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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO UNIVERSITE DE LUBUMBASHI FACULTE POLYTECHNIQUE DEPARTEMENT DES MINES Thèse de Master Présentée et défendue pour l’obtention du grade de master en sciences appliquées et nouvelles technologies Spécialités : Planning et design des mines à ciel ouvert Application d’un bloc modèle géotechnique dans la planification à court terme d’une mine à ciel ouvert « Cas du projet Mutoshi nord » Par : Ben KABEZYA MBAYO Année Académique 2016 - 2017 Directeur : Prof. Freddy BOKWALA

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT DES MINES

Thèse de Master Présentée et défendue pour

l’obtention du grade de master en sciences

appliquées et nouvelles technologies

Spécialités : Planning et design des mines à

ciel ouvert

Par KALONJI MBOLELA

KABEZYA MBAYO

Promotion : MASTER I MINES

Dirigé par Pr. Fulbert MUKALAY

Ass. MBAYA

Application d’un bloc modèle géotechnique dans la

planification à court terme d’une mine à ciel ouvert

« Cas du projet Mutoshi nord »

Par : Ben KABEZYA MBAYO

Année Académique 2016 - 2017

Directeur : Prof. Freddy BOKWALA

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i

EPIGRAPHE

.

Il y a deux façons de voir la vie, l’une comme si rien n’était

un miracle, l’autre comme si tout était miraculeux.

Albert Einsten,1934

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IN MEMORIUM

A toi mon regretté père SELENGE MBAYO Bruno – Pascal qui nous as quitté avant

l’achèvement de notre cursus de master.

Votre nom restera gravé dans ma mémoire puisqu’il me servira toujours de

référence durant toute ma vie terrestre. Croyant à l’ascension des saints, je suis

convaincu que vous êtes allé chanter louange et gloire à côté du père céleste et

qu’un jour nous nous retrouverons.

A travers ce travail, moi qui me réjouis des œuvres et du modèle de vie que vous

m’avez transmis, je garde votre immortalité.

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iii

DEDICACES

A ma mère MWANGE FEZA, immense source de mon existence, pour tant

d’affection, de sacrifices consentis et surtout pour sa sublime éducation qui a

produit un fruit devenu aujourd’hui master en sciences de l’ingénieur.

A mes frères et sœurs : Michel Kahenga, Lylyane Selenge, Emmanuel Matete,

Alain Chungu, Eric Salumu, Guylain Shindano, Betty Aminata, Andy

Bulimwengu, Bel-ange Kibibi et Deborah Buzilu pour tant de sacrifice,

d’encouragement et d’assistance spirituelle, morale et matérielle. Que ce

travail soit pour vous une illumination d’abondance.

A mes neveux et nièces : Plamedi Mundeke, Myfa Selenge, Dadina Ngoy,

Prince Kalemba, Divine Chungu, Nene Kabulo, Benita Kahenga, Logane

Kahenga, Ethane Mumba, Clementia, Marcus Selenge, Alvine Kabwe, Uriel

Selenge que ce fruit de beaucoup de patience soit pour vous une inspiration

vers un avenir de génie.

A tous ceux qui me sont chers.

Je dédie ce travail, expression de ma grande considération

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iv

REMERCIEMENTS

Vous n’imaginez pas combien de fois j’ai pensé aux remerciements et maintenant que j’y suis,

il m’est difficile de me souvenir de toutes les jolies phrases qui sont passées dans ma tête pour

remercier toutes les personnes qui m’ont accompagné et m’ont soutenu.

Ainsi, nos sincères et vifs remerciements s’adressent à Jéhovah le Dieu de mes ancêtres pour

sa protection, sa grâce et le courage qu’il ne cesse de m’accorder et surtout l’inspiration qu’il

suscite en moi à chaque instant de la vie.

Je tiens à remercier le Pr. Dr. Ir. Freddy BOKWALA BONKEKA qui, malgré ses multiples

occupations a accepté de diriger ce travail. Ses idées, sa grande curiosité et son soutien ainsi

que son aide avec beaucoup de patience m’ont été profitables.

Nous tenons à remercier également tous les professeurs, chefs de travaux et assistants de la

Faculté Polytechnique de Lubumbashi, en particulier ceux du Département de Mines pour les

connaissances acquises auprès de leur personne.

A mes compagnons de lutte de tout le temps, Corneille Kavula, Isaac Kawangu, Melick

Lukanda, Jose Makonga, Jean Monga, Danny Mbalay.Noella Malunga, Karel Nkale, Pathie

Musenge, Obed Katim, Serge Mastaki, Justin Muyumba, Herve Losaladjome, Venance

Kasang, Arsene Keppens, Peter Kabala, Seintiche Simbi. Que ce travail soit pour vous une

marque de grand espoir.

Nos sincères remerciements s’adressent également à la grande famille C18, paul lutandula,

jeremie malanga, tresor lupichi, patrick makaba.

Que mes collègues de promotion sans être exhaustif, Arcel Kalonji, Eliezer Maneno, Gaspard

Bwanga, trouve ici l’expression de notre franche reconnaissance.

Que se sentent aussi remerciées toutes les personnes qui nous aiment et que nous aimions et

qui de près ou de loin, pour peu ou prou, à un moment ou un autre, nous ont apporté leur

soutien, mais dont les noms ne figurent pas sur cette liste in exhaustive trouvent ici l’expression

de notre profonde gratitude.

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RESUME

Ce travail aborde les aspects relatifs à l’intégration des paramètres géotechniques dans

la planification à court terme du gisement de Mutoshi se trouvant autour de la région minière

de Kolwezi.

Lors de la planification à court terme dans une mine à ciel a ouvert, la connaissance

détaillée des conditions de la masse rocheuse reste dans la plupart de cas inconnue.

L’augmentation du niveau de connaissance de la masse rocheuse réduit le risque relatif aux

conditions imprévisibles entrainant ainsi l’augmentation de la productivité.

Cependant les informations géotechniques étant utilisées dans la majorité de cas pour

de raison d’optimisation des angles de talus. Ce travail présente les procédures allant de la

compilation des informations géotechniques dans une base des données en passant par la

création du bloc modèle géotechnique jusqu’à l’application de ce dernier dans la planification

à court terme.

Ainsi une campagne de forage avait permis la collecte des données géotechniques sur

2 183 mètres de carottes. Ces informations géotechniques reposaient principalement sur le Rock

Mass Rating (RMR), l’indice de résistance en compression (IRS) la fréquence de fracture (FF)

et le Rock Quality Designation (RQD) et étaient regroupées dans une base de données en

Surpac.

Ces paramètres géotechniques, RMR, IRS, FF, RQD étaient modélisés dans chaque

formation géologique en utilisant l’interpolation géostatistique résultant ainsi en un bloc model

géotechnique composé des blocs de 500 m3. Il s’en était suivi que le bloc modèle géotechnique

pouvait être contraint pour effectuer des prédictions sur les conditions de la masse rocheuse

dans toutes les zone planifiées pour l’exploitation comme c’est le cas des teneurs du cuivre dans

le bloc modèle des ressources.

L’intérêt de ce travail réside dans l’application pratique du bloc modèle géotechnique.

Ceci était atteint en créant un modèle de fragmentation qui utilise les informations

géotechniques interpolées se trouvant dans le bloc modèle.

Ce travail a permis de rendre disponibles les paramètres géotechniques détaillées du

gisement de Mutoshi dans les trois dimensions. Les informations recueillies pourront être

facilement analysées et interprétées constituant ainsi un outil puissant pour les études de

faisabilité, la planification ainsi que l’optimisation de la production.

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ABSTRACT

This thesis aims to explain the integration of geotechnical parameters in short term planning of

Mutoshi deposit located around the mining region of Kolwezi.

Detailed knowledge of the rock mass conditions is often unknown in the short term planning.

As the knowledge of the rock mass improves, so the risk of unforeseen conditions reduces and

therefore productivity can be increased.

Then, geotechnical information was historically used for slope angle optimization purpose. This

project shows procedures undertaken to create a geotechnical bloc model and its application

within the short term planning.

Thus, an exploration drilling campaign allowed the geotechnical data collection on 2,183 metres

of drilling cores. This geotechnical information were collected in the form of Rock Mass Rating

(RMR), Intact Rock Strength (IRS), Fracture Frequency (FF) and Rock Quality Designation

(RQD) in order to create a database with Surpac.

And then, these geotechnical parameters were modelled in each lithological unit using

geostatistical interpolation resulting in geotechnical bloc model creation composed by blocs of

500 m3. Therefore the bloc model can be queried to give predictions on rock mass conditions

for any planned mining area as is the case of copper grade within the resources model.

The crux of this project lies in the practical application of the geotechnical bloc model. This

was reached through the development of the fragmentation model using the geotechnical

information in the bloc model.

This work allowed to make available detailed geotechnical information from Mutoshi deposit

in three dimensions. This information can be easily accessed and interpreted, thus providing a

powerful planning tool from which feasibility studies, planning and production optimization

can be implemented.

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE .......................................................................................................................... i

IN MEMORIUM ................................................................................................................... ii

DEDICACES ....................................................................................................................... iii

REMERCIEMENTS ............................................................................................................ iv

RESUME ...............................................................................................................................v

ABSTRACT ......................................................................................................................... vi

TABLE DES MATIERES ................................................................................................... vii

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... ix

LISTE DES FIGURES ...........................................................................................................x

INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1

A. MOTIVATION ET CONTEXTE .............................................................................1

B. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS ......................................................................1

C. HYPOTHESES ........................................................................................................2

D. ORGANISATION DU TRAVAIL ...........................................................................2

CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE PROJET DE MUTOSHI.........................................3

I.1. Cadre géographique ......................................................................................................3

I.2. Climat, végétation et hydrographie régionaux ...............................................................4

I.3. Géologie régionale........................................................................................................5

I.4. Tectonique ....................................................................................................................6

I.5. Géologie Locale ...........................................................................................................6

I.6. Minéralisation ..............................................................................................................7

CHAPITRE II GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE DANS UNE MINE A CIEL

OUVERT ...............................................................................................................................8

II.1. Introduction .................................................................................................................8

II.2. Système de Classification de la masse rocheuse ...........................................................8

II.2.2. Classification de Barton ( N. Nsenga, 2009) ....................................................... 12

II.3. Logging géotechnique sur les carottes ....................................................................... 19

II.3.1. Paramètres géotechniques du logging ................................................................. 19

II.3.2. Caractéristiques des fractures .............................................................................. 23

II.4. Modélisation en bloc ................................................................................................. 25

II.5. Interpolation géostatistique et son application en géotechnique.................................. 26

II.6. Conclusion ................................................................................................................ 29

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CHAPITRE III DEVELOPPEMENT DU MODELE GEOTECHNIQUE 3D DE LA MINE

DE MUTOSHI ..................................................................................................................... 30

III.1. Introduction ............................................................................................................. 30

III.2. Présentation des données géotechniques ................................................................... 30

III.3. Régularisation des paramètres géotechniques .......................................................... 32

III.4. Etude statistique ....................................................................................................... 33

III.5. Etude variographique ............................................................................................... 38

III.6. Choix de la méthode d’interpolation. ........................................................................ 40

III.7. Géométrie et caractéristiques du bloc modèle ........................................................... 41

III.8. Détermination du Mining Rock Mass Rating (MRMR) ............................................ 42

III.9. Validation du modèle. .............................................................................................. 46

CHAPITRE IV. APPLICATION DU MODELE 3D DANS LA PLANIFICATION DES

OPERATIONS MINIERES .................................................................................................. 48

IV.1. Introduction ............................................................................................................. 48

IV.2. Détermination du Blastability index (BI).................................................................. 48

IV.3. Calcul de l’énergie explosive ................................................................................... 53

IV.4. Détermination de la séquence d’exploitation et design des plans de tirs .................... 56

II.5. Conclusion ................................................................................................................ 62

CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................................... 65

ANNEXES ........................................................................................................................... 67

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau II. 1. Paramètres du Rock Mass Rating d’après Bieniawski (1989) .......................... 11

Tableau II. 2. Paramètres du Rock Mass Rating d’après Laubscher (1990) .......................... 14

Tableau II. 3. Facteurs d’ajustement du rating 40 des joints .................................................. 15

Tableau II. 4. Altération potentielle et facteurs d’ajustement d’après Laubscher (1990) ........ 16

Tableau II. 5. Facteur d’ajustement tenant compte de l’orientation des joints ........................ 16

Tableau II. 6. Logsheet d’après le modèle de Dempers (2009) .............................................. 21

Tableau II. 7. Coefficient du RMR avec la résistance en compression unixiale ..................... 22

Tableau II. 8. Epaisseur des matériaux de remplissage des fractures ..................................... 24

Tableau II. 9. Coefficient du RMR relatif au type de matériaux de remplissage .................... 24

Tableau II. 10. Coefficient du RMR relatif à la rugosité macroscopique ............................... 25

Tableau II. 11. Coefficient du RMR relatif à la rugosité microscopique ................................ 25

Tableau III. 1. Coordonnées des forages géotechniques ........................................................ 31

Tableau III. 2. Valeurs moyennes des paramètres géotechniques sur les données originales des

carottes ................................................................................................................................. 37

Tableau III. 3. Paramètres de l’ellipsoïde d’estimation .......................................................... 40

Tableau III. 4. Paramètres de l’ellipsoïde d’estimation dans chaque unité lithologique .......... 40

Tableau III. 5. Classification de la masse rocheuse sur base des paramètres géotechniques ... 42

Tableau III. 6. Comparaison entre les valeurs moyennes des compositing et celle du bloc

modèle.................................................................................................................................. 47

Tableau IV. 1. Taille des blocs du gisement de Mutoshi et leur caractérisation d’après le BI . 49

Tableau IV. 2. Ratings de la masse rocheuse en fonction de RMD ....................................... 52

Tableau IV. 3. Rating de la masse rocheuse en fonction de l’orientation des joints ............... 52

Tableau IV. 4. RMD, JPO et la densité dans chaque unité lithologique ................................. 53

Tableau IV. 5. Planification hebdomadaire de forage des polygones ..................................... 61

Tableau IV. 6. Planification hebdomadaire des minages de différents polygones .................. 61

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x

LISTE DES FIGURES

Figure I. 1. Localisation régional de la mine de Mutoshi .........................................................3

Figure I. 2. Situation géographique locale de la mine de Mutoshi ( R. Van Dooren, 2003) ......4

Figure I. 3. Coupe géologique du gisement de Mutoshi d’après M. Deliens (1987) .................6

Figure II. 1. Schéma de récapitulation de la détermination du Mining Rock Mass Rating..... 18

Figure II. 2. Illustration d’une discrétisation en blocs ............................................................ 26

Figure II. 3. Variogramme .................................................................................................... 29

Figure III. 1. Vue en plan des forages géotechniques et de la fosse finale .............................. 30

Figure III. 2. Section E339680 montrant les unités lithologiques .......................................... 32

Figure III. 3. Résultats du compositing du RMR dans la RSC ............................................... 33

Figure III. 4. Courbes des fréquences du RMR dans les unités lithologiques du gisement de

Mutoshi ................................................................................................................................ 34

Figure III. 5. Courbes de fréquence de la fréquence des fractures dans les unités lithologiques

du gisement .......................................................................................................................... 35

Figure III. 6. Courbes de fréquence du RQD dans les unités lithologique du gisement ......... 35

Figure III. 7. Courbes de fréquence de IRS dans chaque unité lithologique .......................... 36

Figure III. 8. Variogrammes du RMR dans la RSC ............................................................... 38

Figure III. 9. Variogramme majeur du RMR dans la RSC ..................................................... 39

Figure III. 10. Variogramme semi majeur de la RSC............................................................. 39

Figure III. 11.Limites du bloc modèle du gisement de Mutoshi ............................................ 41

Figure III. 12. Distribution spatiale du MRMR dans le gisement de Mutoshi ........................ 43

Figure III. 13. Distribution plane du RMR dans le plan xy .................................................... 44

Figure III. 14 Distribution du RMR dans le plan XZ ............................................................ 45

Figure III. 15. Distribution du RMR dans le plan YZ ............................................................ 45

Figure III. 16. Distribution des IRS dans le modèle géotechnique ......................................... 46

Figure IV. 1. Corrélation puissance entre JPS et FF .............................................................. 50

Figure IV. 2 Corrélation linéaire entre JPS et FF (FF < 1) ..................................................... 51

Figure IV. 3. Corrélation linéaire entre JPS et FF (FF > = 1) ................................................ 51

Figure IV. 4. Corrélation linéaire entre IRS et UCS .............................................................. 53

Figure IV. 5. Informations géotechniques dans chaque unité minimale exploitable du bloc

modèle.................................................................................................................................. 55

Figure IV. 6. Le facteur A, le BI et la charge spécifique Cs dans l’unité exploitable du modèle

(sélectionnée à droite de l’image) ......................................................................................... 55

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Figure IV. 7. Evolution des matériaux à miner avec la profondeur ........................................ 56

Figure IV. 8. Séquence d’exploitation à court terme du niveau 1450 de la mine de Mutoshi.. 57

Figure IV. 9. Superposition des polygones d’exploitation et le bloc modèle géotechnique.... 58

Figure IV. 10. Distribution de la résistance en compression des roches dans les polygones

d’exploitation. ...................................................................................................................... 58

Figure IV. 11. Détermination des valeurs moyennes des paramètres géotechniques .............. 59

Figure IV. 12. Comparaison des types de roches des polygones sur base de la résistance en

compression ......................................................................................................................... 60

Figure IV. 13. Plan de tir du polygone 2 ............................................................................... 62

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INTRODUCTION GENERALE

A. MOTIVATION ET CONTEXTE

Le projet de Mutoshi Nord est une exploitation à ciel ouvert, ayant connu une

exploitation antérieure avec la générale des carrières et des mines. Actuellement ce gisement

étant à sa phase d’études de faisabilité, sera exploité par l’entreprise Chemical of Africa.

Cependant, le gisement de Mutoshi présente de bonne teneur en cuivre et en cobalt.

Actuellement, ce potentiel en minéralisation et considérant la conjoncture économique actuelle

du cuivre et du cobalt sur le marché, il est profitable d’envisager des études sur la masse

rocheuse pour les études de faisabilité et l’optimisation de la production.

La connaissance détaillée des conditions géologiques et surtout géotechniques est un

facteur majeur le moins connu pendant l’exploitation d’une mine à ciel ouvert. Plus les

connaissances géologiques et géotechniques s’améliorent, plus les risques liés aux conditions

imprévisibles, se réduisent si bien que la sécurité et la productivité peuvent augmenter.

Dans ces conditions, il est souhaitable de mener une étude géotechnique préalable de

toute la masse rocheuse du gisement de Mutoshi. Ceci facilitera d’effectuer la planification en

fonction des nouvelles contraintes géotechniques de l’exploitation.

Ainsi pour notre projet de master, le sujet intitulé : Application d’un bloc modèle

géotechnique dans la planification à court terme d’une mine à ciel ouvert : Cas du projet

Mutoshi ».

B. PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

Au stade de l’étude de faisabilité d’un projet minier, un grand volume de données est

collecté pendant les logging géotechnique. La problématique qui se pose dans cette thèse est :

comment à partir des données géotechniques, réaliser une représentation spatiale de la

variabilité de la masse rocheuse et comment faudra-t-il l’intégrer dans la planification à court

terme pour maximiser la production.

Eu égard à cette problématique, nous visons dans ce projet à développer en trois

dimensions, un modèle géotechnique du massif rocheux. Ce bloc modèle sera particulièrement

appliqué à la planification à court terme et à la prévision de la fragmentation à l’explosif.

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Ainsi de manière à atteindre nos objectifs, nous allons procéder de la manière

suivante :

Création de la base des données géotechniques ;

Création du bloc modèle géotechnique par interpolation ;

Détermination du Blastability index (BI) ;

Développement du modèle de prédiction de la fragmentation à l’explosif

Intégration du bloc modèle géotechnique dans la planification à court terme.

C. HYPOTHESES

La grande partie des travaux antérieurs ayant porté sur l’étude de la rentabilité d’un

projet minier, s’était focalisée sur la construction du modèle de ressources en se basant sur la

base de données géologiques. Dans ce travail, nous avons postulé l’hypothèse selon laquelle les

études géologiques et les estimations du bloc modèle des ressources sont déjà effectuées. En

conséquence, nous allons uniquement créer le bloc modèle géotechnique pour l’intégrer dans

la planification de la production.

D. ORGANISATION DU TRAVAIL

Mis à part cette introduction générale et la conclusion générale, ce travail comprend

quatre chapitres suivants :

Le premier chapitre présente les généralités sur le gisement de Mutoshi. Il est

consacré à la présentation d’un bref historique du site de travail, de sa localisation

géographique, de son cadre géologique et se clôture par une description du projet de la mine de

Mutoshi.

Le deuxième chapitre est consacré à la théorie autour de la Collecte des informations

géotechniques et leur traitement pour la construction d’un bloc modèle géotechnique. Ce

dernier aborde les aspects théoriques et pratiques de la classification de la masse rocheuse, du

Logging géotechnique et de l’interpolation.

Le troisième chapitre concerne la modélisation 3D des paramètres géotechniques de

la mine de Mutoshi. Il montre la démarche conduisant à la création du bloc modèle

géotechnique par interpolation en utilisant la distance inverse.

Le quatrième chapitre est dédié à la mise en application du bloc modèle géotechnique

dans la planification à court terme et la prévision de la fragmentation à l’explosif.

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CHAPITRE I. GENERALITES SUR LE PROJET DE MUTOSHI

I.1. Cadre géographique

L'ancienne exploitation minière de Mutoshi, désignée à l'origine sous le nom de Ruwe,

est localisée dans la partie orientale de l'écaillé de charriage de la ville de Kolwezi. La colline

minéralisée est plus précisément située entre 25°10' et 25° 56' de longitude et entre 10°21' et

10°53' de latitude sud, près de la source du ruisseau Kalumaziba, affluent de la Lualaba. La

figure suivante illustre la localisation régionale du projet de Mutoshi autour de Kolwezi.

Figure I. 1. Localisation régional de la mine de Mutoshi (L. henry , 2014)

Selon la classification régionale de Van Dooren (2003) la region de kolwezi peut être

subdivisée en 3 trois zones le gisement de Mutoshi se trouve dans la zone 1 comme illustrée sur

la figure précédente. La carte suivante montre un zoom sur la zone 1 de la figure I.1.

Mutoshi

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Figure I. 2. Situation géographique locale de la mine de Mutoshi ( R. Van Dooren, 2003)

I.2. Climat, végétation et hydrographie régionaux

Placet (1995) a démontré que Kolwezi est une région qui présente un climat tropical

tempéré à tendance océanique caractérisé par deux saisons dont la saison sèche et la saison de

pluie. Cette dernière va du mois d’octobre au mois d’avril avec des précipitations considérables

relatives aux variations des températures.

La température moyenne annuelle est de 21°C avec une variation annuelle de 6 à 8°C ;

la température mensuelle est d’environ 18 à 22°C, avec une température maximum variant entre

29 et 30°C aux mois de septembre et d’octobre.

Sous ce type de climat pousse une végétation bien particulière, dominée par une savane

boisée plus herbacée qu’arborescente dans laquelle abondent des « brachystegia ». On y observe

fréquemment aussi une végétation basse du type steppe sur les hauts plateaux et le long des

cours d’eau, on rencontre des galeries forestières (François, 1995).

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La région de Kolwezi est située dans le bassin du Lualaba. Son réseau hydrographique

est constitué de plusieurs cours d’eau prenant leur source dans le plateau de Manika

notamment le fleuve Congo tout en se rattachant au sous bassin de la Luilu et de la Musonoi.

Mutoshi se trouve près du ruisseau de Kalumaziba.

I.3. Géologie régionale

Partant des travaux de plusieurs auteurs, trois grands ensembles géologiques au

Katanga ont été mis en évidence (François 1995) Il s’agit bien :

du soubassement archéen ;

des formations protérozoïques ;

de la couverture tabulaire d’âge phanérozoïque.

Les formations protérozoïques peuvent être classifiées en trois ensembles géologiques,

à savoir :

Ensemble paléoprotérozoique : l’ubendien ;

Ensemble mésoprotérozoique : le Kibarien ;

Ensemble néoprotérozoique : le katanguien.

Le katanguien affleure sur plus de 500km de long et sur plus de 60 km de large de part

et d’autre de la frontière Congo-Zambie. Ce supergroupe Katanguien est constitué par une série

épaisse ayant plusieurs milliers de mètres des sédiments qui se sont déposés entre 880 et 550Ma

(Kyalwe, 2012).

De bas en haut, ce supergroupe comprend les groupes suivants :

1. Le groupe de Roan qui comprend :

le sous-groupe des RAT (R1) ;

le sous-groupe des mines (R2) ;

le sous-groupe de la Dipeta ou (R3) ;

le sous-groupe du Mwashya ou (R4).

2. Le groupe de Nguba

le groupe de nguba comprend les sous-groupes suivants :

le sous - groupe de Muombe ou G1 ;

le sous - groupe de Monwezi ou G2.

3. Le groupe de Kundelungu

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le sous - groupe de la Kalule ;

le sous - groupe de la Biano ;

le sous - groupe de Kiubo.

I.4. Tectonique

Pendant l’orogenèse Lufilienne, les sédiments se sont métamorphisés en schiste au

degré des amphiboles dans le Copperbelt zambien, fortement plissés et poussés vers le nord et

en développant des couches chevauchées d’angle faible, sur le bloc Bangwelu et auprès du

craton du Congo. L’arc Lufilien est le résultat de cette évolution. (A.Francois, 2006)

I.5. Géologie Locale

Le gisement de Mutoshi se présente sous forme d'un synclinal composite dont l'axe est

orienté SO-NE et dont les flancs sont en pente douce (de 20° en surface à 10-12° en profondeur).

Cette structure est accolée vers le sud à un second synclinal dont l'axe est parallèle et dont le

flanc sud est fortement redressé. Les deux synclinaux appartiennent à la Série du Roan,

représentant la partie inférieure du Katanguien. (M. Deliens, 1987)

La coupe dessinée à la figure (I.3) est perpendiculaire aux axes des plis synclinaux; la

succession stratigraphique locale y est indiquée. Les deux synclinaux de Mutoshi reposent par

charriage sur un substratum plus jeune constitué de roches du Kundelungu supérieur.

Les deux corps minéralisés ou ore bodies du faisceau R2 (ancienne Série des Mines)

sont généralement localisés de part et d'autre des R.S.C. (actuellement R 2.1.3), c'est-à-dire

Kundelungu supérieur

CMN

Shale

RSC - RSF

Rat lilas

50

0

0 1000

Coupe géologique du gisement de Mutoshi

Figure I. 3. Coupe géologique du gisement de Mutoshi d’après M. Deliens (1987)

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dans les S.D. (R 2.2), ore body supérieur, et dans la succession R.S.F.-D.strat.- R.A.T. grises

(R 2.1.2 et R 2.1.1), ore body inférieur.

De haut vers le bas, la stratigraphie de la mine de Mutoshi, se présente de la manière

suivante :

calcaires à minerais noirs ou C.M.N,

schistes dolomitiques ou S.D,

Black ore mineralized zone ou BOMZ,

roches siliceuses caverneuses ou R.S.C,

roches siliceuses feuilletées ou R.S.F,

dolomies stratifiées ou D.strat,

roches « argilo-talqueuses » grises ou R.A.T. grises.

I.6. Minéralisation

Le gisement a été exploité à l'origine pour l'or puis pour le cuivre et le cobalt. Ces deux

derniers éléments sont sous forme de minéralisations sulfurées stratiformes localisées à la base

de la série synclinale.

A Mutoshi, l'ore body supérieur a été complètement lessivé, tandis que l'inférieur n'est

que faiblement minéralisé. Les fortes concentrations s'y trouvent dans le niveau des R.A.T. lilas,

à la suite d'une accumulation. (M. Deliens, 1987)

Selon EMI (2009) la minéralisation de la zone d'oxydation du gisement de Mutoshi est

caractérisée, comme c'est le cas pour la plupart des gisements cupro-cobaltifères du Katanga

méridional, par une gamme étendue de carbonates, de silicates et de phosphates de cuivre,

accompagnés d'enduits noirs d'oxydes hydratés de cobalt (hétérogénite) et de quelques

minéraux secondaires d'uranium issus de l'altération d'uraninite primaire accompagnant les

sulfures des corps minéralisés.

Le gisement se signale en outre par la présence de vanadium associé au cuivre dans la

volborthite, à l'uranium dans la métatyuyamunite, à ces deux éléments dans la sengiérite et au

plomb et au zinc dans la descloizite.

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CHAPITRE II GENERALITES SUR LA GEOTECHNIQUE DANS UNE

MINE A CIEL OUVERT

II.1. Introduction

Ce chapitre aborde les aspects théoriques de la modélisation géotechnique en bloc

basée sur la classification de la masse rocheuse. Il présente en outre la méthodologie du logging

géotechnique comme procédé systématique de la collection des données géotechniques.

II.2. Système de Classification de la masse rocheuse

Les systèmes de classification de la masse rocheuse constituent une approche

empirique dans l’élaboration des designs des ouvrages en roches (A. Hudson, 2002). Ils

cherchent à attribuer d’une part des valeurs numériques à chacune des propriétés de la masse

rocheuse supposées influencer le comportement de celle - ci, à combiner ces valeurs

individuelles en un seul ratio global représentant toute la masse rocheuse d’autre part.

Selon Bieniawski (1989) la classification de la masse rocheuse ne remplace pas

complètement toutes les démarches de réalisation du design dans le domaine d’ingénierie. Par

contre elle doit être utilisée intelligemment en conjonction avec les approches analytiques pour

réaliser un design global rationnel tenant compte des contraintes d’exploitation et de la géologie

du site.

Cette classification de la masse rocheuse vise à :

déterminer les paramètres qui influencent le plus le comportement de la masse

rocheuse,

regrouper la masse rocheuse en des classes de comportement similaire,

fournir la base de compréhension des caractéristiques des différentes classes de

la classification,

relater l’expérience des conditions d’un site à un autre,

Fournir un moyen de communication entre les ingénieurs et les géologues,

Améliorer la qualité de la reconnaissance du site à partir de quelques paramètres,

Fournir des données quantitatives pour de fins de design,

Permettre un meilleur jugement des ingénieurs et une bonne communication sur

un projet.

De manière globale, l’objectif de la classification de la masse rocheuse est d’établir la

qualité d’une masse rocheuse en attribuant des valeurs numériques à un ensemble de

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paramètres. (Hudson, 1997) La première classification des masses rocheuses est celle de

Terzaghi (1946) utilisée essentiellement dans le choix de soutènement des tunnels.

Suivant différents projets et différentes conditions des masses rocheuses, plusieurs

systèmes de classification de la masse rocheuse ont été développés dont nous citons :

la classification géomécanique « R.S.R » (Rock Structure Rating),

la classification de BIENIAWSKI avec le R.M.R (Rock Mass Rating) ;

l’indice Q de Barton (1975),

l’indice géologique de résistance ou G.S.I. (Hoek & Brown, 1998),

le mining rock mass rating de Laubscher (MRMR),

Etc….

Il est à noter que l’utilisation inappropriée d’un système de classification de la masse

rocheuse pourrait conduire à des résultats très désastreux. Ainsi, chaque classification devra

être utilisée dans les circonstances et les conditions de la masse rocheuse pour lesquelles elle a

été développée (Bradi, 2001). Les paragraphes suivants de cette thèse donnent les détails sur

les systèmes de classification de la masse rocheuse les plus utilisés.

II.2.1. Système de classification de BIENIAWSKI

Bieniawski a développé en 1976 et 1989 son système de classification en utilisant les

données obtenues principalement des excavations du génie civil de l’Afrique du sud. La

classification de Bieniawski utilise six paramètres suivants pour déterminer le Rock Mass

Rating (RMR) d’une masse rocheuse :

1. La résistance en compression de la roche

Généralement, ce paramètre est mesuré par le teste de compression unixiale réalisé

au laboratoire sur les échantillons de carottes. Alternativement, pour des roches de faible

résistance en compression, on peut aussi utiliser les essais à la pointe.

2. Le Rock Quality Designation (RQD)

Le RQD est un paramètre géomécanique introduit par DEERE pour mesurer

l’espacement entre les discontinuités. Il est déterminé à partir des carottes et est exprimé en

pourcentage de la somme des toutes les carottes dont la longueur est supérieure à 10 centimètres

par rapport à la longueur de la passe. La formule suivante illustre le calcul du RQD :

𝑅𝑄𝐷 = 100 ∑ 𝑥𝑖

𝐿 (%) (Eq.1)

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Avec :

xi la longueur individuelle de chaque morceau de carotte dont la longueur est

supérieure à 10 cm

L la longueur totale de la passe du forage réalisé

3. La nature des joints

Il prend en compte l’ouverture des joints, la nature des matériaux de remplissage, la

rugosité de la surface des discontinuités.

4. Les venues d’eau

Ce paramètre intègre dans le RMR l’influence de la pression et de la circulation de

l’eau sur la stabilité des masses rocheuses autour des excavations. Ces venues d’eau sont

exprimées en termes de ratio fixé en fonction du débit d’écoulement.

5. L’orientation des joints.

Elle reste très importante pour l’exploitation des mines et des tunnels en ce sens que

l’orientation des joints peut conduire à des glissements des blocs d’une masse rocheuse de très

bonne tenue.

Chacun de cinq paramètres reçoit une note (voir tableau II.1) pour obtenir par addition

une note globale dite RMR permettant de dresser une appréciation globale de la qualité de la

masse rocheuse comme illustré dans le tableau II.1 ci - dessous

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Tableau II. 1. Paramètres du Rock Mass Rating d’après Bieniawski (1989)

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II.2.2. Classification de Barton ( N. Nsenga, 2009)

Le RMQ a été proposé en relation avec la stabilité des excavations souterraines. Dans ces

facteurs interviennent 6 paramètres.

𝑅𝑀𝑄 = 𝑄𝑖𝑛𝑑𝑒𝑥 = (𝑅𝑄𝐷

𝐽𝑛×

𝐽𝑟

𝐽𝑎) × (

𝐽𝑤

𝑆𝑅𝐹) (Eq.2)

Jn : facteur du système des joints (nombre des joints)

Jr : facteur de rugosité des joints

Ja : facteur d’altération des joints

Jw : facteur de réduction d’eau interstitielle

S.R.F : facteur de réduction des contraintes

Les valeurs de ces 6 paramètres ont été déterminées par ajustements successifs à partir du

comportement d’excavations souterraines.

Il n’apparait que 3 facteurs algébriques :

𝑅𝑄𝐷

𝐽𝑛: Se rapporte à la structure du massif. C’est une mesure de la dimension des blocs

élémentaires variant de 200 à 0,5.

𝐽𝑟

𝐽𝑎∶ Fournit une valeur de la rugosité des joints et du degré d’altération des épontes en

d’autre termes c’est une mesure de la résistance au cisaillement.

𝐽𝑤

𝑆𝑅𝐹: en rapport avec l’état des contraintes. Il est plus difficile à définir sur base physique.

Entre la classification de BIENIAWSKI et celle de NGI c.à.d. entre le RMR et le Qindex, il

existe des corrélations. La meilleures des corrélations est de la forme :

RMR = 9lnQindex + 44 (Eq.3)

II.2.3. Système de classification de Laubscher

La classification de Laubscher est basée sur celle de Bieniawski (RMR). Son

développement est fondé sur le fait que le RMR devra subir des ajustements dus à l’altération,

aux contraintes induites par l’exploitation et surtout les effets du minage (Laubscher, 1990).

Les paramètres géologiques qui doivent être analysés dans la classification d’après

Laubscher incluent l’espacement des discontinuités, les conditions des joints, la résistance de

la roche intacte.

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1. Résistance de la roche intacte (IRS)

Elle représente la résistance de la matrice rocheuse vue à l’échelle macroscopique. Par

hypothèse, cette partie de la roche est dépourvue des fractures. Les valeurs de l’IRS varient

entre 1 et 20.

2. Les conditions des joints

Pour ce paramètre, on étudie la combinaison entre l’orientation de la discontinuité et

le cisaillement pour déterminer la possibilité du mouvement le long de la discontinuité. Ce

faisant, les conditions des joints participent à favoriser ce mouvement.

Un coefficient est attribué à chaque paramètre selon son importance de sorte que la

somme globale des valeurs maximales pour chaque paramètre soit égale à 100. Cette évaluation

constitue le RMR selon Laubscher comme illustré dans le tableau II.2.

Pour tenir compte des contraintes induites par l’exploitation, des effets de minages et

surtout de l’orientation des fractures, Laubscher propose des facteurs d’ajustement qu’il faudra

appliquer au RMR pour obtenir le MRMR (Mining Rock Mass Rating) qui est le coefficient

qui intervient dans le design.

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Tableau II. 2. Paramètres du Rock Mass Rating d’après Laubscher (1990)

La méthode de classification de Laubscher propose des réajustements sont empiriques

sur base de l’analyse des observations numériques sur terrain. La procédure de réajustement

requiert une analyse des activités minières et ses impacts sur la masse rocheuse. Les facteurs

d’ajustement sont élucidés ci-dessous :

1. Alteration

Certains types de roches s’altèrent facilement et affectent leur comportement qui devra

être pris en considération dans le dimensionnement des ouvertures dans le massif rocheux et le

design de soutènement. Dans le RMR de Laubscher, l’altération affecte les trois paramètres

suivants :

A B A B A B A B A B

> 180 20 97 - 100 15 40 40 40

165 -185 18 84 - 96 14 40 40 40

145 - 164 16 71 - 83 12 40 40 38

125 -144 14 56 - 70 10 40 38 36

105 -124 12 44 - 55 8 38 36 34

85 - 104 10 31 - 43 6 36 34 31

65 - 84 8 17 - 30 4 34 31 28

45 - 64 6 4 - 16 2 31 28 26

35 - 44 5 0 - 3 0 29 26 24

25 - 34 4 26 24 21

12 -24 3 24 21 18

5_ 11 2 21 18 15

1_4 1 18 15 12

15 12 10

12 10 7

10 7 5

7 5 2

5 2 0

10

15

20

30

40

1,5

2

3

5

7

0,25

0,3

0,5

0,8

1

0 < - > 25 0,1

0,15

0,2

IRS

Mpa

Classes

Rating

Description

Couleur

5

Rating RQD

%

Rating Joint spacing

(m)

Moyenne au

metre1 set 3 set 2 set

Parametres et ratings

Fracture frequency, FF/m

1 2 3 4

20 - 0

Very poor

Green yellow Brown Red

40 - 21100 - 81

Very Good

Blue

80 - 61 60 - 41

Good Fair Poor

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La résistance de la roche saine (IRS) : la résistance de la matrice rocheuse est

proche de la résistance en compression de la roche. Cette valeur diminue avec

l’augmentation de l’altération.

Le Rock Quality Designation : il est bien évident que l’altération augmente la

fracturation des roches si bien que le pourcentage du RQD est réduit sensiblement.

Les conditions des joints : dans ce cas, l’altération affecte les facettes des joints et

surtout les matériaux de remplissage.

Les tableaux II.3 et II.4 ci-dessous présentent les valeurs utilisées dans le réajustement

du RMR de Laubscher dû à l’altération.

Tableau II. 3. Facteurs d’ajustement du rating 40 des joints

Pression

moderée

25 - 125

l/m

Pression

elevée

> 125 l/m

100 100 95 90

95 90 85 80

85 80 75 70

80 75 70 65

75 70 65 60

95 90 85 80

90 80 75 70

80 75 70 65

75 70 65 60

65 60 55 50

60 55 50 45

55 50 45 40

Grossier 90 85 80 75

moyen 85 80 75 70

fin 80 75 70 65

Grossier 70 65 60 55

moyen 60 55 50 45

fin 50 45 40 35

Planaire et Lisse

Poli

Description

Alteration de la surface des joints moins resistante que la

roche ou le remplissage

Facteurs d'ajustement du rating 40 des joints

Parametres

Rectiligne

Rugeux ou irregulier

Lisse

Rugeux et Onduleux

Lisse et Onduleux

Planaire et Rugueux

65 60

Materiaux non tendre et cisaillé

Materiaux tendre et cisaillé

Remplissage

des joints

Joints à

grande

echelle

Joint à petite

echelle

200 mm x

200 mm

75 70

Polydirectionnelle

Unidirectionnnelle

Courbé

Legère ondulation

Sec Humide

Ajustement en %

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Tableau II. 4. Altération potentielle et facteurs d’ajustement d’après Laubscher (1990)

2. Orientation des joints

Laubscher (1990) a démontré que la taille, la forme et l’orientation d’une excavation

affectent le comportement de la masse rocheuse. Alors Le comportement des joints et surtout

lorsque les facettes des blocs sont déjà exposées, ont un impact significatif sur la stabilité de

l’excavation, ainsi le RMR devra être ajusté conséquemment.

Le degré d’ajustement dépend forcement de l’orientation des joints en ce sens que si

le bloc doit glisser, ce sera sous l’effet de la gravité. Il en résulte que l’instabilité des blocs reste

lié au nombre des fractures qui s’éloignent de la verticale. Les coefficients d’ajustements sont

présentés dans le tableau ci-dessous :

Tableau II. 5. Facteur d’ajustement tenant compte de l’orientation des joints

3. Les contraintes induites

Les contraintes induites par des activités minières résultent de la redistribution des

contraintes in situ qui sont causées par la géométrie et l’orientation des excavations.

1/2 y 1 y 2 y 3 y 4+ y

Roche saine 100 100 100 100 100

Altération superficielle 88 90 92 94 96

Altértion moderée 82 84 86 88 90

Altération élevée 70 72 74 76 78

Altération complète 54 56 58 60 62

Sols residuels 30 32 34 36 38

Altération potentielle et facteurs d'ajustement en %Degré d'altération

70% 75% 80% 85% 90%

3 3 2

4 4 3 2

5 5 4 3 2 1

6 6 5 4 3 2,1

Nbre des joints

delimitant un

bloc

Nbre des faces inclinées par rapport à la veriticale

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Cependant, l’intensité des contraintes in situ devraient être connues (Bradi, 2001).

Les contraintes in situ qui sont prises en considération sont les contraintes principales et leur

différence.

4. Les effets de minage

Hors mis la redistribution des contraintes, les effets de minage dans les travaux

miniers, les minages créent des fractures et affaiblissent la masse rocheuse causant ainsi des

mouvements autour des joints de sorte que ces ajustements soient faits :

Creusement mécanisé : 100 %,

Minage de reprofilage : 97 %,

Minage conventionnel : 94 % ,

Mauvais minage : 80 %.

En définitif, il sied de noter que le réajustement doit prendre en compte la durée de vie

de l’excavation et l’évolution dans le temps du comportement de la masse rocheuse :

Alteration : l’ajustement possible est compris entre 30 et 100 %,

Orientation des joints : ajustement compris entre 63 et 100 %,

Contraintes induites : ajustement compris entre 60 et 120 %,

Effets de minage: 80 et 100%.

La figure suivante résume le processus de la classification de la masse rocheuse selon

Laubscher :

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Figure II. 1. Schéma de récapitulation de la détermination du Mining Rock Mass Rating

Résistance de la roche

saine 0 - 20

Rock mass rating de

Laubscher 0 - 100

Ajustements miniers

30 – 120 %

Mining rock mass

rating 0 - 100

Conditions des joints

0 - 40

Orientation des

joints 63 – 100 %

Contraintes 60 -

120 %

Contraintes 60 -

120 %

Effet de minage

80 -100 %

Alteration

30 – 100%

ou

Fréquence

des fractures

au mètre

FF/m

RQD (0 – 15)

+

espacement

des joints

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Hormis la classification de Bieniawski et celle de Laubscher, il existe d’autres

systèmes de classification de la masse rocheuse qui sont également appliqués dans le domaine

de mécanique des roches qui ne sont pas abordés dans ce travail.

II.3. Logging géotechnique sur les carottes

Au niveau de l’étude de faisabilité d’un projet minier, les masses rocheuses sont

hétérogènes et souvent très variées. Un large volume de données est collecté de manière non

effective pour comprendre les conditions de la roche pendant l’exécution du projet. L’objectif

du logging géotechnique sur les carottes est de collecter de manière systématique, les

informations sur les conditions et le comportement de la masse rocheuse afin de les appliquer

dans le design. Dempers (2007)

Etant donné la quantité d’informations géotechniques à prélever sur les carottes,

Dempers a mis au point une procédure de logging géotechnique sur les carottes qui permet une

utilisation optimale des grandes quantités des données géotechniques. Cette procédure de

collecte des données mécaniques et structurales de la masse rocheuse est unique en ce sens

qu’elle permet de réunir suffisamment d’informations facilitant la détermination indépendante

de la majorité des systèmes de classification (RMR de Bieniawski ou de Laubscher, Q de

Barton,…). (Seymour, 2007)

Le système de logging permet une appréciation meilleure et précise de la masse

rocheuse et des conditions structurales dans un projet.

Il existe différents modèles de formulaires de logging géotechnique selon les résultats

escomptés. Dans notre travail, nous avons opté pour le modèle de Seymour qui est le plus utilisé

dans la création des blocs modèles géotechniques. Ce modèle de Seymour diffère des autres en

ce sens qu’il a l’avantage de mettre en évidence la variabilité de la masse rocheuse ainsi que les

zones potentiellement problématiques pour des fins de design. (Jenkins et.al 2009).

II.3.1. Paramètres géotechniques du logging

Chaque carotte est divisée en différents domaines géotechniques, dépendant

principalement des limites lithologiques remarquables. Chaque domaine est à son tour

subdivisé en sous domaines selon la fracturation et les conditions de joints. (MB Harris, 2010).

D’après Jenkins (2009), Les paramètres prélevés dans chaque domaine géotechnique sont

repris ci-dessous :

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identification du sondage et les profondeurs limitant chaque domaine ;

type de roche ;

altération ;

résistance en compression de la roche ;

Rock Quality Designation (RQD) ;

matrice et la structure rocheuse en incluant les failles, la fracturation intense et

les joints de stratification ;

nombre des familles des joints ;

nombre des fractures et groupement des fractures selon l’angle alpha ;

rugosité des joints (micro et macro) ;

fractures remplies et le type de matériaux de remplissage ainsi que leur

épaisseur ;

altération des bords de joints ;

commentaires.

Le tableau II.6 ci-dessous illustre le modèle du Logsheet proposé par Dempers.

Hole_id : représente l’identification du sondage.

From et To représentent les limites de chaque domaine géotechnique.

Rock type : dans un domaine géotechnique, nous pouvons avoir plusieurs types de roches mais

on prend le type de roche le plus prépondérant de ce domaine.

Weath : le degré d’altération à laquelle la roche a été exposée est pondérée par des

coefficients allant de 1 à 5 tel que :

1 pour la roche saine ;

2 pour la roche faiblement altérée ;

3 pour une roche moyennement altérée ;

4 pour une altération avancée ;

5 pour une roche complètement altérée.

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Tableau II. 6. Logsheet d’après le modèle de Dempers (2009)

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QSI : le Quality Strength Index, ce facteur est une estimation moyenne de la résistance en

compression de la roche dans un domaine, on heurte deux morceaux de carottes et on apprécie

le son, si ce dernier tend vers un son métallique, la résistance de la roche est élevée. Dans le

modèle de Logging ci-dessus, le QSI se trouve dans l’intervalle allant de 0.5 (plus faible)

jusqu’à 5 (plus dure). Le coefficient du RMR et la résistance en compression équivalente sont

repris dans le tableau suivant :

Tableau II. 7. Coefficient du RMR avec la résistance en compression unixiale

Rock Quality Désignation (RQD) : dans ce modèle, il représente le pourcentage de la longueur

de la carotte forée dans un domaine géotechnique dont la longueur est supérieure ou égale à

100mm. Dans ce cas le RQD est donné par la formule suivante :

𝑅𝑄𝐷 = 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒 > 100 𝑚𝑚

𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑑𝑜𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑔𝑒𝑜𝑡𝑒𝑐ℎ𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒

Matrix structure : la matrice est une description supplémentaire du contexte géotechnique.

Elle n’est pas utilisée pour tous les domaines géotechniques mais uniquement dans les

circonstances exceptionnelles notamment dans les domaines géotechniques qui sont

minéralisés.

Les codes communément utilisés pour représenter la matrice et la structure rocheuses sont les

suivants :

DescriptionValeur

loggée

Coefficient

RMR

UCS

équivalent

(Mpa)

Interval de

UCS

(Mpa)

Extremement tendre 0,5 1 1 < 1

Très tendre 1 1 4 1 -5

Tendre 2 3 25 5 - 25

Moyenne dure 2,5 6 64 25 -65

Dure 3 10 100 66 - 105

Dure à très dure 3,5 13 134 106 - 140

Très dure 4 15 154 141 - 160

Très dure à extremement dure 4,5 17 174 161 - 185

Extremement dure 5 18 185 > 185

(Eq.4)

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M1 - Faille ;

M2 – zone de cisaillement ;

M3 – fracturation intense ;

M4 – Minéralisation intense ;

M5 – Matériaux deformable;

No sets: nombre de familles de joints dans chaque intervalle géotechnique.

Nombre des fractures par domaines géotechniques

Les fractures sont groupées à partir de leurs angles alpha en quatre classes qui sont :

0° à 30° ;

30° - 60° ;

60° - 90° ;

0 et 90° (fractures considérées étant parallèles à l’axe de la carotte).

Le comptage inclue les fractures, les joints de stratifications, les cassures, les joints,

les foliations, les failles, les zones de cisaillements. Il est important de signaler que les cassures

mécaniques ne sont pas prises en compte.

Dans les zones présentant une fracturation intense, on considère que toutes ces

fractures sont parallèles à l’axe de la carotte. Comme cette fracturation ne permet en aucun cas

de faire le comptage, on prend 1000 fractures par domaine lorsque la taille des fragments des

roches est voisine de celle de popcorn. Dans le cas où la taille des fragments des roches est

assimilable des boites d’allumettes, on prend 500 fractures par domaine. Enfin, lorsque celle-ci

dépasse la taille des boites d’allumettes, on prend 250 fractures.

II.3.2. Caractéristiques des fractures

Comme élucidé précédemment, les caractéristiques des fractures sont prélevées en

fonction des classes basées sur l’angle alpha. Les caractéristiques des fractures qui sont prises

en compte dans ce Logging sont le nombre de fracture, la rugosité des fractures (macro et

micro), les conditions de remplissage et le type de matériaux de remplissage ainsi que

l’altération des murs des fractures.

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Il est à noter que ces descriptions des fractures en dehors de la rugosité macroscopique,

représentent les caractéristiques de la surface des fractures à l’échelle de l’échantillon de la

carotte. En effet, la rugosité macroscopique décrit à grande échelle les caractéristiques des

surfaces des fractures au niveau de l’excavation des plusieurs mètres. Les tableaux suivants

donnent les valeurs du Logging et le coefficient de RMR pour les différentes caractéristiques

des fractures.

Tableau II. 8. Epaisseur des matériaux de remplissage des fractures

Tableau II. 9. Coefficient du RMR relatif au type de matériaux de remplissage

Pas de remplissage ou insignifiant 0

Epaisseur de remplissage < 1mm 1

Epaisseur de remplissage < 5mm 2

Epaisseur de remplissage > 5mm 3

Zones épaisses des materiaux alterés 4

Descriptionsvaleur du

logging

Epaisseur des materiaux de remplissage

DescriptionsValeur du

logging

RMR rating

(mouillée)

RMR rating

(sec)

Creux < amplitude 1 0,45 0,55

Creux > amplitude 2 0,5 0,6

Bien tondue 3 0,55 0,65

Moyennement tondue 4 0,6 0,7

Grossièrement tondue 5 0,65 0,75

Non ramollie 6 0,7 0,8

Moyennement ramollie 7 0,75 0,85

Grossièrement ramolli 8 0,8 0,9

Surface ternie 9 0,85 0,95

Type de materiaux de remplissage

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25

Tableau II. 10. Coefficient du RMR relatif à la rugosité macroscopique

Tableau II. 11. Coefficient du RMR relatif à la rugosité microscopique

II.4. Modélisation en bloc

La modélisation en blocs consiste en une discrétisation de la masse rocheuse en des

petits blocs. Ainsi, la masse rocheuse sera considérée comme étant une collection des petits

blocs dont les propriétés seront similaires pour des blocs plus proches les uns des autres. La

figure suivante illustre un bloc modèle.

DescriptionsValeur du

logging

RMR rating

(mouillée)

RMR rating

(sec)

Plane 1 0,65 0,75

Onduleuse 2 0,75 0,8

Courbe 3 0,8 0,85

Irregulière et unidirectionnelle 4 0,85 0,95

Irregulière et multidirectionnelle 5 0,95 1

Rugosité Macroscopique

DescriptionsValeur du

logging

RMR rating

(mouillée)

RMR rating

(sec)

Surface polie, glissante et plane 1 0,45 0,55

Surfacelisse et plane 2 0,5 0,6

Surface rugueux et plane 3 0,55 0,65

Onduleuse et glissante 4 0,6 0,7

Onduleuse et lisse 5 0,65 0,75

Onduleuse et rugueuse 6 0,7 0,8

Imbriquée et glissante 7 0,75 0,85

Imbriquée et lisse 8 0,8 0,9

Imbriquée et rugueuse 9 0,85 0,95

Rugosité microscopique

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Figure II. 2. Illustration d’une discrétisation en blocs

Partant des propriétés interpolées dans le bloc modèle, on distingue divers types de

bloc modèle. Lorsque les propriétés géomécaniques de la roche sont interpolées, on parle du

bloc modèle géotechnique par contre, on parle de bloc modèle des ressources lorsqu’il s’agit

d’un élément minéral utile qui est interpolé pour l’évaluation d’un gisement.

Les dimensions de sous blocs dans un bloc model sont déterminées en fonction de la

maille de forage d’exploration. Empiriquement, Hustrulud (2006) recommande de considérer

dans le plan « x,y » le 25% de la maille de forage et le sous multiple de la hauteur des gradins

dans la direction de « z ».

Allan Russel (2003) résume la construction d’un bloc modèle géotechnique en quatre

étapes suivantes :

Creation des modèles geologiques par triangulation,

Création d’un bloc modèle vide c’est-à-dire sans attributs,

Contraintes sur les blocs modèle dans différents modèles géologiques de

chaque lithologie,

Interpolation géostatistique des différentes propriétés géomécaniques.

II.5. Interpolation géostatistique et son application en géotechnique

La géostatique est basée sur la théorie de la variable régionalisée qui donne des

meilleures estimations des valeurs inconnues en certaines zones (Clark, 1979). L’utilisation de

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27

la géostatistique comme une méthode d’estimation est bien connue pour l’estimation des

réserves dans un gisement et dans l’interpolation des paramètres géotechniques.

Il sied de noter que cette technique d’interpolation peut être utilisée partout ou un

échantillon d’une variable continue est prélevé dans une région bien spécifique dans l’espace.

En d’autres termes, partout où on espère attribuer à une variable une valeur par rapport à sa

position et sa relation avec son voisin.

Il existe diverses méthodes d’interpolation géostatistique comme énumérées

ci-dessous :

Le plus proche voisin,

La distance inverse,

Le krigeage.

1. La méthode du plus proche voisin

La méthode de plus proche voisin utilise pratiquement la méthode de polygone

consistant en une délimitation équidistante entre deux échantillons et elle attribue à tous les

blocs la valeur de l’échantillon le plus proche.

2. La distance inverse et le krigeage

Hustrulud (2006) stipule que le problème majeur étant d’arriver à attribuer une valeur

𝑔0 en un point 𝑥0 connaissant 𝑔𝑖 en un point 𝑥𝑖 autour de 𝑥0. L’objectif 𝑔0 peut etre simplement

exprimé comme etant une combinaison lineaire des observations connues. L’equation obtenue

est appelée estimateur lineaire reprise ci-dessous :

𝑔0 = 𝑎1𝑔1 + 𝑎2𝑔2 + 𝑎3𝑔3 + ⋯ + 𝑎𝑛𝑔𝑛 (Eq. 5)

Avec :

𝑔0 : la valeur estimée,

𝑔𝑖 : les valeurs connues,

𝑎𝑖 : les fonctions de poids.

La méthode de distance inverse permet que tous les échantillons autour d’un point

influencent sur la valeur estimée en ce point. Cette influence des échantillons autour d’un point

est inversement proportionnelle à la distance qui les sépare. Il s’en suit clairement que la valeur

estimée sera similaire à la valeur la plus proche. Etant donnée cette variation, les fonctions du

poids deviennent donc :

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𝑎𝑖 = ∑

1

𝑑𝑖2

𝑛𝑖=1

∑1

𝑑𝑖2

𝑛𝑖=1

(Eq 6)

Ainsi l’estimation par la méthode de distance inverse est résumée par la relation ci-dessous :

𝑔 = ∑

𝑔𝑖

𝑑𝑖2

𝑛𝑖=1

∑1

𝑑𝑖2

𝑛𝑖=1

(Eq. 7)

Avec :

g : la valeur estimée en un point P

gi : la valeur de l’échantillon i

di : la distance entre le point P et l’échantillon i

On calcule la variance d’estimation de l’estimateur linéaire, cherchant à réduire

sensiblement cette variance pour éviter l’erreur d’estimation. Le krigeage est la meilleure

technique qui assure une variance minimale, voilà pourquoi il est fréquemment utilisé dans les

estimations.

Il est important de noter que ces deux techniques d’estimations appliquée en

géotechnique sont utilisée avec anisotropie compte du comportement anisotropique de la masse

rocheuse. Dans ces conditions, on considère que la caractéristique géomécanique à estimer

présente une direction préférentielle dans laquelle se trouve une bonne variabilité du paramètre

par rapport à d’autres directions. Ainsi il est cruciale de déterminer le degré d’anisotropie pour

déterminer le rayon d’influence dans chaque direction autour du point à estimer.

La détermination du degré d’anisotropie et de l’ellipsoïde d’estimation passe par une

étude variographique des données issues de l’échantillonnage. Le variogramme étant une

demi-variance des paires des valeurs échantillonnées, il est défini par la fonction suivante :

𝛾(ℎ) = 1

2𝑛(ℎ)∑ (𝑔𝑖 − 𝑔𝑗)2𝑛

1 (Eq. 8)

Avec :

h : la distance entre paires (lags distance)

𝛾 : la demie variance fonction de la distance h

𝑛 : le nombre de paires

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𝑔𝑖 𝑒𝑡 𝑔𝑗 : les valeurs échantillonnées au point i et j

Cette fonction est représentée par la courbe décrite ci-dessous :

Figure II. 3. Variogramme

𝑪𝟎 : L’effet de pépite représentant la variance à petite échelle, il est dû aux erreurs de mesures,

erreurs de localisation, erreurs d'analyse et précision analytique.

Portée a : Distance où deux observations ne se ressemblent plus du tout en moyenne, elles ne

sont plus liées (covariance nulle) linéairement. À cette distance, la valeur du variogramme

correspond à la variance de la variable aléatoire. (Marcotte, 2009)

Palier = Co + C: Variance de la v.a. (Var(Z(x))

A l’issu d’une étude variographique, on détermine la première direction présentant une

forte continuité de la variable appelée direction de l’axe majeur, la deuxième est nommée

direction de l’axe semi majeur, et la direction de faible continuité est dite direction de l’axe

mineur. Ainsi le rapport de portée des différents axes déterminent le degré d’anisotropie.

II.6. Conclusion

La création d’un bloc modèle passe par la collecte des informations grâce au logging

géotechniques. Celles – ci sont interpolées dans le bloc modèle par les méthodes géostatiques.

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30

CHAPITRE III DEVELOPPEMENT DU MODELE GEOTECHNIQUE 3D

DE LA MINE DE MUTOSHI

III.1. Introduction

Ce chapitre présente la création du bloc modèle géotechnique du gisement de Mutoshi

Nord en élucidant de façon détaillée la démarche adoptée dans ce travail pour atteindre les

résultats attendus. Il montre en outre la variabilité des paramètres géotechniques dans le modèle

conduisant ainsi à sa validation.

III.2. Présentation des données géotechniques

Les informations utilisées dans la création du bloc modèle géotechnique dans ce projet

comprennent principalement quatorze forages géotechniques et 37 forages de ressources. Les

forages d’explorations serviront à étendre les corrélations géologiques et à densifier les

informations dans les directions d’anisotropies.

La base des données est constituée de 2183 mètres de logging géotechnique couvrant

toute la surface de la mine de Mutoshi nord. La figure suivante illustre la répartition spatiale

des forages géotechnique autour du contour de la mine de Mutoshi nord :

Figure III. 1. Vue en plan des forages géotechniques et de la fosse finale

Ces forages géotechniques sont tous orientés de telle sorte qu’ils soient rentrants dans

le massif du mur de la mine. Le tableau ci-dessous reprend les coordonnées des forages

géotechniques

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Tableau III. 1. Coordonnées des forages géotechniques

Le projet de Mutoshi comprend neuf formations géologiques constituant les grands

domaines géotechniques ; décrites comme suit :

Les shales dolomitiques (supérieures et de base), les roches algilo-talqueuse et

le Black ore mineraliszed Zone considérés ici comme les matériaux altérés dont

l’épaisseur varie jusqu’à 35 mètres vers le sud de la zone et 30 mètres vers le

nord ;

Les RSC ;

Les RSF ;

Les dolomies stratifiées ;

Les brèches.

La figure ci-dessous est une coupe N-S qui montre les unités lithologiques dans le gisement

de Mutoshi nord :

Hole_id X Y ZProfondeur

(m)

MTNGT001 338872,2667 8819590,314 1488,670851 200,5

MTNGT002 339397,706 8820099,125 1504,293 100

MTNGT003 339968,5072 8819719,947 1503,425369 200,5

MTNGT004 340107,4252 8820076,125 1511,95318 100

MTNGT005 338969,02 8820297,423 1479,343 100

MTNGT006 339183,2482 8819467,809 1501,689315 185

MTNGT007 339494,9577 8819576,441 1497,9264 210

MTNGT008 339724,9604 8819668,463 1503,625654 150

MTNGT009 339080,119 8819581,295 1506,010022 120

MTNGT010 339248,226 8819518,196 1505,2484 120,1

MTNGT011B 339247,385 8819522,36 1504,767 120

MTNGT012 339311,6441 8819492,524 1507,4305 176,8

MTNGT013 340158,7365 8819852,504 1507,068941 200,5

MTNGT014 339495,0608 8819579,868 1497,3623 200

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Figure III. 2. Section E339680 montrant les unités lithologiques

III.3. Régularisation des paramètres géotechniques

Dans une estimation géostatistique, il est nécessaire de faire une régularisation des

paramètres à estimer. Cette régularisation consiste en une subdivision des valeurs loguées en

suivant des passes uniformes. Cette technique est souvent connue sous le nom de compositing.

Elle a pour objectif de réduire sensiblement les erreurs liées à l’effet support. La valeur

moyenne sur chaque passe est déterminée en pondérant les valeurs de base par les passes

initiales comme le montre la formule suivante :

�̅� = ∑𝑙𝑖𝑔𝑖

𝑙𝑖

𝑛𝑖=1 (Eq 9)

Avec :

�̅� : la valeur moyenne ponderée,

𝑙𝑖 : la longueur de la passe

Dans ce travail, le compositing est effectué sur les données de base dans chaque unité

lithologique et en suivant une passe de 2.5 m. Alors si par exemple l’intervalle est de 11 m à

15 m, nous aurons une passe de 11m à 13.5m et de 13.5 m à 15. La figure ci-dessous illustre

les résultats du compositing du RMR dans la RSC :

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33

Figure III. 3. Résultats du compositing du RMR dans la RSC

III.4. Etude statistique

Dans une interpolation géostatistique, Il est toujours important de déterminer les

propriétés statistiques de la variable. Le meilleur moyen de grouper les données

statistiquement est l’examination graphique en utilisant les histogrammes (Howarth 1984,

Garrett 1989). Les histogrammes sont des graphiques de distribution des fréquences qui nous

permettent de détecter les deux caractéristiques hasardeuses dans une interpolation géostatique :

multi modalisme et outlier.

Les composites de différents paramètres géotechniques obtenus précédemment sont

représentés ci-dessous par les histogrammes dont les courbes de fréquence ont été mise en

évidence. Les figures suivantes illustrent les courbes de fréquence du Rock Mass Rating

(RMR), la Fréquence de fracture, le Rock Quality Designation et l’indice de résistance en

compression (IRS) dans chacune des unités géologiques du gisement de Mutoshi.

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Figure III. 4. Courbes des fréquences du RMR dans les unités lithologiques du gisement de Mutoshi

Il sied de noter sur la figure ci-dessus que les valeurs du RMR dans la RSC présentent

une bonne distribution normale par rapport à celles obtenues dans d’autres unités lithologiques.

Cette distribution indique simplement que la RSC dans le gisement de Mutoshi est

structuralement de bonne tenue. Comparativement au reste des unités lithologiques, les valeurs

du RMR sont inférieures à 50 si bien qu’elles ne sont pas de bonne tenue.

Cependant, la RSC et le SDS présentent des fortes fracturations comme le montre la

figure III.5 ci-dessous dont la fréquence de fracture atteint jusqu’à 40 au mètre. Il en résulte que

ces formations sont hautement fracturées ou ayant connu des effets tectoniques de

cisaillements.

Les données récoltées sur les carottes peuvent facilement présenter des valeurs biaisées

du RQD étant donnée les différentes orientations de forage. Actuellement, on substitue le RQD

par la fréquence de fracture au mètre en supposant que celle-ci reste moins affectées par

l’orientation des forages. La figure suivante illustre les courbes de fréquence de la fréquence

des fractures dans chacune des unités lithologiques :

0

20

40

60

80

100

120

0 20 40 60 80 100

Freq

uen

ce

Rock Mass Rating (RMR)

SDS

BOMZ

SDB

RSC

RSF

DSTRAT

RAT

BH

KS

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Figure III. 5. Courbes de fréquence de la fréquence des fractures dans les unités lithologiques du gisement

En observant la figure de RQD, on note qu’il existe une parfaite corrélation entre le

RQD et le FF comme on peut le remarquer sur la figure suivante. Notamment dans le SDS, La

variation du RQD est une fonction inverse du nombre des fractures.

Figure III. 6. Courbes de fréquence du RQD dans les unités lithologique du gisement

En effet, la résistance en compression des roches dans le logging des carottes est

représentée par les valeurs de l’IRS. Les courbes de fréquences ci-dessous montrent encore une

fois que la RSC présente des très bonnes résistances en compression avec plus d’échantillon

0

10

20

30

40

50

60

70

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Freq

uen

ce

Fracture Frequency (FF/m)

SDS

BOMZ

SDB

RSC

RSF

DSTRAT

RAT

BH

KS

0

10

20

30

40

50

60

70

80

0 20 40 60 80 100

Freq

uen

ce

Rock Quality Designation (RQD)

SDS

BOMZ

SDB

RSC

RSF

DSTRAT

RAT

BH

KS

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36

dont la valeur est au tour de 3.5 équivalent a une résistance en compression comprise entre 80

et 130 MPa. Il s’en suit que nous avons une forte altération dans les zones ou la valeur de IRS

est sensiblement faible.

Figure III. 7. Courbes de fréquence de IRS dans chaque unité lithologique

Dans tous les cas, seule la RSC présente une distribution normale vis-à-vis des autres

unités lithologiques présentes dans le gisement.

En observant de manière globale les différentes tendances des courbes des fréquences

ci-dessus, nous remarquons que la majorité d’unités lithologiques présentent soit le multi

modalisme soit le outlier comme c’est le cas de la distribution de de la fréquence de fracture

dans le SDS. Ces multi modalisme et outliers sont pris en compte dans la statistique et

l’interpolation.

Le tableau ci-dessous résume les paramètres de la statistique descriptive dans les

différentes formations.

0

20

40

60

80

100

120

0 1 2 3 4 5

Freq

uen

ce

Intact Rock Strengh (IRS)

SDS

BOMZ

SDB

RSC

RSF

DSTRAT

RAT

BH

KS

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Tableau III. 2. Valeurs moyennes des paramètres géotechniques sur les données originales des carottes

MoyEcart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

typeMoy

Ecart

type

FF 12 8,7 17,6 8,5 16 8,6 26,3 8,1 18,9 9,4 17,1 9,5 19 8,9 20,3 9,6 18,8 8,9

IRS 2,4 2,4 2,6 0,7 2,8 0,5 3,4 0,6 2,9 0,8 2,6 0,8 2,36 0,6 2,3 0,7 2,5 0,8

Jn 16,5 4,2 13,5 4,8 14 5,4 8,5 5,3 11,6 6,1 12,8 5,8 11,6 5,8 12,3 5,8 10,5 5,2

Jr_Ja 0,3 0,3 0,5 0,4 0,4 0,4 1 0,4 0,7 0,4 0,6 0,5 0,7 0,5 0,7 0,5 0,8 0,5

RMR 18,7 10,7 27,7 13 26,8 12,6 41,5 11,6 31,1 15,1 27,5 12,9 32 13,2 29,8 13,5 34,1 13

RQD 28,7 18,7 39,4 19 38 19,9 64,5 19,7 47 22,1 42 20,5 46,1 21,3 47,3 19,9 53 17,7

RQD_Jn 2,7 4,6 5,7 11,4 5,6 9,8 21,3 26,8 12,3 17,4 6,8 9,7 10 14,4 9 14,3 11,5 17,8

RAT BH KSSDS BOMZ SDB RSC RSF DSTRAT

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III.5. Etude variographique

Dans une évaluation géostatistique, il est toujours important de faire une étude

variographique. Elle permet de déterminer et de comprendre la manière dont les valeurs varient

en fonction de la distance et de la direction.

Etant donnée la distribution anitropique des paramètres géotechniques dans les

différentes formations géologiques, il est aussi crucial de déterminer le degré d’anisotropie qui

fixe les conditions de l’ellipsoïde d’estimation.

L’ellipsoïde d’estimation est défini par trois axes dont l’axe majeur qui détermine la

direction de plus grande continuité et les deux autres axes qui sont perpendiculaires à l’axe

majeurs qu’on appelle respectivement axe semi majeur et axe mineur.

Le rapport des longueurs entre l’axe majeur, semi majeur et l’axe mineur détermine

deux ratios qui permettent de déterminer le degré d’anisotropie d’une variable dans une unité

lithologique.

Cette étude variographique a porté sur chaque paramètre géotechnique et dans chaque

unité lithologique. Pour de raisons illustratives, nous présentons dans le paragraphe suivant une

des études variographiques menées sur le RMR dans la RSC. La figure suivante montre le

variogramme expérimental du RMR dans la RSC.

Figure III. 8. Variogrammes du RMR dans la RSC

Ce variogramme montre que le RMR dans la RSC suit une allure exponentielle avec

une portée de 50 mètres et l’effet de pépite proche de 0. Ce variogramme est fait dans un plan

dont le pendage est de 15° et une direction de 240°. Il est remarquable que les données du RMR

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dans la RSC présente une forte anisotropie étant donnée la portée par rapport à l’épaisseur de

la couche de RSC.

Il en résulte la détermination de l’ellipsoïde d’estimation sur base des variogramme

majeurs, semi majeurs et mineur. Les figures suivantes illustrent les deux variogrammes

majeur et semi majeur du RMR dans la RSC.

Figure III. 9. Variogramme majeur du RMR dans la RSC

Le variogramme majeur présente une plus grande portée qui est autour de 100 mètres

alors que celui de la figure ci-dessous présente une portée autour de 54 mètres. Il s’en suit que

la portée du variogramme mineur est autour de 14 mètres.

Figure III. 10. Variogramme semi majeur de la RSC

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40

Ainsi le rapport d’anisotropie axe majeur sur l’axe semi majeur est 1,85. Ceci montre

qu’il existe pratiquement une isotropie dans le plan dont le pendage est de 15°vers le Sud. Par

contre, il y a une forte anisotropie dans la direction orthogonale à ce plan avec un rapport

d’anisotropie de 7. Ceci est due au fait que c’est dans une direction perpendiculaire au pendage

des couches.

Le tableau ci-dessous reprend les paramètres définitifs de l’ellipsoïde d’estimation du RMR

dans la RSC.

Tableau III. 3. Paramètres de l’ellipsoïde d’estimation

Se référant à la méthodologie de la détermination de l’ellipsoïde d’estimation élucidée

précédemment le tableau suivant résume les paramètres d’estimations du RMR dans toutes les

unités lithologiques du gisement de Mutoshi.

Tableau III. 4. Paramètres de l’ellipsoïde d’estimation dans chaque unité lithologique

III.6. Choix de la méthode d’interpolation.

Actuellement, les méthodes géostatistiques sont les plus utilisées dans l’interpolation

des variables dans la modélisation en bloc. De toutes les méthodes géostatiques, le krigeage

ordinaire est le plus répandue. Dans ce travail, nous utilisons la méthode de distance inverse

carrée avec anisotropie. Ce choix se justifie par la quantité limitée d’information réunie sur les

carottes. La méthode de krigeage ordinaire donne le résultat satisfaisant lorsque les données de

base sont denses. Le krigeage ordinaire pourrait être utilise pendant l’exploitation lorsque les

Dip 15°

Plunge 14°

Dip dir 255°

maj/semi 1,85

maj/min 7

RMR

SDS BOMZ SDB RSC RSF DSTRAT RAT BH KS

Dip 16° 17° 13° 15° 14° 19° 15° 15° 18°

Plunge 14° 15° 18° 14° 16° 18° 19° 18° 20°

Dip dir 215 240° 246° 255° 235° 261° 250° 253° 245°

maj/semi 2 2,1 1,74 1,85 2,3 1,5 1,6 1,93 2,1

maj/min 4,5 6 4,1 7 4,4 8 7,4 5,8 6,4

RMR

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41

données issues du logging de face des murs s’ajouteront aux données d’origine pour la mise à

jour du bloc modèle géotechnique.

III.7. Géométrie et caractéristiques du bloc modèle

Pour des raisons d’interpolation, un bloc modèle vide est créé pour ce projet dont les

caractéristiques géométriques sont fixées en suivant les règles empiriques. La taille des blocs

dans le plan xy est de 25 % de l’espacement des forages alors que dans la direction de z, on

considère soit la hauteur de gradin soit une passe d’exploitation.

En se référant à ces deux règles empiriques, les dimensions des blocs sont de 10 m x

10 m x 5 m dont les coordonnées de l’origine du bloc modèle sont reprises ci - dessous:

Y (Nord) origine = 8819636N 85 blocs de 10 m ;

X (Est) origine = 338974 E 121 blocs de 10 m ;

Z (Elevation) = 1420mRL 30 blocs de 5m ;

Le bloc model a ensuite subi une rotation de 15° dans le sens anti horlogique pour que

les blocs soient alignés en suivant le design de la mine. La figure ci-dessous illustre le bloc

modèle et sa rotation.

Figure III. 11.Limites du bloc modèle du gisement de Mutoshi

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42

III.8. Détermination du Mining Rock Mass Rating (MRMR)

La détermination du Mining Rock Mass Rating passe par l’ajustement du RMR de

Laubscher suivant l’altération de la roche, l’orientation de fracture, les contraintes induites par

l’exploitation et le minage.

Dans ce projet, vue l’altération globale de la roche plus ou moins modérée, une faible

fracturation de la roche en observant les valeurs moyenne du RQD et surtout la fréquence

réduite des minages dans les roches de la série des mines , les facteurs suivant ont été retenus

pour l’ajustement :

Altération : 100 %,

Orientation : 90 %,

Contraintes induites : 100 %,

Minage : 95 %.

Le tableau ci-dessous reprend la classification des masses roches en suivant les paramètres

d’interpolation dans le bloc modèle.

Tableau III. 5. Classification de la masse rocheuse sur base des paramètres géotechniques

Paramètres Très

mauvais Mauvais Moyen Bon

Très

bon

Densité des joints

(RQD/Jn) < 4 4 - 8 8 - 15 15 – 25 >25

Résistance au

cisaillement des

joints (Jr/Ja)

< 0.5 0.5 – 0.75 0.75 - 2 2 – 3 >3

Fréquence des

fractures (FF/m) >15 3 - 15 1 - 3 0.3 - 1 <0.3

Résistance en

compression (UCS) <25 25 - 50 50 - 100 100 - 160 >160

Rock Mass Rating

(RMR) <20 20 - 40 40 - 60 60 - 80 >80

Ces quatre paramètres réunis donnent un coefficient d’ajustement du RMR en MRMR

de 86%. La figure ci-dessous montre la distribution spatiale du MRMR dans le gisement de

Mutoshi.

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43

Figure III. 12. Distribution spatiale du MRMR dans le gisement de Mutoshi

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44

La masse rocheuse de Mutoshi se trouve entre mauvais et moyen selon la classification

élucidée précédemment. La partie ouest du gisement reste caractérisée par des roches

moyennement bonnes due à la présence de la brèche et des calcaires a minéraux noires alors

que dans la partie Est nous trouvons des roches de mauvaise tenues étant donné la présence des

shales altérées. Au centre du gisement, se trouve de forte variation mettant en évidence la

présence d’une zone de cisaillement majeure. La figure montre la distribution plane du RMR

dans le plan horizontal.

Figure III. 13. Distribution plane du RMR dans le plan xy (Z1475 RL)

La distribution plane montre que la masse rocheuse est à prédominance moyenne du

centre du gisement vers le nord de celui-ci. Il sied de noter que l’interpolation de ces paramètres

géotechniques a tenu compte des unités lithologiques et l’anisotropie suivant le pendage des

couches. La figure ci-dessous montre l’anisotropie des paramètres géotechniques qui suivent

l’allure des couches.

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45

Figure III. 14 Distribution du RMR dans le plan XZ

On remarque que la fraction de la roche de bonne tenue correspond à la roche siliceuse

cellulaire qui présentait déjà des valeurs de base du RMR autour de 50. Compte tenu du

pendage, les couches vont en dessous du fond de la mine.

Figure III. 15. Distribution du RMR dans le plan YZ

La résistance en compression de la masse rocheuse de Mutoshi présente des fortes

variations dans la partie est alors que dans le flanc ouest, il présente des roches dont la résistance

en compression est autour de 50MPa comme l’illustre la figure suivante :

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46

Figure III. 16. Distribution des IRS dans le modèle géotechnique

III.9. Validation du modèle.

Il existe plusieurs techniques dans la validation d’un bloc modèle selon Geovia 2017,

notamment la statistique descriptive sur les centroids des blocs, la courbe de tonnage-teneur, la

méthode de l’analyse de la tendance.

Dans ce travail, nous utilisons la statistique descriptive sur les centroids de blocs.

Cette méthode consiste à déterminer les valeurs moyennes des paramètres estimés dans le bloc

modèle et à les comparer avec les valeurs de base utilisées pour l’estimation. Le tableau III.6

suivant reprend les valeurs moyennes issues de la statistique descriptive.

En observant les différences entre les valeurs de base et celles estimées, nous

remarquons que les écarts sont acceptables compte tenu de la densité des données de base. Il en

résulte que sur base des données de base, cette modélisation en block donne une représentation

raisonnable de la masse roche du gisement de Mutoshi.

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47

Tableau III. 6. Comparaison entre les valeurs moyennes des compositing et celle du bloc modèle

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

Moy

Comp

Moy

Bloc

FF 12 13 17,6 20 16 15 26,3 26,8 18,9 18,6 17,1 18,2 19 20,9 20,3 21 18,8 19,4

IRS 2,4 2,1 2,6 1,9 2,8 2,6 3,4 3,6 2,9 2,4 2,6 2,8 2,36 2,4 2,3 2,3 2,5 2,45

Jn 16,5 18,1 13,5 15 14 16 8,5 8,5 11,6 12 12,8 12,6 11,6 11,2 12,3 14 10,5 10,1

Jr_Ja 0,3 0,36 0,5 0,4 0,4 0,4 1 1,1 0,7 0,8 0,6 0,75 0,7 0,6 0,7 0,5 0,8 0,5

RMR 18,7 20 27,7 30 26,8 27,3 41,5 43 31,1 29,8 27,5 28,1 32 29,8 29,8 30,5 34,1 30,8

RQD 28,7 26,4 39,4 42,1 38 39,4 64,5 66 47 47,9 42 42,3 46,1 50,1 47,3 45 53 52

RQD_Jn 2,7 2,8 5,7 6,1 5,6 9,8 21,3 26,4 12,3 13,5 6,8 9,7 10 14,4 9 12,1 11,5 12,3

RAT BH KSSDS BOMZ SDB RSC RSF DSTRAT

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48

CHAPITRE IV. APPLICATION DU MODELE 3D DANS LA

PLANIFICATION DES OPERATIONS MINIERES

IV.1. Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons la mise en application des informations

géotechniques du modèle 3D dans la planification des opérations minières notamment la

fragmentation à l’explosif et la séquence d’exploitation.

IV.2. Détermination du Blastability index (BI)

Le forage et le minage constituent une première étape physique des opérations

minières si bien qu’ils jouent un rôle déterminant dans les performances des opérations en avale.

Les propriétés inhérentes de la masse rocheuse constituent l’un des plus grands facteurs le

moins connu dans le design des schémas de tir jouant ainsi un rôle déterminant dans le coût du

minage et sa productivité. Le model géotechnique en 3D fournit les informations détaillées sur

la masse rocheuse pouvant être appliquées dans le plan de tir pour améliorer le résultat du

minage.

Cependant, dans l’objectif d’intégrer la complexité des propriétés de la masse rocheuse

dans les plans d’exploitations, des équations empiriques ont été développées par Bieniawski

(1973, 1976, RMR), Laubscher (1990, MRMR). Alors, le rock mass rating dérivant de ces

systèmes permet une estimation semi quantitative dans le design. Ce concept a été approfondi

par Lilly(1986) pour intégrer le Blastability index

Le fondement du Blastatbility index (BI) est de développer un outil permettant de

caractériser la masse rocheuse en termes de sa facilité à être fragmentée par le moyen du

minage. Ainsi les corrélations pourront être possibles entre le facteur de l’énergie explosive et

le BI.

Lilly (1986) présente la relation pour calculer le Blastability index comme illustrée

ci-dessous :

𝐵𝐼 = 0.5 𝑥 (𝐽𝑃𝑆 + 𝑅𝑀𝐷 + 𝐽𝑃𝑂 + 𝑅𝐷𝐼 + 𝑆 ) (Eq. 10) Avec :

BI : Blastability index,

JPS : espacement des joints,

RMD : description de la masse rocheuse,

JPO : orientation des joints,

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49

RDI : facteur influençant la roche,

La résistance de la roche.

Nous pouvons à partir des données contenues dans notre modèle géotechnique,

convertir la fréquence des fractures par mètre en la taille des blocs en utilisant la formule

ci-dessous :

𝑇𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑙𝑜𝑐 (𝑚) =1

𝐹𝐹/𝑚 (Eq. 11)

Le tableau IV.1 donne les valeurs de la fréquence des fractures contenues ainsi que

la taille de blocs et le JPS correspondants.

Tableau IV. 1. Taille des blocs du gisement de Mutoshi et leur caractérisation d’après le BI

FF/m Taille de

Blocs JPS

BI

Description

0,25 4,00 50 Gros bloc

0,5 2,00 41 Gros bloc

0,75 1,33 32 Gros bloc

0,9 1,11 23 Gros bloc

1 1,00 21 Bloc moyen

2 0,50 20 Bloc moyen

3 0,33 19 Bloc moyen

4 0,25 18 Bloc moyen

5 0,20 17 Bloc moyen

6 0,17 16 Bloc moyen

7 0,14 15 Bloc moyen

8 0,13 14 Bloc moyen

9 0,11 13 Bloc moyen

10 0,10 12 Bloc moyen

11 0,09 11,5 Petit bloc

12 0,08 11 Petit bloc

13 0,08 10,55 Petit bloc

14 0,07 10,1 Petit bloc

15 0,07 9,65 Petit bloc

16 0,06 9,2 Petit bloc

17 0,06 8,75 Petit bloc

18 0,06 8,3 Petit bloc

19 0,05 7,85 Petit bloc

20 0,05 7,4 Petit bloc

21 0,05 6,95 Petit bloc

22 0,05 6,5 Petit bloc

23 0,04 6,05 Petit bloc

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24 0,04 5,6 Petit bloc

25 0,04 5,15 Petit bloc

26 0,04 4,7 Petit bloc

27 0,04 4,25 Petit bloc

28 0,04 3,8 Petit bloc

29 0,03 3,35 Petit bloc

30 0,03 2,9 Petit bloc

31 0,03 2,45 Petit bloc

32 0,03 2 Petit bloc

33 0,03 1,55 Petit bloc

34 0,03 1,1 Petit bloc

35 0,03 0,65 Petit bloc

Ces données présentent une certaine corrélation entre la fréquence des fractures et

l’espacement des plans des joints. En liant les valeurs telles que présentées dans le tableau IV.1

on remarque sur la figure suivante qu’il existe une corrélation puissance entre le JPS et le FF/m

dont l’équation est mentionnée sur le graphique.

En observant l’équation de corrélation et le coefficient de détermination, on note qu’il

existe une faible corrélation puissance entre les deux paramètres au point d’engendrer des

erreurs considérables en faisant une extrapolation en utilisant cette équation.

Figure IV. 1. Corrélation puissance entre JPS et FF

y = 33,784x-0,62

R² = 0,7136

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

0 5 10 15 20 25 30 35

JP

S

FF/m

Correlation entre JPS et FF/m

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51

Cependant en regardant les données de base, on constate que l’on peut subdiviser

celles-ci en deux groupes pour avoir deux équations qui seront linéaires dans l’objectif

d’augmenter la précision de l’estimation.

Les figures suivantes illustrent la corrélation entre le JPS et FF/m pour les valeurs de

FF/m inferieures et supérieures à 1 respectivement.

Figure IV. 2 Corrélation linéaire entre JPS et FF (FF < 1)

Figure IV. 3. Corrélation linéaire entre JPS et FF (FF > = 1)

y = -40,408x + 60,745R² = 0,9878

0

10

20

30

40

50

60

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

JP

S

FF/m

Correlation entre JPS et FF/m

y = -0,553x + 18,991R² = 0,9695

0

5

10

15

20

25

1 6 11 16 21 26 31 36

JP

S

FF/m

Correlation entre JPS et FF/m

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52

On constate que le coefficient de détermination est bien plus proche de l’unité dans les

deux cas. Ceci montre à suffisance que l’erreur d’estimation est minimisée en utilisant ces deux

équations. Il en résulte que le JPS dans notre modèle sera calculé en utilisant les équations

suivantes :

𝐽𝑃𝑆 = −40,408𝐹𝐹 + 60,745 (𝐹𝐹 < 1) (Eq. 12)

𝐽𝑃𝑆 = −0.553𝐹𝐹 + 18.991 (𝐹𝐹 ≥ 1) (Eq. 13)

La description de la masse rocheuse (RMD) est un paramètre aussi important d’autant

plus qu’elle montre les conditions globales de la masse rocheuse. Cette analyse globale de la

masse rocheuse permet de prédire la distribution granulométrique des fragments après minage.

Ainsi une masse rocheuse compacte, sa distribution granulométrique dépendra des

fractures induites par le minage alors que dans une roche fracturée, la densité des fractures

dictera les résultats de la distribution granulométrique. Le tableau ci-dessous montre les ratings

pour le RMD.

Tableau IV. 2. Ratings de la masse rocheuse en fonction de RMD

N° Description Rating

1 Roche friable 10

2 Roche en bloc 20

3 Roche massive 30

Cependant l’orientation des familles des fractures majeures par rapport à la surface de

dégagement influent forcement sur la qualité des minages. Ainsi le rating du BI est donné dans

le tableau suivant :

Tableau IV. 3. Rating de la masse rocheuse en fonction de l’orientation des joints

N° Description Rating

1 horizontal 10

2 sortant 20

3 Normale à la face 30

4 Rentrant 40

La densité de la roche ayant une grande influence sur la charge explosive à utiliser, le

facteur RDI dans le calcul du BI est donné dans la formule suivante :

𝑅𝐷𝐼 = (𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑥 25) − 50 (Eq. 14)

Le tableau ci-dessous résume les trois autres facteurs du BI dans chaque unité

lithologique :

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Tableau IV. 4. RMD, JPO et la densité dans chaque unité lithologique

Unité lithologique RMD JPO Densité

SDS 15 15 2.2

BOMZ 20 25 2.3

SDB 25 30 2.4

RSC 40 35 2.8

RSF 35 30 2.6

DSTRAT 30 25 2.4

RAT 20 20 2.2

BRECHE 25 20 2.5

KS 30 30 2.3

Enfin le facteur de la résistance en compression dans l’indice de blastabilité est calculé

par la formule suivante :

𝑆 = 𝑈𝐶𝑆𝑥 0.05 (Eq. 15)

Dans notre modèle géotechnique, nous avons l’IRS, ainsi il faudra le convertir pour

trouver la résistance en compression. La figure suivante montre la corrélation entre l’IRS et

UCS que nous allons utiliser dans notre modèle géotechnique.

Figure IV. 4. Corrélation linéaire entre IRS et UCS

IV.3. Calcul de l’énergie explosive

Cunningham(1986) a développé une équation de fragmentation (équation de kuz ram)

basée sur l’équation de Kuznetsov et de la distribution de Rosin Ramler, donnant la blocométrie

y = 47,203x - 48,253R² = 0,9528

0

50

100

150

200

250

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

UC

S

IRS

Correlation entre IRSet UCS

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54

moyenne des fragments connaissant la charge spécifique dans des conditions de terrain

connues.

Cette équation de Kuz ram permet de prédire la taille des blocs après minage en

utilisant la relation suivante :

𝑋 = 𝐴 × (𝑉

𝑄)

0.8

× 𝑄0.167 × (𝑅𝑊𝑆

115)

0.633

(Eq. 16)

Avec :

X : la taille moyenne des blocs,

A : le facteur de la roche qui dépend de BI dans le modèle géotechnique,

V: le volume abattu par un trou variant en fonction de la maille de forage et de

la profondeur des trous,

Q : quantité d’explosive dans un trou,

RWS, Facteur d’équivalence de l’explosif par rapport à l’ANFO.

Ainsi à partir de l’équation (Eq.16) la charge spécifique peut être déterminée par la

relation suivante :

𝐶𝑠 = [𝑋

((𝐴 × 𝑄0.167) × ((𝑅𝑊𝑆 115⁄ )0.633)) ]

−1.25 (Eq. 17)

Le facteur de la roche (A) dans l’équation de Kuz ram est utilisé pour tenir compte des

variations des conditions de la roche. Ainsi on le détermine à partir de BI qui regorge toutes les

variations de conditions de la roche. Cunningham (1986) montre la relation entre BI et le facteur

de la roche :

𝐴 = 𝐵𝐼 × 0.12 (Eq. 18)

Toutes ces équations ont été implémentées dans le modèle géotechnique dans

différents attributs pour calculer le BI. Les images IV.4 et IV.5 montrent les informations que

nous pouvons exploitées dans notre bloc modèle géotechniques.

Ces informations peuvent bien être exploitées dans la détermination de l’angle de talus

optimale, la séquence d’exploitation et même dans la fragmentation à l’explosif. Dans ce travail

nous nous limiterons à l’illustration de l’exploitation de ces informations dans l’application de

la planification à court terme.

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Figure IV. 5. Informations géotechniques dans chaque unité minimale exploitable du bloc modèle

Figure IV. 6. Le facteur A, le BI et la charge spécifique Cs dans l’unité exploitable du modèle

(sélectionnée à droite de l’image)

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56

En se basant sur les valeurs de MRMR et de BI contenues dans notre modèle

géotechnique, nous avons déterminé les volumes des matériaux niveau qui nécessiterons le

minage et ceux qui seront directement excavés par la pelle. Les courbes suivantes montrent

l’évolution de ces deux types de volume avec la profondeur dans toute la mine.

Figure IV. 7. Evolution des matériaux à miner avec la profondeur

Ces courbes montrent clairement qu’il y a lieu de comment la découverture de la mine

sans forage et minage jusqu’au niveau 1490 RL. Au-delà de ce niveau la fragmentation à

l’explosif sera incontournable pour la poursuite de l’exploitation. On remarque également que

dans la mine de Mutoshi les coûts opératoires relatifs à la fragmentation augmenteront au-delà

du niveau 1480 RL avec une grande réserve en matériaux friables pour pallier aux difficultés

de la fragmentation pendant l’exploitation.

IV.4. Détermination de la séquence d’exploitation et design des plans de tirs

Ainsi, notre bloc modèle géotechnique contient les paramètres illustrés ci-dessus pour

chaque bloc de 10 x 10 x 5. Cependant dans la planification à court terme, la séquence

d’exploitation ne s’effectue pas par bloc par contre par polygone entourant plusieurs blocs dont

chacun présentant des informations différentes. Il est alors question de déterminer les valeurs

moyennes pour chaque polygones que nous allons intégrer dans le plan à court terme. La figure

suivante illustre la séquence exploitation à court terme du niveau 1450 de la mine de Mutoshi.

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Figure IV. 8. Séquence d’exploitation à court terme du niveau 1450 de la mine de Mutoshi

Le niveau 1450 de la mine de Mutoshi sera exploité de l’Est à l’ouest dans le but

d’atteindre le tonnage et la teneur requis pour l’alimentation. La taille des polygones tiennent

compte de la largeur minimale d’exploitation des équipements.

Ainsi, dans le but de déterminer les caractéristiques géotechniques de chaque

polygone, nous avons superposé les polygones avec le bloc modèle géotechnique comme

l’illustre la figure V.7. Il en résulte l’évaluation des valeurs moyennes dans chaque polygone.

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Figure IV. 9. Superposition des polygones d’exploitation et le bloc modèle géotechnique

Nous remarquons sur la figure IV.8 qu’il y a une forte concentration des roches dures

dans les polygones 1,2,3, 4 et 9 alors que dans le reste il y a une prédominance des roches

tendres comme le montre la figure ci-dessous.

Figure IV. 10. Distribution de la résistance en compression des roches dans les polygones d’exploitation.

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Ainsi, dans la séquence d’exploitation de polygones 1,2,3 et 4 nous avons considéré

le cycle normal des opérations minières pour déterminer la période à la quelle tel ou tel autre

polygone sera exploitée.

Polygone 1: tout commence par le nettoyage de la plateforme ensuite

vient le forage et minage pour finir par l’excavation,

Polygone 2 : pendant que le chargement d’explosif se passe dans le

polygone 1, le forage commence dans le polygone 2 et le nettoyage dans le polygone 3

Polygone 3 et 4 devront suivre la même séquence des opérations minières

que les deux précédents.

Cependant les autres polygones restant peuvent être directement excavées par la pelle

sans un minage préalable. Dans le cycle des opérations minières de ces polygones, il restera

seulement l’excavation. Ceci augmentera la flexibilité du plan d’exploitation en ce sens que le

retard en forage d’un polygone dû à une panne sur les machines de forage serait directement

compensé par l’exploitation des polygones ne nécessitant pas de minage.

Figure IV. 11. Détermination des valeurs moyennes des paramètres géotechniques

Après évaluation, les paramètres géotechniques du polygone 1 à intégrer dans la

planification à court terme sont repris ci-dessous :

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UCS = 84.64 MPa,

MRMR = 67.48,

BI = 60.48,

A = 7.26,

Cs = 0.45 kg/m3.

Comparativement au polygone 1, le polygone 3 présente moins des roches dures et

sera par conséquent fragmentés avec une charge explosive proportionnelle comme repris dans

le tableau IV.6

Figure IV. 12. Comparaison des types de roches des polygones sur base de la résistance en compression

Une démarche similaire à celle illustrée pour la détermination des paramètres

géotechniques dans le polygone 1 est utilisée dans les autres polygones en considérant que

chaque polygone sera exploité chaque semaine si bien que le tableau IV.6 reprend tous les

paramètres géotechniques pour chaque polygone d’exploitation.

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Tableau IV. 5. Planification hebdomadaire de forage des polygones

Tableau IV. 6. Planification hebdomadaire des minages de différents polygones

UCS

(Mpa)RMR MRMR BI A

Surface

(m2)

Ecartement

V (m)

Espacement

E (m)

Nbre des

trous

Profondeur

+ surforage

(m)

Commentaires

Week 1 84,64 71,03 67,48 60,48 7,26 11552 4,00 4,00 722 5 + 0,5 Roches dures0

Week 2 79,85 67,41 64,04 58,14 6,98 13410 4,00 4,00 838 5 + 0,5 Roches moyennement dures0

Week 3 56,21 45,65 43,37 36,56 4,39 14958 5,00 5,00 598 5 + 0,5 Minage d'embranlement0

Week 4 55,35 40,12 38,11 34,6 4,15 13787 5,00 5,00 551 5 + 0,5 Minage d'embranlement0

Week 5 26,41 18,15 17,24 20,13 2,42 10732 - - - - - Excavation avec pelle sans minage0

Week 6 24,56 19,63 18,65 19,18 2,30 10755 - - - - - Excavation avec pelle sans minage0

Week 7 25,87 18,46 17,54 18,99 2,28 11613 - - - - - Excavation avec pelle sans minage

Planification hebdommadaire de forage des polygones

RQDUCS

(Mpa)RMR MRMR Densite BI A

Cs

(kg/m3)

Volume

m3

Qt explosif

(kg)Commentaires

Week 1 44,01 84,64 71,03 67,48 2,15 60,48 7,26 0,45 57 760 25 992 Roches dures

Week 2 42,62 79,85 67,41 64,04 2,2 58,14 6,98 0,38 67 050 25 479 Roches moyennement dures

Week 3 38,65 56,21 45,65 43,37 2,05 36,56 4,39 0,19 74 790 14 210 Minage d'embranlement

Week 4 39,45 55,35 40,12 38,11 2,2 34,6 4,15 0,15 68 935 10 340 Minage d'embranlement

Week 5 21,3 26,41 18,15 17,24 2,3 20,13 2,42 - 53 660 - Excavation avec pelle sans minage

Week 6 22,1 24,56 19,63 18,65 2,23 19,18 2,30 - 53 775 - Excavation avec pelle sans minage

Week 7 20,98 25,87 18,46 17,54 2,25 18,99 2,28 - 58 065 - Excavation avec pelle sans minage

Planification hebdommadaire de minages des polygones

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Nous avons adoptés pour de minages en ferme c’est - à - dire sans surface de

dégagement, le schéma en v comme c’est le cas du polygone 1 qui devra être miné en première

position. Pour les autres lots, les schémas en bouchon v et rangée par rangée ont été adoptés.

La figure ci-dessous illustre le plan de tir du polygone 2 avec le schéma en bouchon v.

Figure IV. 13. Plan de tir du polygone 2

II.5. Conclusion

Le bloc modèle géotechnique peut être appliqué dans la fragmentation à l’explosif,

dans la détermination des angles de talus. Nous avons montré dans ce chapitre l’intégration du

bloc model géotechnique dans la planification à court terme des opérations de forage et minage

grâce au Blastability index. Ce dernier permet de calculer le facteur A, très déterminant dans la

relation de prédiction de Kuz – Ram.

42 ms en distribution

17 ms en production

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CONCLUSION GENERALE

Historiquement, la modélisation en bloc était l’apanage des minerais et leurs teneurs,

dans notre étude a abordé la compilation d’une base de données géotechniques et l’application

des informations géotechniques dans la planification à court terme d’une mine à ciel ouvert.

L’utilisation de ces informations géotechniques était améliorée à travers le développement et

l’application d’un bloc modèle géotechnique.

L’objectif de ce travail, tel qu’élucidé dans le paragraphe précèdent, était de

développer une solution ingénieuse à partir d’une base de données géotechnique utilisable dans

les opérations minières. Ainsi notre étude s’est articulée autour :

de la collecte des données géotechniques sur les carottes,

de la création d’une base de données géotechnique,

du développement d’un bloc modèle géotechnique,

de l’application du bloc modèle à la planification à court terme.

Pour notre étude 2183 mètres, ont été logués sur les carottes des forages couvrant la

superficie de la mine de Mutoshi. Le logging était réalisé suivant le modèle de Dempers basé

sur la classification de Laubscher dans la détermination du Mining Rock Mass Rating (MRMR)

Avec le logiciel Surpac, une base de données géotechnique a été créée contenant les

informations en rapport avec le RQD, la fréquence de fracture, la résistance en compression

uniaxiale, le RMR.

Ces paramètres ont été régularisées en les contraignant dans chaque unité lithologique

sur une passe de 2.5 mètres dont les valeurs du RMR ont variée entre 15 et 40 dans les

formations de mauvaise tenue et entre 45 et 80 notamment pour des formations comme la RSC.

L’interpolation dans la création du bloc modèle a été effectuée par la méthode de

distance inverse compte tenu de la faible densité de données. Cette estimation par distance

inverse a été basée sur les résultats d’une étude variographique débouchant sur une anisotropie

de 1.8 : 7 avec un ellipsoïde d’estimation ayant un pendage de 15° et un azimut de 255°.

Apres estimation, la validation du bloc modèle est passée par la méthode de statistique

descriptive comparative. Cette comparaison a montré des variances de l’ordre de 5% entre les

valeurs d’origine et les valeurs estimées ce qui est évidemment acceptable dans une

interpolation par distance inverse.

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L’application du bloc modèle géotechnique dans notre travail a porté sur la

fragmentation de la roche. Cette intégration du modèle géotechnique dans la planification à

court terme est passée par la détermination du Blastability index qui caractérise la masse

rocheuse du point de vue de la fragmentation à l’explosif. Cette illustration a démontré que pour

des roches dont le BI était supérieur à 60, la charge spécifique était supérieur à 0.4 kg/m3 et

proportionnellement.

La variation du volume des matériaux friables comparé à celui des matériaux à miner

a mis en évidence le niveau 1490 comme limite des matériaux totalement friables. Ces

matériaux à miner ont montré une augmentation sensible des coûts opératoires liés à la

fragmentation au-delà du niveau 1480.

Apres ce large tour d’horizon, nous terminons sur une note selon laquelle, le bloc

modèle géotechnique possède plusieurs applications dans le domaine minier en dehors de la

fragmentation. Il donne ainsi à l’ingénieur un outil puissant d’analyse de la variabilité de la

masse rocheuse dans l’espace pour identifier des zones à risque.

Nous proposons par ailleurs qu’une étude parallèle soit faite mais cette fois-là, en

densifiant les données avec le levé géotechnique des gradins pour l’utilisation du krigeage dans

la mise à jour de notre modèle. En outre il serait plus intéressant de mesurer les UCS au

laboratoire pour appliquer le modèle géotechnique dans la détermination des angles de talus

optimaux de la mine.

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ANNEXES ANNEXE – A.1. Schéma de tir en diagonal

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ANNEXE – A.2. Calcul du RMR à partir de données de logging

FF 0_30 = Nbre

F/Rec(m)

FF 30_60 =

Nbre F/Rec(m)

FF 60_90 =

Nbre F/Rec(m)

FF 0_90 = Nbre

F/Rec(m)FF_average FF_rating

IRS

Rating

Strength

(Mpa)QSI (Mpa)

Micro

rating

Macro

ratingInfill rating

JWA

ratingJc

GTKNDD01 0 0 0 0 0 12 6 64 64 0,55 0,8 0,7 1 12,32 30,32

GTKNDD01 0,71 0,47 0,00 0,24 0,35 32 13 134 134 0,65 0,7 0,6 0,75 8,19 53,19

GTKNDD01 0,52 0,26 0,00 0,26 0,26 36 13 134 134 0,45 0,75 0,6 0,65 5,27 54,27

GTKNDD01 0,21 0,00 0,00 0,00 0,05 40 10 100 100 0,55 0,6 0,5 0,75 4,95 54,95

GTKNDD01 0,78 1,18 0,00 0,00 0,49 31 13 134 134 0,65 0,6 0,6 1 9,36 53,36

GTKNDD01 0,20 0,00 0,00 0,00 0,05 39 13 134 134 0,75 0,6 0,7 0,75 9,45 61,45

GTKNDD01 0,19 0,00 0,75 0,00 0,23 36 10 100 100 0,75 0,6 0,55 0,75 7,43 53,43

GTKNDD01 0,09 0,37 0,00 0,00 0,12 40 13 134 134 0,75 0,6 0,75 0,65 8,78 61,78

GTKNDD01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 40 13 134 134 0,75 0,7 0,7 0,65 9,56 62,56

GTKNDD01 2,29 1,72 5,72 1,72 2,86 18 10 100 100 0,75 0,7 0,7 0,75 11,03 39,03

GTKNDD01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 38 13 134 134 0,8 0,8 0,6 0,75 11,52 62,52

GTKNDD01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 38 13 134 134 0,85 0,5 0,75 0,6 7,65 58,65

GTKNDD01 10,87 0,00 0,00 0,00 2,72 19 13 134 134 0,55 0,35 0,65 0,75 3,75 35,75

GTKNDD01 0,43 0,00 0,00 0,22 0,16 38 13 134 134 0,65 0,9 0,7 0,75 12,29 63,29

GTKNDD02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 5 1 1 1 0,75 0,75 0,45 0,8 8,10 14,10

GTKNDD02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 7 1 1 1 0,5 0,75 0,45 0,8 5,40 13,40

GTKNDD02 0,37 0,37 0,09 0,19 0,26 35 1 1 1 0,55 0,65 0,7 0,65 6,51 42,51

GTKNDD02 0,50 2,49 0,99 0,25 1,06 26 13 134 134 0,6 0,65 0,9 0,85 11,93 50,93

GTKNDD02 0,25 0,00 0,17 0,08 0,13 39 13 134 134 0,6 0,75 0,9 0,85 13,77 65,77

GTKNDD02 0,00 0,00 0,15 0,07 0,06 39 15 154 154 0,6 0,8 0,9 0,85 14,69 68,69

GTKNDD03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 7 1 1 1 0,45 0,6 0,7 0,8 6,05 14,05

GTKNDD03 0,26 0,13 0,00 0,00 0,10 37 10 100 100 0,5 0,7 0,8 1 11,20 58,20

GTKNDD03 0,17 0,33 0,28 0,00 0,19 35 13 134 134 0,8 0,7 0,65 0,5 7,28 55,28

GTKNDD03 0,00 0,31 0,14 0,00 0,11 36 13 134 134 0,6 0,8 0,7 0,75 10,08 59,08

GTKNDD04 0,12 0,00 0,12 0,00 0,06 9 1 1 1 0,5 0,6 0,9 0,75 8,10 18,10

GTKNDD04 5,43 1,36 1,36 1,36 2,38 21 15 154 154 0,7 0,6 0,5 0,75 6,30 42,30

GTKNDD04 0,02 0,00 0,00 0,00 0,01 40 6 64 64 0,75 0,9 0,85 0,758 17,40 63,40

GTKNDD04 0,54 0,00 0,00 0,00 0,14 40 13 134 134 0,7 0,9 0,9 0,9 20,41 73,41

Fracture frequency Jc = 40 * micro * macro * infill * JWARMR=

FF+IRS+Jc

IRS

Hole ID

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ANNEXE – A.3. Images des carottes pour le logging géotechnique