2
La R&D, ce que propose François Hollande La filière des industries de santé est un atout de la France. Il faut en faire un axe fort du redressement. Nous devons développer sur le sol français les innovations thérapeutiques de demain, pour garantir l’accès des Français aux meilleurs soins et en faire une filière d’excellence. Il est donc nécessaire aujourd’hui de redonner de la crédibilité à la parole publique, mise à mal par le non respect des engagements du président sortant : une nouvelle gouvernance, qui remette de la politique industrielle dans la régulation budgétaire. Il faudra aussi donner du sens et un contenu à la filière, en fixant des objectifs, des grands programmes, en organisant des relations entre les grands groupes et les PME, etc. "Je demanderai immédiatement au Parlement de modifier la loi de bioéthique de 2011 afin d'autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires." --------------------------------------------------------- La R&D : créer des emplois et développer des entreprises François Hollande s'est déplacé à Evry ce mercredi 22 février en début d’après-midi. Il s'est rendu au Génopôle afin d’aborder les sujets de l’innovation et de la santé, et plus particulièrement les cellules souches. Il y a annoncé qu'il autoriserait les recherches sur des cellules souches embryonnaires. Il a rencontré des responsables des entreprises innovantes et de biotechnologie. L’objectif du Génopôle est de créer un « cluster » de biotechnologie - santé, c’est-à- dire un écosystème où cohabitent et collaborent chercheurs académiques, médecins chercheurs, enseignants du supérieur, étudiants, entreprises innovantes et de services, bioproduction. Le Génopôle rassemble 1 000 lits, 20 laboratoires de recherche et 70 entreprises de biotechnologie, dédiés à la recherche en génétique, en génomique, et plus généralement aux biotechnologies appliquées à la santé et à l’environnement. Le Génopôle participe activement au développement de trois nouveaux domaines : la biologie de synthèse, les cellules souches pluripotentes et la médecine régénératrice, et la recherche translationnelle. A l’occasion du forum « La santé est notre avenir » le 2 février, François Hollande avait qualifié la santé comme « facteur de croissance » et « puissant moteur de développement économique ». Il se rendra ensuite aux Arènes de l’Agora pour tenir une réunion publique en fin de journée. Les industries de santé : un fort poids économique

Recherche

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Les propositions sur la recherche

Citation preview

Page 1: Recherche

La R&D, ce que propose François Hollande

La filière des industries de santé est un atout de la France. Il faut en faire un axe fort du redressement. Nous devons développer sur le sol français les innovations thérapeutiques de demain, pour garantir l’accès des Français aux meilleurs soins et en faire une filière d’excellence.

Il est donc nécessaire aujourd’hui de redonner de la crédibilité à la parole publique, mise à mal par le non respect des engagements du président sortant : une nouvelle gouvernance, qui remette de la politique industrielle dans la régulation budgétaire.

Il faudra aussi donner du sens et un contenu à la filière, en fixant des objectifs, des grands programmes, en organisant des relations entre les grands groupes et les PME, etc.

"Je demanderai immédiatement au Parlement de modifi er la loi de bioéthique de 2011 afin d'autoriser la recherche sur les cellu les souches embryonnaires."

---------------------------------------------------------

La R&D : créer des emplois et développer des entrep rises

François Hollande s'est déplacé à Evry ce mercredi 22 février en début d’après-midi. Il s'est rendu au Génopôle afin d’aborder les sujets de l’innovation et de la santé, et plus particulièrement les cellules souches. Il y a annoncé qu'il autoriserait les recherches sur des cellules souches embryonnaires. Il a rencontré des responsables des entreprises innovantes et de biotechnologie.

L’objectif du Génopôle est de créer un « cluster » de biotechnologie - santé, c’est-à-dire un écosystème où cohabitent et collaborent chercheurs académiques, médecins chercheurs, enseignants du supérieur, étudiants, entreprises innovantes et de services, bioproduction. Le Génopôle rassemble 1 000 lits, 20 laboratoires de recherche et 70 entreprises de biotechnologie, dédiés à la recherche en génétique, en génomique, et plus généralement aux biotechnologies appliquées à la santé et à l’environnement.

Le Génopôle participe activement au développement de trois nouveaux domaines : la biologie de synthèse, les cellules souches pluripotentes et la médecine régénératrice, et la recherche translationnelle.

A l’occasion du forum « La santé est notre avenir » le 2 février, François Hollande avait qualifié la santé comme « facteur de croissance » et « puissant moteur de développement économique ».

Il se rendra ensuite aux Arènes de l’Agora pour tenir une réunion publique en fin de journée.

Les industries de santé : un fort poids économique

Page 2: Recherche

Aujourd’hui les industries de santé sont une filière très peu structurée, regroupant des métiers et des modèles économiques très divers.

Ces industries représentent un poids économique majeur, avec une place importante pour les entreprises nationales : 200 000 emplois industriels , 2 millions d’emplois sur l’ensemble de la filière . La France est également le 1er pays producteur européen de médicaments , ce qui représente 100 000 emplois.

« Les investissements en recherche et développemen t de ces grands groupes sont un enjeu majeur de création d’emplois et de dé veloppement d’entreprises.»

Un secteur en pleine mutation, et fragilisé

Les industries ont été profondément fragilisées ces dernières années. Le modèle économique de ce secteur se transforme, et les industries se préparent à une mutation profonde de leurs métiers.

Jusqu’ici plutôt protégé, le secteur est à son tour touché par la crise : des emplois sont détruits en France et des plans sociaux se préparent. Les entreprises françaises ont été particulièrement touchées, et aucune mesure de protection n’a été mise en place.

Le potentiel d’innovation étant un atout pour sortir de la crise économique, la concurrence devient de plus en plus féroce entre les Etats pour retenir et/ou attirer les entreprises. L’accès au marché des innovations est devenu très difficile, de nombreux produits sont bloqués en France mais disponibles partout en Europe.

"Il n’y aura pas de retour à la croissance, pas d’i ndustrie forte sans un effort de recherche et d’innovation. C’est tout notre avenir de nation industrielle qui se

joue là."