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Les grands thèmes du festival 2012
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p 16
ProgrammationrévolteS UrBAINeS
DemI-joUrNéeS tHémAtIqUeS
SAmeDI 26 mAI > Après-midi J. Kessel « Un monde
nouveau » Auditorium 14h-19h
DImANcHe 27 mAI> Après-midi Un monde en crise
Vauban 3, 14h30-19h> Matinée Printemps arabes
Maison des Associations 10h-13h
lUNDI 28 mAI> Après-midi Un monde en crise
Auditorium, 14h-18h> Matinée Iran
Vauban 3, 10h-13h> Matinée L’Algérie, aujourd’hui
Théâtre Chateaubriand 10h-13h
leS fIlmS> Dernières nouvelles littéraires de
Téhéran (p. 80)> Laïcité, inch’Allah ! (p. 72)> Le printemps de Téhéran (p. 80)> Les chants de la liberté (p. 77)> Mollement un samedi matin (p. 80)> Squat, la ville est à nous ! (p. 81)> Sur la planche (p. 66)> Syrie interdite (p. 66)> Syrie le crépuscule des Assad (p. 72)> Une jeunesse tunisienne (p. 75)
leS INvItéS
Christophe COELLO / Christos CHRYSSOPOULOS / Sofia DJAMA / Chahdortt DJAVANN / Alaa EL ASWANY / Stéphane HESSEL / Leïla KILANI / Philippe LAFAIX / Manon LOIZEAU / Mana NEYESTANI / Xiaolong QIU / Wassyla TAMZALI / Takis THEODOROPOULOS / Samar YAZBEK
p 17
Un vent de liberté a soufflé dès janvier 2010 en Tunisie,
en Égypte, puis en Libye, tandis que la répression fait rage
dans la corne de l’Afrique, en Syrie, au Yémen, en Iran...
Une jeunesse en ébullition, une révolution qui se propage
par Internet — comme si nous assistions tout à la fois à un
basculement de génération et de civilisation.
Un bascUlement De cIvIlISAtIoN
cHroNIqUe De lA révolUtIoN
Où en sommes-nous, un an plus tard ? Les jeunes en révolte parviendront-
ils à se construire un imaginaire pour les temps à venir ? Quelle en sera
la traduction politique, alors que dans les pays libérés de leurs dictateurs
se préparent les premières élections ? Dans les formes d’être ensemble
à inventer, quelle place pour l’Islam ? De l’Algérie à l’Égypte, de l’Iran au
Yémen, du Soudan au Pakistan, les écrivains font entendre leur voix...
La poétesse syrienne Samar Yazbek, opposante au régime de Bachar El
Assad, témoigne dans un livre qui paraît ce printemps, Feux croisés, de la
situation en Syrie. Alaa El Aswany nous plonge au cœur de la révolution
égyptienne à travers ses chroniques de la place Tahrir... Trois jours de
rencontres, de débats, de projections, avec le souci de donner en prio-
rité à entendre la voix des intéressés. Et aussi celui de sortir des discours
convenus.
Alors que le film Le printemps de Téhéran revient sur la « révolution
verte » étouffée en Iran en 2009, en mêlant images prises sur le vif et
séquences animées, la répression continue de faire rage en Syrie… Photos
et témoignages circulent sur le web, les peuples en révolte prennent la
parole en direct. L’après-midi Kessel tentera de prendre la mesure de
ce bouleversement.
SAm., grAND AUDItorIUm, DèS 14H
génération INterNet Le travail mais aussi le statut de témoin et de « transmetteur de parole » du
journaliste ne s’en trouve-t-il pas modifié ? Nécessaire, pour le tri dans le
flux proposé, la mise en perspective, il ne se déroule pas moins sous la sur-
veillance constante des intéressés – et c’est à un décentrement du regard,
du coup, que nous assistons. Manon Loizeau avait bouleversé le public,
l’année dernière, par ses Chroniques d’un Iran interdit, mêlant vidéos
clandestines de femmes iraniennes et témoignages de militants : elle nous
revient avec un film tourné clandestinement à Homs, au cœur du soulève-
ment. Anne Nivat nous fait part de son expérience de grande reporter. Le
blog de la poétesse et romancière syrienne Samar Yazbek a marqué les es-
prits, tandis que nous suivions jour après jour les événements – son texte
En attendant ma mort a fait le tour du monde : elle publie ce printemps
Feux croisés, journal de la révolution syrienne. Qiu Xiaolong, dont le
dernier polar explore le monde des web-dissidents chinois, explique le rôle
joué en Chine par les images venues du monde arabe. Le philosophe iranien
Daryush Shayegan apporte un témoigne unique sur la société iranienne
depuis la révolution khomeiniste.
Au-delà du monde arabe, partout, une jeunesse
en ébullition, dont les mots d’ordre et la culture
se propagent par Internet, tente de se construire
un imaginaire pour les temps à venir. Des docu-
mentaristes et des cinéastes nous offrent les
images, grisantes, de ce bouillonnement plané-
taire. À Tanger, la réalisatrice Leïla Kilani a filmé
l’energie folle et la rage de vivre de la jeunesse
marocaine (Sur la planche). Sofia Djama signe
avec Mollement un samedi matin, un pam-
phlet drôle et percutant contre la léthargie de la
société algérienne. Dans les squats de Barcelone,
une génération nouvelle d’utopistes invente mille
façons de repousser les murs du possible (Squat, la ville est à nous ! de Christophe Coello).
Tandis qu’à Caracas, les Saints-Noirs filmés par
Philippe Lafaix rêvent de faire du hip-hop une
arme contre la misère et la violence, une véritable
« ligue arabe de la musique » accompagne les révo-
lutions de ses Chants de la liberté (Jean-Michel
Vecchiet et Catherine Cattaruzza).
monde en crise
JeUnesse eN éBUllItIoN
révoltes UrBAINeS
Manifestants anti Moubarak sur la Place el-Tahrir. Février 2011. Twitter, Facebook et Youtube permettent l’échange d’informations pour se coordonner, se rassem-bler et échapper à la répression policière.
Samar Yazbek
Yahia Belaskri
Wassyla Tamzali
Alaa El-Aswany
Sur la planche, un film de Leïla Kilani, qui raconte avec force le quotidien, fait de galères et de débrouille, d’une jeunesse marocaine éprise de liberté. À l’envers de tous les clichés, un film noir et rageur. F ormidable.
Le rêve des Saints noirs de Philippe Lafaix
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Figure phare de la révolution égyptienne, Alaa El Aswany
rassemble ses chroniques de l’époque qui se concluaient toutes
par : « La démocratie est la solution », parodie du slogan des
Frères musulmans, « L’Islam est la solution ».
Traître à son régime, mais aussi « traître à son clan » (elle est,
comme les Al Assad, de confession alaouite), Samar Yazbek
livre avec Feux Croisés le récit à vif des premiers mois du
soulèvement en Syrie.
UN AN plUS tArDÀ l’heure où l’islamisme semble por-
té au pouvoir par la démocratie, une
matinée pour dresser un premier
bilan de ces Printemps multiples et
complexes, en compagnie de l’écri-
vain égyptien Alaa El Aswany, du
Lybien Hisham Matar, finaliste du
Booker Prize 2007 et fils d’un oppo-
sant disparu sous Kadhafi, de la jeune
réalisatrice algérienne Sofia Djama
et de l’avocate algérienne Wassyla Tamzali, à l’initiative de « L’appel
des femmes arabes pour la dignité
et l’égalité » lancé en mars 2012.
DIm., mAISoN DeS ASSocIAtIoNS, 10H
l’AlgérIe D’AUjoUrD’HUI Autour de Yahia Belaskri, prix Ouest-
France-Étonnants Voyageurs 2011
et directeur du recueil Algérie 50,
les intellectuelles Alice Cherki et
Wassyla Tamzali, témoins engagés
de la lutte pour l’indépendance et
des premiers pas de la République
algérienne, les écrivains Anouar Benmalek, Caroline Boidé, Ab-delkader Djemaï, et la jeune réa-
lisatrice Sofia Djama évoqueront
les pesanteurs et les espoirs de l’Al-
gérie contemporaine.
lUN., tHéâtre cHAteAUBrIAND, 10H
le Programme dU festival révolteS UrBAINeS