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D é l é g a t i o n i n t e r m i n i s t é r i e l l e

à l a V i l l e

Séminaire

du 25 septembre 2003

sur la description et l’échange de bonnes pratiques

Réseau européen de prévention de la criminalité

(REPC)

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Programme de la matinée

PRÉSENTATION DES CADRES INTERNATIONAUX

Ouverture du séminaire

Robert DevilleDirectiondélégation interminis tér ie l le à la Vil le

Secrétaire généralIntroduction

Pascale BrustonDélégation interministérielle à la Ville

Chef du département «  Citoyenneté, prévention, sécurité  »Représentante nationale française au REPC

Contributions

M. Paul EkblomHome Office – Crime and Policy Group, RDS

M. David MeddingsWHO – Department of Injuries and Violence Prevention,

Noncommunicable Diseases and Mental Health

Mme Abigail DavidEMCDDA Project Manager

M. Nicolas YouUN-Habitat – Best Practices and Policies Section

CoordinatorOrganisation of the seminar

Mr Pascale Bruston, chef du département “Citoyenneté, prevention, sécurité”

Mr Ali Haroune, chargé de mission

REPC – DE SCR IP T IO N E T É CH AN G E D E BO N NE S PR AT I Q UE S 2

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LE CADRE DES 5 I

Paul EkblomHome Office

Research, Development and Statistics Directorate

Bonjour à toutes et à tous. Je suis très heureux d’être ici aujourd’hui et de voir qu’il y a tant de personnes qui s’intéressent à aux questions conceptuelles, ce qui est peu commun.

Je voudrais remercier particulièrement Pascale (Bruston) et Ali (Haroune) pour avoir organisé cette réunion et suis très heureux de participer à aux discussions d’aujourd’hui.

Je vais d’abord essayer de répondre à des questions d’ordre général, questions que Pascale vient juste de soulever. Ensuite, je parlerai des 5 I.

Tout d’abord, pourquoi doit-on avoir un cadre standard ?

Avoir une terminologie standard est un critère de gestion de la connaissance, tout comme avoir des règles d’évaluation et de communication. L’intérêt de cette terminologie est d’être efficace et permet une précision dans la communication qui contribuant ainsi à une bonne collaboration entre les praticiens, en particulier au niveau international.

Cela donne également une base cohérente à l’information. L’avantage d’un système d’évaluation standard est qu’il aide les praticiens, en particulier ceux qui doivent produire des résultats, à avoir une base de connaissances fiable. Mais la standardisation empirique n’est pas suffisante. Il est nécessaire de standardiser afin d’avoir des outils de précision. Sur des bases bien connues, nous devons avoir des termes bien définis, qui ne soient pas ambigus, distincts les uns des autres, faciles à traduire et à mémoriser.

Ces termes doivent être organisés dans un cadre précis et cela de façon à pouvoir faire plus, c’est à dire non seulement fournir un outil fiable permettre de diffuser la connaissance. La standardisation ne doit pas cependant impliquer la rigidité ; c’est une discipline qui donne un cadre pour l’expression de la créativité. Un architecte pourrait-il être créatif sans discipline ? Non. Ce n’est pas possible. Il faut donc une bonne discipline.

Les praticiens doivent agir comme des consultants avec tout un ensemble d’outils qu’ils peuvent appliquer à des problèmes spécifiques, plutôt que de se

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comporter comme des techniciens avec un répertoire limité d’outils de diagnostics et de réponses.

Quels doivent être les critères de sélection pour un projet sur les bonnes pratiques ?

Ces critères vont varier en fonction des priorités que nous nous donnerons dans l’objectif qui est le recueil des bonnes pratiques. L’objectif est de permettre aux praticiens de présenter leurs pratiques , de fournir des idées innovantes en matière de prévention de la délinquance et de partager des idées qui peuvent être reproduites dans d’autres lieux.

On peut développer cette liste, issue de la conférence d’Aalborg, en y ajoutant des pratiques et des règles générales qui s’appliquent à des contextes particuliers.

Les points suivants sont encore plus difficiles. Ils nécessitent une sélection de projets qui ont bien fonctionné, bien décrits, reproductibles, bien évalués et qui présentent un intérêt pour les médias et qui permettent d’obtenir des fonds pour les financer.

Les bonnes pratiques doivent être bien définies mais j’y reviendrai.

Ces bonnes pratiques doivent être d’un intérêt clair pour les médias. La conférence d’Aalborg et les expériences présentées ont montré qu’il est difficile de trouver des évaluations de projets qui remplissent tous ces critères. Nous avons les mêmes difficultés en Angleterre pour compléter ces critères.

Une bonne démarche et une attitude raisonnable, serait d’encourager l’évaluation. Cependant, à court terme, nous devons nous satisfaire de cette situation ou il n’y a que peu d’évaluations fiables de projets .

Il y a également la question de savoir l’intérêt que le REPC porte à l’évaluation des actions qui marchent mais aussi aux échecs.

Quelle est donc la définition d’une bonne pratique ?

Il faut établir une distinction dans ce domaine entre le produit fini, de la qualité de l’action fournie sur le terrain et de la qualité du processus dans la d’un produit.

Comme Pascale Bruston l’a précisé , je ne vais pas vous faire part de mes commentaires sur les bonnes pratiques mais je vais vous parler brièvement d’une bonne évaluation.

Qu’est-ce qu’une bonne évaluation ?

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Une bonne évaluation peut se faire de différente façon ainsi qu’à diverses étapes . De façon idéale, l’évaluation des résultats d’un projet doit être suffisamment fiable et informative pour guider un grand nombre d’utilisateurs, pas seulement les bailleurs de fonds des praticiens locaux mais également les organismes régionaux mais aussi les hommes politiques qui prennent les décisions dans les politiques de prévention de la criminalité.

Cette évaluation doit être fiable d’un point de vue technique – cela a conduit à beaucoup de discussions. Les résultats doivent être clairs et non ambigus. Idéalement, ils devraient être quantifiables et fondés sur une théorie afin de pouvoir créer un répertoire cumulatif des causes de la criminalité mais aussi un répertoire des interventions. Bien sûr, ils doivent être reproductibles.

Une bonne évaluation doit également prendre en compte les intérêts des parties impliquées, c’est-à-dire des personnes qui travaillent sur le terrain. Il ne faut jamais oublier cela. Un rapport n’est pas quelque chose d’abstrait, les résultats doivent pouvoir être communicables à ces personnes.

Qui recueille ces informations ?

Dans le cadre des 5 I, il est nécessaire d’avoir une expertise professionnelle, une capacité de réflexion analytique, une connaissance de la prévention de la criminalité et des cadres théoriques . Il faut être capable de juger de la qualité d’une évaluation, de comprendre les besoins des praticiens porteurs de projets, de pouvoir les interviewer, de pouvoir assimiler la connaissance et tacitement extrapoler et cela sans inventer.

Qui peut le faire ? D des criminologistes ?, des praticiens qui ont une bonne connaissance de la criminologie ? ou des professionnels intervenant dans ces deux domaines. , E en tout état de cause, il convient d’ élaborer un guide, un système qui guidera les professionnels de façon progressive.

On peut recueillir ces informations de façon rétrospective mais ce n’est pas idéal. Même dans les meilleurs rapports d’évaluation, l’information dont on a besoin n’est pas toujours claire. Elle peut se situer à différents endroits du rapport sans pourtant être toujours être exhaustive.

Idéalement, un projet devrait être construit en gardant présent à l’esprit l’objectif de recueil d’informations.

Les 5 I

Les 5 I est un cadre qui décrit de façon complète le programme et donne des évaluations exhaustives. Ce processus des 5 I suit des étapes clés avec un langage particulier qui permet de décrire ce qui a été fait à chaque étape. Je ne

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vais pas vous donner la description de ce qui a été défini à Aalborg, vous le retrouverez dans le dossier qui vous a été distribué.

Première étape : « Intelligence »

Recherche d’informations sur les causes de la criminalité, les conséquences, le type de délinquants.

Deuxième étape : « Intervention »

Les méthodes qui permettent d’intervenir.

Troisième étape : « Implementation » (Application)

Gérer un projet pour transformer les principes d’intervention en méthodes pratiques.

Quatrième étape : « Involvement » (Implication)

Les actions menées en partenariat pour partager les responsabilités ou pour mobiliser d’autres organismes ou individus qui jouent un rôle dans la prévention de la criminalité. (Souvent, les professionnels doivent travailler avec des personnes différentes de celles qui interviennent directement dans la prévention de la criminalité.)

Cinquième étape : « Impact »

Comment le projet a-t-il été évalué ? Par qui ? Qualité de l’évaluation. Est-ce que cette évaluation a été indépendante ? Quel type de système d’évaluation a été utilisé ? Quels ont été les résultats ? Est-ce que ça a fonctionné ? Est-ce que ça a été rentable ? Quelle est l’étendue de la couverture du problème de la criminalité ? Est-ce que c’est reproductible ? Transférable ? Quels sont les enseignements qu’on peut en tirer ?

L’objectif des 5 I est de nous permettre de gérer notre connaissance de la prévention de la criminalité de façon très large, de préférence avec des programmes qui ont bien été évalués.

Un autre objectif est d’améliorer la performance des praticiens afin de réduire la criminalité, accroître la sécurité dans les quartiers, afin que les projets soient de plus en plus rentables, efficaces et acceptables.

Les 5 I se situent au niveau de l’action au niveau local mais on peut également s’intéresser aux activités menées au niveau régional, municipal, grâce à la mise en place de systèmes de formation c comme cela se fait au Royaume-Uni ou dans d’autres pays, un système d’évaluation de la performance pourrait être aussi créé.

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Une politique de réduction de la criminalité nécessite une « chaîne de diffusion » de ces politiques afin de favoriser la réussite de ces politiques.

Les besoins de la connaissance, les activités de la gestion de la connaissance impliquent le recueil, l’organisation, etc., etc. Il y a toute un ensemble de moyens qui impliquent la formation, le conseil de la part des praticiens et un système de suivi .

Ce n’est pas théorique parce que les praticiens doivent contribuer au développement de ces théories, tester les connaissances de façon pratique afin d’affiner les connaissances et les pratiques.

Ce qui est particulier à la connaissance de la prévention de la criminalité n’est en fait peut-être pas unique et je crois qu’il y a beaucoup de points communs avec ceux que l’on peut trouver dans le domaine du développement international. On va en parler dans le cadre de  Habitat.

Les points clés incluent les caractéristiques suivantes :

Ce qui fonctionne dépend principalement du contexte et cela va devenir de plus en plus important avec l’élargissement de l’Union européenne. Les « Success Stories » ne peuvent pas être répétés en utilisant des recettes de cuisine parce que cela ne permet pas d’adapter l’action au contexte. Cela ne fonctionne pas parce qu’on ne se base pas sur les principes et les théories qui guident l’action. Mais si on utilise ces théories, on peut s’adapter de façon intelligente à de nouveaux contextes . Et, à long terme, si les principes de l’action initiale ne sont pas bien compris ou sont oubliés, on peut aboutir à une dénaturation de l’action .

La prévention de la criminalité est, elle-même, complexe. Un projet peut impliquer la mobilisation de différentes personnes, organisations.

Les causes de la criminalité peuvent avoir des impacts à long terme, à court terme, et cela à différents niveaux. Ce qui provoque la criminalité est généralement toute une série de causes qui interviennent concomitament, et pas seulement une cause unique.

L’évaluation est difficile et la connaissance de ce qui « marche » ne peut s’acquérir que très lentement. Il y a un certain nombre de méthodes de prévention qui n’ont pas encore été testées, or l’ innovation est tout aussi importante que la possibilité de répéter des méthodes. La connaissance est toujours évolutive et les changements qui ont lieu signifient souvent que nos connaissances ne sont plus d’actualité ou ne sont plus adaptées.

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Les défis

Il est difficile d’adapter des projets particuliers pour des cas généraux (à un ensemble de situation). Il faut avoir une bonne connaissance, pratique, précise, pour savoir comment adapter des programmes.

Le cadre des 5 I a été créé précisément pour s’adapter à ces difficultés. Il couvre tous les types de prévention de la criminalité en tenant compte de la situation, du délinquant, des aspects personnels, familiaux, du contexte social et des divers aspects institutionnels. Il est sensible à la théorie mais n’est pas lié par elle.

Certains programmes méconnaissent la façon dont une intervention fonctionne, comment les praticiens peuvent appliquer les méthodes ?. Les 5 I permettent de clarifier ces situations. On se concentre sur un processus plutôt que sur une réponse. On définit de façon précise les différentes étapes de cette réponse.

Au cours de ces différentes étapes, le processus lui-même suit un certain nombre d’étapes qui, elles-mêmes, sont liées à des connaissances particulières et appropriées à une forme de criminalité.

Les 5 I permettent d’éviter une trop grande rigidité. L’expérience a montré qu’ils peuvent être utilisés de façon souple . C’est un système qui peut très bien s’adapter . Les 5 I respectent le contenu des activités de prévention, les porteurs de projet, les méthodes, les principes, les mécanismes. Il faut avoir des informations à chacune de ces étapes pour que la pratique fonctionne correctement.

L’objectif est aussi de développer une terminologie standardisée qui permette une collecte et une recherche d’information efficace ainsi qu’un schéma qui sous-tend la formation. Cela permet d’aller au-delà de la description des bonnes pratiques et de créer une « boîte à outils » qui soutient les innovations et l’action à tous les niveaux.

Le travail de Dennis Rosenbaum, initialement, distinguait les évaluations des résultats positifs et négatifs. On peut étendre cette idée pour utiliser les 5 I pour évaluer les échecs à tous les niveaux : par exemple, pourquoi on n’a pas pu mobiliser les communautés, etc 

Bien que les 5 I aient été développés pour avoir une description des bonnes pratiques, ils peuvent potentiellement fournir l’ossature d’un processus d’action pour guider la prévention. Nous pouvons donc passer de l’enregistrement au play-back ; nous pouvons revenir en arrière et procéder à des analyses  ! .

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Ce cadre de connaissances doit être facile à comprendre, à mémoriser et à communiquer. Les cadres simples, jusqu’à présent, ne semblent pas avoir fonctionné et et remplir un de sobjectifs qui est de communiquer sérieusement des connaissances précises, sur lesquelles on peut s’appuyer.

Il n’y a pas de raisons de simplifier le langage pour que les gens comprennent si ce qu’ils comprennent ne peut pas permettre de conduire une action de prévention efficace. Il faut donc avoir un langage approprié, qui remplisse simultanément les deux objectifs de précision et de simplicité.

Les 5 I ne sont pas simples mais leur complexité n’est pas liée à la mécanique quantique ! C’est plutôt un arbre avec des branches qui se ramifient. Il a été créé précisément pour trouver un bon équilibre entre la simplicité et la précision, avec la possibilité de faire des plans plus détaillés.

Il est probable que les 5 I fonctionnent mieux si le praticien a une bonne formation, une bonne connaissance du cadre, de façon à pouvoir l’appliquer efficacement dans le domaine de la prévention de la criminalité.

Les 5 I ne sont pas encore finalisés et n’ont pas encore été adoptés en tant que standard au Royaume-Uni. Il n’y a pas encore de description précise de projets, bien que ce soit notre objectif. Ce modéle a été utilisé jusqu’à présent pour collecter des données sur des actions mises en place au Royaume-Uni et dans l’Union européenne.

A l’origine, l’objectif était de créer un modèle de partenariat (comme dans le milieu des affaires) afin de partager les meilleures pratiques et afin que la police puisse appliquer ce modèle avec pour objectif de recueillir de sinformations au niveau national et de fournir des fiches selon un modèle standard .  

Nous avons fait une expérience à Birmingham où 83 % des personnes consultées ont considéré que ces études de cas étaient bien présentées et claires.

Les objectifs du REPC sont de partager les bonnes pratiques dans les Etats membres et de fournir un soutien à la formation des praticiens. Dans ce contexte, nous communiquons les uns et les autres avec des langues différentes, dans le cadre d’initiatives propres, avec un lexique de prévention de la criminalité imprécis et non cohérent au sein même de chaque pays.

J’espère que je vous ai persuadés que les 5 I peuvent fonctionner. Alors que les 5 I ou les cadres similaires sont nécessaires pour agir préventivement, ce n’est pas néanmoins un système qui est exhaustif. Il faut un cadre plus large qui inclut la formation afin de pouvoir diffuser ce cadre ; il faut que les

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personnes soient des professionnels intéressés et motivés et qui s‘impliquent dans la prévention de la criminalité ; il faut mettre la priorité sur la qualité de l’action, le résultat, et ne pas être réticent à l’innovation et à la prise de risques intelligente.

Les méthodes pratiques des 5 I et les méthodes de Habitat sont similaires et se complètent. Le cadre d’Habitat est un système pratique qui permet de recuillir, filtrer les bonnes pratiques de récompenser celle-ci tout en informant les gens de la manière de mettre en place ces actions. C’est un modèle qui marche, un cadre pratique méthologique qui permet réellement de recueillir et de diffuser les pratiques et au sein duquel la méthode des 5 I’s pourrait fournir le langage spécialisé et le schéma pour l’adapter au contexte de la prévention de la crminalité

La méthode danoise utilise cette approche orientée vers l’action. ce qui aide les praticiens à pouvoir revenir en arrière et consulter la base de connaissances.

En conclusion, la philosophie sous-jacente ldes 5 I est qu’un investissement très important est nécessaire dans la conceptualisation, la connaissance, est… pour être rentable en termes d’efficacité et de performance. Et la question la plus importante en ce qui concerne les 5 I, le système  Habitat, c’est de savoir si les personnes impliquées peuvent faire cet investissement personnel. Dans ce cas, ce sera un véritable avantage pour nous, dans l’Union européenne, dans notre projet commun de combattre la criminalité.

Alors, qui veut nous rejoindre ?

Pascale Bruston (DIV)

Merci. Je rappelle que Paul Ekblom a participé aux travaux du REPC avant même sa création en mai 2001, qu’il en est un des piliers, et que c’est aussi grâce aux travaux approfondis du Home Office et aux siens, très complets et d’une grande richesse, que nous pouvons aujourd’hui avoir l’ensemble de ces débats.

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DÉ BA T

DEBAT

Michel Marcus (Forum français pour la sécurité urbaine)

Est-ce que Paul Ekblom pourrait expliquer un peu plus l’expérimentation de Birmingham ?

Paul Ekblom

Il n’y a pas grand chose de plus que je peux dire. L’expérience de Birmingham, c’était une journée d’application sur les bonnes pratiques. C’était des ateliers pour des praticiens de la réduction des crimes et de la mise en place de partenariats pour les aider à traiter les problèmes de vol.

Une bonne partie de la journée a été consacrée à la restitution des résultats obtenus par notre programme d’évaluation des vols , qui s’intégre dans le cadre de notre programme de réduction de la criminalité.

Les praticiens ont reçu un certain nombre de descriptions de projets, y compris un projet que j’ai préparé pour la réunion d’Aalborg l’année dernière, sur les crimes et les vols – les vols faisant partie de notre programme de prévention de la criminalité.

Il y a eu des présentations effectuées par des chercheurs, des scientifiques, et certains experts spécialisés dans ce domaine..

Les notations que je vous ai présentées sont basées uniquement sur un questionnaire d’évaluation. Il y a un peu plus d’informations. Mais la chose qu’il fallait faire, peut-être, c’était d’assurer un certain suivi de cette expérience . Depuis les résultats ont été exploités et et toutes ces informations relatives au projet ont été renvoyées,

Jukka-Pekka Takala (Conseil national de prévention de la criminalité de Finlande)

J’aime bien le langage utilisé par Paul Ekblom, qui nous donne plusieurs outils pour décrire les actions conduites en matière de prévention de la criminalité et cela d’une façon très précise. Mais dans quelle mesure avez-vous besoin de ces appellations ?

5 I, c’est de la poésie, c’est très joli ; en anglais, çela est très imagé (les cinq yeux)… Deux Big Brothers qui vous épient, deux et demi, ça fait cinq yeux…

Je dois dire que vos 5 I ne se traduisent pas très bien en finlandais et peut-être pas dans d’autres langues non plus. Mais même en anglais, … Je ne comprends pas ce qui est sous-jacent.

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S’agissant du deuxième point, « Intervention », je pense immédiatement à la réalisation de quelque chose, tandis que votre description de « Intervention », c’est sur les principes d’intervention.

Je veux bien donner une nouvelle appellation… J’ai discuté avec un Allemand et ça ne marche pas. Ça marche à peu près bien en Français si vous utilisez « Implication » pour « Involvement ». Peut-être faudrait-il un petit concours et parler des cinq étapes.

J’ai essayé de décrire la prévention de la criminalité en tant qu’intervention qui permet de réduire les crimes ainsi que leurs conséquences. Donc, pour moi, « Intervention » cela a un sens très particulier. Mais si vous avez une autre idée, je veux bien la considérer. On peut créer un petit groupe de réflexion pour étudier la terminologie.

Patrick Hebberecht (Université de Gand)

Qu’est-ce que vous voulez dire quand vous dites « sensible aux théories mais pas limité à la théorie » ?

Paul Ekblom

Les cadres que j’ai vus dans le passé – Ron Clarke a un cadre sur la prévention de la criminalité, David Farrington et son équipe ont également travaillé là-dessus – sont des cadres qui sont restreints à des théories et aux processus qui intéressent spécifiquement ces personnes. C’est plus efficace pour certaines sphères mais c’est très spécifique.

J’essaie d’ étendre la réflexion notamment à l’ensemble de la question de la prévention de la criminalité. Donc si c’est un praticien qui lance un projet, il ne faut pas qu’il soit prisonnier d’une certaine définition, que son cadre soit restrictif , l’empêchant de voir plus loin que son projet.

J’essaie de voir la situation, les intervenants, d’avoir accès à différentes théories ; ça fait partie de cette vue plutôt holistique. Je ne voulais pas que les 5 I soient figés par rapport à des théories spécifiques qui portent sur la prévention. La théorie est en général une chose importante, les 5 I sont en dehors de la théorie mais lorsqu’il s’agit de l’ « Intervention », il faut pouvoir décrire le projet, il faut que le projet parle des théories et parle de ce qui est sous-jacent à l’ « Intervention ».

On dit que la théorie est importante mais on ne dit pas quelle théorie. Mais à un autre niveau, si on utilise l’autre cadre, c’est-à-dire le « Conjunction of Criminal Opportunity » (CCO), on voit l’ensemble de l’événement, c’est-à-dire

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la criminalité. Le CCO ne met pas trop l’accent sur la position théorique en tant que telle. En fait, c’est un équilibre assez difficile à obtenir.

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