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S378 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique L’orientation thérapeutique actuelle est plus chirurgicale. Son objectif est la réduction ostéoarticulaire précoce la plus proche de l’anatomie selon les principes suivants : — ostéosynthèse a minima (broches) ; — exofixation tibio-tarsienne de principe, éventuellement en équin pour améliorer la réduction et conserver l’anatomie de l’arche plan- taire ; — suspension du fixateur externe (gestion des parties molles, pré- vention des escarres) ; — couverture par lambeau précoce. Conclusion.— Contrairement au pied de mine ouvert qui accor- dait une grande place à l’amputation, le traitement du pied de mine fermé doit être le plus conservateur possible. Ce traitement est résolument chirurgical pour redonner sa forme ana- tomique à l’arrière pied, seule garante du résultat fonctionnel. Cette démarche thérapeutique facilite le traitement des séquelles (arthrodèse). http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.259 Tumeur 346 Ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle traité par forage résection osseux percutané : cinq cas Sébastien Raux , Kariman Abelin-Genevois , Isabelle Canterino , Vincent Cunin , Alice Fassier , Franck Chotel , Rémi Kohler Service d’orthopédie pédiatrique, groupement hospitalier Est, hôpital Femme-Mère-Enfant, 59, boulevard Pineln 69677 Bron cedex France Auteur correspondant. Introduction.— L’ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigne siégeant essentiellement au niveau du membre inférieur ; l’atteinte cotyloïdienne est rare (moins de 1 % selon Campanacci). Dans ce cas, son exérèse est très difficile en raison de la profondeur de la lésion. Nous présentons ici une série importante de cinq cas d’ostéome ostéoïde siégeant dans l’arrière fond du cotyle, traités selon une méthode originale : le forage résection osseux percutané sous contrôle tomodensitométrique (FROP). Matériel d’étude.— Notre série comporte cinq patients, trois filles et deux garc ¸ons, dont l’âge à l’intervention était en moyenne de 17 ans (extrêmes de 11 à 27 ans). Le diagnostic s’est toujours appuyé sur le « couple » d’imagerie scintigraphie (hyperfixation) — scanner (nidus dans la lame quadrilatère). Traitement.— Ces cinq patients ont bénéficié d’un forage résec- tion osseux percutané (FROP), technique mini invasive réalisée sous anesthésie générale, sous contrôle d’un scanner (patient placé en décubitus ventral). Un matériel ancillaire spécifique permet d’atteindre la zone lésionnelle, puis d’enlever une carotte osseuse, prélèvement envoyé en anatomopathologie. Résultats.— Les résultats de cette étude, avec un recul minimum d’un an, sont excellents : cinq guérisons complètes avec disparition totale et définitive des douleurs. Discussion.—L’ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle est caractérisé par sa rareté et par la difficulté technique de son exérèse, liée à la profondeur de cette lésion : certains auteurs rap- portent la nécessité de luxer la hanche pour un abord direct, ou de réaliser une arthroscopie de cette articulation, techniquement dif- ficile. Le FROP est une technique efficace, non invasive, permettant une exérèse complète grâce à un matériel ancillaire adapté. Conclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la méthode FROP pour traiter un ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle, loca- lisation où elle s’avère extrêmement performante. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.260 347 Résultats cliniques et radiologiques des transferts épiphysaires de fibula après résection d’une tumeur osseuse chez sept enfants Manon Bachy , Stéphanie Pannier , Caroline Dana , Arielle Salon , Eric Mascard , Christophe Glorion Service d’orthopédie pédiatrique, hôpital Necker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Le transfert d’épiphyse vascularisée associé à un segment de diaphyse permet de traiter les pertes de substances épiphysaires de l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analyser la technique chirurgicale puis les résultats cliniques et radiologiques à long terme. Matériel et méthode.— Entre 1997 et 2008, sept patients (deux filles et cinq garc ¸ons), âgés en moyenne de 5,7 ans (2—8) ont été opérés d’une tumeur osseuse maligne avec reconstruction par trans- fert d’épiphyse vascularisée de fibula. Il s’agissait de cinq sarcomes d’Ewing et deux ostéosarcomes, localisés au fémur proximal (trois), à l’humérus proximal (trois) et au radius distal (un). Le transplant mesurait en moyenne 12,7 ± 2,9 cm. La vascularisation était assurée par un pédicule unique dans cinq cas (fibulaire trois ; tibial anté- rieur deux) et par deux pédicules dans deux cas. L’ostéosynthèse était assurée par une broche centromédullaire dans six cas et une plaque vissée dans un cas. Un vissage tibio-fibulaire préventif a été réalisé dans six cas. Tous les patients ont eu une chimiothérapie pré et postopératoire selon les protocoles de la SFCE. Un patient a eu une radiothérapie complémentaire. Résultats.— Le recul était en moyenne de 6,5ans (2,8—11,5). Tous les patients étaient vivants et en rémission de leur tumeur. La fonc- tion était jugée satisfaisante dans 85% des cas. L’épaississement du greffon traduisait son intégration dans tous les cas, la physe était restée ouverte dans 4 cas, autorisant une poursuite de la croissance. Parmi les complications, on notait une infection post- opératoire, deux défauts de consolidation, deux fractures, une désaxation nécessitant une reprise chirurgicale et deux paralysies spontanément régressives du nerf fibulaire commun. Une déviation en valgus de la cheville était apparue chez le patient n’ayant pas eu de syndesmodèse préventive. Discussion.— Chez les petits enfants, le transfert de fibula vascula- risée avec son épiphyse est une technique qui permet à la fois de combler une perte de substance osseuse, de reconstruire une arti- culation mobile et de permettre la poursuite de la croissance du segment réséqué. Les prothèses de croissance n’ont pas donné dans notre expérience des résultats suffisants dans cette tranche d’âge et les arthrodèses ne règlent pas le problème de la croissance. Conclusion.— Le transfert d’épiphyse vascularisée est une tech- nique difficile, grevée de complications, mais qui permet de reconstruire un segment osseux emportant une épiphyse chez le petit enfant, conservant ainsi une fonction et une croissance en l’absence d’infection ou de radiothérapie. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.261 348 Adamantinome : suivi à long terme et regard critique sur la prise en charge thérapeutique Louis-Romée Le Nail , Heide Elke Viehweger , Frédéric Sailhan , Frédérique Larousserie , Gonzague De Pinieux , Philippe Rosset , Philippe Anract Service de chirurgie orthopédique 2, hôpital Trousseau, 37044 Tours cedex 9, France Auteur correspondant. Introduction.— L’adamantinome est une tumeur osseuse primitive maligne de bas grade, de localisation essentiellement tibiale. Il

Résultats cliniques et radiologiques des transferts épiphysaires de fibula après résection d’une tumeur osseuse chez sept enfants

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onclusion.— Contrairement au pied de mine ouvert qui accor-ait une grande place à l’amputation, le traitement du piede mine fermé doit être le plus conservateur possible. Ceraitement est résolument chirurgical pour redonner sa forme ana-omique à l’arrière pied, seule garante du résultat fonctionnel.ette démarche thérapeutique facilite le traitement des séquellesarthrodèse).

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ntroduction.— L’ostéome ostéoïde est une tumeur osseuse bénigneiégeant essentiellement au niveau du membre inférieur ; l’atteinteotyloïdienne est rare (moins de 1 % selon Campanacci). Dans ceas, son exérèse est très difficile en raison de la profondeur dea lésion. Nous présentons ici une série importante de cinq cas’ostéome ostéoïde siégeant dans l’arrière fond du cotyle, traitéselon une méthode originale : le forage résection osseux percutanéous contrôle tomodensitométrique (FROP).atériel d’étude.— Notre série comporte cinq patients, trois fillest deux garcons, dont l’âge à l’intervention était en moyenne de7 ans (extrêmes de 11 à 27 ans). Le diagnostic s’est toujours appuyéur le « couple » d’imagerie scintigraphie (hyperfixation) — scannernidus dans la lame quadrilatère).raitement.— Ces cinq patients ont bénéficié d’un forage résec-ion osseux percutané (FROP), technique mini invasive réaliséeous anesthésie générale, sous contrôle d’un scanner (patient placén décubitus ventral). Un matériel ancillaire spécifique permet’atteindre la zone lésionnelle, puis d’enlever une carotte osseuse,rélèvement envoyé en anatomopathologie.ésultats.— Les résultats de cette étude, avec un recul minimum’un an, sont excellents : cinq guérisons complètes avec disparitionotale et définitive des douleurs.iscussion.—L’ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle estaractérisé par sa rareté et par la difficulté technique de sonxérèse, liée à la profondeur de cette lésion : certains auteurs rap-ortent la nécessité de luxer la hanche pour un abord direct, ou deéaliser une arthroscopie de cette articulation, techniquement dif-cile. Le FROP est une technique efficace, non invasive, permettantne exérèse complète grâce à un matériel ancillaire adapté.

onclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la méthode FROPour traiter un ostéome ostéoïde de l’arrière fond du cotyle, loca-isation où elle s’avère extrêmement performante.

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Service d’orthopédie pédiatrique, hôpitalecker-Enfants—Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Le transfert d’épiphyse vascularisée associé à unegment de diaphyse permet de traiter les pertes de substancespiphysaires de l’enfant. L’objectif de cette étude est d’analysera technique chirurgicale puis les résultats cliniques et radiologiqueslong terme.atériel et méthode.— Entre 1997 et 2008, sept patients (deuxlles et cinq garcons), âgés en moyenne de 5,7 ans (2—8) ont étépérés d’une tumeur osseuse maligne avec reconstruction par trans-ert d’épiphyse vascularisée de fibula. Il s’agissait de cinq sarcomes’Ewing et deux ostéosarcomes, localisés au fémur proximal (trois),l’humérus proximal (trois) et au radius distal (un). Le transplantesurait en moyenne 12,7 ± 2,9 cm. La vascularisation était assuréear un pédicule unique dans cinq cas (fibulaire trois ; tibial anté-ieur deux) et par deux pédicules dans deux cas. L’ostéosynthèsetait assurée par une broche centromédullaire dans six cas et unelaque vissée dans un cas. Un vissage tibio-fibulaire préventif a étééalisé dans six cas. Tous les patients ont eu une chimiothérapie prét postopératoire selon les protocoles de la SFCE. Un patient a eune radiothérapie complémentaire.ésultats.— Le recul était en moyenne de 6,5 ans (2,8—11,5). Tous

es patients étaient vivants et en rémission de leur tumeur. La fonc-ion était jugée satisfaisante dans 85 % des cas. L’épaississementu greffon traduisait son intégration dans tous les cas, la physetait restée ouverte dans 4 cas, autorisant une poursuite de laroissance. Parmi les complications, on notait une infection post-pératoire, deux défauts de consolidation, deux fractures, uneésaxation nécessitant une reprise chirurgicale et deux paralysiespontanément régressives du nerf fibulaire commun. Une déviationn valgus de la cheville était apparue chez le patient n’ayant pasu de syndesmodèse préventive.iscussion.— Chez les petits enfants, le transfert de fibula vascula-isée avec son épiphyse est une technique qui permet à la fois deombler une perte de substance osseuse, de reconstruire une arti-ulation mobile et de permettre la poursuite de la croissance duegment réséqué. Les prothèses de croissance n’ont pas donné dansotre expérience des résultats suffisants dans cette tranche d’âget les arthrodèses ne règlent pas le problème de la croissance.onclusion.— Le transfert d’épiphyse vascularisée est une tech-ique difficile, grevée de complications, mais qui permet deeconstruire un segment osseux emportant une épiphyse chez leetit enfant, conservant ainsi une fonction et une croissance en’absence d’infection ou de radiothérapie.

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Service de chirurgie orthopédique 2, hôpital Trousseau, 37044ours cedex 9, France

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