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« La localisation de l’imprimeur, ce n’est pas le souci princi- pal des éditeurs avec lesquels je travaille. D’ailleurs, jamais personne ne m’a demandé où j’imprimais », déclare Bruno Catarsi, gérant de l’agence Re.Bus. La plupart des livres réa- lisés avec son concours sont destinés au ministère de la Culture. « Les éditeurs ont eux-mêmes des comptes à rendre aux institutions avec lesquelles ils travaillent », ajoute-t-il. Ils se déchargent donc sur lui pour la partie impression. Le principal problème qu’il a à gérer, ce sont les retards des imprimeurs. Après plusieurs tentatives infructueuses sur le territoire, il s’est donc tourné vers des partenaires basés en Italie. Les petits plus des autres pays Un livre avec peu de délais de fabrication est, selon Bruno Catarsi, plus souvent refusé par un imprimeur français que par un imprimeur italien. Il a travaillé avec environ treize impri- meurs en Italie et, chaque fois, a trouvé la même disponibilité. Il y a une véritable envie de trouver une solution pour chaque situation et l’organisation du travail du pays joue à fond la carte de la flexibilité. « Le personnel fait plusieurs choses à la fois et cela réduit les coûts. Les gens sont plus polyvalents. Ils ont un peu plus d’initiative même si ce n’est pas inscrit dans leur contrat », argumente-t-il. Néanmoins, il a décidé d’élargir son champ de prospection en raison de l’uniformisa- Stefan Tschumi est le nouveau direc- teur commercial de la division bobines de M-real Office Papers. Originaire de Suisse, il a effectué toute sa carrière dans l’industrie papetière et a exercé des responsabilités au niveau de la vente, du marketing ainsi que du management de produits et de projets. Pendant plus de vingt ans, il a dirigé sa propre société en tant qu’agent de fabricants de papiers fins pour l’édi- tion publicitaire et les utilisations bu- reautiques. Précédemment, il occupait la fonction de manager en développe- ment stratégique chez Sappi Ltd. Sa principale mission sera de renforcer la position de M-real Office Papers sur un marché de la bobine en perpétuel mouvement. LE RDV À VENIR 19 janvier 2011 Colloque Culture Papier • Cette journée sera l’occasion de faire le point sur les relations entre la forêt et le papier, le papier et l’imprimé, la culture et la communication. Avec, en prime, une intervention de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture. MERCREDI 15 DÉCEMBRE 2010 SUITE > Par Bakhta Jomni La culture industrielle du pays d’accueil est déterminante pour réussir la délocalisation de son impression. offshore business tour géo wwf flexostar grand format Réussir son impression dans les pays arabes Stefan Tschumi rejoint M-real

Réussir son impressiondans les pays arabes

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« La localisation de l’imprimeur, ce n’est pas le souci principal des éditeurs avec lesquels je travaille. D’ailleurs, jamais personne ne m’a demandé où j’imprimais », déclare Bruno Catarsi, gérant de l’agence Re.Bus. (...)

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« La localisation de l’imprimeur, ce n’est pas le souci princi-pal des éditeurs avec lesquels je travaille. D’ailleurs, jamaispersonne ne m’a demandé où j’imprimais », déclare BrunoCatarsi, gérant de l’agence Re.Bus. La plupart des livres réa-lisés avec son concours sont destinés au ministère de laCulture. « Les éditeurs ont eux-mêmes des comptes à rendreaux institutions avec lesquelles ils travaillent », ajoute-t-il. Ils se déchargent donc sur lui pour la partie impression. Le principal problème qu’il a à gérer, ce sont les retards des imprimeurs. Après plusieurs tentatives infructueuses sur le territoire, il s’est donc tourné vers des partenaires basésen Italie.

Les petits plus des autres paysUn livre avec peu de délais de fabrication est, selon BrunoCatarsi, plus souvent refusé par un imprimeur français que parun imprimeur italien. Il a travaillé avec environ treize impri-meurs en Italie et, chaque fois, a trouvé la même disponibilité.Il y a une véritable envie de trouver une solution pour chaquesituation et l’organisation du travail du pays joue à fond lacarte de la flexibilité. « Le personnel fait plusieurs choses à lafois et cela réduit les coûts. Les gens sont plus polyvalents. Ilsont un peu plus d’initiative même si ce n’est pas inscrit dansleur contrat », argumente-t-il. Néanmoins, il a décidé d’élargirson champ de prospection en raison de l’uniformisa-

Stefan Tschumi est le nouveau direc-teur commercial de la division bobinesde M-real Office Papers. Originaire deSuisse, il a effectué toute sa carrièredans l’industrie papetière et a exercédes responsabilités au niveau de lavente, du marketing ainsi que dumanagement de produits et de projets.Pendant plus de vingt ans, il a dirigé sa propre société en tant qu’agent defabricants de papiers fins pour l’édi-tion publicitaire et les utilisations bu-reautiques. Précédemment, il occupaitla fonction de manager en développe-ment stratégique chez Sappi Ltd. Saprincipale mission sera de renforcer la position de M-real Office Papers surun marché de la bobine en perpétuelmouvement.

LE RDVÀ VENIR19 janvier 2011Colloque Culture Papier• Cette journée sera l’occasionde faire le point sur les relationsentre la forêt et le papier, le papier et l’imprimé, la cultureet la communication. Avec, en prime, une intervention de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture.

MERCREDI 15DÉCEMBRE 2010

SUITE >

Par Bakhta Jomni

La culture industrielle du pays d’accueil est déterminante pour réussir la délocalisation de son impression.

offshore

busi

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tour

géo

wwf flexo

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grandformat

Réussir son impressiondans les pays arabes StefanTschumi

rejointM-real

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L’initiative a été lancée par la branche allemande du WWF et n’a pas été relayée par le WWF France.Le nouveau format dont il s’agit, le .wwf, peut êtreenvoyé par courriel mais ne permet aucune impres-sion. Il a pour objectif de sensibiliser le public à lasurconsommation de papier. Néanmoins, la vidéo qui accompagne le message tend à laisser croirequ’il existe un lien entre consommation de papier et déforestation. « Nous trouvons ce message réduc-teur et c’est la raison pour laquelle nous n’avons passouhaité le relayer en France », a déclaré BorisPatentreger, chargé de programme conversion

forestière au WWF France. Retrouvez cette vidéo sur notre site internet. B. J.

PALAMY (49) :SUPER FLEXOSTARL’Association technique française de flexographie (ATF) a couronné la société Palamyd’un Super Flexostar. Implantéedans le Maine-et-Loire à Le-May-sur-Evre, elle est spécialisée dans la production

de conditionnements industrielset de sacs publicitaires. Équipéed’imprimeuses flexo en 8 et 10 couleurs, elle pratique également l’extrusion et la transformation de films polyéthylènes. Le respect de l’environnement avec notamment,le développement de films

bioplastiques et de la qualité, avecla conformité aux procédures desécurité alimentaire, font partiede son quotidien. Créée en 1964,elle fait partie du groupe SOFAPdans lequel on retrouve la sociétéBRJ implantée à Brive (Corrèze)et spécialisée, elle aussi, dans la flexo et l’emballage souple.

En bref

tion des coûts avec ceux pratiqués sur le marché français.« Je regarde actuellement en Egypte et en Tunisie. Deszones franches sans surtaxe sur les exportations y ont étécréées. C’est plus près que la Chine et parfaitement orga-nisé pour le transport par bateau. Mais avant de m’engagersur cette voie-là, je dois vérifier différents paramètres : laqualité, le suivi et la formation. Pour ce qui concerne lesmachines, les leurs sont identiques aux nôtres, ou d’unegénération précédente », assure-t-il. De l’autre côté de laMéditerranée, en Tunisie, l’imprimerie Simpact réalise desimpressions en noir et blanc pour 15 à 20 % de clientsfrançais, principalement des éditeurs de livres et de romans.« Nous avons les dernières générations de presses Heidel-berg, des machines de finition Müller Martini et une cou-seuse Aster », déclare Choukri Jmal, responsable commer-cial. Les délais ne sont pas un problème selon lui car 24 heures suffisent pour un transport par avion ou mêmeen bateau avec quatre traversées par semaine. « Malgré lescoûts du transport, le faible prix de la main d’œuvre nouspermet d’avoir des tarifs très compétitifs », concède-t-il.

Les limites de la délocalisationÉric Lefrancq, dirigeant de l’imprimerie Lefrancq (49) n’estpas du même avis quant à la qualité du service rendu. En2006, il a recherché des partenaires en Tunisie et n’a mal-heureusement pas trouvé la qualité et les délais escomp-tés. Il a donc préféré s’implanter directement sur placeavec sa société Karthapli, spécialisée dans le façonnage

et le pliage pour l’industrie pharmaceutique française. Sonentreprise compte aujourd’hui 53 personnes. L’opération de pliage étant effectuée à 80 % par le personnel, le coûtde la main d’œuvre a été un argument essentiel de sonimplantation. « Il y a des rapports de 1 à 15 entre les salaires français et tunisiens » déclare-t-il. « De plus, cestatut de société en offshore nous permet de ne pas êtreimposés pendant dix ans. Nos taux de cotisations sontmoins élevées que ceux des sociétés tunisiennes », préci-se-t-il. Contrairement à l’impression dont le coût des ma-chines limite les investissements des entrepreneurs locaux,la finition reste, selon lui, le seul domaine qui pourrait êtreconcurrentiel, grâce à la main d’œuvre. « Mais cela n’estpas significatif et je ne suis pas sûr que cela représenteraune véritable concurrence d’ici peu », note-t-il. GillesGautier, responsable des affaires économiques à l’Unionnationale de l’imprimerie et de la communication (Unic),confirme cette analyse. « La délocalisation vers les pays du Maghreb et du Moyen-Orient reste plutôt faible. Enrevanche, ce phénomène continue de progresser en Asie.La Chine doit représenter pas moins de 10 % des impor-tations de livres sur le territoire national, principalement deslivres en couleur », déplore-t-il. Pour éviter cette fuite desimpressions, le travail passe, selon lui, avant tout par lespolitiques européennes. Il faut ensuite solliciter les don-neurs d’ordres, faire valoir le made in France et s’appuyersur un maillage de petits éditeurs nationaux, bien ancrésdans le territoire. n

Vidéo : le WWF propose un format qui ne s’imprime pas

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Depuis le 27 octobre, le magazine de voyagesGéo se décline en kiosques sous la forme de trois nouveaux magazines : une nouvelle for-mule de Géo et deux extensions bimestriellesde la marque avec Géo Voyage et Géo Histoire.Le magazine, qui compte 4,513 millions de lecteurs, souhaite élargir ses axes rédaction-nels. « L’élargissement de la gamme s’est faitcar Géo veut devenir la marque leader de laconnaissance pour le public français. Celapasse par l’élargissement du territoire éditorialau-delà du seul domaine du voyage, d’où l’his-toire, mais aussi – dans Géo mensuel – dessujets de société, de géopolitique, etc. » décla-re Stéphane Roussiès, chef de groupe fabrica-tion Pôle découverte chez Prisma Presse. Le tirage de chacun des deux bimestriels quisortent en alternance mensuelle est de 130 000exemplaires contre 265 198 pour le magazine

Géo. Le format et la finition en dos carré colléont été conservés. L’objectif est de rester sur un même type de produit, plutôt haut degamme, et qui sera collectionné par les lec-teurs. La quantité de texte du magazine a aug-menté tout en conservant ses belles photos,valeur historique du titre. Le papier intérieur estde l’UPM Star 80 g/m2, celui de la couverturedu Finess Gloss 170 g/m2. Pour cette nouvelledéclinaison, Géo a conservé ses partenaireshabituels. « Ils connaissent bien le produit etnos exigences de qualité qu’ils respectent avecle plus grand soin », précise Stéphane Roussiès.« Nous travaillons la photogravure avec Quartde Pouce une division de Made for Com et l’impression offset se fait en Allemagne chezMohn Media. Le large choix de machine denotre imprimeur nous permet d’imprimer descahiers allant du 8 pages jusqu’au 64 pages.

Si l’impact des impressions en grand format n’est plus à démontrer, certaines règles doiventnéanmoins être respectées afin d’optimiser aumaximum la réalisation de l’imprimé ainsi que son impact. Trois questions fondamentales doi-vent être formulées en priorité (*).• À quelle distance sera vue l’image ?À moins de 2 mètres comme avec des habillagesde véhicules contenant des logos de compagnies,des plans avec de petits caractères, etc. À plus de 2 mètres comme pour des affiches d’abribus, deshabillages sur les flans des camions ou bien à plusde 5 mètres comme c’est le cas pour des afficheset des panneaux commerciaux au format XL.• Quel est le type d’image réalisée ?Est-on en présence de visuels constitués designes s’appuyant sur des typographies combi-

nées avec de larges aplats de couleurs et descontrastes importants ou bien d’images privilé-giant des éléments photographiques ? Dans lepremier cas, les marques en elles-mêmes (CocaCola, Heineken, McDonald’s, Nescafé, etc.) prennent toute leur importance, tandis que dans le second cas, l’aspect visuel prime.

Géo trouve tout

Le grand format en trois questions• De quels éléments est composée l’image ?Si elle est constituée de petits ou de fins détailstels que des caractères typographiques, des sym-boles, des reproductions d’art, de macro photo-graphies, de photos aériennes, etc., il est impor-tant de privilégier une reproduction à l’échelle 1/1.Le choix en matière de technologie de têtes d’im-pression, de type d’encre, le rapport entre la qualité et la vitesse d’impression constituent deséléments de première importance. « La vitessed’impression maximum conseillée est déterminée par l’élément le plus critique contenu dans uneimage », soit pour les représentants de Mutoh la règle d’or dans ce domaine. R. P.

(*) Extraits du document « Intelligent interweaving print tech-

nology in practice » de Mutoh.

Nous avons également la possibilité de fairechez eux tous nos produits éditoriaux à valeursajoutés : des posters de 8 à 20 pages, desdépliants panoramiques de 6 à 12 pages, etc. »,expose-t-il. L’intégration des HD quadri, le folio-tage, la création du PDF et l’envoi à l’imprimeursont finalisés quant à eux en interne. B. J.

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Après trois étapes en province en 2009, leBusiness Tour est passé par Paris le 8 décem-bre dernier. Les débats, vifs et animés, onttourné autour du développement durable. Lespersonnes présentes ont pu découvrir, grâce à Michel Migeot, directeur marketing d’Antalis,que le WWF avait créé un PDF non imprima-ble. Trois imprimeurs ont témoigné lors decette étape parisienne. Nicolas Doviane, dugroupe Bergame (77), a souligné que seuls 5 % de ses clients exigeaient une certificationconcernant le papier. Plutôt que de se tournervers la certification PEFC ou FSC, HervéGrasland, directeur de Rubrik C (91), privilégiela recommandation de l’utilisation de papiersrecyclés. De son côté, Gilles Fouquet, prési-dent d’ITF Imprimerie (72), a élaboré un parte-nariat avec deux usines papetières situées à moins de 50 kilomètres de son entreprise, afin de limiter l’impact du transport. Son objec-tif est de monter jusqu’à 80 % de la productionpar ce biais.À propos de l’amélioration des caractéristiquesenvironnementales du procédé offset, OlavSpielmann, de Heidelberg, estime encore que

« un imprimeur sur deux n’utilise pas ou peu les préréglages d’encrage. » De son côté,Daniel Mathieu, de Konica Minolta Business, a évoqué le travail effectué par son groupe :« Avec plus d’un million de machines vendueschaque année dans le monde, chaque détailque nous réalisons afin d’optimiser notredémarche de développement durable a unimpact très fort. » G. B.

Éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de- Gaulle –92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. : 01 77 92 98 20 –www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : ChristopheCzajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée etsalons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entreparenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : GuillaumeBregeras (96 06) ; [email protected] • Rédacteur en chef adjoint :Rodolphe Pailliez (96 05) ; [email protected] • Rédactrice : BakhtaJomni (93 60) ; [email protected] • Secrétaire de rédaction :Philippe Abgrall (96 13) ; [email protected] • Directeur de la publi-cité : Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; [email protected] •Assistante : Martine Fourment (96 56) ; [email protected] • Responsable du studio : Thierry Michel (96 30) ; [email protected]• Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Directeur de lapromotion et de la diffusion : Bénédicte Hartog ; [email protected] • Directeur de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; [email protected] • Directeur des abonnements : PatriciaRosso ; [email protected] • Responsable des abonnements : Marie-Christine Soyeux (97 99) ; [email protected]

Le développement durable,politiquement incorrect

EN CHIFFRESLauréate du Cadrat d’Or 2010 et de deux prix lors de la Nuit des chefs de fab’, l’imprimerie STIPA est l’une des entreprises graphiques françaises les plus en vue cette année.• 1950 : date de création.• 140 : nombre d’employés.• 22 : chiffre d’affaires consolidé en millions d’euros.• 1990 : date d’entrée dans l’entreprise de Pierre Gradenigo, président de STIPA.• 2010 : les ouvrages « L’Or desIncas » et « Structure nomade Jean Prouvé », catalogues des expositions éponymes organisées à laPinacothèque et à la Monnaie de Parisfont partie des réalisations primées.

La photo estdans ton Tempo

et il n’y a rien

à la place deschiffres