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C OLLECTION G RENOBLE S CIENCES DIRIGÉE PAR JEAN BORNAREL RELATIVITÉ GÉNÉRALE ET ASTROPHYSIQUE PROBLÈMES ET EXERCICES CORRIGÉS Denis GIALIS et François-Xavier DÉSERT

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C O L L E C T I O N G R E N O B L E S C I E N C E SDIRIGÉE PAR JEAN BORNAREL

RELATIVITÉ GÉNÉRALEET ASTROPHYSIQUE

PROBLÈMES ET EXERCICES CORRIGÉS

� Denis GIALIS et François-Xavier DÉSERT

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Relativité généraleet astrophysique

Problèmes et exercices corrigés

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Grenoble Sciences

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Directeur scientifique de Grenoble SciencesJean Bornarel, Professeur émérite à l’Université Joseph Fourier, Grenoble 1

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Grenoble Sciences est rattaché à l’Université Joseph Fourier de Grenoble.

ISBN 978 2 7598 1749 8c© EDP Sciences 2015

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Relativité généraleet astrophysique

Problèmes et exercices corrigés

Denis Gialis et François-Xavier Désert

17, avenue du HoggarParc d’Activité de Courtabœuf - BP 112

91944 Les Ulis Cedex A - France

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Relativité générale et astrophysiqueProblèmes et exercices corrigés

Cet ouvrage, labellisé par Grenoble Sciences, est un des titres du secteur Terre etUnivers de la collection Grenoble Sciences d’EDP Sciences, qui regroupe des projetsoriginaux et de qualité. Cette collection est dirigée par Jean Bornarel, Professeurémérite à l’Université Joseph Fourier, Grenoble 1.

Comité de lecture de l’ouvrage :� Aurélien Barrau, Professeur à l’Université Joseph Fourier, Grenoble 1, membre

de l’Institut Universitaire de France,� Thomas Buchert, Professeur à l’Université Claude Bernard, Lyon 1,� Damir Buskulic, Professeur à l’Université de Savoie,� Johann Collot, Professeur à l’Université Joseph Fourier, Grenoble 1.

Coordination éditoriale et mise en page : Stéphanie Trine ; figures : Sylvie Bordage ;illustration de couverture : Alice Giraud, d’après Gravity Probe B and Space-Timeand Stars and Galaxies (NASA).

Autres ouvrages labellisés sur des thèmes proches (chez le même éditeur)

Introduction aux variétés différentielles (J. Lafontaine) • Du Soleil à la Terre. Aérono-mie et météorologie de l’espace (J. Lilensten & P.-L. Blelly) • Sous les feux du Soleil(J. Bornarel & J. Lilenstein) • La mécanique quantique. Problèmes résolus. Tomes Iet II (V.M. Galitski, B.M. Karnakov & V.I. Kogan) • Analyse statistique des donnéesexpérimentales (K. Protassov) • Petit traité d’intégration (J.-Y. Briend) • MinimumCompetence in Scientific English (S. Blattes, V. Jans & J. Upjohn) • Mécanique. Dela formulation lagrangienne au chaos hamiltonien (C. Gignoux & B. Silvestre-Brac)• Problèmes corrigés de mécanique et résumés de cours. De Lagrange à Hamilton(C. Gignoux & B. Silvestre-Brac) • Méthodes numériques appliquées pour le scienti-fique et l’ingénieur (J.-P. Grivet) • Description de la symétrie. Des groupes de symétrieaux structures fractales (J. Sivardière) • Symétrie et propriétés physiques. Des prin-cipes de Curie aux brisures de symétrie (J. Sivardière) • Approximation hilbertienne.Splines, ondelettes, fractales (M. Attéia & J. Gaches) • Introduction à la mécaniquestatistique (E. Belorizky & W. Gorecki) • Mécanique statistique. Exercices et pro-blèmes corrigés (E. Belorizky & W. Gorecki) • Magnétisme : I Fondements, II Ma-tériaux (sous la direction d’E. du Trémolet de Lacheisserie) • Analyse numérique etéquations différentielles (J.-P. Demailly) • Outils mathématiques à l’usage des scien-tifiques et ingénieurs (E. Belorizky) • Mathématiques pour l’étudiant scientifique.Tomes I et II (P.-J. Haug) • Éléments de Biologie à l’usage d’autres disciplines. De lastructure aux fonctions (P. Tracqui & J. Demongeot) • Exercices corrigés d’analyseavec rappels de cours. Tomes I et II (D. Alibert) • Nombres et algèbre (J.-Y. Mérindol)

et d’autres titres sur le site internethttps://grenoble-sciences.ujf-grenoble.fr

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Avant-propos

La théorie de la relativité générale constitue, avec la théorie quantique, l’une desplus grandes avancées scientifiques du xxe siècle. Le cadre mathématique sur lequelelle s’appuie est celui des variétés pseudo-riemanniennes, et l’une des découvertesmajeures d’Albert Einstein est d’avoir compris le lien entre la gravitation, la matièreet la géométrie de notre espace physique rebaptisé espace-temps.

Tout étudiant en physique connaît les efforts et la persévérance dont il faut faire preuvepour comprendre les bases de la relativité générale. Les enseignants en Master, dansles écoles doctorales ou dans les Grandes Ecoles, savent également les difficultés quel’on rencontre lorsqu’il s’agit d’exposer une théorie si fondamentale. Pourtant, lesapplications pratiques et les conséquences théoriques dans l’astrophysique modernesont innombrables et incontournables.

Cet ouvrage de problèmes et d’exercices, de difficulté variable, a été construit dansl’unique but d’aider tout étudiant, chercheur ou curieux souhaitant assimiler les basesde la relativité générale via la pratique du calcul, tensoriel notamment, et du raison-nement mathématique et physique. De nombreuses démonstrations de cours, premierstremplins vers des calculs plus complexes, sont ainsi intégrées dans des problèmes plusgénéraux et souvent très classiques. Chaque problème ou exercice fait l’objet d’unecorrection suffisamment détaillée pour permettre un travail parfaitement autonomede l’étudiant du Master au Doctorat.

Les deux premiers chapitres sont conçus pour amener le lecteur à se familiariser avecles notions mathématiques essentielles de géométrie différentielle et de calcul tensoriel.De nombreux points de vocabulaire sont introduits, et l’espace-temps est présenté etétudié dans le cadre plus général des variétés pseudo-riemanniennes.

Le troisième chapitre met l’accent sur le problème récurrent de la mesure du temps,des distances et des énergies par un observateur plongé dans un espace-temps courbépar un objet massif, ou bien artificiellement accéléré au cours d’un voyage spatial.Le problème pratique des systèmes de géolocalisation est abordé, tout comme celuide la gravitation en champ faible faisant le lien avec la gravitation de Newton.

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VI Relativité générale et astrophysique

Les chapitres quatre et cinq abordent l’étude de l’espace-temps au voisinage des deuxprincipaux types de trous noirs observés dans l’Univers que sont les trous noirs à symé-trie sphérique, sans rotation ni charge électrique, appelés trous noirs de Schwarzschild,et les trous noirs en rotation mais dénués de charge électrique que l’on nomme trousnoirs de Kerr. Le formalisme 3+1, utilisé de nos jours dans de nombreuses publica-tions, est présenté au lecteur.

Le chapitre six propose une introduction à l’étude des ondes gravitationnelles, depuisla linéarisation de l’équation d’Einstein jusqu’aux conséquences pour la perte d’énergied’un système binaire d’objets compacts.

Dans le chapitre sept, on introduit le tenseur énergie-impulsion et le tenseurchamp électromagnétique. Divers exemples, comme les célèbres équations de Tolman-Oppenheimer-Volkoff, permettent de découvrir leur utilisation dans le cadre de l’hy-drodynamique et/ou de l’électrodynamique relativiste. Le formalisme 3+1 est de nou-veau abordé et nous conduit à la projection des équations d’Einstein et des équationsde Maxwell. Enfin, une construction du champ électromagnétique dans la magnéto-sphère d’un trou noir de Kerr est destinée à préparer le lecteur à l’étude du processusde Blandford-Znajek.

Dans le chapitre huit, c’est une présentation du rôle de la relativité générale dans lacosmologie moderne qui est proposée au travers d’une série d’exercices et de problèmesdont certains sont issus du cours donné par François-Xavier Désert en Master 2,à l’Université Joseph Fourier de Grenoble.

Les notations utilisées, les définitions et les relations fondamentales de la relativitégénérale sont regroupées dans un formulaire placé en fin d’ouvrage permettant àl’étudiant d’avoir un aperçu synthétique des bases de la théorie.

D. Gialis14 juin 2013

Avertissement – Au début de chaque problème, des lettres indiquent le niveau dedifficulté : [M] signifie accessible dès la première année de Master, [MD] signifie ac-cessible aux étudiants en fin de Master et plus, et enfin, [D] est réservé aux problèmesles plus difficiles de niveau Doctorat.

Notations – La sommation associée aux indices est faite selon la conventiond’Einstein. En revanche, le type de lettres (latines ou grecques) pour l’écriture desindices et la correspondance au type de coordonnées (spatiales ou temporelles) varientselon les problèmes.

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Table des matières

Chapitre 1 – Introduction à la géométrie différentielle 11.1. Courbes et vecteurs tangents ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 11.2. Géodésiques sur la sphère S2 . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 21.3. Métrique induite . ..... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 51.4. Pseudo-sphère en dimension 3 ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 61.5. Dualité métrique ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 81.6. Quadri-vecteurs de genre lumière, temps et espace ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 101.7. Dérivée de Lie ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 121.8. Changement de coordonnées dans l’espace-temps ....... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 161.9. Changement de coordonnées et élément de volume ....... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 171.10. Equations des géodésiques et principe variationnel ..... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 191.11. Unicité de la connexion de Levi-Civita ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 231.12. Courbes auto-parallèles ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 281.13. Géodésiques nulles ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 291.14. Transport parallèle ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 311.15. Produit extérieur et formes différentielles ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 33

Chapitre 2 – Géométrie et calcul tensoriel 392.1. Equation des géodésiques et vecteur tangent ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 392.2. Critère de tensorialité ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 422.3. Dérivée covariante seconde ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 432.4. Tenseur de Levi-Civita ...... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 442.5. Caractérisation de la courbure ...... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 462.6. Courbure de la sphère S3 . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 482.7. Courbure et élément de surface ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 492.8. Relations tensorielles ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 53

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VIII Relativité générale et astrophysique

2.9. Propriétés du tenseur de courbure ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 552.10. Platitude conforme ....... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 582.11. Vecteurs de Killing ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 592.12. Propriétés du tenseur de Weyl ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 622.13. Déviation géodésique ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 652.14. Tétrades et tenseur de Riemann ....... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 672.15. Dérivée de Fermi-Walker ...... . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 712.16. Hypersurfaces de l’espace-temps ....... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 742.17. Equations de Gauss et Codazzi ..... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 802.18. Comparaison de courbures ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 84

Chapitre 3 – Espace-temps et mesure 873.1. Mesure des distances et des intervalles de temps ....... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 873.2. Energie dans un champ gravitationnel constant ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 903.3. Référentiel d’un observateur en rotation ...... . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 923.4. De l’inconvénient des voyages spatiaux ....... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 943.5. Décalage vers le rouge gravitationnel ..... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 983.6. Gravitation en champs faibles ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 993.7. Champ gravitationnel terrestre et géolocalisation ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1023.8. Période de rotation d’un pulsar ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 105

Chapitre 4 – Espace-temps de Schwarzschild 1094.1. Espace-temps statique à symétrie sphérique ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1094.2. Détermination de la métrique de Schwarzschild ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1114.3. Horizon des événements ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1164.4. Energie et moment cinétique orbital ..... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1174.5. Courbure de l’espace-temps de Schwarzschild et effet de marée ...... . . . . .. . . . 1194.6. Géodésiques dans l’espace-temps de Schwarzschild ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1234.7. Mirages gravitationnels et anneaux d’Einstein ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1344.8. Avance du périhélie de Mercure ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1374.9. Vitesse et énergie dans l’espace-temps de Schwarzschild ...... . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1404.10. Collapse gravitationnel d’une étoile massive ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1414.11. Trous noirs, trous blancs et changement de coordonnées ...... . . .. . . . . . . . .. . . . 1454.12. Métrique de Schwarzschild en coordonnées isotropes ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 150

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Table des matières IX

Chapitre 5 – Espace-temps de Kerr 1535.1. Singularité et limites de la métrique de Kerr ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1535.2. Géodésiques nulles et coordonnées de Kerr-Schild ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1575.3. Formalisme 3+1 et métrique axisymétrique ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1625.4. Surface limite de stationnarité ...... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1695.5. Horizon et ergorégion d’un trou noir de Kerr ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1715.6. Processus de Penrose ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1745.7. Mesures d’un FIDO autour d’un trou noir de Kerr ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1765.8. Géodésiques dans l’espace-temps de Kerr ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1835.9. Orbite circulaire stable autour d’un trou noir de Kerr ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1915.10. Extraction d’énergie d’un trou noir de Kerr ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1945.11. Précession gyroscopique ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 1985.12. Collision de particules près d’un trou noir de Kerr ...... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 205

Chapitre 6 – Ondes gravitationnelles 2116.1. Equation d’Einstein linéarisée ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2116.2. Ondes gravitationnelles et jauge TT ........ . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2166.3. Onde gravitationnelle et particules libres ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2206.4. Formule du quadripôle ...... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2246.5. De la source stationnaire à la limite newtonienne ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2276.6. Emission et perte d’énergie d’un système binaire ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 231

Chapitre 7 – Champs et matière 2397.1. Tenseur énergie-impulsion et flux d’impulsion ...... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2397.2. Champs faibles et équation de Poisson ....... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2417.3. Dualité de Hodge et équations de Maxwell ..... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2437.4. Force de Lorentz et tenseur de Maxwell ..... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2467.5. Propriétés du tenseur énergie-impulsion ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2507.6. Rayonnement et luminosité d’une étoile compacte ...... . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2557.7. Nuage de poussière ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2607.8. Transformation de jauge ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2617.9. Equations de Tolman-Oppenheimer-Volkoff ....... .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2637.10. Equations de Arnowitt, Deser et Misner ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2687.11. Formalisme 3+1 et champ électromagnétique ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2757.12. Magnétosphère d’un trou noir de Kerr ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 283

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X Relativité générale et astrophysique

Chapitre 8 – Cosmologie 2918.1. Métrique de Friedmann-Robertson-Walker ...... . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2918.2. Géométrie d’hypersurfaces spatialement isotropes en tout point ...... . . . .. . . . 2958.3. Courbure de l’Univers et géodésiques ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 2988.4. Dynamique de l’Univers et équations de FRW-Lemaître ...... . . . .. . . . . . . . .. . . . 3028.5. Paramètre de décélération et densités réduites ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 3108.6. Distance angulaire et distance de luminosité ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 3148.7. Horizon cosmique et taille de l’Univers ...... . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 3168.8. Age de l’Univers et paramètre d’échelle ...... . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 3178.9. Voyage intergalactique ....... . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . .. . . . 319

Formulaire abrégé de relativité générale 323

Quelques constantes astrophysiques 343

Bibliographie 344

Index 349

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Chapitre 1

Introduction à la géométriedifférentielle

� EXERCICE 1.1[M]

Les notions de base naturelle et de vecteur tangent sont illustrées dans cet exercicede niveau élémentaire.

Courbes et vecteurs tangents – Dans l’espace euclidien R3, muni de coordonnées

cartésiennes {x, y, z}, on considère un point P de coordonnées (0, 1, 0) par lequelpassent trois courbes définies par

C1(λ) = (λ, 1, λ) ,

C2(ξ) = (sin ξ, cos ξ, ξ) ,

C3(ρ) = (sinh ρ, cosh ρ, ρ+ ρ3) .

1 – Calculer au point P , df/dλ, df/dξ, et df/dρ, pour la fonction f telle quef(x, y, z) = x2 − y2 + z2.

2 – Déterminer les composantes des vecteurs tangents d/dλ, d/dξ, et d/dρ, àchacune des courbes, au point P et dans la base {∂/∂x, ∂/∂y, ∂/∂z}. Que direalors des trois courbes ?

� SOLUTION

1 – En dérivant la fonction f par rapport à un paramètre τ ∈ {λ, ξ, ρ}, on obtient

df

dτ=∂f

∂x

∂x

∂τ+∂f

∂y

∂y

∂τ+∂f

∂z

∂z

∂τ,

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2 Relativité générale et astrophysique

avec∂f

∂x= 2x ,

∂f

∂y= −2y ,

∂f

∂z= 2z ,

et∂x

∂λ= 1 ,

∂x

∂ξ= cos ξ ,

∂x

∂ρ= cosh ρ ,

∂y

∂λ= 0 ,

∂y

∂ξ= − sin ξ ,

∂y

∂ρ= sinh ρ ,

∂z

∂λ= 1 ,

∂z

∂ξ= 1 ,

∂z

∂ρ= 1 + 3ρ2 .

Au point P de coordonnées (x = 0, y = 1, z = 0), c’est-à-dire (λ = 0, ξ = 0, ρ = 0),on déduit (

df

)P

= 0 ,

(df

)P

= 0 ,

(df

)P

= 0 .

2 – On peut écrire

d

dλ=∂x

∂λ

∂x+∂y

∂λ

∂y+∂z

∂λ

∂z,

d

dξ=∂x

∂ξ

∂x+∂y

∂ξ

∂y+∂z

∂ξ

∂z,

d

dρ=∂x

∂ρ

∂x+∂y

∂ρ

∂y+∂z

∂ρ

∂z,

ce qui, d’après la question précédente, donne au point P de coordonnées (x = 0,y = 1, z = 0),

d

dλ= (1, 0, 1) ,

d

dξ= (1, 0, 1) ,

d

dρ= (1, 0, 1) ,

dans la base {∂/∂x, ∂/∂y, ∂/∂z}. Les trois courbes sont donc tangentes en P .

� EXERCICE 1.2[M]

Le but est ici de définir une géodésique sur une surface de l’espace euclidien et d’endéterminer explicitement les équations.

Géodésiques sur la sphère S2 – On se place dans l’espace euclidien R3. Une

géodésique d’une surface S ⊂ R3 est une courbe γ, de classe C∞ sur I ⊂ R, tracée

sur S telle que, pour tout t ∈ I, et tout vecteur �T du plan tangent à γ en t,γ(t)⊥ �T . On admet que cette courbe est un arc paramétré régulier, c’est-à-diretel que, ∀t ∈ I, γ(t) �= 0.

Remarque : on notera que γ(t) et ses dérivées γ(t), γ(t) sont des vecteurs.

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Chapitre 1 – Introduction à la géométrie différentielle 3

1 – Soit {u, v} un système de coordonnées de S, et σ une courbe régulière de Sde classe C∞ sur I ⊂ R. Montrer que, ∀t ∈ I,

||σ(t)||2 = E(u(t), v(t)) (u(t))2 + 2F (u(t), v(t)) u(t) v(t) +G(u(t), v(t)) (v(t))2 ,

avec E, F et G trois applications que l’on exprimera sous la forme d’un produitscalaire noté < ., . >.

2 – On admet que la fonction L : (t, u, v, u, v) �→ ||σ(t)||2 vérifie les équationsd’Euler-Lagrange. Démontrer que σ est une géodésique.

3 – Montrer que toute géodésique est parcourue à vitesse constante.

4 – On considère la sphère S2 = {x ∈ R3, ||x||2 = 1}. Soient I ⊂ R et γ : I → S2

une géodésique de S2. Montrer qu’il existe une fonction λ : t �→< γ(t), γ(t) >,telle que γ(t) = λ(t) γ(t). En déduire les équations des géodésiques sur S2.

� SOLUTION

1 – On peut écrire, par définition, σ(t) =M(u(t), v(t)), avec M un point de σ, ce quidonne

σ(t) =∂M

∂uu+

∂M

∂vv,

avec {∂M/∂u, ∂M/∂v} la base naturelle associée au système de coordonnées {u, v}sur S. La norme au carré s’écrit donc

||σ(t)||2 = E(u, v) u2 + 2F (u, v) u v +G(u, v) v2 ,

avec

E(u, v) =<∂M

∂u,∂M

∂u> , F (u, v) =<

∂M

∂u,∂M

∂v> , G(u, v) =<

∂M

∂v,∂M

∂v> .

2 – Les équations d’Euler-Lagrange s’écrivent

d

dt

(∂L∂u

)− ∂L∂u

= 0 ,

d

dt

(∂L∂v

)− ∂L∂v

= 0 ,

c’est-à-dire

d

dt(E(u, v) u+ F (u, v) v) =

1

2

(∂E

∂uu2 + 2

∂F

∂uu v +

∂G

∂uv2),

d

dt(F (u, v) u+G(u, v) v) =

1

2

(∂E

∂vu2 + 2

∂F

∂vu v +

∂G

∂vv2).

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4 Relativité générale et astrophysique

De plus,

E(u, v) u+ F (u, v) v =< σ,∂M

∂u> ,

F (u, v) u+G(u, v) v =< σ,∂M

∂v> ,

ce qui implique

d

dt(E(u, v) u+ F (u, v) v) =< σ,

∂M

∂u> + < σ,

d

dt

(∂M

∂u

)> ,

d

dt(F (u, v) u+G(u, v) v) =< σ,

∂M

∂v> + < σ,

d

dt

(∂M

∂v

)> .

Enfin,

1

2

(∂E

∂uu2 + 2

∂F

∂uu v +

∂G

∂uv2)

=<∂2M

∂u2u+

∂2M

∂u∂vv , σ >

=<d

dt

(∂M

∂u

), σ > ,

1

2

(∂E

∂vu2 + 2

∂F

∂vu v +

∂G

∂vv2)

=<∂2M

∂u∂vu+

∂2M

∂u2v , σ >

=<d

dt

(∂M

∂v

), σ > .

Les équations d’Euler-Lagrange donnent donc

< σ,∂M

∂u> = 0 ,

< σ,∂M

∂v> = 0 ,

ce qui signifie que σ appartient au plan tangent à S en t. Autrement dit, σ est unegéodésique.

3 – Soit γ une géodésique. On a simplement

d

dt

(||γ(t)||2

)=

d

dt(< γ, γ >) = 2 < γ, γ >= 0 ,

puisque γ⊥ γ. La vitesse est donc constante le long d’une géodésique.

4 – La courbe γ étant une géodésique, le vecteur−−→OM , égal à γ(t), est tel que

||−−→OM || = 1, ce qui s’écrit aussi < γ(t), γ(t) >= 1. En dérivant deux fois, on obtient

< γ(t), γ(t) > + < γ(t), γ(t) >= 0 .

Comme < γ(t), γ(t) > est constant, on peut définir une fonction λ constante telle queλ(t) = − < γ(t), γ(t) >= −ω2. Cela montre aussi que

−−→OM ⊥ γ. On dispose donc,

pour γ, de l’équation différentielle suivante :

γ + ω2 γ = 0.

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Chapitre 1 – Introduction à la géométrie différentielle 5

Les géodésiques sur la sphère S2 sont donc telles que

γ(t) = γ(0) cos(ω t) +γ(0)

ωsin(ω t) .

Autrement dit, une géodésique est un grand cercle défini comme l’intersection de S2

avec le plan dont une base est {−−→OM0, γ(0)}, avec−−→OM0 = γ(0).

� EXERCICE 1.3[M]

Cet exercice illustre simplement, par l’étude d’un exemple, la notion de métriqueinduite, si importante en relativité générale.

Métrique induite – Dans l’espace euclidien R3, muni d’un repère {O,�ex, �ey, �ez}

cartésien, on considère une courbe C : s �→ (x(s), 0, z(s)), paramétrée par sonabscisse curviligne s.

1 – Paramétrer la surface de révolution engendrée par la rotation autour del’axe (Oz).

2 – Calculer la métrique induite par la métrique euclidienne dans cette paramé-trisation.

� SOLUTION

1 – Pour obtenir une paramétrisation de la surface de révolution, il suffit d’exprimerles coordonnées d’un vecteur quelconque de cette surface, qui sont obtenues aprèsrotation d’un vecteur de la courbe. Cette paramétrisation s’écrira ainsi

�Σ : (s, p) �→

⎛⎝ cos(p) − sin(p) 0

sin(p) cos(p) 00 0 1

⎞⎠⎛⎝ x(s)

0z(s)

⎞⎠ =

⎛⎝ x(s) cos(p)

x(s) sin(p)z(s)

⎞⎠ .

2 – Un vecteur déplacement élémentaire sur cette surface s’écrit

d�Σ =∂�Σ

∂sds+

∂�Σ

∂pdp ,

avec

∂�Σ

∂s=

⎛⎝ x(s) cos(p)

x(s) sin(p)z(s)

⎞⎠ ,

∂�Σ

∂p=

⎛⎝ −x(s) sin(p)

x(s) cos(p)0

⎞⎠ .

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6 Relativité générale et astrophysique

La métrique induite est donc donnée par

dσ2 = ||d�Σ||2 = (x(s)2 + z(s)2) ds2 + x(s)2 dp2 ,

en notant x(s) = dx/ds, et z(s) = dz/ds. La variable s étant l’abscisse curvilignesur C, ds2 = dx2 + dz2, c’est-à-dire, x(s)2 + z(s)2 = 1. Finalement, la métriqueinduite est simplement : dσ2 = ds2 + x(s)2 dp2.

� EXERCICE 1.4[M]

Le calcul de l’aire d’une pseudo-sphère dans un espace muni d’une métrique non-euclidienne est un exercice classique.

Pseudo-sphère en dimension 3 – Soit l’espace R3, muni de la métrique g telle

que g(ds, ds) = ds2 = dx2 +dy2 − dz2. On définit la pseudo-sphère comme étantla surface ΨS = {(x, y, z) ∈ R

3, x2 + y2 − z2 = −1}. On appelle projectionstéréographique, l’application qui, à un point (x, y) du disque, D, de rayon 2et de centre N = (0, 0, 1), tangent à la pseudo-sphère en N , associe le pointd’intersection de la droite passant par les points S = (0, 0,−1) et A = (x, y, 1)avec la pseudo-sphère (voir figure 1.1).

1 – Exprimer, dans le système de coordonnées {x, y}, la métrique induite par laforme quadratique g sur la pseudo-sphère.

2 – Quelle est l’aire de la pseudo-sphère ?

� SOLUTION

1 – Soit M = (xM , yM , zM ) un point de la pseudo-sphère. On peut y associer lepoint A du disque en écrivant

−−→SM = t

−→SA, avec t � 1. On déduit facilement

{xM = t x, yM = t y, zM = 2 t− 1} .

Comme x2M + y2M − z2M = −1, on a alors t (x2 + y2 − 4) = −4, et la paramétrisationsuivante pour la pseudo-sphère,

xM =4x

4− x2 − y2,

yM =4y

4− x2 − y2,

zM =4 + x2 + y2

4− x2 − y2.

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Chapitre 1 – Introduction à la géométrie différentielle 7

S

N Plan de DM NA

S

ΨS

ΨS

0– 1

1

z

Figure 1.1 – Projection stéréographique de la pseudo-sphère.

De plus,

dxM = xdt+ t dx ,

dyM = y dt+ t dy ,

dzM = 2dt .

On peut donc écrire, en réarrangeant les termes,

dx2M + dy2M − dz2M = (x2 + y2 − 4) dt2 + 2 t dt (xdx+ y dy) + t2 (dx2 + dy2) .

De l’égalité t (x2+y2−4) = −4, on a la relation (x2+y2−4) dt+2 t (xdx+y dy) = 0,ce qui implique

dx2M + dy2M − dz2M = t2 (dx2 + dy2) .

La métrique induite s’écrit donc

dσ2 = dx2M + dy2M − dz2M =16

(4− x2 − y2)2(dx2 + dy2).

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8 Relativité générale et astrophysique

2 – D’après la métrique induite, l’élément d’aire s’écrit

dS =√|g|dxdy =

16

(4 − x2 − y2)2dxdy .

L’aire de la pseudo-sphère est donc égale à

S =

∫D

16

(4− x2 − y2)2dxdy =

∫ 2

r=0

∫ 2π

θ=0

r dr dθ

(4− r2)2= +∞ .

� EXERCICE 1.5[M]

La dualité métrique est une notion fondamentale pour comprendre les bases du calcultensoriel et de la géométrie pseudo-riemannienne. Une interprétation géométriquevient illustrer ici sa définition et ses propriétés.

Dualité métrique – On se place dans une variété pseudo-riemannienne V munied’une métrique g. En tout point M de V , et pour tout vecteur u de l’espacevectoriel tangent TM (V), on peut définir une unique forme linéaire u� de T�

M (V)telle que

u� : TM (V) → R

v �→ u�(v) = g(u,v) .

On dit que u� est associée à u par dualité métrique. Dans une base B = {eμ},les coordonnées covariantes uμ d’un vecteur u sont définies comme les coordonnéesde la forme u� dans la base duale B� = {eμ} de B.

De la même façon, les coordonnées contravariantes uμ d’une forme linéaire u�

sont définies comme les coordonnées dans B de l’unique vecteur u tel que,∀v� ∈ T�

M (V), v�(u) = g�(u�,v�). On dit alors que le vecteur u est associé àu� par dualité métrique.

1 – Exprimer les coordonnées covariantes d’un vecteur u en fonction de ses coor-données contravariantes dans une base B = {eμ}, et de gμν = g(eμ, eν). En dé-duire les coordonnées covariantes d’un vecteur de la base B.

2 – Exprimer les coordonnées contravariantes d’une forme linéaire u� en fonctionde ses coordonnées covariantes dans la base B� = {eμ}, et de gμν = g�(eμ, eν),avec g� le tenseur dual de g. En déduire les coordonnées contravariantes d’unvecteur de la base B�.

3 – Les formes linéaires associées aux vecteurs de la base B forment-elle une basede T�

M (V) ?

4 – Montrer que le produit scalaire entre un vecteur eλ de la base B et le vecteuru associé à la forme linéaire eλ de la base B� est égal au produit scalaire entre laforme linéaire eλ et la forme linéaire u� associée au vecteur eλ.

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Chapitre 1 – Introduction à la géométrie différentielle 9

5 – Donner une interprétation géométrique des coordonnées covariantes et contra-variantes d’un vecteur u en choisissant une base normalisée mais non orthogonalepour g. Que se passe-t-il lorsque la base est orthonormée ?

� SOLUTION

1 – Si, dans la base B, u = uμ eμ, la définition de u� donne

u�(eν) = g(uμ eμ, eν) = gμν uμ,

et, en posant u� = uμ eμ,

u�(eν) = uμ eμ(eν) = uμ δ

μν = uν ,

c’est-à-dire, uν = gμν uμ. On en déduit la μ-ième coordonnée covariante, notée (eλ)μ,

d’un vecteur eλ de la base B qui s’écrit donc (eλ)μ = gλμ.

2 – On pose u = uμ eμ dans la base B, et u� = uμ eμ dans la base B�. On

a donc d’une part, eν(u) = uμ eν(eμ) = uν, et, d’autre part, par définition,eν(u) = g�(u�, eν) = gμν uμ. Ainsi, uν = gμν uμ. On en déduit la μ-ième coor-donnée contravariante, notée (eλ)μ, d’une forme linéaire eλ de la base B� qui s’écritdonc (eλ)μ = gλμ.

Remarque : si u� est associée à u par dualité métrique, alors u = u.

3 – Puisque les formes linéaires {ωλ} associées aux vecteurs de la base B ont pour co-ordonnées les composantes covariantes du tenseur métrique, on a : det g �= 0 équivautà {ωλ} est une base de T�

M (V).4 – Le vecteur u associé à la forme linéaire eλ s’écrit u = gλμ eμ, donc le produitscalaire est

g(eλ, u) = gλμ g(eλ, eμ) = gλμ gλμ = 1.

Attention, dans cette expression, λ est fixé, et la sommation se fait uniquementsur μ . . . La forme linéaire u� associée au vecteur eλ s’écrit u� = gλμ e

μ, donc leproduit scalaire est

g�(eλ,u�) = gλμ g�(eλ, eμ) = gλμ g

λμ = 1,

où, là encore, la sommation se fait uniquement sur μ. On a donc bien égalité des deuxproduits scalaires.

Remarque : on notera que g(eσ, u) = δλσ et g�(eσ,u�) = δσλ .

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352 Relativité générale et astrophysique

principe cosmologique, 291, 340principe d’équivalence, 335produit extérieur, 33produit scalaire, 325produit vectoriel, 276projection stéréographique, 6pseudo-sphère, 6pulsar, 105

Qquadri-accélération, 333quadri-force, 333, 338quadri-force de Lorentz, 246quadri-force pure, 246quadri-impulsion, 333quadri-potentiel, 244, 339quadri-vecteur courant électrique, 276,

338quadri-vitesse, 332quadri-volume, 331

Rrapidité, 334redshift, 101, 164, 301redshift cosmologique, 311, 342référentiel, 89, 334référentiel de repos instantané, 95référentiel en rotation, 92référentiel inertiel, 334, 335référentiel localement inertiel, 335référentiel synchrone, 91Ricci (équation de), 270Ricci (identités de), 331Ricci (tenseur de), 55, 331Riemann (tenseur de), 55, 331rotationnel, 276, 328

SSchwarzschild (coordonnées de), 335Schwarzschild (métrique de), 111, 335Schwarzschild (rayon de), 114, 336Schwarzschild (trou noir de), 111seconde forme fondamentale, 75

Shapiro (effet), 124signature, 324Smarr (formule de), 195stationnaire (espace-temps), 90, 109statique (espace-temps), 90, 109Stefan-Boltzmann (loi de), 306Stokes, 226structure différentielle, 324surface limite de stationnarité, 169sursaut gamma, 314symétrie maximale, 291

Ttaux d’expansion, 303temps conforme, 298temps cosmique, 291, 340temps propre, 325, 332temps propre synchronisé, 91tenseur énergie-impulsion, 239, 250,

333tenseur champ électromagnétique, 247,

261, 338tenseur de courbure, 331tenseur de Maxwell, 244, 246, 338tenseur de polarisation, 217tenseur de torsion, 12, 24, 331tenseur dérivée covariante, 327, 328tenseur des contraintes, 250, 333tenseur métrique, 325tenseur tangent, 74tétrade, 67, 71, 223Tolman-Oppenheimer-Volkoff, 263topologie, 323transformation conforme, 62, 151transformation de jauge, 261transport parallèle, 31, 329, 330trou blanc, 145, 148trou noir, 145, 147trou noir extrême, 182

UUnivers d’Einstein-de Sitter, 313Univers de de Sitter, 307

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Index 353

Vvariété différentielle, 324variété lisse, 324variété pseudo-riemannienne, 323, 324variété topologique, 324vecteur déplacement infinitésimal, 325vecteur de Killing, 59vecteur densité d’impulsion, 259, 333vecteur gradient, 328vecteur shift, 163, 166, 177, 268vecteur unitaire, 325

vitesse conforme, 300vitesse coordonnée, 102, 333vitesse de récession, 301

WWeyl (tenseur de), 62, 332

ZZAMO, 168