IDEMEDI SARLN°31 Mars 2016 – Lettre d’information Patrimoines en
Paca – DRAC / MET 1
Restaurer la Fondation Vasarely1 Jacques Repiquet,
Architecte-mandataire, cabinet Briolle-Marro-Repiquet
La Fondation à l’époque de son inauguration (1976) © archives
Fondation Vasarely
Sur l’autoroute Aix-Nice surgit le grand signal en V. Puis
dominant la colline, la bande horizontale de cercles et
carrés
noirs et blancs cache et révèle un lieu d’art et de culture.
Un
objet « design » à grande échelle, au graphisme perceptible
quelle que soit la vitesse, qui évoque l’Op art et résume
l’œuvre
de Victor Vasarely.
Le signal en 1976 © archives Fondation Vasarely Quarante ans après
son ouverture et de longues années d’oubli, le Centre
Architectonique
d’Aix s’éveille à nouveau. Depuis 2009 un nouveau conseil
d’administration de la Fondation
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Vasarely présidé par Pierre Vasarely, petit-fils du plasticien, a
entrepris de lui rendre sa place
dans le paysage culturel international, comme dans le tissu local.
En 2010, la Fondation et ses
Partenaires, privés et institutionnels, organisent un concours et
désignent une équipe de
L’équipe de maîtrise d’œuvre autour de Pierre Vasarely dans la
salle 6, devant TUPA, tapisserie d’Aubusson 1972 (526 x 506) © J.
Repiquet
maîtrise d’œuvre2 pour la restauration et
l’extension de son édifice d’Aix-en-Provence,
sur la base d’une étude de programmation.
L’orientation retenue par la nouvelle
administration de la Fondation et le conservateur
régional des monuments historiques consiste en
effet à restaurer l’édifice dans sa configuration
actuelle, quitte à réaliser à terme une
construction complémentaire.
L’architecte Claude Pradel-Lebar3 a accompagné la construction,
dirigée par Jean Sonnier,
comme assistant du maître d’ouvrage, Victor Vasarely, puis comme
coordinateur de la
réalisation des œuvres intégrées. Il nous rafraîchit la mémoire,
sur cette époque déjà révolue,
La Fondation à l’époque de son inauguration (1976), salle 3, TLINKO
(céramique de Delft 566 x 566), LEYRE (peinture sur Staff 800 x 600
et BELLATRIX BLEU (aluminium 472 x 442) © archives Fondation
Vasarely
déjà historique. Il nous éclaire de son expé-
rience personnelle et de sa hauteur de vue. Il a
intimement connu l’histoire de ce projet, les
conditions exactes de sa mise en œuvre, les
ajustements et mises au point des premières
années, lorsqu’il fut le premier directeur de la
Fondation, et porte un regard aigu sur cette
expression singulière, ce sommet de la relation
entre art et architecture. Il témoigne de l’extraordinaire
implication personnelle de Victor
Vasarely dans cette réalisation qui en fait une sorte d’œuvre d’art
total, où contenant et
contenu sont indissociables. Aujourd’hui encore, Claude
Pradel-Lebar prend part à la
restauration de la Fondation Vasarely en donnant ce point de
vue.
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Projet de restauration : plan du rez de chaussée © Briolle Marro
Repiquet architecttes
ETAT DES LIEUX
Le site s’est densifié, mais les abords immédiats restent plus ou
moins conformes à l’image
d’origine. Depuis l’allée d’accès, la carte postale est encore
possible. Seule la végétation
quelque peu hirsute au contact de l’édifice en dissimule désormais
le soubassement, le contact
au sol. La ceinture de buissons mérite d’être arasée et plusieurs
arbres sur le talus Est ont été
taillés pour ne plus rien masquer de l’élévation de cette
façade-signal, au-dessus du terrain.
La Fondation Vasarely en couverture de la revue L’Œil novembre 1975
© L’Œil photo P. Joly
De plus près il faut se rendre à l’évidence, le temps a eu
raison de la pureté du concept : toutes sortes de traces
altèrent la rigueur des lignes, la netteté des surfaces,
l’éclat du métal et le brillant du marbre vantés par les
photos de l’inauguration ou du reportage de Pierre Joly
et Vera Cardot pour l’Œil, en 19754. Les grandes
« intégrations », aux murs des salles d’exposition
attendent aussi une restauration. Mais surtout,
l’ambiance lumineuse exceptionnelle que produisaient
les grandes verrières du toit a laissé place à une semi
pénombre due au masque de bâches de protection
jaunies.
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L’aménagement intérieur est en effet conçu sans fenêtres pour
privilégier le design extérieur
du bâtiment. Les salles d’exposition reçoivent un éclairage
zénithal mais aussi les bureaux,
privés de vue sur l’extérieur et vers le paysage de la montagne
Sainte Victoire. Dans un texte
de février 1972 qui commente la « variante II » du projet,
l’architecte Jean Sonnier justifie sa
recherche d’une façade totalement aveugle du côté autoroute et
admettant des ouvertures du
côté accueil du public :
(…) Car il est à craindre qu’une composition systématique de 100 m
de façade puisse être
hors d’échelle. Autant serait-elle très intéressante, vue de
l’autoroute, où le facteur
déplacement et vitesse peut s’accorder avec des variations
chromatiques, autant elle risque
de dépasser les possibilités de perception d’un piéton qui du côté
de l’accueil ne pourrait
englober le spectacle.5
Peut-être est-ce pour plus d’efficacité encore de ce signal furtif,
que Victor Vasarely choisit le
noir et le blanc, renonce à appliquer là ses recherches pour la
cité polychrome, opte pour l’op
art dans une expression radicale : celle d’une robe de Courrèges ou
de Paco Rabanne.
PATRIMOINE DU XXème siècle
Parmi les vestiges du passé, les œuvres du patrimoine du XXème
siècle que l’on souhaite
transmettre aux générations futures demandent une attitude
particulière de la part de ceux qui
en ont la charge. Le programme, le site, la commande et tout
simplement les formes et les
techniques constructives en sont particulières, différentes des
monuments anciens. Même s’il
comporte de nombreuses demeures d’artistes et lieux souvenirs de
grands moments de
l’Histoire, le patrimoine récent est plus souvent constitué des
manifestes du Mouvement
moderne et des sources de l’architecture contemporaine ; parfois
aussi de témoignages de
programmes innovants, voire d’architecture ordinaire, évoquant le
cadre de la vie quotidienne,
de l’intime. Dans ces conditions, la modénature des façades, par
exemple, est généralement
simplifiée à l’extrême, le plus souvent exempte de tout ornement et
se trouverait altérée par le
moindre changement. Les exigences des architectes du Mouvement
moderne à l’égard de la
ligne nette de la rive du toit, par exemple, d’Adolf Loos à Le
Corbusier, ne sauraient être
trahies par l’ajout d’une quelconque corniche ou du moindre retour
d’étanchéité, fut-il imposé
par une nouvelle norme, un DTU, ou même inscrit dans les règles de
l’art. Plus proches de
nous encore, les édifices de la fin du XXème siècle sont peu
nombreux à bénéficier d’une
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protection au titre des monuments historiques, et bien peu de
références en codifient la
restauration. La Fondation Vasarely est à nouveau un lieu
d’expérimentation.
Restitutions informatiques de la Fondation et de ses verrières
après restauration © Briolle Marro Repiquet architectes
OBJECTIFS DE RESTAURATION
Les raisons mêmes du classement au titre des monuments historiques,
voulu par la
conservation régionale des monuments historiques (C.R.M.H),
éclairent le projet de
restauration. Elles sont mises en évidence dans la note de synthèse
du dossier de protection
rédigé par Sylvie Denante. 6
Cet édifice matérialise un projet exceptionnel, longuement muri par
Vasarely lui-même qui
concentre là ses ambitions croisées d’échange entre les différents
domaines de la création et
d’embellissement urbain, au service de tous. Il doit donc conserver
ses qualités de lieu
d’expérimentation et d’échange, sa capacité à accueillir tous les
publics, y compris des
chercheurs, mais aussi maintenir son ouverture sur le quartier, sur
la cité. L’organisation
initiale des espaces de la Fondation sera maintenue ; son parc
restera perméable aux
promeneurs.
La carrière mouvementée de Vasarely, son profil atypique de
plasticien « communiquant »
qui acceptait des commandes publicitaires l’ont conduit à produire
cette œuvre abstraite, d’art
visuel, de design, de communication graphique plus que
d’architecture. La restauration devra
lui conserver ce caractère d’objet précieux, sans grand rapport
avec un immeuble. Dans le
traitement des façades « panneaux-œuvres » en particulier, l’accent
sera mis sur la
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conservation du parfait ajustement des panneaux d’origine qui
apparaissent encore, avant
travaux, comme un ensemble homogène et rigoureusement plan sur
chacune des 21 faces.
Enfin, l’authenticité du bâtiment, qui n’a subi en quarante ans que
des modifications mineures,
Le « grand synoptique » console de contrôle des installations
climatiques, sera restauré et exposé © J.P. Picca
fait naturellement partie des arguments en
faveur de la protection MH, elle doit être
respectée. Après restauration, cet édifice
d’avant-garde doit continuer de témoigner de
ce moment particulier de l’histoire
constructive qu’a pu représenter 1970, la fin
des « trente glorieuses », le développement de
l’aluminium, les premières pompes à chaleur,
le double vitrage …
L’objectif prioritaire reste la sauvegarde et la revitalisation de
la Fondation Vasarely, dans son
site aixois du Jas de Bouffan. Le parc est à restaurer, comme
l’édifice et les œuvres qu’il
contient.
A l’heure où les tendances architecturales s’expriment par un
formalisme effréné, jusqu’à
dessiner les contours d’un nouvel académisme, le design de cet
édifice peut apparaître d’un
classicisme désuet, ou exprimer au contraire une apaisante
sérénité. C’est bien cette dernière
qualité qui guide le projet de restauration : retrouver l’évidence,
la simplicité, la
pureté initiale, en éliminant les scories accumulées au fil de
plusieurs décennies.
La hiérarchie des ouvrages d’origine est respectée par l’opération
de restauration : les
équipements et les techniques constructives resteront en retrait,
derrière l’apparence de
l’enveloppe, des parements, jusqu’à la négation totale de certains
matériaux ; le béton des
murs, systématiquement caché derrière le bardage d’aluminium en
façade, ou le bois lamellé-
collé de la charpente des verrières, peint en gris aluminium, ne
réapparaîtront pas.
Les façades, toitures et aménagements intérieurs seront restaurés à
l’identique, à l’exception
d’interventions ponctuelles limitées, visant à l’amélioration de
l’accessibilité, de la sécurité,
du confort du public et surtout de la conservation de l’œuvre de
Victor Vasarely, constituée à
la fois par l’édifice même et par son contenu.
En plus de la correction des défauts évidents d’étanchéité à l’eau
et à l’air de l’enveloppe du
bâtiment, les conditions climatiques intérieures ont retrouvé, dès
les premières tranches de
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travaux, un niveau acceptable pour la conservation préventive des
œuvres, comme pour le
confort des visiteurs. Les installations de chauffage,
climatisation, traitement de l’air et
électricité sont progressivement remises en état.7
Mais, souterraine comme à l’origine, la technique doit s’effacer.
Le projet doit résister à la
tentation de la valoriser. « Dans le chaos, nous œuvrons pour
installer le silence » écrivait
Claude Pradel-Lebar.
UN MONUMENT, UNE ŒUVRE
Victor Vasarely l’avait conçu comme un « centre architectonique »
et non comme un musée,
ni a fortiori un mausolée sacralisant son œuvre. Pour autant le
caractère patrimonial de
l’édifice aujourd’hui établi pouvait apparaître comme une sérieuse
entrave à son
fonctionnement comme institution culturelle et artistique, jusqu’à
compromettre l’équilibre
économique de la Fondation.
D’autres projets avaient été étudiés pour « relancer » la Fondation
Vasarely, plus audacieux,
traitant moins de restauration que de réhabilitation. Sans compter
les autres propositions
présentées en début 2012, à l’occasion de la consultation
d’architectes, le plus notable est sans
doute celui d’Ettore Sottsass en 19948, qui considérait que seules
les alvéoles d’intégration
méritaient d’être fidèlement conservées, et que l’architecture
intérieure des autres parties du
bâtiment pouvait être réinterprétée. Le fonctionnement du bâtiment
était ainsi optimisé,
adapté à de nouveaux usages, afin d’accueillir de nouveaux publics
en permettant
l’organisation d’importantes expositions temporaires. Le projet est
resté sans suite. La
reconnaissance de cette architecture a évolué, le classement au
titre des Monuments
historiques et l’attention permanente de la C.R.M.H font qu’il ne
serait plus envisageable de
lui faire subir de lourdes modifications.
LE CHANTIER DE RESTAURATION
Pour des raisons budgétaires le programme de travaux est scindé en
phases successives,
techniquement cohérentes et tenant compte de l’ordre d’urgence des
interventions, pour
enrayer la dégradation du bâtiment et des œuvres qu’il contient et
progressivement améliorer
l’accueil du public comme les conditions de travail des employés.
Après les études et
diagnostics, une première phase de travaux est engagée en janvier
2013. Elle a permis,
toujours sous l’impulsion de la C.R.M.H, de réaliser l’étanchéité
de l’ensemble des toitures, à
l’exception des verrières dont la protection
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Un nœud défaillant des pannes de la verrière de l’alvéole 04 en
2015 © J. Repiquet
Un nœud défaillant des pannes de la verrière de l’alvéole 04 en
2013 © Jan Steenbergen –La Serrurerie
Premier diagnostic visuel des charpentes 2011 © J. Repiquet
par des bâches est provisoirement reconduite. Les premiers travaux
concernent aussi
l’assainissement des sous-sols inondés et engagent la remise en
état des circuits de fluides et
d’électricité.
Mais le découpage en phases et leur contenu sont modifiés au gré
des aléas budgétaires
(défaillance de certains partenaires), de l’évolution de l’état du
bâtiment et des découvertes
survenant en cours de travaux, conduisant à en modifier l’ordre
chronologique. Ainsi la
charpente dégradée de la verrière N° 4 a imposé son étaiement en
urgence en août 2014 et sa
restauration dès la phase suivante. Le traitement avancé de cette
verrière « pilote » a permis
de mettre au point le dispositif de correction de son étanchéité,
mais aussi de rouvrir à la visite
cette alvéole « témoin », la première à retrouver l’éclairement
naturel d’origine. Mais
l’opération de restauration d’un édifice recevant du public ne peut
déroger à toutes les règles
de sécurité, doit aussi être une réhabilitation, et dans le même
temps, il importait d’engager la
réparation et l’actualisation des installations de sécurité
incendie, de désenfumage et de
chauffage. La mise en place de la chaudière et du transformateur
électrique ont dû être
avancés à cette phase.
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Schéma général des gaines de CVC © BET Kleber Daudin
Une nouvelle campagne de travaux a pu démarrer en février 2016 et
concerne notamment la
restauration d’une deuxième verrière dégradée, précisément celle de
l’entrée générale de la
Fondation. Deux façades extérieures permettront de tester à la fois
les conditions de
restauration des murs rideaux et des grands panneaux-œuvres.
L’amélioration de
l’accessibilité et l’adaptation aux personnes handicapées est aussi
une priorité. Le
remplacement du monte-charge d’origine par un ascenseur PMR, est
réalisé dans cette même
phase de travaux, ainsi que la création de sanitaires adaptés, à
chaque niveau. La réfection des
installations électriques, de plomberie et de chauffage se
poursuit, ainsi que l’aménagement
de réserves en sous-sol. La Fondation doit aussi retrouver au plus
tôt son environnement
soigné de 1980, et en particulier le tapis de verdure, « glacis »
entourant l’édifice, les
bosquets, le miroir d’eau, l’éclairage extérieur.
Projet de restauration du parc et traitement de la lisière © ALEP
paysage Philippe Deliau
Mais la lisière du parc sera traitée en priorité, pour s’adapter au
projet de bus à haut niveau de
service et aussi pour dissuader les intrusions. Un dispositif
original a été mis au point par
Philippe Deliau et l’atelier ALEP-paysage pour garder une
perméabilité totale aux
promeneurs sans permettre l’accès aux véhicules : une lame d’acier
oblique, fortement ancrée,
serpente en limite du terrain et retient les terres. Parfois en
surplomb, parfois réhaussé d’une
assise, ce ruban périphérique constituera une protection sans pour
autant être une clôture.
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Projet de restauration du parc et traitement de la lisière © ALEP
paysage Philippe Deliau
Dans les phases suivantes, les 12 autres verrières seront
restaurées, ainsi que les 28 autres
façades, dans l’ordre dicté par leur niveau de dégradation et
l’urgence de protection des
œuvres. Un autre objectif concerne l’achèvement des travaux de
chauffage climatisation,
puisque la mise en service des quatre dernières centrales de
traitement de l’air permettra de
maîtriser l’hygrométrie des salles d’exposition.
La restauration des aménagements intérieurs, des sols de pierre,
des peintures d’origine
accompagnera les adaptations ponctuelles nécessaires au
fonctionnement et à l’accueil du
public, comme l’aménagement d’une cafétéria à la place de l’un des
appartements privés. La
suppression de cloisonnements récents à l’étage de l’alvéole 14 lui
rendra sa fonction
d’espace de recherche et d’exposition.
La dépose des bâches révèle la lumière d’origine © J.
Repiquet
Salle N° 6 : devant OND, tapisserie d’Aubusson (600 x 558),
une
visiteuse se repose dans l’une des banquettes du designer
Emiel
Veranneman © J. Repiquet
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Bien que cela ne fasse pas partie de la mission actuelle de
l’équipe de maîtrise d’œuvre, la
restauration des grandes œuvres monumentales, 42 « intégrations »
et deux sculptures, est
également programmée, au fil de la restauration des verrières qui
les abritent.
L’EXEMPLE DES VERRIERES
Comment satisfaire aux exigences contradictoires de conservation et
de modernisation du
bâtiment ? La toiture en fournit l’exemple : les verrières
zénithales restaurées et leurs bâches
de protections déposées, l’exceptionnelle qualité de lumière doit
être retrouvée. Les études et
La restauration de la verrière de l’alvéole 04 © Jan Steenbergen
–La Serrurerie
essais ont en effet permis de régler les problèmes de dilatation,
de surchauffe et de
condensation qui avaient endommagé les charpentes et les doubles
châssis vitrés contenant la
résille aluminium en nid d’abeille focalisant le rayonnement
lumineux. Mais certaines
œuvres, parmi les « intégrations monumentales », les tapisseries
par exemple, doivent
impérativement être abritées du rayonnement solaire, voire soumises
à une exposition
lumineuse réduite et modulable selon leur degré de fragilité. Des
châssis démontables
contenant une maille métallique filtrante seront adaptés sur les
toitures restaurées des salles
concernées. Il sera possible ainsi de concilier conservation du
contenant et du contenu, mais
aussi de retrouver intacte, l’expérience originale de
l’espace.
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La restauration de la verrière de l’alvéole 04 en janvier 2015 et
celle de l’alvéole 01, mars 2016 © J. Repiquet
Avant même l’achèvement du chantier de 1974, le dispositif original
mis en place montra ses
faiblesses ; Jean Sonnier en fait la relation dans son mémoire de
présentation de l’édifice :
« La construction des coupoles translucides dut être un moment
arrêtée ; une très forte élévation de température entrainait à
l’intérieur du complexe verrier des pressions trop importantes qui
provoquaient des cassures. Un complexe respirant fut alors mis au
point. »9. Protégées des intempéries depuis 1984 par des bâches
semi occultantes, les verrières de
toiture de la Fondation Vasarely doivent renouer avec leur ambition
initiale, de diffuser une
lumière zénithale éclatante dans les hautes salles de présentation
des œuvres monumentales, «
Intégrations », comme dans les autres espaces de la Fondation,
d’exposition, de service ou
d’administration. Le projet initial de restauration prévoyait
l’ajout de sur verrières de
protection, disposées sur les toitures d’origine, restaurées à
l’identique. Cette disposition
visait à conserver intégralement les ouvrages existants en assurant
les protections nécessaires,
adaptées au plus près des besoins de chacune des 14 alvéoles à
toiture vitrée, notamment
grâce aux six stores triangulaires enroulables. Elle a dû être
abandonnée pour plusieurs
raisons majeures.
• Les calculs et les sondages ont révélé que les surcharges
nouvelles apportées par les sur
verrières imposeraient une poutraison complémentaire en toiture, en
même temps qu’ils
confirmaient que la disposition existante restait compatible avec
les normes en vigueur
concernant la solidité des ouvrages. Ainsi, un temps envisagée, la
modification du schéma
statique de la structure bois par renforcement de la panne
intermédiaire, deuxième couronne,
afin d’augmenter son inertie, a également pu être annulée.
• Les études et sondages ont également confirmé que pour enrayer
leur dégradation, la
restauration des verrières et de leur charpente bois qui s’impose
nécessiterait le démontage de
tous les châssis vitrés.
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La restauration de la verrière de l’alvéole 04 © J. Repiquet
• Les problèmes de drainage, d’étanchéité et de condensation sont
alors résolus par des
modifications apportées lors du remontage des châssis vitrés et de
la résille alvéolaire
métallique.
• La totale souplesse d’utilisation permise par les stores
autonomes abritant à la demande tout
ou partie de chacune des alvéoles se heurtait aux contraintes de
gestion et de personnel de
l’établissement, et il a été convenu de réduire les dépenses de
maintenance comme celle
d’investissement. Les réponses des entreprises à l’appel d’offre
ont en effet, pour ce lot et ce
dispositif inhabituel, nettement dépassé les montants
estimés.
Dès lors, à défaut des « sur verrières » initialement envisagées,
le projet de restauration en
conservation des verrières existantes devait assurer au mieux les
améliorations attendues des
conditions thermiques et la conservation préventive des œuvres
abritées. De ce point de vue,
seul le changement de la couche supérieure de l’enveloppe pourrait
apporter une amélioration
notable.
Proposé en alternative à la mise en place d’un film filtrant en
face extérieure, le remplacement
du vitrage supérieur par un verre performant apparaît comme
solution optimale vis-à-vis des
contraintes et objectifs techniques. Les deux propositions sont
considérées comme
satisfaisantes du point de vue de la conservation patrimoniale de
l’enveloppe bâtie.
En réponse à la double exigence d’amélioration thermique et de
conservation préventive des
œuvres qu’elles contiennent, les alvéoles d’intégrations au moins
recevront un vitrage
performant. A la demande de la C.R.M.H, les autres verrières
conserveront leur vitrage
d’origine (remis en place après réfection des charpentes et
drainage). Certaines d’entre elles,
notamment les bureaux,
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Restauration des verrières- Détails d’exécution du nouveau
dispositif de drainage © Jan Steenbergen –La Serrurerie
pourront recevoir un film de contrôle solaire.
Toutefois, les conditions d’application de ce
dispositif et sa réversibilité doivent être
établies au préalable, en ce qui concerne la
pose, la pérennité, les garanties et le mode
opératoire d’une éventuelle dépose.
En complément, toutes les verrières pourront
recevoir des châssis de protection solaire en
résille métallique, sur le modèle du prototype
testé en phase A2-A. En particulier les alvéoles contenant des
tapisseries, celles d’expositions
temporaires, et les alvéoles de bureaux.
La phase de travaux en cours, en début 2016, ne concerne que la
verrière de l’alvéole 01
(entrée). Pour celle-ci il est décidé de conserver les vitrages
d’origine sans application de film.
L’expérience de l’alvéole 04 ayant révélé des difficultés
particulières de nettoyage des
vitrages englués dans les joints d’étanchéité accumulés au fil des
ans, il conviendra de vérifier
également auprès de l’entreprise, après cette deuxième verrière,
les conditions dans lesquelles
serait encore renouvelée cette opération.
En complément, des châssis de protection solaire seront
éventuellement rapportés sur les
châssis vitrés. Fixée par un dispositif simple et réversible, une
résille métallique offrira 70 %
d’opacité.
A l’occasion de ce chantier particulier, c’est donc une approche
expérimentale que la maîtrise
d’œuvre a choisi de privilégier en accord avec la Fondation
Vasarely et la C.R.M.H. Vasarely
dénonçait l’œuvre unique. La multiplicité des éléments et artefacts
permet au restaurateur
d’effectuer un test en vraie grandeur sur l’un d’eux avant de
généraliser une solution
technique ou un mode opératoire. A contrario, sur 14 verrières ou
21 faces « panneau-
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œuvres », tout changement, même infime apporté à la conception
d’origine donne lieu à la
conservation d’au moins un élément témoin de la disposition
d’origine, fut-elle défaillante ...
LES FAÇADES
Montage des façades 1974 - La revue générale du Froid 1975 © X.
D.R.
Elles sont constituées de murs rideaux et pour
l’essentiel, de panneaux décorés. Une autre des
principales originalités architecturales de la
Fondation Vasarely réside dans ces façades
d’aluminium. Elles ont construit son image,
celle d’une œuvre d’art optique de grande
largeur : illustrant les théories de Victor
Vasarely en près de 3000 m2. 21 des 30 faces
de l’édifice sont revêtues de panneaux
d’aluminium noir et blanc, alternant rond noir
et rond blanc sur fond carré contrasté. Le blanc
est en réalité gris clair, de la teinte de
l’aluminium anodisé naturel, le noir est un gris
très sombre.
Les conseils d’entretien fournis par l’entreprise SEAL à l’issue du
chantier (DIUO) n’ont pas
été suivis. L’entretien régulier, lavage annuel, n’a jamais été
effectué. Les photos de jeunesse
de la Fondation Vasarely mettent en évidence la lente dégradation
subie par cette œuvre
graphique géante, sous l’effet des intempéries et de la pollution
atmosphérique, et la netteté de
la figure est altérée par les traces qu’on discerne lorsqu’on s’en
approche, brouillant le
contraste, l’enjeu est d’importance : la figure doit redevenir
abstraite.
Chaque face « panneau-œuvre » de 71 m2 est réalisée en 12 pièces de
tôle strictement ajustées
pour ne pas laisser voir l’assemblage, au moyen d’un jeu d’épines
fixées sur l’ossature et les
parois de béton. Ces tôles de 2,2 m de large par 6 mm d’épaisseur,
sont constituées d’une âme
d’aluminium sur laquelle a été plaquée à chaud, sur chaque côté une
fine plaque d’un alliage
différent pour en permettre l’anodisation.
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Démontage d’une façade « panneau-œuvre » en mars 2016 © J.
Repiquet
« … une seule usine en Europe possède un train de laminoirs d’une
capacité suffisante pour
réaliser de tels formats, et un seul anodiseur en France est équipé
de cuves suffisamment
grandes pour traiter leur surface » note Jean Sonnier.
L’architecte souligne les grandes difficultés posées par la mise au
point et la réalisation de ces
façades afin de satisfaire la demande de Victor Vasarely. Dans le
montant des travaux elles
constituent le second poste le plus important après le
gros-œuvre.
Si la partie inférieure, le mur rideau en contact avec le sol, est
aujourd’hui largement
dégradée, les panneaux-œuvres n’ont subi que des dégradations
superficielles, affectant leur
aspect.
CHANTIER EN COURS
Le projet prévoyait un démontage systématique, afin de faciliter la
restauration de l’épiderme
et d’interposer une isolation thermique renforcée. A cette occasion
les accrochages seront
vérifiés. L’expérience portée en mars 2016 sur la première de ces
façades a révélé une
difficulté de démontage inattendue.
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Démontage d’une façade « panneau-œuvre » en mars 2016 © J.
Repiquet
Ce démontage partiel du panneau-œuvre n°21, de la façade test de
l’alvéole 14, a été
compliqué du fait de l’ajout de pièces de fixation complémentaire
n’apparaissant pas dans les
documents d’archive. Les plans d’origine montraient une disposition
d’assemblage mécanique
démontable, comme une sorte de « Meccano ». L’exécution de 1974 a
conduit à un ouvrage
difficilement démontable, œuvre fixe, finie. Dans ces conditions il
est sérieusement envisagé
de restaurer en place chaque élément du panneau-œuvre, sans
démontage.
Démontage d’une façade « panneau-œuvre » en mars 2016
© J. Repiquet
doivent déterminer les modalités de
vérification de la solidité des accrochages et
rechercher une autre façon d’insérer une
isolation thermique derrière les panneaux.
Quant à la restauration des panneaux
proprement dits, un cahier des charges strict
sera communiqué à l’entreprise concernant
les conditions de ses essais.
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SOUBASSEMENT VITRE
Façade « mur-rideau » de l’alvéole 14 avant restauration © J.
Repiquet
Un aspect flagrant de la dégradation des
façades concerne les pieds des potelets alu et
leur support acier galvanisé. Sous l’effet de
l’oxydation, les manchons acier ont déformé
voire déchiré la base des profils alu. Un
défaut de drainage en partie basse des
façades a entraîné cette dégradation.
L’intervention initialement prévue consistait
à remplacer les potelets abîmés par des
éléments prélevés derrière les panneaux alu
démontés. À défaut de démontage des pote
lets, la restauration in-situ, après dépose des
vitrages et des capots inférieurs, consisterait
à traiter l’oxydation du support acier en
pratiquant des ouvertures dans les potelets,
permettant l’injection de produits inhibiteurs
de corrosion afin d’interrompre durablement
la dégradation des manchons acier et de
leurs platines de fixation. Les pieds de pote-
lets seraient minutieusement réparés. Les
capots inférieurs seraient remplacés par des
éléments neufs de même aspect. En effet,
actuellement endommagés pour la plupart,
pincés aux extrémités entre manchon et
potelet, ils seraient détruits par la dépose.
Façade « mur-rideau » de l’alvéole 14 avant restauration © J.
Repiquet
Leur renouvellement permettra d’aménager le drainage des eaux
retenues en pied de façade.
Une autre solution consiste à remplacer par des profils neufs de
fabrication spéciale, les
potelets dégradés en partie basse, en les tronçonnant sur une
hauteur à préciser afin de les
extraire de leur support acier formant manchons. La maîtrise
d’œuvre et le BET VS-a doivent
vérifier la faisabilité et les implications de ces deux hypothèses,
notamment économiques.
Le chantier de restauration n’a pas fini de révéler les faces
cachées de ce paravent.
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PERSPECTIVES
La verrière restaurée en 2015 de l’alvéole 04 © J. Repiquet
Pour atteindre son ambitieux programme de développement culturel,
la Fondation Vasarely
devra disposer à terme d’espaces complémentaires, notamment pour
l’organisation
d’expositions temporaires. Dans ces conditions plusieurs salles
libérées pourraient être
rendues à leur usage d’origine, d’atelier de recherche et
d’expérimentation. Au-delà de la
restauration du bâtiment actuel, l’avant-projet d’une nouvelle
galerie d’exposition de 1000m2,
étudié par l’équipe de maîtrise d’œuvre, permettra d’augmenter la
capacité d’accueil sans
perdre l’esprit du lieu d’origine.
Le projet patrimonial, à caractère muséal, de conservation de cette
œuvre-manifeste
architectural et artistique, semble ainsi conciliable avec le
dessein de son fondateur, de créer
un Centre architectonique, lieu vivant de création contemporaine, à
même d’accueillir des
manifestations diverses.
L’alvéole 08 avant restauration « GAMMA » (800 x 600) © J.
Repiquet
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L’ETUDE DOCUMENTAIRE ET HISTORIQUE AU SERVICE DU PROJET PATRIMONIAL
La première phase du projet de restauration réside dans la
recherche des documents historiques et des documents
bibliographiques permettant d’affiner la connaissance du bâtiment
et d’appréhender l’édifice sous l’angle de son histoire pour
comprendre les évolutions dont il a fait l’objet jusqu’à
aujourd’hui. En effet, l’histoire du bâtiment depuis les phases de
projet conduites par Victor Vasarely, puis de construction et les
modifications apportées depuis 1975, doit être prise en compte dans
le cadre de la réhabilitation de l’édifice qui est aujourd’hui
engagée. L’une des spécificités du patrimoine du XXe siècle réside
dans la richesse de la documentation archivistique, tant par son
ampleur que par sa consistance. En premier lieu, la méthode de
recherche employée s’est d’abord concentrée sur un
approfondissement de la connaissance historique de la Fondation à
partir d’une bibliographie de référence (ouvrages écrits par Victor
Vasarely, ouvrages de la Fondation, etc.) mais surtout de la
consultation des fonds d’archives conservés sur place. L’extrême
qualité de ces documents (mémoires et situations de travaux, plans
d’exécution des entreprises, catalogues des fournisseurs,
photographies du chantier et de l’inauguration…) a permis de
renseigner avec précision l’ensemble des ouvrages conservés et
d’apprécier le plus justement possible leur degré d’authenticité.
Les informations récolées ont ensuite été confortées par une
analyse scientifique et technique des existants afin de préciser
les modalités de conservation et de restauration des éléments
actuellement en place. Malgré la relative « jeunesse » du monument
et la permanence de certaines entreprises ayant œuvré lors du
premier chantier, il s’avère que les matériaux mis en œuvre
originellement en 1975, ne sont pour la plupart plus commercialisés
et difficilement façonnables de manière industrielle. En effet,
l’évolution des procédés de fabrication des matériaux de
second-œuvre et des appareillages d’origine (faux-plafonds,
luminaires, …) ne permet plus de proposer le rétablissement de
certaines dispositions disparues autrement que par une
refabrication à l’identique, sur mesure. Enfin, cette documentation
se nourrit aujourd’hui des témoignages des acteurs du projet
initial. Ainsi, Dominique Ronsseray, architecte collaborateur de
Jean Sonnier architecte en chef des monuments historiques en charge
des travaux de construction de la Fondation a révélé des détails
précieux sur la mise en œuvre originelle des alvéoles de la
Fondation. Fanny Houmeau-Schmitt et Pierre-Antoine Gatier Extrait
de l’article « Restaurer la Fondation Vasarely » in Victor
Vasarely, de l’œuvre peint à l’œuvre architecturé, sous la
direction de Jean-Paul Ameline, Hermann ed. mai 2013
N°31 Mars 2016 – Lettre d’information Patrimoines en Paca – DRAC /
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NOTES 1 Œuvre de Victor Vasarely - Jean Sonnier - Dominique
Ronsseray – Claude Pradel-Lebar, inaugurée le 14 février 1976 et
classée au titre des Monuments historiques par arrêté n°47 du
Ministre de la Culture du 25 novembre 2013. 2 L’équipe de maîtrise
d’œuvre chargée de la réhabilitation et de l’extension de la
Fondation Vasarely à Aix-en-Provence : Architectes : Jacques
Repiquet, Mandataire – Briolle-Marro-Repiquet Architectes, Pierre-
Antoine Gatier Architecte en Chef des Monuments Historiques,
Inspecteur Général des Monuments Historiques et Marc Barani, qui a
plus particulièrement étudié le projet d’extension. L’équipe est
complétée par Birgitte Fryland « Sceno », Scénographe, Philippe
Deliau « ALEP », paysagiste, Robert-Jan Van Santen « VS-A »
ingénierie de l’enveloppe, Kléber Daudin ingénierie thermique et
fluides et AUXITEC ingénierie structure et économie. Adrien
Amantini OPC – APAVE Roberto Sadrin CT. 3 « LA FONDATION VASARELY »
Claude Pradel-Lebar et al. Images en Manœuvres éditions, Marseille
2010. 4 « LA FONDATION VASARELY » Interview de Victor Vasarely par
Pierre Joly ; reportage photographique de Pierre Joly et Véra
Cardot, pp 60-63, « L’ŒIL, revue d’art mensuelle », n° 244,
novembre 1975 – Paris. 5 Document dactylographié conservé aux
archives de la Fondation Vasarely. 6 Dossier de protection, octobre
2012 DRAC PACA - Sylvie Denante.
7 L’ingénierie des installations techniques du bâtiment était à la
hauteur du raffinement de sa conception architecturale, se voulait
à la pointe du progrès. « L’une des premières réalisations
européennes de la pompe à chaleur eau-air, fonctionnant en tout
électrique, avec récupération de chaleur sur l’air extrait »
vantait « La Revue générale du froid » en exergue de l’article paru
en janvier 1975, mais l’article concluait sur « les frais de
fonctionnement mensuels, évalués à 10 000 Francs ». Le pronostic
était encore optimiste. L’augmentation du prix de l’énergie a eu
raison de ce mode de chauffage. 8 « PROJET DE RELANCE DE LA
FONDATION VASARELY » Plans de l’agence Sottsass Associati Milan -
17 juin 1994 - Plaquette conservée aux archives de la Fondation
Vasarely. 9 Jean Sonnier architecte - ca 1974 texte dactylographié
- archives de la Fondation Vasarely Aix-en-Provence.
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MAITRISE D'OUVRAGE Fondation Vasarely : Pierre Vasarely, président
Marie-Noëlle Maraval, administrateur qualifié Claude Pradel-Lebar,
conseiller Anne-Marie Piras, responsable administrative Jean-Pierre
Picca, régisseur AMO ODM sa - 35, bd Gambetta 78300 Poissy 01 30 74
90-60 - 01 30 74 90 65 -
[email protected] [email protected]
BUREAU DE CONTROLE APAVE Agence Bâtiment Marseille - 8 Rue
J.J.Vernazza ZAC Saumaty Séon 13322 Marseille Cedex 16 04 96 15 22
60-04 96 15 23 96
[email protected] COORDONNATEUR DE
SECURITE APAVE Agence Bâtiment Marseille - 8 Rue J.J.Vernazza ZAC
Saumaty Séon 13322 Marseille Cedex 16 04 96 15 23 65 - 04 96 15 23
96
[email protected] ORDONNANCEMENT ET PILOTAGE DE CHANTIER
Adrien AMANTINI sas-11, rue de l'Egalité 83660 Carnoules 06 79 34
37 15
[email protected] MONTANT DES TRAVAUX PHASE A : 3 828
713 € TTC PHASE B : 5 976 143 € TTC ENTREPRISES LOT 01 - METALLERIE
- VITRERIE - VERRIERES & FAÇADES LA SERRURERIE - La Parette
Quartier des Caniers - 13830 Roquefort-La-Bédoule 04 42 73 02 50
[email protected] LOT 02 - CHARPENTE BOIS EUROTOITURE 150 RD
925 - 73460 Sainte-Hélène-sur-Isère 04 79 38 06 23 - 04 79 38 08 26
[email protected] LOT 03 - ETANCHEITE INTER ETANCHEITE Parc
d'activités de Fontvieille - Lot A1 13190 Allauch 04 91 35 98 69 -
04 91 44 00 79
[email protected] LOT 04 - CHAUFFAGE
- VENTILATION - CLIM. LOT 05 - PLOMBERIE SANITAIRES CMT CVC 15D ZAC
de la Billonne 13170 Les Pennes Mirabeau 04 42 02 88 20 - 04 42 02
52 90
[email protected] LOT 06 - ELECTRICITE CMT elec 15D
ZAC de la Billonne 13170 Les Pennes Mirabeau 04 42 02 88 20 - 04 42
02 52 90
[email protected] LOT 07 - ASCENSEUR - MONTE CHARGE
OTIS 141, avenue du Prado - Bat. B 13008 Marseille 04 91 29 79 70 -
04 91 29 79 79
[email protected] LOT 08 - MAÇONNERIE ISOLATION
THERMIQUE LOT 09 - CLOISONS DOUBLAGES PLATRERIE LOT 10 - PEINTURE
LOT 12 - REVETEMENTS DE SOL LOT 13 - MENUISERIES INTERIEURES BOIS
LOT 16 - PROTECTION DES OEUVRES GECIM 579 Bd Abbadie BP 18 13730
Saint-Victoret 04 42 89 13 39 - 04 42 89 91 81
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