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[Revue de Presse] Déplacement à Lyon
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LYON ET SA REGION Politique EconomieRédaction : 4 rue Montrochet, 69002 Lyon 04 78 14 76 00 [email protected] ; Publicité : 04 72 22 24 37 [email protected]
12 LE PROGRES - JEUDI 21 FÉVRIER 2013 RHO
ClaudeBartolone :« L’enjeumétropolitaindépasselesintérêtsdechacun »
Quelle est au fondla philosophiede ce projet de loi ?Il y a nécessité de clarifier lescompétences entre les uns etles autres, d’envisager lespéréquations entre collectivités, et de mieux répondrepar exemple aux questionsde transport, de développement économique, de logement.
La dernière versiondu projet de loi renvoidos à dos la Région etla future Métropole, pourévoquer les répartitions decompétence. Qu’en seratil
vraiment ?La loi fait le pari de l’intelligence des femmes et deshommes de terrain. Je leurfais confiance pour s’organiser et trouver le meilleuréquilibre. D’une certainemanière, l’initiative prise parGérard Collomb et MichelM e r c i e r r e l è v e d e c e t t evolonté. Il faut maintenantaller au bout des discussionset associer l’ensemble desp a r t e n a i r e s , l a R é g i o nnotamment.
La Métropole de Lyonne pourra pas gagnersa dimension européenne
qu’avec le seul ajoutdes compétencessociales du Département.Les arbitrages qui seronteffectués ne risquentils pasde dénaturer la future loi ?J e n e c r o i s p a s . L’ e n j e umétropolitain dépasse lesintérêts de chacun. C’est del’existence de nos territoiresdont il est question, ici dansle Rhône, mais c’est vraiaussi en IledeFrance, pare x e m p l e . L e t r a v a i l d eMarylise Lebranchu [Ndlr,ministre en charge de laD é c e n t r a l i s a t i o n ] e s td’essayer d’installer la confiance pour faire tomber lesréticences. Aujourd’hui,chacun essaye de trouver lesréponses aux conséquencesde l’étalement urbain et de ladensification. Les habitantsdemandent que l’on s’occupede l’emploi, du développement économique, de l’habitat. Dépassons nos intérêtspersonnels et travaillonsensemble.
L’État va réduirede 1,5 milliard d’eurospar an ses dotations auxcollectivités. N’estce pas uncoup dur justement pourl’investissement ?On ne peut pas faire commesi les quatre blocs budgétaires [Ndlr, État, protections o c i a l e , c o l l e c t i v i t é s ,Europe] n’étaient pas liés. Ceserait impossible de penser àla maîtrise des dépenses del’État sans penser à celles descollectivités. Privilégions leséconomies sur le fonctionnem e n t p l u t ô t q u e s u r l e sinvestissements d’avenir.
Comment faiton pourréduire ces dépenses ?Pour un Département [Ndlr,Claude Bartolone a été président de la SeineSaintDenis], l’essentiel des dépensessociales est incompressible.Moi, j’ai fait des coupes surtout le superflu. J’ai également eu recours à des partenariats publicpr ivé, parexemple, pour la rénovationde collèges.
La promulgation de la loiest prévue fin 2013. Lecalendrier sera respecté ?Tout doit être fait pour quece texte soit adopté avant lesmunicipales. C’est le gouvernement qui a la main surl’ordre du jour.
De nombreux mairessont inquiets de l’empriseque pourraient avoirles métropoles sur leurterritoire. C’est unecrainte fondée ?Ils vont au contraire continuer à assumer pleinementce lien de proximité, peutêtre encore davantage encette période de crise. Ils disposent d’une formidablepalette de compétences.
Propos recueillispar Geoffrey Mercier
Entretien. Alors que se dessine le projet de loi sur la décentralisation, le président de l’Assemblée nationale est aujourd’hui à Lyon pour évoquerla future métropole lyonnaise. Rappelant la nécessité de sa mise en œuvre, il met en garde contre les blocages liés aux réticences de certains élus.
Photo EPA/MaxPPPC’est la version 6 du projet de loi.Autant dire qu’il risque encore deconsidérablement évoluer. Sansparler du débat parlementaire,pendant lequel devraient pleuvoirles amendements.> Création au 1er avril 2015de « La Métropole de Lyon »> Maximum 25 vice-présidences> Instauration de conférenceslocales des maires> Instauration d’une conférencemétropolitaine, instance decoordination entre la Métropoleet les communes membres> La Métropole exerce de pleindroit, au lieu et place des com-munes la compétence construc-tion, aménagement, entretien etfonctionnement d’équipementsculturels, socio-culturels, socio-éducatifs et sportifs d’intérêtmétropolitain. Une question quise pose par exemple pour l’Opérade Lyon, l’auditorium ou le Palaisdes Sports de Gerland.
> Autres compétences outre cellesaujourd’hui exercées : création,aménagement, entretien et ges-tion de zones d’activité indus-trielle, commerciale, tertiaire,artisanale, touristique, portuai-re ou aéroportuaire. Préventionde la délinquance, hygiène,santé, police de la circulation etdu stationnement. Possibilité derecruter un ou plusieurs policiersmunicipaux, en vue de les mettreà disposition de l’ensemble de cescommunes, video-protection> Possibilité pour les communesde mutualiser leurs CCAS> Réorganisation du Sdis> La Métropole peut demanderà bénéficier de délégations decompétences dévolues à la régionqui devrait bénéficier d’uneclause de compétence générale.La Métropole pourra égalementprendre part au contrat État-Ré-gion.
G. M.
Ce qui figure dans le projet
JeanLouis Borloosera aujourd’huià LyonJean-Louis Borloo, président del’UDI, sera aujourd’hui présent àla convention territoriale de l’UDIsur les « solidarités actives »,organisée à Lyon. Il sera notam-ment accueilli par Michel Mer-cier, coordinateur départementalde l’UDI, et Jean-ChristopheFromantin, député-maire deNeuilly-sur-Seine, vice-présidentdu parti centriste en charge duProjet. Il devrait en parallèle être
question des municipales demars 2014 et d’une éventuellealliance avec l’UMP.
G. M.
À SUIVRE
Photo archives Maxime Jegat
1er avril 2015C’est la date à laquellele Grand Lyon disparaîtraau profit de « La Métropolede Lyon », qui prendra lescompétences du Départe-ment. Le Département,lui, se limitera aux communesdu Rhône, moins cellesde l’actuel Grand Lyon.
Réunis pendant deux joursen comité central d’entreprise à Lyon, les syndicats
du groupe Kem One annonçaient hier qu’ils exerceraientleur droit d’alerte, l ’ayantdécidé à l’unanimité.Une procédure mise en œuvreq u a n d l e c o m i t é c e n t r a ld’entreprise a connaissance defaits de nature à affecter las i tuat ion économique del’entreprise. Or, selon l’intersyndicale CGTCFDTFOCGC,
depuis la cession par Arkemade son pôle vinylique au financier américain Gary Klesh, lessalariés des sites de Balan, dansl’Ain, et de SaintFons, ont toujours douté des intentions deleur actionnaire. « On vientd’apprendre que les fournisseurs ne sont plus payés, lescotisations Urssaf ne sont pasversées depuis des mois etaucun investissement pourpérenniser les usines du groupen’est programmé », explique
Rémy Lasnet, secrétaire départ e m e n t a l d e l a C F D T. E tArkema a versé 100 millionsd’euros de trésorerie, lors de lacession à Kem One. « Sauf quecette somme se trouve aujourd’hui sur le compte d’une société dénommée Kem One Trésor e r i e b a s é e e n G r a n d e Bretagne », selon la CGT.La destinée de Kem One pourrait impacter toute la filièrechimie en RhôneAlpes.
Régis Barnes
Groupe chimiste Kem One : réunis à Lyon,les syndicats exercent leur droit d’alerte
Bron :22 février 2013
22 février 2013