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1 CONFERENCE DE CONSENSUS SUR LE DIABETE A LA REUNION ET A MAYOTTE Référentiel EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT

Référentiel EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT · Selon la définition du rapport OMS-Europe publié en 1996, l’éducation ... DE L’ETP DIABETE CONSENSUS 3 - INSCRIRE LE MEDECIN

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CONFERENCE DE CONSENSUS SUR LE DIABETE A

LA REUNION ET A MAYOTTE

Référentiel

EDUCATION

THERAPEUTIQUE

DU PATIENT

2

PREFACE

Une conférence de

consensus pour

amplifier la

dynamique de lutte

contre le Diabète

Parce que la lutte contre le

diabète est une priorité

régionale, l’ARS Océan Indien, en

association avec ses partenaires,

a ouvert une conférence de

consensus le 28 avril 2016. Pour

la première fois, une centaine

d’acteurs et de patients, de La

Réunion et de Mayotte, se sont

réunis afin de définir ensemble le

contenu des actions à mettre en

œuvre et les conditions de leur

efficacité, pour améliorer la

prévention du diabète et

l’accompagnement des malades.

Toute la démarche se structure

autour de 5 enjeux :

l’observation du diabète dans les

deux îles, le dépistage, la

prévention primaire, la

prévention ciblée et l’éducation

thérapeutique du patient

3

Construire collectivement des référentiels

Cette démarche de conférence de consensus a

permis d’élaborer, avec les acteurs des deux îles,

en s’appuyant sur l’expérience des actions

passées ou en cours ainsi que sur les

recommandations nationales ou internationales

existantes, des référentiels d’actions synthétisant

les modalités d’actions faisant l’objet de

consensus.

Ces référentiels apportent un cadre stratégique et

opérationnel, aussi bien aux financeurs qu’aux

acteurs, dans le cadre de la mise en œuvre des

PRAANS Réunion et Mayotte.

Ce sont près de 73 acteurs, Réunion et Mayotte

confondus, qui se sont impliqués dans la

démarche en participant aux ateliers de co

construction (10 ateliers à la Réunion et 12 ateliers

à Mayotte) qui ont donné suite à la journée de

lancement de la conférence. Celle-ci s’est tenue le

28 avril 2016 à la Réunion avec 130 participants

dont une délégation mahoraise de 25 personnes

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Un référentiel pour l’éducation thérapeutique du patient

Depuis la loi Hôpital, Patient, Santé et

Territoires de juillet 2009, l’éducation

thérapeutique du patient (ETP) intègre pour la

première fois le code de la santé publique.

Depuis, l’ETP ne cesse de se structurer tant sur

le versant législatif que sur celui de

l’opérationnalité des activités. S’agissant de la

lutte contre le diabète et plus précisément de

la prise en charge des personnes diabétiques,

l’ETP est un complément idéal dans le parcours

de soins du patient. Elle participe, effectivement, au maintien de l’autonomie et de la qualité de vie des

patients ainsi qu’à la prévention des complications liées à la maladie. Au cours des travaux menés avec

les acteurs de l’ETP à La Réunion et Mayotte, les questions de coordination et de visibilité de l’offre

ont été soulevées, tout comme celles de l’encadrement des pratiques professionnelles, de

l’adaptation des outils et méthodes employés ainsi que les dispositifs de suivi des patients à la sortie

du programme d’ETP.

Les participants

La Réunion

Atelier 1 : 02 juin 2016 • Mme Maryvette BALCOU-DEBUSSCHE –

Université de la Réunion/ESPé

• Mme Mailys ALBERTO– ADN 974

• Mme Stelly CHOPINET DIJOUX– ARS OI

• Mme Diane BAILLEUX – ADN 974

• M. Patrick CAMPO – ARS-OI

• Mme Marie Claude LASSON – RSI

• Mme Véronique CHRISTIAENS – Mutualité de la Réunion

• Dr Jean Marc SIMONPIERI – ARS-OI

Atelier 2 : 16 Juin 2016

• Dr Nathalie LEMOULLEC – CHU Réunion

• M. Lory BOUNEA – Cabinet

• M. Patrick CAMPO – ARS-OI

• Mme Annie BOIVIN – RéuCARE

• Mme Diane BAILLEUX – ADN 974

• Mme Stelly CHOPINET DIJOUX– ARS OI

• Mme Véronique CHRISTIAENS – Mutualité de la Réunion

• M. Rodolphe SIBY – Maison du diabète

• Mme Véronique DEUNINCK – URPS Infirmier

• Dr Stéphane SCHNEEBELI – CHU Réunion

• Dr Jean Marc SIMONPIERI – ARS-OI

• Mme Catherine CHAUSSADE – ARS-OI

• Mme Delphine BALLET – Université de La Réunion/ESPé

• Animateurs : Cédric PEDRE – IREPS Réunion / Dr Simonpieri – ARS-OI

Les participants

Mayotte

Atelier 1 : 31 Mai 2016

• Mme Sandrine GILLET – RédiabYlang

• Mme Pauline MARTIN – IREPS Mayotte

• Mme Mirasse BOUSSAIDI – RédiabYlang

• Dr Henri BRUN – ARS-OI

• Mme Salinata ABDOUROIHAMANE - CSSM

• Mme Fardati MAANDHUI – IDEL

Atelier 2 : 16 Juin 2016

• M. Hugues CANDAES – RédiabYlang

• Mme Salinata ABDOUROIHAMANE - CSSM

• Mme Béatrice ADRIEN – CHM

• Mme Fardati MAANDHUI – IDEL

Animateurs : M. Julien THIRIA – ARS-OI

Mme Pauline MARTIN – Ireps Mayotte

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INTRODUCTION Selon la définition du rapport OMS-Europe publié en 1996, l’éducation

thérapeutique du patient « vise à aider les patients à acquérir ou maintenir

les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une

maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la

prise en charge du patient. Elle comprend des activités organisées, y

compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients

conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des

procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la

maladie. Ceci a pour but de les aider, ainsi que leurs familles, à comprendre leur maladie et

leur traitement, à collaborer ensemble et à assumer leurs responsabilités dans leur propre prise

en charge, dans le but de les aider à maintenir et améliorer leur qualité de vie. »

Le cadrage législatif et la structuration nationale de l’ETP ont permis le développement de

l’offre de programmes en milieu hospitalier ou en ville pour les patients atteints de maladies

chroniques. Les territoires réunionnais et mahorais ont également suivi cette dynamique en

initiant de nombreux programmes autour des priorités de santé régionales dont le diabète.

Les travaux menés dans les ateliers dédiés à l’Education Thérapeutique du Patient diabétique

qui ont eu lieu à la Réunion et à Mayotte ont permis de faire émerger des consensus forts sur

la question du diabète dans ces 2 territoires. Si la plupart des consensus sont communs aux 2

îles, certaines spécificités au territoire de Mayotte et/ou de La Réunion ont émergé. Ils seront

repérés dans le présent référentiel par les pictogrammes ci-dessus.

Avant de présenter les consensus et les recommandations partagées par l’ensemble des

participants aux ateliers menés à la Réunion et à Mayotte, il est nécessaire de faire un bref rappel

des recommandations définies par la Haute Autorité de Santé (HAS) sur l’intérêt, les finalités et

la mise en œuvre de l’ETP. Ces rappels ont permis de structurer la base des réflexions entre les

participants et ainsi d’aboutir à des pratiques jugées pertinentes au regard du contexte

réunionnais et mahorais actuel.

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Le présent référentiel ancre ses propositions dans la poursuite du travail préparatoire mené lors

de la conférence de consensus, le 28 avril 2016. Ce travail préparatoire est simplifié et résumé

dans le schéma ci-après :

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CONSENSUS 1 - COORDONNER L’OFFRE ET LES ACTEURS

DE L’ETP DIABETE

CONSENSUS 3 - INSCRIRE LE MEDECIN TRAITANT COMME

UN ACTEUR DE CE PARCOURS EDUCATIF

CONSENSUS 2 – ETABLIR UN MODELE DU PARCOURS

EDUCATIF DU PATIENT DIABETIQUE

CONSENSUS 5 – DEROULEMENT D’UN PROGRAMME

SOCLE D’ETP EN AMBULATOIRE

L’ETP : RAPPEL DES RECOMMANDATIONS NATIONALES

ET STRATEGIE THERAPEUTIQUE DU DIABETE

CONSENSUS 4 – DES CRITERES MINIMUM ET PARTAGES

POUR MENER UN PROGRAMME ETP DIABETE

CONSENSUS 1 - COORDONNER L’OFFRE D’ETP DIABETE,

L’ORGANISER ET LA RENDRE VISIBLE

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Cadrage réglementaire

L’ETP : RAPPEL DES RECOMMANDATIONS NATIONALES

ET STRATEGIE THERAPEUTIQUE DU DIABETE

Des critères d’autorisation des programmes cadrés par la législation

L’ETP bénéficie aujourd’hui de documents réglementaires qui encadrent la réalisation d’un

programme d’ETP quel que soit la maladie chronique visée. Ces textes posent les bases de

l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme à savoir :

• Le programme est coordonné par un médecin, par un autre professionnel de santé ou par un

représentant dûment mandaté d’une association de patients agréée au titre de l’article L.

1114-1 du Code de la santé publique.

• Lorsque le programme n’est pas coordonné par un médecin, l’un de ces deux professionnels

de santé est un médecin

• Le programme est mis en œuvre par au moins deux professionnels de santé de professions

différentes, régies par les dispositions des livres Ier et II et des titres Ier à VII du livre III de la

quatrième partie

• Les intervenants ainsi que le coordonnateur doivent justifier des compétences en ETP définies

par l'arrêté du 2 août 2010 modifié relatif aux compétences requises pour dispenser ou

coordonner l'éducation thérapeutique du patient.

• En l'absence de formation, une expérience rapportée par écrit d'au moins deux ans dans un

programme d'éducation thérapeutique autorisé sera acceptée sur une période transitoire de

deux ans après parution du présent arrêté.

Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009. Article 84. Décret n° 2010-904 du 2 août 2010 relatif aux conditions d’autorisation des

programmes d’éducation thérapeutique du patient et arrêté du 2 août 2010

relatif au cahier des charges des programmes d’éducation thérapeutique du

patient et à la composition du dossier de demande de leur autorisation.

Décret n° 2013-449 du 31 mai 2013 et arrêté du 31 mai 2013 modifiant le

décret et l’arrêté du 2 août 2010 relatif aux compétences requises pour

dispenser ou coordonner l’ETP. Décret n° 2013-449 du 31 mai 2013 relatif aux compétences requises pour

dispenser ou coordonner l'éducation thérapeutique du patient

Arrêté du 14 janvier 2015 relatif au cahier des charges des programmes

d’éducation thérapeutique du patient et à la composition du dossier de

demande de leur autorisation et de leur renouvellement et modifiant

l’arrêté du 2 août 2010 relatif aux compétences requises pour dispenser ou

coordonner l’éducation thérapeutique du patient

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Finalités et organisation La Haute Autorité de Santé développe depuis de nombreuses années des référentiels de bonnes

pratiques ainsi que des recommandations qui visent à soutenir le développement de l’éducation

thérapeutique du patient en France.

L’ETP participe à l’amélioration de la santé du patient (biologique, clinique) et à l’amélioration de sa

qualité de vie et à celle de ses proches. Les finalités spécifiques de l’ETP sont :

L’ETP doit être intégrée à la prise en charge thérapeutique du

patient en complément des traitements et des soins en tenant

compte des besoins, des ressources, des difficultés du patient.

L’orientation d’un patient vers une ETP se réalise de manière

partagée entre le soignant et le patient. Celle-ci peut se réaliser à

proximité de l’annonce du diagnostic ou à tout autre moment de

l’évolution de la maladie.

Finalités spécifiques de l'ETP

Acquisition et maintien par le patient des compétences

d'autosoins dont les compétences de sécurité

Mobilisation ou acquisision de compétences d'adaptation plus

largement les compétences psychosociales

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La démarche éducative La démarche éducative ou

démarche d’ETP se planifie en 4

étapes. Cette démarche

structure l’organisation d’un

programme d’ETP selon des

temps bien définis. A chaque

étape, la HAS propose des repères d’aide à la mise en œuvre.

Les recommandations pour une ETP

de qualité

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Des formats d’ETP évolutifs Selon les besoins et l’évolution du patient face à sa maladie, de la compréhension et connaissance de

celle-ci, des compétences acquises et/ou en cours d’acquisition, des possibles difficultés et/ou

complications, l’HAS préconise trois formats d’ETP :

Aller plus loin Les ressources bibliographiques et les compléments d’informations sont disponibles auprès de l’HAS

Education initiale

•suit l'annonce du diagnostic

• Poursuit les objectifs négociés avec le patient

• Répond aux compétences de bases pour tout patient chronique

Education de suivi régulier (renforcement)

•suit une ETP initiale

•consolide les compétences du patient et les actualise

Education de suivi approfondi (reprise)

Nécessaire en cas de :

•difficultés dans l’apprentissage

•non atteinte des compétences choisies

•modifications de l’état de santé du patient, du contexte et de ses conditions de vie

•lors du passage des âges de l’enfance à l’adolescence

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L’ETP Diabète à la Réunion et à

Mayotte En introduction du premier atelier l’Agence de Santé Océan Indien a présenté des données spécifiques

aux deux territoires, La Réunion et Mayotte.

La présentation de l’offre d’ETP a permis de mettre en évidence le nombre de programmes ETP Diabète

autorisés à La Réunion (11),

PRG ETP Site Promoteur

ETP diabète gestationnel et /ou

surcharge pondérale MSPP Association ARTEMIS

Diabète gestationnel MSPP Association médicale mère-enfant

Education Thérapeutique du

Patient : Diabète de primo-

découverte et diabète connu

de type 1, de type 2 et autres

diabètes.

Etablissement

de santé Centre Hospitalier Gabriel Martin

ETP diabète de l'adulte et

maladies cardio-vasculaires

Etablissement

de santé CHU de la Réunion (nord)

ETP Diabète de l'adulte. Etablissement

de santé CHU de la Réunion (sud)

ETP en diabétologie Etablissement de santé Groupe Hospitalier Est Réunion

Programme d'éducation

thérapeutique de proximité à

destination des personnes

réunionnaises pré-diabétiques,

diabétiques type 1 et 2, et/ou

leur entourage.

Ambulatoire Maison du diabète

Mon diabète et moi MSPP MSP Bras Panon

Diabète et compagnie MSPP MSP Saint Bernard

Santé des artères et des reins Ambulatoire RéuCARE

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Et à Mayotte :

PRG ETP Site Promoteur

Programme de santé pour les

personnes diabétiques

Ambulatoire Réseau RédiabYlang

ETP du patient diabétique Etablissement de

santé

CH Mayotte

La présentation a mis également en évidence les principaux mots clefs structurant la dynamique de

développement de l’ETP sur les territoires :

14

Constats Il existe 11 programmes diabète de type 2 à La Réunion et 4 programmes à

destination du diabète de l’enfant ;

La plupart de ces programmes n’est peu ou pas suffisamment connue ni par

les professionnels de santé libéraux et/ou en établissement de santé, ni par

les autres porteurs de programmes ETP diabète, ni encore par la population

et les patients eux-mêmes ;

La répartition de l’offre ETP à la Réunion n’est pas suffisamment visible, il est

donc difficile d’évaluer les besoins et les manques ;

La mutualisation des moyens (outils d’intervention, logistique, …) entre les

différents porteurs de programmes ne peut être promue par manque de

communication sur qui fait quoi ;

L’orientation de patient souhaitant bénéficier de programmes (initiaux, de

renforcement ou de reprise) est difficilement réalisable par les professionnels

de santé ou par les autres promoteurs.

Recommandations

CONSENSUS 1 - COORDONNER L’OFFRE D’ETP DIABETE,

L’ORGANISER ET LA RENDRE VISIBLE

L’offre d’éducation thérapeutique du patient, ainsi que les programmes et les

professionnels qui la composent doivent bénéficier d’un outil, dispositif et /ou

plateforme régionale d’appui et de coordination commun à tous :

#1 - Favoriser la communication, l’orientation, et la valorisation des

programmes au bénéfice des professionnels de terrain mais aussi et surtout des

patients

#2 - Mutualiser les ressources humaines et matériels selon les besoins des

opérateurs de terrain

#3 - Rendre visible les programmes, leur mise en œuvre (calendrier, lieu

d’action, …)

#4 - Accompagner et soutenir les coordonnateurs et leurs équipes dans toutes

les étapes de structuration, de mise en œuvre et d’évaluation de leur

programme

#5 - Identifier les professionnels formés souhaitant s’intégrer dans une

démarche éducative.

La coordination régionale de l’offre ETP diabète doit permettre d’améliorer

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Infos + Des outils existants ou en cours de réalisation

pouvant répondre à ces constats :

OSCAR, un système

d’information pour les

actions

Outil d’Observation et de Suivi Cartographique

des Actions Régionales de Santé, OSCARS a été

conçu par le Comité Régional d'Education pour la

Santé Provence-Alpes-Côte d'Azur (CRES PACA)

en 2005 (INPI N° 290827 220507). Depuis,

OSCARS est devenu l'outil de pilotage et de suivi

de l'Agence Régionale de Santé (ARS PACA) qui le

finance et s'associe à son développement.

OSCARS permet d'accéder rapidement à une base de données détaillée des actions contribuant à

l'atteinte des objectifs régionaux de santé publique, de déterminer la couverture territoriale de

chacune d'entre elles, d'identifier les acteurs, les partenaires et les financeurs. Outil dynamique,

OSCARS permet des recherches multicritères ainsi que des analyses croisées.

Le développement de programmes en Education thérapeutique du patient (ETP) a été initié par la loi Hôpital patients santé et territoires de 2009 qui inscrit l’ETP dans le code de la Santé publique. Ces programmes sont mis en œuvre au niveau local, après autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS).

Un rôle central des acteurs de l’ETP dans cette

coordination

Pour bénéficier d’une réelle efficacité de ce dispositif de

coordination, il est nécessaire que l’ensemble des porteurs de

programme et/ou acteurs de l’ETP alimentent celui-ci par retour

régulier d’informations, de bilan, …

Il est primordial que tout acteur agissant en ETP s’inscrive dans

cette dynamique de coordination régionale.

http://www.oscarsante.org/oscars_etp/

16

Afin d’améliorer le suivi et la visibilité de ces programmes, l’ARS PACA a sollicité le CRES pour les intégrer dans OSCARS.

Une extension de la base initiale d’OSCARS a été réalisée et prend en compte les spécificités liées à ces programmes.

Dans cet espace, trois modes d'interrogation sont ainsi proposés, intégrant les critères suivants : pathologies, prise en charge ambulatoire/hospitalier, ou encore années d’autorisation.

Les programmes autorisés par l'ARS sont en cours de saisie dans Oscars ETP ; ils seront visibles après

validation par les structures porteuses.

OIIS – Océan Indien Innovation Santé

En décembre 2013, le Commissariat général aux Investissements d’Avenir (IA) a lancé un appel à projet « Territoire de Soins Numériques » auprès des 26 Agences Régionales de Santé (ARS) avec, à la clé, un budget de 80 millions d’euros pour les régions lauréates.

Le programme OIIS, porté par l’ARS Océan Indien (ARS OI), fait partie des 5 projets de e-santé qui ont été retenus. Il a obtenu un financement de 19 millions d’euros.

Les régions pilotes ont jusqu’en 2017 pour déployer leur projet. À l’issue d’une évaluation nationale, une généralisation du dispositif sera

envisagée en fonction des retours d’expérience et des résultats obtenus par les régions pilotes.

Cliquez sur l’image pour accéder au site

17

Des plateformes régionales d’appui et de ressources

spécifiques

D’autres régions ont adopté l’idée de développer des plateformes régionales sur mesure permettant

d’apporter des ressources répondant aux besoins exprimés par les acteurs de l’ETP. Outre

l’observation des programmes ETP en région, ces plateformes sont de véritables structures d’appui

aux acteurs. Elle propose de développer des missions spécifiques autour, par exemple, de la veille

bibliographique, de la documentation et des outils pédagogiques, du conseil méthodologique, de la

formation, …

Voici quelques exemples non exhaustifs :

18

Constats • Le diabète est une maladie chronique qui, par définition, s’installe tout au long de la

vie, le parcours éducatif du patient s’inscrit également sur du long terme ;

• L’autorisation d’un programme est soumise à la notion de début et de fin. Or, la

maladie chronique n’a pas de fin ce qui implique de proposer une offre d’ETP dans

laquelle chaque patient peut se retrouver ;

• Le rythme de chaque patient (de l’annonce de la maladie vers l’évolution des modes

de vie) est très variable et souvent très long et confronté à de nombreuses contraintes

intrinsèques et/ou extrinsèques.

Recommandations

CONSENSUS 2 – ETABLIR UN MODELE DE PARCOURS

EDUCATIF DU PATIENT DIABETIQUE

#1 - Les acteurs s’accordent sur le principe de réaliser un modèle de parcours

éducatif du patient diabétique

#2 - Ce parcours intègre les différents moments clefs de l’éducation du patient

associant d’une part des évènements marquants pour celui-ci (annonce du

diagnostic, évolution des comportements et habitudes, apparition des

complications, rechute, …) et d’autre part des réponses possibles en cohérence avec

ces évènements

#3 - Ce modèle permet également de favoriser la cohérence des offres d’ETP, de

développer une continuité dans le parcours éducatif et de donner du sens, pour le

patient, aux activités auxquelles il participe (adaptation au rythme du patient et

orientation spécifique selon les besoins de celui-ci)

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•Actions de dépistage opportuniste ou communautaire

•Hospitalisation

•Médecine du travail

Découverte de la maladie

•Réalisation par le médecin généraliste

•Réalisation par le praticien hospitalier (spécialiste)

Annonce du diagnostic

•Suivi par le médecin généraliste

Acceptation de la maladie

•Bilan éducatif partagé

•Approche hygiéno diététique

•Le traitement et la gestion des crises

Intégration vers une éducation

initiale

•Selon les besoin et souhait du patient

•Réalisation par le médecin généraliste ou autre professionnel de santé

Intégration vers une éducation de

suivi régulier

•Evaluation suite à une consultation

•Evaluation suite à une hospitalisation

Intégration vers une éducation de suivi approfondi

Un parcours à préciser et à affiner

Si les acteurs du diabète s’accordent pour valider l’idée du continuum d’actions, s’étalant du diagnostic de

la maladie jusqu’à l’éducation thérapeutique, il n’y a, cependant, pas eu de véritable consensus autour du

contenu des étapes clefs de ce parcours. Ce schéma est proposé à titre indicatif, au regard des échanges

qui ont eu lieu aussi bien lors de la journée du 28 avril 2016 que lors des ateliers de co-construction.

Il apparait intéressant de pouvoir affiner ce modèle en y intégrant notamment des notions de temporalité

à chaque étape du processus éducatif

Fil rouge : Médecin traitant

Prendre en compte le rythme du patient

20

Constats • Le médecin généraliste est un pivot du parcours éducatif du patient, de l’annonce du

diagnostic (conditionnant l’adhésion du patient à la prise en charge), jusqu’à son orientation

vers des programmes adaptés et surtout au suivi régulier post programme ;

• Un manque de communication et de collaboration mutuelles entre opérateurs de programmes

ETP et médecins généralistes est constaté ;

• Certains programmes d’ETP diabète ne laissent pas suffisamment de place au médecin

généraliste et ce quel que soit le niveau d’action. Lorsque le programme leur en donne la

possibilité, certains médecins ne s’en saisissent pas ;

• Les modalités de transmission des informations patient, de l’opérateur en ETP vers le médecin

généraliste, ne sont pas suffisamment clairs et lisibles pour chacun et ne sont pas

systématisées ;

• De trop nombreux médecins généralistes (et autres professionnels de santé) semblent

réticents dans l’orientation de leurs patients vers les programmes ETP (manque de

communication sur le contenu, manque de connaissance sur les finalités de l’ETP, peur de la

perte de patientèle, …) ;

• Mayotte peut être considérée comme un désert médical (20 Médecins Généralistes Libéraux

sur le territoire).

Recommandations

CONSENSUS 3 - INSCRIRE LE MEDECIN TRAITANT COMME

UN ACTEUR DU PARCOURS EDUCATIF

#1 - Les opérateurs des programmes d’ETP diabète doivent se

questionner sur les moyens nécessaires à mettre en œuvre

pour créer et/ou renforcer le lien entre le médecin généraliste

et eux-mêmes (Partenariat renforcé)

#2 - Des outils de communication, de coordination et de suivi

du patient doivent exister et être présenté aux médecins

généralistes pour faciliter les échanges

#3 - Les acteurs de l’ETP peuvent donner la possibilité au

médecin généraliste de participer au programme d’ETP soit sur

des temps éducatifs (bilan éducatif partagé, évaluation des

compétences, …) ou sur des temps de coordination interne

(réunion d’équipe, échange téléphonique, …)

21

Le patient au centre de l’action

Un point de vigilance mérite de figurer dans ce document

autour de la nécessité de demander l’accord du patient pour

toutes transmissions d’informations le concernant. Cela est

valable également pour les communications entre les

opérateurs du programme ETP et le médecin traitant.

22

Constats généraux • Les programmes ETP poursuivent les préconisations

de la HAS et de l’ARS-OI dans l’organisation et la mise en œuvre opérationnelle ;

• Il existe des spécificités entre les programmes menés en ambulatoire et en hospitalier ;

• Il n’existe pas d’harmonisation des contenus des programmes ETP diabète autour de

socles minimum de critères à poursuivre ;

• La phase d’acceptation de la maladie et l’approche motivationnelle n’est pas

systématiquement explorer par les professionnels de santé dans le cadre de l’orientation

des patients vers les programmes existants ;

• Les programmes ETP actuels font face à une perte de patient au fur et à mesure de

l’avancée de celui-ci.

Recommandations #1

Centrer les activités autour des besoins du patient

Constats

• Les bilans éducatifs proposés dans de nombreux programmes se limitent parfois à

l’identification des besoins, ressources, difficultés du patient uniquement lors de l’entrée de

celui-ci dans le programme ETP.

• La prise en compte de l’évolution du patient en cours de programme n’est pas

systématiquement formalisée et archivée dans le dossier éducatif du patient

CONSENSUS 4 – DES CRITERES MINIMUM ET PARTAGES

POUR MENER UN PROGRAMME ETP DIABETE

Les besoins, ressources et caractéristiques du

patient doivent être davantage pris en

compte dans le déroulement du programme

ETP. L’évolution de la maladie impacte de

manière continue les besoins du patient tout

au long de sa vie

Une attention particulière doit être accordée

à l’évolution du patient notamment autour

de l’acceptation de la maladie et les

processus possibles de changements de

mode de vie

23

Recommandations #2

Proposer un bilan éducatif continue et réajustable tout

au long du parcours éducatif

Constats

• Le bilan éducatif partagé est un outil au service de la personnalisation pour chaque patient de

l’éducation thérapeutique proposée ;

• Le bilan éducatif n’est pas suffisamment utilisé durant le parcours éducatif du patient en milieu

ou en fin de processus ;

• La réalisation du bilan éducatif est faite au sein de la structure d’accueil du patient, par les

professionnels en charge de l’éducation thérapeutique. Les modalités de participation de

l’entourage et du médecin généraliste ne sont pas envisagées.

Recommandations #3

Développer l’approche motivationnelle pour favoriser

l’adhésion et l’implication du patient dans son parcours

éducatif

Constats

• Les patients qui découvrent leur maladie ne trouve pas systématiquement des réponses à leurs

interrogations ;

• La participation et l’assiduité des patients diabétiques aux séances d’éducation thérapeutique

sont très variables ;

L’identification des besoins et des souhaits

du patient (projet de vie, …) ne peut pas se

dérouler uniquement lors du bilan éducatif

d’entrée dans le programme

Il est nécessaire de prévoir un bilan éducatif

partagé en 3 sous étapes (initiale,

intermédiaire et finale) impliquant

l’entourage et le médecin généraliste (cf

consensus 3)

24

• Lors du retour à domicile, la mise en œuvre des apprentissages réalisés lors de l’éducation

thérapeutique est conditionnée par le fait que le patient sait qu’il peut mobiliser les

compétences requises ;

• La « disponibilité éducative » du patient est irrégulière et très fluctuante et impacte sur

l’assiduité et l’adhésion de ce dernier au programme ETP proposé.

Recommandations #4

Prendre en compte les difficultés du patient par des

outils et méthodes adaptés

Constats

• Les outils nationaux proposés pour mener des séances d’éducation sont bien souvent

décontextualisés des réalités de terrain ;

• Les territoires de la Réunion et de Mayotte possèdent des problématiques fortes d’illettrisme

et de maîtrise de la langue française. De nombreuses langues ou dialectes sont parlés à

Mayotte ;

• Les outils, souvent basés, sur l’écriture et la lecture ne bénéficient pas à tous les patients ;

• Les acteurs de l’ETP réalisent eux-mêmes leurs outils d’apprentissages, lorsqu’ils en ont les

moyens (humains, financiers, disponibilités, …).

Motiver le patient en vue de son intégration

dans un parcours éducatif

Utiliser des techniques de type entretien

motivationnel à chaque étape du processus

éducatif (de l’annonce du diagnostic jusqu’au

suivi éducatif post programme)

Associer le médecin généraliste comme une

aide pour l’adhésion et l’implication du patient

dans l’éducation

25

Privilégier l’utilisation et/ou la création d’outils

éducatifs locaux permettant aux patients de

donner du sens aux apprentissages

Le cas échéant, adapter les outils nationaux

aux spécificités du territoire concerné, par une

évolution des images, de l’écrit, des

illustrations

Prévoir la présence indispensable d’un traducteur formé à l’ETP à

toutes les étapes du programme (BEP – Ateliers – Suivi)

Privilégier l’approche visuelle et orale en utilisant des outils

culturels et contextuels qui facilitent l’adhésion du patient

L’effort de traduction doit également être porté sur les outils et/ou

guide utilisé par les professionnels de l’ETP (guide

français/shimaoré de l’IREPS, guide d’entretien, outils

d’intervention, …)

26

Info +

Source : Insee, enquête

IVQ 2012

27

Recommandations #5

Définir des modalités de suivi du patient à l’issue du

programme ETP

Constats

• Perte sensible des patients lors de la sortie du programme d’ETP et du retour à domicile ;

• Les modalités d’échanges entre les médecins généralistes et les porteurs de programmes

ETP ne sont pas suffisamment organisées et partagées pour assurer le suivi éducatif du

patient ;

• Le patient n’est pas toujours enclin à partager son expérience et proposer des retours à

son médecin généraliste ;

• Les propositions de rencontres (bilan ou suivi) fixées par les porteurs de programmes aux

patients sont peu acceptées et/ou honorées.

#1 - Proposer un suivi systématique à 6 mois (téléphonique

ou présentiel pour évaluer l’acquisition des compétences,

l’identification des difficultés persistantes (tests physique,

qualité de vie, …)

#2 - Tenir compte des moments clefs de l’évolution de la

maladie pour orienter le patient à chaque étape (passage

sous insuline, complications, hospitalisation en lien étroit

avec le médecin généraliste)

#3 - Utiliser les outils numériques (OIIS) pour tenir informé

les patients, créer des espaces de discussion, des

informations, des évènements à destination des anciens

participants et leur famille

Pas de consensus sur le suivi à 6 mois car il y a trop de

perte de patients mais travailler à partir de deux HBa1c à

3 et 6 mois

A l’issue du programme, proposer au minimum deux

séances de suivi dans l’année avec la 2ème à 1 an

Le suivi éducatif doit se réaliser en individuel avec un ou

plusieurs professionnels selon les besoins du patient. Il

est important d’y associer autant que possible une

personne de l’entourage

28

Constats • L’offre d’ETP diabète n’est aujourd’hui pas suffisante au regard du nombre de personnes

atteintes de diabète de type 2 (dont nouveaux diabétique chaque année) ;

• La mise en œuvre des programmes d’ETP diabète est souvent variée. Ces programmes

poursuivent des modalités de réalisation particulières ;

• La définition d’un socle, d’une base commune, d’un minimum requis et partagé par les acteurs

pour constituer un programme d’ETP diabète n’existe pas.

Recommandation Sur la base de critères communs, les acteurs de l’ETP Réunion et Mayotte ont proposé d’établir un

modèle de programme ETP de base selon 3 dimensions (cf tableau ci-après)

Si ce programme « type » pose les bases minimales requises pour structurer un programme ETP

diabète, il n’en demeure pas moins que celui-ci s’inscrit en complémentarité de l’offre déjà existantes

de programmes. Il ne doit pas être considéré comme un programme venant se substituer aux

programmes existants mais bien être considéré comme une aide à la mise en œuvre de nouveaux

programmes et aux réajustements de ceux déjà autorisés.

Ceci étant, les propositions identifiées ci-après ont fait consensus auprès des acteurs comme étant des

propositions fortement recommandées.

CONSENSUS 5 – DEROULEMENT D’UN PROGRAMME

SOCLE D’ETP EN AMBULATOIRE

29

Quel modèle de

planification ?

(nb séances,

distance entre

les séances, …)

Quelle place

donner à

l’individuel et/ou

collectif ?

Comment prendre en compte les

difficultés d’apprentissage/de

compréhension ? (outils, méthodes

pédagogiques, …)

Quelle place et

quel rôle de

l’entourage?

(présence aux

séances, …)

Comment impliquer le médecin

traitant/ les professionnels de

santé ? (information,

communication, participation, …)

1ère dimension

Le diagnostic

éducatif

2ème

dimension

Les séances

d’ETP

3ème

dimension

Le suivi

éducatif

Modèle de tableau descriptif proposé aux participants

30

Recommandation # 1

Le bilan éducatif partagé

Planification

Un bilan initial (groupe ou individuel)

Bilans intermédiaires (ou réguliers)

de 6 mois à 1 an

Un dernier bilan avec réévaluation du bilan

initial et des bilans réguliers

Individuel et collectif

Les modalités de réalisation du

BEP sont complémentaire

(50/50)

Les difficultés d'apprentissage

Insister sur la forme de la

présentation de la séance et des savoirs transmis

Place du médecin traitant

Orientation du patient vers les acteurs du BEP

Proposition d'intégration du

médecin au bilan initial

L'entourage

S'il le souhaite, proposer au patient systématiquement la

présence de l'entourage

L'entourage doit être intégrer dans la

démarche éducative (les différents bilans)

31

Recommandation #2

Les séances d’ETP

Atelier alimentation comprenant des ateliers

cuisine

Atelier activité physique adaptée

Atelier de mise en sécurité/ connaissance de la maladie et

autosurveillance

Atelier sur le risque cardio vasculaire (ex : utilisation du

carnet de reuCARE)

Proposer une ETP initiale basée sur :

Structuration

Proposer une ETP de renforcement/reprise selon les besoins du patient, (mise sous insuline, sexologie,

groupe de parole, ...)

Individuel et collectif

Le collectif est à privilégier dans l'ensemble des

ateliers proposés ci-contre

Les difficultés d'apprentissage

Priviliégier les outils imagés (pas de

diaporama)

Avoir une posture éducative (temps de

parole donné aux apprenants)

L'entourage

Sa présence est fortement conseillée

lors des ateliers dédiées à

l'alimentation

Place du médecin traitant

Des transmissions seront réalisées à

chaque fin d'atelier par courrier

32

Recommandation #3

Le suivi éducatif du patient

Le suivi des professionnels impliqués dans l’ETP

Evaluation de fin de parcours

- Compréhension et maîtrise des notions

- Freins persistant en fin de parcours

- Apports et bénéfices du programme

Suivi des moments clefs

•Passage sous insuline

•Complications/hospitalisation

Suivi à 6 mois systématique

•Test de marche 6min

•Test psychosocial

•Test de qualité de vie

Retour au médecin

traitant

Retour du médecin

traitant / du patient

Suivi des professionnels

2 fois par an la première année du programme

1 fois par an ensuite

Retour au médecin

traitant

Par téléphone et/ou

en présentiel

Séance individuel

/ collective

En lien avec le

médecin traitant

Par téléphone

33

Des outils annexes pour maintenir le lien

patient/éducateur

Prévoir un temps festif annuel pour les adhérents et

anciens adhérents au programme et à leur famille

Utiliser les espaces numériques (OIIS) pour tenir informé

les patients (newsletter, espace de discussion, …)

34

Recommandation # 1

Le bilan éducatif partagé

Planification

Une séance unique initiale

Proche dans le temps des séances d'ETP

Individuel et collectif

Séance individuelle pour favoriser le sentiment de

confiance mutuelle

Une séance mêlant un ou plusieurs professionnels

Place de la diététicienne privilégiée

Les difficultés d'apprentissage

Le professionnel s’adapte au patient,

accompagnement par un traducteur formé à l’ETP

La langue de l’entretien est demandée à l’avance

afin de choisir le bon traducteur

Traduire les guides d'entretien

Place du médecin traitant

Le rdv peut se faire sur prescription médicale, le médecin traitant est alors

directement intégré

impliqué dans le recueil de données biomédicales,

les paramédicaux pouvant également

fournir au moins une partie des données

L'entourage

Encouragement à venir accompagné d'un

membre de l’entourage

Encourager les femmes à être accompagnés

35

Recommandation #2

Les séances d’ETP

Planification

Les séances sont basées sur le bilan individuel

Elles sont concentrées sur une semaine pour avoir tout le groupe en même

temps et pour ne pas perdre de vue les

participants.

Individuel et collectif

Séances collectives (7 séances)

Ajout de séances individuelles

d'approfondissement éducatif complémentaire

selon les besoins du patient

Les difficultés d'apprentissage

Utilisation de l’oral et du visuel en priorité durant

les séances

Utilisation d'outils culturels et traduits pour

lever les freins à l'adhésion du patient

Réalisation d'une auto-évaluationà chaque

séance sur la base du projet initial

Place du médecin traitant

Encourager la participation des médecins généralistes formés à l'ETP à l'animation de séances

Réaliser un compte rendu comprenant le bilan et le

contrat éducatif à envoyer par mail et inscrit dans le carnet de

santé

L'entourage

Accompagnement par la personne souhaitée de

l’entourage

L'accompagnement doit faciliter la mise en œuvre et permettre

de faire de la prévention primaire autour du patient

Valoriser le rôle de soutien, de relais et de prévention

36

Recommandation #3

Le suivi éducatif du patient

Planification

Réaliser deux séances de suivi dans l'année

Pas de consensus sur le delai, à 3 ou à 6 mois

Individuel et collectif

Séance individuelle avec un ou plusieurs

professionnels de santé, en les

choisissant en fonction des problématiques du

patient

Les difficultés d'apprentissage

Importance de la traduction par une personne formée à

l’ETP

Utilisation de l’ensemble des

autoévaluations des séances et synthèses

en vue de proposer un projet cohérent

Place du médecin traitant

Inscrire les professionnels de santé comme relais entre les

rendez vous de suivi

Développer la coordination des suivis et leur communication en association avec le

médecin traitant

L'entourage

Inciter à venir avec une personne de l’entourage pour

témoigner du quotidien du patient (améliorations, statu

quo, ...) et les éventuelles mises en

application ou difficultés/obstacles

rencontrés