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L’INSTANT D’UNE RESONANCE DIRECTRICE ARTISTIQUE HELENE CINQUE [EXTRAITS DES DERNIERES CREATIONS] 2011 2009 2008

REVUE DE PRESSE CIE L INSTANT D UNE RESONANCE fileTHÉÂTRE DU 20 AU 29 JUIN CHASSE-CROISE A LA COUR DE NAVARRE Une comédienne du Théâtre du Soleil, Hélène Cinque, par ailleurs

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L’INSTANT D’UNE RESONANCE DIRECTRICE ARTISTIQUE HELENE CINQUE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[EXTRAITS DES DERNIERES CREATIONS] 

2011

2009

2008

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La compagnie L'Instant d'une Résonance

Présente

PEINES D’AMOUR PERDUES WILLIAM SHAKESPEARE

MISE EN SCENE HELENE CINQUE

ADAPTATION ET TRADUTION ARIANE BEGOIN

CHORÉGRAPHIES

MARIE BARBOTTIN

SON ET LUMIERE PIERRE MARTIN

CHARLOTTE ANDRES, JULIE AUTISSIER, EMMANUELLE BOURDIER,

MARIA KIRAN, CHRISTINE HOOPER, CAMILLE HAKOUNE, DAVID BAQUE, MATHIEU COBLENTZ, CHARLES GONON, DAN KOSTENBAUM,

DAVID LEVADOUX, FRANCK SAUREL, NICOLAS VALLET,

ALEXANDRE ZLOTO ET VICTOR ARANCIO

 

 

CREATION JANVIER 2008

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THÉÂTRE

DU 20 AU 29 JUIN

CHASSE-CROISE A LA COUR DE NAVARRE Une comédienne du Théâtre du Soleil, Hélène Cinque, par ailleurs metteur en scène, propose sa vision de « Peines d'amour perdues », de Shakespeare. Elle monte de façon très moderne cette histoire du roi de Navarre et de ses compagnons, qui décident de ne plus regarder les femmes pendant trois ans pour se consacrer à l'étude et à la méditation. Les jeunes filles qui viennent au château avec la princesse de France auront raison de leur vœu d'abstinence ! Une version très souvent comique portée par le nouveau texte d'Ariane Bégoin et la jeunesse des acteurs.

Gilles Costaz A Paris, Théâtre du Soleil, Cartoucherie de Vincennes, tél. : 01.43.74.24.08 

 

 

 

  

SUPPLEMENT WEEK-END 13 juin 2008

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Comédie adaptée de Shakespeare, mise en scène de Hélène Cinque, avec Charlotte Andres, Victor Arancio, Julie Autissier, Emanuelle Bourdier, David Baqué, Mathieu Coblentz, Charles Gonon, Camille Hakoune, Christine Hooper, Maria Kiran, Dan Kostenbaum, David Levadoux, Franck Saurel, Nicolas Vallet et Alexandre Zloto. Avec "Peines d’amour perdues", Hélène Cinque procède à une adaptation contemporaine de la comédie pastorale éponyme de Shakespeare dont elle retient

l'argument qui narre l’impossible respect du serment d’ascétisme prononcé par quatre jeunes hommes dont le bouillonnement de leur sang est irréductiblement échauffé à la vue de nobles demoiselles. Composé de tableaux inventifs et charmants, le spectacle, dans lequel alternent théâtre et commedia dell’arte avec des intermèdes composés de chansons de variétés, d’Aznavour au disco en passant par des standards de la comédie américaine et des refrains plamondoniens, est structuré comme une mosaïque colorée et un zapping permanent. La mise en scène impulse un bon rythme soutenu et divertissant qui pâtit cependant d'un entrace dispensable. Ode à la jeunesse, à l'amour et au théâtre, et déclinaison contemporaine du marivaudage, il est aussi conçu comme du théâtre pour les comédiens et fait la part belle au travail de troupe. Le spectacle est une réussite collective dans laquelle se distinguent néanmoins de beaux talents comme Charlotte Andres et Alexandre Zloto dans les rôles des jeunes premiers aux têtes couronnées, David Lavadoux en matamor farcesque, Julie Autissier, petite bout de femme époustouflante et Nicolas Vallet, qui cède parfois à la tentation du cabotinage, et l'épatant Dan Kostenbaum dont la prestation laisse entrevoir l'étendue des emplois auxquels il peut prétendre. Martine Piazzon 

 

 

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12 juin 2008

 

 

 

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La compagnie L'Instant d'une Résonance

Présente

CE JOUR-LA

EN DARI, SURTITRE EN FRANÇAIS 

CREATION COLLECTIVE 

ET

LE TARTUFFE

MOLIERE

MISES EN SCENE HELENE CINQUE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE THEATRE AFTAAB DE KABOUL

 

CREATION SEPTEMBRE 2009

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LA TROUPE DU THEATRE AFTAAB ENSOLEILLE LA SCENE AFGHANE

Le théâtre Aftaab est né à Kaboul d'une proximité avec le Théâtre du soleil, troupe dirigée par Ariane Mnouchkine. En langue dari, Aftaab veut dire soleil. C'est à la Cartoucherie qu'ils ont répété et créé leur nouveau spectacle : « Ce jour-là », entraînante création collective.

Naissance d'une troupe Tout commence en juin 2005 lorsque le Théâtre du soleil se rend à Kaboul pour donner un stage de trois semaines. A l'époque, haut lieu symbolique, le bâtiment du Théâtre national afghan est une ruine : le toit s'est effondré, des obus l'ont troué comme un gruyère et la scène tournante n'est plus qu'un squelette métallique rappelant les roues de torture de notre Moyen Age. Et pourtant, les comédiens y sont revenus, une troupe vaille que vaille se reconstitue, monte des comédies à gros traits, le public vient et rit et c'est l'essentiel. Mais il n'y a pas que le Théâtre national, nombre de jeunes acteurs et actrices en herbe ont envie de jouer et d'apprendre. Ce n'est pas la première fois que des acteurs français viennent à Kaboul

aider à remettre debout et à parfaire un théâtre afghan secoué par des années de guerre et pas seulement par les talibans. Mais jamais une troupe au grand complet et aussi prestigieuse que celle du Théâtre du soleil n'avait effectué un tel travail et dans tous les domaines du théâtre. Au bout du stage, naît une troupe, le théâtre Aftaab. Dès l'été 2005, deux comédiens historiques du Théâtre du soleil, Maurice Durozier et Shaghayegh Beheshti, reviennent mettre en scène les comédiens de la troupe dans « Roméo et Juliette ». L'année suivante la troupe vient à la Cartoucherie pour un nouveau stage et monte un nouveau spectacle : « Tartuffe ». Ils vont également monter « Le Cercle de craie caucasien » à Kaboul. Et cette année, nouvelle étape, plus ambitieuse, une création collective avec comme pilote une autre figure du Soleil, Hélène Cinque.

Mère courage à Kaboul Le titre, « Ce jour-là », fait référence au 11-Septembre mais le spectacle ne s'y cantonne pas. Il raconte, à travers un enchaînement de saynètes, des moments de la vie afghane depuis le temps des talibans (1996) jusqu'au temps des Américains (aujourd'hui). La troupe est composée de seize acteurs dont une majorité d'hommes qui souvent jouent des rôles de femmes en particulier de vieilles femmes et c'est souvent très fort. Un exemple, l'histoire de madame Pari Gull, sorte de Mère courage afghan. Elle pousse un chariot chargé des oranges qu'elle va vendre. Mais pendant la nuit deux enfants vagabonds se sont installés l'un sur le chariot, l'autre dedans pour dormir. Elle les rudoie, les chasse, ils reviennent, l'un explique que son frère a perdu la raison suite à un bombardement où leurs parents ont été tués. La vieille n'a pas d'enfant, elle finit par les adopter et les fait sortir de scène en les rudoyant gentiment comme une mère le fait avec ses enfants. Le talent de l'acteur qui tient le rôle de la femme n'est pas pour rien dans la réussite de cette petite fable.

Le coiffeur et les barbus D'autres fables se déroulent en plusieurs épisodes étalés dans le temps, ainsi l'histoire du coiffeur, M. Abass, qui, à l'époque des talibans, par bravade autant que par lassitude, accroche un écriteau devant sa boutique : « ici on rase les barbes ». Les talibans le frappent, son fils y a droit également, ils réussissent à s'enfuir. Le père part pour le Pakistan, mais son fils Ahmad reste à cause de sa fiancée, laquelle se désespère de ne pas pouvoir suivre des études de médecine, ordre des talibans. On retrouve ces personnages des années plus tard, c'est-à-dire aujourd'hui. La fiancée vient d'avoir son diplôme de médecin, elle en parle avec ses amis étudiants qui pèsent le pour et le contre de la présence des américains, du gouvernement afghan à la solde de ces derniers, etc. Manque Ahmad. Il vient d'être arrêté par les Américains. Pour rien. On le torture. Il en meurt. Son père revient du Pakistan prendre son fils mort entre ses bras sous l'oeil de la fiancée.

Zouan et les Américains Il y a encore ce personnage extraordinaire de Zouan, vieille femme (jouée par un acteur) qui ne vit qu'à travers la photo de son fils, parti elle ne sait trop où, peut-être dans un pays nommé « Onzeseptembre », faire elle ne sait quoi, mais un bon métier, « docteur ou terroriste ». La scène où les soldats américains viennent l'interroger sur son fils alors qu'elle prend le thé avec sa soeur est digne des plus belles farces. Les scènes-fables s'enchaînent ainsi, passant du rire aux larmes, dans un décor sommaire (des caisses, une estrade) qui pourrait l'être plus encore. La force du spectacle, c'est de raconter des fragments de la vie quotidienne en évitant les pièges du manichéisme ou du seul discours dénonciateur. C'est plein de vie. Plein de jeu. Dans un pays où la mort est monnaie courante, Aftaab ensoleille le théâtre. ► Le théâtre Aftaab présentera « Tartuffe » et « Ce jour-là » dans le cadre du festival Sens Interdit qui se déroulera du 17 au 26 septembre au théâtre des Célestins de Lyon puis à Saint-Étienne, Rillieux-la- Pape, Privas, Oyonnax et Vénissieux. ► Ce Jour-là - à la Cartoucherie sous Chapiteau dans le cadre du festival Premiers pas - les 2, 3 et 4 octobre - Tél. 01 43 74 24 08.

 

 

 Photo : Le théâtre Aftaab dans « Ce jour-là »

Photo de Thérèse Gacon (DR).

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 La compagnie

L'Instant d'une Résonance

Présente

LE ROI CYMBELINE

TRAGI-COMEDIE DE WILLIAM SHAKESPEARE

MISE EN SCÈNE HÉLÈNE CINQUE

ADAPTATION ET TRADUTION

ARIANE BEGOIN

TRAVAIL CORPOREL MARIE BARBOTTIN

MUSIQUE JO ZEUGMA

LUMIÈRES VICTOR ARANCIO

COSTUMES SABINA LEWITANSKI

EMMANUELLE BOURDIER, PAOLO CROCCO, NICOLAS FANTOLI, PIERRE FICHEUX, CHRISTINA GALSTIAN, CHARLES GONON, VAHAG

KALAIDJIAN, ALAIN KHOUANI, DAN KOSTENBAUM, STEPHANE OTERO, FRANCK SAUREL, HAROLD SAVARY, MAGALI SONG, FLORIAN

WESTERHOFF, ALEXANDRE ZLOTO

 

CREATION JANVIER 2011

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Le Roi Cymbeline jan 19, 2011 | par Camille Hazard « Cymbeline » n’est pas une tragédie semblable aux autres pièces de Shakespeare telles que « Jules César », « le Roi Lear », ou « Macbeth », elle ne baigne pas dans le pessimisme le plus sombre. On y retrouve l’espoir consolateur, la réconciliation, les perspectives heureuses et le personnage principal appartient à une femme de la plus pure incarnation.

En choisissant comme titre « Le Roi Cymbeline », la metteur en scène Hélène Cinque met en valeur aussi bien le personnage du roi et du père que sa fille Imogène. Un choix qui interroge, sous forme de conte, la sphère du pouvoir, ses tromperies, ses abus et interroge également une paternité aveuglée.

Après la disparition de ses deux fils suivie de la mort de sa femme, le roi britannique Cymbeline, tombe sous le joug de sa nouvelle femme acariâtre qui ne songe qu’à offrir la couronne à son fils Cloten. Pour cela, il doit épouser la fille du roi Imogène. Mais l’amour vient contrer ces manigances : celle-ci vient de s’unir contre l’avis de tous à Posthumus : homme loyal, valeureux mais… pauvre. Eloignés l’un de l’autre par ordre du roi, les intrigues vont pouvoir battre leur plein contre ces deux amants…

Sous les traits d’un conte, nous partageons les voyages de personnages qui devront affronter maintes épreuves pour se retrouver et se laver de tous soupçons. Cette forme de récit initiatique est non sans rappeler d’autres chefs-d’œuvre littéraires comme « La Flûte Enchantée » ou « L’Illiade et l’Odyssée »

A travers l’écriture et la fabuleuse mise en scène d’Hélène Cinque, nous voyageons à travers toute l’œuvre de Shakespeare : Nous retrouvons le naufrage de « La Tempête », le travestissement de l’héroïne de « La Nuit des Rois », la bataille de « Jules César », l’amour passionnel de jeunesse de « Roméo et Juliette », la sorcellerie de « Macbeth » et bien sûr les elfes et autres créatures fantastiques chers à l’auteur.

Les diverses histoires qui peuplent cette pièce sont mises en lumière par des personnages rendus volontairement identifiables : La reine sortie tout droit de Blanche Neige, Cloten son fils, mi-bébé, mi-dictateur, une princesse aux couleurs de Gretel avec ses nattes blondes, des serviteurs qui endossent des costumes années cinquante… Le fil est mince ! Attention à ne pas tomber dans la caricature ! Mais nous suivons ce récit les yeux écarquillés devant ce flot de poésie, de burlesque et sous le poids du sens.

Car, si la forme ressemble à un conte pour enfant avec des décors oniriques, des éléments féériques et des personnages de dessins animés, le fond de la pièce, lui, nous attrape à la gorge. La mise en scène nous montre, avec une évidence déconcertante, l’universalité des hommes, leurs travers, leurs espoirs… Les spectateurs sont pris à parti entre le jeu identifiable des personnages grotesques, traduisant ainsi l’état universel de l’homme et des moments de jeu d’une sincérité jusqu’au-boutiste qui nous emmène dans l’intimité de notre âme. Ce va-et-vient de pensées et d’états d’âme nous tient émerveillés pendant toute la durée du spectacle (3h30). Comme un enfant, nous nous sentons à la fois très fort et à la fois très petit devant notre condition.

Sur scène, quasiment aucun décor, juste de la terre fraîche et un voile blanc dans le fond. C’est de cette terre que naîtront la plupart des questions fondamentales. Tous les personnages de la pièce sont en contact avec elle : Terre nourricière, dont nous sommes tous issus malgré nos différences, Terre propice à la lutte car d’elle vient l’idée même de propriété, Terre féconde qu’on laboure, Terre d’asile propice aux serments, Terre inchangeable qui nous renvoie au temps originel…

La musique tient également une grande place, elle intensifie les actions : « Le carnaval des animaux » de Saint Saëns endiable une préparation de potion magique, « Le Boléro » de Ravel grise l’apparition de la reine diabolique.

Des personnages symbolisant l’idée même du tragique, traversent le plateau, changent les décors et menacent par leur présence fantomatique ; vêtus de larges capes noires, ils guettent leur prochaine proie comme la Mort dans « Le Septième Sceau » de Bergman. Au moment du meurtre de Cloten, entourée de ces sombres figures, la musique sonne le glas : des grincements de cordes aigües transcendent l’agonie de l’homme tandis que les timbales retentissent sous le poids implacable du destin tragique.

Treize comédiens sur le plateau prennent un plaisir fou à jouer devant nous. Jeux intimes, cascades, combats, chasse… des jeux plein de couleurs et de profondeurs. Florian Westerhoff, qui interprète à la fois Cloten et posthumus, nous entraine dans sa folie douce ; on sent chez lui une imagination inépuisable et un contrôle de ses gestes quasi scientifique ! Isabelle Fruchart (Imogène) est autant touchante en personnage de princesse qu’en petit page aux cheveux hirsutes ! Son corps bien présent de comédienne ne la laisse pas tomber dans de fausses pâmoisons surfaites, elle vit sur scène avec toute sa sincérité.

Ah…! Que c’est bon de se retrouver enfant le temps d’un spectacle, d’être émerveillé !  

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fév. 15, 2011 | Une rencontre de Camille Hazard

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