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Pour citer cet article : Naïja N, et al. Rétinopathie dysorique à l’interféron au cours de l’hépatite chronique virale C. À propos d’un cas et revue de la littérature. Rev Med Interne (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.005 ARTICLE IN PRESS G Model REVMED-4664; No. of Pages 3 La Revue de médecine interne xxx (2013) xxx–xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Communication brève Rétinopathie dysorique à l’interféron au cours de l’hépatite chronique virale C. À propos d’un cas et revue de la littérature Interferon dysoric retinopathy in chronic hepatitis C. A case report and literature review N. Naïja , B. Mohsni , N. Belkahla , N. Maamouri , N. Ben Mami Service de gastro-entérologie B la Rabta, 1007 Tunis Jebbari, Tunisie i n f o a r t i c l e Historique de l’article : Disponible sur Internet le xxx Mots clés : Rétinopathie Rétinopathie dysorique Interféron Hépatite chronique virale C r é s u m é Introduction. Les complications ophtalmologiques du traitement de l’hépatite C sont rares. Parmi ces complications, la rétinopathie dysorique définie par la présence de nodules cotonneux associés à une hémorragie péripapillaire constitue une des anomalies les plus fréquentes. Observation. Un patient âgé de 63 ans, aux antécédents d’hypertension artérielle équilibrée sous- traitement, présentait une cirrhose virale C. Un traitement par interféron pégylé 2a associé à de la ribavirine était débuté. Trois mois plus tard, le patient consultait pour une baisse brutale de l’acuité visuelle bilatérale et indolore. L’examen ophtalmologique montrait des nodules cotonneux bilatéraux associés à une hémorragie péripapillaire de l’œil droit, faisant conclure au diagnostic de rétinopathie dysorique. Un mois après l’arrêt du traitement antiviral, l’acuité visuelle se normalisait et les lésions au fond d’œil disparaissaient. Conclusion. La rétinopathie dysorique est une complication non spécifique du traitement de l’hépatite C par interféron. Elle peut être totalement asymptomatique. Bien qu’elle soit le plus souvent d’évolution bénigne, sa recherche devrait être systématique avant et au cours du traitement antiviral surtout chez les sujets à risque (sujets âgés, hypertendus ou diabétiques). © 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Keywords: Retinopathy Dysoric retinopathy Interferon Chronic hepatitis C a b s t r a c t Introduction. The ophthalmic complications following interferon therapy in chronic hepatitis C are rare. The most common adverse ophthalmic outcome is the dysoric retinopathy characterized by the presence at the fundus examination of cotton wool spots and retinal hemorrhages particularly around the optic disc. Case report. A 63-year-old man presented to the hepatology department with a compensated cirrho- sis C. His medical history was positive for hypertension controlled by medical treatment. A combined treatment with pegylated interferon 2a plus ribavirin was initiated. Three months later, the patient reported a sudden decreased vision in both eyes. Fundus examination revealed cotton wool spots with retinal hemorrhage. The diagnosis of dysoric retinopathy was established. The antiviral treatment was discontinued. One month later, the patient was asymptomatic and the ocular lesions have disappeared. Conclusion. Dysoric retinopathy is a non-specific complication of interferon therapy in chronic hepatitis C. Despite its good prognosis, a careful fundus examination is required before and during the treatment especially for the patients with risk factors for this adverse event (advanced age, diabetes and high blood pressure). © 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Naïja). 1. Introduction L’hépatite virale chronique C (HVC) est associée à plu- sieurs manifestations extra-hépatiques qui peuvent être liées soit 0248-8663/$ see front matter © 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.005

Rétinopathie dysorique à l’interféron au cours de l’hépatite chronique virale C. À propos d’un cas et revue de la littérature

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La Revue de médecine interne xxx (2013) xxx–xxx

Disponible en ligne sur

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ommunication brève

étinopathie dysorique à l’interféron au cours de l’hépatite chroniqueirale C. À propos d’un cas et revue de la littérature

nterferon dysoric retinopathy in chronic hepatitis C. A case report and literatureeview

. Naïja ∗, B. Mohsni , N. Belkahla , N. Maamouri , N. Ben Mamiervice de gastro-entérologie B la Rabta, 1007 Tunis Jebbari, Tunisie

i n f o a r t i c l e

istorique de l’article :isponible sur Internet le xxx

ots clés :étinopathieétinopathie dysorique

nterféronépatite chronique virale C

r é s u m é

Introduction. – Les complications ophtalmologiques du traitement de l’hépatite C sont rares. Parmi cescomplications, la rétinopathie dysorique définie par la présence de nodules cotonneux associés à unehémorragie péripapillaire constitue une des anomalies les plus fréquentes.Observation. – Un patient âgé de 63 ans, aux antécédents d’hypertension artérielle équilibrée sous-traitement, présentait une cirrhose virale C. Un traitement par interféron pégylé �2a associé à de laribavirine était débuté. Trois mois plus tard, le patient consultait pour une baisse brutale de l’acuitévisuelle bilatérale et indolore. L’examen ophtalmologique montrait des nodules cotonneux bilatérauxassociés à une hémorragie péripapillaire de l’œil droit, faisant conclure au diagnostic de rétinopathiedysorique. Un mois après l’arrêt du traitement antiviral, l’acuité visuelle se normalisait et les lésions aufond d’œil disparaissaient.Conclusion. – La rétinopathie dysorique est une complication non spécifique du traitement de l’hépatiteC par interféron. Elle peut être totalement asymptomatique. Bien qu’elle soit le plus souvent d’évolutionbénigne, sa recherche devrait être systématique avant et au cours du traitement antiviral surtout chezles sujets à risque (sujets âgés, hypertendus ou diabétiques).

© 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS.Tous droits réservés.

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a b s t r a c t

Introduction. – The ophthalmic complications following interferon therapy in chronic hepatitis C are rare.The most common adverse ophthalmic outcome is the dysoric retinopathy characterized by the presenceat the fundus examination of cotton wool spots and retinal hemorrhages particularly around the opticdisc.Case report. – A 63-year-old man presented to the hepatology department with a compensated cirrho-sis C. His medical history was positive for hypertension controlled by medical treatment. A combinedtreatment with pegylated interferon �2a plus ribavirin was initiated. Three months later, the patientreported a sudden decreased vision in both eyes. Fundus examination revealed cotton wool spots withretinal hemorrhage. The diagnosis of dysoric retinopathy was established. The antiviral treatment was

Pour citer cet article : Naïja N, et al. Rétinopathie dysorique à l’interférrevue de la littérature. Rev Med Interne (2013), http://dx.doi.org/10.1

discontinued. One month later, the patient was asymptomatic and the ocular lesions have disappeared.Conclusion. – Dysoric retinopathy is a non-specific complication of interferon therapy in chronic hepatitisC. Despite its good prognosis, a careful fundus examination is required before and during the treatmentespecially for the patients with risk factors for this adverse event (advanced age, diabetes and high bloodpressure).

© 2013 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Naïja).

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on au cours de l’hépatite chronique virale C. À propos d’un cas et016/j.revmed.2013.10.005

1. Introduction

L’hépatite virale chronique C (HVC) est associée à plu-sieurs manifestations extra-hépatiques qui peuvent être liées soit

SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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irectement au virus soit au traitement notamment à l’interféronIFN). L’IFN est un traitement antiviral qui a des propriétésntivirales, antitumorales et immunomodulatrices [1]. Ses effetsecondaires ont été décrits depuis longtemps ; il a été rapporté desomplications hématologiques, psychiatriques, cardiovasculairesu dermatologiques. Cependant, les complications ophtalmolo-iques liées à l’IFN sont moins connues.

Nous rapportons un cas de rétinopathie dysorique apparue auours d’une HVC chronique traitée par une bithérapie comportante l’IFN pégylée.

. Observation

Il s’agissait d’un patient âgé de 63 ans, aux antécédents’hypertension artérielle évoluant depuis 10 ans et contrôlée par unraitement médical, qui consultait pour une sérologie d’hépatite Cositive découverte à l’occasion du bilan étiologique d’une cytolyseépatique. En dehors d’une asthénie, le patient était asymptoma-ique, en l’occurrence pas de troubles oculaires. Il s’agissait d’uneVC chronique de génotype 1b au stade de cirrhose compenséettestée par la présence de signes d’insuffisance hépatocellulairet d’hypertension portale endoscopiques et échographiques. Laharge virale était chiffrée à 2,6 × 105 UI/mL. Le bilan biologiqueontrait une cytolyse prédominant sur les ASAT à 2 × N, un taux

e plaquettes à la limite inférieure de la normale à 153 000/mm3.e bilan lipidique était normal ; les sérologies VHB et VIH étaientégatives. Les données biologiques excluaient toute autre cause’atteinte hépatique notamment auto-immune avec des anticorpsnti-tissus négatifs et la recherche de cryoglobuline était néga-ive. Une bithérapie pégylée à base d’IFN pégylé �2a à la dose de80 �g/semaine associée à la ribavirine à la dose de 1200 mg/j étaitébutée.

À la 12e semaine (S12) du traitement antiviral, le patient rap-ortait une diminution brutale de l’acuité visuelle (AV) et ce deac on bilatérale et indolore. L’examen clinique ne retrouvait pas deougeur oculaire ; la tension artérielle était équilibrée ; l’exameneurologique, cardiaque et psychiatrique était strictement normal.a biologie usuelle ne montrait pas d’anomalies. La charge virale até estimée à 1,2 × 104 UI/mL témoignant de l’absence de réponserimaire à l’IFN. Le patient était adressé pour un examen ophtalmo-

ogique spécialisé. L’acuité visuelle était abaissée, le champ visueles 10 degrés centraux était normal. Le fond d’œil retrouvait la pré-ence de nodules cotonneux bilatéraux associés à une hémorragieéripapillaire au niveau de l’œil droit. L’angiographie rétinienne n’aas été réalisée. Le diagnostic d’une rétinopathie dysorique étaitetenu. L’apparition de cette rétinopathie sous-traitement couplée

l’absence de réponse primaire imposait l’arrêt du traitementntiviral. Un mois plus tard, l’évolution était marquée par la nor-alisation de l’acuité visuelle (10/10) et la disparition des lésions

u fond d’œil. L’imputabilité de la rétinopathie dysorique à l’IFNhez notre patient était retenue, vu la chronologie des événementst l’absence d’une autre cause étiologie tel qu’un déséquilibre de laression artérielle, une maladie systémique ou infectieuse pouvant

nduire une rétinopathie dysorique.

. Discussion

Les manifestations ophtalmologiques que l’on peut observer auours de l’HVC chronique sont diverses ; pouvant être liées au viruse l’hépatite C directement ou être induites par l’IFN ou la ribavi-ine. Le syndrome sec constitue la manifestation oculaire la plus

Pour citer cet article : Naïja N, et al. Rétinopathie dysorique à l’interférrevue de la littérature. Rev Med Interne (2013), http://dx.doi.org/10.1

réquente associée au virus VHC [2–4]. Les autres atteintes ocu-aires peuvent intéresser les différents segments de l’œil pouvantonner lieu à une atteinte de la cornée, une uvéite, une neuropathieptique ischémique ou une atteinte rétinienne [5]. La rétinopathie

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dysorique constitue l’anomalie rétinienne la plus fréquente de spé-cificité limitée, pouvant rentrer soit dans le cadre d’une vasculariteliée au virus VHC, soit induite par l’IFN [2,3,6]. En effet, le rôle uni-voque de l’IFN dans la survenue de cette rétinopathie a été misen cause sur des arguments suivants : possibilité d’une rétinopa-thie avant IFN et de sa guérison sous-traitement ; dans une étudesurvenue plus fréquente sous-traitement combiné IFN et ribavi-rine que sous-IFN seul [7]. D’autre part, la rétinopathie dysoriquen’est pas spécifique à l’HVC chronique, elle peut être d’origine extra-hépatique secondaire à une HTA déséquilibrée, un diabète [8], uneinfection intercurrente (CMV, VIH, etc.) [9] ou une maladie systé-mique [10–12].

La rétinopathie à l’IFN a été décrite pour la 1re fois en 1990 [13].Elle a une incidence variable, entre 4 et 86 % selon les différentesdonnées de la littérature [14–17]. Ceci peut être expliqué par lafréquence variable de la pratique d’un examen ophtalmologiquelors d’une HVC traitée, par la présence ou non de maladies systé-miques ou de facteur prédisposant à des vascularites rétinienneschez les patients traités pour HVC et enfin par la dose variabled’IFN utilisée pour traiter ces patients [4]. Les mécanismes impli-qués dans la survenue de cette rétinopathie restent hypothétiquesreposant essentiellement sur la présence d’une ischémie localeinduite par plusieurs facteurs parmi lesquels : dépôts de comple-xes immuns sur les parois vasculaires responsables d’occlusionscapillaires, invasion de cellules inflammatoires au niveau du tissuoculaire, activation de la fraction C5 du complément induisant desagrégats leucocytaires emboliques ou la production de la protéinepro-inflammatoire augmentant la viscosité sanguine [14,18].

Sur le plan clinique, la rétinopathie dysorique apparaît dans undélai variable de 2 semaines à 5 mois après le début du traitementpar IFN [14,15,19]. Elle demeure asymptomatique dans la plupartdes cas [2,20]. Parfois le patient se plaint d’une gêne fonctionnelleà type de flou visuel, de mouches volantes, voir de baisse de l’acuitévisuelle ou de scotome [14]. Chez notre patient, la rétinopathie dys-orique est apparue 3 mois après l’instauration du traitement et étaitsymptomatique.

La rétinopathie dysorique est définie par la présence constanteau fond d’œil de nodules dysoriques ou cotonneux à disposi-tion péripapillaire qui correspondent à des microinfarctus dus àl’obstruction d’artérioles terminales en amont des capillaires. Cesnodules peuvent ou non s’associer à une hémorragie rétiniennepéripapillaire [1,14,15]. Elle peut être uni- ou bilatérale. Plusieursfacteurs de risque prédisposant à la survenue de rétinopathie dys-orique ont été décrits dans la littérature : sexe féminin, âge avancé(> 45 ans), durée d’évolution de l’HVC, HTA, diabète et la throm-bopénie [1,14,15,19–21]. La dose initiale élevée d’IFN, l’absence deréponse ou la rechute au traitement antiviral exposent à un risqueplus accru d’apparition de la rétinopathie dysorique [1,15,17].D’autres études n’ont pas montré de corrélation entre le sexe despatients, le taux des plaquettes, la charge virale, le degré de fibrosehépatique et le risque de développer une rétinopathie [17]. Cheznotre patient, l’âge, l’HTA et l’absence de réponse au traitementpouvaient prédisposer à l’apparition de la rétinopathie dysorique.

L’évolution de cette rétinopathie dite aussi « bénigne » est le plussouvent favorable malgré la poursuite de l’IFN dans 80–90 % des casou rapidement après son arrêt [4,14,15,17]. L’arrêt du traitementpar IFN ne sera nécessaire qu’en cas d’atteinte sévère ou atypiquesurtout chez les sujets à risque car les signes rétiniens risquentd’être plus sévères et les délais de récupération plus longs. Cheznotre patient, la rétinopathie a régressé spontanément 1 mois aprèsarrêt du traitement.

La survenue d’une telle complication sous-IFN, bien qu’elle

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soit bénigne, et la crainte de développer d’autres complicationsophtalmologiques rares mais graves [1,22] justifient la pratiquesystématique avant traitement d’un examen ophtalmologique spé-cialisé surtout chez les sujets à risque. Un suivi régulier tous les

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mois pendant le traitement est souhaitable vu le caractère sou-ent asymptomatique de cette entité.

. Conclusion

La rétinopathie dysorique secondaire à l’IFN au cours de l’HVChronique est assez fréquente, le plus souvent asymptomatique et’évolution favorable. Un examen ophtalmologique spécialisé est

ndiqué avant le début d’un traitement par IFN chez les patients risque élevé de RTP afin d’éviter des complications locales quiourraient être irréversibles.

éclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en rela-ion avec cet article.

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