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Le PNUD et le Musée de la femme ont organisé à Bangui deux activités de promotion de la créativité et du leadership de la femme centrafricaine. Il s’est agit d’une part d’une conférence-débat sur l’habillement moderne, agrémenté par un scketh des commédiennes de l’association des Femmes Artistes de Centrafrique (AFAC) et, d’autre part, d’une exposition d’objets artistiques et culturels divers ainsi que des portraits photographiques de femmes ayant marqué la vie politique, sociale, culturelle, artistique et sportive de la Centrafrique depuis l’Indépendance. Toujours à Bangui, l’ONUSIDA et l’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS) ont organisé initié une journée de réflexion sur le thème « Les femmes féministes, leurs droits et devoirs dans la société ». Celle-ci a regroupé les représentantes de toutes les associa- tions de lutte contre le VIH/SIDA basées à Bangui. A Markounda, région de l’Ouham (500 km au nord de Ban- gui), le PNUD, BINUCA, l’UNFPA et deux ONGs internationa- les à savoir le Conseil Danois des Réfugiés (DRC) et le Service Jésuite pour les Réfugiés (JRS) ont organisé des séances de sensibilisation et de formation des notables, jeunes et fem- mes de la localité. Les thèmes abordés ont traité des droits de l’homme, de l’historique de la journée internationale de la femme, du code de la famille, et enfin de l’autonomisation et la sécurité alimentaire de la femme rurale. Un défilé suivi d’un match de football féminin ont clôturé la célébration. Enfin, l’UNFPA et le Haut-commissariat aux droits de l’homme ont organisé une session de sensibilisation des populations autochtones le 09 mars 2012 dans le village de Tomoki, province de la Lobaye, au sud-ouest de la RCA. Près de 200 personnes y ont pris part pour échanger sur le droit à la santé sexuelle et à la santé de la reproduction, la planifica- tion familiale, les violences basées sur le genre, la prévention du VIH/SIDA, les signes de danger pendant la grossesse et après l’accouchement ainsi que la parité entre les hommes et les femmes. Au terme de la session, des kits de dignité ont été distribués aux participantes. C’est sous le thème de la « parité homme-femme » que la République Centrafricaine a célébré la journée internationale de la femme. Parmi les activités les plus significatives réalisées, figure le défilé de plaidoyer et de sensibilisation sur la parité homme-femme organisé à Bangui par l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), sous le très haut patronage du couple présidentiel François et Monique Bozizé. Les femmes centrafricaines, cadres des départements ministériels et représentantes des organisations féminines de la société civile se sont particulièrement mobilisées pour la circonstance. Un mémorandum relatif au projet de loi sur la « Parité homme-femme en RCA », rédigé par l’OFCA avec l’appui des Nations Unies et d’autres partenaires, a été remis à la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RCA, Mme Margueritte Vogt qui, à son tour, l’a transmis au président de l’Assemblée nationale, M. Célestin Leroy Gaombalet. Le Président de la République, S.E. François Bozizé, a reçu le même document des mains de la Ministre des Affaires Sociales, Mme Marguerite Pétrokoni Zézé. Ce projet de loi devra respecter « le principe de progressivité en instaurant dans un premier temps le système du quota de 35% de femmes préconisé par les Nations Unies dans les instances de prise de décision. Une période raisonnable de 10 ans sera observé afin d’évaluer l’impact de la mise en œuvre des leviers de base pour aboutir à la pa- rité », a précisé Mme Pétrokoni Zézé, dans son message de plaidoyer. Toujours sous la houlette du Ministère des Affaires Sociales, le projet de loi sur la Parité Homme-Femme en Ré- publique Centrafricaine a fait l’objet d’une première validation le 17 avril, à l’issue d’un atelier organisé pour la circonstance à Bangui. Il sera déposé auprès de l’Assemblée Nationale pour une adoption escomptée avant la fin de l’année 2012. Les Nations Unies REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Bulletin bimestriel d’information du système des Nations Unies en République Centrafricaine Numéro 007 Mars-Avril 2012 La vision commune à long terme du système des Nations Unies pour la République Centrafricaine est celle « d’un environnement stable et sécurisé, fondé sur le respect des droits humains, propice à une paix durable, à la réconciliation et au développement socio-économique, pour le bien de tous les Centrafricains ». 1 Les articles publiés dans ce bulletin n’engagent que leurs auteurs et ne constituent pas une prise de position officielle du système des Nations Unies en République Centrafricaine. }ÉDITORIAL Célébrer la femme rurale, notre mère nourricière De quelques horizons que l’on vienne, de quelque statut social que l’on se réclame, il y a toujours dans la vie de toute personne, une femme à qui dire « merci ». Ce rôle central de la femme dans nos vies et dans nos communautés devrait, aux yeux de tous, revêtir le sceau de l’évidence. Il ploie pourtant sous le poids des déterminismes sociaux qui, en Centrafrique comme ailleurs, entravent l’épanouissement de la femme en général, et celui de la femme rurale en particulier. La journée internationale de la femme dont la RCA s’est appropriée la célébration au plus haut sommet de l’Etat, donne une belle opportunité d’associer notre voix à celles de tous les acteurs qui militent en faveur de l’avancée de la cause féminine. Le thème mondial choisi cette année est évocateur. Il appréhende l’autonomisation des femmes rurales, comme un levier nécessaire à l’éradication de la faim et de la pauvreté humaines. Un tel message a une résonnance particulière en RCA où l’agriculture constitue le point d’orgue de la stratégie de développement du pays. Comment y parvenir sans impliquer davantage les femmes rurales ? Comment y parvenir lorsque leurs vies et leurs activités restent confrontées à des obstacles de nature sociale, économique et politique, conséquence du déséquilibre entre les sexes ? Le combat de l’autonomisation des femmes est une lutte de raison. Il appelle le plein engagement et la pleine implication de tous. Femmes centrafricaines, levez-vous ! Donnez de la voix ! Prenez sans détour ce qui vous revient de droit, votre place de mères nourricières qui tiennent entre les mains la vie de nos villages, le dynamisme de nos villes, le bien- être de nos foyers, l’avenir de nos enfants, le destin des hommes, la paix et le développement de la République Centrafricaine. Bonne lecture à tous ! Dr Zakaria Maiga, Représentant de l’OMS, Coordonnateur résident et hu- manitaire par intérim du SNU en RCA. }POINTS SAILLANTS... » La RCA résolue à gérer l’enjeu de l’eau et de la sécu- rité alimentaire 2 » 50 millions USD pour l’intégration régionale de la RCA par les TIC 4 » La RCA perd 13,2 milliards FCFA chaque année pour mauvais assainissement 3 » Nouveau site internet de la communauté humanitaire et de développement en RCA 4 » Plus de 300.000 personnes bénéficieront d’assistance alimentaire sur 5 ans en RCA 3 » Campagne médiatique d’information et de sensibilisa- tion à l’Etat de Droit en RCA 4 8 mars : Journée internationale de la femme LES FEMMES CENTRAFRICAINES RéCLAMENT LA PARITé hoMME-FEMME Les femmes centrafricaines en marche vers la parité homme-femme. }Autres activités de la JIF 2012 à Bangui et dans les régions de la RCA

Les Nations Unies REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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Page 1: Les Nations Unies REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Le PNUD et le Musée de la femme ont organisé à Bangui deux activités de promotion de la créativité et du leadership de la femme centrafricaine. Il s’est agit d’une part d’une conférence-débat sur l’habillement moderne, agrémenté par un scketh des commédiennes de l’association des Femmes Artistes de Centrafrique (AFAC) et, d’autre part, d’une exposition d’objets artistiques et culturels divers ainsi que des portraits photographiques de femmes ayant marqué la vie politique, sociale, culturelle, artistique et sportive de la Centrafrique depuis l’Indépendance.

Toujours à Bangui, l’ONUSIDA et l’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS) ont organisé initié une journée de réflexion sur le thème « Les femmes féministes, leurs droits et devoirs dans la société ». Celle-ci a regroupé les représentantes de toutes les associa-tions de lutte contre le VIH/SIDA basées à Bangui.

A Markounda, région de l’Ouham (500 km au nord de Ban-gui), le PNUD, BINUCA, l’UNFPA et deux ONGs internationa-

les à savoir le Conseil Danois des Réfugiés (DRC) et le Service Jésuite pour les Réfugiés (JRS) ont organisé des séances de sensibilisation et de formation des notables, jeunes et fem-mes de la localité. Les thèmes abordés ont traité des droits de l’homme, de l’historique de la journée internationale de la femme, du code de la famille, et enfin de l’autonomisation et la sécurité alimentaire de la femme rurale. Un défilé suivi d’un match de football féminin ont clôturé la célébration.

Enfin, l’UNFPA et le Haut-commissariat aux droits de l’homme ont organisé une session de sensibilisation des populations autochtones le 09 mars 2012 dans le village de Tomoki, province de la Lobaye, au sud-ouest de la RCA. Près de 200 personnes y ont pris part pour échanger sur le droit à la santé sexuelle et à la santé de la reproduction, la planifica-tion familiale, les violences basées sur le genre, la prévention du VIH/SIDA, les signes de danger pendant la grossesse et après l’accouchement ainsi que la parité entre les hommes et les femmes. Au terme de la session, des kits de dignité ont été distribués aux participantes.

C’est sous le thème de la « parité homme-femme » que la République Centrafricaine a célébré la journée internationale de la femme. Parmi les activités les plus significatives réalisées, figure le défilé de plaidoyer et de sensibilisation sur la parité homme-femme organisé à Bangui par l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA), sous le très haut patronage du couple présidentiel François et Monique Bozizé.

Les femmes centrafricaines, cadres des départements ministériels et représentantes des organisations féminines de la société civile se sont particulièrement mobilisées pour la circonstance. Un mémorandum relatif au projet de loi sur la « Parité homme-femme en RCA », rédigé par l’OFCA avec l’appui des Nations Unies et d’autres partenaires, a été remis à la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RCA, Mme Margueritte Vogt qui, à son tour, l’a transmis au président de l’Assemblée nationale, M. Célestin Leroy Gaombalet. Le Président de la République, S.E. François Bozizé, a reçu le même document des mains de la Ministre des Affaires Sociales, Mme Marguerite Pétrokoni Zézé.

Ce projet de loi devra respecter « le principe de progressivité en instaurant dans un premier temps le système du quota de 35% de femmes préconisé par les Nations Unies dans les instances de prise de décision. Une période raisonnable de 10 ans sera observé afin d’évaluer l’impact de la mise en œuvre des leviers de base pour aboutir à la pa-rité », a précisé Mme Pétrokoni Zézé, dans son message de plaidoyer.

Toujours sous la houlette du Ministère des Affaires Sociales, le projet de loi sur la Parité Homme-Femme en Ré-publique Centrafricaine a fait l’objet d’une première validation le 17 avril, à l’issue d’un atelier organisé pour la circonstance à Bangui. Il sera déposé auprès de l’Assemblée Nationale pour une adoption escomptée avant la fin de l’année 2012.

Les Nations UniesREPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Bulletin bimestriel d’information du système des Nations Unies en République Centrafricaine • Numéro 007 • Mars-Avril 2012

La vision commune à long terme du système des Nations Unies pour la République Centrafricaine est celle « d’un environnement stable et sécurisé, fondé sur le respect des droits humains, propice à une paix durable, à la réconciliation et au développement socio-économique, pour le bien de tous les Centrafricains ».

1

Les articles publiés dans ce bulletin n’engagent que leurs auteurs et ne constituent pas une prise de position officielle du système des Nations Unies en République Centrafricaine.

}édIToRIAL

Célébrer la femme rurale, notre mère nourricière

De quelques horizons que l’on vienne, de quelque statut social que l’on se réclame, il y a toujours dans la vie de toute personne, une femme à qui dire « merci ». Ce rôle central de la femme dans nos vies et dans nos communautés devrait, aux yeux de tous, revêtir le sceau de l’évidence. Il ploie pourtant sous le poids des déterminismes sociaux qui, en Centrafrique comme ailleurs, entravent l’épanouissement de la femme en général, et celui de la femme rurale en particulier.

La journée internationale de la femme dont la RCA s’est appropriée la célébration au plus haut sommet de l’Etat, donne une belle opportunité d’associer notre voix à celles de tous les acteurs qui militent en faveur de l’avancée de la cause féminine. Le thème mondial choisi cette année est évocateur. Il appréhende l’autonomisation des femmes rurales, comme un levier nécessaire à l’éradication de la faim et de la pauvreté humaines.

Un tel message a une résonnance particulière en RCA où l’agriculture constitue le point d’orgue de la stratégie de développement du pays. Comment y parvenir sans impliquer davantage les femmes rurales ? Comment y parvenir lorsque leurs vies et leurs activités restent confrontées à des obstacles de nature sociale, économique et politique, conséquence du déséquilibre entre les sexes ?

Le combat de l’autonomisation des femmes est une lutte de raison. Il appelle le plein engagement et la pleine implication de tous. Femmes centrafricaines, levez-vous ! Donnez de la voix ! Prenez sans détour ce qui vous revient de droit, votre place de mères nourricières qui tiennent entre les mains la vie de nos villages, le dynamisme de nos villes, le bien-être de nos foyers, l’avenir de nos enfants, le destin des hommes, la paix et le développement de la République Centrafricaine.

Bonne lecture à tous !

Dr Zakaria Maiga, Représentant de l’OMS, Coordonnateur résident et hu-manitaire par intérim du SNU en RCA.

}PoINTS SAILLANTS...

» La RCA résolue à gérer l’enjeu de l’eau et de la sécu-rité alimentaire

2 » 50 millions USD pour l’intégration régionale de la RCA par les TIC

4

» La RCA perd 13,2 milliards FCFA chaque année pour mauvais assainissement

3 » Nouveau site internet de la communauté humanitaire et de développement en RCA

4

» Plus de 300.000 personnes bénéficieront d’assistance alimentaire sur 5 ans en RCA

3 » Campagne médiatique d’information et de sensibilisa-tion à l’Etat de Droit en RCA

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8 mars : Journée internationale de la femme

LES FEMMES CENTRAFRICAINES RéCLAMENT LA PARITé hoMME-FEMME

Les femmes centrafricaines en marche vers la parité homme-femme.

}Autres activités de la JIF 2012 à Bangui et dans les régions de la RCA

Page 2: Les Nations Unies REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

}HIstoIRes de Femmes...

Le thème officiel de la Journée internationale de la femme 2012 est : « L’autono-misation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ». A cette occasion, le Secrétaire Gé-néral des Nations Unies, M. Ban Ki-Moon a appelé les gouvernements, la société civile et le secteur privé à « s’investir dans les femmes rurales », à « éliminer les discriminations dont elles sont victimes » et à leur « garantir le même accès aux ressources qu’aux hommes ».

Ci-dessous, deux histoires simples illustratives de la vie et des contraintes des femmes ordinaires centrafriaines recueillies en septembre 2011 dans la commune de Berbérati, préfecture de la Mambéré-Kadéi à l’ouest de la RCA, au cours d’une mission de suivi de projets de relèvement précoce financés par le Fonds Humani-taire Commun (CHF) géré conjointement par le PNUD et par OCHA.

« Nous voulons investir dans des activités génératrices de revenus pour compléter notre activité agricole »

Noelli est déléguée technique agricole du groupement « Nouvelle Vision ». Créé en juin 2002 à Berbérati, ce grou-pement compte 22 membres, rien que des femmes et en majorité des veuves.

« Nous avons beaucoup de problèmes, reconnaît Noelli. Nous savons que c’est à cause de la crise alimentaire qui sévit actuellement à Berberati ».

Les membres de « Nouvelle Vision » ont bénéficié de plusieurs formations de l’ONG Première Urgence et de l’Agence centrafricaine de Développe-ment Agricole (ACDA), notamment dans

l’amélioration de la qualité des semis. Pour la campagne 2011, le groupement a planté un demi-hectare d’arachide, un demi-hectare de mais, un demi hectare de sésame et 0,40 ha de haricot.

Mais Noelli se plaint : « Les semences ont été distribuées tardivement cette année, dit-elle ; et puis une partie de nos cultures de sésame a été touchée par la rosette ». Elle souhaiterait avoir un meilleur matériel de travail parce que, selon elle, « les outils fabriqués à Bangui ne sont pas de bonne qualité ». Enfin, elle voudrait passer à la culture attelée, considérant que cela permettrait à son groupement de produire davantage.

« Nouvelle Vision » est un groupement officiellement reconnu. Il dispose d’un compte bancaire dans lequel se trouvent entreposés ses maigres revenus : 30.000 FCFA découlant des cotisations de ses membres. « Nous voulons investir dans des activités génératrices de revenus pour compléter notre activité agricole, explique Noelli. C’est pourquoi nous voulons avoir accès au micro-crédit ».

« Ici, j’apprends de nouvelles recettes pour inciter mon foyer à adopter de nouvelles habitudes alimentaires »

Thérèse, 25 ans, mariée et mère de cinq enfants. Habitant le quartier Batali, à Berbérati, elle fréquente chaque fois que c’est possible l’unité de nutrition mise en place par l’ONG internationale Première Urgence à l’hôpital régional universitaire de Berbérati. Son but : apprendre de nouvelles recettes de cuisine.

« Ce n’est pas que je ne sais pas cuisiner, s’empresse t-elle de préciser, mais ici j’apprends de nouvelles recettes pour inci-ter mon foyer à développer de nouvelles habitudes alimentaires ».

Aujourd’hui par exemple, Thérèse a appris à préparer une recette de poisson frit, avec des légumes et de la patte d’arachide. « C’est une bonne recette qui apporte des vitamines dans le corps, soutient-elle ; cela évite aux enfants de tomber malade ».

En outre, Thérèse n’est pas la seule femme à fréquenter ce centre. Elle y retrouve d’autres mères de famille qui comme elle cherche à améliorer la qualité de la popote dans leurs foyers. Cet espace devient pour elles, un lieu d’échange et de confrontation des expériences culinaires.

Enfin, le centre propose des recettes faciles à préparer et à répliquer dans les familles. « En plus, ça ne coûte pas cher : avec 1500 francs CFA, j’arrive à nourrir toute ma famille », conclu Thérèse non sans enthousiasme.

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LA RCA RESoLUE A GERER L’ENJEU dE L’EAU ET dE LA SéCURITé ALIMENTAIRE

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars 2012, les membres de gouvernement et les autorités locales, ainsi que l’équipe de pays du système des Nations Unies se sont retrouvés sur la place du grand marché de la ville de Bouar pour souligner l’importance de protéger les ressources en eau en RCA. Le thème de cette année liait l’eau à la sécurité alimentaire. Il était particulièrement pertinent en RCA où 61% de la popu-lation vit en zones rurales tributaires de l’agriculture pour l’alimentation ou la génération des revenus.

Chaque individu a besoin de boire 2 à 4 litres d’eau par jour, mais la FAO sou-tient qu’il faut 2000 à 5000 litres pour produire la nourriture quotidienne d’une personne, d’où l’eau est inextri-cablement liée à la capacité de nourrir une population mondiale croissante.

En RCA, l’accès à l’eau potable a diminué de 52,1% en 2006 à 30,5% en 2009, de 32% en milieu rural et 28% dans les zones urbaines [source: DGH 2009]. Le manque d’accès à l’eau peut contribuer à la malnutrition et les gens qui ont un meilleur accès à l’eau ont tendance à être mieux nourris. La malnutrition chronique est de 40,7% à l’échelle nationale (MICS4). La consé-quence en est que 179 enfants sur 1000 meurent avant leur cinquième

anniversaire en RCA, l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés dans le monde. La FAO assure que le pays a le potentiel agricole pour être auto-suffisant. Cependant, 30% des Centrafricains vivent dans l’insécurité alimentaire. Soulignant l’importance d’une approche intégrée et coordon-née de gestion de l’eau, le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, M. Léopold Mboli Fatran en a appelé aux parties concernées « à tout mettre en œuvre pour rehausser la place de l’eau dans la productivité agricole ».

En appui aux efforts du gouverne-ment, l’UNICEF a contribué au trai-tement de 11.500 enfants souffrant de malnutrition. Il a également remis en état 74 points d’eau et creuser 50 forages, ce qui permettra de donner accès à l’eau potable à environ 37.000 Centrafricains.

UNE JEUNESSE EN BoNNE SANTE PoUR MIEUX VIEILLIRLa Journée mondiale de la santé a été célébrée le 7 avril 2012 dans le monde entier sous le thème « Vieillissement et santé », avec comme slogan « Une bonne santé pour mieux vieillir ».

En RCA, une marche sportive a sillonné sur près de 5 km les avenues de Bangui au rythme de la fanfare de la police nationale. Elle a mobilisée les autorités nationales dont le Ministre de la Santé Publique, de la Population et de la lutte contre le VIH/SIDA, M. Jean-Michel Mandaba et la Ministre de l’Enseignement Primaire, Secon-daire et Technique, Mme Gisèle Nam, des chefs d’agences du système des Nations Unies, des partenaires au dé-veloppement ainsi que des représen-tants des organisations de jeunesse et de la Fédération des Associations des personnes de troisième âge.

C’est au Centre de Santé Urbain de Lakouanga, point d’arrivée de la marche sportive que s’est déroulée la cérémonie officielle. Des messages de plaidoyer ont été prononcés, agré-mentés de sketch de sensibilisation, et même d’une démonstration de danses par les personnes du troisième âge.

Jean-Michel Mandaba, a mis en exergue la relation de cause à effet entre une jeunesse en bonne santé et une vieillesse heureuse ; d’où l’intérêt de promouvoir les politiques de prévention des maladies tout au long de la vie pour éviter la perte d’auto-nomie et le handicap susceptibles de survenir avec l’âge. Pour sa part, le Représentant de l’OMS, Coordon-nateur Résident et humanitaire par intérim du système des Nations Unies en RCA, Dr Zakaria Maiga a soutenu que « L’augmentation de la proportion de personnes âgées ne doit pas être considérée comme un fardeau. Les seniors possèdent des compétences et une expérience de vie très utiles à notre société ».

ensemble • Numéro 007 • mars-Avril 2012

Noelli, déléguée technique agricole du groupement «Nouvelle vision», expose la situation de son groupement.

Thérèse, heureuse d’avoir appris une nouvelle recette de cuisine à proposer à son foyer.

Les gens qui ont un meilleur accès à l’eau ont tendance à être mieux nourris.

Quelques pas de danse pour prouver aux jeunes la joie de veillir en bonne santé.

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}Renforcement des capacités des acteurs intervenant dans les camps de réfugiés et les sites des déplacés internes

Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a organisé du 9 au 11 avril 2012 à Bangui, avec l’appui de techniciens venus de Genève, une formation de son personnel et celui d’autres organisations intervenant dans l’administration, la gestion et la coordination des camps de réfugiés et des sites de déplacés internes en RCA.

L’objectif était de favoriser une compréhension partagée des rôles et responsabilités des uns et des autres, conformément aux normes et aux principes internationaux en matière de gestion et coordination des camps. Il s’agissait également de sensibiliser les participants et de renforcer leurs compétences dans l’usage des directives et outils dans les camps, et de les préparer à intervenir efficacement partout ou cela s’avère nécessaire.

Ainsi, trois jours durant, 32 participants ont acquis des outils et techniques nécessaires à une meilleure administration, coordination et gestion des camps. Pour Ervey Zouaka, Responsable de la Gestion des camps à la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR), « La formation acquise va permettre à la CNR d’être plus dynamique, interactif et opérationnelle».

}Formation des chefs de secteurs et des cadres de la direction de l’Alphabétisation et de l’education Non Formelle

Au total 30 personnes ont pris part à cette formation qui s’est déroulée du 02 au 06 avril 2012 à Bangui, dans la salle de conférence de l’Institut National de Recherche et d’Animation Pédagogique (INRAP). L’objectif était d’inculquer aux chefs de secteur venus des provinces et aux cadres de la Direction de l’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle, les techniques d’alphabétisation des adultes, d’utilisation des outils pédagogiques validés et les notions de base en linguistique, andragogie, post-alphabétisation et suivi-évaluation.

Entre autres modules enseignés durant l’atelier, figuraient : l’alphabet sango; l’Essai de transcription de textes en sango, lesNotions de psychologie des adultes,Les méthodes d’enseignement de la lecture, L’enseignement des chiffres, et l’Animation d’une séance de causerie- conscientisation.

Les 30 cadres et chefs de secteur formés devront former à leur tour les alphabétiseurs dans leurs zones respectives, de suivre et d’évaluer les activités sur le terrain et aussi de sensibiliser les partenaires et la communauté sur l’importance de l’alphabétisation pour le développement.

Des kits composés de fournitures de bureau ont été remis aux chefs de secteur à l’issue de cet atelier.

LA RCA PERd 13,2 MILLIARdS FCFA ChAQUE ANNéE PoUR MAUVAIS ASSAINISSEMENTUn rapport publié par le Programme eau et assainissement (PEA) de la Banque mondiale indique que l’économie de la RCA affiche une perte de 13,2 milliards de francs CFA chaque année (USD 26 millions, soit 1,2 % du PIB) en raison des mauvaises conditions de l’assainissement. L’étude a constaté que la majorité (80,8 %) de ces coûts provient de la mort prématurée de 3 400 Centrafricains due à des maladies diarrhéiques, dont 2 400 enfants de moins de 5 ans, avec près de 90 % de ces décès directement imputables aux conditions médiocres relatives à l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Les coûts de santé représentent environ 8,8 % du total des coûts économiques, tandis que les temps d’accès et les pertes de productivité représentent près de 10,2 %. « Nous étions déjà conscients depuis un certain temps de l’impact de la médiocrité de l’assainissement sur la santé, mais il s’agit là d’une des premières études permettant de quantifier les coûts annuels en

résultant. » a déclaré Yolande Coombes, Spécialiste principale eau et assainissement du PEA. « La République centrafricaine ne pourra atteindre une croissance durable sans résoudre le problème de ces coûts », a-t-elle conclu. L’étude a également démontré que 2,2 millions de Centrafricains utilisent des latrines insalubres ou partagées tandis que 1 million n’ont accès à aucune latrine et défèquent à ciel ouvert et le quintile le plus pauvre a 100 fois plus de chances de pratiquer la défection en plein air que les plus riches.

PLUS dE 300.000 PERSoNNES BéNéFICIERoNT d’ASSISTANCE ALIMENTAIRE SUR 5 ANS EN RCA Le Gouvernement Centrafricain et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont procédé le 11 April 2012 à Bangui, à la signature officielle des Mémorandum d’Entente et Plan de Travail Annuel 2012 (PTA Gouvernement-PAM) relatifs à la mise en œuvre des activités 1 et 2 du Programme de Pays (CP) intitulé « Appui à l’éducation, et à la santé en République Centrafricain, 2012-2016 », approuvé par le Conseil d’Administration du PAM en Octobre 2011. Ce programme prévoit d’apporter une assistance alimentaire à 315,000 bénéficiaires durant 5 ans. Pour l’activité de nutrition, et dans le cadre du PTA 2012 Gouvernement-PAM, au-delà de la fourniture de nouvelles denrées enrichies aux groupes cibles, le PAM contribuera davantage dans la fourniture de denrées non alimentaires, l’appui au système de surveillance nutritionnel du Ministère de la Santé Publique (MSP), l’élaboration de la Politique Nationale de Nutrition et les formations et les échanges d’expérience pour le personnel technique impliqué dans l’exécution de cette composante du CP. A titre de rappel, le programme de pays comprend les trois sous-activités suivantes : En appui aux programmes de l’UNICEF, les Unités nutritionnelles thérapeutiques (UNT) bénéficieront d’une assistance en vivres du PAM, pour inciter les accompagnants des enfants sévèrement malnutris à rester à l’hôpital pendant la durée du traitement.

Prise en charge de la malnutrition modérée: Les centres nutritionnels sélectionnés par la Direction de la Nutrition du MSP dans le cadre de l’assistance du PAM, bénéficieront également de l’appui matériel en médicaments, en supports didactiques et en formations de l’UNICEF. Prévention de la malnutrition chronique : La mise en œuvre de cette activité est nouvelle pour le PAM et les partenaires en RCA. Le lancement se fera dans les préfectures pilotes de la Lobaye et de l’Ombella M’Poko. Les critères utilisés pour retenir ces deux zones sont : 1) avoir un taux de malnutrition chronique de plus de 40% ; 2) proximité avec la ville de Bangui pour assurer un meilleur suivi ; et 3) convergence des actions de l’UNICEF et du PAM pour renforcer la synergie. Le PAM fournira des vivres et des denrées non alimentaires et l’UNICEF s’assurera de la mobilisation sociale, de la formation et de la promotion de l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) à travers les villages amis des bébés et des actions communautaires.

}Promulgation d’une nouvelle loi pour le régime pénitentiaire en RCA

La nouvelle Loi qui fixe les principes fondamentaux du régime pénitentiaire en République centrafricaine a été promulguée le 12 avril 2012 par le Président de la République et Chef de l’État. Elle remplace le texte juridique de 1962 qui régissait jusqu’au 11 avril 2012 le système pénitentiaire centrafricain et abroge, de fait, toutes les dispositions antérieures contraires.

Cette nouvelle loi est l’aboutissement d’efforts conjugués de plusieurs acteurs au sein du système des Nations Unies en général et de la Section des droits l’homme et justice du BINUCA en particulier, du Ministère de la Justice de la RCA et des organismes nationaux et internationaux de défense des droits de l’homme sans oublier le Comité international de la Croix-Rouge.

En consultation avec le projet PRED du PNUD, le Ministère de la Justice, la Section Juste et Droits Humains du BINUCA se propose de planifier et organiser des séances de sensibilisation pour mieux vulgariser ce nouvel instrument juridique national auprès de la population, des partenaires traditionnels ainsi que les justiciables se trouvant dans les maisons d’arrêt et dans les chambres de sûreté. Ce document juridique sera également vulgarisé dans les établissements de formation des policiers, des gendarmes et des militaires.

}Les travaux de construction de la prison de Bouca, en bonne voie

Une mission conjointe de l’UNOPS et du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) s’est tenue le 13 avril 2012 pour le suivi et le contrôle des travaux de construction de la prison de Bouca, dans la préfecture de l’Ouham. La mission est intervenue un mois après la signature d’engagement le 13 mars par l’entreprise locale Zo ti Kwa, maître d’œuvre du projet sous la supervision de l’UNOPS.

Le constat établi au terme de la mission, est que l’ensemble des activités planifiées respectent le timing prévu à l’exception de l’approvisionnement qui a atteint les 94,07% malgré les contraintes liées à la vétusté des routes et la fréquence des pluies dans la région.L’UNOPS s’est prononcé pour la réception de la première étape des travaux de construction sur la base de l’avance de démarrage de 30% destiné uniquement à un approvisionnement correct du chantier. Le paiement de la seconde tranche de 20% devrait être bientôt effectif.

mars-Avril 2012 • Numéro 007 • ensemble

Visite des stocks de matériaux prévus pour la construction de la prison.

La consommation d’eau insalubre expose les enfants aux maladies diarrhéiques.

Distribution de vivres aux femmes mal-nutries.

Page 4: Les Nations Unies REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

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}La RCA s’est dotée de sa Poli-tique Nationale de protection sociale

Le gouvernement centrafricain re-présenté par le Ministère du Travail, de la Sécurité Sociale et de l’Inser-tion Professionnelle des Jeunes, le Bureau International de Travail (BIT) ainsi que les partenaires sociaux et de développement de la RCA, ont organisé du 27 au 30 mars 2012 à Bangui, un atelier national tripartite de validation de la Politique Natio-nale de Protection Sociale (PNPS).

Ce document adopté au terme des travaux présente la vision globale de la PNPS qui est celle d’assurer « une couverture de protection sociale efficace, plus étendue et accessible à tous les Centrafricains ». Pour ce faire, la PNPS se fixe comme objectif général de contribuer au change-ment qualitatif des conditions de vie des différentes couches sociales par le développement de mécanismes adéquats et pérennes de couverture des risques majeurs et de gestion des chocs et par extension de l’assu-rance sociale à toutes les catégories de travailleurs et l’élargissement de la gamme des prestations à tous les risques sociaux.

La PNPS est un cadre conceptuel et pratique de toutes les interventions nationales dans le domaine de la protection sociale. Elle constitue une opérationnalisation du DSRPII dont elle tire ses principales orienta-tions stratégiques. Elle se fixe trois axes stratégiques : i) Réformer, coordonner et étendre les dispositifs de protection sociale existants ; ii) promouvoir l’accès de tous, no-tamment des populations pauvres et des groupes vulnérables, aux services sociaux de base ; et enfin iii) Promouvoir des mécanismes pour garantir une sécurité de l’emploi et un revenu minimal aux populations.

NoUVEAU SITE INTERNET dE LA CoMMUNAUTé hUMANITAIRE ET dE déVELoPPEMENT EN RCA

ensemble est publié par l’Equipe de Pays du système des Nations Unies en RCA, avec l’appui du groupe de communication du SNU.

Directeur de publication :dr Zakaria maiga

Coordination de la rédaction :Franck Bitemo

Ont contribué à ce numéro :edmond dingamhoudou (WB)marcel Kabundi (oHCHR/BINUCA)Lauren Paletta (oCHA)Augustin dibert (oms)susan Bounford (PAm)Christian Ndotah (PNUd)david Bozoumna (UNesCo)Julie Imafidon-Bedan (UNFPA)djerassem mbaïorem (UNHCR)Linda tom (UNICeF)Cheick diop (UNoPs)

Contact : Avenue BogandaPlace des Nations UniesBP 872 BanguiTél. : +236 21 61 19 77 Port. : +236 75 01 12 41e-mail : [email protected]

Le projet « Stratégie de développement des capacités pour le renforcement de l’Etat de droit en Centrafrique » dénommé PRED a initié une campagne d’information, de sensibilisation et de communication en direction du grand public. « L’accès au droit et à la justice demeure un problème majeur en République Centrafricaine et l’existence des lois en vigueur et des conventions internationales régulièrement ratifiées est très souvent ignorée par ceux qui sont censés les appliquer et à plus forte raison le commun des citoyens », a déclaré Appolinaire Fotso, Conseiller technique principal du PRED.

Ainsi, un partenariat a été signé avec Radio Ndeke Luka, la radio la plus écoutée en RCA. Dans le cadre de cet accord, Radio Ndeke Luka produira pendant 6 mois des émissions interactives, des débats, des magazines, des reportages, des interviews, des sketches radiophoniques et des chroniques. Ceci pour promouvoir les nouveaux textes législatifs notamment le Code Pénal et le code de Procédure Pénal de la RCA, ainsi que des notions sur les droits de l’homme en général. Il s’agira globalement de vulgariser les

droits et obligations des citoyens et les différents modes de protection, de faire connaitre au grand public le fonctionnement de la justice et de rapprocher la justice du justiciable en présentant les nombreuses dispositions législatives méconnues du grand public.

Le lancement officiel de cette campagne a eu lieu le 21 mars 2012, sur le Campus de l’Université de Bangui en présence des responsables de la Faculté de Droit, des partenaires du corps judiciaire bénéficiaire du projet ainsi que des étudiants. A cette occasion, des prix ont été remis aux lauréats ayant participé aux jeux-concours animés par les journalistes de Radio ndeke luka.

Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en concertation avec l’Equipe des Partenaires Humanitaires et de Développement (HDPT) en RCA, a procédé le 23 avril 2012 au lancement d’une nouvelle plateforme de communication en ligne accessible à l’adresse suivante (http://hdptcar.net).

Ce nouveau site web HDPT remplace les anciens blogs internet et intranet développés en 2007 comme espaces web de partage d’information sur les crises humanitaires et les questions de développement en RCA. Il constitue l’une des rares initiatives du genre en RCA et affiche depuis 2007 une moyenne proche de 1000 visiteurs par mois de 200 pays différents dans le monde.

Développé en français et en anglais, le nouveau site web est convivial et facile d’usage. Il propose des contenus diversifiés notamment des rapports, études, bulletins, photos, vidéos et cartes, mais également des informations opérationnelles telles que les présentations, rapports de missions, comptes rendus des réunions, stratégies, etc. Il intégre un calendrier des réunions et des événements. Des liens permettent

de retrouver les informations sur d’autres plates-formes de données opérationnelles ou fondamentales sur la RCA.

Au-delà du site internet HDPT, des pages Facebook (http://www.facebook.com/HDPTCAR) et Twitter (http://twitter.com/hdptcar) ont été ouvertes pour ceux qui préfèrent recevoir les informations via les réseaux sociaux.

La gestion du nouveau site sera sous la supervision du bureau d’OCHA à Bangui. Cependant, le contenu sera publié par les points focaux des clusters, groupes thématiques de développement, chargés d’information publique des différentes organisations et les autres spécialistes de questions clé en RCA.

CAMPAGNE MédIATIQUE d’INFoRMATIoN ET dE SENSIBILISATIoN à L’ETAT dE dRoIT EN RCA

Le site internet HDPT est une des rares initiatives du genre en RCA.

}50 millions Usd pour l’intégration régionale de la RCA par les tIC Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé en juin 2011 un financement de 50 millions de dollars pour la deuxième partie de la première phase du Programme de réseau de télécommunications haut débit d’Afrique centrale (CAB APL1B). Suite à cette approbation, le Tchad et la RCA, les deux pays bénéficiaires, ont bouclé le 18 avril 2012, la signature des accords de financement de ce projet à caractère régional qui vise à étendre la couverture géographique et l’utilisation des services de réseau à haut débit à l’échelon régional et à en réduire le prix.

Le Projet CAB APL1B va contribuer à déployer une infrastructure de fibre optique au Tchad et en RCA en vue de former un réseau régional interconnecté aux câbles sous marins de l’est et de l’ouest du continent africain. A travers ses composantes, le projet contribuera à mettre en place un cadre de Partenariat Public Privé (PPP) pour développer et opérationnaliser la connexion entre Bangui et Bemal à l’intérieur de la RCA, et Doba et Goré à la frontière Sud du Tchad, et Ndjamena et Adré à la frontière Soudanaise à l’Est. D’autre part il est prévu une assistance technique de nature à faciliter l’examen, l’amélioration et l’élaboration de la législation du Bénéficiaire régissant l’information, du «cyber» cadre juridique et institutionnel du Bénéficiaire, notamment en ce qui concerne la cybersécurité, la cybercriminalité, la vie privée, la promotion du secteur des TIC du Bénéficiaire et l’appui aux entités du Bénéficiaire chargées des TIC.

En effet, la particularité de cette phase est d’accroitre la connectivité par le financement des équipements des réseaux pour l’établissement d’un réseau national et régional en accès ouvert sur la base de PPP, c’est-à-dire par le recours au fonds publics en complément de financements privés, quand le profil de risque est peu attractif et quand le fonctionnement général est géré par le secteur privé. « Pour la structuration de CAB International, les deux Etats (Tchad et RCA) octroieront à une société privée, par un Appel d’Offres global international facilité par la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), et contrôlé par les deux Etats, un contrat de PPP en vue de développer et gérer un réseau constitué de fibres optiques dédiées au trafic international, et d’en assurer l’entretien et deux licences d’exploitation », a expliqué Jerôme Bezzina, Responsable de l’Equipe du Projet basé à Yaoundé.

ensemble • Numéro 007 • mars-Avril 2012

Enregistrement public de l’émission radiophonique de sensibilisation à l’Etat de Droit.

La fibre optique permettra un accès et une diffusion rapide aux données via internet.