2
À SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE . , . Les petites villes . mettent la pression sur l'Etat Hervé Chérubini en cnnvient, pas sûr que Jean Reno et Mathil- de Seigner qui étaient en tourna- . ge hier matin à Saint-Ré- my-de-Provence aient eu envie de répondre à l'invïtation du mai- re PS pour l'après-midi. À l'Alpilium, salle de congrès tout juste inaugurée en marge du centre-ville, il s'agissait de plan- cher sur "les fractures territoria- les". Le contexte, pourtant, ne "Nous avons besoin d'une autonomie fiscale renforcée." prête pas aux bâillements. Coïnci- dence du calendrier, Saint-Rémy accueillait les Assises des petites villes de France (APVF) - entre 3000 et 20000 habitaots - en mê- me temps que le Sénat débutait ses travaux publics sur la loi de décentralisation. Pendant que · les "petits maires" de l'Hexagone faisaient notamment remarquer à Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale venu ouvrir les débats, que " les maires doivent pouvoir utiliser comme ils l'entendent l es intercommuna- lités ", leurs représentants des Bouches-du-Rhône campaient \ !'J 350 maires participent à ces assises. la ministre Cécile Duflot les clôturera aujourd'hui à Saint-Rémy. !PiiOTOS ÊDOUAROCOULOT devant le Sénat contre le projet de métropole Aix-Marseille pro- pos é par l'État. "Une métropole ne se décr,ète pas, elle ne peut qu'être le fruit d' un consensus", rappelle HeIVé Chérubini. . En écho, Jean-Pierre Balli- gand, député-maire PS d' une commune de Picardie et prési- dent délégué de l'APVF, soit 1180communes en France. de- mande la création de "conféren- ces de maires, sortes de Sénat in- . tercommunaux, pour repartir du terrain. Il ne s'agirait pas non plus" pâursuit-il, · que la réduc- tion des dotations de l'État en 2014 devienne la règle. Nous avons besoin d'urie autonomie fis- cale renforcée et d'un pacte de confiance avec l'État. " Message reçu par le président d'une Assemblée qui examinera le projet de loi de décentralisa- tion dès juillet. Et est prêt à as- souplir les règles financières pour l es collectivités locales. "Pensez-vous que Saint-Rémy se porterait moins bien si Marseille se portait mieux?", interroge-t-il cependant. Une manière de dire que la bataille sera âpre toute l'année sur la métropole. François TONNEAU , BARTOLONE préSide nt de l'Assemh!ff Il Sapin doit changer de ton avec les collectivités locales Il 1 Comprenez-vous l'opposition des élus lo- caux à la métropole du gouvernement? l'organisation des territoires a pour moteurs la solidarité et les réponses sociales. la pro- position de Marylise lebranchu sur la métro- pole est importante parce Que . des ren- dez-vous ont été manqués. C'est à l'État de servir de starter, les traditions locales ne pou- vant toujours conduire à l'immobilisme. Cela n'empêche pas d'entendre les élus locaux. l'Assemblée nationale devra être attentive aux colJséquences de cette loi. Au moment l'État demande de fai- re des efforts aux collectivités locales, à elle de servir de lien. 2 L'État qui, par la voix de Michel Sapin, le ministre du Travail, n'a pas été · tendre avec les collectivités locales ••• Ses propos ont froissé beaucoup d'élus, moi le premier. Je ne vou- drais pas que le ministre du Travail fasse passer les insuffisances de ses services sur le dos des collectivités locales. Sinon, ça n'ira pas. Il faut changer de ton, çar une telle attitude peut conduire au divorce. 3 Avez-vous été froissé de la même par l'Europe qui de- mande à la France d'accélérer sur la réforme des retraites? S'il Y a des mauvais serviteurs de l' idée européenne, on les a vus, ils sont à la Commission européenne. En aucun cas cette bande de bu· reaucrates nommés par des gouvernements libéraux n'a à dire à la France ce qu'elle doit faire. Cette négation du suffrage universel est z inacceptable. S'ils veulent renforcer les populismes et le rejet de b l' Europe, ils ont bien gagné leur indemnité. Recueilli par F.l ....... c M • ..

Revue de presse - Déplacement du 30 mai 2013

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

À SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE . , .

Les petites villes .mettent la pression sur l'Etat Hervé Chérubini en cnnvient,

pas sûr que Jean Reno et Mathil­de Seigner qui étaient en tourna- . ge hier matin à Saint-Ré­my-de-Provence aient eu envie de répondre à l'invïtation du mai­re PS pour l'après-midi.

À l'Alpilium, salle de congrès tout juste inaugurée en marge du centre-ville, il s'agissait de plan­cher sur "les fractures territoria­les". Le contexte, pourtant, ne

"Nous avons besoin d'une autonomie fiscale renforcée."

prête pas aux bâillements. Coïnci­dence du calendrier, Saint-Rémy accueillait les Assises des petites villes de France (APVF) - entre 3000 et 20000 habitaots - en mê­me temps que le Sénat débutait ses travaux publics sur la loi de décentralisation. Pendant que · les "petits maires" de l'Hexagone faisaient notamment remarquer à Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée nationale venu ouvrir les débats, que " les maires doivent pouvoir utiliser comme ils l'entendent les intercommuna­lités ", leurs représentants des Bouches-du-Rhône campaient

\!'J N

350 maires participent à ces assises. la ministre Cécile Duflot les clôturera aujourd'hui à Saint-Rémy. !PiiOTOS ÊDOUAROCOULOT

devant le Sénat contre le projet de métropole Aix-Marseille pro­posé par l'État. "Une métropole ne se décr,ète pas, elle ne peut qu'être le fruit d 'un consensus", rappelle HeIVé Chérubini. .

En écho, Jean-Pierre Balli­gand, député-maire PS d 'une commune de Picardie et prési­dent délégué de l'APVF, soit 1180communes en France. de­mande la création de "conféren­ces de maires, sortes de Sénat in- . tercommunaux, pour repartir du terrain. Il ne s'agirait pas non plus" pâursuit-il, · que la réduc­tion des dotations de l'État en

2014 devienne la règle. Nous avons besoin d'urie autonomie fis­cale renforcée et d 'un pacte de confiance avec l'État. "

Message reçu par le président d'une Assemblée qui examinera le projet de loi de décentralisa­tion dès juillet. Et est prêt à as­souplir les règles financières pour les collectivités locales. "Pensez-vous que Saint-Rémy se porterait moins bien si Marseille se portait mieux?", interroge-t-il cependant. Une manière de dire que la bataille sera âpre toute l'année sur la métropole.

François TONNEAU

v ,

~ BARTOLONE préSident de l'Assemh!ff

Il Sapin doit changer de ton avec les collectivités locales Il 1 Comprenez-vous l'opposition des élus lo­

caux à la métropole du gouvernement? l'organisation des territoires a pour moteurs la solidarité et les réponses sociales. la pro­position de Marylise lebranchu sur la métro­pole est importante parce Que .des ren­dez-vous ont été manqués. C'est à l'État de servir de starter, les traditions locales ne pou­vant toujours conduire à l'immobilisme. Cela n'empêche pas d'entendre les élus locaux. l 'Assemblée nationale devra être attentive aux colJséquences de cette loi. Au moment où l'État demande de fai­re des efforts aux collectivités locales, à elle de servir de lien.

2 L'État qui, par la voix de Michel Sapin, le ministre du Travail, n'a pas été·tendre avec les collectivités locales •••

Ses propos ont froissé beaucoup d'élus, moi le premier. Je ne vou­drais pas que le ministre du Travail fasse passer les insuffisances de ses services sur le dos des collectivités locales. Sinon, ça n' ira pas. Il faut changer de ton, çar une telle attitude peut conduire au divorce.

3 Avez-vous été froissé de la même manièr~ par l'Europe qui de­mande à la France d'accélérer sur la réforme des retraites?

S'il Y a des mauvais serviteurs de l' idée européenne, on les a vus, ils sont à la Commission européenne. En aucun cas cette bande de bu· reaucrates nommés par des gouvernements libéraux n'a à dire à la France ce qu'elle doit faire. Cette négation du suffrage universel est z inacceptable. S'ils veulent renforcer les populismes et le rejet de b l'Europe, ils ont bien gagné leur indemnité. Recueilli par F.l .......

c M • li \7 ..

31/

05/2

013

V()lRti,Rti,(j P~unQUE Claude Bartolone était à Avignon hier, pour « voir sur le terrain si ça marche» CI

Le président de l'Assemblée nationale vient défendre les dispositifs pour remploi

Bartolone, président de l'Assemblée nationale était hier après-midi à Avignon. Il a notamment visité la SECMMI, une Scop de 65 salariés,A ses côtés, le préfet Yannick Blanc mais aussi le président du Conseil général Claude Haut, la députée Michèle Fournier-Armand et la vice-présidente de la Région, Cêcile Helle

AVIGNON rative ouvrière de produc~ tion).Elle emploie aujour~

d'hui 65 salariés et affiche un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros.

1 Créer 100 000 emplois d'avenir

sion du Premier ministre Jean~Marc Ayrault.

Dans la boîte à outils, il y a aussi les emplois d'averur qui viennent d'être ouverts au secteur privé, faute d'avoir conquis les collectivités loca­les.L'objectif est d'en créer 100 000,

La Mission locale jeune du Grand Avignon' a témoigné de son expérience. « On re~

çoit 4884 jeunes et 3800 sont éligibles aux contrats d'ave~

ni! )l détaille la directrice Isa~

bell~ Gineste. À ses côtés, cinqjeunes qui bénéfident de ce dispositif expliquent leur

,parcours au président de l'As­semblée nationale. Par exem­ple, Jérémy Blanchard, 19 ans, titulaire d'un CAP chau­dronnage, qui va travailler comme jardinier à la Ville de

. Morières. La visite se termine au res~

taurant "L'Extra~Muros",

avec quelques militants. De~ hors une poignée de manifes~ tants anti~inariage gay font e'ntendre leur voix. Pas de quoi perturber Claude Barto~ lone qui livre un message plus poliUque et tout aussi énergique . L'Europe, J'Alle­magne, Mélenchon ... et enfin 2014,

« Nous allons être rassern ~

blés pour les élections muni~ dpales.Ce sera un tést, sur­tout avec l'offensive du Front national qui va profiter de l' ai ~ faiblissement de la ruoite ré­publicaine. Nous avons des respon sabilités, le d evoir d'entretenir l' espérance et provoquer le changement. }) Cécile Helle, candidate à l'in­vestiture , et Michèle Four~ nier~Armand, qui ne s'est pas encore positionnée, ne pipent mot.

MIreille MARTIN

Inverser la courbe du chô­mage avant la fin de l'an­

'née, c'est l'objectif de Fran­çois Hollande . Hier à Avi­gnon, Claude Bartolone, le président de l'Assemblée na­tionale , l 'a réaffirmé à son tour: {( Tout doit être fait pour l'émplol. » Et, s'adressant aux députés et sénateurs qui l' ac­compagnaient, il a lancé : « il ne suffit pas de voter la 'loi, il faut voir sur le terrain si ça marche . »)

Donnant l'exemple, le pré­sident de l'Assemblée natio­nale s'est rendu à la SECMMI (Société d'études chaudron­nerie mécanique et mainte~ nance industrielle). une en~ treprise installée en zone de Courtine qui, à la suite de la liquida tion du groupe e n 2004, a été reprise par une partie des salariés et transfor~ mée en SCOP (sodété coopé~

Id, on est intéressé par les contrats de génération expli~ que le directeur Claude Mer~

le à Claude Bartolone qui l'in~ terroge sur les dispositifs mis en place, "Et le CrCE (crédit d'impôt) ?Vous êtes tout à fait dans la cible» assure le préiii~ dent de l'Assemblée nationa~ le, en bQn "VRP" du gouver~ nement.

"Pas de trace de compromis"

« il faut qu'on reconstitue les marges pour que les entre~

prises investissent ou embau~

chent» ajoute~t~il , défendant la ligne sociale~libé:ra:1e du président de la République,

Une même vision pour un possible candidat à la succes ~

Claude Bartolone ba laye quasiment d'un revers de

main les &ccusations d'accord entre le PS vauclusien eUe FN lors des derni~,e, législatives (notre édition du 30 mai).« Je n'ai pas prêté grandes atten~

tions à ces bobards. il n'y a pas la moinrue trace de compro~

mis, d'ailleurs quand Catheri~ ne Arkilovitch a laissé apparaî~ tre qu'elle se maintenait, elle a été exclue » commente~t~

il. « Quand je passe un deal je gagne 'toujours quelque cho~

se)) confie quelques minutes plus tard Jean~François Lovi~

solo, 1 cr fédéral.

CA

L me m a Ar: Fel rel. vit< deI nel qu n'a prÉ la ( 3'c Ion de ent sor tou riOl

1 : bOl deI e n le j, d 'a deI

H rée dé] ti01 ùn sor Pa! d'h tan

Te M, quo

31/05/2013