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Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie lourde. Dispositions spéciales aux batteries armées de mortiers de 220 [...] Source gallica.bnf.fr / Service historique de la Défense

Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie lourde. Dispositions spéciales aux batteries armées de mortiers de 220 modéles 1915 et 1916 Schneider

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Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie lourde. Dispositions spéciales aux batteries armées de mortiers de 220 modéles 1915 et 1916 Schneider

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Règlement provisoire demanoeuvre de l'artillerie

lourde. Dispositionsspéciales aux batteriesarmées de mortiers de

220 [...]

Source gallica.bnf.fr / Service historique de la Défense

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Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie lourde. Dispositions spéciales aux batteries armées de mortiers de 220 modèles 1915 et 1916 Schneider, approuvées par le

ministre de la guerre le 12 mars 1917. 3e édition m.... 1918.

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MINISTERE DE LA GUERRE V

RÈGLEMENT PROVISOIRE

-DE MANOEUVHE

DE L'ARTILLERIE LOURDE

DISPOSITIONS SPÉCIALES

AUXBATTERIESARMÉES

DE MORTIERS DE 220

MODÈLES 1915 ET 1910 SCt!':~

APPROUVÉESPARLEMINISTREDELAGUERIŒLE11V.*HSi-MJ3*éditionmiseà jourau 30seplelllhr1II (:\

avocles feuillesrectiGcativesn031 et 'L

PARIS

IMPRIMERIE NATIONALE

1918

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RÈGLEMENT PROVISOIRE

, DE MANOEUVRE

DE L'ARTILLERIE LOURDE

DISPOSITIONS SPÉCIALES

AUXBATTERIESARMÉES

DE MORTIERS DE 220

MODÈLES191S ET 1916 SCHNEIDER

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MINISTÈRE DE LA GUERRE

RÈGLEMENT PROVISOIRE

DE MANOEUVRE

DE L'ARTILLERIE LOURDE

DISPOSITIONS SPÉCIALES

AUX BATTERIES ARMÉES

DE MORTIERS DE 220

MODÈLES 4915 ET 1916 SCHNEIDER

APPROUVÉESPARLE MINISTREDE LAGUERRELE 12 MARS10)17.»

3e édition mise à jour au 3o septembre1918avecles feuillesrectificativesn031 et 2.

PARIS

IMPRIMERIE NATIONALE

1918

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— I —

1

TABLE DES MATIÈRES.

ÀYact-propos

J.

r PARTIE.

ÉCOLE DE LA TROUPE.

CHAPITREPREMIER.

1 Écoledu canonniçrservant.

Définitions , • —. 1

ARTICLEI. —Déplacerla pièce,ARTICLEII. —Dispositionsconcernantl'installationde lapiècepour-

letir 7ARTICLEIII. —Ouvriret fermerla culasse 10

ARTICLEIV. —Amorcerlesprojectiles.—Confectionnerlescharges. Il

ARTICLEV. - Approvisionnerla pièce 12

ARTICLEVI. - Chargeret déchargerla pièce -I3ARTICLEVII. - Amorcerla pièce ri5

ARTICLEVIII.- Pointer '1;)A.—Maniementdesappareilsdepo!!ttage. iSB.- Pointer en direction ai

- C.—Pointerenhauteur -24D.—Pointerendirectionet enhauteur. iSE. —Éclairagedesiustrumentsde pointage 26

ARTICLEIX. - Mettre le feu 39

CHAPITREII.

Écoledu.pelotonde pièce.

ARTICLEI. - Dispositionspréliminaires -29ARTICLEIIt - Miseenbatterie.—Manœuvresdefuru;aliondesvoi-

tures -3 a

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— u —Pages.

IÁ:',TICLEIII- —Dispositionsdecombat. 44

ARTICLEIV. —Miseen directionde la pièce.—Préparationdu tir. - lt5

ARTICLEV. — Exécution du tir 45

ARTICLEVI. —Desmécanismesde tir. 49ARTICLEVII. —Incidentsdutir. 5o

CHAPITREIII.

Écolede batterie.

ARTICLEI. —Peloton de batterie. Ses subdivisions 5lt

ARTICLEJI. - Prescriptions générales. 57ARTICLEIII. - "lise ensurveillancedela batterie 5yARTICLEIV. - Préparation d'un tir 60

ARTICLEV. - Ouverturedufeu. 60

ARTICLEVI. - Exécutiondu feu 61

ARTICLEVII.— Remplacementdu personnel. 0 0 0 62

1

IIe PARTIE.

DESCRIPTION DU MATÉRIEL.

CHAPITREPllEMJI-T.

I, Renseignementsgénéraux 66

n. Renseignementsnumériques. 66

CHAPITREII.

Matérielen batterie.

ARTICLEI. - Boucheà feu et sa fermeturede culasse 67ARTICLEII. - Traîneau.— Frein. — Récupérateurs.— Jauge-

purgeur. 72ARTICLEIII. - Châssis.— Secteursde pointage.- Mouvementde

relevagerapide.—.Misedefeu. - Sécurités. 76ARTICLEIV. - Affût.—Bêchemobile.—Mécanismede pointage.- Essieu.—Accessoires. T8ARTICLEV. - Instrumentsde pointage.—Goniomètres 84

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— III —

1

CHAPITREIII.

Matérielà la positionde route.Pas-s.

ARTICLEI. —Voiture-affût.—Treuil 87ARTICLEII. — Voitureporte-canon goARTICLEIII. —

Voiture-accessoire.;., , 93

CHAPITREIV.

MuniUons. 93

IIIe PARTIE.

ENTRETIEN DU MATÉRIEL.

CHAPITREPREMIER.

Prescriptionsgénérale?. r. 95

CHAPITREII.

Équipedepièce 97ARTICLEI. —Démontageset remontages.,.. 97

1. Mécanismedeculasse 98A.- Dé.m,ontage.,. 98B. - Remontage..,.,., 99

2. Démontageet remontagedesroues 1003. Démontageet remontagedestimons 101

ARTICLEII. —Nettoyageet graissagejournalier.Visitesommaire. 102A.—Entretienjournalier 102B. —Visitesommairedu matériel 108

ARTICLEIII. —Surveillancedureculpendantle tir. —Vérificationdu remplissagedu frein.—Parerlefrein. 110

CHAPITREIII.

Équipede batterie.

ARTICLEI. —Conditionsd'emploidu freinet desrécupérateurs. 112

ARTICLEII. —Démontageset remontages.,. 121

ARTICLEIII. —Nettoyageet graissagecompletsdu matériel. IA3

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— V*-ragee.

ARTICLEIV. —Visitedétailléedu matériel 126

ARTICLEV. —Vérificationdes lignesde mireet des appareHsde

pointage. 1

IVe PARTIE.- 1

ORGANISATION D'UN GROUPE

DE MORTIERS DE 220.

'CHAPITREPREMIER.

État-majordugroupe

CHAPITREIl.

Organisationd'unebatterie 1

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RÈGLEMENT PROVISOIRE

DE MANOEUVRE

DE L'ARTILLERIE LOURDE.

* -

-— -

DISPOSITIONS SPÉCIALES

APS. BATTERte S ÀRKfÉES

DE MORTIERS DE 220

K0DÈJLE&1945 KM916 SCMrwnm.

AVANT-PROPOS.

Il existe deux types de matériels de mortiers de noSchneider.

Le matériel modèle igi5 dont l'essieu d'affût est courbe

(Matériels des nM1 à Ao).Le matériel modèle 1916 dont l'essieu d'affût est drDtt

(Matériels n0141 et suivants).Les dispositions du règlement qui sont spéciales à l'un des

deux types de matériel19J 5 ou 1916 seronf suivies de Fhrkdi-fttfon du type correspondant.

Illà PARTIE.

ÉCOLE DE LA TRQUPJL

CHAPITRE PREMIER,

ÉCOLE. DU CANONNIER. SERVANT,

DÉFINITIONS.

t. Position de tir. — Pour le tir, le canon est monté surle traîneau qui est réuni au châssis par le volet, d'attelage

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—2 —

des tiges (1).L'affût portant le châssis et le traineau reposesur le sol par ses roues et une de ses bêches.

2. Position de route. — Pour la route, le canon est

transporté sur la voiture porte-canon; l'affût est muni d'unavant-train et le châssis est verrouillé sur l'affût, le traîneauest verrouillé sur la partie arrière du châssis.

3. Position de mi-route. — Pour de faibles déplacementseffectués sur terrain résistant, la bouche à feu peut être trans-

portée sur l'affût. Le châssis et le traîneau portant le canonsont verrouillés comme ci-dessus.

4. La pièce est dite en batterie lorsqu'étant à la position detir elle est disposée dans la direction du but à battre.

La pièce est dite assise lorsque la bêche est enfoncée dansle sol.

5. La droite et la gauche du canon en batterie sont ladroite et la gauche d'un canonnier placé à la crosse et faisantface à la culasse.

La droite et la gauche du canon ou de l'affût placés suravant-train sont la droite et la gauche d'un canonnier placéà hauteur de la cheville ouvrière d'avant-train et faisant faceà l'extrémité du timon d'attelage.

FONCTIONS DES SERVANTS.

6. Le personnel employé au service de la pièce comprend:le chef de pièce, 10 servants, l artificier et 4 auxiliaires.Leurs fonctions sont les suivantes:

Le chef de pièce dirige le service de la pièce, il contrôlele pointage, surveille le fonctionnement du matériel. Aucoursdu tir, il vérifie constamment les longueurs du recul et les ren-trées en batterie.

Le pointeur est chargé spécialement de donner la dérive,l'angle de site, la hausse; de pointer la pièce en direction eten hauteur; de-la repérer.

Le tireur ouvre et ferme la culasse, amène la pièce à la

positionde chargement, amorce la pièce, met le feu; ilaide le pointeur, pour le pointage en direction et pour le

pointage en hauteur au niveau.

(i) Lorsquela pièceou le traîneausontà la positionde tir, il estfor-mellementinterditdedéverrouillerlevolettant quela massereculanten'estpasmaintenuesoitpar le câbledu treuil soitpar une bricolede servantssuivantla manœuvreà effectuer.

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1 —3 —

Le chargeur introduit le projectile dans le canon, l'as-sure à la position de chargement et met en place la gar-gousse.

L'aide-chargeur aide le chargeur à introduire le projectiledans le canon.

Le manœuvre seconde les autres servants, donne à l'aide-

chargeur le refouloir de chargement, fait marquer l'angle auniveau modèle 1888 et le passe au tireur dans le tir auniveau.

4 pourvoyeurs deprojectiles alternent par groupe de deuxavec les auxiliaires pour amener à la pièce la civière de char-

gement avec le projectile et pour la présenter aux chargeurs:i pourvoyeur de gargousses apporte à la pièce la charge

indiquée qu'il remet au chargeur.

1 artificier s'occupe, sous la direction du maréchal des lo-

gis artificier, du lotissement des obus, des fusées, des gar-gousses, de leur comptabilité et de leur entretien, de l'amor-

çage des obus explosifs et de la manipulation des charges. Cesfonctions peuvent être remplies par un brigadier.

4 auxiliaires employés par l'artificier à la manipulation etau transport des munitions. Ils aident les servants de la pièceaux mises en batterie, formation de voitures, déplacementsde matériel et manœuvres de force.

ARTICLE PREMIER.

DÉPLACERLA PIÈCE.

t. Faire avancer la pièce. — Personnel: tous les ser-vants de la pièce. -

Lagrande bêche étant relevée et le matériel reposant surle sol par la pointe de la bêche de roc, au commandement:

Enavant,

le pourvoyeur de gargousses, à gauche, et le manœuvre, à

droite, munis chacun d'un levier de siège, embarrent vers ledevant des roues, dans les rais près de la jante, la pince dulevier de manœuvre sous la tôle de dessous avant de la flèched'affût. Ils font face en avant et se préparent à faire effort fiehaut en bas. -

Les deux chargeurs munis de leviers de siège embarrentvers le derrière des roues, dans les rais, ta pince sur la tôlede dessus de flèche; ils font face en avant et se préparent àfaire effort de bas en haut.

Le pointeur à gauche et le tireur à droite, munis chacun

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l'un arispecl, se plaçenf en arrière de chaque roue et se pré-parentâ agir par abatage sous le cercle en fer de la roue.

Le premier pourvoyeur de projectiles de droite et le pre-mier pourvoyeur de projectiles dé gauche, munis chacun d'un

inaspect et aidés par deux autres pourvoyeurs, se placent enarrière de la tôle de dessous de crosse, l'anspect engagésons cette tôte, et se préparent à agir en soulevant sous lebord de la tôle.

Tous font effort an commandement:

Ferme;

ifs s'arrètenf au «onMMttâemenf:

f laite.

S'ily Il lieu, les quatre auxiliaires s'équipent des bricolesa* fixent,au moyen d'une boucle les. cordes de bricoles surtM.extrémités des rails, d'affût, deux de chaque côté, et fonttfIon .en levant (t).

8. Faire rre.le.. la piéec — Personnel: tous les ser--- de fitpièeé.

Au commandement :

fin arrière,

le pourvoyeur de gaffasses, à gauche, et le manoeuyre, àdroite, munis chacun d'un levier, embarrent vers le devantdes roues dans les rais, près de la jante, la pince de leviersur le bas dos renforts de la partie avant d'affût. Ils font faceen arrière et se préparent à faireeffort de bas en haut

1. deux chargeurs embarrent vers le derrière des roues,dans les rais, près de la jante, la pince du levier sous le

1 ris font face en arrière et se préparent à faire effortdehauf en I>a&

Le pointeur à gauche et le tireur à droite, munis chacund'un anspect, se placent en avant de chaque roue, face eu ar-

rière, etse préparent à agir par abatage sous le cercle de larwue.

te premier pourvoyeur de projectiles de droite et k pre-mier pourvoyeur de projectiles de gauche, munis chacun cran

ansped, et aidés des deux autres pourvoyeurs, se pfacent enavant de fatrtle, de dessous (fe crosse, l'amlwcf engagé soincette lôle, et tous çe préparent à agir en so'devanf, face en ar-rière, suns le fcordde la lèle de crosse.

Tous font efffcrt au commandement :

Perme,

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—5 —

A s'arrêtent au commandemen-t :

Halte,

S'il y a lieu, les quatre auxiliaires muais de bricoles enfixeutles crochets aux supports avant des plates-'W-mes des

chargeurs, deux de chaque côté, face en arrière, et ont effort

pour déplacerla pièce (1).

9. Déplacer la pièce en direction (2). - Personnel.

pourvoyeurs, chargeurs et manœuvre.

A l'indication:

Grosseà gauche (droite)

du chef de pièce, le pourvoyeur de gargousseset le chargeurs'appliquent à la roue gauche comme pour porter la pièce enavâfrt (amère) ,-le manœuYrn et l'aide-chargeur s'appliquentà la roue droite comme pour porter la pince en aurière (avant).

(i) Sila manœuyteprésentaitencoretrop de difficultés,faire usagedepansde rouesen utilisantà ceteffetlesprolongesdoubles.

l'om-faii%,des-pansde roues, attacherchaqueprolongepar uubout TUrai le plusbasde chaquel'nue,euembrassantla jante, et ramenerlebriolibreen dessus,en l'appliquantsur le cerclede la roue dans la directionquedoitprendrela voiture,

Faite effortdirectementsur les prolongesou sur le*leviersplacésengnLère,en

proportionnantle nombred'hommesaux:difficultésdu terrain.

Lorsquelespointsd'attachedesprolongesont dépasséle point le plaséieréde»remesr détacherles profondeset les.attacherde nouveauau raiie plaebas.et continuerla manœuvreen opérantcommeprécédemment.

Veillerà ce quela tractions'effectuerégulièrementet sans à-coup,quete cordagereste appliquéau milieudu cercleet quel'effortsoit dirigédans-le prolongementdesruue,

(2)Les40premiersmatérielssontseulsmunisd'unlevierdepnintage.Lelevierdepointageoacupcdeuxpositions:

fi) Perpendiculairementà la flèche;h) Bansle prolongT-rsacatde la flèche.

a) Pourplacerle levierdepointageperpendicidairtmenlà laflèche,le ma-noeuvrefaittournerlesaxesà robinetet ouvreleasus-bandesdessupportsavantet arrière.Lechargeursoulèvele levierpar l'arrière, l'aidl'-chargl'Ut'le déverrouilleet le prendà l'avant.Ilsle posentà l'arrièrede la flècheeten traversdefaçonà engagerla baguerivéedu labedanslesupportarrièrede levier,le&ergois-du levierplacésdajislesencoche*d¥support. n. pren-nentsurlaflèchelesbraset lesengagentdanslestêtesdestraversesdulevier.Lemanœuvrerefermelessus-bandeset lesaxesà robinet.

Cettepositiondu levierconvientpour souleverla flèche,soit pourma-nœuvrerîa grandebêche,soitpourmettreenplaceravant-train.

-b) Pourplacerlelevierde pointàffedansteprolongementdelaflèche, lema-

«œuvreagitcommeprécédemment;lesdeuxchargeursplacentle levierde -façonà engagertesportéesde sesdouillesdansleurssupports.Ilsmetlenten placeà l'arrièreunbras, s'il y a lieu.

Lemapœxtvrereferme'les sus-bandeset les axes-à robinetdessupportsavantet nière.

Penetantfe tfr, te levierestlaisséengénéralà cettepcrsitfÓnpourdéplacerla pièceou lapointeren.directron.

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—6 —

Les deux pourvoyeurs de projectiles de droite (gauche) , mu-nis chacun d'un anspect, l'engagent sur le côté droit (gauche)de la tôle de dessous de crosse et se préparent, aidés desdeux autres pourvoyeurs, à faire effort pour déplacer la crossevers la gauche (droite) de manière à porter la bouche de la

pièce à droite (gauche) (i).

Ils font effort au commandement:

Ferme

et s'arrêtent au commandement:

Halte.

Pour ces diverjes opérations la grande bêche doit être mise

préalablement à la position de route (N° 15).

10. Amener la pièce à la position de chargement. —

Personnel: tireur.

Pour charger la pièce, l'ensemble (tube, traîneau, châssis)est déverrouillée des secteurs de pointage et relevée jusqu'àsa butée sur l'affût. Elle occupe alors la position dite de char

gement : la bouche à feu a alors une inclinaison voisinede 10°.

Pour amener la pièce à la position de chargement, le châssisétant verrouillé sur les secteurs de pointage, le tireur prendde la main droite la poignée du volant de commande du mou-vement de relevage et de la main gauche la poignée du levierde manœuvre des verrous de relevage qu'il tire vers l'arrière

pour dégager les verrous. Il maintient ce levier en arrière etrelève la masse oscillante, en faisant tourner doucement levolant de commande sans l'abandonner de la main droiteavant la fin du mouvement.

Au moment où le verrou de butée pénètre dans sa gâche,il abandonne le levier de manœuvre des verrous pour lui lais-ser reprendre sa position de repos vers l'avant. Le chargeuret l'aide-chargeur appuient sur les glissières pour éviter un

relevage trop brusque.

Ifl, Faire reposer la masse oscillante sur les sec-teurs. — Personnel: tireur.

Le chargement terminé, le tireur agit de nouveau sur levolant de commande, sans toucher au levier de manœuvre des -

(1)Aveclesmatérielsmunisd'un levierde pointage,pour déplacerlapièceen direction, lespourvoyeursdeprojectilessoulèventet déplacentlacrossed'aprèslesindicationsdu pointeuren s'appliquantau levierdepoin-tage, placédansleprolongementdela flèche..

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- 7 -

verrous, pour faire redescendre doucement la masse oscil-lante jusqu'à ce qu'elle repose sur les secteurs et que les ver-rous d'immobilisation soient en prise. Il a soin de modérer lavitesse à la fin du mouvement pour éviter tout choc brutalsur les secteurs.

Il veille à ce que, pendant ce mouvement, aucune partiede son corps ou de ses vêtements n'agisse sur l'axe du mar-teau ou sur son bras, afin d'éviter une mise de feu préma-turée.

12. Déverrouiller le châssis de l'affût, le verrouiller.— Personnel: aide-chargeur, pointeur.

Pour déverrouiller le châssis, l'aide-chargeur retire la barrede verrouillage, l'accroche à l'affût et place l'autre extrémitésur la tôle de dessous de flèche. Si la manœuvre présente dela dureté, le pointeur agit sur le volant de pointage en hau-

teur, dans le sens convenable pour donner au châssis un légerdéplacement en hauteur favorable au dégagement de la barrede verrouillage.

Pour verrouiller le châssis à l'affût, le pointeur agit sur levolant de pointage en hauteur, pour permettre l'introductionde la barre de verrouillage dans son logement. L'aide char-

geur la met en place, l'anneau horizontal.

ARTICLE II.

DISPOSITIONSCONCERNANTL'INSTALLATION

DE LA PIÈCE POUR LE TIR.

13. Mettre la grande bêche à la position de tir (1). -

Personnel: pourvoyeurs de projectiles et chargeurs.La pièce étant à la position de tir, les pourvoyeurs de pro-

jectiles de droite et de gauchecalent les roues et disposent de

chaque côté de l'affût un cric sous la plaque d'appui de cric.Ils se préparent à soulever la flèche en faisant usage de la

(1)Matérielmuni d'un levierde pointage.Personnel: tous les servantssauflesauxiliaires.

Lapièceétantà lapositionde tir, le levierdepointageestplacéperpen-diculairementà l'affût,lepourvoyeurdegargoussesetdeuxpourvoyeursdeprojectilesseplacentaubrasdegauchedu levierdepointage,lemanœuvreet deuxpourvoyeursdeprojectilesseplacentau brasdedroitedu levierdepointage,le pointeuret le tireur se placentde part et d'autrede la flècheetsaisissentla plaquededessousdecrosse.

L'aide-chargeurprendavecla main droitela poignéedu crochetmani-velledel'axed'accrochagedela bêcheet la fait tournerpour décrocherlesdeuxcrochets.Il commandeensuite: Attention—ferme.

Acecommandement,lesservantssoulèventla crossede 1mètreenvironetla manœuvrecontinuecommeil estindiquéci-dessusn° 13.

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— 8--

patte inférieiwe de cric et d'une chandellespéciale ou d'a..demi-chantier placé de champ sur cette patte. L'aide-chargeurprend arec la main droite la poignée du crochet-manivelle del'axe d'accrochage de la bêche et la fait tourner pour dégagerles deux crochets. Au commandement: Attention— ferme del'aide-chargeur, les pourvoyeurs agissent sur les manivellesdes crics et soulèvent la crosse de 1 mètre environ en ayantsoin de faire concorderleurs efforts. La grande bêche pen-dant alors verticalement, les deux chargeurs lui donnent l'im-clinaisun prescrite en ramenant vis-à-visde l'axe d'accrochagela demi-gorge supérieure ou inférieure suivant le cas; l'aide-

chargeur fixe la bêche à cette position en agissant sur la poi-gnée du craofeel-yaaniYcIIe.A l'indication : A terre de l'aide-

chargeur, les pourvoyeurslaissent descendre la flèche jusqu'àce que la bêche repose sur le sol; ils enlèvent les erics

Remarque. — Dans la plupart des terrains, la positionla plus inclinée qui correspond à la demi-gorge supérieureest celle qui convient pour le tir. C'est à cette position queles servants mettront la bêche, sauf indication contraire.

Dans le cas de terrain très friable ou marécageux, le chefde pièce fera mettre la bêche à la position la plus voisine dela verticale correspondant à ta demi-gorge inférieure.

L'emploi de la petite bêche fixe (dite bêche de roc) est àéviter.

Il convient, chaque tU15que cela est possible, de préparerle logement de la grande bêche comme il estdit au numéro 14ci-après. Toutefois si on est amené ;: utiliser la bêche de roc

(sol rocheux ou très résistant), il est avantageux d'interposerentre cette bêche et le solun morceau de bois taillé à la hachede façon que l'appui de ce morceau de bois ne .,e-fa se quesur la partie rigide de la crosse.

f4. Pri'pawr dfans JfOrsol le logement de la grandeb^che. —fî est indispensable que sur une profondeur de1mètre la bêche ne rencontre aucun corps dur (grosse pierre,racine, etc.) gaf l'empêchede s'enfoncer régulièrement. Dansles terrains rocailleux, dans les bois, etc., on devra exécuterune fouille der cette profondeur,après avoir-eu soin de latracer exactement dans toute L'amplitude du champ à battreen direction. Efi terre sera remise en place après la fouille.

Dans un terrain de consistance moyenne ou dans un terrain

qu'on a eu soin de remuer, la bêche s'enfonce entièrement ao

premier coup lorsqu'on exécute un tir plongeant avec les

charges S et 8. fc.Aux charges inférieures, il Cc.tutile de commencer à pré-

parerle logementde la bêche pour qu'elle puisse s'enfoncerentièrement.

De même 11fttir vertical, il est indispensable d'enterrer en-tièrement la bèciie au préalable, pour pouvoir donner à la

pièce une inclinaison de o à 65°.

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le. Remeure la grande bêche à la position deroute. — Personnel : pourvoyeurs de projectiles et char-

..-g-ears.La pièce ayant tiré et se trouvant assise, les pourvoyeurs

de projectiles de droite el de gauche calent les roues et

disposent les cric,--comme il e-stindiqué (n° 13).L'aide-chargeur fait tourner la poignée du crochet-mani-

velledel'axe d'accrochage de façon à dégager les demi-cy-lindres pleins des demi-gorges des bras de la bêche, puis il

commande: *

Á.tlentivll- jame.

A ce commandement, les pourvoyeurs font effort auxmanivelles des crics et soulèvent la crosse suflisamment pourque les deux chargeurs puissent rabattre la grande hcchc enavant en dessous de la flèche. L'enclenchement du bec d'ac-

crochage du crochet de retenue se fait automatiquement. Les

pourvoyeurs laissent ensuite reposer la flèche à terre (1).

16. Préparer âaus le sol le logement du châssis. —

Datasle cas du tir vertical, il est nécessaire de préparer uneexcavationdans le sol, sous l'affût, pour le passage du châssis.La fouille (voir fig. 1) a son arête avant à 0 m. 3o en iJ'ondu

point de contact des roues avec le sol. Son profil suivantle

plan de tir est un trapèze de 0 m. 5o au niveau du sol, 0m. !I"au fond de la fouille, 0 m. 30 de hauteur.

Pour le premier coup, lorsque la pièce exécute un tir plon-geant,sous un angle voisin de 40°, il est également indispen-sable de ménager une .c.a;ritédans le sol à hauteur du châssis,pour éviterque celui-ci ne vienne heurter le sôl au momentôù la bêche s'enfonce, ce qui pourrait amener de gjvuesdégradations au matériel.

IV. Plate-forme de circonstance. — En vue d'augmen-ter la facilité du service de la pièce et de diminuer la fatigue4u matériel, il ya le plus grand intérêt, chaque fois quelescirconstances le permettent, à établir sous les roues el sousla crosse une plate-forme de circonstance.

La plate-forme de roues peut être brgunipcp au me.\Cll d'untablier de Gà 8 madriers modèle 1880ou bois analogues jOill-tifs et parallèles à l'essiou reposant sur 1 demi-madriers

placés deuxpar deux, perpendiculairement aux premiers à

l'emplacement des roues.Le tablier sera maintenu par des piquets.

(1)Dansle cascmla bêcheest fortementancréedansle sol et s'il e.<;!iMLposfiifalk;de"placertescricscommeil ert ditci-dessus,cu peutsouleverlatroue en passantune prolongedoubléesousla flècheet en attachantcelle-ciàun demi-madrierposésur la flecheparallèlementà l'essieu.Onsoulèvecedemi-madrierau moyendedeuxcricspiacfestrassesextrémités.

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— 10 -

En outre, si l'on doit avoir à exécuter du tir, dans un

champ d'une assez grande amplitude en direction, la plate-forme de circonstance sera complétée par deux éléments mo-biles formés chacun de3 demi-madriers qu'on fait glisser àdroite ou à gauche, et entre lesquels on ménage, s'il ya lieu,la fosse nécessaire au passage du châssis (n° 16). La disposi-tion exacte à adopter sera étudiée dans chaque cas particulier,selon l'amplitude du champ à battre.

La crosse du mortier a une tendance à s'enfoncer dans lesol, principalement dans le tir aux angles voisins de 30° etaux fortes charges. Pour y remédier, dans un terrain mou,placer sous la crosse 4 madriers jointifs, disposés perpendi-culairement à l'affût, maintenus à l'arrière par 4 piquets. Les

panneaux de crosse sont posés sur ces 4 madriers. Dans unterrain de consistance moyenne, on se contentera des pan-neaux de crosse placés comme il est dit ci-après numéro 18.

18. Disposer les panneaux de roues et de crosse pourle tir. — Pour mettre en place les panneaux de roues, le ma-nœuvre à droite, le pourvoyeur de gargousses à gauche pla-cent chacun un panneau en arrière de la roue qui se trouve deleur côté, l'avant du panneau touchant le cercle de la roue.De cette façon la pièce ayant été reportée en arrière de 0 m. 50

par les premiers coups de canon, le point d'appui des rouesest sensiblement au milieu de la longueur du panneau.

Si le logement de-la bêche est préparé à l'avance, il con-vient d'engagerles panneaux sous les roues pendant qu'onasseoit la pièce.

Dans les terrains très friables ou humides, installer au-dessous de chaque panneau de roue deux panneaux juxtaposésdans le sens perpendiculaire pour accroître la surface d'appui.

Pour mettre en place les panneaux de crosse, chaque char-

geur place de son côté un panneau de crosse sur le sol etcontre la bêche sa plus grande dimension perpendiculaire-ment à la flèche, de façon à augmenter la surface d'appui dela crosse.

Pour dégager et enlever les panneaux, faire avancer la

pièce.

ARTICLE III.

OUVRIRET FERMERLA CULASSE.

Personnel: tireur.La pièce est mise à sa position de chargement, le tireur

est placé sur sa plate-forme à droite du châssis.

19. Maniement de la clavette d'immobilisation dumarteau. — Pour mettre la clavette d'immobilisation pourla route à la position de tir, le tireur prend avec les premiers

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doigts de la main droite la tête quadrillée de la clavette et latire vers la droite jusqu'à l'arrêt du mouvement.

Pour immobiliser de nouveau le marteau, il opère en sensinverse.

XC. Ouvrir la culasse. — Pour ouvrir la culasse, le ti-reur met, s'il y a lieu, à la position de tir la clavette d'im-mobilisation du marteau, prend avec les deux mains la poi-gnée de manœuvre du levier et appuie vers le bas pour dégagerle bec d'accrochage du volet de son logement dans la douille.Il fait tourner vers l'arrière de gauche à droite le levier enmodérant la vitesse vers la fin du mouvement pour que le becdu levier d'accrochage vienne sans choc en prise avec le tenon

d'accrochage de la culasse ouverte et laisse remonter la poi-gnée de manœuvre du levier.

Le chargeur aide, s'il y a lieu, le tireur pour faire tournerle levier de manœuvre.

Le tireur s'assure, en regardant dans l'âme de la pièce,qu'il n'existe pas de corps étrangers, que l'obturateur est enbon état et que le canal de lumière n'est pas obstrué.

21* Fermer la culasse. — Pour fermer la culasse, letireur prend avec les deux mains la poignée de manœuvredu levier et appuie vers le bas pour dégager le bec du levier

d'accrochage du tenon d'accrochage de la culasse ouverte. Ilfait tourner de droite à gauche le levier en modérant la-vitesse vers la fin du mouvement, pour que la douille de la poi-gnée vienne s'accrocher sans choc au bec d'accrochage duvolet. Il laisse remonter la poignée de manœuvre du levier.

ARTICLEIV.

AMORCERLES PROJECTILES.— CONFECTIONNER

LES CHARGES,

22. Personnel: artificier.Cette opération est exécutée soit par l'artificier, soit par un

des auxiliaires qui lui sont adjoints.Se conformer aux instructions concernant l'amorçage des

obus explosifs et notamment à la i" annexe à.la note du4 juillet 1915 sur les matériels d'artillerie lourde et les mu-nitions qui leur sont afférentes. Cette annexe, approuvée le5 septembre 1915,est relative à l'amorçage des obus explosifsd'artillerie lourde.

23. Confectionner les charges. —Personnel: artificier.Cette opération est exécutée par l'artificier ou l'un des

auxiliaires quilui sont adjoints, en se conformant aux indica-tions contenues dans la Tablé de tir.

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— 1:2 -

Elle se fait au commaadeioeisJ :

Charge: tant, par exemple: charge 3.

L'indication de la charge est toujours répétée parl'artificier.Ellen'est faite qu'une fois et n'est plus donnée tant que la

charge n'est pas modifiée.Les appoints de poudre enlevés doivent être placés dans

une caisse à poudre sur laquelle sera inscrit le lot de la

poudre. Cette caisse est conservée à l'abri de l'humidité.Le poids des charges a été déterminé pour chaque lot de

poudre, de façon que la vitesse initiale correspondant à unmême numéro de charge, soit sensiblement la même quelque soit le lot. Il n'y a donc pas lieu de chercher à uni-fier le poids des charges faites avec des lots de poudre dif-férents.

Dans la confection des charges, il faut avoir soin de

replacer à l'extrémité de la gargousse l'alliage anticuivrantde façon qu'au moment du tir cet alliage se trouve dans le.

voisinage immédiat du culot du projectile.

ARTICLEV.

APPROVISIONNERLA PIÈCE.

24. Les quatre pourvoyeurs de projectiles constitués endeux

équipesde deux hommes sont chargés d'apporter les

projectiles à la pièce. Dans les terrains difficiles, ou lorsqueles magasinsà projectiles sont loin de la pièce, ils peuventêtre renforcés par les auxiliaires de façon à opérer paréquipes de quatre hommes. Les gargousses sont apportées parle pourvoyeur de gargousses.

25. Apporter niil projectile à la pièce. - Personnel:

pourvoyeurs et auxiliaires.Deux pourvoyeurs et deux auxiliaires, munis d'une civière

de chargement, se rendent au depôt de projectiles, prennentle projectile qui leur est désigné par l'artificier, le nettoientavec une brosse, l'essuient avec un sac à terre ou un chiffon,le graissent à la ceinture et en avant dela ceinture si ces opé-rations n'ont pas été faites; ils placent le projectile sur lacivière moo.nettoyée, le culot appuyé contre l'arrière de lacuiller de chargement. Ils font sortir les rallonges des brasdes supports de la cuiller, prennent les deux bras qui setrouvent d'un même côté et soulèvent la civière.

Ils se rendent à la pièce et l'abordent, l'ogive de l'obusdirigée vers l'avant; ils disposent la civière sur la partiearrière du dispositif de chargement en engageant les galetssur les rails.

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- is --

20. Apporter une gargousse & la pièce. -'- P.ersormel:

pourvoyeur de gargousses.Le pourvoyeur de gargousses porteur du gargoussier, se

rend au magasin à gargousses ou il recoit de l'artificier uneou deux gargousses qu'il metdans son-gargoussier, le culolle premier; il se porte à la gauche de l'a pièce à hauteur du

chargeur, Au moment où le projectile est introduit dans la

pièce, il prend une gargousse et la présente au chargeur, la

ligature en avant..Dans un tir rapide, un auxiliaire peut alterner avec lui.

ftl. Lerôle des pourvoyeurs et des auxiliaires consiste à

maintenir toujours ie canon approvisionné.

ARTICLEVI.

CHARGERET DÉCHARGERLA PIÈCE.

8; Introduire le pa-o£eetile dans la pièce. — Person-nel: pourvoyeurs et chargeurs.

La pièce étant à sa position de chargement et la culasse

ouverte, les pourvoyeurs de projectiles poussent la civièrede chargement vers l'avant en le faisant rouler sur les rails.Le chargeur et l'aide-chargeur, montés sur la plateforme,saisissent, aussitôt que possible, les bras agiliiitde la civière,puis les bras arrière que les pourvoyeurs abandonnent; ihcontinuent à faire avancer la civière jusqu'à ce que le verroude retenue de la civière vienne s'accrocher dans le support-arrêt des verrous porté par la tranche de culasse. Ils aban-donnent le bras arrière. Ils introduisent ensuite à la mainle projectile jusqu'à ce qu'il soit complètement entré dans lecanon et reçoivent du manœuvre le refouloir de chargementqu'ils appliquent au culot du projectile. Ils refoulent le pro-jectile à sa position de chargement. L'aide-chargeur rend larefouloir de chargement au manœuvre; le chargeur abaissealorsle levier de l'axe duverrou de retenue pour libérer la

civière, qu'il fait roulersur ses galets avec l'aide-chargeur et

que les deux pourvoyeurs de projectiles reçoivent et enlèvent.

Lorsque quatre canonniers sont utilisés pour le transportdn projectile, la manœuvre s'exécute de même, les deux ser-vants supplémentaires aidant les deux pourvoyeurs de pro-jectiles à soulever la civière parles bras arrière.

-tff. Emploi du refouloir court. — Pour refouler, le

chargeur et son aide saisissent le refouloir des deux mainset l'appliquent contre le culot du projectile. Ils poussent le

projectile, .d'abord doucement, jusqu'à ce qu'il ait franchil'écrou de culasse, puis le lancent vigoureusement à sa posi-tion de chargement.

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Le chargeur vérifie que la marque-repère itracée sur la

hampe vient affleurer exactement dans le plan de la tranchede culasse.

Il importe, pour la précision du tir, que l'obus soit enfoncéet assujetti à sa position de chargement toujours de la même

façon d'un coup à l'autre.

30. Introduire la gargousse dans la chambre,r

Per-sonnel: chargeur, tireur.

Le chargeur, ayant introduit le projectile, reçoit la gar-gousse, la fait glisser dans la chambre, la ligature en avant,et l'accompagne avec la main jusqu'à ce que le culot arrive àl'entrée de la chambre, sans y être engagé. La culasse estalors fermée par le tireur aidé par le chargeur.

La gargousse doit être placée de façon que l'appoint setrouve en face du débouché du canal de lumière par lequelse fait la mise de feu. On y arrive, soit en orientant la gar-gousse de manière que la partie bombée de l'appoint se trouveà la partie supérieure du culot, soit en relevant le culot versle haut de la chambre.

Il importe, pour faciliter et amener la communication dufeu de l'étoupille à la charge, que le champignon de la têtemobile, lorsqu'on ferme la culasse, vienne appuyer contre la

gargousse et la pousse à sa position définitive en restant encontact avec elle.

31. Décharger la pièce. — Personnel: tous les servants,sauf le pointeur.

Le tireur met la pièce à la position de chargement et ouvrela culasse, le chargeur enlève la gargousse et la remet au

pourvoyeur de gargousses. Aidé de l'aide-chargeur, il met en

place sur le châssis à sa position de verrouillage une civière

de-chargement que lui présentent deux pourvoyeurs de pro-jectiles. Le manœuvre assemble le refouloir long et sa rallongeet remet le tout au tireur. Il remet aux chargeurs le refouloirde chargement que ceux-ci appuient contre le culot du pro-jectile. Le tireur, monté sur un échafaudage de deux chantiers.

superposés, introduit dans la bouche dela pièce le refouloir

long, le pousse avec précaution jusqu'à l'obus de façon àcoiffer la fusée et en évitant de se placer devant la pièce: il

presse doucement sur l'obus et frappe à petits coups si celaest nécessaire. Les chargeurssuivent avec le refouloir de char-

gement le mouvement de l'obus jusqu'à ce qu'il repose com-

plètement sur la civière. Aidés par les pourvoyeurs de projec-tiles, les chargeurs font alors reculer la civière en la tenant

chacun par un bras et l'enlèvent.

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- 15 -

ARTICLE VII.

AMORCERLA PIÈCE.

32. Personnel: tireur.La pièce ayant été chargée, et la culasse fermée, avant de

faire reposer la masse oscillante sur les secteurs, le tireuramorce la pièce.

Pour cela, il soulève énergiquement avec la main droite leverrou de mise de feu de façon à déterminer l'éjection de

l'étoupille percutée. Il prend avec la main gauche une étou-

pille dans son sac et l'engage entre les deux branches del'extracteur d'étonpilles pour la faire pénétrer dans le grainducanal de lumière.

Il la pousse en avant jusqu'à ce que le verrou de mise defeu commence son mouvement de descente; il lui fait acheverce mouvement à la main.

Lorsque la pièce est amorcée, le tireur fait reposer la masseoscillante sur les secteurs de pointage.

Remarque. — Si une étoupille ne s'éjecte pas bien, letireur engage entre les branches de l'extracteur et l'étoupillela griffe de l'extracteur à main et arrache l'étoupille.

ARTICLE VIII.

POINTER.

A. — MANIEMENTDES APPAREILSDE POINTAGE.

I. — Position du pointeur.

33. Le pointeur prend place sur la plate-forme de gauche,à hauteur de la tranche de culasse.

II. — Maniement du goniomètre à viseur.

34. L'instructeur montre aux servants les diverses partiesdu goniomètre, leur explique que cet instrument permet de

pointer la pièce et de la repérer, soit directement, soit, parl'intermédiaire du prisme de repérage, sur un point enarrière du pointeur.

Dans le cas où la pièce disposerait d'un goniomètre à

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'-16

lunette panoramique, il leur explique que cet instrument

permet de parcourir un tour complet d'horizon tout en laissantl'œil à l'oculaire. - -

III. — Mettre en place le goniomètre.

35. Le pointeur reçoit du manœuvre le goniomètre qui sefrouve normalement dans le coffret deflèche; il le prendavec la main gauche en dessousde la bague graduée, intro- -duit avec précaution la colonne dans la douille du secteur

porte-goniomètre, de façon que son tenon de centrage viennes'engager dans le logement ménagé à la partie supérieurede la douille. Il fait tourner en même temps, avec la maindroite, l'axe à robinet d'accrochage.

Il laisse descendre le goniomètre jusqu'à ce que le crochetdu pied soit venu en prise avec l'axe à robinet qu'il laissealors revenir de lui-même à sa position. Il n'abandonne' le

goniomètre de la main gauche quelorsqu'il le sent bien fixé

à sa position.

IV. — Retirer le goniomètre.

36. Le pointeur saisit de la main gauche le goniomètreen dessous de la bague, agit en même temps de la maindroite sur la tête à oreille de l'axe à robinet pour dégager lecrochet du pied du goniomètre; il sortie goniomètre deladouille en le soulevant et le remet au manœuvre qui le

replace dans le coffret de flèche après l'avoir remis à la divi-sion 1000 (1).

V. — Rendre vertical l'appareil de pointage.

37. Le pointeur découvre le niveau d'inclinaison en faisanttourner l'écran du niveau vers le bas avec le pouce de lamain droite, rabatvers lui la manette de serrage de l'appareilde pointage avec la paume de la main gauche; il prendensuite de cette main le bouton moleté de la vis de commandedu mécanisme de correction d'inclinaison et la fait tournerdans le sens convenable jusqu'à ce que la bulle du niveausoit entre ses repères; il relève ensuite vers l'avant la manette

de serrage (2).

,(1)Lamiseenplace-etl'enlèrementdugoniomètreà lunettepanoramique

sefontdela mêmefaçon.(2)Avoirsoindedesserrercomplètementla manettede serrageavantde

manœuvrerla visde commandede l'appareild'inclinaisonyl'oublide cetteprescriptionpouvantamenerdes dégradationssérieusesà la visde com-mande.

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— 17 —

2

iVI. — Ouvrir et fermer les volets du bouclier.

138.Pour ouvrir les volets, le pointeur repousse vers la

droite avec le pouce de la main droite les ressorts d'accro-* chage des volets fermés et repousse avec la main gauche lesvolets vers l'extérieur jusqu'à ce qu'ils soient accrochés par

les ressorts d'accrochage des volets ouverts.

39. Pour fermer les volets, le pointeur' passe la maindroite par l'ouverture et prend successivement les boutonsdemanœuvre de chacun des volets pendant qu'avec la main

gauche il repousse les ressorts d'accrochage à l'ouverture desvolets correspondants. Il tire à lui chacun des volets jusqu'àce qu'ils soient accrochés.

VII. — Mettre en place la rallonge de goniomètreet y fixer le goniomètre.

40. Le pointeur retire la rallonge de sa boîte, la prend dela main gauche et l'introduit dans la douille du secteur porte-goniomètre, comme il est dit au numéro 35, après avoir

placé la douille verticalement. Il prend alors le goniomètrede la main gauche, fait tourner avec la main droite lesmanettes de manœuvre de l'axe d'enclenchement et met le

goniomètre en place, comme il est dit au numéro 35.

41. Pourenlever le goniomètre et remettre en place la

rallonge, opérer comme il est dit au numéro 36.

Remarque. — La rallonge ne s'emploie que si le point de

pointage se trouve caché par le bouclier. Elle est enlevéeaprès pointage et ne doit pas être laissée en place pour le tir.Lorsqu'elle est en place, il ne faut jamais baisser la volée, nidéplacer vers l'avant la douille du secteur porte-goniomètre,afin d'éviter qu'elle ne vienne buter contre le bouclier.

VIII. - Lire la dérive.

42. L'instructeur exerce d'abord les canonniers à lire lesgraduations de la bague mobile et de l'indicateur fixe. Il leurfait remarquer:

Que la bague mobile porte sur sa surface cylindrique unegraduation en centaines allant de 0 à 64 dans le sens inversede la marche des aiguilles d'une montre; que l'indicateur fixeporte les graduations en dizaines et unités et que chaque

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division de la bague mobile correspond àcent divisions de l'in-dicateur fixe soit 100 millièmes (1).

L'appareil marquant une dérive déterminée:

Le chiffre des centaines de la dérive (et conséquemmentcelui des mille) est le chiffre de la division de la surface

cylindrique dans laquelle se trouve l'index de la douillefixe.

Le chiffre des dizaines et unités de la dérive est le chiffrede l'indicateur fixe qui se trouve en face de l'index du plateaumobile.

Lorsque la dérive est zéro, le plan vertical passant par la

ligne de foi du goniomètre est parallèle au plan de tir (2).

Le pointeur annonce la dérive sous la forme:

Soit: 2 mille, 5 cent, 45 millièmes.Soit: 9 cent, 25 millièmes.Soit: 89 millièmes.

IX. — Donner la dérive. — Corriger la dérive.

43. Au commandement:

Dérive:tant,

par exemple :

Dérive: 2645 millièmes,

le pointeur prend la manivelle du plateau mobile et la faittourner pour amener le trait de gauche de l'intervalle cor-

respondant au chiffre 26 (centaines de la dérive)de la baguemobile (3), en face de l'index de la douille fixe. Il l'a faitensuite tourner dans le sens des augmentations jusqu'à ce quel'index du plateau mobile se trouve en face du trait corres-

pondant à 45 de l'indicateur fixe (4). Il lit les graduations etles annonce sous la forme:

2 mille, 6 cent. 45.

()1L'unitéde mesureangulaireest lemillième,soit la 6400epartie delacirconférence.

(2)Pourles appareilsanciensmodèles,la baguemobileestdiviséeendeuxdemi-cercloscouiprenantchacunquatresecteurs,troisde 1000millièmesetunde ::00marqués0, 1,2,3 danslesensinversedelamarchedesaiguillesd'une montre; le numérodu secteurindiquele chiffredes millede ladérivecorrespondantà une positionde l'indexde la douillefixe.Chaquesecteurest, lui-mûnie,subdiviséendixparties;chaquedivisionvaut100lliil-lièmeset sonnuméroindiquelechiffredescentainesde la dérivecorrespon-dantà la positionde l'indexdu plateaumobile.

0 Pourlesappareilsanciensmodèlesdivisésendeuxdemi-cercles,il y adeuxdivisionsportantle mêmenumérotage,maisil ne peuty avoirdoutesurlechoixà exercerquandonconnaîtladirectionapproximativedu tir.

MIlestindispensablequele mouvementse terminetoujoursdanslesensdesaugmentations.

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— 19--

44. Corriger la dérive. — Au commandement:

Augmentez(diminuez) de tant,

par exemple:

Augmentezde 40,

le pointeur fait de tête l'addition ou la soustraction com-mandée et donne au goniomètre la dérive qui résulte decette opération (par ex.: 2685,).

X. — Prendre les lignes de foi.

45. La ligne de foi est une ligne claire verticale qu'on aper-çoit sur un fond noir en regardant dans le collimateur.

Pour prendre les lignes de foi:

10Fermer un œil.

2° Regarder avec l'autre dans le collimateur en évitant de

pencher le corps en avant de manière à tenir l'œil aussi

éloigné que possible.

3° Imprimer à la tête un mouvement rapide de bas en hautet de haut en bas pour prolonger la ligne de foi verticale.

Remarque. — Dans le cas où la pièce est munie d'un

goniomètre à lunette panoramique, il y a lieu de remarquerque la ligne de foi est alors une ligne verticale qu'on aper-çoit en regardant dans la lunette. Il suffit de fermer un œilet de placer l'autre le plus près possible de la lunette du go-niomètre.

XI. — Donner la hausse.

46. La hausse est indiquée en vingtièmes de hausse. (Levingtième de hausse vaut exactement i/20e de degré, soit3 minutes d'angle.)

Au commandement:

Tant de vingtièmes,

par exemple:

645 vingtièmes,

le pointeur agit avec la main droite sur le tambour moletéde l'arbre à vis sans fin de commande de tambour graduépour amener en face du biseau du couvercle le nombre devingtièmes commandé (645 vingtièmes). Il lit à haute voix le

nombre de vingtièmes.

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Remarque. — Lorsque le nombre de tours à faire exécuterau tambour moleté est grand, il y a avantage à débrayerlesecteur denté porte-goniomètre en appuyant à fond avec le

pouce de la main gauche sur le doigt de débrayage et en agis-sant directement avec la main droite sur le secteur porte-goniomètre que l'on déplace dans sa boîte jusqu'à ce que renombre de vingtièmes de la hausse prescrite apparaisse. Aban-donner alors le doigt de débrayage qui revient automatique-ment à sa position primilive et terminer l'opération avec letambour moleté comme ci-dessus(1).

XII..-- Donner l'angle de site.

47. L'inscription: EN PLUS, la chiffraison, l'index et la

graduation peints en blanc sur l'appareil d'angle de site cor-

respondent aux angles de site positifs; l'inscription: ENMOINS,la chilTraison, l'index et la graduation peints en jaune cor-

respondent aux angles de site négatifs.Chaque division de la boîte de l'appareil d'angle de site

correspond à 100 millièmes et donne les centaines, chacunedes divisions des tamboursgradués d'angle de site correspondà 1 millième et donne les dizaines et unités.

Au commandement:

Anglede site : plus (ou moins) : tant,

par exemple:

Anglede site : plus 140

le pointeur prend avec la main droite le tambour gradué des

angles de site positifs et le fait tourner de façon à amenerl'index du support du niveau vis-à-visdu chiffre 1 peint enblanc sur la boîte de l'appareil d'angle de site. Il continue àlourner dans le sens des augmentations jusqu'à ce que letrait 4o du tambour des angles de site positifs soit en faee del'index peint en blanc.

Illit à haute voix l'angle de site inscrit.

XIII. — Emploi du niveau modèle 1888.

48. Dans le cas où le pointage en hauteur doit être faitau niveau modèle1888, le manœuvre fait marquer au niveaul'angle prescrit.

(1)Si,parsuited'introductiondepoussières,ledébrayagene sefaisaitpasnormalement,il y auraitlieu de signalerl'appareilau parc de répara-lion.

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—.21 —

2.

Au commandement:

Angle: tant de degrés— tant de minutes,

par exemple;

Angle:4°35,

il prend le niveau dans son sac à étoupilles et le met à platdans les deux mains, la charnière près du corps, appuie surla tête du piston en le saisissant entre - le pouce etle premier doigt de la main droite pour dégager ses dénts decellesdu timbe, amène le trait de repère 'Vis-à-vi¡;;de la divi-

sion qui marque le nombre de degrés indiqué et abandonne

le piston. Il tourne ensuite le niveau, la charnière à gauchede manière à pouvoir lire facilement la graduation de la

réglette; il desserre la vis de pression, fait glisser le curseurle long de la réglette pour amener le trait de repèrev is-à-visde la division qui marque le nombre de minutes indiqué,serre lavis de pression et annonce à haute voix les nombresde des et de minutes marqués, soit 4°35.

-

B. - POINTEREN DIRECTION.

Pointer en direction, c'est faire passer la ligne de fi i de

goniomètre placé verticalement par le point de pointure en

déplaçant le canon. La dérive ayant été donnée, l'appareil de

pointage doit être maintenu vertical pour corriger l'influencede l'inclinaison des tourillons (n° 37).

I. — Pointer en direction par déplacementde la crosse.

49, Personnel: tous les servants, saufle tireur.L'axe du goniomètre étant vertical, le chef de pi jc>i :it

déplacer la crosse dans le sens indiqué par le pointeo in seconformant à ce qui est prescrit au n° 9.

Le pointeur donne les indications nécessaires sous lel «n>.» :

Fortement à droite ouà gauche

ou:

A droite ou à gauche,

ou:

Légèrementà droite ou à gauche.

Lorsque la ligne de mire passe par le point de pU¡lita(', lepointeur donne l'indication:

Halte.

Il vérifieque le pointagene, s'est pas modifié et que.r.iei.a-reil de pointage est toujours vertical.

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— 22 —

II. — Pointer en direction par coulissementsur l'essieu.

50. Personnel: Pointeur et tireur.

Déverrouiller l'essieu et le verrouiller.

a) Matériels non modifiés.Le pointeur saisit la poignée de manivelle du verrou d'es-

sieu, la tire à lui et rabat la manivelle le long de l'affût jus-qu'à ce que l'axe de la poignée pénètre dans son nouveau

logement. -Pour verrouiller, le pointeur manœuvre en sens inverse la

manivelle du verrou d'essieu, et, aidé du tireur, amène la

pièce au milieu de l'essieu.Au moment où le canon arrive dans cette position, l'en-

clenchement du verrou se fait automatiquement.

b) Matériels modifiés.Le pointeur et le tireur, chacun de sO\lcôté, enlèvent la

goupille, desserrent l'écrou à oreilles de serrage de la barrede verrouillage de l'essieu, rabattent cette barre le long del'affût el la fixent au support d'accrochage à l'aide de la gou-pille.

S'ils éprouvent de la difficulté pour desserrer l'écrou àoreilles, cette difficulté provient presque toujours de ce quele canon n'est pas au milieu de l'essieu.

Pour verrouiller, les servants emploient les moyens inversesaprès avoir amené la pièce au milieu de son essieu.

51. Le pointeur, après avoir déverrouillé l'affùtet desserréentièrement le frein de route, fait coulisser l'affût sur l'essieuen agissant avec la main gauche sur le volant de pointage endirection dans le sens convenable jusqu'à ce que la ligne defoi verticale du goniomètre passe par le point de pointage.

Il se fait aider par le tireur, qui agit en se conformant auxindications du pointeur sur le volant de pointage en direction,qui se trouve près de lui.

Remarque. — Le point de pointage peut être, soit excep-tionnellementun pointdu but, soit un point quelconque situéen avant, sur le côté ou en arrière de la pièce, un objetnaturel, un jalon, le manchon d'une lunette ou le gonio-mètre d'une pièce voisine.

Lorsque le pointeur est gêné par le bouclier ou par labouche de la pièce, il se sert de la rallonge du goniomètre.

III. — Repérage en direction.

ú. Le canon étant pointé, le repérage en direction con-siste à diriger la ligne de foi du goniomètre sur le point de

repérage choisi en modifiant la dérive, mais sans toucher à la

pièce.

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— 23 —

2

Le point de repérage étant choisi et le goniomètre étantvertical, le pointeur dirige le viseur du goniomètre sensible-ment dans la direction de ce-point en agissant sur la mani-velle du plateau mobile; il tire vers l'extérieur la molette del'arbre d'encliquetage pour permettre le déplacement de la

ligne@de visée dans le plan vertical et amène ainsi le point de

repérage vers le milieu du champ vertical du goniomètre; il

agit alors de nouveau sur la manivelle du plateau mobile

pour amener la ligne de foi verticale exactement sur le pointchoisi; il annonce à haute voix la division marquée parl'appareil.

L'opération peut se faire pour les goniomètres à prisme enutilisant le prisme réflecteur (i).

Le repérage étant effectué, lorsqu'il y a lieu de ramener lecanon sur le but après un dépointage, on ne doit pas toucherà la dérive mais agir sur les volants de pointage en direction

pour ramener la ligne de visée sur le point de repérage.Le pointeur choisit comme point de repérage un point bien

visible situé autant que possible à une distance de la piècesupérieure à 50 mètres (2)et de préférence sur le côté ou vers

(1)Pourcela,appuyeravecle poucesurle ressortd'arrêtetfairepivoterversl'avantle prismeautourde son axe, jusqu'àce que le tenontombedans sonlogement.

(2).Si lescirconstancesobligentà prendreun pointde repèretrès rap-proché,il eu résulte,lorsquel'appareildepointagesedéplace,une erreurdedirectionassezforte,pouvantdépasser5 millièmeset qui estégaleà laparallaxedu déplacementdu pointde repère.

Pour remédierà cetinconyénient,on peut procéderde la façonsui-vante:

SoitR le pointde repèrerapproché,PIl'appareilde pointage,la piècepointéesuivantP15B1

Unerègle graduéeestplacéeen Aperpendiculairementà P1R.LeOde

la graduationestsur P1R;la valeurd'unegraduationestégaleau 1/1,00»"dela distanceR0.

Sil'appareildepointagevienten P2la piècerepéréeest dirigéesuivantPlB. d'oùuneerreurdepointageégaleà &angledeP2B2avecP1Br Cetangleestégalà P1RP2,lavaleurdecetteerreurselitdirectementau point1,de la règle graduéequi correspondprécisémentau trait &de la gra-duation.

Il suffitdecorrigerla dérivede&

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— 24 —

l'arrière du canon. Cepoint doit être fixe, facile à reconnaîtreet ne pas être appelé à disparaître pendant l'action.

IV. — Modifier la direction de la pièce.

53. a) Par tours de volant. — Le canon étant pointé,au commandement:

A droite ou à gauche, tant de tours,

le pointeur, aidé du tireur, donne le nombre de tours de volantcommandé (un tour de volant vaut un millième environ).

54. b) Par lecture directe sur la réglette de direc-tion de l'essieu. — Au commandement:

A gauche ou à droite, tant de millièmes,

le pointeur, aidé du tireur, fait coulisser le canon sur l'essieudu nombre de millièmes indiqué.

Le déplacement total possible d'un bout à l'autre de l'essieu est de 106 millièmes.

54 bis. c) Par modification de dérive.

Au commandement :

AIlgmentcz(diminuez) de tant

le pointeur corrige la dérive n°44) et pointe ensuite la pièceavec les éléments nouveaux.

NOTA.— Une augmentation de dérive porte le coup à

gauche, une diminution à droite.

55. Dans les deux premiers cas, si ensuite on lui com-mande:

Pointez,

il repointe sur son point de repérage en agissant en sensinverse sur le volant de pointage en direction.

Si, au contraire, on lui commande:

Repérez,

il repère comme il est dit au numéro 52.

C. — POINTERENHAUTEUR.

Personnel: pointeur et manœuvre.Le pointage en hauteur s'exécute toujours avec un niveau.

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— 25 —t 66> a) Am moyen du niveau de tir de l'appareil depointage. — L'angle de site et la hausse ayant été donnés,

ile pointeur, après avoir découvert la fiole du niveau de tir,

:-amène

la bulle du niveau entre ses repères à l'aide du volant

de pointage en hauteur.Il est indispensable que le mouvement se termine toujours

dans le sensqui fait monter la bouchedu canon.Pendant cette opération, le pointeur doit avoir soin de se

pencher en avant pour regarder la bulle bien verticalement.

159.

b) Au moyen du niveau modèle 1888. —Le ma-noeuvre, ayant donné au niveau l'angle prescrit, le remet autireur qui, après avoir essuyé les facettes de la masse d'équi-il librage de la pièce et les talons du niveau, place le niveau surles facettes de manière que la graduation correspondant à

l'angledonné soit à gauche de la pièce. Le tireur fait varier

<l'inclinaison de la pièce par le pointeur qui agit sur le volantde pointage en hauteur, comme il est prescrit ci dessus, aun° 56, jusqu'à ce que la bulle soit entre ses repères. Il rend

j^lé

niveau au manœuvre.

58. Repérer en hauteur, avec le niveau modèle

1

1888. — Le tireur desserre la vis de pression du niveau,

1fait marquer au niveauzéro minute et le place sur les facettesde la masse d'équilibrage de la pièce, la charnière en avant.

Il dégage les dents du piston en appuyant sur la tête avecde pouce de la main droite et l'index de la main gauche. Il re-

1

lève ainsi la réglette jusqu'à ce que la bulle passe du côté

opposé à la charnière, puis baisse doucement la réglette dent

par dent jusqu'au moment où il voit passer la bulle du côté dela charnière. Il abandonne alors la tête du piston et fait glisser

1.

le curseur avec le pouce et l'index de la main gauche jusqu'à| ce quela bulle arrive entre les barrettes.

Il serre la vis, vérifie que la bulle n'a pas bougé et annonceà haute voix la division marquée par le niveau. Il rend leniveau au manœuvre.

- D. - POINTERENDIRECTIONET ENHAUTEUR.

59. Les opérations s'exécutent dans l'ordre suivant:

1° Donner ou modifier, s'il y a lieu, les éléments du poin-i tage;

3~Dégrossir le pointage en hauteur;3° Pointer en direction;

1

4° Terminer le pointage en hauteur;

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- 26 —

5° Contrôler et rectifier le pointage en vérifiant, successi-vement:

Le niveau d'inclinaison;La ligne de foi verticale;Leniveaude tir. v

Cette rectification est répétée jusqu'à ce que les trois véri-fications soient obtenues simultanément.

NOTA.Toute modificationà l'angle de tir nécessiteune rectifica-tion du pointageen direction; rectificationd'autant plus importanteque l'axe des tourillons est plus incliné.

60. Dès que le pointeur a terminé le pointage, il lève lamain droite à hauteur du col et fait à haute voix l'indication

Prêt.

E. — ECLAIRAGEDES INSTRUMENTSDE POINTAGE

POURLE POINTAGEET LE REPÉRAGEDE NUIT.

60 bis. L'éclairage des instruments de pointage se fait au

moyen d'une pile sèche et-de 3 lampes électriques.La pile sèche comprend 4 éléments accouplés deux à deux

en série, placés dans une boîte en tôle munie d'un doublecouvercle. Un des côtés de la boîte est mobile pour permettrede remplacer facilement un élément épuisé.

Pour la route, cette boite est transportée dans une caisseen tôlerie installée sur un châssis placé sur la partie avant del'avant-train de voiture-affût. Pendant le tir elle est placéepar le pointeur à un mètre environ en avant et à gauche dela roue gauche d'affût. Elle est munie de 4 prises de courantoù se placent les fiches en laiton des extrémités libres desfils des lampes.

La lampe destinée à éclairer les graduations des angles desite, le niveau de tir et le niveau d'inclinaison se fixe par un

systèmed'agrafe en laiton maintenu par une vis de serrage àla douille du secteur denté de l'appareil de pointage, de façonque l'ampoule soit disposée en regard de la graduation dusecteur des sites.

La lampe destinée à éclairer la ligne de joi du goniomètrepanoramique se fixe comme la précédente sur le corps del'oculaire de façon que l'ampoule soit disposée en regard dela fenêtre latérale ménagée sur le côté droit.

Dans le cas du goniomètreà viseur, la lampe qui diffère de la

précédente par son mode de fixation porte une agrafe spécialeà ressort qui vient s'encastrer à l'avant de l'écran du viseur.

La lampe destinée à éclairer les graduations du tambourdes hausses, de la bague et du plateau est mobile. Elle

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- 1)

1

porte un crochet pour permettre de la fixer sur la manette

1

du support de l'appareil de pointage.

DISPOSITIFD'ÉCLAIRAGEDESINSTRUMENTSDE POINTAC.E.

Les trois lampes sont identiques. Elles sont munies d'uncontact à ressort manœuvré par un bouton permettant d'obte-

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— 28 —

nÍr un éclairage continu ou intermittent. Pour-la route, ellessont enroulées, chacune avec son fil et sa connexion, surune bobine en bois et les agrafes sont logées dans un casier

ménagé dans la caisse de transport sur l'avant-train.

Repérage de nuit. — Pour le repérage de nuit, le maté-riel est muni d'une lampe électrique de repérage avec son

support et d'un dévidoir de 5o mètres de fil.Pour la route, la lampe avec son corps de lampe est pla-

cée dans un logement pratiqué sur un tasseau dans la boîtede transport, le support et le dévidoir sont également trans-

portés dans cette boite ainsi qu'une boite contenant des am-

poules de rechange. -Pour le tir, un servant emporte à l'endroit désigné le pi-

quet de repérage, le support de lampe, la lampe non montéeet son dévidoir. Il tient celui-ci par son axe, déroule le fil,tandis qu'un aulre servant, maintient près de la boîte aux

piles la fiche libre du fil. Arrivé au point voulus le servant

plante le piquel, assujettit au moyen de sa vis de pression le

support de lampe du piquet à son sommet et visse dans lalanterne la lampe de repérage; il met en contact la fiche ducôté, lampe, tandis que le servant resté près de la boite aux

piles introduit la fiche libre dans la dernière prise de courantde la boite aux pilesau moment de s'en servir. Le piquet doitêtre ensuite tourné de façon que sa lampe soit nettement

aperçue du pointeur.

Incidente de non fonctionnement. — Les causes prin-cipales de HOIlfonctionnement des lampes sont de 3 sortes :

1° Une ampoule (i) peut être détériorée. Dans ce cas, ilfaut la remplacer. A cet effet, enlever le capot de l'ampoule,dévisser l'ampoule, la remplacer et remettre le capot enplace.

2° Le fil peut présenter des défauts d'isolement ou des

ruptures, on peut le réparer si on a le temps ou, dans le cas

contraire, remplacer complètement la lampe et son fil.

3° Le non fonctionnement peut provenir des piles; dans cecas, vérifier d'abord, après avoir soulevé le côté mobile delaboîte aux piles, que les éléments sont bien accouplés et lesbornes serrées sur les fils; si, malgré cela, la lampe ne fonc-tionne pas, enlever les éléments douteux et les remplacer.

(l) Lesampoules

employéespourtoutesces lampesdonnent2,5volts,souso,3 ampères.

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—29 —

ARTICLE IX.

METTRE LE FEU.

61. a) La pièce étant amorcée et pointée le marteau libre,au commandement:

Pour le 1ercoup,

le tireur fixe le cordeau tire-feu à la bobine du tire-feu, se

place à l'endroit indiqué par le chef de pièce et tend légère-ment le cordeau.

Au commandement:

Feu,

il tire brusquement sur le cordeau pour que le marteau frappeénergiquement sur le percuteur.

Le coup parti, le tireur remonte sur sa plate-forme et s'as-sure que la tringle de mise de feu a bien repris sa place.

b) La pièce étant assise, au commandement:

Feu,

le tireur, restant sur la plate-forme, saisit avec la main droitela bobine du tire-feu et la tire énergiquement.

CHAPITRE II.

ÉCOLE DU PELOTON DE PIÈCE.

ARTICLE PREMIER.

DISPOSITIONSPRÉLIMINAIRES.

62. Formation du peloton depièce. — Au commandement:

Rassemblement,

du chef de pièce, les 10 servants et les 4 auxiliaires du pelo-ton de pièce se forment sur deux rangs, face au chef de

pièce, comme il est prescrit à l'Instruction à pied.

Le premier rang se compose des servants de gauche, placésdans l'ordre suivant de la droite à la gauche: pointeur, char-

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— 30 —

geur- pourvoyeur de gargousses, 2 pourvoyeurs de projec-tiles, 2 auxiliaires. --

Le deuxième rang se compose des servantsdedroite, placésdans l'ordre suivant de la droite à la gauche: tireur, aide-

chargeur, manœuvre, 2 pourvoyeurs de projectiles, 2 auxi-liaires.

L'artificier, lorsqu'il est présent, se place à la gauche du1errang.

La pièce étant en batterie, au commandement:

Avospostes,

les servants vont, au pas de gymnastique, occuper les empla-cements ci-après:

ARTICLE II.

MISE EN BATTERIE.— MANŒUVRESDE FORMATION

DES VOITURES.

(Fig. 18.)

63. Personnel: tous les servants et les auxiliaires.Armements: treuil, poulie de renvoi du câble et son sup-

port, bricoles, chantiers, demihantiers, crics.

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I— 31 —

I. — FORMATIONDE LA PIÈCE EN BATTERIE

ET DE LA VOITURE-ACCESSOIRE

EN PARTANT DE LA VOITUREPORTE-CANON-ET DE LA VOITURE-AFFÛT.

A. — FORMATIONDE LA PIÈCE EN BATTERIE.

64. — Les opérations se font dans l'ordre suivant, successivement:

1° À la voiture-affût;2° A la voiture porte-canon;3° À ces deux voitures simultanément.

*

1° Voiture-affût.

65. a) Mise du traîneau à la position de tir. — Letireur enlève le couvre-avant du châssis, ouvre la porte-avantdu châssis en dégageant les verrous de fermeture de leurs

gâches, déverrouille le volet d'attelage des tiges et le tirevers le bas par sa poignée. -

Deux auxiliaires installent le support avec la poulie de ren-voi du câble sur la partie avant du châssis; ils accrochent au

piton d'attache du câble du traîneau une bricole de servantet passent l'extrémité libre de la bricole sur la poulie derenvoi pour tirer vers l'avant. -

Les deux autres auxiliaires montent sur l'affût, accrochentl'autre bricole au piton d'attache du câble du traîneau et se

préparent à retenir le traîneau, si l'inclinaison du châssis est

négative (cas d'.un terrain horizontal ou à contre-pente). Les

chargeurs enlèvent les clavettes des verrous du traîneau.

Au commandement:

Déverrouillez,

fait par le chef de pièce, les chargeurs déverrouillent les cré-maillères d'accrochage du traîneau au châssis.

Al'indication :

Prêt,

donnée par le chargeur, les auxiliaires font effort, les unsvers l'avant, les deux autres retenant le traîneau pour éviterun chocbrutal, jusqu'à ce que le traîneau soit à la positionde tir. Le tireur relève alors le volet d'attelage des tiges jus-

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— 32 —

qu'à l'enclenchement automatique du bonhomme de retenueduvolet et referme la porte avant du châssis. Il retire laclavette du collier avant de fixation de la bouche à feu du

traîneau, et ouvre le collier.Les auxiliaires enlèvent les bricoles.

a') Enlever la bielle d'attelage. — Les deux auxiliairesde droite prennent chacun un chantier et le posent sous la

- bielle, perpendiculairement à celle-ci et respectivementà 0m50de chacune de ses extrémités.

Les deux auxiliaires de gauche, faisant face à l'arrière-

train, passent une bricole de servant en dessous de la partiede la bielle voisine de l'avant-train et font effort pour sou-lever la bielle.

Le chargeur enlève la goupille à ressort de l'axe verticalde cardan de l'avant-train et enlève cet axe, porte ensuite àdroite ou à gauche le croisillon de cardan pour le dégageret commande alors aux auxiliaires de laisser reposer douce-ment la bielle sur le chantier. Il remet en place l'axe, sa

goupille dans la chape de cardan de l'avant-train.Les auxiliaires toujours face à l'arrière-train, font glisser

la bricole vers l'arrière-train.Le chargeur enlève la goupille à ressort de l'axe horizontal

de cardan, retire cet axe et commande aux auxiliaires delaisser reposer doucement la bielle sur le chantier. Il remeten place, dans la chape de cardan de l'arrière-train, l'axe etsa goupille.

Les auxiliaires reportent a nouveau la bricole vers l'autreextrémité de la bielle, l'auxiliaire qui se trouve du côté op-posé a celuipar lequel on doit sortir la bielle passe l'extré-mité de sa bricole par dessus la bielle et la tend au deuxième

auxiliaire, celui-ci soulage la bielle pendant que les servants

agissent pour la déporter sur le côté et l'enlever.

b) Enlever l'avant-train (1). — Les pourvoyeurs de pro-jectiles calentles roues de l'affût et installent de chaque côtéde l'affût uncric monté sur son plateau, sous les plaquesd'appui de cric. Ils se disposent à soulever la flèche en faisant

usage de la patte inférieure des crics surmontée soit d'unechandelle spéciale, soit d'un demi-chantier placé debout.

Le poinLeur détache la chaîne de sûreté d'attelage de l'affûtet se porte avec le tireur au timon de l'avant-train.

Les auxiliaires installent sous l'affût, à hauteur de l'arma-ture milieu de flèche, un échafaudage de chantiers et demi-chantiers.

(1)Aveclesmatérielsmunisd'unlevierde pointage,on peut, pour en-leverl'avant-train,soitopérercommeil estdit ci-dessous,soit, plussimple-ment, souleverl'affûtà bras, en appliquantle personnelnécessaireaulevierde pointageplacéperpendiculairementà l'affût.

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— 33 -

A l'indication :

Manœuvrezpour monter,

faite par le chef de pièce, les pourvoyeurs de projectiles fonteffort sur les manivelles des crics et soulèvent la crosse de

façon à dégager la cheville ouvrière de son logement.A ce moment, le pointeur et le tireur, aidés des chargeurs

placés aux roues, font avancer l'avant-train pour le dégagerde l'affût. Les servants du cric laissent descendre lentementla flèche et la font reposer sur l'échafaudage lorsque le cricest près d'arriver à bout de course.

Ils remplacent la chandelle ou le demi-chantier placé surla patte du cric par une cale en bois, puis soulèvent à nou-veau l'affût, pour permettre aux auxiliaires de retirer l'écha-

faudage. Ils laissent alors descendre le cric jusqu'à ce que laflèche repose sur le sol.

Deux pourvoyeurs de projectiles enlèvent la civière de

chargement, qui est déposée en dehors du matériel.

Les chargeurs prennent les poignées de verrou de fixationdes rails des galets du canon, les tirent à eux et placent lesrails sur la partie arrière des glissières du châssis.

Le pointeur essuie avecun chiffon propre la face supérieuredu traineau et les adents du traîneau, le logement du tenon

d'agrafage du canon au traineau et ce tenon. Il prend laclef à rochets dans le coffre.

c) Mise en place du treuil. — Personnel: auxiliaires.

Les auxiliaires saisissent le treuil par ses poignées, le

portent à l'avant du châssis et engagent le bec arrière de lasemelle supérieure du bâti sur l'axe d'appui du treuil. Ilsrelèvent la semelle du treuil vers le haut, jusqu'à ce que lebec avant soit au contact de l'axe à robinet de fixation dutreuil. Ils font tourner vers l'avant cet axe pour immobiliserle treuil.

Deuxauxiliaires vont chercher les manivelles de commandefixées sur les flasques d'affût et les placent sur l'arbre desmanivelles. Ils déroulent le câble en le faisant passer sur la

gorge de la poulie de renvoi jusgu'à ce que l'anneau du câble

dépasse l'arrière du châssis.0

20 Voiture-canon.

66. L'affût reposant sur le sol par la pointe de la bêche deroc, la voiture porte-canon est amenée par un tracteur ou

par tous les servants de façon à se trouver autant que pos-sible à moins de 8 mètres en arrière de l'affût et dans son

prolongement, la bouche de la pièce dirigée vers l'affût.

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— 34 —

a) Dispositions préparatoires. — Le manœuvre et le

pourvoyeur de gargousses enlèvent le couvre-bouche et lecouvre-culasse. Le tireur s'assure que les galets avant ducanon sont à la partie inférieure de leur course et, s'il y alieu, les place dans cette position en agissant sur l'écrou desoulèvement avec la clé de manœuvre à rochéts.

Les pourvoyeurs de projectiles mettent en place les leviersà trois branches de manœuvre de l'essieu. A cet effet:

Pendant que deux des pourvoyeurs de projectiles enlèventles esses des roues d'arrière-train de porte-canon, les deuxautres détachent de l'avant-train de cette voilure les leviers àtrois branches et engagent le tube central de chaque levierdans la rondelle de bout d'essieu. Les esses sont remises en

place.

Pour les matériels munis defreins à patins, le tireur, le pour-voyeur de gargousses et le manœuvre enlèvent le frein déroute. A cet effet:

Le tireur tire à lui l'axe d'articulation de la chape de la visde frein de route, dégage la chape et remet l'axe en place. Ilrelire ensuite les axes d'articulation du manchon à levier detraverse sur le collier de suspension de frein de route, pen-dant que le manœuvre et le pourvoyeur de gargousses se

portent à la traverse porte-patins et l'abaissent de façon à

dégagerle manchon des chapes du collier. Les trois servantsretirent cette partie du frein de route et la déposent surl'avant-train; ils engagent la vis de frein de route dans son

logement à l'arrière du timon, placent la traverse porte-patins sur ses supports et l'y fixent par les courroies.

Le tireur remet en place les axes d'articulation et tournede bas en haut la manivelle de verrouillage du collier de

suspension du frein pour démonter ce collier qu'il dépose endehors du matériel.

b) Amener le porte-canon an contact de l'affût. —

Le pointeur et le tireur se placent au timon et le dirigent.Le

chargeuret l'aide-chargeur s'appliquent aux roues

d'avant-train.Les pourvoyeurs de projectiles, le pourvoyeur de gar-

gousses et le manœuvre s'appliquent aux. leviers à troisbranches et les soutiennent de façon à guider le canon.

Si c'est nécessaire, les auxiliaires aident à la manœuvre en

s'appliquant à une prolonge fixée au tube (1).

(1)Cettemanœuvrepeut êtrefacilitéeen faisantusagedu Lreuilet aubesoinde la nillongedu câble(8 mètres).

Toutefois,les treuilsnon renforcésne peuventêtre employésdanscecas, carilsne sontpassusceptiblesde résisterà l'effortnécessaire.

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- 3|> -

| Au commandement:

| Enavant, #

du chef de pièce, tout le personnel fait effortpour porter lavoiture vers l'affût.—Le pointeur et le tireur dirigent letimon de façon à amener les galets de l'essieu d'arrière-train sur les rails de formation de voiture; la manœuvre estarrêtée à l'indication:

Halte,

duchef de pièce, dès que les galets de l'essieu d'arrière-

train sont en contact avec ces rails.

3° Voiture-affût et voiture-canon.

eW. a) Amener le mortier sur le traîneau. — Lesauxiliaires fixent l'anneau du câble au crochet d'attache ducâble au canon.

Au commandement:

Manœuvrer pour monter,

du chef de pièce, les auxiliaires font effort sur les mani-velles.

La manœuvre est arrêtée au commandement:

Halte,

du chef de pièce, fait avant que les galets de l'essieu d'arrière-train ne soient venus reposer dans les butées avant des rails-de formation de voiture.

Le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre tirent à euxles poignées des verrous à levier de l'essieu d'arrière-train

Dour permettre à l'essieu de dégager ses adents de ceux ducanon.

La manœuvre est reprise au commandement:

Manœuvrer pour monter,

du chef de pièce, les auxiliaires continuent à agir sur Je:treuil.

Dès que l'essieu a dégagé ses adents de ceux du canon, les

pourvoyeurs de projectiles à l'aide desleviers à trois branchesfont basculer l'essieu vers l'arrière en le tournant dans lesbutées d'un quart de tour.

Aussitôt que les galets arrière du canon reposent sur les

glissières du châssis, le pourvoyeur de gargousses fait tournerl'axe à robinet de fausse flèche pour libérer la fausse flèchedu mortier, puis il maintient la fausse flèche, aide du ma-

%>-nœuvre.La fausse flèche étant sortie de son logement, le pointeur,

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le tireur, les chargeurs font redescendre à terre l'avant-train,la fausse flèche étant maintenue par le pourvoyeur de gar-

gousses etle manœuvre.Pendant ce temps le mortier a continué sa marche en

avant jusqu'à bout de course.Les chargeurs remplacent momentanément, au timon, le

pointeur et le tireur.Le pointeur, aidé du tireur, tous deux montés sur les mar-

chepieds du bouclier, relève avec la clef à rochets les galetsavant, de façon que les adents du canon pénètrent dansceuxdu traîneau. Le tireur ferme le collier avant et met en placela clavette du collier et sa goupille.

b) Enlever l'essieu de porte-canon et les agrès demanœuvre. — Former la voiture-accessoire. — Les

pourvoyeurs de projectiles s'appliquent aux leviers à trois

branches, tournent l'essieu d'un quart de tour de façon à

placer ses adents vers le haut et le font redescendre à terre,en arrière de l'avant-train.

Tous lés servants forment la voiture-accessoire comme ilest prescrit ci-dessous n° 68.

Les auxiliaires décrochent le câble, l'enroulent et enlèventle treuil ainsi que la poulie de renvoi et son support, qu'ilsdéposent dans un abri, à proximité de la pièce.

Les chargeurs enlèvent les rails des galets du canon et lesremettent en place sur l'affût ils installent le dispositif de

chargement.L'aide-chargeur retire la barre de verrouillage du châssis

sur l'affût et l'accroche à l'affût, son extrémité reposant surla tôle de dessous de flèche.

Le pointeur et le tireur déverrouillent l'affût de l'essieu.

B. — FORMATIONDELAVOITUREACCESSOIRE.

68. Le tireur se place au timon, après avoir, pour les ma-tériels munis de frein de route à patins, mis en place et ver-rouillé sur ses supports d'avant-train le collier de suspensiondu frein.

Le pointeur enlève la chaîne de sûreté de la fausse-flècheet se place au timon.

Le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre aidés dedeux pourvoyeurs de projectiles enlèvent la fausse-flèche dela cheville-ouvrière et la retournent. Ils engagent la cheville-ouvrière dans la lunette supérieure de la fausse-flèche.

Le pointeur, le tireur, les chargeurs rapprochent alorsl'avant-train de l'essieu d'arrière-train, afin que les pour-voyeurs réunissent la fausse flècheà l'essieu d'arrière-trainau moyen de l'axe de liaison de la fausse flèche.

Les deux pourvoyeurs de projectiles restés aux leviers à

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trois branches facilitent cette manœuvre en faisant oscillerl'essieu avec les leviers à trois branches.

Les quatre pourvoyeurs de projectiles retirent ensuite lesleviers à trois branches et les placent sur l'avant-train.

Le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre attachent lesles tirants de liaison, aux rondelles d'épaulement d'essieud'arrière-train.

Le tireur facilite cette manœuvre en faisant osciller l'essieu

d'arrière-train.Le pointeur engage dans son anneau le T de la chaîne de

sûreté.La voiture-accessoires est emmenée hors de la position de

batterie.

II. — MISE A LA POSITION DE ROUTE.

A. — FORMATIONDELAVOITUREPORTE-CANON.

69. a) Équiper l'affût. — Le pointeur et le tireur amè-nent l'affût au milieu de l'essieu et le verrouillent.

L'aide-chargeur, aidé du pointeur, verrouille le châssis surl'affût.

Les auxiliaires installent le treuil et la poulie de renvoi surl'avant du châssis, accrochent le câble à son crochet d'attachesur le canon et raidissent le câble.

Le pointeur prend la clef à rochets.Les chargeurs et les pourvoyeurs de projectiles mettent la

bêche à la position de route et font reposer la crosse sur labêche de roc. Les chargeurs installent les rails de roulementdes galets du canon sur les glissières du châssis et démon-tent le dispositif de chargement.

Le pointeur essuie les adents de l'essieu d'arrière-train.

h) Démonter la voiture-accessoire. — Le pourvoyeurde gargousses et le manœuvre démontent les tirants de liai-son de la fausse flèche à l'essieu, aidés par le tireur qui faitosciller l'essieu d'arrière-train.

Le pointeur enlève le T de la chaîne de sûreté de lafausse flèche et se place au timon avec le tireur. Les pour-voyeurs de projectiles placent les leviers à trois branches.

Le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre aidés de deux

pourvoyeurs de projectiles séparent la fausse flèche de l'essieud'arrière-train, retournent la fausse-flèche et introduisentla cheville ouvrière dans la lunette inférieure de la fausseflèche.

Le pointeur engage le T de la chaîne de sûreté dans sonanneau.

Les quatre pourvoyeurs de projectiles se placent aux leviers

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à trois branches, le pourvoyeur de gargousses et le ma-nœuvre maintiennent la fausse-flèche.

(Pour les matériels munis defreins de route à patins, letireur retire de ses supports le collier de suspension du freinde route et le dépose en dehors du matériel. )

Les pourvoyeurs de projectiles, aidés des chargeurs,hissent l'essieu d'arrière-train en faisant rouler les galets surles rails de formation de voiture (les verrous à levier del'essieu d'arrière-lrain tournés vers l'arrière), l'amènentdoucement dans les butées et le font basculer d'un quartde tour vers l'arrière pour le faire reposer sur la plaqued'affût.

Le pointeur et le tireur au timon, les chargeurs aux roues,les pourvoyeurs de gargousses et le manœuvre maintenantla fausse-flèche, amènentl'avant train et le hissent sur l'affûten faisant rouler les galets de l'essieu sur les rails de for-mation de voiture, jusqu'à ce que les roues d'avant-trainsoient au contact des roues d'arrière-train; les chargeurs lemaintiennent dans cette position avec des anspects appliquéscontre les cercles de protection des roues.

c) Placer le mortier sur l'essieu de la voiture porte-canon. — Le tireur ouvre le collier avant.

Le pointeur et le tireur (montés sur les marche-pieds du

bouclier) soulèvent l'avant de la bouche à feu en agissant surl'écrou de soulèvement avec la clef à rochets, puis vont re-

prendre leur place au timon.

Au commandement:

JJlanœnvrezpour descendre,

du chef de pièce, les auxiliaires agissent sur les manivelles

pour laisser descendre lentement le mortier.Dès que cela est possible et avant que les galets arrière du

canon ne quittent les glissières, le pourvoyeur de gargousseset le manœuvre engagent la fausse-flèche dans son logement.

Cette manœuvre est facilitée en faisant soulever le timon

par le pointeur et le tireur. Le pourvoyeur de,gargoussesverrouille la fausse-flèche sur le mortier.

Le mouvement de descente du tube pousse l'avant-train

qui est guidé par le pointeur, le tireur et les chargeurs.Dès que la masse d'équilibrage est passée au-dessus de l'es-

sieu d'arrière-train, les pourvoyeurs de projectiles agissantsur les leviers à trois branches redressent l'essieu.

Ils font effort vers l'arrière lorsque les butées d'entraîne-ment du canon prennent appui sur la fourche de l'essieu en

s'opposant à tout mouvement de rotation de l'essieu d'ar-rière-train.

Les chargeurs facilitent cette manœuvre en s'appliquantaux roues d'arrière-train en les tirant vers l'arrière pour faireremonter l'essieu sur la petite rampe.

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Lorsque les adents du canon sont entrés dans ceux de

l'essieu, le chef de pièce commande:

Halte

le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre verrouillent lecanon sur l'essieu.

Au commandement:

Manœuvrezpour descendre

du chef de pièce, la voiture porte-canon guidée par le poin-teur et le tireur est descendue des rails, les auxiliairessuivant le mouvement avec le treuil pour modérer la vitessede descente.

Lorsque les roues touchent le sol, les auxiliaires décro-chent le câble, l'enroulent sur le treuil, enlèvent la poulie,le treuil, placent les manivelles sur les flasques d'affût.

La voiture porte-canon est emmenée de façon à dégagerl'affût.

Les pourvoyeurs de projectiles démontent les leviers à troisbranches et les placent sur l'avant-train.

Les chargeurs enlèvent les rails des galets du canon et lesinstallent sur leurs supports sur la flèche.

Le pourvoyeur de gargousses et le manœuvre placent lecouvre-bouche et le couvre-culasse.

Le pointeur remet en place la clef à rochets.Pour les matériels munis de freins à patins le tireur, le

pourvoyeur de gargousses et le manœuvre montent le freinde route. les procèdent en sens inverse du démontage(n° 66 a), en plaçant d'abord le collier de suspension, puisla traverse porte-patins.

B. — FORMATIONDE LAVOITURE-AFFÛT.

70. a) Mettre la flèche sur l'avant-train d'affût. —

Lq pourvoyeurs de projectiles calent les roues d'affût etinstallent uncric sous les plaques d'appui du cric. Ils sou-lèvent l'affût en faisant usage de la patte inférieure du cric etd'une cale en bois. Pendant le levage de l'affût, les auxiliairesinstallent un échafaudage de chantiers et demi-chantiers, sousl'armature milieu de flèche.

Lorsque les crics sont à bout de course, les servants ducric laissent reposer la flèche sur l'échafaudage. Ils remplacentensuite la cale en bois par la chandelle spéciale ou undemi-chantier placé debout et continuent à soulever la flèchejusqu'à ce que la cheville ouvrière puisse être engagée dansla lunette de crosse.

Le pointeur et le tireur, aidés des chargeurs, dirigentl'avant-train et engagent la cheville ouvrière dans la lunette decrosse.

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Les servants du cric laissent reposer la flèche sur sonavant-train, les auxiliaires enlèvent l'échafaudage.

Le pointeur attache la chaîne de sûreté d'attelage (1).

a') Mettre en place la bielle d'attelage. —Les servantsexécutent dans l'ordre inverse les opérations décrites aun° 65 a'), en commençant par l'accouplement de l'arrière-train.

Pour l'accouplement du croisillon de cardan sur la chapede cardan de l'avant-train, deux servants agissent sur lesroues de l'avant-train pour les faire reculer ou avancer,afin que l'axe puisse être mis exactement en regard du troudu croisillon. Le chargeur introduit alors aussitôt cet axe.

b) Amener le traîneau à la position de route. — Letireur ouvre la porte-avant du châssis et dételle les tiges defrein et de récupérateurs en rabattant le volet.

Les auxiliaires montent sur la flèche d'affût, fixent unebricole par son crochet, ouvert en conséquence, au pitond'attache du câble du traîneau et se préparent à faire effortvers l'arrière (dans le cas où la pente du terrain donneraitune inclinaison positive au châssis, on placerait une autrebricole au piton d'attache du traîneau pour retenir et mo-dérer le mouvement).

Au commandement:

Attention, ferme,

du chef de pièce, les auxiliaires font effort sur la bricole etamènent le traîneau à l'arrière du châssis.

Les chargeurs verrouillent le traîneau sur le châssis et

placent les clavettes et goupilles.Le tireur, à l'indication du Chef de pièce, relève le volet

d'attelage, ferme la porte avant du châssis. Il place ensuitele couvre-avant du châssis.

Les pourvoyeurs de projectiles installent la civière de char-

gement dans ses supports.Les auxiliaires replacent les bricoles dans le sac.

III. — TRANSPORTA LA POSITION MI-ROUTE.

91. Pour amener le matériel à sa position de batterie ou

pour l'en sortir sans avoir à faire de manœuvre de formationde voiture, on peut, lorsque le terrain à parcourir est résistant,faire prendre au matériel une position dite de mi-route.

(1)Pourlesmatérielsmunisd'unlevierde pointage,la flèchepeutêtresoulevéesansl'emploide cricspour être placéesur l'avant-train,le per-sonnelnécessaires'appliquantau levierde pointageplacéperpendiculai-rementà la flèche(n°13,renvoi1).La manœuvreest ensuitecontinuéecommeci-dessus.

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3

Pour cela, le canon étant en batterie, le châssis verrouilléi sur l'affût, l'affût verrouillé sur l'essieu et reposant sur labêche de roc:

a)Mettre l'affût sur son avant-train. — Procéder commeil est prescrit au n° 70 a (1).Toutefois, pour éviter un bascu-lement vers l'avant pendant la manœuvre des crics, deuxauxiliaires s'appliquent de chaque côté de l'affût à un ma-drier fixé sur la flèche avec des cordages parallèlement àl'essieu et àhauteur de la bêche mobile.

b) Amener la masse reculante à la position deroute. — Les auxiliaires installent le treuil sur la flèched'affût et fixent le câble du treuil au crochet d'accrochagedu câble de la masse d'équilibrage.

Le tireur à l'indication du Chef de pièce dételleles tiges.Les auxiliaires font effort sur les manivelles pour amener

la masse reculante à l'arrière du châssis, à la position mi-route.

Les chargeurs verrouillent le traîneau sur le châssis.

N6TA.Il faut éviter de faire rouler longtemps et aux alluresrapidesle matérieldanscetteposition.

72. Le matériel étant à la position mi-route, mettrele mortier à la position de tir.

a) Amener la masse reculante à la position de tir. —Fixer le treuil sur la flèche d'affût et le câble directemenau crochet d'accrochage de la masse d'équilibrage.

Les auxiliaires raidissent le câble.

Au commandement:

Déverrouillez,

du chef de pièce, le tireur ouvre la porte avant du châssis etdételle les tiges; les chargeurs déverrouillent la masse d'équi-librage.

Au commandement:

Manœuvrer pour descendre,- du chef de pièce, les auxiliaires agissent lentement sur les

manivelles pour donner du câble.

,La masse reculante, par son propre poids, se porte vers

l'avant.

(Si, au début du mouvement, la masse ne glissait pas

(1)Pourlesmatérielsmunisd'un levierdepointage,procédercommeilest prescritpage39, renvoi1.Pouréviterun basculementversl'avant,lesservantsdu levierdepointagemaintiennentla flèchejusqu'àla findela manœuvre.

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seule, aider au moyen d'une bricole fixée au crochet avantde la bouche à feu à laquelle s'appliquent les pourvoyeursde projectiles ).

Le tireur attelle les tiges et ferme la porte-avant duchâssis.

b) Enlever l'avant-train. — Opérer comme au n°65 6)en prenant les précautions indiquées au n* 71 a) pour éviterun basculement vers l'avant. Lorsque la flèche repose sur lesol, les auxiliaires enlèvent le treuil.

IV. MISE EN BATTERIE ET FORMATIONDES VOITURES

SANS UTILISATION DU TREUIL.

72 bis. — A. Dans le cas où le treuil viendrait à fairedéfaut, utiliser le treuil d'une pièce voisine. Si cela n'est paspossible, ta mise en batterie et la formation des voitures

peuvent être effectuées par un des deux procédés indiquésci-dessous:

lcr PROCÉDÉ(croquis 11.°1, fig. 28). — L'affût et la voiture-canon sont mises en place comme pour la manœuvre au

treuil. (Voirn° 65 et 06.)La rallonge du câble fixée au crochet d'attache du clanon

est passée sur la poulie de renvoi réglementaire A de l'avantdu châssis, ensuite sur une poulie enchapée Bdisposée endessous du châssis. L'anneau de la chape de cette poulie estfixé soit à un cordage passant dans les deux anneaux, de

halage D de l'affût, soit au crochet d'une semelleL fixée aux

supportsdu treuil du châssis (croquis n° 3, fig.28).Ce câble est allongé au moyen c'un cordage E d'une

trentaine de mêtres auquel on applique 20 servants pour fairemonter successivement la voiture-canon sur les rails d'affût,

puis le tube sur son traîneau, par traction directe. (La ma-nœuvre peut être facilitée en installant sous la flèche un

échafaudage de façon à la soulever de 35 centimètres environ.)La manœuvre de descente du tube s'exécute par les moyens

inverses.

2° PROCÉDÉ(croquis n° 2, fifj. 28). - L'affût, la voiture

canon, les poulies et la rallonge de câble sont mises en placecomme pour le premier procédé.

Afin de diminuer le nombre de servants nécessaires pourla traction, on installe un mouflage à quatre brins 'G entrel'extrémité de la rallonge du câble du treuil H et tua pointfixe J (par exemple 2 piquets).

4 servantssuffisent alors pour monter la voiture-canon

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sur les rails d'affût et amener ensuite le tube sur son trai-neau. L'opération s'exécute sans effort.

Toutes les manœuvres de fixation du tube sur son traîneause font comme le prescrit le Règlement.

Le point fixe peut être placé à l'avant comme l'indiquele croquis. On peut également utiliser un point fixe placéà l'arrière en disposant la poulie de renvoi sous l'affût, dansce cas la chape pourra être brélée aux supports de bou-clier et à un madrierou un rondin embarré à l'avant des.roues.

B. La pièce étant en batterie, pour la mettre à la positionmi-route sans utilisationdu treuil, la manœuvre peut être exé-cutée comme il est indiqué.ci-dessous:

Caler les roues. — Mettre en place la poulie de renvoisur le châssis (croquis n° 1, fig. 29), passer la rallonge decâble du treuil sur la poulie et l'accrocher au crochet d'at-tache au canon, allonger ce câble par un fort cordage auquelon applique 10 servants.

Déverrouiller le volet d'attelage, laisser glisser lentementle tube et le traîneau en les faisant retenir par les servants

appliqués au cordage.Verrouiller à la position mi-route.Amener l'avant-train et monter l'affût avec les crics confor-

mément au Règlement.Il est avantageux, pour diminuer l'inclinaison du châssis

et éviter le glissement trop rapide du tube et du traîneau, de

placer sous la flèche un échafaudage de 3 ou 4 chantiers dontdeux à la base.

C. La pièce étant à la position mi-route, pour la mettre er.batterie sans utilisation du treuil, la manœuvre peut être exé-cutée comme il est indiqué ci-dessous:

Avant d'enlever l'avant-train (croquis 11°2, fig. 29), ouvrirle volet d'attelage, mettre en place la poulie de renvoi surle châssis, passer la rallonge de câble du treuil sur la pou-lie et l'accrocher au crochet d'attache du canon. Allongerle câble avec un fort cordage. Atteler six servants au cor-dage pour tirer le tube en avant. Verrouiller le volet d'at-

telage.Afind'éviter que le tube n'arrive trop brutalement en con-

tact avec l'entretoise avant du châssis., atteler 6 autres ser-vants, montés sur l'affût en arrière du tube, à un cordage ¡¡"èau crochet de la masse d'équilibrage.

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— 4'i —

ARTICLEIII.

DISPOSITIONSDE COMBAT.

73. Lorsqu'une pièce en batterie n'a pas à ouvrir le feu àbref délai, les armements, la boucheà feu et l'affût sont

disposés de manière que leur conservation soit assurée dansles meilleures conditions possibles: les armements sontabrités dans un dépôt, le couvre-culasse, le couvre-bouchesont placés. Une pièce dans cette situation est dite dés-

équipée.

73 bis. Pour mettre une pièce en état de tirer, on

l'équipe. — Au commandement: -

Dispositionsde combat,

les servants disposent les armements et organes de la piècede la façon suivante:

Le pointeur enlève le couvre-support d'appareil de poin-tage, ouvre le coffret de flèche, y prend un goniomètre qu'ilmet en place, un niveau modèle 1888 qu'il remet au ma-nœuvre, le cordeau tire-feu qu'il remet au tireur, un sac àcraie, de l'ouate qu'il distribue aux servants. Il referme lecoffret de flèche.

Le tireur s'équipe d'un sac à étoupilles renfermant l'extrac-teur à main et les dégorgeoirs. Ily place des étoupilles qui luisont remises par l'artificier. Il ouvre la culasse, s'assure quel'àme ne renferme pas de corps étrangers, que l'obturateur esten bon état. Il ferme la culasse, vérifie le fonctionnement del'extracteur, s'assure que le canal de lumière n'est pas engorgé;met une étoupille en place, déverrouille le marteau et metlefeu pour flamber le canal de lumière.

-

Les chargeurs disposent à proximité de la pièce les arme-ments nécessaires: leviers, écouvillons, refouloir de déchar-

gement, prolonges et crics.Le manœuvreenlève le couvre-bouche, s'équipe d'un sac à

étoupilles et y met le niveau modèle 1888, place auprès dela pièce le refouloir court qu'il fait reposer à droite de la

pièce, ]a tête sur un sac à terre propre. Il dispose à proxi-mité la baille de combat qu'il remplit d'eau.

Le pourvoyeur de gargousses enlève le couvre-culasse, s'é-

quipe d'un gargoussier, va au dépôt des munitions, se rend

compte des emplacements des caisses à gargousses, apporteles étoupilles au tireur.

Les pourvoyeurs de projectiles transportent au dépôt demunitions les civières de chargement; ils se renseignent surles lots d'obus et de fusées, se munissent de sacs à terre.

L'artificier, aidé des quatre auxiliaires, s'assure que les pro-

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—45 —

3.

jectiles ont été placés par lots de même poids et de mêmenature. Il note les lots de munitions et en rend compte auchef de pièce et au maréchal des logis artificier.

Il fait ouvrir les caisses à poudre et les boîtes de fusées

d'après les ordres reçus. Il fait nettoyer les obus et graisser lesceintures.

Le chef de pièce vérifie sommairement Tétat du matériel,s'assure que le frein et le récupérateur n'ont pas perdu de

liquide .et que la clavette du collier avant de bouche à feu estbien en place.

74. Déséquiper la pièce. — Les manœuvres inversessont exécutées par les mêmes servants.

ARTICLEIV.

MISE EN DIRECTIONDE LA PIÈCE.

PRÉPARATIONDU TIR.

-7S. Lechef de pièce fait mettre la pièce en direction

d'après les ordres reçus du commandant dé batterie.

A cet effet, il commande:

Sur tel point, tant de millièmes.

La pièce est pointée sur le point indiqué avec la dérive pres-crite puis repérée.

76. Mise en surveillance. —Lorsque la pièce est pointéeet repérée, le chef de pièce peut faire inscrire les dérives de

repérage en vue d'une utilisation ultérieure par le comman-dement:

Inscrivez la dérive: Surveillancenuméro tant.

La dérive est inscrite à la craie sur le bouclier avec sonnuméro.

77. Si l'ouverture du feu ne doit pas être immédiate, lesservants sont conduits à leur abri, ou s'il n'existe pas encore,ils travaillent à l'établir.

--

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ARTICLEV.

EXÉCUTIONDU TIR.

I. — Donner la hausse.

78. Pour ouvrir le feu, le chef de pièce commande, s'il ya lieu:

Avospostes,

et successivement:

Augmentez, diminuez ie tant (1).A obus, fusées.

Charge.

Angle de site: plus ou moins, tant.

Tant de vingtièmesou tant de degrés, tant de minutes.

La pièce est immédiatement chargée, amorcée, pointée.Pour accélérer le tir, la pièce peut être pointée pendant

d'exécution du chargement. Mais il est alors indispensabled'achever et de vérifier le pointage en hauteurlorsque la pièce,après le chargement et l'amorçage, a été verrouillé sur sessecteurs de pointage.

Le chef de pièce s'assure que la pièce est en état de tirer.

II. — Mettre le feu.

79. Tir du premier coup. — Si la pièce n'a pas encoretiré ou n'est pas suffisamment assise, le chef de pièce com-mande:

Pour le premier coup.

Les servants descendent des plates-formes et se tiennent àvdroite et à gauche de la pièce,en dehors des roues.

Ils fixent les yeux sur la bouche de la pièce, sauf le tireur,qui regarde le chef de pièce.

(1)Dansle casoulechefdepièceneprescritaucunecorrectiondedérive,le pointeurdoitrectifierle pointageendirectioninitialaprèsavoirdégrossile pointageenhauteur.(Cetterectificationestd'autantplusimportantequel'axedestourillonsestplusincliné.)

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— 47 —

3..

Le tireur met le feuà l'aide du cordeau, au commandement:

Feu

du chef de pièce.

Le coup parti, les servants remontent sur les plates-formes.La pièce est amenée à la position de chargement, la charge

est reprise et le tir est continué comme il est dit ci-dessus.

Quelleque soit la rapidité dutir qu'il veuille atteindre, lechef de

piècea soin de ne commander feu qu'après l'avertis-

sement prêt du pointeur.

80. Tir des coups suivants. — La pièce étant assise, aucommandement:

Feu,

les servants restent sur leurs plates-formes, face en avant, sans

s'appuyer contre le traîneau. Le pointeur et le tireur pren-nent appui sur leurs volants, les chargeurs inclinent le corpsen avant et fléchissent légèrement sur les genoux.

-81. Mise de feu à distance. — Lorsque les servants ont

reçu l'ordre de s'abriter au départ du coup, ils regagnent leursabris aussitôt après l'exécution de la charge de l'amorçage etdu pointage. Le tireur met le feu à distance avecle cordeau enacier.

III. — Modification des éléments du tir.

82. Si, au cours d'un tir, il y a lieu de modifier l'inclinai-

son ou la direction de la pièce, on procède comme il suit:

Modifier l'inclinaison. — Après avoir fixé la charge, lechef de pièce commande:

Anglede site: plus ou moins, tant.

Tant de vingtièmes,

ou simplement:

tTant de

vingtièmes,1

ou encore:

Tant de degrés, tant de minutes.-1 modifier la direction. — Toute modification de direction1 est commandée sous une des trois formes:

dl Modification de dérive, exécuter ce quiest prescrit au¡ n°44.

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— 48 -

b) Tours de volants, exécuter ce qui est prescrit au n° 53.

c) Indication d'un certain nombre de divisions de la gra-duation de l'essieu, exécuter ce qui est prescrit au n° 54.

Le pointeur et le chef de pièce inscrivent les nouveauxéléments du tir. Le pointage est modifié en conséquence.

IV. — Suspendre le tir. — Halte au feu.

Continuer le feu.

83. Pour arrêter momentanément le feu, le chef de piècecommande:

Halte aufeu.

A ce commandement, le service de la pièce est interrompu.Si la pièce est chargée, la gargousse et le projectile sont

enlevés.La tête mobile et l'obturateur sont lavés, ce dernier est lé-

gèrement graissé avec du suif. Il est fait quelques mouvementsd'ouverture et de fermeture de la culasse pour mouler l'ob-turateur dans son logement.

La culasse est ouverte jusqu'à refroidissement de la pièce etfermée ensuite.

Les servants s'abritent.

84. Pour faire reprendre le feu, le chef de pièce commande:

Continuez le feu.

Les servants rentrent à leurs postes et le service de la pièceest repris au point où il avait été arrêté par le commande-ment:

Halte au feu.

V. — Cesser le feu.

85. Au commandement:

Cessez lejeu,le chef de pièce fait décharger la pièce si elle est chargée,ou la fait tirer selon les ordres reçus.

Les munitions sont reportées au magasin de pièce. Lesobus amorcés sont désamorcés.

Se conformer pour la culasse à ce qui est prescrit aun° 83.

Si l'ordre en est donné, la bêche est relevée et accrochéecomme il est dit au n° 15.

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— 49 -

ARTICLEVI.

DES MÉCANISMESDE TIR.

86. Les mécanismes de tir dont l'emploi est prévu à l'écolede batterie s'exécutent aux commandements suivants:

Au commandement:

Partant, ) ( Par tant,Tant de vinqtièineç

()uPai~ tant,

Tant devingtièmes j ( Tantde degrés, tant de minutes,

le pointeur donne l'angle indiqué et il est tiré le nombre de

coups prescrits par le commandement, le tireur mettant lefeu à l'indication :

Feu

du chef de pièce.Ce tir est recommencé à chaque nouveau commandement

d'angle.

s,. Pour accélérer le tir, le commandement:

Par tant

peut être suivi de l'énoncé des différents angles avec lesquelsle tir doit être exécuté.

Exemple:

Par 4.

Successivement:

33°, 33°30', 34°.

Les chefs de pièce font immédiatement tirer quatre coupssur chacun des angles 33°, 33°30', 34°.

88. Commandement du feu par le chef de pièce. —Dans certaines circonstances, le chef de pièce peut avoir à

prendre le commandement du feu de sa pièce pour tirer àdes vitesses variables sur un front et à des distances fixées

par le commandant de batterie. Le chef de pièce commanderale feu en observant la vitesse prescrite en battant (par toursde volant à droite ou à gauche de l'axe de la pièce) un front

égal au total du nombre de millièmes indiqué, tantôt sur une

hausse, tantôt sur une autre, de manière que les projectilessuccessifs tombent sans ordre suivi, tantôt sur un point,tantôt sur un autre du front assigné.

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ARTICLE VII.

INCIDENTSDU TIR.

- * 1

I. - Difficultés de mise de feu.

89. Ratés d'étoupille. — Il peut arriver que l'étoupillene fonctionne pas. Dans ce cas on n'entend aucune déto-nation. Cet incident se produit, soit parce que l'étoupille estdéfectueuse, soit parce qu'elle n'a pas été percutée en soncentre.

Le tireur éjecte l'étoupille, la regarde pour voir commentla percussion a été effectuée. Si la percussion est bien faite,il remplace l'étoupille. Si elle est mal faite, c'est que le per-cuteur n'a pas frappé convenablement l'étoupille. Il convientde vérifier le système de percussion et de changer, s'il estnécessaire, le perculeur, ou, en cas d'urgence, le verrou demise de feu.

90. Ratés de charge. — L'étoupille ayant fonctionné,n'enflamme pas la gargousse ; dans ce cas, on n'entend quela détonation de l'étoupille. Cet incident se produit, soit parceque le canal de lumière est humide ou malpropre (1), soit

parce que le culot de la gargousse n'appuie pas contre le

champignon de la tête mobile, soit enfin parce que la gar-gousse est très humide. Après un raté de charge, il est essen-tiel, pour éviter tout incident, d'attendre une minute au moinsavant de se porter à la pièce; ce temps écoulé, on peut s'ap-procher avec précaution de la culasse; le tireur passe alorsle dégorgeoir simple dans le canal et remet une nouvelle

étoupille.S'il y a encore un raté de charge, on attend deux minutes;

le tireur ouvre alorsla culasse, ramène la gargousse en.arrière, en la faisant tourner sur elle-même. La culasse estfermée, la pièce amorcée et le tireur met le feu. Si un ratéa lieu encore, la gargousse est changée.

(1)Ceqtjinepeutarriverquesi l'ona omisdepasserledégorgeoirdansle canaletde flamberla pièce.

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— 51 —

II. — Difficultés d'ouverture et de fermeturede la culasse.

Ces difficultés peuvent être dues à diverses raisons:

91. a) Ciri^pemeate dans les filets de culasse. -

Dus en général soit à des matages produits lors de l'intro-duction du projectile, soit à la présence de corps étrangers,ou de crasses qui recouvrent le champignon de tête mobile etles filets de la vis. Ouvrir la culasse en aidant au besoin lesefforts des servants qui agissent sur le levier de manœuvre,en frappant avec un marteau sur le repoussoir appuyé contrel'extrémité gauche de la crémaillère.

La culasse ouverte, examiner les filets et faire adoucir lesbavures à la lime par un ouvrier de batterie.

b) Dégradations de tobturateur. — Lorsqu'au tir, parsuite de l'échauffement, l'obturateur se gonfle, enlever larondelle d'appui afin de pouvoir faire tourner librementl'obturateur et graisser légèrement son pourtour avec du suif.

Après le tir, si l'obturateur en se refroidissant reprend son

épaisseur primitive, il faudra remettre enplace cette rondelle- intercalaire.

- Il peut arriver qu'après un nombre de coups plus ou moins

grand, l'obturateur s'aplatisse d'une certaine quantité,il fau-

dra,ajouter une deuxième rondelle intercalaire à la première,cette deuxième rondelle étant prise dans le coffret de flèche.

Si l'obturateur est en trop mauvais état et donne lieu à desfuites de gaz, il faut le changer.

c) Difficultés de fermeture. —Si, par suite du gonflementde l'obturateur ou de l'encrassement de la culasse, on a desdifficultés

-dans la fermeture, il convient d'en chercher les-

causes et de ne jamais fermer la culasse en forçant.S'il n'est pas possible de remédier aux duretés de fermeture,

remplacer la culasse par celle de rechange.

III. — Irrégularités dans le reculet la rentrée en batterie.

O-Z.Pendant le tir, le chef de pièce doit apporter uneattention toute particulière au recul du canon qui donne lesindications précises sur le fonctionnement du frein et des

récupérateurs.Le recul se mesure à l'aide de l'index placé sur le côté

gauche du-châssis.A cet effet, visser légèrement le bouton moleté jusqu'à cc

que la pointe de l'aiguille vienne au contact du traîneau.)

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Enduire celui-ci de blanc d'Espagne ou de graisse de façon àvoir la trace de l'aiguille. Mesurer ensuite, au moyen d'un

mètre et lorsque le canon est complètement rentré en batterie,la distance qui sépare la pointe de l'aiguille de l'extrémité dela trace sur le traîneau.

Les reculs aux différentes charges et aux différents anglesne doivent pas dépasser les valeurs suivantes:

ANGLECHARGE

ANGLE ---- -DETIr..DETm.

s0ouV- Sr 52 S5- O.

20°. 1,250 1,220 1,125 1,050 900

40°. 1,260 1,240 1,100 1,090 1,020

60°. 1,270 1,255 1,200 1,140 1,090.

OBSERVATIONS.LesreculsavecobusDouobusF.A.nesontpasidentiques;lesreculsdonnésparle firavecobusF. A.sonttoujoursun peuinférieursà

ceuxdonnésparle tir desobusD.Maislesdifférencessontassezfaiblespour

1qu'ilsoitpossibledenepasentenircompte.

La manière de procéder à la vérification et à la mise enétat du frein et des récupérateurs est donnée dans la troisième

partie du présent Règlement : Entretien du matériel (Equipede pièce n° 238 à n° 240), Equipe de batterie (n°241 à n° 260)

93. Recul trop long. — Si le recul est trop long:

1° Vérifier le remplissage du frein, le parer, s'il y a lieu

(Equipe de pièce) ;

2° Si le frein est paré et si le recul reste encore trop longvérifier le montage des récupérateurs (Equipe de batterie).

3° Si le recul reste encore trop long, signaler le matérielau Parc de réparation d'artillerie (P. R. A.)en lui donnant des

renseignements sur la longueur du recul mesuré.

94. Recul trop court. — Si le recul est trop court:

1° Nettoyer et graisser les glissières (Équipe de pièce) etvérifier le montage des récupérateurs (Equipe de batterie) ;

2° Si le recul reste encore trop court, signaler le matérielau Parc de réparation en lui indiquant le recul mesuré.

95. Retour en batterie trop brutal. — Il peut arriver

que le traîneau rentre avec cftiocà la position de batterie.Dans ce cas, signaler le matériel au Parc de réparation.

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— 53

96. Retour en batterie incomplet.

1 a) Si l'incident se produit au cours d'un tir rapide, il peut;' provenir de réchauffement et de la dilatation du liquide dufrein. Le matériel rentre d'ailleurs en batterie dès que la pièceest refroidie.-

Pour remédier à cet incident, placer la pièce sous l'angleprescrit pour la vérification du frein (nos239et 240) et dé-visser le bouchon d'orifice de remplissage du frein pour laissers'écouler le trop-plein du liquide. Revisser ensuite le bou-chon. Le canon rentre en batterie de lui-même.

Lorsque le matériel est refroidi, parer le frein.

f b) Si l'incident ne pouvait être imputable à réchauffementdu frein:

1°Faire nettoyer et graisser les glissières (Équipe de pièce).A cet effet, faire rentrer le canon en batterie en le poussantà la main, ou en utilisant le treuil, ou encore ( dans le cas detirs sous de grands angles) en diminuant l'angle de tir;

2°Si l'incident subsiste après nettoyage et graissage. Vérifierle montage des récupérateurs (Equipede batterie);

3° Si l'incident persiste, signaler la pièce au Parc de répa--ration.

Danger de dételer. — Si la rentrée en batterie est incom-

plète et s'il reste de la pression dans le récupérateur, on nedoit en aucun cas dételer les tiges de frein et des récupéra-teurs. On occasionnerait alors des dégradations au matériel,en particulier, on fausserait le collier de liaison des tiges detrein et des récupérateurs.

IV. - Difficultés de coulissement sur l'essieu.

97. Dans certains terrains, il arrive que le coulissementsur l'essieu se fait difficilement. Cette difficulté provient dece que la bêche portant par toute sa surface, le déplacementde l'affût ne se produit plus autour d'un point.-

Il serait dangereux de forcer en ripant les roues, car il

pourrait se produire un gauchissement des flasques ou de labêche. Il est préférable soit de dégager la bêche, soit derelever la pièce, de la pointer en direction et de l'asseoir denouveau.

V. — Incidents divers.

98. Les officiers de batterie devront, de leur propre auto-rité et sous leur responsabilité, parer aux incidents dont le

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— m -

présent règlement n'indique pas le remède, en se confor-mant aux principes suivants:

Quand l'incident risque de rendre la manœuvre difficile ou

dangereuse ou de causer de sérieuses dégradations au ma-tériel:

10 Supprimer les éléments qui ne sont pas indispensablesau tir;

2° Remplacer, quand le chargement des voitures comporteles rechanges, les éléments défectueux, mais à la condition

que le remplacement n'exige pas de démontages non auto-risés ;

3° Prévenir le Parc de réparation ou lui envoyer d'urgencele matériel à réparer.

CHAPITRE lli.

ÉCOLE DE LA BATTERIE.

ARTICLEPREMIER.

PELOTONDE BATTERIE.— SES SUBDIVISIONS.

99. La batterie comprend quatre pièces réunies sous lecommandement d'un même commandant de batterie. Le per-sonnel entrant dans la composition d'une batterie de tir prendle nom de peloton de batterie. Il se subdivise en plusieurséléments:

1° Personnel de commandement;3° Personnel affecté au service des pièces:3° Personnel affecté au service de l'observation;4° Personnel affecté au service de l'approvisionnement;5° Personnel affecté à l'entretien du matériel.G0Réserve et travailleurs.

100. Le personnel de commandementcomprend:

a) Le commandantde batterie, qui se tient pendant le tir auposte d'observation ou à la batterie suiyant qu'en raison del'état de son personnel, des difficultés d'observations ou decirconstances particulières, il estime sa présence plus indis-pensable à l'un ou à l'autre poste.

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Lorsqu'il juge nécessaire de se porter au poste d'observa-

tion, il confie le commandement de la batterie à l'un de seslilieutenants auquel il donne des ordres au sujet de la conduite

a du tir et du mode de liaison.

Lorsqu'il juge au contraire sa présence nécessaire à la bat-t terie, il fait observer le tir par un de ses lieutenants et se fait

5 envoyer les résultats de l'observation.

b)

Le brigadier de tir, qui remplit un bulletin de tir.

c) Les téléphonistesqui assurent les communications notam-ment entre le poste de commandement et les observatoires et

i entre

oe poste et le commandant de groupe.

- d) Les plantons utilisés soit pour doubler les communica-

; tions téléphoniques, soit pour transmettre aux pièces lesordres du commandant de batterie.

1.lOl. Le personnel affecté au service des pièces comprend

les pelotons de pièce constitués comme il a été dit à l'école

f de la pièce.i Les chefsde pièce sont chargés de faire exécuter les ordresi du commandant de batterie : ils tiennent la main à la cor-

rection de la manœuvre, ils surveillent les calculs des poin-teurs et parent aux divers incidents qui peuvent survenir

pendant le tir.Le chef depièce se tient à l'emplacement d'où il peut le

mieux surveiller le service de la pièce. Il possède un carnetoù il inscrit les caractéristiques des instruments de pointagede sa pièce, les données initiales du pointage, ses modifica-tions successives.

iOfc. Le personnel affecté au service de l'observation, quicomprend les officiers,sous-ofifciers, brigadiers et canonniersde la batterie ayant reçu l'instruction d'observateurs, assurel'observation du tir et la transmission des résultats. (Se re-

porter au règlement sur le service de l'observation.)

toa. Le personnelaffecté au service de l'approvisionnementcomprend le maréchal des logis artificier, les artificiers aux-

quels sont adjoints les auxiliaires nécessaires. Ce service est

dirigé par le maréchal des logis artificier, qui surveille la

manutention, l'emmagasinement et la conservation des mu-nitions, assure le lotissement des projectiles des fusées, de

gargousses et en tient la comptabilité.JIfait classer les obus d'après leur poids marqué,il les fait

examiner avec soin pour rechercher les irrégularités qu'ilspourraient présenter.

Il fait placer les détonateurs et les fusées dans des abrisdifférents de ceux contenant les obus et de ceux réservés aux

gargousses.Il fait classer les gargousses par lot de poudre et veille à

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ce que celles-ci soient placées dans des caisses étanches et i

conservées à l'abri de l'humidité dans les locaux réservés

uniquement aux gargousses. Le poids des charges d'emploine doit être modifié sous aucun prétexte.

Ce sous-officier dirige, en outre, l'amorçage des obus explo-sifs et la confection des charges, comme il est indiqué page 3aux fonctions de l'artificier.

103 bis. Le personnel affectéà l'entretien du matériel com-

prend le personnel affecté au service des pièces, le maréchaldes logis mécanicien et les ouvriers de batterie. (VoirIIIe par-tie, nos178 à 184.)

104. La réserve et les travailleurs comprennent: l'infir-mier, les brancardiers, les hommes de remplacement et deshommes employés éventuellement aux opérations de ravitail-lement et de construction d'abris.

105. Cette répartition ne saurait être fixée une fois pourtoutes. Elle est faite par le commandant de batterie, qui tient

compte tant des circonstances locales que du but à atteindre.Les circonstances locales influent sur le mode d'observa-

tion, les procédés de transmission, sur l'organisation du ser-vice de l'approvisionnement. Le but à atteindre influe sur lenombre d'hommes à faire intervenir pour les différents ser-vices.

106. Former (t faire mouvoir le peloton de batterie.

Au commandement:

Rassemblement.

les pelotons de pièce se plaoent l'un à côté de l'autre dansl'ordre des pièces et sans intervalles. A droite et à deux passontles plantons commandés par le brigadier de tir; à deux

pas et à gauche se placent successivement et sans intervallesles personnels affectés à l'observation et à l'approvisionne-ment, puis la réserve. Chacun de ces éléments est sur deux

rangs, son chef à droite. Au commandement:

A vos postes,

tous les servants prennent leurs postes.

ÎOï. Sous le feu, les officiers et les gradés de la batteriedoivent, comme les servants, s'abriter autant que l'accom-

plissement de leurs fonctions le permet.

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ARTICLE II.

PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES.

1©8. Chaque fois que la situation tactique n'exige pas lemaximum d'intensité du tir, on se conformera aux règlessuivantes:

a) Tous les jours, chaque batterie laisse une pièce au

repos (1). Cettepièce est nettoyée à fond. Les tirs sont exé-cutés par les autres pièces.

b) Le tir ne doit pas dépasser la vitesse de 2 coups toutesles 3 minutes.

Toutes les fois que la situation tactique l'exige, le tir peutêtre effectué par toutes les pièces de la batterie avec le maxi-mum d'intensité dont est susceptible le matériel.

Dans les deux cas, les tirs de chaque pièce sont interrom-

pus tous les 20 coups pour un repos d'au moins 5 minutes,

pendant lequel la pièce est refroidie, lavée à grande eau, puisgraissée soigneusement.

Dans les tirs aux fortes charges, les tubes sont graissés,tous les 4 coups au moins. Dans les tirs aux faibles charges,le graissage des projectiles comportant un bourrelet de graisseabondant, en avant des ceintures suffit en général pour assu-rer le graissage des tubes.

ARTICLE III.

MISE EN SURVEILLANCEDE LA BATTERIE.

111. Les opérations de mise en surveillance sont exécu-tées, conformément aux prescriptions de l'Instruction sur letir d'artillerie du 19 novembre 1917 (II° partie, titre 1\,chapitre III, articles I, II et III, pages 98 à 101).

Elles conduisent aux commandements ci-après énoncés parle Commandant de batterie :

Telle pièce sur l'instrument topographique (2), pointageréciproque;

Tant de millièmes.

(1)Lorsquele nombredespiècesde la batterieest inférieurà 4, cetteprescriptionest modifiéede façonque l'intervalleentre deuxentretienscompletsdechaquepiècene descendepasau-dessousde4 jours.

(a) Goniomètre-boussole,planchettedéclinée,théodolite.

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Au commandement:

Pointage réciproque,

le chef de pièce, de la pièce intéressée, fait diriger à vue lecanon dans la direction de surveillance.

Au commandement:

Tant de millièmes,

le pointeur après avoir fait donner la dérive indiquée, pointele canon (1) sur l'instrument topographique (2).

Dès que le pointage est terminé, le pointeur repère endirection comme il est prescrit au n° 52; il lit ensuite ladivision de repérage qu'il annonce au commandant de bat-terie :

Telle pièce

Repéragesur tel objetDérive de surveillance, tant de millièmes.

112. La formation du faisceau peut être faite égalementsoit à l'aide d'un point de pointage éloigné, soit par pointageréciproque sur la pièce-guide; celle-ci étant pointée par un

procédé quelconque.Ces opérations sont exécutées conformément aux pres-

criptions de l'Instruction sur le tir d'artillerie du 19 novembre

1917 (IIepartie, titre IV, chapitre III, article IV).

a) Dans le cas du pointage sur point de pointage éloigné, lecommandant de batterie, après exécution des mesures,appelle auprès de lui les chefs de pièce et pointeurs par lecommandement

Chefsde pièce et pointeurs sur moi;

il leur désigne le point de pointage et prescrit les dérives

par le commandement:

Telle pièce, tant de millièmes.

Les pièces sont pointées sans. retard sur le point de poin-tage et avec la dérive prescrite par le commandant debatterie.

Elles sont ensuite repérées à volonté par les pointeurs-comme il vient d'être dit ci-dessus.

(1) Cetteopérationdoitêtrerépétéedeuxfoiset l'appareilde pointagedoitêtre bienvertical.

(2) Sil'onfaitusagedela planchettedéclinée,pointersur l'alidadeposéesurla planchette.

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b) Dans le cas du pointage réciproque sur la pièce directrice

jt préalablement pointée, le commandant de batterie com-1 mande:

Sur telle pièce, pointage réciproque.

A ce commandement:

1° Les pointeurs des quatre pièces donnent l'angle de sitezéro et mettent en place les rallonges de goniomètre. Celles-cisont rendues verticales au moyen du volant de pointage enhauteur et de la vis de commande de correcteur d'incli-naison.

2° Les pointeurs font placer à vue leurs pièces parallèles àla pièce-directrice.

3° Le pointeur de la pièce-directrice repère sa pièce succes-

siyement sur chacune des rallonges des autres pièces eténonce pour chaque pièce les dérives de repérage ainsiobtenues (1).

4° Les pointeurs de chacune des autres pièces font marquerà leur appareilla dérive énoncée pour leur pièce par le poin-teur de la pièce-directrice et pointent leur pièce sur l'appa-reil de la pièce-directrice (1).

5° Ils repèrent ensuite leurs canons à volonté, comme il aété dit plus haut.

113. Mise en surveillance et emploi des dérives desurveillance. — Dès que le faisceau est formé et orienté,les pièces sont repérées, le commandant de batterie peutfaire inscrire les dérives de repérage en vue d'une utilisationultérieure par le commandement:

Inscrivez les dérives : surveillance h" tant.

Au cours du tir, le commandant de batterie peut alors:

1U Diriger la droite du faisceau sur un des points de sur-veillance par le commandement:

En surveillance, n° tant.

A ce commandement les pièces sont pointées sur le pointde repérage avec les dérives correspondantes à ce point desurveillance.

2° Garder trace des améliorations apportées au faisceautout en le laissant dans la direction où il se trouve par lecommandement:

Inscrivez les dérives surveillance ne tant.

(1)Cetteopérationesttoujoursrépétéedeuxfois.Lesappareilsde poin-tagedoiventêtrebienverticaux.

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Les dérives de repérage correspondantes sont inscrites au ilieu et place des anciennes dérives.

3° Diriger la droite du faisceau sur un des points de sur- -

veillance en gardant trace des améliorations apportées au ifaisceau par le commandement:

Augmentez(ou diminuez) de tant; inscrivez les dérives: :surveillance n° tant.

ARTICLEIV.

PRÉPARATIOND'UN TIR.

114. La préparation d'un tir se fait conformément auxindications contenues dans l'Instruction du 19novembre 1917sur le tir.

ARTICLEV.

OUVERTUREDU FEU.

115. Le commandant de batterie commande:

Pour la batterie (ou pour tellepièce) — à vospostes.

Puis successivement:

Augmentez(ou diminuez) de tant;

Augmentezou diminuezl'échelonnement de tant;A obus, fusées;

Charge, tant;Par la droite (par la gauche), par pièce (batterie);

angle de site ::!=tant;Tellespièces: tant de vingtièmes;

(ou tant de degrés — tantde minutes).

A ce commandement le personnel exécute ce qui est près-crit à l'école de la pièce. Les chefs de pièce transforment lecommandement: «augmentez ou diminuez l'échelonnementde tant» pour leur pièce en une augmentation ou diminutionde dérive.

Dèsqu'une pièce est prête, le chef de pièce lève le bras ense tournant vers le commandant de batterie.

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! ARTICLE VI.

EXÉCUTIONDU FEU.

116. Le tir est conduit conformément aux indications del'Instruction du 19 novembre 1917 sur le tir.

itW. D'après le temps et les moyens dont on dispose, la

nature, le front et la profondeur de l'objectif, déterminer

d'abord le mécanisme du tir d'efficacité. Puis prévoir le pro-i1cédé de réglage et le mode d'observation.

I. — Tir de réglage.

118. 1°Le tir par pièce s'exécute comme il est prescrit aun°115.

Les chefs de pièce commandent le feu de leur pièce auxindications: première, deuxième, etc., faites par le comman-dant de batterie.

Les pièces sont rechargées aussitôt qu'elles ont tiré.

119. 20 Le tir par salve de batterie se fait au comman-dement :

Par la droite (gauche), par batterie.

Les chefs de pièce commandent successivement le feu deleur pièce en commençant par la droite (gauche) et avec unintervalle de deuxà trois secondes entre deux coups successifs.

Les pièces sont rechargées aussitôt qu'elles ont tiré.Si une pièce ne peut pas tirer à son tour, le chef de pièce

annonce à haute voix: «N° pièce ne peut pas tirer», les

pièces suivantes exécutent leur tir comme si cette pièce avaittiré. Dès que la pièce peut de nouveau tirer, le chef de piècel'annonce au commandant de batterie et attend l'ordre decelui-ci pour tirer.

120.30 Si le commandant de batterie veut faire chargerles pièces successivement à son commandement :

-

Ilcommande :

Chargez par pièce.

Chaque pièce attend alors pour charger le commandementqui la concerne T

Telle pièce, charge tant, angle tant.

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Pour revenir au régime normal, le commandant de bat- ?terie commande:

1Chargez sans interruption.

121. 40 Les modifications à la direction peuvent com-

porter: t1. Une modification générale pour toutes les pièces de la

batterie; -

2° Une modification d'échelonnement;

3° Des corrections individuelles par pièces.

Chaque pointeur exécute successivement toutes les modi-fications commandées, puis repointe avec la dérive finaleobtenue.

II. - Tir d'efficacité.

1122. Dans le cas d'un tir de précision, ce tir se fera géné-

ralement par salve de batterie.

123. Dans le cas du tir sur zone ou du tir d'obus spé-ciaux, où si l'observation du tir ne peut être faite, le tir d'ef-ficacité peut s'exécuter par l'un des mécanismes définis àl'école de la pièce et en général par rafales exécutées auxcommandements:

Par lant.

Tant de vingtièmesou tant de degrés, tant de minutes.

Les pièces exécutent le tir en toute indépendance et sansse régler les unes sur les autres.

Dès qu'une pièce a fini son tir, le chef de pièce lève lebras. Ce tir peut également être exécuté au commandementdu chef de pièce, comme il est prescrit au n° 88.

ARTICLE VII.

REMPLACEMENTDU PERSONNEL.

124. Pour réparer les pertes faites au cours du combat,on fait appel aux ressources de la réserve, et, s'il y a lieu,on réduit au strict minimum le personnel affecté aux autresservices. Les pièces peuvent être temporairement servies parun personnel réduit, mais, si la situation doit se prolonger,il vaut mieux cesser le service de certaines pièces et répartirleur personnel entre les autres.

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Lorsqu'à raison de circonstances (continuation du tir pen-dantla nuit, pénurie de munitions, etc.), le tir d'efficacité

doit être conduit lentement, le commandant de batterie nemaintient au feu que le nombre de pelotons de pièce stricte-

mentnécessaire. Le personnel non employé est abrité à

proximité de la batterie.

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4

IIe PARTIE.

DESCRIPTION DU MATÉRIEL.

CHAPITRE PREMIER.

I. — RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX.

125. Le mortier de 220 Modèle 1916 Schneider est unebouche à feu à long recul destiné au tir plongeant et au tirvertical. Il permet d'atteindre un objectif déterminé en tirantavec des vitesses initiales variables suivant l'angle de chute àobtenir. La charge maxima donne avec l'obus D du poids de100 kilogrammes environ une portée dépassant 11 kilomètres.

Le champ de tir vertical de l'affût s'étend de+ 10° à+ 65°.Le tir, à la vitesse initiale maxima, ne doit pas s'effectuer1Wangle inférieur à 20°.

126. Le mortier (fig. 1 et 2) comporte un tube reliéà un traîneau contenant le frein et les récupérateurs. Cetensemble constitue la masse reculante qui glisse sur lechâssis et qui lui est reliée par les tiges du frein et des récu-pérateurs.

Le châssis repose sur l'affût par les tourillons et les secteursde pointage en hauteur. Il peut se déplacer par rapport à cessecteurs pour faciliter le chargement de la pièce qui s'effectuesous l'angle de + 10°.Ce déplacement est réalisé par le mou-vement de relevage rapide.

Le matériel tire sur roues portées par l'affût.L'affût peut se déplacer sur l'essieu pour permettre le

pointage en direction. Il pivote autour de la crosse arc-boutée au sol, soit par une petite bêche (bêche de roc), soitpar une grande bêchequi est plus ou moins inclinée suivantla nature du sol.

127. Pour la route, le-tube, muni d'un essieu, de ronrs,

d'une fausseflèche et d'un avant-train, constitue la voitureporte-canon (fig. 16).

L'affût, portant le châssis avec le traîneau et muni d'unavant-train, constitue la voiture-affât(fig. 15).

Toutefois, pour les faibles déplacements, il est possible defaire rouler en une seule voiture tout l'ensemble de la

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bouche à feu. Cette manœuvre doit être exceptionnelle, carelle pourrait amener rapidement la détérioration des rouesd'affût.

Pour certains matériels, la voiture-affût est organisée de

façon que la voiture-canon puisse être attelée à sa suite.Les deux voitures peuvent alors être remorquées par un seultracteur.

II. - RENSEIGNEMENTS NUMÉRIQUES.

128. CANON.

Longueur totale du canon. 2,278m/m.Longueur de la partie rayée 1,572 m/m.Nombrede rayures. 92Pas, à droite. 10°

AFFÛT.

Amplitudede pointageen direction. 3° à droite.et 3° à gauche.

Amplitudedu pointageen hauteur. de + 10°à + 65".

Le tir aux angles inférieurs à 20°ne doit pas s'effectuerà lacharge maxima.

ENCOMBREMENTDESVOITURES.

1915. 1916.

Largeur totale Voiture-affùt(arrière-train) 2m,446.— a".44ti.(dist,ince Voitureporte-canon(arrière-des deux < train). 2m,35. 2m,o5o.extrémitésI Avant-train d'affût. 1-,896. 2m,026.

de l'essieu), Avant-traindeporte-canon.. im,8g6. i™,90.

!

Voiture-affùtsanstimon. 7m,o5. 7m,o5.Longueur Voiture porte-canon sans

totalG. timon. 5'\30. 5m,3o.

POIDS.

!

Boucheà feu avec culasse,galets. 2,810kg. 2,810kg.

Arrière-traindevoitureporte-VOtlUl'C canonsansboucheà feu. 980 kg. 1,4"10kg.

porte-canon. Faussc-fièche. i3o kg. 130kg.Avant-train de la voiture

porte-canon 510 kg. 670kg.Poidstotal de la voitureporte-canon 4,43okg. 5,020kg.

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Arrière-train

d'affûtavecses

) Voiture-au'nt. accessoires 4,65o kg. 5,ioo kg.1 Voiture-aff~it.I Avant-traind'aflùt 55o kg. IOkg.

Poidsde la voiture-afïiit 5,200 kg. 5,790 kg.

Transporten(

Voiture-aùt avec tube etune seule ) accessoires. 7,460 kg. 7,910 kg.une seule ( ] Avant-train d'afïùt 55o kg. 690kg.

voiture. 8,(iooh-,Poids total à la position mi-route 8,010 kg. 8,600kg.

Voiture porte-canonsans le tube, dite voi-ture-accessoires. 1,620 kg. 2,210kg.

Treuil gikg.5oo yikg. ;)t:0

Deuxrails de galets de canon ik kg. 21kg.Deuxrails de formationde voiture. 77kg.5oo 77kg.000

Civièrede chargement. 47kg.5oo !l, kg.500

; Levierde pointage Zi5kg.3oo

V ï fi' t ( Poids sur l'essieuavant. 1,415kg. 1,650 kg.Voituie-anut.j Poids sur l'essieu arrière 3,785 kg. lÍ,1flOkg.

V ï j Poids sur l'essieu avant. i,i5o kg. 1,3'10kg.Voiture-canon.j Poids sur l'essieu arrière.. 3,280 kg. 3,680 kg.

CHAPITRE II.

MATÉRIEL EN BATTERIE.

ARTICLE PREMIER.

BOUCHEÀ FEU ET SA FERMETURE DE CULASSE

I. — Bouche à feu (fig. 3).

129. La bouche à feu est constituée par un tube en acier

forgé trempé et recuit, renforcé à l'arrière par un manchonsur lequelest vissée la massed'équilibrage.

a) Tube.

A l'intérieur, on remarque :La partie rayée;Le cône de raccordement;La chambre à poudre;Le logementde l'obturateur,

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L'écrou de calasse présentant 4 secteurs lisses et 4 secteurs 1filetés et servant de logement à la vis-culasse.

Al'extérieur, on remarque:

Le crochet d'attache du câble, avec son support et son bat-

tant;Le tenon d'accrochage du support defrein deroute (1);La frette de guidage de la chape porte-galets, avec son axe

fileté;La chape porte-galets, avec les galets avant;

L'écrou de soulèvementde la boucheà feu;Le support-arrêt des verrous.

b) Manchon.

Le manchon porte:

Les butées d'entraînement de l'essieu de l'arrière-train de

voiture-canon;Les adents, qui servent à relier le canon, soit au traîneau

(tir), soit à l'essieu (route).

c) Masse (d'équilibrage.

A la partie supérieure, on remarque:

Le logement de la fausse flèche de voiture-canon, aufond duquel se trouvent les facettes du niveau de pointage;

Le piton d'accrochage au câble pour treuil;

Le tenon d'accrochage de la culasse ouverte;

Une poulie à gorge pour manœuvre de formation de voi-tures.

A la partie inférieure:

Les galets arrière;Le tenon d'agrafage du canon au traîneau;Le crochetd'accrochage du câble du treuil.

Sur la tranche arrière:

Un support pour la pompeà liquide (1);

à Lebossagedu verrouillage de la fausse-flèche sur la

bouche

(1)Seulementpour lesmatérielsModèle1915.

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4.

II. Mécanisme de culasse (fig. 4)-

130. Description. — Le mécanisme de culasse comprendquatre parties:

i* La vis-culasse, qui sert à fermer la culasse;

2° Le volet et les organes de manœuvre qui servent à sup-porter et à diriger la vis-culasse pendant l'ouverture et lafermeture de la culasse;

3° Le système d'obturation, qui sert à empêcher la fuite des

gaz par l'arrière;

4° Les organes de mise defeu.

131. La vis-culasse est un bloc en acier évidé intérieu-rement à la demande dela tête mobile et du noyau central duvolet.

Ele présente quatre secteurs lisses et quatre secteurs filetés,assurant la fermeture de la culasse par une rotation de i/88de tour. Deux secteurs lisses sont dégagés en forme de tore

pour le passage de la vis dans l'écrou de culasse.

La vis-culasse porte à sa partie arrière:

Une denture circulaire servant à produire sa rotation parl'intermédiaire de la crémaillère;

Une partiefiletée continue, qui s'engage dans l'écrou filetédu volet et relie ainsi ces deux organes;

La rampe de soulèvementdu verrou de mise de feu;Le dégagementet la rampe du talon du marteau;Une butéede montage sur le volet.

132. Le volet est une pièce coudée qui peut tourner autourde l'axe vertical du levier de maiioeuvre.Il comporte:

Le noyau central, dans lequel est pratiqué le logement del'écrou et du ressort de rappel de la tête mobile;

L'écroufileté;La butéede montage.

Sur la face avant:

Le verrou de crémaillère, avec son ressort.

Sur la face arrière:

Les supports de l'axe du marteau et de la clavette d'immobi-lisation du marteau pour la route;

Un dégagementpour le talon du marteau.

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Sur le côté gauche:

Le tenon d'accrochage de la poignée du levier de ma-: nœuvre.

Dans le volet coulisse la crémaillère, dont les dents en-: grènent avec la vis-culasse. Sur la crémaillère se trouvent

les logementsdu tenon du levier de manœuvre et du verrou de- crémaillère.

Le levier de manœuvre est actionné par une poignée demanœuvre à ressort. Il porte intérieurement le levier d'accro-chagedela culasse ouverte, et, à sa partie inférieure, le tenon,de crémaillère. Son axe vertical est maintenu dans le nœudde charnière à roulements à billespar la rondelle de fixationet son ressort defixation.

133. Le système d'obturation se compose d'un obturateuret d'une tête mobile, une rondelle d'appui d'obturatellr est pla-cée entre la vis et l'obturateur.

L'obtumtelll' est formé d'une galette en amiante et savon dechaux en\ eloppée d'une toile métallique et protégée par des

baguesfendues, deux à l'arrière, une à l'avant.

La tête mobile, en forme de champignon sert à transmettreà l'obturateur la pression des gaz de la poudre.

Elle est traversée par le canal de lumière.A l'avant est vissé un grain de lumière en cuivre rouge.A l'arrière est vissé après interposition d'une rondelle

en cuivre, un grain de lumière en acier portant le logementde l'étoupille.

Elle est reliée au volet par l'écrou de tête mobile sur le-

quel elle est vissée et clavetée par la clavette d'immobili-sationd'écrou de tête mobile munie d'un ressort. Cet écroude tête mobile porte le verrou de mise de feu et l'extracteurd'étoupille.

La tète mobile est maintenue en permanence au con-tact de l'obturateur par son ressort de rappel, qui s'appuied'une part, sur la vis-culasse par l'intermédiaire d'une ron-delle, d'autre part sur l'écrou de tête mobile par l'intermé-diaire d'une bagae.

134. Les organes de mise deJeu comprennent: le verrou demisedefeu, le marteau, l'extracteur d'étoupille.

Le verrou de mise de feu coulisse verticalement dansl'écrou de tête mobile. Il est maintenu par le doigt d'arrêtdu verrou avec son ressort. Il est manœuvré, soit à la main àl'aide d'un doigt placé à l'avant, soit automatiquement parla culasse agissant sur le bec du verrou. Il actionne lui-mêmel'extracteur d'étoupille au moyen d'une rainure de guidageplacé à l'arrière. Il porte le grain de percuteur, le percuteur,

Isa butée et son ressort.J

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4..

Le marteau de mise de feu est manœuvré par un axehorizontal terminé par un bras qui reçoit le choc de l'appa-veil de mise de feu porté par le châssis. Cet axe est fixé par

_une rondelle goupillée à son extrémité.

Le marteau porte :

A la partie supérieure, la frappe, et au milieu, une en-

coche pour la clavette d'immobilisation pour la route;

A la partie inférieure, le talon de sécurité de mise de

feu.

Vextracteur d'étoupille est un levier à deux branches; dont l'une est logée sous le bourrelet de l'étoupille et

i dont l'autre porte le talon de guidage dans le verrou de mise

; de feu.

135. Fonctionnement de la culasse. — Lorsque laculasse est fermée, les secteurs filetés de la vis sont engagésdans les secteurs filetés de l'écrou.

Dans cette position, le levier de manœuvre est immo-bilisé par la poignée qui vient s'accrocher au tenon d'accro-

chage du volet. -Le levier s'oppose ainsi à tout mouvement de rotation de

i la vis.

Pour ouvrir la culasse, on appuie sur la poignée du levier

pour la dégager du tenon du volet. Puis on fait tourner le

leviervers la droite. Dans ce mouvement, le tenon du levierentraîne la crémaillère qui produit la rotation de la vis-cu-

lasse, les secteurs filetés de la vis sont dégagés de ceux del'écrou.

Dès que le dévirage est terminé, la crémaillère vientbuter contre le verrou et entraîne ainsi le volet dans larotation du levier. Pendant le mouvement d'ouverture duvolet, le verrou de crémaillère, redevenu libre, s'avancesous l'influence de.son ressort et son talon pénètre dans le

logement pratiqué dans la crémaillère; il immobilise cettedernière.A la fin du mouvement d'ouverture, le crochet du

i levier d'accrochage de la culasse ouverte s'engage dans le1 tenon accrochage de la culasse ouverte placé sur le côté droit

dutube.- Pour fermer la culasse, on appuie sur la poignée du

levier pour dégager le tenon du levier d'aecroehage de laculasse ouverte. On fait ensuite tourner le levier vers la

gauche. On amène ainsi le volet jusqu'à la tranche de cu-1 lasse. Le verrou de crémaillère dont l'extrémité antérieureest en saillie sur le volet, rencontre la tranche de culasse.

1 Il est repoussé dans son logementet libère la crémaillère. Lemouvement de rotation du levier entraîne alors la crémail-lère, qui fait tourner la vis-culasse et engage les secteursfiletés de la vis dans ceux de l'écrou. A la fin du mouvement

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du levier, la poignée vient s'accrocher au tenon du volet qu'ilimmobilise.

Quand le coup part, la pression produite sur le cham-

pignon de la tête mobile, se transmet à l'obturateur; ce-lui-ci s'élargit en se comprimant et s'applique contre les paroisde la bouche à feu. Il ferme ainsi tout passage aux gaz de la

poudre.

136. Dispositifs de sécurité. — La sécurité contrela mise de feu prématurée, avant que la culasse ne soit

complètement fermée, est empêchée par les deux dispositionssuivantes:

1° Sécurité du verrou de misede feu. — Pendant la rota-tion de la vis-culasse, le verrou de mise de feu et son per-cuteur sont soulevés par le bec du verrou qui se déplacesur la rampe correspondante de la vis. Lorsque la culasse est

complètement fermée, le bec quitte sa rampe, le verrou demise de feu retombe à la partie inférieure de son logement etle percuteur se trouve en face de l'étoupille. La mise de feudevient alors possible.

2° Sécurité du talon du marteau. — Le talon du marteaune peut pénétrer dans son logement, pratiqué dans la facearrière de la vis-culasse, que lorsque la culasse est complè-tement fermée. Ce n'est que dans cette position que la frappedu marteau peut toucher le percuteur et mettre le feu. Si aucontraire, la fermeture est incomplète, c'est une partie pleinede la vis en forme de rampe qui se trouve en regard du talonet qui arrêle le marteau avant que sa frappe n'atteigne le

poussoir du percuteur.

ARTICLEII.

TRAÎNEAU, FREIN ET RÉCUPÉRATEURS.

137. Le traîneau, constitué par un bloc en acier, porte lecanon (fig. 6). Le canon est relié au traîneau par les adents,le tenon d'agrafage (mentionnés au n° 129) et le collieravant de boucheà feu. Ce dernier peut s'ouvrir au moyen de ses Lcharnières, il est maintenu fermé par sa clavette à ressorthée à une chaînette et retenue par une goupille à ressort etchaînette.

Les cylindres du frein des deux récupérateurs traversent depart en part le traîneau, ceux des quatre réservoirs à gazcomprimé sont forés à l'intérieur du traîneau.

Le traîneau glisse pendant le recul et le retour en bat-terie par ses glissières sur les glissières-guidesdu châssis.

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Sur le traîneau, on remarque:

A gauche:

Les orifices pour le chargement des récupérateurs.Le trou de remplissage avant du frein muni d'un bouchon

à tête mobile (Matériels 1916 et 1915 modifiés).

Et de chaque côté:

Les adents dans lesquels s'engagent les verrous de liaisonau châssis pour la route.

A la partie supérieure :

Le piton d'attache du câble pour la mise en batterie.

138. Frein (fig. 7).— Le frein se compose d'un cy-

lindre, d'une tige de piston et d'une contre-tige remplis de

liquide (50o/o de glycérine neutre, 5o 0/0 d'eau) avec unvide initial de un centième de son volume, soit 250 centi-mètres cubes environ.

1° Lecylindre est fermé

A l'arrière :

Par le bouchon arrière du cylindre et porte

A l'avant:

Une boîte à garnitures.

Le bouchon arrière du cylindre porte le trou de remplissagearrière fermé par un bouchon fileté (1).

La boîte à garnitures contient le joint qui s'oppose au pas-sage du liquide autour de la tige de piston. Ce joint estconstitué par une tresse suiffée que comprime un ressort et

par un cuir embouti.La boîte à garnitures est vissée dans la partie antérieure

du cylindre de frein avec interposition d'un cuir.

2° La tige est creuse, son alésage intérieur est légèrementplus grand à l'arrière qu'à l'avant. Elle porte à sa partiearrière le piston et son grain qui sont percés de trous faisant

communiquer la partie du cylindre qui se trouve en avantdu piston avec la partie postérieure du cylindre et avec l'es-

pace compris entre la tige et la contre-tige.Un écrou d'attelage vissé sur la partie avant de la tige de

piston relie cette tige au châssis par l'intermédiaire du volet

d'attelage.

(1)Danslesmatérielsnon munisde jauge-purgeur,le bouchonarrièreest, enoutre, percéd'orificesservantà introduiredu liquidedanslefrein,au moyende la pompeà liquide, pour faireune compressiondestinéeàvérifierlemontagedesrécupérateurs.

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3° La contre-tige est vissée au centre du bouchon arrière.Elle est donc solidaire du traîneau et recule avec lui, en se

déplaçant à l'intérieur de la tige et du grain du piston. Elleest conique, son diamètre va en croissant dé l'arrière versl'avant. Elle porte, à son extrémité avant, la soupape de rentréeen batterie.

139. Fonctionnement du frein. — Pendant le recul,l'écoulement du liquide vers l'arrière a sa vitesse régléepar l'orifice annulaire, à section variable, compris entre le

grain du piston de frein et la contre-tige. Par suite de laconicité de la contre-tige, la surface de l'orifice d'écoule-ment va en diminuant au cours du recul. L'écoulement dimi-nue progressivement et produit ainsi le freinage de la massereculante.

Simultanément, le liquide qui passe à l'intérieur de la tigechasse vers l'avant la soupape de rentrée en batterie et rem-plit l'espace qui se trouve vers l'avant de la tige.

Pendant la rentrée en batterie, qui se fait sous l'actiondes récupérateurs, la soupape est portée vers l'arrière. Le

liquide qui se trouve à l'intérieur de la tige est obligé des'écouler par l'espace annulaire compris entre les paroisinternes de la tige et la soupape. Cet espace qui est déjà très-étroit au début du retour en batterie se trouve encore réduità la fin du mouvement lorsque la soupape traverse la partiede la tige dont l'alésage intérieur est plus faible. Le matérielrevient ainsi sans choc en batterie.

140. Récupérateurs. — Les récupérateurs (fig. 7) sontconstitués par deux cylindres contenant du liquide (50o/o deglycérine neutre, 5o 0/0 d'eau avec, en plus, 4 o o de soude

caustique) et par quatre réservoirs à gaz-renfermant le même

liquide et du gaz (azote en général).Ils communiquent entre eux et avec les réservoirs à gaz.

A l'intérieur des cylindres récupérateurs se trouve une tigeportant:

A l'arrière :

Un piston formé de rondelles en bronze et de cuirs em-boutis avec ressorts.

A l'avant:

Un écroud'attelage.

Les cylindres sont munis à l'avant de boites à garnituressemblables à celles du frein et fermés à l'arrière par le bouchonarrière percé d'un trou faisant communiquer la face arrièredu piston avec l'air libre.

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Lesréservoirs à gaz sont fermés à l'avant par des bouchons.Le bouchon de l'un d'eux porte la partie fixe de la jauge-purgeur, dont l'emploi est indiqué plus loin n° 142.

Pendant le recul, chaque piston refoule le liquide du

cylindre et l'oblige à passer dans les réservoirs où il com-

prime le gaz. Le recul terminé, la détente du gaz refoulele liquide dans le cylindre et détermine ainsi la rentrée enbatterie du traîneau.

La pression normale dans le récupérateur à la tempéra-ture de+150 est de 39 kilogrammes. Le volume dugaz est

Ide 23 litres 900, celui du liquidé de 23 litres 655.

il 141. Les tiges des pistons de frein et de récupéra-I teurs sont attelées à l'avant du châssis par le volet d'attelagedes tiges (fig. 8). Elles sont rendues solidaires les unes

des autres par un collier de liaison qui les réunit en pcrlllH-nence.

142. Jauge-purgeur. — La jauge-purgeur est un dis-

positif qui permet de se rendre compte de la quantité de

liquide et de la pression du gaz qui existent au récupé-rateur.

Elle comprend une partiefixe et une partie mobile.

Partie fixe. — La partie fixe est installée dans le bou-chon avant du grand réservoir de gauche du récupérateur, elle

comprend:

Le corps de purgeur, avec joint, et portant vers sa partieavant une fente et une soupapeavec ressort.

La tige de soupape.

L'aiguille du corps de purgeur, dont la pointe se déplacedevant une graduation portée par le bouchon et indiquela quantité de liquide en plus ou en moins du récupérateur.

Le bouchonarrière avec joint.Lebouchon avant avec joint à tête mobile et écrou (qui

s'enlève au moment de la mise en place de la partie 1110-

bile).

Partie mobile. - La partie mobile comprend:Le corps de jauge-purgeur.Le manomètre avec écrou de fixation, bague d'arrêt el

joint.-

Le pointeau d'évacuation avec poignéeet joint.Le pointeau de la soupape.Le 6oRCto?)-n:'d

e dela tige et son j orneLe bouchon-guidede la tige et son joint.L'écrou defixation de jauge-purgeur.Une clef spéciale sert à faire tourner la jauge.

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Fonctionnement. — La partie mobile étant mise en placesur la partie fixe, et le canon étant horizontal, la manœuvrede la clef permet d'amener l'orifice avant du corps de

jauge en contact, soit avec le gaz, soit avec le niveau de

séparation du liquide et du gaz, soit avec le liquide. Si onvisse le pointeau de la soupape, le manomètre sera encommunication avec le récupérateur, et donnera sa pres-sion; si on ouvre le pointeau d'évacuation, on pourra entournant lentement la clef de manœuvre saisir le momentoù l'orifice antérieur passe du gaz dans le liquide et dé-duire de la graduation marquée par la pointe de l'aiguille,la quantité de liquide en défaut ou en excès. L'orificed'évacuation permet l'enlèvement du liquide ou du gaz enexcès.

ARTICLE III.

CHÂSSIS, SECTEURS DE POINTAGE,

MOUVEMENTDE RELEVAGERAPIDE, MISE DE FEU.

143. Le châssis en tôle d'acier porte, de chaque côté,les glissières-guidessur lesquelles glisse la masse reculante

pendant le recul. Il est renforcé par plusieurs entretoises:

1° L'entretoise arrière où s'adapte la barre de verrouillagedu châssis sur l'affût pour la route. Les faces latérales de cetteentretoise servent à guider le châssis dans ses déplacementsdans l'affût.

2° L'entretoise intermédiaire qui porte les plans d'appuides secteurs de pointage. En avant de cette entretoisesont les verrous d'immobilisationdu châssis et leur levier demanœuvre qui coulisse entre deux secteurs de guidage;

3° L'entretoise à tourillons qui porte les deux touril-lons, qui s'engagent dans les tourillons creux des secteursde pointage et permettent au châssis de tourner par rap-port aux secteurs de pointage dans le mouvement de relevagerapide.

Le tourillon de droite porte le mécanisme du mouvementde relevage rapide, celui de gauche, le support d'appareil de

pointage.

4° L'entretoise avant qui donne appui au volet d'attelage des

tiges de frein et de récupérateurs et aux portes de visite de ces

tiges et des garnitures.

144. Le châssis porte:

De chaque côté, les verrous d'accrochage du traîneau pourla route avec leurs clavettes.

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A l'intérieur:

Une butéeamoviblepour limiter le recul du traîneau, pourmise à la position de route.

A l'avant:

Le capot de protectionde la partie fixe de la jauge-purgeur;Les trous pour 1* jauge-purgeur et la lecture des gradua-

tions;Les supports du treuil avec axe à robinet et de la pouliede

guidage du câble.

Sur le côtégaucheUntrou muni d'un bouchondonnant accès au trou de rem-

plissage avant du frein;

Un support de pompe;

L'aiguille indicatrice du recul.

A la partie inférieure:

La gâche butée du châssis sur l'affût à la position de char-

gement.

145. Secteurs de pointage (fig. 9). — Autour des tou-rillons du châssis, se meuvent deux armatures réunies

par une entretoise, sur lesquelles sont fixés les secteurs de

pointage.Ces armatures portent des demi-tourillons qui prennent

appui sur les sous-bandes de l'affût et permettent le mou-vement de rotation de ces secteurs. Ces secteurs engrènentavec les pignons de l'arbre horizontal de pointage en hauteur

porté par l'affût.Sous l'entretoise, se trouvent les gâches d'accrochage des

verrous d'immobilisationdu châssis sur les secteurs de poin-tage et la butée du canon pointé à 65°contre l'arbre de poin-tage vertical.

L'armature gauche porte l'œil recevant le tenon du sup-port d'appareil de visée et la plaque de garde qui protège le

pointeur pendant le tir.

146. Mouvement de relevage rapide (fig. 10). — Le dis-

positif de relevage rapide sert à placer le tube à la positionde chargement et à le ramener ensuite au contact des sec-teurs de pointage.

Le volant du mécanisme de relevage rapide transmet sonmouvement par une série d'engrenages à la roue dentée decommande de relevage portée par le châssis. Cette roue se

déplace sur le secteur denté de relevage articulé sur le flas-

que droit d'affût et guidé par l'armature droite du secteur de

pointage.

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f -â?. Fonctionnement. — Lorsqu'on agit sur le levier de imanœuvre des verrous de relevage en le tirant vers l'arrière, .,on dégage les verrons d'immobilisation de la masse oscillante. f,Le châssis devient indépendant des secteurs de pointage et ipeut être placé à sa position de chargement. 1

En manœuvrant le volant en sens inverse, le châssis vient

reposer sur les plans d'appui des secteurs de pointage et le

verrouillage se fait automatiquement grâce aux ressorts desverrous. L'ensemble, châssis-pièce est alors, de nouveau, en-traîné par les secteurs de pointage.

148. Mise de feu (fig. 5). - Le mécanisme de mise de :feu est fixé au châssis. Il est constitué par un support en bronzedans lequel coulissent parallèlement deux tringles en acier.L'une d'elles, qui est cylindrique, porte le ressort de rappel.L'autre, appelée tige heurtoir, est accouplée à la premièrepar le heurtoir qui, pour la mise de feu, frappe sur le bras

porté par l'axe du marteau. SLe mouvement est donné par le tire-feu, dont le cordeau t.

passe sur un jeu de poulies à gorge.Un talon à gorge de la tige-heurtoir peut être utilisé pour ;

la mise de feu éloignée de la pièce.

149. Sécurités (fig. 5 et 8).— Trois sécurités s'opposent i

à ce que le feu soit mis à la pièce, lorsque celle-ci n'est pasen état de tirer. jf

1° La sécurité d'attelage des tiges empêchant la mise de feu, stant que le volet n'attelle pas au châssis les tiges du frein etdes deux récupérateurs; *

2° La sécuritéd'appui des secteurs, empêchant la mise defeu tant que le châssis ne repose pas sur les secteurs de poin- 1tage en hauteur; 5

3° La sécurité pour le verrouillage du relevage, empêchant Jla mise de feu, tant que la masse oscillante n'est pas ver- lrouillée sur les secteurs. J

A cet effet, la tige-heurtoir porte trois mortaises ou s'en- |gagent des doigts, commandés par le volet d'attelage des jtiges, les plans d'appui des secteurs de pointage et le levierde manœuvre des verrous de relevage.

ARTICLE IV.

AFFÛT, BÊCHE MOBILE, MÉCANISMEDE POINTAGE, -.;.ACCESSOIRES.

ISO. L'affût (fig. 1 et 2) se compose de deux flasques en ;tôle, réunis par une tôle de dessus deflèche, une tôle de des- <sous deflèche, et plusieurs entretoises dont l'entretoise avantd'affût qui coulisse sur l'essieu.

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151. Ces flasquesportent :

Les sous-bandeset les sus-bandesarticulées avec leurs axesà robinet;

Les supports de manivelle du treuil;

Les barres de verrouillage de l'affût sur l'essieu avec leursécrous à oreilles et les goupilles des écrous;

Les supportsd'accrochage des barres de verrouillage à la

position de tir;Les plates-formes pour les servants, dontles 3 derniers de

chaque côté.ont des plaques d'appui de cric;Les supportsdepelle et pioche;L'axe d'accrochage,des bras de la bêche mobile;

L'axe d'articulation de cette bêche;

Intérieurement: Les coulisseaux en bronze pour les sec- -

leurs de pointage et les guides en acier du châssis.

En outre, le flasque droit porte:

Le support de vis defrein de route (1);Le mécanismede pointage en direction;L'écouvillonet le refouloir de chargement.Un crochet pour la barre de verrouillage du châssis sur

l'affût.

Le flasque gauche porte:

Le refouloir de déchargement;La rallonge d'écouvillon;

Les mécanismes de pointage en hauteur et en direction.

La boîtede rallonge de goniomètre.

152. La tôle de dessus de flèche porte:

Le coffretdeflèche, placé entre les deux tôles de l'affût;Les rails deformation de la voiture-canon;Lesferrures servant à fixer les rails des galets du canon, le

treuil, la civière-de chargement, les bras démontablesdu levier

depointage (2);Les supports du levierde pointage pour la route et la ma-

nœuvre (2).

153. La tôle de dessous de flèche est renforcée à l'avant

par la cornière entretoisede tête d'affût qui porte le verrou debutéedu châssis à sa position de chargement. Elle porte des

(1)Pourlesmatérielsmunisde rouesà bandagemétallique.(2)Seulementpourlesmatérielsde 1à 40.

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crochets de halage et le sac à bricoles des servants, sac rectan-

gulaire en cuir, rivé sur des cornières, où se placent les bri-coles des servants.

A l'avant se trouvent (fig. 15):

Le crochet d'attelage, système Potron, de voiture-canon;La chape de cardan d'arrière-train avec un axe de cardan

maintenu par une goupille à ressort. Cettechape sert de sup-port à la bielle d'attelage.

Al'arrière se trouvent:

La limettede crosse;La bêchefixe, ou de roc;La plaque de dessousdeflèche;La circulaire de contre-appui.

154. Bêche mobile. - La bêche mobile oscille autour.de son axe d'articulation. Elle peut prendre trois positions:

l' Position de route dans laquelle la bêcheest relevée versl'avant contre le dessous de la flèche. Cette position est uti-lisée pour la réunion à l'avant-train ou quand on fait usage)de la bêche de roc. Elle est maintenue dans cette position parles crochets de l'axe d'accrochage de la bêche;

2° Position très inclinée convenant lorsque le terrain estrésistant;

3° Position plus rapprochée de la verticale employée lors-

que le terrain est friable.

La fixation de la bêche à l'une ou à l'autre de ces deux

positions de tir est assurée par l'introduction de l'axe d'ac-

crochage dans la demi-gorgeinférieure ou supérieure dont estmunie l'extrémité de chacun des deux bras de la bêche. Cetaxe est rond, mais il porte des entailles à hauteur des bras ?

pour permettre leur mouvement. Il est actionné par une poi- •

gnée et maintenu dans ses deux positions par un ressort ?

plat; de plus la poignée peut être verrouillée par une cheville

goupillée.

155. Mécanisme de pointage en direction (fig. 11). -Essieu (fig. 12).

1° MATÉRIELSDUN° 1 AUN°40.

Le pointage en direction se fait par roulement de l'affûtsur l'essieu.

Le corps d'essieu est courbe dans un plan horizontal, lecentre de courbure étant la pointe de la bêche fixe. Sa section

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ransversale est parallélipipédique avec nervures avant et ar-rière formant chemins de roulement de galets.

L'essieu se termine à chaque extrémité par une fuséed'es-sieu dans lesquelles sont pratiqués les logements des essesàinneau.

L'essieu est logé à l'intérieur de l'entretoise avant d'affût,ourreau rivé sur l'affût, dont la face arrière est fermée parme plaque de fermeture boulonnée.

L'entretoise avant d'affût porte sur l'essieu, par l'intermé-diaire de deux circulaires degalets, l'une à l'arrière, l'autreà l'avant. Chaque circulaire comprend six galets montés surdes étriers mobiles renfermés dans des boîtesappartenant aufourreau ou à sa plaque de fermeture. Chaque étrier estmonté sur des rondelles Belleville dont la tension est régléede façon que, le matériel étant en batterie, il existe le même

jeu à la partie supérieure et à la partie inférieure entre l'es-sieu et les languettesde guidage de l'essieudu fourreau. Les ga-lets arrière appuient de haut en bas, ceux avant de bas enhaut.

Pendant le pointage en direction, les galets roulent surl'essieu. Au tir, les rondelles Belleville s'affaissent et l'affût

repose sur l'essieu par les languettes de guidage du fourreau.Sur la partie milieu avant du corps d'essieu est taillée une

crémaillère engrenant avec le pignon droit de crémaillèred'essieu porté par l'entretoise avant d'affût. En se déplaçant,ce pignon entraine l'affût et permet le pointage en direction.Son mouvement est obtenu par les deux volants de pointageen direction qui actionnent, par des renvois de pignons d'an-

gles, l'arbre horizontal de commande de la vis globique.Cettevis fait tourner la roue hélicoïdalequi entraîne le pignon droitde IÇLcrémaillère d'essieu, monté sur le même axe vertical.

2®MATÉRIELSN"41 ET SUIVANTS.

Le pointage en direction se fait par roulement de l'affûtsur l'essieu.

L'essieu en acier trempé est de forme cylindrique. Il porte,en son milieu, une fourche formant support de l'écrou enbronze de la vis de pointageen direction, et,

- à chaque extrémité,les supports de commande de frein de route portant les

supports d'attelage des barres de verrouillage,les fusées où sont pratiqués les logements des esses à anneau.L'essieu est logé à l'intérieur de l'entretoise avant d'affût,

fourreau en deux parties à collerettes intérieures rivées surles flasques. Cette entretoise sur laquelle sont fixés intérieu-rement les baguesde guidage porte à l'extérieur et de part etd'autre des flasques d'affût, une boite en acier contenant ungalet de roulement.

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Ce galet est porté par un étrier mobile à l'intérieur dela boite et prenant appui sur le bouchonsupérieur de la boîte

par l'intermédiaire d'une pile de rondelles Belleville. La ten- -

sion de ces rondelles réglée par le vissage du bouchon esttelle que le matériel étant en batterie, il existe le même jeuà la partie supérieure et inférieure entre l'essieu et les

baguesde guidage, l'affût reposant sur l'essieu par les galets.Pendant le pointage en direction, les galets roulant sur

l'essieu. Au tir, les rondellesBellevilles'affaissent et l'affût re-

pose sur l'essieu par son fourreau.La commande du pointage en direction se fait par une vis

à filets carrés traversant l'écrou de la vis de pointage en di-rection porté par la fourche de l'essieu. Cette vis est actionnéeau moyen de deux volants placés de part et d'autre de l'affût

par l'intermédiaire de trains d'engrenages coniques.

3° DISPOSITIONSCOMMUNESÀ TOUSLESMATÉRIELS.

Pour mesurer l'amplitude du déplacement de l'affût, l'es-sieu est gradué de chaque côté en millièmes (53 mill. àdroite et 53 à gauche); des butéeslatérales limitent son mou-vement.

Pour immobiliser l'affût sur l'essieu pour la route (Maté-riels 1915 et 1916 non modifiés), l'essieu porte en son mi-lieu, sur sa face intérieure, une crémaillère. Unverrou, montédans une boite portée par l'entretoise avant d'affût, s'engagesous l'action de son ressort dans cette crémaillère et immo-bilise l'affût. Le verrou peut être dégagé de la crémaillère

par l'arbre de manœuvre commandé par un levier avec poi-gnée à ressort placé sur le côté gauche de l'affût. (Voir fig. 9et i j.)

an. Mécanisme de pointage en hauteur (fig. 13).- Les deux secteurs de pointage engrènent avec deux pi-gnonsfixés sur l'arbre horizontal de pointage. Ce dernier estcommande par une roue hélicoïdale, engrenant avec une vis

globique actionnée par le volant de pointage en hauteur. Cevolant est actionné par une poignée à ressort qui peut êtremaintenue en place par les crans d'arrêt du support de l'arbrede commande.

là2. Chargement. — Le chargement se fait avec la ci-vière de chargement.Cette civière est composée d'une cuiller,en tôle cintrée, portée par deux supports munis de guides etde bras à rallonges. Ces supports portent des galets qui per-mettent le roulement de la civière sur les glissières guides duchâssis.

A l'avant, la cuiller est dégagée Elle porte un support pourprotéger le logement de l'obturateur et le verrou d'accra-

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chage de la civière au support-arrét des verrous porté par lecanon. Les galets de la civière se placent sur les rails dudispositif de chargement démontable, monté au-dessus de laflèche d'affût.

158. Bouclier.- Le bouclier se compose de tôles rivéesrenforcées, boulonnées sur les supports portés par l'affût.

1 L'échancrure centrale pour le passage du canon porte un

capot de protection. Sur le côté gauche, sont les portes de

visée du goniomètre avec voletsà charnières et ressorts d'ac-

crochage. Ala partie inférieure, deux trous permettent le passage des secteurs de pointage pour le tir à 65 degrés. Sur lebouclier sont placés une glissière pour support de la pouliede guidage du câble et des marchepieds.

159. Levier de pointage. — Le levier de pointage est

supprimé à partir du 41ematériel. Il est formé d'un tube por-tant en son centre une bague pour la manœuvre du levier

perpendiculairement à l'affût. Cette bague porte deux ergots.A l'extrémité arrière du tube est fixée une douille portant

deux traverses cintrées dont les têtes peuvent recevoir les brasdu levier de pointage.

A l'extrémité avant du tube est fixée une douille portantideux tourillons qui s'engagent dans les supports de manœuvre

puis deux traverses dont les têtes peuvent aussi recevoir lesbras du levier de pointage.

1 Le levier est maintenu sur l'affût par un verrou d'immobi-lisation.

160. Rails de formation des voitures. — Ces rails ser-vant à la formation des voitures sont fixés à demeure surl'affût.

161. Rails de galets du canon. — Ces rails sont placéssur l'affût.Ils portent les verrous de fixation aux châssis etdes poignéesà ressorts.

162. Roues et frein de route. — Les roues sont pro-visoirement à bandage métallique pour les matériels desnosi à 40, et à bandage caoutchouté pour les matériels dun° 41 et suivants.

Pour les matériels munis de roues à bandage métallique,le frein de route est constitué par des patins portes par untube qui tourne dans des supports boulonnés sur l'affût. Cetube est actionné par une manivelle qui est entrainée parl'écrou de la tige de serrage dans la rotation de la tige de

serrage du frein de route, actionnée par le volant demanœuvre.

-

Pour les matériels munis de roues à bandage caoutchoutélefrein est constitué par un tambour en acier fixé sur la face

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interne du moyeu des roues. Des sabotsmontés sur un triple s-filin en acier sont appliqués sur le tambour et par leur frotte- fment déterminent le freinage. Une des extrémités du filin est :fjreliée par une biellettede réglage à un point fixe du support trde frein vissé sur l'essieu; l'autre extrémitéest reliée par i;une bielle et une manivelle à l'arbre de commande du

frein, wCet arbre est actionné: ]Soit par la manivelle de serrage de la vis du frein de route

dont la rotation entraîne l'ecrou de la vis monté sur la glis- -

sière de l'arbre de commande. La poignée de la manivelle

peut être immobilisée sur le bouclier.

Soit par la bielle de commande depuis le tracteur montédirectement sur l'arbre et auquel est fixé un câble mûdirectement du tracteur. Un ressort de rappel fixé à cettebielle sert à ramener cette dernière à sa position primitive,et à desserrer le frein dès que la tension sur le câble cesse.

j,Un dispositif de réglage par écrous et contre-écrous sur la

biellette de réglage du point fixe permet de compenserl'usure des sabots.

ARTICLEV.1

INSTRUMENTSDE POINTAGE. !

(Fig. 14.)

163. Support d'appareil de pointage. — Ce support fest constitué par un axe pivot qui s'emboîte dans le tou- -rillon gauche du châssis, où il est maintenu à son extrémité

,.,intérieure par un écrou de fixation goupillé. Le support peut 1tourner dans le tourillon, mais il est rendu solidaire des dé-

placements des secteurs de pointage par un tenonengagé dans kl'œil de l'armature gauche de ces secteurs. Perpendiculaire-ment à cet axe et parallèlement à l'axe du canon se trouvele flogement de l'appareil de pointage. Ce logement, ayant la sforme d'un cylindre creux, porte la visde commandedu mé- 1.canismede correction d'inclinaison des roues et la manette de gserrage de l'appareil de pointage.

164. Appareil de pointage. — L'appareil de pointage 1

permet d'effectuer le pointage en hauteur. Il porte le gonio- |mètre qui permet d'effectuer le pointage en direction. I

L'appareil de pointage est monté dans son logement du fsupport d'appareil à l'aide d'un arbre creux muni d'un petit |secteur denté qui engrène avec la vis sans fin du support d'ap- ®pareil. En agissant sur le bouton moleté de commande du 1mécanisme de.correction d'inclinaison des roues, on fait tour- Sner cet arbre creux et conséquemment l'appareil de pointage. sL'axe de rotation est, par construction, rigoureusement pa- S"

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trallèle à l'axe du canon. Un ressort à boudin interposé entrel'arbre et le support a pour effet.d'éviter tout jeu dans l'en-grenage de la vis de commande. La manette de serragepermet d'assurer invariablement la position de l'arbre creuxdans la douille.

L'arbre creux porte la boîte de l'appareil de pointagedans laquelle peut coulisser le secteur denté surmonté d'unedouille destinée à recevoir le goniomètre. Le mouvement dusecteur se fait par l'intermédiaire d'un pignon monté sur

l'arbre du tambourgradué des hausses.Ce tambour muni d'unedenture est commandé par le boutonmoletéde commandedumécanismedes hausses,dont la vis sans fin engrène avec cettedenture. Un doigt de débrayage permet de supprimer l'engrè-nement et de donner à la main un déplacement rapide autambour et ainsi au secteur.

Le tambour de hausse porte sur son pourtour une gradua-tion angulaire servant à disposer l'appareil à la hausse vou-lue pour le pointage. Les divisions de cette graduation sont

équidistantes. Elles représentent des 1/20°de degré et occu-

pent deux échelles parallèles (1); l'une entourant presquecomplètement le tambour correspond au tir plongeant,l'autre plus courte est destinée au tir vertical (45 à 65°).

Leur lecture se fait vis-à-vis d'un repère fixe gravé sur lecouvercle de la boîte de l'appareil au travers d'une fenêtre

pratiquée à l'arrière de ce couvercle.Sur le secteur denté est installé à poste fixe le niveau

d'inclinaison, muni d'un écran, et dont l'axe est perpendicu-laire au secteur. Ce niveau permet, en amenant la bulleentre ses repères, de placer l'appareil de pointage dans un

plan vertical parallèle à l'axe du canon en le faisant tournerautour de son arbre creux au moyen du bouton moletéde commande du mécanisme de correction d'inclinaison desroues.

Le niveau de tir, muni d'un écran, fait partie de l'appareildes angles de site qui est lui-même monté sur le secteur -

denté. Il peut tourner autour d'un axe horizontal perpendi-culaire à l'axe de la bouche à feu. Cet axe qui porte unedenture est commandé par l'axe à vis sans fin actionné

par les tambours gradués des angles de site. Un index, soli-daire du niveau de tir, se déplace devant le secteur gradue(de + 500 à —500 millimètres) de la boîte de l'appareil des

angles de site.Un bouton moleté, commandant l'axe à robinet d'accro-

chage, monté sur la douille destinée à recevoir le gonio-mètre, sert à assurer la fixité de ce dernier.

(1) Les appareilsde pointage, ancienmodèle,n'ont qu'une seuleéchellegraduéedontla divisionzér6correspondau trait de repèremar-quéR.

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Fonctionnement. — Si l'on agit sur le bouton moleté jdes hausses on déplace le secteur denté et le niveau de tird'un nombre de vingtièmes déterminé par rapport à l'arbrecreux de la boîte d'appareil et conséquemment par rapportà l'axe du canon qui est parallèle, par construction, à cetarbre creux. Si, de plus, on fait tourner un des tamboursgradués d'angle de site d'un nombre de millièmes corres-

pondant à l'angle de site, on déplace le niveau de tir d'unmême angle par rapport au secteur denté et conséquemmentpar rapport à l'axe du canon.

Si l'on ramène alors la bulle du niveau de tir entre ses

repères en agissant sur le volant de pointage en hauteur ondonne à l'axe du canon une inclinaison égale à l'angleau niveau, c'est-à-dire à la somme de l'angle de hausse(nombre de vingtièmes du tambourde hausse) et de l'angle de

165. Goniomètre. — Il y a deux sortes de goniomè--

tres, le goniomètre panoramique et le goniomètre à viseur.La partie goniométrique est commune, la partie optiqueseule est differente.

La partie goniométrique comprend une colonne portantun index fixe, et munie à sa partie inférieure d'un crochet,qui sert à assurer sa fixité, en liaison avec l'axe à robinet

d'accrochage de la douille du secteur denté. Al'intérieur peuttourner une douille creuse, munie d'une couronne dentée etsurmontée d'une bague mobilegraduée. La couronne engrèneavec une vis sans fin, commandée par une manivelle et surl'arbre de laquelle est monté un plateau mobile portant unindex mobile avec lui. L'index se déplace devant une gradua-tion tracée sur un indicateurfixe.

La partie optique du goniomètre est montée sur la baguemobile et en est solidaire pendant sa rotation. En agissantsur la manivelle on entraîne le plateau mobile, la douillecreuse avec la bague mobile graduée et la partie optique du

goniomètre.L'unité d'angle adoptée est le millième (6,400 à la circon-

férence). L'indicateur fixe est gradué en millièmes et porte100 divisions. La bague mobile est divisée en 64 divisions (1),allant de 0 à 04 dans le sens inverse de la marche des ai-

guilles d'une montre; chaque division vaut 100 millièmes.

Lorsque le goniomètre marque 0 l'axe optique est paral-lèle au plan de tir.

Dans le cas du goniomètre à viseur, la partie optique du

(I) Pourles appareilsanciensmodèles,la baguemobileest diviséeendeuxdemi-cerclescomprenantchacunquatresecteurs,3 de1,000millièmeset un de 200marqués0, 1, 2, 3dansle sensiuversede la marchedesai-guillesd'unemontre.Chaquesecteurestlui-mêmesubdiviséendixparties,chaquedivisionvaut100millièmes;lorsquelegoniomètremarque1,000mil-lièmesl'axeoptiqueestparallèleauplandetir.

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goniomètre comprend un viseur qui n'est-autre qu'un colli-

latçur avec une ligne de foi verticale et un prisme de repc-

ageenarrière. Le collimateur peut prendre, par rapport à

m support, un déplacement dansle sens vertical. Ce dépla-

ementse fait à la main en dégageant des crans de l'enve-

oppe le bouton à ressort qui l'immobilise dans ses diverses

ositions. Le prisme de repérage est mobile autour d'unechar-

ière portée par la monture. Quand il est ramené contre la

ace avant du collimateur, il permet de repérer In pièce sur

m repère placé en arrière.Dans le cas du goniomètrepanoramique, la partie optique

st une lunette panoramique solidaire de la bague mobile

lans le sens azimuthal. Cette lunette permet de faireun tour

l'horizon complet sans déplacer l'œil de l'oculaire. Elle porteme ligne de foi horizontale et une ligne de foi verticale.

j'objectif peut prendre un déplacement dans le sens vertical

Mi- rapport à sa monture. Un collimateur de repérage est

nstallé à la partie supérieure.

166. Rallonge de goniomètre. — La rallonge de go-

niomètre est un tube en acier, qui d'un côté peut se fixer

dans la gaine du secteur porte-goniomètre et de l'autre peutrecevoir le goniomètre. Il porte la manette de manœuvre

d'axe d'enclanchement.

CHAPITRE ni.

MATÉRIEL À LA POSITION DE ROUTE.

ARTICLEPREMIER.

VOITURE-AFFÛT.

(Fig. 15.)

f 67. La voiture-affût est une voiture à contre-appui. Elle

se compose de :

L'avant-train avec son timon;

L'affût avec le châssis etle traîneau (chapitre II) ;

Les roues et le frein de route (chapitre II);La bielle d'attelage (fig. 15).

168. Avant-train. — L'avant-train est constitué par un

châssis en tôle qui repose sur l'essieu. Pour les matériels de

1 à 40 seulement, la liaison entre le châssis et l'essieu est

rendue élastique au moyen de ressorts interposés dans lesilboitesde guidage de l'essieu.

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Le châssis porte: 1

Lachevilleouvrière; A1

Le guide de la circulaire de contre-appui de l'affût ; !

Les supports de boîte à graisse et de boîte à clous, de la boîld

d'éclairage des appareils de pointage;Les courroies porte-traits de rechange;Les supports et crochetsdes cordes à chevaux,La chaîne de sûretéd'attelage de l'affût;La servante;Deux passants pour câble du frein de route à tambour;La chape de cardan de l'avant-train portant un axe de

cardan maintenu par une goupille à ressort. Elle sert

de

support à la bielle d'attelage.

tTimon. — Au centre du chassis se place un timon orga-

nisé, soit pour la traction automobile, soit pour la tractionanimale.

Ce timon qui porte lm dispositif de liaison élastique à res-sort est fixé au châssis par quatre boulons qui prennent appuibsur le disque defixation du châssis.

Il

Le timon pour traction automobile est articulé à l'arrière. SIl porte à l'avant une boucle pour l'atteler au tracteur. I

Le timon pour traction animale est en deux parties réunies

par une chevilletteclé de timonavec clavette. Al'arrière,le télardf

qui se fixe au châssis avec liaison élastique comme il est ditici-dessus. A L'avant, le timon proprement dit d'un côté s'en-iigage dans le têtard et de l'autre côté porte un (ml/ean, montéi'sur une tige avec ressort pour liaison élastique, auquel vienhs'accrocher la volée.

Sur le timon se trouvent:

Les branches de support;Leschaînesde bout de timon.

Pour la traction animale, les tirants du châssis portent de1

plus les boîtesà ressort ou s'accrochent les palonniers.

Le timon pour traction automobile peut être remplacé par i;tm triangle d'attelage articulé et muni d'une lunette

élas-Stique. Ce triangle se fixe, au centre, à une rondelle d'accou- flplement reliée au disque de fixation du châssis d'avant-fltrain, et de chaque côté, à des chaises montées sur

ce1châssis. |

Essieu. — L'essieu est en trois pièces, le tubed'essieuet lesdeux fuséesmaintenues par des clavettes d'assemblage portantaux extrémités les rondelles et manchons à coupellesd'épaule-

1

ment avec essesà anneau et lanières.

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— 80 —

5

1

Roues. — Les roues de l'avant-train sont provisoirementà bandage métallique pour les matériels des nos1 à 40 età bandage caoutchouté pour les matériels 41 et suivants.

1

Bielle d'attelage (fig.15). — La bielle d'attelage est for-

Imée d'un tube en acier sur lequel est montée, à chaqueextrémité,une chape, l'une verticale, l'autre horizontale.

1

Chacune de ces chapes porte un croisillon de cardan main-tenu par un axe. La chape horizontale ( côté avant-train) estmontée de façon à pouvoir pivoter suivantl'axe du tube.

169. Treuil. -

a) Treuil à engrenages droits (fig. 19 bis).Le bâti du treuil est constitué par deux flasques en tôle

réunis par des entretoises et la semellesupérieuredubâti. Lasemelle est terminée, de chaque côté, par un bec qui sert àfixer le treuil aux supports-glissières et à l'axe à robinet d'ac-

crochage du châssis.

Le bâti porte:

à la partie supérieure:L'arbre de commande du tambour sur lequel est fixé

le tambour du treuil dans les gorges duquel s'enroule lecâble; une roue d'engrenage cylindrique est montée sur cetarbre;

ala partie inférieure:L'arbre à manivelle sur lequel est fixé un pignon de com-

mande qui par l'intermédiaire d'une roue intermédiaire etd'un pignon en prise avec la roue cylindrique de l'arbre dutambour transmet le mouvement de l'arbre à manivelles autambour du treuil. Sur l'arbre à manivelles est clavetée uneroue à rochet sur laquelle se place un cliquet poussé parun ressort. Ce cliquet reste en prise avec le rochet pendantle montage du mortier sur le traîneau et réalise une sé-curité de cette manœuvre. Un doigt permet de dégager lecliquet.

Le treuil peut fonctionner dans les deux conditions sui-vantes:

1° Pour les déplacements rapides ou lorsque l'effort àvaincre est faible: placer la manivelle de manœuvre surl'arbre de commande du tambour;

2° Lorsque l'effort à vaincre est grand: placer les mani-velles de chaque côté de l'arbre à manivelles.

b) Treuil à vis globique (fig. 19).Certains matériels sont encore munis de treuils à engre-

nages coniques et vis globique.

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- 90 —

Le bâti de ces treuils est constitué comme celui des treuilsà engrenages droits, il porte:

L'arbre de commande des tambours sur lequel est fixé letambour du treuil et son câble;

La roue à vis globiquede commande;-- -

1Le manchon d'embrayage. 1

A la partie inférieure du treuil se trouve:

Le support entretoisede l'arbre à manivellequi porte l'arbredes manivellesde commande et un pignond'angle qui, par un tpignonet une vis fixés sur un arbre intermédiaire, transmet son -mouvement à la roue à vis globique de l'arbre de commandedes

tambours. *LLe treuil peut fonctionner dans les deux conditions sui-

vantes :

t° Pour les déplacements rapides du câble et lorsque l'effortà vaincre est faible: placer la manivelle de commande sur

1l'arbre de commande et débrayer le manchon d'embrayage. r

2°Lorsque l'effort à exercer est grand: placer les manivelles cde chaque côté de l'arbre des manivelles en laissant embrayéle manchon de débrayages

ARTICLEII.

tVOITURE PORTE-CANON. t

(Fig.16.) t

1ÎO. La voiture porte-canon est une voiture à contre-appui.Elle se compose de : ,

L'avant-train avec son timon tLafausse-flèche;L'essieuportant le canon;Lesroues d'arrière-train et le frein de route.

171. Avant-train avec son timon. — L'avant-train est iîconstitué par un châssis rectangulaire relié à l'essieu comme ail est indiqué n° 169 pour l'avant-train d'affût Ë

Le châssis porte:

La chaîne limitant le tournant de la voiture;La cheville ouvrière;La cÍrclllaÙ-eguide de contre-appui defausse-flèche;Les deuxleviers à trois brancheset leurs courroiesde brélage; T

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- (il -

Les

supportspour le collier de suspensiondu frein de route,

la traverse porte-patins du frein de route et leurs courroies (1);1 La chaînede sûreté d'attelage de la fausse-flèche sur l'avant-

train ;

J La servante; -: Les boîtesà ressorts des palonniers;: Deux passantspour câble de frein de route à tambour.

Le timon pour traction automobile ou animale, l'essieu et

a les roues sont semblables à-ceux de l'avant-train. -!- Le tube d'essieu porte, en plus, les galets de roulement det l'avant-train sur l'affùt qui roulent par l'intermédiaire de rou-eaux sur une couronnefixe.

I. Fausse-flèche. — La fausse-flèche est formée de

quatre tôles assemblées et rivées.

On y remarque: Al'arrière:

i. L'axe à robinet de liaison de la fausse-flèche et du canon,son levier de manœuvre et ses cames;

La gâche d'arrêt du levier demanœuvre;Les supportsde l'axe de liaison de la fansseflèche à l'essieu

l'arrière-train en formation de voiture accessoire; le ressortlefixation de cet axe.

De chaque côté:

Les tirants de liaison de l'essieu d'arrière-train (voitureaccessoire) ;

Les pitonsd'attache des tirants sur la fausse flèche avec axes

mobiles.

A l'avant:

L'anneau de la chaînede brêlage;Les contre-appuis(supérieur et inférieur);

Les lunettes (supérieure et inférieure) de cheville ouvrière,organisées :

Pour les matériels de 1 à 16, sans liaison élastique;Pour les matériels de 17 à 40, avec liaison élastique;Pour les matériels 41 et suivants avec liaison élastique, mais

le dimensions différentes des précédentes.

1'3. Essieu. — L'essieu est en trois pièces: le corps d'es-sieu et les fusées.

(1)Pourlesmatérielsà rouesà bandagecaoutchouté.

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— 92 —

Le corps d'essieu reçoit le canon dans une fourche qui*porte

-

ILa bague d'entraînement du canon;

Les verrous symétriques et les verrous à levier actionnés par!une poignéede manoeuvre, les crans d'arrêt de cette poignée;

Les supports de l'arbre de commande de frein de route àtambour.

Pour les matériels du n° 17 à 40 seulement, la suspensiondu canon sur l'essieu est élastique. La fourche est indépen-dante du corps de l'essieu. Elle coulisse et s'appuie par desressorts sur la bague de guidage portée par l'essieu.

Sur le corps d'essieu, on remarque: [

Le collier d'attache de la chape de vis de frein de route)

(Matériels 1915) et du support de l'axe de liaison de la fausse,flèche pour voiture-accessoire;

Les galets de roulement de l'arrière-train sur l'affût

orga-

nisés comme ceux de l'avant-train.

Les supports de commande-defrein de route à tambour.

Sur les fusées, se trouvent:

Les rondelles d'épaulement portant une oreille pour

recevoir

les tirants de la fausse flèche (voiture-accessoire) ;Les rondelles de bout d'essieu avec anneaux de halage;Les essesà anneau. «

174. Roues d'arrière-train et frein de route. — Lesaroues sont provisoirement à bandage métallique pourles ma-tériels du n° 1 à 40 et à bandage caoutchouté pour lesgmatériels 41 et suivants.

Pour les matériels à roues à bandage métallique, le frein!de route est porté par le collier de suspension en deux patties ,réunies par un axe à robinet.

Ce collier se fixe au tenon d'accrochage sur le canon,il,porte:

1

Le manchon à levier de traverse où se trouvent:

ILa traverse porte-patins avec sespatins; |La douille de kt vis defrein de route qui reçoit la vis de freins

de route avec sa bague d'arrêt.

Cette vis de frein de route est actionnée par un volantmuni d'une poignée qui peut être immobilisée par un verrou>Elle est reliée, par la chape d'articulation, au collier d'attachesde l'essieu.

Pour les matériels à roues à bandage caoutchouté, L

frein est à tambour comme pour la voiture-affût n° 162. Ci

À

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— 93 —

5.

,,rrein_; fixé à demeure sur le corps d'essieu, reste en placepour la formation des voitures. Sa commande est analogueà celle du frein d'affût et peut être actionnée soit du trac-teur, soit par un homme à pied placé derrière la voiture.

ARTICLEIII.

VOITURE-ACCESSOIRE.

(Fig. 17.)

175. Lorsque le tube est placé sur l'affût, l'avant-train devoiture porte-canon,la fausse flèche et l'essieu de voiture

porte-canon, constituent la voiture-accessoire.Pour former la voiture-accessoire,la lunette supérieure de

la fausse flèche est placée dans la cheville ouvrière de l'avant-train, le frein de route est placé dans ses supports sur l'avant-train.

La partie arrière de la fausse flèche est fixée au collier

support de l'axe de liaison de la fausse flèche à l'essieu.Les tirants de liaison de la fausse flèche sont fixésaux ron-

delles d'épaulement de l'essieu.

CHAPITRE IV,

MUNITIONS.

A. - PROJECTILES.

176. Le mortier de 220 TR Schneider tire les projet Lsuivants:

1° Obus D Mle1915 en acier;

2° Obus explosif FAMIe1914 en fonte aciérée;3° Obus allongé Ml. 1909en acier;

4° ObusMle 1915 en acier.

B. — CHARGES.

179. Les tables de tir donnent tous les renseignements,concernant la constitution des charges et la confection des

charges réduites.

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— 95' .---

5..

IIIE PARTIE.

ENTRETIEN DU MATERIEL.

CHAPITRE PREMIER.

-. PRESCRIPTIONS GÉNÉRALES.

138. La visite, l'entretien et la réparation du matérielde 220 Mle1916 Schneider sont assurés suivant le cas par:

a) L'équipedepièce, dirigée par le maréchal des logis, chefde pièce;

b) L'équipe de batterie, composée du maréchal des logismécanicien et des ouvriers de la batterie(sous la surveillancedu capitaine commandant) [1;

-c) Lesparcs de réparation d'artillerie(P.R. A.).

d) Les ateliers de réparation de l'intérieur.

La Stricte application des prescriptions qui suivent est de

première importance et la vigilance des eadres à tous les

degrés dela hiérarchie doit constamment être en éveil pourassurer leur exécution. Ils ne doivent pas perdre de vue qu'ily a-faute lourde, pouvant entraîner de graves conséquences,lorsque, par négligence et défaut de soins, une pièce devient

indisponible au moment du besoin.

179. a) Équipe de pièce. — L'équipe de pièce est clnr-'

gée, sous la direction du chef de pièces

Du nettoyage, du graissage, de la visite sommaire et del'entretien journalier du matériel; -

Du remplacement des pièces dont la mise en place est

prévue par le présent règlement de manœuvre (culasse et ses

organes, roues, timons), de la vérification et du remplissagedu frein.

(1)Danslesgroupesà tracteurs,qui possèdentune équipedegroupe,cetteéquipepeut,encasdebesoin,renforcerl'équipedebatterie.

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— 96 —

Elle dispose en principe de l'outillage et des pièces- de

rechange qui se trouvent dans le coffret de flèche.Les instructions concernant l'entretien du matériel et la

mise en place des pièces de rechange sont données par leprésent règlement de manœuvre..

Les démontages etles réparations non prévus par ce règle--ment sont formellement interdits.

Le chef de pièce fait les inscriptions journalières sur lelivret de bouche à feu.

180. b) Équipe de batterie. — L'équipede batterie est

chargée, sous la surveillance du commandant de batterie:

De la visite détaillée et du nettoyage et graissage completsdu matériel;

De parer, si possible, aux incidents de tir auxquels l'équipede pièce ne peut remédier;

Du remplacement des pièces dont la mise en place estprévue par le présent règlement de manœuvre;

De la vérification et du remplissage des récupérateurs;De la vérification des lignes de mire;

Elle dispose de l'outillage contenu dans les caisses,d'outilsde batterie et des pièces de rechange de la batterie.

Les instructions concernant l'entretien du matériel, la miseen place des pièces de rechange et la vérification des freins,récupérateurs, lignes de mire sont données par le présentrèglement de manœuvre.

Les démontages et réparations non prévus par ce règlementsont formellement interdits.

181. En résumé, les capitaines commandants sontautorisés à procéder, à l'aide du personnel dont ils disposent,au remplacement des objets hors de service par les objets de

rechange entrant dans le chargement des voitures.Ils font exécuter également les menues réparations aux -

parties en cuir (couvre-bouche, etc.) et en toile (bàches,étuis, etc.) qu'il convient d'entretenir, d'ailleurs, dans un étatconstant de propreté et de souplesse.

182. Les réparations comportant une des opérations sui-vantes:

Réglage des lignes de mire;Ajustage à la lime;Travailde forge et de rivetage;Remplacement de la soupape de frein;Démontage non autorisé par le règlement,

ne doivent pas être faites par le personnel dela batterie. Ellessont toujours exécutées par le Parc de réparation, soit sur

place,soit à l'atelier du Prc.

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— 97 —

183. L'astiquage de quelque partie que ce soit du matériel

est interdit.Les ingrédients à employer pour l'entretien et le nettoyage

sont ceux portés par les voitures: graisse consistante, huile

oléonaphte et pétrole, à l'exclusion de tous autres tels que

brique pilée, poudred'émeri qui sont formellement interdits.

1J44L. L'entretien et la vérification des appareils microtélé-

phoniques sont faits sous le contrôle d'un officierpar le maré-

chal des logis chef de l'équipe téléphonique double de groupe.

La réparation de ces appareils est faite par le service télé-

graphique.

CHAPITRE II.

ÉQUIPE DE PIÈCE.

ARTICLEPREMIER.

DÉMONTAGESET REMONTAGES.

183. Il ne faut jamais sans nécessité démonter les orga-nes du matériel ni desserrer les écrous.

186.Il est formellement interdit d'exécuter d'autres démon-

tages ou d'employer pour les démontages ou remontagesd'autres procédés que ceux qui sont prévuspar ce règlement.

Tout incident auquel on ne pourrait remédier par les

moyens réglementaires entraînera l'intervention de l'équipede batterie ou du Parc de réparation.

181'. Les seules parties du matériel dont le démontage

soit autorisé à l'équipe de pièce sont:

Le mécanisme de culasse comprenant,:

La vis culasse, le système de percussion;Le volet, la crémaillère, la tête mobile;

Le grain de verrou de mise de feu;

Le grain de lumière arrière (1);

Les roues;

Les timons.

(1)la mise-ciiplacedu grain de k.mijlvavnnt incombeà réi|uipcdebatterie..

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— g-

I. — Mécanisme de culasse.

188. Prescriptions générales. — Les différentes parties dumécanisme doivent être maniées avec précaution,,ia chute Jd'une vis de culasse ou d'une tète mobile, par exemple, pou- 1)vant occasionner des dégradations graves capables d'entravermomentanément le fonctionnement du mécanisme.

Ces parties et principalement l'obturateur et la tête mobile,doivent toujours être déposés sur un linge propre et à l'abride la poussière.

Avant de séparer la vis-culasse du volet, il est impartantd'enlever d'abord la tête mobile afin que les anneaux de l'ob-

turateur ne soient pas exposés à être dégradés.Avant le remontage, les pièces doivent être parfaitement

nettoyées et graissées, exemptes de toute impureté (graviers,sable, etc.).

( A. - DÉMONTAGE.

189. 1° Mettre le canon à sa position de chargement. Ou-vrirla culasse à moitié, l'axe déjà vis perpendiculaire à l'axedu canon.

2° Dévisser la goupille de la rondelle qui se trouve à l'ex-trémité gauche de l'axe du marteau et retirer cette rondelle.

jTirer l'axe vers la droite et l'enlever.

Enlever le

marteau,

'~j

,3° Enlever le verrou de misedefeu en comprimant le doigt

d'arrêt pour éviter qu'il ne saute. -

Enlever le doigt d'arrêt et son ressort.

Enlever l'extracteur d'étoupilles. IEnlever la goupille rivée de la butée;Enlever la butée;Enlever le grain, le percuteur,le ressort

du percuteur,

si l'on a. besoinde changer le

grain de percu-teur.

4° Enlever la clavette de l'écrou de tête mobileen appuyantsur le ressort avec un repoussoir. A cet effet, un trou est pra-tiqué à la partie inférieure de l'écrou de tête mobile.

Dévisser la tête mobile en introduisant une clef spécialedans les encoches pratiquées sur la face antérieure du cham-

pignon de tête mobile.

Sortir par l'avant, avec précaution, la tête mobile portantl'obturateur et, par l'arrière, l'écrou de tête mobile.

Enlever l'obturateur.

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— gg-

1" Dévisser le grain de lumière arrière (s'il est nécessaire de le

(changer). '-

(Enlever

la rondelle de grain de lumière.

- 5° Appuyer sur le ressort de fixation du levier de manœu-vre avec un-repoussoir et soulever le levier d'environ 50 mil-limètres. Enlever la rondelle de fixation du levier de ma-nœuvre.

Appuyer sur le verrou de crémaillère, faire tourner le blocde culasse d'un quart de tour environ pour dégager la cré-

smaillère, enlever cette dernière.

Enleverle verrou de crémaillère et son ressort.

< Dévisser la vis-culasse pour la sortir du volet en la soute-nant soit avec une jarretière (nœud d'artificier) que l'on

suspend à un levier porté par deux hommes, soit avec un

cylindre en bois, engagé suivant son axe, que saisit un ser-vant à chaque extrémité. Enlever le ressort de tête mobileavec sa rondelle et sa bague d'appui.

Enlever le levier de manœuvre.

Enlever le volet.

B. — REMONTAGE.

f 90. 1"Placer le volet, soutenu avec une jarretière, dansle nœud de charnière et parallèlement à l'axe du canon.

Introduire l'axe du levier pour maintenir le volet (ne pasl'enfoncer complètement).

2° Entourer la vis culasseavec une jarretière (nœud d'arti-

ficier) et la suspendre à un levier porté par deux hommes.

Placer à l'intérieur de la vis, la rondelle, le ressort et la

bague d'appui de tête mobile.

Présenter la vis devant le volet, la visser. Pendant l'opéra-tion, maintenir les bagues et rondelles en place (en intro-duisant la main dans le volet).

3* Monter le verrou de crémaillère.

4° Monter la crémaillère en maintenant le verrou bien àfond. Mettre en face le zéro du volet et le zéro de la crémail-lère et faire alors engrener la première dent de la vis avecla première dent de la crémaillère. Faire dévirer la culasseen appuyant sur le verrou. Ramener à la position de montageet s'assurer que le verrou a fonctionné (i).

(i) Il estessentieldenepaschercherà fermerla culassetant quela cré-maillèren'est pasmaintenuepar son verrou, pour éviterdes matagesrésuityftdu chocdesfiletsdela vis-culassecontreceuxde l'écroude cu-lasse.

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-- 100 —

5° Enfoncer complètement le levier de manœuvre en

intro-

duisant le tenon du levier dans la crémaillère. Placer la ron- J

delle de fixation du levier demanœuvre. :i

6° Monter la tête mobile.Le volet étant toujours parallèle à t

l'axe du canon, enfoncer à la main le verrou de la crémail-

lère pour faire tourner le levier de manœuvre et accrocher

la poignée du levier au tenon d'accrochage. Placer l'obtura-

teur sur la tête.mobile. Introduire la tête mobile et la visser

sur son écrou qui doit être serré à bloc au moyen de la clef

spéciale placée dans les encoches pratiquées sur la face anté-

rieure du champignon de tête mobile. Placer la clavette. S'il

y a lieu avant de mettre en place la tête mobile, visser le

grain de lumière arrière après introduction de la rondelle de

grain de lumiè,'c.

7° Monter l'extracteur d'étoupille.

8" Monter le verrou de mise de feu en comprimant le

doigt d'arrêt et maintenant l'extracteur d'étoupille.

9° Appuyer sur la poignée du levier de manœuvre etle tirer

à fond à droite.

10° Monter le marteau sur son axedans ses supports. Monter

la rondelle à l'extrémité gauche de cet axe et visser sa gou-

pille.

il0 Fermer la culasse.

II. — Démontage et remontage des roues.

I!H. ll) Roue à bandage métallique. — Enlever une

J'olle.— Cette manœuvre doit se faire pour l'affût autant que

possible lorsque le canon est sur la voiture porte canon et

pour les roues de la voiture por'e-canon lorsque le canon est

sur l'affût.

Caler la roue opposée, placer le cric sous l'essieu à l'extré-

mité de la fusée de la roue à démonter, en intercalant entre

le cric et l'essieu une cale de bois. Soulever au cric de quelquescentimètres.

Établir sous l'essieu un échafaudage de chantiers et de

demi-chantiers.

Manœuvrer au cric pour faire reposer l'essieu sur cet

échafaudage.Dégager le cric. Dénouer la lanière.

Enlever l'esse, la rondelle de bout d'essieu et les garni-tures. Sortir la roue en la faisant tourner doucement et

l'amener au sol.

Pour remonter une roue opérer en sens inverse.

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— 101 —

Placer un nombre de garnitures suffisant pour qu'aprèsmise en place de l'esse, la roue n'ait qu'un faible jeu longi-gitudinal sur la fusée tout en tournant librement.

b) Roue à bandage caoutchouté. - Procéder commeci-dessus pour soulever la roue.

Desserrer ensuite le frein de route, pour donner du mouau filin.

Retirer l'axe d'articulation de la biellette et de l'attâchede frein. -

Développer le collier, enlever l'esse à anneau,la rondelleà coupelle et sa garniture, puis la roue avec le tambour defrein de route.

Le remontage s'exécute dans l'ordre inverse.

III. — Démontage et remontage des timons.

192. Démonter le timon. — L'opération est la même

pour les timons à traction automobile que pour les timons àtraction animale.

Défaire les lanières de cuir qui maintiennent les rondellesarrêtoirs, puis tourner à la clé les 4 boulons de manière àamener leurs ressauts en face de leurs dégagements, retirerle timon.

Remonter le timon. — Engager la contreplaque de ma-nière que les deux ergots s'engagent dans leurs logements dela plaque.

Replacer les boulons et fixer les lanières de cuir.

Pour enlever seulement le corps du timon.

a) Timonpour traction automobile.—Retirer la goupille et dé-visser l'écrou d'extrémité de l'axe d'articulation du corps dutimon.

Retirer cet axe, enlever le corps du timon.

b) Timon pour traction animale. — Retirer la lanière deretenue de la clavette de chevillette de timon.

Retirer la clavette et la chevillette. Enlever le corps dutimon. Pour le remontage, opérer en sens inverse.

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— 102 —

ARTICLE II. -î

NETTOYAGEET GRAISSAGEJOURNALIER,

VISITE SOMMAIRE.

A. —- ENTRETIENJOURNALIER. I

193. Il est essentiel que le matériel en. service soit parfai- 1tement entretenu tous les jours.

L'entretien journalier du matériel ne nécessite pas l'emploid'ouvriers mécaniciens, tout servant doit savoir exécuter les

démontages autorisés àla troupe, et-en particulier, tout maJ-tre-pointeur doit être capable d'entretenir le matériel en bonétat. 7

194. L'entretien journalier comporte les opérations sui- !vantes: —

|

1° Si le matériel s'est déplacé:

Il faut procéder dès l'àrrivée à un nettoyage d'ensembledu matériel, enlèvement de la poussière et de la boue.

De plus, il est indispensable de procéder aux opérationssuivantes:

a) Nettoyage et graissage des articulations des timons; i

b) Graissage des chevilles-ouvrières et de leurs lunettes,des circulaires de contre-appui et, pour les matériels 1915,des guidages des suspensions élastiques;

c) Nettoyage et graissage des parties libres de l'essieu, des

supports et du verrou de retenue de la civière de charge-ment, des freins de route et de leurs organes de ma- ;nœuvre;

il) Graissage des sous-bandes et sus-bandes, des secteurs de

pointage et du mouvement de relevage rapide;1

e) Nettoyage et graissage du traineau, de ses adents, des

glissières, des organes extérieures de la culasse et de misede feu, des parties extérieures des instruments de pointage;

f) Graisser périodiquement les roues, l'axe d'accrochageet l'axe d'articulation de la bêche (Equipe de batterie).

2° Si le matériela été employé au tir:

a) Nettoyage et graissage du corps du canon,lavage, sé-

chage et graissage de l'àme, de la chambre et de la culasse.

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- 103 —

16)Nettoyage et huilagedesglissières ;

c) Nettoyage et graissage des tourillons, des organes de

pointage en hauteur et en direction, du mouvement de

irelevage rapide et de mise de feu; des sécurités (Equipe de

abatterie) ;

t

d) Vérificationdu plein du frein.

j 3" Avant chaque mise en batterie onformation de voitures

a) Huiler les galets de roulement des essieux d'avant et

l'arrière-train ;

i b) Huiler les galets de roulement du tube. Nettoyer le

i tenon d'accrochage du canon au traîneau. Nettoyer et graisser

-les glissières de la chape porte-galets et l'écrou de soulève-

! ment du tube;

I c) Nettoyer et graisser l'axe d'appui et l'axe à robinet du

Itreuil (sur l'affût et sous le châssis). Graisser le volet d'at-

telage des tiges;

|l d) Nettoyer et graisser légèrement les adents du traîneau,

l'le logement du tenon d'accrochage du tube et les rails des

galets du tube;

1 e) Nettoyer et graisser la poulie de renvoi. Graisser le

i,treuil. Nettoyer le câble.

14°Lorsque la voiture-accessoireestformée:

a) Nettoyer et graisser l'extrémité de la fausse-flèche,

!il'axe à robinet, et les tirants;

i b) Nettoyer et graisser les verrous à leviers, les verrous

symétriques, et les adents de la fourche;

c) Nettoyer et graisser le logement de la fausse-flèche,

h le bossage du verrouillage, les verrous de fixation du trai-

t neau à la route et la barre de verrouillage du châssis.

MANIÈREDE PROCÉDERÀ L'ENTRETIEN

ET AU NETTOYAGEDU MATÉRIEL.

- 195. Corps du canon. — Le canon étant en batterie,

a élever la crosse de 8o centimètres environ en la faisant repo-

li ser surun échafaudage formé de deux piles de quatre chantiers.

! Mettre la pièce à la position de chargement. La culasse étant

I ouverte ou démontée, laver l'âme et la chambre à grandei eau en se servant de l'écouvillon introduit par la culasse,

j continuer ainsi jusqu'à ce que l'eau sorte propre. Essuyer et

i sécher en coiffant le refouloir avec un linge sec.

Nettoyer le logement de la vis-culasse avec une éponge et

! essuyer avec le plus grand soin et un à un les filets.

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- lol, -

Graisser nunc au moyen du manchon graisseur et l'écroude culasse au moyen de la brosse à graisse. -'. 1

L'opération doit se faire immédiatement après le tir avecsachets anti-lueurs. Dans ce cas, il peut être nécessaire, pourdissoudre les crasses, d'employer du pétrole ou de l'eauchaude. Graisser ensuite le matériel. Huiler les axes des

galets du canon et l'axe fileté de la chape porte-galets. Net-

toyer et graisser les adents et les facettes du niveau de

pointage. ,Si ces facettes sont accidentellement rouillées, enlever la

rouille avec du pétrole et une curette en bois (l'emploi del'émeri, du sablé ou autre corps dur est formellement in-

terdit). Si ce procédé est insuffisant, la remise en état doitêtre faite par le Parc de réparation, car, dans ce cas, elleentraînera généralement un nouveau réglage des faces

d'appui.

196. Culasse. — La culasse étant autant que possibledémontée, laver à l'eau ou au pétrole les divers éléments. Lessécher ensuite complètement, puis passer la brosse grasse.Huiler l'axe du levier de manœuvre.

Il faut éviter de se servir de pétrole pour nettoyer l'obturateur; ce dernier, après avoir été débarrassé de ses crassesavec une éponge humide et une curette, devra être légère-ment frotté sur son pourtour avec du suif.

Pour faciliter le fonctionnement de la culasse, graisserabondamment avec de la graisse consistante étendue d'huilela face arrière du champignon de tête mobile et la partie avantde la tige, Graisser aussi avec de l'huile, mélangée par partieségales avec du suif, la face avant de l'obturateur.

Pour le tir, les autres parties de la culasse doivent être légè-rement graissées et non recouvertes d'une épaisse couche de

graisse.Pour nettoyer le canal de lumière, y passer un fil de laiton

de 3 millimètres environ de diamètre que l'on tient des deuxbouts et auquel on donne un mouvement de va-et-vient.

197. Glissières et traîneau. — Les glissières doiventêtre très propres et huilées très fréquemment. (Trous grais-seurs n0515, 1G, 17, 18.)

Pour les nettoyer, le traîneau étant en batterie, le chef de

pièce fait nettoyer et huiler la partie postérieure des glis-.sières. Au moyen du treuil il fait reculer le traîneau, puisnettoyer et huiler la partie antérieure. En exécutant deux outrois fois cette manœuvre, le nettoyage se fait entièrementet les glissières sont recouvertes d'huile propre.

Graisser les adents du traîneau et la charnière du collieravant de la bouche à feu.

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— 105 --

1 198. Mise de feu. — Nettoyer et graisser les tiges ainsi

que leurs ressorts. Les poulies doivent tourner aisément. Net-

oyer et huiler les logements des doigts des sécurités.

1

Huiler après nettoyage les différents organes de cessécurités.

I 199. Volet d'attelage (i). — Faire fonctionner le ,-old

d'attelagedes tiges et mettre unegoutte d'huile sur les parties

portantes des écrous, l'axe, le verrou et la sécurité d'attelage.

|" 200. Verrous d'accrochage du traîneau au oliàssis

pour la route. - Nettoyer les verrous et leurs logements.Huiler légèrement les crémaillères de verrouillage.

SOI. Graisser la barre de verrouillage du châssis

sur l'affût, et ses logements sur le châssis et t auti:.

202. Mécanisme de pointage en hauteur. — Sceïeurs

dentés, tourillons et mouvement de relevage rapide.-

Nettoyer et graisser les tourillons (graisseurs 28 et ai), ma-

tériels 1916), les secteurs dentés - et les engrenages des

mouvements de pointage en hauteur et de relevage lapide.

'Nettoyer et huiler les manivelles, les verrous d'immobilisation

de la masse oscillante sur les secteurs et les logements des

verrous. (Graisseurs du n° 1 au n° 11 et n° 14, puis pour les

matériels 1916.Graisseurs n" 19 et 23).

2©3. Essieu d'affût. — Mécanisme de pointage en

.direction. — Les boîtes des engrenages de pointage sont

entièrement remplies de graisse. Leur entretien incombe

aux équipes de batterie.Les parties libres de l'essieu doivent toujours être trés

propres, légèrement graissées. Les nettoyer et graisser, en

plaçant successivement l'affût aux deux extrémités de sa

course. Huiler les manivelles,Pour les matériels non modifiés: huiler l'arbre de manreuvre

du verrou d'immobilisation à la route. Nettoyer et graisser le

verrou ainsi que son logement.Pour les matérielsmodifiés et les matériels 1916, giaissoi

l'axe d'articulation -des barres 'de verrouillage sur l essieu.

Graisser la vis de pointage en direction (graisseur n°27) et les

galets de roulement de l'essieu (équipe de batterie, trous

graisseurs nos 12 et 13).

2©4. Bêche. — Graisser les axes d'articulation et d'accro

chage de la bêche pour faciliter sa manœuvre dans les deux

sens. (Équipe de batterie.)

(1)Faire fonctionnerle voletseulementdans le cas ou les tigessont

dételées.Lorsquela pièceou le traîneausontà la positiondetir il est.fUI-mellementinterditdetoucherau volettantquelamassereculanten'est [M.maintenuepar le câbledutreuilouune bricole,suivantle cas.

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— 10G —

205. Colliers de fixation du levier de pointage.

—1

(Matériels de 1 à 40.) Graisser légèrement à l'intérieur.

Hui-

1er les demi-gorges et le demi-cylindre. j

206. Support d'appareil de pointage, appareil dc |pointage et goniomètre. — Essuyer les surfaces exté-i

rieures pour enlever le cambouis ou la poussière, nettoyer.l'intérieur de la douille du secteur porte-goniomètre et le 1crochet de fixation du goniomètre. j

Mettre une goutte d'huile aux divers axes. JFaire défiler les graduations devant le repère. 1Essuyer le goniomètre en évitant de mettre de la graisse, i

de l'huile ou du pétrole sur les verres. Nettoyer les surfaces j

apparentes des verres, en condensant sur elles la vapeur del'haleine et en les essuyant avec un linge de fil très propre. j

207. Frein de route. — (Roues à bandages métalliques).Graisser à l'huile la traverse et la vis de serrage qui doit être

toujours tenue très propre. (Trous graisseurs 12, 13 pourl'affût; 19, 20, 2.3,24 pour la voiture porte-canon.) 1

Pour les freins de route à tambour, graisser les axes d'arti-culation, écrous rotules par les trous 24,3i, 33, 35, 37 et,en plus, 20 pour la voiture porte-canon.

Nettoyer les tambours de frein, qui, pour assurer un bonfonctionnement, ne doivent avoir aucune trace de boues,d'huile ou de graisse.

208. Timons d'attelage, chevilles ouvrières, circti-laires de contre-appui, anneaux d'attelage et galetsde roulement d avant-train. de voiture porte-canon. —

Graisser légèrement l'articulation des timons afin de faciliterson jeu.

Nettoyer et graisser avec de la graisse consistante les che-villes ouvrières et les circulaires de contre-appui.

Aucun corps étranger ne doit rester adhérent aux partiesen contact.

Graisser les galets de roulement de l'essieu d'avant-train devoiture porte-canon. (Graisseurs nos25 et 26.)

Graisser les guidages des suspensions élastiques.Remplir de graisse les boites des ressorts.

209. Essieu d'arrière-train de voiture porte-canon,fausse nèehe. - Nettoyer et graisser légèrement les adents.Huiler les axes des leviers de verrous, l'axe de liaison et l'axeà robinet de la fausse flèche.

Graisser les galets de roulement de l'essieu. (Graisseursn0!21 et 23.)

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— 107 —

210. Ro.J.es. — Les parties roulantes doivent être entre-tenues dans un état constant de propreté. La boue doit êtreenlevée surtout à la fusée afin d'éviter l'introduction des dé-bris et des poussières silicieux entre la fusée et la boîte.

Les roues sont graissées périodiquement, à des intervallesde temps dont la durée varie suivant les circonstances. Le

graissage se fait en injectant dans les moyeux à l'aide de la

seringue appropriée de la graisse consistante mélangéed'huile.

Chaque fois qu'il est nécessaire, les roues sont démontées,les fusées d'essieu dégraissées et lavées, les moyeux des roues

également et le tout enduit de graisse consistante fraîche. -Examiner l'état des garnitures en cuir, des manchons et desrondellesà coupelles. Remonter ensuite. Avant de laisser laroue reposer au sol, la faire tourner à la main pour assurerune bonne répartition de là graisse.

En cours de route, graisser plus fréquemment.

9fli. — Treuil, poulie, câble. — Garnir de graisse lesboîtes d'engrenages du treuil, nettoyer et graisser légèrementson embrayage.

Nettoyer la semelle supérieure du bâti du treuil.Nettoyer et huiler le tambour, afin de permettre au câble

de glisser contre les cloisons et de prendre aisément sa placeau fond des gorges; l'équipe de batterie est chargée spéciale-ment de garnir de graisse les boites d'engrenages.

Le câble doit toujours être légèrement tendu. Il ne doit pasavoir d'aspérités ni être tordu.

Nettoyer et graisser la poulie de renvoi et son support.

SiS. Emploi du graisseur spécial. — Le graisseurspécial s'emploie pour tous les trous graisseurs munis d'unclapet à ressort.

Remplir le graisseur spécial en puisant de l'huile dans lecouvercle du bidon ou dans un autre récipient. Le trou grais-seur ayant été nettoyé au moyen de la curette, y introduirele h»c du graisseur de façon à boucher herméliquemcnil'orifice. Injecter la quantitéd'huile qui convient en appuyantfortement surla pompe, mais sans brusquerie et en opérantlentement pour que l'huile ait le temps de pénétrer.

Faire en même temps jouer les organes intéressés pourassurer un graissage de fouleslesparties.

Si le clapet de fermeture est collé sur son siège et ne laissepas pénétrer l'huile, il est nécessaire de le faire jouer en Jechassant avec un fil de fer de diamètre approprié introduitdans le trou de l'ajutage.

213. Emploi du manchon graisseur. — Coiffer la tètedu refouloir avec le manchon, fermer l'ouverture avant euserrant les deux brins libres de-la lanière et en les enroulant

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— 108 -

en sens inverse autour de l'extrémité du manchon; terminer ;

par un nœud. Fixer ensuite l'autre bout du manchon au-dessous de la tête du

refouloir.-

1 B. - VISITE SOMIUAIREDU MATÉRIEL.: 1- 1

;<

214. Avantl'exéeution d'un déplacement on d'un tifyle chef de pièce secondé du maître pointeur passe une visitesommaire du matériel qui lui est conûé. Il s'assure notam-ment que les organes qui doivent être mis en œuvre sont enétat de fonctionner et porte son attention sur les pointssignalés ci-après (n05216 à 237).

j215. En cours de route, il fait surveiller la marche de

la voiture par un-des servants porté par le tracteur, qui le pré-vient de tout incident. A chaque arrêt il passe une visitesommaire de ses voitures, surveille la température des moyeuxet visite les chaînes, clavettes et courroies réunissant diverséléments du matériel. -..

Les observations relevées au cours de ces visites donnentlieu à un compte renduverbal fait au commandant de batterie,qui prend immédiatement, suivant le cas-, les mesures néces-saires pour remettre le matériel en état.

jI. — Voiture porte-canon.

216. Faire jouer le mécanisme de culasse, s'assurer dufonctionnement régulier des divers organes de la culasse. ,Verrouiller la clavette d'immobilisation du marteau pour la jroute.

S'assurer que les galets du canon tournent librement sur 7leurs axes..

1217. Vérifier le verrouillage de la fausse-flèche sur le

canon et du canon sur l'essieu. -

218. Vérifier le fonctionnement du frein de route et le -idesserrer complètement.

219. S'assurer que les galets de roulement des essieuxd'arrière-train et d'avant-train tournent librement.

220. Sonner les rivets et boulons. Resserrer tout boulon

ayant du jeu..

221. S'assurer que la chaîne de sûreté de l'avant-train etla ctavette clef du timon (traction animale) sont bien en

place et que les ressorts des palonniers fonctionnent tien-Vérifier le fonctionnement de la servante d'avant-train.

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- 109 -

III.

— Voiture-affût.

- 222. S'assurer que le traîneau est bien verrouillé sur le

châssis, le châssis sur l'affût et sur les secteurs de pointage,: que la clavette du collier avant de bouche à feu est dans son! logement.

! 223. S'assurer que le bouchon d'orifice de remplissage dufrein est bien bloqué. Dans le cas où il n'en serait pas ainsi,j l'on verrait une goutte de liquide suinter par l'orifice de-

remplissage.

!

824. Vérifier avant chaque tir le remplissage du frein.

225. Faire fonctionner la tringle de mise de feu et s'assu-rer en particulier que le ressort de rappel de la tringle fonc-tionne bien..

226. Ouvrir la porte avant et la porte d'accès aux orificesde chargement; s'assurer du bon fonctionnement du volet

d'attelage (1); s'assurer qu'il n'y a pas de pertes de liquideaux garnitures du frein et des récupérateurs. Refermer les

portes.

22V. Faire manœuvrer les clefs de fermeture des colliersdu levier depointage. (Matériels de 1 à 4o.)

228. S'assurer que l'affût est bien verrouillé sur l'essieu.

.229. S'assurer que les refouloirs, la rallonge et l'écou-

villon, la pioche, la pelle, la civière de chargement et lesrails des galets du canon sont bien en place et s'enlèventfacilement de leurs supports.

230. S'assurer que la bêche est bien fixée.

231. Enlever le couvre-support d'appareil de pointage,s'assurer que les commandes fonctionnent et que les niveauxsont bien couverts.

232. Vérifier le fonctionnement du frein de route el l(^desserrer complètement.

(1)Fairefonctionnerle volet seulementdans le cas où les ligessontdételées.Lorsquela pièceou le traîneausont à la positionde tir, il estformellementinterditde toucherau volet tant que la massereculanten'estpasmaintenueparlecâbledu treuil ou une bricole,suivantle cas

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— llO -

233. S'assurer que le coffret de flèche s'ouvre et se 1referme sans difficultés, qu'il renferme les objets dont il doitêtre garni.

1

234. S'assurer que les tourillons ont leurs sus-bandes

fermées.

235. S'assurer que les volets du bouclier sont bien fermés.

423G. Sonner les rivets et boulons. Resserrer tout boulon

ayant du jeu.1

837. S'assurer que la chaîne de sûreté de l'avant-train etla clavette clef-du timon (traction animale) soit bien en placeet que les ressorts des palonniers fonctionnent bien.

,j

NOTA.— Si le canonest enbatterie, la visitesommairecomprend:les mêmesopérationsque si le canon est à la positionde route, En :outre, faire manœuvrerles volantsde pointage en direction et enhauteur pour s'assurer que les mécanismesne présentent pas dedureté exagérée, et s'assurer que la clavette du collier avant de jboucheà feu est bien en place.

'-

Aprèschaque nettoyagedu canon s'assurer, en regardant dansl'âme de la pièceet en plaçant une feuillede papierblanc, conve-nablement inclinée, alternativementà la bouche et à la culasse,qu'il n'y a ni trace de fissures, ni gonflement, ni arrachementderayures.

ARTICLEIII. y

SURVEILLANCEDU RECUL PENDANT LE TIR.

VÉRIFICATION DU REMPLISSAGE DU FREIN.

PARER LE FREIN.

238. Pendant le tir, le chef de pièce doit apporter une at-tention toute particulière au recul du canon, qui donne desindications précises sur le fonctionnement du frein et des ré-

cupérateurs. Les prescriptions concernant la surveillance durecul et du retour en batterie sont données dans la premièrepartie (n" 92 à 96).

A. MATÉRIELSNONMUNISD'UNTROUDEREMPLISSAGEAVANT

DE FREIN.

239. Vérification du frein. — La pièce étant en batte-rie, caler les roues, soulever la queue d'affût à l'aide de crics.de façon que la pièce puisse être placée sous une inclinai-

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— III -

,ln négative d'une dizaine de degrés (1).Caler solidement le

essous de l'affût avec un échafaudage de chantiers.

1 Placer la pièce exactement sous une inclinaison négative

e 9 degrés, dévisser et sortir le bouchon du trou de rem-

tissage du frein. Si le liquiden'apparaît pas, le frein doit être

laré de la manière suivante:

1 239 bis. Parer le frein. — La piecerestant sous l'angle

négatif dé 9 degrés, nettoyer avec des chiffons propres l'ori-

ficede remplissage et l'extérieur du tube de l'entonnoir spé-

cial. Introduire du liquide filtré à l'aide de l'entonnoir spé-

cial en donnant à l'entonnoir de petits mouvements pour

aciliter le dégagement de l'air. Arrêter le chargement quand

e liquide s'échappe par l'orifice de remplissage. Revisser

le bouchon (2) de cet orifice et remettre la piècé en batterie.

B. MATÉRIELSMUNISD'UNTHOUDEREMPLISSAGEAVANT

DE FREIN.

240. Vérification du frein. — Le seul moyen pour vé-

rifier le frein est de le parer comme il est dit ci-dessous.

240 bis. Parer le frein. — Mettre le canon à 1angle de

+ 10°,au moyen du niveau de pointage.

Dévisser le bouchon fileté du trou pratiqué dans le châssis,

au moyen de la clé à douille E. B.

Dévisser le bouchon à tête mobile du traîneau, en em-

ployant la même clé.

Introduire le tuyau de l'entonnoir dans l'orifice du traîneau.

Verser dans l'entonnoir du liquide,filtré à l'avance, jusqu'àce qne le liquide s'écoule par l'orifice. A ce moment, le frein

comportant le vide normal se trouve paré.

Retirer l'entonnoir: revisser le bouchon du traîneau et

celui du châssis.

(1)En-prenantlesprécautionshabituellespour éviterle basculementde

la nièce vers l'avant. ,(2)Lejointdu bouchonde l'orificede remplissageest"constituepai u10

rondelleencuivrerougerecuit.Evitertoutedégradationà cetterondeeet s'assurer,avantde revisserle bouchon,qu'elleestenplace.

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—112 —

CHAPITRE III. M

ÉQUIPE DE BATTERIE. S

ARTICLE PREMIER. 1

A. CONDITIONSD'EMPLOIDUJ'REINET DESRÉCUPÉRATEURS.!

241. Les joints du frein et des récupérateurs ne sont pasabsolumentétanebes; les légères fuites qui peuvent se pro-duire pendant le tir et même au repos sont très faibles etn'ont aucun inconvénient, mais, à la longue, elles peuventnuire an bon fonctionnement du frein et des récupérateurs.Il est donc indispensable de vérifier de temps en temps lei

remplissage du frein (n° 239) et le montage des récupérateurs(n°^/43)(jj.

242. La vérification de frein et des récupérateurs doit

s'e -fectuer dans les conditions suivantes : J

1° Si le matérieln'est pus employéau tir: j

a) Vérifier le remplissage du frein,

b) Vérifier le montage du récupé-rateur,

1

au moins une fois par

mois.i 1

y.0Si -le matérielest. employéantir :

1

a) Vérifier le remplissage du frein avantle tir;

b) Mesurer la longueur du recul pendant le tir (n° 92 ).

Si la longueur du recul est anormale, vérifier à nouveau le.

remplissage du frein et, si l'irrégularité subsiste, vérifier le

montage des récupérateurs.

B. VÉRIFICATIONDEMONTAGEDESRÉCUPÉRATEURS.*

243. Le moulagenormal des récupérateurs est défini parla pression du gaz et la quantité de liquide contenue dans les

récupérateurs.

(1)Enparticulier,minfuitede liquideparle troudu bouchonarrièredur<i.Hpirateuru'esl pasl'indice«l'unemauvaisetenue desjoints, le liquideeipulsépouvanlprovenirde l'accumulationderrièrele pistondu liquideessuyésurlesparoisducylindreà cliacjueeoupliré.

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— 113 —

O

La pression du gaz doit être comprise entre 37 et 39 kilo-

grammes, quelle que soit la température ambiante (1)., La quantité de liquide est de 23 1.655 (avec une tolérance

de o 1. 500 en moins et aucune tolérance en plus).

«4-t. La vérification du montage des récupérateurs com-

prend:

1° La mesure de la pression aux récupérateurs;

2° La mesure de la quantité de liquide contenue dans les

récupérateurs.Pour effectuer ces mesures, on utilise en principe la jange-

purgeur.D'après les indications données plus haut, la vérification

des récupérateurs ne doit se faire, lorsque le canon est em-

,:1plo}éau tir, que si le recul devient anormal. En pareil cas,tet s'il y a urgence, on pourra se contenter de vérifier la pres-sion des récupérateurs et de rétablir celle-ci par addition de

gaz: c'est seulement dans le cas où les reculs resteraient- anormaux qu'il y aurait lieu de faire la vérification complèteii des récupérateurs.

NOTA.— Sauf en cas d'urgence, les vérificationsde pressionnedoiventpas se faire sur un matériel qui vient d'exécuterun tir pro-longé ou rapide, ou qui a été exposéau soleil, car la températuredes récupérateursest alorsplusélevéeque la températureambiante,ce qui peut donner lieu à des erreurs dans la vérificationde lapression.

De même, pour la vérificationde,la quantité de liquideaumoyende la jauge-purgeur,il est nécessairede laisser reposer le canonquelquesminutesaprèsun tir, pour permettre la séparationdu li-quide et du gaz.

345. Emploi de la jauge-purgeur. — Ouvrir le capot;enlever le bouchon avant du corps de jauge.

Mettre en place la partie mobile de la jauge-purgeur (2)portant le manomètre et la clef de manœuvre, puis bloquerl'écrou pour assurer le joint.

Mesure de la pression (fig. 20). — Mettre la pièce à la

position de chargement, s'assurer que le pointeau d'évacua-Itron L est fermé. Visser lentement le pointeau de la soupapedu coçps de jauge B : lire la pression marquée par le mano-mètre. Dévisser ce pointeau pour fermer la soupape.

(1)Lorsqu'onprévoitun tir rapidede longuedurée, il y a intérêt amaintenir lapressiondu début,voisinede la limiteinférieure,pour tenircomptedel'échauffementproduitcar letir.

(2)S'assurerquele pointeaudela soupapede lajaugeestdévisséà fond.

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— 114 —

Mesure de la quantité de liquide. — Rendre l'essiewparfaitement hprizontal. Soulever l'affût, placer un échafau

dage de chantiers afin de donner au canon une jnclinaisonnégative de - 1 à - 2 degrés.

Rendre ensuite le canon horizontal à l'aide du niveau 1888,.

placésur les facettes duniveau de pointage (1) et du volant

de pointage en hauteur (pour obtenir l'évacuation du liquidequi pourrait se trouver dans les réservoirs supérieurs).

Donner une inclinaison de + 20° (pour obtenir sûrement

égalité de liquide dans chacun des réservoirs inférieurs).Ces précautions étant prises, rendre de nouveau le canon

parfaitement horizontal, à l'aide du niveau 1888 vérifié. jLaisser reposer un moment pour être certain que la nappe

de liquide est bien immobile.

Agir sur la clé pour amener la pointe de l'aiguille versl'extrémité de la graduation «en plus» de façon à faire débou-cher franchement la fente du corps de purgeur dans le gaz.

J

Ouvrir le pointeau d'évacuation L,puis soulever nettementla soupape en vissant son pointeau B pour purger (2).

Dès que la purge est gazeuse, fermer la soupape, mainteniren place la clé de manœuvre, soulever la soupape juste assez;

pour permettre un très léger sifflement de gaz.Faire tourner lentement la clef de manœuvre dans le sens

inverse des aiguilles d'une montre. Au moment où la fentearrive à la nappe de liquide, le sifflement s'arrête (3) et lefluide purgé change de nature. 4

Arrêter aussitôt le mouvement de la clef et lire la gradua-tion vis-à-vis de laquelle se trouve la pointe de l'aiguille etqui indique la quantité de liquide en plus ou en moins dans

Jles récupérateurs.

ÀOn s'assure que l'on a bien atteint la nappe de liquide, en ;

soulevant un peu plus la soupape et on obtient alors un

jet

de brouillard (mélange de liquide et de gaz).Une double flèche indique la marge tolérée dans le volume j

à admettre au récupérateur. j

(1)Enopérantpar retournementdu niveaucommeil est prescritau jrenvoidela page115.

(2)EnplÇIlIJtun réeipientsous l'orificed'évacuation,on peutégalementvérifierla naturedu milieudanslequelsetrouvel'ouverturede la jauge. 1Lorsquecelle-ciestpincéedanslegazonne recueilleque les parcellesdeliquidequi ontpu êtreentraînéespar legaz.Si, au contraire,l'ouverture.de la jaugeestdansle liquide, ou recueilledu liquided'oùse dégagent

1quelquesbullesdegazentrainé. ](3)Sicellepositionvenaità être dépassée,le liquides'échapperait

par

l'orificed'évacuation.Il estpréférable,danscecas, de recommencerl'opé-rationlin incitant nettementl'omerturede lajauge dansle gaz plutôtque de c'ierclicrà déterminerle niveaudu liquideenpassantdu

liqUIde".dansli-gaz.|

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— 115 —

f"R

ecommencer deux ou trois fois la manoeuvre, à titre deification, puis fermer le pointeau d'évacuation et dévisser

pointeau de la soupape.Enlever la clefet la partie mobile dela jauge-purgeur( i ).

Replacer le bouchon avant sur le corps-de jauge.Fermer le capot.

NoTA.— Si cette vérification dénote un excès de liquide,ou une insuffisance de liquide inférieur à i lit. 600, il suffitde parer les récupérateurs comme à l'ordinaire sans autres

précautions.Si au contraire on est conduit à introduire 1 lit. 600 de li-

quide ou davantage, il est prudent de faire une nouvellevérification sous le même angle 0, mais après avoir ramené, encore,une fois la bouche à feu à l'angle + 20*.Sans cette

précaution on risquerait d'avoir des niveaux différents du li-

quide dans les 2 réservoirs et puisque le jaugeage se fait dansun seul réservoir, d'avoir un récupérateur incorrectement

paré.En effet, cette communication n'est assurée pour l'angle O,

que si le récupérateur est normalement chargé en liquide. A

l'angle de +20° elle est encore assurée par une perte de li-

quide de 1 lit. 5oo environ.

246* Pièce non Bannie de ja.ue-pDI'Weu_ - Pour les

I pièces qui ne sont pas munies de jauge-purgeur, on peutprocéder de la manière suivante pour les mesures que com-

porte la vérification, du montage du récupérateur.

ia Mesure de la pression. — Ouvrir la porte avant d'ac-icès à la soupape de chargement sur le côté gauche du châssis,dévisser, au moyen de la clef réglementaire, les deux bou-chons du traîneau situés en face de la porte, visser ensuite

le raccord muni d'un manomètre sur le trou arrière, en en-duisant au besoin de suif les filets du raccord pour éviter les

fuites parle joint: ouvrir le pointeau du traîneau avec pré-caution (2), puis celui du manomètre et lire la pression en

! frappant au besoin sur les parois du manomètre pour s'as-

surerque l'aiguille n'est pas coincée; fermer le pointeau (3).

2°Mesure de la quantité de liquide contenu dans lesrécupérateurs. — Prendre comme il est dit plus haut (1°)hi

ression aux récupérateurs, dévisser le manomètre.

1 (1)Saufdanslecasoùil y auraitlieuderechargerlesrécupérateurs.

L(2)Il importequele mouvementdouverturesoit fait lentement,U\l:'

uverture brusquedu pointeauayantpoureffetdedéréglerle manomMiv.

(3)

Il covienide n'employerpourle dévissagedu pointeauque la r!réglementalre,d'autresclefs, troppuissantes, pouvantavoircoiuniceiV'i

de cisaillerlepointeau.

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- 116 —

Mettre en place la pompe à liquide sur le support disposésur la tranche arrière de la masse d'équilibrage de la boucheà feu, visser l'extrémité du tuyau de pompe sur l'ajutage dubouchon arrière du cylindre de frein, dévisser le pointeau dece bouchon. Refouler du liquide dans le cylindre de frein

jusqu'à ce que la masse reculante soit mise hors de batteriede 415 millimètres, ce que l'on constate lorsque deux traitsde repère sont venus en concordance, ouvrir la porte arrièred'accès à la soupape de chargement, mesurer la pression aux

récupérateurs, comme il a été indiqué ci-dessus (1°)Lire ensuite, soit sur le graphique de compression: soit

sur l'indicateur de volume, le volume manquant ou enexcédent.

Enlever le manomètre, remettre les bouchons, refermerles portes d'accès. Retirer le liquide introduit dans le freinn° 240.

249. Usage du graphique de compression (fig. 26).-Lire sur le manomètre la pression P avant compression.

Lire sur le manomètre la pression p après compression.Chercher sur le graphique l'oblique des volumes de liquidela plus voisine de l'intersection de l'horizontale p et de laverticale P. C'est, à o lit. 2 près, le volume de liquide man-

quant ou en excédant aux récupérateurs (on peut d'ailleursinterpoler entre les deux obliques les plus voisines du pointde rencontre et lire le volume à o lit. 1 près).

248. Usage de l'indicateur de volume. — Placerl'index central de coïncidence sur la pression avant compres-sion gravée sur le plateau mobile; lire sur le manomètre la

pression. Faire ensuite tourner le plateau mobile au moyende la pièce portant l'index supérieur jusqu'à ce que l'indexcentral de coïncidence vienne en face la pression après com-

pression, gravée sur le plateau fixe, et lire ensuite en facel'index supérieur le volume de liquide manquant ou en excé-dent aux récupérateurs, à o lit. 2 près (on peut d'ailleurs inter-

poler entre les deux divisions les plus voisines de l'index etlire le volume à o lit. 1 près).

1

JC. — CHARGEMENTDESRÉCUPÉRATEURS.

j249. Les appareils nécessaires au chargement des récupé-

rateurs sont les suivants 4-

Pompe à liquide; .1

Pompe à air ou 1

Obusréservoir et tuyau articulé. j

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— 117 —

6.

jt,l 250. Pompe A liquide (fig. 21). — La pompe à liquide1*se compose d'un corps de pompeen bronze fixé sur un supportr portant la commande du piston.Iri Le corps de pompe porte en outre à sa partie supérieure la, soupape d'introduction et un godet muni d'un tamis où l'onh introduit le liquide; à-l'avant, le clapet de retenue, et à sa

partie inférieure, l'ajutage dutuyau de refoulement.,. Le piston entouré d'un joint en cuir est manœuvré par un>' levieractionnant une manivelle et deux bielles.¡

Lorsque la pompe ne fonctionne pas normalement, vérifierl'état du cuir du piston, puis l'état des soupapes et de leurs

Sièges,

2 5 1. Pompe à air [fig.22). — La pompeà air se composec d'un corps de pompe fixé dans un support-agrafe portant lat, commande du piston.

Ala partie supérieure, le corps de pompe est fermé par le

presse-garniture du piston et porte la soupape de refoulement.- A la partie inférieure se trouvent l'ajutage de refoulement

muni d'un bouchonet le bouchoninférieur d'introdnctioll por-tant. la soupape d'admission.

r, Le pistonporte à sa partie inférieure, à l'extérieur une gar-"initure en cuir, à l'intérieur une soupaped'introductiond'air,

et des canaux faisant communiquer cette soupape avec la sur-face extérieure du piston.

11 II est manœuvré par un levier actionnant une manivelleetL deux bielles.

Lorsque la pompe ne fonctionne pas normalement, ce que.,l'on remarque lorsque, à chaque coup de levier, la pression

j monte et redescend plus ou moins rapidement: vérifier l'étatdes garnitures du piston, puis l'état des soupapes et de leurs

sièges"en particulier, de la soupape de refoulement (n°274bis)-

r 258. Obus-réservoir (fig. 23). — Lôbus-réservoir estconstitué par un projectile rebuté de 155, modèle 1890 ou

1914 en acier, dont le profil extérieur est modifié par tour-

nage en vue de diminuer le poids mort transporté, tout enlui laissant une épaisseur de parois sufifsante.

1 L'œil de l'obus est modifié en vue de recevoir la tubulure Aet un joint à tête mobile constitué par le presse-garniture C,,

lia tête de tubulure Bet les rondelles intercalaires Den bronze:,:etE en dermatine.à L'obus, d'une capacité intérieure de 6 lit. 45o, est essayé àla

pression de 200 kilogrammes et recoit un chargement en azotea 150 kilogrammes.

0

p. La tubulure, à trois voies peut communiquer, au moyend'une fermeture à soupape, avec l'obus, avec un manomètregradué de o à 20 kilogammes, vissé à demeure, et avec un1tuyau articulé amovible.

La soupape-F, munie d'une garniture en dermatine G, estmaintenue appliquée sur.son siège par la pression intérieure

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- 118 —

et par un ressort H.La levée de la soupape pour le chargementest obtenue par le vissage d'une tige de commandeI à l'aidede la clé de manœuvre du pointeau de chargement des réser-voirs du traîneau. 1

La course de vissage de la tige de commande donne unelevée maximum de la soupape de 2 millimètres.

Pour le transport, le manomètre est remplacé par un fauxbouchon P avec joint en cuir. 4

La tubulure est fermée, en temps ordinaire* par un bouchonmoleté à joint conique, et l'ajutage d'échappement de gazparun bouchon avec joint en cuir M. ,

No'n.- A\antd'effectuerle serragedu joint au moyendu presse-garniiureN, on devravisserde quelquesmillimètresla tige de com-mande1, afind'éviterle portagedu presse-garnituresur Tépaulementde la tige et éviterla détériorationde cette tige qui pourrait résulterd'un serragetrop énergique.

253. Tuyau articulé (fig. 24). Le tuyau articulé permetd'établir la communication entre l'obus réservoir et le raccordà manomètre des récupérateurs.

Il est constitué' par cinq branches articulées. L'une dèsbranches extrêmes est montée sur l'obus, l'autre sur le rac-cord des récupérateurs; cette dernière possède un clapet deretenue, les trois dernières branches sont mobiles et peuventtourner autour de 'quatre axes d'articulation, permettantleur orientation dans deux plans perpendiculaires. Chaquearticulation est constituée par un axe évidé D, formant robi-net, sur lequel est vissé et brasé le tube en acier C d'arrivéedu gaz. Sur cet axe est monté un raccord E dont l'évidementannulaire communique, d'une part, avec l'axe à robinet,d'autre-part, avec le tube en acier de la branche suivante sur

lequelil est monté.L'étanchéité des parties mobiles (axes et raccords) est

assurée par deux joints en cuir F, comprimés par l'intermé-diaire d'une bague presse-cuir G sur laquelle viennent ap-puyer trois rondelles Belleville H dont la tension est donnée:au moyen de l'écrou réglable I, vissé sur l'axe robinet.

Les raccords des branches extrêmes portant l'inscription:obus ci récul)(,i-ateiirpour éviter toute erreur de vissage.

254. Parer les récupérateurs. — D'après les résultatsdes mesures effectuées, on sait s'il manque du liquide oudu gaz: dans le cas où il y a défaut de liquide et de gaz, oncommence par ajouter du liquide.

Lorsque la pièce est munie d'une jauge-purgeur, il con-vient de se servir toujours de celle-ci à l'exclusion de toutautre procédé pour vérifier les quantités de liquide ou de gazintroduites dans les récupérateurs ou qui en ont été extraites.J

255. Mettre du liquide. — Mettre la pompe en place surla coulisse du côté gauche du châssis, visser le tuyau sur la !

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— JE19 —

6..

bolle à raccord de manomètre et immobiliser ensuite le

corps de la pompe sur la coulisse au moyen dçjavis de pres-sion.

Introduire dans la pompe la quantité de liquide nécessairemesurée avec le récipient gradué en demi-déeililres. Ouvrirle pointeau du traîneau et pomper. Isolerle manomètre pen-dant cette upéqttion, de façon qu'il ne soit pas détérioré

par les à-coups.L'opération terminée, fermer le pointeau du traîneau, en-

lever la pompe, remettre en place les bouchons et fermer la

porte de visite.

2.8. lettre du gaz. — En principe, les récupérateurssont chargés en azote, pour éviter l'oxydation du métal. Onse sert, pour mettre l'azote, d'obus-réservoirs. A défautd'azote, on éharge avec de-l'air. L'introduction d'une faible

quantité d'air dans les récupérateurs n'a pas d'importance. Par

contre, si on était amené à introduire une quantité de gaznotable dans les récupérateurs, il y a un intérêt capital à ce quele chargement soit effectué en azote.

21i';'. 1° Emploi. de l'obus-réservoir chargé en azote

comprimé (fig. 25). — L'obus étant placé près de la pièce,faire les opérations suivantes:

Mettre en place la jauge-purgeur.*

a) Enlever le bouchon et visser à la place de ce bouchonl'écrou du tuyau articulé, qui porte l'inscription obus.

b) Ouvrir la porte du châssis du matériel et visser la boiteà raccord sur l'ajutage du traîneau. Visser sur ce raccordl'extrémité du tuyau articulé, qui porte l'inscription réCllpd-rateur.

c) Enlever l'écrou moleté K (fig. 23).

d) Visser à fond, mais sans effort exagéré, la tige de com-mande 1 (fig. 23) de la soupape de chargement avec la clé de

-pointeau en tournant en sens inverse des aiguilles d'unemontre. L'aiguillé du manomètre indique le moment où la

soupape permet le passage du gaz.

e) Ouvrir le pointeau des récupérateurs etle fermer ensuitedès que le manomètre du matériel indique que les récupé-rateurs sont à la pression de service.

fJ Dévisser la tige 1 (fig. 23) en tournant dans le sens des

aiguilles d'une montre jusqu'à ce que son épaulementviennebuter,mais sans forcer, sur le presse-garniture avant pour per-mettre à la soupape de venir appuyer sur son siège, enleverle tuyau articulé et remettre les bouchons en place, enleverle raccord "du manomètre de Fallut et fermer la porte duchâssis du matériel.

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- 120 -

NOTA.— Dansle casoù on utilisepour le chargementdes récupé-rateurs un obus-réservoirde 270, il faut visserun ajutagespécialsurcet obus avantd'ajuster le tuyau articulé. -

Le chargementdes récupérateurspeut aussi être efIectuu moyendesbouteillesd'azotede46litres: l'opérationestidentiqueà cellequivient d'être décrite pour les obus-réservoirs.La précautionsuivantedoit être prise lorsqu'on dévissel'ajutage du tuyau-articulé: main-tenir avec une clé le raccord d'ajutage du robinet de la bouteillepour l'empêcherde se dévisser.^

258. Emploi de la pompejà air. — Mettre en place la

jauge-purgeur, puis la pompe sur la coulisse gauche duchâssis. Visser le tuyau de la pompe à air sur l'ajutage derefoulement de la pompe et immobiliser ensuite le corps de

pompe sur la coulisse au moyen de la vis de pression et s'il

y a glissement pendant la manœuvre, en pratiquant au burin

quelques encoches sur le support du châssis pour donner dumordant. «

Visser l'extrémité libre du tuyau sur la boîte à raccord.S'assurer que les raccords ne fuient pas. Graisser en cculant

légèrement de l'huile entre le piston et le corps de poulpe.Dévisser tout doucement le pointeau de l'orifice de remplis- j

sage du traîneau pour amener la pression dans le tuyau à i

égaler Lelle des récupérateurs, pomper ensuite jusqu'à ce quela pression soit égale àla pression à atteindre, fermer le poin- iteau. Dévisser les raccords et visser sur l'ajutage de refou-lement de la pompe le bouchon qui est prévu. Replier le 1levier de manœuvre et enlever la pompe. ;

259. Enlever du liquide, enlever du gaz. —Agir sur

la clef de manœuvre de la jauge dans le sens convenable

pour que l'orifice intérieur du corps de jauge soit au contact, ;soit du liquide, soit du gaz. Ouvrir le pointeau d'évacuation,puis soulever légèrement la soupape en vissant son pointeau.

Aussitôt que la quantité voulue de liquide ou de gaz a étéenlevée, fermer le pointeau d'évacuation, puis dévisser le -pointeau de la soupape. •

D. - COMPOSITION DES LIQUIDES DE FREIND. —COMPOSITIONDES LIQUIDES DE FREIN J

ET DESRÉCUPÉRATEURS. 1

200. Les liquides de frein et des récupérateurs sont fournis

par l'équipe de réparation.

Liquide de frein. i

Composition: Glycérine neutre, à 28°5 Baumé, 5o p. 100, 1Eau potable, 5o p. 100.

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- 1'1 —

-Liquidedes récupérateurs.

Composition: Glycérine neutre, à 28°5 Baume, 5o p. 100.Eau potable, 5op. 100. ,

Soude caustique (NaOH) du commerce (chimiquementpure), 4o grammes par litre du mélange ci-dessus.

Toute quantité de liquide introduite dans le frein ou les

récupérateurs doit être filtrée avec soin.,

ARTICLE II.

DÉMONTAGESET REMONTAGES.

961* L'équipe de -batterie est autorisée à démonter oumettre en place toules les pièces contenues dans les caissesde rechange de batterie, sauf le ressort de clavette de l'écroude tête mobile, les tampons de choc, la soupape de rentréeen batterie et la clavette de collier avant qui sont toujoursmontés parle Parc de réparation.

Les pièces pour lesquelles quelques précautions particu-lières dans le montage sont nécessaires, sont indiquéesci-dessous.

262. Grain de lumière avant de tête mobile. — Pourl'enlever, le dévisser, après avoir pratiqué une encoche à sa

partie supérieure pour le tournevis.

Pour le mettre en place, passer le taraud rectificateur dansl'écrou de la tête mobile où il doit être placé, le visser au

moyen du carré qui le surmonte.

Quand il est vissé à fond, enlever le carré d'un coup sece affleurer à la lime.

263. Clavette d'immobilisation du marteau et sonressort. — Dévisser la vis-arrêtoir placée à la partie supérieuredu support de la clavette, et sortir la clavette.

Pour démonter le ressort dévisser la vis de montage.Pour le remontage opérer en sens inverse.

SS64. Crochet de fixation du câble du treuil sur lecanon. — Enlever la goupille, enlever l'écrou et tirer lecrochet.

Exécuter le remontage en sens inverse.

265. Axed'ai-ticulation de la bèclie mobile. —Enleverla goupille'- desserrer l'écrou, tirer l'axe du côté droit.

Exécuterle remontage en sens inverse.

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-- 122 -

266. Axe d'accrochage de la bêche mobile et son 9ressort. — Démonter le ressort, maintenu par 2 bouins sur 1la tête de dessous de flèche. 1

Le sortir par un évidement pratiqué dans la tôle. jDémonter la goupille et l'écrou de fixation du crochet da

1côté gauche. Enlever le crochet. Enlever la goupille de l'axe

1placée à droite et sortir l'axe. -Exécuter le remontage en sens inverse..

262. Vis des portes de visite avec goupilles. — Chasser 1la goupille qui s'appuie sur la vis et retirer la vis. 1

268. Tringle de mise de feu et ressort de rappel. — jLibérer les trois doigts des sécurités. Enlever l'écrou de |l'extrémité avant de la tringle porte-ressort. Sortir la tige }heurtoir par l'arrière et le ressort par l'avant.

Exécuter le remontage en sens inverse. *

969. Chaîne de sûreté d'attelage des avant-trains. — 3Retirer l'écrou qui maintient l'axe de liaison de la manille etde la patte d'attelage et sortir cet axe.

-1

Exécuter le remontage en sens inverse.

1 1tfO. Vorrou d'immobilisation du levier de pointage— (Matériels de 1 à qO.) Enlever la goupille et récrou qa* 1le maintient dans son support sous la tôle de dessous de !flèche et retirer le verrou par l'évidement pratiqué à cet effet,

3sous l'affiit.

J

Exécuter le remontage en sens inverse. 1 ;

fcVf. Patins de freins de route (1). — Enlever la goupille Jet l'écrou. Sortir le support de patin avec le patin. ;

Remontage en sens inverse. ]Vérifier que le serrage des patins est le même sur les roues.

27%. Écroude la tige de serrage du frein de route (1). 1— Enlever la manivelle, la goupille et la rondelle avant dela tige de serrage, dévisser les axes filetés de l'écrou aprèsavoir sorti leurs goupilles. ï

Changer l'écrou. ;Remontage en sens inverse.Vérifier que le serrage des freins est suffisant et est le

même sur les roues en faisant avancer légèrement la voiture.Au besoin agir sur les écrous de réglage pour obtenir ce

résultat.1

(1)Pourrouesà bandagemétallique.

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— 123 —

! Ressorts de suspension élastique d'a,'allt-traialnou d'arrière-train de voiture-canon. — Dévisser la vis-frein qui empêche l'écrou de retenue des ressorts de se des-serrer. --

Enlever cet écrou avec la clef spéciale et retirer les ressorts.

Remontage en sens inverse. -

374. Axes de guidage des ressorts. — Dévisserla vis-frein dela douille de protection des ressorts et dévisser cettedouille.

-Dévisser la vis frein de l'axe de guidage des ressorts etdévisser cet axe.

Remontage en sens inverse.

274 bis. Pompe à air.

1° Vérifier la soupapede refoulement.— Dévisser le goujon

d'arrêt de l'écrou de serrage du joint de la soupape. Enleverl'écrou et la rondelle formant joint. Retirer le ressort et la

soupape. Nettoyer très proprement le siège de cette dernièreet le logement de son guide. Nettoyer de même la soupapetrès proprement. Huiler la soupape et la remettre en place.Poser le ressort et le bouchon avec son joint et serrer for-tement.

2° Vérifier les garnitures du piston. — Démonter l'axe decommande du piston, dévisser l'écrou de serrage du joint du

corps de pompe. Retirer complètement le piston qui ramèneavec lui les bagues de serrage du corps de pompe. S'assurer

que les garnitures du piston sont bien serrées par leur écrouet que les ressorts des garnitures sontintacts. Graisser au suifle piston et les cuirs et remonter le tout dans la pompe.

Pour ce montage, il y a lieu de se servir de la douille d'em-manchement qui permet de ne pas abîmer les cuirs du pistoncontre les filets du corps de pompe.

Mettre les bagues de serrage et le joint et revisser à fondl'écrou du corps de pompe. Remonter l'axe du piston.

ARTICLE III.

NETTOYAGEET GRAISSAGECOMPLETS

DU MATÉRIEL.

aïS.'Les opérations concernant le nettoyage etle graissagecomplets du matériel se font, dans les conditions indiquéesau n° 108.et au minimum, une fois par quinzaine. Elles sont,en principe et sous la responsabilité d'un officier de batterie,confiéesau maréchal des logis mécanicien assisté du maitreouvrier en fer et des ouvriers de la batterie.

Le personnel servant la pièce y assiste et aide les ouvriers.

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— 124 —

Le chef de pièce signale au maréchal des logis mécanicienles incidents les plus fréquents. Il note les réparations faiteset leur date. j

X?e. Le nettoyage et Le graissage complets du matériel

comprennent les mêmes opérations que celles concernantl'entretien journalier, mais faites avec plus de soins. L'équipede batterie est en outre spécialement chargée :

1° Du nettoyage et du graissage des galets de roulementde l'affût sur l'essieu, des axes d'articulation et d'accrochagede la bêche. -

1

2° Du remplissage avec de la. graisse des boîtes d'engre-nages du mécanisme de pointage en direction et du treuil. ,

Z7V. Pour ces opérations, le canon est mis en batterie de

façon à pouvoir réaliser les déplacements relatifs nécessaires.

278. NOMENCLATUREDES TROUS GRAISSEURS. -

AFFÛT.

Cotédroit.N"1. Graisseur supérieur du

mouvementde relevage.

3. Graisseur du coulisseau-guidedes secteurs depointagede droite.

5. Graisseur de l'extrémitédroite de l'arbre des pi-gnons de pointage enhauteur.

7. Graisseurde droite de l'ar-bre horizontalinférieurde la commandedu re-levage.

9. Graisseur du verrou dedroite du relcvage.

IL Graisseurde la portéeinfé-rieure del'arbre obliquede commande du rele-vage.

13. Graisseurdu patindedroitedu frein de roule (Maté-riel j915(i),

Côtégauche.O.2. Graisseurde l'extrémitésu-

périeure de l'arbre decommande du pointageen hauteur.

k. Graisseur du coulisseau-guide des secteurs depointagede gauche.

6. Graisseur de l'extrémitégauchede l'arbre despi-gnons de pointage' enhauteur.

8. Graisseur de gauche del'arbre horizontal inférieur de la commande-du relevage.

10. Graisseur du verrou degauchedu relevage.

12. Graisseur du patin degauchede frein de route(igi5) (i).

12. Graisseurde la boîteà galetdegauche(Matériel1916).

(1)Pourlesmatérielsà rouesà bandagemétallique.

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- 125 -

Ne'. Côtédroit.

13. Graisseurde la boîte à ga-let de droite (Matériel1916).

15. Graisseurarrière de droitedes glissières du traî-neau.

17. Graisseuravant de droitedes glissières du traî-neau.

19. Graisseurde l'arbrede com-mande du mouvementde relevage(1916).

23. Graisseurde l'arbre inter-médiaire de commandede relevage(1916).

27. Graisseurde boîtelogementde la visde P. L. (1916).

29. Trou de graissagedu 1/2tourillon de droite (N°'gravé sur la sus-bande)(1916).

31. Graisseurdu support supé-rieur de la visdeserragedu frein de route (2).

33. Graisseurdu support infé-rieur de la visdeserragedu frein de route (2).

35. Graisseur du support desaxes du collier de frei-nage. Frein de route,côtédroit(2).

37. Trou de graissage de labielle de commandedel'arbredela vis(2).

N". Côtégauche.14. Graisseurde l'extrémitéin-

férieure de l'arbre obli-que de commande dupointageen hauteur.

16. Graisseurarrière (legauchedes glissières du traî-neau.

18. Graisseuravant de gauchedes glissières du traî-neau.

24. Graisseur du support desaxes du collier de frei-nage. Frein de roule,côté gauche(2).

28. Trou de graissagedu 1/2tourillon de gauche (N*gravé sur la sus-bande)(1916).

lir9. ARRIÈRE-TRAINDE VOITUREPORTE-CANON.

N"19. Graisseurde la douillede la vis du frein de route (1915)(1).20. Graisseurde la vis du freinde route (1915)(1).20. Graisseurdu supportarrièrede la visdefrein de route (2).

N°' Côtédroit.21. Graisseur des rouleaux du

galet de droite de l'es-sieu d'arrière-train.

23. Graisseur du patin dedroite du frein de route(-1915)(t)-

Nos Cotégauche.22. Graisseur des rouleauxdu

galet de gauche de l'es-sieud'arrière-train.

24. Graisseur du patin degauchedu freinde route(1915)(1).

fil Pourlesmatérielsà rouesà bandaeremétalliaue.(2)Pourlesmatérielsà rouesà bandagecaoutchouté.

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— 126 —

80. AVANT-TRAINDE VOITURE

- PORTE-CANON.

N'-

25. Graisseurdes rouleaux dugalet de droite de l'es-sieu.

-1w. !

26. Graisseur des rouleaux dugalet de gauche de l'es-sieu.

ARTICLE IV.|

VISITE DÉTAILLÉEDU MATÉRIEL.j

281. D'une façon générale; une visite détaillée du matériel jest passée après chaque nettoyage complet. Elle comprendles opérations suivantes:

.|

jI. — Matériel en batterie. i

8818. Vérifier d'abord le fonctionnement général de la ;culasse des organes de mise de feu et de sécurité.

Démonter la culasse et ses divers organes. Examiner avecsoin chacun des organes démontés. -

283. Vérifier également l'écrou de culasse, l'état de la jchambre et de l'âme du canon. Voir s'il n'y a aucune tracede fissure, de gonflement, d'arrachement de rayures et si le jcanon n'est pas encuivré; puis remonter tous les organes.

Les bavures, matages et dégradations constatées au cours ide cet examen ne doivent entraîner le changement d'une1

pièce ou l'intervention de l'équipe de réparation que s'ilscausent une difficulté de fonctionnement ou s'ils sont denature à s'aggraver ou s'ils peuvent occasionner un accident.

884. S'assurer que les galets de roulement du canontournent librement, que la chape porte-galets avant coulissesans dificultés et que les aderrts de retenue ne présententaucune dégradation.

285. Vérifier l'état des glissières en mettant successive-ment le traîneau à la position de tir et à la position deroute.

286. Vérifier que le collier avant de bouche à feu s'ap--plique au tube sur tout son pourtour. Vérifier l'état du res-sort et de la chaînette de la clavette.

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— 127 -

- es,.. Vérifier le montage du frein et des récupérateursl'après les indications données plus haut.

288. Vérifier le fonctionnement de la porte-avant duhàssis du volet d'attelage des tiges (i), de la porte d'accèsLUXorifices de chargement, de l'axe à robinet de fixation du

reuil, des verrous d'accrochage du traîneau au châssis et du

ferrou de butée du châssis sur l'affût.

289. Vérifier l'état des tourillons.

290. Vérifier le fonctionnement du mouvement de misele feu et des sécurités.

XOi. Vérifier le fonctionnement du mouvement de relc-

vagerapide et des verrous d'immobilisation du châssis sur

e5 secteurs de pointage.

292. Faire fonctionner les systèmes de pointage en direc-tion et en hauteur dans toute leur amplitude pour s'assurer

qu'ils ne présentent aucune dureté, vérifier que les volants,ne sont pas faussés. S'assurer que les parties visibles del'essieu sont en bon état d'entretien,

293. S'assurer que les goniomètres, l'appareil de pointageet le support d'appareil de pointage sont en bon état et queles différents mécanismes ne présentent aucune dureté, queles fioles des niveaux ne sont ni brisées ni descellées.

Vérifier que le goniomètre se place et s'enlève facilement.

X94 Vérifier l'accrochage de la bêche à ses différentes

positions et l'état du ressort de l'axe d'accrochage.

295. Vérifier que le bouclier est bien fixé, que les boulonsnésont pas desserrés et que leurs goupilles sont en place.

296. S'assurer que les refouloirs, la rallonge, les pelleet pioche, les rails des galets du canon, la civière de char-

gement, le levier de pointage (matériels de i à 40) sont enbon état et se retirent aisément de leurs supports.

*91. S'assurer que les rails de formation ne présententaucune dégradation.

(1)Fairefonctionnerle voletseulementdansle cas où les tiges sontdételées.Lorsquela pièceou le traîneausontà la positiondetir il estfor-mellementinterditdetoucherau volettant que la massereculanten'estpasmaintenuepar le câbledutreuilouunebricole, suivantle cas

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- L 28 -

298. Faire fonctionner le frein déroulé, voir si les

patin

serrent suffisamment et également. gDe plus, pour les freins à tambour, vérifier que les filins

ne présentent aucune trace de fatigue pouvant entraîner s

rupture.1

299. Vérifier qu'aucun rivet n'est ébranlé, que les lanières?des roues sont en place.

300. S'assurer que les roues sont en bon état et graissées,eque les manchons et les rondelles à coupelle sont munis au

oins d'une garniture, que les esses sont en bon état et

s'appuient contre les rondelles.'-

301. Avant-train d'affût. — Examiner les ferrures exté-rieures, cheville ouvrière, volée, ressorts de traction, ser-vante. Enlever, puis remettre le timon, mettre en place leitimon de rechange. Vérifier le graissage de l'articulation durtimon pour traction automobile et les chevillettes et clavettesde timon pour traction animale.

Pour ce timon visiter, de plus, les branches de support et;s'assurer que les écrous de serrage des demi-colliers

sontbienserrés. jVérifier que la chaine de sûreté d'attelage est en bon état. 2Faire pour les roues une vérification analogue à celle

prévue au n° 3oo. !Enlever l'étui porte-traits de rechange, en retirer les traits,

vérifier le bon état de l'étui des traits et des courroies sup-ports de l'étui.

302. Voiture-accessoire. — Vérifier l'état des adents dela bagne d'entraînement. Vérifier le fonctionnement de l'axeà robinet de verrouillage de la fausse-flèche sur le canon etdes verrous à levier defixation du canon sur l'essieu.

S'assurer queles galets de formation de voiture tournentlibrement et sans jeu.

Faire pour les roues et l'avant-train une vérification ana-logue à celles prescrites aux nos299-300-301.

303. La visite détaillée donne lieu à un compterendufourni au commandant de l'unité et sur lequel sont notés lesdéfauts de fonctionnement relevés, ainsi que les pertes oudégradations constatées.

Suivant le cas, on prendra les mesures ci-après:

1°Défauts defonctionnementdus à lUImauvais entretien:

Procéder sur le champ au nettoyage des organes mal en-tretenus.

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— 129 -

IJiESi l'application des prescriptions réglementaires ne suffitas à supprimer le défaut, opérer comme dans le troisième

|f as ci-dessous.

2° L'objetdégradé ou perdu peut être remplacé au moyen'un démontage,autorisé:

ortfSi l'objet de rechange existe dans le chargement des voi-KTresde la batterie, le mettre en place, établir un feuillet àpouche n° 3 et toucher au Parc de réparation contre pré- -

entation de ce feuillet et de l'objet dégradé ou d'un procés-erbal de perte, un objet en bon état qui remplacera dans

chargement de la batterie l'objet employé.

e. 3° Il nepeut être porté remède à la dégradation consistée an

moyend'un démontageautorisé:

I Un rapport est immédiatement établi par les soins ducommandant de l'unité et transmis par la voie hiérarchiquelu Parc de réparation.

Il y a intérêt, dans le cas de dégradations même légères,àce que le matériel soit présenté sans retard à l'examen de

l'équipe de réparation. On peut ainsi éviter, dans la plupartides cas, des dégradations graves et des réparations longueset onéreuses.

1ARTICLEV.

VÉRIFICATIONDESLIGNESDE MIRE ET DES APPAREILS

r

DE POINTAGE,

| 304. La vérification des lignes de mire a une grandeiimportance, puisque la justesse du canon dépend précisé-ment du bon réglage de ces lignes.

Un montage défectueux, une avarie accidentelle et surtoutle manque d'entretien peuvent compromettre ce réglage etamener, non seulement les canons d'une batterie à ne plus

être comparables entre eux, mais encore un canon à ne plusêtre comparable à lui-même, suivant les conditions dansclesquelles s'est effectué le pointage.

305. Cette vérification ne présente aucune difficulté, maisdoit être exécutée avec beaucoup de soin et d'exactitude.

Elle doit être faite fréquemment, et en particulier, chaquefois que les observations faites au tir peuvent faire soup-çonner un déréglage.

Les maîtres pointeurs doivent être exercés aux diverses

opérations qui constituent la vérification des lignes de mire,mais cette -vérification est toujours faite en présence d'unofficier.

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130 —

306. La vérification des lignes de mire consiste à

s'asisurer: - I

1°Que la bulle du niveau de tir est entre ses l'epèreslorsque le canon estliohwntal, que la hausse et le secteur

gradué des sites sont à zéro et que la bulle du niveau d'incli-naison est entre ses repères. J

2° Que le plan de visée de la lunette ou du goniomètre est;

parallèle à l'axe du canon lorsque la dérive est à 1000, labulle du niveau d'inclinaison étant entre ses repères.

307. Cette vérification se fait de la façon suivante: j

L'affût étant sur un terrain à peu près horizontal, calerles roues, placer la pièce à la position de chargement: sou-lever la flèche de façon que la pièce prenne une légère incli-naison négative: caler solidement le dessous de l'affût.

A. HAUTKUR.— Mettre la hausse et le secteur graduédes sites à zéro et la bulle du niveau d'inclinaison entre ses;repères. (Voir renvoi (1) page 85.)

Placer l'axe du canon horizontal: par construction les fa-cettes de niveau de pointage de la masse d'équilibrage sont

parallèles à l'axe du canon. Il suflit donc de placer ces facetteshorizontalement. Cette opération se fait au moyen d'un niveau

de pointagevérifié (i).S'assurer que la bulle du niveau de tir est entre ses repères:S'il n'en est pas ainsi, mesurer l'écart au moyen du secteur

gradué des sites et en tenir compte dans le tir en modifiantd'une quantité égale à cet écart l'angle de site prescrit par lecommandant de batterie.

Si l'écart lu sur le secteur gradué des sites dépasse 3 mil-

lièmes, signaler l'appareil au Parc de réparation.

B. DIRECTION.— Ouvrir la culasse et mettre en place lessimbleaux. La ligne de visée définie par l'œilleton du sim-bleau de culasse et le cran de mire du simbleau de bouche

correspond à l'axe de la pièce.Placer à l'avant de la pièce, à 50 mètres environ, la cible

de réglage disposée verticalement.

(1)l'ourvérifierun niveau:i" MettreLeniveauà zéro.Leplacersur les facetteset amenerla bulle

entresesrepèresennaissantsur le volantde pointageen hauteur.:i.0Retournerle niveaubout pour bout. Si la bulle reviententreses

repères,le niveauest exacl;sinonl'amenerla bulleentresesrepèreseuagissantsur le niveau.Voterl'anglemarquésurle niveau.

Cetangleestle doublede l'erreurdu niveau.l'ourmettrela piècehorizontale,ilfaudradonnerau niveaula moitiéde

cetangleet amenerla bulleentresesrepères.Si l'on se sertde ce niveaupour le pointagedu.canon, il faudratenir

comptede celleerreur. -

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- 131 —

* Amener sur le centre de la croix de droite de la cible, auj moyen des volants de pointage, la ligne de visée définie plus

haut.-

Mettre en place le goniomètre. Agir sur la hausse de façonà amener le plan de visée du collimateur à hauteur de la

cible. r

Repérer en direction sur le trait vertical de la croix de-tï gauche de la cible en maintenant la bulle du niveau d'incli-di maison entre ses repères et en ayant soin de faire tourner le

I plateau mobile dans le sens de l'augmentation des dérives,i lire la division indiquée par l'indicateur fixe.Recommencer le1repérage en tournant le plateau mobile dans le sens de laJIdiminution des dérives, lire la nouvelledivision.

Si la différence entre tes deux divisions est inférieure ou?1-au plus égale à 5 millièmes et si ces graduations sont com-

,{:prises entre 1004 et 996, il n'y a pas lieu, généralement, deî! tenir compte de l'écart dans le tir.1 Si l'écart dépasse les chiffres ci-dessus, signaler les appa-| reils au Parc.

Si

l'on ne dispose pas de cible de réglage, pointer avecla ligne de visée, définie au début du paragraphe B, sur un

;. point très net et le plus éloigné possible (1). Faire avec l'axe

optique du collimateur les mêmes opérations que celles ci-dessus mentionnées en visant sur ce point. Les conclusionssont les mêmes que ci-dessus.

(1)Si le point étaitéloignédemoinsde 500mètres,tenircomptede la-parallaxedu-but par rapportà la distancede l'appareilde pointageanplandetir.

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— 133 -

IVe PARTIE.

ORGANISATION D'UN GROUPE DE MORTIERS

DE 220 Mle 1916 (SCHNEIDER),

DES RÉGIMENTS D'ARTILLERIE LOURDE

À TRACTEURS.

308. Le groupe de mortiers de 220 mie 1916 com-

prend, sur le pied de guerre:

Un état major de groupe,

Trois balieries de 4 mortiers chacune,

Il y a (,\ux types de batterie:

Dans le premier type, la voiture-affût et la voiture-canonsont remorquées chacune par un tracteur.

Dans le second type, la voiture canon est attelée derrièrela voiture-affut et l'ensemble des deux voitures est remorquépar un tracteur.

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- 134 —

CHAPITR

1

ÉTAT-MAJO)

h

309. COMPOSITION DE L'ÉTAT-MAJOR

"'*'*''*T'

—————————————e

TROUPE.

-i

DÉSIGNATION £ Sw ® 5

1 g«

s !'— u w ea H o *Ji, £ M r, X Wk

DESE, LE, MENT».FT, H 5 Q TΕ £ to« s s s 1 t

o a ï w :

° Ic 6 7'1 3 3 /, 5 6 7 »

Chefd'escadroncommandant. 1 » „ „ i j j

Lieutenantsou sous-lieutenantsadjoinU 6 (A) n „ 6 2

Médecin. 1 „ „ u 1 j j

Maréchaldeslogisvaguemestre. 1 „ , „ 1

Maréchaldeslogismécanicien. 1(D) n

Maréchaldeslogissecrétaire. « 1 „ „ „

Brigadiers „ 2 (K)

Canonniers. „ , 5(F) 10(c) III(HServicetéléphonique 1 2 „ 10 3•Agentsdeliaison „ i i „ j

TOTAUX. 8 5 5 5 29 22

60

(1)Tableaud'effectifdeguerre,approuvél'al'leMinistredeluGuerrele 19janvier-

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ElEMIER.

(E: GROUPE.

UN GROUPE À 3 BATTERIES (1).

- ~——'—————~**" —————

VOITURES-AUTOS.if1- E-

a W.; S 5 u OBSERVATIONS.•

! t; il 5i3i : h * o< 2 06 E-u 5 S c

o 5;HA

3 9101113 i3

(A)Dont1officierd'antenne,1 officierd'ap-a „ ,i l » provisionnement,i officierchargédu ma-

tériel, 1 officicrcommandantles échelonsdugroupe.

Il Il Il 2 Il(8)Voituremédicale.

1(B) (c) Voiturepostale.» Il 1 (c) » » (d) Spécialistesenautomobile.

t < (B)1infirmier,1brancardier.

(F)1 maître-ouvrier.dépanneur,3 dépanneurs,

Ifl Il Il If i bourrelier.

1i, „ „ i, u (G)1boucher,6 servantsautrainrégimentaire,3 radiotélégraphistes.

(N) 9 (J) 1(K)i 9(j) (K) (H)Dont4 aides-chauffeurs.

3(l) « »M3camionsà vivres,i voitureà viande,i ra-

j mionà essence,i camionatelier,i camiono 1 (I) 2 magasin,i camiontransportdepersonnel.

- - (k)Camionnetteàvivresetà bagages.

1 (L) Camionnettes téléphoniques.1 9 6 4 2(m)Voiturettedeliaison.

-----------(N)Remorqueàeau.

10

1917,modifiépardécisionministérielledu5juillet1918.

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- 136 —

RÉPARTITION DU PERSONNEL SUR ii

310. La répartition du personnel sur les voitures est arrêinEn principe, elle sera la suivante : p

^M ——<i—a j1

| )VOITURES. uSOUS-OFFICIEljî

1 i1 - 2 3 é-

;1 3voitures de reconnaissance 7 (A)

„Voituremédicale. 1 „ ii

Camionnettetéléphonique 1 téléphoniste)

Camionnette téléphonique „ „

o

téléphonique

< Camionnette téléphonique „ „ K

I Camionnetteà bagages.

Voiturepostale. 1vaguemestre.,e

Voituredeliaison „ j agent de liaisoi

I Camion-transportdu personnel „ 1 secrétaire.

Camionà vivres „ i (b)

eiCamionà vivres , 1 (e).

jCamion

Camion à essence. Il

Camion à essence „ „jVoiture à viande „ „

.;

¡

C. ). 1Camion

atelier 1 mécanicien,p

g j Camionmagasin „ , j

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— 137 —

7

fi'.VOITURESDE L'ÉTAT-MAJORDE GROUPE.

ji

par le commandant du groupe.*

IWMWMMMWMB——PB^C^——i——M——gcoCGPW

BRIGADIERS. SERVANTS. £ OBSERVATIONS.P<Mu

4 5 6 7

0 H 3 (A) I chef d'escadron,5 ofifciersadjointset l'officierd'op-

1 infirmier.1 1 ordonnance. 1 pro-visionnement,

1brancardier,!- Ce'dernierprendplacesurune-

voiture

dutrainrégimentaireelia-ii a téléphonistes. 1* quefoisquelescirconstancesle

permettent.1 téléphoniste.! 3 radiotélégra-) 1

( phistes. 1

1 téléphoniste. 4 téléphonistes. 1

2 ordonnances. 1

Il. /1 lIl 1

( 1dépanneur. 2< 2 téléphonistes, j( 3 ordonnances.)

(B)Sous-officierd'approvisionnementIl

(1

servant. ) 1 dela ir"batterie,i 1 ordonnance.!

I servant. (c)SOlls-oŒcierd'approvisionnement1 Iservant. ) 1 j0la c batterie.1agentdeliaison.j

Il 2 servants. 1 (D)Solls-officierd'approvisionnementdela3ebatterie.

Il 1servant. 2

« 1servant 1

» 1boucher. 1

» 3 ouvriers. 1

-

¡

1 ordonnance. ), lageutdehaison.1ouv.bourrelier.1 2

I l'

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— 138 —

CHARGEMENTDES VOITURES DE L'ÉTAT-MAJOR

DU GROUPE.

311. Le chargement des voitures indiqué ci-après n'estdonné qu'à titre d'indication; il peut varier suivant le modèledes voitures et les circonstances.

CAMIONNETTESTÉLÉPHONIQUES.

- CAMIONNETTEN° 1.

31fc. La première camionnette transporte le matériel télé-

phonique d'un atelier et les instruments pour l'organisationet la préparation du tir.

Le matériel téléphonique est renfermé dans deux caissesAet B (de o'" 85 X om46 X om41). Cescaissesont placées dansle fond de la voiture, entre les bancs et maintenues latérale-ment et en arrière par des tasseaux cloués au plancher.

Le chargement de ces caisses est le suivant:

CAISSEA.

3 appareilsmicrotéléphoniques,1 tableauannonciateur,i sonnerie,3 piquets de terreFusibleset coupe-circuits.

CAISSEB.

8 bobinesportant 4 kilomètresde câble,

i appareilde déroulement,i paire de griffes,1 sac d'ouvrier,Outilsdivers.

La lance à fourche et l'échelle sont placées sur la galerieextérieure.

Les instruments pour l'organisation du tir sont renfermésdans trois caisses.

1° Caisseauxplanchettes. — (om77 X om77 X om10). Cettecaisse se place sur les caisses A et B précédentes. Elle s'em-boîte dans des tasseaux cloués sur les couvercles de ces deuxcaisses. Elle contient:

1 planchette de om70 X om70,1 planchette de om50 X om60.

2° Caisseaux instruments, modèle1877. — Cette caisse est

placée sous la banquette de droite et maintenue par des tas-seaux cloués au plancher.

Elle renferme:1 déclinatoire,1 alidade nivelatrice,2 rapporteurs,1 équerregraduée,1 règle plate,1 boussolePeigné,1 boussoledirectrice,

1 règleà éclimètre,2 doubles décamètres en fil

d'acier,1 sitogoniomètre,Cartes, planset papiersdivers,Crayonset fournitures de bu-

reau.

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— 139 -

3° Une caisse de longue-vue renfermant la longue-vue el

placée sous la banquette de droite maintenue par des tasseauxcloués au plancher.

Les pieds de planchette, de longue-vue, le jalon pliantsont placés sous la banquette de gauche ainsi que les pelleset pioches.

CAMIONNETTEN° 2.

313. La seconde camionnette transporte le matériel deT. S. F., deux projecteurs de 24 centimètres de signalisationet une partie du matériel d'éclairage.

Le coffret de T. S. F. est placé sous la banquette de droite.Les caisses renfermant les projecteurs sont placées sous

la banquette de gauche et maintenues par des tasseaux clouésau plancher.

Les panneaux de signalisation et d'identification formant unrouleau sont placés sous la banquette de gauche. Les pelleset les pioches sont suspendues à l'extérieur de la voiture.

Les perches sont transportées sur la galerie extérieure.Le matériel d'éclairage est contenu dans une caisse placée

sous la banquette de droite. Cette caisse renferme:

2lampes

a pétrle, ditesA accessoires

2lampesà pétrole, dites

«Tempete».(avec accessoires

4 ,i lanternes Monjardet. l afférents.4 lampes électriques de poche. )1 kilogramme de bougies.

CAMIONNETTEN° 3.

314. La troisième camionnette transporte le matériel té-

léphonique de deux ateliers, deux projecteurs de 24 centi-mètres de signalisation et des outils.

Les caisses d'un desateliers téléphoniques sont placées dansles mêmes conditions que dans la première voiture, celles dudeuxième atelier sous une banquette; les caisses des pro-jecteurs sous l'autre banquette. Les pelles et les pioches sont

suspendues à l'extérieur de la voiture, les autres outils sont

répartis sous les banquettes.

CAMIONNETTEÀ VIVRES ET À BAGAGES.

315. Cette camionnette transporte:Les bagages des officiers,-La caisse d'archives du groupe,Les vivres de réserve de l'état-major du groupe qui ne sont

pas dans les paquetages du personnel.

CAMIONSÀ VIVRES. — VOITURE À VIANDE.

316. Cesvoitures transportent les vivres du train régi-mentaire des 3 unités du groupe.-

(

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— 140 —

CHAPIj

ORGANISATION ,

1° Batterie à deuxi

ai*. TABLEAUDE COMPOSITIOI

TROUPES. g

en - .-:' -

-::3

S

DÉSIGNATION « • E g ™ t2ü : E

-a

I-4 (l] J M "'î»»FERSOUNfiL. £ ? S f : a : D «

'0 2 S1: s « S 3a tf?3

O S- M g H® T3 « H{

I- 5_ 6?8 9 10

Capitaine commandant 1 „ „ „ „ Il 1 jLieutenantsou sous-lieute-

nanls. 2 „ » 2 1

Adjudant „ j ,

Maréchaldes logis chef. 1 „ Il

Maréchaldeslogisfourrier. Il

Maréchaldes logismécani-Il ,1 U ,1 /1

cien. nI" Il U Il If

Maréchaldeslogisartificier. Il

Maréchaldeslogisd'appro-1 JI Il

visionnement „ j ,

Maréchaux des logis » 0 » „

Brigadiers Il "ï (A) » - » 5(D) -,

Canonniers „ „ 4 .4 (B) 2 90 (c) 36 (E) 8

Agents de liaison » „ „ „ If Il 2 2

Infirmier <>•».„ ,1

Brancardiers „ « „ „ Il u 2

TOTAl/X. 3 12 744 2 98 45 8

lï2Ui 1

(1)Tableau.d'aflltttirdegeurreapprouvéparlaMinistredela Guerrele 16janvier

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- 141 -

7.

PRE II.

D'UNE BATTERIE.

racteurs par pièce.

)E LA BATTERIE (1).

VOITURES-AUTO.------,.-----------

S:r.)

« g 5-1 Hta HP 05 K a HfU TIONS.

E 2 t;2 S o « g 5 g S u* >- £ ës mh s s 3 2 5 c P

u* s ° ? - a

o «

« S

n fi 16 17 18 1

II 12 13 14 15 16 17 >8B „ N N 1 » (A)Dont1brigadierdetir et1

briga-diertéléphoniste.

(n)1maître-onvrieren for.1 ouvrierIl Il 1 /1 mécanicien,1 ouvrieren

bois,1dépanneur.mut » * U

(c) Dont5 téléphonistes et 4ciers.» 1* « M H

(n)Dont1 peuventêtremaréchauxdes!logis.

(r,) 4 chauffeursdetracteurs,9 aides-chauffeuridetracteurs,i3 chaut'-

Il Il Il'' feursde camionsou de camion-nettes.7 chauffeursde rempla.cement.

I! 1/ Il(F) 1 cuisineroulante,1 remorque

w ( aux agrès et accessoires.(a) 7 camionsà munitions.2 camions

m Il u n « « » à voiedeo.-io,1 camionàagrèset acceSSOIres,1 camionLies-» 5 « « sence,2 camions-transportdu

personnel;ces dernierspeuvent.2(f) 4 13(H)2(j) n a êtredestracteursJeffery.Lesca-

mionsà munitionsdoiventpouvoiro n n n u 2 (K) 2 transporter3tonnesd'objetsdivers

(paquetages,etc.), et 20tonnesn u Il N H n n de munitions.En casd'insutli-

sance,leurnombreestaugmenté.* u » u n » «

(J) 1camionnetteàvivresetàbagages,- - - - - - - 1camionnettetéléphonique, avec2 9 13 2 2 2 2 chargeutiled'aumoins1,300Li-

lograrames, ou1camiondemoinsdea tonnes.

20 (K)Avecside-rar.

1917'

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•— 142 —

RÉPARTITION DU PERSONNEL DE LA BATTERIE.

318. Le personnel de la batterie est réparti, en principeen 6 pelotons de pièce, commandés chacun par un maréchal,des-logis.

Chacun des 4 premiers pelotons comprend le personnelnécessaire au service d'une pièce, y compris le personnel deréserve et les chauffeurs des tracteurs de la pièce.

Il est dans ces conditions, facile de modifier suivant lèscirconstances le nombre d'hommes employés sur la position,tout en maintenant sous les .ordres d'un même chef de piècetout le personnel qui peut éventuellement concourir au ser-vice d'une même pièce. Le chef de pièce peut lui-même êter

remplacé par le brigadier de pièce.

Le Y peloton est formé par le personnel complémentairenécessaire au service de la batterie de tir. Il comprend les

téléphonistes, les agents de liaison, les maréchaux des logisartificier et mécanicien, les ouvriers de batterie, les ordon-nances des officiers, l'infirmier, les brancardiers et leschauffeurs des voitures correspondantes. Le chef de ce pelo-ton pourra être employé comme observateur ou comme agentde liaison.

Le 6' peloton est constitué par le restant du personnel.Ilforme l'échelon. Il comprend le maréchal des logis chef, lefourrier, le sous-officier d'approvisionnement, le brigadierd'ordinaire, les cuisiniers, tailleurs, bottiers et les chauffeursde camions. Le chef du 6e peloton peut éventuellement rem-

placer un des chefs de pièce.

Le personnel des 5 premiers pelotons qui n'est pas employéà la position de batterie se joindra provisoirement à la6epièce.

La répartition du personnel et du matériel de la batterieentre les 6 pelotons de pièce est, en principe, celle indi-

quée au tableau ci-après; elle pourra être modifiée par lecommandant du groupe si les circonstances l'exigent.

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— 143 —

7..

319. TABLEAUindiquant la répartition du personnelet du matériel d'une batterie entre les 6 pièces.

DÉSIGNATIONDUPERSONNEL1" 2' 3" 41 5° 0"ETDUMATÉlaEL. pIÈeE.PIÈCE.PIÈeE.PIÈeE.PIECE.1MKCB.

1 2 3 4 5 6 7

1°PERSONNEL.

Adjudanl.,..,.,. » » » 1Maréchaldeslogischel , , » 1

- fourrier. » » » » « 1- mécanicien.. il » Il Il 1 Il- artificier. « « « « ln

Maréchaldes logisd'approvi-sionnement « • 1

Maréchaldeslogischefdepièce. 1 III (A)1(n)1Brigadierde tir » « « 1 «Brigadiertéléphoniste » » » 1Brigadiersdepièce. 1 1 1 1 » (c)I jMaîtres-pointeurs 1 1 1 1 » »Artificiers. , , , 1 1 1 1 «Ouvriers de batterie « « « 3(D)1Téléphonistes.,. , « u n n 5 ,,Servants. 19 10 19 19 (E).1ir) 5Trompettes « » » « -Agentsde liaison « » » '2 »Infirmier « rr Il « 1 IlBrancardiers.., , , » » <• » 2

!brigadiers 1 1 1 1 l

Chauffeursj canonniers 3 5 3 5(o)

15

TOTAUX "7 29 "7 29 1 "1n - -, .J el -

2° MATÉnIEL.

Voiture-affûtet son tracteur. 1 1 1 1«Voiture-canonet sontracteur.. 1111 « <

Camions-transportdu person-neL., ,-. « 1 » 1 » «

Voituresdereconnaissance. » « « « '2 <>Voituretéléphonique » « » 1Tracteurde secours.., « « » « 1Camionauxagrcs. » « u » ) niRemorque aux agrès n n n « l niCamionsà munitions- n » « n 7Camionsà voie de o,4o » « » » « 2Camionà essence » Il Il » Il 1Camionà vivreset bagages. » « « « « 1Remorque-cuisine « « n « » 1Motocyclettes n » « » 2Bicyclettes.,. » « « « 2

(A)Peutremplirlesfonctionsd'observateuroud'agentdeliaisonlu)Peutéventuellementremplacerunchefdepièceabsent.(c)Brigadierd'ordinaire.(D)Dépanneur.(E)Ordonnances.(F)Cuisiniers,tailleurs,bottiers.(G)Dont2 motocyclistes.

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- 144 -

320. TABLEAUindiquant la répartition

1I tnVOl TU RES. G buuS-OFFICIERSII VOITURES. g SOUS-OFFICIERSfMI b

I ° 3I 1 a 3

2voituresdereconnaissance., , , , 3 „ 1

Voituretéléphonique. , .,. „

I Tracteuraffût j 1maldeslogis.;

|| Tracteurcanon. Í j Il

l|Tracteur

affût | 1 maldeslogis..I Tracteurcanon ( j

il )i Tracteuraffût.

, , , , , , , , 'l (l

maldesiogis

Tracteurcanon j

I Tracteuraffût j

1maldeslogis..Tracteul' canon.., , , , , , j ) „

I; Tracteurdesecours., , , , , , , /1

||Camion-transportdepersonnel. , , , , „ 1adjudant.C t t d 1

lIma!deslogisI Camion-trausportdepersonnel „ | i niaI des logis ,

chefdela S"pièce.II Camionauxagrès „ ( 1m"'deslogisjamlOnauxagres., ,.. ,|| j mécanicien. j

|jRemorqueauxagrès „ Il 1

I /1m*1deslogischel.1I 1m"'desioe-isII|

7 cannons a munitions < chef de la pièce. >| I 1maldes logis

Jlt artificier. J

l|:!

camionsà voiedeo,io

"1

1Camion a essence.Camionà essence

Il maldeslogis taunonlle e à

bagages „ i 1 m"1 des logis- )| | fourrier.

jMotocyclclles., , , , , , ,

ll'

1(E)

II TOTAUX

3 12----'-,

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— 145 —

u personnelsur les voitures.

*1 4'*c/3CC

PJi BRIGADIERS.SERVANTS.

OBSERVATIONS.

PSu

456 7- -

2

1brigadier

!.

téléphoniste. 2 téléphonistes. 11brigadier l

de tir.

1 2

1brigadier. !16

21repièce.

°)

162epièce.

1 brigadier. ) ( 2

,> 2( 16 3epièce.1brigadier. ) ( 2

( 2 )Il 16 4epièce.1brigadier. ) ( 2 )

( 1 dépanneur. )„ 3 téléphonistes.,> 2

( 1 infirmier. )

„ 8(A) 2 (A)Servantsdei1roete pièces.

, 8(B) 2 (B)Servantsdes3°et4*pièces.

« 1ouvrier. 2

Il 1

1brigadier ) 16fc) 9 (c) 4 artificiers,3 ordonnances,d'ordinaire. j a trompettes,2 brancardiers,

3tailleursoubottiers,a bicy-clistes.

u n 3

„ 2 (D) 2 (D)a ouvriers.

« 2cuisiniers. 1

2

, „ U(E)Lemaréchaldeslogisd'approvi-sionnementesttransportéparles

voitures du train régimentairedu

7 108 - groupe.

172

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— 1436—

3CHARGEMENT DES VOITURES "!H î

r DE LA BATTERIE. 4H

« 321. Le chargement exposé ci-après n'est donné qu'à ]

titre d'indication; il peut varier suivant le modèle des voi-tures etles

circonstances. ¡; 3

ï CAMIONNETTETÉLÉPHONIQUE.!

322. Cette camionnette transporte le matériel télépho-nique et les instruments pour la préparation et l'observationdu tir.-

Le chargement de la voiture est analogue à. celui de. lavoiture téléphonique n° 1 de l'état-major du groupe, sous lesréserves suivantes: • -

Les caisses du deuxième atelier téléphonique sont placéessur celles du premier. Les couvercles et fonds de ces caissessont munis de traverses et de tasseaux disposés de façon à

pouvoir s'emboîter les uns dans les autres et éviter tout

glissement.

Le chargement de la caisse aux instruments est légèrementdifférent. Celte caisse contient :

1.déclinatoire.î alidade nivelatricc.:>rapporteurs.î équerreenzinc.î règle plate.1 boussolePeigné.1 boussoledirectrice.î double décamètreen fil d'a-

cier.

î alidade périscopique.î sitogoniomètre.:2cercles de visée,:ayecalidade-support dejuipelle.

l théodoliteMorin.Les carnets de tir, carnets de

position, bulletins de tir,carieset plans.

La caisse à longue-vuerenferme une longue-vue binocu-laire et une longue-vue monoculaire à 3 grossissements.

Sous les banquettes se trouvent les pieds des divers instru-ments.

Une caisse d'appareils d'éclairage, placée sous la banquettede gauche, contenant: -

2 lampestempête.3 mètres de mèche.fi lanternesMonjardet.i kilogrammede bougies.

20 lampesélectriquesde poche4o piles de rechange.10 ampoules,de rechange.

Une caisse contenant 3 projecteurs de 14 centimètres avecleurs accessoires.

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— 147 —

323. TRACTEURDE VOITURE-AFFÛT.

Derrièrele râtelierdesarmes:

1 tableaunoir.

Surle fond du tracteur,entreles banqitettes,devant le râ-

telier d'armes:

l baillede combat..1 bourgeronsde ma-)

nœuvre.-2 pairesde gants de

[ dansmanœuvre.

>

fabaille.2.sacsa etoupiiles a al e.

lseau d'abreuvoir..11 boîteà graisse. 15seaux en toile.

:Sur lefond du tracteur,entreles banquetteset enavantdela baille

2, panneauxde roues,2 panneaux en rotin de-trac>- teur.

Souslesbanquettes:

2 pellescarrées,2 pellesrondes,2 pioches,4 chantiers,4 demi-chantiers,4 bouts-de madriers,8 piquets,î palan à mouflesmétalliques,

avec5omètres de câble,4 pouliesenchapées,3 essesde jonction,

«2 élinguesde 4o millimètres,6 calesde roues, emmanchées,1 caissecontenant:

4 lanternesMonjardet,1 kilogrammede bougies,1 lanterne de repéragede

nuit.

324. TRACTEURDE VOITURE-CANON

Sur lefonddu tracteur, entrelesbanquettes,devantlesrâ-teliersd'armes:

1 civièrede chargement,2 cricsavecplateaux,1 treuil du matériel.

Sur lesbanquettes,ail fond:

2gargoussîers.

Sur lefond du tracteur,entre; les banquettes,en avantdu

treuil:

2-panneauxen rotin de trac-teurs.

Sousles banquettes:

6 leviersde manœuvre,4 leviersferrés,î rallonge de câblepourtreuil,2 prolongesdoubles,4 jarretières,

2 piquetsde roue.2 masses pour piquetsde roue,5 madriers modèle1880,3 piquetsferréset frettés,î timon de rechange,i toile camouflée,i bouts de toile camouflée.

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—148 —

S*5. TRACTEUR DE SECOURS.

Sousles banquettes:

6 chantiers,6 demi-chantiers,6 ca> emmanchées,8 leviersde manœuvre,8 leviersferrés,

6 leviersbarre à mine,1 fausse-flèçhe.

Aufond, entreles banquettes:

4 panneauxde roues

Me. CAMION-TRANSPORTDE PERSONNEL.

Chaque camion transporte la moitié des outils pour laconstruction de batterie, savoir:

CAMIONS

N°U x°a.

Hacheà tête. 4 4Pelle carrée. 5 5Pelleronde modèle i88y. 15 15Pic à roc. 5 5Piochemodèle1887 15 15Serpe. 5 5Dame11ebatterie. 2 3Massede batterie, frettée. 5 5

- en fer. 3 3Sac à terre. , 100 100Levierà pied-de-biche 3 3Fil de fer galvanisé,de 3 millimètres de diamètre

(kilogr. ) 10 10Clousd'épingle, grands (kilog-r.). 10 10Manchede pelle ronde modèle 1887. 10 10Manchede piochemodèle 1887 10 10Manchede hache. 2 2Ciseaude menuisier,emmanché 2 2Essette de charron, emmanchée. 2 2Hacheà main, emmanchée. 2 2Mailletde menuisier. 2 2Marteauà main. 2 2Mèchea vilebrequin,ordinaire. : 4 5Pinceplate de treillageur. 3 3

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— 149 —

1 -CAMIONS

s° 1. »° i.

!à main Jl 1passe-partout I 2bcies.. tournante. 1 n

à bûches. 2 2Vilebrequinordinaire. 1 2Mètre en bois, ordinaire. 3 3Décamètreà ruban.-. 1Niveaude macon. 1Règleplate, eri bois, de 3 mètres 1Boutde toile camouflée ; 1 1Bâch. : 1 1

(

318IX. CAMIONAUX AGRÈS.

Destiné à transporter l'outillage et les pièces de rechangede l'équipe de batterie.

Agauche, aufond :

1caisse aux pompes,î caisse d'ouvrier en fer,xcaisse d'ouvrier en bois,î caisse aux menus approvi-

sionnemfmts,î caissed'outilsd'artificier,i forge portative,

100 kilogrammes charbon de1 forge,î fût de pétrole,

-

î fût d'huile,xfût de graisse,xfût de carbure,xcaisse de"bougies,1 caisse aux lanternes, con-

tenant:

8 lampes de

mi-j

avecneurs4 la nterne s on- -cces-

jardet.soires-

Adroite, aufond:

2 caisses de culasse de re-change,

2 caissesn° î dedemi-batterie2 — n'a -Sacsde chiffons,20seauxentoile.

Aumilieu,mire lesrangs decaisscs:

î meule montée,x enclume avecson bloc,2caisses contenant les liquides

du frein et du récupéra-teur,

2 obus-réservoird'azote.

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— 150 —

328. REMORQUEAUX AGRÈS.

12 timons pour traction ani-— male,io volées,iaopalonniers,

3 fausses-flèches,2 roues d'avant-train,Arouesd'arrière-train,8 lambourdes. -

CAMIONÀ MUNITIONS.

329. Les projectiles sont'couchés, parallèlement auxessieux, sur des chantiers mobiles, munis d'encoches.

Ils sont transportés à l'entrée du camion à l'aide d'undiable qui roule entre les chantiers et vient déposerl'obus au sommet d'un plan incliné formé par un madrier

spécial.Les caisses à gargousses sont placées sur un plancher mo-

bile constitué au moyen des madriers précités.Le nombre des munitions à placer dans un camion est

de:

16 pour les camions de 2T 5,20 — de 3T,

24 — de 3T5 et 4T.

330. En outre, les objets suivants sont répartis entre lescamions à munitions de la batterie:

12 panneaux de roues,8 panneaux de crosse,

4 grandes bâches.

CAMIONNETTEA VIVREs

ET À BAGAGES.

331. Cette camionnette transporte:

Les vivres de réserve de la batterie non contenus dans lespaquetages;

Les caisses d'ouvriers tailleur, bottier, bourrelier;

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— 151 —

La caisse de comptabilité et d'archives de la batterie;

Les bagages des officiers.

1 caisse contenant :

2 lampes tempête,3 mètres de mèche de rechange,

6 lanternes Monjardet,2 kilogrammes de bougies.

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— 152 —

2° Batterie à unS

332.1

TABLÈAU-DE COMPOSITIONj

TROUPE.

DÉSIGNATION « g- S« s ,,; S™ 1: .,;

..,;1

1-1 ïï = 5 ™ "aï "1"u g S g a S S g !E S O H

, , 2l G ïS- .as5 sH!KDESELEMENTS. FC, 9 8 ¡:¡ ¡"- S :

1

o J : H ce 2«

=o <. £-0 0» < «2

o1 a 3 4 5 6 7 8 9 fe

----------..

hBATTERIEÀ TRACTEURSDE

I

220T. H. MODIFIÉEPOUR ILATRACTIONDESVOITURES- [AFFÛTETCANONPARUN |*'SEUT, TIIACTEUII.i

Capitainecommandant l « « « « „ 1 1;

ILieutenanLousous-lieutenant2 2 1:

Adjudant 1 » « « l' «»

Maréchaldeslogischef. l «ut

Maréchaldeslogisfourrier.. 1 * il

Maréchaldeslogis mécanicie" 1

Maréchaldeslogisartificier.. ni"

Maréchaldes logisd'appro-VlSlonnemcnt. l « *

Maréchauxdeslogis 6 » » »

Brigadiers. (A)7 » « ni

Canonniers. u 4 4(BJ 2 (C)90(D)34

Agentsde liaison. » » 2 2:

Infirmiers 11 » » « 1 «

Brancardiers. » « 2 II'

TOTAL. 3 12 7 4" 4 2 98 38 é."- ---- -- -

IG5 ,

(1)Tableaud'effectifde guerreapprouvéparle Ministrede la Guerrele 4juillet iz

M

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— 153 —

licteur par pièce.

I LA BATTERIE (1).

VOITURESAUTOS.

w />to H ha M .,; H HS D S W- o « g j ari es g jô S «-S ° j OBSERVATIONS.« ° g ° ë § 2 u?a u s ® t § <^ x° « g 5 S oË o u

¡::::. E-< -5 0 «S

o ii n 13 14 15 16 17 18

(à)Dont1brigadierdetir et 1brigadiertélépho-niste.

(B)1 maître-ouvrierenIl fi 1 H fer,1ouvriermécanicien,

1ouvrieren bois, 1 dé-a n o „ t l n n panneur.u a m on « « n (c)Dont5téléphonistes,

4 artificiers.,1

(D) 5 chauffeursdetac-

* nu »• "teur pouvantêtrebriga-diers,6aides-chauffeursdetracteur,15chauffeurs

a n » » n n Il de camionsou camion-nctle, 7 chauffeursde

; remplacement.

(E)1 cuisineroulante.n an n n

i remorqueT. P., 2 rc-morquesà agrès etacces-

soires.'8 (F)4 (F)6 (G)13(n)2 • [.)! 2

(F)Tracteurslourds.„ (G)2camionspourlan n II n1/ n n » voiede0,40 7camionsà

munitions, 1 camionà

M » n « » «agres,etaccessoires, aca-inionsT.P.

8 4 6 13 2 2 2 2 (11.)Avecside-car.8 4- 2 2 2 2

M Avecsu,e"car-

23

918.

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— 154 —

333. TABLEAUinatquant la répartition du personnel get du matériel d'une batterie entre les 6 pièces.f

DÉSIGNA TION poj 2° 3° qo 5° 6"

DÉSIGNATION 3. ti. 5. 6e

IDIFPERSONNELET

DE

MATÉRIEL.PIECE.PIECE.PIECE.PIECE.PIECE.PIECE.2 4 -5 6 7

]°. - PERSONNEL.

Adjlldanl ; ,, JI „ „ i ) nMaréchaldes logischef. « n • „ „ 1Maréchaldes logisfourrier.. « « « Il Il 1Maréchaldes logis mécani-

cien : „ „ „ „ j ,

Maréchaldeslogisartificier.. Il » „ „ j MMaréchaldes logisd'appro-

visionnement H » i h „ 1Maréchauxdeslogischefsde

PÎÈCE Y 1 1 1 1 (AJ 1 1'-Brigadierde tir.;. „ „ Il Il l „

Brigadier téléphonisteBrigadiertéléphoniste « • « « n

1 „

Brigadiers de pièce ] 1 1 1 « (c)1Maitres-poinleurs 1 1 1 1 „ u

I Artificiers1 1 1 i U u

OuvriersdebaUerie. „ * „ „ 3 jTéléphonisles. „ 1, „ „ 5 Il

Servants 19 19 19 19 (E)3 (F)5Servants 19 19 19 19 (E)3 (F)5Trompetles. „ r, „ 2 Il

Agentsdeliaison „ „ „ „ 2 j,Infirmier. „ „ „ „ 1Brancardiers Il „ „ „ 2 «

Chauffeurs.!Brigadiers. 2 11 l n „„CaUlleurs.Chauffeurs.( Canonniers 2 3 3 3 (o)7 J5

TOTAUX. 27 27 27 27 31 26

(A)Peutremplirlesfonctionsd'observateurond'agentdeliaison.(B)Peutéventuellementremplacerunchefdepièceabsent.te) Brigadierd'ordinaire.

-

(D)Dépannenr.(E)Ordonnances.(F)Cuisiniers, tailleurs,bottiers.(G)-Dont2motocyclistes.

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- 155 -

DÉSIGNATION 1" 2e 3" 4^ 5° (V

DUPERSONNELETDUMATERIEL.PIECE.PIECE.PIECE.PlÈC.K.l'IECE.PIÈCE.

1 2 3 4 ô 6 7-

------Il

2".—MATÉRIEL.

Voiture-affût) etleuri

1 1 1 lVoiture-canonj tracteur j

Tracteursdesecours. 1 » 1 «

Camionstransportdu per-sonneL , l 11 l u

Remorques aux agrès » 1 l

Voituresdereconnaissance. <t « « 2

Voiture téléphonique n 1

Camionsauxagrès « Hill

RemorqueT. P » » Il 1 «

Camfonsà munitions •• » 7

Camionà voie de o,4o » » 2

Camionà essence « u Il 1

Camionnetteà vivres etbagages. » •' 1

Remorque-cuisine. n 1

Motocyclettes. , ,! -

Bicyclettes. 2 «

334. La répartition du personnel sur les voitures et le

chargement des voitures sont analogues à ceux de la batterieà deux tracteurs par pièce.

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— 156 —

FIGURES.

Fig. 1. Mortier de 220, modèle1916Schneider (côté gauche).— 2. — — — —

(plan).- 3. — — modèles 1915 et 1916 Schneider

(Bouche à feu).- 4. Mécanisme de culasse.- 5. Mise de feu. — Sécurités.- 6. Montage du mortier sur le traîneau (coupes).-

7. Frein et récupérateurs.- 8. Attelage des tiges. — Sécurités.- 9. Châssis. — Secteurs de pointage (Coupe longitudi-

nale) 1916.— 10. Mouvement de relevage rapide.— 11. Mécanisme de pointage en direction (1916).— 12. Galets de roulement de l'affût sur l'essieu (1915).— 13. Mécanisme de pointage en hauteur (1916).— 14. Instruments de pointage.— 15. Voiture-affût (1916).— 16. Voiture porte-canon (1916).—

17. Voiture accessoire (1916).— 18. Manœuvre de formation des voitures.-

19. Treuil à vis globique.— 19 bis, Treuil à engrenages droits.- 20. Jauge-purgeur.—21. Pompe à liquide.- 22. Pompe à air.- 23. Obus-réservoir.

- 24. Tuyau articulé.- 25. Chargement d'un récupérateur à l'aide d'un obus-

réservoir.— 26. Graphique de compression.-

27. Aménagement des camions automobiles pour letransport des obus de 220.

- 28. Formation des voitures sans utilisation du treuil.- 29. Formation des voitures sans utilisation du treuil

(position mi-route).

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Fig. 1. — Mortier de 220, Modèle 1916. Schneider (côté gauche). Fig. 1.

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Fig. 2. — Mortier de 220, Modèle 1916. Schneider (plan).Fig.2.

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Fig. 3. -- Mortier de 220, Modèles 1915 et 1916. Schneider (Bouche à feu). Fig.3.

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Fig. 4. — Mécanisme de culasse. Fig. 4.

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Fig. 5.-- Mise de feu. - .Sécurités. Fig.5.

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Fig.6.

Fig. 6. — Montage du mortier sur le traineau (coupes).

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Fig. 7. --- Frein et récupérateurs. Fig.7.

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Fig. 8. --- Attelage des tiges. — Sécurités.

Fig. 8.

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Fig. 9. - Châssis- - Secteurs de pointage (Coupe longitudinale) 119161.Fig. 9.

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Fig. 10.-- Mouvement de relevage rapide. Fig. 10.

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Fig. 11. '- Mécanisme de pointage en direction (1916).Fig. 11.

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Fig. 12. - Galets de roulement de l'affût sur l'essieu (1915). Fig. 12.

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Fig. 13. Mécanisme de pointage en hauteur (1916). Fig. 13.

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Fig. 4. — Instruments de pointage. Fig. 14. -

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Fig. 15. — Voiture-affût (1916).Fig. 15.

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Fig. 16. Voiture porte-canon (1916). Fig. 16.

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Fig. 7. Voiture accessoire (1916). Fig. 17.

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Fig. 18. — Manœuvre de formation des voitures.Fig. 18.

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Fig. 19. - Treuil à vis globique.Fig. 19.

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Fig. 19 bis. —Treuil à engrenages droits. Fig. 19 bis.

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Fig. 20. — Jauge-purgeur. Fig. 20.

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Fig. 21. — Pompe à liquide.Fig. 21.

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Fig.22. — Pompe à air. Fig. 22.

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Fig. 23. — Obus-réservoir. Fig. 23.

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Fig. 24. -- Tuyau articulé.Fig. 24.

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Fig. 25.

Fig. 25. — Chargement d'un récupérateur à l'aide d'un obus-réservoir.

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Fig. 26. — Graphique de compression. Fig. 26.

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Fig 27. — Aménagement des camions automobiles pour le transport des obus de 220.Fig. 27.

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Fig. 28. - Formation des voitures sans utilisation du treuil.

Fig. 28.

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Fig. 29. - Formation des voitures sans utilisation du treuil (Position mi-route). Fig. 29.

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TABLE DES MATIERES. Pages.Avant-propos

IRE PARTIE.CHAPITRE PREMIER.

École du canonnier servant.DéfinitionsARTICLE I. - Déplacer la pièceARTICLE II. - Dispositions concernant l'installation de la pièce pour le tirARTICLE III. - Ouvrir et fermer la culasseARTICLE IV. - Amorcer les projectiles. - Confectionner les chargesARTICLE V. - Approvisionner la pièceARTICLE VI. - Charger et décharger la pièceARTICLE VII. - Amorcer la pièceARTICLE VIII. - PointerA. - Maniement des appareils de pointageB. - Pointer en directionC. - Pointer en hauteurD. - Pointer en direction et en hauteurE. - Éclairage des instruments de pointageARTICLE IX. - Mettre le feu

CHAPITRE II.École du peloton de pièce.ARTICLE I. - Dispositions préliminairesARTICLE II. - Mise en batterie. - Manoeuvres de formation des voituresARTICLE III. - Dispositions de combatARTICLE IV. - Mise en direction de la pièce. - Préparation du tirARTICLE V. - Exécution du tirARTICLE VI. - Des mécanismes de tirARTICLE VII. - Incidents du tir

CHAPITRE III.École de batterie.ARTICLE I. - Peloton de batterie. Ses subdivisionsARTICLE II. - Prescriptions généralesARTICLE III. - Mise en surveillance de la batterieARTICLE IV. - Préparation d'un tirARTICLE V. - Ouverture du feuARTICLE VI. - Exécution du feuARTICLE VII. - Remplacement du personnel

IIE PARTIE.CHAPITRE PREMIER.

I. Renseignements générauxII. Renseignements numériques

CHAPITRE II.Matériel en batterie.ARTICLE I. - Bouche à feu et sa fermeture de culasseARTICLE II. - Traîneau. - Frein. - Récupérateurs. - Jauge-purgeurARTICLE III. - Châssis. - Secteurs de pointage. - Mouvement de relevage rapide. - Mise de feu. - SécuritésARTICLE IV. - Affût. - Bêche mobile. - Mécanisme de pointage. - Essieu. - AccessoiresARTICLE V. - Instruments de pointage. - Goniomètres

CHAPITRE III.Matériel à la position de route.ARTICLE I. - Voiture-affût. - TreuilARTICLE II. - Voiture porte-canonARTICLE III. - Voiture-accessoire

CHAPITRE IV.Munitions

IIIE PARTIE.CHAPITRE PREMIER.

Prescriptions généralesCHAPITRE II.

Équipe de pièceARTICLE I. - Démontages et remontages1. Mécanisme de culasseA. - DémontageB. - Remontage2. Démontage et remontage des roues3. Démontage et remontage des timonsARTICLE II. - Nettoyage et graissage journalier. Visite sommaireA. - Entretien journalierB. - Visite sommaire du matérielARTICLE III. - Surveillance du recul pendant le tir. - Vérification du remplissage du frein. - Parer le frein

CHAPITRE III.Équipe de batterie.ARTICLE I. - Conditions d'emploi du frein et des récupérateursARTICLE II. - Démontages et remontagesARTICLE III. - Nettoyage et graissage complets du matérielARTICLE IV. - Visite détaillée du matérielARTICLE V. - Vérification des lignes de mire et des appareils de pointage

IVE PARTIE.CHAPITRE PREMIER.

État-major du groupeCHAPITRE II.

Organisation d'une batterie