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LES EFFETS DE PAIRER LE SYSTÈME DE REPEKÉSENTATION PRINCIPAL
(PRS) ET LA PRÉFÉRENCE SUBJECTIVE DES PARTICIPANTS
AVEC DES TACHES PRÉSENTÉES SELON LES MODAUTÉS SENSORIELLES
VISIJELLE ET A U D I T I V E
THÈSE PRÉSENTÉE À LA FACULTE DES SCIENCES SOCIALES
EN VUE DE L 'OBTENTION
DE LA MATTRISE ÈS ARTS EN PSYCHOLOGIE (M.A. PS. )
UNIVERS ITÉ DE MONCTON
NOVEMBRE 1998
Johanne Beauregard
National Library 1*1 of Canada Bibliothèque nationale du Canada
Acquisitions and Acquisitions et Bibliographie Services services bibliographiques
395 Wellington Street 395. rue Wellington Ottawa ON KI A O N 4 Ottawa ON K1A ON4 Canada Canada
The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non exclusive licence dowing the exclusive petmettant à la National Library of Canada to Bibliothèque nationale du Canada de reproduce, loan, distribute or sell reproduire, prêter, distribuer ou copies of this thesis in microfonn, vendre des copies de cette thèse sous paper or electronic formats. la forme de microfichelfilm-, de
reproduction sur papier ou sur fomîat électronique.
The author retains ownership of the L'auteur conserve la propriété du copyright in this thesis. Neither the droit d'auteur qui protège cette thèse. thesis nor substdal extracts fkom it Ni la these ni des extraits substantiels may be printed or othemise de celle-ci ne doivent être imprimes reproduced without the author' s ou autrement reproduits sans son permission. autorisation.
REMERCIEMENTS
Pairnerais en tout premier lieu offrir mes remerciements
à M. Clément Loubert M.A.PS., directeur de cette thèse, pour
sa grande disponibilité, sa rigueur et ses conseils judicieux,
lesquels ont rendu possible la réalisation de ce projet,
Je souhaite également exprimer ma sincère gratitude
envers Mme Ann Beaton Ph.D., professeure à lrUniversité de
Moncton, pour son expertise en tant que lectrice et son aide
précieuse qui m'ont été offerts à un moment crucial durant ce
pro j et. Merci également à M. Renaud LeBlanc, Ph. D., directeur
des technologies de l'information pour sa contribution en tant
que lecteur et ses commentaires constructifs.
J'aimerais remercier M. Alain Desrochers Ph.D.,
professeur agrégé de l'université d'Ottawa pour avoir pris le
temps de lire mon projet et de l'avoir commenté pertinemment.
Je voudrais remercier certains professeurs de
l1Université de Moncton dont M. Ward O'Neill Ph-D., M. Réza
Sadéghi Ph-D., et M. Clarence Jeffrey Ph.D., pour les quelques
conseils offerts en cours de route.
Également, j 'aimerais aussi exprimer mon appréciation à
Mme Teréz Rétfalvi Ph.D., directrice du département de
l'université de Moncton, pour son aide professionnelle tant
sur le plan de la révision que de la correction.
J1airnerais souligner et remercier spécialement t ous les
participants de l'étude pour leur collaboration.
Enfin, j ' aimerais exprimer toute
proches et principalement à mon mari
ma reconnaissance
pour sa patience,
iii
à mes
sa
générosité et son épaule durant les moments pénibles. Merci
René pour ton appui inconditionnel durant cette aventure.
Merci de m'avoir encouragée à réaliser un rêve.
CURRICULUM STUDORIUM
Johanne Beauregard est née à St-Lambert
province de Québec. A p r è s avoir oeuvré dans
de la santé auprès des patients et plus tard
dans la
le domaine
dans un
laboratoire médical, elle a poursuivi ses études et
complété un baccalauréat es arts en psychologie à
IIUniversité de Moncton en 1992.
SOMMAIFa
Cette recherche tente de déterminer les effets du
pairage du système de représentation principal (PRS),
et de la préférence subjective des participants, avec
des tâches présentées selon les modalités sensorielles
visuelles et auditives. Plus précisément, elle cherche
à découvrir, si un sujet jugé visuel (selon 2 méthodes)
par exemple, démontrera plus de succès a effectuer des
tâches expérimentales, si elles lui sont présentées
visuellement.
La population étudiée comprend 103 participants
dont 90 femnes et 13 hommes. Après avoir complété le
questionnaire qui détermine le PRS des participants
(visuel, auditif, kinesthésique et mixte) , les tâches
expérimentales leur étaient soumises. La session se
terminait après que les participants aient répondu à
deux questions par rapport au mode sensoriel de
présentation (visuel, auditif, ) selon lequel ils
préfèraient recevoir une infornation de tout genre.
L e s deux premières hypothèses suggèrent que les
participants réussiront mieux leur tâches si elles sont
présentées selon la même modalité sensorielle qye leur
PRS. La première hypothèse concerne les participants
visuels et la seconde les participants auditifs . Les deux hypothèses suivantes sont similaires aux
deux premières, toutefois le PRS se verra substitué par
la préférence subjective vis-à-vis le mode de réception
des tâches à effectuer.
L ' analyse des résultats infirme les hypothèse
émises dans cette recherche. Cependant, elle montre que
les participants obtiennent une meilleure performance
lorsque les taches sont présentées visuellement.
Certains facteurs contribuent à semer le doute sur
la validité du construit du PRS et par ricochet de
l'instrument de mesure utilisé à cette fin-
Pour terminer, bien que les hypothèses soient
infirmées, d'autres chercheurs intéressés par le sujet
pourraient certainement apporter leur contribution. Un
nombre croissant d'écoles et de praticiens en PNL
pratiquant la psychothérapie pourrait certainement
bénéficier d'un meilleur support s'il y a lieu,
afin de faire reconnaltre la démarche qui les animent-
TABLE DES MATIÈRES
.............................................. REMERCIEMENTS ii
..................................... CüRRICULUM STUDORIUM ,iv
SOMMF4IRE . r - r i . . r . r r r - r ~ r ~ r r ~ - . . r r r r r r . - . ~ ~ r - . r * ~ r . ~ - r ~ - r . * . . ~
........................................ TABLEDESMATIÈRES vii
......................................... LISTEDESTAE3LEAUX .x
CHAPITRE PREMIER-RECENSION DES ~CRITS
............................................. Introduction 1
Description de la Programmation neuro-linguistique (PNL) - 2
.......................... Systèmes dereprésentation 5
Les quadruplés ............................-........ 6 .......... Système de représentation principal (PRS) - 7
Les prédicats ................-..................... 9 Les mouvements oculaires comme système conducteur
oudereprésentation ............................... 10
Études sur les mouvements oculaires ................ 12 Études consacrées au système de représentation
principal(PRS) ........................................ -13 Modalités sensorielles, styles d'apprentissage et
styles d'enseignement .................................. 30 B u t de la présente recherche ........................... - 3 6
CHAPITRE DEUX- MZTHODOLOGIE
Participants .....-...................................... 40
Instruments .....-....................................... 41 Étude pilote ...............................-...... 4 1
v i i i
Liste de questions posées pour la détermination
Liste de questions posées pour la détermination
Conditions expérimentales ......................... 47
................................ Site expérimentale 51
.............................................. Procédure -52
CHAPITRE TROIS- RÉSULTATS
Résultats préliminaires ................................ 58 DéterminationduPRS .............................. - 5 8
..................... Détermination de la préférence 60
Analyse selon les quatre blocs ..................... 62
............. Ordre de présentation des blocs. .6 2
............ Taux de difficulté entre les blocs 63
Effetduchronométrage ........................ 66 Résultats des hypothèses proposées ...................... 67
Relation entre le PRS et le mode de présentation
des tâches ........................................ 67 Relation entre la préférence e t le mode de
présentationdes tâches ............................ 68 CKAPITRE QUATRE-DISCUSSION
Analyses préliminaires ................................ - 7 4
DéterminationduPRS ............................... 74 Détermination de la préférence ..................... 78 Analyse des quatre blocs de questions .............. 79
Niveau de difficulté des quatre blocs ......... 79
Niveau de difficulté des types de
questions ........~-.questions........---.---.-------..------questions........---.---.-------..------.questions........---.---.-------..------.~......t.~~--~......8O
........... Performance selon le chronométrage -82
Hypothèses proposées ................--.-.............--82
Relation entre le PRS et le mode de présentation.. - 8 2
Relation entre la préférence et le mode
de présentation .......CCC-...-.-.........-..-...-.87
....................... Nouvelles avenues de recherche . - - 9 0
REFÉRENCES t.........-...............................-......94
ANNEXES
A- LISTE DES QUESTIONS POSÉES POUR LA DÉTERMINATION DU
PRS ......*...........C.-t.......-...........-.........olOO
B- LISTE DES QUESTIONS POSÉES POUR LA DÉTERMINATION DE LA
PRÉFERENCE ,....-......-...........,..-......-..........102
C- QUESTIONNAIRES RELATIFS AUX TÂCHES EXPÉRIMENTALES DES
BLOCS 1, 2, 3 ET 4.....,..........................-...-IO4
D- ORDRE DE PRÉSENTATION DES STILWLI ......*.........-...tl17
E- FORMULAIRE DECONSENTEMENT ...........-...........-*... -121 ............. F- FOEVXULAIRE DE RENSEIGNEMENTS PERSONNELS.. -123
G- ANALYSES D'HYPOTHÈSES MENÉES POUR CHACUN DES BLOCS..,.*125
........... H- ANALYSES MENÉES EN FONCTION DU CHRONQMÉTRAGE -130
LISTE DES TABLEAUX
Tableaux
1. Nombre de prédicats énoncés par modalités
sensorielles pour l'ensemble des participants
........................................ ( N = 1 0 3 ) - - 6 1
2. Moyennes (M) - des taux de réussite selon les types
de questions pour chacun des blocs (N - = 103 L..... 65
3. Moyennes des scores selon le PRS et la
préférence subjective des participants en fonction
d u m o d e de présentation ....................-...... 7 0
G1. Moysnnes du taux de r éu s s i t e selon l e m o d e
....................... et le type de présentation 128
H L Résultats des tests-t avec moyennes
indépendantes pour les combinaisons des
modes de présentation et types de
chronométrage .................................. .*133
CHAPITRE PREMIER
INTRODUCTION
Nous retrouvons dans ce chapitre, une description
sommaire du modèle de la programmation neurolinguistique
(PNL). Certains principes de la PNL seront ensuite exposes
pour poursuivre avec les études reliées à ce sujet. Nous
nous sommes attardes sur quelques principes de base du
modèle, principes a partir desquels nos hypothèses sont
fondées. L'objectif de cette étude est de découvrir par
l'entremise de techniques empruntées à la PNL et prémisses
de l'apprentissage, s'il est possible pour un individu de
mieux performer à des tâches expérimentales, si elles lui
sont présentées selon une modalité sensorielle avec laquelle
il se sent le plus à l'aise. Enfin, les buts de cette
recherche sont exposés et clos ce chapitre.
"On ne peut pas ne pas communiquer" disait Watzlawick,
(1972) . Outre la parole qui semble à priori la voie d' accès
la plus importante, les gestes, les mimiques, les tonalités
de la voix, un simple regard, un silence, tous ces éléments
constituent une forme de langage et sont d'importants
signaux d' accès à 1' information.
Notre corps exprime un certain dévoilement même
lorsqu'aucun son n'en sort et nous ne sommes pas toujours
conscient des messages qui s'en dégagent. Être à l'écoute ou
du moins attentif à l'autre peut nous permettre de saisir ou
de prendre conscience qu'un non-dit peut équivaloir à mille
mots.
Françoise Dolto (1987) , une psychanalyste bien connue,
affirme que "L'être humain est avant tout un être de
langage" ( p . 8 ) . Le langage qu'il soit verbal ou corporel
traduit un désir de rencontrer l'autre afin d'établir une
communication avec lui. Les paroles dites ou non dites
revêtent une importance sur les expériences qui peuvent
marquer les enfants souvent de façon inconsciente-
L'intéret grandissant de certains chercheurs pour la
communication a suscite le développement de mouvements
innovateurs dans ce domaine. Vers le milieu des almées 1970,
une nouvelle approche de l'expérience humaine et de la.
communication s'est établit dans divers domaines, notamment
en psychothérapie, en éducation, dans la gestion
d'entreprises. Cette approche se nomme la programmation
neurolinguistique (PNL) . Description de la programmation neurolinguistique
Le terme "programmation" fait référence au fait que
tout au long de la vie, l'être humain se programme par les
multiples apprentissages qu'il adopte dans diverses
situations, que ce soit au niveau de la pensée, des
sentiments ou des diverses façons de se comporter-
Cette programmation repose sur des bases neurologiques,
d'où l élément "neuro" . Le cerveau et le système nerveux sont responsables des fonctionnements cognitifs comme la
perception, la capacité de penser et de ressentir, la
sélection des comportements etc.
3
L w élément lr l i ngu i s t ique" quant à l u i veut s i g n i f i e r que
l e langage d'une personne r e f l è t e e t s t r u c t u r e sa façon de
penser. Son discours nous f o u r n i t beaucoup d' informations
s u r l a façon dont e l l e c o n s t r u i t son expérience du mo~de
(Cayrol & De St-Paul, 1 9 8 4 ) .
Les c réa teu r s de l a PNL, Richard Bandler un
mathématicien e t John Grinder un l i n g u i s t e , ont constaté que
l ' i n d i v i d u communiquait e t c a p t a i t p lus de choses q u ' i l en
é t a i t conscient e t que c'est souvent ce niveau inconscient
qui détermine l e cours d'une conversation e n t r e deux
personfies. Qu'on l e v e u i l l e ou non, ce que nous communiquons
d'une façon verbale ou non verbale in f luence 1' au t re . C ' e s t
dans c e t t e opt ique que l a PNL a vu l e jour .
Un des p o s t u l a t de l a PNL e s t que " l a c a r t e du monde"
d'un ind iv idu es t l e r é s u l t a t d'un processus i n t e r n e d e s
diverses informations s e n s o r i e l l e s q u ' i l r e ç o i t . I l est
important de f a i r e une d i s t i n c t i o n e n t r e l a r é a l i t é e t les
représenta t ions que nous avons du monde. Chaque individu s e
crée une représenta t ion ou c a r t e du monde qui donne u n e
s i g n i f i c a t i o n à ses expériences. S i nous modifions cette
représenta t ion , no t re expérience de l a r é a l i t é s r en trouve
modifiée du mgne coup. C e n ' e s t pas t a n t l e contenu de ces
informations ou l ' a n a l y s e qui importent dans l a
reconnaissance de l ' expér ience sub jec t ive mais p l u t ô t la
façon dont ces contenus s o n t t r a i t é s , c ' es t -à -d i re codés e t
organisés . C ' e s t a p a r t i r de ce c o n s t a t que l a PNL a
4
développé des outils spécifiques avec lesquels le praticien
peut réorganiser les expériences subjectives d'un individu
afin d'obtenir les comportements désirés (Dilts, Grinder,
Bandler, & De Lozier, 1980).
Bandler et Grinder (1982) affirment que généralement
les problèmes rencontrés par la plupart des gens sont le
résultat de la façon dont ils perçoivent leurs expériences
et non le contenu de ces expériences en tant que tel. Le
thérapeute qui s'attarde simplement au contenu risque
d'imposer à ses clients ses valeurs et ses convictions
personnelles.
Pour découvrir comment le client traite son expérience,
ces auteurs ont mis au point une méthode "Méta modèle" qui
permet de contrôler de façon systématique l'usage du
langage. Des questions pertinentes sont posées au client:
"Comment faites vous pour savoir cela" ?
"Décrivez-moi plus précisément ce qui vous permet de
savoir que vous êtes déprimé, que vous vous sentez coupable,
que vous avez la phobie de quelque chose" (Bandler &
Grinder, 1982, p. 106) . Ce genre de question incite le client à décrire telle
ou telle expérience qu'il ressent au moyen d'images ou de
dialogues internes. L'importance dans ce cadre de pensée
est de comprendre les séquences d'événements sensoriels que
la personne ressent dans une situation spécifique. De plus,
il est important de vérifier comment cette séquence
interagit avec ce que la personne perçoit de son
environnement externe.
Un fait important à souligner au sujet de cette
nouvelle approche est qu'il s'agit d'un modèle et non d'une
théorie. Cette distinction est relativement importante aux
yeux des auteurs. Le rôle d'un modèle est de décrire le
fonctionnement d'un système qu'il soit humain ou non alors
que le rôle d'une théorie est de tenter d'expliquer ou
d'interpréter une questior,. Élaborer un modèle, c'est créer
une copie de ce qui a été observé pour le reproduire à
volonté. Une théorie est un ensemble de spéculations
intellectuelles et donc peu utile dans ce cadre de pensée
(Cayrol & D e St-Paul, 1984) . Pour les buts de cette présente étude nous allons nous
consacrer sur un aspect important de la PNL; les systèmes de
représentation.
Svstèmes de re~résentation
Grinder et Bandler (1976) définissent ce qu'est le
système de représentation. Tout d'abord, l'humain entre en
contact avec son environnement interne ou externe par
l'intermédiaire de son système sensoriel. À l'aide de nos
sens nous captons continuellement des informations, que nous
en çoyons conscients ou non. Nous pouvons choisir de fermer
nos yeux et de créer l'image d'un carré qui changerait de
couleur du rouge au vert et ensuite au bleu. Nous pouvons
également créer une représentation kinesthésique (une
sensation physique, un sentiment) comme appuyer nos mains
contre un mur en pressant de toute nos forces. Nous pouvons
également créer une représentation auditive d'un son de
klaxon de voiture dans une ville bruyante par exemple, Nous
pouvons aussi créer une représentation gustative de la
saveur salée d'une croustille ou encore une représentation
olfactive de la fragrance d'une rose. Chaque individu peut
donc se représenter une ou plusieurs de ces sensations.
Ceux capable de se représenter une inage claire et précise
auraient un système visuel très développé. Ceux capable de
se représenter un fort sentiment de la pression exercée sur
un mur ont un système de représentation kinesthésique
hautement développé, il en est de même pour les autres sens.
Parce que les sens gustatif et olfactif offrent un champ
limité de renseignements, les auteurs en tiennent plus ou
moins compte dans leur approche.
Le système de représentation est donc le système par
lequel l'individu se représente le monde à partir de ses
sens. Il est possible également d'utiliser un système de
représentation du canal de perception différent, par exemple
le f a i t d'entendre la mélodie du Lac des cygnes peut amener
certaines personnes à se représenter visuellement une
ballerine évoluant au rythme de la musique.
Les quadruplés
Les auteurs de La PNL ont identifié les systèmes de
représentations par des symboles qu'ils ont baptisés, les
7
quadruplés. Ainsi, le système de représentation visuel est
symbolisé par la lettre V, le système auditif par A, le
système kinesthésique par K et les deux derniers olfactif et
gustatif par 0 . Le terme kinesthésique désigne l'ensemble de
nos sensations internes, émotions et sentiments comme une
sensation de lourdeur ou un sentiment de colère ou de joie.
De plus, il existe une distinction entre une perception
externe et interne que l'on identifie respectivement par "e"
et "i". Ainsi, on notera Ve (Visuel externe) l'expérience
associée à la contemplation d'un coucher de soleil. La
reconstitution de cette même situation par un souvenir
visuel sera noté Vi (Visuel interne) . Nous vivons, la plupart du temps, dans un état de conscience ou les systèmes
de représentations se chevauchent, quelques uns de nos sens
sont attentifs aux stimulations extérieures alors que les
autres sont vécus intérieurement en souvenir ou en
imagination.
Système de représentation principal (PRS)
Selon Grinder et Bandler (1976) chaque individu a le
potentiel d'utiliser chacun des cinq systèmes de
représentation. Cependant, il a tendance à privilégier un ou
quelques systèmes de représentation avec lequel il se sent
le plus à l'aise soit pour communiquer avec les autres ou
pour organiser la représentation qu'il a du monde. Le
système @il utilise le plus souvent et dont il est le
plus conscient se nomme système de représentation principal.
8
Par exemple, certains d'entres nous aurons plus de facilité
à visualiser une scène panoramique avec beaucoup de
détails, alors que d'autres éprouveront plus de difficulté à
le faire. Le même principe s'applique pour les autres
systèmes - Parce que nous organisons ce que nous percevons à notre
manière, personne d'autre que nous ne possède la même carte
mentale ni la même expérience des mêmes événements. Un fin
connaisseur de vin possède un système de représentation du
goût et de l'odorat très développé et peut ainsi détecter
les parfums délicats et les arômes particuliers de
différents vins alors qu'un autre individu possédant un
système de représentation différent ne percevra pas ces
différentes subtilités.
Grinder et Bandler (1976) font part également d'un
autre système de représentation; celui du langage que l'on
surnomme aussi le système de représentation digital, Ils ont
remarqué que le vocabulaire employé par chacun de nous avait
une base sensorielle. 11 est possible de décrire avec des
mots ou des phrases les expériences des différents systèmes
de représentation. Par exemple, si je veux décrire quelque
chose dans le système visuel, je sélectionnerai des mots
comme rouge, clair, lumineux etc. Alors que dans le système
auditif, j 'utiliserai des mots comme silencieux, mélodieux
etc. On peut faire de même avec les autres systèmes, Ainsi,
nous décrivons nos expériences des différents systèmes par
9
l'entremise du langage. Baridler et Grinder (1975) prétendent
que le langage qu'une personne utilise est le produit de
choix inconscient qui reflète une façon unique pour
l'individu de traiter I'information.
Il est possible de combiner plusieurs systèmes de
representation dans une même phrase:
"On pouvait humer l'odeur de cette mer sa lée lorsque les
vagues géantes qui frappaient bruyamment la paroi de ces
hauts rochers giclaient par ricochet sur les passants
curieuxn . Les ~redicats
Bafidler et Grinder (1976) affirment qu'il est possible
de déterminer le système de représentation principal d'un
individu en l'écoutant parler. Lorsque l ' o n prête attention
aux prédicats, lesquels sont en fait les verbes, a d j e c t i f s
et adverbes contenus dans une phrase, il est possible
d'identifier comment l'individu se représente son
expérience. Il choisit les mots (habituellement d'une façon
inconsciente) qui décrivent le mieux sa pensée. Voici un
exemple :
"J'ai flatté délicatement la douce fou r ru re de ce félin."
1 verbe : flatté
2) adjectif: douce
3) adverbe : délicatement
Dans cet exemple, la personne privilégie le sens
kinesthésique elle pourrait aussi dire "je suis en contact
10
avec ..." etc. La personne qui privilégie la portion visuelle de son expérience s'exprimera avec des mots comme "cr est
clair", " j 'ai une image en tête". Quant à la personne dont
c'est le système auditif qui prime, elle s'exprimera avec
des termes comme "ça me parle", " j e me suis dit que. . . " . 11 est donc possible de repérer assez facilement le
système de représentation principal d'un individu en
déteminant les prédicats qu'il utilise le plus souvent
lorsqu' il s ' exprime.
Certains prédicats sont non spécifiques comme: penser,
comprendre, sentir, savoir, se souvenir, être conscient de.
Il est possible d'obtenir une spécification du système
de représentation utilisé par l'individu en posant la
question "comment sais-tu cela"? Ceci amène une réponse du
genre "je me dis que.. .", "je vois que.. ." ou "je sens que...". 11 vous explique ainsi sa démarche intérieure.
Les mouvements oculaires comme système conducteur ou de
re~résentation
Tout en poursuivant leurs recherches sur les
comportements humains, Bandler et Grinder (1 982) ont observe
un lien entre le mouvement des yeux et le système de
représentation qu'utilise un individu. C ' est, selon eux, le
moyen le plus simple pour avoir accès au système de
représentation. Par exemple, lorsque qu'une question d' une
certaine complexité est posée à une personne, il est
possible d'observer les mouvement de ses yeux. Ceci indique
que la personne se retire dans son for intérieur afin
d'avoir accès à son expérience- Si elle visualise la
réponse, s 2 s yeux bougeront vers le haut à droite ou à
gauche. Si elle entretient un monologue intérieur, ses yeux
se déplaceront à un niveau horizontal à gauche ou à droite
ou en bas à gauche et si elle prend conscience de sentiments
et sensations alors ses yeux se dirigeront en bas vers la
droite,
Grinder, De L o z i e r et Bandler (1977) font une
distinction entre le système que 1 ' individu utilise
initialement pour accéder à l'information demandée et le
système qu'il emploie pour ramener cette information dans la
conscience, Le système de représentation est celui utilisé
pour ramener I r information au niveau de la conscience, alors
que le système conducteur est le système dont il se sert
pour accéder à son expérience. Par exemple, si vous
demandez à un individu de recréer la sensation de la neige
sur sa peau il se peut que ses yeux se déplaceront d'abord
en haut vers la gauche (image évoquée) puis ensuite vers le
bas à droite (kinesthésique). Cette personne a probablement
vu une image d'elle-même en contact. avec la neige et en
s'aidant de cette image a retrouvé la sensation de la neige
sur sa peau.
11 est possible de repérer une divergence entre
l'écoute des prédicats et les mouvements oculaires. Dans ce
cas, les prédicats indiquent le système de représentation de
l'individu alors que les mouvements des yeux indiquent le
système conducteur dont il se sert pour accéder à
l'expérience. Voici un exemple:
"J'airne écouter cette musique". (Prédicat auditif
accompagné d'un mouvement des yeux vers le haut à gauche).
Le système de représentation ici exposé est auditif alors
que le système conducteur est visuel évoqué.
En ce qui concerne le modèle de la PNL, plusieurs
hypothèses se rapportant au mouvement des yeux ont été
é m i s e s . Comme nous l'avons vu précédemment, les différents
mouvements des yeux, selon le modèle de la Pm, reflète
certaines activités du cerveau reliées aux modalités
sensorielles. On pense à la fabrication d'images et
de sons, à la mémorisation visuelle et auditive ainsi qu'aux
sensations kinesthésiques.
Études sur les mouvements oculaires --
De nombreuses études (Salas De Groot & Spanos, 1989;
Elick, Thompson Miller, Baddeley Predebon,
n'ont trouvé aucune relation significative entre les
mouvements oculaires les prédicats. fait peut
s'expliquer par le £ait que les mouvements des yeux peuvent
représenter le système conducteur ou le système de
représentation d'un individu peut distinguer
l'un de I'autre simplement en déterminant le pourcentage des
mouvements des yeux. Ainsi, Bandler et Grinder (1976) et
Dilts (1983) suggèrent que les prédicats sonc de bons
indicateurs du PRS. Beck et Beck (1984) proposent de poser
une question, d'observer les mouvements des yeux et
finalement de tenter de découvrir par un questionnement
approprié les impressions internes vécues par le
participant, alors qu'il réfléchissait à la dite question.
Cette procédure peut s'avérer compliquée et même inexacte
car il est possible qu'un individu traite une information
dans un mode et 12 communique dans un autre. Il est à noter
qu'une personne ne traite pas nécessairement un stimuli
visuel dans un mode visuel; elle utilise plutôt son système
dominant qui peut être relié ou non au stimulus en question.
Tenant compte des postulats émis par les auteurs du
modèle, il ne faut donc pas se surprendre face aux
conclusions présentées par certaines études qui font état
d'une absence de corrélation significative entre les
mouvements oculaires et les prédicats.
A la lumière de ces énoncés, il semble peu valable
d'avoir recours au mouvement des yeux pour déterminer le
PRS. Ainsi, pour les besoins de 1' étude présente, nous
n'élaborerons pas plus longuement sur le rapport entre le
mouvement des yeux et le système de représentation-
Études consacrées au système de représentation principal
Bandler et Grinder (1975) prétendent que le pairage des
prédicats améliore la communication entre le thérapeute et
le client et, ainsi, instaure un climat qui est plus
favorable au client pour l'amener à effectuer des
changements dans ses comportements. Plusieurs études ont été
réalisées dans cette optique, mais il semble que la
difficulté majeure dans ces études est la façon de
déterminer Le PRS (Sharpley, 1987) . Mercier et Johnson (1984) ont analysé le vidéo de
Gloria "Three Approaches to Psychotherapy" où une jeune
femme est interviewée tour à tour par Perls, Rogers et Ellis
afin de déterminer les patrons d'interventions et les
prédicats utilisés par le client. 11s ont voulu vérifier
s'il y avait une différence dans l'utilisation du système de
représentation du thérapeute et de Gloria et si on pouvait
identifier les prédicats illustrant le système de
représentation dans le langage usuel. Leur méthodologie
consistait d'abord à identifier les prédicats de Gloria et
des intervenants pour ensuite les classifiés selon le
système de représentation des trois thérapeutes. Deux
catégories de réponses étaient identifiées; une comme étant
"pairage" l'autre comme étant "pairage nul". Un pairage se
produisait lorsque le premier des interlocuteurs s'exprimait
en utilisant un système de représentation spécifique et que
le second utilisait des prédicats du même système de
représentation. Un pairage nul était identifié lorsque les
interlocuteurs utilisaient des prédicats d'une catégorie
différente. Trois juges étaient assignés afin d'analyser les
données des trois sessions de thérapie, Les résultats
offrent un support limité pour le modèle de la PNL.
Toutefois, les résultats de l'analyse séquentielle suggère
que l'utilisation des prédicats par le thérapeute et le
client converge vers les mêmes prédicats par un processus
d'accommodation mutuelle pour chaque dyade et que les
prédicats peuvent être identifiés dans notre langage sans
pour autant qurun individu soit familier avec les techniques
de la PNL. Les résultats proclamés par Bandler et
Grinder sont peut-être le fruit de leur charisme comme le
suggère les auteurs.
Mercier et Johnson (1984) ont analysé le film de Gloria
sous une perspective du modèle de la PNL. Cependant selon
Einspruck et Forman (1985) , qui ont recensé et analysé
plusieurs études sur le sujet, Mercier et Johnson auraient
commit des erreurs de raisonnement. Mercier et Johnson ont
prédit comment le thérapeute dans le film utiliserait les
prédicats selon leur propre langage. Ils ont prédit le mode
de pairage que le thérapeute utiliserait avec son client en
se basant sur le système de représentation du thérapeute.
Ils ont, par exemple, prédit que Rogers aurait une tendance
plus élevée à pairer son client que Perls ou Ellis, à cause
de son approche phénoménologique. Mais selon le modèle de la
Pm, le système auquel le thérapeute souscrit sera en partie
déterminé par sa manière personnelle de comprendre le monde,
et les prédicats énoncés par celui-ci reflèteront
partiellement la structure de cette compréhension. 11 peut
être possible de prédire le système de représentation d'un
individu à partir des prédicats énoncés par celui-ci, mais
pas l'inverse comme le propose Mercier et Johnson.
Wilbur et Roberts-Wilbur (1987) ont également utilisé
le vidéo de Gloria dans leur étude. Ils ont calculé le
nombre de réponses exactes suite a 60 questions se
rapportant au film qui étaient destinées à vérifier la
réception des stimuli ainsi que les réponses dans les
quatres modes se~soriels. Trois juges non familiers avec
l'étude ont classifié les 60 items selon les quatre modes
respectifs. Leur objectif était d'explorer les différents
modes sensoriels par lesquels les individus reçoivent
l'information. Plus précisément, ils ont voulu vérifier si
on pouvait catégoriser objectivement les sens visuel,
auditif-ton (comportement non-verbale paralinguistique),
auditif-digital (langage) et kinesthésique de façon séparée
lorsque l'information est reçue. Les participants de l'étude
étaient au nombre de 176. Les résultats de leur étude
indiquent que les individus utilisent des modes sensoriels
séparés pour recevoir l'information, Les réponses des
participants indiquent également une préférence vis-à-
vis les modes auditif-ton, auditif-digital et kinesthésique
par rapport à la modalité visuelle. Bien que les objectifs
de l'étude n'étaient pas orientes dans ce sens, les
résultats obtenus laissent supposer la présence d'une
relation entre les modes sensoriels et le PRS, comme le
postule les tenants de la PNL.
Yapko (1981) de son coté a soumis ses 30 participants à
trois différentes inductions hypnotiques variant selon les
modalités sensorielle du langage (visuelle, auditive et
kinesthésique). Les participants ont été évalues selon leur
taux de relaxation déterminé par un EMG (électromyogramme) . Les participants ont été soumis à des inductions compatibles
et non compatibles. Ils devaient entre chaque induction
évaluer leur état de relaxation sur une échelle de 1 à 10.
Les résultats indiquent que les participants ont expérimenté
un état de relaxation plus élevé lorsque ceux-ci étaient
soumis à une induction hypnotique contenant des prédicats
correspondant à leur PRS. L'étude suggère que les
résistances rencontrées lors d'interventions thérapeutiques
peuvent être réduites lorsque le thérapeute est sensible au
langage du client, cf est-à-dire, lorsqur il utilise une
communication compatible avec La manière dont le client
traite 1 ' information.
Bien que l'étude de Yapko soutient les propos de
Bandler et de Grinder (1979) à savoir que le pairage
améliore le rapport entre deux individus, selon Einspruch et
Forman (1985) Yapko aurait omit de contrôler les influences
possibles créées par la situation expérimentale. Les
participants de l'étude ont été soumit à trois inductions
hypnotiques, chacune selon une modalité sensorielle
différente. La profondeur de la transe hypnotique était
18
mesürée physiologiquement à l'aide d'un électromyographe et
entre chaque induction, les participants devaient évaluer
subjectivement, leur état de relaxation. La variable non
contrôlée dans l'étude était l'effet de sortir et d'entrer
dans la transe, ce qui a eu pour conséquence de limiter
l'interprétation des résultats.
Falzett (1981) a voulu vérifier si le niveau de
confiance dans une relation était supérieure lorsque le
thérapeute pairait ses prédicats avec le PRS de son client.
Il a d'abord utilisé un questionnaire qui permettait
d'identifier le PRS par les mouvenents des yeux. Pendant ce
temps, un observateur enregistrait les mouvements des yeux.
Les sujets avaient pour consigne de faire un signe
lorsqu'ils avaient une réponse à la question. Le dernier
mouvement des yeux, juste avant le signal du sujet, était
enregistré à la fois par l'observateur et l'interviewer.
Suite aux six premières questions, l'interview était
interrompue afin de déterminer le PRS du sujet selon la
méthode des mouvements des yeux. L'interview était prodigué
par un étudiant et une étudiante gradués en counselling mais
avec une expérience limitée. L'interview se poursuivait
ensuite avec trois autres questions. 11 y avait d'une part
le pairage des prédicats des sujets et d'autre part le non
pairage des prédicats. Les six groupes de participants ont
été formes selon leur appartenance aux trois modalités
sensorielles et aux deux formes de pairage. Les participants
ont terminé l'entretien en complétant "cRF-Trustworthiness
scale". Le score à cette échelle constituait la variable
dépendante. Les résultats supportent la notion que le
thérapeute est perçu comme étant plus digne de confiance
lorsque celui-ci paire le PRS de son client. Cependant, la
stratégie des mouvements des yeux semblait plus adéquate
pour évaluer le PRS que les prédicats. Falzett explique ceci
par le fait que les participants dans l'étude avaient
tendance à énoncer quelques prédicats d'un système sensoriel
d i f f é r e n t de celui pe rçu par les mouvements des yeux. Par
exemple, un prédicat kinesthésique dans une phrase
accompagné d'un mouvement visuel (vers le haut) dans un
autre système: "1 felt l i k e 1 was backed into a corner".
L'erreur méthodologique de Falzett (1981) se situe au
niveau de l'inexpérience des interviewers de l'étude. Il est
possible que les interviewers aient été formés juste assez
pour identifier les indices visuels servant à déterminer les
systèmes de représentation mais il est peu probable qu'ils
aient développé assez d'expertise en PNL pour établir un
rapport. Le rapport n'est pas simplement le fait de pairer
ou non les systèmes de représentation. 11 implique le
pairage à plusieurs niveaux, incluant le "pacingr' du rythme
respiratoire du client et certains autres éléments de
structure linguistique. Le rapport peut-être définit
opérationnellement comme étant la volonté du client de
suivre la piste du thérapeute. Le rapport peut ne pas être
établit bien que l'interviewer paire le système de
représentation du client. Les études de Dowd et Pety (1982);
Dowd et Hingst (1983) comportent le même type d'erreur
selon Einspruch et Forman (1985) . Gray (1991), un officier de probation, a observé que
lorsque les prédicats étaient pairés avec ceux des prévenus,
il semblait y avoir des changements significatifs au niveau
des sentiments de confiance et de compréhension. Il propose
d'utiliser les stratégies que la PNL offre afin d'améliorer
le rapport entre le prévenu et l'officier de probation et
ainsi promouvoir le changement de comportement chez les
prévenus.
Une étude dans la même veine, celle dfEllickson (1983)
présente des résultats mitigés. 11 a mesuré l'empathie, la
facilit6 à communiquer, l'anxiété et l'hostilité perçues des
sujets suite aux interviews à Iraide des échelles suivantes:
"Barret-Lemard Relationship Inventory-Empathic
Understmding Scale", "Ease of Corrununication Inventory", et
"Multiple Affect Adjective Check List". La notion d'un
rapport amélioré quand les interviewers répondent de façon
congrue au PRS des participants indiqué par le mouvement des
yeux révèle un manque de support* Seule l'échelle de
facilité de communication s'est révélée significative* Les
participants ont rapporté se sentir plus à l'aise avec les
interviewers masculins tandis que les participantes n'ont
pas manifesté ce sentiment. Aussi, les participants des deux
sexes ont perçu l'intervenante comme étant plus empathique.
Les questions que les auteurs se posent sont "Comment se
fait-il quqil est plus facile pour les hommes de communi@ier
avec des intervenants même si c'est l'intervenante qui est
perçue comme étant plus apathique"? 'Tourquoi cette
différence entre les nomes et les femmes au niveau du
sentiment d'aise avec les thérapeutes"? Une étude de
Richardson (1978) citée dans Ellickson (1983) montre que le
sexe de l'interviewer influence de façon significative les
mouvements verticaux des yeux lorsque l'interviewer était
une femme, les participants des deux sexes produisaient une
plus grande quantité de mouvements des yeux vers le haut.
Lorsque l'interviewer était un homme, les participants
des deux sexes produisaient plus de mouvements des yeux vers
le bas- 11 est donc possible selon Ellickson que les
mouvements des yeux vers le (visuel) ou vers le bas
(auditif, kinesthésique) se soient produit à cause du sexe
de l'interviewer plutôt que du PRS les participants,
Également, Ellickson tente d'expliquer ses résultats par
l'entremise des travaux effectués sur la latéralisation
cérébrale. Les travaux de Bakan (1969, 1971) et Duke (1968)
montrent que les fonctions hémisphériques pourraient être
plus latéralisés chez les hommes que chez les femmes. Les
femmes montreraient une plus grande intégration du
fonctionnement hémisphérique car leurs mouvements oculaires
seraient mixtes; pour les hommes, les mouvements oculaires
seraient inconsistants. Les femmes n'auraient donc rapporté
aucune différence dans leur facilité de communication avec
les interviewers des deux sexes car elles se sentent peut
être plus à l'aise de changer de système de représentation à
cause d'un plus haiit degré d'integration interhémisphérique.
Les auteurs expliquent que les femmes sont perçues corne
étant plus empathique en raison de leur statut social.
Selon Einspruck et Forman ( l 9 8 5 ) , l'étude dfEllickson
(i.983) montre également une erreur méthodologique- L'erreur
se situerait au niveau de la compréhension du Méta-modèle de
la communication linguistique. "Le Méta-modèle est un
ensemble d'outils servant à recueillir de l'information et à
rétablir le lien entre le langage et l'expérience de chaque
personne" (Lépineux, Soleilhac, & Zerah, 1996, p. 94) . Selon le modèle de la PNL, des mots comme empathie, facilité,
anxiété et hostilité sont des nominalisations (noms
générés par la réification d'un verbe) . Ainsi, ces mots ne représentent en soi rien de tangible. Ils sont plutôt le
produit des construits de leur réalité. Une technique
importante en PNL est de retransformer ces nominalisations
en des verbes par l'utilisation du Méta-modèle.
Conséquemment, ces mots ne peuvent donc pas être mesurés par
un quelconque questionnaire (Einspruck & Forman, 198 5) . Dowd et Pety (1982) ont étudié la relation entre le
pairage et le non pairage des prédicats et l'influence
sociale perçue, ainsi que la satisfaction du client dans une
situation de counseling. Les participants, au nombre de 84,
ont écouté quatre cassettes pré-enregistrées représentant un
segment de 15 minutes d'un interview de counseling simulé.
Le counseling était prodigué par un homme ou une femme à des
étudiantes qui éprouvaient des difficultés à se lier
d'amitiés, Le contenu des interviews impliquait deux
scénarios et variait seulement selon le type de prédicats
utilisés par le thérapeute. Le schème expérimental
comprenait quatre conditions dont un thérapeute masculin ou
féminin qui pairait les prédicats visuels, auditifs ou
kinesthésiques et un thérapeute féminin ou masculin qui ne
pairait pas les prédicats. Avant l'écoute de la cassette les
participants évaluaient leur désir de rencontrer un
thérapeute, Après l'écoute de la cassette, les participants
évaluaient le thérapeute à l'aide du "Rating Form" et le
wCounselor Evaluation Inventory" et évaluaient leur
empressement sur une échelle de 1 à 10 à rencontrer un
thérapeute particulier. Les hypothèses de cette étude se
résument ainsi; le thérapeute aura une cote plus élevée sur
l'influence sociale, la satisfaction du client et son
empressement a rencontrer le thérapeute si celui-ci
paire les prédicats du client que lorsque qu'il ne les paire
pas. Les résultats n'ont montré aucun effet sur le pairage
des prédicats sur aucune mesure mais a montré un effet
significatif sur l'empressement de rencontrer ce thérapeute
après l'interview. Dowd et Pety mettent en doute la façon de
déterminer le PRS =ais soulèvent le point
mouvements oculaires semble être adéquate
PRS comme le stipule Falzett (1981) .
24
que la méthode des
Four déterminer le
Dowd et Hingst (1983) se sont intéressés à l'influence
sociale perçue des clients lorsque les prédicats étaient
pairés. Six thérapeutes familiers avec les concepts du PRS
ont été assignés dans une des trois conditions dont 1)
pairer les prédicats; 2) utiliser d'autres prédicats; 3) ne
pas pairer les prédicats. Les clients ont ensuite complété
le "Counselor Rating Form" et le "Counseling Evaluation
Inventory". Des analyses statistiques ont été effectuées
afin de s'assurer qu'il n'y avait pas de différences sur les
deux questionnaires parmi les six thérapeutes. Ils devaient
tour à tour interviewer le même client à propos du même
problème pendant cinq minutes. Les résultats de l'étude sont
peu significatifs, Dowd et Hingst suggèrent que les
résultats auraient peut-être été différents si les
thérapeutes avaient été plus expérimentés. Cependant, il est
probable que les crédits accordés au modèle sont basés sur
d'autres variables, notamment les attributs des thérapeutes,
des clients ou des situations-
De nombreuses études investiguant l'identification d'un
PRS montrent des résultats mitigés.
Gumm, Walker et Day (1982) ont utilisé trois méthodes
pour déterminer le PRS, ils ont testé 50 participants
droitiers et ont évalué les mouvements des yeux, le contenu
du rapport verbal des sujets et un auto-rapport. Aucune
relation significative n ' a été décelée entre les méthodes.
11 semblait y avoir un biais vers la modalité kinesthésique
évaluée par la méthode du rapport verbal. Les deux autres
méthodes quant à elles, montraient des résultats douteux.
Coe et Scharcoff (1985) ont également tenter de
déterminer le PRS. Ils ont analysé les mouvements des yeux
durant un interview ainsi que les prédicats des réponses
verbales et ont demandé à leur participants (50) de choisir
parmi des descriptions écrites utilisant des phrases
visuelles, auditives et kinesthésiques, la phrase qu'ils
préféraient. Aucune relation significative n'a pu être
déterminée entre ces trois méthodes. Les données peuvent
être critiquées en ce sens que les mesures employées n'ont
pas évalué de façon précise les concepts impliqués. Par
exemple, lors de la détermination du PRS, la plupart des
participants ont utilisé peu de prédicats en réponses aux
questions. Ce qui a eu pour conséquence de réduire la chance
de découvrir des relations avec d'autres mesures de
modalités sensorielles impliquant différentes tâches. Par
ailleurs, les deux autres méthodes ont montré une variation
mais sans présenter aucune relation entre elles.
Dorn (1983) avait demandé à ses participants de décrire
leur expérience par rapport à des scènes précises pour
ensuite prélever les prédicats énonces. Il leur a également
demandé de choisir, entre 18 triades de mots qui sont sensés
représenter les différents prédicats, le mot qu'ils
préféraient. Pour terminer, Dorn leur demandait d'indiquer
ce qu'il croyait être leur PRS après leur avoir expliqué le
concept des prédicats. Les résultats furent non concluants.
Dorn suggèrent que les résultats positifs rencontrés lors
d'intervention thérapeutique utilisant la PNL comme approche
pourraient être attribuable au charisme de ces intervenants.
Une autre étude, celle de Graunke et Roberts (1985),
cherchait 2 savoir si les prédicats utilisés par les
individus étaient déterminés plus fréquemment par les
facteurs contextuels plutôt que par les différences
individuelles. Le but principal était de vérifier si les
participants modifieraient leur utilisation des prédicats
sensoriels durant des tâches d'imageries. Les résultats
indiquent que la plupart des participants utilisaient des
prédicats auditifs durant une tâche d'imagerie auditive et
des prédicats kinesthésiques durant une tâche d'imagerie
kinesthésique. De plus, les résultats montrent que les
individus augmentent leur utilisation des prédicats visuel,
auditif et kinesthésique durant les tâches d'imageries
visuelles. Ainsi, il peut être supposé qu'il est plus facile
pour les gens d'inclurent des modalités sensorielles
additionnelles aux images visuelles que les images
auditives et kinesthésiques. Cette étude soutient
I'assomption que l'utilisation des prédicats reflète la
modalité sensorielle générée durant le processus d'imagerie.
Potentiellement, les expériences internes d'une persome
peuvent être fidèlement détectées et mesurées en écoutant
les prédicats exprimés dans son langage. Toutefois, les
données de cette étude ne confirment pas les présupposés
émit par les auteurs du modèle concernant le système de
représentation. Bandler et Grinder (1982) stipule que les
prédicats sensoriels sont davantage reliés aux différences
individuelles de la personne. L'étude présente semble
montrer que les participants pouvaient varier l'utilisation
des prédicats sensoriels selon le contexte de la situation.
Les auteurs suggèrent que l'impact potentiel des variables
contextuelles ont peut être été oubliées par les auteurs de
la PNL et les chercheurs, à cause de l'accent qui était
porte autrefois sur les typologies individuelles.
Sharpley (1984) a recensé une quinzaine d'études se
rapportant au système principal de représentation et la
majorité d'entres elles s'avèrent plus ou moins concluantes-
Les trois méthodes utilisées pour évaluer le PRS sont les
mouvements des yeux, les verbalisations et l'auto-rapport.
Plusieurs études (Owens, 1978; Gumrn, Walker, & Day, 1982;
Coe & Scharcoff, 1985) ont tenté de corréler entres elles
ces méthodes ci-haut mentionnées sans montrer de résultats
significatifs. D'autres études (Dowd & Pety 1982; Dowd &
Hingst, 1983; Hammer, 1983) démontrent que le pairage des
prédicats des thérapeutes avec ceux de leurs clients
montrent quelques résultats significatifs au niveau de
l'empathie et des contacts visuels. Cependant, Sharpley
croit que la PNL n'apporte rien de nouveau si le modèle
stipule que les thérapeutes qui font preuve d'une maitrise
plus élevée de 1' empathie, verrons une efficacité supérieure
dans la relation thérapeutique. De plus, les tenants de la
Pm maintiennent que le pairage des prédicats n'est utile
qu'avec les droitiers. Or, peu d'études (Ellickson, 1983;
Falzett 1981) ont tenu compte de cette indication, Aussi,
une question au niveau de la généralisation de la PNL peut-
être soulevée. La majorité des études ont été conduites aux
États-unis sans comparaisons interculturelles. Les
recherches ont été produites dans les laboratoires de
psychologie, ce qui soulève une fois de plus, une question
de généralisation. L'utilisation d'une population âgée entre
18 et 25 ans ainsi qu'une prédominance de femmes dans les
études ne représente pas la population en général,
Einspruch et Forman (1985) sont d'accord avec la
conclusion de Sharpley (1984) concernant la validité de la
PNL. Toutefois, ils stipulent qu'à cause des erreurs
méthodologiques commises dans ces études, les auteurs de ces
dites études ainsi que Sharpley (1984) ne pouvaient évaluer
correctement la PNL. Einspruch et Forman ont pu détecter au
moins six erreurs qui se retrouvaient dans plusieurs de ces
études : (1) Incompréhension des concepts du modèle et
contrôle inadéquat du contexte; (2) erreur de ne pas avoir
considérer la PNL comme une approche à la thérapie; (3)
erreur de compréhension du Méta-modèle et de la
communication linguistique; (4) erreur de ne pas avoir tenu
compte des stimulus-réponses; (5) entraînement inadéquat de
1 interviewer et ( 6) erreurs logiques.
Enfin, Einspruch et Forman (1985) suggèrent quelques
recommandations qui seraient utile de considérer dans les
recherches subséquentes impliquant le modèle de la PNL:
(1) Les chercheurs devraient être entraînés par des
praticiens compétents en PNL pour une durée de temps
approprié.
(2) Les chercheurs intéressés à étudier le rapport devraient
se fier sur des mesures sensorielles objectives et des
mesures observables dans leurs procédures.
(3) Les procédures ne devraient pas être généralement
appliquées à des groupes, mais plutôt à un individu à la
fois et, de plus, la calibration devrait être de mise pour
chaque sujet. La calibration est "le processus qui consiste
à repérer les indicateurs comportementaux associés à un étât
interne afin de pouvoir utiliser cette informatim plus
tard" (Cayrol & De St -Pau l , 1984, p . 215) . ( 4 ) Les études où des traitements sont appliqués devraient
être utilisés par des thérapeutes qui ont démontré une
maîtrise du modèle et de ses techniques.
Comme le mentionne Sharpley (1987) , les recherches sur
la PNL ont montré très peu d'effets significatifs jusqu'à
présent. Cependant, ceci ne signifie pas que la PNL soit
sans valeur au niveau du counseling psychologique, mais elle
pourrait être classée dans une catégorie similaire à la
psychânalyse dont les principes sont difficilement
démontrable en laboratoire mais pourtant supporté pzr les
cliniciens de cette approche.
Nous avons pu observé jusqu'ici que la majorité des
études, ici présentées, n'ont pas pu démontré avec certitude
l'existence d'un PRS. Existe-t-il réellement et est-il
demontrable?
Parallèlement, d'autres chercheurs dans le milieu de
l'éducation se sont également intéressés à déceler les
modalités sensorielles préférées des étudiants. Leur
objectif était de d&ouvrir s ' ils pouvaient maximiser le
rendement scolaire en pairant le type d'enseignement au
style d'apprentissage des étudiants.
Modalités sensorielles, styles d'apprentissage et styles
dr enseianement
Vers la milieu des années 1970 une nouvelle vision face
à l'instruction s'est installée dans les milieux de
l'éducation. Le fait de pairer les styles d'enseignement
(visuellement, verbalement) et les modalités sensorielies
préférées des étudiants coïncide avec le type d'études
rapportées en PNL.
Une clarification s'impose, les styles d'enseignement
et d'apprentissage peuvent certainement englober toute une
panoplie de styles dépendamment des chercheurs, certains
pouvant être reliés aux styles cognitifs te l s analytique,
holistique, sensoriel etc. Cependant, pour les buts de
l'étude nous nous sommes concentrés sur un aspect en
particulier, celui qui fait appel aux modalités
sensorielles visuelle et auditive.
La prémisse sous-jacente à cette approche est que
l'étudiant a un style d'apprentissage préféré pour recevoir
et traiter l'information. 11 aura une plus grande facilité
d'apprentissage si l'enseignant présente le matériel
d' instruction selon son style d' apprentissage préféré.
Selon Flaro ( 1 9 8 9 ) , l'individu peut être attentif à
certains aspects de son environnement par l'intermédiaire de
son système sensoriel, en privilégiant une modalité
sensorielle en même temps, qu'il ignore les autres. II
illustre ceci dans l'exemple suivant: Dans plusieurs de ces
ateliers, il utilisait un exercice pour développer le
concept du canal préféré de réception. L'exercice consistait
à demander aux participants de faire un cercle en joignant
le pouce et l'index de la main droite et de le placer sur le
menton. En même temps qu'il donnait la consigne Flaro
faisait le geste des doigts mais plaçait le cercle sur sa
joue. Face à ce message contradictoire, la plupart des
participants répondaient selon leur système sensoriel
préféré. C'est à dire que les participants visuels placaient
le cercle sur leur joue, alors que les participants auditifs
les placaient sur leur menton. Les participants
s'observaient entre eux ensuite, afin de voir comment chacun
avait interprété l'instruction.
Les recherches de Flaro (1989) ont démontré que des
enfants qui avaient un style visuel d'apprentissage
semblaient plus distraits lors d'instructions verbales
émises par le professeur et qu'ils étaient facilement
dérangés par des événenents visuels dans leur environnement.
Lorsqu'ils reçoivent des instructions verbales, ils ont plus
tendance a demander que les instructions soient répétées.
Pourtant ces mêmes enfants ont tous très bien réussi leurs
tâches lorsque l'instruction leur avait été donnée
visuellement. 11 a été observé à plusieurs reprises qu'un
bon nombre d'enfants qui préféraient recevoir l'instrüction
visuellement étaient souvent référés pour des examens
audiologiques qui s'avéraient dans la majorité des cas,
négatifs.
Les travaux de Bruner (1960, 1964, 1966) suggèrent que
certains enfants transforment l'information reçue en des
représentations imagées de ce qui a été vu, entendu ou
senti. D'autres enfants se représentent I'information au
moyen de leur système cognitif kinesthésique; ils répondent
aux informations reçues en terme de sentiments internes ou
sensations externes du corps, Bruner (1966) croyait qu'il
était possible d'inférer les comportements cognitifs ou
systèmes de représentations à partir de l'observation des
comportements externes. Il a observé que les comportements
internes cognitifs pouvaient être reliés aux types de mots
que les enfants utilisaient pour décrire leur apprentissage.
Les enfants qui préféraient se représenter l'information de
façon visuelle employaient des mots de nature visuelle pour
expliquer cornent ils traitaient 1 ' information. De façon
similsire, les enfants qui préféraient les systèmes de
représentation auditif et kinesthésique utilisaient des mots
de ces mêmes modalités.
Dans la même veine, les chercheurs Torres et Katz
(1983) croient qu'il serait préférble de mettre l'accent sur
le processus de la communication de la matière à enseigner
afin de promouvoir et dlaccentuer l'apprentissage des
étudiants plutôt que de mettre l'accent sur le développement
du contenu. Les méthodes d'enseignement ne tiennent pas
compte en général d'un aspect important de la communication;
il s'agit du style de communication visuel, auditif et
kinesthésique que l'enseignant utilise pour passer
l'information. Les auteurs préconisent essentiellement que
les enseignants soient à l'affut de leur propre style de
communication ainsi que celui de leurs étudiants afin de
faciliter le processus d'apprentissage. Les enseignants
peuvent ainsi développer leurs habiletés à développer des
stratégies de communication afin de pairer les styles de
communication des étudiants ainsi que leurs besoins
d7 apprentissage.
Helm (1991) propose à son tour de restructurer les
écoles afin que les méthodes d'enseignement puissent
s ' ajuster aux modalités dr apprentissage des étudiants, par
exemple; un enseignant visuel enseignerait à des étudiants
visuels et ainsi de suite. Selon Helm, les étudiants qui ont
une modalité d'apprentissage uniqie ressentent beaucoup de
confusion lorsqu'un enseignement à multiples modalités leur
est donné et, spécialement, lorsque les instructeurs ont peu
de connaissance sur la façon de donner l'instruction de
façon efficace selon les différentes modalités.
Dunn et D u n n (1979) sont plus ou moins en faveur de cê
genre de suggestion. Selon eux, les styles d'apprentissage
et les caractéristiques d'enseignement ne se groüpent pas
toujours aussi parfaitement. Il est possible qu'il soit
inefficace de pairer les étudiants et les professeurs. Les
professeurs peuvent acquérir certaines habiletés qui font en
sorte qulils peuvent répondre aux différents styles
d'apprentissage que l'on retrouve chez les étudiants, ce qui
est préférable au fait de tenter de pairer les étudiants
avec les professeurs.
Fisher et Fisher (1979) abondent dans ce sens. Les
enseignants se doivent d'examiner leur propre style
d'enseignement afin d'aider les étudiants à développer leur
potentiel.
L'intérêt pour les chercheurs de vouloir maximiser le
rendement scolaire des étudiants par l'entremise du pairage
35
des modalités sensorielles des professeurs et des étudiants
est bien louable. Cependant, les études sont équivoques.
Certains chercheurs (Bruner, 1966; Flaro, 1989; Helm, 1991;
Torres & Katz, 1983) prônent le pairage entre professeurs et
étudiants, alors que d'autres (Dunn & D m F 1979; Fisher &
Fisher, 1979) favorisent un enseignement présentant
différents styles d'apprentissage. Quoi qu'il en soit, un
doute subsiste quant à la méthode de détermination des
modalités sensorielles principales des étudiants, de sa
pertinence ainsi p e des meilleures stratégies
d'apprentissage.
Enfin, pour résumer brièvement ce que cous avons v u
jusqu'à présent; la carte n'est pas le territoire, c'est à
dire que la réalité n'est pas nécessairement telle que nous
la percevons, l'être humain façonne sa réalité selon ce
qu'il est. La façon dont il se représente le monde guidera
ses comportements. Il a à sa disposition plusieurs systèmes
de représentation dont les systèmes visuel, auditif,
kinesthésique, olfactif, gustatif sans oublier celui du
langage. Cependant, la plupart du temps il n'en privilégie
qu'un. Il est possible de déterminer le systèmes de
représentation principal d'un individu en écoutant les
prédicats qu'il emploie lorsquril decrit son expérience.
Les prédicats sont les verbes adjectifs et adverbes qui
représentent un processus. Par exemple, les mots
voir, imaginer sont des prédicats visuels. Les mots entendre
et parler sont des prédicats auditifs. Enfin, les mots
ressentir et chaud sont des prédicats kinesthésiques. De
plus, la confiance s'établira avec une plus grande intensité
si vous associez vos prédicats à celui de votre
interlocuteur, il aura alors l'impression que vous parlez le
même langage que lui, Les mouvements
permettent d'identifier les systèmes
utilisés par les individus ou encore
conducteurs dont ils se servent pour
types d'enseignement lorsqu'ils sont
modalités sensorielles préférées des
rendement maximum des étudiants.
But de la présente recherche
oculaires nous
de représentation
les systèmes
y accéder. Certains
pairés avec les
étudiants favorisent un
Nous avons considéré ci-avant deux modes de pensées qui
se rejoignent su niveau du traitement de l'information.
D'une part le cadre de pensée de la PNL, stipule que
l'individu utilisera son système de représentation dominant
peu importe le mode sensoriel par lequel l'information est
transmise. Comme le précise Beck et Beck (1984) une personne
pezt traiter une information dans un autre système de
représentation que celui de la dite information. Cependant,
il n'est pas précisé dans les ouvrages consultés sür la
PNL, que l'individu éprouvera plus de facilité à traiter une
information présentée dans le même mode sensoriel que son
PRS. Par contre, d'un point de vue thérapeutique, les
tenants du modèle prétendent que pour outiller davantage les
clients, ceux-ci s'exercent à développer les autres
modalités qui sont moins sollicitées (Cayrol & De St-Paul,
1984) . Vis-à-vis ce constat, il est dés lors permit de
penser qu'il puisse être possible pour l'individu d'éprouver
plus de difficulté à traiter une information, si celle-ci
est issue d'une autre source que son mode sensoriel
dominant.
Par ailleurs, d t autres tenants (Bruner, 1960, 1964,
1966; Flaro, 1989; Torres & Katz, 1983) plusieurs dans le
domaine de l'éducation, soutiennent que l'individu aura plus
de facilité à traiter l'information si celle-ci est
transmise dans le même canal sensoriel que son système
sensoriel dominant.
A la lumière de ces énonces deux types de questions se
posent. Premièrement, est-ce que la présentation des tâches
expérimentales dans le même mode sensoriel que le PRS des
sujets augmente leur chance de succès? D'où les deux
premières hypothèses énoncées ci-dessous. Deuxièmement, est-
ce que présentation de tâches expérimentales dans le même
mode sensoriel que la préférence subjective des sujets, vis-
à-vis ce mode, augmente leur chance de succès? D'où, les
hypothèses trois et quatre plus avant.
Nous tenterons de vérifier si les individus auront une
plus grande facilité a traiter une information présentée
dans le même canal sensoriel que celui qu'il privilégie pour
traiter les informations. Si lrindividu reçoit une
38
information dans le même canal sensoriel que son PRS, il n'a
pas à transformer cette information dans un autre mode
sensoriel pour mieux la saisir, il devrait donc avoir, une
meilleure performance pour traiter cette information. De
façon similaire, les individus démontrant une préférence
quelconque (visuelle, auditive ou les deux) vis-à-vis le
mode de réception des stimuli devraient réaliser une
meilleure performance, lorsqye les tâches a effectuer sont
présentées dans leur mode préféré de réception.
Pour réaliser cette étude, nous nous concentrerons aux
modes de présentation visuels et auditifs. II aurait été
intéressant de pouvoir présenter les tâches d'une façon
kinesthésique, toutefois, nous nous confrontons à des
difficultés d'ordre technique et d'application, Les
instruments utilisés dans cette recherche ne nous permettent
pas de présenter les tâches dans cette modalité. Toutefois,
nous pourrons observer la réponse des répondants
kinesthésiques face à une présentation visuelle et
auditive des tâches corne proposé dans les deux premières
hypothèses.
Les hypothèses sont les suivantes:
1) Les participants démontrant un PRS visuel montreront une
performance accrue comparé aux participants auditifs ou
kinesthésiques pour résoudre des tâches qui leur seront
présentées visuellement.
2 ) L e s participants
performance accrue
kinesthésiques pour
présentées de façon
3) Les participants
39
démontrant un PRS auditif montreront une
comparé aux participants visuels ou
résoudre des tâches qui leur seront
audit ive - démontrant une p r é f é r e n c e visuelle
montreront une performance accrue comparé aux p a r t i c i p a n t s
ayant une préférence auditive pour résoudre des taches qui
l eu r seront présentées visuellement.
4 ) Les participants démontrant une préférence auditive
montreront une perfornance accrue compare aux participants
ayant une préférence visuelle pour résoudre des tâches qui
l eur seront présentées de façon auditive.
CEiAPITRE DEUX
MÉTHODOLOGIE
Nous avons recruté pour cette étude 103
dont 90 femmes et 13 hommes inscrits pour la
participants
plupart (74)
dans un des programmes de baccalauréat en psychologie au
Centre Universitaire de Moncton, les autres étant inscrits
dans des programmes divers. L'âge des participants variait
entre 17 et 30 ans avec me moyenne de 20 ans. En raison de
certaines difficultés d'ordre technique, les résultats de
huit participants furent écartés. Nous nous sommes assurés
que les individus n'avaient subi aucune lésion, trouble
cerébral ou encore opération au cerveau.
D'ailleurs, de nombreuses études ont rapporte que les
individus qui avaient subi des lésions graves au cerveau
montraient des perturbations au niveau du langage, plus
précisément si c'était l'hémisphère gauche qui était
atteint. Les personnes ayant subi des dommages cérébraux à
l'hémisphère droit montrent des difficultés au niveau de la
perception, des relations spatiales, de leur habileté à lire
des cartes géographiques ainsi qu'à reconnaître des formes
géométriques complexes (Carlson, 1988) . Nous nous sommes assurés également que les individus
qui étaient affligés de troubles de la vision ou de
l'audition, n'étaient pas sévèrement handicapés, ce qui
auraient pu compromettre l'expérimentation.
Nous avons opté de plus, pour une population de jeunes
individus étant donné qu'à cet âge, généralement les
habiletés physiques sont accrues. D'ailleurs certaines
études ont montré que la vitesse de réaction des individus
soumis à différentes tâches ralentissait avec l'âge (Bashore
et al., 1989; Brown et al., 1983) . Étant donné que la vitesse est une variable importante pour cette recherche, il
était important de tenir compte de ce facteur.
Instruments
P G U ~ les buts de cette étude, nous nous sommes
consacrés à l'utilisation de questionnaires dont certains
d'entres eux ont été élaborés par l'expérimentatrice qui
s'est appuyée sur quelques études expérimentales mentionnées
ci-dessous et données empiriques recueillies principalement
dans les ouvrages sur la PNL de Bandler et
19821, et de Cayrol et De St-Paul (1984).
Étude pilote
E n raison de la nature de cette &tude
Grinder (1976,
ainsi cpe la
difficulté à y dénicher des instruments appropriés, ceux-ci
ont du être crées à partir des données recrutées par cette
recherche. C'est-à-dire à partir des résultats constatés
dans les études écrites précédemment ainsi que des postulats
émis des auteurs de la PNL. Parce que les instruments
utilisés dans cette étude n'ont pas &té validés
antérieurement, une étude pilote comprenant 22 participants
dont 13 femmes et 9 hommes a été effectuée afin de roder e t
de vzlider l'instrumentation,
Dans ce qui suit, les analyses de cette étude pilote
sont présentées. Les analyses visent à comparer le niveau de
difficulté selon les blocs de questions. IL a également été
convenu d'examiner si des différences entre les hommes et
les femmes se manifestaient.
Un test-t avec moyemes indépendantes a été effectuée
afinde s'assurer que les deux blocs de questions avaient un
taux de difficulté comparable.
Les deux blocs de questions étaient présentés tour à
tour selon la méthode de contrebalancement dTme façon
visuelle et auditive. Chaque bloc conprenait quatre
questions d'ordre mathématiques, vocabulaire, relations
spatiales, musicales ainsi que deux questions de contrôle
afin de familiariser le participant. Les résultats indiquent
qu'il n ' y a pas de difference significative du taux de
difficulté entre les blocs - t(21) = - 2 8 , 2 > . 0 5 .
Les questions de type musicale ont été réussies par la
majorité des étudiants (89%) . Par conséquent, elles ont été retirées- De plus, la variable "temps de réaction" a été
substituée par la variable "nombre de cartes lues" lorsque
minuté et non-minuté, en raison dcune difficulté technique.
Deux blocs de questions ont donc été ajoutés pour satisfaire
ces deux nouvelles conditions. Quelques énoncés du
questionnaira servant à déterminer le PRS ont été remaniées
(questions 1, 2, 3, 9 et 10 dans l'annexe A) après avair
observé des réponses mitigées de la part des participants
soit en modifiant les mots de la question ou en la
remplaçant. Par exemple, dans le questionnaire original il
était demandé à la question 9 ''Quelle est la chose que tu
n'as pas fait tout en sachant que tu pourrais la réussir?
Explique pourquoi" cette question a été modifiée et
remplacée par "Quelle est la chose que tu n'as pas fait mais
que tu aurais pu faire? Explique pourquoim.
Enfin, un test-t avec moyennes indépendantes a éte
effectué afin de vérifier la performance des individus selon
le sexe. Les résultats indiquent qu'il n'y a pas de
différence significative au niveau de la performance selon
le sexe, pour le bloc 1, - t(20) = - 7 6 , 2 > - 0 5 et pour le
bloc 2, t320) = - 5 2 , Q > .05.
Liste des questions posées pour la détermination du PRS
Bandler et Grinder (1982) suggèrent de prêter attention
aux prédicats des individus lorsqu'ils décrivent leur
expérience afin de déterminer le système de représentation
qu'ils utilisent. L'observation des mouvements des yeux est
un autre moyen, cependant, il peut prêter à con£usion car il
est difficile de distingiler si les mouvements oculaires sont
reliés au systeme de représentation ou au système
conducteur. Nous avons donc orienté notre choix, pour cette
étude, vers la méthode qui nous semblait la plus appropriée
et la plus efficace, soit l'analyse des prédicats.
Les prédicats comme mentionné précédemment sont les
mots que la personne choisit habituellement de façon
44
inconsciente pour décrire des portions d'expériences qu'elle
vit. Les prédicats sont les verbes, adjectifs et adverbes
contenus dans le discours d'un individu (Bandier & Grinder,
1976) . Une étude de Graunke et Roberts (1985) a montré que les
sujets pouvaient varier leur types de prédicats sensoriels
selon la tâche demandée ou le contexte situationnel. Dans
cette même étude, Andréas (1982) stipule que Le PRS des
individus peut varier selon le contexte. Le contexte d'une
situation influence directement le système de représentation
utilisé. Einspruch et Forman (1985) jugent qu'il est
nécessaire de considérer la nature des associations
stimulus-réponse pour vérifier le PRS. Les questions ayant
comme contenu un contexte précis et non généralisable ne
sont pas appropriés pour déterminer le PRS. Par exemple dans
l'étude de Dorn (1983) , il était demandé entre autre de
décrire un accident d'automobile, ceci ne représenterait pas
une question adéquate selon Einspruch et Forman parce que le
contexte de la questions est déjà établi. Cependant, ces
mêmes auteurs ne fournissent pas plus d'explications à ce
sujet et omettent de démontrer un exemple concret d'un
contexte généralisable.
Par conséquent, il Paverait judicieux pour les buts
recherchés par ce questionnaire de veiller à ce que les
questions ne proposent pas de contexte précis c'est-à-dire,
selon notre compréhension, que les questions soient plus
fluides e t puissent permettre a l'individu de créer son
scénario à partir d'une question plus large. Ce travail fût
fait en se basant sur les travaux des auteurs de la PNL et
d' autres chercheurs dont Coe et Scharcoff (1981) mentionnés
ci-dessous.
Une série de 10 questions, dont quelques unes (dans
l'annexe A, les questions 1, 4, 7 et 9) tirées d'une étude
de Coe et Scharcoff (1985) et les autres générées par
l'expérimentatrice, ont été posées aux sujets de façon
individuelle. Étant donné que ce questionnaire exige des
réponses verbales de la part des sujets francophones, les
questions ont été traduites de l'anglais au français, par
une personne maîtrisant parfaitement la langue anglaise et
francaise.
Les réponses ont été recueillies au moyen d'un système
d'enregistrement audiophonique. Ceci a permit à
l'expérimentatrice de bien prendre note de tous les
prédicats qui ont été mentionnés par les sujets. De plus,
les questions ont été phrasées de façon à ne pas favoriser
une modalité sensorielle particulière.
Les systèmes de représentation ont été identifiés, en
détectant dans les verbalisations des sujets, les prédicats
représentant les différentes modalités sensorielles. Les
pourcentages des prédicats des modalités visuelles et
auditives ont été relevés pour chacun des sujets. Le
pourcentage de prédicats le plus élevé déterminait le PRS.
Selon Bandler et Grinder on retrouve dans la population
en général un taux de 40% d'individus possédant un PRS
visuel, 40% ayant un PRS auditif et 20% montrant un PRS
kinesthésique (Cayrol & De St-Paul, 1984) . Cependant, les pourcentages obtenus dans cette étude
diffèrent de ceux proposes par Bandler et Grinder. Les
individus ayant démontré un PRS visuel représente 19% des
participants, alors que les auditifs ont récupéré 20% des
participants, les kinesthésiques 56% et le derriier est
déterminé par la catégorie mixte (créée pour les besoins de
l'étude) avec 4%, c'est-à-dire qu'il inclut les individus
chez lesquels nous avons retrouvé un nombre égal de
prédicats dans deux des modalités, soit visuelle et
auditive, visuelle et kinesthésique ou auditive et
kinesthésique.
Cette distribution est similaire à d'autres résultats
obtenus par d'autres chercheurs, (Gumm, Walker, & Day, 1982)
lesquels ont obtenu une grande majorité de kinesthésique
70%, ainsi que 20% auditif et 10% visuel. Graunke et Roberts
(1985) ont également obtenu une grande proportion de
kinesthésique (93 à 98%).
Liste de questions posées pour la détermination de la
préférence
Ce questionnaire comprend deux questions destinées à
mesurer sur des échelles croissantes de type Likert de I à
10 (1 étant préfère moins et 10 préfère plus) le degré de
préférence des participants, vis-à-vis le mode sensoriel de
présentation, (voir Annexe B) . Dans la première question, il est demandé au participant de coter son niveau de préférence
sur l'échelle, 1orsqu'~ine information de tout genre lui est
présentée d'une façon visuelle. L'autre question est
similaire à la première sauf au niveau du mode de
présentation qui est d'une façon a u d i t i v e dans ce cas-ci.
La préférence est déterminée selon la cote la plus élevée
des deux échelles. Si par ailleurs, les cotations des deux
échelles sont similaires, la préférence est cotée comme
mixte,
Conditions ex~érimentales
Les tâches présentées visuellement et de façon auditive
avec et sans chronométrage représentent en fait les quatre
conditions expérimentales auxquelles les étudiants ont été
soumis.
Mode de présentation: Le mode de présentation
représente la modalité sensorielle selon laquelle les tâches
sont présentées. Les tâches sont présentées d'une façon
visuelle et d'une façon a u d i t i v e .
Chronométrage: Les tâches sont également présentées de
deux façons. D'une part, elles sont présentées sans
chronométrage, ainsi le participant peut prendre tout son
temps pour répondre à toutes les questions qu i lui sont
présentées. D'autre part, elles sont présentées avec
chronométrage, le participant dispose alors de deux minutes
pour répondre aux questions.
La condition non-minutée de l'expérimentation avait été
inclue pour parer à toute éventualité d'un biais possible
concernant la condition minutée. C'est-à-dire, qu'il y avait
une possibilité que les répondants puissent présentés un
rendement inférieur en raison de la pression exercée par une
limite de temps pour exécuter les taches. En inlcuant la
condition non-minutée au schème expérimental, il devenait
possible de pouvoir comparer les résultats lors d'une
présentation minutée et non-minutée.
Les tâches exige de répondre a des questions qui ont
été élaborées afin de mesurer le nombre de bonnes réponses
et le nombre de cartes lues ou écoutées sur bande
audiophonique. Certaines d'entres elles ont été tirées des
travaux de Kocel, Galin, Ornstein et Merrin (1972) ;
Ehrlichman, Weiner et Baker (1973). Parce que la procédure
exigeait un nombre élevé de questions ( 7 2 ) , d'autres
questions ont été générées par l'expérimentatrice qui s'est
inspirée de ces mêmes études et autre source dont Lewis et
Greene (1982). Elles ont été conçues de façon à ce qu'elles
soient semblables et équivaLentes c'est-à-dire en s'assurant
que les questions étaient du même genre. Par exemple, en
modifiant quelques chiffres sril s'agissait d'un calcul
mathématiques et en comparant avec la question originale
le degré de ressemblance. Cette procédure a été réalisée
afin de distribuer le plus équitablement le taux de
difficulté des questions entre les quatre blocs.
De plus, el les ont été construites de façon a ce qu'il
soit possible pour l'expérimentatrice de vérifier leur
exactitude.
Par exemple: Résous le problème arithmetique suivant:
543 - 235 = . -
C h a q u e sujet doit donc répondre à une série de 72
questions portant sur les mathématiques, le vocabulaire et
les relations spatiales. Elles ont été divisées en quatre
blocs de 18 questions dont 6 d'entres elles sont d'ordre
mathématique (M) , 6 ci ' ordre vocabulaire (V) , et 6 autres
d'ordre spatial (S) . Étant donné que les questions étaient présentées d'une façon visuelle et auditive, minutée et non-
minutée à tous les sujets, il fallait des questions
similaires pour vérifier si effectivement il y avait une
différence au niveau du traitement de l'information entre le
PRS auditif et visuel, (voir annexe C ) . Également, afin de
mesurer la fréquence des réponses (nombre de cartes lues
ou écoutées) lorsqu'une limite de temps était fixée, la
condition minutée a été inclue dans le schème expérimental.
L a condition non-minutée a été ajoutée afin de pouvoir
effectuer des analyses de comparaison entre l'aspect minuté
et non-minuté. Afin de familiariser les participants avec le
matériel, deux questions de pratique étaient aj outées dans
chacun des blocs.
50
Les questions ont été présentées de deux façons: 1) 36
questions ont été présentées visuellement, elles étaient
inscrites individuellement sur des fiches cartonnées de 5x7
pouces; 2) 36 questions du bloc similaire ont été
présentées verbalement, elles avaient préalablement été
enregistrées sur une bande magnétique audio.
Les blocs 1, 2, 3 et 4 ont été tour à tour présentés de
façon auditive avec et sans chronométrage et visuellement
avec et sans chronométrage selon la méthode de
contrebalancement: 1221, 2112, AWA et VAAV, (voir annexe
D) . Le chronométrage était effectué au moyen d'un chronomètre. Un temps de deux minutes leur était accordé.
Tous les participants ont été soumis aux quatre conditions.
Un bandeau servant à couvrir les yeux était porte par
les participants lorsque les questions verbales leur était
présentées. Ceci afin de minimiser les stimulations issues
d'autres sources que celle exigée par la tâche en question,
soit la stimulation auditive. De même, les sujets portaient
un appareil sur les oreilles afin d'éliminer les sons
lorsque les fiches écrites leur était présentées
visuellement.
Deux mesures ont été utilisées afin de compiler les
données. La première était constituée par le nombre de
bonnes réponses vis-à-vis les tâches présentées. La seconde
consistait à comptabiliser le nombre de cartes lues ou
écoutées par les individus.
Enfin, les variables indépendantes sont constituées
ainsi :
- PRS :système de représentation principal, visuel, auditif,
kinesthésique ou mixte
- Modes de présentation: visuel et auditif - Types de chronométrage: minuté et non-minute - Préférence du sujet vis-à-vis les tâches présentées:
visuelle, auditive ou mixte
La variable dépendante est constituée ainsi:
- Ratio du nombre de bonnes réponsedracine carrée du nombre
de cartes lues ou écoutées
Le rapport de ces deux variables (nombre de bonnes
réponsedracine carrée du nombre de cartes lues ou écoutées)
constitue le taux de réussite des participants et tient
compte à La fois des deux dimensions présentées - Site expérimental
La procédure expérimentale s'est déroulée dans un local
d'une dimension de 8x10 pieds avec murs blancs dotée d'une
fenêtre avec vénitienne. On retrouve à l'intérieur une
grafide table ainsi que trois chaises, Pour les fins de
l'expérimentation, le participant était installé face à
l'expérimentatrice, une distance approximative de 3 pieds
les séparait. La table était installée de façon à ce que le
champ visuel du participant soit dirigé vers le mur,
derrière l'expérimentatrice, Le magnétophone était situé à
sa droite et la minuterie était utilisé discrètement par
celle-ci. Le reste du matériel dont les fiches cartonnées,
l'appareil destiné à éliminer les sons et le bandeau
étaient déposés à la gauche du participant.
Procédure
Lors de la session de recrutement, les participants ont
été informés que la présente recherche avait pour objectif
de vérifier les différents types de perception chez les
individus. Ils ont été informés des modalités de rencontre,
c'est-à-dire la date, l'heure et le lieu de la session
expérimentale.
Lors de la session d'expérimentation, les participants
ont été rencontrés de façon individuelle et ont dû compléter
le formulaire de consentement, (voir annexe E) . Les participants ont complété également un court questionnaire
portant sur les sujets suivants: Âge, sexe, programme
universitaire choisi, trouble ou lésion cérébrale subit,
prise de médicaments, trouble visuel et auditif qui requiert
le port de verres correcteurs ou lentilles cornéennes et
d' appareil auditif, (voir annexe F) . Afin d'assurer la confidentialité des renseignements
obtenues, chaque participant a reçu un numéro
d'identification. Ce même numéro a été utilisé pour
identifier les cassettes lors des enregistrements. Les
participants ont ensuite été informés des procédures
suivantes.
Lors de la présentation du questionnaire "Détermination
du PRS", les directives suivantes étaient lues au
participant :
Si tu veux bien t'asseoir confortablement, je vais te
demander de répondre à 10 questions. Je vais te les
poser une à la fois et tu pourras prendre le temps
qu'il te faut pour y répondre. Il n ' y a pas de bonnes
ou mauvaises réponses. 11 s'agit ici de répondre selon
tes expériences personnelles. J'utiliserai un
magnétophone pour enregistrer tes réponses, ceci est
pour mon propre usage et demeurera strictement
confidentiel. Je vais maintenant te poser les
questions. As-tu des questions?
Les blocs 1, 2, 3 et 4 ont été tour à tour (24
combinaisons possibles) présentés drune façon visuelle et
auditive selon la méthode de contrebalancement AWA, VAAV.
Ils ont été présentés d'une part avec chronométrage et
d'autre part sans chronométrage. Lorsque les tâches étaient
présentées visuellement avec chronométrage
suivantes étaient lues au participant:
Comme peux constater
les
devant
directives
toi une pile
de fiches. Sur chacune d'entre elles est écrit une
question. 11 y en a 18 au total. À mon signal,
j'aimerais que tu prennes la fiche qui se trouve sur
le dessus que tu la retourne et que tu lises
intérieurement la question. Aussitôt que tu connais la
réponse, dis-la moi. J'aimerais que tu répondes aux
questions aussi vite que tu le peux tout en essayant de
donner la bonne réponse- Tu as deux minutes pour
répondre à toutes les questions. Pour cette épreuve tu
porteras des écouteurs, ceci pour ne pas te déranger
par les bruits ambiants. Afin de te familiariser un peu
avec le matériel nous allons faire une courte
pratique avec 2 questions. Est-ce que tu as des
questions? Installe les écouteurs et vas-y.
Suite aux questions de pratiques, le chronomètre était
actionnée pour deux minutes au moment même où le
participant retournait la fiche. Lorsque que la sonnerie
retentissait pour annoncer la fin du deux minutes alloué, la
tâche était terminée. Les questions de pratiques ont été
ajoutées en début de test afin de permettre aux participants
une certaine familiarisation avec la tâche. Par exemple:
Résous le problème arithmétique suivant: 2 + 3 = t de
quelle couleur sont tes yeux?
Lorsque les tâches étaient présentées da façon auditive
avec chronométrage, les directives suivantes étaient lues au
participant :
J'aimerais maintenant que tu répondes à des questions
qui te seront posées par le biais d'une enregistreuse.
11 y en a 18 au total, C'est toi qui actionnera
l'appareil. Tu peux arrêter l'appareil à ton gré entre
chaque question si nécessaire- Aussitôt que tu connais la
réponse dis-la moi et continu avec la suivante.
J'aimerais que tu répondes aux questions aussi vite que
tu peux tout en essayant de donner la bonne réponse. Tu
as deux minutes pour exécuter la tâche. Pour cette
épreuve tu porteras un bandeau sur tes yeux afin de ne
pas être dérangé visuellement par ce qui t'entoure. Afin
de te familiariser un peu avec le matériel nous allons
faire une courte pratique avec deux questions. As-tu des
questions? Maintenant installe le bandeau sur tes yeux,
je t'indiquerai ou mettre les doigts pour actionner
l'appareil.
Pour cette épreuve, le chronomètre était actionnée au
nomznt même ou l'appareil était mis en marche. Lorsque les
tâches étaient présentées visuellement sans chronométrage, les
directives suivantes étaient lues au participant:
Comme tu peux le constater il y a devant toi une pile de
fiches. Sur chacune d'entres elles est écrit une
question. 11 y en a 18 au total. A mon signal, j 'aimerais
que tu prennes la fiche qui se trouve sur le dessus que
tu la retourne et que tu lises intérievrement la
question. Lorsque tu as la réponse, dis-la moi et
poursuis avec les autres questions. Pour cette épreuve il
n'y a pas de limite de temps. Tu porteras des écouteurs,
ceci pour ne pas te déranger par les bruits ambiants.
Afin de te familiariser un peu avec le matériel nous
allons faire une courte pratique avec deux questions.
56
Est-ce que tu as des questions? Nous procéderons ensuite
avec l'expérimentation. Installe les écouteurs et vas-
Y - Lorsque les tâches étaient présentées de façon auditive
sans chronométrage, les directives suivantes étaient lues
participant:
J'aimerais maintenant que tu répondes à des questions
que te seront posées par le biais d'une enregistreuse.
11 y en a 18 au total. C'est toi qui actionnera
l'appareil. Tu peux arrêter l'appareil entre chaque
question si nécessaire. Aussitôt que tu connais la
réponse, dis-la moi et continu avec la suivante. Pour
cette épreuve il n'y a pas de limite de temps. Tu
porteras un bandeau sur tes yeux afin de ne pas être
dérangé visuellement pas ce qui t'entoure. Afin de te
familiariser un peu avec le matériel nous allons faire
une courte pratique avec deux questions, As-tu des
questions? Maintenant installe le bandeau sur tes yeux,
je t'indiquerai où mettre tes doigts pour actionner
1 ' appareil. Vas-y.
Enfin, la dernière épreuve consistait à demander au
sujet, d'indiquer sa préférence sur deux échelles
croissantes (de type Likert) de 1 à 10 vis-à-vis le mode de
présentation qu'il préférait. La première échelle lui
demandait de coter son niveau de préférence lorsqu'une
information de tout genre lui était présenté visuellement et
seconde, son niveau de préférence
tout genre lui était présentée de
57
lorsqur une information
façon auditive. Les
analyses étaient destinées à nous donner une indication à
savoir si les résultats auxdites tâches étaient reliés avec
les préférences subjectives des participants.
La cotation des prédicats a été effectuée par deux
personnes entrainées à cet effet. Ces personnes ont appris
la façon de recomaLtre les prédicats dans une phrase.
Aussi, ces personnes avaient en leur possession des exemples
de prédicats pour chaque modalité sensorielle visuelle,
auditive et kinesthésique afin de s'y référer. Ces exemples
ont été tirés des ouvrages sur la programmation neuro-
linguistique (Lépinew, Soleilhac, & Zerah, 1996; Cayrol &
De St-Paul, 1984; Bandler, 1990) . Ces personnes n'étaient ni familières avec les principes de la PNL pas plus que des
objectifs visés par cette étude. Elles ont identifié les
verbes, adjectifs et adverbes qui évoquaient un processus et
qui étaient reliés aiLu. modalités sensorielles comme par
exemple regarder, lumineux et vaguement pour la modalité
visuelle; parler, mélodieux et bruyamment pour la modalité
auditive; toucher, insensible et sensiblement pour la
modalité kinesthésique.
CHAPITRE TROIS
RÉSULTATS
En premier lieu, des analyses préliminaires sont
présentées. Elles démontrent les résultats d'analyse des
instruments de mesures élaborés par l'expérimentatrice. Ces
analyses incluent les résultats de la détermination du PRS,
de la détermination de la préférence ainsi que l'analyse
selon les quatre blocs. Une analyse corrélationnelle
illustre les effets du chronométrage sur les résultats.
Les hypothèses ont été évaluées à l'aide de deux séries
d'analyses de la variance mixte. La première série comprend
le PRS comme variable indépendante inter-sujets et le mode
de présentation des tâches comme variable indépendante
intra-sujet. La seconde série est similaire à la première
sauf en ce qui concerne la variable inter-sujets qui
comprend dans ce cas-ci, la préférence subjective des
participants. La variable dépendante est constituée du t a u
de réussite à la tâche.
Le but de ces analyses est de déterminer les effets de
l'interaction entre le système de représentation principale
( P R S ) et les modalités de presentation. Elles ont également
comme objectif de déterminer s i un effet d'interaction entre
la préférence des participants et le mode de présentation
influence les résultats auxdites
Résultats préliminaires
Détermination du PRS
Deux juges ont procédé à la
tâches.
catégorisation des
prédicats de chaque modalité. Ils ont identifié les
prédicats des modalités visuelle, auditive et kinesthésique
pour chaque question contenue dans le questionnaire. Il
s'agissait par la suite de comptabiliser les taux de
prédicats pour l'ensemble du questionnaire selon les
modalités respectives et de déterminer le PRS. Le PRS était
déterminé selon le plus haut pourcentage de prédicats d'une
modalité- Si par ailleurs, deux pourcentages identiques de
prédicats (soit visuel et auditif, auditif et kinesthésique
etc.) étaient observés dans un questionnaire, le
participant était inclut dans la catégorie mixte. La
catégorie mixte n'existe pas dans le modèle de la PNL, elle
a été créée pour rependre 2 une nécessité statistique. Lors
du décompte des prédicats, pour déterminer le PRS, il peut
être possible de retrouver un nombre égal de prédicats entre
deux modalités, Par exemple, un participant pourrait obtenir
un compte de 20 prédicats visuels et 20 prédicats auditifs,
lors de tâches à exécuter, Ainsi, dans un cas comne celui-
ci, le participant se voit attribuer la catégorie mixte. La
fidélité interjuges montre une corrélation de fr - = - 8 6 ) pour
la catégorie de prédicats visuels, (g = - 9 3 ) poiiz les
prédicats auditifs et (r - = -89) pour les prédicats
kinesthésiques. Selon Anastasi, (1994) le seuil des
coefficients de corrélation habituellement jugé comme
désirable est au dessus de -80. Donc, ces résultats sont
jugés comme satisfaisant.
Tous les participants ont été retenus dans les
analyses, bien que seulement 39% d'entres eux se classifient
comme visuel et auditif, Les catégories kinesthésique et
mixte ont été conservées afin de comparer la performance de
celles-ci au deux autres catégories (visuelle et auditive) . Le tableau 1 montre le nombre de prédicats énoncés par
L'ensemble des participants, selon les modalités
sensorielles, visuelle, auditive et kinesthésique pour
chaque question posée lors de la détermination du PRS. Le
nombre des prédicats relevés dans chaque modalité étaient
peu élevées. Les moyennes des prédicats énoncés par sujet,
pour l'ensemble du questionnaire se chiffre respectivement à
4, 5 et 7 pour les modalités visuelle, auditive et
kinesthésique. Le nombre de prédicats énoncés par les
participants pour l'ensemble du questionnaire est plutôt
restreint et permet difficilement une catégorisation précise
du PRS. Donc, ce taux minime obtenu ainsi que les
pourcentages inconsistant, mentionnés plus tôt, au niveau de
la catégorisation entre ce qui est relevé par les tenants de
la PNL et ceux obtenus dans cette recherche
semer le doute sur la validité du construit
Détermination de la préférence
Les individus ont coté leur préférence
contribuent à
sur deux
échelles croissantes ae I a 10. Une question mesurant la
préférence visuelle, l'autre évaluant la préférence
auditive.
Tableau I
Nombre de prédicats énonces par modalités sensorielles
pour 1' ensemble des participants (N = 103)
Modalités sensorielles
no. question Visuelle Auditive Kinesthésique
Note. Les questions posées sont les suivantes. 1: Pense a une sortie qui pour toi pourrait être considérée comme un échec total, 2: Quelles sont les caract&ristiques que tu retrouves chez tes meilleurs amis. 3: Deux souhaits te sont accordés, quels sont-ils, 4: Quelle est la persornie de ta famille que tu favorises et pourquoi. 5: Décris la personne idéale avec laquelle tu aimerais vivre toute ta vie. 6: Si tu pouvais te réincarner dans une chose, que serait cette chose et pourquoi. 7: Quelle expérience espère tu ne jamais vivre et pourquoi. 8: Si tu pouvais choisir de vivre la vie d'une personnalité, laquelle choisirais-tu et pourquoi. 9: Quelle est la chose que tu n'as pas faite mais que tu aurais pu faire, explique pourquoi. 10: Si tu étais le conseiller du premier ministre de ton pays, que lui proposerais-tu de changer.
En observant les résultats des deux mesures, on peut
noter que la transmission visuelle des informations est
doublement plus importante que la transmission auditive. En
effet, sur les échelles de 1 à 10 où 10 représente: préfère
plus, la moyenne des scores de l'échelle visuelle se situe à
9, alors que celle de l'échelle auditive se situe à 4. Par
ailleurs, les participants ayant donné une cote similaire
aux deux échelles se voient attribuer la catégorie mixte. Vu
le nombre peu élevé de participants qui ont préforé la
modalité auditive (4%) , les r&sultats obtenus des analyses
impliquant la préférence auditive peuvent ne pas représenter
la population en général.
Analvse selon les cruatre blocs
Ordre de présentation des blocs
Une analyse de la variance à une dimension a été
effectuée afin de vérifier l'effet de l'ordre des blocs. La
variable indépendante est constituée de l'ordre de
présentation des blocs (quatre ordres possibles). 11 s'agit
de vérifier si l'ordre de présentation des blocs a un impact
sur le rendement, par exemple, se presente t'il un effet si
le bloc 1 est presente en premier au s u j e t p l u t ô t que le
bloc 2, 3 ou 4 etc. La variable dépendante, le taux de
réussite a été calculé en fonction du nombre de bonnes
réponses/racine carrée du nombre de cartes lues ou
écoutées) .
Les résultats ne montrent aucune différence
significative, - F(23,102) = 1.01, p >.05, selon l'ordre des
blocs.
Taux de difficulté entre les blocs
üne analyse de la variance à mesures répétées a été
effectuée afin de vérifier si le taux de difficulté était
comparable entre les quatre blocs. La variable dépendante
est le taux de réussite. La variable répétée est constituée
des quatre blocs. Selon les résultats, une différence
significative s'est manifestée entre les résultats des
quatre blocs, - F(3,306) = 7 ,65 , p < .001. Les moyennes des
taux de réussite sont les suivantes: bloc 1 (M - = 1-91), bloc
2 (M = 2 . 0 4 ) , bloc 3 (M - = 1.81) et bloc 4 (M - = 2 . 3 0 ) .
Afin de déterminer oh se situe les taux de différences
entre les blocs, des analyses test-t avec moyennes
dépendantes ont été effectuées entre toutes les combinaisons
possibles des blocs. En se fiant au critère de BonFerroni,
le seuil de signification est fixé à p = -008 . Les analyses
montrent des résultats significatifs entre les blocs 1 et 4,
t (102) = -3.83, p < ,001 et entre les blocs 3 et 4, -
t (102) = -4.45, p < . O U I . Il semble donc que le bloc 4 soit -
celui qui pose le moins de difficulté. parmi les blocs-
Une analyse de la variance à mesure répétée a été
effectuée afin vérifier taux réussite chaque
type de question entre les blocs étaient comparable- La
variable dépendante est le taux de réussite. La variable
64
répétée est le type de questions (M, V, RS) de chaque bloc.
Les résultats indiquent une différence significative entre
les quatre blocs au niveau des questions de type
mathématiques, - F(3,306) = 7.46, p < .001, vocabulaire
F(3,306) = 8.92, p < .O01 et relations spatiales, -
F(3,306) = 4.60, p < -05. +
Des tests-t avec moyennes dépendantes ont été réalisées
afin de discerner où se situait les différences, La variable
dépendante est constituée du taux de réussite. Les
variables indépendantes sont les types de questions
(M, V, RS) de chacun des blocs. Le critère de EonFerroni a
été ztilisé afin de fixer le seuil de signification à
p = - 0 0 3 . Pour résumer brièvement, cinq comparaisons se
révèlent significatives. Selon les analyses, le t a l a de
réussite des questions d'ordre mathématiques varie chez le
bloc 3 et 4 - t(102) = -3.47, E < .O01 et entre le bloc 2 et
t(102) = 3.38, p < -001. Pour ce qui est des questions de -
type vocabulaire, le taux de réussite varie chez le bloc 1
et 4 - t (102) = -3.29, E < .O01 et varie chez le bloc 2 et 4
t(102) = -4.62, Q < .001. Finalement pour ce qui est des -
questions de types spatiales, le taux de réussite varie chez
le bloc 2 et 3 - t(102) = 3.60, p < -001- Les moyennes sont
présentées au tableau 2 . Ainsi, le bloc 4 se distingue par
un meilleur rendement en ce qui a trait aux questions
d'ordre mathématiques et vocabulaire.
Tableau 2
Moyennes (M) du taux de reussite selon les types de
questions pour chacun des blocs (N = 103)
Blocs
Types de questions 1 2 3 4
Mathématiques
Vocabulaire
Relations spatiales
Note. Le score du taux de réussite est déterminé par le nombre de bonnes réponses/racine carrée du nombre de cartes lues ou écoutées par catégories de questions (M, V, RS) de chaque bloc.
Des analyses évaluant les hypothèses ont été effectuées
séparément pour chacun des blocs, (voir annexe G) . Les analyses démontrent que peu importe Le bloc, les résultats
sont tout à fait consistants. Ainsi, il a été convenu de
combiner le taux de réussite des quatre blocs &in d'évaluer
les hypothèses.
Effet du chronométraqe -.
Pour terminer, afin d'observer s'il y avait une
relation entre le nombre de cartes lues et le nombre
d'erreurs commises, sous l'influence du type de
chronométrage, une analyse corrélationnelle a été effectuée.
Les résultats ne montrent aucune corrélation significative
entre le nombre de cartes lues et les erreurs commises,
lorsque non-minuté. Cependant, une corrélation positive
s'est manifestée (r - = -44 , p < -001) entre le nombre de
cartes lues et les erreurs commises lors de la condition
minutée. 11 semble donc que les erreurs commises sont plus
élevées lorsqu'il y a chronométrage des tâches & effectuer.
Des analyses ont été effectuées afin de mieux cerner le rôle
du chronométrage sur le taux de réussite, (voir annexe H).
Selon les résultats, en dépit du mode de présentation, du
niveau de PRS et de la préférence, le taux de réussite de la
condition non-minutée est supérieur au rendement de la
condition minutée.
Résultats des hypothèses proposées
Avant de décrire les résultats d'analyses et afin de
re-situer le lecteur, les hypothèses sont réitérées:
1) Les participants démontrant un PRS visuel montreront une
performance accrue comparé aux participants auditifs ou
kinesthésiques pour résoudre des tâches qui leur seront
présentées visuellement.
2) Les participants démontrant un PRS auditif montreront une
performance accrue compare aux participants visuels oii
kinesthésiques pour résoudre des tâches qui leur seront
présentées de façon auditive.
3) Les participants démontrant une préférence visuelle
montreront une performance accrue comparé aux participants
ayant une préférence auditive pour résoudre des tâches qui
leur seront présentées visuellement.
4) Les participants démontrant une préférence auditive
montreront une performance accrue comparé aux participants
ayant une préférence visuelle pour résoudre des tâches qui
leur seront présentées de façon auditive.
Relation entre le PRS et le mode de présentation des
tâches,
Une analyse de la variance mixte à deux dimensions dont
PRS (visuel, auditif, kinesthésique, et mixte) X 2 modes
de présentation (visuel et auditif) a été effectuée. La
variable indépendante inter-sujets est le PRS. La variable
indépendante intra-sujet est le mode de présentation. La
variable dépendante est constituée du taux de réussite.
Contrairement aux hypothèses, aucune intéraction entre le
PRS et le mode de présentation n'a été observée
F(3,99) = - 5 3 , p > .05 . -
Également, aucun effet principal en ce qui a trait au
PRS n'a été observé - F(3,99) = - 6 2 , p > -05. Toutefois, un
effet principal a été observé en ce qui a trait au mode de
présentation, - F(1,99) = 29.64, p < -001. Ainsi, selon les
analyses, la présentation visuelle présente des résultats
supérieurs (M - = 2-23), à la présentation auditive
(g = 1.87). Le tableau 3 illustre les moyennes des scores
selon le PRS et le mode de présentation des tâches.
Relation entre la préférence et le mode de présentation
des tâches.
Une analyse de la variance mixte à deux dimensions dont
3 préférences (visuelle, auditive et mixte) X 2 modes de
présentation (visuelle, audit ive ) été ef f ectuee . variable indépenàante inter-sujets est la préférence des
répondants (visuelle, auditive, mixte), et la variable
intra-sujet est le mode (visuel, auditif) de présentation
des tâches. La variable dépendante est constituée du taux de
réussite. Contrairement aux hypothèses, aucune interaction
n'a été observée entre la préférence des participants et le
mode de présentation, - F(2, lOO) = - 0 2 , p > -05.
Également aucun effet principal ne s'est manifesté en
ce qui a trait à la préférence - F(2,100) = -09, 2 > .05.
Toutefois, un effet principal a été observé en ce qui
concerne le mode de présentation - F(1,100) = 1 4 - 2 7 , p < .001.
Ainsi, la présentation visuelle présente des résultats
supérieurs (M - = 2 . 2 2 ) à
(M = 1.90) . Le tableau 3
la présentation auditive
mentionné plus tôt illustre
également les moyennes des scores selon la préférence et le
mode de présentation.
Les résultats montrent donc dans l'ensemble que les
hypothèses de cette recherche ne sont pas confirmés. Les
analyses ont montré qu'il n'y avait pas de relations
significatives entre le PRS des individus et leur taux de
réussite à des tâches expérimentales, lorsqu'elles leur sont
présentées dans le même node sensoriel que Leur PRS. De
même, les analyses ont montré qu'il n'y avait pas de
relations significatives entre la préférence subjective des
participants et leur rendement, lorsque les tâches leur sont
présentées dans le même mode sensoriel que leur mode
préféré. CependantJes analyses ont montré que le mode
visuel plutôt que le mode auuitif de présentation des tâches
facilite le rendement aux tâches peu importe le PRS ou la
préférence des individus.
Tableau 3
Moyennes des scores selon le PRS et la préférence
subjective des participants en fonction du mode de
~résentation
Mode de présentation V A K M -
Visuelle
Auditive 1 . 7 6 1-91 1 - 7 8 1.94
Préférence
Visuelle Audit ive Mixte
Visuelle
Audit ive 1.81 1.87 2.02
Note. Les lettres représentent le P M , V: Visuel, A: Auditif, K: Kinesthésique et M: Mixte
CHAPITRE QUATRE:
DISCUSSION
Les résultats des analyses effectuées ne supportent pas
les hypothèses scumises dans cette recherche. C'est-à-dire
que nous ne pouvons confirmer de lien entre le ERS des
individus et le mode de présentation des tâches cognitives,
lorsque celles-ci sont présentées selon le même mode
sensoriel que leur PRS.
Également aucune interaction significative ne s'est
manifestée entre la préférence des individus et le mode de
présentation. En revanche, nous avons observé une relation
significative au niveau du mode de présentation. Bien que
cette observation fût tout à fait fortuite et indirectement
reliée aux hypothèses explorées, nous allons en tenir compte
dans la discussion. A cet effet, nous discuterons des
résultats obtenus à la lumière des postulats émis par les
auteurs de la PNL, Finalement, la discussion portera sur
quelques hypothèses soulevées par certains scientifiques
dans le domaine de 1 ' éducation, notamment en ce qui concerne
les relations entre les modes sensoriels préférées et le
type d'instruction,
Comme mentiornée plus tôt, Les résultats ne supportent
pas les hypothèses proposées dans cette recherche. 11 est
possible, certes, d'expliquer en partie l'infirmation des
hypothèses soumises, par certaines difficultés d'ordre
nethodologique comme discuté ci-après. Toutefois, ce
faisant, nous n-cartons pas que le modèle de la PNL est
cantonné sur des données empiriques et non sur des études
d'ordre scientifique. Ainsi, ce constat peut semer un doute
sur la crédibilité et la validité du modèle et de ses
composantes. Les auteurs du modèle, Bandler et Grinder,
bien qu'ayant eux-mêmes été formés selor. la tradition
scientifique l'ont délaissé au profit d'une pratique
empirique. Ainsi, l e construit du système de représentation
principal (PRS) déterminé par l'usage des prédicats n'a pas
été soumis à des études scientifiques rigoureuses de la part
des auteurs,
D'ailleurs, les études scientifiques qui ont pu
démontrer le lien entre les prédicats et le PRS sont à peu
près inexistantes, La majorité des études traitant de la PNL
ne sont pas concluantes (Dorn, 1983; Ellich, Thompson, &
Miller, 1985; Gurnm, Walker, & Day, 1982; Salas, DeGroot, &
Spanos, 1 9 8 9 ) .
Si des le départ, le construit du PRS est peu crédible,
les hypothèses proposant un lien entre le PRS et le mode de
présentation aboutirons nécessairement à une impasse. II
faut se rappeler que ce lien n'est pas la prétention du
modèle de la PNL. Selon Beck et Beck (1984) , il est stipulé
que peu importe la modalité- par laquelle l'information est
t r ansmise , 1' individu utilise son système de représentation
dominant. Ce qui est troublant, c f e s t que certains adeptes
(comme mentionné plus tôt dans un autre chapitre)
préconisent qne pour outiller davantage urr individu qui
celui-ci doit
sensorielles.
iverai t une pl
grande difficulté à se fabriquer des représentations
auditives et kinesthésiques. Si l'individu visuel réussit
serait de prédominance visuel, par exemple,
s'exercer à développer Les autres modalités
Ceci laisse sous-entendre qu'un visuel éproi
très bien à décoder une information issue de toutes sources,
quelle serait la pertinance de vouloir insister pour
l'outiller davantage? Cet aspect du modèle semble présenter
des obscurités-
11 est dès lors permit de supposer que contrairement
aux stipulations de ces auteurs, l'individu réussit mieux à
traiter une informatiorr issue de la même modalité que son
PRS. Voilà, l'objet de cette étude qui était de déterminer
si une information transmise visuellement par exemple,
augmenterait la performance d'un sujet dont le PRS est
visuel. Par l'entremise de cette étude, nous nous proposions
de jeter un peu de lumière sur le construit du PRS.
En conclusion si le construit du système de
représentation principal est légitime, les recherches
scientifiques n'ont pu jusqu'à ce jour le démontrer pour
dirférentes raisons, dont des raisons d'ordre
méthodologique. La présente recherche à 1 ' instar des autres
auteurs, n'a pas réussi à démontrer l'interaction entre le
PRS et le mode de présentation à des tâches expérimentales.
Ci-dessous seront exposés certaines explications et
analyses irrhérantes à cette recherche-
Analvses préliminaires
Détermination du PRS - -
Le questionnaire utilisé cette
se basant sur d'autres questionnaires
buts. Cependant, il a subit certaines
certaines questions considérées comme
fin a été construit en
employés pour les même
modifications,
étant plus pertinentes
ont été ajoutées, d'autres modifiées et certaines autres
retirées.
Si nous examinons la répartition des prédicats, nous
pouvons observer une nette supériorité des prédicats
kinesthésiques par rapport aux deux autres catégories de
prédicats. En effet, 56% des sujets se classent comme
kinesthésique, 20% comme auditif, 19% comme visuel et 4 %
comme mixee. Donc, seulement 39% des participants se
révèlent être la cible importante de l'étude. Ce faible
pourcentage contribue à diminuer la puissance de l'étude.
Ces résultats sont similaires à ceux proposées par G u m ,
Walker et Day, 1982, lesquels ont pu constater que la grande
majorité des participants (70%) utilisaient une plus grande
proportion de prédicats kinesthésiques. Également, l'étude
de Falzett, Graunke et Roberts (1985) révèle des proportions
s'élevant entre 93 à 98% pour la catégorie kinesthésique,
La PNL propose des proportions différentes et catégorise la
dimension kinesthésique comme étant la moins fréquente avec
seulement 20% de la population en général. Les visuels et
les auditifs seraient chacun également constitués de 40% des
gens (Cayrol & De St-Paul, 1988).
11 n'est pas surprenant de constater une plus forte
majorité de prédicats kinesthésiques. De par la définition
proposée par la PNL, les prédicats kinesthésiques englobent
ce qïi a trait aux sensations physiques ainsi qu'à des
sentiments comme la joie ou la peur. Les gens kinesthésiques
sont plus sensible à ce qu' ils ressentent (Lépineux,
Soleilhac, & Zerah, 1996). À elle seule, cette catégorie
semble multiplier les opportunités de retrouver dans le
langage, des prédicats kinesthésiques et offre par surcroît
une possibilité accrue de se classer parmi les
kinesthésiques. De plus, plus des trois quarts des
participants étaient inscrits dans un programme de
psychologie, leur domaine d'intérêt étant les sciences
humaines. N'est-il pas possible que ces individus soient
plus sensible à l'écoute de leurs émotions et de leur
sentiments et donc plus apte à les sartager? U n e
autre explication pourrait être reliée au mode culturel du
langage. Certaines régions possèdent leurs particularité
propre au niveau du langage. On dira des montréalais qu'ils
parlent le joual et des gens du sud-est du Nouveau-Brunswick
qu' ils parlent Le chiac. Lors de l'écoute des verbatims,
nous avons pu observé que plusieurs individus utilisaient
des verbes d'ordre kinesthésique pour expIiquer leurs idées
qui autrement, si les formes de vocabulaires et de syntaxe
étaient respectées, seraient identifiés vraisemblablement
sous d'autres modalités. Voici un exemple: "J'ai pris un
accident1', dans cet exemple, le verbe "pris" est classe
comme prédicat kinesthésique. Si on utilise un verbe qui
respecte les normes de grammaire comme: " Jr ai eu un
accident" ou encore " J r ai été impliqué dans un
accident" les verbes utilisés dans ces deux exemples
respectent les règles de grammaire et sont considérés comme
des prédicats non spécifiques et non kinesthésiques. 11
serait donc possible, si on suit ce raisonnement, de
retrouver une classification de PRS différente si les sujets
choisis étaient issus d'une autre région par exemple et
parlaient le français standard.
Il fut observé lors de l'examen des résultats que les
moyennes des prédicats relevés pour chaque modalité de
présentation étaient peu élevées. Le nombre de prédicats
émis par certains participants pouvait être très peu élevé
tandis qu'ils étaient plus élevé chez les sujets plus
volubiles. Se pourrait-il que plus les participants
s'expriment longuement, plus on retrouve un nombre de
prédicats élevés. Par contre, plusieurs individus ont la
capacité de parler abondamment et en même temps n ' énumérer
que t rès peu de prédicats - On ne peut nier que les chances
de retrouver un plus grand nombre de prédicats lorsqu~une
personne s'exprime plus abondamment verbalement sont plus
élevées que lorsqgrun individu est peu communicatif. 11 est
possible également que le fait de se faire enregistrer ait
pu inhiber les participants au niveau de leur volubilité.
Ainsi, le nombre de question dans ce questionnaire avait
été fixé à 10. Peut-être peut-on juger ce nombre comme
insuffisant et que le rajout de quelques autres questions
pourrait améliorer la qualité du questionnaire et compenser
du même coup pour les sujets qui parlent moins.
D'autres part, la procédure de comptabilisation des
prédicats exige une certaine rigueur. Si elle n'est pas
appliquée de façon adéquate, les résultats au niveau de la
détermination du PRS peuvent en être affectés. Selon la
procédure de cette recherche, il était indiqué de compter
les prédicats de chaque modalité afin de repérer la plus
forte majorité et ainsi determiner le FRS du sujet.
Toutefois, si la personne qui comptabilise les prédicats
omet de porter une attention particulière afin de bien
distinguer le système conducteur du système de
représentation, les résultats pourraient être biaisés Par
exemple, dans la phrase suivante "Je vois du sang et je me
sens mal" (Cayrol & De St-Paul, 1984, p.72) nous pouvons
comptabiliser un verbe d'ordre visuel et un verbe d'ordre
kinesthésique. Dans cet exemple, le premier verbe représente
le système conducteur alors que le second représente le
système de représentation. On peut ainsi observer que le
simple fait de comptabiliser le nombre de prédicats dans
chacune des modalités sans prêter une attention particulière
78
vis-à-vis la différence entre les deux systèmes pourrait
biaiser les résultats-
Détermination de la préférence
En comparant les résultats des deux échelles
croissantes, sur le degré auquel les individus préfèrent
recevoir les informations dans la modalité visuelle et
auditive, on peut noter que la transmission auditive des
informations est doublement moins importante que la
transmission visuelle. Ceci pourrait indiquer que
l'individu privilégie une présentation visuelle de
l'information et qu'il considère la portion auditive comme
étant passablement moins importante.
Globalement, la majorité des participants (90%)
préfèrent une présentation visuelle. Ce qui représente un
&art considérable avec la préférence auditive qui n'a
récolté qu'un faible pourcentage (4%) des participants de
Iretude, Les autres individus (6%) préfèrent d'une part
égale recevoir les informations dans les deux modalités-
Le choix des étudiants vis-à-vis leur modalité préférée
était effectué à partir de leur expérience avec la séance de
testing. En fait, il s'effectuait a la fin des épreuves.
Peut-être que la nature de la tâche a eu un impact sur leur
préférence. Plusieurs répondants avaient exprimé un certain
inconfort avec le fait de se faire masquer les yeux. Les
résultats obtenus expriment peut-être cet inconfort relié à
la procédure expérimentale qui exigeait de neutraliser la
vue. Dans la réalité, les individus ont habituellement accès
à leur système de perception à moins d'avoir un handicap
quelconque. Néanmoins, certains individus ont la capacité de
se concentrer à un point tel, qu'ils peuvent faire
abstraction de certains stim-ali extérieurs. Par exemple, u n
individu en train de lire peut ne pas vous entendre lorsque
vous lui adresser la parole. Ainsi, cet individu n'a pas le
sens de l'audition masqué par un appareil quelconque, mais
son niveau ou sa capacité de concentration agit de la même
façon.
De plus, réaliser une analyse avec un - N bien différent
entre les groupes, se révèle problématique. 11 est donc
probable que la mesure subjective du mode sensoriel ne
distingue pas efficacement les préférences visuelles des
préférences auditives. Une explication pour cet écart
considérable entre les préférences pourrait être reliée au
fait que les participants de l'étude étaient des étudiants
universitaires, lesquels selon toute vraisemblance,
privilégient le mode visuel. Ce qui aurait pour conséquence
de ne pas représenter la population en général. Les
résultats de ces analyses pourraient être considérés comme
douteux.
Analyse des quatre blocs de questions
Niveau de difficulté des quatre blocs
Les résultats montrent un niveau de difficulté
différent entre les quatre blocs. Selon les analyses, le
80
bloc 4 semble celui qui a été le plus facile à réussir suivi
des blocs 2, 1 et 3 . Les analyses de comparaisons semblent
montrer que le bloc 4 est celui qui se démarque le plus par
rapport aux trois autres. Le niveau de difficulté se voulait
évidemment similaire entre les quatre blocs, toutefois, les
résultats montrent qu'ils ne le sont pas. Cependant, les
résultats montrent que peu importe le bloc, ils sont
consistants. Par conséquent ils ont pu être analysés d'une
façon globale. L'explication plausible pour expliquer ce
phénomène réside au niveau des taux inégaux de difficulté
entre les types de questions (mathématiques, vocabulaire, et
relations spatiales). Les questions auraient en effet, pu
être en partie, sous-évaluées au niveau du taux de
difficulté. Ce qui a eu pour conséquence une distribution
inadéquate entre les quatre blocs. Afin d'éliminer cette
lacune, il serait pertinent de sélectionner d'une façon
précise, des questions de même niveau de difficulté pour
chaque type de questions, afin qu'elles soient distribuées
adéquatement dans chacun des blocs.
Niveau de difficulté des types ue questions -- ppp
Les résultats ont démontré que le niveau de difficulté
entre les types de questions variaient de façon
significative, Les ques t ians de relations spatiales semblent
être le type de question où les participants ont éprouvé le
plus de difficulté, suivi des questions de mathématiques.
Les questions de vocabulaire semblent être dans
l' ensemble, les mieux réussies.
Bien que les questions aient été minutieusement
évaluées à priori et disposées entre les quatre blocs selon
leur type et leur taux de difficulté, une certaine variation
au niveau du taux de difficulté des types de questions
s'est manifestée. Les questions de vocabulaire ont sans
doute été les mieux réussies parce qu'elles exigent peu
d' ef f art de visualisatian, comparativement aux questions
d'ordre spatiale. Devoir exécuter une démarche intérieure de
visualisation lorsqu'il est demandé à un individu de tourner
vers le sud et de marcher 50 pas et de se diriger ensu i t e
vers l'ouest et de marcher 30 pas, ceci dans le but de
découvrir le chiffre qui se forme est plus exigeant
mentalement que de déterminer le nom d'un fruit jaune et de
forme allongée. D'ailleurs, plusieurs questions du type
relations spatiales exigeaient la connaissance au préalable
de ses points cardinaux. Or durant l'épreuve, plusieurs
participants ont fait la remarque de ne pas pouvoir
différencier le nord du sud. Ceci a pu contribuer au déclin
des scores pour cette catégorie de questions.
Pour les questions de mathgmatiques, une des
difficultés se situait au niveau de l'addition des chiffres
avec points décimaux. Une autre difficulté était l'addition
de fractions. Les résultats des questionnaires semblent
indiquer que plusieurs participants auraient oubl5és la
façon de résoudre les additions de fractions. 11 est
possible que les résultats illustrent des déficiences au
niveau de la stratégie de résolution des mathématiques
plutôt qu'une difficulté à visualiser.
Performance selon le chronométrage
Les corrélations entre le nombre de cartes lues ou
écoutées et le nombre d'erreurs indiquent que les
participants commettent un plus grand nombre d'erreurs
lorsque les tâches sont présentées d'une façon minutée* Les
tâches peuvent sembler plus facile à exécuter, lorsque
minutées, dans le sens qu'il y a moins de cartes à lire où à
écoutées. Cependant, il semble que le chronométrage exerce
une pression sur les répondants, ce qui les amènent à
commettent plus d'erreurs. Ti semble donc, que le
chronométrage des tâches affectent dans une certaine mesure,
la performance des participants-
Hypothèses proposées
Relation entre PRS et mcde de présentation
Les résultats des analyses effectuées ne supportent pas
les deux premières hypothèses soumises dans cette recherche.
C'est-à-dire que nous ne pouvons confirmer de lien entre le
PRS des individus et le mode sensoriel de présentation,
lorsque des tâches cognitives leur sant présentées selon le
même mode sensoriel que leur PRS. On peut observer au
tableau 3, les résultats du score des participants selon le
PRS et le mode de présentztion des tâches.
Les tenants de la PNL notent qu'une personne peut
traiter un stimuli visuel dans un mode visuel mais la règle
soutient que l'individu utilise son système dominant peut
importe la modalité par laquelle l'information est transmise
(Bech & Bech, 1 9 8 4 ) . Dans ce sens, les résultats ne vont pas à l'encontre des propos tenus par les auteurs de la PNL si
ce n'est au contraire qu'ils confirment que l'individu
traite l'information d'une façon interne selon son propre
système dominant de représentation. Les résultats illustrent
simplement qu'il n ' y a pas de l i e n significatif entre le PRS
et le mode de présentation des tâches. Alors peu importe le
PRS, les performances obtenues en réponse à des tâches
cognitives n'y sont pas reliées.
L'étude ne permet pas de démontrer que le système de
représentation tel qu'établie par la PNL occupe un rôle
précis au niveau de la performance des individus. Que les
gens soient visuels ou auditifs ne ferait pas en sorte de
les avantager face à leur performance, lorsque diverses
tâches cognitives leur sont présentées. A moins que la
méthode de détermination du PRS puisse prisenter une f a i l l e
ou que son construit ne soit pas valide comme discuté au
début du chapitre.
Les analyses statistiques ont fait ressortir une
différence significative entre les deux modes de
présentation. Les participants ont réussi les tâches
présentées visuellement avec plus de succès comparativement
aux tâches présentées de façon auditive.
Pour les besoins de l'étude, afin d'évaluer les
performances des individus vis-à-vis les différentes
modalités de perception, la méthode impliquait le masquage
du sens non désiré lors de la séance de testage. Lors du
testage de la modalité visuelle, le sens de l'audition était
masqué. La réciproque prévalait pour l'analyse de la
modalité auditive. Or dans la réalité, tous nos sens sont
habituellement actifs, ils ne sont pas manipulés comme dans
une séance expérimentale.
Certains participants ont exprimé un certain agacement
surtout lors du masquage de la vue. Peut-être est-ce là une
indication que l'être humain se fie davantage sur son
système visuel pour traiter les informations.
Une explication de ces résultats pourrait tirer son
origine au niveau de la session expérimentale. En effet,
lors de la passation visuelle des tests, les individus
lisaient intérieurement les questions à résoudre. Or, il est
possible qu'ils aient pu lire et relire les questions à
volonté sans que l'observatrice s'en aperçoive et sans être
intimidé par le fait qu'ils étaient minutés par moments.
Ceci pouvait les avantager par rapport aux questions
auditives qui, elles, leurs étaient présentées sur bande
enregistrée. Le débit de la narration sur la bande audio
s'effectuait selon un rythme moyen et chaque question était
bien articulée afin d'être bien comprise par les auditeurs.
a a , 1 4-J k 4 Q ) a a,
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8 6
sous-utilisé. Les étuaiants de notre étude semblent donc se
fier davantage sur leur système visuel pour traiter les
informations que sur tout autre système sensoriel. Ceci est
valable bien entendu pour les individus qui ne souffre pas
de problèmes visuels congénitaux qui eux, selon toute
vraisemblance, se rabattent sur leur système kinesthésique
et auditif. A titre d'exemple, plusieurs participants, lors
des épreuves, ont exprimé qtPils se sentaient comme
"paralysés" lorsque leurs yeux étaient masqués. Comme si le
fait de ne pas avoir accès à leur modalité visuelle les
inhibaient au niveau de la réflexion mentale. Un autre
facteur pouvant contribuer à complexifier la tâche était
l'interdiction d'utiliser des accessoires pour aider à la
résolution de problèmes, tels crayon, papier et
calculatrice. À cause de la nature des épreuves, les
répondants ne pouvaient recourir à ces accessoires. Or,
plusieurs participants ont semble éprouver certaines
difficultés à résoudre des tâches mentales sans aide
extérieure. Cette situation a peut-être contribué à rendre
certains participants mal à l'aise, et ainsi diminuer leur
rendement, d13Ù les scores moins réussis pour la modalité
audit ive.
Enfin, les analyses ont montré que les participants
réussissent mieux les tâches lorsqurils ne sont pas minutés.
Il est fort probable que la condition minutage exerce une
pression chez l'individu, ce qui l'amène à commettre plus
d'erreurs. À cause d'un temps limité pour résoudre les
tâches, il s'empresse à lire un plus grand nombre de cartes
mais en même temps coure le risque de commettre un plus
grand nombre de fautes. Comme présente précédemment, les
analyses de corrélation ont montré une corrélation positive
lorsque les tâches étaient présentées d'un façon minutée.
Cette condition semble affecter dans une certaine mesure La
performance des individus et par ricochet interférer avec
les buts recherchés par l'étude. C'est-à-dire, parce que les
participants sont intéressés à résoudre les tâches le plus
rapidement possible, il se crée une perte de vigilance,
ce qui résulte en une boisse de rendement. O ù peut-être que
cette condition ne fait que contribuer de façon plus
significative à révéler l'absence de liens entre le mode de
présentation des tâches et le PRS des individus. Si vraiment
il y avait un lien entre le PRS et le mode de présentation,
que l'individu soit minuté ou non vis-à-vis ses tâches, des
indices au niveau de la performance se seraient manifestés.
Autrement dit, peu importe que l'individu soit minuté ou
non, s'il a un PRS visuel et qu'on lui présente des tâches
sous cette modalité, sa performance devrait être supérieure.
Mais tel n'est pas le cas, les hypothèse suggérées n'ont
démontré aucun lien entre ces variables.
Relation entre préférence et mode de présentation -- - - - -
L'intérêt pour les éducateurs de vouloir maximiser le
rendement des étudiants en leur offrant un enseignement
conpatible avec leur préférence ou leur stylê
d'apprentissage ne peut qu'encourager nos efforts dans ce
sens. Toutefois nos deux hypothèses mettant en relation les
préférences des participants par rapport a leur performance
ne sont pas prometteuses-
Les résultats des analyses effectuées ne supportent pas
les hypothèses trois et quatre soumises dans cette
recherche- C'est-à-dire que les hypothèses stipulant un lien
possible entre les préférences des individus et leur mode
sensoriel préféré de présentation s'avèrent non concluantes.
Même si la majorité des participants disent préférer
exécuter les tâches lorsqu'elles sont présentées
visuellement, les analyses ne montrent pas de relation
significative en ce sens. Toutefois, comme mentionne
précédenunent, le N - entre les groupes est tellement différent
qu'il laisse planer un doute sur la validité des r&sultats.
Quoi qu'il en soit, on peut se poser la question à
savoir s'il est suffisant de se fier à nos préférences
subjectives individuelles pour déterminer la modalité
sensorielle selon laquelle l'en~eig~ement devrait être
prodigué,
Dans le même ordre d'idée, nous pourrions supposer que
l'adoption d'une stratégie multi-sensorielle c'est-à-dire,
offrir un apprentissage dans les modalités visuelles,
auditives et kinesthésiques pourrait s'avérer un choix
judicieux.
Certains chercheurs intègrent cette stratégie multi-
sensorielle de l'apprentissage à d'autres éléments
pédagogiques-
Ficher et Ficher (1979) ont identifié différentes
composantes du style d'apprentissage. On retrouve entre
autre, le types intuitif, émotif, structuré etc. Le type
sensoriel spécifique est celui qui se fie sur ses sens,
visuel et auditif principalement, pour apprendre. Le type
sensoriel généraliste a recours à tous ses sens. Dunn et
Dunn (1979) ont découvert qu'une instruction complémentaire
aux caractéristiques d'apprentissage des étudiants
augmentait leur motivation et leur taux de réussite. Ils
préconisent donc une combinaison de divers éléments du style
d'apprentissage corne les éléments environnementaux,
émotifs, sociologiques et physiques avec les éléments du
style d'enseignement dont la planification au niveau de
l'instruction, les caractiristiques du professeur, les
méthodes etc.
Enfin, nous nous permettons d'ajouter que le t-e
de présentation qu'il soit visuel ou auditif ne représente
en fait qu'un aspect, non négligeable bien sûr de
l'enseignement. Il faut bien certainement tenir compte des
aspects affectifs et de motivation de l'étudiant, aspects
qui sont souvent oubliés comme le mentionne Collier (1988)
spécialement au niveau des études supérieures où 1 ' accent
est mit sur le coté analytique et intellectuel.
Nouvelles avenues de recherche p-
La perception est un phénomène pour
Différentes personnes peuvent percevoir
moins complexe.
même événement
d'une façon différente selon la façon dont elles
construisent leur réalité, Certains individus s'arrêteront
sur les détails alors que d'autres seront préoccupés par la
synthèse de cet événement. Selon la PNL, les individus
utilisent leur sens pour organiser la représentation qu'ils
ont des événements et ils en favorisent un généralement par
habitude (Cayrol & De St-Paul, 1984) . Si on accepte l'idée pour un moment que les gens sont
répartis selon qu'ils sont visuels, auditifs ou
kinesthésiques, d'où cette classification tire-t-elle son
origine? Est-ce en fonction d'un apprentissage ou est-ce
prédéterminé des la naissance. Il est entendu que les traits
ou la personnalité des individus sont des caractéristiques
innées chez les individus, Dans une étude sur ce sujet
Graunke et Robert (1985) ont mis en évidence que les
prédicats utilisés par les individus étaient déterminés plus
fréquemment par les facteurs situatiomels que par des
différences individuelles, Ainsi, les individus variaient
l'utilisation des prédicats selon le contexte de la
situation. Donc, les individus pourraient présenter une
dominance visuelle dans une telle situation et une dominance
auditive dans une autre etc,
Il pourrait être intéressant dans des recherches
futures d'aborder cette question sous cet angle.
En somme, les résultats obtenus ne confirment pas les
hypothèses soulevées dans cette recherche si ce n'est
qu'elles confirment que les taux de performance sont
supérieurs lorsque des tâches cognitives sont présentées
selon la modalité visuelle- Par ailleurs, en démontrant
l'infirmation des hypothèses, les résultats peuvent susciter
un constat inverse. C'est-à-dire que l'individu traiterait
l'information d'une façon interne selon son système dominant
de représentation, peu importe la source de transmission,
comme stipulé par Beck et Beck, ( 1 9 8 4 ) .
Toutefois, plusieurs facteurs laissent planer le doute
sur la validité du construit du PRS. Les résultats
inconsistants obtenus peuvent nous conduire vers cette
conclusion. Il est possible que la mesure du PRS soit tout à
fait incrédible. D'un autre coté, il est possible que la
mesure du PRS et de la préference puisse sou£frLr d'un
quelconque problème de méthodologie. Ceci peut donc
contribuer à rendent douteuses les conclusions tirées des
analyses d'hypothèses.
Considérant que la PNL est basée sur une pratique
empirique et que les auteurs ne sont pas préoccupés par une
démonstration scientifique de leur modèle, ceci constitue
une difficulté pour les chercheurs. Aussi, la plupart des
études réalisées traitant du construit du PRS n'obtiennent
92
pas d'appui positif. 11 est possible que le construit du PRS
présente des aspects qui sont peu evaluables ou encore qu'il
ne soit pas aussi réel que ce qui es t prétendu par les
auteurs de- la PNL.
L'ktude ne permet pas d'authentifier ni de rejeter le
construit du PRS mais les résultats peuvent certainement
contribuer à semer le doute sur la validité du PRS. À ce
propos, l'analyse des instruments de mesures a révélé que La
méthode d'évaluation du PRS était suspecte. Revoyons
sommairement les analyses des instruments de mesures.
La catégorisation des modalités sensorielles est
différente de celle proposée par l e modèle de la PNL.
Aussi, seulement 39% de l'ensemble de l'échantillon s'est
révélé pertinent pour l'étude. De plus, le nombre de
prédicats émis par les sujets était peu élevé. La méthode de
détermination de la préférence s'est révélée peu
discriminatoire - Ainsi, La majorité des étudiants (96%) ont préféré la modalité visuelle. Pour ce qui est des blocs de
tâches, ceux-ci ont révélés des degrés de difficulté
différents entre ces mêmes blocs. Cependant, les
analyses démontrent que peu importe le bloc, les résultats
sont consistants. Également, l'écart considérable entre le
nombre d'hommes (13) et de femmes (90) dans lr échantillon
rend difficile une mesure de comparaison adéquate entre les
sexes. Enfin, la condition minutée semble montrer une baisse
de la performance des participants.
À l a lumière de ces énoncés, les conclusions tirées
vis-à-vis les résu l ta t s des hypothèses soumise s dans cette
étude doivent être traitées avec parcirnonie-
En terminant, étant donné le nombre croissant d'adeptes
et la prolifération d'écoles que l'on retrouve dans divers
milieux, il pourrait ê t r e pertinent de poursuivre les
recherches sur le modèle de l a PNL ou ses composantes afin
d r X u c i d e r s'il y a lieu certaines prémisses du modèle.
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ANNEXE A
LISTE DES QUESTIONS POSÉES POUR LA DÉTERMINATION DU PRS
101
Questions servant a déterminer le PRS
Pense à une sortie qui pour toi pourrait etre considerée
comme un échec total-
Quelles sont les caractéristiques que tu retrouves chez
tes meilleurs amis.
Deux souhaits te sont accordés. Quels sont-ils?
Quelle est la personne de ta famille que tu favorises et
pourquoi?
Décris la personne idéale avec laquelle tu aimerais vivre
toute ta vie.
Si tu pouvais te réincarner dans une chose, que serait
cette chose et pourquoi ce choix?
Quelle expérience espères-tu ne jamais vivre et pourquoi?
Si tu pouvais choisir de vivre la vie d'une personnalité,
laquelle choisirais-tu et pourqyoi?
Quelle est la chose que tu n'a pas fait mais que tu aurais
pu faire? Explique pourquoi,
10. Dernière question, si tu étais le conseiller du premier
ministre de ton pays, que lui proposerais-tu de changer?
ANNEXE B
LISTE DES QUESTIONS POSÉES POUR LA DÉTERMINATION DE LA
PRÉ FÉRENCE
Numéro d'identification-,.- -.,....,
Sur une
correspond à
présentat ion
in fo rmat ion
1) Dans
Visuel :
échelle de 1 à 1 0 e n c e r c l e
t o n degré de préférence au
le chiffre qui
niveau du mode
lorsque, dans une situation, on t e présente une
le mode
1
p r é f è r e
tout genre.
senso r i e l :
2 3 4 5
moins
2 ) Dans l e mode sensor ie l :
A u d i t i f : 1 2 3 4 5
préfère moins
9 10
préfère plus
9 1 0
préfère plus
Merci pour t a par t i c ipa t ion!
ANNEXE C
QUESTIONNAIRES RELATIFS AUX TACHES EXPÉRIMENTALES
DES BLOCS 1, 2 , 3 ET 4
Questions du bloc 1
Si je fais face au nord et que je regarde vers l'est, combien de tour(s)
sur moi-même devrais-je faire, si je maintiens cette position, pour que la
direction de mon regard soit dirige vers l'ouest?
Fais une phrase en utilisant deux formes différentes du même verbe.
Si tu ajoutes un trait en diagonale et de façon transversale A une
croix, combien y-a-t'il d'angles au total?
Résous le problème arithmétique suivant: - 2 5 - .O4 -.IO =
Épelle le mot feuille à l'envers. Retourne la carte maintenant.
Trouve le nombre qui suit: 3, 7, 12
Résous le probleme arithmétique suivant: 432 - 125 =
Si une personne fait face au soleil levant, de quel coté est le sud
par rapport à lui?
Suis les directives suivantes dans ta pensée et découvre la lettre qui
se dessinera: Marche 50 pas en ligne droite, tourne à droite d'un quart
de tour et marche 10 pas, tourne à droite d'un quart de tour et marche
10 pas, tourne encore à droite d'un quart de tour et marche un autre
10 pas. Quelle lettre as-tu?
P O U O JZ, a a, k U O 3
a, 3 C, -4 cn aJ CI]
*aJ C, O U
.l a, 3 w ai a
4
aJ U !z cd -4 a 3 U a aJ u k rd U
aJ k C,
c* O al 3 U 3 k O 3 a a
h
a V
. CV d
a a a , k k k aaa k k k 0 0 0 - . c c
aaa
Questions du bloc 2
Résous le problème arithmétique suivant: .23 - .O2 - - 1 0 =
Trouve la bonne réponse: Ceux-ci est à ceux-là ce que aller est à
a) avancer b) courir c) venir.
Fais une phrase en utilisant un verbe qui se termine en ir et son
antonyme.
Trouve le nombre qui suit: 4, 9, 15,
Rksous le problème arithmétique suivant: 147 t 223 = - . Je suis debout, je regarde la mer et derriere moi il y a la terre. Je
tourne à droite de trois quarts de tour, ensuite, je tourne vers la
gauche d'un demi tour. Je tourne finalement vers la droite de trois
quarts de tour. Qu'est-ce que je vois?
Si les mots suivantes étaient vus dans un miroir opposé au mur où ils
sont écrits, lequel de ces mots apparaîtrait exactement comme s'il était
vu directement.
1) AUTO 2) THYM 3 ) WOW 4) AXE
Résous le probléme suivant arithmétique suivant: 1/3 t 1 / 6 = .
Pense à un cercle. Trace deux lignes perpendiculaires a 11int6rieur
du cercle. Trace une ligne en diagonale en passant par le centre.
Combien de parties as-tu maintenant?
Résous le problème arithmétique suivant: .O2 + .O5 + 1 . 6 =
Suis les directives suivantes et découvre la lettre qui se dessinera:
Fais 100 pas en ligne droite, tourne a droite d'un quart de tour et
fais 25 pas, recule de 25 pas, tourne à gauche d'un quart de tour et
fais 100 autres pas. Finalement, tourne à droite d'un quart de tour
et fais 40 pas. Quelle lettre as-tu?
Sur un clavier de dactylo ou d'ordinateur, de quel coté se situe la
lettre S?
S i je fais face au sud et que je regarde vers l'est combien de tours sur
moi-même si je maintiens cette position devrais-je faire pour que la
direction de mon regard soit vers le nord?
Épelle le mot arbre à l'envers. Retourne la carte maintenant.
Combien y-a-t'il de syllabes dans la phrase suivante? J ' a i parcouru
des dizaines de kilomètres a bicyclette.
Quel mot définit un fruit rond, A chair ferme et juteuse?
17. (M) Résous le probléme arithmétique suivant: 543 - 335 = . 18. (V) Si l'on formait une phrase avec les mots disposés ci-dessous, par
quel le lettre commencerait le premier mot de la phrase?
orangée est citrouille La
(M) : questions @ordre mathématique (S) : questions d'ordre spatiale (V): questions d'ordre vocabulaire
7. (V) Combien y-a-t'il de voyelles triples dans la phrase suivante?
Mireille et Justine sont allées recueillir les feuilles mortes dans le
sous-bois.
8. (S) Marie veut aller au marché. Elle marche d'abord 10 pas en direction
du nord, elle tourne ensuite vers la droite d'un quart de tour et
marche 10 autres pas, elle tourne encore A droite d'un quart de tour
et marche 30 pas en direction sud. Quel chiffre peut-on voir
apparaître?
9. (S) Si je fais face à l'ouest et que je regarde vers le nord, combien de
tour(s) sur moi-même devrais-je faire, si je maintiens cette position,
pour que la direction de mon regard soit dirigé vers le sud?
10. (M) Résous le problème arithmétique suivant? .17 + .O5 t -13 = - . 11. ( S ) Sur une pièce de $1.00 de quel coté fait face le canard?
12. (M) Trouve le nombre qui suit: 2, 5, 4, 7, 6 . 13. (V) Fais une phrase en utilisant un adjectif et son antonyme.
14. (S) Pense à un rectangle. Trace une ligne droite jusqu'au centre du
rectangle à p a r t i r du coin supérieur gauche ensuite trace une ligne
jusqulau coin supérieur droit. Ceci ressemble à quel outil de
correspondance.
15. (M) Résous le problème arithmétique suivant: 272 t 338 = . 16. (M) Résous le problème arithmétique suivant: 1/5 + 1 / 3 =
17. (V) Quel mot définit un légume vert en forme de bouquets?
18 . (M) Rbsous le problème arithmétique suivant: 328 - 159 =
(M) : questions dl ordre mathématique (S) : questions d'ordre spatiale (V): questions dlordre vocabulaire
Questions du bloc 4
Épelle le mot produit à l'envers. Retourne la carte maintenant.
Résous le problème arithmétique suivant:
Si l'on formait une phrase avec les mots
lettre commencerait le dernier mot de la
est pastèque La juteuse
Quel chiffre est inexact dans la serie;
disposés ci-dessous, par quelle
phrase?
Si les series de chiffres suivants étaient vus dans un miroir opposé au
mur où ils sont écrits, quelle série de chiffres apparaîtrait exactement
comme s'il était vu directement:
8 6 1 2 ) 555 3) 080
je fais face à l'est et que je regarde vers le nord, combien de
ur(s) sur moi-même devrais-je faire, si je maintiens cette position,
ur que la direction de mon regard soit vers l'ouest?
mètres tissus vende combien
t-il?
Trouve la bonne réponse. Perdre est à égaré ce que ordonner est
reste-
à :
a) embrouiller b) organiser c) déranger
9. (M) Résous le problème arithmétique suivant: 1/4 + 1/7 = . 10. (V) Fais une phrase en utilisant 2 verbes différents au futur simple.
11. (S) Sur une pièce de 5 sous, de quel cote fait face le castor?
12. (V) Combien y-a-t'il de voyelles triples dans cette phrase?
Le feuillage de ces arbres fait l'orgueil et l'envie de nos voisins.
13. (M) Si j'ajoutes 310 pommes aux 246 que j'ai déjà, combien en ais-je au
total?
14. (V) Quel mot définit une espèce de courge jaune orangke pouvant devenir trés
volumineuse?
15. (S) Si je fais face au vent et que je regarde vers le sud, de quel point
cardinal vient le vent?
16. (M) R6sous le problème arithmétique suivant: .12 - .O3 - .O9 = . 17. (S) Suis les directives suivantes et découvre la figure qui se dessinera:
Fais 10 pas en ligne droite, tourne à droite d'un quart de tour et fais
10 autres pas, tourne d'un quart de tour vers la d r o i t e et fais 10
autres pas pour terminer tourne d'un quart de tour vers la droite et
fais 10 pas. Quelle figure géométrique as-tu?
cl] aJ 03 rd a
ANNEXE D
ORDRE DE PRÉSENTATION DES STIMULI
Ordre de présentation des stimuli
P : Participant B : Bloc M : Mode de présentation
M :Mode de présentation
P : Participant B :Bloc M :Mode de présentation
ANNEXE E
FORMULAIRE DE C O N S E N T m N T
Par la présente, vous acceptez volontairement de
participer à ce sondage. On vous demande i c i de répondre à
quelques questions permettant d'explorer la façon dont vous
percevez des éléments de votre enviro~ement de travail.
Cela prendra environ trente minutes. Votre participation
demeurera confidentielle et aucune référence 2 votre
identité sera maintenue. Finalement, notez qu'à tout moment
vous pouvez cesser votre participation sans
pour vous.
S'il vcus plaît, indiquez votre accord
répercussion
ci-dessous.
Signature Date
ANNEXE F
FORMULAIRE DE RENSEIGNE3IENTS PERSONNELS
Veui l lez répondre à ce questionnaire
Numéro d ' i d e n t i f i c a t i o n :
A g e :
Sexe :
Programme uni v e r s i taire :
Avez-vous dé jà s u b i t des t r o u b l e s ou
l é s i o n s cérébra les , si oui précisez:
Prenez-vous des médicaments, s i ou i p r é c i s e z :
Sou f f rez -vous de t r o u b l e s v i s u e l s tels q u e :
- myopie - p r e s b y t i e
- astigmatisme- - ou a u t r e s
Portez-vous des vexres correcteurs ou
1 e n t i l l es cornéennes :
Souf f rez -vous d e t r o u b l e s a u d i t i f s :
Portez-vous un appare i l a u d i t i f:
-ANNEXE G
ANALYSES D'HYPOTHÈSES MENÉES POUR CHACUN DES BLOCS
Relation entre le PRS et le taux de réussite pour chacun des
blocs en fonction du mode et du type de présentaticn
Des analyses de la variance mixte ont été effectuées
pour chacun des blocs (quatre blocs). La variable
indépendante inter-sujets est constituée du PRS (visuel,
auditif, kineshtésique et mixte). Les variables
indépendantes intra-sujet sont constituées du mode (visuel,
auditif) et du type de présentation (minuté, non-minuté) .
La variable dépendante est le taux de réussite à la tâche.
Les résultats d'analyses ne montrent aucun effet
principal en ce qui a trait au PRS pour chacun des blocs.
Le bloc 1 présente un - F(3,102) = - 2 5 , p > -05, le bloc 2
F(3,102) = 1.23, 2 > -05, le bloc 3 présente un -
F(3,102) = .31, p > -05 et finalement le bloc 4 un -
F(3,102), p > -05. -
Par contre des effets principaux se sont manifestés en
ce qui a trait au mode de présentation pour chacun des
blocs. Le boc 1 présente un - F(1,102) = 14.25, p < -001,
le bloc 2 un - F (1,102) = 12.97, p < -001, le bloc 3 présente
un - F(1,102) = 11.18, p < .O01 et finalencent le bloc 4 un
F(1,102) = 11.98, 2 < -001. -
Également des effets principaux ont été observés en ce
qui concerne le type de présentation pour les quatre blocs.
Le bloc 1 présente un - F(1,012) = 60.17, E < .001, le bloc
2 - F(1,102) = 99.01, p < .001, le bloc 3 présente un
F(1,102) = 66.85, p < .O01 et finalement le bloc 4 un -
F(1,102) = 52-31, p < .OUI. Les moyennes du taux de réussite - en fonction du mode et du type de chronométrage ont été
obtenues pour chacun des blocs et sont présentées au tableau
Relation entre la préférence et le taux de réussite en
fonction du mode et du type de présentation
Des analyses de la variance mixte ont été effectuées
pour chacun des blocs. La variable indépendante inter-
s u j e t s est la préférence (visuelle, auditive et mixte) . Les
variables indépendantes intra-sujet sont les modes (visuel,
auditif) et les types (minuté, non-minute) de présentation.
La variable dépendante est le taux de réussite à la tâche.
Les résultats d'analyses ne montrent aucun effet
principal en ce qui a trait à la préférence pour chacun des
blocs. Le bloc 1 présente un F(2,102) = 1.17,~ > - 0 5 , le
bloc 2 un - F(2,102) = .34, p > . 0 5 , le bloc 3 un
F(2,102) = -11, p > - 0 5 et finalement le bloc 4 un -
F(2,102) = -49, p > -05. -
Par contre, des effets principaux ont été observés en
ce qui concerne le mode de présentation pour les quatre
blocs. Le bloc 1 présente un - F(1,102) = 15.09, p < .001, le
bloc 2 un - F(1,102) = 95.38, p < .001, le bloc 3 présente un
F(1,102) = 13.23, p < -001 et finalement le bloc 4 un -
Également, des effets principaux ont été observés en ce
qui a trait au type de présentation pour les quatre blocs.
Tableau G1
Moyennes du taux de réussite selon le mode et le t y p e de
~résentation
B l o c s
Mode + Type
Visuel non-minuté 2 . 5 1 2 - 8 4 2 .65 3 . 02
Visuel minuté 1 - 6 8 1 - 7 2 1 . 4 0 1.94
Auditif non-minuté 2.10 2 - 4 0 1.97 2.38
Auditif minuté 1.31 1 - 4 0 1.17 1 - 7 9
N o t e . Le score du taux de réussite e s t déterminé par le nombre de bonnes réponses/racine carrée du nombre de cartes lues ou écoutées pour l'ensemble des quest ions de chaque b l o c .
129
L e bloc 1 présente un - F(1,102) = 64.12, p < .001, l e bloc 2
un - F( 1,102) = 95.38, p < ,001, le bloc 3 un
F(1,102) = 66.21, p < .O01 et f inalement le bloc 4 montre un -
F(1,102! = 53.50, Q < .001. L e s moyennes du taux de r é u s s i t e -
selon l e mode e t l e t y p e de présentation sont présentées au
t a b l e a u G1.
ANNEXE H
ANALYSES MENÉES EN FONCTION DU CHRONOMÉTRAGE
Relation entre le Prs et le rendement en fonction du type de
chronométrage
Des analyses de la variance mixte ont été menées afin
de déterminer la relation entre le Prs et le taux de
réussite en fonction du type de chronométrage des
participants. La variable indépendante inter-sujets est le
PRS (visuel, auditif, kinesthésique et mixte) et les
variables indépendantes intra-sujet sont le type de
chronométrage et le mode de présentation (visuel minuté,
visuel non-minuté, auditif minuté et auditif non-minuté) . La variable dépendante est constituée du taux de réussite à
la tâche.
Les seuls résultats significatifs sont un effet
principal qui s'est manifesté en ce qui a trait au
chronométrage et au mode de présentation - F(3,297) = 48.67,
p < -001. Ainsi, les scores de la présentation visuelle
non-minutée (M - = 2.75) et auditive non-minutée (M = 2.22)
sont supérieurs aux scores des la présentation visuelle
minutée (M - = 1.72) et auditive minutée (M - = 1.39) . Relation entre la pré£érence subjective des participants et
le rendement en fonction du type de chronométrage.
Des analyses de la variance mixte ont été menées afin
de déterminer la relation entre la préférence et Le
rendement des participants en fonction du type de
chronométrage. La variable indépendante inter-sujets st la
préférence (visuelle, auditive, mixte) vis-à-vis le mode de
132
présentation et les variables indépendantes intra-sujet sont
le type de chronométrage et le mode de présentation
(visuelle minutée, visuelle non-minutée, auditive minutée et
auditive non-minutée) . La variable dépendante est le taux
de réussite.
Les seuls résultats significatifs sont un effet
principal en ce qui a trait au type de chronométrage et au
mode de présentation - F(3,300) = 19.56, p < .001. Ainsi, les
scores de la présentation ri su elle non-minutée (M = 2.75)
et auditive non-minutée (M - = 2.22) sont supérieurs à la
présentation visuelle minutée (g = 1.72) et auditive minutée
(M = 1.39).
Détermination des différences de rendement entre les modes
de présentation et les types de chronométrage.
Afin de déterminer où se situe les différences en ce
qui a trait au divers types de chronométrage et modalité de
présentation (visuel minuté, visuel non-minuté, auditif
minuté et auditif non-minuté. Des analyses tests-t avec
moyennes dépendantes ont été réalisées sur toutes les
combinaisons possibles des modes de présentation et types de
chronométrage. En se fiant au critère de BonFerroni, le
seuil de signification est E = -008. Les résultats sont
exposés au tableau Hl.
Toutes les corrtbinaisons se sont r£vélées
significatives, c'est-à-dire qu'il y a une différence
significative entre la présentation visuelle minutée et la
Tableau Hl
Résultats des tests-t avec moyennes indépendantes pour
les combinaisons des modes de présentation et types de
chronométrage
Combinaisons - t E
Note. Le symbole X3 : Rendement visuel minuté, X4: Rendement visuel non-minuté, X 5 : Rendement auditif minute e t X6: Rendement auditif non-minuté. p < -001.
présentation auditive minutée, entre la présentation
visuelle non-minuté et la présentation auditive non-minuté
etc. Ainsi les scores de la présentation visuelle minutée
révèle une (M - = 1-72}, la présentation visuelle non-minutée
(g = 2.75) , la présentation auditive minutée (M - = 1.39) et
la présentation auditive non-minuté (M -
meilleur taux de réussite se manifeste
= 2-22), Donc, le
lorsque les tâches
sont présentées visuellement et non-minutée, suivi de la
présentation auditive non-minutée, ensuite la présentation
visuelle minutée et enfin la présentation auditive minutée.