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Date du document: 03/02/2015 No. du Projet: 1100001469 No. du rapport: 3675-BI Division Afrique orientale et australe Département gestion des programmes République du Burundi Projet d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B) Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel Rapport principal et appendices

République du Burundi Projet d'appui à l'intensification ... · ACORD Agence pour la Coopération et la Recherche en Développement ACSA Agent Communautaire de Santé Animale

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Date du document: 03/02/2015No. du Projet: 1100001469No. du rapport: 3675-BI

Division Afrique orientale et australeDépartement gestion des programmes

République du Burundi

Projet d'appui à l'intensification et à la valorisationagricoles du Burundi (PAIVA-B)

Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

Rapport principal et appendices

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

i

Table des matièresÉquivalents en monnaie v

Poids et mesures v

Sigles et acronymes vi

Carte de la zone du projet viii

Résumé ix

Cadre logique xiv

I. Introduction 1

II. Contexte et justification 1

Contexte pays 1A.

Justification 2B.

Alignement sur les priorités du Gouvernement et sur le COSOP axe sur lesC.résultats 7

III. Description du projet 9

Zone d'intervention et groupe cible 9A.

Stratégie globale 9B.

Partenariat avec les autres projets financés par le FIDA 13C.

Objectif de l'intervention et indicateurs d'impact 14D.

Principales composantes et sous-composantes 16E.

IV. Exécution du projet 43

Approche 43A.

Cadre organisationnel 43B.

Planification, suivi-évaluation, apprentissage et gestion des savoirs 45C.

Gestion financière, passation des marchés et gouvernance 46D.

Supervision 48E.

V. Cout, Financement et avantages du projet et analyse économique et financière 48

Étendue de l’AFE 48A.

Hypothèses générales retenues pour l’AFE 49B.

Coût Global du projet incluant le fonds additionnel 50C.

VI. Analyse des coûts du fonds additionnel 52

Répartition des investissements annuels par composante sur fondsA.additionnel 52

Montant du fonds additionnel alloué aux principales sous-composantes 53B.

Répartition budgétaire du fonds additionnel par catégorie financière 53C.

Financement du fonds additionnel 54D.

VII. Bénéfices du Financement Additionnel et durabilité des effets 55

Développement de la production de paddy 55A.

Développement de la transformation du paddy 56B.

Développement de la production de lait 56C.

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ii

Développement de la commercialisation du lait 56D.

Amélioration de la sécurité alimentaire et de la malnutrition 57E.

Bénéfices sur l’emploi 57F.

Amélioration de la situation de l’emplois et des revenus des femmes et desG.jeunes 58

Autres bénéfices 58H.

VIII. Analyse coûts-Bénéfices et temps de récuperationdu financement additionnel 59

Comparaison des Marges Nettes Avec et Sans Projet 59A.

Temps de récupération de l’investissement 59B.

IX. Mise à jour de l’Analyse Économique et Financière globale du projet 60

Analyse Financière 60A.

Analyse économique 61B.

Analyse des risques et sensibilité 61C.

X. Résultats de l’Analyse Économique et Financièredu financement additionnel 62

Analyse Financière du financement additionnel 62A.

Analyse Économique du financement additionnel 63B.

Analyse de sensibilité du financement additionnel 63C.

XI. Conclusion 64

Appréciation de la durabilité du projet 65A.

Identification des risques et mesures d'atténuation 66B.

Considérations d'ordre institutionnel 67C.

Liste des Tableaux

Tableau 1: Budget du projet avant et après financement additionnel xiTableau 2: Budget alloué, réalisé et reliquat au 31 mai 2014 xiTableau 3: Taux de décaissement projets au Burundi 8Tableau 4: Caractéristiques de 9 marais à aménager dans la Province de Kayanza 10Tableau 5: Nombre de bénéficiaires estimés et bénéfices avec fonds additionnel sur la période (2009-

2018) 12Tableau 6: Indicateurs SYGRI du projet PAIVA-B 15Tableau 7: Nouveau marais à aménager dans la province de Kayanza 18Tableau 8: Distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI 22Tableau 9: Aires de séchage et hangars de stockage dans la Province de Kayanza 33Tableau 10: Aires de séchage et hangar de stockage dans la Province de Karusi 33Tableau 11: Tronçons de pistes à réhabiliter 35Tableau 12: Installation des CCLs 36Tableau 13: Installation d’équipements de décorticage du riz 39Tableau 14: Budget du projet mis à jour lors de la RMP 50Tableau 15: Budget total du projet avec financement additionnel 51Tableau 16: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponibles au 30 mai 2014 51Tableau 17: Estimation de la Contribution de l'ETAT en nature et en dotation budgétaire 52

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iii

Tableau 18: Budget additionnel alloué par composante et sous-composante (Excluant le reliquat au31-10-2013) 53

Tableau 19: Répartition des dépenses d’investissement du budget additionnel par catégorie financièreen $EU 54

Tableau 20: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponible au 30 mai 2014 54Tableau 21: Prévisions annuelles sur financement additionnel (2015-2018) 55Tableau 22: Comparaison des Marges Nettes financières pour une unité de production financée par le

projet 59Tableau 23: Bénéfices Nets cumulés et temps de récupération 60Tableau 24: Résultats de l'Analyse Financière et Économique du PAIVA-B (mis à jour incluant le

fonds additionnel) 60Tableau 25: Résultats de l'analyse économique des investissements agricoles productifs 61Tableau 26: Sensibilité du projet au changement de productivité, au coût de maintenance et au retard

d’exécution 61Tableau 27: Résultats de l'Analyse Financière du financement additionnel du PAIVA-B 62Tableau 28: Résultats de l’analyse économique des investissements agricoles productifs du

financement additionnel du PAIVA-B 63Tableau 29: Sensibilité du projet au changement de productivité, coût de maintenance et retard

d’exécution 64Tableau 30: Risques et mesures d'atténuation 66

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Appendices

Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisationet Accès au Marché" (IPAVAM) 73

Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza 89Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions – Cibitoke 91Appendice 4: Cartes de provinces d'interventions – Gitega 93Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi 95Appendice 6: Cartes des provinces d'intervention - Kayanza 99Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya 101Appendice 8: Liste des pistes à réhabiliter 105Appendice 9: Liste des marais 107Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions 111

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Équivalents en monnaieUnité monétaire = FBU

USD 1,0 = 1 670

Poids et mesures1 kilogramme = 1000 g

1 000 kg = 2.204 livres

1 kilomètre (km) = 0.62 mille

1 mètre = 1.09 yards

1 mètre carré = 10.76 pieds carrés

1 acre = 0.405 hectare

1 hectare = 2.47 acres

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Sigles et acronymesACORD Agence pour la Coopération et la Recherche en DéveloppementACSA Agent Communautaire de Santé AnimaleAGR Activité Génératrice de revenusAPD Avant-projet détailléAPS Avant-projet sommaireAUM Association d'usagers des maraisBM Banque mondialeBMP Brigade de maintenance de pistesBNDE Banque nationale pour le développement économiqueBRD Banque de la République du BurundiBV Bassin-versantCAPAD Confédération des associations des producteurs agricoles pour le développementCAPRI Collectif des associations des producteurs de rizCAPRIMU Collectif des associations des producteurs de riz de MugereroCCDC Comité communal de développement communautaireCDC Comité de développement communautaire (au niveau colline)CEF ou FFS Champ école fermier ou Field Farmer SchoolCOS Comité d’orientations stratégiquesCOSOP Options stratégiques pour le programme-paysCSC Chaîne de solidarité communautaireCSCB Chaine de solidarité communautaire bovineCSLP II Cadre stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté de deuxième

générationCTB Coopération Technique BelgeCTP Comité technique de pilotageDGE Direction générale de l’élevageDOS Document d’orientations stratégiques pour le secteur de l’élevageDPAE Direction provinciale de l’agriculture et de l’élevageDPPA Direction de la promotion des productions animalesDRF Demande de retrait de fondsEAC Communauté des Etats de l’ Afrique de l’ EstEDSB Enquête démographique et de santé du BurundiENAB Enquête nationale agricole du BurundiFAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agricultureFBU Franc burundais (monnaie nationale)FENACOBU Fédération nationale des coopératives du BurundiFIDA Fonds International de Développement AgricoleFIF Fonds d’investissement filièresGAFSP Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaireGdb Gouvernement du BurundiGPC Groupement pré-coopératifHa HectareHIMO Haute intensité de main d’œuvreIDH Indice de développement humainIGEBU Institut Géographique du BurundiIMF Institution de micro financesIPPTE Initiative des pays pauvres très endettésISABU Institut des sciences agronomiques du BurundiISTEEBU Institut de statistiques et d'études économiques du BurundiKm KilomètreMINAGRIE Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

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NEPAD Nouveau programme pour le développement de l’AfriqueNU Nations UniesOFID Fonds OPEP pour le Développement InternationalOHP Office de l’huile de palmeOMD Objectifs du millénaire pour le développementONCCS Office national de contrôle et de certification des semencesONG Organisation non gouvernementaleOP Organisation des producteursOPEP Organisation des Pays Exportateurs de PétrolePADSP Programme d’appui au développement du secteur privéPAIOSA Programme d’appui institutionnel et opérationnel du secteur de l'agriculturePAIVA-B Programme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricolesPAM Programme alimentaire mondialPANA Plan d’actions national d’adaptation aux changements climatiquesPARSE Projet d’appui à la reconstruction du secteur élevagePIB Produit intérieur brutPNIA Plan national d'investissement agricolePNSA Programme national de sécurité alimentairePNSADR-IM Programme national de sécurité alimentaire et de développement rural dans l’Imbo

et le MosoPNSED Programme national de subvention des engrais du BurundiPPIA Plan provincial d’investissement agricolePRASAB Projet de réhabilitation agricole et de gestion des terres au BurundiPRDMR Programme de Relance et de Développement du Monde RuralPRODEFI Programme de développement des filièresPRODEMA Projet de productivité et de développement des marchés agricolesPTBA Programme de travail et budget annuelPTF Partenaire technique et financierPTRPC Programme transitoire de reconstruction post-conflitRAF Responsable administratif et financierRGPH Recensement général de la population et de l’habitationRIM Réseau des institutions de micro financesRMP Revue à Mi-ParcoursRNP Régie Nationale des PostesSAN Stratégie agricole nationaleSFC Service foncier communalSIDA Syndrome d’immunodéficience acquiseSNDR Stratégie nationale de développement du rizSNDSP Stratégie nationale de développement du secteur privéSOSUMO Société sucrière du MosoSRDI Société régionale de développement de l’ImboSRI Système de riziculture intensiveSYGRI Système de gestion des résultats et de l'impactT TonnesTRIE Taux de rentabilité interne économiqueTTC Toutes taxes comprisesTVA Taxe sur la valeur ajoutéeUE Union européenneUFCP Unité de Facilitation et de Coordination du ProgrammeUFCR Unité de Facilitation et de Coordination RégionaleUHT Unité haute températureUNICEF Fonds des nations unies pour l’enfanceZES Zone économique spéciale

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Carte de la zone du projet

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Résumé1

Contexte et justification

Suite à la mission de Revue à Mi-Parcours effectuée au Burundi du 4 au 22 novembre 2013, leGouvernement du Burundi (GdB) et le FIDA ont déployé leurs efforts aux fins de mobiliser des fondsadditionnels pour aider le projet PAIVA-B à atteindre ses objectifs et c’est dans ce contexte que leFIDA a proposé au GdB d’allouer, une partie des ressources dans le cadre du cycle 2013-2015 soit20 millions d’USD, à l’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but, d’une part, dedévelopper et d’étendre les activités qui se sont avérées rentables et dont la réussite est confirméecomme la Chaîne de Solidarité Bovine, l’Aménagement des marais et des bassins versants, ensuite,d’atteindre dans un deuxième temps les objectifs quantitatifs tels que prévus dans le Rapport de Pré-Evaluation du projet et, enfin, de compléter les interventions/activités dans les communes ciblées lorsde la première phase du projet.

Zone d’intervention et groupe cibleLe PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du Programme de Relanceet Développement du Monde Rural (PRDMR) mis en œuvre dans la même zone d’intervention etclôturé en date du 28 février 2011. La mise en œuvre des activités a d’ores et déjà eu lieu dans lesdeux provinces de Gitega et Karusi puis s’est étendue à celles de Cibitoke et de Kayanza dans deuxcommunes par province ciblée en 2013. Avec la mise en place de ces ressources additionnelles, leprojet va étendre ses activités à deux (2) autres provinces de Bubanza et de Muramvya et consolidercelles amorcées dans les quatre premières Provinces

ObjectifsLes objectifs spécifiques du projet sont: (i) appuyer les institutions publiques et privées, la sociétécivile et les organisations des ruraux pauvres afin qu’elles deviennent partie prenante d’un partenariatde qualité dans un processus de développement durable, sur les sites pilotes identifiés avecperspective de réplicabilité au niveau national, (ii) renforcer les capacités des petits agriculteurspauvres en matière de capacités humaines, physiques et techniques qui leur permettent de protégerleur capital productif, d’accroître leur production et d’augmenter leur revenu de manière durable et,(iii) que les organisations de producteurs tirent le meilleur profit de leurs productions grâce à un accèsamélioré aux marchés et des opportunités de participer directement à la valorisation de leurs produits.

ComposantesLe Projet est structuré au sein des 3 composantes suivantes: (i) Renforcement du capital productif, (ii)Valorisation agricole et accès aux marchés; et (iii) Gestion du Projet. La première composante vise à:(i) renforcer et protéger la capacité productive des zones d’intervention en mettant l’accent sur lesinvestissements nécessaires, et (ii) accroître la production agricole. La seconde composante doitpermettre aux organisations et aux producteurs de saisir les meilleures opportunités existantes auniveau des marchés pour capter le plus de valeur ajoutée possible. La troisième composante a pourbut de gérer les activités du projet.

Stratégie de mise-en-œuvreEn vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en œuvre duPAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OP dans lamise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaires participative; (ii) leciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant uneapproche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementaux

1 Composition de la mission: M. Jean-Jacques Pesquet, Consultant en développement des filières et Chef de mission, M.Daniel Lallemand, Expert en gestion fiduciaire et passation des marchés, M. Chakib Zouaghi, Expert en suivi-évaluation et M.Yves Minani, Agronome.

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dans les actions entreprises et dans les projets économiques développés par les groupesbénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dans les activités; (v) le renforcement des capacitésdes groupements de petits producteurs; (vi) la contractualisation qui est la règle pour toutes lesinterventions du projet et la rémunération des contractants en fonction des résultats; et enfin (vii) larecherche de synergies et de complémentarités avec les projets du FIDA et ceux des partenaires audéveloppement établies dans le cadre de conventions signées.

De manière plus spécifique, la stratégie d’identification des activités à mettre en œuvre dans le cadrede ce financement complémentaire consiste en : (i) répliquer les activités du projet par une extensionthématique ou géographique, (ii) étendre dans l’espace et répliquer les activités qui se sont avéréesrentables, notamment, la Chaîne de Solidarité bovine, l’aménagement et la réhabilitation des maraiset la promotion du Système de riziculture intensive, qui ont contribué à augmenter le revenu desménages, (iii) compléter les activités déjà mises en œuvre par le PAIVA-B dans les communes déjàciblées dans le but d’optimiser les effets des actions et pour rester fidèle à l’approche deconcentration dans les bassins versants ciblés et, (iv) créer des synergies avec les activités réaliséespar le PRODEFI dans les communes où les deux projets interviennent dans le but de rationnaliserl’utilisation des ressources dans le cadre de la restructuration du programme FIDA au Burundi. Demanière plus spécifique, le PAIVA-B pourra profiter de la dynamique initiée dans les plateformes deconcertation mises en place par le PRODEFI, notamment, en ce qui concerne le riz, au niveauprovincial, dans les provinces où les deux projets interviennent. De plus, un montant a été allouédans le cadre du financement additionnel du PAIVA-B pour financer le Secrétariat SUN-REACH baséà la deuxième Vice-Présidence pour financer un Consultant national chargé du suivi des activités duSecrétariat et pour développer un système de suivi-évaluation des activités liées à la nutrition et miseen œuvre dans le cadre de cette initiative. Un lien sera établi avec le PROPA-OM1 dans les zonesd’intervention communes dans un premier temps (Bubanza et Cibitoke) pour faire bénéficier lesbénéficiaires du PAIVAB de l’éducation nutritionnelle, de la farine enrichie et des micro-projets dansles limites du budget disponible. Cette collaboration pourrait s’étendre aux autres communes etprovinces ciblées par le PAIVAB dans un deuxième temps.

Dans la revue à mi-parcours du PAIVA-B conduite en Novembre 2013, le cadre logique a étéélaboré en utilisant une approche de budgétisation et de gestion axée sur les résultats. Le cadrelogique élaboré lors de la revue à mi-parcours a été ajusté dans le cadre du rapport de formulationdu financement additionnel et les changements les plus importants sont: (i) une augmentation de lasuperficie des bassins versants à aménager d’environ 20 000 ha, (ii) une augmentation de lasuperficie de marais à réhabiliter ou à aménager de 661 ha, (iii) le renforcement de la Chaîne deSolidarité Communautaire Bovine en distribuant 2500 génisses additionnelles, (iv) une augmentationde la capacité de stockage et de transformation du lait (12 centres de collecte de lait secondaires) etdu riz (30%) et, (v) une augmentation des volumes de riz et de lait commercialisés de (10%).

Coûts et financementLe budget alloué à ce projet s’élève à 28 739 200 USD sur une période allant de 2009 à 2017. Il abénéficié d’un fonds supplémentaire du FIDA portant le budget du projet à 49 540 936 USD (voirtableau 1). Le projet prévoit un ensemble d'activités dans six provinces du pays: Gitega, Karuzi,Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya.

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Tableau 1: Budget du projet avant et après financement additionnel

Nature du budget Montant (USD)Budget alloué en 2009 28 739 200Montant mobilisé au 31-10-2013 25 245 490

dont Budget réalisé au 31-10-2013 17 598 756

dont Reliquat* au 31-10-2013 7 646 734

Financement additionnel** (2015-2018) 24 295 446

Budget total du Projet (2009-2018) 49 540 936

* Le reliquat pour novembre et décembre 2013 s'élève à 559 308 USD qui a été additionné au montant indiqué dans la RMP.** Ce montant inclut celui du FIDA 20 millions USD, de l'Etat et des bénéficiaires.

Fonds mobilisés et disponiblesLe budget du projet est passé de 28 739 200 USD à 49 540 936 USD grâce à: (i) un financementsupplémentaire du FIDA de 20 000 000 USD; (ii) une contrepartie du Gouvernement du Burundi de 3282 355 USD; et (iii) une contribution accrue des bénéficiaires de 1 510 233 USD. L’augmentationbudgétaire totale faisant l’objet du rapport principal est de 31 942 180 USD dont 27 149 592 USD duFIDA incluant 7 149 592 USD de reliquat du financement initial (voir tableau 2).

Tableau 2: Budget alloué, réalisé et reliquat au 31 mai 2014

Source de Financement Budget allouéen 2009 ($EU)

Budgetmobilisé en2013 ($EU)

Différence entrealloué et mobiliseréellement ($EU)

Don FIDA 13 570 000 13 570 000 0

Don UE 5 582 200 5 582 200 0Sous Total 1(monétarisé) 19 152 200 19 152 200

0

Gouvernement 3 400 000 3 400 000 0PAM 4 650 000 1 081 108 3 568 892

Don Canadien 137 000 127 982 9 018Contribution des

bénéficiaires 1 400 000 1 484 200(84 200)

Sous Total 2 (en nature) 9 587 000 6 093 290 3 493 710TOTAL 28 739 200 25 245 490 3 493 710

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Tableau 3: Budgets originel et additionnel alloués et budget total disponible au 31 mai 2014

L’ Analyse Financière et Économique (AFE) des investissements a été réalisée sur la base desdonnées de coûts et de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte du montantadditionnel de 20 millions USD du FIDA. L’analyse économique portera sur l’augmentation globale, dela production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la de la transformation. Ces bénéficesseront comparés avec l’accroissement de leur coût économique. Les prix économiques ont étéobtenus par conversion des prix financiers. Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et auxmodèles d’exploitations sont présentées dans les différents documents de travail.

Le taux de rentabilité interne financière (TRIF) du projet est de 18,8% sur l’ensemble du financement.Le TRIF est très satisfaisant car l’ensemble des coûts a été pris en considération alors qu’une partiedes bénéfices n’a pas pu être quantifiée. Ce taux est élevé pour un projet de développement agricoleintégré dans des zones marginales où se posent des problèmes de protection des terres et desinfrastructures. Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projetest économiquement rentable avec une VAN d’environ 6,8 Millions de USD et un Taux deRentabilité Économique (TRE) estimé à 20,4% ce qui est excellent compte tenu de la nature socialeet environnementale du projet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro-agricoles).

Le projet est faiblement sensible aux variations de productivité. Le TRE est modérément robuste à lavariation de la productivité. Par contre, il est modérément sensible à la variation des coûts demaintenance. Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilitépermet d’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du programme suite à

Sourcede

Financement

Budgetdisponibl

e(reliquat)au 31-oct-

2013($EU)

Financement additionnel aquis au 31mai 2014

TOTAL Budget disponibale au 31-12-2013

A Don FIDA 7149592 20000000 27149592

B Don UE - - -

CSous Total 1(monétarisé) 7149592 20000000 27149592

DGouverne

ment3282355 3282355

E PAM - - -

F DonCanadien

- - -

G

Contribution des

bénéficiaires

- 1510233 1510233

HSous Total 2(en nature) 4792588 4792588

i TOTAL 7149592 24792588 31942180

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une évolution défavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation desprix ou une tendance inflationniste.

Le TRIF financière du projet (financement additionnel) uniquement est de 16,5% pour une VAN de4,2 millions d’USD. Ce TRIF est très satisfaisant car l’ensemble des coûts financiers a été pris enconsidération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas été comptabilisée. Le TRE est égal,également, à 16,5% pour une VAN de 5,1 million USD ce qui est satisfaisant compte tenu de lanature sociale et environnementale du projet (aménagement de bassins versants, pistes,…). Lesrésultats de l’analyse montrent que les investissements du PAIVAB au niveau de l’élevage et dudéveloppement de la riziculture sont rentables puisque le TRIF de la filière Riz et le TRIF de la filièrelait sont, respectivement, de 15,1 et 17%. Les VAN de la filière riz et de la filière lait sont,respectivement, de 0,8 millions USD et 3,392 millions d’USD.

Risques et DurabilitéLes chances de durabilité des effets et impacts du projet sont grandes. Les activités du projetreposent sur l’approche communautaire et participative à laquelle les cadres du projet sont déjàfamiliers. Cette approche permet le ciblage participatif des activités qui répondent aux besoins descommunautés et des bénéficiaires qui remplissent des critères objectifs préalablement fixés. Le projetest faiblement sensible aux variations de productivité. Le TRE est modérément robuste à la variationde la productivité. Par contre, il est modérément sensible à la variation des coûts de maintenance.Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilité permetd’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du projet suite à une évolutiondéfavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation des prix ou unetendance inflationniste.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

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Cadre logiqueDescription du Projet Indicateurs Méthode/ source de vérification Hypothèses, Risques et mesures d'atténuation

Impact: Réduction de la pauvreté etamélioration des revenus et desconditions de vie dans les zonesd’interventionObjectif de Développement: La capacitéde production et commercialisation desproduits du Riz et du Lait sontrenforcées

1. Taux d'insécurité alimentaire dans les zones concernées par le projetbaisse de 75% à 65% à l'horizon 20202. Taux d'insécurité alimentaire chez les jeunes et les femmes baissed'au moins 10%3. Revenu moyen des chefs de famille dans les sites du projetaugmente d'au moins 30%4. Taux de réduction du volume de l'aide alimentaire d'au moins 10%5. Nombre d’emplois durables crées (N), incluant les jeunes (N) et lesfemmes représente au moins 25% des emplois directs et indirects

Tableau de bord du programme, Rapportsd'évaluation, rapport d’activités, rapportRIMS, études d’impact, et rapportsd'experts

Risques liés aux retards engendrés par la tenue d'élections. Adaptation desplans de travail au calendrier des élections afin d'éviter tout chevauchement

Chaine de Résultats: Produits (Résultats de niveau 1) / Effets (résultats de niveau 2)

Composante 1 : Renforcement du capital productif

Effet 1: Accroître le capital productif etla productivité agricole des petitsagriculteurs dans les zones retenues

6. Proportion de marais dans les sites du projet ayant des dispositifsantiérosif passe de 60% à 100%7. Proportion de Bassins Versants aménagés autour des marais ciblésest de 100%8. Nombre d'ha de marais mis en place est de 2676 ha

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceRapports d’activitésEtudes d’impactRapport d’achèvementRapport RIMS,

Dépendance d'autres projets en cours tels que PRODEFI Planification d'étudesdans les sites à risque et recherche de financements complémentairesCapacités techniques limitées pour élaborer les spécifications techniques etdépouiller les offres techniques : appui technique dans le cadre de l’initiativeFAO-FIDA. Non adhésion des populations locales. Mise en place d'unmécanisme de concertation et adoption de la planification participative. Faiblecapacité des prestataires (Bureau d’études, de contrôle) pour établir lesétudes. Appui par un assistant technique pour l’élaboration des études et DAO,suivi des travaux

Produit 1.1: Des AUM sont créées etcapables de prendre en charge

l'entretien et la maintenancedurablement des ressources en eau et

des terres

9. Au moins 100 000 exploitants bénéficient des interventions eninfrastructures hydro-agricoles. Rapport de pré-évaluation

Rapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceRapports d’activité ; Etudes d’impactRapport d’achèvement ; rapport RIMS,

Structuration des AUM est longue et leur capacité limitée: se baser sur lesgroupements informels déjà existants dans les marais à aménager,renforcement des capacités des AUM.

Produit 1.2: Le capital productif desmarais est accru et l’efficience de

l’utilisation des ressources en eau estassurée durablement par les AUMs

10. Superficie des marais aménagés et réhabilités est augmentée de2.676ha11. au moins 2000 agriculteurs(trices) sont formés dans les CEP etadoptant les nouvelles techniques

Rapports de revue à mi-parcoursRapports d’activités ; Etude de situationde référence ; Etudes d’impactRapport d’achèvementrapport RIMS,

Capacité financière des AUM pour l’entretien des aménagements :identification de mécanismes de financement pour l’entretien et niveaud’intervention des AUM et communes

R.1.3. La production sur les BV et dansles Marais est durablement amélioréepar des systèmes de production Agro-

Sylvo-Pastoraux adaptés

12. au moins 35 000 ha de Bassins-Versants sont aménagés etréhabilités13. Taux d’augmentation d’utilisation des intrants agricoles atteint aumoins 25% (incluant fumure organique)14. Nombre de vaches distribuées (1ère mise à disposition) auxménages est d'au moins 5000 Génisses15. Au moins 6 000 bovins sont redistribués aux ménages suite aufonctionnement de la chaine de solidarité communautaire)16. Augmentation de la production laitière à au moins 8L par jour et parvache17. Nombre moyen d'animaux par ménage monte à 2 bovin/

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceRapport d’activitésrapport RIMS,Etudes d’impactRapport d’achèvement

Le manque d'adhésion des exploitants peut parfois entrainer des retards dansla mise en œuvre surtout qu'il existe d’autres projets qui ont une approchetechnique différente dans la même zone du projet/ zones limitrophes. Il estprévu que le programme du FIDA dans le pays vise à harmoniser lesapproches techniques entre les différents projets et une bonne communicationavec les bénéficiaires (selon une approche participative)Techniques/ouvrages de protection des bassins versants non diversifiées quipeuvent en limiter l’efficacité : introduction de nouvelles techniques seloncontexte (topographie, nature du sol, etc.). Suivi de la CSCB réduit notammentpour le remboursement du ciment: renforcement des capacités des CDC etdes CCDC

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

xv

10ménage

R.1.4 La Production de Riz (SRI) dansles marais est augmentée de façon

constante et durable

18. La production de Riz augmente au moins de 5 000 T par an19. Proportion de ménages utilisant les techniques améliorées dont leSRI atteint au moins 50% des exploitants des marais20. La superficie de production dédiée à la production de semence dequalité atteint au moins 25 ha21. La quantité de semence de qualité produite couvre au moins 75%des besoins des riziculteurs dans les sites du projet

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport RIMSRapport d’achèvement

Le manque d'adhésion des exploitants peut parfois entrainer des retards dansla mise en œuvre surtout qu'il existe déjà, autres projets du FIDA et autres quiont une approche technique différente dans la même zone du projet/zoneslimitrophes. Il est prévu que le programme du FIDA dans le pays vise àharmoniser les approches techniques entre les différents projets et une bonnecommunication avec les bénéficiaires (selon une approche participative)L’accès aux intrants (engrais et riz) réduit: appui pour la production desemences de base et commerciale, distribution de vaches en amont desmarais aménagés à des producteurs disposant de parcelles dans les maraispour valoriser le fumier

R.1.5. Des institutions locales sontcapables de planifier, coordonner etsuivre les objectifs du projet et de

participer au développement(administrations communales , CDC, CCDC et

autres associations collinaires)

22.Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Système de SEfonctionnel dans les DPAE (14 formés au moins)23. Au moins une autre filière appuyée par le projet à travers lescoopératives (N)24. Le nombre de coopératives rizicoles créées est au moins égal à 6

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursRapport RIMSEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvement

Les capacités des institutions locales sont limitées. Le projet prévoit d'appuyerquelques structures notamment par la formation et l'encadrement.

R.1.6. Sécurisation foncière desexploitations est renforcée pour réduire

les conflits fonciers

25. Au moins 4 bureaux fonciers sont créés, équipés et opérationnels26. au moins 3 200 certificats sont délivrés par les bureaux fonciers

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursRapport RIMSEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvement

Demande de certificats très élevée par rapport aux capacités des bureauxfonciers: équiper les bureaux fonciers pour accélérer certaines opérationsSalaires des agents fonciers pris en charge par le projet: entamer un dialogueavec la commune pour établir des modalités de financement de ces salairesaprès projet

Composante 2: Valorisation agricole et accès aux marchés

Effet 2:L’accès des OP aux marchésest amélioré avec des produits à plusgrande valeur ajoutée

27. Au moins 2 filières sont partiellement organisées et fonctionnellesd'ici la fin du projet (Riz et Lait)28. Augmentation du Taux annuel de la production des filières riz et laitd’au moins de 10%29. Au moins 2 coopératives laitières et rizicole sont fonctionnelles (aumoins une par filière)30. Au moins 2 OP professionnelles recensées par filière31. La proportion de jeunes impliqués dans la commercialisation desproduits du lait et du riz atteint au moins 30%

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursRapport RIMSEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvement

Faible accessibilité aux intrants et aux marchés du à un déficit infrastructurellocalisé et faible pouvoir d’achat des producteurs. Prise en compte de travauxd'infrastructures de pistes et de désenclavement. Recherche de financementsadditionnels pour le désenclavement des bassins de production. Accès aufinancement grâce au partenariat avec IMF. Accès aux engrais subventionnéspar le biais des coopératives

R.2.1. Des Coopératives mises enplaces sont gérées de façon

démocratique et transparente facilitantl'accès des agriculteurs au marché et

améliorant la compétitivités desproduits

32. Taux d’accroissement de la capacité de stockage et deconservation augmente à 30% des volumes des récoltes33. Taux d’accroissement de la production de lait est de 300% (aumoins 2 000 000 litres additionnels seront produites par an) dont lamoitié est commercialisée localement34. Formation et équipement d’au moins 6 collecteurs35. Création d’au moins 12 CCL et points de collecte36. Evolution de la commercialisation des filières appuyées tels que leriz et le lait augmenté d'au moins 10% en volume ou en Valeur dans lazone du projet37. Création d’au moins de 18 points de vente de lait au niveau local,38. Longueur de pistes réhabilitées et/ou créées atteint au moins 74 km39. La proportion de femmes dans les coopératives atteint au moins40% en moyenne

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursRapport RIMSEtude de situation de référenceRapport d’achèvement

Les étages agro écologiques permettent l'accroissement sensible de laproduction laitière et de la transformation. La demande en lait et ses produitsdérivés est importante au niveau local . Prix du lait élevé au niveau local parrapport au pouvoir d’achat. Augmenter la production et Rapprocher laproduction de la demande contribuera à diminuer les prix.Absence de fonds d’entretien des pistes au niveau des communes.Pluviométrie élevée entraînant une dégradation rapide des pistes.Spécifications techniques adaptées et mise en place de comité d’entretien depistesLes effets d'un appui sporadique sur une autre filière(mais) risque de ne pasdonner l'effet escompté. Les moyens du projet risquent de compromettre toutau partie de ce résultat. Adopter une approche de goulot d'étranglement. Leprojet va appuyer une filière dans le sens d'une levée de contrainte. Unerecherche de financements complémentaires et de synergie est envisagée

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

xvi

R.2.2. les besoins de financement descoopératives et de groupes de cautionsolidaires sont assurés à travers desmécanismes de garanties auprès des

IMF

40. Nombre de bénéficiaires des crédits de campagne (octroyés àtravers des organisations de producteurs) atteint 10% des exploitants41. Au moins 1 nouveau produit financier est développé pour financerles équipements de transformation de petite taille

Rapport de pré-évaluationRapport RIMSRapport RIMSEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvement

Faible capacité des IMF : mise en place d’un fonds de garantieManque de diversification des produits financiers: identification d’un nouveauproduit financier répondant à des besoins locaux avérésTaux d’intérêt différents pratiqués par les IMF: uniformisation des tauxd’intérêts dans les IMF collaborant avec le projet sur la base de laréglementation existant au niveau nationalCertaines IMF obéissent à leurs propres règles et il est parfois difficile degarantir leurs engouements pour soutenir les producteurs. Une consultationdes IMF et un appui ponctuel est prévu pour atténuer ce risque

Composante 3: Coordination du projet et renforcement des capacités institutionnelles

Effet 3: Coordination et la gestion duprojet sont assurées de manièreperformante

42. Degré d’efficacité du Projet atteint au moins 80% des résultats43. Niveau de fonctionnement des cadres de concertation apprécié parles acteurs et intervenants du projet44. Taux d'exécution budgétaire atteint au moins 95% sur le planannuel et cumulé à horizon 2018

Rapports d'audits,Rapport RIMSRapports de supervisionRapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvement

La mise en place du projet coïncide avec la mise en place d'une approcheprogramme dans le pays. Ce passage comporte des risques liés à la transitiondepuis l'approche projet. Gérer les ressources humaines et financières demanière à atteindre en priorité les objectifs du projet. Dans le cadre de la miseen œuvre de l’approche programme, apprécier la faisabilité des synergies surla base des complémentarités déjà existantes entre projets et à développer(complémentarité géographique, utilisation commune des ressourceshumaines).

Produit 3.1: La gestion et laCoordination du projet est assurée demanière performante au niveautechnique administratif et financier

45. Le projet au niveau national et régional est considéré commeefficace (atteint au moins 80%)

Rapport de pré-évaluationRapports de revue à mi-parcoursRapport RIMSEtude de situation de référenceEtudes d’impactRapport d’achèvementTableau de bord, Rapport d'audit

Réussite de la mise en place de l'approche programme au FIDA etparticipation active des services de l'État au niveau local

Produit 3.2: Valorisation des résultats etClôture du projet est assurée enconformité avec les dispositions del'accord de don

46. Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Génie Rural par an;Système de SE fonctionnel dans les DPAE (14 formés au moins paran)45. Au moins une participation aux échanges de savoirs et unepublication des acquis du projet

Rapport de pré-évaluation; Rapport RIMSRapports de revue à mi-parcoursEtude de situation de référenceEtudes d’impact; Rapport d’achèvementR. d'audits, R. d'évaluation, R.administratifs, Tableaux de Bord

L'existence des capacités en question. Par exemple les Techniciens en GénieRural font souvent défaut comparés aux Agronomes. Dans ce cas lerenforcement de capacités ne peut avoir lieu car le projet exclue de supplanterle manque de personnel de l’Etat.

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1

I. IntroductionLe présent rapport présente les résultats de la mission conjointe entreprise du 04 au 25 mai1.

2014 destinée à formuler les actions à entreprendre pour le renforcement des composantes, sous-composantes et activités originelles du projet d’appui à l’intensification et à la valorisation agricoles duBurundi (PAIVA-B) qui contribueront à la mise à l’échelle et à renforcer les volets ayant pour but,l’adaptation aux changements climatiques. Cette mission fait suite à la présentation du rapport de lamission de Revue à Mi-Parcours (RMP) qui avait mis en exergue la faiblesse des ressourcesdisponibles pour atteindre, au cours de la période restant à courir jusqu’en 2018, les résultatsescomptés.

C’est dans cet esprit qu’une partie des ressources du FIDA du cycle 2013-2015, soit 20 millions2.USD a été allouée à l’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but d’une part (i) d’étendredans l’espace et de répliquer les activités qui se sont avérées rentables et qui ont contribué àaugmenter le revenu des ménages, (ii) d’atteindre les objectifs quantitatifs tels que prévus dans lerapport de pré-évaluation du projet, et d’autre part, (iii) de compléter les interventions/activités dansles communes ciblées lors de la première phase du projet.

Au cours de son séjour, la mission a rencontré Son Excellence Mme Odette Kayitesi, Ministre3.de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Anselme Nyandwi, Gouverneur de la Province de Bubanza, M.Anselme Nsabimana, Gouverneur de la Province de Cibitoke, Mme Daphrose Ntwengambabaye,Gouverneur de la Province de Muramvya et M. Emile Mpawenayo, Conseiller économique duGouverneur de la Province Kayanza. La mission a travaillé en étroite relation avec M. HerménégildeRufyikiri, Coordonnateur national du PAIVA-B, tous les cadres et prestataires de services du projetainsi qu’avec les cadres du PRODEFI.

Des visites de terrain ont été effectuées, du 07 au 13 mai 2014, dans les provinces de Bubanza4.(communes Musigati, et Rugazi), Cibitoke (communes Bukinanyana et Mabayi), Kayanza (communesMuhanga, Rango et Muruta) et Muramvya (communes Bukeye, Muramvya et Rutegama ). Au coursde ces visites, la mission a rencontré les autorités administratives provinciales et communales, lesreprésentants des bénéficiaires, les partenaires d’exécution du projet, les Directions provinciales del’agriculture et de l’élevage (DPAE) et leurs représentants au niveau local, les responsables desantennes provinciales du PRODEFI, les producteurs et les facilitateurs regroupés au sein des champsécoles fermiers (CEF) vivriers, la ferme et le centre de collecte de lait (CCL) privés de Bukeye, lesmembres de la Coopérative gérant le CCL de la commune de Rutegama, la coopérative des éleveursde la province de Muramvya ainsi que les membres des coopératives rizicoles, etc. A la fin de chaquejournée de visite, la mission a tenu une réunion d’étape en vue de dégager les principaux constats.

II. Contexte et justification

Contexte paysA.Au Burundi, l’agriculture contribue à raison de 51% du Produit Intérieur Brut (PIB), représente5.

95% des exportations, occupe 90% de la population active rurale et assure plus de 90% des apportsalimentaires. Considérant le rôle du secteur agricole dans l’économie, le gouvernement du Burundi arevu à la hausse la part du budget alloué à ce secteur au cours des dernières années. Au niveau dela contribution du secteur agricole dans le développement, le Burundi, a progressivement augmentéla part du budget consacré au secteur agricole: elle est passée de 2% en 2010, à 7% en 2011 et 11%en 2012, conformément aux recommandations de la Déclaration de Maputo (10%).

L'agriculture burundaise reste peu outillée et caractérisée par une faible productivité du travail6.principalement déterminée par les contraintes suivantes: (i) la forte croissance démographique quientraîne le morcellement continu des terres; (ii) l’absence de protection et de gestion des solsconduisant à une réduction de la fertilité et à l’érosion, (iii) l'existence de maladies phytosanitairesnon maitrisées et (iv) un accès limité aux intrants (engrais, semences et produits phytosanitaires) qui

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

2

s’explique par une disponibilité réduite, le manque de moyens financiers au niveau des exploitationset la faible monétarisation de l’économie locale.

La variabilité climatique est une contrainte majeure non encore maîtrisable par les agriculteurs7.burundais. L'insuffisance des infrastructures rurales (pistes, magasins, électricité, unités detransformations) et le manque d'organisation pour la valorisation et la commercialisation des produitsagricoles constituent un frein pour la promotion de la production agricole et le développement d'uneagriculture orientée vers le marché.

Face à ces contraintes, plusieurs institutions/agences (FIDA, UE, Banque Mondiale, FAO, etc.),8.plusieurs ONGs et agences de coopération bilatérales (CTB, GIZ, Coopération Néerlandaise, etc.) necessent d'appuyer le gouvernement burundais dans le but d’augmenter la production agricole afin derecouvrer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et de contribuer à atteindre lesobjectifs du millénaire pour le développement "OMD". Le FIDA et l’UE contribuent le plus aufinancement du secteur agricole au Burundi, dépassant chacun cent millions de dollars.

Malgré ces multiples appuis, l'insécurité alimentaire temporaire touche encore au moins 75%9.de la population rurale avec des périodes critiques d'au moins trois mois dans l’année. La malnutritionchronique est observée sur 58% des enfants de moins de cinq ans. La malnutrition aigüe globale étaitde 6% en 2010, elle est retombée à 5,4% en 2014.

En raison de la diminution progressive des moyens et de la capacité de production, la10.population burundaise vivant en dessous du seuil de pauvreté est estimée à 66,9% avec ladégradation progressive des conditions de vie des ménages ruraux.

JustificationB.ESA a proposé d’ augmenter le financement du FIDA de USD 20 million , bien qu’il y ait une11.

augmentation du ratio entre le financement initial du FIDA et des co-financiers et le financementadditionnel au-delà de la limite 1:1 comme le stipule le President’s Bulletin (PB/2014/01 paragraphe6) parce que : (i) le financement inférieur au financement prévu par le PAM et la combinaison del’inflation et de la dévaluation qui ont érodé les fonds disponibles, (ii) il y a nécessité de répliquerdans l’espace et d’un point de vue thématique les activités rentables et contribuant à atteindrel’objectif de développement ce qui pourrait aider à la restructuration du programme pays et, (iii) il y anécessité d’assurer une continuité en termes de financement entre différentes opérations dans lecadre d’une approche programme de long terme.

Le financement additionnel va servir à répliquer les activités du projet à travers une extension12.géographique et thématique des activités qui ont permis d’atteindre l’objectif de développementpendant la mise en œuvre du projet. De plus, le financement additionnel va permettre de compenserle financement qui n’a pas été rendu disponible par le PAM. En effet, le PAM a rendu disponible 1million USD au lieu de 4,650 million USD car l’aide alimentaire a sensiblement diminué et le Burundiest en train d’émerger de la situation post-conflit ce qui a amené le PAM de limiter sa contributioninitiale. Le projet PAIVA-B n’est pas classé parmi les projets à problème dans la dernière revue duportefeuille et son statut reste inchangé : l’état d’avancement de la mise en œuvre et la probabilitéd’atteindre les objectifs de développement ont été notés 4. Le taux de décaissement est conformeavec celui projeté. Dans la dernière revue du portefeuille, le PAIVA-B a été noté 4 en termes degestion financière et le taux de décaissement du don FIDA (DSF Grant). La dernière revue duportefeuille a aussi montré que : (i) les rapports d’audit sont satisfaisants, (ii) que les rapports d’auditde 2012 et 2013 ont été soumis à temps et, (iii) le projet est conforme aux associés légaux.

Le taux de décaissement du projet est allé en augmentant. Le schéma 1 présente l’historique13.du décaissement annule du don FIDA, en plus de la facilité alimentaire de l’UE en 2011 et 2012. A ladate du 31 mai 2014, le taux de décaissement de la subvention FIDA DSF est de 54,5%.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

3

USD

Le budget initial du PAIVA-B comprenait: (i) US$ 13,575 million du FIDA, (ii) US$ 4,650 million14.du PAM and (iii) USD 5,582 million de l’Union Européenne. Ainsi le financement extérieur total étaitd’US $ 23,8 millions ce qui dépasse largement le financement additionnel qui est d’USD 20 millions.Ainsi, le PAM n’a pu rendre disponible que US$ 1 million sur les US$ 4,650 million prévus car l’aidealimentaire a diminué de 10% et le Burundi est en train de sortir de la situation de post-conflit ce quia amené le PAM de revoir et diminuer sa contribution initiale. Ainsi, l’augmentation du financement estjustifiée par le fait que le PAM a retiré une partie du financement prévu et qu’une partie dufinancement additionnel va être utilisé pour consolider les composantes qui intègrent des activitésreliées au changement climatique. La mise en œuvre des activités dans le cadre de ce financementadditionnel est une opportunité de rationaliser la gestion des projets et des ressources au Burundialors qu’une exercice de restructuration du portefeuille est en cours.

Suite à la mission de Revue à Mi-Parcours effectuée au Burundi du 4 au 22 novembre 2013, le15.Gouvernement et le FIDA ont, donc, déployé leurs efforts aux fins de mobiliser des fonds additionnelspour aider le projet à atteindre ses objectifs. C’est à la suite de ces efforts que le FIDA a proposé auGdB d’allouer, une partie des ressources dans le cadre du cycle 2013-2015 soit 20 millions USD, àl’augmentation du financement du PAIVA-B dans le but, d’une part, de s’étendre dans l’espace et derépliquer les activités qui se sont avérées rentables et qui ont contribué à augmenter le revenu desménages comme la Chaîne de Solidarité Bovines, les aménagements et la réhabilitation de marais,le développement de la technique SRI (Système d’Intensification du Riz), ensuite d’atteindre dans unpremier temps les objectifs quantitatifs tels que prévus dans le Rapport de Pré-Evaluation du projetet, enfin, de compléter les interventions/activités dans les communes ciblées lors de la premièrephase du projet. De plus, un montant a été alloué dans le cadre du financement additionnel duPAIVA-B pour financer le Secrétariat SUN-REACH basé à la deuxième Vice-Présidence pour financerun Consultant national chargé du suivi des activités du Secrétariat et pour développer un système desuivi-évaluation des activités liées à la nutrition et mise en œuvre dans le cadre de cette initiative.

La préparation et la mise en œuvre du financement additionnel est une opportunité pour16.rationaliser l’utilisation des ressources au sein du programme pays et pour opérationnaliserl’approche programme et renforcer la complémentarité géographique et thématique entre les projetset programmes.

De 2009 à 2013, 62000 ménages environ ont bénéficié des activités du PAIVA-B. Les17.résultats principaux sont : (i) la réhabilitation de 996 ha de marais ainsi que l’aménagement de 354

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

2010 2011 2012 2013

Décaissement

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

4

ha de nouveaux marais, (ii) l’aménagement et la protection de 16 854 ha de bassins versants, (iii) ladistribution de 1646 génisses dans le cadre de la Chaîne de Solidarité Communautaire Bovine, (iii)58% des bénéficiaires ont adopté le Système d’intensification du Riz (SRI) et, (iv) 6 magasins destockage, 10 aires de séchage and 51 kms de pistes ont été construits et , (v) 5 groupements pré-coopératifs ont été formés et équipés pour la transformation du riz et du lait. La productionadditionnelle de riz est de 5000 Tonnes et celle de lait, 1 776 228 litres. La quantité de lait et de rizcommercialisées sont, respectivement de de 58% de la quantité produite et de 33%.

Ce nouveau financement disponible doit servir à financer des activités en complément des18.activités définies dans la deuxième phase du projet PAIVA-B (2014-2015) telles que présentées dansle rapport de revue à mi-parcours et à exécuter les activités prévues dans le but d’atteindre lesobjectifs quantitatifs du projet et à répliquer les activités du projet. Les éléments suivants sont àconsidérer: (i) par rapport aux conclusions de la RMP, la durée de la mise en œuvre du projet seraprolongée sur la base du financement additionnel, (ii) les activités réalisées dans les 4 premièresprovinces seront consolidées et complétées et (iii) le projet mettra en œuvre les activités réaliséesdans les deux dernières provinces (Bubanza et Muramvya) en élargissant les superficies aménagéessur les bassins versants.

D’autre part, la mission de RMP a par ailleurs recommandé d’utiliser la gestion et la19.budgétisation axées sur les résultats y compris dans l’élaboration des conventions et contrats à établiravec les prestataires de service: ACORD, CAPAD, Consultant pour les CEF, FENACOBU, Consultantpour l’installation de services fonciers.

La mission avait également recommandé d’établir des synergies avec le PRODEFI,20.notamment, en l’amenant à intervenir dans les communes du PAIVA-B lors de la période 2014-2015pour compléter et renforcer les activités entamées pour la composante «valorisation des produitsagricoles». La mission avait également recommandé, de renforcer la collaboration avec le PARSE.Bien que la date de clôture du PARSE soit fixée en décembre 2014, les services du PARSEredéployés dans les autres projets (PAIVA-B, PRODEFI et PNSADR-IM) continueront à assurer lamise en œuvre du volet CSCB de tous les projets financés par le FIDA en qualité de prestataires deservice. Ainsi, ces services de mise en œuvre du volet CSCB seront assurés au PAIVA-B jusqu'à ladate d'achèvement du projet (septembre 2017). Ce redéploiement permettra au projet de capitaliserles compétences et l'expérience du PARSE pour assurer une efficacité optimale et garantir ladurabilité des effets de ce volet.

Enfin, la mission avait proposé de faire participer de manière systématique les services21.techniques provinciaux et communaux à toutes les étapes de la mise-en-œuvre, et notamment lesservices du Génie Rural.

Le PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du Programme de22.Relance et Développement du Monde Rural (PRDMR) mis en œuvre dans la même zoned’intervention et maintenant clôturé. Dans le rapport de conception du projet, la mise en œuvre duprojet prévoyait le démarrage des activités dans les deux provinces de Gitega et Karusi puis uneextension des activités du projet à deux (2) autres provinces Kayanza et Cibitoke. Le projet doits’étendre à deux (2) autres provinces (Bubanza et Muramvya) grâce à la mise en place dufinancement additionnel qui permettra également de compléter les activités non mises en œuvre ausein des 4 provinces initiales.

La sélection des deux premières provinces a été effectuée sur la base d’une série de critères23.dont l’existence de marais, l’incidence de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, l’acuité desproblèmes fonciers, etc.2 La commune, puis la «colline» au niveau local sont considérées commeles unités spatiales, base de planification. C’est également sur ces bases que les activités des autresProvinces ont été sélectionnées puis mises-en-œuvre.

2 Les 2 provinces retenues ont peu de problèmes fonciers par rapport aux autres.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

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La production totale obtenue en 2012-2013 dans la zone d’intervention du Projet (les 624.provinces) pour tous les groupes de culture en tonnes équivalent céréales se chiffre à 541 579tonnes, soit 38,3% pourcent de la production nationale estimée à 1413 143 tonnes équivalentcéréales

Toutefois, la zone concernée du Projet fait face à un certain nombre de contraintes.3 On25.enregistre des perturbations climatiques caractérisées notamment par: (i) l’absence ou l’insuffisancedes pluies se traduisant par des périodes de sécheresse de plus en plus longues (jusqu’ à 6 moisdans l’année au lieu de 3 à 4 mois normalement); (ii) des pluies trop abondantes causant desinondations surtout dans les bas-fonds et marais aménagés ainsi que l’érosion des terres de collinedont la fertilité ne cesse de se dégrader; (iii) la tombée de pluies accompagnées de vents trop violentsou de grêle abondante qui occasionnent de nombreux dégâts aux cultures et, (iv) la dégradation ducouvert végétal et du couvert forestier sur les zones les plus élevées compte tenu de l’extension deszones de culture.

Faible pouvoir d’achat de la population et utilisation limitée des intrants agricoles:26.l’accès des producteurs aux engrais chimiques et aux produits phytosanitaires importés demeurefaible en raison des coûts quasiment prohibitifs par rapport à leurs capacités financières.4 Avecl’appui de ses partenaires techniques et financiers (PTF), le Gouvernement a mis en place unprogramme national de subvention des engrais chimiques (à hauteur de 40 pourcent du prix réel en2013). En dépit de cette facilité, nombre d’agriculteurs ne parviennent pas à acheter toute la quantitéd’engrais dont ils ont besoin. Les producteurs n’arrivent pas à compléter le solde bien qu’ils arrivent àdisponibiliser l’avance. Par ailleurs, les semences améliorées sont très faiblement adoptées dans lepays car la plupart des agriculteurs n’ont pas encore perçu la valeur ajoutée liée à leur utilisation etcar il n’existe pas de variété de riz amélioré à cycle court adaptée aux zones de moyennes et hautealtitude. Dans les 4 provinces concernées par le financement additionnel, on estime que plus de 80%des exploitants utiliseraient des semences et plants locaux et non sélectionnés.

Faible niveau de formation et faible organisation des exploitants. De manière générale, le27.niveau de formation des exploitants burundais reste très faible en milieu rural. Des efforts ont étémenés par certains projets de développement et par des ONGs, bénéficiant de financementsextérieurs, pour dispenser des cours d’alphabétisation et renforcer les capacités des agriculteursindividuels ou regroupés en associations notamment en techniques culturales, organisation,commercialisation et gestion. Non formés, nombreux exploitants sont réticents à l’adoptiond’innovations souvent par manque de capacités financières telles que la mise en place systématiquede dispositifs de lutte antiérosive, l’utilisation des semences améliorées, des engrais et de la fumureorganique, le compostage, le SRI, etc.

Les exploitants burundais sont peu organisés. La proportion des ménages agricoles adhérant à28.une organisation professionnelle a été estimée à 24,5 pourcent au cours de la saison A, à 15,3pourcent pendant la saison B et à 14 pourcent en saison C. Par ailleurs, l’encadrement technique desménages agricoles aurait été seulement assuré pour 15,3 pourcent pendant la saison A, 8,9 pourcenten saison B et 8,9 pourcent au cours de la saison C.5

Niveau d’équipement faible. Dans la zone du Projet comme à l’échelle du pays, la pratique29.de l’agriculture reste dominée par le labour manuel. Compte tenu de leurs ressources limitées et de laforte pression démographique, la plupart des agri-éleveurs s’adonnent encore à des pratiques ayantun effet négatif sur les ressources naturelles comme le brûlis, l’écobuage, les feux de brousse, le

3 Les 6 provinces d’intervention du PAIVA-B figurent parmi les provinces les plus densément peuplées ( Gitega et Kayanza)avec une forte pression sur les terres agricoles. Elles connaissent de ce fait des périodes de déficits alimentaires conduisant àune certaine insécurité alimentaire.4 Entre 1 500 et 2 000 FBU pour un kg de DAP, d’urée et de KCl, 25 000 FBU pour un litre de Dursban ou de Kitazin.5 Le Burundi compte 3 saisons agricoles: (i) la saison A (ou agatasi ) correspond à la petite saison des pluies et va du 16septembre au 15 février. Sa production représente en moyenne le quart (23,7 pourcent de la production annuelle); (ii) la saisonB (ou urushana) correspond à la grande saison des pluies et couvre la période allant de 16 février au 15 juin. Elle donne plusde la moitié (52,5 pourcent) de la production annuelle, et (iii) la saison C (ou ici) s’étend du 16 juin au 15 septembre et donneenviron le quart (23,8 pourcent) de la production annuelle surtout à cause du manioc et de la banane.

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surpâturage, le déboisement incontrôlé, etc. qui contribuent à la dégradation des terres et del’environnement. Ces pratiques dégradent la fertilité des sols et l’environnement.

Faible valorisation de la production végétale. Certaines pratiques influencent fortement les30.niveaux de pertes post-récolte. Elles concernent notamment:

(a) des pratiques inadaptées de séchage: séchage insuffisant ou excessif, séchage surpied, à même le sol, aires de séchage vétustes et non protégées des animaux, etc.Ces pratiques mènent à des pertes physiques avant transformation (grains tombantdes épis avant ou à la récolte, grains perdus ou dévorés sur les «aires» de séchage)ainsi que durant la transformation (notamment pour le riz, au moment du décorticagepour lequel le taux d’humidité est de grande importance, une humidité excessiverésultant, au décorticage, dans une pâte, un séchage excessif résultant dans un forttaux de brisures);

(b) un stockage dans des conditions inadaptées dans des sacs de matière inadaptéeprovoquant le pourrissement, dans des magasins et des greniers mal conçus. S’yajoute le manque de connaissance des produits naturels ou synthétiques permettant letraitement des stocks, etc.;

(c) une manipulation grossière à la récolte et au transport, sans utilisation de récipients oude protections appropriés (notamment contre la pluie) (transport en camion), etrésultant dans une perte rapide de qualité.

En matière de production animale, le potentiel de production et valorisation des résidus31.agricoles et la présence du fourrage naturel constitue un atout pour l'alimentation des bovins. Dans laprovince de Cibitoke, grâce à l'existence d'une population musulmane importante et à l'axeBujumbura-Bukavu facilitant la consommation du lait par les passagers, le lait produit est quasitotalement consommé dans la même province. Le prix du lait au producteur tourne autour de 600FBU par litre. Ce prix augmente autour des zones de consommations (concentrations urbaines)comme Cibitoke et Rugombo, dans la commune de Rugombo et Gasenyi, dans la commune deBuganda. Il en est de même pour les habitants de la plaine de la province de Bubanza où la proximitéde la zone de consommation de la ville de Bujumbura et fait augmenter le prix au producteur de 800 à900 FBU le litre.

Les principales contraintes à la production animale s’expriment en termes de: (i) le faible32.niveau de formation des éleveurs; (ii) enclavement des zones de production des marchésd'écoulement Mabayi et Bukinanyana; (iii) la méconnaissance par les habitants des avantages deconsommation du lait ne faisant pas encore partie des habitudes alimentaires, (iv) le systèmed’insémination artificielle n’est pas encore généralisé à tout le pays à cause de contraintesstructurelles et du manque de capacités des ressources humaines.

En matière de valorisation de la production animale, on note que la filière laitière est33.confrontée à un énorme défi en termes de creusement progressif du déficit national de la productionpar rapport à la demande. Les projections modélisées dans le cadre des études de base pourl’élaboration de la stratégie nationale du secteur de l’élevage (FAO, 2009) évaluent, en l’absenced’intervention particulière, ce déficit à plus de 300 millions de litres d’ici 2020. Le secteur laitier a étéidentifié par le Gouvernement comme étant prioritaire dans la stratégie nationale en matièred’élevage. Un certain nombre de projets ont ainsi facilité le repeuplement du cheptel. Les quatreprojets du FIDA, le PRDMR, le PTRPC, le PAIVA-B et le PRODEFI, auront mis en place dans leszones de moyenne et haute altitude une chaîne de solidarité communautaire bovine qui aura uneffectif de environ 20 000 animaux croisés et permis d’améliorer par insémination artificielle un effectifde environ 60 000 vaches locales. Cependant, les zones agro-écologiques du Burundi présentent despotentialités différenciées en termes d’élevage.

Le poursuite du projet PAIVA-B grâce au financement additionnel obtenu se justifie par la34.nécessité de lever les contraintes qui entravent la croissance dans le secteur tout en mettant en place

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les conditions favorables à l’intensification agricole dans les principaux bassins de production des 6Provinces concernées de Gitega, Karusi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya.

Alignement sur les priorités du Gouvernement et sur le COSOP axe sur lesC.résultats

La composante 1 du PAIVA-B s’aligne sur le programme 1 du Programme National35.d’Investissement Agricole intitulé "Accroissement durable de la production et de la sécuritéalimentaire", la composante 2 sur le programme 3 intitulé "Développement des filières et de l’agro-business" et les composantes 1 et 2 par le biais des appuis aux AUM et GPC au programme intitulé"La professionnalisation des producteurs et la promotion de l’innovation".

a. COSOP

Le projet va, également, contribuer à atteindre les objectifs du COSOP. Par le biais de la mise36.en œuvre des sous composantes 1.2. Amélioration durable de la production sur les BV et dans lesmarais du fait de la mise en place des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux adaptés, 1.4.Accroissement constant et durable de la production de riz (SRI) dans les marais et 1.3.Développement de l’élevage bovin, le projet va contribuer à atteindre le premier objectif du COSOPqui est "Augmenter la sécurité alimentaire et les revenus des ruraux pauvres en facilitant leur accèsaux nouvelles opportunités économiques" grâce à la maîtrise de l’eau et l’approvisionnement enintrants qui permettront d’augmenter la production de riz et des cultures vivrières et au repeuplementdes exploitations en cheptel bovin permettant l’augmentation de la production de lait rendantdisponibles des volumes plus importants destinés à l’autoconsommation mais aussi à la vente. Cettevente ainsi que la capture d’une part plus importante de valeur ajoutée par les producteurs serontfacilitées grâce aux activités de valorisation du riz et du lait prévues dans le programme (centre decollecte de lait, mini-laiteries, décortiqueuses, mini rizeries etc.). Dans les sous composantes 1.1.Création des AUM capables de prendre en charge durablement l'entretien et la maintenance desressources en eau et des terres (associations de type territorial), 2.1 Amélioration de la gestion desCoopératives mises en place, maintenant entreprises de façon démocratique et transparente,facilitant l'accès des agriculteurs au marché et améliorant la compétitivité des produits, 2.2.Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitation de l’accès au financementpour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers des mécanismes de garantie, il estprévu d’appuyer les acteurs des filières, notamment, les Associations d’Usagers de Marais (AUM) etles Groupement Pré-coopératifs (GPC) dans le but de les structurer et/ou de les renforcer dans lagestion des ressources naturelles et des équipements de transformation. Ce qui contribuera audeuxième objectif du COSOP: "Renforcer les organisations des ruraux pauvres pour qu’ils puissentaccéder aux services et aux ressources et participer aux politiques de développement rural". Unappui sera apporté aux GPC pour faciliter l’approvisionnement en intrants et l’accès aux financementsauprès des Institutions de Microfinances (IMF). Une place particulière a été donnée: (i) aux femmesnotamment, puisque les femmes chefs de ménage seront ciblées dans la mise en œuvre descomposantes de développement et structuration des filières riz et lait et de renforcements decapacités y relatives, (ii) aux jeunes et parmi eux les orphelins de guerre, notamment, au sein desbrigades d’entretien des pistes, des marais et dans les emplois créées dans la transformation du lait(collecteurs). Les groupes vulnérables bénéficieront en priorité d’opportunités d’emploi dans le cadredes travaux d’aménagements utilisant la modalité HIMO (Haute Intensité de Main d’Œuvre). Cela esten ligne avec le troisième objectif du COSOP: "Faciliter la participation des femmes et des groupesvulnérables aux dynamiques économiques soutenues par le programme".

(b) Projets

Projets en cours. A ce jour, le FIDA a financé sept programmes et projets au Burundi. Son37.expérience dans le pays a montré que, même en cas d'adversité, des programmes et projets conçussur la base de consultations adéquates avec les communautés rurales peuvent améliorer la sécuritéalimentaire. La stratégie du FIDA dans le pays encourage l'appropriation par les communautés

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rurales de la reconstruction de leur capital social, des processus de production et d'emploi. Lesprojets en cours sont les suivants:

Le Projet d'appui à la reconstruction du secteur de l'élevage (PARSE): projet œuvrant dansles provinces de Cibitoke, Kayanza, Karuzi, Ruyigi, Gitega, Bururi et Bujumbura Rural. Lecoût total du projet est de 17 814 000 USD dont 13 977 000 USD, 2 229 000 USD et 1607 000 USD respectivement représentent les contributions du don FIDA, du Gouvernementdu Burundi et des bénéficiaires. La date de clôture du projet est prévue le 31 septembre2014. Le taux de décaissement du Don FIDA s’élève à 99%, à la fin du mois de décembre2014. Le projet a été clôturé le 31 décembre 2014.

Le Programme transitoire de reconstruction post-conflit (PTRPC): œuvrant dans les provincesde Bujumbura rural, Bururi et Ruyigi. Cofinancé par le FIDA et les Fonds de l'OFID. LePTRPC entre dans le processus d’achèvement et la clôture du financement de l’OFID et dudon du Gouvernement Belge auront lieu le 31 décembre 2014 tandis que celui du FIDA a eulieu le 31 décembre 2013. Le taux de décaissement du prêt FIDA est à la fin décembre 2014de 98%. Le don FIDA a été clôturé le 30 juin 2014 et le prêt OFID et le don du Fond Belge deSécurité Alimentaire le 31 décembre 2014.

Le Programme de développement des filières (PRODEFI). Le PRODEFI a démarré en 2011et sera clôturé à la fin du mois de décembre 2019. La composante Emploi Jeunes Ruraux enest à son démarrage et certains éléments exogènes restent non maîtrisés dontl’établissement des conventions avec le Ministère de l’Emploi. Le coût total du PRODEFIs’élève à 73.80 million USD (53.6% FIDA, 16.2% OFID, 12.3% PAM, 13.6% Gouvernement etBénéficiaires 4.3%). Le taux de décaissement du don FIDA à la fin de l’année 2013, après 2ans et 8 mois de mise en œuvre, s’élève à 21,2%.

Le Projet pour accélérer l’atteinte de l’OMD 1c au Burundi (PROPA-O). Le PROPA-O estcofinancé par l’UE (18 millions d’EUR), le Gouvernement du Burundi (3.1 millions d’EUR), lePAM (1.1 million d’EUR), l’UNICEF (2.8 millions d’EUR) et les bénéficiaires (0.54 millionsd’EUR). La mise-en-œuvre est conjointe: Gouvernement du Burundi, PAM, FAO, UNICEF. LePROPA-O est considéré comme une des composantes du PRODEFI.

Et bien sûr, le Projet d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricoles du Burundi(PAIVA-B). Le PAIVA-B qui va bénéficier dans le cadre de la présente formulation d’unfinancement additionnel de 20 millions USD. A mi-parcours, à la fin de l’année 2013, le tauxde décaissement du financement FIDA était de 52%.

Un nouveau projet, le Programme National de Sécurité Alimentaire et Développement Ruralde l’Imbo et du Moso a été formulé en 2014 et l’accord de prêt des financements GAFSP etOFID ont été signés le 19 septembre 2014. Ce projet est financé à hauteur de 30 millionsUSD par le GAFSP, de 20 millions USD par l’OFID, de 1 million USD par le FIDA et d’environ6 millions USD par le Gouvernement et 0,5 millions USD par les bénéficiaires.

(c) Performance des projets en termes de gestion fiduciaire

Le tableau ci-après présente le taux d’exécution globale et par composante des projets ainsi38.que le taux de décaissement global du portefeuille du Burundi en 2013. Ces chiffres sont ceux desdernières supervisions effectuées.

Tableau 3: Taux de décaissement projets au Burundi

Taux de décaissementPTRPC 95%PARSE 89.5%PAIVA-B 52%PRODEFI 21%

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III. Description du projet

Zone d'intervention et groupe cibleA.Le projet PAIVA-B, d’une durée de 8 ans, a été lancé officiellement le 10 septembre 2009. Il a39.

démarré effectivement avec le recrutement du personnel à la fin du mois de mars 2010. Il est exécutésous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et d’Elevage (MINAGRIE).

Le PAIVA-B couvre six provinces du pays et vise à consolider les acquis du PRDMR mis-en-40.œuvre dans la même zone d’intervention et clôturé en date du 28 février 2011. L’équipe de mise enœuvre du projet a adopté la stratégie de mise en œuvre du projet telle que préconisée dans ledocument de conception du projet. Jusqu’à 2012, la mise en œuvre a eu lieu dans les deux provincesde Gitega et Karusi avant de s’étendre à Cibitoke et Kayanza dans deux communes par provinceciblée en 2013. Cependant, 3 autres communes, en dehors de la zone d’intervention du projet, ontbénéficié d’un nombre limité d’activités; ainsi, cela porte le nombre de communes ciblées à 11 au lieudes 8 programmées. Le projet devait s’étendre en 2015 à deux (2) autres provinces de Bubanza et deMuramvya.

Le PAIVA-B comporte trois composantes: (i) la Composante 1 «Renforcement du capital41.productif»; (ii) la Composante 2 «Appui à la valorisation de la production agricole et accès auxmarchés» et, (iii) la Composante 3 «Coordination du projet». La première composante vise à: (i)renforcer et protéger la capacité productive des zones d’intervention en mettant l’accent sur lesinvestissements nécessaires, et (ii) accroître la production agricole. La seconde composante doitpermettre aux organisations et aux producteurs de saisir les meilleures opportunités existantes auniveau des marchés pour capter le plus de valeur ajoutée possible. La troisième composante a pourbut de coordonner les activités du Projet.

Zone d’intervention. Sur financement additionnel, le Projet interviendra dans 10 Communes42.de 5 Provinces à savoir les communes de Musigati et Rugazi de la Province Bubanza, Bukinanyanaet Mabayi de la Province de Cibitoke, Buhiga de la Province de Karusi, Muhanga et Rango de laProvince de Kayanza ainsi que Bukeye, Muramvya et Rutegama de la Province de Muramvya. Lazone comprend des zones de marais et leurs bassins versants dans la Province de Kayanza et deszones de collines à forte pente situées dans les quatre autres Provinces où aucun marais ne va êtreaménagé. On trouvera en appendice 1, la description de chacune des zones d’intervention

Les impacts négatifs produits par ces perturbations climatiques peuvent être atténués par: (i) la43.recherche et la vulgarisation de variétés à cycle court et performantes, (ii) l’intégration de l’agricultureet de l’élevage contribuant à la restauration de la fertilité des sols par l’utilisation du fumier, (iii)l’aménagement rationnel et la mise en valeur des marais et périmètres irrigués, et (iv) la protectiondes bassins versants contre l’érosion et l’embocagement des exploitations. C’est l’objectif du Projet etle financement additionnel va permettre d’y répondre.

Stratégie globaleB.La mise en œuvre du PAIVA-B lors de la première période a permis d’affiner le concept du44.

projet et de le préciser tirer des leçons et de mieux définir la stratégie de mise en œuvre d’un pointde vue thématique. A l’appendice 1, est présentée une note précisant la stratégie de mise en œuvredans le cadre du financement additionnel, identifiant les blocs thématiques et leur articulation. Leschéma proposé peut être utilisé comme instrument de suivi pour apprécier l’état d’avancement del’un ou l’autre des blocs ainsi que l’interrelation entre les blocs (aménagement, transformation,commercialisation, etc.).

Le ciblage géographique a permis de déterminer le choix des marais et des bassins versants à45.retenir à partir des plans de développement des communes. Sur la base des provinces ciblées dansle Rapport de Pré-Evaluation (RPE), le PAIVA-B a pu procéder au ciblage des communes et desBV/marais avec la participation des populations et des collectivités locales des provinces et descommunes d’intervention du projet. Ce ciblage a été effectué en collaboration avec le Ministère de

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l’Agriculture et de l'Elevage et les services publics et structures communautaires locales, après visitesdes sites à aménager/réhabiliter, et les échanges avec les encadreurs de niveau provincial etcommunal et les usagers des marais et bassins versants. Par ailleurs, le renforcement des voletsayant pour but l’adaptation au changement climatique est prévu principalement au niveau de lacomposante 1 «Renforcement et protection du capital productif».

Le choix de la zone d’intervention est raisonné en tenant compte des possibilités pour le Projet46.de créer des conditions favorables à la valorisation de la production ou de dynamiser lesinfrastructures et équipements existants pour la transformation et la mise en marché. Axée surl’approche filière, la stratégie de ciblage géographique est différenciée en fonction du potentiel pourles 2 filières principales ciblées (le riz et le lait).

Tableau 4: Caractéristiques de 9 marais à aménager dans la Province de Kayanza

Province Commune MaraisNbre decollines Superficie (ha) Etat des études de faisabilité

Kayanza Muhanga Nyandirika 4 105 Etude en cours en 2014

Gasambi 3 60 Etude en cours en 2014

Nyakagezi 1 90 Etude en cours en 2014

Kamena 3 50 Etude à faire dans le TOP UP

Rugamba 3 60 Etude à faire dans le TOP UP

Sous-total 14 365

Kayanza Rango Nyaminoga 9 78 Etude en cours en 2014

Gakana 3 35 Etude en cours en 2014

Kinyandobwe4 133 Etude à faire dans le TOP UP sur

50 haNyarubanda(extension)

3 50Etude à faire dans le TOP UP

Sous-total (ha) 19 296

Total général 33 661

La stratégie de choix des communes et des sites intègre la complémentarité à établir avec les47.communes et sites dans lesquels sont intervenus le PAIVA-B et le PRODEFI. Les critères pour lechoix des sites d’aménagement comprennent: (i) les priorités de la province, (ii) la positiongéographique du site, (iii) le débit des cours d’eau, (iv) le potentiel exploitable, (v) le niveaud’organisation des populations, (vi) l’état des ouvrages pour les sites attenant à des périmètres enexploitation ou proposés à la réhabilitation, (vii) les activités déjà réalisées par le PAIVA-B ou lePRODEFI et qui nécessitent d’être complétées ou renforcées, et (viii) la situation foncière. Sur la basede ces critères, le Programme interviendrait sur 9 sites pour les aménagements dont 5 situés dans lacommune de Muhanga et 4 dans la commune de Rango de la Province de Kayanza. Les activités enappui aux filières seront déployées à l’échelle de la zone d’intervention qui s’étend sur 10 communes.La superficie totale prévue à l’aménagement s’élève à 661 ha. Les Provinces de Bubanza, Cibitoke,Karusi et Muramvya ne seront pas concernées par les travaux d’aménagement de marais mais leseront par des actions d’aménagement de BV, de renforcement de la CSCB, d’intensification agricoleavec les CEF vivriers et d’élevage, de commercialisation et de transformation.

Groupe cible. Le groupe cible prioritaire du Projet est constitué de petits producteurs, agri-48.éleveurs et promoteurs ruraux d’initiatives économiques exerçant leurs activités en amont, au sein etaval des filières riz et lait. Le Projet travaillera de préférence avec les groupements émergents ouAssociations des usagers des marais (AUM) déjà existantes des marais prévus à l’aménagementd’une part ou déjà aménagés et les groupements pré-coopératifs (GPC)dans les 2 filières sur lescommunes ciblées d’autre part. Parmi celles-ci, il convient de rappeler, conformément au tableau ci-

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dessus, que seules 2 communes, seront concernées par les aménagements de marais (Muhanga etRango).

Le Projet travaillera aussi avec toute autre forme d'organisation paysanne, désireuse de49.s'engager volontairement dans un partenariat basé sur la performance, dans une dynamique deprofessionnalisation suivant une approche de développement de chaines de valeur fortes. Il appuierade façon volontariste et inclusive les femmes et les jeunes ainsi que les jeunes orphelins de guerre etmettra en œuvre tous les moyens permettant de consolider leur position autant dans la production,dans la transformation/commercialisation que dans la circulation des biens.

D’une façon générale, les ménages ciblés sont caractérisés par: (i) un faible accès aux facteurs50.de production (terre, intrants agricoles) entrainant une faible productivité; (ii) un faible accès auxservices financiers, (iii) un accès limité au marché, (iv) un accès insuffisant aux soins de santé et àl’éducation nutritionnelle et, (v) un niveau d’équipement très limité. Différenciée en fonction de lanature des interventions envisagées dans les deux filières principales, la stratégie distingue le ciblagepour la production la filière riz d’une part et le ciblage pour la filière lait d’autre part.

Concernant la filière riz, pour la production dans les marais de la Province de Kayanza (661 ha51.à raison de 5 ares par exploitant), le financement additionnel du Projet appuiera environ 13 220ménages exploitant les marais (à travers les AUM à raison d’une AUM par site) répartis dans les 2communes concernées par les aménagements. Parmi eux, on estime que 60 pourcent, soit environ 8000, sont membres de groupements pré-coopératifs (GPC), ou feront le choix d’en devenir membresdu fait du gain lié à valorisation de la production promue par les GPC. Pour la valorisation, le Projetprévoit d’appuyer 2 GPC par commune6 soit 4 GPC à l’échelle des 2 communes, Muhanga et Rangopossédant de nouveaux marais à aménager dans le cadre du Top Up. Avec une moyenne de 1 636membres par GPC à la fin du projet, 6 500 ménages seront concernés y compris les exploitants desmarais dans les communes bénéficiant d’aménagement7. Sur les marais, partant du principe que lesjeunes dans leur grande majorité n’ont pas accès au foncier, l’hypothèse retenue est que seuls 10pourcent des jeunes chefs de ménages auront accès aux marais aménagés.

Dans les 8 communes (Musigati et Rugazi, Bukinanyana et Mabayi, Buhiga, Bukeye,52.Muramvya et Rutegama) qui ne bénéficieront pas d’aménagement de marais, situées dans lesprovinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Muramvya, il est prévu d’appuyer dans le cadre dufinancement additionnel, 16 GPC dans la valorisation et la commercialisation du riz à raison de 2 parcommune8, avec un volume d’adhésion estimée à environ 26 180 membres. Dans ces communes, lescoopératives se mettront en place dans un contexte de dynamisme remarquable d’acteurs,relativement jeunes (moyenne d’âge des producteurs inférieure à 40 ans) et très orientés vers lemarché. A ces coopératives viendront s’ajouter les 9 de la province de Kayanza et 2 de la Province deKaruzi qui bénéficieront d’infrastructures de stockage en marge de leur marais.

Au total, au titre de la filière riz, le PAIVA-B touchera, grâce au financement additionnel, 2753.groupements pré-coopératifs) affiliant 44 170 ménages dont 50 pourcent représentés par des femmeset 20 pourcent par des jeunes (de moins de 35 ans). A travers ces ménages, la portée de l’impact dufinancement additionnel du Projet serait d’environ 220 860 personnes parmi les ruraux à faiblesrevenus.

6 Ce choix se justifie au regard du niveau de structuration encore très embryonnaire des OP dans cette zone. Le choix d’unnombre limité de GPC rendra efficace l’appui du Projet et facilitera le suivi du processus de renforcement des capacitésorganisationnelles et institutionnelles de ces GPC durant les 4 années du financement additionnel. Au lieu d’un GPC parcommune en première approche, le choix porté sur 2 GPC vise à renforcer les acquis du même projet dans les maraisprécédemment aménagés, permettant de prendre en compte les aspects de valorisation qui nécessiterait l'association deplusieurs GPC.7 Selon la structure du membership des GPC, plusieurs membres ne sont pas usagers des marais. Le nombre de ménagesnon usagers des marais est estimé dans les10 communes concernées à 29 000.8 Le contexte local est favorable à ce choix. Les provinces de Bubanza, Cibitoke, Karusi et Kayanza constituent une zone degrande production du riz. Le Projet y travaillera avec des GPC existants déjà impliqués dans la filière riz. Par ailleurs, dans ces4 provinces, la dynamique coopérative est déjà en marche, ce qui facilite la professionnalisation des GPC actifs dans lesactivités de valorisation.

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Concernant la filière lait, à l’échelle de la zone d’intervention, on dénombre une cinquantaine de54.collines dans lesquels le Programme interviendra, suivant l’approche "Chaîne de solidaritécommunautaire bovine" (CSCB). A travers cette approche, il touchera 3 200 ménages (le double desgénisses importées à la clôture du projet) dont 45 pourcent dirigés par des jeunes ou jeunes orphelinsde guerre. Pour la production, la chaîne sera initiée sur la base d’un capital estimé à 1 600 génisseset 160 taureaux géniteurs (pour un total de 3 200 bénéficiaires au bout de la chaîne). Pour lavalorisation, le projet prévoit la création de 11 GPC affiliant 21 750 ménages9 à la fin du projet dont 45pourcent dirigés par des jeunes, hommes et femmes, de moins de 35 ans et touchant 108 750personnes.

En somme, au titre des bénéficiaires exerçant leurs activités à travers les AUM et les55.Groupements Pré-Coopératifs, le Projet touchera dans les deux filières principales 65.920 ménagesregroupant 329 600 personnes. Les jeunes chefs de ménages, hommes et femmes et/ou orphelins deguerre représenteront en moyenne 30 pourcent des ménages touchés à travers les coopératives.

Tableau 5: Nombre de bénéficiaires estimés et bénéfices avec fonds additionnel sur la période (2009-2018)

Ciblage dans des segments spécifiques: en dehors des catégories liées aux organisations56.paysannes, le Projet appuiera les ménages sans terre à travers les opportunités qu’offre l’approchetravaux d’aménagement à haute intensité de main d’œuvre (HIMO). En tenant compte de l’expériencedu PAIVA-B et des autres projets du FIDA, l’hypothèse retenue porte sur 3 000 ménages de manièretemporaire issus de la catégorie des défavorisés sans terre. Ces derniers seront recrutés dans lesdifférentes activités d’aménagement des marais, de construction des pistes et deprotection/traitement des bassins versants assurant des revenus pour 15 000 habitants, enconsidérant une moyenne de 5 personnes par ménage.

Pour les opportunités d’emplois, le Projet envisage la création de plus de 4 000 emplois, en57.particulier pour les jeunes ou orphelins de guerre sans ressources à travers: (i) le recrutement par lesAUM de 35 jeunes pour la maintenance et la surveillance des prises d’eau sur les marais; (ii) la miseen place de brigades de maintenance de pistes10 permettant d’employer une centaine de jeunesruraux; (iii) la création d’une cinquantaine d’emplois jeunes permanents ou temporaires dans les

9 Sur la base d’un effectif moyen de 2.175 ménages membres par GPC. L’expérience montre que les bénéficiaires de bovinsadhèrent tous à la coopérative même si les Centres de collecte de lait (CCL) existants arrivent difficilement à assurer desdébouchés durables sur le marché.10 Il est prévu une brigade de 5 jeunes tous les 5 km.

Activités de Production

Bénéficiairesdirects ayantbénéficiés du

projet(2009 à 2013) *

"ménages"

Bénéficiairesdirects prévus

(2014 à 2018) **"ménages"

BénéficiairesDirects

(2009-2018)"ménages"

Bénéficiairesindirects ***"ménages"

Nombre total debénéficiaires(2009-2018)"Ménages"

Nombre total debénéficiaires (2009-2018)

"personnes"(4,5 personnes/ménage)

Bénéficiaires (Riz, BV et Élevage) 59 862 43 439 103 301 30 259 133 560 601 018

Autres Bénéficiaires (décortiqueuse et Banane) 2 720 1 360 6 28 968 28 974 130 382

Total des bénéficiaires du projet 62 582 44 799 103 307 59 227 162 533 731 400* sur fonds réalisés au 31-10-2013; ** sur fonds du reliquat+ fonds additionnel; ***incl. chaines de solidarité Bovine

18 387DÉCORTIQUEUSE (coopératives, membres) 2 720 1 360 6 4 080 4 086

353 232

Banane (utilisant le fumier issu de l'élevage bovin) - 24 888 24 888 111 995

Bassins Versants (BV) 37 226 34 134 71 360 7 136 78 496

135 698

ÉLEVAGE 2 481 2 695 5 176 19 733 24 909 112 089

Tableau 13 : Nombre de Bénéficiaires estimés et Bénéfices avec fonds additonnel sur la période (2009-2018)

RIZ 20 155 6 610 26 765 3 390 30 155

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unités de décorticage établis par les GPC de la filière riz; (iv) le recrutement de 25 agentscommunautaires de santé animale (ACSA) et d’une centaine de collecteurs de lait.

Stratégie de ciblage. Les bénéficiaires seront appuyés à travers leurs organisations: (i) les58.organisations de type territorial constituées à travers les associations d’usagers les marais (AUM) etde pépiniéristes; (ii) les organisations territoriales que sont les Comités de développement collinaire(CDC) et communaux (CCDC) qui organisent le ciblage, le suivi et la supervision des bénéficiaires debétail sur les collines; et (iii) les organisations professionnelles que sont les groupements pré-coopératifs de transformation et de commercialisation de riz et de lait sur l’ensemble des communestouchées par le Projet dans le cadre du financement additionnel. Le PAIVA-B encourageral’émergence et/ou la consolidation de 30 GPC fortes au niveau communal, dont 20 dans la filière riz et10 dans la filière lait, capables de porter les appuis attendus du projet. Ces organisations devrontavoir une taille minimum leur permettant de rentabiliser les actions de soutien proposées.

Le Projet portera ainsi une attention particulière à: (i) l’amélioration substantielle des59.rendements sur les champs des femmes sur les marais, (ii) à la participation effective des jeunes etdes femmes dans les actions de renforcement des capacités des groupements pré-coopératifs, (iii) lareprésentation des femmes et des jeunes dans les instances de gouvernance, (iv) le positionnementdes femmes, des jeunes et des orphelins de guerre en tant qu’entrepreneurs ruraux particulièrementimpliquées dans les métiers de services reliés aux aménagements et aux filières ciblées.

L’appui du projet aux GPC vise à faire évoluer ces derniers vers un niveau supérieur de60.maturité organisationnelle et de professionnalisation11. Le projet mettra en place des mécanismesd’appui technique et financier pour que ces GPC deviennent des structures professionnelles,performantes et autonomes. Pour les activités de valorisation nécessitant des gros équipements telsque des mini rizeries ou mini laiteries, le projet favorisera l’association de plusieurs groupements précoopératives.

Partenariat avec les autres projets financés par le FIDAC.En plus de la Province de Ngozi, le PRODEFI couvre la zone d’intervention du PAIVA-B61.

(Provinces Bubanza, Cibitoke, Gitega, Karusi, Kayanza et Muramvya) et, comme le PAIVA-B, met enœuvre ses activités suivant un certain phasage. Des synergies et des complémentarités entre ces 2projets peuvent et doivent être développées. Ainsi, comme le PAIVA-B a pratiquement clôturé sesactivités dans les provinces de Gitega et Karusi alors que le PRODEFI démarre ses activités dansces 2 provinces, des mécanismes devraient mis en place pour que le PRODEFI consolide oucomplète les investissements laissés par le PAIVA-B. A titre d’exemple, le PRODEFI serait amené àconstruire et à équiper un centre de collecte de lait à Mutaho où le PAIVA-B a distribué 600 bovinslaitiers. Par ailleurs, le service foncier (SFC) communal de Gihogazi dans la Province de Karusirécemment mis en place par le PAIVA-B qui se retirera bientôt de cette province, devrait continuer àrecevoir des appuis du PRODEFI (à partir du deuxième semestre 2015). Le financement additionneldu PAIVA-B lui permettra de compléter les actions entreprises par le PRODEFI notamment pour laprotection des BV dans la commune de Bukeye située dans la Province de Muramvya et dans les 2communes (Muhanga et Rango) de la Province de Kayanza.

Comme le PARSE va bientôt clôturer ses activités, il serait indiqué que le PRODEFI et le62.PAIVA-B continuent à suivre les investissements mis en place par ce projet dans leur zone d’actioncomme la CSCB, les centres de collecte de lait, les associations de multiplication des culturesfourragères, les mielleries, etc. Par ailleurs, dans le cadre de la restructuration du Programme FIDA,les cadres du PARSE qui possèdent une expertise avérée dans l’élevage devraient être repris par lePAIVA-B et le PRODEFI.

11 En fonction de leur de degré de maturité et de professionnalisation, les OP sont classés sur une échelle de 5 niveauxcommençant à 0 et se terminant à 4.

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Objectif de l'intervention et indicateurs d'impactD.L’objectif général du projet est la promotion d’une agriculture familiale organisée, commerciale,63.

rentable et durable permettant un accroissement durable des revenus des petits exploitants desprovinces visées.

Les objectifs spécifiques du projet sont: (i) appuyer les institutions publiques et privées, la64.société civile et les organisations des ruraux pauvres afin qu’elles deviennent partie prenante d’unpartenariat de qualité dans un processus de développement durable, sur les sites pilotes identifiésavec perspective de réplicabilité au niveau national, (ii) renforcer les capacités des petits agriculteurspauvres en matière de capacités humaines, physiques et techniques qui leur permettent de protégerleur capital productif, d’accroître leur production et d’augmenter leur revenu de manière durable et,(iii) les organisations de producteurs tirent le meilleur profit de leurs productions grâce à un accèsamélioré aux marchés et des opportunités de participer directement à la valorisation de leurs produits.

En vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en65.œuvre du PAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OPdans la mise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaire participative;(ii) le ciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant uneapproche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementauxdans les actions entreprises et dans les projets économiques développés par les groupesbénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dans les activités; (v) le renforcement des capacitésdes groupements de petits producteurs; (vi) la contractualisation qui est la règle pour toutes lesinterventions du projet et la rémunération des contractants en fonction des résultats; et enfin (vii) larecherche de synergies et de complémentarités avec les projets du FIDA et ceux des partenaires audéveloppement établies dans le cadre de conventions signées.

Le ciblage géographique a permis de déterminer le choix des marais et des bassins versants à66.retenir à partir des plans de développement des communes. Sur la base des provinces ciblées dansle RPE, le PAIVA-B a pu procéder au ciblage des communes et des BV/marais avec la participationdes populations et des collectivités locales des provinces et des communes d’intervention du projet.Ce ciblage a été effectué en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l'Elevage et lesservices publics et structures communautaires locales, après visites des sites à aménager/réhabiliter,et les échanges avec les encadreurs de niveau provincial et communal et les usagers des marais etbassins versants. Par ailleurs, le renforcement des volets ayant pour but l’adaptation au changementclimatique est prévu principalement au niveau de la composante 1 «Renforcement et protection ducapital productif». On trouvera en appendice 4 les diverses cartes représentatives des activitésmenées par le PAIVA-B et PRODEFI.

Indicateurs SYGRI. Durant la RMP, le cadre logique du projet a été remodelé en conformité67.avec l’approche de la Gestion axée sur les résultats. Il comporte désormais 40 indicateurs d’effets(Résultats de niveau 2, niveau 1 et impacts.). Par ailleurs, un travail d’harmonisation des indicateursde performance a été effectué avec le Programme National d’Investissements Agricoles du Burundi(PNIA) (voir tableau 6 suivant).

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Tableau 6: Indicateurs SYGRI du projet PAIVA-B

Description du Projet IndicateursImpact: Réduction de la pauvreté etamélioration des revenus et des conditionsde vie dans les zones d’interventionObjectif de Développement: La capacité deproduction et commercialisation des produitsdu Riz et du Lait sont renforcées

1. Taux d'insécurité alimentaire dans les zones concernées par le projet baisse de 75% à 65% à l'horizon20202. Taux d'insécurité alimentaire chez les jeunes et les femmes baisse d'au moins 10%3. Revenu moyen des chefs de famille dans les sites du projet augmente d'au moins 30%4. Taux de réduction du volume de l'aide alimentaire d'au moins 10%5. Nombre d’emplois durables crées (N), incluant les jeunes (N) et les femmes représente au moins 25%des emplois directs et indirects

Chaine de Résultats: Produits (Résultats de niveau 1) / Effets (résultats de niveau 2)

Composante 1 : Renforcement du capital productifEffet 1: Accroître le capital productif et laproductivité agricole des petits agriculteursdans les zones retenues

6. Proportion de marais dans les sites du projet ayant des dispositifs antiérosif passe de 60% à 100%7. Proportion de Bassins Versants aménagés autour des marais ciblés est de 100%8. Nombre d'ha de marais mis en place est de 2676 ha

Produit 1.1 : Des AUM sont créés etcapables de prendre en charge l'entretien etla maintenance durablement les ressources

en eau et des terres

9. Au moins 100 000 exploitants bénéficient des interventions en infrastructures hydro-agricoles.

Produit 1.2 : Le capital productif des maraisest accru et l’efficience de l’utilisation des

ressources en eau est assurée durablementpar les AUMs

10. Superficie des marais aménagés et réhabilités est augmentée de 2.676ha11. au moins 2 000 agriculteurs(trices) sont formés dans les CEP et adoptant les nouvelles techniques

R.1.3. La production sur les BV et dans lesMarais est durablement améliorée par des

systèmes de production Agro-Sylvo-Pastoraux adaptés

12. au moins 35 000 ha de Bassins-Versants sont aménagés et réhabilités13. Taux d’augmentation d’utilisation des intrants agricoles atteint au moins 25% (incluant fumureorganique)14. Nombre de vaches distribuées (1ère mise à disposition) aux ménages est d'au moins 5 000 Génisses15. Au moins 6 000 bovins sont redistribués aux ménages suite au fonctionnement de la chaine desolidarité communautaire)16. Augmentation de la production laitière à au moins 8L par jour et par vache17. Nombre moyen d'animaux par ménage monte à 2 bovin/ 10ménage

R.1.4 La Production de Riz (SRI) dans lesmarais est augmentée de façon constante et

durable

18. La production de Riz augmente au moins de 5.000 T par an19. Proportion de ménages utilisant les techniques améliorées dont le SRI atteint au moins 50% desexploitants des marais20. La superficie de production dédiée à la production de semence de qualité atteint au moins 25 ha.21. La quantité de semence de qualité produite couvre au moins 75% des besoins des riziculteurs dansles sites du projet.

R.1.5. Des institutions locales sontcapables de planifier, coordonner et suivre

les objectifs du projet et de participer audéveloppement

22.Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Système de SE fonctionnel dans les DPAE (14 formésau moins)23. Au moins une autre filière appuyée par le projet à travers les coopératives (N)24. Le nombre de coopératives rizicoles créées est au moins égal à 6

R.1.6. Sécurisation foncière desexploitations est renforcée pour réduire les

conflits fonciers et améliorer l'accès auxservices fonciers

25. Au moins 4 bureaux fonciers sont créés, équipés et opérationnels26. au moins 3 200 certificats sont délivrés par les bureaux fonciers

Composante 2: Valorisation agricole et accès aux marchés

Effet 2:L’accès des OP aux marchés estamélioré avec des produits à plus grandevaleur ajoutée

27. Au moins 2 filières sont partiellement organisées et fonctionnelles d'ici la fin du projet (Riz et Lait)28. Augmentation du Taux annuel de la production des filières riz et lait d’au moins de 10 %29. Au moins 2 coopératives laitières et rizicole sont fonctionnelles (au moins une par filière)30. Au moins 2 OP professionnelles recensées par filière31. La proportion de jeunes impliqués dans la commercialisation des produits du lait et du riz atteint aumoins 30%

R.2.1. Des Coopératives mises en placessont gérées de façon démocratique et

transparente facilitant l'accès desagriculteurs au marché et améliorant la

compétitivité des produits

32. Taux d’accroissement de la capacité de stockage et de conservation augmente à 30% des volumesdes récoltes33. Taux d’accroissement de la production de lait est de 300% (au moins 2 000 000 litres additionnelsseront produites par an) dont la moitié est commercialisée localement34. Formation et équipement d’au moins 6 collecteurs35. Création d’au moins 12 CCL et points de collecte36. Evolution de la commercialisation des filières appuyées tels que le riz et le lait augmenté d'au moins10% en volume ou en Valeur dans la zone du projet37. Création d’au moins de 18 points de vente de lait au niveau local38. Longueur de pistes réhabilitées et/ou créées atteint au moins 74 km39. La proportion de femmes dans les coopératives atteint au moins 40% en moyenne

R.2.2. les besoins de financement descoopératives et de groupes de cautionsolidaires sont assurés à travers des

mécanismes de garanties auprès des IMF

40. Nombre de bénéficiaires des crédits de campagne (octroyés à travers des organisations deproducteurs) atteint 10% des exploitants41. Au moins 1 nouveau produit financier est développé pour financer les équipements de transformationde petite taille

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Composante 3 : Coordination du projet

Effet 3: Coordination et la gestion du projetsont Assurées de manière performante

42. Degré d’efficacité du Projet atteint au moins 80% des résultats43. Niveau de fonctionnement des cadres de concertation apprécié par les acteurs et intervenants duprojet44. Taux d'exécution budgétaire atteint au moins 95% sur le plan annuel et cumulé à horizon 2018

Produit 3.1: La gestion et la Coordination duprojet est assurée de manière performanteau niveau technique administratif et financier

45. Le projet au niveau national et régional est considéré comme efficace (atteint au moins 80%)

Produit 3.2: Valorisation des résultats etClôture du projet est assurée en conformitéavec les dispositions de l'accord de don

46. Au moins 2 spécialistes formés par DPAE en Génie Rural par an; Système de SE fonctionnel dansles DPAE (14 formés au moins par an)45. Au moins une participation aux échanges de savoirs et une publication des acquis du projet

Principales composantes et sous-composantesE.Le Projet est structuré au sein des 3 composantes suivantes: (i) Renforcement du capital68.

productif, (ii) Valorisation agricole et accès aux marchés; et (iii) Unité de facilitation et de coordination.

Composantes Produits

Renforcement du capitalproductif

1.1. Création des AUM capables de prendre en charge durablement l'entretien et lamaintenance des ressources en eau et des terres (associations de type territorial).1.2 Accroissement du capital productif des marais et amélioration de l’efficience de l’utilisationdes ressources en eau qui est assurée durablement par les AUMs1.3. Amélioration durable de la production sur les BV et dans les marais du fait de la mise enplace des systèmes de production agro-sylvo-pastoraux adaptés1.4. Accroissement constant et durable de la production de riz (SRI) dans les marais1.5. Amélioration de la capacité des institutions locales pour planifier, coordonner et suivre lesobjectifs du projet et participer au développement (administrations communales, CDC, CCDCet autres associations collinaires)1.6. Sécurisation foncière des exploitations est renforcée pour réduire les conflits fonciers etaméliorer l'accès aux services fonciers

Valorisation agricole etaccès aux marchés

2.1 Amélioration de la gestion des Coopératives mises en place, maintenant entreprises defaçon démocratique et transparente, facilitant l'accès des agriculteurs au marché et améliorantla compétitivité des produits.2.2. Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitation de l’accès aufinancement pour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers des mécanismes degarantie

Coordination du Projet 3.1. Coordination et gestion du projet3.2. Valorisation des résultats et clôture du projet

Composante 1 Renforcement et protection du capital productif

Sous-Composante 1.1. Création des AUM capables de prendre en charge durablementl'entretien et la maintenance des ressources en eau et des terres (associations de typeterritorial)

Activité A.1.1.1 La création des comités de quartiers, de périmètres et d’AUM

Objectif: Il s’agit de créer des AUM responsables et capables de prendre en charge l’entretien69.et la maintenance des infrastructures hydro-agricoles en vue d’accroître la production de riz et desrevenus.

Justification: Le travail d’entretien et de maintenance des infrastructures hydro-agricoles70.effectué et une meilleure gestion de l’eau par les AUM empêche la dégradation rapide de cesinfrastructures dont la réhabilitation coûte cher et permet d’améliorer la mise en valeur desinvestissements mis en place.

Description: Les riziculteurs exploitant neuf nouveaux marais dont l’aménagement est prévu71.dans les communes de Muhanga (5) et Rango (4) dans la Province Kayanza seront structurés etorganisés en neuf (9) AUM à raison d’une AUM par marais. Cette activité comprend trois sous-activités: (i) l’organisation d’une journée de lancement des activités d’aménagement et d’uneformation de 3 jours sur la méthode accélérée de recherche participative (MARP) de mise en place

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des comités de suivi. Cette sous-activité sera organisée pendant 2 ans, 2015 et 2016, à l’intention de35 bénéficiaires par marais et pour les 9 nouveaux marais, (ii) l’organisation d’une journée desensibilisation et d’information et d’une formation de 2 jours sur l’approche du projet. Elle seraorganisée sur 3 ans, 2015, 2016 et 2017 à l’intention de 35 bénéficiaires par marais et pour 8 marais.Cela suppose que les bénéficiaires de 2 petits marais proches seront regroupés au niveau de cettesous-activité, et (iii) l’organisation de formations des comités de suivi concernera 3 formations nonconsécutives d’une journée et d’une formation communale d’une journée regroupant 2 communes.Cette sous-activité sera organisée en 2015 et 2016 chaque fois à l’intention de 35 personnes parmarais pour 9 marais.

Modalités de mise en œuvre: Le travail de structuration des riziculteurs en AUM sera facilité72.par l’ONG ACORD ou équivalent 12en qualité de prestataire de service. L’élection des comités desAUM se fera marais par marais par les exploitants du marais réunis en assemblée générale.

Activité A.1.1.2. Le renforcement des capacités des membres des comités de gestion et73.d’entretien des marais

Objectif: Il s’agit de renforcer par des formations les capacités des comités des AUM chargés74.de la gestion et de l’entretien des marais aménagés afin de les doter de connaissances techniquesleur permettant d’assurer la durabilité des investissements réalisés par le projet dans les marais.

Justification: Pour pouvoir bien accomplir la mission leur confiée, les comités des AUM75.nécessitent des formations sur divers thèmes leur permettant d’améliorer leurs capacitésorganisationnelles et techniques.

Description: Les comités des AUM bénéficieront de formations sur des thèmes techniques76.dont notamment: (i) une formation de 3 jours sera organisée en 2016 à l’intention de 50 personnesrelais par marais pour 14 marais dont 9 nouveaux et 5 anciens marais sur le planage, (ii)l’encadrement du planage et de la mise en place des diguettes qui sera assuré grâce à 2 missionsd’encadrement de 6 jours chacune par relais et par saison soit 12 missions d’encadrement par saisonpar relai par marais pour 21 marais, dont 9 nouveaux et 12 anciens. Cette sous-activité seraorganisée pendant 3 ans, 2015, 2016 et 2017. Elle sera confiée à un encadreur qui percevra chaquefois des frais de mission d’une journée non logée, (iii) une formation de 3 jours sur le système deriziculture intensive (SRI) sera organisée en 2015 à l’intention de 50 personnes au niveau de chacundes 9 marais, et (iv) une formation de recyclage de 3 jours à l’intention de 50 membres des comitéspar marais pour 9 anciens marais sera organisée en 2017.

Au cours des différentes formations, une réflexion sera menée en vue de proposer une solution77.durable à la question de la redevance dont le montant a été jugé insuffisant par la mission de RMP duprojet pour pouvoir assurer l’entretien et la maintenance des ouvrages situés dans les maraisaménagés et de la taxe qu’exigent certaines communes en plus de la redevance et qui n’est pasaffectée à l’entretien des marais aménagés. L’implication des services du génie rural des Directionsprovinciales de l’agriculture et de l’élevage (DPAE) dans les activités d’encadrement des comités degestion et d’entretien des AUM est indispensable pour la durabilité des actions entreprises au niveaudes marais aménagés.

Modalités de mise en œuvre: Ces formations de renforcement des capacités des membres78.des comités des AUM, des encadreurs et des relais seront assurées au niveau des marais ou descommunes par l’ONG ACORD ou équivalent13 en qualité de prestataire de service qui encadreraaussi les travaux de planage et d’endiguement des parcelles. Ces formations en cascade serontdispensées avant les travaux d’aménagement des marais.

12 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.13 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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Sous-Composante 1.2. Amélioration durable de la production sur les bassins versants (BV) etdans les marais du fait de la mise en place des systèmes de production agro-sylvo-pastorauxadaptés

Activité A 1.2.1. L’aménagement de nouveaux marais

Objectif: Il s’agit d’accroître la production du riz et d’autres cultures par l’aménagement de79.nouvelles superficies de marais qui permet une bonne maîtrise de l’eau d’irrigation.

Justification: L’expérience des projets a montré qu’une meilleure maîtrise de l’eau d’irrigation80.est rendue possible grâce à l’aménagement des marais, une meilleure utilisation des intrants et lapratique du système de riziculture intensive (SRI) pouvait conduire au doublement des rendements duriz (de 2 T/ ha avant aménagement à 4T de paddy/ ha après aménagement). Il s’agit pas conséquentd’un investissement économiquement rentable.

Description: L’aménagement de nouveaux marais concernera une superficie de 661 ha de81.nouveaux marais ou d’extension de marais déjà aménagés. Il touchera neuf (9) marais situés dans laProvince de Kayanza à raison de 5 marais d’une superficie de 365 ha dans la commune de Muhangaet de 4 marais d’une superficie totale de 296 ha situés dans la commune de Rango dans la Provincede Kayanza.

Tableau 7: Nouveau marais à aménager dans la province de Kayanza

Province Commune Marais Superficie (ha) Etat des études de faisabilité

KAYANZA MUHANGA Nyandirika 105 Etude en cours en 2014

Gasambi 60 Etude en cours en 2014

Nyakagezi 90 Etude en cours en 2014

Kamena 50 Etude à faire dans le TOP UP

Rugamba 60 Etude à faire dans le TOP UP

Sous-total 365

KAYANZA RANGO Nyaminoga 78 Etude en cours en 2014

Gakana 35 Etude en cours en 2014

Kinyandobwe 133 Etude à faire sur 50 ha dans le TOP UP

Nyarubanda (extension) 50 Etude à faire dans le TOP UP

Sous-total (ha) 296

Total général 661

Les sous-activités prévues porteront sur: (i) la réalisation des études techniques et l’élaboration82.du dossier d’appel d’offres; (ii) le contrôle et la supervision des travaux d’aménagement, (iii) laréalisation des travaux d’aménagement, (iv) le suivi et la supervision des réalisations techniques, (v)la planification stratégique et annuelle des marais.

Les études techniques porteront sur uniquement 4 marais d’une superficie totale de 210 ha, à83.savoir les marais de Kamena (50 ha) et de Rugamba (60 ha) de la commune de Muhanga et lesmarais de Kinyandobwe (une partie de 50 ha sur laquelle portera l’extension) et de Nyarubanda-extension (50 ha) de la commune de Rango. Pour les autres marais (451 ha), les études techniquesde faisabilité sont en cours et les rapports d’études seront produits et validés en 2014.

Des informations permettant d’évaluer l’impact de l’irrigation sur les conditions de vie des84.bénéficiaires, en comparaison avec la situation d’avant-projet, seront collectées et analysées lors desétudes. Les aspects fonciers des sites à aménager seront également pris en compte. Conformémentà l’article 21 du code de l’environnement de la République du Burundi, la réalisation d’une étuded’impact environnemental qui précisera les risques que présentent les aménagements de marais sur

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l’environnement et les mesures d’atténuation envisagées sera conduite avant le démarrage destravaux d’exécution des aménagements.

L'irrigation sera gravitaire et se fera à partir des canaux de dérivation en bas des versants, en85.rives gauche et droite. L'eau sera transportée jusqu’aux casiers puis drainée vers l'émissaireprincipal. Les aménagements comprendront, pour chaque site (i) la réalisation d’un seuil de dérivationdes eaux sur les cours d’eau alimentant le marais; (ii) la réalisation de canaux en terre pouracheminer l’eau jusqu’aux parcelles et; (iii) le planage et l’endiguement des casiers rizicoles. Cesaménagements permettront la mise en place d’une double culture de riz irrigué et la polyculture decontre saison pendant la saison sèche. Les aménagements bénéficieront aux populations de 33collines des 2 communes de la Province de Kayanza. Pour faciliter leur prise en charge14 par lesassociations des usagers des marais (AUM) et leur appropriation progressive par les exploitants, lesaménagements seront d’une conception et de réalisation simples.

Une composante ASAP est en cours de formulation dans le cadre de la reformulation du86.PRODEFI. Il est prévu un dispositif d’information destiné à mettre à la disposition des producteurs desinformations de prévision des événements climatiques sur la base de ce qui est déjà réalisé parIGEBU. Ce dispositif bénéficiera en priorité aux bénéficiaires situés dans les communes et provincesd’intervention communes aux deux projets : Cibitoke, Bubanza, Kayenza, Gitega, Karusi.

Modalités de mise en œuvre: Les études techniques pour les marais concernés seront87.réalisées au cours de la première année (2015) et les travaux d’aménagement seront réalisés aucours des trois premières années (361 ha en 2015, 210 ha en 2016 et 90 ha en 2017). La réalisationdes études sera confiée à des bureaux d’études, celle en rapport avec le contrôle et la supervisiondes travaux d’aménagement des marais sera faite par un prestataire de services tandis que lestravaux d’aménagement seront confiés à des entreprises sélectionnées par appel d’offres. Comme àl’accoutumée, il sera demandé aux entreprises attributaires des marchés d’exécution desaménagements de marais de recruter la main d’œuvre locale parmi les catégories de vulnérables (lesjeunes et/ou orphelins de guerre des collines bénéficiaires, les Batwa) pour l’exécution de certainstravaux qui ne requièrent pas une main d’œuvre qualifiée, comme les ouvrages en maçonnerie et enbéton, les canaux d’irrigation et de drainage, l’installation des équipements sur les ouvrages (vannes,batardeau, etc.). Lors des formations spécifiques, assurées par le projet, pour la maintenance etl’entretien des ouvrages, la priorité sera accordée à ces jeunes. Des contrats cadres de maintenanceet d’entretien pourront être établis entre les AUM et les jeunes ainsi formés chacun dans sa spécialité.

Activité A.2.3. L’entretien des anciens et nouveaux marais

Objectif: Par des formations appropriées, il s’agit de doter les comités des AUM et les88.techniciens d’encadrement de connaissances techniques leur permettant la maîtrise d’ouvrage,d’assurer l’entretien régulier des investissements mis en place dont la mise en valeur conduira à uneaugmentation de la production agricole en général et rizicole en particulier.

Justification: L’entretien correct des marais nécessite des connaissances organisationnelles et89.techniques que les comités des AUM et les techniciens d’encadrement ne possèdent pas toujours.Par ailleurs, même les personnes formées ont périodiquement besoin des formations de recyclagequi leur rappellent les notions de base en rapport avec l’entretien et la mise en valeur rationnelle desmarais aménagés.

Description: Il s’agit de différents types de formation à dispenser en 2015 et 2016 à l’intention90.des comités des AUM et des techniciens des marais. Cinq sessions de formation et une visited’échange d’expérience interprovinciale chaque fois de 2 jours sont prévues pour 9 marais pendant 2ans. Cinq sessions de formation de 2 jours pour 25 personnes par marais sur 9 marais et uneformation de 4 jours de 25 techniciens sur le matériel topographique, et un atelier de revue des AUMde 2 jours chaque fois à l’intention de 25 personnes seront organisées. Les 5 sessions de formation

14 La «prise en charge par les AUM» prend en compte tous les aspects de gestion du marais par l’AUM: (i) la gestion desouvrages de prises d’eau, des ouvrages répartiteurs dans le périmètre, l’entretien des ouvrages et des canaux; et (ii) la collectedes contributions des usagers du marais en cash ou en nature.

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traiteront des thèmes suivants:(i) l’organisation et la gestion des AUM, (ii) la gestion de l’eau etl’exploitation des marais à des fins productives, (iii) la gestion et l’entretien des infrastructures hydro-agricoles, (iv) la planification et la gestion comptable de la trésorerie, et (v) le code foncier et la loifoncière. Vingt (20) techniciens de marais seront formés pendant 2 jours à l’utilisation du matérieltopographique. Un atelier annuel de revue, d’évaluation des prestations et de renouvellement desmembres des comités des AUM de 2 jours, réunissant les représentants de 12 marais de la provinceKayanza (Muhanga et Rango) et les représentants des marais de Karusi et Gitega sera organisé en2015 et en 2016.

Modalités de mise en œuvre: Les formations et les visites d’échange seront assurées par91.l’ONG ACORD ou équivalent15 en qualité de prestataire de services. A l’issue de chaque formation,une évaluation écrite de la formation sera faite par les participants.

Sous-Composante 1.3. Développement de la Chaîne de Solidarité Communautaire Bovine

Activité A.1.3.1: Le ciblage et la préparation des bénéficiaires de génisses et taureaux géniteurs

Objectif: Il s’agit de Cibler, sensibiliser et former les futurs bénéficiaires à se préparer pour92.accueillir les bovins dans de bonnes conditions d’alimentation et de logement en installant dans leursexploitations des cultures et plants fourragers et en construisant des étables cimentées.

Justification: La distribution de bovins s’adresse à une catégorie de ménages qui doivent être93.ciblés à temps de manière transparente pour qu’ils commencent à se préparer à recevoir les bovins.En effet, pour qu’ils produisent beaucoup de lait et de fumier, les bovins ont besoin d’être bienalimentés et d’être logés dans des étables présentant de bonnes conditions d’aération et d’hygiène.

Description: Le ciblage et la préparation des bénéficiaires de bovins comporte 4 sous-94.activités:(i) le ciblage et la validation des bénéficiaires seront effectués en 2015 pendant 2 jours parcolline sur 45 collines par un superviseur, 4 techniciens et 10 membres des CDC, (ii) la formation depré-réception incluant ma multiplication et la remise à chaque bénéficiaire de bovin d’un livret deformation en langue nationale sur les méthodes d’élevage bovin laitier soit 11 livrets par lot de 11bovins dont 10 vaches et 1 taureau: 228 réunions seront organisées à raison de 100 en 2015 et 118en 2016, (iii) la formation et l’acquisition de matériel (semences 1kg de Mucuna 4 000, boutures, 1500 plants de Calliandra, 6 sacs de ciment par bénéficiaire) sont prévues au profit de 2 400 agri-éleveurs dont 1 100 en 2015 et 1 300 en 2016, (iv) les missions de sélection et de réception desbovins en Ouganda. Il est prévu 8 missions pour les cadres et techniciens à raison de 3 en 2015 et 8en 2016.

Modalités de mise en œuvre: Le processus de ciblage des bénéficiaires est participatif et95.transparent. Il est effectué en assemblée générale de toute la population de chaque collineconcernée. Il sera organisé aussi bien au niveau des collines formant les BV des marais à aménagerqu’au niveau des collines formant les BV à protéger contre l’érosion dans les provinces de Bubanza,Cibitoke, Karusi et Muramvya où il n’est pas prévu d’aménagement de marais. Il faudra veiller à ceque, dans les sites où se trouvent les marais à aménager, les riziculteurs remplissant les critèresexigés, bénéficient de bovins afin d'avoir du fumier leur permettant de fertiliser le riz et d'augmenterles rendements de cette culture en adoptant notamment le système de riziculture intensive (SRI). Eneffet, comme d’autres agriculteurs, les riziculteurs éprouvent, dans leur grande majorité, desdifficultés à avoir une quantité suffisante d’engrais chimiques à cause de leur cherté et del’éloignement des centres d’approvisionnement. Des séances de validation des bénéficiairescomposés des représentants des comités de développement communautaire (CDC), desbénéficiaires, des techniciens et de l’administration seront organisées.

Activité A.1.3.2.: L’instauration et le renforcement de la chaine de solidarité communautaire bovine(CSCB)

15 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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Objectif: Il s’agit d’Augmenter la production laitière et accroître la production vivrière en96.général et celle du riz en particulier grâce à la valorisation du fumier.

Justification: L’expérience des projets a montré que l’activité de repeuplement du cheptel est97.porteuse et qu’elle a beaucoup d’impact sur la sécurité alimentaire, les revenus et la situationnutritionnelle des ménages bénéficiaires grâce à la production du lait et à l’augmentation de laproduction agricole générée par le fumier appliqué dans les champs.

Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) l’achat de 160 lots de 11 bovins dont98.10 génisses et 1 taureau géniteur par lot dont 40 lots en 2015 (440 bovins dont 40 taureauxgéniteurs) et 120 lots (1 320 bovins dont 120 taureaux géniteurs) en 2016 , soit au total 1 760 bovinsdont 160 taureaux géniteurs. Le coût unitaire d’un bovin (14 544 400 FBU) inclut l’inséminationartificielle, le kit d’accompagnement, l’équipement des agents communautaires en santé animale(ACSA) la trousse vétérinaire, (ii) l’élaboration des conventions avec les bénéficiaires de bovins: 3520 conventions de collaboration, soit le double des bénéficiaires directs (1 760) seront élaborées etsignées à raison de 880 en 2015 et 2 640 en 2016.

La distribution de ces bovins aux ménages se fera suivant les critères de ciblage en vigueur au99.sein des projets financés par le FIDA16. Le nombre de ménages bénéficiaires directs s’élève à 1 760 àraison d’un bovin par bénéficiaire. Le projet établira et signera une convention avec chaquebénéficiaire. Les modalités de remboursement du ciment seront bien précisées dans les contrats. Lesbovins distribués seront chaque fois accompagnés d’un kit de matériel et d’équipements vétérinairesmis à disposition par le projet. Vingt-cinq nouveaux agents communautaires en santé animale (ACSA)seront recrutés, formés et équipés en trousse vétérinaire. L’insémination artificielle (IA) seraégalement promue. Le nombre de bovins déjà distribués par le PAIVA-B et le PRODEFI et à distribuerdans le cadre reliquat du PAIVA-B et du financement additionnel est indiqué dans le tableau ci-après.

16 La méthodologie en vigueur dans les projets du FIDA au Burundi sera adaptée à l’intervention :Trois catégories sontconsidérée:

Catégorie 1: Les producteurs disposant de moins de 0,5 ha sont éligibles à l’embouche pour le marché. Cette catégorie estaussi éligible aux travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO);

Catégorie 2: Les producteurs disposant de parcelles comprises entre 0,5 et 1ha sont ciblés pour le repeuplement etl’embouche;

Catégorie 3: les producteurs plus de 2 ha sont éligibles à l’insémination artificielle à leur frais.

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Tableau 8: Distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI

Les distributions de bovins sont précisées dans les cartes des provinces d’intervention figurant100.en appendice 4.

Modalités de mise-en-œuvre: 40 lots de bovins (440 bovins dont 40 taureaux géniteurs)101.seront distribués en 2015, 120 lots (1 320 bovins dont 120 taureaux géniteurs) seront distribués en

Province Commune Distribués Distribués Distribués Planifiés Planifiés Prévu

31/12/2013 31/03/2014 31/12/2013 2014-2015 2014 Top-Up

PAIVA-B PRODEFI Total PAIVA-B PRODEFI PAIVA-B

Bubanza 0 262 262 0 0

Mpanda 0 119 119 0 0

Musigati 0 351 351 0 0 376

Rugazi 0 0 0 0 118 194

Bukinanyana 95 0 95 220 0 176

Mabayi 113 0 113 202 0 68

Mugina 0 62 62 0 110

Murwi 0 57 57 0 0

Rugombo 0 0 0 0 90

Bugendana 290 0 290 0 60 0

Buraza 0 0 0 0 140

Mutaho 320 0 320 0 0 0

Bugenyuzi 344 0 344 0 35 0

Buhiga 0 0 0 371 12 0

Shombo 0 0 0 0 25

Gahombo 0 104 104 0 94

Gatara 0 69 69 0 101

Gihogazi 0 0 0 0 25

Gitaramuka 266 0 266 0 80 0

Kayanza 0 24 24 0 29

Butaganzwa 0 54 54 0 56

Muhanga 220 28 248 360 35 205

Mutumba 0 0 0 0 35

Nyabikere 0 0 0 0 88

Rango 228 93 321 387 49 0

Bukeye 0 149 149 0 40 215

Kiganda 0 229 229 0 0

Mbuye 0 185 185 0 0

Muramvya 0 0 0 0 0 347

Rutegama 0 0 0 0 0 179

Busiga 0 182 182 0 0

Gashikanwa 0 346 346 0 0

Mwumba 0 107 107 0 0

Ngozi 0 552 552 0 0

Ruhororo 0 0 0 0 110

Tangara 0 0 0 0 168

Total 1 876 2 973 4 849 1 540 1 500 1 760

Tableau de distribution des bovins par le PAIVA-B et le PRODEFI

Ngozi

Bubanza

Cibitoke

Gitega

Karusi

Kayanza

Muramvya

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2016, soit au total 1 760 bovins dont 160 taureaux géniteurs. La réalisation de cette activité étaitnormalement confiée au PARSE qui clôture le 31 décembre 2014. Elle sera par conséquent effectuéepar le Programme ou par le projet qui pourrait reprendre certains cadres techniques d’élevage duPARSE. Les génisses seront importées d’Ouganda, les taureaux géniteurs pouvant être achetéslocalement.

Activité A.1.3.3. Le suivi de la chaine de solidarité communautaire bovine (CSCB) et le renforcementdes capacités techniques des membres des groupes d’élevage

Objectif: Il ‘agit d’ assurer le suivi de la CSCB et renforcer par des formations appropriées les102.capacités techniques des membres des groupes d’élevage pour qu’ils puissent bien entretenir,alimenter et soigner les bovins reçus.

Justification: Les bovins de race améliorée importés sont fragiles et ont besoin d’une bonne103.alimentation et des soins particuliers que ne maîtrisent pas les bénéficiaires. Dans ces conditions, lamise en place des CEF élevage au sein desquels seront dispensées toutes les formations derenforcement des capacités des bénéficiaires sur l’élevage est justifiée.

Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) les champs écoles fermiers (CEF)104.élevage: 90 CEF élevage regroupant 30 agri-éleveurs par CEF seront créés et appuyés à raison de48 en 2016 et 42 en 2016, (ii) les visites d’échange d’expérience interprovinciales de 2 jours serontorganisées à l’intention de 2 membres par CEF à raison de 90 CEF dont 23 CEF en 2015 et 67 CEFen 2016, (iii) le suivi et la coordination technique de la CSCB sera assurée par un cadre de l’Unité defacilitation et de coordination (UFC) nationale et deux cadres au niveau des unités de facilitation et decoordination régionales dont les salaires bruts, indemnités et logistique seront entièrement pris encharge par le projet. Le coût unitaire de cette sous-activité inclut un montant forfaitaire d’encadrementpar commune pour les 14 communes concernées par le financement additionnel et une contributionde 33% au fonctionnement annuel du logiciel IBIS dont le montant est estimé à 9 000 USD/ an. Cesuivi concernera 14 communes en 2014, 14 communes en 2014 et 14 communes sur 9 mois del’année 2017.

La mise en place de 90 champs écoles fermiers (CEF) élevage à raison de 30 agri-éleveurs par105.CEF permettra la formation de 2 700 agri-éleveurs sur des thèmes en rapport avec l’élevage. Leséleveurs apprendront notamment l’alimentation équilibrée des bovins, la détection des premierssymptômes des maladies des bovins et les premiers soins à leur prodiguer, l’utilisation du fumier etc.L’apprentissage se fait par observation et action dans les champs. A l’issue de leur formation, lesmembres des CEF doivent être capables de créer et d’animer de nouveaux CEF. Deux bénéficiairespar CEF effectueront une visite d’échange au niveau national pour voir l’expérience des autres agri-éleveurs formés et encadrés par d’autres projets.

Modalités de mise en œuvre: Le suivi et la coordination technique de cette activité seront106.assurés par trois cadres spécialistes d’élevage dont un sera basé au niveau central et 2 au niveaudes unités régionales à créer dans le cadre du Programme. Le suivi de la CSCB sera égalementassuré par les comités de développement communautaire (CDC), les services techniques des DPAEet l’administration locale qui bénéficieront également des formations de renforcement des capacités.

Activité A.1.3.4: L’appui au développement des cultures vivrières

Objectif: Il s’agit d’augmenter la productivité des cultures de colline par des mesures de107.protection des bassins versants contre l’érosion, de protection de l’environnement et d’adaptation auchangement climatique notamment par le reboisement.

Justification: Une forte pression démographique est exercée sur des sols situés sur les BV à108.fortes pentes et qui sont surexploités et dégradés à cause de l’érosion. Des mesures de protectiondes BV sont justifiées pour améliorer la fertilité du capital productif qu’est la terre.

Description: Cette activité comprend huit sous-activités: (i) l’organisation de 2 ateliers de109.formation de 2 jours des producteurs au compostage à l'air libre et aux techniques d'intégration agro-sylvo-pastorale à l’intention de 25 personnes par commune pour 10 communes pour 104 collines par

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un prestataire de service comme l’Institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU). Cetteformation sera réalisée pendant 3 ans, de 2015 à 2017, (ii) l’achat et la distribution de 26 000 rejetsbananiers à cuire et à fruit au cours de 3 ans: 2015 (1 040 rejets), 2016 (1 040 rejets) et 2017 (5 200rejets) sur 104 collines de 10 communes, (iii) l’encadrement technique des BV formés par 77 collinespar un prestataire de service incluant des formations: 2 ateliers de 1 jour et de 3 jours sur la MARP, 3actions de formation de 2 jours et 1 action de formation d’une journée sur les plans et les différentestechniques d’aménagement des BV. Chaque action de formation bénéficiera à 30 personnes. Uneformation de 1 jour sur la MARP et une formation de 2 jours sur la MARP sera organisée à l’intentiondes pépiniéristes, (iv) la coordination technique des actions d’intensification agricole: incluant lessalaires, charges, indemnités, perdiems, logistique qui seront intégralement prises en charge par leprojet, sur 12 mois en 2015, 12 mois en 2016 et 9 mois en 2017, (v) l’aménagement de 17 067 ha deBV par des dispositifs anti-érosifs et 1 707 ha de reboisement représentant 10% des BV protégéscontre l’érosion. La superficie des BV à protéger et à reboiser s’élève à 5 257 ha en 2015, 6 571 haen 2016 et 6 946 ha en 2017. Le coût unitaire d’aménagement des BV inclut le coût de l’élaborationdes plans d’aménagement des BV et les mesures d’adaptation au changement climatique comme lereboisement,(vi) le suivi-évaluation des activités d’aménagement des BV et de reboisement: seraassuré par 2 agents sous forme de consultation pendant 33 mois, dont 12 en 2015, 12 mois en 2016et 9 mois en 2017, (vii) l’équipement en matériel complémentaire et équipement de l’Institutgéographique du Burundi (IGEBU). L’IGEBU a sollicité un appui en station climatologiqueautomatique, et en formations. Ces équipements et formations seront acquis en 2015,(viIi) l’appui àl’assistance technique au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage par la contribution à sonfinancement à concurrence de 33% du coût annuel estimé à 125 000 USD dans le cadre durenforcement des capacités des institutions nationales.

Modalités de mise en œuvre: L’ISABU exécutera les actions de formation des producteurs au110.compostage à l’air libre, l’ONG ACORD ou équivalent17 encadrera les activités d’aménagement desBV et d’intensification agricole sur les mêmes BV, tandis le projet ou le Programme prendra en chargele reste des activités. Les équipements et formations seront acquis en 2015. La protection et lavalorisation des terres des BV seront fonction des conditions agro-écologiques de chaque site. Lesétudes définiront pour chaque zone agro-écologique la technique la mieux adaptée qui sera adoptéepar les populations bénéficiaires. Les techniques à utiliser doivent associer les actions physiques delutte contre l’érosion et les actions biologiques, notamment la création de terrasses progressives18,l’installation de cordons de pierres sèches, le reboisement des zones dénudées, l’agroforesterie et laconstitution des haies de plantes fourragères dans les exploitations des collines suivant les courbesde niveau permettant de ralentir le ruissellement et le dépôt des matières transportées par le eaux surles terrasses ainsi constituées.

Sous-Composante 1.4. La production de riz dans les marais est augmentée de façon constanteet durable

Activité A.1.4.1. Le renforcement des capacités techniques des producteurs de riz

Objectif: Il s’agit d’Accroître la production du riz dans les marais par une meilleure maîtrise de111.l’eau d’irrigation, une meilleure utilisation d’intrants agricoles et l’adoption de nouvelles techniquesculturales comme le SRI.

Justification: Les rendements du riz sont encore bas dans les marais aménagés. L’expérience112.de certains projets a montré que les rendements du riz à l’unité de surface peuvent facilement doubler

17 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.18 La technique de terrasses progressives est utilisée au Burundi, à l’inverse de la technique des terrasses radicales quinécessite des coûts exorbitants du fait des volumes de mouvement de terres et du façonnage des terrasses. L’exécution desterrasses progressives demande l’exécution de fossés d’absorption totale en courbe de niveau, qui sont vidés tous les ans enrejetant la terre vers l’amont du fossé. Les terres ainsi déposées sont fixées par des herbes, arbres et arbustes. Au fil desannées une succession de terrasses à faibles pentes apparaissent permettant une transformation progressive du paysage.

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(passer de 2 à 4 tonnes de paddy par ha) en pratiquant le SRI qui exige une bonne maîtrise de l’eaud’irrigation, les techniques culturales en général et les sarclages en particulier et l’utilisation d’unequantité suffisante de fumure organique et d’engrais chimiques.

Description des activités: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) la formation des113.producteurs sur le SRI à l’intention de 20 producteurs par marais par saison et pour 30 marais. Ainsi80 formations de 40 personnes seront organisées à raison de 40 formations en 2015 et de 40formations en 2016, (ii) l’appui technique du volet CEF vivriers par un consultant qui sera rémunérésur une période de 18 mois dont 12 en 2016 et 6 en 2017,(iii) une étude technico-économique quimontre et analyse l’état de référence de la production des marais et des CEF avant et aprèsl’intervention du projet. Cette étude demandera 4 hommes-mois en 2015 et 4 hommes-mois en 2017,(iv) la création de 121 CEF vivriers en général et rizicoles en particulier et leur appui à raison de 33CEF en 2015, 60 en 2016 et 28 en 2017. Le coût unitaire de cette sous-activité comprend aussi larémunération de l’encadrement des CEF vivriers qui sera assuré par un prestataire de service.

Comme pour les CEF élevage, chaque CEF vivrier comprend 30 membres, soit 3 630114.producteurs dont l’apprentissage se fera par démonstration et action. L’encadrement des CEF vivrierssera confié à un prestataire de service dont les techniciens seront préalablement formés surl’approche CEF pour qu’ils deviennent des facilitateurs externes des CEF. Les facilitateurs externesforment à leur tour les facilitateurs internes qui sont des producteurs membres des CEF ayantbénéficié de formations appropriées.

Modalités de mise en œuvre: L’ONG ACORD ou équivalent19 assurera les formations des115.producteurs sur le SRI et le suivi des CEF vivriers en qualité de prestataire de service. L’appuitechnique aux CEF sera confié à un prestataire avec lequel le projet est déjà lié par un contrat, laréalisation de l’étude technico-économique sur l’état de la production dans les marais et les CEF seraconfiée à un consultant sélectionné par appel d’offres.

Activité A 1.4.2: L’appui à la production des semences de riz

Objectif: Il s’agit de produire des semences de base et commerciales de riz afin d’augmenter116.la production du riz dans les marais.

Justification: La grande majorité des riziculteurs utilisent pendant plusieurs années sans les117.renouveler des semences de riz de mauvaise qualité qu’ils prélèvent sur leur récolte et qu’ilsconservent eux-mêmes sans aucun traitement. Il est urgent de mettre à leur disposition dessemences de riz de bonne qualité dont le semis va contribuer à l’augmentation des rendements.D’autre part, il y a absence de variétés de riz à cycle court qui permettraient d’avoir plus d’un cycle deculture par an et qui pourrait être une adaptation au changement climatique.

Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) la formation des groupements de118.multiplicateurs de semences à raison de 20 personnes par commune pour 6 communes et pour 2saisons par an. Il est par conséquent prévu 30 formations réparties de la manière suivante: 12 en2015, 12 en 2016 et 6 en 2017, (ii) la multiplication des semences de base et commerciales de riz:elle sera confiée à des groupements de multiplicateurs de semences sous l’encadrement d’uneinstitution de recherche spécialisée dans la riziculture comme l’ISABU et se fera pendant 2 saisonsdans une année, soit sur une superficie totale de 31 ha pendant 3 ans à raison de 12 ha en 2015, 12ha en 2016 et 7 ha en 2017. Un rendement de 4 tonnes de semences est attendu, soit une productiontotale de 128 Tonnes.

Modalités de mise en œuvre: La multiplication des semences de base et commerciales de riz119.sera réalisée par des groupements de producteurs sous l’encadrement d’une institution de recherchespécialisée comme l’ISABU avec laquelle le projet conclura une convention de collaboration. Uneattention particulière sera portée à la multiplication des semences de riz à cycle court permettant 2

19 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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cycles par an. Une convention a déjà été signée entre PAIVA-B et ISABU pour mettre en place unmécanisme de production de semences de riz de base et commerciale. Les résultats de cetteconvention seront évalués lors de la prochaine mission de supervision.

Sous-Composante 1.5: Amélioration de la capacité des institutions locales pour planifier,coordonner et suivre les objectifs du projet et participer au développement (administrationscommunales, CDC, CCDC et autres associations collinaires)

Activité A.1.5.1. Le renforcement des capacités des comités de développement communautaire auniveau collinaire (CDC) et des comités communaux de développement communautaire (CCDC) àplanifier, suivre et à superviser la gestion des infrastructures communautaires

Objectif: Il s’agit d’Améliorer, par l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’ateliers120.de formation, la capacité des institutions locales (administration communale, comités dedéveloppement communautaire au niveau collinaire (CDC) et des comités communaux dedéveloppement communautaire (CCDC) au niveau communal, AUM, associations collinaires) àplanifier, coordonner et suivre les objectifs du projet.

Justification: L’appropriation et la durabilité des effets et impacts du projet sont toujours121.recherchées et les CDC jouent un grand rôle dans la sensibilisation des communautés pour le suivi,l’entretien et la maintenance de tous les investissements réalisés par le projet.

Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) la formation des formateurs sur tous122.les thèmes pour 4 provinces pendant 4 jours à l’intention de 25 personnes par province. Une seuleformation est prévue en 2015, (ii) l’indemnisation des techniciens formateurs participant à la formationdécrite au point (i) ci-dessus pendant 5 jours pour 25 formateurs, (iii) la formation des CDC parcommune au niveau de 9 communes: en planification pour une journée, en suivi et supervision pourune journée, en audit et rapportage pour une journée , en leadership communautaire et gouvernancelocale pour une journée et en ciblage, suivi et gestion de la CSCB pour une journée, soit 5 sessionsde formation par commune dans 9 communes à l’intention de 30 personnes par commune. Les CDCde 9 communes seront formés en 2015 et en 2016, et (iv) la coordination technique dudéveloppement communautaire: sera prise en charge par le projet pendant 33 mois à raison de 12mois en 2015, 12 mois en 2016 et 9 mois en 2017.

Modalités de mise-en-œuvre. A part la coordination technique du développement123.communautaire qui sera prise en charge par le projet, la réalisation de toutes les autres sous-activitéssera confiée à l’ONG ACORD ou équivalent20 en qualité de prestataire.

Activité A.1.5.2. La formation des CDC dans la conduite des assemblées générales de ciblageparticipatif, l'organisation et le suivi-évaluation de la CSCB

Objectif: Il s’agit de renforcer les capacités des CDC et des encadreurs dans la conduite des124.assemblées générales de ciblage participatif et l’organisation et le suivi-évaluation de la CSCB.

Justification: Les CDC et les encadreurs sont appelés à jouer un rôle important dans le125.ciblage participatif des bénéficiaires des activités du projet en général et dans l’organisation et lesuivi-évaluation de la CSCB en particulier. Pour réussir cette mission, les CDC doivent être dotés, àtravers des formations, de connaissances organisationnelles et techniques nécessaires.

Description: Cette activité comprend 3 sous-activités: (i) la formation et le recyclage des CDC126.dans la conduite du ciblage, le suivi, la supervision et le conseil à l’intention de 30 personnes pendant4 jours. Neuf formations seront organisées dont 4 en 2015 et 5 en 2016, (ii) l’organisation de 3 visitesd’échange au Burundi à l’intention de 22 personnes dont 2 encadreurs, dont une visite d’échange en2015, une en 2016 et une en 2017, et (iii) l’organisation d’une visite d’échange sous-régionale au

20 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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Rwanda de 3 jours pour 20 personnes dont 5 encadreurs, 2 visites seront effectuées, elles sontréparties sur 3 ans (0,5 en 2015, 1 en 2016 et 0,5 en 2017).

Modalités de mise en œuvre: La réalisation des sous-activités (i) et (ii) sera confiée à l’ONG127.ACORD ou équivalent21 en qualité de prestataire de service. La sous-activité (iii) sera directementfinancée par le projet.

Activité A.1.5.3. Le renforcement des capacités des relais techniques et des autorités locales impliquésdans la supervision, le suivi et la pérennisation des actions de développement communautaire

Objectifs: Il s’agit de Renforcer par des formations les capacités techniques des relais128.techniques et des autorités locales pour qu’ils s’impliquent efficacement dans la supervision, le suiviet la pérennisation des actions de développement communautaire.

Justification: En vue d’assurer la durabilité des investissements réalisés, les relais techniques129.constitués de techniciens communaux et de membres des AUM les plus dynamique et les autoritéslocales doivent être formés pour acquérir des connaissances techniques leur permettant des’impliquer étroitement dans la supervision, le suivi et la pérennisation des actions de développementcommunautaire financées par le projet.

Description: Cette activité comprend 2 sous-activités: (i) la formation de 2 jours des services130.techniques et de l'administration communale dans la conduite du ciblage, la supervision et l'évaluationde la CSCB: 4 formations seront organisées par commune pour 5 communes à l’intention de 25personnes par commune à savoir 2 communes en 2015 et 3 communes en 2016, et (ii) la formationdes ACSA et des moniteurs collinaires sur le suivi et le conseil pour 2 moniteurs par colline pendant 2jours et pour 61 collines. Chaque session de formation regroupera 25 personnes. 5 sessions deformation seront organisées dont 2 en 2015 et 3 en 2016.

Modalités de mise en œuvre: Cette activité sera réalisée par l’ONG ACORD ou équivalent22131.en qualité de prestataire de service.

Activité A 1.5.4.L’animation et la mise en cohérence des interventions

Objectif: Cette activité vise l’échange d’expérience et l’harmonisation des approches entre132.intervenants et entre projets.

Justification: L’harmonisation des approches d’intervention et l’échange d’expérience133.constituent une nécessité pour les prestataires du projet et pour les différents projets pour ne pasdésorienter la population.

Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) L’organisation d’ateliers d'échanges134.d'expérience regroupant le PAIVA-B, l’ONG ACORD, la CAPAD, l’administration et les servicestechniques partenaires à l’intention de 35 personnes pendant 2 jours. Cette sous -activité est planifiéepour 3 ans, de 2015 à 2017 à raison d’un atelier de formation par an, (ii) l’organisation de 13 ateliersde planification annuelle et d’évaluation trimestrielle par province pour 4 provinces à l’intention de 35personnes pendant 2 jours: 52 ateliers seront organisés à raison de 16 ateliers en 2015, 20 en 2016et 16 en 2017, (iii) l’organisation d’ateliers de capitalisation et de mise en synergie (PAIVA-B,PRODEFI) de 2 jours à l’intention de 35 personnes par atelier. Il sera organisé 13 ateliers dont 4 en2015, 4 en 2016, 4 en 2017 et 1 en 2018, et (iv) l’organisation d’ateliers de 2 jours sur ladocumentation des innovations et meilleures pratiques des projets financés par le FIDA à l’intentionde 35 personnes. Il sera organisé 13 ateliers dont 4 en 2015, 4 en 2016, 4 en 2017 et 1 en 2018.

21 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.22 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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Modalités de mise en œuvre: La réalisation des 2 premières sous-activités sera confiée à135.l’ONG ACORD ou équivalent23 tandis que les deux dernières seront directement organisées par leprojet ou le programme.

Activité A1.5.5.: L’alphabétisation des populations collinaires par les Centres de développement familialet communautaire (CDFC)

Objectif: Il s’agit d’ offrir l’opportunité aux personnes adultes dont des CDC qui n’ont pas eu la136.chance de fréquenter l’école ou qui ont été déscolarisés en bas âge d’apprendre à lire, à écrire et àcalculer et d’entreprendre ainsi des activités de développement économique.

Justification: La majorité des agriculteurs burundais sont analphabètes et éprouvent des137.difficultés à comprendre la nécessité d’adopter des innovations susceptibles de leur permettred’augmenter la production agricole et leurs revenus et même d’initier d’autres activités économiquesen dehors de l’agriculture. L’expérience a montré que les personnes alphabétisées changeaientpositivement leur comportement vis-à-vis des questions de développement.

Description: Cette activité comprend 4 sous-activités: (i) l’alphabétisation des populations138.collinaires au niveau de 208 centres qui seront ouverts à raison de deux sessions par an. L’ouverturedes centres d’alphabétisation sera progressive: 83 en 2015, 83 en 2016 et 42 en 2017. Lesindemnités des facilitateurs alphabétiseurs est inclus dans les 4 sous-activités, (ii) une formation desensibilisation et une formation pour la constitution des groupes de caution solidaire (GCS) de unejournée chacune pour 10 communes. Ainsi, 290 GCS seront sensibilisés et formés à raison de 104en 2015, 104 en 2016 et 82 en 2017, (iii) la réduction de la pénibilité du travail de la femme par lefinancement de lots de foyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie, d’une dizainede kitchen garden par lot, à raison d’une action par colline pour 104 collines par an. Ainsi, 290 lots defoyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie et de kitchen garden seront mis enplace à raison de 104 en 2015, 104 en 2016 et 82 en 2017, et (iv) la sensibilisation, information,éducation, communication (IEC) des adultes à l'approche genre, la prévention des conflits, le codedes personnes et de la famille à raison d’une sensibilisation par colline par an pour 104 collines. Ilsera ainsi organisé 270 séances réparties à raison de 104 en 2015, 104 en 2016 et 62 en 2017.

Sous-composante 1.6. Sécurisation foncière des exploitations est renforcée pour réduire lesconflits fonciers et améliorer l'accès aux services fonciers

Activité A.1.6.1. Le renforcement des capacités du personnel des services fonciers communaux (SCF)par des équipements adaptés et moyens de transport

Objectif: Cette activité vise à contribuer à l’atteinte des objectifs de pérennisation du capital139.productif qu’est la terre à travers une sécurisation foncière des terres aménagées dans les marais etsur les BV et d’améliorer l’accès aux services financiers.

Justification: Le nouveau code foncier reconnaît les services fonciers décentralisés. Peu de140.communes sont couvertes par les services décentralisés sur le foncier alors que près de 80% desconflits portés devant les tribunaux sont d’ordre foncier. Par ailleurs, les services fonciers communauximplantés dans les communes à titre pilote sur financement des projets enregistre de la part des agri-éleveurs beaucoup de demandes d’enregistrement des terres et la délivrance de certificats fonciersréduit les conflits des limites des parcelles et de succession. Les certificats fonciers pourront servir degarantie auprès des institutions de microfinance pour l’obtention de crédits de campagne.

Description: Etant donné que le Ministère en charge de la question foncière conditionne la141.création de nouveaux SFC à l’établissement d’un inventaire des terres domaniales, le projet ne feraqu’appuyer les 7 SFC déjà créés dans 5 communes (Bugendana, Bugenyuzi, Mutaho,Gitaramuka,Gihogazi) et en cours de création dans 2 communes (Muhanga et Rango). Il accordera des

23 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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subventions de fonctionnement à des taux différenciés suivant leur date de création, les plus anciens(Bugenyuzi, et Mutaho ) ayant déjà bénéficié d’apports de la part du projet seront plus faiblementappuyés que ceux qui ont été récemment créés (Gitaramuka et Gihogazi) ou en cours de démarrage(Muhanga et Rango). La première subvention concerne les communes de Bugenyuzi et Mutaho, ladeuxième subvention concerne les communes de Bugendana et Gitaramuka et la troisièmesubvention concerne les communes de Muhanga et Rango, chaque fois pour 2 années (2015 et2016).

Modalités de mise en œuvre: L’appui au fonctionnement des SFC s’étendra sur 2 ans et142.inclura un personnel supplémentaire pour 2 communes (Bugenyuzi et Mutaho). Le SFC de lacommune de Gihogazi qui n’est pas concernée par le financement additionnel ne serait pas appuyé etbénéficierait de l’appui du PRODEFI. C’est le projet qui se chargera de la réalisation de cette activitépendant 2 ans.

Activité A.1.6.2. L’apport d’un service conseil aux personnels du bureau foncier pour améliorer laperformance

Objectif: Cette activité vise à apporter, par le service d’un prestataire de service, un service143.conseil aux agents des bureaux fonciers communaux en vue d’améliorer leur performance.

Justification: La création des services fonciers communaux est très récente au Burundi et les144.agents des services fonciers communaux ne disposent pas d’expérience dans ce domaine etnécessitent un renforcement des capacités et un accompagnement que pourra leur assurer unprestataire jouissant d’une expertise reconnue dans ce domaine.

Description: Cette activité comprend 5 sous-activités (i) la prise en charge des frais d’un145.prestataire de services (opérateur de proximité et 3 agents techniques provinciaux (ATP)) et laréalisation d’une étude sur la pérennisation des SFC et la communication, (ii) laformation/actualisation des agents fonciers pour 2016 et l’organisation d’une campagne desensibilisation dans 2 communes en 2016, (iii) la formation des commissions de reconnaissancecollinaires pour 2 communes (Muhanga (23), Rango(30) en 2016, et (iv) la formation en 2016 desautorités communales sur la gestion foncière décentralisée incluant une séance d’auto-évaluation etun atelier par province pour valoriser les certificats fonciers.

Modalités de mise en œuvre. L’exécution de l’activité sera confiée à un prestataire de service146.(consultant national) avec lequel le projet a déjà un contrat.

La Composante 2. Valorisation agricole et accès aux marchés

Sous-Composante 2.1. Amélioration de la gestion des coopératives mises en place, maintenantentreprises de façon démocratique et transparente, facilitant l'accès des agriculteurs au marchéet améliorant la compétitivité des produits.

Activité 2.1.1.: Renforcement des capacités des coopératives pour leur permettre de coordonner ledéveloppement des filières ciblées afin d’en améliorer la rentabilité et les retombées pour les membres.

Objectif: Il s’agit d’Organiser et de structurer les OPs pour qu’elles profitent pleinement de la147.valeur ajoutée possible sur chacune des filières qui les concernent.

Justification: L’économie agricole est plus tournée vers l’autoconsommation dans les148.provinces ciblées et le niveau de revenu des ménages est bas. La mise en œuvre de la composante1, et notamment l’aménagement et la réhabilitation des marais et l’adoption de paquetstechnologiques comportant semences, engrais, méthode SRI, engendre une augmentation de laproduction de riz qui va dégager des surplus à commercialiser. Il y a donc nécessité d’organiser lafilière riz et de faciliter la mise en marché du surplus, dans un contexte où la production est trèsfragmentée, les infrastructures encore insuffisantes.

Description: Il s’agit de mettre en place des coopératives qui seront gérées de façon149.démocratique et transparente en facilitant l’accès des agriculteurs au marché et en améliorant la

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compétitivité des produits. Une étude sera réalisée pour analyser les conditions d’adhésion desproducteurs aux coopératives sur la base des services qui leur sont proposés.

Modalités de mise en œuvre: Aux 5 coopératives rizicoles déjà fonctionnelles des provinces150.de Karusi et de Gitega, viendront s’adjoindre 4 coopératives laitières des provinces de Muramvya (2)et de Bubanza (2), 4 coopératives laitières des Provinces de Kayanza (2) et Cibitoke (2) et 4coopératives laitières des provinces de Karusi (3) et de Gitega (1).

Activité 2.1.2. Développement des capacités des organes de gouvernance des coopératives(animation, gestion administrative et financière, renouvellement des organes)

Objectif: Il s’agit de structurer, de former , et d’organiser des producteurs en groupements151.collinaires en vue de créer des coopératives capables de réaliser des activités en rapport avec lavalorisation de la production agricole.

Justification: Les producteurs agricoles sont faiblement organisés et éprouvent des difficultés152.à avoir des services dont ils ont besoin comme les intrants, les infrastructures de stockage ainsi queles équipements de transformation post-récolte.

Description des activités: Cette activité comprend l'ensemble des activités de formation,153.recyclage et d’appuis divers pour le renforcement des capacités des groupements de producteurs etdes coopératives qu’ils mettent en place et qui sont liées à l'organisation des coopératives, à leurfonctionnement démocratique et transparent, et à la gestion administrative et financière de lacoopérative et des services qu’elle offre à ses membres. Les principales sous-activités ciblées portentsur: (i) l'encadrement de la mise en place des organes de gestion des coopératives y compris lesComités de gestion, des équipements, des hangars, (ii) la rédaction des textes statutaires, (iii) laformation et l'accompagnement à la création et l'enregistrement des coopératives et, (iv) la formationet le recyclage des ressources humaines dans le domaine de la gestion administrative et financière etde la gouvernance, et (v) la formation sur la technique de stockage, de gestion et de warrantage.

Modalités de mise en œuvre: la réalisation de l’ensemble des activités de formation et154.d’organisation des coopératives sera confiée à un prestataire de service expérimenté dans ledomaine de la constitution, de la formation et de l’accompagnement des coopératives desproducteurs comme la CAPAD ou équivalent24.

Activité 2.1.3.Développement des capacités des coopératives à rendre des services de qualité auxmembres (ventes groupées, accès aux intrants, formations des membres, montage de dossiers)

Objectif: Il s’agit de présenter des services utiles et indispensables que la coopérative pourra155.offrir à ses membres et à ceux dont l’adhésion ultérieure pourrait être envisagée.

Justification: Un accent particulier doit être porté sur le développement des services qui156.permettront aux membres d'améliorer la productivité et les revenus qu’ils tirent de l'agriculturenotamment l'approvisionnement en intrants (semences sélectionnées, engrais, produits phyto et zoosanitaires, ventes groupées, élaboration de dossiers de financement, regroupement etaccompagnement de demandes de financement auprès des IMF). Les principales sous-activitésciblées portent sur l'inventaire des services existants et potentiels offerts aux membres par lescoopératives, l’analyse des conditions de participation des producteurs aux activités descoopératives, les propositions pour le développement et l'amélioration des services (études) et sur laformation et le recyclage en planification, élaboration de plan d'actions, gestion de stock, analyse dela rentabilité, suivi et évaluation des résultats atteints.

La mise en place d’aires de séchage, de hangars de stockage et d’outils de transformation157.impliquent l’adoption de règles très strictes permettant de valoriser au mieux cesinfrastructures/équipements et ce grâce notamment à des formations spécifiques sur le séchage desproduits, la gestion des produits stockés, le rythme de décorticage etc.

24 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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Description: Il y aura définition précise des besoins des membres, qui aidera à identifier le158.type de matériel à acquérir, définir les modalités d’utilisation et d’organisation des coopératives pourqu’elles puissent offrir des services à leurs membres et que ces services se révèlent importants etdésirés par ces membres

Modalités de mise en œuvre: Il s’agit d’organiser des cycles de formation qui porteront sur159.ces sujets et également sur le warrantage, l’intérêt des ventes groupées. Pour la mise en œuvre decette activité, le PAIVA-B s’appuiera sur l’équipe technique de la CAPAD ou équivalent25 en qualité deprestataire de services dans le renforcement des capacités des coopératives de la zone du projet etde leurs organes. La convention qui lie la CAPAD et l’UFC du PAIVA-B doit être revue dans uneperspective de rémunération selon les résultats et pour en mettre en évidence la stratégied’intervention du PAIVA-B, le rôle de partenaire de la confédération dans ce projet et sa capacité àconcevoir les programmes de formation et de renforcement des capacités en fonction de laproblématique des groupements et de la zone et à les mettre en œuvre avec l’appui financier duprojet

Activité 2.1.4. Développement des capacités de représentation et de négociation des agriculteursmembres des coopératives.

Objectif: Les membres des coopératives doivent pouvoir s’exprimer au sein de fora, défendre160.leurs intérêts, participer aux regroupements leur permettant de se mettre ensemble aux fins deconstituer à terme des organisations professionnelles.

Justification: Le développement de filières agricoles et la mise sur le marché de produits plus161.élaborés et de meilleure qualité qui intéressent les industriels, justifie pleinement le regroupement desintérêts pour une meilleure défense de ces derniers.

Description: Les principales sous-activités ciblées porteront sur: (i) l’organisation de fora162.provinciaux sur la problématique d’augmentation de la productivité et des revenus des filières et lesrelations avec les autres maillons et fournisseurs de services, (ii) l’organisation d’un forum au niveaunational afin de développer le sens de la concertation, (iii) les voyages d'échange interprovinciaux(Cibitoke, Kayanza et Karusi (commune Buhiga)) pour partager les succès et les leçons apprises, (iii)les voyages d'échange sous-régionaux et, (iv) les ateliers d'échange d'expérience sur la production,la commercialisation et la transformation du riz et du lait pourront compléter le dispositif.

Modalités de mise en œuvre: La CAPAD sera sollicitée pour la préparation de ces fora,163.l’organisation de ces voyages d’échanges dans le cadre du contrat de prestation qui lui a été accordé.

Activité 2.1.5. Augmentation de la capacité de stockage et de transformation des coopératives et enassurer la gestion durable (et rentable)

Objectif: Il s’agit de mettre l’accent sur l'amélioration des infrastructures de stockage et les164.équipements de transformation qui permettent de réduire les pertes, d’exploiter les opportunités demarchés et, d'augmenter la valeur ajoutée des produits pour en tirer un meilleur prix sur les marchés.Les coopératives disposant d’une organisation structurée et pouvant justifier de leur niveau departicipation au financement d’infrastructures de séchage, stockage et transformation pourrontbénéficier de l’appui du projet.

Justification: Le paquet technologique adopté par les producteurs implique une mise à165.disposition de ces derniers des infrastructures leur permettant de sécuriser les produits obtenus, deles transformer aux fins de commercialiser des produits avec valeur ajoutée.

Description: Un programme d’installation d’aires de séchage et de hangars de stockage pour166.le paddy ainsi que la mise en place de décortiqueuses améliorées est envisagé dans le présentprojet. Ces installations seront réalisées à proximité des marais dont l’aménagement a (i) soit été

25 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

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entrepris par le PAIVA-B au cours des deux années écoulées (ii) soit prévus dans le cadre du présentfinancement additionnel.

Ces investissements sont prévus:167.

Dans la Provinces de Kayanza, (i) en commune de Muhanga avec l’installation de 1 600m2 d’aires de séchage et de 1 000 m2 de bâtiments de stockage respectivement pour lesmarais de Nyandirika (105 ha) collines de Ndava, de Gasambi (60 ha) collines de Rushubi,de Nyakagezi (176 ha + 90 ha) collines de Rushenza, de Nyarubanda (135 ha) collines deRushubi, Kinyamaganga (62.5 ha) colline de Nyamitanga et la réalisation d’étudespréalables pour les marais de Kamena (50 ha) collines de Mborwe et de Rugamba (60 ha)colline de Rugamba et (ii) en commune de Rango avec l’installation de 1 200 m2 d’airesde séchage et de 800 m2 de bâtiments de stockage respectivement pour les marais deNyaminoga (78 ha) collines de Karehe, de Gakana (35 ha) collines de Kiramahira, deNyamwondo (34 ha) collines de Gikomero, de Mabumba (33 ha) colline de Nyarusange, deNyarubanda amont (57 ha) colline de Muzumure, de Nzarazangwe (43 ha) colline deGacokwe et la réalisation d’études préalables pour les marais de Kinyandobwe (133 ha)colline de Rubungu, de Nyarubanda (extension de 50 ha) colline de Muzumure.

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Tableau 9: Aires de séchage et hangars de stockage dans la Province de Kayanza

Dans la Province de Karusi avec l’installation d’une aire de séchage de 300 m2 et d’unhangar de stockage de 50 m² en commune de Bugenyuzi, colline de Buhindye et la miseen place de deux aires de séchage de 300 m² et de deux hangars de stockage de 50 m² encommune de Buhiga et la mise en place d’une décortiqueuse améliorée de capacité de 1tonne/heure dans la même commune.

Tableau 10: Aires de séchage et hangar de stockage dans la Province de Karusi

Province/Commune Collinesconcernées

Maraisconcernés

superficiemarais (ha)

superficie airede séchage

(m2)Superficie

hangar (m2)

KARUZI/Bugenyuzi Buhindye Nyankezi 44 300 50Total Bugenyuzi 44 ha 300 m2 50 m2

KARUZI / Buhiga Gitanga Nyamugari 107 300 50

Mayenzi Ruhamba 60 300 50Total Buhiga 600 m2 100 m2

Les activités de formation et de recyclage admissibles portent sur la gestion durable des168.magasins et des équipements de transformation, la gestion des magasins et des activités dewarrantage.

Province/Commune Collinesconcernées

Marais concernés superficiemarais (ha)

superficie aire de

séchage (m2)

Superficie

hangar (m2)

KAYANZA/Muhanga Ndva Nyandirika 105 300 100Rushubi Gasambi 60 300 100Rushenza Nyakagezi 266 400 200Muhanga 400Rushubi Nyarubanda 135 300 100Nyamitanga Kinyamaganga 62,5 300 100Mborwe Kamena 50Rugamba Rugamba 60

Total Muhanga 1 600 1 000

KAYANZA/Rango Karehe Nyaminoga 78 300 100Kiramajhira Gakana 35 300 100Muzumure Nyarubanda amont 57Gikomero Nyamwondo 34 300 100MuzumureGakocweNyarusange Mabumba 33 300 100Rubungu Kinyandobwe 133Muzumure Nyarubanda ext 50

Total Rango 1 200 800

Tableau : Aires de séchage et hangar de stockage

Nzarazangwe 43 400

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Modalités de mise en œuvre: La réalisation d’aires de séchage avec abri, de hangars de169.stockage et d’outils de transformation demande la réalisation préalable d’une étude d’implantation. Enfonction des résultats de cette dernière, la coopérative aura à trouver un terrain permettant d’abriterles installations. Ce terrain devra être mis à disposition de la coopérative soit par la Commune, soitencore par la cession de ce dernier par un des membres, cette mise à disposition constitue le secondpréalable Le financement des infrastructures (magasins) et des équipements de transformation estconditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou encash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Les représentants descoopératives bénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation des étudesd’implantation, jusqu’à l’évaluation des superficies nécessaires pour les aires de séchage, leshangars de stockage et ainsi que pour l’élaboration du cahier des charges permettant de définir lescaractéristiques de l’unité de décorticage (capacité notamment). La gestion de l’unité de décorticageaméliorée pourrait être confiée à une tierce partie professionnelle dans le cadre d’un contrat degestion, basé sur l’obtention de résultats, à passer avec la coopérative.

La gestion de chacune des aires de séchage adjacente au hangar de stockage devra être170.confiée à une entité (structure professionnelle) recrutée à cet effet qui sera rémunérée sur l’obtentionde résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiée à un membre de la coopérative.

Activité 2.1.6. Réhabilitation des pistes

Objectif: Il s’agit de Faciliter la circulation/l’écoulement des produits issus des bassins de171.production les plus enclavés, que ce soit pour le riz, le lait ou toute autre production agricole.

Justification: L’importance du potentiel laitier en place sur les Bassins Versants (BV) de172.Muhanga (688 têtes) et de Rango (571 têtes) en Province Kayanza, l’accroissement significatif de laproduction laitière commercialisable qui en découle, la mise en place de 4 centres de collectesecondaires en commune de Muhanga et de deux Centres de Collecte sur chacune des deuxcommunes justifient la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation des pistes les plusstratégiques pour garantir l’écoulement de la plus grande partie de la production laitière de cescommunes. Il en est de même pour la commune de Muramvya en Province Muramvya (447 bovins)pour l’approvisionnement du Centre de Collecte à mettre en place.

Description: Les pistes permettant l’écoulement du lait des collines des deux communes de173.Muhanga et Rango sont dans un état catastrophique et les tronçons qui ont été identifiés pour êtreréhabilités devraient faciliter l’écoulement du lait qui sera collecté au niveau des centres secondairesvers le Centre Principal. Il s’agira de 57 kms sur la Province de Kayanza et de 17 kms sur la provincede Muramvya, tel que détaillé dans le tableau ci-après.

Modalités de mise en œuvre: Compte tenu des ressources humaines limitées des services174.techniques administratifs, le recours à des opérateurs et/ou prestataires de services sera privilégiépour la mise en œuvre de cette activité. Ainsi, les opérations de réhabilitation des pistes serontréalisées par un opérateur privé sélectionné suivant les procédures habituelles de passation demarché du FIDA. Les opérations de contrôle des travaux seront confiées à un cabinet privé suivantles mêmes procédures. Les activités de suivi et de réception des travaux sera du fait de l’UFC, quipourra s’appuyer sur un opérateur privé prestataire de services (ONG ou bureau d’études) à quipourrait être éventuellement confiée la responsabilité de l’encadrement et du suivi des travauxréalisés en HIMO. On trouvera en appendice 5, la liste de ces pistes et leur kilométrage.

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Tableau 11: Tronçons de pistes à réhabiliter

Sous-Composante 2.2. Valorisation des produits issus des filières lait, riz et maïs et facilitationde l’accès au financement pour les coopératives/groupes de caution solidaires à travers desmécanismes de garantie

Activité 2.2.1. Facilitation de l'accès des producteurs aux financements par les IMF

Objectif: Il s’agit d’imaginer des formules à développer en concertation avec la FENACOBU et175.la CAPAD dans l'esprit de la politique de l'amélioration de l'accès au financement privilégiée par leFIDA et qui permettront aux producteurs organisés d’avoir plus facilement accès au financement. Lesmodalités d’accès au crédit pour les producteurs et d’accès au refinancement pour les IMF serontconformes aux conditions définies par le FIDA et appliquées à l’ensemble des projets qu’il finance.

Justification: Les producteurs disposant maintenant de structures de stockage et de176.transformation ont besoin d’un accès plus facile et de montants plus importants au financement.Suivant la taille des investissements réalisés, les garanties offertes par les producteurs, divers typesde financement pourront être proposés par les institutions de micro-finances.

Description and modalités de mise-en-œuvre: La FENACOBU ou équivalent26 bénéficiera177.de fonds qui lui seront transférés comme fonds de garantie pour financer (i) les intrants, (ii) leséquipements, (iii) le warrantage et (iv) le crédit solidaire. S’agissant du financement des crédits decampagne des nouvelles structures coopératives privées pour la mise en place des mini rizeries,celles-ci feront appel au secteur bancaire traditionnel dans le cadre de contrats de prêts decampagnes adossés à la production. Les banques commerciales contactées à cet effet (Ecobank etBCB notamment) ont montré un grand intérêt pour s’impliquer dans ce schéma en privilégiant la filièrerizicole

Activité 2.2.2. Valorisation de la production laitière des petits agri-éleveurs

Objectif: Il s’agit de Valoriser au mieux la production laitière obtenue dans les zones ayant178.bénéficié de distribution de bovins laitiers en veillant à utiliser en priorité les infrastructures existantesou programmées du PRODEFI et du PARSE et à compléter le dispositif pour sécuriser un volumeoptimal de production laitière.

Justification: L’importance du cheptel laitier en place et à venir dans les diverses zones179.d’implantation du PAIVA-B nécessite la mise en place d’outils et d’équipements permettant desécuriser la qualité de la production laitière, de mettre les agri-éleveurs dans une position denégociation de leur production avec les consommateurs (individus et industriels) à un prixrémunérateur. Le programme de mise en place par les industriels du lait de deux Unités HauteTempérature (UHT) et d’une unité industrielle de stérilisation en sus des équipements depasteurisation dont ils disposent déjà, va offrir aux agri-éleveurs des perspectives d’écoulement deleur production laitière pour autant que cette dernière soit garantie en qualité et en quantité

26 Les prestations de service sur le financement additionnel feront l’objet d’appel d’un appel d’offre dans le respect desprocédures du FIDA.

Province Commune kms pistesPAYS 74

MURAMVYA 17Muramvya 17

KAYANZA 57Muhanga 13Rango 44

Tronçons de pistes à réhabiliter

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Description: Le projet envisage de promouvoir la mise en place d’équipements et180.infrastructures en vue (i) de garantir un stockage sécurisé de qualité du lait des zones excentréesavec la mise en place de centres de collecte secondaires du lait (ii) de faciliter l’écoulement rapide dulait de ces centres secondaires avec la mise en place d’un réseau de collecte motorisée avec blocsisothermes, (iii) de centraliser la production laitière des communes dans une perspective de mettresur le marché un volume significatif de lait de qualité avec la mise en place de Centres de Collectedans les bassins de production, (iv) de promouvoir dans les grands centres urbains des comptoirs devente en les adossant lorsque cela est possible (économiquement et financièrement), (v) à une unitéde pasteurisation permettant de prolonger la qualité du lait commercialisé.

Tableau 12: Installation des CCLs

Province/Commune CCL existant CCL principal

à créerNombre de

CCLsecondaires

Capacité duCCL en litres Type équipement

MURAMVYA/ Bukeye

Bukeye/Natzimba (ProjetPÄIR) 0 0 3 000 Cuve de réfrigération

avec groupe

MURAMVYA/ Muramvya 0 Muramvya 0 1 000 Cuve de réfrigération

avec groupeMURAMVYA/ Rutegama

Rutegama/Coopér. ProjetPAIR) 0 0 3 000 Cuve de réfrigération

avec groupeBUBANZA/ Musigati Musigati/PRODEFI 0 0 500 à étendre

à 1,000 litCuve de réfrigération

avec groupeBUBANZA/ Rugazi Rugazi/PRODEFI 0 0 1.000 litres Cuve de réfrigération

avec groupe

KAYANZA/ Muhanga 0 Muhanga 4 1,500 litres Cuve de réfrigération

avec groupe

KAYANZA/ Rango 0 Rango 4 1,000 litres Cuve de réfrigération

avec groupeCIBITOKE/ Bukinanyana/ Mabayi

0 Bukinanyana 4 1,000 litres Cuve de réfrigérationpanneaux PV

KARUZI/ Bugenyuzi 0 Bugenyuzi 0 1,000 litres Cuve de réfrigération

avec groupe

KARUZI/ Gitaramuka CCL de PARSE de 500 lit Gitaramuka 0 porté à 1,500

litrescuve de 1,000 litres

uniquement

GITEGA/ Mutaho 0 Mutaho 2 1,000 litres Cuve de réfrigération

avec groupe

Les investissements prévus sont:181.

En province de Muramvya: (i) Commune de Bukeye, l’existence d’un Centre de Collecteprivé de 3.000 litres permet de regrouper la production du potentiel laitier du PRODEFI (145têtes) et du PAIVA-B (215 têtes) sans engager d’investissements complémentaires; (ii)Commune de Muramvya, la distribution de 347 bovins laitiers dans le cadre du présentprojet auxquels s’ajoutent 400 bovins distribués dans le cadre d’autres projets (Prodema etPrasab notamment) justifient la mise en place d’un Centre de Collecte de 1 000 litrespermettant de sécuriser la production de la commune; (iii) Commune de Rutegama,l’existence d’un Centre de Collecte de 3 000 litres permettra, comme à Bukeye et sansinvestissement complémentaire, de sécuriser la production laitière du PAIVA-B (179 têtes) encomplément des 407 bovins distribués dans le cadre d’autres projets (Prodema et Prasabnotamment).

En Province de Bubanza: (i) Commune de Musigati, l’existence d’un Centre de Collecte duPRODEFI disposant d’un tank de capacité de 500 litres dont la capacité sera étendue à 1 000litres permettra, sans investissements supplémentaires de regrouper la production du

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potentiel laitier de PRODEFI (410 têtes) et du PAIVA-B (376 têtes) et de drainer la productionlaitière d’autres projets: Prodema (37 têtes), Prasab (128 têtes), PPTE (15 têtes) et autresprivés (127 têtes), (ii) Commune de Rugazi avec l’optimisation de la capacité du CCLprogrammé de 1.000 litres du PRODEFI et sans investissement complémentaire pour lePAIVA-B, permettant de regrouper la production du potentiel laitier du PRODEFI (80 têtes) etdu PAIVA-B (194 têtes), de celui projeté pour le PNSADR-IM correspondant à 25 têtes et dedrainer la production laitière issue des bovins des autres projets Prodema (48 têtes), dePrasab (170 têtes), de PPTE (26 têtes) et d’autres privés (50 têtes).

En province de Kayanza: (i) Commune de Muhanga, la mise en place d’un Centre deCollecte principal d’une capacité de 1 500 litres, permettant de sécuriser la production dupotentiel laitier du PAIVA-B de 688 têtes grâce à l’installation de 4 centres de collectesecondaires dont l’écoulement sera garanti par un pool de collecteurs motorisés de 4 unitésmotorisées avec bloc isotherme (ii) Commune de Rango, la mise en place d’un Centre deCollecte principal de 1 000 litres permettant de regrouper la production du potentiel laitier duPRODEFI (78 têtes) et du PAIVA-B (571 têtes).

En Province Cibitoke: (i) Commune de Bukinanyana, la mise en place d’un Centre pilote deCollecte de 1 000 litres dont l’approvisionnement énergétique s’effectuera pour partie à partird’une petite centrale photovoltaïque et qui servira pour l’écoulement du potentiel laitier de lacommune (498 têtes) mais également pour la sécurisation du potentiel laitier de la communede Mabayi (191 têtes), ce centre dont la localisation exacte reste à définir, sera relié à 4centres de collecte secondaires dont l’écoulement sera assuré par un pool de 4 unitésmotorisées avec blocs isothermes.

En Province de Karusi: (i) Commune de Bugenyuzi, la mise en place d’un Centre deCollecte de 1 500 litres pour drainer la production du potentiel laitier du PAIVA-B estimé (613têtes), (ii) Commune de Buhiga avec l’installation d’un CCL avec une capacité deréfrigération de 1 000 litres pour drainer la production du potentiel laitier du PAIVA-B estimé(339 têtes), (iii) en commune de Gitaramuka en ajoutant au CCL réalisé par le PARSE, untank de 1 000 litres , sans engager la construction de bâtiment complémentaire et y adjoindreune unité de pasteurisation de 10 000 litres permettant ainsi de drainer la production dupotentiel laitier du PAIVA-B estimé (495 têtes) et de la valoriser au maximum sur le marchéde la Province en produits pasteurisés.

En Province de Gitega: (i) Commune de Mutaho, la distribution antérieure par le PAIVA-B de494 bovins laitiers implique la mise en place d’une Unité de Collecte d’un minimum de 1 000litres qui sera adossé à un réseau de collecteurs motorisés qui garantiront l’écoulement dulait de deux centres secondaires de collecte.

Modalités de mise en œuvre: La réalisation de Centres de Collecte avec en particulier la182.construction du bâtiment correspondant, implique la réalisation préalable d’une étude d’implantationdont les termes de référence préciseront, outre le potentiel laitier de la zone qui constitue unparamètre important, divers autres paramètres dont le raccordement permanent à une ligneélectrique, le branchement à un réseau d’adduction d’eau potable , à une route ou à une piste d’accèsen bon état, la distance entre le centre de collecte et la laiterie si il en existe, l’intérêt des éleveurs àapprovisionner en lait les centres de collecte de lait, la proximité des industriels du lait susceptiblesd’être intéressés par la production attendue et l’existence d’autres centres fonctionnels mis en placepar d’autres opérateurs/bailleurs/projets.

Sur la base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par183.le(s) membre(s) de la coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les installations constituera uneseconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable.

Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de184.réfrigération/pasteurisation est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiairesdevront contribuer en nature ou en cash pour un pourcentage de 10% du montant del’investissement. Le déblocage de cette conte-partie des bénéficiaires sera exigé avant la démarrage

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de la construction du bâtiment et la commande des équipements. Les représentants des coopérativesbénéficiaires seront directement impliqués depuis la réalisation des études d’implantation, jusqu’à ladétermination de la capacité des équipements (volume du tank de réfrigération) ou dans le cas del’unité pilote, acceptation d’une fourniture d’énergie mixte (solaire et groupe électrogène). Larédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la déterminationdes caractéristiques techniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Toutdérapage dans cette détermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestionperformante des outils (surdimensionnement, inadaptation des équipements entre eux).

La gestion du CCL devra être confiée à une entité (structure professionnelle) recrutée à cet185.effet qui sera rémunérée sur l’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, êtreconfiée à un membre de la coopérative. On trouvera en appendice 6, l’inventaire des bovins laitiersdes divers projets du FIDA dans la zone et de ceux mis en place par les autres projets

Activité 2.2.3. Valorisation de la production rizicole des petits producteurs

Objectif: Il s’agit de Valoriser au mieux la production rizicole obtenue dans les zones ayant186.bénéficié de l’aménagement de marais et où les petits producteurs ont adopté un paquettechnologique de production leur permettant d’obtenir de bons rendements et une production dequalité.

Justification: Les efforts entrepris pour la réalisation des aménagements tant sur le plan187.financier (coûts importants supportés par le projet), coût important du paquet technologique supportépar les petits producteurs et comprenant (semences sélectionnées, engrais, produits de traitement,adoption de méthode de culture innovante (SRI) que sur le plan organisationnel avec la mise en placedes AUM, impliquant la mise en place d’équipements permettant une valorisation optimale du produitobtenu et surtout une implication des producteur dans le processus de formation de la valeur ajoutée.

Description: Le projet envisage de promouvoir la mise en place d’équipements et infrastructures envue (i) de valoriser au mieux le produit paddy obtenu sur l’exploitation agricole pour en faire un riz dequalité répondant aux besoins du marché. Suivant le potentiel des bassins ciblés, le projet financerala mise en place (i) d’équipements de décorticage améliorés permettant d’obtenir un produit final dontle taux de brisures sera inférieur à 25% comme c’est le cas avec les unités actuelles de décorticagemises en place et, (ii) la mise en place de mini rizeries qui permettront d’obtenir un pourcentagesignificatif de riz de qualité pouvant se permettre de répondre aux besoins des consommateurs setournant actuellement vers le riz importé de Tanzanie. Le PAIVA-B pourra profiter de la dynamiqueinitiée dans les plateformes de concertation mises en place par le PRODEFI, notamment, en ce quiconcerne le riz, au niveau provincial, dans les provinces où les deux projets interviennent.

Les investissements prévus sont:188.

En province de Karusi: (i) Commune de Buhiga, la mise en place d’une unité dedécorticage amélioré, de capacité modeste de 1 tonne/heure, mais valorise le riz à un prixsupérieur au prix actuel du riz avec 25% de brisures issu des unités en place. Le produitobtenu pourra prendre une part du marché jusqu’à présent réservé au riz importé. Cetteunité pourra donner, si le paddy traité est correctement séché et de bonne qualité, un rizavec 10/15% de brisures grâce aux équipements dont ils disposeront avec en particulierun système de nettoyage et d’épierrage à l’entrée de l’atelier de décorticage et unséparateur qui permet de renvoyer au décortiquer le paddy non traité. Ce procès permetde différencier le riz traité du riz non traité et sélectionne le riz cargo qui peut aller àl’ensachage et le mélange de riz traité et de riz non traité qui est transféré de nouveauvers la machine à décortiquer. Même si le coût d’acquisition est supérieur à celui d’unsimple outil de décorticage, le pourcentage de riz de qualité obtenu et vendu à un prixrémunérateur, la qualité du grain sorti qui peut être valorisé au prix du riz importé. Lavalorisation d’un tel matériel implique qu’il puisse fonctionner 20 heures par jour durant 11mois. Les marais permettant l’approvisionnement d’une telle unité sont ceux de

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Nyamugari-Rusheri (107 ha), de Ruhamba (65 ha) et des zones productrices de lacommune de Buhiga.

En province de Kayanza: (i) Commune de Muhanga, la mise en place d’une mini rizerie,de capacité de 1 tonne/heure, mais pouvant offrir du riz de qualité de même nature quecelui sortant des rizeries industrielles et disposant des mêmes équipements à dimensionréduite. Cette mini rizerie, dont le fonctionnement devra être assuré 20 heures par joursur 11 mois, aura à traiter la production de paddy des périmètres de Nyakagezi pour 176ha, de Kinyamaganga de 62 ha, de Nyarubanda aval de 135 ha, de Nyandirika pour 105ha, de Gasambi pour 60 ha et à venir de Kamena pour 60 ha et de Rugamba pour 60ha.(ii) Commune de Rango, la mise en place de la seconde mini rizerie de mêmecapacité de 1 tonne/heure qui aura à traiter la production de paddy des périmètres deMabumba de 33 ha (colline de Nyabibuye), de Nzarazangwe de 45 ha, Nyarubandaextension de 50 ha, Nyarubanda amont de 57 ha, de Gakana pour 35 ha, deKinyandobwe pour 135 ha, de Nyamwondo pour 34 ha.

Tableau 13: Installation d’équipements de décorticage du riz

Modalités de mise-en-œuvre pour l’unité de décorticage: La mise en place d’une unité de189.décorticage améliorée avec en particulier la construction du bâtiment correspondant, implique laréalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, le niveau deproduction attendu du marais valorisé par la Coopérative bénéficiaire et le niveau de productionsusceptible d’être traité à façon du fait de la proximité d’autres marais aménagés ou non.

Sur base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par le(s)190.membre(s) de la Coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les équipements constituera uneseconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable.

Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de décorticage est191.conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ou encash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Le déblocage de cette conte-partie des bénéficiaires sera exigé avant le démarrage de la construction du bâtiment et la commandedes équipements. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directement impliquésdepuis la réalisation de l’étude d’implantation, jusqu’à la détermination de la capacité et du niveau deperfectionnement, des équipements (ensachage ou non par exemple). La rédaction du Cahier descharges des équipements à commander ou tout au moins la détermination des caractéristiquestechniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Tout dérapage dans cettedétermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestion performante des outils.

Province/Commune Type unitédécorticage

capacité volume à traiter(tonnes paddy)

Produitobtenu

KARUSI/Buhiga1 t/heure

cargo avec15%

brisures

KAYANZA/Muhanga mini rizerie1,3

tonnes/heure 7 150cargo avec5% brisures

KAYANZA/Rango mini rizerie1,3

tonnes/heure 7 150cargo avec5% brisures

Tableau : Installation équipements décorticage paddy

décorticageamélioré

5 000

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La gestion de l’unité de décorticage devra être confiée à un professionnel recruté à cet effet qui192.sera rémunérée sur base d’obtention de résultats. Cette gestion ne pourra en aucun cas, être confiéeà un membre de la Coopérative.

Modalités de mise-en-œuvre pour les deux mini rizeries: La mise en place des deux mini-193.rizeries s’effectuera dans un cadre totalement privé avec la constitution d’une structure coopérativeprivée associant à son capital, d’une part les producteurs regroupés en un collectif de groupementscoopératifs et représentant au minimum 33% du capital de la structure, une institution financière(banque ou IMF) et un professionnel privé du secteur.

Le projet financera la réalisation préalable d’une étude d’implantation dont les termes de194.référence préciseront, le niveau de production attendu des marais concernés, la localisationsouhaitable de l’unité en fonction des niveaux de production des divers sites et del’approvisionnement en énergie électrique.

Sur la base des résultats de l’étude, la mise à disposition préalable par la commune ou par195.le(s) membre(s) de la Coopérative, d’un terrain permettant d’abriter les équipements constituera uneseconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable.

Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements de décorticage sera assuré196.par la Structure privée constituée avec la participation du collectif de coopératives qui s’adressera ausecteur bancaire et en particulier à l’institution que sera partie prenante à son capital.

La rédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la197.détermination des caractéristiques techniques devra être confiée à une structure professionnelle quiaura été mandatée par la structure privée.

La gestion de la mini rizerie devra être confiée à un professionnel recruté à cet effet qui sera198.rémunéré sur la base d’obtention de résultats.

Activité 2.2.4. Valorisation de la production de maïs des petits producteurs

Objectif: Il s’agit de Promouvoir la diversification des productions agricoles dans les zones où199.la culture du riz pourrait présenter un risque, notamment les marais d’altitude de la Province deMuramvya et développer dans ces zones la culture du maïs, qui demeure la céréale principale dupays.

Justification: Dans la Province de Muramvya, l’engouement des petits producteurs pour la200.culture du maïs, implique la mise en place d’un accompagnement permettant à ces derniers devaloriser au mieux leur savoir-faire de producteur et les faire participer au même titre que lesriziculteurs, au partage de la valeur ajoutée de leur production.

Très peu de marais ont été aménagés dans la Province de Muramvya, et ceux dont les201.aménagements ont été réalisés (en particulier par le PRODEFI) le marais de Cizanye de 56 ha àcheval sur les communes de Mbuye et de Bukeye, celui de Nyavyamo de 25 ha sur la commune deKiganda et celui de Nyabondo de 49 ha en commune de Bukeye semblent exclure la culture du riz auprofit de celle du maïs. A ces marais déjà aménagés peuvent s’ajouter ceux dont l’aménagement n’estpas réalisé mais qui sont exploités par des petits producteurs et qui disposent de superficiesignificative avec le marais de Murehe de 80 ha et celui de Mutangaro de 80 ha en commune deMbuye, celui de Nkokoma de 100 ha en commune de Bukeye où intervient le PAIVA-B, celui deMubarazi de 150 ha en commune de Kiganda et celui de Kinyamaganga de 100 ha en commune deMuramvya où intervient le PAIVA-B.

Description: Le projet entend appuyer les coopératives en place pour valoriser au mieux le202.mais produit avec la réalisation d’infrastructures de stockage /conservation par la construction demagasins de stockage avec cribs. Par ailleurs et pour permettre une valorisation optimale du produit,la mise à disposition d’équipements d’égrenage motorisés garantissant la production de grainsmarchands non brisés et d’équipements de broyage avec transfert pneumatique de la farine et pièces

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en inox pour celles en contact avec la farine, permettant la fourniture d’une farine répondant auxnormes règlementaires imposées en matière d’alimentation humaine. Le broyeur sera multi-produitset permettra la production de farine de manioc.

Modalités de mise-en-œuvre: La mise en place des équipements unité d’égrenage et de203.broyage du maïs et la construction du bâtiment de stockage correspondant, implique la réalisationpréalable d’une étude d’implantation dont les termes de référence préciseront, le niveau deproduction de maïs attendu par la Coopérative bénéficiaire et le niveau de production susceptibled’être traité à façon du fait de la proximité d’autres marais ceci pour garantir une utilisation rationnelleet efficiente des équipements.

Sur la base des résultats de l’étude, la Coopérative bénéficiaire devra s’enquérir auprès de la204.Commune de la possibilité de mise à disposition d’un terrain sur lequel sera construit le bâtiment destockage qui abritera également les équipements. La disponibilité de ce terrain constituera uneseconde priorité, aucun investissement ne pourra être envisagé sans ce préalable.

Le financement des infrastructures (bâtiment) et des équipements d’égrenage et de broyage205.est conditionnel à la participation des coopératives. Les bénéficiaires devront contribuer en nature ouen cash pour un pourcentage de 10% du montant de l’investissement. Le déblocage de cettecontrepartie des bénéficiaires sera exigé avant le démarrage de la construction du bâtiment et lacommande des équipements. Les représentants des coopératives bénéficiaires seront directementimpliqués depuis la réalisation de l’étude d’implantation, jusqu’à la détermination de la capacité et duniveau de perfectionnement, des équipements (cuve en inox ou non, ensachage ou non). Larédaction du Cahier des charges des équipements à commander ou tout au moins la déterminationdes caractéristiques techniques devra être confiée à un professionnel recruté pour cette tâche. Toutdérapage dans cette détermination pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la gestionperformante des outils.

La gestion de l’unité de d’égrenage devra être confiée à une personne recrutée par la206.Coopérative à cet effet qui sera rémunérée sur la base d’obtention de résultats. Cette gestion nepourra en aucun cas, être confiée à un membre de la Coopérative.

La Composante 3 - Unité de facilitation et de coordination

Sous-Composante 3.1 Coordination et gestion du projet tant au niveau techniquequ’administratif et financier

Objectif: Mettre en place une structure de gestion capable de gérer le projet et assurer la mise207.en œuvre de manière performent au niveau technique et financier. Assurer une capacité d’adaptationà la nouvelle approche programme qui se met en place par le FIDA au Burundi.

Justification: La restructuration du portefeuille de projets du FIDA au Burundi implique des208.changements organisationnels qui permettent de garder un niveau de dépenses récurrentesacceptables tout en garantissant un bon niveau de performance dans la gestion technique etfinancière à la fois. Cette approche programme prône la mise en place d’une Unité de facilitation et deCoordination Nationale (UFCN) et 5 Unités de Coordinations et de Facilitations Régionales (UFCR)sensés apporter un meilleur encadrement de proximité au niveau local. Ces UFCR seront donc encharge de la mise en œuvre et le suivi de tous les projets du FIDA ans les provinces de compétence.

Description: Il s’agit d’adopter un schéma organisationnel intermédiaire entre la forme projet209.actuelle basée sur l’approche projet et la forme à devenir orientée vers l’approche programme. Ils’agit de: 3.1.1. Payer les Salaires et les indemnités dans les délais imparties et conformément auxrèglements nationaux et internationaux; 3.1.2. Former le personnel du projet (Comptable, Technique,S et E, Administration, Archives); 3.1.3. Organiser et participer à des ateliers d'échanged'expériences; 3.314. Gérer efficacement l'approvisionnement du projet (AO, PPM, Registre descontrats, fiches de suivi des contrats, Acheter, inventorier et maintenir des équipements) pour l'UCP etautres comme le renouvellement des véhicules qui se font vétustes et coûteux en entretien; 3.3.5.Elaborer des Rapports Administratifs et Financiers (incl. Audits); 3.1.6. Recruter des services

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spécialisés nationaux et internationaux (consultants, bureaux de conseils, prestataires de services);A.3.1.7. Collecter les données et transmettre les informations de manière pertinente, performant etdans les délais; A.3.1.8. Le Suivi et Evaluation du projet est assuré de manière pertinente et dans lesdélais (Elaborer des Rapports Techniques et budgétaire, états d'avancement); A.3.1.9. Elaborer unplan d'exécution des activités du projet pour la période restante et assurer son suivi par l'USE(diagramme de Gantt); A.3.1.10. Le coordinateur assure la liaison interne (UCP) et externe, ainsiqu'une bonne coordination avec les autorités nationales concernés (CP), les IFI et autrespartenaires.

Modalité de mise en œuvre: le personnel sera déployé différemment avec des techniciens210.élevages dans les deux UFC Régionales de l’Ouest et du Centre. Chacune de ces UFC sera encharge de trois provinces. En appui à cette démarche des profils complémentaires serontnécessaires, comme le recrutement d’un Responsable de passation de marchés (RPM) afind’assurer un niveau de réalisation physique et financier à la hauteur des prévisions, le renforcementde l’encadrement technique au niveau de la valorisation et des infrastructures, sans oublier lanécessité de doter le projet de compétences en communication interne et externe nécessaires pour lacapitalisation du savoir et la bonne gestion des connaissances. Ces profils seront égalementdisponibles pour d’autres projets à coût partagés. Certaines autres dépenses seront imputées sur lesprojets en devenir comme le PNSADR-IM qui a adopté une approche programme dès sa conception.Tout ceci permettra d’assurer une cohérence de l’ensemble des projets du portefeuille. Une RMP estprévue pour le PRODEFI en 2014 et elle permettra de répartir les charges du programme sur les troisprojets incluant le PAIVA-B.

Sous-Composante 3.2. Clôture du projet en conformité avec les dispositions de l'accord de don

Objectif: le but de cette sous-composante est de garantir un contrôle plus resserré sur les211.dépenses à travers la mise en place des recommandations des missions de supervisions antérieurestels que la mise en place d’une cellule d’audit interne. D’Autre part, il s'agit de préparer la fin du projetavec une transition en douceur vers le transfert des actifs au Gouvernement du Burundi tout encapitalisant les expériences et acquis du projet.

Justification: les missions de supervisions antérieures ont recommandées de mettre en place212.un système d’audit interne. Le projet étant se terminant en 2018, nécessite la mise en placed’activités spécifiques au transfert d’Actifs et à un plan de démobilisation du personnel vers d’autresprojets afin de ne pas subir l’érosion de compétences. Il est également nécessaire de capitaliser lesavoir et en assurer sa transmission dans les autres projets notamment ceux en devenir.

Description: Il s’agit de: 3.2.1. Etablir un plan de clôture pour la coordination et les services213.administratif et financiers; 3.2.2. Préparer et organiser le Transfert des activités de terrain auxbénéficiaires, Coopératives, Associations, IMF, services publics et administrations locales (implicationimmédiate de ces structures et renforcer leurs - assurer la durabilité des réalisations du projet; 3.2.3.Elaborer le rapport final d'achèvement du projet; 3.2.4. Réaliser l’Etude d'évaluation finale et d'impactdu projet; 3.2.5. Mettre en œuvre le plan de démobilisation du personnel; 3.2.6. Assurer l'audit des 6derniers mois ; 3.2.7. Transférer des actifs du projet aux institutions et/ou projets concerné(e)s; 3.2.8.Capitaliser de l'expérience acquise par le projet et élaborer des supports de communication

Modalité de mise en œuvre: Dès 2015, le plan de clôture sera élaboré: il contiendra tous les214.éléments spécifiques et nécessaires pour la démobilisation du personnel d’un projet, garantir unecapitalisation du savoir, assurer le rapport d’achèvement du projet, organiser l’évaluation finale etpartager les expériences avec d’autres projets.

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IV. Exécution du projet

ApprocheA.En vue de réaliser l’objectif global du projet, la stratégie générale retenue pour la mise en215.

œuvre du PAIVA-B se base sur les principes suivants: (i) la responsabilisation des CDC et des OPdans la mise en œuvre des activités à travers un cadre de planification communautaires participative;(ii) le ciblage prioritaire des petits exploitants pauvres et des groupes vulnérables en appliquant uneapproche genre de manière systématique; (iii) la prise en compte des impératifs environnementauxet des mesures d’adaptation au changement climatique dans les actions entreprises et dans lesprojets économiques développés par les groupes bénéficiaires; (iv) l’implication du secteur privé dansles activités; (v) le renforcement des capacités des groupements de petits producteurs; (vi) lacontractualisation qui est la règle pour toutes les interventions du projet et la rémunération descontractants en fonction des résultats; et enfin (vii) la recherche de synergies et de complémentaritésavec les projets du FIDA et ceux des partenaires au développement établies dans le cadre deconventions signées. Les actions du projet seront orientées principalement vers deux filièresprincipales, le lait et le riz. D’autres cultures vivrières comme le bananier seront également appuyéespar le projet dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages.

Cadre organisationnelB.La mise en œuvre du PAIVA-B telle qu’elle est structurée pourra évoluer vers une approche216.

programme envisagée pour le portefeuille du FIDA. La coordination générale ainsi que les fonctionsadministratives, fiduciaires, de passation des marchés et techniques sont centralisées à Bujumbura.Certaines fonctions techniques pourront à l’avenir être décentralisées dans les provinces et lesrégions pour faciliter l’exécution et le suivi rapproché des activités. En conséquence, le PAIVA-B estmis en œuvre par une coordination centrale établie à Bujumbura. L’exécution et le suivi techniquenotamment en rapport avec les activités de renforcement de la chaîne de solidarité communautairebovine (CSCB) seront décentralisés à travers deux cadres qui seront affectés au niveau des unitésrégionales de coordination à créer dans le cadre du PNSADR-IM et du PRODEFI.

Tutelle et pilotage. Le MINAGRIE qui assure la tutelle du projet et les autres ministères217.impliqués dans la mise en œuvre du projet forment le comité de pilotage (CP) et le comité technique(CT) communs aux projets financés par le FIDA. Le CT instruit les orientations générales pour lepilotage et la coordination du Projet et est composé de représentants des ministères en charge desfinances, de la planification, de l'agriculture, de l'environnement, etc. et est présidé par le MINAGRIE.Il informe le Gouvernement sur la mise en œuvre du Projet et son administration générale. Le CP seréunit en principe au moins deux fois pour être informé sur les PTBA approuvés et sur le rapportannuel d’activités.

Le CT a pour responsabilité de vérifier globalement et régulièrement que le PAIVA-B chemine218.correctement vers ses objectifs et de proposera au besoin une réorientation. Il supervise l’étatd’avancement du Projet et veille à l’atteinte de ses objectifs et au respect de sa stratégied’intervention à travers les tâches suivantes: (i) approuver les Programmes de travail et budgetsannuels (PTBA); (ii) approuver les rapports annuels d’exécution; (iii) examiner et approuver lesrapports d’audit; (iv) vérifier l’application des recommandations des missions de supervision et d’audit;et (v) veiller à la cohérence du Projet et de ses PTBA avec les stratégies, politiques et projets encours.

Coordination nationale du Projet. Le MINAGRIE a mis en place une Unité de facilitation et de219.coordination du Projet (UFCP) qui dispose de l’autonomie de gestion. Elle est établie à Bujumbura.Elle est chargée de la mise en œuvre du Projet: gestion des ressources et patrimoine, gestion dupersonnel, gestion des contrats de partenariat et d’exécution. Elle assure les relations avec la tutelle,le Ministère agissant au nom du Donateur, le FIDA. Elle organise les missions de supervision et derevue, veille aux relations avec les autres projets du portefeuille FIDA au Burundi et d’autres PTF.

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L’UFCP est responsable de la gestion opérationnelle du PAIVA-B et a comme principales220.tâches: (i) la coordination de sa programmation budgétaire notamment l’élaboration du Programme detravail annuel et du budget (PTBA) et le suivi-évaluation des activités des PTBA; (ii) la préparation, enconcertation avec les services techniques concernés, des dossiers d'appel d'offres des travaux, desfournitures et des services et la passation des marchés; (iii) le suivi technique et budgétaire desactivités et des résultats; (iv) la préparation des rapports trimestriels et annuels d'activités;(v) lacoordination des actions transversales du Projet (formation, études, missions, etc.); (vi) l'organisationde la circulation de l'information entre les différents partenaires concernés (services techniques,opérateurs privés, société civile, etc.; (vii) l'assistance, l'appui technique, le suivi des unités defacilitation et coordination provinciales ou régionales du Projet, quand elles existent, dans la mise enœuvre des différentes activités; (viii) le contrôle de la qualité des réalisations et de la performance desprestataires de service (opérateurs, acteurs privés, fédérations de producteurs), (ix) le suivi de la miseen œuvre des orientations instruites par le CP et le CT, la mise en cohérence et la coordination avecles autres projets financés par le FIDA et les PTF au niveau national.

L’équipe chargée d’animer l’UFCP est chapeautée par un coordinateur national et composée,221.non exhaustivement, au niveau technique, par: (i) un chef de composante aménagements etinfrastructures; (ii) un chef de composante développement des filières; (iii) un responsable du voletintensification agricole, et au niveau administratif et fiduciaire par: (iv) un responsable administratif etfinancier (RAF) assisté de (v) un comptable et (vi) un assistant comptable; (vii) un responsable ensuivi-évaluation; (viii) un assistant en suivi-évaluation, (ix) un responsable en passation de marché quiétait partagé avec le PARSE, (x); et un personnel d’appui notamment des secrétaires, des chauffeurs,etc.

Coordination régionale du Projet. Suivant l’évolution de la restructuration du portefeuille du222.FIDA, le PAIVA-B pourra contribuer dans le cadre de l’approche programme au financement desunités de coordination régionales. Ces unités travailleront en collaboration avec les DPAE, et sontplacées sous la responsabilité hiérarchique de l’UFCP du programme. Elles assureront la mise enœuvre des activités et auront pour responsabilités: (i) la coordination du Projet à l’échelle régionale etles liens avec l’Administration déconcentrée et les collectivités territoriales; (ii) l’évaluation descontrats de performance avec les prestataires de services locaux, (iii) le suivi rapproché des activitésmises en œuvre dans le cadre du Projet et des autres projets par les différents acteurs (OP, ONG,services publics déconcentrés, prestataires privés) et, (iv) la préparation des DAO pour la passationde petits marchés avec l’appui du responsable national de passation de marché.

La composition des unités régionales de coordination sera déterminée dans le document de223.restructuration du portefeuille FIDA.

Prestataires de services: L’ONG ACORD a résolument pris en charge les actions d’ingénierie224.sociale et travaille dans le cadre du renforcement des capacités à l’amélioration de l’efficacité descomposantes 1 et 2. Elle a travaillé à l’émergence d’un véritable corps de relais sur les marais et lesbassins versants retenus et les organisations communautaires sont outillées pour jouer pleinementleur rôle (CDC, CCDC, AUM, AUP, AP).

Le RPE proposait l’intervention de la CAPAD pour l’animation du forum paysan et la première225.convention ne couvrait que cet aspect. La première mission de supervision a alors proposé de luiconfier la structuration des organisations de producteurs, cette option permettant de mettre en placeles conditions de durabilité du segment production dans la chaîne de valeur riz. Deux conventionscouvrant le forum paysan et la structuration des coopératives ont été signées. Cependant, la missionde la revue à mi-parcours a constaté que les différentes conventions laissaient peu de souplesse àl’intervention et peu d’autonomie à la CAPAD pour partager la capitalisation de son expérience,dupliquer les bonnes pratiques en cours dans les coopératives membres, tester de nouvellesapproches et, explorer de nouveaux domaines.

Lors de la première phase du projet, CAPAD a appuyé la structuration des associations gérant226.les boutiques d’intrants en assurant des formations en techniques de stockage et la gestion des

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stocks des boutiques d’intrants en gestion administrative et utilisation des outils dans les boutiquesd’intrants; en techniques de commercialisation et la négociation des contrats. Ces formations ontabouti à la restructuration des associations gérant les boutiques d’intrants. Les conventions à établiravec les prestataires de service devront être uniformes et utiliser le système de gestion axée sur lesrésultats

Planification, suivi-évaluation, apprentissage et gestion des savoirsC.Planification. Le PAIVA-B est exécuté sur la base de programmes de travail et de budgets227.

annuels (PTBA), soumis à l’examen et adoption du Comité Technique (CT) avant d’être envoyés auFIDA pour avis de non objection. Une approche souple permettant la révision éventuelle du PTBA aucours de l’exercice budgétaire a été adoptée. Le PTBA est consolidé par l’Unité de facilitation et decoordination du Projet (UFCP) sur la base des propositions provinciales, préparées en étroitecollaboration avec les DPAE et les conseils communaux concernés au sein des provincesd’intervention.

Suivi-évaluation. Les Projets financés par le FIDA, le PAIVA-B compris, a mis en place en228.place un système de suivi évaluation participatif harmonisé et conforme aux directives du SYGRI duFIDA. Le système permet d’assurer la diffusion des informations sur l’exécution de chaque projet àtravers la génération des tableaux de bord, des rapports semestriels, des rapports annuels de suivi-évaluation et des rapports de suivi financier. Ces informations sont accessibles aux différents acteurs.

Le suivi des résultats du Projet consiste en la documentation des processus de réalisations de229.ses résultats, leur caractérisation et, au suivi des indicateurs les plus pertinents pour mesurer leurévolution pendant la durée du Projet.

Ce travail de documentation est effectué sur l’ensemble de la chaîne d’exécution du Projet. Il230.permet de renseigner les indicateurs de résultats du cadre logique, y compris les indicateurs SYGRI(indicateurs de 1er et 2ème niveaux). Il est basé sur: (i) la constitution d’une base de données sur lesacteurs, les institutions et opérateurs spécialisés du Projet, les filières et opportunités de marchés, lesinnovations, etc.; (ii) la documentation du processus de sensibilisation et d’orientation des groupescibles (nombre des bénéficiaires touchés par catégorie); (iii) la documentation et le suivi du processusde formation des acteurs; (iv) la documentation du processus de mise en œuvre des plans dedéveloppement organisationnel et des plans d’affaires; (v) la documentation du processusd’accompagnement des groupements pré-coopératifs (DPC), (vi) la documentation du processus depromotion de l’emploi des jeunes dans la maintenance des infrastructures, l’entretien des pistes dedesserte rurale et dans la collecte du lait; (vii) l’évaluation de la prestation des différents partenairesd’exécution du Programme.

Le suivi-évaluation est basé sur: (i) un suivi interne permanent, basé sur les rapports de suivi231.des organisations paysannes et des opérateurs concernés; (ii) un suivi permanent basé sur desateliers annuels d’auto-évaluation pour faire le point des réalisations du Projet, discuter lescontraintes rencontrées et des solutions proposées, ainsi que la programmation des activités; (iii) desmissions de supervision mandatées par le FIDA et par le MINAGRIE; (iv) des évaluations externesincluant des enquêtes de référence (au démarrage, à mi-parcours et à la fin du Projet), et (v) unerevue à mi-parcours, et un rapport d’achèvement.

Gestion des savoirs. Dans le cadre de ce Projet, les savoirs sont alimentés par: (i) le232.mécanisme de SE générant des informations à partir de données collectées par le projet; (ii) lesacteurs locaux de mise en œuvre (communautés bénéficiaires, les techniciens communaux etprovinciaux) dans le cadre d’un processus d’apprentissage par l’action; et (iii) l’échange d’expériencesentre les projets.

Mécanisme d'apprentissage. Il sert à répertorier, documenter et diffuser des connaissances à233.différents niveaux Il existe quatre catégories d’activités qui font appel à des outils spécifiques: (i) lesactivités participatives locales avec les bénéficiaires (ateliers d’auto-évaluation, élaboration etvalidation des PTBA); (ii) les activités des experts à travers différentes mission d’appui thématique ou

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à la mise-en-œuvre et des partenaires de mise en œuvre, observations de terrains; (iii) les activitésd’analyse des informations issues du suivi-évaluation; et (iv) les activités de capitalisation etd’échanges d’expériences locales, régionales, nationales et internationales.

Capitalisation et connaissances. Le Projet contribue à générer des connaissances à plusieurs234.niveaux: (i) identification et caractérisation des bonnes pratiques techniques (CSCB pour l’élevage, etdéveloppement de paquets technologiques d’intrants (SRI pour le riz) au niveau de la production etde la transformation; (ii) évolution des modalités de ciblage selon les zones agro-écologiques; (iii)bonnes pratiques de gestion communautaire; (iv) connaissance scientifique à travers les mécanismesde coopération avec les institutions de recherches surtout au niveau de la vulgarisation et de laqualité des semences; (v) pratiques de bonne gouvernance au sein du portefeuille de projets FIDA;(vi) renforcement des capacités; (vii) principaux problèmes identifiés et solutions proposées; (viii)progrès par rapport à l’atteinte des résultats et (ix) cas des succès et d’échec permettant dedémontrer l’impact du Projet auprès des différentes parties prenantes

Gestion financière, passation des marchés et gouvernanceD.Organisation et Dotation en Personnel. Le PAIVA-B dispose d'une Unité de Facilitation et de235.

Coordination du Programme (UFCP) chargée de la coordination, des passations de marchés et dusuivi et de l’évaluation des activités du programme. Elle assure également la gestion financière duprojet et est responsable de la comptabilité et de l’organisation des audits obligatoires. Il s’agit d’unestructure légère dotée de l‘autonomie administrative et financière, placée sous l’autorité du ComitéTechnique. L’UFCP a à sa tête un Coordinateur (CP) et comporte le personnel clé ci-après:

Un responsable administratif et financier (RAF) lequel supervise et coordonne le travail d'uncomptable et d'une aide-comptable;

Un responsable du suivi et de l’évaluation (RSE); Un chargé de la passation des marchés (CPM) ex-PARSE sera intégré au 1er juillet 2014.

Le budget de l’UFCP couvrira les besoins en matière des études d’évaluation d’impact, et des236.audits obligatoires. Il couvrira aussi le personnel d’appui et les équipements nécessaires à cette unitéainsi que les frais d’entretien et de fonctionnement.

Les procédures relatives aux flux financiers et décaissements sont développées dans le237.manuel des procédures d'exécution administratives, comptables et financières (MEP) qui devra êtremis à jour au plus tard dans les six mois de la mise en œuvre du financement additionnel du Projet(Top-Up).

Décaissements, Comptes Bancaires et Allocation initiale. Pour faciliter les décaissements238.et l’exécution de l'extension du Projet (Top Up), un nouveau compte désigné en USD sera ouvert parle Programme à la Banque de la République du Burundi (BRB). Dès l’entrée en vigueur du don FIDA,le compte désigné sera crédité d’un dépôt initial de 2 000 000 US Dollars pour couvrir les besoinsd'au moins deux DRFs (20 millions divisé par 20 mois d'activités ou au moins une DRF par mois). Lesretraits du compte du prêt se feront sur présentation d’états de dépenses pour les catégories dedépenses définies conjointement par le gouvernement et le FIDA.

Avant le démarrage de chaque année, un PTBA sera soumis, après revue par le comité de239.pilotage du projet, au FIDA pour commentaires et approbation. Le coordinateur de l’UFCP est nommégestionnaire du prêt du FIDA par l’Emprunteur, et doit signer les DRFs. Les DRFs sont co-signées parle RAF et le comptable qualifié. Comptabilité, Contrôle interne financier et de gestion.

Comptabilité. La comptabilité de base du Programme est tenue par le responsable240.administratif et financier avec l'assistance d'un comptable et d'une aide-comptable sous la supervisiondu CP de l’UFCP. Le projet a une comptabilité à double entrée, utilisant TOMPRO dont leparamétrage sera modifié en tenant compte du complément de financement en créant notamment denouvelles divisions analytiques.

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Les prestataires de services et principaux partenaires du programme devront tenir des241.comptabilités séparées spécifiques des fonds du projet qu’ils utilisent. Ils seront contractés avec descontrats de performance et rémunérés sur les résultats atteints, définis dans le PTBA et s'inspirant ducadre logique et du tableau de coûts détaillés.

Les exemptions de taxes devront être dûment documentées, comptabilisées par tous les242.acteurs du Programmes comme telles, et utilisées par eux pour justifier de façon transparente la partde la contribution du Gouvernement couvrant les taxes générées par le Programme. Le systèmecomptable utilisé dans le cadre du Projet devra permettre l’enregistrement des exemptions de taxesobtenues. Le MEP définira les procédures en vigueur en matière d'exonération et/ou de recouvrementdes taxes.

Contribution des Bénéficiaires. La contribution des bénéficiaires à travers la mise en œuvre243.des composantes et sous composantes sera l’objet d’une comptabilisation dans les livres du Projet.Les fournitures seront comptabilisées au prix du marché prévalant dans la zone d'intervention tandisque la main d'œuvre sera enregistrée au prix du marché en cours auprès d'entreprises similaires.

Audit externe. Les comptes du projet seront annuellement vérifiés par un cabinet ou firme244.d’audit comptable acceptable par le FIDA en conformité avec les Directives relatives à l’audit desProjets adoptées par le FIDA en 2003. Les rapports d’audit seront transmis au FIDA au plus tard six(06) mois suivant la clôture de l’exercice fiscal. La non soumission du rapport d’audit annuel dans cedélai constituera une clause de suspension des décaissements.

L’audit interne du Projet sera effectué une fois par an avec les missions de supervision du245.FIDA. Les rapports seront soumis au gouvernement et au FIDA un mois après la fin de chaquemission.

Procédures de Budgétisation. Le budget global du Paiva-B (reliquat et Top-Up) sera établi246.par l'UFCP approuvé par le CT et transmis au FIDA pour approbation. Les PTBAs seront élaborés parl'UFCP en collaboration avec ses principaux partenaires prestataires de services et de mise en œuvredes composantes.

Le processus de budgétisation des dépenses du PTBA (canevas et dynamique de planification247.opérationnelle) est déjà défini dans le manuel de procédures. Le budget du PTBA approuvé par leFIDA sera saisi dans le logiciel de gestion comptable et financière afin d’assurer le suivi de sonexécution. Le rapport financier, soumis trimestriellement par le RAF sous l'autorité du CP sera soumisau CT et au FIDA.

Rapports et Suivis Financiers. Le rapport financier, soumis trimestriellement par le RAF, au248.plus tard 30 jours après la fin du trimestre, sera soumis au CT et au FIDA sous l'autorité du CP. LesEtats financiers (EF) annuels seront préparés par l’UFCP et transmis au FIDA au plus tard le 31 marsde chaque année. Des rapports financiers (intérimaires et non audités), produits à partir du logiciel,seront préparés trimestriellement par l’UFCP et incluront les sources et utilisations des fonds parclassification de dépenses du projet, composante et sous-composante et par nature des activités. Ilsprésenteront également une comparaison des dépenses budgétisées et des dépenses réelles(engagements et décaissements) à la date de rédaction des rapports et pour le semestre suivant.L’UFCP soumettra des copies des rapports financiers au CT et au FIDA au plus tard 30 jours après lafin du trimestre.

Le RAF rend mensuellement compte de l’état des dépenses et de l’utilisation des ressources249.au Coordinateur du Projet et prépare les dossiers financiers nécessaires à la préparation desmissions de supervision, d’audit des comptes et les sessions du comité technique.

Passation des Marchés. Le FIDA adopte les règles et procédures nationales pour autant250.qu’elles ne soient pas contradictoires et soient consistantes avec les principes de base des Directivesdu FIDA en matière de passation des marchés (Septembre 2010).

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Ces directives nationales sont contenues dans la loi n° 1/01 du 04 février 2008 laquelle251.constitue le Code des Marchés Publics du Burundi. Le cadre législatif national contient également desdécrets ordonnances d'application du Code.

La lettre à l'Emprunteur (Lettre au Bénéficiaire du Don) du FIDA au GdB spécifiera cependant252.trois exceptions:

Le recours à un appel d’offres international est exigé par le FIDA pour tout marché dont lavaleur égale ou excède les montants suivants: 100 000 USD pour les services, 200 000 USDpour les biens et 1 000 000 USD pour les travaux;

Pour le recrutement des consultants régionaux et internationaux, le projet est dispensé depublier une manifestation d’intérêt en conformité avec l’article 34 du Code des MP;

Application du principe du meilleur disant dans l'évaluation des offres ("the best value formoney").

SupervisionE.Supervision directe. Le Programme PAIVA-B restera sous la supervision directe du FIDA. Des253.

missions de supervision seront organisées sur une base annuelle avec la participation du MINAGRIE.Des missions légères de suivi semi annuelles seront effectuées.

Pilotage du Programme. Les structures en place pour les projets FIDA en cours, à savoir le254.Comité de Pilotage et le Comité Technique, seront également chargées du pilotage de PAIVA-B. LeCP qui représente le niveau de concertation politique et qui se réunit au moins une fois par an pourdiscuter, (entre autres) des problèmes liés au développement pour les projets concernés. Il assure lepilotage technique des projets et programmes. Il est en outre en charge de superviser l'ensemble desopérations des projets et programmes financés par le FIDA, d'analyser les aspects techniques etl'approbation des PTBAs respectifs. Le CT est également responsable du suivi d'avancement desprogrammes et projets et de l'approbation des différents rapports notamment les rapports annuels, lesrapports d'évaluation participative et les rapports d'audit. Le Directeur général de la planification duMINAGRIE assurera la présidence du CT commun lors des débats de ce Comité sur le PAIVA-B.

V. Cout, Financement et avantages du projet et analyseéconomique et financière

Étendue de l’AFEA.L’AFE combine deux analyses distinctes: (i) une analyse de l’investissement global incluant le255.

financement additionnel et; (ii) une analyse spécifique du financement additionnel. Ces deux analysessont complémentaires et permettent de mieux cerner les coûts-bénéfices du projet et de sonfinancement additionnel.

La première partie de l’AFE a été réalisée sur la base des données de bénéfices des activités256.financées par le projet en tenant compte du montant initial et du montant additionnel de 20 millions$EU du FIDA, elle portera sur les bénéfices générés par la production du riz et du lait et de la valeurajoutée issue de la transformation de ces deux produits de l’ensemble du projet. Ces bénéfices serontcomparés aux coûts économiques et financiers de l’ensemble du projet. Les hypothèses ont étéharmonisées entre les deux analyses pour un souci de rigueur et de prise en compte descommentaires de pairs lors de la première soumission de l’AFE globale qui préconisait entre autre demener une analyse spécifique du financement additionnel en plus de porter quelques améliorations etprécisions dans les hypothèses.

Étant donné que la deuxième partie de l’AFE a été réalisée sur la base des données de257.bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte uniquement du montant additionnelde 20 millions $EU du FIDA, elle portera sur les bénéfices générés par l’augmentationcorrespondante de la production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la transformation deces deux produits. Ces bénéfices seront comparés aux coûts économiques et financiers. Les prix

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économiques ont été obtenus par conversion des prix financiers comme indiqué dans les hypothèses(dans le DT AFE, tableau p 14). Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et aux modèlesd’exploitations sont présentées dans le document de travail.

Hypothèses générales retenues pour l’AFEB.Hypothèses communes aux analyses Financière et Économique

L’analyse financière et économique s’est basée sur une analyse Bénéfice-Coût sur la base des258.investissements productifs en adoptant les hypothèses communes suivantes:

a. Une période d’amortissement de 20 ans (2015-2034) et un taux de change de 1670 FBUpour 1 $EU;

b. Les coûts financiers comprennent les taxes et autres droits;c. Les bénéfices financiers ont été calculés sur la base de l’année de croisière en fin d’année

2018 atteint sur une base d’une progression simulée et calculée pour chaque année defaçon distincte;

d. Les activités retenues dans l’appréciation des bénéfices et avantages du projet sontessentiellement: (i) la production de paddy dans les marais; (ii) la transformation du paddyen riz par des décortiqueuses améliorées; (iii) la production de lait; (iii) la collecte, leconditionnement et la commercialisation du lait par des Centres de Collecte de Lait (CCL);

e. Les bénéfices générés par les pistes rurales réhabilitées et aménagées ont été attribuéescomme suit: (i) 30% pour le Riz (améliorant l’approvisionnement en intrants, lacommercialisation du riz, la protection des récoltes des intempéries post-récoles et uneaugmentation de la demande par l’accessibilité); (ii) 10% pour le lait (améliorantl’approvisionnement en lait, la commercialisation du lait, la préservation de la qualité du laitlors de l’approvisionnement et de l’écoulement et une augmentation de la demande desindustriels). Ces bénéfices ont été intégrés dans le prix de vente du paddy, du riz et du lait.Ils ont eu pour effet de contribuer à l’augmentation des prix unitaires;

f. Les emplois ont été estimés sur la base de l’hypothèse d’un sous-emploi manifeste dans lessites du projet, il tient compte aussi d’un niveau élevé de chômage;

g. Les bénéfices liés à l’aménagement des Bassins-Versants n’ont pas été pris en compte parl’analyse;

h. Les intérêts, la dépréciation des prix ou du taux de change ont été exclus de l’analyse. Parailleurs, de nombreux autres bénéfices n’ont pas été pris en compte par l’analyseéconomique comme les productions de caprins, les bénéfices indirects générés par labanane et les haricots, la production de semences et autres bénéfices. En conséquence,ces derniers n’ont pas été pris en compte dans la détermination du Taux de RentabilitéÉconomique du projet (TRE);

i. Le taux d’actualisation est ramené à 12%.

Conversion des prix financiers en prix économiques

La valeur financière du paddy et du riz a été assimilée à son prix du marché corrigé comme259.indiqué dans les hypothèses des facteurs de conversion et des prix financiers dans les modèles deproduction. Le prix économique est corrigé par un facteur de conversion spécifique appliqué à laproduction de (0,8). Dans ce cas, le marché est considéré comme un marché fermé où le prix àl’importation ne s’applique pas (voir paragraphe sur le modèle de production de paddy et le modèlede production de riz décortiqué)..Les taux de conversions variant de (0,7 à 1,25) ont été appliqués demanière différenciée pour le passage du prix financier au prix économique comme indiqué dans leshypothèses (voir tableau ci-dessous pour les autres prix).

Le prix financier du lait est assimilé au prix du marché sauf pour le prix économique qui est260.assimilé au prix d’importation corrigé par les taxes et le transport. Ce prix est corrigé par un facteur decorrection de (0,9). Le prix vendu aux industriels est égal au prix d’importation corrigé de (0,85).

Le facteur de conversion du prix financier en prix économique pour l’électricité et du carburant261.est de (0,7). Il est de (0,9) pour le prix de la main d’œuvre. Cette différence s’explique par le fait quela majorité des emplois sont non déclarés et les charges sociales et avantages sociaux reliés sont

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moindres. Par contre, pour ce qui concerne l’énergie, les taxes étatiques sont plus élevées d’où unfacteur de conversion plus faible.

Les changements de prix du marché qui peuvent surgir, ont été inclus dans l’analyse bénéfices-262.coûts comme précisé dans les hypothèses des modèles de production. Le prix inclue l’évolution de laqualité, l’amélioration de la capacité de négociation, un taux de conversion des prix financiers en prixéconomiques, et un taux de conversion des intrants subventionnés (voir le paragraphe sur les taux deconversion). Coûts d’Opération et de Maintenance (OM)

Le total des investissements physiques auquel s’applique un coût d’amortissement lié à la263.maintenance et aux opérations s’élève à 8.449.115 $EU à ne pas confondre avec les investissementsdirects qui sont destinés aux activités productives génératrices de revenus qui s’élèvent à 16.823.816$EU. Le taux appliqué est de 7% sur les investissements physiques liés aux activités productives. Enrythme de croisière à compter de l’année 4, le montant des coûts d’OM s’élève à 591 438 $EUannuellement.

Inflation et autres imprévus

Imprévus financiers. Les coûts sont calculés sur une base progressive et simulée de l’inflation264.pour chaque année d’exercice avec un taux de 10,2% annuel avec une disparité selon les lignesbudgétaires des sous-activités (les salaires ont été traités avec un taux inférieur, soit 6,2% decontingence inflationniste).

La variation du taux de change a été neutralisée par un taux moyen projeté sur la période265.2015-2018 qui est de 1 670 FBU pour un dollar des Etats-Unis. La projection est basée sur latendance des cinq dernières années 2008-2013. En 2008 il était prévu un taux de change entre leFBU et le dollar américain de 1.200 BIF/$EU. Au niveau du taux de change, la formulation initiale duprojet n’a pas tenu compte de la dégradation du taux de change du Franc Burundais par rapport audollar américain qui atteignait 1553 FBU pour 1 $EU à la date du 30 novembre 2013. Une analyse dela tendance démontre que le taux de change continuerait de diminuer par rapport au dollar américainet atteindrait 1750 BIF en 2018. C’est pour cette raison que le taux de change adopté est un tauxmoyen de 1.670 BIF/$EU de la période 2014-2018, basé sur une hypothèse de dégradation moyennede 2,2% annuelle pour les quatre prochaines années. Ce taux relativement faible face à l’inflation nepermet malheureusement pas de le neutraliser, même s’il contribue à l’atténuer dans une certainemesure.

Imprévus Physiques. Des provisions pour imprévus physiques ont été estimées à 1,8% du266.coût de base (imprévu physique) pour atteindre un niveau d’imprévu total de 12% en moyenne enincluant l’inflation.

Coût Global du projet incluant le fonds additionnelC.Budget du projet et réalisation à mi-parcours

Le budget alloué originalement à ce projet s’élève à 28 739 200 USD sur une période allant de267.2009 à 2017. Il va bénéficier d’un fonds supplémentaire du FIDA portant le budget du projet à 49 540936 USD (voir tableau 1). Le projet prévoit un ensemble d'activités dans six provinces du pays:Gitega, Karuzi, Kayanza, Cibitoke, Bubanza et Muramvya (voir carte).

Tableau 14: Budget du projet mis à jour lors de la RMP

Nature du budget Montant (USD) %Budget alloué en 2009 28 739 200 100%Montant mobilisé au 31-10-2013 25 245 490 88%

dont Budget réalisé au 31-10-2013 17 598 756 61%dont Reliquat* au 31-10-2013 7 646 734 27%

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* Le reliquat pour novembre et décembre 2013 s'élève à 559 308 USD qui a été additionné au montantindiqué dans la RMP.** Ce montant inclut celui du FIDA 20 millions USD, de l'Etat et des bénéficiaires.

Tableau 15: Budget total du projet avec financement additionnel

Nature du budget Montant ($EU) %

Montant mobilisé au 31-10-2013 25.245.490 51%

Financement additionnel** (2015-2018) 24.295.446 49%

Budget total du Projet (2009-2018) 49.540.936 100%** ce montant inclut celui du FIDA (20 millions $EU), de l'Etat et des bénéficiaires (4,3 millions $EU).

Le budget du projet passe de 28 739 200 USD à 49 540 936 USD grâce à: (i) un financement268.supplémentaire du FIDA de 20 000 000 USD; (ii) une contrepartie du Gouvernement du Burundi de 3282 355 USD; et (iii) une contribution accrue des bénéficiaires de 1 510 233 USD. L’augmentationbudgétaire totale faisant l’objet du rapport principal est de 31 942 180 USD dont 27 149 592 USD duFIDA incluant 7 149 592 USD de reliquat du financement initial (voir tableau).

Tableau 16: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponibles au 30 mai 2014

Source deFinancement

Budget allouéen 2009 (USD)

Budget réaliséau 31-0ct-2013

(USD)

Budgetdisponible

(reliquat) au 31-oct-2013 (USD)

Financementadditionnelacquis au

31 mai 2014

Nouveaubudget alloué

au 31 mai2014

Budget disponibledu 31-oct-2013

jusqu'à la clôturedu projet 31 mars

2018

Budgetdisponible

%

Don FIDA 13 570 000 6 420 408 7 149 592 20 000 000 33 570 000 27 149 592 80,9%Don UE 5 582 200 5 582 200 - - 5 582 200 - 0,0%

Sous Total 1 19 152 200 12 002 608 7 149 592 20 000 000 39 152 200 27 149 592 69,3%

Gouvernement 3 400 000 2 902 858 497 142 2 785 213 6 185 213 3 282 355 53,1%PAM 4 650 000 1 081 108 - - 1 081 108 - 0,0%

Don Canadien 137 000 127 982 - - 127 982 - 0,0%Contribution des

bénéficiaires 1 400 000 1 484 200 - 1 510 233 2 994 433 1 510 233 50,4%

Sous Total 2 9 587 000 5 596 148 497 142 4 295 446 10 388 736 4 792 588 46,1%

TOTAL 28 739 200 17 598 756 7 646 734 24 295 446 49 540 936 31 942 180 64,5%

L’ Analyse Financière et Économique (AFE) des investissements a été réalisée sur la base des269.données de coûts et de bénéfices des activités financées par le projet en tenant compte du montantadditionnel de 20 millions USD du FIDA. L’analyse économique portera sur l’augmentation globale, dela production du riz et du lait et de la valeur ajoutée issue de la de la transformation. Ces bénéficesseront comparés avec l’accroissement de leur coût économique. Les prix économiques ont étéobtenus par conversion des prix financiers. Les hypothèses relatives aux modèles de cultures et auxmodèles d’exploitations sont présentées dans le document de travail.

Coût annuel mis à jour du projet incluant le financement additionnel

Le financement additionnel de 20 millions $EU portera le financement total sur fonds FIDA-UE270.à 39,152 $EU. La répartition annuelle se fait comme suit:

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Le montant réalisé à mi-parcours s’élève à 12,5 millions de $EU sur fonds FIDA-UE. Le reliquat271.hors fonds additionnel est de 7,1 millions $EU. En additionnant le reliquat au fonds additionnel, leprojet dispose d’un montant de 27,150 Millions $EU. Ce dernier montant est ventilé entre lescomposantes comme indiqué dans le paragraphe suivant.

En plus de certains travaux essentiels de mise en œuvre du projet qui nécessitent une main272.d’œuvre rémunérée, les bénéficiaires participent aux dépenses relatives à d’autres activités nonrémunérées tels que les activités de valorisation, comme la construction de hangars, de mini-rizeries,de décortiqueuses et autres formes d’infrastructures pour la valorisation de lait tels que les CCL etles points de collecte à raison de 7,5% des coûts des investissements initiaux. Concernant lacomposante 1, les aménagements des BV font également intervenir les bénéficiaires pour plusieursjours de travail allant jusqu’à 60 jours par an. En se basant sur ces constats durant la Revue à Mi-Parcours, le calcul de la contribution des bénéficiaires a été également calculé sur la base de 7,5%des activités d’aménagement et réhabilitation des marais et des BV. La contribution totale desbénéficiaires représente 6% du budget total du projet soit environ 3 millions USD.

La contrepartie du Gouvernement. En plus des taxes, le fonds d’engrais et les frais de location273.des bureaux ont été assimilés également à une contrepartie du Gouvernement du Burundi. Lacontribution de l’Etat s’élève donc à 6 185 213 USD soit12% du budget du projet (qui est de 49 540936 USD) après ajout du fonds additionnel du FIDA.

Tableau 17: Estimation de la Contribution de l'ETAT en nature et en dotation budgétaire

Dotation en créditd'impôts

Valeurd'importation/

dépenses(estimation 31/10/2013)

Taux dedouane

Redevanceadministrative

TVA(exonération)

Montant ducrédit

d'impôt(USD)

Importation de BOVINS 1 461 602 25% 0,50% 372 709Autres biens

d'équipements etServices

11 823 055 - - 18% 2 128 150

Valeur Locative desbureaux et autres 402 000,00 - - 100% 402 000

Total de l'appui du Gouvernement au 31-10-2013 2 902 858Importation de BOVINS 3 005 131 25% 0,50% 766 308

Autres biensd'équipements et Services 11 744 702 - - 18% 2 114 046

Valeur Locative desbureaux et autres 402 000,00 - - 100% 402 000

Total de l'appui du Gouvernement du 01-10-2013 au 31-03-2018 3 282 355TOTAL Contribution du Gouvernement 6 185 213

VI. Analyse des coûts du fonds additionnel

Répartition des investissements annuels par composante sur fondsA.additionnel

Le fonds additionnel du FIDA s’élevant à 20 000 000 $EU se répartit comme suit: (i) La274.composante 1 «renforcement du capital productif» arrive en tête avec 54% du budget soit 10.743.839$EU; (ii) la composante 2 «Valorisation agricole et accès au marché» accapare 34% desinvestissements soit un montant de 6 706 701 $EU; et enfin (iii) la composante 3 « coordination et

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gestion du projet» avec 13% du budget restant soit un montant de 2.549.460 $EU. Cette situations’explique par le fait (voir tableau 10).

Tableau 18: Budget additionnel alloué par composante et sous-composante (Excluant le reliquat au 31-10-2013)

Montant du fonds additionnel alloué aux principales sous-composantesB.Investissements annuels par sous-composante sur fonds additionnel. Les sous-composantes275.

les plus budgétivores sont par ordre décroissant: (i) l’amélioration de la production des Bassins-versants et des marais, incluant le repeuplement bovin avec 31% du budget ce qui représente plus de6,2 millions de $EU; (ii) les besoins de financement des IMF avec 22% du budget restantreprésentant 4,4 millions $EU; et (iii) l’amélioration de la production des marais et de la gestion del’eau avec 14% du budget ce qui représente 2,7 millions de $EU (voir tableau 9).

Répartition budgétaire du fonds additionnel par catégorie financièreC.Répartition budgétaire du financement additionnel. En tenant compte uniquement du276.

financement additionnel de 20.000.000 $EU (abstraction faite du reliquat de 7.149.592 $EU) ontrouve un résultat légèrement différent: (i) les coûts d’investissement représentant 88,8% du budgetadditionnel; (ii) les coûts de fonctionnement qui représentent 10,6%; et (iii) fonds non alloué quireprésente 0,6%du budget global.

Budget d’investissement. Le budget d’investissement est réparti comme suit et par ordre277.décroissant (voir Tableau): (i) les travaux génie Civil accaparent 34% du budget; (ii) le matériel etéquipement avec 16%; (iii) les prestations de services incluant des activités que le projet va assurerpar lui-même, ce qui représente 12% des fonds; (iv) le cheptel avec 8% ; et enfin, (v) l’assistancetechnique et la formation à 5% chaque.

Budget pour les coûts récurrents. Les coûts récurrents couvrent: (i) les salaires et indemnités278.qui représente 8% du total de l’investissement additionnel; (ii) les coûts de fonctionnement et demaintenance qui sont de 3%.

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Tableau 19: Répartition des dépenses d’investissement du budget additionnel par catégorie financière en$EU

Catégorie Budgétaire Montant ($EU) %1: Travaux de Génie Civil 6 742 562 34%2a: Matériel et équipements 3 165 489 16%2b: Cheptel 1 580 731 8%3: Véhicule 343 713 2%4: Assistance Technique et études 1 056 515 5%5: Formation 1 002 029 5%6 : Fonds d’appui* 1 407 014 7%8 : Prestations 2 386 896 12%

Sous-Total (Investissement) 17 684 948 88%9a: Salaires et indemnités 1 567 055 8%9b Charges de fonctionnement 618 300 3%

Sous-Total (Fonctionnement) 2 185 355 11%Non Alloué 129 697 1%

TOTAL 20 000 000 100%

Financement du fonds additionnelD.Fonds additionnels. Le budget du projet est passé de 28 739 200 $EU à 49 540 936 $EU grâce279.

à: (i) un financement supplémentaire du FIDA de 20 000 000 $EU; (ii) une contrepartie duGouvernement du Burundi augmentant de 2 785 213 $EU; et (iii) une contribution des bénéficiairesaugmentée de 1.510.233 $EU. L’augmentation budgétaire totale faisant l’objet du rapport est de20.000.000 $EU du FIDA (voir tableau suivant).

Tableau 20: Sources budgétaires allouées, mobilisées et disponible au 30 mai 2014

Source de Financement

Financementadditionnel acquis

au31-05-2014 ($EU)

Budget disponible %

Don FIDA 20 000 000 82%Don UE - 0,0%

Sous Total 20 000 000 82%Gouvernement 2 785 213 11%

PAM - 0,0%Don Canadien - 0,0%

Contribution des bénéficiaires 1 510 233 7%Sous Total 2 (en nature) 4 295 446 18%

TOTAL 24 295 446 100%

Décaissement et répartition budgétaire annuelle. Le projet a pris des mesures pour s’assurer280.de sa capacité à réaliser de tels budgets conformément aux prévisions notamment dont les plusimportantes sont: (i) le changement des conventions avec les prestataires de services au profit deconventions axées sur les résultats et, (ii) le groupement des achats de bovins, études etaménagements en lots etc. Ces montants n’incluent pas les contributions en nature des bénéficiaires

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et excluent également la contribution du Gouvernement du Burundi. La quatrième colonne du tableauprésente les budgets à réaliser à partir de 2015.

Tableau 21: Prévisions annuelles sur financement additionnel (2015-2018)

Année 2015 2016 2017 2018 TOTALMontant

($EU) 6 884 087 8 708 189 4 160 475 247 250 20 000000

% 34% 44% 21% 1% 100%

Taxes sur la Valeur Ajoutée (TVA). Le taux de TVA retenu dans les calculs est de 18% pour la281.plupart des biens achetés localement. Pour les bovins, achetés de l’étranger, la TVA est de 25% enplus d’une taxe supplémentaire de 0,5%. Les taxes sont prises en charge par le gouvernement pourl’achat d’équipement et de cheptel: ces montants issus des taxes sont assimilés à une contrepartiegouvernementale.

La contrepartie du Gouvernement. En plus des taxes, le fonds d’engrais et les frais de location282.des bureaux ont été assimilés également à une contrepartie du Gouvernement du Burundi. Lacontribution de l’Etat s’élève donc à 2,8 Millions $EU soit 11% du budget du financement additionneldu FIDA (qui est de 20 millions $EU).

Contribution des bénéficiaires. En plus de certains travaux essentiels de mise en œuvre du283.projet qui nécessite une main d’œuvre rémunérée, les bénéficiaires participent aux dépensesrelatives à d’autres activités non rémunérées tels que les activités de valorisation, comme laconstruction de hangar, de mini-rizeries, de décortiqueuses et autres formes d’infrastructures pour lavalorisation de lait tels que les CCL et les points de collecte à raison de 7,5% des coûts desinvestissements initiaux. Ces contributions n’ont pas étés prises en compte dans l’analyse.

Concernant la composante 1, les aménagements des Bassins Versants (BV) faont également284.intervenir les bénéficiaires pour plusieurs jours de travail allant jusqu’à 60 jours par an. En se basantsur ces constats faits durant la Revue à Mi-Parcours, le calcul de la contribution des bénéficiaires aété également calculé sur la base de 7,5% des activités d’aménagement et réhabilitation des maraiset des BV. La contribution totale des bénéficiaires représente 7% du financement additionnel du projetsoit environ 1,5 millions $EU.

VII. Bénéfices du Financement Additionnel et durabilité des effets

Développement de la production de paddyA.La situation «sans projet» considère que les superficies sont plus limitées avec 661 ha de285.

marais réhabilités qui sont exploités à 100% de la surface avec un rendement du riz de 1 T par ha.L’intensité culturale étant de 1 avant-projet. Le riz génère un revenu annuel de 141 $EU par ha soit unrevenu de 0,39 $EU par jour en moyenne, avec une valorisation de la main d’œuvre égale à 2,66 $EUpar jour travaillé. Il existe également du maïs et autres spéculations qui n’ont pas été pris en comptedans le revenu.

Riziculture en situation Avec Projet. Les revenus annuels sont calculés sur la base de286.l’hypothèse d’une Intensité culturale 1,25. Il existe également du maïs et autres spéculations qui n’ontpas été pris en compte dans le revenu. La situation «avec projet» prend en compte la réhabilitationdes nouvelles superficies (661 ha) avec un rendement moyen qui passe de 1 T à 3,5T par ha (selonles observations et données accessibles à l’équipe de RMP). Le riz génère un revenu brut moyen de872 $ EU annuellement par ha soit 2,39 $ par jour en moyenne, avec une valorisation de la maind’œuvre égale à 4,78 $EU par jour travaillé.

Renforcement des capacités techniques. Il est probable qu’une très grande proportion des287.petits et moyens agriculteurs profite des aménagements hydro-agricoles. Certains vont mettre en

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pratique une petite partie seulement des conseils reçus tandis que d’autres vont être convaincusd’intensifier plusieurs de leurs productions. Mais, au total, on peut espérer que la majorité des petitset moyens agriculteurs vont bénéficier du travail des animateurs et des animatrices. Les agriculteursayant ou exploitant des terres dans les périmètres irrigués vont tirer profit du développement desmarais et de la protection des terres et des infrastructures surtout au niveau des BV.

Développement de la transformation du paddyB.Les 3 décortiqueuses améliorées vont décortiquer 8.871 T par an avec un maximum de 15%288.

de taux de brisure. Au total les décortiqueuses auront une capacité de production de 5.766 T de riz dequalité supérieure par an. Ceci représente une augmentation de la capacité de transformation depaddy de 8,1 T par an comme le montre le tableau suivant:

Les unités de décorticage vont générer un revenu net de 196.878 $EU annuellement, soit une289.augmentation annuelle de 184.836 $EU, ce qui représente un bénéfice net en augmentation moyennede 506 $EU par jour.

Ces capacités sont volontairement minimalistes dans les hypothèses retenues par290.conservatisme. La situation sans projet a été inventée bien qu’elle n’ait pas de fondement sur leterrain. En effet. il s’agit d’implanter de nouvelles unités de décorticages et non de remplacer unetechnologie existante. Les capacités de ces décortiqueuses seraient nettement supérieures. Les deuxmini-rizeries ont été prises en compte dans l’analyse et elles vont être capables de produire un rizd’une plus grande qualité et d’une meilleure valeur ajoutée.

Développement de la production de laitC.Le projet aura acheté et affecté 5.178 bovins d’ici la fin du projet. Actuellement, 3.407 bovins291.

ont été distribués de 2009 à 2014. Le financement additionnel permettra de compléter le restockageconformément aux recommandations de la RMP (novembre 2013) par l’acquisition de 1771 Bovinsdont 1600 génisses pleines..

Les bénéfices de l’élevage sont de deux sortes: (i) les bénéfices quantifiables comme la292.production de lait et de viande; (ii) les bénéfices qualitatifs tels que la production de fumier etl’amélioration nutritionnelle des familles des bénéficiaires de bovins et leurs voisins grâce au lait, à laviande et aux cultures maraichères des potagers (kitchen gardens); et (iii) l’accroissement desrevenus des producteurs leur permettant d’acquérir des produits alimentaires diversifiés sur le marchélocal et régional.

Parmi les bénéfices quantitatifs du financement additionnel figurent notamment les suivants: (i)293.l’activité génère annuellement 327 T de viande pour une valeur économique de 782 milles $ EU; (ii) 9milles T de lait pour une valeur économique globale de 2,9 millions de $ EU annuellement (sur labase du prix courant du marché local du lait de 620 FBU/litre hors autoconsommation). En effet,l’activité de l’élevage bovin génère en moyenne 349 $ EU par tête et 730 $EU par vache allaitante. Ilfaut également ajouter d’autres bienfaits économiques car l’activité constitue une source nonnégligeable de l’alimentation en autoconsommation de lait.

Développement de la commercialisation du laitD.Le financement additionnel permettra de créer 14 centres de collecte de lait (CCL) ayant une294.

capacité totale de conservation et de commercialisation de 5,1 mille tonnes de lait par an (équivalentà 14 T/jour). Cette capacité représente environ 60% de la production de lait commercialisée (9,2milles Tonnes de lait produit en année de croisière en fin de période de 20 ans). Ils génèreront unevaleur additionnelle de plus de 75 milles $EU annuellement.

De nombreux emplois sont également créés par les CCL surtout au niveau de295.l’approvisionnement et de l’écoulement. Ces emplois ne sont pas considérés dans l’analyse. Seuls lesemplois permanents ou saisonniers relatifs au traitement et au stockage du lait sont pris en compte. A

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terme, l’équivalent de 20 emplois qualifiés et permanents sera créé par CCL soit un total de 280emplois permanents en considérant l’ensemble des emplois générés par les 14 CCL.

Amélioration de la sécurité alimentaire et de la malnutritionE.L’augmentation de la production de riz de 2 231 Tonnes par an (Incrémentation du financement296.

additionnel) permet d’améliorer la sécurité alimentaire et d’offrir de nourrir près de 16.000 familles soitl’équivalent d’environ 70.000 personnes (à raison d’une ration de 130 grammes de riz par jour et parpersonne). Sachant que sur la base d’un besoin énergétique de base de 1700 Kcal par jour, le rizapportant 230 Kcal au 100 g couvrirait 18% des besoins énergétiques journaliers pour 47.000personnes additionnelles. Les études nutritionnelles montrent qu’il est déconseillé de dépasser unecouverture des besoins énergétiques journaliers de plus de 25% par le riz à cause de sa forte teneuren glucide. La ration alimentaire peut être complétée par les fruits et légumes ainsi que les protéinesanimales et le lait. Une combinaison de ces aliments permettrait d’améliorer la situation demalnutrition surtout chez les plus jeunes qui ont un besoin alimentaire plus bas.

La production additionnelle annuelle d’aliments riches en protéines tels que le lait (9 159 T) et297.la viande (327 T) à l’horizon 2034 sera atteinte si la chaîne de solidarité bovine (CSB) continue àfonctionner correctement. Cette quantité d’aliment représentant des qualités nutritionnellesappréciables est rendue disponible aux populations locales et améliore la diversification alimentaire.L’augmentation (Incrémentation) de la production agricole est composée d’aliments de nature diversesans oublier les autres cultures qui ne sont pas prises en compte dans les calculs de l’AFE (haricot,maïs principalement). Par ailleurs, les visites de terrain ont montré que 40% de la production laitièreest autoconsommée par la famille de l’exploitant et ses proches, ce qui contribue à améliorerl’équilibre alimentaire d’environ 100.000 personnes quotidiennement (hypothèse faite si elles boiventchacune environ 0,3 litres de lait quotidiennement). Les jeunes de 0-5 ans sont ceux qui profiteraientle plus de ces effets. La production annuelle de banane également a profité des effets indirects del’élevage en hissant la production annuelle de 7.000 T à 75.000 T (soit une augmentation annuelle de71.000 T). Ces aliments sont rendus accessibles à la consommation des populations locales.Concernant le riz, le projet aura comme effet de faire passer la production individuelle moyenne de 65Kg de riz décortiqué par an à 284 Kg par an (437 kg T de paddy) pour chaque riziculteur. Ce résultatest considérable et constitue un résultat positif très appréciable en plus des considérationséconomiques et financières via l’augmentation des revenus des producteurs et la création d’activitésà revenus et d’emplois.

Bénéfices sur l’emploiF.Intensification. L’intensification agricole va donc permettre à une grande proportion de petits et298.

moyens agriculteurs d’augmenter leurs revenus. Cette intensification va également augmenter lesbesoins en travail sur ces exploitations. Cet accroissement des journées de travail serait d’abordutilisé par les familles des exploitants pour réduire le sous-emploi familial des personnes restées surl’exploitation et ensuite pour réduire et annuler la durée de la recherche saisonnière de revenuscomplémentaires de certains membres de la famille au chef-lieu de la province et/ou dans d’autrescentres urbains. Ce n’est que lorsque les revenus auront suffisamment augmenté que ces exploitantsferont appel à des salariés saisonniers et pour certains d’entre eux à des salariés permanents. Il n’enreste pas moins que cette intensification devrait avoir un effet non négligeable sur la réduction dusous-emploi dans la zone du projet.

. Sur les 14 231emplois agricoles générés par le financement additionnel, deux types d’emplois299.seront créés: (i) les emplois directs correspondant à des activités économiques précises comme laproduction de lait, de riz et autres qui sont au nombre de 11 437 emplois; (ii) les emplois indirects, aunombre de 2 774 emplois, correspondant à des activités indirectement soutenues par le projet etcorrespondant à des emplois induits par les activités directement appuyées par le projet.

La réhabilitation des pistes de désenclavement des bassins de production. Les travaux de300.désenclavement à travers le traitement de 74 km de pistes critiques faciliteront l’écoulement de la

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production et l’accès aux marchés locaux (à raison de 40% des investissements). Ces travauxconcernent 12 tronçons, dont l’entretien sera assuré par 12 Brigades de Maintenance des Pistescomptant en moyenne 20 jeunes. Il s’agit donc de créer 240 emplois partiels en plus des 20 000 joursde travail nécessaires pour la réhabilitation des pistes. Les emplois directs créés ont été calculés surla base de 10 emplois permanents par brigade (soit 1 emploi permanent pour 2 emplois à tempspartiel). Au total 120 emplois permanents sont créés par cette activité. Les bénéfices de ces emploiset de ces pistes ne sont pas pris en compte dans l’analyse pour les raisons suivantes: (i) absenced’études de référence sur les bénéfices des pistes dans les zones du projet; (ii) la difficile estimationdes bénéfices socio-économiques et financiers de l’aménagement des pistes; (iii) la retombée desinvestissements est partagée entre de nombreuses activités économiques.

Amélioration de la situation de l’emploi et des revenus des femmes et desG.jeunes

Les femmes, les jeunes et les agriculteurs sans terre constituent une partie importante du301.groupe cible du projet et il est à espérer qu’ils seront les premiers à profiter des créations d’emploisdans l’agriculture. Le projet a cependant jugé indispensable de chercher également hors del’agriculture les possibilités d’améliorer leurs conditions de vie notamment par les filières riz, lait etmaïs. Le financement additionnel permettra de toucher ces catégories à raison d’au moins 25% defemmes dont les femmes chefs de ménages (veuves) en priorité et 25% de jeunesentrepreneurs/agriculteurs incluant ceux qui sont sans terre pour des activités de commercialisation etpour occuper des emplois dans la commercialisation des produits agricoles ou la prestation deservices.

Autres bénéficesH.Par ailleurs, les investissements des pistes ont été pris en compte dans les investissements302.

physiques directs des marais à raison de 40% du total des investissements des pistes répartiscomme suit: (i) à raison de 30% des coûts d’aménagement; et (ii) 10% des coûts pour l’écoulementdu lait des CCL. Cette mesure permet de garantir un bon niveau de réalisme et de conservatismedans les estimations de avantages du projet. Une partie des bénéfices y sont donc intégrés.

Au niveau des Organisations Paysannes, le projet va également avoir un effet au niveau du303.fonctionnement des organisations de base territoriales et professionnelles. Ces organisations serontaidées par le projet et leurs représentants vont bénéficier de formations et d’appui techniquenotamment pour l’organisation et la gestion des marais et des BV. Une meilleure structuration desorganisations paysannes permettra de garantir la durabilité des effets du projet.

Il est aussi important de rappeler que le projet cible des catégories de population à conditions304.précaires et relativement défavorisées (catégories 2 et 3 selon la classification du Plan Nationald’Investissements Agricoles du Burundi: PNIA), et vivant dans des zones vulnérables du point de vuede l’accès aux ressources et de niveaux élevés de coûts de transaction et de la gestion durable desressources naturelles. De même, d’autres bénéfices non tangibles sont également à considérer. Ils’agit de l’amélioration des conditions de vie et de la nutrition. L’accroissement de la productionvégétale et animale, notamment par la diversification des systèmes de productions agricoles(maraîchage, élevage, cultures de rotation) pourrait améliorer le régime alimentaire au niveau local, etnotamment chez le groupe cible du programme

En plus de ce qui précède, sans le projet, de nombreuses terres de bassins versants et de305.marais perdraient de leur fertilité et de leur productivité, avec des conséquences sur l’abandon decertaines terres par des agriculteurs pour cause d’inondation ou d’érosion. Les bénéfices totauxquantifiés dans l’analyse Bénéfice-Coût devraient donc être interprétés comme étant une estimationtrès conservatrice (borne inférieure d’estimation). La viabilité du projet est basée sur le Taux deRentabilité économique (TRE) et sur la Valeur Actualisée Nette (VAN) des bénéfices additionnelsrelatifs aux coûts du projet dans les situations «SANS PROJET» et «AVEC PROJET» comme lemontrent les sections suivantes.

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VIII. Analyse coûts-Bénéfices et temps de récupération dufinancement additionnel

Comparaison des Marges Nettes Avec et Sans ProjetA.Marges Nettes avec projet augmente notablement par rapport à la situation sans projet pour306.

l’ensemble des modèles des principales productions (voir tableau):

Tableau 22: Comparaison des Marges Nettes financières pour une unité de productionfinancée par le projet

Marge financière NetteVariation

Activité (Unité) Sans Projet Avec Projet

(FBU) (FBU) (FBU) (%)Production de Paddy (marais) par ha 235.833 1.165.934 930.101 394%Décortiqueuse améliorée par unité 20.110.393 348.896.200 328.785.807 1.635%

Vaches laitières (élevage) par vache N/A 1.219.100 N/A N/ACommercialisation du lait (CCL) par unité 454.000 126.667.250 126.213.250 27.800 %

Le calcul des marges nettes ne tient pas compte des autoconsommations et des307.amortissements. Il inclue la main d’œuvre salariale.

Cette augmentation des marges nettes est à prendre avec précaution car elle ne signifie pas308.que l’investissement apporte davantage de bénéfices car elle ne tient pas compte du montant desinvestissements. Cette analyse intéressante au niveau microéconomique ne renseigne pas sur lesbénéfices générés par l’étendue des unités de production. En effet, ces marges sont calculées surune base unitaire seulement.

Afin de pouvoir avoir une prise en compte du montant des investissements qui ont permis309.d’accroitre les marges nettes des unités de production, il convient de mener une analyse Bénéfices-Coûts non actualisé.

Temps de récupération de l’investissementB.L’analyse montre que les bénéfices nets sont positifs à compter de la 3ème année de mise en310.

œuvre pour la production de riz, le décorticage et la valorisation du lait. Il est positif à compter de la4ème année pour la production de lait. Ceci s’explique par la particularité biologique de l’élevage bovin,comme le montre le tableau suivant:

Dans ce calcul, seuls les investissements directs liés aux activités génératrices de revenus ont311.été considérés soit 16.823.816 $EU. Il ne s’agit pas de la totalité des investissements du financementadditionnel de 20 millions $EU qui comprend d’autres dépenses liées à la gestion du projet ou pourles mesures d’accompagnement ou d’adaptation face aux changements climatiques comme lareforestation. Cette analyse est plus pertinente car elle ne concerne que les investissementsproductifs.

Le temps nécessaire pour passer d’un bénéfice négatif à un bénéfice net positif ne renseigne312.pas sur la durée totale nécessaire pour la récupération des investissements initiaux. Pour y parvenir,un calcul des bénéfices nets cumulés est nécessaire comme le montre le tableau suivant:

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Tableau 23: Bénéfices Nets cumulés et temps de récupération

Production

Bénéfices NetsCumulés

1 an 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans Tempsde

récupération(an)

2015 2019 2020 2021 2022 2023 2024

Productionde Paddy -1 469 828 -1 402 028 -825 170 -248 312 328 546 905 404

1 482 262 8

Décorticage riz -2 179 018 -1 205 544 -578 784 47 975 674 735

1 301 495

1 928 254 7

Productionde lait -2 672 309 -6 024 144 -4 967 028 -3 750 148 -2 296 600 -647 348 678 569 10Commercialisation dulait -3 584 934 -2 045 688 -983 807 78 074 1 139 955

2 201 836

3 263 718

7

Total -9 904 073-

10 667 318 -7 342 684 -3 858 284 -137 2153 779 55

97 372 99

8 9

Le temps de récupération du capital investi est de 9 ans pour l’ensemble du financement313.additionnel, il est cependant différent d’une activité productive à l’autre. En effet, pour la filière riz, ilest de 8 ans pour la production de paddy. Concernant la production de lait, le temps de récupérationest de 10 ans grâce notamment à la chaine de solidarité bovine et les activités de valorisation du lait.Ce temps est plus court si on faisait la même analyse sur la base d’une analyse économique quiprendrait en compte les bénéfices de l’autoconsommation. Les CCL et les décortiqueuses ont untemps de récupération de 7 ans comme le montre le tableau ci-dessus.

IX. Mise à jour de l’Analyse Économique et Financière globale duprojet

Analyse FinancièreA.Sur la base des hypothèses ci-dessus, le taux de rentabilité interne financier (TRIF) est de314.

18,8%. Le TRIE est très satisfaisant car l’ensemble des coûts économiques a été pris enconsidération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas pu être quantifiée. Ce taux est élevé pour unprojet de développement agricole intégré dans des zones marginales où se posent des problèmes deprotection des terres et des infrastructures. Les détails sont résumés dans le tableau suivant:

Tableau 24: Résultats de l'Analyse Financière et Économique du PAIVA-B (mis à jour incluant le fondsadditionnel)

Rentabilité financière (taux de référence 12%)

TRFI- IRR (%) VAN-NPV (USD )Le projet 18,8% 6 833 875

Attractivité Financière des Investissements Productifs

RIZ (SRI) 17,7% 1 718 901

ÉLEVAGE 19,3% 5 114 974

Les résultats de l’analyse révèlent que les investissements du PAIVA-B au niveau de l’élevage315.et du développement (incluant la réhabilitation) des marais et des bassins versants sontfinancièrement rentables avec respectivement un taux de rentabilité financière de 19,3% et 17,7%.Sur une période de 20 ans à 12% de taux de référence, les investissements productifs du projetatteignent une Valeur Actualisée Nette (VAN) estimée à 6,8 Millions de USD et un Taux de RentabilitéInterne Financière (TRIF) globale de 18,8%.

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Comparativement à la RMP qui présentait 28% de TRIF, ce taux est plus bas pour trois316.principales raisons: (i) les hypothèses sont différentes et plus conservatrices dans cette analyse; (ii)les investissements additionnels augmentent drastiquement les coûts d’investissements et doncpénalisent les bénéfices nets; et (iii) les investissements se terminent en 2018 avec le fondsadditionnel, il y a donc un décalage supplémentaire entre l’investissement et l’année de croisière (quireste 2028) sans pour autant augmenter la durée d’amortissement qui reste 20 ans.

Analyse économiqueB.Le principal objectif de l’analyse économique est de calculer la rentabilité économique des317.

opérations en tenant en compte des coûts et bénéfices directs et indirects, et en convertissant les prixfinanciers en prix économiques. En conséquence, le Taux de Rentabilité Économique du projet (TRE)est comme suit:

Tableau 25: Résultats de l'analyse économique des investissements agricoles productifs

La Viabilité Économique Globale du projetTaux de Rendement Économique TREI (ERR) VAN-NPV (USD )

Le Projet 20,4% 9 854 942

Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projet est318.économiquement viable avec une VAN d’environ 9,9 Millions de USD et un Taux de RentabilitéÉconomique (TRE) estimé à 20,4% ce qui est excellent compte tenu de la nature sociale etenvironnementale du projet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro-agricoles).

Il est aussi important de rappeler que le projet cible des catégories de population à conditions319.précaires et relativement défavorisées, et vivant dans des zones vulnérables du point de vue del’accès aux ressources et de niveaux élevés de coûts de transaction et de la gestion durable desressources naturelles. De même, d’autres bénéfices non tangibles sont également à considérer. Ils’agit de l’amélioration des conditions de vie et de la nutrition. L’accroissement de la productionvégétale et animale, notamment par la diversification des systèmes de productions agricoles(maraîchage, élevage, cultures de rotation) pourrait améliorer le régime alimentaire au niveau local, etnotamment chez le groupe cible du programme.

Analyse des risques et sensibilitéC.La sensibilité du TRE du projet face aux trois variables suivantes ont été testées: (i) la320.

productivité (perte ou gain de productivité); (ii) l’augmentation des coûts des Opérations etMaintenance (O&M) causée par des bénéfices insuffisants pour couvrir les coûts de maintenance etun manque d’entretien des infrastructures par les bénéficiaires et le gouvernement; et (iii) le retarddans les bénéfices de un ou deux ans (achat tardif de bovins ou saillie retardée, retard dans lestravaux de réhabilitation et d’aménagement).

Tableau 26: Sensibilité du projet au changement de productivité, au coût de maintenance et au retardd’exécution

A10%

Maintenance

Augmentation des coûts demaintenance

Augmentation de laproductivité Diminution de la productivité Retard des bénéfices

Cas debase +10% +20% +10% +20% -10% -20% 1 an 2 ans

TRIE 20,4% 18,0% 15,9% 23,1% 25,7% 17,7% 14,9% 15,9% 12,7%VAN(millionsUSD)

9,854942 7,532527 5,210113 13,162851 16,470760 6,547033 3,239124 5,057432 0,812713

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Sensibilité face à la perte de productivité. Les résultats de l’analyse de sensibilité des bénéfices321.économiques montre que la viabilité économique globale du projet va chuter pour une perte deproductivité de 20% et avec un TRE qui chute de 20,4 % à 14.9% et une VAN qui passe d’un bénéficede 9,9 millions USD à 3,2 millions $EU.

Sensibilité face à une augmentation de la productivité. Dans le cas où le projet augmente322.sensiblement la productivité agricole et de l’élevage de +10%, alors le TRE passe à 23,1% avec uneVAN de 13,1 millions USD. Par contre, pour 20% d’augmentation de la productivité alors le TREpasse à 25,7% avec une VAN de 16,5 millions USD.

Sensibilité à l’augmentation des coûts d’entretien et de maintenance des marais aménagés et323.réhabilités. L’analyse a testé les changements du TRE dûs à une variation des coûts de maintenancepassant de 7% à 17%. L’analyse révèle que le TRE passe de 20,4% à 18% avec une VAN de 7,5millions USD. Le projet a donc une faible sensibilité aux coûts de la maintenance. Il convient à ce queles bénéficiaires acquièrent les techniques de conservation des eaux et du sol, de plantation et demultiplication de plants, d’entretien des canaux et d’entretiens des cours d’eau.

En conclusion, le projet est faiblement sensible aux variations de productivité et du coût de324.maintenance et à un retard dans les bénéfices dans la limite de 2 ans. Le TRE est robuste à cesvariations.

X. Résultats de l’Analyse Économique et Financière dufinancement additionnel

Analyse Financière du financement additionnelA.Sur la base des hypothèses générales, des hypothèses financières des modèles retenus, le325.

taux de rentabilité interne financier (TRIF) est de 16,5 %. Le TRIF est très satisfaisant car l’ensembledes coûts financiers a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas pu êtrequantifiée. Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zonesmarginales où se posent des problèmes de protection des terres et des infrastructures.

La Valeur Actualisée Nette (VAN) est de 4,2 Millions de $EU. Les détails sont résumés dans le326.tableau suivant:

Tableau 27: Résultats de l'Analyse Financière du financement additionnel du PAIVA-B

Rentabilité Financière (taux de référence 12%)

Financement additionnelTRFI- IRR (%) VAN-NPV ($EU)

16,5 % 4.202.678Attractivité Financière des Investissements Productifs par filière

RIZ (SRI) 15,1 % 810.510ÉLEVAGE 17,0 % 3.392.167

(Actualisation en 2014)

Les résultats de l’analyse révèlent que les investissements du PAIVA-B au niveau de l’élevage327.et du développement incluant la réhabilitation des marais et des bassins versants sont financièrementrentables avec respectivement un taux de rentabilité financière de 15,1 % et 17,0%.

Sur une période de 20 ans à 12% de taux de référence, les investissements productifs du328.projet atteignent une Valeur Actualisée Nette (VAN) estimée à 0,8 Millions de $EU pour la filière riz et3,4 Millions de $EU pour la filière lait.

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L’étendue de l’analyse. Les analyses financières ont été conduites pour les principales329.productions agricoles ayant bénéficié du projet: (i) la production de paddy; (ii) la transformation dupaddy en riz par les unités de décortiqueuses améliorées; (iii) l’élevage bovin incluant la vente decarcasse et la production de lait; et enfin, (iv) la collecte, le conditionnement et la commercialisationdu lait. Les bénéfices ont été calculés sur une période de 20 ans (2015 à 2034) à un coût moyen ducapital de 12% (utilisé comme taux de référence).

Analyse Économique du financement additionnelB.Sur la base des hypothèses générales, des hypothèses économiques des modèles retenus, le330.

taux de rentabilité économique (TRE) est de 16,5 %. Le TRE est très satisfaisant car l’ensemble deinvestissements a été pris en considération alors qu’une partie des bénéfices n’a pas été prise encompte (tels que les bénéfices du fumier sur les bananes et la polyculture incluant les «KitchenGardens». Ce taux est élevé pour un projet de développement agricole intégré dans des zonesmarginales qui répond en partie à des préoccupations sociales et où se posent des problèmes deprotection des terres et des infrastructures.

Tableau 28: Résultats de l’analyse économique des investissements agricolesproductifs du financement additionnel du PAIVA-B

La Viabilité Économique Globale du financement additionnel

Financement Additionnel

Taux de RendementÉconomique TRE (ERR)

VAN($EU)

16,5% 5.101.073(Actualisation en 2014)

Sur une période 20 ans à un taux de référence de 12%, l’analyse révèle que le projet est331.économiquement viable avec une VAN de 5,1 Millions de $ EU et un Taux de Rentabilité Économique(TRE) estimé à 16,5% ce qui est excellent compte tenu de la nature sociale et environnementale duprojet (protection des eaux et du sol, reforestation, infrastructures hydro-agricoles et lutte contre leschangements climatiques par le reboisement des crêtes des BV). L’analyse économique calcule larentabilité économique des opérations en tenant en compte de tous les coûts et bénéfices directs,seule une partie des bénéfices indirects ont étés prises en compte dans l’analyse.

Analyse de sensibilité du financement additionnelC.Calculé sur une durée de vie économique relativement longue, l’analyse de sensibilité permet332.

d’apprécier l’incertitude et les risques qui peuvent grever l’exécution du projet suite à une évolutiondéfavorable de la conjoncture économique et financière, notamment l’augmentation des prix ou unetendance inflationniste.

La sensibilité du TRE du projet face aux trois variables suivantes ont été testées: (i) la333.productivité (perte ou gain de productivité); (ii) l’augmentation des coûts des Opérations etMaintenance (O&M) causée par des bénéfices insuffisants pour couvrir les coûts de maintenance etun manque d’entretien des infrastructures par les bénéficiaires et le gouvernement; et (iii) le retarddans les bénéfices de un ou deux ans (achat tardif de bovins, retard dans les travaux de réhabilitationet d’aménagement).

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Tableau 29: Sensibilité du projet au changement de productivité, coût de maintenance et retardd’exécution

7%Maintenanc

e

Augmentation descoûts de

maintenance

Augmentation de laproductivité

Diminution de laproductivité Retard des bénéfices

Cas debase +10% +20% +10% +20% -10% -20% 1 an 2 ans

TRE 16,5 % 14,5% 12,9% 18,5% 20,5% 14,3% 12,1% 13,5% 11,2%VAN

(millions $EU) 5,1 3.130.482 1.159.890 7.581.772 10.062.471 2.620.374 139.675 1.861.460 -1.000.139

Sensibilité à la productivité

Sensibilité face à la perte de productivité. Les résultats de l’analyse de sensibilité des bénéfices334.économiques montre que la viabilité économique globale du projet va chuter et avec un TRE quichute de 16,5% à 14.3% et une VAN qui passe d’un bénéfice de 5,1 $EU à un bénéfice de 2,6millions $EU avec 10% de réduction de la productivité. Si cette dernière passe à 20% alors le projetreste rentable avec seulement 12,1 % et un VAN positif limité à 0,1 million $EU. Pour que le projetreste rentable toute chose étant égales par ailleurs, le maximum de baisse de productivité desinvestissements productifs (Élevage, Riziculture) est de 21%; à cette réduction de productivité, le TREdu projet devient inférieur à 12% et la VAN passe au négatif. Ceci pourrait être due à certains facteursinternes ou externes au projet (pertes de récolte, des mortalités élevées dans l’élevage, desproblèmes phytosanitaires, mauvaises pratiques zootechniques, infrastructures mal entretenues).

Sensibilité face à une augmentation de la productivité. Dans le cas où le projet augmente335.sensiblement la productivité agricole et de l’élevage de +10%, alors le TRE passe à 18,5% avec uneVAN de 7,6 millions $EU. Par contre, pour 20% d’augmentation de la productivité alors le TRE passeà 20,5% avec une VAN de 10 millions $EU.

Sensibilité aux coûts de maintenance

Sensibilité à l’augmentation des coûts d’entretien et de maintenance des marais aménagés et336.réhabilités. L’analyse a testé les changements du TRE dûs à une variation des coûts de maintenancepassant de 7 % à 17 %. L’analyse révèle que le TRE passe de 16,5 % à 14,5% avec une VANnégative de 3,1 millions $EU. Le projet a donc une faible sensibilité aux coûts de la maintenance. Ilconvient à ce que les bénéficiaires acquièrent les techniques de conservation des eaux et du sol, deplantation et de multiplication de plants, d’entretien des canaux et d’entretiens des cours d’eau afin demaintenir un bon niveau de productivité.

Sensibilité au retard des bénéfices

Le projet est modérément sensible au retard des bénéfices. En effet, avec un retard de 1 an, le337.TRE chute de 16,5% à 13,5% avec une VAN positive de 1,9 millions $EU. Alors que le projet devientnon rentable avec deux ans de retard dans les bénéfices avec un TRE de 11,2 % inférieur à 12 % etune VAN qui passe au rouge avec (- 1 million $EU). Cette analyse démontre clairement que le projetne doit pas subir de retard dans son exécution pour garder sa rentabilité. Le projet pourra supporterun retard modéré qui ne devrait en aucun cas dépasser une année.

XI. ConclusionEn conclusion, le projet est faiblement sensible aux variations de productivité et du coût de338.

maintenance avec un TRE robuste à ces variations. Par contre, il est modérément sensible à lavariation au retard dans les bénéfices. Cette observation est d’autant plus importante que lefinancement additionnel vient dans un contexte de restructuration du portefeuille FIDA au Burundi,une initiative à laquelle le projet PAIVA-B contribuera significativement à sa mise en œuvre.

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Appréciation de la durabilité du projetA.Les chances de durabilité des effets et impacts du projet sont grandes. En effet, les activités du339.

projet reposent sur l’approche communautaire et participative à laquelle les cadres du projet sont déjàfamiliers. Cette approche permet le ciblage participatif des activités qui répondent aux besoins descommunautés et des bénéficiaires qui remplissent des critères objectifs préalablement fixés.

L’implication des institutions locales (administration, DPAE) et des structures communautaires340.(CDC, CCDC, associations de bénéficiaires, associations et coopératives de bénéficiaires) à toutesles phases du projet à savoir la planification, la mise en œuvre et le suivi évaluation des activités, lesresponsabilise et améliore leur degré d’appropriation. Les différentes formations renforcent lescapacités organisationnelles et techniques de ces différentes institutions locales et structurescommunautaires et leur permettent de s’impliquer activement dans le suivi, l’entretien et lamaintenance des investissements réalisés par le projet.

L’implication de CAPAD, organisation de producteurs de troisième niveau dans la structuration341.des coopératives est un élément fondamental qui détermine la durabilité des effets de la composante.Le niveau d’adhésion aux coopératives reste certes encore faible mais devrait s’accroître fortementavec l’impulsion de nouveaux services, la possibilité pour la CAPAD de déployer toute sa stratégie, enparfaite cohérence avec les objectifs du projet, et de faciliter l’accès au crédit auprès des IMF, dans lecadre d’un contrat de prestation basé sur l’obtention de résultats. Les activités decommercialisation/mise en marché collective des productions à travers les coopératives s'inscriventégalement dans la logique de durabilité pourvu que ces derniers puissent encore être accompagnéssur une année.

Les CDC sont devenus des structures consultatives incontournables pour l’appui et la342.supervision des actions de développement sur les collines. La nouvelle ordonnance qui fait d’eux uneentité consultative autonome du conseil collinaire, élu, permet de mieux conforter les conditions dedurabilité des actions. L’appropriation par les CCDC et les CDC des activités du projet fonde lesconditions de la durabilité. Cette appropriation est conditionnée par une réelle politique de transfertpar le PAIVA-B des compétences en suivi, contrôle de la gestion des infrastructures communautaireset des chaînes de solidarité, d’audit de la gestion des organisations rurales actives sur les collines.

Des dispositions ont été prises pour garantir la durabilité des effets des actions du projet.343.Notamment au niveau des marais, des comités d’entretien ont été formés au sein des AUM. Undispositif de collecte des redevances a été mis en place, complété par la collecte d’une taxe parl’administration communale dans certaines communes (2 000 F/ménage). Les Comités d’entretienseront en mesure de mobiliser les bénéficiaires pour un entretien périodique nécessitant de la Maind’Œuvre mais il est souhaitable que l’Etat puisse assurer un dispositif permettant d’assurer lefinancement des grandes réparations des ouvrages principaux.

Les groupements de pépiniériste ont les capacités de poursuivre leurs activités même après la344.fin du projet. Ils seront peut-être amenés à réajuster le nombre de plants produits en fonction de ladisponibilité de leurs ressources financières.

Les activités d'appui à l'accès au financement à travers les COOPEC s'inscrit dans une logique345.de durabilité avec la participation des COOPEC et l'appui de la CAPAD qui est impliquée activementdans la structuration pour le financement.

La volonté de certaines institutions bancaires de la place de participer directement au346.processus de valorisation des productions agricoles (riz en particulier et lait) en partenariat avec lesproducteurs qui seront organisés, constitue un gage sérieux de durabilité

La mise en place de Centres de Collecte simultanément à l’installation de nouvelles unités UHT347.par les industriels du lait constituent un signe très fort de durabilité des investissements en la matière.

Depuis 2010, le taux de remboursement des bovins est estimé à 66% dans les provinces de348.Gitega et Karusi avec un taux moyen annuel de 22%. La CSCB confirme sa durabilité et le PARSE ou

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ses démembrements devra continuer à appuyer les bénéficiaires pour améliorer le remboursementdes animaux.

Enfin, la stratégie de désengagement progressif constitue un gage de durabilité puisque basée349.sur les éléments suivants:

Une intervention progressive qui permet d’accompagner chaque BV pendant 4 années.Le projet s’est concentré en tout premier lieu sur 2 provinces (Gitéga et Karusi) etprogresse en tirant les leçons de l’expérience et en apportant les mesures correctives, ils’est étendu à deux autres Provinces Cibitoke et Kayanza en consolidant simultanémentles acquis des activités menées sur les deux premières. Il va ensuite, grâce aufinancement additionnel, compléter les actions menées en s’assurant que l’activité devalorisation des produits est menée à son terme dans chacune des provinces ciblée,surtout pour e qui concerne les productions qui ont donné lieu à un accompagnement auniveau de la production;

L’implication directe et constante des DPAE, des CDC et des OP dans la gestion desactivités et la promotion de l’appropriation du processus par les communautés. Ceprocessus entre dans le cadre de la décentralisation et sera appuyé par les formations,conseils et autres moyens qui seront mobilisés en faveur des CDC et des divers groupesciblés ainsi que par la mise en œuvre du système de suivi et d’apprentissage participatif;

L’obligation de contribution des bénéficiaires aux actions du projet et de prise en chargedu fonctionnement et de l’entretien des ouvrages et aménagements créés, par le biais deformations spécifiques, l’élaboration de manuels en langue nationale, etc.;

L’objectif de professionnaliser les agriculteurs par des appuis conséquents destructuration des OP est lui-même porteur de durabilité. Car, la réussite relative auxactions de mise en relation avec les marchés et de capture d’opportunités économiquespar les paysans est un facteur d’enrichissement qui a beaucoup de chances de seperpétuer.

Identification des risques et mesures d'atténuationB.Le PAIVA-B devra, dans son exécution, affronter des risques liés au contexte, ainsi que des350.

risques liés aux activités programmées. Des mesures d’atténuation ont été identifiées afin d’atténuerles conséquences dans la mise en œuvre du Programme.

Tableau 30: Risques et mesures d'atténuation

Risques A priori Mesures d’atténuation Aposteriori

Risque politique

Persistance de pochesd’insécurité

Elevé àModéré

Déploiement des activités du projet en fonction de la situationsécuritaire du pays

Modéré àFaible

Mise en œuvre

Sous-représentativités desfemmes, des jeunes et desorphelins de guerre dans leciblage

Modéré

Equité genre et approche de ciblage favorable aux femmes, auxjeunes et aux orphelins de guerre avec fixation de proportionsconséquentes de jeunes chef de ménage (hommes et femmes)avec 40 pourcent de participation des femmes aux activités ;ciblage des femmes dans les activités mises en œuvre par le CDF

Faible

Faible capacité de maîtrised’ouvrage dans la mise enœuvre du Projet

Elevé àmodéré

Assistance technique internationale Renforcement des capacités dans le cadre de l’initiative FAO-FIDA

Modéré àfaible

Faible capacité etdisponibilité limitée desopérateurs et prestataires

Modéré Appui à la professionnalisation des OP Identification des opérateurs sur la base de compétences

confirméesFaible

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Risques A priori Mesures d’atténuation Aposteriori

Volume, durée de la contractualisation et appui au partaged’expériences pour intéresser les prestataires les plus confirmés

Contractualisation des opérateurs avec l’approche gestion etbudgétisation axée sur les résultats

Défaillance récurrente defourniture d’énergieélectrique

Elevé Mesures alternatives permettant d’assurer le relais pour le

fonctionnement des unités de transformation pour le riz et lait, etl’adoption d’actions pilotes alliant énergie conventionnelle avecl’énergie renouvelable photovoltaïque pour les CCL en particulier.

Modéré

Epizooties majeures avecrisque de mortalité

Elevé àmodéré

Dispositif de prévention (vaccination) et de surveillance Renforcement des capacités des ACSA et des éleveurs

Modéré àfaible

Penurie des génisses dequalité dans les paystraditionnels d’importation

Modéré Diversification des sources d’approvisionnement surtout pour les

races mixtes via la combinaison d’insémination artificielle (race àviande) et d’importations de bovins laitières

Faible

Variabilité du climatsusceptible decompromettre lamultiplication dessemences fourragères

Elevé Renforcement des capacités sur Conservation du fourrage à traversles CEF et multiplication des semences fourragères

Modéré àfaible

Insuffisance productionlaitière pour latransformation

Modéré Analyse préalable du potentiel laitier actuel et celui induit par les

actions du projet, promotion d’unités de transformation de petitetaille à proximité des bassins de production laitiers. Créations desynergies avec les autres projets FIDA dont le PRODEFI

Modéré

Faible niveau d’adoptiondes technologies et despratiques novatrices par lesbénéficiaires

Elevé Campagnes de communication et de sensibilisation Faible

Faible niveau decommercialisation Modéré

Mise en place de stratégies et de dispositifs de marketing et decommercialisation

Désenclavement de certains bassins de production.Faible

Gouvernance Opacité dans le processus

d’attribution des marchés Modéré Respect strict des règles et de la déontologie en matière depassation des marchés Faible

Prise en compte insuffisantedes priorités des provincescibles pour ledéveloppement des filièresconcernées

Elevé

Planification participative Choix des sites axés sur les priorités documentées des provinces et

communes concernées. Création de postes d’encadrement technique de proximité à

l’échelle régionale ainsi que pour SE

Modéré

Environnement Effets négatifs des

interventions sur la qualitéde l’eau, du sol et la santéhumaine

Modéré Préservation de la base productive par des actions de préservationde l’environnement. Faible

Risques des effets desélevages et la déforestationsur l’augmentation des gazà effet de serre Elevé

Aménagement des BV avec la plantation de fourrages à plus hautrendement apportant les Unités Fourragères nécessaires àl’alimentation bovine.

Reboisement sur les crêtes et sur les BV limitrophes de la grandeforêt de la Kibira. Ces actions vont réduire l’action anthropique surla foret et va augmenter considérablement les superficies vertesréduisant ainsi considérablement les gaz à effet de serre.

Faible

Considérations d'ordre institutionnelC.Respect des politiques du FIDA

Cadre stratégique du FIDA 2011-2015. Le PAIVA-B s’aligne à l’axe du Cadre stratégique du351.FIDA 2011-2015 "une base de ressources naturelles et d’actifs économiques à l’intention despopulations rurales pauvres, femmes et hommes, plus résistante au changement climatique, à ladégradation de l’environnement et à la transformation des marchés" puisqu’il propose: (i) d’aménager,

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

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de réhabiliter des marais pour une gestion/maîtrise de l’eau améliorée au profit des femmes et deshommes, permettant d’atténuer les effets du changement climatique comme les inondations et, (ii)d’induire des changements au niveau de certains segments des filières riz (production,transformation) et lait (production, transformation, commercialisation) qui auront un impact sur ladynamique des marchés locaux.

Le PAIVA-B s’aligne à l’axe ‘un accès de ces populations à des services susceptibles de352.réduire la pauvreté et d'améliorer la nutrition, d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur capacitéde résistance dans un environnement évolutif’ puisqu’il propose: (i) de renforcer la capacitéproductive, (ii) de capter une valeur ajoutée accrue le long des filières ciblées (lait et riz), (iii) de ciblerles catégories vulnérables (opportunités d’emploi selon la modalité HIMO, développement emploijeunes dans l’entretien des marais, la collecte de lait).

Le PAIVA-B s’aligne à l’axe "des populations rurales pauvres, femmes et hommes, et leurs353.organisations mieux à même de gérer des entreprises agricoles et non agricoles rentables, durableset résistantes ou de tirer parti de possibilités de travail satisfaisantes" puisqu’il va contribuer àorganiser des Associations d’Usagers de Marais et des Coopératives dans le but de faciliter l’accèsaux services financiers et l’accès aux marchés.

Le PAIVA-B s’aligne à l’axe "un contexte institutionnel et politique susceptible de favoriser la354.production agricole et toute la gamme d’activités non agricoles connexes" puisque les appuis àapporter aux Groupements Pré-Coopératifs (GPC), AUM permettra, également, d’appuyer lesorganisations à la base. L’approche de Faire-Faire adoptée favorisa les opérateurs privés locaux dansle but de renforcer leurs capacités (ACORD, CAPAD mais aussi CDF).

Stratégie pour intensifier la collaboration du FIDA avec le secteur agricole. La355.collaboration avec l’ISABU à mettre en place pour encadrer les groupements ou associations deproducteurs de semences de base et commerciales va renforcer les capacités de la station del’ISABU à Gitega. L’appui en équipement complémentaire et en formations de l’IGEBU va permettred’équiper des stations climatologiques automatiques qui pourront délivrer des informations à tous lesacteurs du secteur agricole. Les techniciens communaux d’encadrement bénéficieront de formationsur différents thèmes: entretien des marais, santé animale, etc. Dans le cadre du financementadditionnel, il y aura financement en collaboration avec le PNUD d’un conseiller auprès du Ministèrede l’Agriculture à concurrence de 50%.

Politique sur les entreprises rurales. La stratégie du PAIVA-B consiste à privilégier la356.création d’emplois le long des deux filières à développer et à structurer. Ainsi, des brigades d’entretiendes marais seront créées qui présenteront un service rémunéré aux AUM pour l’entretien des marais.De même, des collecteurs de lait seront formés et équipés et développeront un service de collecte delait destiné aux Coopératives. Les Coopératives les appuieront pour l’achat d’un moyen de transportmais qui sera remboursable. Le PAIVA-B ciblera 30% de jeunes y compris dans l’intensification et lavalorisation agricole, autant d’activités qui pourront générer des revenus et permettre l’autonomisationdes jeunes.

Politique de finance rurale du FIDA. Le PAIVA-B est en ligne avec la politique de finance357.rurale du FIDA puisqu’il privilégie, dans un premier temps, l’accès aux micro-financements pourl’approvisionnement en intrants à travers les GPC et l’acquisition de petits équipements detransformation (décortiqueuses de capacité limitée, etc.). L’installation de mini-rizeries induisant laparticipation au capital de banques commerciales et de privés et à la condition que les GPC sestructurent en Sociétés pré-coopératives ne surviendra qu’après la revue à mi-parcours et répond à lanécessité de promouvoir une large gamme d’institutions financières et de collaborer avec despartenaires privés. Compte tenu du dispositif de ciblage prévu dans le développement des activitésdu projet, le PAIVA-B facilitera de manière indirecte l’accès des femmes et des jeunes ainsi que lescatégories vulnérables au financement (accès aux intrants, accès à l’équipement, etc.). L’appuiapporté par le PAIVA-B à la FENACOBU par la mise en place d’un fonds de garantie sera prorogéque la base des résultats obtenus dans le cadre de la présente convention.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

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Politique de ciblage du FIDA: atteindre les ruraux pauvres. Le PAIVA-B est en ligne avec358.la politique de ciblage du FIDA puisqu’il cible les catégories de ruraux pauvres de la manière suivante:(i) dans les zones de marais, il cible les exploitants ayant une superficie de 5 ares et plus quibénéficieront des aménagements, des activités d’intensification de la production agricole et desactivités de transformation et commercialisation, (ii) dans les zones en amont des marais, sur lesbassins versants, les exploitants disposant entre 0.5 ha et 1 ha sont ciblés pour la CSCB et ceuxayant des superficies de moins de 0.5 ha bénéficieront d’opportunités d’emplois certes temporairesdans le cadre de l’exécution des travaux d’aménagement des bassins versants et de l’appui audéveloppement des cultures vivrières (Activité 1.3.4.).

Politique pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Le PAIVA-B ciblera359.dans les activités qu’il mettra en œuvre 50% de femmes. Les femmes Chefs de ménage serontciblées selon les mêmes modalités que les hommes Chefs de ménage et bénéficieront des mêmesappuis: il s’agit de formations pour développer une activité agricole ou d’élevage, mais aussi d’appuismatériels en intrants, animaux, etc. Ces appuis matériels contribueront à autonomiser ces femmes.Les femmes seront particulièrement ciblées dans le cadre de l’activité 1.5.5. Alphabétisation despopulations collinaires par les Centres de Développement Familial et Communautaire et, notammentpar le financement des foyers améliorés, d’équipements de collecte des eaux de pluie, des kitchengardens. Les femmes seront fortement représentées dans les Groupes de Caution Solidaire (GCS).

Politique pour l’amélioration de l’accès à la terre et de la sécurité foncière. Le PAIVA-B360.prévoit un appui supplémentaire sous forme de subvention et d’équipements pour renforcer lesservices fonciers communaux déjà mis en place dans la première phase du projet. Le projet prévoitd’apporter un appui dans le but d’améliorer la performance des personnels du bureau foncier (étudede pérennisation des SFC, recyclage des agents fonciers, etc.).

Alignement et Harmonisation

Alignement avec le Cadre stratégique pour la lutte contre la pauvreté (CSLP) et la Stratégie361.agricole nationale (SAN). Les activités du PAIVA-B et par voie de conséquence du voletcomplémentaire fiancé dans le cadre du financement additionnel, s’inscrivent en appui au CSLP etcontribuent à la réalisation de ses objectifs relatifs au développement du secteur agricole etnotamment dans le premier et le troisième objectif assignés au secteur agricole qui est de développeret améliorer la production vivrière et la production animale. Le projet s’inscrit également dans lesobjectifs de la SAN et apportera une contribution dans la réalisation de la quasi-totalité des objectifsde la SAN.

Le présent projet renforcera les actions et les programmes de la politique nationale de la362.décentralisation par l’intermédiaire des actions de renforcement des capacités des CDC ainsi queceux de la Stratégie nationale genre par l’intermédiaire des appuis et du partenariat qui seront mis enplace avec les CDF. Ce partenariat sera accompagné d'un appui institutionnel ayant pour objectifd'encadrer les femmes et autres groupes vulnérables notamment à travers les formations et lesactivités génératrices de revenus (AGR). Il sera également aligné avec la politique de l’environnement9 et avec le Code foncier en cours de finalisation.

La composante 1 du PAIVA-B s’aligne sur le programme 1 du Programme National363.d’Investissement Agricole intitulé ‘Accroissement durable de la production et de la sécuritéalimentaire’, la composante 2 sur le programme 3 intitulé ‘Développement des filières et de l’agro-business’ et les composantes 1 et 2 par le biais des appuis aux AUM et GPC au programme intitulé‘la professionnalisation des producteurs et la promotion de l’innovation’.

Innovations et reproduction à plus grande échelle

Il y aura dans le cadre du financement additionnel accordé par le FIDA au PAIVA-B, une364.reproduction à plus grande échelle des activités qui se sont avérées rentables comme la Chaîne deSolidarité Bovine qui augmente le revenu des ménages de manière directe (vente de lait) et indirecte(fumier utilisé sur les cultures vivrières dont la banane), les aménagements de marais qui permettent

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

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une augmentation de la production de riz et l’installation des unités de transformation de riz et deréfrigération de lait qui contribue à augmenter la valeur ajoutée des deux produits.

Un secteur de transformation du lait qui se modernise et qui innove. Avec la mise en365.place d’une unité de pasteurisation qui va être adossée au CCL de Gitaramuka en Province deKaruzi, une nouvelle étape de valorisation du lait est franchie et à l’initiative des petits producteurs,après la réfrigération qui permet de sécuriser la qualité pour deux jours, on franchit l’étape de lapasteurisation et de la mise en berlingot pour un accroissement de la durée de conservation du lait etsurtout une plus grande facilité d’écoulement .

Un réseau de collecteurs motorisés pour désenclaver les zones excentrées.366.L’accélération de la vitesse de collecte par l’adoption de petites motos équipées de blocs isothermes,va améliorer le circuit de commercialisation des zones excentrées et simultanément permettre lamobilisation de jeunes qui en feront leur métier.

Un secteur de transformation du paddy qui entend valoriser au mieux l’excellent paddy367.burundais. La mise en place de deux mini rizeries, qui n’ont pas la prétention d’avoir une plus grandcapacité que des unités de décorticages, qui seront gérées de manière professionnelle et produirontun riz cargo de qualité qui pourra rivaliser avec le riz importé de Tanzanie et participer de facto àl’amélioration de la balance en devises.

Une opération pilote innovante en matière de réfrigération du lait. L’ère est aux énergies368.renouvelables et le Burundi peut largement profiter de son ensoleillement. Certaines zonesexcentrées ne peuvent jusqu’à présent prétendre disposer d’un Centre de collecte du lait, du fait del’absence de branchement sur la Régideso; l’opération pilote envisagée entend profiter del’ensoleillement pour capter et stocker l’énergie solaire et permettre à une unité de réfrigération defonctionner pour une grande partie de la journée.

Enfin les actions de diffusion du SRI seront effectuées au niveau du pays grâce à369.l’établissement d’une coopération avec tous les projets qui ont une activité de développement deriziculture des marais. Au cours de la mise en œuvre des actions de formation du PAIVA-B, il seratenu compte de la formation des agents et des riziculteurs des autres projets. Grâce à la mise enœuvre des FFS, il est possible en fin de projet d’estimer à 5 000 riziculteurs le nombre de personnesqui seront formées par le projet et de promouvoir ce type d’actions innovantes et porteuses.

Participation à l'élaboration des politiques

Suite aux orientations, conseils et recommandations retracés par le consultant, et sur base des370.rencontres que le consultant chargé de réaliser une étude sur le foncier (2010) a organisé avecles partenaires le PAIVA-B a cherché à participer, au même titre que d’autres partenaires techniqueset financiers, aux réunions organisées dans le cadre de l’Unité de Coordination du ProgrammeNational Foncier. Il s’agit d’un cadre clef pour la discussion des différentes questions liées à lapolitique foncière avec les acteurs étatiques, la société civile et les autres partenaires techniques. Ildonne également sa contribution lors des ateliers organisés par d’autres partenaires sectoriels.

Il a été organisé, au sein de l’Unité de Coordination du Programme National Foncier, des371.groupes de travail suivant les thématiques liées au foncier. A cet effet, le PAIVA-B est membre dugroupe technique qui traite de la décentralisation de la gestion foncière. Dans ce cadre, il a contribuéà l’élaboration d’un document d’orientation sur la création et l’organisation des services foncierscommunaux. C’est aussi le cas de la validation des différents modules de formation sur desthématiques clefs et l’harmonisation des approches et des outils, travail technique sur la rédactiond’un projet de décret sur la réalisation des inventaires des terres domaniales (en perspective trèsprochainement : sur le plan d’action de l’Unité de Coordination du PNF).

Bien plus, il donne sa contribution dans le cadre des analyses et discussions sur ce qui a trait372.au foncier suivant les différentes thématiques liés au foncier (prévues par l’UC du PNF). Il en est demême s’il est question de l’analyse et validation des textes législatifs et règlementaires liés audomaine foncier et plus particulièrement dans la décentralisation de la gestion foncière.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnel

71

Dans le cadre des conseils au Gouvernement dans le domaine foncier, c’est concrètement des373.observations émises, au même titre que les autres intervenants clés dans le secteur foncier, surcertains documents officiellement produits (études: Revue du Secteur Foncier par ex) et des projetsde textes de lois (le projet de décret portant organisation et fonctionnement des services foncierscommunaux, tel que le prévoit le code foncier).

Il participe aux rencontres foncières régionales (des rencontres qui permettent des discussions374.avec les autres acteurs au niveau régionales (Rwanda, République démocratique du Congo) etinternational (expérience du Burkina Faso, Sénégal, Benin, Niger, Madagascar) en présence desexperts Internationaux.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché"(IPAVAM)

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Appendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification dela Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché"(IPAVAM)

Introduction

1. L’approche « Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché »désignée par IPAVAM est une approche issue directement de la stratégie d’intervention du« Programme d’Appui à l’Intensification et à la Valorisation Agricoles du Burundi » PAIVA-Bcofinancé par le FIDA. Cette note vise à formaliser la première phase de mise en œuvre de ceprogramme afin de faciliter la compréhension de la stratégie de mise en œuvre et pour servir deréférence pour la deuxième phase faisant l’objet d’un financement additionnel. Cetteschématisation est issue de la mise en œuvre et servira dans le cadre du financement additionnelcomme instrument du suivi. Elle met en évidence l’articulation entre les composantes, souscomposantes et les volets du projet et traduit bien la stratégie d’intervention du projet.

Description générale du projet à l’origine de l’approche2. L’approche IPAVAM se base sur le principe de l’amélioration de la sécurité alimentaire et dela situation nutritionnelle des populations rurales en se basant sur 4 éléments essentiels tel quele montre le schéma suivant:

1- L’amélioration de l’Approvisionnement et de l’accès aux intrants agricoles2- L’intensification de la production agricole notamment par l’amélioration des techniques de

gestion et des infrastructures hydro-agricoles3- La Valorisation des produits agricoles surtout dans les principales filières (Riz et Lait).

Cet élément comprend notamment la valorisation du fumier en tant qu’intrant organiquede proximité.

4- L’amélioration de l’accès au marché des produits agricoles à faible, moyenne et hautevaleur ajoutée.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché"(IPAVAM)

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Valorisa on

Accès auMarché

Améliora on de laproduc on et de la SA

Approvisionnement enintrants

Intensifica on

Cycle dedéveloppementdes filières et devalorisa on desproduitsagricoles

Représenta on de l’approche « IPAVAM »Pour l’appui des filières Riz et Lait et sous-produits

« Intensifica on de la Produc on Agricole, Valorisa on et Accès au Marché »

CCL

POTAGERIPAVAM

Agit au cœur desfilières

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

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Formalisation de l’approche IPAVAM3. L’approche IPAVAM est non seulement un élément essentiel dans la compréhension de la stratégie d’intervention du PAIVA-B, mais il traduitégalement les principes de base qui régissent les interventions du FIDA au Burundi notamment.

Représentation de l’approche IPAVAM

Valorisa on

Accès auMarché

Améliora on dela valeur, de laproduc on et de

la SA

Approvisionnementen intrants

Intensifica on

Représenta on de l’approche « IPAVAM »Pour l’appui des filières Riz et Lait et sous-produits

« Intensifica on de la Produc on Agricole, Valorisa on et Accès au Marché »

CCL

PADDYLAIT

RIZ de qualité,PADDY StockéLAIT, YOGOURT, FROMAGE

PAILLE FUMIER

POTAGER

IPAVAMAgit au cœur des

filières

. Aménagement et Réhabilitation desmarais et des BV, Construction d’étables. Sécurisation foncière

. Améliorer l’Accès aux semences,engrais, traitements, fumier, compost

. GCS, Microcrédits

. AUM, CEF, vivrier,rizicole, Élevage

. CSCB, Pépinière, production de semences

. Coopérative par le Groupement des AUM

. Coopérative gérant lesCCL de proximité à partir

des Groupements Pré-Coopératifs d’éleveurs

. Séchage, Stockage,Transformation

. Décorticage classique

. Décorticage élaboré avecRizerie

. Aménagement de Pistes

. Gestion de la qualité du lait. Stockage réfrigéré

Transformation

. Comptoirs de ventePasteurisation, UHT

. FUMIER, LAIT stocké,. RIZ de qualité

Supérieure. Son, Balle de rizPAIVA-B, FIDA Burundi

Décembre 2014

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché"(IPAVAM)

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Description détaillée des éléments de l’approche et leurs effets

Intensification de la Production Agricole (IPA)4. L’intensification agricole se base sur deux éléments clés: (i) l’intensification agricole : quicomporte un volet essentiel de renforcement des infrastructures hydro-agricoles, l’amélioration del’Accès aux intrants et l’amélioration des méthodes et techniques de gestion de la productionagricole ; et (ii) L’intensification de et par l’élevage : il s’agit de repeupler les collines par desraces bovines et animales améliorées qui produisent non seulement du lait, mais également dufumier essentiel à l’intensification agricole, elle contribue également à la valorisation des Bassins-Versants et à lutter contre la perte de capital et de couvert végétal (voir tableau ci-dessous) et àla dégradation des sols.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché" (IPAVAM)

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Tableau 1 : Éléments clés de l’Intensification de la Production Agricole (IPA)Phase Intensification Végétale Intensification de/par l’ÉlevageEtape Renforcement

desInfrastructures

Hydro-Agricoles

Intensification de laProduction Agricole

Renforcement de laproduction Rizicole

Introductionde l’Élevage

Renforcement dela production

Laitière

Financement original et financement additionnel Aménager etRéhabiliter desMarais

Améliorer l’accèsaux semences

Méthode de Gestion :SRI

Mise en placedes étables

Méthode deGestion :Stabulationpermanente

Financement original etfinancement additionnel

Aménager desBassins-Versants

Améliorer l’accèsaux engrais

Méthoded’apprentissage :CEF Vivrier et CEFRizicole

Attribution debovins deracesaméliorées

Méthoded’apprentissage :CEF Élevage

Financement original etfinancement additionnel

Sécuriser leFoncier

Améliorer l’accèsaux produitsphytosanitaires

Méthode préventiveet curative :Soinsphytosanitaires

Méthode préventiveet curative :Suivi Zoo-sanitaire

Financement original etfinancement additionnel

Améliorer l’accèsaux fumier etcompost

Méthode d’extension :Pépinières,Production etdistribution desemences ;

Méthoded’extension :CSCBProduction desemencesAnimales etInséminationArtificielle

Financement original etfinancement additionnel

Installation deKitchen Gardens(Potagers)

Méthode destructuration :AUMCEF

Méthode destructuration :Groupement depépiniéristes

Méthode deFinancement :GCSMicro Crédits

Méthode deFinancement :GCSMicro Crédits

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Intensification végétale

1.1.1.1.1 Renforcement des infrastructures hydro-Agricoles5. Le capital terre, élément principal de l’intensification agricole: L’aménagement et laréhabilitation des marais, des plaines irrigables, des bassins versants et des pistes d’accèscontribuent à la préservation du capital terre ou à son extension. Le programme poursuivra, avecl’appui d’un expert international, les études ainsi que les travaux d’aménagement et deréhabilitation des marais et des périmètres irrigués et des pistes de désenclavement des zonesde production, la protection des bassins versants par des dispositifs anti-érososifs. Lesproducteurs possédant des parcelles dans les marais aménagés ou réhabilités sont structurés enassociations d’usagers des marais (AUM) d’une part et en coopératives qui bénéficient deformations de renforcement des capacités sur leur organisation et la maintenance desinvestissements mis en place. Ceux exploitant les parcelles de collines sont également structurésen comités de suivi des bassins versants et en coopératives.

6. La question essentielle réside dans la maintenance des infrastructures hygro-agricoles. En effet, le montant des redevances collecté est insuffisant (200 FBU /are) pourpouvoir assurer efficacement et durablement la maintenance de ces infrastructures. Une étudeen cours au niveau du PRODEMA, projet financé par la Banque Mondiale, propose de fixer leniveau des redevances à 1000 FBU par are, montant toujours insuffisant pour pouvoir faire face àde grandes réparations. Avec l’accord préalable de l’administration territoriale, l’entretien desdispositifs anti-érososifs et des pistes pourrait se faire par les populations dans le cadre destravaux de développement communautaire. Chaque ménage devrait être sensibilisé pour bienentretenir les parties des investissements (canaux d’irrigation et de drainage et autres ouvrages,dispositifs anti-érosifs, etc.) situées dans ses parcelles de marais et de colline.

1.1.1.1.2 Intensification de la production agricole

7. Nécessité urgente d’accroître les rendements des cultures au Burundi et dans la zonedu programme: Au Burundi et dans la zone des projets financés par le FIDA, les rendementssont encore bas. Pourtant, la mise en valeur optimale des investissements hydro-agricoles et desparcelles de collines est possible grâce à l’amélioration de l’accès aux intrants agricoles engénéral (semences, engrais, produits phytosanitaires) et .aux engrais chimiques en particulier.Les engrais chimiques doivent cependant être complétés par des apports de fumier d’étable et decompost. L’application du fumier de ferme permet la diversification des cultures et la mise enplace de cultures maraichères sous forme de jardins potagers ou de «kitchen garden». Dans unpays comme le Burundi dont près de 75% de la population souffrent de l’insécurité alimentaire,l’importance des cultures maraichères n’est plus à démontrer. Par ailleurs, le volet de lasécurisation foncière du PAIVA-B cherche à régler les litiges fonciers de tous ordres quiconstituent un sérieux frein à l’exploitation rationnelle des terres cultivables et à l’augmentationdes rendements et de la production agricole.

8. L’amélioration de l’accès aux semences de qualité, une nécessité absolue: Ladélégation aux institutions de recherche comme l’ISABU de l’encadrement des groupementsmultiplicateurs de semences de base et commerciales de riz et d’autres cultures sur la base deconventions de collaboration contribuera à rendre disponibles les semences de qualité dont lespetits exploitants ont besoin. En effet, ces derniers recourent à leurs propres semences dont laqualité a subi une certaine dégénérescence ou à des semences tout venant. Mais cesgroupements de multiplicateurs de semences qui devraient, de préférence, comprendre lesmembres de certains champs écoles fermiers (CEF) vivriers doivent être techniquement formésen vue de se professionnaliser dans la production des semences.

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 1: Note technique sur l'approche "Intensification de la Production Agricole, Valorisation et Accès au Marché"(IPAVAM)

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9. Intégration des boutiques d’intrants dans les hangars de stockage et recours auprogramme national de subvention des engrais. Pour la question des autres intrants commeles engrais chimiques et les produits phytosanitaires, le PAIVA-B intègre des boutiques d’intrantsdans les hangars de stockage construits à la demande des coopératives et gérées par elles.Néanmoins, le niveau d’organisation de ces coopératives est encore faible et peu de servicessont rendus à leurs membres. La question du financement de ces coopératives par desinstitutions de microfinance se pose avec acuité. Par ailleurs, les exploitants individuels ou réunisen groupements de caution solidaire ou de coopératives doivent s’approvisionner en engraischimiques auprès des services habilités du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dans lecadre du Programme National de Subvention des Engrais (PNSEB).

1.1.1.1.3 Renforcement de la production rizicole

10. Une adoption à grande échelle du système de riziculture intensive: L’adoption à grandeéchelle du système de riziculture intensive (SRI) dont la réussite nécessite le planage etl’endiguement des parcelles en vue d’une parfaite maîtrise de l’eau d’irrigation, le respect ducalendrier cultural, l’utilisation de semences de qualité, l’application d’engrais organiques etchimiques et de produits phytosanitaires, l’application de techniques modernes apprisesnotamment à travers les CEF rizicoles, etc. Les exploitants des marais doivent se structurer enassociations d’usagers de marais (AUM).

11. L’ensemble des producteurs, élément de base de la structuration: L’élément de basede la structuration doit être l’ensemble de producteurs (riziculteurs) constitué par les membres del’AUM au niveau du quartier qui peut prendre la dénomination de «groupement». Cette unitécomposée de 10 ménages (sans que ce chiffre puisse constituer une obligation) sera composéede membres solidaires entre eux et habilités à contracter un crédit «ntrants» auprès d’une IMF.

12. Appui aux groupements de producteurs constitués dans les marais: Ces groupementsainsi constitués à partir du marais seront appuyés, pour ce qui concerne la préparation de leurdossier de prêt correspondant à l’expression réelle de leurs besoins en matière de semences,engrais, produits de traitement par l’organisation prestataire de services en charge de lastructuration au niveau du marais. Ces groupements doivent être ciblés pour la constitution descoopératives. Cela suppose une collaboration rapprochée entre le prestataire de service chargéde la structuration des AUM et celui chargé de constitution des coopératives.

1.1.1.2 Intensification de et par l’élevage

1.1.1.2.1 Introduction de l’élevage

13. L’adoption de l’approche intégrant l’agriculture et l’élevage: Le PAIVA-B privilégiel’intégration de l’agriculture-élevage pour promouvoir l’intensification et l’augmentation de laproduction agricole. L’introduction de l’élevage passe d’abord par le ciblage participatif des futursbénéficiaires et leur préparation à accueillir, dans de bonnes conditions, les bovins distribués parle programme. La plantation de cultures fourragères, graminées et légumineuses, et de plantsfourragers, ainsi que la construction des étables cimentées font partie des préparatifs à mettre enplace. Il sera nécessaire d’affiner davantage les critères de ciblage, en prenant notamment enconsidération l’âge, le nombre de personnes actives au sein du ménage, la possession d’uneparcelle de marais pour combler le déficit fourrager en saison sèche par la paille de rizdisponible, etc. afin que les futurs bénéficiaires de bovins soient capables de bien entretenir lesbovins reçus.

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14. Formation des groupements de pépiniéristes: Les bénéficiaires des bovins forment desgroupements de pépiniéristes en vue de la production de différents types de plants dont desplants fourragers destinés à l’alimentation du bétail et des plants forestiers destinés aureboisement des crêtes dénudées.

15. La distribution de bovins de races améliorées: La distribution des bovins de raceaméliorée (3/4) importés d’Ouganda est effectuée par le personnel du programme avec l’appuides services techniques des DPAE, de l’administration locale et des structures communautaires(CDC, CCDC).Quand le ciblage est bien fait, la distribution du bétail ne pose généralement pasde problèmes.

1.1.1.2.2 Renforcement de la production laitière

16. Le renforcement de la production laitière: Le renforcement de la production laitièrerepose sur la stabulation permanente des vaches de races améliorées importées des pays de lasous-région, une bonne alimentation du bétail, l’apprentissage des techniques d’élevage autourdes champs écoles fermiers élevage, le suivi zoo-sanitaire du bétail, l’instauration et le suivi de lachaine de solidarité communautaire bovine (CSCB), les saillies par monte naturelle grâce auxtaureaux géniteurs achetés localement, l’insémination artificielle faite avec des semencesbovines produites localement ou importées, etc.

17. La clarification du statut de l’agent communautaire en santé animale (ACSA):Laquestion du statut des agents communautaires en santé animale (ACSA) devra être réglée. Eneffet, ces ACSA qui font le suivi zoo-sanitaire des bovins devraient évoluer vers leurprofessionnalisation en agents privés qui sont rémunérés par les éleveurs sur la base desservices concrets qu’ils leur rendent.

18. Structuration des bénéficiaires de bovins en groupements pré-coopératifs etcoopératives: La structuration des bénéficiaires des bovins en coopératives de producteurs delait aidera leurs membres à contracter des crédits «intrants» dont la disponibilité fait partie desservices que doivent rendre les coopératives gérant les centres de collecte de lait. Ces intrantscomprennent aussi bien les produits et médicaments vétérinaires que les divers aliments dubétail comme les concentrés, les blocs à lécher, les sons de riz etc. Les centres de collecte delait construits sur financement des projets du FIDA intègrent désormais les boutiques d’intrantsvétérinaires dans les centres de collecte de lait.

19. Sensibilisation de la population pour la consommation locale du lait: L’objectif premierde la distribution du bétail bovin de race améliorée est d’accroître la production du lait et saconsommation en vue d’améliorer l’état nutritionnel de la population des zones ciblées. C’estpourquoi, des campagnes de sensibilisation de la population pour une consommation accrue dulait devront être menées. La vente du lait en dehors des zones de production ne devrait êtreenvisagée que dans les cas où la quantité de lait produite est supérieure aux besoins locaux.

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Valorisation Agricole (VA)20. La valorisation agricole se base sur des méthodes de structuration, de gestion techniques, detransformation et d’Extension spécifiques comme le montre le tableau suivant :

Tableau 2 : Éléments clés de la Valorisation de la Production Agricole (VA)Phase Élément Valorisation de la

Production VégétaleValorisation des produits

de l’ÉlevageEtape Méthode de Production :

Riz et PailleProduction :

Fumier et LaitFinancement

original Structuration Coopérative par leGroupement des AUM

Coopérative gérant lesCCL de proximité à partir

des Associationd’éleveurs

Financementoriginal

Gestion technique

SéchageStockage

Transformation

Gestion de la qualité dulait

Stockage réfrigéréTransformation

Financementoriginal et

financementadditionnel Transformation

Décorticage classiqueDécorticage élaboré avec

Rizerie

Circuit industriel etAgro-Alimentaire

Pasteurisation (Yogourtet Fromage)

Vente au comptoir (LaitCru)

Financementadditionnel

Extension (nombreet/ou capacité)

Hangars de stockageAires de séchageDécortiqueuses

Mini-rizeries (Concentration)

Aménagement de Pistes

Par le marchéRéseaux motorisés de

collecteAccroissement capacités

de stockage réfrigéréMultiplication de petitscentres de proximité

avec PVAménagement de Pistes

1.1.1.3 Valorisation de la production végétale

1.1.1.3.1 Méthode de structuration

21. Une sensibilisation / formation / structuration nécessaire. Il est important que la structurationde la coopérative fasse l’objet d’un accompagnement professionnel spécifique et que les activitéssoient menées de manière graduelle à partir des AUM et en sensibilisant tous les membres potentiels/producteurs dans le marais sans exclusive. Il ne doit pas être question pour le prestataire chargé dela valorisation de procéder à une sélection arbitraire des membres potentiels mais plutôt veiller à ceque tous les membres des AUM aient les mêmes droits et en adhérant à la coopérative, si ils lesouhaitent, les mêmes devoirs.

22. Des coopératives bien structurées et regroupant un maximum de membres de AUM: unobjectif. Les groupements constitués au niveau du marais pourront adhérer à la Coopérative parcequ’ils y trouveront un intérêt, de par les services qu’elle pourra leur rendre tant en matière dedénouement de leur crédit intrants, que par les perspectives de valeur ajoutée que la coopérativepourra donner au produit qu’elle achètera. Plus le nombre de membres de la coopérative seraimportant à comparer au nombre de producteurs riziculteurs intervenant sur le marais et plus lacoopérative pourra être considérée comme performante.

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23. Des coopératives viables et présentant des services à leurs membres sont à renforcer et àmettre en place. La viabilité et la durabilité des coopératives sont déterminées par les activitésrentables qu’elles développent. Les services apportés aux membres sont un élément clef qui permetle développement des coopératives et l’augmentation du nombre de membres. Une approchespécifique de ciblage des groupements de producteurs au niveau des AUM comme membrespotentiels des coopératives sur la base de la superficie cultivée et du surplus dégagé est àdévelopper.

1.1.1.3.2 Méthode de gestion technique

24. Une activité de séchage indispensable à une bonne valorisation ultérieure. Les aires deséchage avec abri sont dorénavant systématiquement prévues en marge du hangar. Elles permettentde faire sécher le paddy avant de le stocker dans le hangar et de faire en sorte que le taux d’humidité(entre 12% et 14%) permette un stockage dans de bonnes conditions et surtout conduise à undécorticage pouvant facilement donner 70% de riz. Ces aires de séchage, comme le hangar qui lesjouxte, appartiennent à la coopérative et ne peuvent être utilisées que par les coopérateurs. Ceciconstitue le premier service que peut rendre la coopérative, le paddy appartenant toujours auriziculteur qui peut décider à l’issue du séchage de reprendre tout ou partie du paddy ainsi séché etde céder le reste à la coopérative

25. La constitution de la réserve personnelle pour l’alimentation de la famille: une priorité.Une fois séché, le paddy peut être repris pour partie par la famille en vu d’assurer son alimentation;deux cas de figures peuvent se produire, la famille décide de stocker chez elle le paddy séché destinéà être consommé ultérieurement après battage et vannage traditionnel, un autre choix peut consisterà stocker le paddy dans le hangar de la coopérative et le faire décortiquer par la coopérative au fur età mesure de ses besoins. Cette seconde solution a naturellement un coût, celui du stockage maisgarantit la sécurisation du stock.

26. L’achat du paddy par la coopérative: une opération à double intérêt:

a. En achetant le paddy à ses membres, la coopérative permet à ces derniers derembourser le crédit intrants qu’ils ont contracté dans le cadre de leursgroupements respectifs. Le prix d’achat du paddy sera celui convenu par le comité degestion de la coopérative et dépendra du niveau de crédit commercial obtenu (lepourcentage de la valeur achetée et le prix unitaire). Le prix ainsi fixé ne représenteraqu’une partie de la valeur ajoutée finale, cette dernière restant aux commerçantslorsque le riziculteur cède son paddy au moment de la récolte.

b. Lorsque le paddy est acheté et stocké par la coopérative, il appartient certes à lacoopérative qui décidera de la période à laquelle il envisagera la vente totale ou partiellemais fera bénéficier l’intégralité des membres de la valeur ajoutée additionnelle généréepar le stockage au prorata de leurs volumes stockés, déduction faite des frais destockage.

27. La différenciation du type de crédit obtenu. Le crédit obtenu par les riziculteurs pourl’obtention de leur crédit intrants est accordé pour de petites sommes, sur une période très courte et àun taux assez élevé, de l’ordre de 2% par mois. C’’st grâce à la possibilité d’emprunter de laCoopérative, un montant plus important pour l’acquisition d’un volume significatif de paddy (200/300tonnes par hangar ) que le crédit intrants pourra être dénoué par un crédit moins onéreux accordé àla coopérative qui présentera au secteur bancaire des garanties plus intéressantes permettantl’accession à un crédit de type commercial à un taux plus faible.

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1.1.1.3.3 Méthode de transformation

28. La transformation préalable par la Coopérative. La plupart des coopératives disposent d’uneunité de décorticage leur permettant de mieux valoriser leur paddy en le transformant et en obtenantquatre produits distincts de valeur non négligeable: i) le riz blanchi décortiqué qui est le produit noblecorrespondant à 65/70% du poids du paddy mis au décorticage, (ii) la balle de riz utilisée commelitière pour les bovins ou simplement comme combustible, (iii) le son de riz recherché pourl’alimentation du bétail et (iv) les brisures qui demeurent dans certains pays (Gambie & Sénégal )notamment la base de l’alimentation.

29. La vente du riz et de ses produits offre à la coopérative une perspective de valeur ajoutéetrès intéressante, pour autant que l’unité de décorticage soit utilisée de manière rationnelle etefficiente. Les décortiqueuses en place ont une capacité variant entre 1,3 et de 2,5 tonnes /heure.Elles doivent, pour être pleinement valorisées, travailler 8 heures par jour et 20 jours par mois. Lefonctionnement sur courant électrique apparait indispensable pour ne pas subir inutilement le coûtexorbitant du gaz oil nécessaire au fonctionnement de groupes électrogènes. Suivant leur capacité,ces unités peuvent ainsi prétendre à un décorticage de 1.600/3.200 tonnes par an sur 8 mois defonctionnement correspondant au décorticage de 3/5 de la récolte d’un marais de 200 ha pour 2cycles de culture et le décorticage à façon pour tiers compris entre 400/ 2.000 tonnes.

30. Des ressources régulières avec la mise en œuvre de la prestation de services pour tiers.La possibilité pour la coopérative de procéder au décorticage à façon pour tiers lui fournit la possibilitéde disposer de recettes régulières lui permettant de procéder au remboursement du prêt commercialobtenu pour l’acquisition du paddy à stocker.

31. Dans l’environnement où une «rizerie» existerait à proximité et en l’absence dedécortiqueuse, propriété de la coopérative et suivant le type de partenariat existant entre lacoopérative et la rizerie, la vente du paddy stocké s’échelonnerait sur la saison à un prix moyenconvenu avec le rizier pour lui garantir un volume et une qualité sur toute la période décorticage. Lacession régulière du paddy permettant ainsi à la coopérative de dénouer progressivement le prêtcommercial obtenu pour l’acquisition du paddy aux membres et de verser suivant la même périodicitéaux membres la plus value découlant de la vente d’un paddy revalorisé

1.1.1.3.4 Méthode d’extension

32. Des équipements qui doivent être dimensionnés par référence aux perspectives deproduction. On remarque malheureusement trop souvent que la superficie des aires de séchage etdes hangars attenants est établie sans référence à la superficie des marais pour lesquels ceséquipements ont été acquis. Compte tenu des montants mobilisés dans la phase d’intensification dela production (aménagements, sensibilisation, structuration des acteurs, apprentissage etrenforcement de capacité vers de nouvelles méthodes de culture), il est impératif pour la valorisationde répondre aux préoccupations du producteur en mettant à sa disposition des équipements enrapport avec les perspectives de production, même si on constate actuellement que c’est le schémacontraire qui est vécu.

33. Une rationalisation des investissements garantissant leur utilisation et rentabilisation. Unhangar trop petit au regard de l’importance des superficies récoltées risque de provoquer desdysfonctionnements entre membres et ne pas offrir à chaque membre les mêmes droits; ne pasutiliser un hangar à pleine capacité risque de pénaliser les membres par des frais fixes imputables àde faibles volumes de stockage.

1.1.1.4 Valorisation de la production de l’élevage

1.1.1.4.1 Méthode de structuration

34. Une démarche plus individuelle que dans le cas du marais. Les futurs bénéficiaires debovins ont fait l’objet d’une sélection préalable sur la base de critères préalablement définis et sont

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pour la plupart des cas, pour autant que la zone concernée dispose d’un marais, membres d’uneAUM intervenant dans le marais. La sélection est, certes, individuelle mais le regroupement informelse situe au niveau de la chaîne de solidarité dont les membres sélectionnés peuvent trouver leur«ensemble» à travers les associations de «pépiniéristes» qui ont comme intérêt commun, celui deproduire des plants de cultures fourragères permettant d’asseoir une sole fourragère suffisante avantl’arrivée du bovin.

35. Le second niveau de structuration pour la gestion du CCL: la coopérative. Dès que le bovinest distribué, que la sole fourragère est productive et que la culture du riz en marais, pour les zonesconcernées, a procuré la paille en complément de l’alimentation pour la saison sèche, la nécessité desécuriser la production laitière devient un impératif et donne lieu à la constitution de la Coopérativelaitière.

36. La Coopérative laitière: une institution qui a besoin d’accompagnement de proximité surles premières années: La coopérative laitière va constituer le premier maillon de l’organisation deséleveurs en charge de sécuriser le produit le plus vulnérable (fragile), le lait, mais également le plusrentable sur le plan économique et financier. Son dimensionnement et sa localisation vont dépendredu potentiel laitier en place et attendu de par les distributions en cours, mais surtout de la proximitédes éleveurs; (inutile d’envisager la constitution d’une coopérative d’éleveurs dont les plus éloignésn’auraient jamais accès au Centre de collecte du fait de leur éloignement). La proximité des collines(3 collines peuvent conduire à la mise en commun d’un Centre) et la prise en compte de lacartographie comme outil d’aide à la décision dans le processus de distribution des bovinsconstitueront des critères importants de mise en place du CCL et du choix de son type d’équipement.

37. La Coopérative laitière doit rendre les services attendus par ses membres Qu’elle soit deproximité (pour 2/3 collines) et de dimension adaptée (250/300 litres) ou communale (1.000/1.500litres), l’objectif principal de la coopérative est de rendre des services à ses membres, certes ensécurisant leur lait pour le maintien de la qualité du produit, mais également en garantissant sa venteau meilleur prix, en rendant disponibles les intrants nécessaires à l’alimentation du bovin et à sonsuivi sanitaire et lorsque cela est possible en valorisant du mieux que possible le produit crû «lait» parsa transformation en de multiples produits élaborés à meilleure valeur ajoutée (yogourts, laitpasteurisé, fromage etc..).

38. L’organisation professionnelle de la collecte: un service des coopératives à organiser. Lacollecte du lait doit être organisée par la coopérative qui disposera à cet effet (i) de centres decollecte secondaires ou points de collecte bénéficiant d’équipements isothermes/réfrigérés de petitsvolumes qui seront directement approvisionnés par les éleveurs et , (ii) d’un réseau de collecteursattachés à chacun de ces centres secondaires permettant de canaliser le lait vers les centresprincipaux où le lait sera sécurisé/réfrigéré avant son expédition/transformation ultérieure.

39. La structuration d’un réseau de collecteurs: un atout précieux pour les coopératives. LesCentres de Collecte disposeront d’un réseau de collecteurs, affiliés à chacun des centres, et habilitésà collecter le lait à partir des centres secondaires ou directement des éleveurs avec la responsabilitéde tester la qualité du lait grâce à des équipements mis à leur disposition et de le transporter dansdes contenants isothermes mis à leur disposition jusqu’au point de collecte principal, le CCL.

1.1.1.4.2 Méthode de gestion technique

40. L’achat du lait par la Coopérative: une garantie de règlement. La livraison du lait à laCoopérative et son acceptation sur le plan qualitatif constituent une garantie de règlement par laCoopérative à l’éleveur du volume de lait livré à un prix défini d’accord partie. Si l’éleveur en fait lademande, un acompte peut lui être versé dès la livraison, le solde à date de règlement par l’industrieldu lait vendu soit jusqu’à présent 15 jours après la date d’enlèvement, délai pouvant faire l’objet denégociations ultérieures.

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41. La conservation du lait dans un tank réfrigéré: une étape préalable indispensable. Le rôleprimordial du Centre de Collecte de lait, qu’il soit de proximité ou principal est de maintenir la qualitédu lait avant son transfert en lait crû aux industriels, aux commerçants ou une quelconque unité detransformation. Contrairement au paddy, qui sans stockage immédiat, pourra être vendu sousquinzaine, le lait produit doit être vendu sous 24 heures ou à défaut être stocké en réfrigéré à 4°cpour une période pouvant aller jusqu’à 3 jours avant sa consommation ou sa pasteurisation. La nonconsommation sous 3/4 heures après la traite, implique soit de réfrigérer le lait (rôle du CCL) ou de lejeter (ce qui était malheureusement la pratique avant l’introduction des CCL).

42. Le dimensionnement et la localisation du Centre de réfrigération: des décisionsimportantes. L’adhésion du membre à une Coopérative gérant un centre de collecte va dépendre dela capacité de centre d’une part à réceptionner son lait (son éloignement excessif peut constituer unobstacle) et sa capacité de lui acheter son lait, (payer à date raisonnable). Il convient par conséquentde veiller à ce que la localisation du Centre permette un transport facile (distance faible) soitdirectement par l’éleveur soit à partir d’un collecteur rémunéré au litre de lait transporté, mais surtoutque le centre dispose d’un écoulement régulier permettant de garantir le règlement du lait livré à date.

1.1.1.4.3 Méthode de transformation

43. La bonne conservation du lait pour sa consommation ou transformation ultérieure: unepremière étape. Une fois le lait conservé sous température basse de 4°c, il convient de trouver,après une période de 6/7 jours, une option (i) soit de consommation en l’état pour les besoinspersonnels de la famille, (ii) soit de cession à un industriel qui le transformera pour le mettre sur lemarché du lait pasteurisé pour le moment et UHT à l’avenir, (iii) soit encore de procéder au sein duCentre de Collecte à sa transformation ultérieure. Cette troisième étape consisterait à procurer auxCentres de Collecte les plus performants sur le plan technique (bonne gestion technique deséquipements en place) et localisés au centre d’une zone de forte concentration de bovins (potentiellaitier important de la zone considérée), les équipements nécessaires à la pasteurisation du lait.

44. La pasteurisation et la fabrication de fromage: un objectif à atteindre. Si l’industrielreprésente jusqu'à présent la voie de sortie idéale, il est important d’avoir à l’esprit que latransformation qu’il est amené à faire, dans l’attente de mise en place des unités UHT, demeure lapasteurisation. Cette valorisation est maintenant envisagée au niveau des centres de collecte les plusperformants permettant de procurer une valeur ajoutée supplémentaire à redistribuer aux membresde la coopérative mais pour un marché peut-être plus étroit qui sera celui de la Province.

45. Vers un procédé très simple mais en respect d’un cahier des charges qui permet degarantir la qualité. Cette seconde étape de valorisation est destinée à la production du laitpasteurisé en sachet (berlingot) et de yogourts pour une consommation de proximité, la Province.L’allongement de la période de consommation possible grâce à la pasteurisation constitue un atout.Enfin, l’étape ultime est la fabrication de fromage, qui permet l’utilisation de 10 litres pour 1 kg defromage consommable et permet un accroissement significatif de la durée de conservation.

1.1.1.4.4 Méthode d’Extension46. La mise en place de réseaux motorisés de collecteurs: un objectif à atteindre. Lesdistances à parcourir à bicyclette ne permettent pas toujours de garantir un transport du lait jusqu’aucentre de collecte dans des conditions suffisamment sécurisées sur le plan de température et du délaide transport. La mise en place d’équipements motorisés pouvant aller plus rapidement et surtoutmaintenir le lait transporté à des conditions basses de température constitue une étape importantepour la valorisation du lait.

47. Le développement de centres de collecte de proximité avec panneaux photovoltaïques: lasécurisation d’un volume supplémentaire important de lait. La distribution de bovins laitiers ausein des provinces n’a pas toujours permis de rendre accessible à tous les Centres de Collecteprincipaux très souvent mis en place au sein du chef-lieu de la Province. La mise en place de centres

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de proximité, à savoir plus proches des éleveurs localisés sur des collines proches les unes desautres, va démultiplier l’accessibilité à cette valeur ajoutée que procure le tank réfrigéré.

1.1.2. Accès au marché (AM)L’accessibilité au marché est tributaire du niveau de valeur ajouté créée selon qu’elle soit à faible, àmoyenne ou a haute valeur ajoutée, les perspectives d’accès au marché diffèrent selon qu’il s’agissedu lait ou du riz (voir le tableau ci-dessous).

Tableau 3: Éléments clés de l’amélioration de l’Accès au Marché des produits des principales filières (AM)

Accès au marché de Amélioration de l’accès auMarche du Riz

Amélioration de l’Accès auMarché du Lait

Produits à

faible ValeurAjoutée

- Paddy à la récolte- Paille - Lait cru chez l’éleveur

Valeur Ajoutéemoyenne

- Paddy Stocké(Meilleur prix du marché et/oumeilleure négociation)

- Lait Stocké ou réfrigéré(Réduction des pertes et/ougarantie de la qualité et/oumeilleure négociation)

Haute valeurAjoutée et sous

produits

- Riz de qualité supérieure (avec ousans brisure)Sous-Produits :- Son- Balle de riz

Lait cru vendu aux industrielsqui le transforment :

- pasteurisation- UHT

Lait vendu par les CCL :- Pasteurisation (Lait

pasteurisé, yogourt etfromage)

FUMIER:- transformé en

composte- appliqué sur la

Banane et autrescultures à hautrendement

1.1.1.5 Amélioration de l’accès au marché du riz

1.1.1.5.1 Produits à faible valeur ajoutée (FVA)

48. La vente du produit brut, le paddy. Le marché du paddy existe toute l’année. Il est trèssensible à la situation offre-demande et son prix est dérisoire au moment de la récolte. Les acheteurspotentiels sont les commerçants qui ont pu ou non procéder à des avances sur récolte aux riziculteursn’ayant pas obtenu de crédits intrants et qui se trouvent alors liés par les avances reçues.

49. Le besoin de liquidités à la récolte. Sans que les riziculteurs soient nécessairement liés à uncommerçant par l’obtention d’une avance, la plupart des riziculteurs ont besoin de liquidités aumoment de la récolte certes pour leurs besoins personnels mais aussi pour procéder auremboursement, pour ceux qui ont pu bénéficier de crédits intrants accordés par une IMF sur 6 mois.

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1.1.1.5.2 Produits à valeur ajoutée moyenne (VAM)

50. L’accès au marché du paddy hors période de récolte. Les coopératives pouvant disposerd’une aire de séchage et d’un hangar de stockage peuvent conserver leur paddy et le mettre sur lemarché à un prix plus rémunérateur que celui obtenu au moment de la récolte. Le différentielgénéralement obtenu est de l’ordre de 250/300 Fbu par kg, soit pour une tonne stockée, une valeurajoutée de 250.000/300.000 Fbu, dont il conviendra d’ôter les frais de stockage qui varieront d’unecoopérative à l’autre en fonction du taux de remplissage du hangar. Seuls les agriculteurs ayant unsurplus substantiel peuvent le stocker et le vendre quelques mois après la récolte.

1.1.1.5.3 Produits à haute valeur ajoutée (HVA)

51. L’accès au marché du riz décortiqué non blanchi. Les coopératives pouvant disposer d’uneunité de décorticage, peuvent mettre sur le marché, non seulement le riz non blanchi obtenu maisavec un certain taux de brisures (10/20%) mais également le son obtenu du paddy décortiqué pourles membres et du paddy décortiqué à façon pour les tiers, ce sous- produit constituant une partie dela rémunération du décorticage à façon.

52. Une plus-value non négligeable. Sur la base d’un volume de 1 tonne de paddy, le riziculteurvendant à la récolte et avant stockage a une perspective de chiffre d’affaires de 400.000 Fbu, la ventedu riz non blanchi et du son donne une perspective de chiffre d’affaires de 852.000 Fbu (sedécomposant en 680 x 1.200 = 816.000 pour le riz et 200 x 180 = 36.000) ou une valeur ajoutéecaptée par le membre de la coopérative de 452.000 Fbu, compte non tenu des frais de stockage et dedécorticage qui peuvent partiellement être compensés par la vente du son obtenu du décorticagepour tiers et la valorisation des balles de riz pour le compost.

53. L’accès au riz décortiqué et blanchi dans une rizerie, un plus non négligeable. Certainsriziculteurs auront l’opportunité d’être membres (actionnaires) d’une mini rizerie et auront alors accèsau marché du riz blanchi de qualité. Le chiffre d’affaires obtenu sera de l’ordre de 1.217.000 Fbu sedécomposant en (700 x 1.700 = 1.190.000 pour le riz blanchi et 150 * 180 = 27.000), compte nontenu des frais de décorticage et ensachage compensés pour partie par la vente du son des tiers, lavalorisation de la balle de riz dans les chaudières.

1.1.1.6 Amélioration de l’Accès au marché du lait

1.1.1.6.1 Produits à faible valeur ajoutée (FVA)

54. La fourniture du lait crû sur le marché: une faible valeur ajoutée. La valorisation actuelle laplus facile consiste à vendre le lait crû réfrigéré soit directement aux commerçants qui se présententau centre de collecte, soit encore, lorsque les volumes sont suffisamment importants pour valoriser undéplacement, aux industriels du lait qui procèdent, au sein de leurs unités installées à Bujumbura, à lapasteurisation de ce dernier pour en prolonger la durée possible de consommation donc decommercialisation. Le seul intérêt que procure à ce niveau, le Centre de Collecte est d’intéresserl’industriel à se déplacer pour prendre livraison d’une quantité significative de lait. La valeur ajoutéedemeure faible pour l’éleveur, le transport du lait sur la capitale, puis sa pasteurisation et enfin sadistribution sur le réseau de comptoirs privés plus ou moins bien équipés en outils de réfrigérationdémultiplient les risques de pertes.

1.1.1.6.2 Produits à valeur ajoutée moyenne (VAM)

55. La mise en place de comptoirs de vente par les Centres de collecte: une valeur ajoutéeplus intéressante. Les CCL les plus dynamiques peuvent mettre en place des comptoirs de venteleur permettant de vendre directement au consommateur final le lait crû conservé en réfrigéré dansles installations du CCL. Ces comptoirs peuvent, pour certains, être équipés de blocs isothermesréfrigérés grâce à un panneau photovoltaïque et être ambulants pour aller à l’encontre du client. La

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valorisation du lait crû est alors accrue de plus de 20%, mais les volumes ainsi vendus nereprésentent certes pour le moment, qu’une faible proportion (30%) des volumes collectés maispermettent de constituer un fonds de roulement pour la Coopérative.

1.1.1.6.3 Produits à haute valeur ajoutée (HVA)

56. La commercialisation du lait pasteurisé: une valorisation supplémentaire. Certains CCL,disposant d’un volume de lait significatif, pourront avoir accès à des équipements de pasteurisationleur permettant de prolonger la durée de consommation du lait produit de 10/15 jours et d’offrir unconditionnement adapté aux contraintes du consommateur – le berlingot de lait de 0,25 litre ou 0,50litre et le pot de yogourt de 0,50 litre – les excédents par rapport aux ventes à l’industriel et auxventes en produits pasteurisés pourront servir à la fabrication de fromages dans la proportionhabituelle de 10 litres de lait par kg de fromage. La plus value captée par la Coopérative peut monterjusqu’à 40% suivant la localisation du CCL et l’importance (habitude) de la demande.

Un programme d’installations d’unités UHT par les industriels. L’ultime valorisation du lait crûsera certes obtenue avec l’installation des unités industrielles UHT. Les éleveurs et en particulier lesmembres des coopératives ne profiteront pas directement de la valeur ajoutée obtenue par la mise enplace de ce nouveau process, mais indirectement profiteront d’un accroissement de la demandepuisque ces unités devront traiter des volumes importants pour être rentables et l’éleveur pourraprofiter de cette pression de la

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza

89

Appendice 2: Cartes des provinces d'interventions - BubanzaCommune de Musigati

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 2: Cartes des provinces d'interventions - Bubanza

90

Commune de Rugazi

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 3: Cartes des provinces d'interventions - Cibitoke

91

Appendice 3: Cartes des provinces d'interventions – CibitokeCommune de Bukinanyana

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 3: Cartes des provinces d'interventions - Cibitoke

92

Commune de Mabayi

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 4: Cartes des provinces d'interventions - Gitega

93

Appendice 4: Cartes de provinces d'interventions – GitegaCommune de Bugendana

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 4: Cartes des provinces d'interventions - Gitega

94

Commune de Mutaho

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

95

Appendice 5: Cartes des provinces d'interventions - KaruziCommune de Bugenyuzi

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

96

Commune de Buhiga

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 5: Cartes des provinces d'interventions - Karuzi

97

Commune de Gitaramuka

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 6: Cartes des provinces d'interventions - Kayanza

99

Appendice 6: Cartes des provinces d'intervention - KayanzaCommune de Muhanga

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 6: Cartes des provinces d'interventions - Kayanza

100

Commune de Rango

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

101

Appendice 7: Cartes des provinces d'interventions - MuramvyaCommune de Bukeye

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

102

Commune de Muramvya

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 7: Cartes des provinces d'interventions - Muramvya

103

Commune de Rutegama

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 8: Liste des pistes à réhabiliter

105

Appendice 8: Liste des pistes à réhabiliter

Province Commune kms pistesPAYS 74

MURAMVYA 17Muramvya 17

4445

KAYANZA 57Muhanga 13

2221

2,52

1,5Rango 44

Tronçons de pistes à réhabiliter

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 9: Liste des marais

107

Appendice 9: Liste des marais

1. Liste des marais réhabilitées entre 2010-20132. Liste des marais à réhabiliter entre 2014 -20153. Liste des marais à réhabiliter entre 2015-2017

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 9: Liste des marais

108

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 9: Liste des marais

109

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 9: Liste des marais

110

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

111

Appendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provincesd'interventions

Province de Bubanza (Communes de Musigati et Rugazi)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

BUBANZA Musigati 410 376 376 37 135 15 127

1. Busiga 0 45 1 063 11 25 7 25

2. Gashinge 0 63 916 20

3. Kiziba 0 85 889 25 8 25

4. Gatare 0 17 583 25 30

5. Munamira 0 85 723 20 27

6. Buhurika 0 33 393 20

7. Bukinga 0 49 748

8. Dondi 271

9. Kanazi 682 43 43

10. Mpishi 523 33 33

11. Kayange 851 53 53

12. Mugombarima 0 34 509

13. Musigati 2 063 129 129 13 20

14. Nyarusange 1 037 65 65

15. Bubenga 401

16. Butaha 689

17. Masare 862 54 54

18. Ruvyimvya 405

19. Mugoma 479

20. Mubeye 1 259

21. Ntamba 1 413 13

22. Rugeyo 1 499

23. Rusekebuy 1 283

24. Rushiha 922

Rugazi 80 80 194 194 25 48 167 26 50

1. Bugume 15 15 1168 10

2. Kayange 15 15 804 10 10 15

3. Kibenga 15 15 1114 5 6 20

4. Kirengane 15 15 10 15

5. Butavuka 10 10 1813 23 45

6. Kirengana 10 10 683 42

7. Muzinda 0 2035

8. Karambira, 0 918

9. Kibuye, 0 1393 87 87 15 45

10. Nyenkarange 0 933

11. Rugazi 0 1714 107 107 10 35

12. Ruce, 0 620

13. Rutake 0 805

14. Rwamvurwe 0 471

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

Potentiellaitier

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

500 litresinitial qui

sera porté à1,500 litrespour tenircompte dePAIVA B

CCL de1,000 litres

déjà enplace qui

seravaloriséégalmentpar le laitde PAIVA

B

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

PAIVA B

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013

CCL deProdefi de1,500 litres

CCL DEPRODEFIde 1,000

litres déjàen place

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

112

Province de Gitega (Communes de Bugendana et Mutaho)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

GITEGA Bugendana 0 456 1 000

1. Mwurire 51

2. Mugitega 1 104 74

3. Nyakeru 1 866

4. Cishwa 1 156 62

5. Bitare 33

6. Rwingiri 79

7. Kibungo 13

7. Carire

8. Runyeri 14

9. Gaterama 6

10. Carire 16

11. Gitongo 40

12. Kibasi 14

13. Jenda 5

14. Mirama

15. Rushanga

16. Nyamagana

17. Gitora

18. Nyagisenyi

19. Kivuvu

20. Mutoyi

21. Nkanda

22. Mukoro 51

Mutaho 0 494

1. Gitongo 41

2. Muririmbo 58

3. Muyange 36

4. Muzenga 3

5. Mwumba 79

6. Nkongwe 22

7. Masango

8. Mutaho

9. Bigera 101

10. Gerangabo 55

11. Kidasha

12. Kinyinya

13. Nyangungu 95

14. Rurengera 7

15. Kivoga

16. Ngoma

17. Nzove

12. Kinyinya

18. Nyabisaka

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

Potentiellaitier

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

installationd'un CCLde 1,000 l

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

ajouter unCCL de

1,000 litres

PAIVA B

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

113

Province de Muramvya (Communes de Bukeye, Muramvya etRutegama)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

2 695

MURAMVYA Bukeye 0 145 215 215 129 116

1. Busangana 0 13 1 015 26 24

2. Gahaga 0 7 1 460 11 10

3. Kigereka 0 61 1 737

4. Rusha 0 29 636 15 13

5. Rweteto 0 10 1 509 0

6.Musumba 0 26 370

7. Gikonge 0 678 13 11

8. Shumba 0 423 26 26 39 35

9. Kivogero 0 705 44 44 0

10. Busegara 0 311 0

11. Gashishima 0 423 0

12. Rwantsinda 0 517 0

13. Nyamba 0 802 11 12

14. Burarama 0 718 0

15. Buhorwa 0 830 52 52 14 11

16. Kiziguro 0 1 272 80 80 0

17. Nyarucamo 0 207 13 13 0

18. Gaharo 0 628

Kiganda 0 267 500 106 183

1. Burenza 0 42 10 20

2. Gahweza 0 45 10 24

3. Kanyami 0 18 12 24

4. Kiganda 0 27 14 25

5. Ngara 0 25

6. Nkomwe 0 26

7. Rubumba 0 26 12 10

8. Ruvumu 0 33

9. Musongati 0 26

10. Nyagizozi 0 14 20

11. Murambi 0 14 20

12. Kayange 0

13. Kanegwa 0

14. Renga 0 10 20

15. Kivyeyi 0 10 20

16. Martyazo 0

Mbuye 0 222 500 84 167

1. Mbuye 460 12 26

2. Migezi 187

3. Buhangura 317 12 26

4. Rwuya 385

5. Mwegera 284 11 20

6. Nyakijwira 341

7. Mugerera 970

8. Murama 401

9. Kirembera 275 13 20

10. Kiziba 340

11. Teka 0 48 477

12.Buyaga 0 51 494

13. Bigwana 0 20 317

14. Kigina 0 53 302

15. Kirika 0 23 355

16. Kibumbu 0 29 234

17. Janga 545 12 25

18. Mubuga 499

19. Rugari 949

20. Masama 995

21. Gasenyi 556

22. Kabuye 794

23. Kigabiro 660 12 25

24. Murehe 743

25. Nete 700

26. Taba 682 12 25

Muramvya 347 447 203 197

1. Centre Muramvya

2. Muramvya 2 139 24 25

3. Murambi 950 59 74 11 20

4. Burambana 791 49 69 28 25

5. Masango 1 331

6. Biganda 1 062

7. Shombo 414 14 20

8. Remera 376 24 39 14 20

9. Ruhinga 455

10. Gatwaro 494

11. Murinzi 490 16 20

12. Mubira 508

13. Mugomere 455 28 43

14 Muhweza 430

15. Gakenke 534 14 15

16. Gishubi 558 28 15

17. Mpehe 1 546 97 112 28 15

18. Kavya 1 015

19. Busimba 1 434 90 110

20. Kibogoye 1 232 13 12

21. Kirama 850

22. Gatebe 707

23. Musagara 654 13 10

Bishuri

Tara

Gatare

nouveaux groupts

Rutegama 179 179 146 216

1. Munanira I 548 15 25

2. Munanira II 673

3. Nyarunazi 1 015 15 25

4. Rutegama 632 15 25

5. Gashingwa 568

6. Camumandu 684

7. Nyarukere 336 21 21 10 26

8. Bubanda 268 17 17

9. Cumba 568 36 36 12 20

10. Nyamitwenzi 320 14 25

11. Nyakararo 803 16 15

12. Bapfunda 431 27 27 12 20

13. Munyinya 489 31 31

14. Mushikamo 773 48 48 25 20

15. Murinzi 316

16. Musave 255 12 15

17. Nkonyovu 765

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

CCL de3,000 litres

mis enplace par

PAIR(USAID)

CCL de3,000 litresde Nazimbafinancé par

PAIR(USAID)

Potentiellaitier

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

utilisationdu CCLdéjà enplace de3,000 l deNazimbasur projet

PAIR

PAIVA B

CC L 1000litres à

mettre enplace

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013

CCL de3,000 litres

déjà enplace sur

projet PAIR

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

114

Province de Kayanza (Communes de Muhanga et Rango)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

KAYANZA Muhanga 0 28 18 666 472 688

1. Ceyerezi 0 9 398

2. Sakinyinya 0 8 642

3. Mbogwe 485 84. Mibazi 538 34 52

5.Rugamba 460 136. Kanyundo 231 17 17

7. Masanze 226 88. Gatozo 403 0 39. Ndava 782 0 12

10. Mwendo 458 0 2611. Kibimba 385 0 11

12. Nyamitanga 34413. Masama Mubogora 560 35 36

14. Rubanga 851 53 5515. Kivuzo 586 0 1716. Gitamo 609 38 53

17. Nyarurambi 943 59 77

18. Gatura 0 11 832 11

19. Rushubi 516 32 5315. Kivuzo 586 37 3716. Gitamo 0 0

17. Bushoka 535 26

9. Ndava 782 49 4920. Nyamwera 657 41 41

4. Mibazi

29. Ngoma 298 19 19

19. Rushubi 516 2415. Kivuzo 58626. Gisara 937 59

14. Rushenza 382 2413. Muhanga 532 0 20

24. Gasenyi 346 025. Jimbi 800 0

27. Gaharo 635 028. Gashibuka 417 0

30. Masama Muhanga 408 0

Rango 20 024 299 571

1. Nyarusange 643 18

2. Gipfuvya 516 18

3. Nyabibuye 1 511 25

4. Gacokwe 387

5. Nyabiyogi 618 13

6. Butanyerera 697 44 63

7. Rama 351 30

8. Rango 806 39

9. Muzumure 453 24

10. Karama 496 13

11. Ruhinga 500 31 50

12. Gihororo 291 18 35

13. Kiramahira 349 22 37

14. Gikomero 1 093 29

15. kiguruka 535 23

16. Rubungu 907 57 65

17. Karehe 791 49 49

18. Bisha 634 40 40

19. Bishuri 1 328

20. Nyamonde 274

6. Butanyerera

14. Kiramahira

11. Ruhinga

13. Gikomero

17. Rubungu 907

21. Rusave 614 38

22. Gitibu 516

23. Kabuye 774

24. Nyabitwe 696

25. Rubirizi 806

26. Gatare 1 153

27. Tara 1 201

Bishuri

28. Kaguruka 177

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

CCL àmettre enplace de

1,500 litres

CCL de1000 à

mettre enplace surTOP UP

Potentiellaitier

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

PAIVA B

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

115

Province de Cibitoke (Communes de Bukinanyana et Mabayi)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

CIBITOKE Bukinanyana 176 491

1. Bumba 1 908

2. Butara 1 912

3. Munyinya 1 623

4. Nderama 1 847

5. Rtyazo 1 803

6. Ruhembe 1 648

7. Runege 1 967

8. Gahabura 1 703

9. Mikoni 1 210

10. Murengera 1 777

11. Nyamuhandari 1 334

12. Rangira 2 208

13. Burimbi II 1 798 43

14. Kibati 1 918 60

15. Masango 1 920 68

16. Nyarwumba 1 489

17. Sehe 1 842

18. Bihembe 1 999

19. Bitare 1 830 50

20. Burimbi I 1 855

21. Giserama 1 823

22. Kibaya 1 961 17

23. Myave 1 659 15

24. Nyamyeha 1 775 17

25. Nyarubugu 1 554 7

26. Nyampinda 1469

27. Kabere 1495 11

28. Nyangwe 1308 82 90

29. Rusenda 1512 95 104

30. Shimwe 1520 11

Mabayi 68 198

1. Mukaka 496

2. Mayuki 368 40

3. Nyarusebeyi 344

4. Busesa 458 36

5. Rumvya 396 10

6. Kabere 1081 68 68

7. Rushiha 424

8. Nyagaseke 652

9. Mukoma 714

10. Gitukura 534

11. Kibande 648

12. Ruhororo 859 0

13. Gakerekwa 256

14. Gahoma 540

15. Muhungu 827 0

16. Nyabungere 370 1

17. Rutorero 1420 1

18. Gafumbegeti 990 1

19. Butahana 663 1

20. Gasebeyi 482

21. Buhororo 1022 42

22. Miremera 754

23. Rungogo 396

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

CCL pilotepour deuxcommunes

Potentiellaitier

utilisationdu CCLpilote de

Bukinyana

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

PAIVA B

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013

République du BurundiProgramme d'appui à l'intensification et à la valorisation agricoles du Burundi (PAIVA-B)Rapport de formulation des interventions sur financement additionnelAppendice 10: Tableaux du potentiel laitier des provinces d'interventions

116

Province de Karusi (Communes de Bugenyuzi, Buhiga etGitaramuka)

PNSADR IM PAIR PRODEMA PRASAB PPTE PROPAO Privé

CCL CCL CCL

litres litres litresfin 2013

KARUSI Bugenyuzi 30 613

1. Gashanga 484 33

2. Muyange 705 19

3. Nyagoba 267 32

4. Kiranda 959

5. Cuba 641

6.Kigufi 714 59

7. Canzikiro 723

8. Bugenyuzi 1428 84

9. Kanazi 958 37

10. Muramba 639

11. Rwimbogo 687

12. Mugoboka 825 31

13. Rusasa 1028 37

14. Ruharo 534 26

15. Kabwira 1558 55

16. Rugazi 655

17. Bonero 466

18. Munyinya 497

19. Rusengo 352 30

20. Kidahwe 840 10 10

21. Rwandagaro 962 10 10

22. Teme 948 10 10

23. Buhindye 817

24. Gishikanwa 1258

25. Burenza-Kibande. 503

26. Tambi-Kabande 868 82

27. Mubaya 374 60

6.Kigufi

9. Kanazi

Buhiga 339 339

1. Kanyange 884

2. Gisenyi 793 50 50

3. Bushirambeho 623

4. Karuri 715

5. Muhweza 659

6. Nkoronko 979

7. Rukamba 858

8. Buhinyuza 861 54 54

9. Ramvya 440 28 28

10. Nyamugari 604

11. Kigoma 1 670

12. Gasenyi 793

13. Nyamabega 550

14. Cigati 573

15. Ruyaga 773

16. Rutongankwa 535

17. Mayenzi 535

18. Shanga 473 30 30

19. Buhiga 1 027 64 64

20. Karunyinya 432 27 27

21. Gitanga 395 25 25

22. Rwingoma 514

23. Magamba 254

24. Burenza 254

25. Rweya 431

26. Rudaraza 533

27. Karamba 321

28. Nzibariba 380

29. Mweya 1 000 63 63

30. Kajeri 424

Gitaramuka 90 495 1 000

1. Gitaramuka 1 229 47

2. Gasasa 666 28

3. Karwa 906 71

4. Rubuga 614 55

5. Nyarutovu 511 52

6. Ruhata 710 5

7. Gitandu 337

8. Kigozi 753

9. Kibenga 903

10. Ntunda 543

11. Bugwana 1 157 41

12. Mugende 1 017 31

13. Kibimbwe 740

14. Bikinga 1 098

15. Nyakabugu 551 61

16. Gasekanya 1 662 10 10

17. Ngayane 508

18. Nyaruhinda 1 147 3

19. Gahashi 524

20. Rwizingwe 596 7

21. Gahane 569 1

22. Kinyota 618 6

23. Maramvya 386 20 20

24. Kiyange 463 20 20

25. Cirambo 815 20 20

26. Rusagara 725 20 20

Provinces Communes/ Collines CCLcapacité en

litres

AUTRES PROJETS

Nbrebovins

envisagés

PROJETS FIDA

CCL avecunité de

1,500 litresà mettre en

place

Potentiellaitier

Nbrevaches àdistribuer

PRODEFI

Potentiellaitier(nbre

vaches)

Nbrebovins( f)distribués

Nbreménages

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins

distribués

PARSE

Nbrebovins

distribués

Nbrebovins (f)distribués

tank de1,000 l à

mettre enplace

ajouter untank de

1,000 litresen

complément au CCL de

PARSEexistant

PAIVA B

Nbrevaches à

distribuer àpartir de fin

2013