25
RESPONSABLE DES PRODUITS STRUCTURES ACTIONS Discipline(s) : mathématiques / finance de marché Centre(s) d'intérêt : manier les chiffres GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé Secteur(s) d'activités : secteur banque Statut(s) : salarié Accroche Expert des marchés financiers, de l'analyse financière et de l'évaluation des risques, le responsable des produits structurés actions conçoit des produits d'investissement sur mesure, dont il définit aussi la stratégie de marketing et de vente. Synthèse Expert des marchés financiers, de l'analyse financière et de l'évaluation des risques, le responsable des produits structurés actions conçoit des produits d'investissement sur mesure. Il définit aussi la stratégie marketing et de vente de ses produits. Il travaille généralement dans une entreprise du secteur de la banque ou de la finance. Sous pression, ce professionnel est récompensé de ses longues journées de travail par des compensations financières liées à ses résultats. Nature du travail Répondre à un besoin Un produit structuré est une combinaison unique de plusieurs produits financiers (en l'occurrence des actions), destinée à répondre à un besoin particulier d'un client individuel ou institutionnel. Le responsable des produits structurés construit donc ces derniers sur mesure en fonction du client, avec des actions souvent peu connues ou rarement accessibles dans les produits standards. Augmenter la rentabilité Le responsable des produits structurés actions est souvent responsable d'un segment de clientèle, et doit analyser et comprendre de manière précise les besoins et attentes de celle-ci afin de trouver la combinaison d'actions qui répondra le mieux à ses attentes en termes d'investissement mais aussi de prise de risques, de durée de placement, etc. Son souci principal est l'amélioration de la rentabilité. Positionner et vendre le produit Une fois le produit structuré actions créé, il doit ensuite développer une ligne de produits dérivés et définir leur positionnement par rapport à ceux qui existent sur le marché, afin de commercialiser au mieux sa propre gamme. Il suit également la rentabilité de ses produits et s'attache à réactualiser régulièrement le fichier de ses clients. Conditions de travail En collaboration avec de nombreux acteurs Le responsable des produits structurés actions travaille en équipe, et entretient des relations avec un certain nombre d'acteurs du système bancaire et surtout de la salle des marchés boursiers, en particulier les traders. Il doit également avoir de bonnes relations avec ses clients.

responsable des produits structurés actionsreseau-figure.fr/wp-content/uploads/sites/121/2012/03/Cergy... · des risques des compagnies d'assurances. ... l'équilibre entre les actifs

Embed Size (px)

Citation preview

RESPONSABLE DES PRODUITS STRUCTURES ACTIONS

• Discipline(s) : mathématiques / finance de marché • Centre(s) d'intérêt : manier les chiffres • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : salarié

Accroche

Expert des marchés financiers, de l'analyse financière et de l'évaluation des risques, le responsable des produits structurés actions conçoit des produits d'investissement sur mesure, dont il définit aussi la stratégie de marketing et de vente.

Synthèse

Expert des marchés financiers, de l'analyse financière et de l'évaluation des risques, le responsable des produits structurés actions conçoit des produits d'investissement sur mesure. Il définit aussi la stratégie marketing et de vente de ses produits. Il travaille généralement dans une entreprise du secteur de la banque ou de la finance. Sous pression, ce professionnel est récompensé de ses longues journées de travail par des compensations financières liées à ses résultats.

Nature du travail

Répondre à un besoin

Un produit structuré est une combinaison unique de plusieurs produits financiers (en l'occurrence des actions), destinée à répondre à un besoin particulier d'un client individuel ou institutionnel. Le responsable des produits structurés construit donc ces derniers sur mesure en fonction du client, avec des actions souvent peu connues ou rarement accessibles dans les produits standards.

Augmenter la rentabilité

Le responsable des produits structurés actions est souvent responsable d'un segment de clientèle, et doit analyser et comprendre de manière précise les besoins et attentes de celle-ci afin de trouver la combinaison d'actions qui répondra le mieux à ses attentes en termes d'investissement mais aussi de prise de risques, de durée de placement, etc. Son souci principal est l'amélioration de la rentabilité.

Positionner et vendre le produit

Une fois le produit structuré actions créé, il doit ensuite développer une ligne de produits dérivés et définir leur positionnement par rapport à ceux qui existent sur le marché, afin de commercialiser au mieux sa propre gamme. Il suit également la rentabilité de ses produits et s'attache à réactualiser régulièrement le fichier de ses clients.

Conditions de travail

En collaboration avec de nombreux acteurs

Le responsable des produits structurés actions travaille en équipe, et entretient des relations avec un certain nombre d'acteurs du système bancaire et surtout de la salle des marchés boursiers, en particulier les traders. Il doit également avoir de bonnes relations avec ses clients.

Des journées longues et intenses

Ce spécialiste de la finance travaille l'œil rivé sur ses écrans pour suivre au plus près les fluctuations des cours des actions ainsi que les prévisions des spécialistes. Il fait de longues journées de travail et doit se rendre disponible rapidement si des mouvements brusques à la hausse ou à la baisse surviennent sur les cours des actions qu'il aura sélectionnées. Le métier est donc intense et stressant, à la hauteur des sommes engagées.

Des gratifications financières

Responsable et autonome, ce professionnel a l'avantage de pouvoir constater rapidement le résultat de son travail par la rentabilité de ses produits. Des résultats positifs se traduisent généralement par des gratifications financières importantes pour lui.

Vie professionnelle

Carrière internationale

Le responsable des produits structurés actions travaille au sein de grands groupes financiers, et sa carrière doit être envisagée comme internationale. Il est donc important d'être géographiquement mobile pour saisir les opportunités.

Un périmètre plus large

Il s'agit d'un poste à responsabilités pour lequel les jeunes diplômés se voient confier des missions de plus en plus importantes et peuvent évoluer rapidement en cas de succès, par exemple, vers un poste de responsable des activités de marché, ou responsable des produits dérivés structurés de l'ensemble du groupe.

Rémunération

Salaire du débutant

Salaire variable en fonction du lieu d'exercice. Une partie de la rémunération est généralement liée aux résultats.

Compétences

Expert de la finance

Analyse et fonctionnement des marchés, gestion des risques, structuration... font partie des connaissances que le responsable des produits structurés actions doit posséder. De plus, il doit maîtriser les aspects juridiques liés aux produits qu'il crée. On attend donc des compétences et des responsabilités assez larges de sa part.

Mobile et bilingue

Comme sa carrière a des chances de comporter des étapes à l'international, le responsable des produits structurés actions devra faire preuve de mobilité, de sens de l'adaptation et, bien sûr, il devra maîtriser l'anglais, voire une autre langue.

Bon relationnel

Esprit d'initiative, passion pour le travail en groupe et sens du relationnel sont nécessaires dans ce métier, où il est indispensable de créer et de maintenir de bonnes relations avec le client, mais aussi avec ses collègues.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, Pourquoi pas moi ? 2014, Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

GESTIONNAIRE ACTIF/PASSIF

• Synonyme(s) : gestionnaire ALM (Asset Liability Management) • Centre(s) d'intérêt : manier les chiffres • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé • Secteur(s) d'activités : secteur banque / secteur assurances

Accroche

Relativement nouveau dans le domaine de l'assurance, le gestionnaire actif/passif met à disposition de sa direction toutes les informations permettant l'évaluation des risques et des opportunités financières qui permettront d'améliorer la performance.

Synthèse

Entre la gestion des risques et le pilotage stratégique de l'entreprise, le gestionnaire passif/actif assure l'analyse et la maîtrise des risques des compagnies d'assurances. Analyse de données, modélisation des variables et suivi de l'évolution des réglementations et des facteurs économiques tant sur le plan national qu'international, son quotidien est varié. Il occupe en outre une fonction clé au sein du groupe qui l'emploie.

Nature du travail

Évaluation des risques

Entre stratégie financière et politique commerciale, le gestionnaire actif/passif analyse les engagements de la société d'assurances pour laquelle il travaille. Au coeur de son métier : l'équilibre entre les actifs que sont les différents placements financiers de l'entreprise (actions, obligations, devises...) et les passifs que sont les sommes potentiellement dues aux assurés en cas de sinistre.

Aide à la décision

À l'affût des évolutions de l'environnement économique global et de sa société, le gestionnaire modélise un certain nombre de variables (taux d'intérêt, développement commercial de l'entreprise, changements de réglementations, etc.) afin de fournir des éléments qui permettront aux dirigeants de définir la stratégie financière la plus adaptée en terme de risques, de couverture et d'investissement.

Suivi et planification

L'analyse et le suivi des données font partie de son quotidien, car il doit mettre en place un système d'évaluation et de mesure pour la gestion et l'allocation des fonds propres de l'entreprise et proposer des stratégies pour les augmenter. Il informe régulièrement sa direction pour lui permettre de réagir rapidement le cas échéant et de planifier sur le long terme.

Conditions de travail

Relié en permanence

Devant son, ou plus souvent ses écrans, le gestionnaire actif/passif suit de près les évolutions de l'environnement économique mais également celles des réglementations nationales, européennes et internationales qui se complexifient. Une veille permanente est donc nécessaire pour ce professionnel.

Un poste stratégique

Au carrefour de la stratégie financière et commerciale de l'entreprise, le gestionnaire actif/passif est en relation avec les différents services des directions techniques, financières et comptables. Il travaille en général au siège de la compagnie.

Vie professionnelle

Expérience demandée

Traditionnellement réservé à la banque, le métier de gestionnaire actif/passif a évolué et s'étend désormais au secteur des assurances qui recrute au niveau bac + 5 au minimum, souvent après une première expérience en gestion actif/passif ou en gestion des risques, dans le secteur de la banque ou de l'assurance.

Belles évolutions

Le métier de gestionnaire actif/passif a des similitudes avec celui d'actuaire. Des ponts existent donc entre ces deux fonctions pour passer de l'une à l'autre. Par ailleurs, une évolution est possible au sein de la direction financière d'une compagnie d'assurances, vers l'audit ou encore l'investissement, par exemple en tant que responsable audit interne, directeur financier ou responsable investissement.

L'avenir en rose

La masse et la diversité des actifs à gérer, la complexité des évolutions des marchés et l'importance des questions stratégiques dans les secteurs concernés permettent de belles perspectives de carrières aux gestionnaires actif/passif. Les profils expérimentés sont les plus recherchés.

Rémunération

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise.

Source non communiquée.

Compétences

Maths et économie

Le gestionnaire actif/passif doit maîtriser la typologie des risques pour pouvoir faire des modélisations, mais également les techniques de gestion financière et actuarielle. Il a également de très bonnes connaissances concernant l'économie et les marchés financiers, l'informatique et les mathématiques financières.

Un esprit analytique et plusieurs langues

Participant à la communication financière des résultats de la société d'assurances qui l'emploie, le gestionnaire actif/passif doit posséder un bon esprit d'analyse et de synthèse en plus d'une aisance rédactionnelle pour les différents rapports qu'il a à fournir. Autonome mais doté d'un bon relationnel, il doit maîtriser l'anglais. Une autre langue (le chinois, par exemple) constitue un plus.

Fiable avant tout

Fin stratège, il doit également être créatif pour remplir son rôle de force de proposition auprès de sa direction. Pour autant, pas d'emballement excessif ; il doit surtout savoir garder la tête froide et être rigoureux dans ses analyses.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la gestion, de la comptabilité et des ressources humaines, Parcours, 2013, Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

SALESMAN

• Synonyme(s) : vendeur(euse) salle de marché • Métier(s) associé(s) : salesman sur produits cash / salesman sur produits dérivés / salesman sur produits structurés • Famille(s) ROME : Banque • Discipline(s) : finances • Centre(s) d'intérêt : aider, conseiller / avoir des sensations fortes / faire du commerce / manier les chiffres • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / salesman • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : salarié

Accroche

Le salesman est le technico-commercial des salles de marché. Il conseille les clients sur des investissements boursiers en tenant compte des analyses de sa banque et des fluctuations du marché.

Synthèse

Le salesman est le technico-commercial des salles de marché. Son rôle : donner à ses clients les conseils d'investissement les plus adaptés à leur profil boursier. Il s'appuie sur les études des analystes financiers de sa banque et sur sa bonne connaissance de son portefeuille client, et s'adapte aux fluctuations du marché. Il travaille en étroite collaboration avec le trader. Du stress permanent pour de l'information sur mesure.

Nature du travail

Acheter ou vendre

Téléphone à la main, un œil sur les cours de la Bourse, l'autre sur les e-mails des analystes, le salesman informe ses clients des transactions les plus adaptées à leur stratégie. C'est donc lui qui conseille aux caisses de retraite, aux entreprises ou aux sociétés d'assurances de vendre ou d'acheter tel ou tel titre. Si ses avis sont suivis, il passe le relais au trader, qui est chargé d'investir sur le marché au nom du client.

Conseiller sur mesure

Ses conseils d'investissement ne seront pertinents que s'il maîtrise la composition du portefeuille financier de chacun de ses clients et qu'il sélectionne les opportunités adéquates. Objectif du salesman : augmenter et fidéliser sa clientèle.

Obligation de fiabilité

Porte-parole des analyses de sa banque, le salesman a une obligation de fiabilité, car les conseils qu'il prodigue portent sur des sommes considérables. Alors, pas de place à l'improvisation. Lecture de la presse, consultation de bases de données : chaque séance est minutieusement préparée et débute par une réunion (le morning meeting), au cours de laquelle les analystes financiers commentent leurs recommandations en fonction des derniers mouvements du marché.

Conditions de travail

Avec des spécialistes en appui

S'il gère son propre portefeuille de clients, le salesman n'opère pas en solo. En amont, il collabore avec des analystes financiers et, toute la journée, il travaille avec un trader. C'est ce dernier qui indique les opérations potentielles et anticipe les ventes que conseillera le salesman. C'est encore à lui que le salesman transmet les ordres des clients.

En quête de commissions

Capter un maximum d'ordres fait partie des objectifs commerciaux du salesman. En effet, si le client suit ses recommandations, il touche une commission sur le montant de chaque transaction. Sa rémunération dépend en partie de sa prestation.

S'adapter aux marchés

Il n'y a pas de routine dans cette profession. Le salesman doit faire face à un marché fluctuant et savoir réajuster ses conseils pour réagir à temps. Les sommes en jeu, comme les clients, peuvent par ailleurs être très différents. La mission du salesman comporte également une composante technique forte : il doit absolument maîtriser les spécificités des bourses locales, des instances et des logiques de marché.

Vie professionnelle

Une carrière courte

Comme la plupart des métiers en salle de marché, le métier de salesman est extrêmement éprouvant psychologiquement. Pour cette raison, il est difficile d'occuper ce poste pendant toute une carrière. Après quelques années d'activité, la plupart des professionnels se reconvertissent dans des métiers plus calmes.

Reconversion possible

Le salesman peut devenir responsable de desk (bureau), pour encadrer des équipes de salesmans, ou encore trader. Avec de l'expérience, il peut également évoluer au sein des salles de marché, s'orienter vers le middle office ou le back office, ou encore se tourner vers la gestion de portefeuille ou toute autre fonction commerciale. Mais si les possibilités de reconversion sont multiples, elles exigent souvent de revoir à la baisse ses prétentions salariales.

Un secteur très masculin

75 % des opérateurs de marché, traders et salesmans confondus, sont des hommes. Une tendance très forte, donc.

Rémunération

Salaire du débutant

De 3300 à 5000 euros brut par mois pour un jeune cadre, auxquels s'ajoutent des primes sur résultats obtenus.

Source : Apec (Agence pour l'emploi des cadres), novembre 2012.

Compétences

Nerfs d'acier

Nombreuses sociétés cotées, marché des actions en perpétuel mouvement, sommes d'argent considérables en jeu : le métier de salesman peut s'avérer épuisant nerveusement. Intuition, rapidité d'esprit, bonne résistance au stress et aux fluctuations du marché sont plus que nécessaires.

Un métier pour lève-tôt

La journée commence vers 7 heures, en fonction de l'ouverture des différents marchés, et la pause-déjeuner consiste le plus souvent en un sandwich devant son écran. Le calme revient à la clôture du marché boursier, vers 17 heures. Mais le salesman ne décompresse qu'après avoir vérifié, un à un, les tickets qui récapitulent les opérations effectuées dans la journée. Un travail très prenant, où il faut savoir allier rigueur, assiduité et réactivité.

Forte tête... bien remplie

Il n'existe pas vraiment de profil type du salesman. Il doit parfaitement maîtriser l'anglais et avoir une très bonne connaissance des marchés financiers. Autre atout : être à l'aise avec les clients, pour savoir les convaincre. Une bonne dose d'ambition et une personnalité assez forte pour s'imposer sont également les bienvenues.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

Témoignages

Guillaume, salesman

Chaque jour est différent

Je me lève sans savoir de quoi sera faite ma journée. Par exemple, pour savoir si le lancement d'un nouveau yaourt par un géant de l'agroalimentaire est une bonne idée, je me penche sur les habitudes de consommation des Américains. Puis je conseille ou non d'acheter des actions de cette entreprise. Le lendemain, je me plonge dans le marché italien de la chaussure, le surlendemain dans celui de l'électricité allemand. Selon les rachats d'entreprises, les fermetures d'usines ou la situation géopolitique au Moyen-Orient, mes priorités changent. Discuter au téléphone avec les clients ne suffit pas. J'essaie de les rencontrer régulièrement et de les inviter à des événements. J'organise aussi des " road shows ", des moments où l'on réunit les patrons des entreprises cotées en Bourse et les investisseurs qui misent sur elles. C'est très intéressant d'échanger avec les dirigeants sur les raisons qui les poussent à s'implanter dans un pays ou à développer un produit.

INSPECTEUR(TRICE) (DES DOUANES, DES IMPOTS, DU TRESOR PUBLIC, DU TRAVAIL)

• Famille(s) ROME : Contrôle public • Discipline(s) : droit fiscal / finances publiques / procédure douanière • Centre(s) d'intérêt : manier les chiffres / coordonner l'activité d'une équipe • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / inspecteur des douanes, des impôts, du Trésor public, du travail • Secteur(s) d'activités : secteur fonction publique • Statut(s) : fonctionnaire

Accroche

L'inspecteur employé par les Douanes, la DGFiP (Direction générale des finances publiques) ou l'Inspection du travail est un cadre de la fonction publique de catégorie A. Expert en fiscalité et en droit, il possède aussi des qualités humaines.

Synthèse

L'inspecteur des douanes, des finances publiques ou du Travail est un cadre de la fonction publique. Expert en fiscalité, droit, comptabilité... il supervise le service des contrôleurs. En fonction du lieu où il exerce, il peut être amené à vérifier et gérer des dossiers, à conseiller des entreprises ou des particuliers, à se déplacer sur le terrain... La compétition est rude : quelques dizaines de postes ouverts par an pour des centaines de candidats.

Nature du travail

Douanes : des rôles variés

L'inspecteur des douanes et droits directs exerce des fonctions variées dans le domaine fiscal, économique ou dans la protection de l'espace national et européen. Au sein de l'administration générale par exemple, il instruit des dossiers et représente les douanes en justice. Au service des opérations commerciales, il vérifie la régularité des échanges réalisés. Affecté à la surveillance, il est chargé d'enquêtes judiciaires...

Finances publiques : un expert fiscal et financier

L'inspecteur des finances publiques regroupe désormais les attributions des inspecteurs des impôts et du Trésor public. Il est responsable du recouvrement des impôts auprès des particuliers, met en application tout ce qui relève des contrôles fiscaux et des dossiers contentieux. Il assure aussi un contrôle de la comptabilité et des dépenses et recettes de l'État, des organismes publics et des collectivités territoriales. Il peut encore, selon les cas, effectuer des opérations de trésorerie ou exercer des fonctions d'huissier.

Travail : appliquer le droit

L'inspecteur du travail, quant à lui, contrôle l'application du droit du travail au sein des entreprises en matière de santé, de sécurité, d'hygiène, de conditions de travail et de droits des salariés (congés payés, liberté d'expression dans l'entreprise...).

Conditions de travail

Tous fonctionnaires

Les inspecteurs des douanes, des finances publiques ou du Travail sont tous des fonctionnaires (catégorie A) employés par un ministère. Les inspecteurs des douanes et des finances publiques dépendent du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Les inspecteurs du Travail sont employés dans une direction (régionale ou départementale) du ministère du Travail et de l'Emploi.

Dans un bureau ou sur le terrain

Les inspecteurs peuvent exercer sur plusieurs lieux de travail : au centre des impôts, au service de conservation des hypothèques, à la brigade fiscale, à la trésorerie, dans un ministère ou une section de contrôle du travail, au bureau des douanes... Ou évoluer sur le terrain : chez les particuliers ou dans les entreprises, en zone frontalière, dans une aérogare, un port, une gare ferroviaire, un centre de fret... En général, leurs horaires sont fixes mais ils peuvent être amenés à en changer en fonction des dossiers traités et des délais impartis. Encadrant des équipes de contrôleurs, les inspecteurs sont des managers qui savent travailler en équipe.

Vie professionnelle

Des postes convoités

Les inspecteurs des douanes, des finances publiques ou du Travail sont des fonctionnaires recrutés sur concours accessible avec un bac + 3. Ces postes sont très demandés mais... peu nombreux (entre 40 et 70 ouverts chaque année). Aussi, en 2012, 70 % des candidats qui se sont présentés à ces concours avaient un diplôme supérieur à la licence et, en 2013, 49 personnes ont été admises... sur près de 2 000 candidats ayant passé le concours.

Une vraie évolution de carrière

D'une façon générale, les inspecteurs des douanes, des finances publiques ou du Travail ont de réelles perspectives de carrière. Souvent, ils évoluent vers des postes d'encadrement supérieur, avec des affaires ou des dossiers plus importants en charge. Par exemple, l'inspecteur des impôts peut accéder au grade d'inspecteur divisionnaire, puis à celui d'inspecteur principal. L'inspecteur du Travail, au grade de directeur adjoint ou de directeur du travail. Le passage d'un ministère à l'autre est aussi facilité à ce niveau hiérarchique.

Rémunération

Salaire du débutant

1615 euros brut par mois (pour les inspecteurs douanes et des finances publiques + primes mensuelles en fonction de la spécialisation).

Source : Portail de l'économie et des finances 2014 et décret du 26 août 2011 fixant l'échelonnement indiciaire applicable au corps de catégorie A de la Direction des finances publiques.

1828 euros brut par mois (pour les inspecteurs du ministère du Travail + primes mensuelles).

Source : site du ministère du Travail 2014 et décret du 15 mai 2011 fixant l'échelonnement indiciaire applicable aux membres du corps de l'inspection du travail.

Compétences

Chevronnés en fiscalité et droit

Globalement, tous les inspecteurs doivent avoir un goût prononcé pour les chiffres, et avoir des compétences en droit (droit fiscal ou droit international des affaires) et en fiscalité. Ils doivent également se montrer rigoureux, organisés, discrets et habiles négociateurs en cas de conflit. Sans oublier l'honnêteté et l'impartialité... tout en sachant faire preuve d'autorité, de sang-froid.

Sens des relations humaines

Enfin, tous les inspecteurs doivent avoir le sens des investigations, des contacts humains, du dialogue et de l'écoute ainsi qu'une grande expérience de la vie des entreprises. D'autres connaissances, spécifiques, peuvent se révéler utiles, comme, par exemple, des connaissances scientifiques pour l'inspecteur des finances qui travaille dans un service du cadastre et qui doit savoir actualiser les plans liés à la propriété foncière.

Sources et ressources

Adresses utiles

Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, 39-43 quai André Citroën, 75902, Paris, Cedex 15, 01 44 38 38 38

École nationale des finances publiques, 9 avenue Pierre Mendès-France, 77442, Noisiel, Cedex 02, 01 69 67 77 00

Témoignages

Geneviève, inspectrice du Trésor public

Calmer le jeu

Je gère les réclamations des contribuables... Et savoir faire face à une personne irritée, ce n'est pas toujours évident ! Il faut se montrer patient et diplomate, être clair dans ses explications. Je me suis spécialisée dans les cas difficiles et les dossiers délicats. Ce sont les agents qui instruisent les dossiers courants. Je les vérifie tous avant de signer et de les transmettre à l'autorité compétente. J'aime mon métier, car grâce au contentieux, j'ai renoué avec mes premières amours : le droit.

MANAGER DE RISQUES

• Synonyme(s) : risk manager / manager des risques et des assurances / risk and insurance manager / gestionnaire des risques • Famille(s) ROME : Comptabilité et gestion • Discipline(s) : assurances / conseil en stratégie / conseil financier / management des risques • Centre(s) d'intérêt : aider, conseiller • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / risk manager • Secteur(s) d'activités : secteur banque / secteur santé / secteur industrie chimique / secteur énergie / secteur audit conseil / secteur industrie pharmaceutique • Statut(s) : salarié

Accroche

Produit défectueux, explosion, accident du travail, ­pollution, virus informatique, perte financière... autant de catastrophes que le manager de risques doit prévoir, faire assurer et, dans la mesure du possible, empêcher.

Synthèse

Les nouvelles technologies et l'internationalisation des marchés font peser de lourdes menaces sur les entreprises qui font parfois appel à un manager de risques pour se protéger. Le manager identifie les risques éventuels, décide de ceux qu'il faut assurer et comment, choisit l'assurance adaptée et forme le personnel à la culture du risque. Requérant une certaine expérience et des qualités en communication, ce poste est rarement ouvert à de jeunes diplômés.

Nature du travail

Anticiper les risques

Le manager de risques identifie les points de vulnérabilité d'une entreprise et évalue les risques encourus (incendie, vol, accident, etc.) et leurs répercussions financières. Il conseille la direction sur les mesures à prendre pour éviter qu'une catastrophe ne se produise. Il sensibilise le personnel aux questions de sécurité et le forme à l'utilisation des systèmes de prévention.

Limiter les dégâts

Le manager de risques met au point un plan de survie pour que l'entreprise puisse continuer à fonctionner normalement après un sinistre. Il décide des risques à assurer, détermine les garanties à souscrire, choisit la compagnie d'assurances qui lui semble la plus adaptée et la plus performante. Il peut négocier avec un courtier ou un agent général les termes du contrat.

Former à la culture du risque

Le manager de risques est également chargé de former les employés de l'entreprise à la culture du risque. Il anime et forme un réseau de correspondants chargés de la remontée des informations du terrain. Dans ce cadre, il est amené à visiter des sites de production.

Conditions de travail

Dans la banque et l'industrie

La plupart du temps, le manager de risques est rattaché à la direction générale d'une entreprise ou au siège d'une banque. La fonction est particulièrement bien implantée dans les industries exposées aux risques technologiques : énergie, chimie, pétrole, pharmacie, etc. Les cliniques et les hôpitaux sont d'autres employeurs potentiels, pour prendre en charge les risques sanitaires (pandémies, etc.).

Le manager de risques peut aussi exercer dans un cabinet de conseil spécialisé et proposer ses services à plusieurs entreprises clientes. Même s'il se déplace sur le terrain, le manager de risques travaille surtout dans un bureau.

En relation avec tous les services

Vigie de l'entreprise, il est en relation avec les services financier, juridique, ressources humaines, hygiène et sécurité, audit interne... Il n'hésite pas à se déplacer pour rencontrer tous ses interlocuteurs et entretenir de bonnes relations avec eux. À l'extérieur, il prospecte diverses sociétés d'assurances pour obtenir des garanties sur mesure, au meilleur tarif.

Vie professionnelle

De petits effectifs

Avec un maximum de 550 professionnels actuellement en exercice, la gestion des risques ne constitue pas un gros vivier d'emplois. Le poste de manager de risques n'existe, en effet, que dans les grands groupes ou au sein des établissements financiers. Il commence cependant à faire son apparition dans les PME (petites et moyennes entreprises), voire dans certains organismes publics.

Expérience exigée

Les emplois sont réservés en priorité à des professionnels dotés d'une longue expérience de management dans l'industrie, les assurances, le conseil ou l'audit. Il existe cependant quelques opportunités pour les jeunes diplômés, sur des postes spécialisés (comme la gestion de contrats d'assurance) ou dans les PME.

Évolution possible

Dans une très grande entreprise, le manager de risques peut devenir directeur des risques groupe (corporate risk manager) ou encore chief risk officer. Il peut aussi évoluer vers d'autres postes de direction : directeur de l'audit ou du contrôle interne, secrétaire général, directeur de production, directeur de la stratégie, etc.

Rémunération

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise.

Compétences

Curieux et courageux

Les centres d'intérêt du manager de risques sont multiples : hygiène, sécurité, environnement, etc. Il se tient au courant de l'actualité économique et géopolitique, des innovations technologiques, des dernières réglementations... Il n'hésite pas à dénoncer les risques visibles et non pris en charge, et sait résister aux pressions quelles qu'elles soient. Visionnaire, il anticipe des situations qui n'existent pas mais qui pourraient se présenter.

Pédagogue et convaincant

Chargé de faire évoluer les mentalités et les comportements au sein d'une entreprise, le manager de risques doit être capable d'expliquer le bien-fondé de sa démarche et de trouver les arguments qui convaincront l'ensemble des salariés de la nécessité de modifier leurs habitudes. Il faut donc faire preuve de conviction et se montrer particulièrement pédagogue.

Compétences techniques

Le manager de risques respecte de nombreuses réglementations françaises et internationales. Il existe des normes de sécurité financière, de sécurité environnementale qui s'appliquent aux entreprises : LSF, SOX, Solvency II, etc., ainsi que des normes comptables : IAS/IFRS, UK-US GAAP. Pour se documenter, et assurer une veille réglementaire efficace, il maîtrise couramment l'anglais.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la gestion, de la comptabilité et des ressources humaines, Parcours, 2013, Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

Adresses utiles

Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise, Amrae, 80 boulevard Hausmann, 75008, Paris, 01 42 89 33 16, www.amrae.fr

Fédération française des sociétés d'assurances, FFSA, 26 boulevard Haussmann, 75009, Paris, 01 42 47 90 00, www.ffsa.fr

RESPONSABLE DU BACK-OFFICE • Synonyme(s) : responsable des opérations financières • Famille(s) ROME : Finance • Discipline(s) : finance de marché • Centre(s) d'intérêt : coordonner l'activité d'une équipe / manier les chiffres • Fonction(s) : fonction encadrement - coordination • GFE : responsable du back-office / GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : salarié

Accroche

Le responsable du back office est chargé des fonctions administratives liées aux opérations bancaires. Il supervise le traitement des transactions et travaille dans une banque de détail ou dans une banque de financement et d'investissement.

Synthèse

Le responsable du back office dirige une équipe de gestionnaires qui supervisent le traitement des transactions réalisées au sein de la banque. C'est là que sont contrôlés les dossiers et les opérations conclues sur les marchés financiers ou par les commerciaux des agences. Le responsable du back office est chargé du respect des délais de traitement. Il travaille en étroite collaboration avec le service informatique pour améliorer les procédures de contrôle et d'analyse des anomalies.

Nature du travail

Améliorer et sécuriser les opérations

À l'arrière de la salle de marchés où s'activent les traders (opérateurs de marché), le responsable du back office marchés encadre l'équipe qui contrôle et enregistre les transactions réalisées en front office. Il paie et livre les titres échangés, vérifie les mouvements comptables, gère les comptes des clients (évolution de la valeur des titres, versement de dividendes, déclarations fiscales...), supervise la tenue des comptes. Objectif : améliorer les délais et sécuriser les procédures.

Assurer le montage des dossiers

Le responsable du back office financement supervise l'activité de gestionnaires spécialisés qui assurent le montage de dossiers, par exemple, pour l'import-export (importation de cargaisons de pétrole, exportation de produits de luxe...). Il suit également les opérations destinées à financer des projets, comme la construction d'un aéroport, ou le commerce international.

Optimiser les procédures

Le responsable de back office veille en permanence à la bonne organisation de son service. La mise en place de tableaux de bord l'aide à piloter l'activité. Il participe aussi à l'évolution des systèmes informatiques, afin de traiter des volumes croissants d'opérations dans le respect des délais.

Conditions de travail

Selon les horaires des Bourses

Le responsable du back office encadre une équipe spécialisée par activité et produits : gestion d'actifs, crédits documentaires pour l'import-export, marchés (trésorerie, titres, produits dérivés, change, etc.)... Quel que soit leur volume, les transactions du front office sont traitées en respectant les impératifs horaires des places financières. Le niveau de pression au sein des back offices est élevé en période de haute activité. Pour contrôler leurs informations, ces professionnels de l'ombre appellent fréquemment les gestionnaires du middle office, leurs clients, et les back offices d'autres banques.

S'adapter à un environnement complexe

La fonction back office est largement informatisée, car la standardisation des documents et l'automatisation des traitements ont permis de diminuer les traitements manuels. En revanche, les contrôles sont renforcés et les délais de traitement de plus en plus courts. Les professionnels doivent donc s'adapter en permanence à un environnement complexe : diversité des valeurs traitées, internationalisation des marchés, multiplication des opérations sur Internet, obligation de sécuriser les systèmes et de contrôler les risques. Le responsable du back office collabore étroitement avec les informaticiens afin d'améliorer les procédures.

Vie professionnelle

Banques et entreprises de titres

Les métiers du back office s'exercent au sein des banques, dans des entreprises spécialisées et dans le traitement des titres. Implantées en France et à l'étranger, ces plates-formes offrent leurs prestations aux banques, aux investisseurs institutionnels (caisses de retraite) et aux sociétés de gestion d'actifs.

Des niches d'emploi intéressantes

La population des personnels en back office est relativement âgée au sein de la banque. La moyenne d'âge est de 46 ans contre 42 pour la population bancaire. En 2010, les départs à la retraite du back office ont représenté 20 % des départs totaux. Des mouvements d'embauche sont prévus pour compenser ces départs à la retraite, notamment dans la fonction de contrôle qui traverse toutes les activités.

Le recrutement direct de responsable de back office est assez rare. Une expérience antérieure, notamment en front, middle ou back office, est le plus souvent exigée.

Évolution de carrière possible

Parfois externalisés, les back offices peuvent être spécialisés. Ils ne constituent pas une porte d'entrée vers les postes du front office (qui réclament d'autres aptitudes et qualifications) mais offrent des évolutions de carrière intéressantes, notamment vers la gestion de portefeuilles ou vers d'autres métiers financiers, tant en France qu'à l'étranger.

Rémunération

Salaire du débutant

Entre 2900 et 3900 euros brut par mois (selon l'effectif à encadrer + prime).

Sources : Agefi Hebdo ; enquête Hudson, 2011.

Compétences

Communication et anglais

Que ce soit en interne (auprès des commerciaux) ou avec des interlocuteurs externes, le responsable du back office doit posséder de réelles capacités de communication et de négociation. Rompu aux techniques des marchés, il est également qualifié en comptabilité et en fiscalité. Il connaît les systèmes informatiques bancaires. Évoluant dans un cadre international, il maîtrise parfaitement l'anglais.

Rigueur et sens commercial

L'esprit d'analyse, la rigueur intellectuelle, la réactivité, des qualités d'organisation sont indispensables pour réussir dans ce métier. Le back office de commerce international fait appel à des connaissances juridiques (droit commercial, droit des contrats et des assurances...). Le contact direct avec la clientèle s'accroissant, le responsable du back office fait de plus en plus jouer son sens de la relation commerciale. Et sa capacité de négociation, lorsqu'il s'agit de traiter avec le front office ou avec d'autres banques.

Aptitudes au management

À la tête d'une équipe comprenant une dizaine de personnes, le responsable de back office est à l'aise dans le management. Il aime évoluer dans un environnement en perpétuelle innovation et former ses collaborateurs. Résistant au stress, il possède un sens aigu de l'initiative.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

TRADER • Synonyme(s) : opérateur(trice) de marché • Métier(s) associé(s) : cambiste de marché / proprietary trader ou prop trader / trader de produits structurés / trader de produits vanilles / trader market maker • Famille(s) ROME : Finance • Discipline(s) : front office • Centre(s) d'intérêt : avoir des sensations fortes / faire du commerce / manier les chiffres • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / opérateur sur les marchés • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : indépendant / salarié

Accroche

Parier sur la hausse ou la baisse d'une monnaie, d'un indice ou d'une action représente le travail quotidien du trader. Les yeux rivés sur les cours de la Bourse, ce professionnel des salles de marché brasse des millions d'euros par jour.

Synthèse

Intuitif et bien informé, le trader spécule sur les marchés financiers en ne prenant que des risques calculés. Ses connaissances techniques et économiques lui permettent d'anticiper les revirements de situation et de réagir vite. Le métier est bien rémunéré mais très stressant. Les montages financiers étant devenus très complexes, les profils scientifiques ont la cote. Un diplôme d'ingénieur ou un bac + 5 en maths sont appréciés, s'ils sont assortis d'une formation de haut niveau en finance.

Nature du travail

S'informer

Dès son arrivée, le matin, dans la salle de marché, le trader consulte les journaux et les dépêches d'agences pour repérer les événements susceptibles d'influer sur les cours. Il suit l'évolution des marchés internationaux en temps réel. Les journées sont intenses et commencent souvent dès 7 heures. Elles se calment à partir de 17 h 30, heure de fermeture de la Bourse.

Travailler en équipe

Le trader travaille en étroite collaboration avec le vendeur ou salesman. C'est ce dernier qui conseille aux clients de la banque d'investir dans telle ou telle entreprise. Le travail du trader est alors de réaliser ces ordres le plus judicieusement possible.

Se spécialiser

Le trader achète et vend des titres selon les demandes de son client et les opportunités du marché. Il s'intéresse, selon les cas, aux actions, aux obligations, aux bons du Trésor ou aux devises. Plus expérimenté, le trader appelé " market maker " met en place une véritable stratégie. Il anticipe les ventes qui risquent d'être conclues par les commerciaux. Dans le jargon, on dit qu'il prend des positions.

Conditions de travail

Dans les salles de marché

Le trader exerce dans les salles de marché où se déroulent les négociations commerciales, dans une ambiance survoltée et extrêmement bruyante. Il travaille pour le compte d'un établissement financier, d'une grande banque, d'une société de bourse ou pour un grand groupe industriel. 75 % des traders sont des hommes. Si les primes sont plus modestes qu'il y a 10 ans, la rémunération reste très confortable.

De plus en plus de contrôles

Depuis la crise des subprimes en 2008 et les dérives de certains traders, les contrôles se multiplient pour éviter les dérapages individuels. Les normes réglementaires sont de plus en plus strictes. De plus, chaque opération réalisée en salle de marché est vérifiée par le middle office puis par le back office.

En indépendant

Le " day trading " est un phénomène qui émerge : il consiste à réaliser de petites plus-values en multipliant les transactions durant une journée. Avec ce système, les traders ont la possibilité de se mettre facilement à leur compte.

Vie professionnelle

Faire ses preuves

Pour pénétrer le petit milieu très fermé de la haute finance, rien de mieux que les stages. Les candidats à un poste de trader sont jugés sur leur comportement. Le sang-froid que l'on parvient à garder dans une situation de crise et le réseau relationnel que l'on tisse autour de soi font toute la différence.

Viser les sociétés de bourse

Les sociétés de bourse constituent le principal débouché. Mais les banques possédant des salles de marché recrutent également des traders. De plus, le développement des sociétés de bourse en ligne a créé de nouvelles opportunités.

Prévoir sa reconversion

Après quelques années d'exercice à un rythme trépidant, les nerfs risquent de s'user et une reconversion est vivement conseillée. Le trader peut devenir responsable de front office ou s'orienter vers d'autres métiers de la finance et de la Bourse, tels que gérant de portefeuille ou analyste financier. Le métier de trader, très exposé médiatiquement ces dernières années, ne représente que 1 500 personnes en France.

Rémunération

Salaire du débutant

De 3300 à 5000 euros brut par mois pour un débutant, auxquels s'ajoutent des primes sur résultats obtenus.

Source : Apec (Agence pour l'emploi des cadres), novembre 2012.

Compétences

Résistant au stress

Quel que soit le produit sur lequel il travaille, le trader vit en permanence sous pression. Les sommes engagées sont énormes et les résultats immédiats, qu'il s'agisse de gains ou de pertes. Mieux vaut, par conséquent, avoir les nerfs solides.

Du flair et de la vivacité

Un bon trader a le sens du marché. Il fait preuve à la fois d'astuce et d'intuition. Il est capable de réagir très vite face à un événement et de prendre, sans tarder, les bonnes décisions.

Audacieux mais raisonné

Le trader sait prendre des risques et accepte l'idée de perdre ce qu'il a misé. Le métier comporte incontestablement un aspect ludique, mais il faut garder la tête froide et respecter certaines limites. Ces dernières années, les salles de marché ont vu l'émergence de nouveaux profils de traders. Issus des écoles les plus prestigieuses, ce sont des mathématiciens qui se sont imposés.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

ANALYSTE FINANCIER(IERE)

• Synonyme(s) : chargé(e) d'études financières / économiste financier(ière) • Métier(s) associé(s) : analyste buy-side / analyste sell-side • Famille(s) ROME : Comptabilité et gestion • Discipline(s) : analyse financière / conseil financier • Centre(s) d'intérêt : aider, conseiller / enquêter, rechercher, analyser l'information / manier les chiffres • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / analyste financier • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : salarié

Accroche

Spécialiste du placement en Bourse, l'analyste financier a la cote. Son rôle : aider les investisseurs à choisir les valeurs les moins risquées et les plus rentables grâce à des études approfondies .

Synthèse

L'analyste financier réalise des études sur des sociétés cotées en Bourse et anticipe, dans la mesure du possible, l'évolution des cours. Doté d'un bon esprit de synthèse, il mène des enquêtes approfondies avant d'émettre des recommandations, en se basant sur les bilans publiés par les entreprises. Il a le goût du contact et doit aussi être réactif en cas d'informations imprévues. Travaillant en équipe, il doit être rigoureux et précis. Enfin, il maîtrise parfaitement l'anglais.

Nature du travail

Collecte

L'analyste financier étudie la presse économique et les rapports annuels des entreprises, participe à des réunions internes pour mieux comprendre la stratégie de développement ou les méthodes de gestion d'un groupe. À l'affût de la moindre information, il est régulièrement en contact avec les managers.

Analyse

Il dresse ensuite le bilan complet d'une entreprise. Pour cela, il utilise des modèles financiers qui lui servent à interpréter les chiffres, à évaluer les bénéfices dégagés, à établir des comparaisons avec la concurrence... tout en gardant un oeil sur les grandes tendances économiques.

Conseil

Se fiant à ses calculs mais également à son flair, l'analyste financier prévoit quelles valeurs vont grimper ou chuter et à quel moment. Il est donc en mesure de conseiller l'achat de tel titre ou la vente de tel autre. Il rédige des notes de synthèse à l'intention des traders et des gérants de portefeuille. Celles-ci peuvent être très brèves, quand elles sont écrites en réaction à une information importante imprévue.

Conditions de travail

Au bureau

L'analyste financier passe la plus grande partie de son temps au bureau. Il lui arrive de se déplacer, y compris à l'étranger, pour rencontrer des dirigeants d'entreprise, participer à des réunions ou intervenir dans une salle de marché pour délivrer des conseils.

Une nécessaire spécialisation

La multiplication des sources d'information oblige l'analyste à se spécialiser, soit dans un secteur d'activité, soit sur une zone géographique. Il traite au maximum une dizaine de valeurs. Il suit attentivement les évolutions de ces quelques sociétés, qu'il connaît sur le bout des doigts.

Réfléchir avec d'autres experts

Aux côtés de l'analyste financier, des économistes prévoient et mesurent l'impact de l'évolution économique sur les niveaux des taux, des changes et des cours des marchés d'actions. Indispensables dans les salles de marché, les quants (chargés d'analyse quantitative) sont des experts en calculs de probabilités. De plus en plus, l'analyste financier travaille avec des analystes extra-financiers (appelés aussi analystes ISR pour investissement socialement responsable), qui évaluent les entreprises sur leur gouvernance mais aussi sur des critères environnementaux, sociaux et éthiques.

Vie professionnelle

De bonnes opportunités d'emploi

Chaque année, à Paris, une centaine de valeurs nouvelles apparaissent. Des professionnels doivent donc être recrutés pour suivre l'évolution des marchés financiers. Confrontées à une vague de départs à la retraite, les banques offrent quelques bonnes opportunités d'emploi.

Concentration des emplois en Ile-de-France

La quasi-totalité des analystes financiers est salariée en Ile-de-France, en particulier à Paris, au sein d'un siège social. Leurs employeurs sont des sociétés de bourse, des banques, des assurances et, dans une moindre mesure, des bureaux d'études indépendants.

De nombreuses passerelles

Ce poste est un très bon tremplin pour un jeune diplômé car il est très formateur. Après quelques années d'expérience, un analyste financier peut accéder à des fonctions portant sur la gestion de portefeuille, la vente en salle de marché ou l'ingénierie financière. Des passerelles existent aussi vers la communication, voire la direction financière.

Rémunération

Salaire du débutant

De 2500 à 4100 euros brut par mois.

Source : Apec (Agence pour l'emploi des cadres), août 2013.

Compétences

Impliqué et motivé

Un analyste financier a des journées bien remplies, qui peuvent commencer à 7 h pour se terminer vers 19 h. Étant donné que le travail du matin est plus intense que celui de l'après-midi, il faut être rapidement opérationnel. La motivation est donc essentielle.

Rapide et rigoureux

L'analyste financier doit réagir très vite en évitant de commettre des erreurs qui pourraient avoir des conséquences dramatiques sur l'équilibre financier d'une entreprise. Son esprit de synthèse et son recul lui permettent de faire le tri dans une masse d'informations complexes et d'en tirer les bonnes conclusions.

Aimant les contacts

Avide de récolter le maximum d'informations, ce professionnel multiplie les contacts. Il développe aussi son talent pour la communication, car il assure le " service après-vente " de ses notes de synthèse et doit donc être capable d'argumenter très précisément la moindre de ses préconisations. La maîtrise de 2 langues étrangères, dont l'anglais, est indispensable.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

Témoignages

Kathleen, analyste sell-side chez Natixis

Devenir expert de son sujet

À Natixis, je suis analyste sell-side pour le broker, c'est-à-dire que je conseille les investisseurs institutionnels, grâce aux études que je rédige. C'est différent de la fonction d'analyste buy-side qui consiste à exercer directement dans une société d'investissement, donc du côté de l'acheteur. Je travaille au sein d'une équipe de 50 analystes financiers et plus particulièrement avec 2 autres collègues, spécialisés dans le domaine de l'automobile. Je suis très attentivement les 4 sociétés qui dominent le marché européen des poids lourds, c'est-à-dire MAN, Scania, Volvo et Fiat Industrial. C'est un secteur que j'apprécie car il est très complet, avec des enjeux politiques et sociaux. Quand il est au coeur de l'actualité, c'est à nous de garder du recul et de la nuance. Pour devenir analyste financier, il faut s'intéresser à la stratégie des entreprises. On est à la croisée de la finance de marché et de la finance d'entreprise.

ANALYSTE DE CREDIT

• Synonyme(s) : responsable des crédits • Famille(s) ROME : Banque • Discipline(s) : banque • Centre(s) d'intérêt : enquêter, rechercher, analyser l'information / manier les chiffres • Fonction(s) : fonction conseil, audit, expertise • GFE : GFE tertiaire de bureau tertiaire spécialisé / analyste de crédit • Secteur(s) d'activités : secteur banque • Statut(s) : salarié

Accroche

Prêter de l'argent, oui... Prendre des risques inconsidérés, non. Au sein d'une banque ou d'un organisme de crédit, l'analyste de crédit étudie les garanties offertes par les particuliers et les entreprises qui souhaitent obtenir un crédit (un prêt).

Synthèse

Sollicité par les services commerciaux, l'analyste de crédit étudie les demandes de crédit des particuliers et des entreprises. Il évalue les risques et l'intérêt pour l'établissement dans lequel il travaille de s'engager dans l'opération. Tremplin idéal pour travailler dans la banque, cet emploi, d'une haute technicité, est réservé aux jeunes diplômés (bac + 5 au minimum) ayant acquis une première expérience dans le secteur.

Nature du travail

Analyser la situation

L'analyste crédit réalise une étude approfondie de la situation financière du client qui sollicite un crédit : quels sont ses revenus ? À combien s'élève son apport personnel ? S'il s'agit d'une entreprise, il examine ses comptes, pointe ses forces et ses faiblesses par rapport à la concurrence, évalue ses risques de défaillance, etc. Il décide si l'opération sera rentable pour sa banque.

Fixer les termes du contrat

Puis il détermine les conditions commerciales du prêt : taux d'intérêt, durée, montant des mensualités... À l'écoute du client, il cherche un équilibre entre les sommes qui viendront approvisionner son compte et les remboursements qu'il devra effectuer.

Donner une réponse ou un avis sur des dossiers complexes

Dans les cas les plus habituels, l'analyste de crédit est habilité à prendre des décisions seul. Au-dessus d'un certain montant de prêt, il transmet un avis motivé à un comité spécialisé au sein de la banque. Ce comité le consultera avant de rendre son verdict définitif.

Comme les commerciaux disposent aujourd'hui de logiciels pour tester les demandes de crédit des clients, le recours à un analyste de crédit ne s'impose pas toujours, mais demeure irremplaçable pour traiter les dossiers les plus complexes ou les plus stratégiques.

Conditions de travail

Un travail de bureau

Très technique, ce métier s'exerce dans une banque ou un organisme de crédit, au siège social ou dans une agence bancaire. L'analyste crédit peut également travailler dans la filiale d'un groupe spécialisée dans le financement de biens. Il passe la majorité de son temps dans son bureau, avec un temps de travail important.

Rattaché à une équipe

Il travaille le plus souvent en équipe, sous la responsabilité d'un directeur du département étude des crédits ou du chef du service engagement. Il peut aussi être rattaché hiérarchiquement au directeur des risques. Dans les grandes banques, l'analyste peut être spécialisé par type de clientèle, par secteur économique ou par type de crédit.

Des contacts multiples

Il entretient des contacts avec les chargés de clientèle, qui apportent les dossiers à traiter, et avec le service juridique de la banque. En externe, il peut faire appel au service juridique ou au directeur financier de l'entreprise dont il étudie la demande, pour obtenir des compléments d'information.

Vie professionnelle

Première expérience souhaitée

La plupart des banques exigent plusieurs années d'expérience pour l'accès à cette fonction qui se fait, normalement, dans le cadre d'une progression de carrière. Le débutant doit parfois accepter une certaine mobilité dans des agences locales avant d'occuper un poste au siège. À l'heure du crédit sur mesure, l'analyste a un rôle important à jouer. À la croisée du commercial et de la gestion des risques financiers, ce métier est stratégique.

Des possibilités d'évolution...

Avec l'expérience, l'analyste gère des dossiers plus importants, où les sommes en jeu sont de plus en plus élevées. Il peut devenir responsable du service risque et engagement, ou évoluer vers la gestion de clientèle entreprise, la direction d'agence, la banque d'entreprise (spécialisation en financement de projet) ou l'inspection financière.

... ou de spécialisation

L'analyste de crédit peut se spécialiser sur un type de clientèle (entreprises industrielles, artisans et commerçants, exploitants agricoles) ou sur un type de crédit (crédit d'équipement professionnel, crédit immobilier, crédit à la consommation). Il peut aussi travailler dans de grandes entreprises qui veulent s'assurer de la solidité de leurs fournisseurs.

Rémunération

Salaire du débutant

De 2083 à 2916 euros brut par mois.

Source : Apec (Agence pour l'emploi des cadres), 2014.

Compétences

Être rigoureux

Les opérations de montage de crédit demandent d'appliquer des procédures très précises. L'analyste n'a pas droit à l'erreur : s'appuyant sur de solides connaissances en économie, droit, fiscalité et comptabilité, il maîtrise toutes les techniques de calcul de ratios qui permettent de dégager des indices fiables. Un risque mal évalué pourrait entraîner des pertes importantes pour la banque.

Avoir l'esprit critique et être autonome

L'analyste doit savoir analyser et faire preuve d'esprit critique pour prendre une décision. Dans le cas de dossiers non stratégiques pour la banque, il prend seul la décision d'accorder ou non le prêt. Le goût des chiffres est évidemment une nécessité.

Être à l'aise pour rédiger

L'étude des dossiers et la remise de rapports de conclusions nécessitent de maîtriser l'outil informatique et de rédiger sans trop de difficultés. La maîtrise de l'anglais, langue des affaires, est impérative, surtout pour ceux qui traitent des dossiers internationaux.

Sources et ressources

Publications Onisep

Les métiers de la banque, de la finance et de l'assurance, Parcours, 2013, Onisep

Adresses utiles

Centre de formation de la profession bancaire, CFPB, Immeuble Le Carillon , 5 esplanade Charles de Gaulle, 92739, Nanterre, Cedex, 01 41 02 55 00, www.cfpb.fr, Le CFPB gère l'ITB (Institut technique de banque).