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Liebfrauenberg - Goersdorf - France RÉUNION INTERNATIONALE 2 au 5 juin 2015 Réserves de Biosphère Transfrontières MAB-Nationalkomitee beim BMUB

Réserves de Biosphère Transfrontières · Les réserves de biosphère trans-frontières (RBT) sont des projets de coopération portant sur la gestion des systèmes socio-éco-logiques

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Liebfrauenberg - Goersdorf - France

RÉUNION INTERNATIONALE 2 au 5 juin 2015

Réservesde Biosphère Transfrontières

MAB-Nationalkomitee beim BMUB

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Les réserves de biosphère trans-frontières (RBT) sont des projets de coopération portant sur la gestion des systèmes socio-éco-logiques par-delà les frontières. Pour être reconnues/désignées par l’UNESCO, elles doivent ré-pondre à certaines exigences (cf. Recommandations de Pam-pelune, UNESCO 20001).

Au cours des 20 dernières an-nées, 14 RBT regroupant 2 ou 3 pays chacune ont été désignées par l’UNESCO dans le monde en-tier, notamment en Europe, en Afrique et en Amérique latine. D’autres projets sont en prépa-ration. En 2004, une conférence internationale suivie d’un ate-lier d’experts a eu lieu dans la partie allemande de la RBT fran-

co-allemande Vosges du Nord/Pfälzerwald, à Fischbach et à Edesheim.

Dix ans plus tard, il était néces-saire d’évaluer la situation et les progrès réalisés concernant les RBT. En juin 2015, la RBT Vosges du Nord/Pfälzerwald a organisé, conjointement avec les comités MAB français et allemand, une rencontre internationale axée sur l’Europe. Cette rencontre a permis de débattre d’un grand nombre de thématiques et pro-blèmes concernant (i) la gestion et la coopération au sein des RBT (comment et avec qui établir une vision commune et un pro-gramme de coopération, la mise en place d’un zonage commun,

la mise en œuvre de projets : personnel, financement, évalua-tion, etc.), (ii) les mécanismes institutionnels et la gouvernance (structures, modes de fonction-nement, soutiens, etc.), et (iii) la promotion, la visibilité et la reconnaissance en dehors du contexte UNESCO/MAB.

Le séminaire a réuni 58 partici-pants venus de 20 pays européens (et un intervenant d’Amérique latine). La majorité des partici-pants étaient des représentants de RBT récemment reconnues ou de projets de RBT en cours de désignation (cf. Annexe 1, Liste des participants). Par consé-quent, la thématique RBT était relativement nouvelle pour eux.

Introduction

1 http://unesdoc.unesco.org/images/0012/001236/123605m.pdf

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Jour 1

L’organisation de la première journée reposait sur une métho-dologie inspirée du « 21st century townhall meeting ». Des tables réunissent des participants d’ori-

gines et d’horizons variés, issus d’organisations et de domaines d’expertises divers. Pour chaque session et dans chaque groupe, les idées générées sont transmises à la table « thématique » où elles sont triées et compilées. Elles sont ensuite affichées à l’écran

pour être présentées à tous les participants, initiant des discus-sions supplémentaires à chaque table. La session n° 1 était la session d’initiation à cette mé-thodologie. Elle a porté sur les as-pects positifs des RBT, soulignant leurs atouts et les plus-values possibles, afin de commencer sur une note constructive. Les par-ticipants devaient répondre à la question suivante :

Question 1 (30’) : en fonc-tion de votre expérience avec une ou plusieurs RBT, quels sont les atouts et les plus-values de ces initiatives ? Selon votre « rôle » (p.ex. collectivité locale, ges-tionnaire, acteur, scientifique, etc.), quels sont pour vous les avantages de faire partie d’une RBT ? La session 2 visait à identifier les défis/problèmes rencontrés (1) pendant la mise en place / création d’une RBT, (2) au cours de la gestion d’une RBT existante mais en abordant séparément les processus in-

• Discours d’ouverture par Christiane PAULUS, présidente du Comité MAB Allemagne et HAN Qunli, Directeur de la Division des sciences écologiques et de la terre de l’UNESCO, Programme MAB.

• Objectifs et résultats attendus de cette réunion, par Mireille JAR-DIN, Comité MAB France.

• Informations sur la première réunion des RBT en 2004 par Roland STEIN, Coordinateur de la RBT Vosges du Nord – Pfälzerwald.

Méthodologie

Interventions d’ouverture

Réservesde Biosphère Transfrontières

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ternes (comme la structure, le fonctionnement, la gestion du personnel) et les partenariats ou les interactions avec l’extérieur. Les participants devaient ré-pondre aux questions suivantes, chaque question étant discutée pendant 30 à 45 minutes :

Question 2 (45’) : quelles sont les principales difficultés rencontrées lors du développe-ment d’un projet de RBT ? Elles peuvent porter sur la construc-tion d’une vision commune, l’identification et l’engagement des acteurs, etc.

Question 3 (45’) : quelles sont les principales difficultés rencontrées dans l’organisation et la gestion de la RBT (proces-sus internes) : structure (statut juridique, secrétariat…), gouver-nance et prise de décision, fonc-tionnement quotidien et gestion du personnel, problèmes cultu-rels etc.

Question 4 (30’) : quels sont les principaux problèmes concer-nant les partenariats, l’engage-ment des acteurs locaux, les in-teractions avec des institutions locales et nationales, des ONG etc. (processus externes).

Les résultats de la Session 2 ont été compilés et la Session 3 a commencé par un vote sur les problématiques qui seraient trai-tées durant la session. Parmi les 5 proposées, 2 sujets ont été re-tenus pour la Session 3 :

DIFFICULTÉS DANS LA COMMU-NICATION : EXPLIQUER LA DE-FINITION ET LES OBJECTIFS DE LA RBT

ENGAGEMENT & MOTIVATION DES ACTEURS LOCAUX ET CONFLITS D’USAGES

Ces sujets ont été discutés selon la même méthode (transmission des cartes - idées transmises à l’équipe « thématique »). Pour chaque sujet, les participants devaient répondre à la question suivante :

Question 5 (30’) : pour le sujet retenu, quelles solutions/meilleures pratiques avez-vous mises en place/testées ?

Pendant la dernière partie de la Session 3, les participants ont été invités à discuter dans des

groupes différents (une personne expérimentée en matière de RBT était chargée de l’animation de chaque groupe), de la théma-tique suivante :

Quelles seraient les recommanda-tions/meilleures pratiques pour la gestion d’une RBT concernant :1. Comment créer une structure

et une gouvernance com-munes ?

2. De quel type de compétences doit disposer le personnel ?

3. Comment réaliser une coordi-nation efficace ?

Les groupes devaient présenter leurs recommandations après 40’ de discussion. La journée s’est terminée par un debriefing/éva-luation pour permettre aux par-ticipants de donner leurs impres-sions sur cette première journée.

Jour 2L’évaluation de la première jour-née a fait émerger une attente d’exemples concrets de projet de RBT. Le 2ème jour a donc commencé par la présentation de 3 RBT :• RBT TRIFINIO Fraternidad (Sal-

vador - Guatemala - Honduras). Juan Carlos MONTUFAR CELADA, Comision trinacional Trifinio,

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• Réserve de biosphère trans-frontière « Vosges du Nord – Pfälzerwald », Eric BRUA,

• Réserve de biosphère West Polesie (Belarus – Pologne - Ukraine). Natalie RYBIANETS.

Les discussions menées lors de la session 4 étaient fondées sur les résultats de la session 1, selon la méthode inspirée du « Knowledge café », avec un thème défini pour chaque table. Les partici-pants étaient invités à choisir un sujet issu de la première session de discussion et pouvaient chan-ger de table/de sujet au bout de 30’ de discussion.• Table 1 : construire une stra-

tégie de communication RBT à partir des résultats de la Ses-sion 1

• Table 2 : élaborer des messages destinés à promouvoir une RBT, à partir des résultats de la Ses-sion 1

• Table 3 : développer une stra-tégie pour lever des fonds et les documents/outils néces-saires

• Table 4 : identifier les sources de financement innovantes et les mécanismes/moyens de les mobiliser

• Table 5 : développer une stra-tégie visant à améliorer la re-connaissance et l’intégration de l’instrument RBT en dehors

du MAB et de l’UNESCO ; UE, conventions régionales (Al-pine, Carpates, autres…), pro-grammes et réseaux régionaux (EUROPARC), autres accords ou programmes de coopération bi-latérale

• Table 6 : explorer la faisabilité d’un centre de ressources pour la coopération transfrontalière

Les résultats ont été notés sur des post-its et des paperboards puis présentés en plénière.

Jour 2 Visites de terrain

Les participants avaient le choix entre deux visites de terrain.1- Visite de l’aire protégée Adels-berg-Lutzelhardt, au cœur de la RBT Vosges du Nord-Pfälzerwald.

Cette réserve forestière inté-grale créée en 2000 couvre 400 ha (200 ha dans chaque pays). Il s’agit d’une forêt domaniale du côté français et d’une forêt appartenant au Land de Rhéna-nie-Palatinat du côté allemand. L’objectif en matière de gestion de cette réserve est de laisser la forêt en libre évolution. Un protocole de monitoring est en place afin de suivre l’évolution de la forêt en utilisant des pla-cettes permanentes. Deux rele-vés ont été effectués, en 2005 et en 2013. La forêt naturelle est la hêtraie mais des espèces non autochtones telles que l’épi-céa et le douglas sont aussi pré-sentes dans la réserve. Au cours de la visite, des questions de nature transfrontalière ont éga-lement été abordées telles que l’ébauche d’un projet de mise en place d’une trame verte et bleue transfrontalière, le projet de réintroduction du lynx dans la RBT dans le cadre du Programme Life, le zonage et les travaux du groupe de travail transfrontalier sur la biodiversité.

2-Visite de terrain illustrant l’in-vestissement de la RBT dans le développement économique du territoire. Deux projets ont été présentés :

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Réservesde Biosphère Transfrontières

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a- L’écorénovation du patri-moine bâti typique de la ré-serve. La visite d’un chantier en cours a permis d’illustrer les actions de sensibilisation, de formation et de recherche concernant les techniques de rénovation adaptées à la préservation de ces maisons construites en matériaux na-turels (bois, pierre). Lors de ce projet, un guide bilingue a été conçu et un réseau de pe-tites et moyennes entreprises a été constitué. Les perspectives économiques de ce secteur

sont particulièrement intéres-santes, grace à la nouvelle lé-gislation sur les performances énergétiques.

b- La constitution d’un réseau d’entreprises partenaires de la RBT. Elles répondent à un cahier des charges portant notamment sur l’origine des produits et des savoir-faire mis en œuvre par les artisans ; elles ont ainsi la possi-bilité de communiquer autour de ce partenariat. Un grand nombre d’entreprises sont aujourd’hui impliquées dans ce dispositif ap-portant une plus grande visibilité à la RBT.

L’ensemble des discussions a été intégralement retranscrit et mis à la disposition des participants à la fin de la réunion (Annexe 2). Un résumé des principales idées proposées est présenté.

Session 1 Atouts et plus-values des RBT

Les idées principales clés :

Un message de paix, de tolé-rance et d’espoir.

Bâtir une vision commune et un rêve commun pour les ac-teurs/parties prenantes afin de les mobiliser dès le tout début.

Accroître la visibilité du terri-toire à plusieurs niveaux.

Stimuler la coopération (de manière innovante) et les échanges à travers les fron-tières pour la conservation de la nature et la science (trans-disciplinarité), ainsi qu’en matière d’activités sociales, culturelles et économiques (« marque » de la région, sensi-bilisation des acteurs locaux à leur territoire).

Renforcer la conservation de la nature : un outil pour aider à une gestion cohérente et effi-cace dépassant les contraintes administratives.

Parvenir à une reconnais-sance grâce à la désignation par l’UNESCO (tout le monde connaît l’UNESCO…) pour fa-ciliter les processus, l’image de marque pour attirer les ex-perts et les financements.

Résultats

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Réservesde Biosphère Transfrontières

Plusieurs défis étaient communs aux 3 questions :

Difficultés dans la communi-cation : définition et objec-tifs d’une RBT

- Il est difficile de communiquer sur les objectifs et le statut d’une RBT pour tout ce qui va au-delà des aires naturelles protégées. Il est aussi néces-saire de mettre en avant les avantages en matière sociale, culturelle et économique.

- Il est souvent difficile de ré-pondre aux attentes de tous les acteurs.

- La difficulté consiste également à faire comprendre leurs res-ponsabilités aux partenaires (et pas seulement les avantages).

Mobilisation et motivation des acteurs locaux et conflits d’usage

- Il est nécessaire d’encourager les acteurs locaux par la pro-motion de leur travail et de leurs activités et de faire le lien avec leur vie quotidienne (par exemple en les atteignant par le biais de leurs enfants !).

- Il y a un manque de synergies entre les différents secteurs/acteurs.

- Il est nécessaire de veiller à une distribution équitable des financements/des avantages entre les acteurs locaux.

Absence de soutien politique (notamment au niveau natio-nal)

- Comment surmonter la difficul-té d’obtenir des soutiens for-mels de la part des instances dirigeantes ?

- Les changements fréquents des instances dirigeantes au niveau national, régional et local influe

sur le soutien accordé à la RBT/au projet de RBT.

Manque de financements- Comment obtenir des finance-

ments pour assurer le fonction-nement ?

- Le financement principal ne peut venir uniquement de projets (UE). Il existe peu de conventions pour un finance-ment supplémentaire de la gestion de la RBT. Il est donc nécessaire de trouver un fi-nancement permanent pour la coordination.

Construire une vision et un projet communs

- Il est souvent difficile d’iden-tifier et de s’accorder sur des priorités communes pour dé-velopper le projet. Il est né-cessaire de fixer des objectifs communs.

- Il y a souvent des efforts redon-dants et un problème de bud-get dans une RBT..

- Il y a un problème dans la ter-minologie et la compréhension partagée (par exemple sur le terme de réserve) – Comment gérer les différentes attentes des collectivités locales ?

- Comment gérer des territoires regroupant des désignations multiples dans le cadre de dif-férents programmes ?

Problème des différences ré-glementaires entre les pays

- La réglementation et les ni-veaux de responsabilité, no-tamment en matière d’environ-nement et de statut de réserve de biosphère sont différents.

- Aspects fonciers et questions territoriales - Il est nécessaire d’étudier les possibilités d’har-monisation transnationale.

Problème des différences lin-guistiques et culturelles

- Les langues différentes et les malentendus qui peuvent en résulter peuvent compliquer la préparation de la candidature.

- Les différences de mentalités et d’approches entre les pays peuvent aussi entraîner des malentendus et des blocages : différences dans la gestion du temps, les méthodes de travail, les priorités, etc.

- Il est parfois important de sur-monter les différences histo-riques qui peuvent contrevenir aux intérêts locaux.

Soutien du MAB (secrétariat et comités nationaux) pour conseiller en matière de fi-nancement, mise en place, gestion et médiation.

Manque de lobbying pour la conservation de la nature en général :

Certains défis sont spécifiques à la mise en place d’une RBT.

Aide à la candidature- Il est nécessaire de clarifier la

procédure de candidature pour les RB nationales et pour les RBT internationales (manque

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Session 2 Les principaux problèmes rencontrés dans la mise en place d’une RBT, sa gestion et la mise en place de partenariats

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d’harmonisation dans les étapes permettant d’aboutir à la désignation).

- Une assistance est nécessaire durant la mise en œuvre d’une RBT. Transfert de modèle, mise en réseau, etc.

- Durée de la procédure : est-il normal/nécessaire d’avoir une procédure aussi longue avant de soumettre le dossier à l’UNESCO ?

Certains défis sont spécifiques à la gestion d’une RBT.

Gouvernance :- Il peut y avoir des problèmes

de concurrence entre les muni-cipalités (collectivités locales) qui veulent gérer et « prendre le pouvoir ».

- Il est utile d’avoir une com-mission de direction/unité de coordination pour la RBT.

- Il y a souvent des problèmes au niveau de la prise de décision / les jeux de pouvoir.

Structure commune et per-sonnel approprié :

- Il est nécessaire de disposer d’une équipe conjointe pour ani-mer et coordonner la coopéra-tion.

- Il manque souvent du person-nel spécialement affecté aux activités spécifiques à la RBT.

- Il y a des problèmes de moti-vation et de qualification du personnel qui sont déjà en sur-charge de travail.

- D’une manière générale, il y a un manque de ressources hu-maines (disposant de compé-tence linguistiques et de co-naissances).

- Il est nécessaire d’avoir un coordinateur dédié à la coopé-ration internationale.

Session 3 Les bonnes pratiques et les solutions possibles

Sur les questions de commu-nication, les participants ont identifié plusieurs exemples de « bonnes pratiques » poten-tielles. L’un des aspects clés concerne le public visé par les outils et la stratégie de commu-nication. Parmi les bonnes pra-tiques proposées on citera :

Des messages efficaces, ci-blés et attractifs

- Utiliser le langage approprié en fonction du public cible.

- Présenter les réussites locales/les projets de démonstration.

- Avoir recours aux témoignages et à l’expérience des autres RBT.

Créer des espaces et des oc-casions pour des réunions régulières et des échanges avec des publics diversifiés.

- Promouvoir les activités locales et les exemples d’engagement citoyen, comme le monitoring (ex. suivi des papillons)

- Promouvoir les marchés locaux et les échanges entres marchés de part et d’autre de la fron-tière afin de valoriser les pro-duits locaux et de favoriser la coopération

- Organiser des événements fes-tifs et attractifs

D’une manière générale- Faire appel à des professionnels

de la communication.- Identifier et mobiliser des am-

bassadeurs locaux.

- Etablir de bonnes relations avec les médias locaux (néces-sité d’une boite à outils ou un press-book).

- Partager les expériences et bonnes pratiques en matière de communi-cation avec d’autres RBT.

Les acteurs locaux constituent le public cible de la stratégie de communication, ces recomman-dations sont donc destinées à les mobiliser. Certaines bonnes pra-tiques ont été identifiées mais seuls quelques exemples sont cités ici (pour la liste complète, cf. annexe 2).

Développer des outils de com-munication qui ciblent les acteurs locaux de manière spécifique (ex. créer un site Internet conjoint pour la RBT).

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Réservesde Biosphère Transfrontières

Fournir des opportunités de projets communs impliquant de nombreux acteurs de part et d’autre de la frontière et relevant de divers secteurs

- Développer des programmes d’échanges transfrontaliers.

- Offrir des opportunités de for-mation.

- Pour les acteurs économiques locaux : développer des mi-cro-crédits, de nouveaux mar-chés, promouvoir les initiatives en faveur des énergies durables et de l’efficience énergétique, les activités touristiques, les activités sportives (p.ex. l’es-calade).

Veiller dès le début à assurer un dialogue permanent avec les acteurs concernés et les associer à la gouvernance de la RBT

- Mettre en place un comité de pilotage comprenant des élus et des techniciens.

Promouvoir la médiation en cas de conflits d’usage des sols : avoir recours à des mé-diateurs neutres.

Développer des activités avec les écoles et institutions éducatives pour toucher les enfants.

Les discutants ont beaucoup in-sisté sur la mobilisation des per-sonnes sur un plan individuel et sur l’importance de créer des occasions variées de toucher des publics divers… notamment par le biais de thématiques autres que l’environnement, telles que la musique, l’histoire, la pédago-gie, ou en organisant conjointe-ment des marchés... L’organisa-tion de la coordination et de la représentation de la RBT devrait également faire davantage de place aux principaux acteurs afin qu’ils se sentent vraiment res-ponsables.

Durant la deuxième partie de la session 3, les participants ont travaillé en petits groupes sur la gestion d’une RBT et plus spé-cialement des bonnes pratiques en matière :

- de création d’une structure et d’une gouvernance communes,

- d’identification et de mobilisa-tion du personnel adéquat,

- de mise en œuvre d’une coordi-nation efficace.

Comment développer une structure et une gouvernance communes ?- Il est crucial de disposer de fi-

nancements spécifiques consa-crés au soutien de la gestion de la RBT .

- Il est nécessaire de construire ensemble une vision com-mune pour mener des actions conjointes.

- Il est recommandé de mettre en place un secrétariat conjoint.

- Besoin de mettre en place 3 groupes de gestion différents avec une communication « fluide » : les élus/les politiques (pour la prise de décision), les techni-ciens (pour le « comment faire ») et un groupe de participation (pour développer des idées).

- Il peut s’avérer nécessaire de créer une nouvelle structure qui chapeaute l’ensemble mais il est important de conserver les structures nationales existantes. Cela dépend du contexte.

- Il vaut mieux avoir une struc-ture à personnalité juridique de part et d’autre pour soute-nir les actions communes.

- Le système de gouvernance de la RBT devrait inclure tous les niveaux de prise de décision. Par exemple, on pourrait éla-borer une convention qui serait signée par toutes les instances « gouvernementales » au plan national, régional et local.

- Il est utile de mettre en place un comité de pilotage trans-frontalier où sont représentés tous les acteurs concernés et pertinents.

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Quelles sont les qualifications re-quises au niveau du personnel ?- Il est nécessaire de disposer d’un

personnel spécifique et d’un coor-dinateur pour la RBT qui aient une bonne maîtrise des langues lo-cales et une bonne connaissance de la culture locale.

- Ce personnel ne devrait pas seulement être expert en conservation de la nature mais avoir également des capacités linguistiques, de communica-tion et de gestion de projet.

- Il faut au moins une personne de chaque côté qui soit plurilingue.

- Il est important d’avoir du personnel qui connaisse bien l’échelon local (par exemple une RBT devrait promouvoir les savoirs traditionnels), qui ait des capacités professionnelles en termes de gestion et une for-mation en sciences de la nature.

- Une expérience en matière de gestion de projets subvention-nés par l’UE peut constituer un avantage.

Comment mettre en œuvre une coordination efficace ?- Etre conscient du nombre de

personnes qui travaillent dans différents groupes.

- Il est important d’organiser des réunions régulières « en face à face » entre les groupes de coordination.

- Il est nécessaire d’être flexible et tolérant par rapport aux mo-des de travail et délais d’exé-cution différents.

Session 4 Sur la communication, la visibilité et la recherche de financements

Sont reprises ici quelques idées clés issues de la discussion au ni-veau des différentes tables. Pour l’ensemble des idées, se repor-ter à l’annexe 2.

Table 1 : Stratégie de communi-cation - Il est important d’adapter les

messages et les outils aux pu-blics cibles.

- Faire appel à des professionnels de la communication.

- Pour éviter toute confusion lo-calement, commencer par : un territoire = un nom.

Table 2 : Les messages- Adopter un état d’esprit positif pour formuler les messages. La RBT en tant que « rêve commun » !

- « La RBT, c’est un territoire, une population, une nature, une histoire, une action, un avenir »

Tables 3 et 4 : Stratégie de recherche de financements / sources de financement inno-vantes- Il est important au préalable,

d’avoir une vision et un plan d’action communs et de construire simultanément la stratégie de recherche de fi-nancements et la stratégie de communication.

- Lorsque l’on sollicite les don-neurs privés, il faut réfléchir à la vision, aux valeurs, aux aspects éthiques et préparer d’avance un argumentaire sur ce que la RBT peut offrir.

- Avoir recours au financement participatif (crowd-funding), proposer des expériences spé-ciales au sein de la RBT, iden-tifier davantage de mécénats locaux et nationaux.

Table 5 : Intégration dans les programmes européens et inter-nationaux - UNESCO : liens avec le Centre

du patrimoine mondial.- UE : liste des initiatives de l’UE

pouvant être sollicitées pour un soutien financier.

- A l’échelle internationale : ONG, conventions, mais penser aussi aux programmes de re-cherche internationaux.

Table 6 : Faisabilité d’un centre de ressources- Préciser qui en a besoin et pour

quoi.- Construire à partir des res-

sources/plates-formes exis-tantes.

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Réservesde Biosphère Transfrontières

Les participants ont contribué à rendre la réunion vivante et productive. Parmi les principaux résultats des discussions, nous citerons le besoin essentiel d’un meilleur accès aux informations sur les bonnes pratiques des RBT existantes (leçons tirées de l’ex-périence, y compris des échecs) ; le besoin de davantage de sou-tien/de conseils pour la procé-dure de désignation et la gestion d’une RBT, ces informations de-vant être aisément intelligibles et obéir à une logique de pro-gression pas à pas : création, coconstruction d’une vision commune, processus de dési-gnation, gestion, structure de coordination, projets…, commu-nication et « story-telling »). Ils ont exprimé le besoin d’établir une plate-forme collaborative qui les aiderait à trouver des exemples de bonnes pratiques et des documents de conseil et d’orientation (FAQ comprise). Les participants se sont finale-ment accordés sur l’intérêt de poursuivre sur la lancée, pour continuer à élargir le travail de mise en réseau, de coopération et de soutien mutuel.

Face aux besoins ainsi identifiés, le secrétariat MAB de l’UNESCO a accepté de mener les actions suivantes :- Donner aux RBT et aux comi-

tés MAB nationaux l’accès à une plate-forme collaborative en ligne (UNESTEAMS : https://teams.unesco.org/ceuromabop/mab//SitePages/Home.aspx) pour former un groupe spécifique RBT (nécessité d’avoir 1 ou 2 mo-dérateurs volontaires), ex. FAQ et bonnes pratiques, juin 2015.

- Mener les travaux sur les Re-commandations pour l’établis-

sement et le fonctionnement d’une RBT, qui seront illustrés par des exemples de bonnes pratiques fournis par les RBT et les comités MAB nationaux, à partir de juin 2015 et en 2016 ;

- Adapter la « boîte à outils » ré-alisée sur la communication et l’image de marque des RB afin de mobiliser les acteurs et d’ac-croître la visibilité des RBT ; fin 2015. http://www.unesco.org/new/fileadmin/MULTIMEDIA/HQ/SC/pdf/SC-15-CONF-227-6_MAB_communication_and_bran-ding_project_.pdf.

- Promouvoir les RBT et sonder les possibilités de financement au niveau de l’UE avec le sou-tien du bureau de liaison de l’UNESCO à Bruxelles (DIR SC/EES). Automne 2015.

En complément des actions me-nées par les RBT, les Comités MAB nationaux et les commis-sions nationales pour l’UNESCO sont également prêts à se char-ger de différentes actions :- Relayer les informations aux au-

torités responsables des budgets ;

- Synthétiser les besoins et pro-blèmes soulevés dans les RBT existantes et en projet ;

- Diffuser les informations relatives aux RBT en projet et existantes sur la plate-forme collaborative ;

- Contribuer au développement en cours des recommandations pour les dossiers de candidature et de la plate-forme collaborative ;

- Promouvoir la visibilité des RBT par le biais d’actions de com-munication à l’échelle nationale et régionale en résumant et en regroupant des exemples de réussites (press-book RBT, pu-blic de décideurs haut placés, VIP, ambassadeurs, mobilisation de représentants de l’UNESCO) ;

- Soutenir les programmes d’échanges et les activités conjointes entre RBT.

Pour finir, les participants ont été conviés à rejoindre plusieurs groupes de discussion pour en-visager comment ils pourraient poursuivre des travaux com-muns, notamment entre RBT individuelles, afin de créer une communauté de pratiques.

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Conclusions et suite de la démarche

Les groupes de discussion proposés sont les suivants :

Groupe de discussion Se sont proposés le jour même

1. Comment collecter les exemples de bonnes pra-tiques et projets au sein des RBT et entre RBT ;

Natalia Rybianets Aleksandar Dragisic

2. Gouvernance : bonnes pratiques et comment l’établir dans un territoire

Eric BruaNatalia Rybianets

Mireille JardinJacquy Gaeng

Krisztina Koczka

3. Elaboration de lignes directrices avec le secré-tariat Natalia Rybianets

4. Comment développer notre identité en tant que RBT : y compris les activités et événements communs pour célébrer et informer sur les avantages liés à l’existence de la RBT

Natalia Rybianets

5. Comment continuer la communication et le travail de réseau entre les RBT au moyen des réseaux sociaux et des sites Internet, fournir d’autres moyens de communication…

Natalia Rybianets

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Annexes

Nom Prénom Organisme Pays Fonction eMail

Antoine Mathieu RBT Mont Viso - PNR Queyras France Président [email protected]

Atramentowicz Martine MAB France France Chargée de mission [email protected]

Balian Estelle Consultante Belgique Animation [email protected]

Beltram GordanaMinistère de l’environnement et de l’aménagement du territoire

Slovénie Secrétaire [email protected]

Bergaggio Cristina RBT Mont Viso - Parco del Po Cuneese Italie

Chargée de l’animation du projet Alcotra GouvMab Monviso

[email protected]

Berthier Hélène RBT Mont Viso PNR du Queyras France Chargée de mission Gou-vMAB [email protected]

Bojic Mirna Ministère de la protection de l’environnement et de la nature Croatie Senior Expert Advisor [email protected]

Bouamrane Meriem UNESCO/MAB UNESCO Spécialiste Programme [email protected]

Brahms Margret Comité MAB Allemagne Allemagne Membre du CN [email protected]

Brua Eric RBT Vosges du Nord –Pfazerwald France Directeur PNR [email protected]

Brynskikh Mikhail Comité MAB Russie Russie Membre [email protected]

Cherinko Pavlo Comité MAB Ukraine Ukraine Vice-Président [email protected]

Cibien Catherine MAB France France Directrice [email protected]

Damijan Jaklin MUNICIPALITE VELIKA POLANA Slovaquie Maire [email protected]

De Casa Mario RBT Mont Viso - Parco del Po cuneese Italie Responsable administratif [email protected]

De Torres Alvaro SECRETARIAT COMITE MAB Espagne Chef du service Relations internationales [email protected]

Delinschi Andrian Université de l’Académie des sciences de Moldavie Moldavie Vice-recteur [email protected]

Dimović Duška Bureau WWF DCP de Serbie Serbie Directeur [email protected]

Djuric Gordana Commission BiH UNESCO Bosnie Herze-go vine

Membre, Présidente de la Commission scientifique [email protected]

Dragisic Aleksandar Institut de protection de la nature de Serbie Serbie Directeur [email protected]

Drahny Radek Parc national Krkonose République tchèque

Directeur service commu-nication [email protected]

Duchamp Loïc RBT Vosges du Nord – Pfälzerwald France Conservateur réserve na-

[email protected]

Etienne Michel INRA France Comité MAB France [email protected]

Gaeng Jacquy RBT Vosges du Nord – Pfälzerwald -Ville de BITCHE France Adjoint au Maire Délégué du

PNRVN [email protected]

Génot Jean- Claude RBT Vosges du Nord – Pfazerwald France Chargé de la protection de

la nature [email protected]

Gruber Tamas WWF Hongrie Hongrie Directeur Programme eau douce [email protected]

Han Qunli MAB UNESCO Directeur [email protected]

Haselgruber Friedrich Unidad Técnica Trinacional do Plan Trifinio Allemagne Asesor Técnico [email protected]

Annexe 1 Liste des participants

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Réservesde Biosphère Transfrontières

Heil PeterLandeszentrale für Umwelt-aufklärung Rheinland-Pfalz

Allemagne Contributeur [email protected]

Lukovich Valery RB Berezinsky Belarus Directeur adjoint [email protected]

Jardin Mireille MAB France France Consultante [email protected]

Kimmel Christoph e DREAL ALSACE France Chargé de mission [email protected]

Koczka Krisztina Ministère de l’agriculture Hongrie Secrétaire du Com nat MAB [email protected]

Korn Varga Ivana WWF Project Officer [email protected]

Markowski Mirosław Parc nat. Kampinos / RB Puszcza Kampinoska Pologne Directeur [email protected]

Matthias Johann

RBT Vosges du Nord – Pfalzerwald Naturpark Pfälzerwald/Bezirksverband Pfalz

Allemagne Directeur [email protected]

Meyer Valérie RBT Vosges du Nord – Pfazerwald France Chargée de mission Edu-

cation [email protected]

Mikrut Katarzyna Parc nat. Kampinoski / RB Puszcza Kampinoska Pologne Chef du service Tourisme et

coopération internationale [email protected]

Mohl Arno WWF Autriche Autriche Chef de projet [email protected]

Montufar Ce-lada Juan Carlos COMISION TRINACIONAL PLAN

TRIFINIO Guatem ala Manager technique trina-tional [email protected]

Nauber Jürgen Agence fédérale de protection de la nature Allemagne Comité MAB, Secrétaire

général [email protected]

Paseri Maurilio Mont Viso TBR Parco del Po cuneese Italie Responsable technique [email protected]

Paulus Christiane

Ministère fédéral de l’environ-nement, de la protection de la nature, des travaux publics et de la sûreté nuclaire

Allemagne Directeur général adjoint [email protected]

Pech Pierre RBT Mont Viso -PNR Queyras - - Conseil scientifique France enseignant chercheur géoé-

cologie, écologie territoriale [email protected]

Prchalova Marie UNESCO Venise Office UNESCO Spécialiste Programme [email protected]

Quataert Piet Contrat de Rivière Escaut Lys asbl Belgique Coordinateur de la vallée de

l’Escaut [email protected]

Re Alessio DIST - - Politecnico di Torino Italie Enseignant universitaire [email protected]

Rybianets Natallia Comité national MAB Belarus Vice-présidente [email protected]

Santo Fabio Parco del Po cuneese Italie Guardiaparco [email protected]

Sejalon Sophie PNR Pyrénées Ariégeoises France Directrice adjointe s.sejalon@parc-pyrenees ariegeoises.fr

Stankovic Tatarac Jasmina Commission nationale serbe

pour l’Unesco Serbie Secrétaire général [email protected]

Stein Roland

RBT Vosges du Nord – Pfälzerwald Naturpark Pfälzerwald/Bezirksverband Pfalz

Allemagne Coordinateur pour la coopé-ration transfrontalière [email protected]

Tucakov MarkoInstitut de protection de la nature de la Province Vojvodina

Serbie

Associé indépendant pour la Coopération internationale et le développement de projets

[email protected]

Tzvetkov Petko Fondation bulgare pour la biodiversité Bulgarie Coordinateur « Ceinture

verte » [email protected]

Weber Michael RBT Vosges du Nord – Pfalzerwald France Président du PNR

Vosges du Nord [email protected]

Wendling Mathilde RBT Vosges du Nord – Pfalzerwald France

Chargée de mission trame verte et bleue transfron-talière

[email protected]

Yashina Tatjana RB Katunskiy Russie Directeur scientifique [email protected]

Zinke Alexander Zinke Envir. Consulting Autriche Consultant WWF [email protected]

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Page 14: Réserves de Biosphère Transfrontières · Les réserves de biosphère trans-frontières (RBT) sont des projets de coopération portant sur la gestion des systèmes socio-éco-logiques

- Message de paix, de tolérance et d’espoir. Vision commune / construction d’un rêve com-mun pour les acteurs afin de les associer dès le tout début du projet de RBT. Renforcer la motivation des acteurs. Elar-gir la vision du territoire et lui donner davantage de visibilité à différents niveaux.

- Coopération et échange trans-frontalier concernant la nature et la science qui ne connaissent pas de frontières – Echanger les savoirs, donner le bon exemple en matière de coopération, partager les bonnes pratiques. Divers types de projets trans-frontaliers. Incitation aux ma-nières innovantes de coopérer, recherche transdisciplinaire. Outil d’animation pour assu-rer la cohérence de la gestion au-delà des contraintes admi-nistratives.

- Promotion d’une coopération sociale, culturelle et écono-mique innovante : promotion du tourisme et d’autres acti-vités locales (visibilité de la région, image), entretenir la conscience du territoire chez les acteurs locaux pour le terri-toire – faciliter les actions édu-catives.

- Renforcer la conservation de la nature. Possibilité de standards de haut niveau (héritage com-mun, plan de gestion commun, utilisation de l’approche éco-systémique).

- Reconnaissance grâce au label UNESCO (tout le monde connaît l’UNESCO…) pour faciliter les processus - manière de pro-mouvoir une coopération déjà existante et de lui apposer un label. Reconnaissance officielle des meilleurs exemples de dé-

veloppement durable et de protection de la nature. Image de marque permettant d’atti-rer des experts et des finance-ments.

- Opportunité et responsabili-té pour le pays d’améliorer la réglementation et de remplir les critères, opportunité pour les autorités des différents ni-veaux de coopérer. Outil pour répondre aux engagements in-ternationaux et s’entraîner à atteindre les objectifs.

- Outil important pour assurer l’intégrité écologique et l’en-gagement des acteurs locaux.

- Création d’opportunités pour collecter des financements et attirer l’attention des don-neurs potentiels, financement conjoint.

1. Assistance au dépôt de candi-dature : nécessité de clarifier la procédure de candidature pour les RB nationales et les RBT internationales (manque d’harmonisation dans les étapes devant aboutir à la dé-signation) – Besoin d’assistance pour le développement d’une RBT : transfert de modèle, mise en réseau… Durée de la

procédure : est-il normal/né-cessaire que la procédure pré-cédant le dépôt du dossier de candidature auprès de l’UNES-CO soit aussi longue ?

2. Manque de soutien politique (notamment au plan national) : comment surmonter la difficul-té pour obtenir des lettres de soutien des gouvernements ? Problème des changements au

niveau des gouvernements na-tionaux, régionaux et locaux et de leur niveau d’engage-ment en faveur du projet.

3. Conflits d’usages/engagement & motivation des acteurs lo-caux : difficulté à expliquer la durabilité au-delà du seul aspect « environnement » ; les acteurs locaux veulent développer et investir mais il

Annexe 2 Résultats des discussions de toutes les sessions

Session 1Question 1 (30’) : en fonction de votre expérience avec une ou plusieurs RBT, quels sont les atouts et les plus-values de ces initiatives ? Selon votre « rôle » (p.ex. collectivité locale, gestionnaire, partie prenante, scientifique, etc.), quels sont pour vous les avantages de faire partie d’une RBT ?

Session 2 Problèmes et défisQuestion 2 (40’) : quelles sont les principales difficultés rencontrées lors de l’élaboration/ développement d’un projet de RBT ?

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Réservesde Biosphère Transfrontières

est nécessaire de se concen-trer aussi sur la protection de la nature.- « Lutte contre le

grand capital » - Manque d’en-gagement et d’acceptation de la population locale (manque de connaissances/de compré-hension).

4. Problème de différences ré-glementaires entre les pays : différences au niveau de la législation / des niveaux de responsabilité notamment en matière d’environnement et de statut des RB – droit fon-cier et territoire – harmonisa-tion transnationale.

5. Problèmes liés aux diffé-rences de culture et de langue : problèmes de langue et malentendus possibles lors

de l’établissement de la can-didature, différences de men-talité et d’approches selon les pays – il faut surmonter l’hé-ritage de l’histoire qui peut faire obstacle à l’intérêt local.

6. Construire un projet commun : difficulté pour identifier et se mettre d’accord sur des priorités conjointes dans le développement du projet. Nécessité de fixer des objec-tifs- Problème de doublons en termes d’actions et de bud-gets dans les RBT – assurer un financement perenne –une coordination.

1. Construire une vision com-mune partagée remportant l’adhésion des acteurs locaux et mettre en œuvre d’un pro-gramme commun : problème de terminologie et de com-préhension mutuelle (ex. le terme de réserve) – comment gérer les attentes différentes des autorités locales, com-ment gérer les multiples dé-signations (aires protégées à plusieurs titres).

2. Engagement de tous les ac-teurs potentiels sur le long terme et notamment lorsqu’ils n’ont pas les mêmes intérêts.

3. Manque de soutien politique/manque d’engagement de la part des principaux décideurs/changements de pouvoir poli-tique / reconnaissance dans la législation (ex. la RB est men-tionnée dans les textes de loi nationaux).

4. Manque de financements : comment obtenir des finan-cements pour permettre le

fonctionnement de la RBT ? Le financement principal ne de-vrait pas reposer uniquement sur des projets européens / Absence de convention com-mune prévoyant des finance-ments supplémentaires pour la gestion de la RBT.

5. Gouvernance : problème de concurrence entre les munici-palités qui veulent gérer et « prendre le pouvoir » - Intérêt d’avoir un comité de pilotage/une unité de coordination pour la RBT - Problème des ni-veaux de prise de décisions / jeux de pouvoir.

6. Structure commune et per-sonnel compétent : besoin d’un personnel commun pour animer et coordonner la coo-pération / absence de per-sonnel spécialement affecté / motivation et qualifications/capacités du personnel et problème de la surcharge de travail. Manque de res-sources humaines (disposant de connaissances linguistiques

et autres). Nécessité d’avoir un coordinateur spécial pour la coopération internationale.

7. Manque de moyens tech-niques pour la communica-tion dans certains pays (télé-phone, connexion Internet…). Peu d’occasions de se rencon-trer en raison du manque d’in-frastructures et des distances (longs trajets, nécessité d’ob-tenir un visa,…).

8. Différences et diversités culturelles : dans la gestion du temps / nécessité de com-prendre plusieurs manières de travailler et de s’adapter / problème majeur de la langue à utiliser pour communiquer et définir des actions com-munes.

9. Soutien du secrétariat du MAB pour obtenir des lignes direc-trices sur le financement, la mise en place, la gestion et la médiation.

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Question 3 (40’) : quels sont les principaux problèmes/les principales difficultés rencontrés dans l’organisation et la gestion de la RBT (processus internes) ?

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1. Difficultés de communication : expliquer la définition et les objectifs de la RBTa. Défi d’expliquer les avan-

tages sociaux et écono-miques d’une RBT aux par-tenaires locaux.

b. Difficulté de comprendre la différence entre RB et aires protégées.

c. Difficulté à faire le lien avec la vie de tous les jours.

d. Comprendre les objectifs et finalités d’une RBT : le statut de RBT n’est pas toujours clair.

e. Difficulté de répondre aux attentes de tous les acteurs.

f. Défi d’expliquer les respon-sabilités des partenaires (pas uniquement les avantages).

2. Engagement des parties pre-nantesa. Difficulté de trouver des

partenaires concernés.b. Importance d’encourager

les acteurs locaux en pro-mouvant et valorisant po-sitivement leur travail/leurs activités.

c. Mobilité des partenaires.

d. Manque de synergies entre différents secteurs/acteurs. Comment reconnaître et mettre en valeur les syner-gies. Distribution équitable des financements/avantages entre les acteurs locaux.

3. Manque de soutien politique : Comment obtenir davantage de soutien du gouvernement pour faire fonctionner les choses à l’échelon local.

4. Absence de lobbying pour la conservation de la nature en général.

- Créer un espace de discussion, des rencontres, des activités pour développer d’autres thé-matiques telles que musique, histoire, éducation, marchés binationaux – Importance d’amener les écoles dans la RBT et vice-versa.

- Développement de micro-cré-dits par des fondations pour ai-der des activités économiques locales écocompatibles.

- Promotion de moyens de com-munication dans un état d’esprit ouvert avec tous les acteurs.

- Soutien accru des populations locales pour les aider à com-prendre qu’elles font partie d’un vaste réseau.

- Avoir davantage de personnels. qualifiés en sciences sociales

- Organiser un atelier avec les partenaires clés (ex. les parte-naires économiques) afin d’as-surer une communication fluide sur le long terme.

- Les sciences participatives pourraient être développées avec les habitants et les visi-teurs.

- Recommandation d’utiliser la RBT pour promouvoir l’aide pu-blique au développement.

- Conseil public (assemblée) où la plupart des acteurs impor-tants sont représentés.

- Soutenir les groupes de travail et les commissions / plate-forme financée pour partager le développement de projets.

Question 4 (30’) : quels sont les principaux problèmes en matière de partenariats, d’engagement et de relations avec les acteurs locaux (habitants compris), les institutions locales et nationales, les ONG etc. (processus externes) ?

Solutions possibles / idées issues des discussions de la Session 2

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Réservesde Biosphère Transfrontières

17

- Sélectionner les points clés pour formuler des messages simples.

- Encourager les rencontres face à face, ne pas se contenter d’e-mails…

- Engager des communiquants/négociateurs professionnels.

- Avoir recours à des ambassa-deurs de la RB / des intermé-diaires (personnes connues et respectées au niveau local).

- Développer des projets de dé-monstration locaux.

- Organiser des voyages d’études dans d’autres RB afin de pouvoir s’inspirer de l’expérience exis-tante.

- Utiliser tout le battage média-tique autour de la nature sau-vage pour lancer une discussion sur la nature et l’esthétique dans la RBT.

- Rôle de soutien que peuvent jouer les médias locaux qui jouissent de la confiance des acteurs locaux.

- Développer des conseils pour communiquer et traiter avec les médias : centre de presse au sein de la RBT qui ferait partie de la RBT.

- Activités de lobbying auprès des institutions politiques : utiliser leur propre langage afin d’être intégrés dans leurs programmes.

- Investir significativement pour sensibiliser les personnes, et les convaincre ou les aider à comprendre les objectifs et les avantages de la RBT.

- Impliquer les personnes dans les activités de la RBT : programmes pédagogiques conjoints, créer des « Amis de la RBT », les asso-cier au monitoring.

- Organiser des marchés transfron-taliers pour la vente de produits locaux, soutenir les échanges entre marchés pour permettre aux producteurs d’aller sur les marchés de l’autre pays.

- Veiller à ce que la promotion de la RBT touche les publics de tous les niveaux : les enfants, les citoyens, la société civile, les autorités locales…

- Au niveau mondial : dévelop-per une stratégie mondiale pour identifier les avantages des RBT à différents niveaux.

- Créer des événements récur-rents : Fête de la forêt par exemple.

- Utiliser les témoignages de par-tenaires confirmés pour mettre en valeur l’intérêt/les avan-tages de faire partie d’une RBT.

- Promouvoir le développement local et les activités locales.

- Préparer un projet commun avec plusieurs acteurs afin d’identi-fier les synergies potentielles et résoudre les conflits d’usages.

- Mettre en place un « programme d’échanges » pour créer des opportunités (notamment pour les acteurs locaux) de se rendre dans d’autres RBT et de s’inspi-rer d’autres expériences.

- Développer des opportunités de formation et une aide à l’ou-verture et à la promotion de nouveaux marchés.

- Identifier les mesures incita-tives pertinentes pour chaque type d’acteurs.

- Développer des micro-crédits pour mobiliser les acteurs éco-nomiques locaux.

- Développer des moyens pour toucher les enfants des acteurs locaux : proposer le camping gratuit ou d’autres activités pour les enfants des acteurs, en cas de conflit d’usage.

- Prendre contact avec les ONG locales pour qu’elles sous-crivent à la démarche et éviter une perception négative.

- Avoir recours à des animateurs neutres pour surmonter les dif-ficultés de communication.

- Mettre en place un forum au ni-veau de l’UE pour mobiliser les parties prenantes.

- Organiser des auditions pu-bliques et des consultations : organiser fréquemment des tables rondes.

- Veiller à maintenir un dialogue permanent avec les parties prenantes pour qu’elles com-prennent bien leur rôle/ leurs devoirs et leurs responsabilités : réunions régulières.

- Identifier des acteurs engagés qui peuvent transférer du sa-voir et promouvoir la RBT pour mobiliser de nouveaux acteurs.

- Développer le tourisme (ex. en contribuant à la Charte euro-péenne du tourisme durable) et d’autres activités économiques pour mobiliser les acteurs locaux.

Session 3 Quelles meilleures pratiques/solutions avez-vous testées/retenues pour traiter les problèmes/questions identifiés et quelles leçons en avez-vous tirées ?

« Solutions » aux difficultés de communication : expliquer la définition et les objectifs (43 voix)

« Solutions » aux conflits d’usages et mobilisation des acteurs (40 voix)

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- Développer une charte pour les activités sportives au sein de la RBT (p.ex. une charte pour l’escalade).

- Promouvoir un projet sur les énergies durables afin de fé-dérer et de motiver les acteurs économiques locaux.

- Veiller à ce qu’il y ait une grande variété d’avantages économiques pour de nom-breux acteurs.

- Créer un site Internet conjoint pour la RBT afin d’informer sur les projets / la transparence est importante. Assurer la mainte-nance du site.

- Echanger les expériences et bonnes pratiques avec les ac-teurs locaux, les collectivités locales, l’état…

- Partager les diagnostics (écolo-giques, économiques).

- Mettre en place des comités de pilotage associant des élus et des techniciens afin de trouver les meilleures solutions.

- Site commun et cartographie commune des espèces mena-cées afin d’éviter les conflits d’usages.

- Promouvoir le regroupement des acteurs par secteurs/fi-

lières afin qu’ils aient davan-tage d’influence.

- Promouvoir une réserve natu-relle conjointe internationale à la frontière, un hotspot vrai-ment partagé pourrait être uti-lisé comme élément phare.

- Créer des prix/récompenses pour les collectivités qui ont développé des activités écono-miques écocompatibles.

- En cas de conflits d’usages des terres: proposer des alterna-tives par le biais d’un soutien économique et de possibilités de formation.

- Comment développer une structure et une gouvernance communes ?

• Nécessité d’un financement spécifique pour la gestion de la RBT.

• Nécessité de construire en-semble une vision commune pour mener des actions conjointes.

• Mettre en place un secrétariat commun.

• Nécessité de mettre en place 3 groupes de gestion diffé-rents avec une communication « fluide » : politique (pour la prise de décision), technique (pour le « comment faire ») et participation (pour développer des idées).

• Possibilité de créer une struc-ture qui chapeaute l’ensemble mais il est important de main-tenir des structures nationales également.

• Il est préférable d’avoir une structure dotée de la personnali-

té juridique de chaque côté pour soutenir les actions communes.

• Système de gouvernance incluant tous les niveaux de décision ; par ex., élaborer une convention qui sera signée par tous les « gouver-nements » aux niveaux national, régional et local.

• Créer un comité de pilotage transfrontalier réunissant toutes les parties prenantes concernées.

• Faut-il utiliser les structures exis-tantes ou en créer une nouvelle : dans le dernier cas, cela créera des opportunités d’emploi.

- Quels types de qualifications sont nécessaires pour le per-sonnel ?

• Un personnel dédié à la RBT et un coordinateur ayant une bonne pratique des langues locales et une bonne connais-sance de la culture locale.

• En complément de la conserva-tion de la nature, des capacités

linguistiques, des compétences en communication et gestion de projet.

• Au moins une personne pluri-lingue de chaque côté.

• Un personnel disposant de connaissances locales, de ca-pacités professionnelles de gestion et d’une formation en sciences de la nature.

• Une expérience en gestion de projets de l’UE.

- Comment mettre en œuvre une coordination efficace ?

• Etre conscient du nombre de personnes qui travaillent dans différents groupes.

• Nécessité de réunions bilaté-rales régulières.

• Nécessité d’être flexible et to-lérant sur les modes de travail et les délais d’exécution diffé-rents .

• Mettre en valeur le soutien de la RBT aux savoirs traditionnels.

Session 3 Partie 2 Quelles seraient les recommandations/meilleures pratiques pour la gestion d’une RBT ? - Comment développer une structure et une gouvernance communes ? - Quelles sont les qualifications nécessaires pour les personnels ? - Comment réaliser une coordination efficace ?

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Réservesde Biosphère Transfrontières

Identifier vos publics cibles au niveau de la RBT et au niveau national.Niveau RBT- Niveau politique.- Niveau exécutif.- Niveau gestion.• Intégration de la RBT dans la

coopération bilatérale.• Comité commun.• Programme d’action commun.

Gagner l’adhésion des municipalitésSe faire des « amis »- Décideurs.- Société(s) forestière(s).- Société(s) de production/dis-

tribution d’énergie.- Tourisme, etc.

Développer vos activités- Fournir des informations en

permanence par le biais de Facebook, des sites web, de la presse locale, promouvoir les produits locaux.

- Création d’un site commun pour la RBT avec des liens vers les sites individuels (dans les deux langues, voire davantage).

- Ateliers : réunions consacrées à des sujets spécifiques, événe-ments culturels sous le label de la RB.

- Promotion et présentation de la RBT lors de tous les événements importants, les festivals : • Promotion spécifique de la

RBT à l’intention des jeunes à l’occasion des :- festivals de musique.- événements sportifs

(cyclisme).• Organisation d’événements

culturels locaux alternative-ment dans les deux pays.

- Présenter les valeurs et les fonctions de la RBT avec des exemples pris sur le terrain.

- sur Internet, dans des bro-chures, dans la presse.

- Publications dans la presse lo-cale des pays des partenaires : nouveautés, événements, acti-vités conjointes de la RBT.

- Utiliser les aspects scienti-fiques pour interagir avec les communautés locales :• Mettre à disposition des données

scientifiques sur le territoire.• Science participative, savoirs

traditionnels.• Sensibilisation et activités pé-

dagogiques :- Approche « bottom-up »

(commencer par les enfants p.ex.).

• Sensibiliser la population lo-cale aux autres programmes et conventions de l’UNESCO tels que PM, PHI car les gens veulent voir tous les avantages + UNESCO.

• Valorisation des circuits courts pour les produits locaux, contribution à l’atténuation du changement climatique.

• Sensibiliser d’une manière concrète : Marque RB/Tro-phées RB.

• Les concepts de groupes locaux, marchés de produits locaux.

• Contacter les médias dès qu’un projet est réalisé.

• Avoir recours à un conseiller en communication pour animer le processus de préparation d’une stratégie.

• Formuler un document général contenant des recommanda-tions sur la manière d’agir.

• Se concentrer sur les avantages en matière de développement local : exemple des marchés transfrontaliers (à chaque fois que c’est possible).

• Premier message simple :- RBT – UN territoire, UN nom.- Promouvoir la visibilité pour

éviter la confusion du public.• Partager et communiquer sur

les meilleures pratiques pour chaque secteur (tourisme, agriculture, énergie…).

• Simplifier le régime de visas pour les personnes qui tra-vaillent dans la RBT (le cas échéant).

• Créer une base de données commune sur les domaines qui intéressent les RBT : écologie, social, entreprises, événe-ments, etc.

19

Session 4 Communication, visibilité, recherche de financements Table 1 : stratégie de communication

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- Habitants : prévoir des messages spécifiques pour les jeunes.

- Elus.- Acteurs : entreprises, diri-

geants, ONG…- Visiteurs.- Communautés internationales.- Financeurs.- Parfois, le message devrait être

adapté à chaque pays repré-senté dans la RBT en raison des spécificités culturelles ou poli-tiques.

Principaux sujets des messages :- Avoir une vie meilleure.- Les humains en harmonie avec

la nature, dans un esprit de so-lidarité écologique.

- En harmonie avec les voisins.- La paix.- Une ouverture d’esprit.- Souligner les points communs

entre les différentes parties de la RBT.

- Informer sur le territoire et les objectifs communs.

Idées clés à inclure dans les messages :- La relation Homme-nature.- Les frontières (sans).- L’avenir.- Etre ensemble.- Le territoire.

Quelques slogans :- La RBT c’est : UN territoire,

UNE population, UNE nature, UNE histoire, UNE action, UN avenir.

Plus précisément :- Pas de frontières sur le terrain

ni dans nos esprits.- Une coopération au-delà des

frontières.- Le lynx ne voit pas les fron-

tières, nous non plus.- RBT : personne n’est étranger.- Nature sans frontières.

- RBT : vivre durablement est une réalité.

- RBT au-delà des frontières po-litiques.

- RBT : nature + population + his-toire.

- Ensemble pour partager la na-ture et la culture demain.

- Un territoire, beaucoup d’op-portunités.

- Un territoire, davantage de chances pour l’avenir.

- RBT pour sauver notre avenir.- RBT, un avenir pour tous.- Nous ne pouvons plus changer

le passé mais nous pouvons rendre l’avenir meilleur.

- Ensemble, c’est facile.- Pas de vie sans beauté.- Une contribution locale à la paix

et à la nature dans le monde.

Avant de créer une stratégie pour la recherche de financements, il est nécessaire d’être bien clair sur :- La vision et le cahier des

charges communs.- La manière dont cette vision

est concrétisée dans un pro-gramme d’action détaillé avec des projets sur le long terme (les financeurs peuvent avoir besoin de projets qui durent plus d’un an).

- Un financement pour initier le fonctionnement de base : soit des structures existante(s) fournissent gracieusement une aide au démarrage, soit il faut obtenir un financement de base aux institutions nationales.

- Nécessité d’être en cohérence avec une stratégie de commu-nication bien élaborée : inves-tir dans le travail en réseau.

La stratégie de recherche de fi-nancements :- Faire appel à des experts en re-

cherche de financements pour effectuer ce travail (en interne ou de l’extérieur)

- Identifier au départ une liste de financeurs potentiels et les programmes existants à tous les niveaux (intérêt d’avoir une liste commune des programmes internationaux qui pourrait être diffusée à toutes les RBT)

- Inclure les financeurs publics : internationaux, nationaux, ter-ritoriaux/locaux mais ne pas se

limiter aux sciences de la na-ture et à l’environnement : la culture, l’économie.

- Utiliser les services d’experts compétents pour la rédaction de dossiers de projets à dépo-ser auprès des programmes UE et internationaux.

- Inclure les donneurs privés mais en veillant particulièrement à l’éthique. Les approches cultu-relles peuvent être très diffé-rentes en matière de finance-ments privés (les fondations sont plus développées dans certains pays) :• MECENAT : rien n’est demandé

en retour, il peut être utile de développer une campagne ci-blée pour obtenir du mécénat attirer les sponsors/donateurs

Table 2 : les messages

Formuler les messages dans un esprit positif. La RBT est une utopie/un rêve ! Les messages devraient être adaptés aux attentes des différents publics-cibles.

Table 3 : une stratégie pour la recherche de financements

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Réservesde Biosphère Transfrontières

21

UNESCO• Attribuer une place appropriée

et notable aux RBT dans le fu-tur plan d’action MAB.

• Etablir plus de liens entre les RBT et la Convention sur le pa-trimoine mondial.

• Comment les différentes dé-signations internationales peuvent-elles se soutenir et se compléter mutuellement ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’un tel travail : RAMSAR, CPM et MAB UNESCO.

Europe• La convention de Madrid sur

la coopération régionale et le protocole sur les GEC (Groupe-ments eurorégionaux de coo-pération – Conseil de l’Europe).

• Le GECT (Groupement européen de coopération territoriale).

• Le Programme européen Green networking (sur les infrastruc-tures vertes).

• Interreg.

• La Convention de BERNE inté-grant des pays non membres de l’UE.

• Intégrer les principes régissant les RB et les RBT dans les pro-grammes de l’UE sur le déve-loppement rural régional ain-si que dans les programmes/aides CBB/Programme d’aide Conservation transfrontalière.

• Harmonisation/incorporation des principes des RB/RBT dans la gestion de (zones) Natura 2000 et liens avec les struc-tures gestionnaires.

• Charte EUROPARC : révision pé-riodique tous les 5 ans, « mar-keting », charte du tourisme durable.

Monde• Rôle important des ONG inter-

nationales (WWF, EURONATUR) pour la promotion et la sensibi-lisation du public : établir des liens avec la/les RBT pour des projets communs.

• Convention sur la biodiversité (Nations Unies), approche éco-systémique.

• Convention de Bonn sur les es-pèces migratrices et les cor-ridors de migration.

• Convention ESPOO (Nations Unies) sur les conflits poli-tiques transfrontières.

• UICN : Conservation transfron-talière (livre), désignations multiples.

• RAMSAR : liens avec RBT lorsque les zones humides entrent dans les objectifs de conservation de la RBT.

• Liens avec les programmes de recherche internationaux sur les systèmes socio-écolo-giques (résilience, biologie de la conservation, solidarité éco-logique).

Table 5 : intégration dans les institutions et programmes internationaux

• D’autres donateurs imposent certaines conditions : l’appo-sition d’un logo ou tout autre signe d’identification. Ils peuvent aussi souhaiter être associés à certaines activités :

- Il est important de définir ce que la RBT peut proposer en échange du soutien, dans les limites de ses valeurs et sa vision.

- Proposer des visites de ter-rain, des projets concrets, des rencontres directes entre entreprises, dirigeants, habi-tants.

Page 22: Réserves de Biosphère Transfrontières · Les réserves de biosphère trans-frontières (RBT) sont des projets de coopération portant sur la gestion des systèmes socio-éco-logiques

UE – Partenariats publics et privés (mécénat)• Développer des partenariats

avec des entreprises qui soient pertinents pour les RBT et en relation avec les impacts des entreprises et les ressources qu’elles utilisent.

• Développer de nouveaux parte-nariats en dehors des « commu-nautés de la conservation de la nature ».

Niveau national et régional• Financement participatif (va-

leur ajoutée pour les investis-seurs).

• Proposer des services spéciaux / des expériences moyennant ré-tribution (1€/jour pour le tou-risme).

• Développer des marques pour les produits.

Niveau UE • Développer des projets Life en

lien avec d’autres sujets tels que l’économie, l’architecture, le paysage…

Partenaires locaux• Investir dans le renforcement

des capacités des acteurs éco-nomiques locaux.

• Soutenir les start-up et les pépi-nières de projets.

• Soutenir la productivité du ter-ritoire en mettant en place des « cultural districts » (secteurs culturels).

• Utiliser des marques collectives.

International• Rechercher des investisseurs

étrangers et de nouveaux (convention entre les pays).

Méthodes • Avoir recours à un système

de reporting pour évaluer la plus-value de la RBT (analyses socio-économiques au début du processus). Utiliser les résultats pour la promouvoir auprès des bailleurs de fonds.

• Présenter des exemples réussis pour établir des liens avec les politiques afin de les inciter à soutenir des actions techniques spécifiques.

• Assurer la transparence sur l’usage des financements.

Table 4 : sources de financement innovantes

Crédits photos : O. Anders, Cherot, P. Demoulin, A. Dorschner, Mairie d’Obersteinbach, M. Schiller (PNRVN), C. Stenger, F. Tricault. Imp. Scheuer - 67320 Drulingen