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RESUME DE L'ACTION 2019 2022 Relance de la Filière Ananas (REFILA) PROGRAMME DE COMPETITIVITE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (PCAO) VOLET GUINEE - Référence Décision: 2017 / 040-806 Financé par le 11 ème Fonds européen de développement à travers le Programme Indicatif Régional pour l'Afrique de L'Ouest (2014-2020) L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL

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RESUME DE L'ACTION

No. Référence

ONUDI : UE : Numéro CRIS : 2017 / 040-806

Titre de Projet Relance de la filière ananas (REFILA)

Date de démarrage Juin 2019

2019 2022

Relance de la Filière Ananas (REFILA)

PROGRAMME DE COMPETITIVITE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST (PCAO)

VOLET GUINEE - Référence Décision: 2017 / 040-806

Financé par le 11ème Fonds européen de développement à travers le

Programme Indicatif Régional pour l'Afrique de L'Ouest (2014-2020)

L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL

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No. Référence

ONUDI : SAD ID 190035 UE : Numéro CRIS : 2017 / 040-806

Titre de Projet Relance de la filière ananas (REFILA)

Date de démarrage Juin 2019

Durée 48 mois (4 ans)

Localisation République de Guinée

Agences d’Exécution

- L’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel) est l’agence d’exécution du projet.

- Le CCI (Centre de Commerce International) mettra en œuvre des activités pré-identifiées. A cet effet, un accord inter-agence sera établie entre l’ONUDI et le CCI.

Contreparties Nationales

- Ministère de l’Industrie et des PME (Lead) - Ministère du Commerce - Ministère de l’Agriculture - Ministère des Investissements et des PPP

Partenaires clés de mise en œuvre

FEPAF-BG, IRAG, CRAAF, IGNM, ONCQ, AGUIPEX, CCIAG, APIP, AGUIPE.

Budget/ Contributions

4.990.000 EUR - UE/11èmeFED : 4.900.000 EUR - ONUDI : 90.000 EUR

Résumé du Projet : Ce projet est le volet national pour la République de Guinée, du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (PCAO). Il s’inscrit dans le cadre de l’objectif spécifique 2 - Appui à la compétitivité du secteur privé – du domaine prioritaire de concentration 2 – Intégration économique régionale, aide au commerce – du Programme Indicatif Régional (PIR) 2014–2020 pour l’Afrique de l’Ouest (11ème FED). La compétitivité économique de la Guinée et de l’Afrique de l’Ouest repose sur leur capacité à appliquer et faire appliquer les normes internationales de qualité au niveau de l’ensemble des maillons production, transformation et commercialisation de chaines de valeur porteuses. La bonne intégration de ces normes et qualités, avec une augmentation conséquente du niveau de production, et le renforcement des infrastructures de qualité, constituent les facteurs clés sur lesquels devra reposer la compétitivité commerciale de la Guinée et de l’Afrique de l’Ouest sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux. Ainsi, l’appui à la mise à niveau et au développement de filières à potentiel commercial et d’inclusion socio-économique, la compétitivité des pays de la CEDEAO sera améliorée, favorisant une dynamique de croissance économique inclusive et une meilleure participation au commerce mondial. L’objectif global de l’action est de contribuer au renforcement de la compétitivité des pays de l’Afrique de l’Ouest et à son intégration dans les systèmes de commerce régionaux et internationaux. Les objectifs spécifiques et les résultats attendus de l’action au titre de la composante Guinée du PCAO sont : Objectif Spécifique 1 (OS1) : Améliorer la performance de la filière « Ananas » en Guinée et favoriser sa croissance, en stimulant sa contribution à l’industrie, au commerce régional, à l’exportation et à la création d’emplois :

- Résultat 1.1 (R.1.1) : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur de

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LISTE DES ABREVIATIONS

AGR : Département de l’agri-business de l’ONUDI APIP : Agence de Promotion des Investissements Privés BES : Bureau d'Exécution Stratégique (de la Primature) BPA/GAP : Bonnes pratiques agricoles BPF/GMP : Bonnes pratiques de fabrication CAC : Commission du Codex Alimentarius CASCO : Comité de l’ISO pour l’évaluation de la conformité CCI : Centre du commerce international CCIAG : Chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat de Guinée CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEI : Commission électrotechnique internationale CGP : Cellule de Gestion du Projet CIPV : Convention internationale pour la protection des végétaux

CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

CNCP : Cellule Nationale de Coordination du Projet CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement COLEACP : Comité de Liaison Europe-Afrique -Caraïbes-Pacifique CP : Comité de Pilotage CTCS : Comité Technique de Coordination et de Suivi IDDA-3 : Troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (DDIA-3) DEVCO : Comité de l’ISO pour les questions relatives aux pays en développement DEVPRO : Programme de l’ISO pour les pays en développement DUE : Délégation de l'Union Européenne (en Guinée) ENV : Département de l’environnement de l’ONUDI EUTF : Fonds Fiduciaire de l'UE (European Union Trust Fund) FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FED : Fonds Européen de Développement FEPAF-BG : Fédération des Planteurs de la Filière Fruit de la Basse Guinée

l’Ananas en Guinée est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau.

- Résultat 1.2 (R.1.2) : Les organisations intermédiaires d’appui à la filière « Ananas » sont renforcées et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, appuis techniques, accès au financement, encadrement, accès au marché, etc.).

Objectif Spécifique 2 (OS2): Améliorer le climat des affaires en Guinée, notamment grâce à l’intégration des politiques régionales en faveur de la compétitivité dans les politiques nationales :

- Résultat 2.1 (R.2.1) : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus favorable pour les activités des agents économiques.

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GATT : Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce GFSI : Global Food Safety Initiative GHP : Good Hygiène Practices GT : Groupe de Travail HACCP : Hazard Analysis of Critical Control Point IGNM : Institut Guinéen de Normalisation et de Métrologie INTEGRA : Programme d'Intégration des Jeunes (Lutte contre la migration illégale) ISO : Organisation Internationale de Normalisation LMR : Limites maximales de résidus MAgri : Ministère de l'Agriculture MCom : Ministère du Commerce MD-2 : Del Monte Gold Extra Sweet Pineapple (Variété d'ananas) MInv : Ministère de l'Investissement et des PPP MIPME : Ministère de l'Industrie et des PME NROH : Nigeria Regional Office Hub of UNIDO ODD : Objectif de Développement Durable OIAN : Organisations internationales à activité normative OIML : Organisation internationale de métrologie légale OMC : Organisation mondiale du commerce OMC : Organisation Mondiale du Commerce OMS : Organisation mondiale de la santé ONCQ : Office National de Contrôle Qualité ONG : Organisation Non Gouvernementale ONUDI : Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel OP : Organisations de Producteurs OPV : Office de la Protection des Végétaux OTC : Accord sur les obstacles techniques au commerce PCAO : Programme Compétitivité de l'Afrique de l'Ouest PIR : Programme Indicatif Régional PMA : Pays les moins avancés PME : Petites et Moyennes Entreprises PMQ : Principes du Management de la Qualité PNB : Produit national brut PNDES : Plan National de Développement Economique et Social de la Guinée PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement QA : Quality Assurance QMS : Quality Management System SPS : Sanitaires et Phytosanitaires STDF : Fonds pour l'application des Normes et le Développement du Commerce TC : Comité Technique UE : Union Européenne UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

USAID : United States Agency for International Développent (Agence américaine de développement international)

WACOMP : : West Africa Competitiveness Programme

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Table of Contents I - CONTEXTE .................................................................................................................................................... 6

1. GENESE DU PROJET .................................................................................................................................... 6 2. CONTEXTE MONDIAL, REGIONAL ET NATIONAL ......................................................................................... 9

2.1. Contexte mondial : dynamique et structure de la production et du commerce mondial de l'ananas 9 2.2. Contexte régional : filière ananas et compétitivité ......................................................................... 10 2.3. Contexte national : l’évolution, l’état actuel et les tendances de la filière ananas en Guinée ........ 10

I- AGENCES D’EXECUTION ......................................................................................................................... 14

1. A PROPOS DE L’ONUDI ............................................................................................................................. 14 2. A PROPOS DU CCI ..................................................................................................................................... 16

II- LE PROJET .............................................................................................................................................. 17

1. DEFIS ET OPPORTUNITES DE LA RELANCE DE LA FILIERE ANANAS EN GUINEE .......................................... 17 1.1. Les défis de la relance de la filière « Ananas » en Guinée ............................................................... 17 1.2. Analyse de la chaine de valeur de l’ananas en Guinée ................................................................... 18 1.3. Les défis de qualité et de conformité aux normes sanitaires et autres ........................................... 21 1.4. Les enjeux de la relance de la filière ananas en Guinée .................................................................. 23

2. OBJECTIFS DU PROJET .............................................................................................................................. 23 3. ENSEIGNEMENTS TIRES, COMPLEMENTARITE ET QUESTIONS TRANSVERSALES ...................................... 24

3.1. Enseignements tirés ......................................................................................................................... 24 3.2. Complémentarité, synergie et coordination des interventions ........................................................ 25 3.3. Questions transversales .................................................................................................................. 26

4. INTERVENTIONS CLES ET APPROCHE STRATEGIQUE ..................................................................................... 28 4.1. Problématiques, choix stratégiques et logique d’intervention ......................................................... 28 4.2. Les parties prenantes ....................................................................................................................... 32

5. DESCRIPTION DE L’ACTION : OBJECTIFS RESUSLTATS PRODUITS ACTIVITES : ............................................ 36 6. IMPACT ATTENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET ............................................................................... 45 7. BUDGET ...................................................................................................................................................... 46

III- MISE EN ŒUVRE ................................................................................................................................ 48

1. MODALITES DE MISE EN ŒUVRE .............................................................................................................. 48 2. PERIODE INDICATIVE DE MISE EN ŒUVRE ................................................................................................ 48 3. CADRE DE GOUVERNANCE ET DE GESTION DU PROJET ............................................................................ 48

3.1. Comité de Pilotage (CP) ................................................................................................................... 49 3.2. Comité Technique de Coordination et de Suivi (CTCS) ..................................................................... 50 3.3. Equipe du Projet .............................................................................................................................. 50 3.4. Suivi des Résultats et Rapports........................................................................................................ 55

4. ÉVALUATION ................................................................................................................................................ 55 5. COMMUNICATION ET VISIBILITE ........................................................................................................................ 56 6. RISQUES ................................................................................................................................................... 57

IV- MATRICE DU CADRE LOGIQUE ........................................................................................................... 59

V- CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE ................................................................................................. 67

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I - CONTEXTE

1. GENESE DU PROJET Ce projet est le volet national pour la République de Guinée, du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (PCAO). Le PCAO s’inscrit dans l’objectif spécifique 2 "Appui à la compétitivité du secteur privé" du deuxième domaine prioritaire "Intégration économique régionale, aide au commerce" du Programme Indicatif Régional (PIR) pour l’Afrique de l’Ouest financé sur le 11ème Fond européen de Développement (FED) qui couvre la période 2014-2020.

Le document d’action du PCAO établit comme premier objectif spécifique « améliorer la performance, la croissance et la contribution à l’industrie, au commerce régional et aux exportations de chaînes de valeur sélectionnées » et met l'accent sur les filières suivantes : (i) fruits et légumes (mangues, ananas, oignons, manioc, gingembre, tomates, anacarde et caoutchouc), (ii) textile/vêtements, (iii) cuir, (iv) services (TI, communication, énergies renouvelables).

Par ailleurs, cette composante Guinée du PCAO contribue au Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) dans son deuxième pilier – transformation économique – axé sur les domaines prioritaires suivants : (i) l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; (ii) les industries extractives et manufacturière ; (iii) les infrastructures économiques, la recherche et l’innovation ; et (iv) le commerce, l’artisanat, le tourisme et l’hôtellerie. Le projet s’inscrit dans le cadre du PCAO et est aligné au PNDES. Conformément aux recommandations de la Commission Européenne de cibler les interventions sur un nombre limité de chaînes de valeur, le projet se focalisera sur la filière ananas en besoin de structuration et d’impulsion pour assurer sa relance effective.

En Guinée, le choix de la chaîne de valeur à cibler a été opéré dans un processus participatif, parmi celles identifiées prioritaires dans le PNDES. A cet effet un groupe de travail (GT) composé des représentants d’institutions publiques et privées considérées pertinentes pour le projet (Ministères du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie et des PME, Ministère de la Pêche, Ministère de l’Élevage, l’Agence de Promotion des Investissements Privés et Secrétariat Exécutif du Dialogue Public-Privé) a été constitué au début de la formulation et a proposé à la Délégation de l’UE (DUE) un ensemble de six filières, présélectionnées sur la base des critères suivants : existence d’une offre actuelle sur le marché ; contribution potentielle à la croissance de la production, de la valeur ajoutée, des exportations et de l’emploi ; durée du cycle de production/délai de réalisation du revenu ; degré d’organisation de la filière ; concentration géographique de la production ; densité de projets/bailleurs de fonds sur la filière ; et impacts prévisibles sur l’environnement.

Ces six filières pré-identifiées ont par la suite fait l’objet d’une analyse multicritère simplifiée sur la base des critères ci-dessus, ce qui a résulté dans une classification par l’ordre de priorité décroissant suivant : ananas, mangue, arachide, riz, pêche artisanale et apiculture. La méthodologie de l’exercice et l’ordre de priorité en découlant ont été présentés au GT qui a majoritairement marqué son accord. En tenant compte de ce résultat et du montant indicatif disponible pour le volet « Guinée » du PCAO, il a été alors décidé conjointement par l’ensemble des parties prenantes impliquées, de focaliser les efforts du projet sur la filière de l’Ananas, de sorte à assurer l’efficacité de l’action et maximiser son impact. En dépit de ce choix, il est également encouragé dans le cadre de cette action, d’adresser au mieux possible, de façon synergique, ciblée et transversale, des défis pouvant contribuer à valoriser d’autres filières notamment horticoles.

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Figure 1. Analyse situationnelle de l’ananas en Guinée.

Plusieurs études ont été réalisées sur la filière ananas en Guinée dont la plus récente date de 2017 et réalisée par le Bureau d’Exécution Stratégique (BES) de la Primature. Les résultats de ces études ont été pris en compte dans la formulation de cette action qui ainsi, prend en compte la vision et les attentes actuelles du gouvernement guinéen pour le développement de cette filière dans sa stratégie de relance déjà engagée.

Il convient de noter que la compétitivité des fruits (y compris l'ananas) en général est soutenue par le renforcement des normes et qualités au niveau de la production à travers la mise en œuvre des normes sanitaires et phytosanitaire (SPS). L’exigence de la protection des consommateurs prend en compte la traçabilité de la production du produit sur la base de l’accord sur les normes SPS, la maitrise et la mise en œuvre des principes de management de la qualité (PMQ). L'Accord SPS stipule que les normes adoptées par les pays doivent être fondées scientifiquement. De plus, les pays sont encouragés à baser leurs mesures sur les standards internationaux lorsqu'ils existent (en particulier, ceux établis par la Commission du Codex Alimentarius, l'Office international des épizooties et le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux). Les PMQ qui sont un ensemble de valeurs, de règles, de normes et de convictions fondamentales, considérées comme justes serviront de base au management de la qualité. Ces PMQ au nombre de sept (7), serviront de base pour guider l’amélioration des performances. Ils ont été élaborés et actualisés par les experts internationaux de l’ISO/TC 176, chargé de l’élaboration et de la mise à jour des normes ISO relatives au management de la qualité. Il s’agit notamment des principes suivants : (1) l’orientation client qui consiste à satisfaire aux exigences des clients et de s’efforcer d’aller au-delà de leurs attentes; (2) le Leadership qui consiste à aligner les stratégies, politiques, processus et ressources afin d’atteindre les objectifs; (3) l’Implication du personnel qui énonce qu’un personnel compétent, habilité et impliqué à tous les niveaux est essentiel pour améliorer la capacité à créer et fournir de la valeur; (4) l’Approche processus avec comme fondement, des résultats cohérents et prévisibles sont obtenus de manière plus efficace et efficiente lorsque les activités sont comprises et gérées comme des processus corrélés fonctionnant comme un système cohérent; (5) l’Amélioration qui est essentielle pour conserver les niveaux de performance, réagir à toute variation du contexte interne et externe et créer de nouvelles opportunités; (6) la Prise de décision fondée sur des preuves qui valident le respect des normes, est un processus

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complexe et elle comporte toujours une certaine incertitude. Elle implique souvent de multiples types et sources de données d’entrée, ainsi que leur interprétation qui peut être subjective. Il est important de comprendre les relations de cause à effet et les conséquences involontaires possibles. L’analyse des faits, des preuves et des données conduit à une plus grande objectivité et à une plus grande confiance dans la prise de décision ; (7) du Management des relations avec les parties intéressées qui ont une influence sur les performances d’un processus. Des performances durables sont plus susceptibles d’être obtenues lorsque l’on gère les relations avec toutes les parties intéressées de manière à optimiser leur impact sur les performances. La gestion des relations avec les réseaux de fournisseurs, de prestataires et de partenaires, a une importance particulière. Le secteur industriel est en général étroitement lié aux questions de normes et de gestion de la qualité sur l’ensemble des chaines de production. L’industrie de l'ananas révèle un lien fort entre la production et l’industrie de la transformation. En effet, environ 80% des ananas produits sont absorbés par le marché de la transformation. La transformation de l’ananas s’opère dans un environnement peu ou pas réglementé où les prix sont déterminés par les seules forces du marché (demande et l'offre.) La transformation de l’ananas est soit industrielle, semi-industrielle ou artisanale. Elle est soumise aux exigences de la norme générale CODEX pour les jus et les nectars de fruit (CODEX STAN 247-2005).

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2. CONTEXTE MONDIAL, REGIONAL ET NATIONAL

2.1. Contexte mondial : dynamique et structure de la production et du commerce mondial de l'ananas

L'ananas représente environ 20% de la production mondiale de fruits tropicaux et est le deuxième fruit exotique le plus cultivé après les bananes. La production mondiale d'ananas a doublé les 25 dernières années et compte plus de 25,4 millions de tonnes par an. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), plus de 80 pays produisent cette quantité dont plus de 65% sont destinés à l'exportation (FAOSTAT). Les ananas sont exportés sous diverses formes et près de 80% des ananas du marché se présentent sous forme de produits transformés (48% de jus et 30% de fruits en conserve). La Thaïlande, le Brésil, le Costa Rica, les Philippines, l’Equateur, l’Indonésie, le Ghana et l'Inde sont les principaux pays producteurs au monde. La Thaïlande, les Philippines et l'Indonésie représentent 80% de l'industrie de l'ananas en conserve. Le marché de l'ananas frais a traditionnellement été dominé par le Costa Rica, le Brésil et les Philippines (Figure 2).

Figure 2. Leaders de la production d'ananas dans le monde en 2014 (Echelle : millier de tonnes métriques). © Statista 2018

La croissance de l'industrie de l'ananas frais a été en moyenne de 6% par an depuis 2000. En 2014 le Costa Rica était le plus grand producteur d'ananas avec environ 2 916 milliers de tonnes métriques. La principale variété des principaux pays exportateurs d'ananas est la variété MD-2 (‘’Del Monte Gold Extra Sweet Pineapple’’), développée par le Costa Rica et qui représente plus de 80% du commerce mondial des ananas. Le Costa Rica a renforcé son emprise sur le marché grâce à la MD-2 et détient 85% du marché. Le succès rencontré par la MD-2 a encouragé d’autres entreprises du Costa Rica et de pays en développement à pénétrer ce marché. Les principaux exportateurs de l’Afrique de l’Ouest aussi en tirent avantage. L’avantage concurrentiel dans l’industrie de l’ananas se profile de plus en plus sur les niches (commerce équitable, produits biologiques, variété aux caractéristiques distinctifs, etc.). En plus d’un bon positionnement sur les niches, l’adresse des problèmes liés à la qualité fluctuante et aux exigences des marchés est un facteur impératif pour pénétrer et prospérer sur le marché mondial de l’ananas. Si la robustesse du MD-2 pour la conservation et le transport maritime lui confère un avantage important comme l’atteste sa place sur le marché mondial, d’autres variétés telles que la Baronne de Rothschild et la Cayenne offrent des caractéristiques spécifiques (goût, taille, etc.) plus appréciés par les consommateurs. D’où leur fort potentiel de développement sur certains segments du marché.

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2.2. Contexte régional : filière ananas et compétitivité La production de l’ananas en Afrique de l’Ouest est dominée par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria. Quatre pays d’Afrique de l’Ouest ont fourni 46.200 tonnes d’ananas à l’UE en 2017, soit 9,5 % des approvisionnements extra-communautaires. Le détail de l’approvisionnement en ananas par les quatre principaux pays d’Afrique de l’Ouest vers les pays de l’UE se trouve à la Figure 3. En 2017, la Côte d'Ivoire est le premier exportateur d'Afrique de l'Ouest vers l’UE (27.300 t), suivi du Ghana (15.130 t), du Togo (2.810 t) et du Bénin (945 t). Ces échangent reposent sur les relations historiques et de proximité entre la CEDEAO et l’UE. La même année, les exportations de MD2 vers l'UE ont représenté 78% (36.000 t) des volumes d'ananas exportés par les pays de la CEDEAO vers les marchés de l'UE. La Côte d’Ivoire (64%) et le Ghana (36 %) se partagent la totalité des volumes d'exportations de MD-2 destinée aux marchés européens.

Source Eurostat (2017)

La problématique de la compétitivité de l’espace CEDEAO

Malgré la vigueur de leur croissance récente, les économies Ouest Africaines sont à la traîne du reste du monde en termes de compétitivité. Il existe des opportunités à saisir et des obstacles à lever pour transformer les économies de la sous-région. Il faut surtout exploiter le potentiel des chaînes de valeur mondiales en faveur des économies Ouest Africaines. L’agriculture reste un secteur qui contribue de façon importante au PIB des pays de la CEDEAO et renforce sa compétitivité malgré le recul ces dernières années de ce secteur au profit du secteur des services. Ce recul est un signe de faiblesse de la productivité et de la valeur ajoutée des produits agricoles de base, pour un secteur qui emploie plus de 50% de la population active. L’agriculture reste la principale source de revenus de la population rurale, avec, selon les estimations, 64% du total. Plusieurs cultures vivrières de base (maïs, riz, sorgho, mil, manioc, ignames, patates douces, etc.) et quelques cultures commerciales traditionnelles (café, coton, cacao, palmier à huile, sucre, thé et tabac) dominent le secteur agricole Ouest Africain. L’ananas fait partie des produits qui peuvent renforcer la compétitivité de l’Afrique de l’Ouest.

2.3. Contexte national : l’évolution, l’état actuel et les tendances de la filière ananas en Guinée

La culture de l’ananas a été introduite en Guinée par les colons français au début des années 1930, dans cette partie de l’AOF (Afrique Occidentale Française) identifiée par les ingénieurs agronomes de l’époque comme une zone de prédilection pour la production des meilleurs fruits tropicaux exportables vers la métropole, à cause de la combinaison de certains avantages naturels de son territoire intertropical (terroir sablo-limoneux, ensoleillement et pluviosité).

- 5.00

10.00 15.00 20.00 25.00 30.00

Côte d'Ivoire Ghana Togo Bénin

Figure 3. Exportation d'ananas des pays d'Afrique de l'Ouest vers l'Europe en 2017 (en millier de Tonne)

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En effet, La température, principal facteur qui agit sur le rendement est particulièrement favorable à la culture de l’ananas en Guinée, plus particulièrement en Basse Guinée (Guinée maritime) sur le littoral. La moyenne de 25 - 30°C, les faibles amplitudes et les très faibles variations saisonnières font que les températures généralement considérées comme trop fortes (>35°) ou trop faibles ne viennent pas perturber le développement du fruit. En 1938, la Guinée parvint à exporter vers la métropole, à la suite de l'initiative de quelques pionniers de la culture de cette plante, un total de 67 tonnes. Au lendemain de la guerre on assista à un accroissement progressif des superficies. L'installation d'une usine de transformation de l'ananas en Guinée (C.O.P.R.O.A) apportant au planteur l'assurance d'un débouché stable favorisa l'expansion de cette culture. Le volume de production et d’exportation de l’ananas entre 1948 et 1953 (forte croissance) et entre 1950 et 2016 (décrochage quasi-total et tentative de reprise qui peine à démarrer).

La Guinée a été le plus important exportateur de ce fruit vers la France dans les années 50 avec des dizaines de milliers de tonnes exportées par an. Cette exportation s’est arrêtée dans les années 70. Par exemple, en 2016, seulement 2 tonnes d'ananas ont été exportées par la Guinée.

La presque totalité de l’ananas de Guinée est produite dans la région de la Guinée Maritime, surtout dans les zones de Maferinyah (préfecture de Forécariah) et Friguiagbé (préfecture de Kindia). La préfecture de Kindia produit environ 52% de l’ananas contre 48% à Forécariah (dont la moitié à Maferinyah). La surface totale cultivée est estimée à 450 Ha (233 Ha à Kindia et 217 Ha à Forécariah) pour un rendement moyen de 40 tonne/ha (Source : étude BES, 2018). Le nombre total de producteurs est estimé à environ 650, repartie entre trois catégories : les petits producteurs (0.1 - 0.5 ha par planteur) représentant 70% des planteurs ; les producteurs moyens (0.5 – 1 ha) représentant 20% des planteurs ; les grand producteurs (1 à 10 ha) représentent 10% des planteurs. Ainsi, dans l’état actuel, 90% des planteurs exploitent au plus jusqu’à 1 ha par personne. La plupart des petits et moyens producteurs sont organisés en coopératives, qui rendent quelques services à leurs membres, notamment aux niveaux de l’approvisionnement en intrants et de la commercialisation de la production. Les capacités de ces coopératives ainsi que des structures faitières qui les fédèrent restent très limitées malgré le rôle central qu’elles jouent dans l’animation et la promotion de la filière.

La Variété guinéenne de l’ananas et ses potentialités

Les variétés produites en Guinée sont la Cayenne lisse, la Baronne de Rothschild et la Queen (Tahiti et Victoria) (Figure 7). La relance de la filière ananas en Guinée devrait s’appuyer sur les variétés locales prisées pour leurs spécificités et pour lesquelles le pays dispose d’avantage comparatifs réels. En s’appuyant sur l’ananas de Guinée, le pays devrait à la fois se renforcer sur les marchés de niche et favoriser une production de volume afin d’améliorer sa position sur les marchés régionaux et internationaux.

01,0002,0003,0004,0005,000

Cayenne de lisse La Baronne deRothschild

La Queen (Tahiti ouVictoria)

4,5004,000

500

Figure 7. Répartition selon la varieté de la production d'ananas par tonne en 2016

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Source : Etude BES 2016

En dépit de la chute historique de la production et des exportations, l’ananas de Guinée a encore des avantages comparatifs (qualité du produit, environnement naturel favorable, maitrise des techniques de production, etc.) qui permettront de profiter des opportunités qui découlent de la dynamique des marchés extérieurs en croissance rapide et facilement accessibles, pourvu que les contraintes et obstacles qui pèsent sur la filière soient levés.

En quantité, la Cayenne lisse est la principale variété produite en Guinée. Elle se caractérise par des fruits de longue conservation (plus de 3 semaines) et adaptés au transport bateau. Elle est à l’origine de la formidable extension qu’a connue le marché européen depuis plus de trente (30) ans. Ses qualités gustatives sont moyennes. En Guinée, elle n’est pas suffisamment cultivée pour permettre de générer un flux d’exportation régulier par bateau. Avec cette variété, la qualité des fruits risque de s’affaiblir (sur le plan sanitaire) au bout de plusieurs générations. Un renouvellement du matériel végétal est nécessaire et les petits planteurs ne sont pas toujours bien outillés pour piloter directement leur approvisionnement en matériel végétal de qualité.

La Baronne de Rothschild est actuellement la seconde variété (en quantité) cultivée en Guinée et est caractérisée par ses feuilles épineuses (notamment sur la couronne) mais aussi par sa production de bulbilles nombreuses qui facilitent sa reproduction naturelle. C’est aussi la variété la plus appréciée des consommateurs notamment européens même si le commerce international a plus l’habitude de la Cayenne lisse. La baronne est un fruit de meilleure qualité mais qui ne peut supporter de longues périodes de conservation quoiqu’elle bénéficie d’une certaine prime sur le marché européen. D’où sa grande adaptation aux marchés de niche et à l’export par avion.

Par ailleurs, la Baronne présente des caractéristiques spécifiques (goût, texture, taille, etc.) qui lui prêtent un lien unique avec la localité de Kindia et éventuellement Maferinyah. D’où l’initiative du Gouvernement, des partenaires au développement et des acteurs de la filière de promouvoir la Baronne de Guinée pour l’Indication Géographique (IG). Elle représente un atout majeur pour positionner la Guinée sur les marchés mondial et régional de l’ananas.

Dans ce contexte, le Gouvernement accorde une importance particulière à la relance de la filière ananas en Guinée, considérée comme un des projets phares du PNDES.

Positionnement de la Guinée sur le marché de l’ananas La concurrence sur le marché mondial de l’ananas s’est durcie. Le marché est dominé par cinq multinationales agroalimentaires. Le succès rencontré par le MD-2 sur le marché de volume a encouragé d’autres entreprises du Costa Rica et de certains pays en développement à pénétrer le marché. Les exportateurs d’Afrique de l’Ouest aussi essayent d’en tirer des avantages.

Dans ce contexte le meilleur positionnement de la Guinée est de développer ses variétés spécifiques (Baronne, Cayenne) pour des marchés de niches et intensifier progressivement pour le marché de volume.

La Figure 8 résume les principaux schémas de concurrence pour la Guinée.

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Source Eurostat (2014) La Guinée est l’un des pays les moins compétitifs dans la sous-région Ouest Africaine avec comme classement au niveau mondial 144ème en 2015 (Source : Rapport compétitivité 2015 Forum Economique Mondial, BM, UA et OCDE). L’amélioration des institutions en les alignant sur celles de la sous-région et des références internationales, permettra de renforcer le cadre légal et réglementaire, technique et organisationnel favorisant des processus de production, de transformation et de commercialisation plus efficace et optimaux. La mise à niveau des infrastructures de la qualité est requise pour assurer l’intégration des pratiques qui respectent les normes sous régionales et internationales devant permettre aux produits et services de la Guinée d’être plus compétitifs. Selon le Doing Business, la Guinée avance dans le processus de l’amélioration du climat des affaires, mais, il reste encore beaucoup à faire en matière de réformes et de l’application des mesures qui en découlent.

Rendre la Guinée compétitive sur le marché de l’ananas requiert d’agir sur les défis suivants :

i. Main-d’œuvre performante et compétitive à travers la formation et l’organisation des acteurs de la filière ananas ;

ii. Le développement d’une production extensive et intensive, lequel s’appuie sur des bonnes pratiques et l’intégration des politiques et normes sous-régionales et internationales aux politiques nationales ;

iii. L’attraction des investissements à travers la mise en place de mécanismes innovants autour de la filière ;

iv. La mise à niveau et l’opérationnalisation des infrastructures de la qualité ; v. Le développement des marchés intérieurs et extérieurs.

0

100

200

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800 710

25 28 15 35 25 10 2

Figure 8 . Compétitivité entre les origines fournissant l'ananas vers l'UEvolume en millier de tonnes en 2012

Volume d'exportation vers l'UEen millier de tonne

Afrique de l'Ouest: 72

tonnes

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I- AGENCES D’EXECUTION Dans le cadre d’une convention de contribution, le projet sera exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) qui établira un accord inter-agence avec le Centre de Commerce International (CCI) partenaire de mise en œuvre sur les volets de l’intervention pré-identifiés dans le présent document de projet. Ces deux institutions spécialisées mettront en synergie leurs expertises spécifiques reconnues et leur complémentarité pour une mise en œuvre efficace de l’Action.

1. A PROPOS DE L’ONUDI L’ONUDI est l’institution spécialisée des Nations Unies en charge de promouvoir le développement industriel inclusif et durable pour la réduction de la pauvreté et une mondialisation inclusive. Ainsi, l’ONUDI a pour mission de promouvoir et d’accélérer le développement industriel inclusif et durable notamment en faveur des pays les moins avancés (PMA) et les économies en transition. Ce mandat s’inscrit pleinement dans l’ODD-9, qui appelle à « Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation inclusive et durable et encourager l’innovation » qui impacte sur de nombreux autres ODD auxquels l’ONUDI contribue également (croissance économique, emploi, lutte contre la pauvreté, accès à l’énergie, protection de l’environnement, etc.). C’est dans ce cadre que l’ONUDI a aussi été investie par l’AG des Nations Unies de la mission d’élaborer, de coordonner et d’appuyer la mise en œuvre du plan d’action de la Troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (IDDA-3 : 2016-2025) en coopération avec la Commission de l’Union Africaine, les Commissions économiques régionales et d’autres institutions africaines en partenariat avec d’autres institutions/organisations internationales.

L’orientation programmatique de l’ONUDI est structurée en quatre priorités thématiques :

a. La Création d’une Prospérité Partagée ; b. La Compétitivité Economique ; c. La Protection de l'Environnement ; d. Le Renforcement des Connaissances et des Institutions.

Parmi ces priorités, la promotion de la « Compétitivité Economique » est particulièrement en ligne avec les priorités du 11ème FED. Plus en détail, cette priorité thématique se décline en différents domaines d’intervention qui couvrent :

• Investissement, Technologie et Innovation pour le développement industriel et des PME, • Compétitivité, Environnement des affaires et Mise à niveau • Normes et Qualités, Capacités Commerciales et Responsabilité des Entreprises, • Développement Entrepreneurial.

Par ailleurs les expertises internes complémentaires disponibles au sein de l’ONUDI en matière de Développement de l’Agribusiness (Systèmes agro-alimentaire, Sécurité alimentaire, Technologies agro-industrielles, emplois et sécurité humaine) ainsi que celles relatives à la protection de l’environnement constituent un capital important qui dans une synergie d’action, sont mis à profit à différents niveaux dans les processus de promotion de la compétitivité économique autour de certaines chaines de valeur.

Les pays en développement sont souvent confrontés à leur faible capacité de fournir des produits compétitifs qui répondent aux exigences et normes des marchés cibles en termes de qualité, santé, sécurité, protection de l’environnement et des consommateurs.

La Guinée a accueilli à la fois la phase 1 et la phase 2 du projet régional qualité financé par l’UE dont l’ONUDI a assuré et assure l’exécution.

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La Guinée est également soutenue par l'ONUDI grâce à une assistance technique sur les normes SPS et les chaînes de valeur halieutiques pour faciliter l’exportation des produits de pêche dans le cadre d’un programme régional avec le soutien du STDF (OMC), couvrant la Guinée, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal.

Depuis 1991, date de la signature de l’accord de coopération entre la Guinée et l’ONUDI, de nombreux programmes et projets ont été réalisés ciblant un nombre important de domaines d’intervention de l’Organisation. Ceci a permis des contributions importantes sur les questions de : Promotion du secteur privé et des investissements ; création d'emplois pour les jeunes et autonomisation des femmes ; petites industries dont la transformation de produits agricoles ; formation technique et professionnelle ; promotion des énergies renouvelables (mini-hydroélectrique) ; mise en œuvre de conventions internationales sur l’environnement (Protocole de Montréal, Convention de Stockholm sur les Polluant Organiques Persistants); etc.

Dans le cadre de la présente action, l’ONUDI en tant qu’Agence d’Exécution mettra à contribution son expertise et son expérience pour assurer la relance de la filière « Ananas » en Guinée, en vue d’accroitre la compétitivité de la CEDEAO dans le contexte du commerce mondial.

A travers l’éventail de ses ressources techniques en matière de développement de chaines valeurs, de mise en place et de promotion des infrastructures qualités, de facilitation de l’accès aux marchés, de développement de l’entreprenariat, l’ONUDI contribuera techniquement à la mise en œuvre des objectifs du projet et mettra à profit ses compétences de mise en œuvre et de coordination pour assurer la synergie requise et la parfaite coopération de l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet autour de choix stratégiques et opérationnels idoines et efficaces.

Alignée à l’approche régionale du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest, l’ONUDI à travers son Bureau Régional et Représentation auprès de la CEDEAO basé à Abuja (NROH), ainsi que le Bureau Pays en Guinée, dispose d’une présence optimale sur le terrain lui conférant la capacité d’assurer au plus près de la CEDEAO et de ses Etats membres, l’impérieuse nécessité d’intégration et de synergie des initiatives régionales.

A date, plusieurs approches et méthodes ont été expérimentées pour assurer l’efficacité et améliorer la performance de la filière ananas en Guinée. Parfois avec des résultats faibles, sinon des échecs instructifs.

Dans le cadre de la présente action, il sera notamment question de : capitaliser toutes les expériences (réussites, enseignements, difficultés, échecs, etc.) ; assurer une bonne implication de tous les acteurs pertinent (dont notamment la FEPAF-BG) dans le développement du secteur pour des effets de synergie et des complémentarités.

Par ailleurs, une collaboration sera établie entre l’ONUDI et le COLEACP qui sera définie durant la phase de démarrage du projet et fera l’objet d’un sous-contrat, notamment dans le domaine de l’appui, l’organisation et/ou l’encadrement des producteurs. Afin d’assurer le niveau maximal de complémentarité des actions, une concertation permanente aura lieu entre la cellule de gestion du projet et les responsables des programmes du COLEACP en Guinée.

Le responsable du programme COLEACP sera admis au comité de pilotage du REFILA au titre de membre observateur.

La contribution du COELACP à la mise en œuvre de l’action permettra notamment de bénéficier de retour d’expériences et d’acquis des initiatives déployées en Guinée (filière mangue, etc.) dans la promotion et le développement de filières horticoles notamment au niveau de l’appui aux producteurs à la base.

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2. A PROPOS DU CCI Le Centre de Commerce International (CCI) est l’agence de coopération technique conjointe des Nations Unies et de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en charge de la promotion durable du commerce et en particulier des exportations des pays en développement et des économies en transition. Par rapport à l’objectif global et à l’objectif spécifique du PCAO et plus particulièrement s’agissant du chapitre national Guinée (REFILA), le CCI privilégie le recours à l’approche chaine de valeur consistant à favoriser sur chaque segment d’intervention, une amélioration continue de la qualité des produits pour un meilleur alignement aux exigences des marchés.

Dans le cadre du déploiement de ses interventions, le CCI est résolument tourné vers la recherche de synergies et de complémentarités avec les autres agences sœurs du Système des Nations Unies (notamment CNUCED, FAO, FIDA, ONUDI, PNUD) ainsi que les partenaires techniques et financiers appuyant les régions / pays où il intervient.

L’assistance technique déployée par le CCI prend généralement la forme d’activités de formation- action (« learning by doing »), de conseils / coaching, de transfert de savoir – faire, de technologie et de bonnes pratiques, de missions d’études et / ou de prospection commerciale et d’accompagnement dans la conclusion de transactions commerciales et / ou de partenariats.

La Guinée et le CCI entretiennent d'excellentes relations de travail depuis plus de vingt ans. La contrepartie directe du CCI en Guinée est le Ministère du commerce. Toutefois, en vue du déploiement de son action, le CCI travaille aussi avec les ministres en charge de l'agriculture, de l'industrie, des PME, des affaires étrangères.

Dans ce cadre le CCI a notamment appuyé des filières à fort potentiel d'exportation : ananas, café "Ziama" et mangue.

Dans le cadre de la présente action, le CCI interviendra en lien avec les acteurs concernés sur la promotion et la commercialisation de l’ananas de Guinée sur les marchés régionaux et internationaux à travers :

• L’identification des opportunités de marchés, • L’activation des liens avec les marchés cibles et • La réalisation du suivi.

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II- LE PROJET

1. DEFIS ET OPPORTUNITES DE LA RELANCE DE LA FILIERE ANANAS EN GUINEE

1.1. Les défis de la relance de la filière « Ananas » en Guinée Les défis liés à la relance et la compétitivité de l’ananas en Guinée sont d’ordre organisationnel, économique, technique et institutionnel. Spécifiquement, il s’agit de :

a. La faible dynamique organisationnelle de la filière. En effet, malgré l’existence des Fédérations, Unions et Groupements qui tentent avec quelques réussites de mettre en place un cadre organisationnel efficace des acteurs dans les zones de grandes productions, la dynamique organisationnelle reste insuffisante. Intensifier et relancer la production, la transformation, et la commercialisation de l’ananas à l’échelle projetée, nécessite non seulement le renforcement des cadres organisationnels actuels, mais aussi de les porter à un niveau de professionnalisation plus conséquente, les rendre beaucoup plus efficaces et inclusifs. Il s’agit d’un défi essentiel à relever pour assurer une relance réussie de la filière.

b. La prédominance d’une production de type familial et de subsistance : la production de l’ananas est actuellement assurée par des exploitations de petite taille, faiblement équipées et de petite quantité de produits. La taille des superficies exploitées est inférieure en moyenne à 1 ha pour 90% des 650 planteurs actuellement engagés. Par ailleurs, le rendement reste faible (en moyenne 40 tonne/ha) avec un coût relativement très élevé et dans les faits un accès extrêmement limité aux facteurs de production (intrants, équipement, capital, etc.).

c. L’insuffisance ou inexistence des infrastructures de maitrise d’eau pouvant assurer l’intensification de la production : les résultats des campagnes de culture d’ananas dépendent encore de la pluviométrie pour 95% des superficies. Le mécanisme d’irrigation existant, déjà difficile d’accès est motorisé, ce qui augmente le coût de production par hectare. Par ailleurs, la grande majoritaire des petits producteurs qui n’ont pas accès, sont confrontés à une productivité très faible, évoluant au gré des conditions naturelles. A la faveur de l’intervention du BES (Primature) quelques facilités récemment établies avec la Banque Islamique de Guinée (BIG) a permis d’atténuer quelque peu cette difficulté à travers la mise à disposition de lignes pour les équipements d’irrigation au bénéfice des planteurs.

d. L’accès difficile au foncier et/ou la sécurisation insuffisante des droits fonciers qui constitue une contrainte majeure dans les zones de production. L’insécurité foncière des producteurs est un facteur limitant l’investissement privé dans les systèmes d’exploitation plus intensifs et plus durables. Aussi, l’objectif de création massif d’emplois dans la filière requiert la disponibilité de terre accessible aux jeunes entrepreneurs notamment.

e. L’accès difficile aux intrants et aux services financiers et la maîtrise insuffisante des itinéraires techniques : selon le programme national de développement des filières horticoles 2015, les producteurs guinéens utilisent en moyenne, 5 kg/ha d’engrais comparé à une moyenne de 10 kg en Afrique, 60 kg au Proche-Orient, 130 kg en Asie et une moyenne mondiale de 90 kg par an. Par ailleurs, la faible capacité des structures de recherche et de vulgarisation et le faible développement des liens recherche-vulgarisation ne favorisent pas la génération et la diffusion de technologies performantes et adaptées aux systèmes de production, de transformation et de commercialisation. Le développement d’une culture biologique facilitera la gestion de la difficulté d’accès aux intrants, particulièrement les engrais.

f. L’insuffisance/manque de développement des capacités de production de rejets : les producteurs sont confrontés à une insuffisance des capacités de production des matériels végétaux du fait d’absence ou de faiblesse de Centres de Multiplication de Matériel Végétal

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(CPMV). Depuis plus d’une décennie, les services publics d’appui fonctionnent au ralenti ou ne sont pas opérationnels.

g. L’insuffisance de respect des normes de qualité dans les processus de production, de transformation, de conditionnement et de commercialisation, ce qui explique des carences énormes au niveau des structures de contrôle des normes et qualité qui ne sont pas opérationnelles. Par ailleurs, une quantité importante de la production n’est tout simplement pas aux normes, ainsi non exportables notamment sur le marché européen.

h. Faible niveau de transformation : artisanale, semi-industrielle et transformation industrielle : manque de capital, de savoir-faire, d’incitation, etc.

i. Faible prise en compte des enjeux environnementaux de la chaîne de valeur de l'ananas en Guinée (production, transformation, vente au détail, distribution et consommation).

j. Faible intégration des mécanismes régionaux dans les politiques et systèmes du pays, ce qui explique les faibles flux commerciaux intra régionaux.

1.2. Analyse de la chaine de valeur de l’ananas en Guinée La production de l’ananas constitue une réelle opportunité et la chaine de valeur offre des possibilités importantes de création d’emplois directs et indirects. Avec la production-vente des produits frais, la transformation légère (artisanale et semi-industrielle) et industrielle à travers la mise à disposition des sous-produits et de leur vente sur les marchés national, régional et international. La figure 9 reflète la cartographie de la chaine de valeur permettant de visualiser l’étendue des acteurs, des activités et des contraintes qui s’y rattachent. Figure 9. La chaîne de valeur de l'ananas en Guinée

La Figure 9 (ci-dessus) résume les processus essentiels et les acteurs de la chaîne de valeur de l'ananas. L’analyse s'est concentrée principalement sur les petits producteurs. La plupart des agriculteurs fertilisent leur culture et achètent leurs engrais et pesticides à proximité d'un magasin d'intrants. La majorité des producteurs vendent aux collecteurs locaux et étrangers directement au

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bord des champs. Les collecteurs assurent le transport et l'entreposage des ananas, puis les revendent aux exportateurs, transformateurs ou autres collecteurs/grossistes qui distribuent des ananas dans d'autres parties du pays. Ainsi, la production d'ananas offre un large éventail de possibilités d'emploi dans la chaîne de valeur. Cela va de la production jusqu’à la consommation :

• Fournisseurs d'intrants : les revendeurs d'intrants agricoles (produits chimiques, matériel de plantation, compost, équipement), les matériaux d'emballage et les matériaux de paillage permettent aux petits producteurs d’améliorer les techniques agricoles. Ils se répartissent en importateurs agréés, grossistes et détaillants. Ces dernières années dans le cadre de sa politique d’incitation, l’Etat met à disposition des producteurs des engrais subventionnés de certains types.

• Emploi au niveau de la production : l’amélioration du rendement à l’hectare et la diminution du coût d’investissement permettront d’attirer de nouveaux producteurs, dont des jeunes, qui seront accompagnés par de nouveaux investisseurs.

• Emploi au niveau de la commercialisation : Farm Gate, grossistes, détaillants, magasins et supermarchés. Les différentes transactions sur l’ensemble de la chaine de valeur de l’ananas permettront de créer de nombreux emplois.

• Emploi au niveau du transport : Les fourgons réfrigérés, l'air et la mer sont des moyens de transport de l'ananas et offrent d’énormes opportunités d’emplois bien que présentent également des défis.

• Emploi au niveau du conditionnement et de la Transformation : Avant d’être exportés, les ananas sont triés et conditionnés dans des centres de conditionnement. Les ananas sont transformés sous diverses formes, par exemple les fruits en conserve, en jus et en confiture. La transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle offrent de grandes présente un potentiel important de nombreux emplois. Ces activités de conditionnement et de transformation permettent d’offrir des emplois rémunérés aux femmes

Au niveau Production

Les productions sont de type industriel-irriguée pratiquée surtout par SALGUIDIA ou semi-mécanisée pratiquée par les petits et moyens producteurs qui constituent les 90% des intervenants dans le domaine. La Guinée dispose d’un total d’environ 650 producteurs d’ananas répertoriés pour une production d’environ 18 000 tonne/an sur une superficie moyenne de 450 ha, soit une moyenne de 30 tonnes par producteur et par an (source BES/Primature, 2018).

Les principaux défis identifiés à ce niveau sont les suivants :

• Faible capacité d'analyse des sols (pédologie, etc.) et niveau de préparation limité des terres pour les nouvelles plantations ;

• Manque de surfaces aménagées et systèmes d’irrigation inaccessible (ou même inexistants) avec un coût élevé des équipements (motopompes, tuyauteries, et autre accessoires) et de la mise en place. Non disponibilité de réserves d’eau (retenues collinaires, rivières, etc.) permanent autour des sites de production ;

• Difficulté d’obtention de rejets de qualité. Manque de structures et d’acteurs de production de matériel végétal pour soutenir une production intensifiée et de qualité;

• Difficulté d’accès aux intrants tels que les engrais et faible capacité des producteurs pour une utilisation optimale et sans danger des engrais, herbicides, pesticides, inducteurs de floraison et autres produits chimiques ;

• Age moyen relativement élevé des planteurs et manque d'information et de formation sur les nouvelles techniques de production, la gestion des affaires et la commercialisation des produits ;

• Grandes difficultés d’accès au financement pour couvrir les investissements et les besoins en fond de roulement, surtout pour les nouvelles plantations. Le cycle de production étant de 18 mois, la

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majorité des acteurs se retrouvent au mieux dans un cercle vicieux d’endettement infructueux et de dépendance.

• Faible maitrise des techniques et bonnes pratiques de production. Capacité relativement faible des organisations de producteurs.

Ces difficultés expliquent en partie le faible rendement de 40 tonne/ha comparé à la moyenne de la sous-région qui est de 60 tonnes/ha, mais aussi le coût de production relativement élevé par rapport à la concurrence de la sous-région et à l’international.

En outre, l’utilisation non contrôlée de produits chimiques peut aussi poser des problèmes au niveau des exigences sanitaires des marchés de destination mais surtout contribue à diminuer de façon considérable la fertilisation du sol. Tout cela entrave la compétitivité des produits et entretient les difficultés de pénétration des marchés extérieurs, surtout les plus exigeants, ainsi que le niveau très faible des revenus qu’en tirent les producteurs.

Au niveau Transformation/Conditionnement Concernant la transformation, avec l’arrêt de l’usine SALGUIDIA et la non opérationnalisation de l’usine de transformation des fruits de Kindia, les seules possibilités actuelles et à court terme de transformation restent le semi-industriel et l’artisanal qui restent très faibles (confiture, etc.). L’ananas pour l’essentiel est vendu frais et cela pose un défi critique au niveau de la conservation.

Le conditionnement et la transformation des produits présentent ainsi de nombreux défis dont les principaux sont ci-dessous recensés :

• Manque (ou insuffisance) d’infrastructures de conditionnement adéquates à l’exportation de fruits frais de qualité (lignes de calibrage et d’emballage, magasins frigorifiques, transport approprié, etc.);

• Inexistence dans le pays d’une industrie d’emballage capable de produire des matériaux de conditionnement adéquats pour l’exportation de fruits frais, combinée avec les prix élevés des matériaux importés. Cependant il existe des possibilités d’approvisionnement (importation) à des coûts très compétitifs pour des commandes en volumes importants (au moins 12.500 cartons, soit un conteneur de 40’) ;

• Arrêt en 2013 de l’usine de la société SALGUIDIA à Maferinyah, qui a laissé le pays sans aucune unité de transformation industrielle de fruits sauf celle de Kankan. La relance de l’usine de SALGUIDIA qui reste techniquement très opérationnel est au centre des objectifs du Gouvernement ;

• Très peu d’unités de transformation artisanale de l’ananas opèrent à travers des coopératives et autres acteurs de la filière;

• Manque d’information et de formation de certains producteurs sur les types de caisses de champ et les bonnes pratiques de manipulation des fruits;

• Manque d'information et de formation de certains acteurs au niveau de la production, du conditionnement, et de la transformation, sur les exigences de qualité notamment pour les marchés d’exportation.

• Faiblesse de quantité de fruits produite entrainant des problèmes d’approvisionnement des unités de transformation.

Au niveau Commercialisation

Pour la commercialisation de l’ananas, la Guinée ne peut à court et moyen terme exister que sur le marché d’exportation de fruits frais à cause d’absence d’unités de transformation. L’exportation est faite essentiellement en petite quantité (600 tonnes/an par camions bennes de 25 tonnes) vers le Sénégal, la Gambie la Guinée Bissau. Les réalités du marché ne permettent pas à la Guinée d’exporter vers les pays de la sous-région et cela malgré la particularité appréciée de son ananas.

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Pour la commercialisation des produits les défis principaux sont les suivants:

• Routes dégradées et moyens de transport routier inappropriés (camions ouverts et sans réfrigération, etc.);

• Capacité limitée des installations portuaires pour la conservation pour le fret maritime dont le coût des services est relativement très élevé ;

• Faibles capacités de transport aérien de marchandises, le manque d’infrastructures d’appui et coût élevé du fret aérien. Ceci ne pose pas de problème tant que les produits sont destinés à un marché premium.

• Système national de qualité faiblement articulé, présentant des chevauchements et des redondances de compétences et attributions, et manque de laboratoires accrédités dans le pays pour certifier la qualité et la conformité des produits aux normes, règlements techniques et mesures sanitaires et phytosanitaires exigées par les marchés de destination, combiné avec les coûts élevés de l’obtention de ces services à l’extérieur;

• Manque d’accès aux informations adéquates sur les marchés de destination expliquant en partie le nombre limité d'exportateurs locaux spécialisés, et faibles capacités de négociation avec les acheteurs;

• Risque de lourdeurs et de tracasseries dans le déroulement des procédures de transit douanier ;

• Le manque de flux d'informations sur les coûts de transport en pourcentage des dépenses totales et les moyens de gérer ces coûts par le biais de la commercialisation collective, de la négociation avec les transporteurs, etc.;

• Manque d’information et de formation sur le respect des normes de qualité : BPA, commerce équitable, HACCP, etc.

Tous ces problèmes contribuent à accroitre les difficultés d’accès des produits aux marchés de destination – surtout les marchés internationaux – à augmenter les coûts de transaction. Ils apportent aussi de l’insécurité aux producteurs, commerçants et exportateurs sur l’acceptabilité de leurs produits par les marchés de destination, en les exposant à des risques de refus d’entrée de leurs produits.

1.3. Les défis de qualité et de conformité aux normes sanitaires et autres

Les exigences sanitaires et phytosanitaires À l’instar d’autres secteurs de produits destinés à l’alimentation humaine, une restructuration profonde de la filière ananas guinéen doit s’accomplir pour répondre aux nouvelles exigences de sécurité sanitaire, de management de la qualité et de protection de l’environnement. En outre, dans une perspective de développement des exportations agricoles (ex. les ananas), il devient nécessaire pour la Guinée d’apporter la preuve de la conformité de ses productions (généralement des matières premières ou des produits semi-finis agricoles ou agro-alimentaires) aux normes et règlements des pays destinataires. Les mesures concernées sont:

• Assurance qualité et sécurité sanitaire; • Attributs de qualité, normes alimentaires, classement et inspection; • Bonnes pratiques agricoles (BPA); • Bonnes pratiques de fabrication (BPF); • Principes et pratiques de gestion de la sécurité sanitaire des aliments: Principes HACCP,

normes ISO pour la gestion de la qualité et de la sécurité sanitaire: ISO 9000 et 22000; • Normes de l'industrie privée et des détaillants afin de faciliter une plus grande implication du

secteur privé dans le développement des chaines de valeur de l’ananas. Par conséquent, les producteurs/exportateurs qui désirent exporter sont soumis à un certain nombre de normes, impactant leur mode de production et leur organisation. Ces réglementations établissent des règles sur quatre niveaux différents :

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• Les exigences minimales en termes de qualité ; • Les exigences minimales en termes de maturité ; • Les tolérances en termes de taille ; • Les indications générales autour de l’étiquetage.

Les ananas importés doivent être intacts, propres et sains, pratiquement exempts de défauts causés par des parasites, d’humidité extérieure anormale, de brunissement intérieur, et ils devraient être en état de supporter le transport et la manutention. Même s’il n’y a pas de réglementation européenne spécifique pour les ananas, deux normes de qualité internationales existent, il s’agit des:

• Normes Codex pour les ananas, considérées comme une norme « mondiale ». Voir également : http://www.codexalimentarius.org/standards/en/.

• Les normes de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE), plus spécifiques aux pays importateurs de l’UE et maintenant appliquées dans la plupart des pays du monde.

De nombreux pays du Nord ont mis en place des mesures sanitaires à l’importation des produits alimentaires sur leur territoire. Ces mesures portent sur les additifs alimentaires, les résidus de pesticides, la présence de métaux lourds, de moisissures, de contaminations microbiologiques et sur l’étiquetage.

Les normes pour l’exportation vers l’Union Européenne Les exportateurs doivent répondre à plusieurs aspects sanitaires, en réponse aux législations alimentaires européennes :

• La traçabilité : elle est rendue obligatoire par le Règlement européen 178/2002 entré en application le 1er janvier 2005 (« Food Law »). Cette réglementation « de la fourche à la fourchette » donne à l’importateur la responsabilité d’assurer la traçabilité du produit aux différents stades de la filière. Les informations ne sont pas destinées aux consommateurs mais aux pouvoirs publics en cas de contrôle ou d’alerte sanitaire.

• Le contrôle de l’hygiène : il est rendu obligatoire par les modifications de la réglementation relative à l’hygiène entrée en application le 1er janvier 2006. Cette réglementation met l’accent sur le système d’analyse des dangers et de leur maîtrise aux points critiques (méthode HACCP).

• Le respect des limites maximales de résidus de pesticides (directive 91/414/CE). En particulier l’éthéphon (ethrel) pour l’ananas, LMR de 2 mg/kg.

• La traçabilité des emballages : elle est rendue obligatoire à partir d’octobre 2006 (règlement 1935/2004).

• Les normes : conditions d’accès aux circuits commerciaux.

Par ailleurs d’autres normes, commerciales, n’ont pas un caractère réglementaire obligatoire mais deviennent de fait indispensables pour avoir accès au marché européen. GLOBAL G.A.P. « Global Retailer Produce Working Group - Good Agricultural Practices » qui a remplacé EUROPGAP depuis 2007, est aujourd’hui le programme d’assurance agricole leader du monde, qui permet de traduire les exigences des consommateurs dans les bonnes pratiques agricoles dans un grand nombre de pays (actuellement plus de 125). Ce référentiel s’applique au niveau de l’exploitation agricole. Dans le cas de l’ananas, le référentiel représente près de 210 points de contrôle (y compris le respect de l’environnement et des conditions sociales de travail). Cependant, même si les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) font de plus en plus référence au référentiel GLOBAL GAP, elles ne l’exigent pas systématiquement : la sécurisation des

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volumes et de la qualité restent leur premier souci. Les exportateurs doivent également faire face à d’autres exigences du marché, liées aux questions sociales et aussi environnementales ou de durabilité en général. Ces exigences peuvent se traduire par des demandes de certification telles que BSCI, Fair Trade etc.

1.4. Les enjeux de la relance de la filière ananas en Guinée La relance de la filière ananas présente des enjeux à différents niveaux :

a. Historique : la Guinée veut restaurer son image d’antan de grande productrice et exportatrice de produits horticoles (banane et ananas) et de grand pays producteur et exportateur d’ananas en Afrique.

b. Economique : la relance de la filière ananas permettra d’accroitre la production agricole, de mettre en place des mécanismes, méthodes et outils de transformation, d’intensifier la production et de réduire le coût de production à l’hectare, d’améliorer les techniques et la conformité aux normes de production.

c. Social : la relance de la production de l’ananas en Guinée sur une base intensive et extensive permettra d’impliquer d’autres acteurs dans la production agricole (généralement des jeunes et des femmes). Il en sera de même dans la manufacture légère (artisanale et semi-industrielle) et de commercialisation des sous-produits de la transformation industrielle.

d. Institutionnel/Politique : Il sera aussi question du développement institutionnel en termes d’intégration des normes sous régionales, de développement et de mise à niveau des infrastructures de normalisation et de qualité, d’appui au processus d’amélioration du climat des affaires dans le pays, de mise en place des lois et réglementations de facilitation et de sécurisation des investissements privés dans le pays, de la gestion institutionnelle et technique de la problématique du foncier rural.

2. OBJECTIFS DU PROJET

En accord avec la logique d’intervention du PCAO, l’objectif global de cette action est de « contribuer au renforcement de la compétitivité des pays de l’Afrique de l’Ouest et à son intégration dans les systèmes de commerce régional et international ». Il se décline en deux objectifs spécifiques décrit ci-dessous :

OS1 : Améliorer la performance de la filière ananas en Guinée et favoriser sa croissance, en stimulant sa contribution à l’industrie, au commerce régional, à l’exportation et à la création d’emplois.

Résultat 1.1 (R.1.1) : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » en Guinée est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau.

Résultat 1.2 (R.1.2) : Les organisations intermédiaires qui appuient ces acteurs sont renforcés et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, accès au marché, etc.).

OS2 : Améliorer le climat des affaires en Guinée, notamment grâce à l’intégration des politiques régionales en faveur de la compétitivité dans les politiques nationales.

Résultat 2.1 (R.2.1) : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus favorable pour les activités des agents économiques.

Par ailleurs, l’action contribue à l’agenda 2030 de développement durable à travers notamment deux objectifs principaux : ODD 8 – Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous ; ODD 9 – Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation. Elle favorise

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aussi les progrès vers l’atteinte des objectifs de parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles (ODD 5) et d’établir des modes de consommation et de production durables (ODD 12). Cela entre en droite ligne des engagements de la Guinée dans la mise en œuvre des ODD alors qu’elle est en phase d’élaboration de son premier rapport pays. Il faut noter que le PNDES est aligné aux ODD dont il constitue l’instrument central de réalisation pour la Guinée.

Le Projet contribue également aux objectifs du plan d’action de la Troisième Décennie du Développement Industriel de l’Afrique (IDDA-3), proclamé par l’Assemblée Générale des Nations Unies pour la période 2016-2025 et qui constitue une modalité opérationnelle clé pour l’Afrique vers la réalisation de l’Agenda 2030 et ses ODD, spécialement l’ODD 9 et la vision 2063 de l’Union Africaine.

3. ENSEIGNEMENTS TIRES, COMPLEMENTARITE ET QUESTIONS TRANSVERSALES

3.1. Enseignements tirés La coopération bilatérale de l’EU avec la Guinée dans le passé récent s’exercé dans le cadre des 9ème et 10ème FED couvrant de nombreux domaine dont l’agriculture (citer quelques exemple précis). A la suite du coup d’Etat de 2008 en Guinée, l’UE avait suspendu sa coopération bilatérale avec le pays, qui n’a été pleinement reprise qu’en 2013 (partiellement en 2012). Après les élections présidentielles de 2010, des programmes ont porté notamment sur le renforcement de la gouvernance et la réforme cruciale des forces de défense et de sécurité. L’avènement de l’épidémie à virus EBOLA 2014 a favorisé l’orientation des efforts de coopération sur des actions à caractères humanitaires et sur les questions d’insertion socioéconomiques des jeunes à travers les HIMO et les activités génératrices de revenue pour l’essentiel portant sur l’agrobusiness. Plus récemment, dans le contexte post-EBOLA avec contexte politique, sécuritaire, politique et socioéconomique relativement amélioré, des actions de coopération se sont intensifiés dans de nombreux domaine : infrastructures, environnement, entreprenariat et emploi des jeunes, etc. Dans la même période, suivant les évolutions de contexte de la Guinée, de nombreux partenaires au développement (Banque Mondiale, Systèmes de Nations Unies, France, les USA, Japon, Chine, etc.) ont des variations et des évolutions dans leurs interventions dans le pays couvrant tous les secteurs notamment dans l’agriculture et les domaines connexes.

Ainsi, la formulation du présent projet prend en compte les principales leçons tirées de l’exécution des projets au niveau national (UE et autres acteurs) et au niveau de la CEDEAO, ainsi que de programmes thématiques ACP dans des domaines complémentaires, financés par l’UE et par d’autres bailleurs de fonds. Les principales leçons sont ci-dessous résumées :

• L’importance d’assurer une étroite articulation entre les stratégies et politiques de développement régionales et nationales, d’approfondir l’harmonisation légale et réglementaire entre les états membres et de développer des réseaux d’infrastructures et services partagés pour faciliter le commerce intra régional et la construction du marché commun.

• L’importance de travailler en étroite liaison avec le secteur privé et la société civile dans tous les programmes et projets d’appui au développement économique et social.

• Le besoin d’utiliser des approches qui associent des interventions au niveau macro, visant à promouvoir la transformation structurelle des économies, avec des actions au niveau micro, visant à lever rapidement les contraintes principales qui gênent les activités des agents économiques.

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• Les avantages d’utiliser des approches de chaîne de valeur pour améliorer la performance et la compétitivité de secteurs prioritaires et le besoin de dessiner les programmes et projets de façon à couvrir tous les maillons de la chaîne (en respectant le principe général qu’aucune chaîne n’est plus forte que son maillon le plus faible).

• L’importance de l’organisation et de la coopération des acteurs publics et privés dans toutes les démarches de développement et de renforcement de la compétitivité des chaînes de valeur.

• Le besoin de considérer dans tous les projets de coopération des volets importants de renforcement institutionnel des organisations nationales (information, formation, assistance-conseil, etc.), afin d’accroître leur capacité d’appropriation des résultats.

• Le besoin de donner une attention toute particulière aux questions transversales (bonne gouvernance, droits humains, environnement, égalité des sexes, inclusion de groupes désavantagés et vulnérables, etc.) pour accroître l’impact des projets sur la réduction de la pauvreté et les perspectives de soutenabilité des résultats.

3.2. Complémentarité, synergie et coordination des interventions

Au niveau national, un certain nombre d’interventions ciblées et d’envergure relativement limitée (USAID, ENABEL/DAKMA) sont intervenus pour renforcer la filière de l’ananas à travers notamment la formation et l’incubation de jeunes entrepreneurs spécialisés, la multiplication de rejets, etc. En 2016, dans le cadre de la politique du Gouvernement visant à promouvoir la relance effective de la filière ananas, le BES a lancé des interventions de structuration à visée catalytique qui ont permis d’amorcer véritablement une approche holistique dans l’analyse des défis de la filière en plus de la réalisation d’actions pilotes et l’impulsion d’une meilleure synergie des interventions des acteurs basée sur les priorités mises en évidence de façon objective et inclusive par l’ensemble des acteurs dont notamment la FEPAF-BG et la OP.

Il y a eu auparavant d’autres interventions sur la filière, notamment le « Projet de Développement de la Filière Ananas en Basse Guinée » financé à travers le Fonds d’affectation spéciale (FAS) du Cadre Intégré Renforcé (CIR) et coordonné par le Ministère du Commerce (projet clôturé).

Le projet REFILA dans sa formulation s’articule de façon cohérente et complémentaire aux autres interventions en cours et en préparation.

En ce qui concerne d’autres projets financés par l’UE dans le pays, il faut souligner le Programme d'appui à l'intégration socio-économique des jeunes (INTEGRA, EUTF) et actuellement en phase de démarrage, et dont les objectifs incluent : (i) l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers la formation et l’orientation professionnelle ; (ii) la création d’emplois durables à travers le développement de l'entreprenariat et le renforcement de certaines chaines de valeur porteuses ; et (iii) l’amélioration de l’offre de services financiers adaptés aux besoins des bénéficiaires. Dans tous ces domaines il y a un potentiel de complémentarité et synergie avec la présente action, qui sera exploité à travers un cadre de concertation régulière en vue de capitaliser les acquis et de renforcer mutuellement les interventions. Aussi, il faut souligner les interventions en cours et prévues dans le cadre des 10ème et 11ème FED portant sur les domaines de la gouvernance et des transports routiers, où il y a aussi des complémentarités et synergies à exploiter.

Au niveau régional il faut surtout souligner le Programme Système Qualité de l’Afrique de l’Ouest (PSQAO) (dont la phase actuelle est en cours depuis fin 2016 jusque septembre 2019) ainsi que le volet régional du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest démarré en fin 2018.

Par ailleurs, le Programme du CIR (avec le Ministère du Commerce) visant le renforcement des capacités opérationnelles de l’ONCQ a démarré effectivement en fin 2018 laissant toutefois d’autres

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besoins importants qui seront en partie adressés dans la présente action. Des complémentarités et synergies peuvent aussi être recherchées avec les programmes régionaux en cours d’appui à l’APE (PAPED), à la Compétitivité du Secteur Privé, à l’Intégration Régionale et au Commerce, l'Alliance Globale pour l'Initiative Résilience (AGIR) Sahel et Afrique de l'Ouest et d’autres interventions prévues dans le PIR 2014-2020 sur l’intégration économique régionale, la facilitation du commerce, les transports et le secteur agroalimentaire. De même le projet doit tenir compte d’autres interventions de l’UE à un niveau plus global, comme les programmes ACP « Support to business friendly and inclusive national and regional policies and strengthen productive capacities and value chains » et « Promoting scalable and sustainable solutions to enhance Financial Inclusion in ACP Countries ». Le projet doit aussi maintenir une étroite liaison avec le Plan Européen d’Investissements Extérieurs (PIE), actuellement en phase finale d’approbation, en vue des financements éventuels d’investissements stratégiques pour la filière.

Parmi les projets financés en Guinée par d’autres bailleurs de fonds qui présentent des complémentarités par rapport à la présente action on peut mentionner, entre autres, le Programme National d’Appui aux Filières Agricoles (PNAAFA), appuyé par le FIDA et les projets de la Banque Mondiale d’appui au secteur agricole (Agriculture Sector Support Project for Guinea) et aux MPME (Micro, Small and Medium Enterprises Development Project), lequel est en phase de conclusion ; ainsi que les programme FFM ( UE et AfD ) et FFM-SPS ( UE) du COLEACP.

Les Agences de mise en œuvre de la présente action établiront des mécanismes appropriés de consultation et coordination directes et régulières avec les actions pertinentes du Gouvernement et les programmes et projets financés par l’UE et autres bailleurs de fonds en cours ou en phase de préparation aux niveaux national et régional, afin d’exploiter les synergies potentielles et d’éviter duplications et chevauchements d’activités. Ce qui de façon avancée est déjà engagé avec ENABEL et dans le cadre du projet INTEGRA qui présentent les opportunités de collaboration les plus marquantes avec la présente action. A cet effet un cadre d’échange, de concertation et de coordination est établi avec ENABEL (Projet Entreprenariat Rural) et sera élargi autres acteurs intervenant dans le développement de la filière ananas.

La Délégation de l’UE, dans le cadre de son dialogue et de sa coordination avec les États Membres et les autres bailleurs de fonds, ainsi que le Gouvernement, dans le cadre des Groupes Thématiques de Dialogue prévus au niveau du Cadre de Coordination et de Concertation avec les partenaires techniques et financiers du développement (CCC Gouvernement-PTF), devront aussi contribuer à la coordination et synergies entre les bailleurs de fonds et les projets qu’ils financent.

3.3. Questions transversales

Les questions liées à la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, à la protection de l’environnement, à la bonne gouvernance et à l’insertion des jeunes dans la vie active sont des éléments importants qui sont pris en compte dans la préparation et l’exécution de ce projet.

Genre

Le projet veillera à la prise en compte des questions de genre (l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes, etc.) dans toutes les activités, en ligne avec le plan d'action européen sur l'égalité des sexes 2016-2020. Dans ce contexte, le projet travaillera en collaboration étroite avec les associations nationales de femmes entrepreneures et travailleuses afin d’adopter des approches qui favorisent la participation des femmes comme actrices et travailleuses de la filière. A cet effet, certains indicateurs du cadre de résultat (Annexe I) sont désagrégés pour orienter et apprécier la prise en compte du genre dans le projet au niveau opérationnel. Il est important de constater que, si la plantation d’ananas est traditionnellement une occupation des hommes, les femmes sont

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prépondérantes dans les activités post-récolte comme la sélection, le calibrage, le conditionnement, la transformation et la commercialisation des fruits. Environ 120 femmes sont répertoriées parmi les 600 producteurs répertoriés dans les deux bassins de production. Il n’existe pas de coopératives ou d’organisations spécifiques de femmes dans la production de l’ananas. Ainsi, les femmes sont réparties dans les différentes organisations fédérées autour de la faitière (FEPAF-BG) dont principalement : la coopérative des producteurs et exportateurs de fruits de Friguiagbé, l’union des planteurs de Friguiagbé, la coopérative Lanyi, l’union des groupements de planteurs d’ananas de Maferinya, la coopérative Fabik Copagri de Samaya.

Par ailleurs, des organisations spécifiquement féminines œuvrant dans la transformation, la commercialisation des fruits et légumes, et dans le renforcement des capacités des femmes dans les filières agrobusiness seront renforcées et associées dans la mise en œuvre du projet. Il s’agit de façon non exhaustive de : la coopérative Kania NEMA, l’ONG AWEP Guinée, l’ONG Association Guinéenne pour l’Allègement des Charges Féminines (GAFEM), toutes opérant dans les zones d’intervention du Projet.

Au cours de la phase de démarrage du projet, il sera procédé à une analyse spécifique de l’implication des femmes dans la mise en œuvre du projet en tant qu’actrices et bénéficiaires dans toutes les composantes. Des indicateurs spécifiques de genre y afférents seront établis, les références et objectifs définis. Cette analyse inclura un inventaire exhaustif des organisations féminines pertinentes, mais aussi identifiera les opportunités de renforcement du rôle des femmes dans les organisations mixtes dont la faitière (FEPAF-BG).

Ainsi, les activités du projet destinées à promouvoir les investissements dans ces domaines, qui constituent une composante importante de l’action, favorisent naturellement une plus grande participation des femmes dans la filière, soit comme entrepreneures, soit comme travailleuses. Le projet veillera aussi à une participation équitable des femmes dans les activités de formation et renforcement institutionnel prévues et promouvra la collecte de données statistiques désagrégées par sexe dans les différentes institutions partenaires. Finalement il faut noter que le Gouvernement Guinéen s’est dotée en 2017 d’une Politique Nationale du Genre en phase de préparation, qui donnera un nouvel élan au traitement des problèmes de genre dans le pays.

En outre, conformément aux directives de l'ONUDI sur l'intégration de la dimension de Genre, tous les membres du personnel du projet seront sensibilisés aux questions d'égalité des sexes et suivront le cours en ligne de base sur le e-learning Campus d'ONU-Femmes à https://trainingcentre.unwomen.org pour participer aux formations sur le genre et à la promotion du genre.

En outre, en ce qui concerne le recrutement de l'équipe d'experts à impliquer dans ce projet, la priorité sera accordée aux candidatures féminines dans le cas où les candidats de différents sexes présélectionnés pour les différents postes de consultants sont également qualifiés.

Environnement

Les questions liées à la protection de l’environnement, à la mitigation des effets du changement climatique et au développement d’une économie plus « verte » seront extensivement traitées à travers les activités d’information, de formation et d’assistance conseil adressées surtout aux planteurs, mais aussi à d’autres agents économiques de la filière, en particulier les PME/TPE. D’une façon plus générale, le projet veillera à ce que les institutions partenaires et les bénéficiaires finaux deviennent plus conscientes des risques du changement climatique et de ses impacts néfastes potentiels sur le développement économique et social à travers l’information et la formation. Il est aussi important de constater que les écosystèmes de la Guinée, notamment les forêts et les zones

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côtières, sont déjà fort dégradés. Cependant le pays dispose déjà de quelques instruments politiques et législatifs importants pour la préservation de l’environnement et la lutte contre sa dégradation, notamment la Stratégie Nationale sur la Diversité Biologique et le Plan National d’Investissement en Matière d’Environnement (PNIE) 2013-2017, qu’il faut cependant renforcer.

L’assurance de la prise en compte effective de tous les risques environnementaux et sociaux dans le projet est effectuée à travers le processus mandataire d’évaluation environnementale et sociale préalable pour tout projet de l’ONUDI.

Ainsi, cette évaluation a permis d’établir la nécessité du développement d’un plan de gestion environnemental et social du présent projet lors de la phase de démarrage. Ce plan sera parfaitement aligné aux directives de l’ONUDI ainsi qu’aux dispositions européennes et internationales en la matière.

Gouvernance

L’amélioration de la gouvernance de la chaîne de valeur, surtout à travers des activités d’appui au développement du dialogue public-privé, mais aussi au niveau de la gouvernance des entreprises, et des organisations professionnelles de la filière, sont également des éléments importants qui seront en une partie adressés par le projet.

Insertion des jeunes dans la vie active

Le projet promouvra activement la participation des jeunes comme bénéficiaire des actions de formation et d’assistance conseil adressées aux acteurs économiques de la filière, de façon à améliorer leur employabilité, soit comme promoteurs de leurs propres affaires, soit comme travailleurs pour le compte d'autres. Comme il a été mentionné plus haut, dans ses activités le projet maintiendra une étroite collaboration avec le Programme INTEGRA, financé par l’UE à travers l’EUTF et qui vient de démarrer.

4. INTERVENTIONS CLES ET APPROCHE STRATEGIQUE

4.1. Problématiques, choix stratégiques et logique d’intervention En raison de sa longue histoire de production d’ananas, la Guinée a développé les ressources humaines pertinentes pour gérer le secteur comme démontré par la présence importante d'entrepreneurs locaux et une infrastructure logistique pour faciliter la production et les exportations d'ananas frais. Malgré cela, la productivité et les rendements sont faibles en comparaison avec le Costa Rica ou d'autres pays régionaux tels que la Côte d'Ivoire ou le Ghana. Les défis endogènes et exogènes notamment ceux liés à la concurrence restent ainsi de tailles.

Partant des acquis et des enseignements des initiatives passées et en cours sur la filière ananas et sur d’autres spéculations horticoles pertinentes, la présente action mettra au cœur de son approche une première analyse diagnostique approfondie de l’ensemble de la chaine de valeur de l’ananas. De là découlera de façon inclusive avec l’ensemble des acteurs, des stratégies, des actions prioritaires et leur articulation programmatique dans une visée d’allier des impératifs de changement structurants à effet courts/moyens termes, et les ambitions de développement du positionnement stratégique de la Guinée sur les marchés de niche et de volume, s’appuyant sur des approches différentiées de promotion et de développement des exploitations à petite, moyenne et grande échelle sur l’ensemble de la chaine de valeur.

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Dans cette optique un certain nombre de choix d’approches et de contenus novateurs ci-dessous décrits, portent des atouts importants pour soutenir de façon inclusive et durable, la compétitivité de la filière ananas en Guinée.

4.1.1. Concentrations de l’intervention L’approche de concertation des acteurs pour une meilleure synergie des interventions pour une orientation efficace et optimale des efforts de relance de la filière ananas, a permis de circonscrire les interventions de la présente action ainsi qu’il suit :

- En complément aux actions d’ENABEL et des autres acteurs visant la production au niveau de Kindia, le projet REFILA agira uniquement dans le bassin de Forécariah sur ces questions.

- Les interventions relatives à l’infrastructure qualité seront déployées dans les deux bassins (Kindia et Forécariah). Ces réalisations serviront aussi bien à ENABEL qu’aux autres intervenant sur la filière ananas et des spéculations similaires.

- Dans le cadre de la collaboration avec le projet ENABEL, le REFILA s’appuiera sur les mécanismes de fonds de garantie, l’étude de la cartographie des terres cultivables et cours d’eau, ainsi que les aménagements à réaliser par ENABEL.

- Les interventions relatives à l’accès aux marchés de la présente action couvriront les productions des deux bassins (Kindia, Forécariah).

- Les interventions relatives à la transformation de l’ananas et à la promotion agro-industrielle seront déployées dans les deux bassins.

- Les interventions relatives aux politiques de compétitivités et à l’alignement de la Guinée aux mécanismes et instruments de la CEDEAO se situe au niveau national.

4.1.2. L’approche par « agrégation » : un modèle organisationnel novateur

L’expérience guinéenne dans la structuration et la restructuration des acteurs des filières agricoles en général et de celle de l’ananas en particulier est la mise en place et l’opérationnalisation des Plateformes Multisectorielles (TFM) qui ont montré leur limite à induire un réel développement des filières. Pour faciliter une production extensive avec l’implication de nouveaux acteurs, le modèle « d’agrégation » se révèle être plus efficace sur le long terme. L’agrégation est un modèle novateur d’organisation de petits et moyens producteurs autour d’acteurs privés ou d’organisations professionnelles à forte capacité managériale.

L’agrégation s’organisera autour des grappes d’entreprises. Les agrégés « planteurs/producteurs » n’ont pas une professionnalisation de filière, ils interviennent sur plusieurs filières et sont des paysans-cultivateurs parfois des intellectuels. Ils bénéficient des formations techniques (théoriques et pratiques) et apprennent à élaborer un plan d’affaire afin de comprendre l’importance des partenariats et surtout d’une production de qualité et du respect des engagements.

Les agrégés « planteurs/producteurs » travaillent avec les entreprises (TPME/PME) qui sont opérationnelles et identifiées comme partenaires fiables dans un esprit de responsabilité mutuelle. Ces entreprises peuvent se mettre en grappe. Les grappes d’entreprises constituées seront considérées comme des « agrégateurs » et appuieront les différents segments de la chaine de valeur des activités des agrégés sur la base des contrats d’objectifs, de résultats et de performance en collaboration avec les ATP (Agents Techniques Permanents).

La mise à niveau des entreprises interviendra dans le processus de mise en œuvre à travers l’identification des secteurs d’intervention et des acteurs, l’analyse des gaps et des besoins des TPME/PME en matière de soutien de la filière ananas.

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Le système prévoit l’institutionnalisation de l’exercice de la profession de conseiller en gestion et développement agricole ou « Assistants Techniques Permanents : ATP ». Les techniciens des services techniques déconcentrés de l’Etat (IRAG, CRAF, ANPROCA, DVSPS, etc.) pourraient être renforcées afin d’assurer la fonction d’assistants techniques permanents. Ils seront responsables du développement de la filière ananas en diagnostiquant au quotidien les problèmes liés à la production, à la transformation dans toutes ses dimensions et la commercialisation afin de proposer des solutions appropriées et adaptées aux différents contextes et ils offriront un appui technique aux agrégés et aux agrégateurs, afin de renforcer leurs capacités et la qualité de leurs relations. Des plans d’affaires sont élaborés après analyses des activités des agrégés et de la situation des agrégateurs.

La mise en œuvre de l’approche par « agrégation » est gagnante sur le long terme et sa mise en œuvre nécessite une approche graduelle progressive devant permettre le temps de développer les grappes (agrégateurs) et bâtir une véritable relation professionnelle de confiance avec les petits producteurs. Par ailleurs, il s’agit d’une stratégie qui n’est pas tout à fait adaptée aux producteurs moyens ou grands qui déjà pourrait être dans un cadre formel d’exercice avec accès à un certain marché.

C’est pourquoi, dans son approche, l’action développera le modèle en partant de pilotes mis en place autour d’acteurs déjà existants : quelques grands collecteurs ou investisseurs/entrepreneurs identifiés avec l'appui de la Fédération des producteurs d’ananas. Cette approche "QUICK WINS » aurait pour mérite de présenter des résultats structurants au niveau de la production dans les deux premières années du programme (cycle de production) en même temps que se seront implantés parallèlement les aspects normatifs en termes de production, transformation et commercialisation de la filière. Elle a pour avantage, également, de sécuriser pour l’exportation, en termes normatifs, et dans un temps relativement court, une partie de la production nationale. Cette approche pilote de l’agrégation permettra d’en étendre les résultats à travers le pays sur les deux autres années du programme. Il faut noter que la Banque Islamique de Guinée appuie déjà les producteurs d’ananas dans le financement des engrais et des petits équipements agricoles et que dans le cadre d‘un ou de plusieurs contrats d’agrégation pilote, le risque bancaire diminuerait avec son corollaire une possible augmentation des plafonds de financement.

En parallèle à l’expérimentation et au développement du modèle, il sera aussi question de renforcer d’entrée les maillons faibles de la chaine de valeur ananas à savoir : l’irrigation, l’accès aux intrants, l’acquisition des techniques et pratiques agricoles, la production des engrais biologiques et des rejets, la conservation des produits, la transformation artisanale et semi-industrielle, l’emballage des produits. L’amélioration de ces maillons permettra à la filière ananas d’amorcer sur l’horizon court terme un gain de compétitivité sur le marché.

4.1.3. Promotion de solutions financières d’appui à la relance de la filière ananas En synergie avec d’autres initiatives visant le développement de solutions financières en faveurs des entrepreneurs des filières agricoles notamment, l’action promouvra la mise en place de mécanismes d’accès au financement par les acteurs de la chaine de valeur. L’intervention soutiendra notamment la mise en place ENABEL de solutions financières destinées à la filière (Fonds de Garantie et Fonds d’investissement). Ces fonds pourraient être catalysés par les prélèvements sur les bénéfices des producteurs à travers des structures faitières plus utiles aux membres, plus efficaces, et dont la gouvernance sera renforcée et irréprochable. Avec l’appui d’experts internationaux et nationaux, les ATP, les banques, les IMF et autres acteurs seront outillés pour accompagner les producteurs et autres acteurs intervenant sur le développement de la filière ananas dans la mise en œuvre et l’opérationnalisation

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des instruments adéquats pour une mise en place et un fonctionnement efficace et pérenne de ces mécanismes financiers. D’autres solutions de financements innovants seront recherchées en synergie avec ENABEL, INTEGRA et d’autres initiatives en cours ou projetées.

4.1.4. Le respect des normes réglementaires et commerciales Ces dernières années, l’exportation agricole vers les marchés des pays développés est devenue une source potentiellement importante de croissance pour de nombreux pays en voie de développement comme la Guinée. Exploiter ce potentiel, cependant, pose beaucoup de défis. La capacité des exportateurs des pays en développement à entrer dans ces marchés dépend de manière critique de leur capacité à répondre à une sécurité sanitaire rigoureuse, normes imposées par les pays développés. Non seulement ces normes sont rigoureuses, mais elles sont de plus en plus exigeantes. Parallèlement à ces normes réglementaires de plus en plus exigeantes, il existe des normes commerciales, qui vont bien au-delà des normes de qualité traditionnelles car les fournisseurs doivent prêter attention à l'utilisation responsable des produits agrochimiques, de l'énergie, de l'eau, des déchets, ainsi qu’à l'impact social et environnemental. Ces normes sont nettement plus contraignantes que celles qui prévalent dans les pays en développement et sujet à de fréquents changements. Elles sont par conséquent souvent coûteuses à respecter, d’autant plus que généralement, les exportateurs doivent obtenir plusieurs certifications selon la demande de leurs clients Par ailleurs, les exportateurs doivent respecter des cahiers de charge relatifs à la qualité commerciale des fruits et portant sur les caractéristiques suivantes : La taille du fruit, une fois atteint son plein développement: fruit de petite taille, de taille

moyenne ou de grande taille; La forme du fruit: cylindrique, en forme de fût, trapézoïde, ovoïdale ou conique; La forme des yeux: plats ou proéminents; Les feuilles de la couronne: à bords lisses ou dentés; La couleur de la chair à maturité: jaune foncé, jaune pâle ou blanche; La maturité de la chair: plus ou moins distincte; La couleur de l’épiderme, à maturité et selon les conditions climatiques de la région de

culture: rouge orangé, jaune orangé, jaune ou verte.

4.1.5. L’emballage de l’ananas pour l’exportation et la consommation L’emballage constitue l’un des critères de qualité du produit ananas à l’exportation. L’obtention de l’emballage se fait à un coût très élevé et la production locale n’est pas de qualité ; elle est de surcroît onéreuse par rapport à l’emballage importé qui nécessite en plus une commande en volume important. C’est pourquoi le projet promouvra en plus de l’importation d’emballages (court et moyen termes) régionale la mise en place ou mise en niveau d’unités de production locale d’emballage de qualité à un coût abordable pour les producteurs.

4.1.6. Produire du bio (l'ananas biologique) : une excellente option pour l'exportation de l'ananas de Guinée Il existe une demande énorme pour l'ananas bio en particulier en Europe avec une prime très élevée. La Guinée a un excellent agro-climat pour se lancer dans la culture de produits biologiques en particulier la variété spécifique au pays (l’Ananas de Guinée). Par conséquent, il est important d’introduire et de développer la culture biologique de l’ananas. Cette introduction permettra d’assurer une continuité de la culture de l’ananas et du développement des espaces de culture ; aussi

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l'Union européenne (UE) représente le plus grand marché au monde pour l'ananas biologique avec plus de 2 000 tonnes / an. Le deuxième plus grand marché est les États-Unis avec près de 1 000 tonnes / an. Bien que le commerce de l'ananas biologique dans l'UE remonte à la fin des années 90, ce marché est en croissance. Le principal inconvénient de la production d'ananas bio est l'interdiction de l'application de l'éthylène. Le marché de l'UE est actuellement approvisionné par des pays africains comme le Cameroun, le Togo et le Ghana, d'Asie comme le Sri Lanka et d'Amérique latine comme la République dominicaine et le Honduras. La Guinée a plusieurs avantages à développer la culture biologique de l’ananas. Cela réduit le coût de production par l’utilisation des engrais bio produit sur place et l’accès à de nouveaux marchés de niche.

4.2. Les parties prenantes Les différents acteurs impliqués dans le processus de développement de la filière ananas comprennent les acteurs étatiques, les organisations intermédiaires d’appui, les agents économiques e la filière et les institutions d’appui technique et financier. Ci-dessous une description du rôle de chaque acteur :

4.2.1. Ministères et autres organisations gouvernementales pertinentes

Ce groupe inclut les institutions publiques clés pour l’exécution du projet, qui agiront surtout comme partenaires de mise en œuvre. Elles doivent assurer l’alignement du projet avec les politiques nationales, la coordination intersectorielle des activités, indispensable dans un projet à caractère multisectoriel, et l’appropriation nationale des résultats des interventions, indispensable pour pérenniser leurs effets. Plus spécifiquement ce groupe inclut:

• La Primature, à travers le Bureau d’Exécution Stratégique (BES), qui coordonne et dynamise actuellement le Projet de Relance de la Filière Ananas du Gouvernement, que le présent projet doit appuyer et auquel il doit s’encadrer dans une perspective de subsidiarité. Ce projet tiendra compte des difficultés et défis relever pour la filière ananas dans le cadre de cette intervention du BES dont il capitalisera également les acquis.

• Le Ministère de l’Agriculture (MA), qui sera le point focal du projet pour toutes les questions concernant la production de l’ananas. En particulier, les départements centraux et les services déconcentrés du Ministère qui appuient les agriculteurs sur le terrain, les services d’inspection et le Service National de la Protection des Végétaux et des Denrées Stockées (SNPV/DS), entre autres, ainsi que l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) et ses centres de recherche, notamment le Centre de Recherche Agricole de Foulayah (CRAF), sera impliqué dans la mise en œuvre de ce projet. La Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) est également un partenaire clé au niveau de ce Ministère.

• Le Ministère de l’Industrie et des PME, qui sera le point focal pour toutes les questions concernant le développement de la chaîne de valeur ananas en amont et en aval de la production agricole et l’amélioration de la compétitivité globale de la filière et des agents économiques qui l’intègrent, y inclus la réhabilitation/modernisation d’entreprises existantes et la promotion de nouvelles initiatives industrielles et de services, surtout les PME/TPE. En particulier, l’Institut Guinéen de Normalisation et de Métrologie (IGNM), qui dépend de ce Ministère, sera l’institution clé pour les activités liées à la définition des normes pour l’exportation de l’ananas de Guinée et à l’appui aux acteurs de la filière dans ce domaine. L’Office National de la Promotion de L'Artisanat (ONPA), la Direction Nationale de l’Industrie (DNI), la Direction Nationale de la Promotion du Secteur Privé sont également des partenaires clés au niveau de ce Ministère.

• Le Ministère du Commerce, qui sera le point focal du projet pour toutes les questions concernant la commercialisation de l’ananas. En particulier, l'Agence Guinéenne de Promotion des

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Exportations (AGUIPEX) et l’Office National de Contrôle de Qualité (ONCQ), qui dépendent de ce Ministère, seront des partenaires clé dans la mise en œuvre des activités liées à l’appui aux acteurs de la filière en matière d’exportations et d’amélioration du système de qualité de la Guinée, respectivement. L’ONCQ bénéficiera aussi directement des activités d’assistance technique et renforcement institutionnel prévues dans les domaines du contrôle et certification de la qualité.

• La Direction Nationale du Commerce Extérieur (DNCE) est également un partenaire clé au niveau de ce Ministère.

• L’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP-Guinée), créée sous la tutelle de la Présidence de la République, qui assure le Secrétariat Permanent du Conseil Présidentiel des Investissements et des Partenariats Public-Privé (CPI-PPP) et sera un partenaire clé des activités prévues dans les domaines de la promotion des investissements privés et de l’amélioration du climat des affaires.

Le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, ainsi que le Ministère de la Promotion Féminine seront également associés aux activités du projet notamment à travers leur implication au niveau du cadre de gouvernance.

Pratiquement toutes ces organisations sont des institutions publiques fermement établies et qui ont une expérience extensive dans les domaines du projet qu’elles sont censées encadrer et appuyer.

4.2.2. Autres organisations et institutions intermédiaires qui appuient les acteurs de la filière

Ce groupe inclut surtout les organisations représentatives des acteurs de la filière, parmi lesquelles on peut souligner : (a) la Plateforme de Concertation du Secteur Privé Guinéen (PCSPGN), qui fédère les structures du secteur privé et a un rôle fondamental au niveau du dialogue publique privé, spécialement dans le cadre du « Guinée Business Forum », crée en 2005 comme principal instrument pour structurer ce dialogue ; (b) la Chambre Nationale d’Agriculture de Guinée (CNAG), la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG) et l’Association des Entreprises Industrielles de Guinée (AEIG); et (c) les organisations paysannes pertinentes pour la filière, notamment la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOPG) et les fédérations, unions, groupements et coopératives des régions de production de l’ananas, notamment la Fédération des Planteurs de la Filière Fruit de la Basse Guinée (FEPAF-BG), l’Union des Groupements de Producteurs d’Ananas de Maferinyah (UGPAM) et l’Union des Planteurs et Producteurs de Fruits de Kindia (UPPFK) ; enfin et surtout, la Confédération Nationale des Femmes Entrepreneurs de Guinée, ses organisations fédérées et d’autres associations féminines de femmes entrepreneurs et professionnelles de Guinée, qui pourraient jouer un rôle important pour l’intégration des principes d’égalité des genres dans toutes les activités du projet.

Ces organisations devront jouer un rôle fondamental dans la mise en œuvre du projet, surtout dans la mobilisation des agents économiques qui opèrent dans la filière, l’acheminement de leurs préoccupations et besoins au Gouvernement (renforcement du dialogue public-privé) et la prestation de services.

4.2.3. Agents économiques agissant dans la filière

Ce groupe peut être organisé en trois catégories :

• Les planteurs d’ananas, pour la plupart sont sur des exploitations de taille petite et moyenne à l’exception de quelques rares grands producteurs/exportateurs comme CFD et Burquiyah. Les planteurs constituent le principal groupe-cible des activités du projet. Dans ce contexte, les

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activités de mise à niveau et de mise en réseau des planteurs, surtout à travers des actions de formation théorique et pratique, d’assistance-conseil sur le champ et de promotion de groupements coopératifs visant à résoudre en commun les problèmes qui ne sont pas à la portée des planteurs individuels, seront une constante tout au long de la mise en œuvre du projet.

• Les autres agents économiques qui interviennent en amont et en aval de la chaine, qui sont surtout du secteur privé, des entreprises industrielles et de services en amont et en aval de la production (fournisseurs d’intrants et d’équipements, transporteurs, entreprises de conditionnement et transformation, commerçants, exportateurs, courtiers en douane, banques, compagnies d’assurance, avocats, cabinets conseil, etc.). Il s’agit d’un groupe d’acteurs hétérogène qui a une importance fondamentale dans la formation des prix de production et de commercialisation des produits. En particulier, les entreprises de transformation sont absolument fondamentales pour la diversification des produits et des exportations de la filière et pour la mise en valeur de fruits en dessous des normes d'exportation et des éventuels excédents de production.

• Les Agents Techniques Permanents, qui peuvent être des agents de structures techniques de l’Etat (IRAG, etc.) ou autres spécialistes recrutés pour assurer un appui technique dans la formation, la formulation des plans d’affaires et l’accompagnement technique des acteurs de la filière. Ils sont soit indépendants, soit recrutés au sein de la FEPAF-BG, soit directement rattachés aux projets intervenant dans l’appui à la filière.

4.2.4. Les institutions d’appuis technique et financier

• L’UE et la Délégation de l’UE en Guinée : l’action est financée par l’Union Européenne dans le cadre du 11ème FED. La Délégation de l’UE en Guinée, en assurera une superviser régulière et évaluera l’exécution du projet au fil de sa mise en œuvre.

• Les Agences d’exécution du projet (ONUDI, CCI) : assureront la gestion technique, administrative et financière du projet ;

• Autres institutions : les bailleurs de fonds et institutions internationales et régionales impliqués dans le financement et la mise en œuvre de projets de coopération dans les domaines ciblés ou complémentaires, pour lesquels le présent projet devra établir des mécanismes adéquats de coordination pour éviter la duplication d’activités et profiter des éventuelles synergies. Ils sont récapitulés dans le tableau ci-dessous :

Parties prenantes/Projets

Intervention sur la filière ananas Zone couvertu

re Banque mondiale : Projet WAAPP,

Mise en place de 5 pépinières de rejets d’un hectare, en partenariat avec la FEPAF-BG ; Appui à l’IRAG pour la production de matériel végétal

Kindia

ENABEL : Projet DAKMA

Aménagements hydro-agricoles de 4ha pour irrigation par tuyaux souples à partir des eaux souterraines et 4 puits maraichers équipés par des pompes solaires Multiplication de rejets, en partenariat avec le CRAF

Kindia

USAID : Projet GRAND, Alliance

Mise en place de 30 comptoirs agri-ruraux en partenariat avec SAREF ; Organisation de foires agricoles

Kindia

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BADEA : Projet de Développement Rural Intégré pour la relance de l’horticulture et forages en Guinée (PDRI)

Travaux d’aménagements hydro agricoles pour l’ananas sur 90 ha (3 parcelles de 30 ha) : i). 5 millions de rejets seront fournis par le CRRAF ; ii). Fourniture d’engrais, produits phytosanitaires et petit outillage

Kindia

USAID (Winrock, CNFA): SMART, Feed The Future, Projet de renforcement de la Recherche, la Technologie et l’Education Agricole liée au marché & SAVY

Programme de formation et d’incubation : programme jeunes AVENIR ; Vulgarisation et conseil agricole : introduction de la pépinière surélevée, paillis plastique, unités de séchages Commercialisation des technologies : intrants, propagation, pépinière, motopompe, séchoir…

Kindia

USAID : UC Davis Introduction et commercialisation de techniques et technologies post-récolte (conservation, transformation, gestion post-récolte…)

Kindia

ONUDI/ ITC : Programme de Compétitivité en Afrique de l’Ouest

Renforcement de la compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » en Guinée grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau ; Renforcement des organismes intermédiaires d’appui aux acteurs de la filière ananas ; Intégration des politiques régionales en faveur de la compétitivité Composante régionale : identification en cours (période de démarrage) des chaînes de valeurs à vocation régionale qui feront l’objet d’actions d’appui durant la période d’exécution.

Maférinyah et Kindia

Programme Entreprenariat, ENABEL

Identification des besoins de renforcement pour un ciblage des interventions ; Amélioration de l’accès des entrepreneurs, appuis technico économiques et aux innovations ; Accès aux services financiers ; Amélioration de l’offre de services numérique pour les entrepreneurs

Kindia et Maférinyah

Projet de mise en place des Indications Géographiques dans les Etats membres de l’OAPI (PAMPIG : I et II) /AFD

Accompagner les pays producteurs dans un exercice d’identification et de reconnaissance de produits nationaux éligibles aux Indications Géographiques. Contribuer au renforcement des capacités de l’OAPI et des partenaires nationaux publics et privés en vue d’assurer la promotion et la protection des Indications Géographiques. PAMPIG I Guinée : IG du Café ZIAMA PAMPIG II Guinée : La Baronne de Guinée

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5. DESCRIPTION DE L’ACTION : OBJECTIFS RESULTATS PRODUITS ACTIVITES : L’Objectif spécifique 1 « Améliorer la performance et la croissance de la filière ananas en Guinée, en stimulant sa contribution à l’industrie, au commerce régional, à l’exportation et à la création d’emplois », sera atteint à travers la réalisation des deux résultats R.1.1 et R.1.2 décrits ci-dessous.

Résultat R.1.1 : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau.

Produit 1.1 : Les besoins de renforcement des opérateurs privés, des organismes d’appuis, et les besoins en infrastructures et services catalytiques pour la relance et la compétitivité de de la filière ananas sont clairement identifiés. Activité Responsables/

Partenaires clés A.1.1.1 Etudes complémentaires des opportunités et contraintes pour la relance de la filière ananas

- Inventaire et analyse des études et données disponibles - Réalisation des études complémentaires identifiées sur la chaine de valeur ananas. A titre indicatif et non exhaustif :

Appui à la réalisation d’une cartographie des superficies cultivables et des réserves d’eau disponibles dans les zones de production de l’ananas à Kindia et à Forécariah.

Etudes de modèles techniques et d’affaires pour la disponibilité d’emballage de qualité à coût prix compétitif. - Validation des choix stratégiques d’intervention et élaboration du plan détaillé de mise en œuvre du REFILA.

ONUDI / CCI, ENABEL, FEPAF-BG, Agri, MIPME, MCom, APIP

Produit 1.2 : La performance des agents économiques de la filière ananas notamment dans le bassin de Forécariah est améliorée.

Activités Responsables/ Partenaires clés

A.1.2.1 Formation/conseil aux agents économiques de la filière ananas - Formation en esprit et gestion d’entreprise, et en entreprenariat axé sur les chaines de valeurs agrobusiness. - Formation en techniques et pratiques culturales visant à améliorer la productivité, le rendement et la qualité de la

production d’ananas. - Assistance conseil en faveur des agents économiques de la filière ananas pour l’appropriation des bonnes pratiques et le

respect des normes sur la chaine de valeur ananas.

ONUDI / COLEACP, ENABEL, DNA FEPAF-BG, APIP, IRAG, CRAAF, CCIAG, IGNM,

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A.1.2.2 Etude et vulgarisation de systèmes d’irrigation adaptés aux spécificités des zones de production concernées - Analyse des besoins spécifiques en matière d’irrigation - Sélection suivant des critères compétitifs de pilotes de démonstration des systèmes d’irrigation - Réalisation des systèmes pilotes d’irrigation retenus (goutte à goutte, retenue d’eau mutualisée, pompage mutualisé,

etc.) après une analyse leur faisabilité économique - Sensibilisation et formation des producteurs et autres acteurs concernés sur les systèmes d’irrigation développés.

A.1.2.3 Facilitation de l’accès des agents économiques de la filière ananas aux financements disponibles - Appui à l’élaboration de business plan bancables et l’appropriation des procédures des mécanismes de financement

disponibles dont le Fonds de Garantie d'ENABEL, la ligne de crédit de la BIG, etc. en faveur des agents économiques de l’ananas.

- Renfoncement des capacités de la FEPAF-BG pour la promotion des business plans des producteurs et l’exercice efficace de son rôle d’appui technique aux plans d’affaire, d’intermédiation et de garant auprès des partenaires, de suivi des conventions, etc.

A.1.2.4 Appui à la structuration de la filière à travers la mise en œuvre de pilotes d’agrégation et la vulgarisation de l’approche - Sélection compétitive de PME agrégateurs et de clusters de producteurs pour les pilotes d’agrégation qui prendra en

compte les difficultés spécifiques rencontrées par les PME dirigées par des femmes dans le but de leur faciliter l’accès à la mise à niveau proposée par ce projet.

- Audit des PME agrégateurs et des clusters de producteurs sélectionnés (business model, accès au foncier, stratégies d’approvisionnement, potentiel, capacités des équipes, prédispositions à la mise à niveau, etc.).

- Mise à niveau des PME agrégateurs et des clusters de producteurs identifiés à travers des appuis catalytiques (infrastructures, expertises, intrants, subventions et crédits d’amorçage, formation, etc.).

- Elaboration de modèles de contrats d’agrégation et facilitation de leur mise en œuvre en collaboration avec la FEPAF-BG et les PME agrégateurs et Clusters de producteurs sélectionnés.

- Evaluation des pilotes d’agrégation et vulgarisation le cas échéant de l’approche en vue de sa mise à l’échelle. A.1.2.5 Promotion de la production biologique de l’ananas à travers notamment le soutien des ATP auprès de producteurs spécialisés

- Formation des ATP de la FEPAF-BG sur l’itinéraire technique et les bonnes pratiques de production de l’ananas bio. - Atelier de sensibilisation et de formation des producteurs sur la production bio de l’ananas - Sélection compétitive de producteurs pour les pilotes de démonstration de la production d’ananas bio qui prendra en

compte les difficultés spécifiques rencontrées par les PME dirigées par des femmes dans le but de leur faciliter l’accès à la

ONCQ, OPs.

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mise à niveau proposée par ce projet. - Formation et appuis techniques aux producteurs spécialisés retenus pour la production d’ananas bio - Appui à la promotion de chaines d’approvisionnement d’engrais organiques pour les productions d’ananas bio

(production propre individuels ou mutualisés des planteurs, fournisseurs spécialisés, etc.). Produit 1.3 : La compétitivité de la filière ananas est améliorée à travers le renforcement des structures et des services d’appui clés.

Activités Responsables/ Partenaires clés

A.1.3.1 Appui aux structures intermédiaires à l’élaboration et la mise en œuvre à Forécariah des initiatives à impact sur la relance de la filière ananas

- Appui à la professionnalisation de la FEPAF-BG et son déploiement effectif dans le bassin de Forécariah (diagnostic de son business model, élaboration d’un business plan viable, formations, mise à disposition de conseillers techniques, renforcement du cadre organique et de gouvernance, équipement, prise en charge des personnels affectés au bassin de Forécariah, etc.).

- Appuis techniques ciblés aux organismes intermédiaires (IRAG, CRAAF, APIP, AGUIPE, CCIA, AGUIPEX, etc.) visant à améliorer la productivité, la formation des acteurs, la recherche et développement, la promotion des produits et l’accès aux marchés, la promotion des investissements, le renforcement de l’employabilité et l’insertion des jeunes dans l’agrobusiness.

A.1.3.2 Appui à la FEPAF-BG dans la coordination de la mise en place et l’opérationnalisation de mécanismes financiers disponibles pour ananas.

- Appui à l’analyse et à l’évaluation des stratégies ou mécanismes financiers à court, moyen et long terme pour la relance de la filière ananas.

- Sensibilisation et renforcement des capacités des établissements financiers, de la FEPAF-BG et des organisations professionnelles de la filière ananas, des services publics concernés, pour faciliter la mise en place de conventions, leur bonne exécution et suivi.

- Diagnostic des incitations fiscales et autres facilités en vigueur et leur vulgarisation auprès des investisseurs/entrepreneurs via les services publics concernés (Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Industrie, Ministère du Commerce et l’APIP.

ONUDI /ENABEL, DNA, FEPAF-BG, APIP, IRAG, CRAAF, CCIAG, IGNM, ONCQ, OPs.

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Produit 1.4 : Les compétences techniques et entrepreneuriales de jeunes entrepreneurs sont renforcées et leur insertion socioéconomique facilitée sur la chaine de valeur de l’ananas. Activités Responsables/

Partenaires clés A.1.4.1 Renforcement des capacités de structures d’appui à l’insertion professionnelles de jeunes dans l’agrobusiness

- Développement de programmes de formations spécialisées sur l’itinéraire technique de la culture de l’ananas, l’agro-entreprenariat, la production d’engrais biologique, les bonnes pratiques culturales, les normes et qualités et la gestion d’exploitation de taille moyenne et grande.

- Formation des formateurs sur les modules développés auprès des centres de formation technique et professionnel, des unités d’incubation, et la FEPAF-BG.

A.1.4.2 Appui à la formation et à l’insertion de jeunes entrepreneurs porteurs de projets d’exploitation de taille moyenne/grande. - Organisation et accompagnement des 42 jeunes entrepreneurs « AVENIR » du programme USAID/Winrock pour la

création et/ou le développement d’exploitations d’ananas de taille moyenne/grande. - Insertion de 50 nouveaux jeunes entrepreneurs sur la chaine de valeur ananas en capitalisant sur le modèle « AVENIR »

de USAID : Formations, incubation, parrainage, assistance au démarrage, organisation et développement.

ONUDI (AGR) ENABEL, FEPAF-BG, DNA, APIP, AGUIPE, DNEJ, OPs.

Produit 1.5 : L’ananas de Guinée, en particulier la Baronne, améliore sa position sur les marchés régionaux et internationaux. Activités Responsables/

Partenaires clés A.1.5.1 Appui à l’organisation et au renforcement des exportateurs d’ananas à travers la mise en place de consortiums

d’exportation de fruits de Guinée dont l’ananas. - Information et sensibilisation des acteurs sur la nécessité de mettre en place des consortiums d’exportateurs de fruit de

Guinée (dont l’ananas) pour une meilleure participation au commerce régional et international et plus favorable aux acteurs en amont de la chaine.

- Appuis institutionnels et techniques à la mise en place de consortium d’exportation des fruits de Guinée. - Renforcement des capacités du consortium et de ses membres pour une collaboration efficace favorable aux membres

(mutualisation notamment sur les emballages et la logistique, économie d’échelle, harmonisation, échange d’expérience, etc.) et prenant en compte les acteurs en amont des chaines de valeurs concernées dont l’ananas.

A.1.5.2 Appui au processus de labellisation de la Baronne de Guinée pour l’obtention de l’Indication Géographique (IG) et la mise en place d’une charte de la qualité pour l’ananas exporté de la Guinée.

ONUDI A.1.5.1, A.1.5.2) ; CCI (A.1.5.3, A.1.5.4, A.1.5.5, A.1.5.6) ENABEL, DNCE, DNPI, AGUIPEX, OAPI, ONCQ, IGNM FEPAF-BG, APIP, CCIAG,

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- Etude comparative (Kindia, Maferinyah et Sites témoins) pour attester de la circonscription territoriale de la Baronne de Guinée.

- En synergie avec les initiatives en cours, appuis techniques et institutionnels au processus de labellisation de la Baronne de Guinée

- Elaboration de la charte de qualité de l’ananas de Guinée incluant toutes les variétés produites - Information, sensibilisation et formation sur la charte de la qualité de l’ananas de Guinée auprès des acteurs de la chaine

de valeur A.1.5.3 Appuis à la FEPAF-BF pour la mise en œuvre d’un plan de promotion et marketing de l’ananas de Guinée dans les marchés

cibles prioritaires. - Mission exploratoire et atelier sur la communication - Réalisation d’études marketing complémentaires sur le marché local et international - Développement de matériels promotionnels de marketing - Mission de validation et atelier sur la stratégie marketing à mettre en œuvre - Organisation d’activités promotionnelles pilotes dans les marchés cibles

A.1.5.4 Identification des opportunités de marchés d’exportation pour l’ananas de Guinée dont la Baronne - Réalisation d’études d’opportunité de marchés pour les exportations d’ananas de Guinée sur des marchés cibles,

préalablement identifiés et sélectionnés avec la contrepartie nationale - Identification et sélection des marchés porteurs pour l’exportation de l’ananas de Guinée - Validation des couples « produits/marchés »

A.1.5.5 Activation des liens avec les marchés cibles - Participation à des foires internationales (visite et/ou possibilité d’exposer, prise en charge des frais d'exposition et de

voyage et d'hébergement) - Identification, sélection et organisation de rencontres acheteurs/vendeurs (B2B) - Organisation de tours d’orientation de marché (sur le marché régional ou international) / prospection commerciale.

A.1.5.6 Accompagnement et suivi des bénéficiaires dans le processus de conquête de marchés d’exportation - Participations à un tour d’orientation de marché, voyage d’étude - Formations des bénéficiaires - Participations à des missions commerciales - Participation à des rencontres B2B

Consortiums d’export.

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Produit 1.6 : La transformation locale de l’ananas est promue et le développement de partenariats agro-industriels appuyé.

Activités Responsables/ Partenaires clés

A.1.6.1 Appui à la création et/ou au développement d’unités de transformation artisanale ou semi-industrielle d’ananas et d’autres produits fruits et légumes.

- Analyse de Marché et étude d’opportunité pour la transformation artisanale et semi-industrielle des fruits et légumes dont l’ananas.

- Sélection compétitive de 20 projets de micro/petite agro-industrie de transformation de l’ananas et d’autres fruits et légumes qui prendront en compte les difficultés spécifiques rencontrées par les PME dirigées par des femmes dans le but de leur faciliter l’accès à la mise à niveau proposée par le projet

- Formation des promoteurs des 20 projets sélectionnés sur l’entreprenariat agro-industriel, les opportunités de transformation de l’ananas et d’autres produits similaires, le parcours technique pour la mise en place d’unités artisanales et semi-industrielles pour les fruits et légumes, et autres modules spécifiques.

- Appuis techniques aux 20 projets sélectionnés et accompagnement des promoteurs dans la création et le développement de leur micro/petite agro-industrie.

A.1.6.2 Appui au processus de relance de l’Usine de transformation SALGUIDIA - Etudes, assistance technique et juridique auprès du Ministère de l’Industrie dans le processus de relance - Appui à la mobilisation des partenariats pour la relance de l’Usine de SALGUIDIA

A.1.6.3 Appui à la production locale d’emballage de qualité et compétitifs - Audit des unités locales de production d’emballage pour l’exportation de l’ananas et de produits similaires - Mise à niveau technique et organisation d’une unité de production d’emballage sélectionnée de façon compétitive pour

les besoins à court et moyen. - Promotion de l’entreprenariat industriel et de l’investissement privé dans la fabrication locale d’emballage pour l’ananas

et autres produits similaires pour les besoins à moyen et long termes.

ONUDI

ENABEL, MIPME, FEPAF-BG, APIP, IGNM, CCIAG.

Résultat R.1.2 : Les organismes intermédiaires d’appui à la qualité sur la filière ananas sont renforcés et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, accès au marché, etc.).

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Produit 2.1 : Les normes internationales pour l’exportation de l’ananas y compris l’emballage, sont intégrées dans les normes nationales et appliquées Activités Responsables/

Partenaires clés A.2.1.1 Appui à l’élaboration et la vulgarisation de normes de qualité applicables à la production et à l’exportation de l’ananas et de

produits similaires - Appui aux organismes nationaux de normalisation, de certification et d’inspection (IGNM, ONCQ, etc.), à l’identification

des besoins en normes et en évaluation de la conformité pour l’exportation de l’ananas et de produits similaires. - Renforcer les capacités des membres du Comité Technique agro-alimentaire sur les procédures d’élaboration des normes

et rendre ledit comité plus opérationnel - Appui à la compilation et à la diffusion des normes et règlements techniques applicables à l’importation d’ananas par les

marchés-cibles prioritaires. - Appui à mise en place des cadres d’élaboration de normes et accompagnement dans l’élaboration, l’adoption, et la

publication de normes spécifiques pour l’exportation de l’ananas et autres fruits et légumes. A.2.1.2 Vulgarisation des normes et dispositifs de certification applicables auprès des acteurs de la filière ananas

- Sensibilisation et formation sur les normes et dispositifs de certification en faveur des acteurs de la chaine de valeur de l’ananas (clusters de producteurs, consortiums, unions et groupements, services publics, etc.)

- Vulgarisation et promotion des normes et bonnes pratiques auprès des parties prenantes (Informer et sensibiliser les différentes parties prenantes sur l’importance de la normalisation dans le développement du commerce et de la protection des consommateurs).

- Vulgarisation et appui à l’opérationnalisation de la nouvelle Politique Nationale de la Qualité (PNQ)

ONUDI

ENABEL, FEPAF-BG, IGNM, ONCQ.

Produit 2.2 : Les laboratoires de métrologie et de mesures sanitaires et phytosanitaires, les structures de certification et d’inspection, sont mise à niveau et fournissent des services de qualité et des certificats de conformité internationalement reconnus. Activités Responsables/

Partenaires clés A.2.2.1 Mise à niveau des laboratoires de métrologie et d’essais, des structures de certification, et d’inspection sélectionnées pour

garantir de façon pérenne le respect des normes sur la chaine de valeur ananas - Analyse diagnostic de l’infrastructure qualité sur la chaine de valeur de l’ananas. - Identification et audit des laboratoires implantés à Conakry, à Kindia et à Forécariah, et sélection en coordination avec

les appuis déjà existant de laboratoires à mettre à niveau pour les besoins de relance de l’exportation de l’ananas de

ONUDI

ENABEL,

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Guinée. - Appuis techniques aux laboratoires et structures sélectionnés pour garantir la délivrance d’attestations de certification-

produit conformément aux exigences des normes internationales et des marchés d’exportation (Global GAP, ISO CEI 17065, ISO/CEI 17020).

- Formation théorique et pratique de techniciens de laboratoires et des inspecteurs de contrôle de la qualité sur différentes thématiques de contrôle et d’assurance qualité de l’ananas : les exigences de la norme ISO/CEI 17025, la sécurité sanitaire des aliments, l'analyse du contrôle de la qualité (chimique et microbiologique), certification de l'agriculture biologique (ex. Faire Trade certification, Organic certification), etc.

- Appui à l’élaboration et à l’opérationnalisation de modèles d’affaires viables en faveur des organismes de certification, de contrôle et d’inspection en vue de leur autonomisation et du maintien de services de qualité.

A.2.2.2 Appui à l’alignement et à l’intégration de l’infrastructure nationale de la qualité aux dispositifs de la CEDEAO - Accompagnement des laboratoires remplissant les critères pour la participation aux circuits régionaux de comparaisons

inter laboratoires. - Appui à la mise en place et au renforcement de structures de certification produit en conformité avec les dispositifs

qualité de la CEDEAO : (1) Former le personnel des organismes de certification à la norme ISO CEI 17065 ; (2) Appuyer le déploiement de la démarche qualité selon la norme ISO CEI 17065.

- Consolidation des procédures d’évaluation de la conformité afin qu’elles soient reconnues internationalement, notamment à travers une accréditation des organismes d’évaluation de la conformité (OEC) et mettre en place les moyens pour que les OEC puissent avoir un accès à cette accréditation, que ce soit au niveau national ou régional, cela dans le cadre du système régional d’accréditation de la CEDEAO (ECORAS).

FEPAF-BG, IGNM, ONCQ, Laboratoires sélectionnés.

Résultat R.2.1 : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus favorable pour les activités des agents économiques.

Produit 3.1 : Les politiques, stratégies et instruments de promotion de la compétitivité des Entreprises dont les TPE/PME de la CEDEAO sont intégrées dans les politiques et pratiques en Guinée. Activités Responsables/

Partenaires clés A.3.1.1 Appui à la mise en place ou la mise à niveau des politiques et cadres d’application de la Guinée aux politiques et instruments

régionaux (CEDEAO) de compétitivité industrielle et des PME. ONUDI

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- Elaboration d’une politique de développement industrielle de la Guinée assortie de stratégies et d’un plan d’action qui prend en compte la vision et les politiques de la CEDEAO en la matière.

- Promotion de la participation des institutions nationales pertinentes dans les réseaux régionaux d’appui à la compétitivité et la qualité.

- Installation et renforcement institutionnel de l’antenne nationale de l’Observatoire de la Compétitivité en phase d’installation au niveau de la CEDEAO.

- Appui à l’intégration, la vulgarisation et à la mise en œuvre des instruments régionaux de promotion de la compétitivité des produits et de PME guinéens.

A.3.1.2 Appui à l’élaboration et la promotion d’un Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau (PNRMN) des PME guinéennes pour améliorer leur compétitivité aux niveaux local, régional, et international.

- Réalisation d’une étude de la compétitivité industrielle et des TPE/PME de la Guinée sur des chaines de valeurs à fort potentiel d’exportation et de création d’emplois.

- Appui à l’élaboration et à l’adoption d’un Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau (PNRMN) pour la compétitivité des TPE/PME.

- Soutien à la promotion du PNRMN et appui au Gouvernement dans la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour sa mise en œuvre.

MIPME, APIP, DNCE, DNPSP,

Produit 3.2 : Un processus de sortie-transfert et des mécanismes de pérennisation des acquis sont mis en place et permettent d’assurer la préservation et la consolidation des acquis et de faciliter la continuation des initiatives. Activités Responsables/

Partenaires clés A.3.2.1 Formulation à l’endroit des parties prenantes de la filière, de propositions de solutions adaptées et pérennes à des problèmes

spécifiques repérés à travers les initiatives structurantes ou de façon imprévues. A.3.2.2 Appuis des parties prenantes dans la spécification et la promotion d’initiatives complémentaires visant à combler des manques ou

à amplifier les impacts sur la chaine de valeur de l’ananas. A.3.2.3 Organisation d’ateliers de capitalisation impliquant tous les intervenant sur la filière (à mi-parcours et à la fin du projet).

ONUDI

CCI

ENABEL, FEPAF-BG, Ministères de contrepartie.

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6. IMPACT ATTENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET Le projet REFILA, à la faveur des interventions et approches parfois novatrices et structurantes, induira une production extensive d’ananas de qualité à travers l’amélioration de la productivité, l’engagement de nouveaux producteurs, la mise à disposition de techniques et méthodes de production mieux adaptées, la disponibilité et l’accès aux intrants requis, etc. débouchant sur un accroissement progressif des rendements à l’hectare, et ainsi une augmentation des bénéfices des producteurs. Tirés par le marché régional et international où les interventions du projet permettront une meilleure compétitivité des produits, la production d’ananas en Guinée devrait connaitre une croissance rapide avec une amélioration des revenus sur l’ensemble de la chaine de valeur. A travers l’ananas, la Guinée contribuera ainsi à améliorer la position des produits agricoles de la CEDEAO sur le marché continental et international. Au-delà de l’ananas, d’autres spéculations fruitières et horticoles qui du fait du projet bénéficieront de l’infrastructure qualité ainsi que d’un meilleur climat des affaires dans le pays, amélioreront aussi leur position sur le marché régional et international. Ainsi, la compétitivité du Pays et celle de la région Ouest Africaine seront renforcés par grâce à cette action. Le projet aura également et non des moindres, un impact positif sur l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes qui trouveront des opportunités d’insertion socioéconomique assez valorisant. L’impact, les résultats et les produits de la présente action feront l’objet de mesures périodiques dans le cadre du suivi-évaluation basée sur le cadre de résultat à l’annexe II. Les indicateurs, avec valeurs de références, valeurs cibles ainsi que des hypothèses y sont spécifiés en détail.

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7. BUDGET Voir l’Annexe III pour le budget détaillé de l’Action.

Le projet sera mis en œuvre suivant les outils et procédures de l’ONUDI en matière de gestion axée sur les résultats et de structure comptable, conformes aux exigences du PAGoDA. Ce cadre assure un reporting axé sur les résultats mettant à contribution tous les avantages qu’offre l’utilisation de la structure et des systèmes internes de gestion de l’agence d’exécution et ce conformément aux recommandations du manuel du PAGoDA.

Le coût total de l’action se chiffre à 4.990.000 EUR et est résumé par produit dans le tableau ci-dessous :

Description Budget (EUR)

% Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Total ONUDI CCI

Résultat R.1.1 : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » dans la zone de Forécariah est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau.

623 600 662 500 417 500 305 500 2 009 100 1 654 000 355 100

43%

Produit 1.1 : Les besoins de renforcement des opérateurs privés, des organismes d’appuis, et les besoins en infrastructures et services catalytiques pour la relance et la compétitivité de de la filière ananas sont clairement identifiés.

89 000 15 000 104 000 104 000

Produit 1.2 La performance des agents économiques de la filière ananas notamment de la zone de Forécariah est améliorée. 173 000 156 000 78 000 71 000 478 000 478 000

Produit 1.3 La compétitivité de la filière ananas est améliorée à travers le renforcement des structures et des services d’appui clés. 79 000 88 000 75 000 51 000 293 000 293 000

Produit 1.4 Les compétences techniques et entrepreneuriales de jeunes entrepreneurs sont renforcées et leur insertion socioéconomique facilitée sur la chaine de valeur de l’ananas.

108 000 70 000 41 000 29 000 248 000 248 000

Produit 1.5 L’ananas de Guinée, en particulier la Baronne, améliore sa position sur les marchés régionaux et internationaux. 109 100 194 000 111 000 87 000 501 100 146 000 355 100

Produit 1.6 La transformation locale de l’ananas est promue et le développement de partenariats agro-industriels appuyé. 65 500 139 500 112 500 67 500 385 000 385 000

Page 47: RESUME DE L'ACTION Relance de la Filière Ananas (REFILA)

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Résultat R.1.2 : Les organismes intermédiaires d’appui à la qualité sur la filière ananas sont renforcés et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, accès au marché, etc.).

400 000 415 000 266 000 35 000 1 116 000 1 116 000

24%

Produit 2.1 Les normes internationales pour l’exportation de l’ananas y compris l’emballage, sont intégrées dans les normes nationales et appliquées

72 000 107 000 53 000 5 000 237 000 237 000

Produit 2.2 Les laboratoires de métrologie et de mesures sanitaires et phytosanitaires, les structures de certification et d’inspection, sont mise à niveau et fournissent des services de qualité et des certificats de conformité internationalement reconnus.

328 000 308 000 213 000 30 000 879 000 879 000

Résultat R.2.1 : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus favorable pour les activités des agents économiques.

166 000 80 000 56 000 57 000 359 000 359 000

8%

Produit 3.1 Les politiques, stratégies et instruments de promotion de la compétitivité des Entreprises dont les TPE/PME de la CEDEAO sont intégrées dans les politiques et pratiques en Guinée.

159 000 56 000 24 000 24 000 263 000 263 000

Produit 3.2 Un processus de sortie-transfert et des mécanismes de pérennisation des acquis sont mis en place et permettent d’assurer la préservation et la consolidation des acquis et de faciliter la continuation des initiatives.

7 000 24 000 32 000 33 000 96 000 96 000

Gestion, suivi et évaluation du projet 318 225 298 405 285 505 277 316 1 179 451 1 067 262 112 190

25% Gestion et Coordination du Projet 252 050 228 830 225 250 206 060 912 190 815 200 96 990

18%

Suivi, Evaluation et Reporting 21 325 28 325 20 505 31 325 101 480 95 480 6 000

2% Communication & Visibilité 44 850 41 250 39 750 39 931 165 781 156 582 9 200

3%

SOUS-TOTAL 1 507 825 1 455 905 1 025 005 674 816 4 663 551 4 196 262 467 290

100% Frais administratifs (7%) 105 548 101 913 71 750 47 237 326 449 293 738 32 710

7%

TOTAL GENERAL 1 613 373 1 557 818 1 096 755 722 053 4 990 000 4 490 000 500 000 N.B. Ce tableau est indicatif ; le budget de référence selon la Convention est constitué par l’annexe III.

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III- MISE EN ŒUVRE

1. MODALITES DE MISE EN ŒUVRE La présente action sera mise en œuvre dans le cadre d’une convention de contribution telle que prévue pour les Nations-Unies dès le 1er janvier 2019.

L’ONUDI établira un accord de transfert inter-agence avec le Centre de Commerce International qui mettra en œuvre les volets du projet pré-identifiées dans le présent document de projet.

L’entité en charge (ONUDI/CCI) réalisera toutes les tâches requises pour mettre en œuvre les activités prévues conformément à la réglementation en vigueur et à la convention de contribution.

L’ONUDI conservera la responsabilité principale de l’exécution du projet, mais les deux agences d’exécution (l’ONUDI et la CCI) s'acquitteront chacune des tâches liées à leurs résultats respectifs conformément à cette convention de contribution et à leurs règles et réglementations évaluées de manière positive par l’UE.

2. PERIODE INDICATIVE DE MISE EN ŒUVRE Le projet sera mis en œuvre sur une période de quatre (4) ans, soit quarante-huit (48) mois à partir de la date d’entrée en vigueur de la convention de contribution.

Une période de démarrage (inception) de trois (3) mois à compter de la réception des premiers fonds permettra la mise en place des équipes du projet, la réalisation des analyses complémentaires à l’existant et l’élaboration/validation du plan détaillé des activités du projet. Parmi ces études complémentaires : 1) il sera procédé à une analyse spécifique du rôle des femmes dans la chaine de valeur de l’ananas en tant que productrices et bénéficiaires. Des indicateurs spécifiques de genre y seront établis et les références et objectifs de l’approche genre du projet seront étoffés. ; 2) Un plan de gestion environnemental et social du présent projet conforme aux directives de l’ONUDI ainsi qu’aux dispositions européennes et internationales en la matière sera établi sera également développé durant cette période.

Cette période permettra également de circonscrire les activités spécifiques qui feront l’objet d’un sous-contrat avec le COLEACP et éventuellement d’autres partenaires dans le cadre des procédures appropriées. Le Département de l’agribusiness de l’ONUDI sera associé à la sélection des activités à confier à ces partenaires qui relèveraient de ses compétences. Il veillera au respect de l’approche méthodologique et sera impliqué dans la définition des termes de références du/des contrats. Un rapport de démarrage incluant un plan de travail détaillé et finalisé sera partagé en atelier avec tous les acteurs concernés et validé en comité de pilotage.

Durant cette période de démarrage, des activités techniques jugées opportunes, urgentes et réalisables pourraient déjà être engagées.

3. CADRE DE GOUVERNANCE ET DE GESTION DU PROJET La gouvernance du REFILA se fera à travers deux instances : un comité de pilotage (au niveau stratégique) et un comité technique de suivi (au niveau opérationnel).

L’ONUDI et le CCI mettront en place des mécanismes internes spécifiques de gestion des volets du projet dont ils ont respectivement la responsabilité.

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La Cellule de Gestion du Projet (CGP) au niveau de l’ONUDI facilitera la synergie de l’ensemble des activités du projet et apportera un soutien technique et logistique à ces deux instances de gouvernance.

3.1. Comité de Pilotage (CP)

Le CP est l’instance d’orientation et supervision du projet au niveau stratégique dans le but d’en assurer la préservation des objectifs et des résultats attendus. Il servira à : assurer les relations interinstitutionnelles et la coordination entre les parties prenantes (publiques, privées, PTF, etc.) ; approuver les programmes annuels d’exécution ; apprécier et émettre des opinions sur les rapports de progrès, de suivi et évaluation du projet ; et prendre des mesures pour redresser ou corriger des éventuelles déviations de l'exécution du programme. Le CP statuera également sur des requêtes de changement d’orientation ou de stratégie sur proposition du Comité Technique de Coordination et de Suivi.

Le CP est présidé par le Ministre de l’Industrie et des PME (Ministère Lead) et sera composé comme suit :

Structure Représentants au CP Ministère de l’Industrie et des PME - Ministre (Président) ou son représentant

- Point focal du Projet Ministère de l’Agriculture - Ministre de l’Agriculture ou représentant Ministère du Commerce - Ministre du Commerce ou Représentant Ministère des Investissements et PPP - Ministre des Investissements et PPP ou

représentant Ministère de la Coopération et de l’Intégration Africaine

- Ordonnateur National du FED ou son Représentant (Secrétariat CP)

DUE - L’Ambassadeur, Chef de la Délégation ou son représentant.

- Le Responsable du Projet à la DUE ONUDI - Le Directeur Régional (NROH/CEDEAO) et/ou

Le Représentant Pays (Guinée) de l’ONUDI - Le Lead Project Manager ou son

représentant NB : l’ONUDI appuiera le Secrétariat du CP.

CCI - Le Représentant Pays - Le Lead Project Manager ou son

représentant Les organisations des agents économiques de la filière ananas impliqués dans le projet.

- Membre du CP : FEPAF-BG - Observateurs : UGPAM, UGPAK,

Consortiums d’exportateurs, etc. Le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’enfance

- Observateur : représentant du/de la Ministre

Autres (Observateurs) Toutes autres organisations concernées par les questions à analyser pourront être invitées par le Président à participer à des réunions du CP avec un statut d’observateur.

Le CP sera convoqué par le Ministre de l’Industrie et des PME (Président) et se réunira de façon statutaire chaque semestre, sur la base d’un agenda préparé par le Ministère de l’Industrie (Lead) appuyé par la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National du FED, la Délégation de l’Union Européenne, et l’ONUDI (Agence Lead).

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En fonction des nécessités urgentes, le CP pourrait se réunir de façon ad-hoc sur convocation de son Président.

L’ONUDI fournira un appui technique et logistique à l’organisation et au fonctionnement du CP.

3.2. Comité Technique de Coordination et de Suivi (CTCS)

Un Comité Technique de Coordination et de Suivi présidé par le Ministère de l’Industrie avec la coordination technique de l’ONUDI, servira de cadre de suivi des progrès du projet, de l’exécution des activités et de la réalisation des résultats en référence au programme annuel d’exécution. Le CTCS se réunira une fois par trimestre et de façon ad-hoc en cas de nécessité urgente sur convocation du Ministère de l’Industrie (Président du CTCS). Le comité produira des rapports d’analyse des réalisations et des déviations vérifiées, de leurs causes et des mesures à prendre pour redresser la situation. Il élaborera un rapport trimestriel destiné au comité de pilotage auxquels il pourrait formuler des recommandations.

Le CTCS sera composé de représentants de toutes les entités (publiques, privés, PTF, OP, etc.) impliqués dans la mise en œuvre du projet ou représentant les bénéficiaires directs : Ministère de l’Industrie et des PME (2), Ministère de l’Agriculture (1), Ministère du Commerce (1), Ministère des Investissements et PPP (1), Le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’enfance (1), DUE (2), ONUDI (2), CCI (1), COLEACP (1), ENABEL (1), FEPAF-BG (2), IRAG (1), CRAAF (1), IGNM (1), ONCQ (1), AGUIPEX (1), CCIAG (1), APIP (1), AGUIPE (1), etc.

En fonction des nécessités des entreprises sous-traitantes ou d’autres experts fournisseurs de services seront admis au CTCS en tant qu’observateurs.

3.3. Equipe du Projet

Au niveau de l’ONUDI, une Cellule de Gestion du Projet qui sera mise en place assurera la gestion opérationnelle de la mise en œuvre du projet. Cette cellule sera composée d’experts internes et externes, nationaux et internationaux de l’ONUDI tels que spécifiés dans le tableau qui suit :

Titre Poste Fonction/Responsabilité Disponibilité Equipe Internationale Chef de Projet, Gestionnaire du Programme de Compétitivité d’Afrique de l’Ouest - Expert Senior ONUDI

Gestionnaire du portefeuille Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest à l’ONUDI, il est le Chef de Projet, responsable de la réalisation de ses objectifs. Basé au Siège de l’ONUDI à Vienne (PTC/TII), il effectuera des déplacements fréquents sur le terrain et assure la coordination générale de toutes les interventions de l’ONUDI sur le Projet ainsi que la cohérence de l’intervention avec le volet régional.

Temps Partiel Continu (20%)

Expert Associé en gestion de projet Expert International Junior, il/elle appuie techniquement au quotidien le Chef de Projet à Vienne dans la planification et la mise en œuvre des activités du projet : travaux de recherches, élaboration de

Temps Plein Continu (100%)

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documents techniques, liaison avec la cellule nationale de coordination et avec les experts nationaux et internationaux sur le projet, etc.

Assistant administratif et financier de projet

Appuie le Chef de Projet dans la mise en place et le suivi des processus relatifs à la gestion du projet dans le système de gestion administrative et financière de l’ONUDI.

Temps Partiel Continue (50%)

Expertises Internationales « Développement de Chaine de Valeur Agrobusiness »

Expert International Agroéconomiste et spécialiste en Développement inclusif de chaines de valeur Agrobusiness notamment sur les fruits et légumes. Expertises déployées à travers des interventions directes de l’ONUDI, du COLEACP ou autres partenaires recrutés sur un volet spécifique. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Discontinu (20 mois)

Expertises Internationales « Commerce et Compétitivité des Produits et des PME »

Expert International en Compétitivité et Développement de Marché de l'Ananas et des produits horticoles de façon générale. Son expertise sera utilisée de façon ponctuelle le long du projet sur la base de 2 mois par an. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Discontinu (10 mois)

Expertises Internationales « Systèmes de Normes et Qualité »

Expert International en élaboration des Normes et Développement de Systèmes de Qualité notamment pour l'exportation de l'ananas et des produits horticoles en général. En appui aux équipes techniques de l’ONUDI, son expertise sera utilisée de façon ponctuelle le long du projet sur la base de 2 mois par an. Il devrait notamment accompagner le déploiement des services et infrastructures de qualité à mettre en place. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Discontinu (14 mois)

Représentant Pays de l’ONUDI en Guinée Supervision de la cellule nationale de coordination et liaison avec les parties prenantes (gouvernement, Délégation de l’UE) et les partenaires sur le terrain. Coordination avec le Responsable de Programme, le siège de l’ONUDI ainsi que le Bureau Régional et Représentation de l’ONUDI auprès de la CEDEAO (NROH).. A travers assurance et contrôle qualité des activités, le suivi de l’exécution et des performances sur le terrain, il veillera notamment à l’efficacité, à la cohérence

Temps Partiel Continu (20%)

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des activités et leur alignement aux objectifs fixés du projet. TDR élaboré en phase d’inception.

Autres « Expert International » Ad hoc La mise en œuvre des activités visant à réaliser les produits et résultats du projet, nécessitent la mobilisation d’experts internationaux pour des missions ponctuelles soit directement sous la conduite de l’ONUDI ou d’un partenaire de mise en œuvre de volets spécifiques tel que le COLEACP. TDR élaboré en temps opportun par l’ONUDI ou le partenaire de mise en œuvre (COLEACP, etc.).

Missions ponctuelles (cumul de 8 mois).

Equipe de la Cellule Nationale de Coordination du Projet (CNP) Coordonnateur National Projet (CNP) Coordination générale du Projet sous la

responsabilité du PM. Appui à la planification à la mise en œuvre et à la gestion du projet sur le terrain en lien avec tous les intervenants. TDR : voir annexe.

Plein Temps (100%)

Assistant Administratif et Logistique En lien avec les services administratifs de l’ONUDI au siège ainsi que du Bureau de l’ONUDI en Guinée, assiste la Coordination Nationale du Projet sur les questions administratives et logistiques.

Plein Temps (100%)

Chauffeur Appui la logistique et les déplacements de l’équipe de la Cellule Nationale de Coordination du Projet.

Plein Temps (100%)

Expert National en Développement Entrepreneurial et Compétitivité

Expert National en Développement Entrepreneurial, il apportera au sein de la Coordination Nationale et sous l’autorité générale du PM et la supervision du CNP, l’expertise nécessaire au niveau local à la préparation, la mise en œuvre, le suivi étroit des activités relatives au renforcement, au développement entrepreneurial et à la professionnalisation des agents économiques et organisations professionnelles de la filière ananas. Il appuiera de façon transversale le projet sur les questions de compétitivité et d'amélioration de l'environnement des affaires. Assurera le lien de proximité avec les OP, consortium et autres acteurs intervenant dans la filière ananas dont ceux des pilotes

Temps plein (100%)

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d’agrégation. TDR élaboré en phase d’inception.

1 Responsable des Opérations (ROp) et 2 Animateurs Techniques Permanents de la FEPAF-BG à Forécariah (ATP)

Le ROp et les ATP sont recrutés et affectés à la FEPAF dont ils relèveront directement. Le ROp et les ATP appuieront notamment la FEPAF-BG et les OP de Maferinyah, dans la formation, l’encadrement et le suivi de proximité des producteurs et s’inscrivent dans le plan de renforcement opérationnel de la FEPAF-BG à Forécariah. Ils contribueront à la mise en œuvre d’activités spécifiques de renforcement de capacités après avoir eux-mêmes bénéficié de renforcement. TDR élaborée ROp pilotera les activités opérationnelles de la FEPAF-BG dans la zone conformément aux spécifications du nouveau cadre de gouvernance de la FEPAF-BG. TDRs élaborés en phase d’inception.

Plein Temps (100%)

Expert National Norme et Qualité Expert en Normes et Systèmes de Qualité, il apportera au sein de la CNP et sous l’autorité générale du PM et la supervision du CNP, l’expertise nécessaire au niveau local à la préparation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités relatives aux normes et systèmes de qualité. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Continu (20 mois)

Expert National Agroéconomiste Spécialiste des fruits et légumes dont l’Ananas

Expert National Agroéconomiste et spécialiste des fruits et légumes dont l’ananas, il apportera au sein de la CNCP et sous l’autorité générale du PM et la supervision du CNP, l’expertise nécessaire au niveau local à la préparation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités relatives au maillon production de la chaine de valeur de l’ananas. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Continu (20 mois)

Autres « Expert National » Ad hoc La mise en œuvre des activités visant à réaliser les produits et résultats du projet, nécessitent la mobilisation d’experts nationaux pour des missions ponctuelles soit directement sous la conduite de l’ONUDI ou d’un partenaire de mise en œuvre de volets spécifiques tel que le COLEACP. TDR élaboré en temps opportun par l’ONUDI ou le partenaire de mise en œuvre (COLEACP, etc.).

Missions ponctuelles (cumule de 12 mois).

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Expert National Communication, Plaidoyer et Visibilité

Expert en Communication, il appuiera au sein de la CNCP et sous l’autorité générale du PM et la supervision du CNP, la mise en œuvre du plan de communication et de visibilité du projet (Annexe VI) : en rapport avec l’expert international recruté à cet effet, appuiera l’élaboration d’une stratégie et d’un plan de communication et visibilité. Il sera également responsable de la mise en œuvre des actions de communication et de visibilité du projet à travers notamment : couverture des activités/événements, relation médias, appuis aux processus de recrutement de prestataires dans le cadre des activités de communication et de visibilité, etc. TDR élaboré en phase d’inception.

Temps Partiel Continu (20 mois)

Expert National Suivi-Evaluation Appuie la Coordination Nationale dans la planification et la mise en œuvre des activités de Suivi-Evaluation du projet. Il facilite les missions d’évaluation à mi-parcours et finale du Projet.

Temps partiel (18 mois)

Par ailleurs, le CCI s’appuiera sur une équipe dédiée en son sein pour la mise en œuvre des activités de ses volets du projet.

Ainsi, l’équipe de projet du CCI sera composée comme suit : Titre Poste Fonction/Responsabilité Disponibilité Equipe Internationale Gestionnaire du Programme de compétitivité de l’Afrique de l’Ouest

Gestionnaire du portefeuille pays de l’Afrique de l’Ouest Supervise le PCAO au niveau de l’ITC

Temps Partiel Continu (15%)

Chef de Projet Responsable du Projet et de la réalisation de ses objectifs. Basé au Siège de l’ITC à Genève, il effectuera des déplacements fréquents sur le terrain et assure la coordination générale de toutes les interventions de l’ITC sur le Projet. Il sera appuyé au besoin des experts ITC basés à Conakry (projet INTEGRA)

Temps Partiel Continu (50%)

Expert International « Développement de Chaine de Valeur Agrobusiness »

Point focal des activités A 1.5.4 A 1.5.5 et A 1.5.6

Temps Partiel Discontinu (24 mois)

Expert International « Marketing à l’export »

Point focal de de l’activité A.1.5.3 Temps Partiel Discontinu

a. ois)

Page 55: RESUME DE L'ACTION Relance de la Filière Ananas (REFILA)

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3.4. Suivi des Résultats et Rapports

Le suivi technique et financier courant de la mise en œuvre de la présente action est un processus continu et fait partie intégrante des responsabilités du partenaire de mise en œuvre. À cette fin, le partenaire de mise en œuvre doit établir un système de suivi interne, technique et financier permanent pour l’action et élaborer régulièrement des rapports d’avancement (au moins une fois par an) et des rapports finaux. Chaque rapport rendra compte avec précision de la mise en œuvre de l’action, des difficultés rencontrées, des changements mis en place, ainsi que des résultats obtenus (réalisations et effets directs), mesurés par rapport aux indicateurs correspondants, en utilisant comme référence la matrice du cadre logique. Le rapport sera présenté de manière à permettre le suivi des moyens envisagés et employés et des modalités budgétaires de l’action. Le rapport final, narratif et financier, couvrira toute la période de mise en œuvre de l’action.

La Commission Européenne peut effectuer d’autres visites de suivi du projet, par l’intermédiaire de son propre personnel et de consultants indépendants directement recrutés par la Commission pour réaliser des contrôles de suivi indépendants.

4. Évaluation Il sera procédé à des évaluations à mi-parcours et finale de la présente action ou ses composantes, commandées par la Commission.

L’évaluation à mi-parcours sera réalisée pour résoudre des problèmes et ou à des fins d’apprentissage, en particulier par rapport à des retards ou déviations dans l’exécution qui suscitent des recommandations de la part du CP sur des corrections à introduire et pour tirer des leçons pour l’exercice de programmation post-2020.

L’évaluation finale sera réalisée à des fins de responsabilisation et d’apprentissage à divers niveaux (y compris la révision des politiques), en tenant compte en particulier du fait que la réalisation complète des effets souhaités du projet dépend, pour certaines activités, d’interventions complémentaires que le projet doit aider à lancer.

La Commission informera le partenaire de mise en œuvre et les autorités concernées du pays partenaire au moins deux mois avant les dates envisagées pour les missions d’évaluation. Le partenaire de mise en œuvre collaborera de manière efficace et effective avec les experts en charge de l’évaluation, notamment en leur fournissant l’ensemble des informations et documents nécessaires et en leur assurant l’accès aux locaux et activités du projet.

Les rapports d’évaluation seront communiqués au pays partenaire et aux autres parties prenantes clés. Le partenaire de mise en œuvre et la Commission analyseront les conclusions et les recommandations des évaluations et décideront d’un commun accord, le cas échéant en accord avec le pays partenaire, des actions de suivi à mener et de toute adaptation nécessaire et notamment, s’il y a lieu, de la réorientation du projet.

À titre indicatif, deux marchés de services d’évaluation seront conclus au titre d’un contrat-cadre, le premier 24 mois au maximum après la date de signature du PAGODA 2 avec l’ONUDI et le deuxième 6 mois au maximum après la clôture de la période d’exécution opérationnelle des activités principales.

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5. Communication et visibilité La communication et la visibilité de l’UE constituent des obligations légales pour toutes les actions extérieures financées par l’UE.

Pour la présente action, des mesures de communication et de visibilité seront établies, au début de la mise en œuvre, sur la base d’un plan d’action spécifique dans ce domaine et financées sur le budget indiqué à la section 4.2 ci-dessus.

En ce qui concerne les obligations légales en matière de communication et de visibilité, les mesures seront mises en œuvre par l’ONUDI et le CCI dans les limites de leurs interventions respectives, en coordination avec la Commission et le pays partenaire. Des obligations contractuelles adaptées seront prévues dans la convention de contribution.

Le plan de communication et de visibilité de l’action ainsi que les obligations contractuelles adaptées seront établis sur la base du manuel de communication et de visibilité pour les actions extérieures de l’Union européenne. L’ONUDI assurera la coordination générale du plan de communication et visibilité.

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6. RISQUES

Risques Niveau de risque

(E/M/F) Mesures d’atténuation

Instabilité politique, économique ou sociale susceptible de mettre en cause les actuelles politiques de développement et le rythme des réformes.

Faible (F)

Suivi de la situation et mise en œuvre d’actions visant à élargir le consensus des agents économiques et de la société sur la stratégie de développement et les réformes.

Possible manque de ressources financières pour mettre en œuvre le PNDES et les réformes associées, au rythme souhaité.

Moyen (M)

Bonne gestion des finances publiques et mobilisation des bailleurs de fonds, organisations financières internationales et institutions régionales pour une action concertée d’appui aux réformes.

La coordination entre les acteurs des secteurs public et privé est traditionnellement faible en Guinée et les relations interinstitutionnelles sont quelques marquées par des conflits de compétence.

Moyen (M)

Activités de mise en réseau. Réunions fréquentes du Comité de Pilotage et création de comité de suivi technique des résultats. La DUE et l’agence de mise en œuvre doivent accorder une attention particulière à ces questions.

Manque de disponibilité et/ou de motivation des dirigeants at/ou du personnel des institutions partenaires pour collaborer dans les activités et s’approprier les résultats du projet.

Moyen (M)

Organiser régulièrement des actions d’information, mobilisation et divulgation des résultats du projet, à l’adresse des institutions partenaires.

Résistance des planteurs, surtout les plus âgés, au changement de leurs méthodes traditionnelles de production et à l’introduction des innovations dans les plantations.

Moyen (M)

Adresser les activités de formation et assistance-conseil à des groupes de planteurs ayant une distribution équilibrée entre personnes âgées et plus jeunes et qualifiés ; diffuser régulièrement les résultats positifs en cas de succès.

Possibles difficultés à trouver des partenaires et des financements pour développer les investissements nécessaires au développement et amélioration de la compétitivité de la filière.

Moyen (M)

Organiser des présentations des idées de projet identifiées à des groupes d’investisseurs et financeurs potentiels et profiter systématiquement de réunions de ce type organisées par des tiers pour en faire la divulgation.

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Turnover du personnel dans les institutions homologues (après les avoir formés et avoir investi dans le renforcement des capacités).

Moyen (M) Approche préventive (partage des connaissances, mentorat). Conseiller les institutions partenaires et les encourager à signer un accord qui garantisse que les personnes ayant reçu une formation majeure soient maintenues pendant un minimum de 2 ans avec l'obligation de former d'autres personnes.

Manque d'engagement des parties prenantes régionales et nationales

Moyen (M) Impliquer toutes les parties prenantes et les bénéficiaires lors de la conception des activités (approche participative).

Duplication des activités avec d'autres interventions.

Moyen (M) Pendant la phase de démarrage et tout au long de la phase de mise en œuvre, coordonner les interventions avec les autres organismes et initiatives.

Hypothèses Les stratégies et politiques de développement actuelles sont maintenues pendant toute la période de mise en œuvre du projet. Les partenaires publics et privés sont disponibles et intéressés à appuyer la mise en œuvre du projet, fournissent les ressources humaines, techniques et financières complémentaires nécessaires pour la bonne exécution des activités et s’en approprient effectivement les résultats. Les planteurs et autres agents économiques de la filière, surtout les PME/TPE, reconnaissent l’utilité du projet et s’approprient effectivement les résultats. L’agence de mise en œuvre gère le projet avec due diligence et efficacité, dans le respect des orientations de l’agenda de Paris et d’Accra sur l’efficacité de l’aide et de la Convention de Financement du projet signée entre le Gouvernement et l’UE.

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IV- MATRICE DU CADRE LOGIQUE Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf.

2018 Valeurs Cibles

2022 Sources et moyens de

vérification Hypothèses

OBJECTIF GLOBAL (IMPACT) OG : Renforcer la compétitivité des pays de l’Afrique de l’Ouest et leur intégration dans les systèmes de commerce régional et international.

- IGC/FEM (moyenne CEDEAO). 44.5 (2018) Stabilité sociopolitique des Pays de la CEDEAO ; Volonté politique des Gouvernements de la CEDEAO ; Synergie et collaboration des interventions sur la compétitivité et le développement des chaines de valeur agrobusiness aux niveaux régional et des Pays; Relance réussie de la filière ananas en Guinée et réalisation des objectifs des autres composantes régionales et pays du PCAO.

- Classement Doing Business/BM (Moyenne CEDEAO).

Rapport performance Doing business BM

- Poids du commerce intra régional et des exportations internationales de biens et services produits en Afrique de l’Ouest sur le PIB régional.

Rapport des transactions commerciales en Afrique de l'Ouest

RESULTATS (EFFETS) Résultat R.1.1 : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à

- Quantité annuelle d’ananas produit

18 000 tonnes (Etude BES, 2018)

30 000 tonnes Rapport des activités de production et de respect des normes.

Engagement politique pour l'accompagnement du projet; Implication des acteurs à tous les niveaux ; Absence de conflits entre les agents

- Quantité d'ananas exportée en Afrique de l’Ouest et ailleurs.

9 000 tonnes (BES, 2018) 15 000 tonnes Document d'exportation;

Rapports d'exportations. - Productivité moyenne des

plantations 40 tonne/ha 50 tonne/ha Rapports d’études

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

niveau et de mise en réseau.

- Augmentation des surfaces cultivées par les petits et moyens producteurs

450 ha 750 ha Rapports d’études économiques ; Investissements complémentaires pour soutenir la filière : infrastructures d’irrigation, intrants et accès des acteurs au financement ; Coordination et synergie des interventions sur la filière.

- Volume annuel des exportations de l’ananas de Guinée labélisé (CEDEAO, Europe, MENA)

0 4 000 tonnes Rapports d’études

Résultat R.1.2 : Les organismes intermédiaires d’appui à la qualité sur la filière ananas sont renforcés et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, accès au marché, etc.).

- Nombre d’entités de la filière ananas opérant en conformité avec les exigences de qualité pour l’export.

AD 200 Rapports d’activité Rapports d’enquêtes

Adoption par le gouvernement de la PNQ et volonté politique à l’opérationnaliser ; Investissements complémentaires pour soutenir la mise en œuvre de la PNQ ; Coordination et synergie des interventions sur les questions de Normes et de Qualité

- Nombre de laboratoires, structures d’inspection et de certification au niveau des exigences pour l’export de l’ananas et autres fruits et légumes

0 5

Résultat R.2.1 : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus

- Classement Doing Business de la Guinée. 152 (2019) 145 Rapport Banque Mondiale

Volonté politique du Gouvernement pour l’intégration des dispositifs de la CEDEAO ; Maintien des efforts de Réforme Doing Business.

- Niveau d’intégration des politiques régionales en faveur de la compétitivité dans les politiques nationales

ND 70% Etudes et Rapports

- IGC/FEM (Guinée) Rapport IGC/FEM

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

favorable pour les activités des agents économiques.

PRODUITS Produit 1.1 : Les besoins de renforcement des opérateurs privés, des organismes d’appuis, et les besoins en infrastructures et services catalytiques pour la relance et la compétitivité de de la filière ananas sont clairement identifiés.

- Nombre d’analyses et études diagnostics d’orientation réalisées

0 2

Rapports d’Etudes Collaboration des opérateurs, des organisations professionnelles et de l’organisation faitière Coordination et synergie avec les autres partenaires intervenant dans le secteur.

Produit 1.2 : La performance des agents économiques de la filière ananas est améliorée.

- Nombre d’agent économiques (40% femmes) de l’ananas sensibilisés, formés et assistés.

0 600 Rapports d’activité Rapports d’évaluation

Implication et coopération des parties prenantes concernées ; Investissements complémentaires pour soutenir les agents économiques (intrants, irrigation, accès au financement) Coordination et synergie avec les autres partenaires intervenant dans la filière.

- Nombre de pilotes de système d’irrigation promus 0 3

Rapports d’activité Rapports d’évaluation

- Nombre d’agents économiques (données ventilées par sexe) assistés pour l’accès aux mécanismes financiers disponibles.

0 100

Rapports d’activité Rapports d’évaluation

- Nombre de planteurs petits et moyens (données ventilées par sexe) impliqués dans des contrats d’agrégation.

0

100

Rapports d’activité Rapports d’évaluation

Page 62: RESUME DE L'ACTION Relance de la Filière Ananas (REFILA)

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

- Nombre de producteurs renforcés sur les compétences et techniques bio. 0 100

Rapports d’activité Rapport sur la production et l’exportation d’ananas Rapports d’évaluation

- Augmentation de la production annuelle de rejets 0 20 millions

Rapports d’activité Rapports d’évaluation

Produit 1.3 : La compétitivité de la filière ananas est améliorée à travers le renforcement des structures et des services d’appui clés.

- Nombre d’organismes intermédiaires d’appui sensibilisés et renforcés.

0 5 Investissements complémentaires pour soutenir les agents économiques (intrants, irrigation, accès aux financements) Coordination et synergie avec les autres partenaires intervenant dans le secteur. Les initiatives visant à promouvoir l’entreprenariat jeunes dans l’agrobusiness réalisent l’impact attendu (ENABEL, INTEGRA, etc.)

- Nombre d’initiatives des organismes d’appuis à la relance de la filière ananas accompagnés.

0 5

- Nombre de mécanismes de financement appuyés ou promus.

0 3

- Nombre de structures faitières et d’OP renforcés et professionnalisées.

0 5

Produit 1.4 : Les compétences techniques et entrepreneuriales de jeunes entrepreneurs sont renforcées et leur insertion socioéconomique facilitée sur la

- Nombre de jeunes (données ventilées par sexe) formés pour entreprendre dans les exploitations moyennes d’ananas ou autres filières horticoles.

43 100

Adoption et opérationnalisation des réformes sur le foncier ; Coordination et

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

chaine de valeur de l’ananas. - Nombre de structures d’incubation et de centres de formation de jeunes agri-entrepreneurs renforcés.

0 5

synergie avec les autres partenaires intervenant dans la promotion de l’entreprenariat des jeunes dans l’agrobusiness. Opérationnalisation des mécanismes d’accès au financement par les entrepreneurs jeunes.

- Nombre de projets de jeunes agri-entrepreneurs (données ventilées par sexe) de l’ananas accompagnés.

0 10

Produit 1.5 : L’ananas de Guinée, en particulier la Baronne, améliore sa position sur les marchés régionaux et internationaux.

- Nombre de structures coopératives et consortium d’exportation créées et renforcées.

0 5

Rapports d’activités Rapport d’évaluation

Coopération et engagement des organismes d’appuis, des opérateurs et acteurs de l’exportation de l’ananas ; Volonté politique du Gouvernement.

- Nombre d’acteurs (données ventilées par sexe) sensibilisés et formés sur les dispositions de l’ananas labélisé de Guinée.

0 600

Rapports d’activités Rapport d’évaluation Liste des participants

- Nombre d’actions de promotion et marketing organisées.

0 5 Rapports d’activités Rapport d’évaluation

- Nombre d’acteurs (données ventilées par sexe) de la filière participant à des foires internationales de référence.

0 30

Rapports de participation Liste des participants

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

- Nombre de plans marketing élaborés, validés et opérationnels sur l’ananas de Guinée.

0 1

Rapport de validation et de mise en œuvre.

- Nombre d’étude de marché pour l’export de l’ananas de Guinée.

0 1 Rapport d'étude

- Nombre de contacts réalisés grâce à des activités de B2B (foires)

0 200

Produit 1.6 : La transformation locale de l’ananas est promue et le développement de partenariats agro-industriels appuyé.

- Nombre de projets de petite agro-industrie accompagnés. 0 10 Rapports de création Volonté politique du

Gouvernement ; Coopération des partenaires impliqués dans SALGUIDYA et d’autres unités de transformation ; Opérationnalisation des mécanismes d’accès au financement par les entrepreneurs jeunes.

- Nombre d’entrepreneurs (données ventilées par sexe) de la petite agro-industrie renforcés.

0 100

- Nombre d’unités industrielles de transformation de l’ananas appuyées.

0 1 Rapport sur les unités de transformation de l’ananas et des fruits en Guinée.

- Nombre d’initiatives de promotion de partenariats agro-industriels

0 4 Rapports

Produit 2.1 : Les normes internationales pour l’exportation de l’ananas y compris l’emballage, sont intégrées dans les normes

- Nombre de normes internationales applicables à l’ananas et aux produits horticoles similaires intégrées dans les dispositions nationales.

0 20

Rapport de validation et de mise en œuvre.

Volonté politique, adoption et opérationnalisation de PNQ ; Collaboration et synergies entre les

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

nationales et appliquées.

- Nombre de structures de métrologie, d’essai, d’inspection et de contrôle de qualité renforcées.

0 5

structures de l’Etat impliqués sur les questions de normes et de qualité ; Engagement et implication des organismes sélectionnés ; Investissements complémentaires pour soutenir l’opérationnalisation de la PNQ Synergie entre les différentes interventions sur la question des normes et qualités

- Nombre d’initiatives de promotion de la Politique Nationale de Qualité (PNQ).

0 4

- Nombre d’initiatives d’appuis des structures de normes et qualité en faveur des acteurs de la filière ananas et produits horticoles similaires. 0 6

Produit 2.2 : Les laboratoires de métrologie et de mesures sanitaires et phytosanitaires, les structures de certification et d’inspection, sont mise à niveau et fournissent des services de qualité et des certificats de conformité internationalement reconnus.

- Nombre de laboratoires appuyés et mis à niveau. 0 3 Rapports Volonté politique ;

Engagement et implication des laboratoires sélectionnés ; Investissements complémentaires pour soutenir l’opérationnalisation de la PNQ Synergie entre les différentes interventions sur la question des normes et de la qualité

- Nombre de structures de certification appuyées et mis à niveau.

0 2 Liste des structures de certification ; Rapport d’appui.

- Nombre de structure d’inspections appuyées et mis à niveau.

0 2 Liste des structures d’inspection ; Rapport d’inspection.

- Nombre de laboratoires ayant réussi un audit à blanc et prêts pour l’accréditation. 0 2

Produit 3.1 : Les politiques, stratégies et instruments de

- Taux d’intégration des dispositions et orientations de la CEDEAO dans les politiques

0 50% Rapport de révision des politiques

Volonté politique de l’Etat pour l’intégration des dispositif de la

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Chaîne des Résultats Indicateurs Valeurs de Réf. 2018

Valeurs Cibles 2022

Sources et moyens de vérification Hypothèses

promotion de la compétitivité des Entreprises dont les TPE/PME de la CEDEAO sont intégrées dans les politiques et pratiques en Guinée.

nationales. CEDEAO en matière de compétitivité.

- L’antenne nationale de l’Observatoire de la Compétitivité de la CEDEAO est opérationnelle.

Non Oui

PV de réunion; Rapports d'activités.

- Nombre d’études et de politiques sur la compétitivité industrielle et des PME appuyées

0 3

Rapport d’élaboration ; Document de programme élaboré

Volonté politique de l’Etat ; Collaboration des partenaires intervenant dans la compétitivité.

Produit 3.2 : Un processus de sortie-transfert et des mécanismes de pérennisation des acquis sont mis en place et permettent d’assurer la préservation et la consolidation des acquis et de faciliter la continuation des initiatives.

- Nombre d’analyses et de propositions formulées. 1 3 Rapports Volonté politique

Synergie entre les différentes interventions sur les chaines de valeur de l’agrobusiness.

- Nombre d’opportunités de synergies au niveau national, sous régional et international identifiées exploitées. 1 4

Rapports

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V- CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE

Résultat/Produits/Activités 2019 2020 2021 2022

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 Résultat R.1.1 : La compétitivité des agents économiques clés de la chaîne de valeur « Ananas » est améliorée, notamment grâce à des activités de mise à niveau et de mise en réseau.

Produit 1.1 : Les besoins de renforcement des opérateurs privés, des organismes d’appuis, et les besoins en infrastructures et services catalytiques pour la relance et la compétitivité de de la filière ananas sont clairement identifiés.

A.1.1.1 Etudes complémentaires des opportunités et contraintes pour la relance de la filière ananas

Produit 1.2 La performance des agents économiques de la filière ananas est améliorée.

A.1.2.1 Formation/conseil aux agents économiques de la filière ananas

A.1.2.2 Etude et vulgarisation de systèmes d’irrigation adaptés aux spécificités des zones de production concernées

A.1.2.3 Facilitation de l’accès des agents économiques de la filière ananas aux financements disponibles

A.1.2.4 Appui à la structuration de la filière à travers la mise en œuvre de pilotes d’agrégation et la vulgarisation de l’approche

A.1.2.5 Promotion de la production biologique de l’ananas à travers notamment le soutien des ATP auprès de producteurs spécialisés

Produit 1.3 : La compétitivité de la filière ananas est améliorée à travers le renforcement des structures et des services d’appui clés.

A.1.3.1 Appui aux structures intermédiaires à l’élaboration et la mise en œuvre à Forécariah des initiatives à impact sur la relance de la filière ananas

A.1.3.2 Appui à la FEPAF-BG dans la coordination de la mise en place et l’opérationnalisation de mécanismes financiers disponibles pour ananas.

Produit 1.4 : Les compétences techniques et entrepreneuriales de jeunes entrepreneurs sont renforcées et leur insertion socioéconomique facilitée sur la chaine de valeur de l’ananas.

A.1.4.1 Renforcement des capacités de structures d’appui à l’insertion professionnelles de jeunes dans l’agrobusiness

Page 68: RESUME DE L'ACTION Relance de la Filière Ananas (REFILA)

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A.1.4.2 Appui à la formation et à l’insertion de jeunes entrepreneurs porteurs de projets d’exploitation de taille moyenne/grande.

Produit 1.5 : L’ananas de Guinée, en particulier la Baronne, améliore sa position sur les marchés régionaux et internationaux.

A.1.5.1 Appui à l’organisation et au renforcement des exportateurs d’ananas à travers la mise en place de consortiums d’exportation de fruits de Guinée dont l’ananas.

A.1.5.2 Appui au processus de labellisation de la Baronne de Guinée pour l’obtention de l’Indication Géographique (IG) et la mise en place d’une charte de la qualité pour l’ananas exporté de la Guinée.

A.1.5.3 Appuis à la FEPAF-BF pour la mise en œuvre d’un plan de promotion et marketing de l’ananas de Guinée dans les marchés cibles prioritaires.

A.1.5.4 Identification des opportunités de marchés d’exportation pour l’ananas de Guinée dont la Baronne

A.1.5.5 Activation des liens avec les marchés cibles

A.1.5.6 Accompagnement et suivi des bénéficiaires dans le processus de conquête de marchés d’exportation

Produit 1.6 : La transformation locale de l’ananas est promue et le développement de partenariats agro-industriels appuyé.

A.1.6.1 Appui à la création et/ou au développement d’unités de transformation artisanale ou semi-industrielle d’ananas et d’autres produits fruits et légumes.

A.1.6.2 Appui au processus de relance de l’Usine de transformation SALGUIDIA

A.1.6.3 Appui à la production locale d’emballage de qualité et compétitifs Résultat R.1.2 : Les organismes intermédiaires d’appui à la qualité sur la filière ananas sont renforcés et leurs services sont améliorés et amplifiés (qualité, normes, solutions vertes, accès au marché, etc.).

Produit 2.1 : Les normes internationales pour l’exportation de l’ananas y compris l’emballage, sont intégrées dans les normes nationales et appliquées

A.2.1.1 Appui à l’élaboration et la vulgarisation de normes de qualité applicables à la production et à l’exportation de l’ananas et de produits similaires

A.2.1.2 Vulgarisation des normes et dispositifs de certification applicables auprès des acteurs de la filière ananas

Produit 2.2 : Les laboratoires de métrologie et de mesures sanitaires et phytosanitaires, les structures de certification et d’inspection, sont mise à niveau et fournissent des services de qualité et des certificats de conformité internationalement reconnus.

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A.2.2.1 Mise à niveau des laboratoires de métrologie et d’essais, des structures de certification, et d’inspection sélectionnées pour garantir de façon pérenne le respect des normes sur la chaine de valeur ananas

A.2.2.2 Appui à l’alignement et à l’intégration de l’infrastructure nationale de la qualité aux dispositifs de la CEDEAO

Résultat R.2.1 : Les politiques régionales en faveur de la compétitivité sont intégrées dans le cadre politique, stratégique, légal et réglementaire de la Guinée et contribuent à un environnement d’affaires plus favorable pour les activités des agents économiques.

Produit 3.1 : Les politiques, stratégies et instruments de promotion de la compétitivité des Entreprises dont les TPE/PME de la CEDEAO sont intégrées dans les politiques et pratiques en Guinée.

A.3.1.1 Appui à la mise en place ou la mise à niveau des politiques et cadres d’application de la Guinée aux politiques et instruments régionaux (CEDEAO) de compétitivité industrielle et des PME.

A.3.1.2 Appui à l’élaboration et la promotion d’un Programme National de Restructuration et de Mise à Niveau (PNRMN) des PME guinéennes pour améliorer leur compétitivité aux niveaux local, régional, et international.

Produit 3.2 : Un processus de sortie-transfert et des mécanismes de pérennisation des acquis sont mis en place et permettent d’assurer la préservation et la consolidation des acquis et de faciliter la continuation des initiatives.

A.3.2.1 Formulation à l’endroit des parties prenantes de la filière, de propositions de solutions adaptées et pérennes à des problèmes spécifiques repérés à travers les initiatives structurantes ou de façon imprévues.

A.3.2.2 Appuis des parties prenantes dans la spécification et la promotion d’initiatives complémentaires visant à combler des manques ou à amplifier les impacts sur la chaine de valeur de l’ananas.

A.3.2.3 Organisation d’ateliers de capitalisation impliquant tous les intervenant sur la filière (à mi-parcours et à la fin du projet).