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Repertoire des essences forestières des régions de Mopti, Tombouctou Gao Etude Commanditée par le Projet 8 ACP/MLI 021 et mise à jour par l’AGCC-MALI sur financement U. E. Page 1 sur 202 REPUBLIQUE DU MALI UNION EUROPENNE Un Peuple Un But Une Foi ---------------------- MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ASSAINISSEMENT ---------------------- DIRECTION NATIONALE DES EAUX ET FORETS ---------------------- Convention de Financement N° 6434/MLI du 7 mai 2001 Projet 8 ACP/MLI 021 SYSTEME D’INFORMATION FORERSTIER REPERTOIRE DES ESPECES LIGNEUSES DES REGIONS DE MOPTI TOMBOUCTOU GAO

Repertoire Des Essences Forestières (Mopti, Tbtou, Gao) 07 03 2011

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REPUBLIQUE DU MALI UNION EUROPENNE Un Peuple – Un But – Une Foi

---------------------- MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ASSAINISSEMENT

---------------------- DIRECTION NATIONALE DES EAUX ET FORETS

----------------------

Convention de Financement N° 6434/MLI du 7 mai 2001

Projet 8 ACP/MLI 021

SYSTEME D’INFORMATION FORERSTIER

REPERTOIRE DES ESPECES LIGNEUSES DES REGIONS DE MOPTI TOMBOUCTOU GAO

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PREAMBULE La Direction Nationale de la Conservation de la Nature s’est engagée dans un processus de constitution du répertoire national des espèces forestières au Mali visant l’amélioration des connaissances sur ces ressources. Elle a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne à travers le Programme Environnemental d’Appui à la Lutte Contre la Désertification dans une perspective de développement (PEALCD) pour la réalisation de ce travail à l’échelle des 5ème, 6ème et 7ème régions administratives du Mali. La conduite de l’exercice de constitution du répertoire est confiée à un groupe de travail créé par note de service n°012/DEP-DNCN du 23 février 2009 et composé de l’Equipe de la Cellule de Gestion du SIFOR, en charge de son animation, des divisions de la Direction Nationale de la Conservation de la Nature et de quatre consultants1, sollicités pour l’appui méthodologique à la mise en œuvre de l’étude. L’objectif général du groupe de travail est la réalisation de l’étude relative à la constitution du répertoire national sur les espèces nationales du Mali. Ses objectifs spécifiques sont de mobiliser l’expertise nécessaire à la réalisation de l’étude, de mobiliser et capitaliser les données d’inventaires et autres informations sur les ressources forestières existantes, de produire un rapport d’étude et constituer un répertoire sur les espèces forestières. En outre, un comité de suivi des travaux de réalisation du répertoire national des espèces forestières est mis en place par note de service n°0157/DEP-DNCN du 13 mars 2009. Le présent document fait le point de la mise en œuvre des travaux de constitution du répertoire et s’articule principalement autour de la méthodologie d’intervention et des résultats obtenus.

Méthodologie

L’exercice de la constitution du répertoire national sur les espèces est entamé par l’élaboration et la validation des termes de références qui définissent les contours de la conduite de l’étude. La mise en œuvre de l’étude est confiée à un groupe de travail, dont la démarche d’intervention est consignée dans un programme d’activités validé par le comité de suivi des travaux de constitution du répertoire. Le programme de travail comporte quatre phases, notamment le recueil des informations, la collecte des données complémentaires, l’élaboration des produits et la validation et valorisation des produits. La phase du recueil d’informations inclut la mobilisation des informations au niveau des services, la capitalisation des résultats d’inventaires et l’exploitation des sources bibliographiques de référence. La mobilisation des informations a permis l’exploitation d’une centaine de documents composés de mémoires, de thèse, de rapports de recherche, de publications scientifiques issus de l’Université de Bamako (Institut Supérieur de Formation et de Recherche Applique, Faculté des Sciences et Techniques, Faculté de Médecine, de Pharmacie et

1 Il s’agit de Dr. Ibrahima N’DIAYE, directeur de recherche à l’IER, de Dr. Mahamane Halidou MAIGA, enseignant-chercheur à l’université de Bamako,

Abdou SOUMEYLOU et de Sory THERA consultantss indépendants.

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d’Odontostomatologie), de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP), de l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRST), de l’Institut d’Economie Rural (IER) et l’Institut Polytechnique Rural/Institut de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou. La capitalisation des résultats d’inventaires s’est basée sur l’exploitation de la base de données du Système d’Information Forestier qui a enregistré quatre vingt espèces ligneuses au niveau des régions concernées par l’inventaire forestier de 2006. Enfin, l’exploitation des sources bibliographiques de référence a permis l’exploitation d’une cinquantaine de documents tout en relevant les Autres Noms scientifiques, les noms français, les noms vernaculaires et les utilisations des espèces forestières. Cette somme bibliographique a fait l’objet de mise en commun qui a permis de structurer les données et de compléter l’effectif des espèces contenues dans la base du SIFOR, passant ainsi de 80 à 94 espèces. La collecte des données complémentaires a concerné notamment les enquêtes sur les utilisations des espèces forestières par les populations locales des régions de Mopti, Tombouctou et Gao. Pour chacune des régions de l’étude, trois zones agro-écologiques sont retenues, comme suit : Région de Mopti : zone inondée, plateau dogon et Seno ; Région de Tombouctou : zone lacustre, Haoussa et Gourma ; Région de Gao : vallée, Haoussa et Gourma. L’enquête a concerné six villages par région, soit un total de 18 villages pour les trois régions. La situation des villages enquêtés se présente comme suit : Région de Mopti : villages de Konza, Ouro Nema, Korientzé (cercle de Mopti), Bayes, Diagou (cercle de Bankass) et Diallo (cercle Bandiagara). Région de Tombouctou : villages de Tin Tadeyni, Kassane, Nana (cercle de Gourma Rharous), Kanèye, Tintara, Echel (cercle de Goundam). Région de Gao : Karou, Tin Tafgat (cercle d’Ansongo), Tigalalène, Karey bandia, N’Tahaka et Gangabera (cercle de Gao). Outre le zonage agro-écologique, l’enquête intègre la diversité socio-ethnique avec la prise en compte des principaux groupes ethniques de la région. Enfin, au niveau de chaque village, les entretiens ont impliqué un groupe d’hommes, un groupe de femmes et deux personnes ressources, choisies en fonction de leurs connaissances des espèces et leurs utilisations. Le présent rapport capitalise les phases de recueil des informations et de collecte de données complémentaires et constitue le produit de base de l’étude de constitution du répertoire national des espèces forestières au Mali. L’identification de l’espèce inclut la famille, le genre, les noms (scientifiques, français, bambara-malinké, sonrhaï-zarma, peul, dogon, tamasheq), la description botanique, la phénologie, l’écologie, les échantillons de référence et les utilisations.

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Identification des espèces ligneuses

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Acacia ataxacantha DC. Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE

Du Grec akakia et du Latin acacia (ak en Celte veut dire pointe) pour le genre et, pour l’espèce,

ataxia qui veut dire désordre (allusion faite aux épines qui sont en désordre dans les internœuds) et

acantha qui veut dire épine.

Autres noms scientifiques :

NOMS FRANÇAIS : Acacia à épines éparses

Nom Bambara - Malinké : Bòn sóni (les serres de l’aigle appelé Bòn) ; Kōrōtiō ; Waradin warasa (l’aigle des bébés-singes) ; Wólódén warasa (l’aigle des perdreaux) ; Baki gurbi. Nom Sonrhaï - Zarma : Woro (Gourma) Nom Peul : Gótótè ; ngórā jè ; gubidané jè ; Moraille (Gourma) NOM DOGON : Wóló pinú NOM TAMASHEQ : Tawarware ou Rochou (Gourma) Description : Arbuste lianescent, très épineux, haut de 4 - 6 m ou plus, formant assez souvent des buissons impénétrables dans les savanes soudanaises, soudano-guinéennes ainsi que dans les steppes sahéliennes. Écorce jaune brun, à tranche brun clair. Rameaux gris clair, plus ou moins densément lenticellés et pubescents. Épines recourbées, fortes et disposées un peu partout sur les branches et les rameaux.

Feuilles bipennées à rachis long de 5-10 cm portant 5-12 paires de pinnules et chaque pinnules (3-4 cm de long) porte 30-40 paires de folioles Linéaires et dissymétriques ; Stipules foliacées largement arrondies à la base mais vite caduques ;

Inflorescence : fleurs blanches ou blanc crème, en épis axillaires longs de 4 - 5 cm, isolés ou par 2.

Fruits: gousses oblongues, aplaties, déhiscentes, s’ouvrant en 2 valves. Gousses longues de 6-12 cm, larges de 12-15 mm, brun pourpre à l’état sec. Graines rondes, plates, larges de 5 - 10 mm, brun noir à maturité ; 7-8 par gousse...

Feuilles Fruits

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Phénologie : Floraison : début saison des pluies (mai-juin)

Fructification : juin - septembre

Feuillaison : décembre

Ecologie : Espèce très commune dans les savanes latéritiques où on la rencontre en mélange avec le Combretum micranthum. On la rencontre généralement auprès des mares.

Echantillons de référence Mali : 3366 Chev. (Baranigué) 1391 Waterlot (Bamako) // Sénégal : 274 Perrottet ; 536 Heudelot (Cayor) ; Roberty (Nioro) … //Guinée: 586 Chev. (Kankan)..// Burkina Faso: 2736 Aubrév. (Dédougou)...// Bénin : 23175 Chev. (Abomey) ....// Nord Nigéria : 10 Lamb (Kano) ; 50 Dalz. (Katagum) ; 134 Elliott (Geldam) ; 187 T. Vogel (Lokoja) ; P.582 Lely (Plateau Bauchi)...//

Utilisations :

Alimentation animale : les feuilles sont fourragères Santé humaine : les feuilles, les écorces de tige et les racines sont données en gargarisme dans les affections bucco-dentaires ; en friction contre les céphalées ; en fumigation dans les affections respiratoires. Les racines sont également utilisées dans le traitement des vers intestinaux. Autres utilisations : Bois d’œuvre, bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, tannage des peaux, clôture, cordage.

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Acacia ehrenbergiana Hayne - Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE L’espèce a été nommée en souvenir du naturaliste allemand Dr Christian Gottfried Erhenberg (1795-1876) connu pour ses travaux sur les infusoires, les coraux et les animaux inférieurs AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia flava (Forsk.) Schweinf. (1896) ; Acacia flava var ehrenbergiana (Hayne) Rob. ; A. seyal de Chev. Bot. Appliq. 14 : 878 (1934) mais pas celui de Del. NOM FRANÇAIS : Acacia d’Ehrenberg. Nom Bambara - Malinké : Zájèní fīyèrótó (Acacia seyal pauvre en habit) Nom Sonrhaï - Zarma : Shaugá Nom Peul : Mbagalu Nom Dogon : Nom Tamasheq : Tāmāt (Adrar selon Ehya) ; Tāmāt ou Téméwt selon Ag Mahmoud ; Akûkenèn selon Foucaulld (1951-52) ; Tāmāt selon Foucauld. Description : Arbuste ou petit arbre à écorce rougeâtre, haut de 1-2 m, mais pouvant atteindre 5 -6 m ou plus. Écorce : lisse, plus ou moins brillante, à aspect vernissé, brun-vert avec de nombreuses lenticelles blanches et horizontales. Feuilles composées bipennées; alternes ; rachis long de 10-20 mm et portant 1-2 paires de pinnules longues de 8-12 mm ; pinnules portant, chacune, 8-10 paires de foliolules longues de 3 - 4 mm et larges de 1 mm. Pétiole long de 8-12 mm. Épines : 2 épines blanc argenté, longues de 2-3 cm, à la base des feuilles sur les jeunes rameaux. Inflorescence : fleurs jaunes, en capitules sphériques disposés à la base des feuilles. Capitules larges de 8-10 mm et formés de petites fleurs jaunes (fleurons). Fruits : gousses étroites, longues de 7-10 cm, larges de 4-5 mm, légèrement falquées et toruleuses. Graines : 7-8 par gousse Phénologie : Floraison : saison sèche, immédiatement après l’arrêt des pluies (Oct.- déc.)

Fructification: décembre – février Feuillaison : novembre - mars Ecologie : Plante des régions sahélo-sahariennes fréquentant les sols sableux et ou argileux. On la retrouve habituellement sur les talus et dans les vallées sèches au nord et au sud du Sahara, de la Mauritanie au Soudan en passant par le Mali, le Burkina et le Niger.

Fruit Inflorescence

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Echantillons de référence Mali : Chev. (Tombouctou) ; 48125 Chev. (Ansongo-Tillabery) ; 434 Rogeron (Hombori) ; 4747 de

Wailly (Gao-Korogoussou) ; 25/1980, 19/1992 Ag Mahmoud ; t II.777/1951-52 de Foucauld ; III,

1139/1951-52 Foucauld ; Roberty (Nioro) // Niger : 43488 Chev. (Agadès)// Mauritanie : 34 Service

Forest. (Maderdra).

Utilisations : Alimentation animale : les feuilles et les fruits constituent un excellent fourrage pour les petits ruminants. Santé humaine : Les feuilles sont considérées comme anti-inflammatoires, diurétiques et servent ainsi à soigner les conjonctivites purulentes, les rougeurs des yeux. Les écorces sont employées dans les cas d’Indigestion, de ballonnement, de flatulence. Enfin, la gomme est utilisée comme émollient.

Dans le Gourma malien, l’équipe du Pr N. Diarra a pu noter les utilisations médicinales suivantes (Rapport d’Exécution du Projet Unesco/PP 00MLI 507) :

L’inflammation de la gencive : les feuilles fraîches sont mâchées par le malade. Les maux de gorge : l’écorce est mâchée et le jus est avalé pour soigner les maux de gorge. La folie : le macéré de l’écorce du tronc en bain et boisson pour soigner la folie, ou le macéré des racines. On doit procéder comme suit : le matin très tôt, sans être vu par quelqu’un. le premier jour on apporte avec soi une graine de sanio (mil), on creuse a coté de la racine et on place la graine : 1 à 2 jours après on retourne pour déterrer les racines tout en priant Dieu d’exaucer ses vœux de guérison du malade. On met les racines dans une calebasse ou canari neuf. Le malade se lave avec le macéré et en boit deux fois par jour pendant dix a 30 jours. l’anxiété de l’enfant : les feuilles en. fumigation jusqu’à guérison. Autres utilisations: Bois de feu, charbon de bois, commercialisation de la gomme, les écorces de tronc sont utilisées pour confectionner des liens ou pour tanner les peaux (Gao-Kidal, Menaka, Ansongo…). Avec les écorces des racines on fabrique des flûtes selon Ehya ag Sidiyène. L’infusé d’écorce sert de thé en cas de manque. Avec les branches souples on confectionne des palissades pour retenir les parois des puits. Avec les racines, on fabrique des gourdins et des arceaux des tentes.

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Acacia erythrocalyx Brenan Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE Du grec Eruthros (rouge) et calyx (calice) allusion faite aux calices qui sont rouges. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia pennata (L) Willd ; Acacia aff. schweinfurthii Brenan & Exell; Mimosa pinnata Linn; Acacia kamerunensis Gaud & Thonn NOM FRANÇAIS : Acacia penné ; Acacia à calice rouge. Nom Bambara - Malinké : Tû fín (buisson ou bosquet noir) Nom Sonrhaï - Zarma : Worobi Nom Peul : Gúmì, Mora (Gourma) Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste sarmenteux épineux ou liane épineuse grimpant sur les arbres voisins jusqu’à une hauteur de 10 m. Ecorce brune, presque lisse, à tranche rougeâtre. Rameaux à section carrée, brun noirâtre, portant des lenticelles plus ou moins linéaires et gris brun. Epines dispersées tout le long des branches et des rameaux.

Feuilles alternes, bipennées, plus ou moins glabres, 15-25 cm de long. Rachis portant 10 -16 paires de pinnules et 20 - 50 paires de foliolules par pinnule ; foliolules glabres, linéaires ou oblongues, longues de 3 - 4 mm, larges de 0,5 - 1 mm. Rachis portant dessous, à la base de chaque paire ou de toutes les 2 paires de pinnules, des épines et, dessus, à la base des 3-6 dernières paires de pinnules, des glandes oblongues. Pétiole portant ordinairement une glande oblongue avant la première paire de pinnules. Stipules longues de 2 - 6 mm, habituellement disposées par 2 à la base des feuilles mais très vite caduques. Inflorescence : panicule composée de capitules sphériques blancs, pédicellés, large de 5 - 10 mm ; panicule longue de 15 - 30 cm, terminale ou disposée à la base des feuilles. Calice ordinairement rouge et capitule tournant rapidement du blanc au brun. Fruits : gousses plates, longues de 10-15 cm, larges de 20 -25 mm, plus ou moins coriaces, glabres, brunes à pourpres à maturité. Gousse contenant 6 - 8 graines brunes, plus ou moins plates, rondes, larges de 6 - 10 mm.

Feuille Fruits

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Phénologie : Floraison : Fin saison des pluies ou début saison sèche. Fructification : Feuillaison : Toute l’année. Ecologie: Espèce sahélo-soudanienne et soudanienne formant souvent des bosquets sur les

termitières et près des points d’eau (rivières, mares, marigots). Elle est très commune en

Afrique tropicale et se reproduit essentiellement par des graines.

Echantillons de référence : Mali : 3361 Chev.(Lac Débo) ; 2 Ganay (Bandiagara) ; SiThéra (Bamako-Koulouba) ; espèce très commune au Mali du sahel à la zone soudano-guinéenne où elle forme des fourrés denses, impénétrables... // Guinée : 10 Collenette (Macenta) ; 2188 Pobéguin (Pita)....// Burkina Faso : Aubrev. lc. (Ouagadougou) ; Aubrév. (Bobo-dioulasso)...// Ghana : 133 Chipp (Adeambra) ; 1358 Vigne (Banka) ; 7211 Darko (Kwadaso)...// Togo : 164 Irvine (Amedzofe) ...// Nord Nigéria : FHI 24020 Omou-dinich (Kano) ; 182 Elliot (Rivière Gurara) …// Cameroun : 1412 Dalz. (Buca)..// Utilisations : Alimentation animale : la plante est fourragère. Santé humaine : les écorces des racines rentrent dans des préparations employées contre les faiblesses sexuelles, certaines dermatoses et les angines.

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Acacia laeta R. Br. Ex Benth Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia trentiniani A. Chev.(1901) ; A. senegal subsp modesta var laeta (R. Br ex Benth) Roberty) NOM FRANÇAIS : Acacia à rameaux noirs. Nom Bambara - Malinké : ŋiliki hórón ; kámárǒ sūn fiyèrótó. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Mboubli /Patuki /degna Nom Dogon : Nom Tamasheq : Tazzāyt selon Alolaly. Description : Petit arbre ou arbuste épineux, haut de 3-5 m ; à cime étalée et dense ; à écorce ocre jaune à brune, plus ou moins crevassée ou écailleuse. Rameaux gris brun à noirâtres lenticellés ; épines courbes, groupées par 2 (parfois 3) à la base des feuilles.

Feuilles composées bipennées, alternes, longues de 3-6 cm ; 2-3 paires de pinnules, 3-5 paires de foliolules obovales plus ou moins arquées et asymétriques par pinnule ; pétiole portant souvent une glande cratériforme près de la base (1 autre glande existe, en principe, entre la dernière paire de pinnule). Stipules linéaires mais vite caduques. Pétiole long de 2 - 5 cm et portant souvent 1 glande cratériforme près de la base. Rachis portant une glande cratériforme entre les bases de la dernière paire de pinnules. Inflorescence : fleurs blanches, disposées en épis axillaires longs 3 - 5 cm. Fruits : gousses papyracées, aplaties, oblongues, plus ou moins étranglées entre les graines et devenant beiges à maturité. Gousse contenant 1-4 graines brunes en forme de lentilles de 8-10 mm de diamètre.

Phénologie : Floraison : Mai - octobre Fructification : Juin - novembre Feuillaison : Toujours en feuille Écologie : Espèce fréquente en zone sahélienne sur les sols sableux, rocheux, latéritiques ou sur les glacis secs. Son aire naturelle, en ce qui nous concerne semble aller du Sénégal au Soudan, en passant par le Burkina, le Niger, le Nord du Nigéria... Elle est présente en Egypte, en Afrique de l’Est, en Arabie et remonte jusqu’à la Mer morte. Elle est rare dans la zone d’étude.

Tronc, fleurs et feuilles

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Échantillons de référence : Mali : 1183 Chev. (Tombouctou); 565 Monod (Bourem); 4838 De Wailly (Gao); 218/1980 Alojaly...// Burkina Faso: 2728 Serv. For. Ouagadougou (Ouagadougou)..// Nord-Nigéria: fide Aubrév. (Gaswa dans la vallée du Komadugu) ; Egypte, Soudan (ex-Abyssinie) Mer Morte, Arabie,... Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Alimentation humaine : La gomme est comestible mais est de qualité inférieure par rapport à celle de l’Acacia senegal. Santé humaine : Les feuilles s’emploient contre les furoncles. Les écorces de tronc sont employées contre la toux, l’asthme, les coliques, etc. La gomme est utilisée contre l’angine, la toux et certaines maladies cardiaques. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, instrument de récolte de fonio, construction de cases, enclos. On fabrique des cordages avec les fibres des écorces de tronc. Les fleurs sont appréciées par les apiculteurs.

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Acacia nilotica (L) Willd. Ex-Del subsp nilotica Mimosoideae FABACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Mimosa scorpioïdes L. ; Mimosa arabica Lam ; Acacia arabica Willd. ; A. adansonii Guill. et Perrott. ; A. adstringens (Schum. et Thonn) Roberty ; A. scorpioïdes var adstringens Bak. ; A. nilotica (L) var nilotica (L) A. Chev. ; A. arabica var nilotica (L) Benth. NOM FRANÇAIS : Acacia du Nil ; (Gommier rouge ; Gonakié Nil) : l’espèce a été récoltée, pour la première fois, au bord du Nil. Nom Bambara - Malinké : Buana, Bagana, Baana. Nom Sonrhaï - Zarma : Baani ; Jitti NOM PEUL : Gaudi Nom Dogon : Bakani Nom Tamasheq : Taheggart selon Ehya ; Tahejjart selon Ag Mahmoud ; Teggart selon Alojaly ; Teggart selon Bruneau de Miré et Gillet ; Absaq selon Duveyrier ; Tāggart selon Foucauld. Description : Arbuste ou petit arbre épineux atteignant 20 m de haut ; à fût droit et cylindrique, pouvant avoir 60 cm de diamètre ; à cime dense et écorce brun foncé à noire, profondément fissurée. exsudant une gomme rougeâtre quand on blesse l’arbre. Rameaux olive à brunâtre, à épines droites et fines, disposées par 2, à la base des feuilles. Feuilles : alternes, bipennées, bleutées, longues de 4 - 10 cm et ayant 3-6 paires de pinnules portant chacune 10-25 paires de foliolules ; foliolules glabres, plus ou moins oblongues, 1,5-7 mm de long ; 1 glande avant la 1ère paire de pinnules et 1 glande à la base de toutes les paires ou seulement de la dernière paire. Inflorescence : fascicules disposés à la base des feuilles et composés de2-4 capitules sphériques, jaune brillant, ayant 1,2-1,5 cm de diamètre. Fruits : gousses plates ou cylindriques, glabres, étranglées comme un chapelet, jaunes coriaces, contenant 4-10 graines. Phénologie : Floraison : janvier - mars Fructification : février - avril Feuillaison : Janvier - avril

Fleurs, feuilles et fruits

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Écologie : Espèce des zones sahéliennes et sahélo-soudaniennes, fréquente sur les sols lourds et mal drainés. On peut la trouver parfois sur les sols latéritiques ou calcaires. Elle est abondante dans la zone d’étude. Échantillons de référence : Mali : 5336 de Wailly (Gao) ; 25/1980-19/1992 Ag Mamoud ; 57/1980 Alojaly ; 743/1956 Bruneau de Miré et Gillet ; 164/1864 Duveyrier ; 478/1951-52 Foucauld // Sénégal : 4 Sce des Forêts Kaédi) // Nord Nigéria : 810 Lely (Sokoto) ; 151 Elliot (Yo, au nord de Bornu). Utilisations : Alimentation animale : les feuilles, les fruits et les fleurs sont appétés par les animaux. Santé humaine : les feuilles fraîches sont, après cuisson, enveloppées dans un linge propre avant d’être placées contre les paupières du malade souffrant de conjonctivite purulente. Elles traitent également les maux de ventre, les douleurs du thorax, les hémorroïdes, les plaies. Les fruits sont utilisés dans le traitement de l’ulcère, des maux de dents, de la syphilis, de la toux, des maux de ventre, des douleurs thoraciques, des lésions buccales, de la diarrhée, du diabète et comme compléments alimentaires. Les racines sont utilisées contre les caries dentaires. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la cataracte. Les écorces de tige, les feuilles et les fruits rentrent dans les médicaments utilisés contre les diarrhées, les douleurs gastro-intestinales, les dysenteries, les stomatites, les gingivites, les aphtes, les caries dentaires, etc. Santé animale : les fruits sont utilisés contre les mi-bas prématurés et les plaies des animaux. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois d’œuvre, bois de service, bois d’artisanat, haie vive, piquets de tente. Utilisations des fruits dans le tannage et des écorces dans les cordages.

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Acacia senegal (L) Willd Ex-Mimosaceae MIMOSOIDEAE FABACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES: Mimosa senegal Linn; Acacia Verek G & Perr; Acacia rupestres Stokes; A. trispinosa Stokes; A. mellifera Benth; A. dudgeoni Hall. Nom français : Gommier ; Acacia du Sénégal. Nom Bambara - Malinké : Kamaro sun (arbre à gomme). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Debehi, Delbi, Patukí ; Bulbí ; Bulbi danèye NOM DOGON : Yawolo ban Nom Tamasheq : éwārwār selon Ehya ; alhushtafa, éwārwār selon Ag Mahmoud ; Tazzet, Tall, éwārwār selon Peyre de Fabrègues ; éwārwār selon Toutain. Description : Petit arbre ou arbuste épineux haut de 2-10 m ; à cime étalée et ouverte. Écorce gris clair à brun clair. Rameaux jaunâtres devenant noirâtres et plus ou moins pubescents. Épines en crochets, disposées par 3 à la base des feuilles (la centrale courbée vers le bas, les 2 autres vers le haut) Feuilles : bipennées, alternes, 2-5 cm de long. Rachis portant 3-6 paires de pinnules ; 7-20 paires de foliolules oblongues par pinnule. Pétiole portant souvent une glande à la base (d’autres glandes existent, en principe, à la base des 3-5 dernières paires). Inflorescence : fleurs blanc-crème, disposées en épis longs de 2-12 cm ; épis groupés par 2-3 à l’aisselle des feuilles. Fruits : gousses pubescentes puis glabres, linéaires, plates, grisâtres à brun pâle à maturité. Gousses plus ou moins papyracées, pointues aux deux bouts et s’ouvrant en 2 valves. Graines brunes, plates et rondes, 8-12 mm de diamètre.

Phénologie : Floraison : Avril - mai (parfois septembre - novembre). Fructification : Mai - juillet. Feuillaison : Mai - juin.

Fruits, Fleurs et feuilles

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Écologie : Espèce héliophile, A. senegal est fréquente sur les sols limoneux légers, les sols bruns argileux, les lithosols mais surtout sur les sols sableux et ce du Sénégal au Soudan. Au Mali l’espèce s’étend de la zone sahélienne à la zone soudano-sahélienne, constituant presque un trait d’union entre les végétations sahariennes et sahéliennes. Elle croît entre 100 et 800 mm de pluie mais se plaît beaucoup plus entre les isohyètes 300 et 400 mm. Son enracinement profond lui permet de fouiner dans les entrailles de la terre, à la recherche de l’eau à des distances inimaginables (5-10 fois la hauteur de l’arbre selon certaines sources) L’espèce remonte jusque dans l’Adrar, qui constitue sa limite Nord (cf. Ehya ag Sidiyene). Il n’en demeure pas qu’elle est rare dans la zone de l’étude.

Échantillons de référence : Mali 13 Davey (Toguere–Banguita); 234-261 Hagerup (Tombouctou) ; Amadi Cissé (Kayes : Projet Gommier) ; SiThéra (Intillit/Gao) ; ; 10/1978 Toutain ; 25/1980-19/1992 Ag Mahmoud ; Roberty (Nioro) // Sénégal :276 Perrottet ; 8 Brunner // Niger : N12 Aubrév.(Téra) //Nord Nigéria : FHI 16145 -16169 (Zamfara); 55 Dalz (Katagum). UTILISATIONS : Alimentation animale : les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Alimentation humaine : la gomme, la meilleure de toutes, est consommée. Santé humaine : les feuilles sont utilisées contre la diarrhée et les dermatoses. Les écorces de tronc et la gomme sont considérées comme anti-inflammatoires et sont utilisées dans le traitement des angines, des panaris, des diarrhées, de l’otite, des hémorragies….Les écorces des racines et celles du tronc sont utilisées dans le traitement des ictères, des gastralgies, des diarrhées, des refroidissements, des ophtalmies, des hémorragies. La gomme est un considérée comme aphrodisiaque, traite la toux et s’utilise en pharmacie comme gélifiant et émulsifiant. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, haie morte. Avec les fibres des écorces, on fabrique des liens tandis que des écorces elles-mêmes, on tire une teinture jaune et marron.

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Acacia seyal Del Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia stenocarpa Hochst ex A. Rich. ; A. flava var seyal (Del) Roberty. Nom français : Acacia Séyal ; Mimosa épineux. Nom Bambara - Malinké : Zà jè (le Za blanc) ; Zà gè. Nom Sonrhaï - Zarma : Saykiré, Saagey Nom Peul : Belbi NOM DOGON : Diehipy NOM TAMASHEQ : Orāf (Adrar / selon Ehya) ; Orāf (Rég. Kidal / selon Ag Mahmoud) ; Uref (Rég. Kidal/ selon Alojaly) ; Orof (Rég. Kidal/ selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Oroff (Rég. Kidal/ selon Peyre de Fabrègues) ; Urof et orof (Rég. Kidal selonToutain). Description :

Petit arbre ou arbuste épineux, haut de 3 - 10 m, à cime étalée et ouverte, à fût plus ou moins droit, cylindre, large de 30 - 60 cm. Ecorce lisse, ordinairement vert gris mais presque toujours recouverte par une fine couche de lichens jaunes ou rougeâtres conférant aux troncs cette teinte rouge rouille poudreux assez caractéristique. Sur les vieux sujets, le tronc est plutôt brun noir, écailleux, à tranche fibreuse rouge vif strié de blanc. Rameaux apparaissant d’abord verdâtres mais se recouvrant par la suite de lichens rougeâtres. Epines droites, gris clair, longues de 6 - 8 cm, gris clair, disposées par 2 à la base des feuilles.

Feuilles : alternes, bipennées, vert foncé, longues de 3 - 10 cm. Rachis portant 3 - 7 paires de pinnules et une glande à la base de la dernière ou des deux dernières paires de pinnules. Pinnules portant 10 - 20 paires de foliolules. Foliolules oblongues à elliptiques, longues de 3 - 8 mm, larges de 1 - 2 mm, plus ou moins glabres. Pétioles longs de 1,5 - 9 cm et portant souvent, dessus, une glande avant la 1ère paire de pinnules.

Inflorescence : 2 - 5 capitules sphériques réunis en fascicules à la base des feuilles. Capitules jaune vif, pédonculés, très odorantes, larges de 12 - 15 mm

Fruits : gousses longues de 0,5 - 0,9 cm, étroites, brun rougeâtre à maturité, plus ou moins courbes et rétrécies entre les graines, pubescentes mais devenant glabres avec le temps. Graines brunes, 6-10 par gousse, rondes, plus ou moins aplaties sur les faces.

Phénologie : Feuillaison : avril - mai Floraison : janvier - mars (toujours avant les feuilles) Fructification : février - avril

Fruits, Fleurs et feuilles

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Écologie : A. seyal est une espèce sahélo-saharienne et soudano-sahélienne croissant généralement en bas de pente, dans les bas-fonds et au pied des remblais des routes ; elle croît aussi bien sur les sols argileux lourds que sur les sols pierreux ou ferrugineux. On la rencontre souvent près des rivières et des mares et même sur les terres inondées. Son aire naturelle va du Sénégal à la Somalie. Il n’est pas rare dans cet espace de la trouver en peuplements purs ou presque. Elle est présente jusqu’à 250 mm de précipitation annuelle et peut même tolérer les inondations temporaires.

Échantillons de référence : Mali : 42-43 Dvey (Ouario-Koubita) ; Aubrév. (Kayes-Nioro); 25/1980 et 19/1992 Ag Mahmoud (Région de Kidal) ; 157/1980 Alojaly (Région de Kidal) ; 743/1956 Bruneau de Miré et Gillet (plateau de Bazégan et Mts Tamgk/Kidal à 1500 m d’altitude) ; 6-1977 Peyre de Fabrègues (Région de Kidal) ; 11/1978 Toutain (Région de Kidal) ; l’espèce est très commune au Mali // Sénégal :1844 Adam ; 18-4951 Berhaut ; 427 Heudelot ; 28-1145-2164-3006-3565-bis-4093-4351 Trochain ; 45 Sieber ; 272 Perrottet ; 3295 Yrvine (Dakar) ; 6 Yang Yang Ser. For. (Thiès) ; 14-15 Serv. For. //...// Burkina Faso : 11-N Aubrév. (Dori) ; s.n. Ehya (vallée Etānbār/Kidal, valléee se raccordant à celle d’Egerér) // Niger : 565 Hagerup (Niamey-Zinder) // Nord-Nigéria : 347 Dalz (Prov. de Sokoto) ; 803 Lely (Prov. de Sokoto); FHI 15633-16180-18063 Keay (Zamfara F. R.) // Centrafrique : 9429-9500-9885 Chev. ...// Afrique orientale : 2171 Sacleux. Utilisations: Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Alimentation humaine : La gomme est comestible. Santé humaine : Les feuilles soignent les dermatoses, les démangeaisons, les furoncles, les maladies gastriques, les infections buccales et le paludisme. Les écorces traitent l’ulcère, les gastrites et la dysenterie, les maladies oculaires tandis que la gomme traite la toux. Les guis traitent les maux de tête et la toux. Enfin, la gomme rentre dans le traitement des constipations chroniques. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, haie morte, enclos, piquets des tentes, fourches, etc. Le décocté d’écorce de tronc sert à traiter les peaux et cuirs (tannage). Les écorces sont des succédanés de thé en cas de pénurie et auraient une action laxative. On extrait du tannin et une teinture rouge à partir des fruits.

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Acacia sieberiana DC. var sieberiana Ex-Mimosaceae Mimosoïdeae FABACEAE Cette espèce est dédiée au naturaliste tchèque, Franz Wilhem Sieber (Prague 1789-1844) qui, pour des études personnelles, envoya des botanistes au Sénégal pour récolter certaines plantes. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia sieberiana DC var sieberiana - FTA. 2 : 347 ; Acacia sieberiana DC var villosa A. Chev. Bull. Soc. Bot. Fr. 74 : 959 (1928) ; Acacia verrugera Schweinf. De Chev. Bot. 247 ; A. nefasia Sweinf en partie; A. sing Guill et Perr. ; A. rehmanniana FWTA, édit. 1, 1 : 361 en partie, mais pas celui e Schinz. ; Cassia kotschyana Oliv. NOM FRANÇAIS : Acacia de Sieber. Nom Bambara - Malinké : Baki ; Baki jè ; Naninkôyô. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Alluki ; sogè ; Nèrè susu NOM DOGON : sεngε nambilén Nom Tamasheq : Description :

Petit arbre épineux haut de 10-25 m, à fût droit et cylindrique atteignant environ 60 cm de diamètre ; à cime arrondie et dense ; à écorce écailleuse plus ou moins grise sur les vieux troncs, plus ou moins ocres sur les rameaux relativement jeunes. Rameaux brun clair à gris clair, lenticellés et densément pubescents. Epines droites, blanches, divergentes, disposées par 2 à la base des feuilles et pouvant atteindre 10 à 15 mm de long ou plus mais parfois absentes sur les vieilles branches.

Feuilles composées, bipennées, alternes, longues de 6 -15 cm. Rachis portant 10-25 paires de pinnules et 20 -40 paires de foliolules oblongues par pinnule ; rachis et pinnules finement pubescents. Foliolules longues de 2 - 6 mm, larges de 1 - 2 mm, plus ou moins glabres. Pétiole portant une glande cratériforme avant la première paire de pinnules (d’autres glandes existent entre les autres paires de pinnules sur le rachis).

Inflorescence : fleurs blanches, jaunes crème ou jaunâtres, groupées sur des capitules sphériques larges de 15 - 20 mm. Capitules disposés, chacun, au sommet d’un pédoncule long de 3 - 5 cm ; pédoncules eux-mêmes fasciculés par 3-6 ou plus au niveau des nœuds ou à l’aisselle des feuilles.

Fruits : gousses ligneuses indéhiscentes, longues de 10 - 20 cm, larges de 1-4 cm ,brunes à brun rouge à maturité mais devenant gris mat en vieillissant. Graines brunes, plus ou moins bombées, elliptiques ou rondes, larges de 7 - 12 mm, enrobées dans une pulpe jaune-verdâtre.

Feuilles, Fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : janvier - mai Fructification : juin - juillet Feuillaison : avril – mai

Écologie : Espèce sahélienne et sahélo-soudanienne sur les sols argileux et humides des bords des rivières et le long des cours d’eau du Sénégal au Soudan. Elle tolère les inondations périodiques.

Échantillons de référence : Mali : 100 Dubois (Kita) 1073 Waterlot (Bamako) : Roberty (Nioro) ; 700 Chev. (Ouré) ; 589 Vuillet (Koulikoro); 4 Ganay (Bandiagara)…// Burkina Faso (ex-Hte Volta) : Aubrév ; (Ouagadougou); 2688 Aubrév. (Pô)… //Sénégal 43 Sieber ; Leprieur (Galam) ; 650-997 Adam ; 92-2396-4097-4972-5337-5353 Berhaut ; 3512 Chev. ; 24-348- Heudelot ; 829 Merlier ; 281 Perrottet ; 48 (Type) Sieber ; 2 Serv. For. (Bakel)...// Guinée : 311-378-439 Maclaud ; K28-123 Pobéguin ...// Côte d’Ivoire : 1702 Aubrév. (Niangbo)...// Ghana : 831 McLeod (Lorra) ; 100 Dugeon (Barbitu)... //Bénin : 85-I Aubr2v. (Boukombé)...//Togo :A 313 Kersting (Sokodé) ; 1083 Howes (Kpedsu)... // Niger : Aubrév. (Maradi)...// Nord Nigéria : 1208 Barter (Nupe) ; 300 Dalz (Kukawa) ; 25 Foster (Samae) ; FHI 16136 Keay (Zanfara F. R.) ; 1295 Meikle (Jebba)...// Centrafrique : 503-3288 Tisserant.

Utilisations : Alimentation humaine : La gomme est transformée en poudre et mélangée à l’eau sucrée pour les besoins de consommation. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles traitent le paludisme, les furoncles et les courbatures. Les écorces des racines sont considérées comme vermifuges mais elles rentrent aussi dans le traitement de l’incontinence urinaire, de la bilharziose, des douleurs, des coliques, de l’anémie, des œdèmes, des acnés, des hémorroïdes, etc. Les rameaux feuillus sont employés contre le rhume, les céphalées, la blennorragie, l’orchite. Les écorces de tronc sont utilisées contre les vers intestinaux, l’hydropisie, la gonorrhée, la syphilis, l’orchite. L’association des feuilles et racines traite les vers intestinaux, le paludisme et la colique. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre, bois d’artisanat, enclos, gomme, tannerie, piquets dans les rizières, fabrication de l’encre des talibés, lustrage des animaux.

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Acacia tortilis subsp raddiana(Savi) Brenan Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE L’espèce a été dédié à Florentin Giusseppe Raddi (1770-1829) un éminent botaniste qui a récolté en Egypte et au Brésil de nombreuses plantes. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia raddiana Savi (1830); A. fasciculata Guill. et Perr.; A. tortillis var pubescens A. Chev. Bull. Soc. Bot. Fr 74 : 960 (1927) ; A. tortilis (Forsk.) Hayne (1827). NOM FRANÇAIS : Acacia raddiana Savi (1830); A. fasciculata Guill. et Perr.; A. tortillis var pubescens A. Chev. Bull. Soc. Bot. Fr 74 : 960 (1927) ; A. tortilis (Forsk.) Hayne (1827). Nom Bambara - Malinké : Baki fìn (le Baki noir). Nom Sonrhaï - Zarma : Bissau Nom Peul : Tchilí ; tchulikí Nom Dogon : Nom Tamasheq : Aheksh (Adrar/ selon Ehya) ; Aheksh ou Ashek (Rég. Kidal/ selon Ag Mahmoud) ; Afāgag (Rég. Kidal/ selon Alojaly) ; Āfagag (Rég. Kidal/ selon Bruneau de Miré et Gillet); Ākoukan (Rég. Kidal/ selon Foucauld); Ābsegh (Rég. Kidal/ selon Foucauld). Description: Petit arbre ou arbuste épineux, haut de 8-15 m, à cime étalée en parasol et écorce peu crevassée, brune, à tranche brun rosé. Rameaux rougeâtres devenant violet noirâtre et plus ou moins glabres ou pubérulents. Epines droites (pour la plupart) blanches, longues de 5-8 cm et disposées par 2 à la base des feuilles (d’autres plus ou moins courbes peuvent exister à la base de certaines feuilles) Feuilles : bipennées, alternes, vert foncé, longues de 2-5 cm. Rachis portant 2-5 paires de pinnules et 6 -15 paires de foliolules oblongues par pinnule. Pétiole portant souvent une glande cratériforme avant la première paire de pinnule (d’autres glandes existent, en principe, entre la dernière ou les deux dernières paires de pinnules sur le rachis). Inflorescence : fleurs blanc crème, réunies en capitules sphériques large de 7 - 10 mm. Capitule disposé au sommet d’un pédoncule long de 15 - 30 mm qui porte habituellement vers le milieu ou dans le 1/3 inférieur une courte bractée. Pédoncules groupés eux-mêmes par 3 - 6 à l’aisselle des feuilles.

Fruits : gousses plus ou moins enroulées en spirale, pubescentes puis glabres, vert pâle à jaunâtres à maturité. Gousse contenant10 graines brunes, plus ou moins bombées, elliptiques ou rondes, larges de 4-7 mm.

Fruits, fleurs, épines et feuilles

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Phénologie : Floraison : juin Fructification : juillet - août Feuillaison : mai - juin

Écologie : A. tortilis subsp raddiana est une espèce saharienne, sahélienne et soudano-sahélienne. Elle pousse généralement sur les sols sableux en bordure des mares mais peut se trouver sur les terrains pierreux ou latérites, sur les éboulis, les sols ferrugineux et sableux, les dunes… et ce du Sénégal jusqu’en Somalie. Elle est, du reste, assez commune en Afrique tropicale. On la retrouve de l’Afrique du Nord au Cameroun. Elle ne supporte pas les inondations et résiste assez bien à la sécheresse. On peut la rencontrer de 50 - 1000 mm de précipitation.

Échantillons de référence : Mali : 1186 Chev. (Tombouctou) ; 89 Hagerup (Tombouctou) ; Roberty (Nioro); SiThéra (Gao, Rharous, Goundam) ; s.n°Gtz (Banadiagara) …// Sénégal: 267 Perrottet; 495 Heudelot; 272-S Dubois…// Nord-Nigéria : 111 Elliott (près du lac Tchad) ; 92 Foster ; 2314-2313 Weir (Robé R./Bornu)...// .

Utilisations : Alimentation humaine : Consommation de la gomme en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles, pilées avec du haricot, sont employées dans le traitement des dermatoses allergiques, des œdèmes et dans certaines affections de la peau. Elles sont également utilisées dans les soins des cheveux, le traitement de la teigne et contre les dermatoses. Les fruits sont utilisés contre les inflammations et les maux de dents. Les écorces de tronc sont considérées comme vermifuges mais sont aussi utilisées en lieu et place des feuilles pour les mêmes soins. La gomme considérée comme émolliente est employée contre la toux, l’angine, l’ophtalmie, l’ictère, les douleurs osseuses. Les graines sont employées pour arrêter les diarrhées. Enfin, la sève s’utilise pour l’extraction des épines des pieds. Usages occultes/magiques : Les racines, bien nettoyées et transformées en poudre s’emploient en fumigation pour chasser les sorciers et les mauvais esprits. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre, bois d’artisanat, gomme, tannerie, enclos pour les animaux, cordage.

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Adansonia digitata L Ex- Bombacaceae Bombacoideae MALVACEAE Ce genre a été dédié au botaniste français Michel Adanson (1727-1806) qui explora le Sénégal de 1749 à 1753 et publia, entre autres, « Histoire Naturelle du Sénégal » et « Familles Naturelles des Plantes » ; digitata (digité) : à feuilles à 5 folioles. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Adansonia sphaerocarpa A. Chev. Nom français : Adansonia digité ; Baobab ; Arbre aux calebasses. Nom Bambara - Malinké : Sirâ; Zirâ, Sita, Sito. Nom Sonrhaï - Zarma : Konian. NOM PEUL : Boki, Bobé. Nom Dogon : Oro. NOM TAMASHEQ : Tadghent (Adrar, selon Ehya) ; Tākudust (Ht Gourma Central et à partir du 16ème parallèle et en allant vers le Sud, selon M. ag Mahmoud) ; Tedghent (Aïr, selon Alojaly, éch. 21/1980). Description : Grand arbre au port très caractéristique, sans doute le plus gros de toute l’Afrique et ce à cause de son tronc énorme pouvant atteindre 7- 8 m de diamètre et de ses branches robustes et tortueuses. Arbre haut de 10 - 25 m ; à écorce lisse, gris argenté à violette, épaisse, fibreuse ; à cime étalée. Rameaux gris, pubescents mais devenant glabres. L’intérieur du tronc est spongieux, sa partie médiane s’évide avec l’âge en formant une chambre conique que les paysans exploitent comme abri (Mali), comme sépulture (Sénégal) ou comme grenier (Afrique de l’Est). Feuilles alternes, composées digitées, longuement pétiolées, 5-7-foliolées. Folioles sessiles ou presque, glabres ou presque ; limbe à bords entiers ou plus ou moins denticulés au sommet, long de 8 -16 cm, large de 3 - 6 cm. Pétiole glabre ou presque, long de 7 -15 cm. Inflorescence : fleur solitaire, à corolle blanche, pendant au bout d’un pédicelle de 20-80 cm de long. Corolle large de 15-20 cm et formée de 5 pétales blancs largement arrondis, se recourbant rapidement à l’extérieur et vers en haut, dégageant ainsi la masse des étamines blanches, à filet long de 3 -5 cm. Pistil long et courbe dépassant la masse des étamines. Calice coiffant la base de la corolle et comportant 5 lobes longs de 4-5 cm et dont l’extérieur est revêtu d’un tomentum verdâtre dense et feutré, comme le pédoncule. Fleurs apparaissant avant les premières pluies, avant ou avec les premières feuilles.

Fruit : grosse capsule indéhiscente appelée pain de singe, ressemblant à une cabosse ligneuse à pubescence vert bronze à brun, contenant une pulpe blanche farineuse, acidulée, sucrée, dans laquelle sont plongées les graines. Graines elliptiques, brun foncé à noir.

Fleur, fruit et feuilles

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Phénologie : Floraison : à partir d’Avril jusqu’à août Fructification : septembre – février (fruits mûrs en juin) Feuillaison : après les fleurs (mai - juin).

Écologie : A. digitata est une espèce très répandue en zones soudaniennes et soudano-sahéliennes ; elle remonte rarement au-delà de 600 mm. Dans cet espace on la trouve du Sénégal au Nord-Cameroun en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale francophone et le Nigéria. Au Mali, on la rencontre sur toute sorte de sol (calcaire, sablonneux, rocheux, argileux...). A. digitata ne semble pas avoir une exigence particulière du point de vue sol. Il se comporte aussi bien sur les substrats calcaires que sur les sols sableux et les sols profonds, humides et bien drainés. Il tolère les longues sécheresses et les inondations saisonnières et peut monter jusqu’à 1500 m d’altitude. Planté le plus souvent dans les villages pour ses feuilles, il peut être une bonne indicatrice des emplacements d’anciens villages. Le Baobab peut vivre, selon certaines littératures, 1000 ans (Enda : fiche n° 25). Le genre compte 9 espèces à Madagascar et seulement 1 en Afrique. L’espèce est rare dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao. échantillons de référence : Mali 24451 Chevalier ; SiThéra (San, Ségou, Bamako) ; N.N. Sanogo (Chô/Koulikoro) ; Tionzan Coulibaly (Parc du Baoulé) ; Ngolo Diarra (Doumanaba/Sikasso) ; s.n°Gtz (Banadiagara) // Sénégal : 103 Berhaut ; 1104 Chevalier ; 732 Heudelot // Guinée : 12424-12541-20453-25691 Chevalier ; 1911 Pobéguin.

Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits et les feuilles sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux en hivernage. Santé humaine : Les feuilles et la pulpe du fruit, riche vitamine C et en calcium, sont employées contre les diarrhées, les plaies suppurantes, les dermatoses, les hépatites, la cirrhose du foie. Les feuilles sont également utilisées comme déparasitant. La poudre de feuilles est utilisée comme talc pour arrêter les transpirations excessives. , Les fruits s’emploient contre les hémorroïdes tandis que les écorces de tige rentrent dans le traitement des maux de dents, des hémorragies, des plaies, des stomatites, des gingivites, de la constipation. Les feuilles et les écorces associées à la gomme traitent la colique, la fièvre et les plaies. Tous les organes de la plante sont riches en matières mucilagineuses et constituent des médicaments émollients et adoucissants. Santé animale : La pulpe du fruit est utilisée, en fumigation, pour protéger les animaux domestiques contre les insectes hématophages (U. Matzigkeit ; Méd. Vét. Nat. p 96). La gomme fluide provenant des écorces et une poudre fine obtenue en grattant l’enveloppe du fruit sont employées pour nettoyer les plaies infectées. On leur prête des propriétés cicatrisantes (U. Matzigkeit ; Méd. Vét. Nat. p 96). Autres utilisations : Utilisation de la fibre dans la confection des cordes, nattes, cases.

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Anogeissus leiocarpus (DC) Guill. et Perr. COMBRETACEAE Anogeissus vient du Grec ana (haut) et geisson (saillie) et ce parce que les écailles du fruit font saillie vers le haut ; leiocarpus vient du Grec leios (lisse) et karpos (fruit), allusion faite ici au fait que le fruit est glabre. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Conocarpus leiocarpus D.C; A. schimperi Hochst ex Hutch et Dalz ; A. leiocarpus var schimperi (Hochst ex Hutch & Dalz) Aubrév Conocarpus leiocarpus D.C; A. schimperi Hochst ex Hutch et Dalz ; A. leiocarpus var schimperi (Hochst ex Hutch & Dalz) Aubrév. NOM FRANÇAIS : Boileau d’Afrique ; Guédiane ; Tremble d’Afrique. Nom Bambara - Malinké : ŋálámá ; Kérékété Nom Sonrhaï - Zarma : Góngá NOM PEUL : Godoli ; Kojoli NOM DOGON : Sigilú Nom Tamasheq : Āmall (Adrar / selon Ehya) ; Akārkāra (Rég. Kidal ; selon ag Mahmoud) ; Akeku (Rég. Kidal ; selon Alojaly) ; Ikakan (Rég. Kidal ; selon Bruneau de Miré et Gillet ; Akoku ou Ikakan (Rég. Kidal ; selon Peyre de Fabrègues et Lebrun ; akarkara, akoku ; selon Toutain. Description : Arbuste ou grand arbre haut de 15-18 m ; à tronc droit, élargi et parfois cannelé à la base, pouvant atteindre 70 cm de diamètre ; à cime étroite et dense ; à écorce fibreuse aux écailles fines, grises à beiges ; à tranche jaunâtre striée de marron ;à rameaux finement pubescents, argentés ou brunâtres. Feuilles simples, opposées ou subopposées, à pubescence apprimée surtout dessous. Limbe elliptique à ovale lancéolée, pubescent dessous, long de 2 - 8 cm, large de 15 -35 mm ; base arrondie ou en coin ; sommet acuminé ou mucroné. Pétiole pubescent, long de 1–6 mm. Nervation pennée, peu saillante, 4–8 paires de nervures secondaires. Inflorescence en glomérules sphériques axillaires et terminaux larges de 10 - 20 mm et portés, chacun, par un pédoncule long de 15-20 mm. Fleur apétale, jaune verdâtre et orange brunâtre au centre. Fruits : petits cônes longs de 4-7 mm et larges de 6-10 mm, faisant penser à des cônes de conifère. Graines : samares trapézoïdales, larges de 3-5 mm. Phénologie : Floraison : août - février Fructification : septembre - mai Feuillaison : Toute l’année (perte momentanée en novembre à cause des feux : décembre - mars).

Feuilles, fleurs et fruits

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Écologie : A. leiocarpus est une essence arbustive ou arborescente des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle a une amplitude écologique très grande. Elle va ainsi de 1200 mm de précipitation (zone soudano-guinéenne) à 300 mm (zone sahélienne). Elle préfère, en général, occuper les meilleures terres c’est-à-dire celles que recherche l’agriculture. On la retrouve ainsi sur les sols frais et riches des savanes claires en zones soudaniennes et soudano-guinéennes et même en zone sahélienne en bordure des mares (Gao-Ansongo). Elle a une tendance grégaire et forme souvent des forêts claires presque monospécifiques. Elle est sensible aux feux de brousse répétés et son aire se réduit progressivement. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue sa limite Nord (cf Ehya ag Sidiyene). Aucun botaniste ne la signale au nord du 16ème parallèle. Échantillons de référence : Mali : 2156 Chev. (Kita) ; 45 Hagerup (Bamako) ; G. Roberty 10221 (Kita), 304 Roberty (Bamako) ; Roberty (Nioro) ), 10-682-3555 Roberty (Ségou), 3721 Roberty (Macina) ; NGolo Diarra (Doumanaba/Sikasso); Tionzan Coulibaly (Parc du Baoulé); SiThéra (Mts Mandingues, Faya, For. Cl. Néguéla, Ansongo) ; IER (Sikasso) ; 743/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Timoumenen dans l’Adra ; s.n. mai 1986 Ehya (vallée de Tékānkānt en amont de Tanāzroft/adrar) ; 110/1976 Peyre de Fabrègues et Lebrun (vallée de l’Aïr) ; 9/1977 Peyre de Fabrègues (Adrar) ; 15/1978 Toutain (Adrar) // Guinée : 870 Pobéguin (Kouroussa) ; 1924 Pobéguin (Fouta Djalon) // Côte d’Ivoire : 22188 Chev. (Baoulé) ; 701 Aubrév. (Bondoukou) // Ghana : 1348 Pomery (Yeji) ; 806 C. Sanders (Turo) ; 438 Chipp (Woase) // Niger : 25208 Chev. (Zinder) // Bénin: 178 Le Testu // Nord-Nigéria : FHI 16151Keay (Zamfara) ; FHI 28031 (Samaru/Zaria) ; FHI 19195 Keay (Anara F.R.). Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles traitent les hémorroïdes, le paludisme, la jaunisse et les démangeaisons. Les écorces des racines, très riches en tanin, sont considérées comme aphrodisiaques et cicatrisantes. Les écorces de tronc sont vermifuges, anti-diarrhéiques, antirhumatismales ; les feuilles sont employées dans le traitement des hémorroïdes, des diarrhées, des vers intestinaux. La gomme est laxative. Santé animale : Les écorces de racines servent à soigner les toux chez les ruminants ; les écorces de tronc et les feuilles sont ténifuges pour les chevaux et les ânes et servent à traiter l’anorexie chez ces derniers. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre, bois d'artisanat, teinture, tannerie. L’écorce est un succédané du thé en cas de pénurie.

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Azadirachta indica A. Juss. MELIACEAE Azadirachta : nom persan de cette plante // indica (de l’Inde) : la plante est originaire des Indes et plus précisément de Ceylan →Azadirachta de l’Inde. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Melia azadirachta Linn ; Melia indica (A. Juss.) Brandis. NOM FRANÇAIS : Azadirachta de l’Inde ; Margousier ; Neem ; Nim. Nom Bambara - Malinké : Yirini kunanmani (la plante amère) ; Tubabu tomonon (le jujubier des Européens). Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Kaaki ; Leeki ; Tirotya. Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbre ou petit arbre haut 5 -15 m, à cime arrondie, toujours verte. Ecorce gris brun, crevassée longitudinalement et en biais. Rameaux : glabres et bruns. Feuilles : composées, imparipennées, alternes ou groupées au sommet des branches. Rachis grêle, glabre, long de 25 - 30 cm et portant 5-7 paires de folioles opposées ou subopposées, sessiles plus 1 foliole terminale. Foliole lancéolée, falciforme, longues de 7-12 cm, large de 2-4 cm; sommet longuement acuminé ; base dissymétrique : le côté supérieur habituellement plus large que le côté inférieur qui s’arrête le plus souvent à 5-12 mm de la base de la nervure centrale ; marges dentées. Nervation pennée formée par une nervure médiane, 15 -17 nervures latérales sur le côté supérieur et 6 - 10 nervures latérales sur le côté inférieur. Pétiole épaissi à la base et long de 15 -25 cm avant la 1ère paire de folioles. Pétiolules longs de 3 - 5 mm. Inflorescence : fleurs blanches, parfumées, groupées sur des panicules axillaires, lâches, longues de 10 -20 cm, parfois ramifiées. Fleur large de 10 mm, à 5 pétales étalés ; colonne staminale haute de 4 mm. Pédicelles longs de 5 - 8 mm. Fruits : drupes ovoïdes, glabres, lisses, longues de 15-18 mm, larges de 12 -14 mm, jaunes à maturité. Noyau volumineux et pulpe peu épaisse, visqueuse et légèrement sucrée. Phénologie : Floraison : Presque toute l’année Fructification : Presque toute l’année Feuillaison : Toute l’année.

Feuilles, fleurs et fruits

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Écologie : Originaire de l’Inde, le Neem est maintenant répandu dans toutes les villes et villages d’Afrique comme arbre d’avenue ou arbre à palabre. Il pousse sur tous les types de sol, des sols latéritiques ou rocailleux aux sols profonds mal drainés.

Échantillons de référence : Mali : s.n°Gtz (Bandiagara) cultivé un peu partout au Mali de Tessalit à Kourémalé et de Kayes à Ménaka…// Sénégal : 943-1447 Adam ; 963 Berhaur.

Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés notamment par les enfants. Santé humaine : Les feuilles traitent le paludisme, les inflammations du corps, l’hémorroïde, le rhumatisme, les maux de ventre et la jaunisse. Elles sont stimulantes, toniques et stomachiques. Leur récolte se fait en toute période. Les écorces des racines sont considérées comme toniques, astringentes, fébrifuges, anti-périodiques et rentrent dans les préparations employées contre les fièvres, les dermatoses, les piqûres de scorpion, l’ictère, la variole, les stomatites, les gastrites, les vers intestinaux, l’asthénie. Les graines sont vermifuges et soigneraient la gale et certaines dermatoses. Elles contiennent une huile noirâtre (24%), à odeur alliacée (huile de margousier) très connue dans l’industrie cosmétique comme lubrifiante et désinfectante. Cette huile est employée en usage interne contre les vers intestinaux et en usage externe contre les vers et les bactéries donc contre certaines maladies de la peau (gale, eczéma, prurit …). Insecticides : Les feuilles et les fruits sont souvent brûlés pour lutter contre les moustiques. Le liquide provenant du pilage des feuilles est aspergé contre les insectes. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre.

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Bauhinia rufescens Lam. Ex-Caesalpiniaceae Caesalpinioideae FABACEAE Ce genre a été dédié aux botanistes Johann et Gaspar Bauhin (1541-16113 et 1560-1624) ; rufescens

(roux) : il s’agit ici probablement de la couleur des rameaux qui deviennent roux avec l’âge.

AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Bauhinia adansoniana Guill et Perr. en partie; Piliostigma rufescens (Lam) Benth.(1852); Adenolobus rufescens (Lam) Schmitz. NOM FRANÇAIS : Bauhinie à rameaux roux. Bauhinia roussâtre. Nom Bambara - Malinké : Siifilè yirini (l’arbre servant à mesurer la longueur de la vie) ; Gésémé, Gésembé. Nom Sonrhaï - Zarma : Namari Nom Peul : Namali; Namari Nom Dogon : Saa dela; Saadelé Nom Tamasheq : Tédāyné (Adrar, selon Ehya) ; Tédāyné (Haut Gourma Central, selon Mohamed ag Mahmoud) ; Tādāyné (Rég. Kidal, selon Alojaly) ; Tédêinie selon Barral ; Tédéîni (Inoujod, massif des Tarouadji sur les banquettes de l’Aïr, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Tedeynie selon Newby ; Tadeginit selon Nicolas ; Taedaeyni ou Addaeny ou Tadenay selon Peyre de Fabrègues ; Tadeene, Tadayni selon Toutain. Description : Arbuste ou petit arbre de 3 -5 m de haut, souvent buissonnant, facilement reconnaissable par ses rameaux disposés en arête de poisson. Écorce gris pâle à kaki, écailleuse, à tranche brun rouge. Rameaux bruns, glabres, plus ou moins lenticellés et se terminant le plus souvent en pointes épineuses Feuilles simples, alternes, fortement bilobées au point qu’on les prendrait plutôt pour des feuilles composés 2-foliolées ; lobes orbiculaires, longs de 10 mm et larges de 10 -25 mm, gris vert mât. Inflorescence : racème ou corymbe terminal lâche, long de 5 cm environ. Fleur jaune verdâtre à blanc rosé, à 5 pétales spatulés. Plante dioïque. Fruits : gousses indéhiscentes, aplaties, courbes ou en spirale, 5-10 cm de long sur 8 – 10 mm de large, brun foncé. Graines : 4-10, ovales, brillantes, marrons ou noirâtres.

Fleurs, feuilles et fruits

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Phénologie : Floraison : Toute l’année (mais surtout août – septembre) Fructification : Toute l’année (fruits mûrs en septembre- octobre) Feuillaison : Les feuilles sont habituellement persistantes mais l’arbre les perd quand les conditions climatiques deviennent très dures.

Écologie : B. rufescens est une espèce sahélienne et sahélo-soudanienne. Au Mali on la rencontre sur les sols secs, sableux, latéritiques, pierreux ou argileux mais aussi dans les jachères et les sols argileux lourds. Elle est peu exigeante du point de vue sol et forme parfois des fourrés. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue sa limite Nord (cf. Ehya ag Sidiyene). Son aire naturelle semble aller du Sénégal à l’Ethiopie en passant par tous les pays de l’Afrique Occidentale, le Tchad et le Cameroun en Afrique centrale.

Échantillons de référence : Mali : 959 Chev. (Fô) ; 5364 De Wailly (Ansongo) ; 1182 Chev. (Tombouctou) ; 278 Hagerup ; Roberty (Nioro) ; SiThéra (Bamako) ...// Sénégal : 279-19648 Adam. 122-3939 Berhaut; 15822 Chevalier; 259 Perrottet ; 911-1141 Trochain ...// Guinée : 289 Maclaud ; 101 Pobéguin (Timbo)...// Burkina Faso : Aubrév. lc. (Kaya entre Ouaga et Bobo-dioulasso) ...// Ghana : FH 3755 Vigne (Navrongo)...// Bénin : 24244 Chev. (Kouandé -Konkonbiri) ...// Niger : 617 Hagerup (Zinder)...// Nord-Nigeria : 36-65 Ryan (Sokoto) ; 734 Barter (Wawa-Burgu) ; 32 Dalz. (Katagun)…// Tchad, Cameroun, Soudan, Ethiopie, Soudan.

Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés en saison sèche et en hivernage. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées comme fortifiant et contre le kwashiorkor, les troubles hépatobiliaires, les maladies des yeux, les diarrhées persistantes. Elles sont également utilisées comme laxatif et traitent la fièvre, le paludisme et la diarrhée. Les feuilles associées aux racines sont utilisées dans le traitement du paludisme et de la dysenterie. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les coliques, la blennorragie, les conjonctivites, les fièvres. Les racines sont utilisées contre les coliques et les écorces contre l’ulcère. Les écorces de racines renforcées par les écorces de tronc sont utilisées contre la variole, la syphilis, l’hépatite, les maux de poitrine, la diarrhée, la dysenterie, l’oreillon, la lèpre. Santé animale : Les feuilles traitent la diarrhée des animaux. Elles sont pilées, malaxées à l’eau, filtrées et délivrées aux animaux. La décoction de feuilles est utilisée pour arrêter les hémorragies chez les bovins, les ovins et les caprins après la mise bas. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, haie vive et morte, tannage, clôture, cordage, confection de portes traditionnelles.

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Cassia sieberiana DC Ex-Caesalpiniaceae Caesalpinioideae FABACEAE

Cassia : du grec kassia de Dioscoride et du latin cassia de Pline : nom par lequel on désignait les écorces du laurier-casse ou fauc-cannelier. L’origine du nom pourrait être hébraïque et pourrait venir du mot ketzioth // sieberiana : cette essence a été dédiée au Tchèque Franz Wilhem Sieber (Prague 1789-1844) qui, pour ses études personnelles, envoya plusieurs personnes récolter des plantes au Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Cassia kotschyana Oliv. FTA 2 : 271 (1871) ; Cassia sieberiana DC var sahéliensis Chev. Bot. 224. Nom français : Casse de Sieber ; Casse à grappes ; Casse-flûte ; Casse du Sénégal. Nom Bambara - Malinké : Sinján (le sein long) ; Sinián. Nom Sonrhaï - Zarma : Samturi Nom Peul : Bosé ; Malgohi ; Sinján ; Gama fandahi ; Samba sinji. Nom Dogon : Munjun-dengelé Nom Tamasheq : Description : Petit arbre de 8 à 13 m de haut, à fût court et tortueux, aux branches retombantes, très remarquable en savane par ses nombreuses fleurs jaunes au moment où les autres plantes sont presque toutes sans feuilles et par ses fruits très longs qui ont donné à l’arbre son nom (sin jan = les seins longs). Ecorce crevassée, lamelleuse, noirâtre, à tranche jaune ou ocre. Rameaux pubescents, bruns ou gris. Stipules triangulaires, pubérulentes, 2 mm de long. Feuilles composées paripennées, alternes, 20-30 cm de long, 5-9 paires de folioles opposées finement pubescentes dessous, plus ou moins brillantes dessus ; limbe elliptique, oblong ou ovale, 5 -10 cm de long sur 2,5-5 cm de large ; 13-14 paires de nervures secondaires parallèles entre elles. Inflorescence : grappes pendantes de 35 -45 cm de long ; fleur longuement pédicellée (3,5 à 5 cm), jaune vif.

Fruits : gousses pendantes, lisses, cylindriques (1,5 cm de diamètre environ), longues de 40 à 70 cm

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie :

Floraison : Janvier mais surtout en avril-mai Fructification : Février mais surtout en mai-juin Feuillaison : Novembre.

Ecologie : C. sieberiana se rencontre sur tous les types de sols, secs ou humides, dans les savanes

soudaniennes et soudano-guinéennes de l’Afrique Occidentale.

Echantillons de référence :

Mali : 1067 Waterlot (Koulouba/Bamako); SiThéra (Kangaba, Bamako, Parc du Baoulé, Faya, Mts Mandingue) ; NGolo Diarra (Doumanaba) ; Tionzan (Parc du Baoulé) // Sénégal : 650-997 Adam ; 92-2396-4097-4972-5337-5353 Berhaut ; 3512 Chevalier ; 24-348 Heudelot ; 829 Merlier ; 281 Perrottet ; 48 (Typeà Sieber …// Guinée : K.28-123 Pobéguin (Kouroussa) ; 311-378-439 Maclaud // Nord-Nigéria : 813 Lely (Sokoto) ; 1171 Barter (Nupe) ; 40 Yates (Agaie). Utilisations : Santé humaine: Les feuilles rentrent dans le traitement du paludisme, de l’ictère, du rhumatisme, de la pleurésie. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les diarrhées, la dysenterie, les dyspepsies, l’ictère, l’hernie intestinale, l’ascite, la bilharziose, la fièvre jaune, la lèpre, la varicelle, l’éléphantiasis, l’eczéma, les toux, la constipation, les flatulences, les stérilités féminines, les faiblesses sexuelles chez les hommes, le paludisme, les rhumatismes, la pleurésie. Santé animale : L’écorce sert à soigner la peste aviaire chez les pintades. Autres utilisations : Bois de chauffe malgré sa mauvaise qualité, charbon de bois, tannage des peaux.

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Balanites aegyptiaca (L) Del Ex-ZygophyllaceaeEx-Simaroubaceae BALANITACEAE Balanites aegyptiaca (d’Egypte): la plante a probablement été récoltée pour la première fois en Egypte. Balanites d’Égypte. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Ximenia aegytiaca L (1753); Agialida senegalensis Van Tiegh (1906); A. barteri Van Tiegh (1906); A. tombuctuensis Van Tiegh (1906); B.ziziphoïdes Mildbr et Schlechter. Nom français : Dattier du désert ; Myrobolan d’Égypte. Nom Bambara - Malinké : Zègènè ; Sègènè Nom Sonrhaï - Zarma : Garbeye Nom Peul : Golététeki ; Tané ; Tani. Nom Dogon : Molo Nom Tamasheq : Tāboraq (Adrar ; selon Ehya) ; Aboraght ( Rég. Kidal, selon Ag Mahmoud) ; eboragh Rég. Kidal, selon Alojaly) ; Boraq (Rég. Kidal, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Eboraq (Rég. Kidal, selon Duveyrier) ; Aburaq (Rég. Kidal, selon Foucauld) ; Aborak (Rég. Kidal, selon Newby et al.) ; Eborak (Rég. Kidal, selon Toutain). Description : Arbre à cime sphérique, aplatie ou irrégulière, atteignant 8 à 9 m de haut. Il est remarquable par ses branches souples, retombantes, armées de longues épines, alternes, disposées plus ou moins en spirale à la base des feuilles. Ecorce lisse à l’état juvénile, crevassée et fissurée sur les pieds âgés, beige à noirâtre à tranche beige à brun pâle. Rameaux plus ou moins glabres, plus ou moins lenticellé, verdâtres à beige. Feuilles : alternes, composées bifoliolées, longues de 1-7 cm, insérées sous la base des épines. Folioles elliptiques, obovales ou rhomboïdes, vertes dessous, longues de 2,5-6 cm, larges de 1,5 - 4 cm ; sommet en coin obtus ou émarginé ; base en coin. Inflorescence : petit racème disposé à l’aisselle des feuilles et groupé en fascicules larges de 3 cm environ. Fleurs jaune verdâtre, pédicellées, ayant 5 sépales et 5 pétales. Fruits : drupes ellipsoïdes, longues de 5 cm, larges de 2,5 cm, comestibles, pubescentes quand elles sont vertes, jaunes et plus ou moins glabres quand elles sont mûres.

Fleurs, fruits, feuilles et épines

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Phénologie :

Floraison : A partir de novembre Fructification : Presque toute l’année (les fruits sont mûrs à partir de décembre) Feuillaison : Les feuilles persistent en général toute l’année mais, en zone sahélienne et pré-sahélienne, l’arbre est souvent défeuillé pendant la saison sèche.

Écologie : B. aegyptiaca est présent dans toutes les zones sèches de l’Afrique tropicale, du Sénégal au Soudan. Il est peu exigeant en sol. Au Mali, on le rencontre du sahel à la zone soudano-guinéenne sur les sols sableux, les sols pierreux ou lourds, les bordures des mares, les anciennes vallées. Le Balanites serait cultivé en Egypte depuis plus de 4000 ans (Enda Fiche N°28). Échantillons de référence : Mali : 1197 Chev. (Tombouctou) ; 276 Bubois (Dara) ; Roberty (Nioro ; s.n./1985 Ehya (Adrar) ; s.n. ag Mahmoud (Région Kidal) ; 10/1980 Alojaly (Rég. Kidal) ; 744/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Rég. Kidal) ; 157 Duveyrier (Adrar : Tassili et Ahaggar) ; I, 98/1951-52 Foucauld (Rég. Kidal) ; 21/1989 Newby (Rég. Kidal) ; 12/1977/ Peyre de Fabrègues) 18/1978 Toutain (Rég. Kidal) ...// Sénégal : 1261Perrottet ....// Ghana : 1978 Irvine Shal (Ayikuma)145 Williams (Tamalé) ; FH 1563 Vigne (Prang)…// Togo: 533 Kersting (Nord-Bassari) …// Bénin: 24073-24230 Chev. (Mts Atacora) ...// Nord-Nigéria : FHI 18013 Keay (Zurrmi) ; 739 Barter (Nupe) ; 24 Foster (Samae) ; 105 Shaw (Yola) ...// Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont broutées par les animaux en toute période. Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide et en saison sèche. Santé humaine : Les feuilles traitent l’hémorroïde et rentrent dans les remèdes employés contre le goitre, la carie dentaire, les plaies et les furoncles. Les fruits sont usités dans le traitement de la constipation, des maux de ventre, de l’ictère, des ténias, du rhumatisme (l’huile des amandes), des maux de ventre chez les nouvelles mamans (bouillie de mil au jus de fruit). L’émulsion des fruits, tombés ou immergés sciemment dans l’eau, réduit considérablement la prolifération des hôtes intermédiaires et les larves parasites de la bilharziose (escargots, bulins…) et les mouches vecteurs de la draconculose ou Ver de Guinée (Kerharo/Pharm. Sénég.). Les écorces traitent les maux de ventre. Les écorces des racines et celles de tronc rentrent dans les préparations utilisées contre l’ictère, la fièvre jaune, la syphilis, la constipation. Santé animale : Les fruits sont utilisés dans le traitement des plaies des animaux. Les écorces des racines et de tronc servent à soigner les coliques et les plaies chez les chevaux ; les feuilles servent à traiter les conjonctivites des bovins (Uly M). Usages occultes/magiques : L’association de chacun des organes de l’espèce avec les racines de Calotropis procera s’utilise dans l’exorcisme. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois d'œuvre, bois d'artisanat, haie morte, fabrication de savon, enclos, huile, confiture, pêche.

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Bombax costatum Pellegr & Vuillet Ex-Bombacaceae Bombacoideae MALVACEAE Bombax du grec bombax (soie) : allusion faite sans doute à la bourre soyeuse qui entoure les graines et que l’on appelle kapock // costatum (à côtes) : allusion faites aux fortes côtes liégeuses que porte le tronc de ces végétaux → Bombax à côtes). Autres Noms scientifiques : Bombax andrieui Pellegr et Vuillet ; B. houardii Pellegr et Vuillet ; B. vuilletii Pellegr. ; B. buenopozenze P. Beauv. Nom français : Kapokier rouge ; Kapokier à fleurs rouges ; Faux kapokier ; Bombax à côtes. Nom Bambara - Malinké : Būmú; Búmbú ; bunkingo ; bunkô. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Bumburi ; Kulohi, Doy. NOM DOGON : Togodo; Tungulu Nom Tamasheq : Description : Grand arbre épineux, haut de 10 à 25 m ; à fût droit, souvent muni de contre-forts à la base ; aux branches droites ; aux épines coniques disposées sur le tronc et les branches ; à la cime étalée et ouverte, nettement étagée sur les jeunes sujets. Tronc à grosses côtes liégeuses. Écorce liégeuse, fortement crevassée et écailleuse, brun rouge à tranche rose ou rouge striée de blanc. Rameux habituellement pubescents et plus ou moins lenticellés. Feuilles composées digitées, alternes, longuement pétiolées (15-25 cm). Folioles (5-8) plus ou moins pubescentes ou glabres, étroitement obovales ; sommet arrondi ou en pointe acuminée brusque ; base en coin ; limbe long de 8-16 cm et large de 4-6 cm dans les 1/3 supérieur. Nervures : 8-10 nervures latérales étalées, largement arquées. Nervure médiane saillante dessus. Feuilles devenant glabres, mais pouvant avoir, à l’état juvénile, une pubescence assez dense de poils étoilés. Pétiole long de 10-20 cm, épaissi à la base, ordinairement plus long que la foliole médiane. Pétiolules articulés au sommet et longs de 3 à 6 mm. Stipules acuminées longues de 10-15 mm, vite caduques. Poils étoilés dorés sur les bourgeons et les jeunes tiges. Inflorescence : Corolle à 5 lobes ovales réunis par la base. Calice largement cupuliforme à 5 dents peu marquées. Fleurs : grandes et solitaires, rouges (parfois oranges), 4-7 cm de diamètre.

Fleurs, fruits et feuilles

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Fruits : Capsules ellipsoïdes, pendantes, 6-16 cm de long sur 4-6 cm de large, brun à noir, s’ouvrant en 5 valves. Nombreuses graines noires plus ou moins sphériques entourées d’une bourre blanche de fibres soyeuses plus résistantes et plus belles que celles du fromager. Phénologie : Floraison : novembre à février Fructification : janvier à mars Feuillaison : sans à partir de décembre.

Écologie : B. costatum est une essence des savanes boisées et des forêts claires sèches des régions soudaniennes et soudano-guinéennes. Au Mali, on la rencontre sur les terrains latéritiques et sur les sols limoneux mais aussi sur les terres riches cultivées. Elle semble peut exigeant du point de vue sol. Elle fréquente les stations rocheuses, les cuirasses et remonte jusqu’au sahel. Elle constitue une bonne indicatrice des horizons pierreux. Elle se reproduit uniquement par graines. Échantillons de référence : Mali : SiThéra (San, For. Class. Faya, Koulouba/Bamako, Kangaba) ; Tionzan Coulibaly (Parc du Baoulé) ; Ngolo Diarra (Doumanaba) ; N. N. Sanogo (Arboretum) // Sénégal : 87-4746-4931 Berhaut ; 069 Chevalier // Guinée : 14878-18023-20437 Chevalier ; 452 Maclaud ; 27 Pobéguin. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide et sèche. Les jeunes fruits, coupés en tranches et séchés, entrent dans des préparations culinaires et sont employés, en usage interne, comme émollients et rafraîchissants, tout comme ceux du Gombo et d’autres Hibiscus. Les fleurs rentrent dans la préparation des sauces. Alimentation animale : Les feuilles sont broutées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles sont employées contre la diarrhée, les maux de dent, les fièvres, les œdèmes, les convulsions. Les écorces des racines rentrent dans les préparations utilisées contre l’épilepsie, la dysménorrhée. Les écorces de tronc considérées comme galactogènes et diurétiques sont employées contre certaines dermatoses, l’anorexie, la rougeole, la dysménorrhée. En outre, les écorces pilées sont données aux femmes pour activer la sécrétion du lait. Selon J Berhaut (1971-1979), dans certaines régions d’Afrique, on fait boire aux femmes en couche une décoction d’écorces pour favoriser et activer le travail. D’autres s’en servent, au contraire, contre les maux de cœur. Cette décoction est aussi utilisée pour laver le corps en cas de dermatose prurigineuse. Les écorces entrent parfois dans les préparations diurétiques. Elles sont également utilisées pour teindre les dents en rouge. Santé animale : Les feuilles sont utilisées contre les hémorroïdes des ovins ; pour faciliter les expulsions de placenta chez les bovins et pour soigner les plaies chez les chevaux (Uly M.). Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre.

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Borassus aethiopum Mart. (Coryphoideae) ARECACEAE

Borassus : nom d’origine obscure, peut-être, veut-il dire borassos (enveloppe externe d’une datte) ; aethiopum (d’Ethiopie) : les premiers échantillons récoltés viennent probablement de ce pays d’Afrique. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Borassus flabellifer L var aethiopum (Mart.) Warburg (1895). Nom français : Rônier ; Borasse d’Éthiopie. Nom Bambara - Malinké : Sébé ; Sibi ; Sibŏ Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Dubí (pluriel Dubé) Nom Dogon : Kongo Nom Tamasheq : Description : Palmier dioïque (pied mâle et pied femelle séparés) à stipe dressé, droit, un peu renflé au-dessus de la mi-hauteur. Stipe lisse, gris, atteignant 20-25 m de haut et 30-50 cm de diamètre à 1-2 m au-dessus du sol, ordinairement à partie supérieure couverte des bases des feuilles.. Palmier à croissance relativement lente ; pendant un bon moment le tronc est pratiquement indistinct et entièrement couvert par les bases foliaires. Peu à peu le stipe se dégage ; le premier renflement apparaît vers l’âge de 25 ans et le second entre 50 - 60 ans. Jeunes pousses sont mangées crus ou après cuisson (sébé núkú) Feuilles longues de 1-3 m, réunies en bouquet terminal au sommet du stipe. Pétiole à face supérieure concave et à face inférieure convexe, à bords amincis mais durs et irrégulièrement érodés. Limbe flabellé, découpé au maximum jusqu’à la mi-longueur en segments souvent bifides au sommet ; nervation digité. Inflorescence mâle axillaire, à axe principal ramifié atteignant 1-2 m ; ramifications courtes apparaissant à l’aisselle de grandes bractées vertes lâchement imbriquées et portant 2-3 spadices cylindriques, compacts, grisâtres, épais de 3 - 6 cm, longs de 25 - 30 cm. Fleurs mâles, petites, nombreuses, serrées les unes contre les autres et à l’aisselle de bractéoles scarieuses imbriquées ; 3 tépales externes libres entre eux ; 3 tépales internes soudés entre eux à la base ; 6 étamines (St) à filet très court et à grande anthère. Inflorescence femelle simple : fleurs peu nombreuses, relativement grandes ; tépales externes charnus et réniformes ; tépales internes semblables aux externes mais en plus petits ; 6-9 staminodes insérés à la base des tépales internes ; ovaire à 3 loges ; stigmates sessiles Infrutescence : longue de 1-2 m ; fruits : drupes coriaces, lisses, subglobuleuses à ovoïdes, très obscurément trigones, hautes de 8-15 cm, épais de 6-12 cm, oranges à maturité, à base

Feuilles et fruits

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entourée de tépales externes persistants et accrescents formant ainsi une espèce de cupule. Fruit contenant 3 graines à albumen très dur. Phénologie : Floraison : Octobre - janvier Fructification : novembre - mars Feuilles : Feuilles persistantes.

Écologie : Genre paléotropicale représenté par 8 espèces à travers le monde. On rencontre, en Afrique, essentiellement, le Borassus aethiopum (Borasse d’Éthiopie) et le B. flabellifer (Borasse à feuilles flabellées). La Borasse d’Éthiopie se rencontre dans presque toutes les villes et villages du Mali comme arbre fruitier tandis que la Borasse à feuilles flabellées commence juste son entrée comme plante ornementale. On rencontre également la Borasse d’Éthiopie, à l’état sauvage, dans des formations arborées souvent presque pures (Macina, San, Yangasso…). L’espèce semble liée à l’homme et sert de bonne indicatrice de la présence humaine dans certains sites. Elle croît dans les bas-fonds, sur les sols sableux, sur les sols argileux et même pierreux. Cependant, il préfère les sols bien drainés, cultivés ou anciennement mis en culture. Sa croissance est, malheureusement, assez lente, ce qui rend sa culture peu excitante. Les palmiers constituent, depuis une dizaine d’années, un phénomène de mode au Mali. Il existe actuellement dans les jardins de Bamako et dans ceux de l’intérieur du pays de nombreux palmiers introduits par des particuliers. Notons en passant qu’il existe à travers le monde environ 2675 espèces de palmier. Ceci est notre modeste contribution à la connaissance d’un milieu que nous savons complexe. Nous osons cependant espérer qu’il servira à guider les amis des palmiers dont les chemins croiseraient, par hasard, celui de l’une de ces espèces les plus importantes sur le triple plan alimentaire, économique et esthétique.

Échantillons de référence : Mali ; espèce cultivée au départ mais aujourd’hui spontanée en plusieurs endroits du territoire notamment au Macina, à San et Yangasso où on peut rencontrer des peuplements assez importants.// Sénégal : s.n° Brumer...// Côte d’Ivoire : 16312 Chev. (Assinie) ; 625 Oldeman (Béréby)...// Ghana : 773 Chipp (Ejura Ashanti) ...// Nord-Nigeria : 792 Barter (Nupe) ....// Utilisations : Alimentation animale : Les fruits sont appétés en début d’hivernage. Alimentation humaine : En saison sèche, les fruits sont consommés crus ou après cuisson. Le bourgeon terminal, ou chou palmiste, est tendre et peut être mangé cru ou bouilli. Le fruit frais donne une matière gélatineuse très appréciée par les enfants (sébé lélé). Le fruit mûr est ordinairement cuit avant d’être mangé. Le jus extrait de la cuisson (sébé jí) donne une boisson assez délicieuse. Les noyaux enterrés à 10-20 cm de profondeur dans le sol donnent,

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après germination, des plantules qui sont consommés crus ou cuits et un albumen ramolli (sébé furu), très sucré et très apprécié par les enfants. Santé humaine : L’inflorescence mâle est employée dans le traitement de l’impuissance sexuelle chez les hommes. Les jeunes racines (sébé nuku), réduites en poudre et assaisonnées de sel gemme, de poudre de racines de gingembre (Z. officinale), de poudre de graines de ñamakùbārā (Aframomum melegueta ) sont employées comme remontants sexuels. Le décocté de jeunes racines (sébé nuku), est employé contre les affections respiratoires, les maux de gorge, les bronchites, les enrouements, la toux, selon le Pr Kerharo et Thomas. la sève extraite du bourgeon terminal donne, après fermentation, le fameux vin de palme très apprécié par les maninka et les sénoufo de Sikasso. C’est aussi un excellent remède contre la toux, les enrouements en plus du fait qu’il constitue un véhicule pour diverses préparations médicinales (Kerharo). Les fruits traitent la jaunisse et le paludisme. Les fleurs males servent au traitement de l’impuissance sexuelle. Les racines s’utilisent contre la fièvre. Contre l'impuissance sexuelle, le produit s’emploie en fumigation et sa conservation peut durer plusieurs années. Dans le cas de la jaunisse, les fruits sont directement mastiqués. Autres utilisations : Bois de service, bois d’œuvre, chaises traditionnelles, nattes.

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Borassus flabellifer (Coryphoideae) ARECACEAE =PALMAE Flabellifer : à feuilles flabellées (en éventail) Autres Noms scientifiques : Nom français : Rônier à feuilles en éventail ; Borasse flabellifère ; Palmier de Palmyre. Nom Bambara - Malinké : Sébé ; Sibi ; Sibŏ. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Dubí Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description :

Palmier dioïque à stipe dressé, droit, annelé, un peu renflé à la base, lisse, gris, atteignant 20-30 m de haut, ordinairement à partie supérieure irrégulièrement couverte des bases des feuilles. Feuilles groupées en couronne terminale au sommet du stipe. Couronne composée de 25-40 feuilles, arrondies, cunéiformes pouvant atteindre 3 m de large et 2-3 m de long chacune. Pétiole irrégulièrement épineux, long de 120-150 cm, se prolongeant jusque dans le limbe. Segments pliés en V et déchirés jusqu’au centre. Inflorescence : panicule dioïque, peu ramifiée, longue de 150-180 cm Fruits : drupes coriaces, lisses, subglobuleuses à ovoïdes, jaune marron, larges de 15-20 cm, pouvant peser 2 kg et garnies de 3 graines dures.

Phénologie : Feuilles : Feuilles persistantes. Floraison : Octobre - janvier Fructification : novembre - mars Écologie : B. flabellifer est un palmier originaire de l’Inde où il est considéré comme indispensable. Il est, comme la Borasse d’Éthiopie, peu exigent du point de vue sol et du point de vue climat. Il se plait aussi bien dans les climats tempérés et même froids d’Europe que dans les zones chaudes d’Afrique. Le genre compte environ 8 espèces à travers le monde. Leur aire s’étend sur l’Afrique, Madagascar, l’Inde, le Sri Lanka, la Nouvelle Guinée en passant par l’Archipel malais et l’Asie du Sud-est. La Borasse à feuilles flabellées commence juste son entrée au Mali comme plante ornementale.

Feuilles et fruits

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Les palmiers constituent, depuis une dizaine d’années, un phénomène de mode au Mali. Il existe actuellement dans les jardins de Bamako et dans ceux de l’intérieur du pays de nombreux palmiers introduits par des particuliers. Notons en passant qu’il existe à travers le monde environ 2675 espèces de palmier. Ceci est notre modeste contribution à la connaissance d’un milieu que nous savons complexe. Nous osons cependant espérer qu’il servira à guider les amis des palmiers dont les chemins croiseraient, par hasard, celui de l’une de ces espèces les plus importantes sur le triple plan alimentaire, économique et esthétique. Échantillons de référence : Utilisations : Alimentation animale : Les fruits sont appétés en début d’hivernage. Alimentation humaine : En saison sèche, les fruits sont consommés crus ou après cuisson. La pulpe

du fruit de teinte jaune orange est comestible, fraîche ou cuite, à la maturation du fruit. Elle sert

souvent à fabriquer un jus très apprécié. Les jeunes pousses (sébé nugu) sont comestibles, crues ou

cuites. Le noyau après la pousse contient un abumen blanc (sébé fru) comestible, très appréciée. Les

jeunes inflorescences légèrement écrasées donnent des larmes qui, après fermentation, permettent

d’obtenir un vin de palme appelé « toddy » qui, après distillation, donne à son tour l’arac et du sucre

de palme ( joggery).

Santé humaine : Les fruits traitent la jaunisse et le paludisme. Les fleurs males servent au traitement de l’impuissance sexuelle. Les racines s’utilisent contre la fièvre. Contre l'impuissance sexuelle, le produit s’emploie en fumigation et sa conservation peut durer plusieurs années. Dans le cas de la jaunisse, les fruits sont directement mastiqués. Autres utilisations : Bois de service, bois d’œuvre, cordages, sacs.

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Boscia angustifolia A. Rich. Ex-CapparidacéeExCapparaceae BRASSICACEAE Ce genre a été dédié à Louis Bosc d’Antic (1750-1825) qui fut longtemps Professeur au Jardin des Plantes de Paris ; angustifolia : du latin angustus (étroit, court) : allusion faite, ici, aux feuilles étroites et courtes de la plante → Boscia à feuilles courtes. Autres Noms scientifiques : Boscia tenuifolia A. Chev.lc. 190. Nom français : Nom Bambara - Malinké : Cèkôrônin kolŏ (les os de vieillard); Béré jè (Béré blanc; Béré cè (Béré mâlle) ; Késébéré ou Kisibéré; Tù tigi (roi des fourrés) ; Nosé. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Tírèye ; Típí ; Tèntirgéy ; Kiréwí (vallée duSénégal) NOM DOGON : Sel pili ; Selem pilu. NOM TAMASHEQ : Agārdāhan (Adrar, selon Ehya) ; Ajārdāhan (Gourma sauf Tiyyara selon M. ag Mahmoud) ; Agār-hadān selon Peyre de Fabrègues et Lebrun (éch. 40-41/1976) ; Ajerdāhan, selon Toutain (éch. 19/1978). Description :

Arbuste ou petit arbre de 5-7 m de haut ; à cime ovoïde et compacte avec des branches retombantes restant feuillues pendant toute la saison sèche. Écorce lisse ou fissurée, grise à gris blanchâtre, à tranche jaune rosé à orangé. Rameaux gris brun à gris blanchâtre, lenticellés, plus ou moins glabres. Feuilles : simples, alternes, coriaces, plus ou moins glabres, solitaires sur les jeunes rameaux et groupées en fascicules sur les rameaux de plus d’un an. Taille et forme des limbes très variables sur un même pied mais limbe ordinairement long de 1,5 - 6 cm, large de 10 - 17 mm, oblong lancéolé ou lancéolé. Nervure médiane seule saillante dessous. Six à huit paires de nervures latérales peu distinctes des nervilles qui forment, par ailleurs, un réseau très détaillé. Sommet obtus, mucroné ou échancré. Base en coin ou arrondie. Pétiole grêle, pubescent, 2-6 mm de long. Stipules nombreuses et filiformes. Inflorescence : court racème terminal ou axillaire formant une boule de 6-8 cm de diamètre. Fleur jaune vert, apétale. Sépales à 4 segments ovales. Étamines : 3 à 8. Stylopode long de 2 mm. Fruits : baies globuleuses, glabres et sphériques, jaune orange à maturité, larges de 7-15 mm.

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : Décembre à mai Fructification : Janvier - juin (fruits mûrs surtout en juin) Feuillaison : Garde ses feuilles toute l’année.

Écologie : Espèce soudano-sahélienne et soudanienne, elle croît sur les sols secs (sols latéritiques, collines rocheuses, éboulis…) et sur les sols limoneux des bas-fonds périodiquement inondés. Son aire naturelle semble aller du Sénégal à l’Ethiopie en passant par la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Tchad...Elle est présente au Soudan, en Afrique orientale et va jusqu’en Arabie. Échantillons de référence : Mali : 2511 Chev. (Koulikoro) ; 2497 Chev (Ouacoro) ...// Sénégal : 585-2380-4199 Berhaut ; 2499-2501-26082 Chevalier ; 361 Heudelot ; 3516 Heudelot. // Niger : Chev. lc. ...// Nord-Nigéria : 381 Dalz.(Sokoto-JBirni Kebbi). FHI 51152 Jibrin (Lema FR, Argungu) ; 1730 Barter (Nupe) ...// Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en toute période. Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison sèche et froide. Le décocté de bois bouilli sert à sucrer les aliments ; les graines sont employées comme condiments. Santé humaine : Les feuilles s’emploient contre le paludisme et les maux de ventre ainsi que dans le traitement des problèmes liés à la dentition des enfants. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées dans le traitement de l’impuissance sexuelle et des inflammations des seins. Les écorces de tronc sont anti-inflammatoires et sont utilisées dans les ophtalmies, la bilharziose, les diarrhées, les céphalées, les ulcères phagédéniques, etc. Santé animale : Les feuilles sont données aux jeunes chameaux et aux chevaux souffrant de diarrhée. Elles auraient des propriétés cholagogues. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, cure dents.

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Boscia senegalensis (Pers) Lam Ex-Capparidacée Ex-Capparaceae BRASSICACEAE L’espèce a été récoltée au Sénégal par Adanson et sans doute à Podor, ce qui lui a valu le nom de Podoria en un certain moment → Boscia du Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Podoria senegalensis Pers. (1806) ; Boscia octandra Hochst ex Radlk (1884). Nom français : du Sénégal Nom Bambara - Malinké : Bérέ, bérέ fín, bérέ musǒ (le Béré femelle). Nom Sonrhaï - Zarma : Orba; Dilŏ. NOM PEUL : Ģigilé, Gidilí NOM DOGON : Yeliri/êli Nom Tamasheq : Tadhant (Adrar, selon Ehya); Tadhant (Haut Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Tādānt selon Alojaly; Tâdent (Aïr à Iferouane, selon Bruneau de Miré et Gillet); Tadant selon Foucault ; Tâdant (Adrar et Aïr, selon Maire; Tadahamt selon Toutain. Description : Arbuste ou petit arbre haut de 3 - 4 m, à cime dense et toujours verte. Écorce lisse ou grumeleuse, gris noirâtre, à tranche jaunâtre. Rameaux gris brun plus ou moins glabres.

Feuilles coriaces alternes. Limbe ovale elliptique long de 7-10 cm, ou un peu plus, large de 3-6 cm ; base arrondie ; sommet arrondi ou légère-ment échancré et mucroné, parfois en coin large et mucroné. Nervures : 7-10 nervures latérales blanchâtres, saillantes sur le limbe, se réunissant par les sommets à 2 - 3 mm de la marge (à l’état frais, toutes ces nervures, ainsi que les nervilles, sont translucides). Limbe glabre dessus et à pubescence fine et veloutée dessous. Pétiole court, 3 -5 mm.

Inflorescence : panicule terminale corymbiforme, large de 5-8 cm. Fleurs verdâtres, apétales, larges de 8-9 mm ; 4 sépales oblongs ;12-13 étamines longues de 4-6 mm ; ovaire stipité au centre. Pédicelles longs de 8-10 mm, pubescents, ainsi que les sépales. Une bractée filiforme longue de 4-5 mm. à la base de chaque ramification du corymbe.

Feuilles, fleurs et fruits

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Fruits : baies sphériques, larges de 15 -20 mm, devenant jaunes à maturité et contenant une pulpe visqueuse dans laquelle sont noyés les grains.

Phénologie : Floraison : octobre - décembre

Fructification : novembre - janvier Feuillaison : toujours en feuilles.

Écologie : B. senegalensis est assez commune dans le paysage sahélien et soudanien. Son aire va du Sénégal et de la Mauritanie, en ce qui nous concerne, au Soudan et en Abyssinie. Elle a une tendance grégaire dans certains milieux (sols sablo-argileux compacts) mais croît en général dans les stations sèches (sols rocheux, latéritiques, sableux). A Nioro on la rencontre dans les talwegs et les friches à sols sableux. Dans les régions de Tombouctou et de Gao, elle constitue souvent, avec le L. pyrotechnica, la seule verdure dans l’espace brûlé par un soleil implacable. Échantillons de référence : Mali : 1071 Chev. (San), 2495 Chev. (Djinyin), plusieurs localités ; SiThéra (1980-1985 : Tombouctou, Gao, Ménaka) ; Roberty (Nioro) // Niger : 574a Hagerup (Zinder) ; 381a Dalz. (Birnin Kebbi ; 64 Ryan (Sabon Birni) ; Mohamed ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 24/1980 Alojaly (Rég. Kidal); 19/1988 Barral (Rég. Kidal); 225-744 /1956 Bruuneau de Miré et Gillet (Aïr méridional-Iferouane) ; I, 205 /1951-1952 Foucauld (Adrar-AAïr) ; 229/1968 Gast. (Adrar) ; 20/1978 Toutain (Adrar) // Nord-Nigéria : 851 Lely (Sokoto) ; 143 Dalz. (Katagun) ; 93 E. Vogel (Kukawa) // Sénégal : 215-884 Adam ; 208-2382-4208 Berahaut ; 2498-2500-25783 Chevalier ; 361 Heudelot ; 31 Perrottet ; 871 Trochain. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage. Les graines torréfiées sont parfois employées comme succédané du café. Les jeunes feuilles sont souvent utilisées comme légumes. La pulpe intérieure du fruit est visqueuse, sucrée et agréable au goût. Elle est mangée comme du jujube ou écrasée pour en faire des galettes ou une sorte de couscous. L’eau dans laquelle on a laissé le bois de cet arbuste en macération prend un goût sucré et peut ensuite servir à la préparation de diverses boissons et aliments. Dans la zone d’étude, les amandes des fruits sont extraites et consommées en période de disette. Pour faire partir l’amertume qui les caractérise, on les fait bouillir, on les essore puis on les met en macération dans de l’eau au moins deux fois de suite avant de les consommer. Le jus des fruits, seul ou mélangé à du lait caillé, donne une boisson sucrée et acidulée mais qui peut enivrer si on la conserve pendant plusieurs jours. Alimentation animale : Les feuilles et les écorces sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles, mélangées avec du sel, sont mises en cataplasme pour réduire les enflures. Elles sont utilisées, en décoction, contre la jaunisse et en infusion et bains contre les affections oculaires. Contre les maux de tête, on emploie la vapeur de l’eau dans

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laquelle on les a fait bouillir (fumigation).Elles traitent également les maux de tête, l’hémorroïde, les courbatures, les démangeaisons, la luxation, les plaies, la tension, le rhumatisme, la grippe, le rhume des enfants, le paludisme, etc. La poudre de feuilles séchées et/ ou de fruits secs, mélangée à du beurre de karité, est appliquée sur les ulcères et les enflures. La racine prise en décoction est vermifuge et traite le point de coté et l’impuissance sexuelle. Le fruit entier est employé, en milieu tamashek, dans la médication contre la syphilis et les ulcères d’estomac. Les écorces sont utilisées dans le traitement des maux de dents. Santé animale : Les feuilles s’emploient contre les poux, les inflammations, le rhume et la toux des chevaux ainsi que dans le traitement des plaies. D’après Berhaut, les baies pilées et délayées dans l’eau sont données aux chameaux comme purgatif pour purifier le sang. Ces baies pilées sont aussi absorbées pour décongestionner. D’après Ehya, les feuilles bouillies servent à soigner le rhume chez les ovins et les caprins dans l’Adrar. Usages occultes/magiques : Il est conseillé de mâcher et avaler deux à trois feuilles pour accéder au paradis en cas de mort d’accident au cours d’un voyage. Insecticides : Les feuilles sont brûlées contre les moustiques. Mises dans les greniers à mil ou à haricot, les feuilles auraient la propriété d’en éloigner les bruches et les charançons. Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, pêche.

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Cadaba farinosa Forsk. Ex-CapparidacéeExCapparaceae BRASSICACEAE Cadaba : de Kadhab (nom arabe d’une espèce du genre) ; farinosa (farineux) : allusion faite à la poudre farineuse blanchâtre qui recouvre toute la plante. Autres Noms scientifiques : NOM FRANÇAIS : Cadaba farineux. NOM BAMBARA - MALINKE : Timba ñukún (épinard des oryctéropes), Tomo ñîn (l’allié des ruines) ; Timba ñukún, Béré kunán (le béré spontané). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Kinkémini, Síinsiñí Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Abugāré (Adrar, selon Ehya); Abujāré (Hat Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Ābago (Aïr-Adrar, selon Bruneau de Miré et Gillet); Abogo (Rég. Kidal, selon Newby); Abagaw (Rég. Kidal, selon Peyre de Fabrègues); Abego (Rég. Kidal, selon Toutain). Description : Petit arbuste toujours vert, à port buissonnant et plus ou moins sarmenteux mais pouvant devenir

un petit arbre de 4-5 m de haut. Rameaux gris farineux se terminant souvent en longue pointe.

Écorce gris foncé, plus ou moins lenticellée et à tranche rosâtre.

Feuilles alternes sur les jeunes rameaux et fasciculées par 2 - 5 sur les vieilles branches et le tronc. Feuille couverte par un revêtement farineux blanchâtre qui donne au feuillage un aspect grisâtre. Limbe oblong, long de 2-6 cm, large de 8-20 mm ; à sommet arrondi ou mucroné ; à base arrondie ou en coin. Nervation : 5-6 paires de nervures latérales presque effacées. Pétiole très court, ne dépassant guère 2-4 mm.

Inflorescence : fleurs groupées par 4-6 sur une panicule lâche au sommet desrameaux. Corolle jaune verdâtre composée de 4 pétales longs de 12 mm, à base longuement linéaire. Calice à 4 sépales ovales. Étamines : 5 étamines soudées au style dans la partie inférieure sur 10 mm avec, au centre, un ovaire long et stipité.

Fruits : petites gousses légèrement toruleuses, longues de 5-7 cm et s’ouvrant, à maturité, en 2 valves laissant paraître des graines rouge orangée à rouge vif.

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : avril - mai Fructification : avril - juin Feuillaison : toujours vert

Écologie : C. farinosa est une essence des régions sahélo-saharienne à soudanienne. Son aire s’étale du Sénégal à l’Érythrée en ce qui nous concerne. L’espèce semble très plastique du point de vue sol. Au Mali on la retrouve généralement sur les sols sableux, non inondés, aux abords des mares temporaires, sur les termitières et même sur les sols caillouteux. Il n’est pas rare non plus de la trouver souvent en sous-bois au pied de grands arbres. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue sa limite Nord (cf. Ehya ag Sidiyene). On la trouve là, dans les dépressions sablo-argileuses ou argileuses, dans les rochers et dans les éboulis recevant 200 - 500 mm d’eau par an. Son aire naturelle va du Sénégal à l’Ethiopie en passant par le Ghana, le Bénin, le Togo, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Elle est présente sur toute la côte orientale de l’Afrique et aussi en Arabie et en Inde. Échantillons de référence : Mali; 1164 Chev. (Sébi) ; 24323 Chev. (Konkobiri/Gourma) ; Roberty (Nioro) ; SiThéra ((Berta/Macina, Barbé/Mopti) ; 26/1980 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 225-744/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Aïr-Adrar) ; 21/989 Newby et al. (Adrar) ; 15/1977 Peyre de Fabrègues (Rég. Kidal) ; 22/1978 Toutain (Rég. Kidal) // Guinée : 567 Chev. (Kankan) // Sénégal : 218 Adam ; 330-4947 Berhaut ; 15755-33973-44140 Chevalier ; 549 Merlier ; 30 Perrottet ; 76-844-962-1137-4187 Trochain // Afrique Orientale : 902, 2341 Sacleux // Nord-Nigéria : 37 Ryan (Sokoto) ; 140 Dalz. (Katagum) ; 19 E. Vogel (près du Lac Tchad) ...// Afrique Orientale : 902-2341 Sacleux; Egypte, Ethiopie, Mozambique, Arabie, Indes. Utilisations :

Alimentation animale : Les feuilles sont broutées en hivernage. Elles sont données aux animaux domestiques comme fourrage mais sont peu appréciées par les caprins et les ovins. Alimentation humaine : Les feuilles rentrent dans la préparation du couscous au même titre que les feuilles de baobab. Santé humaine : Les feuilles (en infusion ou en décoction) sont données aux enfants contre les affections respiratoires (bronchite, rhume, toux), la dysenterie, les refroidissements. Pilées et mélangées avec de la farine de mil, les feuilles seraient souveraines pour calmer les toux. Les racines, seules ou associées à d’autres drogues, sont réputées antirhumatismales et antidysentériques. Santé animale : Les rameaux feuillés sont employés, en décoction et boisson, contre la pasteurellose bovine. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, confection de liens à partir des fibres.

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Cadaba glandulosa Forsk.Ex-CapparidacéeEx-Capparaceae BRASSICACEAE Glandulosa (glanduleux) : allusion faite à la pubescence glanduleuse qui recouvre les rameaux de la plante. Autres Noms scientifiques : Nom français : Cadaba glanduleux Nom Bambara - Malinké : Timba ñukún (épinard des oryctéropes), Tomo ñîn (l’allié des ruines) ; Timba ñukún, Béré kunán (le béré spontané). Nom Sonrhaï - Zarma : Farka Adria/Tondi NOM PEUL : Kinkémini, Síinsiñí Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Tāhahist (Adrar, selon Ehya); Tāhahist (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Teys (Aïr central, selon Bruneau de Miré et Gillet); Teis, Tahalist, Taeyis selon Peyre de Fabrègues; Ahabist selon Toutain Description : Petit arbuste toujours vert, à port buissonnant mais pouvant atteindre 1-2 m de haut. Rameaux gris

brun, couvert par une pubescence glanduleuse. Écorce grise et lisse.

Feuilles alternes, suborbiculaires, glauques couverte d’une pubescence étalée et scabre. Limbe large et long de 1-3 cm, à sommet mucroné et à base arrondie et subcordée. Nervation : 2-3 paires de nervures latérales presque effacées. Pétiole très court, ne dépassant guère 2-6 mm. Feuilles persistantes et très odorantes Inflorescence : fleurs groupées en racème terminal ou fleurs solitaires. Fleurs jaunâtres. Corolle formée de 1 seul pétale, long de 1,5-2 cm ; Calice et pédicelle pubescents. Fruits : indéhiscents, globuleux, scabres, larges de 1,5-2 cm, rouge vif à maturité. Phénologie : Floraison : avril - mai (fleurs et fruits entre décembre et mars dans l’Adrar) Fructification : avril - juin Feuillaison : toujours vert. Écologie : C. farinosa est une essence des régions sahélo-saharienne à soudanienne. Son aire s’étale du Sénégal à l’Érythrée mais on peut la trouver le long de la mer rouge, en Somalie, en Arabie et

Fleurs, feuilles et fruits

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dans tout l’Est africain. L’espèce semble très plastique du point de vue sol. Au Mali, on la retrouve généralement sur les sols sableux, non inondés, aux abords des mares temporaires, sur les termitières et même sur les sols caillouteux. Il n’est pas rare non plus de la trouver souvent en sous-bois au pied de grands arbres. Échantillons de référence : Mali : 2508 Chev. (Goundam) ; 2506 Chev.(Tacadji) ; Roberty (Nioro) ; M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 206 Alojaly (Région Kidal) ; 225-744/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Aïr méridional et central) ; 43/1976 Peyre de Fabrègues et Lebrun ; 22/1978 Toutain // Niger : Chev. ; SiThéra ((Berta/Macina, Barbé/Mopti) // Sénégal : 218 Adam ; 330-4947 Berhaut ; 15755-33973-44140 Chevalier ; 549 Merlier ; 30 Perrotet // Afrique Orientale : 902, 2341 Sacleux. Utilisations :

Alimentation animale : Les feuilles sont broutées en hivernage. Elles sont données aux animaux domestiques comme fourrage mais sont peu appréciées par les caprins et les ovins. Alimentation humaine : Les feuilles rentrent dans la préparation du couscous au même titre que les feuilles de baobab. Santé humaine : Les feuilles (en infusion ou en décoction) sont données aux enfants contre les affections respiratoires (bronchite, rhume, toux), la dysenterie, les refroidissements. Pilées et mélangées avec de la farine de mil, les feuilles seraient souveraines pour calmer les toux. Les racines, seules ou associées à d’autres drogues, sont réputées antirhumatismales et antidysentériques. Santé animale : Les rameaux feuillés sont employés, en décoction et boisson, contre la pasteurellose bovine. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, confection de liens à partir des fibres.

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Calotropis procera (Ait) Ait. f Ex-Asclepidaceae APOCYNACEAE Calotropis : du grec kalos (beau) et tropis (quille de navire) : allusion faite sans doute aux cornets de la corolle qui rappellent des quilles de bateau.// procera : (élévé, grand, haut) : allusion faite sans doute à la taille de cet arbuste qui peut atteindre 3 m et plus dans certains

milieux. Calotropis élevé Autres Noms scientifiques : Nom français : Calotropis élevé ; Arbre à soie du Sénégal ; Pomme de Sodome Nom Bambara - Malinké : Fogonfogon ; pompompogolon (Bamako) ; Tumfanfiya ; Sukunèji barani (la vessie). Nom Sonrhaï - Zarma : chegaye NOM PEUL : Bamanbè Nom Dogon : Jambe kobu ; Pumpum. NOM TAMASHEQ : Torsha (Adrar, selon Ehya) ; Torsha (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Terza (Rég. Kidal, selon Alojaly) ; Tîrza (Aïr méridional et Central, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Toursha (Rég. Kidal, selon Foucauld) ; Tirza (Adrar, selon Newby et al.) ; Tirza (Rég. Kidal, selon Peyre de Fabrègues) ; Irza , Talza, Torsha, Tulsha (Rég. Kidal, selon Toutain). Description : Arbuste à latex blanc, à cime irrégulière, haut de 3-5 m, à écorce épaisse et liégeuse, crevassée, grise à beige clair à tranche jaune. Rameaux finement pubescents. Feuilles opposées, sessiles, plus ou moins succulentes, vert glauque dessus, gris vert dessous, largement obovales ou oblongues longues de 15-30 cm, larges de 7-15 cm, sommet arrondi ou en coin court, base cordée, pubescence soyeuse blanchâtre dessous. Nervation plus ou moins palmée à la base, 8-11 paires de nervures secondaires se raccordant vers le sommet. Inflorescence : cyme ombelliforme à l’aisselle des feuilles. Fleur blanc-vert ou violette, 2-3 cm de diamètre à 5 pétales

Fruits : gros follicules remplis d’air, ovoïdes, gros comme des mangues, verts et mous. Graines aplaties portant à un bout une aigrette de soies blanches (pappus).

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : Toute la saison sèche (septembre-mai) Fructification : Pratiquement tout le long de l’année Feuillaison : Toujours en feuille

Écologie : Petit arbuste de la zone sahélo-saharienne affectionnant les terres sableuses et les dépressions. En zones plus humides, notamment soudaniennes et guinéennes il envahit les jachères, les dépressions, les bords de route, près des villages indiquant le plus souvent les sols épuisés ou sableux. Le genre compte 6 espèces répandues dans les régions tropicales de l’Afrique et de l’Asie essentiellement. Échantillons de référence : Mali : Roberty (Nioro) ; 701-744/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Aïr-Adrar) ; 166/1980 Alojaly (Rég. Kidal) ; 26/1980 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ;16/1977 Peyre de Fabrègues (Rég. Kidal) ; 22/1978 Toutain (Rég. Kidal) ; 24/1989 Newby (Rég. Kidal) ; IV. 1613/1951-52 Foucauld ; s.n°Gtz (Banadiagara) ; plante très commune au sud et au nord du pays // Sénégal : 87 Berhaut // Nord Nigéria :5087 Richards (Jebba) ; 871 Meikle (Ilorin). Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les ovins et les caprins. Santé humaine : Les feuilles sont employées contre les maux de tête, les oxyures, les furoncles, la teigne, les affections rénales, les hépatites et les cirrhoses. Elles sont également utilisées dans le traitement du rhume des enfants, de la toux, des maux de doigts et de la lèpre. Les écorces des racines rentrent dans les préparations utilisées dans les cas d’intoxication alimentaire, les hépatites, les empoisonnements, les néphrites, les vomissements, les arthrites. Les écorces de tronc sont utilisées contre les entorses et les foulures. Le latex est employé dans les cas d’asthme, d’ulcère phagédénique, de rhumatisme mais aussi dans le traitement de la dracunculose, des plaies et dans l’extraction des épines du pied. Les organes se prélèvent en toute période. Santé animale : Les racines tuent les tiques et soignent la gale. L’écorce de tronc est galactogène pour les vaches tandis que les feuilles facilitent l’expulsion du placenta chez les animaux. Le latex soigne les plaies chez les dromadaires, la lymphangite épizootique des chevaux et débarrasse les volailles des poux et le bétail des tiques. Enfin, le charbon est un bon désinfectant cutané des dromadaires. les feuilles faciliteraient l’expulsion du placenta chez les animaux Le latex est utilisé dans le traitement des plaies du chameau. Insecticides : Utilisé dans la toiture des maisons, son bois constitue un répulsif pour les insectes. Les tiges sont utilisées contre l’envoûtement. Autres utilisations : Bois de service, bois de chauffe, utilisation du charbon dans la fabrication de la poudre à fusil, utilisation du bois comme flotteur par les pêcheurs .

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Capparis sepiaria L. Ex Capparidacée Ex-Capparaceae BRASSICACEAE Capparis : du nom grec kapparis (câprier) terme employé déjà par Hippocrate ; corymbosa (à inflorescence en corymbe) → Câprier à fleurs en corymbe. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Capparis corymbosa Lam. Nom français : Câprier à fruits violet foncé ; Caprier à fleurs en corymbe. Nom Bambara - Malinké : Dǒngorǒ ; Tābutí. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Ģumí, Ģumbá. Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste épineux, à port buissonnant et aux rameaux décombants ou grimpant, s’accrochant aux différents supports à l’aide des épines. Plante pouvant atteindre 3-6 m de haut. Écorce écailleuse. Rameaux tomenteux, vert grisâtre cendré ou roux à tranche rouge pâle. Épines pubescentes, longues de 2-5 mm, toutes courbées vers le bas.

Feuilles alternes, courtement tomenteuses sur les deux faces. Limbe ovale, long de 3-6 cm, large de 1-3 cm, plus large, en général, dans le 1/3 inférieur (mais parfois plutôt vers le milieu) ; base arrondie ou subcordée ; sommet obtus ou échancré. Nervation : 4-6 paires de nervures latérales peu saillantes. Pétiole court, 1-5 mm, couvert d’un tomentum blanc roussâtre.

Inflorescence : fleurs pédicellées, réunies (parfois jusqu’à 12–15) en corymbe au sommet de petits rameaux latéraux, longs de 1-5 cm ou à l’extrémité des branches. Corolle à 4 pétales obovales, blancs. Sépales 4 : 2 sépales intérieurs largement ovales et 2 extérieurs en capuchon. Ovaire conique porté par un stylopode au long que les étamines et entouré par ces dernières. Étamines roses, nombreuses, à filet long de 10 mm.. Pédoncules glabres longs de 10-15 mm. Fruit : baie sphérique, rouge à maturité, large de 10-12 mm et portée par un pied un peu plus long que le pédoncule. Phénologie : Floraison : mars – mai

Fructification : mars – juin Feuillaison : toujours en feuille.

Fleurs, feuilles et fruits

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Écologie : C. corymbosa est une essence sahélienne et soudanienne. Son aire s’étend du Sahara à la zone soudano-guinéenne et du Sénégal à l’Érythrée. Elle est très souvent confondue avec le C. tomentosa. Au Mali on la retrouve, le plus souvent sur les sols rocailleux, dans ou au bord des ravins, dans les galeries forestières, sur les termitières, dans les terrains vagues et frais non loin des villages. Échantillons de référence : Mali : Chev. lc. (plusieurs localités) ; 24435, 24543 Chevalier ; SiThéra (Kangaba, Ségou) // Sénégal : 189 Berhaut ; 25761-25767 Chevalier ; 2923-3706 Trochain // Nord-Nigeria : 90 E Vogel (Kukawa) ; 30 Foster (Dumbrum)...//Afrique Orientale : 495-2623 Sacleux ; Soudan. Utilisations : Alimentation animale : Les fruits sont broutés par les animaux. Alimentation humaine : La plante est, en principe, considérée comme toxique mais les chasseurs

mangent les fruits quand ils sont affamés.

Santé humaine : L’écorce de tronc, réduite en poudre, est mise sur les plaies pour hâter leur

cicatrisation. L’écorce de racine bouillie calme les douleurs gastriques. Le fruit malgré son goût

d’éther est utilisé par certains tradi-praticiens comme aphrodisiaque Les rameaux rentrent dans le

traitement du paludisme. L’organe est prélevé le matin et s’emploie en décoction.

Autres utilisations : Bois de chauffe, confection des nattes.

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Ceiba pentandra (L) Gaerth. Ex-BombacacéeBombacoideae MALVACEAE Ceiba : nom local de cet arbre chez les peuples indiens d’Amérique ; pentandra (à 5 étamines) : du grec pénté (5), anèr (homme) et andros (mâle) : allusion faite sans doute, ici, aux 5 étamines des organes mâles de la fleur, qui sont très développées. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Bombax pentandrum L.; Eriodendrom enfractuosum D.C.; Ceiba thonningii A. Chev.; Ceiba guinensis (Thonn.) A. Chev.; Ceiba caribaea (D.C.) A. Chev. NOM FRANÇAIS : Fromager ; Kapokier à fleurs blanches ; Faux kapokier. Nom Bambara - Malinké : Banan ; Batan. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : bäntigéhi, bäntinévi, gänki. Nom Dogon : Jin Nom Tamasheq : Description : Grand arbre ou l’un des plus grands et gros arbres du sahel et de la savane, à cime arrondie ou aplatie, assez dense, généralement ramifiée par étages. Tronc haut de 35 -45 m, avec ou sans grosses épines sur le tronc et les branches, avec ou sans contreforts ailés à la base du tronc. Écorce: à tranche rose ou rouge, variable d’aspect, habituellement lisse, souvent gris foncé parfois verte avec des lenticelles horizontales grises. Rameaux glabres avec ou non des épines coniques. Feuilles : alterne, composées, digitées, 5-15 folioles glabres à bords entiers mais parfois denticulés sur les rejets de souche. Limbe obovale à ovale, long de 10-20 cm, large de 3-4 cm ; sommet en coin ; base en coin et subsessile ; 10 -17 paires de nervures latérales (la médiane ordinairement saillante dessus). Pétiole long de 10-25 cm, habituellement plus long que la foliole médiane et épaissi à la base et au sommet. Stipules (2) vertes, vite caduques mais visibles surtout sur les jeunes rameaux

Inflorescence : panicule plus ou moins dense de petits fascicules. Fleurs blanc verdâtre à blanche, 3-4 cm de diamètre, apparaissant quand l’arbre est sans feuilles. Calice à pubescence appliquée soyeuse et dense. Corolle large de 3-4 cm et formée de 5 pétales habituellement recourbés vers l’extérieur ; du centre de cet ensemble sortent 5 étamines à anthères bien développées.

Fruits : capsule fusiforme de 10-30 cm de long, ocre à brun pâle, à 5 valves s’ouvrant sur l’arbre ; graines sphériques noires dans une bourre blanche ou grise.

Fleurs, feuilles et fruits

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Phénologie : Floraison : Novembre à février Fructification : Février – avril Feuillaison : à partir de Mars (perte à partir de novembre-février).

Écologie : C. pentandra a été introduit au Mali, semble-t-il, à partir de la Côte d’Ivoire. Le fromager est aujourd’hui présent dans presque tous les villages et villes du Mali comme arbre d’ombrage ou d’alignement. On la trouve souvent, à l’état naturel, dans les bas-fonds non inondés et sur les bords des cours d’eau permanents et temporaires des zones soudaniennes et soudano-guinéennes et ce du Sénégal au Cameroun. Selon certaines littératures, le fromager serait originaire des Amérique et ses graines qui volent facilement quand elles sont entourées de fibres seraient arrivées sur les côtes africaines emportées par les vents. (Enda Fiche N° 27). Échantillons de référence : Mali : SiThéra (San, Bamako) ; Ngolo Diarra (Doumanaba) ; Tionzan Coulibaly (Parc du Baoulé) ; N.N. Sanogo (Mts Mandingues), s.n° Gtz (Bandiagara) … // Sénégal : 104-4287 Berhaut ; 3068 Chevalier ; 732 Heudelot ; 1270 Trochain // Guinée : 46 Pobéguin. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits mûrs sont consommés en saison froide. Les fleurs utilisées dans les sauces. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées dans le traitement de la jaunisse. La pulpe des feuilles est prescrite, en pansement humide, contre les panaris (Source Flore illustrée du Sénégal). Les fleurs sont employées, en infusion ou en décoction, contre la constipation. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées habituellement contre la dysenterie chronique, le rachitisme, le tétanos, l’hypertension artérielle. Les écorces de tronc sont utilisées dans les cas de fièvre, de faiblesse sexuelle chez les hommes, de gastralgie, de carie dentaire, de panaris et de stérilité chez les femmes. Le décocté d’écorces de tronc est donné, en boisson, pour soigner les maux de ventre, la diarrhée, la dysenterie, la blennorragie, l’asthme ainsi que les maux de cœur. En boisson et en bains, la même potion sert à soigner le rachitisme infantile, l’anémie, les affections bucco-dentaires (maux de dents, gingivites, aphtes….) (Source Flore illustrée du Sénégal). Usages magiques/occultes : La présence de l’arbre dans le village est signe de longévité. Autres utilisations : Bois de chauffe, bois d’œuvre, kapok, extraction de l’huile des graines pour la cuisine, la savonnerie et l’éclairage.

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Celtis integrifolia Lam. Ex-Ulmaceae CELTIDACEAE Celtis ; integrifolia (à feuilles intègres ?). AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Celtis toka (Forsk) Hepper et Wood. NOM FRANÇAIS : Micocoulier d’Afrique. Nom Bambara - Malinké : Gamiñán, Kamiñán ; Nōnnó. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Ģankí, Kuley. NOM DOGON : See. Nom Tamasheq : Description : Arbre ou petit arbre bas branchu, haut de 15 - 22 m, à fût court, atteignant 1,5 m de diamètre (les arbres âgés présentent souvent des empattements à la base). Cime dense plus ou moins sphérique avec des branches horizontales ou retombantes. Écorce grisâtre, lisse, puis s’écaillant en larges plaques minces et dures, plus ou moins rondes, à tranche granuleuse crème marbrée de brun foncé. Rameaux brunâtres, à pubescence gris clair. Stipules caduques, linéaires, longues de 0,3-0,5 cm. Feuilles : alternes, plus ou moins coriaces et scabres sur les deux faces. Limbe largement ovale, long de 3,5-9 cm, large de 2,5-5 cm ; sommet acuminé ou atténué en pointe ; base asymétrique, arrondie ou plus ou moins cordée. Limbe à bords généralement entiers, mais dentés sur les rejets. Pétiole pubescent, 0,3-0,7 cm de long. Nervures saillantes, palmées à la base avec 3-5 nervures plus ou moins parallèles aux bords, puis 2-4 paires de nervures secondaires se raccordant vers le sommet et portant des touffes de poils aux aisselles. Inflorescence : panicule pubescente et ramifiée, disposée sur les rameaux de l’année à l’aisselle des feuilles et composée de nombreuses fleurs sessiles et de quelques fleurs pédicellées disposées au sommet. Fleurs apétales, verdâtres, à 5 sépales pubescents et 5 étamines. Fruits : drupes ovoïdes à globuleuses, longues de 8-13 mm ; pubescentes mais devenant glabres par la suite ; sommet atténué et portant la cicatrice du style fourchu. Drupes devenant brunes à maturité et contenant habituellement une graine dure et blanche noyée dans une pulpe sucrée. Phénologie : Floraison : Décembre à avril Fructification : A partir de janvier Feuillaison : Novembre. Écologie : C. integrifolia est une essence fourragère qui commence à se faire rare dans les savanes et les forêts claires sèches du Mali. On la rencontre encore, à l’état disséminé, dans les galeries forestières, sur les berges de quelques cours d’eau et sur les plateaux et les collines

Feuilles, fleurs et fruits

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rocheuses dans les régions sahélo-soudaniennes, soudaniennes et guinéennes. Il semble cependant préférer les sols profonds et bien drainés. Échantillons de référence : Mali: Roberty (Nioro) SiThéra (San, Bamako-ville). Utilisations : Alimentation humaine : Les feuilles sont consommées en début d’hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont broutées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles, réduites en poudre fine et mélangées à du beurre de karité, soigneraient les œdèmes, les plaies, les dermatoses, les mycoses. Les écorces des racines, en association avec celles du Combretum nigricans, rentrent dans les préparations employées contre les folies subites et les troubles mentaux en général. Les écorces de tronc employées seules ou association avec celles d’autres plantes soigneraient les rhumatismes, la paralysie, la stérilité et l’asthénie sexuelle (bain et massage). Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, fibres pour la confection des liens.

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Cissus quadrangularis Linn. Syst. Nat. Edit. 12, 2 : 124 Ex-Ampelidaceae VITACEAE Du grec Kissos (lierre, et ce parce que, comme le lierre les Cissus grimpent) : le nom grec a été attribué à un genre de la famille de la vigne. ; quadrangularis (quadrangulaire) : la tige a une forme quadrangulaire. Autres Noms scientifiques : Vitis quadrangularis (L.) Wall. Nom français : Cissus quadrangulaire. Nom Bambara - Malinké : Wūlū jōlōkó bà (la grande chaîne pour chien). Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Liane grimpante à vrilles simples, à tiges et rameaux à section plus ou moins carrée, recouvrant presque entièrement les cimes des arbres et arbustes hôtes ; seules les tiges charnues et sans feuilles, persistent en saison sèche. Ecorce brun clair, plus ou moins lenticellée à tranche jaune verdâtre. Rameaux charnus, cannelés, à 4 faces d’égale largeur (10-15 mm), verts, rétrécis au niveau de la cicatrice laissée par les feuilles et portant une vrille simple disposée sur le côté, à l’opposée d’une feuille. Feuilles : habituellement de forme pentagonale, 3-5 lobes plus ou moins profondément échancrés, alternes, glabres ; longues et larges de 5-11 cm ; sommet en coin ou acuminé ; base tronquée ou subcordée ; bords finement denticulés ; dents triangulaires paraissant mucronées. Pétiole côtelé à 4-6 côtes. largement canaliculé dessus et long de 1-4 cm. Inflorescence : corymbes 2 ou 3 fois ramifiés disposés à l’opposé des feuilles au bout d’un pédoncule de 6-15 cm de long ; fleurs verdâtres, à pédicelles longs de 4 mm et à 4 pétales Fruits : baie ovoïde, lisse de 10-12 mm sur 7-8 mm, rouge à maturité Phénologie : Floraison : Saison des pluies (juin - août) Fructification : Juillet à septembre Feuillaison : Saison des pluies. Écologie : C. quadrangularis est une essence des régions chaudes de l’Afrique, de l’Arabie et de l’Inde où on la retrouve dans les bosquets, les bords des mares. En Afrique, son aire naturelle va du Sénégal au Soudan. Au Mali, c’est dans les régions sahéliennes, soudaniennes et soudano-guinéennes que l’on la rencontre.

Tige, feuilles, fleurs et fruits

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Échantillons de référence : Mali : 1097 Chev. (San, le long du Bani); SiThéra (Bamako, Kangaba) ; NGolo Diarra (Doumanaba) ; Roberty (Nioro)… // Sénégal : Leprieur (Bakel) // Bénin : 163 Delveaux (Cotonou); 24162 Chev. (Ouandoukouana sur les Mts Atacora) // Nord-Nigéria : Barter (Nupe) ; 80 Dalz. (Katagum) ; P670 Lely (Plateau Bauchi). Utilisations :

- Santé humaine : Le décocté de la plante entière est employé contre les furoncles, les plaies, les brûlures, les gastralgies, la syphilis, la drépanocytose, la blennorragie. Le décocté des rameaux charnus, pris en boisson, accélère la consolidation des os dans les cas de fracture.

Santé animale : Les feuilles servent à soigner les dermatophiloses chez les ruminants.

Autres utilisations : plante ornementale.

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Cola laurifolia Mast. in F.T.A. 1 : 222 (1868) Ex-Sterculiaceae Sterculioideae MALVACEA Cola laurifolia : à feuilles de laurier → Cola à feuilles de laurier AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Sterculia laurina Roberty ; S. laurifolia A. Chev. Nom français : Le kolatier à feuilles de laurier. Nom Bambara - Malinké : Ţaba. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre de 5-10 m de haut, à cime dense, à fût court et bas branchu, pouvant atteindre facilement 50-80 cm de diamètre. Branches habituellement retombantes. Écorce gris brun, plus ou moins fissurée ; tranche roux orangé rayée de blanc. Rameaux tomenteux, se desquamant en fines pellicules beiges. Feuilles : simples, alternes, coriaces, oblongues elliptiques. Limbe long de 8-25 cm, large de 3-15 cm, vert foncé couvert d’un tomentum roux ou beige (poils étoilés) mais devenant glabre par la suite (à l’état juvénile, la feuille est plutôt couleur rouille) ; sommet obtus ou courtement acuminé ; base en coin plus ou moins profondément cordée. Nervation pennée : 5-9 paires latérales. Pétiole tomenteux (poils étoilés) devenant glabre, long de 2-10 cm, renflé aux deux extrémités notamment à la base du limbe. Inflorescence : cymes tomenteuses rousses, longues de 3-6 cm, disposées à la base des feuilles. Fleurs jaunes ou rousses, courtement pédicellées, apétales ; calice en tube court, terminé par 5 lobes lancéolés, tomenteux.

Fruits : follicules réniformes disposés en étoile de 3-5 branches. Follicules longs de 4-5 cm ; à surface rugueuse et plus ou moins plissée ; à sommet arrondi, couverts de poils roux à l’état jeune et roux orangé à maturité. Follicule s’ouvrant d’un côté et laissant paraître 4-5 graines noires, entourées, chacune, d’un arille jaune. Phénologie : Floraison : février - mai Fructification : mars - juin Feuillaison : Toujours vert. Écologie :

Feuilles, fleurs et fruits

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C. laurifolia est une espèce des galeries forestières et des forêts ripicoles dans les zones soudaniennes et soudano-guinéennes. Au Mali, on la rencontre essentiellement dans le long des cours d’eau et dans certaines galeries forestières sur des sols temporairement inondées. Échantillons de référence : Mali : 24868 Chev. (Macina) beaucoup d’autres localités sur le territoire malien ; s.n° Gtz (Bandiagara) … // Sénégal : 782-3234-4335 Berhaut // Guinée : 670 Pobéguin (Kouroussa)// Côte d’Ivoire : 19124 Chev. (Soubré) ; 21779 Chev. (Dolou / Fleuve Sassandra) // Ghana : FH 3273 Kinloch (Bamyoi Ferry (sur la Volta) ; FJ 4571 Vigne (Navrongo) // Togo : A.563 Kersting (Katscha stream) // Bénin : 23590 Chev. (Ouémé entre Savé et Agouagon) // Nord-Nigeria : 1304 Barter (Nupe) ; FHI 32957 Latilo (Alagbede F.R.). Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, artisanat, fibres pour la fabrication des liens.

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Combretum aculeatum Vent. COMBRETACEAE Le nom Combretum a été employé pour la première fois par Pline pour désigner un jonc ou un lieu rempli de joncs selon Ernout et Meillet. Loethinga a, par la suite, adopté ce nom pour désigner un genre de plante. / aculeatum: du grec aculeus (aiguillon, qui porte des aiguillons) : allusion est faite aux épines issues de la transformation de la base des pétioles. Autres Noms scientifiques : Poivrea aculeata DC. NOM FRANÇAIS : Chigomier. Nom Bambara - Malinké : Ģōlōbènin ģonimán; Wolo kōri ; Wolo kōnti. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Bulapal. Nom Dogon : Nom Tamasheq : Ahkek (Adrar, selon Ehya); Ahkek (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Buka-buki, Akamjaro selon Peyre de Fabrègues ; Agersegil (Rég. Kidal, selon Von Maydell) ; Agersegil (Rég. Kidal, selon Toutain). Description : Arbuste sarmenteux ou lianescent, haut de 1 – 3 m. Rameaux juvéniles pubescents ; vieux rameaux gris, à pubescence rougeâtre ou rousse, portant souvent des épines plus ou moins courbes permettant à la plante de s’accrocher aux différents supports en présence. Ecorce gris beige

fibreuse, à rhytidome brun. Feuilles : alternes à subopposées, elliptiques ou obovales, plus ou moins pubescentes sur les deux faces. Limbe de taille très variable sur le même pied mais ordinairement long de 3 – 7 cm et large de 2 – 3 cm ; sommet arrondi et courtement acuminé ; base en coin. Pétiole restant sur les branches et se transformant en épine longue de 1 – 10 mm. Nervation pennée, plus ou moins saillante et formée de 4 – 6 paires de nervures secondaires se raccordant vers la marge pour la plupart. Pétiole long de 3 – 10 mm, pubescent, généralement coudé et persistant (la partie inférieure reste sur la tige et se transformant en épine après la chute du limbe) Inflorescence : fleurs groupées en petites panicules corymbiformes courtes, terminales et axillaires, pubescentes, larges de 1 – 2 cm et à peine aussi longues que les feuilles. Fleurs caractérisées par leurs couleurs qui vont du blanc au jaune en passant par le blanc rosé. Fleurs pentamères, larges de 8 mm et formées de 5 pétales bien séparés, pubescents, ciliés sur les bords et d’un calice rougeâtre, à pubescence duveteuse terminé par 5 dents courtes. Etamines et anthères roses ; filets habituellement plus longs que les pétales et sortant nettement du réceptacle comme le style et les pétales. Pédicelles longs de 1 – 2 mm. Réceptacle supérieur, long de 5 mm.

Feuilles, fleurs et fruits

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Fruits : samares à 5 ailes, larges de 15 – 25 mm, pubérulentes à glabres ou presque, couleur nacre teintée de pourpre à l’état juvénile et ocre à maturité. Phénologie : Feuillaison : mai - juin Floraison : mai - juin et août - septembre Fructification : juin - juillet et octobre - novembre. Écologie : C. aculeatum est une essence des savanes et des steppes des régions sèches du globe. Le genre compte 250 espèces environ réparties sous tous les tropiques. Son aire naturelle, en Afrique va du Sénégal à la Somalie. Au Mali, on la retrouve généralement dans les régions sahéliennes, soudano-sahéliennes et soudaniennes près des termitières et sous les baobabs. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue sa limite Nord (cf. Ehya ag Sidiyene). Elle est présente, en peuplement important dans la vallée de Senderman, un affluent de l’oued Ibdāqqān. On la rencontre généralement sur les sols pierreux ou argileux, sur les cuirasses ou les affleurements latéritiques, sur les termitières et les talus. Échantillons de référence : Mali : 24385 Chev. (Kodjar/Gourma) ; 2267-2282 G. Roberty (Nara S); Roberty (Nioro) ; 9 -394-582-743-1102-2145-2194-2408-2744-3268-3557 G. Roberty (Ségou NE) ; M. ag Mahmoud (Gourma Central) ; 22/1977 Peyre de Fabrègues (Région Kidal) ; 106/1976 Peyre de Fabrégues et Lebrun (Région de kidal) ; 442/1983 Von Maydell ; 27/1978 Toutain // Niger : 40-N Aubrév. (Niamey) // Nord-Nigéria : 430 Dalz. (Sokoto) ; 74 Foster (Mutwe) // Sénégal : 280 Adam : 60-2025-4928-4948 Berhaut;424 Heudelot; 181-309 Perrottet; 6002 G. Roberty (Dakar/cultivé) ; 6126 G. Roberty (Dourbel NE) ; 10088 G. Roberty (Mata ESE). Utilisations : Santé humaine : Le décocté des feuilles et/ rameaux feuillés est prescrit, en boisson, contre la constipation, les troubles digestifs, les gastrites, les coliques, le paludisme. Dans le traitement des infections urinaires, la plante est généralement associée, en tant que diurétique, à des plantes antibiotiques comme le Moringa oleifera, le Diospyros mespilliformis. Le décocté des racines est purgatif et prescrit dans les cas de constipation, de colique et d’infestation de vers intestinaux. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, confection des paniers, des nasses, etc.

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Combretum fragrans F. Hoffman COMBRETACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : C. multispicatum Engl et Diels ; C. ghasalense Engl- Diels. C. ghasalense subsp nigricans var ghasalense G. Rob. (1947). NOM FRANÇAIS : Kinkéliba coriace. Nom Bambara - Malinké : Cangara bilén ; Cangura bilén ; Jamba. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Dooki. NOM DOGON : Guzon pilu. Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre, haut de 10-12 m, bas branchu ; à cime plus ou moins ouverte et rameaux légèrement collants, ocres à gris brun. Ecorce gris ocre, lisse à finement fissurée.Feuilles opposées ou verticillées (rarement plus de 3) ou alternes (très rarement). Limbe elliptique à ovale, long de 5 – 15 cm; large de 3 – 8 cm ; face supérieure glabre ; face inférieure sans écailles visibles, glabre à l’exception de petites touffes de poils aux aisselles des nervures latérales dessous ; sommet en pointe aiguë ; base en coin. Nervation pennée formée d’une nervure principale et de 8 – 11 nervures latérales saillantes sur les 2 faces, nervilles parallèles entre elles. Pétiole glabre, long de 12 – 18 mm. Inflorescence : fleurs jaune verdâtre à jaune pâle ; groupées sur des racèmes spiciformes, axillaires ou supra-axillaire, simples ou ramifiés, généralement pubescents mais devenant glabres avec le temps. Fleur large de 3 – 5 mm, à 4 pétales. Fruits : samares elliptiques, glabres, longues de 25 – 35 mm, larges de 20 – 30 mm ; samares à 4 ailes, plus ou moins collantes au centre ; rougeâtres au départ puis brunâtres à jaunâtres à maturité. Phénologie : Floraison : Février à Avril Fructification : Février à Juin Feuillaison : Janvier à Mai.

Écologie : C. fragrans est une essence des savanes boisées et des forêts claires sèches des régions soudaniennes et soudano-guinéennes. Son aire naturelle en Afrique va du Sénégal au Soudan en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale et ceux de l’Afrique centrale. Dans cet espace, on peut la rencontrer sur tous les types de sol.

Tronc, feuilles et fruits

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Échantillons de référence : Mali : 10-S Chev. (Sikasso) ; G. Roberty 2254 (Nara S) ; 700-2209-3240-3577-10499-10502 (Ségou et Macina); 10818 (Maka E) ; 297-897-1078-1509-1771-1801- 2614-10526 (Bamako et Koulikoro) ; 13284 (Bougouni E) ; 1270 (Koutiala) // Guinée: 229 Farmar ; 320 Chev. (Guélia) ; 1443 Pobéguin (Téliko) ; 9-G Aubrév. (Dalaba) ; 10549 G. Roberty (Dinguiraye S) // Burkina: 24803 Chev. (Yatenga) ;1384 G. Roberty (Bobo-dioulasso); 13396G. Roberty (Banfora N) ; 6966 (Bouna N).. // Côte d’Ivoire : Aubrév. lc. diverses localités...// Ghana : 102 Dudgeon (Daboiya) ; 697 Kitson (Pong-Nakaw) ; 4725 Vigne (Zuarungu)...// Togo : 1051 Hoxes (Kpedsu) ; A 204 Kersting (Sokodé)...// Nord Nigéria : 436 Dalz. (Sokodé) ; 426a-426b Dalz (Kano-Zaria) ; 12 Dalz. (Kontagora) ; 1064 Meikle ; 911 Dalz. (Lokoja)....// Cameroun, Tchad, Soudan. Utilisations : Santé humaine : Le macéré de feuilles est employé pour soigner la dysenterie amibienne, les plaies et les brûlures. Le décocté des feuilles est conseillé, en boisson, contre le paludisme, les coliques, les calculs rénaux et hépatiques. Les fruits écrasés sont utilisés pour désinfecter les plaies. Les racines servent à soigner les chancres syphilitiques. Du bois on extrait une gomme qui est moins bonne que la gomme arabique mais qui n’en demeure pas moins appréciée et en médecine traditionnelle et dans l’art culinaire. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, artisanat, plante mellifère.

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Combretum glutinosum Perr ex DC. COMBRETACEAE Glutinosum du latin glutonus (glutineux, gluant, visqueux) : l’allusion est faite ici la face glutineuse du dessus des jeunes feuilles : → Combrétum glutineux. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Combretum passargei Engl et Diels ; C. leonense Engl et Diels ; C. hypopilinum de la FWTA (édit.1, 1 en partie) ; C. ghasalense de la FWTA (édit. 1, 1 en partie). Nom français : Combrétum glutineux ; Kinkéliba glutineux. Nom Bambara - Malinké : Cángārā jè ; Jámbā ; Jámbā kātā Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Dóka. Dókó. NOM DOGON : Guzón pilú. NOM TAMASHEQ : Ālamsu (Adrar selon Ehya) ; Ākālāffā (Adrar selon Ehya) ; Akalaffa (Adrar selon von Maydell) ; Akalaffa (Rég. Kidal, selon Peyre de Fabrègues) ; Akalaffa (Rég. Kidal, selon von Maydell) ; Akaleffa, Akalefa (Rég. Kidal, selon Toutain) ; Ākālāffa (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud). Description : Arbuste buissonnant ou petit arbre à cime arrondie et fût tortueux. Plante haute de 3 – 8 m, à écorce grise, rugueuse ou verruqueuse fissurée en surface. Rameaux grisâtres, à pubescence veloutée à tomenteuse. Ecorce rugueuse, fissurée, à tranche rouge à orangée. Feuilles : opposées ou verticillées par 3 ou feuilles subopposées. Limbe très variable de forme et de taille sur le même pied mais ordinairement long de 9–18 cm, large de 4 – 8 cm. Limbe tomenteux au toucher, glutineux à l’état juvénile, coriace, glauque à grisâtre, elliptique, ovale, obovale ; à bords parfois ondulés ; à sommet plus ou moins en coin ou apiculé, parfois échancré ou mucroné ; à base arrondie ou en coin ou légèrement échancrée ; nervation pennée formée de 8 -12 nervures secondaires saillantes sous le limbe ; entre les nervures tertiaires, un réseau très détaillé de nervilles relativement plus fines. Dessous du limbe restant tomenteux même sur les feuilles âgées. Pétiole tomenteux, long de 5 – 10 cm

Inflorescence : fleur jaune verdâtre à jaune pâle, groupée en racèmes plus ou moins tomenteux, longs de 4 – 5 cm. Fleurs petites, longues de 2 – 3 mm, à 4 pétales.

Fruits : samares elliptiques, assez gros, larges de 3 – 4 cm, à 4 ailes ; courtement pubescentes entre les ailes, plus ou moins collantes au toucher ; rougeâtres mais devenant beiges ou jaunâtres en mûrissant.

Fleurs, feuilles et fruits

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Phénologie : Floraison : Février à Avril Fructification : Février à Juin Feuillaison : Janvier à Mai. Écologie : C. glutinosum est une espèce des régions sahéliennes, soudano-sahéliennes, soudaniennes et soudano-guinéennes. Dans ces régions, on la rencontre sur toutes sortes de sols. Son aire naturelle en Afrique semble aller du Sénégal au Soudan en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale et ceux de l’Afrique centrale notamment le Tchad, le Cameroun, etc. Au Mali, l’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue vraisemblablement sa limite Nord. Dans ces régions, on la rencontre sur les sols latéritiques ou les grés assez profondément ensablés (cf. Ehya ag Sidiyene). Échantillons de référence : Mali : 190 Chev. (Kita); Roberty (Nioro); 733 G. Roberty (Macina), 1772 – 1784 G. Roberty (Ségou), 1088 G. Roberty (Bamako), 7110 G. Roberty (Bougouni), 529 G. Roberty (Falaise de Tendi-Rarou/Niafunké), 240-841-1835 G. Roberty (Ségou), 2088 G. Roberty (San), 7111 G. Roberty (Bougouni E), 2093 G. Roberty (Sikasso S) ; 65243 IEMVT /28.08.1988 Ehya (Adrar ) ; 92/1980 Alojaly (Rég. Kidal) ; 107/1976 et 22/1977 Peyre de Fabrègues ; 28/1978 Toutain ; 26/1980 M. ag Mahamoud Plante très commune au Mali // Sénégal: 803-1176-1179-1181-1238-1252-1600-19643 Adam ; 43S Aubr2v. ; 45-2294-4019-4192-4572-4932-4940-4944-4949 Berhaut ; 336-376 Heudelot (Galam); 386-465-570 Merlier ; 157-312 Perrottet ;409-894-2826-2850-2851-3052-3335-4885 Trochain ; 13208 – 13218 (Kaya) // Guinée : 2164 Pobéguin (Tomba) ; 203 Maclaud // Ghana : 4477- Vigne (Navrongo).// Burkina Faso : 2352 Aubrév. (Ouagadougou) ; 2374 Aubrév. (Kaya) ....// Côte d’Ivoire : 2840 Aubrév. (Batié)...// Bénin : 24275 Chev. (Mts Atacora) // Niger : 24408 Chev. (Gourma) // Nord-Nigéria : 431-432 Dalz. (Sokodé) ; 431Dalz. (Kano) ; 801 Lely ; 731-1179 Barter (Nupe) // Tchad, Cameroun, Soudan. Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont souvent broutées par les animaux mais on ne peut pas dire qu’elles servent de fourrage. Santé humaine : Le décocté de feuilles est conseillé, en boisson, dans les affections hépatobiliaires, la toux, les affections bronchiques, le rhume, l’anorexie, les calculs rénaux et hépatiques, l’obésité, la fatigue, le paludisme, la fièvre, la diarrhée et l’onchocercose. Les Fruits écrasés puis réduits en poudre avant d’être étalés sur les chancres syphilitiques, les plaies. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les maux de ventre en général, les troubles gastro-intestinaux, les vers intestinaux. Les écorces de tronc sont conseillées dans les asthénies sexuelles, les courbatures, le traitement des plaies ouvertes. Insecticides : Utilisation des feuilles dans la toiture des maisons pour lutter contre les termites. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, teinture.

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Combretum micranthum G.Don COMBRETACEAE Micranthum : du grec micros (petit) et anthos (fleur) ; allusion faite ici à la taille des fleurs et des épis → Combretum à petites fleurs. Autres Noms scientifiques : C. altum Guill et Perr. ; C. floribundum Engl et Diels ; C. Raimbaultii Heck. Nom français : Combretum à petites fleurs ; Kinkéliba (en langue Susu de la Guinée). Nom Bambara - Malinké : Ģôlôbè; Kólóbè bilén ; Bara ulén, Bara muso (musoman). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Tallika ; Gugumi. NOM DOGON : Keikei. Nom Tamasheq : Ewānn (Adrar, selon Ehya) ; Ewānn (Gourma, selon M. ag Mahmoud) ; Dagaera, Géza (selon Peyre de Fabreguès et Lebrun, éch. 108/1976). Description : Petit arbuste buissonnant ou arbre de 2 – 5 m de haut se transformant souvent dans les sous-bois en grosse liane pouvant ainsi atteignant 10-15 m de haut au sommet des hôtes; les extrémités des rameaux ont une tendance volubile marquée. Ecorce fibreuse et grise. Feuilles opposées par 2 ou, quelquefois, verticillées par 3. Limbe morphologiquement très variable mais ordinairement elliptique ou ovale, long de 5 – 8 cm, larges de 25 – 50 mm ; base en coin ou arrondie ; sommet en coin ou en pointe acuminée ; limbe glabre à l’exception de quelques touffes de poils aux aisselles des nervures latérales sur la face inférieure qui est, en plus, tapissée de petites écailles blanches ou rouges. Nervation pennée formée d’une nervure principale et de 5-6 nervures ayant, en général, sous le limbe ; nervures tertiaires parallèles entre elles et bien réticulées. Pétiole court, long de 5 -10 mm, parfois finement lenticellé de blanc mais ordinairement glabre. Feuille devenant brun rouille en séchant. Inflorescence : petites fleurs blanches pédicellées, réunies sur des épis fasciculés au moment où la plante est défeuillée ou avec les premières feuilles. Epis courts, longs de 2 – 3 cm ou légèrement plus. Pédicelles longs de 1 mm Fruits : samares à 4 ailes, glabres, longues et larges de 15 mm.

Feuilles,fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : Fin Février Fructification : Avril à Novembre Feuillaison : Fin Février

Écologie : Espèce fréquente sur les sols latéritiques ou rocheux (sankarés) dans les savanes soudaniennes ou sahélo-soudaniennes. Dans les savanes arbustives elle est facilement reconnaissable à son joli feuillage vert clair au début de la saison des pluies et, plus tard, à ses feuilles rougissantes prenant une couleur de rouille. En sous-bois, cette essence peut se transformer facilement en liane. Son aire naturelle, en Afrique, semble aller du Sénégal au Nigéria en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale. Le genre compte 250 espèces environ réparties sous tous les tropiques. Échantillons de référence : Mali : 24517 Chevalier (Gourma) ; 958 Chev. (Fo) ; Roberty (Nioro) ; 2145 Chev. (San) ; G. Roberty : 536 (Niafunké), 587-588-590-646-654-665-667-684-696-697-714-1830-2109-2203 (Ségou NE et Sokolo), 2341-3386-3630-13249 (Ségou E, Macina et San), 317-1190-1211-1212-1218-3686 (Bamako-Koulikoro), 1255-1271-1267 (Koutiala S), 848 (Sokolo N) : espèce assez commune au Mali // Sénégal : 652-993 Adam ; 81-2033-2034-3118-3458-3730-4198 ... Bérhaut ; 23-284-812 Heudelot ; 3380-3719-25169 Chev. ; 334-377-393-448 Merlier ; 153 (Type)-310-317 Perrottet ; 420-421-1420-2834-3630-3684-3740-4206 Trochain //Guinée : 812 Heudelot (Rio Nunez) ; 12678 Chev. (Diaguissa) ; 13329 Chev. ; 402 Maclaud ; 2-1180 Pobéguin // Burkina : 1981 Aubrév.(Bobo-Dioulasso) ; 1235 Roberty (Bobo-dioulasso N)// Ghana : 521 Williams ; ; 728 Akpabla (Falaises de Gambaga) // Bénin : 24296 (en partie) Chev. (Kouendé-Kokongiri) // Niger : 568a Hagerup (Niamey-Zinder) // Nord-Nigéria: 1345-1711 Barter (Nupe) ; 429 Dalz. (Sokoto). Utilisations : Santé humaine : Le décocté des feuilles prise en boisson traite les maladies du foie, la fièvre jaune à raison de 16 g pour 1litre et 250g du filtrat par prise toutes les 10 mn (J. Berhaut). La poudre de feuilles administrée à la dose de 5 mg par kilogramme de poids vif agit sur la circulation sanguine et le cœur : elle produit ainsi une hypotension légère et une augmentation de l’amplitude cardiaque ; la même préparation prise dans les mêmes conditions est capable de doubler et même de tripler le volume urinaire ce qui est une caractéristique essentielle des flavones (J. Berhaut). La poudre des feuilles, à la dose de 4 g par 250 g d’eau (16 p/litre), prise toutes les 10 mn est un excellent médicament contre la fièvre bilieuse hématurique rapporte de Berhaut en citant les travaux du R. Père Raimbault qui a fréquemment cette préparation. Dans la zone de l’étude, on fait recours aux feuilles pour le traitement du paludisme, des démangeaisons et dans certains cas dans le traitement de la fièvre, de l’hépatite et des maux de ventre des enfants. Les écorces des racines dissoutes dans de l’huile de palme ou mélangée à du beurre de karité sont employées pour masser les entorses et les contusions ; prises seules elles permettent de se débarrasser de certains vers intestinaux notamment les vers ronds. La décoction de racines est vermifuge et sert également à soigner les conjonctivites purulentes. Santé animale : La poudre des guis associée aux herbes augmente la fécondité des animaux. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, fabrication des engins de pêche, utilisation du bois pour tresser les greniers et pour fabriquer des sièges.

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Combretum nioroense Aubrév ex Keay, Kew Bull. (1953 : 296) COMBRETACEAE Nioroense : de Nioro du Sahel (Mali) → Combretum de Nioro. Autres Noms scientifiques : Nom français : Combretum de Nioro. Nom Bambara - Malinké : Nioro Ģólóbènín. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : laugni NOM DOGON : Didougou Nom Tamasheq : Takallaffa/Akallaffa/Habibourou Description : Arbuste buissonnant ou sarmenteux, haut de 2 – 4 m, à cime arrondie. Ecorce grise à ocre, d’abord lisse ensuite plus ou moins écailleuse. Rameaux gris cendre, plus ou moins pubescents à glabres. Feuilles opposées par 2. Limbe largement elliptique ou obovale, long de 3 – 8 cm, large de 3 – 6 cm ; base légèrement rétrécie et arrondie ou en coin large ; sommet en coin obtus ou en pointe acuminée courtement arrondie à l’extrémité. Nervation pennée, formée d’une nervure principale et de 5-6 nervures latérales s’anastomosant à 2 – 3 mm de la marge ; nervilles plus ou moins perpendiculaires à la médiane ; face inférieure glabre mais criblé de nombreux points glanduleux, translucides, visibles sur la face inférieure (jeunes feuilles finement écailleuses dessous). Pétiole long de 3 – 5 mm, pubescent et écailleuse. N.B. : les feuilles ressemblent beaucoup à celles du C. micranthum mais à l’inverse de celles-ci, elles restent vertes en séchant. Inflorescence : fleurs jaune verdâtre réunies sur des épis lancéolés, axillaires ou insérés au sommet de petits rameaux. Epis longs de 2 – 3 cm, pubescents. Fleurs larges de 2 mm, à corolle à 4 pétales Fruits : samares ovoïdes, glabres, à 4 ailes ; samares longues de 12 – 15 mm mais pouvant atteindre 35 mm de long et 30 mm de large. Les ailes de teinte claire, semi-brillante, sont ornées de stries fines prenant naissance à partir d’une graine fusiforme qui occupe le centre du fruit.

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie : Feuillaison : mai - juin Floraison : août - septembre Fructification : septembre - novembre

Écologie : C. nioroense est une essence des régions soudaniennes et soudano-sahéliennes. Son aire naturelle, en Afrique, ne semble couvrir que le Mali, le Sénégal oriental et le Burkina Faso ... Elle croît généralement sur les cuirasses, les terrains gréseux et rocheux ... Le genre compte 250 espèces environ réparties sous tous les tropiques. Échantillons de référence : Mali : 20-S Aubrév. (Nioro-Bamako); 30S (type) Aubrév. ; 60 S Aubrév. ; 230 Vuillet (Bamako); 78 Dubois (Koléna/Kita) ; 24404 Chev. (Gourma) ; 25936 Chev. (Koulikoro); 10253 G. Roberty (Kita N) // Sénégal: 1273-2028-4200-4201-4203-4204-4205-4273 Berhaut; 288 Fotius; 3731 Trochain // Utilisations : Ce végétal a les mêmes utilisations médicinales que le C. micranthum.

Commiphora africana (A. Rich) Engl. BURSERACEAE Du grec kommi (gomme) et phoros (qui porte de fero : porter) cet arbuste porte une gomme du genre baume ; africana (de l’Afrique) et ce par opposition à d’autres espèces de l’Asie ou de l’Arabie → Commiphora d’Afrique. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES: Heudelotiana africana A. Rich. ; Balsamodendrum africanum (A. Rich.) Arn. Nom français : Commiphora d’Afrique ; Myrrhe africaine ; Bdellium d’Afrique. Nom Bambara - Malinké : Barakanté, Darasé ; Barkanté. Nom Sonrhaï - Zarma : Dargasa, Korombé, Ďukuru. NOM PEUL : Badadi, Badi, Badé, Garté, Adras. NOM DOGON : Bosorán.

Tige, feuilles et épines

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NOM TAMASHEQ : Adāras (Adrar, selon Ehya); Adāras (Gourma Central, M. ag Mahmoud); Adāras (Rég. Kidal, selon Alojaly); Adāras (Rég. Kidal, selon Alojaly); Aderes (Massif des Tarouadji/Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et Gillet); Adoras (Rég. Kidal, selon Foucauld); Aderass (Rég. Kidal, selon Newby et al.); Adaras (Rég. Kidal, selon Peyre de Fabrègues); Adoras, Adrass (Rég. Kidal, selon Toutain; Adarass (selon Equipe Pr. Diarra) Description : Petit arbre ou arbuste, haut de 2 -6 m, parfois buissonnant, mais à tige habituellement ramifié dès la base. Rameaux latéraux courts, rougeâtres, se terminant le plus souvent en épine. Écorce lisse, plus ou moins brillante, vert foncé, se desquamant en lamelles papyracées verdâtres et exsudant une sève blanche et odorante quand on blesse l’arbre (barakanté).

Feuilles alternes, trifoliolées à folioles sessiles au sommet du pétiole. Folioles obovales, surtout la médiane qui est beaucoup plus développée que les deux autres. Folioles latérales ne dépassant guère 1,5 -2 cm de long et 15 mm de large, parfois même beaucoup plus petites mais toujours avec une base souvent dissymétrique et en coin court. Foliole médiane longue de 3 -4 cm et large de 12 -20 mm, mais pouvant atteindre parfois 7 cm de long et 35 mm de large avec une base assez longuement atténuée. Nervation : 3 -4 paires de nervures latérales. Bords dentés, à dents arrondies plutôt larges et peu nombreuses. Face supérieure presque glabre et gris vert brillant ; face inférieure à peine pubescente et relativement plus claire. Pétiole long de 5 - 30 mm, généralement plus court que la foliole médiane.

Inflorescence : petites fleurs rouges, groupées en fascicules de 2-6 fleurs sur les rameaux, à l’aisselle des feuilles tombées et paraissant quand l’arbre est défeuillé, c’est-à-dire, entre janvier et Mai. Corolle tubulaire, longue de 7 -9 mm, à sommet finissant en 4 lobes jaunâtres étalés en croix. Étamines orange. Calice tubulaire rougeâtre, long de 4 mm. Fruits : drupes obovoïdes, rouges à maturité, longues de 10 mm, larges de 8 - 9 mm ; pédicelles longs de 1 -2 mm. Phénologie : Floraison : janvier - mai (avant les nouvelles feuilles) Fructification janvier - juin Feuillaison : mai - juin. Écologie : C. africana est une essence des savanes sahélo-sahariennes à sahélo-soudaniennes. Elle se développe, à l’état d’arbuste, sur les sols légers (sable) mais aussi sur les sols peu profonds compacts (rocheux, argileux ou calcaires). Son aire naturelle, en Afrique, semble s’étendre du Sénégal et de la Mauritanie à l’Éthiopie. Notons en passant que le C. africana se bouture assez facilement. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar où on peut la rencontrer çà et là dans les oueds (Ehya). Il en existe environ une centaine d’espèces en Afrique. Échantillons de référence : Mali : Roberty (Nioro) ; SiThéra (Nampala) ; M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central : 1980 et 1992) ; Alojaly (Rég. Kidal, 1980) ; I-236/1951-52 Foucauld (Rég. Kidal) ; 21/1989 Newby et al. (Rég. Kidal) ; 23/1977 Peyre de Fabrègues (Rég. Kidal) ; 219 /1976 Peyre de Fabrègues et Lebrun (Rég. Kidal) ; 29/1978 Toutain (Rég. Kidal) // Sénégal : 213-3449 Berhaut ; 128-216 Heudelot ; 361 Merlier ; 83-643-860-1113-1181 Trochain.

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Utilisations : Alimentation animale : Ses feuilles tendres et les fruits sont recherchés par les ovins, les caprins et les camélidés. Son feuillage riche en sels minéraux est réputé augmenter le lait des animaux d’élevage. Santé humaine : Les feuilles pilées et mélangées avec du lait sont prises comme stomachiques. Macérées dans du petit lait, elles sont administrées, en boisson, comme calmant et soporifique. La décoction des feuilles mélangée à celles de Amaranthus viridis est conseillée dans les cas d’azoospermies. Les écorces traitent le rhumatisme et l’hémorragie. Le macéré de l’écorce s’emploie en cas d’incapacité d’uriner. Les écorces, associées à d’autres plantes comme le Ximenia americana, le Mitracarpus scaber, le Swartzia madagascariensis, rentrent dans des préparations utilisées en bains et lavages contre certaines maladies de la peau. Les racines sont utilisées dans le traitement des vers intestinaux et le paludisme. La résine mâchée et mélangée avec des pergolas (sègè) est appliquée sur les zones d’inoculation des venins des scorpions pour les neutraliser et traite également le paludisme. La gomme s’emploie dans le traitement du rhume, de l’asthme, des maux de tête et de la toux. Enfin, les graines sont utilisées dans le traitement du vers de Guinée. Santé animale : La gomme est pillée et mise dans le naseau de l’animal pour soigner le charbon bactérien. Insecticides : La gomme est un succédané de la myrrhe. On s’en sert comme insecticide. Usages occultes/magiques : La gomme et la résine s’emploie en fumigation pour combattre les sorciers et chasser les mauvais. Esprits. La gomme est également sensée augmenter la chance. Elle est enfin utilisée en fumigation pour chasser les serpents. Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, bois d’artisanat, fabrication d’ustensiles de cuisine (écuelles, agitateurs…), des planchettes pour les élèves de l’école coranique, des cadres de lit, brosses à dents. Le noyau des graines, blanc et odorant, rentre dans la confection de colliers intimes que les femmes attachent autour de la taille. La plante exsude une résine odorante qui sert à parfumer les maisons et les habits. Dans le gourma malien, le charbon de ce Commiphora est ajouté à la potasse et au souffre pour fabriquer la poudre à canon.

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Commiphora pedunculata (Kotsch. Et Peyr.) Engl. BURSERACEAE Pedunculata (pédonculé) : allusion au long pédoncule axillaire qui porte les fleurs → Commiphora pédonculé. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Balsamodendrum pedunculatum Kotsch. Et Peyr. (1867). Nom français : Commiphora pédonculé. Nom Bambara - Malinké : Barankanté bà. Nom Sonrhaï - Zarma : Ndoukourou. Nom Peul : NOM DOGON : Doribayi. Nom Tamasheq : Description : Arbuste haut de 1 -4 m, à cime ouverte et arrondie et à tronc pouvant atteindre 25-30 cm de diamètre. Écorce s’exfoliant en fines pellicules avant de devenir rugueuse et écailleuse. Blessée, l’écorce montre une tranche rose rouge de laquelle exsude une sève jaunâtre et odorante. Jeunes rameaux rouges couverts d’une pubescence fine et veloutée. Rameaux aoûtés gris blanchâtre souvent finissant en pointes épineuses. Feuilles imparipennées, alternes. Rachis long de 8 -15 cm et portant 5 -7 paires de folioles sessiles et ordinairement bien opposées. Foliole terminale obovale avec une base en coin. Folioles latérales oblongues elliptiques, pubescentes, longues de 2 - 5 cm, larges de 10 - 20 mm ; base arrondie et asymétrique ; sommet en coin large ou arrondi. Nervation : 7- 10 nervures latérales très saillantes dessous. Bords du limbe des folioles finement et régulièrement dentés. Face inférieure des limbes pubescente. Pétiole long de 2 - 4 cm avant la 1ère paire de folioles. Pétiolule terminal long de 2 -5 mm Inflorescence : fleurs pédicellées, jaune verdâtre, souvent un peu rougeâtres extérieurement, groupées par 5 - 10 au sommet d’un pédoncule axillaire long de 3 - 5 cm. Corolle longue de 7 mm et formée de 4 pétales libres jusqu’à la base. Calice long de 2 mm environ. Pédicelles longs de 2 - 4 mm, pubescents, ainsi que le pédoncule. Parfois les pédicelles sont ramifiés et il peut y avoir alors 20 - 30 fleurs dans une sorte de corymbe formée au sommet du pédoncule. Fruits drupes ovoïdes, pubescentes, longues de 10 - 12 mm, larges de 8 - 10 mm, à sommet conique et base portant les restes du calice.

Tronc, feuilles et fruits

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Phénologie : Floraison : mai - juin (après les premières feuilles) Fructification : juin - août Feuillaison : avril - mai

Écologie : C. pedunculata est une essence des savanes soudaniennes et soudano-sahéliennes. On la rencontre généralement sur les sols légers et bien drainés. En Afrique occidentale, son aire naturelle, en ce qui nous concerne, va du Sénégal au Soudan en passant par le Burkina, le Niger et le Tchad. L’espèce semble plutôt disséminée. Échantillons de référence : Mali : 1002 Chev. (Quiébélé) ; 716 Vuillet (Koutiala)...// Sénégal : 237-2354-2355 Berhaut ; 4227 Trochain....// Burkina Faso : 24811 Chev. (Yatenga Nord) ; Aubrév. lc. (Dédougou)...// Ghana : 773 Kitson (Mts Guo à Neblowalli) ...// Bénin : 23967 Chev (Kouandé sur les Mts Atacora) ...// Nord-Nigéria : 1678 Barter (Nupe) ; 224 Dalz. (Katagum) ; FHI 7269 Kennedy (Damaturu) ; FHI 23372 Onochie ...// Afrique de l’Est, Soudan ...// Utilisations : Dans le milieu, C. pedunculata qui est considéré comme le « grand commiphora » a les mêmes

utilisations que le C. africana.

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Cordia sinensis Lam. BORAGINACEAE Ce genre a été dédié aux botanistes allemands Enricus Cordus (1486-1535) et Valerius Cordus (1515-

1544), père et fils // sinensis : (de Chine) : décrit de Chine par erreur ; le spécimen-type avait été

récolté aux Indes par Sonnerat (H. Heine).

AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Cordia Rotbii Roem. & Schult.; Cordia Gharaf (Forsk.) Ehrenb.; Cornus Gharaf Forsk. Nom français : Cordia de Chine. Nom Bambara - Malinké : Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : mèndéli, mèndélé. Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Tādanent (Adrar, Ehya); Tādanant (M. ag Mahamoud); Tedenent (Aïr méridional selon Bruneau de Miré et Gillet); Tedanent, Aedenen, Tadanent (selon Peyre de Fabrègues. Description : Petit arbre haut de 3 -5 cm, à tronc plus ou moins crevassé, ramifié, exsudant de la gomme quand on le blesse. Feuilles opposées, subopposées ou alternes. Limbe elliptique long de 5 -8 cm, large de 3 -5 cm ;

surface scabre dessus ; poils rares dessous ; base du limbe arrondie ou à peine cunéiforme ; sommet

en coin obtus et portant ordinairement quelques dents larges ne descendant pas jusqu’au milieu du

limbe (dents parfois nulles) ; 4 - 5 nervures latérales. Pétiole long de 10 - 15 mm, canaliculé dessus et

légèrement pubescent.

Inflorescence : fleurs en grappes au sommet de petits rameaux : grappes courtes, peu ramifiées. Corolle branche large de 8 -9 mm, à 5 pétales spatulés. Etamines : 5. Calice urcéolé, portant 5 dents triangulaires au sommet. Fruits : baies lisses, rouge orangé, longues de 8 -10 mm, presque aussi larges ; sommet conique ou tronqué, mucroné. Baies en cupule, coiffée du calice et à bord ondulé. Chair visqueuse. Phénologie : Feuillaison : feuilles persistantes Floraison : août - septembre Fructification : août - octobre. Écologie : Ce petit arbre se rencontre surtout dans les terres sèches.

Fleurs, feuilles et fruits

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Échantillons de référence : Mali : Ehya (arbre dispersé dans l’Adrar mais uniquement dans les grandes vallées) ; Ehya (Adrar) ;

19/1992 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 25/1980 Alojaly (Rég. Kidal) ; 712-746 Peyre de

Fabrègues (Aïr-Adrar) ; 267/1976 Peyre de Fabreguès et Lebrun (Aïr-Adrar)// Sénégal : 808-887-1596

Adam ; 357-7850 Berhaut ; 131-158-544 Perrottet ; 3305-3308-4156-4437 Trochain.

Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide. Santé humaine : Les feuilles traitent le paludisme. L’écorce est considérée comme astringente et est, de ce fait, employée en gargarisme contre les enrouements de la voix, les maux de gorge. Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, bois de flèche, gomme, fibres pour cordes.

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Crataeva adansonii DC Ex-Capparidaceae ExCapparaceaeBRASSICACEAE Ce genre a été dédié à Kratevas, un botaniste grec, contemporain de Mithridate Euparor. Discoride le loue pour l’exactitude de ses descriptions. Pline rapporte qu’il reproduisait des plantes en couleur. On lui doit un « Traité des simples » et un « Lexique Botanique » ; religiosa (sacré) : dans les îles de l’Océanie, ce végétal est consacré aux idoles →Cratéva sacré. Autres Noms scientifiques : Crateva religiosa Forst. f.; Crateva adansonii Oli. NOM FRANÇAIS : Cratéva sacré. Nom Bambara - Malinké : Sunamé, Zunamé, Mogo iri, Mogo kulu ; Gandölo ; Banèn júgú (l’ennemi des cabris) ; Bà la siranèn (le petit baobab des fleuves) ; Gandölo. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Kuruléhi, Nayko. Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Agātāf (Adrar, selon Ehya); Agātāf (Haut Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Agedoudou (Aïr, selon Bruneau de Miré); Agedudu (Aïr, selon Peyre de Fabrègues). Description : Arbuste ou petit arbre haut de 3-10 m, dont le tronc peut atteindre parfois la grosseur d’une cuisse d’homme. Cime arrondie et plus ou moins ouverte. Ecorce lisse, gris pâle, s’écaillant à la base du tronc. Jeunes rameaux glabres, brun roux, à lenticelles grises ou blanches. Feuilles alternes, trifoliolées, longuement pétiolées, disposées en touffes terminales. Foliole centrale ovale à ovale lancéolée. Folioles latérales dissymétriques, obovales, glabres, longues de 6 - 10 cm, larges de 3 - 4 cm ; base en coin ; sommet en pointe acuminée ; 8 - 15 paires de nervures latérales peu saillantes sous le limbe. Pétiole long de 4-0 cm ou davantage, avec une fine gouttière dessus. Pétiolules (3) égaux, longs de 5 - 8 mm. Inflorescence en panicule corymbiforme paraissant au sommet des rameaux quand l’arbre est défeuillé. Corymbe pouvant parfois compter 15-20 fleurs. Fleurs blanches ou blanc jaunâtre. Pédoncules longs de 3-4 cm. Corolle formée de 4 pétales blancs, à bout rouge violet, tous dressés d’un seul côté ; pétale long de 15-20 mm, ovale, (les 2 médians plus grands avec une base brusquement linéaire sur 5 mm). Étamines (18-20) longues de 3-4 cm

Fleurs, feuilles et fruits

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et à filet rouge violet. Pistil long de 4-5 cm et portant, au sommet, un ovaire piriforme. Ovaire stipité est inséré au centre d’une couronne à 4 côtés en bourrelets. Aux angles de cette couronne sont insérés les pétales et, au centre, le stylopode entouré des étamines. A l’extérieur de la couronne, juste en face du milieu des bourrelets, sont insérés, en croix, les sépales longs de 5-6 mm et légèrement étranglés vers la base. Fruits : baies sphériques ou subglobuleuses, à enveloppes minces, dures, jaunes à jaune orange à maturité. Baies larges de 3-8 cm pendant au bout d’un pédicelle long de 5-7 cm. Fruits comestibles selon Peyre de Fabrègues et Lebrun. Phénologie : Floraison : mars - mai (fleurit, en principe, avant et pendant la saison des pluies) Fructification : mars - juin Feuillaison : mai - juin. Écologie : C. religiosa est une espèce des régions sahélienne et soudanienne. On la rencontre généralement sur les sols légers et assez profonds en bordure des mares, des cours d’eau et dans les dépressions. En Afrique, son aire va du Sénégal à l’Érythrée avec une distribution irrégulière dans l’espace. L’espèce remonte jusque dans l’Adrar qui constitue probablement sa limite Nord (cf. Ehya ag Sidiyene). Échantillons de référence : Mali : 5379 De Wailly (Gao) ; SiThéra (Barbé/Mopti en 1973 ; Rive droite du Niger à Torokorobougou-Bamako en mai 2008) //1382 Adam ; 115 Berhaut ; 3483-25585 Chevalier ; 33-96 Perrottet ; 963-2320-2848-3276 Trochain ; 63214 IEMVT/ mai 1987 Ehya (Adrar) ; 26/1980 et 19/1992 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 226 – 746 /1956 Bruneau de miré et Gillet (Aïr-Adrar) ; 24/1977 Peyre de Fabrègues ; 30/1978 Toutain // Gambie : 58 Saunders ...// Guinée : 567 Chevalier (Kankan) ; 643 Pobéguin -Kouroussa) ...// Ghana : 1975 Irvine (Plaine du Shall) ; 57 Bailly (Plaines de Accra) ...// Nord-Nigeria : 1103 Barter (Ketsa/Nupe) ; 33-62-Ryan (Sokoto) ; 806 Lely (Sokoto) ; 399 Dalz. (Katagum) ...// Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Les feuilles sont parfois consommées comme légumes, surtout en période de famine. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles sont considérées comme stomachiques, analgésiques : en décoction elles sont prises contre les maux de ventre ; en fumigation ou en application externe (emplâtre), elles sont employées pour apaiser les maux de tête. Triturées au mortier et laissées en macération pendant 1-2 heures dans une eau non souillée, elles servent à traiter les conjonctivites par des lavages réguliers du visage (3 fois par jours). Les feuilles associées aux racines de Tinospora bakis (baki fin) sont prescrites en décoction pour soigner l’ictère et la fièvre jaune. Les écorces de tronc sont anti-inflammatoires. Le décocté du produit, seul ou associé aux feuilles, apaisent les maux de ventre, les gastrites, etc. Les écorces des racines, en décoction, sont prescrites pour soigner la stérilité chez les femmes et aussi pour lutter contre certaines formes de fièvre. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. On se sert des feuilles pour teindre les étoffes en jaune les habits.

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Dalbergia melanoxylon Guill et Perr. Ex-Papilionaceae Faboideae FABACEAE Ce genre a été dédié par le fils de Linné aux botanistes suédois Karl Gustave et Nils (Nicholas Delberg) qui vécurent de 1730 à 1820 et explorèrent la Guyanne hollandaise. De là-bas, ils envoyèrent des plantes à Linné et publièrent en 1755 un livre sur les métamorphoses des plantes.// melanoxylon : de melanos, melas (noir) et xulon ou xylon (bois) : le bois de ce végétal a un cœur aussi noir que l’ébène hormis quelques fibres rougeâtres qui le traversent

par endroits. Dalbergia à cœur noir. Autres Noms scientifiques : Nom français : Dalbergia à cœur noir ; Ebène du Sénégal, Dyslambâne. Nom Bambara - Malinké : Jènè fin ; Farakalaye ; Jènè ba ; Jènèkalaju au lieu de Dieldianadju cité par Von Maydell (éch. 442/1992). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Dalaban ; Gelhelahi. NOM DOGON : Janga. NOM TAMASHEQ : Sāngho (Adrar, selon Ehya) ; Ezzanturi, Azzenturi (Gourma, selon M. ag Mahmoud). Description : Petit arbre ou arbuste dressé ou sarmenteux, bas branchu, généralement épineux, pouvant atteindre 6 m de haut et 20 - 30 cm de diamètre. Ecorce lisse, gris blanchâtre à tranche rosé orangé. Rameaux aoûtés glabres, gris blanchâtres ; rameaux plus jeunes fortement piquetés de lenticelles blanches. Epines droites, longues de 5 – 50 mm, issues la plupart du temps de la transformation des extrémités des rameaux et pouvant porter elles-mêmes des feuilles. Feuilles imparipennées, alternes sur les jeunes rameaux, fasciculées par 3-5 sur les rameaux aoûtés. Rachis long de 4-7 cm et portant 3-5 paires de folioles alternes ou subopposées. Foliole terminale un peu plus développée. Folioles latérales obovales, glabres, plus ou moins longues, parfois suborbiculaires mais ordinairement longues de 10-25 mm et larges de 8-15 mm ; base en coin ; sommet largement arrondi tronqué ou échancré ; 10 nervures latérales. Pétiole long de 5-15 mm avant les premières folioles ; pétiolules longs de 1-2 mm (le terminal a 4 - 8 mm de long) ; Stipules linéaires, vite caduques. Inflorescence : panicules terminales et axillaires, 2-8 cm de long, assez ramifiées. Fleurs petites et blanches, parfumées, mêlées de jeunes fruits longs de 10 mm

Fleurs, fruits et feuilles

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Fruits : gousses plates, glabres, gris roussâtre ou brunâtres à maturité, 3-6 cm de long, 10-12 mm de large ; contenant 2 graines en forme de navette de tisserand. Phénologie : Feuillaison : février Floraison : mars - juillet Fructification : mai - septembre. Écologie : Le Dalbergia melanoxylon est une essence des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle croît sur les sols humides, le long des rivières et sur les berges des mares temporaires. En Afrique occidentale, son aire naturelle va, en ce qui nous concerne, du Sénégal au Soudan. Elle descend en Afrique orientale (Ethiopie, Somalie, Mozambiquee...), centrale (Tchad, Cameroun...) et australe (Transvaal en Afrique du Sud...). La régénération naturelle de cette espèce a été entreprise avec succès à Bambey (Sénégal). La transplantation a lieu 5 mois après le semis en pépinière. Échantillons de référence : Mali ; 24715 Chev. ; Roberty (Nioro) ; SiThéra (Manatali, Nara) …// Sénégal : 377-4266-5644 Berhaut; 253 Perrottet; 987-1115-2832- Trochain; Heudelot (Kouema) // Burkina Faso : 24715Chev. (Yoko-Ouahigouya) ; 2144 Aubrév. (Kaya) // Nord-Nigéria : 6 Dalz. (Yola) ; 34 Dalz. (Katagum) ; FHI 22014 Daggash (Damaturu Kabau) ...// Afrique orientale : 967 Sacleux... // Soudan, Ethiopie, Mozambique, Afrique du Sud ... Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Alimentation humaine : Les feuilles sont utilisées contre la malnutrition des enfants. Santé humaine : Les feuilles, en décoction, sont prescrites dans les troubles gastro-intestinaux, les dysenteries, les palpitations cardiaques, les préventions des fausses couches, les bronchites, les toux, etc. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les infections bucco-dentaires (bains), les diarrhées (boisson), les céphalées, les coryzas (fumigation) et même les bronchites (inhalation). Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, fabrication d’objets divers notamment des statuettes, des chapelets, des instruments de musique. L’espèce est très recherchée par les sculpteurs, les tourneurs, les bijoutiers à cause de son bois très dur, à cœur brun foncé à violet noir et son aubier mince et jaunâtre.

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Detarium microcarpum Guill. & Perr. Ex-Caesalpiniaceae Caesalpinioideae FABACEAE De détah ou ditah, nom de l’espèce en Ouolof du Sénégal // microcarpum : du grec micros (petits) et karpos (fruit) : les fruits de cette espèce sont moins gros que chez D. senegalense. → Detah à petit fruit. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Detarium senegalense FTA 2 :313 en partie et celui de la FWTA, édit. 1, 1 : 338 (en partie) mais pas celui de Gmel. Nom français : Détah à petit fruit ; Petit Détar. Nom Bambara - Malinké : Ţambakumba, Ţamba ; Ţamba, Ţamajalén. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Dóli ; Ďóli. Nom Dogon : Odou Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre haut de 4-10 m, à cime irrégulière et assez ouverte, à fût relativement droit. Écorce lisse à texture craquelée se desquamant en écailles gris clair à noirâtres. Tranche fibreuse, rouge foncé. Rameaux blanchâtres à pubescence jaune à rousse ou rougeâtre, habituellement marqués par des plis au niveau des cicatrices foliaires. Feuilles : alternes, paripennées. Rachis portant 3-5 folioles alternes ou subopposées (la disposition particulière des folioles peut faire penser à une feuille imparipennée). Folioles ovales, oblongues ou elliptiques, longues de 7-12 cm, larges de 4-5 cm ; sommets arrondis mais souvent échancré ; base arrondie ; limbe coriace, épais, glauque, gris blanchâtre dessous, pubescent à l’état juvénile, bordé d’un filet translucide et criblé de points translucides épars. Nervures: 15 - 30 paires secondaires, sécantes aux bords du limbe et peu saillantes. Nervilles réticulées. Stipules : 2, caduques, effilées, longues de 4-6 mm. Inflorescence : grappes axillaires, courtes et compactes, longues de 12-25 cm. Boutons floraux densément pubescents. Fleurs apétales : 4 sépales ; 8-10 étamines de teinte blanc crème. Fruits : drupes ovoïdes ou globuleuses, vertes puis brun foncé à maturité, comestibles, plus ou moins aplaties sur les 2 faces Drupes larges de 3-6 cm, à surface craquelée à maturité et contenant un gros noyau central entouré d’une pulpe farineuse verdâtre, sucrée, entremêlée de fibres. Notons que sur les arbres, les fruits avortés, généralement larges de 1-2 cm, restent longtemps accrochés.

Feuilles, fleurs et fruit

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Notons que le D. microcarpum diffère du D. senegalense par le fait que les folioles de celui-ci sont plus nombreuses (5 – 6 paires), moins coriaces, plus fines, plus petites (4 - 6 cm de long sur 25 -30 mm) ; que le dessus des folioles est d’un vert plus foncé ; et que les inflorescences sont plus lâches.

Phénologie : Floraison : juillet - septembre Fructification : août - oct. Feuillaison : mars - juin (chute des feuilles de novembre à février). Écologie : D. microcarpum est une essence des régions guinéennes et soudano-guinéennes. Elle est assez commune au Mali. Elle a une tendance grégaire à cause des drageons qu’elle développe et semble se plaire sur les cuirasses latéritiques, les terrains sableux et les jachères.En Afrique occidentale son aire naturelle, en ce qui nous concerne, semble aller du Sénégal au Soudan en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale. échantillons de référence : Mali : 2954 Chevalier : 1398 Waterlot (Bamako); 146 Dubois (Sébékoro/Kita); SiThéra (San, Bamako, For. Cl. Mts Mandingues, For. Cl. Faya, For. Cl. Kangaba) ; NGolo Diarra (Doumanaba/Sikasso) ; Tionzan (Parc du Baoulé), diverses localités...// Sénégal : 1493 Adam ; 519-2393-2394-3159-3204 Berhaut ; 3502 Chevalier ; 825 Merlier ;1287-3140-3459-3526-3801-4000-4082-4853 Trochain... // Guinée : 427 Pobéguin Kouroussa) ; 2300 Espirito Santo ; 427-853 Pobéguin ... // Côte d’Ivoire : Aubrév. lc.(Samankono/Ferkessédougou) ... // Ghana : 769 Chipp (Bjura).. // Togo : 13 Kersting... // Niger : 22 Aubrév. (Gaya) // Nord Nigéria : 1073 Barter (Nupe) ; 94 Dalz. (Zungeru) ; FHI 25801 Keay (Kaduna)... //. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage et en saison froide. Ils sont très appréciés par les enfants et les singes. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les fruits sont utilisés dans le traitement de l’ulcère, de la toux, de l’héméralopie, de la blennorragie, etc. Les fruits sont riches en vitamines C sont conseillés contre le scorbut. Les écorces des racines sont employées, en décoction, contre les diarrhées, la tuberculeuse, la syphilis, la bilharziose. Les écorces de tronc sont aussi employées, en décoction, contre les diarrhées, les amibiases, l’hémorroïde, le rhumatisme. Utilisations occultes/magiques : Les guis s’emploient en fumigation pour chasser les mauvais esprits. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. Des noyaux on extrait une amande qui, après traitement, permet de confectionner des ceintures de mórómóró très célèbre dans la coquetterie féminine.

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Dichrostachys cinerea Wight et Am. Ex-Mimosaceae Ex-Mimosoideae FABACEAE Du grec dichroos (de 2 couleurs) et stachus (épi) allusion faite au fait que les épis ont généralement deux tons : moitié mauve et moitié jaune // cinerea (cendré) et ce parce que l’écorce est gris cendre → Dichrostachys cendré. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Mimosa cinerea Linn; Dichrostachys glomerata (Forsk) Chiov Mimosa glomerata (Forsk) Chiov.; M. nutans Pers.; Dichrostachys nutans (Pers) Benth ; D. platicarpa Welw ex Oliv. NOM FRANÇAIS : Dichrostachys cendré ; Mimosa clochette. Nom Bambara - Malinké : Ģliki ; Ģliki goro ; Ţiliki; Ţiriki ; Kurulúnko. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Búrlé ; Búrlí. Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste épineux, haut de 2 - 3 m ou davantage, généralement buissonnant. Plante reconnaissable facilement lorsqu’il présente ses grappes pendantes de fleurs décoratives mauves et jaunes, juste avant la saison des pluies. Ecorce fibreuse, crevassée, grise à brun plus ou moins foncé par endroits. Rameaux finement lenticellées, brun violacé, ordinairement densément pubescents. A la base du pétiole ou à côté,1 -2 épines droites (les épines solitaires sont, en principe, issues de la transformation de certains rameaux ; elles peuvent atteindre 10 cm de long et porter 1-2 bourgeons ou feuilles). Feuilles composées bipennées, alternes, ressemblant à celles des Acacias. Rachis long de 4 -8 cm, portant 5-8 paires de pinnules longues de 3 -4 cm. Pinnules portant 15 -20 paires de foliolules ou plus (les paires terminales diminuant de grandeur). Foliolules longues de 4-5 mm, larges de 1 mm, oblongues-linéaires, pubescentes ou ciliées sur les bords. Pétiole pubescent, long de 10 -15 mm avant la première paire de pinnules ; A la base de chaque paire de pinnules, une glande stipitée, haute de 1 mm environ. A l’extrémité du rachis, une bractée courte, rigide, semi-épineuse. Inflorescence : fleurs disposées en épis de 2 couleurs : la base mauve, formée des pistils des fleurs femelles ; le sommet jaune d’or plus dense, formé par les étamines des fleurs mâles. Fleurs odorantes paraissant en mai -juin quand l’arbre est défeuillé ou avec les premières feuilles.

Feuilles, fleurs et fruits

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Fruits : gousses indéhiscentes recroquevillées sur elles-mêmes et entremêlées les unes dans les autres, formant ainsi une pelote large de 5 à 8 cm. Graines ovales, aplaties, longues et larges de 4-5 mm. Phénologie : Feuillaison : juin - juillet Floraison : mai - juin Fructification: juin - juillet. Écologie : Espèce très commune en savane, dans les fiches, sur toutes sortes de sols mais surtout sur les grés ensablés. En Afrique, son aire naturelle, en ce qui nous concerne, semble aller du Sénégal à l’Erythrée en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale. Elle est présente en Afrique centrale (Centrafrique, Tchad, Cameroun, Gabon …), en Afrique orientale (Mozambique, Kenya …) et en Afrique du Sud. Échantillons de référence : Mali : Chev. lc.; Roberty (Nioro); SiThéra (Koulouba/Bamako, For. Cl. Faya, For. Cl. TienFala); NGolo Diarra (Doumanaba/Sikasso); Rionzan (Parc du Baoulé) ; espèce très commune // Sénégal : 341-381-897-1257 Adam ; 41-2122 Chev. ; 338 Heudelot ; 47 Sieber ;15-3881-4209-5338 Berhaut ; 285 -400-818 Merlier ; 265 Perrottet ; 1-225-1074-1169-1231-1362-1485 Trochain…// Guinée :688 Pobéguin (Kouroussa) ; 21047 Chev. ; 46-68-421 Maclaud ; 688 Pobéguin…// Côte d’Ivoire : Aubrev.… // Ghana: 191 Chipp (Sekondi) ; 26 Bailly (Accra Plaine) ; 590-591 Kitson (Sambisi)…// Togo : 100Kersting ; 1110 Howes (Kpedsu)…// Bénin : 23383Chev (Allada)…// Nord-Nigéria : 533 Barter (Nupe) ; 15 Ryan (Sokoto) ; 52 Dalz (Katahun) …//. Utilisations : Alimentation animale : Les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Le macéré de feuilles qui est fortement diurétique est employé contre l’hypertension artérielle. Quant au décocté, il est utilisé contre la blennorragie et, en massage, contre les douleurs articulaires. En cataplasme les feuilles pilées sont utilisées sur les furoncles, les enflures, l’eczéma. Les écorces de tronc sont vermifuges mais on les utilise aussi contre les abcès dentaires, l’éléphantiasis, les gastralgies. Les écorces de racines (en décoction ou en macération) rentrent dans les préparations employées pour soigner la syphilis, la toux, la coqueluche, les vers intestinaux, les affections pulmonaires, les gastrites, les gingivites, les aphtes, la blennorragie, les maux de dos et les courbatures. Le gui traite la migraine. Usages occultes/magiques : Les racines sont utilisées sous forme de bracelets contre les sorciers et les morsures de serpent. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. Les racines sont employées en vannerie et le bois est très apprécié comme manches d’outils.

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Diospyros mespiliformis A. Rich. EBENACEAE Du grec diospurun (fruit du plaqueminier, donc du kaki, un arbre de la même famillei). Le mot

diospuron viendrait lui-même de dios (Jupiter) et de purèn (noyau d’un fruit) ou puros (grain de blé).

Les anciens regardaient probablement les ftuits de ce végétal comme un don du ciel.//

mespiliformis: du latin mespilus (Néflier), un arbre de la famille des Rosaceae Diospyros à feuilles

de Néflier.

Autres Noms scientifiques : Diospyros senegalensis Perr. ex A. DC. Nom français : Diospyros à feuilles de Néflier ; Ebénier de l’Ouest africain ; Kaki de brousse. Nom Bambara - Malinké : Sūnsūn fín (sūnsūn noir) ; Dābākālā sūnsūn (le sūnsūn, manches de daba) ; Sán nā sūnsūn (le sūnsūn haut ; Jōmbŏ. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Kuki ; Nelbi ; Pupaï. Nom Dogon : Tokoğé ; Anjú kummŏ. Nom Tamasheq : Description : Grand arbre de 12 à 30 m de haut, à cime dense et arrondie, à fût droit, cylindrique, pouvant atteindre 2 m de diamètre. Écorce gris noirâtre avec de grandes taches blanches bien visibles. Écorce s’écaillant par plaques rectangulaires fines ; tranche noire en surface et rose ou ocre pâle dessous. Rameaux gris, pubescents, parfois lenticellés. Feuilles alternes, elliptiques, oblongues ou étroitement obovales, plus ou moins glabres, 7-16 cm de long, 3-7 cm de large, sommet en pointe ou plus ou moins acuminé, base en coin. Pétiole pubescent, 6-10 mm de long. Nervures : 12-20 paires. Jeunes feuilles rougeâtres. Inflorescence mâle : cime de 3-9 fleurs à l’aisselle des feuilles, fleur blanche à corolle en tube. Inflorescence femelle isolée, axillaire, blanchâtre, plus large et plus longue (longue de 12-15 mm). Fruits : drupes ovoïdes, jaunâtres à maturité, 20 à 25 mm de long, enveloppées à la base par le calice persistant en forme de coupe. Pulpe sucrée, comestible, renfermant 6 graines noires.

Fleurs, feuilles, fruits et graines

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Phénologie : Floraison : 2 fois / an : mars à juin Fructification : avril – juin Feuillaison : Toujours en feuilles (chute partielle de janvier à mars). Écologie : D. mespiliformis est une essence de l’Afrique tropicale. Elle va des régions sahéliennes aux régions soudano-guinéennes. Elle ne semble avoir aucune préférence du point de vue sol. On la retrouve aussi bien sur les sols lourds bien drainés que sur les plateaux. Au Mali on la rencontre dans les bosquets, dans les galeries forestières, au bord des rivières et même sur les termitières et les collines rocheuses. Elle est une bonne indicatrice de l’abondance des récoltes : plus elle fructifie, mieux sera la saison des pluies ; moins elle fructifie moins bonnes seront les récoltes de céréales. Son aire naturelle semble aller du Sénégal à l’Afrique orientale en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale et ceux de l’Afrique centrale. On la retrouve tout le long de la côte orientale et plus au Sud, en Afrique australe et même en Arabie. Le genre compte 250 espèces environ à travers le monde. La régénérescence naturelle est toujours possible avec cette espèce mais la croissance des jeunes plants reste toujours très lente. La reproduction par graine est également possible mais il faut auparavant tremper les graines dans de l’eau chaude pendant 7 mn au moins et les refroidir lentement avant de les mettre directement en terre ou dans les pots plastiques. Échantillons de référence : Mali : 2819-44007 Chev // Guinée : 680-694-842 Pobéguin ...// Sénégal : 644 Adam ; 82-2246-3945-4929-4956-5295 Berhaut ; 25773 Chevalier ; 237-294 Merlier ; 451 Perrottet ; 2847-3642-4180 Trochain...// Centrafrique : 2111-3038 Tisserant...// Afrique orientale : 1790 Sacleux...// Angola, Ethiopie, Soudan, Mozambique, Afrique du Sud. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits frais sont consommés en saison froide. Alimentation animale : Les fruits et les feuilles sont appétés en hivernage. Santé humaine : Les feuilles, sous forme de décocté, servent à désinfecter les plaies, à soigner le pian, l’otite, la conjonctivite, la diarrhée, l’amibiase, etc. Les fruits sont utilisés dans les médicaments employés contre la dysenterie, la diarrhée et en cas de morsure de serpents. Les écorces de tronc sont réputées antibiotiques, antifongiques, antihémorragiques. Les racines s’emploient contre les vers intestinaux. Santé animale : L’écorce de tronc est utilisée contre les vers intestinaux des chevaux et le bois sert à soigner la gale des chiens. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois et bois de service, cure dents.

Entada africana Guill. & Perr. Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE

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Nom d’une espèce de ce genre à Malabar ... // africana : d’Afrique Entada d’Afrique. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Entada ubanguiensis De Wild (1925); E. sudanica Schweinf.(1868); Entadopsis sudanica (Schweinf.) Gilbert et Boutique (1953). NOM FRANÇAIS : Entada d’afrique. Nom Bambara - Malinké : Samanèrè (le néré des éléphants) ; Jimbijamba ; Samatina (la phobie des éléphants). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Mbuta ; Mbatari, . NOM DOGON : Balayoro Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre des savanes, haut de 4 - 7 m, bas branchu, à fût tortueux, atteignant souvent 30 - 40 cm de diamètre. Cime ouverte et étalée. Ecorce liégeuse, crevassée. Rameaux glabre, gris clair. Feuilles composées bipennées, alternes. Rachis long de 15 - 45 cm, portant 3 - 9 paires de pinnules ou plus et 8 - 24 paires de foliolules par pinnule. Foliolules glabres quelquefois pubérulentes, oblongues-linéaires ou linéaires, longues de 9 - 45 mm, larges de 3 - 15 mm ; sommet obtus ; base asymétrique. Nervation (nervure centrale) bien distincte sur les deux faces et au centre de la foliolule. Pétiole long de 8 -12 mm, canaliculé dessus et dépourvu de glande. Pétiolules légèrement renflés à la base. Inflorescence : petites fleurs blanc crème ou jaune verdâtre, disposées sur des racèmes spiciformes, longs de 5 -12 cm. Racèmes habituel-lement groupés par 2 - 3 en fascicules extra-axillaires au sommet des dernières ramifications. Fruits : gousses plates, longues de 15 -40 cm, larges de 5 -8 cm, brunes, contenant 12 - 15 graines ; gousses remarquables par la boursouflure des graines, la forte suture périmétrale et les graines qui se détachent, une à une, par plaque entière ne laissant finalement sur l’arbre que le cadre que formaient les sutures. Graines longues de 12 mm, larges de 9 -10 mm. Phénologie : Feuillaison : mai - juin Floraison : avril - mai Fructification : avril - juin.

Fleurs, fruits et feuilles

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Écologie : E. africana est une essence des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes à pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 600 et 1200 mm. Elle ne semble pas montrer une préférence particulière du point de vue sol mais croît mieux sur les sols où la nappe phréatique est peu profonde. Son aire naturelle en Afrique va du Sénégal au Soudan en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale francophone. Échantillons de référence : Mali : 615 Chev. (Ouassana)44 Hagerup (Bamako) ; Roberty (Nioro); Sithéra (Koulouba/Bamako, For. Cl. Mts Mandingues, For. Cl. Faya, Sanankoroba); Tionzan (Parc du Baoulé); NGolo Diarra (Doumanaba)…// Sénégal : 1188-1234-1240-19765-19892 Adam ; 70-2015-3093-3207-3211-3228-3653-3877-5034-5289 Berhaut ; 471-574 Merlier ; Leprieur (Tiélemane/Cayor) ; 223-1174-3297-3307-3746-4197-4993 Trochain ; 20008 Adam ; 1850-3206-4359-5586 Berhaut…// Guinée : 4661-2493-12111 Adam ….// Cöte d’Ivoire : 726 Aubrév. (Bondougou) : 1430 Aubrév. (Ouangolo)…// Ghana : FH 3765 Vigne (Till) ; 820 MacLeod. (Daboya) ; 122 Williams (Tamalé)…// Togo : 1704 Vigne (Yendi)…// Bénin : 23549 Chev. (Savi)…// Nord-Nigéria: 1056-1122 Barter (Nupe) ; FHI 21103-24413 Keay (Anara F.R.). FHI 16123 - 16200 Keay (Zamfara) …//. Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : La plante est réputée surtout pour son effet bénéfique dans le traitement des hépatites. Elle a également une action tonifiante et stomachique. L’infusion de feuilles est conseillée dans les troubles gastriques, les fatigues. le décocté des écorces de tige est conseillé, en boisson dans le traitement des hépatites A et B à raison d’un verre à boire par prise. Le traitement peut durer souvent 6 mois. Le macéré des écorces est donné en boisson contre la bronchite et la toux. La poudre d’écorce de tronc, associée à celle du Terminalia macroptera (wólóbà) accélére la cicatrisation des plaies sur lesquelles elle est étalée (J. Bérhaut). L’extrait de l’écorce avec du natron naturel est abortif (J. Bérhaut). Selon le même auteur, la plante entière est un contrepoison pour diverses intoxications et ce à cause de ses propriétés émétiques. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon, bois de service, bois de service, bois d’artisanat, utilisation des fibres pour la fabrication des liens. La plante contient 10% de gomme adragante.

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Eucalyptus camaldulensis Denhn MYRTACEAE Du grec eu (bien) et kalaptos (caché, coivert) : allusion faite sans doute au fait que chez ces plantes les étamines sont couvertes dans le bouton floral par une sorte d’opercucle ou par les pétales. // camaldulensis ; de Camaldule ? Autres Noms scientifiques : Eucalyptus rostrata Schltdl. Nom français : Eucalyptus de Camaldule ?; Eucalyptus à rostre. Nom Bambara - Malinké : Mentilaton yirini (arbre au menthol). Nom Sonrhaï - Zarma : Tourarigna Nom Peul : NOM DOGON : Tiouméguébé Nom Tamasheq : Description : Grand arbre à feuilles persistantes, au port élancé, atteignant 12-20 m de haut ; à fût généralement droit et plus ou moins blanchâtre ; à cime étroite avec des branches tombantes et peu fournies. Ecorce lisse, blanc crème, écailleuse, se desquamant en écailles irrégulières grises, marron ou brunes, à tranche rougeâtre devenant marron. Rameaux glabres, fins et souples. Feuilles alternes ou opposées, glabres, vertes ou glauques : les feuilles juvéniles sont ovales à elliptiques, glauques ou bleuâtres, plus claires dessous et mesurent 13-25 cm de long sur 4 -8 cm de large ; les feuilles intermédiaires sont largement à étroitement lancéolées et mesurent 10-30 cm de long sur 2-6 cm de large, vertes ou glauques, même couleur sur les deux faces. Feuilles adultes sont plus ou moins étroitement lancéolées, longues de 8 -30 cm, larges de 1 -2 cm, vertes ou glauques, même couleur sur les deux faces. Limbe dégageant une forte odeur quand on le froisse ; plus ou moins falciforme, plus large vers la base ; sommet plus ou moins longuement atténué en pointe ; base en coin ; surfaces plus ou moins criblées de points translucides. Pétiole canaliculé dessous, 15 - 20 mm de long. Nervation pennée : nombreuses nervures secondaires peu visibles, espacées de 1 -3 mm, se raccordant à une nervure submarginale située à 0,5-1 mm du bord. Inflorescence en cyme pédonculée (0,5-2,5 cm de long) placée à la base des feuilles et composée de 3 à 8 fleurs. Fleur apétale, pédicellée à pédicelle grêle et long de 0,1-1 cm. Fruits : capsules hémisphériques ligneuses, pédicellées, couronnées par un bourrelet et s’ouvrant sur le dessus par 4 pointes triangulaires.

Fleurs et feuilles

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Phénologie : Floraison : Octobre - mars (peut fleurir à tout moment de l’année en fonction de l’âge du sujet et de l’humidité de l’air) Fructification : Février - Mars (mais aussi à tout moment de l’année) Feuillaison : Toujours en feuilles. Écologie : Espèce originaire d’Australie mais aujourd’hui présente sous tous les tropiques. Elle croît sur tous les types de sols et même sur les sols inondés. Au Mali on la plante surtout comme brise-vents, comme arbre d’alignement ou simplement comme arbre-piquet pour marquer les limites des champs. C’est l’un des meilleurs eucalyptus du point de vue qualité du bois. Celui-ci est réputé inattaquable par les termites. Il fait aujourd’hui le bonheur de certains planteurs à Niono, Tombouctou, Gao…Le genre compte, à travers le monde, un peu plus de 600 espèces. Les plus courantes au Mali sont : E. camadulensis, E. tereticornis, E. cotriodora, E. alba. Échantillons de référence : Mali : espèce de reboisement du Service Forestier mais aujourd’hui cultivée un peu partout comme brise-vents ou tout simplement pour matérialiser les limites des champs…// Sénégal : 201-597-598-599-600-627-775-1372 Adam. Utilisations : Santé humaine : Le décocté de feuilles est prescrit, en boisson, contre la bronchite, la toux, l’asthme ; en boisson et en fumigation contre le rhume, la rhinite. Le décocté des écorces et des feuilles est prescrit en boisson et bains vaginaux dans le traitement des dysménorrhées (règles douloureuses) et des vaginites ; en boisson contre les vers intestinaux (ascaris, oxyures, …). Les feuilles contiennent eucalyptol, réputé comme expectorant et béchique (toux, bronchite, asthme, rhume, rhinite…). Il est aussi tonique, fébrifuge, astringent et plus ou moins antiseptique (vaginite), hémostatique (dysménorrhée et vermifuge. Il est recommandé de faire attention dans l’administration des différents dosages car l’eucalyptol est considéré comme toxique à forte dose. (M. Arbonnier). Insecticides : Les feuilles sont utilisées contre les moustiques. Autres usages : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, haie vive, limites ds parcelles, brise vent.

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Euphorbia balsamifera Ait. Hort. Kew. Ed. 1,2:137(1780) EUPHORBIACEAE

Le nom de ce genre vient du mot Euphorbe, nom d’un médecin de Tuba II, roi de la Mauritanie entre le 52ème avant J.C et le 24ème siècle après JC selon Pline. Ce médecin aurait été, selon la même source, le premier à employer cette plante dans le traitement de certaines affections.//balsamifera (porte-baume), du grec balsamon (baume) et ferô (porter) : allusion. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Euphorbia sepium N.E. Br. FTA 6, 1 :551-1010 (1911) ; E. rogeri N. E. Br. lc. 551 (1911). Nom français : Euphorbe porte-baume. Nom Bambara - Malinké : Dέnbà ñumán (la bonne maman). Nom Sonrhaï - Zarma : Berrah NOM PEUL : Batukari ; Badékarèy. Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Taghhelt (Adrar, selon Ehya); Taghhalt (Gourma, selon M. ag Mahmoud) ; Taghelt (Rég. KIdal, selon Alojaly); Aharalt (Adrar, selon Barral) ; T’eghal (Aïr, selon Bruneau de Miré. Et Gillet) ; Taghelt (selon Nicolas) ; aghelt (Adrar, selon Peyre de Fabrègues) ; Taghhelt (Adrar, selon Ehya). Description :

Arbuste haut de 2 - 5 m, à tiges dressées, très ramifiées dès la base, plus ou moins succulentes et gorgées de latex blanc. Ecorce gris clair, lisse, à tranche verte et jaune. Plante très appréciée au sud pour marquer les tombes. Rameaux cylindriques, charnus, gris argenté à gris roux, épais de 2 – 6 mm Feuilles alternes, sessiles, disposées en spirales ou en fascicules au sommet des rameaux. Limbe glabre, non charnu, linéaire, long de 8-12 cm, large de 5 – 10 mm ; sommet en coin et généralement terminé par une petite soie ; base longuement atténuée ; surfaces vert pâle et glauques ; nervation pennée mais seule la nervure médiane est bien visible. Inflorescence paraissant en cyme terminale ou fleurs solitaires au bout des rameaux quand l’arbre est complètement défeuillé. Fleurs jaune verdâtre, pédicellées à pédicelle long de 1 – 2 mm. Bouton floral habituellement orné de quelques glandes et entouré de 6 bractées qui forment une sorte de corolle. Fruits : capsules globuleuses, trilobées, verdâtres, plus ou moins pubescentes et larges de 7 – 10 mm. Phénologie : Feuillaison : mai - juin Floraison : octobre - décembre après la chute des feuilles (février – mars dans dans l’Adrar) Fructification : novembre – janvier.

Fleurs, fruits et feuilles

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Écologie : E. balsamifera est une plante des savanes sahéliennes et soudaniennes. Elle est originaire des îles canaries et du Rio de Oro. Aujourd’hui, elle est présente sous tous les tropiques. Elle préfère les sols sablonneux ou les affleurements rocheux ensablés. Son aire devenue naturelle par la force des choses va de la Mauritanie et du Sénégal au Tchad en passant par tous les pays de l’Afrique occidentale et centrale notamment le Congo, la Centrafrique, le Cameroun, etc. Échantillons de référence : Mali : 1315 Chev. (Danga)-43094-43167-43182 Chevalier ; 4673 De Wailly (Gao) ; Roberty (Nioro) ; Sithéra (Bourem en 1983 ; Ségou en 1976 ; Bamako 1963-2008) ; espèce couramment employée dans les cimetières pour matérialiser les tombes // Sénégal : 78 Berhaut ; 14610-25279-25364-25701-34052 Chevalier ; 514 Heudelot ; 128 Perrottet ; 1543-4332 Trochain ; 34 Farmar ; 21 Brunner (Îles Sor) ; 43 Paroisse Dakar (Cayor)..// Mauritanie : Chev. lc....// Ghana : 541 Akpabla (Yendi) ...//Togo : 739 Kersting ...// Bénin : 23620 Chev. (Dassa-Zoumé)...// Niger : Aubrév. lc....// Nord-Nigeria : 528 Dalz (Sokoto) ; 8 Sampson (Katsina-Daura) ; 320 Dalz. (Katagum) ...// Tchad, Congo... Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux en hivernage. Santé humaine : La plante est réputée toxique, antiseptique, cicatrisante, galactagogue, vermifuge. Le décocté des rameaux feuillés est conseillé, en bain et boisson, dans le traitement des hémorroïdes, des fissures annales, des maux de tête et de dent. Les racines associées aux écorces traitent la constipation. Le décocté de racines est conseillé pour lutter contre les vers intestinaux. Le latex blanc délayé dans de l’eau est employé pour le traitement des affections bucco-dentaires, le nettoyage des plaies, le traitement des piqûres d’insecte … Le même mélange est souvent donné aux nouvelles mamans pour favoriser la production de lait. Le latex serait dangereux pour les yeux (J. Berhaut). Le bois sec traite les inflammations de la gorge. Le prélèvement des organes se fait le matin. Les produits s’emploient principalement en fumigation ou sous forme de poudre. La poudre se conserve dans des cotonnades, des plastiques ou dans un récipient. Santé animale : Les feuilles prises seules ou mélangées à certaines nourritures sont considérées comme galactogènes pour les animaux d’élevage (moutons, chèvres, vaches). Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, haie vive. La glu obtenue par concentration de la sève est employée pour attraper les mouches, les criquets et même certains petits oiseaux prédateurs des cultures.

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Faidherbia albida (Del.) Chev. Ex-MimosaceaeMimosoideae FABACEAE Ce genre a été dédié à Faidherbe, Gouverneur de l’AOF. Albida de albidus (blanchâtre) : allusion faite à la couleur des écorces du tronc et de celle des branches. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Acacia albida (Del) Chev. NOM FRANÇAIS : Acacia blanchâtre ; Kade. Nom Bambara - Malinké : Bālānzān, Bàzán ; Aluki (Nioro). Nom Sonrhaï - Zarma : Kónkari, Kokoya. NOM PEUL : Taski, Ca yki ou Caiki. NOM DOGON : Sègè, Sénè, kunŏ. NOM TAMASHEQ : ahtes (dans l’Adrar/selon Ehya) ; ahtes ou athes (selon Ag Mahmoud) ; ates (Alojaly) ; Ates (selon Bruneau de Miré et Gillet ; tahadès ou ahatès (selon Deveyrier) ; tahtès (selon Foucauld) ; tahtès (dans le Ahaggar selon Gast.) ; tatès (dans les oueds de l’Aïr méridional, oriental, central et septentrional) Atahest (selon Equipe Pr N’Golo Diarra). Description : Arbre épineux atteignant 20-30 m de haut, à fût droit large de 1 m, à cime arrondie en parasol plus ou moins dense. Écorce profondément fissurée, crevassée, fibreuse, gris brun, à tranche bun pâle. Rameaux blancs, pubescents puis glabres, fortement en zigzag parfois. Épines disposées par deux à la base du pétiole, plus ou moins droites, blanches à la base et à pointes brun clair, jusqu’à 2,5 cm de long. Feuilles alternes, bipennées, vert bleuté, 3-7 paires de pinnules ; 7-15 foliolules linéaires oblongues par pinnule. Foliolule longue de 3-6 mm sur 0,5-1 mm de large. Arbre assez remarquable en savane : il perd ses feuilles pendant la saison des pluies et se couvre de nouvelles feuilles pendant la saison sèche. Inflorescence en épi dense, blanc crème à jaune, 7-10 cm de long ; épi disposé à la base des feuilles. Fruits en gousses indéhiscentes, épaisses et ligneuses, boursouflées, recourbées en demi cercle, jaune vif à orange, 10-15 cm de long sur 1,5-3 cm ; 10-25 graines par gousse. Phénologie : Floraison : Octobre - janvier (début de saison sèche, juste après l’apparition des premières feuilles ou l’inverse). Fructification : novembre - février (récolte possible mars – avril). Feuillaison : les feuilles sont plutôt présentes en saison sèche et totalement ou plus ou moins absentes en saison des pluies.

Fleurs, fruits et feuilles

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Écologie : A. albida possède une grande amplitude écologique. Elle est peu exigeante du point de vue sol, quoiqu’elle semble montrer une préférence pour les terrains perméables, les terres sablo-limoneuses et détester les sols latéritiques ou les sols mal drainés. Elle va des régions sahéliennes à 300 mm de pluie aux régions soudano-guinéennes à 1200 mm de pluie. Au Mali, l’espèce est très commune sur les sols lourds bien drainés des savanes et sur les terrains sablonneux. Elle supporte de longues sécheresses ainsi que des inondations de plusieurs semaines. Les facteurs écologiques qui limitent sa distribution sont une humidité permanente et une mauvaise perméabilité du sol.

Échantillons de référence : Mali : 213 Dubois (Kita ; espèces très communes au Mali) ; s.n° Ehya (Tanaynayt dans l’Adrar des Iforas, un affluent de la vallée d’Ibdākān ; s.n° Gtz (Bandiagara)… / Eléweg (vallée d’Ibdākān) / Tékānkānt (un affluent d’Ibdākānt) ; 230/1968 Gast. (Récolté à Tezeit près d’Idelès) ; 25/1980 et 20/1992 Ag Mahmoud ; 192/1980 Alojaly ; 747/1956 Bruneau de Miré et Gillet ; 164/1864 Deveyrier (près des ruines du château de Serdelès en pays Azdjer) ; 680 Foucauld ; 230/1968 Gast. (Tezzeit près d’Idelès) ; I-48 Fontanet (Aïr Oriental) : Roberty (Nioro) … // Niger : 571 Hagerup (Dosso) // Nord Nigéria : 314 Dalz. (Sokoto) ; 4 Dudgeon (Kano) // 261 Perrottet et dans divers localités. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits et les gousses sont consommés en saison sèche. La consommation concerne les organes frais ou transformés en poudre à la quelle on associe du lait caillé. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles soignent les boutons et les plaies. Les fruits traitent les furoncles et associés au lait caillé traitent la jaunisse. Les écorces des racines sont employées contre les rhumatismes, les maux d’oreilles, l’ictère, la constipation, la bronchite, les otites, la toux... Les écorces de tronc associées à celles des racines sont employées contre les toux en général mais les toux bronchitiques en particulier. Dans le Gourma malien, les utilisations suivantes sont identifiées : La jaunisse : faire macérer l’écorce pilée pendant une nuit et boire le macéré pendant 7 jours. La folie : le macéré des racines écrasées gardé pendant 3 jours est utilisé pour laver les fous afin de les guérir. La tuberculose et la toux : le décocté de la partie moyenne de I’ écorce en boisson, matin et soir, est utilisé pour soigner la toux et la tuberculose. Le hoquet cueillir le fruit avant qu’il ne tombe par terre. Le sécher et le transformer en poudre qui sera consommée par le malade. La diarrhée : la poudre des fruits mise dans du lait caillé est consommée par le malade. Les maux de dents : appliquer la poudre de l’écorce sur la dent malade. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois et bois d’œuvre, artisanat.

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Feretia apodanthera Del RUBIACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Feretia canthioïdes Hiern in FTA, 3 : 116 (1877). Nom français : Feretia. Nom Bambara - Malinké : Jura sunkalanín (le fouet à sauce des Dioulas). Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : NOM DOGON : Pinghiri Nom Tamasheq : Ashek-ārghān (Adrar, selon Ehya) ; Ewan, Ālbāks (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahamoud) ; Efaranfar (Rég. Kidal, selon von Maydell) ; Efaranfar (Aïr, selon Peyre de Fabrègues) ; Tawunhat, Tawanhat, Tannat, Ashk En-tenaydi selon Toutain) Description : Arbrisseau ou arbuste buissonnant aux branches tortueuses, dressées. Arbuste haut de 2-3 m de haut, à cime plus ou moins étalée et jeunes rameaux rougeâtres et pubescents. Tronc écailleux, à écailles lamelleuses, grises et fibreuses. Feuilles : opposées, petites, pubescentes dessous. Limbe obovale ou ovées elliptiques, long de 4-6 cm, large de 2 - 3 cm ; base en coin court ; sommet, atténué et mucroné ; face inférieure pubescente, surtout sur les nervures ; nervation pennée formée da 1 nervure centrale et de 2-3 paires de nervures latérales réparties de part et d’autre. Pétiole pubescent, long de 1-3 mm. Stipules triangulaires, caduques, longues de 3 - 4 mm Inflorescence : fleurs blanches, très odorantes, fasciculées, apparaissant avant ou en même temps que les feuilles, au niveau des nœuds des pousses de l’année. Fleurs larges de 12-15 mm, pédicellées à pédicelles grêles, pubescents ou glabres, longs de 6 -10 mm et portant habituellement au sommet, 1 – 2 bractéoles linéaires lancéolées. Calice glabre, rose, tubulaire à la base mais à sommet divisé en 5 lobes linéaires. Corolle en entonnoir, à tube rose ou blanc crème plus ou moins teinté de rouge et sommet divisé en 5 lobes étalés, roses dessus et blancs dessous. Étamines linéaires et sub-sessiles dépassant néanmoins la corolle de 10 mm environ. Fruits : baies sphériques ou globuleuses, rouge bordeaux puis noires à maturité. Baies larges de 5 - 8 mm, pédicellées, aux pédicelles insérés à la base des nouvelles pousses de l’année et ordinairement coiffées ou marquées par les restes persistants du calice. Phénologie : Floraison : avril - juin Fructification : juin - juillet (maturité en Août - octobre) Feuillaison : juillet - septembre.

Fleurs, fruits et feuilles

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Écologie : F apodanthera est une essence des régions sahéliennes, sahélo-soudaniennes, soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle est, du reste, assez commune en savane où on la rencontre sur plusieurs types de sols, sur les termitières, au bord des rivières et près des mares temporaires. C’est la rubiacée arbustive la plus septentrionale. On la retrouve jusque dans l’Adrar des Iforas. Son aire naturelle, en ce qui nous concerne, va du Sénégal au Soudan en passant le Mali, le Burkina, le Nord de la Côte d’Ivoire, le Nord du Nigéria, le Tchad ... Elle descend ensuite en Afrique orientale et centrale. Échantillons de référence : Mali : 705 Chev. (Dialacoro) ; 554 Roberty (Léré), 13143 Roberty (Bandiagara N), 581 (Sokolo S), 659 Roberty (Ségou NE), 33-2287-2292 Roberty (Macina), 3549 Roberty (Ségou), 1228 (Bamako E), 1254 Roberty (Koutiala S), 17087 Roberty (Kouroukoto), 202 Davey (Famsala) SiThéra : (Kangaba), For. Class. Tienfala, For. Class. Faya, Koulouba-Bamako) Tionzan (Parc du Baoulé); NGolo Diarra (Doumananba); 26/1980 et 20/1992 M. ag Mahmoud (Gourma Central) ; 442/1983 von Maydell (Rég. Kidal) ; 237/1976 Peyre de Fabrègues ; 41/1978 Toutain // Sénégal :436 Heudelot (Dagana) // Burkina Faso: 917 Chev. (Bobo-dioulasso) ; // Côte d’Ivoire : 1415 Aubrév. (Ouangolo), 2375 Aubrév. (Kaya) // Ghana : FH 3749 Vigne (Bawku) ; 682 Kitson (Pa – Bujan) ; FH 4499 Vigne (Kologa / Dist. de Navrongo) // Nord-Nigéria : 1242 Barter (Nupe) ; 24 Ryan (Sokoto) ; 91 Dalz. (Zungeru). Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : La plante est considérée comme fortifiante, aphrodisiaque, antidysentérique, analgésique, antiallergique. Le décocté des feuilles est recommandé pour soigner les maux de tête, les fatigues, l’otite, les céphalées, la constipation chez les enfants. Les fruits réduits en poudre servent à fabriquer une pommade employée pour chasser les filaires du corps (vers de Guinée). Torréfiés, ils deviennent un succédané du café. Les écorces des racines rentrent dans les préparations utilisées contre la syphilis, la gonorrhée, l’asthénie sexuelle, les coliques, les dysenteries, l’adénite, les dermatoses, la démangeaison, les morsures de serpent. Autres utilisations : Bois de service, utilisation des rameaux comme fouets pour battre le lait ou mélanger les sauces.

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Ficus sur Forsk. MORACEAE Ficus : nom latin du figuier. Ce mot et le mot grec sukon (figue) ont sans doute les mêmes origines, une langue méditerranéenne ancienne ; capensis (du Cap) : les premiers échantillons de cette espèce viennent du Cap de Bonne pérance → Figuier du Cap. Autres Noms scientifiques : Ficus capensis Thunb. NOM FRANÇAIS : Ficus du Cap ; le Petit sycomore. NOM BAMBARA - MALINKE : Sérétorŏ (le Ficus aux fructifications rapprochées) ; Alijinè torŏ (Ficus du paradis); Źèrètorŏ ; Sirín torŏ (le Ficus aux fructifications rapprochées). NOM SONRHAÏ - ZARMA : Djédjé/djédjégna NOM PEUL : Nigiri bilén ; Timbirbí; Dibidibéré. NOM DOGON : Gaaguyŏ. Nom Tamasheq : Description : Petit arbre haut de 4-6 m ou plus, à latex abondant et blanc, à cime relativement dense, à fût court et bas branchu pouvant atteindre 80-120 cm de diamètre. Écorce grise, à tranche rose à rouge, habituellement lisse et écailleuse par endroits. Rameaux glabres ou à pubescence veloutée fine Feuilles alternes, glabres ou à poils ras épars. Limbe ovale, long de 8-15 cm, large de 4-8 cm, ordinairement largement dentée dans le tiers supérieur, parfois entier ; base arrondie et légèrement rentrante ou en coin large ; sommet en coin obtus. Nervation : base trinervée (les 2 nervures latérales montant à mi-hauteur du limbe) ; 4-5 autres nervures secondaires s’échelonnent sur la médiane ; nervures tertiaires parallèles entre elles. Pétioles long de 15-30 mm ou plus. Inflorescence : elle est en faite cachée dans l’urne que forme la figue qui est, en réalité, le réceptacle floral invaginé et transformé en organe de réserve. Les fleurs, très petites, tapissent les parois de l’urne et ne sont accessibles qu’à partir d’un petit orifice situé au sommet de la figue. La pollinisation est assurée par les fourmis en général. Figues réunies en racèmes courts mais ordinairement long de 10 cm et venant sur le tronc et sur les grosses branches. Fruits : figues obovoïdes à suborbiculaires, larges de 3-5 cm, groupées ou isolées sur des éperons ligneux apparaissant sur les branches maîtresses ou le tronc. Figues pédonculées (5-20 mm), pubérulentes, jaune verdâtre à jaune rougeâtre à maturité. Phénologie : Floraison : octobre - novembre et mai - juin Fructification : octobre - novembre (fruits mûrs de novembre à février et de mai à juin) Feuillaison : Toujours vert.

Ficus capensis

Fruits et feuilles

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Écologie : On trouve ce ficus dans les galeries forestières, sur les collines, sur les murs et les toits des vieux bâtiments dans les villes, dans les savanes et dans les forêts sèches des régions sahélo-soudanienne, soudanienne et guinéenne. Son aire naturelle couvre toute l’Afrique occidentale et centrale. En ce qui nous concerne, elle va du Sénégal à l’Ethiopie en passant par tous les pays de l’ancienne AOF, le Nigeria, le Cameron le Tchad.... Elle est présente sur toute la côte orientale de l’Afrique et descend jusqu’en Afrique australe.

Échantillons de référence : Mali : 131 Chev. (Tabaco/Bamako Est) ; SiThéra (Bamako, Kangaba)…// Sénégal : 13438-17418 Adam ; 3005 Aubréville ; 2342-2343-2344 Berhaut ; K 75 Fotius ; 3152 Trochain ; Leprieur (Cayor) // Gambie : 25 Rsewear ...// Guinée : 1639 Espiritu Santo ; 372 Maclaud ; 1231 Pobéguin (Îles Los)...// Îles du Cap Vert : 44888-44929-45021 Chevalier ...// Ghana : 655 Sowaed (Abuasi) ; 731 Chipp (Ejura) ; 226 Chipp (Atanasso Tarquah)...// Togo : 467 Baumann ; 1103 Howes (Kpetsu)...// Centrafrique : 1884-3243 Tisserant..// Nord-Nigeria : 345 Dalz ‘Katagum) ; 744 Dalz. (Abinssi) ...// Gabon : 161-897-2022 Klaine ...// Ethiopie, Erythrée, Soudan, Mozambique, Cameroun, Afrique australe ... Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits frais sont consommés en saison sèche et en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les fruits sont donnés aux femmes avant accouchement pour faciliter le travail et après accouchement pour favoriser la lactation. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées dans les cas de stérilité féminines, d’eczéma. Les écorces de tronc sont employées contre l’aménorrhée, la dysenterie. Le latex dilué dans une eau propre est employé pour nettoyer les yeux dans les cas d’épidémie de conjonctivite. Santé animale : Le décocté de racines est donné aux vaches en travail pour faciliter la mise bas. L’infusé d’un mélange d’écorces et de feuilles est donné à boire aux vaches qui ne donnent pas suffisamment de lait Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service.

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Ficus sycomorus subsp gnaphalocarpa (Miq) C.C. Berg. MORACEAE Ficus : nom latin du figuier. Ce mot et le mot grec sukon (figue) ont sans doute les mêmes origines, une langue méditerranéenne ancienne // sycomorus : du grec sukôn (figue) et murea (mûrier). Mûriers et Figuiers font partie de la même famille de plantes, les Moraceae. Les Figuiers donnent des figues en lieu et place des mûres // subsp (presqu’ une espèce) // gnaphalocarpa : à « fruits » ou figues tomenteuses. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Ficus sycomorus Linn. ; Sycomorus gnaphalocarpa Miq (1848) ; F. gnaphalocarpa (Miq) Steud ex A. Rich. NOM FRANÇAIS : Figuier Sycomore ; le Grand Sycomore. NOM BAMBARA - MALINKE : Torŏbà ; Turû ; torōntorŏ ; Torŏ ğè. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Dunéhi ; Duné ; Jibi. Yibé ; Tokay. Nom Dogon : Gaa. Nom Tamasheq : Description : Petit arbre haut de 10-15 m, à latex abondant et blanc, au tronc gris blanchâtre. Jeunes rameaux portant toujours une cicatrice annulaire à la base du pétiole. Feuilles : alternes ; limbe ovale ou suborbiculaire, long de 6-10 cm, large de 4 - 8 cm ; base arrondie et légèrement cordée ; sommet en coin obtus ; surface rugueuse ; bords du limbe finement dentés ou festonnés dans la partie supérieure. Nervation palmée (base trinervée) puis pennée : 4 -6 paires de nervures latérales, s’échelonnent sur la médiane ; nervures tertiaires parallèles entre elles. Pétioles long de 2 -5 cm ; pubescence roussâtre et fine. Inflorescence : figues solitaires ou par paire à l’aisselle ou sous les jeunes feuilles Fruits : Figues sphériques ou obovoïdes, à pubescence tomenteuse, larges de 3-5 cm, rougeâtres à jaune rougeâtre à maturité. Phénologie : Floraison : Deux fois dans l’année : en début de saison sèche (Oct-Nov.) et en début de saison des pluies (Mai-juin). Fructification : ctobre-novembre (fruits mûrs de novembre à février ; mai-juin) Feuillaison : Perd ses feuilles quand les conditions deviennent dures c’est-à-dire en saison sèche.

Feulles et fruits

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Écologie : F.sycomorus est une essence des savanes soudano-sahélienne, soudanienne et soudano-guinéenne. Espèce très commune en savane sur tous les types de sols. Ce Ficus est une espèce panafricaine. On la rencontre partout en Afrique, depuis le Sénégal, en ce qui nous concerne, jusqu'au Soudan en passant par tous les pays d l’ancienne AOF, le Ghana, le Nigéria, le Tchad... Elle est présente sur toute la côte orientale de l’Afrique depuis l’Egypte jusqu’au Mozambique et descend jusqu’en Afrique australe. Échantillons de référence : Mali : 24627 Chev. ; 210 Chev. (Bamako) ; 111 bis Dubois (Kita) ; 216 Chev. (Bamako) ; Roberty (Nioro ; SiThéra (San ; Koulouba/Bamako, Kangaba) ; NGolo Diarra (Doumanaba) ; Tionzan (Parc Nat. Du Baoulé) ...// Guinée : 1755 Espiritu Santo ...// Sénégal : 3496 Chev. (St Louis) ; 2650-3496-15757 Chevalier (Kaolack) ; 16967 Adam ; 3000 Aubréville ; 71 Berhaut ; K 87 Fotius ; 589 Merlier ; 1122-3285-3321 Trochain... // Côte d’Ivoire : 1731 Aubrév. (Niangbo) ...// Burkina Faso : 24627 Chev. (Mossi)... // Ghana : 5 Evans ; 510 Chipp (Amansaro) ; 623 Kitson (Yala)...// Bénin : 23181 Chev. (Abomey) ...// Nord-Nigéria : FHI Keay 16122 (Zurmi) ; 67 Dudgeon (Shinga) ; 301 Dalz. (Katagum) ...// Tous les pays de l’ancien AOF, Nigeria, Tchad, Centrafrique, Egypte, Soudan, Ethiopie, Somalie, Congo, Zaire.... Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits frais sont consommés en saison sèche et en saison froide. Les fruits sont appréciés par les enfants et les animaux ; ils servent également à fabriquer une boisson très prisée. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles sont employées contre l’ictère, les céphalées, la toux, les stomatites, le paludisme, la dysenterie, la jaunisse et les maux de ventre. Les feuilles associées aux écorces traitent le paludisme, la tension et la jaunisse. Les écorces traitent les problèmes cardiaques tandis que les racines traitent les règles douloureuses. Les écorces des racines et de tronc rentrent dans les préparations employées contre les constipations, l’hydropisie, l’ascite, l’ictère, la toux, l’angine, l’asthme. Usages occultes/magiques : Les fruits sont associés aux semences pour réussir une bonne campagne agricole. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service.

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Grewia bicolor Juss. in Ann. Mus. Paris 4:90, t. 50, fig. 2 (1804) Exiliaceae Grewioideae MALVACEAE. Grewia: bicolor (à 2 teintes) : les feuilles sont en effet vertes dessus et blanchâtre dessous. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Grewia salvifolia Heyne ex Roth (1821). NOM FRANÇAIS : Grewia bicolor ; Grewia à feuilles de salvinia. NOM BAMBARA - MALINKE : Nōkōnōkō jè (le Nōkōnōkō blanc) ; Nōrōnōrō ğè. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Gūsóhí. NOM DOGON : Oktòmá. NOM TAMASHEQ : Atāwās (Adrar, selon Ehya) ; Déjé (Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Atāwās (Rég Kidal selon Alojaly) ; Atāwas (Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Djedje selon Toutain ; Luwefoer (Aïr, selon Peyrede Fabrègues et Lebrun. Description : Arbuste buissonnant ou sarmenteux ou petit arbre de 4-8 m de haut. Ecorce lisse ou plus ou moins fissurée, grise, à tranche rose ou brun orangé. Rameaux brun foncé, pubescents (poils étoilés roux) mais devenant glabres et lenticellés avec le temps. Feuilles alternes. Limbe étroitement ovale ou oblong, 2 – 8 cm de long, 1 – 5 cm de large, aux bords finement denticulés ; à sommet obtus ou légèrement acuminé ; à base arrondie et plus ou moins dissymétrique ; limbe nettement discolore, vert dessus et blanchâtre et pubescent dessous (poils étoilés) avant de devenir plus ou moins glabre. Pétiole glabre, long de 2 – 6 mm. Nervation palmée formée de 3 nervures basales et de 4 - 8 paires de nervures secondaires, s’alternant sur la médiane ; nervures peu saillantes mais longeant toujours le bord du limbe ; nervilles tertiaires presque imperceptibles. Stipules linéaires, longues de 4 - 5 mm Inflorescence : fascicule de 1 – 3 cymes courtement pédonculées à la base des feuilles ; chaque cyme porte 2 – 3 fleurs. Fleur jaune brillant, large de : 10 - 12 mm, pédicellée. Sépales : 5, s’enroulant le plus souvent vers l’arrière. Pétales : 5, ordinairement plus petits que les sépales. Fruits globuleux, glabres ou presque, à 1 - 2 lobes ; fruits larges de 4– 6 mm, brunâtres à maturité et contenant, par lobe, 1-2 graines noyées dans une pulpe sucrée.

Tronc, fleurs, feuilles et fruit

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Phénologie : Floraison : avril - juin Fructification : mai - juillet Feuillaison : mai - juin. Écologie : G. bicolor est une essence des savanes sahélo-soudaniennes et soudaniennes. On le rencontre sur tous les types de sol pourvu qu’il y ait un peu d’humidité : rochers, cuirasses latéritiques fissurées, sols gravillonnaires, les bas-fonds argileux inondables (Adrar) …. Son aire naturelle va du Sénégal et de la Mauritanie à l’Ethiopie. On la retrouve çà et là jusque dans l’Adrar des Iforas mais elle ne forme presque jamais un peuplement important. Elle est présente en Inde, en Arabie et dans presque toutes les régions tropicales sèches du globe. Échantillons de référence : Mali : 3088 Chev. ; Roberty (Nioro)(Gassa-Tacadji) . 65247IEMVT/28.08.1988 Ehya ; 26/1980 et 20/1992 M. ag Mahmoud ; 193 Alojaly // Côte d’Ivoire : 2180 Aubrév. (Kaya) // Sénégal : 116 Perrottet // Nord-Nigéria : 161 Lely (Mamu) ; FHI 22371 Onwudinjoh (Katsina). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage et en saison froide. Les feuilles rentrent dans la fabrication de la bière de mil. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés en hivernage et en saison froide. Santé humaine : La plante est réputée antientéralgique, vermifuge, carminative, laxative, antispasmodique. Les feuilles et les rameaux feuillés, seuls ou associés à ceux d’autres plantes sont utilisés pour soigner les plaies, la toux, les migraines, les flatulences, la colique. Les fruits, consommés à raison de 10 -15 par jour, calmeraient les palpitations cardiaques. Les écorces de tronc et de racines sont considérées comme tranquillisantes, soporifiques, purgatives, fébrifuges… et sont employées dans les accouchements difficiles, les coliques, les entérites, la goutte, les fièvres. Elles sont aussi diurétiques, relaxantes et antientéralgiques et conseillées contre les courbatures (bain et massage), les foulures, les traumatismes musculaires. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, confection des liens. Des écorces, on extrait un mucilage qui, mélangé au banco, le durcit. Grewia flavescens Juss. In Ann. Mus. Paris 4 : 91 (1804)Ex-Tiliaceae Grewioideae MALVACEAE

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Grewia: flavescens (fauve) : les feuilles sont en effet couvertes dessous d’une pubescence brun roux : Grewia à feuilles brun roux. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Vinticena flavescens (Juss.) Burret in Notizbl. Bot. Gart. Berl. 12: 715 (1935) ; Grewia pilosa FTA . 1 : 250, en partie ; Grewia guazumifolia A. Chev. Bot. 87. NOM FRANÇAIS : Grewia à feuilles fauves. NOM BAMBARA - MALINKE : Nōkōnōkō blén (le Nōkōnōkō rouge) ; nōrōnōrō. Nom Sonrhaï - Zarma : Tiélli NOM PEUL : Gūsóhí. NOM DOGON : Oktòmá . NOM TAMASHEQ : Intālāghāyt, Abba-Intālāghāyt (Adrar, selon Ehya) ; Abba-n-telāghāyt (Gourma central, selon M. ag Mahmoud) ; Kashman (Rég. Kidal, selon Bernus) ; Tôkechmat (Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; terkoet, (Aïr,selon Peyre de Fabrègues et Lebrun) ; Iteleghayt, Abentalghayt selon Toutain. Description : Arbuste buissonnant ou sarmenteux ou petit arbre de 4-8 m de haut, aux ramifications anguleuses et profondément cannelées de façon très caractéristique. Ecorce lisse ou plus ou moins fissurée, grise, à tranche rose ou brun orangé. Rameaux bruns, pubescents (poils étoilés roux) mais devenant glabres et lenticellés avec le temps. Feuilles alternes. Limbe ovale ou obovale, 4 – 12 cm de long, 2 – 8 cm de large, aux bords nettement dentés ; à sommet obtus ou légèrement acuminé ; à base arrondie et presque symétrique ; limbe pubescent (poils étoilé) et scabre sur les deux faces. Pétiole pubescent, long de 2 – 10 mm. Nervation palmée formée de 3 nervures basales et de 4 - 8 paires de nervures secondaires, brun roux, s’alternant sur la médiane ; nervures saillantes et longeant le bord du limbe ; nervilles tertiaires serrées et parallèles entre elles. Stipules linéaires, longues de 2 - 10 mm Inflorescence : fascicule de 1 – 3 cymes courtement pédonculées à la base des feuilles ; chaque cyme porte 2 – 3 fleurs. Fleur jaune brillant, large de 8 - 10 mm, pédicellée. Sépales : 5, s’enroulant le plus souvent vers l’arrière. Pétales : 5, ordinairement plus petits que les sépales. Fruits : globuleux, pubescents, scabres, à 2 - 4 lobes ; fruits larges de 8 – 10 mm, brunâtres à maturité et contenant, par lobe, 1-2 graines noyées dans une pulpe sucrée. Phénologie :

Fleurs, feuilles et fruits

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Floraison : septembre - novembre et mai - juin Fructification : novembre - janvier et juin - août (mûrs en novembre - octobre) Feuillaison : janvier - février Écologie : G. flavescens est une essence des savanes sahélo-soudaniennes et soudaniennes. On le rencontre sur tous les types de sol pourvu qu’il y ait un peu d’humidité. En Afrique occidentale, son aire naturelle va du Sénégal à l’Ethiopie. On la retrouve çà et là mais elle ne forme presque jamais un peuplement important. Il est présent en Inde, en Arabie et dans presque toutes les régions sèches des zones tropicales du globe. Échantillons de référence : Mali : 24376 Chev. (Gourma) ; 62248 IEMVT/28.08.1988 Ehya ; 20/1992 M. ag Mahmoud ; 88/1977 Bernus // Sénégal : 283 Heudelot (Bakel) // Niger : 4920 De Wailly (Niamey) // Nord-Nigéria : 419 Dalz. (Sokoto) ; 84 Dalz. (Katagun) ; FHI 28013 Daggash (Damaturu) ; 23 E. Vogel (Mandara). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage et en saison froide. Les feuilles rentrent dans la fabrication de la bière de mil. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés en hivernage et en saison froide. Santé humaine : La plante est réputée antientéralgique, vermifuge, carminative, laxative, antispasmodique. Les feuilles et les rameaux feuillés, seuls ou associés à ceux d’autres plantes sont utilisés pour soigner les plaies, la toux, les migraines, les flatulences, la colique. Les fruits, consommés à raison de 10 -15 par jour, calmeraient les palpitations cardiaques. Les écorces de tronc et de racines sont considérées comme tranquillisantes, soporifiques, purgatives, fébrifuges… et sont employées dans les accouchements difficiles, les coliques, les entérites, la goutte, les fièvres. Elles sont aussi diurétiques, relaxantes et antientéralgiques et conseillées contre les courbatures (bain et massage), les foulures, les traumatismes musculaires. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, confection des liens. Des écorces, on extrait un mucilage qui, mélangé au banco, le durcit.

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Grewia tenax (Forsk.) Fiori Ex-Tiliaceae Grewioideae MALVACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Chadara tenax Forsk. (1775) ; Grewia chadara Lam (1789) ; G. populifolia Vahl (1790) ; G. betulaefolia Juss (1804). NOM FRANÇAIS : Grewia tenace ; Grewia à feuilles de peuplier ; Grewia à feuilles de betula. Nom Bambara - Malinké : Nom Sonrhaï - Zarma : Goursoumay NOM PEUL : Yaugohi Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Tarākatt (Adrar, selon Ehya) ; Tarākadt (Gourma Central, selon M ; ag Mahmoud) ; Tarākat (Aïr, selon Alojaly) ; Terākot (Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Tereket (Aïr, selon Foucault) ; Tarākat (Sahara Central, selon Ozenda). Description : Arbuste sarmenteux, haut de 1 – 3 m. Ecorce gris foncé, lisse ou rugueuse, à tranche jaune verdâtre plus ou moins veinée de brun. Rameau bru roux, pubescent mais devenant glabres et lenticellés avec le temps. Feuilles alternes, plus ou moins pubescentes (poils étoilés) et scabres. Limbe ovale à suborbiculaire, long et large de 2 - 4 cm ; bords dentés ; sommet arrondi ou plus ou moins en coin aigu ; base largement arrondie. Pétiole pubescent, long de 7 – 12 mm. Nervures palmées et formées de 5 nervures partant toutes de la base ; 3 – 5 autres nervures s’échelonnent sur la médiane ; nervures tertiaires plus ou moins parallèles entre elles. Stipules filiformes, longues de 2 – 4 mm. Inflorescence : fleurs solitaires disposées à la base des feuilles. Fleurs blanches, larges de 12 -15 mm, pédicellées à pédicelles tomenteux et longs de 10 - 20 mm. Sépales : 5. Pétales relativement plus petits que les sépales et au nombre de 5. Fruits : baies globuleuses, glabres, brillantes, charnues, larges de 8-10 mm, jaunes ou rouges vifs à maturité. Fruits paraissant ordinairement en 2 petites boules accolées et chaque boule contient 1 – 2 graines. Phénologie :

Feuillaison : : janvier - février Floraison : septembre - novembre et mai - juin Fructification : septembre, septembre - novembre et mai - juin.

Feuilles, fleurs et fruits

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Écologie : G. tenax est une plante des savanes sahélo-sahariennes. Elle croît sur les sols rocailleux arides (sangarés) et aussi sur les sols compacts non ou superficiellement ensablés. Son aire naturelle s’étend de la Mauritanie et du Sénégal à l’Erythrée en ce qui nous concerne. Elle remonte au-delà, jusqu’en Arabie, en Inde et au Sri Lanka. Les jeunes pousses sont appétées par le bétail. Échantillons de référence : Mali : 266 Hagerup (Gao) ;Roberty (Nioro) ; 26/1980 et 20/1992 M. ag Mahmoud; 161 Alojaly (Rég. Kidal) ; 40/1950 Nicolas (Rég. Kidal) ; 329/1977 Ozenda (Sahara Central) // Sénégal : 117 Perrottet (Richard Tol) ; Roger (Richard Tol) ; Heudelot (Walo) // Niger : 552 Hagerup (Niamey) …// Mauritanie, Perse, Arabie, Indes … Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage. Les fruits, à goût savoureux, sont comestibles à l’état frais ou séché. La farine obtenue après avoir pilé les fruits est souvent mélangée à du lait et à des farines de céréales comme le mil pour fabriquer une boisson très désaltérante du genre zomun komu des Mossis. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés en hivernage. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service.

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Grewia venusta Fresen Ex-Tiliaceae Grewioideae MALVACEAE Autres Noms scientifiques : Grewia mollis Juss. Nom français : NOM BAMBARA - MALINKE : Nôkônôkô fin (gluant et dessous des feuilles. Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : NOM DOGON : Onjuna. Nom Tamasheq : Description : Arbuste sarmenteux ou petit arbre de 4-6 m de haut à écorce noirâtre, écailleuse, se desquamant en écailles fines et irrégulières. Rameaux gris brunâtres, lenticellés, plus ou moins pubescent (poils étoilés). Feuilles alternes. Limbe elliptique ou oblong-lancéolé, 5-15 cm de long, 2-6 cm de large, aux bords nettement dentés ; à sommet largement acuminé ou en coin ; à base largement arrondie et plus ou moins dissymétrique ; limbe nettement discolore : vert dessus, gris verdâtre et pubescent dessous (poils étoilés). Pétiole pubescent, long de 0,4 - 0,7 cm. Nervation palmée : 3 nervures basales, puis 4 - 7 paires de nervures secondaires alternes ou subopposées saillantes dessous, sécantes du bord du limbe ; nervilles serrées et parallèles. Stipules linéaires, longues de 6 - 10 mm Inflorescence : cyme courte et pédonculée, tomenteuse, composée de 2-5 fleurs et disposée à la base des feuilles. Fleur jaune brillant, d’environ 2 cm de diamètre, pédicellée, à 5 pétales plus petits que les sépales. Fruits : globuleux, lisses et glabres, à 1 seul lobe, 8-10 mm de diamètre, brunâtres ou noirâtres à maturité, contenant 1-2 graines noyées dans une pulpe sucrée.

Fleurs, feuilles et fruits

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Phénologie : Floraison : février - juin Fructification : mars - juillet (mûrs avril - octobre) Feuillaison : janvier. Écologie : On le rencontre sur tous les types de sol dans les régions sahélo-soudaniennes, soudaniennes et guinéennes.

Échantillons de référence : Mali : 668 Chev. (Faragaran) // Sénégal : 1294 Berhaut (Tambbacounda) // Guinée : 224 Pobéguin (Kouroussa) // Nord-Nigéria : 831 Lely (Sokoto) ; FHI 18014 Keay (Zamfara F. R.) ; FHI 25894 Keay (Zaria). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées pour soigner les plaies, la toux, les migraines Les écorces de tronc et de racines sont considérées comme tranquillisantes, soporifiques, purgatives, fébrifuges et sont de ce fait employées dans les accouchements difficiles, les coliques, les entérites, la goutte, les fièvres, etc. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’artisanat. Les écorces de tronc servent à confectionner des liens ; les feuilles rentrent dans la fabrication de la bière de mil ; des écorces on extrait un mucilage qui, mélangé au banco, le durcit.

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Grewia villosa Willd. Ex-Tiliaceae Grewioideae MALVACEAE Grewia : villosa : villeux AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Nókónókó bilén (Nókónókó = gluant [les rameaux écorcés le sont en effet] ; bilén = rouge [probablement à cause de la pubescence rousse des rameaux et de la couleur rouge des fleurs]). NOM FRANÇAIS : Grewia villeux. Nom Bambara - Malinké : Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Nom Dogon : NOM TAMASHEQ : Agārsemem (Adrar, selon Ehya) ; Infin, Ajārsemem (Gourma Centralr, selon M. ag Mahmoud) ; Agārsemmi (Rég. Kidal, selon Alojaly) ; Agêrsemmi (Aïr, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Agiersêmmi (Aïr, selon Peyre de Fabrègues) ; Agiersêmmi (Aïr, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun). Description : Arbuste sarmenteux, haut de 1 – 3 m. Ecorce grise à brune, lisse, écailleuse, se détachant par petites plaques fines. Rameaux gris brun, pubescents et lenticellés. Ramilles à pubescence rousse. Feuilles : alternes, orbiculaires, à largement elliptiques. Limbe long de 4 – 12 cm, large de 4 – 12 cm ; bords finement dentés ; sommet arrondi ou en pointe très courte ; base cordée ou largement arrondie ; surfaces pubescentes des deux côtés et légèrement scabres dessous. Nervation palmée et formée de 5-7 nervures saillantes, partant toutes de la base. Pétiole pubescent et long de 1 – 2 cm ou plus. Inflorescence cyme courte et pédonculée formée de 3 – 6 fleurs disposées habituellement à l’opposé des feuilles. Fleurs rouge brun ou jaune orange, larges de 8-10 mm au sommet des pédicelles tomenteux. Sépales (5), tomenteux sur la face externe. Pétales (5), relativement plus petits que les sépales. Fruits : globuleux, verruqueux, pubescents, lobés, groupés par 2 – 4 et devenant orangés à maturité. Graines : 1 – 2 par lobe. Phénologie : Feuillaison : janvier - février Floraison : mai - juin Fructification : août - septembre.

Fleurs, fruits et feuilles

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Écologie : G. villosa est un arbuste ou un petit arbre des savanes sahélo-sahariennes à soudaniennes. On le retrouve généralement, en zone aride, sur les sols rocailleux et dans les bas-fonds. Son aire naturelle s’étendde la Mauritanie et du Sénégal à l’Erythrée. Il remonte jusqu’en Arabie, en Iran et aux Indes. Au Mali, on la retrouve jusque dans l’Adrar des Iforas (Ehya). Échantillons de référence : Mali : 4762 De Wailly (Gao) ; 3085 (Sumpi) ; sans n° /10.03.1989 Ehya) ; 20//1992 (Gourma Central M. ag Mahamoud) ; 59/1980 Alojaly (Rég. Kidal) // Sénégal: 777 Hagerup Dakar) ; 118 Perrotet ( Cap Vert) //Côte d’Ivoire : (Kaya) 2176 Aubrév. // Nord-Nigéria : FHI 7561 Keay ( Sokoto) ; 58 Dalz. (Yola). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide et en fin d’hivernage. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés en hivernage et en saison froide. Les fruits sont très appréciés par les enfants et les bergers. Santé humaine : la plante est surtout employée comme antiseptique. Ainsi le décocté d’écorce est conseillé pour laver les malades dont le corps est couvert de plaies, de pustules (variole, varicelle, pian, gale …) Autres utilisations : Bois de chauffe, bois de service, fabrication de vannes.

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Guiera senegalensis J.F.Gmel COMBRETACEAE Guiera : terme venant du mot ouolof guier qui désigne localement la plante au Sénégal / senegalensis : du Sénégal → Guiera du Sénégal. Autres Noms scientifiques : NOM FRANÇAIS : Guiéra du Sénégal. NOM BAMBARA - MALINKE : Kunjè ; Kungè (tête blanche) ; Kuñyè (tête blanche) Burugu kun jè (Siminji); Kankamó (l’homme des palissades). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Ñélokí ; Yélokŏ ; Ģéloki. NOM DOGON : gouborure NOM TAMASHEQ : Asubāra (Adrar, selon Ehya) ; Tāngh-āloki, Kārkār-éghāf (Gourma, selon M. ag Mahmoud); Tewila selon Alojaly (éch. 198/1980) ; Tuwila, Subara, Taewila selon Peyre de Fabrègues et Lebrun (éch. 109/1976 et 35/1977). Description : Arbustes dressés ou croissant souvent en touffes buissonnantes, hautes de 1 – 3 m ou plus dans les fourrés où les grands arbres ont tendance à les étouffer. Cime ouverte au feuillage gris blanchâtre à gris bleuté. Ecorce fibreuse, plus ou moins lisse et finement écailleuse, grise. Rameaux criblés de points glanduleux noirs et habituellement couverts d’une pubescence argentée ou simplement tomenteux. Arbuste très commun sur les terrains défrichés et les jachères surtout quand ils sont sableux et pauvres. Feuilles : opposées ou subopposées. Limbe gris blanchâtre, oblong elliptique, ovales ou orbiculaires, long de 3 – 6 cm, large de 15 – 25 mm ; base arrondie ou subcordée ; sommet arrondi et/ou mucroné ; faces supérieure et inférieure couvertes d’une pubescence duveteuse ; face inférieure couverte en plus de nombreux points glanduleux noirs. Nervation pennée et peu saillante, formée d’une nervure centrale et de 3-6 paires de nervures latérales se raccordant toutes vers le sommet ; nervilles peu perceptibles. Pétiole grêle, pubescent, long de 2-4 mm. Inflorescence : capitules sphériques, larges de 7 – 10 mm, groupés sur un pédoncule commun, long de 2 – 4 cm, lui-même fixé au sommet de courts rameaux ou à leurs aisselles. Fleurs blanc-crème, groupées sur un pédoncule commun lui-même inséré sur de courts rameaux terminaux ou aux aisselles de ces derniers. Calice criblé de points glanduleux noirs. Pétale : 5. Etamines aux filets filiformes portant les anthères au-dessus de la corolle.

Feuilles, fruits etbfleurs

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Fruits : linéaires, longs de 3 – 4 cm, fusiformes, disposés en étoile et couverts de longs poils soyeux argentés denses, habituellement disposés en couronne au-dessus de 4 bractées foliacées qui soutenaient le capitule donnant ainsi à l’ensemble l’aspect d’une grosse araignée. Phénologie : Floraison : octobre - juin (souvent 2 fois/an : en fin de saison des pluies et pendant la saison sèche) Fructification : à partir de Novembre (restent longtemps sur l’arbuste) Feuillaison : toujours en feuille

Écologie : G. senegalensis est une essence des régions tropicales semi-arides d’Afrique. Elle croît sur les sols sableux lessivés ou épuisés. On la retrouve ainsi dans les jachères, dans les stations arides et sur les sols pauvres en général. Elle remonte ainsi jusque dans l’Adrar des Iforas selon l’étude menée par Ehya ag Sidiyène. C’est, du reste, un précieux indicateur des sols épuisés. Son aire naturelle va du Sénégal au Soudan en passant par tous les pays de l’ancienne AOF, le Nigeria, le Tchad, le Cameroun... On le retrouve en Egypte, en Ethiopie et dans presque toute l’Afrique centrale. Dans cet espace, il n’est pas rare qu’elle forme des peuplements presque purs. Sa reproduction se fait essentiellement par des graines. Echantillons de référence : Mali : essence assez commune au Mali de Kourémalé à Mopti ; 2 Chev. (Kayes) ; roberty (Nioro) … // Sénégal : 646-1178 Adam ; 53-2044-3967-4137-4299-4379-4906-4955 Berhaut ; 281 Heudelot ; 331 Merlier ; 1077 Perrottet ; 870-975 bis-1036-2904-5166 Trochain; Döllinger ; 2152 Chev. (Samadiniéry) // Guinée : 331 Maclaud ; 817-2149 Pobéguin (Kouroussa) // Niger : 469 Hagerup (Niamey) // Nord-Nigéria : 434 Dalz. (Sokoto) ; 134 Dalz. (Katagum)...// Ghana, Nigéria, Tchad, Cameroun ; Egypte, Soudan. Utilisations: Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : La plante est réputée béchique, fébrifuge et anti-diarrhéique. Les feuilles sont stimulantes et sont aussi employées pour soigner certains eczémas, le rhume, la toux, l’asthme, la sinusite, les céphalées, le paludisme, les gingivites, les diarrhées accompagnées de vomissement, la fièvre, des démangeaisons, des maladies des nerfs. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les vers intestinaux, la bronchite, la diarrhée, la dysenterie, l’hémorroïde. Enfin, le gui traite les maux de tête. La récolte des organes se fait en toute période. Les produits s’emploient principalement en fumigation ou en infusion et se conservent dans un récipient fermé, dans un sachet plastique ou une cotonnade durant quelques jours à plusieurs mois. Santé animale : Les feuilles stimulent la digestion, la reproduction et la lactation chez les chevaux. La fumée dégagée par elles, lorsqu’on les brûle, chasse les mouches qui envahissent habituellement les parcs. Utilisations occultes/magiques : Un morceau de bois de l’espèce peut être déposé sur le toit de la maison pour servir de paratonnerre. Autres utilisations : Charbon de bois, charbon de bois, bois de service, teinture noire.

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Hyphaene thebaica (L) Mart PALMAE = ARECACEAE Du grec uphainein (tisser): allusion faite aux feuilles utilisées pour la fabrication de divers

objets //thebaica (de Thèbes) le premier échantillon vient probablement de Thèbes en Egypte.

AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Corypha thebaica Linn. NOM FRANÇAIS : Hyphaene de Thèbes ; Doum ; Palmier doum ; Palmier fourchu de Thèbes. NOM BAMBARA - MALINKE : Ziminin ; Kolokotolén ; Ğélé. Nom Sonrhaï - Zarma : Kangougna NOM PEUL : Géléhi, Jeleje; Gélédén. Nom Dogon : Mingü NOM TAMASHEQ : Ekānkān (Adrar, selon Ehya); Akof (Gourma Central, selon M. ag Mahmoud);Tageyt (Aïr, selon Bruneau de Miré et Gillet); Tagaït (Aïr, selon Duveyrier); Tagaït (Aïr, selon Chevalier); Akenken (Aïr, selon Foucauld). Description : Palmier dioïque, haut de 3-12 m, à tronc dressé, cylindrique, ordinairement ramifié mais souvent simple, un peu renflé à mi-hauteur, épais de 25-30 cm, lisse, gris foncé. Plante croissant en peuplement dense et presque pur au Nord du pays. Feuilles en bouquets terminaux, pétiolées, à limbe flabellé ou orbiculaire, découpé en segments jusqu’au-delà de la mi-longueur ; limbe long de 1-2 m, vert glauque, subor-biculaire flabellé, large de 80 cm au maximum, palmatiséqué jusqu’au-delà de la moitié de sa longueur et formé de 20 segments acuminés au sommet ; segments pliés longitudinalement en V très ouvert, à nervures primaires épaisses. Pétiole parfois couvert d’un duvet roussâtre, à base engainante, à section triangulaire dans sa partie inférieure, à section plane et convexe à proximité du limbe, à bords pourvus d’épines arquées ou minces, longues, elles, de 2-5 mm. Inflorescences unisexuées (Inflorescences mâles et femelles semblables) et longues de 1-1,5 m ; d’abord érigées, ensuite pendantes, à spathes presque cylindriques. Rameaux florifères longs de 20 cm. Bractéoles membraneuses, bordées de poils, et longues de 2 mm, chacune sous-tendant 3 fleurs courtement pédicellées. Inflorescence mâle aux fleurs à partie externe du périgone trilobée et rétrécie à la base ; à partie interne du périgone en forme de colonne, à lobes largement ovales, obtus au sommet et concaves ; 6 étamines à filet atténué en pointe au sommet mais à base épaisse. Inflorescence femelle à bractéoles densément imbriquées soutendrant, chacune, 1 fleur très courtement pédicellée ; fleurs femelles à tépales externes orbiculaires ovales, concaves ; ovaire globuleux ou 3-anguleux ; stigmates sessiles ou subsessiles. Fruits : subglobuleux à ovoïdes, anguleux, longs de 6-9 cm, épais de 5-7 cm, bruns foncé, durs, brillants, à mésocarpe fibreux, à endocarpe ligneux, habituellement 1 loge contenant 1 graine creuse à albumen blanc. Fruits mûrs brun clair à plus ou moins foncée.

Feuilles, fleurs et fruits

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Phénologie : Floraison : octobre - juin Fructification : à partir de Novembre Feuillaison : toujours en feuille Écologie : H. thebaica est une essence héliophile assez commune dans toutes les régions sahéliennes et sahélo-soudaniennes de l’Afrique tropicale du Sénégal à l’Érythrée. Au Mali, il forme des fourrés ouverts et des steppes sur des sols sablonneux, les dunes, les termitières, les bas-fonds inondables de Niafunké à Ansongo. Le doum existe au Sahara méridional, dans les massifs montagneux de l’ Aïr (Peyre de Fabègues et Lebrun) et en Egypte. Il remonte jusqu’au Moyen Orient où on peut le trouver à l’état spontané (Ozenda, 1977) Les palmiers constituent, depuis une dizaine d’années, un phénomène de mode au Mali. Il existe actuellement dans les jardins de Bamako et dans ceux de l’intérieur du pays ; de nombreux palmiers ayant été introduits par des particuliers. Il existe à travers le monde environ 2675 espèces de palmier. Échantillons de référence : Mali : 675 Chev. ; s. n° Ehya (Telabit/Kidal) ; 27/1980 et 20/1992 M. ag Mahmoud (Gourma Central) // Algérie : 242-724-747/1956 Bruneau de Miré et Gillet (Aïr) ; 199/1864 Duveyrier (Fezzan). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles, en décoction, sont employées, elles, contre l’ictère. Les feuilles associées aux rameaux traitent les maladies oculaires. Les fruits sont utilisés en cas de hoquet. Les racines sont utilisées, en décoction, seules ou en association avec d’autres plantes, contre les hématuries, la bilharziose, les affections urinaires en général. Autres utilisations : Charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre, bois d’artisanat. Ainsi, les feuilles servent à faire des nattes, des éventails, des paniers, des chapeaux. Le palmier doum est, au nord du Mali, le seul arbre qui puisse fournir des poutres solides et hautes qui sont très appréciées dans les constructions à Gao et à Tombouctou. L’albumen des graines, remarquablement dur et homogène, est un ivoire végétal, le corozo, qui peut servir à faire des boutons.

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Keetia cornelia Cham. & Schlecht RUBIACEAE Canthium: cornelia AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Canthium cornelia Cham & Schlocht.; Canthium ruminatum Baill. (1878); Canthium heudelotii de FWTA, édit. 1, 2: 115; Heudel. 191 (en partie) mais pas celui de Hiern. NOM FRANÇAIS : Keetia à feuilles de Cornouiller. Nom Bambara - Malinké : Nom Sonrhaï - Zarma : Nom Peul : Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste sarmenteux ou liane plus ou moins dense et étalée horizontalement. Ecorce grise et lisse. Rameaux bruns et pubescents. Feuilles : opposées, pubescentes à pubescence brune surtout sur les nervures dessous. Limbe ovale à oblong, long de 4 - 10 cm, large de 2 - 4 cm ; base en coin, parfois arrondie et subcordée ; sommet courtement acuminé. Nervation pennée formée par une nervure principale et 6 - 7 paires de nervures latérales réparties de part et d’autre de la médiane, lesquelles nervures se raccordent à leur sommet et portent des touffes de poils au niveau des angles qu’elles forment avec la médiane. Pétiole pubescent, long de 4 - 7 mm. Nervilles réticulées mais apprimées dessus. Stipules pubescentes, triangulaires, à sommet finissant en pointe filiforme longue de 5 - 6 mm. Inflorescence : fleurs blanches réunies en cymes pédonculées, pubescentes, axillaires, larges de 3 cm. Calice pubescent, à sommet divisé en 4 lobes profonds. Corolle large de 3 mm et divisée en 4 lobes. Style en forme de goupillon dépassant la corolle de 1 -2 mm. Fruits : baies globuleuses ou ovoïdes, larges de 10 – 15 mm, vertes d’abord puis marron à maturité avant de devenir noires en séchant. Baies restant habituellement très longtemps sur le pied-mère. Phénologie : Feuillaison : mai - juin Floraison : avril - mai Fructification : mai – juillet. Écologie : Keetia cornelia est une essence des savanes boisées soudaniennes et soudano-guinéennes où on la trouve généralement dans les fourrées, dans les galeries forestières et dans les forêts ripicoles. En zone sahélienne, c’est essentiellement le long des cours d’eau qu’on a des chances de la voir. Son aire naturelle va du Sénégal en République Centrafricaine. Dans cet espace elle est, en général, très localisée.

Fruits et feuilles

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Échantillons de référence : Mali : 543 Duong (Kita) ; 31 Dubois (Kita)948 Chev (Samadini) ; 217 Vuillet (Lac Débo) ; 2550 G. Roberty (Macina O.), 10227-10251 G. Roberty (Kita et Kita N.), 7081 G. Roberty (Bougouni) // Sénégal : 21 Sieber ; 37 Roger ; 101 Heudelot ; 1537 Berhaut (Ouassadou) ; 17192 Adam (Niokolo-koba) ...// Gambie : 138 Fox ; (Genieri) ; 555 Hayes ...// Guinée : 229-240 Pobéguin (Kourouussa) ; Pilot (Faranah) ; 5296 Sc. Elliot (Dantilla)...// Burkina Faso : 24392 Chev. (Diapaga)// Ghana : 1234 Pomeroy (Suguri) ; A3118 Hepper et Morton -Saboba) ; GC 8837 Morton (Tumu) ...// Tchad. Utilisations : Alimentation humaine: Les fruits sont consommés. Autres utilisations : Bois de chauffe, bois d’œuvre, bois d’artisanat. Les rameaux grêles et relativement souples sont surtout employés pour confectionner des paniers, des nasses, des greniers.

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Khaya senegalensis Juss. MELIACEAE Khaya : de hay ou khay (nom wolof du végétal au Sénégal) ; senegalensis : l’arbre a d’abord été connu au Sénégal →Khaya du Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Sweitenia senegalensis Desv. NOM FRANÇAIS : Khaya du Sénégal ; Caïlcédrat ; Acajou du Sénégal ; Quinquina du Sénégal ; Acajou de savane. Nom Bambara - Malinké : Jálá ; Jálŏ. Nom Sonrhaï - Zarma : Faréi. NOM PEUL : Kaîl ; Kay. NOM DOGON : Pèlu. Nom Tamasheq : Description : Grand arbre pouvant atteindre 35 m de haut et 60 cm à 2 m de diamètre (Manantali). Cime très large, arrondie, dense pouvant et atteindre 15-20 m de diamètre. Fût relativement droit, cylindrique, restant très souvent sans branche jusqu’à 10-15 m de hauteur. Écorce écailleuse, gris brunâtre devenant ± ferrugineux ; tranche rose plus ou moins carmin exsudant un liquide rougeâtre. Rameaux gris brun et ± glabres. Feuilles : paripennées, alternes. Rachis long de 12 - 20 cm, pouvant porter 4 - 6 paires de folioles opposées ou subopposées (accidentellement il peut y avoir une foliole terminale). Folioles oblongues, glabres ou pubescentes, 2 à 3 fois plus longues que larges, 7-10 cm de long, 20 - 40 mm de large ; à base cunéiforme et un peu dissymétrique ; à sommet en courte pointe brusque et arrondie ; 8-10 nervures latérales peu saillantes. Pétiole long de 3-6 cm ou plus, courtement épaissi à la base avant la première paire de folioles. Pétiolules longs de 4-6 mm, légèrement épaissis. Inflorescence : panicule longue de 15-20 cm, peu ramifiée, venant au sommet des rameaux situés à l’aisselle des jeunes feuilles. Panicules ordinairement réunies en fascicule. Fleur blanche : corolle large de 7-8 mm, à 4 pétales étalés ; étamines rouges, soudées en tube ; pédicelles longs de 2-4 mm. Fruits : capsules ligneuses, globuleuses, gris clair, larges de 4-5 cm ou plus, s’ouvrant par 4 valves. Graines plates, ailées, boursouflées, serrées les unes contre les autres à raison de 15-20 par valve. Les capsules dressées au-dessus de la cime donnent au végétal une allure assez caractéristique permettant de le reconnaître assez facilement. Phénologie : Floraison : décembre - avril Fructification : février - août Feuillaison : toujours en feuille.

Fleurs, feuilles et fruits ouverts

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Écologie : K. senegalensis est une espèce commune dans les plaines et sur les plateaux à faible altitude dans les régions soudaniennes et soudano-guinéennes. Espèce héliophile, elle supporte mal le couvert et la concurrence des autres espèces. Au Mali, elle montre une préférence nette pour les sols profonds, humides et bien drainés, sols que l’on retrouve généralement le long des cours d’eau, dans les galeries forestières, dans les bas-fonds…. On peut néanmoins la trouver dans des stations plus sèches si les précipitations moyennes annuelles lui sont convenables. Le caïlcédrat se reproduit facilement par graine mais sa croissance est relativement lente. En outre les jeunes pousses sont toujours attaquées par une chenille qui s’attaque essentiellement aux bourgeons. Notons que le caïlcédrat drageonne bien. Échantillons de référence : Mali : 519 Chev. (Ouassala) ; 24425 – 24426 – 24427 - 44054 Chevalier ; espèce assez commune dans le Sud du pays...// Sénégal : 1381 Trochain ;130 Perr. (Bargny) ; 9 Berhaut ; 395-1177Adam ...// Gambie : 9-10 Ozanne (Rives du fleuve Gambie)...// Côte d’Ivoire : 734 Aubrév. ...// Guinée : 685 Pobéguin (Kouroussa) ; Dalz. (Mamou)...// Ghana : 846 Kitson (Ashanti) ...// Togo : 1 Kesrting...// Bénin : 24031 Chev. (Mts Atacora)...// Burkina Faso : 24031-24426-24427 Chev. (Diapaga-Gourma)...// Nord-Nigeria : FHI 16168 Keay Zurmi Est) ; 48 King-Church (Zaria); 24 Elliott (Zungeru)...// Centrafrique : 1901 Tisserant...//Tchad, Cameroun, Soudan, Uganda. Utilisations : Alimentation humaine : Les feuilles sont consommées. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en saison sèche. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées pour soigner l’aménorrhée, le paludisme, les céphalées, les diarrhées, l’ictère, le lumbago, les rhumatismes. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les diarrhées, les maux de tête, le tétanos. Les écorces de tronc sont employées contre les vers intestinaux, les démangeaisons, les maux de dents, la conjonctivite, le paludisme. La gomme calme la toux et les fleurs soignent les gastrites. Les écorces traitent les maux de ventre tandis que les feuilles et la gomme traitent la diarrhée. Les organes sont prélevés en toute période. L’infusion est la principale forme d’emploi du produit, dont la conservation se fait dans un récipient bien fermé. Santé animale : Les écorces de tronc et les feuilles sont employées, en décoction, pour nettoyer les plaies des animaux ou pour soigner les maux de dos chez les chevaux et les ânes. La même décoction est donnée en boisson contre les vers intestinaux et les maux de ventre. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre, bois d'artisanat, haie morte. L’espèce est exploitée notamment pour la fabrication des pirogues, des mortiers.

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Lannea acida A.Rich. ANACARDIACEAE Lannea nom local de la plante dans une certaine langue // acida (acide) : allusion faite au goût acide des fruits → Lannea acide. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Odina acida (A. Rich.) Oliv. NOM FRANÇAIS : Lannéa acide ; le raisinier acide. NOM BAMBARA - MALINKE : Péku gèlènnin, Pékunin ; Bémbé, Bémbé. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Bémbé, Tinguli. NOM DOGON : Saa mandén. Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre, à cime assez étroite et ouverte, haut de 5 - 10 m. Écorce crevassée et écailleuse, noirâtre, à tranche fibreuse, rouge rayée de jaune. Rameaux lenticellés, à pubescence formée de poils étoilés roses devenant vite caduques. Sommet des rameaux épais avec des poils étoilés roux sur le bourgeon terminal Feuilles : composées, imparipennées, alternes, glabres, longues de 25 -30 cm, groupées au sommet des rameaux. Rachis rougeâtre, portant 3 à 6 paires de folioles latérales, opposées ou sub-opposées, plus une terminale (imparipennées). Folioles entières, étroitement ovales, longues de 6 -10 cm, larges de 4 -5 cm ; base arrondie ou en coin abrupt (souvent asymétrique) ; sommet en pointe acuminée assez longue (folioles latérales). Nervation pennée formée par 1 nervure médiane et 7 - 10 nervures latérales ; réseau de nervilles très détaillé mais non saillant sous le limbe et plus ou moins parallèles entre elles. Pétiole long de 5 -10 cm avant la première paire de folioles et épaissi à la base, souvent violacé. Pétiolule terminal long de 2 - 3 cm, les latéraux seulement de 2 - 6 mm. Inflorescence : plante dioïque. Fleurs mâles en grappe lâches, longues de 12 -14 m avec des fleurs verdâtres très odorantes ; pétales 4 ; sépales 4 ; étamines 8. Fleurs femelles en épis longs de 10 - 20 cm, épais, paraissant au sommet des rameaux défeuillés en mars - mai. Lesdites fleurs sont petites, ont 4 sépales, 4 pétales jaune verdâtre et sont disposées par petits groupes sur l’axe pubescent. Fruits : drupes ovoïdes à ellipsoïdes, jaunes ou rouges, glabres, longues de 8 -10 mm, larges de 6 - 8 mm et portant ordinairement, 2-3 petites cornes au sommet.

Fleurs, fruits et feuilles

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Phénologie : Floraison : mars - mai Fructification : avril - juin Feuillaison : mars (perte en octobre - novembre). Écologie : L. acida est une essence des régions soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle peut remonter dans les régions sahéliennes si l’humidité du sol est suffisante ou si la pluviométrie moyenne annuelle atteint au moins 600 mm. Au Mali, on la trouve aussi bien sur les sols riches que sur les sols compacts, les plateaux rocheux et les cuirasses Elle est, du reste, assez commune et disséminée. Échantillons de référence : Mali : 13343 Roberty (Sikasso-Koutiala) ; 24794 (Koro-Ouahigouya) ; Roberty (Nioro); espèce présente dans plusieurs localités des régions soudaniennes et soudano-guinéennes // Sénégal : 3506 Chev. (Baol) ; 1255 Adam ; 4638 De Wailly (Thiès) ; 152 Aubrév. (Casamance) ; 90-4936-5055-5076-5077-5166-5232-5233 Berhaut ; 3 Perrottet ; 3355-3417 Trochain… // Guinée : 901 Pobéguin (Kouroussa) ; 49q Aubrév. (Mamou) …// Côte d’Ivoire : 1252 Aubrév. (Touba) ; 1715 Serv. For. (Niangbo)…// Ghana : 645 Kitson (Palbé) ; 696 Kitson (Pong) ; FH 4701 Vigne (Sabu)…// Togo : FH 1528 Vigne (Kete Krachi); 123d Aubrév. (Sokodé) …// Bénin : 24239 Chev. (Kuandé)…// Nord-Nigéria : 1107 Barter (Nupe) ; 166 Dalz. (Yola)…// Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles servent à soigner le scorbut, la diarrhée Les écorces de tronc sont employées pour soigner la stérilité, les affections oculaires, le béribéri, la bilharziose, les hémorroïdes. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les dermatoses, la blennorragie, les accouchements difficiles, les orchites, la dysenterie. Enfin, l’huile extraite de l’espèce traite les luxations. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois d’artisanat, bois de service.

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Lannea microcarpa Engl & Krau.l.c. 324 (1911) ANACARDIACEAE Microcarpa (à petits fruits) : allusion faite à la taille des fruits de ce végétal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Lannea oleosa A. Chev. (1912) ; L. djalonica A. Chev. Bot. 159 ; Lannea acida FWTA , édit.1, 1 : 511 (partiellement). NOM FRANÇAIS : Lannéa à petits fruits ; le raisinier vrai. NOM BAMBARA - MALINKE : Péku ba (le grand péku); Bembé ba ; Bémbe muso ; Péku jè. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Tukonéudu ; Falfahi, Faruhi. Nom Dogon : Saa. Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre haut de 10-15 m, à cime hémisphérique et relativement dense. Tronc assez court mais pouvant atteindre 50 -70 cm de diamètre. Écorce lisse ou écailleuse, grise en surface, rougeâtre striée de blanc à l’intérieur. Feuilles composées imparipennées, alternes, 2 -4 paires de folioles (parfois 5 sur les rejets). Rachis légèrement élargi au niveau de chaque paire de folioles. Folioles ovales lancéolées, entières, glabres, longues de 7-12 cm, larges de 4-6 cm ; base en coin habituellement peu dissymétrique ; sommet en coin obtus ou en pointe acuminée courte et obtuse ; limbe bien vert et sans filet marginal rouge (jeunes feuilles exsudant un liquide collant). Nervures : 7-9 paires de nervures latérales. Pétiole long de 6 -10 cm ou plus avant la première paire de folioles ; base courtement épaissie. Pétiolule terminal long de 2 - 4 cm (les latéraux pas plus de 3-6 mm) Inflorescence : fleurs, vert jaunâtre, larges de 4 mm environ réunies sur des épis longs de 15 20 cm, venant en avril - mai au sommet des rameaux avec les premières feuilles qui sont souvent seulement trifoliées.

Feuilles fleurs et fruits

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Fruits : drupes ovoïdes ou ellipsoïdes, longues de 9 - 10 mm et portant au sommet 2 - 3 petites cornes. Fruit vert pâle à vert rougeâtre à l’état jeune, rouge à rouge pourpre à maturité. Phénologie : Floraison : avril - mai Fructification : mai - juin Feuillaison : avril – mai. Écologie : L. microcarpa est une espèce commune, dans les savanes sahélo-soudaniennes et soudaniennes de l’Afrique occidentale. Au Mali on la rencontre sur les sols rocheux, les sols compacts frais et profonds où elle a une tendance plutôt grégaire. Son aire naturelle semble aller du Sénégal au Cameroun en passant par tous les pays de l’ancienne AOF et le Nigeria. Grâce à sa fructification abondante, elle peut se présenter, par endroits, en peuplement souvent très important. Échantillons de référence : Mali : fide Aubrév.(plusieurs localités) ; Roberty (Nioro) ; SiThéra (San, Bamako, Kangaba, Parc du Baoulé) ; Tionzan Parc du Baoulé ; N’Golo Diarra (Doumanaba, Bamako) // Sénégal : 353 Heudelot // Guinée : 12875 Chev. (Kollangui) ; 12408 Chev. (Konkouré-Timbo)// Burkina Faso : 24771 Chev. (Ouahigouya) ; 1849-1859 Aubrév. (Bobo-dioulasso) ; 2335 Aubrév. (Ouagadougou) // Togo : A349 Kersting ; A 532 Kersting (Kudupoll) ; A 520 Kersting (Kaburé) // Bénin : 24076 Chev. (Toukountouna sur les Mts Atacora) // Niger: Aubrév. (Zinder)...// Nord-Nigeria : 351 Dalz. (Province de Sokoto); 812 Lely (Sokoto); FHI 15676-15659-16130 Keay (Zamfara FR. /Zurmi). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits frais sont consommés en début d’hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées pour soigner les coliques néphrétiques, la dysenterie, la conjonctivite, les plaies, le point de coté. Les écorces de tronc rentrent dans les préparations employées contre les fièvres, l’aménorrhée, la stérilité, l’anorexie, la gingivite, la lèpre, les maux de ventre, le paludisme, la toux et la dysenterie. L’huile extraite des fruits soigne les dermatoses et la calvitie. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois d'œuvre, bois d'artisanat, teinture.

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Leptadenia hastata (Pers)Decne (ex-Asclepiadaceae) APOCYNACEAE Leptadenia : du grec leptos (grêle) et adèn (glande) : allusion faite ici probablement aux lasses du pollen ..// hastata (hasté) allusion faite à la forme des feuilles qui se présentent en fer de lance. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Cynanchum hastatum Pers. (1805) ; C lancifolium Schum & Thonning. (1827); Leptadenia lancifolia (Schum. & Thonn.) Decne. NOM FRANÇAIS : Leptadenia à feuilles hastées. NOM BAMBARA - MALINKE : Zoyí, Zoñè, Zowé (tous les milieux bamanan) ; Sārāfántŏ ; Sārāfánté (Walia -Toukoto). NOM SONRHAÏ - ZARMA : Atäla (Adrar, selon Ehya) ; Täla (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Arenkend (Aïr, selon Bruneau de Miré et Gillet) ; Arenkad ou Arakad Hoggar, Tassili, Tibesti selon Ozenda). Nom Peul : NOM DOGON : Loubatiéyâ Nom Tamasheq : Description : Plante rampante ou grimpante ou Liane ligneuse pouvant atteindre 10-20 de longueur ou de hauteur. Ecorce liégeuse plus ou moins molle, beige clair à ocre, à tranche verte. Rameaux gris-vert, finement pubescents, à latex translucide plus ou moins jaunâtre. Feuilles : opposées, persistantes, finement pubescentes à glabres, gris-vert, de taille et de forme très variables mais ordinairement linéaires ou orbiculaires ou plus ou moins triangulaires. Limbe long de 5 – 10 cm, large de 1 – 7 cm ; sommet en pointe, en coin aigu ou court ; base arrondie, cordée ou auriculée ; nervation plus ou moins palmée à la base mais pennée sur le reste du limbe et formée de 4 – 10 paires de nervures secondaires plus ou moins translucide à l’état frais. Inflorescence : fascicules de fleurs disposés au sommet d’un pédoncule axillaire, long de 6 – 12 mm. Fleurs jaune verdâtre. Corolle à 5 lobes linéaires et pubescents ; lobes longs de 4 – 7 mm. Calice plus long que le tube de la corolle ; Sépales pubescents, larges de 7 – 10 mm.

Feuilles, fleurs et fruits

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Fruits : follicules solitaires, verdâtres, lisses, allongés, longs de 7 – 10 cm, larges de 15 – 20 mm ; sommet en pointe plus ou moins émoussée. Graines ovales, plus ou moins aplaties, rousses, longues de 3 – 4 mm et coiffées, au sommet, d’une aigrette de soies blanches.

Phénologie : Feuillaison : persistantes Floraison : mai - juin et août - septembre Fructification : juin - juillet et septembre - octobre.

Écologie : L. hastata est une essence sahélienne, sahélo-soudanienne et soudanienne. On la rencontre, dans ces régions, sur tous les types de sol, en brousse, dans les jachères anciennes, sur les haies vives, etc. Son aire naturelle va du Sénégal et de la Mauritanie en Ethiopie. Elle descend au Cameroun et va même jusqu’en Ouganda. Échantillons de référence : Mali : 232 Davey (Goumal/Dioura) ; 227 Hagerup (Tombouctou) ; Roberty (Nioro) ; 27/1980 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 163 :1980 Alojaly (Rég. Kidal) ; 702-/1956 Bruneau de Miré et Gillet ; s.n°Gtz (Banadiagara) // Ghana : 309 Brown (Accra) // Guinée : 1422 Jac.-Fél. (Dinguiraye) ; 1628 Jac.-Fél. (Kindia) // Niger : Gaillard // Nord-Nigéria : 1017 Meikle (Bida) ; FHI 15636 Keay (Zamfara) ; fhi 22373 Onwudinjoh (Jibiya, Katsina) // Sénégal : 158 Brunner ; 60 Döllinger ; 181 Debeaux (Dakar). Utilisations : Alimentation humaine : Les feuilles et les fruits sont consommés. Les feuilles rentrent dans la préparation du couscous en lieu et place des feuilles de baobab (nanmuku fin). Alimentation humaine : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : La plante est considérée comme fortifiante, galactogogue, aphrodisiaque. L’infusé de feuilles est considéré comme fortifiant et aphrodisiaque en raison de leur grande richesse en vitamines et oligo-éléments. La prise recommandée est de 1 à 2 verres à boire par jour, additionnés de jus de citron et de miel. Ce breuvage est aussi donné aux nouvelles mamans, aux enfants malnutris et aux rachitiques. C’est en tout état de cause un excellent défatiguant. Les feuilles sont également utilisées dans le traitement du paludisme, des maux de ventre et des maladies vénériennes. Les rameaux s’emploient dans le traitement du paludisme et de l’hémorragie. L’association des feuilles et des rameaux traite la tension, la diarrhée et l’hémorroïde des enfants. Le décocté des racines est conseillé, en boisson, à raison de ¼ de litre par prise et 2 fois par jour, contre les coliques, les troubles gastriques et les vers intestinaux. Le latex seul ou en association avec les racines et les écorces traite les plaies et les vers intestinaux. Santé animale : Le décocté des feuilles est considéré comme contraceptif pour les petits ruminants et les juments. Donné immédiatement avant la mise-bas, il facilite la délivrance des animaux. Le décocté de racines est conseillé contre les coliques des chevaux, des ânes et des bovins Autres utilisations : Bois de chauffe. Les soies des graines sont habituellement employées comme amadou pour allumer les feux.

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Leptadenia pyrotechnica (Forsk)Decne Ex-Asclepiadaceae APOCYNACEAE Leptadenia : du grec leptos (grêle) et adèn (glande) : allusion faite ici probablement aux lasses du pollen .// pyrotechnica (à feu) du grec pur, puros (feu) et technikos (qui est propre à) : allusion faite au fait que la plante sèche servait à allumer les feux simplement en frottant son bois l’un contre l’autre (un mâle en baguette et une femelle plus grosse, portant un creux) comme le faisaient les hommes préhistoriques. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Cynanchum pyrotechnicum Forsk. Fl. Aeg.-Arab. 53 (775) ; Leptadenia spartium Wight et Arn.(1834). NOM FRANÇAIS : Herbe à dromadaire, Leptadenia spartium. NOM BAMBARA - MALINKE : Ñamè bin (Herbe à chameau) ; Ñamè búrúgú (le búrúgú des dromadaires). Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Sabey ; Sabakey. NOM DOGON : Corbatié alla NOM TAMASHEQ : Āna (Adrar, selon Ehya) ; Āna (Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Eneg (Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et Gillet)) ; Enag, Āna (Tamanrasset/Algérie, selon Gast.) ; Anna (Aïr, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun. Description : Plante arbustive dressée, très ramifiée dès la base. Plante haute de 90–180 cm, toujours verte ou gris-vert, à port en balai, très caractéristique et très remarquable dans un environnement ou tout devient rapidement sec après l’arrêt des pluies. Ecorce lisse, brune à fond jaunâtre, à rhytidome vert et tranche jaune. Latex translucide. Rameaux toujours verts, rigides, glabres, plus ou moins cylindriques. Feuilles : absentes ou très petites, linéaires et fugaces. Quand elles son présentes, elles sont opposées, entières, plus ou moins sessiles, linéaires ou ovales-oblongues ; limbe alors long de 2 cm et large de 20 -30 mm ; base longuement atténuée et sommet aigu. Inflorescence : cymes ombelliformes, pédonculées, axillaires, longues de 12 – 15 cm. Fleurs jaunes ou jaunâtres à 5 pétales larges de 2 mm chacun et disposés en étoile. Calice et corolle pubescents extérieurement. Pédoncules très courts et latéraux ; pédicelles longs de 1-2 mm, tomenteux. Fruits : follicules fusiformes, étroits, cannelés, terminés par un long bec ; follicules longs de 7 – 12 cm, larges de 15 – 20 mm. Graines ovales, rousses, longues de 4 – 6 mm et portant, au sommet, une aigrette de soies blanches.

Fleurs, fruits et arbre entier

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Phénologie : Feuillaison : persistantes

Floraison : mai - juin et août - septembre

Fructification : juin - juillet et septembre - octobre Écologie : L. pyrotechnica est une essence des régions sahéliennes et sahariennes. Dans ces aires, on la rencontre sur les sols sableux appauvris ou mal fixés. Son habitat naturel va de la Mauritanie au Soudan en passant par le Tchad. Elle remonte à travers le Sahara (oued Telek/Tamanrasset) jusqu’en Egypte. On la retrouve en Arabie, en Inde, au Pakistan…. A Tombouctou et Gao on se sert des branches séchées pour fixer mécaniquement les dunes de sable. Échantillons de référence : Mali : 103 Hagerup (Tombouctou) ; SiThéra (Douentza-Tombouctou, juste avant le fleuve niger) ; 27/1980 ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 137-142/1980 Alojaly (Rég. Kidal)...// Niger : 49 Lean (Konna) // Nord-Nigéria : 93 Foster (L. Tchad) ; 116 Elliott (Bure)) FHI 26608 Rosevear (Kukawa) // Sénégal : 482 Heudelot ; 1397 Berhaut (Oualo)...// Tchad, Arabie, Palestine, Indes. Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide et en saison sèche. Les jeunes pousses sont consommées comme légumes. Le nectar des fleurs est recherché par les hommes. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Les chèvres, les dromadaires et les antilopes sauvages broutent les feuilles pendant la saison sèche et peuvent ainsi se passer de boire de l’eau directement pendant plusieurs jours. C’est ce qui explique le nom vulgaire de « herbe à chameau » attribué à la plante au Nord du pays. Santé humaine : L’infusé des rameaux verts est conseillé, en boisson, contre les vers intestinaux. Les feuilles sont utilisées dans le traitement du diabète, des maladies vénériennes et du paludisme. L’association des feuilles et des fruits traite les inflammations. Les rameaux traitent les démangeaisons, la constipation, les maux d’oreille, la fièvre et le paludisme. Les racines bouillies sont conseillées dans les flatulences et les autres troubles gastro-intestinaux. Les bourgeons traitent le paludisme et le latex translucide délayé dans un peu d’eau est employé pour nettoyer les varioleux et les plaies. Les graines pilées et infusées sont employées, en bain, dans les ophtalmies. Santé animale : Le décocté de racines est donné aux animaux (bovins, ovins, caprins) souffrant de ballonnement. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, haie morte, pêche, production du feu. Des tiges, on tire une moelle inflammable employée pour allumer les feux de façon traditionnelle, c’est-à-dire, en frottant un bois dur (Maerua crassifolia) sur un bois tendre (Calotropis procera). Les jeunes rameaux sont utilisés pour confectionner des paniers, des cordes qui cassent dès qu’elles sèchent et des filets grossiers. On les emploie également pour soutenir les parois des puisards que l’on creuse dans le lit des mares quand celles-ci commencent à sécher.

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Maerua angolensis DC ExCapparidacée ExCapparaceae BRASSICACEAE De méru (nom arabe d’une espèce de ce genre, le Maerua uniflora) ; angolensis (d’Angola) : le premier échantillon de cette plante a été récolté en Angola Mérua d’Angola. Autres Noms scientifiques : NOM FRANÇAIS : Mérua d’Angola. NOM BAMBARA - MALINKE : Kò kari ; Bélébélé (le grand, le gros, le respectable), Lebulébu ; Bérébéré, Kò kali. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Bagu, Bagi, Bagé. NOM DOGON : Bilè; Kol kolu. Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre haut de 4-8 m, à cime ouverte et à fût tortueux. Écorce lisse, gris foncé à jaune brun. Rameaux glabres, gris ou jaune brun, fortement lenticellés et rhytidome vert. Feuilles : alternes, glabres et plus ou moins glauques. Limbe de taille et de forme très variables mais habituellement étroitement ovale à suborbiculaire et long de 2 - 8 cm sur 1-4 cm de large ; sommet en coin arrondi et mucroné, base arrondie. Nervures palmées à la base ; 6-8 nervures secondaires se raccordant à leur sommet ; nervilles peu saillantes et réticulées dessous. Pétiole grêle, épaissi au sommet, coudé à la base du limbe et long de 1-2 cm. Inflorescence : racèmes axillaires longs de 10 cm ou fleurs solitaires. Fleur blanchâtre, à sépales verts et étamines blanchâtres étalées en parasol. Fruits : gousse monoliforme ou toruleuse, parfois très étranglée entre les2-3 graines rondes que renferment le fruit. Gousse couleur lis de vin à brun violet, longue de 25 cm, large de 1-2 cm, pendant au bout d’un pédoncule long de 4-5 cm. Phénologie : Floraison : mars - mai Fructification : mars - juin (mûrs de avril – mai) Feuillaison : mai - juin (en fait, elle ne perd jamais complètement les feuilles mais celles-ci sont abondantes à partir de mai).

Fleurs, fruits et feuilles

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Ecologie : M. angolensis est une espèce des régions sahélo-soudaniennes et soudaniennes. Son aire s’étend du Sénégal à l’Afrique centrale et australe. Elle se développe généralement sur sols plutôt sableux. Échantillons de référence : Mali : 64 Hagerup (Bamako) ; Chev. diverses localités ; SiThéra (Bamako-Koulouba, Sélingué, Bamako-Arboretum ) ; NGOLO Diarra (Doumanaba) ; Tionzan (Parc du Baoulé)....// Sénégal : 58-2386-2387 Berhaut ; 3487 Chevalier ; 352 Heudelot (Oualo); 330 Merlier : 85 Roger (L. Guier) ; Perrottet (Cayor) // Guinée : 872 Pobéguin // Gambie : 26 Ozanne ((Rives Nord du fleuve) ; 8122 Dalz (Kudari)... // Ghana : 4186 Vigne (Wiasi) ; 3298 Vigne (Nangoli)... // Nord Nigéria : 1703 Barter (Nupe) ; 142 Dalz. (Katagum) ; 841 Lely (Sokoto) ..// espèce largement répandue en Afrique tropicale. Utilisations : Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Alimentation humaine : Les feuilles sont employées comme condiments. Les fruits seraient vénéneux. Santé humaine : Les feuilles apaisent les douleurs rhumatismales, les algies d’origines diverses, les otites, la gingivite, les gastrites, les troubles intestinaux et la carie-dentaire. Les écorces des racines considérées comme aphrodisiaques rentrent, par ailleurs, dans les préparations employées contre la carie dentaire, la conjonctivite, l’hydrocèle, la grippe, les lumbagos. Les écorces de tronc servent à lutter contre les ankylostomes. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’œuvre.

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Maerua crassifolia Forsk. Ex-Capparidacée Ex-Capparaceae BRASSICACEAE De méru (nom arabe d’une espèce de ce genre, le Maerua uniflora) ; crassifolia du latin crassus (épais) et folium (feuille) : allusion faite au fait que les feuilles sont relativement épaisses → Mérua à feuilles épaisses. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Maerua senegalensis R. Br. ; Maerua rigida R. Br. ; M. trichocarpa Gilg. & Bénédi. NOM FRANÇAIS : Mérua à feuilles épaisses. Nom Bambara - Malinké : Mènsèn. Nom Sonrhaï - Zarma : NOM PEUL : Sogi, Sèñè-Sèñè, Dégéti. Nom Dogon : Nom Tamasheq : Description : Arbuste ou petit arbre sarmenteux, haut de 2-8 m, à cime arrondie et ouverte, à fût tortueux atteignant 25-40 cm de diamètre. Écorce lisse, grise et écailleuse sur les vieux troncs ; à tranche jaune et rhytidome vert. Rameaux gris blanchâtre (les plus gros portent de nombreuses nodosités sur lesquelles apparaissent les feuilles). Feuilles : alternes, généralement groupées par fascicules de 2-5 sur les vieux rameaux. Limbe coriace, glauque, gris vert, étroitement obovale ou elliptique, finement pubescent. Limbe gris cendré, long de 10-20 mm, large de 5-10 mm ou moins ; base en coin ; sommet arrondi ou échancré. Nervation : 2-3 nervures secondaires peu perceptibles. Bords ciliés. Pétiole court, 1-3 mm de long. Inflorescence : fleurs solitaires ou groupées par 2-3 à l’intérieur des fascicules de feuilles. Fleurs pédicellées à pédicelles pubescents et longs de 17 -20 mm. Fleur blanchâtre à verdâtre, apétale ou pétales très réduits mais toujours pourvue de 4 sépales largement oblongs-elliptiques,. Sépales soudés à la base en un tube pubescent, long de 6-8 mm et large de 2 mm ; lobes du calice pubescents, arrondis au sommet, longs de 1 – 2 cm et surmontés, chacun, d’une couronne de soies. Fleur parfumée à ovaire conique dépassant les étamines blanches, longues, elles, de 12 – 15 mm. Fruits : gousse toruleuse, monoliforme, pubescente, assez étranglée entre les graines. Gousse brune à gris pâle, longue de 2-5 cm, pendant au bout de long pédoncule.

Phénologie : Floraison : mai - juin Fructification : juin - juillet Feuillaison : mai - juin (en fait, elle ne perd jamais complètement les feuilles mais celles-ci sont abondantes à partir de mai).

Tronc, feuilles et fruits

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Écologie : M. crassifolia est une essence des savanes sèches des régions sahélo-soudaniennes et soudaniennes. Son aire s’étend de la Mauritanie à la mer rouge. Elle se développe généralement sur sols plutôt sableux et est peu commune. Ehya ag Sidiyène rapporte que les tamashek de l’Adrar considèrent le Maerua crassifolia et le Balanites aegyptiaca comme hantés. Ils disent, à propos du M. crassifolia, qu’ils ne l’ont jamais vu en jeune pousse, toujours à l’état adulte.

Echantillons de référence : Mali : 1211 Chev ; (Tombouctou) ; Roberty (Nioro) … // Niger : Chev. (diverses localités) // Sénégal : 1594 Adam ; 1401 Berhaut ; 257333 Chevalier ; 566 Perrottet ; 2258 Trochain ; 9 Roger (Richard Tol) // Nord- Nigéria : 807 Ley (Sokoto); 141 Dalz. (Hadelja); 63 E. Vogel (Kukawa). Utilisations : Alimentation humaine : Les fruits et les feuilles sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles et les fleurs sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles (en infusion ou en décoction) sont données aux enfants contre les affections respiratoires (bronchite, rhume, toux), la dysenterie, les refroidissements Pilées et mélangées avec de la farine de mil, les feuilles calment les toux. Elles traitent le ballonnement, l’hémorroïde, le paludisme, la colique, les maux de dent. Les racines, seules ou associées à d’autres drogues, sont réputées antirhumatismales et antidysentériques. L’espèce est également utilisée en cas de morsure de serpent. Santé animale : Les rameaux feuillés sont employés, en décoction et boisson, contre la pasteurellose bovine. Les feuilles rentrent dans le traitement des maladies d’articulation des animaux. Insecticide : Le bois est très dur mais il dégage une odeur nauséabonde en brûlant. Il est, pour cela, allumé souvent auprès des animaux d’élevage pour éloigner d’eux les moustiques. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, artisanat, cure dent.

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Maerua de-waillyi Aubrév. & Pellegr. Ex-Capparidacée Ex-Capparaceae BRASSICACEAE

De-Waillyi) : cette espèce a été dédiée par Aubréville et Pellgrin à De Wailly qui, le premier, récolta cette plante au Mali, sur une île du fleuve Niger entre Gao et Ansongo Mérua de De-Wailly. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Mérua de De-Wailly. NOM BAMBARA - MALINKE : Mènsèn. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Sogi, Sèñè-Sèñè, Dégéti. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre sarmenteux, haut de 2-8 m, à cime arrondie et ouverte, à fût tortueux atteignant 25-40 cm de diamètre. Écorce lisse, grise et écailleuse sur les vieux troncs ; à tranche jaune et rhytidome vert. Rameaux gris blanchâtre (les plus gros portent de nombreuses nodosités sur lesquelles apparaissent les feuilles). Feuilles : alternes, glabres ou presque, généralement groupées par fascicules de 2-5 sur les vieux rameaux. Limbe coriace, glauque, gris vert, étroitement obovale ou elliptique, finement pubescent ou glabre. Limbe gris cendré, long de 10-20 mm, large de 5-10 mm ou moins ; base en coin ; sommet arrondi ou échancré. Nervation : 2-3 nervures secondaires peu perceptibles. Bords ciliés. Pétiole court, 1-3 mm de long., Inflorescence : fleurs solitaires ou groupées par 2-3 à l’intérieur des fascicules de feuilles. Fleurs pédicellées à pédicelles glabres ou presque et longs de 17 -20 mm. Fleur blanchâtre à verdâtre, apétale ou pétales très réduits mais toujours pourvue de 4 sépales largement oblongs-elliptiques, Sépales soudés à la base en un tube long de 6-8 mm et large de 2 mm ; lobes du calice longs de 1 – 2 cm, arrondis au sommet, glabres excepté les marges. Fleur parfumée, à ovaire conique dépassant les étamines blanches, longues de 15 mm. Fruits : gousse toruleuse, monoliforme (étranglée entre les graines). Gousse brune à gris pâle, glabre, longue de 2-5 cm, pendant au bout de long pédoncule. PHENOLOGIE : Floraison : mai - juin Fructification : juin - juillet Feuillaison : mai - juin

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ECOLOGIE : M. De-Wailly est une essence des savanes sèches des régions sahélo-soudaniennes et soudaniennes. Son aire s’étend de la Mauritanie à la mer rouge. Elle se développe généralement sur les sols plutôt sableux et est peu commune. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 5374 De-Wailly (sur une île du fleuve Niger entre Gao et Ansongo. UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits et les feuilles sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles et les fleurs sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles (en infusion ou en décoction) sont données aux enfants contre les affections respiratoires (bronchite, rhume, toux), la dysenterie, les refroidissements. Pilées et mélangées avec de la farine de mil, les feuilles seraient souveraines pour calmer les toux. Les racines, seules ou associées à d’autres drogues, sont réputées antirhumatismales et antidysentériques. Santé animale : Les rameaux feuillés sont employés en décoction et boisson contre la pasteurellose bovine. Insecticides : Le bois brûlé dégage une odeur nauséabonde en brûlant, d’où son utilisation auprès des animaux d’élevage pour chasser les moustiques.

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Maerua oblongifolia (Forsk) A. Rich.Ex-CapparidacéeEx-Capparaceae BRASSICACEAE Oblongifolia (à feuilles oblongues) allusion faite à la forme allongée des feuilles → Mérua à feuilles oblongues. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Capparis oblongifolia Forsk. ; Maerua angustifolia A. Rich. ; Maerua rogeonii A. Chev. ; M. dasyura Gilg et Bénéd. NOM FRANÇAIS : Mérua à feuilles oblongues. NOM BAMBARA - MALINKE : Ģènsè, Ģèn. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Lellélo, Léllèlé. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou sous-arbrisseau à tiges ligneuses, buissonnantes ou sarmenteuses venant sur des rhizomes ligneux. Plante haute de 2-3 m, à tiges vertes, épaisse de 2-3 mm et écorce grise striée de vert. Rameaux glabres. Feuilles : alternes, glabres, coriaces et plus ou moins glauques. Limbe oblong ou oblong lancéolé, long de 7-12 cm sur 10-15 mm de large ; sommet en coin arrondi et mucroné, base en coin large. Nervures : 5 nervures secondaires très ascendantes, surtout celles de la base qui sont presque opposées et qui remontent jusque vers le milieu du limbe. Pétiole court, seulement 2-5 mm de. long Inflorescence : fleurs solitaires ou en fascicules axillaires de 2-3 fleurs. Fleurs jaune verdâtre, parfumées, larges de 4 cm (étamines comprises). Pétales (4) blanc verdâtre. Sépales (4) ovales, elliptiques, longs de 6-8 mm, larges de 3-6 mm, plus ou moins chiffonnés. Ovaire conique dépassant à peine les étamines blanches. Stigmate vert dépassant à peines les étamines. Fruits : gousse toruleuse, glabre, longue de 2-10 cm, large de 25-30 mm, portant de nombreuses petites verrues de 8 - 9 mm de grosseur formées sous la poussée des graines. Graines disposées sur plusieurs rangées. PHENOLOGIE : Floraison : octobre - décembre Fructification : octobre - janvier Feuillaison : mai - juin (en fait, elle ne perd jamais complètement les feuilles mais celles-ci sont abondantes à partir de mai).

Feuilles et fruits

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ECOLOGIE : M. oblongifolia est une espèce des régions sahélo-soudaniennes et soudaniennes. Son aire s’étend du Sénégal à l’Afrique centrale et australe. Elle se développe généralement sur toutes sortes de sols. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 24365 Chev. (Gourma) ; 43970 Chev (San-Donnua) ; Chudeau (Tombouctou)…// Sénégal : 1315-2383-2384-2385-3261-4920-5298 Berhaut ; 97-3674-3736 Trochain ; 48 Carrey. :: Ghana : 519 Chipp. (Amansaro) ; 3847 Vigne (Bunsuru) ; 121 Williams (Tamalé) // Nord-Nigéria : 128 Dalz (Katagun) ; 68 E. Vogel (Kukawa) ; FHI 24*951 (Duggash). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits et les feuilles sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles et les fleurs sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les feuilles traitent le ballonnement, l’hémorroïde, le paludisme, la colique, les maux de dent. L’espèce est également utilisée en cas de morsure de serpent. Les produits s’emploient en décoction ou sous forme de poudre. Santé animale : Les feuilles rentrent dans le traitement des maladies d’articulation des animaux. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, cure dent.

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Maytenus senegalensis Exell. CELASTRACEAE Maytenus : nom chilien de ce végétal.// senegalensis (du Sénégal) : les premiers échantillons

de cette plante ont été récoltés au Sénégal. Maytenus du Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Celastrus senegalensis Lam ; Gymnosporia sengalensis (Lam) Loes. ; Gymnosporia senegalensis var djalonensis Aubrév ; Celastrus coriaceus Guill et Perr. NOM FRANÇAIS : Maytenus du Sénégal. NOM BAMBARA - MALINKE : Ñin kélén ; Çéké. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Hassana NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : Āssana (Adrar, selon Ehya) ; Āssana ou Abākāmma (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud). DESCRIPTION : Arbuste buissonnant ou petit arbre épineux pouvant atteindre 2-5 m de haut et 20 – 25 cm de diamètre. Port variable, souvent buissonnant, souvent en fourré impénétrable. Ecorce écailleuse, grise à tranche rouge. Rameaux rougeâtres ou verdâtres, glabres, épineux aux extrémités. Epines axillaires ou terminales, longues de 2 – 5 cm et portant souvent deux petites feuilles et des fruits vers l’extrémité. Feuilles : alternes, épaisses, coriaces, vert grisâtre (dû à la présence de fines écailles cireuses). Limbe morphologiquement très variable mais ordinairement long de 2 -15 cm, large de 1 -10 cm, courtement elliptique, oblong ou obovale ; base en coin ; sommet en coin obtus ou échancré ; bords souvent denticulés ; 3-9 nervures non saillantes. Pétiole long de 2 – 15 mm, quelquefois rougeâtre comme les rameaux exposés à la lumière. Inflorescence : cymes grêles et courtes à l’aisselle des feuilles ou sur les épines. Fleurs blanc-verdâtre, large de 2-5 mm ; à 5 sépales disposés en étoile, 5 pétales et 5 étamines. Fruits : capsules globuleuses, plus ou moins pyriformes, jaunâtres, roses ou rouges, larges de 4-5 mm, s’ouvrant à maturité en 2 – 3 valves. Capsules contenant habituellement 1 – 2 graines marron, arillées (l’arille couvre environ 1 - 2/3 de la graine).

PHENOLOGIE : Floraison : juin - novembre Fructification : août - septembre

Feuilles, fleurs et épines

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Feuillaison : mai - Juin. ECOLOGIE : M. senegalensis est une essence des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes. On la rencontre sur tous les types de sols (rocheux, latéritiques, sablonneux, argileux…). Son aire naturelle va du Sénégal à l’Erythrée. Au Mali, elle va de la frontière guinéenne à l’Adrar des Iforas. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 93-210 Hagerup (Tombouctou) ; 47 Dubois (Birgo) ; Sithera (Koulouba/Bamako, Bagoundié/Gao : le long du fleuve Niger) ; NGolo Diarra (Doumananba) ; Tionzan (Parc du Baoulé) espèce assez commune dans les savanes soudaniennes et soudano-guinéennes du Mali ; s n° /mai 1987 Ehya (Essuk/Adrar) ; s n° M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) // Sénégal : 200 Heudelot (Walo) ; 146 Perrottet (Casamance) // Guinée : 273 Pobéguin (Kouroussa) ; 18875 Chev. (Dalaba-Diaguissa plateau) // Nord-Ngéria : 776-780 Barter (Borgu) ; 68-722-P110 Lely (Naraguta) ; 95 Dalz. (Kontagora)...// Centrafrique : 881-943-3268 Tisserant, Ethiopie, Mozambique... UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux.

Santé humaine : La plante est considérée comme ayant des propriétés laxatives,

cicatrisantes et antiseptiques. Les feuilles sont employées pour soigner le rhume (poudre de

feuilles ajoutée à du lait), les affections bucco-dentaires, les oedèmes, la diarrhée et le

paludisme. Les écorces de tronc sont généralement prescrites dans l’anorexie, les états

fébriles, le paludisme, l’ictère, les furonculoses, les ulcères. Les feuilles associées aux

écorces traitent la dysenterie, le paludisme, le rhume, les infections bucco-dentaires et les

courbatures.

Autres utilisations : bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, production de sel à

partir de la cenndre.

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Mimosa pigra Linn. Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE

Du grec mimos (imitateur, mime), allusion faite sans doute à la réaction des feuilles de ces plantes qui se referment lorsqu’on les touche à l’image des réactions animales. // pigra (rebarbatif) : le sens donné par Linné à ce terme reste un peu obscur. Il pourrait signifier rébarbatif (un des tout premiers sens du mot latin piger) ; il pourrait aussi signifier lent (le sens le plus commun donné au mot en raison de la réaction lente du Mimosa pudica) → Mimosa rebarbatif.

AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Mimosa asperata Linn. (1759). NOM FRANÇAIS : Sensitive rébarbatif. NOM BAMBARA - MALINKE : Ţî ; Gorŏ dóngo ; Mókó johŏ (le caractère humain). NOM SONRHAÏ - ZARMA : N’koudia NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION :

Plante arbustive pérenne, à tiges épineuses, formant des fourrés denses le long des cours d’eau. Plante haute de 2-3 m, à écorce brune et épineuse et rameaux épineux, plus ou moins lenticellés, bruns, à tranche brun rose . Epines courbes disposées par 2 à la base des pétioles et isolées sur les rameaux et les branches. Feuilles : composées bipennées, alternes, longues de 5-16 cm. Rachis portant 6-16 paires de pinnules, 24-28 paires de foliolules par pinnule ou plus et une paire d’aiguillons entre chaque paire de pinnules. Foliolules et feuilles très sensibles au toucher. Foliolules très petites, linéaires à linéaires oblongues, longues de 3 - 8 mm, larges de 0,5-2 mm ; marges garnies de poils rigides ; limbe à pubescence fine et apprimée sur les deux faces. Rameaux et rachis des feuilles épineux et couverts de poils hirsutes et roux. Pétioles ordinairement plus courts que le rachis. Quand on touche la feuille, elle se referme aussitôt. Quand on effleure en effet les feuilles, ce sont d’abord les petites pennes de second ordre qui se replient vers le haut, ensuite suivent les pennes de 1er ordre et le pétiole qui se rabat vers la tige. Il se passe, dans le meilleur des cas, 8/100 de secondes du toucher à la réaction de la plante. Il faut ensuite 8-10 secondes pour que la plante reprenne sa forme initiale. La réaction se fait ainsi à une vitesse de 10 cm/ seconde rapporte A. Bartëls. Ces mouvements de repli sont dus à des modifications de pression interne (turgescence) au niveau des cellules

Fleurs, fruits et feuilles

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situées à la base des pétioles et des pinnules. Cette modification de la pression est commandée par une substance similaire à une hormone. Inflorescence : capitules sphériques pédonculés, dressés, isolés ou par 2 à l’aisselle des feuilles. Capitules larges de 10-15 mm, à pédoncule long de 5-10 cm. Fleurs mauve pâle ou rose pâle. Etamines 8. Fruits : gousses plates, oblongues, longues de 4-6 cm, ordinairement disposées par 5-10 au sommet du pédoncule. Gousses segmentées entre les graines et contenant de nombreuses graines (15-20). Gousses densément couvertes, des deux côtés, de poils rigides et épineux. A maturité la gousse se détache par élément. PHENOLOGIE : Feuillaison : feuilles persistantes Floraison : mars - mai Fructification : avril - juin.

ECOLOGIE : M. pigra est une plante décombante, pérenne, se reproduisant uniquement par graines. Les segments des gousses se détachent individuellement, tombent et germent sur place ou sont entraînés par les courants. C’est une tropophyte pantropicale relativement commune le long des cours d’eau dans les savanes soudaniennes et soudano-guinéennes d’Afrique occidentale. Elle peut supporter des crues de 1 - 2 m. Au Mali , on la trouve sur les sols lourds et compacts temporairement inondés des bas-fonds, des berges des rivières et des cours d’eau. Dans le delta central du Niger, on la remarque par la couleur noirâtre de ses tiges défeuillées par l’eau. Comme adventice, elle peut être souvent très envahissante et s’avérer difficile à sarcler et ce, à cause de ses épines crochues. Son aire naturelle semble s’étaler du Sénégal à l’Afrique Orientale. Elle est présente dans tous les pays de l’ancienne AOF mais aussi en Sierra Leone, au Ghana, au Nigeria, eu Tchad. On la retrouve en Afrique centrale (Centrafrique, Congo, Gabon, Angola...) et même en Afrique du Sud. Le genre compte 400-500 espèces à travers le monde. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 4 Lean (Macina) ; 156 Hagerup (Lac Débo) ; s.n° Duong (Delta Central Nigérien) … // Guinée : 20464 Chev. (Faranah) ; 1623 Pobéguin... // Côte d’Ivoire : 346 Chipp (Rivière Tano) // Nord-Nigéria : 1175 Barter (Nupe) // Sénégal : 46 Sieber ; 263 Perrottet .554 Adam ; 787-1992-4092-4339 Berhaut ; 885-206-1255-2305-Trochain //. UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Le décocté de rameaux feuillés est conseillé, en boisson, dans les cas de diarrhées, de gastrite, d’obésité, de céphalées récurrentes, en bain du visage dans les conjonctivites et en bain de bouche dans les caries dentaires. Les feuilles traitent également les inflammations, les plaies, les maux de ventre et la diarrhée. Le décocté de racines est employé contre les rhinites (fumigation), l’aménorrhée, la blennorragie, la bilharziose (boisson : à raison de ¼ de litre par prise, deux fois par jours) ainsi que la diarrhée et les vertiges. Autres utilisations : Haie vive, refuge pour la faune sauvage, bois de chauffe, confection de nasses, enclos.

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Mitragyna inermis (Willd) O. Ktze RUBIACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Uncaria inermis Willd ; Mitragyna africana (Willd) Korth. ; Nauclea africana Willd ; Mitragyna inermis (Willd) G. Ron. NOM FRANÇAIS : Mitragyna inerme. NOM BAMBARA - MALINKE : Jún. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Koli. NOM DOGON : Trin NOM TAMASHEQ : Amezzu ou Tagālalt (Adrar, selon Ehya) ; Tagālalt (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Tagālalt (Aïr, selon Alojaly) ; Tagālalt ou Tagalelt (Aïr, selon Toutain) ; Tadialalt ; Tadialat selon l’Equipe du Pr NGolo Diarra. DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre haut de 3 – 8 m, souvent bas branchu et formé alors par de nombreuses tiges. Ecorce ordinairement lisse, gris à brun clair, à tranche fibreuse brun clair. Rameaux brun clair, pubescents. Stipules foliacées, rougeâtres, oblongues lancéolées, vite caduques, ordinairement longues de 15 – 20 mm. Feuilles opposées, glabres ou plus ou moins pubescentes dessous au moins sur les nervures en ce qui concerne les feuilles âgées (jeunes feuilles finement pubescentes). Limbe elliptique ou obovale, long de 6 – 10 cm, large de 3 – 6 cm ; sommet en coin plus ou moins acuminé ; base arrondi ou subcordée ou en coin court ; face supérieur vert mat ; face inférieure vert clair (jeunes feuilles souvent teintées de rouge). Nervation pennée : 3 nervures partent à 2-3 mm de la base du limbe puis 5 – 9 paires de nervures secondaires s’échelonnent de part et d’autre sur la médiane. Pétiole long de 6 – 10 mm. Inflorescence en tête globuleuse compacte, solitaire, pédonculée, terminale ou disposée à la base des pétioles. Pédoncule glabre et long de 3 -9 cm. Inflorescence large de 20 – 25 mm et formée de nombreuses fleurs odorantes. Fleurs sessiles, blanc crème ; corolle tubulaire à tube glabre mais à sommet divisé en 5 lobes ; style en goupillon dépassant la fleur de 3 – 5 mm ; calice tubulaire à tube glabre. Fruits : infrutescence ronde, d’abord brune puis noirâtre, large de 12 -18 mm, assez caractéristique parce que restant longtemps sur l’arbre. Infrutescence formée de petites capsules oblongues, longues de 5 mm, déhiscentes, s’ouvrant en 2 valves pour libérer de nombreuses graines. PHENOLOGIE : Feuillaison : feuilles persistantes Floraison : juin - juillet Fructification : juin - septembre.

Feuilles, fleurs et fruits

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ECOLOGIE : M. inermis est une essence des bas-fonds humides, des galeries forestières et des berges des mares, des rivières et des fleuves dans les régions sahélo-soudaniennes et soudaniennes. Sa présence sur un sol est un bon indicateur de la qualité celui-ci. Elle pousse, en effet, essentiellement sur les sols lourds, argileux et mal drainés. Son aire naturelle va du Sénégal au Soudan. Elle remonte jusque dans l’Adrar où Ehya l’a récoltée, à Tékānkant plus précisément, en amont de Tanezrouft. On n’en a pas trouvé dans l’Aïr. Au Sud, elle descend au Togo, au Bénin et va jusqu’au Congo. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 1102 Chev. (le Bani à San) ; 1180-2112 Chev. (Sébi) ; 445 Hagerup (Labézanga) ; 19-631-679 Roberty (Ségou NE) ; 2563 Roberty (Macina W) ; s n° Ehya (Tékankant/Adrar) ; s n° M ag Mahmoud (Ht Gourma Central) // Guinée :431 Poéguin (Kouroussa) ; 5378 Sc. Elliot (Farana) ; 25180 Chev. Arnaud (Zinder) // 1189 Barter (Nupe) ; FHI 31604 Ujor (Ilorin) ; 5 Elliott (Zungeru) // Sénégal : 456 Heudelot (Bondu) ; 2103 Chev. (Tamboukané) ; 6143 Roberty (Diourbel NE). UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : La plante est réputée diurétique, antimalariale, hypotensive, antirhumatismale, diaphorétique, antidysentérique, antiasthénique, défatigante. Le décocté des feuilles est prescrit, en boisson et bain du corps, aux malades souffrant de paludisme, de fatigue générale, de fièvre, de lumbago, l’hypertension artérielle, les infections urinaires et, dans ce dernier cas, généralement en association avec d’autres drogues. Les écorces de tronc sont sollicitées, en décoction ou en macération, contre les coliques, le paludisme, la dysenterie, les maux de ventre consécutifs aux accouchements Les écorces traitent également les courbatures, la constipation et la dysenterie. Dans le Gourma malien, les utilisations médicinales suivantes ont été identifiées dans le cadre du projet Unesco/PP 00MLI 507 : Contre les ballonnements chez les enfants : faites griller l’infrutescence, pour obtenir une pâte avec laquelle vous ferez de petites boules de la grosseur de l’infrutescence que vous donnerez à manger à l’enfant qui a le ventre ballonné à raison d’une boule par jour ; Contre le paludisme chez les femmes : faire de petites boules avec la poudre de l’infrutescence, poudre à laquelle on aura pris le soin d’ajouter du parfum avant de les placer dans le vagin de la femme malade à raison d’une par opération et ce 2 à 3 fois par jour. Contre l’œdème des pieds chez les femmes enceintes, utilisez le décocté des feuilles en massage au niveau des pieds. Contre les dermatoses et les démangeaisons, prendre le décocté des feuilles en bain. Santé animale : Le décocté d’écorce est donné aux vaches qui tardent à concevoir, pour combattre la stérilité. Pour détecter le coup de corne accompagné de douleur chez les vaches, écrasez les feuilles dans de l’eau et faites boire le macéré à l’animal. Au bout de 2 jours, l’endroit où il a eu le coup de corne s’enfle et on peut ainsi soigner l’animal par le feu ou par scarification (projet Projet Unesco/PP 00MLI 507). Utilisations occultes/magiques : Les jeunes rameaux sont utilisés en fumigation pour chasser les mauvais esprits. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre, bois d'artisanat.

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Oncoba spinosa Forsk FLACOURTIACEAE Oncoba : mot tiré du nom arabe (onkob) de ce végétal. // spinosa (épineux). Les rameaux de

cette plante portent des épines droites, disposées au-dessus de la base des pétioles. Oncoba épineux. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Oncoba épineux. NOM BAMBARA - MALINKE : Sirabara, Kungo baraní, Kõ barani. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre, à cime dense et. tiges hautes de 2 - 6 m ou plus. Ecorce gris clair à beige à l’extérieur, beige à jaunâtre à l’intérieur. Rameaux épineux et piquetés de points clairs, saillants. Epines droites (parfois légèrement courbes), longues de 1 -3 cm et disposées par 1-2 à l’aisselle des feuilles ou au-dessus de la base des pétioles. Feuilles simples, alternes, ovales, glabres. Limbe long de 5 -12 cm, large de 3 -6 cm ; base en coin court ; sommet en pointe acuminée plus ou moins longue ; marges crénelées-dentées ; nervation pennée formée par 1 nervure centrale et 4 - 6 paires de nervures latérales. Pétiole long de 5 -10 mm. Inflorescence : grandes fleurs blanches très odorantes, isolées à l’extrémité de courts rameaux. Fleurs larges de 6 cm et formées de 10 pétales blancs, obovales, souvent inégaux, longs de 20 mm, larges de 10-15 mm et à sommet largement arrondi. Etamines, environ 100, autour d’un stigmate à sommet cratériforme. Sépales (4), largement ovales. Fruits globuleux, dures, lisses, légèrement côtelées, larges de 3 - 6 cm, à goût rappelant celui de la grenade. PHENOLOGIE : Feuillaison : mai - juin Floraison : avril - juin Fructification : avril - juillet. ECOLOGIE : Arbuste ou petit arbre des sous bois des savanes soudano-sahéliennes et soudano-guinnéennes. Cette espèce accompagne les savanes boisée et arborées au Mali ,Sénégal , Gambie, Guinée , Burkina-Faso, Ghana , Togo Bénin , Nord-Nigeria, Cameroun , Centrafrique et Afrique orientale : Ethiopie, Soudan, Cameroun Congo, Gabon.

Fleurs, feuilles et fruits

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ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : Chev. lc...// Sénégal : 2168-17160 Adam ; 404-4483-5333-7859 Berhaut ; 34 Perrottet ; 4188 Trochain...// Gambie : 44 Saunders ...//Guinée : 2887-4566 Adam ; 243 Pobéguin ...// Burkina Faso : 1826 Aubrév....// Ghana : 1449 Irvine (Achimota sur la Côte) ...// Togo : 590 Kersting ; 97 Warnecke (Lomé) ; 6 Anderson (Kratchi)...// Bénin : Chev. lc.....// Nord-Nigeria : 884 Barter (Nupe) ; 55 Lamb (Zaria) ; 758 Dalz (Abinsi) ...// Cameroun : 615 Maitland (Victoria) ...// Centrafrique : 707 Tisserant...// Afrique orientale : 1552 Sacleux...// Ethiopie, Soudan, Cameroun Congo, Gabon. UTILISATIONS :

Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : La plante est considérée comme antiseptique, diurétique, anti-dysentérique. Le décocté de feuilles sert à laver les plaies comme une solution de permanganate. Le décocté des écorces des racines est donné en boisson contre la dysenterie et les retentions urinaires tandis que celui des écorces de tronc est conseillé, en boisson, dans le traitement des flatulences et des coliques. Utilisations occultes/magiques : Les jeunes rameaux sont utilisés en fumigation pour chasser les mauvais esprits. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre, bois d'artisanat. On se sert des fruits évidés comme tabatières

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Parkia biglobosa Benth. Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE Ce genre a été dédié à Mungo Park (1771-1805) célèbre voyageur écossais qui visita la Gambie et descendit, le premier, le fleuve Niger dans lequel il se noiera lors d’une seconde expédition // biglobosa (bi-globuleux) : allusion faite ici au fait que le capitule sphérique est précédée, avant la floraison, par une autre partie globuleuse. → Parkia biglobuleux. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Mimosa biglobosa Jacq. ; Parkia africana R. Br. NOM FRANÇAIS : Parkia biglobuleux ; Néré ; Mimosa pourpre ; Arbre à farine ; Arbre à soumbala ; Soumbalatier. NOM BAMBARA - MALINKE : Nèrè, Nètè ; Nèrè, Nétô. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Dossŏ. NOM PEUL : NOM DOGON : Yulŏ. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Grand arbre des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes, haut de 10-15 m ; à fût court et robuste atteignant parfois 1-2 m de diamètre ; à cime arrondie ou étalée en parasol ; à écorce crevassée, grise à l’extérieur et orange à rouille à l’intérieur. Rameaux plus ou moins pubescents. gris à brun Feuilles : alternes, bipennées, glabres, vert foncé, 20-40 cm de long. Pinnules : 10-30 paires de pinnules épaissies à la base sur 1-2 mm, alternes ou parfois opposées ; chaque pinnule porte 14-65 paires de foliolules et est épaissie base sur 1-2 mm. Foliolules oblongues, linéaires, longues de 12 à 18 mm ; à sommet en coin ; à base asymétrique et auriculée. Pétiole plus ou moins pubescent, grisâtre à brun clair, épaissi à la base, long de 4-10 cm avant la première paire de pinnule ; une forte glande cratériforme sur la base du pétiole et 1 autre glande à la base de la dernière ou des deux dernières paires de pinnules. Inflorescence : capitules sphériques, larges de 4-5 cm, pédonculés de 10-30 cm, parfois disposés en grappes à l’extrémité des rameaux. Fleurs petites, rouges à rouge orange, groupées sur un réceptacle en massue. Fruits : gousses indéhiscentes, longues de 25-30 cm, larges de 15-20 mm, aplaties, vertes au départ, brun clair à brun foncé à maturité. Graines noires, aplaties (nèrè kðlð), entourées d’une pulpe farineuse jaune (nèrè múkú). PHENOLOGIE : Floraison : Janvier – mai Fructification : Février – mars (mûrs de mars à mai) Feuillaison : Février - juin (garde, en principe, ses feuilles toute L’année, mais se défeuille partiellement en novembre à mars) ECOLOGIE :

Feuilles, fleurs et fruits

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P. biglobosa se rencontre dans l’Afrique tropicale. Son aire couvre les isohyètes 500 à 1500 mm. Elle est, du reste, assez commune au Mali, depuis les savanes soudano-sahéliennes jusqu’aux régions soudano-guinéennes où elle bénéficie d’une protection et d’une attention particulières. On la trouve souvent en mélange avec le V. paradoxa, le P. erinaceus, le D. oliveri mais aussi dans les jachères et près des villages. Elle semble aimer les sols limoneux profonds, les sols sableux à argilo-sableux et les sols gravillonnaires. On peut cependant la trouver sur des sols plus pauvres et caillouteux. L’arbre fructifie dès sa 8ème année de vie. A 12-15 ans il peut produire en moyenne 100 kg de fruits. Planté dans un écartement propice, un hectare de plantation peut donner 900 kg de graines, 2000-2200 kg de farine et 1750-1900 kg de cosses selon les études faites par la Division de Recherche Agronomique de l’Institut d’Économie Rurale de Sikasso. Notons que les graines ont besoin d’un trempage d’au moins 20 secondes dans de l’eau chaude pour accélérer la germination et que les plants ainsi produits doivent rester en pépinière 4 - 5 mois au moins avant la transplantation. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : SiThéra : (San, Ségou, Koulouba-Bamako, Faya) ; NGolo Diarra (Doumanaba, Bamako) ; Tionzan (Parc du Baoulé) ; Nampa N. Sanogo (For. Cl. Mts Mandingues) : s.n° Gtz (Bandiagara) ; espèce assez commune dans le Mali-Syd…// Sénégal : 939-1223 Adam ; 73-4975-4976 Berhaut ; 261 Perrottet ; Trochain 1388-1538 ; 4588 De Wailly (Tivaouane) ; Etesse (Fouladou)...// Guinée : 292 Chev. (Siguiri) ; 130 Pobéguin (Kouroussa) ; 292 Chev 5siguiri)...// Côte d’Ivoire : 717 Aubrév. (Bondougou) // Ghana : 698 Kitson (Fong/Wa) ...// Centrafrique : 874 Tisserant...// Indes... UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Ils donnent à la fois une farine jaune appelée nèrèmuku très riche en saccharose (60%) et le célèbre sumbala relativement riche en protéine végétale. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées, elles, seules ou en association avec d’autres écorces, contre la pneumonie, les hémorroïdes, l’ascaridiose, le rhume, la coqueluche, le pian. Elles participent également au traitement de la rougeole, des maux de dent et des courbatures. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la bronchite, la trachéite, la lèpre, certaines maladies vénériennes, l’oreillon. Les écorces de tronc rentrent, elles, dans les préparations employées pour traiter les ulcères. Autres usages : Bois de chauffe, charbon de bois.

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Phoenix dactylifera L (Coryphoideae) PALMAE = ARECACEAE Phoenix (nom grec du dattier) et ce probablement parce que les meilleures dattes de l’époque venaient de Phénicie // dactylifera (qui porte des doigts) : les dates sont ci comparées à des doigts. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Dattier ; Palmier-dattier. NOM BAMBARA - MALINKE : Ţamaro ; Ţamari. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Teneye NOM PEUL : Tamaroy NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Palmier dioïque à stipe haut de 6-20 m, épais de 60-80 cm de diamètre. Stipe droit et réticulé à la chute des feuilles. Feuilles : composées imparipennées, longues de 2-4 m, en touffes terminales au sommet du tronc. Limbe vert glauque à folioles lancéolées linéaires, plus ou moins disposées sur 4 rangs ; folioles longues de 25 cm, larges de 1-3 cm, sommet acuminé et terminé par une épine fine, base pliée en V vers le haut (les folioles de la base sont souvent réduites à des épines raides longues de 5-10 cm). Pétiole : plat dessus, convexe dessous ; à la base et sur les 2 arêtes, des épines disposées par 1-3. Gaines des feuilles se déchirant en fibres. Inflorescence : plante dioïque, les grappes mâles et femelles apparaissent entre les feuilles : fleurs mâles globuleuses et tridentées ; fleurs femelles globuleuses (tépales internes 2 fois plus longs que les externes) Fruits : ellipsoïdes jaunes ou orangés, 3-5cm de long, charnus, à pulpe sucrée (dattes). PHENOLOGIE : Floraison : En principe liée à la température ambiante. Plus celle-ci est basse, plus la floraison est tardive et étalée. Le jeune pied fleurit en moyenne après 5 ans. Fructification : Elle est liée à la floraison. Feuillaison : Toujours en feuille. ECOLOGIE : Plante originaire de l’Arabie, de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient, introduite et cultivée chez nous il y a plusieurs centaines d’années. Elle croît sur les sols sableux sur fonds argileux, dans les régions sahariennes, sahéliennes et sahélo-soudaniennes quand les ressources en eau ne sont pas aléatoires. Les palmiers constituent, depuis une dizaine d’années, un phénomène de mode au Mali. Il existe actuellement dans les jardins de Bamako et dans ceux

Feuilles et fruits

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de l’intérieur du pays de nombreux palmiers introduits par des particuliers. Notons en passant qu’il existe à travers le monde environ 2675 espèces de palmier. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : SiThéra (San, Bamako, Tessalit, Telabit/Kidal, Gao, Ménaka) espèce cultivée ..//... UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés et font l’objet d’un commerce très florissant. Alimentation humaine : Les feuilles et les fruits sont appétés. Santé humaine : Les fruits rentrent dans le traitement de la constipation, des plaies, du hoquet, du paludisme et des maux de ventre des enfants. Les feuilles rentrent dans le traitement de l’hémorroïde. Les organes sont prélevés en toute période. Usages occultes/magiques : Les fruits sont utilisés à des fins religieuses et maraboutiques. Autres usages : Bois de service, bois de chauffe. Les feuilles sont très appréciées en vannerie et dans les constructions.

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Phyllanthus reticulatus Poir. EUPHORBIACEAE Du grec phullon (feuille) et anthos (fleur) sur les échantillons qui ont servi à décrire ce genre les fleurs venaient sur des cladodes (feuilles avortées) Chez certaines espèces, les fleurs viennent à l’aisselle de jeunes rameaux qu’on pourrant prendre pour des feuilles composées pennées...// reticularus (réticulé) du latin reticulum (réseau de fines mailles ou nervilles à la face inférieure des feuilles) Phyllanthus réticulé. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Phyllanthus reticulatus Poir var reticulatus-FTA, 6, 1 : 700 ; Phyllanthus prieurianus Müll. Arg.-Chev. Bot. 558. NOM FRANÇAIS : Phyllanthus réticulé. NOM BAMBARA - MALINKE : Torijôlôkô (chaine de la grenouille) ; Balan-balan. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Durŏ (Macina) ; Dibiribi (Kayes) NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste dressé ou sarmenteux pouvant atteindre 2 - 3 m de haut ou plus. Tiges élancées, nombreuses, quelquefois lianescentes. Jeunes branches colorées en rouge foncé et légèrement pubescentes. Feuilles alternes, très polymorphes. Limbe ovale, long de 2-4 cm, large de 10-20 mm (souvent presque aussi large que long ou 2-3 fois plus long que large), base arrondie, sommet en coin ou arrondi, pubescence presque veloutée dessous dans les plaines mais plus ou moins glabre le long des cours d’eau. Pétiole long de: 2 -3 mm, rougeâtre. Stipules fines, longues de 1 mm. Inflorescence : des fascicules à l’aisselle des feuilles, fleurs mâles et femelles dans le même fascicule ; Fleurs verdâtres Fruits : baies sphériques, noires à maturité, large de 7-8 mm, portant au sommet les restes du style au fond d’une cavité cratériforme. PHENOLOGIE : Floraison : Mars - avril Fructification : Avril - mai (fruits mûrs en juin) Feuillaison : Toute l’année.

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ECOLOGIE : P. reticulatus est une essence hygrophile très commune autour des mares de l’hinterland et le long des berges des cours d’eau des régions soudaniennes et guinéenne. Elle préfère les sols humides et profonds. Sur les rives moyennement basses du Niger, elle peut atteindre 3 - 4 m de haut. Son aire naturelle, en ce qui nous concerne, semble aller du Sénégal à l’Ethiopie en passant par tous les pays de l’ancienne AOF, le Nigeria, le Tchad, la Centrafrique. Elle est présente sur toute la côte orientale de l’Afrique et descend jusqu’en Afrique du Sud en passant par le Cameroun, le Gabon, le Congo, l’Angola, la Zambie... ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 3461 Chev 5Sumpi/Niafunké) ; 321 Hagerup (Beragungu/Gao) ; 5365 De Wailly (Ansongo) ; s.n° Duong (Delta Central Nigérien) ; SiThéra (Bamako, rives du fleuve face ENSUP)....// Sénégal : 198-199-1825-14872-18452 Adam ; 1037-4116 Berhaut ; 751 Perrottet ; 612-1083-2902-3075-3240-3405-3476 Trochain...// Guinée : 5981-6182 Adam ; 20467 Chev. (Farananh) ...// Ghana : GC 4114 Adams & Akpabla (Rio Oti à Paliba) ...// Bénin : 23872 Chev. (Djougou) ...// Nord Nigéria : FHI 28087 Keay (Koton Kariff) ; FHI 19180 Keay (Kano) ... // Centrafrique : 2217 Tisserant ...// Afrique orientale : 149-480-658-698 Sacleux...// Gabon, Congo, Angola, Zambie, Afrique du Sud. UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Alimentation humaine : Les fruits sont consommés par les enfants. Santé humaine : Les feuilles sont diurétiques et calmantes et sont en outre utilisées contre certaines dermatoses, contre les démangeaisons, le paludisme. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la blennorragie, les diarrhées, l’impuissance sexuelle, la constipation, les céphalées, l’ankylostome, l’aménorrhée, les morsures des serpents. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’artisanat. Des racines et des écorces de tronc, on tire un colorant rouge ou noir et des fruits un encre noir servant dans certains milieux à teindre les cheveux. L’infusé de feuilles sert à fixer la teinture noire des bogolans.

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Piliostigma reticulatum Hochst.Ex-Caesalpiniaceae Caesalpinioideae FABACEAE

Du grec pilios (calotte, chapeau) et stigma (le stigmate) : dans la fleur, le stigmate a le sommet aplati en forme de calotte...//reticulatum : entre les nervures latérales un réseau très détaillé de nervilles réticulées. Piliostigma réticulé. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Bauhinia reticulata D.C ; Bauhinia benzoin Kotsch ; B. glabra A. Chev. ; B. glauca A. Chev. ; Elayuna biloba Raf. NOM FRANÇAIS : Piliostigma réticulé ; le Semellier (le fruit rappelle une semelle) ; la Bauhinie réticulée. NOM BAMBARA - MALINKE : Ñama cènin ; Ñama kènin; Fara. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Koséye. NOM PEUL : Barkí; Barkeì ; Barkewì. NOM DOGON : Koïbŏ. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste aux ramifications divergentes ou petit arbre haut de 2 - 8 m ou plus, à fût tortueux et cime arrondie. Ecorce grise, profondément fissurée. Jeunes rameaux verts ; rameaux aoûtés gris et glabres. Feuilles : simples, bilobées, alternes et distiques. Limbe coriace, long de 4 - 8 cm, large de 6 – 12 cm ; base horizontale ou à angle large, légèrement rentrante au milieu ; sommet en coin court ; entre les lobes une échancrure ouverte en angle obtus (supérieur à 90°). Base 9-nervée et formée d’une nervure médiane et de 4 paires de nervures latérales réparties de part et d’autre, nervures prenant toutes naissance au sommet du pétiole ; sous le limbe, un réseau très détaillé de nervilles entre les nervures latérales. Pétiole long de 2 - 3 cm et épaissi aux deux extrémités. Inflorescence : petits racèmes spiciformes, axillaires ou terminaux, longs de 4 - 15 cm, courtement pubescents. Plante dioïque (fleurs mâles et femelles sur 2 pieds différents) à fleurs blanches et corolles striées de rose. Fleur femelle large de 25 - 30 mm à 5 pétales obovales et calice long de 15 - 20 cm, soudé à la base en une sorte de cône renversé et divisé au sommet en 5 dents triangulaires ; style épais, coiffé d’un stigmate en forme de calotte. Fleurs mâles larges de 20 - 25 mm ; à 5 pétales obovales ; et 10 étamines aux anthères de couleur brune. Fruits : gousses ligneuses, tordues, plus ou moins boursouflées, glabres, longues de 15 - 25 cm, large de 4 - 5 cm, contenant des graines planquées dans des loges du tissu interne.

Feuilles, fleurs et fruits

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PHENOLOGIE : Feuillaison : janvier - février Floraison : avril - juillet Fructification : mai - août. ECOLOGIE : P. reticulatum est une essence très commune dans les savanes sahéliennes, soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle croît généralement sur les sols lourds et mal drainés, sur les sols latéritiques, les sols sableux ...Espèce abondante dans les savanes, les jachères, les terrains laissés en friche. Le taux de germination de cette essence reste très faible. Le traitement des graines par immersion dans de l’eau chaude pendant plusieurs heures est nécessaire pour réunir le maximum de chance de réussite. La croissance reste cependant très lente. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : Aubrév. lc. (diverses localités) ; Roberty (Nioro); SiThéra (Koulouba / Bamako ; For. Cl. Mts Mandingues ; For. Cl. de la Faya) ; Tionzan (Parc du Baoulé) ; NGolo Diarra (Doumanaba /Sikasso) ...// Sénégal : 1494-14888 Adam ; 61-2402-4283 Berhaut ; 66-258 Perrottet ; 27-183-1283 Trochain...// Cape Vert : 114 Brunner ...// Ghana : 708 Akpabla ...// Niger : 546 Hagerup (Niamey)...// Nord-Nigeria : FHI 16161-18036 Keay (Zamfara) ; 33 Dalz ; (Katagum) ; 114 Elliott (Duchi/Bornu)...// Cameroun, Tchad, Soudan… UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les feuilles et les fruits sont consommés. Alimentation animale: Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux. Santé humaine : Les feuilles sont fortifiantes et fébrifuges et sont, de ce fait, utilisées pour traiter le rachitisme, le kwashiorkor, l’anorexie, le rhume, la bronchite, les céphalées, les rhumatismes, l’ophtalmie, la carie dentaire, la syphilis. Elles traitent également les maux de ventre, la toux et les hémorroïdes. Les fruits sont laxatifs, et sont employés contre les céphalées, la bronchite, les insuffisances hépatiques. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la blennorragie, l’ascite, l’hydropisie. Les écorces de tronc considérées comme astringentes, antiseptiques, hémostatiques et cicatrisantes sont utilisées pour soigner les saignements de nez, les diarrhées, les coliques, les hémorroïdes, les ulcères. Santé animale : Les feuilles rentrent dans le traitement de la maladie de foie des animaux. Autres usages : Bois de chauffe et charbon de bois, tannerie, cordage, teinture. On tire des écorces du tanin et des liens ; avec les fruits on enfume les ruches ; des fruits et des graines on extrait un colorant bleu foncé.

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Sclerocarya birrea (A. Rich) Hochst. ANACARDIACEAE Du grec scleros (dur) et kéruon (noyau) : allusion au gros noyau du fruit // birrea (à bière) : du wolof bir. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Spondias birrea A. Rich. ; Poupartia birrea Aubrév. NOM FRANÇAIS : Sclerocarya à bière ; Poupartia à bière ; Bois de Poupart (’île de Bourbon) ; Manguier de Tominian. NOM BAMBARA - MALINKE : Kunán, Kután ; Ķunán ; Kuntango; Kurufogo. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Gurugahí Béri ; Kadé ; Hédi. NOM DOGON : Bέ. NOM TAMASHEQ : Téfrāghferaghent (Adrar, selon Ehya) ; Twila , Kembu (Ht Gourma Central selon M. ag Mahmoud) ;Tewila (Aïr méridional selon Alojaly) ; Tuwila Taewila (Aïr, se lon Peyre de Fazbreguès et Lebrun). DESCRIPTION : Petit arbre de brousse, haut de 10-15 m, à cime arrondie, à fût pouvant atteindre 50-8 cm de diamètre. Écorce écailleuse, fibreuse, plus ou moins spongieuse, grise à plus ou moins argentée à l’extérieur et rougeâtre à l’intérieur. Rameaux gris brun plus ou moins pubescents à l’état juvénile. La plante reste longtemps défeuillée (novembre – avril) jusqu’au moment de la floraison. Feuilles : imparipennées, alternes. Rachis long de 10-15 cm, portant 5-8 paires de folioles glabres et glauques. Folioles elliptiques, opposées ou subopposées, longues de 2-3 cm, large de 10-15 mm ; à bords entiers ou dentés (rejets de souche) ;à sommet se terminant en coin souvent mucroné ; à base en coin. Nervures : 5-6 peu sensibles. Feuilles généralement groupées au sommet des rameaux. Folioles subsessiles. Pétiole épaissi à la base, long de 15-40 mm avant les premières paires de folioles. Pétiolules longs de 2-4 mm. Inflorescence : plante dioïque aux inflorescences terminales : inflorescence mâle en épis longs de 5-8 cm ; inflorescence femelle en racèmes longs de 3-5 cm. Fleurs petites, pédicellées, roses ou vert rougeâtre, apparaissant surtout quand la plante est défeuillée. Fruits : drupes jaunes à maturité, longues et larges de 3-4 cm ; chair visqueuse et sucrée autour d’un gros noyau dont les amandes sont oléagineuses et comestibles (l’amande contient 60 % d’huile).

Feuilles, fleurs et fruits

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PHENOLOGIE : Floraison : janvier - mai (au niveau de l’Adrar et de l’Aïr : fleurs en avril et fruits mûrs en mai - juin) Fructification : février - avril (mûrs à partir d’avril) Feuillaison : à partir d’avril.

ECOLOGIE : S. birrea est une essence assez commune dans les savanes maliennes. Son aire s’étend des régions sahélo-soudaniennes aux régions soudano-guinéennes et du Sénégal à l’Ethiopie. Elle peu exigeante du point de vue sol et a une tendance grégaire. On la rencontre sur les sols sableux, les sols pierreux et même sur les terres latéritiques, derrière les villages, dans les jachères, sur les terrains vagues, etc. Elle semble tolérer les milieux acides ou neutres et supporter assez bien une salinité modérée et même des inondations de courtes durées. L’arbre se régénère assez bien par les graines. La multiplication par des boutures, en semis direct ou par les drageons ne pose aucun problème si on peut assurer la protection des jeunes pousses contre les dents du bétail. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 1207Chev. (Tombouctou) ; 3218 Irvine (Kayes) ; SiThéra (San, Bani-Folomana) ; diverses localités... ; Roberty (Nioro) ; s n°/ 1992 M. ag Mahmoud (Ht Gourma Central) ; 65235 IEMVT/19.11.1987 5Wartegash dans la vallée d’Eléweg/Adrar) // Sénégal : 1183-1319 Adam ; 227 Adanson ; 112-3139-4020 Berhaut ; 117 Chev. ; 88-1088-3332-4011-4013 Trochain ; 138 Perrottet (St-Louis) ; Heudelot (Walo) ; 4529 De Wailly (Thiès) ; 21 Ser. For (Siné-Saloum) ...// Gambie : 69 Rosevear (Kundu) ; Rosevear (Kerewan) ...// Côte d’Ivoire : 1419 Aubrév. (Ouangolo) ....// Burkina Faso : 1888 Aubrév. (Bobo-Dioulasso)...// Ghana : 839 Kitson (Kulpawu sur les rives du Bantala); 653 Kitson (Kullum-Grumbele) ; 649 Kitson Walembol-Wababu)...// Togo : Dalz. (Yendi)// Bénin : 24088 Chev. (Mts Atacora) ...// Niger : 24427 Chev. (Gargalenti dans le Gourma) ...// Nord-Nigéria : 3 Gilman (Sokoto) ; FHI 26467 Ijomah ; FHI 16158 Keay (Zurmi) ; P 138 Lely (Bauchi)...// UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Les fruits servent à fabriquer une boisson alcoolisée (kunanji) tandis que des amandes on tire une huile comestible, très appréciée (60 %). Santé humaine : Les feuilles sont employées contre le diabète, la carie dentaire, la conjonctivite. Les graines sont consommées dans les asthénies. Les écorces des racines rentrent dans les préparations utilisées contre les schistosomiases et les troubles digestifs. L’organe est prélevé en toute période et le produit s’emploie sous forme de poudre. Les écorces de tronc sont anti-venimeuses, anti-inflammatoires externes, purgatives et sont, de ce fait, employées, dans les ascites, l’aménorrhée, la carie dentaire, les enflures, la rougeole, les céphalées. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’artisanat. Des cendres, l’on tire le pergolas qui est très apprécié en cuisine (tô sègè, sègè banti) et en savonnerie.

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Prosopis africana (Guill. & Perr.) Taub Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE

Prosopis est le nom que Discoride et certains latins ont donné à une plante étrangère à la famille, nom que Linné a malgré tout repris pour l’attribuer à un genre de la sous-famille des Mimosoideae ; africana : d’Afrique →→ Prosopis d’Afrique. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Coulteria africana Guill et Perr. ; Prosopis oblonga Benth. NOM FRANÇAIS : Prosopis d’Afrique ; Mesquite d’Afrique ; Algarrobo . NOM BAMBARA - MALINKE : Gélé, Ğélé ; Cèmbo, Gélé, Ñèbéré. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Ţélé, Kiélé, Kohí. NOM DOGON : Tidènè. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Petit arbre ou arbre pouvant atteindre 10-20 m de haut ; à fût cylindrique, large de 50-100 cm ; à cime étalée, ouverte et au feuillage vert clair retombant. Écorce brun clair, crevassée, présentant des écailles plus ou moins circulaires, noirâtres et régulières ; à tranche dure, rougeâtre avec un rhytidome épais, bistre et chocolat. Rameaux bruns et pubescents. Feuilles : bipennées, alternes. Rachis long de 10-15 cm et portant 3-6 paires de pinnules longues de 5-8 cm. Pinnules portant chacune 9-16 paires de foliolules oblongues-elliptiques. Foliolules longues de 12-30 mm, larges de 5-10 mm ; à base étroitement arrondie et dissymétrique ; à sommet en coin ; à pubescence fine non visible à l’œil nu. Pétiole épaissi à la base, long de 2-4 cm avant la première paire de pinnules (1 glande à la base de chaque paire de pinnules et de foliolules en général) Inflorescence : épis axillaires jaunâtres, isolés ou par 2, longs de 6 à 8 cm, larges de 12-15 mm, pédonculés. Fleurs subsessiles à bouton floral ovoïde. Corolle à 5 pétales, longs de 3 mm, blanc crème à jaunâtre. Étamines : 10 étamines, 2 fois plus longues que la fleur Fruits : gousses ligneuses, brun rouge foncé, cylindriques, longues de 10 -15 cm, large de 20 mm. Graines dures, ovales, brunes et luisantes : 10 par fruit. PHENOLOGIE : Floraison : février - mai Fructification : mars - juin (persistants) Feuillaison : janvier.

Feuilles, fleurs, fruits et graines

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ECOLOGIE : P. africana est une espèce commune au Mali. Son aire s’étale des régions sahéliennes aux régions soudano guinéennes. On la trouve sur tous les types de sol, dans les champs, dans les jachères, sur les terrains vagues, sur les collines, sur les plateaux… Elle semble cependant se plaire sur les sols profonds, sablo-argileux et même sur les sols latéritiques. Les spécialistes pensent que les racines de ce végétal sécrètent une toxine qui empêcherait les autres individus du même genre de s’installer à côté. Elle se comporte assez bien en pépinière et sa croissance est relativement satisfaisante. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : Roberty (Nioro) assez commun dans tout le Sud-Mali. ; SiThera (Cour Ministère TP/Bamako) // Sénégal : 1226 ; 11-4974-5272-5285 Berhaut ; 3513 Chevalier ; 14 Heudelot ; 206 Merlier ; 20 Perrottet ; 42-907-1177-3339-3347-3548 Trochain...// Gambie : 1537 Trochain ...// Guinée : 591 Pobéguin ...// Bénin, Nigeria, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Congo, Soudan, Ouganda ... UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles diaphorétiques et calmantes sont employées contre les vertiges, les otites, les céphalées, la migraine, les fièvres infantiles, la dysenterie, les hémorroïdes, les maux de dent. Les écorces des racines rentrent dans les préparations utilisées contre la carie dentaire, la bronchite, la dysenterie, la blennorragie. Les écorces de tronc sont employées contre la fatigue, certaines dermatoses, les ophtalmies, la carie dentaire, les rhumatismes. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d’artisanat. Les fruits, à cause de l’odeur de bonbon qu’ils dégagent, sont très appréciés par les apiculteurs. L’écorce est exploitée pour sa richesse en tanin (18 %).

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Prosopis juliflora (Sw) DC Ex-Mimosaceae Mimosoideae FABACEAE Juliflora (à jolies fleurs) Prosopis à jolies fleurs. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Prosopis chilensis (Molina) Stuntz ; Ceratonia chilensis Mol. NOM FRANÇAIS : Prosopis du Chili ; Prosopis ; Mesguite du Chili. NOM BAMBARA - MALINKE : NOM SONRHAÏ - ZARMA : Makabani. NOM PEUL : Gaudi maaka. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste buissonnant ou petit arbre originaire du Chili, introduit chez nous comme arbre d’avenue et haie vive. Arbre épineux, haut de 3 - 12 m ou plus, à cime étalée et fût tortueux, pouvant atteindre 30 - 60 cm de diamètre quand les conditions sont favorables. Ecorces crevassées, très fibreuses, grises ou brunes. Rameaux glabres, verts gris clair, plus ou moins épineux. Epines droites, longues de 5 - 30 mm, solitaires ou disposées par 2 en dessous de la base des feuilles (parfois absentes) Feuilles composées bipennées, alternes, glabres, longues de 7 - 15 cm ou plus, facilement fasciculées par 2-3 sur les rameaux aoûtés. Rachis portant 2-3 paires de pinnules et 8 - 15 paires de foliolules par pinnule. Foliolules oblongues ou linéaires, pouvant mesurer 7-15 mm de long sur 2-4 mm de large ; sommet en coin aigu ; base asymétrique. Rachis portant 1 glande à la base de chaque paire de pinnules et, sur chaque pinnule, une autre à la base de la dernière ou des 2 dernières paires de foliolules. Pétiole épaissi à la base et long de 2 - 4 cm avant la première paire de pinnules. Inflorescence : épis longs de 6 -10 cm, larges de 12-15 mm, axillaires, jaunâtres, isolés ou groupés par 2-3. Fruits : gousses linéaires, longues de 10 -20 cm, larges de 12-15 mm, effilées aux deux extrémités en longs becs et contenant 15-30 graines cloisonnées dans une pulpe un peu collante et sucrée à maturité. PHENOLOGIE : Feuillaison : toujours en feuille Floraison : septembre - décembre et mai - juillet Fructification : octobre - novembre et mai - août.

ECOLOGIE : Espèce cultivée dans les villes du nord du Mali pour son ombrage et dans celles du sud comme haie vive. Elle est peu exigeante du point de vue sol et vit assez bien dans les stations sèches (sols rocailleux, dunes, sables…) quand la pluviométrie moyenne annuelle est

Feuilles, fleurs et fruits

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comprise entre 150 - 700 mm. Elle est remarquable dans la fixation des dunes. Pour une germination rapide, les graines doivent être auparavant ébouillantées. On peut la mettre au sol en semis direct mais il faudrait aider les jeunes plants en désherbant les parcelles de reboisements dans les premières années. Aujourd’hui on peut rencontrer ce végétal du Sénégal à la Mer rouge. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : Roberty (Nioro-Nara) ; SiThéra (Gao, Ansongo, Gossi, Tombouctou, Goundam, Diré, Djélibougou-Bamako) ; espèce de reboisement dans le Nord du pays. UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles , les fruits et les gousses sont appétés par les animaux. Santé humaine : Le décocté des rameaux feuillés est employé en bain de siège contre les hémorroïdes, les fissures anales, le prolapsus, les furoncles, le paludisme, les maux de tête et les plaies. Les écorces sont utilisées dans le traitement des caries dentaires. La pulpe des fruits permet de fabriquer une boisson délicieuse conseillée aux enfants rachitiques ou souffrants d’avitaminose. Les écorces de tronc pulvérisées sont étalées sur les plaies pour hâter leur cicatrisation. Santé animale : Les fruits sont utilisés en cas d’anémie des animaux. Ils s’emploient sous forme de poudre. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, haie vive, enclos. On tire des écorces le tanin employé en tannerie dans le traitement des cuirs et peaux d’animaux. La gomme donne une excellente colle à usage multiple.

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Pterocarpus lucens Guill et Perr. Ex-Papilionaceae Faboideae FABACEAE Du grec pteron (aile) et karpos (fruit) : allusion faite ici, sans doute, à la membrane fine qui entoure les fruits de cette essence ; lucens (luisant) du latin lucere (luire) : allusion faite ici aux feuilles qui sont luisantes dessus Ptérocarpe luisant. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Pterocarpus simplicifolius Baker ; P. lucens var simplicifolius (Bak.) A. Chev. ; Pterocarpus abyssinicus Hochst. ex A. Rich. NOM FRANÇAIS : Ptérocarpe luisant . NOM BAMBARA - MALINKE : Bará, Bará jè, Dabakala ; Dabakala (manche de daba) ; Gálá yiri (bois des gala). NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Tiami. NOM DOGON : Bèbèlè. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre haut de 3-12 m, ramifié habituellement dès la base. Tronc clair. Écorce lisse ou fissurée Feuilles : imparipennées, alternes. Rachis finement canaliculé, long de 5-15 cm portant 3-4 paires de folioles alternes ou subopposées (la terminale plus développée, les autres plus petites). Folioles elliptiques, longues de 3-5 cm, larges de 2-4 cm ; base en coin ; sommet en coin obtus et émarginé (à la base des racèmes floraux, la feuille est simplement trifoliée). Nervures : 10 nervures latérales. Limbe glabre et luisant dessus, glauque et garni de poils courts et apprimés dessous. Pétiole long de 10-20 mm avant les premières paires de folioles. Pétiolules latéraux longs de 2-5 mm, le terminal long de 1-3 cm et épaissi au sommet. Inflorescence : grappes axillaires, longues de 6-12 cm paraissant quand l’arbre est défeuillé ou après les premières feuilles. Corolle longue et large de 15-20 mm. Calice urcéolé long de 4-5 mm, à dents obtuses. Pédicelles des fleurs longues de 8-12 mm Fruits : samares obovales, longues de 3-4-cm, larges de 3-3,5 cm, centre épaissi et ligneux entouré d’une aile large de 4-5 mm ; sommet arrondi ou en coin obtus. PHENOLOGIE : Floraison : janvier - juillet Fructification : février - Juin Feuillaison : février. ECOLOGIE : P. lucens est une espèce sahélo-soudanienne. Depuis la sécheresse de 1973 son aire septentrionale ne cesse de régresser au Mali. Entre Hombori et Douentza tous les peuplements ont séché sur pied offrant un spectacle désolant tout le long de la nationale Mopti-Gao. Habituellement, le P. lucens fréquente les sols lourds où elle il constitue souvent

Feuilles, fleurs et fruits

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des fourrés denses. On peut le trouver à l’état disséminé sur les sols arides, les plateaux latéritiques, dans les anfractuosités des rochers… En galerie forestière elle peut atteindre des dimensions considérables et insoupçonnables. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 1003-24699 Chev. // Guinée 12074 Chev. ; 2098 Pobéguin ; Roberty (Nioro) … // Sénégal : 708-3147-4210 Berhaut ; 923-1053-1096 Trochain. UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les feuilles sont consommées en hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : les feuilles rentrent dans les préparations employées contre les lumbagos, les fièvres, les diarrhées, les stomatites, les céphalées.. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service et bois d'œuvre, bois d'artisanat.

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Saba senegalensis (A. DC) Pichon. APOCYNACEAE Saba ou zaban : nom bamanan de cette essence au Mali ; senegalensis : le premier échantillon a été récolté au Sénégal Saba du Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Vahea senegalensis A.DC (1844) ; Landolphia senegalensis (A. DC) Kotschy et Peyr. (1831) ; Saba senegalensis var glabriflora (Hua.) Pichon lc. 322 (1953) ; Landolphia senegalensis var glabriflora Hua (1899). NOM FRANÇAIS : Saba du Sénégal. NOM BAMBARA - MALINKE : Zaban. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : Kambu. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Grande liane ligneuse à latex blanc couvrant souvent entièrement les cimes des arbres-hôtes. Écorce crevassée, gris foncé, à tranche rouge pâle. Rameaux brun pourpre, ordinairement lenticellés. Feuilles : opposées. Limbe glabre, luisant dessus, long de 8-15 cm, large de 4-6 cm ; base en coin ; sommet en pointe courte et obtuse ; nervation : nervure médiane seule saillante dessus, 8-14 nervures latérales translucides à l’état frais ainsi qu’un réseau très fin de nervilles. Pétiole long de 10 -15 mm (les bases des 2 pétioles opposés sont réunies par un léger bourrelet) Inflorescence en corymbes terminaux ou en cymes terminales. Fleurs blanches ou vert blanchâtre, odorantes. Corolle large de 3-4 cm ; à 5 lobes blancs, oblongs, larges de 3-6 mm. Tube de la corolle jaunâtre et finement pubescente, longue de 10-15 mm ; base légèrement épaissi ; sommet large de 1-2 mm. Fruits : grosses baies ovoïdes, bosselées, longues de 7-10 cm, large de 6 -8 cm, vertes puis jaunes à maturité. Baies contenant de nombreuses graines plus ou moins sphériques, entourées d’une pulpe acide, sucrée et agréable. PHENOLOGIE : Floraison : février - juin et septembre - décembre Fructification : à partir de février (mûrs en mai - juin) Feuillaison : toujours en feuille. ECOLOGIE : S. senegalensis est une liane assez commune dans les savanes et forêts claires sèches soudaniennes et soudano-guinéennes. Au Mali, on la rencontre le long des galeries forestières, autour des mares, au bord des ravins et dans les dépressions humides où elle couvre presque entièrement la cime des arbres-hôtes. Son aire naturelle va du Sénégal au Nigéria en passant par tous les pays de l’ancienne AOF et du Commonwealth (Ghana, Liberia, Sierra-Leone, Nigeria, Cameroun britanique...)

Feuilles, fleurs et fruit

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ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 548 Davey ; (s.n° Chudeau (Sansanding) ; 2069 Chev. (Soumpi-Sébi) ; 105 Rogeon (Niafunké-Diré) ; 1199 Chev. (El Oualadji) ; 66 Dubois (Sébékoro), 235 Chev. (Bamako), 1172 chev. (San), 43975 Chev. (Bandiagara-Mopti), pour la var glabriflora ...// Burkina Faso : 918 Chev. (Bobo-dioulasso) ; 24913 Chev. (Bobo-dioulasso), 24767 Chev. (Ouahigouya) pour la var. glabriflora..// Sénégal : 1303-1663-17887 Adam ; 312- Berhaut ; 2070-2072 Chevalier ; 29 Heudelot ; 549-5028-4468-4499 Berhaut (var glabriflora) ; 173-3506 Trochain (var. glabriflora) // Guinée : 2518 Adam ; 321 Maclaud (Kadé) ; 452 Chev. (Sareya) ; 386 Chev. (Kouroussa) ; 470 Chev. (Diaragouéla) ; 305 Chev. (Siguiri) ...// Ghana : 2 Evans ; 668 Kitson (Kulmasa-Iagalé) ; 832 McLeod. (Izigi-Lorba) ; 4438 Adams (Burufo) ...// UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : Les écorces de tronc et les feuilles sont utilisées contre la dysenterie, les intoxications alimentaires, l’anorexie, les vomissements, l’adénite, la cécité Les feuilles rentrent également dans le traitement du paludisme, de la diarrhée et des gastrites. Les fruits (jus) sont employés contre le scorbut, la stérilité. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la blennorragie, les douleurs liées à l’accouchement, la stérilité féminine. Le latex, hémostatique et coagulant, est utilisé contre la toux. Usages occultes/magiques : Des incantations se font sur le gui lors des cérémonies de mariage. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre.

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Salvadora persica Linn. SALVADORACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Arbre brosse à dents. NOM BAMBARA - MALINKE : Suraka gèsè. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste plus ou moins sarmenteux ou petit arbre, haut de 3 - 9 m, à fût tortueux, à cime étalée et relativement dense. Ecorce lisse à plus ou moins écailleuse, blanc verdâtre devenant gris clair, à tranche jaunâtre ou rose. Rameaux glabres, portant ordinairement des cicatrices laissées par les stipules entre les bases foliaires ; rameaux ordinairement gris verdâtres et striés longitudinalement. Stipules triangulaires, très petites (environ 1 mm de long) Feuilles : opposées, épaisses, charnues ou presque, glabres, vert glauque. Limbe ovale-lancéolé à elliptique, long de 3 - 12 cm, large de 2 - 7 cm ; sommet acuminé ou obtus, parfois mucroné ; base aiguë ou arrondie ; nervation pennée, irrégulière, peu ou pas saillante sur les 2 faces ; 6 - 8 paires de nervures secondaires devenant plus ou moins parallèles entre elles vers le bord du limbe. Pétiole glabre et long de 5 - 15 mm. Inflorescence : grappes lâches, glabres, longues de 5 - 10 cm et disposées à la base des feuilles au niveau de l’extrémité des dernières ramifications. Fleurs jaunâtres, courtement pédicellées. Calice tubulaire, large de 5 - 6 mm et terminé par 4 dents. Corolle à 5 pétales imbriqués, larges de 3 mm Fruits : baies globuleuses, glabres, rouges à maturité, habituellement coiffées par les restes du style au sommet et ceux du calice à la base. PHENOLOGIE : Feuillaison : feuilles persistantes Floraison : octobre - décembre Fructification : novembre - février.

ECOLOGIE : S. persica est une essence saharo - sahélienne. On la rencontre sur les berges des mares, dans les oueds mais essentiellement sur les sols bien drainés (sols argileux, des plaines ou des vallées). Son aire naturelle vadu Sénégal et de la Mauritanie à la mer rouge. Elle descend au Mozambique et va jusqu’en Namibie. A l’est, elle remonte vers l’Arabie, l’Inde … ECHANTILLONS DE REFERENCE :

Feuilles, fleurs et fruits

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Mali : 1357 Chev.(Kabarah/Tombouctou) ; 1201 Chev. (Tombouctou) ; 89 Hagerup (Niafunké) ; Roberty (Nioro) ; SIThéra (Nampala) //Mauritanie : 28863 Chev. (Tichoten Cherles in Hb // Niger : 4936 De Wailly (Agadès) // Nord-Nigéria : 146 Elliott (rives du lac Tchad); 94 Foster //Sénégal : 797 Perrott. (le long du fleuve Sénégal) ; 75 Döllinger (Richard Tol). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits au goût acidulé sont consommés par les enfants et les bergers. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés par les animaux.

Santé humaine : La plante est considérée comme fébrifuge, vermifuge, analgésique,

antirhumatismale, purgative, antiasthmatique, antibronchique. Le décocté ou l’infusé de

feuilles, à goût acidulé, est administré dans les états fébriles, les affections bronchiques

accompagnées ou non de difficulté respiratoire (asthme). Les feuilles s’emploient aussi dans

le traitement des maladies oculaires, de l’hémorroïde, des plaies, du rhumatisme, de la

jaunisse, la constipation, le rhume, la toux, la bronchite, l’asthme. Le décocté des écorces

des racines est administré comme vermifuges et spécialement contre les vers ronds ; le

même produit est conseillé dans les rhumatismes articulaires (massage et boisson). Les

racines sont également utilisées dans le traitement des inflammations, des maladies

intestinales, du rhumatisme et de l’infertilité de la femme. Le décocté des écorces de tronc

est prescrit dans les troubles gastro-intestinaux, les flatulences, les coliques.

Santé animale : Les feuilles s’emploient dans le traitement du rhume, des maladies

oculaires et contre les poux des animaux.

Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. Les rameaux servent

de brosse à dents (suraka gèsè) dans presque toute l’Afrique occidentale. Ils sont taillés en

petits brins de 30-40 cm et de 12-15 mm de diamètre réunis en petits paquets. On tire des

graines une graisse utilisée pour l’éclairage des maisons d’habitation. Le bois tendre sert à

confectionner les bâts et les selles pour les dromadaires et les ânes. De la cendre du bois on

tire du sel qui est très apprécié en milieu tamasheq.

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Sarcocephalus latifolius (Smith) Bruce RUBIACEAE Du grec sarkos et cephalus (tête) latifolia : à grandes feuilles Nauclea à grandes feuilles. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Nauclea latifolia Smith ; S. esculentus Afzel ex Sabine ; S. russeggeri Kotschyi ex Sweinf ; S. sambusinus K. Chum ; Nauclea esculenta (Afzel ex Sabine) Merill NOM FRANÇAIS : Sarcocephalus à grandes feuilles, Nauclea à grandes feuilles ; Pêcher africain ; Liane fraise. NOM BAMBARA - MALINKE : Baro ; Badi ; Bati, Bari. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : Ayungu. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbre ou arbuste plus ou moins sarmenteux, haut de 4-7 m ; à fût tortueux pouvant atteindre 30 cm de diamètre ; à écorce crevassée, gris-brun foncé à tranche fibreuse et rougeâtre Feuilles : opposées, glabres (sauf le dessous des jeunes feuilles ou la nervure médiane), vert brillant, largement elliptiques ou suborbiculaires, 10-22 cm de long, 7-15 cm de large, sommet courtement acuminé, base en coin large arrondie ou subcordée. Pétiole 1-2 cm de long. Stipules : par 2 entre les feuilles, en collerette triangulaire au sommet arrondi ou pointu ; Nervation pennée : 6-8 paires de nervures secondaires saillantes portant aux aisselles des touffes de poils Inflorescence : boules sphériques denses, de 3-5 cm de diamètre, disposées au sommet des branches et composées de très nombreuses fleurs odorantes. Fleurs blanches ou plus ou moins rosées à corolle en tube Fruits : baies charnues, irrégulièrement globuleuses, 3-7 cm de diamètre, rouges à marron foncé à maturité à surface criblée d’alvéoles ; nombreuses graines noyées dans une chair rosée à odeur de fraise. PHENOLOGIE : Floraison : mai - juin Fructification : juin - juillet Feuillaison : toujours en feuille.

Tronc, fleurs, feuilles et fruit

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ECOLOGIE : N. latifolia est une liane assez commune dans les régions soudanienne et soudano-guinéenne de l’Afrique tropicale et ce du Sénégal au Soudan. Au Mali, on la retrouve le long des galeries forestières, autour des mares et dans les bas-fonds plus ou moins humides. Son aire naturelle va ainsi du Sénégal au Tchad en passant par tous les pays de l’ancienne AOF et le Ghana, Nigeria et le Cameroun. Elle est présente en Afrique centrale et descend jusqu’en Afrique du Sud. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 92 Chev. (Ouacoro) ; 734 Chev. (Nkourala / Sikasso) ; 894 Chev (Soubaranièdougou-Kountseni) ; SiThéra (Koulouba / Bamako, Kangaba, For. Cl. Faya, For. Cl. Mts Mandingues) ; Tionzan (Parc du Baoulé) ; NGolo Diarra (Doumanaba) ; essence assez commune au Mali // Sénégal : 167 Berhaut (Ugazobil) // Guinée : 238 Pobéguin (Kourouussa) ; 18140 Chev. Dalaba) // Côte d’Ivoire : 15286 Chev. (Dabou) ; 2000 Chev. (Bériby) ; 2309 Leewenbery (Brafouédi) ; 20126 Chev. (Nzi /Diamancourou) // Ghana : 117 Williams (Tamalé) ; 1142 Howes ((Kpedsu) ; 952 Johnson (Aburi) ; FH 1199 Vigne (Ejura) ; 722 Chipp (Ejura) // Togo : 83 Kersting (Sokodé) // Bénin : 23950 Chev. (Mts Atacora) // Nord-Nigéria : 1244 Barter (Nupe) ; 219 Dalz. (Kontagora) ; 1210 Meikle (Abuja-Badeggi). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les feuilles sont consommées en hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées en hivernage. Santé humaine : Les feuilles sont hémostatiques et sont en général employées contre la stérilité masculine, les hémorroïdes, les chancres syphilitiques, la blennorragie, etc. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les vers intestinaux, la carie dentaire, l’ictère, la constipation, l’indigestion, l’ascite, l’hernie, la taie des yeux. Les écorces de tronc sont utilisées contre la fièvre, la constipation, les coliques, les vomissements, l’insuffisance rénale, la blennorragie. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service et bois d'œuvre, bois d'artisanat. On extrait des écorces un colorant jaune.

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Flueggea virosa (Roxb ex Willd) Baill (1858) EUPHORBIACEAE

Du latin securis (hache) et negare, nier (refuser) en résumé « qui refuse la hache » allusion faite sans doute au fait que les vieux troncs résistent à l’abattage // virosa : (vénéneux) du latin virosus (fétide, vénéneux) : on pense que les rameaux de cette plante sont toxiques pour les poissons lorsqu’on les immerge. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Securinega virosa (Rox ex Willd) Baill.) ; Phyllanthus virosa Roxb ex Willd (1805); Flueggea microcarpa Blume (1825) ; Securinega microcarpa (Blume )Pax et K. Hoffm.ex Aubrév.FL For. Soud.-Gui. 190 (1950). NOM FRANÇAIS : Sécurinega vénéneux. NOM BAMBARA - MALINKE : Cènè; Suruku mah ñèñèn (les graines de la mère hyène); Kolŏnin jè, Kònin jè (les fruits blancs) ; Kumākolŏ (les graines de la parole ?), Bárin-bárin ; Burún-barā. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Cèmbelgórè. NOM DOGON : Ségèlè. NOM TAMASHEQ :

DESCRIPTION : Arbuste dressé, à tendance buissonnante, pouvant atteindre 1-2 m de haut ou plus. Ecorce grise, fibreuse. Rameaux grêles, anguleux, cannelés, glabres, pourvus de fines ailettes à l’état jeune. Feuilles simples, alternes, glabres. Limbe elliptique ou obovale, long de 2 - 6 cm, large de 15 - 30 mm ; base en coin large, sommet en coin obtus ou largement arrondi ; surface glauque dessous ; marges entières ; nervation pennée formée de 5 -10 nervures latérales, bouclant toutes à 2-3 mm de la marge (entre elles un réseau très détaillé de nervilles). Pétiole long de 4 - 6 mm, souvent rougeâtre. Stipules fines, longues de 1 mm environ mais vite caduques. Inflorescence : plante monoïque ; fleurs blanc jaunâtre ou jaune verdâtre, larges de 3 mm environ, venant chacune au sommet d’un pédicelle long de 5 mm ; pédicelles disposés eux-mêmes en fascicules à l’aisselle des feuilles. Les fleurs mâles, plus nombreuses dans le même fascicule, ont 5 sépales dépassés par 5 étamines libres et un ovaire 3-loculaire, rudimentaire. Les fleurs femelles, moins nombreuses, sont groupées par 1-5 , ont chacune un disque annulaire et laissent apparaître un style à stigmates longs et trifides.

Tronc, feuilles, fleurs et fruits

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Fruits : baies sphériques, charnus, larges de 5-9 mm, devenant blanches à maturité. Graines brillantes, parcourues dorsalement par plusieurs lignes de fossettes. PHENOLOGIE : Floraison : avril - juin Fructification : mai - juin Feuillaison : février. ECOLOGIE : Espèce assez commune au sahel et dans les régions soudaniennes et guinéennes. On la rencontre sur tous les types de sol mais plus spécifiquement sur les sols perturbés. Elle aime les stations relativement humides dans les régions sahéliennes et les stations sèches dans les zones plus humides. Son aire naturelle semble aller du Cap Vert au Nord du Cameroun en passant par tous les pays de l’ancienne AOF mais aussi par le Ghana, le Nigeria, le Tchad. On la retrouve en Afrique centrale (Centrafrique, Congo, Gabon...), en Afrique australe, en Afrique orientale (Kenya, Mozambique...), en Asie tropicale, en Australie. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : Aubrév. lc (différentes localités) ; SiThéra (Ségou, San, Barbé/Mopti, Fana, Kolokani, Kangaba) ; espèce assez commune dans le Mali Sud..// Sénégal : 1420-1526-1650-14828-17381 Adam ; 664-3437-3472.Berhaut ; 574-711-3770-4014-5063 Trochain ; 49 Sieber...// Gambie : 132 Fox (Genieri) ...// Guinée : 233 Pobéguin (Kouroussa)...// Côte d’Ivoire : Aubrév. lc.(diverses localités)...// Ghana : 86 T. Vogel (Cape Coast) ; 934 Brown (Plaines de Accra) ; 215 Irvine ; 498 Chipp (Bjury) ...// Togo : 297 Warnecke(Lomé) ; 1066 Howes (Kpedsu)...// Niger : Aubrév. (Mainé Sorea)... // Nord Nigéria : 1496 Barter (Nupe); 207 Dalz. (Katagum) ; P 656 Lely (Plateau Bauchi) ...// UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : La plante est considérée comme stimulante, analgésique, soporifiques, vermifuges, cicatrisante, anti-dysentérique, anti-dyspepsique, anti-hémorroïdaire, astringente... et ce, malgré le fait que la médecine moderne considère les feuilles et les racines comme toxiques. Les fruits écrasés et mis en macération dans de l’eau puis additionnés de miel sont considérés comme fortifiants et anti-dyspeptiques. Le décocté des écorces des racines est donné, en boisson, pour traiter les coliques, la dysenterie, l’ictère, la dyspepsie, les coliques néphrétiques, les rhumatismes, la bilharziose, l’aménorrhée, la stérilité, les diarrhées sanguinolentes... ; en bain de siège contre les hémorroïdes, les fissures anales... : en instillations auriculaires contre les otites ...; en bain du visage contre la conjonctivite purulente. Les écorces de tronc, seules ou en association avec les feuilles, sont employées en bain et boisson contre la fatigue générale, la pneumonie, l’impuissance sexuelle, la constipation, les diarrhées sanguinolentes, la fatigue, les céphalées, l’anorexie. Les écorces sont utilisées dans le traitement de la toux. Elles se prélèvent en toute période et s’emploient principalement en décoction. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois. On tire des fruits un colorant rouge et des feuilles un colorant noir.

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Sterculia setigera Del. Ex-Sterculiaceae Sterculioideae MALVACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Sterculia tomentosa Guill et Perr. ; Sterculia cinerea A. Rich. NOM FRANÇAIS : Platane du Sénégal ; Faux platane ; Arbre à gomme ; Gommier Mbep ; Sterculia tomenteux. NOM BAMBARA - MALINKE : Kungo siranin (petit baobab de brousse); Kungo sitanin ;Kèñèkōrō (ouagadou); Korofogŏ. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Boborí ; Bobolí. NOM DOGON : Barabo-tingèni ; Baramo-tèngènè. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbre ou petit arbre de 3 - 10 m de haut ou plus. Cime étalée et ouverte. Fût cylindrique, empatté à la base ; écorce gris violacé se détachant en larges plaques minces laissant apparaître des plaques lisses et jaunes. Rameaux habituellement pubescents (poils étoilés) mais quelquefois glabres. Feuilles simples, alternes, ovales, 3-5-lobées à lobes triangulaires aux sommets acuminés. Limbe long et large de 6 - 20 cm, densément pubescent sur les deux faces (poils étoilés) ; base cordée ; nervation 5-7 nervées à la base et pennée sur la médiane (5-7 autres paires de nervures latérales s’échelonnent sur la médiane). Pétiole long de 3-15 cm, pubescent. Inflorescence : espèce monoïque ; fascicules de racèmes larges de 5-8 cm. Fleurs mâles, apétales avec un calice en cône à 5 lobes pubescents extérieurement, vert jaunâtre strié ou teinté de rouge intérieurement Fruits : follicules en forme de carène de bateau, disposés en étoile par 3 - 5. Follicules longs de 6 - 10 cm, larges de 4 - 5 cm, sommet en pointe ; surface veloutée, verdâtre puis brune à maturité, s’ouvrant en 2 valves au niveau du ventre pour laisser apparaître 10 - 12 graines grises ou rouges aux attaches jaunes. PHENOLOGIE : Floraison : février - mai Fructification : mars - avril (mûrs en mi-avril) Feuillaison : avril - mai (défeuillé jusqu’en fin mars).

Fruits, fleurs et feuilles

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ECOLOGIE : S. setigera est une essence des savanes claires ou boisées dans les régions soudaniennes et soudano-guinéennes. L’espèce est fréquente les sols rocheux et peu profonds. La régénérescence naturelle de cette essence est satisfaisante. La reproduction en pépinière est très facile mais les jeunes plants ont une croissance plutôt lente. Son aire naturelle, en ce qui nous concerne, semble aller du Sénégal à l’Erythrée en passant par tous les pays de l’ancienne AOF mais aussi par le Nigeria, le Tchad, le Cameroun... Elle est présente sur la côte orientale de l’Afrique et en Afrique centrale (Congo, Angola...). ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 678 Chev. (Bougouni) ; espèce présentes dans de nombreuses localités au Mali ; Robety (Nioro)…// Sénégal : 88 Perrottet ; 156 Heudelot (Bondou) ; Leprieur (Bakel)... // Guinée : 1963 Pobéguin (Kadé) // Côte d’Ivoire : 1865 Aubrév. (Korhogo) ; 1619 Aubrév. (Ferkessédougou) // Togo : Kersting (Sokodé) // Bénin : 79 Poisson (Ouessé) // Nord-Nigeria : 1115 Barter (Nupe) ; 28 Sc. Elliott (Zungeru) ; 41 Lam. (Ilorin) ; 93 Shaw (Yola) ; 98 T. Vogel (Muagu). UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées par les animaux. Santé humaine : Le décocté des feuilles est donné aux enfants, en bain et boisson, contre les états fébriles en général. Les écorces des racines qui sont de puissants diurétiques, rentrent dans les préparations utilisées contre les infections urinaires, l’hypertension artérielle. Les écorces de tronc rentrent, seules ou en association, dans la préparation de plusieurs médicaments contre la toux, les bronchites, la rétention urinaire, l’anorexie. La gomme qui a la propriété d’absorber 250 fois son poids en eau et d’être, malgré tout, résistante aux fermentations, est très appréciée dans le traitement des constipations chroniques et des diarrhées persistantes. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, confection des liens et des cordages. La gomme est utilisée pour aciduler et gélifier les plats cuisinés. On la retrouve dans l’industrie pharmaceutique, dans l’industrie cosmétique et dans la teinturerie comme apprêt.

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Sterospermum kunthianum Cham BIGNONIACEAE Du grec stereos (dur, ferme) et sperma (graine) et ce parce que, dans le silique, les graines ont la partie centrale dure et cylindrique laissant les extrémités seules ailées ; kunthianum : cette espèce a été dédiée au botaniste allemand Kunth (1788-1850). AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Stéréospermum de Kunth ; Bâton de sorcier. NOM BAMBARA - MALINKE : Mōgō yirí (arbre humanoïde) ; Mōkō kolǒ (os humain ; le corps humain). NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Galumbi, golumbi, golombé. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre de 5-10 m de haut; à cime ouverte et arrondie ; à écorce gris violacé à gris vert et rhytidome vert ; à rameaux gris clair, lenticellés (lenticelles allongées), pubescents devenant glabres. Feuilles composées, imparipennées, opposées, longues de 32 cm. Rachis portant 3 - 6 paires de folioles opposées ou subopposées plus 1 foliole terminale. Folioles ovales elliptiques, habituellement bien opposées, longues de 6 -10 cm, larges de 3 - 5 cm ; base asymétrique arrondie ou en coin ; sommet acuminé ou obtus ou apiculé ; nervation pennée, saillante formée de 7-10 nervures secondaires, reliées entre elles par un réseau de nervilles translucides ; dessus glabre, dessous finement pubescent mais pouvant devenir glabre ; bords entiers ou crénelés dentés ; . Pétiole long de 2-5 cm, arrondi dessus. Pétiolules longs de 3-12 mm (le terminal 10-20 mm). Inflorescence : larges panicules venant sur l’arbre quand il est défeuillé et pouvant atteindre 25 - 30 cm de long. Fleurs roses ou mauves en doigt de gant, longues de 4-5 cm. Corolle à tube finissant au sommet en 5 lobes larges et frisés sur les bords. Calice court et tronqué (8 mm) Fruits : Siliques longues de 25-30 cm ou plus, large de 7-8 mm, tordues à maturité ; graines longues de 25 - 30 mm, plates et ailées à chaque extrémité. PHENOLOGIE : Floraison : janvier - février Fructification : avril Feuillaison : mars - avril

Feuilles, fleurs et fruits

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ECOLOGIE : Elle aime habituellement les sols limono-sableux dans les régions soudaniennes et soudano-guinéennes. On la retrouve sur tous les types de sol souvent dans des conditions extrêmes Son aire naturelle en ce qui nous concerne, semble aller du Sénégal au Nord du Cameroun en passant par tous les pays de l’Afrique Occidentale mais aussi par le Nigeria, le Tchad. Elle est présente sur la partie orientale de l’Afrique et descend jusqu’au Malawi. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 502 Davey (Macina -Sarro); 17025 Roberty (Kayes); SiThéra (Bamako, Kangaba, For. Cl. Mts Mandingues, Siby)…// Sénégal : 17921-17931 Adam ; 5-4183 -4971-4983- Berhaut ; 3513 Chevalier ; 202-824 Heudelot ; 499 Perrottet ; 974-2846-3334-3592-3677-3741 Trochain ...// Guinée : 180 Pobéguin (Fouta Djalon) ; 824 Pobéguin // Ghana : 1505 Irvine (Agomeda, dans la plane du Shai) ; 58 Lloyd Williams (Plaine d’Adakulu) ...//Togo : 372 Baumann ...// Nord-Nigeria : 36 Lamb (Bida) ; 1135 Barter (Nupe) ; 181 Dalz. (Kontagora)...// UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : Les feuilles sont employées, en décoction et boisson, contre les gastrites, l’asthme, les céphalées, l’asthénie, la fatigue générale. Les écorces des racines (diurétiques puissants) rentrent dans les préparations employées pour traiter les amygdalites, les céphalées, les gastrites, la dysenterie, la blennorragie, l’hématurie, l’ictère. les écorces de tronc (hémostatiques, cicatrisantes, vermifuges) sont utilisées pour soigner les plaies, les brûlures, la lèpre, la blennorragie.

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Tamarindus indica Linn. Ex-Caesalpiniaceae Caesalpinioideae FABACEAE De l’arabe tamar (datte) et de hindi (indien) et ce parce que les Arabes qui virent pour la première fois ce végétal l’appelèrent le dattier de l’Inde ; indica : plante connue d’abord en Inde qui est considérée comme son pays, Tamarinier de l’Inde. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Tamarinier de l’Inde ; Tamarinier. NOM BAMBARA - MALINKE : Tomin ; Ţomin ; Tombí. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Bosay. NOM PEUL : NOM DOGON : Ommulú. NOM TAMASHEQ : Ātteda-āmékarān (Adrar, selon Ehya) ; Basaso (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Basoro, Bassasu, Bochocho, Tchimia (Aïr, selon Von Maydell éch. 443/1983) ; Bochocho, Tchimia, Somiya, (Aïr, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun éch.155/1976) ; Basaso, selon Toutain éch. 73/1978. DESCRIPTION : Petit arbre haut de 12-15 m ; à cime étale et dense ; à fût droit et court, légèrement épaissi à la base et pouvant atteindre 80-100 cm de diamètre. Écorce écailleuse et crevassée longitudinalement et transversalement donnant au végétal l’apparence d’une peau de crocodile. Rameaux plus ou moins pubescents Feuilles : paripennées et alternes. Rachis pubescent, long de 7-10 cm et portant 8-10 paires de folioles généralement bien opposées. Folioles glabres, oblongues, sessiles ou presque, longues de 8-15 mm, larges de 4-8 mm, à base arrondie et dissymétrique, à sommet arrondi. Pétiole pubescent, canaliculé, long de 3 - 7 mm avant la première paire de folioles. Inflorescence : petites grappes longues de 3-5 cm et portant, chacune, 5-10 fleurs. Fleurs jaunâtres à corolle large de 25-30 mm, à 3 pétales (le médian strié de rouge sur les bords qui sont, en plus, finement dentés) Fruits : gousses épaisses, subcylindriques, charnues avant maturité, longues de 10-15 cm, larges de 15-20 mm, gris-roussâtre, pubérulentes. Graines (10 par gousses) : brunes, luisantes, entourées d’une pulpe rouge brun. PHENOLOGIE : Floraison : mars-mai (dans l’Adrar et l’Aïr, fleurs mai et fruits en septembre) Fructification : avril-juillet Feuillaison : toujours en feuille si les conditions édaphiques ne sont pas extrêmes (chute partielle entre décembre et avril)

Fleurs, fruits et feuilles

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ECOLOGIE : T. indica est une espèce originaire, semble-t-il, de Madagascar mais répandue aujourd’hui sous tous les tropiques. Elle est très plastique. Au Mali, on la rencontre depuis l’Adrar des Iforas, c’est-à-dire en pleine région désertique, jusque dans les savanes sahélo-soudaniennes, soudaniennes et guinéennes, à l’état spontané, sur tous les types de sol et ce grâce à son enracinement profond. Cependant elle semble montrer une préférence nette pour les sols profonds et bien drainés. T. indica ne pénètre pas dans les forêts humides mais supporte assez bien l’air salin et le brouillard des régions côtières. Espèce pantropicale, son aire naturelle, en ce qui nous concerne, va du Sénégal à l’Erythrée. On la rencontre dans toute l’Afrique orientale, à Madagascar, en Inde et en Australie ...Le genre ne comprend qu’une seule espèce. Pour la reproduction en pépinière, les graines ont besoin d’un trempage dans de l’eau chaude. La germination a lieu au bout de 7 - 10 jours et les plants doivent rester 1 an en pépinière. On peut aussi multiplier les plants par bouturage des rameaux ou par marcottage. La fructification a lieu entre 8 - 10 ans et un arbre adulte peut produire entre 150 et 200 kg de graines par an et cela pendant au moins 200 ans selon les connaissances actuelles.(ENDA)

ECHANTILLONS DE REFERENCE :

Mali : Roberty (Niora) ; SiThéra (Bamako, Ségou, San) ; N. N. Sanogo (Mts Mandingues) ; NGolo Diarra (Doumananba) ; s. n°/mai 1987 Ehya (Wātergash, en amont de la mare, dans la vallée d’Eleweg et s. n°/août 1987 Ehya (confluent de la vallée Ghéwés et de la vallée de Tefraghferaghent ;s.n° Gtz (Bandiagara) … // Sénégal :1661 Adam ; 8-3969-5280 Berhaut ; 2949 Chevalier ; 323 Merlier ; 12-3525 Trochain // Guinée : 15644 Chevalier ; 424 Maclaud. ; 15644 Chev (Kouroussa) ; 271- 1216 Pobéguin // Côte d’Ivoire : 21781 Chev. (Détou) // Ghana : 496 Chipp. (Bjury) ; 836 Maclaud (Lawra) ; 1710 Vigne (Tamalé) // Bénin :23619 Chev. (Dassa Zoumi).. ; 23744 Chev. (Savalou)...// Niger : Aubrév. // Nord-Nigéria : FHI 16177 Keay (Zamfara F.R.) ; F 186 Lely (Plateau Bauchi). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les feuilles et les fruits sont consommés. Les fruits sont exploités pour fabriquer des jus ou pour rentrer dans certaines sauces. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : Les feuilles, considérées comme fortifiantes, sont employées pour soigner l’insuffisance hépatique, les coliques, la fièvre, la bronchite, l’ictère, la constipation, les mammites, la toux, les vers intestinaux. Les fruits soignent le rhume, les vers intestinaux, les affections intestinales, les vomissements, la constipation. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre la conjonctivite, l’ophtalmie, la paralysie, la diarrhée, etc. Les écorces de tronc sont purgatives et diurétiques et sont utilisées pour soigner l’hépatite, l’ictère, la gonococcie, la toux, les plaies. Santé animale : Les feuilles ont une action épilante sur les chevaux et les porcs. Insecticides : Le Pr Kerharo a noté une activité insecticide des extraits des écorces de tige et des feuilles et une activité bactéricide des fruits et des graines. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois d'œuvre, bois d’artisanat. Des feuilles on extrait une teinture rouge.

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Terminalia avicennoides Guill et Perrottet COMBRETACEAE Du latin terminus (terme, extrémité) : les feuilles de cette plante sont, en effet groupées vers le sommet des rameaux // avicennoides : à allure d’Avicennia, un arbre ordinairement voisin des palétuviers dans la mangrove. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Terminalia lecardii Engl et Diels lc.15 ; T. dictyoneura Diels in Engl. Bot. Jahrb.39 : 512 (1907). NOM FRANÇAIS : Le Badamier duveteux. NOM BAMBARA - MALINKE : NOM SONRHAÏ - ZARMA : Farkāhángā. NOM PEUL : Pulémí. NOM DOGON : Kugó. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Petit arbre ou arbuste haut de 3 – 9 m, de à cime étroite et ouverte et fût court ramifié souvent dès la base. Ecorce crevassée, liégeuse, gris foncé à noir. Rameaux tomenteux, blanc rosâtre, fibreux. Feuilles alternes, oblongues elliptiques ou étroitement elliptiques. Limbe long de 9 – 20 cm ou plus, large de 3 – 7 cm, pubescent à pubescence veloutée ; sommet et base plus ou moins obtus. Nervation pennée formée d’une nervure centrale et de 10-16 nervures latérales ascendantes, peu saillantes sur le limbe nervure centrale portant habituellement 2 glandes à la base ; nervilles plus ou moins réticulée et apparaissant déprimées dessus. Feuilles âgées devenant brunâtres en séchant mais ordinairement vert grisâtre dessus et blanchâtres dessous. Pétiole tomenteux, robuste, long de 10 – 15 cm ou plus. Inflorescence : fleurs blanchâtres réunies en racèmes axillaires, longs de 3 - 12 cm, spiciformes et tomenteux. Fleurs et jeunes pousses feuillées rosâtres ; fleurs apétales mais à calice densément tomenteux et divisé en son sommet en 5 lobes. Fruits : samares oblongues elliptiques, tomenteuses à aile unique disposée autour de la graine. Samares longues de 5 -6 cm, larges de 2 -3 cm, à base tronquée et sommet tronqué et mucroné. Graines fusiformes. PHENOLOGIE : Feuillaison : février - avril Floraison : février - juin (juste après les premières feuilles) Fructification : février - juillet (mûrs à partir de mars).

Fleurs, fruits et feuilles

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ECOLOGIE : T. avicennioides est une essence des savanes boisées et des forêts claires sèches des régions soudaniennes, soudano-guinéennes et guinéennes. On la rencontre généralement sur les sols sableux, dans les jachères, sur les terrains vagues et ce du Sénégal au Tchad en passant par le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Nigéria ... Elle est peu exigeante du point de vue sol et vit souvent à l’état grégaire. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : fide Aubrév. lc. ; G. Roberty : 2277-10204 (Nara S) ; Roberty (Nioro) ; Roberty : 836 (Sokolo S); 639 (Ségou NE),10109 (Bala S), 2180-2183-2237 (Ségou SW), 2374 (Macina),10336 (Kita SE), 291-1178-2247-2320-3682 (Bamako et Koulikoro), 1245 (Koutiala S) ; NGolo Diarra (Doumanaba/Sikasso) ; Tionzan (Parc du Baoulé) // Sénégal : Lecard ; Perrottet (Albreda) // Côte d’Ivoire : 1975 Serv. For. // Burkina Faso : 2489 Aubrév. (Tenkodogo) // Ghana : 124 Williams (Tamalé) ; 969 Kitson (Pala-Narago) // Togo : 32 Kersting (Sokodé); 3763 Vigne (Bawku) // Bénin : 23513 Chev. (Agouagou) ; 23798 Chev. (Savalou). // Nord- Nigéria : 816 Lely (Sokoto) ; FHI 15886-18071 Keay (Zamfara F.R.) ; 1120 Barter (Nupe) ; 395 Dalz (Katagum) ... UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : La plante est considérée comme antibiotique, anti-dysentérique, anti-diarrhéique, antitussive, hémostatique, antiseptique, cicatrisante. Le décocté des feuilles est administré contre la toux, les vers intestinaux et la jaunisse. Le décocté des écorces des racines est employé, en bain de bouche contre les inflammations bucco-dentaires en général, la carie dentaire et les stomatites en particulier ; le même soluté est employé par certains thérapeutes pour lutter contre les vers intestinaux ronds (Ascaris, Ankylostomes ...) et pour nettoyer les plaies ouvertes (plaies simples, ulcères phagédéniques, pians ...). Le décocté des écorces du tronc, associées ou non aux écorces des racines, est conseillé, en boisson, contre les toux bronchitiques, la pneumonie, les diarrhées, la dysenterie, les infections urinaires, les troubles gastro-intestinaux, les hémorragies internes en général et chez les femmes en état de grossesse en particulier, les gastrites, les ulcères d’estomac ... Santé animale : Le décocté des feuilles et des écorces des racines est prescrit contre les vers intestinaux chez les veaux et les caprins. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre, teinture, bois d'artisanat.

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Terminalia laxiflora Engl. in Engl. & Diels Monog. Afric. Comb. 12, t. 2B (1900) COMBRETACEAE laxiflora : à fleurs peu denses sur les épis. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Terminalia elliotii Engl. et Diels lc. (1900); T. sokodensis Engl.Bot. Jahrb. 39 : 510 (1907) ; T. repanda A. Chev. ; Terminalia schweinfurthii Engl. & Diels ; T. roseo-grisea Gilg & Ledermann ex Engl. NOM FRANÇAIS : Terminalia à fleurs lâches. NOM BAMBARA - MALINKE : Wólóbā ŋèñè ; Wólómusò ģèñè. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Kulémi. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre haut de 3 – 12 m, à cime étalée, ouverte et fût court pouvant cependant atteindre 30 – 50 cm de diamètre. Ecorce profondément crevassée, très épaisse, brune à noirâtre probablement à cause des feux de brousses auxquels ce végétal résiste assez bien. Rameaux pubescent devenant glabres avec le temps. Feuilles alternes, disposées en spirales sur les ramifications. Limbe glabre ou plus ou moins pubescent, morphologiquement très variable ; limbe elliptique ou obovale, vert sombre au dessus, gris blanchâtre dessous, long 10 – 30 cm et large de 3 – 11 cm ; sommet en coin ; base arrondie ou en coin. Nervation pennée, formée d’une nervure centrale et de 9 – 17 paires de nervures latérales ; nervilles parallèles entre elles. Pétiole long de 3 – 5 cm ou plus, glabre et portant parfois au sommet 2 glandes à la base même du limbe. Inflorescence : fleurs apétales, jaune verdâtre, groupées sur des racèmes spiciformes, axillaires, glabres à tomenteux, longs de 6 – 15 cm. Calice glabre à pubescent, tubulaire, à sommet divisé en 5 lobesFruits : samares oblongues à oblongues elliptiques, longues de 5 – 10 cm, larges de 2 – 4 cm, glabres à finement pubescentes, pourvues chacune d’une aile faisant le tour de la graine ; sommet de la samare obtus ou tronqué ; base en coin. Graines fusiformes. PHENOLOGIE : Feuillaison : janvier - mars Floraison : février - mars (juste après les 1ère feuilles) Fructification : mars - avril (mûrs en avril - mai). ECOLOGIE : T. laxiflora est une essence des savanes boisées et forêts claires sèches des régions soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle croît généralement dans les endroits frais, le long

Feuilles, fleurs et fruits

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des galeries forestières, au bord des mares temporaires ... Son aire naturelle, en ce qui nous concerne, va du Sénégal au Soudan en passant par le Mali, le Nord de la Côte d’Ivoire, le Sud du Burkina Faso, le Nord du Nigéria ... Elle est très commune dans cet espace quoique disséminée. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali: 145 Bubois (Birgo/Kita) // Burkina Faso : 1979 Aubrév. (Bobo-dioulasso) // Côte d’Ivoire: plusieurs localités // Ghana: 151 Williams (Karéga); 3543 Vigne (Nsawkaw) ; 552 Brent (Kratchi-Birri) // Togo : 473 Kersting (Sokodé-Bassari); 529 Akpabla (Yendi) // Bénin: 24152 Chev. (Mts Atacora) // Nord-Nigéria: FHI 16482 McElderry (Dan Ja/Katsina); 391 Dalz. (Karshe); FHI 16103 Keay (Basawa / Zaria). UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : Le décocté des feuilles est donné en boisson contre les maux de ventre, les flatulences ; les troubles gastro-intestinaux en général. Le décocté des écorces des racines est généralement prescrit en boisson contre la dysenterie, la tuberculose et les infections bactériennes. Santé animale : Les racines sont utilisées dans le traitement de la dysenterie. L’organe se prélève en toute période et le produit s’emploie en décoction. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service.

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Tinospora bakis (A. Rich) Miers. MENISPERMACEAE Mot provevenant de Tinus (nom de la Viorne-Tin) et du grec spora (semence) sans doute à cause de la ressemblance des graines de cette plante à des spores // bakis : nom de cette plante au Sénégal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Cocculus bakis A. Rich. NOM FRANÇAIS : Tinospora Bakis. NOM BAMBARA - MALINKE : Múrúrú (San). NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : Āhézz (Adrar, selon Ehya) ; Ehéz (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud). DESCRIPTION : Plante lianescente, pérenne, ligneuse à la base, pouvant atteindre 7- 8 m de haut mais souvent arbuste sarmenteux haut de 2 – 3 m, à cime ouverte et ramifications retombantes. Ecorce lisse, verte ou kaki, fortement lenticellées à lenticelles blanches ou blanc crème se desquamant en fines pellicules orangées sur les sujets d’un certain âge. Quand on blesse le tronc, il s’échappe de la blessure verte au dessus et jaunâtre en dessous, une sève translucide. Rameaux glabres, verts puis gris à brun, couverts de lenticelles blanchâtres et proéminentes Feuilles alternes, glabres, largement ovales, presque aussi longues que larges mais habituellement longues de 5 – 8 cm ; sommet courtement acuminé et parfois émarginé ; base plus ou moins profondément cordée. Nervation palmée (5-7 nervures basales) puis pennées : 2 – 3 nervures secondaires, peu saillantes et plus ou moins translucides s’échelonnent sur la médiane. Pétiole grêle, glabre, long de 3 – 8 cm. Inflorescence : plante monoïque. Inflorescence formée de racèmes composés insérés à la base des feuilles. Racèmes longs de 3 -10 cm et composés de petits fascicules de fleurs pédicellées (pédicelles des fleurs mâles longs de 3-5 mm). Fleurs mâles, jaune verdâtre, larges de 5 mm, réunies sur des racèmes axillaires longs de 9 cm ; 3 sépales et 3 pétales larges. Fleurs femelles à bractées laciniées et à 3 sépales. Fruits : baies ovoïdes, pédicellées à pédicelles longs de 8 – 10 mm et légèrement renflés à la base. Drupe longue de 5-8 mm ; à sommet apiculé ; à surface verdâtre, devenant plus ou moins orangée à maturité. PHENOLOGIE : Feuillaison : Janvier-mars-avril Floraison : mai - juin Fructification : juin – juillet.

Fruits, feuilles et tronc

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ECOLOGIE : T. bakis est une essence des régions sahéliennes soudano-sahéliennes. Elle croît sur les sols sablonneux, à proximité des bas-fonds et sur les berges des mares. Son aire naturelle va, en ce qui nous concerne, du Sénégal à l’Ethiopie. On la retrouve çà et là au Cameroun et en Afrique de l’Est (Tanzanie, Soudan..). Dans l’Adrar, dans les grandes vallées où elle vit, elle prend le plus souvent appui sur Acacia raddiana ou sur Balanites aegyptiaca. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 24902 Chev. (Macina) // Niger : 617 Hagerup (Zinder) //Sénégal : 10 Perrottet ; Heudelot (Walo) // Nord-Nigéria : 323 Dalz. (Katagum) // Algérie : 224/1956 Bruneau de Miré et Gillet ; 74/1978 Toutain (Aïr). UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : La plante est réputée analgésique, antipaludéenne, diurétique, anti-ictérique, antiasthénique, antianémique, cholagogue, emménagogue. Le décocté des écorces des racines est conseillé, à raison d’un verre à thé deux fois par jour, dans le traitement du paludisme, des ictères jaunes, des flatulences, des coliques, des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête, des insomnies… Le macéré des racines est préféré, en bain, dans le traitement des affections cutanées (gale, prurit, œdèmes…), des morsures de serpent, de la stérilité chez les femmes, de l’épilepsie… ; en boisson, il est donné aux femmes qui accusent un retard dans le cycle menstruel et aux victimes des serpents venimeux (3-4 fois par jour à raison d’un demi verre à boire par prise) Santé animale : Le décocté de la plante entière ou des racines seules est employé pour nettoyer les plaies des dromadaires et toutes les maladies de la peau chez les animaux d’élevage. Le même décocté est conseillé, en boisson, contre les diarrhées des petits ruminants.

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Trema orientalis (Linn.) Blume Ex-Ulmaceae CELTIDACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Trema guineensis (Schum. Et Thonn.) Ficalho – FTA. 6, 2 : 11 ; Celtis guineensis Schum. & Thonn. (1827). NOM FRANÇAIS : Tréma d’Orient. NOM BAMBARA - MALINKE : Warassa kaman (les ailes du warassa). NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre haut de 3 – 12 m, Fût droit et plus ou moins cylindrique. Cime conique à rameaux étalés. Ecorce fine, lenticellée, lisse ou légèrement fissurée, gris clair, à tranche fibreuse et verte en surface mais jaunâtre à rose en dessous. Rameaux lenticellés, ordinairement couverts d’un tomentum brun ou d’une pubescence blanchâtre plus ou moins dense. Feuilles : alternes, distiques. Limbe ovale ou largement elliptique, long de 5 – 13 cm et large de 2,5 – 5 cm ; marges dentées ; sommet acuminé ou en coin aigu ; base arrondie, plus ou moins cordée et plus ou moins asymétrique ; surfaces plus ou moins scabres sur les 2 faces mais toujours pubescentes dessous. Nervation trinervée à la base avec les 3 nervures ascendantes puis pennée avec 4-6 paires de nervures secondaires s’échelonnant sur la médiane tout en longeant le bord du limbe ; nervilles (nervures tertiaires) parallèles entre elles. Stipules longues de 5 mm, lancéolées, mais habituellement vite caduques, Inflorescence : plante polygame. Il existe, en effet, sur le même pied des fleurs mâles et des fleurs femelles individuelles mais aussi des fleurs bisexuées. Fleurs très petites en glomérules ou groupées sur des cymes compactes à l’aisselle de toutes les feuilles sur les jeunes rameaux. Glomérules et cymes larges de 15 – 18 mm. Fleurs ordinairement vertes et blanches, apétales mais ayant toujours 5 sépales plus ou moins pubescents : fleurs mâles larges de 3 – 4 mm et portant 5 étamines ; fleurs femelles renfermant un style à 2 branches. Fruits : drupes globuleuses ou ovoïdes, glabres, portant au sommet la cicatrice des styles. Fruits longs de 2 – 5 mm et devenant noirs à maturité. PHENOLOGIE : Feuillaison : feuilles persistantes mais devenant plus abondantes à partir de mai - juin Floraison : mars - mai Fructification : mars - juin

Tronc, feuilles, fleurs et fruits

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ECOLOGIE : T. orientalis est une essence des régions soudaniennes et soudano-guinéennes où on la rencontre essentiellement dans les forêts secondaires et dans les savanes boisées. Elle pousse aussi bien sur les sols bien drainés et riches que sur les talus relativement pauvres. Son aire naturelle va du Sénégal au Soudan. Elle existe en fait dans toute l’Afrique tropicale, à Madagascar, au Népal et même en Arabie. Elle est localement grégaire et peut devenir souvent très abondante dans certains milieux frais. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 48 Hagerup (Bamako); NGolo Diarra (Doumanaba); Tionzan (Parc du Baoulé); SiThéra (For. Cl. Des Mts Mandingues) // Sénégal : 50 Heudelot // Guinée : 690 Pobéguin (Kouroussa) ; 12143 Chev. (Conakry) // Côte d’Ivoire : 22166 Chev. (Fétékro) // Togo : 1056 HOWES (Kpedsu) // Bénin : 23933 Chev. (Djougou-Pobégou) // Nord-Nigeria : P125 Lely (Plateua Bauchi) ; 337 Dalz. (Katagum) ; 156 Dalz. (Lokoja) ; 1499 Barter (Nupe) UTILISATIONS : Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : La plante est considérée comme antitussive, vermifuge, antispasmodique, antiseptique, cicatrisante. Le décocté de feuilles est employé, bain de bouche, contre la carie dentaire et les affections bucco-dentaires en général ; en fumigation contre le rhume et la sinusite ; en lotion pour nettoyer les plaies ouvertes ; en boisson contre les démangeaisons. Le décocté des rameaux feuillés est conseillé dans les fièvres convulsives, l’hypertension, la dysenterie, les troubles gastro-intestinaux. Le décocté des écorces de tronc est employé, en boisson, comme vermifuge et en gargarisme contre les angines. Santé animale : Les feuilles sont considérées comme toxiques pour le bétail qui en consommerait beaucoup. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. On extrait des tiges des fibres destinées à la confection des cordages et des filets… Les pêcheurs utilisent le bois comme flotteur sur les filets de pêche dans certaines contrées rapporte M. Arbonnier.

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Vitellaria paradoxa Gaertn f. SAPOTACEAE Paradoxa : paradoxal Vitellaria paradoxal. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Bassia parkii G.Don ; Butyrospermum parkii (G.Don) Kotsch ; Butyrospermum paradoxum (Gaerth. f.) Hepper; Butyrospermum paradoxum subsp parkii (G.Don) Hepper. NOM FRANÇAIS : Karité ; Arbre à beurre. NOM BAMBARA - MALINKE : Sii; Siyé, Sέ. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Bulanga. NOM PEUL : Karejé ; Karéhi, Karéji. NOM DOGON : Mijé. NOM TAMASHEQ : Ashek en-bulānga, bulānga (Adrar, selon Ehya) ; bulānga, ( selon Von Maydell, éch. 442/1983) ; bulānga, (selon Peyre de Fabrègues et Lebrun, éch. 225-226/1976) ; bulānga, (selon Toutain, éch. 21/1978). DESCRIPTION : Arbre ou petit arbre trapu exsudant un peu de latex blanc. Arbre haut de 6-9 m, à fût court et noueux, à écorce gris noirâtre, rugueuse, profondément crevassée et divisée en plaques plus ou moins rectangulaires faisant ainsi penser à une peau de crocodile. Écorce à tranche rouge. Rameaux épais marqués de grosses cicatrices des feuilles tombées Feuilles : alternes, rassemblées à l’extrémité des branches. Limbe coriace, étroitement oblong, 12-25 cm de long, 4-9 cm de large, à bord ondulé, à sommet en coin arrondi ou échancré, à base arrondie ou en coin (les jeunes feuilles sont rougeâtres et plus ou moins pubescentes). Pétiole glabre ou plus ou moins pubescent, long de 3-10 cm. Nervation : pennée; 20-40 paires de nervures secondaires plus ou moins saillantes Inflorescence : Ombelle compacte de 20-40 fleurs disposées à l’extrémité des rameaux venant quand l’arbre est pratiquement défeuillé. Pédicelle long de 20-22 mm. Fleur blanc crème. Fruits : drupes ovoïdes ou ellipsoïdales, comestibles, jaunes à jaune verdâtre, glabres ou pubescentes, longues de 4 - 5 cm et disposées, chacune, au bout d’un pédoncule long de 1 -3 cm. Graines (noix de karité), brunes, longues de 2 -5 cm, larges de 3 -4 cm, à coquille luisante, marquée d’une grande cicatrice. Graines très oléagineuses donnant le célèbre beurre de karité et l’huile de karité très appréciée en cosmétique et en médecine.

Tronc, feuilles, fleurs, fruits et noix

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PHENOLOGIE : Floraison : septembre - avril (3 mois de décalage en moyenne entre les sites) Fructification : octobre - décembre Feuillaison : mai - juin. ECOLOGIE : V. paradoxa est une espèce assez commune dans les savanes arborées et les forêts sèches soudaniennes et soudano-guinéennes et ce du Sénégal jusqu’en Centrafrique. Espèce héliophile, à système radiculaire pivotant et profond lui permettant de supporter de grandes sécheresses. Elle préfère les terrains argileux secs et sableux avec une bonne couche d’humus et supporte mal les sols trop humides et trop lourds. Elle a une tendance grégaire à cause de sa fructification abondante (savanes parcs à karité). L’arbre ne produit des fruits qu’à partir de sa 15ème année. Un arbre adulte et bien portant peut produire 25-35 kg de noix par an et cela pendant 40 -100 ans avec une production maximale entre 50 et 100 ans (le karité peut vivre 300 ans). La fructification est irrégulière ; elle est abondante tous les 2 -3 ans (CENAFOD/AGEFORE). On distingue deux sous-espèces : Butyrospermum paradoxum ssp parkii G. Don = V. paradoxa Gaertn. (Afrique occidentale et centrale) et -Butyrospermum paradoxum ssp nicotilum Kotschy (Afrique orientale) qui a des fleurs plus grosses et une forte pilosité au niveau des jeunes feuilles. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 21/1978 Toutain ; 225-226/1976 Peyre de Fabrègues et Lebrun ; 442/1983 Von Maydell (zone sahélo-soudanienne). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits frais sont consommés en hivernage. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : La plante est surtout réputée pour le beurre de karité qu’il produit à partir des noix. Le beurre et l’huile de karité sont les meilleures au monde selon certains auteurs. Les feuilles sont employées pour soigner l’ictère, les nausées, la diarrhée, la constipation, les céphalées, la conjonctivite. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les gastrites, le cancer du foie, la stérilité féminine, l’ascite Les feuilles seules ou associées aux écorces traitent le paludisme. Les écorces de tronc sont utilisées, après bouillon, contre la dysenterie, l’hémorroïde, la bilharziose, la toux… ; le filtrat du décocté est également employé pour traiter les mains des batteurs de tam-tam. Enfin, le beurre s’emploie contre le rhume et les maladies des enfants. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, bois d'œuvre. On retrouve le beurre de karité dans la cuisine, dans l’artisanat des pirogues, des masques, des mortiers, du savon et même comme combustible dans les lampes traditionnelles. L’huile de Karité est utilisée dans l’industrie cosmétique et dans l’artisanat des mortiers, des pilons, des écuelles.

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Vitex madiensis Oliv. Ex-Verbenaceae LAMIACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Vitex camparum Böttn (1890) ; Vitex barbata Planch ex Bak.in FTA 5 :323 (1900) ; Vitex pobeguini Aubrév.lc. 506, t. 115, 3 (1950). NOM FRANÇAIS : Vitex Madiensis. NOM BAMBARA - MALINKE : Koronín sumangŏ ; Korobà Ģèñè. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste ou petit arbre haut de 2-6 m ; à fût tordu ; à cime ouverte et écorce finement crevassée, grise à brune. Rameaux gris, plus ou moins pubescents. Feuilles simples, opposées, composées digitées, 3-foliolées o folioles plus ou moins tomenteuses et pubescentes dessous. Folioles longues de 5 - 15 cm, larges de 3 -10 cm ; limbe obovale ; bords entiers ou crénelés dans sa partie supérieure ; sommet arrondi ou obtus ou courtement acuminé ; base en coin ; nervation pennée formée par 8-12 paires de nervures secondaires saillantes reliées entre elles par des nervilles paral-lèles entre elles. Pétiole long de 5-9 cm, plus ou moins pubescent. Inflorescence : cymes longuement pédonculées, axillaires, plus ou moins densément pubescentes. Cymes pauciflores, longues de 5 -10 cm. Corolle blanc rosé ou violette à sommet divisé en 5 lobes. Fruits : drupes globuleuses, glabres, larges de 2 – 3 cm, coiffées, au niveau du pédoncule, des restes persistants du calice. Drupes à enveloppe noirâtre à maturité et contenant un gros noyau noyé dans une pulpe épaisse. PHENOLOGIE : Floraison : février - mai et août - septembre Fructification : mai - juin et octobre - décembre Feuillaison : mai - juin (perd ses feuilles pendant la saison sèche). ECOLOGIE : V. madiensis est une essence des savanes boisées soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle croît sur les sols rocheux et gravillonnaires mais on la rencontre parfois sur les berges des cours d’eau. Son aire naturelle va du Sénégal au Soudan en passant par le Tchad. Elle descend ensuite au Cameroun, au Congo, remonte en Ouganda, puis descend au Mozambique, au Zimbabwe (ex-Rhodésie).

Tronc, feuilles, fleurs et fruits

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ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 618 Vuillet (Koulikoro) ; 510 bis (Medinani) ; SiThéra (For. Cl. Mts Mandingues ; Faya) Tonzan (Parc du Baoulé) // Sénégal : 658 Perrotet ; 30 Heudelot ; 106 Berhaut // Guinée : 496 Chev. (Banancoro) ; 2007 Pobéguin (Kadé) ; 64 Maclaud (Dinguiraye) // Côte d’Ivoire : 428 bis Ser. For. (Dimbokro) // Ghana : 689 Kitson (Bujan-Sekali) ; 835 Kitson (Gurumbele-Bantala) // Nord-Nigéria : 14 Lely (Plateau Jos). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés. Santé humaine : Les écorces de tronc et les feuilles sont considérées comme toniques et stimulantes et sont ainsi utilisées contre les courbatures, les céphalées, la dysenterie, les coliques, le refroidissement. les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les gastrites. Les fruits soignent le scorbut, l’avitaminose. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, enclos.

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Ximenia americana Linn. - F.T.A, 1: 346 OLACACEAE Ximenia americana : d’Amérique → Ximenia d’Amérique. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : NOM FRANÇAIS : Ximenia d’Amérique ; Pommier cithère, Prunier de mer. NOM BAMBARA - MALINKE : Ţóngè, Ďóngè ; Sεnè, Sénŏ. NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : Tènè ; Tabutí ; Tiyaburli. NOM DOGON : Cōcón yawé. NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste épineux buissonnant ou petit arbre haut de 4-5 m, à cime ouverte ; à écorce crevassée, brun noirâtre à grise à l’extérieur, fibreuse et rose à rouge à l’intérieur. Rameaux glabres, lenticellés, brun à gris. Épines solitaires, disposées à la base des feuilles. Feuilles : alternes, glabres plus ou moins coriaces, étroitement elliptiques ou obovales. Limbe long de 3-9 cm, large de 2-4 cm ; sommet arrondi ou en coin plus ou moins mucroné ; base en coin ; surface plus ou moins glauque dessous (souvent plié en gouttière). Pétiole glabre, long de 3-8 mm. Nervation : pennée : 5-8 paires de nervures secondaires. Inflorescence : cyme pédonculée de 3-4 fleurs disposée à l’aisselle des feuilles. Pédoncule long de 6-12 mm. Fleur blanc crème à jaune verdâtre, large de 0,8 cm à 4 sépales triangulaires et 4 pétales densément poilus ; fleur odorante rappelant les effluves des fleurs d’oranger. Fruits : drupes ovoïdes ou ellipsoïdales, jaunes, longues de 2-3 cm, larges de 1-2 cm, contenant 1 noyau dur et oléagineux noyé dans une pulpe sucrée et acidulée. Sommet du fruit habituellement surmonté des restes persistants du style. PHENOLOGIE : Floraison : janvier - mai Fructification : février - juin Feuillaison : février - mars ECOLOGIE : X. americana est une espèce assez commune dans les savanes soudaniennes et soudano-guinéennes de l’Afrique tropicale en général et du Mali en particulier. On la rencontre, au Mali, aussi bien en savane que dans les galeries forestières et les sous-bois des forêts claires sèches. Elle peut vivre sur tous les types de sols mais elle semble préférer les sols légers et bien drainés et éviter les sols gorgés d’eau. Elle peut se multiplier par semis direct et l’arbre fleurit dès sa 3ème année de plantation.

Feuilles, fleurs et fruits

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ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 1077 Waterlot (Bamako) ; 214 Chev. (Sicoro / Bamako) ; 342 Chev. (Sangarala) // Sénégal: 4645 De Wailly (Thiès); 3169 Chev. (Casamance) // Guinée : 182 Pobéguin (Kouroussa) ; 1225 Pobéguin (ïles de Los) // Côte d’Ivoire : 1527-2287- Aubrév. (Ferkessédougou) // Burkina Faso : 1840 Aubrév. (Bobo-dioulasso) // Ghana : 632 Kitson (entre Wucham et la Volta Noire) ; 8262 Dalz. (le long de la route Aburi) ; 539 Johson (Plaine de Krobo) // Togo : 234 Warbecke (Lomé) // Bénin : 24209 Chev. (Natitingou – Bocorona) ; 68d Aubrév. (Savalou) // Nord-Nigéria : FHI 15615 Keay (Zurmi) ; 92 Lam (Kurmi). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles sont appétées. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées dans le traitement des céphalées, de l’oreillon, de l’otite, de la conjonctivite, des courbatures, de l’onchocercose, des vers intestinaux, de l’asthme, des diarrhées, des flatulences. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées dans le traitement de la lèpre, du chancre syphilitique, de l’impuissance sexuelle, de l’entérite, de la dysenterie, des douleurs musculaires, du kwashiorkor, de l’ascite, de l’ictère et de l’hémorroïde. Les écorces de tronc soigneraient, elles, les oedèmes du visage, la gingivite, la cirrhose du foie, etc. L’amande du fruit est considérée comme toxique et contiendrait l’acide cyanhydrique, d’après le Pr Kerharo. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois. Des amandes, on extrait une huile jaune pâle, visqueuse, employée en cosmétique et en savonnerie ; des écorces on tire du tanin (écorces et racines contiennent environ 15% de tanin).

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Ziziphus amphibia A. Chev. RHAMNACEAE AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Z. s.-christi FWTA, édit. 1, 1 : 470 en partie (738 Barter) ; Ziziphus spina-christi var microphylla Hochst. ex A. Rich. NOM FRANÇAIS : Ziziphus épines du Christ. NOM BAMBARA - MALINKE : Bà tomónón ; Bà Tómón (le Ziziphus du fleuve). NOM SONRHAÏ - ZARMA : NOM PEUL : NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : DESCRIPTION : Arbuste épineux ou petit arbre, haut de 2 - 6 m ou plus, à fût tortueux pouvant atteindre 60 cm de diamètre dans les conditions optimales de végétation. Cime arrondie. Arbuste à port buissonnant formant souvent des fourrés inextricables le long des cours d’eau. Ecorce gris clair, crevassée s’écaillant en larges plaques. Rameaux glabres, blanchâtres mais devenant par la suite brun rougeâtre ; rameaux croissant la plupart du temps en zigzag. Epines disposées par 2 à l’aisselle des feuilles : la plus grande est droite et effilée ; la plus courte est courbe et dirigée vers le bas Feuilles : largement elliptiques ou avales-elliptiques. Limbe long de 14 - 34 mm, large de 10 - 34 mm ; sommet arrondi ; base arrondie et symétrique ou presque ; marges entières ou presque ; base 5-nervée mais à nervures ne remontant pas jusqu’au sommet (nervation formée par 1 nervure centrale et 2 grosses nervures latérales de part et d’autre de la médiane). Inflorescence : nombreuses petites fleurs jaune pâle, réunies en cymes distinctement pédonculées, à pédoncules longs de 2 - 3 mm environ. Fleurs larges de 3 – 4 mm, pédicellées, à pédicelles longs de 10 - 12 mm. Calice tomenteux à 5 dents. Corolle formée de 5 pétales. Fruits : drupes globuleuses, larges de 8 - 10 mm, rouges à maturité, généralement portées par des pédicelles longs de 7 - 8 mm. Fruit contenant 1 seul gros noyau entouré d’une pulpe sucrée mais plutôt visqueuse à l’état frais. PHENOLOGIE : Feuillaison : feuilles persistantes Floraison : janvier - mars Fructification : janvier - avril. ECOLOGIE :

Feuilles, fleurs et fruits

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Z. s.-christi var s.-microphylla est une essence des savanes sahélo-soudaniennes. On la trouve généralement en bordure des mares, des rivières et des fleuves où elle forme des fourrés inextricables. Son aire naturelle va du Sénégal et de la Mauritanie au Soudan. Elle semble vraiment localisée en Afrique tropicale. On la retrouve ainsi dans toute l’Afrique tropicale mais aussi en Afrique de l’Est et du Centre Est. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 1084 Chev. (le long du Bani à San) ; 28 Chev. (Sansanding) ; 42926 Chev. (Tandifarma / Niafunké) ; Vuillet (Bamako) // Sénégal : 1396 Berhaut (Walo) // Guinée : 1990 Pobéguin (Kadé le long du Rio Grande) // Nord-Nigéria : 738 Barter (Nupe). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétées. Santé humaine : La plante est considérée comme analgésique, cicatrisante, narcotique. Ainsi, le décocté des feuilles est réputé narcotique. La poudre de feuilles séchées est employée pour traiter les plaies ouvertes. Lle décocté des écorces des racines est administré contre les coliques et aussi pour dégager les voies urinaires. Le décocté des écorces de tronc est recommandé pour traiter les urétrites (boisson), les vaginites, les infections à base de trichomonas (bains vaginales et boisson). Santé animale : Les écorces et guis sont utilisés dans le traitement des maladies oculaires. Usages occultes/magiques : Les feuilles fraîches sont pilées et aspergées sur les linceuls. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service. On exploite le bois pour la fabrication des manches d’outils et de certaines pièces de tournage. Avec les feuilles, on fabrique une teinture noire employée pour traiter les cheveux. Les noyaux, percés au fer rouge, servent, dans certains milieux, à fabriquer des chapelets.

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Ziziphus mauritiana Lam RHAMNACEAE De mauritiana (de la Mauritanie) : les premiers échantillons de cette plante viennent probablement de la Mauritanie.ziziphus de la Mauritanien. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Ziziphus jujuba (L.) Lam (partiellement) ; Ziziphus orthocantha DC. NOM FRANÇAIS : Ziziphus de la Mauritanie ; Jujubier commun ; Dattier de Chine ; Circoulier ; Guidanlier ; NOM BAMBARA - MALINKE : Tômôn; Dômon ; Tômônôn Tomonon. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Darey. NOM PEUL : Dabi ; Barkevi. NOM DOGON : Sèngèdè ; Sénendé. NOM TAMASHEQ : Téshéhent (Adrar, selon Ehya) ; Tabākat (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud); Abāka, Tabākat (Aïr, selon Alojaly, éch. 5/1980 et 86/1980) ; Tabākat (Aïr méridional, selon Bruneau de Miré et de Gillet, éch. 436 – 751/1956) ; Tehehent (Aïr, selon Foucauld, éch. II, 540/1951-52) ; Abākat, Ajzen (Aïr, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun éch. 214/1976). DESCRIPTION : Arbuste épineux, sarmenteux, buissonnant ou petit arbre de 4-5 m de haut ; à cime arrondie et aux branches retombantes. Écorce peu fissurée, grise à brune à l’extérieur, rose à rouge à l’intérieur. Épines disposées par 2 à l’aisselle des feuilles (l’une orientée vers le haut, l’autre recourbée vers le bas). Feuilles alternes, très variables de forme. Limbe elliptique, ovale ou suborbiculaire, long de 1,5 -7 cm, large de 1-4 cm ; bords finement crénelés ; sommet arrondi et mucroné ; base arrondie ou subcordée, symétrique ou presque. Limbe vert brillant dessus, grisâtre et pubescent dessous. Nervation palmée à la base : 3 nervures basales et les 2 externes portant chacune 7-10 nervures tertiaires arquées, plus ou moins parallèles entre elles. Pétiole pubescent, long de 0,5 - 1,2 cm Inflorescence : 3 - 8 fleurs fasciculées axillaires ou cymes tomenteuses ou laineuses disposés à l’aisselle des feuilles. Fleur jaunâtre, large de 3 - 4 mm. Fruits : drupes globuleuses, glabres, larges de 1,5-2 cm, brunâtres ou violettes à maturité et contenant, chacune, 1 gros noyau enveloppé dans une pulpe farineuse sucrée à goût acidulé. Fruits comestibles. PHENOLOGIE : Floraison : octobre - janvier Fructification : octobre - mars (murs de décembre à avril) Feuillaison : toujours en feuille sauf cas extrême.

Tronc, feuilles, fleurs , fruits et graines

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ECOLOGIE : Z. mauritiana est, semble-t-il, une plante originaire de l’Asie centrale. Il est, en tout cas, aujourd’hui assez commun dans le paysage sahélien, sahélo-soudanien et soudano-guinéen de l’Afrique tropicale en général et du Mali en particulier. Espèce héliophile et très rustique, le Z. mauritiana supporte de grandes chaleurs et des sécheresses sévères mais supporte mal les fortes hygrométries et les brouillards persistants. Au Mali, on peut la rencontrer sur tous les types de sols, depuis les sols lourds et bien drainés des bas-fonds jusqu’aux sols pierreux ou sableux en passant par les sols latéritiques et les terres calcaires. Les spécialistes attribuent cette plasticité à la profondeur que peut atteindre son système racinaire, rendant ainsi l’espèce plus ou moins indépendante de la composition des horizons de surface et de la pluviométrie. Le genre compte 100 espèces réparties en Amérique tropicale, en Afrique, en Australie, dans les régions indo-malaises et méditerranéennes. Plusieurs espèces sauvages fournissent des fruits comestibles localement mais seules deux espèces (Z. jujuba et Z. mauritiana) sont cultivées comme arbres fruitiers après amélioration. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 689 Chev. (Bougouni) ; 39 Hagerup (Bamako) ; 142 Hagerup (Tombouctou) ; 10216 Roberty (Nioro-Mountan Kagoro) ; s.n° Roberty (Nioro) ; s.n°/1985 Ehya …// Guinée : 2111 Pobéguin (Dombiagu) // Niger : 597 Hagerup (Zinder) // Nord-Nigéria : FHI 16149 Keay (Zurmi) ; 144 Dalz. (Katagum) ; FHI 22006 Daggash (N. Bornu). UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés. Santé humaine : Les feuilles sontutilisées pour soigner certains cancers, les diarrhées, les plaies, la gonorrhée, les inflammations, les furoncles, lu diabète, les maladies oculaires et dentaires et l’hémorroïde. Les fruits, très riches en vitamines, sont donnés aux enfants rachitiques et traitent également les plaies. Les écorces des racines rentrent dans les préparations employées contre les vers intestinaux, la syphilis, la diarrhée, l’indigestion, les empoisonnements, la taie, la bilharziose et les furoncles. Les écorces de tronc sont employées contre les hémorragies après accouchement, les coliques, la gale, la coqueluche, la fièvre, les maladies buccales, les plaies et les inflammations. Santé animale : Les feuilles et les écorces traitent les maladies oculaires. Usages occultes/magiques : Les feuilles sont utilisées dans le bain des cadavres. Autres utilisations : Bois de chauffe, haie vive, haie morte.

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Ziziphus mucronata Willd. RHAMNACEAE Mucronata : mucroné. AUTRES NOMS SCIENTIFIQUES : Ziziphus mucronata var mucronata Willd. NOM FRANÇAIS : jujubier de la hyène ; Jujubier à griffes ; Jujubier toxique ; ziziphus mucroné. NOM BAMBARA - MALINKE : Suruku tómón ; Suruku tómbórón. NOM SONRHAÏ - ZARMA : Koro Darey. NOM PEUL : Jabi folo ; Dabiforu ; Gulijabi. NOM DOGON : NOM TAMASHEQ : Ezehen (Adrar, selon Ehya) ; Tabakat –n-élu (Ht Gourma Central, selon M. ag Mahmoud) ; Gārāzāyna (Aïr, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun ; éch. 215/1976). DESCRIPTION : Arbuste épineux, sarmenteux, buissonnant ou petit arbre haut de 4-6 m ; à cime arrondie et aux branches retombantes. Ecorce grise à brune, lisse ou fissurée. Epines disposées par paire à l’aisselle des feuilles (l’une orientée vers le haut, l’autre recourbée vers le bas). Feuilles alternes, ovales, longues de 3 -7 cm, larges de 2 - 6 cm ; bords finement crénelés ; sommet acuminé et mucroné ; base arrondie ou subcordée, asymétrique. Limbe glabre, vert pâle dessus, pubescent à glabre dessous. Nervation palmée à la base : 3 nervures partent de la base et les 2 externes portent, chacune, 7-10 nervures tertiaires arquées, plus ou moins parallèles entre elles. Pétiole long de 2 – 10 mm, plus ou moins tomenteux à glabre. Inflorescence : fascicules de 10-20 fleurs disposés à l’aisselle des feuilles. Fleur jaunâtre, large de 3-4 mm. Fruits : drupes globuleuses, glabres, 15 -20 mm de diamètre, brun-rouge foncé à maturité ; 1 gros noyau noyé dans une pulpe blanc rosâtre plus ou moins farineuse. PHENOLOGIE : Floraison : Octobre - janvier Fructification : Octobre - février (mûrs à partir de décembre à avril) Feuillaison : Mai - juin ECOLOGIE :

Feuilles, fleurs et fruits

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Z. mucronata est une essence des savanes soudaniennes et soudano-guinéennes. Elle croît sur divers sols : gravillonnaires, rocheux, bords des mares, sur les termitières.… Son aire naturelle va de la Mauritanie te du Sénégal au Soudan. On la retrouve en Asie tropicale, au Cameroun. ECHANTILLONS DE REFERENCE : Mali : 151 Vuillet (Koulikoro) ; 3204 Irvine (Ségou Sud) ; 76 Dubois (Fouladougou Arbala/Kita) ; s.n° Roberty (Nioro); 65242 IEMVT/15 JANV.1988 Ehya (Adrar, vallée d’Eleweg en amont de Aghārāba) // Burkina Faso : 2425 Aubrév. (Ouagadougou) ; 2448 Aubrév. (Boromo) // Guinée : 2146 Pobéguin (Youkounkoun) // Niger : 24367 Chev. (Konkobiri-Diapaga) // Nord-Nigéria : 1173Barter (Jebba) ; 688 Hagerup ; 75. UTILISATIONS : Alimentation humaine : Les fruits sont consommés en fin d’hivernage et en saison froide. Alimentation animale : Les feuilles et les fruits sont appétés. Z. mucronata est, selon Peyre de Fabrègues et Lebrun recherchée par les ovins, les caprins, les camélidés et les asins. Selon Alojaly, la même plante serait toxique pour les dromadaires. Les feuilles se transformeraient en boule dans l’estomac des dromadaires en provoquant un ballonnement et par la suite une intoxication. Santé humaine : Les feuilles sont utilisées dans le traitement de l’adénite, de la syphilis, des vers intestinaux, des inflammations, des furoncles, de l’hémorroïde et des maux de dents. Les fruits, non comestibles, rentrent dans les préparations employées contre l’incontinence urinaire. Les écorces des racines sont considérées comme diurétiques, purgatives et sont employées pour soigner les hématuries, la gonococcie, les lumbagos, la syphilis, les vers intestinaux, la constipation et comme déparasitant. Enfin, les écorces des troncs sont utilisées contre les maux de ventre et les caries dentaires. Santé animale : Les écorces rentrent dans le traitement des maladies oculaires. Usages occultes/magiques : Les feuilles rentrent dans le bain des cadavres. Les fruits rentrent dans des rites maraboutiques pour l’acquisition de la richesse. Autres utilisations : Bois de chauffe, charbon de bois, bois de service, enclos. A avec le bois, on fabrique des ustensiles de cuisine.

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L’état des espèces ligneuses L’enquête sur les utilisations des espèces ligneuses a comporté également la collecte des données générales relatives notamment à leur état de dégradation, leur rôle dans la gestion de l’insécurité alimentaire ainsi que leur régénération et protection. Les espèces disparues ou menacées de disparition Le tableau ci-dessous présente la situation des espèces disparues ou menacées de disparition au niveau de chacune des régions de l’étude. Tableau 1 : Espèces disparues ou menacées de disparition dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao.

Région Espèces menacées de disparition

Mopti

Acacia senegal Borassus aethiopum Detarium microcarpum Diospyros mespiliformis Ceiba pentendra Ficus capensis Ficus gnaphalocarpa Ficus platyphylla Grewia mollis Hyphaena thebaïca Kaya senegalensis Parkia biglobosa Pterocarpus lucensis Prosopis africana Saba senegalensis Tamarindus indica Terminalia avicenioïdes Vitelleria paradoxa Vitex Barbata Ximenia americana Ziziphus mucronata

Tombouctou

Acacia sieberiana Cordila pinata Crateva adansonii Diospiros mespiliformis Ficus tonigui Guiera senegalensis Hyphaene taibaica Mytragina inermis Parkia biglobosa Pterocarpus lucens Tamarindus indica

Gao

Acacia albida Acacia ataxacanta Acacia senegal Acacia seyal Adasonia digitata

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Région Espèces menacées de disparition

Anogeissus leiocarpus Bauhinia rufescens Boscia senegalensis Combretum gasalense Commiphora africana Diospyros mespiliformis Grewia tenax Grewia villosa Guiera senegalensis Pilostigma reticulatum Salvadora persica Tamarindus indica

Il apparaît que la dégradation des espèces ligneuses découle de la sécheresse et de la pression humaine mais aussi, dans certains cas de la vieillesse des espèces comme Acacia albida et Vitelleria paradoxa. 4.1. Espèces ligneuses et insécurité alimentaire Le rôle alimentaire des espèces ligneuses est largement traité dans la partie relative à leurs utilisations. La liste des espèces particulièrement sollicitées en période de famine apparaît dans le tableau ci-dessous. Tableau 2 : Espèces ligneuses utilisées en période de disette

Nom de l’espèce Organe consommé

1. Acacia albida Feuilles et fruits

2. Balanites aegyptiaca Fruits

3. Bauhinia reticulatum Fruits

4. Boscia angustifolia Feuilles et fruits

5. Boscia senegalensis Fruits

6. Euphorbia balsamifera Jeunes feuilles

7. Grewia flavescence Fruits

8. Grewia tenax Fruits

9. Grewia venusta Fruits

10. Hyphaene thebaica Fruits

11. Leptadenia hastata Fruits, feuilles, fleurs et rameaux

12. Leptadenia pyrotecnica Fruits et feuilles

13. Maerua angustifolia Feuilles

14. Maerua crassifolia Fruits et feuilles

15. Moringa oleifera Feuilles

16. Salvadora persisca Fruits

17. Ziziphus mauritiana Fruits

18. Ziziphus mucronata Fruits

Il apparaît que les populations locales font recours à près d’une vingtaine d’espèces ligneuses dont l’exploitation des fruits et dans une moindre des feuilles se trouve accrue en période de famine. Mais, il est important de noter qu’une telle période est dommageable sur

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les ressources forestières d’autant plus que la vente de bois devient l’activité principale des populations locales. 4.2. La régénération des espèces La régénération des espèces ligneuses est une composante essentielle en matière de foresterie en zone sahélienne. L’enquête a porté sur l’identification des espèces qui régénèrent facilement ainsi que les modes de cette régénération comme il apparaît dans le tableau ci-dessous. Tableau 3 : Espèces à régénération facile dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao.

Espèces Mode régénération

1. Acacia albida Graine, rejet

2. Acacia nilotica Graine, rejet

3. Acacia seyal Graine

4. Acacia radiana Graine

5. Azadirachta indica Graines

6. Balanites aegyptiaca Graine, rejet

7. Bauhinia rufescence Rejet

8. Calotrpois procera Graine

9. Combretum glutinosum Graine

10. Commiphora africana Rejet et bouture

11. Diospyros mespiliformis Graine

12. Eucaluptus camaldulensis Rejet

13. Euphorbia balsamifera Rejet, bouture

14. Guiera senegalensis Graine

15. Lannea microcarpa Graine

16. Leptadenia hastata Rejet

17. Leptadenia pyrotechnica Rejet

18. Maerua crassifolia Rejet

19. Prosopis juliflora Graines

20. Sclerocarya birrea Graine

21. Ziziphus mauritiana Graine, rejet

Il apparaît qu’au moins une vingtaine d’espèces ligneuses présentent une régénération facile qui se fait essentiellement par graine et par rejet de souches. Cette régénération est souvent assistée par les paysans qui épargnent les arbres dans les champs de culture mais cette pratique se fait essentiellement dans la région de Mopti. 4.3. Les mesures locales de protection des espèces Les populations locales adoptent plusieurs mesures de protection des espèces ligneuses qui répondent à leurs besoins économiques, socioculturels, environnementaux, etc. La situation des espèces ligneuses qui bénéficient de mesures de protection particulières apparaît dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 4 : Liste des espèces ligneuses protégées par la culture dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao.

Espèce Mesure de protection

1. Acacia albida L’exploitation concerne seulement les pieds morts

2. Adansonia digitata Mise en défens

3. Balanites aegyptiaca Protégée pour des raisons économiques et sociales

4. Acacia nilotica Protégée pour des raisons économiques et sociales

5. Calotropis procera Protégée pour des raisons culturelles

6. Commiphora africana Protégée pour des raisons culturelles

7. Grewia flavascens Protégée pour des raisons culturelles

8. Hyphaena thebaïca L’exploitation concerne seulement les pieds morts

9. Lannea microcarpa Mise en défens

10. Lawsonia inermis Interdiction de la coupe

11. Parkia biglobosa Mise en défens

12. Sclerocarya birrea L’exploitation concerne seulement les pieds morts

13. Tamarindus indica Mise en défens

14. Vitellaria paradoxa Mise en défens

15. Ziziphus amphibia Interdiction de coupe

16. Ziziphus mauritiana Protégée pour des raisons culturelles

Il ressort du tableau que près d’une vingtaine d’espèces ligneuses sont protégées par les populations locales. Cette protection concerne aussi bien certaines espèces ciblées par la réglementation nationale mais aussi d’autres espèces présentant des intérêts spécifiques pour les populations locales. Conclusions

Le répertoire des espèces ligneuses à l’échelle des régions de Mopti, Tombouctou et Gao résulte d’une démarche pertinente de capitalisation, qui mérite d’être renforcée et systématisée dans une perspective de gestion durable des ressources forestières. Il constitue ainsi, pour les utilisateurs et les gestionnaires des ressources, un outil précieux d’informations, basées sur les connaissances tant scientifiques que locales. Il n’en demeure pas que l’outil reste ouvert et mérite d’être alimenter de façon continue afin de disposer d’un instrument plus complet. Il apparaît que les régions de Mopti, Tombouctou et Gao, en dépit de leur climat aride et semi-aride, régorgent une importante diversité d’espèces ligneuses, à laquelle les populations font recours pour satisfaire leurs besoins écologiques, économiques, socio-culturels, etc. Les témoignages sont globalement concordants en ce qui concerne la dégradation des espèces ligneuses et le besoin urgent de prendre des mesures vigoureuses de leur préservation.

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Repertoire des essences forestières des régions de Mopti, Tombouctou Gao

Etude Commanditée par le Projet 8 ACP/MLI 021 et mise à jour par l’AGCC-MALI sur financement U. E. Page 202 sur 202

68. Roberty Guy, 1954, Tome XVI Notes sur la Flore de l’Ouest Africain. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) N° 4 (Loganiacées, Rubiacées, Astéracees, Daucacées et Araliacées….)

69. Roberty Guy, 1954. Notes de Botanique Ouest-Africaine, VI - Plantes Banales dans le Sahel de Nioro. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) Tome

70. Roberty Guy, 1954. Notes sur la Flore de l’Ouest Africain. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) Tome XVI N° 3 //

71. Rodolphe - Edouard Spichiger, Vincent V. Savolainen, Murielle Figeat, Daniel Jeanmonod, Bot. Systém des Plantes à Fleurs- Presses Polytech. Et Univers. Rom. CH – 1015 Lausanne

72. Rossetti (Ch.), 1963 – Prospection écologique. Etudes en Afrique Occidentale. Observations sur la végétation du Mali oriental. Conclusions sur les travaux entrepris en 1959 et 1961. Rome FAO UNSF / DL/ ES / 4, 1 vol. 68 p.

73. Théra Sory Ibrahima 1973 : Mémoire de Fin d’Étude IPR Katibougou : « Contribution à la Monographie des Rubiacées Médicinales » …..p.

74. Roberty Guy, 1942 – Contribution à l’étude phyto-géographique de l’A.O.F. – Thèse Sc. – Génève

75. Roberty Guy, 1954, Tome XVI Notes sur la Flore de l’Ouest Africain. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) N° 4 (Loganiacées, Rubiacées, Astéracees, Daucacées et Araliacées….)

76. Roberty Guy, 1954. Notes de Botanique Ouest-Africaine, VI - Plantes Banales dans le Sahel de Nioro. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) Tome

77. Roberty Guy, 1954. Notes sur la Flore de l’Ouest Africain. Bull. de l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) Tome XVI N° 3 //

78. Traoré Dominique : Pharmacopée et Médecine Traditionnelles Africaines ……… 79. Uly M. Médicine Vétérinaire Naturelle (Lutte contre les Ectoparasites Tropicaux. AGRECOL ;

CTA, 183 p. //