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EHESS Religion et Société au XIXe siècle. Le diocèse de Montpellier by Gérard Cholvy Review by: Emile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 19e Année, No. 37 (Jan. - Jun., 1974), pp. 200-201 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30121194 . Accessed: 11/06/2014 00:36 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 193.105.154.17 on Wed, 11 Jun 2014 00:36:38 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Religion et Société au XIXe siècle. Le diocèse de Montpellierby Gérard Cholvy

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Religion et Société au XIXe siècle. Le diocèse de Montpellier by Gérard CholvyReview by: Emile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 19e Année, No. 37 (Jan. - Jun., 1974), pp. 200-201Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30121194 .

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

37.227

Chiesa e religiosit8 in Italia dopo 1'Unita (1861-1878). Milan, Vita e Pensiero, 1973, 2 t., XI-335 et 293 p. (Pubblicazioni della Universith Cattolica del Sacro Cuore).

Voici enfin les actes de l'important colloque tenu A La Mendola du 31 aocit au 5 septembre 1971. Il marque un tournant considerable dans les orientations de l'histoire religieuse contemporaine en Italie : de l'histoire de la question romaine et du c movimento catto- lico

,, longtemps dominantes, on passe a une

histoire du clerg6, de la vie religieuse, de la pi6t6, des courants philosophiques et thbolo- giques. Le champ chronologique choisi ici, de la naissance du royaume d'Italie A la mort de Pie IX, constitue un moment privilhgid, aussi bien pour l'histoire de 1'Italie que de 1'Eglise. Le premier volume est centre sur le clerg6 et l'piscopat. A la synthese de R. Aubert sur l'Eglise en Italie avant et apris Vatican I, succedent deux rapports sur les ev~ques dus A F. Fonzi et A. Monticone, qui s'attache aux 6v~ques du Sud. A. Gambasin pr~sente le clerg6 dioc~sain en Italie sous Pie IX et G. Martina la situation des instituts reli- gieux, cependant que F. Margiotta Broglio examine les incidences de la 16gislation italienne sur la vie de l'Eglise.

Le tome 2 attache une importance privi- l1gi~e aux courants de pens~e et A la spiri- tualit6. F. Traniello sous l'ample titre: culture eccl6siastique et culture catholique pr6sente les bcoles ecclksiastiques et la culture thbologico-philosophique. N. Raponi suit 1'avo- lution qui conduit de la crise de la culture catholique-lib~rale i l'intransigeantisme, tan- dis que P.G. Camaiani 6claire les aspects religieux de la question romaine. M. Bendi- scioli d6crit la piith du laicat i partir des ma- nuels de devotion diffuses en Italie du Nord. V. Vinay s'interroge sur la spiritualit6 des Eglises 4vangbliques, indice remarquable d'un blargissement des preoccupations hors du champ du catholicisme. Non moins remar- quables et neufs sont les deux rapports de G. Verucci: anticlbricalisme, libre pensbe et ath~isme dans le mouvement ouvrier et socialiste, et P. Scoppola : laicisme et anti- clbricalisme.

On mesure i travers ce simple sommaire la richesse d'un livre indispensable pour la comprehension de l'histoire religieuse de la deuxibme moitib du XIXe sidcle. Bilan d'une recherche ficonde, il suscitera maints travaux sur des voies longtemps ndglig~es. A. Gainm- basin observe justement que l'histoire pro- prement religieuse du mouvement intransi- geant reste mal connue. Quelle fut sa signifi- cation pastorale, i quel type de cat~chlse et de devotion est-il lid ? Quel fut aussi, comme le remarque E. Poulat dans sa conclusion, inti- tul6e Histoire de l'Eglise et Histoire religieuse,

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la place du thime de l'eschatologie catastro- phique ? E. Poulat suggi~re aussi d'exploiter davantage des sources telles que les traites de pastorale et de morale, les catlchismes, les manuels scolaires, les recueils de sermons, les cantiques, les images de pi~td. Un livre impor- tant, qui ouvre de larges perspectives.

Jean-Marie Mayeur.

37.228 CHOLVY (Gerard).

Religion et Soci6t& au XIXe siecle. Le diocese de Montpellier. Lille, Universit6 de Lille-III, Service de reproduction des theses, 1973, 1671-XII p., 2 vol. offset.

L'A. avait consacrb sa these de 3e cycle, publibe en 1968, i une Gdographie religieuse de l'Hdrault, ilogieusement pr~fac~e par G. Le Bras (Arch., 28, no 171). Centree sur un recensement de pratique dominicale rbalis~ en 1962, elle en comparait les r6sultats a diverses series quantifiees depuis 1910. Sa thlse de docorat d'Etat, aujourd'hui, couvre une p~riode allant de la reorganisation concor- dataire iI 'encyclique Rerum novarum (1891). Voici done une monographie diocesaine sans 6quivalent par la dur6e sur laquelle elle porte, i laquelle manquent seulement la phase capitale de 1891 i 1910 et, si l'on tient compte des justes observations de B. Plongeron, un rattachement plus ferme A l'Ancien Regime, rbduit ici i ce qu'il faut en savoir pour com- prendre la suite. Personnellement, je ne me plaindrai pas de cette " dbpartementalisation

) de la recherche, mdme si une sociologie histo- rique de la France religieuse ne se rbduit pas a l'exploration des dioceses, un par un, et i une somme comparative de leur totalit6 (nous en sommes d'ailleurs loin). Et d'autant moins que, sur ce d~partement si mal connu, si complexe, on se laisserait presque aller i dire que G.C. en connait tout.

Au plan des faits, done, thise tris riche, qui se veut i la fois histoire totale (chapitres sur l'6volution demographique, economique, so- ciale et politique), histoire locale (attachant grande importance aux figures et aux hommes comme au detail des activitbs religieuses), enfin sociologie religieuse telle que l'A. y a Atd 6veill6 par G. Le Bras. Quelques caract6- ristiques: un d~partement qui est, dans la premiere moiti6 du siicle, la citadelle du l6gitimisme populaire, mais qui subira de fortes transformations economiques et sociales ; une restauration religieuse plutbt lente et maladroite jusqu'en 1848, mais profonde; de violents affrontements entre rouges et blancs en 1848 et une brche qui ira croissante entre i'Eglise et les milieux populaires, une ddt6- rioration des rapports manifeste en 1870-71; de forts contrastes non seulement sociaux mais gdographiques, entre l'est (Montpellier, catho- lique) et l'ouest (BWziers, anticl6rical) du

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diocese; un clerg6 trbs ultramontain, anti- liberal, pessimiste sur l'avenir et prioccup6 de sauvegarder ce qui peut l'6tre, malgr6 une minorit6 gallicane; I'importance d'un long episcopat, Mgr de Cabribres, monarchiste et veuillotiste, situant l'Eglise dans un domaine indiff6rent aux vicissitudes de la politique...

Mais au plan de la comprehension ? On fdlicitera ici l'A. du souci qui l'anime: saisir des mentalit~s religieuses qui changent au sein et sous l'effet d'une soci~th qui se trans- forme, tout en se refusant aux explications unilat~rales. Une remont~e difficile, une re- tombte invincible: tous les facteurs sont successivement examines, un ? un, dedans et dehors, et aucun n'apparait d~cisif. Tous y ont done leur part - les idles nouvelles et leurs supports, I'esprit et l'institution catholiques avec leurs archaismes -, mais on voit mal comment la gerbe se noue. Ou plut6t, on sent, latentes ou affleurant, deux types d'explica- tions, dont l'un n'est que l'avers de l'autre: une Eglise fermbe au monde moderne et replide sur elle-mfme, devant le double obstacle de la (( question sociale n et de la (<la'icith rdpublicaine); une evolution poli- tique et sociale laissant pour compte tout ce qui ne suit pas. Mais il semble qu'on se heurte A une paroi de verre: on voit une rdalit multiple, mais sans rdussir A la toucher. Je crains que G.C. ne soit tributaire d'une socio- logic trop courte, celle qui a passe un moment pour la sociologie religieuse, qui me parait mal 6quipee pour ce genre de problbme.

C'est peut-4tre une affaire de thborie et de conceptualisation, mais en premier lieu, j'en suis depuis longtemps convaincu, une affaire de problhmatique. Cette histoire totale, en rbalite, n'est pas totale : on ne nous montre pas sa dynamique rbelle; on la polarise au contraire tout entibre autour de sa dynamique religieuse qui accuse, comparativement, une negativit6. Les (< forces hostiles a restent per- ques du dehors: elles sont anticlhricales, elles se d~tachent de l'Eglise et la combattent. Mais par quoi sont-elles mues ? Par quelles ideolo- gies, croyances, valeurs et normes nouvelles ? L'bvolution religieuse du diocese, ce n'est pas seulement sa de- on sa re-christianisation sous l'influence de forces h~tbroghnes: c'est aussi, sous les mimes influences, l'avynement com- battu d'une autre mentalit6 et de nouveaux rives. Et le veritable conflit se trouve 1. L'appel aux transformations de la soci~t6 ne fait que d~placer le problkme sans rien expliquer tant qu'on n'aura pas mis en evi- dence cette contre-religion dont l'anticlhri- calisme n'est qu'un sous-produit de circons- tance.

Un point, en revanche, retiendra l'attention dans cette those: la determination de treize ou quatorze (( regions socio-culturelles n, com- me dit G.C. a la suite de F. Boulard et J. Remy. J'avais eu, sur cette thdorie, l'occasion

BULLETIN DES OUVRAGES

de formuler mes reserves (Arch., n0 29, p. 97- 116). Je ne sais si, dans les deux cas, le mot a bien exactement le m~me sens, et ces regions seraient ici plut6t des pays: du moins les unitts apparaissent-elles ici nettement indivi- dualis~es, avec un contour et une dur~e. Mais l encore, on bute devant l'explication de ces diversitis, de cette r6sistance A l'histoire dont on donnerait tant d'autres exemples. Qui, un jour, fera mieux ?

Enfin, on souhaiterait que soit poussde l'enqubte sur la minorit6 gallicane affront~e au courant ultramontain: en raison de son ascendance jans~niste et de son inclination lib~rale. Elle est 6tudide ici de 1835 s 1848 et de 1852 A 1873. LA aussi, l'intelligence de cette mentalit6 en rapport avec un passe religieux et une situation sociale nous aiderait ? comprendre beaucoup de choses. Nous apprenons beaucoup en lisant ce travail consid6rable, et c'est sans doute pourquoi il nous donne envie d'aller plus loin.

Emile Poulat.

37.229 COCATRE-ZILGIEN (Andre). Remarques impertinentes sur la question juive. Paris, Cujas, 1972, 128 p.

L'A. regroupe dans ce recueil huit articles parus de 1953 & 1971 dans diff~rents p~riodi- ques juridiques et politiques. Professeur des Facult6s de Droit, il se defend de toute ambi- tion scientifique et se contente de ses r- flexions personnelles sur la situation des Juifs en Occident depuis la deuxibme guerre mon- diale et le conflit israblo-arabe.

Aussi, dans la premiere partie du recueil, I'A. se livre ? un < plaidoyer voltairien pour les Gentils >. Dans cet esprit, il ddnonce l'Ancien Testament comme la source des intolkrances juive, chr~tienne ou musulmane. Tout en condamnant les persecutions dont les Juifs furents les victimes, l'A. r~cuse la culpabilisa- tion collective des chr~tiens A leur 6gard. Dans une deuxibme s~rie d'articles, I'A. defend, par contre, les Isradliens dans le conflit qui les oppose aux Etats arabes: cette prise de posi- tion s'appuie sur une argumentation juridi- que.

A. C.-Z. dit n'8tre ni philos~mite ni anti- s6mite. Ses rnflexions plutbt ambiguies qu'im- pertinentes pourraient cependant figurer dans un corpus documentaire dans lequel une analyse de contenu syst6matique trouverait sans peine des relents d'un racisme B la fois anti-juif et anti-arabe. En cela, elles sont un signe des temps.

Doris Iensimon.

37.230 COHEN (Seymour J.), trad. et id.

Sefer Hayashar, the Book of the Righ- teous. New York, Ktav, 1973, 298 p.

I1 s'agit de l'6dition bilingue - original

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