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EDITION N°: 61 Du mardi 07 juillet 2020 PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! www.maroc-hebdo.com NOUVEAU PROTOCOLE POUR LES MALADES DU COVID-19 : PRISE EN CHARGE À DOMICILE MAROCAINS BLOQUÉS À L’ÉTRANGER : 10.744 ONT PU ÊTRE RAPATRIÉS Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour se connecter à notre site web. /press.mhi LE GOUVERNEMENT A-T-IL LES MOYENS DE SES AMBITIONS ? LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE ET RELANCE ÉCONOMIQUE

RECTIFICATIVE ET RELANCE LE GOUVERNEMENT A-T-IL LES …

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EDITION N°: 61Du mardi 07 juillet 2020

PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

www.maroc-hebdo.com

NOUVEAU PROTOCOLE POURLES MALADES DU COVID-19 :

PRISE EN CHARGEÀ DOMICILE

MAROCAINS BLOQUÉSÀ L’ÉTRANGER :

10.744 ONT PUÊTRE RAPATRIÉS

Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourse connecter à notre site web./press.mhi

LE GOUVERNEMENT A-T-IL LES MOYENS DE SES AMBITIONS ?

LOI DE FINANCESRECTIFICATIVE ET RELANCEÉCONOMIQUE

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Protégez-vous, on vous informe !

Edition 61 - Du mardi 07 juillet 2020

L e roi Mohammed VI aura donc tranché. La relance se fera par l’in-vestissement public ou ne se fera pas. Le projet de loi des finances

rectificative, adopté au cours du conseil des ministres que le Souverain a présidé ce 6 juil-let 2020 au palais royal de Rabat, a sanction-né cette orientation, sur laquelle le gouver-nement Saâd Eddine El Othmani semblait, ces derniers temps, hésiter, après avoir pour-tant promis de l’adopter auparavant. Ainsi, ce sont trois piliers qui figurent à la base de ce projet, à savoir l’accompagnement de la reprise progressive de l’activité économique, la préservation de l’emploi et l’accélération de la mise en œuvre des réformes de l’admi-nistration.Conséquemment, le gouvernement devra nécessairement renoncer à ses velléités aus-téritaires, sous peine d’y manquer. De toute façon, a-t-il vraiment le choix? Car si les institutions internationales telles le Fonds monétaire international (FMI), dont les au-

OUI, FINALEMENT,À L’INVESTISSEMENT PUBLIC

LE PROJET DE LOI DES FINANCES RECTIFICATIVE EN CONSEIL DES MINISTRES

Alors que le gouvernement semblait de plus en plus hésitant quant à engager les finances de l’Etat dans la reprise, le roi Mohammed VI a finalement pris position pour

que tous les moyens publics possibles soient mis dans la balance.

Wissam EL BOUZDAINI

LE PROJET DE LOI DES FINANCESRÉCTIFICATIVE TABLE SUR UN REPLI

DE 5% DU PIB

torités avaient pour rappel tiré le 7 avril sur les 2,97 milliards de dollars de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) pour mainte-nir à flot des réserves de change durement éprouvées par la Covid-19, veillent au grain et feront en sorte que le déficit public du Maroc soit maintenu à son plus bas niveau possible, l’Etat devra quoi qu’il en soit, en même temps, passer à la caisse pour sauver les meubles.

L’accent sur l’emploiAinsi, le Haut-Commissariat au plan (HCP) vient de révéler, dans le point de conjonc-ture qu’il a publié ce 5 juillet sur son site, que l’économie nationale aurait décéléré de 13,8% au cours du deuxième trimestre de cette année par rapport à la même période de l’année précédente, en ayant vu presque tous les secteurs touchés.Pour le troisième trimestre, l’institution d’Ahmed Lahlimi Alami prévoit, à cet égard, un maintien, à hauteur de 4,6%, de la dé-

croissance; ce qui veut dire que la fin décla-rée du confinement, le 24 juin, n’équivaut pas pour le Maroc à être sorti de l’auberge. Le projet de loi des finances rectificative table d’ailleurs, sur l’année, sur un repli de 5% du produit intérieur brut (PIB), mais il y a lieu de rappeler que ce chiffre est le plus optimiste parmi les hypothèses évoquées par Mohamed Benchaâboun lors de son passage du 19 mai à la Chambre des conseil-lers: le ministre de l’Economie avait, à cette occasion, avancé que la récession pourrait en fait carrément atteindre les 7%, ce qui dépasserait le pire taux jamais enregistré dans l’histoire du Royaume et qui est de 5,41% -en 1995, année de la fameuse “crise cardiaque” évoquée alors par le roi Hassan II dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’automne.Outre les mesures qui doivent être prises pour soutenir les entreprises, à travers no-tamment donc l’investissement public mais aussi les mécanismes de garantie au niveau de la Caisse centrale de garantie (CCG) -on parle d’un taux d’intérêt de 3,5% maximum et d’un délai de remboursement de 7 ans-, le projet de loi des finances rectificative met aussi l’accent, comme souligné plus haut, sur l’emploi: ainsi, il est question de condi-tionner l’aide à la reprise par la sauvegarde de 80% des effectifs déclarés à la Caisse na-tionale de sécurité sociale (CNSS) et la régu-larisation rapide de ceux qui ne le sont pas. Il était en tout cas temps d’accélérer le pas l

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L e Conseil des ministres présidé par le Roi Mohammed VI, lundi 6 juin 2020, a révélé les piliers sur lesquels reposent les orientations

générales du projet de loi de finances recti-ficative 2020. Il s’agit de l’accompagnement de la reprise progressive de l’activité écono-mique, de la préservation de l’emploi privé et de l’accélération de la mise en œuvre des ré-formes de l’administration. Le premier pilier est le plus important car de lui se dégage la volonté sincère du gouvernement de relan-cer l’économie ou de maintenir le statu quo tout en limitant les dégâts et les pertes. Dans ce premier volet, il n’y a pas eu de détails sur l’intention de l’Exécutif de promouvoir l’investissement public. En attendant les mesures qui seront révélées lors du conseil de gouvernement ce mardi 7 juin, le doute plane sur la volonté de donner un élan nou-veau au budget qui lui est dédié. Car les hy-pothèses du projet de la loi de Finances recti-ficative 2020 montrent un recul de 5% du PIB et un déficit budgétaire de 7,5%.

Préservation de l’emploiCes hypothèses ne renseignent pas sur une véritable promotion de l’investissement pu-blic. Comment? Les prévisions de Bank Al Maghrib ont été déjà basées sur une décrois-sance de 5% et un déficit budgétaire de 7,5% au moment où l’on ne parlait pas encore d’une stratégie de relance économique. Il est clair que le gouvernement ne veut pas creu-ser davantage le déficit budgétaire impacté par la baisse des ressources propres (recettes fiscales) notamment et les allocations (au Fonds spécial de gestion de la pandémie du Covid-19). C’est dire que le gouvernement n’a pas les moyens de ses ambitions. Une relance éco-

LE GOUVERNEMENT A T-ILLES MOYENS DE SES AMBITIONS?

LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE ET RELANCE ÉCONOMIQUE

Une relance économique sans un investissement public conséquent, sans un signal fort de l’Etat qui donnerait de la visibilité et de la confiance aux opérateurs économiques est impensable par les temps qui courent.

Marouane KABBAJ

LE PATRONAT NE JOUE PAS LE RÔLE QU’IL

DEVRAIT JOUER DANS CETTE RELANCE.

nomique sans un investissement public conséquent est impensable par les temps qui courent. D’ailleurs, la circulaire en date du 1er juillet 2020 du Chef du gouvernement corrobore la politique d’austérité pour cette année et les trois années à venir. Et le poste où il y a plus de coupures, c’est celui de l’in-vestissement public. Saâd Eddine El Othma-ni, s’adressant aux ministres et directeurs des établissements publics, limite l’injection d’argent aux seuls projets en cours, lancés par le Roi ou encore ceux financés en parte-nariat avec des organismes internationaux.

Ce premier pilier est intimement lié au deu-xième, en l’occurrence la préservation de l’emploi privé. Les crédits bancaires ne suf-fisent pas pour la relance de l’économie sans un signal fort de l’Etat qui donnerait de la visibilité et de la confiance aux opérateurs économiques. Aussi, le patronat ne joue pas le rôle qu’il devrait jouer dans cette relance. Il demande à ne reprendre que 20% de son personnel en chômage économique et à adopter un contrat de travail flexible qui lui permet de licencier sans avoir à payer les pots cassés et à profiter des aides sectorielles pour faire tourner au ralenti la machine. C’est donc un plan de relance bancale ou plutôt un plan qui vise à limiter les dégâts jusqu’à la fin de l’année en cours, en atten-dant une meilleure visibilité et sans prendre trop de risques l

Saâd Eddine El Othmaniet Mohamed Benchaâboun.

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La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a rencontré une délégation du parti du Progrès et du Socialisme (PPS), sur une demande de Mohammed Nabil Benabdallah, secrétaire général du parti. Cette rencontre, «qui s’inscrit dans le cadre du débat constructif et engagé entre la CGEM et les

acteurs de la société civile, dont les partis politiques et les syndicats, était l’occasion de discuter de plusieurs sujets qui intéressent le modèle de développement économique et social de notre pays», souligne le patronat.La rencontre fait suite, rappelons-le, à un demande de la part du PPS, d’autres réunions avec d’autres partis politiques pourraient être tenues prochainement. En tout cas, lors de cette réunion, Chakib Alj a soulevé plusieurs points, notamment en rapport avec le rôle de locomotive que doit jouer l’industrie dans notre économie, l’intégration de l’informel, l’écologie et la mise en place d’un climat des affaires et d’un soutien aux TPE-PME afin de renforcer leur émergence et leur accompagnement. Le président de la CGEM a également insisté sur la nécessité d’un nouveau pacte triangulaire entre le citoyen, l’entreprise et l’État pour réinstaurer la confiance et promouvoir un développe-ment économique durable et inclusif.Le secrétaire général du PPS a, de son côté, exposé des propositions pour dépasser avec succès la phase immédiate de sortie du confinement. Ces propositions s’inscrivent dans le cadre du «contrat politique nouveau du parti qui s’articule autour de la mise en œuvre d’un plan économique de relance, de l’éradication de la précarité et de la pauvreté, de la concrétisation de la justice sociale et de la promotion de la culture, ainsi que de l’approfondissement de la vie démocratique et de l’édification institutionnelle», sou-ligne un communiqué de la CGEM. Benabdallah a également mis l’accent sur le rôle de l’État dans la mise en œuvre d’un plan stratégique intégré prenant en considération les nouvelles priorités, l’instauration des systèmes d’orientation de la production et de la consommation, le contrôle et la régulation de la concurrence, des prix, de la qualité et de la protection du consommateur. Il s’agit également, pour Benabdallah, de prioriser l’investissement public afin de soutenir de grands plans économiques et industriels de développement ainsi que des secteurs stratégiques avec l’adoption d’approches finan-cières et budgétaires innovantes l

Nouvelle distinction pour le Crédit Agricole du Maroc (CAM). Le groupe a décroché le trophée STP Award 2019, décerné par la banque allemande Commerzbank et consacrant la qualité de processing des paiements internationaux aussi bien commerciaux que financiers durant l’année 2019.Cette récompense constitue, pour le Crédit Agricole du Maroc, une reconnaissance de son expertise dans le traitement des opérations de cash ainsi que le professionnalisme de ses équipes en charge de la relation. Elle vient consacrer à nouveau la position de CAM «en tant que banque commerciale universelle, leader

dans le secteur de l’agro-business, offrant un accompagnement global à l’international en faveur de sa clientèle importatrice et exportatrice». À noter que Commerzbank est la deuxième capitalisation boursière du secteur bancaire en Allemagne. Elle participe par ailleurs au financement de plus de 30% des opérations de commerce international.

LA CGEM REÇOIT LE PPS À LA DEMANDEDE CE DERNIER

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

UNE RECONNAISSANCE LARGEMENT MÉRITÉE

CRÉDIT AGRICOLE DU MAROC DÉCROCHE LE STP AWARDDE COMMERZBANK

M.A.H.

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Le secteur bancaire est solide et résilient, malgré la crise liée à la pandémie du Covid-19. C’est ce qui ressort de l’exercice de

macro test effectué par Bank Al-Maghrib (BAM) en juin 2020. «Dans un environne-ment porteur de risques, les banques conti-nuent d’afficher des fondamentaux solides au regard des indicateurs et ratios de liquidi-té, de rentabilité et d’adéquation des fonds propres», a déclaré BAM suite aux travaux de la 11e réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS). La banque centrale a rappelé que le secteur bancaire a dégagé en 2019 un ra-tio moyen de solvabilité, sur base sociale, de 15,6% et un ratio moyen de fonds propres

de catégorie 1 de 11,5%, largement supé-rieurs aux minimas réglementaires de 12% et 9% respectivement. Toutefois, le risque de concentration sur les grands débiteurs auquel sont exposées les banques continue, dans le contexte de crise sanitaire actuelle, de faire l’objet d’un suivi particulier, note BAM. De son côté, le secteur des assurances continue, dans l’ensemble, de montrer des signes de solidité dans ses branches Vie et Non Vie, souligne le Comité. Le volume glo-bal des primes a atteint en 2019, 44,9 mil-liards de dirhams, en progression de 8,5%, tandis que les résultats nets ont augmenté

cédents de marge devraient, par ailleurs, s’inscrire à la baisse avec le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basée sur les risques, prévoit le Comité.En ce qui concerne les régimes de retraite, la sous-tarification des droits acquis dans le cadre de la branche long-terme de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et du régime général du Régime collectif d’alloca-tion de retraite (RCAR) conduit à une forte accumulation des dettes implicites (enga-gements non couverts) des deux régimes. Du côté du régime des pensions civiles géré par la Caisse marocaine des retraites (CMR), sa réforme paramétrique en 2016 a permis d’équilibrer sa tarification au titre des droits acquis après 2017. Toutefois, le cumul signi-ficatif des engagements du régime au titre des droits acquis avant la réforme menace sa pérennité, alerte le Comité l

de 6% sous l’effet de l’amélioration de la marge d’exploitation et du solde financier. Le rendement des capitaux (ROE) se main-tient, quant à lui, à un niveau appréciable à 9,6%, alors que les plus-values latentes ont enregistré une augmentation de 24,2% en lien essentiellement avec la performance du marché boursier conjuguée à une baisse des taux. Au niveau prudentiel, le CCSRS souligne que les exigences réglementaires en matière de couverture des provisions techniques par les placements sont respectées, ajoutant que le secteur continue de dégager une marge de solvabilité largement supérieure au minimum réglementaire exigé. Ne cou-vrant que le risque de souscription, ces ex-

LES BANQUES SOLIDES ET RÉSILIENTESFACE AU COVID-19

BANK AL-MAGHRIB

Bank Al-Maghrib semble confiante quant à la solidité du secteur bancaire marocain,malgré la crise liée au Covid-19. Toutefois, le risque de concentration sur les grands débiteurs auquelsont exposées les banques continue de faire l’objet d’un suivi particulier, souligne la banque centrale.

M. A. H.

LE SECTEUR DES ASSURANCES CONTINUE, DANS L’ENSEMBLE, DE MONTRER DES SIGNES DE SOLIDITÉ

DANS SES BRANCHES VIE ET NON VIE.

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F ace à la hausse très significative des nouveaux cas positifs au Co-vid-19, qui sont souvent asympto-matiques, le ministère de la santé

a décidé de mettre en place un nouveau pro-tocole de prise en charge des malades. Un protocole qui instaure de nouvelles règles, à savoir un isolement à domicile. Cet isole-ment à domicile s’est imposé compte tenu de la capacité des unités hospitalières qui commence à se saturer mais également par rapport à la situation clinique des malades qui ne présentent pas encore les symptômes du Covid-19. Cette catégorie de malades, qui représente, selon le ministère de la santé,

PRISE EN CHARGE À DOMICILENOUVEAU PROTOCOLE POUR LES MALADES DU COVID-19

Port du masque chirurgical, minimisa-tion de l’utilisation des espaces com-muns (cuisine, hall, séjour et salon), si possible espace sanitaire individuel, sinon espacer son utilisation, sont, entre autres, les principales consignes d’isolement à respecter.

Aissa AMOURAG

LE NOUVEAU PROTOCOLE PORTELE RISQUE DE PROPAGATION RAPIDE

DU VIRUS AU SEIN DES FAMILLES MAROCAINES.

plus de 98% de la population infectée, est appelée à se soigner chez elle selon un pro-tocole strict et bien défini. Les marocains ra-patriés de l’étranger sont également concer-nés par cette prise en charge à domicile.Dans une note adressée, lundi 6 juillet 2020, au président du conseil national de l’Ordre des médecins, le ministre de la santé, Kha-lid Aït Taleb, détaille les mesures à respecter à la maison pour traiter le patient. Port du masque chirurgical, minimisation de l’utili-sation des espaces communs (cuisine, hall, séjour et salon), si possible espace sanitaire individuel, sinon espacer son utilisation, sont, entre autres, les principales consignes d’isolement à respecter.

Auto surveillanceLa désinfection de cet espace sanitaire doit être faite après chaque usage avec un désin-fectant domestique contenant une solution d’eau de javel diluée. Les cas isolés à domi-cile bénéficient d’une surveillance médicale régulière, quasi quotidienne: appel télépho-nique au jour le jour et visite médicale si

nécessaire. Cette surveillance a pour objectif la recherche des signes cliniques évocateurs de la maladie. Le patient doit être éduqué également à pratiquer l’auto surveillance et à notifier tout signe ou symptôme à l’équipe chargée du suivi des contacts. Pour ce qui est des tests de dépistage, ils sont réalisés au premier jour d’identification du contact et 7 jours après. Pour la prise de traitement, il est prescrit en cas de test de dépistage positif, apparition des symptômes ou encore pour les contacts présentant des facteurs de risque: âge su-périeur à 65 ans, hypertension artérielle, diabète compliqué, obésité morbide, insuffi-sance d’organes et cancers. Mais, pour cette prise de traitement, qui est généralement à base de chloroquine, le nouveau protocole de prise en charge prévoit un transfert vers une unité hospitalière spécialisée. Quant à la durée de l’isolement imposé à domicile, il est de 14 jours à compter de la date du dernier contact avec le malade du Covid-19. Beaucoup pensent que ce nou-veau protocole de prise en charge, fondé sur l’isolement à domicile pour les contacts asymptomatiques, est difficile à respecter particulièrement la distanciation physique ou encore l’usage des espaces communs. Ce qui laisse la porte grande ouverte à la pro-pagation rapide du virus au sein des familles marocaines et la multiplication des foyers familiaux et communautaires l

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10.744C’est le nombre de Marocains bloqués à

l’étranger ayant pu être rapatriés jusqu’au 1er juillet. Une opération qui a mobilisé 74 vols et qui a été accélérée depuis mi-mai, après des indices de contrôle de la situation épidé-miologique dans le Royaume et le renforce-ment du système de santé et des capacités hospitalières destinées à assurer la sécurité sanitaire des citoyens, a annoncé Nezha El Ouafi, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étran-ger, chargée des MRE.S’exprimant devant la Commission des Af-faires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques et des Marocains rési-dant à l’étranger à la Chambre des représen-tants, la ministre déléguée a salué «le sens de responsabilité de tous les intervenants, qui étaient particulièrement soucieux de fa-voriser toutes les conditions de réussite du re-

10.744 ONT PU ÊTRE RAPATRIÉS MAROCAINS BLOQUÉS À L’ÉTRANGER

Des voyages maritimes sont prévus les 13 et 20 juillet et devront permettre le retour de près de 1.800 citoyens marocains dans leurs pays de résidence.

M.A.H.

UNE COMMISSION SERA CHARGÉE D’ACCOMPAGNER LES MRE DONT LA PRÉSENCE AU MAROC A COÏNCIDÉ

AVEC LA FERMETURE DES FRONTIÈRES.

tour des citoyens marocains dans leur pays dans les meilleurs délais et dans des condi-tions sûres qui garantissent la préservation de leur santé et celle de leurs proches». Concernant l’opération Marhaba, El Oua-fi n’a pas apporté du nouveau. Elle s’est contentée de rappeler que cette opération dépend principalement de l’évolution de la situation épidémiologique dans le Royaume, mais aussi dans les pays de résidence et de transit des MRE. L’organisation de cette opé-ration est liée également de l’ouverture des frontières maritimes, terrestres et aériennes du Maroc et des pays impliqués dans l’opé-ration, notamment européens, ainsi que des

mesures prises par les pays de transit et leur volonté de coopérer dans l’organisation de cette opération pour qu’elle se déroule dans de bonnes conditions. Par ailleurs, 45.309 MRE, qui se trouvaient au Maroc au mo-ment de la fermeture des frontières à cause de la pandémie du Covid-19, ont pu rejoindre leurs pays de résidence à la faveur des dif-férents voyages organisés par les représen-tions diplomatiques étrangères, a affirmé la ministre déléguée.

Voyages spéciauxEl Ouafi a précisé que le ministère a mis en place une commission centrale chargée d’accompagner les MRE dont la présence sur le territoire national coïncidait avec la fermeture des frontières, et de veiller à ce que le plus grand nombre d’entre eux soient inclus dans les voyages spéciaux organisés par les pays étrangers à travers leurs am-bassades et consulats, et ce, sous la super-vision des autorités marocaines. Le peu des MRE qui n’ont pas pu quitter le Royaume le pourront bientôt à travers les voyages aussi bien aériens que maritimes initiés par les ambassades et consulats étrangers, avec une accélération de la fréquence de ces voyages de la part de la partie marocaine, a-t-elle indiqué. Elle a, ainsi, précisé que des voyages maritimes sont prévus les 13 et 20 juillet et devront permettre le retour de près de 1.800 citoyens marocains dans leurs pays de résidence l

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L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) planche sur le réajustement de son programme d’action pour

l’Afrique en vue d’accélérer le redressement du secteur face à la pandémie du Covid-19. Ce programme d’action constitue la feuille de route pour le tourisme africain, adoptée par l’Assemblée générale de l’OMT en 2019, et se fonde sur les résultats de l’enquête menée par le département régional pour l’Afrique.Suite à la crise sanitaire et à ses impacts sur le secteur, les États africains membres de l’OMT ont exprimé leurs priorités pour le tourisme sur fond de Covid-19. «Cet éclairage prove-nant de nos États membres africains nous aidera à guider le tourisme au cours des mois délicats qui nous attendent. La pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur le

et la communication de crise. Et ce n’est pas tout. Parmi les priorités de l’OMT figure aussi la défense de la «marque Afrique». À noter qu’en Afrique du Nord, la priorité numéro un est l’accroissement du renforcement des capacités, notamment en augmentant les formations dispensées.Par ailleurs, les États membres suggèrent que l’OMT mène une série d’actions, au niveau politique et au niveau technique, consistant notamment à renforcer la colla-boration entre les gouvernements, à faciliter la création de fonds d’investissement à l’ap-pui du tourisme et à fournir un appui tech-nique aux Petites et moyennes entreprises (PME). Ces actions bénéficieront tout par-ticulièrement aux pays dont le PIB dépend pour beaucoup du secteur du tourisme. Le Maroc est le candidat tout désigné l

tourisme de l’ensemble du continent. Cepen-dant, l’OMT est déterminée à aider l’Afrique à se remettre sur les rails d’une croissance encore meilleure et plus forte et à faire que le tourisme émerge de cette crise comme un important pilier de l’économie, de l’emploi et de la durabilité», indique le secrétaire géné-ral de l’OMT, Zurab Pololikashvili.

Défense la “marque Afrique”Les nouvelles priorités des pays africains pour se remettre de l’impact du Covid-19 concernent essentiellement la promotion de l’investissement, des partenariats pu-blic-privé, de l’innovation ainsi que la facili-tation des voyages, notamment en amélio-rant la connectivité et les régimes de visas de tourisme. S’ajoute le renforcement de la résilience, entre autres par une action dans les domaines de la sécurité et de la sûreté

RÉAJUSTEMENT DU PROGRAMME D’ACTIONRELANCE DU TOURISME EN AFRIQUE

L’Organisation mondiale du tourisme est déterminée à faire que le tourisme africain émergede cette crise comme un important pilier de l’économie, de l’emploi et de la durabilité.

Seddik MOUAFFAK

Faciliterla créationde fondsd’investissement à l’appuidu tourisme.

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Chaque jour et depuis le 20 juin 2020, leurs démêlés avec les transporteurs de tous bords (grands taxis, au-

tocars) ne cessent de croître jour après jour. Leurs doléances ne trouvent pas une suite favorable auprès des profes-sionnels du secteur. Ces derniers, eux aussi, ont des doléances insatisfaites. La veille de l’annonce de l’allègement des mesures de confinement le 20 juin 2020, le ministre de l’Equipement et des Transports, Abdelkader Amara, a annoncé sur sa page Facebook que le transport routier allait reprendre sous conditions. Sans se concerter avec les syndicats représentant les profession-

les leurs cette fois. Les tarifs ont dou-blé et certaines lignes non rentables ont été tout bonnement annulées. Tous les transporteurs ont compensé le manque à gagner par la majoration de 50% voire plus des prix de leurs tickets. Subissant, résignés, cette hausse et le manque de rigueur en matière d’appli-cation des mesures préventives anti-Co-vid-19, les voyageurs prennent leur mal en patience. Leurs choix sont limités. Quand ils décident de prendre le train, ils sont alors confrontés à un autre cal-vaire: des queues interminables à lon-gueur de journée et des billets indispo-nibles en raison de la réduction de la capacité d’accueil des rames.Le projet de plan de relance finalisé par le département du Transport et qui im-pose une série de mesures préventives en attendant de revenir au taux de remplissage normal est mal digéré par les trois syndicats représentatifs qui cri-tiquent la non fixation d’une date pré-cise pour ce retour à la normale tant revendiqué par les professionnels mais qui risque de contribuer à une propaga-tion du virus vu la promiscuité et le long trajet des voyages. Bref, seuls les voyageurs payent les frais de la nonchalance ou la cupidité des antagonistes. Lignes et dessertes annulées, déficit en matière de désin-fection, tarifs doubles… Le martyre des usagers du transport routier, depuis la décision de l’allègement du confi-nement et l’autorisation des voyages entre les villes et provinces de la zone 1 à ce jour, n’en sont qu’à leurs débuts l

nels du secteur, il a imposé un cahier de charges qui instaure des mesures anti-covid-19 telles la réduction de moi-tié de la capacité des moyens de trans-port et la désinfection des véhicules.

Le martyre des usagersLa première condition n’a pas été ac-ceptée par les professionnels, petits comme les grands. Même la CTM avait montré sa réticence en arguant du fait que cette sous-capacité créera un dé-séquilibre financier à la société. Beau-coup de transporteurs comme CTM avaient au début rechigné à accepter ces conditions et à redémarrer leur acti-vité. Puis, ils ont repris sous conditions,

LES INSATISFACTIONSDES VOYAGEURS S’ENCHAÎNENT

TRANSPORT ROUTIER ENTRE LES VILLES

Lignes et dessertes annulées, déficit en matière de désinfection,tarifs doubles, queues interminables…

Les souffrances des usagers du transport routier, depuisla décision de l’allègement du confinement et l’autorisation

des voyages entre les villes et provinces de la zone 1,n’en sont qu’à leurs débuts.

Marouane KABBAJ

Une série de mesures préventives enattendant de revenir au taux de remplis-sage normal.

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C’est une étude qui ne devrait pas mettre en confiance les estivants. Le taux de conformité

des eaux de baignade des plages maro-caines aux normes de qualité microbio-logique a atteint seulement 87,68 % en 2020 contre 98,43% l’an dernier, selon le rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du Royaume, dont les résultats ont été présentés lundi à Rabat.Le rapport, présenté lors d’une confé-rence de presse organisée par le ministre de l’Energie, des mines et de l’environ-nement, Aziz Rebbah, indique que sur les 461 stations de prélèvements, 422 ont fait l’objet d’un nombre suffisant de prélèvements pour le classement, dont 370 (soit 87,68%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences des nouvelles normes, contre 52 stations (soit 12,32%) déclarées non conformes pour la baignade.La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement, qui a piloté ce rapport, explique que la rai-son principale de ces non-conformités est imputable à la pollution et notam-ment aux rejets d’eaux usées mais également à la forte concentration des baigneurs, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène (blocs sanitaires, douches, poubelles) et aux changements climatiques, et particuliè-rement en ce qui concerne les apports

LES PLAGES MAROCAINES SONTDE MOINS EN MOINS CONFORMES

DE 98,4% EN 2019 À 87,7% EN 2020

Le ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement vient de dévoiler le rapport concernant la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages du Royaume pour l’année 2020.

Réda BENADADA

en eaux pluviales parfois polluées, qui rejoignent directement les plages par le biais des cours d’eau.La qualité du sable est également sujet à caution à cause du comportement des estivants qui contribuent à cette pollution puisque les déchets marins des plages se caractérisent par la pré-pondérance de la catégorie Plastique/polystyrène, qui représente à elle seul

l’ont obtenu. En 2019, seules 21 plages marocaines ont obtenu le label Pavillon Bleu. Le rapport présente une série de recommandations pour maintenir ou améliorer la qualité des eaux qui com-prennent la suppression des systèmes de drainage qui déchargent les eaux usées dans les zones de baignade, la surveil-lance continue des réseaux de drainage et de purification de l’eau, l’équipement

un taux de 84% de la totalité des dé-chets marins au niveau national. Lors de la conférence de presse, un re-présentant de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a présenté l’évaluation des plages ma-rocaines nominées pour le label Pavil-lon bleu. Créé en 1985 par la Fondation pour l’éducation à l’environnement, il témoigne de la qualité des plages selon plusieurs critères. Selon le représentant de la fondation, 39 des 102 plages ma-rocaines ayant sollicité le label en 2020

des plages avec des infrastructures et des installations d’hygiène appropriées et la sensibilisation des comportements des écologistes aux baigneurs.En ce qui concerne les outils de commu-nication, le Laboratoire national d’étude et de surveillance de la pollution a compilé toutes les informations dispo-nibles sur les plages marocaines sur un site Web, ma.gov.environnement.labo, et une application pour smartphone, «Iplages» l

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Protégez-vous, on vous informe !

Edition 61 - Du mardi 07 juillet 2020

Dans une vidéo, Mohamed Bour-rahim, vice-président de la Commune de Casablanca en charge de la mobilité, rappelle

les deux types de parkings à Casablanca et apporte des précisions sur les tarifs de sta-tionnement. “Il existe deux types de stationnement de véhicules à Casablanca, le premier étant les lieux gérés par la Société de développement local Casablanca Développement avec les horodateurs, à Roches Noires, Sidi Belyout, Anfa et Maârif, au tarif de 2 dirhams/heure”, explique l’élu, ajoutant que “le deuxième type de stationnement est prévu par la com-mune. Il s’agit en fait des endroits loués par la commune dans le reste des arrondisse-ments. Le tarif de ce second type géré par des gardiens est fixé par arrêté fiscal municipal à 3 dirhams pour les véhicules de tourisme, 5

pourtant fait le tour des réseaux sociaux, les tarifs de stationnement continuent de flam-ber dans la métropole, et les gardiens n’ont pas froid aux yeux. 5 dirhams, 10 dirhams, 20 dirhams ou 50 dirhams pour la corniche, les gardiens n’ont aucune limite. L’exaspéra-tion des automobilistes casablancais bat son plein et avec l’absence des panneaux affi-chant les tarifs légaux de stationnement, les gardiens imposent leurs tarifs aux automobi-listes. Les gardiens de voitures n’hésitent pas à agresser verbalement ou physiquement les automobilistes qui refusent de payer leurs tarifs exorbitants. Dans ce qui semble être un appel à la prise de conscience, Mohamed Bourrahim a mis en garde contre les abus de certains gardiens de parking, demandant aux Casablancais de signaler tout dépassement de prix fixé par la commune de Casablanca. Signaler à qui? et comment? Les abus sont devenus la règle, et les frais communiqués par la Commune ne sont appliqués nulle part. Un automobiliste casablancais doit prévoir un minimum de 40 dirhams de stationnement par jour. Il paie le prix cher pour esquiver les conflits, ou pour éviter que l’on abîme son véhicule. Dans l’absence d’une réglementation stricte qui régit ces endroits, et avec le manque de contrôle, en plus de l’anarchie qui règne dans ce domaine, les automobilistes sont face à un dilemme de taille, céder ou se faire agresser? D’ailleurs, le drame du décès d’un jeune suite à un conflit avec un gardien de parking à Saïdia, à cause du tarif, décrit par-faitement le danger auquel s’exposent les automobilistes qui refusent de céder l

dirhams pour les camions et 2 dirhams pour les bicycles, motorisés ou non. Ces tarifs sont valables pour n’importe quelle période de stationnement, et passent au double la nuit.” Le but est de rappeler aux touristes et aux citoyens les tarifs légaux, afin qu’ils puissent faire face à la cupidité de certains gardiens. Ceci dit, rien n’a changé, un an après la pre-mière publication de la même vidéo, qui avait

LA COMMUNE DE CASABLANCAMET LES POINTS SUR LES I

TARIFS DES PARKINGS

Mohamed Bourrahim, vice-président du Conseil de la ville en charge de la mobilité et du transport à Casablanca, apporte des précisions sur les tarifs pour recadrer les gardiens. 3 dirhams la journée et 6 dirhams

la nuit, voilà ce que les Casablancais doivent payer pour leur voiture, pas plus.

L. BELHAJ SOULAMI

LES AUTOMOBILISTESSONT FACE À UN DILEMME

DE TAILLE, CÉDER OUSE FAIRE AGRESSER?

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Protégez-vous, on vous informe !

Edition 61 - Du mardi 07 juillet 2020

L a nomination du célèbre té-nor du barreau parisien, Eric Dupont Moretti, en tant que nouveau ministre de la justice,

a été la plus grande surprise du nouveau gouvernement français, conduit par le fraî-chement nommé Premier ministre, Jean Castex. Celui que l’on surnomme «l’acquit-tator», pour avoir obtenu l’acquittement pour bon nombre de ses clients, est connu pour ses coups de gueule et ses piques, souvent virulentes, adressées aux juges avec qui il entretient des rapports pas tou-jours au beau fixe. On le retrouve dans les affaires judiciaires les plus spectaculaires en France: il a notamment défendu le frère

LE PLUS MAROCAINDES AVOCATS FRANÇAIS

ERIC DUPONT MORETTI DEVIENT LE NOUVEAU MINISTREDE LA JUSTICE EN FRANCE

Ce grand pénaliste à la corpulence massive et au verbe acéré est surtout connu au Maroc pour avoir été l’avocat du Palais royal dans l’affaire des deux journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, accusés de chantage envers le Roi.

Aissa AMOURAG

AVEC CETTE NOMINATION, LE MAROC GAGNE CERTAINEMENT

UN APPUI DE TAILLE

du terroriste Mohamed Merah, qui a tué plusieurs personnes dans un attentat en 2007 en France.

Spécialiste de l’acquittementEt le plus récemment, il a été l’avocat de l’homme politique de droite Patrick Balk-any, accusé de fraude fiscale, qui vient de sortir de prison pour raison de maladie après son incarcération qui a duré un peu moins d’un an suite à sa condamnation à 4 ans de prison ferme.Mais ce grand pénaliste à la corpulence massive et au verbe acéré est surtout connu au Maroc pour avoir été l’avocat du Palais royal dans l’affaire des deux jour-

nalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet, accusés de chantage envers S.M. le Roi Mohammed VI. L’affaire éclate, fin août 2015, quand les deux journalistes ont été arrêtés par la police au sortir d’une réunion avec un représentant du Cabinet royal, qui n’est autre que le célèbre avocat marocain Maître Hicham Naciri, dans un grand palace parisien. Selon le récit d’Éric Dupont Moretti, l’affaire commence le 23 juillet 2015 quand Eric Laurent contacte le Cabinet royal et sollicite une rencontre en disant qu’il prépare un livre sur le Maroc, avec pour co-auteure Catherine Graciet.Pendant sa première rencontre avec Maître Hicham Naciri, Eric Laurent de-mande 3 millions d’euros en contrepartie du retrait du livre. Le Maroc dépose plainte à Paris, conduisant le parquet à ouvrir une enquête. Dans ce cadre, des réunions ont été organisées, «des rencontres filmées, enregistrées, entre le représentant du Roi» et les journalistes, poursuit Me Du-

pond-Moretti, qui qualifiait cette affaire comme «un racket digne de voyous». Le nouveau Garde des Sceaux français a aus-si défendu, sur proposition de S.M. le Roi Mohammed VI, le célèbre chanteur maro-cain, Saad Lmjarred, qui était accusé de viol et d’agressions sexuelles en France. Mais il s’était retiré en cours de procès après les sorties médiatiques hasardeuses que Maâtre Moretti avait pourtant décon-seillées à son client pour ne pas perturber le cours normal de la procédure judiciaire. Avec sa nomination, pour le moins surpre-nante, en tant que nouveau ministre de la justice en France, le Maroc gagne certai-nement un appui de taille et un soutien inconditionnel dans le nouvel Exécutif français l