RESTAURATION DU CHÂTEAU DES MESNULSNpougpsu.M’Bnbvsz!)89*

années : 1999 – 2006

maître d’ouvrage : Thalès

surface restaurée : 5 400 m²

montant des travaux : 14 m €

mission Sérau : restauration et aménagement

maîtrise d’œuvre complète,

architecture et ingénierie technique

décoratrice : Nathalie de Noailles

S’il ne reste aucune trace du manoir du XIIIe siècle, la poterne, à l’architecture

moyenâgeuse avec pont-levis et meurtrières, témoigne du long passé des lieux.

Mais c’est le château construit à la fin du XVIe dans un style Louis XIII qui donne toute

sa splendeur au domaine des Mesnuls. Toutes les constructions et modifications

qui ont été orchestrées en trois siècles n’ont pas entaché son homogénéité et son

caractère architectural. Seuls les outrages du temps durant lequel il ne fut ni occupé

ni entretenu, le livrèrent au stade de la désolation…

Quand la Sérau contactée par Thomson (devenu Thalès), nouveau propriétaire du

site, prend possession des lieux, la situation semble bel et bien catastrophique. Le

château, ses dépendances, son parc, ses terrasses et ses bassins ne sont que ruines.

Pour transformer ces dernières, en centre de formation supérieure de réception

et de formation, et pour que le lustre d’antan recouvre une légitimité, c’est un

véritable travail de titan qui fut effectué. Pendant près de dix années, les travaux

s’enchaînèrent, d’abord pour une restructuration lourde et une décoration fine à la

hauteur des ambitions portées par le projet de l’industriel. Le site fut ensuite remis

en conformité pour répondre aux nouvelles normes entre-temps apparues. Cela

sans que le moindre détecteur d’incendie, ou grille de ventilation n’apparaisse en

façade ni même en toiture. Monument historique sous haute surveillance oblige.

Les défis architecturaux, fonctionnels et techniques étaient délicats mais ils furent

tous sans exception et de concert relevés pour la plus grande satisfaction des hôtes

du château.

SÉRAU Restauration du château de Mesnuls Mont for t-L’Amaury (78)

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE

Si le caractère fonctionnel du centre de formation ne cède en rien à l’intérêt historique, c’est que

la Sérau s’est volontairement entourée des meilleures compétences, assurant outre ses fonctions

habituelles, un véritable rôle de chef d’orchestre. Elle a ainsi dès les prémices du projet et tout au

long de sa réalisation, conforté sa réflexion avec celle d’un architecte des Monuments historiques.

Elle a opéré une soigneuse sélection des artisans capables de restaurer ici la pierre du splendide

escalier Renaissance, là les poutres peintes qu’il fallut consolider – par injection de résine (plus

légère que le béton – sans risquer de les dénaturer. Elle a fait appel à une décoratrice qui a

fort habilement joué la carte de l’accumulation d’objets de toute époque – comme si le château

n’avait cessé d’être habité, et que les générations qui s’y seraient succédé avaient apporté à leur

héritage une touche personnelle et témoin de leur temps. Ambiance château de famille garantie !

Elle a enfin guidé un paysagiste dans son approche du parc en friche au début de son

intervention mais qui laissait émerger des sujets exceptionnels et des perspectives que sa rénovation

allait pouvoir ouvrir sur les éléments remarquables de la composition bâtie.

II

SÉRAU Restauration du château de Mesnuls Mont for t-L’Amaury (78)

UN PROGRAMME COMPLEXE

Pour faire de ce domaine un centre de formation et de réception d’exception, le programme

s’imposait par la richesse et la diversité de ses composantes.

Dans le bâti Renaissance, s’installent au rez-de-chaussée les salons et salles d’exposition, au

R+1, les salles à manger VIP et quelques salles de formation, au R+2, quelques suites – pour un

hébergement de très grand standing –, et dans les combles, une salle de billard…

Cuisines, salles de cours et de conférences, restaurants et chambres (moins spacieuses sans doute

que les précédentes mais au confort et à la décoration tout aussi soignés) investissent les ailes,

comme l’orangerie et l’ensemble des communs.

Chaque élément du programme ayant trouvé sa juste place au regard des contraintes cumulées,

volumétriques du bâti, et technique de la fonction abritée.

III