset clubs de loisirs et de sports fournis-sent au tourisme (et par extension auxtouristes), l'élément ludique. Ces asso-ciations sont appelées à travailler enétroite collaboration avec les opéra-teurs touristiques.

Les associations de “facilitation etd'aide à l'accès”

Généralement, ce ne sont pas des asso-ciations touristiques, mais certaines deleurs actions contribuent énormémentau développement touristique. Cettecatégorie d'associations facilite et aidecertaines tranches “défavorisées” de lasociété, ou ayant des besoins particu-liers (handicapés, enfants, étudiants,etc.) à voyager pour pratiquer le tou-risme. Les associations de type“Tourisme et Handicap” militent pourune meilleure accessibilité des handi-capés aux structures d'hébergement etde loisirs (installations de rampes,signalisation visuelle et acoustique,

assistance…).

Les associations de protection desconsommateurs

Ce sont des associations qui sensibili-sent et veillent au respect des droitsdes touristes et défendent les clientsvictimes d'escroqueries de la part descertains opérateurs touristiques. Leurpuissance réside dans leur “conseiljuridique”. Elles sont généralementcomposées d'avocats-conseil, d'opéra-teurs touristiques, de voyageurs “che-vronnés” et même de journalistes.Cette catégorie, malgré son impor-tance, n'est malheureusement pasencore développée en Algérie.

Et d'autres associations

D'autres modèles d'association peu-vent exister pour défendre des causesspécifiques, ou œuvrer pour promou-voir diverses formes de tourisme(comme l'exemple des associationspour le tourisme solidaire, le therma-lisme et la thalassothérapie…). Notonsaussi que parfois, certaines institu-tions qui n'ont pas de rapports directsavec le tourisme contribuent à sonessor d'une manière indirecte. C'est lecas pour les comités d'œuvres socialesdes entreprises qui impulse et dyna-mise le voyage et la découverte.

M.B

Phot

o : M

.B

Tikjda . Wilaya de Bouira

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 20103366

Le partenaire incontournablede l'administration

La FNAT comme nous en parle sonsecrétaire général et porte-parole,Nadjah Boudjellouah est un espace où,

l'ensemble des adhérents posent leurs problè-mes. Elle a les prérogatives de défendre lesintérêts moraux et matériels de ses adhérents,de les inciter à respecter l'étique et la déonto-logie professionnelle, mais elle défend aussi lesdroits du touriste.

Nous sommes, explique t-il, “un interlocuteurincontournable des pouvoirs publics enmatière de réglementation et de loi. Noussommes au courant de tout ce qui se passe surle terrain. Nous sommes aussi des interlocu-teurs du ministère en matière de réglementa-tion et de l'ONT en matière de promotion”.

Les acquis de la FNATSe voulant concernée, voir associée à toutesles réalisations et projets concernant le secteuret le développement du tourisme, la FNAT acontribué à l'élaboration du SchémaDirecteur d'Aménagement Touristique(SDAT). “Nous sommes entrain, aujourd'hui,de sensibiliser la tutelle pour la mise en appli-cation sur le terrain du SDAT”, ajoute notreinterlocuteur à ce propos. “Cette feuille de

route peut nous rapporter plein de bonneschoses, en matière de transport, de finances, letourisme c'est dans le territoire, il faut sensibi-liser les élus locaux des pôles touristiquesd'excellences”, explique t-il. Aussi, il ajouteraque le “SDAT accorde suffisamment d'impor-tance au tourisme local. Ce tourisme qui vapermettre à nos souscripteurs étrangers devoir de visu qu'il y'a une activité interne et quedéjà le touriste algérien peut faire confiance àl'offre locale”.

La FNAT a été associée au projet de la loi definance complémentaire 2009. “Neuf de nosrecommandations ont été retenues”, rappellele SG de la FNAT, en citant plus particulière-ment celui de la création du fond de garantiedu tourisme. Il reste selon lui à trouveraujourd'hui “les modalités de sa mise enœuvre sur le terrain, car il a pour principalobjectif de protéger sur le terrain les intérêtsdu touriste et de l'opérateur de voyage”. Celasans oublier que parmi “nos propositionsretenus la baisse de la TVA de 17% à 7 %” a-t-il ajouté.

La Convention des Andalouses En 2010, la FNAT a été partie prenante du

projet initié pour la première fois et portantconvention de partenariat entre les EGT et lesagences de voyages et qui a été médiatisé sousle nom de Convention des Andalouses. Dudevenir sur le terrain de cette convention, M.Boudjellouah déclare : “Nous avons l'ambi-tion de mettre en place un pacte avec Gestourpour généraliser la convention avec tous leshôtels qu'ils soient balnéaires, climatiques,saharien ou urbain. Avec l'actuel projet demettre aux normes internationales les établis-sements hôteliers sahariens choses quiarrange énormément les agences de voyagepour le réceptif”.

Après le retour sur scène du ministère du tou-risme et de l'artisanat, la FNAT a convenuavec l'administration d'une collaborationétroite et ce dans la perspective du développe-ment du secteur du tourisme et de re-pro-mouvoir la destination Algérie. Cela, confieM Boudjellouah à travers une offre touristi-que revue, actualisée et re-valorisée. Il a étéaussi convenu d'une série de rencontres pério-diques entres les deux parties. Le bureau de laFNAT a été reçu par le Ministre SmailMimoun au mois d'octobre dernier.

H.G

Agréée en septembre 1993 parle Ministère de l'Intérieursous le numéro 49/21, la

Fédération Nationale desAssociations d'Agences de Voyages(FNAT) est une corporation d'opé-rateurs économique qui regroupesous sa coupe quatre associationsd'agences de voyages privées etdeux tour-opérateurs publics. Lesquatre associations affiliées sontl'UNATV pour le Nord-Centre,l'ANAT à l'Ouest, l'ARAVE pourl'Est et l'UNATA qui regroupe lesagences du Sud. Les deux tour-opérateurs publics sont l'ONAT etle Touring Club d'Algérie. La fédé-ration est présidée par HassaneKaddache.

par Habiba Ghrib

Fédération Nationale des Associationsd'Agences de Voyage

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010337

Le SNAV, comme le décrit son prési-dent est un syndicat apolitique qui apour objet et de défendre les droits

moraux et matériels des agences adhéren-tes. Il se veut d'être “une plateforme de pro-positions concrètes sérieuses et bien réflé-chies à soumettre à qui de droit pour hisserla profession d'agents de voyage à la placequi lui revient de droit dans l'économie”.

Nous avons, déclare-t-il “de très bonnesrelations avec l'ensemble des opérateurs etinstitutions œuvrant dans le secteur touris-tique. Lorsqu'un problème concernant l'ac-tivité des agences de voyage se pose, nousdemandons audience auprès de l'instanceconcernée (compagnie aérienne, ministè-res, …) et nous programmons des séancesde travail d'une manière diplomatique”.

Les réalisations du SNAV

Selon M. Hamina Salah-Eddine, Présidentdu SNAV Centre, le Syndicat a pu obtenir,au grand bonheur des agences de voyage, ledéblocage de la part de la compagnie natio-nale de la vente des billets en continuation

(off-line) gelée depuis un an et demi et larestitution des chèques de caution exigéscomme condition préalable à l'obtentiondu stock billetterie par Qatar Airways. LeSNAV a également obtenu un siège de vice-président à la chambre algérienne de com-merce dans laquelle une commission dutourisme a été créée, avance-t-il.

Par ailleurs, le GDS Amadeus a proposéd'étudier la demande du SNAV Algériequant à la révision de redevances liées auxlicences et leur régénération, nous apprendM. Hamina. Quant au volet pèlerinage(Hadj et Omra), le SNAV a délégué sesreprésentants afin de relever toutes lesdéfaillances et problèmes rencontrés lorsdu Hadj et de la Omra, pour une meilleureprise en charge à l'avenir. “La difficulté dusujet nous contraint à organiser une jour-née entière dédiée à ces événements réser-vés exclusivement aux spécialistes pourdébattre et trouver des solutions”, nousdéclare-t-il.

Des projets en perspective

Le président du SNAV nous dévoile unepartie des principaux dossiers sur lesquelstravaille son syndicat. Il cite notamment,au volet des rapports avec les compagniesaériennes le prolongement du payementdes quinzaines à un mois au lieu de 15jours, l'augmentation des commissions surbillets de 3% et 5% respectivement pour le

national et l'international à 5% et 7%. “Sur400 billets vendus sur les vols domestiques,la commission globale ne dépasse pas les29.000 DA” nous confie un agent de voyageaffilié.

Toujours au volet rapport avec les compa-gnies aériennes, le SNAV œuvre pouraccorder aux agences de voyage affiliéesplus de flexibilité quant au changement desbillets Hadj et Omra, ainsi que les billetscharters. Aussi, accorder la gratuité du sei-zième billet, lors des réservations degroupe (que le SNAV tente de rendre pos-sible via Amadeus avec un délai optionnelraisonnable), et ce, comme le stipule lerèglement IATA. Le SNAV, comme l'an-nonce son président, prévoit de saisir lacompagnie nationale afin de revoir et réac-tualiser la convention AH-ATV sachantqu'elle n'est plus à jour.

Le SNAV compte enfin demander auxhôteliers une meilleure considération etune collaboration plus active pour la pro-motion de la destination Algérie.“Actuellement, aucune réservation n'estaccordée quant à la réservation des agencesde voyage” nous avoue M. Hamina. Cesprojets restent en cours de réalisationattendant l'élection du nouveau bureaunational du SNAV, le 08 et le 09 décembreprochain.

M.B

Enregistré sous la référence91 du 04 février 2008, leSyndicat National des

Agences de Voyage (SNAV Algérie)est une organisation non gouver-nementale et patronale crééeconformément à la loi 90-14 du02 juin 1990. Le SNAV comptesous sa coupe six (06) bureauxrégionaux en au Nord-Centre (12wilayas), à l'Est (13 wilayas), àl'Ouest (11 wilayas), aux Oasis-Saoura (10 wilaya), à Illizi et àTamanrasset. Les six bureauxdépendent d'un bureau nationalprésidé par M. Bachir Djeribi.

par Mohammed Boudali

Syndicat National des Agences de Voyage

Entre professionnalisme,compétence et unité

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TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010338

Créée dans le butprincipal etessentiel de la

sauvegarde et la réha-bilitation du patri-moine historique etnaturel, l'associationBel-Horizon de SantaCruz (Oran) a fini parverser dans le tou-risme, les visites etles circuits touristi-ques qui ferontdécouvrir Oran à seshabitants et ses visi-teurs …

par Habiba GHRIB

Pour cela, et, comme l'explique M.Kouider Metair, le président, l'asso-ciation a lancé en 2003 “avec succès,

une formation de jeunes guides du patri-moine avec le soutien de la CommissionEuropéenne dans le cadre du projet ONGI”. À ce moment là, ajoute-t-il, “les agencestouristiques qui font dans le réceptif nousont fait appel, et nos jeunes ont accompa-gné avec efficacité tous les groupes de tou-ristes”. C'est ainsi que l'association et sesmembres ont pris en charge sur eux de pro-mouvoir la destination Algérie.

Aujourd'hui Bel-Horizon comptabilise desrelations de travail avec pas moins de 10agences de voyage nationales et internatio-nales (à Oran, Sidi Bel-Abbès,Mostaganem, Alger, Ouargla, Souk-Ahras,et en France…). “Nous avons contribué à lapromotion de la destination Algérie, enaméliorant l'image de marque de notre jeu-

nesse, amoureuse de son histoire et de sonpatrimoine, à travers la création d'un siteweb, mais surtout via la publication debeaux livres et autres CD et guides, enAlgérie et en France”, confie M. Metair.

Hormis les agences de voyages, l'associa-tion Bel-Horizon a tissé de solides liensavec les pouvoirs publics (Wilaya, APC,Directions de la Culture et du Tourisme…). Chose qui lui a valu d'être sollicitéelors des grands événements qui ont marquéOran. Pour n'en citer qu'à titre d'exemple leGNL 16 et le sommet des Ministres del'Environnement des 5+5. “En plus des cir-cuits et visites guidées assurés par nos gui-des aux profits des délégations, nous avonsélaboré et fourni une “pocket map” illustréaux visiteurs”, explique notre interlocuteur.

Circuits touristiques pour la populationlocale

Pour l'amour du tourismeet du patrimoine

L'Association Bel-Horizon de Santa Cruz (Oran)

ossierd

TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010399

Spécialisée de plus en plus dans le tou-risme culturel, l'association a mis aupoint, à Oran, quatre (04) circuits touris-tiques : le circuit Santa-Cruz, le circuitarchitecture “Art déco, Art nouveau”, lecircuit littéraire intitulé “repèresCamusiens”, et le circuit “Nature et ZonesHumides”. Ces circuits sont créés enfaveur de la population locale en vue de lamobiliser et la sensibiliser à la valeur dupatrimoine. Il s'agit de visites guidéesmensuelles et de randonnées pédestres àtravers des circuits adaptés qui emmènentles visiteurs à travers l'essentiel des siteset monuments historiques.

Mais selon le président de l'association,“la plus grande manifestation organisée etqui se veut désormais un rend-vousannuel tous les 1ers mai, est “la JournéePatrimoniale de Bel-Horizon”. Cettemanifestation, explique-t-il, draine cha-que année des milliers de participants.“Nous étions plus de 15.000 cette année àarpenter les ruelles du Vieil Oran, les sen-tiers des fortifications, pour arriver enhaut de la montagne du Murdjajo, sur lesite de Moulay Abdelkader el Djillani, oùune grande kermesse est organisée duranttoute la journée”.

Nos guides n'ont pas d'agréments

Tout ce beau travail réalisé par l'associa-tion depuis sa création en 2001, resteincomplet vu que les jeunes guides dupatrimoine qu'elle possède et qu'ellecontinue à former, exercent sans agré-ments. “La principale contrainte quevivent nos jeunes guides du patrimoineest la reconnaissance légale de leur acti-vité de guide, par l'obtention d'un agré-ment”, déplore le président de l'associa-tion. “De niveau universitaire, ils ontsuivi une formation qualifiante encadréepar des enseignants universitaires, maisdans le cadre associatif. La réglementa-

tion étant plus contraignante, nousdemandons aux autorités concernéesd'étudier leurs cas, quitte à leur faire pas-ser un examen en bonne et due forme,pour attester de leur connaissance et leurscompétences reconnues sur le terrain partous”, renchérit-il.

Vers une école du patrimoine

Parmi les grands projets que s'est tracésl'association Bel-Horizon : le prochainlancement d'une troisième promotion deguides du patrimoine. L'association a déjàformé une cinquantaine de guides jusque-là. “Nous pensons aller vers la créationd'une école du patrimoine et de la nature,qui formera chaque année des jeunesdans ces domaines”, ajoute à propos deprojets M. Metair. Il sera aussi questionde l'élaboration et la publication de deuxnouveaux ouvrages sur Oran et d'un filmdocumentaire sur le patrimoine oranais.La rentrée sociale 2010 verra le lancementd'un deuxième “Méga-évenement” jeu-nesse, sous le thème “musique et patri-moine”.

Le Forum des associations de l'Ouest

L'action de l'association oranaise ne selimite pas à Oran et ses environs. Bel-Horizon a oeuvré à la relance du réseauassociatif “héritages pluriels”. Il s'agit làd'un espace animé avec l'ensemble desassociations patrimoniales et touristiquesde l'Ouest, principalement à Oran,Mostaganem, Tlemcen, Chlef, Tiaret,Tissemssilt, Ain Temouchent, Bechar …Ce forum, vise essentiellement l'échanged'expériences, la levée des contraintes querencontre toute association et la créationd'une dynamique d'entraide et d'anima-tion de circuits touristiques locales.

H.G

AA pprrooppooss ddee ““BBeel-Hoorrizzoonn”

L'association Bel-Horizon de SantaCruz est née en octobre 2001. Ellese définit comme une associationd'action et de plaidoyer pour la“sauvegarde et la réhabilitation dupatrimoine historique oranais”.L'association a bénéficié d'un projetde la commission européenne inti-tulé “Musée du Vieil Oran” dontl'objectif spécifique est de “réhabili-ter et mettre en valeur le site du fortde Santa-Cruz”. “Bel-Horizon” aréussi à décrocher le premier projetdu genre à Oran financé par l'UnionEuropéenne à savoir la réalisation etl'édition du premier “Beau Livre”sur l'histoire d'El Bahia intitulé“Oran face à sa mémoire”.

Le projet a été financé en grandepartie par la CommissionEuropéenne résidante à Alger. Parmises autres réalisations : un CDPhotos dans le cadre des festivitésofficielles du 11ème centenaire de laville d'Oran. Cela en plus de la créa-tion de la première école de forma-tion des guides de monuments his-toriques à Oran. Lequel a été réaliséavec l'apport financier de laCommission Européenne à Alger.Cette dernière a aussi accordé àcette même association le projet decréation d'un fond documentairepour la ville d'Oran.

H.G

BREFE N

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TOO UU RR II SS MM EE MAA GG AA ZZ II NN EE N°26/NO V-DE C 2010400

Valoriser le patri-moine citadin etrural de Cherchell,

tel est le crédo de l'association les “Amisde Cherchell” depuis le26 mars 2006, date de sacréation. Depuis, l'asso-ciation œuvre à la sau-vegarde et la promotiondes arts et traditionspopulaires de cette villemillénaire et de sa campagne berbérophonequi recèle un artisanatpeu commun...

Romains, Maures, Ottomans etFrançais … divers peuples ontcôtoyé les autochtones berbè-

res de Cherchell, donnant lieu à unhéritage socioculturel métis, et profé-rant à la ville un cachet particulier.D'un autre côté, la modernisation etl'ouverture viennent, telle une arme àdouble tranchant, menacer cet héri-tage, le présentant aux yeux de certai-nes tranches de la population, notam-ment les plus jeunes, comme archaï-que et sans intérêt particulier.

C'est là qu'interviennent les associa-tions, surtout une en particulier, celledes amis de Cherchell, pour préserveret promouvoir l 'héritage culturelcherchellois, et présenter d'unemanière attrayante et éducative,l'avantage qu'offre le patrimoine de laville et de sa proche ruralité, sur tousles plans à savoir artistique, sociocul-turel et même économique.

À la collecte du patrimoine

Dès sa création, l'association com-mence par recenser le patrimoinedont recèle la région. Le travail se faitd'abord sur les chants populaires oùle mérite revient, en grande partie, ausecrétaire général de l'association, M.Nacer Bourdouze, qui en sa qualité dechercheur en arts et cultures populai-res au centre … décide de mettre sescompétences au service de l'associa-tion. “J'ai essayé de collecter des bri-

bes de chants et poèmes populairespour en faire des textes cohérents”nous confie-t-il. Ces textes sontensuite transcrits dans les différenteslangues (arabe, français et berbère) etdistribués lors des manifestations.

L'association a ensuite formé unechorale de jeunes filles pour interpré-ter ces chants anciens en insistant surle fait de reproduire fidèlement l'airancestral des “meddahate”. “La plu-part de ces chants son d'ordre reli-

par Mohammed Boudali

Association “les amis de Cherchell”

Association “les amis de

Cherchell”

Phot

o : F

WT

Village de Sidi-Semaine. Cherchell

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gieux, évoquant des festivités comme“El Mawlid” ou faisant les louangesdu Prophète Mohamed QSSL, et desSaints Patrons de Cherchell commeSidi Mâamar, Sidi Brahem El-Ghobrini, Sidi Yahya ou encore SidiM'hand Aklouche”. Nous explique M.Bourdouze.

Ces femmes, détentrices du patri-moine

Si Mme. Assia Hamdine, présidentede l 'association “les Amis deCherchell” parle plus d'une associa-tion féminine, parce que nous dit-elle“la grande partie du patrimoine estdétenue par les femmes”. C'est le casdes chants qui demeurent la voixsacrée des “meddahate”, la tapisserie,la poterie, mais aussi la broderie,notamment la dentelle locale appelée“Renda” et plus connue à Alger parl'appellation “Chebika”.

L'association s'attèle d'ailleurs à col-lecter des pièces rares d'artisanatlocal dans la perspective d'ouvrir pro-chainement un musée local des arts etdes traditions populaires. Elle a déjàréussi à récupérer un “Karakou” cen-tenaire et un “Djabadouli” (giletbrodé pour hommes). Dans ce sens,outré par la vente à de simples mar-chands de cuivre de certaines piècesanciennes à l ' instar de “Kafatira”(cafetière) ou de “Sni” (table basse),M. Bourdouze lance un appel auxdétenteurs de pièces anciennes à enfaire don à l'association ou bien leslui vendre.

Des activités à encourager

Pour promouvoir ses activités, l'asso-ciation participe à diverses manifes-tations culturelles. D'abord, les“Qaâdate cherchelloises”, qui sont desmini- salons où les membres de l'as-sociation exposent et présentent dif-férents aspects de leurs patrimoines(histoire, artisanat, art culinaire,musique, …). “Ce type de manifesta-tions peut être très bénéfique lorsqu'ilest réalisé en collaboration avec d'au-tres associations dans un contexted'échanges”, affirme-t-on au sein del'association.

L'association organise aussi desexpos-ventes de pièces d'artisanatlocal, notamment de poterie. “C'estun moyen d'aider les artisanes à ven-dre leurs productions qui est parfoisleur gagne-pain. Cela les motivedavantage à perpétuer leur activité età produire plus” nous explique M.Bourdouze. Notons que la poterie deSidi Semiane, localité montagnardesituée à quelques kilomètres deCherchell, possède la particularitéd'être faite de produits 100% naturels(terre, peinture et vernis).

Un premier pas vers le tourismesolidaire

Une des activités développées parl'association “les amis de Cherchell”rentre dans le cadre du tourisme soli-daire. Il s'agit de petites virées enmontagne, vers la localité de “SidiSemiane” afin de découvrir le modede vie de la population berbérophonede la région, mais aussi d'entrevoir lesparticularités de l'artisanat local.

“Nous travaillons d'habitude avec lesnationaux, mais le 21 mai dernier,nous avons reçu un premier groupede touristes français, grâce à l'agencede voyage Four Winds Travel, filialedu Touring Club d'Algérie. Ces der-niers, étaient ravis de pouvoir décou-vrir Sidi Semiane et sa population. Ilsont même acheté beaucoup de souve-nirs aux artisanes”, nous a confié M.Bourdouze.

Et pour ne pas faire les choses à moi-tié, la présidente de l 'association,Mme. Assia Hamdine a même pro-posé aux membres du groupe, undéjeuner spé-cial chez l'ha-bitant enleur propo-sant unmenu typi-que de larégion deCherchell, suivi de thé et degâteaux orientaux. “Mme. MichèleBruneau, chef du groupe avait claire-ment exprimé son appréciation parti-culière à cette cuisine qu'elle trouve

légère et raffinée” nous a confié Mme.Hamdine.Ambitions et contraintes

En plus du musée local des arts et tra-ditions populaires, l'association “lesamis de Cherchell” ambitionne delancer, à moyen terme, une troupe demusique andalouse et de créer un fes-tival de la musique “D'ay Nane”(musique berbère de la région).L'association aspire aussi à débloquerdes fonds pour restaurer certainsmonuments caractéristiques deCherchell comme Bab El Gharb (ouPorte de Ténès) et la Zaouia de SidiBraham El Ghobrini connue pour salégende de “Dar Tbassa”.

Cela dit, l 'association est toujoursconfrontée à des soucis financiers et àun manque de culture associativechez la population. M. Bourdouzelance un appel à tous ceux qui peu-vent contribuer à aider l'associationd'une façon ou d'une autre. Il a aussitenu à rendre un grand hommage aux“anciennes et anciens” de Cherchell,notamment Mme. Malika Noufi,Mme. Houria Bouhi alias “Chamma”,Mme. Touma Hamza, Mme. NassibaSetti et M. Mahi M'hammed, ceux etcelles qui ont été les premiers à croireen l'association.

M.B

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L ' a s s o c i at i on “Ma a l e m Ji j e l”est née en 1999, e l le est com-posée essent ie l lement de jeu-

n e s u n ive rs i t a i re s an i m é s p arl 'amour de l 'histoire et du patr i-m oi n e d e l e u r p ay s . L ' o bj e c t i fessent ie l de notre associat ion estde vulgar is er e t s ens ibi l i s er nosc i toye ns s u r l ' i mp or t anc e d e l apréser vat ion et la sauvegarde dupatr imoine avec ces diverses for-mes, matér ie l les et immatér ie l les ,(histor ique, archéologique, archi-tectural . . . .e tc .) .

L 'associat ion “Maalem Ji je l” d is-pose de l 'appui du directeur de laculture de la wi laya, M. Mazzar iOmar que nous sa luons, et qui àdiverses occasions a encouragé nosdémarches pour un but communqu'est la sauvegarde de notre patr i-moine.

Not re a s s o c i at i on s ' e s t f i xé ecomme grande et importante mis-s i on d e c ont r ibu e r à véh i c u l e r

l ' image tourist ique et culturel le denotre pays de par son passé et sonvécu. Cela en retraçant le passagede dif férentes c ivi l isat ions à tra-ve rs l ' é t ab l i s s e m e nt d e c ont a c t savec dif férents acteurs régionauxqui œuvrent pour la préser vat iondu patr imoine et l 'émancipat ion duconcept du tourisme culturel .

D e pu i s s a ve nu e s u r l e t e r r a i n“Maalem Jije l” a noué des contactsave c d e s a s s o c i at i ons e u ro -Méditerranéennes à l ' instar de l 'as-sociat ion “La route des Phéniciensen Ita l ie”, qui est f inancée par leconsei l européen de la culture.

Malgré toutes les bonnes volontésdes adhérents et les programmesambit ieux tracés et réal isés jusque-là , l 'associat ion “Maalem Jije l”, faittouj ou rs f a c e à d e s c ont r a i nte sl iées en grande part ie au manquede moyens. Ces contraintes , nousempêchent a lors de mener à biennotre mission qu'est de faire impli-

quer la société c ivi le dans ce noblecomb at p our l a prés er vat ion dupatr imoine.

Aujourd'hui, le plus grand souhaitde l 'associat ion est d 'ass ister à lac on c ré t i s at i on d e s mu lt ip l e srecommandations exprimées , lorsde diverses rencontres sur le patr i-m oi n e d e L ' ant i qu e Ig i l g i l i .Lesquels recommandat ions vont àla protect ion et mise en valeur dus i te d e “C h o b a e” à Z i amaMansouriah, de la nécropole, dupu n i qu e d e R abt a , du s i te d eTiss i l i l a “El Mi l ia”, du s ite dest he r m e s rom ai ns d e “D i ar E lBateh” à Toualbia . Nous souhai-tons , l ' ouve r tu re pro ch ai n e dumusée “Kotama” au publ ic e t l atransformation du for t Duquesneendroit t rès symbolique pour lesJije l iens .

S ofiane Draa (Vice-Président de l 'association)

Sa principale voca-tion encourager letourisme et la cul-

ture et préserver surtoutle patrimoine et les sitesarchéologiques et histo-riques du pays.D'ailleurs, son noms'inspire de ces derniers.Il s'agit de l'associationtouristique “MaalemJijel” (les repères de Jijel).Une association dontnous parle son vice-pré-sident, M. Sofiane Draa.

Principale mission :la promotion du tourisme

L'association “Maalem Jijel”

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“La première fois que j'ai escaladéle mont Lalla Khedija, je n'avaisque deux ans”, nous confie

Mohamed Bejaoui, président du Clubdes Sports de Glisse. Un propos quisemble absurde lorsqu'on ne sait pasqu'il l'a fait dans le sac à dos de sonpère, conseiller technique du club. Eneffet, bien plus qu'une passion, c'estune véritable osmose entre les Bejaouiet la montagne qui les ont poussés àcréer, en décembre 2009, le Club desSports de Glisse, un club qui sert lanoble cause de promouvoir les activi-tés de plein air et loisirs d'altitude.Depuis, les week-ends façon CSGvoient le jour.

Si le premier groupe qui a bénéficié deces week-ends, en mars 2010, necomptait que trois personnes, le club aréussi le défi de faire découvrir ouredécouvrir les plaisirs de l'escalade,des randonnées et des feux de camp à

plus d'une cinquantaine de personnesles 22 et 23 octobre derniers. Ungroupe que nous avons eu l'honneurd'accompagner, et de le voir s'émer-veiller face à la splendeur enchante-resse du parc naturel de Tikdja, sesforêts de cèdres et de pins noirs, sesmagots qui se baladent élégammentd'arbre en arbre et ses montagnes, cel-les du Djurdjura, qui se dressent telsles gardiens blancs d'un espace detoute beauté.

Loisirs de plein air et sports deglisse

Selon M. Bejaoui, plus de 300 person-nes ont pu être initiées aux loisirs deplein air grâce au Club CSG. On parleentre autres de randonnées-décou-verte, de ski, de kayak, mais surtout,d'escalade. Un crédo qui a valu au club

le titre de champion d'Algérie, grâce àson moniteur Mazigh Touat. Le clubaspire aussi à développer un panel desports de glisse (sur l'eau, la neige, lesable, etc.). Pour se faire connaître, leclub possède sa propre page facebookoù il publie les albums de ses différen-tes activités, néanmoins, comme leconfie M. Bejaoui, “le club se fait sur-tout connaître grâce au bouche àoreille”.

Les activités du Club des Sports deGlisse sont réservées, pour le moment,aux seuls adhérents. Pour y adhérer, ilsuffit de fournir un simple dossier enplus d'une cotisation de 1.200 D.Al'année. Les adhérents pourront par lasuite bénéficier des sorties, stage etcompétitions organisés par le Club.Actuellement, ce dernier comptemoins de 30 adhérents. Les sorties

Le Club des Sports de Glisse

Randonnées, escalade,spéléologie et sportsde glisse, la montagne

offre la possibilité de prati-quer une multitude de loi-sirs alliant activité physi-que, divertissement et sen-sations fortes. Malgré cela,le tourisme climatique (outourisme de montagne) nesuscite que très peu d'inté-rêt chez les Algériens quiappréhendent encore cetteforme “vivifiante” de tou-risme. C'est alors qu'unclub, animé par des mordusdes espaces verts en alti-tude décide de prendre leschoses en main … pour rap-peler aux gens à quel pointla montagne leur veut dubien.

par Mohammed BOUDALI

Une bouffée d'air frais

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prennent généralement la forme deweek-end incluant transport engroupe, une nuitée, trois repas adaptésen plus de la prise en charge enmatière d'activités (équipement, ini-

tiation et conseils, …).

Des activités, pas souvent acces-sibles

Malgré ce qu'ils peuvent appor-ter pour le bien-être et l'équili-bre des individus, les sportsd'altitude requièrent un maté-riel spécifique qui coûte cher, etqui n'est pas tout le temps dis-

ponible. “Pour des chaussuresd'escalade, il faut compter envi-ron 60 €” nous confie M.Bejaoui. Cela entrave leur popu-larisation en Algérie. Ceci est

d'autant plus exacerbé par d'au-tres aspects comme le déficit

et la cherté des infrastruc-tures climatiques, l'apti-

tude et les préférencesde ce type d'activité

qui peuvent êtretrès variables,

mais surtout,l 'appréhension

des loisirs enmontagne àcause de lafragilité decet espace

en matière de sécurité.Cela dit, le Club des Sports de Glissebénéficie de tarifs préférentiels auprèsdes hébergeurs de certaines stationsclimatiques. Les adhérents bénéficientpar extension de tarifs réduits grâceaux subventions de quelques mécènesen plus de celles des autorités locales.À titre d'exemple, le club propose à sesadhérents un week-end à Tikjda pour3.000 dinars tout compris, somme quine couvre même pas les frais de la nui-tée en temps normal. “Nous n'avonspas de but lucratif, notre objectif restela promotion des sports de montagneet la sensibilisation des individus auxactivités de plein air”, dévoile le prési-dent du club. Il va sans dire que plusde sponsoring, aidera énormément leclub à promouvoir la forme très spéci-fique de tourisme, le tourisme de mon-tagne.

M.B

Club des Sports de Glisse

Adresse : ONAB II, N°63 Dar ElBeidaFax : 021 68 83 46Email : [email protected] : Club des Sports deGlisse CSG

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L'association “El warda” de Blida a étécréée en 1993 dans le but de pouvoirde financer les grandes opérations

qu'une “petite agence” ne pourra pas lefaire toute seule, il s'agit notamment de lalocation de charters pour des destinationsà forte demande, tel que pour les voyagesà caractère religieux, spécialement la“Omra”. Son nom “El warda” (la rose) estinspiré de la ville de Blida appelée aussi,“la ville des roses”. L'association est prési-dée par M. Raouf Nouma, général mana-ger de Dounia Essafar.

L'adhésion à cette association était à sesdébuts, ouverte à toutes les agences devoyage de la région, mais avec le change-ment de la réglementation, les compagniesaériennes ont commencé à exiger que lesconventions signées avec l'association doi-vent obligatoirement comporter les nomsdes agences de voyages impliqués, dontune qui soit garante des autres. C'est alorsque le bureau a décidé de stopper les adhé-sions. Actuellement, l'association com-porte une douzaine d'agences des wilayasde Blida, de Médéa et de Aïn Defla.

Se regrouper en association, un grandavantage

Il existe de multiples avantages à seregrouper. D'ailleurs, le proverbe l'exprime bien, l'union fait la force.D'abord, en se regroupant, les agences devoyages, à l'instar de celles qui composentl'association “El warda”, peuvent se per-mettre de se procurer des produits “engros” (charters, hôtels, etc.) et à moindreprix. Libre à elles ensuite de le commercia-liser au détail tout en restant concurren-tielles.

Aussi, plus ces agences sont disperséesdans un espace géographie, meilleure etleur pénétration dans le marché, celadépend aussi de l'ampleur de l'espace géo-graphique en question. Enfin, l'ensembledes agences “intégrées” constitue un bonréseau de distribution. Alors si une agencedéveloppe un produit (par exemple, unséjour dans le camp de toile de DouniaEssafar à Ténès), sa commercialisationsera assurée via toutes les agences duréseau.

Un modèle économique intéressant

Le président de l'association, M. Nouma,avoue qu'en raison du nombre réduitd'adhérents, “il n'existe pas vraiment decontraintes majeures pour l'association.Son caractère économique lui assure unautofinancement conséquent. Les mem-bres de bureau souhaiteraient toutefoisplus de facilités quant aux conventionssignées avec ses partenaires, notammentles compagnies aériennes. À ce moment,la réouverture des adhésions serait envisa-geable. L'association d'agences de voyagereste un modèle économique intéressant.Vivement qu'il soit reproduit dans d'autresrégions”.

En plus de son caractère économique, l'as-sociation aspire au développement touris-tique de la région, notamment la restaura-tion des monuments historiques, la pré-servation des parcs et sites naturels,comme Chréah et la formation d'un guidetouristique local. Nous lui souhaitonsbeaucoup de réussites.

M.B

Pour faire face à laconcurrence accruedes grandes entrepri-

ses touristiques, certainesagences de voyage de“moindre importance éco-nomique” choisissent dese regrouper en réseauxafin de couvrir une plusgrande part de marché.D'autres optent pour unregroupement sous formede club d'agence ou d'as-sociations. C'est le cas del'association “El warda” deBlida qui réunit une dou-zaine d'agences devoyage.

Association “El Warda” - Blida

Un modèle économique

intéressant

par Mohammed Boudali Vue de Blida

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D'où la difficulté àtransformer unterritoire en desti-

nation touristique s'il neréunit pas un nombre

de conditions préciseset indispensables, carles risques à conver-tir ces territoires endestination à toutprix seront à lamesure de l'erreurd'analyse faite,tant en matièred'échec économi-que qu'en affaisse-ment de la noto-riété des territoiresainsi artificielle-ment promus.

De ce fait, connaîtrel'origine de la créa-

tion d'une destinationtouristique, n'est pas

toujours simple, si l'onconsidère le long proces-

sus d'actions de mise entourisme des territoires. De

même, qu'à l'heure de la mon-dialisation, il est important de

signaler le caractère éphémère des desti-

nations déjà établies et sacralisées où rienn'est acquis dans l'univers de plus en plusconcurrentiel du monde du tourisme. Aujourd'hui, il s'agit principalement de com-prendre les fondements de l'attractivité et dela compétitivité des espaces touristiques. A cepropos, le sujet est vaste, complexe et particu-lier à chaque territoire et dont la typologies'établit à partir de nombreux critères tels que:la nature de l'activité, le nombre de touriste, lecaractère fonctionnel de l'espace ou encore laspécialisation touristique. Par conséquent, créer une destination touris-tique n'est pas chose évidente, puisque denombreux paramètres sont à prendre enconsidération. Dans cet article, nous tente-rons cependant, de cerner la problématiquede la construction d'une destination touristi-que autour de quelques questions fondamen-tales, à savoir : Qu'est-ce qu'une destinationtouristique ? Identification des ingrédientsd'une destination : Qu'est-ce qui constitue laspécificité d'une destination ? Quelles sont lesdémarches de la création d'une destinationtouristique ? Comment élaborer les produitsd'une destination touristique ? Quelles sontles étapes essentielles pour attirer durable-ment des touristes sur son territoire ?Comment promouvoir une destination ? Etenfin, comment préparer l'avenir d'une desti-nation ?

Il est dit que “tout territoiren'a pas vocation à devenirune destination touristique”

(Jean-Pierre Monteils, consul-tant). Un constat nécessaireétant donné que, c'est générale-ment l'inventaire des fonde-ments de son attractivité quifait la “vocation” touristiqued'un lieu. En effet, dans certainscas, il sera question de caractè-res précis sans lesquels il nepeut y avoir de destination tou-ristique viable, parfois ce sontles spécificités propres au terri-toire qui mènent à l'émergencede destinations à thème ; etenfin la prise en compte ducycle de vie qui est le leur (nais-sance, vieillissement et déclin)est incontournable.

Cherifa BENSADEKDoctorante, enseignante à l’école Nationale

Supérieure du Tourisme.Alger E-mail: [email protected]

Relation entre territoires et destinations(Première Partie)

Comment créer une destination touristique ?

“Si le paradis avait ressemblé au Botswana, Adam et Eve y seraient encore”Slogan de l'office du tourisme du Botswana

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Qu'est-ce qu'une destination touristi-que ?

On définit généralement une destina-tion touristique en référence à unespace géographique. Plus précisément,c'est un territoire touristique que le visi-teur choisit comme but de voyage. Il estaccessible et inclut des infrastructuresd'hébergement, de restauration, detransport et services ainsi que des ani-mations et activités de loisirs nécessai-res au séjour. En somme, la destination touristique,comporte un ensemble d'images et dequalités distinctives qui lui donnentune identité.

Identification des ingrédients et spé-cificités d'une destination touristique

Il existe des critères objectifs pour poserles bases de la réflexion sur la vocationtouristique d'un territoire. Nous cite-rons quelques ingrédients importants,préalables à tout processus de sélectiond'une destination touristique :1) les ressources propres : Tout ce quipeut constituer la “carte d'identité” d'unespace : la qualité paysagère, histoire,patrimoine,…. 2) la situation géographique du terri-toire : Existence d'un bassin de clientèleurbaine de proximité ; fréquentation du

site, proximité d'infrastructures dedéplacement (sachant qu'un touristeeffectue au cours de son séjour desdéplacements dans un rayon de 80 à100 kilomètres).3) la dynamique de développementéconomique : Capacité d'hébergement,taux de touristicité ; dynamique écono-mique (en termes de poids économi-que, c'est-à-dire de degré d'insertionéconomique).4) l'esprit du lieu : Renvoie à plusieursparamètres que sont l'authenticité dontla perception est liée aux visiteurs etpopulation locale ; L'atmosphère et sesdifférentes composantes essentielle-ment intangibles ; L'expérience, lessavoirs antérieurs et l'humeur du visi-teur, cette dernière peut aiguiser sa dis-ponibilité et sa réceptivité. Donc, cesont toutes les caractéristiques singuliè-res propres à une destination. Le géniedu lieu se manifeste par des réactions etimpressions qui peuvent différer à l'in-fini selon les individus.En dernier lieu, nous pouvons égale-ment citer, la densité des ressourcespatrimoniales spécifiques sur un terri-toire qui peut fortement contribuer àfaire de celui-ci une “destination thé-matique”, sans oublier l'impact dessignes de qualité présents sur la destina-tion touristique et qui influe considéra-blement dans les choix effectués par lesclientèles.

Création d'une destination touristi-que

Avant tout processus de création dedestination touristique, on visera,d'abord à construire des territoires tou-ristiquement pertinents (Intégrer dès ceniveau de réflexion, les critères d'untourisme durable). Ils doivent êtreentendus comme : une destination tou-ristique identifiée par le touriste et unespace de consommation. Bienentendu, la détermination de la perti-nence des territoires sera prioritaire-ment suscitée par des données d'écono-mie touristique. Concernant les modalités pour laconstruction d'un territoire touristique-ment pertinent, une étude ou bilanpréalable précisera la géographie de cetespace et les objectifs à poursuivre pourdevenir une destination touristique. Le bilan aboutira à la proposition d'unplan de développement qui sera établiselon plusieurs étapes, il s'agit de :

1. Définir une destination touristiquecohérente : Il s'agit de mettre en placeun plan d'actions visant à développerl'économie touristique à travers unecohésion d'intérêt nécessaire et évi-dente entre des sites proches, dans lebut de les concevoir non comme desrivaux mais comme un territoire possé-dant une image de destination touristi-que cohérente, etc. 2. Passer du positionnement touristi-que au positionnement marketing :Bien identifier la vocation d'accueiltouristique pour adapter la stratégiemarketing qui convienne. Cela permet-tra le positionnement de la destinationtouristique et la création d'une véritableimage de marque. La lisibilité est unatout supplémentaire au service desactions promotionnelles et commercia-les. Par ailleurs, ne pas sous-estimerl'environnement concurrentiel et lesoffres existantes, sollicitant déjà les bas-sins ou cibles de clientèles identifiées(envisager les modalités de démarchagede celles-ci). Le benchmarking (analysecomparative), permettra de profiter desexpériences menées sur d'autres terri-toires.

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3. Elaborer les produits d'une destina-tion touristique : Authenticité, carac-tère artisanal, respect de l'environne-ment sont les principales valeurs aux-quelles le consommateur semble deplus en plus attaché. Elaborer des pro-duits avec “marque et labels”, outils devalorisation de certains produits, servi-ces ou savoir-faire de son territoire. Lesservices, prestations,… venant en appuiau développement local. Enfin, prendreen compte les acteurs du territoire et letemps de mutation nécessaire pour pas-ser à une culture des services et desactivités de loisirs.4. Financer la construction d'une desti-nation : Les moyens financiers affectésaux projets de développement des des-tinations touristiques qui nécessitentune réelle prise en charge de tous lesacteurs impliqués. Plusieurs sourcessont possibles : en autofinancement,financements publics-privés, sponso-ring, mécénat,…5. Accompagner les acteurs:L'accompagnement des acteurs de l'en-semble des branches tourisme de la des-tination passe aussi par leur profession-nalisation. L'initiation des démarchesde qualité, l'organisation et la gestiondes programmes de formation sont desleviers capables de contribuer à la miseen place de la qualité globale des presta-tions touristiques. D'autres dispositifsd'accompagnement sont à envisager tel-les : conseil, mise en réseau,...

6. Promouvoir une destination : Utilisertoutes les pistes possibles notammentcelles liées à l'image et l'identité. Lesmoyens de communication (TIC) sontà privilégier ainsi que tous les supportsmarketing. 7. Distribuer une destination touristi-que : Mettre en place des plates-formesde commercialisation permettant ainsiau client dans sa démarche d'informa-tion, de réservation et d'achat de séjourune grande facilité, avec des disponibi-lités mises à jour en temps réel et unecohérence des produits à l'échelle de ladestination touristique. Enfin, la com-mercialisation des produits touristiquespasse par un réseau puissant de grosopérateurs touristiques capables d'in-vestir dans, la destination touristique,de vendre des produits performants etde promouvoir la destination.8. Anticiper l'avenir d'une destination :Prévoir l'évolution de la demande destouristes et construire sa stratégie dedestination. De nos jours, les pistespour l'avenir semblent se diriger versun “équilibre-compromis” social-envi-ronnement-économie.Au final, que ce soit des territoires tou-ristiques confirmés ou émergents, il estutile de signaler qu'en amont de toutprojet de développement ou création dedestination touristique, on devrad'abord préciser la vocation d'accueiltouristique du territoire. Désormais, lespays entiers peuvent devenir des desti-

nations mais leur construction est lerésultat à la fois de leur Histoire et degrands opérateurs privés et publics quien assurent la promotion vers l'exté-rieur.

A suivre …

Bibliographie & WebographieClaude Origet du Cluzeau, Qu'est-ce que l'es-

prit du lieu ? En quoi cela détermine-t-il monoffre ? In : http://www.tourismeculturel.net

Conseil Général de la Meuse, Soutien à l'or-ganisation en territoires touristiquement perti-nents. In : http://www.cg55.fr

Direction de l'Économie régionale, de l'inno-vation et de l'enseignement supérieur, Schémarégional de développement touristique 2006-2010. in : http://wwwregionpaca.fr

Dossier face à la crise (juillet 2009),Comment les pays attirent… ou retiennentleurs touristes. In : http://www.laposte fr

Equipe MIT, La mise en tourisme des lieux,Mappemonde 57 (2000.1), in :www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M100/Knafou.pdf

Isabelle Prim-Allaz, L'impact des signes dequalité dans le choix d'une destination touristi-que et dans les choix effectués une fois arrivé àdestination, (Département tourisme,Chercheur Coactis) Faculté GHHAT,Université de Lyon 2, document Pdf. In :http://wwwhe-arc.ch

Jean-Pierre Monteils, 17ème université d'étédu tourisme rural (Saverne, septembre 2007).In : www.veilleinfotourisme.fr

Julia de Caffarelli, 17ème université d'été dutourisme rural (Saverne, septembre 2007), Del'extraordinaire dans de l'ordinaire, article parudans la revue source n°92 (nov. 2007), publié le5 décembre 2007. In : http://www.veilleinfo-tourisme.fr

OMT, La gestion de la saturation touristiquedes sites naturels et culturels -manuel-, 2004.

OMT, Tourisme et durabilité : un aperçugénéral, document Pdf, 2005

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Découvrir NewYork est unhorizon

auquel nul ne peutrésister. La villecélèbre son exis-tence par une archi-tecture d'avant-garde, d'immeublesgéants, une réputa-tion de quartiers etune vie nocturnejamais dépassée. Lestouristes de tousâges, venus des qua-tre coins du mondey sont attirés commedes papillons. Leslieux à visiter sontinnombrables, lanuit comme le jour.Est-ce la raison quijustifierait cet adagequi dit que “BigApple never sleeps” ?(La grande pommene dort jamais).

par Nefer tari

La grande pommequi ne dort jamais !

New York , New York

E n 1624, après sa découverte, laNew Amsterdam, habitée par latr ibu Lenape, fut of f ic ie l lement

achetée pour une valeur de 500 dol-lars (approximativement) pour deve-nir un marché lucrat i f . Propriété de laHol l and e , e l l e p as s e au x m ai ns d el 'empire Br itannique en 1664, qui lare n om m e Ne w Yor k . C e “Nouve auMon d e” at t i re d e s ré f u g i é s ve nusd'Europe y compris d 'autres expulsésde l 'Andalousie. Un siècle après , lerevenu de l 'esclavage et de nombreuximpôts créent un mouvement d ' insa-t is fact ion contre l 'occupat ion br itan-nique. La déclarat ion d ' indépendance,présentée par G. Washington, est sui-v ie d 'un af f rontement s ang lant quiformera la base d 'un état indépendant: les États-Unis d 'Amérique et uni-f iera des groupes ethniques sous uneidentité s imi laire.

Gr â c e à A l e x an d re Ham i l ton , Ne wYork connaît ra un succès f inanciersans précédent avec l 'é tabl issement dela bourse/ Stock Exchange en 1792,qu i s u bve nt i on n e r a l a ré vo lut i on .Suivie par des vis ionnaires , la vi l lecommence à se couvrir de construc-

t ions nombreus es , de p lus en p lusd 'avant-garde, d 'un planning s imple,qui placent les rues en perpendiculai-res avec les avenues. Ic i on les numé-rote ! (Quel le bonne idée) . Le touristene se perd pas . On ne se sent pasdépaysé, même pour ceux qui ne par-lent pas anglais .

Archite cture La vogue d 'une nouvel le architecturebasée sur l 'usage de la fonte, encou-r a ge l a m o d e d e c e s f am e u x“Skyscrappers”. Les premiers immeu-bles géants , dont les sommets , ren-forc é s p ar l ' u s age d e s s t r u c tu re sm é t a l l i qu e s , at te i g n e nt jus qu ' à200metres . Très vite , les autor ités réa-l isent la nécessité de créer une loi , surl e “d roi t d e l ' a i r” ( a i r r i g ht s ) qu iobl ige les nouvel les bât isses à respec-ter légalement des zones de restr ic-t ion, la c irculat ion de l 'air et ne pasbloquer les rayons du solei l atteignantles rues . Résultat ? Les New Yorkaisn 'é touf fent pas e t la verdure règnepartout .

Malgré des étapes pénibles de dépres-sions économiques que connaîtra le

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pays , le prof i le de la vi l le s 'embel l it parde construct ions inf luencées par l ' indus-t r i a l i s at i on m ont ante . D é s 1 9 2 0 , l e sarchitectes passent d 'un sty le à un autre,sans supprimer ceux du passé, ni gâcherl 'hor izon . L es der nières dé cennies ontinf i ltré le “Fin Shui” or ienta l qui mariel 'harmonie esthét ique à l 'environnement.13 ponts qui rel ient New York au reste dupays, 12.000 taxis , un métro semblableaux veines du corps humain et plus de2.000 bus desser vant les usagers 24 heu-res sur 24 , qui d it mieux ? Tel le unear t is te , New York, présente ses atouts ,séduisant un f lot d 'admirateurs de tousles coins de la planète.

Un b on accuei l dans la v i l le des l ib er tés

Après notre atterr issage, dans l 'aéroport ,30 guichets ouverts accuei l lant les voya-geurs , nous présentent l ' image d 'un paysef f icace et s imple. Notre taxi nous mène àl 'hôtel s itué dans le quart ier Chelsea, fai-sant part i de Manhattan. Un nom célébrépar sa réputat ion cinématographique ets es p oints h i s tor iques . Impat ients , dèsnotre arr ivée a l 'hôtel , nous prenons la6ème Avenue pour re joindre Broadwayaf in “de humer” cette atmosphère améri-caine. I l est 22 heures , le long des largest rot toi r s , l e s m a g a s i ns s ont e n c oreouver t s , l ' a l iment at ion ne manque pasavec une colonne de pet its restaurants .L 'or ientat ion géographique es t s is imple. Les immeubles assom-br i s p ar l a nu i t , qu e l ' onaperçoit au fond de l 'ave-nue, n 'ont pas éteint leurslumières . Nous nous appro-

chons d e Gre e l e y S qu are ( H . Gre e l e ydéfendait les droits de la femme et l 'abo-l it ion de l 'esclavage !) . Sous la f raîcheurde quelques arbres et bosquets qui abr i-tent les chaises publiques, des passantsgoûtent leur sandwich.Tout est s i bien i l luminé qu 'on oubl ief a c i l e m e nt l ' h e u re t ard ive l ors qu ' onfou i n e d ans u n d e s m a g a s i ns ouve r t s .Dans la rue, une foule cur ieuse entoureun mus ic ien j ouant de s a gu it are . Unclown distr ibue des prospectus. Là, desétudiants prennent des photos en compa-gnie de deux pol ic iers , portant le badgeNYPD (New York pol ice dépar tement) .On est ébloui par cet entourage qui selaisse porter par la cur iosité d 'une nou-vel le aventure. La vie nocturne apparaîtencore plus intéressante. On s 'arrête pourpre n d re u n e b oi s s on av ant d e re nt re rpour récupérer nos sept heures de vol .

L e “Métrop olitain Mus eum”, une es c aleincontournable

Le matin suivant , sous un solei l éclatant ,n ou s a l l ons à l a d é c ouve r te duMetropolitan Museum of Art , s itué sur laplus chic des avenues, la 5ème au f lanc deCentra l Park. Munis d 'un plan de la vi l leof fer t par la réception, nous rejoignonsune stat ion de métro, pour y acheter unecar te hebdomadaire af in de gagner dutemps. Ce système de transport s impli f iém ai nt i e nt u n s e r v i c e s ans e n c ombre .Malgré son âge avancé, i l permet à cest ravai l l eurs de nuit e t aux fê t ards undéplacement peu coûteux. Des passagerscour tois nous cèdent leur s iège ! Unecourtois ie appréciée ! En quelques minu-tes , nous atte ignons notre dest inat ion.Dehors , le look des maisons a changé,e l les respirent l 'é légance sobre des années30.Le Musée possède plus de 02 mil l ions decol lect ions uniques . Les ga ler ies spacieu-ses aux plafonds très hauts sont ornéesd 'objets de l 'ar t ancien jusqu'au contem-porain. On ne peut que “boire” des yeuxces mer vei l leuses statues , écr its , costu-

m e s , p e i ntu re s e tautres qui ser v irent

d ' information avantde célébrer la

b e a u t é

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vue dif féremment dès le vingt ième s iècle .La sect ion américaine est enrichie d 'œu-vres classiques , romantiques, impression-nistes que ses f i ls te ls B enjamin West ,Freder ick Church ou d 'objets créés parLouis Comfort Tif fany.Au rez-de-chaussée, une statuette ret ientm on re g ard , re pré s e nt ant l e bus te e nbronze d 'une Juive Algér ienne, dont lej o l i che m i s i e r t r a d i t i on n e l , d é c oré d epai l le ttes “nedjmett wal kent ir” re f lè tel 'ar t de la broderie a lgéroise. Des photosv iendront renforcer nos rep ères ves t i -mentaires . Nous prenons le temps d 'unepause café avant de vis iter les rayons de lal ibrair ie r iche de ces col lect ions.

A l a d é c o u v e r te d u G u g g e n h e i mMus eum

Notre chemin nous mène à pied le long decette 5ème Avenue. Des appartements demaître s 'échelonnent le long de cette bel leé te n du e . É l anc é s , à l ' e nt ré e d i s c rè tee mb el l i e d e p l ante s , i l s re f l è te nt l avolonté d 'un bien-être égalant le savoir-vivre de la bel le époque. La marche nousfait découvrir les divers visages des ruesav ant d e s ' appro ch e r du Gu g ge n h e i mMus e u m , d ont l a for me c i rc u l a i re f utd ' i m ite r u n n i d - d ' ab e i l l e s re nve rs é ou

plutôt une p eau d 'orange ? Ouver t en1959, i l englobe symboliquement ces maî-tres de l 'ar t abstrait venus de toute partqui jusqu'en 1920, furent ignorés , maisreconnus par Sa lomon Guggenheim, lefondateur. L ' intér ieur ress emble à uner amp e e n c o l i m a ç on , abr i t ant l ' a r t d eG au g u i n , Van G o g h , P i c a s s o, D e g a s ,cubistes , etc . tout y est , comme pour sym-boliser l 'unité ar t ist ique sans f rontière.La vis ion de l 'architecte inspira depuisd 'autres pays . À l 'extér ieur, une f i le devis iteurs attendent leur tour. Leur nom-bre é levé correspond à cette pér iode est i-va le. Un mini-van of f re boissons ou sand-wiches c u i t s sur p l ace . Heureus ement ,p ar tout l ' a l i m e nt at i on e s t à p or té e d ebourse.Nous reprenons le t ransport pour retrou-ver le monument national du cimet ièreafr icain. Ce pet it musée ouvre les portessur le passé des premiers Afr icains , dont449 squelettes , datant du XVIIIe s iècle,furent découverts enterrés en 1991. Grâceau support de nombreuses personnalités ,ces anciens esclaves furent “ré- enterrés“avec l e s honneurs s e lon l e s t rad it ionsaf r i c a i n e s . L ' h i s toi re d e c e s pre m i e rsAfr icain-Américains ne fut pas ef facée,mais reconstruite grâce aux documenta-t ions de l 'époque. Exemple émouvant d 'un

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p euple qui s a i t resp ec ter l e pass é desancêtres de leurs c itoyens d 'aujourd'hui.

Une s oiré e à Time S quare

Ce soir- là , nous rejoignons Time Squarepour y découvrir ce “buzz”, qui att ire tantde vis iteurs . L 'atmosphère est pleine devie. Théâtres , restaurants , magasins , r ienne ferme. I l est 23 heures quand j 'achèteune paire de chaussures . Plus loin, 3 jeu-n e s h om m e s m a qu i l l é s , vê tus d e rob eextravagante of f rent le programme de cetétabl issement mi-casino, mi-théâtre.Les taxis jaunes pul lulent . Les i l lumina-t ions par les néons égalent la lumière dujour. Fat igués ? Oui, mais nous cont i-nuons à marcher comme des insectes att i-rés par le solei l . Les gens parlent à hautevoix, on pourrait se perdre au mil ieu de lafoule. Au diable la crainte, l 'atmosphèreest enivrante.

“C hels ea” le quar tier des b ohémiens

L e t roi s i è m e j ou r, n ou s d é c i d ons d edécouvrir ce quart ier Chelsea, renomméavec ses “townhouses”, immeubles étroits ,pet its , du XIXe s iècle , copiés sur ceux del 'Angleterre. Non loin de Manhattan,Chelsea se forge une renommée avec laconstruction de l 'Hôtel “Chelsea”, qui futen 1882 le premier, dans New York, àof f r ir des penthouses et duplex, f réquen-tés par des ar t istes et écr ivains célèbres .Vibrant d 'act ivités , i l att ire des musiciens

comme Jimmy Hendrix, Pink Floyd et B obDylan. (Une chanson “Chelsea morning”i ns pi re u n c e r t a i n j e u n e c oupl e , l e sClinton, qui donne à leur f i l le ce prénom!) . Att irés par cet environnement tradit ion-nel , les bohémiens occupent le quart ierdès 1900. Une var iété de construct ions,inf luencées par l 'ar t gothique, grec, ita-l ien, s 'ajoutent au décor. Notre longuemarche permet de les découvrir, comme sion traversait d 'un pays à unaut re ! D e s chaî n e s d ere s t au r ant s , r u e s c om -merçantes et un mar-ché couvert la rendentencore p lus p opu lai repour ceux qui cherchentun ar t icle à bon pr ix .

D e pu i s u n e v i ng t a i n ed'années , entre l 'avenue 10et 11, des ga ler ies d 'ar t sontve nu e s s ' i n c r u s te r d ans c ed é c or. Nou s d é p a s s ons d e simmeubles hauts , faits de br i-ques rouges , abr itant ces appar-te m e nt s , ge n re H L M , g roup é sautour d 'un jardin qui apporte às e s ré s i d e nt s c e d é p ay s e m e ntnaturel que nécessitent pet its etgrands. Ce matin, nous a l lons ren-dre vis ite à la ga ler ie Agora quiouvre ses portes pour présenter aupubl i c Ne w Yor k ai s d e s ar t i s te sdont le s ty le apporte une f raîcheur

d ' i d é e s p e u c om mu n e.Par m i c e s d e r n i e rs , àn ot re g r and e f i e r té ,l ' A l gé r i e n Ham z aB ounou a , a s s i s te àl ' inaugurat ion de ce t tee x p o s i t i on ave c qu e l -ques-unes de ses œuvres .S a pré s e n c e at t i re d e sobser vateurs qui veulentcomprendre sa manière devoir et la conception deses créat ions d 'un genre,inspiré d 'un Art méconnun é d e c e t te A f r i qu e duNord.

C h i n ato w n , e t c h i n o i sd'Amérique

L e s oi r, n ou s d é c i d onsd ' a l l e r d é c ouv r i rChinatown et ses

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environs. L ieu favori de la communautéch inois e qu i , en 1970 , n 'hés i t a pas àreprendre les immeubles abandonnés enmaintenant une for te économie internepour conf irmer ses ass ises . Avec sondemi-mi l l ion d 'habitants , s es 07 jour-naux et ses 500 restaurants , ce quart iere s t l e p lu s p opu l e u x d e Ne w Yor k .Aussitôt atteint par métro, nous vis itonsle musée des Chinois en Amérique pourm i e u x c ompre n d re l e u r p as s é . Pe t i t ,n iché dans une r ue re t i ré e , l e mus é etrace le développement de ce groupe eth-nique à par t ir de 1850. Sont exposés lesvêtements de soie que les premiers immi-g r ant s p or tè re nt , s abre s d e s am ou r aï ,objets dél icats de tous les jours , en por-celaine, en laque d 'une civi l isat ion bienavancé e . D e nombreus es photos i l lus-t re nt l e u r v i e hu mbl e d e m o d e s te slaveurs de vêtements , di f f icultés qu ' i l ssubirent avant de progresser dans la nou-vel le société chois ie. De jeunes famil-les , auss i présentes , expl iquent àleurs enfants l 'histoire de leur des-cendance.

Mac Do, fr ittes et S o da

À nouveau au mil ieu de la cohue,nous re marquons l e p anne auMac Donald, un centre médical ,la banque et d 'autres échoppesportant leur publicité aussi enMandarin. La rue est remplied 'une foule dense à l 'af fût d 'af-faires pas chères . On est tentépar ces jol is sacs , copies i l lé-gales en général , ces bijouxde pacoti l le , ces vêtements qui suivent lamo de . L es re s t aurants , p l e ins à touteheure, of f rant autant de mets qu'on yt rouve bien un qui conv ient dans undécor qui n 'a pas perdu de son charme.Plus loin, dans le new China Town, l 'ave-nue commerciale de Litt le Fuzhou, onpeut acheter des bi l lets de bus à bas pr ix ,a l l ant ve rs toute s d e s t i n at i ons d e c egrand pays . Populaires , i ls att irent ceuxdont le budget est t rès l imité. On n 'estpas surpris d 'apprendre que cette com-munauté n 'a aucun problème d 'emploi .Avant de rentrer à l 'hôtel , on jette uncoup d 'œi l à ce complexe d 'habitat ions,réputé pour être le mei l leur, implanté surla place de Confucius .

A la rencontre de “Dame L ib er té”

Le quatr ième jour nous conduit au bout

de South Ferr y, pour voir de proche lafameuse statue de la Liber té. Les ferr iess ont f ré qu e nt s e t c on for t ab l e s . Av antd 'embarquer, munis de nos t ickets , noussuivons patiemment la chaîne nombreusequ i n ou s pré c è d e . P l a c é e s u r L ib e r t yIsland ( l ' î le de la l iber té) , cette g igantes-que s tatue, inspirée par le colosse deRhodes, fut proposée à l 'Ég ypte, avantd 'être of fer te à l 'é tat de New York commegeste d 'amitié . La lumière, issue de cephare, symboliquement accuei l lait autre-fois “ces mi l l ions d ' immigrés … fat iguéset appauvris . . .”. I l est vrai qu ' i l s furent s inombreux à chercher l 'espoir d 'une mei l-leure vie. Notre traversée est courte. De loin, lesvis iteurs apparaissent comme des minia-tures au pied de cet édif ice qui pèse, sousson drapé métal l ique, quelque 200 tonneset possède 345 escal iers que nous ne pre-nons pas . Nous suivons le regard f igé de

cette icône New Yorkais . À son pied, unbeau gazon couvre l ' î l e , permet auxfamil les de se reposer et d 'admirer lar ivière qui ressemble a une ceintureargentée autour de cet e ldorado.

Un s h o w e n p l e i n a i r àHarlem

Harlem étant assez é loigné,nous choi s i s s ons , l edimanche, c inquième jour

de notre voyage pour a l lerécouter des chansons af r i -

c a i n e s , pré s e nté e s p ar u ngroupe de ce fameux quart ier, au

bord d 'un des lacs de Centra lPar k . C onst r u i t s u r u n m ar a i s , pu i souve r t e n 1 8 7 6 , c e Par k for me u nimmense rectangle de verdure mesurant840 d 'hectares . Vraie bouche d 'oxygène,i l est créé pour être le parc du peupledans lequel chacun peut prat iquer uneact ivité sport ive, v is iter un Zoo, admirerles fontaines , les mi l l iers de f leurs , fairede la barque où une s ieste sur la pelouse,e tc . L es R angers prennent s oin de l asécurité des habitants . Un grand respectde la nature respire de ce l ieu peu com-mun. De nombreux vis iteurs sont déjà ass isautour de l 'esplanade construite pour lajour née . L es music iens commencent àjouer leurs premières notes sur des tam-tams. Précédées par des You-you, desdanseuses , en costumes colorés s 'appro-chent d 'un pas cadence en su ivant l ete mp o. L e chanteur-pré s e nt ateur nous

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i nv i te à l e s j o i n d re . S ansau c u n c ompl e xe , l e s p lu sc ou r a ge u x s e l è ve nt .L ' at m o s phè re e s t e nt r a î -nante . S ous l 'ombrage desar bre s , e n f ant s e t a du l te sécoutent les mots qui chan-tent l a mère Af r ica , ter red e s anc ê t re s . L a s age s s eancestra le cont inue de pas-ser ora lement ic i .

D u h au t l ' E m p i r e S t ateBui lding.

Notre dernière journée nousmène à découvrir l 'édif ice lep lus marqu ant d eManhattan : l 'Empire StateBui lding. Haut de 381metre,i l domine New York depuis1931. Le f inancier J. Raskob

et son architecte W.Lamb, deux vis ionnai-res furent les premiers à créer le plusimposant bui lding de l 'histoire moderne.Visité toute l 'année, i l att ire plus de 4mil l ions de vis iteurs qui , désirent pen-dant quelques minutes , se pencher surNew York comme une mère sur son bébé.C ompl é té e n 1 4 m oi s , ut i l i s ant 4 . 0 0 0ouvriers par jour, ce chef d 'œuvre pos-s è d e 7 3 a s c e ns e u rs , 1 . 8 6 0 e s c a l i e rs e t6 .500 fenêtres . Af in de le vêt ir d 'é légance,i l est aussi embel l i intér ieurement de l 'ar tdéco. Une foule discipl inée permet de rejoindres ans e n c ombre l e 8 6 è m e é t a ge , à 3 2 0mètres de hauteur. Nous entrons dans cebalcon protégé qui permet de voir de s ihaut cette vi l le spectaculaire sur les 4points cardinaux. Nous sommes une cen-taine à vouloir prendre des photos. Duhaut de cette c ité bât ie pour des géants ,

tout parait rétréci . Au loin, la r ivièrescint i l le sous le solei l . Nous absor-

bons tous ce contraste en s i lence.On se sent s i humble devant

l ' i m a g i n at i on c ré at ive d el 'homme.

Mu f f i n s e tMadeleines, des dél i-

ces à l 'améric aine

Su r l e che m i n d ere tour, nous nousarrêtons à Mace, cef am e u x m a g a s i np our y goûter s oncafé e t un muf f in ,

m a d e l e i n e amé r i c a i n e onc tu e u s e , a s s i ssur un fauteui l confortable, après avoirfait le tour des étalages de vêtements etameublement. Notre marche nous mènevers Br yan Park. Une fois par semaine, unf i lm est of fer t au public de la rue surl 'énorme écran faisant face au jardin. Descentaines de vacanciers , famil les et ceuxsans domici le f ixe sont déjà ass is sur lap elouse centra le . Un R anger ut i l i s e satorche pour é loigner ceux qui bloquent lavue. Nous nous asseyons sous un arbre.Le s i lence est roi . Ce vieux f i lm nous atous réunis . Quel le démocrat ie !

Au Restaurant B elcour t

Le lendemain nous porte jusqu'à la 2èmeavenue, sur la 4ème rue, pour jeter uncoup d 'œi l à ce restaurant B elcourt que leguide gratuit nous recommande. Dans cequart ier populaire, modeste, les immeu-bles construits de la même manière encer-clent leur espace ver t . Un résident nousexplique qu' i l y habite depuis plus de dixans et que les magasins proches rendentl a v i e f a c i l e . C hoi x s i m i l a i re à c e lu id ' A l ge r ? I l e s t for t pro b abl e qu e c eB elcourt a vu son maître naître sur notreterre maternel le . Faute de repas , on serend à une cafétér ia . On entend plus l 'es-pagnol, seconde langue du pays . Goûteru n e s p é c i a l i t é amé r i c a i n e , l e “ l e m onmeringue pie” une tar te au citron vautm i e u x qu ' u n s n a ck . L e s p or t i ons s ontgénéreuses . Un vrai dél ice !L 'heure du retour a sonné. Nos baladesnous ont permis de découvrir que chaquequart ier possède une personnal ité propre.Nos pieds ont souf fer t d 'avoir tant mar-ché, mais le pr ix en valait la peine. NewYork est aussi bel le la nuit que le jour.Son tourisme nocturne ou diurne projettel ' image d 'une société qui a su invest irdans le futur, tout comme ceux qui l 'ontbâtie. New York ? À recommander sans lemoindre doute.

Nefer tari

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La participation de l'Algérie dans cestrois manifestations s'inscrit dans lecadre des activités promotionnelles

de l'ONT à l'étranger pour 2010 dans l'op-tique de repositionner la destination dansles marchés touristiques porteurs. Aussi,ces évènements ont constitué pour l'ONTune opportunité pour annoncer la 11èmeédition du Salon International duTourisme et des Voyages (SITEV) qui setiendra du 08 au 11 décembre 2010 àAlger, et d'y inviter officiellement lesOffices du Tourisme et Tour-Opérateursétrangers, désireux d'y participer.

L'International French TravelMarket - Top Résa

Nos tours opérateurs ont ratissé large

Du 21 au 24 septembre denier, l'Algérie apris part à la 32ème édition del'International French Travel Market(IFTM Top Résa), salon de tourisme quis'est tenue à Paris. Cette année la présencede l'Algérie au IFTM-Top Résa- qui s'in-sère dans l'exercice des activités promo-tionnelles de l'Office national du tourismeà l'étranger pour l'année 2010- a été aussitaxée de réussite.

L'ONT, confie Monsieur AhmedBouchedjira, a chapeauté au pavillon algé-rien, la dizaine de tours-opérateurs natio-naux participants, en mettant à leur ser-vice tous les moyens nécessaires pour leurfaciliter le travail. “Nombreux de nos toursopérateurs ont contracté d'importantscontrats de partenariat avec leurs homolo-gues étrangers”. Notre présence lors de cesalon dédié exclusivement aux profession-nels du tourisme avait pour objectif lerepositionnent de la destination Algériedans les marchés touristiques européens etla promotion du label “Algérie”, a-t-ilencore ajouté.

L'International Tours and TravelWarsaw

L'Algérie a brillé pour une 1ère participa-tion

L'Algérie a aussi participé, pour la pre-mière fois, à l'ITT Warsaw, qui s'estdéroulé du 23 au 25 septembre dernier,dans la capitale polonaise Varsovie. Pour

cette première participation, la délégationalgérienne, composée de l'ONT, de la SGPGestour, de cinq agences de voyage, del'EPH El Aurassi et de la Chaîne El Djazaïr,a tenu à impressionner les visiteurs polo-nais grâce à un pavillon original et uneanimation innovante. La présence notam-ment de la troupe musicale “Inchirah” alargement favorisé l'attractivité du pavillonen interprétant une chanson en polonais.L'occasion du salon était aussi, pour lesopérateurs du tourisme algériens, de ren-contrer leurs homologues et de discuterdes possibilités de coopération et d'échan-ges algéro-polonais en matière de tou-risme. Les discussions ont été rehausséespar la présence de l'ambassadeur algérienen Pologne, M. Mohamed Khomri, qui n'aménagé aucun effort pour assister la délé-gation algérienne durant toute la manifes-tation. Plusieurs contrats de partenariatont été signés entre des opérateurs algé-riens et des tour-opérateurs polonais,notamment le TO Wypraw qui proposedésormais la destination Algérie dans sescatalogues.

Rappelons qu'il existe un grand marchépotentiel aussi bien pour la destinationalgérienne que polonaise, dans ces deuxpays respectifs. Il est composé essentielle-ment des nombreux Algériens qui ont faitleurs études en Pologne et des multiplesfamilles composées grâce à un mariagemixte entre Algériens et polonais. Uneétude de marché révèle que les jeunespolonais ont tendance à voyager en groupeet préfère le tourisme balnéaire et de loi-sirs. Quant aux moins jeunes, ils appré-cient énormément le tourisme cultureldans “les pays du soleil”.

M.B

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alonss

L'Algérie a participédurant le mois de sep-tembre 2010 à trois gran-

des manifestations touristi-ques internationales. Il s'agitde l'Exposition Universelle deShanghaï en Chine, del'International French TravelMarket - Top Résa en Franceet de l'International Tours andTravel Warsaw en Pologne.Des participations qui ontconnu selon les dirigeants del'Office National du Tourisme,un franc succès.

Par Mohammed Boudali

Des succès enregistrés àShanghaï, Paris et Varsovie

L'Algérie aux Expositions Internationales de Tourisme

Du 18 au 22 septembre, le pavil-lon algérien a abrité les jour-nées promotionnelles du “tou-

risme et des voyages”. Un riche pro-gramme a été élaboré à l'occasion.

Les opérateurs et les organismes depromotion et de voyages participants,tels que l'Office National du Tourismeet son partenaire Air Algérie ontdéveloppé des activités de promotion,de communication et de relationspubliques de proximité pour faireconnaître les potentialités du tou-risme en Algérie et surtout présenté ladestination Algérie.

M. Mimoune inaugure le pavillonalgérien

Inaugurées par Monsieur SmaïlMimoune, Ministre du Tourisme et del'Artisanat, les journées promotion-nelles ont vu la tenue d'une journée deconférences, présidée par le Ministredu Tourisme et le CommissaireGénéral de l'exposition, mais aussi uncolossal travail de lobbying en faveurdes tours opérateurs et médias étran-gers.

Lors de son allocution, durant laConférence sur la destination Algériele ministre du Tourisme et del'Artisanat, Smaïl Mimoune, a réaf-

firmé “la volonté de l'Algérie de déve-lopper ses relations touristiques avecla Chine”, vu a-t-il expliqué, que lesdeux pays sont “liés par une solideamitié de longue date”.

Portant sur les stratégies du marke-ting et de la destination Algérie, lacommunication du D.G de l'ONT, quifut traduite en chinois, a été structu-rée sur la base des études faites par leséquipes de l'office sur la possibilité dela pénétration des marchés asiatiques.“Nous nous sommes plus précisémentattardés sur la mise en œuvre de ladynamisation et la valorisation de ladestination Algérie et commentaccroître l'attractivité et la concurren-tialité”, a déclaré M Bouchedjira.

Un travail de lobbying très porteur

Dans le cadre de la seconde action ini-tiée lors des journées promotionnel-les, le travail de lobbying a drainé uneforte participation des tour-opéra-teurs et des médias. Des rencontrestrès fructueuses ont eu lieu au salonVIP et le groupe algérien a enregistréun répondant très important desreprésentants des pays arabes. Demême qu'un travail destiné à dévelop-per les importants axes de la destina-tion maghrébine a été réalisé avec lesinterlocuteurs marocains et tunisiens,

en faveur des attentes du marché asia-tique.

Zoom sur le pavillon algérien.

Le pavillon algérien a été construitavec une recherche extraordinaire. Il aété réalisé avec un label très particu-lier, celui des Casbahs d'Algérie. Celabel, indique le D.G de l'ONT “repré-sente l'identité de l'Algérie”. Le pavil-lon a abrité tout ce qui a trait à la cul-ture, au patrimoine, aux richessesarchéologiques, aux traditions, à l'artculinaire…, algériens. Tout un décoren somme en plus d'un visuel sur leSahara et les produits d'appel de ladestination Algérie.

Selon M. Bouchedjira, le pavillonalgérien a connu un important flux devisiteurs. Des statistiques ont été réa-lisées à ce propos par les équipes del'ONT et même des prix ont été accor-dés à des visiteurs chanceux. “Pour lesecond prix, à titre d'exemple l'heu-reux chanceux a été invité à visiterl'Algérie”. Son voyage et son séjourseront sponsorisés conjointement parAir Algérie pour le billet et le trans-port et par l'ONT pour le séjour enAlgérie. Nous confie le D.G de l’ONT.

Habiba Ghrib

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alonss

La par ticipation del 'Algér ie à l 'exposi-t ion Universel le de

Shanghaï a enregistré lesrésultats escomptés,selon les déclarat ions duDirecteur Général del 'Off ice National duTour isme M. AhmedBouchedjira.

Par Habiba Ghrib

Une totale réussitede la participation ALGERIENNE

L'Exposition Universelle de Shanghaï

Façade du Pavillon algérien. Exposition Universelle de Shanghaï 2010

Une grande affiche annonçant lethème du voyage sur la rue de LarbiBen M'hidi (Ex rue d'Isly). Derrière

l'affiche, le MAMA attisant toutes les curio-sités avec son architecture moderne etauthentique à la fois, très différente dumodèle architectural colonial dominant surcette rue. Et comme pour encourager cette curiosité, l'entrée est gratuite. À l'intérieur,

plus de 200 œuvres proposées par 11 pho-tographes de renoms et de jeunes talents.Pas étonnant qu'ils soient, chaque jour, prèsde 300 passants, touristes, mais aussi pro-fessionnels et connaisseurs à répondre à cetappel.

Des expos en continuité

Ce n'est pas la première exposition de pho-tographie au MAMA. Depuis son ouver-ture, trois grandes expositions intitulées“Regard construit” ont été organisées.“Suite au succès de ces expositions, leministère de la Culture a décidé d'ériger cesactivités en un festival institutionnalisé” adéclaré M. Djehiche, le directeur du musée,lors de la conférence de presse tenue à l'oc-casion du lancement du festival.

En plus d'être institutionnalisée, cetteexposition se veut porteuse d'un messagede réalisme. La réalité d'un art qui a peinépour tirer sa légitimité à travers le temps,l'art de la photographie. Mais aussi, la réa-lité du voyage à travers la rencontre et l'in-trospection sur le terrain. En effet, on estloin de ces expositions, comme à l'accoutu-mée, avec des photos “cartes postales” quipoussent au rêve et à l'illusion et lesquelsfinalement, ne sont qu'une manipulationartistique enjôleuse.

Immortaliser les beaux moments d'unvoyage

Il s'agit nettement de défaire l'esprit detoute cette mystification qui habille lareprésentation mentale du voyage et decontredire les clichés et les idées reçues.D'ailleurs, Monsieur Djehiche qualifie lestravaux exposés de “témoignage huma-niste”, de “recherche introspective” et d'“inventaire sociologique”, jamais de simplesreportages de voyage.

On retiendra tout spécialement, le regardqu'a porté l'Allemande Marion Beckhäuserpour une Algérie festive et insouciante, lacapitale guyanaise injustement délaisséepar les siens selon le portrait social proposépar Karim Kal, le métissage homogène dela banlieue parisienne par HamidiSeghilani, l'humour de Halim Zenati lorsde ses voyages au Brésil et une photo enparticulier, celle de Omar Meziani qui tra-duit à elle seule toute la thématique de l'ex-position.

Vivement la deuxième édition de ce festivallaquelle, à ce propos, sera enrichies par desconférences et des ateliers à l'intention par-ticulière des jeunes, d'après M. Djehiche.

S.C

ulturec

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par Sihem CHAÏB

“Le voyage entre la réalitéet l'imaginaire”

1er Festival National de la Photographie d'Art

Pour sa première édition, le fes-tival de la photographie d'artqui a débuté le 20 septembre et

qui se prolongera jusqu'au 10novembre prochain, au musée natio-nal d'art moderne et contemporain,le MAMA, s'est voulu porter la thé-matique du “voyage”. Forcement, çanous intéresse !

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Les quatre heureux vainqueurs du concours électronique depromotion de l'image touristique de Batna, organisé par uneagence touristique locale, ont été désignés vers la fin du moisde septembre par tirage au sort organisé au siège de la direc-tion du tourisme de la capitale des Aurès. Les noms des qua-tre vainqueurs (deux d'Alger, un de Skikda et un deConstantine) font partie de 2.265 personnes issues de 15wilayas du pays ayant participé à ce concours entre le 17 avrilet le 17 septembre 2010. Le nombre des visiteurs du site webconçu en 5 langues a atteint durant la même période 10.334personnes de 63 pays. Le directeur de wilaya du tourisme aestimé, à cette occasion que cette initiative est " pionnière " àl'échelle nationale et permet de faire la promotion de larégion de Batna en tant que destination touristique auxatouts culturels immenses.

Concours électronique pour promou-voir l'image touristique de Batna

Des études pour la rénova-tion et la réhabilitation decinq sites historiques etarchéologiques classés, situéspour la plupart au quartierpopulaire de Sidi El Houarid'Oran, seront réalisées d'ici2014 dans une optique depréservation et de valorisa-tion. Il s'agit notamment duminaret de la mosquée “Laperle” relevant de la mosquée

“Mohamed El Kebir” qui sedistingue par une architec-ture purement maghrébine,ainsi que l'église “Saint-Louis” dont l'existenceremonte à l'époque avantl'occupation espagnole.

Une opération de réhabilitation de grandeenvergure a été entamée dernièrement à“Derb Sidi Belhasnate” ou “Derb des septarcades”. Cette opération, qui s'inscrit dans lecadre des préparatifs pour la manifestationinternationale “Tlemcen, capitale de la cultureislamique 2011”, est menée en coordinationavec des bureaux spécialisés. Ce lieu popu-laire ancien est réputé par ses récits, légendes,contes ou encore certains faits mystérieuxrapportés par les différentes générations.

Réhabilitation de Derb SidiBelhasnate à Tlemcen

Vers la réhabilitation de cinq sites historiquesà Oran

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Deux groupes de 65 touristes de nationalité polonaise, en visite guidée àTébessa, ont assisté “ravis” aux festivités de la journée mondiale du tou-risme, célébrée le 27 septembre de chaque année. Ces touristes ont étéaccueillis par des responsables du secteur concerné à l'hôtel Amir deTébessa, avant de visiter plusieurs expositions, appréciant particulière-ment l'aile réservée aux plats traditionnels algériens.

Des touristes polonais fêtent la journéemondiale du tourisme à Tébessa

La direction du tourisme d'Oran procèdera bientôtà l'élaboration d'une étude d'un plan du circuit devisites touristiques. Le circuit touche tous les sitesarchéologiques et historiques qu'abrite la capitale del'ouest algérien. L'étude, à réaliser par un bureaud'études spécialisé, comporte de nombreux aspectsd'aménagement et d'équipement portant à titred'exemple sur la création d'aires de repos.

Bientôt un plan de circuit devisites touristiques à Oran

Les sites réalisés parl'Emir Abdelkader et quil'ont accueilli durant sonpassage à Tlemcen fontl'objet d'opérations de res-tauration et de réhabilita-tion. Ces opérations, quiciblent entre autres le mou-lin à eau et le mausolée deSidi Brahim, contribuent àsauvegarder un pan entierde l''histoire du fondateurde l'Etat algérien modernedans la région de Tlemcen.

Restauration dessites historiquesde l'EmirAbdelkader àTlemcen

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Au mois de novembre 2011, le cieltunisien sera ouvert aux compagnieseuropéennes. “Nous nous préparonsdepuis longtemps à cette mutation” ,explique Ali Miaoui, récemmentnommé Directeur Général France deTunisair, car la desserte de la Tunisie aété libérée dès les années 1960 pour lesvols charter. Aussi, l'activité de Tunisairqui était en 2007 répartie à parts égalesentre charter et régulier, évolue actuelle-ment vers 70% de régulier.

Tunisair se prépare au ciel ouvert

La ville de New York et ses transports sont actuelle-ment en collaboration avec Visa, pour permettre deremplacer les tickets de métro par l'iPhone. Pour payer,c'est plus simple et rapide, il suffit de présenter l'iPhonedevant une borne et le tour est joué. Visa va encore plusloin et annonce vouloir étendre le système pour lescommerçants de la ville de New York. Paris serait aussisur la liste de villes pilotes.

À New York, l'iPhone sert deticket de métro

Si les faux avis des clients fleurissent de plus en plus sur lessites communautaires, le spécialiste Tripadvisor estime pouvoirles détecter. “Ils sont immédiatement détectés par un systèmeautomatisé puis sont ensuite soumis à une équipe anti-fraudeconstituée de personnes physiques. 20 personnes au totalenquêtent chaque jour sur le sujet” affirme la direction du sitequi précise que “si une fraude est soupçonnée, une bannièrerouge “enquête en cours” apparaît sur la page de l'hôtel”. Autreprécaution mise en place : un voyageur ne peut poster qu'unseul avis par hôtel, restaurant ou tout autre établissement. SelonTripadvisor, “cette restriction permet d'éviter la proliférationd'avis frauduleux provenant d'une même personne”.

Sites communautaires :Tripadvisor traque les faux avis

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Le milliardaire britannique Richard Branson, patron de Virgin, a indi-qué dernièrement que la navette Space Ship Two, destinée au tourismespatial serait en mesure d'offrir ses premiers vols dans 18 mois. Il aaussi précisé que les futurs passagers de cette navette ont déboursé auxalentours de 200.000 dollars pour voyager dans l'espace. VirginGalactic, qui ambitionne d'être la première entreprise commercialepour le tourisme dans l'espace, a déjà recueilli 45 millions de dollarsauprès de 330 clients ayant réservé un siège au bord de la navette de sixplaces.

Virgin lancera ses premiers touristes dans l'espace dans 18 mois

Point-Afrique a décidé, en octobre 2010,d'arrêter six des sept destinations qu'il propo-sait au Sahel après l'enlèvement de sept per-sonnes, dont cinq Français à Arlit (Niger). “Ona décidé de tout arrêter, a précisé MauriceFreund, patron du TO”. Trois des destinationsconcernent le Sud algérien (Tamanrasset,Djanet et Timimoune). Les autres sont Agadezau Niger, Atar en Mauritanie (qu'il a fini parmaintenir par la suite) et Gao au Mali. Moptien revanche, qui dessert le pays Dogon (Mali),est maintenu. Pour Point Afrique, l'arrêt dessix destinations signifie “le licenciement de80% du personnel”

Point Afrique jette l'éponge surle Sahel

Les voyageurs qui devaient se séparer de leurs crè-mes, gels ou liquides cosmétiques avant de monterdans l'avion pourront bientôt les emporter, selonl'Organisation de l'Aviation Civile Internationale(OACI). “Dans les deux années à venir ce sera fini”,grâce à l'installation d'équipements permettant dedétecter les explosifs, avait indiqué le SecrétaireGénéral de cette agence spécialisée de l'ONU, leFrançais Raymond Benjamin.

Gels et crèmes, bientôt de nouveau autorisés en cabines

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Il n'existe peut-être pas de domaine quiappelle autant d'interconnexions que letourisme, et où le mot barbare d'intersec-

torialité, aussi difficile à prononcer qu'à ancrerdans les mœurs, rend inutile l'apport du spé-cialiste sans celui du profane, de l'expert sanscelui du quidam, du professionnel sans celuide l'amateur, bref un secteur qui demande etmême exige, l'implication de la société danstoutes ses facettes. Cette vérité, aux alluresd'évidence, est encore plus édifiante dans unpays comme l'Algérie, pour qu'en soit impré-gné le professionnel détenteur d'expertise, afinqu'il mette en oeuvre celle-ci dans un rôle depasserelle le liant à l'homme de la rue ou audécideur hors secteur touristique. En d'autrestermes, toutes les injections de compétencesles plus avérées, ainsi que les plus gros inves-tissements qui vont avec, notamment en nom-bre de lits et en qualité de formation, toutes lesprofessions de foi de relance touristique, aussinobles et sincères soient-elles, achopperontsur la dure réalité d'un séjour moins avenantque rebutant, si “le reste ne suit pas”.Concrètement, on a beau ficeler les plus bellescampagnes de promotion et de communica-tion, réaliser les plus attractifs spots et pros-pectus qui, reflètent une réalité de grandshôtels pourvus d'une constellation d'étoiles,confectionner les plus alléchants circuits devoyage et de découverte, toute cette entrepriselouable de séduction fondra comme neige ausoleil devant le seul constat des plages censéesêtre libres d'accès, mais dans les faits bel etbien payantes. Pour le touriste, le prospectusne ment certes pas, l'Algérie est réellementbelle, la nature et l'Histoire lui ont octroyéleurs plus beaux cadeaux en sites et en vestigeset de plus, les hôteliers déploient des trésorsd'imagination pour offrir au visiteur un séjouragréable, mais l'agrément se fracasse sur desconstats pour le moins pas très… accueillants.Il se trouve qu'à son cœur défendant, une foissorti de son hôtel de luxe, le touriste ne trouvera ni espace pour acheter quelques bricoles artisanales, ni gargote proprette où goûter lacuisine locale, ni quartier historique à visiter sans trébucher sur un tas d'ordures ni, dans les bons restaurants situés dans les plus beauxsites, sur la Chiffa ou ailleurs, une boisson “normale” pour un occidental pour accompagner les grillades, ni même, là où il passe, dessourires pour lui signifier qu'il est le bienvenu chez ce peuple qu'on dit pourtant très hospitalier. En somme, il ne sert à rien d'envisa-ger, par toutes les formes de promotion, d'attirer des flots de touristes qui palperont ce que signifie le terme “repoussoir”, en dépit detous les efforts des responsables et promoteurs du secteur. Autrement dit, ce n'est pas le touriste qu'il faut cibler par de telles campagnes,mais celui qui l'accueille. Surtout hors de l'hôtel, où le touriste est naturellement dorloté et chouchouté.

Nadjib Stamb ou li

mpacti

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Hors de l'hôtel,le néant…

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