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RECHERCHES

sur,suli

L'ANCIEN' CLOS- DES - GALLES-.DE. ROTJEN,

LLM

PAR M. CIL DE ROBILLABO DE BEAUREPAIRE,

Archiviste du ddpnrteinene.

t-ri

7 Au inon-âge les chantiers de construction denavires dii port de Rouen étaient situés sur la rivegauche de la Seine, é l'extrémité du pont, dans unquartier qu'on désignait sous le nom de Richebourg.Tout séparé qu'il était parle fleuve de l'enceinte de. laville, il était réputé en faire partie et dépendait non dufaubourg Saint-Sever, comme cela nous paraîtrait na-turel, à en juger par l'aspect actuel des lieux, mais dela paroisse Saint-Clément, et postérieurement à la sup-pression de cette paroisse en 1251 , de celle de Saint-Martin-du-Pont.

Les mentions du quartier de Richebourg sont asseznombreuses. Les chartes qui nous les fournissent nousle montrent habité par des .ctiarpenticrs et des cous-

Document -

O l I Il I II IDIIO IIIh1 n_4

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taucl.eurs de navires. En 1226 . l'un d'eux, Richard DeLa Barre, donne aux moines de Bonne-Nouvelle irnesomme de 801. t., les institue ses héritiers pour toutesles maisons qui lui appartiennent dans la rue de Riche-bourg, près du pont, et prend l'éngagement de s'en]- -ployer pour eux à la construction et à la réparation deleurs nefs et autres travaux (le CC genre (1).

Une destination moins pacifique et par cela mêmeplus historique était réservée à ce quartier. Ce fut làque, dès la fin du xiii0 siècle, fùt fondé un Clos-de-calées. Le souvenir de cet établissement s'est perdu àcepointque de deux auteurs contemporains, Justementestimés , qui ont eu l'occasion d'en parler , l'un

(I) « En cas qu'il mL empêché par la maladie, il se reconnaissait obligéde leur fournir polir le remplacer un charpentier d'une capacité reconnue.Les religieux, en retour, promettaient de lui fournir chaque joui une michede pain dé couvent, deux miches de pain bis, un galou le vin, mime mesurede boisson commune et une pari de la pitance des jours de Ilite. Ils l'ad-mettaient à la participation do tous les biens spirituels de le'monastère et -sobligeaint â faire enterrer son corps dans leur cimetière avec ceux desreligieux.» Celte sorte de contrais se rencontre assez fréquemment dans les ar-chives monastiques. À. S. 1., F. de Bonne-Nouvelle. - In tenernevto apurlRieheborc, charte de Robert Raileh, du temps de Lainent Dulong, mairede Rouen, - Charte de Lucas, fils d'Hélie de hliclmelaourg: niutiomm d'Adam,carpenlarius de Rkimebourp , 1234. - lié.vico qui dieitnr Iîiquehos'c ,,ttreSecananm, inpnrochia S. 0/enienlis, 1244.— hi tcnemenlo dicte Riqieeborev-ltraSeca,marn, in paroe/mio S. ClernentisRotlmonmaqi, iuter[coclnm Midis-toi fui Droconis et feoduzn Johuains, earpentarii, mars 1244,ibid. - En1298 , les re'igieux du Mont-aux-Malades fleffeni aux Euuuurées, moyennant00 s. t. et une rente de 12 d., une pièce de terre sise inparoclmia S. Mai état.juxta-pontem Rotlmonuayi, inter terrain Miehactis Pelerin exonia porte ettenernenturn cmmonicorurn Deate-Jhlaric-Itotunde. Ibid. F. des Emu-murées. - In Diviti largo inter duos pontes , don par Robert de Mon-tirages,

à l'abbaye de Fontaide-Cuérard de 10 s. de rente sur demmiècede terre, 1234. Ibid. F. de Fontaine-Cuérarmi.

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M. Chaéru.el , s'est 1néprissnr son emplacement: l'autre.M. de Fréville, n'a donné sr son compte que desindications incomplètes. On nous pardonnera cetteobservation qui , dans notre pensée n'a rien de cri-tique. Ceux qui appâtent le plus de perspicacité dansleurs recherches ne sont pas à l'abri de toute erreur etde toute omission regrettable, et il n aurait assuré-ment qu'injustice à s'attribuer grand mérite pouravoirdécouvert, par suite de circonstances fortuites et surlin point particulier, des renseignements échappés parmégarde ii de longues et patientes investigations. D'ail-leurs, les notes que nous avons nous-même recueilliessont loin nous n'éprouvons aucun embarras â le re-cotanattre, de formerunenseinhie satisfaisant. Elles ont -besoin d'être complétées et, ce qui paraîtra moins excu-sable, d'être résumées. Cependant si faible que soitleur valeur, nous atteindrions le but que nous nousproposons eu les publiant, si un jour ou l'autre ellesméritaient d'entrer comme matériaux dans une étudemieux conçue et plus apprdtondie, ou si elles suffisaientpour faire saisir le caractère et l'intérêt d'un établisse-ment dont la place nous parait marquée dans lés annales-de notre cité et dans l'histoire de la Marine française.

Pendant qhelques temps un emplacement avait étéaffecté à la construction des palées , sur la paroisseSaiut-Eloi, vers l'extrémité du rempart qui aboutissaitâ. la Seine (I). Mais cet emplacement ayant été aliéné_

(1) M. Chéroel , Histoire de Ronce t. 1, p. 285 Quamda)n vacuampechiam in qua galliœ fade fieront. » - Ces termes n'indiquent pointrigoureusement un arsenal maritime , moins encore un établissementancien et permanent. Autrement le verbe serait i l'imparfait ail lieu d'Qreau prétérit.

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par le Roi en faveur de la nué en 1284 on fit choixpour en tenir lieu, d'un autre terrain sis à Riciiebourg.Une Charte transcrite au Cariuiaire des Emmurées men-tionne l'existence ds Neuve,s-Gahes dans ce quartier,vers 1297 (1). Le Clos-aux-G aides est clairement indiquédans des lettres d'amortissement accordées aux Carmesde Ronen par Plilippeie-Bel, en 1308, et dont lestermes sont rappelés dans d'autres lettres-patentesdonnées trente ans après (2).

Il prit une véritable importance lorsque vint à éGlatrrcette terrible lutte qu'on a appelée , eu atténuant laréalité plutôt qu'en l'exagérant, la Guerre, de ceni amis.Eu 1336, Philippe de Valois, afin de prévenir l'attaquequ'Edonard III méditait par la.froutiôre de Flandre,forme le projet de porter le premier la guerre en An-gleterre. Les barons de Normandie s'associent sans hé-siter à ce dessein. Réunis en assemblée d'Etats ilspromettent pour cette expédition , dont ils espèrent lesprofits et la gloire des compagnons de Guillaume-le-Conquérant, 4,000 hommes d'armes, 20,000 hommesde pied, don 5,000 arbalétriers, tous ii prendre enNormandià l'exception de 2,000 hommes que le Roipourra lever ailleurs. De son côté, Philippe-de-Valoiss'oblige à tenir sur mer une flotte assez considérablepour assurer le retour de l'armée et le transport desvivres (3).

(1) « En la paroisse S. Martin-jouxte-te-Pont-de-ROuen en la rue deRiq,aebourt , si comme t'en va as Neuves-Galies. o 1297. OurlaI, des Lin-sautées, P. 348,

(2) A. S. 1. - F. des Cannes de Rouez.

(3) M. CaS, Recherches so les LEnts de Normandie ce xsv. siècle,

p. I.

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C'est à cette méne époque qu'on constate pour lapremière fois en Fiance l'emploi de la poudre à canonclans les armes à feu. Une quittance du 2juillet 133.8,

publiée par M. Lacabane , il y a quelques années, in-dique deux des trois éléments qui entrent dans sacomposition, le soufre et te salpêtre, le charbon ayantune valeur trop minime pour entrer en ligne decompte. j e même document mentionne le projectileet l'instrument dont il est chassé par ri force de l'ex-plosion. Or, ces divers objets sont fournis à GuillaumeDu Moulin, de Boulogne . par Thomas Foliques, garde(lit Clos-des-Galéesdu Roi il Rouen (1). .Tusqu'àprenvecontraire, cet arsenal peut donc être considéré commele point de départ de l'artillerie en France.

L'expédition ne fut pas tentée. L'idée de conquérirl'Angleterre dut être pour un temps abandonnée aprèsla funeste bataille de L'lcluse. qui vengea l'Angleterreles pertes que pendant deux années nos marins liiiavaient fait subir. La ville d'flantonne (Southampton).avait été prise et livrée au pillage la belle nef le Saint-Ghrisi.ophe avait été capturée. Pendant assez longtempsl'amiral lingues Qitiéret, Bahucliet (Bauchet 011 Ben-eliet) et Barbevoire. que Froissart n'appelle pas autre-nient que n allies rcvinev vs , avaient tenu sur mer40000 sijudoyers qui avaient soumis les côtes d'An-gleterre à un systôme de sni'veillancecruel , rançonnéon mis A mort tous ceux qui se hasardaient à sortir desports Les Normands se distinguèrent entre ces cor-saires dont nous n'entreprendrons de faite ici ni lacritique ni l'éloge. Nous citerons seulement Pierre

(1) flildioiIiùq,ie ,io)'Ecole (les Chartes,xdric , L. 1, p. 26.--

d'Estelant (Etelan) , Norma.ni aussi fos coi;u,ic géans,dont la Chronique (les quatre premiers Valois (1) raconteles fabuleusesprouesses hla journée de Ltc]use. « Mon-« seigneur Pierre dEstelaut tint tout le derrain en un

cliastel d'une barge ou juif

nul n'osoit ne ne povtit delui aprocher ne devant lui tant fast hardi nosoitnul arrester. Tout entour de lui estoit la barge [011-

verte de gens mors bien occist de sa main plus decent AngloiMais par force par derrière il fut mois

« et occis (2).Bien que les 1nseignements que nous avons pu

recueillir surie Clos-des-Calées de Rouen tac soient pasembarrassants par leur abondance, nous les ciusse.i.onssous plusieurs cla&s Personnel - travaux de construc.-tion, - foi, ruitures pour le Clos-des-Calées, —fourni-turesfaites par lèClos-des-Calées - vaisseaux qui y tu-rent construits et équipés, époque de la dèstrutionde cet arsenal - détermination de son emplacement.Ea subdivisant de la sorte tin travail d'une étendue fortrestreinte, nous en accuserons nettement les lacunesle procéri est peu littérairenais:! a. des avantages

(1) P. 10 et U. Celle r.lireuique a été publiée dans la collection desMémoires vie la Société tin l'histoire de Franco , par notre ami M. SiméonLove.

(2) M. Traullé a publié dans l'Abrégé ries Anna/vs du Commerce denue, d'Abbeville, p. 31 le eoiiupic de 1?ran rois de Lospihul, â cause de lagrande armée déconfite devant L'jCclu.se. Ce document rail cennail re lenombre desvqisseaux qui prirent, part à celte bataille, en indiquant lus porl.sd'oî, ils étaient sortis. Ranci "est pas cité; il n'y a pas lieu, selon l'omis, des'en mitonner les vaisseaux sortis du port de Ilouen . (lui avaient 30 lieuesde Seine à parcourir, ont ulù se réunir à letire avant de prendre la nier; lecontingent de Raina s'est trouvé naturellement enufondu avec celui de ce

-'dernier port.

d'une autre nature , qui, nous justifieront de l'avoiradopté.

et

PERSONNEL.

Les recherches qu'on pourra faire ultérieurementpermettront peut-être de signaler ,quelque célébritéparmi les neuf maîtres du Clos-des-Galées dont flousavons recueilli les noms de 1338 i 1414.

Thomas Fouques, maître du Clos-des-Galées en 1338,Pétait encore le 20 ruai :1340 (1).

Etienue do l3raudiz, maître et garde du Clos-des-Calées de Rouen, du navire du Roi et de ses garnisons;il fut remplacé le 5janvier 1377, par Aubertiji Stan-con (2).

De 1385 à 1392, Jean Choque dit Desraine, qualifiéde anaitFe et garde des ouvrages etiéparations du naviredu Roi, - de sou Clos-des-Calées, anneures et artiBerepour le fait de la mer. 7 avril 1385(3). Vers le 0)015 dejuillet de la mémo année, il reçoit l'ordre de la part der Messire Jean Lemercier et de maitre Guy Chrestien,r commissaires sur le fait de la seconde armée de lar nier. de faire avancier et chargierles ahillemens de'la-

dite armée qui se Irouvoient aux forts rie Croisset, der Caudebéquet, de l3liquetuit, de Caudehec et de Cra-« nianileld (4). p Le 26 avril 1392, Jean Choque n'était

('I) Â. S. J. - P. tianquir'.(2) Ibid.

(8) Ibid.

(4) Ibid. Cette pii'ce a COpublik par M. Loi

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n

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phis. Ses biens fl.irent a nis sous séquestre. juqu' ce que.Teanne, sa veuve, et ses héritiers eussent rendu compte

ado sa gestion M . Pierre Verrines, son cousin, Je plusProche héritier, abandonna alors â ladite veuve sondroit à la succession de son mari (2). Le 2 avril 1395.la ville de Rouen charge Perrinet Odin, daller à Cani-brayporter ]ettres closesâ M. de Novian « touchant le

fait de LX iniliers de trait, les quielz avoient esté bail-liez à Jehan Choquez dit Desrasins (sic), gardien et

n maistie du Clos-des-G al] ées pour lors (3). nEnfin, un acte de vente de terre à Saint-Sever. prés

Rouen, du 17 juin 1450 1 inentionnela possession parJean Choque dit Desraine d'une demi-acre de terresur cette andine paroisse (4).• Hononiiilelaomrneetsage Jacques lourd. en 1393 t51.

- En 1398, il achetait quelques héritages au Petit-Quevilly (6). En 1401 , il était mort (7). 11 eut pourexécuteur testame.ntah'e , maître Jean liavs . chanoinede la Cathédrale 8).

Guillaume de la Rogue, vice-amiral de Franco etgarde du Clos-des-Galées du Roi lès-Rouen, 1402-1404,Je même peut-être que ce Guillantîue de la Hogueauquel le Roi voulut confier une de ses barges en

(I Tab. (le Ilouen. Reg. 5, fol. 102, y0 . lb. 86, qualitid ddcuver.(2) Ibid., mente Pegistre(3) Mcli. de la ville de Rotien, A. 3.14) A. S. I. - F. de Bonne-Nouvelle.(5) Tait. de. Rouen, Reg. 5, fo, 278, 1 I v';Reg. 6, 607f', 78v'; Reg. 8,

r 95 v.(C) Ibid.. Ili'g. 7, C 102.(7) ibuil., Reg. 0, r' 212.(8) Ibid., Reg li C 110.

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376 (1). Le 20 avril 1385. Guillaume Gualen, mestredu bargot Gvillavrnc dc la. Iïogue dcHar/lcur. reconnaît(levant Iesbonrgrncstres deb'Eclu.se avoirrecudi-lerviende Néauville ,maitre des garnisons du Moi pour ses ne-

niées de la mer. 40 1. t francs d'or, pour avoir amené

d'1-Tarfleur'A L'Ecluse 40 tonneaux de biscuit (2). - Aumois de septembre 1 1101, Jaqnet Celestr et Colinetcaitnrèrent un vaisseau anglais nominé I3ussart qui

fui, amené A r{11pJl , api-ès qu'inventaire efit été dressé

de son chargement par Pierre de Pa5. lieutenant del'amiral ès parties de S. Mâle. Guillanme do la Hogue

donna en garde les toiles qui s'y trouvèrent â des ])cul--

geois de Bouen, moyennant promesse de leur pari; do

les restituer ou de paver une somme de 400 écus d'ordans le cas on le Hoi ou ses officiers d(cicleraiept que laprise devait être remise aux Anglais, Dans le contratqui fut iédigé à l'occasion de cet acte le dépôt devaitt.les-tabellions de Bonen Guillaume de La lingue s'in-titule u vis-admirai du Boy notre sire et lieutenantgénéral ès parties de Norm;indie. Picardie.., de noble ci

puissantseigneur Monseigneur Regnuud de Trye u clic-valier.- s' de Sérifontaine. conseiller et chambellan duBoy et admiraI de Franco (3).

(1) Tab.de Rouen, Reg. O. f» 28e; lleg. il, I'"(2)A. S. 1. - F. Danquin. -

(t) Tab. de ilouen, Reg. O, f» 411 v—Le Saie registre, F' 181 replientton contrat de veule faite par « lin-rien de Li sli p, et Guillaume Pigavent, rtiri-neaux dcnurant à Quimpar-Corenliri... h Pierres de Lastelle, esc,'ier, lieu-tenant le noble et puissant seigneur, Mous. Reg". de l'rie, chevalier, con -seiller... admira] de France ès-parues (le S. Main de Liste pour fileui nouadi dit seigneur, as sav,i r ci' in vessei niant par nier «tain iji h:deni er ,...ave ecnrdail cl ahihleuneu,.. ... .unIr vii'' I, I. .'. 1101.

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Jean de Lesines, bourgeois de Rouen 1411. — Le -.11 juin 14GZ. Jean de Lesmes, houreois de Rouen,vend à Guillaume Cinqionlies , d'T-Iarlleur, la moitiéd'un balenier Pommé le S. Gabriel (1). En 1411, il venda Antoine Biegier . maître charpentier du clos des -Galées , et û Robin de Hodes, pour 40 1. t. o un vesselallant par mer avec les apparaux (2;.

Guillaume l3lancbaston 1413(3):Robert d'Oissef 1414. ' Guillaume et Baoulin Ton-

lousen frèris cleniomant û ilouen pleigent et ernixion-neut chascun pour Te tout Roltert d'Oissci à présent.maistre du Clos des Caillées du Roy notre sire û Rouen.jusqu'à la somme de. yC 1 ...., c'est assavoir que leditmaistre rendra au Roy notre dit seigneur et à ses offi-ciels hoti comple, juste et lo yal, de tout ce qui lui scia.baillé eu charge par les gens et officiers du Roy à causedudit office (4). n .

Les attributions du maître du Clos- des-Galées sontnettementdétermiuc. espar les lettres du Roi qui tal]lis-sent AuberUn Stau(', on ix maître, des Ouvrages et répa-rations de son navire et garde du Clos- des-Galées de

(1) Tab. de lloucii, Reg. il, f-' 50.(2) Ibid , Reg. U, ["39 cl 189. - En 1103, noble homme Mons. Rog. de

Itaguenonville dit Ilagaril, seigneur de Haguenouville et de Pierrepontchambellan du 11oy.. . avait cédé à Jehan de Lestiez, demeurant à Union, « lenoble lieu (le lleùde]iiaonl en la painine S. Reni y en Ta Canipaigiie, en la\iconlé du Nenûliaslef de N ycoui-1,, (Te la valeur de tOO I. L. de renie patan... par le1,000 1. t. paiés jprdsentement en blancs (le 10 d., le dit fief

Tenir du Roi par foi et hommage.' Le vendeur s'obligeait .à ftireeonsptir àcette vente Ma dame Ulisabelli de Ferriêri,s, sa femme, et retenait, la facultéde racqtntler son fief dans un délai de deux ails.e.

(3) Ibid., Reg. 16, f' lOi.(4) Ibid., Reg. 17. f' 60.

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Rouen, armeures et artilleries, n Le Roi lui donne lepouvoir dudit navire avec les abillemens, armeures etartilleries visiter, faire appareiller et mestre en estatdcii et convenable , et pour ce faire prendre charpen-tiers, maistres d'aisse calophas , reinolas cordierslèvres , lieberiers , heaumiers et tous autres ouvriersnécessaires à ce, claevaulx. cliar.retes, bois , lin , toillefil, cordai!, estouspes, bray, , suif, en faisant (le ceschoses satisfaction doue et raisonnable... et aussi de soi,dit navire, ariueures et artillerie bailler et distribuerpar les mandements de ses amez et féaulx les gé-uérauix conseillers sur le fait de la guerre ou de sonadmiraI ou vis-admirai.Paris, 5 juin 13 ÎÎ3 (1).

Les gages (lu maure du Clos étnieht élevés. ils sontfixés,pa.rdeslettres (lu 5janvier 13 7 7 ta 300fr.d'orparan.

Nous croyons qu'il faut voir un officier subordonnéau maitre du Clos dans Richard de Brninare, sergentd'armes du Roi et gai-de de sen Clos-des-Galées, 19 fé-vrier 1372, qualifié ailleurs vicomte (lu Pont-Autouet commis à faire les ouvrages et réparations du na-vire du Roi et à la garde du Clos-des-Calées, araneureset artilleries lès-Rouen 25 avril, 27 mai, 21 août,dernier novembre , 26 décembre :1379 (2). le douten'est pas permis pour liobert Pestlone, clerc des ou-vrages appartenant au navire Monsr. et duc de Nor-mandie institué au mois de novembre 1356 , pourla garde des Calées à Boum , et encore en fonctionsen 1361 (3) pour Lâureut Poolin, sergent. d'amines du

(1) A. S. I. - F. Danqni.(2) Ibid.(3) 'rab. de Roue,,. itt,g. I, (al. U, 58. - A. S. I. - F. iIa,iquin

( nttRnCI du S loi rs 13M,, où il est aplicO Robin Pi st[ouo.

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Roi ,député saie le fait des ouvrages et réparations quel'en fait faire au Clos-des-Calées à flouen. 24 février et2mars 1351(VS.);1); pour Antoine Bligier(ouBlegier).visiteur et estoretir du Roi Pli son Clos-des-Calées âRouen, - sergent d'armes du Roi et maitie charpentier

'du navire d'icelui seigneur. - sergent d'drnles (in Roidemeurant au Clos-des-Calées, - maître charpentierdes navires du Roi en sera Clos-des-Calées, etc... 1396-1410 (2); pour Roger le Man ient, visiteur et estoreurdu navire du Roi étant en son Clos 1 Rouen, 1389 (3).li est certain que ces sergents étaient sous les ordresdu maître du Clos. Leurs gages étaient de 50 A 60 1. paran. Blegihr possédait un vaisseau appelé I3riganilia.qu'il vendit en 1412 , 20 1. t. , a Colard de PoileberIdemeurant en la iIle d'Aoust-sur-la-Mer, près d'Eu (4).

Nous citerons encore Etienne Âvie'ngiie et Jean Co-que.iel maîtres fosséeurs au Clos-des-Galées. 1361 (5);Jehan Loeton maille ries garnisons du Roi , de sennavire et année de la mer. 20 octol)re.1 378 (6) JeanA onstin . artilleur , 22 février 1386 (7) Robin deRodes maître catephas des navius dii Roi, aux gagesde 10 1. par in 5aoÛt 1401 (8). Dix rnarroanfcrs

(1) 1311). d g flouer, et A. S. I. - F. I)aw1uio,(C) Tab. (le Rouen. Reg. 7, fol, Ci v" 1C3 e'. lleg. S, fol. 306. Reg. O,

fil. 147. 205. Reg. li, fol; M.(3) A. S. 1. - F. I)aoquin.(4) Tait. (le Rouer,. lleg. 15, fol. 33 e'.(5) Tab. de homo. Reg. 4, fol. 41, 55.(G) 1111m, de florreir. La quittance de Locion esi daIS (le Rouer,.(1) A. S. I. - F. Uanqrrin.(8) Ta!,, de Rommen. Reg. O, fol, 205. Les gages étaient payés par .leau

Le lInux, commis .i la rerolle des aider ni rio, pour la guerre k Roueri.

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furent établis au Clos pour la garde des vaisseaux aumois de novembre 1356 1).

o,,

TRAVAUX AU CLOS-DES-GALIlES.

En 1351, Laurent Poolin , sergeflt d'armes du Roi,redoit de Jean Dubois , vicomte de Ronen, 300 L t.à distribuer aux gens ouvrans au Clos-aux-GaléeS (2).On y dépense, eu 1360, 85 écus pour faire ressouder42 gouttières aux halles (3) et vers le même temps,400 royaux d'or pour curr lestant et réparer lesmaisons de fosséements avec toutes les choses appar-tenantes auxdites Calées (4). On y voit Id mention-nées les parties principales du Clos-aux-GàhSes , leshalles ou l'arsenal, lestant ou le bassin et les fosses

qui en déterminaient l'enceinte et les garantissaientcontre une surprise de lemienu. En 1372, deux char-pentiers construisent sur le mur (le devers Seine vue

m aison apptn.lic/ie O1L?' .uicli.ier l'artillern du Roi

rationpérilleuse et qui exposait à un continuel dangerd'incendie les ])Ati]neilts des halles (5). En 1390, leshabitants de Canteleu s'engagent à faire un millier(Vais de-chêne de douze pieds de long et d'un piedde large. à asseoir et inectre (,il aux planchersdes halles dc lJveta.gne du Clos-des-Calées , à raison

(t) A. S. t. - F. Danquin. 'é

() Bi!,. de Rouen.(3) A. S. L - F. Danquin. Qnilnuce di' O oelols'e.

(4) l'ab. de Roue". Reg. 1, foI. 41, 58, etc.

(5) A. S. I. - F. Danquin. Quitinuce du '10 fdvricr IWII. ( .V, S.)

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de 7 1. t. le cent (t). » Les travaux se Continuei-t avecactivité pendan L les années suivantes , notamment en1393, 1394 1395, 1398. Des quantités considérablesde bois sont apportées de la forêt de la Londe. On lia-vaille aux fossés et à la fortification du Clos. Deuxtâches de pionnerio pour la réparation des fossés s'é-lèvent, ou 1398, à 425 1. (2). Plus d'une fois, sansdoute. les Jrttiments du Clos eurent à. souffrir des inôn-dations de la Seine, beaucoup plus fèéqiaen tes alors quedç notre temps. Ce fut pour les éviter, et à cause dela difficulté qu'ils éprouvaient à se bâtir auprès du Closun édifice solide que lec Carmes, en 1338, vinrents'établir i l ' intérieur de la ville, à peu de distance dela rue de l'Àuméne.(3). En 1373 1 tout le quartier deRichehoutg fut submergé :» En celle année, dit PierreCochon, les graux canes furent et durèrent loue tempse!, aloieotles batiaux par derrière les En-muitez jusquesà la crois du bout de S. Salver (Saint-Sever), pardeversle Pré (prieuré de l3onne .Nouv elle ) et abattirent lesmurs de Grammont vers la cauchie de S. Sever (ac-tuellement la rue de Saint-Sever) et la cauchie Tutonte depechie, et tu en tel estat jusques en l'an 1407,qu'elle lu refttil.e- Non-seulement elle fut refaite,« mais elle Tu commenchie à paver, laquelle.oncqnesn'avoit esté pavée.Cette amélioration eut lieu sousl'administration de Jean Davy, sire de S. Père de Avy.

(1) rab. de Rouet,. Reg. 5, foi . 12 r.() Tub. de Rouen. Reg. 5, foI, 12 v -, , 278, 311. Reg. 6, fo l. ",6 v., tOI,

2Odv ». Reg. 8. fol. 95 r, 143.

(3) - A. S. 1, - F. des Carmes. Lettres de Plutippe de Valois II nepuissent illeerlues édifier pour ta niyne et petit lescaties qui ii'op lesgrièveot.»

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bailli de .flouen noble chevalier, bon justicier. » au -quel fureni. dues d'utiles mesures Il O1.lF i'assainisseimende la ville rie. Boneji if.

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3',.

FQUSNITIJ1IE5 FAITES AU (u,05-DE5-GA1.ÉES.n

En 1370 1 on achète au prix de 60 francs la douzaine36 pièces de mas'es pour six galées du Clos (2), L'année

suivante, Colin le Boy, receveur à Caudebec. reçoitordre de la part des GénéralLx conseillers sur le fait.

des aides rW ta guerre de bailler à Ricart de l3rumare900 francs d'or: d savoir 150 francs rie mois en ;roispont servir au paiement de iOO milliers (le viretoiiscommandés pour le compte dit (3). En 1'372 , lemême Tiichard de Brumare paie 45 francs d'or pont'100 £ùt.s de lance (4). En 13t9, il paye, â raison de10 sous hmihier. 309 milliers et demi d'estraitare àfaire artillerie , fabriqués par Guillaume Lenglois ditl3illart et Jeannot Le Fuissetier, estraieurs, dY20 mars4378, au dernier novembre suivant (5). Nous sommesporté à voir des fournitures faites aux vaisseaux du

(1) Bi67 imp. , Chronique ma. F Colbert, 9859, 3..('2) Tab. de Rouen. Reg. 3 , fol. Si v'.(8) A. S. I. - F. Danin Le mandement est daté de Paris, 3janvier

1371, et signô t!. d'Aunov.(L) A. S. t. - F. Danquin. —.La quittance suivante transcrite au 2 1 Re-

gistre di, tabeltionnagede Rouen, p. 240, nqus renseignesur traites lieux où se(attriquait de cette arme de guerre. C Pnu1tiè,ne de juin 437 idicinel Hanherdela paroisse S. Souptis-jouxte-Leglo confesse avoir vendu à Alixandre Lûsevoila garnison du Roy notre sire, un millier detanctues de xc à xii l iiez dejonc primes sur le lieu , c'est assavoir pour I:, somme de trente livres t. o

(5) A. S. L - F. Danquin.

s. . s.

D

- '16 -

Clos-des-Galées dans les deux quittaices suivantestranscrites au 3e Registre du ta»ellionnage de Rouen.2 octobre I 369., Jehan Durant de SaintMaclou deRouen reconnaît avoir eu de Ricart. de.ormeilles,« 9 1. francs d'or pour 3 douzaines de gunnes verguiesà mettre et servir le présent navire de la mer ordénéparle Roy, notre sire, « 1370. BoNn Delanoe dit LeFournier, marchand (le blé, reconnaît avoir eu de Ricartde Coi'jneilles six-vingts et dix livres tournois pour6 mines et demie de blé pai' Ji venduz et livreez auditBicart. à fere biscuit pour la garnison du présent navirede hi nier du for notre sire (I).

sa

FOURNITURES FAnES, l'An 1,F-CLOS-DES_CALÉES

En 1838 Thomas Fouqiies fournit Li (uiIIaurne Du-moulin. (le l3oulugflO. pour l'armement dune nef aloisau port d'l-Iarflenr, « un pot de fer à traire gari.'os (car-reaux) à feu , 18 garros ferrés et empanés (empennés)en deux casses , une livre de salpêtre et demie livre desouffre vif pour faire pouidre pour traire les diz gai'-ros (2). n nsle courant du mois de mai 1340, il faitpasser à Robin Brwnan , maître de 4ft nef la Martinetede Fécarnp une arbalète à tour et le tour pour la tendreavec une casse de carreaux pour le tret (3) - àGuillaume I:laai niaitre de la nef 'e Saint Georges de

(I) Tab. Rouen lleg. 3 fol. I r0 . IhiJ.(2) un,. dePEcole des Charles.

Danquin.

LIe.

s.-r

w

s

- ii -

Lenie. les armures quisuivent « 20 plates de parve et dedenii-parve. 10 bachines, 10 écus, 10 pavois, 30 lancésferrées , 5 arbalètes

'ï lin pied, 6 haudres , 3 casses de

cm' A pied I casse deviretons, '10 coustianx, et 1 garcottout prest, et 1 casse de cuires (1). » Les quittancessont datées de Harfieur. On voit par là que le Clos-des-Galéesde Rouen étai'tl'a,'se&. no]-seulemeiitdu portde Rouen, mais encore de ceux d'Harflew' et de Leure.Aussi est-ce û Thomas Fo liques que l'amiral HuguesQuiéret écrit le 8 novembre 1338 : pour faire racheter, Aquelque prix que ce fût, les armes què les soudoyers del'arn'iée réunie A Leure et A 1-11 l'ileur avaient vendues àdes mal'cllanrlset qu'on craignait devoir passer Alétranger (2). En 1370, Richard tic 131-11rnare remet à Robertcl'Orival, panetier dit Roi et capitaine du chàteau et dela tour du Petit-Goulet, d'après le mandement desire Jean d'Orliens, trésorier de France , 12 plates, 12hachines, 12 pavois, 5 milliers de viretons eu dix casseset 25 baudriers, pour la garde, sitreté et défense de ladite tour et du chûteau (3).

« En 1377. raconte P. Cochon, le Ry Charles flstune graut armée à aloi- devant Calés et faire siège, ety porta l'en du Cloz des G-alléez de Rouen grant quantitéde garnisons comme esclueiles de corde, manteaux dehosc pour targier, paniers, arballestes, artillerie grantquantité, picois, haches, pelles et garnisons plusieurs,et de ce volage prestrent Ardre et deux autres lots,

(1)Bib, de Roue,,.(2) M. de Ffdvii]e, Mémoire sur le Commerce maritime de floue»

(3) A. S. 1.— F. Danqoin.9

- 18 -

et ne firent antre chose, et y despendy l'en grantfinance (1).

En 1385, Robin de Heugueville et Robin de Grou-mesuil écuyers , furent commis par Etienue DuMoustier, conseiller du roi , à faire charger les biscuits,harnois, artillerie et autres choses ordonnés à porterde Rouen à L'Ecluse en Flandre. En conséquence decette commission, on les voit mander à Jean Choque,dit Desraine, qu'ils ont fait charger au port de Leurela barge Isabel dHarfleur, dont était maître JeanPestel , et que ce capitaine doit avoir pour fret deLeure à L'Ecluse y111fl francs d'or. Leur mandementest daté d'llarftenr. Signalons encore une quittancede Guillaume Tropnaulet, marinier, du 15 septembre1385, par laquelle il reconnait avoir reçu d'HerviettdYneauville, maitie des garnisons de la seconde arméede la mer, 40 1. t. pour fret. de sa nef, peine et salairede lui et de ses mariniaux d'avoir amené de Rouen àL'Ecluse six-vingts et trois costes de pors salés pour lefait de ladite armée (2). n

s

VAISSEAUX coNsrRuI9's AU cLos-DES-CALÉES.

- Non-seuhnnentle Clos-des-Galces fut un des arsenauxde la marine française , mais il est constant que ce futlà que furent construites et équipées une partie des nefsqui aervirent pendant la guerre de la Franco contrel'Angle terre.

Le 12 janvier 1370 (V. .5.), Jean Ribaut, vicomte de

(1) Bib. Imp. Chronique ms. de PierreCochon(2) A. S. I.. F. - Dauquin.

- 19 -

i\lontivilliersi commissaire su r l e fait des ouvrages et ré-parationsaunavire du Roi, paye 161. 12 s. 6d. à des ou-vners pour avoir scié 95 trentaines debois, au prix de s.Gd. pour trentaine par soi jjne, à mettre et employer enl 'ouvragededeuxbarges que ledit vicomte fait faire àpré-sent pour le Roi en son Clos-des-Galies-lès ..Rouen (1).

M. de Fréville nous apprend qite Charles V fit fairedes coupes dans les forêts de Rouniare et de RouvrayPeu ]- construire des vaisseaux au Clos-des-Calées, etqu'il viol, en personne examiner les travaux accompa-gné de l'amiral génois Regnier de Grfmaud (2). DepuisPlusieurs aimées déjà, ce Génois était au service de laFiance et en relation avec les Roueiivai, ainsi que leprouve ce contrat de 1370, transcrit aux Registres du ta-bellionnage de Rouen o Messire R&ie.i' de (;rimattde,chevalier, vent à noble homme messire Nicolas Braque,chevalier, pour la somme de 5001r. dorpaiez présente-ment une nef alant par mer portant ix" tonneaux de vinou environ aveques tous les applez et aj pareux d'icelle,comme cordait, ancres et autres choses quelconques ip- -partenant à ladite nef, laquelle nef ledit] messire Renieravoit conquise . naguéres, si comineil disoit, surles enne-mis du ro'aurnc43). M. de Fréville émet aussi l'qpinioique ce fut dans ce Clos que durent être construits quel-ques-uns des navires que Owen, prince de Galles, menadia conquête de Guernesey en 1372, et avec lesquelsle fameux Jean de Vienne, amiral de Ftance. ravageatoutes les côtes du sud de l'Angleterre en 1377.

(4) A. S. I. - F. flanquin.() hl FrdiIIe . Mémoire sur le Commerce 1Hoi'ilime de Rouen,t. 1, P. 203. - -(3) 'Vii,. de Tlo,,en. Reg. 3, Coi..98.

t.

- 20 -

Ce qui est certain, c'est que de rancis travaux d'ar-mement eurent lieu au port de Rouers, dans les premiersmois de l'année 1376. Ils sont indiqués dans un étatprésenté par Aubert Staucon, subrogé au lieu d'Etieniiede Brandiz, maître et gardeduGios-des-GaltéeS defioiren,dunavire du Roy, 'noUe sire, et de ses garnisons pour la mer.

Du 10 février au. 2?i mai 1376, Staucon raout 4,200 I.provenant des aides de la province et qu'il dut employerà laréparationde 10 barges, à la construction de quatreautres et à l'armenientet équipement de deux, dites lesbarges du Roi, qfte le Roi avait promis de livrer l'uneà Jean Houe, l'autre à Guillemin de la Hogue, d'Har-fleur. La dépeiise dépassa le chiffre prévu. Elle avaitdéjà atteint la somme de 5,8661., en sorts que Stanconétait en avance dé' 1 ) 650 1. quand il prit le parti des'adresser aux Généraux conseillers sur le fait desaides pour leur expost' l'urgence qu'il y avait à couti-iuer les travaux et s'excuser d'avoir excédé le crédit-qui lui était alloué. « J'ay fait, disait-il, pour toujours

— tenirefibesoigne les ouvriers, afin d'avancier et appres-terdetout mon p6voir le navire duÈoy notre seigneur,estant en son dit Cloz, lequel, se très graifl providencene y est mise briefaient, ne pourra estre parf&ricte de sià très longtemps, e— Si vous plaise, mes très clners etredoubtés seigneurs, à y pouvoir cte remède tel queladicte ouvrage et.les auLnes choses • dessus dictes se

• puissent faire et parfaire en telle manière que ce soit auproflct du Roy, ou autrement je seroie désert et essill:ié(ruiné) (1).

(1) A. S. I. - F. Dauquin Staucen reçut 4,000 I. du receveur général desaides en ta province de Norrnandie,eI.200 h du receveur des aides en la vicomté

s. . s.

e.

—21-

liC 25 avril 1379. jean Staucôn, receveu:r général en

la province de Rouen sur le fait desaides ordonnées

pourla guerre, paie 7501. t. peur les ouvrages des naviresdu Roi dont Richard de Brumare.vicomt.e di; Pont-

Autou, avait obtenu la direction (1).

27 mai 1379, quittance de scieurs d'ais pour l'achè-

vclflent o de 4 bargos qui de présent se parfont awOEos-des-Gallées comme ;i. soyer plusieurs Çronclies dehaistie àfaire coffres ti mettre iretons(?) »

21 aottmêmeannée, quittances de vakts dehraspayés

pour avoir aidé à o manier le bois nécessaire pour la

perfection d1'ue des sept grandes barges qui de

présent se parfait. .• u Clos-des-Galées de Rouen, et» polir avoir jeté Veau des i)arges Larges et bateaux

llainbars du Roi, 2 s. t. parieur (3).26 décembre, même aunée, quittance de R6bert Pain- -

caut maître charpentier de barges. il avait oeuvré du

]uétierde chatpenterieen lapelèction dc 7 grans barges

tic floutivilliers. il emplo ya, pendant 10journées 112 3 Il mailm'esdebarges et 0i.clnrpenlie.rs à 5 s. I) d. par jour, 32 couples de clinquants et teneurs de clous

5 s. G d. par jour chaque couple, 4 couples de scieurs Vais A 7 s. t. parjour, chaque couple, 10 ouvriers di, bras lani Iiosteroqs que autres employésà mener le huis et netto yer dedans et autour desdiles barges, à 9 s O d, -parjomir, sans compter les bicherons, charretiers et Lauriers auxquels il fallutpaver500l. L. — 11 lit faire7o milliers de vit Mous tous prests cl en eu ffre; d'aprèsses ordres on apprMa de tout point C barges •du Roi où 'furenl iratiqtl&r,hauihre, ebapelle et hourdeis. - Dans- le mOrue temps » tin nommé JeanStaucon était receveur gémSral en la province de Rouen des aides ordonnéesjour la guerre. Il paya le 95 avril 1379, 750 I. t. pour les ouvrages desnavires du Roi à R j cliard. de Brmontre, vicomte du Pont-Autou » et roulotte;sur le Oit des ouvrages du navire du Roi, A. S. I. - F. l)anquin.

(t) A. S. I -- I". Danquun.(9) Ibid.(3) Ibid.

ffl

—2?— -

([j se faisaient au Clos-des-Galées. 11 recuL 7 s. t. parjour. Un autre j flaiinind'Arques recut5 s. pmjour. Lesgages des ouvriersvariententre 18 deniers et4 s. M. (I).

En 1385, on prépara une grande expédition contrel'Angleterre. En cet an, dit Pierre Cochon, dont nous

anonsâ citer le texte, jarce qu'il est encore inéditle Roy fast très grant appareil pour passeren Angle-

« terre, et furent faix à Rouen 24 moulins (t main timoudre le blé, et silu carpeitée en la forest deRonmzuc une-ville fermée à lever en ÀngIetene et tout

« cc fit mené (t Lescluse et le Roy parti dé Paris cii• jungnet à aler en Flandres, acompaignié de 24:000• gens d'armes d'egtoffe (2). »

Sans aucun doute cette ville fermée n'est autre quecette fameuse ville de bois dont Froissait parle avecadmiration et sur laquelle M. Puiseux vient de publierun mémoire d'un haut intérêt. Le, témoignage du chie-inqneur rouennais vient à l'appui de l'opinion de cesavant. On peut maintenant affirmer sans hésitationque cette ville merveilleuse fut constnute, en grande

• partie du moins, le long des rives de la Seine, avec le• bois des belles et antiques foré ts qui les bordent, et

sous la surveillance du iraaitre du Clos-aux-Calées deRouen.

L'expédition fut différée . (t cause des embarras queles Gantois suscitèrent à. Charles VI, en s'emparant dela ville de Damme 4cM il fallut faire le siège (3).

(I) A. S. - F. flarniuin.(2) Chronique mus. «le Pierre Cocht

-(3) ' Geste seconde ai-ruS de la 'lier,quittance chu 15 septembre 1385.A. S. I. - F. Dancluin.#. Fait de I'arrnde du passage .4e la mer qui hi ordend

—à faire l'an xi. ccc iii" et six , quiIl,nce «lu 2 Ouvrier 1386( V. S.), ibid.

L'année suivante une autre armée (I) fut; réunie àL'Écluse pour le passage de la mer. L'orgueil nationalexcité par des préparatifs aussi formidables que cml-toux s'en promettait les succès les plus décisiFs. Ilarriva cependant que de délai cil on laissa passerle moment favorable; l'armée fut licenciée , et cetteflotte superbe, qui avait coûté ait pays des sommesénormes, ne tarda pas k périr presque complètement,non à la suite d'un combat malheureux , mais par lefait des tempétes (lui brisèrent les nefs sur les écueilsdu rivage. Une défaite n'eut guère été plus désastreuse.

Le Peuple ne put s'expliquer que par une trahisonpréméditée cos tergiversations de la poiitiquequi eurent

.des conséquenccs si déplorables. Cette fâcheuse dispo-sition des esprits est accusée de la manière la pins nettedans le récit suivant que nous empruntons encore ànotre chroniqueur cauchois, P. Cochon

Le foi et sou armée « partirent do Franco en sep-tembre et alérent dLescluse, et yavoit bien 400 vessiaxgarnis de ce que mestier leur faisoit, et pour ce que.P'rance ir'cstoit pas sans traistes il delaierent lentl'iver jusque à la Se :Katherine, et luisirent colla-tion qu'il estoit mai temps à passer cil estrange terre.Si fil le passage alongié jusques au mois de mars ensui -vaut, et demQnrèrent toutes les garnisons et vessiax etdes gens d'armes à 'es garder, et les atutrcs s'en revin-(Ilelit en loin,leur païs. c'est assavoir le floy, ses oncles ettous ses barons. Ainsi lii tout le fait depeschié par les

(3) CIuoniq I e tus. de Pierre Ce ilion, - M. Léon Puiseux Livide sur gillegrande rifle de bois, conslruile on norniandie pour une expédition enMIgleIerTe, en 1356.

- 24 -

bons amis d'Eitg!etei're, laq nelle chose lu un très grandcoustéernent pour le royaume de Erancé, mais il falloitfaire aucune coulle .urpourlever les tailles et les sub-vendons, et pour essillier et ruiner lepovre peuple (I). »

Nous avons peu de renseignements à ajouter à ceuxque flous fournissent les chroniques sur les armements(le et à ceux que M. Puiseux n coI1sinés danssonJIvdc sua' une grande tUÉe de bois. Nous liens borne-rons à quatre citations qui se rapportent toutes auxannées 1385 cl 1386.

Il fit crié nottorement de par le Boy par toutes lesvilles et pors de nier de Norniandie que tous marinierset autres gens de mer, sur peinnc dè ta hart, allassentà son armée, mener son navire pour grever les ennemisdu royaume (2). »

Un article d'un compte de la fabrique de la Cathé-drale de Rouen nous apprend qu'un ouvrage dont lanature n'est point indiquée fut exécuté au Clos-des-Galées , d'après l'ordre de messire Guy de la Tréanoilleet par les soins (l'un nominé Guidé. Le Lois manquantà Guide, celui-ci Iii, prendre aSaliurs un chêne de ceuxqui avaient été choisis et coupés pour les travaux entre.pris à la Cathédrale. Mais le chanoine lieiii-i de Feis-quem (Fécamp) l'ayant réclanié . Guidu rut obligé dé le

(1) Chronique 'os. de Pierre Coche,,.(2) Are!,, du Palais-de-Justice de Bacon, 3' vol. de FEchuquier, P. 23. -

D'après cet ordre, 1111 marinier noninié de Cardin « estoit al lé et aveu est6eontim,etnienl deux volages (lue l'en aven esté en Engleterre cm, et souhz legouvernement de Jelian de Ca,'din son père, cuistre d'ond des barges duhloy cL lopins q. 'lie esloiemi t retournez à terre leur avait esté defleniin parles officiers de notre dit s' que il ne partin de la dicte halte, afin de esiretout preat l'or la limier quelque part plI l i]airoit /» notre dit seigneur.

En

---

lui rendre; il (lut se contenter d'une assez légère in-demnité pour le transport du chêne de Sahurs â.Rouen (Il. Nous aimerions ?t reconnMtre dans cet ou-vrage la ville de bois, et dans Guide l'architecte à quien lui due la. construction, nais il est plus sùr de sup -poser qu'il s'agit ici de ce beau vaisseau dont parleM. Puiseux pour lequel le sire de la Trémoille dépensaplus de 2,000 francs d'or rien qu'en peinture. (2).

On paya à Jean Âonstin,-artilleur,m ie somme de5701. pour avoir fait et rendu tout prestz dedeus lesgarnisons du Clos-des-Gallées au mois d'aoust 1386, 76milliers de vii-etons encoffrez eu m n xii casses, 500mirotons par èasse , au prix de 7 ( 10 s. le nil1ier,ladite fourniture acbetée, ou a soin de l'indiquer, pou''le fait de l'armée du passage de la mci' qui tu ordénéï faire l'an 1.386 (3).

Enfin 1 nous signalerons le départ du port de Rouenpour L'Eeluse d'une galée commandée par ,messireJacques de Moiimor, chevalier, chambellan du Roi..M. J'iiiseiIN en n fait cdnnaiire l'équipement d'aprèsnue pièce conservée aux archives du département dela Seine-Inférieure (4). . r- Nous ferons remarquer que cette gelée (tait montée

par des 1'emoiaz de Venise. Cc Guido, maître de l'ou-vrage ordonné par Guy de .la TremoUle rail avoirété lui-même un Ilalien L'on sait que lors des pre-mières expéditions dirigées par I'arrïrd ilugues d

(4) A. S. 1. - i'. titi Chapitre de la Cathdtlraie.

() M. Puise ix, ouvrage p r&,ii

(3) A. S. T. - F. illnaqiiin.

(t) ibid.

e.

- 26 -

Quiéret,. de 1338 à 1340, la flotte française comptaitbon nombre de malins génois, et qu'un des héros de la,-bataille de L'Ecluse lut un chevalier de cette nation (1).Benchet « admira.!, nu des peur hommes de France dccorpulence , mes... un des ptus hardis et (le grenu entre-prize.Sou irnin resta longtemps populaire oit

-

inandie ; et du temps de Pierre Cochon la bataille oitil signala son audace s'appelait encore la bataille deBeuchet de L'Ecluse (2). Les services que la Fraiiceaccepta de ces étrangers nous donnent lieu de supposerne ce furent eux qui l'initièreni aux secrets de Par-

tillerie. Toujours est-il que, jusqu'à ce jour, c'est enltalie qu'on a rencontré les mentions les plus anciennesde Pemploi des armes Î feu dans l'occident de l'Europe.

En 1388, Jean Choque dit Desraine paye à JeanLecaron, charpentier, 100 s. t. pour vente de 200 petitshors à cingler.. pour cingler et faire les autres chosesnécessaires Û. un bal,iau à tourelles, lequel fut rapareilléPli

des Calées ès mois (Ie. jeulet, aoi)tet septembre1387 (3).

Quelques années après , non-seulement oitnplus. ruais on aliène en faveur de particuliers les bàti-ments (le la. marine royale c'est un symptôme, entrebien d'autres, (fil ries finances et de la.

(-1) (t Noble homme rie ta ductiiji (te ,]ennes, » M. Sinon i,uec, Chroniquedes quatre premiers l'aloi,, . 10.-

'2) Ciireniiiiie ois. rte Pie,e Gerbe,. r, Et en kil t'en "e canction que tespastouriax de Normandie ct,aritoient qiili avoit là Il le roy d'Engtetonedevant ttites ses gens et là r,, tu(. EL t 'ij ceste bataille Fan 1339 et e000napclie la bataille te lai, cl et rie I ;Escluse.

'3) A. S. I. —F. Da nqiiin.

I,

n.

M

- 27 -

décadence du pays sous le malheureux règne de.- Charles VI..

Sur l'ordre du4ioi , Jean Choque remit en 1391,à .Jeaù Rabaçhe, le corps d'un bateau flambart , garnid'un tcf neuf de toilé de canevas, contenant sept toilestout prêt pour pendre à la verge (I). La barge la Daine-.eanna fut donnée le 25 août 1394 1 fi .Ican hidel , rieSaint-Male , qui la vendit 100 1. t.â Robert Alorgebourgeois de Ronce (2) La galiotte le Sciai-A ntoiec futdonnée en 1404, avec ses .l)illeJe11s et apparaux, 'âJean d'Aunoy, écuyer, secrétaire du Roi. Elle lui futlivrée par Guillaume de' la Hogue , vice-amiral deFrance et garde du Clos-des-Galées (3).

50

1)E5]'nTJCTION DU CLOS-DUS-GALIiES.

Lorsque les Anglais investirent la Ville de flouendans le mémorable siégc de 1418, ils établirent ana (leleurs posles sous le conimandemeut de John NevillbJe Gilbert Urnfreville. et rie Richard 4rimdel, ait nu-lieu des fiels d'Emeudreville et de Richebourg (4). Maisdéjà le Clos-des-Galées n'existait plus. A l'approche del'armée anglaise, les Rouennais s'étaient empressés

(I) Tab. de Roijen. Reg. 5 fol, 02.

(2, ibid. Reg. G, fol. lis y '. Les lettres de don (laient dates de Paris,1394. Le Roi avait donné à mdci fint de ses barges de Rouen, coite rpi'ilvoudrait choisir. Le don fait par le Roi avait 6é vérifié et colisenti par lesGénéraux conseillers sur le fait des aides, Paris, 27 septembre 139J. Labarge fut remise à flidel par Douve! ,, maitre. du Clos-des-Calées.

(3) Ibid. Reg. ii, fol. 73. -

(4) N. Cliéniel , 111X1, de Rouan sorts I,, Domination anglaise, p. il.

I

28 -

d'abattre sur les deux rives tout'47ui efit pu inocurerun abri à l'ennemi. Nous en rencontrons ],a -

•authentique dans le passage suivan.çi'une chronique"du xv0 siècle conservée â la Bibliothèque de flonen

Et convea oit logieF les Anglois plus à paire carS. Sever et Richebourg et S. Gervais, et Martainvilleet le Clos—aux-Calées furent ars et destruis, mesmes

• ]esgallées qui flotoint en l'avvede Sayne furent arsespar les gens de Bouen. Furent toutes ces choses faictesavant que le sege venist devant clix (1).

7 0

EMPLACEMENT DU CLOS-i)K5—GALÉE5.

Nous avons avancé 1 au commencement de ce mé-moire 1 illio le Clos-des—Calées se trouvait établi anquartier de llichehonrg, et les textes que nous avonseu l'occasion de rapporter le prouvent suffisamment.Cependant 1 comme M. Chéruel , dans le plan aniiexà son .fîsioipc tic Jloucn ,- intitulé « Plan de Rouen au

- xii.t siècle >i placeâl' endroit quoccnpa plus tard leVieux-Palais il iioi.is paraît nécessaire de réunir ici lesdocuments qui \ieflflen t A l'1ijJnl de iiot]ii Opinion

Nous rappellerons en premier lieu ceti e charte de

(1) claroniq ire de No roi an die, publiée dan s ouvrage de Benj mini n WililamsJienrici quinti AriflUir, regis Geste. » Londres, 180, p. 189. - Nous

croyons intéressant de signaler ici que vers la fin (le l'année 1,119 l'artilleriedu roi Ilenri V se l.rouvait placée ni,, I tutu u' 'le-là de lanejen Clos-d u,s -Calées.Aven rendu par un arliciilier aux religieux de Conne-Nouvelle. 23 décembre

Une rilasure assise devant la prienrié du Pré du ,:osté ù l'arlillerieuli,-Env.A. S. L - F. rie Ilonno-Nonvelle.

M

1297, qui mentionne l'existence de Neui'cs-Galie àRicliebourg et ces lettres d'amortissement du moisde novembre 1338 Ph., pat la grâce de Dieu, roysde France, savoir faisons à tous présens et à venir ([liecomme nostre tres chier seigneur et oncle le RoyPhelipe le Bel 1 qui Dcx absolle enst admorti par seslettres données l'an ccc. huit à fox amez en Dieu lesreligions le prieur et les frères du Carme de Roan unlieu à ban assis emprès la maison et le lieu desreligiens du Boucacliart, et le manoir Jelian Lespicieraboutant au Clos des Galées et à la rue qui passe sur lepont, etc. » Tes textes qui suivent nenirnoinsclairs ni moins précis (1).-

En 1397, Bligier prend en Bof et perpétuel héritagede Jean Le Tavernier, procureur général de la ville deIlouen, une place assise en la paroissedu-Pont, outreoutre l rivière de Seine que l'on appellela place du Vies-Pont , d'un bout 1a cauchie par oùl'en va de la porte dudit pont. au Clos des Gelées, etd'autre bout au canal de Seine (2). h

Place vuide assise en la paroisse S.-Martin-jouxte-ie-Pont-en-Richebourg, d'un costé- les tossez du Closdes Gal6es, 1399 (3):

Gillaume Dubosc , écuyer, demeurant en la. pa-roisse Saint-Vinerit, confesse avoir donné pour Dieu eten aiimosue à Isabel, sa fille, sa vie durant, pour acrois-sement de son vivre, à estre et demeurer religieuse à

(1) A. S. l - r des Carmes.— lb. F. de S. Amand, C. de 1388Au-prisr du pré pour la rente des irez qui sont emprès le Clos-des-Gallées,

au terme Saint-Jean, 7 S. o.(2) Tub. de Banni. Reg. 7, fol. H3 y».(3) Ibid. Reg. 8, foi. 353 '.

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l'ordre de Saint-Malijou des Einmuries-lès-RonenXH 1. t, de rente par chascun an... c'est assavoirdeux acres (le pré pour vin I. d'icellè rente assise ciiune pièce en la paroisse Saint-Saver-jouxteouend'un costé h la creste du fossé d'icelles Emmurées.d'un bout au sieur d'Esmentreviile , et d'autre boutà un grant fossûqui siet devers le Clos des Gallées. »1401 (1). -

Maison avec une vide place en la paroisse S. Martin-du-bout-du-Pont hors l'enclos de la ville, d'un costél'abevreur à chevaux..; d'un bout ait de Seine etd'autre bbn-t au chemin du Roi descendant de la pertedu Clos-aux-Galées. 1427 (2).

LeClos-des-Calées démoli aurait pu être recons-truit, si les Anglais ne s'étaient pas rendus maîtres denotre province et de sa capitale. Mais pour eux il estévf?ent qu'il lie présentait awcuue utilité: et d'ailleursil ne leur rappelait qu'de fiicheux souvenirs Aussi nesommes-nous pas surpris de voir Richebourg et leClos-des-Calées devenus c il :1438, par suite d'iut achat.,la propriété du cardinal de Luxembourg, archevêque àRou.en. L'étang u' été comblé , les ha lles ne sont plul'orge, le-blé',le senevé et les rosiers ont pris la placedes ga]ées et des engihs destructeurs. Singulière trans-formation qui s'est opérée d'un siècl à l'autre et (luiu'olfre rien que de triste à l'esprit, quand on songe auxévénements qui l'ont amenée. - Après le cardinal deLuxembourg , le Clos-aux-Galées et Richebourg pa;sèrent au sieur de Montespedon, probablement en vertu-

(1) Tfl. de Routa, Reg. 9, fol. 1$ v°.(21 Ibid., Beg, 22, N 875 y0.

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d'un don de Charles VII . et ensuite nu comte de S.Paul (I).

Le nom de Clos-aux-Calées survécut longtemps àcet établissemeut.

Le Cartulaire dés Eninanrées mentionnefehanLaurent -demeurant au Clos-aux-G alées dansun acte quiporte la date de 1464 (2).

En 1480, Jean Dufour rend aveu au prieur de Bonne-Nouvelle pour une acre de terre à S. Sevei', d'un boutl'évitage des religieux , d'un cesté 'le cartel de Seiliéet (l'autre bout le fossé du Clos-aux-Galées (3).

Eu 1482, Jacques de Croismare ieutenftfl . t généralau Bailliage de Rouen ' , procède ili la visite des fosséssitués ½ l'environ de la Corderie, au delà du pont, surlesquels la communauté de la ville prétendait droit depropriété. Il décide que le batardeau, mis par Thierry -Moyses au fossé qui faisoit la séparation du Clos auxCalées et de la prairie d'Esmentreville sera oté , et

e-(I) A. l.—E'.de l'Arclievlclié. Compte de 1437-1438: Ostel Mons.û

Ricliebourg. «-1 138-1 430: Roses de Richebourg pour faire canes roses pourMonseigneur. s- Compte du tT mars IiOO à laS. MicliellllO « AielianGuer-nier,laboureur, pour avoir labouré eu 2 areures le Clos-des-Callées contenantenviron 2 acres et demièeanon qui estlabouré, vil I. - Puer avoir soié L'orgedu Gloz des Callies elles pois et le senne, - Soierli vesci e du Clos-des-Galles, - -extrait le senne de l'orge des Galées - ' On v recueille « 43 mines d'orge9 boisseaux de pois, uug quaque de senne, 3 boisseaux de veselie. - Compte(le la S. Michel 1140 à la S. Michel 1441 ' s Vente d'un muid 17 initiesd'orge qui avouent creu au dos-des-Gallies, 14 I. 13 S. L d. - 6 jours em-ployés à faire les fossés zdu Clos,dês-CaIldes, ouvriers payés 2 s. 6 d. parjour. Cueilli le sejivre du clos—des—Caties... récolte de pois, de 650 gerbesd'orge du Clos-des-Calées... Labourer de tous labours 2 acres de blé auClos-des-CaIlles, 4 I. - lb. F. de Bonne-Nouvelle. -

(2) 1h devint, dd Emmurées,p. 414.(3) lb., F. (le Bonne-Nouvelle. -

- 3? -

que l'eau aura soit cours , jouxte et ainsi qu'ilétoit d'ancienneté » En 1557, nouvelle visite faite parJean de Brévedent, lieutenant-généra] au Bailliage deRouen en présence des échevins. Le grand pont me-naçait raine deux piles étaient -à reconstruire. En'attendant qu'on pût entreprendre ce difficile travailon crut trouver un expédient pour prévenir de nou-veaux malheurs en rendant Ictus anciennes dinaen-sions (I) aux fossés qui partant de la Seine, au-dessusdu fout, y revcllaient.après avoir traversé la chausséede S. Sever, au pont , S. Yves, aux Emmurées , et àl'hôtellerie de l'&u-d'Alençon et semblaient , LUX

ingénieurs d'alors, n'avoir été pratiqués, qu'eu vue (leprotéger les arches du pont de Mallnlde, par l'écoule-ment qu'elles procuraient aux eaux, dans le temps desavalasses ou des crues. Le procès-verbal dressé à cetteoccasion détermine avec netteté la situation de l'ancienClos-aux- Galées. il le montre borné par la chausséedes Eniinurées le fossé n partir du Belle ou du pontS. Yves, la rue du Clos-aux-Gailaù'es, - travers lequartier appelé pins tard Claquettent, et la Seine. -Cette dernière limite n 7est point indiquées niais elle nesaurait être douteuse. Un plan de Rouen de la fin duxvi 6 siècle donne même le nom de Clos-aux-Galées, àla partiede la Seine wen aval du front du côté deS. Sever (2).

(1) 50 pieds d'e;igou!levent ou dotjverture,'au bord dela Seine; plus loin,14 pieds de largeur et 12 de profondeur au fossd'passant sous ]e pont S.Yves, 23 pieds de large sous le pont. -

(2) A. S. Série D. Proeès—verlaajde -1557. Dudit lieu (le Belle, ou lendroietdu pont S. Yves) sommes entrés au jardin (lu sieur de Tilly (flobert h Rouxde Till y conseiller du Bi,iau Parlement), pour venir et visiter le Cassé estant

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En 1623 fi propos d'un débat entre les religiéux deBonne-Nouvelle et les. arl)alétriers de Rouen on en-Lendit la déposition d'un marchand de 'chevaux, quidemeurait lit (I).

En 1679 encore , messire Pierre Duquesne clic-valier 5r de Toqueville rendait aveu au Roi « pourmaison et héritage paroisse S.-Martin-du-Polit au

lien appelé vulgairement le Clos -des -Gallaires, niècede terre en nature de pray et qua y , sur laquelle sonthétis plusturs corps de logis et est ages, boumée tl'unosté les esgouts des tossez venant de S. Yves, droit

tomber (jans la Seine, d'un bout le canal de Seine,d'autre bout par derrière ledit fossé... e Cet héritageétait terni envers le Bai à une rente annuelle de 61. t.

.représentant vraisemblablement le prix de l'acquisi-

tion faite par le cardinal de Luxembourg (2).Le Plût nde la rue de Ricirebourg s'est conservé jusqu'à

nos joins il serait désirable dans un tempsoù l'on- se plait à faire revivre et consacrer tous les glorieux

souvenirs du passé , que le nom de Clos-aux-Caléesreparut clans le nom d'une des rues de ce quartier

ic long dudiet jardin et passant outre les deux jardins et rée linges dudit sieurde Tilly, de naine bornoie maisire Guillaume Prrelrot, vicomte de (lotion, dusieur de la Garde (Etienne de la Garde, capitaine de navire) et annitres jardinet lnéritaiges passant au travers le Clos -des-Gauaires, .. sortis par dehors à1la rue du Clos-aux-Gallaires où est le fossé. -Autre proeês-verhai dol 572,lin.Fossiz nécessaire pour évacuer les avalasses des eaux qui, a fouille de

- corrrs et évaciratn , regorgent senflernt et descendent impélueusemejitcontre les ardues du pont

(1) A. S. I. Série D. Procès-verbal de 1557.

2) Ibid. Série C. F. dru Bnnreau des fin pou,le orricr,de Rorreni.

3.

e.

dont ' il fut le principat . établisse]nent pendant plus

d'un siècle.Son emplacement du reste, n été jusqn'i un certain

point Fnduà sa des tinationpriinitive, piiisqu'ilsetrotuveprésentement occupé en partie par la caserne de Saini-Sever.

A1'épopleàlacluelle se rapportent Iesrenseigiaements(lue nous avons donnés sur le Clos-des-Galées. il se

faisait par le port de Rouen un grand commerce d'uncôté dvec Paris, de l'autYe avec la Flandre, la Bretagne.l'Angleterre, le Portugal, l'Espagne et l'Italie. Les ob-jets d'tportat.ion étaient quelques-unes des produc-tions naturelles du sol (foin, fruit, lIé. bois, vin) (1),les draps et les articles de coutellerie qui étaient fabri-qué, en grande quantité dans les vallées de Darnétal et.deMaromme (2). A cette époque , on constate un ser-vice plus ou moins régulier de bateaux entre RouenPoTtrSaifltOUCn Elbeuf, Andely en amont , et la

Boume, en aval(3).Les bateaux, nefs ou vaisseaux . qui se trouvent ludi-

qués dans les Registres du tabellio'hage de I-loueitcomme stationnant au port de cette ville sont le Foisssel,

l'EtwNiyuc, i'.Escafk le Tronc ,- la dogue. le Cra•yer, le

(l) Y. M. de Fréile, Mémoire sur le commerce viw'itinie de Rouen.t. 1, p. 201 et suivantes.

(2) De la Vicomté de ('eau de Ronce.(3) Ratel de la voiture d'Elleliuef ii Reg. 9. fi 295. Bttei de la vainture

d'Andely. Reg. 3, î 281. e Batel de la vointure de la Bouv]Ie. n -42 boisseaut de blé de rente à Gounonville , h rendre et livrer dedans le

Intel de la 13oulte- - Reg. 9, f° 175, SI). - Vente (le 6 queues de vin deCônilout, 1 queue par an, pendant O ans, à mettre au hatel de ta vainluredii port chi \'al-des-Leus, 1419, Reg. 18. f. 13, y0.

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Balenie,. lu GaUoite, lu Barge, le /iai-go!, la GuIde (i) Lemot bateau désignait comme aujourd'hui des embar-

cations d'un faible tonnage. Le mot nef s'appliquaitaux embarcations d'un tonnage plus important. Le

terme vaisseau était réservé à celles qui allaient en mer.14a galiotic, la barge, le bargot et la galée servaient ou

Pouvaient servir de lxitirnentsde guerre. On distinguait

e.ncoreles-nefspIuuwur le transport dé\'ins lelongdesi-ives la Seine , le bateau focon. de Boiu-gogaae, la nacelle'Kit C nia se (2).

Les nefs ou vuisseaux appartenaient assez ordinaire-

(à) Binet nommé fausset, de II queues, -. , bessel allant par fiel et. parSeine, de 32 tonneaux u - lin autre de 80 tonneau, Tai). de Rouen, Beg.9,f' 230,1kg. 3, fil, V» ; Reg.l, £184,—. un tel alant par Seine noniméEu fougue etc 36 tonneaux», - ibid. Reg. I, f» 123.— Vessel no,nn,é escallède 20 tonne:, ux alant par la rivière de Seine et par la mer, - M. Reg. 19P 148. - 'ç Bale! nominé Tronc niant par Seine portant 80 tonneaux, foumy(le flecte avec une l'une, une aloigne, ix advirons tienlx ipnculx, deux eseopes,une perche, 2 ratiers à chevaux, - ]b.Jkg. 19, f- 103 vM . » Goguc N.-D.illant par nier et par Seine, - lb, lieg. 2, f°l 83. » Ci-ayer de 30 loaneaux. »1h. Reg. '8,F' 236 r» , - Baleniernommé S. Gabriel, Il juin i'iOt, Reg.I 'J',50 v' — Galiote nommé S.Wistasse. » Reg. a 3,1" 140vr. —Eu I5I5eL1516, Antoiu,edcConlltas, dans son '/b'aildsm-ks forces de lu eio chie, ci-laitparmi les grandsaavires et grosses barcl,es pour frire la guerre, la Loyse,la nef le Rouen, » Commynes, édit. de ItI'" Dupont , t. II!, p. A44.

(2) » Nef pâle de 110 tonneaux allant par Seine et par Oise, appartenantaux religieux le Fécamp. » l'ai,, de Rouen , Rcg. S, f » 428. - Vente d'in,halaI allant par Seine, fait à la fa')on ,le Bourgogne. - Il,. Reg. 15 fr27, yt.-Jean de Gruel,nl, écuyer, demeurant à Montreuil e,, Caux baille à louage.a AtarI, »'oitu,ier par na', de la paroisse d'Ygoville , près le Pont-de-l'Arche, un Intel Ment par Seine nommé une muselle ,naniaite açe, le petitvessel qui le sort, par xii,l. x s. h. lb. Registre 17, f» 40. Le compte deDieppe, 1421-4425, mentionne I'E.sca/fr, le vesse! .lrebeflois, le Gocguetle l7io ire!. -- Navil c nom ru6 Ph, asse, 't 58. llib. de Ro 'en, chattes relIt ivesà Roue,,.

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ment à plusieurs personnes tjm les luttaient L à des nia-

i'iniers. Rien de plus commun dans les Registres dittsbelliotaagc que de voir vendre des' vaisseaux patparties, moitié, tiers, quart ou 6' partie (1). Ainsi lemême vaisseau pouvait être la propriété indivise de

commerçants de Rouen, de Dieppe et d'I-la.a'fleur. Lesbaux d'embarcations varient de I ait 7 ans (2).

Nous voyons fabriquer à llouei?iine nef do 120 ton-neaux en l'atelier de Bobert du Perche à Eau1aIet(3) Cotonnage él.aitassez considérable pour le temps. il s'élève

(t) Pierre Eudoti dd S-ErRant de Rouer,, vend à Ricard Vibel de Vieux-Port, pour 40 I., la rrroitié de sa nef, le S Martin, 1361, Reg. 5, f0 t. -Un bourgeois de Dieppe vend aun bourgeois do Rouer, Jean rIe, Lesnaes, pour160 I. , la moi lié d'un vessel tout actif ah ut par mer , nommé la nefS.-Jaepies de Dieppe, avec la uroitiédes apparaux, 1400, Reg. 12, L' 68, y0 .—Malice AnLMne Blegier vend à lierre Manessier el ii Noelet MillhriI , pour 301.,te quart d' q uee gatliote nommée S. Wistaste, dont lican Cet était maure, 1608,Reg. 13, f- 140, y '. - lotion1 Le Bérengier vend à tarirent Le mmcl doularllerrr, pour 56 I. lequart d'rm fonsset norairné le S.-Valentin, 1304,P> 31 i, va . Seraphiin Cruz, Cénevois, écu yer, vend à un marmot le tiers d'unenef allant par mer, 1301, Reg. n, f', 78, y°. Pierre Veodosme, procureur deMens. ban Crespin, Sr de Manguv, achête Par 60 I. le tiers de la nef leS. Marlin de Viteville dont diait naître Colin Colbeneti40 , uieg. t), F' 322.

(C) Bail d'ut, lratel de, 16 tonneaux, I florin ,l'ur par seniaine, à payertic 4 semailles en 4 semaines pendanti an, 1361, Reg. 1, f0 130. Bail par JeanAngo, de S.-EIoi deRouen, à un batelier de'Poscs, d'un batel de 36 tonneaux,niant. par Seine avec la flete elles fremeures poarr 32 francs d'or, 1 372, Reg. -t.f 259. Bail à deux bourgeois par sire Jacques Le I,ieiir, de Rouera, d'ut) batelde 75 tonneaux, 1361, Reg.. if' 144, v. - Rail par Jean dit l'ainè,bourgeois de Rouen, d'on lr;rtel uonrrnd Ouesneport, alant sur Seine, pouvantvaloir 160 écrrsd'or, pour 31 écus d'or pour 6 ans, 1106, Reg. 12 P. 30, v'.

(3) Reg. 3 f°85, —'Nefs de 120, 140,140, 150,150, 160, ISOtouuear,x,Reg. 5f0308. Reg. CC 215 ç". Reg. 6, f0400 (1370). Roi 3, f059. Reg.2, f0' 218, v. Reg. 3, PiS. Cette dernière allait par nier'; elle avait éR con-

sur les ennemis du loi.

L.

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C- 37 -

pour quelques nefs ou vaisseaux à 140, 150, 160 etmême 180 tonneaux. Mais ces derniers chiffres sonttout à fait exccptiinels.

« En 1655, et méme à une époque plus récente, lesn plus grands vaisseaux que l'on vit monter jusqu'à

Ronen dans la plus han te marée étaient tout ait plusde 300 tonneaux de Port (1). » -

Apré s ce que nous venons de dire, peut-être s'é'tonnera-t-on que Bouen ait été au moyen-âge unport de guerre. Mais pour peu qu'on y réfléchisse etqu'on se dégage des idées modernes, on itinprendrasans peine qu'il Cii ait été ainsi. Quelque gtundsqu'aient pu étre les changements survenus dans l'étatde la Basse-Seine depuis le xv 0 siècle il est impossibled'admettre que la petite ville d'I-larfleur, avec la faiblerivière qui la traverse pour se rendre ï la Seine, et cetétroit hàssin , aujourd'hui coinhl.:qui garde encùrecomme souvenir de sa destination militaire, le nom deClos -a (ti6eS ut jamais pu servir de refuge à tIcgros vaisseaux. Aussi voyons-nous des déchargementss'oPéret ' très frquemment pour 'es marchands d'llar-fleur, coinnie pour ceux dc Bolton, à la fosse de Loure.port naturel d'Ull accès plus facile i situé â.l'embou-chure de la Seine. Et pourtant chacun sait qu'liar-fleur a été Pendant longtemps, l'àsile des pirates lesPlus iedonté de l'étranger, et un des ports les pluscélèbres des côtes (le la Manche. La navigation entre laSeine et Ha:rfleur par la Lézarde, ne pouvait se faireque par des vaisseaux d'uni assez faible tonnage, i.t

(I) iIisIoinc do Banjo,, de Fada.

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assez lentement h cause des circuits de la rivière. Maisil faut remarquer qu'on n'employait partout, généra-lement, que de-petits vaisseaux ,et que le mot degra nd nocive mentionné dans les anciennes chroniques,désigne non point une nef, comme nuits pourrions lecroire, mais une flotte. D'autre part Ces difficultésde rla\'igation devaient étre considérées comme unegaran tic de sécurité polir le conlinerce. et comme unecondition absolument requise pour l'établissement d'unarsenal maritime. Dès lors , quoi de plus naturel qu'uitClos-aux-Ù•ilées à Rouen? Communiquant avec la merpar un large fleuve d'une étendue longue et difficile

parcourir ; il se trouvait à l'abri des surprises des

An glais, protéaé , à B ichebourg , du côté de Saint-Pir des fossés fréquemment remplis par les

crues de la Seine, et dont la disposition régulièrefacile à reconnaitre sur 1es anciens plans, pourrait bienannoncer une intention stratégique (i), i proximitéle vastes foréts. et enfin au milieu d'une nombreusepopulation, d'onvriers et de mariniers,

(1) Remarquer le nom le Belle près le ponl. Baint-Yves mentionné dans-l'enquile de t55prtieddeinnient citée.

et.