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STRATEGIE NATIONALE POUR L’EQUITE ET L’EGALITE
DE GENRE AU SENEGAL
REVUE A MI-PARCOURS DE LA
MISE EN ŒUVRE DE LA SNEEG
2010 - 2013
RAPPORT DE SYNTHESE
REPUBLIQUE DU SENEGAL ----------
Ministère de la Femme, de la Famille et de
l’Enfance ---------
Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre
DEEG
DECEMBRE
2013
2
SOMMAIRE
PAGES
Sommaire 2
Sigles et acronymes 4 - 6
Liste des tableaux et graphiques 7
Remerciements 8 I. INTRODUCTION 9 -14
1.1. Contexte de l’Equité et de l’Egalité de genre au Sénégal 9 -11
1.2. Description synoptique de la SNEEG et du PMO 11 - 13
1.3. Contenu du rapport 14
II. PROFIL DE LA REVUE 14 - 20
2.1. Justification de la revue 14
2.2. Objectifs de la revue 15
2.3. Résultats attendus 15
2.4. Portée de la revue 15 -18
2.5. Démarche méthodologique 18 - 20
III. APPRECIATION DE L'INTEGRATION DU GENRE DANS LES
MINISTERES ET LES OSC
3.1. Niveau d’intégration dans les ministères techniques
3.2. Niveau d’intégration dans les OSC
20 - 28
20 -27
27-28
IV. APRECIATION DE LA CONTRIBUTION DES PARTIES
PRENANTES AUX RESULTATS DE LA SNEEG
28 - 50
4.1. Contribution à l’effet 1 28 - 33
4.2. Contribution à l’effet 2 33 - 37
4.3. Contribution à l’effet 3 37- 42
4.4. Contribution à l’effet 4 43 - 47
4.5. Contribution à l’effet 5 48 - 50
V. APRECIATION DU NIVEAU DE FINANCEMENT DE LA SNEEG A MI-
PARCOURS PAR LES PARTIES PRENANTES 50-58
5.1. Ressources mobilisées en faveur du genre au niveau des ministères 51
5.2. Ressources mobilisées en faveur du genre au niveau des OSC 51-54
5.3. Ressources allouées par les PTF en faveur du genre 55 - 58
VI. CONTRAINTES DES PARTIES PRENANTES A LA REALISATION
DES OBJECTIFS D'EQUITE ET D'EGALITE DE GENRE
59
6.1. Socioculturelles 59
6.2. Stratégiques 59
6.3. Opérationnelles 59
VII. Leçons APPRISES ET BONNES PRATIQUES DU PROCESUS DE
REVUE
60
VIII. RECOMMANDATIONS 60 - 61
IX. ELEMENTS DE PROSPECTIVE 62
X. CONCLUSION 62-63
XI. ANNEXES 64
A1 : Cadre logique de la SNEEG 65 - 69
A2 : Liste des ministères 70
3
A3 : Liste des organisations de la société civile 71
A4 : Liste des partenaires techniques et financiers 72
A5 : Liste des membres du comité de rédaction du rapport des OSC 73
A6 : Canevas de collecte d’informations des ministères 74- 76
A7 : Canevas de collecte d’informations des OSC 77- 80
A8 : Canevas de collecte d’informations des PTF 81
A9 : Canevas de collecte d’informations du Parlement 82 - 83
A10 : Liste des participant(e)s à l’atelier de validation de la revue 84 - 86
4
SIGLES ET ACRONYMES
ACDI Agence Canadienne de Développement International
ADEPME Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises
AFAO Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest
AFARD Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement
AGR Activités Génératrices de Revenus
AJS Associations des Juristes Sénégalaises
AMLD Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement
ANAFA Association Nationale d’Alphabétisation et de Formation des adultes
ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
APROFES Association pour la Promotion des Femmes Sénégalaises
ARMD Appui à la Région Médicale de Diourbel
ASASSFA Association Sénégalaise d’Aide et de Soutien aux Séropositives et à leur Famille
ASSRMKF Appui aux Systèmes de Santé des Régions Médicales de Kaolack et Fatick
BAD Banque Africaine de Développement
BCI Budget Consolidé d’Investissement
BID Banque Islamique de Développement
BIT Bureau International du Travail
CAEDHU Centre Africain pour l’Education des Droits Humains
CAEL Cellule d’Appui aux Elus Locaux
CCF Comité Consultatif de la Femme
CDSMT Cadre des Dépenses Sectorielles à Moyen Terme
CECI Centre canadien d’étude et de coopération internationale
CLVF Comité de Lutte contre les Violences faites aux Femmes
CMS Crédit Mutuel du Sénégal
CNCAS Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal
CNCR Conseil National de Concertation des Ruraux
CNTS Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal
COGEPAS Projet de cogestion des pêcheries artisanales au Sénégal
CONGAD Consortium des organisations non gouvernementales d’Appui au Développement
COSAPERE Collectif Sénégalais des Africaines pour la Promotion de l'Education Relative à l’Environnement
COSEF Conseil Sénégalais des Femmes
COSEPRAT Comité Sénégalais contre les Pratiques Traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants
CPN Consultation Prénatale
CSA Confédération des Syndicats Autonomes
DCEF Direction de la Coopération Economique et Financière
DEEG Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre
DF Direction de la Famille
DGAS Direction Générale de l'Action Sociale
DIRCEL Direction de l’Etude et du Contrôle de la Législation
DMF Direction de la Micro Finance
DOFEF Direction des Organisation Féminines et de l’Entreprenariat Féminin
DPEE Direction de la Prévision et des Etudes Economiques
DPES Document de Politique Economique et Sociale
DPRE Direction de la Planification et de la Réforme de l'Education
DRH Direction des Ressources Humaines
EDS-MICS Enquête Démographique et de Santé à Indicateurs Multiples
EPE Projet de promotion de l’Education pour l’Emploi FAFS Fédération des Associations Féminines du Sénégal
FAO Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation
FAWE Forum des Educatrices Africaines
FECSDA Femmes, Education, Culture, Santé et Développement en Afrique
FEMNET Réseau de Développement et de Communication pour les Femmes Africaines
FNGPF Fédération Nationale des Groupements de Promotion Féminine
FSAPH Fédération Sénégalaise des Associations de Personnes Handicapées
FPT Formation Professionnelle et Technique
GELD Gender Equitable Local Development
GIZ Coopération Technique Allemande
GPF Groupement de Promotion Féminine
IA Inspection d’Académie
5
IDEN Inspection Départementale de l’Enseignement Elémentaire
ITA Institut de Technologie Alimentaire
LPS Lettre de Politique Sectorielle
MAE Ministère des Affaires Etrangères
MAER Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural
MATCL Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales
MCA Millenium Challenge Account
MEF Ministère de l’Economie et des Finances
MERS Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
MFFE Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance
MILDA Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action
MSAS Ministère de la Sante et de l'Action Sociale
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONU Organisation des Nations Unies
ONU Femmes Entité des Nations Unies pour la Femme
ORGENS Observatoire des Relations de Genre dans l’Education Nationale au Sénégal
OSC Organisations de la Société Civile
PADAER Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural
PADDFF Projet d’Appui à la Promotion des Droits des Femmes et des Filles
PADEC Projet au développement Economique de la Casamance
PADERBA Programme de Développement Rural du Bassin Arachidier
PADERCA Programme de Développement Rural de la Casamance
PAEF Projet d’Appui l’Education des Filles
PAFA Programme d’Appui au Filières Agricoles
PAJEF Projet d’Alphabétisation des Jeunes Filles et Femmes
PALAM Projet d’Alphabétisation et d’Apprentissage aux Métiers pour la Lutte contre la Pauvreté
PAMAS Projet d’Appui à la Micro Assurance Santé
PAP Programmation d’Action Prioritaire
PAPA Programme d’Appui à la Promotion des Aînés
PAPAL Programme d’Autonomisation des Personnes Affectées par la Lèpre
PARTAGE Projet d’Appui à la Gestion de la Pêche Artisanale Transfrontalière
PASA Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire
PDESOC Projet de Développement de l’Elevage au Sénégal Oriental et en Casamance
PF Planification Familiale
PGIRE Projet de Gestion Intégré des Ressources en Eau et pour le Développement des Usages Multiples
PLP Programme de Lutte contre la Pauvreté
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMO Plan de Mise en Œuvre
PMO/SNEEG Plan de Mise en Œuvre de la SNEEG
PNDL Programme National de Développement Local
PNDS Plan National de Développement Sanitaire
PNEL Programme National d’Elimination de la Lèpre
PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNRBC Programme National de Réadaptation à Base Communautaire des personnes handicapées
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PRAO Programme de Réforme des Pêcheries en Afrique de l’Ouest
PRAOSEN Programme de Réforme des Pêcheries en Afrique de l’Ouest/Sénégal
PRODAM Programme de Développement Agricole de Matam
PRODDEL Programme d’Appui à la Décentralisation et au Développement Local
PROGEBE Projet de Gestion Durable du Bétail Ruminant Endémique
PROMER Projet de Promotion de l’Entreprenariat Rural
PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant
PVVIH Personne Vivant avec le VIH
RADDHO Réseau Africain pour la Défense des Droits de l’Homme
REDA Réseau
RENAJELFS Réseau National des jeunes filles et Femmes leaders du Sénégal
RSJ Réseau Siggil Jigéen
S.I.G.E.L Système d’Information et de Gestion de l’Elevage
SCOFI Scolarisation des Filles
SFD Systèmes Financiers Décentralisés
SIDA Syndrome de l’Immunodéficience Acquise
SNDES Stratégie Nationale de Développement Economique et Sociale
SNEEG Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de genre
6
SRP Stratégie de Réduction de la Pauvreté
TIC Technologie de l’Information et de la Communication
UDEN Union Démocratique des Enseignants
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
UNIFEM Fonds des Nations Unies pour la Femme
UNSAS Union Nationale des Syndicats Autonomes de la Santé
USAID Agence Internationale d'Aide au Développement des Etats-Unis
USAID/EDB USAID/Education de Base
USAID/EPQ USAID/ Education Priorité Qualité
VIH/SIDA Virus de l'Immuno Déficience Humaine/ Syndrome Immuno Déficience Acquise
WILDAF Woman In Law and Development in Africa (Femmes Droits et Développement en Afrique)
7
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Centres d’intérêts des OSC
Tableau 2 Production de données désagrégées par sexe : situation des ministères.
Tableau 3 Situation des ministères en rapport à la prise en compte du genre
dans les missions et/ou objectifs des ministères.
Tableau 4 Prise en compte du genre dans les interventions des ministères.
Tableau 5
Existence de mécanismes institutionnels genre dans les ministères.
Tableau 6 Situation des ministères en rapport avec l’existence d’un système d’information et
l’intégration du genre.
Tableau 7 Activités des OSC selon les effets
Tableau 8 Prise en compte du genre dans les BCI des ministères sectoriels.
Tableau 9 Montants mobilisés par OSC et par effet
Tableau 10 Répartition des financements de la coopération bilatérale.
Tableau 11 Répartition des fonds mobilisés par les Agences du SNU.
Tableau 12 Répartition des financements par catégorie de PTF et par effet
Tableau 13 Contribution comparative des financements du mécanisme national, des bilatéraux et
du SNU.
LISTE DES DIAGRAMMES Diagramme a1 Intégration du genre dans les ministères
Diagramme a2 Activités des OSC selon les effets
Diagramme a3 Financements mobilisés par les OSC
Diagramme a4 Financements mobilisés par les OSC par effet
Diagramme a5 Part des financements de la SNEEG par les Agences du SNU.
Diagramme a6 Répartition des financements de la coopération bilatérale
Diagramme a7 Répartition des financements des PTF par catégorie et par effet
Diagramme a8 Représentation comparative des contributions du mécanisme national, des
bilatéraux et du SNU.
8
REMERCIEMENTS
Le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance remercie
tous les acteurs, parties prenantes à la promotion du genre au
Sénégal, pour leur disponibilité et engagement à participer au
processus de la revue à mi-parcours de la SNEEG.
Ces remerciements s’adressent plus particulièrement aux ministères
sectoriels, aux organisations de la société civile et aux partenaires
techniques et financiers qui ont pris une part active au processus de
revue et n’ont ménagé aucun effort pour produire des contributions
pertinentes à l’élaboration du rapport de la revue.
Une mention spéciale est adressée au comité de rédaction, mis en
place par les organisations de la société civile et coordonné par
Mme Odile Ndoumbé Faye de l’AFARD pour collecter, analyser et
produire leur rapport de contribution.
Nos remercions également Mme Astou Diop-Diagne qui,
spontanément et à titre gracieux, a appuyé la Direction de l’Equité
et de l’Egalité de Genre dans la rédaction du rapport de synthèse de
la revue.
Qu’ils trouvent tous, ici, l’expression de notre profonde gratitude
pour ce partenariat de qualité au bénéfice de l’effectivité de l’équité
et de l’égalité de genre au Sénégal.
9
I. INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE DE L’EQUITE ET DE L’EGALITE DE GENRE AU
SENEGAL
Durant ces 25 dernières années, des efforts ont été déployés par les gouvernements pour
réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, mais des disparités persistent dans de
nombreux domaines, comme en atteste le rapport de la Banque mondiale sur « Le
développement dans le monde en 2012 : Egalité des genres et Développement ».
Au Sénégal, des progrès sont notés relativement à la réduction des écarts entre les garçons et
les filles dans l’enseignement primaire, à l’augmentation de l’espérance de vie féminine, à
l’entrée de plus en plus importante des femmes dans la vie active, à l’amélioration du statut
juridique des femmes (loi sur les violences, loi sur la fiscalité de la femme salariée, loi sur la
parité, loi sur la nationalité), au renforcement des capacités managériales des leaders
féminins, à la formation en négociation et en leadership des associations féminines et à la
formation/sensibilisation en genre des personnes dont les décisions ont un impact sur le
statut de la femme.
Malgré ces avancées incontestables, des disparités encore persistantes confortent la situation
inégale des hommes et des femmes dans les domaines, social, économique et politique
attestant du profil genre actuel du Sénégal, qui se décrit comme suit : Une inégalité de statut dans la famille et dans la société due à des facteurs socioculturels
qui ont la caractéristique de peser lourdement sur la situation et la position de la femme,
de restreindre ses chances d’éducation, de limiter ses capacités à prendre des décisions et
à participer à la vie de la communauté avec les mêmes chances que les hommes.
Un inégal niveau d’accès et d’accessibilité aux services sociaux de base qui se
caractérise globalement par des taux de scolarisation des filles plus faibles que ceux des
garçons aux niveaux du secondaire et du supérieur, des taux d’analphabétisme des
femmes âgées de 15 ans et plus élevés que ceux des hommes, des taux de mortalité
maternelle et de fécondité toujours élevés, une précarité nutritionnelle des femmes en
âge de procréer, des pratiques néfastes à la santé des femmes et des filles et une grande
vulnérabilité des femmes et des adolescent(e)s aux IST/SIDA. Ces disparités sont
fortement corrélées aux conditions de vie des ménages et aux normes sociales et
culturelles qui ont comme conséquences d’affecter les capacités des femmes, de
compromettre leur productivité et de limiter leur accès aux opportunités de
développement.
Un faible pouvoir économique des femmes qui accentue la féminisation croissante de la
pauvreté malgré une forte contribution des femmes à l’économie de ménage et à
l’économie de marché. L’inégale répartition des rôles et des responsabilités dans la
division du travail, le privilège de masculinité accordé à l’homme notamment dans
l’accès, la gestion et le contrôle des ressources sont les contraintes réelles auxquelles les
femmes sont confrontées quel que soit leur milieu d’appartenance. 83% des femmes
actives sont dans le secteur informel et travaillent dans les sous-secteurs ménage et auto-
emploi (source, PNUD 2011).
10
Une jouissance inégale des droits qui limite les capacités d’action et de décision des
femmes au sein de la famille et de la société malgré l’égalité de droit garantie par la
Constitution du Sénégal. Cet état de fait est lié à plusieurs éléments dont : (i) la
coexistence des droits moderne et coutumier, qui consacre la hiérarchisation des sexes et
les stéréotypes de genre (rôles sociaux attribués à chaque sexe, (ii) l’harmonisation
encore partielle de la législation nationale avec les textes internationaux, (iii) la non
application des lois favorables à l’égalité de droit entre les hommes et les femmes et (iv)
la faible connaissance par les femmes elles-mêmes de leurs droits.
Une inégale représentation et participation des femmes aux instances de décision, malgré
les acquis enregistrés dans ce domaine. Les causes évoquées sont de plusieurs ordres et
réfèrent à leur faible capacité financière, aux stéréotypes et autres préjugés
socioculturels, aux contraintes sociales, familiales et économiques qui surchargent leur
emploi du temps et ne leur permettent pas d’exercer des responsabilités communautaires.
Une faible intégration dans les processus de planification, budgétisation, suivi et
évaluation liée en grande partie à l’insuffisante capacité des acteurs à prendre en compte
le genre, à l’insuffisance des données sexospécifiques et désagrégées et à la faiblesse des
mécanismes de coordination et de suivi-évaluation. Tous ces déficits influent sur le
niveau de financement des besoins en faveur de l’équité et de l’égalité de genre et sur
l’impact des interventions de développement sur les groupes cibles que sont les femmes
et les hommes.
La levée de ces contraintes est une condition à l’élimination des inégalités entre les hommes
et les femmes, reconnue comme déterminante dans la lutte contre la pauvreté et
l’instauration d’un développement durable.
Fort de cette conviction, le Gouvernement s’est doté en 2006 d’une Stratégie Nationale pour
l’Equité et l’Egalité de Genre (SNEEG), adoptée en Conseil des Ministres comme son
instrument d’intervention pour la promotion du genre au Sénégal. L’option de formulation
de la SNEEG répond à la volonté du Gouvernement, d’adopter une démarche soucieuse
d’égalité et d’institutionnaliser le genre en vue de rendre effective sa prise en compte dans
les priorités de développement du pays pour éradiquer définitivement les inégalités qui
entravent la réalisation des objectifs de croissance et de développement durable au Sénégal.
Pour consolider sa volonté de créer un environnement institutionnel capable de conduire la
promotion du genre au Sénégal, le Gouvernement a créé, en 2008, un mécanisme
opérationnel spécifique, la Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre (DEEG), à qui il
revient de piloter la mise en œuvre de la SNEEG. Ce dispositif est complété par
l’élaboration du Plan de mise en œuvre de la SNEEG (PMO/SNEEG) en 2009 et par la mise
en place de cellules sectorielles genre pour impulser les efforts d’intégration du genre dans
les politiques, programmes et projets dans tous les ministères sectoriels.
A côté du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en charge du genre, se
trouve la société civile, constituée par un vaste réseau d’ONG, associations et organisations
communautaires, qui interviennent au niveau national et au niveau local, dans les domaines
de la promotion de la femme et de l’égalité des sexes. La majorité de ces organisations se
sont regroupées pour former des fédérations et des réseaux.
11
Le rôle de la société civile devient de plus en plus important dans la promotion du genre.
Son implication est source de dialogue, de plaidoyer et de contrepoids dans la conception et
la mise en œuvre des politiques de développement. Elle constitue, de ce fait, un puissant
levier pour impulser et organiser la participation des populations. Les femmes leaders de la
société civile ont beaucoup contribué à l’émergence de ces coalitions ou réseaux où elles
s’impliquent dans les instances de décision et se distinguent à travers leurs multiples actions
de lutte pour l’appropriation des stratégies de développement par les populations à la base et
leur participation dans la mise en œuvre des programmes de développement.
A citer aussi, les partenaires techniques et financiers, acteurs clés de la promotion de l’équité
et de l’égalité de genre qui sont des institutions de la coopération internationale. Ils assurent
à côté de l’Etat le financement des projets et programmes de développement y compris les
interventions élaborées dans le cadre de l’exécution de la SNEEG.
Tous ces efforts sont certes importants, mais ils ne sont pas à la hauteur des besoins dans le
domaine du genre et n’occupent pas encore une place suffisamment centrale dans les
programmes de développement. Il y a lieu aujourd’hui de s’attaquer résolument aux
disparités entre les hommes et les femmes pour que les programmes et projets aient un
impact réel sur le niveau de développement et la qualité de vie des populations. Citons à ce
titre, la FAO dont des études récentes ont révélé que « donner aux agricultrices et aux
agriculteurs le même accès aux ressources productives pourrait entraîner un accroissement
de la production agricole de l’ordre de 2,5 à 4% dans les pays en développement’’.
De telles mesures sont désormais à inscrire dans les objectifs de développement de tous les
secteurs. L’exécution de la SNEEG à travers son Plan de mise en œuvre devrait y aider. La
présente revue va nous renseigner sur les progrès obtenus à date et nous édifier sur les
contraintes à lever pour accélérer le pas vers la réalisation de la vision du Gouvernement qui
est de "promouvoir l’équité et l’égalité de genre pour un Sénégal émergent, sans
discrimination, où, les hommes et les femmes, auront les mêmes chances de participer à son
développement et de jouir des bénéfices de sa croissance".
1.2. DESCRIPTION SYNOPTIQUE DE LA SNEEG ET DU PMO
La SNEEG est un cadre d’orientation stratégique élaboré pour mettre en perspective les
enjeux prioritaires considérés pour répondre à la vision du Sénégal en matière de genre.
La concrétisation de cette vision passe par la réalisation des enjeux qui fondent l’essence
même de la SNEEG. Ces enjeux sont ainsi énoncés :
la valorisation de la position sociale de la femme et le renforcement de ses
potentialités ;
la promotion économique des femmes en milieux rural et urbain ;
la promotion de l’exercice équitable des droits et devoirs des femmes et des hommes
et le renforcement de l’accès et de la position des femmes au niveau des sphères de
décision ;
l’amélioration de l’impact des interventions en faveur de l’égalité et de l’équité de
genre.
12
Pour y parvenir la SNEEG vise deux objectifs, à savoir :
l’instauration d’un environnement institutionnel, socioculturel, juridique et
économique favorable à la réalisation de l’égalité de genre au Sénégal ;
l’intégration effective du genre dans les interventions de développement dans tous
les secteurs d’activités et dans leurs budgets de fonctionnement et d’investissement
respectifs.
La mise en œuvre de la SNEEG est soutenue par un Plan de mise en œuvre (PMO), élaboré
afin d’expliciter les résultats attendus de la SNEEG et les modalités opérationnelles par
lesquelles ils seront obtenus.
Pour rappel, les résultats attendus de la SNEEG sont explicités à travers son cadre logique
en termes d’impact (LT), d’effets (MT) et d’extrants (CT) qui s’énoncent comme suit :
L’impact réfère à l’instauration au Sénégal d’un environnement favorable à l’équité et
l’égalité de genre et à la prise en compte des changements souhaités pour l’effectivité de
l’égalité de genre dans les cadres institutionnels, les politiques et les programmes de
développement aux niveaux national et local. L’impact sera atteint grâce à la réalisation de
l’ensemble des effets de la SNEEG.
Les effets attendus de la SNEEG, au nombre de cinq, sont ainsi formulés :
- Effet 1 : " Les comportements, attitudes et pratiques des citoyens et citoyennes sont
favorables à l’équité et l’égalité de genre et à la sauvegarde de l’intégrité physique et
morale des femmes."
- Effet 2 : " Les dispositions législatives et réglementaires sont favorables à l’équité et
l’égalité de genre et les femmes et les hommes accèdent égalitairement aux sphères
de décision."
- Effet 3 : "Les femmes et les hommes bénéficient équitablement des conditions et des
opportunités économiques favorables à la réalisation de leur autonomie."
- Effet 4 : L’institutionnalisation du genre est partie intégrante du schéma
organisationnel et opérationnel des institutions de promotion du développement."
- Effet 5 : "L’exécution du schéma institutionnel de la SNEEG a été basée sur des
règles d’efficacité et d’efficience."
L’atteinte des effets résulte du processus d’exécution des activités développées au niveau de
chaque effet. Les réalisations des activités correspondent aux résultats d’extrant.
Les extrants attendus en termes d’équité et d’égalité de genre se résument comme suit :
Au niveau de l’effet 1 :
- Extrant 1.1 : Les citoyens et citoyennes ont une perception positive de l’équité et de
l’égalité de genre au Sénégal
- Extrant 1.2 : Les autorités gouvernementales, religieuses, coutumières et le patronat
soutiennent effectivement les initiatives en faveur de l’équité et l’égalité de genre.
- Extrant 1.3 : Les violences basées sur le genre sont prévenues, combattues et les
personnes qui en sont victimes, bénéficient d’une assistance psycho-sociale et
médicale.
13
Au niveau de l’effet 2 :
- Extrant 2.1 : Les lois et règlements en vigueur sont révisés, harmonisés avec les
Conventions internationales ratifiées et des dispositions juridiques complémentaires
sont adoptées pour la pleine jouissance des femmes de leurs droits.
- Extrant 2.2 : Les justiciables et les acteurs judiciaires adoptent des pratiques
favorables à la jouissance équitable des femmes et des hommes de leurs droits.
- Extrant 2.3 : Les femmes et les hommes accèdent aux instances de décision et
participent équitablement à la gouvernance politique et économique à tous les
niveaux.
Au niveau de l’effet 3 :
- Extrant 3.1.: Les femmes accèdent aux facteurs de production et ressources
financières.
- Extrant 3.2.: Les femmes disposent des capacités techniques et managériales
nécessaires à l’exploitation de leurs activités économiques.
- Extrant 3.3.: Les femmes disposent de plus de temps à consacrer à des activités
productives, sociales et de loisirs.
Au niveau de l’effet 4 :
- Extrant 4.1 : Les institutions publiques et privées disposent de capacités d’intégration
effective du genre dans leurs interventions.
- Extrant 4.2 : Les ministères sectoriels intègrent, à tous les niveaux, le genre et
veillent à l’effectivité de l’équité et l’égalité de genre dans leurs interventions.
- Extrant 4.3 : Le Parlement et les Collectivités locales intègrent le genre dans leurs
mécanismes d’intervention et veillent à l’équité et à l’égalité entre hommes et
femmes.
- Extrant 4.4 : Les OSC et les PTF s’approprient la SNEEG et adoptent l’approche
genre comme stratégie d’intervention.
Au niveau de l’effet 5 :
- Extrant 5.1 : L’exécution de la SNEEG est basée sur une planification régulière des
activités retenues.
- Extrant 5.2 : Les opérations liées à l’exécution de la SNEEG sont basées sur des
modalités de gestion répondant aux normes d’efficacité et d’efficience.
- Extrant 5.3 : L’état d’exécution de la SNEEG et le niveau d’atteinte des résultats sont
régulièrement établis.
- Extrant 5.4 : Les parties prenantes à l’exécution de la SNEEG disposent des
informations relatives à sa mise en œuvre et interviennent de manière harmonisée en
faveur de l’équité et l’égalité de genre.
Le cadre logique du PMO/SNEEG, qui décline la chaîne des résultats attendus, indicateurs
et objectifs cibles de la SNEEG, est à l’annexe 1 du rapport.
14
1.3. CONTENU DU RAPPORT
Le rapport de synthèse de la revue à mi-parcours est structuré en dix points :
le point 1, portant sur l’introduction, fait une brève présentation de la situation de
l’équité et de l’égalité de genre au Sénégal, situe le contexte de la revue et rappelle le
cadre des résultats de la SNEEG ;
le point 2, précise le profil de la revue, ses objectifs et résultats attendus ainsi que la
méthodologie adoptée pour conduire l’exercice ;
les points 3, 4 et 5 présentent respectivement les analyses du niveau d’intégration du
genre dans les ministères et les OSC, des contributions des parties prenantes,
ministères, OSC, PTF, à l’atteinte de résultats de la SNEEG y compris l’appréciation
du niveau de financement de la SNEEG par les parties prenantes ;
le point 6 consigne les contraintes rencontrées par les parties prenantes pour
répondre aux objectifs de la SNEEG et contribuer à l’atteinte de ses résultats ;
les points 7, 8 et 9 indiquent respectivement les leçons apprises de l’exécution du
PMO, les recommandations et les éléments de prospective sur lesquels vont se
fonder les nouvelles orientations en vue de soutenir l’accélération de l’atteinte des
résultats de la SNEEG, destinés à lever les inégalités liées au sexe et à rendre
effectives l’équité et l’égalité au profit d’un développement durable au Sénégal ;
le point 10, présente la conclusion sur les faits saillants de la revue.
II. PROFIL DE LA REVUE
2.1. JUSTIFICATION DE LA REVUE
Le Gouvernement du Sénégal a élaboré, dans une démarche consensuelle, une Stratégie
nationale pour la promotion de l’équité et l’égalité de genre (SNEEG). Cadre de référence
national des acteurs en matière de genre et développement, la SNEEG s’inscrit dans la
consolidation des efforts du gouvernement pour réduire la pauvreté, accélérer l’atteinte des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et asseoir de manière durable
l’émergence économique du Sénégal.
Dans le cadre du schéma institutionnel de mise en œuvre de la SNEEG, il est prévu la tenue
de revues annuelles et à mi-parcours de son Plan de mise en œuvre (PMO). Ces revues sont
prévues de s’organiser dans le cadre d’un processus de dialogue dynamique, participatif et
impliquant l’ensemble des acteurs engagés dans la mise en œuvre de la SNEEG.
La première revue annuelle s’est tenue en 2010 et a permis d’identifier les recommandations
majeures notamment celles liées à l’amélioration des interventions des principaux acteurs,
ministères, organisations de la société civile et partenaires techniques et financiers dans la
mise en œuvre de la SNEEG. Cependant, la mobilité institutionnelle des ministères a affecté
la programmation de l’exécution et du suivi évaluation de la SNEEG. Ainsi, les revues
annuelles du Plan de mise en œuvre de la SNEEG, prévues en 2011 et en 2012, n’ont pu se
tenir. La revue à mi-parcours est l’occasion d’apprécier les progrès réalisés par toutes les
parties prenantes à l’exécution de la SNEEG de 2010 à 2013.
15
La revue à mi-parcours du PMO de la SNEEG, programmée pour 2013, conformément au
schéma de mise en œuvre du cadre de suivi-évaluation de la SNEEG s’inscrit dans une
démarche de planification glissante et itérative. C’est aussi un exercice qui répond aux
principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, en l’occurrence, la gestion axée
sur les résultats de développement, l’alignement des partenaires aux priorités nationales et
la responsabilité mutuelle des parties prenantes. La revue constitue donc une étape
importante de dialogue entre tous les acteurs de développement pour d’une part, situer les
forces et les faiblesses du processus d’exécution de la SNEEG et d’autre part, enclencher
une nouvelle dynamique de mise en cohérence avec les perspectives de la SNDES et les
réalités institutionnelles induites par la réorganisation des ministères récemment mis en
place.
2.2. OBJECTIFS DE LA REVUE
La revue à mi-parcours a pour objectif de faire, sous forme de bilan, le point de l’exécution
de la SNEEG de manière à apprécier les conditions d’exécution, le niveau et les chances de
progression et d’atteinte des résultats ainsi que la pertinence du schéma de mise en œuvre de
la SNEEG.
Plus spécifiquement, il s’agit d’(e) :
- mesurer le niveau d’atteinte des résultats ;
- évaluer le degré de soutien et d’implication des parties prenantes ;
- identifier les facteurs favorisant ou entravant la réalisation des activités ;
- examiner les partenariats et les alliances ainsi que leurs modalités d’exécution ;
- faire des recommandations pour améliorer l’efficacité et l’efficience des
interventions en faveur de l’équité et l’égalité de genre au Sénégal.
2.3. RESULTATS ATTENDUS DE LA REVUE
Il est attendu de la revue à mi-parcours les résultats suivants :
- une claire perception des contributions des acteurs de la mise en œuvre de la SNEEG
et des niveaux de performance obtenus ;
- l’identification des facteurs de réussite et des contraintes à l’atteinte des résultats
attendus (extrants et effets) de la SNEEG ;
- la capitalisation des leçons apprises et des bonnes pratiques en matière d’équité et
d’égalité des sexes par les acteurs ;
- la formulation de recommandations pertinentes en faveur de l’exécution efficace et
efficiente de la SNEEG.
2.4. PORTEE DE LA REVUE
2.4.1. Identification des parties prenantes de la revue
Les principaux acteurs, qui ont contribué à la revue, sont constitués des ministères sectoriels,
des OSC et des PTF qui se présentent comme suit :
16
Au niveau des ministères, on dénombre vingt-deux (22) sur les trente (30) à qui le
questionnaire d’évaluation a été adressé pour recueillir les informations relatives aux
contributions des ministères à l’exécution de la SNEEG.
Il s’agit des ministères suivants : Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance
(MFFE), Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (MSAS), Ministère de l’Education,
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), Ministère de la
Formation Professionnelle et Technique (FPT), Ministère de l’Agriculture et de
l’Equipement Rural (MAER), Ministère de la Pêche, Ministère de l’Elevage, Ministère de
l’Environnement, Ministère de la Fonction Publique, Ministère du Commerce, Ministère de
la Justice, Ministère du Tourisme, Ministère de la Communication, Ministère des Forces
Armées, Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales (MATCL),
Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, Ministère de l’Hydraulique, Ministère de la Culture,
Ministère des Sports et de la Vie Associative, Ministère des Affaires Etrangères (MAE), et
Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) intégrant jusqu’en juin 2013, date du
dernier remaniement ministériel, le Plan et l’Agence Nationale de la Statistique et de la
Démographie (ANSD),
Au niveau des OSC, sur 35 organisations, à qui le questionnaire a été adressé, 28 regroupées
autour des organisations faîtières, ont fourni des informations relatives à la mise en œuvre
de la SNEEG. Il s’agit des organisations suivantes : AFARD, AJS, Amnesty international,
ANAFA, ASASSFA, CAEDHU, Case des Jeunes Femmes, CLVF, CONGAD,
COSAPERE, COSEPRAT, COSEF, FAWE, FECSDA, FEMNET, FSAPA, NENEPHAR,
ORGENS, RADDHO, REDA, RENAJELFS, UDEN, UNSAS, USOFORAL, SIGGIL
JIGEEN, WILDAF, AMLD, FNGPF.
A celles-là s’ajoutent l’organisation GREEN Sénégal et l’AFAO qui ont fait parvenir leurs
contributions, à la demande de la DEEG, après le dépôt du rapport de synthèse de la
contribution des OSC. Ce qui donne un échantillon de 30 organisations prises en compte.
Au niveau des partenaires techniques et financiers (PTF), 16 institutions sur 25 ciblées ont
répondu au questionnaire de la revue et en constituent l’échantillon exploité. Il s’agit des
organisations de la coopération bilatérale (Italie, Espagne, GIZ, USAID, Canada,
Luxembourg, Belgique) et des Agences du Système des Nations Unies (PNUD, UNFPA,
ONU Femmes, UNICEF, UNESCO, HCDH, FAO, BIT, MCA).
Les informations ainsi recueillies auprès de l’ensemble des acteurs, parties prenantes de la
mise en œuvre de la SNEEG, ont servi de base à l’analyse de la situation à mi-parcours de
son exécution.
2.4.2. Nature et modalités d’intervention des parties prenantes
a) Ministères sectoriels
Les ministères sont les mécanismes à qui il est confié la responsabilité de la coordination et
de la gestion des secteurs de développement. Ceux-ci sont répartis selon leur nature, en
secteurs à caractère social (Santé et Action Sociale, Education, Femme, Famille et Enfance,
Jeunesse, Sports, Culture…), en secteurs de production (Agriculture, Pêche, Elevage,
17
Tourisme …), en secteurs transversaux (Economie et Finances, Justice, Forces Armées,
Environnement, Fonction Publique, Hydraulique, Communication, Commerce…).
L’ensemble de ces ministères ont pour missions de répondre aux besoins spécifiques,
pratiques et stratégiques des populations composées de femmes, d’hommes, de garçons et de
filles. Toutefois, il y a lieu de noter, parmi ces cibles, celles dont les sexospécificités
méritent une attention particulière. Citons par exemple, les femmes en âge de reproduction,
les personnes vivant avec le VIH (hommes, femmes), les militaires (hommes et femmes), les
productrices et opératrices, les femmes mareyeuses, les femmes transformatrices, les
femmes du secteur informel, les femmes entrepreneures, les femmes exportatrices, les
femmes rurales, les parlementaires (hommes et femmes), les élus locaux (hommes et
femmes), les étudiant(e)s, les personnes âgées (hommes et femmes) et les personnes vivant
avec un handicap (hommes et femmes).
La diversité des cibles, ainsi constatée, et l’ampleur de leurs sexospécificités justifient
l’importance d’intégrer l’approche genre dans les mécanismes et interventions des
ministères pour maximiser les résultats de développement attendus.
Les ministères exécutent leurs interventions en partenariat avec les leaders d’opinion, les
leaders religieux, les syndicats, les organisations communautaires, les associations et
organisations de femmes et les relais communautaires.
Il revient aux ministères d’élaborer des politiques et stratégies d’intervention à mettre en
œuvre à travers des programmes et des projets. Ils bénéficient pour cela de financements
provenant des budgets de l’Etat et de l’appui technique et financier des Agences du Système
des Nations Unies, des institutions de la coopération bilatérale et multilatérale.
b) Organisations de la société civile (OSC)
Les OSC sont des institutions regroupées par nature ou par thématique autour
d’organisations faitières. On en dénombre une cinquantaine intervenant dans les domaines
du genre et de la défense des droits des femmes.
Les OSC sont présentes dans plusieurs régions du Sénégal. Elles sont dans les régions de
Dakar, Thiès, Diourbel (axe Ouest), Ziguinchor (Axe Sud), axe Nord et axe Est (Kédougou).
Elles interviennent davantage en milieu rural ou périurbain, connues pour leur niveau de
pauvreté assez élevé, la méconnaissance ou non reconnaissance des droits humains dans ces
zones où réside la majorité des sénégalais.
Les OSC adressent différentes catégories de la population : femmes, hommes, chefs
religieux, leaders d’opinion, autorités locales, élus locaux, personnes vivant avec un
handicap, minorités ethniques en Casamance et à Kédougou, groupements de femmes,
associations de jeunes, membres des Syndicats, membres des ONG, etc.
Les OSC développent des activités d’information, de sensibilisation, de plaidoyer, et de
renforcement des capacités à l’attention de ces groupes cibles pour la promotion des droits
socioculturels, juridiques, économiques et politiques en rapport avec les 12 dimensions
critiques de la Plateforme de Beijing. Toutefois, l’analyse des données fournies par les OSC
révèle leur intérêt à travailler davantage sur les questions des droits fondamentaux des
18
femmes (35,71%). Les OSC bénéficient de l’appui de l’Etat et des partenaires techniques et
financiers pour le financement de leurs activités.
Voir la répartition des OSC par centre d’intérêt dans le tableau 1, ci-dessous.
Tableau 1 : Centres d’intérêt des OSC
Domaines critiques de la Plateforme d’action de Beijing Taux
Effectif OSC
1. La persistance de la pauvreté 3,57
2. L’Education et la formation des femmes 10,71
3. Les femmes et la santé 7,14
4. La violence à l'égard des femmes 10,71
5. Les femmes et les conflits armés 3,57
6. Les femmes et l'économie 7,14
7. Les femmes et la prise de décisions 3,57
8. Mécanismes institutionnels chargés de favoriser la promotion de la femme 3,57
9. Les droits fondamentaux de la femme 35,71
10. Les femmes et les médias (Absence d’OSC dans l’échantillon de la revue) -
11. Les femmes et l'environnement 7,14
12. La petite fille 7,14
Total 100,00
c) Partenaires techniques et financiers (PTF)
La SNEEG bénéficie de l’appui des PTF (coopération multilatérale, coopération bilatérale et
Agence du Système des Nations Unies) pour des actions stratégiques et structurantes en
matière de genre.
Les PTF interviennent en appui dans les ministères et les OSC où ils financent les
programmes et projets initiés, le plus souvent, en référence à leur mandat respectif et à leurs
zones d’intervention.
Sur le plan institutionnel, les PTF disposent d’un cadre de concertation sur le genre à travers
le groupe thématique genre (GTG), né sous la forme d’un réseau informel des bailleurs de
fonds en 1999, sous la coordination de l’UNIFEM puis systématisé en groupe thématique. Il
regroupe les institutions de la coopération internationale (multilatérale, bilatérale et SNU).
Le GTG est un mécanisme d’appui important pour la mobilisation des ressources destinées
au financement des interventions dans le domaine de la promotion du genre mais aussi pour
l’impulsion d’un dialogue politique avec les décideurs sur les enjeux de l’égalité de genre et
la pertinence de rendre effective l’institutionnalisation du genre dans les institutions
publiques.
2.5. METHODOLOGIE
C’est sur la base de l’échantillon ainsi constitué par les trois catégories d’acteurs : ministères
(22), OSC (30) et PTF (16) que la revue à mi-parcours 2010-2013 sera conduite.
19
2.5.1. Méthode de collecte des informations
La revue à mi-parcours 2013 est organisée de manière à créer les conditions d’une bonne
collecte des informations relatives à l’exécution de la revue. Pour ce faire, le processus a été
organisé en deux étapes : l’étape préparatoire de la revue et l’étape de production des
contributions des parties prenantes.
Etape préparatoire
La phase préparatoire a démarré par un atelier de lancement du processus, tenu le 20 mars
2013. Toutes les parties prenantes à la mise en œuvre de la SNEEG y ont pris part. Cette
rencontre a permis d’(e) :
- partager les enjeux du suivi de la mise en œuvre de la SNEEG ;
- informer sur les contributions attendues des différentes parties prenantes et les
modalités de conduite du processus ;
- de partager et de valider le canevas du rapport de la revue et le calendrier du
processus de déroulement des travaux préparatoires.
Etape de production des contributions
Pour plus d’efficience dans la production des contributions des parties prenantes, les acteurs
ont été classés en trois groupes tenant compte de leur nature : le groupe des ministères
sectoriels, le groupe des OSC et le groupe des PTF.
La coordination du groupe des PTF a été confiée à ONU Femmes et celle du groupe des
organisations de la société civile à l’Association des Femmes Africaines pour la Recherche
et le développement (AFARD). Les responsables de groupe ont eu la charge d’animer les
travaux et d’assurer la mise en cohérence des contributions. La DEEG, pour sa part, a assuré
la coordination du groupe des ministères sectoriels et la production de leur rapport de
contribution.
Des canevas/questionnaires ont servi d’outils de collecte et d’analyse des informations
fournies par chaque catégorie d’acteurs. Les groupes ont tenu des réunions de travail pour
faciliter l’exploitation des données et l’élaboration de leurs contributions.
Sur cette base, les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de la SNEEG ont
produit et soumis à la DEEG leurs contributions au rapport de synthèse de la revue qui a
servi de document de travail rendant compte de l’exécution, des résultats obtenus et des
contraintes notées.
Etape de tenue de la revue
Cette étape, qui fait suite aux travaux préparatoires, sera essentiellement axée sur l’examen
du document de synthèse de la revue rendant compte des progrès réalisés en matière de
promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et des contraintes à lever pour
accélérer l’atteinte des résultats de la SNEEG. Elle a pour objet de partager les résultats de la
revue et de s’entendre sur les recommandations et perspectives en vue de l’accélération de
l’exécution de la SNEEG.
20
2.5.2. Les limites de la revue
Le processus de conduite de la revue a rencontré quelques contraintes qui ont quelque peu
limité la pertinence du rapport. Celles-ci ont surtout porté sur :
- la diversité des acteurs et l’ampleur du travail en termes de collecte des informations
dans le temps imparti ;
- les lenteurs dans la mise à disposition des questionnaires remplis ;
- l’insuffisance des réponses fournies par les parties prenantes (Ministères, PTF, OSC)
notamment sur les extrants produits et les ressources qui ont été mobilisées pour
cela ;
- les difficultés apparentes de certains acteurs à répondre au questionnaire ;
- les difficultés de l’analyse du fait de l’absence de situations de référence ;
- la faible mobilisation de ressources financières pour la conduite du processus
notamment l’impossibilité pour la DEEG d’avoir l’appui des personnes ressources et
des consultants tel que prévu dans les termes de référence de la revue.
III. APPRECIATION DE L’INTEGRATION DU
GENRE PAR LES MINISTERES ET LES
OSC
Les informations fournies par les ministères sectoriels ont permis d’analyser le niveau
d’intégration du genre dans leur institution respective et d’apprécier la performance des
réalisations au niveau de chacun des effets de la SNEEG.
3.1. APPRECIATION DU NIVEAU D’INTEGRATION DANS LES
MINISTERES SECTORIELS
L’appréciation du niveau d’intégration du genre dans les ministères est faite à partir de
l’échantillon des vingt-deux ministères qui ont répondu au questionnaire de recueil des
informations soumis par la DEEG. Les critères sur lesquels se fonde l’analyse sont les
suivants :
- production de données désagrégées par sexe dans les ministères ;
- prise en compte explicite du genre dans les missions et objectifs des ministères ;
- prise en compte du genre dans les programmes et projets des ministères ;
- existence de mécanismes institutionnels genre dans les ministères ;
- intégration du genre dans le système d’information des ministères.
Ceux-ci sont, ci-dessous, analysés à partir des informations fournies par les ministères.
3.1.1. Production de données désagrégées par sexe L’analyse révèle une amélioration significative dans la production de données désagrégées
au niveau des ministères. Ainsi, on décompte quatorze, producteurs de données désagrégées
par sexe pour renseigner la situation différenciée de leurs groupes cibles et huit ministères
qui n’en produisent pas. Le tableau 2, ci-dessous, donne l’état de la situation.
21
Tableau 2 : Production de données désagrégées par sexe : situation des ministères
N° Ministères produisant des données désagrégées
/indicateurs par sexe N° Ministères ne produisant pas de données
désagrégées par sexe/ indicateurs par sexe
1 Femme, Famille et de l’Enfance 1 Pêche et des Affaires Maritimes
2 Santé et de l’Action Sociale 2 Elevage et des Productions Animales
3 Education Nationale 3 Commerce, de l’Industrie et du Secteur
Informel
4 Enseignement Supérieur et Recherche 4 Environnement et Développement Durable
5 Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et de
l’Artisanat 5 Justice
6 Agriculture et de l’Equipement Rural 6 Tourisme et des Transports Aériens
7 Fonction Publique, du Travail, du Dialogue Social et
des Organisations Professionnelles 7 Culture et du Patrimoine
8 Communication et de l’Economie numérique 8 Sports et de la Vie Associative
9 Forces Armées
10 Economie et Finances
11 Aménagement du Territoire et des Collectivités
Locales
12 Hydraulique et de l’Assainissement (oui mais
insuffisant)
13 Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur
(oui mais insuffisant)
14 Jeunesse, Emploi et Promotion des Valeurs Civiques
Cette avancée au niveau de la production des données désagrégées par sexe s’explique par
les efforts conjugués de l’Etat et de ses partenaires pour une amélioration du suivi de
l’exécution des interventions, de l’évaluation des progrès en cours et de leurs effets sur les
populations quant à la prise en compte de leurs besoins sexospécifiques. Le renforcement
des capacités de production de données a été ainsi un objectif majeur de la stratégie
d’intervention de plusieurs ministères avec l’appui de l’ANSD. La génération de données
dans les ministères, qui en fournissent, est le plus souvent matérialisée par la publication
d’un annuaire ou d’un bulletin des statistiques du secteur, à l’instar des ministères de
l’Education, de la Santé, de la Formation Professionnelle et de l’Agriculture.
Toutefois, des efforts restent à faire dans les ministères comme l’Enseignement Supérieur, la
Formation Technique et Professionnelle, la Fonction Publique, l’Hydraulique,
l’Environnement, la Jeunesse et l’Emploi et les Affaires Etrangères qui se limitent à la
collecte des données par sexe sans pour autant prendre en compte les questions de genre
inhérentes aux ministères en vue de renseigner la situation réelle de leurs groupes cibles en
termes d’égalité de droits et de chance.
Quant aux ministères qui ne désagrègent pas leurs données, on y dénombre en grande partie
les ministères de production, à l’exception du ministère de l’Agriculture, mais aussi des
ministères comme le Tourisme et le Commerce où les femmes sont pourtant nombreuses et
actives. Il y a lieu également de relever le cas du ministère de la Justice qui n’a pas
systématisé la production de données désagrégées par sexe alors que la défense et la
promotion des droits des filles et des femmes constituent un enjeu majeur dans ses missions.
22
3.1.2. Prise en compte explicite du genre dans les missions et/ou objectifs
des ministères
Sur l’ensemble des ministères analysés, onze tiennent compte du genre dans la formulation
de leurs missions ou objectifs et onze ne le font pas de manière explicite comme en atteste la
configuration, ci-dessous.
Tableau 3 : Situation des ministères en rapport à la prise en compte du genre
dans les missions et/ou objectifs des ministères
N° Secteurs intégrant le genre de manière explicite
dans leurs missions et/ou objectifs N° Secteurs n’intégrant pas le genre dans
leurs missions et/ou objectifs
1 Ministère de la Femme, de la Famille et de
l’Enfance 1 Pêche et des Affaires Maritimes
2 Santé et de l’Action Sociale 2 Elevage et des Productions Animales
3 Education Nationale 3 Environnement et Développement Durable
4 Enseignement Supérieur et de la Recherche 4 Commerce, Industrie et Secteur Informel
5 Formation Professionnelle, de l’Apprentissage et
l’Artisanat 5 Justice
6 Agriculture et Equipement Rural 6 Jeunesse, Emploi et Promotion des Valeurs
Civiques
7 Communication et de l’Economie numérique 7 Hydraulique et de l’Assainissement
8 Forces Armées 8 Tourisme et des Transports Aériens
9 Economie et des Finances 9 Culture et du Patrimoine
10 Ministère de l’Aménagement du Territoire et des
Collectivités Locales (MATCL) 10 Sports et de la Vie Associative
11 Fonction Publique, du Travail, du Dialogue Social
et des Organisations Professionnelles
11 Affaires Etrangères et des Sénégalais de
l’Extérieur
La lecture du tableau 3 montre que les ministères n’intégrant pas le genre dans leur cadre
stratégique d’intervention sont encore nombreux et que des ministères comme la pêche,
l’élevage, et le commerce, où les femmes sont pourtant nombreuses et actives dans les
processus de production, de transformation et de distribution, restent neutres sur les
orientations à prendre et les objectifs de résultat visés pour répondre à la situation et aux
besoins différenciés des femmes et des hommes dans ces ministères. Il en est de même pour
le ministère de la Justice, qui a en charge la protection et la promotion des droits
fondamentaux des hommes comme des femmes et devrait, à cet effet, être plus explicite sur
les mesures destinées à garantir équitablement l’effectivité des droits des femmes dans tous
les domaines de la vie économique et sociale.
3.1.3. Prise en compte du genre dans les interventions et budgets des
ministères
En dépit du constat fait sur la faible intégration du genre dans la plupart des documents
stratégiques sectoriels, la revue révèle des progrès dans la prise en charge des besoins
différenciés des groupes cibles. Ainsi, seize ministères ont fait état du développement de
projets et programmes qui adressent des questions de genre inhérentes à leur secteur
respectif, soit spécifiquement, soit à travers un volet. Ces projets et programmes sont dans
leur majorité pris en compte dans les CDSMT pour les ministères qui en disposent. Le
tableau 4, ci-dessous, renseigne sur le nombre et le type d’intervention dans chacun des
ministères concernés.
23
Tableau 4 : Prise en compte du genre dans les interventions des ministères sectoriels
Secteurs Interventions adressant le genre
Santé et Action Sociale Réalisation et équipement de points de prestations de services
sanitaires
Programme de lutte contre le Paludisme (PLP)
Programme national multisectoriel de lutte contre le SIDA
Appui au Programme SIDA (PTME)
Projet d’Appui aux Systèmes de Santé des Régions Médicales de
Kaolack et de Fatick (et Kaffrine)
Projet d’Appui à la Micro-Assurance Santé PAMAS
Programme national d’élimination de la lèpre (PNEL)
Programme d’appui à la promotion des aînés (PAPA)
Programme d’autonomisation des personnes affectées par la lèpre et
familles (PAPAL)
Programme national de réadaptation à base communautaire des
personnes handicapées (PNRBC)
PICIII/SEN 027/Appui à l’institutionnalisation du genre
Programme de santé Tambacounda et Kédougou
Santé 2 BAD
Tambacounda BID
Projet Santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent
Programme PEV
Programme de renforcement nutritionnel
Acquisition mammographie
Programme d’Appui à l’Offre et à la Demande Sanitaire (PAODES)
Programme d’Appui à la Gouvernance Sanitaire (PAGOSAN)
Education Nationale
PAEF-1
PAJEF pour améliorer l’accès à l’éducation pour 40 000 femmes néo-
alphabètes et analphabètes âgées de 15 à 55 ans
USAID/EQ
Projet FEEB/APC
Formation
Professionnelle
PIC III/ SEN 028/Appui à l’institutionnalisation du genre
EPE
PALAM
FORPROFEM
Enseignement supérieur Projet des cuiseurs solaires (toutes les régions)
Projet Palmeraie : "une femme, un palmier" au Sud du pays
Agriculture et
Equipement Rural
PROMER
PAFA
PADERBA
PASA Louga, Matam, Kaffrine
PRODAM
Projet d’Aménagement de Ndiawar
Projet d’appui à la petite irrigation locale
Projet d’appui à la gestion des ressources en eau/MCA.
Projet de Développement rural en Casamance (PADERCA)
24
Pêche et Affaires
Maritimes
ACP FISH 2 : Renforcement des capacités des femmes mareyeuses
PRAOSEN : Appui à la promotion de l’entreprenariat féminin à
travers un fonds de microcrédit au CMS.
PGIRE : Exécution aires de transformation.
Projet COGEPAS : Renforcement des capacités des acteurs.
Projet GDRH : Développement d’AGR, mise en place de fonds de
roulement et équipements des GPF.
Projet d’appui à la gestion de la pêche artisanale transfrontalière
(PARTAGE), et de valorisation des raies et requins : Renforcement
des capacités des femmes en techniques de transformation artisanale.
Plan d’action de gestion et de conservation de ces espèces et Plan
d’aménagement des pêcheries : Renforcement des capacités
techniques des femmes pour la valorisation des espèces.
Amélioration des capacités techniques, des conditions physiques,
matérielles et financières de travail des femmes transformatrices.
(PISA/volet pêche).
PISA /pêche : Diversification des sources de revenus : production de
riz, périmètres maraîchers, participation aux foires nationales et
internationales.
Programme « Chaine de Froid ».
Elevage et Productions
animales
Fonds d’Appui à la Stabilisation
Pasa/Lou-Ma-Kaf
PROGEBE :
PDESOC
Fonds de Stabilisation (FONSTAB)
Environnement et
Développement Durable
Wula Nafaa
le projet Grande Muraille Verte
le projet PADEC
le Projet de Consolidation des Zones Côtières Fragiles
Fonction Publique le programme de promotion du travail décent au Sénégal,
Le plan cadre de prévention et d’élimination du travail des enfants au
Sénégal
Commerce et Industrie Programme national plateformes multifonctionnelles
Le programme ADEPME
programme ACCES
Le programme ITA
Justice Le PADDFF – ONU Femmes.
Communication et
Economie Numérique
Le projet Genre et TIC
Projet genre et Média
Projet d’Appui aux Entreprises de Femmes dirigées v des femmes
Femme, Famille et
Enfance
Programme de réduction de la Pauvreté 2008 2012)
PALAM (2009-2013)
Appui SNEEG (2011–2013)
CENAF (2011 -2013)
7ème
Programme UNFPA-Sénégal (intégration du genre dans la SR)
2012-2013
Fonds National Crédit Femmes (FNCF) 2010 -2011)
Programme Allègement des Travaux de la Femme (2010-2012)
Projet d’appropriation et de vulgarisation de la loi sur la Parité (2012 -
2013)
Fonds National de Promotion de l’entreprenariat féminin (FNPEF)
25
Fonds d’Impulsion de la Micro Finance (FIMF)
Jeunesse, Emploi et
Promotion des Valeurs
Civiques
Projet quartier.net
Projet télé service public
Aménagement du
Territoire et des
Collectivités Locales
GELD : Gender Equitable Local Development local (Equité de
Genre dans le Développement Local)
PIC III/SEN 029/Appui à l’institutionnalisation du genre Hydraulique PIC III/SEN 030/Appui à l’institutionnalisation du genre
3.1.4. Existence de mécanismes institutionnels genre dans les ministères
Tableau 5 : Existence de mécanismes institutionnels genre dans les ministères
N° Ministères disposant de mécanismes genre N° Ministères ne disposant pas de mécanismes
1 Femme, Famille et de l’Enfance 1 Pêche et des Affaires Maritimes
2 Santé et de l’Action Sociale 2 Forces Armées
3 Education Nationale 3 Environnement et Développement Durable
4 Enseignement Supérieur et de la Recherche 4 Economie et des Finances
5 Formation Professionnelle, de
l’Apprentissage et de l’Artisanat 5 Agriculture et de l’Equipement Rural
6 Justice 6 Aménagement du Territoire et des
Collectivité Locales
7 Communication et de l’Economie
Numérique 7 Hydraulique et de l’Assainissement
8 Elevage et des Productions Animales 8 Fonction Publique, du Travail, du Dialogue
Social et des Organisations
Professionnelles
9 Commerce, de l’Industrie et du Secteur
Informel 9 Affaires Etrangères et des Sénégalais de
l’Extérieur
10 Jeunesse, Emploi et Promotion des Valeurs
Civiques 10 Tourisme et des Transports Aériens
11 Sports et de la Vie Associative 11 Culture et du Patrimoine
Le dénombrement des mécanismes institutionnels dans les ministères nous renseigne sur la
mise en place effective de cellules genre, conformément aux recommandations de la revue
annuelle de la SNEEG, en 2010. Sur l’échantillon analysé au cours de cette revue, onze
ministères n’ont pas encore créé leur Cellule. A noter que les cellules officiellement créées,
ne sont pas encore intégrées dans les cadres organiques des ministères.
Il faut également souligner le cas particulier du Ministère de la Femme, de la Famille et de
l’Enfance (MFFE) qui compte parmi ses structures la Direction de l’Equité et de l’Egalité de
Genre, créée en tant que mécanisme de coordination de la mise en œuvre de la SNEEG.
Aussi, l’existence d’une cellule genre au sein du ministère corrobore-t-elle le statut
technique du ministère devant prendre en compte également les besoins et sexospécificités
de ses différentes cibles.
Par ailleurs, le Ministère de l’Education, en sus de la Cellule Genre, mise en place au sein de
la DRH, a opté pour l’élargissement du mécanisme avec la création d’un bureau genre dans
chaque Inspection d’Académie (IA). A l’heure actuelle, toutes les IA disposent d’un bureau
26
Genre. Ajoutons à cela, la nomination d’une conseillère technique genre au niveau du
cabinet du Ministre et l’existence de cellules SCOFI dans toutes les IDEN ainsi qu’un Cadre
de Concertation et de Coordination des Interventions en faveur de l’Education des Filles
(CCIEF).
Il en est de même pour le Ministère des Forces Armées, qui s’est doté d’une stratégie
sectorielle genre en 2011 dans laquelle pour tenir compte de sa spécificité, il y est retenu de
nommer un(e) Conseiller(ère) Genre au niveau du Ministère et de mettre en place des
bureaux genre au niveau des structures de Commandement et de Services des Forces
Armées ainsi qu’au niveau des Zones, Légions, Corps de troupe, Ecoles et Groupements
(GPT).
Parmi les onze ministères n’ayant pas mis en place leur Cellule Genre, certains ont indiqué
être dans le processus de création. Il s’agit des ministères de la Culture, de l’Hydraulique, de
la Pêche.
3.1.5. Intégration du genre dans les systèmes d’information des
ministères
Tableau 6 : Situation des ministères en rapport avec l’existence d’un système
d’information et l’intégration du genre
N° Ministères disposant d’un
système d’information
intégrant le genre
N° Ministères disposant
d’un système
d’information mais
n’intégrant pas le genre
N° Ministères ne disposant
pas d’un système
d’information
1 Santé et Action Sociale 1 Elevage (S.I.G.E.L) 1 Affaires Etrangères
2 Education Nationale 2 Fonction Publique 2 Tourisme
3 Formation Professionnelle,
Apprentissage et Artisanat 3 Hydraulique et de
l’Assainissement 3 Femme, de la Famille et
de l’Enfance
4 Agriculture et de
l’Equipement Rural
4 Pêche et des Affaires
Maritimes
5 Communication et de
l’Economie Numérique
5 Forces Armées
6 Aménagement du Territoire
et des Collectivités Locales
6 Environnement et
Développement Durable
7 Economie et des Finances 7 Culture et Patrimoine
8 Justice
9 Commerce, Industrie et
Secteur Informel
10 Jeunesse, Emploi et
Valeurs Civiques
11 Sports et de la Vie
associative
12 Enseignement Sup. et
Recherche
L’intégration du genre dans les systèmes d’information des ministères est tributaire de
l’existence de données désagrégées par sexe mais aussi d’indicateurs de résultats liés au
genre. Ainsi, sur l’ensemble des ministères analysés dans le cadre de la présente revue, on
relève sept ministères qui ont un système d’information opérationnel et tiennent compte du
27
genre dans certains domaines ; trois ministères qui ont la particularité de disposer d’un
système d’information mais qui n’intègrent pas le genre du fait de l’inexistence
d’indicateurs de résultats désagrégés par sexe et douze ministères qui ne disposent pas
encore de système d’information.
3.1.6. Conclusion sur le niveau d’intégration du genre dans les
ministères sectoriels
Diagramme a1 : Intégration du genre dans les ministères
Nombre de ministères répondant aux critères
Nombre de ministères ne répondant pas aux critères
Le processus d’intégration est en bonne voie dans plusieurs ministères sectoriels comme en
atteste le diagramme ci-dessus. Toutefois des efforts restent à faire dans chacun les
domaines considérés. Les mesures les plus urgentes sont à prendre au niveau de la prise en
compte du genre dans les missions et objectifs, de la production des données désagrégées et
des systèmes d’information qui constituent les fondements de l’intégration du genre.
3.2. APPRECIATION DE L’INTEGRATION DU GENRE DANS LES
ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE
L’analyse de l’intégration du genre dans les OSC est faite à partir des critères suivants :
- Prise en compte du genre dans les missions et objectifs des OSC ;
- Intégration du genre dans les interventions des OSC ;
- Existence de mécanismes institutionnels ;
Au niveau de la prise en compte du genre dans les missions et objectifs des OSC :
Les organisations de la société civile intervenant dans le domaine du genre adressent de fait
les questions liées à l’équité et l’égalité de genre dans leurs missions et objectifs.
Relativement à l’intégration du genre dans les interventions des OSC :
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Production données par
sexe
Missions et/ou objectifs
Programmes et projets
Existence mécanismes
genre
Systèmes d’information
Série1
Série2
28
Les thèmes couverts par les OSC montrent que celles-ci prennent en charge des questions de
genre dans leurs interventions. Elles développent essentiellement des programmes de
sensibilisation, de mobilisation sociale, de plaidoyer et d’éducation/formation destinés à
promouvoir les droits humains, l’autonomisation des femmes, la protection et la promotion
des groupes vulnérables et ceux vivant avec un handicap et la participation citoyenne dans la
gestion des affaires publiques locales.
Sur le plan institutionnel : Quelques organisations notamment les faîtières et consortium ont mis en place des
mécanismes chargés de promouvoir l’intégration du Genre (département chargé du Genre et
de l’Equité, création de réseau genre et développement ….) qui ont eu à coordonner ou
superviser les actions dans le cadre de la mise en œuvre de la SNEEG au sein de leurs
organisations.
La revue à mi-parcours de la contribution des OSC à la SNEEG a montré que des efforts
considérables ont été faits par les OSC allant dans le sens d’une meilleure intégration du
genre dans les politiques et les programmes. Cependant, il est noté une insuffisance au
niveau de l’institutionnalisation du genre notamment au niveau de l’expertise en genre et au
niveau du cadre de suivi-évaluation en termes de production et d’analyse périodique de
données dans leurs domaines d’intervention respectifs.
IV. APPRECIATION DE LA CONTRIBUTION
DES PARTIES PRENANTES AUX
RESULTATS DE LA SNEEG
Pour opérationnaliser la SNEEG, un plan de mise en œuvre, dénommé PMO/SNEEG, a été
élaboré. Cadre de planification et de suivi-évaluation, le PMO décline les résultats attendus
de la SNEEG en termes d’impact, d’effets et d’extrants. A noter que le résultat d’impact,
attendu à long terme, ne sera pas pris en compte pour cette revue mais plutôt à l’évaluation
finale de la SNEEG en 2016.
L’appréciation de l’exécution de la SNEEG à mi-parcours est faite à partir de ses effets. La
progression vers les effets est analysée à partir des extrants, eux-mêmes issus de la
réalisation des activités développées par les parties prenantes de la mise en œuvre de la
SNEEG ministères sectoriels, organisations de la société civile (OSC) et partenaires
techniques et financiers (PTF).
4.1. CONTRIBUTIONS A L’ATTEINTE DE L’EFFET 1
Effet 1. Les comportements, attitudes et pratiques des citoyens et citoyennes sont
favorables à l’équité et l’égalité de genre et à la sauvegarde de leur intégrité physique et
morale.
L’effet 1 vise l’égale valorisation de la position sociale et du statut de l’homme et de la
femme pour ainsi promouvoir équitablement leurs capacités d’action à travers (i) une
meilleure perception des questions de genre par les populations, (ii) un engagement plus
29
actif des décideurs et des leaders d’opinion en faveur de l’équité et de l’égalité hommes-
femmes et (iii) une plus grande protection de l’intégrité physique et morale des femmes et
des filles.
L’analyse des informations recueillies révèle que les ministères et les OSC ont mené des
actions pour amener les populations et groupes cibles à avoir une meilleure perception des
questions de genre et à adopter des comportements qui favorisent l’équité et l’égalité de
genre. Les actions et résultats obtenus dans ce cadre sont ci-dessous répertoriés :
Contributions des ministères sectoriels à l’effet 1:
Seuls, six (06) ministères sur vingt-deux (22) ont adressé les trois extrants de l’effet 1. Ces
ministères sont des institutions à caractère social avec une forte influence du culturel sur
leurs cibles. Les initiatives développées peuvent se regrouper sous trois grandes catégories
d’actions :
1. Les actions en faveur d’un changement de perception et de comportement, en faveur de
l’équité et de l’égalité de genre concrétisées par :
- des études pour une meilleure connaissance : (i) des déterminants socioculturels du
statut de la femme comparativement au statut de l’homme y compris les
stéréotypes dans les différents contextes culturels du Sénégal (MFFE), (ii) de la
problématique genre dans la maladie de la tuberculose (MSAS) ;
- des activités de renforcement des capacités (i) en genre et santé de la
reproduction/planification familiale au profit de 165 Badiénou gokh (régions
Médicales de Tambacounda , Saint Louis et Matam) et de 143 membres des équipes
cadre de régions et de districts (régions Médicales de Tambacounda, Saint-Louis et
Matam) ; (ii) en genre, plaidoyer et négociation des hommes en milieu rural dans le
cadre de l’expérience pilote "Ecole des Maris" en vue d’un changement de
comportement en faveur de la SR ; (iii) Formation de 200 volontaires dont 78
femmes et 40 superviseurs dont 3 femmes pour les écoles communautaires de base ;
- des activités de sensibilisation en direction des populations pour un changement
effectif de leur comportement relativement à plusieurs questions de genre : accès des
filles à l'éducation, accès des filles aux TIC, promotion de la SR, acceptation de la
PF par les populations, adoption de comportements à moindre risque des groupes
vulnérables au VIH/SIDA. Ces activités sont réalisées par les Badiénou gokh, les
Conseillères familiales, les Prestataires de santé et les communicateurs traditionnels
à travers des séances d’information et d’échanges, des émissions radio, des débats
télévisés ;
- des activités de sensibilisation des populations pour des comportements favorables à
la FPT (Forum national sur la formation professionnelle, technique et industrielle
des filles, organisation de la Journée nationale des femmes de la FPT et de
l’artisanat, campagnes d’information et d’échanges à l’attention des parents sur la
problématique du genre dans la FPT au niveau national et dans les régions) ;
- des activités de sensibilisation pour le relèvement de la citoyenneté et la promotion
des valeurs civiques des populations notamment les jeunes ;
30
- des activités d’information et de sensibilisation en faveur de la préservation de
l’environnement pour une utilisation rationnelle des ressources naturelles et une
meilleure satisfaction des besoins énergétiques des femmes.
2. Les actions en faveur d’une implication réelle des décideurs et leaders d’opinion en
faveur de l’équité et de l’égalité de genre dans tous les domaines :
- des activités de plaidoyer auprès des familles religieuses, des notables et autorités
administratives, des imams et des chefs de quartier pour les informer sur les
problématiques de genre dans les domaines de la SR, de l’éducation, des VBG, du
SIDA, de la loi sur la parité et leurs incidences sur les femmes, susciter leur adhésion
et renforcer leur engagement à soutenir la lutte contre les inégalités liées au genre ;
- des activités de sensibilisation et de plaidoyer en direction des parlementaires et des
PTF sur la nécessité de soutenir la SR, d’éradiquer les VBG, de renforcer la
protection des femmes et des enfants et de soutenir la pleine jouissance de leurs
droits ;
- l’élaboration et le démarrage de la mise en œuvre d’un programme conjoint des PTF
et de l’Etat pour l’éradication des violences basées sur le genre et la promotion des
droits humains ;
- la mise en place de groupes de réflexion sur les PVVIH et les OEV, les MSM et les
PS, les CDI ;
- des activités de plaidoyer en direction des autorités de la FPT pour la promotion des
filles et des garçons dans toutes les filières sans discrimination et une meilleure prise
en compte des sexospécificités dans la conception des écoles et centres de
formation ;
- des activités de sensibilisation et de plaidoyer en direction des autorités militaires
pour un changement de comportement et la prise de mesures en faveur de la
promotion équitable des hommes et des femmes dans les Forces Armées ;
- des activités de plaidoyer des Femmes Parlementaires en direction du Président et
des Députés sur l’importance de l’effectivité de la loi sur la parité.
3. Les actions en faveur de la prévention et de la protection des femmes et des filles
victimes de VBG :
- des activités pour renforcer la prévention et la protection des femmes et des filles
victimes de VBG avec (i) la création de plusieurs infrastructures d’accueil : une
maison d’accueil de jeunes filles victimes de viols à Joal-Fadiouth, un site d’accueil
pour les femmes victimes de violences, « Makanu Jigeen », Centre Guinddi (ii) la
création de cellules de veille et d’alerte à Tambacounda et à Kolda, (iii) le
renforcement des capacités de sentinelles contre les mariages forcés, les grossesses
précoces et l’excision ainsi que des centres multimédia communautaires (CMC) sur
l’approche psychosociale de prise en charge des victimes de VBG), (iv)
l’organisation de trois éditions du festival du film sur les VBG.
Contributions des OSC à l’effet 1
L’effet1 est le plus adressé par les OSC. La quasi-totalité des OSC (26) ont conçu des
projets /programmes de sensibilisation ciblant les hommes et les femmes pour l’adoption de
31
comportements, pratiques et attitudes favorables à l’équité et l’égalité de genre. Les trois
extrants sont pris en charge. Sur l’ensemble des OSC enquêtées ; (08) ont conçu et mis en
œuvre des actions de plaidoyer en ciblant des leaders d’opinion, des parlementaires, le
gouvernement, les collectivités locales, les PTF et la population de façon générale pour
l’adoption de mesures favorables à l’équité et l’égalité de genre sans pour autant mettre
l’accent sur le financement de la SNEEG ; (03) ont mis le focus sur la thématique des VBG
en menant des activités de sensibilisation, de vulgarisation des textes de lois, en offrant
conseils et assistance juridique, judiciaire, médicale aux victimes ; (10) ont mis l’accent sur
le thème des droits fondamentaux de la femme (connaissance et application). Les activités
réalisées dans ce cadre sont :
- des activités de sensibilisation de proximité et de masse pour soutenir les
changements de comportement nécessaires à l’effectivité de l’équité et de l’égalité de
genre à travers différents canaux : des causeries communautaires, des conférences
publiques, des caravanes, des foras, des tables rondes, des journées portes ouvertes
organisées, des projections de films, des émissions de radio et télévision en langues
locales, des évènements spéciaux ;
- des activités de plaidoyer en direction des décideurs, parlementaires, leaders
d’opinion sur les avantages de l’équité et de l’égalité de genre pour l’épanouissement
de la société et le développement et la nécessité de prendre les mesures idoines à cet
effet ;
- des actions de sensibilisation sur les VBG et de vulgarisation des textes de lois pour
la promotion des droits de la femme et de la petite fille ;
- la production et la diffusion de supports d’information et de communication
(bulletins électroniques. création d’un numéro vert sur les VBG, guides sur l’action
citoyenne, création d’espaces d’interpellation des autorités) ;
- la formation de relais communautaires dans les domaines des violences basées sur le
genre, l’éducation, les droits fondamentaux des femmes, la toxicomanie féminine et
le VIH/SIDA ;
- la formation de 3114 apprenants dans les écoles communautaires de base dont 61
pour cent de filles ;
- la production de modules de formation dans plusieurs domaines d’intervention que
sont les violences basées sur le genre, l’éducation, les droits fondamentaux des
femmes, la toxicomanie féminine, le VIH/SIDA ;
- la publication de bonnes pratiques communautaires, de récits de vie, déclarations,
témoignages et memoranda ;
- l’appui à la mise en place de mécanismes de veille et d’alerte, constitués de
coalitions et réseaux ainsi que de cadres d’échange et de partage entre acteurs et
intervenants pour soutenir la dénonciation des violences basées sur le genre,
l’harmonisation des lois, les débats d’orientation budgétaire….) ;
- des actions de recherche-action pour soutenir l’émergence de comportements et
d’attitudes favorables à l’équité et l’égalité de genre dans les domaines de la parité,
les droits de la femme et l’accès des femmes à la terre.
32
Contributions des PTF à l’effet 1
Les contributions des PTF à l’effet 1 s’inscrivent dans le cadre du soutien à la mise en œuvre
des programmes développés par les ministères et les OSC. Ainsi, les partenaires techniques
et financiers aussi bien de la coopération bilatérale que du Système des Nations Unies ont
soutenu la promotion de l’éducation des filles à travers l’extrant 2 et les violences basées sur
le genre à travers l’extrant 3. Les programmes appuyés dans ce cadre sont :
- les 6ème et 7ème Programmes de coopération UNFPA/Gouvernement du Sénégal
qui ont appuyé (i) des actions de sensibilisation et de plaidoyer dans les régions
Matam, Tambacounda et Saint-Louis) pour l’adoption de comportements favorables
à la gestion conjointe de la santé de la reproduction au sein du couple (formation de
Badiénou gokh et des membres des équipes cadre de régions et de districts des
régions Médicales de Tamba, Saint Louis et Matam, organisation de trois éditions du
festival du film sur les VBG, développement et vulgarisation d’un argumentaire
médical sur l’excision) ; (ii) des actions de renforcement de la prévention des VBG
et de la prise en charge des victimes (création de cellules de veille et d’alerte, mise
en place de cadres de concertation des acteurs dans les régions de Tamba et Kolda,
formation des animateurs des centres multimédia communautaires (CMC) ;
réparation de 332 femmes victimes de fistules obstétricales entre 2011 et 2013).
- le programme d’appui à l’éducation des Filles au Sénégal (PAEF), financé par
l’Italie, qui a permis de renforcer les capacités des acteurs sur (i) une prise en charge
améliorée de la population scolaire féminine, (ii) la publication et la diffusion de
30 000 manuels sans stéréotypes de genre et (iii) le renforcement des capacités en
suivi-évaluation et la coordination du Cadre de Coordination des Interventions sur
l’Education des Filles (CCIEF), entre autres résultats majeurs ;
- le programme de Soutien Médical et Financier aux Femmes et Filles Victimes de
Fistule Obstétricale (Traitement médical de 56 femmes souffrant de fistule
obstétricale) avec l’appui du Centre de la CEDEAO pour le Développement du
Genre.
- le programme d’action pour la prévention des cancers du col et la réfection des
mutilations sexuelles qui s’inscrit dans le renforcement de l’accès des femmes des
zones à faible revenus aux services de santé spécialisés (réparation clitoridienne
dépistage et traitement des lésions pré cancéreuses du col utérin) par ONU Femmes ;
- le programme de lutte contre les violences faites aux femmes par le Haut-
Commissariat aux Droits de l’Homme ;
- le programme « CinemArena » I et II par la Coopération italienne (appui aux
structures de soutien aux femmes victimes de violence) ;
- le programme de soutien à l’abandon des pratiques néfastes, excision, mariage
précoce pour l’adoption de normes sociales positives, financé par l’UNICEF, qui a
permis le renforcement de l’engagement des communautés en faveur de l‘abandon de
l’excision et des mariages précoces ;
- le projet de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles par ONU
Femmes ;
33
- le projet de renforcement institutionnel du Comité de Lutte contre les Violences
faites aux Femmes (CLVF) par ONU Femmes ;
- l’appui à la célébration des événements phares de l’année concernant l’agenda du
genre : 08 Mars, CSW, 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes
par ONU Femmes, PNUD, UNFPA, UNICEF, HCDH, Coopération italienne ;
- le programme conjoint " Eradication des violences basées sur le genre et la
promotion des droits humains." Par l’UNPFA, l’UNICEF, ONU Femmes, HCDH et
UNESCO).
4.2. CONTRIBUTION DES PARTIES PRENANTES A L’ATTEINTE DE
L’EFFET 2
L’effet 2 vise d’une part l'instauration d'un environnement juridique favorable à l'équité et à
l'égalité de genre conformément à la Constitution et à la CEDEF et la promotion de l’égale
jouissance des hommes et des femmes de leurs droits civiques et politiques dans tous les
domaines de la vie économique et sociale et d’autre part, la participation équitable sur les
plans quantitatif et qualitatif des hommes et des femmes à la gouvernance du pays au niveau
national comme au niveau local et ce, dans tous les secteurs.
Contribution des ministères à l’effet 2
12 ministères sur 22 sont intervenus au niveau de l’effet 2. Les activités développées sont
regroupées en trois catégories d’actions :
Effet 2. Les dispositions législatives et réglementaires sont favorables à l’équité et
l’égalité de genre et les femmes et les hommes accèdent égalitairement aux sphères de
décision.
Constats relativement à l’atteinte de l’effet 1
Grâce à l’ensemble de ces actions, les changements en faveur de l’équité et de l’égalité
de genre sont sur une trajectoire d’évolution favorable dans les zones d’intervention des
parties prenantes. Ceci est corroboré par les avancées ainsi constatées :
- une adhésion et acceptation progressive de l’équité et de l’égalité de genre par
les différents acteurs ;
- une meilleure compréhension des droits fondamentaux des femmes par elles-
mêmes et par les populations ;
- un engagement plus affirmé des leaders, autorités et des communautés dans la
lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ;
- l’instauration progressive d’une culture de dénonciation et du témoignage
relativement aux VBG ;
- l’amélioration de la prise en charge des victimes de violence.
34
1. Actions en faveur de l’effectivité de l’égalité de droits des hommes et des femmes :
- étude sur l’harmonisation des instruments juridiques internationaux et régionaux
avec la législation nationale, réalisée par le Ministère du Genre et du Cadre de vie en
2011 ;
- Vote et promulgation de plusieurs lois (VIH, parité, nationalité) ;
2. Actions en faveur de la promotion des droits des femmes dans plusieurs domaines :
- soutien à l’égal accès aux facteurs de production des hommes et des femmes dans les
domaines du secteur agricole avec l’effectivité de la loi agro-sylvo-pastorale
(LOASP) ;
- renforcement de l’équité et de l’égalité de droits dans la Fonction publique (H/F) en
matière d’emploi et de conditions de travail à travers les textes suivants : (i) le décret
accordant à la femme salariée la possibilité de prendre en charge son époux au niveau
des institutions de prévoyance maladie ; (ii) les décrets qui donnent les mêmes droits
à la femme fonctionnaire et celle non fonctionnaire de pouvoir prendre en charge
médicalement leur conjoint et leurs enfants ; (iii) le décret qui réglemente la
manutention des charges par les femmes enceintes et celles accouchées ;
- renforcement de l’équité et de l’égalité de droits dans les Forces Armées à travers la
révision des textes concernant l’accès et le recrutement dans les corps miltaires ; la
Loi 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation de la défense nationale ainsi que le
Décret 91-1173 du 7 novembre 1991 portant recrutement dans les Forces Armées ont
été modifiés dans ce cadre. D’autres textes sont en cours de révision : la Loi 70-23 du
6 juin 1970 portant organisation de la défense nationale ainsi que le Décret 91-1173
du 7 novembre 1991 portant recrutement dans les Forces Armées ; la Loi 67-42 du 30
juin 1967 portant Code des Pensions militaires et d’invalidité ; le Décret 63-446
fixant les conditions dans lesquelles les militaires des Forces Armées peuvent être
autorisés à contracter mariage et le décret 90-1159 du 12 octobre 1990 portant
règlement de discipline générale ;
- renforcement de l’égalité de droits en matière fiscale en faveur des femmes qui
bénéficient désormais des mêmes abattements fiscaux que les hommes (décret sur
l’égalité de traitement fiscal) ;
- promotion de l’accès des filles à toutes les filières ainsi que leur maintien dans la FPT
à tous les niveaux de qualification. (Article 8 du projet de loi d’orientation de la
FPT) ;
- Renforcement des capacités des femmes parlementaires et des élues locales sur le
genre, la SR, la budgétisation sensible au genre, la parité, les VBG, le leadership, les
techniques de communication, le lobbying et la négociation.
3. Actions en faveur de la promotion de la représentation équitable des hommes et des
femmes dans les instances de décision :
- renforcement de la représentation des femmes dans les instances de décision électives
et semi-électives (loi sur la parité n°2010-11 du 28 mai 2010 et son décret
d’application n°2011-819, du 16 juin 2011) ;
35
- création de l’Observatoire National de la Parité (Décret n° 2011-819 du 07 mars
2011), structure de veille et d’alerte pour l’effectivité de la parité ;
- élaboration de supports de communication sur la loi et son décret d’application ;
- mise en œuvre d’un projet d’appropriation et de vulgarisation de la loi sur la parité ;
- tenue de la conférence internationale sur la parité à Dakar les 17 et 18 juin 2011 ;
- renforcement de la présence et du leadership des femmes dans les instances de
décision dans les collectivités locales notamment dans les différentes instances de
concertation et de développement de tous les secteurs (cadres de concertation
régionaux, conseils de quartier et comités locaux de développement ;
- réalisation d’une étude sur le profil genre des collectivités locales.
Contribution des OSC à l’effet 2
Au niveau de l’effet 2, les OSC ont mené de nombreuses activités, ainsi répertoriées :
- réalisation d’une série de formations en direction des populations, des élu(e)s, des
leaders et des candidates aux élections législatives sur le leadership, le plaidoyer, la
parité, la planification et la budgétisation sensible au genre, la gouvernance locale, les
droits humains, la résolution 1325 des Nations Unies sur les femmes, la paix et la
sécurité ;
- formation de para-juristes ;
- renforcement des capacités des travailleurs sur la parité et le travail décent ;
- vulgarisation d’instruments juridiques, d’assistance juridique/judiciaire pour faciliter
l’accès des femmes à la justice ;
- formation des membres des cadres de gestion du conflit en plaidoyer et genre ;
- conduite de plaidoyers pour l’adoption de lois (loi sur la parité et sur l’autorisation de
l’avortement médicalisé).
- organisation de journées de réflexion et de consultation en rapport avec les droits des
femmes ;
- organisation d’un atelier national sur la 1325 ;
- élaboration de recommandations sur les rapports de mise en œuvre de la CEDEF ;
- formulation d’une proposition de charte des droits de la femme sénégalaise ;
- réalisation d’études sur la situation des droits des femmes et sur la parité ;
- organisation du concours national de jeunes écrivains sur la parité ;
- mise en place de mécanisme de prise en charge des droits des femmes.
Contribution des PTF à l’effet 2
Les PTF ont contribué à l’atteinte des résultats de l’effet 2 à travers (i) la réalisation d’une
brochure sur l’harmonisation du code de la famille aux instruments internationaux en faveur
de l’équité et de l’égalité de genre, (ii) le plaidoyer en faveur de la promotion des droits de la
femme, (iii) l’adoption de pratiques favorables à l’application équitable des droits des
36
femmes et des hommes et (iv) le renforcement de la représentation et de la participation
équitables des femmes dans les instances de décision et de gestion. Les programmes
appuyés dans ce cadre sont :
- le programme de coopération entre le gouvernement et l’UNFPA pour l’application
des dispositions légales et réglementaires relatives aux droits de la femme et de la
petite fille (renforcement des capacités des femmes parlementaires et des élues
locales sur le genre, la SR) ;
- le projet d’appui à l’harmonisation de la législation nationale avec les conventions
internationales ratifiées par le Sénégal financé par le Haut-Commissariat aux Droits
de l’Homme (HCDH) ;
- l’appui à la mise en œuvre du plan d’action national de mise en œuvre de la
résolution 1325 par le HCDH ;
- la vulgarisation des instruments juridiques et mécanismes de protection des droits
des femmes (plan de mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique
Universel) par le HCDH ;
- le programme « CinemArena » phases I et II qui a permis une sensibilisation axée
sur les droits des femmes et la mise en place d’un numéro vert pour la lutte contre les
violences par la Coopération Italienne ;
- l’appui à l’effectivité de la loi interdisant la pratique de l’excision à travers le
renforcement des capacités des acteurs de la justice, de la santé et des élus locaux par
l’UNICEF et l’UNFPA ;
- le projet d’appui à la Promotion des Droits des Femmes et des Filles (PAPDFF)
soutenu par ONU Femmes dont les activités phares sont ainsi déclinées : (promotion
des droits des femmes et des Filles, appui à la prise en charge des victimes de
violence, amélioration de l’insertion des femmes détenues, autonomisation des filles
en danger et/ou en conflit avec la loi, renforcement des capacités du Ministère de la
justice pour une meilleure prise en charge des réformes relatives aux droits des
femmes et des filles) ;
- le plaidoyer soutenu par le BIT pour la ratification et l’application de la convention
internationale du travail n° 183 sur la protection de la maternité ;
- le renforcement de la protection des droits des femmes et des filles à travers la mise
en place de mécanismes de veille et d’alerte avec l’appui de l’UNFPA ;
- le projet d’appui à la participation des femmes à la gouvernance de l’éducation et de
la formation (PAQUET), financé par l’UNESCO ;
- l’appui de la coopération espagnole à ENDA PRONAT et aux organisations locales
pour la sensibilisation des populations sur le droit de propriété et les procédures
d’attribution de la terre ;
- le programme "Développement du leadership des femmes et du journalisme civique"
appuyé par l’USAID, dans les régions de Thiès et Diourbel, visant la promotion de
l’égalité des chances dans la participation des hommes et des femmes aux instances
de prise de décision et l’accès aux ressources ;
37
- le renforcement des capacités des femmes élues locales au niveau national à travers
l’Union des associations d’Elues Locales et la cellule d’Appui aux Elus locaux par
GIZ/Proddel ;
- l’appui au plaidoyer et au renforcement des capacités du COSEF pour l’approbation
et l’application effective de la loi sur la parité au Sénégal, soutenu par ONU Femmes
et la Coopération Espagnole. Cet appui a contribué à renforcer l’adhésion de 258
dirigeant-e-s communautaires pour la défense de cette la loi et l’engagement de huit
partis politiques autour d’une charte pour le respect de la loi sur la parité ;
- la formation de plus de 50 observateurs et 15 journalistes en observation des
processus électoraux dans le cadre des activités de la Plateforme de Veille aux
élections législatives de 2012 au Sénégal avec le financement d’ONU Femmes.
Constats relativement à l’atteinte de l’effet 2 :
Les ministères identifiés se sont davantage concentrés sur les extrants 1 et 3 de l’effet 2,
relatifs respectivement, à l’adoption de lois et règlements destinés à rendre effective
l’égalité de droits des hommes et des femmes et à la promotion de l’égalité de participation
des hommes et des femmes à la gouvernance politique et économique à tous les niveaux.
Ce qui s’est traduit par des avancées importantes en matière de protection et de promotion
des droits des femmes de 2010 à 2013.
Les OSC sont également intervenues en faveur de la protection et de la promotion des
droits fondamentaux des femmes et des filles (études, propositions de textes de lois,
renforcement de capacités, IEC/CC…). Elles ont contribué sensiblement à l’amélioration
de la connaissance par les femmes de leurs droits et de leurs capacités de revendication de
leurs droits ; elles ont aussi soutenu l’accès des femmes aux instances de décisions y
compris la qualité de leur participation à la gouvernance locale.
L’extrant 2, portant sur le renforcement des capacités d’interpellation des justiciables et du
personnel judiciaire pour l’application effective des droits des femmes, est l’extrant qui a
enregistré le moins d’avancées. Il a été pris en charge essentiellement par les OSC et
quelques partenaires.
4.3. CONTRIBUTION DES PARTIES PRENANTES A L’ATTEINTE DE
L’EFFET 3
Effet 3 : Les femmes et les hommes bénéficient équitablement des conditions et des
opportunités économiques favorables à la réalisation de leur autonomie.
L’effet 3 vise le renforcement du pouvoir économique des femmes à travers l’accroissement
équitable de leurs capacités de production, l’augmentation de leur productivité et de leur
niveau de revenu.
Contribution des ministères à l’effet 3
Pour contribuer à l’atteinte de ces résultats, 13 ministères sectoriels ont développé diverses
actions qui sont regroupées comme suit :
38
1. Actions menées pour soutenir l’accès des femmes aux facteurs de production :
- amélioration de l’accès des femmes aux aménagements hydro-agricoles avec les
projets Anambé, Bakel, Matam qui prévoient d’allouer 10% des aménagements aux
associations de femmes ;
- amélioration de la capacité de production des femmes intervenant dans le secteur
(transformation, commercialisation des produits halieutiques) grâce à quelques
projets ciblant les femmes (Projet Chaîne de froid) ;
- renforcement des capacités de production et de commercialisation des femmes et des
jeunes dans le cadre du projet PAFA (accès à la terre, aux intrants, à l’eau et aux
équipements agricoles) ;
- amélioration de l’accès des femmes aux services énergétiques en milieu rural.
(plateformes multifonctionnelles) ;
- diversification des activités des femmes (développement des moyens de transport et
commercialisation des produits pastoraux) ;
- amélioration de la capacité de production et des conditions de travail des femmes
intervenant dans le secteur de l’élevage avec l’installation des unités de production
laitière ;
- renforcement des capacités et conditions de travail des femmes dans les écovillages,
les projets changement climatique et Grande Muraille verte) ;
- mise à disposition d’équipements agricoles et d’unités de transformation ;
2. Actions pour soutenir l’accès des femmes aux ressources financières :
- amélioration de la capacité de financement des femmes (PROMER) ;
- meilleur accès des femmes aux ressources des budgets communaux (GELD) ;
- développement de l’offre de services financiers et mise en place de lignes de crédit
auxquelles les femmes et certains groupes vulnérables ont accès (3548 femmes, 221
PVVIH, 77 personnes avec un handicap ; financement de projets touchant près de
81000 femmes (2000 projets avec le Projet Crédit Femme, 888 projets à travers le
Fonds national promotion de l’entreprenariat et la distribution de 791 millions de
FCFA à 835 femmes par le Fonds d’impulsion de la microfinance).
3. Actions pour l’amélioration du niveau de revenu des femmes :
- développement de microprojets touchant les femmes avec le Fonds de crédit pour les
femmes et le Fonds national de promotion de l’entreprenariat féminin (environ
2 600 000 000 FCFA à raison de 3 000 000 FCFA par projet).
- développement d’activités génératrices de revenus à travers la mise en place du fonds
d’appui aux OCB (PRP, PALAM….).
- renforcement de l’accès des femmes à des emplois pérennes avec la création
/consolidation de micro et petites entreprises (PROMER).
4. Actions pour le renforcement des capacités techniques et managériales nécessaires à
l’exploitation de leurs activités économiques :
39
- renforcement des capacités de production des femmes par l’alphabétisation
(PRODAM).
- renforcement des capacités techniques, opérationnelles, institutionnelles et
commerciales des femmes (PROMER).
- amélioration de la productivité et des conditions de vie des femmes à travers deux
projets de recherche : projet des cuiseurs solaires dans toutes les régions du Sénégal
et le projet Palmeraie au Sud du pays).
- renforcement des capacités des femmes transformatrices de produits laitiers
halieutiques, agricoles et artisanaux.
- renforcement de la compétitivité des entreprises exportatrices gérées par les femmes
(Programme ACCES).
- renforcement des capacités des femmes et des filles en vue de leur insertion dans la
vie économique (PALAM).
- renforcement des capacités techniques des femmes dans différents domaines de la
FPT avec le projet FORPROFEM.
- élaboration du Document de Stratégie de l’Entreprenariat Féminin dont l’objectif est
d’accroitre la contribution des femmes au PIB.
- mise en œuvre d’un projet d’appui de l’entreprenariat féminin.
5. Actions pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes :
- autonomisation des personnes affectées par la lèpre et vivant dans les villages de
reclassement (PAPAL).
- autonomisation des personnes âgées (financement de projets économiques pour des
GIE de femmes retraitées - PAPA).
- amélioration de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et la salubrité (PAGEP, PAEP).
- allègement des tâches des femmes (réduction du temps et des distances liées à la
corvée d’eau (PAGIRE, PEPAM).
- construction de crèches communautaires pour permettre aux femmes de disposer de
plus de temps pour leurs activités (PNCC).
Contribution des OSC à l’effet 3
Relativement à l’effet 3, les OSC ont également engagé des actions en faveur de
l’autonomisation des femmes :
- organisation de campagnes de sensibilisation/plaidoyer des populations sur l’accès
des femmes à la terre, la promotion de l’épargne ;
- réalisation d’études et de recherches opérationnelles sur l’accès des femmes à la terre
dans les régions de Kolda, Ziguinchor, Tambacounda et Matam ;
- aménagement de terre de culture pour les femmes en vue de la pratique du
maraîchage ;
- acquisition d’intrants et de matériel agricole pour les GPF (tracteurs, batteuses etc.) ;
40
- appui à la réalisation d’ouvrages hydrauliques ;
- appui à la construction d’infrastructures de transformation et de conservation des
produits dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, etc ;
- construction d’infrastructures de stockage de récolte et de matériel agricole ;
- appui à l’insertion économique de femmes vivant avec un handicap ;
- soutien à la mise en place d’institutions financières décentralisées d’épargne et de
crédit et d’unités de production (dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de la
transformation…. ) qui sont des sources de diversification des revenus des femmes ;
- renforcement des capacités techniques et organisationnelles des femmes en
élaboration de projets, gestion financière, gestion d’entreprise, identification des
opportunités économiques et mobilisation des ressources ;
- soutien à l’accès des jeunes filles aux filières de formation technique
traditionnellement exercées par les hommes (octroi de bourses, parrainage) ;
- octroi de matériels d’allègement des travaux domestiques et d’équipements
médicaux aux femmes notamment en milieu rural pour leur permettre de concilier
leurs responsabilités économiques et sociales.
Présentation synoptique des contributions des OSC aux trois effets de la SNEEG
Diagramme a2 : Activités des OSC selon les effets 1, 2 et 3
Contribution des PTF à l’effet 3
Les résultats atteints en manière d’autonomisation de femmes ont été soutenus par le
financement des PTF à travers les programmes et projets ci-dessous :
- le Projet Preventing and managing child malnutrition in highly vulnerable régions
de la Coopération Espagnole qui vise particulièrement l’augmentation des revenus de
41
femmes productrices. (mise en place et équipement en petits matériels de 70 jardins,
fourniture d’intrants, formation de 3500 femmes sur les bonnes pratiques agricoles) ;
- la contribution de la Coopération Espagnole au fonds NEPAD pour l’autonomisation
des femmes ;
- le Programme de Lutte contre la Pauvreté à travers l’empowerment des femmes –
LPEF – phase II sur financement de la Coopération Italienne qui a financé 20
programmes visant l’empowerment économique des femmes sur proposition des
organisations de la société civile ;
- le Programme Intégré de Développement Economique et Social (PIDES), financé par
la Coopération Italienne, soutient la promotion économique des groupes vulnérables
notamment les femmes ;
- le projet d’appui à l’amélioration des conditions de travail et renforcement des
capacités des femmes transformatrices de poisson sur le site de Khélcom à Joal
Fadiouth au Sénégal par financement ONU Femmes. La mise en œuvre technique de
ce projet, destiné aux femmes du GIE DIAM BOUGOUM de Joal Fadiouth, a été
pilotée par les services départementaux du Développement communautaire et de la
pêche de Mbour ;
- le projet de renforcement des capacités économiques des femmes rurales au Sénégal
mis en œuvre par le Réseau National des Femmes Rurales du Sénégal (RNFRS) sur
financement de ONU Femmes qui vise le renforcement de l’autonomisation des
femmes dans le milieu rural par le développement de leur pouvoir économique (mise
en place de deux points de collecte des produits maraichers, mise en place d’un fonds
d’appui à la commercialisation, la création de deux unités de transformation de fruits
et légumes et de céréales, unités qui contribuent actuellement à promouvoir la
consommation de céréales locales et à augmenter les revenus des femmes, mise en
place de kiosques pour les points de vente des produits, formation de 60 femmes sur
les processus de production et les normes d’hygiène et de qualité) ;
- le projet d’Appui à la Stratégie nationale de Réduction de la Pauvreté (PRP) financé
par le PNUD à travers le ministère en charge de la femme qui vise les groupes
vulnérables particulièrement les femmes a eu des résultats probants dans
l’amélioration des conditions de vie des femmes et des jeunes filles ;
- mise en place de Fonds de Développement Local FDL3 et FDL4 sur financement du
PNUD et de la Coopération Luxembourgeoise ;
- le Programme National de Plateforme Multifonctionnel de Lutte contre la Pauvreté
(co-financement PNUD-Fondation Bill et Mélinda Gates) qui vise spécifiquement les
femmes et les filles par l’allègement des travaux, la fourniture d’énergie et la
scolarisation des filles ;
- le Programme de gestion Intégrée des Ecosystèmes dans quatre paysages du Sénégal-
PGIES (co-financement PNUD/FEM) dont la stratégie d’intervention intègre une
discrimination positive en faveur des femmes dans les procédures de gestion intégrée
des ressources naturelles (aménagement de mares favorisant ainsi l’allègement des
travaux par l’amélioration de l’accès à l’eau, l’amélioration de la santé nutritionnelle
de toute la famille par la consommation de produits frais, la création de revenus pour
les femmes ;
42
- le Projet de Gestion et de Restauration des Terres Dégradées du Bassin Arachidier –
PROGERT (co-financement PNUD/FEM) dont un important volet est réservé à la
promotion de l’accès des femmes à la terre ;
- le projet "Increasing Food Security in the Niayes and Casamance Regions", financé
par le Canada et exécuté par la FAO, qui vise l’amélioration durable de la sécurité
alimentaire pour les productrices et les producteurs des Niayes et de la Casamance et
l’amélioration des compétences des producteurs et productrices, membres des OP,
pour la production horticole durable et équitable dans les Niayes, comprend un
important volet de soutien et de renforcement des capacités des femmes (formation
en techniques de production horticole et gestion durable et équitable des moyens de
production, réhabilitation de périmètres maraîchers et distribution d’intrants,
formation en commercialisation administrée et visites de bonnes pratiques pour la
commercialisation maraîchère au profit de 9000 bénéficiaires dont 3200 femmes) ;
- le programme d’appui à la promotion économique et au renforcement de la capacité
entrepreneuriale des femmes dans les zones d’intervention de Kaolack, Fatick et
Kaffrine par la GIZ/Proddel ;
- l’appui à l’insertion économique des femmes par le MCA à travers la promotion de
la main-d’œuvre féminine dans les travaux du programme, la mise en place d’AGR,
l’affectation de 40 ha de terres aménagées aux GPF de Ndiayène Pendao ;
- le renforcement des capacités techniques et financières des femmes des GIE de
Kédougou et Toubacouta et la dotation en matériel d’exploitation des produits
halieutiques par l’UNFPA.
Constats relativement à l’atteinte de l’effet 3 :
1. Les trois extrants de l’effet 3 ont été adressés par chacun des 13 ministères qui sont
intervenus pour soutenir la promotion des femmes actives dans le secteur économique et
consolider leur autonomie.
2. Les OSC ont également joué un rôle complémentaire et significatif dans les domaines :
renforcement des capacités techniques, information et accompagnement, allégement de
la pénibilité des tâches domestiques, appui à l’accès aux ressources, services sociaux de
base, facteurs de production et aux opportunités de financement). Les résultats ainsi
enregistrés ont eu un impact réel sur les femmes actives dans les zones couvertes par les
interventions des parties prenantes.
3. Les changements en faveur de l’équité et de l’égalité de genre pour soutenir la
l’autonomisation économique des femmes sont certes sur une trajectoire d’évolution
favorable mais les initiatives développées restent fragmentaires eu égard à l’ampleur des
problématiques de genre dans le secteur économique et à l’importance des besoins des
femmes dans le domaine.
4. De plus, les actions menées en faveur du genre sont le plus souvent "un volet" des
programmes mis en œuvre par les différents acteurs.
43
4.4. CONTRIBUTION DES PARTIES PRENANTES A L’ATTEINTE DE
L’EFFET 4
Effet 4 : L’institutionnalisation du genre est partie intégrante du schéma organisationnel et
opérationnel des institutions de promotion du développement.
L’effet 4, centré sur l’institutionnalisation du genre dans toutes structures et institutions de
développement vise à créer les conditions de prise en charge durable et efficiente des
problématiques de genre dans le développement.
Contribution des ministères à l’effet 4
Pour contribuer à l’atteinte des résultats de l’effet 4, des ministères sectoriels, au nombre de
14, ont développé diverses actions qui sont regroupées en trois catégories :
1. Actions en faveur de l’institutionnalisation du genre dans les ministères sectoriels :
- directive primatorale sur l'intégration du genre dans toutes les actions quotidiennes
du Gouvernement (26 mars 2013) ;
- directives du MEF. (Lettre circulaire du MEF pour la prise en compte du genre dans
les budgets sectoriels) ;
- mise en place de cellules genre dans 11 ministères ;
- création de bureaux genre dans les Inspections Académiques (IA) et dans les IDEN
pour l’élargissement de l’accès des femmes à la fonction enseignante et aux postes
de responsabilité ;
- mise en place d’un Secrétariat exécutif genre au ministère du Commerce (22 avril
2013) ;
- nomination de Conseillères techniques genre dans les ministères de l’Education, de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ;
- nomination d’une Coordonnatrice et de points focaux genre, hommes et femmes,
dans les directions et services dont 24 au niveau national et 05 au niveau régional, au
Ministère de la Santé et de l’Action Sociale ;
- réalisation d’audits genre dans cinq ministères : Entreprenariat Féminin, Genre et
Culture, Forces Armées, Hydraulique et environnement) ;
- élaboration de stratégie sectorielle genre (Forces Armées) et de plans
d’institutionnalisation dans les ministères, Entreprenariat Féminin, Genre et Culture ;
- allocation de 5% du budget du Ministère du Commerce au genre (restant à valider
auprès du MEF).
2. Actions destinées à créer les capacités techniques en genre dans les ministères et les
Services rattachés ainsi que dans les institutions décentralisées :
- renforcement des capacités en genre et planification sensible au genre des agents
techniques et de planification des ministères sectoriels et du MEF (formation de 30
44
points focaux genre, 60 agents des ministères sectoriels et 14 responsables de suivi
des Agences Régionales de Développement (ARD) à intégrer le genre sur la période
2010-2013) ;
- renforcement des capacités en genre et formulation de politiques favorables au genre
de 143 membres des équipes-cadres de régions et de districts des régions médicales
de Tambacounda, St-Louis et Matam ;
- renforcement des capacités des agents de la Statistique en genre (conceptions d’outils
et de méthodologies) ;
- renforcement des capacités en genre, budgétisation et planification sensible au genre
des conseillers municipaux dans le cadre du projet GELD/louga ;
- renforcement des capacités en genre des personnels des Forces Armées (élaboration
d’un manuel de formation en genre pour les Forces Armées et constitution d’un
noyau de 15 formateurs en genre).
- renforcement des capacités en genre des enseignant(e)s (élaboration d’un manuel de
l’enseignant sur l’intégration du genre dans les référentiels de formation des
enseignant(e)s et d’un guide pour l’intégration du genre dans les collèges
d’enseignement moyen/USAID/EPQ).
3. Actions en faveur d’une meilleure prise en compte du genre par les programmes et
projets des ministères :
- construction de structures de proximité et blocs sanitaires séparés, filles-garçons ;
- appui à la scolarisation et au maintien des filles à l’école avec les projets PAEF et
PAJEF, CCIEF ;
- amélioration du niveau d’alphabétisation des hommes et des femmes à travers les
programmes et projets d’alphabétisation financés par l’Etat entre 2010 et 2011 ;
- appui à 14 jeunes filles démunies pour leur intéressement aux filières scientifiques,
techniques et professionnelles ;
- révision des normes, politiques et protocoles de SR/PF pour y intégrer l’approche
droits et le genre ;
- étude sur la contribution des femmes entrepreneures à l’économie nationale ;
- mesures en faveur d’un meilleur accès à des services de SR de qualité : amélioration
du plateau technique et du système de gratuité des césariennes ; prise en charge
femmes enceintes séropositives ; lutte contre le paludisme ;
- renforcement des capacités du personnel de santé et des réseaux de relais en genre et
SR ; révision du plan stratégique nationale 2011- 2015 pour l’amélioration de
l’environnement social et politique de nature à combattre la discrimination et la
stigmatisation envers les populations clés les plus exposées au risque d’infection au
VIH ;
- élaboration du document de Politique Nationale sur le genre et le VIH pour une
meilleure prise en compte des populations les plus exposées et les minorités
sexuelles au regard de la dynamique de transmission du VIH et du caractère
hétérogène de l’épidémie ;
45
- création de centres d’excellence pour les filles, et mise en œuvre du projet d’appui à
la formation professionnelle des filles pour promouvoir l’équité et l’égalité de genre
dans la formation professionnelle et technique ;
- Promotion de l’accès des filles dans filières industrielles dans les établissements de
formation technique et professionnelle et accompagnement de leur insertion en auto-
emploi avec l’appui du projet GELD ;
- mise en place du PADDFF en 2012 au Ministère de la justice pour une meilleure
prise en charge des discriminations dont les femmes et les petites filles sont victimes
(viols…) ;
- élaboration et mise en œuvre d’un projet Genre et TIC au Ministère de la
Communication ;
- élaboration du rapport IDISA Sénégal 2012 qui permet d’apprécier en termes
d’équité et d’égalité de genre la situation et le statut de la femme dans les domaines
économique, social et politique ;
- amélioration de la production de statistiques désagrégées selon le sexe à travers les
enquêtes et les recensements réalisés par l’ANSD (ESAM, EDS, ESPS, ENTES,
RGPH etc.) qui comportent une variable sexe permettant de mettre en exergue les
différences selon le genre et de faire l’analyse selon le sexe ;
- production d’un chapitre genre dans le rapport de l’enquête EDS-MICS réalisée par
l’ANSD en 2010 -11 qui permet d’avoir le niveau et les évolutions désagrégés par
sexe dans les dimensions suivantes : emploi et rémunération, possession des biens,
participation à la prise de décision, opinion sur la violence conjugale ;
- renforcement des capacités d’influence et de négociation des femmes (leaders
d’organisation, conseillères municipales, membres des conseils de quartier) et de
défense de leurs intérêts dans le cadre du projet GELD ;
- renforcement des capacités des femmes en gestion organisationnelle et financière et
en gestion des ouvrages hydrauliques avec l’appui du projet GELD ;
- promotion de l’accès des filles à toutes les filières (création- management) du
Ministère de la Culture par des mesures de discrimination positive ;
- renforcement de la créativité et de la productivité des artistes (hommes et femmes)
aux compétitions et fora d’échange.
Contribution des OSC à l’effet 4
Relativement à l’effet 4, les OSC ont développé diverses actions :
- renforcement des capacités des responsables et membres des organisations de la
société civile en genre et développement ;
- organisation d’ateliers de renforcement des capacités des OSC pour une meilleure
appropriation de la SNEEG et participation à sa mise en œuvre au niveau des régions
du Sénégal ;
- organisation de réflexions et consultations sur les thématiques intégrant le genre :
genre et sécurité alimentaire ; genre et foncier ; femme, genre et paix - résolution
46
1325 ; genre et efficacité de l’aide ; décennie de la femme africaine à travers ses dix
domaines prioritaires ;
- plaidoyer pour l’intégration du genre dans les processus de formulation des
politiques publiques durant ces dernières années (DPES, stratégie de protection
sociale, agenda post 2015, déclaration de Paris et l’efficacité de l’Aide publique,
programme national d’investissement agricole (PNIA), etc.) ;
- construction et reconstruction de logements dans le cadre du suivi des femmes
déplacées et retournées dans leurs villages d’origine.
Contribution des PTF à l’effet 4
Les actions soutenues par les PTF dans le cadre de l’effet 4 sont :
- le projet de prise en compte du Genre dans les Politiques, Programmes et culture
organisationnelle initié par le HCDH qui a renforcé les capacités du personnel
ministère du genre, des membres du Conseil Economique et Social du Comité
Sénégalais des Droits de l’Homme sur les concepts genre et droits de la femme, des
droits humains ainsi que les enjeux de la prise en compte du genre dans les projets et
programmes. A l’issu des sessions de renforcement des capacités, le Conseil
Economique et Social (CES) s’est engagé à appuyer le plaidoyer pour
l’institutionnalisation du genre et la lutte contre les discriminations ;
- le projet Financing for Gender Equality (F4GE) financé par la Coopération
Espagnole, Union européenne et ONU Femmes a permis de renforcer les capacités
de 19 hauts cadres issus du MFFE, du MEF du MHA et du MEDD ;
- le financement par ONU Femmes du projet Gender Equitable Local Development
(GELD), partie intégrante du PNDL. Avec les activités de ce programme au niveau
des collectivités locales de la région de Louga, les mécanismes, guides et procédures
appliquées au niveau régional intègrent la dimension genre ;
- l’appui de l’UNFPA et de ONU Femmes a permis de dérouler le processus
d’institutionnalisation du genre au niveau du Ministère des Forces Armées avec
comme produits : l’élaboration de la stratégie sectorielle genre, la formation des
formateurs et l’élaboration du manuel de formation en genre des personnels des
Forces armées ;
- dans le même sillage, l’appui du Canada à travers l’ACDI a permis de conduire à
terme le processus d’institutionnalisation du genre (réalisation d’audit technique
participatif genre et élaboration de plan d’institutionnalisation du genre) dans deux
ministères durant l’année 2011 : l’ex ministère de la Culture, du Genre et du Cadre
de Vie et l’ex ministère de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro Finance. A l’issue
de ce processus, 60 cadres des deux ministères ont été formés en approche genre et
techniques d’intégration du genre dans les interventions de développement ;
- pour renforcer le dispositif de coordination, de planification et de suivi évaluation de
la SNEEG, ONU Femmes, l’Italie et le Canada (CECI) ont mis à la disposition de la
DEEG des experts respectivement en genre et planification, planification et suivi-
évaluation, élaboration de cadres et outils de suivi et évaluation ;
47
- élaboration d’une étude sur "Genre et migration au Sénégal" par l’UNESCO en vue
de promouvoir une meilleure intégration du genre dans les politiques migratoires ;
- production d’un manuel d’analyse sur les stéréotypes sexistes dans les domaines
scientifiques (mathématiques et sciences) par l’UNESCO ;
- appui à l’institutionnalisation du genre par Luxdev dans les ministères de la Santé et
de l’Action Sociale (SEN 027), de la Formation Professionnelle (SEN 028), de
l’Aménagement du Territoire et des Collectivités Locales (SEN 029), de
l’Hydraulique et de l’Assainissement (SEN 030) ;
- élaboration d’une étude sur les expériences de la budgétisation sensible au genre au
Sénégal, financée par la BAD en appui au développement d’une sensibilité genre des
instruments nationaux de planification stratégique et opérationnelle.
Contribution du Parlement à l’effet 4
Le Parlement est pris en compte au niveau de l’effet 4 pour soutenir l’intégration du genre
au sein de ses mécanismes et procédures d’intervention et promouvoir l’égalité de droit des
hommes et des femmes. Durant la période 2010-2013, les actions suivantes ont été menées :
- renforcement des capacités du collectif des femmes parlementaires pour mieux
influencer les procédures budgétaires et administratives ;
- effectivité de la parité au niveau de la présidence des commissions ;
- plaidoyer actif pour le vote de la loi sur la parité ;
- projet d’appui au renforcement des capacités du collectif des femmes parlementaires
(ONU Femmes) ;
- renforcement des capacités des parlementaires en technique de communication,
plaidoyer et négociation pour un soutien actif à l’harmonisation de notre législation
nationale avec les instruments ratifiés par notre pays et la mobilisation des ressources
en faveur du genre ;
- interpellation régulière de l’exécutif pour la prise de mesures décisives en vue de
promouvoir et de respecter les droits des femmes et des enfants.
48
Constats relativement au niveau d’atteinte de l’effet 4
1. Des progrès importants sont enregistrés au niveau de l’effet 4 même si l’objectif de
généralisation de l’institutionnalisation reste à atteindre. Le concept genre est mieux
compris en tant que variable de développement par les acteurs sectoriels.
2. Au vu du nombre des initiatives prises, il apparaît clairement que les ministères ont
une meilleure perception de la valeur ajoutée du genre dans leur secteur respectif et
sont plus engagés à prendre en compte les questions de genre à travers des mesures
institutionnelles et des actions stratégiques et opérationnelles visant à rendre effective
l’intégration du genre.
3. Des ministères traditionnellement neutres par rapport au genre, notamment les Forces
Armées, la Communication, les Sports, la Culture, le Commerce, ont fait des avancées
significatives.
4. Le Ministère de l’Economie et des Finances a compris son rôle stratégique dans
l’effectivité de l’intégration du genre dans les interventions de développement au
regard des mesures d’accompagnement prises pour l’intégration du genre dans les
budgets.
5. Peu d’OSC ont mené des activités pour institutionnaliser le genre en vue de l’intégrer
dans leur schéma organisationnel pendant la période allant de 2010 à 2013. Toutefois
des efforts ont été consentis par certaines OSC dans les domaines ci-après :
- renforcement de capacités pour une connaissance, compréhension et appropriation
accrue de la SNEEG par les populations et les différents acteurs/actrices,
- soutien à la prise en compte du genre dans les programmes, plans et politiques
(OMD, DPES, Stratégie de Protection Sociale, PNIA, Agenda Post 2015…),
- mise en œuvre de projets et programmes contribuant à la mise en œuvre de la
SNEEG (participation des femmes à la gouvernance locale, accès des femmes au
foncier et aux ressources productives).
4.5. CONTRIBUTION A L’ATTEINTE DE L’EFFET 5
Effet 5 : L’exécution du schéma institutionnel de la SNEEG a été basée sur des règles
d’efficacité et d’efficience
L’effet 5 adresse essentiellement le ministère de la Femme, Famille et Enfance, mécanisme
en charge de la promotion de l’équité et de l’égalité de genre et responsable de la
coordination, du suivi et de l’évaluation de la SNEEG à travers la Direction de l’Equité et de
l’Egalité de Genre.
A ce titre, quatre (04) extrants ont été définis : l’extrant 5.1 relatif à la coordination technique
de la mise en œuvre de la SNEEG ; l’extrant 5.2 référant aux modalités d’organisation et de
gestion de la DEEG pour assurer ses missions ; l’extrant 5.3 portant sur le suivi et l’évaluation
de l’état de mise en œuvre de la SNEEG et l’extrant 5.4 ayant trait à la concertation et
communication sur l’exécution de la SNEEG et ses résultats.
49
La revue de chacun de ces extrants ont permis de relever les faits suivants :
Au niveau de l’extrant 5.1, portant sur la planification de l’exécution de la SNEEG
Le processus de planification de l’exécution de la SNEEG est matérialisé par un plan de
mise en œuvre, dénommé PMO/SNEEG. C’est un cadre de référence d’intervention pour
toutes les parties prenantes. Il a été élaboré, en 2009, suivant une approche itérative et
glissante, pour permettre d’évaluer l’état d’exécution du PMO et de procéder aux
réajustements nécessaires en vue de l’atteinte des résultats attendus de la SNEEG.
La coordination d’un tel processus revient à la DEEG en tant mécanisme de pilotage de la
mise en œuvre de la SNEEG. Mais, la coordination des actions à mener n’a pu se faire,
comme prévu, puisque que le mécanisme de revue annuelle n’a fonctionné qu’en 2010 ; les
revues de 2011 et de 2012 n’ayant pu se tenir du fait de l’instabilité institutionnelle qui a
frappé, tout particulièrement la DEEG, entre juin 2010 et mars 2012.
A cela s’ajoute le non fonctionnement des mécanismes d’appui à la mise en œuvre de la
SNEEG (organes d’orientation, de concertation, de suivi-évaluation et cellules sectorielles
genre). Ces différentes contraintes n’ont pas permis à la DEEG de procéder, dans une
démarche concertée, à la planification périodique des actions à mener par les acteurs de
l’exécution du PMO.
Au niveau de l’extrant 5.2, relatif à la coordination et à la gestion par la DEEG de
l’exécution de la SNEEG :
La Direction de l’Equité et l’Egalité de Genre dispose d’une stratégie d’intervention et des
outils internes d’opérationnalisation de ses missions de coordination, suivi et évaluation de
la mise en œuvre de la SNEEG : plans d’action annuels de 2010 à 2013. Toutefois, son
exécution reste limitée du fait d’un déficit avéré de personnels de conception et d’exécution.
C’est là également une contrainte majeure au pilotage de la mise en œuvre de la SNEEG.
Cependant, il y a lieu de souligner l’intervention de quelques partenaires pour appuyer
ponctuellement la DEEG par la mise à disposition d’expertises (i) en genre par l’UNIFEM
(ONU Femmes) pour une durée de 4 mois, (ii) en suivi-évaluation par le CECI pour une
durée de 18 mois (iii) en genre et planification, pour une période de 06 mois par la
Coopération italienne, (iv) en gestion administrative et financière par l’UNFPA depuis 2012.
Au niveau de l’extrant 5.3, portant sur le suivi-évaluation du processus d’exécution et de
l’état de réalisation des résultats de la SNEEG :
Pour répondre à cet extrant, la DEEG s’est dotée d’une Unité de Suivi-Evaluation et d’une
stratégie de suivi-évaluation de la SNEEG ainsi que des outils de suivi (fiches, base de
données, tableaux de bord). Elle a également élaboré un projet pour la conception d’une
base de données sexospécifiques qui a été soumis en 2012 à l’ANSD dans le cadre du
programme de développement du système national de statistique (SNS). Sur le plan
opérationnel, elle a organisé et tenu la revue annuelle de 2010 et la revue à mi-parcours de
2013.
Cependant, à ce niveau également, l‘insuffisance du personnel constitue une contrainte à la
conduite efficace du processus de suivi-évaluation du PMO/SNEEG. A noter qu’en juillet
2012, le CECI a mis à la disposition de la DEEG un expert en suivi-évaluation. Il a ainsi pu
50
appuyer la finalisation des outils de suivi-évaluation et le renforcement des capacités en
suivi-évaluation des points focaux, des responsables des cellules genre et des Agences
Régionales de Développement (ARD) en suivi et évaluation axé sur les résultats.
Au niveau de l’extrant 5.4, lié à la concertation et la communication des parties prenantes
sur l’évolution du processus de mise en œuvre de la SNEEG :
Malgré le non-fonctionnement du cadre de concertation prévu à l’effet de soutenir la
communication entre les parties prenantes à l’exécution de la SNEEG, la DEEG a, durant la
période 2010-2013 mené les actions suivantes :
- Elaboration d’une stratégie de communication ;
- Production d’outils de communication : plaquettes, dépliants et CD sur la SNEEG,
les violences et l’institutionnalisation du genre pour le plaidoyer ;
- Organisation de la conférence internationale sur la parité, en 2011 ;
- Participation à une concertation avec les PTF autour de la mise en œuvre de la
SNEEG en 2013 ;
- Plaidoyer en direction des autorités et des PTF pour le financement de la SNEEG ;
- Plaidoyer en direction des Parlementaires pour un soutien effectif à la promotion de
l’équité et de l’égalité de genre y compris l’allocation de ressources spécifiques à la
prise en charge des besoins sexospécifiques des femmes, des adolescentes et des
petites filles dans les budgets des secteurs de développement ;
- Mise en place d’un site d’information sur le genre et l’exécution de la SNEEG, déjà
opérationnel à l’adresse www.directiongenre.com.
Constats relativement à l’atteinte de l’effet 5
Les missions de coordination et de suivi ont connu moins d’avancées
comparativement au volet communication et appui-conseil qui ont enregistré des
réalisations tangibles matérialisées par le renforcement du dialogue politique autour
de la promotion du genre et par une plus grande ouverture et un engagement plus
affirmé des ministères sectoriels en particulier.
Malgré, ces quelques résultats, l’efficacité des missions de la DEEG est amoindrie
par des contraintes d’ordre institutionnel (cadre institutionnel de mise en œuvre de la
SNEEG non mis en place) et des contraintes d’ordre opérationnel (insuffisance du
personnel permanent et précarité des appuis en expertises ponctuelles).
V. APPRECIATION DU NIVEAU DE FINANCEMENT DE
LA SNEEG A MI-PARCOURS
La mise en œuvre de la SNEEG, telle que définie dans son cadre institutionnel, implique la
participation de toutes les parties prenantes à l’exécution et au financement de ses
programmes.
La revue à mi-parcours renseigne sur l’implication effective de tous les acteurs, ministères,
OSC et PTF, à travers les nombreuses interventions développées mais n’a pas permis
51
d’avoir une situation claire du niveau de financement de la SNEEG. En effet, les
contributions reçues des parties prenantes n’ont pas fourni de manière exhaustive les
informations relatives à l’exécution financière de la plupart des activités.
La situation établie des ressources mobilisées par chaque catégorie de parties prenantes sur v
est présentée ci-dessous.
5.1. RESSOURCES MOBILISEES EN FAVEUR DU GENRE AU
NIVEAU DU BUDGET CONSOLIDE D’INVESTISSEMENT (BCI)
DES MINISTERES
L’analyse des contributions des ministères au financement de la SNEEG révèle que
l’intégration du genre dans les budgets n’est pas encore systématique. Toutefois, il y a lieu
de saluer les efforts de l’Etat faits pour une meilleure prise en compte des besoins liés au
genre tels que les projets d’éducation ciblant les filles (PAEF, genre et TIC, genre et Média
etc.) les aménagements hydro-agricoles (10% réservés aux femmes), l’entreprenariat
féminin, la transformation alimentaire, la santé de la reproduction, l’allègement des travaux
de la femme, etc.
Par ailleurs, la revue des interventions des ministères n’a pas permis de déterminer le
volume de financement de l’Etat réellement alloué à la prise en compte du genre. Ceci
s’explique par la globalisation des budgets des programmes et projets qui, dans leur grande
majorité, ne désagrègent pas les données financières selon les groupes cibles.
5.2. RESSOURCES MOBILISEES EN FAVEUR DU GENRE AU
NIVEAU DES OSC
L’appréciation du financement des activités des OSC est faite sous deux angles : l’analyse
du volume de financement mobilisé par OSC et l’analyse du financement alloué aux effets.
5.2.1 Volume de financement mobilisé par les OSC
Globalement les OSC ont pu mobiliser, sur la période 2010-2013, la somme de 1 591 007
130 F .CFA. Au regard des effets, il est possible de classer les organisations selon les
montants mobilisés qui s’échelonnent comme suit :
Ainsi, plusieurs constats peuvent être faits :
Catégorie 1 : Montants mobilisés de moins de 10 millions (FEMNET, FECSDA, REDA)
Catégorie 2 :
Montants mobilisés varient entre 10 millions et 60 millions F.FCFA
(AFARD, FAWE, COSAPERE, FNGPF, RADDHO, AJS, ORGENS,
ANAFA, CONGAD, NENUPHAR…)
Catégorie 3 : Montants mobilisés entre 60 et 100 millions F.FCFA (CLVF, WILDAF,
GREEN Sénégal).
Catégorie 4 Montants mobilisés entre 100 et 380 millions F.CFA (RSJ, AFAO,
USOFORAL, AMLD).
52
(i) les financements des OSC sont en grande partie mobilisés auprès des PTF
confirmant ainsi la faible capacité de financement des OSC sur fonds propres ;
(ii) peu d’organisations mobilisent des financements importants pour leurs programmes
à l’exception du RJS, USOFORAL et AFAO qui se détachent du groupe avec
respectivement 23% ; 19% et 12% du volume de financement mobilisé ;
(iii) le volume de financement mobilisé auprès des PTF reste insuffisant compte tenu de
l’ampleur des besoins liés aux domaines couverts par les OSC (changements de
comportement et promotion des droits des femmes et des enfants).
La situation des financements des OSC, ainsi décrite, est illustrée par le tableau et le
diagramme ci-après :
Tableau 9 : Montants mobilisés par OSC et par effet
EFFET 1 EFFET 2 EFFET 3
OSC Montant
FCFA
OSC Montant CFA OSC Montant en
CFA
AFARD 10 200 000 AFARD 3 954 752 AFARD 7 131 869
AJS 29 223 080 AJS 6 383 425 AJS 10 619 445
AMLD 45 756 000 CAEDHU 9 670 900 CONGAD 43 000 000
Amnesty 39 193 300 CLVF 13 533 500 Case des JF 10 000 000
ANAFA 58 000 000 CONGAD 7 011 535 FAWE 41 050 000
CAEDHU 3 500 000 FEMNET 950 000 FECSDA 125 000
CF/FSAPH 500 000 RADDHO 21 000 000 GREEN 66 000 000
CJF 800 000 REDA 350 000 USOFORAL 202 525 000
CLVF 47 821 500 RENAJELFS 12 790 812 Total 380 451 305
USOFORAL 65 041 000 UDEN 10 000 000
COSAPERE 15 600 000 UNSAS 23 752 000
COSEPRAT 103 333 433 WILDAF 19 898 000
FECSDA 800 000 USOFORAL 37 950 000
FEMNET 9 650 000 AMLD 94 907 000
NENUPHAR 24 500 000 Total 262 151 924
ORGENS 49 976 600
RADDHO 15 500 000
REDA 90 000
RSJ 373 000 000
UDEN 10 200 000
WILDAF 62 480 068
AFAO 200 153 000
GREEN 3 440 000
FNGPF 9 800 000
Total 978 404 981
Diagramme a3 : Financements mobilisés par les OSC (en milliers F.CFA)
0
50 000 000
100 000 000
150 000 000
200 000 000
250 000 000
300 000 000
350 000 000
400 000 000
54
5.2.2. Financements mobilisés par OSC et par effet
Diagramme a4 : Financements mobilisés par les OSC par effet (en milliers F.CFA)
Le diagramme, ci-dessus, renseigne sur la répartition des financements des OSC selon les effets. Il apparaît que l’effet 1 a mobilisé le plus de
partenaires, multilatéraux et bilatéraux, (49) ; il a également bénéficié de trois financements sur fonds propres ; l’effet 2 a enregistré l’appui de 35
PTF ; l’Effet 3 n’a mobilisé que 06 PTF et l’effet 4 a bénéficié de l’appui d’un seul bailleur, le BIT. Le rapport des OSC souligne également que
la part du gouvernement sénégalais est aussi faible dans le financement des associations.
0
100 000 000
200 000 000
300 000 000
400 000 000
Montant Effet 1
Montant Effet 2
Montant Effet 3
5.3. RESSOURCES ALLOUEES PAR LES PTF EN FAVEUR DU
GENRE
5.3.1. Ressources mobilisées par catégorie de partenaires techniques et
financiers L’analyse des informations fournies par les PTF révèle une importante mobilisation de
ressources au profit de l’équité et de l’égalité de genre estimée à près de 25 038 029 564
F.CFA. Ces financements sont réalisés par les partenaires bilatéraux et les partenaires du
SNU. Ils ont bénéficié essentiellement aux projets et programmes initiés par les ministères
sectoriels et les OSC. Le volume de ressources au niveau des partenaires bilatéraux est estimé
à 15 689 058 709 F. CFA. Pour les partenaires du SNU, les ressources mobilisées s’élèvent à
9 348 971 855 F. CFA.
Voir, ci-dessous, les tableaux et diagrammes de répartition des financements par catégorie de
PTF.
Répartition des fonds mobilisés par le SNU par Agence
Pays Financements % Organismes Financements %
Belgique 732 096 000 4,67 HCDH 154 000 000 1,65
CANADA 2 526 448 832 16,10 ONUFEMMES 1 772 395 000 18,96
Espagne 3 050 485 280 19,44 PNUD 4 506 328 355 48,20
Italie 4 761 248 000 30,35 UNESCO 770 000 000 8,24
Luxembourg 1 401 960 000 8,94 UNFPA 1 146 248 500 12,26
Etats Unis 3 216 820 597 20,50 UNICEF 1 000 000 000 10,70
TOTAL 15 689 058 709 100 TOTAL 9 348 971 855 100
Le volume de financement, ainsi obtenu auprès des partenaires techniques et financiers, est
important mais appelle les remarques suivantes :
1. Les montants fournis par certains partenaires ne portent pas seulement sur la période
de la revue (2010-2013). Certains programmes ont démarré avant 2010 pour s’achever
avant 2013 et d’autres, ont été initiés durant la période de la revue mais leur exécution
va au-delà de 2013.
2. Les informations fournies portent souvent sur des programmes globaux qui ne
permettent pas de cerner la part allouée au genre pour la période concernée par la
revue.
3. Ceci permet de voir également que pour une bonne appréciation de l’impact des
ressources mobilisées au profit du genre, il faudra désormais aller dans le sens d’une
programmation annualisée des interventions ciblant le genre.
Répartition des fonds mobilisés par le SNU par Agence
Répartition des financements de la
coopération bilatérale par pays
56
Diagramme a5 : Répartition des financements des Agences du SNU
5.3.2. Ressources mobilisées par catégorie de partenaires techniques et
financiers et par effet
Les ressources allouées par les PTF à la mise en œuvre de la SNEEG sont concentrées sur
l’effet 1 et l’effet 3, qui mobilisent respectivement 43% et 21 % du financement total. Ce qui
revient à dire que des efforts réels sont fournis par les PTF pour une meilleure prise en charge
de la promotion de comportements favorables à l’équité et à l’égalité de genre et à
l’autonomisation des femmes. Cette évolution est sans doute due à la volonté des partenaires
de mieux répondre aux orientations du gouvernement en matière d’équité et d’égalité de genre
154 000 000
1 772 395 000
4 506 328 355
770 000 000
1 146 248 500
1 000 000 000
HCDH
ONUFEMMES
PNUD
UNESCO
UNFPA
UNICEF
Série1
0 1 000 000 000
2 000 000 000
3 000 000 000
4 000 000 000
5 000 000 000
Série1
Diagramme a6 : Répartition des financements de la coopération bilatérale
bilatéraux
57
conformément à la Déclaration de Paris. Elle traduit également une réelle prise de conscience
des interrelations entre les réalités socioculturelles et les problématiques de développement.
Par ailleurs, certaines contributions des PTF, touchant l’ensemble des effets, mobilisent 19 %
des financements.
Le tableau 12 et le diagramme a7, ci-dessous, présentent la situation des financements par
catégorie de PTF et par effet.
Tableau 12 : Répartition des financements par catégorie de PTF et par effet
en millions de F.CFA
*Financement transversal = financement touchant plusieurs effets (UNFPA et MCA)
Diagramme a7 : Répartition des financements des PTF par catégorie et par effet
en millions de F.CFA
Tableau 13 : Contribution comparative des financements, des bilatéraux, du mécanisme
national et du Système des Nations Unies en millions de F.FCA.
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000
Effet 1
Effet 2
Effet 3
Effet 4 et 5
Transversale
2 473
1 884
8 578
1 037
1 717
2 754
746
4 731
68
1 050
SNU Coop Bilat
Catégorie Effet 1 Effet 2 Effet 3 Effet 4 et 5 Transversale TOTAL
Coop Bilatérale 2 473 1 884 8 578 1 037 1 717 15 689
SNU 2 754 746 4 731 68 1 050 9 349
58
Catégorie Effet 1 Effet 2 Effet 3 Effet 4 et 5 Transversale TOTAL
Coop Bilat 2 473 1 884 8 578 1 037 1 717 15 689
SNU 2 754 746 4 731 68 1 050 9 349
MNG 959 248 8341 410 TOTAL 6 186 2 878 21 650 1 515 2 767 34 996
% 17,68 8,22 61,86 4,33 7,91 100
*Financement transversal = financement touchant plusieurs effets (UNFPA et MCA) Diagramme a8 : Représentation des contributions du mécanisme national,
des bilatéraux et du Système des Nations Unies
Le tableau 13 et son graphique de représentation (a8), ci-dessus, renseignent sur l’importance
relative des contributions financières mobilisées aussi bien par le mécanisme national que les
partenaires techniques et financiers. Ces contributions sont principalement concentrées sur
l’effet 3; suivent les effets 1 et 2. A noter que les effets 4 et 5 restent les parents pauvres des
financements de la SNEEG.
Coop Bilat
SNU
MNG
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
Effet 1 Effet 2 Effet 3 Effet 4 et 5 Transversale
Titre du graphique
Coop Bilat SNU MNG
59
VI. CONTRAINTES DES PARTIES
PRENANTES A LA REALISATION DES
OBJECTIFS D’EQUITE ET D’EGALITE
DE GENRE
Les contraintes déduites de l’analyse de l’exécution de la SNEEG sont, ci-dessous, présentées
en trois catégories :
6.1. Socioculturelles - Forte incidence des contraintes socioculturelles dans plusieurs secteurs (Ex :
agriculture, élevage, pêche, FPT, MFA, Justice, Sports). Les discriminations liées
au sexe y sont prédominantes affectant l’autonomie d’action et de décision des
femmes (Existence de poches de résistance dans certaines zones et des groupes de
pression).
- Niveau d’analphabétisme élevé des femmes par rapport aux hommes (MATCL,
Santé et Action sociale, Hydraulique) limitant l’accès des femmes aux
opportunités des secteurs ainsi que leur participation aux organes de gestion et de
décision.
6.2. Stratégiques - Insuffisante prise en compte du genre dans les cadres nationaux de référence.
- Non mise en place des mécanismes d’orientation, de concertation et de suivi-
évaluation de la SNEEG.
- Non intégration du genre, de manière explicite, dans les cadres organiques et
budgétaires des ministères.
- Faible alignement des partenaires aux priorités du Gouvernement relativement au
genre.
- Faible prise en compte des sexospécificités dans les stratégies d’intervention des
ministères.
- Inadéquation entre les missions de la DEEG et les moyens dont elle dispose pour
atteindre les résultats attendus. Ce déficit de moyens est visible (i) au niveau des
ressources humaines qui sont largement insuffisantes au niveau de la conception
comme de l’exécution ; (ii) au niveau du soutien attendu des partenaires dans la
mise en œuvre de la SNEEG et en conséquence affecte le leadership du MNG.
6.3. Opérationnelles - Faible production de données et d’indicateurs désagrégés par sexe dans la majeure
partie des ministères.
- Faible capacité des ministères sectoriels et des OSC à intégrer le genre dans leur
secteur respectif.
- Déficit d’accompagnement et d’appuis techniques et financiers au mécanisme de
pilotage de la SNEEG, la Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre ;
60
- Absence de synergie entre les parties prenantes dans la mise en œuvre de la
SNEEG ;
- Ralentissement de l’exécution du PMO lié à l’instabilité institutionnelle du
mécanisme de pilotage (DEEG).
VII. LEÇONS APPRISES ET BONNES PRATIQUES DU
PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE DE LA SNEEG
Le processus de revue a permis de mettre en exergue les leçons apprises suivantes :
La communication ayant sous-tendu l’exécution de la SNEEG a favorisé une plus
grande ouverture, adhésion et engagement des autorités gouvernementales et des
techniciens des ministères par rapport au genre. Cela s’est matérialisé par (i) la
reconnaissance de l’importance de valoriser le potentiel des femmes au profit du
développement et (ii) la prise de décisions majeures en faveur de l’équité et de
l’égalité de genre au cours de la période.
Le dialogue et les échanges notés entre les différentes parties prenantes, au cours du
processus, ont été un facteur d’enrichissement réel dans l’analyse de l’exécution de la
SNEEG.
L’exercice de la revue a permis aux parties prenantes de prendre conscience de
l’importance d’un système de suivi et de reporting régulier de l’exécution de la
SNEEG, fondé sur des bases de données désagrégées par sexe et des indicateurs de
résultats sensibles au genre.
L’implication de la société civile est un facteur déterminant pour les questions
d’équité et d’égalité de genre (appropriation de la SNEEG par les acteurs à la base).
VIII. RECOMMANDATIONS
Les résultats des analyses faites au cours de la revue à mi-parcours de la SNEEG permettent
de faire des recommandations en vue d’améliorer l’efficacité et l’efficience des interventions
en faveur de l’équité et l’égalité de genre au Sénégal. Celles-ci sont adressées à toutes les
parties prenantes à la mise en œuvre de la SNEEG : le Ministère de la Femme, de la Famille
et de l’Enfance (mécanisme national genre), le Ministère de l’Economie et des Finances
(mécanisme stratégique pour l’institutionnalisation du genre), les Partenaires Techniques et
Financiers (mécanismes stratégiques d’appui technique et de mobilisation des ressources en
faveur du genre).
Recommandations au mécanisme national genre (MFFE)
Mettre en place et rendre fonctionnels les organes de pilotage de la SNEEG.
Doter la DEEG de ressources humaines requises pour garantir l'atteinte des résultats
attendus de sa mission de pilotage de la mise en œuvre de la SNEEG.
61
Etablir un partenariat avec l’ANSD et les institutions de recherche pour soutenir la
production de données désagrégées par sexe, l’établissement de situations de
référence (base line) et la conception de systèmes d’information sensibles au genre
dans les ministères sectoriels.
Réorganiser et redynamiser le Comité Consultatif de la Femme pour qu’il puisse jouer
pleinement son rôle de plaidoyer et de force de propositions auprès du Gouvernement.
Accélérer le rythme de l’institutionnalisation du genre pour permettre la mise en place
d’un dispositif de suivi-évaluation fonctionnel au sein des ministères et au niveau
national.
Recommandations au Ministère de l’Economie et des Finances/Plan
Mettre en place au sein du MEF un conseil consultatif du genre dont les Directeurs de
la Planification, de l’Investissement, de la Coopération Economique et du Budget
seront des membres permanents.
Elaborer une méthodologie d’institutionnalisation du genre dans la planification du
développement et dans les budgets.
Adopter un document de revue des performances en matière d’intégration du Genre et
de BSG (ex : rapport Genre comme au Maroc où ce document est annexé à la loi de
finance).
Poursuivre le renforcement des capacités de planification et de budgétisation sensibles
au genre des planificateurs et des spécialistes du budget.
Systématiser l’intégration du genre dans les processus de diagnostic et de formulation
des cadres de référence nationaux.
Recommandations aux autres ministères sectoriels
Généraliser la mise en place des cellules genre dans tous les ministères et assurer leur
intégration dans leur organigramme respectif.
Renforcer les capacités des cellules genre afin de leur permettre d’assumer leur rôle
d’impulsion et d’influence en faveur de l’équité et de l’égalité de genre au sein de
leurs institutions.
Intensifier le plaidoyer auprès des décideurs et des PTF en vue de concrétiser leurs
engagements institutionnels, techniques et financiers pour la mise en œuvre de la
SNEEG.
Mettre en œuvre la directive primatorale relative à l’intégration du genre dans les
interventions des ministères notamment dans les Lettres de Politiques Sectorielles
(LPS) et les Cadres de Dépenses Sectoriels à Moyen Terme (CDSMT).
Recommandations aux organisations de la société civile
Systématiser l’institutionnalisation du genre dans toutes les organisations de la société
civile.
Renforcer la synergie d’action et le partenariat entre les OSC pour consolider leur
force de proposition en faveur du genre auprès du Gouvernement, du Parlement et des
PTF.
62
Recommandations aux Partenaires Techniques et financiers
Conforter la démarche d’alignement et d’harmonisation des interventions des PTF en
faveur de la promotion de l’équité et de l’égalité de genre.
Soutenir la mise en place d’un fonds de financement destiné à faciliter et à accroître la
mobilisation des ressources en vue de l’accélération de l’atteinte des objectifs de
l’équité et de l’égalité de genre.
Encourager la mise en place d’un fonds d’études et de recherches.
IX. ELEMENTS DE PROSPECTIVE
Il s’agit, sur la base des leçons apprises de la revue à mi-parcours, de jeter les bases,
stratégiques et opérationnelles qui vont orienter la révision prochaine de la SNEEG. Celles-ci
consistent essentiellement à :
Accélérer l’exécution du programme d’institutionnalisation du genre.
L’enjeu à ce niveau est d’habiliter les ministères clés et les OSC afin qu’ils développent
respectivement leur programme d’institutionnalisation du genre d’ici 2015. Ainsi, ils seront à
même de traduire leurs engagements respectifs en matière de genre dans leurs cadres
stratégiques et budgétaires.
Réviser la SNEEG au regard des nouveaux enjeux de la Stratégie Nationale de
Développement Economique et Social (SNDES) et des grandes orientations de l’Agenda
post-2015.
X. CONCLUSION
L’analyse des résultats en termes d’équité et d’égalité de genre à mi-parcours de la mise en
œuvre de la SNEEG a montré que des efforts appréciables ont été faits par les tous les acteurs,
parties prenantes à la promotion de l’équité et de l’égalité de genre au Sénégal. Elle a
également révélé qu’il reste beaucoup à faire pour que l’équité et l’égalité des sexes
deviennent une réalité dans les pratiques socioculturelles et institutionnelles ainsi que dans les
actions de développement.
Les initiatives développées et bonnes pratiques ont permis d’obtenir des
changements significatifs dans les domaines de priorité de la SNEEG notamment :
Des changements favorables à l’équité et à l’égalité hommes-femmes, filles-garçons
sont notés dans les perceptions, les mentalités et les comportements des populations.
Comme en attestent l’accès des femmes aux métiers traditionnellement réservés aux
hommes (mécanique, génie civil, corps militaires et paramilitaires, la scolarisation des
filles, l’implication des hommes dans la gestion de la santé de la reproduction.
Les communautés dans leur grande majorité sont plus ouvertes aux problématiques de
l’équité et de l’égalité des sexes, appréhendent mieux leurs interrelations avec les
63
enjeux de développement et s’activent davantage pour l’effectivité de l’égalité de
droits et la prise en compte de leurs sexospécificités dans tous les domaines et à tous
les niveaux.
Une plus grande ouverture des leaders d’opinion aux questions de genre qui
s’engagent de plus en plus à accompagner les dynamiques de changements.
La problématique des violences basées sur le genre est désormais une préoccupation
majeure pour les plus hautes autorités du pays et les populations y compris les
victimes qui s’inscrivent progressivement dans une dynamique de rupture de la loi du
silence.
Un engagement réel des parlementaires à renforcer la protection et la promotion des
droits en faveur de l’équité et de l’égalité de genre.
L’amélioration progressive de la représentation et de la participation des femmes dans
les instances de décision comme en témoignent les nominations de femmes à la
Primature, au Conseil Economique, Social et Environnemental, dans le
commandement territorial, dans les instances parlementaires et dans quelques
institutions publiques.
Une plus grande ouverture des acteurs à l’intégration du genre et à la prise en compte
progressive des sexospécificités dans leurs interventions.
Au-delà de ces avancées, les défis à relever aujourd’hui demeurent importants et se
déclinent comme suit :
La poursuite de l’appropriation du genre par les populations sénégalaises afin de lever
définitivement les résistances socioculturelles et institutionnelles encore persistantes.
La consolidation de l’engagement des autorités pour une sécurisation pérenne des
acquis de l’égalité homme-femme au Sénégal et l’accélération des progrès vers
l’égalité de droit et l’équité de genre.
L’effectivité de l’autonomisation économique des femmes à travers le développement
réel de projets porteurs.
La production d’outils méthodologiques d’intégration du genre à toutes les étapes du
processus de planification, programmation, suivi-évaluation et budgétisation pour tous
aux niveaux national et local.
Le développement d’une expertise en intégration du genre au niveau des institutions
publiques et privées et des organisations de la société civile à partir d’appuis
structurants.
Le renforcement de la mobilisation des OSC autour du cadre de concertation et de
coordination de la SNEEG pour la défense des enjeux d’équité et d’égalité de genre au
regard de l’évolution des paradigmes du développement.
64
ANNEXE 1 : CADRE LOGIQUE DU PMO/SNEEG
Vision SNEEG : Faire du Sénégal un pays émergent, sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son
développement et de jouir des bénéfices de sa croissance.
But : Contribuer à la réalisation de l’égalité et de l’équité de genre au Sénégal.
Objectifs : i) L’instauration d’un environnement institutionnel socioculturel, juridique et économique favorable à la réalisation de l’égalité de genre au Sénégal.
ii) L’intégration effective du genre dans les interventions de développement dans tous les secteurs.
Chaines de résultats
INDICATEURS
Sources de
vérification
Risques
IOV
Objectifs cibles
Impact :
Au Sénégal, les femmes et les hommes bénéficient
d’un environnement favorable à l’équité et l’égalité de
genre et les changements souhaités pour l’effectivité
de l’égalité de genre sont intégrés dans les cadres
institutionnels, les politiques et les programmes de
développement aux niveaux national et local.
- Niveau de prise en compte du genre
dans les politiques et programmes
de développement
100% des institutions appuyées
par le cadre de la mise en œuvre
de la SNEEG intègrent le genre
dans leurs interventions en 2015
et les changements souhaités sont
effectifs.
Rapports d’évaluation
et d’enquêtes
Déficit
d’engagement
des décideurs
sectoriels
Effet 1.
Les comportements, attitudes et pratiques des citoyens
et citoyennes sont favorables à l’équité et à l’égalité de
genre et à la sauvegarde de leur intégrité physique et
morale
- Niveau de sensibilité aux questions
de genre
Au moins 15% de la population
sont favorables à l’instauration
d’un environnement propice à
l’équité et l’égalité de genre.
Rapports d’évaluation
et d’enquêtes
Extrant 1.1 : Les citoyens et citoyennes ont une
perception positive de l’équité et l’égalité de
genre au Sénégal
- Niveau de perception des questions
de genre Au moins 60% des populations
touchées par les activités de
sensibilisation ont une perception
positive de l’égalité de genre en
en fin 2011.
Rapports d’évaluation
et d’enquêtes de
perception
Témoignages
Extrant 1.2 : Les autorités gouvernementales,
religieuses, coutumières et le patronat
soutiennent effectivement les initiatives en
faveur de l’équité et l’égalité de genre.
- Niveau de sensibilité aux questions
de genre et actions de soutien
développées
Au moins 50% des autorités
touchées soutiennent les
initiatives en faveur de l’Equité et
l’Egalité de genre au Sénégal.
Rapports d’évaluation
des actions soutenues
Témoignages
66
Extrant 1.3 : Les violences basées sur le genre
sont prévenues, combattues et les personnes qui
en sont victimes bénéficient d’une assistance
psycho-sociale et médicale
- Nombre de cas de violence déclarés
- Nombre de personnes victimes de
violences assistées
Au moins, une baisse annuelle de
25% des cas de violence
enregistrés l’année précédente est
relevée et 100% des victimes
déclarées bénéficient d’une
assistance psycho-sociale et
médicale.
Répertoire des
déclarations de cas de
violence
Résultats d’enquête
Effet 2.
Les dispositions législatives et règlementaires sont
favorables à l’équité et l’égalité de genre et les
femmes et les hommes accèdent égalitairement aux
sphères de décision
- Qualité des dispositions
réglementaires et législatives
- Nombre de femmes et d’hommes
participants à la prise de décision
- Qualité de la participation des
hommes et femmes à la
gouvernance
Au moins 100% des dispositions
législatives et règlementaires sont
exempts de discriminations à
l’égard des femmes en 2011.
Au moins 80% des femmes
appuyées pour l’accès au pouvoir
politique accèdent et participent,
au même titre que les hommes, à
la gouvernance à tous les niveaux
d’ici 2011.
Contenu des lois et
règlements
Rapports de révision
des lois et règlements
Dispositions nouvelles
sur l’EEG
Absence de
conscience de
genre chez les
Parlementaires
et Elus locaux
Extrant 2.1 : Les lois et règlements en vigueur
sont révisés, harmonisés avec les Conventions
internationales ratifiées et des dispositions
juridiques complémentaires sont adoptées pour
la jouissance équitable des femmes et hommes
de leurs droits
- Nombre de textes revus et corrigés
- Niveau de présence de
discrimination de genre
100% des lois et règlements
discriminatoires sont revus et
corrigés et des dispositions
complémentaires adoptées en
faveur de l’équité et l’égalité de
genre au plus tard en 2011
Lois et règlements
revus
Rapports de révision
des lois et règlements
Extrant 2.2 : Les justiciables et les acteurs
judiciaires adoptent des pratiques favorables à la
jouissance équitable des femmes et des hommes
de leurs droits
- Nombre de justiciables touchés
- Nombre d’acteurs judiciaires
œuvrant pour la jouissance
équitable des droits
Au moins 60% des justiciables et
acteurs judiciaires touchés par les
activités adoptent une conscience
de genre et œuvrent pour la
jouissance équitable des femmes
et des hommes de leurs droits en
2012.
Rapports d’activités
Recueil de
témoignages
Extrant 2.3 : Les femmes et les hommes
accèdent aux instances de décision et participent
équitablement à la gouvernance politique et
économique à tous les niveaux
- Nombre de femmes et d’hommes
participants à la prise de décision
- Qualité de la participation des
hommes et femmes à la
gouvernance
Au moins 75% des femmes
éligibles ou élues appuyées
participent au même titre que les
hommes à la gouvernance
politique d’ici fin 2011
Registre des élus
Procès-verbaux de
délibération
Témoignages
67
Effet 3.
Les femmes et les hommes bénéficient équitablement
des conditions et des opportunités économiques
favorables à la réalisation de leur autonomie
- Nombre de femmes touchées d’ici
2011
- Qualité des opportunités exploitées
d’ici 2011
- Niveau d’autonomie par rapport
aux hommes en 2011
Au moins 50% des femmes
touchées exploitent des activités
économiques et accroissent leur
autonomie financière
Rapport d’évaluation
Comptes rendus
Témoignages
Absence de
volontés et
d’engagement
des IMF
Extrant 3.1. : Les femmes accèdent aux facteurs
de production et aux ressources financières
- Taux d’accès des femmes aux
ressources financières et facteurs
de production en 2011.
Au moins 80% des femmes
touchées accèdent durablement
aux facteurs de production et
ressources productives.
Rapport d’évaluation
Comptes rendus
Extrant 3.2. : Les femmes disposent des
capacités techniques et managériales nécessaires
à leur participation à la vie économique
- Nombre de femmes touchées
- Niveau de capacité technique et
managériale
Au moins 50% des femmes
touchées par les activités de
formation disposent de capacités
techniques et managériales et
participent plus à la vie
économique.
Rapports d’activités
Rapport de suivi et
d’évaluation
Témoignages
Extrant 3.3. : Les femmes disposent de plus de
temps à consacrer à des activités productives,
sociales et loisirs.
- Degré de sensibilité et de
conscience de genre des acteurs
Au moins 75% des femmes ayant
accès à des équipements
d’allègements disposent
d’énergies humaines
supplémentaires à consacrer à des
activités productives, sociales et
loisirs en 2011.
Rapport d’évaluation
des perceptions des
partenaires
Effet 4.
L’institutionnalisation du genre est partie intégrante
du schéma organisationnel et opérationnel des
institutions de promotion du développement
- Existence et niveau de
fonctionnement des Cellules genre
- Niveau de prise en compte du
genre
- Niveau de planification et de
budgétisation sensible au genre
Au moins 80% des ministères, 14
Agences Régionales de
Développement ; 25 Communes
Urbaines et 15 Communautés
Rurales visés instituent
l’utilisation de l’approche genre
et mettent en œuvre des actions
de promotion de l’équité et
l’égalité de genre en 2011.
Rapport d’évaluation
de la SNEEG
Résistance au
changement des
agents
techniques
Instabilité des
personnes
formées
Extrant 4.1. Les institutions publiques et privées
disposent des capacités d’intégration effective du
genre dans leurs interventions
- Existence des dispositions
favorables à l’intégration du genre
- Niveau de capacités techniques
d’intégration du genre existant
- Degré de sensibilité au genre des
interventions
Au moins 80% des institutions
publiques et privées visées sont
capables, en 2011, d’assurer au
niveau interne, l’intégration des
questions de genre.
Rapports d’activités
Documents de travail
Programmes et projets
Budget planifié et
exécuté
68
Extrant 4.2 Les ministères sectoriels intègrent, à
tous les niveaux, le genre et veillent à l’effectivité
de l’équité et l’égalité de genre dans leurs
interventions.
- Nombre de ministères ayant institué
l’intégration transversale du genre
Au moins 80% des ministères
visés intègrent, aux niveaux
central et déconcentré, le genre et
assurent l’effectivité de la prise
en compte des questions de genre
d’ici 2011.
Rapports d’activités
Documents de travail
Programmes et projets
Budget planifié et
exécuté
Extrant 4.3 Le Parlement et les Collectivités
locales intègrent le genre dans leurs mécanismes
d’intervention et veillent à l’équité et à l’égalité
entre hommes et femmes
- Niveau de sensibilité au genre des
textes du Parlement;
- Niveau de sensibilité au genre des
processus et contenu de travail
- Niveau de surveillance de la prise
en compte du genre dans les
propositions et projets de lois et
règlements
En 2011, le Parlement et les
Conseils locaux intègrent le genre
au niveau des textes les régissant,
processus de travail, mécanismes
et structures et veillent à l’équité
et l’égalité de genre dans les
projets et propositions de lois et
règlements qui leurs sont soumis.
Rapports d’activités
Rapports de suivi
Comptes rendus des
travaux
Extrant 4.4 Les OSC s’approprient la SNEEG et
adoptent l’approche genre comme stratégie
d’intervention.
- Nombre d’OSC ayant adopté la
SNEEG comme cadre de référence.
En 2010, 100% des OSC
engagées dans la promotion du
développement durable équitable
s’approprient la SNEEG et
l’adoptent comme stratégie
d’intervention pour réduire les
inégalités et discriminations de
genre.
Rapports d’activités
Documents de projets
et programmes
Effet 5. L’exécution du schéma institutionnel de la
SNEEG a été basée sur des règles d’efficacité et
d’efficience
- Niveau de recours aux procédures
de passation de marché
- Niveau de respect des règles et
modalités de gestion financière en
vigueur
100% des activités mises en
œuvre ont respecté les normes de
passation des marchés et
d’exécution financière admises.
Rapports d’audit
Rapports financiers
Procès-verbaux de
passation de marché
Extrant 5.1. L’exécution de la SNEEG est basée
sur une planification régulière des activités
retenues
- Niveau de planification
- Niveau de revue et de révision des
plans établis
- Niveau d’adaptation des schémas
retenus
100% des activités liées à la mise
en œuvre du PMO-SNEEG sont
planifiées et revues
périodiquement pour l’effectivité
d’une option itérative glissante.
Différents plans utilisés
Supports de travail
utilisés
Extrant 5.2. Les opérations liées à l’exécution de
la SNEEG sont basées sur des normes de gestion
répondant aux normes en vigueur.
- Niveau de planification
- Niveau de revue et de révision des
plans établis
- Niveau d’adaptation des schémas
retenus
100% des activités liées à la mise
en œuvre du PMO-SNEEG sont
planifiées et revues
périodiquement pour l’effectivité
d’une option itérative glissante.
Rapports d’activités
Rapports d’audit
Rapports financiers
Procès-verbaux de
passation de marché
69
Extrant 5.3. L’état d’exécution de la SNEEG et
le niveau d’atteinte des résultats sont
régulièrement établis
- Niveau et régularité du suivi
mensuel des activités
- Qualité des données collectées et
des rapports de suivi
100% des informations
nécessaires à l’appréciation des
activités liées à la mise en œuvre
du PMO-SNEEG sont disponibles
et diffusées chaque mois d’ici
2011.
Rapports d’activités
Rapports d’audit
Rapports financiers
Procès-verbaux de
passation de marché
Extrant 5.4. Les parties prenantes à l’exécution
de la SNEEG disposent des informations relatives
à sa mise en œuvre et interviennent de manière
harmonisée en faveur de l’équité et l’égalité de
genre.
- Niveau de collecte et diffusion des
données d’exécution
- Qualité des données diffusées
100% des parties prenantes à
l’exécution ont, en permanence,
accès aux données collectées et
elles les utilisent pour harmoniser
les interventions en faveur de
l’équité et l’égalité de genre.
Rapports d’activités
Rapports d’audit
Rapports financiers
Procès-verbaux de
passation de marché
70
ANNEXE 2 : LISTE DES MINISTERES SECTORIELS ET
AGENCE NATIONALE
QUI ONT PRIS PART AU PROCESSUS DE LA REVUE
1. MAE Ministère des Affaires Etrangères
2. MAER Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural
3. MATCL Ministère de l’Aménagement du Territoire et des Collectivités
Locales
4. MCEN Ministère de la Communication et de l'Economie Numérique
5. MCESI Ministère du Commerce, de l'Entreprenariat et du Secteur
Informel
6. MCP Ministère de la Culture et du Patrimoine
7. MEDD Ministère de l’Environnement et du Développement Durable
8. MEF Ministère de l’Economie et des Finances
9. MEN Ministère de l’Education Nationale
10. MEPA Ministère de l’Elevage et de la Production Animale
11. MESR Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
12. MFA Ministère des Forces Armées,
13. MFFE Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance
14. MFPT Ministère de la Formation Professionnelle et Technique
15. MFPTDSOP Ministère de la Fonction Publique, du Travail, du Dialogue Social
et des Organisations Professionelles
16. MHA Ministère de l’Hydraulique et de l'Assainissement
17. MJPVC Ministère de la Jeunesse et de la Promotion des Valeurs Civiques
18. MJU Ministère de la Justice
19. MPAM
Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes
20. MSAS Ministère de la Santé et de l’Action Sociale
21. MSVA Ministère des Sports et la Vie Associative
22. MTTE Ministère du Tourisme et des Transports Aériens
71
ANNEXE 3: LISTE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE
CIVILE
QUI ONT PRIS PART AU PROCESSUS DE LA
REVUE
1. AFAO Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest
2. AFARD Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le
Développement
3. AJS Associations des Juristes Sénégalaises
4. AMNESTY Organisation internationale pour la protection des droits humains
5. ANAFA Association Nationale d’Alphabétisation et de Formation des
adultes
6. APROFES Association pour la Promotion des Femmes Sénégalaises
7. ASSASFA
Association Sénégalaise d’Aide et de Soutien aux Séropositives
et à leur Famille
8. CAEDHU Centre Africain pour l’Education des Droits Humains
9. CJF Case des Jeunes Filles
10. CLVF Comité de Lutte contre les Violences des Femmes
11. CONGAD Consortium des organisations non gouvernementales d’action de
développement
12. COSAPERE Collectif Sénégalais des Africaines pour la Promotion de
l'Education Relative à Environnement
13. COSEF Conseil Sénégalais des Femmes
14. COSEPRAT Comité Sénégalais contre les Pratiques Traditionnelles néfastes à
la santé des femmes et des enfants
15. FAWE Forum des éducatrices africaines
16. FECSDA
Femmes, Education, Culture, Santé et Développement en
Afrique
17. FEMNET Réseau de Développement et de Communication pour les
Femmes Africaines
18. GREEN SENEGAL Groupe de Recherche et d'Etudes Environnementales
Sénégal
19. NENUPHAR
Association sénégalaise de lutte contre la toxicomanie féminine
20. ORGENS Observatoire des relations de genre dans l’éducation nationale au
Sénégal
21. RADDHO Réseau Africain pour la Défense des Droits de l’Homme
22. REDA
23. RENAJELFS
Réseau national des jeunes femmes et filles leaders du Sénégal
24. RSJ Réseau Siggil Jigeen
25. UDEN Union Démocratique des Enseignants
26. UNSAS Union Nationale des Syndicats Autonomes de la Santé
27. USOFORAL
28. WILDAF Woman In Law and Development in Africa (Femmes Droits et
Développement en Afrique)
29. FNGPF Fédération Nationale des Groupements de Promotion Féminine
30. AMLD Alliance pour la Migration et le Leadership et le Développement
72
ANNEXE 4 : LISTE DES PARTENAIRES TECHNIQUES ET
FINANCIERS
QUI ONT CONTRIBUE A LA REVUE
1. Belgique
Coopération Belge
2. Italie
Coopération Italienne
3. Espagne
Coopération Espagnole
4. GIZ
Coopération allemande
5. USAID Agence Internationale d'Aide au Développement des Etats-
Unis
6. ACDI
Coopération canadienne
7. PNUD
Programme des Nations Unies pour le Développement
8. UNFPA
Fonds des Nations Unies pour la Population
9. ONUFEMMES
Fonds des Nations Unies pour la Femme
10. UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
11. UNESCO
Fonds des Nations Unies pour l’Education
12. HCDH
Haut Commissariat aux Droits de l'Homme
13. FAO
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et
l'Agriculture
14. BIT
Bureau International du Travail
15. MCA
Millénium Challenge Account
16. LUXDEV
Coopération Luxembourgeoise
73
ANNEXE 5 : LISTE DES MEMBRES DU COMITE DE
REDACTION
DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE
Prénoms Organisations
Awa Fall DIOP
ORGENS
Odile Ndoumbé FAYE
AFARD
Awa WADE
UDEN
Mariame COULIBALY
WILDAF
Marème DIOP
AJS
Ndèye Astou SYLLA
FEMNET
NDèye Maty NDOYE
CONGAD
Penda Seck DIOUF
NENUPHAR
74
ANNEXE 6 : CANEVAS DE COLLECTE
D’INFORMATIONS DES MINISTERES
I / OBJECTIFS DE LA REVUE La revue à mi-parcours a pour objectifs de faire, sous forme de bilan, le point de l’exécution de la
SNEEG de manière à apprécier les conditions d’exécution, vérifier la cohérence d’ensemble des
actions menées et leur pertinence, le niveau et les chances de progression et d’atteinte des résultats, la
validité des hypothèses de base et risques considérés.
Plus spécifiquement, il s’agira :
d’évaluer le niveau d’application des recommandations de la revue annuelle de 2010
d’établir l’état de la mise en œuvre du PMO/SNEEG ;
de mesurer le niveau d’atteinte des résultats ;
d’évaluer le degré de soutien et d’implication des parties prenantes ;
d’identifier les facteurs favorisant ou entravant la réalisation des activités ;
de procéder, le cas échéant, à toutes révisions nécessaires en vue d’accélérer l’atteinte des
résultats ;
d’examiner les partenariats et les alliances ainsi que leurs modalités d’exécution ;
d’élaborer un rapport suffisamment documenté pour dresser le bilan des réalisations
enregistrées dans le cadre de la SNEEG et les recommandations à considérer pour améliorer
l’efficacité et l’efficience des interventions en faveur de l’équité et l’égalité de genre au
Sénégal ;
de formuler la SNEEG révisée et son plan d’action.
II/ GUIDE DE REDACTION DES CONTRIBUTIONS : 1. Rappeler les missions et l’organigramme du ministère ;
2. Apprécier le niveau de référence et de prise en compte des principes d’équité et d’égalité de
genre dans la Lettre de Politique Sectorielle (LPS) du ministère et le Cadre de Dépenses
Sectorielles à Moyen Terme (CDSMT) ou autres documents de référence : existe-t-il une
perspective genre dans :
les Objectifs
les Stratégies
les Plans d’actions
les Indicateurs/objectifs cibles
le Budget
3. Etablir la liste des différents programmes et projets, mis en œuvre dans le secteur, dans la période 2010 à 2013
4. Identifier, les programmes et projets qui ont contribué à la mise en œuvre de la SNEEG dans la période 2010 à 2013, à travers ses enjeux suivants :
la valorisation de la position sociale de la femme et le renforcement de ses potentialités ;
la promotion économique des femmes en milieux rural et urbain ;
la promotion de l’exercice équitable des droits et devoirs des femmes et des hommes et le renforcement de l’accès et de la position des femmes au
niveau des sphères de décision ;
l’amélioration de l’impact des interventions en faveur de l’égalité et de l’équité de genre
Projets/programmes Objectifs Source de
financement
(Etat, PTF)
Durée Budget Groupes Cibles Résultats Contraintes Impacts Observations
Hommes Femmes
76
5. Evaluer, pour chaque programme et projet sélectionné, les ressources financières mobilisées
pour l’exécution des actions relatives à l’équité et l’égalité de genre ;
6. Dresser pour chaque programme et projet, les résultats obtenus de manière à dégager ceux qui
ont eu des effets et impacts sur les femmes et sur les questions de genre en général (cf enjeux
de la SNEEG) ;
7. Mettre en exergue les principales contraintes rencontrées lors de l’exécution des programmes
et projets ;
8. Faire l’état des initiatives d’ordre législative et réglementaire, prises en vue de corriger les
discriminations à l’égard des femmes dans le secteur.
Projets de loi
Projets de décrets
Circulaires
Arrêtés
9. Faire l’état des statistiques disponibles dans le secteur? sont-elles différenciées selon les sexes
? Que nous apprennent-elles ?
10. Formuler des recommandations pour une meilleure prise en compte du genre dans les
programmes et projets de votre ministère ;
11. Formuler les attentes par rapport à la revue à mi-parcours de la SNEEG.
___________________________
77
ANNEXE 7 : CANEVAS DE COLLECTE
D’INFORMATIONS DES OSC
I/ Objectifs de la Revue
La revue à mi-parcours a pour objectifs de faire, sous forme de bilan, le point de l’exécution de la
SNEEG de manière à apprécier les conditions d’exécution, vérifier la cohérence d’ensemble des
actions menées et leurs pertinences, le niveau et les chances de progression et d’atteinte des résultats,
la validité des hypothèses de base et risques considérés.
Plus spécifiquement, il s’agira :
d’évaluer le niveau d’application des recommandations de la revue annuelle de 2010
d’établir l’état de la mise en œuvre du PMO/SNEEG ;
de mesurer le niveau d’atteinte des résultats ;
d’évaluer le degré de soutien et d’implication des parties prenantes ;
d’identifier les facteurs favorisant ou entravant la réalisation des activités ;
de procéder, le cas échéant, à toutes révisions nécessaires en vue d’accélérer l’atteinte des
résultat ;.
d’examiner les partenariats et les alliances ainsi que leurs modalités d’exécution ;
d’élaborer un rapport suffisamment documenté pour dresser le bilan des réalisations
enregistrées dans le cadre de la SNEEG et les recommandations à considérer pour améliorer
l’efficacité et l’efficience des interventions en faveur de l’équité et l’égalité de genre au
Sénégal ;
d’élaborer de manière consensuelle un Plan de travail prenant en compte les préoccupations
des parties prenantes.
de formuler la SNEEG révisée et son plan d’action
II/ CANEVAS DE COLLECTE PAR EFFET
FICHE N° 1
Effet 1 : Les comportements, attitudes et pratiques des citoyens et citoyennes sont favorables à l’équité et l’égalité de genre et à la sauvegarde de leur
intégrité physique et morale
Activités de communication/Sensibilisation/plaidoyer menées (entre 2010 et 2013) pour
Objectifs
Activités thèmes Cibles
atteintes
Zone
de
concentration
Période Cout de
l’activité
PTF Partenaires
de mise en
œuvre
Résultats
obtenus
indicateurs contraintes Recommandations
H F
Promouvoir
l’adoption par
les différentes
composantes de
la société de
mesures
favorables à
l’équité et
l’égalité de
genre et de lutte
contre les VBG.
FICHE N° 2
Effet 2 : Les dispositions législatives et règlementaires sont favorables à l’équité et l’égalité de genre et les femmes et les hommes accèdent
égalitairement aux sphères de décision
Activités d’études, de recherche, de diffusion de résultats, de Sensibilisation/plaidoyer et autres initiatives menées (entre 2010 et 2013) pour :
Objectifs
Activités t hèmes Cibles
atteintes
Zone
de
concentration
période Coûts
activités
PTF Partenaires
de mise en
œuvre
Résultats
obtenus
indicateurs contraintes Recommandations
H F
Identifier et corriger
les discriminations
en défaveur des
femmes contenues
dans la législation
Renforcer les
capacités sur les
droits humains
Appuyer la
participation égale
des femmes et des
hommes à la prise
de décision.
Appuyer la
participation
quantitative et
qualitative des
femmes
parlementaires au
niveau de
l’Assemblée
Nationale
Appuyer la
participation
quantitative et
qualitative des
femmes à la
gouvernance locale
Améliorer les
conditions de travail
des femmes
FICHE N° 3
Effet 3 : Les femmes et les hommes bénéficient équitablement des conditions et des opportunités économiques favorables à la réalisation de leur autonomie.
Activités menées (entre 2010 et 2013) pour :
Effet 4 : L’institutionnalisation du genre est partie intégrante du schéma organisationnel et opérationnel des institutions de promotion du développement
Dans quelle mesure vos programmes, projets et autres actions sont alignés sur la SNEEG et son PMO ?
Objectifs
Activités thèmes Cibles
atteintes
Zone de
concentration
période Cout de
l’activité
PTF Partenaires
de mise en
œuvre
Résultats
obtenus
indicateurs contraintes Recommandations
H F
Promouvoir l’accès
des femmes aux
ressources et
facteurs productifs
mis en place
Rendre accessible
et supportable
l’offre de produits
et de services
financiers en faveur
des femmes.
Renforcer les
capacités des
femmes actives
dans le secteur
économique.
Informer les
femmes sur les
opportunités
économiques
Alléger les travaux
des femmes
Promouvoir l’accès
des femmes aux
services sociaux de
base favorisant
l’équité et l’égalité
de genre
81
ANNEXE 8 : CANEVAS DE COLLECTE
D’INFORMATIONS DES PARTENAIRES TECHNIQUES
ET FINANCIERS (PTF)
I/ OBJECTIFS DE LA REVUE :
La revue à mi-parcours a pour objectifs de faire, sous forme de bilan, le point de l’exécution de la SNEEG de
manière à apprécier les conditions d’exécution, vérifier la cohérence d’ensemble des actions menées et leurs
pertinences, le niveau et les chances de progression et d’atteinte des résultats, la validité des hypothèses de base
et risques considérés.
Plus spécifiquement, il s’agira :
d’évaluer le niveau d’application des recommandations de la revue annuelle de 2010
d’établir l’état de la mise en œuvre du PMO/SNEEG ;
de mesurer le niveau d’atteinte des résultats ;
d’évaluer le degré de soutien et d’implication des parties prenantes ;
d’identifier les facteurs favorisant ou entravant la réalisation des activités ;
de procéder, le cas échéant, à toutes révisions nécessaires en vue d’accélérer l’atteinte des résultats.
d’examiner les partenariats et les alliances ainsi que leurs modalités d’exécution ;
d’élaborer un rapport suffisamment documenté pour dresser le bilan des réalisations enregistrées dans le
cadre de la SNEEG et les recommandations à considérer pour améliorer l’efficacité et l’efficience des
interventions en faveur de l’équité et l’égalité de genre au Sénégal ;
d’élaborer de manière consensuelle un Plan de travail prenant en compte les préoccupations des parties
prenantes.
II ./ CANEVAS DE COLLECTE
1. Rappeler les missions ainsi que les domaines d’intervention de l’Institution/Organisme ;
2. Etablir la liste des différents programmes et projets, mis en œuvre directement par l’Institution
/Organisme ou en partenariat avec les autres parties prenantes, dans la période 2010 à 2013 ;
3. Identifier, parmi les programmes et projets listés, ceux qui ont contribué à la mise en œuvre des
différents axes de la SNEEG :
la valorisation de la position sociale de la femme et le renforcement de ses potentialités ;
la promotion économique des femmes en milieux rural et urbain ;
la promotion de l’exercice équitable des droits et devoirs des femmes et des hommes et le
renforcement de l’accès et de la position des femmes au niveau des sphères de décision ;
l’amélioration de l’impact des interventions en faveur de l’égalité et de l’équité de genre
4. Identifier les institutions (Ministères) et les autres partenaires (ONG, PTF) avec lesquels
l’Institution/Organisme travaille dans la mise en œuvre de ces programmes ;
5. Mettre en exergue les axes de coopération spécifiquement dédiés à l’équité et l’égalité de genre ;
6. Evaluer, pour chaque programme et projets sélectionnés, les ressources financières mobilisées pour
l’exécution des actions en faveur de l’équité et de l’égalité de genre;
7. Dresser, pour chaque programme et projet, les résultats obtenus de manière à dégager ceux qui ont eu
des effets et impact sur les femmes et sur les questions de genre en général ;
8. Faire état des bonnes pratiques en matière de prise en compte du genre enregistrées dans vos secteurs.
9. Faire l’état des statistiques disponibles dans le domaine de compétence de l’organisme concerné ? sont-
elles différenciées selon les sexes ? Que nous apprennent-elles ;
10. Mettre en exergue les principales contraintes et opportunités rencontrées lors de l’exécution des
programmes et projets ;
11. Formuler des recommandations pour une meilleure prise en compte du genre dans vos secteurs
d’activités ;
12. Formuler les attentes par rapport à la revue à mi-parcours de la SNEEG ;
_______________________
82
ANNEXE 9 : CANEVAS DE COLLECTE
D’INFORMATIONS DU PARLEMENT
I / Objectifs de la Revue
La revue à mi-parcours a pour objectifs de faire, sous forme de bilan, le point de l’exécution de la SNEEG de
manière à apprécier les conditions d’exécution, vérifier la cohérence d’ensemble des actions menées et leurs
pertinences, le niveau et les chances de progression et d’atteinte des résultats, la validité des hypothèses de base
et risques considérés.
Plus spécifiquement, il s’agira :
d’évaluer le niveau d’application des recommandations de la revue annuelle de 2010
d’établir l’état de la mise en œuvre du PMO/SNEEG ;
de mesurer le niveau d’atteinte des résultats ;
d’évaluer le degré de soutien et d’implication des parties prenantes ;
d’identifier les facteurs favorisant ou entravant la réalisation des activités ;
de procéder, le cas échéant, à toutes révisions nécessaires en vue d’accélérer l’atteinte des résultats.
d’examiner les partenariats et les alliances ainsi que leurs modalités d’exécution ;
d’élaborer un rapport suffisamment documenté pour dresser le bilan des réalisations enregistrées dans le
cadre de la SNEEG et les recommandations à considérer pour améliorer l’efficacité et l’efficience des
interventions en faveur de l’équité et l’égalité de genre au Sénégal ;
de formuler la SNEEG révisée et son plan d’action.
II. CANEVAS DE COLLECTE
1. Evaluer le niveau de connaissance de la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre
(SNEEG) par les parlementaires :
référence à la SNEEG comme document de travail des différentes commissions ;
sessions de formation sur la SNEEG et les questions de genre.
2. Faire le point sur l’état de la connaissance du contenu et de la portée des instruments juridiques
nationaux et internationaux en faveur de l’égalité entre les sexes et la protection des droits des femmes.
3. Lister les initiatives d’harmonisation de la législation nationale avec les conventions internationales
prises depuis 2010.
4. Lister les propositions de lois initiées par l’Assemblée ou les projets de lois votées en faveur de l’équité
et l’égalité de genre de 2010 à nos jours.
5. Faire l’état des interpellations adressées au Gouvernement pour garantir l’intégration du genre en ce
qui concerne :
l’application des lois,
l’exécution du budget de l’Etat,
la mise en œuvre des politiques et des programmes,
etc.
6. Préciser les dispositions prises par le Parlement pour garantir l’application de la budgétisation sensible
au genre dans le budget des ministères sectoriels.
7. Citer les contraintes qui limitent les actions du Parlement en faveur de l’équité et l’égalité de genre.
Sont-elles d’ordre :
technique (familiarité de la ressource humaine avec l’approche genre) ;
financier (déficit de budget) ;
politique (déficit ou faiblesse de la coopération entre le Parlementaire et les structures
gouvernementales).
83
8. Proposer des lignes d’action à suivre dans l’optique de renforcer le rôle des parlementaires pour une
meilleure intégration du genre à l’Assemblée :
mettre en place une commission ou un dispositif des questions de genre, de l’égalité et des
droits des femmes ;
inscrire les questions de genre dans le programme de travail du Parlement et évaluer
régulièrement l’état d’avancement des dossiers ; etc.
autres (Précisez)
9. Faire le point sur les initiatives des parlementaires en faveur de la sensibilisation sur les questions de
genre :
organisation des campagnes de sensibilisation;
sensibilisation des partis politiques et des chefs communautaires et religieux;
participation à des campagnes menées par la société civile et les associations féminines;
utilisation les médias et en particulier les radios locales;
aide à corriger les stéréotypes.
_________________________________
84
ANNEXE 10 : LISTE DES PARTICIPANT(E)S A
L’ATELIER DE VALIDATION
DE LA REVUE A MI-PARCOURS DE LA SNEEG 13 décembre 2013 à l’hôtel Ngor Diarama
N° Prénoms et Nom Structure
1 Dr Rokhaya DIAKHATE Cabinet MFFE
2 Khadidiatou WANE FECSDA
3 Marianne COULIBALY WILDAF/SENEGAL / CECI
4 Alassane DIEDHIOU Direction de Petite Enfance
5 Ndèye Mingué NDIAYE DPRS/MSAS
6 Rouguiyatou Bâ NDIAYE RTS/RADIO
7 Dominique DIOUSSE MFPTSOP/DGTSS - DRTOP
8 Mamadou Lamine MANE CSO/PLCP/MFFE
9 Ndèye Daro FALL ANAFA
10 Suzanne TISSEIRA MCESI
11 Penda MBOW RTS/TV
12 Louise DIOUF GREEN SENEGAL
13 Awa SARR MJEPVC
14 Khady Fall NDIAYE PALAM/BID/SEN
15 Aminata SOW FNCF/MFFE
16 Fatoumata Cissé SARR COSEF
17 Christine KLAUTH ONUFEMMES
18 Abdoulaye BA GEEP
19 NDèye Astou SYLLA FEMNET
20 Oumoul Khayri NIANG REFAE
21 Anta Fall DIALLO UCSPE/MEF
22 Thiaba SEMBENE Réseau Siggil Jiguéen
23 Fatou Bintou THIOUNE CLVF
24 Sarata Ly DIALLO GUINDDI
25 Ndèye Awa MBODJ Assemblée Nationale
26 Nafi NDIOGOU Assemblée Nationale
27 Taïbou BALDE Assemblée Nationale
28 Nafi NGOM Assemblée Nationale
29 Fatou Dièye TEUW DPDE
30 Safiètou DIOP Primature
31 Awa GUEYE Assemblée Nationale
32 Oulèye DIAW Assemblée Nationale
33 Giuliana SERRA Coopération Italienne
34 Fatou NDoye TALL Amnesty International
35 Rokhaya C DIOUF DGAT/M.INT
36 Sokhna MBaye DIOP DAPSA/MAER
37 Marème Lèye LO PNUD
38 Yeya Birame WANE RADDHO
39 Ramatoulaye LO MFFE
40 Mariame NDIAYE FNCF/MFFE
41 Aïssatou KASSE UNSAS
42 Penda Seck DIOUF NENUPHAR
43 Maïmouna. I. DIENG Commission Genre et Gouvernance CESE
85
44 Madiagne DIALLO CESE
45 Fatou Binta SARR Ministère de la Culture et du Patrimoine
46 Dieynaba A. C. SARR ANPECTP
47 Fatou Thiam MBAYE Ministère du Tourisme et des Transports aériens
48 Diatta CAMARA UNFPA
49 Gallo KEBE UNFPA
50 Ermelinda R. DIAATA Ministère du Plan
51 Ndiollé DIOUF Assemblée Nationale
52 Mamadou Fallilou SARR MCA- Sénégal
53 Khady MANE Assemblée Nationale
54 Mariama DIALLO Assemblée Nationale
55 Seynabou GAYE CC/MFPTDSOP
56 NDèye Mayé DIOUF DCEF/MEF
57 Oumar SARR ONP
58 ABdoukarim THIOYE PALAM
59 NDèye Safiétou Diop NGOM Ministère de l'Elevage et de la Protection Animale
60 Mouhamadoyu SOW MFFE/DDPEGV
61 Maguette N. DIACK COSEF
62 Moustapha DIOUF MFPAA
63 Kadja BOCOUM FIMF/MFFE
64 Demba NDIADE DDSC/MFFE
65 Lamine DIOP CENAF
66 NDèye Marie SAM RENAJELFS
67 Adama MBENGUE FAWE
68 Astou BEYE Ministère des Sports
69 Marie Siby FAYE Ministère de l'Education Nationale
70 Bitilokho NDIAYE Ministère de la Communication
71 Mame Kaïré FALL Ministère de la Justice
72 Anta SARR Assemblée Nationale
73 NDèye Maty NDOYE CONGAD
74 Maïmouna NDIAYE FNGPF
75 Seynabou Camara NDIAYE Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes
76 Rougui MBAYE GUINDDI
77 Rose NDiaye SAKHO CAEL/UAEL
78 Dieynaba Ndiaye SALL Observatrice
79 Awa SOW Assemblée Nationale
80 MBégué LAM Assemblée Nationale
81 Adji Selbé DIOUF ONPN
82 Aïssatou A. DIA Assemblée Nationale
83 Fatou Dème DIOUF CAEDHU
84 MBeinda LAMOTTE DIOP COSAPERE
85 Astou SYLLA DOEF
86 Oulimata MANE Assemblée Nationale
87 Boucounta MBOUP MFFE
88 Ndèya KANTE Assemblée Nationale
89 Thiané SAKHO Assemblée Nationale
90 Aïssatou Dieng SARR MEN/CCIEF
91 Mame Diarra SECK ASASSFA
92 Alioune DIONE DEEP
86
93 Absa WADE DEEG
94 François Daour GUEYE DEEG
95 Nafissatou Ndiaye DIAKITE DEEG
96 Soda Marième Youm DIENG DEEG
97 Fatou GUEYE DEEG
98 Makha TOUNKARA DEEG
99 Issa DIAGANA DEEG
100 John KONGOLO DEEG
101 Maïmouna FAYE DEEG
102 Astou D. DIAGNE Personne -ressource