corrigé le medecin malgre lui

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7 SQUENCE 7Sance 1

    A. La Fable : Approche dun genre littraire1- Un peu de vocabulaire.

    a) Jean de La Fontaine est assurment un fabuliste trs connu, juste titre. N Chteau-Thierry, en Champagne o son pre est Matre des eaux et forts, il achve ses tudes aprs la troisime Paris. Il sadonne la littrature et son pome hroque Adonis plat Nicolas Fouquet, surintendant du jeune Louis XIV. Il vit ds lors la Cour de Nicolas Fouquet, Vaux-le-Vicomte. Ce dernier a cependant t arrt et emprisonn sur ordre du roi alors que La Fontaine rdigeait pour lui Le Songe de Vaux pour le remercier de sa protection. Priv de protecteur, il na publi son premier recueil de fables, quen 1668, 47 ans. Un tel recueil et son auteur portaient alors le nom de fabliers. La Fontaine y met en scne hommes, animaux, vgtaux, voire objets, et nous invite entrer dans un monde fabuleux.

    Jean de La Fontaine est aussi auteur de Contes dont certains sont inspirs de fabliaux du Moyen ge.

    Le caractre imaginaire de la Fable a souvent t associ au mensonge, do le sens des verbes fabuler et affabuler et des noms fabulation, affabulation et fabulateur.

    Rgine David pour le Cned

    - Le premier recueil de Fables.

    a) Le titre du recueil.

    On pourrait croire que Jean de La Fontaine na fait que reprendre des fables dautres fabulistes et leur a donn une forme potique, sans en crire lui-mme. En fait, il nen est rien.

    b) La table des matires.

    Affirmations Rponses

    1 3Les personnages mis en scne sont

    des hommes des animaux des arbres

    Tous les personnages portent une majuscule : ce sont, lorigine, pour la plupart

    des noms propres des noms communs

    des adjectifs qualificatifs

    Ces noms sont prcds

    dun dterminant dfini

    dun dterminant indfini

    dun dterminant possessif

    Le plus souvent, le titre runit

    deux personnages trois personnages de nombreux personnages

    Un verbe daction apparat

    une fois deux fois vingt-deux fois

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  • Cned, Franais 6e 3

    ccSquence 7 Les Fables de La Fontaine mettent en scne des animaux, quelquefois fabuleux, comme les dragons, des hommes, des arbres, voire des objets ou des ides abstraites, comme la Mort, lImage, en les personnifiant puisque mme les noms communs portent des majuscules et deviennent donc des noms propres. Les titres runissent, pour la plupart, deux personnages par la conjonction de coordination et . Dans le premier recueil, seule la Fable XIII fait se ctoyer homme et animal, et seule la Fable III suggre une action. Les animaux sont omniprsents : lide principale de ce premier recueil est nonce dans la Ddicace Monsieur Le Dauphin par le fabuliste, Je me sers danimaux pour instruire les hommes. . Les deux autres recueils ont des buts diffrents.

    B. Jean de La Fontaine : fabuliste du XVIIe sicle1- Un peu dhistoire littraire.

    a) Jean de La Fontaine vu par un crivain du XVIIIe sicle.

    Pour donner voir lcrivain exceptionnel qutait Jean de La Fontaine, il cite Racine et La Fontaine, et il utilise pour ce dernier trois comparatifs de supriorit : plus intressant, plus simple, plus prs de nous , le rendant proche de tous ses lecteurs en utilisant le champ lexical de lamiti : compagnon de notre enfance, un ami de tous les moments , et en soulignant demble sa simplicit par le superlatif initial : le plus modeste des crivains . Il renforce les qualits de lcrivain en usant de termes laudatifs, propres au style de lauteur : enchanteur, inimitable, qui runit tous les tons sans blesser lunit . Il use dinterrogations pour montrer que les mots manquent pour qualifier le gnie de La Fontaine, en renforant les adjectifs qui le qualifient, lui et son uvre, par ladverbe dintensit si .

    b) Jean de La Fontaine vu par un crivain du XIXe sicle.

    I L I F A D E O D YS U N I V E R S E LS E N A T U R E LH O M R E I R D C O N D I T I O N SA L N A T U S R EH Y M N T E A E G R M E N T R S Y TH M P A P I L L O N

    A : Homre

    B : universel

    C : conditions

    D : naturel

    E : papillon

    1 : varit

    2 : roses

    3 : fin

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7- Lecture dimagesa) Jean de La Fontaine, coiff dune perruque, vtu dun manteau, portant un jabot en dentelle, tient sur ses genoux : un feuillet

    b) Dans sa main droite, il tient : un instrument dcriture

    c) ses pieds, est dpos : un de ses recueils de Fables

    d) Lanimal qui le contemple est : un renard

    e) Jean de La Fontaine parat : rflchir

    La sculpture de P. Julien, en ronde-bosse*, nous prsente La Fontaine pourvu de ses attributs dcrivain : feuillet sur ses genoux, instrument dcriture dans sa main droite, recueil de Fables ses pieds. Les inscriptions releves ainsi que les sayntes permettent didentifier Jean de La Fontaine de mme que le renard, animal trs prsent dans les Fables, qui pose ici une de ses pattes sur le livre et regarde le matre, plong dans ses rflexions.

    *statue en ronde-bosse : statue dont on peut faire le tour

    Sance

    A. Lhritage grco-romain

    1- sope

    a) Ddicace Monseigneur Le Dauphin

    - Le vers 1 rappelle linvocation la Muse de lIliade et lOdysse et donne, par l-mme, un caractre pique lentreprise de La Fontaine.

    - Les deux pronoms utiliss sont celui de la 1re personne du singulier je , sujet du verbe, qui dsigne Jean de La Fontaine, et celui de la 2e personne du singulier te , C.O.D du verbe, qui dsigne le Dauphin.

    - La Fontaine flatte son destinataire en le nommant ILLUSTRE REJETON DUN PRINCE aim des cieux et en utilisant des lettres majuscules.

    - Son ouvrage est destin tous tant que nous sommes , cest--dire quil nest pas rserv un public particulier.

    - Son uvre va raconter des histoires aux sujets abordables, sans prtention : Je vais tentretenir de moindres aventures, / Te tracer en ces vers de lgres peintures mais dont on peut tirer des enseignements, en dpit de leur caractre imaginaire : lhistoire, encor que mensongre, / Contient des vrits qui servent de leons .

    - La Fontaine revendique lhritage dsope en utilisant le mot pre .

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  • Cned, Franais 6e

    ccSquence 7b) sope, fabuliste grec (VIIe, VIe sicle av. J.-C.) Le renard et le bouc , sope

    O sont le renard et le bouc au dbut de la fable ?

    Le renard est au fond dun puits et le bouc sapproche du mme puits parce quil a soif.

    Qui est pig au dbut de la fable ? Cest le renard qui est pig : il ne parvient pas sortir du puits. Le mot msaventure (l.3) le prouve.

    Qui parle au discours direct ?

    Combien de fois et dans quel but ?

    Le renard parle au discours direct deux fois : la premire fois (l.6 9), par ruse. Il vante les mrites dune entraide pour sortir du puits et explique au bouc ce quil doit faire. La seconde fois (l.12 14), par moquerie, le renard montre au bouc que son acte est irrflchi.

    Qui parvient sortir ? Le renard parvient sortir du puits grce au bouc dont il se sert un peu comme dune chelle. Le renard grimpe sur le bouc avec agilit, sort et sloigne.

    quel endroit de la fable la morale, cest--dire la leon, se trouve-t-elle ?

    La morale se trouve la fin de la fable. La formule Cest ainsi montre quelle a t annonce par les dernires paroles du renard qui rtorque au bouc quil aurait d rflchir avant dagir.

    Reformule-la. La sagesse veut quon rflchisse aux consquences de ses actes avant dagir.

    - Phdre

    Le renard et le bouc : comparaison entre les fables dsope et de PhdreRessemblances Diffrences

    - Le renard est pig dans le fond du puits au dbut de la fable

    - Le bouc sapproche du puits parce quil est assoiff.

    - Seul, le renard parle au discours direct.

    - Le renard sort du puits en se servant du bouc.

    - Le renard ne prend la parole quune seule fois et cest pour attirer le bouc dans le puits : la ruse est diffrente.

    - La morale se trouve au dbut de la fable et a un sens diffrent : lorsquil est en pril, un homme utilise tous les moyens pour sen sortir quoi quil en cote aux autres.

    - La fable est plus courte : Phdre voque peine le moment o les compres sont tous deux dans le puits.

    - Phdre ne propose aucune raction du bouc.

    La fable de Phdre nest pas une simple mise en vers de la fable dsope parce que, dune part, laction est plus concentre et que, dautre part, la morale, place au dbut, est une mise en garde : elle insiste sur la perfidie, la dloyaut humaine. La fable de Phdre invite la mfiance alors que la fable dsope propose une morale qui ressemble davantage un conseil, une leon quil faut tirer dune msaventure. La place de la morale est donc trs importante.

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7B. La fable de La Fontaine1- Analyse et comparaison

    Le Renard et le BoucCapitaine Renard allait de compagnieAvec son ami Bouc des plus haut encorns1.Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;Lautre tait pass matre en fait de tromperie.La soif les obligea de descendre en un puits. L chacun deux se dsaltre.Aprs quabondamment tous deux en eurent pris,Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compre ?Ce nest pas tout de boire, il faut sortir dici.Lve tes pieds en haut, et tes cornes aussi :Mets-les contre le mur. Le long de ton chine Je grimperai premirement ; Puis sur tes cornes mlevant, laide de cette machine, De ce lieu-ci je sortirai, Aprs quoi je ten tirerai.- Par ma barbe, dit lautre, il est bon ; et je loue Les gens bien senss comme toi. Je naurais jamais, quant moi, Trouv ce secret, je lavoue. Le Renard sort du puits, laisse son compagnon, Et vous lui fait un beau sermon2 Pour lexhorter3 patience. Si le ciel tet, dit-il, donn par excellenceAutant de jugement que de barbe au menton, Tu naurais pas, la lgre,Descendu dans ce puits. Or, adieu, jen suis hors.Tche de ten tirer, et fais tous tes efforts : Car pour moi, jai certaine affaireQui ne me permet pas darrter en chemin. En toute chose il faut considrer la fin.

    In Fables, Livre III, fable 5, Jean de La Fontaine

    Rimesabbabababbabbabbabbabbaababbabb

    Agencement

    embrass

    crois

    suivi

    embrass

    suivi

    embrass

    embrass

    embrass

    suivi

    1

    5

    10

    15

    20

    25

    30

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  • Cned, Franais 6e 7

    ccSquence 7a)Affirmations Vrai Faux Corrections

    Au dbut, le renard est pig dans le puits. X Le renard et le bouc descendent ensemble : ils sont donc tous les deux pigs.

    Le Renard parle trois fois au discours direct. X Le renard parle deux fois : une fois, pour indiquer au bouc comment sortir ; une fois pour juger le bouc et se moquer de lui.

    Le Bouc ne parle pas au discours direct. X Le bouc rpond au renard pour lui adresser des louanges.

    La sortie du puits nest pas raconte. XLa morale est situe la fin, comme chez sope, et elle a un sens identique.

    X

    b) Chez sope et Phdre, seul le renard est pig au dbut de la fable. Il a commis une erreur et ne peut sortir sans laide de quelquun. Aussi, il utilise la ruse pour attirer le bouc dans le puits.

    Chez La Fontaine, le renard et le bouc descendent ensemble, pousss par la soif. Le renard na-t-il pas rflchi aux consquences ?

    On peut penser au contraire que celui qui tait pass matre en fait de tromperie a dj rflchi au moyen de sortir du puits. Donc, quand il pose la question au bouc : Que ferons-nous, compre ? / Ce nest pas tout de boire, il faut sortir dici , il connat dj la rponse puisquil donne immdiatement des ordres au bouc : Lve tes pieds, et tes cornes aussi : Mets-les contre le mur . Et le renard ensuite dexpliquer sa sortie, du vers 11 au vers 15 ; il est inutile de la raconter par la suite comme dans les deux autres fables. Le bouc ne ragit pas au fait que le renard se serve de lui la manire dune chelle ; au contraire, il adresse des louanges au renard pour la ruse quil a imagine : Et je loue / Les gens bien senss comme toi. . La prise de paroles du bouc ne fait que renforcer son infriorit.

    La morale, comme chez sope se trouve la fin : cest une leon quil faut tirer de ce qui vient dtre dit. De plus, dans les deux cas, elle est annonce par le renard. Phdre, lui, est plus pessimiste : il invite la mfiance : en effet, les hommes sont prts tout pour se sortir dun mauvais pas. Sa fable est la plus courte : il nest pas besoin de longs dveloppements pour laffirmer.

    Rgine David pour le Cned

    - Loriginalit de La Fontaine

    a) Un peu de versification

    toi de jouer !Le / Re /nard / di / t au / Bouc // : Que / fe / rons / -nous /, com / pr(e) ?Ce / nest / pas / tout / de / boir //(e), il / faut / sor / tir / di /ci. Eh oui, ce sont tous les deux des alexandrins en dpit de leur longueur en apparence diffrente.

    Formulons quelques hypothses.

    Aprs avoir donn des ordres successifs au bouc, Renard parle de lui : le je le prouve. Cest alors que le rythme sacclre, mettant en scne la rapide sortie du rus compre.

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7 Le vers 17 correspond la prise de paroles du bouc qui sadresse au renard. Le vers est un alexandrin dcoup en quatre fois trois syllabes :

    - Par / ma / barbe,/ dit / lau/tr(e), / il / est / bon ; / et / je / loue

    Le bouc semble stupfait, admiratif au point de hacher sa phrase. Puis les louanges se bousculent dans un lan acclr comme en tmoignent les trois octosyllabes suivants (v.18, 19 et 20).

    Voir le tableau complt.

    Rappel : a = rime fminine, b = rime masculine + agencement : embrass, crois, suivi.

    Avant davoir effectu les groupements, on peut penser que cest le dernier vers, illustrant la morale, qui va tre isol. Or, il nen est rien : aprs quelques hsitations, on saperoit que le vers 21 nappartient aucun groupement de sens parce que la fable aurait pu sarrter l. Le bouc a t pig par le renard qui le laisse au fond du puits et sen va. Mais la fable serait incomplte : il faut que le renard annonce la morale pour que la leon porte.

    b) La dimension graphique

    - Les vers en retrait sont les octosyllabes.

    - Ces vers sont en retrait pour :

    faire une pause dans le rcit

    mettre en valeur les paroles des personnages

    Sance 3

    A. Les diffrentes composantes dune fable1- La morale

    Une grenouille vit un bufQui lui sembla de belle taille.

    Elle, qui ntait pas grosse en tout comme un uf,Envieuse, stend, et senfle et se travaille,

    Pour galer lanimal en grosseur,Disant : Regardez bien, ma sur ;

    Est-ce assez ? dites-moi ; ny suis-je point encore ?- Nenni. - My voici donc ? - Point du tout. - My voil ?

    - Vous nen approchez point. La chtive pcoreSenfla si bien quelle creva.

    Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages.Tout bourgeois veut btir comme les grands seigneurs,

    Tout petit prince a des ambassadeurs,Tout marquis veut avoir des pages.

    Fables, Livre I, 3, Jean de La Fontaine

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  • Cned, Franais 6e

    ccSquence 7a)Formes verbales temps modes valeurs

    vit pass simple indicatif action de premier plansembla pass simple indicatif premier plantait imparfait indicatif descriptionstend prsent indicatif Narration*senfle prsent indicatif Narration*se travaille prsent indicatif Narration*galer prsent infinitif xdisant prsent participe xregardez prsent impratif ordreest prsent indicatif actualitdites prsent impratif actualitsuis prsent indicatif actualitapprochez prsent indicatif ordresenfla pass simple indicatif action de premier plancreva pass simple indicatif action de premier planest prsent indicatif Vrit*sont prsent indicatif Vrit*veut prsent indicatif Vrit*a prsent indicatif Vrit*veut prsent indicatif Vrit*

    b) la lumire du Je retiens , la partie de la fable qui semble correspondre la morale a t surligne .

    c) Les gens ne sont jamais satisfaits de leur condition : ils veulent toujours davantage.

    d) Ladjectif qualificatif qui annonait cette morale est envieuse .

    e) Dans la morale, on trouve le prsent de vrit parce que :

    - La Fontaine a observ les comportements humains et pense pouvoir gnraliser cette manire dtre afin que ses lecteurs sinterrogent.

    - Le rcit

    a)

    H G C B P P G AO J O I E E B NN B L G U I O GT B B R N N OE B R A G E H IB G E N V I E SM P R I S U SB G A M O U R E

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  • Cned, Franais 6e10

    cc Squence 7b) tude de la construction du vers 4 : En/vi/eu/se,// s/tend,// et/ sen/fle et// se /tra/vaille Cest un alexandrin : laccent est mis sur ladjectif envieuse par une dirse

    (prononciation distincte de deux voyelles contigus, cest--dire lune cot de lautre).

    Dans ce vers qui constitue une scne en direct, le rythme sacclre : - par lnumration des verbes daction - par la ponctuation qui isole le premier verbe - par lenchanement des verbes coordonns par et Les verbes pronominaux stendre, senfler, se travailler indiquent que la grenouille fait un travail sur elle-mme et la syllabe 9 qui couple le verbe senfle et la conjonction de coordination et participe de la vivacit de cette scne. Le vers imite le gonflement de la grenouille. Ensuite, lenchanement des questions et des rponses, sans indication de locuteur, sans verbe de dclaration, ni prsentation habituelle du dialogue donne voir une action en cours, sans interruption. Enfin, il est remarquable de constater que la dernire phrase qui constitue le dnouement puis la situation finale commence au milieu du vers 9. Ainsi, lattente est-elle prserve et la chute dautant plus rapide et brutale ; le tout tant renforc par le verbe crever qui signifie clater et mourir pour les animaux .Quel gnie vous tes, Monsieur de La Fontaine !c) Les indices sont les suivants : le verbe de parole disant , les signes de ponctuation : et

    ? , les tirets, lemploi des premire et deuxime personnes ainsi que limpratif prsent.

    d) Il faudrait retourner la ligne chaque changement dinterlocuteur et ventuellement ajouter des verbes de parole.

    B. Une architecture complexe1- La parole en action

    LE CORBEAU ET LE RENARD1 Matre Corbeau, sur un arbre perch, Tenait en son bec un fromage. Matre Renard, par lodeur allch, Lui tint peu prs ce langage :5 H ! bonjour, Monsieur du Corbeau, Que vous tes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte votre plumage, Vous tes le Phnix des htes de ces bois. 10 ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie, Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur15 Vit aux dpens de celui qui lcoute. Cette leon vaut bien un fromage sans doute. Le Corbeau honteux et confus Jura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

    Fables, Livre I, 2, Jean de La Fontaine

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  • Cned, Franais 6e 11

    ccSquence 7a) La morale a t surligne .b) Le discours direct

    Je les ai reconnus grce aux guillemets et aux verbes tint ce langage et dit (verbes de parole) qui introduisent les paroles.

    Seul le renard parle : il interpelle le corbeau, dabord pour le flatter, ensuite pour lui adresser un sermon.

    Neuf vers sont consacrs au discours direct.

    c) La narration

    Matre Renard veut rcuprer le fromage que Matre Corbeau tient dans son bec. Il interpelle ce dernier et le flatte. la suite de ce discours flagorneur, loiseau dcide de faire entendre son chant et, par l-mme, le fromage lui chappe. Matre Renard sen empare et sadresse de nouveau au Corbeau pour lui adresser un sermon. Matre Corbeau se rend compte quil a t pig.

    Dix vers sont consacrs la narration.

    d) La grammaire au service du sens

    Analyse grammaticale

    Nombre de phrases de la fable Nombre de propositions consacres la NARRATION

    7

    Analyse grammaticaleNombre de phrases de la fable Nombre de propositions consacres au

    DISCOURS DIRECT

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  • Cned, Franais 6e1

    cc Squence 7 Voici le corrig du dcoupage n1vers LE CORBEAU ET LE RENARD

    C1 C C3 C C

    rimes agencementscompte

    des syllabes

    narration / discours

    directpropositions

    1 Matre Corbeau, sur un arbre perch,

    b

    croiss

    10

    narration

    P 12 Tenait en son bec un

    fromage.a 8

    3 Matre Renard, par lodeur allch,

    b 10

    P 24 Lui tint peu prs ce

    langage :a 8

    5 H ! bonjour, Monsieur du Corbeau, bsuivis

    8

    discours direct

    P 3 et P 46 Que vous tes joli ! que vous me semblez beau ! b 127 Sans mentir, si votre

    ramage1a suivis 8

    P 58 Se rapporte votre

    plumage,a 8

    9 Vous tes le Phnix2 des htes de ces bois.

    b

    croiss

    12 P 6

    10 ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie,

    a 12

    narration

    P 7

    11 Et pour montrer sa belle voix,

    b 8

    P 8 et P 912 Il ouvre un large bec,

    laisse tomber sa proie.a 12

    13 Le Renard sen saisit, et dit : Mon bon Monsieur,

    b

    suivis

    12

    discours direct

    P 10 et P 11

    14 Apprenez que tout flatteur

    b 7

    P 12, 13 et 1415 Vit aux dpens de celui

    qui lcoute.a

    suivis

    10

    16 Cette leon vaut bien un fromage sans doute.

    a 12 P 15

    17 Le Corbeau honteux et confus

    b

    suivis

    8

    narration P 1618 Jura, mais un peu tard, quon ne ly prendrait plus.

    b 12

    Fables, Livre I, 2, Jean de La Fontainemorale

    Les verbes sont abondants dans le discours direct parce que :

    - la premire prise de paroles du renard constitue en fait le nud de laction, moment o le rcit progresse le plus.

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  • Cned, Franais 6e 13

    ccSquence 7- cest le renard qui nonce la morale lorsquil prend la parole une seconde fois. - Le pouvoir de la parole

    a) Le premier monologue

    Les quatre premiers vers qui introduisent le premier monologue du renard sont trompeurs , comme lanimal lui-mme : en effet, lagencement crois (abab) des alexandrins (vers de douze syllabes) et des octosyllabes (vers de huit syllabes) ainsi que la construction parallle des phrases prsentent dj une complication, comme en tmoigne le pass simple du vers 3. En fait, ils introduisent uniquement le monologue du renard, central pour laction.

    Dans ce monologue, les groupes rimiques ne concident pas ncessairement avec des vers de mme nombre de syllabes. Ainsi, les vers 5 et 6 aux rimes suivies sont pour le premier un octosyllabe, pour le second, un alexandrin ; cet alexandrin qui est une apostrophe au corbeau amorce la flatterie qui trouve son paroxysme dans lexagration du vers 9, lui aussi un alexandrin. Par ailleurs le vers 9 est le premier de lagencement crois des vers 9, 10, 11 et 12. Ce vers 9 est donc le dclencheur de la raction stupide du corbeau.

    Cette tude montre le pouvoir du langage, beaucoup plus efficace que la violence. Le renard veut le fromage mais il ne sait pas monter aux arbres : il lui faut donc ruser mais cette ruse doit tre subtile.

    b) Le second monologue

    La morale de la fable nonce par le renard ladresse du corbeau, immdiatement aprs que le renard a obtenu gain de cause, porte sur le caractre dangereux de certains usages de la parole. Il sagit bien de se mfier des beaux parleurs et des flatteurs en particulier. En effet, il faut tre vigilant aux intentions qui gouvernent lutilisation de la parole. La fin de la fable montre que le corbeau la appris ses dpends. Mfiez-vous, vous aussi.

    Sance

    A. Le Loup : une image ngative1- Le loup ingrat

    a) Quizz

    Tu as sans doute compris que les rponses appropries taient associes aux fleurs.

    Qui a particip un banquet ? la cigogne le renard le loupQui est en mauvaise posture ? la cigogne la commre le loupQui vient en aide qui ? la loup aide la cigogne le renard aide le loup la cigogne aide le loupQui parle au discours direct ? la cigogne lopratrice le loup

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  • Cned, Franais 6e1

    cc Squence 7Qui est ingrat/e ? la cigogne le narrateur le loup Tu as cinq fleurs () et quinze points : bravo, tu es un/e champion/ne ! Tu as entre quatorze points et dix points : tu es en trs bonne voie ; relis nanmoins la fable

    pour vrifier ta comprhension.

    Tu as moins de dix points : Tu as compris une partie de la fable ; relis-la attentivement pour tenter de corriger des erreurs.

    b) Les diffrentes valeurs des verbes au prsent de lindicatif

    vers Prsent de lindicatif valeur1 Les Loups mangent gloutonnement. vrit7 Prs de l passe une Cigogne. narration8 Il lui fait signe ; elle accourt. Narration ( 2)12 Votre salaire ? dit le Loup : Intrus : pass simple !13 Vous riez, ma bonne commre! actualit14 Quoi ? ce nest pas encor beaucoup actualit15 Allez, vous tes une ingrate : actualit

    c) Le retournement de situation

    Dans la fable Le Loup et la Cigogne , le loup est en mauvaise posture : il a aval un os et risque de stouffer : cest que Les loups mangent gloutonnement nous annonce Jean de La Fontaine, sous la forme dune vrit proverbiale. Limage du loup est demble ngative : lanimal na aucun savoir-vivre !

    Il est nanmoins chanceux puisquil trouve son salut dans lintervention de la cigogne qui se porte son secours sans hsiter quoiquelle ait tout craindre du loup. Sa spontanit voler au secours dautrui est mise en avant, quand bien mme elle serait elle-mme en danger. Quel courage ! De plus, elle est trs efficace puisquelle sauve le loup dune mort certaine par touffement.

    Que dire alors de la raction indigne dudit loup face une demande de rcompense justifie ? Qui est ingrat ? Cet adjectif dans la bouche du loup est rvoltant : Il affirme la cigogne quil se montre magnanime en lui laissant la vie sauve !

    Quelle(s) leon(s) dgager de cette fable tant donn que la morale nest pas clairement nonce ?

    Nattendons aucune reconnaissance des plus puissants que nous : ils nous considrent comme redevables !

    Faut-il passer son chemin quand on estime que celui qui est en danger risque de nous nuire ensuite ?

    La leon est ambigu, nest-ce pas ?

    - Le loup cruel

    a) La morale

    Voici la partie de la fable qui correspond la morale : La raison du plus fort est toujours la meilleure : / Nous lallons montrer tout lheure.

    Lors dune premire lecture de la morale, on peut penser que La Fontaine prouve de la sympathie pour les gens puissants.

    Mais attendons, la suite

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  • Cned, Franais 6e 1

    ccSquence 7b) Les personnages un Agneau lAgneau

    le

    un Loup cet animal plein de rage

    cette bte cruelle le Loup

    tu toi

    des tiens (toi + tes congnres)

    vous (toi+ tes congnres)

    moi m

    je me

    Sire votre Majest

    elle Elle

    Le narrateur dsigne lagneau de manire neutre : le dterminant indfini un prcde le

    dterminant dfini le parce quune fois que lagneau a t nomm, on le connat mais

    aucun adjectif ni autres expansions ne le qualifient. Il nen va pas de mme pour le loup

    dont le caractre bestial, cruel est mis en avant et prcd du dterminant dmonstratif

    cet , cette qui le montre du doigt.

    Le loup interpelle lagneau en le tutoyant tout dabord puis il lassocie ses congnres : il

    nest plus un individu part entire mais fait partie dune masse.

    Lagneau, quant lui, manifeste lgard du loup une politesse extrme en ne linterpellant

    pas directement mais en sadressant lui la troisime personne, reprise avec une

    majuscule, et en le qualifiant de titres royaux : Sire, votre Majest .

    Les diffrentes dsignations et leur prise en charge par les diffrents personnages sont donc

    rvlatrices du caractre des protagonistes et offre des pistes de lecture.

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  • Cned, Franais 6e1

    cc Squence 7c) Le dialogue argumentatif2 vers Qui te rend si hardi de troubler mon

    breuvage ? [Dit cet animal plein de rage :] Tu seras chti de ta tmrit.

    Alors que lagneau est dj au bord du cours deau, le loup linterpelle en le tutoyant, en lagressant et en le menaant.

    8 vers - Sire, [rpond lAgneau], que votre Majest

    Ne se mette pas en colre ;Mais plutt quelle considre Que je me vas dsaltrant

    Dans le courant,Plus de vingt pas au-dessous dElle,

    Et que par consquent , en aucune faon,

    Je ne puis troubler sa boisson.

    Lagneau tente de lapaiser au lieu de renchrir. Il lui parle poliment et trs humblement.Il place ensuite le dbat sur un autre terrain et entreprend dargumenter en montrant au loup que ses propos sont injustes et infonds. Le connecteur par consquent est la marque de la consquence.

    2 vers - Tu la troubles, [reprit cette bte cruelle],Et je sais que de moi tu mdis lan pass.

    Insensible aux propos de lagneau, le loup persiste et adresse un autre reproche lagneau : celui de la mdisance.

    2 vers - Comment laurais-je fait si je ntais pas n ?

    [Reprit lAgneau], je tette encor ma mre

    Lagneau rpond avec un argument irrfutable.

    1 vers - Si ce nest toi, cest donc ton frre. Le loup fait semblant dargumenter, le donc le prouve mais il fait glisser la faute sur quelquun dautre.

    1/2 vers - Je nen ai point. De nouveau, largument de lagneau est imparable.

    3 vers - Cest donc quelquun des tiens :Car vous ne mpargnez gure,

    Vous, vos bergers, et vos chiens.On me la dit : il faut que je me venge.

    Le loup, toujours sous couvert dargumentation : donc, car , gnralise au troupeau puis fonde ses accusations sur des rumeurs, des on-dit .Quelle mauvaise foi !

    Le loup ne saurait tre de bonne foi envers lagneau : il est anim par sa voracit et estime ne pas avoir dautre justification donner son acte que celle dtre le plus fort. Do la morale dont on comprend ds lors quelle est une dnonciation du comportement barbare des prdateurs. Elle met nanmoins en lumire les limites de lusage de la parole et de la raison face un rapport de force ingal

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  • Cned, Franais 6e 17

    ccSquence 7B. Le Loup : une image positive1- Le loup pris de libert

    a) Portrait des personnages

    misrable, dcharn, pauvre diable, cancre, libre

    gras, embonpoint, beau, puissant, cou pel, attach

    Les deux portraits sont en totale opposition : en effet, le chien, par son embonpoint offre un aspect enviable. En revanche, le loup dans un piteux tat physique montre combien son sort est peu rjouissant. Pourtant le loup est libre tandis que le chien est asservi un matre.

    b) tude des rimes

    Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau Sire Loup let fait volontiersEt le Mtin tait de tailleLe Loup donc laborde humblement,Entre en propos, et lui fait complimentIl ne tiendra qu vous, beau SireCancres, haires, et pauvres diablesTout la pointe de lpeFlatter ceux du logis, son Matre complaireMoyennant quoi votre salaireQui le fait pleurer de tendresseChemin faisant, il vit le col du Chien pel

    Les premiers mots la rime (peau/beau) opposent les deux personnages. La premire intention du loup est de faire du chien sa pture (quartiers/volontiers), mais son lan est arrt par la garantie dune lutte ingale (bataille/taille). Aussi le loup change-t-il de tactique : au lieu daffronter le chien, il courbe lchine et le flatte (hardiment/ humblement, compliment). Le chien adopte alors le mme ton avant de multiplier les qualificatifs dsobligeants lencontre de ses anctres (misrables/ diables). Le Loup se laisse bercer par la perspective dune vie tout en douceur (caresse/tendresse), mais cet tat de batitude a une contrepartie : la servitude (flicit/pel).

    Et tout bascule !

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  • Cned, Franais 6e1

    cc Squence 7c) Lacclration du rythme Quest-ce l ? lui dit-il. (le loup)- Rien. (le chien)- Quoi ? rien ? (le loup)- Peu de chose. (le chien)- Mais encor ? (le loup)- Le collier dont je suis attach De ce que vous voyez est peut-tre la cause. (le chien)- Attach ? dit le Loup : vous ne courez donc pas O vous voulez ? - Pas toujours ; mais quimporte ? (le chien)- Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mme ce prix un trsor. (le loup) - Mais/ en/cor ?// - Le/ col/lier/ dont/ je/ suis/ at/ta/ch (12 vers : alexandrin)

    1 2 3 // 1 2 3 4 5 6 7 8 9

    De/ ce/ que/ vous/ voi/iez/ est/ peu/t-/tre/ la/ cause. (12 vers : alexandrin)

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

    - At/ta/ch ?// dit/ le /Loup //: vous/ ne/ cou/rez/ donc/ pas (12 vers : alexandrin)

    1 2 3 // 1 2 3 // 1 2 3 4 5 6

    O/ vous/ vou/lez ?// - Pas/ tou/jours /; mais/ quim/porte ? (10 vers : dcasyllabe)

    1 2 3 4 // 1 2 3 4 5 6

    - Il/ im/por/te/ si/ bien/, que/ de/ tous/ vos/ re/pas (12 vers : alexandrin)

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

    Je/ ne/ veux/ en/ au/cu/ne/ sorte, (8 vers : octosyllabe)

    1 2 3 4 5 6 7 8

    Et/ne/ vou/drais/ pas/ m/me /ce/ prix/ un/ tr/sor. (12 vers : alexandrin)

    1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

    - Le dcoupage du premier vers du dialogue met en vidence :

    le rythme rapide des changes entre le Loup et le Chien, le besoin du Loup de connatre lorigine de la blessure, la volont du Chien dluder les questions du Loup. - En revanche, les vers 36 et 37 montrent que le Loup ralentit son dbit de paroles parce

    quil :

    vient de comprendre que le Chien est asservi. - Dans les trois derniers vers de la rponse du Loup, deux alexandrins encadrent un

    octosyllabe pour :

    mettre en valeur le refus du Loup dune vie de servitude.d) La morale

    Rien na plus de prix que la libert !

    Il faut prfrer la libert toute forme dasservissement, dt-on en souffrir !

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  • Cned, Franais 6e 1

    ccSquence 7- Le loup philosophea) Les vers qui concernent le loup sont les suivants : (v. 77 98)

    Le Prince grec au Loup va proposer laffaire ;Il lui dit, au hasard dun semblable refus : Camarade, je suis confus Quune jeune et belle Bergre Conte aux chos les apptits gloutonsQui tont fait manger ses moutons.Autrefois on tet vu sauver la bergerie : Tu menais une honnte vie. Quitte ces bois et redevien, Au lieu de Loup, Homme de bien.En est-il ? dit le Loup : Pour moi, je nen vois gure.Tu ten viens me traiter de bte carnassire :Toi qui parles, ques-tu ? Nauriez-vous pas, sans moi,Mang ces animaux que plaint tout le village ? Si jtais Homme, par ta foi, Aimerais-je moins le carnage ?Pour un mot quelquefois vous vous tranglez tous :Ne vous tes-vous pas lun lautre des Loups ?Tout bien considr, je te soutiens en somme Que sclrat pour sclrat, Il vaut mieux tre un Loup quun Homme : Je ne veux point changer dtat.

    b) Comme le lion et lours, le loup ne veut pas reprendre son statut dhomme parce que :

    - selon lui, les hommes se comportent comme des loups.

    Lhomme est un loup pour lhomme signifie que :

    - les hommes sont cruels entre eux.

    le coin des curieux

    a) AVOIR UNE FAIM DE LOUP : 10- avoir une grande faim qui donne envie de manger nimporte quoi.

    b) UN VIEUX LOUP DE MER : 3- cest un marin qui a beaucoup navigu.

    c) UN JEUNE LOUP : - cest un jeune homme qui veut russir et qui est prt tout pour parvenir.

    d) TRE CONNU COMME LE LOUP BLANC : - les loups blancs tant trs rares, se dit dune personne que tout le monde connat.

    e) HURLER AVEC LES LOUPS : - cest rpter ce que tout le monde dit, sans donner un avis personnel pour ne pas tre dprci par les autres.

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  • Cned, Franais 6e0

    cc Squence 7f) QUAND ON PARLE DU LOUP, ON EN VOIT LA QUEUE : - cest tre en train de parler dune personne quand, justement, celle-ci arrive.

    g) ENTRE CHIEN ET LOUP : - cest une heure de la journe o il ne fait plus tout fait jour mais pas encore nuit noire ; ce moment, il est donc difficile de faire la diffrence entre un chien et un loup !

    h) MENER UNE VIE DE LOUP : 1- cest mener une vie de mauvais garon, pas trs honnte.

    i) MARCHER PAS DE LOUP : 11- marcher sans faire de bruit, pour ne pas se faire remarquer.

    j) SE JETER DANS LA GUEULE DU LOUP : - prendre beaucoup de risques et sexposer un grand danger.

    k) MARCHER LA QUEUE LEU LEU : 7- leu en vieux franais signifie loup et les loups marchent les uns derrire les autres, chacun avanant dans les empreintes de celui qui le prcde.

    De plus, pour approfondir tes connaissances sur la perception du loup travers dautres fables, dautres crits et diverses illustrations, tu peux lire le court ouvrage : Jean de La Fontaine, LE LOUP dans les fables, dans la collection COLLGE, dirige par Ccile Cazanove, dition prsente par Laurence Simonot.

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  • Cned, Franais 6e 1

    ccSquence 7Sance A. La cigale et la Fourmi comme source1- La structure de la fable de La Fontaine

    a) Versification

    Les vers employs par La Fontaine dans La Cigale et la Fourmi comptent, en majorit, sept syllabes ; seul le deuxime nen compte que trois. Ainsi, celui-ci est-il remarquable : il isole la longue priode pendant laquelle la cigale a t inactive.

    Lagencement de rimes qui domine est suivi.

    Seuls, les huit derniers vers chappent cet agencement. Les rimes des vers 15 18 et les rimes des vers 19 22 sont embrasses.

    Ladjectif emprunteuse dsigne la cigale : elle a faim et demande la fourmi de quoi subsister, mais la fourmi nest pas prteuse .

    b) Le dialogue

    Dans la fable, la cigale et la fourmi parlent toutes deux : un dialogue sinstaure. Dans le tableau ci-dessous, recopie les vers consacrs la prise de parole des deux personnages.

    Coup de pouce : la premire rplique test donne en exemple.

    personnages Numros des vers

    Discours direct Agencement des rimes

    v. 12 14 Je vous paierai, lui dit-elle,Avant laot, foi danimal,Intrt et principal.

    suivi

    v. 17 Que faisiez-vous au temps chaud ? embrass

    v. 19 20 - Nuit et jour tout venantJe chantais, ne vous dplaise.

    embrass

    v. 21 22 - Vous chantiez ? jen suis fort aise :Et bien ! dansez maintenant.

    embrass

    Cest au moment o un vritable change sinstaure (question / rponse) que les rimes sont embrasses.

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7c) Les temps employs dans le rcit Les rponses fausses sont barres :

    - le futur de lindicatif

    - le prsent de lindicatif

    - limparfait de lindicatif

    - le pass simple de lindicatif

    Ce sont les vers 15 et 16 qui utilisent un autre temps dans le rcit :

    La Fourmi nest pas prteuse ; Cest l son moindre dfaut. La forme verbale est est conjugue au prsent de lindicatif.

    Le prsent employ dans les vers 15 et 16 pour dfinir le caractre goste de la fourmi a presquune valeur de vrit gnrale.

    d) La morale

    Voici la leon quil faut tirer de cette fable :

    - Il faut tre conome et prvoyant.

    La morale de cette fable est implicite. La sagesse voudrait que soient exprims clairement les dangers dune vie imprvoyante et peu soucieuse des ralits matrielles. Cherchons savoir pourquoi.

    - Deux personnages en opposition

    a) chacune ses occupations

    Rappel : le symbole _ caractrise la cigale et le symbole caractrise la fourmi.

    insouciante _prvoyante conome travailleuse bohme _frivole _parcimonieuse raisonnable artiste _ngligente _

    b) chacune son caractre

    - La cigale sadresse la fourmi sur un ton aimable.

    - La fourmi rpond la cigale sur un ton cassant et autoritaire.

    Les points dinterrogation et dexclamation permettent de choisir : ils montrent que la fourmi est indigne par la demande dplace de la cigale.

    Jean de La Fontaine semble respecter la nature : la fourmi est travailleuse et prvoyante, elle entasse la nourriture. En revanche, la cigale, insouciante, chante tout lt.

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  • Cned, Franais 6e 3

    ccSquence 7c) qui la prfrence ? La Fontaine garde un souci de vraisemblance, de respect de la nature : il conserve en

    partie le caractre animal des deux personnages, en dpit dimprcisions. Il prsente une fourmi soucieuse de lavenir, raisonnable et prvoyante. La prfrence va donc dabord lanimal besogneux et prserve la moralit populaire selon laquelle il faut tre travailleur et conome. Il semble ainsi dnoncer la vie insouciante et bohme de la cigale. Pourtant les vers 15 et 16 accablent la fourmi de dfauts et sa rpartie des vers 21 et 22 la rend antipathique, alors que la cigale, compltement dmunie, comme en tmoignent les vers 5 10, semble honnte : sa promesse de remboursement aux vers 12, 13, 14, sur un ton aimable et humble, traduit sa bonne foi. La fourmi, par son refus, condamne la cigale une mort certaine.

    La Fontaine est-il lui-mme cigale ? Limage de lartiste insouciant et pauvre est-elle mise en avant ? Dnonce-t-il lgosme et lavarice des riches ? Labsence de morale, volontaire, et ces constatations interrogent, nest-ce pas ?

    B. Une rcriture moderne de la Fable1- Le support

    a)

    P H Y L A C T E R E A

    R

    V I G N E T T E O

    U

    P L A N C H EH

    A P P E N D I C EA R

    O

    B U L L E A E

    N S

    D E

    b) Dans une bande dessine, il est facile de reprer les paroles des personnages dans les phylactres ou bulles et le rcit dans les cartouches.

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7- Les enjeux de la planche de B.D.a) La ligue nationale contre le cancer est lorigine de cette planche de bande dessine.

    b) Les mots remplacs sont les suivants : fum, le manque, clope, mgot, nicotine, tiges, fumeuse : a nest pas l un dfaut, fumais, fumiez, toussez. . Ils appartiennent au champ lexical du tabac.

    c) Les personnages conservent leur caractre zoomorphe : on reconnat aisment les insectes. Cependant, ils sont vtus et ont des comportements humains. La fourmi est confine dans son rle de mnagre tandis que la fourmi bronze sur la plage et opte pour une tenue et une coiffure que portent des jeunes gens.

    d) Le but de cette rcriture est annonc dans le paratexte : cest une publicit anti-tabac. La consommation de tabac concerne les jeunes gens de plus en plus tt. Ils connaissent la fable et sidentifient facilement la cigale. Aussi, veut-on montrer les dangers du tabac.

    3- @ Petit travail dcriture

    Une fable au service dune noble cause

    Llphant et le GypateAu pied du Kilimandjaro, llphant, noble pachyderme1, stonna du grand

    tapage que menait la gent2 aile au lieu que de sillonner le ciel. Quelle est donc cette nouvelle lubie3 ? , barrit-il. Aussitt parpills par londe sonore, les oiseaux nen demeurent pas moins

    agits. Cest alors que le Gypate4 barbu, enhardi par sa taille, invite llphant lever la trompe vers le sommet de la montagne, jadis enneig. Mais de neige, point De mmoire dlphant, le pachyderme ne se souvenait pas que le Kilimandjaro et un jour perdu sa calotte5 glaciaire !

    Il sen mut et confia la gent aile le soin de rpandre ce message : Plutt que de palabrer6, agissez !

    Cest une fable, sans doute, mais elle comporte quelque vrit. Instruire, cest l sa vocation et elle vaut peut-tre un Grenelle environnement7

    1. pachyderme : qui a la peau paisse ; mammifre herbivore peau paisse et peu poilue comme llphant, lhippopotame, le rhinocros.

    2. la gent : nation, peuple ; ensemble des individus possdant des caractres physiques communs, espce.

    3. lubie : ide extravagante, draisonnable ou capricieuse, gnralement soudaine et passagre.

    4. le gypate : grand rapace diurne, de 2,5 m denvergure environ, dont la tte est blanchtre avec une barbiche noire sous le bec, le dos brun sombre, le ventre et la gorge beige rousstre, vivant dans les hautes montagnes et se nourrissant surtout de charognes.

    5. calotte glaciaire : gologie : glacier trs tendu et trs pais, dont la surface est lgrement convexe et recouvre ou dborde la plupart des reliefs.

    6. palabrer : discourir interminablement et de faon souvent oiseuse.

    7. un Grenelle environnement : ensemble de rencontres politiques organises en vue de prendre des dcisions long terme en matire denvironnement et de dveloppement durable.

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  • Cned, Franais 6e

    ccSquence 7Voici cette fable que nous nous sommes amuss adapter sous la forme dune B.D !

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7 Sance A. crire des fables1- De la morale au rcit

    a) chaque morale, le titre dune fable

    L G A F O N T A IN R E N A R D E LA E C I G A L E FO N N T N A I N EC O R B E A U L AF U O O A N T A IN I E E U B L A FO L N U T O A I NE L L F O U R M IA E F O N C T A I

    Titres MoralesLa Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Buf

    Tout Bourgeois veut btir comme les grands SeigneursTout petit Prince a des AmbassadeursTout Marquis veut avoir des Pages.

    Le Renard et le Bouc En toute chose il faut considrer la fin. La Cigale et la Fourmi Vous chantiez ? jen suis fort aise.

    Eh bien ! dansez maintenant. Le Loup et lAgneau La raison du plus fort est toujours la

    meilleure.Nous lallons montrer tout lheure.

    Le Corbeau et le Renard Apprenez que tout flatteurVit aux dpens que celui qui lcoute.

    b) Un rcit pour exemple

    Tel est pris qui croyait prendre .

    Le Chat et la SourisTel est pris qui croyait prendre.Un Chat que la faim tenaillait chercha un moyen simple mais efficace pour

    capturer une Souris dodue.Il entreprit de tendre une souricire agrmente dun fin morceau de comt.

    La Souris, par lodeur allche, sortit le museau. Le Chat, prt bondir se pourlchait dj les babines.

    Mais le destin voulut quun courant dair refermt violemment la porte dentre, faisant bondir deffroi Matre Chat dont lune des pattes effleura le pige qui, aussitt, se referma !

    Et cest lui qui fut pris!

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  • Cned, Franais 6e 7

    ccSquence 7 On a tous besoin dun plus petit que soi. . Le Renard et lOisonOn a tous besoin dun plus petit que soi.Dans la basse-cour dun fermier, une belle couve doisons venait de natre au

    jour.La nuit venue, un Renard, attir par la chair tendre des volailles sapprocha du

    nid, prt happer les nouveau-ns. Cest alors que le plus frle dentre eux supplia le goupil de leur laisser la vie sauve. Vous naurez pas vous repentir, Messire , cacarda lOison. Le Renard tait dans un jour de bont : une fois nest pas coutume ! et il repartit, bredouille, vers sa tanire.

    Bien lui en a pris ! LOison, devenue belle oie, confia une de ses plumes Monsieur de La Fontaine qui, de sa plus belle criture, vanta les ruses de notre goupil.

    - Du rcit la morale

    a) Une leon dduire

    La morale pourrait tre :

    Qui adresse des reproches doit tre soi-mme irrprochable. Les parents doivent donner lexemple.Un adulte peut difficilement donner des leons un enfant sil ne les applique pas lui-

    mme.

    b) Une suite construire

    - Le Prince troyen Pris a enlev la belle Hlne, marie au roi de Sparte, en Grce.

    Les tapes du schma narratif reprsentes sont les suivantes :- La situation initiale : la paix rgne dans la basse-cour ; aucune rivalit nanime les deux

    coqs. Chacun est juch sur un tas de fumier.

    - La complication : lapparition dune poule au sein de ce dcor paisible, isole dailleurs en gros plan, dans ce cadre densemble, montre quun lment nouveau vient rompre ltat dquilibre de dpart.

    La forme verbale au pass simple de lindicatif survint fait irruption dans un dcor limparfait. De ltat pacifique, on passe un tat de guerre.

    - Laction (dbut) : lun des deux coqs se dirige vers la poule et lui dclare sa flamme, sattirant par l mme les foudres de lautre.

    Les deux coqs se partagent la basse-cour : lun, dans la force de lge, a fire allure ; il est charnu ; il arbore un plumage lumineux, bombe le poitrail. Sa queue garnie dabondantes plumes vertes et sa crte rouge sang bien droite tranchent avec la couleur mordore de son corps. Lautre semble plus g, dcrpi ; son plumage noir est terne ; sa queue et sa crte ne sont hrisses que de trois plumes.

    La poule qui apparat semble jeune, bien ronde et offre un plumage clatant de blancheur. Elle est linnocence des jeunes filles.

    Les bulles rduites un dessin simple sont loquentes : lapparition de la poule prend dabord corps dans lesprit des deux coqs, puis, linterrogation de la poule, rpond la dclaration damour du plus vieux coq : le plus gros cur puis le cur transperc dune flche du dieu de lamour, Cupidon . Dj des projets naissent : trois poussins font de la poule une future mre. Mais le jeune coq se dresse de toute sa superbe et lance au vieux coq un cur interrogatif pour lui montrer quil nentend pas lui laisser le champ libre.

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  • Cned, Franais 6e

    cc Squence 7 La scne est minemment drle par la surprise quelle cre mais aussi par la comparaison faite avec le sige de Troie qui dura dix ans et causa tant de pertes humaines. Le lecteur devient complice et sourit

    Face tant de vaillance, le vieux coq ne put que sincliner. Il livra nanmoins bataille tout le jour durant mais chaque coup de bec et dergot amenuisait ses forces.

    Dame Poulette frissonna lide quon pt dployer tant dardeur pour elle et sous laile du vainqueur, elle songeait dj son abondante progniture

    Le vaincu alla se cacher au fond du poulailler et ne reparut plus, honteux et jaloux. Mais notre jeune coq, ragaillardi par sa victoire, voulut montrer tous quil rgnait en matre et alla se jucher sur la margelle du puits, poussant force cris et fouettant lair de ses ailes.

    Il fit tant et si bien que, tout coup, il vacilla sous lquilibre rompu, tomba au fond du puits et sy noya !

    Naurait-il pas mieux fait de savourer un bonheur paisible auprs de Dame poulette plutt que de se complaire fanfaronner ?

    Il en va ainsi des hommes qui, par leur orgueil, veulent toujours occuper le devant de la scne. Mesdemoiselles, dfiez-vous de ces jeunes coqs !

    Sance 7

    Je connais Je suis capable de des Fables de Jean de La Fontaine. situer lauteur dans son sicle : Jean de la

    Fontaine est un fabuliste franais du XVIIe sicle. Il a vcu sous le rgne de Louis XIV

    et tait protg par Nicolas Fouquet. les diffrentes sources dinspiration de La

    Fontaine, notamment les fabulistes grec et latin.

    citer ces auteurs :Le fabuliste grec sope et le fabuliste romain Phdre.Le premier crivait de courtes fables en prose ; le second les crivait en vers.

    lorigine tymologique du mot fable ainsi que des mots de la mme famille.

    rappeler que le verbe fari : parler, en latin est lorigine de fabula qui signifie rcit, propos et que trs vite, un caractre mensonger lui a t associ, comme le montrent les mots de la mme famille : fabuler (verbe), affabulation (nom).

    les principales caractristiques dune fable. nommer les deux parties essentielles dune fable : le rcit qui sert dillustration et que La Fontaine appelle le corps et la morale ou moralit qui sert de leon que La Fontaine appelle l me .

    Cette seconde partie peut occuper diverses places : au dbut, la fin ; elle peut tre nonce par un personnage, tre aussi dduire, cest--dire implicite.

    Le choix est toujours porteur de sens. reprer des comportements humains

    derrire la personnification des animaux. La Fontaine aimait rpter : Je me sers

    des animaux pour instruire les hommes .

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  • Cned, Franais 6e

    ccSquence 7 Un seul animal cependant offre diffrentes facettes de son caractre : ainsi le loup est tantt ingrat, comme dans la fable Le Loup et la Cigogne , tantt pris de libert, comme dans la fable Le Loup et le Chien .

    isoler les parties dialogues des parties narratives, grce la ponctuation, mais surtout lanalyse des formes verbales et la valeur associe aux temps employs.

    Le pass simple renvoie la narration en situant laction au premier plan, mais on peut aussi trouver le prsent qui rend laction plus vivante.

    Dans le dialogue, on trouve le prsent dactualit et dans la morale, le prsent de vrit.

    le pouvoir de la parole et ses limites. citer une fable qui en tmoigne :

    Le Loup et lAgneau , par exemple.

    des rudiments de versification. compter les syllabes, analyser lagencement des rimes, afin de mettre en valeur la varit, si chre lauteur, l encore, pour produire du sens, par une rupture de rythme ou un agencement qui lie dialogue et narration.

    retrouver un exemple dalexandrin :

    Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau

    et un exemple doctosyllabe :

    Sire Loup let fait volontiers

    des exemples de rcriture, notamment sous la forme de planches de bandes dessines.

    nommer les principaux lments dune planche de bande dessine :

    - les paroles sont dans des bulles ou phylactres.

    - le rcit apparat dans des cartouches.

    comprendre, par la connaissance des Fables de La Fontaine, que ces rcritures sont des jeux littraires qui invitent rire mais aussi rflchir, comme le rappelle la devise du fabuliste Instruire et plaire .

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  • Cned, Franais 6e30

    cc Squence 8 SQUENCE 8Sance 1

    A. Observons la couverture : les indices typographiques

    1- Le titre

    a) et b) Le titre de lhistoire est Le Petit Prince . Le nom prince semble voquer lunivers des contes de fes, avec le prince charmant.

    2- Les typographies

    a) Il est possible didentifier quatre typographies diffrentes sur la premire de couverture.

    b)

    Le Petit Prince de Saint-Exupry,

    collection Folio Junior, n 453, Paris Gallimard, 1997

    Tous les droits dauteur de ce texte sont rservs. Toute utilisation de celui-ci, sauf autorisation, autre que la consultation individuelle et prive est interdite. www.gallimard.fr

    crit en lettres minuscules mais avec majuscules aux initiales, il sagit du nom de lauteur.

    ct du dessin figure une citation, crite en minuscules, de la mme police que dans le texte.

    Les grandes majuscules correspondent au titre de luvre.

    Tout autour de lillustration, crites en blanc sur fond noir, un peu comme sur un cadre, se trouvent les indications de ldition et de la collection : dition spciale , Folio junior : cette dernire information dsigne la collection junior des ditions Gallimard.

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  • Cned, Franais 6e 31

    ccSquence 8B. Ouvrons le livre1- et 2- lintrieur du livre, la page qui prcise nouveau lauteur, le titre et la collection

    sappelle la page de garde. Ici le titre est crit avec une typographie diffrente : les lettres sont rondes et ressemblent une criture dcolier. Leffet produit est de plonger le lecteur dans un univers qui peut lui paratre familier, celui de lenfance.

    3- Linformation importante apporte au lecteur, juste en dessous du titre, est avec les dessins de lauteur . Cela signifie que cest Saint-Exupry lui-mme qui a illustr son texte.

    C. Les dessins de lauteur 1- Laquarelle dsigne une peinture sur papier ralise avec des couleurs dlayes dans leau.

    Le mot tire son origine du latin aqua : leau.

    2- Le personnage vit dans un univers merveilleux, au milieu des plantes et des toiles, comme le suggre le dessin de sa petite plante au milieu de lunivers.

    3- Le jeune lecteur peut sidentifier au hros, qui est un enfant, comme lui.

    4- Tu peux laisser aller ton imagination en te laissant guider par les mots petit , prince , mouton , par la vie prs des toiles, par le mystre des autres plantes, par les rencontres possibles et les comparaisons entre plantes, etc. Il ny a pas de limite limaginaire !

    D. Lauteur : Saint-ExupryAntoine de Saint-Exupry est n le 29 juin 1900 Lyon, dune famille issue de la noblesse franaise. Il fit son service militaire dans laviation avant dentrer, en 1926, LAropostale. Son premier roman, Courrier sud, est le fruit de ses premires annes daviation. De 1929 1939, il assure des liens aropostaux en Argentine, o il se marie. la mme poque, son deuxime roman, Vol de nuit, obtient le prix Femina. Aprs avoir t pilote de guerre, Antoine de Saint-Exupry sinstalle aux tats-Unis, o il crit son roman le plus clbre, Le Petit Prince, conte potique et philosophique dont le hros est un petit garon venu du ciel. Ses romans sont directement inspirs de son exprience de pilote. Cest lors dune mission de reconnaissance quil trouve la mort en avion/en plein vol, le 31 juillet 1944 (ou le 1er aot). Il aura consacr sa vie ses deux passions : laviation et lcriture.

    Sance 2

    A. Qui parle qui ?1- Le pronom je dsigne lauteur, Saint-Exupry.

    2- Il sadresse aux enfants (l.2).

    3- Le livre est ddicac son ami Lon Werth (l.1 et 21) ; les deux phrases qui lui sont consacres sont crites en italique.

    B. Le ddicataire (celui qui le livre est ddicac)1- Cest une grande personne (l.5). Cest le meilleur ami que lauteur a au monde (l.5-6). Cette personne peut tout comprendre (l.8). Elle habite la France o elle a faim et froid (l.11). Elle a besoin dtre console (l.12).

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  • Cned, Franais 6e32

    cc Squence 82- a) Cette grande personne (l. 5) ; le meilleur ami que jai au monde (l. 5-6) ; cette personne peut tout comprendre (l. 8).

    b) Elle habite la France o elle a faim et froid (l. 11) ; elle a besoin dtre console (l. 12).

    3- Synthse

    Saint-Exupry ddicace son livre son ami Lon Werth. Il tmoigne avec force de son amiti, notamment par ladjectif grande , le superlatif le meilleur au monde , ainsi que par ladverbe tout . Ces lments crent un effet dhyperbole. Mais il meut aussi le lecteur en voquant la faiblesse de son ami, sa dtresse autant physique que morale.

    4- Lami de Saint-Exupry vit la situation de guerre en France. Il est probablement rsistant, hros contraint de vivre cach et dendurer des conditions de vie trs difficiles.

    C. Les destinataires1- a) Saint-Exupry sexcuse par avance auprs des enfants de ne pas leur avoir ddicac son

    livre, comme la couverture et le titre semblent lengager.

    b) Cette prcaution ntait pas ncessaire, mais elle cre une occasion pour Saint-Exupry de rendre hommage son ami, qui a su garder son cur denfant.

    2- Les deux intrus de la liste de sentiments sont la jalousie et la colre.

    3- a) Les deux expressions qui semblent mises en opposition sont grande(s) personne(s) et enfant(s) , lignes 2-4, 7-9, 14-15, 16-17.

    b) Ce qui compte cest quune grande personne garde une part denfance en elle.

    4- Voici les deux phrases qui justifient la rponse prcdente : Toutes les grandes personnes ont dabord t des enfants. (Mais peu dentre elles sen souviennent.) (lignes 16-18).

    D. Un pacte de lecture1- Par sa ddicace, Saint-Exupry tablit un pacte avec son lecteur, qui peut tre un enfant ou

    une grande personne : cest lenfant qui sommeille en chacun de nous que sadresse ce livre, cest--dire linnocence et la sensibilit.

    2- a)

    enfant nourriture amiti

    cuisine grande personne faiblesse

    grandeur tlvision souffrance

    animaux tristesse nature

    gnrosit sport comprhension du monde

    b)

    personnage sentiment qualit tat, exprienceenfant amiti grandeur faiblesse

    grande(s) personne(s)

    tristesse gnrosit souffrance

    comprhension du monde

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  • Cned, Franais 6e 33

    ccSquence 8E. Vocabulaire : la ddicace1- Ltymologie

    Le nom est tir du verbe ddier , issu du latin de dicare, signifiant consacrer . La seconde proposition est donc la bonne rponse.

    2- La signification du mot

    La ddicace dsigne lorigine la conscration dune glise (le fait de la ddier Dieu).

    Le mot sest ensuite spcialis dans le domaine artistique pour dsigner laction consistant ddier une uvre quelquun. Ce sens est devenu le plus courant.

    3- Les mots de la mme famille

    a) Les mots de la mme famille sont ddicacer et ddier .

    b) - ddicacer signifie pourvoir (fournir) une uvre dune ddicace , puis offrir une uvre avec une ddicace manuscrite .

    - ddier a dabord le sens spcialis de consacrer un lieu (le rendre sacr en le ddiant aux dieux). Puis, au figur, il signifie faire hommage de (un texte, un livre) quelquun .

    4- Les fonctions dune ddicace

    a) Saint-Exupry insiste sur divers aspects de sa relation avec la grande personne :

    - Jai une excuse srieuse : cette grande personne est le meilleur ami que jai au monde (lignes 4-6).

    - Jai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, mme les livres pour enfants (lignes 6-9).

    - Jai une troisime excuse : cette grande personne habite la France o elle a faim et froid. Elle a besoin dtre console (lignes 9-12).

    b) Ces lments clairent sur le rle que peut jouer une ddicace : elle permet de rendre hommage et de tmoigner son admiration ou son amiti.

    F. Rcriture

    Jai une excuse srieuse : ces grandes personnes sont les meilleurs amis que jai au monde. Jai une autre excuse : ces grandes personnes peuvent tout comprendre, mme les livres pour enfants. Jai une troisime excuse : ces grandes personnes habitent la France o elles ont faim et froid. Elles ont besoin dtre consoles. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien ddier ce livre aux enfants quont t autrefois ces grandes personnes.

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  • Cned, Franais 6e34

    cc Squence 8 Sance 3A. As-tu bien compris lextrait ?

    Questions RponsesQui est le narrateur ? un pilote davion

    un dessinateur un journaliste

    O se trouve-t-il ? sur locan dans le dsert au sommet dune montagne

    Que lui est-il arriv ? son radeau sest cass dans locan sa voiture est accidente son moteur davion est en panne

    Par quoi est-il rveill un matin ? le blement du mouton la voix du petit prince la voix dun passager

    Quelle est sa premire raction ? il a peur il le salue il nen croit pas ses yeux

    B. Un homme seul1- a) et b)

    Isolement gographique Temprament Simple constat bien plus isol quun naufrag (l. 10-11) Jai ainsi vcu seul, sans

    personne avec qui parler vritablement (l. 1-2)

    ni mcanicien, ni passagers (l. 4-5)

    mille milles de toute terre habite (l. 10)

    russir, tout seul, une rparation difficile (l. 6)

    2- a) Cette solitude pourrait se rvler particulirement dramatique dans la mesure o le personnage ne peut bnficier daucune aide extrieure pour rparer son avion, et quil risque de mourir de soif : je navais avec moi ni mcanicien, ni passagers, je me prparai essayer de russir, tout seul, une rparation difficile. Ctait pour moi une question de vie ou de mort. Javais peine de leau boire pour huit jours. (l. 4-8).

    b) Lexpression de la fin du texte qui confirme la menace qui plane sur le personnage est en danger de mort (l. 35-36).

    C. RcritureElle a ainsi vcu seule () Quelque chose stait cass dans son moteur. Et comme elle navait avec elle ni mcanicien, ni passagers, elle se prpara essayer de russir, toute seule, une rparation difficile. Ctait pour elle une question de vie ou de mort. Elle avait peine de leau boire pour huit jours.

    Le premier soir, elle sest donc endormie sur le sable mille milles de toute terre habite. Elle tait bien plus isole quun naufrag sur un radeau au milieu de lOcan. Alors vous imaginez sa surprise, au lever du jour, quand une drle de petite voix la rveille.

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  • Cned, Franais 6e 35

    ccSquence 8D. Expression criteLes ractions du narrateur peuvent tre multiples mais doivent correspondre ce quon a appris du personnage : surprise, incrdulit (il ny croit pas), colre (dtre drang), ou inversement tendresse, etc. La sance suivante te permet justement de lire la suite immdiate de lextrait.

    Sance 4

    A. La mise en valeur de la solitude

    Jtais bien plus isol quun naufrag sur un radeau

    Au milieu de locan /

    Au milieu du dsert

    perdu au milieu du dsert, mille

    milles de toute rgion habite

    [il] ne me semblait ni

    gar, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort

    de peur

    mille milles de toute

    terre habite mille milles de toute rgion

    habite. mille milles de tous les

    endroits habits

    B. Un effet de surprise1- Les propositions qui traduisent la surprise du narrateur sont ma surprise (l. 1), une

    drle de petite voix (l. 2), et Je regardai donc cette apparition (l. 10), avec des yeux tout ronds dtonnement. (l. 10-11).

    2- La rplique du narrateur qui manifeste son tonnement extrme est Hein ! (l. 4).

    3- La particularit grammaticale de cette phrase est quelle na pas de verbe !

    4- La comparaison du texte qui met en valeur la raction du narrateur est Jai saut sur mes pieds comme si javais t frapp par la foudre (l. 17-18).

    Paralllisme de construction

    numration

    Comparaison

    Opposition smantique (de sens)

    Rptition

    Effets sonores

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  • Cned, Franais 6e36

    cc Squence 8C. Un rle pour le lecteur1- Les deux phrases qui montrent que le lecteur est pris tmoin sont : Alors vous imaginez

    ma surprise (l. 11-13) et Noubliez pas que je me trouvais mille milles de toute rgion habite. (l. 22-23). Les marques de la 2e personne du pluriel ont t encadres.

    2- Le narrateur cherche crer un lien de complicit avec le lecteur. Il conduit le lecteur se mettre la place du narrateur, simaginer la scne.

    3-

    Groupe verbal mode temps valeur Vous imaginez indicatif prsent prsent dnonciation Noubliez pas impratif prsent dfense

    4- a) Parmi les cinq sens de ltre humain, deux sont sollicits dans la scne, loue et la vue : petite voix (l. 13), frott mes yeux , regard (l. 18), yeux tout ronds dtonnement (l. 21-22).

    b) Cest la vue qui est particulirement mise en valeur, non seulement par la rptition des mots yeux , mais aussi par la rptition des groupes verbaux en numration : Jai bien frott mes yeux. Jai bien regard. () Je regardai . Ces rptitions crent une hyperbole.

    c) Leffet produit est un effet dinsistance sur la surprise, par le procd de lhyperbole.d) Les phrases Jai saut sur mes pieds (l. 17) et Quand je russis enfin parler

    (l. 28) montrent combien le corps ragit fortement la surprise, soit par un mouvement extrme dans le premier exemple, soit par un blocage de la parole, dans le second exemple.

    D. Les effets sonores1- Les mots ou expressions qui sont rpts plus de trois fois sont : dessine-moi un mouton (l. 14, 16, 32). ni gar, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur

    (l. 24-25). mille milles de toute rgion habite (l. 10), mille milles de toute terre habite ,

    (l. 23) au milieu du dsert, mille milles de toute rgion habite (l. 27), mille milles de tous les endroits habits (l. 35).

    2- Les nombreuses rptitions sonores crent un effet dcho. Dailleurs, sache que le petit prince rencontre lcho lors de son voyage, au chapitre XIX. Mais il sera trs du de cette rencontre qui ne lui apprend rien : les hommes manquent dimagination. Ils rptent ce quon leur dit .

    E. La rencontre 1- a) et b)

    dterminants adjectifs noms une drle

    petite voix

    un petit extraordinaire

    bonhomme

    cette apparition mon petit bonhomme du (de + le) petit prince

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  • Cned, Franais 6e 37

    ccSquence 82- a) Ladjectif qualificatif qui apparat plusieurs fois est petit . b) Il annonce le nom du personnage qui sera dvoil la fin de notre extrait : le petit

    prince (l.38).

    c) De nombreux personnages de contes merveilleux ont le qualificatif petit , comme le petit poucet (de Charles Perrault), le petit chaperon rouge (de Charles Perrault et des frres Grimm) ou encore comme la petite sirne, le vilain petit canard, et la petite marchande dallumettes, tous trois personnages dAndersen. Ils dsignent galement tous les titres des contes.

    3- a) Le nom qui apparat plusieurs fois est bonhomme .

    b) On peut dcomposer ce mot en bon-homme .

    c) Bonhomme est un terme familier, parfois affectueux, qui signifiait autrefois homme bon . Ce sont la bont et linnocence du petit prince qui vont sduire le narrateur et le lecteur.

    4- a) Le narrateur manifeste de laffection en employant cette expression.

    b) Dans lexpression mon petit bonhomme , le dterminant possessif mon tmoigne dun attachement, dj, du narrateur au personnage.

    5- Lignes 12 22.

    a) Les deux expressions qui montrent que le personnage attend vritablement quelque chose du narrateur sont : qui me considrait gravement. (l. 20), et comme une chose trs srieuse (l. 30-31).

    b) La premire et la dernire rpliques du petit garon sont identiques : Sil vous plat... dessine-moi un mouton ! (l. 14 et 32)

    Les modes et temps verbaux employs sont limpratif prsent.

    Limpratif a trs souvent une valeur dordre, comme tu as pu le constater au fur et mesure des tudes de textes. Mais dans notre extrait, limpratif prsent a plutt une valeur de prire : le petit bonhomme semble supplier le narrateur, attendre beaucoup de lui et de cette rencontre. Cest le sens des expressions gravement (l. 20) et chose trs srieuse (l. 31).

    Le petit prince commet une erreur grammaticale, dans la conjugaison du prsent de limpratif. Dessine-moi un mouton est employ la 2e personne du singulier. Or cette prire est prcde de Sil vous plat , employ la 2e personne du pluriel.

    La 2e personne du pluriel est souvent utilise comme formule de politesse, ou quand on ne connat pas suffisamment la personne qui lon sadresse. La 2e personne du singulier est employe dans un contexte plus familier, entre personnes qui se connaissent bien, ou entre enfants. En superposant la 2e personne du singulier et du pluriel, le petit prince mlange la politesse envers un adulte et linnocence, la familiarit de lenfant qui cherche un ami.

    Ds sa premire rplique, le petit prince est trs touchant, il semble rveiller le cur denfant du narrateur, et du lecteur. Une affection spontane nat pour le petit bonhomme, de la part du narrateur comme du lecteur.

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  • Cned, Franais 6e38

    cc Squence 8 Sance 5A. As-tu bien compris lhistoire ?

    QUESTIONS RPONSES

    Qui rencontre la rose ? Saint-Exupry le narrateur le petit prince

    quel endroit ? sur le soleil sur lastrode B 612 sur terre

    Qui sont les personnages du dialogue ? le petit prince et le narrateur le petit prince et la fleur Saint-Exupry et la fleur

    Quel est le premier sentiment du petit prince envers la fleur ?

    la dception lamour ladmiration

    Que pense le petit prince de la fleur ? elle est belle mais complique elle est simple mais belle elle est belle et pure

    B. La caractrisation de la rose1-

    qualits dfautsadjectifs belle

    si mouvante ! coquette [vanit] ombrageuse complique pas trop modeste contradictoire

    noms tendresse vanit pauvres ruses

    groupes verbaux elle membaumait mclairait

    2- motivant, prouvant, mouvoir, moulant, mu, promue, motion, motif, motif

    3- Les trois mots de la mme famille que tendresse sont tendre (adjectif ou nom), attendrissant (adjectif) et tendrement (adverbe).

    4- La rose symbolise lamour.

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  • Cned, Franais 6e 39

    ccSquence 8C. Les sentiments du petit prince1- Les termes qui voquent dans lordre les sentiments successifs du petit prince sont

    admiration (l. 7), tout confus (l. 22), tourment (l. 27), bonne volont (l. 44), amour (l. 45), malheureux (l. 46).

    2- a) Le petit prince est amoureux de la rose.

    b) Mais il ne sen rend compte quau moment o il en parle.

    3- Lignes 48 61.

    a) Les deux mots qui voquent lamour du petit prince sont les verbes embaumer et clairer : Elle membaumait et mclairait. (l. 55-56).

    b) Cest le narrateur qui prononce le mot amour en premier, il a su lire dans le cur du petit prince : Ainsi le petit prince, malgr la bonne volont de son amour, avait vite dout delle (l. 45-46).

    c) Le dernier mot de lextrait, qui est aussi le dernier du chapitre, est prononc par le petit prince : Mais jtais trop jeune pour savoir laimer. (l. 60-61).

    d) le narrateur ncoute pas trs attentivement le Petit Prince.

    le narrateur a compris avant le petit prince la nature des sentiments de celui-ci.

    le petit prince ralise son amour grce au dialogue avec le narrateur.

    le petit prince sait depuis longtemps quil aime sa rose.

    par la confidence, une amiti se noue entre le petit prince et le narrateur.

    le petit prince veut dclarer son amour la fleur.

    D. Le pluriel des noms et des adjectifs1-

    A V B I S C T D U S B O P YQ S M Y S T E R I E U S E VS R V E J O I C V R H F K LD L R J A U P G R I F F E SV S H G S X M H V E O L L GY D U V G J U K D U P E R FM A L H E U R E U X D U S UZ G E U J A N C W X R R Y O

    2-

    3- a) Les mots au singulier sont fleur et mystrieuse , car ils nont aucune marque de pluriel.

    b) Le mot au pluriel est griffes , comme le prouve le s final.

    c) Les mots qui peuvent tre soit au singulier soit au pluriel sont toux , srieux et malheureux , car leur terminaison est x , qui dsigne parfois le pluriel. En dehors de tout contexte, on ne peut pas trancher.

    touxfleurgriffes

    mystrieusesrieuxmalheureux

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  • Cned, Franais 6e40

    cc Squence 84- a) et b) Les trois adjectifs rcrits au masculin singulier sont mystrieux , srieux et malheureux . Cest la mme orthographe au masculin pluriel.

    c) On peut constater que les terminaisons ne changent pas.

    E. Entrane-toi1-

    champs

    poids

    tissus

    cieux

    pois

    toux

    creux

    souris

    voies

    tapis

    marins

    voix

    pas

    temps

    yeux

    2-

    noms au singulier noms au plurielanimal animauxbal balsriz rizcheveu cheveuxcheval chevauxcl clsdtail dtailsfestival festivalsfeu feuxgenou genouxhibou hibouxmentalit mentalitsmal mauxmarteau marteauxil yeuxrcital rcitalssou soussoupirail soupirauxtravail travauxverrou verrous

    3- Un dnouement fatal : des dnouements fatals Une beaut fatale : des beauts fatales Une question cruciale : des questions cruciales Un problme crucial : des problmes cruciaux Une chaise bancale : des chaises bancales Un lit bancal : des lits bancals Un homme srieux : des hommes srieux Un merveilleux bijou : de merveilleux bijoux Une ide merveilleuse : des ides merveilleuses Un festival idal : des festivals idals (ou idaux) Un banal ventail : de banals ventails Une banale concidence : de banales concidences

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  • Cned, Franais 6e 41

    ccSquence 8Sance 6A. Le hros au dbut de son aventure1- a) crainte craintif

    ignorance ignorant

    crdulit crdule

    gaucherie gauche

    curiosit curieux

    navet naf

    immaturit immature

    maladresse maladroit

    inexprience inexpriment

    peur peureux

    timidit timide

    b) Les adjectifs de la liste qui ne varient pas en genre (cest--dire qui scrivent de la mme faon au masculin et au fminin), sont crdule , gauche , immature et timide .

    c)

    Adjectif au masculin Adjectif au fminincraintif craintiveignorant ignorantecurieux curieusenaf navemaladroit maladroiteinexpriment inexprimentepeureux peureuse

    2- a) Au dbut de son aventure, lhrone tait vraiment craintive et ignorante.

    b) Au dbut de leur aventure, lhrone et sa petite sur taient trop curieuses et naves.

    c) Au dbut de leur aventure, lhrone et son petit frre taient vraiment inexpriments et peureux.

    3- a) Les noms constituent le champ lexical de la peur.

    b) Les noms voquant la peur, de lmotion la plus faible lmotion la plus forte, sont :

    terreur crainte frayeur pouvante apprhension effroi inquitude

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  • Cned, Franais 6e42

    cc Squence 8c) noms verbes adjectifs

    terreur terroriserterrifier

    terroristerrifi

    crainte craindre craintiffrayeur effrayer effray/effrayantpouvante pouvanter pouvant/pouvantableapprhension apprhender Xeffroi effrayer effray/effrayantinquitude (s) inquiter inquiet/inquitant

    B. Le hros mis lpreuve1- La racine commune tous ces mots a t surligne.

    probe preuve probit prouver preuve

    prouver improbable prouvant probable probatoire

    2- Nous pouvons constater une variation du radical prob/prouv/preuv , lie lvolution des mots ci-dessus.

    3-

    preuve sans douteprobable dmontrerprouvant malheurprobe ressentirpreuve indiceimprobable consciencieuxprobit pnibleprouver vraisemblableprobablement douteuxprouver honntet

    C. La varit des motions1- a) attendrir, bouleverser, balayer, troubler, choquer, mouvoir

    b) impressionn, stupfait, frapp, abasourdi, gigantesque, mu

    c) moi, criture, agitation, dsarroi, choc, impression

    3- criture

    a) et b) La premire fois que jai vu mon petit frre, jai t compltement bouleverse. Je voyais ma maman, et mon papa souriant ce petit bb dans le berceau, jtais trs mue. Il tait adorable. Javais hte de rentrer avec lui la maison. Je sentais bien que javais un rle jouer, que ma vie allait changer. Mais jamais je naurais pu imaginer le choc que jai vcu dans les semaines qui ont suivi

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  • Cned, Franais 6e 43

    ccSquence 84- a)pleurer sursauter ranger rpondrerayonner semporter hurler boiretrpigner dormir rire rougirtrembler danser sauter frissonnerescalader suer blmir sexclamer

    b)

    5-

    rayonner ; danser ;hurler ; rire ; sauter ; sexclamer ; rougir ;frissonner

    pleurer ; hurler ;blmir ; sexclamer

    trpigner ; trembler ;semporter ; hurler ; blmir ; sexclamer ; rougir ; frissonner

    trembler ; sursauter ; suer ; hurler ;blmir ; frissonner

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  • Cned, Franais 6e44

    cc Squence 86- Affirmations Vrai Faux

    a) Les motions rvlent la valeur du hros. Xb) Le hros ne peut matriser ses motions. Elles ne lui apprennent

    donc rien. X

    c) Cest en prouvant diffrentes motions que le hros grandit et avance sur le chemin de la sagesse. X

    d) Le rcit peut se contenter dune suite dactions pour montrer que le hros progresse dans sa force physique et morale X

    Sance 7

    A. La rencontre

    1- a) Le petit prince rencontre un renard.

    b) Le personnage est merveilleux du fait quil a la parole, quil parle le mme langage que les hommes. La personnification est un procd frquent dans la littrature (tu las dailleurs rencontre plusieurs fois dans les squences prcdentes), qui permet de confronter les univers, par exemple entre humains et animaux, et ainsi davoir un regard critique.

    2- Au dbut du dialogue, le petit prince est gagn par la mlancolie, la tristesse, lennui : Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste (l. 1).

    3- a) Le petit prince cherche combler sa solitude, partager des choses : Je cherche les hommes, dit le petit prince. () Je cherche des amis. (l. 6).

    b) Les mots rpts en premire position sont je cherche je cherche . Ce paralllisme de construction des phrases cre une sorte de rptition qui met en valeur le mot chercher , cest--dire la qute du petit prince. La dcouverte de lamiti aura dautant plus de prix que la qute tait profonde, sincre.

    4- a) Le renard qualifie sa vie de monotone (l. 22).

    b) Il fuit les hommes, dont les pas [le] font rentrer sous terre (l. 24-25). Il leur reproche de consommer la vie toute vitesse, sans prendre le temps de se connatre les uns les autres. Ainsi, cest la solitude qui rgne car lamiti ne sachte pas : Les hommes nont plus le temps de rien connatre. Ils achtent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il nexiste point de marchands damis, les hommes nont plus damis. (l. 34-37).

    c) Lors de tes lectures personnelles ou dans ce cours (squence 7), tu as rencontr le renard, de la fable de La Fontaine Le corbeau et le renard . Il y a aussi le goupil rus Matre Renart (avec un t ). Dans Le Roman de Renart, texte crit au Moyen ge, lanimal rus ne cesse de jouer de mauvais tours, notamment Ysengrin le loup et sa femme Hermeline, mais aussi dautres animaux de la fort !

    Dans ces deux cas, limage du renard est trs diffrente de celle prsente dans Le Petit Prince. Ici, le renard a un rle positif, signe quil faut penser les choses autrement.

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  • Cned, Franais 6e 45

    ccSquence 8B. Une amiti possible grce la force du dialogue 1- a) et b) Cest le renard qui parle le plus, qui donne une leon damiti au petit prince.

    2- Le renard donne du verbe apprivoiser la dfinition suivante : crer des liens (ligne 9).

    3- Lignes 11 18.

    a) Les trois expressions rptes sont tout semblable cent mille , pas besoin de , unique au monde .

    b) Les variations de pronoms personnels entre le je/moi et le tu/toi ont t soulignes.

    Tu nes encore pour moi quun petit garon tout semblable cent mille petits garons. Et je nai pas besoin de toi. Et tu nas pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi quun renard semblable cent mille renards. Mais, si tu mapprivoises, nous aurons besoin lun de lautre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde

    c) Aprs les variations du je et du tu , cest le pronom personnel nous qui marque, dans le passage, lamiti possible entre le renard et le petit prince (ligne 16).

    4- Vers une nouvelle vie.

    a) La nouvelle vie du renard est voque laide :

    dun adjectif mlioratif : unique (l. 17)

    dune comparaison : [ton pas] mappellera hors du terrier, comme une musique. (l. 26)

    dune mtaphore : ma vie sera () ensoleille (l. 23)

    b) Le petit prince devra faire preuve de patience : Il faut tre trs patient (l. 40).

    c) Au terme du dialogue et grce au secret du renard, le petit prince peut compter au moins deux amis, le renard et la rose, quil voit dsormais diffremment : Cest le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante (l. 48-49), Je suis responsable de ma rose rpta le petit prince, afin de se souvenir (l. 52). Le temps pass avec le narrateur fera galement de ce dernier un ami, la fin de lhistoire.

    C. Le dialogue : caractristiques et prsentation1- La part du dialogue est extrmement dominante dans cet extrait.

    2- Les caractristiques typographiques.

    Le passage dun nonc lautre est marqu par le retour la ligne et la prsence de tirets.

    3- a) Voici, dans les lignes 1 10, les propos qui marquent la prsence dun narrateur :

    Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste ; Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard ; Tu nes pas dici, dit le renard ; Je cherche les hommes, dit le petit prince ; Cest une chose trop oublie, dit le renard .

    b) Les propos qui, au milieu dune phrase de dialogue, marquent la prsence dun narrateur sappellent des propositions incises.

    c) Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste

    Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard

    Tu nes pas dici, dit le renard

    Je cherche les hommes, dit le petit prince

    Cest une chose trop oublie, dit le renard

    Dans les propositions incises, le sujet est invers.

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  • Cned, Franais 6e46

    cc Squence 84- Temps et verbes.a) Les verbes de parole utiliss sont ici proposer et dire . Ce dernier verbe est le plus

    frquemment utilis (avec demander ). Les verbes de parole de lextrait ne sont pas varis, ce qui correspond peut-tre la simplicit du rcit.

    b) Dans le rcit, les verbes sont au pass simple. Dans notre dialogue, ils sont principalement conjugus au prsent et au futur de lindicatif.

    D. criture Voici un exemple de ce quil tait possible de rdiger.

    Texte rdig : Explications de la correction propose :Je me souviens de mon dernier voyage avec mes parents, en Australie. Javais alors douze ans, et lors dune randonne dans le bush, la fort australienne, je me suis perdu. Jtais apeur et me sentais seul au monde. Soudain, sous un arbre, je vis une petite souris marsupiale. Je lavais reconnue car javais prpar notre voyage avec papa et maman, en consultant des livres qui en faisaient mention. Elle me fixait de ses petits yeux brillants.

    Le texte propose bien un dialogue insr dans un rcit, laide de guillemets ouvrants () puis fermants (), la fin du dialogue.

    Tu as perdu tes parents ? Chaque changement dinterlocuteur est marqu par un tiret.

    - Quoi ? Tu me parles ? demandai-je les yeux carquills. Cest bien toi qui me parles ? - Oui. Je tobserve depuis tout lheure, rpondit la souris. Tu as lair compltement effray,

    Le texte contient au moins trois verbes de parole diffrents (ici en italique), qui crent des propositions incises.

    - Oui, je me suis arrt vers les eucalyptus et je nai pas vu que le groupe avanait sans moi. Et maintenant, je ne sais comment les retrouver.- Emmne-moi avec toi, je pourrais taider.- Mais comment ? criai-je, tu es petite comme un grain de sable, comment pourrais-tu me porter secours ?

    Dans le texte, les comparaisons (ici en gras) permettent au lecteur de se reprsenter la scne, dimaginer les personnages et de sattacher eux.

    - Je vais te faire une confidence, me dit-elle comme si elle partageait un grand secret. Il ne faut pas se fier aux apparences. Sous mes airs fragiles, je suis lanimal qui connat le mieux la fort. Et je sais o se trouvent tes parents.- Cest vrai ? Gnial ! Pardon davoir dout de toi. Tu es une petite souris merveilleuse ! Heureusement que je tai rencontre !

    Jai bien intgr dans mon rcit un adjectif mlioratif (ici soulign).

    - Une petite souris merveilleuse rpta lanimal. Cela me plat, et toi tu nes vraiment pas mal non plus. Un petit garon merveilleux ! Veux-tu tre mon ami ? Nous pourrions vivre un bout du voyage ensemble ?

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  • Cned, Franais 6e 47

    ccSquence 8Je me souviens lavoir prise dlicatement dans mes mains, lavoir caresse avec douceur. Oui, cette petite souris mavait sauv, et elle mavait touch aussi. Un petit bout de chemin ensemble, a ctait une ide merveilleuse !

    Les rptitions crent une complicit entre les personnages, chacun semblant rebondir sur les mots de lautre.

    Sance 8

    Je connais Je suis capable de le contexte dans lequel a t crit Le Petit

    Prince. complter lintroduction suivante : Le Petit prince, crit aux tats-Unis en 1943,

    raconte en textes et en images la vie dun enfant qui arrive dune autre plante et qui dpose sur la vie un regard plein dinnocence.

    limportance de la ddicace par laquelle souvre le livre.

    slectionner les bonnes rponses, en les surlignant , parmi les propositions suivantes :

    Saint-Exupry ddicace son livre son ami Lon Werth / le petit prince. Il tmoigne avec force de son amour / son amiti, notamment par le nom / ladjectif grande et par le comparatif / le superlatif le meilleur au monde . Ces lments crent un effet dhyperbole / de personnification.

    ltymologie du nom ddicace prciser ltymologie du nom ddicace en cochant la bonne rponse parmi les trois propositions.

    Le nom ddicace est issu du latin : dare qui signifie donner dicare qui signifie