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Reportage de Lionel Tayemans sur son projet SVE (Amigos da Terra Galicia Xuventude à Ourense) (7 janvier 2008 au 7 janvier 2009) 1. Description du milieu ambiant a) La Galice est située au nord ouest de l'Espagne, au nord du Portugal et sur le littoral de l'océan atlantique. C'est une communauté autonome divisée en 4 provinces: A Coruña, Lugo, Ourense et Pontevedra. La Galice est une région montagneuse et accidentée avec des grandes vallées, des forêts et des prairies et avec beaucoup de plages. La capitale de la communauté, Saint Jacques de Compostelle est célèbre grâce à sa cathédrale dans laquelle, dit-on, reposent les restes de l'apôtre Jacques. La Galice contient de nombreuses richesses artistiques et monumentales, parmi lesquelles on peut souligner en particulier les fermes et les maisons de campagne, les croix, les greniers et les fontaines. Les invasions celtes et romaines ont laissé dans toute la communauté de nombreux témoins de leur présence: “castros” fortifiés, des églises romaines et des ponts en pierre. Un Horreo ( "cabaceiro" en Galice) et une habitante d'un village qui s'appelle "O Xen" près de Ourense. Il y a beaucoup de ces types de greniers dans les villages, car ils servent à conserver maïs, céréales, ... au sec. Il y a encore des gens qui continuent de les utiliser tous les jours. Cependant beaucoup de villages aujourd'hui sont en train de se dépeupler parce que les jeunes migrent vers les villes b) Ourense est la capitale de l'unique province galicienne qui n'a pas de côte maritime. L'histoire d'Ourense remonte à l'époque romaine, car c'est un site stratégique situé sur les rives de la rivière Miño. (Témoin important de cette époque, le fameux “puente viejo” (le vieux pont), construit par les romains au dessus du Miño). Un monument représentatif de Ourense est la cathédrale de la fin du 12e S, qui héberge le Pórtico des Paraíso (le portail du paradis), oeuvre gothique qui rappelle le pórtico de la gloria (portail de la gloire) de Saint Jacques. Les rues, les places et les jardins d'Ourense forment un ensemble paisible qui héberge des monuments tels que l'église gothique du cloître de Saint François , les temples de la trinité, Sainte Eufémie, Sainte Marie la mère et l'ancien palais épiscopal, siège d'un grand musée avec des collections archéologiques. Las Burgas (les sources) sont très connues à Ourense, l'eau de ces fontaines thermales peut atteindre des températures autour des 70ºC. Depuis toujours, leurs eaux ont été utilisées à des fins thérapeutiques, dermatologiques et antirhumatismales. Une photo du vieux pont (Ponte Vella), au coeur d'Ourense, près du logement des volontaires qui le traversent chaque jour pour se rendre au travail Les thermes d'Ourense possèdent des propriétés curatives

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Reportage de Lionel Tayemans sur son projet SVE

(Amigos da Terra Galicia Xuventude à Ourense)

(7 janvier 2008 au 7 janvier 2009)

1. Description du milieu ambiant

a) La Galice est située au nord ouest de l'Espagne, au nord du

Portugal et sur le littoral de l'océan atlantique. C'est une communauté

autonome divisée en 4 provinces: A Coruña, Lugo, Ourense et Pontevedra.

La Galice est une région montagneuse et accidentée avec des grandes vallées, des forêts et des prairies

et avec beaucoup de plages.

La capitale de la communauté, Saint Jacques de Compostelle est

célèbre grâce à sa cathédrale dans laquelle, dit-on, reposent les

restes de l'apôtre Jacques.

La Galice contient de nombreuses richesses artistiques et

monumentales, parmi lesquelles on peut souligner en particulier

les fermes et les maisons de campagne, les croix, les greniers et

les fontaines. Les invasions celtes et romaines ont laissé dans

toute la communauté de nombreux témoins de leur présence:

“castros” fortifiés, des églises romaines et des ponts en pierre.

Un Horreo ( "cabaceiro" en Galice) et une habitante d'un

village qui s'appelle "O Xen" près de Ourense. Il y a beaucoup

de ces types de greniers dans les villages, car ils servent à

conserver maïs, céréales, ... au sec. Il y a encore des gens qui

continuent de les utiliser tous les jours. Cependant beaucoup

de villages aujourd'hui sont en train de se dépeupler parce que

les jeunes migrent vers les villes

b) Ourense est la capitale de l'unique province galicienne qui

n'a pas de côte maritime.

L'histoire d'Ourense remonte à l'époque romaine, car c'est un site stratégique situé sur les rives de la

rivière Miño. (Témoin important de cette époque, le fameux “puente viejo” (le vieux pont), construit par

les romains au dessus du Miño). Un monument représentatif de Ourense est la cathédrale de la fin du

12e S, qui héberge le Pórtico des Paraíso (le portail du paradis), oeuvre gothique qui rappelle le pórtico

de la gloria (portail de la gloire) de Saint Jacques.

Les rues, les places et les jardins d'Ourense forment un ensemble paisible qui héberge des monuments

tels que l'église gothique du cloître de Saint François , les temples de la trinité, Sainte Eufémie, Sainte

Marie la mère et l'ancien palais épiscopal, siège d'un grand musée avec des collections archéologiques.

Las Burgas (les sources) sont très connues à Ourense, l'eau de ces fontaines thermales peut atteindre des

températures autour des 70ºC. Depuis toujours, leurs eaux ont été utilisées à des fins thérapeutiques,

dermatologiques et antirhumatismales.

Une photo du vieux pont (Ponte Vella), au coeur

d'Ourense, près du logement des volontaires

qui le traversent chaque jour pour se rendre

au travail

Les thermes d'Ourense possèdent des propriétés

curatives

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2. Amigos da Terra

a) Amigos da Terra est une organisation non gouvernementale

agissant au niveau de la Galice, constituée de membres et de volontaires qui,

ensemble, proposent un changement local et global pour une société plus

respectueuse de l'environnement, plus juste et solidaire.

Amigos da Terra fait partie de “Friends of the Earth”, le groupe de réseaux écologistes le plus vaste

dans le monde, conjuguant 70 groupes nationaux divers et quelques 5000 groupes locaux d'activistes sur

tout les continents.

b) La devise de l'association est “ Pense globalement, agit localement”. Elle soutient des

initiatives qui visent à améliorer notre environnement grâce aux pratiques et aux actions, mettant en

oeuvre une attitude de défense du milieu ambiant, réaliste et constructive.

Ses deux principaux axes d'actions sont:

1. L'Education à l'environnement

2. L'Activisme et la revendication

c) Les secteurs de travail de l'association sont:

Déchets Conservation Consommation

et utilisation soutenable

de la terre

L’équipe d’Amigos da Terra, plus trois volontaires

européens (Thomas, Yolanda et moi debout à

l’extrême droite) dans le bureau-bibliothèque dans

lequel ils travaillent habituellement

Coopération Changement climatique

3. Travail des volontaires occupés dans l'association

a) A l'association, les volontaires ont leur propre espace : “la pièce des volontaires”, dotée

d'ordinateurs et de tableaux où l'on peut trouver des informations sur les activités, les campagnes et

actions qui vont se dérouler dans la semaine ou plus tard.

La bibliothèque est aussi une autre pièce où des informations sur la communication interne, les horaires

et les réunions futures mais aussi des livres sont à entière disposition. Dans cette pièce, chaque semaine,

se déroule la réunion de coordination et les volontaires peuvent y commenter leurs activités.

b) En fonction du projet à réaliser au sein d'Amigos da Terra, les tâches varient.

Normalement, les volontaires du projet “As Corcerizas” ne font pas beaucoup de tâches au bureau,

contrairement aux autres.

Les tâches au bureau consistent principalement à aider les membres de l'association dans leurs

campagnes (par exemple : “le compostage domestique”, “un café équitable svp”, “massa critica”,

“comestible avant combustible”, “SOS climat”, “réduction de déchets”, “ Donne ton sang et plante un

arbre”, etc…) et y participer en faisant des tables informatives, de la sensibilisation dans la rue.

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On peut non seulement y proposer des idées, faire des badges, des pancartes, des affiches et diffuser

l'information dans la ville, mais aussi faire sa propre campagne au nom d'Amigos da Terra. Les

volontaires se chargent d'organiser certaines campagnes comme “La marche des femmes”.

Un cours de recyclage lors d’un camp avec des enfants à

« As Corcerizas »

Un cours d’information sur la bioconstruction à "As

Corcerizas »

Moi-même, expliquant à un groupe d'adultes de la "Ruta

das enerxias", le fonctionnement des sources d'énergie

renouvelable. Dans le cas présent, il s’agit de la turbine

Dans la montagne près de As Corcerizas, les enfants sont

à la recherche de vestiges d'animaux

4. Mon projet au sein d’Amigos da terra.

a) Mon projet se déroule dans le centre d'éducation environnementale situé dans une zone

naturelle, sur la montagne “San Mamed” à 1100 mètres d'altitude.

Ce centre, “As Corcerizas”, geré par Amigos da Terra se situe à 40 km de la ville d'Ourense, est très

intéressant car en plus du milieu dans lequel il est situé, il est énergétiquement autonome grâce a son

panel d'énergies renouvelables.

As Corcerizas, est pionnier en terme d'écoconstruction, de gestion de déchets et dans l'utilisation des

énergies renouvelables pour satisfaire sa propre consommation. On y trouve: un aérogénérateur, une

turbine, des panneaux thermiques et photovoltaïques et des chaudières de biomasse. Ces équipements

produisent l'énergie nécessaire pour allumer les lampes, faire chauffer l'eau et faire fonctionner la

cuisine et les appareils électroménagers. Mais aussi, un point très important est que ce centre possède un

système d'épuration à « macrofites en flottation ». Ce système est composé d'un bassin rempli de plantes

qui ont la particularité de pouvoir nettoyer les eaux usées du centre (toilettes, cuisine, douche).

Les activités offertes par le centre sont multiples:

1) Activités d'animation et de temps libre

2) Ateliers

3) Colonies

4) Camps de travail

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5) Échanges interculturels

6) Réalisation propre et concrète de cours (cours de compostage, d'agriculture biologique, cours de

coopération et bien d'autres...)

7) Journées (semaine de la science)

8) Séminaires

9) Randonnées à vélo et à cheval

Une photo d'un itinéraire de randonnée dans la montagne.

J’accompagne des adultes à cheval

b) Au centre, mon projet était de faire découvrir à des adultes, des adolescents ou des enfants

“la route des énergies”, c'est à dire de savoir leur expliquer et faire comprendre toutes les énergies

renouvelables qu'il y a au centre comme: l'éolienne, la turbine, les panneaux photovoltaïques et

thermiques, la chaudière à biomasse, mais aussi le système d'épuration à « macrofites en flottation » et

les principes de l'écoconstruction.

Ensuite en aidant les moniteurs dans leur travail avec les enfants, j'ai appris à organiser des ateliers et

des jeux avec les plus petits afin de les sensibiliser à la nature, ou encore avec les adolescents afin de

leur montrer et leur faire comprendre: l'écologisme, le recyclage, le changement climatique,

l'environnement souvent oublié, les traditions de la Galice, etc...

J'ai également participé à des cours et montré des vidéos sur le recyclage, l'écoconstruction , le

compostage, le volontariat, le commerce équitable, ce qu'on peut apprendre de la nature, etc...

Ensuite, dans le cadre de la découverte des milieux naturels galiciens, j'ai eu l'occasion d'encadrer des

randonnées, à pied, à vélo ou à cheval en montagne afin de montrer la faune et la flore galicienne. En

effet, la montagne de San Mamed dispose d'une faune et d'une flore riches : chevreuils, cerfs,

chevaux,....

Ensuite j'ai participé avec la gestionnaire du centre, (ma tutrice), au bon fonctionnement du site et

contribué à la maintenance (par exemple : mettre de l'ordre dans les bâtiments, peindre, faire le planning

de la journée, aider à la cuisine, effectuer des travaux d'entretien, veiller au bon déroulement des

activités).

c) Au bureau d'Amigos da Terra, mon travail était assez varié, mais je devais m'occuper

principalement d'aider la gestionnaire et la coordinatrice de As Corcerizas lors de la diffusion des

activités et lors de la mise à jour du site web, écrire sur le net (en galicien) pour faire connaître le centre,

trouver des idées pour le design de nouvelles affiches, etc... Ensuite, je pouvais aider les autres membres

dans leurs campagnes.

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5. Organisation de la vie quotidienne d'un volontaire

Les volontaires qui font leur SVE avec Amigos da Terra commencent à 9h du matin et

travaillent jusqu'a 14h ou plus s'ils le veulent.

Après ces cinq heures de travail journalières obligatoires, on est libre de faire ce que l'on veut.

Au début de mon projet, l'association m'a payé 4 mois de cours d'espagnol à l'université ce qui fait que

durant mes temps libres, j'étudiais l'espagnol et j’allais visiter ma nouvelle ville, dans laquelle j'allais

passer un an de ma vie!

J'ai vite connu Ourense et ses alentours au cours des fêtes car c’est dans la période dans laquelle je suis

arrivé (janvier) que commencait le carnaval. Cela m'a fait connaître assez vite quelques villes et villages

charmants de la Galice.

Si on le souhaite, on peut également prendre des congés de deux semaines ou plus. Grâce à cela, je suis

allé visiter les plages du nord de la Galice. Ainsi j'ai découvert la culture celtique qui a toujours gardé de

fortes racines en Galice. Enfin, ne pas oublier non plus le climat chaud du Sud car j'ai en effet eu la

chance d'y laisser quelques litres de sueur!. Très beau.

Vues sur la montagne (Serra de San Mamede)

où est niché le centre " As Corcerizas"

6. Participation aux séminaires

Pour tous les volontaires européens, il y a normalement 2 séminaires qui se déroulent dans le

pays d'accueil : le premier au début du projet et le second au milieu de celui-ci.

Les séminaires sont obligatoires mais très intéressants : le premier se déroule dans la ville qui possède le

plus de volontaires et le second se déroule toujours à Malaga. Les séminaires durent à peu près une

semaine. Tous les jours on reçoit des cours intéressants et on explique notre projet et nos problèmes si

on en a!! Le soir on est libre de faire ce que l’on veut, par exemple aller visiter la ville, .... Après la formation, on s'échange nos coordonnées, ce qui fait qu’après ma formation à Allariz et à

Malaga, je suis allé voir d'autre volontaires en Espagne, voir leur projet qui sont pour la plupart très

différents du mien. Je suis allé en Castille y Léon voir deux volontaires dont le projet était basé sur les

oiseaux. Leur projet consistait à les référencer, observer leur migration et les baguer,... J'ai également

rendu visite à des volontaires à Santander, Valencia, Pais-Basco, Sevilla,....

Tu pourras voyager partout en Espagne grâce aux autres volontaires.

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La deuxième réunion des volontaires à Malaga, une

semaine au cours de laquelle diverses activités ont été

organisées (rencontres et exposés de nos projets)

Une soirée entre volontaires avec un joueur de guitare

andalouse

7. Apport de ce projet sur le plan personnel.

Ce projet, sur le plan personnel, m'a apporté énormément de bonnes choses et beaucoup

d’expérience:

Grâce aux campagnes auxquelles j’ai participé, j’ai pu réaliser des “tables informatives”, mais

aussi conduire des réunions afin d’expliquer aux personnes les campagnes en cours, ce qui m'a

permis de surmonter la peur que j'avais de m'exprimer devant un public.

Apprendre à faire des logos, des affiches et à me servir de quelques programmes sur

l'ordinateur.

Maintenant grâce au centre “As Corcerizas”, je maîtrise les thèmes des énergies renouvelables,

de l'écoconstruction, de l'environnement et je suis capable de les expliquer.

Faire des plannings pour prendre part au programme et au développement des campements et

proposer mes idées.

Monter des activités avec les plus jeunes et les adolescents afin de les sensibiliser et les

informer sur le centre As Corcerizas et ses environs et sur les campagnes que fait l'association .

Etre plus respectueux, plus mûr et plus responsable dans mon travail.

En savoir plus sur la nature, sur l'écologisme, les énergies renouvelables,...

Apprendre la profession de “moniteur” de temps libre avec les enfants.

Apprendre l'Espagnol et le Galicien

Apprendre à être plus ouvert envers une culture différente et savoir écouter.

8. Conclusion

Je souhaite à un maximum de personnes de participer au volontariat européen et de le diffuser

un maximum car c'est quelque chose d'unique dans la vie et cela représente une expérience inoubliable.

Merci à mon organisation BSC Namur pour avoir pu m'offrir cette possibilité extraordinaire ;

merci à mon organisation d'accueil pour leurs projets très intéressants et leur bon traitement.

Grâce à vous j'ai appris énormément.

Finalement merci aussi au Bureau International de la Jeunesse et à l'Union Européenne sans laquelle il

n'y aurait pas de SVE.

Je suis fier de voir que l'Union Européenne propose ce genre de programme afin d'ouvrir les jeunes

européens avant tout à l'Europe et finalement au monde.

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23 février 2011

Rapport de mi-service de Maïté Rolin

Nom du projet: Fundación Secretariado Gitano Ville: Palencia

Numéro identification: 2009-ES-92 Pays: Espagne

Période de service prévue: du 1 décembre 2010 au 31 mai 2011

Debriefing

Acceuil

Le 1 décembre 2010, je m’envolais pour l’Espagne. La ville dans lequel mon projet pris place, Palencia, dans la región de Castille et Leon en Espagne, est facilement accesible depuis la Belgique. En effet, il y a une connection directe de la compagnie Ryanair plusieurs jours par semaine entre l’aéroport de Bruxelles Sud (Charleroi) et celui de Valladolid, qui se situe à 52 kilomètres de Palencia. Mon vol se déroula sans encombre. Arrivée à l’aéroport, il m’a fallu prendre deux bus avant d’arriver à Palencia. Malgré le problème de la langue, je n’ai eu aucune dificultés à trouver mon chemin et arriva à 16 heures à Palencia. La volontaire italienne qui effectuait son SVE à ce moment là dans la fondation vint me chercher avec une collègue à la gare des bus pour m’amener à notre appartement.

Logement

L’appartement dans lequel je vis depuis maintenant pratiquement 3 mois est situé à quelques minutes du centre ville et de mon lieu de travail. Palencia est une petite ville et je peux donc aller à n’importe quel lieu à pied. L’appartement est grand et lumineux et comporte un salon, une cuisine, 4 chambres, une salle de bain, ainsi qu’un petit balcon.

Je le partage avec deux ex-volontaires; Valentina, la volontaire avec laquelle j’ai travaillé jusqu’à la fin de son projet, à la mi-janvier, et Eszter, une volontaire hongroise qui travaillait dans un projet avec des persones handicapées. Les deux ont terminé leur projet, mais cherchent actuellement du travail à Palencia. C’est une chance pour moi car sinon je me serais retrouvée toute seule dans mon appartement. Les

problèmes financiers amenés par la crise économique et financière en

Espagne n’ont en effet pas permis d’engager d’autres volontaires à Palencia durant la période de mon projet. Les dossiers de plusieurs candidats qui commenceraient leur projet respectif en mai sont en cours d’approbation à l’agence nationale espagnole. Je devrais savoir sous peu quels sont les volontaires dont le dossier a été approuvé et auxquels je pourrais enseigner la vie Palentine durant leur premier mois à Palencia.

1. De droite à gauche : Eszter, Valentina et moi-même

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23 février 2011

Rapport de mi-service de Maïté Rolin

Nom du projet: Fundación Secretariado Gitano Ville: Palencia

Numéro identification: 2009-ES-92 Pays: Espagne

Période de service prévue: du 1 décembre 2010 au 31 mai 2011

Debriefing

Acceuil

Le 1 décembre 2010, je m’envolais pour l’Espagne. La ville dans lequel mon projet pris place, Palencia, dans la región de Castille et Leon en Espagne, est facilement accesible depuis la Belgique. En effet, il y a une connection directe de la compagnie Ryanair plusieurs jours par semaine entre l’aéroport de Bruxelles Sud (Charleroi) et celui de Valladolid, qui se situe à 52 kilomètres de Palencia. Mon vol se déroula sans encombre. Arrivée à l’aéroport, il m’a fallu prendre deux bus avant d’arriver à Palencia. Malgré le problème de la langue, je n’ai eu aucune dificultés à trouver mon chemin et arriva à 16 heures à Palencia. La volontaire italienne qui effectuait son SVE à ce moment là dans la fondation vint me chercher avec une collègue à la gare des bus pour m’amener à notre appartement.

Logement

L’appartement dans lequel je vis depuis maintenant pratiquement 3 mois est situé à quelques minutes du centre ville et de mon lieu de travail. Palencia est une petite ville et je peux donc aller à n’importe quel lieu à pied. L’appartement est grand et lumineux et comporte un salon, une cuisine, 4 chambres, une salle de bain, ainsi qu’un petit balcon.

Je le partage avec deux ex-volontaires; Valentina, la volontaire avec laquelle j’ai travaillé jusqu’à la fin de son projet, à la mi-janvier, et Eszter, une volontaire hongroise qui travaillait dans un projet avec des persones handicapées. Les deux ont terminé leur projet, mais cherchent actuellement du travail à Palencia. C’est une chance pour moi car sinon je me serais retrouvée toute seule dans mon appartement. Les

problèmes financiers amenés par la crise économique et financière en

Espagne n’ont en effet pas permis d’engager d’autres volontaires à Palencia durant la période de mon projet. Les dossiers de plusieurs candidats qui commenceraient leur projet respectif en mai sont en cours d’approbation à l’agence nationale espagnole. Je devrais savoir sous peu quels sont les volontaires dont le dossier a été approuvé et auxquels je pourrais enseigner la vie Palentine durant leur premier mois à Palencia.

1. De droite à gauche : Eszter, Valentina et moi-même

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Travail

La Fundación Secretariado Gitano travaille pour le développement et l’intégration de la population gitane en Espagne. La filiale de Palencia est active depuis 2003. La province de Palencia, dont la population totale est de 173 000 habitants, compte une population gitane de 1 508 personnes, soit 1,85% de la population.

La fondation comporte deux volets d’action principals: l’action sociale et l’emploi. Personnelement, je travail principalement dans les interventions sociales. Ce volet de notre travail comporte de nombreuses activités que je vais vous décrire plus en détail sous forme de la description de mon travail lors d’une semaine type à la fondation.

Mes horaires de travail sont du lundi au vendredi de 9 heures à 14 heures et du lundi au jeudi de 16 heures à 18 heures 30.

Lundi

Le lundi matin, je prépare avec Cristina, une stagiaire qui étudie l’intégration sociale, les cours que l’on donne dans le programme Graduado. Ce programme permet à des personnes n’ayant pas terminé leur scolarité de se présenter aux examens libres du gouvernement de l’éducation. Il faut savoir que le thème de l’éducation est assez problématique au sein de la population gitane. En effet, 80% de élèves gitans qui commencent l’école secondaire ne la termine pas, contre 20% pour le reste de la population espagnole. Les cours que nous donnons concernent les mêmes matières que celles données dans le circuit normal, soit langue espagnole et anglaise, mathématiques, histoire et géographie. Viennent à nos cours quelques femmes âgées entre 25 et 45 ans. Notre principal problème est leur manque de régularité et le manque de travail à domicile. Il est en effet difficile de leur enseigner toute la matière prévue par le gouvernement en seulement deux heures par semaine lorsqu’elles ne travaillent pas en dehors des cours. On essaye cependant de les motiver du mieux que l’on peut afin d’augmenter la proportion qui obtiendront à la fin de l’année leur diplôme de l’enseignement secondaire.

Tous les après-midi, du lundi au jeudi, nous tenons au sein de la fondation le programme Promociona. Ce programme propose un support scolaire pour les enfants gitans, avec un suivi personnalisé des progrès réalisés avec le responsable de leur centre éducatif. J’y participe le lundi et le jeudi après-midi. On y aide les enfants à faire leurs devoirs et à revoir un peu les matières leur posant problème. Mon apport se situe principalement dans les cours d’anglais mais ne se limite bien évidement pas à cette matière. Maintenant que mon niveau d’espagnol me le permet, je les aide également en mathématiques, histoire, géographie, et même en langue espagnole.

2. Maria, une collègue, avec quelques élèves du programme Promociona

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Mardi Le mardi matin, nous

préparons la session de l’après-midi. En effet, tous les mardis après-midi, nous tenons le programme Intergeneracional, soit un groupe de femmes de différentes générations avec lesquelles nous réalisons des activités variées. Suivant les jours, nous commençons l’après-midi par une demi-heure d’alphabétisation, de mathématiques ou d’informatique. La suite de l’activité est composée d’un atelier sur un thème choisi et préparé par Cristina et moi-même. Nous tenons une grande liberté d’action avec tous les groupes que nous tenons quant aux thèmes abordés et la forme choisie pour les activités. Mes collègues sont cependant toujours disponibles pour nous donner un coup de main lorsque nous doutons sur certains points à aborder ou activités à organiser. A titre d’exemple, nous avons dernièrement organisé une série de sessions sur le thème de la nutrition et de la santé alimentaire. La préparation des différentes activités requière un certain temps afin de pouvoir rendre les sessions les plus variées et participatives que possible. Nous commençons à les préparer plusieurs semaines à l’avance et les finalisons le mardi matin si elles ne sont pas encore totalement terminées. Mercredi

Le mercredi suit la même organisation que le mardi si ce n’est que l’on a l’après-midi un groupe de jeunes qui vient à la fondation. Ils sont une dizaine et ont entre 14 et 20 ans. Dans le cadre du programme Chavos Nebos, nous bénéficions toujours de la même liberté d’action que pour le groupe de femmes du mardi. Les dernières semaines, nous avons organisés une série d’ateliers sur la communication, avec de nombreux jeux de rôles et activités ludiques. L’impérativité de rendre les activités participatives est pour nos jeunes d’autant plus forte qu’ils

débordent d’énergie et peuvent être quelque peu turbulents... C’est pour moi, qui n’ai jamais été en charge d’un groupe de jeunes de cette tranche d’âge, un véritable défi ! Heureusement nous avons à notre disposition tout le matériel nécessaire afin de créer des activités qui, tout en étant éducatives, plaisent à nos adolescents.

3. Crisitina, la stagiaire, avec le groupe Intergeneracional

4. Les jeunes du programme Chavos Nebos

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Jeudi Le jeudi matin, je donne un coup de main à mes collègues dans les différentes

tâches administratives de la fondation (mise à jour de la base de données des utilisateurs, factures, etc.). Je participe également à la planification des activités extraordinaires de la fondation. Pour le moment, nous planifions le déroulement de la journée du 8 avril, qui est la journée internationale des gitans. Nous sommes en train de monter une vidéo pour présenter la réalité de différents gitans qui réussissent à combiner le travail, l’éducation de leurs enfants, ainsi que le respect des traditions gitanes et ainsi démontrer que les préjugés tenus envers la population gitane ne sont généralement pas fondés. Nous présenterons également dans cette vidéo les différentes activités de la fondation avec des témoignages de différents utilisateurs de la fondation.

En décembre, nous avons tenu une exposition sur l’histoire et la culture gitane dans un collège de la ville. Chaque jeudi matin, nous tenions une ou deux classes durant une heure afin de les familiariser avec la réalité de la population gitane. Nous leurs présentions l’exposition et terminions avec des activités ludiques adaptés à leur âge afin de mettre en pratique l’apprentissage tout juste acquis.

Nous planifions également des excursions avec les groupes des programmes Promociona et Chaves Nebos. Pour les plus jeunes,

nous allons organiser une visite à l’université afin de les motiver à poursuivre leurs études, tandis que pour le groupe d’adolescents, ce sera une activité plus ludique.

Le jeudi après-midi, je participe, comme le lundi, au programme Promociona. Vendredi

Chaque vendredi, nous tenons une réunion avec toute l’équipe pour discuter des programmes en cours, des actions nouvelles ou ponctuelles, et autres sujets à l’ordre du jour. C’est un moment très convivial que nous permet de voir toutes les activités en cours dans la fondation. J’apprécie beaucoup le fait que, dès que j’ai été capable de m’exprimer en espagnol, mon opinion a été prise en compte tant dans le volet de l’intervention sociale, que dans celui de l’emploi. Au final, les idées de tous, employés, volontaires ou stagiaires sont prises en compte et discutées sur un pied d’égalité. C’est très valorisant. Equipe de travail

L’équipe de travail n’est pas très grande mais composée de personnes exceptionnelles! Elle est composée de Raquel, la coordinatrice provinciale, Celia, la responsable du volet d’intervention sociale et ma tutrice, Carolina, qui s’occupe plus particulièrement de la partie éducation, Sandra, pour le volet emploi et Angel, notre médiateur gitan. A l’équipe fixe, s’ajoute Maria, qui travaille à mi-temps et seulement dans le programme Promociona, Cristina qui effectue son stage à la fondation et trois volontaires gitanes qui viennent seulement le mardi et mercredi après-midi. L’ambiance de travail est détendue et mes collègues sont aux petits soins pour que je me sente toujours parfaitement bien au sein de la fondation. Au final, ce ne sont déjà plus des collègues sinon des amis ! En décembre, nous avons organisé un souper de Noël avec tous les collègues et après nous sommes sortis danser un peu dans les bars. C’était amusant de voir les collègues dans un contexte autre que le travail. Nous organisons également une petite fête chaque fois que quelqu’un célèbre son anniversaire et allons de temps en temps boire un verre ensemble après le boulot. Je me sens parfaitement intégrée au sein de l’équipe.

5. Vue sur quelques panneaux de l’exposition

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Langue et cours

Mon niveau d’espagnol a progressé de manière impressionnante malgré le maigre bagage que j’emportais au départ. A la base, je n’avais pas de cours de langue prévu mais après avoir discuté avec ma tutrice, nous avons arrangé ce problème. J’ai eu deux heures de clase particulière pendant deux mois et une heure le troisième mois. A présent, je peux m’exprimer sans problème avec tout le monde. Je fais bien sûr encore de nombreuses erreurs mais mes interlocuteurs se montrent patients et compréhensifs. La semaine dernière, j’ai été chargé par la coordinatrice provinciale de téléphoner à une dizaine de personnes pour leur proposer un entretien en vue d’un poste de travail en sein de la fondation. Je pense que cela appuie ma perception de mon niveau en espagnol et de la confiance que l’on m’accorde au sein de la fondation. Mon professeur de langue se montre également très satisfait des progrès que j’effectue et me demande régulièrement, sur le ton de la plaisanterie, à quoi il me sert… ;) D’ici la fin de mon projet, je pense pouvoir atteindre un niveau tout à fait respectable en espagnol et m’en réjouis beaucoup.

Formations

J’ai participé à ma formation d’arrivée la dernière semaine de janvier à Baños de Montemayor, un petit village de la région d’Extramadura. Nous étions une trentaine de participants de nombreux pays, dont un autre belge. Le rythme des sessions était un peu lent pour moi car tout était traduit en espagnol et en anglais en parlant doucement pour que tout le monde puissent comprendre alors que personnellement je comprenais déjà pratiquement tout en espagnol et que mon anglais est relativement bon. C’est cependant inévitable dans ce genre de situation et au final nous nous sommes amusés énormément. Les autres participants étaient super sympas et je me réjouis de pouvoir en revoir un grand nombre lors de la deuxième formation. Celle-ci aura lieu dans un petit village près de Malaga du 22 au 25 mars.

En dehors du travail…

Des volontaires précédents se sont liés d’amitié avec des espagnols que j’ai rencontrés dès mon arrivée. S’ajoutent à ces derniers les volontaires qui se sont établis ici après leur SVE et ceux qui reviennent régulièrement nous rendre visite. Notre appartement ressemble un peu à l’auberge espagnole du film de Cédric Klapisch. Dès la première semaine, nos amis espagnols m’ont proposé de célébrer le nouvel an avec eux si je restais en Espagne pour les fêtes. J’ai su dès ce moment-là que j’allais probablement bien m’amuser ici et cela s’est confirmé depuis. Nous avons loué un chalet au milieu de la montagne et fêter le nouvel an là-bas avec une bonne quinzaine de personnes. Nous organisons depuis régulièrement des excursions et sorties tous ensemble. J’en arrive presque à me dire que j’aimerais avoir cinq minutes de solitude de temps en temps… ;) La vérité est que je me sens super bien ici et comprends mieux pourquoi tant de volontaires désirent s’installer ici ! Cela explique également pourquoi je n’ai pas envoyé beaucoup de nouvelles depuis mon arrivée, même si cela ne l’excuse en rien…

Détails pratiques

Le paiement de mon allocation de volontaire est effectué au début de chaque mois. Je n’ai pas eu de problème de santé et n’ai donc pas rencontré de problème avec l’assurance. Ma relation avec ma tutrice est géniale et je n’hésiterai pas à discuter avec elle d’éventuels problèmes que je rencontrerais. Je pense que vous ne devez pas vous faire de soucis pour moi. De nombreuses personnes me soutiennent ici ! :)

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Voilà pour les petites nouvelles de mi-parcours. J’espère que mon exposé est clair et

vous permet de vous rendre compte de la vie que je mène en Espagne. Je vous remercie encore mille fois pour la belle opportunité que vous m’avez offerte et tacherai de vous donner des nouvelles de manière plus régulière.

Maïté

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24 juin 2011

Rapport de fin de service de Maïté

Nom du projet: Red Juvenil Chavos Nebo Ville: Palencia

Numéro identification: 2009-ES-92 Pays: Espagne

Période de service prévue : du 1 décembre 2010 au 31 mai 2011

Période de service effective: du 1 décembre 2010 au 31 mai 2011

Raison de la modification éventuelle des dates : /

Debriefing

Nature du service presté

La Fundación Secretariado Gitano travaille pour le développement et l’intégration de la population gitane en Espagne. La filiale de Palencia est active depuis 2003. La province de Palencia, dont la population totale est de 173 000 habitants, compte une population gitane de 1 508 personnes, soit 1,85% de la population.

La fondation comporte deux volets d’action principaux: l’intervention sociale et l’emploi. Personnellement, j’ai travaillé principalement dans l’intervention sociale. Ce volet comporte de nombreuses activités différentes. Une partie importante de celles-ci est en relation avec l’éducation. Il faut savoir que le thème de l’éducation est problématique au sein de la population gitane. En effet, 80% de élèves gitans qui commencent le cycle secondaire inférieur (ESO) ne le terminent pas, contre 20% pour la population globale.

La fondation tient pour répondre à ce problème un programme de support scolaire pour les enfants scolarisés dans le circuit traditionnel et un programme permettant à des adultes n’ayant pas terminé leur scolarité de suivre des cours équivalents avec pour objectif de se présenter aux examens libres du gouvernement (type Jury Central) et obtenir ainsi

leur diplôme du cycle secondaire inférieur. J’ai participé aux deux programmes, aidant les enfants à faire leurs devoirs et préparant les cours donnés aux adultes.

1. Programme de support scolaire avec les enfants

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Une autre dimension de l’intervention sociale est l’affirmation des femmes dans la société gitane et espagnole en général. La fondation leur propose de se réunir une fois par semaine pour aborder des thématiques les interpellant et créer ainsi un espace au sein duquel elles peuvent partager leurs expériences et développer la confiance en elles-mêmes. A coté de ces activités, nous leur proposons également des formations, tel qu’un cours pour obtenir le permis de conduire, afin d’augmenter leur position de pouvoir au sein de leur famille et de la société.

Le dernier volet de l’action sociale représente les interventions avec les jeunes. Nous leur proposons différentes activités hebdomadaires, telles que des ateliers afin de développer leurs habilités sociales, des activités culturelles ou sportives, et ce afin de les former en tant qu’adultes épanouis et responsables. La préparation des activités et ateliers pour les femmes et les jeunes à l’aide d’une stagiaire a représenté un investissement important de mon temps.

Ponctuellement, j’ai participé à d’autres activités telles que l’organisation de visites guidées d’une exposition sur la culture gitane ou d’une journée de promotion de l’éducation notamment. J’ai également contribué, dans une moindre mesure, aux activités du pôle emploi, notamment lors de la préparation de formations professionnelles, ainsi qu’aux différentes tâches administratives liées aux activités de la fondation.

2. Cours du permis de conduire théorique pour femmes gitanes

3. Fabrication d’un instrument de musique typique avec les jeunes

4. Inauguration officielle d’une exposition sur la culture gitane réalisée par la FSG

5. Deux petites filles lors de la campagne de sensibilisation sur l’importance de l’éducation

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Commentaire sur les activités

Les activités étaient variées et intéressantes. Je disposais d’une liberté estimable, ainsi que de documentation et du support de mon équipe pour l’organisation des activités et ateliers dont j’étais en charge. Je travaillais pratiquement toujours en équipe et tous les jours avec les usagers. Ceux-ci m’ont très bien accueillie et étaient heureux de partager leur culture avec moi. Les échanges furent enrichissants pour les deux parties impliquées.

Ambiance de travail

L’équipe de travail n’est pas très grande mais composée de personnes exceptionnelles! L’ambiance de travail ne pouvait donc qu’être géniale ! Mon équipe m’a directement intégrée et fait participer aux réunions et décisions importantes. J’ai senti mon travail estimé et je pouvais m’adresser à n’importe qui lorsque je ne comprenais pas une de mes tâches. Je voyais régulièrement mes collègues en dehors du travail. Au final, ce n’était plus vraiment des collègues sinon des amis ! Ils m’organisèrent d’ailleurs une fête d’adieu inoubliable! Je resterai en contact avec eux et leur suis reconnaissante pour l’accueil et tout ce qu’ils m’ont apporté tout au long de mon SVE.

6. Photo de groupe lors de la fête d’adieu organisée par mes collègues

Rapport avec le tuteur

Ma première tutrice, Celia, fut toujours présente pour moi et disponible à m’aider dans tout ce que j’entreprenais que ce soit en rapport avec le travail ou non. Elle est actuellement en congé de maternité mais nous avons gardé contact. Une nouvelle tutrice, Maria, m’a été attribuée dès son premier jour d’absence. J’entretenais avec elle d’aussi bonnes relations qu’avec Celia. En cas de problème, j’aurais pu également, et je me serais sentie tout à fait à l’aise de le faire, m’adresser à n’importe lequel de mes collègues afin de leur demander de l’aide. Tous ont contribué à faire de mon SVE un moment inoubliable !

Rapport avec le responsable du projet

Ma tutrice était en même temps ma responsable de projet.

7. Celia et sa petite fille, Thais

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Problèmes d'intégration éventuels

Je n’ai rencontré aucun problème d’intégration. Celle-ci s’est réalisée grâce à mes collègues, aux volontaires déjà en place et aux ex-volontaires qui se sont établis ici, qui m’ont tous introduite à leurs amis respectifs. Les espagnols sont très accueillants et m’ont ‘embarquée’ dans leurs activités dès le premier jour malgré le problème de communication qu’il y avait entre nous. Je suis enchantée de l’accueil qui m’a été réservé et de la qualité de vie découverte à Palencia.

Problème de communication en espagnol ?

Mon niveau en espagnol a progressé de manière impressionnante malgré le maigre bagage que j’emportais au départ. Très rapidement, j’ai pu me débrouiller et tenir des conversations basiques. Grâce à mes cours, ainsi qu’aux explications et corrections de mes amis et collègues, je peux, à présent, m’exprimer sans problème dans la majorité des situations. La langue n’a donc représenté un problème qu’au tout début de mon projet.

Logement

L’appartement dans lequel j’ai vécu est situé à quelques minutes du centre ville et de mon lieu de travail. Palencia est une petite ville et je pouvais donc me rendre à n’importe quel endroit à pied. L’appartement est grand et lumineux et comporte un salon, une cuisine, 4 chambres, une salle de bain, ainsi qu’un petit balcon.

Je le partageais en début de projet avec deux filles; Valentina, la volontaire italienne avec laquelle j’ai travaillé jusqu’à la fin de son projet, à la mi-janvier, et Eszter, une ex-volontaire hongroise qui travaillait pour la fondation San Cebrian, un centre pour personnes handicapées, et depuis mon arrivée cherchait du travail. Au mois de mai sont arrivés quatre nouveaux volontaires: Annalisa, une italienne, qui travaille dans la

Fundación Secretariado Gitano, Karolina, une polonaise, Charlotte, une française, et Pisti, le petit ami d’Eszter, également hongrois, qui travaillent tous les trois pour la fondation San Cebrian. La vie dans l’appartement a fortement changé après leur arrivée car nous nous sommes retrouvés à six dans un appartement de quatre chambres. Pour moi, cette

9. De droite à gauche : Eszter, Valentina et moi-même

8. De sortie avec quelques amis…

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colocation ‘à l’étroit’ n’aura cependant duré que trois semaines car mon contrat s’est terminé et j’ai été hébergée par une amie espagnole jusqu’à mon retour en Belgique.

Repas

Les repas étaient à ma charge.

Périodes de repos – congés

J’ai eu droit à deux jours de congé par mois en plus de mon week-end comme conclu dans mon contrat. Soumis à l’accord préalable de ma responsable, j’ai pu les prendre à ma convenance tout au long de mon SVE.

Paiement de l'allocation de volontaire

Le paiement de mon allocation fut effectué au début de chaque mois sur mon compte bancaire. Il y eut un délai dans le paiement du mois de mars mais le problème fut rapidement réglé. Je n’ai donc jamais eu de problème sérieux concernant le paiement.

Problèmes éventuels liés à l'assurance?

Je n’ai eu aucun problème lié à l’assurance.

Contacts BSCN

Comment avez-vous eu connaissance de BSCN?

J’ai découvert le BSCN en parcourant la base de données des organisations participant au SVE et l’ai choisi de par sa proximité à mon domicile.

Action de BSCN pour l'aide à la réalisation du projet (commentaires)

L’organisation de mon SVE depuis la recherche du projet jusqu’à sa clôture, ainsi que le support et la disponibilité de Monsieur Dimanche, responsable de mon projet, tout au long de celui-ci ont été précieux et ont sans aucun doute contribué à faire de mon SVE une expérience tellement positive.

Communication avant - pendant - après le projet

La communication fut adaptée tout au long du projet. Monsieur Dimanche pris contact avec moi avant chaque deadline pour me détailler à chaque fois de manière précise et claire les étapes suivantes et mon rôle au cours de celles-ci. Il s’est montré extrêmement disponible et compréhensif envers moi. Son support fut hautement appréciable et je me réjouis de l’avoir eu comme responsable lors de mon SVE.

Suggestions éventuelles pour améliorer la qualité des services Belgian

Service Club Namur ?

Je suis excessivement satisfaite du service fourni par le BSCN et ne vois donc aucune suggestion à faire permettant d’en améliorer la qualité…

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Commentaire final

Comment avez-vous apprécié le SVE?

Globalement, je suis extrêmement satisfaite de mon projet. Il m’a permis une première approche dans le domaine du travail social. Les tâches réalisées étaient variées et je fus totalement intégrée aux différentes activités de la fondation. J’ai ressenti mon apport estimé par mes collègues. Dès que je fus en état de m’exprimer correctement en espagnol, mon opinion fut prise en compte et je pus participer à certaines décisions importantes telles que le recrutement d’un nouveau collègue. Je pense pouvoir affirmer que l’expérience fut positive pour ma fondation, comme pour moi-même. En dehors du travail, j’ai tissé des amitiés fortes avec des espagnols mais également avec d’autres volontaires. Je pense que mon SVE m’aura permis de m’ouvrir un peu plus vers le monde.

Qu'estimez-vous que le SVE vous a apporté ?

Le fait de vivre et travailler au quotidien avec des personnes de différentes cultures m’a permit d’enrichir ma connaissance des autres et de développer ma tolérance. Je travaillais en effet dans une équipe mixte gitans/non-gitans et je vivais avec des italiens, des hongrois, une polonaise et une française. J’ai également rencontré des volontaires de nombreuses autres nationalités lors des formations. Ce brassage de personnes m’a ouvert les yeux sur la richesse des différentes cultures dans le monde.

J’ai également acquis des compétences en gestion et développement de différentes catégories de personnes défavorisées (enfants, jeunes et femmes principalement), ce qui me permettra sans aucun doute de mieux gérer les ressources humaines lors de mon futur emploi. Mon SVE a complété une lacune de ma formation universitaire en me dotant d’outils et d’habilités de médiation sociale avec des personnes de cultures différentes. Démontrant également mon engagement pour les valeurs que je défends, mon expérience de volontariat au sein de la fondation est un atout indéniable sur mon CV. La connaissance de l’espagnol acquise durant mon SVE est également appréciée car je viens de décrocher un emploi au Pérou pour lequel la connaissance de l’espagnol était un pré requis indispensable.

Si c'était à refaire, recommenceriez-vous? Si non, pourquoi ?

Si c’était à refaire, je recommencerais sans hésiter. D’ailleurs, je recommencerais bien tout de suite… ;) En plus d’être une expérience extrêmement enrichissante au niveau personnel, mon SVE est un lien dans mon parcours professionnel me permettant de progresser vers les objectifs que je me suis fixée. De fait, les impacts de ce dernier sur ma carrière sont déjà perceptibles à peine un mois après sa fin !

Recommandez-vous d'envoyer d'autres volontaires dans le projet?

Oui, je recommande l’envoi d’autres volontaires dans mon projet. Le projet en lui-même est intéressant et l’accueil réservé aux volontaires exceptionnel ! Ce fut pour moi une expérience extrêmement enrichissante et j’espère que nombreux jeunes pourront bénéficier de l’opportunité qui m’a été offerte.

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Travail

La Fundación Secretariado Gitano travaille pour le développement et l’intégration de la population gitane en Espagne. La filiale de Palencia est active depuis 2003. La province de Palencia, dont la population totale est de 173 000 habitants, compte une population gitane de 1 508 personnes, soit 1,85% de la population.

La fondation comporte deux volets d’action principals: l’action sociale et l’emploi. Personnelement, je travail principalement dans les interventions sociales. Ce volet de notre travail comporte de nombreuses activités que je vais vous décrire plus en détail sous forme de la description de mon travail lors d’une semaine type à la fondation.

Mes horaires de travail sont du lundi au vendredi de 9 heures à 14 heures et du lundi au jeudi de 16 heures à 18 heures 30.

Lundi

Le lundi matin, je prépare avec Cristina, une stagiaire qui étudie l’intégration sociale, les cours que l’on donne dans le programme Graduado. Ce programme permet à des personnes n’ayant pas terminé leur scolarité de se présenter aux examens libres du gouvernement de l’éducation. Il faut savoir que le thème de l’éducation est assez problématique au sein de la population gitane. En effet, 80% de élèves gitans qui commencent l’école secondaire ne la termine pas, contre 20% pour le reste de la population espagnole. Les cours que nous donnons concernent les mêmes matières que celles données dans le circuit normal, soit langue espagnole et anglaise, mathématiques, histoire et géographie. Viennent à nos cours quelques femmes âgées entre 25 et 45 ans. Notre principal problème est leur manque de régularité et le manque de travail à domicile. Il est en effet difficile de leur enseigner toute la matière prévue par le gouvernement en seulement deux heures par semaine lorsqu’elles ne travaillent pas en dehors des cours. On essaye cependant de les motiver du mieux que l’on peut afin d’augmenter la proportion qui obtiendront à la fin de l’année leur diplôme de l’enseignement secondaire.

Tous les après-midi, du lundi au jeudi, nous tenons au sein de la fondation le programme Promociona. Ce programme propose un support scolaire pour les enfants gitans, avec un suivi personnalisé des progrès réalisés avec le responsable de leur centre éducatif. J’y participe le lundi et le jeudi après-midi. On y aide les enfants à faire leurs devoirs et à revoir un peu les matières leur posant problème. Mon apport se situe principalement dans les cours d’anglais mais ne se limite bien évidement pas à cette matière. Maintenant que mon niveau d’espagnol me le permet, je les aide également en mathématiques, histoire, géographie, et même en langue espagnole.

2. Maria, une collègue, avec quelques élèves du programme Promociona

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Mardi Le mardi matin, nous

préparons la session de l’après-midi. En effet, tous les mardis après-midi, nous tenons le programme Intergeneracional, soit un groupe de femmes de différentes générations avec lesquelles nous réalisons des activités variées. Suivant les jours, nous commençons l’après-midi par une demi-heure d’alphabétisation, de mathématiques ou d’informatique. La suite de l’activité est composée d’un atelier sur un thème choisi et préparé par Cristina et moi-même. Nous tenons une grande liberté d’action avec tous les groupes que nous tenons quant aux thèmes abordés et la forme choisie pour les activités. Mes collègues sont cependant toujours disponibles pour nous donner un coup de main lorsque nous doutons sur certains points à aborder ou activités à organiser. A titre d’exemple, nous avons dernièrement organisé une série de sessions sur le thème de la nutrition et de la santé alimentaire. La préparation des différentes activités requière un certain temps afin de pouvoir rendre les sessions les plus variées et participatives que possible. Nous commençons à les préparer plusieurs semaines à l’avance et les finalisons le mardi matin si elles ne sont pas encore totalement terminées. Mercredi

Le mercredi suit la même organisation que le mardi si ce n’est que l’on a l’après-midi un groupe de jeunes qui vient à la fondation. Ils sont une dizaine et ont entre 14 et 20 ans. Dans le cadre du programme Chavos Nebos, nous bénéficions toujours de la même liberté d’action que pour le groupe de femmes du mardi. Les dernières semaines, nous avons organisés une série d’ateliers sur la communication, avec de nombreux jeux de rôles et activités ludiques. L’impérativité de rendre les activités participatives est pour nos jeunes d’autant plus forte qu’ils

débordent d’énergie et peuvent être quelque peu turbulents... C’est pour moi, qui n’ai jamais été en charge d’un groupe de jeunes de cette tranche d’âge, un véritable défi ! Heureusement nous avons à notre disposition tout le matériel nécessaire afin de créer des activités qui, tout en étant éducatives, plaisent à nos adolescents.

3. Crisitina, la stagiaire, avec le groupe Intergeneracional

4. Les jeunes du programme Chavos Nebos

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Jeudi Le jeudi matin, je donne un coup de main à mes collègues dans les différentes

tâches administratives de la fondation (mise à jour de la base de données des utilisateurs, factures, etc.). Je participe également à la planification des activités extraordinaires de la fondation. Pour le moment, nous planifions le déroulement de la journée du 8 avril, qui est la journée internationale des gitans. Nous sommes en train de monter une vidéo pour présenter la réalité de différents gitans qui réussissent à combiner le travail, l’éducation de leurs enfants, ainsi que le respect des traditions gitanes et ainsi démontrer que les préjugés tenus envers la population gitane ne sont généralement pas fondés. Nous présenterons également dans cette vidéo les différentes activités de la fondation avec des témoignages de différents utilisateurs de la fondation.

En décembre, nous avons tenu une exposition sur l’histoire et la culture gitane dans un collège de la ville. Chaque jeudi matin, nous tenions une ou deux classes durant une heure afin de les familiariser avec la réalité de la population gitane. Nous leurs présentions l’exposition et terminions avec des activités ludiques adaptés à leur âge afin de mettre en pratique l’apprentissage tout juste acquis.

Nous planifions également des excursions avec les groupes des programmes Promociona et Chaves Nebos. Pour les plus jeunes,

nous allons organiser une visite à l’université afin de les motiver à poursuivre leurs études, tandis que pour le groupe d’adolescents, ce sera une activité plus ludique.

Le jeudi après-midi, je participe, comme le lundi, au programme Promociona. Vendredi

Chaque vendredi, nous tenons une réunion avec toute l’équipe pour discuter des programmes en cours, des actions nouvelles ou ponctuelles, et autres sujets à l’ordre du jour. C’est un moment très convivial que nous permet de voir toutes les activités en cours dans la fondation. J’apprécie beaucoup le fait que, dès que j’ai été capable de m’exprimer en espagnol, mon opinion a été prise en compte tant dans le volet de l’intervention sociale, que dans celui de l’emploi. Au final, les idées de tous, employés, volontaires ou stagiaires sont prises en compte et discutées sur un pied d’égalité. C’est très valorisant. Equipe de travail

L’équipe de travail n’est pas très grande mais composée de personnes exceptionnelles! Elle est composée de Raquel, la coordinatrice provinciale, Celia, la responsable du volet d’intervention sociale et ma tutrice, Carolina, qui s’occupe plus particulièrement de la partie éducation, Sandra, pour le volet emploi et Angel, notre médiateur gitan. A l’équipe fixe, s’ajoute Maria, qui travaille à mi-temps et seulement dans le programme Promociona, Cristina qui effectue son stage à la fondation et trois volontaires gitanes qui viennent seulement le mardi et mercredi après-midi. L’ambiance de travail est détendue et mes collègues sont aux petits soins pour que je me sente toujours parfaitement bien au sein de la fondation. Au final, ce ne sont déjà plus des collègues sinon des amis ! En décembre, nous avons organisé un souper de Noël avec tous les collègues et après nous sommes sortis danser un peu dans les bars. C’était amusant de voir les collègues dans un contexte autre que le travail. Nous organisons également une petite fête chaque fois que quelqu’un célèbre son anniversaire et allons de temps en temps boire un verre ensemble après le boulot. Je me sens parfaitement intégrée au sein de l’équipe.

5. Vue sur quelques panneaux de l’exposition

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Langue et cours

Mon niveau d’espagnol a progressé de manière impressionnante malgré le maigre bagage que j’emportais au départ. A la base, je n’avais pas de cours de langue prévu mais après avoir discuté avec ma tutrice, nous avons arrangé ce problème. J’ai eu deux heures de clase particulière pendant deux mois et une heure le troisième mois. A présent, je peux m’exprimer sans problème avec tout le monde. Je fais bien sûr encore de nombreuses erreurs mais mes interlocuteurs se montrent patients et compréhensifs. La semaine dernière, j’ai été chargé par la coordinatrice provinciale de téléphoner à une dizaine de personnes pour leur proposer un entretien en vue d’un poste de travail en sein de la fondation. Je pense que cela appuie ma perception de mon niveau en espagnol et de la confiance que l’on m’accorde au sein de la fondation. Mon professeur de langue se montre également très satisfait des progrès que j’effectue et me demande régulièrement, sur le ton de la plaisanterie, à quoi il me sert… ;) D’ici la fin de mon projet, je pense pouvoir atteindre un niveau tout à fait respectable en espagnol et m’en réjouis beaucoup.

Formations

J’ai participé à ma formation d’arrivée la dernière semaine de janvier à Baños de Montemayor, un petit village de la région d’Extramadura. Nous étions une trentaine de participants de nombreux pays, dont un autre belge. Le rythme des sessions était un peu lent pour moi car tout était traduit en espagnol et en anglais en parlant doucement pour que tout le monde puissent comprendre alors que personnellement je comprenais déjà pratiquement tout en espagnol et que mon anglais est relativement bon. C’est cependant inévitable dans ce genre de situation et au final nous nous sommes amusés énormément. Les autres participants étaient super sympas et je me réjouis de pouvoir en revoir un grand nombre lors de la deuxième formation. Celle-ci aura lieu dans un petit village près de Malaga du 22 au 25 mars.

En dehors du travail…

Des volontaires précédents se sont liés d’amitié avec des espagnols que j’ai rencontrés dès mon arrivée. S’ajoutent à ces derniers les volontaires qui se sont établis ici après leur SVE et ceux qui reviennent régulièrement nous rendre visite. Notre appartement ressemble un peu à l’auberge espagnole du film de Cédric Klapisch. Dès la première semaine, nos amis espagnols m’ont proposé de célébrer le nouvel an avec eux si je restais en Espagne pour les fêtes. J’ai su dès ce moment-là que j’allais probablement bien m’amuser ici et cela s’est confirmé depuis. Nous avons loué un chalet au milieu de la montagne et fêter le nouvel an là-bas avec une bonne quinzaine de personnes. Nous organisons depuis régulièrement des excursions et sorties tous ensemble. J’en arrive presque à me dire que j’aimerais avoir cinq minutes de solitude de temps en temps… ;) La vérité est que je me sens super bien ici et comprends mieux pourquoi tant de volontaires désirent s’installer ici ! Cela explique également pourquoi je n’ai pas envoyé beaucoup de nouvelles depuis mon arrivée, même si cela ne l’excuse en rien…

Détails pratiques

Le paiement de mon allocation de volontaire est effectué au début de chaque mois. Je n’ai pas eu de problème de santé et n’ai donc pas rencontré de problème avec l’assurance. Ma relation avec ma tutrice est géniale et je n’hésiterai pas à discuter avec elle d’éventuels problèmes que je rencontrerais. Je pense que vous ne devez pas vous faire de soucis pour moi. De nombreuses personnes me soutiennent ici ! :)

Page 24: Reportage de Lionel Tayemans sur son projet SVE (Amigos da ...bscnamur.org/wp-content/uploads/2017/05/rapport-de-Lionel.pdf · se déroule la réunion de coordination et les volontaires

Voilà pour les petites nouvelles de mi-parcours. J’espère que mon exposé est clair et

vous permet de vous rendre compte de la vie que je mène en Espagne. Je vous remercie encore mille fois pour la belle opportunité que vous m’avez offerte et tacherai de vous donner des nouvelles de manière plus régulière.

Maïté

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1

RAPPORT FINAL DE Aline

Nom du Projet: Dealing with AIDS through Europe Ville : Navahondilla (Avila)

N° identification : 2008-ES-32 Pays : Espagne

Période de service prévue: 07/02/2011-06/10/2011

Période de service effective : 07/02/2011-06/10/2011

DEBRIEFING

Nature du service presté

Le centre « Basida-Navahondilla » dans lequel j’ai réalisé mon projet et où j’ai vécu durant ces 8

mois, est un centre d’accueil pour personnes atteintes du Sida et/ou présentant des problèmes

d’intégration sociale et d’addictions diverses (drogues, alcool,…). Créé en 1996, le centre

accueille entre 25 et 30 personnes, la plupart totalement isolée sur le plan social et financier. Les

personnes qui travaillaient avec moi vivent là en permanence et font cela de manière totalement

bénévole. Ils ont dévoué et dévouent leur vie entière à s’occuper des plus faibles et les

considèrent comme partie intégrante de leur famille. Le village de Navahondilla est un petit

village dans les montagnes, composé d’environ 300 habitants et situé à une heure de Madrid.

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Commentaire sur les activités

- L’activité principale était, tout au long de la journée et jusqu’au moment du coucher,

l’assistance aux personnes les moins autonomes, étant donné les conséquences mentales et

physiques de la maladie. Cela concernait aussi bien la préparation et l’aide pour prendre les repas,

les aider dans les soins sanitaires, dans les déplacements ou encore dans la réalisation des

activités du centre, lorsqu’ils étaient aptes à y participer. Pour les autres, il s’agissait surtout

d’apporter une oreille attentive et une présence chaleureuse.

- L’autre activité importante à laquelle j’ai participé tous les matins était la rééducation mentale.

Il s’agissait de faire avec ceux qui le nécessitaient différents exercices afin de les stimuler et

d’entretenir diverses capacités cognitives telles que la mémoire, l’attention, le raisonnement,

l’orientation ou encore le langage. J’ai eu d’ailleurs l’occasion de créer un programme de psycho

stimulation adapté à chacun d’entre eux.

- Ensuite, toujours durant la matinée, avait lieu la rééducation physique. Celle-ci visait

principalement à maintenir un maximum les compétences physiques des personnes étant donné

les conséquences considérables de la maladie sur leur activité motrice. Chacun possédait ses

propres exercices à effectuer (avec ou sans aide) en fonction des déficits rencontrés. Le centre

possède une salle de sport impressionnante avec tous les équipements nécessaires pour tous types

d’exercices.

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- Les après-midis, à partir de 16h30, étaient organisés différents ateliers éducatifs (informatique,

alphabétisation, bricolages, ateliers culturels et de réflexion, jeux de société). J’étais libre d’y

participer où non, selon que je devais m’occuper des personnes nécessitant une attention

permanente. En effet, nous nous relayions entre volontaires pour qu’il y ait toujours une personne

avec eux. En ce qui me concerne c’était tous les lundis, mercredis, et jeudis jusque 18h30.

- Une fois par semaine, j’aidais dans la préparation de la médication. En effet, les traitements pris

par les résidents étaient assez lourds et devaient être pris avec sérieux et régularité.

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- Durant les vacances d’été, j’ai également donné des cours d’anglais à des enfants du village et à

un enfant du centre.

- Enfin, étant donné le caractère particulier du projet, un aspect indirect mais non moins

important était la participation quotidienne au fonctionnement de la maison. Cela allait du partage

des repas à l’entretien ainsi qu’à tout autre type d’activité organisée (participation aux

anniversaires ainsi que la préparation des 15 ans de la maison.)

Ambiance de travail

L’ambiance de travail était très agréable et les responsables très attentifs à mon bien-être. Bien

qu’il m’ait fallu une semaine ou deux pour vraiment me sentir à l’aise, je m’y suis très vite sentie

intégrée et comme à la maison. Bien évidemment, étant donné les horaires de travail assez

fatiguant et surtout les problèmes face auxquels nous étions parfois confrontés, il y avait parfois

de petites tensions mais cela ne durait jamais. Il y avait également d’autres jeunes volontaires et

cela m’a également beaucoup aidé car nous vivions dans un endroit fort isolé et sans beaucoup

d’animation.

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Rapport avec le tuteur

Ma tutrice était la directrice du centre. Bien que nous ne nous sommes jamais vues dans le cadre

d’une évaluation proprement dite, elle était toujours très disponible pour moi. Je n’avais aucune

difficulté à aller la trouver si je rencontrais un problème, que ce soit un problème personnel ou lié

au travail.

Rapport avec le responsable du projet

Tous les mois, je me rendais à Madrid pour rencontrer Belen Sanchez de AFAIJ. Les entretiens

étaient toujours très agréables et conviviaux. Belen est une personne très disponible et très à

l’écoute. Cela me permettait également d’aller passer une journée à Madrid et de rencontrer

d’autres volontaires (Dont certains effectuant le même projet dans d’autres centres de Basida).

Problèmes d'intégration éventuels

Je n’ai pas vraiment rencontré de problème de ce genre. Comme dit précédemment, j’ai tout de

suite été bien accueillie par l’équipe ainsi que par les résidents. Je pense avoir été bien intégrée

dans l’équipe ainsi qu’auprès des autres volontaires. Il y avait une reconnaissance du travail que

j’effectuais et me sentais très utile et efficace dans ce que je faisais. J’ai pris beaucoup

d’initiatives et pense m’être impliquée beaucoup dans le travail qui m’était confié. Ils m’ont

d’ailleurs même proposé de faire une nuit de garde lorsqu’eux étaient absents.

Cela dit, il était clair que j’avais un statut de volontaire ‘temporaire’ (en opposition aux

volontaires formant partie de la communauté) et je restais à l’écart des décisions et informations

importantes. Etant donné mes objectifs et mes attentes du projet, j’aurais parfois aimé être plus

informée du déroulement de certaines choses comme les arrivées ou départs de nouveaux

résidents, leur anamnèse, ….

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Problème de communication en espagnol

Il ne m’a pas été très difficile de communiquer. Bien qu’au début ce n’était pas évident tous les

jours étant donné la barrière linguistique, je me suis adaptée plus facilement que ce que j’avais

imaginé. J’avais appris les strictes bases avant de partir, et une fois sur place, j’ai beaucoup

étudié. Les 5 premiers mois, je suivais un cours d’espagnol dans la ville d’à côté, 2 fois par

semaines durant 2 heures. Bien qu’au début il me permettait d’apprendre beaucoup et de sortir un

peu du quotidien, il s’est très vite avéré inutile car le niveau était très faible et très lent. En effet je

n’étais qu’avec des personnes arabes, qui ne savaient pratiquement ni lire ni écrire. J’ai arrêté d’y

aller lors du 4e mois car je n’en voyais plus l’utilité.

Logement

Comme convenu dans le rapport d’activité je possédais ma propre chambre et une petite salle de

bain. La chambre n’était pas très grande mais j’avais la place nécessaire malgré tout. Les

premières semaines (en février) j’ai parfois eu assez froid car ce n’était pas chauffé mais une fois

l’été arrivé, il faisait très bon. Je crois que dans un projet comme celui-ci, où tout le monde vit en

communauté, il est indispensable d’avoir sa propre chambre car c’est en fin de compte le seul lieu

où l’on peut se retrouver un peu seul, décompresser et prendre distance par rapport à notre travail.

Repas

Etant donné que je vivais sur place, tous les repas étaient pris au centre, avec tout le monde. La

nourriture était succulente, typiquement espagnole et nous mangions plus qu’à notre faim

(déjeuner + apéritifs + dîner + goûter + souper, il a vite fallu contrôler son poids!). Bien qu’au

début, j’avais parfois envie d’être un peu à l’écart à certains moments, principalement lors du

souper, je me suis bien adaptée au fait de devoir tout partager. Au final, cela était très

enrichissant, au niveau culturel certes, mais surtout cela a permis d’aborder les personnes d’une

autre manière, de parler avec tout le monde et de mieux les connaître. J’ai également pu

apprendre à faire la fameuse tortilla espagnole

Période de repos – congé

Etant donné le caractère particulier du projet et le fait que mon logement se trouvait sur place,

j’avais décidé de travailler tous les jours, y compris le weekend. Par conséquent, nous ne

comptions pas vraiment les jours de congé dont j’avais droit, mais toutes les fois où j’ai voulu

m’absenter une semaine ou plus, j’étais totalement libre de le faire. Un projet comme celui de

Basida na pas vraiment de sens si l’on commence à compter ses heures de travail, c’est une

aventure humaine où l’on donne tout ce qu’on a pour être au service des plus faibles et je ne

regrette pas de l’avoir fait ainsi.

Paiement de l'allocation de volontaire

Le paiement de l’allocation se faisait toutes les fins de mois auprès d’AFAIJ, l’organisation de

coordination, à leur bureau à Madrid. Je touchais comme convenu 105 euros par mois ainsi que

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50 euros pour les transports. Mes déplacements mensuels pour me rendre au rendez-vous étaient

également remboursés.

Problèmes éventuels liés à l’assurance

Je n’ai pas eu besoin de recourir à l’assurance mise à disposition.

CONTACT BSCN

Comment avez-vous eu connaissance de la BSCN ?

Lorsque j’ai pris contact avec le BIJ, ils m’ont remis la liste des organisations d’envoi par

régions. J’ai alors pris contact par mail avec Monsieur Dimanche.

Action de BSC pour l’aide à la réalisation du projet

Suivi des dossiers et prise de contacts avec les organisations de coordination et/ou d’accueil.

Gestion administrative et encadrement du volontaire avant-pendant-après le projet.

Communication avant – pendant – après le projet

Communication efficace, rapide et grande disponibilité. Très satisfaite dans l’ensemble !

Suggestions éventuelles pour améliorer la qualité des services BSC Namur

/

COMMENTAIRE FINAL

Comment avez-vous apprécié le SVE ?

Il est vrai qu’au début, principalement les trois premières semaines, il m’a fallu un peu de temps

pour m’habituer à cette nouvelle façon de vivre. De plus, le travail que j’effectuais ne

correspondait pas vraiment à mes attentes. Je m’attendais à quelque chose d’un peu plus

diversifié et d’un peu plus dynamique (plus d’activités extérieures organisées, préparation de

campagnes de prévention, et surtout un travail thérapeutique proprement dit). Cela dit, je me suis

rendue compte petit à petit que j’étais vraiment confrontée ici à la réalité. Que les besoins de ces

personnes, pour certains en phase terminale, étaient de vivre dans un endroit sain, sécurisant et

apaisant, et que notre rôle était de leur fournir au mieux ce lieu où ils pouvaient se sentir chez

eux. Je m’y suis très vite sentie bien et heureuse. Ce fut une expérience unique et très positive,

que ce soit sur le plan personnel mais aussi sur le plan interpersonnel. Je suis rentrée sereine, je

pense avoir fait le tour de tout ce que je voulais et avoir profité de tout ce que je pouvais.

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Qu’estimez-vous que le SVE vous a apporté ?

En plus de m’avoir apporté beaucoup sur le plan professionnel (écoute, ouverture, tolérance,

travail en équipe, gestion de conflit,…) et linguistique (espagnol), ce projet m’a permis de faire

une pause, de prendre un souffle dont j’avais grandement besoin. J’ai pu prendre distance sur

beaucoup de choses et y voir plus clair. Aussi, le fait de partager 8 mois avec des personnes aussi

engagées fut une réelle leçon de vie !

Si c’était à refaire, recommenceriez-vous ? Si non, pourquoi ?

Oui !

Recommandez-vous d’envoyer d’autres volontaires dans le projet ?

Oui ! Cela dit, pour que le volontaire se plaise, il est très important qu’il soit bien informé sur le

projet, principalement sur le mode de vie particulier auquel il devra s’adapter. Il faut considérer

ce projet comme un engagement personnel et non pas seulement comme un simple travail.

Encore un très grand merci pour votre aide dans la réalisation de ce projet !!!

Aline .

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Extraits du rapport de Julien Delsaux sur son volontariat en Espagne

"Je parle aujourd’hui complètement la langue du pays d’accueil, et même celle de la

région, le Catalan ainsi que celles d’autres régions comme la Galice. J’ai également eu

l’opportunité de pratiquer de l’Allemand, de l’Anglais et de l’Italien.

Au niveau personnel, j’ai pu développer énormément mes talents de communicateur et

ma capacité d’intégration dans tout type de contexte. J’ai eu un nombre incalculable de

contacts avec un grand nombre de cultures de toute l’Europe.

J’ai de nouvelles compétences dans la gestion de sites web et de canaux sociaux, qui

m’ont déjà permis de trouver du travail dans un secteur en rapport avec mes études, et

dans le pays dans lequel j’ai effectué mon SVE.

J’ai appris à connaître très bien la culture catalane et des différentes parties d’Espagne.

J’ai aussi pu développer des liens avec énormément de gens venant d’un peu partout

dans le monde et notamment connaître la culture des pays des Balkans.

J’ai pu élaborer de nouveaux plans pour l’avenir, complètement différents de ceux que

j’avais avant de partir. J’ai une vision beaucoup plus claire et j’ai pu débuter un

nouveau travail il y a peu grâce à ce que j’ai appris lors de mon SVE.

Ma conscience européenne et internationale a été multipliée de manière très importante.

J’ai aujourd’hui une connaissance réelle d’autres cultures et une capacité de m’adapter

à un grand nombre de pays européens si je devais y aller pour y vivre un jour, et ce

grâce au contact avec beaucoup de ressortissants de ces pays lors de mon volontariat à

Barcelone. Étant donné la taille de la ville, les contacts sont assez différents que dans de

petites localités. Et pourtant j’ai de nombreux contacts et je continue de vivre à

Barcelone dans le cadre d’un travail et de collègues, etc.

Je recommande le SVE de tout coeur à de futurs volontaires. C’est pour moi une

opportunité unique qui permet de se confronter à une aventure qui demande de la

débrouillardise et qui développe les perspectives d’avenir de manière importante. Elle

offre aussi de faire de nombreuses nouvelles rencontres et permet de développer un

grand nombre de connaissances, en plus que le simple apprentissage d’une langue.

En conclusion, je dirais que l’expérience du SVE est une opportunité extraordinaire,

Enfin, à la Commission Européenne, je dirais un très grand merci, ainsi qu’aux agences

nationales belge et espagnole et surtout au Belgian Service Club de Namur."