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• N°37 7 EN REPUBLIQUE TCHÈQUE AU TOGO SAO TOME et PRINCIPE Représentants du FFA Oldrich U. Fiala Vice-président du Groupe Europe du FFA Président du CNTFFA Après une carrière de plus de vingt cinq ans passés en Suisse, Oldrich Fiala est revenu s’établir en République tchèque en 1994 où il a entre autres activités fondé les sociétés d’audit ACCOR s.r.o. et d’expertise c o m p t able ASC s.r.o. Il est aussi membre fo n- d ateur du Comité National Tchèque du Forum Francophone des Affaires (CNTFFA, www.frankofonie.cz) dont il est le Président depuis sa création fin 2001. Le conseil est également composé de Petr Laube et Ivan Panak. Le secrétaire général est Lukas Zach. Depuis 2004, le CNT du FFA édite en coopération avec le Ministère de l'Industrie l’«Annuaire Tchèque, vo t re guide de l´industrie et des services tchèques» www.annuairetcheque.eu. Il est destiné d’une part aux entreprises tchèques (PME et PMI) qui ont l’intention de nouer des contacts commerciaux avec les pays de l’Union Européenne et de la communauté francophone dans le monde, et d’autre part, aux sociétés désirant approcher le marché tchèque. Le CNTFFA offre des services aux partenaires des pays francophones qui désirent s’installer en République tchèque, il organise des congrès et tables rondes sur des thè- mes d’actualité, il monte des rencontres d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs avec des représentants des ministères du Gouvernement et de la Ville de Prague ainsi qu’avec des diplomates des représentations étrangères présentes à Prague. Siège international du Forum Francophone des Affaires 3, place de la Coupole - BP 98 94223 Charenton cedex (France) Tél. : + 33 (0) 1 43 96 26 06 Télécopie : + 33 (0) 1 43 53 41 80 courriel : [email protected] www.ffa-int.org A.M. Kodjo Vice-Président du Forum Francophone des Affaires Président du Groupe Afrique du Forum Francophone des Affaires Economiste de formation, Patrice Trovoada a été nommé en février 2008 Premier ministre de son pays. Il a occupé plusieurs postes ministériels avant de diriger le gou- vernement de Sao Tomé. Il a été ministre des affaires étrangères en 2001-2002. A Sao Tome e Principe, qui est membre de l’Organisation internationale de la Franco- phonie, le français est la deuxième langue parlée, après le portugais. Au plan économique, le pays produit une qualité particulière de cacao, très prisée, d’où son appellation «d’île chocolat». Le pétrole est désormais une ressource importante qui concourt au développement du pays. Docteur en sciences de gestion (Univer- sité de Poitiers), A.M. Kodjo a une double carrière, d’homme d’entreprise et de diri- geant politique de premier plan. Aujourd’hui consultant en stratégie inter- nationale, A.M. Kodjo a notamment été directeur général du Port de Lomé et enseignant en gestion à l’Université. Il a successivement été Ministre de la Jeunesse et des Sports, Ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Président de l’Assemblée Na- tionale avant d’exercer les responsabilités de Premier ministre, chef du Gouver- nement du Togo de 2000 à 2002. M. Kodjo préside le Groupe Afrique du Forum Francophone des Affaires, l’orga- nisation étant particulièrement attentive aux questions de renforcement de la com- pétitivité du secteur privé africain. Patrice Trovoada Premier ministre de Sao Tome et Principe Vice Président du Forum Francophone des Affaires AU MAROC Expert en Intelligence économique, il dirige le groupe M.I.N (Moroccan Intelligence Network, 30 collaborateurs), spécialisé dans la veille stratégique et le lobbying. Il finalise actuellement un livre à paraître à la rentrée 2008 : «Intelligence économique : pourquoi le Maroc ne peut y échapper». Abdelmalek Alaoui Président du Forum Francophone des affaires au Maroc depuis 2002

Représentants du FFA

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Page 1: Représentants du FFA

• N°37 7

EN REPUBLIQUE TCHÈQUE

AU TOGO

SAO TOME et PRINCIPE

Représentants du FFA

Oldrich U. FialaVice-président du Groupe Europe du FFAPrésident du CNTFFAAprès une carrière de plus de vingt cinq ans passés en Suisse,Oldrich Fiala est revenu s’établir en République tchèque en 1994où il a entre autres activités fondé les sociétés d’audit ACCORs.r.o. et d’expertise c o m p t able ASC s.r.o. Il est aussi membre fo n-d ateur du Comité Nat i o n a l Tchèque du Forum Francophone desAffaires (CNTFFA, www.frankofonie.cz) dont il est le Présidentdepuis sa création fin 2001. Le conseil est également composé dePetr Laube et Ivan Panak. Le secrétaire général est Lukas Zach.

Depuis 2004, le CNT du FFA édite en coopération avec le Ministère de l'Industriel ’ « A n nu a i re T ch è q u e, vo t re guide de l´industrie et des services tch è q u e s »www.annuairetcheque.eu. Il est destiné d’une part aux entreprises tchèques (PME etPMI) qui ont l’intention de nouer des contacts commerciaux avec les pays de l’UnionEuropéenne et de la communauté francophone dans le monde, et d’autre part, auxsociétés désirant approcher le marché tchèque.Le CNTFFA offre des services aux partenaires des pays francophones qui désirents’installer en République tchèque, il organise des congrès et tables rondes sur des thè-mes d’actualité, il monte des rencontres d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs avecdes représentants des ministères du Gouvernement et de la Ville de Prague ainsiqu’avec des diplomates des représentations étrangères présentes à Prague.

Siège international duForum Francophone

des Affaires3, place de la Coupole - BP 98

94223 Charenton cedex (France)

Tél. : + 33 (0) 1 43 96 26 06

Télécopie : + 33 (0) 1 43 53 41 80

courriel : [email protected]

www.ffa-int.org

A.M. KodjoVice-Président

du ForumFrancophone des

AffairesPrésident du

Groupe Afriquedu Forum

Francophone desAffaires

Economiste de formation, Patrice Trovoada a été nommé enfévrier 2008 Premier ministre de son pays.Il a occupé plusieurs postes ministériels avant de diriger le gou-vernement de Sao Tomé. Il a été ministre des affaires étrangèresen 2001-2002.

A Sao Tome e Principe, qui est membre de l’Organisation internationale de la Franco-phonie, le français est la deuxième langue parlée, après le portugais.Au plan économique, le pays produit une qualité particulière de cacao, très prisée, d’oùson appellation «d’île chocolat». Le pétrole est désormais une ressource importante quiconcourt au développement du pays.

Docteur en sciences de gestion (Univer-sité de Poitiers), A.M. Kodjo a une doublecarrière, d’homme d’entreprise et de diri-geant politique de premier plan. Aujourd’hui consultant en stratégie inter-nationale, A.M. Kodjo a notamment étédirecteur général du Port de Lomé etenseignant en gestion à l’Université.Il a successivement été Ministre de laJeunesse et des Sport s , M i n i s t re del ’ A d m i n i s t ration terri t o riale et de laSécurité, Président de l’Assemblée Na-tionale avant d’exercer les responsabilitésde Premier ministre, chef du Gouver-nement du Togo de 2000 à 2002.M. Kodjo préside le Groupe Afrique duForum Francophone des Affaires, l’orga-nisation étant particulièrement attentiveaux questions de renforcement de la com-pétitivité du secteur privé africain.

Patrice TrovoadaPremier ministre de Sao Tome et PrincipeVice Président du Forum Francophone des Affaires

AU MAROC

Expert en Intelligence économique,il dirige le groupe M.I.N (Moroccan Intelligence

Network, 30 collaborateurs), spécialisé dans la veillestratégique et le lobbying. Il finalise actuellement un

livre à paraître à la rentrée 2008 : «Intelligence économique : pourquoi le Maroc ne peut y échapper».

Abdelmalek AlaouiPrésident du Forum Francophone des affaires au

Maroc depuis 2002

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e ministre français de l'Economie, de l’Industrieet de l’Emploi Christine Lagarde, l'ambassadeurdu Canada en France SE. Monsieur Marc Lortie,

Louis Vachon, président et chef de la direction de laBanque Nationale du Canada (BNC) et Stève Gentili,p r é s i d e n t de la BRED-Banque populaire, réunis pourc é l é b re r les 20 ans d'un accord de collaboration entre laBRED et la Banque Nationale du Canada.Une collaboration suivie et réussie.

N°37 •8

Franconomies

20 ans d’un accord économique francophone réussi

L

Page 3: Représentants du FFA

• N°37 9

Convention entre le Forum Francophone des Affaires et Entreprendre en Tunisie

Paris • mars 2008

e 6 mars 2008, le Forum Franco-phone des Affaires avec Entrepren-dre en Tunisie, représenté en Tunisie

par Slahedine Eltaief, a conclu, en présencede Son Excellence M. Najar, ambassadeur deTunisie en France, une convention de colla-boration.

Ce partenariat entre les deux organisationsvise à favoriser le dialogue euro-méditerra-néen notamment par le re n fo rcement des liense n t re entrep rises françaises et tunisiennes et àencourager les étudiants tunisiens résidant enFrance à y poursuivre leur formation au plushaut niveau.Cette cérémonie s’est déroulée dans lessalons de l’ambassade de Tunisie à Pa ri sen présence de très nombreux chefs d’en-t rep ri s e s .

L

SEM. Raouf Najar,ambassadeur de Tunisie en France.

Signature de la convention par Samira Labidi,Présidente de Entreprendre en Tunisie,

et Stève Gentili, Président du FFA

A droite François Tankpinou, Représentant du FFA au Bénin et Marie-Thérèse Mbadama, Représentante du FFA au Côte d'Ivoire.

Pierre-André Wiltzer, ancien ministre de la Coopération, Président del'Agence française de développement, au côté de Stève Gentili.

Au premier plan, au centre, Blandine Kriegel,Présidente du Haut Conseil à l'Intégration et Jacques Martial,

Président de l'Etablissement public du Parc de La Villette.

Page 4: Représentants du FFA

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Franconomies

aux besoins de chaque pays et ontsu évoluer dans le temps ;a u j o u rd’hui leur présence s’im-pose à toute structure publique quich e rche à améliorer sa go u ve r-nance, quel que soit d’ailleurs sonn iveau de développement. Et,s’agissant des pays en développe-ment, les bailleurs de fonds, ons’en doute, sont tout particulière-ment sensibles à un tel outil debonne gouvernance. A cet égard, laCour des comptes française a unelongue tradition de coopérat i o navec leurs homologues des pays duSud, et en particulier les pays de la

Francophonie.

Sur le plan international, la Cour des comp-tes joue également un rôle très actif en tantque commissaire aux comptes de nombreu-ses organisations internationales de toutenature, dont en particulier l’Organisationdes Nations Unies (ONU) et l’OrganisationInternationale de la Francophonie (OIF).Ces activités sont très profitables pour nosmagistrats (auxquels nous associons sou-vent des collègues des autres Cours franco-phones), qui acquièrent ainsi de précieusesexpériences internationales. Mais le choixde la Cour des comptes française commecommissaire aux comptes de telles Organi-sations témoigne surtout de la performancede notre système de contrôle des fondspublics et de la reconnaissance dont elleb é n é ficie sur le plan intern ational. Or l’ex i s-tence d’un contrôle efficace de la dépensep u blique constitue un cri t è re de l’at t ra c t iv i t éde notre pays aux yeux des inve s t i s s e u rsé t ra n ge rs. La Cour des comptes, 200 ansaprès sa création, constitue ainsi aujour-d’hui plus que jamais un outil au service duc i t oye n , le ga rdien de l’intérêt généra lfinancier de notre pays, et ainsi un facteurde la performance globale de la France.

N°37 •

argent public est sensi-ble, chacun le sait : s’ilest mal - ou irrégulière-

ment - utilisé, non seulement lecontribuable s’en trouve lésé, maisc’est - à travers le fonctionnementdes services publics de l’éducationet de la santé, de la qualité desinfrastructures, de la sécurité indi-viduelle et collective… - toute lap e r fo rmance collective qui setrouve mise à mal. Or tous lesacteurs de l’économie, pour pou-voir s’épanouir, ont besoin debiens et services collectifs gérésau mieux dans l’intérêt de tous, aumoindre coût. La Cour des comptes, quifête cette année son Bicentenaire (bien queses racines sont aussi anciennes que l’Étatlui-même), assure avec efficacité la tâchedélicate du contrôle des comptes et de lagestion publics de l’État, de la sécuritésociale, et des entreprises publiques, et leschambres régionales des comptes, qui com-mémorent en 2007 leurs 25 ans d’existence,exercent des fonctions de contrôle similai-res sur les finances locales, dont chacunconnaît l’importance croissante. A traversla certification des comptes de l’État et dela sécurité sociale, du fameux rap p o rtpublic annuel, de nombreux rapports ren-dus au Parlement et de rapports publics thé-matiques, à travers des sanctions enfin, lesjuridictions financières prennent en chargede façon indépendante la fonction indispen-sable d’audit externe des finances publi-ques.

A cet égard, le statut de juridiction de laCour des comptes et des chambres régiona-les des comptes comporte des avantagescertains : indépendance de leurs membres,qui ont le statut de magistrats ; prise dedécision collégiale, garantie de qualité etd’impartialité des prises de position desjuridictions financières ; contrôle contrai-gnant de la régularité en matière de dépensepublique, avec notamment la possibilité de

prononcer directement des sanctions juri-dictionnelles à l’égard des gestionnairespublics, en particulier à travers la Cour dediscipline budgétaire et financière (CDBF),juridiction associée à la Cour des comptes.Cette dernière compétence de sanction -dont les institutions d’audit public à l’an-glo-saxonne sont dépourvues - constitue unavantage de poids : compte tenu de la spé-cificité de l’argent public, il est sain que desgestionnaires ayant commis des irrégulari-tés ou des fautes graves de gestion puissentêtre sanctionnés par une institution spécia-lisée, sans pour autant en venir à une péna-lisation excessive de la gestion publique,qui risquerait de créer des comportements«frileux» de la part des gestionnaires, cequi serait contreproductif, car que la déci-sion publique a également besoin de prisede risque et d’innovation !

De nombreuses institutions supérieures decontrôle d’Europe, d’Afrique - notammentfrancophone - et d’Amérique du Sud parta-gent ce statut juridictionnel. Un colloqueinternational a d’ailleurs réuni, en juin 2007à Marseille, la plupart des Cours des comp-tes ayant ce modèle en partage. Il est apparuà cette occasion que ces Cours ont un belavenir devant elles : de tradition parfois fortancienne (comme en France ou au Portu-gal) ou de création récente, elles s’adaptent

Le contrôle du bon usage des fonds publics,facteur de compétitivité de l’économie française

L

par Philippe Séguin,Premier président de la Cour des comptes

Pour en savoir plus sur la Cour des comptes etles autres juridictions financières :www.ccomptes.fr

Page 5: Représentants du FFA

11• N°37

La politique énergétique du Mali

’année 2007 a vu se dérouler auMali deux élections majeures :celle du Président de la Républ i q u e

et celle des Députés, qui se sont appuyéessur un vrai programme de développementintégré du pays, visant notamment à favori-ser le mieux-être des populations : le pro-jet de décollage économique et social(PDES), qui couvre la période 2007-2012.Ce programme comprend une très impor-tante composante énergétique.

Le constatLa consommation énergétique du Mali,d’environ 35 millions de tonnes équivalentpétrole (tep), provient pour 78 % du bois etdu charbon de bois, 18 % des produitspétroliers, les 4 % restant de source électri-que. Les ménages en absorbent 86 % (dont77 % pour les ménages urbains), les trans-ports 10 %, l’industrie 3 % et l’agriculture1 %. Le Mali satisfait à ce jour la totalité de sesbesoins en bois-énergie, mais au prix élevéd’une surex p l o i t ation de ses re s s o u rc e sligneuses. La demande d’hy d ro c a r bu re(530.000 m3, en hausse de 21 % entre 2005et 2006) est importée en totalité, occasion-nant au pays une facture de 240.000 mil-liards de FCFA, qui atteindra sans doute300 milliards en 2008.L’accessibilité de l’électricité n’est passatisfaisante : 15 % de la population enbénéficie : ménages, unités de production etles services. Au total, 150 villes et localitéssont desservies. La production provient de4 principaux sites hydroélectriques (Félou,Sotuba, Sélingué, Manantali) fournissantensemble 250 MW, (dont 100MW, produitspar Manantali sont réservés au Mali seul)auxquels s’ajoute une vingtaine de centra-les/groupes thermiques sur tout le territoirenational.

La politique énergétique malienne :comment relever le défi de l’avenirCette politique est élaborée par le Ministèreque j’ai l’honneur de diriger. Elle vise à

étendre la distribution d’électricité à toutela population malienne, mais aussi à répon-dre à l’augmentation de la demande agro-industrielle : projet sucrier de Markala, pro-jet d’usine de tracteurs et d’extensiond’une fabrique de carrelage et dallettes. LeMali va en outre devoir favo riser lac o n n exion des industries minières auréseau et la demande des industries agro-pastorales futures. Au total, 1.000MW sup-plémentaires devront être mis en service àl’échéance de 5 ans.Pour relever ce défi, nous avons déjà pro-grammé la réalisation de la centrale thermi-que au fuel lourd de la SOPAM, dès 2008,de l’interconnexion avec nos voisins ivoi-riens en 2010, des barrages hydroélectri-ques de Félou en 2012 et de Gouïna en2014 dans le cadre de l’OMVS, du barragede Taoussa en 2013 de celui de Kenié en2014. Ces projets illustrent bien notredémarche : de répondre aux besoins crois-sants par une coopération étroite avec lespays voisins. En outre, nous préparons dèsmaintenant l’extension future des barragesde Sotuba et de Markala, la réalisation du

barrage de Goubassi et l’interconnexion desréseaux Ghana-Burkina Faso-Mali.Cette politique ambitieuse a un coût de l’or-dre de 750 milliards de CFA que le Mali vamobiliser dans les prochaines années. Labonne gestion de nos finances publiques etla cohérence de nos politiques nous permet-tent à l’évidence d’espérer la participationdes bailleurs de fonds bi et multilatéraux.Mais produire ne suffit pas, il faut consom-mer mieux. Sur ce plan, le Mali veut êtreexemplaire, grâce à sa politique énergétiquequi prévoit des mesures d’économie d’éner-gie à court, moyen et long termes. Ellesconcernent :• le bois-énergie : politique de substitutionpartielle (réchauds à pétrole et gaz butane),renforcement des capacités des opérateursgaziers, réactualisation de la loi sur l’utili-sation des foyers améliorés (interdiction enville des foyers trois-pierres),• les hydrocarbures : incitation des admi-nistrations et services publics à réduire de10 % leur consommation, lancement dèscette année d’une vaste stratégie de déve-loppement de biocarburants, limitation del’âge des voitures importées, renforcementdes capacités des opérateurs pétroliers ent e rme de commandes groupées dans lasous-région,• l’électricité : lutte contre le gaspillage,changement des compteurs basse tension,campagne nationale de sensibilisation auxmesures d’économie, politique d’éclairagepublic solaire, promotion d’ énergies alter-natives (vent, soleil, chauffe-eaux solaires),campagne de sensibilisation à la généralisa-tion de matériaux de construction écono-mes en énergie, etc C’est bien un programme intégré que leMali, dans le domaine énergétique, commedans les autres d’ailleurs, met concrètementen œuvre.La politique malienne et, en son sein, sapolitique énergétique n’a qu’une ambition :r é d u i re la pauvreté dans notre pays etenclencher son processus de développe-ment économique et social.

Mettre nos ressources au service du développement

L

par Hamed SOW,Ministre malien de l’Energie, des Mines et de l’Eau

Page 6: Représentants du FFA

N°37 •12

Franconomies

romotion et protection desdroits de l’Homme sont undes piliers de mon action en

tant que Médiateur de la Républiquefrançaise, que je partage avec l’ensem-ble de mes homologues Ombudsmans.

Tous agissent dans le cadre d’États dedroit dont les législations prévoient lesrègles destinées à priver quelqu’un desa liberté par punition, par préventionou par précaution. Les débats sur lesens des peines sont donc primordiaux.Car c’est aussi à la façon dont unesociété traite les plus faibles, les plus mar-ginaux ou les plus dangereux des ses mem-bres que peut être apprécié son degré dedéveloppement démocratique.

Et une société démocratique sûre de sesvaleurs privilégie l’État de droit, non ledroit du plus fort ; la justice, non la ven-geance. Elle respecte le caractère absolu dela dignité de la personne humaine. C’estd’ailleurs tout le sens des textes internatio-naux de références : Principes de Paris,recommandations du Conseil de l’Europe,Règles pénitentiaires européennes ouConvention des Nations unies contre la tor-ture, dont le Protocole facultatif (OPCAT)prévoit la création de mécanismes indépen-dants de prévention chargés, dans chaquepays, de contrôler la situation de «tout lieuoù se trouvent ou pourraient se trouver despersonnes privées de liberté […]».

A ce jour, seuls 17 des 47 États membres duConseil de l’Europe ont ratifié l’OPCAT et

quelques uns se sont dotés d’un texte créantun mécanisme indépendant de prévention.La France en fait partie avec sa loi du 30o c t o b re 2007 instaurant un Contrôleurgénéral des lieux de privation de liberté,après que le Gouvernement français m’achargé, il y a un an, de mener la réflexion etles consultations préalables.

Dans le droit fil de ces travaux, j’ai proposéau Commissaire aux droits de l’Homme duConseil de l’Europe, Thomas Hammarberg,d ’ o rganiser avec la collab o ration de laCommission nationale consultat ive fra n-çaise des droits de l’Homme, un séminairede travail réunissant, pour la première foissur ce sujet de la privation de liberté, les 47Institutions indépendantes des droits del’Homme de la Grande Europe. L’objectif :confronter les expériences, échanger lespoints de vue, faire progresser la réflexionc o m mu n e, notamment sur le rôle desOmbudsmans dans la mise en œuvre del’OPCAT.

Ce colloque s’est déroulé à Paris le 18j a nvier 2008 dans un lieux symbolique :la Maison du Barreau. 30 pays, 200participants, des représentants d'orga-nisations non gouvernementales, d'as-sociations et de syndicats sont venusdébattre autour des principaux acteursdes instances onusiennes ( H a u tC o m m i s s a ri at aux droits de l’Homme,Sous-comité de prévention de laTo rt u re, Comité des droits del’Homme) et des instances européen-nes (Cour européenne des droits del’Homme, Comité européen pour la

prévention de la torture).

Cette journée a permis de réaliser un diag-nostic des situations pour apporter la cohé-rence nécessaire aux propositions d’action.Car même si leurs traditions politiques etadministratives diffèrent, les pays du conti-nent européen sont confrontés à des problè-mes similaires et le seront d’autant plus àmesure que s’accroît la mobilité des per-sonnes. C’est bien pour cela que l’échange d’infor-mations et d’expériences est essentiel entreles Ombudsmans qui, par leur indépen-dance institutionnelle, sont des interfacese n t re les politiques qui décident et lescitoyens qui vivent la réalité des décisions.Souhaitons maintenant, comme laSecrétaire d’État aux droits de l’Homme dela France en a formulé le vœu, que «leséchanges puissent déboucher sur des pro-positions concrètes qui permettront de pro-gresser vers une politique exemplaire deprévention de la torture».

Protection des droits de l'Homme : la question des lieux d'enfermement

P

Jean-Paul Delevoye, Médiateur de la République,Secrétaire général de l'Associationdes Ombudsmans et Médiateursde la Francophonie

Page 7: Représentants du FFA

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«On n’imaginait pas que l’Afrique représentait un tel volume d’affaires !»

uel est l’objectif du journalLes Afriques ? Notre ambition est de doter le

continent africain d’un journal qui couvreson actualité économique et fi n a n c i è reselon un standard de qualité international.Pour l’instant Les Afriques est un nouveauné. Nous essayons de faire en sorte qu’ilgrandisse bien et qu’il rejoigne un jour lesgrands titres de presse internationaux…

Quelles informations spécifiquesapporte-t-il ? Tout d’abord sa rédaction est basée enAfrique (à Casablanca, Alger et Dakar)avec des correspondants dans les principa-les villes, comme Johannesburg, Abidjan,Douala, Le Caire, etc. Le journal exprimedonc, chaque semaine, un point de vue afri-cain et il vise, en premier lieu, un lectoratafricain. Il nous paraît essentiel, dans ladynamique actuelle d’intégration, que l’in-fo rm ation économique circ u l emieux entre les pays d’Afrique.De ce fait, nous couvrons égale-ment l’actualité des économies etde la finance africaine anglo-p h o n e, notamment celles duNigeria, de l’Afrique du Sud oude Londres. Chaque numéro contient près de200 informations dont l’actualitédes bours e s , des banques, d e sassurances, du négoce, de l’in-vestissement, des entreprises, dudroit, de la gestion publique, etc.Nous publions beaucoup d’infor-mations brèves, des entretiens,des reportages, etc.

Comment le titreest-il accueilli ? Très bien. Nous avons reçu beau-coup de félicitations et d’encou-ragements, du patron de PMEafricaine jusqu’aux grandes insti-tutions intern ationales. Les pro-fessionnels de la finance afri c a i n econfirment que ce titre répond àun vrai besoin. Mais la plupartdes lecteurs sont généralement

très étonnés de découvrir, dans nos colon-nes, tout ce qui se passe en Afrique sur leplan économique. Les pre m i e rs surp ri ssemblent d’ailleurs être les Africains eux-mêmes… La remarque principale que nousentendons c’est «On n’imaginait pas quel’Afrique représentait un tel volume d’affai-res !». Chacun, dans son pays, n’a pas for-cément con-science de la puissance quereprésente le continent.

Quelles sont les principales difficultés à surmonter ?La faiblesse des réseaux panafricains dediffusion nous oblige, pour l’essentiel, àimprimer en Europe et à livrer par avion.Sauf quand nous établissons un partenariatavec un éditeur local, comme par exemple,au Sénégal. Dans ce cas, notre partenaireimprime lui-même Les Afriques pour sonmarché national et le commercialise selonun système de franchise. Cela permet de

nous adapter aux para m è t res marke t i n glocaux, et notamment de vendre le journalau prix de la presse locale.Par ailleurs, bien que le continent soit unpeu mieux considéré depuis quelques mois,en raison de ses progrès politiques et éco-nomiques, il souffre toujours d’un réel défi-cit d’image qui l’handicape au moinsautant que son déficit d’infrastructures oud’équipements. Ce déficit d’image peutêtre partiellement résolu par le développe-ment de médias africains crédibles. Pour

cela, il nous faut convaincre lesgrandes entreprises qui travaillentsur l’Afrique qu’elles ne peuventplus se contenter de fa i re desaffaires uniquement par relationset réseaux. Il y a aujourd’hui, en Afrique, uneclasse croissante d’entrepreneurs,de cadres, de financiers, d’intel-l e c t u e l s , qu’il faut pre n d re enconsidération et en direction des-quels il faut commu n i q u e r, s efaire con-naître et se faire appré-cier à travers de nouveaux médiascomme le nôtre.

Quels sont les projets ?Tout d’abord il s’agit assurer lapérennité de cette édition franco-phone en développant ses ventespublicitaires et ses abonnements.Ensuite nous voulons étoffe rnotre site web dont l’audience esten forte progression. Et enfin, sitout va bien, nous aimerions fran-chir la barrière linguistique et lan-cer la version anglaise, d’abordsur le web, puis sur le papier, inchAllah !

Qpar Philippe Dandolo, Genève

Page 8: Représentants du FFA

N°37 •14

Franconomies

C roissance Actualités : Qu’est-ce qu’OrlyInternational ?Azucena Garcia : Orly International, asso-ciation à but non lucratif, est un conceptinédit en France de développement écono-mique des territoires dont l’ambition est defavoriser l’implantation d’entreprises étran-gères et d’aider les entreprises locales àl’international.

L o rs des pre m i è res assises d’Orly, l e sConseils Généraux du Val-de-Marne et del’Essonne imaginaient avec Aéroports deParis, une plate-forme d’accueil des entre-prises internationales qui serait située aucœur de l’aéroport d’Orly. Ce projet estdésormais réalité et nous pouvons parlerd’un décollage réussi. Cette réussite tientavant tout à la parfaite adéquation d’OrlyInternational aux besoins des entreprisesqui souhaitent se développer à l’internatio-nal mais le succès d’Orly Intern at i o n a lréside aussi dans les valeurs d’innovation,de qualité qui ont prévalu à chaque étape del ’ é l ab o ration de ce concept unique enFrance. Innovation dans la palette de servi-ces qui est proposée aux PME et quidépasse largement la simple location debureaux pour permettre aux entrepreneursde se consacrer uniquement à leur dévelop-pement. Qualité enfi n , puisque ch a q u edétail a été pensé pour que les utilisateursd’Orly International puissent immédiate-ment s’approprier leurs nouveaux locaux etqu’ils bénéficient de l’image de dynamismeet de modernité qui caractérise le pôleOrly-Rungis.

C. A. : Quelles sont aujourd’hui les at t e n -tes des PME étrangères qui souhaitents’implanter en France ?A. G. : Elles recherchent avant tout unesimplification de démarches administrati-ves, une mise en relation avec des partenai-res pouvant leur perm e t t re un ancragerapide et une localisation en proximité d’in-t e rc o n n exions intern ationales. OrlyInternational et ses partenaires consulaireset Agences de Développement répondent àces trois priorités.

C. A. : Quels services offrez-vous ?A. G. : Orly International offre des espaces«prêts à travailler», associés à un accompa-gnement dans toutes les démarches dedéveloppement, en relation directe avec lesAgences de développement des territoireset les Chambres de commerce et d'industri e.

Une équipe d'experts et des services d'ac-c o m p agnement facilitent les démarch e sadministratives de nos clients et prend ench a rge leurs besoins logistiques.

En résumé : un accompagnement sur-mesure qui leur permet un développementoptimal de leurs projets.

C. A. : Comment les décideurs étrangersperçoivent-ils Orly international ?A. G. : Orly International est avant toutperçue comme une plateforme offrant dess e rvices personnalisés aux besoins dese n t rep rises étra n g è res. Ses atouts : u nc o n c ept novat e u r, une localisation dansl’aéroport d’Orly, à proximité de Paris dontl ’ at t ra c t ivité reste fo rte pour toutes lesentreprises étrangères, des bureaux totale-ment équipés avec des tarifs adaptés etavantageux avec des formules «tout com-pris» ainsi qu’un accompagnement dédiésur l’ensemble de la chaîne des besoins, enréseau avec ses partenaires consulaires etAgences de Développement.

C. A. : Quelles évo l u t i o n se nv i s age z - vous ?A. G. : 2007 a été la pre-mière année d’exercice eta été très sat i s fa i s a n t e.Nos locaux sont occupésà 100 %. La démarch erépond donc très bien àun besoin et s’inscrit dansles politiques de dévelop-pement de nos membresfondateurs, Aéroports deParis et collectivités terri-toriales. Le concept estbon, d’autant qu’il resteévolutif.Nous allons maintenant

entrer dans une phase de forte croissance,puisque nous prévoyons d ’ at t e i n d re 21possibilités d’accueil sur 650 m2 p o u rrépondre à la demande croissante des entre-prises étrangères pour conquérir les mar-chés français et européens depuis OrlyInternational.

Orly internationalAzucena Garcia, Directeur Général d’Orly International,répond aux questions de Croissance Actualités

Aérogare Orly Sud • BP 23294543 ORLY AEROGARE Cedex

Tél. : + 33 1 74 22 43 00Fax : + 33 1 74 22 43 01

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epuis plus de cinquante ans, laFrance a participé de manièreactive à la mise en place d'une

filière cotonnière en Afrique francophone.La production de coton graine s'est rapide-ment développée passant de 200 000 tonnesen 1960 pour at t e i n d re le pic de 2 600 000tonnes en 2003 (6 % de la production et 15 %des exportations mondiales).

2 millions de familles et 15 millions de personnes concernées La participation et la confiance des agricul-teurs ont joué un rôle essentiel dans cedéveloppement. Ceux-ci se sont d’abordorganisés en groupement au niveau des vil-lages puis en faîtière et en unions nationa-les. Lorsque les structures de transfert detechnologies et d’information sont efficien-t e s , les A f ricains ont une re m a rq u abl efaculté d’adaptationAinsi sur les dix pays cotonniers franco-phones, deux millions de familles et quinzemillions de personnes vivent de la culturedu coton, sans compter les effets induits surles secteurs de l’énergie, du transport, de labanque, des assurances et de l’élevage.Comme le dit Mamadou Cisse, vulgarisa-teur malien à Erik Orsenna, «Le coton estune plante difficile mais celui qui sait lecultiver sait tout cultiver (le mais, le sorgho,les céréales). Le coton est notre locomo-tive». Le coton, locomotivedu développement durableAinsi, outre la formation aux techniquesagricoles classiques les sociétés cotonniè-res ont développé des cultures de diversifi-cation (maïs, sésame,…), des actions enfaveur de l'élevage, des programmes delutte anti-érosive, initié des opérations d'al-phabétisation fonctionnelle et d'animation

d'organisations féminine, à tel point que lesstructures de développement cotonnier ontpu être qualifiées d «'ONG entrepreneuria-les».Les actions ont également consisté en lamise en place de l'implantation d'une cen-taine d'usines agro - a l i m e n t a i re s , s i t u é e sdans des zones d'achalandage de 80 kilo-mètres de rayon moyen. Ces installationssont devenues de véritables pôles de déve-

par Pierre Henri Texier,Ingénieur général du génie rural, des eaux et des forêts

D loppement constituant un maillage de l’es-pace rural articulé autour d’environ vingtcinq mille marchés.

Zones cotonnières et zones de conflits L’aire de la culture du coton est entourée depoints conflictuels - Darfour à l'est duTchad et de la RCA - Touareg Nord Nigeret Mali, Casamance et Guinée Bissau ausud ouest du Sénégal, Liberia, Sierra Leoneet enfin Côte d'IvoireAu Burkina Faso, le coton a permis d'ab-sorber plus de cent mille immigrés Mossisde Côte d'Ivoire qui du jour au lendemainont pu trouver un emploi. Le Tchad voit saproduction cotonnière en train de s'écroulervu sa proximité du Darfour. En RépubliqueCentre africaine le coton a presque disparuet les usines d'égrenage sont totalementarrêtées.

Le coton en Afrique francophone enjeu de société pour l’Afrique et l’Europe

Fleur de coton.

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Le Sénégal lui-même est en train de deve-nir une plaque tournante de la drogue, cequi explique, entre autre, l'initiative du pré-sident Wade auprès du président Sarkozypour le respect des cotonculteurs africains.

Coton, migration et drogueLe président de la République du MaliAmani Toure déclare :«...Comment voulez-vous que nous renon-cions au coton ? C'est vrai, j'ai accepté degarantir aux paysans un prix supérieur aucours mondial. Comment pouvais-je faireautrement ? Ils se soulevaient ! Dans le sudde notre pays, aux frontières mêmes de laCôte d'Ivoire d'où ne cessent d'arriver desréfugiés... Et mes trois millions et demi demaliens s'ils n'ont plus rien à manger, ilsviendront d'abord en ville et ensuite direc-tion la France par tous les moyens. C'est çaque vous voulez ?»Le président est le premier à tirer la son-nette d’alarme, le premier à faire le rappro-chement entre migration et coton. Lorsqu’ily a moins de cinq ans chaque agriculteurvivait décemment de sa production aucund’entre eux ne pensait à quitter son champet son village pour la ville ou l’Europe.Mais aujourd’hui, alors que la productioncotonnière vient de chuter de 40 % pourl’ensemble de la zone, chaque agriculteurpense qu’il gagnerait en France 50 fois plusque dans son village.Sans le coton, dans ces zones, les paysansn’ont qu’une alternative pour s’assurer un

revenu monétaire : émigrer vers les villespuis, n’y trouvant pas de travail, vers d’au-tres pays ou opter pour des cultures illicites(comme en Afghanistan) et au Maroc.Depuis 2003, la production du coton achuté d'un million de tonnes. Imaginonsqu’elle baisse encore d’un million de ton-nes (ce qui est possible), c’est plus de mil-lion de personnes qui serait obligé de quit-ter les campagnes d’Afrique de l’Ouest. Ceserait un raz de marée vers la France.Comment et à quel prix pourra-t-on conte-nir un tel tsunami ? La filière connaît depuis 2004 une trèsgrave crise due essentiellement aux problè-mes monétaires (entre 2001 et 2007, laparité du franc CFA/Dollar est passée de750 à 475). Les paysans cotonniers ont vuleurs revenus diminuer dans la même pro-portion. Face à cette crise, les bailleurs de fonds pri-vilégient un discours comptable totalementdécalé par rapport aux enjeux qui sont d'unautre ordre et qui exigent un retour du poli-tique ainsi qu'une vision stratégique plusélaborée.La crise actuelle porte en elle tous lesingrédients d'un exode massif des popula-tions qu'il sera difficile d'arr ê t e r. La logi-q u e, l'éthique et l'intérêt bien compris vou-draient que la France et l'Union Euro-péenne ne détruisent pas cette filière.

Le coton africain a un réel avenir Même avec la parité actuelle très défavora-

ble, les perspectives dues aux réserves deproductivité non encore exploitées, permet-tent de dire que le coton africain, devraitlargement concurrencer les cotons améri-cains, méditerranéens et chinois, car moinscher : économe en eau (la pro d u c t i o nd’Afrique francophone est réalisée totale-ment en culture sous pluie), économe engas-oil (60 litres de gas-oil par tonne defibre pour le coton africain contre 350 pourle coton américain) ; économe en engrais eten pesticide (moitié de celle des pays déve-loppés), non subventionné (le coton améri-cain reçoit près de un demi dollar par kg defibre, le coton chinois reçoit 0,20 dollar parkg de fibre), coût de main d’œuvre et derente foncière 10 fois moins élevée.

Pour une politique de co-développement ruralAlors que tout le monde s’accorde à repen-ser une nouvelle politique africaine, les unspensent que la priorité doit être à la santé età l’éducation, les autres aux infra structu-res, mais peu se préoccupent du développe-ment agricole.Il faut éviter que la crise actuelle du cotonentraîne la déstabilisation des pays coton-niers. Celle ci conduirait inévitablement àl’accroissement de l’immigration vers laFrance et au développement des culturesillicites.Un développement agricole bien conçu,responsabilisant les acteurs africains, nedemande que des prêts suffisamment longspour passer les périodes difficiles et finan-cer les investissements nécessaires à assu-rer leur propre développement. Il ne s’agitpas de donner des subventions à fonds per-dus. Les organisations paysannes structu-rées sont tout à fait aptes à gérer leur pro-pre développement.Une telle politique me paraît prioritaire carelle pourrait prévenir les conflits et résou-dre les problèmes de l’immigration. Ellecorrespond parfaitement au concept de co-développement basé sur l’égalité, le parte-nariat entre le Nord et le Sud et le respectd’hommes souvent hors du commun.

Tels sont les éléments qu'il convient deprendre en compte dans le cadre de la poli-tique de co-développement que la Francedoit mener sur les plans tant civils que mili-taires.

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Franconomies

Pesée du coton au Togo.

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2008Sommet de la Francophonie - Québec

Le Forum Francophone des Affaires fête ses 20 ans

«Artisans sans frontières : décliner les métiers en français dans le cadre des APE»16 mai 2008 - ParisLe FFA organise un séminaire à Paris, dans les locaux de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers( APCM) le 16 mai 2008, en présence de personnalités politiques et économiques, avec des experts sectoriels et du financement d’entreprises sur les dispositifs à mettre en œuvre en faveur desTPE, des artisans et des entreprises artisanales une fois conclus les Accords de Partenariat Economique(APE) entre l’Union européenne et les Etats ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). L’ouverture des marchés,la mise concurrence des économies conduit à envisager le renforcement des capacités des pays du sud pour qu’ils puissent mieux s’intégrer dans l’économie mondiale.Le Forum Francophone des Affaires assure une mission d’information et de sensibilisation des acteurs économiques afin qu’ils se préparent, dans le cadre d’une coopération renforcée entrel’Union européenne, l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, aux changements qui interviendront aprèsl’application des Accords de Partenariat Economique (APE).Ce séminaire intitulé «Artisans sans frontières : décliner les métiers en français dans le cadre des APE»s’inscrit dans la mission que remplit le FFA, en partenariat avec l’Organisation internationale de laFrancophonie, pour rapprocher les organisations professionnelles du nord et du sud et pour leur permettred’identifier des voies de coopération renforcée.

Université d’été du Forum Francophone des Affaires «L’espace économique francophone : espace conquis ou à conquérir ? Pour une francophonie

économique d’avenir : le Forum Francophone des Affaires»4-5 juillet 2008 - ParisLe FFA réunira autour de chefs d’entreprises des experts et des universitaires pour réfléchir sur la place etle rôle de la francophonie économique européenne dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

• Quel sera l’environnement économique international ?• Comment les entreprises, les acteurs économiques des pays francophones vont-ils répondreaux évolutions qui se profilent ?• Quel avenir pour le français, langue économique ?

telles sont les grands thèmes de cette université d’été qui dessinera les contours d’une francophonie écono-mique d’avenir, portée par le Forum Francophone des Affaires.

Assises de la francophonie économique«L’information économique en français, fondement de l’espace économique francophone»«Investissements et exportation dans les pays francophones, moteurs du développement écono-mique »17 octobre 2008 - Montréal / 18 octobre 2008 - TorontoAvec la participation de nombreuses entreprises et organisations canadiennes, françaises et de plusieurs pays francophones, ces Assises se tiendront au moment du Sommet, dans deux villes duCanada. Plusieurs centaines d’entreprises sont attendues. Ces Assises permettront une réflexion en profondeur sur deux questions essentielles pour la communauté des affaires de langue française.

Le Forum Francophone des Affaires a inscrit à son agenda trois réunions importantes.

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