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Retour d’expérience et transversalité de l’information préventive aux comportements qui sauvent Sébastien PLAT RAPPORT DE STAGE Licence Professionnelle 2004-2005 Licence Professionnelle : Protection civile et Sécurité des populations

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Retour d’expérience et transversalité de l’information préventive aux comportements qui sauvent

Sébastien PLAT

RAPPORT DE STAGE

Licence Professionnelle

2004-2005

Licence

Professionnelle :

Protection civile et

Sécurité des

populations

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IUT de Poitiers Site de Niort

LP PCSP

8, Rue Archimède

79 000 Niort

SDIS des Alpes Maritimes Service communication

140, Avenue Maréchal de Lattre de Tassigny

06 271 Villeneuve Loubet Cedex

Maître de stage Capitaine Michel Thomas

Chargé de mission au service communication du SDIS 06

Enseignant responsable Mr Patrick Lagonotte

Rapport de stage Année 2005

Retour d’expérience et transversalité de l’information préventive aux comportements qui sauvent

Sébastien PLAT

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Résumé

Le manque de comportements adaptés d’un individu face à un incident, un accident ou une catastrophe a interpellé un capitaine des sapeurs pompiers de Grasse. En effet, afin de favoriser une démarche pour un comportement individuel et collectif face à un danger, une information préventive s’est développée. Cette dernière, nommée information préventive aux comportements qui sauvent, engendre une modification des comportements des personnes. En effet, elles développent une attitude sécuritaire, que ce soit sur le lieu de travail, sur la route, à domicile ou sur les lieux de loisirs. Cette information préventive qui se situe en amont des secours et qui peut être dispensé à tous citoyens a déjà fait ses preuves pour les risques majeurs dans divers établissements sur le département des Alpes Maritimes. Toutefois, elle est amenée à évoluer sur d’autres risques car il s’agit d’un véritable tronc commun pour l’identification des dangers et l’évaluation des risques mais aussi d’un point de vue géographique.

Abstract

The lack of behaviours adapted of any persons towards an incident, an accident or a catastrophe challenged a captain of the fire-fighters of Grasse. Indeed, in order to support a step for an individual and collective behaviour in order to act correctly in front of a danger, a preventive information have been developed. This last one, named preventive information at behaviours which save, generates a modification of people’s behaviours. Indeed, they develop a safety attitude, in the workplace, on the road, at home or in any places of leisure. This preventive information which delivered before the arrival of safety organisation and which can be dispensed to all citizens had already proved reliable for major risks in various establishments in the department of the Alpes Maritimes. However, it is brought to evolve on other risks because it’s an evident common trunk for hazards identification and risks evaluation but also all over the country and may be in Europe.

Mots clés

Information préventive, risque, danger, comportement, sécurité

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Remerciements Ce stage au sein du service de l’information préventive aux comportements qui

sauvent du service communication du SDIS des Alpes Maritimes a été une superbe expérience pour moi et ce grâce à la présence et à l’aide d’un certain nombre de personnes. C’est pourquoi, je voudrais les remercier pour leur gentillesse, le temps et les nombreuses informations qu’ils m’ont données afin que je puisse mener à bien ce stage.

Je voudrais remercier plus particulièrement :

− le Cne Michel Thomas, mon maître de stage, pour m’avoir soutenu et aidé tout au long du stage en me procurant différents documents et en m’expliquant comment il a conçu cette information préventive et les retombées qu’il en attendait mais aussi pour les conditions favorables de travail qu’il a créé ;

− Mr Patrick Lagonotte, enseignant responsable ;

− les Majors Alain Prost, François Teverini et Jean-Pierre Peglion pour l’attention qu’ils m’ont porté et pour les différentes discussions que nous avons eu sur mon sujet ;

− le Cne Christian Zedet pour ses conseils, son aide précieuse pour le concours de sapeur pompier professionnel et pour mon rapport de stage ;

− le Cdt Beranger, pour toutes les archives qu’elle a mis à ma disposition et pour sa disponibilité ;

− Sylvie Breton, ACMO académique, et Laurent Chiavus, Inspecteur académique Hygiène et Sécurité, pour nos diverses discussions sur mon sujet et pour les informations qu’ils m’ont apportées ;

− Cédric Denis-Remis, doctorant à l’école des mines de Paris, et Willy Rangamie, étudiant en Master 2 d’anthropologie, pour leurs conseils, leur aide et leur disponibilité ;

− le Lieutenant Colonel Marc Magnone, chef du service communication, pour la présentation qu’il m’a fait du SDIS et du service communication ;

− le Cdt Frédéric Castagnola, chef du groupement territorial Est, pour m’avoir trouvé ce stage ;

− tous les directeurs et principaux d’établissements scolaires mais aussi les responsables sécurité, les ACMO, les professeurs et les élèves pour l’intérêt qu’ils portaient à l’information préventive et aux différentes questions que nous avons posées ;

− tous les sapeur pompiers volontaires du centre d’incendie et de secours de St Vallier de Thiey pour l’accueil qu’ils m’ont fait ainsi que l’intégration qui fut immédiate.

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Sommaire ___________

Sommaire

Présentation du service ...........................................................................................................11

Compte rendu d’activités.........................................................................................................17

Introduction.............................................................................................................................23

1. Information Préventive aux Comportements qui Sauvent (IPCS)................................25

1.1. Développement d’une information préventive................................................................25 1.1.1. Aspects réglementaires..................................................................................................................25 1.1.2. Les sapeurs pompiers et l’information préventive.........................................................................27 1.1.3. Historique......................................................................................................................................29

1.2. L’IPCS ................................................................................................................................30 1.2.1. Niveau 1 ........................................................................................................................................32 1.2.2. Niveau 2 ........................................................................................................................................33 1.2.3. Niveau 3 ........................................................................................................................................36 1.2.4. Niveau 4 ........................................................................................................................................37 1.2.5. Assistants sécurité (Assecs)...........................................................................................................39 1.2.6. Sécurité dans les transports scolaires.............................................................................................41

1.3. Bilan de l’IPCS et son avenir............................................................................................42 1.3.1. Quelques chiffres...........................................................................................................................42 1.3.2. Apports de l’IPCS .........................................................................................................................43 1.3.3. Avenir de l’IPCS ...........................................................................................................................44

2. Présentation des risques et retour d’expérience sur l’IPCS..........................................47

2.1. Présentation des risques ....................................................................................................47 2.1.1. Définition des risques....................................................................................................................47 2.1.2. Présentation des risques présents dans les Alpes Maritimes..........................................................48

2.2. Retour d’expérience sur l’IPCS........................................................................................52 2.2.1. Retour d’expérience dans les établissements scolaires ..................................................................52 2.2.2. Retour d’expérience dans les transports scolaires .........................................................................54 2.2.3. Retour d’expérience dans les établissements industriels et autres .................................................54 2.2.4. Retour d’expérience dans la vie quotidienne.................................................................................56 2.2.5. Retour d’expérience auprès des sapeurs pompiers de Grasse........................................................56

3. Transversalité de l’IPCS .................................................................................................57

3.1. Comportement humain face aux risques.........................................................................57

3.2. IPCS : d’un savoir à une connaissance ............................................................................61

3.3. Extension de l’IPCS à d’autres risques ...........................................................................63

4. Bilan personnel et professionnel ....................................................................................65

Conclusion...............................................................................................................................69

Lexique.....................................................................................................................................71

Lieux ........................................................................................................................................73

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Sommaire ___________

Références bibliographiques...................................................................................................75

Références Internet .................................................................................................................75

Liste des contacts et personnes-ressources.............................................................................77

Annexes....................................................................................................................................79

Coupures de presse..................................................................................................................81

Lettres de soutien.....................................................................................................................91

Evaluation de l’IPCS par l’école des mines de Paris.............................................................99

Index ......................................................................................................................................103

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Présentation du service ______________________

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Présentation du service

Le Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes-Maritimes est dirigé par le Colonel Bautheac. Il est géré par un Conseil d’Administration, lequel est composé d’élus du Conseil Général, des communes et des établissements publics de coopération Intercommunale. Le président du conseil d’administration, Monsieur Christian Estrosi, est pour sa part responsable de l’administration et de la gestion financière de l’établissement alors que le Préfet reste responsable de la mise en œuvre opérationnelle des moyens du SDIS.

Le SDIS 06 est composé de :

− 1 Etat Major , à vocation administrative au service des Groupements Territoriaux et Fonctionnels et des Centres d’Incendie et de Secours, qui est par ailleurs le siège du Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours (C.O.D.I.S.) ;

− 5 Groupements Territoriaux, à vocation administrative et réception et gestion des appels 18 et 112 au travers de leur centre du traitement de l’alerte (CTA) ;

− 4 Sous-directions ;

− 14 Groupements Fonctionnels ;

− 71 Centres d’Incendie et de Secours à vocation essentiellement opérationnelle ;

− 1 Atelier Départemental ;

− 1 Service Santé Secours Médical avec 141 médecins, 93 infirmiers, 7 pharmaciens et 6 vétérinaires, 134 ambulances et 24 Véhicules Légers Médicalisés ;

− 3 Hélicoptères Bombardiers d’Eau (en Saison Feux de Forêts)

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Présentation du service ______________________

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Quelques chiffres :

Le personnel du SDIS des Alpes Maritimes est composé de 4489 agents sapeurs pompiers professionnels, sapeurs pompiers volontaires et personnels administratifs et techniques spécialisés.

− 1298 Sapeurs pompiers professionnels ;

− 2771 Sapeurs pompiers volontaires ;

− 420 Agents Personnels Administratifs Techniques et Spécialisés.

Le SDIS 06 dispose également d’un parc matériel composé de 1182 véhicules dont :

− Engins Feux Urbains : 83

− VSR VPI : 24

− Echelle : 20

− Véhicules d’interventions diverses VTU1 VTU2 : 239

− VSAV : 141

− VL : 236

− VLHR : 121

− Engins Feux de Forêts : 196

− Divers : 122

Au cours de l’année 2004, les sapeurs pompiers du département des Alpes Maritimes ont effectué 96 725 interventions :

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Présentation du service ______________________

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ACTIVITES Total

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION ROUTIERE 9651

ACCIDENTS DE TRANSPORT FERROVIAIRE 6

ACCIDENTS DE SPORT EN MILIEU MONTAGNEUX 195

AUTRES ACCIDENTS DE SPORT 1369

SECOURS A PERSONNES 58697

FEUX D'ESPACE NATUREL 1412

FEUX MOYENS DE TRANSPORT 1202

FEUX D'ETABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC 104

FEUX URBAINS 964

AUTRES INCENDIES 3272

AUTRES EXPLOSIONS 35

INTERVENTIONS LIEES AUX RISQUES TECHNOLOGIQUES

619

INTERVENTIONS LIEES AUX RISQUES NATURELS 69

INTERVENTIONS DUES AUX ANOMALIES METEOROLOGIQUES

209

MISE EN SECURITE / SAUVETAGE TERRESTRE 9

MISE EN SECURITE / SAUVETAGE ACQUATIQUE 197

SORTIES POUR PREVENIR D'UN ACCIDENT 941

AUTRES SORTIES DIVERSES 17485

ACCIDENTS DE TRANSPORT AERIEN 5

TRANSPORTS INTER-HOSPITALIERS 252

ACCIDENTS EN MILIEU AQUATIQUE 16

ACCIDENTS DE TRANSPORT MARITIME / FLUVIAL 4

FEUX METTANT EN CAUSE MATIERES DANGEREUSES

4

AUTRES ACCIDENTS DE TRANSPORT 8

TOTAL 96725

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Présentation du service ______________________

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Organigramme du SDIS 06 :

Préfet

Mr Pierre Breuil

PrésidentMr ChristianEstrosi

Directeur Départemental des Services d’Incendie et de Secours

Colonel PatrickBauthéacSous-directeur responsable des affaires

administratives et financièresMr Jean-PhillipeChauvin

Chef de Groupement «Pôle ressources humaines et administration générale»

Mr GérardBoukobza

Chef de Groupement «Pôle affaires financières et juridiques»

Mr Jean-Charles Leclair

Sous directeur chargé du technique, patrimoine et système d’information

Colonel MarcMontalti

Chef du Groupement Fonctionnel «Evaluationet Communication»Lieutenant Colonel MarcMagnone

Mr BernardVolpilliere

Médecin chef du service de santé et de secours médical

Médecin Colonel JacquesBarberis

Adjoint au directeur Départemental

Colonel Robert Raibaut

Sous directeur chargé de l’organisation opérationnelle

Colonel Alain JardinetSous directeur chargé

de la prévention

Chef du Groupement «Pôle santé du SSSM»Médecin Lieutenant Colonel Jean-Marie Steve Chef du Groupement Fonctionnel

«technique»

Commandant Jean-Claude Gaillet

Chef du Groupement Fonctionnel «transmissions et moyens technologiques»

Commandant Gilbert Biondi

Chef du Groupement Fonctionnel «patrimoine immobilier»

Mr Francis Bernard

Chef du Groupement Territorial «Nord»Commandant MauriceGaley

Chef du Groupement Territorial «Ouest»Lieutenant Colonel Jean-Michel Rousguisto

Chef du Groupement Territorial «Sud»Lieutenant Colonel Yves Cavalier

Chef du Groupement Fonctionnel «Formation»

Lieutenant ColonelPhillipe Iemmi

Chef du Groupement Fonctionnel «Prévision»

Lieutenant Colonel Roland Rousseau

Chef du Groupement Fonctionnel «Opération»

Lieutenant Colonel Frédéric Gosse

Chef du Groupement Fonctionnel «Prévention arrondissement de Grasse»

Lieutenant Colonel Vincent Franco

Chef du Groupement Fonctionnel «Prévention arrondissement de Nice»

Lieutenant Colonel PhillipeCalatayud

Chef du Groupement chargé de la commission départementale de sécurité

Lieutenant Colonel MarcGenovese

Chef du Groupement Territorial «Centre»Lieutenant Colonel Michel Conti

Chef du Groupement Territorial «Est »Commandant FrédéricCastagnola

Chef du Groupement «Pôle secours médical du SSSM»

Médecin Commandant ChristianRiello

Groupement Fonctionnel Evaluation Communication :

L'Information Préventive aux Comportements qui Sauvent fait l'objet d'un service dont le Chef de service est le Capitaine Michel Thomas. Ce service s’intègre dans le groupement fonctionnel Evaluation – Communication sous la responsabilité du Lieutenant-Colonel Marc Magnone avec le Commandant Claire Beranger adjointe.

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Présentation du service ______________________

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Le service communication du SDIS 06 a 2 missions principales se divisant en 7 et 6 points différents.

Premièrement, on a la mission : évaluation et prospectives comprenant :

− Veille réglementaire ;

− Défense civile ;

− Suivi et évaluation des décisions du conseil d’administration ;

− Inspections, enquêtes, accidents (Suivi des accidents des sapeurs pompiers, Hygiène et Sécurité du travail, document unique…) ;

− Contrôle de gestion ;

− Budgets prévisionnels et programmes pluriannuels ;

− Information.

Deuxièmement, la mission communication qui comprend :

− Prévention (campagne sur le risque d’intoxication au CO, Sécurité routière, prévention sur les risques de la vie courante, campagne sur le volontariat…) ;

− Prévision (préparation aux exercices, débriefing, retour d’expérience…) ;

− Opérations (information permanente des événements marquants, relations avec la presse, reportages vidéo…) ;

− Risques majeurs, post crise, préparation à la crise, communication de crise (information préventive aux comportements qui sauvent, études et séminaires, information des dirigeants à la gestion de crise et à la maîtrise des risques) ;

− le SDIS (annuaire du SDIS, création de cartes de visites, de cartes de vœux, forum des métiers, amélioration du site Internet…) ;

− Relations internationales et relations extérieures (organisation des cérémonies, des courriers de félicitations, d’obsèques, accueil des délégations étrangères, Téléthon…).

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Calendrier des activités ______________________

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Compte rendu d’activités

Date Activités

1er Mars Collège Pierre Bonnard (Le Cannet) N2/N3

2 Mars Ecole primaire (Auribeau sur Siagne) N2/N3

3 Mars Collège Pierre Bonnard (Le Cannet) Assecs

4 Mars Collège Pierre Bonnard (Le Cannet) Assecs

10 Mars Collège Emile Roux (Le Cannet) N2/N3

11 Mars Collège Emile Roux (Le Cannet) N2/N3

14 Mars Collège Emile Roux (Le Cannet) N2/N3 + Assecs

15 Mars Collège Emile Roux (Le Cannet) Assecs

16 Mars Ecole St Jean (Le Cannet) N2/N3 + RDV avec Mme Matout et Willy

17 Mars Réunion avec chefs d’établissements (La Seyne sur mer, 83) + N2/N3

18 Mars Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N1 + Transport scolaire (Antibes)

21 Mars Collège La Sine (Vence) Assecs

22 Mars Les Aspres (Grasse) N1

23 Mars Ecole maternelle des Pins (Le Cannet) N2/N3

24 Mars Collège Emile Roux (Le Cannet) N4 + Collège La Sine (Vence) Assecs

25 Mars Réunion avec chefs d’établissements (Menton) + RDV Cdt Castagnola

29 Mars Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N1 + Transport scolaire (St Jeannet)

30 Mars Ecole (Valbonne) N1

31 Mars Transport scolaire (Villeneuve Loubet) + Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N1

1er Avril Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N2/N3 + N1

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Calendrier des activités ______________________

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4 Avril RDV avec Mr Cornic

5 Avril Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N2/N3

6 Avril RDV avec Cdt Beranger, Cédric Denis-Remis, Sylvie Breton, Laurent Chiavus et Willy

25 Avril Lycée Professionnel Escoffier (Cagnes sur mer) N2/N3

26 Avril Les Aspres (Grasse) N2/N3

27 Avril Ecole La Bastière (Le Cannet) N2/N3 + RDV avec Willy

28 Avril RDV avec Mr Paillier

29 Avril RDV Collège La Sine (Vence)

2 Mai RDV aux écoles maternelle et primaire St Martin (Mougins)

3 Mai Ecole La Bastière (Le Cannet) N2/N3

6 Mai RDV avec Cne Zedet

9 Mai Collège Joseph Pagnol (St Laurent du Var) N2/N3

10 Mai RDV Collège La Sine (Vence) + RDV avec Cne Thomas

11 Mai RDV avec Lieutenant Colonel Magnone

12 Mai IUFM (Nice) N1

13 Mai Collège Joseph Pagnol (St Laurent du Var) N2/N3 + RDV avec Collège La Chênaie (Mouans Sartoux)

16 Mai RDV avec Cdt Beranger, Cne Thomas, Major Prost, Major Peglion, Sylvie Breton, Laurent Chiavus,

Cédric Denis-Remis

17 Mai RDV Collège Les Campelières (Mougins) + RDV avec Cne Zedet

20 Mai Réunion informative à la prévention des feux de forêts à la Mairie de Mougins

23 Mai Collège St Exupéry N2/N3 (St Laurent du Var)

24 Mai Collège St Exupéry N2/N3 (St Laurent du Var)

25 Mai IUFM (Nice) N2/N3

26 Mai Prévention Feux de forêts (Nice)

27 Mai Collège Ludovic Bréat (St Martin du Var) N2/N3

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Calendrier des activités ______________________

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30 Mai Collège Paul Arène (Peymeinade) N4

31 Mai Collège St Exupéry (St Laurent du Var) N2/N3

2 Juin IUFM (Nice) N2/N3

3 Juin RDV Collège Matisse (Nice)

6 Juin Collège Ludovic Bréat (St Martin du Var) Assecs

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Rapport technique

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Introduction ___________

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Introduction

Le besoin d’améliorer la prise en compte des risques auxquels nous pouvons être confrontés, est ressenti par la communauté française après les tempêtes de décembre 1999, la catastrophe de Toulouse en septembre 2001 et les inondations meurtrières de 2002. Si une exigence de plus grande transparence se manifeste vis à vis des sites à risques, la prévention doit être développée en privilégiant l’information de tous les employés mais aussi l’éducation des élèves à la culture de sécurité.

Depuis 10 ans, le service de communication du Centre d’Incendie et de Secours (CIS) de Grasse et aujourd’hui le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) des Alpes Maritimes (06) s’attache à développer une stratégie d’Information Préventive aux Comportements qui Sauvent (IPCS). Elle s’adresse à toutes les populations, à tous les citoyens, quel que soit leur âge, quel que soit leur environnement.

L’observation du Capitaine (Cne) Michel Thomas des comportements humains confrontés à un événement imprévu a engendré la nécessité de favoriser une démarche pour un comportement individuel et collectif face à un danger. L’IPCS s’est révélée comme pouvant être un élément de réponse.

En effet, Grasse, ville pilote en France, ne compte plus les succès obtenus parmi les plus probants : l’hôpital de Grasse est un exemple avec une première place nationale, la maison d’arrêt aussi, la collaboration avec l’éducation nationale est digne d’éloges émanant des plus hautes autorités.

Peut-on dire que cette IPCS apporte une connaissance des risques majeurs dans le but de ne pas être démuni face à une situation inhabituelle? Cette IPCS s'axe aujourd'hui sur les risques majeurs mais ne peut-elle pas être dispensée pour tous types de risques (risque de la vie courante, risques majeurs, risques exceptionnels...)?

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Information Préventive aux Comportements qui Sauven t (IPCS)

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Partie 1

1. Information Préventive aux Comportements qui Sauvent

(IPCS)

1.1. Développement d’une information préventive

1.1.1. Aspects réglementaires

L’Information Préventive aux Comportements qui Sauvent s’inscrit dans les textes relatifs à l’information préventive définis dans plusieurs lois et décrets notamment :

− La directive européenne 89/391/CEE concernant la mise en oeuvre de mesures visant à promouvoir l'amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail. L’article 6, paragraphe 1 : « Dans le cadre de ses responsabilités, l'employeur prend les mesures nécessaires pour la protection de la sécurité et de la santé des travailleurs, y compris les activités de prévention des risques professionnels, d'information et de formation ainsi que la mise en place d'une organisation et de moyens nécessaires. L'employeur doit veiller à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes. » ; l’article 6, paragraphe 3, point a) « L'employeur doit, compte tenu de la nature des activités de l'entreprise et/ou de l'établissement : évaluer les risques pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, et dans l'aménagement des lieux de travail. À la suite de cette évaluation, et en tant que de besoin, les activités de prévention ainsi que les méthodes de travail et de production mises en oeuvre par l'employeur doivent : garantir un meilleur niveau de protection de la sécurité et de la santé de travailleurs et être intégrées dans l'ensemble des activités de l'entreprise et/ou de l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement. » et l’article 12, paragraphe 1 : « L'employeur doit assurer que chaque travailleur reçoit une formation à la fois suffisante et adéquate à la sécurité et à la santé,

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Information Préventive aux Comportements qui Sauven t (IPCS) ________________________________________________

page 26

notamment sous forme d'informations et d'instructions, à l'occasion: de son engagement, d'une mutation ou d'un changement de fonction, de l'introduction ou d'un changement d'un équipement de travail, de l'introduction d'une nouvelle technologie, et spécifiquement axée sur son poste de travail ou sa fonction. Cette formation doit : être adaptée à l'évolution des risques et à l'apparition de risques nouveaux, et être répétée périodiquement si nécessaire. »

− La loi relative à la prévention des risques technologiques et naturels (L. 2003-699 du 30 juillet 2003) demandant une sensibilisation des personnes aux dangers encourus par bassin à risque.

− La loi du 22 juillet 1987, appelée loi Sécurité Civile, a instauré pour tout citoyen le droit à l’information lorsqu’il est soumis à des risques majeurs prévisibles, qu’il soit technologique ou naturel. L’article 21 a été intégré au Code de l’Environnement sous le numéro L. 125-2.

− La loi de modernisation de la Sécurité Civile (L. 2004-811 du 13 août 2004), article 1 « La sécurité civile a pour objet la prévention des risques de toute nature, l'information et l'alerte des populations ainsi que la protection des personnes, des biens et de l'environnement contre les accidents, les sinistres et les catastrophes par la préparation et la mise en oeuvre de mesures et de moyens appropriés relevant de l'Etat, des collectivités territoriales et des autres personnes publiques ou privées. », article 4 « Toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires. » et article 5 « Art. L. 312-13-1. du code de l’éducation - Tout élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité obligatoire, d'une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours ainsi que d'un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours. Cette formation ne peut être assurée que par des organismes habilités ou des associations agréées en vertu de l'article 35 de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile. » « Ils bénéficient également d'une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours ainsi que d'un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours. »

− La circulaire du 29 mai 2002 (n° 2002-119) relative à l’élaboration d’un Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS)

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face aux risques majeurs, « Une éducation à la sécurité, notamment dans le domaine des risques majeurs, doit être mise en œuvre, de l'école maternelle au lycée, dans le cadre des programmes scolaires, afin de permettre aux enfants de structurer le plus tôt possible des comportements réfléchis et adaptés. Elle ne représente pas une discipline constituée mais néanmoins, elle implique des apprentissages notionnels et comportementaux spécifiques. Les membres de la communauté scolaire aideront les élèves à mesurer les risques encourus, à appréhender les questions de sécurité et de responsabilité qui en résultent, individuellement et collectivement. »

− Le décret du 4 octobre 1983 (n° 83-896) relatif à l’enseignement des règles générales de sécurité, article 1 « Un enseignement des règles générales de sécurité est assuré dans les établissements relevant du ministre de l'Education nationale. Cette action éducative, coordonnée avec celle de la famille, vise à faire prendre conscience aux jeunes des risques et des dangers susceptibles de se présenter dans les diverses circonstances de la vie quotidienne ou résultant de causes naturelles et à susciter les comportements et les attitudes qui s'imposent. »

− Les recommandations de l’Observatoire National de la Sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur dans son rapport de 2003, qui demande l’extension de cette information préventive au niveau national ainsi que la formation des formateurs sapeurs pompiers.

1.1.2. Les sapeurs pompiers et l’information préven tive

En cas d’accident, ce sont les sapeurs pompiers qui interviennent pour porter assistance aux personnes et protéger les biens et l’environnement. Ils doivent faire face à de nouveaux risques et de nouvelles formes d’urgence liées à ce que les médias appellent « la fracture sociale ». Hier « soldats du feu », ils se définissent aujourd’hui comme des « techniciens du risque ». Ce glissement sémantique illustre les mutations de la profession : le feu, intervention traditionnelle, représente aujourd’hui moins de 10% des sorties. La société change, l’urbanisation augmente, la ville se rapproche d’industries autrefois situées en périphérie, si bien qu’apparaissent de nouveaux risques (chimiques, technologiques, etc.) qui demandent des compétences particulières et de nouvelles formations.

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La notion de l’urgence se transforme : on exige de plus en plus une réponse rapide pour des interventions bénignes qui, hier encore, n’auraient pas suscité un appel à l’aide. Si de nouvelles missions apparaissent, les missions traditionnelles, comme éteindre un incendie, ne disparaissent pas pour autant. Cette diversité de l’urgence s’accompagne d’une augmentation du nombre de sorties qui a été multiplié par trois en vingt ans.

Après une longue période d’observation des comportements des personnes confrontées à un événement imprévu, une constatation est apparue : la réussite d’une intervention dépend de deux actions primordiales : la qualité du message de l’alerte et l’accueil des secours sur place. Ainsi, la nécessité de former les acteurs du monde du travail aux premiers gestes s’est révélée être un élément de réponse : l’IPCS est née.

Très rapidement, l’information est allée au-delà de l’accueil des pompiers et du message d’alerte. Elle se propose d’agir sur l’évaluation des risques par l’acteur et sur son comportement. L’information, depuis son origine, n’a cessé d’évoluer afin de prendre en compte le retour d’expérience des informations passées et des mutations sociales.

C’est le service communication du CIS de Grasse et maintenant celui du SDIS 06 qui se sont attachés à développer une stratégie d’information préventive et de formation à la prévention des risques.

En effet, en raison de leur vécu et de l’image véhiculée (opinion favorable auprès de 96% des français), seuls des sapeurs pompiers semblent à même de mener cette campagne de sensibilisation individuelle et collective favorisant un comportement adapté dans la vie de tous les jours, intégrant la notion de danger et cela par bassin de risques.

Cette IPCS s’adresse à chaque citoyen et toutes les populations :

− L’éducation nationale qui recouvre l’enseignement scolaire français et donc les personnels travaillant à l’intérieur de l’établissement ; mais aussi les usagers, c’est à dire les élèves de la maternelle à la terminale et les parents d’élèves.

− Les industries classées pour la protection de l’environnement.

− Les établissements recevant du public : hôpitaux, maison d’arrêt, grandes administrations, mairie, préfecture, musées…

− Et enfin toutes les populations exposées aux risques ou soumises à des plans de prévention des risques.

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Cette IPCS est confiée au Cne Michel Thomas, auteur de cette information préventive. En effet, le Cne Christian Zedet, chef de centre de Grasse, a donné les missions suivantes au Cne Thomas, dès le début de 1995 :

− Mieux faire connaître et reconnaître les sapeurs pompiers,

− Diminuer la durée des interventions,

− Diminuer, autant que faire se peut, les risques liés à leurs missions.

1.1.3. Historique

A la suite d’une réflexion du Cne Thomas : « Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que l’on intervient sur un site à risque, on se trouve devant des difficultés d’appel, des difficultés de réception et une mauvaise gestion avant notre arrivée ? », l’idée d’une information préventive à certains premiers gestes est née à la fin de l’année 1995.

En 1996 et 1997, le niveau 1 de l’information « Premiers gestes » est créé et il est destiné aux milieux à risque du bassin grassois. En 1998, l’information connaît une demande importante et s’étoffe d’un niveau 2, elle se nomme alors « Gestes réflexes ». En 1999, les niveaux 1 et 2 ont fait leur preuve au sein de différents types d’établissements et un niveau 3 prend naissance. En 2000, il apparaît nécessaire de faire évoluer le niveau 2 vers un niveau 4 : « Gestes par eux et pour eux » d’où naissance du niveau 4. En 2001, dans les établissements scolaires, émerge un niveau supplémentaire pour les élèves chargés de la sécurité (Assistants sécurité, Assecs) accompagnés de professeurs référents.

En 2002, se met en place la sécurité dans les transports scolaires avec la participation de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la police municipale.

En 2003, l’évolution des comportements suite à l’IPCS fait l’objet de diverses études, notamment de l’école des mines de Paris avec un DEA présenté le 25 août 2003 par Cédric Denis-Remis. Cette même année, est créé un comité de pilotage sous la responsabilité du Directeur des Services d’Incendie et de Secours des Alpes Maritimes. Ce dernier se compose de l’Inspecteur académique d’Hygiène et de Sécurité et l’Agent Chargé de la Mise en Œuvre de la sécurité (ACMO) académique mais aussi d’un ingénieur du pôle cindyniques de Sophia-Antipolis de l’école des mines de Paris et du SDIS 06 (2 officiers). Cette même année, dans son rapport annuel, l’observatoire national de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur propose :

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− Une diffusion plus large de l’information « Prévention Premiers Gestes », aujourd’hui « Information Préventive aux Comportements qui Sauvent »,

− Assurer une formation de formateur au niveau national en partenariat avec les sapeurs pompiers et la sécurité civile,

− Développer l’information et la préparation des exercices d’évacuation et de mise à l’abri avec la participation des sapeurs pompiers,

− Généraliser l’enseignement obligatoire de la formation aux gestes de premiers secours dans les IUFM,

− Développer dans l’éducation nationale de la formation à la prévention et à la gestion de crise.

En 2004, le major Alain Prost a été formé par le Cne Thomas pour dispenser également cette IPCS. A ce jour, il est à plein temps au service communication. En 2005, deux autres majors, François Teverini et Jean-Pierre Peglion, rejoignent les rangs, cependant, ils continuent tous deux à prendre des gardes dans leur centre respectif, Nice et Menton.

1.2. L’IPCS L’IPCS est composée de 4 niveaux. Ces niveaux sont cumulatifs,

c’est à dire qu’il faut réaliser ces niveaux dans l’ordre croissant. L’ensemble de cette information est dispensée en moins de 8 heures, toujours sur le lieu de travail des acteurs.

Pour mener à bien cette action, l’information s’appuie sur l’installation d’un dialogue entre les citoyens confrontés aux risques et les sapeurs pompiers, et cela par bassin de risques. Cet échange est basé sur la sincérité, une certaine connaissance et la transparence. Ce dialogue favorise une évaluation personnelle des risques courants, exceptionnels ou majeurs, basée sur ce que nous sommes et non pas ce que nous croyons être.

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Photo du major Alain Prost lors d’un niveau 2/3

Quatre objectifs principaux de l’information des individus à la gestion de crise en constituent la trame :

− Capacité à réaliser une identification des dangers et évaluation des risques, et à mettre en place des mesures de prévention,

− Eveil à une culture citoyenne de sécurité chez l’individu, basée sur ce qu’il est et sur son mental,

− Préparation mentale des personnes pouvant être confrontées à un incident ou un accident dans leur environnement (lieu de travail, lieu de résidence, lieu public),

− Acquisition des premiers gestes (en moins de 90 secondes) face à une situation à risques, incidentelle, accidentelle ou de crise.

Cette information ne s’adresse pas qu’aux adultes. En effet, elle est adaptée aux élèves, de la maternelle à la terminale, et se présente sous une forme progressive et active de l’éducation civique ; elle favorise l’acquisition de comportements responsables avec les notions de solidarité et de citoyenneté. Elle implique des savoirs spécifiques mais également un savoir-être et un savoir-faire en fonction des âges. Ces acquis facilite la tâche des professeurs lors de la mise en sécurité des élèves.

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1.2.1. Niveau 1

Le 1er niveau (2 heures) est un travail sur les comportements humains et donc sur le propre comportement de chacun face à un danger. A l’issue de ce niveau, les stagiaires seront capables :

− D’avoir une meilleure connaissance de soi face à un danger et de connaître les premiers gestes,

− De savoir apporter sa réponse à une situation donnée,

− De rester à l’état de peur et d’agir.

On distinguera trois parties dans ce niveau. La première permet de reconnaître et d’identifier les différents états dans lesquels se trouve un individu face à un événement imprévu, d’analyser les conséquences issues des différents états émotionnels et de réagir suivant son état émotionnel. Pour cela, les participants sont amenés à réfléchir à leurs réactions potentielles face à un événement soudain et dangereux.

PEUR PANIQUE

Prudent Dangereux

soi autres

oui Analyser

Réfléchir

Agir

oui

oui

non

non

non

On assiste les autres On est assisté

Réaction face à un danger

La seconde partie, quant à elle, donne un savoir pour agir ainsi les stagiaires seront capables de connaître les savoirs de base nécessaire à l’action, d’utiliser ces savoirs à l’état de peur, de prendre conscience de la nécessité de créer un groupe durant l’action. Le savoir s’appuie sur l’identification des dangers, la connaissance des lieux, l’appel, les moyens de secours et les bons comportements.

Lors de la dernière partie, les stagiaires connaissent leurs propres sentiments au sujet du vécu de cette information, ils peuvent reformuler des éléments ou des concepts de cette information et

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également communiquer leur état d’esprit après ce premier niveau et leurs attentes.

1.2.2. Niveau 2

Le 2ème niveau (2 heures) est une mise en situation progressive sur le lieu de travail. A l’issue de ce niveau, les stagiaires seront capables :

− De connaître les savoirs de base,

− De gérer leur cerveau en l’absence de repères habituels

− De se connaître eux-mêmes en conditions de pression.

Ce niveau se déroule en 5 parties. Lors de la première, il s’agit de s’assurer des acquis des connaissances du niveau 1 : la notion de fumée-toxicité, la notion de non-vu, être capable d’ouvrir et de fermer une porte en toute sécurité, connaître son milieu professionnel (moyens de secours, téléphone, coupure des fluides), savoir donner l’alerte, recevoir les secours et gérer un espace.

La seconde partie a pour objectif : le cloisonnement du sinistre, la découverte du non-vu et la gestion de l’absence de paramètres, le déplacement dans le non-vu sans se mettre en danger, la création d’une équipe et son management et enfin l’écoute des autres et la demande du silence. Pour réaliser cette partie, une pièce est enfumée (fumée de boîte de nuit, froide et non toxique) et les stagiaires ne présentant pas de symptômes contradictoires (asthme, claustrophobie, allergie, femmes enceintes) vont se déplacer à l’intérieur de cette pièce.

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Passage des enseignants dans la fumée

Lors de la 3ème partie, les stagiaires sont mis en situation lors d’exercices progressifs afin qu’ils se rendent compte de la complexité de la tâche, l’objectif de cette partie étant de mettre en application la première partie, de consolider les acquis de la deuxième partie, de prendre la responsabilité d’une équipe et de répartir les tâches et aussi de gérer un espace et faire face à des imprévus potentiellement déstabilisants.

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1) Cloisonnement 2) Nous sommes confrontés à un début d’incendie 3) Répartition des taches A) Appel(s) 18/112 puis rendre compte B) Extincteur (dégoupiller, percuter, l’essayer) C) Couper les fluides 4) Sortir la victime 5) Retour sur zone A) Vérif ication des salles B) Isolation secteur 6) Réception des secours par le chef d’établissement car il est leresponsable et il connait le mieux l’établissement

1 victime supposée

A B C

Exercice type réalisé par les enseignants

Mise en situation des enseignants lors du niveau 2

Pendant la 4ème partie, les stagiaires utilisent un extincteur si ce dernier est mis à disposition. Cela permet de connaître les moyens de secours, leur utilisation adaptée, de comprendre le fonctionnement de l’extincteur, de connaître l’importance de la lecture du mode d’emploi

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sur son lieu de travail et le respect obligatoire des étapes : dégoupiller, percuter, attendre quelques secondes et pulvériser.

Manipulation d’un extincteur

Enfin, un débriefing est réalisé pour faire le point sur les savoirs-faire acquis de ce stage : notion de geste citoyen réalisé en moins de 90 secondes, notion de responsabilité, notion de solidarité et d’anticipation mais aussi pour s’assurer individuellement de la façon de ressentir cette information avec un tour de table.

Lors de ce niveau, on s’aperçoit que le savoir disparaît en une seconde, lors d’un événement soudain et fort, que l’être humain regarde, en général, sans voir et qu’il est figé, en absence de réponse ou encore qu’il n’arrive plus à parler. A la fin des scénarii les stagiaires possèdent un vécu et sur cette base peuvent anticiper.

1.2.3. Niveau 3

Le 3ème niveau (1 heure) demande aux participants une réflexion sur les exercices d’évacuation et de mise à l’abri. A partir de cette réflexion, les participants réalisent que « pour pouvoir gérer un moment difficile, il est nécessaire d’ y penser avant ». Ils créent alors un consensus de sécurité par site, dans sa faisabilité. C’est

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l’appropriation de l’information par les participants : leur culture de sécurité se révèle alors.

Le formateur ne donne aucune solution aux stagiaires. Cependant, il les amène à découvrir des réponses et des solutions possibles à partir des informations données dans les niveaux 1 et 2, à savoir : identifier le type de danger, le type d’alerte, ce qu’il faut faire, la connaissance des locaux et la gestion de l’imprévisible.

Incendie Explosion

Séisme Toxique

Alarme Pas d’alerte: sol tremble Signal National d’Alerte

On entre Mise à l’abri

On se protège On sort

On sort

Alerte de fin de mise à l’abri

30 s.

Diférentes situations d’effondrement :

2 sorties

R

Point de rassemblement

Présentation des différents risques majeurs

Ce niveau facilite la mise en place et la compréhension des plans de secours, en ce qui concerne l’Education Nationale, le PPMS.

1.2.4. Niveau 4

Sous la responsabilité du chef d’établissement, un scénario crédible est imaginé par le personnel concerné et réalisé par eux. Ce scénario entraîne un exercice d’évacuation ou de mise à l’abri. Lors du débriefing, l’analyse et les critiques de ces exercices contribuent grandement à l’amélioration du dispositif de mise en sûreté.

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Exercice d’évacuation

Toutes les classes au point de rassemblement

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Ce niveau contribue grandement à une culture de sécurité par site. En effet, il permet de valider les solutions retenues par les établissements scolaires. Les critiques permettent de pointer les lacunes dans la sécurité pour élaborer des procédures appropriées qui apportent des modifications aux consignes de sécurité précédentes.

Débriefing après l’exercice

1.2.5. Assistants sécurité (Assecs)

Pour les élèves de collège et de lycée, un niveau a été créé et il dure 2 heures. Pour pouvoir prétendre à cette information, l’élève, futur assistant sécurité (Assec), doit : être volontaire, avoir de bonnes relations avec les professeurs, avoir l’accord de ses parents et un certificat médical d’aptitude mais avant tout il doit être choisi par les professeurs. Il faut savoir que sur une classe ne seront Assecs que 6 d’entre eux et ces derniers seront accompagnés d’un professeur référent.

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Aide Savoir Connaissance

Tous les camarades Professeurs

en difficulté

si pour

au sol mise en sécurité

ses taches peur, handicap, blessés

Transmis à la classe

ainsi qu’aux parents d’élèves

Rôle des Assecs

Ces Assecs seront formés aux différents risques majeurs (Incendie/Explosion, Séisme et Toxique). En effet, ils apprendront à identifier les dangers, évaluer les risques et apporter une réponse adaptée à une situation donnée. A la fin, il leur est demandé de restituer ce qu’ils ont retenu pour chacun des risques présentés dans le but de faire passer le message à leur classe par la suite.

Assecs dirigeant la classe lors d’une évacuation

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Les Assecs, de part leur connaissance, seront en mesure d’identifier les différents itinéraires d’évacuation, les lieux de rassemblement et les lieux de mise à l’abri. Ils seront identifiés comme pouvant apporter une aide, auprès de leur professeur, dans une classe à risques, en l’absence du professeur ou auprès d’un camarade en difficulté.

1.2.6. Sécurité dans les transports scolaires

En partenariat avec la gendarmerie nationale, la police nationale, la police municipale et une société de transport en commun, les sapeurs pompiers délivrent une information sur la sécurité dans les transports scolaires.

Cette information comprend deux parties :

− 20 minutes pour la sécurité et le comportement à l’attente, à la montée et la descente d’un transport scolaire,

− 20 minutes pour la présentation du transport scolaire et son évacuation en moins de 30 secondes.

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1.3. Bilan de l’IPCS et son avenir

1.3.1. Quelques chiffres

Bilan chiffré de l'IPCS

6253

8269

11775

32502500

2015

1164510

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

1997 1998 1999 2000 2001 2001 2003 2004

Années

Nom

bre

de p

erso

nnes

form

ées

Ce bilan ne tient pas compte des exercices à thèmes et pour l’année 2004, ont été exclus les colloques, expositions, réunions d’information diverses.

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Année 2000 2001 2002 2003 2004

Niveau 1 277 441 362 537 1241

Niveau 2 381 377 296 453 871

Niveau 3 5 409 564 366 905

Niveau 4 1000 2011 6358 5523 4460

Infos jeunes 701 473 0 0 0

Assecs 0 98 964 1416 2108

Profs référents 0 0 124 207 230

Chefs d’établissements

0 0 0 350 482

Bus élèves 0 0 5009 5186 4867

Bus adultes 0 0 0 237 357

Infos RM élèves 0 0 0 0 588

Infos RM profs 0 0 0 0 230

Divers 45 554 738 1380 2603

Totaux 2409 4363 14415 15655 18942

1.3.2. Apports de l’IPCS

Le succès de cette information n’est pas dû seulement à sa simplicité et son efficacité ; c’est aussi parce qu’elle répond à un profond besoin des citoyens et notamment du milieu enseignant. Prendre conscience des risques, vouloir et devoir s’en prémunir et ne rien trouver pour satisfaire ce besoin n’amène aucun progrès, aucune satisfaction et beaucoup d’interrogations angoissantes.

Cette information sauve, protège, responsabilise, fait pendre conscience à tous que nous vivons dans un monde dangereux ; elle évite surtout la panique, elle empêche le mauvais geste. Elle n’a pas d’aspect négatif ; elle rend ceux qui l’ont suivie plus forts et plus armés avec la satisfaction d’avoir appris le nécessaire pour réagir au mieux pour soi et pour les autres.

Elle permet de réduire les dissonances entre l’évaluation des risques faites par les experts et celle réalisée par la population. Elle apporte une information sur les dangers qui sera partagée entre tous les acteurs.

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Elle aide également à préparer mentalement une personne à un événement soudain prévisible ou non, acceptable ou non, et d’assurer la mise en place de mesures protectrices. Cette démarche responsabilise chacune des personnes impliquées tout en les épaulant durant leur réflexion et le travail mental qu’elles doivent mener afin de trouver en elles-mêmes une solution. Il est à noter que ce travail, réalisé préventivement, conduit également à une modification des comportements des personnes. En effet, elles développent une attitude sécuritaire, que ce soit sur leur lieu de travail, sur la route, à domicile ou sur les lieux de loisirs.

De plus, elle apporte une conscience citoyenne, un renforcement de la civilité, une limitation des conséquences d’un sinistre et de ses aspects sociaux économiques, une naissance probable de futures vocations, une cohésion et une complémentarité des partenaires et acteurs du concept. Elle a également un impact sur l’activité opérationnelle mais aussi d’un point de vue financier pour le SDIS.

Pour résumé, on peut dire que l’apport d’information sur les dangers et les risques permet de limiter les biais de l’évaluation des risques par les acteurs. Forcer les stagiaires à évaluer eux-mêmes les risques permet de responsabiliser les acteurs et donc d’améliorer leur rôle en terme de gestion des risques dans l’entreprise. Le passage d’un apprentissage théorique à un apprentissage pratique permet aux stagiaires de mémoriser durablement les comportements à mettre en place en cas d’accident. Le statut du formateur, sapeur-pompier d’expérience et indépendant de l’entreprise, crée des conditions privilégiées favorisant l’attention et la participation des stagiaires. L’utilisation de messages générant une peur chez les stagiaires permet d’éviter que les acteurs ne mettent en place des stratégies pour s’éloigner cognitivement et émotionnellement du danger et du risque.

1.3.3. Avenir de l’IPCS

Cette IPCS prend peu à peu de l’ampleur. En effet, l’académie de Nice a inscrit cette IPCS en 2003 au Plan Académique de Formation (PAF). D’autre part, cette année, elle entre à l’IUFM.

De plus, une convention entre l’Académie de Nice, le Conseil Général 06, le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable et le SDIS 06 est en cours d’élaboration dans le département des Alpes Maritimes et une convention avec le département du Var (83) est à venir.

Le recteur de l’Académie de Nice, Jean-Marie Carbasse, souhaite également généraliser cette initiative à l’ensemble des établissements scolaires de France.

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Par ailleurs, le Cne Thomas est très sollicité. Il participe à de nombreux colloques nationaux et internationaux :

− Octobre 2002 : Colloque Euro-Méditerranéen (Juan-les-Pins, 06)

− Avril 2003 : Journée d’évaluation de l’IPCS par l’Observatoire National de la Sécurité des établissements scolaires et de l’enseignement supérieur (Grasse, 06)

− 2003 : Organisation for Economic Co-operation and Development, OECD (Paris, 75)

− 2003 : Europe – Risques Majeurs (Madrid, Espagne)

− 2004 : Colloque national – Information préventive (Orléans)

− 2004 : Colloque national – Etablissements scolaires (Paris)

− Avril 2005 : Partenariat européen (Bruxelles, Belgique)

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Retour d’expérience sur l’IPCS

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Partie 2

2. Présentation des risques et retour d’expérience sur l’IPCS

2.1. Présentation des risques

2.1.1. Définition des risques

Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles :

− les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique ;

− les risques technologiques : d'origine anthropique, ils regroupent les risques industriel, nucléaire, biologique, rupture de barrage...

− les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. On en fait cependant un cas particulier car les enjeux varient en fonction de l'endroit où se développe l'accident ;

− les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route...) ;

− les risques liés aux conflits.

Seules les trois premières catégories font partie de ce qu'on appelle le risque majeur.

Deux critères caractérisent le risque majeur :

− une faible fréquence : l'homme et la société peuvent être d'autant plus enclins à l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ;

− une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages importants aux biens et à l'environnement.

Les risques liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs : en effet, dans notre société développée, ils sont caractérisés par ces deux critères.

Un événement potentiellement dangereux ALÉA (voir fig. l) n'est un RISQUE MAJEUR (voir fig.3) que s'il s'applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux (voir fig.2) sont en présence.

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fig1: l'aléa fig.2: les enjeux fig.3: catastrophe majeure

Définition du risque majeur

D'une manière générale le risque majeur se caractérise par de nombreuses victimes, un coût important de dégâts matériels, des impacts sur l'environnement : la VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences.

Le risque majeur est donc la confrontation d'un aléa avec des enjeux.

Un aléa sismique en plein désert n'est pas un risque. Un séisme à San Francisco : voilà le risque majeur.

« La définition que je donne du risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l'immensité du désastre » Haroun Tazieff.

Ainsi la société comme l'individu doivent s'organiser pour y faire face.

2.1.2. Présentation des risques présents dans les A lpes Maritimes

2.1.2.1. Les séismes

Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en profondeur ; celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

Les dégâts observés en surface sont fonction de l'amplitude, de la fréquence et de la durée des vibrations.

On distingue les séismes :

− d'origine tectonique, les plus dévastateurs (secousses, raz-de-marée...) ;

− d'origine volcanique ;

− d'origine humaine (remplissage de retenues de barrages, exploitation des sous-sols, explosions dans les carrières...).

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2.1.2.2. Les feux de forêts

Les feux de forêts sont des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations, d'une surface minimale d'un hectare, pouvant être :

− des forêts : formations végétales, organisées ou spontanées, dominées par des arbres et des arbustes, d'essences forestières, d'âges divers et de densité variable ;

− des formations subforestières : formations d'arbres feuillus ou de broussailles appelées maquis (formation végétale basse, fermée et dense, poussant sur des sols silicieux) ou garrigue (formation végétale basse mais plutôt ouverte et poussant sur des sols calcaires).

2.1.2.3. Les inondations

L'inondation est une submersion (rapide ou lente) d'une zone pouvant être habitée ; elle correspond au débordement des eaux lors d'une crue.

Le débit d'un cours d'eau en un point donné est la quantité d'eau (m3) passant en ce point par seconde ; il s'exprime en m3/s.

Une crue correspond à l'augmentation du débit (m3/s) d'un cours d'eau, dépassant plusieurs fois le débit moyen : elle se traduit par une augmentation de la hauteur d'eau.

2.1.2.4. Les mouvements de terrain

Les mouvements de terrain concernent l'ensemble des déplacements du sol ou du sous-sol, qu'ils soient d'origine naturelle ou anthropique (occasionnés par l'homme).

Parmi ces différents phénomènes observés, on distingue :

− les affaissements et les effondrements de cavités ;

− les chutes de pierre et éboulements ;

− les glissements de terrain ;

− les avancées de dunes ;

− les modifications des berges de cours d'eau et du littoral ;

− les tassements de terrain provoqués par les alternances de sécheresse et de réhydratation des sols.

Une fois déclarés, les mouvements de terrain peuvent être regroupés en deux grandes catégories, selon le mode d'apparition des phénomènes observés. Il existe, d'une part, des processus lents et continus (affaissements, tassements…) et, d'autre part, des événements plus rapides et discontinus, comme les effondrements, les éboulements, les chutes de pierres, etc.

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2.1.2.5. Le risque industriel

Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l'environnement.

Le risque industriel peut ainsi se développer dans chaque établissement dangereux. Afin d'en limiter l'occurrence et les conséquences, l'État a répertorié les établissements les plus dangereux et les a soumis à réglementation. La loi de 1976 sur les Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (I.C.P.E) distingue :

− les installations, assez dangereuses, soumises à déclaration ;

− les installations, plus dangereuses, soumises à autorisation et devant faire l'objet d'études d'impact et de dangers ;

− les plus dangereuses, dites "installations Seveso", sont assujetties à une réglementation spécifique (loi de juillet 1987).

Cette classification s'opère pour chaque établissement en fonction de différents critères : activités, procédés de fabrication, nature et quantité des produits élaborés, stockés...

2.1.2.6. Le transport de matières dangereuses

Une matière dangereuse est une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu'elle est susceptible de mettre en oeuvre, peut présenter un danger grave pour l'homme, les biens ou l'environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive.

Le transport de matières dangereuses (TMD) concerne essentiellement les voies routières (2/3 du trafic en tonnes par kilomètres) et ferroviaires (1/3 du trafic) ; la voie d'eau (maritime et les réseaux de canalisation) et la voie aérienne participent à moins de 5 % du trafic.

Sur la route, le développement des infrastructures de transport, l'augmentation de la vitesse, de la capacité de transport et du trafic multiplient les risques d'accidents.

Aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent venir se surajouter les effets du produit transporté. Alors, l'accident de TMD combine un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (propagation aérienne de vapeurs toxiques, pollutions des eaux ou des sols).

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2.1.2.7. Rupture de barrage

Un barrage est un ouvrage artificiel (ou naturel), généralement établi en travers d'une vallée, transformant en réservoir d'eau un site naturel approprié. Si sa hauteur est supérieure ou égale à 20 m et la retenue d'eau supérieure à 15 millions de m3, il est appelé "grand barrage".

Dans une cuvette qui doit être géologiquement étanche, le barrage est constitué (voir fig. l : Barrage) :

− d'une fondation : étanche en amont, perméable en aval ;

− d'un corps, de forme variable ;

− d'ouvrages annexes : évacuateurs de crue, vidanges de fond, prises d'eau...

Les barrages ont plusieurs fonctions, qui peuvent s'associer :

− régulation de cours d'eau (écréteur de crue en période de crue ; maintien d'un niveau minimum des eaux en période de sécheresse) ;

− irrigation des cultures ;

− alimentation en eau des villes ;

− production d'énergie électrique ;

− retenue de rejets de mines ou de chantiers ;

− tourisme, loisirs ;

− lutte contre les incendies...

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2.2. Retour d’expérience sur l’IPCS Il est à noter, que suite à cette IPCS, le comportement des personnes évoluent. En

effet, elles développent une attitude sécuritaire, que ce soit sur leur lieu de travail ou encore chez elles.

2.2.1. Retour d’expérience dans les établissements scolaires

Dans les collèges et lycées, suite au passage du Cne Thomas ou de son équipe, les professeurs cherchent à connaître leur établissement (où se trouvent les extincteurs, la coupure du gaz, de l’électricité…). En effet, les ACMO nous font part d’un intérêt des stagiaires à la sécurité qui n’existait pas auparavant. D’autre part, certains professeurs prennent quelques minutes de leur temps pour que les Assecs puissent expliquer à leur camarade ce qu’ils ont retenus de l’information. Alors, ils sont généralement agréablement surpris de la façon dont ils restituent et de l’intérêt qu’ils y portent.

Les chefs d’établissements, quant à eux, commencent à élaborer le PPMS si ce dernier n’était pas déjà en cours. Des fiches d’actions réflexes sont également réalisées afin de faire face aux risques dont l’établissement est sujet. Par ailleurs, ils sont demandeurs d’information ou de formation à la sécurité.

Sur le bassin grassois, des animations et vidéos ont été élaborées par les élèves des collèges Canteperdrix, Carnot et St Hilaire. Quant à l’institut Fénelon, avec ses étudiants ingénieurs, il assure la réalisation d’un film pédagogique de sensibilisation du grand public, démarche d’éveil qui se situe en amont de l’information. Egalement les professeurs d’éducation physique et sportive se sont réunis à l’initiative du collège La Chênaie de Mouans-Sartoux pour élaborer une progression pédagogique sur le positionnement corporel des élèves. L’école Legall a également créé une pièce de théâtre, les lycées travaillent sur l’histoire des risques et accidents en pays grassois…

Quant à la mairie de Grasse, elle a distribué des kits de confinement essentiellement aux écoles primaires. Cependant, un geste a été fait en direction des lycées et des collèges en l’attente de l’aide du conseil général et du conseil régional pour équiper ces établissements dont ils ont la charge.

A Mougins (06), les écoles maternelle et primaire Saint-Martin ont sur la base de l’IPCS réalisé le PPMS, avec la participation de tous les enseignants. L’école maternelle a fait validé ce document par l’Inspecteur académique Hygiène et Sécurité et par les parents du conseil d’école. Dans ces 2 établissements, on retrouve dans chacune des classes des dossiers contenant des fiches d’action réflexe sur les différents risques auxquels ils sont exposés. L’école maternelle a même été jusqu’à afficher un annuaire de crise dans toutes les salles et faire un affichage sur le PPMS pour les parents d’élèves. L’école maternelle a également effectué un exercice de confinement le 26 avril et la directrice, Mme Hirbec, félicite ses enseignants : « toutes les missions ont été accomplies : coupure des fluides, comptage du nombre d’absents, mise en place de postes de soins et de communication ».

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Retour d’expérience sur l’IPCS

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A l’école primaire Aimé Legall, des enfants de CP ont proposé, par mesure de sécurité, l’inversion des systèmes d’ouverture et de fermeture de l’école pour qu’en cas d’évacuation de la cour lors d’un incendie du bâtiment, il n’y ait pas de bousculades et pour permettre aux sapeurs pompiers d’accéder plus rapidement. Le directeur de l’école, Mr Callïni, fut agréablement surpris : « il y a 3 semaines, lors d’une alerte incendie tout à fait impromptue, nous avons vu passer une enseignante (nouvelle dans l’école puisque remplaçante) qui courait dans le couloir et qui criait : « au feu, au feu !! ». La classe de CM1 qui était en face de la classe de CP abandonnée par sa maîtresse, a changé son itinéraire d’évacuation, pour aller récupérer les enfants de CP et les amener sur le stade où nous nous rassemblons ».

Le principal du collège Les Campelières de Mougins, Mr Fontagne, fut également agréablement surpris de la façon dont l’information est passée et de ce qu’il en retire. En effet, il constata que l’information préventive aux comportements qui sauvent bien que pris à la rigolade les premiers temps (N1) fut prise au sérieuse par la suite avec les mises en situation (N2). Il remarqua également une nette amélioration lors de l’évacuation de l’établissement. En effet, avant la formation, il fallait 5 minutes pour évacuer les 1 200 élèves et 200 adultes alors qu’après la formation, lors d’un exercice inopiné, l’évacuation se réalisa en moins de 2 minutes. D’autre part, professeurs, assistants sécurité et élèves ont tous joués leur rôle. Mr Fontagne fit donc remarquer que « la formation apporte la crédibilité de l’exercice pour les professeurs et les élèves ». D’autre part, le cahier hygiène et sécurité se vit doter de quelques réflexions notamment sur le confinement ; le PPMS fut également retravaillé et inséré dans le cahier d’accueil distribué à tous les professeurs. Par ailleurs, l’entreprise qui vérifie les extincteurs fait également manipulé ces derniers par les professeurs. Enfin, des élèves ont sollicité leur professeur de SVT pour réaliser une présentation sur le risque sismique. Ils ont de ce fait réaliser une vidéo qu’ils ont tourné entre eux et souhaitent à présent réaliser une plaquette pour expliciter les comportements à adopter en cas de séisme.

Au sein du collège La Sine à Vence (06), les Assecs ont pu jouer leur rôle durant un cours d’Education Physique et Sportive (EPS). En effet, un de leur camarade a eu une blessure grave nécessitant une immobilisation. Pendant que le professeur s’occupait de cet élève, les Assecs ont pris en charge la classe pour éviter que certains de leurs camarades ne cèdent à la panique. Dans cet établissement, les Assecs jouent dorénavant un rôle important durant les cours d’EPS car ils se placent au sein du rang de la même façon que pour une évacuation en cas d’incendie afin d’encadrer la classe.

A Peymeinade, le collège Paul Arène a acquis une grande culture de la sécurité. En effet, le Cne Thomas et son équipe ont dispensé l’IPCS, il y a maintenant deux ans. Cependant, ils ont déjà effectué 3 exercices (N4) en collaboration avec les sapeurs pompiers. Les exercices consistaient en une évacuation, une mise à l’abri et dernièrement une évacuation avec la propagation de la fumée au rez-de-chaussée d’un bâtiment bloquant ainsi 3 cages d’escaliers venant du 1er étage. Ce dernier exercice bien que difficile se réalisa en moins de 10 – 15 minutes et il comprenait

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l’évacuation de tout le collège (soit environ 800 élèves + les professeurs et autres personnels de l’établissements), suivi de la mise en place d’une cellule de crise et enfin de la réception des secours organisés. Lors de cet exercice, professeurs, assecs et élèves évacuèrent en toute sécurité. Ils analysèrent la situation au fur et à mesure si bien que le personnel a pu prendre des initiatives et changer d’itinéraires d’évacuation si cela était nécessaire. D’autre part, l’ensemble des individus constituant la cellule de crise est équipé de talkie-walkie permettant ainsi une bonne communication interne ainsi qu’une bonne gestion de tout le personnel. Le Commandant des Opérations de Secours (COS) a donc pu obtenir des informations essentielles bien que parfois insuffisantes. Cependant, les informations délivrées auraient permis aux sapeurs pompiers de prendre moins de risques. Ce type d’exercice ne peut être réalisé que par des établissements ayant une culture de la sécurité des plus étoffées mais aussi où une réflexion sur l’identification et l’évaluation des risques a été menée.

2.2.2. Retour d’expérience dans les transports scol aires

Pour la sécurité dans les transports scolaires, les sapeurs pompiers travaillent avec la police nationale, la gendarmerie nationale et la société de transport. La sécurité dans les transports scolaires est importante car quand un car commence à brûler, il ne reste plus que 30 secondes aux élèves pour sortir sinon au-delà il y a des morts. Lors de cette intervention, chacun des acteurs parlent de leur sujet de « prédilection » pour la gendarmerie, ce sera la délinquance, la police traitera de l’attitude à comporter à l’arrêt de bus et les sapeurs pompiers des éléments de sécurité dans le bus et de l’évacuation. Sur Grasse, le constat fut favorable, en même pas 6 mois, les dégradations dans les bus ou les affaires difficiles ont chuté au chiffre de 3.

Les écoles maternelle et primaire de St Mathieu à Grasse ont observé des retombées au niveau des transporteurs scolaires : tout d’abord, une amélioration du comportement des enfants en l’absence du bus, devant un bus à l’arrêt, à la montée dans le bus et à la descente, à l’intérieur du bus et vis à vis du chauffeur. D’autre part, un comparatif des incidents a été effectué entre 2 périodes comparables, une avant l’information et l’autre depuis le début de l’information : de 10 vitres changées, ils sont passés à 0 vitre et de 50 sièges dégradés, ils sont passés à 15 sièges.

2.2.3. Retour d’expérience dans les établissements industriels et autres

Les retombées de l’IPCS sur le bassin grassois sont importantes. En effet, les entreprises savent recevoir les sapeur-pompiers, les appeler, effectuer les premiers gestes, et surtout ils évitent de faire les gestes qu’il ne faut pas faire. On s’aperçoit alors qu’il y a des industries et des vies humaines qui ont été sauvées. En effet, il y a beaucoup moins d’accidents du travail et la société s’y retrouve, car il y a un coût évident au niveau de la sécurité sociale. Dans certaines entreprises le nombre

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Retour d’expérience sur l’IPCS

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d’accidents du travail s’élevait à 12 ou 14 par an et il est passé à 0. Pour la maison d’arrêt de Grasse, les statistiques parlent d’elles-mêmes :

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

22 6 1 néant néant 2 lors de la muti-nerie (coupures)

néant

Nombre d’accidents dus à des incendies à la maison d’arrêt de Grasse

(Depuis 1997, aucun agent n’a été hospitalisé pour avoir inhalé des fumées)

Pour les acteurs des services sécurité des entreprises du bassin grassois, il est indéniable que les actions du Cne Thomas ont un effet sur les diminutions du nombre d’accidents ainsi que sur leurs conséquences. Comme le signale le responsable sécurité de la Société Méditerranéenne d’Aérosols (SMA), Mr Junqua : « Un début d’incendie s’est déclaré durant la journée du 16 avril 1996. Le personnel nettoyait des cuves ayant contenu du produit inflammable. L’évacuation des eaux usées passait sous la chaudière. Avec la chaleur, la conduite s’est enflammée. Le sinistre a été maîtrisé en 7 minutes par le personnel, avant l’arrivée des secours. L’intervention du personnel est primordiale pour l’entreprise car les secours ont quand même un délai de 11 minutes pour arriver sur les lieux. C’est donc grâce à l’intervention rapide et méthodique du personnel, qui a analysé la situation comme on lui avait enseigné lors de l’information aux « premiers gestes », qui a permis de sauver l’entreprise. »

Auquel vient s’ajouter le témoignage du responsable sécurité de la société Tournaire, Mr Gean : « La formation aux « premiers gestes » est dispensée au sein de l’entreprise depuis 1996, cette formation a permis d’ouvrir les yeux sur certains problèmes de sécurité. L’entreprise Tournaire a été victime d’un départ de feu en novembre 1998 pendant la nuit. Le gardien, qui faisait sa ronde, a vu des braises tomber du toit de l’usine. Il appela immédiatement les employés qui travaillaient dans l’usine et ils se répartirent les missions comme on leur avait appris lors de la formation. Le feu a été maîtrisé en 10 minutes par les employés avant l’arrivée des secours. La formation a joué son rôle car un petit scénario avait été organisé au même endroit où le feu s’est déclaré lors de la formation « premiers gestes », le personnel a donc su réagir rapidement et efficacement. Avant la formation, l’entreprise a aussi connu quelques départs de feu mais les gens ne réagissaient pas du tout de la même manière. Les employés laissaient tout et partaient appeler le chef. Maintenant suite à la formation cela ne se passe plus. Ils prennent la situation en mains, bien sûr tout en respectant leurs limites car ce ne sont pas des pompiers. De plus, grâce à la formation la mentalité a aussi évolué et les employés prennent conscience des risques. Ils réfléchissent même aux problèmes qui existent dans l’entreprise et des solutions d’améliorations intéressantes sont proposées à la hiérarchie. »

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2.2.4. Retour d’expérience dans la vie quotidienne

Suite à un feu de forêt à Cagnes sur mer (06) qui se rapprochait progressivement d’un quartier résidentiel, un des habitants, qui a suivi la formation du Cne Thomas, a pu maîtriser sa peur et adopter les bons comportements. Il a eu le réflexe de fermer les volets, fenêtres et portes de sa maison avant d’évacuer, ce qui lui a permis de protéger cette dernière. En effet, la situation était difficile pour les sapeurs pompiers qui étaient occupés à maîtriser l’incendie qui avait ravagé des maisons voisines et les canadairs ne pouvaient effectuer de largages.

2.2.5. Retour d’expérience auprès des sapeurs pompi ers de Grasse

Cette IPCS favorise un comportement adapté dans la vie de tous les jours en intégrant la notion de danger et cela par bassin de risques. Grâce à cette dernière, les sapeurs pompiers sont mieux reconnus et leurs interventions sont mieux ciblées. Cette démarche de sensibilisation diminue également, autant que faire se peut, le risque lié à leurs interventions.

Les sapeurs pompiers de Grasse ont observé l’efficacité de l’IPCS depuis 1995. En effet, le nombre d’interventions dans les établissements concernés a diminué de façon extraordinaire, notamment à la maison d’arrêt. Et lorsque malgré tout l’incendie éclate la réaction des personnels se trouvant aux alentours est adaptée et limite considérablement les conséquences de l’accident.

L’efficacité des secours en est accrue : un message d’alerte précoce et complet leur est parvenu, ils sont attendus et guidés et chaque geste simple de mise en sécurité a été correctement effectué. Il ne s’agit pas de se substituer aux services de secours, mais de se prendre en charge, afin que tous en tire bénéfice.

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Partie 3

3. Transversalité de l’IPCS

3.1. Comportement humain face aux risques Le risque, tel qu’il est conçu et évalué par les méthodes statistiques sur des

groupes d’effectifs élevé, ne coïncide pas forcément avec le risque tel qu’il est perçu par les individus. En effet, les comportements humains ne s’alignent pas sur les risques « objectifs », c’est à dire sur l’éventualité d’accidents : la plupart des gens acceptent de courir des risques de probabilité relativement élevée tout en refusant de s’exposer à d’autres, bien moins vraisemblable. Cette attitude est souvent jugée irrationnelle par les experts. Du point de vue de l’anthropologie, elle est pourtant gouvernée par une rationalité : les « profanes » ont de bonnes raisons de faire ce qu’ils font et de croire ce qu’ils croient. Simplement, ces « bonnes » raisons ne sont pas nécessairement les raisons « justes » perçues par les « experts ».

La perception du risque est un processus dynamique qui se transforme au fur et à mesure de l’acquisition par les individus de nouvelles connaissances ou expériences ou de leur changement de groupe social ou de convictions (politiques, idéologiques et philosophiques). Il n’existe pas de facteurs radicaux pour déterminer quand un sujet ou un événement sera considéré comme dangereux. Selon Lopez-Vazquez (1999), la perception subjective change pour chaque individu et elle n’est pas toujours compatible avec les critères scientifiques ou techniques de la gestion des risques. Le modèle proposé par ce dernier propose l’existence de deux dimensions : les spécificités individuelles et les valeurs et principes sociaux.

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Spécificités individuellesAcquis émotionnelsConnaissancesCapacitésTraits de personnalité

Valeurs et principes sociauxDéfense des valeursPositionnement socialInfluence des acteurs sociauxCoutumes et valeurs culturelles

Perception du risque

Modèle constructiviste de la perception du risque

La psychologie sociale précise ainsi qu’un individu perçoit le risque en fonction de la cible (lui-même, autrui, l’environnement, …), du contexte social (normes et valeurs) et de ses propres caractéristiques.

Le danger est le point de départ de la construction du risque. Il est donc quelque chose que l’on peut appréhender physiquement : une machine en mouvement, un feu, une échelle, … Sa représentation est soumise à de nombreux facteurs cognitifs. Il est en partie identifié en fonction des dommages qu’il peut entraîner, il faut donc que chacun ait suffisamment d’informations sur l’« objet » danger, afin qu’il puisse juger de sa propre vulnérabilité par rapport à ce dernier. Il apparaît donc comme indispensable de procéder à une bonne identification des dangers. Cette identification doit être effectuée par l’ensemble des acteurs d’une entreprise et non simplement par un groupe d’experts en charge de la sécurité.

Mais pour arriver à l’identification du danger, il faut d’abord le percevoir avec ses propres sens afin qu’un processus d’évaluation se mette en place permettant de le reconnaître et de lui donner une signification. L’identification de ce danger ne peut cependant être faite qu’en fonction de l’information dont l’acteur dispose à ce sujet. L’identification du danger grâce aux informations dont dispose l’individu va permettre de caractériser le risque : risque de brûlure, risque d’électrocution, risque de projection de produit chimique, … Si le danger n’est pas identifié, le risque ne sera pas caractérisé et l’acteur a peu de chances de mettre en place une action pertinente face à ce danger.

Si le risque est caractérisé, l’acteur va chercher à savoir s’il peut être affecté par ce risque, c’est la vulnérabilité perçue : « Est-ce que cela peut m’arriver ? ». Ensuite, il va chercher à en évaluer les conséquences pour sa santé, c’est la gravité perçue : « Y

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Transversalité de l’IPCS

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a-t-il un risque grave pour la santé ? ». Ainsi selon Witte (1992), la vulnérabilité perçue est prise en compte avant la gravité, mais on peut imaginer des cas où des conséquences seraient tellement importantes (dans la dimension espace), qu’elles pourraient amener à faire prendre conscience de sa propre vulnérabilité. Si la perception du risque atteint un certain niveau, c’est à dire si la personne croit qu’elle est menacée et que la menace est grave, alors des réponses associées à cette perception vont apparaître.

Selon Grémy (1998), auteur travaillant sur l’insécurité, c’est principalement les informations, dont chacun dispose sur les risques encourus, qui vont influencer la perception du risque. Celles-ci proviennent de 3 sources principales : l’expérience personnelle, celle des personnes avec lesquelles les individus sont en relation suivie, et celle relatée par les médias. Pour l’auteur, l’expérience personnelle ne se limite pas à la seule « victimation ». Il inclut également les risques évités, qu’ils soient réels ou imaginaires, et les multiples désagréments de la vie quotidienne, regroupés sous le vocable d’« incivilité ». L’expérience des proches (parents, voisins) est de même nature, mais leur charge affective et la fiabilité peuvent être moindres. Enfin, l’influence sur les représentations de l’insécurité, de la manière dont les médias rendent compte de la délinquance est particulièrement sensible. Selon cet auteur : « c’est d’ailleurs surtout la présentation par la télévision des violences urbaines qui influence le plus actuellement l’opinion des français ».

En comparant les causes de mortalité perçues avec les causes réelles de mortalité en France, Bastide & Pagès (1987) observent que les causes surestimées sont plutôt des causes connues, à travers les médias notamment : accidents de la route, cancer, homicides… alors que des causes sous-estimées sont des causes de mortalité qui ont un retentissement nettement moindre (chutes accidentelles) ou qui sont familiers (risques domestiques).

Rogers (1983) développa un modèle de motivation à la protection qui suppose que l’adoption d’un comportement de protection dépend de l’évaluation que les individus font des risques encourus et de leur évaluation des coûts et avantages des différentes actions possibles. Selon ce modèle, la motivation à la protection apparaît comme un facteur médiateur qui active le comportement de réaction face au risque. Cette motivation croît lorsque :

− La menace perçue est importante,

− L’individu se sent personnellement vulnérable,

− Le comportement est crédité d’efficacité,

− L’individu est convaincu qu’il est capable d’adopter ce comportement,

− Les récompenses liées à un comportement inapproprié sont faibles,

− Le coût du comportement adapté est faible.

De ce que nous venons de voir, le modèle constructiviste de la perception du risque peut être complété. En effet, l’individu va examiner l’efficacité de la réaction.

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Si pour lui, l’action recommandée permettrait vraiment d’éviter le danger, il va évaluer son auto-efficacité. Si ce n’est pas le cas, il va chercher à maîtriser sa peur.

DANGER

Valeurs etprincipes sociaux

Spécificitésindividuelles Identification

Vulnérabilité perçue

Gravité perçue

Actionpertinente

Efficacité dela réaction

Peur

Réduction dela peur

Auto-efficacité

Recommandations plus avantageuses que le risque de perte

Intention comportementale: réaction de maîtrise du danger

Comportement: réaction de maîtrise du danger

Perception du risque

Maîtrise de la peur

Déni Optimisme comparatif

Volonté de supprimer le danger (Efficacité perçue)

oui

oui

oui

oui

oui

non

non

non

non

non

oui

non

De l’identification d’un danger à la mise en place d’un comportement

En résumé, lorsqu’une personne a peur mais qu’elle sait réagir efficacement à une menace, elle adopte le comportement recommandé pour maîtriser le danger. Ce comportement s’appelle réaction de maîtrise du danger. En revanche, si la personne ne se sent pas capable d’éviter efficacement la menace parce que l’action recommandée lui apparaît comme trop difficile, trop coûteuse ou ne marchera pas, elle va chercher à maîtriser sa peur. Comme nous venons de le voir, si les recommandations sont plus avantageuses que le risque de perte, l’acteur va aboutir à une réaction de maîtrise de danger.

Pour conclure nous pouvons préciser que la perception du risque est un phénomène complexe qui ne peut en aucun cas se résumer à un modèle prenant en compte quelques variables. La complexité du raisonnement humain ne peut prétendre à être formalisée par un seul modèle. Les limites sont nombreuses. En effet, il est difficile d’expliquer pourquoi un individu fait preuve d’une extrême prudence, par exemple en ce qui concerne le couverture du risque maladie l’affectant lui et sa famille et qu’il soit en même temps moins sensible aux risques associés à son excès de vitesse lorsqu’il est au volant.

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3.2. IPCS : d’un savoir à une connaissance L’observation du comportement humain face à un événement soudain et imprévu

démontre qu’un individu entrera soit dans un état de peur soit dans un état de panique. Ce qui influencera son état sera le nombre de repères se rapportant à la situation qu’il pourra trouver dans son vécu. S’il en trouve trop peu, il bousculera dans un état de panique, s’il ne l’était pas déjà. Dans ce cas, l’individu devient dangereux pour lui et pour les autres. Si, de part son passé, il trouve certains repères, alors il restera dans un état de peur qui lui permettra d’analyser la situation et d’agir en conséquence. Or, sachant que notre système nerveux végétatif est incapable de faire la différence entre une expérience vécue et une expérience imaginée, il devient judicieux d’anticiper un moment de crise en l’imaginant avant.

« Apprendre à gérer un moment difficile, c’est aussi y penser avant ». Cette anticipation permet alors à l’individu de se créer un certain nombre de repères, ce nombre augmentant avec la précision du travail d’anticipation effectué. Ainsi, l’acquisition de premiers gestes constitue le fondement de ses repères qui lui permettront de trouver un élément de solution à adapter à la situation à laquelle il sera confrontée.

Cette IPCS propose donc une préparation mentale de l’individu afin d’acquérir les premiers gestes vitaux pour que l’individu mesure bien toute la portée de la prise de conscience. Cette information s’érige suivant un concept pédagogique qui le met face à la réalité et non pas face à ce qu’il croit être ou savoir.

Le passage d’un apprentissage théorique à un apprentissage pratique permet aux acteurs de mémoriser durablement les comportements à mettre en place. Les rapports entre ces différents types d’apprentissage n’est pas un concept nouveau. En effet, Confucius (551-479 av. JC) écrivait : « Dis moi et j’oublierai, montre moi et je me souviendrai, implique moi et je comprendrai. ». Ainsi, la particularité de l’IPCS est de présenter les deux types d’apprentissage : apprentissage théorique et pratique. L’apprentissage théorique est principalement représenté lors des niveaux 1 et 3 alors que l’apprentissage pratique est représenté dans les niveaux 2 et 4. La théorie engendre une réflexion des acteurs sur les dangers et les risques associés ce qui permet l’identification des dangers et l’évaluation des risques tandis que la pratique entraîne une réactivité face à un accident afin de changer les comportements des acteurs.

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Début de culture

Appropriation des principes

Passage à la connaissance

Identification du savoir

Idéal

Mise en sûreté

Le savoir-faire Le savoir-être

Les faits Peur - panique

Citoyen

Citoyen pouvant construire

sa culture

Niveau 4Mise à l’épreuve et évaluation permanente

Niveau 3Évaluation des risques prévisibles et imprévisibles

Niveau 2Acquisition des 1ersgestes en moins de 90 secondes

Niveau 1•Identification des dangers

•Prise de conscience des ses propres réactions

Description de l’IPCS

Cette information est donc composée d’un apprentissage théorique et d’un apprentissage pratique. En utilisant le terme d’apprentissage, nous abordons donc le domaine du savoir. Mais il nous faut distinguer un savoir théorique d’un savoir pratique. Selon Rödel (2003) : « si l’on comprend le savoir comme la connaissance d’un domaine nécessaire particulier, limité, il faut distinguer entre un savoir théorique et un savoir pratique, entre connaissance pure et connaissance appliquée. On a, bien sûr, besoin de savoir, besoin d’un savoir théorique, d’un savoir de culture générale, des bases, des fondements, de l’histoire d’une discipline déterminée. Mais si ce savoir est un savoir purement livresque, si c’est un savoir érudit, qui se nourrit de lui-même, très franchement à quoi cela peut-il servir ? A un moment donné, l’idée de compétence va venir désigner les gens qui ont cette capacité, acquise elle aussi, de mettre en œuvre le savoir qu’ils ont appris, de tirer les conséquences des principes généraux et de ne pas avoir peur d’aller au-devant d’un certain nombre d’échecs, d’erreurs, de démentis. La compétence s’acquiert dans l’exercice d’un métier. ».

Si on tente de proposer des critères de distinction entre savoir et compétence, l’opposition entre pratique et théorique semble être la plus pertinente. Comme Rödel (2003) le souligne « je peux avoir appris dans les livres comment on construit une maison, mais lorsque je vais devoir, moi, construire ma maison, mis au pied du mur, je n’y arriverai jamais. ». L’auteur introduit donc la notion d’action, c’est ce que

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souligne également Barbier (1998) : « la compétence est une intelligence de la situation et c’est avant tout un savoir d’action. ».

Le Cne Thomas fait lui aussi cette distinction entre savoir et connaissance par cette complémentarité de la théorie à la pratique : « le savoir c’est : je suis à une table, j’ai appris ma leçon, je récite ma leçon. C’est de la mémoire. Et dès que l’on arrive dans une connaissance, c’est du ressenti, je l’ai vécu. Mes yeux ne regardent plus de la même façon, mes oreilles n’entendent plus de la même façon, mes sensations, ce sont les miennes en fonction de ce qui est présent. C’est à moi, c’est au plus profond de moi. ». Le Cne Thomas va plus loin dans cette définition, puisqu’il y introduit cette notion de ressenti qui passe par le vécu et également la notion d’apprentissage par l’erreur : « au niveau du citoyen, je dis que la connaissance, c’est que les gens ont déjà joué avec ces problèmes là. C’est à dire qu’ils se sont testés, qu’ils ont regardé les difficultés. Ils ont commis des erreurs, il les ont rectifiées, ils ont travaillé en temps réel. Et là, on est dans la connaissance. ».

Pour le Cne Thomas, cette connaissance est le gage du premier pas vers cette évolution de la culture du risque qui permettra de réagir de façon constructive en cas d’accident : « je suis capable de percevoir quelque chose très rapidement et d’avoir une analyse très rapide de ce qui se passe, à la limite le cerveau il peut être très rapidement occulté mais il a fait une analyse. Il a pris les points essentiels. Là, on est dans la connaissance, on est même à la frontière de la culture. ».

Une des particularités de cette information concerne l’articulation entre savoir et compétence. Ce passage entre ces deux aspects permet aux acteurs de se construire un vécu grâce à la pratique. Les compétences ne pourront donc s’acquérir qu’au travers de la pratique, comme le définit Rödel (2003) : « mais il n’est pas suffisant de savoir, encore faut-il savoir faire quelque chose de ce que l’on sait. C’est ici qu’intervient la compétence. De la connaissance de la recette de la crème brûlée à sa réalisation, il y a parfois un fossé ! Il faut donc que je passe à la pratique, que je multiplie les expériences avant que les amateurs de crème me reconnaissent une véritable connaissance en la matière ! ». Au travers de cette image de la crème brûlée, l’auteur met en exergue l’importance du vécu dans ce passage du savoir à la connaissance.

En effet, les acteurs de la sécurité soulignent l’importance de chercher à créer un vécu chez les élèves. Le Cne Thomas le signale également : « Et les « gens » vont s’apercevoir qu’il va falloir anticiper, mais pour anticiper il faut un vécu. ». Ainsi, l’apprentissage pratique de l’IPCS marque les esprits des stagiaires en créant un vécu. C’est d’ailleurs ce que recherche le Cne Thomas, à marquer le plus durablement possible les individus.

3.3. Extension de l’IPCS à d’autres risques Au cours de cette IPCS, le Cne Thomas cherche à créer un vécu au stagiaire par le

biais d’un dialogue et de mises en situation. Cela permet aux stagiaires de prendre conscience du danger et de leurs propres réactions mais aussi d’augmenter le nombre de repères. Tout au long de l’information, plusieurs sujets sont abordés :

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− risques majeurs naturels et technologiques : feux de forets, tremblements de terre, risques chimiques, radioactifs… ;

− incendies ;

− accidents domestiques et risques de la vie courante (accidents électriques, explosions dues au gaz, chutes dans les escaliers, accidents d’enfants : aiguilles, fenêtres…) ;

− sécurité routière ;

− campagne d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) ;

− campagne de prévention des accidents de baignades ;

− accidents de sports ;

− accidents de ski ;

− risques de la montagne.

Cette IPCS délivrée jusqu’à présent à l’éducation nationale, aux industries classées et aux établissements recevant du public (hôpitaux, maisons d’arrêt…) peut s’étendre à toute la population. En effet, suivant la structure d’accueil, de ces risques, l’IPCS différera légèrement pour une meilleure compréhension. Cette information peut donc être adapté à d’autres risques comme les risques domestiques : dernièrement, le Cne Thomas a formé des mères au foyer à Grasse et ces risques fut la base de cette IPCS, ou encore les risques de la circulation lors de journée de la prévention routière, des risques feux de forêts, … En effet, l’IPCS s’avère être un tronc commun sur lequel on peut greffer d’autres informations ou formations axées sur des risques plus spécifiques à un établissement ou aux établissements environnants ou encore à tout autre sujet concernant la sécurité des citoyens.

D’autre part, pendant les heures d’informations sur les risques majeurs (incendie/explosion, séisme et toxique), des exemples de la vie quotidienne sont donnés. Tout d’abord, les accidents de la circulation bien que représentant 4 fois moins d’accidents que ceux domestiques représentent une préoccupation importante pour les français : « accidents de scooter »... D’autre part, les accidents domestiques (19 300 morts par an à domicile) font également l’objet de discussions : « chute dans un escalier par un enfant » ou encore « début d’incendie dû à un mégot de cigarette jeté dans une corbeille à papier »... En effet, il faut savoir que les ¾ des incendies partent généralement d’un feu de poubelle.

Par ailleurs, le Cne Thomas et son équipe travaille en collaboration avec différentes structures comme la gendarmerie, la police, les transporteurs, la DDE, la DDAF, la Mairie, le Conseil général 06 et le Conseil régional PACA. Cette diversité d’acteurs permet d’aborder d’autres risques avec des points de vue différents. D’après ceci, l’IPCS peut prendre de l’ampleur en élargissant son champ d’action et en se développant tout d’abord sur tout le territoire national et pourquoi pas européen.

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Bilan personnel et professionnel

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Partie 4

4. Bilan personnel et professionnel

L’IPCS du Cne Thomas a déjà fait ses preuves sur le bassin grassois et s’étend aujourd’hui sur tout le département des Alpes Maritimes. Une convention avec le département du Var est également à venir et l’information est sujette à de nombreuses éloges à tous les niveaux que ce soit. Si cette IPCS connaît un tel succès, ce n’est pas inopportun. En effet, le Cne Thomas, suite à une analyse comportementale des victimes qu’il a rencontrées durant sa carrière, a jugé essentiel de former tous les citoyens à une culture de sécurité. Ce ne fut pas sans mal, mais aujourd’hui l’information est fortement sollicitée si bien que le Cne Thomas et son équipe ont dû mal à répondre à toutes les attentes. De plus, cette information est arrivée à un moment idéal car les gens ressentaient un besoin de « sécurité ». Par ailleurs, les textes faisaient que de nouvelles obligations s’ajoutaient aux précédentes pour les responsables d’établissements scolaires entre autres, si bien qu’ils attendaient d’être former afin de répondre à la réglementation.

Ce succès rencontré se caractérise notamment par les 4 niveaux de l’information qui sont à la fois théorique et pratique ce qui permet aux stagiaires de se sentir impliqués et de participer. Ainsi, lorsque l’on suit cette IPCS, on prend conscience d’énormément de choses. En effet, on pense tous que l’on saurait « réagir » devant un incident quelconque mais parfois ce sont les choses évidentes qui ne vont pas nous venir à l’idée (ex : fermer une porte pour éviter que l’incendie ne se propage…). On s’aperçoit également que l’on repose trop notre sécurité sur les épaules de nos « voisins » ou bien même qu’on nous la doit. Ainsi, personne ne songe à penser à ce qui peut lui arriver ou même à ce qui peut arriver à un de ses proches, il s’agit là d’un blocage cognitif nous empêchant de voir les dangers qui se trouvent autour de nous. L’IPCS vient alors jouer un rôle de thérapie en informant les citoyens des risques existants et de la façon de se comporter. Cette prise de conscience nous sensibilise alors à notre sécurité mais aussi à celle des personnes se trouvant dans notre entourage. Si toutes ces notions reflétant la responsabilité que nous avons peuvent nous effrayer, l’accompagnement qui est réalisé tout au long de l’information nous rassure et ainsi la prise de conscience ne connaît pas de frein. De plus, cette IPCS est un tronc commun. En effet, en sensibilisant les individus aux risques qui nous entourent, elle permet d’étoffer la culture du risque de chacune des personnes ayant suivi la formation en y ajoutant d’autres informations ou formations sur des sujets bien plus spécifiques. En ce moment, c’est ce qui se passe dans les Alpes Maritimes car la saison feux de forêts va commencer et la population se retrouve alors sensibilisée à ces risques. D’autre part, une campagne de prévention contre les

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Bilan personnel et professionnel

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risques de baignade est également établie. Toutes ces nouvelles informations ou formations se trouvent valorisées par l’IPCS qui sollicite les citoyens, que nous sommes, à prendre en compte tous les dangers et risques qui nous entourent ce qui n’existait pas auparavant.

Prévention feux de forêts

Par ailleurs, cette IPCS cherche avant toute chose à nous faire connaître nous-même, comme Socrate le disait : « connais-toi, toi-même ». En effet, il est important de savoir comment on réagit face à un événement imprévu afin que l’on prenne conscience de nos propres limites. A partir de là, l’IPCS cherche à repousser ces dernières c’est à dire de nous éviter de sombrer dans la panique et ainsi rester dans un état de peur qui nous permet tout de même d’analyser puis d’agir. Le fait d’être coaché par des sapeurs pompiers nous permet d’avancer et de prendre sur nous pour vaincre nos appréhensions.

Bien que l’on prenne conscience des dangers et risques qui nous entourent, une interrogation se pose : comment peut-on mettre en œuvre la sécurité pour bien agir ? En effet, suite à l’IPCS, on acquiert un savoir puis une connaissance mais pour les mettre en action, cela devient plus difficile. On s’en rend notamment compte lors des scénarios créés par le Cne Thomas et basés sur une expérience réelle. Afin d’être mieux parer face à toutes éventualités, les stagiaires cherchent à se renseigner sur

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Bilan personnel et professionnel

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leurs lieux de vie (lieux de travail, de loisirs et de domicile). Cela se fait suite à l’information mais aussi suite aux interrogations que se posent les personnes entre-elles. En effet, lorsque l’on a suivi cette IPCS et que survient une interrogation à laquelle on n’arrive pas à apporter de solutions, on en fait part à d’autres afin d’en trouver une éventuelle. On remarque alors que cette information va plus loin que de sensibiliser les citoyens aux risques majeurs car elle fait apparaître une cohésion entre les différents individus.

D’autre part, on s’aperçoit que chacun des individus agit différemment devant une même situation et que pour gommer au maximum ces différences, il est nécessaire de posséder un vécu. L’IPCS responsabilise également chacun d’entre nous en nous montrant que les incidents voire même accidents n’arrivent pas qu’aux autres. Par ailleurs, l’information nous met en garde de ce qui peut nous arriver si nous avons pas réaliser ce qu’il faut pour notre sécurité et celle des personnes dont on a la garde ou encore qui nous entourent. Il apparaît donc comme indispensable pour les établissements scolaires de réaliser un PPMS. Un document plus synthétique mais du même type peut également réalisé pour le domicile. Ce document est conçu avec plus de facilité après l’information car cette dernière donne une trame approximative du PPMS. Dans ce dernier, on retrouve des fiches d’action réflexe pour chaque risque. Ces dernières permettent de lister les actions à faire ou à ne pas faire lors de la survenance d’un événement non souhaité.

L’IPCS s’adresse à tous citoyens, c’est pourquoi elle doit commencer dès le plus jeune âge afin que la sécurité devienne une priorité et qu’elle s’intègre dans les esprits de chacun. Ainsi, l’information d’Assecs est essentiel car d’une part, les élèves se sentent responsabilisés et d’autre part, ils se sentent concernés par leur sécurité et celles des autres. Ils apprennent les différents comportements à adopter pour un incendie, un séisme ou encore la propagation d’un toxique. Ce savoir sur les risques s’étoffera avec le temps et suscitera peut être de l’intérêt pour certains, créant ainsi des vocations pour la gestion des risques.

En ce qui concerne les transports scolaires, l’IPCS qui est délivrée possède un aspect ludique. En effet, les élèves aiment bien cette information car il la prenne comme un challenge c’est à dire qu’ils essayent d’évacuer le bus en moins de temps que les autres. Cette motivation ravit tout le monde, les formateurs, les enseignants et les élèves. D’autre part, dans cette partie plus spécifique de l’IPCS, les pompiers aborde la sécurité dans les transports scolaires (issues de secours, moyens de secours et l’évacuation) et les gendarmes et le transporteur, quant à eux, s’intéressent à la malveillance et au respect des biens et d’autrui. Ces deux points de vue ainsi que la collaboration avec d’autres services donne un poids supplémentaire auprès du public.

L’IPCS apparaît comme un élément essentiel qui doit être connu de tous. A ce dernier, l’Attestation de Formation aux Premiers Secours (AFPS) devrait se rajouter pour chacun des citoyens mais surtout à tous les professeurs et enseignants qui travaillent quotidiennement avec des enfants. En effet, la première des missions d’un enseignant est la sécurité de ses élèves et ensuite vient l’aspect pédagogique. Ce comportement sécuritaire qui nous est demandé durant l’information s’adapte à de

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nombreuses situations inhabituelles c’est pourquoi il ne faut pas négliger cette information. Cependant, il serait préférable d’effectuer des recyclages annuels pour réveiller cette attitude sécuritaire qui doit être celle de tous citoyens.

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Conclusion ___________

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Conclusion

Cette information préventive aux comportements qui sauvent aide à préparer mentalement une personne à un événement soudain prévisible ou non, acceptable ou non, et d’assurer la mise en place de mesures protectrices. Cette démarche responsabilise chacune des personnes impliquées tout en les épaulant durant leurs réflexions et le travail mental qu’ils doivent mener afin de trouver eux-mêmes une solution. Il est à noter que ce travail réalisé préventivement conduit également à une modification des comportements des personnes. En effet, elles développent une attitude sécuritaire, que ce soit sur leur lieu de travail, sur la route, à domicile ou sur les lieux de loisirs. Responsabiliser, c’est donc ici restituer la responsabilité de chacun dans une dynamique plus vaste de prévention des risques à l’échelle de la société.

Les 4 niveaux de l’information préventive aux comportements qui sauvent nécessitent moins de 8 heures et à l’issue de cette information, on constate une évolution des comportements. En effet, chaque individu participe à sa propre sécurité et consolide celle de ses concitoyens. Chaque individu est en situation de veille constante et les effets de panique en sont nettement diminués. Ses savoirs-faire et savoirs-être faciliteront l’intervention des sapeurs pompiers mais aussi l’information sur les risques majeurs. Cette information permet également d’aborder les accidents domestiques qui représentent plus de 19 000 morts par an et les accidents de la route qui, eux, représentent plus ou moins 5 000 morts par an. Enfin, l’action des secours est grandement facilitée grâce à une identification des dangers, de l’adoption de bons comportements : appel au 18/112, moyens de secours, coupure des fluides et réception des secours.

Cette IPCS est un phénomène nouveau qui devrait prendre de l’ampleur car elle va au devant des risques. En effet, le seul moyen pour se sauver face à un risque majeur, c’est l’information et la formation des citoyens. A ces dernières s’ajoutent les secours organisés.

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Lexique _________

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Lexique

ACMO Agent Chargé de la Mise en Œuvre de la sécurité

AFPS Attestation de Formation aux Premiers Secours

Assecs Assistants Sécurité

Cdt Commandant

CIS Centre d’Incendie et de Secours

Cne Capitaine

Danger Concept qualitatif et descriptif. On identifie l'Evénement Non Souhaité (ENS) et sa (ou ses) conséquence(s). On le dimensionne, on ne le quantifie pas.

IPCS Information Préventive aux Comportements qui Sauvent

IUFM Instituts Universitaires de Formation des Maîtres

OECD Organisation for Economic Co-operation and Development

PAF Plan Académique de Formation

PPMS Plan Particulier de Mise en Sûreté

Risque Concept quantitatif à deux dimensions (trois pour certains auteurs) : probabilité d'occurrence (a priori) ou fréquence (a posteriori) de l'Evénement Non Souhaité ; la gravité de cet Evénement Non Souhaité ; ... et leurs niveaux d'acceptabilités pour un individu, une population ou un écosystème. Le risque représente la quantification du danger d'un système.

RM Risque Majeur

SDIS Service Départemental d’Incendie et de Secours

Transversalité L’IPCS est délivrée pour les risques majeurs. Cette dernière est dite, dans le cadre de notre rapport, comme transversale si elle peut s’appliquer à d’autres risques.

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Lieux _____

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Lieux

Référence Nom Adresse Pays Téléphone, fax, email Web L_001 LP PCSP IUT de Poitiers

Site de Niort France tél : 05.49.04.47.79 http://wwwiutp

.univ-poitiers.fr/

L_002 CIS de Grasse Plan de Grasse France tél : 04.93.70.94.40 L_003 Ecole des mines de Paris 1, rue Claude

Daunesse 06904 Sophia Antipolis Cedex

France tél : 04.93.95.75.75 fax : 04.93.65.40.32

http://www.sophia.ensmp.fr/

L_004 Rectorat de l’académie de Nice

53 avenue Cap de Croix 06100 Nice

France tél : 04.93.53.70.70 fax : 04.93.53.70.83

www.ac-nice.fr/

L_005 SDIS 06 Villeneuve Loubet France tél : 04.93.22.76.00 fax : 04.93.22.92.79

http://www.sdis06.fr/

L_006 Hôpital le Petit Paris Chemin de Clavary 06135 Grasse

France tél : 04.93.09.55.55 http://www.ch-grasse.fr/

L_007 CIS Menton Menton France tél : 04.93.28.74.74 L_008 CIS St Vallier de Thiey St Vallier de Thiey France tél : 04.93.42.61.15

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Références bibliographiques __________________________

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Références bibliographiques

Référence Auteur(s) Titre Edition Collection ou titre et n° revue

Année

B_001 Mr. Cédric Denis-Remis

Anthropologie du danger et du risque : la formation « Prévention-Premiers Gestes » dispensée par les sapeurs pompiers de Grasse

Université Nice Sophia Antipolis

DEA Anthropologie : « Formes du partage : Mémoire, Identité, Communication »

2002/2003

B_002 SDIS 06 Formation « Prévention-Premiers Gestes » Dossier de présentation 2003 B_003 SDIS 06 Résumé de la formation

Scénarios pédagogiques Coordonnées des membres

Dossier « Prévention-Premiers Gestes »

B_004 SDIS 06 Courbes Dossier « Prévention-Premiers Gestes »

B_005 SDIS 06 Presse Dossier « Prévention-Premiers Gestes »

B_006 Cne Michel Thomas

Initiation du citoyen à la prévention du risque au travers de l’« Information Préventive aux Comportements qui Sauvent »

Dossier pour les maires de France

2005

B_007 FNSP Le Sapeur Pompier Magazine n°965 Février 2005 B_008 Plan Sesam Maquette Nationale 1995 B_009 Ministère

Education Nationale

Plan Particulier de Mise en Sûreté face aux risques majeurs

B.O. Hors série n°3 30 mai 2002

B_010 Ville de Grasse

Informations sur les Risques Majeurs 2ème édition 2003

Références Internet

Référence Auteur(s) Titre Page WEB I_001 Legifrance http://www.legifrance.gouv.fr/ I_002 SDIS 06 http://www.sdis06.fr/

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Liste des contacts et personnes-ressources ______________________________________

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Liste des contacts et personnes-ressources

Référence Nom prénom Qualité spécialité Adresse postale Email, téléphone, fax Site web H_001 Patrick

Lagonotte Laboratoire d'Etudes Thermiques

L_001 [email protected] tél : 05.49.49.81.15 fax : 05.49.49.81.01

H_002 Cne Michel Thomas

Chef de service IPCS L_002 [email protected] tél : 06.23.76.07.99

H_003 Cédric Denis-Remis

Doctorant à l’école des mines de Paris

L_003 [email protected] tél: 04.93.95.75.68

http://www.sophia.ensmp.fr/

H_004 Willy Rangamie

Etudiant en Master 2 L_003 [email protected] tél : 04.93.95.75.54

H_005 Sylvie Breton ACMO Académique L_004 [email protected] tél: 04.93.40.06.67

www.ac-nice.fr/

H_006 Laurent Chiavus

IHS Académique L_004 [email protected] tél : 04.93.53.82.20

www.ac-nice.fr/

H_007 Lt Col Magnone

Responsable du service Communication

L_005 tél : 04.93.22.76.00 http://www.sdis06.fr/

H_008 Cdt Claire Beranger

L_005 [email protected] tél : 04.93.22.76.00

http://www.sdis06.fr/

H_009 Mr Cornic Responsable sécurité de l’hôpital de Grasse

L_006 tél : 06.61.89.54.66 http://www.ch-grasse.fr/

H_010 Major Alain Prost

L_002 tél: 06.86.62.73.02

H_011 Major François Tévérini

tél: 06.70.46.20.83

H_012 Major Jean-Pierre Peglion

L_007

H_013 Cdt Castagnola Chef du groupement territorial Est

L_007 tél : 04.93.28.74.74

H_014 Cne Christian Zedet

Chef du secteur d’intervention de Grasse

L_002 [email protected] tél : 04.93.70.94.40 fax : 04.93.70.94.11

H_015 Marc Paillier Coordinateur Sécurité 763 chemin des Cabrières 06250 Mougins

tél : 04.92.92.57.24 fax : 04.92.92.57.29

http://www.villedemougins.com

H_016 Mme Hirbec Directrice Maternelle Saint Martin

3 chemin du Grand Vallon 06250 Mougins

tél : 04.92.28.52.80

H_017 Mr Gyss Directeur Primaire Saint Martin

841 chemin de la Plaine 06250 Mougins

tél : 04.93.75.51.31

H_019 Mme Delerue Principale du collège la Chênaie

330 allée du Parc 06370 Mouans-Sartoux

tél : 04.93.75.13.00

H_020 Mr Fontagne Principal du collège des Campelières

CD 809 Chemin des Campelières 06250 Mougins

tél : 04.92.18.64.10

H_021 Mme Just Principale du collège la Sine

214 Chemin de la Sine 06140 Vence

tél : 04.93.58.45.45

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Annexes _________

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Annexes

Coupures de presse 81

Lettres de soutien 91

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Coupures de presse

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Coupures de presse

− Article du 4 novembre 2002, Nice Matin, Quand les professeurs de collège gèrent les risques majeurs

− Article, Nice Matin, Prévention des risques dans les écoles : la formation locale retenue par le rectorat

− Article du 24 mai 2003, Nice Matin, Risques majeurs : des délégués à la sécurité dans chaque école

− Article du 31 mai 2005, Nice Matin, Le collège évacué en bon ordre

− Article de février 2005, Le Sapeur Pompier Magazine, Les comportements qui sauvent

− Article de la revue Action de l’état n° 23 de Mai 2005 : Un, deux, trois … Sûreté

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Coupures de presse

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Coupures de presse

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Coupures de presse

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Coupures de presse

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Lettres de soutien

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Lettres de soutien

− Lettre de Jacques Faye, architecte-urbaniste en chef de l’Etat

− Lettre de Jean-Marie Schléret, président de l’observatoire de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur

− Lettre de Christian Estrosi, président du conseil général des Alpes Maritimes

− Lettre de Jean-Marie Cabasse, recteur de l’académie de Nice

− Lettre du Capitaine Christian Zedet, Chef du secteur d’intervention de Grasse

− Lettre du Lieutenant-Colonel Marc Magnone, chef du service communication du SDIS 06

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Evaluation de l’IPCS par l’école des mines de Paris

− Responsabilisation des acteurs et comportements citoyens : la place de l’information préventive aux comportements qui sauvent, par Cédric Denis-Remis

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Index ______

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Index

—A— Assecs, 17, 29, 39, 40, 41, 43, 52,

53, 69, 73

—C— comportement, 3, 23, 27, 28, 30, 32,

33, 44, 56, 57, 61, 69, 71, 83, 101

conscience citoyenne, 44

—D— danger, 23, 28, 32, 34, 37, 44, 56,

58, 60, 63, 73, 77

—E— éducation nationale, 23, 29, 30, 64

—F— formation, 26, 27, 28, 30, 52, 55,

77, 83

—G— gérer, 33, 34, 36, 61 Grasse, 17, 18, 23, 28, 29, 45, 52,

54, 55, 56, 64, 75, 77, 79, 93

—I— information, 3, 23, 25, 26, 27, 28,

29, 30, 31, 32, 33, 36, 37, 39, 41, 42, 43, 44, 52, 54, 55, 56, 58, 61, 62, 63, 64, 67, 69, 70, 71, 101

IPCS, 23, 25, 28, 29, 30, 31, 42, 43, 44, 45, 47, 52, 54, 56, 57, 61, 62, 63, 64, 65, 67, 68, 69, 73, 79, 81, 101

—N— niveau, 27, 29, 30, 31, 32, 33, 35,

36, 37, 39, 54, 55, 59, 63

—P— PPMS, 27, 37, 52, 69, 73

—R— responsabilise, 43, 44, 69, 71 risque, 23, 26, 28, 29, 44, 56, 57,

58, 59, 60, 63, 69, 73, 77

—S— sapeurs pompiers, 27, 28, 29, 30,

31, 41, 53, 54, 56, 68, 71, 77 SDIS, 3, 23, 28, 30, 44, 45, 73, 75,

77, 93 secours, 26, 28, 30, 33, 34, 35, 37,

55, 56, 69, 71 sécurité, 23, 26, 27, 29, 30, 31, 32,

34, 36, 39, 41, 52, 53, 54, 55, 56, 58, 63, 67, 68, 69, 70, 71, 73, 79, 83, 93

—T— transport scolaire, 41

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Résumé

Le manque de comportements adaptés d’un individu face à un incident, un accident ou une catastrophe a interpellé un capitaine des sapeurs pompiers de Grasse. En effet, afin de favoriser une démarche pour un comportement individuel et collectif face à un danger, une information préventive s’est développée. Cette dernière, nommée information préventive aux comportements qui sauvent, engendre une modification des comportements des personnes. En effet, elles développent une attitude sécuritaire, que ce soit sur le lieu de travail, sur la route, à domicile ou sur les lieux de loisirs. Cette information préventive qui se situe en amont des secours et qui peut être dispensé à tous citoyens a déjà fait ses preuves pour les risques majeurs dans divers établissements sur le département des Alpes Maritimes. Toutefois, elle est amenée à évoluer sur d’autres risques car il s’agit d’un véritable tronc commun pour l’identification des dangers et l’évaluation des risques mais aussi d’un point de vue géographique.

Abstract

The lack of behaviours adapted of any persons towards an incident, an accident or a catastrophe challenged a captain of the fire-fighters of Grasse. Indeed, in order to support a step for an individual and collective behaviour in order to act correctly in front of a danger, a preventive information have been developed. This last one, named preventive information at behaviours which save, generates a modification of people’s behaviours. Indeed, they develop a safety attitude, in the workplace, on the road, at home or in any places of leisure. This preventive information which delivered before the arrival of safety organisation and which can be dispensed to all citizens had already proved reliable for major risks in various establishments in the department of the Alpes Maritimes. However, it is brought to evolve on other risks because it’s an evident common trunk for hazards identification and risks evaluation but also all over the country and may be in Europe.

Mots clés

Information préventive, risque, danger, comportement, sécurité

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