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Analyses et études d’octobre 2015 J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI Dans ce document : Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs (+9%) et une baisse des autoentrepreneurs (- 15,5%), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE La maternité est un levier dans la vie professionnelle des entrepreneures, alors qu’elle est un frein à la carrière des femmes cadres en PME de croissance, revue de l’Entrepreneuriat 5 profils de dirigeants qui veulent transmettre une entreprise familiale de taille ETI, BPI Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Comme pour la création « classique » d’entreprise, les français sont 5% à envisager de créer une startup dans les 2 ans à venir ; leur image de la startup est innovante, dynamique, mais assez peu branchée sur l’écoute du marché et le travail en réseau, Salon des Entrepreneurs Marseille Provence. Institut Think Portrait-robot des étudiants-entrepreneurs , les Echos.fr 58% des français disent s’intéresser à l’économie (19% beaucoup), TNS Sofres/Banque de France « La stratégie est plus importante que jamais », Usine Digitale « Les râleurs sont les meilleurs », chef d’entreprise.com TPE, artisanat, PME Une analyse rigoureuse du CAE qui plaide en faveur des nouvelles entreprises de croissance, conseil d’analyse économique Tirés d’une comparaison des TPE de 6 pays, constat est notamment fait que les jeunes entreprises « se portent mieux » que les anciennes, Hiscox Les start-up numériques manifestent de fortes spécificités : chiffres d’affaires et effectifs élevés, dirigeant et personnel de 1

revueentreprendreinnover.files.wordpress.com · Web viewL’excédent brut d’exploitation : 26% sont en gain (17% des 0 à 5M€, 38% des 5-50M€ et 75% des plus de 50M€) Effectifs

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Analyses et études d’octobre 2015

J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI

Dans ce document :

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par

une hausse des non autoentrepreneurs (+9%) et une baisse des autoentrepreneurs (-15,5%), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE

La maternité est un levier dans la vie professionnelle des entrepreneures, alors qu’elle est un frein à la carrière des femmes cadres en PME de croissance, revue de l’Entrepreneuriat

5 profils de dirigeants qui veulent transmettre une entreprise familiale de taille ETI, BPI

Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Comme pour la création « classique » d’entreprise, les français sont 5% à envisager de créer

une startup dans les 2 ans à venir ; leur image de la startup est innovante, dynamique, mais assez peu branchée sur l’écoute du marché et le travail en réseau, Salon des Entrepreneurs Marseille Provence. Institut Think

Portrait-robot des étudiants-entrepreneurs, les Echos.fr 58% des français disent s’intéresser à l’économie (19% beaucoup) , TNS Sofres/Banque

de France « La stratégie est plus importante que jamais », Usine Digitale « Les râleurs sont les meilleurs », chef d’entreprise.com

TPE, artisanat, PME Une analyse rigoureuse du CAE qui plaide en faveur des nouvelles entreprises de croissance ,

conseil d’analyse économique Tirés d’une comparaison des TPE de 6 pays, constat est notamment fait que les jeunes

entreprises « se portent mieux » que les anciennes, Hiscox Les start-up numériques manifestent de fortes spécificités : chiffres d’affaires et effectifs

élevés, dirigeant et personnel de niveau au moins bac+4, et boostés par un partage des « instruments du capital », Ernts&Yung/France Digitale

Une analyse de l’évolution des TPE à partir des données des liasses fiscales en Aquitaine, Conseil régional et Préfecture de région, en partenariat avec 8 centres de gestion agréés d’Aquitaine

Plus l’entreprise est petite, moins le salarié est gourmand en terme de congés payés et de RTT, Les Echos Entrepreneurs

L’emploi, la place des femmes, l’adhésion à une organisation professionnelle dans l’artisanat et le commerce de proximité, Institut I+C pour l’Union Professionnelle Artisanale

Conditions de vie du chef d’entreprise

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38% des non-salariés (1,1 million en 2014) sont concernés par le travail dominical, Dares Analyses

Conjoncture Le chiffre d’affaires des TPE artisanales et du commerce de proximité est en diminution

depuis 5 ans sans avoir cessé de chuter ; ceci étant 20% ont recruté, UPA et Institut I+C En 2014, les revenus des commerçants et des artisans chutent de 3,4% en moyenne, FCGA Une dégradation qui se poursuit dans l’artisanat du bâtiment, mais des signes positifs pour

2016, Capeb

Pérennité, défaillances des entreprises 12 501 défaillances d’entreprises au 3ème trimestre (-4,8%) ; 69% sont des liquidations

directes (-6,1%) ; les défaillances des TPE sont en baisse de près de 4%, mais les plus de 10 salariés affichent une baisse de 14%, Altares

Financement, aides financières publiques 806M€ d’autorisations d’engagement en 2016 au profit spécifique des PME, en hausse de

80% au regard de 2014, du fait notamment des programmes jeunes (sinon en baisse de 6,6%) contre 2 984M€ au profit de l’ensemble des entreprises ; avec deux contributeurs principaux pour les PME, à égalité le ministère du travail et de l’emploi et celui de l’économie, industrie et numérique , Jaune budgétaire, octobre

Dans son rapport annuel sur l’état de la France le Conseil Economique et Social pointe du doigt le financement des TPE, CESE

Les demandes de crédit des TPE sont toujours moins satisfaites que celles des PME, notamment en trésorerie, Banque de France

Les dirigeants de PME plus optimistes ; ils expriment davantage de besoins de financement, Ifop pour KPMG et CGPME

Business angels : 22M€ investis dans 180 entreprises au 1er semestre 2015. 56% des Business Angels estiment que l’environnement économique et financier est favorable à l’investissement dans les startups, business angels 

Une explication développée de l’état des finances locales, par ailleurs acteurs importants dans le financement de l’appui aux TPE et aux créations d’entreprise, Cour des Comptes,

Accompagnement des créations, des TPE et PME Les femmes et la création d’entreprise : leviers et freins, la Caisse d’Epargne/BVA, CNAM entrepreneur(s) propose un éventail d’interventions auprès des petites entreprises

(dont l’artisanat) et des porteurs de projet de création/reprise ; il participe depuis 2014 à la recherche universitaire en direction de ces publics, CNAM

Les entreprises aidées par le dispositif Ardan en Paca ont plus d’emploi, de chiffre d’affaires et de valeur ajouré que celles non aidées ; elles étaient aussi au moment de l’aide déjà dans cette configuration, Insee Analyses Paca

Evolution des marchés, évolution de la société L’auto-portage intéresse surtout les diplômés urbains et jeunes, sans avoir globalement un

impact important sur les pratiques de déplacement en automobile, ADEME Une dépense annuelle moyenne de 3 600€ par personne pour le budget alimentaire (20% du

budget contre 35% en 1960), Insee Première

Le marché du travail, l’emploi

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Les embauches en CDD de moins d’un mois ont augmenté de 61% entre 2000 et 2014, une spécificité de la France ; d’autre part, 760 000 personnes ont bénéficié du cumul activité réduite allocation chômage sur de longues périodes, conduisant à un coût pour l’assurance chômage de 4,8Md€, Conseil d’Analyse Economique

40% des sortants des listes de demandeurs d’emploi en mars 2015 ont repris un emploi ; parmi ces derniers, 5,6% déclarent avoir créé/repris une entreprise (ils étaient 6,5% en décembre 2014), Dares Indicateurs

61% des salariés et 63% des chômeurs vivent à proximité de l’endroit où ils sont nés ; l’on reste sur son territoire avant tout pour des raisons personnelles, mais on le quitte souvent pour des raisons professionnelles ; la moitié des répondants ne sont pas prêts à déménager pour trouver un emploi, CSA pour le Conseil d’orientation pour l’emploi

40% des salariés craignent d’être discriminés dans leur entreprise ; ce qui les perturbe le plus c’est le management défaillant, Medef/Sofres

La revalorisation du Smic au 1er janvier 2015 a concerné 24% des TPE (36% des temps partiels et 19% des temps pleins) et 8% des PME ; les TPE totalisent 41% des salariés concernés et les PME (de 9 à 99 salariés) 34%, Dares Analyses

La formation, les jeunes 70% des jeunes sortis des études supérieures en 2010 ont trouvé rapidement un emploi,

contre 55% pour ceux diplômés du secondaire et 24% pour les non diplômés, CEREQ

Etudes, rapports, propositions non commentés : « Economie Numérique », note du Conseil d’Analyse Economique N° 26,

octobre « L’impression 3D porte d’entrée dans l’industrie du 21ème siècle », CCI Paris Ile de

France et Conseil Général de l’armement, septembre « La commande publique, un marché pour les innovants », DGE, non daté Compte rendu du Conseil des ministres du 21 octobre 2015 : création d’entreprises « Autonomie dans le travail », Dares synthèse stat N° 16, octobre « La mobilité sociale des descendants d’immigrés : plus forte dans le secteur public que dans

le secteur privé », Dares Analyses N°72, octobre « L’Observatoire du Consommateur Connecté : le profil de l’acheteur du e-commerce »,

Fevad, communiqué de presse du 21 septembre « Le soutien de la commande publique aux PME, à l’innovation et au développement

durable », Médiation des Marchés publics et PWC, automne Rapport d’information sur la commande publique », Senat N° 82, octobre « Economic growth is picking up among European SMEs », UEAPME, communique de

presse non daté

Guides : « Le financement participatif expliqué » UE, non daté « Créatrices en devenir », Rhône-Alpes : région, CDC, Préfecture

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente, la tendance se traduit par une hausse des non autoentrepreneurs (+9%) et une baisse des autoentrepreneurs (-15,5%).Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE

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Le nombre de créations non autoentrepreneurs de septembre 2015 a nettement augmenté au regard des mois de septembre depuis 2011, alors que le nombre d’autoentrepreneurs diminuait fortement :

Septembre 2015 au regard de septembre des années précédentes 2011 2012 2013 2014 2015Pour les non autoentrepreneurs 82 68 79 81 100Pour les autoentrepreneurs 122 116 111 123 100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’octobre 2011 à septembre 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 101 à 104 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice entre 84 et 92 puis 100 en 2014/2015), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice entre 128 et 117 puis 100 en 2014/2015), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de 55,5% à 45,2) :

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015

NAE 245 980 256 461 267 134 291 285 84 88 92 100 AE 307 817 279 676 280 496 239 786 128 117 117 100Total 553 797 536 137 547 630 531 071 104 101 103 100% AE 55,5 52,2 51,2 45,2

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent de fortes progressions, du fait de « l’ubérisation » ? Hypothèse vraisemblable qu’il m’est impossible de vérifier faute de disposer de données fines par activité.

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports 10 015 +38,0 72 67 67 9 126 +66,0 60 41 32 47,7 +27,8

7 activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ces activités regroupent 67% des non autoentrepreneurs et 70% des autoentrepreneurs :

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

Nombre 2014/2015

Evol *

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Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

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HCR 22 224 +29,8 77 84 79 6 589 -7,7 108 120 131 29,6 +56,0Commerce 62 862 +21,1 83 83 83 37 563 -32,2 150 154 161 37,4 +44,3Activités financières

13 305 +13,8 88 80 91 2 045 -1,4 101 103 88 13,3 +64,8

Info-communication

11 010 +10,9 90 83 83 15 117 -7,7 108 118 125 57,9 +16,3

« industrie » 14 271 +7,4 93 87 75 11 034 -27,6 138 129 157 43,6 +14,5Services aux entreprises

51 798 +6,5 94 90 89 63 332 -6,3 107 103 111 55,0 +67,4

Services aux particuliers

18 489 +5,8 94 89 70 32 816 -12,0 114 122 147 64,0 +70,0

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

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Noter, ce qui est nouveau, le ralentissement du secteur santé/éducation, notamment au sein des autoentrepreneurs (-11%), alors que l’immobilier connait la situation contraire en ce qui concerne les autoentrepreneurs (+15%)Noter enfin la poursuite de la régression dans le BTP : forte baisse des autoentrepreneurs (-26,3%), mais aussi des autres créateurs (-5,1%)

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

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Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier 13 011 +0,3 100 100 118 3 464 +15,2 87 64 72 21,0 +107,3Santé,éducation

28 802 -0,7 101 94 89 30 828 -11,3 113 107 103 51,7 +66,9

Construction 42 784 -0,4 105 102 91 23 881 -28,5 140 150 190 35,8 +53,2

La maternité est un levier dans la vie professionnelle des entrepreneures, alors qu’elle est un frein à la carrière des femmes cadres en PME de croissance« Vie professionnelle et maternité : représentations comparées de jeunes entrepreneures et cadres en TPE et PME en croissance », Revue de l’Entrepreneuriat N° 23, volume 14/2015Méthodologie : ont été interrogées - 12 femmes dirigeantes, récemment mères : âge moyen 33 ans, diplômées de niveau L3, conjoint cadre, en TPE dans l’e-commerce ou les services dont le chiffre d’affaires est en hausse d’au moins 20% chaque année sur 3 ans, revenus du couple autour de 2 500€ mensuels- 12 femmes cadres en couple avec pour moitié un enfant : âge moyen 31 ans, diplômées bac +5 d’écoles de commerce, dans le conseil et l’industrie, dont le chiffre d’affaires est en hausse d’au moins 20% chaque année sur 3 ans, revenus du couple entre 2 500 et 3 500€.Il est clair que l’approche de ces femmes entrepreneures, très atypiques au regard de l’ensemble de femmes entrepreneures, devient de plus en plus fréquente du fait de femmes issues d’étude supérieures, ex cadres en entreprise, et créatrices dans des activités de « matière grise », ce qui qui permet ce choix.

Les entrepreneures évoquent spontanément la flexibilité et l’autonomie, alors que les cadres parlent de la diversité de leur travail et de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie familiale.

Les entrepreneures parlent de leur entreprise comme une forme de maternité et de la conception de l’enfant qu’est leur entreprise ; l’entreprise est conçue comme une prolongation d’elle-même. Qui plus est, la maternité a été l’élément déclencheur de la création. L’autonomie et la flexibilité vécues leur permettent de combiner les sphères professionnelles et privées (pas de responsable hiérarchique, le choix de ses horaires permettant de s’occuper, bien plus qu’en tant que cadre, de leurs enfants). La croissance forte de l’entreprise n’est pas considérée comme une entrave. D’ailleurs lors des maternités, la frontière entre vie familiale et vie professionnelle est totalement absente.Enfin leur entourage immédiat (le plus souvent le conjoint) est associé à cet investissement qu’est le développement de l’entreprise, venant en aide dans le cadre de tâches ménagères ou dans le fait de s’occuper des enfants, mais aussi pour soutenir le moral. La maternité est donnée comme un projet personnel et conjugal. Elles utilisent aussi les facilités données lors des maternités par le RSI.

Les cadres parlent de leur entrée en PME comme l’exercice d’un lieu de responsabilités larges conférant à une certaine autonomie du fait de la polyvalence des tâches, permettant aussi de

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conserver une proximité avec l’implantation familiale. Les fortes aspirations à progresser en compétences et en responsabilité sont perçues comme « un piège », même si toutes expriment le souhait de poursuivre, de travailler à plein temps après une récente maternité. Cette vision est aussi celle de leurs collègues masculins qu’elles partagent. D’ailleurs la prise de congés après une maternité a pour elles une faible légitimité ; majoritairement, elles ont retardé la venue d’un premier enfant pour ne pas entraver leur carrière. Dans la conciliation vie de travail-vie de famille, leur conjoint a laissé le choix

5 profils de dirigeants qui veulent transmettre une entreprise familiale de taille ETI« Transmettre pour grandir : les dirigeants d’ETI patrimoniales face à la transmission », BPI, le Lab, non datéEchantillon : 250 réponses au questionnaire et 30 interviews de dirigeants menés en face à face.41% des entreprises ont plus de 50 ans, et 46% de 16 à 50 ans ; 67% ont de 250 à 1000 salariés et 16% davantage ; le CA moyen est de 153M€.62% sont dirigées par une ou plusieurs familles, depuis au moins une génération, 33% par un homme seul ou s’entourant d’associés ou de managers (associés non parents) et 5% en coopérative ; pour la direction opérationnelle, 71% appartiennent à la famille, 14% à des associés non familiaux, 11% à un manager extérieur.Dans 56% des cas, la famille fondatrice (depuis 1 ou 2 générations le plus souvent) est détentrice du capital ; dans 25% c’est le seul fondateur et 19% d’autres.Le répondant a en moyenne 56 ansUne analyse qui peut servir pour la transmission des PME et TPE quant à l’approche comportementale exposée au travers des 5 profils repérés ; cette étude est aussi un guide pour le dirigeant ou le conseil qui veut transmettre.

Sur les 3 100 ETI nationales dénombrées en France, 1 800 sont des ETI patrimoniale, dont 1 400 totalement familiales ; or l’âge de leurs dirigeants est avancé (34% plus de 60 ans et 18% plus de 65 ans).

49% des répondants s’inquiètent de la transmission de leur entreprise pour des motifs opérationnels (assurer le passage de témoin, s’entourer de nouvelle compétences), 37% de motifs personnels (dont 20% partir en retraite), 8% de motifs fiscaux (fiscalité de la succession et de la donation) et 6% de motifs liés au modèle familial.Les priorités affichées sont :

Croissance PatrimoineDévelopper une entreprise performante

Accroitre la rentabilité

Préserver L’emploi

Transmettre le patrimoine

Constituer le patrimoine

Dégager des dividendes pour les actionnaires

82% 80 69 61 57 45

33% n’ont pas identifié leur successeur, mais savent quel profil ils recherchent (59% un entrepreneur, 15% un animateur d’équipe, 10% un stratège) ; pour les 2/3 le repreneur devra accroitre la performance (50%), moderniser l’entreprise (13%) ; pour 25% il s’agit de poursuivre la stratégie actuelle et pour 12% de sécuriser le patrimoine.

5 profils de dirigeant ont été identifiés :

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- Le transmetteur héritier (50%) : repreneur de l’entreprise fondée par ses parents ou ses aïeux, ou encore collaborateur de longue date de la famille, principalement dans des ETI ayant plus de 50 ans d’existence et au moins 2 générations familiales présentes au capital et/ou dans l’opérationnel, le dirigeant a conquis sa position après un parcours de plusieurs années (entre 5 et 10 ans) ; il est en poste depuis plus de 11 ans, dans des fonctions opérationnelles (président du directoire ou directeur général).Il est actionnaire de référence ou bien minoritaire au sein d’un consortium familial.Âge moyen : 55 ans, CA moyen de l’ETI : 191 M€.Il développe une stratégie de transmission sur le long terme et s’est emparé des sujets fiscaux et plus récemment des sujets de gouvernance mais 66% cherchent encore le repreneur.Il cherche :- à équilibrer la stratégie patrimoniale : mise en place des outils de diversification du patrimoine avec prise de participation minoritaire dans des entreprises du secteur, recherche de liquidité pour la sortie des actionnaires historiques (notamment les actionnaires familiaux non collaborateurs).- et la stratégie de croissance : fidéliser des collaborateurs (formation des hommes-clés), renforcement les liens entre les actionnaires via des dispositifs non juridiques avec un impact sur le management (actionnariat salarié, charte familiale)

- le transmetteur manager (28%) : fondateur ou repreneur externe d’une ETI ayant moins de 50 ans d’existence (ancien cadre-dirigeant d’un grand groupe ou ancien DG opérationnel non actionnaire d’une PME s’entourant de ses managers ou collaborateurs), il est actionnaire de référence ou majoritaire et PDG ou Président du DirectoireÂge moyen : 55 ans. CA moyen de l’ETI : 91 M€.

65% ont mis en place des dispositifs d’intéressement des collaborateurs aux résultats.L’entreprise doit pouvoir fonctionner sans lui, mais il pourrait avoir un rôle important dans la stratégie d’entreprise (co-gérant).Sa philosophie ? Il met en marche puis il délègue ; il faut connaître le nom du groupe avant celui du dirigeant. C’est l’opérationnel et ses capacités qui doivent être reconnusLa transmission fait partie de la vie de l’entreprise : ses priorités en matière de :- succession managériale : développer une culture de la délégation et adopter la collégialité comme principe de gouvernance, fidéliser des collaborateurs (actionnariat salarié) - succession capitalistique : rechercher de la liquidité pour les actionnaires historiques soit en vendant ses parts à ses collaborateurs, soit par dilution progressive de sa participation auprès d’actionnaires de long terme. La transmission réussie, c’est aussi un actionnariat renouvelé et stabilisé

Le transmetteur patriarche (17%) : fondateur d’une entreprise familiale ayant moins de 50 ans d’existence, dirigeant l’entreprise depuis plus de 20 ans, il est actionnaire majoritaire voire, seul détenteur du capital et principal détenteur du pouvoir managérial.Âge moyen : 64 ans CA moyen de l’ETI : 108 M€.

Le transmetteur patriarche a du retard sur son projet de transmission et doit gérer dans l’urgence plusieurs priorités de transmission en même temps : 72% pensent à transmettre depuis moins d’un an et 77% disent que leur projet de transmission est à court terme.Il transmet d’abord sa vision stratégique ; Il a construit un modèle avec des valeurs et des ambitions fortes et connaît son entreprise par cœur. Son enfant l’accompagne fidèlement depuis plusieurs années et reprendra un jour. Il s’y engage. Pas besoin d’écrit entre lui et son enfant, perçu comme management procédurier, rigide ; quand son enfant prendra son poste, il sera là pour conseiller, c’est-à-dire un poste sur des fonctions de contrôle (conseil de surveillance), et conseil stratégique.

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En termes de succession capitalistique, il lui faut sécuriser juridiquement son capital (donations successives dans le cadre du pacte Dutreil, un outil très utilisé) et optimiser au maximum sa fiscalitéLe sujet de la transmission est rationnel, il faut donc le gérer rationnellement.

2 autres profils très minoritaires ont été identifiés ; ce sont des modèles à faible croissance, dont la structure capitalistique doit impérativement évoluer pour mener à bien des projets structurants. :-Le dirigeant élu (coopérative), 5%La transmission se joue à plusieurs niveaux, ce qui la rend particulièrement complexe :*d’abord au niveau de la plateforme coopérative : la candidature du repreneur doit faire l’unanimité sinon des risques de blocage sur des décisions structurantes peuvent intervenir *puis au niveau de chaque associé-actionnaire paritaire : chaque associé a le même niveau de détention du capital, mais le modèle peut s’éteindre par absence de renouvellement de son actionnariat.- Le dirigeant garant (la fondation), 1%La transmission du savoir-faire est un élément fondamental dans cette stratégie de transmission, condition sine qua non de la poursuite du projet

71 % des dirigeants interrogés déclarent se faire accompagner dans leur projet de transmissionLe dirigeant d’ETI consacre 20% de son temps à son projet de transmission65% des dirigeants interrogés considèrent que l’identification du successeur est prioritaire en matière de transmission93% des dirigeants dont l’entreprise a connu une transmission déclarent que la gouvernance a évolué50% des dirigeants interrogés transmettent d’abord une équipe et une vision stratégique

Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat

Comme pour la création « classique » d’entreprise, les français sont 5% à envisager de créer une startup dans les 2 ans à venir ; leur image de la startup est innovante, dynamique, mais assez peu branchée sur l’écoute du marché et le travail en réseau. « Les français et leurs startups », salon des Entrepreneurs Marseille Provence. Institut Think, non daté Sondage quantitatif mené auprès d’un échantillon de 1005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, redressé selon la méthode des quotas, conduit du 22 au 28 juillet ; l'échantillon a été interrogé en ligne sous système CAWI

Les français savent apparemment différencier une start up d’une création classique : forte ambition de développement (57%), nouvelles technologies (54%), innovation (secteur très innovant 46%, innovation services et process 41%) et entreprise nouvelle (37%) ; mais ils n’attachent pas d’importance à l’appartenance à des réseaux et au travail collaboratif (14% seulement), ou à la présence à l’international

De ce fait les principaux atouts et valeurs des startups sont l’innovation (56%), le fort dynamisme entrepreneurial (46%), un recours important aux technologies (44%), la création de nouveaux emplois/les emplois de demain (33%) ; sont moins cités le goût pour le travail en réseau / en espace collaboratif (co-working, incubateur, fab lab...) avec 25% et le forte capacité d'écoute et d'adaptation

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au marché (24%), un état d’esprit pourtant essentiel pour l’entrepreneuriat et le développement de l’entreprise. 52% estiment que les startups peuvent sauver notre économie, mais le propos est « mou » (8% seulement disent très certainement et 14% ne savent pas).

28% (dont 4% certainement) disent être prêts à investir dans une start up, un chiffre modéré d’autant que ce sont pour partie les mêmes qui ont envie de créer une start up (15%).

15% (dont 3% certainement) envisagent de créer un jour leur startup , un chiffre proche de ceux qui ont envie de créer un jour une entreprise ; je crains que le terme startup se confonde avec création tout court, ce qui laisserait penser une élaboration de projet plus que flou, plus de l’ordre du «  beau projet » que de l’ordre pragmatique, ou une mutation de l’ambition du projet, notamment du fait des jeunes ou des CSP+ ?Parmi ces 15% de français, 9% le feraient d’ici un an et 26% entre un et deux ans (soit 5% des français), 30% entre 2 et 5 ans, 15% dans plus de 5 ans mais 20% ne savent pas.

Qui a envie de créer une start up ? Le profil est proche de celui de la création en général :- les jeunes avant tout: 36% les 18-24 ans, 28% les 25-34 ans, 21% les 35-49 ans et 5% les plus de 50 ans- les CSP+ d’abord : 24% les cadres, mais aussi 23% les étudiants, puis 20% les employés, 15% les professions intermédiaires et 14% les ouvriers- les hommes plus que les femmes (19 contre 13%)- les salariés dans les petites entreprises d’abord (42% quand ils travaillent dans des entreprises de moins de 10 salariés), un chiffre qui tombe entre 24 et 30% pour les autres tailles.Les pouvoirs publics, qu’ils soient de niveau national, régional ou local, ne font pas assez : réponse classique en direction du bouc émissaire fautif de ce qui ne va pas (entre 56 et 62%)

Portrait-robot des étudiants-entrepreneurs.« Retour sur le statut étudiant-entrepreneur », les Echos.fr du 3 septembre

Pour cette 1ére promotion de jeunes ayant bénéficié du statut étudiant-entrepreneur lancé en septembre 2014, 923 dossiers ont été déposés et 645 acceptés.80% sont des hommes, de 24 ans en moyenne ; 77% sont étudiants dont 13% sous statut d’autoentrepreneur. 64% se sont lancés avec des associés.Ces étudiants proviennent de discipline variée :

Issus de gestion SciencesIngénieur

Eco Informatique TechnoSciences

Lettres, languesArts

Droit Com Biologie Autres

20,5 9,5 7,9 6,3 5,6 4,7 3,9 3,7 3,2 7,4

58% des français disent s’intéresser à l’économie (19% beaucoup)« Les français et l’économie », baromètre Jeco 2015, TNS Sofres/Banque de FranceEchantillon de 970 personnes de + de 18 ans, interrogées par téléphone les 15 et 16 septembre

Ceux qui s’y intéressent le plus sont des diplômés de l’enseignement supérieur (64% contre 58 en moyenne), alors que ceux qui s’intéressent moins sont des CSP- (53%) et les moins de 35 ans (54%). 33% jugent faibles leurs connaissances en économie mais 90% (dont 34% très favorables) sont favorables à ce que l’on rende obligatoire l’enseignement de l’économie dans les lycées.

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Pour s’informer, sont jugés les plus dignes de confiance la presse économique (56% en moyenne, 70% les cadres) et les économistes (54%), avant les chefs d’entreprise (30%) et les sites web d’information économique (29%).

77% sont favorables (29% très favorables) à ce que soient allégées les normes et réglementations qui encadrent l’économie et 60% (16% très favorables) à la privatisation de certains services publics ou à leur ouverture à la concurrence.

« La stratégie est plus importante que jamais » "Un bon leader ne donne plus des instructions, il pose les bonnes questions", estime Martin Reeves du bureau new-yorkais du Boston Consulting Group, entretien publié le 16 octobre dans Usine DigitaleReprenons quelques extraits« L’écart de profitabilité entre les entreprises qui réussissent et les autres n’a jamais été aussi important : il atteint 32 points, contre 10 points il y a seulement une vingtaine d’années. Un tiers des entreprises cotées ne seront plus là dans cinq ans. Le taux de mortalité à 5 ans des grandes entreprises est passé de 5% dans les années 70 à 30% aujourd’hui. »« La différence c’est qu’il n’y a plus une stratégie type. Les environnements se sont trop diversifiés. Nous avons établi qu'il y avait cinq stratégies génériques. En résumé, il y a la stratégie classique (le but est d’être le plus gros), la stratégie adaptative (être le plus rapide), la stratégie visionnaire (être le premier), la stratégie proactive (être l’orchestrateur) et la stratégie régénérative (être viable). »« L’entreprise qui réussit aujourd’hui n‘a plus rien d’une organisation figée ou tout se décide en haut. Ce mode de décision peut être toujours adapté, mais pas pour tout, tout le monde. Diversifier les manières de décider est indispensable. Une des complexités du métier de dirigeant aujourd’hui est qu’il doit savoir adapter au cas par cas. »« Dans toutes les unités du groupe, il y a une équipe pour faire fonctionner le business au jour le jour et, parallèlement, une autre qui travaille aux meilleurs moyens pour réinventer le business. C’est typique du savant déséquilibre qu’il faut savoir créer entre ce qui marche aujourd’hui et ce qui va marcher demain »« Si je devais synthétiser le message du livre en une phrase ce serait : comment rester gros en agissant comme si vous étiez petit. »

«  Les râleurs sont les meilleurs »« Management Actualités : 6 bonnes et fausses bonnes idées », chef d’entreprise.com du 20 octobre, basé sur le livre d’Annie KhanMauvaise idée : ne pas prêter attention aux râleurs alors que les personnes toujours satisfaites ne remettent jamais rien en cause ; l’étude du cabinet de conseil américain Leadership IQ souligne l’incapacité des managers à valoriser et conserver les bons éléments. « L’erreur managériale courante est d’épargner ces collaborateurs en leur confiant des tâches simples, en les laissant tranquilles en somme. Ils reçoivent des encouragements réguliers pour progresser. Bref, ils sont moins stressés et plus satisfaits que... les compétents ! Ces derniers, las de combler les défaillances des « low performers » et de ne pas être reconnus à leur juste valeur, râlent puis finissent par quitter l’entreprise. »Mauvaise idée encore : se satisfaire de collaborateurs qui restent tard au bureau : des études du chercheur américain Ron Goetzel démontrent que les coûts liés au présentisme représentent 18 à 60% des coûts qu’un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés ; il vaut mieux encourager les collaborateurs à mieux travailler qu’à travailler plus.Mauvaise idée encore : la boîte à idées ; « le management participatif, c’est bien, mais à l’unique condition d’aller jusqu’au bout de l’intention. »

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Bonne idée : malgré la pression des affaires, il semble important d’accorder du temps à l’écoute des salariés, ce que préconise Sherry Turkle, psychologue et professeur au Massachusetts Institute of Technology, avec l’instauration d’une journée dédiée à l’écoute en entreprise.

TPE, artisanat, PME

Une analyse rigoureuse du CAE plaide en faveur des nouvelles entreprises de croissance « Faire prospérer les PME », Les notes du conseil d’analyse économique, n° 25, octobre

« Quels sont les obstacles au développement des jeunes PME à fort potentiel de croissance ? Quelles sont les barrières aux réallocations de facteurs de production et comment les lever ? Il nous paraît préférable d’éviter de calibrer des dispositifs d’aide sur les PME selon un critère de taille . Cela risque de renforcer des effets de seuils et de freiner in fine leur croissance. L’âge de l’entreprise peut, en revanche, être un critère pertinent : ce sont les jeunes entreprises qui sont plus productives et plus créatrices d’emplois….Ce qui est particulier à la France, c’est la difficulté d’entreprises jeunes et innovantes à grandir et à concurrencer des entreprises plus anciennes, à les pousser à innover elles aussi ou à disparaître du marché. Or ce phénomène est la clé de la croissance de la productivité à l’échelle d’un pays : il ne faut pas attendre que toutes les entreprises fassent des gains de productivité ; la recherche a montré que la productivité d’un pays augmente principalement par un effet de réallocation des facteurs de production (capital et travail) au profit des entreprises les plus productives….c’est en aidant les jeunes PME à grandir (ou, plus modestement, en éliminant les obstacles à leur croissance) que l’on créera richesse et emploi ; non en protégeant les entreprises en place pour éviter qu’elles ne disparaissent sous l’effet des nouvelles concurrences. »

Par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni, la France compte une plus grande proportion de TPE et une plus faible proportion de grandes PME ; la question se pose de savoir si les TPE françaises souffrent d’un problème spécifique de croissance.

Source : OCDE Part dans nombre total PME Part dans effectif total PME1-9 sal 10-19 20-49 50-249 Total 1-9 sal 10-19 20-49 50-249 Total

France 95 3 2 1 100 46 13 17 24 100Allemagne 83 10 5 3 100 30 18 19 33 100Royaume-Uni 89 6 3 2 100 33 16 21 31 100

En France, les TPE sont surreprésentées par rapport à ce que l’on observe en Allemagne ou au Royaume-Uni. Cette surreprésentation des petites unités révèle un problème de capacité à croître.Aux États-Unis, la surperformance des PME en termes d’emploi s’explique entièrement par leur âge moyen plus faible, ce que l’INSEE semblent confirmer pour la France : entre 1995 et 2009, les entreprises de moins de 5 ans ont créé 173 000 emplois par an en moyenne, contre une destruction moyenne annuelle de 129 000 pour les entreprises de plus de 5 ans. Par ailleurs, les PME de plus de 5 ans sont moins productives que celles de moins de 5 ans, sauf lorsqu’elles ont atteint 50 salariés ou plus ; toutefois, la population des jeunes entreprises de 10 à 49 salariés est particulièrement hétérogène, un grand nombre d’entre elles étant en réalité moins productives que la majorité des plus de 5 ans. Il faut donc s’intéresser non pas au nombre (et au renouvellement) des jeunes entreprises, mais à leur devenir.

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« Il convient de se garder de mettre en place des dispositifs ciblés sur les PME qui seront autant de nouveaux seuils à franchir lorsque l’entreprise souhaitera se développer, tels préserver une proportion des marchés publics aux PME, ou créer un taux d’imposition spécifique au titre de l’impôt sur les sociétés (taux réduit de 15% au lieu de 33%...). S’ils partent de bonnes intentions, de tels dispositifs peuvent s’avérer de redoutables « pièges » pour les entreprises qui préféreront se découper en morceaux plutôt que de franchir les seuils. Quitte à retenir des dispositifs dérogatoires, mieux vaut les cibler sur les jeunes entreprises que sur un critère de taille. »

3 leviers sont proposés : les conditions d’embauche et de séparation, les marges de manœuvre en matière de politique salariale et la formation initiale et continue. Le marché du travail français se caractérise par une majorité de travailleurs sur des emplois stables en CDI et une minorité de travailleurs (12%) en CDD ou en contrat d’intérim de plus en plus court ; les travailleurs en CDI ne sont pas incités à prendre des risques, tandis que ceux en CDD n’ont pas accès à la formation professionnelle .Les PME souffrent davantage que les grandes de cette situation :- Plus de difficultés de recrutement (plus de la moitié des emplois vacants se situent dans les entreprises de 1 à 9 salariés),- Pour faire face à l’instabilité des carnets de commandes, les petites entreprises utilisent moins que les grandes les leviers de flexibilité externe comme le recours à la sous-traitance ou l’intérim- La complexité du Code du travail pèse davantage parce qu’elles sont moins armées pour maîtriser les procédures et faire face à un conflit prud’homal, et plus fragiles financièrement suite à des condamnations prononcées.

Réduire l’insécurité juridique, le plafonnement des sanctions concernant les licenciements jugés sans cause « réelle et sérieuse » serait un pas. Rendre la cause économique du licenciement plus objective et vérifiable sans faire appel à un jugement sur la performance de l’entreprise, un autre pas ; enfin, maîtriser la politique salariale serait un 3éme pas (le rôle des accords de branche dans la formation des salaires est pris en compte par la moitié des TPE, ne tenant pas compte des évolutions de productivité des jeunes entreprises, et sont donc préjudiciables à leur développement pendant les toutes premières années).Ajouter la fiscalité de la transmission favorable à la famille mais pas à des extérieurs à l’entreprise (notamment les salariés repreneurs)

Autre question difficile, le fait que les PME financent de facto les grandes entreprises au travers des délais de paiement ; les délais de paiement des fournisseurs sont inversement proportionnels à la taille des entreprises :* près de quatre microentreprises sur dix payent leur fournisseur à la date prévue, elles sont moins d’une sur dix au-delà de 250 salariés* Certains grands donneurs d’ordre réduisent leur besoin de fonds de roulement aux dépens de leurs petits fournisseurs ; Les retards de paiements seraient à l’origine d’un quart des faillites de PME.

Il est également nécessaire de s’attaquer à des distorsions de concurrence qui peuvent jouer au détriment des petites entreprises : * la fiscalité : les plus petites entreprises sont plus souvent sujettes au taux réduit d’IS de 15% alors que les PME dépassant ces seuils sont imposées au taux implicite de 32% de l’excédent brut d’exploitation, contre de facto 26% pour les ETI et 22% pour les grandes entreprises (du fait du statut de multinationale et des possibilités d’optimisation fiscale)Par ailleurs, les impôts sur la production sont les plus pénalisants, particulièrement pour les entreprises avec de faibles bénéfices relativement à leurs investissements ou leur chiffre d’affaires, en particulier les entreprises en fort investissement ou croissance

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* les règles administratives, et la poursuite de la simplification administrative ; au Royaume-Uni, des dizaines de réglementations et de normes ont été supprimées depuis 2010 selon la règle du « one in, one out » du fait que toute nouvelle réglementation qui concerne une entreprise de moins de dix salariés ne doit pas avoir une durée de vie de plus de trois ans et toutes les nouvelles lois qui concernent le monde de l’entreprise doivent contenir une clause d’extinction ou de révision après cinq ans en moyenne.*Les marchés publics : La mise en place en France de l’équivalent du Small Business Act américain, qui consiste à réserver une partie de la commande publique aux PME, est rendue impossible par la législation européenne. Les performances des PME françaises en matière d’accès à la commande publique se situent au-dessus de la moyenne des pays de l’Union européenne : elles représentent 59% de la commande en nombre de contrats et 31% de la commande en valeur, contre respectivement 55 et 29% pour l’ensemble des vingt-sept États membres

Tirés d’une comparaison des TPE de 6 pays, constat est notamment fait que les jeunes entreprises « se portent mieux » que les anciennes« ADN d’un entrepreneur : Les entrepreneurs aperçoivent le bout du tunnel…mais la route est encore longue », enquête Hiscox 2014, 6éme éditionMéthodologie : L’enquête a été menée par the Survey Shop via un échantillon de 3 500 entreprises de moins de 50 salariés (1 000 personnes interrogées au Royaume-Uni et 500 dans chacun des pays suivants : France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Etats-Unis), en ligne entre le 28 mai et le 6 juin 2014. Les hommes et les femmes dirigeants sont à parité ; les moins de 39 ans sont 25%, les 40-49 ans 27%, les 50-59 ans 29% et les 60 ans et plus 19% ; les sans salarié y sont 42%, les 1-4 salariés 26%, les 5-9 salariés 12%, les 10-19 salariés 11% et les 20-50 salariés 8%.61% ont un chiffre d’affaires inférieur à 100K€, 18% entre 100 et 500K€, 10% entre 500 et 1 000K€ et 11% au-delà.Il s’agit donc d’un échantillon très tourné vers des entreprises « anciennes », dont la moitié ont de 1 à 19 salariés et 42% aucun, avec un chiffre d’affaires majoritaire de 100K€ au plus.

La conjoncture, le chiffre d’affaires et la viabilité : 45% ont déclaré une hausse des bénéfices en 2014, contre seulement 35% en 2013, 45% en 2012 et 51% en 2011. 56% ont signalé une augmentation du nombre de leurs nouveaux clients. Les entreprises allemandes ont majoritairement fait état d’une progression de leur carnet de commandes (58%), contre 44% en France et 40% aux USA. 45% ont connu une hausse de leur bénéfice, contre 46% la stabilité45% se déclarent confiants pour l’année à venir (contre 38% en 2013), mais toujours en repli par rapport aux niveaux de 2011 et 2012 ; les niveaux les plus élevés ont été observés en Allemagne (53%), aux Pays-Bas (52%), aux Etats-Unis (51%), en Grande-Bretagne (47%), en Espagne (42% contre 28% en 2013), mais à peine un patron français sur quatre (27%).63% des entreprises entre 20 et 50 salariés se sont déclarées confiantes pour l’année à venir, contre 38% pour les entrepreneurs individuels, 45 à 54% pour les 1 à 19 salariés ; le constat est similaire si l’on compare les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1M€ avec les plus petites entreprises de l’échantillon.Un volume d’affaires insuffisant (34%) et l’incapacité de répercuter les coûts sur les clients (33%) sont les principales craintes, en contraste avec les trois dernières années, durant lesquelles l’absence de soutien des pouvoirs publics était citée par la plupart des sondés.

Le financement :

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71% ont affirmé qu’il était toujours difficile pour une nouvelle entreprise de trouver des financements (contre 78% l’année dernière), une situation proche dans les différents pays mais plus criante en Espagne (83%).Les dépenses d’investissement sont restées globalement inchangées cette année ; les patrons allemands ont été les plus enclins (72%) à investir dans leur entreprise et en avoir à nouveau l’intention (69%)La diminution des retards de paiement favorise une relance de l’activité (45% contre 50-52% les trois années précédentes).89% considère leur entreprise avant tout comme une source de revenus réguliers.

31% ont innové cette année (29% en 2013), notamment dans le secteur manufacturier (44%), et dans celui des entreprises les plus grandes (entre 48% quand le chiffre d’affaires est d’au moins 5M€ et 30% pour les plus petits chiffre d’affaires).« Le financement nécessaire au lancement d’un nouveau produit ou service était disponible auprès d’un ou plusieurs établissements de crédit » est le cas pour 69% des plus grandes entreprises, mais seulement de 38% pour les plus petites et 54% pour les tailles intermédiaires.52% des nouveaux produits ou services a été lancée via un site web et 43% par les médias sociaux.

Les créations nouvelles se « portent » mieux que les anciennes ; leurs dirigeants manifestent des profils plus volontaires et plus adaptés à la situation actuelle :Les PME créées depuis le début de la récession en 2007/2008 représentent 38% de l’échantillon ; 49% ont enregistré une croissance des bénéfices sur les 12 derniers mois contre 42% pour les plus anciennes ; 53% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires (contre 46%) ; 21% ont augmenté leur effectif (contre 15%) et 17% envisagent d’embaucher (contre 13%). Ils pensent plus souvent que le contexte économique difficile les a rendus « plus forts et plus déterminés à réussir » (27% contre 20%), et sont deux fois plus enclins à travailler plus longtemps (24% contre 12%). Cependant, ils sont plus nombreux à s’inquiéter de ne pas disposer des ressources financières suffisantes pour maintenir leur entreprise à flot (30% contre 25%).Ces entreprises sont plus orientées vers l’export (28% contre 17) ; 39% (contre 27%) ont développé un nouveau produit ou service ; 52% ont eu recours aux médias sociaux (contre 34%).1 entrepreneur sur 8 était au chômage

Se considèrent-ils comme des entrepreneurs ? 40% ont répondu par l’affirmative ; une nette majorité des sondés français et américains (59% et 57% respectivement) se considère comme des entrepreneurs, alors que les allemands et les néerlandais sont les moins nombreux à se considérer comme tels (respectivement 25% et 27%).36% pensent que diriger une entreprise fait partie intégrante de leur ADN ; 36% déclare avoir été inspirée par un modèle ou une « success story », 25% avoir été influencés par leurs parents entrepreneurs.62% pensent qu’une formation universitaire peut constituer un atout pour entreprendre, mais 27% seulement ont suivi des études de commerce.

Les avantages perçus du fait de leur rôle de dirigeant : la souplesse des horaires de travail (49%), la satisfaction de pouvoir décider de la direction à donner à l’entreprise (45%), un travail plus valorisant (40%), plus de place pour la créativité (35%).

Le temps de travail hebdomadaire moyen est de 40,6hres contre 41,1 en 2013 (son plus bas niveau en 4 ans) ; noter que les allemands sont ceux qui ont travaillé le plus (42,3 heures), suivis de près par les français et les espagnols (respectivement 42,2 et 42,1 heures), contre 38,7hres pour les britanniques. Parallèlement à la réduction du temps de travail, le niveau de stress a également diminué (38% contre 42% ou plus ces 3 dernières années).

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La notion de « travail », 4 activités sont fréquemment citées : l’amélioration des compétences (65%), inviter des clients (65%), en dehors des horaires de travail, la réponse aux emails (65%) et le développement du réseau (65%)Les congés pris par an s’étalent entre 17,7 et 21jours excepté des USA (8,8 jours) ; ils sont en légère diminution au regard de 2013.

Un sondé sur trois envisage de se retirer de son entreprise dans les cinq prochaines années (44% pour les plus de 60 ans mais 37% pour les moins de 40 ans) ; il n’y a que très peu de différence selon que l’entreprise a trois ou trente ans d’existence, que son dirigeant est un homme ou une femme ou selon son secteur d’activité. 49% de ceux qui songent à se retirer des affaires envisage de partir en retraite (77% pour les plus de 60 ans, 59% pour ceux dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 100K€) ; 37% de ceux qui envisagent de se retirer des affaires aimerait vendre tout ou partie de leur entreprise et 12% transmettre à ses enfants ou à un autre membre de sa famille.

4 principales craintes sont exprimées : celle de ne pas attirer de nouveaux clients (34%), avoir à répercuter l’augmentation des coûts sur les clients (33%), ne pas avoir le soutien des pouvoirs publics (31% contre 38 en 2013), l’insuffisance de ressources financières (27%).La cybercriminalité est une préoccupation croissante (12% contre 6 en 2013) ; seulement 12% sont couverts contre les risques informatiques.

Les assurances : 46% ont déclaré avoir une assurance responsabilité civile, 46% une assurance individuelle accidents, 45% une assurance responsabilité civile professionnelle, 34% une assurance responsabilité du dirigeant (34%), 31% pour des locaux commerciaux.Les impayés sont signalés par 49% (55% en 2013)

Enfin les dirigeants ont été invités à classer une série de mesures gouvernementales, selon leur importance, qui permettraient de rendre le secteur des PME plus florissant : - La baisse d’impôts (classé 7,5 sur 10) est suivi par la simplification des règles comptables et la stimulation des crédits octroyés par les banques (classées toutes deux 7,3 sur 10) ; la création d’aides à la location de premiers locaux ou de sites situés dans des parcs d’activités a également joui d’une popularité croissante. - 70% estiment que les lourdeurs administratives restent un frein majeur à la création d’entreprise ; en moyenne, les PME consacrent un peu plus de 100 minutes par semaine à remplir des formulaires et autres questionnaires - Pour 52% la rigidité des droits du travail (65% pour les français)

La comparaison par pays est riche d’enseignements, mais doit être observée avec prudence, du fait que nous ne connaissons pas la composition de l’échantillon par pays et donc sa comparabilité ou non (taille d’entreprise, âge des dirigeants, ancienneté de l’entreprise…) :

France Allemagne Espagne Etats-Unis Pays-Bas Royaume-UniSoutien, attentes des Pouvoirs Publics

Baisse des impôts Simplification des Règles comptables

Stimulation de l’accès au crédit

Baisse des impôts

Simplification Règles comptables

Les moins demandeurs baisse d’impôts

Obtention de prêts bancaires

83% difficile d’en trouver

Les plus nombreux

Temps de travail semaine et congés par an

42,2hres congés 17,7 jours

43,7hres Mais grand nbre de jours de congés 21

42,1hres semaine

20,6 jours de congés

39,4hres

8,8 jours de congés

39,1hres

17,9 jours de congés

38,7 hres par semaine

20,3 jours de congés

Rentabilité 59% ont vu leur bénéfice augmenter

Ressentent peu le stress

L’avenir immédiat et la vente

31% envisagent de vendre

53% optimistesNe pensent pas à la Retraite mais 31% 46% veulent

51% optimistes

33% veulent

Mais 52% optimistes18% veulent 37% veulent vendre

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pensent vendre vendre vendre vendreInvestissement 72% envisagent

d’investirOnt les moinsinvestis

Nouveau produit/service

39% contre 34 en 2013

22% contre 22 42% contre 39 22% contre 19 37% contre 33 24% contre 25

Emploi 20% pensent recruterLes plus nombreux

8% envisagentembauche

Se reconnaitcommeentrepreneurs

59% 25% 57% 27%

Formalités administratives

Y consacrent le moins de temps

Le risque ne fait pas partie de la culture

68% 20%

Les start-up numériques manifestent de fortes spécificités : chiffres d’affaires et effectifs élevés, dirigeant et personnel de niveau au moins bac+4, et boostés par un partage des « instruments du capital »« La performance économique et sociale des start-up numériques en France : baromètre 2015 », Ernts&Yung/France Digitale, non datéBase : données collectées auprès de start-up numériques financées par des capital-risqueurs : 171 participants ; âge moyen des entreprises, 6 ans (5 ans en 2013) ; 3,3 M€ levés (médian)

Le dirigeant : 92% sont à la fois fondateur et gérant ; 54% sont des serials entrepreneurs91% sont des hommes, 94% ont au moins un bac+5

Un chiffre d’affaires moyen de 2,913M€ (en hausse de 37% au regard de l’enquête 2013) ; les entreprises de 0 à 5M€ affichent la plus forte hausse (+71%), contre +30% pour celles de 5 à 50M€ et 38% celles de plus de 50M€. 43% de ce chiffre est réalisé à l’international (dont 22% en Europe)

48% du capital est détenu par les dirigeants et salariés ; 52% sont détenus par des actionnaires tiers (BA, capital risqueur…).34% des salariés détiennent « des instruments du capital » (39% dans les plus petites entreprises, puis 24 et 17% pour les autres tailles) : 72% détiennent du BSPCE, 17% des stock-options et 11% des actions gratuites. 2% ont distribué des dividendes depuis la création de l’entreprise.

Les fonds levés :

Le soutien à l’innovation : 71% ont recours au Crédit Impôt-Recherche ; 50% ont le label Jeune Entreprise Innovante ; 81% bénéficient du CICE et 30% de crédit impôt innovation (base, 105 répondants) ; 27 ont reçu une subvention de BPI France pour un montant global de 7,6M€ (base, 89 répondants) ; 16% ont fait l’objet d’un contrôle fiscal.

L’excédent brut d’exploitation : 26% sont en gain (17% des 0 à 5M€, 38% des 5-50M€ et 75% des plus de 50M€)

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Entreprise de 0 à 50M€ 50 à 50M€ Plus de 50M€Moyenne des fonds levés en M€ 4 21 33Médiane des fonds levés en M€ 2 11 24% capital risqueur étranger 25 23 38

Effectifs : 9 684 emplois (en hausse de 30% au regard de l’enquête 2013) ; 2 232 emplois ont été créé dont 1 476 en France et 756 à l’étranger. 88% envisagent d’embaucher en 2015 ; 46% recherchent des développeurs IT (les plus difficiles à recruter), 39% des business développeurs/Marketing92% sont en CDI ; les ¾ sont de niveau bac+4 et au-delà.24% travaillent dans des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5M€, 44% dans celles de 5 à 50M€ et 32% dans les plus de 50M€.L’âge moyen est de 31 ans, dont 40 ans pour le management

Une analyse de l’évolution des TPE à partir des données des liasses fiscales en Aquitaine« Regards sur la TPE en Aquitaine », guide de la TPE édition 2015, Conseil régional et Préfecture de région, en partenariat avec 8 centres de gestion agréé d’AquitaineLes données chiffrées sont issues du retraitement de 20 000 liasses fiscales de TPE aquitaines, portant sur les exercices comptables de 2005 à 2014Un document rare, tant en ce qui concerne le sujet TPE, que les commanditaires de ce document

L’évolution du chiffre d’affaires depuis 2009, comparé aux données France, montre une situation plus favorable :

La situation par département : si les 5 départements manifestent une progression entre 2009 et 2011, par la suite la Gironde connait la stabilité, alors que les autres départements sont à la baisse ; la Gironde est toujours en situation plus favorable, sauf en 2014.En 2014, le lot et Garonne connait la situation la moins favorable (-2,3%), puis les Pyrénées Atlantiques (-1,7%), les Landes (-1,5%), la Gironde (-1,1%) et enfin la Dordogne (-0,1%).Entre 4,8 et 5,9% des TPE, selon les années, ont une rentabilité négative (excèdent brut inférieur à 0), 17 à 18% des capitaux propres négatifs et une baisse de l’emploi :

L’évolution du chiffre d’affaires des secteurs d’activité depuis 2005 (indice 100 en 2005) a été favorable aux activités suivantes:

Agriculture Transports Services aux entreprises BTP « Industrie » Auto Santé HCR Commerce détailIndice 2014 123,2 12,8 115,7 111,6 108,2 107,5 106,5 103,9 102,1

Il a été défavorable aux secteurs d’activités suivants:

Coiffure, esthétique

Services aux particuliers

Culture, loisirs

Equipement de la personne

Equipement de la maison

Commerce de gros

Indice 2014

99,4 97,4 87,8 87,8 87,4 83,7

Plus l’entreprise est petite, moins le salarié est gourmand en terme de congés payés et de RTT

17

En % 2009 2010 2011 2012 2013 2014Aquitaine -1,1 +0,2 +1,6 -0,8 -0,4 -1,4France -2,5 +0,7 +1,9 -2,2 -0,1 -3,2

En % 2009 2010 2011 2012 2013 2014Rentabilité négative 5,1 4,8 5,2 5,9 5,8 5,9Capitaux propres négatifs 17,4 17,4 17,7 17,8 17,7 18,1Evolution de l’emploi -0,8 +1,7 -0,5 -1 ,3 -2,3 -0,7

« Congés payés, RTT : peu de vacances pour les TPE ! » Les Echos Entrepreneurs

« C’est l’un des enseignements de l’étude menée par Nereo, éditeur d’un logiciel de planification de congés à destination des PME. L’écart du temps consacré aux vacances atteint 34%, entre les employés des très petites entreprises (moins de 10 salariés) et les autres.Ainsi, les salariés d’entreprises de moins de 10 employés posent en moyenne 19 jours de congés payés par an, contre 22,5 jours dans les entreprises de plus de 10 salariés. « Dans une TPE, chacun est un peu « couteau Suisse », et fait toutes sortes de tâches ; contrairement aux grandes entreprises, il y a sans doute moins d’accords négociés par les salariés pour leurs congés ». Des écarts chiffrés encore plus évidents en ce qui concerne les jours de RTT : les employés ne prennent en moyenne que trois jours de RTT par an, au lieu de sept dans les entreprises de plus de 10 salariés, parce que peu de TPE proposent des jours de RTT à leurs salariés.

L’emploi, la place des femmes, l’adhésion à une organisation professionnelle dans l’artisanat et le commerce de proximité7 enquêtes (chacune auprès d’un secteur d’activité spécifique) ont été réalisées par l’Institut I+C pour l’Union Professionnelle Artisanale auprès d’un panel représentatif de 4 700 entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité

La moitié affirment que la formation et la qualification des jeunes correspond globalement à leurs besoins ; mais ils constatent une dégradation, notamment dans la motivation et le comportement général, bien plus que dans les connaissances techniques.

21% des 1-5 salariés ont embauché un ou des apprentis, 40% des 6-9 salariés et 42% des 10 salariés et plus. Pour 55% la priorité était de transmettre un savoir-faire, pour 49% le renouvellement des effectifs de l’entreprise, pour 30% le moyen d’intégrer un jeune dans la vie active et 21% l’aide à des travaux les moins qualifiés. 64% estiment que les coûts et aides financières ne sont pas déterminants pour prendre un jeune en formation.Pour améliorer l’apprentissage, 41% mettent d’abord en avant le changement de regard des parents et des jeunes, 35% la simplification du dispositif, 34% l’orientation scolaire, 32% les aides financières à l’embauche, peu les rythmes scolaires ou les contenus pédagogiques.

Noter par ailleurs que la moitié apprécie le CICE (de 61% pour les TP à 36% pour le bâtiment) ; mais 83% estiment que Le plan TPE/PME annoncé par le gouvernement en juin (prime à l’embauche, plafonnement des indemnités de licenciement, renouvellement du CDD, etc.) n’est pas de nature à lever les freins à l’embauche ».

Au regard des femmes, 89% (dont oui 50% contre 39 plutôt oui) sont favorables à la mixité au travail ; 87% (dont oui 60%) affirment que leur métier peut être exercé par une femme ; 87% (dont 60 oui) disent qu’il faut encourager l’entrepreneuriat par les femmes ; 85% (dont 43 oui), qu’il est nécessaire d’imposer une meilleure représentation des femmes dans les instances professionnelles (organisations professionnelles, chambres de métiers et de l’artisanat).

38% affirment qu’ils appartiennent à une organisation professionnelle et 5% qu’ils n’adhérent plus. 83% en sont satisfaits (dont 42 très satisfaits) ; cette situation varie beaucoup selon les secteurs d’activité :

Plus l’entreprise est grande, plus l’adhésion est fréquente.

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Bâtiment HCR TP Alimentation Services Fabrication 10 sal et + 6-9 sal 1-5 sal 0 salAdhérent 47 45 44 37 26 22 62 55 41 22N’adhérent plus 4 3 2 3 11 6 4 2 5 7

44% disent connaitre l’Union Professionnelle de l’Artisanat qui représente l’ensemble des organisations professionnelles de l’artisanat.

Conditions de vie du chef d’entreprise

38% des non-salariés (1,1 million en 2014) sont concernés par le travail dominical « Le travail du dimanche en 2014 : près d’1 salarié sur 5 concerné chaque mois », Dares Analyses N°78, octobre

En 2014, 4,2 millions de salariés (18%) ont travaillé au moins un dimanche sur une période d’observation de 4 semaines ; 12% des salariés déclarent même avoir consacré « au moins 2 dimanches »64% des salariés qui ont travaillé au moins 2 dimanches dans le mois précédent exercent des professions dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens, de la continuité de la vie sociale et de la permanence des soins ; ces 3 domaines d’activité emploient 27% de l’ensemble des salariés.Travailler le dimanche se cumule presque toujours avec le travail le samedi, et souvent avec des horaires tardifs ou variables d’une semaine à l’autre.

38% des non-salariés (1,1 million en 2014) sont concernés par le travail dominical ; les 3/4 ont travaillé « au moins 2 dimanches ». 70 % de ceux qui travaillent « au moins 2 dimanches » exercent dans les secteurs de la boulangerie, de l’agriculture, des hôtels-cafés-restaurants, des loisirs, des transports et du commerce de détail.81% des patrons de boulangerie ou pâtisserie ont travaillé « au moins 2 dimanches » et 83% des patrons bouchers et charcutiers. Ce sont aussi 68% des patrons d’hôtel, 59% de ceux de la restauration. Les petits détaillants en alimentation sont 49% à avoir ouvert « au moins 2 dimanches », de même que 46% des détaillants spécialisés dans l’ameublement, la presse et le tabac, la vente des fleurs, l’équipement de la personne et les biens culturels.Pour les transports, les conducteurs de taxi, ambulanciers et autres artisans des transports sont 35% à travailler « au moins 2 dimanches » et 23% un seul. Chez les professionnels indépendants de la santé, le travail dominical est surtout très fréquent pour les infirmiers libéraux (89% dont 68% au moins 2 dimanches) ; les autres professionnels de santé, médecins libéraux, dentistes libéraux, kinésithérapeutes sont 13% à avoir travaillé un dimanche et 8% « au moins 2 dimanches ».

Les salariés qui assurent la protection et la sécurité des personnes et des biens sont parmi ceux qui sont le plus appelés à exercer leur activité le dimanche. Sur 4 semaines, 54% sont concernés par le travail dominical et 35% travaillent « au moins deux dimanches »Les professions de la santé et du médico-social : 45% ont travaillé au moins un dimanche par mois dont 31% « au moins 2 dimanches » et 14% un seul.Dans les cafés-hôtels-restaurants, 49% des salariés travaillent le dimanche, plus particulièrement les employés de réception dans l’hôtellerie (73%), les serveurs (51%) et les cuisiniers et commis de cuisine (44%).Dans le commerce, les boulangers et pâtissiers sont les plus sollicités : 48% travaillent « au moins 2 dimanches » par mois ainsi que 32% des vendeurs en produits alimentaires. Dans le commerce non alimentaire, 10% ont travaillé « au moins deux dimanches » et seulement 5% un seul.

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Les employés du commerce de fleurs, de tabac-presse et de biens culturels travaillent davantage le dimanche (respectivement 39%, 21% et 20% au moins un dimanche) 36% des contrôleurs des transports et 58% des hôtesses de l’air et stewards travaillent « au moins deux dimanches », mais seulement 22% des conducteurs de véhicules de transport en commun. 42% des pompistes et gérants salariés de station-service assurent leur activité « au moins 2 dimanches ».Les jeunes (22% contre 19 pour l’ensemble des salariés) et les femmes (55% contre 50) travaillent plus souvent le dimanche

Conjoncture

Le chiffre d’affaires des TPE artisanales et du commerce de proximité est en diminution depuis 5 ans sans avoir cessé de chuter ; ceci étant 20% ont recruté.7 enquêtes (chacune auprès d’un secteur d’activité spécifique) ont été réalisées par l’Institut I+C pour l’Union Professionnelle Artisanale auprès d’un panel représentatif de 4 700 entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité

Une baisse ininterrompue des chiffres d’affaires depuis 2012 (-1% entre 2011 et 2012, puis -2,5, -2, et -2,5% entre 2014 et 2015) ; par ordre décroissant, les plus touchées sont les travaux publics puis le bâtiment et les HCR :

Les recruteurs sont avant tout les HCR (activités classées par ordre décroissant de recruteur) ; au regard d’autres enquêtes, les embauches sont pour bonne part le remplacement de personnes ayant quitté l’entreprise ; qui plus est, près d’un quart ont eu recours au temps partiel, surtout dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration (40%) et de l’alimentation (31%).

En % d’entreprise recruteur 2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

Les emplois manquent d’attractivité

Difficulté pour recruteren 2015

Ensemble 22 19 19 17 33 25Hôtellerie-restauration 32 29 34 23 38 34Commerces de proximité liés à l’alimentaire 20 15 15 17 27 17Bâtiment 14 12 15 10 34 18Travaux publics 18 18 13 13 38 30Artisanat de fabrication 13 14 17 18 31 30Services 11 15 9 13 26 20

31% (dont 18% très confronté) disent avoir été confrontés à une pénurie de main-d’œuvre.

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En % 2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

Commentaires

Ensemble -1,0 -2,5 -2,0 -2,5Travaux publics -2,5 -5,5 -5,5 -8,0 Très dépendante des marchés publics,

notamment des collectivités localesBâtiment -1,0 -2,0 -1,5 -3,5 Chute de la construction neuve et plus

modestement de l’entretien amélioration ; bonne tenue des travaux de performance énergétique

Hôtellerie-restauration -1,5 -3,5 -3,0 -3,0Services -2,0 -2,5 -2,0 -1,5 taxis : situations de concurrence déloyale,

salons de coiffure : marché saturéArtisanat de fabrication -2,0 -3,0 -2,0 -1,0 en position de sous-traitance, très sensibles

à la conjoncture économiqueCommerces de proximité liés à l’alimentaire

-0,5 -1,0 -1,0 -1,0

En 2014, les revenus des commerçants et des artisans chutent de 3,4% en moyenneCommuniqué de presse et « L’observatoire de la petite entreprise » N°58, octobreTous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. 50% des TPE imposées au BIC sont adhérentes à un CGA ; par ailleurs, 92% des entreprises adhérentes ont moins de 10 salariésLes indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 17 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.

L’étude de la FCGA sur les exercices clos en 2014 (à partir des liasses fiscales, donc prudence dans l’interprétation) fait état de 2 tendances majeures :- un recul de l’activité avec un chiffre d’affaires moyen de -1% (contre -0,4% en 2013),- une chute de la rentabilité avec un résultat courant net moyen de -3,4% (contre -1,1% en 2013).

Sur les 11 secteurs analysés, seulement 3 présentent des hausses de chiffres d’affaires , mais qui dissimulent en réalité des baisses relatives d’activité dans les 2 derniers cas : - Les services, +1,1% (contre -0,2% en 2013)- Les transports , +0,9% (contre +1,8% en 2013)- Le commerce de détail alimentaire, +0,5% (contre +1,1% en 2013)A l’exception de la beauté-esthétique dont le taux d’évolution d’activité est nul (contre -1,2% en 2013), les 7 autres familles professionnelles affichent des taux d’évolution négatifs.- Les cafés-hôtels-restaurants enregistrent une baisse d’activité de 0,7%, identique à celle de 2013. - Les ventes baissent modérément dans l’auto-moto : -0,9%, contre -0,3% l’année dernière.- Dans l’artisanat du bâtiment, la situation se détériore plus sérieusement : en 2014, -1,5%, contre -0,2% l’année précédente.Plus grave : la rentabilité des professionnels de la construction et de la rénovation est particulièrement affaiblie : -4,8% contre -0,5% en 2013. C’est la plus forte baisse de revenu constatée en 2014, toutes professions confondues.

Au cours de l'année 2014, le commerce perd 15 000 emplois salariés, soit une baisse de ses effectifs de 0,5 %. De 1995 à 2007, l'emploi salarié du commerce n'avait cessé de croître ; les non-salariés occupent 411 000 emplois fin 2012.

Les 7 professions qui gagnent le plus en 2014 :

En € Pharmaciens Opticiens Ambulanciers et taxi ambulanciers

Prothésistes dentaires

débitants de tabacs-jeux-journaux

cafetiers et débitants de tabacs-jeux

Bouchers

Revenus 2014 144 900 60 400 52 000 46 500 45 400 44 400 39 900Revenus 2013 146 500 66 800 55 600

Les 8 professions qui gagnent le moins :

En € Coiffeurs à domicile Toiletteurs Mercerie parfumeries Pressings coiffeurs Fleuristes Tapissiers-décorateursRevenus 2014 10 800 12 300 13 700 15 600 16 200 17 500 17 500 17 700Revenus 2013 10 500 12 200 14 100

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Une dégradation qui se poursuit dans l’artisanat du bâtiment, mais des signes positifs pour 2016« Activité de l’artisanat du bâtiment : une activité encore en recul, plombée par la construction neuve », note de conjoncture de la Capeb, 3éme trimestre 2015, octobre

Au troisième trimestre 2015, l’artisanat du bâtiment enregistre un repli d’activité plus marqué qu’attendu avec -2,5% en volume (par rapport au même trimestre de l’année précédente), du fait d’une nouvelle baisse de la construction neuve de (-5% contre -4% au trimestre précèdent) et d’une activité en recul (-1%) de l’entretien-rénovation et malgré une progression de 1% des travaux de performance énergétique des logements.Cette dégradation du volume d’activité compris entre -1,5% et -3,5% concerne tous les métiers , et dans une moindre mesure le second œuvre technique (Couverture-plomberie-chauffage et électricité).Quant à l’emploi salarié (1,326 million), il enregistre une forte baisse avec -3,7% sur un an (51 200 emplois détruits) ; 10% envisagent de licencier ou de ne pas renouveler les contrats au second semestre 2015 (contre 7% un an auparavant) ; 4% pensent embaucher des salariés supplémentaires (contre 7% un an auparavant). L’année 2015 devrait enregistrer un recul plus fort que prévu aux alentours de -2% comme en 2014. Noter que l’intérim (95 609 emplois) est en baisse de 4%.28% font état d’une détérioration de leur trésorerie (9% une amélioration) ; 45% des entreprises font état de besoins de trésorerie (contre 42% au même trimestre de l’année précédente), dont 59% un besoin supérieur à 10 000€ (un montant moyen de 18 000€) ; de fait, 13% des entreprises déclarent une hausse du délai de paiement des clients (contre 6% en octobre 2014) et les défauts de paiement clients sont en hausse pour 6% (mais 5% déclarent une baisse).Au 1er trimestre 2015, 14 466 entreprises ont été créées dans le bâtiment (y compris autoentrepreneurs), en baisse de 17,9% sur 12 mois ; les défaillances sont en baisse de 2,3% sur un an.

Certains indicateurs laissent espérer une amélioration dans le courant de l’année prochaine- Les carnets de commandes sont en légère hausse- Mais surtout, augmentation de 21,8% des ventes de logements neufs au deuxième trimestre 2015 par rapport au deuxième trimestre 2014- Hausse des dépôts de permis de construire avec +8,7% par rapport au trimestre précédent. De plus, l’activité entretien-rénovation devrait profiter du meilleur dynamisme des ventes de logements anciens (740 000 ventes sur douze mois cumulés), souvent annonciateurs de travaux de rénovation.- Les montants de crédits pour l’achat d’un logement neuf repartent à la hausse au 2éme trimestre 2015 (12,2% par rapport au même trimestre de l’année précédente) après 15 trimestres consécutifs de baisse ; les montants accordés pour l’acquisition de logements anciens progressent de 45,6%, tout comme les crédits destinés aux travaux d’entretien-amélioration (+35,6 %) ; le montant global des crédits octroyés aux ménages repart à la hausse avec +36,3%.

Pérennité, défaillances des entreprises

12 501 défaillances d’entreprises au 3ème trimestre (-4,8%) ; 69% sont des liquidations directes (-6,1%) ; les défaillances des TPE sont en baisse de près de 4%, mais les plus de 10 salariés affichent une baisse de 14% « 2ème trimestre 2015 : défaillances et sauvegardes d’entreprises en France », Altares, non daté

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T3 2011 T3 2012 T3 2013 T3 2014 T3 2015 Evol 2015/2014Ensemble défaillances 11 761 12 212 13 140 13 126 12 501 -4,8Dont liquidations judiciaires directes 7 991 8 392 9 069 9 187 8 627 -6,1Dont redressements judiciaires 3 473 3 505 3 721 3 584 3 556 -0,8Ensemble emplois menacés 48 800 50 100 52 700 53 700 4 800 -16,6%liquidation judiciaires directes 67,9 68,7 69,0 70,0 69,0

Par contre pour les 9 premiers mois 2015, on constate une très légère hausse de 0,4% (45 230 défaillances contre 45 033 en 2014)

Les défaillances ont chuté au sein des entreprises de moins de 10 ans (-6% au 3éme trimestre, mais seulement -1,4% pour les 9 premiers mois), qui sont 72% des défaillances ; la situation y est plus favorable que pour les entreprises de 11 ans et plus (-0,9 et + 5,4%) :

3éme trimestre 9 premiers mois2014 2015 Evol 2014/2015 2014 2015 Evol 2014/2015

Ensemble 12 771 12 183 -4,6 45 033 45 230 0,4Moins de 3 ans 2 674 2 603 -2,7 8 063 7 742 -4,0De 3 à 5 ans 3 781 3 506 -7,3 13 700 13 664 -0,3De 6 à 10 ans 3 025 2 811 -7,1 11 178 11 073 -0,9De 11 à 15 ans 1 262 1 276 1,1 4 676 4 880 4,4De 16 à 50 ans 1 971 1 919 -2,6 7 241 7 623 5,351 ans et plus 58 68 17,2 175 248 41,7

Quant à la taille des entreprises, le 3éme trimestre est en situation plus favorable que les 9 premiers mois, notamment pour les défaillances de plus de 10 salariés (-14,1% contre -0,4 pour les 9 premiers mois) ; il en est de même pour les moins de 10 salariés (-3,9 contre +0,5%). Les plus petites entreprises sont encore les plus fragiles, même s’il y a amélioration.La baisse la plus importante provient du groupe 0 salarié et inconnu ; mais c’est un item difficile à analyser quand on ne connait pas le poids des inconnus dans ce groupe, qui ont une forte chance d’appartenir au groupe des moins de 10 salariés ; de ce fait nous analysons globalement les moins de 10 salariés:

3éme trimestre 9 premiers mois2014 2015 Evol 2014/2015 2014 2015 Evol 2014/2015

Ensemble 12 771 12 183 -4,6 45 033 45 230 0,40 salarié et inconnu 4 219 3 919 -7,1 16 432 14 209 -13,51-2 salariés 4 861 4 772 -1,8 15 669 17 936 14,53-5 salariés 1 899 1 847 -2,7 6 681 6 855 2,66-9 salariés 879 861 -2,0 3 145 3 135 -0,310-19 salariés 543 506 -6,8 1 961 1 977 0,820 salariés et plus 370 278 -24,9 1 145 1 118 -2,4

La tendance est à une baisse plus marquée au 3éme trimestre et la stabilité pour les 9 premiers mois pour les activités aux clientèles d’entreprises (services aux entreprise, industrie) que pour les activités liées au marché des particuliers ; ceci étant la baisse est quasi unanime au 3éme trimestre :

3éme trimestre 9 premiers mois2014 2015 Evol

2014/20152014 2015 Evol

2014/2015Ensemble 12 771 12 183 -4,6 45 033 45 230 0,4Industrie hors IAA 628 522 -16,9 2 096 1 997 -4,7Services aux entreprises dont 1 825 1702 -6,7 6 506 6 388 -1,8-activités scientifiques, techniques 793 732 -7,7 2 809 2 761 -1,7-soutien administratif, gestion 717 686 -4,3 2 550 2 525 -1,0-information, communication 315 284 -9,8 1 048 1 102 -3,4Transports 377 376 -0,3 1 313 1 248 -5,0Construction 3 684 3 386 -8,1 11 313 11 366 0,5

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Commerce dont 5 401 5 291 -2,0 18 166 18 985 4,5-commerce de détail 1 854 1 800 -2,9 6 355 6 176 -2,8-Hôtels-Cafés-Restaurants 1 647 1 663 1,0 5 561 6 122 10,1-Commerce interentreprises 678 658 -2,9 2 274 2 348 3,3-Immobilier 452 418 -7,5 1 794 1 766 -1,6-commerce et réparation auto 443 428 -3,4 1 569 1 452 -7,5-« commerce de bouche » 327 324 -0,9 1 113 1 121 0,7Services aux particuliers dont 515 533 3,5 2 038 2 211 8,5-Activités récréatives 172 170 -1,2 596 687 9,6-Education 171 149 -12,9 554 553 -0,2-santé 124 133 7,3 581 637 9,6-coiffure, soins de beauté, autres 48 81 68,8 307 334 8,8

4 activités (la coiffure/soins de beauté, la santé, les HCR et les activités récréatives) ont une l’évolution négative la plus importante des défaillances ; noter que ces activités sont très souvent en entreprise individuelle et souvent de très petite taille.En termes de localisation, 5 régions ont connu une nette baisse tant au cours de 9 premiers mois, voire au cours du 3éme trimestre (Corse, Bretagne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Picardie), avec le cas particulier de l’Alsace ; par contre 4 régions ont connu une hausse sensible au cours des 9 premiers mois, puis une stabilité au 3éme trimestre (Centre, Ile de France, Limousin, Pays de la Loire toutefois en plus forte hausse au 3éme trimestre) ; noter encore que les 9 régions aux fortes baisses lors du 3éme trimestre, ont aussi connu une relative stabilité au cours des 9 premiers mois.

9 premiers mois 3éme trimestre2014 2015 Evol 2015/2014 2014 2015 Evol 2015/2014

Baisse d’importance pendant les 9 premiers moisCorse 289 248 -14,2 73 48 -34,2Alsace 1 257 1 155 -8,1 253 292 15,4Bretagne 2 035 1 875 -7,9 535 523 -2,2Picardie 1 090 1 023 -6,1 311 300 -3,5Languedoc-Roussillon 2 443 2 340 -4,2 654 645 -1,4Midi-Pyrénées 2 017 1 939 -3,9 567 514 -9,3

Hausse d’importance pendant les 9 premiers moisCentre 1 560 1 674 7,3 451 460 2,0Ile de France 8 577 9 136 6,5 2 466 2 479 0,5Limousin 491 516 5,1 143 142 -0,7Pays de la Loire 2 140 2 252 5,2 607 640 5,4

Fortes baisses au 3éme trimestreBourgogne 970 983 1,3 305 243 -20,3Rhône-Alpes 4 776 4 697 -1,7 1 528 1 335 -12,6Lorraine 1 384 1 397 0,9 348 312 -10,3Champagne-Ardenne 786 803 2,2 243 222 -8,6Aquitaine 2 345 2 347 0,1 647 600 -7,3Auvergne 675 696 3,1 186 174 -6,5Poitou-Charentes 1 223 1 202 -1,7 338 316 -6,5Paca 4 652 4 771 2,6 1 340 1 267 -5,4Nord-Pas-de-Calais 2 579 2 615 1,4 759 721 -5,0

Financement, aides financières publiques

806M€ d’autorisations d’engagement en 2016 au profit spécifique des PME, en hausse de 80% au regard de 2014, du fait notamment des programmes jeunes

24

(sinon en baisse de 6,6%) contre 2 984M€ au profit de l’ensemble des entreprises ; avec deux contributeurs principaux pour les PME, à égalité le ministère du travail et de l’emploi et celui de l’économie, industrie et numérique.“Annexe au projet de loi de finances pour 2016 : effort financier de l’état en faveur des petites et moyennes entreprises », Jaune budgétaire, octobre93 pages sont relatives aux textes fiscaux récents ayant notamment trait aux exonérations, mais sans aucun chiffrement du coût pour l’Etat, alors qu’ils sont importants ; aucune allusion on plus, à d’autres apports publics tels la CDC.Les commentaires sont souvent les mêmes que ceux de l’année 2014 et n’ont pas toujours été réactualisésIl est par ailleurs difficile de s’y retrouver dans la mesure où les intitulés des tableaux chiffrés sont souvent différents des intitulés utilisés dans les analyses partielles proposées, rarement chiffrées elles-mêmes.

Une approche globale de l’ensemble des ministères participant au financement des entreprises ; le budget consacré spécifiquement aux PME en autorisation d’engagement est de 27% du budget consacré aux entreprises ; noter que les ministères impliqués sont essentiellement au nombre de deux : Travail, emploi, formation professionnelle, dialogue social (48% du budget ad hoc) et Economie, industrie, numérique (48%), laissant 4% aux autres ministères ; par contre les crédits alloués à la catégorie ensemble des entreprises proviennent à 83% du ministère du Travail, emploi, formation professionnelle, dialogue social, celui de l’économie, industrie, numérique ne représentant que 8,5% :

MinistèresMontants en M€

Exécution 2014

LP 2015 PLF2016 Evol en %

CP* AE* CP AE CP AE 2016/2015

CP2016/2015

Actions spécifiques PMETravail, emploi, formation professionnelle, dialogue social

1,12 2,28 2,28 389,86 308,13

Economie, industrie, numérique 439,87 413,79 426,13 388,52 393,12 -6,1 -7,7Services du Premier MinistrePAT, pôle de compétitivité…

18, 01 27,20 24,44 22,90 22,93 -15,8 -6,2

Autres 9,61 6,85 8,57 4,78 8,78 -30,2 +2,5Sous-total 468,61 447,84 461,42 806,06 732,96 +80 +59

Actions Toutes entreprisesTravail, emploi, formation professionnelle, dialogue social

1 726,23 2 050,76 1 830,58 1 791,83 1 746,50 -12,6 -4,6

Economie, industrie, numérique 263,55 163,50 210,38 128,50 193,92 -22,4 -7,8Culture et communication 104,16 103,23 99,25 110,34 66,85 +6,9 -32,6Défense 51,90 57,63 49,47 57,07 47,81 -1,0 -3,4Enseignement supérieur recherche 47,28 52,57 52,57 52,83 52,83 +0,5 +0,5Autres 27,16 18,35 31,03 17,19 27,31 -6,3 -12,0Sous-total 2 220,28 2 446,04 2 373,28 2 157,76 2 135,22 -11,8 -10,0Total 2 688,89 2 893,88 2 834,70 2 983,82 2 868,18 +3,1 +1,2*AE autorisation d’engagement CP crédit de paiement

Plus spécifiquement le ministère de l’Economie, industrie, et numérique, divisé en 3 tableaux (commerce, artisanat, tourisme puis soutien aux PME et enfin enseignement &recherche):

Commerce, artisanat, services, tourisme

Commerce, artisanat,services, tourisme

Montants en M€

Exécution 2014 LP 2015 PLF 2016 Evol

AE CP AE CP AE CP AE CP

25

2016/2015

2016/2015

Commerce, artisanat, services 61,34 60,68 42,57 40,21 34,81 29,81 -18,2 -25,9Développement du tourisme 0 0,50 0 0,10 0 0

Sous-total 61,34 61,18 42,57 40,31 34,81 29,81 -18,3 -26,0Ensemble des entreprises 0 0 0 0 0 0 0

Le FISAC (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce)60% des AE 2015 et la moitié des CP 2015, couvrent quatre grandes catégories : les opérations collectives, rurales ou urbaines, les opérations individuelles à destination des entreprises en milieu rural, les études, et les actions collectives spécifiques décidées par le ministre chargé de l’artisanat et du commerce (exemples : contribution au financement des actions de développement économique des chambres de métiers et de l’artisanat, pôles d’innovation de l’artisanat, EPARECA) :

Noter que (en termes d’engagement pour 2014) les opérations collectives urbaines et rurales représentaient 81% des engagements, les opérations individuelles 6%, et la dotation de l’EPARECA, la dotation des pôles d’innovation de l’artisanat et les études préalables 13%, pour un encours total de 66,43 M€.Il a été décidé de le réformer en 2015 ; le dispositif financera désormais des actions plus ciblées et limitées (accompagnement à l’export, facilitation des projets de transmission/reprise d’entreprises…) selon des modalités simplifiées.

Les pôles d’innovation pour l’artisanat et les petites entreprises assurent l’interface entre le monde de la petite entreprise et celui du savoir technologique, en partenariat avec des centres de compétences spécialisés ; les 22 pôles ont reçu du FISAC, dans le cadre de contrats d’objectifs établis sur une base triennale, en 2013, 1,9 M€ et en 2014, un financement prévu de 2,1 M€.

L’aide au départ des commerçants et artisansCette aide, à caractère social, destinée aux artisans ou aux commerçants âgés qui, arrivant à l’âge de la retraite, est supprimée depuis le 1er janvier 2015 (inadéquation avec les objectifs initiaux du dispositif) ; des crédits sont néanmoins prévus pour 2016 afin de financer les demandes d’aides effectuées jusqu’au 31/12/2014 et n’ayant pas encore fait l’objet de paiements.

Autres types d’interventionLe Comité professionnel de la distribution de carburants (CPDC) a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes d’actions pour l’aménagement du réseau des stations-services indépendantes et l’amélioration de leur productivité et de leurs conditions de commercialisation et veille au maintien d’une desserte équilibrée sur l’ensemble du territoire national ; La loi de finances pour 2015 a supprimé la dotation annuelle ; un dispositif spécifique pour les stations-services indépendantes a été mis en place au sein du FISAC à compter de 2015.

L’aide aux groupements d’entreprises (montant prévisionnel 2015) :

GroupementsMontants en K€

Commerce à distanceFEVAD

Alimentation détailCGAD

BoulangeriePâtisserie CNBBPF

Total

Montant 2015 30 15 10 55

Le soutien aux métiers d’art : Le ministère chargé de l’artisanat assure la co-tutelle, avec le ministère en charge de la culture, de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une

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En M€ LFI 2013 LFI 2014 LFI 2015 PLF 2016AE CP AE CP AE CP AE CP

FISAC 25 25 19,3 19,3 19,3 16,95 15 10APARECA 7,3 7,3 7,0 7,0 6,7 6,7 6,3 6,3

subvention annuelle à l’association (en 2015, le ministère en charge de l’artisanat a apporté une subvention à l’association à hauteur de 1,148 M€).

L’aide à la formation : au titre de 2015 s’élève à 5,9 M€.2 282 stagiaires inscrits à l’IFOCOP au titre de l’année 2013-2014 sont concernés par les financements du ministère ; le taux de placement à 6 mois est de 82%.

Le soutien aux PME (mission économie) :

Mission économie Exécution 2014 LFI 2015 PLF 2016 Evol 2016/2015

Actions destinées spécifiquement aux PMEAE CP AE CP AE CP

Développement industriel en région

20,49 26,85 13,98 27,58 14,00 18 ,30 +1,4 -32,7

Centres techniques et organismes assimilés

18,48 19,08 18,88 18,88 17,01 17,01 -10,0 -10,0

Politiques industrielles, et actions collectives

1,51 2,96 1,66 2,66 1,50 6,80 -9,6 +155,6

Sous-total 40,48 48,89 34,52 49,12 32,51 42,11 -5,8 -14,3Ensemble des entreprises actions collectives et politique industrielle

3,06 5,35 5,70 6,78 3,50 3,92 -38,6 -42,2

Total 43,54 54,24 40,22 55,90 36,01 46,03 -10,5 -17,7

« En 2015, faisant suite à une réflexion engagée en 2014, l’APCE a engagé le déploiement d’un nouveau plan stratégique reposant sur le développement de ses ressources propres et des activités dont elle est acteur de référence : information en ligne destinée aux porteurs de projet de création d’entreprise et aux professionnels de l’accompagnement, formation des professionnels de l’accompagnement, études. En 2016, dans le cadre de la mise en place de la nouvelle Agence du développement économique des territoires (ANDET), l’APCE devrait voir ses missions s’élargir et regrouper les actions des différents ministères en faveur des réseaux d’appui aux créateurs d’entreprises. »

Le développement des réseaux d’appui aux entreprises en 2015, 226,3M€ prévisionnels :Pour l’année 2015, le ministère de l’économie de l’industrie et du numérique soutient les actions menées par les têtes des réseaux en faveur :- de la sensibilisation des jeunes à l’esprit d’entreprendre : 100 000 Entrepreneurs et Entreprendre pour apprendre, MoovJee ;- du développement de l’entrepreneuriat innovant chez les femmes dans le cadre du Plan Entrepreneuriat féminin d’août 2013 (Fédérations pionnières)- de l’accompagnement des créateurs et des repreneurs : Réseau Entreprendre, Initiative France, Union des Couveuses, réseau national des pépinières, BGE pour le concours Talent - du développement des entreprises de croissance : France Angels, déploiement du mentorat à travers l’Association française des instituts du mentorat entrepreneurial Le financement porte principalement sur des types d’appui spécifiques aux créateurs (144K€, dont 56,5K€ pour les réseaux financiers), et sur l’appui à la sensibilisation à l’entrepreneuriat des jeunes (82,5€) :

Moovje/Retisconcours

FédérationsPionnières

InstitutMentorat

France Angels

EntreprendrePour apprendre

ReseauEntre-prendre

100 000Entrepre-neurs

Initiative France

Union desCouveuses

Concourstalents

Total

47,5K€ 39 25 21,5 20 20 15 15 13,3 10 226,30

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L’amélioration de l’environnement des PMI par des actions collectives ou des actions de politique industrielle : dont les actions collectives pilotées et mises en œuvre en administration centrale (LFI 2014 = 7,4M€ en AE et 9,4 M€ en CP) : En 2015, les thèmes prioritaires d’intervention concernent :- des actions expérimentales de filières ou inter-filières de soutien à la compétitivité des PME ;- des actions en faveur du « fabriqué en France » ;- des actions de soutien à la structuration de filières ou de secteurs en émergence.Les interventions sont initiées :- après lancement d’un appel à projets par la DGE. La sélection des projets est ensuite effectuée par un comité de pilotage associant les experts de l’administration et des professions ;- après constatation, en accord avec les professions, de la nécessité de mettre en œuvre une action sectorielle ciblée dans un domaine d’action prioritaire.

Enseignement supérieur, recherche pour eco et industrie

Enseignement supérieur, recherche pour eco et

industrie

Exécution 2014 LFI 2015 PLF 2016 Evol 2016/2015AE CP AE CP AE CP AE CP

Actions destinées spécifiquement aux PMEBpifrance financement (interventions) 175,00 175,00 172,80 172,80 170,00 170,00 -1,6 -1,6Comp.de l'allégement descotisations sociales patronales des JEI

148,80 148,80 160,30 160,30 147,70 147,70 -7,9 -7,9

Accompagnement de la politique del'innovation (CAP'TRONIC)

3,30 6,00 3,60 3,60 3,50 3,50 -2,8 -2,8

Sous-total 327,10 329,80 336,70 336,70 321,20 321,20 -4,6 -4,6Ensemble des entreprises dont fonds de compétitivité

244,80 258,20 157,80 203,60 125,00 190,00 -20,8 -6,7

Total 676,78 703,42 577,29 636,51 517,02 587,04 -10,4 -7,8

Le programme CAP’TRONIC, mis en oeuvre par l’association JESSICA France, constitue une action structurante de diffusion de l’innovation dans le réseau des PME françaises.L’exécution 2014 était de 3,3 M€ en AE et de 6 M€ en CP (LFI 2014 : 3,6 M€ AE=CP), et la prévision d’exécution 2015 est de 5,5 M€ en AE=CP (LFI 2015 : 3,6 M€ AE=CP). Au PLF 2016, une dotation de 3,5 M€ en AE=CP est prévue. Un redéploiement de crédits au sein du programme pourra avoir lieu en gestion afin de répondre à un besoin estimé à 5,5 M€.2 900 PME ont bénéficié en 2014 de cette aide de CAP’TRONIC : 66% des entreprises d’un conseil ; les projets de R&D aboutissent à un produit commercialisé, permettant une augmentation moyenne de 20% du chiffre d’affaires

Les aides à l’innovation de Bpifrance Financement (ex Oséo Innovation) : ces aides à l’innovation se décomposent en 2 volets : des crédits budgétaires d’interventions de Bpifrance Financement de 173 M€ en LFI 2015 (hors Réseaux régionaux de développement technologique (RDT)) et 160 M€ en LFI 2015 au titre de la compensation par l’État des exonérations des charges sociales JEI.3 463 dossiers d’aide en 2014 (contre une moyenne 2009-2013 de 3 678) En ce qui concerne les aides individuelles à l’innovation, Bpifrance Financement a accordé en 2014- 92 M€ de subventions (dont 39 % issus de partenaires autres que l’État) ;- 144 M€ d’avances remboursables (dont 16 % issus de partenaires autres que l’État) ;- 207 M€ de prêts à taux zéro (dont 7 % issus de partenaires autres que l’État).Sur l’année 2014, les financements publics (subventions, avances remboursables, PTZI) ont concerné, par secteur économique, en montants, les technologies de l’information et de la communication (48 %), les écotechnologies (16 %), l’industrie (15 %) et la santé (10 %).

Jeunes Entreprises Innovantes : en 2013, environ 3 100 établissements ont bénéficié de l’exonération (113M€, et prévu en 2014, 139M€).

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Les projets de R&D des pôles de compétitivité : en LFI 2015, 157,8M€ en AE et 203,6M€ en CP ont été alloués au FCE et au FUI ; au PLF 2016, sont inscrits 125M€ en AE et 190M€ en CP

Le ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle, et du dialogue social apporte en crédit spécifique aux PME (390M€ d’engagement d’autorisation en 2016, et 1 852M€ au profit de l’ensemble des entreprises) :

Exécution 2014 LFI 2015 PLF 2016 Evol 2016/2015CP AE CP AE CP AE CP AE

Actions destinées spécifiquement aux PMEMutations économiques développement emploi

0 0 0 0 388,37 306,64

Amélioration qualité emploi et relations au travail

1,12 1,12 2,28 2,28 1,49 1,49 -34,6 -34,6

Sous-total 1,12 1,12 2,28 2,28 389,86 308,13Actions toutes entreprises

Mutations économiques développement emploi

1 583,02 1 547,93 1 645,97 1 656,48 1 478,13 1 488,37 -10,2 -10,0

Accès et retour à l’emploi 230,12 178,30 404,79 274,11 313,70 258,13 -22,5 -5,8Sous- total 1 813,1

41 726,2

32 050,7

61 930,5

91 791,8

31 746,5

0-8,1 -9 ,5

Total 1 814,26

1 727,35

2 053,04

1 932,87

2 293,31

2 167,47

+11,7 +12,1

La forte hausse pour les PME provient des aides versées aux employeurs d’emplois aidés (CIE et emplois d’avenir) dans le secteur marchand et de l’aide 1ére embauche (décret du 3juillet 2015).A rappeler aussi le programme NACRE inscrit dans ces crédits, mais non chiffré ici (Chaque parcours complet d’une durée d’au moins 36 mois est doté en moyenne de 1800€)

Noter encore : - Le Premier Ministre avec 22,93M€ (AE 2016) pour les PME, dont 20,03M€ pour la PAT et 2,90M€ pour les pôles de compétitivité.- le ministère des Affaires Sociales, Santé et Droits des Femmes dispose de 0,09M€ de crédit de paiement au profit des PME en 2015 (inconnu pour 2016) via deux types d’action, la promotion de la création d’entreprises par les femmes et le fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) avec 1863 aidées en 2014, soit 29M€ garantis ; l'activité du FGIF a cru de 8% en 2014.- le ministère de la Défense réserve, au profit spécifique des PME en 2015 un montant 1M€ (export et développement industriel) en AE, et 1,80M€ en 2016 contre 57M€ pour l’ensemble des entreprises.- Le ministère de la culture et de la communication contribue au soutien des entreprises, sans crédit spécifique pour les PME, par l’ensemble des politiques d’intervention qu’il met en œuvre dans les secteurs du patrimoine, de la création, du livre et des industries culturelles.Il en est de même du ministère de l’Education nationale, qui alloue un crédit (AE et CP en 2016) de 52,83M€ pour l’ensemble des entreprises dans le cadre de la recherche (Cifre, 1 511 demandes en 2014), mais aucun apport spécifique aux PME (non chiffré les actions sensibilisation à l’entrepreneuriat en direction des élèves et étudiants)

Les CCI et les CMALes CCI disposent de 234 espaces « entreprendre en France », de sites internet d’information et de documentation, et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État ; il délivre chaque année 250 titres et diplômes et mobilise 31 000 formateurs et un budget de plus d’un Md€ ; il permet de former 400 000

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stagiaires dans 188 centres consulaires de formation continue, 100 000 élèves dans 141 centres de formation d’apprentis (CFA), 65 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85 %.Les CCI disposent en 2013 d’un budget global de 3 818M€, financé à 52% par des ressources propres, à 36% par la taxe pour frais de chambre de commerce et à 13% par des contributions publiques (dont la taxe d’apprentissage); le résultat net de 2013 a été de 210 M€.

Les CMA (68 CMA, 26 CRMA, 76 CFA) en 2012 disposent en effectifs de 11 258 agents dont 8 010 titulaires et 3 248 non titulaires. Elles affichent un budget de 817,2 M€ en 2013, et un bénéfice de 3,8M€ ; 31% des ressources proviennent du produit de la taxe pour frais chambre de métiers.

Dans son rapport annuel sur l’état de la France le Conseil Economique, Social et Environnemental pointe du doigt le financement des TPE

« Améliorer la distribution du crédit pour les très petites entreprises », « rapport annuel sur l’Etat de la France », CESE, septembre

Un extrait du rapport relatif aux TPE : « Les TPE constituent un gisement important de création d’emplois. La médiation du crédit note un recul de leur demande de crédit (-16%). L’autocensure des dirigeants de ces entreprises les conduit souvent à ne pas solliciter de crédits, risquant d’être refusés par les banques. Un effort important doit être fait pour que la politique d’assouplissement quantitatif puisse irriguer, aussi, ces entreprises. »Les investissements des PME et TPE ont selon la Banque de France ont progressé de 1,1% en 2015, avec une prévision de 1,7% en 2016 ; 79% des PME et 78% des TPE ayant demandé un crédit d’investissement l’ont obtenu en 2014. La hausse de l’ensemble des crédits aux TPE a progressé de 2,1%, mais il s’agit davantage de crédit immobilier ; j’ajoute que les TPE sont moins favorisées que les PME (cf mes différentes notes d’analyse sur ce thème).

Les demandes de crédit des TPE sont toujours moins satisfaites que celles des PME, notamment en trésorerie« Accès des entreprises au crédit », Banque de France, 3éme trimestre, octobre Enquête trimestrielle auprès d’entreprises de l’industrie, des services et du bâtiment sur leur accès au financement bancaire; 4 000 PME et 400 ETI ont répondu, ainsi que 2 400 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

Globalement les encours ont progressé de 3% depuis septembre 2014, plaçant la France à l’avant-garde européenneLa demande des TPE est stable par rapport au trimestre précédent, tant pour les crédits de trésorerie (9% des TPE) que pour les crédits d’investissement (11%).L’accès au crédit de trésorerie diminue : 59% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 65% au deuxième trimestre, loin derrière les PME.L’obtention de crédits d’investissement recule légèrement mais reste très large (81% après 84%).Les crédits à l’immobilier sont ceux qui ont le plus progressé, du fait notamment de la multiplication des sociétés civiles familiales, et la mise aux normes de locaux professionnels.Les taux d’intérêt ont nettement diminué au regard de 2011.

En ce qui concerne les PME :

30

- La part des PME déclarant demander des lignes de crédit diminue légèrement (37%, après 40% au trimestre précédent). - 64 % des PME ont mobilisé des lignes de crédit contre 67% au T2. - La demande de crédits de trésorerie s’affaiblit : 7% des PME ont demandé un crédit contre 9% au deuxième trimestre. - 74% des PME obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités pour la trésorerie, contre 76% le trimestre précédent. - La demande de nouveaux crédits d’investissement recule légèrement mais reste supérieure aux trimestres antérieurs : 22% des PME ont exprimé une demande ce trimestre. - L’accès au crédit d’investissement reste très aisé. 92% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités (contre 94% au deuxième trimestre).- Les coûts de financement restent orientés à la baisse : 24% des PME déclarent avoir bénéficié d’une diminution de ceux-ci, tandis que 3% des PME indiquent des coûts en hausse.

Les dirigeants de PME plus optimistes ; ils expriment davantage de besoins de financement« Baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME, Vague 26 », Ifop pour KPMG et CGPME, SeptembreEchantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés, interrogées entre le 7 et le 15septembre

Le % de dirigeants inquiets est en baisse (43% en septembre, 49 en mars, 55 il y a un an, 60 en janvier 2014), y compris les tout à fait inquiets (7% en septembre contre 15 en janvier).51% ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires (légèrement en baisse), 45% une hausse des coûts fournisseurs, et 26% des problèmes de trésorerie toutefois en baisse (30-36% entre septembre 2013 et mai 2015).71% expriment des besoins de financement (en hausse, entre 64 et 67% depuis septembre 2013) entre : 48% en investissements (58% les 250-499 salariés) et en hausse (38 à 42% depuis janvier 2014), 36% en trésorerie (47% le bâtiment, 46% les inquiets).Noter que 3% disent avoir eu recours au crowdfunding et que 4% l’envisagent.

Business angesls : 22M€ investis dans 180 entreprises au 1er semestre 2015. 56% des Business Angels estiment que l’environnement économique et financier est favorable à l’investissement dans les startups« Le baromètre des business angels : 8ème enquête de conjoncture semestrielle » menée auprès des réseaux de Business Angels membres de France Angels en partenariat avec BFM Business, 2ème semestre 2015. L’enquête a été réalisée entre le 08 et le 16 septembre

« L’activité des réseaux de Business Angels est en pleine effervescence : recrutement de Business Angels, réception et analyse de dossiers en demande de financement, projets investis…La progression la plus marquée porte sur le nombre de projets financés par les réseaux, bien plus forte que prévue (les perspectives lors du semestre dernier faisaient état d’une hausse de 33%)…, après une année 2014 en légère baisse d’activité. »

Le 1er semestre manifeste une hausse notable du nombre de projets présentés, de projets nouveaux financés et moins de projets refinancés et une hausse marquante du nombre de business angels :

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1er semestre Nombre de projetsproposés

Nombre de business angels

Nombre de projets financés

Nombre de projets refinancés

Entreprise en cessation d’activité

En baisse 11 13 16 22 14Stable 37 42 41 56 69En hausse 53 48 43 22 17

Le second semestre est en situation encore plus favorable, avec des hausses de 38 à 56% :

1er semestre Nombre de projetsproposés

Nombre de business angels

Nombre de projets financés

Montants investis

En baisse 6 3 5 16Stable 39 51 49 46En hausse 56 46 46 38

Une majorité des Business Angels interrogés (56%) estiment que l’environnement économique et financier est effectivement favorable à l’investissement dans les startups, d’autant que les projets sont jugés de qualité :

Favorable Qualité des projets

Liquidités desinvestissements

Croissance éco FDe la France

Solidité marchés financiers

Stabilité des politiques Fiscales, réglementaires

Stabilité ecoémergentes

En % 87 34 15 14 12 11

Défavorable

Instabilité politiquesréglementaires

Croissance écoTrop faible

Liquidités desinvestissements

Fragiliyé marchés financiers

Manque de qualité des projets

Difficultés ecoémergentes

En % 92 59 35 19 17 7

Une explication développée de l’état des finances locales, par ailleurs acteurs importants dans le financement de l’appui aux TPE et aux créations d’entreprise« Les finances publiques locales : synthèse du rapport sur la situation financière et la gestion des collectivités territoriales et de leurs établissements publics », Cour des Comptes, octobreLa baisse des concours financiers de l’état : en 2014, pour la première fois, la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée aux collectivités territoriales (40,1 Md€) a été réduite de 1,5 Md€ (-3,3%) au titre de leur contribution au redressement des comptes publics ; cependant, l’ensemble des concours financiers de l’État (71,4 Md€) a baissé de seulement 0,59Md€ (-0,8%) à périmètre constant (hors réforme du financement de la taxe professionnelle). La fiscalité transférée aux collectivités territoriales a progressé de près de 3 Md€, essentiellement en faveur des départements et des régions.La faible évolution de la fiscalité locale : les ressources fiscales des collectivités locales ont progressé de 3,3% en 2014 (+3,8 Md€).

Les finances communales : La situation financière s’est dégradée en 2014, poursuivant la tendance des deux années précédentes, aggravée par la baisse de la DGF, d’un montant de 670 M€ à comparer avec celle de leur épargne brute, estimée à 930M€ ; ce bilan a été le plus négatif pour les communes de moins de 3 500 habitants et celles de 50 000 à 100 000 habitants. Les investissements ont marqué un recul de 3,6Md€ (-14%), lié en partie à l’effet de cycle électoral. Dans ces conditions, l’endettement (hormis celles de plus de 100 000 habitants) a globalement peu augmenté (+0,9%) mais leur capacité de désendettement a continué à se dégrader.

Les finances des groupements intercommunaux : 2014 a été marquée par une chute de 12% de leur épargne brute (-610M€), largement supérieure à la baisse de la DGF (-252M€), notamment provoquée par la progression des dépenses de fonctionnement (+3,5%), et les dépenses de

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personnel (+7,1%) ; cette dégradation de l’épargne brute a contribué au recul de 7,2% des dépenses d’investissement (- 680M€) et à l’accroissement de 2,6% de leur dette.

Les finances départementales : la dégradation vient largement de la hausse des dépenses sociales (+4%) et, dans une moindre mesure des dépenses de personnel (+1,9%). L’érosion de l’épargne brutes (-190M€) a été inférieure à celle de la DGF versée par l’État (- 476M€). Leurs dépenses d’investissement ont reculé de 3,7% (- 410M€). Noter la fragilité due à leur dépendance aux recettes issues du marché immobilier.

Les finances régionales : une tendance à la dégradation du fait d’un effet de ciseaux entre l’évolution de leurs charges (+1,5%) et de leurs produits de fonctionnement (-1,2%) ; la baisse de l’épargne brute des régions (- 540M€) a été nettement supérieure à celle de la DGF (- 184M€). Les régions ont quand même globalement accru leurs investissements (+3,4%) au prix d’une nouvelle mobilisation de leurs fonds de roulement et d’un endettement supplémentaire (+8,5%).

« Au total, l’analyse de l’exercice 2014 laisse entrevoir la difficulté de certaines collectivités, en proie aux situations financières les plus dégradées. La baisse de la DGF devrait être opérée selon une logique de péréquation plus affirmée en fonction d’indicateurs représentatifs des niveaux de richesses et de charges des collectivités. »

Accompagnement des créations, des TPE et PME

Les femmes et la création d’entreprise : leviers et freins« Les femmes et la création d’entreprise, édition 2015 », la caisse d’épargne/BVA, non datéMéthodologie : une qualitative à partir de 16 entretiens (3 ont initié une démarche de création, 5 sont en cours, 5 ont créé depuis moins de 18 mois et 3 ont abandonné).L’objectif est d’identifier les freins ou les leviers influant sur la création d’entreprise par les femmes, et les solutions à mettre en œuvre pour favoriser l’entrepreneuriat au féminin.Dommage : une étude qui ne nous apprend rien de nouveau pour ceux qui sont au fait de la création par les femmes et surtout ne répond pas à la proposition d’un programme d’action en direction des femmes, comme annoncé dans l’objectif initial.

Les 7 conclusions :• La création d’entreprise : un parcours délinéarisé.• Un besoin d’accompagnement des femmes tout au long du processus.• Un soutien de la famille déterminant.• La force et l’importance des « récompenses » et des interlocuteurs rencontrés.• La difficulté d’accès à l’information.• La faculté à gérer les efforts dans le temps

Leviers et difficultés : quelques extraits du travail

Etapes dans la création

Leviers Freins

Au départ La diversité des motivations : choix par « défaut », choix de l’entrepreneuriat, valorisation de soi, appuis et influence de proches

Crainte de perdre les avantages du salariat,Casser les habitudes et sortir du rangLes jeunes enfants

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La conception de l’idée

La continuité d’un métier ou d’une activitéL’association d’un proche à la créationLe bénéfice d’allocations financières (allocations chômage, indemnité de départ…)une croyance qui déclenche

Difficulté à trouver la personne référente oupouvant apporter son soutienun investissement financier qui devient concret

Le montage du projet

Présence d’un mentor, contact unique et reconnu comme qualifiéOrganismes d’appuiExpérience professionnelle préalablePrésence et soutien des prochesDes premiers retours positifs qui encouragent

Sources multiples d’informationRupture avec l’ancien métierRecherche d’un lieu pour exercerErreurs ou incompétence des interlocuteursSentiment de panique face à l’imprévu, ou découragementChangements d’attitude mal vécu par les proches

La création administrativeet financière

Les documents qui concrétisent la création, vécuscomme « récompenses » pour les efforts entamés

Statuts difficiles à choisirLent déblocage du prêt par la banqueAbsence d’explication quand le prêt est refusé

CNAM entrepreneur(s) propose un éventail d’interventions auprès des petites entreprises (dont l’artisanat) et des porteurs de projet de création/reprise ; il participe depuis 2014 à la recherche académique en direction de ces publics. « CNAM entrepreneur(s), activité 2014 », CNAM non daté

18 permanents, 447 enseignants et 615K€ de recettes dont 72% proviennent d’Ardan.Des actions en partenariat notamment avec Carrefour, l’APCMA (Compétences Entrepreneur-Métiers de l’Artisanat, CEMA), la Fédération française des services à la personne et de proximité et les régions Haute-Normandie, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre du programme Ardan (pour faire émerger « des projets dormants » dans les petites entreprises).

Reprenons quelques une des actions conduites : Ardan a connu des actions au profit de 10 000 entreprises (66% de 0 à 9 salariés, 32% de 10 à

49 salariés), dans 11 régions, générant pour 90% des emplois directs ; 51% des actions ont concerné des projets de développement commercial, 21% de la R&D, 15% la production et 13% la gestion.

En création d’entreprises, 1 632 porteurs de projet accompagnés (accompagnement de chômeurs notamment en Languedoc-Roussillon dans le cadre d’un partenariat avec Pôle Emploi, et CNAM incubateur).9 114 inscrits au Mooc Désir d’entreprendre (ce cours expose les contraintes et les freins au désir d’entreprendre que les personnes se créent parfois elles-mêmes pour ne pas le réaliser).

Les actions en direction de l’artisanatLes objectifs visent à attirer de nouveaux publics vers le secteur des métiers (jeunes ou adultes non issus de l’artisanat et actifs de l’artisanat souhaitant développer et qualifier leurs compétences)Le dispositif CEMA (Compétences Entrepreneur - Métiers de l’Artisanat) combine une formation au développement des compétences entrepreneuriales via le titre professionnel Entrepreneur de petite entreprise (RNCP, Niveau III) et une formation professionnelle à un métier (CAP, BP, etc.) ; 567 élèves inscrits depuis septembre 2008La licence professionnelle Management des organisations, Spécialité Management des petites entreprises et des entreprises artisanales, permet de se perfectionner dans la gestion d'une entreprise artisanale ; 192 élèves inscrits depuis septembre 2012.Les premières expérimentations ont été menées avec les Chambres de métiers et de l’artisanat de Saint-Brieuc – Côtes d’Armor, Haute-Garonne, Hérault, Meurthe-et-Moselle, Nord-Pas-de-Calais,

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Pyrénées Atlantiques, Val de Marne. Les parcours de formations sont aujourd’hui en phase de déploiement sur le territoire national.

Depuis 2010, Cnam entrepreneur(s) s’est engagé auprès du secteur des services à la personne, dans la structuration des fonctions d’encadrement intermédiaire, en créant le parcours Identification et Développement des Compétences Entrepreneuriales (IDCE).

Et depuis 2014, un programme de recherche sous la responsabilité du professeur Mohamed Bayad, des activités de recherche, par le biais de l’axe AREPE (Actionnabilité de la recherche en entrepreneuriat et petite entreprise), intégré aux laboratoires LIRSA et CRF ; ce programme s’articule autour des questions relatives aux relations entre les sciences de l’action, les sciences de l’éducation et les pratiques entrepreneuriales en contexte de nouveauté.

Les entreprises aidées par le dispositif Ardan en Paca ont plus d’emploi, de chiffre d’affaires et de valeur ajouré que celles non aidées ; elles étaient aussi au moment de l’aide déjà dans cette configuration.« Le dispositif Ardan, accélérateur d’emploi et de valeur ajoutée », Insee Analyses Paca N°21, juilletMéthodologie : l’échantillon des entreprises aidées est constitué des entreprises ayant bénéficié du dispositif Ardan en 2009 et 2010 ; les cas particuliers risquant de biaiser l’analyse ont été retirés (bilans comptables incomplets, siège social hors Paca, entreprises aidées plusieurs fois…) ; au final, cet échantillon se restreint à 92 entreprises aidées (sur les 238 accompagnées), pour lesquelles des données étaient disponibles pendant 5 années consécutives, avant et après l’obtention de l’aide. On s’intéresse ainsi à une période allant de deux ans avant l’attribution de l’aide, pour éviter les effets d’anticipation, jusqu’à deux ans après, pour explorer son impact à différents horizons temporels.Le groupe témoin est construit en sélectionnant des entreprises de Paca pour lesquelles les mêmes données sur 5 ans sont disponibles ; elles possèdent toutes les conditions d’éligibilité et présentent les mêmes grandes caractéristiques que les entreprises aidées.

La variation de l’emploi d’une entreprise aidée entre l’année n-2 (deux ans avant l’aide) et l’année n+2 (deux ans après l’aide) est supérieure de 29% en moyenne à ce qu’elle aurait été en l’absence d’aide, ce qui correspond à la création de 2,8 emplois salariés supplémentaires en moyenne, un écart qui se maintient deux ans après.La variation de la valeur ajoutée est supérieure de 22% à ce qu’elle aurait été en l’absence d’aide : à la différence de son effet sur l’emploi salarié, l’impact de l’aide sur la valeur ajoutée continue de croître entre la première et la deuxième année suivant son attribution.

Comparées aux entreprises régionales répondant aux mêmes critères d’éligibilité à l’aide (effectif inférieur à 50 salariés, 1 an d’ancienneté, hors administration publique...), elles ont en effet un profil spécifique (l’année de l’attribution de l‘aide) : - Elles sont de plus grande taille, que ce soit en termes d’effectifs (7 emplois salariés équivalent temps-plein en moyenne, contre 2,1 pour l’ensemble des éligibles non aidées), en termes de total de bilan (817K€ contre 312K€ en moyenne), de chiffre d’affaires (1 537K€ contre 425K€) ou de valeur ajoutée (363K€ contre 136K€). - Leur création est plus récente : 40% d’entre elles ont été créées après 2005 (contre 30%).- Elles exercent également plus souvent leur activité dans le secteur des services (59% contre 45), notamment celui de l’information et communication (18% contre 2%) et moins dans l’industrie, le BTP et le commerce (41% contre 55).

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- Les entreprises aidées ont de meilleures performances l’année d’attribution de l’aide : elles réalisent en moyenne 1,5M€ de chiffre d’affaires (contre 425K€) et 363K€ de valeur ajoutée (contre 136K€)

Ces spécificités ont joué en faveur des entreprises aidées pour l’attribution de l’aide. En effet, trois caractéristiques accroissent significativement la probabilité pour une entreprise d’être bénéficiaire du dispositif Ardan :- Plus l’entreprise est grande en termes d’effectif comme de bilan, plus grande sera sa chance d’être aidée. - Celles créées avant 1990 ont moins de chances de bénéficier de l’aide ; plus une entreprise est jeune (ici créée après 2005) et petite au départ, plus le taux de croissance de l’emploi est élevé, qu’elle ait reçu l’aide ou non.- La probabilité d’être aidé est également moindre pour les entreprises du commerce comparativement aux entreprises des services.

Evolution des marchés, évolution de la société

L’auto-portage intéresse surtout les diplômés urbains et jeunes, sans avoir globalement un impact important sur les pratiques de déplacement en automobile« Enquête nationale sur l’auto-partage entre particuliers », ADEME ENA.4, septembreNoter que c’est la 1ére étude sur le sujet Méthodologie : Une enquête en ligne menée de novembre 2014 à janvier 2015 et diffusée à des personnes inscrites auprès de 3 services d’auto-partage entre particuliers français, auprès de 1 020 répondants 717 qui louent les voitures appartenant à d’autres particuliers, 303 qui proposent leur propre voiture à la location. Les résultats sont comparés avec un échantillon de 2001 usagers de l’auto-partage en boucle (enquête ENA.1 de 2013) et un échantillon de 507 usagers du service Autolib’ (enquête ENA.3 de 2014).

Les auto-partageurs entre particuliers comptent une forte proportion d’hommes, mais une surreprésentation des personnes vivant en couple ; l’âge est peu élevé (38 ans en moyenne). Bien qu’ils soient globalement plus nombreux à occuper des postes de cadres et plus diplômés (31 à 74% de niveau bac+3 et au-delà, et 78 à 88% au-delà du bac) que le reste de la population française, ils comptent une plus large part de personnes sans emploi, n’ayant pas fait d’études supérieures, ou ayant un revenu modeste, que les usagers des autres formes d’auto-partage.

Alors que les usagers de l’auto-partage en boucle (location courte sans devoir récupérer les clés au propriétaire) habitent principalement l’urbain dense, l’auto-partage entre particuliers n’attire pas seulement des locataires vivant dans des grandes métropoles, et le cas échéant, ils ne vivent pas nécessairement dans la ville-centre.Les locataires de voitures sont généralement des personnes qui utilisent différents modes de transport, une majorité habitant dans des agglomérations urbaines où l’offre est diversifiée.

Toutefois, l’auto-partage entre particuliers n’est pas réservé aux personnes sans voiture : 49% des locataires en possèdent au moins une dans leur foyer.

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Les propriétaires de voitures ont tendance à être plus âgés et plus aisés que les locataires. Ils ont aussi tendance à résider dans des aires urbaines de taille inférieure à celles où résident les locataires.C’est un mode de transport polyvalent, l’auto-partage entre particuliers s’étalant fréquemment sur plusieurs jours, mais cantonné à un usage occasionnel (en moyenne 3 fois depuis leur inscription) ; pour 41% des locataires et 58% des propriétaires de voitures, l’argent n’est pas la principale raison de recourir à l’auto-partage entre particuliers ; pour les locataires, la flexibilité de l’usage (possibilité de s’arranger directement avec les propriétaires) et la proximité des véhicules par rapport au domicile entrent également en ligne de compte.

21% des locataires affirment qu’il leur a permis d’éviter l’achat d’une voiture personnelle et 34% des propriétaire de conserver une voiture au lieu de la vendre.Le nombre de kilomètres parcourus en voiture (personnelle, louée auprès d’un loueur traditionnelle et louée via l’auto-partage entre particuliers) n’évolue guère :* pour les locataires : sur une base moyenne 767 km par mois ; avant leur inscription ils parcouraient 96 km en location traditionnelle ; après leur inscription, pour un même nombre de km, ils parcourent 59 km en location traditionnelle et 137 en auto-partage ; en majorité, ils utilisent leur voiture personnelle (87% avant, 73% après leur inscription).* pour les propriétaires : sur une base moyenne de près de 1100 km, avant leur inscription, ils parcouraient moins de 100 km en location traditionnelle, après un peu moins en location traditionnelle compensée par l’auto-partage, mais très majoritairement en déplacement avec leur véhicule personnel (92 à 94%).Les uns et les autres utilisent moins la location traditionnelle (avant 36% plus d’une fois par an, après 25%)

Une dépense annuelle moyenne de 3 600€ par personne pour le budget alimentaire (20% du budget contre 35% en 1960)« Cinquante ans de consommation alimentaire: une croissance modérée, mais de profonds changements », Insee Première N°1568, octobre

En 2014, les ménages consacrent 232 Md€ à leur budget « alimentation », à domicile ou en dehors du domicile, soit 3 600€ en moyenne par habitant sur l’année, ou encore 20,4% de leur dépense de consommation ; il y a un demi-siècle, l’alimentation constituait le principal poste de dépense (34,6% en 1960) ; de 1960 à 2014, la consommation alimentaire progresse en volume (1,1% par an en moyenne), mais deux fois moins rapidement que l’ensemble de la dépense de consommation.En 2014, les trois quarts du budget alimentaire concernent l’alimentation à domicile, contre 86% en 1960.

Les ménages ont profondément modifié leur panier alimentaire depuis les années 1960 : la part des trois principaux postes (viande, fruits et légumes, pains et céréales) recule régulièrement ; la part de la viande, principal poste, atteint 20% (contre 26% en 1967)Les boissons alcoolisées et, dans une moindre mesure, les fruits et légumes occupent, en 2014, une part plus réduite, tout comme le « pain et céréales » (13% en 2014 contre 15% en 1960). À l’inverse, certaines dépenses progressent : les plats préparés, les produits sucrés (sucre, confiserie, chocolat, confitures…) et les boissons non alcoolisées.La part de la consommation en œufs, laitages, poisson, stagne depuis les années 1990.

Certains produits sont très sensibles aux variations de prix, d’autres produits (pâtes alimentaires, pain) beaucoup moins.

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La hausse du pouvoir d’achat fait varier le panier alimentaire (la consommation de pain ou de pâtes alimentaires) baisse au profit d’aliments plus couteux (jus de fruits, alcools dont champagnes). En revanche, pour d’autres aliments, la consommation s’avère assez indifférente (viande de bœuf ou de veau, fruits, légumes frais, pomme de terre brute non transformée). Les changements de modes de vie s’accompagnent d’une réduction du temps de préparation des repas à domicile (-25% entre 1986 et 2010) et profitent à des produits faciles d’emploi, tels que les pizzas ou les desserts lactés frais, les légumes coupés ou emballés.En cinquante ans, les ménages ont profondément modifié leur consommation de boissons alcoolisées à domicile, la consommation d’alcool devenant plus occasionnelle, avec des vins de meilleure qualité (leur part passe de 8% à 23% et celle des alcools forts de 16% à 35%).

En 2014, les ménages ont dépensé 59Md€ pour leur alimentation hors domicile (26% de leur budget alimentaire, contre 14% en 1960) ; manger à l’extérieur coûte de plus en plus cher (depuis 1960, les prix ont augmenté de 5,9% par an en moyenne, soit davantage que les prix de l’alimentation au domicile (+ 4%) ; cette dépense est sensible aux variations de prix, aux fluctuations de revenus, aux changements de modes de vie.

Les effets sur la consommation des ménages des recommandations sanitaires («Manger au moins 5 fruits et légumes par jour ») ne sont pas toujours visibles : si 93% des Français disent avoir eu connaissance du message, 3% déclaraient avoir changé d’alimentation volontairement sur cette période).

Le marché du travail, l’emploi

Les embauches en CDD de moins d’un mois ont augmenté de 61% entre 2000 et 2014, une spécificité de la France ; d’autre part, 760 000 personnes ont bénéficié du cumul activité réduite et allocation chômage sur de longues périodes, conduisant à un coût pour l’assurance chômage de 4,8Md€ « Améliorer l’assurance chômage pour limiter l’instabilité de l’emploi », les notes du conseil d’analyse économique, n° 24, septembre

Les embauches en CDD de moins d’un mois ont augmenté de 61% entre 2000 et 2014, alors que celles en CDI et en CDD de plus d’un mois a stagné ; plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer cette évolution : changements technologiques, tertiarisation de l’économie, coût du travail.Les années 1980 et 1990 ont connu une augmentation régulière des emplois à durée déterminée : la part des emplois salariés en CDD et intérim est passée de 5 à 12% en 20 ans, puis s’est stabilisée.La durée moyenne des périodes d’intérim est passée d’un peu plus d’un mois au début des années 1980 à un peu moins de deux semaines en 2011 ; parallèlement, la durée moyenne des CDD a également été divisée par 3 et s’élève maintenant à environ 5 semaines, du fait notamment d’une forte hausse des CDD d’un mois et moins. De ce fait, le nombre total de déclarations d’embauche a augmenté de 46% entre le 1er trimestre de 2000 et le dernier trimestre de 2014 ; les CDD d’un mois et moins ont augmenté de 146% sur la période, et l’intérim de 21%.

Ces contrats courts s’enchaînent en grande partie dans la même entreprise ; en 2011, plus de 70% des embauches en CDD sont des réembauches chez un ancien employeur, contre moins de 50% au début des années 1990. La réembauche d’un salarié sur le même poste d’une même entreprise est possible sans contrainte dans le cas des contrats d’usage ; celui-ci peut être reconduit sans limitation et ne comporte pas nécessairement de date de fin du contrat pour certains secteurs

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d’activité définis par décret (dont déménagement, hôtellerie, restauration, spectacles, audiovisuel, enseignement, centres de loisirs et de vacances, BTP pour les chantiers à l’étranger…) ; entre 2000 et2010, les CDD d’usage contribuent pour deux tiers à l’augmentation des CDD de moins d’un mois.Pour les autres CDD, l’entreprise doit respecter un délai de carence égal au tiers de la durée totale du contrat précédent si ce contrat est d’au moins 14 jours, et à la moitié si ce contrat est inférieur à 14 jours.

Aux États-Unis, sur les 20 dernières années, c’est le contraire ; les flux sur le marché du travail ont diminué, sous l’effet notamment d’une forte baisse du nombre d’emplois de courte durée, cette baisse s’expliquant pour moitié par une diminution des emplois de moins d’un trimestre ; l’accroissement des réembauches ne s’y pratique que peu. Par ailleurs, selon l’OCDE, en 2011, 35% des salariés en CDD en France avaient des contrats de moins de trois mois, contre 19% en Italie, 13% au Danemark et 4% en Allemagne.

La France se caractérise par ailleurs par un régime d’indemnisation du chômage qui permet de cumuler revenu d’activité et indemnité chômage au titre de l’activité réduite, dans certains cas en enchaînant indéfiniment des contrats courts et des périodes de chômage ; un allocataire ayant travaillé 7 jours dans le mois conserve le salaire perçu et l’assurance chômage réduit l’allocation mensuelle d’un montant égal à 70% du salaire brut mensuel ; ces allocations économisées, non versées à l’allocataire pour les périodes où il travaille, sont reportées à la fin de la période d’indemnisation. Les jours travaillés ouvrent également de nouveaux droits à indemnisation.en 2013, le nombre moyen de jours indemnisés s’élève à 19 jours (calendaires) par mois ; en 2011, les revenus des allocataires en situation de cumul sont constitués pour 45% des revenus d’activité et pour 55% des allocations ; selon une enquête de l’UNÉDIC menée au 2éme trimestre 2011, les allocataires en activité réduite depuis huit mois sont 46% à ne pas avoir l’intention d’occuper un autre emploi.

Le nombre d’allocataires exerçant une activité réduite a plus que doublé entre 1995 et 2013 , passant de 470 000 à 1,2 million en moyenne chaque mois, en 2013, 53% sont indemnisés, les autres ne touchant pas d’allocation un mois donné, parce que leur revenu d’activité a ponctuellement dépassé le seuil ; la part des allocataires indemnisés en activité réduite dans le total des allocataires indemnisés par l’assurance chômage est passée de 23% en 1995 à 38% en 2013.Environ 760 000 personnes qui alternent emploi et chômage indemnisé ont passé 5 ans en moyenne en activité réduite, travaillant en moyenne un jour sur deux, soit un cout moyen de 6 300€ an ou 4,8Md€ pour l’assurance chômage.Le CAE propose de modifier les règles d’indemnisation et de moduler les cotisations employeurs via un véritable système de bonus-malus.

40% des sortants des listes de demandeurs d’emploi en mars 2015 ont repris un emploi ; parmi ces derniers, 5,6% déclarent avoir créé/repris une entreprise (ils étaient 6,5% en décembre 2014)« Les sortants des listes de demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi, en mars 2015 », Dares Indicateurs N°073, octobre

Fin février 2015, en France métropolitaine, 5 262 500 demandeurs d’emploi étaient inscrits en catégories A, B, C. 3,2% d’entre eux sont sortis de ces catégories au cours du mois de mars 2015 pour reprendre un emploi, soit 40,3% des 472 00 demandeurs d’emploi sortis ; par ailleurs 13,2% sont entrés en formation.

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Le taux de sortie pour reprise d’emploi est de 3,3% pour les hommes et de 3,1% pour les femmes. Il est de 5,4% pour les moins de 25 ans, de 3,3% pour les 25-49 ans et 1,6% pour les 50 ans ou plus. Il est de 2% pour les chômeurs de plus d’un an contre 4,3% pour ceux inscrits depuis moins d’un an.

64% ont accédé à un emploi durable ; les CDI y représentent 33% des emplois, les CDD 37%, l’intérim 14%, la création/reprise d’entreprise 5,6% (6,5% en décembre 2014 et 6,2% en mars 2014) ; 73,4% des emplois occupés sont à temps plein. 84% des sortants sont encore en emploi 3 mois après leur sortie.

61% des salariés et 63% des chômeurs vivent à proximité de l’endroit où ils sont nés ; l’on reste sur son territoire avant tout pour des raisons personnelles, mais on le quitte souvent pour des raisons professionnelles ; la moitié des répondants ne sont pas prêts à déménager pour trouver un emploi« Emploi et territoires », CSA pour le Conseil d’orientation pour l’emploi, à l’occasion du colloque « Emploi et territoires », octobre1 015 salariés et 506 chômeurs interrogés du 3 au 12 juilletCatégorie d’agglomérationCommunes rurales : communes de moins de 2 000 habitantsPetites villes : communes situées dans l’aire urbaine d’une commune de 2 000 à 20 000 habitants (hors agglomération parisienne)Villes moyennes : communes situées dans l’aire urbaine d’une commune de 20 000 à 100 000 habitants (hors agglomération parisienne)Grandes villes : communes situées dans l’aire urbaine d’une commune de plus de 100 000 habitants (hors agglomération parisienne)Agglomération parisienne : commune située dans l’agglomération parisienneRégions INSEE : les nouvelles régions

61% des salariés et 63% des chômeurs vivent à proximité de l’endroit où ils sont nés ; seule l’agglomération parisienne échappe un peu à cette logique (seuls 53% des salariés franciliens y sont nés) ; pour ceux qui sont nés à proximité d’où ils habitent, le choix est avant tout personnel (famille, qualité de vie…) et concerne davantage les chômeurs (86 contre 77%), alors que les salariés vivent là où ils sont, bien plus souvent pour raisons professionnelles (54 contre 35%) :

Commune rurale Petite vile Ville moyenne Grande ville Agglo parisienne EnsembleSalariés 69 61 62 61 53 61Chômeurs 59 60 66 65 60 63

Les motifs personnels priment davantage chez les jeunes, les employés et ouvriers, tandis que les motifs professionnels sont plus souvent invoqués chez les cadres et les professions intermédiaires.Il semble que l’on reste sur son territoire avant tout pour des raisons personnelles, mais qu’on le quitte souvent pour des raisons professionnelles.Tous les territoires ne bénéficient pas des mêmes atouts aux yeux des actifs : d’un côté, des petites communes et une France du Sud et de l’Ouest où l’on vit plus souvent pour des raisons personnelles (que ce soit pour y rester ou venir s’y installer), et de l’autre des grandes villes et une agglomération parisienne où l’on réside plus souvent pour des raisons professionnelles.

Les régions où l’on reste le plus Les régions où l’on s’installe le plusRaisons personnelles Raisons professionnelles Raisons personnelles Raisons professionnelles

Salariés Midi-Languedoc 94%Paca 89%

Agglo parisienne 36% Aquitaine Poitou-Charentes 61%Communes rurales 59%Midi- Languedoc 54%Province 50%

Agglo parisienne 67%Communes cadres ++ 62%

Chômeurs Petites villes 94% Agglo parisienne 24% Communes rurales 78% Agglo parisienne 51%

40

Province 70% Communes cadres ++ 59%

« Ce qui fait un territoire » 3 attentes concernant le lieu de vie apparaissent nettement en tête : le dynamisme économique (53% chez les salariés, 52% chez les chômeurs), le cadre naturel (51% et 48%) et l’offre de logements et les prix de l’immobilier (45% et 50%) ; sont nettement moins souvent citées les transports, l’accès aux soins, les équipements scolaires et sportifs.Cette hiérarchie est d’autant plus intéressante qu’elle ne correspond pas exactement à ce que les sondés décrivent comme les caractéristiques du territoire où ils vivent ; si 83% des salariés et 77% des chômeurs sont satisfaits du cadre naturel de leur territoire, le constat est en effet beaucoup plus mitigé en ce qui concerne le dynamisme économique et l’offre de logements, une majorité de chômeurs estimant que la situation n’est pas satisfaisante dans ces domaines (respectivement 62% et 59%), tout comme une part importante de salariés (47% et 53%).

La question du logement est jugée préoccupante en Ile-de-France et en région PACA ; par contre, l’accès à un certain nombre de services est jugé satisfaisant, tout comme dans les grandes agglomérations : 79% de salariés satisfaits pour l’accès aux nouvelles technologies (89% dans les grandes agglomérations), 78% pour les équipements culturels et sportifs (83% dans les grandes villes), 76% pour les établissements scolaires et universitaires (87% dans les grandes villes), 73% pour l’accès aux soins (85% dans les grandes villes) ; la satisfaction est en revanche un peu moindre pour les réseaux de transport, même si elle reste majoritaire (61%), et encore plus importante dans les grandes villes (75%).En définitive, les salariés sont très majoritairement satisfaits du cadre naturel et de l’offre de services, mais plus partagés sur le dynamisme économique et le logement ; les chômeurs sont plus sévères sur le dynamisme économique et le logement dans leur territoire. Au final, les efforts dans les territoires sont surtout à concentrer sur le dynamisme économique et le logement.

Interrogés sur leur facilité à accéder à l’emploi dans leur territoire, les perceptions des salariés et des chômeurs divergent : 64% des premiers déclarent que cela a été pour eux une chose facile alors que seuls 31% des seconds considèrent que leurs perspectives de retrouver un emploi dans les trois mois sur leur territoire sont bonnes.Pour ce qui est des salariés, le sentiment de difficulté est plus important chez les catégories sociales les plus défavorisées, le niveau de diplôme étant le facteur le plus discriminant : 58% des salariés sans diplôme déclarent ainsi avoir rencontré des difficultés. C’est aussi le cas de 42% des ouvriers et employés et de 42% des habitants de communes rurales ; ces difficultés sont en revanche moindres chez les salariés les plus favorisés : 73% des CSP+ affirment avoir trouvé facilement un travail, tout comme 70% des personnes ayant un diplôme supérieur à bac+2.

Les clivages sont en revanche beaucoup moins nets chez les chômeurs. A l’exception des habitants de l’agglomération parisienne (49% de bonnes perspectives perçues), tous les chômeurs sont pessimistes sur les conditions de leur retour à l’emploi, et ceci qu’ils soient diplômés ou pas ; c’est le manque d’offres qui est la première explication, et plus particulièrement le manque d’offres «correspondant à mes qualifications» (55% des chômeurs, 41% chez les salariés). Le manque d’offres d’emploi « sur le territoire » est également souvent cité (41% chez les salariés, 43% chez les chômeurs), ainsi que le manque d’offres «correspondant à ses aspirations» à un degré un peu moindre (31% et 38%). Les chômeurs les plus diplômés et les CSP+ pointent principalement le manque d’offres en rapport avec leurs qualifications, tandis que les ouvriers ou les habitants de petites villes évoquent plutôt le manque d’offres « tout court ». Les difficultés de transport sont évoquées par 24% des chômeurs de moins de 30 ans.En définitive, 64% des salariés disent qu’il leur a été plutôt facile (dont 11% très facile) de trouver un emploi, alors que 69% des chômeurs estiment difficile la perspective de trouver un emploi sur

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leur territoire ; ce pessimisme est généralisé chez les chômeurs, quels que soient leur âge ou leur niveau de diplôme, sauf les chômeurs résidant dans l’agglomération parisienne (49% de bonnes perspectives perçues).

En ce qui concerne l’activité économique, les salariés estiment leur territoire plus avantagé que les chômeurs ne l’estiment, notamment dans l’un et l’autre cas les CSP+, les diplômés bac+2 et au-delà et pour les salariés les jeunes :

Par rapport au reste de la France Plutôt avantagé Comme le reste de la France Moins que la FranceSalariés 39 37 24Chômeurs 26 37 37

Les habitants des grandes agglomérations s’estiment nettement mieux lotis que ceux des plus petites villes. Le Nord-Picardie (37% pour les salariés et 41 pour les chômeurs) et le Grand Est (32% et 47%) sont les plus durement touché ; la moyenne France est à 18%. Pour les 5 prochaines années, 38% des salariés et 37% des chômeurs attendent une amélioration (plus les cadres, les diplômés, les habitants des grandes villes) ; 41% des salariés et 40% des chômeurs s’attendent à une dégradation (plus les employés et ouvriers, les moins diplômés, les plus âgés, les habitants de petites villes et communes rurales).

Salariés et chômeurs sont assez partagés sur la question de la mobilité : une majorité d’entre eux (56% et 55%) déclarent ainsi ne pas être prêts à déménager pour trouver un emploi. Cette propension est plus forte dans les communes où le chômage est élevé, alors que les CSP+ et les jeunes sont ainsi les plus enclins à déclarer être prêts à changer de territoire pour rechercher un emploi, tandis que les ouvriers et employés et les plus âgés déclarent qu’ils sont moins prêts à le faire. Les femmes sont plus réticentes à déménager (62% contre 47 pour les hommes), y compris quand elles sont au chômage.

Les freins déclarés à la mobilité sont principalement de deux ordres : personnels et financiers . Si le fait de ne pas s’éloigner de ses proches est la première raison citée par salariés et chômeurs (45% chez les deux), ces deux catégories se distinguent sur les autres raisons citées. Les chômeurs citent ainsi fréquemment le coût d’un déménagement (38%), tandis que les salariés citent plus souvent l’attachement à leur territoire (47%).A défaut de déménager, de nombreux chômeurs sont toutefois prêts à de plus grands sacrifices que les salariés pour trouver un emploi. Près de la moitié d’entre eux (46%) se disent ainsi prêts à changer de métier ou de secteur, suivre une formation (42%) ou accepter un emploi à temps partiel (43%) ; un chômeur sur trois (33%) se dit même prêt à « accepter un emploi moins bien rémunéré », et 21% accepteraient « des horaires plus contraignants ».

Les chômeurs les plus diplômés sont ceux qui accepteraient le plus volontiers de changer de métier, de baisser leur rémunération ou de suivre une formation, tandis que les anciens ouvriers accepteraient davantage de travailler avec des horaires plus contraignants ; près d’une femme au chômage sur deux se dit prête à accepter un temps partiel ; noter qu’1/3 des personnes à la recherche de leur 1er emploi et qu’une certaine partie des personnes serait prête à créer son entreprise.Le temps de déplacement domicile-travail semble en revanche ne pas devoir dépasser un certain seuil, puisque salariés et chômeurs estiment à 1 heure ce temps de trajet (aller-retour) maximum. Celui-ci est toutefois un peu plus élevé dans l’agglomération parisienne (72 minutes pour les salariés, 76 minutes pour les chômeurs).

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En 2012, en France métropolitaine, un salarié en équivalent temps plein coûte au total en moyenne 51 839€ par an à son employeur dans les entreprises de dix salariés ou plus (soit 34,3€ de l’heure effectivement travaillée dans le privé).« Le coût horaire de la main-d’œuvre en France », Insee Première N° 1567, septembreSource : enquête européenne sur le coût de la main-d’œuvre de 2012 réalisée tous les quatre ans dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Le champ couvre les établissements appartenant aux entreprises de dix salariés ou plus : l’enquête porte sur 27 000 établissements et 234 000 salariés.

Ce coût varie selon les activités : il dépasse 50€ dans la production-distribution d’électricité et dans les activités financières et d’assurance ; il est de 45€, dans l’information-communication et les activités scientifiques et techniques. Il est le plus faible dans l’hébergement-restauration, les services administratifs et de soutien et le commerce, où il varie de 22,5 à 29,3 ; dans les services non marchands (enseignement, santé et action sociale), il s’échelonne entre 29,3€ dans la santé et 39,1€ dans l’enseignement. Le montant annuel (EQTP) varie de 36 000 à 80 000€.

Il augmente avec la taille de l’entreprise : dans les entreprises du secteur privé employant de 10 à 49 salariés, il est de 28,2€, 32€ dans les entreprises de 50 à 249 salariés de 35,9€ dans celles de 250 à 500 salariés, de 36,8€ dans celles de 500 à 999 salariés et de 39,5€ dans les 1000 salariés ou plus.

Le coût horaire dépend avant tout des caractéristiques de la main-d’œuvre : Il varie selon l’implantation géographique de l’établissement (en Île-de-France le coût horaire est supérieur de 12% au même établissement implanté dans le Nord).

Le coût total comprend pour l’essentiel la rémunération brute des salariés du privé (66%), y compris l’épargne salariale (2,4%), et les cotisations sociales à la charge de l’employeur (30% variant de 27,6 à 32,1%, voire 43,9 pour l’enseignement), le reste provenant d’autres charges de l’employeur (formation professionnelle, de l’ordre de 1,8%, impôts et taxes sur les salaires, 1,8%...)Dans les services non marchands le poids des cotisations sociales est très élevé dans l’enseignement(43,9%) et dans une moindre mesure dans l’administration publique (32,4%) De 2008 à 2012, le coût horaire a crû de 9,4% en € courants dans l’industrie et les services marchands, soit un rythme annuel de 2,3% par an en € courants, alors que l’évolution générale des prix était de 1,7% en moyenne ; à titre de comparaison, sur la période 1996-2008, le coût horaire avait cru à un rythme annuel de 3,4% en € courants dans le secteur marchand, avec une inflation annuelle moyenne de 1,6%. Cette hausse du coût horaire entre 2008 et 2012 (+9,4% au total) provient essentiellement de celle des rémunérations brutes (+5,2 points) et des cotisations sociales (+4,5 points).

La revalorisation du Smic au 1er janvier 2015 a concerné 24% des TPE (36% des temps partiels et 19% des temps pleins) et 8% des PME ; les TPE totalisent 41% des salariés concernés et les PME (de 9 à 99 salariés) 34%« La revalorisation du Smic au 1er janvier 2015 : 1,7 million de salariés concernés dans les entreprises du secteur privé », Dares Analyses N°077, octobre

Au 1er janvier 2015, l’application des règles annuelles de revalorisation du Smic a porté le Smic horaire à 9,61 euros, soit une augmentation de 0,8% par rapport au montant du 1er janvier 2014. Près de 1,7 million de salariés (hors apprentis et intérimaires) des entreprises du secteur

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concurrentiel ont bénéficié de cette revalorisation, soit 11,1% des salariés de ces entreprises ; mais ils sont 24% des effectifs des entreprises de 1 à 9 salariés et 12% des 10 à 99 salariés.La part des bénéficiaires de la revalorisation du Smic reste plus élevée parmi les salariés à temps partiel (25,6% contre 7,8% des salariés à temps complet) :

Au 01 01 2015 1-9 salariésEn milliers

1 sal 2 sal

3-5 sal

6-9 sal

10 -99 sal

10-19 sal

20-49 sal

50-99 sal

100-499 sal

500 sal et +

Total

Effectifs concernés 700 120 120 270 190 570 180 240 150 210 210 1 690Répartition 41,4 7,1 7,1 16,0 11,2 33,7 10,7 14,2 8,9 12,4 12,4 100En % des effectifs 24,3 32,4 29,3 24,7 18,9 12,4 12,4 12,4 7,1 à 8 4,2 11,1% temps complet 19,4 27,1 23,4 19,8 15,5 9,4 8,1 8,5 5,4 à 5,8 2,6 7,8% temps partiel 35,8 40,3 39,9 36,1 30,1 25,8 32,3 29,8 18,8 à 19,9 12,8 25,6

La hausse de la proportion des bénéficiaires de la revalorisation du Smic entre le 1er janvier 2014 et le 1er janvier 2015 est le fait de la moitié des secteurs d’activité ; elle provient des entreprises de plus de 10 salariés, alors que la part des moins de 10 salariés demeure stable.

40% des salariés craignent d’être discriminés dans leur entreprise ; ce qui les perturbe le plus c’est le management défaillant« Baromètre de perception de l’égalité des chances en entreprise », Medef/Sofres, octobreMéthodologie : 1001 individus, issus d’un échantillon national représentatif de la population française salariée du privé et âgée de 16 ans et plus, interviewés réalisées en ligne entre le 22 juin et le 1er juillet Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, taille d’entreprise (à partir de 20 salariés), secteur d’activité (industrie / commerce / services) et région

69% restent confiants dans l’avenir de leur entreprise (72% les hommes, 65% les femmes), mais 40% craignent d’y être discriminés (38% les hommes, 43% les femmes), notamment du fait de l’âge (36%, mais 40% pour les hommes et 29% pour les femmes). 37% estiment appartenir à une « minorité » (âge, état de santé, parcours scolaire ou professionnel atypique, look, appartenance religieuse, couleur de peau, orientation sexuelle)Ce qui crispe en entreprise, c’est d’abord le look (75% pour ceux qui sont en contact avec la clientèle, et 41% pour les autres).Ce qui perturbe l’ambiance de travail, c’est le management défaillant (45%)Les salariés attendent en grande proximité, la santé et la sécurité, l’équilibre vie professionnelle/vie privée, l’égalité des chances, l’exemplarité des managers, le développement durable.

Sur une note de 10, 4,4 ont confiance en leur avenir dans leur entreprise contre 3,6 non confiants.

La formation, les jeunes

70% des jeunes sortis des études supérieures en 2010 ont trouvé rapidement un emploi, contre 55% pour ceux diplômés du secondaire et 24% pour les non diplômés« Faire des études supérieures, et après ? Enquête Génération 2010 – Interrogation 2013 » CEREQ, notes emploi formation N°52, septembre

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En 2010, 369 000 jeunes sont sortis de l’enseignement supérieur (hors IUFM). 40% de la génération 2010 est diplômée de l’enseignement supérieur, cette part est stable par rapport à la génération 2004. Les femmes y sont majoritaires (54%), mais on compte moins de 30% de femmes parmi les ingénieurs diplômés alors qu’elles sont près de 90% parmi les diplômés de bac+2/3 en santé ou social ; d’une manière générale, les femmes sont légèrement surreprésentées dans les diplômes dits généralistes (L3, master 1 et 2, doctorat) et à l’inverse, sous-représentées dans les filières professionnelles courtes (BTS, DUT et licence professionnelle).

Les jeunes de la génération 2010 sortent de l’enseignement supérieur à 23 ans en moyenne, soit l’âge « théorique » d’obtention d’un bac+5 (en faisant l’hypothèse d’une scolarité linéaire et sans retard) ; cet âge varie de 21 ans pour les sortants sans diplôme de L, BTS et DUT à 29 ans en moyenne pour les docteurs.

Le cursus dans l’enseignement supérieur au regard du type de bacLes bacheliers professionnels sont surreprésentés au sein des diplômés de BTS (un diplômé sur cinq) mais surtout parmi les sortants des autres diplômes de niveau bac+2 (plus d’un sur quatre) ; mais près de la moitié des bacheliers professionnels qui sont sortis de l’enseignement supérieur en 2010 n’y ont pas obtenu de diplôme, et seul un sur dix parvient à décrocher un diplôme de niveau bac+3 ou plus. Les bacheliers technologiques sont majoritaires parmi les diplômés de BTS en 2010 et alimentent les effectifs de diplômés de la filière professionnelle du supérieur court dans son ensemble (36% en DUT et 43% en licence professionnelle) mais également les effectifs de sortants sans diplôme au niveau bac+2 (34%). Après être entré dans l’enseignement supérieur, environ un bachelier technologique sur trois en sort diplômé d’un niveau bac+3 ou plus.Un bachelier scientifique qui sort de l’enseignement supérieur en 2010 a une « chance » sur deux d’y avoir obtenu un diplôme de niveau bac+5 ou plus, contre une chance sur trois pour un bachelier ES et un peu plus d’une chance sur quatre pour un bachelier L. À l’inverse, un bachelier L sur trois qui sort de l’enseignement supérieur en 2010 n’y a pas obtenu de diplôme, pour respectivement un quart des bacheliers ES et un septième des bacheliers scientifiques. Seuls 13% des jeunes qui accusaient un retard en 6ème sortent avec un diplôme de bac+5 ou plus (33% pour les autres) et 37% sortent sans diplôme (24% pour les autres).

Selon l’origine sociale Moins d’un jeune sur cinq sortant de l’enseignement supérieur a un ou des parents immigrés sans être né à l’étranger lui-même. 40% des sortants de l’enseignement supérieur ont un ou des parent(s) cadre(s) ; ce n’est le cas que de 13% des jeunes parmi les sortants du secondaire ; lorsque 26% des diplômés de BTS ont un ou des parent(s) cadre(s), cette proportion grimpe à 51% pour les diplômés de M2 universitaires, et culmine à 67% pour les docteurs.

Le frottement à la vie active et au monde du travail- Les stages à l’étranger sont le fait des diplômés de grandes écoles (plus de 70 %), suivis, loin derrière, des diplômés de M2 non universitaires d’écoles spécialisées (35%), des docteurs (27%), M2 de l’université (19%) et L3 universitaire, BTS ou DUT (14%) - Les stages en entreprise ou organisation : 70% ont effectué au moins un stage durant leurs études supérieures ; dans 90% des cas, le dernier stage effectué avant la sortie de formation initiale a revêtu un caractère obligatoire. Néanmoins, la part de stagiaires varie fortement suivant le niveau d’études

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et le type de diplôme obtenu : de 16% pour les sortants sans diplôme de licence universitaire à plus de 95% dans les diplômés de grandes écoles.Plus de la moitié des stages ont eu une durée de 3 mois et plus (16% pour les diplômés de BTS et de bac+2/3 en santé, contre 80% en licence professionnelle et master 2, et 90% dans les grandes écoles). Plus les jeunes sortent de l’enseignement supérieur avec un diplôme élevé et plus le nombre de stages effectués est grand. - L’apprentissage concerne en moyenne 12% mais 20% dans les écoles d’ingénieur, 23% des diplômés de BTS/DUT et 31% en licence professionnelle. Les bacheliers professionnels alimentent pour une large part (53%), et 80% dans les spécialités industrielles de niveau BTS/DUT.- L’expérience de travail salariée au cours de ses études : seuls 18% déclarent n’avoir jamais eu de job de vacances ou de « petit boulot », ni de contrat salarié en cours d’année universitaire ; 78% ont travaillé de façon ponctuelle, alors que 22% ont occupé un emploi de façon plus régulière (au moins 8 heures par semaine), notamment pour financer leurs études ; les diplômés de L3, master et doctorat sont particulièrement concernés (de 29% à 44%) ; moins de la moitié des emplois réguliers sont en lien avec le domaine d’études mais cette part tend à s’élever avec le niveau de sortie (de 25% pour les sortants sans diplôme à 56% pour les diplômés d’écoles de niveau bac+5).D’après les jeunes concernés, l’apport de cet emploi a trait en priorité à «une meilleure connaissance du milieu professionnel et du monde de l’entreprise» (78%), et/ou «à une meilleure capacité à s’organiser» (72%) ; pour près de la moitié cet emploi a eu une influence sur leur projet professionnel ; enfin, 60% des emplois réguliers ont été conservés à la sortie, et ce pour quasiment chaque niveau de diplôme. -77% des sortants de l’enseignement supérieur (hors docteurs) ont bénéficié d’au moins une des aides proposées pour les accompagner dans leur insertion professionnelle, l’année de la sortie du système éducatif. Il s’agit des aides pour trouver un stage (41%), pour connaître les débouchés professionnels (39%), pour réaliser son CV (37%), pour contacter les entreprises (32%), pour la construction du projet professionnel (29%). De 73 à 90% ont considéré ces aides utiles, notamment les aides pour identifier leurs compétences, construire leur projet professionnel et connaître les débouchés professionnels ; une partie de la transmission des informations concernant les perspectives d’emploi futures est assurée par les enseignants (85% des bénéficiaires), dans le cadre de TD ou ateliers dédiés (62%), dans des manifestations ad hoc (42%) et/ou par l’intermédiaire de ses services d’orientation et d’insertion (48%) ; en revanche, l’utilité de l’aide pour contacter les entreprises et la sensibilisation à l’entrepreneuriat est moins avérée.

Les 3 premières années après la sortie d’études-Pour 54%, un accès immédiat et durable à l’emploi : sur les 45 mois observés, ils ont passé en moyenne 33 mois en emploi, le temps d’accès au premier emploi étant inférieur à un mois ; la moitié ont connu une seule séquence d’emploi et 31% deux. 90% des diplômés de bac+2/3 en santé et 70% des jeunes ayant comme plus haut diplôme un M1 sciences, un doctorat de math/physique, sciences de l’ingénieur, informatique et électronique et santé se classent dans cette trajectoire ; à contrario, les jeunes sortis sans diplôme sont 40%, tout comme les sortants diplômés de L3 lettres, langues art ou les M2 en sciences de la terre, de l’univers, de l’espace et physique-Pour 16%, un accès à l’emploi moins immédiat : en janvier 2011, 37% sont au chômage ; cette proportion décroît progressivement jusqu’en juillet 2012 ; ils ont été en moyenne moins de 28 mois en emploi ; il a fallu 4 mois pour accéder au 1er emploi et un chômage de 5 mois.20% des diplômés de bac+2/3 du social, de licence professionnelle et de M2 universitaire ont suivi ce type de trajectoire, et 25% des diplômés des grandes écoles- 9% ont un accès progressif à l’emploi après un temps de chômage ou d’inactivité durant les 2 premières années de vie active ; les jeunes présents dans cette trajectoire ont mis 10 mois pour

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accéder à leur premier emploi et 4 mois d’inactivité ; 40% n’ont connu qu’une seule séquence d’emploi. - 7% sortie d’emploi vers chômage ou inactivité : des jeunes issus de tous les niveaux de formation mais plus de sans diplôme, ou de diplômés BTS industriels, tertiaires, en lettres, langues, art de niveau M2 et doctorat- 6% chômage ou inactivité durable : plus de sans diplôme (10 %), ou de L3 universitaire en lettres, langues, arts.- 8% reprises d’études ou de formations : 17% des diplômés de L3 universitaire notamment dans les spécialités droit, économie, gestion, AES et lettres, langues, arts

En résumé (un tableau beaucoup plus détaille figure dans le document):

Accès immédiat, durable à l’emploi

Accès rapide, durableà l’emploi

Accès progressif à l’emploiaprès chômage et inactivité

Sortie d’emploi vers chômage

Sortie versformation

Chômage et inactivité durable

Non diplômé 17 7 15 8 13 40Diplômé du secondaire 42 13 13 9 10 14Sortant du supérieur dont

54 16 9 7 8 6

BTS 52 18 10 9 6 6DUT 45 17 12 6 7 4Bac+2 et 3 sante, social 86 9 1 3 0 1Autres bac +3 (écoles art, DU...)

50 18 11 9 7 6

Licence pro 55 22 9 6 6 3Licence 3 université 47 12 9 8 17 7M1 52 14 11 5 12 6M2 54 20 9 8 4 5Ecole commerce bac+5 55 27 9 5 3 2Ecole d’ingénieur 64 27 5 3 1 1Doctorat 78 8 5 4 1 3

Les formations qui donnent l’accès le plus rapide à l’emploi (cumul des 2 premières catégories ci-dessus) :

Le positionnement dans le monde du travail est en 2013 le suivant :

En 2013 en % Taux de chômage CDI et fonctionnaire Temps partiel Cadres Prof intermédiaires Salaire net mensuel médian

Non diplômé 50 33 26 1 13 1 120Diplômé du secondaire 26 53 19 1 17 1 260Sortant du supérieur 13 66 11 33 40 1 600BTS 14 66 9 7 47 1 440DUT 17 68 10 18 49 1 500Bac+2 et 3 sante, social 2 73 10 1 97 1 710Autres bac +3 (écoles art, DU...)

13 63 9 31 40 1 500

Licence pro 10 73 5 16 61 1 600Licence 3 université 14 62 20 16 49 1 410M1 14 65 11 38 45 1 600M2 12 69 9 62 27 1 870Ecole commerce bac+5 9 89 2 66 26 2 240Ecole d’ingénieur 4 89 1 88 10 2 330Doctorat 6 49 10 96 3 2 430

36% sont des cadres, 40% des professions intermédiaires, 9% des employés ou ouvriers qualifiés et 15% des employés et ouvriers non qualifiés.

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Bac+2 et 3santé

Ecoleingénieur

M2 sciencesIngénieur, informatique

Ecoles commerce

M1 sciences

DoctoratLSHS DEUG

Doctoratsciences

M2Gestion

L3 pro

M2Mathschimie

95 91 84 82 80 80 80 80 77 77

Parmi les jeunes sortis sans diplôme des filières générales universitaires, le taux de chômage à 3 ans est largement plus faible pour les jeunes titulaires d’un baccalauréat général (majoritaire) plutôt que d’un baccalauréat technologique ou, surtout, d’un baccalauréat professionnel. Une fois en emploi, ces différences tendent à s’estomper voire à s’inverser ; Parmi les jeunes ayant échoué en BTS/DUT, ceux avec un baccalauréat professionnel arrivent relativement mieux à tirer leur épingle du jeu en matière d’insertion.

Focus sur quelques professions pour lesquelles le profil des débutants recrutés a changé :- La famille professionnelle des vendeurs connaît un accroissement de 32% de ses effectifs entre 2004 et 2010, alors que le nombre de jeunes en emploi s’est réduit de 10% dans l’ensemble ; 48% des jeunes travaillent comme vendeurs trois ans après leurs études.- Les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie : une famille professionnelle dont les effectifs de débutants ont doublé, recrutant toujours à des niveaux d’études très élevés ; la proportion de ces emplois dévolue aux sortants d’écoles d’ingénieurs se réduit passant de 54% des postes pour la génération 2004 à 43% pour la génération 2010.- Les métiers de la banque ou des assurances ont connu une diminution entre les deux cohortes de sortants (16 400 jeunes de la génération 2004 contre 11 500 pour la génération 2010, baisse de 33%) ; ce recul concerne tous les échelons, mais il est particulièrement marqué au niveau intermédiaire des techniciens.

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