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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1975-76/3.421.5 REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENIN Aide aux Etats membres pour le développement de leurs musées ,' 1 r Réorganisation des musées nationaux par Pierre Gaudibert ., , N° de série FMR/CC/CH/76/179 ". Paris, 1976

Réorganisation des musées nationaux: République populaire du

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Document à diffusion restreinteRapport techniqueRP/1975-76/3.421.5

REPUBLIQUEPOPULAIREDU BENINAide aux Etats membres pour ledéveloppement de leurs musées

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Réorganisationdes musées nationaux

par Pierre Gaudibert

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N° de série FMR/CC/CH/76/179".

Paris, 1976

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REORGANISATION DES MUSEES NATIONAUX

REPUBLIQUE POPULAIRE DU BENIN

par Pierre Gaudibert

Rapport établi.à l'intention duGouvernement de la République populairedu Benin par l'Organisation des NationsUnies pour l'éducation, la science etla culture (Unesco)

ur~ESCo

Rapport techni0ueRP/1975-76/3.421.5~1R/C~/CH/76/179(Gaudibert)31 décembre 1976

o Unescc 1976Printed in France

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FMR/CC/CH/76/179 - page 1 .

TABLE DES MATIERES

l. INTRODUCTION ••••••.•....••..•••..••..•••••••••.•••......••. 3

II. ORIENTATION ET OBJECTIFS D'UNE POLITIQUE DES MUSEES •••••••• 3

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III. LES MUSEES, LES MONUMENTS ET LES SITES DANS UNE PERSPECTIVEDE PRESERVATION DU PATRIMOINE CULTUREL •••••••••••••••••••••

IV. RECOMMAN'DATIONS ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

4.1 L'i~~re du patrimoine culturel immobilier et

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mobilier 4

4.2 Le développement des musées béninois •••••••••••••••••• 6

4.3 Les musées béninois existants ou en cours de réalisation 8

(a) Musée d'ethnographie de Porto-Novo •••••••••••••••• 9

(b) Musée historique d'Abomey......................... 9

(c) Musée historique dé Ouidah •••••••••••••••••••••••• 10

(d) Musée de plein air et d'ethnographie de Parakou ••• 10

o •

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v. SUGGESTION POUR UN PLAN DE DEVELOPPEMENT DES MUSEES BENINOISET UNE REORGANISATION EN GENERAL •••••••••••••••••••••••••••

ANNEXES

I. DOCUMENTATION-BIBLIOGRAPHIE

II. LISTE DES PERSONNALITES RENCONTREES

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~MR/cc/cH/76/179 ~ page 3

I. INTRODUCTION

La mission du consultant avait pour objet de "conseiller les autorités béninoisesen vue de la réorganisation des musées de Porto-Novo, Abomey, OUidah, Parakou et Nikkiayant pour objectifs le développement du tour~sme culturel et de la préservation dupatrimoine culturel".

La mission s'est déroulée du 28 septembre au 19 octobre 1976. Elle a débuté parun séjour de deux jours et demi à Niamey consacré à la visite et à l'étude critiquedu Musée national, qui est devenu une référence tant sur le plan africain que mondial(il a servi en particulier de modèle pour le projet de Parakou). S'ajoutant à de nom­breux entretiens à Porto-Novo, plusieurs déplacements ont permis de s'informer concrè-tement sur la situation de tous les musées indiqués dans la mission et d'en rencontrerles responsables (Abomey, Ouidah, Parakou et Nikki, où il n'existe qu'un seul ancienprojet de musée historique régional). Ces déplacements ont permis d'obtenir de nom­breux entretiens, et de visiter des sites et monuments historiques de Djougou à Kétou,des sites naturels de Grand-Popo à Tanguiéta, ainsi que des habitats traditionnels(les "tata" des Somba par exemple). Une attention toute particulière a été accordéeaux deux provinces du Nord, le Borgou et l'Atacora.

II. ORIENTATION ET OBJECTIFS D'UNE POLITIQUE DES MUSEES

La République populaire du Bénin a de très importantes institutions muséales,dont l'une d'entre elles, le Musée d'Abomey, est d'une renommée mondiale. A la diffé­rence d'autres institutions toutes récentes, telle la Bibliothèque nationale, les mu­sées du Bénin ont déjà un passé important derrière eux et constituent en eux-mêmes unprécieux patrimoine culturel par leurs bâtiments, sites et collections (le Muséed'Abomey existe depuis 1945, celui de Ouidah depuis 1964, celui de Porto-Novo depuis1965). Enfin Parakou a connu un projet de musée depuis 1968-1970 avec un embryon deréalisation à partir de 1973.

Ces quatre musées constituent des éléments fondament~ux d'une politique globalede préservation, de restauration, de réhabilitation et de promotion du patrimoineculturel béninois.

Les objectifs d'une politique nationale des musées visent en priorité à rej~ter

les séquelles de la domination étrangère, à consèrver et réhabiliter les valeurs etles sources du passé à travers les objets témoins tridimensionnels, à affirmer ainsil'identité culturelle nationale, l'unité pluraliste du patrimoine national; enfin àmettre en valeur ces objets, les djffuser et les animer afin que le peuple tout en­tier puisse s'approprier son histoire, comprendre son présent et participer active­ment au développement du pays. Ils aident les "intellectuels et les chercheurs, lacollectivité tout entière, à connaître l'histoire culturelle de leur pays et à élabo­rer une culture nationale et populaire, conforme aux réalités nationales et aux exi­gences populaires •

Ils visent également à offrir une contributio~ décisive à la connaissance et àl'enrichissement de la culture africaine et universelle. Ils permettent ainsi aux vi­siteurs étrangers d'acquérir une compréhension en profondeur du Bénin, de son histoireet de sa culture~ Ils favorisent un tourisme culturel qui ne détruise pas les valeurssocioculturelles du pays; ils constituent des étapes capitales du tourisme inter­africain et international, qui va se développer dans les décades à venir.

Dans une perspective dynamique de contribution au développement culturel, ilspeuvent enfin devenir des lieux de cristallisation de la culture contemporaine (arti­sanat d'art et arts plastiques) de conservation et d'adaptation des traditions cultu­relles (musique, danse, théâtre), des institutions vivantes destinées non seulement àla conservation mais à l'animation culturelle en liaison avec l'école, l'alphabétisation,les centres culturels et l'animation rurale.

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Pour toutes ces raisons, les musées sont donc inséparables d'une politique depréservation et de réhabilitation du patrimoine national qu'il semble nécessaire depromouvoir et de mettre en oeuvre d'urgence.

III. LES MUSEES" LES MONUMENTS ET LES SITES DANS UNE PERSPECTIVE DE PRESERVATIONDU PATRIMOINE CULWREL

Il faut déjà noter que certains des musées en activité ne se réduisent pas à desimples bâtiments isolés, mais sont constitués par des ensembles articulés comprenantdes monuments historiques et des sites variés (Abomey, Ouidah en particulier).

D'autre part, un certain nombre de musées historiques régionaux pourraient trou­ver place dans le cadre de tels sites et monuments historiques (Porto-Novo, Nikki parexemple) •

Le Bénin est sans doute un des pays les plus riches de l'Afrique en sites et mo­numents présentant un intérêt historique, légendaire ou religieux. Aussi bien dans laperspective de la réhabilitation du patrimoine culturel que dans celle du développe­ment du tourisme culturel, le problème de la conservation, de l'entretien, de la res­tauration et de la mise en valeur de ces sites et monuments apparaît une des priori­tés d'une politique culturelle. Les musées peuvent à la fois prendre appui sur cessites et monuments et contribuer à leur sauvegarde et leur valorisation.

IV. RECOMMANDATIONS

4.1 L'inventaire du patrimoine culturel immobilier et mobilier

En fonction de cette priorité, la première démarche à mettre en oeuvre serait deprocéder à un inventaire systématique des sites naturels et culturels présentant unintérêt archéologique, historique, légendaire, ethnographique, religieux ou touristique.

Un tel inventaire pourrait être demandé par le Ministère de la jeunesse, de laculture populaire et des sports à chaque chef de district. Celui-ci pourrait consti­tuer à cet effet une commission comprenant des responsables politiques et culturels,des informateurs compétents (responsables de bibliothèques, de musées, instituteurs,maires, délégués de quartier, etc.), qui, dans un premier temps, dresserait la listede ces sites et monuments avec quelques renseignements sur leur intérêt, leur état deconservation ou de ruine, les éventuels propriétaires actuels, etc.

Un relevé photographique pourrait être ensuite accompli par les provinces et lesdistricts. Parfois, vu la dégradation accélérée des sites, ce serait la seule mesureconcrète immédiate qui permettrait de garder un témoignage du passé, un document pré­cieux pour les chercheurs et le peuple béninois dans son avenir (par exemple les des­sins incisés sur les parois de certains monuments royaux de Djougou ou les ancienspalais et cours du roi de Kétou).

Des archives sonores devraient alors être constituées auprès des familles, desvieillards, des anciens chefs supérieurs, de leurs ministres, leurs descendants, pourconserver le maximum d'informations sur l'histoire de ces sites et monuments, de leursoccupants, partie de l'histoire intégrante du pays.

Enfin, il pourrait être procédé à un relevé topographique des plans de ces siteset monuments; dans de nombreux cas, des photographies aériennes pourraient être deman­dées aux services compétents de l'armée.

Il existe une ordonnance nO 35 datée du 1er juin 1968 relative à la protectiondes biens culturels qui permettrait de procéder au classement de ces sites et monuments

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ainsi que des objets présentant un caractère d'intérêt national. Si le décret d'appli­cation n'a pas encore été pris, il serait déjà possible au ministre de la jeunesse, dela culture populaire et des sports de signer des arrêtés d'application afin de classerle plus rapidement poss1ble ceux des sites et monuments que l'inventaire révéleraitles plus importants et les plus menacés dans leur conservation.

Dans le cas où des propriétaires continueraient à habiter dans de tels sites etmonuments, il faudrait, en cas de nécessité reconnue, leur· apporter aide et assistancepour entretenir les lieux, pour protéger les objets historiques et artistiques, lestrésors familiaux qu'ils possèdent encore et qui reviendront un jour à la nation.

Aide et assistance pourraient prendre diverses formes : conseils techniques dela part des musées, contribution en investissement humain du quartier, des écoles(désherbage, gros travaux après les pluies, édification des murs de protection enterre de barre, etc.), aide financière de la ville, du district, de la région ou del'Etat.

Enfin, certain de ces sites et monuments permettraient de constituer le premiernoyau de musées historiques à vocation régionale~ par exemple, à Porto-Novo, dansl'ensemble des palais royaux et princiers, la salle du tribunal du palais d'été deToffa 1er. Il faudrait étudier les possibilités concrètes de créations analogues àNikki, Allada, etc. Les autres sites et monuments deviendraient centres et monumentshistoriques classés dépendant du même service central ou de la même direction quecelle des musées; ils constitueraïent, comme les musées proprement dits, des témoins.du patrimoine culturel et deviendraient des étapes des circuits touristiques.

L'ensemble de ces mesures assurerait concrètement la préservation urgente du pa­trimoine culturel immobilier et mobilier, créant du même coup les conditions de sonappropriation progressive par le peuple tout entier, les différentes révolutions so­ciales et politiques dans le monde ayant tranBformé les palais royaux ou impériaux enmusées populaires, tel le Louvre ou Versailles sous la France républicaine, la citéinterdite dans la Chine populaire, etc.

La mise en application de la même ordonnance nO 35 du 1er juin 1968 fourniraitégalement toutes les possibilités légales pour enrayer l'hémorragie des objets pré­sentant une valeur historique ou un intérêt national. Certains des objets historiquessont vendus à des antiquaires, puis à des collectionneurs étrangers (tambours, flûtes,récades, asin, bijoux, harnachement des chevaux, etc.) par des héritiers désireuxd'assurer leur subsistance ou de faire face aux frais des funérailles. Une telle dé­cision constituerait une mesure immédiate de protection du patrimoine culturel en at­tendant les conclusions de l'Unesço sur les éventuelles restitutions de biens culturels.

Le personnel scientifique des musées pourrait être habilité à délivrer des auto­risations d'exportation ou de transfert de certains objets, empêchant ainsi la sortiedu territoire national de ceux d'entre eux qui présentent un intérêt pour la nation,que ce soit en raison de leur ancienneté, de leur rareté, de leur signification ou detout autre motif. Dans la mesure du possible, un budget réservé aux acquisitions de­vrait permettre au Service central des musées et ~ chacun des musées de procéder alors

• à certaines acquisitions destinées à l'enrichissement des collections nationales etrégionales.

A moyen et long terme, il serait fortement souhaitable, dès maintenant, de pro­céder à une planification des fouilles, secteur encore pratiquement inexploré au Bénin,aussi bien sur le plan de la paléontologie que sur celui de la préhistoire et de l'ar­chéologie; un programme élaboré dans ce sens ouvrirait un vaste champ non seulement àla connaissance scientifique, mais deviendrait une source capitale pour l'enrichisse­ment du patrimoine culturel.

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4.2 Le développement des musées béninois

Dès à présent, et dans le cadre plus vaste de l'urgence d'une politique cohérentede préservation et de réhabilitation du patrimoine culturel, un certain nombred'orientations et de mesures concrètes permettrait d'améliorer le fonctionnement desmusées, d'affirmer mieux leur rôle national et régional en tant que moyen de conser­vation et d'enrichissement du patrimoine culturel, d'assurer enfin leur contributiondynamique au développement global.

Le nombre des visiteurs des musées pourrait être accru par une politique systé­matique au niveau de l'information, des mass médias, du tourisme et de l'école: ledéveloppement des visites scolaires et du tourisme culturel sont actuellement lesdeux leviers majeurs pour une augmentation de leur fréquentation. Mais afin que lamajeure partie de la population puisse s'approprier ce patrimoine, il est nécessaired'envisager les problèmes de la gratuité. S'il n'est pas ,possible de l'envisager toutde suite pour tous les musées, il faut la maintenir comme objectif souhaitable à longterme; dès maintenant, il faudrait prévoir un jour de gratuité (le samedi ou le di­manche par exemple), ou des opérations concertées de "musée porte ouverte", orches­trées par la radio et les journaux.

Pour une formule d'un nouveau type de musées, comme celui prévu à Parakou, quicomprend une partie de parc public d'attractions, il faut prévoir la gratuité sur lemodèle du Musée national de Niamey : il en résulte, ainsi que chacun peut le consta­ter en visitant ce musée, un afflux de visiteurs venus des campagnes après la périodedes travaux des champs et un afflux, les jours de congé, de la jeunesse qui peut alorsy passer des journées profitables tant sur le plan des loisirs que de la formation"culturelle".

D'autres mesures contribueraient fortement à l'augmentation du nombre des visi­teurs et à la qualité attractive. Exemples

(a) édition de guides et dépliants ou réédition (Abomey et Ouidah avec un avant­propos qui actualiserait le texte);

(b) édition et vente de cartes postales représentant des objets de collections,dans un premier temps en blanc et noir, puis en couleur ainsi que de diapo­sitives. Des photographies prises en 1975 ne semblent pas avoir eu d'effeten ce sens. Il est pourtant certain que l'investissement initial serait lar­gement couvert par les ventes.

Enrichissement des collections, collectes et recherches scientifiques

c'est actuellement un des secteurs les plus délaissés par tous les musées exis­tantsou en cours de réalisation, faute de moyens et d'encouragement. Des recherchescommencées sur le terrain, par exemple à Parakou, ont été abandonnées.

Il serait essentiel et urgent de reprendre cette activité avec un matériel de,base (appareil photographique, véhicule, enregistreur à cassettes) afin de procéder àdes collectes sur le terrain et à certaines acquisitions sur budget particulier. Uneautre politique des musées consistera à développer des relations avec des familles etdes particuliers afin d'obtenir des prêts, des dépôts et des dons (par exemple à Oui­dah, à Abomey et dans les futurs musées régionaux historiques).

Ce travail de collecte devrait impulser à nouveau les recherches scientifiquesportant sur les collections et sur le terrain. En liaison avec l'Université, le CRST,il existe là une tâche en partie délaissée, qui implique à son tour, pour prendre toutson sens, de nouvelles possibilités de publication pour les travaux du personnel scien­tifique des musées depuis la disparition de la revue Etudes dahoméennes.

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Dans la perspective des collectes sur le terrain, d'enrichissement des collec­tions et des travaux scientifiques en découlant, il semble qu'une collaboration im­portante pourrait s'établir avec le réseau de plus en plus dense d'instituteurs quiquadrillent tout le territoire béninois; ceux-ci, dans leur recherche d'une école ou­verte et de méthodes actives d'étude du milieu, pourraient entreprendre avec les en­fants et leurs parents des collectes d'objets aboutissant dans un premier temps àdes "musées scolaires". Certains de ces objets, notamment les objets ethnographiques,d'artisanat traditionnel, l'outillage agricole ou rituel, _les objets de la vie domes­tique,pourraient dans un second temps venir enrichir par le choix des conservateursles collections nationales et régionales.

Si cette suggestion était retenue, il serait alors souhaitable qu'une sensibili­sation et une formation en ce sens soit donnée dans les écoles normales d'instituteursdans le cadre plus général du développement de la conscience du patrimoine culturel.

Animation et artisanat

L'artisanat en activité constitue une des formes les plus vivantes d'animationdes ensembles muséographiques (espaces attenant ou cours intérieures, jardins) etdans certains cas des bâtiments eux-mêmes (habitations traditionnelles reconstituées).C'est en même temps une occasion décisive pour le musée de contribuer à la sauvegardeet l'adaptation de la culture nationale à travers l'artisanat d'art.

Il serait souhaitable d'une-part de développer systématiquement ce qui existedéjà (cours des artisans à Abomey, liaison du MUsée de Porto-Novo avec des sculpteursde masques et de statues de l'Ouémé), d'autre part envisager des implantations nou­velles (parc du Musée-de Ouidah, grande place de Porto-Novo si celle-ci était incluse-dans un vaste ensemble muséal comprenant la résidence de l'ancien gouverneur, le muséed'ethnographie et l'atelier central de restauration).

Dans les différents artisanats présentés dans les musées, il faudrait ajouterl'art capillaire avec les tresseuses et l'art culinaire qui mettrait en valeur desplats régionaux ou nationaux tout en dispensant un enseignement public pratique.

Le développement de cette animation artisanale nécessite d'étudier l'organisationet la commercialisation de cette activité. Le musée ou un organisme d'Etat tell'ONATHO peuvent assurer l'infrastructure en locaux et personnel nécessaire à la com­mercialisation. En échange des services rendus (achats de matériel et avances en four­nitures, recherche de débouchés, édition de catalogues, etc.), les artisans indivi­duels ou regroupés en coopérative, rétrocéderaient de 10 à 15 % sur les ventes. Quelleque soit la solution administrative adoptée, le musée doit dans tous les cas garder lecontrôle du recrutement des artisàns et accorder le label de qualité.

Dans tous les cas, la vie en symbiose du musée et de l'artisanat serait profitabledans une perspective dynamique de développement. Elle implique que les artisans tra­vaillent devant le public, et à la commande s'il y a lieu, que les plus âgés jouent unrôle de formation pour les plus jeunes, comme c'est le cas (en germe) à Abomey. Maiscela exige aussi une politique nationale de réhabilitation et de revalorisation del'artisanat d'art afin d'inciter les jeunes à pratiquer ces métiers dès leur âgescolaire.

Si les musées par eux-mêmes ou à travers un organisme spécialisé disposent d'unbureau de stockage et de vente des produits des artisans travaillant sur place, ilspeuvent ajouter des objets artisanaux traditionnels fabriqués par les paysans pendantles périodes d'inactivité. Cet encouragement à un artisanat saisonnier authentique etde qualité trouverait des débouchés assurés avec le tourisme (à Natitingou, le chefde district a fait de sa propre initiative cette collecte et cette incitation auprèsdes paysans Somba avec les poignards, boucliers, chapeaux, tabourets, flûtes, etc.).

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Artisanat et zoologie

Une autre formule consiste dans la combinaison d'un centre zoologique, embryond'un musée de plein air telle par exemple qu'elle s'est réalisée avec une initiativeprivée depuis 1970 à Ahosan (province de l'Atlantique). Cette réalisation mériteraitd'être encouragée (l'aide des pouvoirs publics devrait permettre de donner des condi­tions de vie plus convenables aux animaux). Elle pourrait servir de stimulant pourdes créations régionales, notamment dans les provinces du Nord, le Bergou et l'Ata­cora et dans celles du Mono, actuellement dépourvues d'infrastructures muséales, misà part le début de réalisation de Parakou, et promises à un fort développement tou-ristique. On peut alors compléter ces deux éléments, zoo et centre artisanal par lareconstitution d'habitations traditionnelles et constituer ainsi un modeste musée ré~

gional de plein air apte à se développer par la suite (ainsi à Natitingou la recons­titution d'une "tata" somba avec un zoo et un centre artisanal en fonction du complexehôtelier actuellement édifié aurait tout son sens tandis que la "tata" isolée et enpleine ville aujourd'hui démolie paraissait à juste titre aux touristes et aux auto­rités "inauthentique".

Animation et visites guidées

Une politique de recrutement et de formation de guides-animateurs s'avère néces­sairement complémentaire aux moyens audiovisuels. Pour les visites scolaires, pour laformation des enseignants comme pour les touristes, les guides-animateurs permettentde mettre en valeur les collections, de les situer dans leur histoire et leur contexteculturel et de répondre aux questions d'une manière vivante.

Autres formes d'animation

Il serait souhaitable également d'envisager une diffusion sonore dans les espacesde plein air des musées de la musique traditionnelle et des contes enregistrés.L'exemple de Niamey montre que les visiteurs locaux, les villageois et les jeunessont très sensibles à cet aspect important du délassement culturel.

Des musiciens et des danseurs traditionnels, des manifestations folkloriques etthéâtrales pourraient se développer dans le voisinage de l'enceinte des musées. Nonseulement les théâtres de verdure pourraient jouer ce rôle, mais aussi la partie cen­trale des espaces réservés aux artisans, comme la cour d'Abomey. Ainsi le musée ser­virait de cadre au développement d'une culture nationale et populaire contemporaine.Ainsi, par exemple, les mini festivals régionaux pourraient se tenir près des musées,et le musée pourrait être gratuitement ouvert pour cette journée.

Développement des parcs et réserves botaniques

Spontanément, certains responsables des musées ont entrepris de créer un embryondeparc botanique pour cultiver soit des plantes présentant un intérêt dans la pharmacopéetraditionnelle, soit d'autres plantes permettant de fournir des teintures végétalesaux artisans (Abomey). Ces initiatives mériteraient d'être encouragées dans tous lesm~sées pour prendre le maximum d'ampleur dans le cadre des musées nationaux ou régio­naux de plein air, à l'image du Musée de Parakou.

4.3 Les musées béninois existants ou en cours de réalisation

Il n'est pas nécessaire de revenir sur les urgences dans les besoins de tous lesmusées tels qu'ils sont bien connus du ministère à travers les différents rapports deschefs du Service central des musées et des responsables de chaque musée : besoin enmatériel de conservation des objets (bois et étoffes), en matériel ordinaire de bureauet en matériel plus spécialisé (fiches et registre d'inventaire), les problèmes quidécoulent de l'envoi de ce matériel par le ministre ou du déplacement des responsablesdu musée à Porto-Novo entraînant alors la question du remboursement de leurs frais de

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voyage et les problèmes enfin du personnel et de son statut, problèmes de formationet de recyclage du personnel scientifique. Je n'insisterai ici que sur les urgenceset les suggestions les plus particulières.

(a) Musée d'ethnographie de Porto-Novo

Achèvement des travaux en cours : construction du Laboratoire central pour laconservation des objets, modernisation de la présentation ·des collections, remise enfonctionnement de l'équipement sanitaire, modification de la réserve (rayonnages,cloisons, espace fermé).

Dans l'immédiat, ajout de deux climatiseurs supplémentaires pour la réserve.

La salle consacrée aux rois de Porto-Novo pourrait être libérée à moyen terme etles objets de la salle et de la réserve prendront place après leur transfert dans lasalle du tribunal du palais d'été de Toffa 1er, dont l'état de conservation est trèssatisfaisant, ce qui constituerait le musée historique régional de Porto-Novo et desa région. Cette salle libérée pourrait permettre de montrer d'autres objets prisdans les rése~ves extrêmement riches. Ce qui permettrait à moyen et long terme d'en­visager une présentation ethnographique nationale ayant un caractère plus systéma­tique, présentant la diversité des ethnies. Ce serait l'occasion d'accentuer le côtédidactique propre au "musée ouvert", ainsi que ceci est esquissé dans la galerie desmasques Guélédé, avec des photographies, documents, etc. On aboutirait à dépasser lasimple présentation d'objets choisis pour leur intérêt ethnographique et artistique.au profit d'une visualisation de ces objets dans leur contexte culturel.

(b) Musée historique d'Abomey

Création d'une petite salle de restauration équipée.

Entretien des tombes, bâtiments et murs délaissés par les familles et descendants.

Climatisation et éclairage de la réserve.

Travaux dans la cour des artisans afin que chacun des côtés dispose d'abris cou­verts, échopes et hangars collectifs.

Encourager les initiatives du conservateur au niveau de l'animation: àmis dumusée, soirées folkloriques, parc botanique médicinal, etc. Envisager son complémentde formation, peut-être au Centre régional d'action culturelle de Lomé.

Mettre plus d'objets dans les salles (où existent dans l'ensemble de meilleuresconditions d'aération que dans l'actuelle réserve).

Faire appel à·l'armée ou à l'investissement humain des écoles, du quartier pourle désherbage des terrains dans l'enceinte du musée.

Réorganiser plus systématiquement la présent?tion des collections : dans lessalles des "trésors royaux", ajouter des vêtements et ombrelles des réserves ainsi quedes sculptures animalières en cuivre ou laiton dispersées actuellement dans les autressalles; libérer ainsi la "salle des armes" pour la consacrer effectivement à l'arme­ment et à la guerre. Enfin la dernière salle pourrait devenir une salle de dOGumenta­tion, avec cartes, photographies, une partie des gravures de la "salle des trésorsroyaux" ainsi que les maquettes sculptées de reconstitution (qui y sont déjà) et lesdivers cadeaux offerts aux rois d'Abomey.

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(c) Musée historique de Ouidah

Urgences :

Réparation des plafonds d'isorel rongés par les termites dans deux chambres.

Electrification et installations des sanitaires.

Petit atelier de restauration équipé.

Pose de serrures, notamment dans des pièces pouvant devenir des réserves.

Remettre en état le jardin autour du fort, les pergolas, l'abri pour le cor­billard, pour en faire un parc public ouvert à tous avec bancs et buvette.

Dégager la minuscule réserve actuelle en mettant plus d'objets dans les salles(par exemple, les instruments de musique d'Haïti dans la dernière salle avant lasortie) •

Aménager un rangement correct de la réserve pour la rendre accessible.

Remettre des étiquettes déchirées.

Assurer une meilleure conservation des deux tentures de Casimir Agbo.

Ne pas craindre d'ajouter encore dans les diverses salles et en particulier danscelles d'Haïti, Cuba, des influences réciproques avec le Bénin, des documents, photo­graphies, agrandissements. Le musée est déjà un centre de documentation historiqueassez complet. Aussi les divers documents qui pourraient y trouver encore place aug­menteraient encore les possibilités pédagogiques très riches qu'il offre (scolaireset jeunes).

Le secteur d'animation scolaire avec le guide-animateur semble être un des pôlesde développement.

(d) Musée de plein air et d'ethnographie de Parakou

Statut du personnel de manoeuvres logés depuis plusieurs années dans les habita­tions traditionnelles du musée.

Machine à écrire et véhicule à la disposition de la conservation.

Bureau pour la conservation-secrétariat.

Le projet initial, tel qu'il est décrit dans les plans de 1970 sous le titre"Musée de plein air et de sciences naturelles", est inspiré du Musée national deNiamey. Il semble trop ambitieux par rapport aux possibilités financières actuelleset à venir. Il faudrait le réaliser par étapes.

A long terme, le musée pourrait être pensé non pas en tapt que musée national,mais interrégional ou régional. Si cette vocation interrégionale était soulignée- celle de représenter par des échantillons multiples une synthèse des richesses natu­relles et culturelles des deux provinces du Nord, le Borgou et l'Atacora - l'accentpourrait être mis sur ce caractère régional dans les habitats traditionnels, les col­lections géologiques, ethnographiques, la flore, etc. avec seulement un échantillonnational pour les habitations traditionnelles.

Le Musée de Parakou deviendrait alors le prototype d'un musée régional de pleinair et d'ethnographie et pourrait servir de référence à d'autres réalisations analogues.

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Enfin, il donnerait le maximum d'expression nationale et touristique à ces deux ré­gions du Nord jusqu'à présent défavorisées sur le plan des musées.

Il faudrait, dans la première étape, concrétiser l'existence d'un centre artisa­nal représentatif des deux régions du Nord.

Il serait possible dès maintenant, en réservant le côté de parc zoologique enpriorité pour Natitingou, de développer l'aspect de jardin ·en champ botanique:cultures vivrières (existantes déjà en partie par le travail des ouvriers), indus­trielles, médicinales, ornementales, etc. de deux régions. Le conservateur pourraitdès maintenant envisager un plan de développement sur le terrain et délimiter un es­pace pour certaines espèces.

On peut également tout de suite tracer les grandes lignes du parc de loisirs etde délassement situé à proximité de la rivière et du lac. Des travaux de désherbagepourraient être entrepris avec l'armée (faute d'une équipe d'ouvriers disponible dansl'immédiat) •

On pourrait assez rapidement cheminer à partir des habitations traditionnelles,entourées et animées par le centre artisanal, vers un parc de repos avec buvette àtravers jardins et champs botaniques.

Les travaux prévus d'agrandissement de la route vont renforcer l'aspect agressifdes trois habitations traditionnelles placées en bordure. D'autre part, ces construc­tions qui n'ont pas été régulièrement entretenues sont déjà fortement détéroriées; ilsemble préférable d'en. démolir deux sur les trois et de les reconstruire beaucoup plusen arrière, tenant compte du très grand espace dont dispose le musée. Seule seraitgardée la "tata" près de l'entrée, qui une fois réparée et consolidée (ciment, fer),servirait à la fois de signal symbolique du musée et d'entrepôt pour le matériel.

Enfin il serait nécessaire de réaliser la construction d'un premier pavillond'exposition avec des bureaux de la conservation et du secrétariat; pavillon destinéà présenter une synthèse des deux régions du Nord dans leu~s aspects naturels etculturels les plus divers. Les quelques armes entreposées dans une "tata" sont insuf­fisantes comme collection et le problème déjà mentionné de la nécessité pour le muséede reprendre les collections d'objets historiques, ethnographiques, etc. se pose sousforme urgente dans le cas de Parakou.

En liaison avec le travail en profondeur fait par l'alphabétisation dans leBorgon, il faudrait élaborer et réaliser les premières étiquettes (habitat et flore)en français et en bariba.

V. SUGGESTION POUR UN PLAN DE DEVELOPPEMENT DES MUSEES BENINOIS ET UNEREORGANISATION 'EN GENERAL

Tenant compte à la fois de l'urgence de la mission de conservation et de réhabi­litation du patrimoine culturel dévolue en partie qUX musées et du souci d'en fairedes instruments dynamiques du développement global qui satisfasse aussi bien les at­tentes du peuple béninois que celles des touristes, il est proposé ici un projet deplan cohérent réalisable à long terme.

Ce plan entraînerait dès maintenant une spécialisation plus marquée de certainsmusées, une affirmation de leur dominante, quelques réorganisations ou transferts descollections. A long terme, il tend à une plus grande harmonie entre les différentstypes de musées, entre ceux à vocation nationale 'et ceux à vocation nationale ou inter~régionale, enfin à une meilleure répartition géographique dans la décentralisation pourréduire l'actuel déséquilibre en équipements muséaux entre le Nord et le Sud. Ce qui ne ­peut que servir au mieux l'intérêt de l'unité nationale comme celui du développementtouristique sur l'ensemble du territoire.

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Voici le schéma suggéré pour un plan cohérent de développement des musées.

(a) Borgou:

Parakou

Nikki

Kandi

Musée de plein air et d'ethnographie du Nord

Musée régional historique

Centre historique •(

(b) Atakora :

Natitingou : Centre artisanal et zoologique + embryon de musée en plein air à proxi­mité du complexe hôtelier de l'Entente (sans en être une annexe et enliaison avec le parc naturel de la Pendjari)

Djougou Musée historique régional

Kouandé Centre historique

(c) Abomey:

Musée historique national et centre artisanal national.

Autres centres historiques : Savalou, Savè, Zagnanado

(d) Ouémé

Porto-Novo Musée national ethnographiqueLaboratoire central de conservation, musée de la colonisation et de larésistance dans l'ancien palais du gouverneur libéré des services duministèreMusée historique régional dans la salle du tribunal du palais d'étéToffa Ier (avec transfert des collections actuellement au muséed'ethnographie)

Cotonou Pas de musée, mais une galerie d'art pour les expositions itinérantes etcelles d'art contemporain, voire l'utilisation après aménagement d'es­paces dans le Palais des congrès

Centres historiques : Sakété et Kétou

(e) Ouidah: Musée national et régional d'histoire. Centre de documentation histo­rique (avec peut-~tre l'utilisation comme annexe sur la traite des es­claves du bâtiment de douane sur la place de Ouidah)

(f) Ahozon

Allàda

(g) ~

Lokossa

Grand-Popo

Centre artisanal privé et Centre zoologique régional

Centre historique

Centre artisanal et zoologique (oisellerie, singerie, bassin à hippo­potames et crocodiles)

Centre artisanal en liaison avec le site naturel à classer (la plage).

•)

..

FMR/CC/CH/76/179Annexe l

ANNEXE l

DOCUMENTATION-BIBLIOGRAPHIE

Le problème général du patrimoine culturel et des musées africains, celui plusspécifique du patrimoine et des musées béninois, ont déjà fait l'objet de nombreuxdocuments écrits, de nature diverse. Nous ne mentionnerons ici que ceux effectivementconsultés .

..I. DOCUMENTS UNESCO POUR L'AFRIQUE

1. Problèmes et perspectives, Rapport final de la Conférence intergouvernemen­tale sur les politiques culturelles en Afrique (Accra, 27 octobre-6 novembre1975).

2. Rapport final du séminaire régional de l'Unesco sur une meilleure adaptationdes musées aux besoins du monde moderne (Bangui, 2-12 avril 1976).

II. DOCUMENTS OUA

1. Projet de charte culturelle de l'OUA réunie à Addis-Abéba, 24-27 mai 1976.

III. DOCUMENTS CONCERNANT LA POLITIQUE CULTURELLE BENINOISE

1. Ordonnance nO 35 du 1er juin 1968 re~ative à la protection des biens culturels.

2. Discours - Programme du 30 novembre 1972.

3. Rapport sur la politique culturelle de la République populaire du Bénin parB. Faivre d'Arcier, Unesco, 1976.

4. Avant-projet pour le document préparatoire au Séminaire de politique cultu­relle par J.M. Moeckli, octobre 1976.

IV. RAPPORTS D'EXPERTS ETRANGERS SUR LES MUSEES BENINOIS

1. Rapports du 21 mars-ll avril 1964 et du 9-16 août 1964 par Jean Gabus, direc­teur du Musée ethnographique de Neuchâtel.

2. Rapport du 8 mars 1974 par le professeur J. Zwernemann, directeur du Hambur­gisches Museum fûr Vëlkerkunde.

V. GUIDES, MONOGRAPHIES ET ARTICLES CONCERNANT LES MUSEES BENINOIS

1. Guide du Musée d'Abomey par P. Mercier et J. Lombard (études dahoméennes, 1959).

2. Guide du Musée historique d'Ouidah par P. Verger et C. da Cruz (étudesdahoméennes, 1969).

3. Guide dactylographié du Musée ethnographique de Porto-Novo par W. Adamon.

FMR/CC/CH/76/179Annexe l - page 2

VI. RAPPORTS EMANANT DES RESPONSABLES ET CONSERVATEURS DES MUSEES BENINOIS

. 1. Plusieurs rapports des che.fs successifs du Service central des musées depuissa création en 1968 (Clément da Cru~et, par intérim, Wayidi Adamon) portant surla description et la situation des musées existants, des projets en cours ouà venir, l'état des besoins et des urgences en réparations, personnel, maté-riel, etc. •

(

2. Rapport d'étude des problèmes urgents de restauration et d'aménagement dumusée historique d'Abomey par Anbally W. Adebo (août 1975).

3. Rapport de prise de service du conservateur du Musée d'Abomey (octobre 1975)et résumé transmis à l'Unesco.

4. Rapport de la mission exploratoire sur le centre artisanal d'Ahozon parW. Adamon (décembre 1975).

, )

,)

FMR/CC/CH/76/179Annexe II

ANNEXE II

LISTE DES PERSONNALITES RENCONTREES

Ministère de la jeunesse, de la culture populaire et des sports

KOUYAMI François : ministre de la jeunesse, de la culture populaire et des sports

AKO Sèwa Emmanuel : directeur général du ministère

AMZAT El Hadj Adamou : directeur des études et de la planification

AGUENOU Jérôme : directeur de la culture populaire

ADOUKONDOU Séverin : chef du protocole

SAIBOU Yessoufou : chef du secrétariat de la Direction de la culture populaire

DA SILVA Guillaume chef du Service documentation-information et publications duCentre de recherches scientifiques et technologiques

ADAMON Wayidi

Ministère de l'enseignement du premier degré

GUEZODJE Vincent: ministre de l'enseignement du 1er degré

OKOUDJOU Pierre-Claven : directeur général du ministère

Musées

chef par intérim du Service central des muséesconservateur du Musée ethnographique de Porto-Novo

DOHOU Denis : chef du Service central des musées

ASSOGBA Romain: conservateur du Musée d'Abomey

BOUSSOU Gory : conservateur du Musée de Parakou

QUENUN Venance : conservateur du Musée de Ouidah

DA CRUZ Clément : ancien chef du Service central des musées

OUIDIGBI Charles : directeur du Centre artisanal d'Ahozon

Bibliothèques

SOHOUENOU Geneviève : conservateur-adjointe de la Bibliothèque nationale

WATA Yori Athanase : responsable de la bibliothèque provinciale de Natitingou

KONGOBI Chabi Roland : responsable de la Bibliothèque de Parakou

SARA Kpéra Pierre : adjoint à la Bibliothèque de Parakou

Responsables dans les provinces, districts et villes

ALAPINI Roger : chef du district de Bassila

r-BIGA D.ABDOU : chef du district de Natitingou

ALIDOU Monflaou : secrétaire général de la province de l'Atacora

ADJANOHOUN Lucien : chef du district de Nikki

ODJO Emmanuel : responsable du Parti aux affaires culturelles pour le districtde Nikki

FMR/CC/CH/76/179Annexe II - page 2

GBAGUIDI Robert : responsable du développement rural du district de Nikki

DJAHOUGA Mamadou : maire de Nikki

OROU Ibrahim :, délégué du quartier Dauri à Nikki

HOUNSA Dominique : secrétaire général de la province du Borgou

BABA Moussa : secrétaire exécutif du Comité révolutionnaire de la province du Borgou

FASSINOU Thomas : commissaire de police de Parakou

Autres personnalités

Les chefs supérieurs de Djougou, Nikki, Parakou, Dagbo et Ketou

TOFFA Théophile : petit-fils de Toffa 1er, roi de Porto-Novo

KOSSOU Basile: directeur de l'ICA à Dakar

ABICANLOU Pascal : cinéaste.

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