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le petit guide cinéma pour la classe [ CNDP CRDP ] sortie en salle 1 er avril Pour prolonger le film Pour prolonger le plaisir de La Véritable Histoire du Chat botté, Bayard Jeunesse édite quatre ouvrages nourris par l’histoire et les images du film. L’album, écrit par Laurence Gillot pour les 3-6 ans. Le roman, écrit par Gudule pour la collection «Estampillette», raconte l’histoire du fameux Chat botté aux plus grands. Le livre d’activités, des jeux de déduction, des colo- riages, des planches d’autocollants rythment le récit, destiné aux enfants à partir de 4 ans. Le Art Book, écrit par Raphaëlle Botte, nous fait décou- vrir les coulisses du film et toutes les étapes de sa réali- sation. Chez Emmanuel Proust éditions, la bande dessinée, adaptée du conte par le trio Tarek (scénario), Morinière (dessins) et Svart (couleurs). La bande originale du film paraîtra aux éditions Naïve. Rédaction du dossier Jean-Christophe Deveney Coordination Loïc Joffredo Édition Anne Peeters Crédits photos © 2008 Delacave Maquette Catherine Villoutreix Imprimeur Vincent Imprimeries Réf. 0009499 Réalisateurs Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff Scénario Pascal Hérold d’après le conte de Charles Perrault Costumes Macha Makeïeff Réalisation musicale Juliette Deschamps Musique originale Moriarty Directeur artistique graphique Stéphane Daegelen Directeur technique animation Emmanuel Linot Modèles et voix Jérôme Deschamps (le Chat), Yolande Moreau (la Reine) Louise Wallon (la Princesse), Arthur Deschamps (Petit Pierre), Jean-Claude Bolle-Redat (le Chambellan), Atmen Kelif (Doc Marcel), André Wilms (l’Ogre). Coproduction Hérold et Family, MK2, France 3 Cinéma, Nexus Factory (Belgique), Saga Production (Suisse), Nadéo, La compagnie Deschamps & Makeïeff Durée 1 h 20 min 8 Le site officiel du film www.lechatbotte-lefilm.com 090212_Chat 12/02/09 16:16 Page 8

Revue de presse Véritable histoire du chat botté

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Revue de presse de la BD jeunesse de Tarek & Morinière / adaptation du dessin animé produit par MK2.

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Page 1: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

le petit guide cinéma pour la classe

[CNDP – CRDP]

sortie en salle1er avril

Pour prolonger le filmPour prolonger le plaisir de La Véritable Histoire duChat botté, Bayard Jeunesse édite quatre ouvragesnourris par l’histoire et les images du film.L’album, écrit par Laurence Gillot pour les 3-6 ans.Le roman, écrit par Gudule pour la collection«Estampillette», raconte l’histoire du fameux Chat bottéaux plus grands.Le livre d’activités, des jeux de déduction, des colo-riages, des planches d’autocollants rythment le récit,destiné aux enfants à partir de 4 ans.Le Art Book, écrit par Raphaëlle Botte, nous fait décou-vrir les coulisses du film et toutes les étapes de sa réali-sation.Chez Emmanuel Proust éditions, la bande dessinée,adaptée du conte par le trio Tarek (scénario), Morinière(dessins) et Svart (couleurs).La bande originale du film paraîtra aux éditions Naïve.

Rédaction du dossier Jean-Christophe DeveneyCoordination Loïc JoffredoÉdition Anne PeetersCrédits photos © 2008 DelacaveMaquette Catherine VilloutreixImprimeur Vincent ImprimeriesRéf. 0009499

Réalisateurs Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha MakeïeffScénario Pascal Hérold d’après le conte de Charles PerraultCostumes Macha MakeïeffRéalisation musicale Juliette DeschampsMusique originale MoriartyDirecteur artistique graphique Stéphane DaegelenDirecteur technique animation Emmanuel LinotModèles et voix Jérôme Deschamps (le Chat), YolandeMoreau (la Reine) Louise Wallon (la Princesse), ArthurDeschamps (Petit Pierre), Jean-Claude Bolle-Redat(le Chambellan), Atmen Kelif (Doc Marcel), AndréWilms (l’Ogre).CoproductionHérold et Family, MK2, France 3 Cinéma, Nexus Factory (Belgique), Saga Production (Suisse),Nadéo, La compagnie Deschamps & MakeïeffDurée 1h 20min

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Le site officiel du film

www.lechatbotte-lefilm.com

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banale où un mensonge, faire passer le jeune meunier pour lemarquis de Carabas, permet au héros d’épouser la femme qu’il aime.

La force du conteD’un point de vue littéraire, Le Chat botté est passionnant. Là encore, le message du conte n’est pas banal. Il explique auxenfants qui ne sont pas forcément les premiers de la classequ’ils auront toujours une chance de réussite. C’est un messaged’espoir. Et le chat représente cette chance. Les enfants ne s’ytrompent pas : ce chat est magique, il porte des bottesmagiques. Ils savent que la magie n’existe pas mais ils y croient.Et ils ont besoin d’y croire, comme ils ont besoin de croire enleur bonne étoile pour surmonter les difficultés de la vie.D’après Bettelheim, ce chat touche également les enfants parcequ’ils comprennent très vite que les deux grands frèresreprésentent leurs parents qu’ils vont quitter. Et les enfantssemblent porter en eux cette inquiétude face à un avenir qui sedéroulera en dehors du cocon familial. Cette histoire qui finitbien va les rassurer.

Une affaire de famillePar la suite, j’ai assisté à un spectacle musical remarquablementmis en scène par Juliette Deschamps, leur fille, et j’ai demandéaux parents s’ils étaient d’accord pour qu’elle réalise la musique.Ils étaient naturellement ravis et c’était parti avec Juliette !Dans la foulée, Louise, la talentueuse sœur de Juliette, a étéembauchée pour faire la voix de la princesse. Quant à ArthurDeschamps, il travaillait avec moi depuis deux ans au Studio. Et avec Jérôme et Macha nous voulions une voix simple et trèsvraie pour le jeune prince. Et Arthur a fait un travailformidable… Finalement, c’est assez simple… Il suffit d’aimerdes artistes pour obtenir un résultat formidable !

Le choix du Chat bottéAvant d’être un technicien du cinéma, je suis un amateur dedessins animés. Et je fais partie de ceux qui sont quelquefoisagacés de la dérive bien-pensante du dessin animé des grandsstudios américains. Alors, quand j’ai décidé d’écrire un dessinanimé que je réaliserais, j’ai adoré redécouvrir cette histoire peu

À la mort de son père, P’tit Pierre, un jeunemeunier, hérite d’un étrange chat qui parlecomme un humain et semble doué de pouvoirsmagiques grâce à de bien belles bottes…Ce chat baratineur, chanteur et danseur, va tout faire pour que son jeune maître,éperdument amoureux de la princesse Manon,puisse la conquérir. Mais sur leur chemin ils rencontrent l’infâme chambellan du Roi et son horrible bossu ainsi qu’un méchantogre pas joli du tout…Un peu plus de 300 ans après le conte de Charles Perrault, le célèbre chat bottérevient dans un nouveau film d’animation, issu de la rencontre originale entre les studiosd’animation Herold et Family et la compagnieDeschamps et Makeïeff.

ObjectifsPour Pascal Hérold, coréalisateur du film

avec Jérôme Deschamps et Macha

Makeïeff, la force de La Véritable Histoire

du Chat botté tient aux multiples genres

et pratiques artistiques qui se sont mêlés

lors de sa création.

Ensemble, ils se sont en effet appropriés

le conte de Charles Perrault et l’ont

adapté en un film d’animation singulier

et décalé où la forme littéraire du texte

originel vient s’ajouter à une direction

d’acteurs très théâtrale et une utilisation

précise des techniques de l’animation.

Film polymorphe, La Véritable Histoire du

Chat botté devient dès lors une formida-

ble occasion d’aborder en classe les

notions d’adaptation, de langage ciné-

matographique et de mise en scène.

Des questionsÀ partir d’entretiens et d’analyses, le but

de ce dossier est de vous fournir un

maximum d’informations sur la concep-

tion du film et sur les motivations de

leurs réalisateurs. Il propose également

des pistes d’activités pédagogiques qui

peuvent être développées avant le

visionnage du film, afin de préparer la

classe au mieux, ou à sa suite, pour

réfléchir et faire le point.

Dans les deux cas, elles mêlent des

approches théoriques comme l’analyse

d’image et des approches pratiques

comme l’écriture ou le dessin. Rien de

tel en effet que de créer à son tour pour

aborder au mieux les grandes questions

de la création !

Entretien avec Pascal Hérold,réalisateur

Les prémicesJérôme Deschamps et Macha Makeïeff sont des amis de longue date et j’admire leur travail depuis toujours. Du point de vue du producteur-réalisateur, faire appel à des talents de ce niveau était une évidence.D’autant qu’après plus de vingt ans dans l’image numérique, je suisconvaincu que l’animation 3D est un piège terrible sur le plan artistique si la technique n’est pas mise au service d’un fort parti pris de comédiehumaine. Et je pense très sincèrement que des artistes de théâtre sont les plus à même de nous apporter une sensibilité expressionniste. Jérôme en directeur de comédie est exceptionnel et le talent de Machadans la conception de costumes n’est plus à démontrer.2

Le Centre national de documentation

pédagogique et le réseau SCÉRÉN

[CNDP-CRDP] proposent de nom-

breuses ressources dans le

domaine de l’éducation au cinéma:

ressources en ligne, en libre accès

sur www.sceren.fr, et également

ouvrages, cédéroms, DVD vidéo

libres de droits pour la classe, etc.,

en vente sur www.sceren.com.

Le CNDP édite Cinédoc, les petits

guides cinéma pour la classe : des

dossiers d’accompagnement diffusés

dans les établissements scolaires et

en ligne sur le site du CNDP.

Pour tout contact : [email protected]

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Il était une fois le conte…La Véritable Histoire du Chat botté met en scène un pro-tagoniste anonyme et peu défini, dont on ne connaîtque le nom, Petit Pierre, et le métier, fils de meunier.Aidé par une créature dotée de pouvoirs, le Chatbotté, que l’on peut voir comme un double idéalisé,Petit Pierre va vivre une aventure extraordinaire avantde retrouver le cours normal de sa vie. À la différencedes mythes ou des légendes, les contes se terminent

bonbons transformant les gens ou bottes capables defaire se déplacer à une vitesse extraordinaire.

De l’écrit à l’écranComme de nombreux autres films d’animation avantlui, La Véritable Histoire du Chat botté s’inspire d’un contecélèbre. À la différence d’un travail scénaristique habi-

tuel, les auteurs ont donc dû par-tir d’une trame, de personnageset d’un univers déjà établis pourcréer leur propre œuvre. Dès lors,qu’en ont-ils gardé et quelsajouts et modifications y ont-ilsapportés ?La structure de l’histoire, toutd’abord, est respectée. L’élémentdéclencheur, la mort du père, estconservé, de même que la scène

de fausse noyade organisée par le Chat pour permettreà Petit Pierre de récupérer un habit noble. La progres-sion finale de la Reine vers le château du prétendu mar-quis de Carabas et les mensonges des paysans orchestréspar le Chat sont également présents dans les deuxœuvres.La morale du conte est reprise à l’iden-tique. La Véritable Histoire du Chat bottéapparaît comme l’histoire d’un parvenu aubon sens du terme, celui qui parvient à réali-ser ses rêves et ses envies à force de ténacité etde ruse. Une morale que Perrault formulait à sa façonà la fin du conte : «Aux jeunes gens pour l’ordi-naire, l’industrie et le savoir-faire valent mieuxque des biens acquis.»La narration aussi est fidèle à celle du texted’origine. Afin de rendre au mieux la sensa-tion de proximité du narrateur du récit, lesréalisateurs n’ont pas hésité à mettre enscène Charles Perrault dans le cours del’histoire. Néanmoins, loin d’être un

texte de départ. L’auteur doit s’en imprégner jusqu’à le fairesien et connaître à la fois les motivations de l’écrivain et les interprétations plus ou moins nombreuses qui ont pu êtrefaites de l’œuvre.Puis, dans un second temps, l’auteur va devoir prendre du recul face au texte pour réfléchir à la vision qu’il veut en donner. Ses possibilités sont alors multiples.Il peut amplifier le texte de départ en rajoutant despersonnages et des péripéties, comme dans La VéritableHistoire du Chat botté où Doc Marcel, le singe pianiste, et l’infâme Chambellan se rajoutent aux héros du conte.Il peut également travailler sur les prémices ou la suite du texte adapté. Ce type d’adaptation, qu’on appellecontinuation, permet ainsi de créer de nouvelles histoires

dévoilant les origines des personnages ou lesreprenant pour imaginer ce qu’ils sont devenus.La transposition, quant à elle, reprend l’histoire de départpour la placer dans un contexte historique, social ou stylistiquecomplètement différent. On pourrait ainsi imaginer l’histoire duChat botté se déroulant dans un futur de science-fiction.Dernière possibilité, l’auteur peut décaler le centre d’intérêtde l’histoire de base, en choisissant par exemple un autrepersonnage comme protagoniste principal. L’intrigue estainsi racontée avec un nouveau point de vue. D’unecertaine manière, c’est ce qui ce produit avec l’ogre du film : il prend eneffet une place plus large et plus poétique, quittant son statut de grandméchant vorace pour devenir un magicien las et fatigué qui suscite unecertaine empathie.

Si « traduire, c’est trahir», comme on le dit souventlors du passage d’une langue à une autre, adapter

serait adopter. Pour réaliserune adaptation, l’auteur vadevoir en effet réussir un tourde force paradoxal : parvenir à respecter et conserver les éléments qui font la forcede l’œuvre initiale tout en y ajoutant sa vision et sonoriginalité artistique.Souvent, ce processuscommence par une relectureet une étude approfondie du

Le travail d’adaptation

Avec la classeAvant le film, on fera lire (ou relire)

le conte de Perrault aux élèves, puis

on leur proposera de l’adapter pour

l’écran. Ils reprendront la structure de

l’histoire et analyseront ses grands

thèmes (l’apparence, l’audace…) avant

de se lancer dans un des quatre types

d’adaptation possible. La comparaison

avec les choix du film n’en sera que

plus intéressante.4 5

Avec la classeOn évoquera avec les élèves les contes

qu’ils connaissent et on leur deman-

dera d’évaluer l’âge de ceux à qui ils

s’adressent. Très souvent, les contes

sont associés à l’enfance. À travers une

analyse historique et symbolique, on

leur fera découvrir qu’il n’en est rien.

Le conte est bonsouvent pour le mieux. Leur but essentiel est en effetd’aborder les questions existentielles, comme la mortou le mal, mais de manière simple et dans un cadre fina-lement rassurant.L’impossibilité de situer l’action dans un lieu ou uneépoque précise est un autre élément constitutif du conteque l’on retrouve dans le film. Le pays du Chat bottéest en effet situé dans l’imaginaire, loin des mappe-mondes et des livres d’histoires. Tout au plus, il ren-voie à un passé merveilleux, fait de châteaux, deprincesses et de bois immenses. Afin de rendre au mieuxcet aspect indéterminé, les réalisateurs ont choisi des’inspirer du style architectural d’Antoni Gaudí dont lesconstructions végétales et quasi organiques, tout encourbes, semblent sorties d’un songe.Enfin, comme tout bon conte, le film fait la part belleau merveilleux. La réalité de leur monde accepte ainsitrès bien objets magiques et animaux doués de parole,

À l’origine, le Chat botté est le personnage d’un contepopulaire transmis de manière orale, lors des veillées. C’est Charles Perrault qui en fixe le premier une formeécrite et littéraire. Publié en 1697 dans Les Contes de mamère l’Oye en compagnie d’autres contes célèbres, commeCendrillon ou Le Petit Chaperon rouge, il présente toutes lescaractéristiques habituelles de ce genre littéraire, dont onretrouve de nombreux éléments transposés à l’écran.

décalque de sa version littéraire, le film enrichit le contede quelques péripéties et personnages supplémentaires.La dernière scène du film, celle du combat du Chat bottécontre l’Ogre, en est un bon exemple. En refusant detransformer l’Ogre en souris, ce qui permet au chat duconte de Perrault de le croquer, mais en y faisant toutde même écho par l’intermédiaire de Doc Marcel, les réali-sateurs jouent sur le décalage pour créer la surprise.De même, les personnages féminins font une arrivéeen force dans la version animée. La Reine supplante ainsison royal mari endormi et se révèle un personnage impres-sionnant. La princesse Manon aussi prend de l’ampleuret passe du rôle de simple objectif dans le conte àcelui de femme active dans le film. Intrépide, elle chante,danse et se déguise pour se mêler à la foule. Surtout,elle n’est plus dupe de la mascarade jouée par le fils dumeunier et son chat. Une manière peut-être de moderniser le ton du vieuxPerrault.

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Réalisme et exagérationDans le cas de La Véritable Histoire du Chat botté, le pre-mier parti pris de mise en scène qui saute aux yeux estcelui du réalisme. Spécialiste des effets spéciauxnumériques pour de nombreux films en prise de vuesréelles (Alien IV, Amélie Poulain), l’équipe de PascalHérold a opté pour un graphisme reproduisant au plusprès la réalité. Le meilleur exemple en est la Reine,impressionnante reprise numérique de l’actrice YolandeMoreau. Il en est de même dans les décors où les tex-tures, c’est-à-dire la représentation des matières, ren-dent de façon quasi naturaliste la finesse des brins d’herbeou la dureté de la roche.Les choix de cadrages renforcent ce parti pris. La plu-part du temps, ils suivent les personnages de près, alter-nant plan moyen et serré, comme si la caméra elle-même

devait tenir compte de la réalité du lieu de tour-nage, ce qui n’est bien évidemment pas lecas dans un film d’animation. À l’inverse,dans les scènes où le surnaturel fait sonapparition, comme lors des courses

magiques du Chat botté, le réalisateur choi-sit de prendre de la distance. Les bonds dufélin sont ainsi filmés en plan très large, rame-

nant sa folle progression à une dimen-sion crédible.Pour autant, les réalisateurs ne se conten-tent pas d’une simple imitation du réel.

Leur mise en scène va plus loin,cherchant à rendre l’exagé-

ration et les excès propresau conte. Pour cela, les

personnages sont dirigés demanière burlesque, jouant par-

fois sur le décalage entre paroles et gestes.L’aspect réaliste est dépassé pour aller versla caricature, c’est-à-dire vers le trait volon-tairement grossi afin de faire ressortirles détails du caractère, du physique ou ducomportement. C’est le cas du Roi par exem-

ple, dont la seule action tout au long du filmest de dormir et de ronfler. Il en va de mêmeavec le Chambellan, petit être teigneux dontl’aigreur est marquée par des tics de langagerécurrents en fin de phrase.

Une direction d’acteur numériqueUne attention toute particulière a été apportée au jeu età la gestuelle des personnages. La participation de JérômeDeschamps et de sa troupe ne pouvait en effet se limi-ter à un simple doublage de voix, pratique habituelledans les dessins animés. Pour l’occasion, le processusde création du film a été bouleversé : les acteurs ontd’abord joué le film, en chair et en botte, apportant toutleur savoir-faire théâtral. Cetteversion a été entièrement filmée,puis soumise aux animateurs dufilm qui ont pu s’en servir pourguider leur travail. La VéritableHistoire du Chat botté découledonc d’un choix technique ori-ginal qui, comme l’espère PascalHérold, « a servi à donner deshumeurs, une chaleur et une pro-ximité aux personnages animés».

La musique pour toile de fondComposante plus subtile de la mise en scène, la musiqueet la bande-son n’en restent pas moins déterminantes.Peu d’outils possèdent en effet une telle force d’évoca-tion et d’émotion. Là encore, le film fait preuve d’unecertaine originalité.La musique classique y est en effet quasi permanente,avec pas loin d’une trentaine d’emprunts aux grands airs

comme l’ukulélé ou les guitaresélectriques.Ici ou là la musique semblemême prendre le pas sur l’histoireet le film bascule alors dans lacomédie musicale. Chorégraphieset chants se mêlent ainsi en desréférences assumées auBollywood indien ou au célèbreWest Side Story lorsque laPrincesse en reprend I feel pretty.

Satins et nylons. Cuirs et cotons. Les personnages se sont habilléseux-mêmes au hasard de leur vie, de leur condition, souvent avecmaladresse. Ils ne sortent pas d’un magasin de costumes.

Quelques personnagesLe Chat par exemple a une silhouette de flibustier, un côtédélicieusement voyou. Pascal Hérold tenait beaucoup à cette allurede pirate. Chat de meunier bien nourri, mais chat de gouttière, il a les poches vides et le sens de l’aventure. Il se donne des airsd’aristocrate, ne manque pas d’une certaine superbe. Vieux pull de laine et belles étoffes «empruntées» ici ou là. J’ai insisté sur son panache. Il est le héros bien fourré.La princesse est vif-argent, changed’humeur et de couleur et n’a rien d’une introvertie. Elle n’hésite pas, en tenue de cuir, à aller danser incognitoà l’auberge. Ses tenues évoluent avec l’histoire. Elle se met en scène ; elle a une vision artistique de sa vie.

Costumes et caractèresJ’ai voulu «caractériser» tous ces costumes. Ils disent tous quelque chose du caractère de celuiqui les porte. Je me raconte des petites histoires. C’est ma façon de travailler. Par exemple, Untel se prend pour un aristocrate. Il va donc porter un petit gilet comme ça… Mais en fait, s’il a unbouton de travers, c’est parce qu’il pense surtout à aller manger ! Je conçois les vêtements à partir de la personnalité que j’imagine.

Couleurs et matièresJ’ai trouvé dans mon atelier des tas de fragments de tissus anciens que je garde comme autant de documents qui me renseignent et m’émeuvent (un goût fétichiste !). Et j’ai échantillonné, dessinéet fait la palette comme pour des costumes de théâtre ou d’opéra, avec autant de précision ;avec toutes sortes d’accidents dans les matériaux,des coutures approximatives, des pièces recousues,des mélanges surprenants. Brocards et acryliques.

Avec la classeÀ partir de vieux vêtements apportés

pour l’occasion et de quelques acces-

soires, on invitera les élèves à créer

les costumes de personnages dont ils

auront préalablement imaginé l’his-

toire et le passé.

L’art de la mise en scène

Avec la classeAfin de faire découvrir aux élèves la

direction d’acteur, on proposera à cha-

cun de piocher un nom d’animal dans

une boîte préparée à l’avance. Aidé par

un camarade, il devra le mimer et le

faire reconnaître aux autres. On peut

alors ajouter une nouvelle contrainte

comme une émotion ou une profession

(un éléphant plombier bougon…).

classiques de Bizet, Mozart, Strauss ou Beethoven. PourJuliette Deschamps, la réalisatrice musicale du film, ils’agissait « d’offrir à un jeune public ces morceaux »qu’elle considère, à l’image du conte de Perrault,«déjà vieux de plusieurs siècles mais toujours sur notretable de chevet ». Pour autant, elle n’hésite pas, avecses compères du groupe Moriarty, à retravailler ces airs,suivant par là-même le processus d’adaptation dufilm. Le majordome de la Reine annonce ainsi les visiteurssur la mélodie du Carmen de Bizet et certains morceauxsont réorchestrés avec des instruments inattendus,

Entretien avec Macha Makeïeff, réalisatrice et créatrice des costumes

Avec la classeAvant le film, on fera découvrir à la

classe une version symphonique du

Carmen de Bizet (ou d’une autre œuvre

célèbre) afin qu’ils puissent en retrou-

ver les passages utilisés dans La

Véritable Histoire du Chat botté. Puis

ils compareront la version classique

avec celle du film, en repérant les chan-

gements d’instruments, de tempos et

en essayant de décrire les effets créés.

La mise en scène est un terme que partagent le théâtre et le cinéma. Dans les deux cas, il s’agit de porter l’histoiresur la scène, c'est-à-dire dans le cadre du réel, et de mettrede la chair et de la vie où il n’y avait que des mots et des intentions. Une tâche cruciale demandant à celui quil’accomplit de savoir ce qu’il veut raconter et comment, afind’orienter au mieux le travail de tous ceux qui l’entourent,acteurs, décorateur, animateurs ou monteurs.

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Page 5: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

un film de Pasc al HÉrold, JÉrôme descHamPs eT macHa makeïeff

eT mk2 ProducTions PrÉsenTenT

Page 6: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Delacave et MK2présentent

un film de Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff

une coproductionHérold et family, MK2, France 3 cinéma, Nexus Factory (Belgique), Saga Production (Suisse)

Nadéo et La compagnie Deschamps & Makeïeff

Durée : 80 minutesFrance/Belgique/Suisse, 2008, 35mm

Au cinémA le 1er Avril 2009

Les photos et le dossier de presse sont téléchargeables sur www.mk2images.com

www.lechatbotte-lefilm.com

la mort de son père, P’tit Pierre, un jeune meunier, hérite d’un étrange chat qui parle comme un humain et semble doué de pouvoirs magiques

grâce à de bien belles bottes… Ce chat baratineur, chanteur et danseur, va tout faire pour que son jeune maître, éperdument amoureux de la princesse Manon, puisse la conquérir. Mais sur leur chemin ils rencontreront l’infâme chambellan du Roi et son horrible bossu ainsi qu’un méchant ogre pas joli du tout…

DistributionMk2 Diffusion55, rue traversière - 75012 paristél : 01 44 67 30 80 / fax : 01 43 44 20 18

PresseMonica Donati

55, rue traversière - 75012 paristél : 01 43 07 55 22 / fax : 01 43 07 17 97

[email protected]

SYNOPSIS

Page 7: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

e Chat est le protagoniste de l’histoire. Il est doté de bottes de sept lieux magiques. Il a promis à son ami Pierre, le fils du meunier,

qu’il épouserait la princesse. Ce chat de gouttière n’est pas un jeune premier, il est bedonnant, boit de la bière. Il est menteur mais vraiment sympathique.

Le Chat botté

DeS PerSONNageS HaUTS eN COULeUrS

Page 8: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

ierre est l’un des fils du meunier. Avant de mourir, son père lui donne le chat du moulin comme seul bien et lui prédit un avenir formidable.

Pierre a confiance en son père. Au début de l’histoire Pierre est le petit garçon de «sans famille», seul sur la route avec son chat. Courageux, il affrontera avec optimisme le monde extérieur, celui des adultes.

Pierre

Page 9: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

a princesse Manon a deux passions : la danse et la musique. Elle interprète de façon très personnelle les plus grands airs d’Opéra. Elle

n’a pas forcément bon caractère mais préfère les bons sentiments à l’argent et à la position sociale. Elle sera donc attirée par le faux Carabas qu’elle sait être un jeune meunier grâce à son face à main magique.

La Princesse

Page 10: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

orcément royal…mais il dort tout le temps.

ette reine ne ressemble à aucune autre… Dans sa vie de famille comme dans le royaume, c’est elle qui porte

la culotte. Amoureuse de son gros roi de mari, elle le surnomme son « doudou » ! Mais son premier souci est de marier sa fille et pourquoi pas avec le marquis de Carabas ?

Le Roi La Reine

Page 11: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

l est le méchant de l’histoire. Il veut épouser la princesse pour devenir roi. Il supprime tous les supposés prétendants de la princesse en les

transformant en crapauds grâce à des bonbons magiques qu’il fabrique. Sa méchanceté est tellement bête qu’il finit par nous toucher.

Le Chambellan

Page 12: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Ogre est un «transformer» à la magie vieillissante. Il n’arrive plus à se contrôler. Son rêve est d’être capitaine au long cours et son

château est un étrange bateau en pierre. L’Ogre mange les crapauds fournis par l’infâme Chambellan, mais il est évident que l’Ogritude n’est pas son truc…

L’Ogrearcel est un bon gars. Pessimiste et fataliste, rien ne l’émeut vraiment. Il soigne l’Ogre en jouant de l’orgue pour le calmer parce

que, à la moindre contrariété, l’ogre se transforme en calamar géant.

Doc Marcel

Page 13: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Macha Makeïeffn effet La véritable histoire du Chat Botté est une affaire de tribu. Nos enfants sont à l’intérieur du film : la famille biologique s’est ouverte à la famille artistique !J’espère que cette couleur se ressent dans le film. Pour nous, c’était une façon nouvelle de travailler…

En trio ! Il y avait le rêve et le regard de Pascal Hérold. Même si l’affection et la sympathie nous réunissent, nous sommes tous les trois d’univers très différents.

Je me souviens très bien de ma première venue dans le studio : tous ces ordinateurs, ces écrans et cette ambiance masculine ! J’étais très impressionnée par la maîtrise qu’ont les animateurs de leurs outils. Ensuite, au fil de la fabrication, il a fallu apprivoiser ce travail d’étapes. Au théâtre, nous avons une maîtrise peut-être plus globale. Là,

le travail se fait par phases et il faut sans arrêt faire la synthèse de tout. Il y a

dans l’élaboration une dispersion à laquelle je n’étais pas habituée.

Mais toutes ces différences demeurent plus excitantes que déroutantes ! Ce sont finale-ment les mêmes articulations pour fabriquer du spectacle. Nous avons une fois encore joué à jouer…»

Jérôme Deschampse ne connaissais pas du tout l’aspect technique de la fabrication d’un film d’animation en 3D. Je me suis davantage intéressé aux mariages de ces univers d’animation et de théâtre. Mais j’ai essayé de garder

un regard extérieur de façon à pouvoir renvoyer la balle sans trop m’immerger dans la fabrication. La fabrication d’un tel film est si longue. Cela m’a permis d’avoir des passages de prise de distance puis de revenir… Avoir ce regard critique est moins possible quand on garde le nez dans les machines. Ce fut un mariage de différents artisanats. Finalement, ce qui m’a intéressé a été de constater que nos mondes ne sont pas si différents ! Macha Makeïeff a nourri les dessins de matières et de partis pris proches de ceux du théâtre. Il n’y a pas deux mondes à opposer : celui de l’informatique et celui du théâtre. Il y a un film».

a véritable histoire du chat botté est une rencontre entre les familles Hérold et Deschamps. Je suis convaincu depuis longtemps que l’animation

3D est un piège terrible sur le plan artistique si la technique de l’image de synthèse n’est pas au service

d’un fort parti pris artistique de comédie humaine. En somme, plus il y a de technique, plus il faut d’humanité. Et quelle plus belle humanité que l’école du Théatre… C’est pourquoi j’ai demandé à Jérôme Deschamps et à Macha Makeieff de me rejoindre sur ce projet. Jérôme et Macha sont bien connus pour leur travail si personnel de mise en scène tant pour le théâtre et l’Opéra que pour la télévision avec Les Deschiens. De plus, je considère que Jérôme est un immense comédien et il a eu la lourde tâche de donner vie à un personnage mythique comme le Chat Botté. Macha Makeieff a bien voulu apporter la touche si particulière de l’univers des Deschamps en réalisant les costumes des personnages.Devant l’importance de la musique et de la danse dans notre film, le talent de Juliette Deschamps en réalisation musicale était une évidence. Mère, père ou enfants, ces Deschamps sont merveilleux…»

UNe aveNTUre à TrOIS

Pascal Herold

© Marion Gronier

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Pascal HeroldProducteur - réalisateur

n 1984, Pascal Hérold fonde le groupe Duran Duboi. Sous sa direction, des artistes d’effets visuels et des animateurs 3D ont développé un savoir-faire technique et artistique, internationalement reconnu, dans les effets spéciaux et l’animation 3D, pour le cinéma, la télévision et la publicité.

C’est chez Duran-Duboi que seront réalisés les effets numériques de plus d’une centaine de films dont Alien IV, Jeanne d’Arc, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Asterix ou encore Immortel ad vitam. Pendant les premières années de Duran, Pascal Hérold était à la fois monteur et truquiste de Duran et a développé une relation unique avec les réalisateurs avec lesquels il a travaillé durant cette période. Avec La véritable histoire du chat botté Pascal revient à ses racines.

Jérôme DeschampsRéalisateur

près le Conservatoire supérieur d’art dramatique de Paris, Jérôme Deschamps entre à la Comédie-Française pour trois ans. Dès 1977, il monte son premier spectacle

Blanche Alicata avec Dominique Valadié, puis en 1978 la Famille Deschiens et Les Oubliettes au

Théâtre des quartiers d’Ivry et aux Bouffes du Nord. Il fonde alors avec Macha Makeïeff la compagnie qu’ils dirigent ensemble. Jérôme Deschamps est acteur dans la plupart de ses spectacles et au cinéma

(La Séparation de Christian Vincent, La Vie en Rouge de Pavel Lounguine). En 1981, le Syndicat de la Critique lui attribue le prix «Révélation Théâtrale». Il reçoit, en 1992, le prix de l’Académie Française pour le jeune Théâtre, ainsi que le Grand Prix National du Théâtre. Après avoir présidé la Commission d’Avance sur recettes du CNC, il est nommé en septembre 2005 à la tête de l’Opéra Comique de Paris.

Macha MakeïeffRéalisateur

acha Makeïeff est auteur et metteur en scène de théâtre. Elle dirige avec Jérôme Deschamps la Compagnie qu’ils ont fondée. Plasticienne aussi, puisqu’elle crée costumes, décors, accessoires. Dans les années 90 le style Deschiens qu’elle invente mar-

que une époque. Elle expose à la Fondation Cartier, au Arts Décoratifs,

à Chaumont, à la grande Halle de la Villette… et publie des essais sur le théâtre et la poétique des objets (éditions du Chêne, Séguier, Seuil, Actes Sud…). En 2000, avec Jérôme Deschamps, elle fonde Les Films de mon Oncle, pour le rayonnement de l’oeuvre Jacques Tati. Elle est directrice artistique du Théâtre de Nîmes. Elle met en scène de nombreux opéras, pour lesquels elle crée décors et costumes. Elle réalise à la Cinémathèque Française la rétrospective de l’œuvre de Jacques Tati en 2009. Elle préside la commission pour l’aide à l’innovation audiovisuelle au CNC.

LeS réaLISaTeUrS

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haque décor a demandé un long travail - affirme Stéphane Daegelen, directeur artistique et graphique de la Véritable Histoire du Chat Botté. Aujourd’hui, on ne voit qu’une petite partie de l’iceberg ! Le château

du roi a été notre élément de départ et, avec lui, j’ai fait le tour du monde: je l’ai construit en Écosse, dans un canyon, en Inde… Et puis, un jour, Pascal Hérold a ramené les références des archi-tectes Gaudi et Ledoux (architecte du XVIIIe siècle). Cet utopiste était un architecte de papier, auteur de nombreux projets avortés. Je suis donc parti d’une boîte avec quatre tours, représentation très enfantine d’un château. Pascal m’a dit «Gaudise-le !» Et cela a donné cette espèce de meringue, de gros gâteau que l’on a aujourd’hui avec ces courbes féminines».

L’un des enjeux de La véritable histoire du Chat Botté a été de trouver une cohérence entre les personnages et l’environnement dans lequel ils allaient tous évoluer.

«Pascal avait en tête depuis le début de faire des caricatures. Il a donc fallu exagérer les formes des décors, les épaissir pour que ce soit plus grossier, plus franc. À moi de toujours jongler entre le cartoon et le réaliste. Le résultat est un entre-deux. Dans mes dessins, le premier jet est toujours réaliste avec de justes proportions. Ensuite, je m’oriente vers le cartoon en suivant les indications de Pascal. Par exemple, dans la salle du bal, les colonnes sont devenues plus grosses, un peu tordues. Elles ont des allures de grosses sucettes molles.»

Ces allers-retours incessants entre le dessinateur et le réalisateur ont nourri la créativité de chacun.

«Certains détails des pièces ne figuraient pas si précisément dans le script. Je pense notamment à l’ascenseur de l’ogre. En le dessinant, j’ai eu l’idée de le représenter comme une chaloupe de bateau. Pascal a aimé cette idée, et le scénario a été légèrement modifié.»

LeS DéCOrS : UN UNIverS à La gaUDI

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ur La véritable histoire du Chat Botté, l’histoire des costumes est encore une fois celle de la rencontre de deux univers : celui de l’animation et celui du théâtre. Macha Makeïeff a apporté son talent de

costumière, son univers, son savoir-faire et ses références.

Stéphane Daegelen a été chargé du design des personnages et des décors : «C’est la première fois que je travaillais avec quelqu’un du monde du théâtre. J’ai d’ailleurs presque envie d’évoquer une «influence Makeïeff» plus qu’une influence théâtrale ! C’est vraiment sa griffe. Elle a su se servir de tout ce que nous avions fait en amont. Nous avons repris chaque personnage ensemble un à un, pour les redessiner, les habiller… C’était passionnant. Il y a eu une belle alchimie entre nous. Son travail est bien plus complexe qu’un simple choix de couleurs ou de matières. Tout le monde a été surpris en découvrant les personnages en costumes. Surprendre, c’est déjà un énorme point positif !»

Si ces univers se rencontrent rarement, le résultat en est d’autant plus riche et original artistiquement.

Macha Makeïeff : «J’ai voulu «caractériser» tous ces costumes. Ils disent tous quelque chose du ca-ractère de celui ou celle qui les porte. Je me raconte des petites histoires. C’est ma façon de travailler. Par exemple, Untel se prend pour un aristocrate. Il va donc porter un petit gilet comme ça…Mais en fait, s’il a un bouton de travers, c’est parce qu’il pense surtout à aller manger ! Je conçois les vêtements à partir de la personnalité que j’imagine. Il a fallu bien sûr sim-plifier, styliser. Le côté « grande époque » est très inspi-rant. J’ai trouvé dans mon atelier des tas de fragments de tissus anciens que je garde comme autant de documents qui me renseignent et m’émeuvent (un goût fétichiste !). Et j’ai

échantillonné et dessiné et fait la palette comme pour des costumes de théâtre ou d’opéra, avec autant de précision ; avec toutes sortes d’accidents dans les matériaux, des coutures approximatives, des piè-ces recousues, des mélanges surprenants. Brocards et acryliques. Satins et nylons. Cuirs et cotons. Les personnages se sont habillés eux-mê-mes au hasard de leur vie, de leur condition, souvent avec maladresse. Ils ne sortent pas d’un magasin de costumes.»

«Le chat par exemple a une silhouette de flibustier, un côté délicieusement voyou. Pascal Hérold tenait beaucoup à cette allure de pirate. Chat de meunier bien nourri, mais chat de gouttière, il a les poches vides et le sens de l’aventure. Il se donne des airs d’aristocrate, ne manque pas d’une certaine superbe. Vieux pull de laine et belles étoffes

«empruntées» ici ou là. J’ai insisté sur son panache. Il est le héros bien fourré.»

«La princesse est vif-argent, change d’humeur et de couleur et n’a rien d’une introvertie. Elle n’hésite pas, en tenue de cuir, à aller danser incognito à l’auberge. Ses tenues évoluent avec l’histoire. Elle se met en

scène ; elle a une vision artistique de sa vie.»

«La folie douce de la Reine se retrouve dans ses tenues ; mélange aléatoire de tissus anciens et de matières acryliques. Elle est au delà du protocole, elle a détourné l’étiquette au profit de sa fantaisie et de son confort. Son manteau

de cour tient de la robe de chambre - velours frappé et hermine - cependant, elle porte

royalement des chaussons !»

«La chaussure est la vraie identité de chacun des personnages. Ce fut un régal que de travailler autour de ces variations, toutes époques et matériaux confondus.»

LeS COSTUMeS : UNe INSPIraTION THéâTraLe

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e me souviens d’une soirée, dans la cuisine de Jérôme Deschamps. Je lui ai lancé : «Et si nous faisions le Chat Botté ensemble ?» Cette phrase de Pascal Hérold a initié la participation de Jérôme Deschamps et de Macha Makeïeff à l’aventure.

Jérôme Deschamps est un directeur d’acteurs incroyable. Je n’avais pour ma part aucune expérience, c’était un trou béant. Il a été capital pour moi et a pris en charge l’ensemble de cette tâche.»

Jérôme Deschamps a commencé par rassembler les comédiens de l’aventure, puis est venu le temps du tournage : «Les filmer en train de jouer La véritable histoire du Chat Botté a servi à donner des humeurs naturelles aux personnages animés. Ce n’est pas un calque sur l’histoire. J’espère que cette chaleur, cette proximité avec le jeu des comédiens, se retrouve dans le film. La méthode a été inventée pendant le travail en tenant compte des contraintes techniques. Nous avons fait en sorte que, pour tous, cela se rapproche d’un jeu.»

Le tournage a été réalisé au 7 Bis, singulier lieu de création à Paris de la compagnie de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. «Nous avons d’abord pris le temps nécessaire pour que les acteurs s’approprient leurs personnages. Ce fut un jeu très artisanal. Nous sommes ensuite allés vite et avons découvert une autre forme de liberté.»

Ainsi, l’ensemble du scénario a été filmé et les voix enregistrées scène après scène. Le son a été enregistré sur place, sur le plateau. Pascal Hérold explique: «Ma mission a ensuite été d’être fidèle au travail de Jérôme. J’ai essayé de présenter aux animateurs le monde de la comédie de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Ce n’était pas toujours évident : pour beaucoup de jeunes animateurs, c’était éloigné de ce qu’ils avaient appris. Il me fallait expliquer sa technique de gestuelle.

Parfois, par exemple, son geste n’est pas synchronisé avec la parole. J’adore cela ! Cela apporte de la folie. J’espère que ceux qui aiment Jérôme Deschamps retrouveront certains de ses gestes… »

Jérôme Deschamps : «Pour choisir les comédiens, j’ai dû penser autrement. J’ai dû oublier que je les connaissais pour parvenir à les imaginer dans un dessin animé. Il fallait me concentrer sur leurs corps, leurs mouvements mais aussi sur leurs voix. C’était une contrainte amusante. Pour cette raison, par exemple, le chambellan a deux interprètes : Jean-Claude Bolle-Reddat pour la voix et Patrice Thibault pour les mouvements. Pour ma part je me suis consacré au Chat et je l’ai interprété très intuitivement ! Ce fut un travail inhabituel pour moi : jouer un personnage pour se retrouver en dessin… Quand je l’ai découvert à l’image, j’ai aimé son apparence un peu usée : ce chat a du vécu dans les pattes. Il est un peu décalé, pas trop clean, irrégulier… Sa façon de bouger est également entre

celle d’un humain et celle d’un chat. La voix que je lui prête a un peu de grain. Elle porte un mélange de légèreté et

de lourdeur car finalement, ce chat n’a pas la pensée si rapide… J’ai doublé d’autres personnages de l’histoire dont le meunier. Ma

hantise était que cela se remarque. Mais, je ne pense pas ! Le chat a une voix très caractérisée…»

Yolande Moreau (voix de la reine) : «J’étais très surprise car je n’avais jamais travaillé ainsi. C’était magique, parfois même déconcertant. Je pensais «faire une voix bêtement, derrière un micro» et je me suis retrouvée au milieu d’un véritable jeu théâtral.

J’étais heureuse de travailler une nouvelle fois avec Jérôme Deschamps et de retrouver sa folie.

Cette façon d’aborder le doublage d’un dessin animé nous a permis de jouer davantage

sur l’humain.»

La MISe eN SCèNe : Le jeU De La COMéDIe

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iquante, légère, énergique… La princesse danse ! Le chat, quant à lui, est un fervent amateur de hip-hop. Pour faire bouger ses personnages, Pascal Hérold a choisi de faire

appel à une chorégraphe : Louise Wallon. Comédienne, la jeune femme a monté sa troupe de théâtre. Elle explique : «Pascal Hérold avait aimé mon univers maladroit et mon antiperfection assumée dans un de mes spectacles. Il voulait retrouver cela dans les danses de son film. Sa technique d’animation permet de transmettre ce côté humain et

maladroit : la princesse ne devait pas faire une performance, mais danser avec ce qu’elle avait dans son cœur. On retrouve son humour, sa dérision, sa taquinerie. Elle n’est pas niaise. Il fallait que ça dépote ! L’animation de sa danse montre son grain de folie.»

Pascal a demandé à Louise Wallon de se plonger dans les films de Bollywood, en particulier Devdas, réalisé par Sanjay Leela Bhansali,

et dans les comédies musicales américaines comme My Fair Lady de George Cukor et West Side Story de Robert Wise. «Ces visionnages m’ont beaucoup aidée. Ensuite, j’ai essayé de me dégager de ces références pour me laisser emporter par la musique de Moriarty.»

Les pas du chat et ceux de Pierre sont plus proches du hip-hop. Louise Wallon a travaillé avec Hammany « Fonky » Foued. Ces rencontres et ces influences ont donné naissance aux chorégraphies des héros.

Leur trait commun : la bonne humeur !«J’avais beaucoup de contraintes : il ne fallait pas jouer avec les cheveux, le tissu d’une jupe, des foulards… Tout cela coûtait trop cher à animer ! Lors du tournage, ce n’était pas non plus évident d’intégrer les éléments du décor… Ils étaient indiqués par des bouts de ruban adhésif. Mais, si je voulais une pirouette extrêmement rapide, là, c’était possible !»

La CHOrégraPHIe : HUMOUr eT DérISION DaNS La DaNSe

Page 19: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

uliette Deschamps est la réalisatrice musicale de La véritable histoire du Chat Botté. Metteur en scène d’opéra, elle a détourné pour le film de grands airs classiques et a pu jouer

sur les décalages entre la musique et l’image. Ses complices : les musiciens et Rosemary, la chanteuse du groupe Moriarty.

Juliette Deschamps : «J’ai appréhendé ce travail comme mes autres aventures artistiques. J’avais beaucoup de liberté puisque mes seules contraintes étaient de m’adresser à un public large et d’être joyeux pour plaire aux enfants. Cela m’intéressait d’autant plus que la musique peut avoir plusieurs degrés de lecture. Mon idée était de détourner des morceaux très connus comme Carmen de Bizet, La chevauchée des Walkyries de Wagner ou encore Le Beau Danube bleu de Johann Strauss…»

«J’aime l’idée que ces morceaux sont comme le conte du Chat Botté.En effet, le texte de Perrault a traversé les siècles et il se trouve toujours sur la table de chevet des enfants. C’est la même chose pour ces compositions musicales. Elles sont aujourd’hui sur CD ! J’ai aussi parfois joué sur un décalage. Par exemple, j’ai choisi La chevauchée des Walkyries quand les autruches partent en tirant le carrosse. Elles sont un peu bringuebalantes, ne paient pas de mine… Mais sur un air de musique très majestueux…»

Au fil du film, on retrouvera aussi, à la demande de Pascal Hérold, un Ave Maria et le chant yiddish Mama, un air très mélancolique, choisi pour la scène de la mort du meunier.

«L’idée d’offrir à un jeune public de la musique classique me plaît beaucoup. Quand on est enfant, on adore cette musique. Il suffit de ne pas être intimidé. Ce sont des airs qu’ils retiennent facilement. Cela me ferait rire si par exemple, dans plusieurs années, l’un d’entre eux reconnaissait dans l’Ave Maria de Haendel la musique du Chat Botté !»

«J’ai travaillé avec le groupe Moriarty. Ce sont des amis de longue date. C’était surprenant d’allier ces univers. Moriarty utilise des

instruments aty- piques, presque enfantins, comme un ukulélé, un xylophone, ou encore un verre et une petite cuillère pour obtenir un son particulier. C’est

parfois un travail de bruitage ! Nous avons fait une première

session en Bretagne : nous étions hors du monde, seuls

avec nos partitions. C’était ju-vénile et sympathique. Le but: ajouter la touche, la pâte de Moriarty, tout en conservant des mor-ceaux reconnaissables. »

Le personnage chanteur du film étant celui de la princesse, c’est Rosemary Stanley, membre des Moriarty, qui chante. Elle interprète, entre autres,

J’aime bien mes dindons avec Arthur Deschamps (Pierre) et Jérôme Deschamps (le chat). Une deuxième

session de travail a été nécessaire pour enregistrer l’album de la musique du film. «J’ai apprécié ce travail artisanal réalisé étape par étape. Vieilles guitares, cloches rapportées de Chine, petit piano pour enfant… Ce mélange d’instruments produit ce son étonnant. Je ne voulais pas d’une bande originale trop propre, trop lisse.»

mOriArTY sont :

Arthur B. Gillette alias Arthur moriarty

Stephan Zimmerli alias Zim moriarty

rosemary Standley alias rosemary moriarty

Thomas Puéchavy alias Tom moriarty

charles carmignac alias charles moriarty

La MUSIQUe : DéTOUrNeMeNT D’aIrS…

Page 20: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Réalisateurs Pascal Hérold, Jérôme Deschamps et macha makeïeff

Scénario Pascal Hérold d’après le conte de Charles Perrault

Costumes macha makeïeff

Réalisation musicale Juliette Deschamps

Musique originale moriarty

Directeur artistique graphique Stéphane Daegelen

Directeur technique animation emmanuel linot

Directeur technique 3D Ali Hamdan

Directeur compositing Philippe Huberdeau

Directeur Recherche et développement Pierre Augeard

Monteur laurent Pelé

Monteur Son rémi Durel

Mixeur François Groult

Producteur Pascal Hérold

Productrice exécutive catherine macresy-estevan

Coproducteurs belges et suisses Serge de Poucques, robert Boner, Sylvain Goldberg

Producteurs associés marin Karmitz, nathanaël Karmitz, charles Gillibert

Une coproductionHérold et family, MK2, France 3 cinéma, Nexus Factory (Belgique),

Saga Production (Suisse), Nadéo, La compagnie Deschamps & Makeïeff

Avec le soutien deCentre National de la cinématographie, Région Ile-de-France, PROCIREP,

Région Wallonne, Promimage, Wallimage du Pôle Image de Liègeet de la Télévision Suisse Romande - SSR

Jérôme Deschamps est le chat.

Yolande moreau est la reine.

louise Wallon est la princesse.

Arthur Deschamps est Petit Pierre.

Jean-claude Bolle-redat est le chambellan.

Atmen Kelif est doc Marcel.

André Wilms est l’ogre.

FICHe arTISTIQUe FICHe TeCHNIQUe

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Pour prolonger le plaisir de « La véritable histoire du chat botté », Bayard Jeunesseédite quatre ouvrages nourris par l’histoire et les somptueuses images du film.

lA BAnDe DeSSinée

Emmanuel Proust éditionsCollection EP’ jeunesse

Le trio d’auteur jeunesse Tarek, Morinière et Svart (Les 3 petits cochons ;Le Petit mamadou poucet…) ont adapté en bande dessinée LA VERITABLEHISTOIRE DU CHAT BOTTÉ. Un challenge graphique et scénaristique qui permet de retrouver à la fois toute la magie du conte de Perrault et celle du film événement. Pour petits et grands, un grand moment de lecture à partager !

Dessins : Aurélien Morinière est une valeur sûre de la bande dessinée jeunesseavec une dizaine d’albums tous récompensés par des Prix (Les 3 petits cochons ;Rufus le loup et le petit chaperon rouge…). Dans un style plus réaliste, il publiela trilogie fantastique Tengiz (tome 3 à paraître en octobre 2009).

Scénario : Tarek, scénariste à succès de la série d’espionnage sur la seconde guerre mondiale Sir Arthur Benton, il écrit des séries pour un public jeunesse (Les 3 petits cochons) et adulte (Lawrence d’Arabie ; Le Tsar Fou ; Raspoutine…).

Couleurs : Svart. Ce jeune coloriste a l’habitude de mettre en couleur les dessins d’Aurélien Morinière avec qui il a noué une vraie complicité artistique.

Format : 215 x 285Age : pour tout publicPrix : 10,50 eurosEn librairie, au rayon BD, le 19 mars 2009

l’AlBum

Ecrit par Laurence Gillot et adapté du texte de Pascal Hérold, cet album destiné aux 3-6 ans, restitue parfaitement l’univers baroque et décalé de ce conte populaire. Les illustrations pleine page, tirées du film, plongent d’emblée le jeune lecteur dans l’ambiance de celui-ci.

Auteur : Laurence GILLOT.Parallèlement à son métier de jour-naliste, elle écrit des histoires pour les petits et pour les grands. Ses romans sont édités chez Bayard, Flammarion, Epigones, Nathan et Hachette.

Images : Stéphane DAEGELEN.Directeur artistique du film, il a réalisé tout le travail préparatoirede dessin.

Format : 270 x 235Age : dès 3 ansPrix : 12,90 eurosEn librairie le 5 mars 2009

le rOmAn

Edité dans la collection Estampillette, ce roman illustré en noir et blanc et destiné aux plus grands, raconte avec le souffle des récits épiques l’histoire de ce fameux chat botté.

Auteur : GUDULE.Après avoir exercé plusieurs métiers et beaucoup voyagé, elle se consacre à sa plume et publie également sous le nom d’Anne Guduel pour les adultes. Ses ouvrages sont édités chez Bayard, Thierry Magnier, Milan, Plon jeunesse, Flammarion, Nathan…

Illustrations : Roland GARRIGUE.Ses livres sont publiés aux éditions Bayard, Nathan, Mango et Tourbillon.

Format : 164 x 200Age : dès 8 ansPrix : 11,90 eurosEn librairie le 5 mars 2009

le livre D’AcTiviTéS

Destiné aux enfants à partir de 4 ans,ce livre est constitué d’un mélange d’illustrations 3D et de dessins au trait racontant en filigrane le film.Des jeux de déduction, des coloriages,des rébus, des labyrinthes mais égalementdes planches d’autocollants, rythmentle récit.

Auteur : Mathieu ROCHER.Bricolo-rédacteur pour la presse et l’édition enfantine, il collabore notam-ment aux publications Bayard, Milan et Hachette.

Images : Stéphane DAEGELEN.

Format : 220 x 300Age : dès 4 ansPrix : 4,90 eurosEn librairie le 5 mars 2009

le ArT BOOK

Ce très beau livre nous plongedans l’univers de La véritable histoiredu Chat botté en nous faisant découvrir les coulisses du film. De l’étonnante rencontre entre un homme de l’animation, PascalHérold, et Jérôme Deschamps, homme de théatre, des tout premiers crayonnés aux superbes images 3D, toutes les étapes du film sont décrites par les différentsprotagonistes. Un vrai livre d’art pourtoute la famille.

Auteur : Raphaële BOTTE.Journaliste, elle a collaboré à l’émission« Arrêt sur images » consacrée aux médias, puis est entrée au journal Mon quotidien où elle est en charge de la rubrique Culture. Elle connaît parfaitement l’univers des films d’animation jeunesse.

Illustrations : Stéphane DAEGELEN.

Format : 220 x 225 à l’italienneAge : pour tout publicPrix : 25 eurosEn librairie le 5 mars 2009

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Générique du début - Ludwig van Beethoven, «La lettre à Elise»Le réveil de la Princesse - Wolfgang Amadeus Mozart «La reine de la nuit» in «La flûte enchantée»Mort du Meunier - Chant traditionnel yiddish «Yiddish Mame»Les bottes du Chat - Giuseppe Verdi «La donna e mobile» in «La Traviata»Ambiance auberge - improvisationChanson de la femme masquée - Georges Bizet «L’amour est un oiseau rebelle» in «Carmen»Thème du Chambellan - improvisation«Une nuit d’aurore» - Wolfgang Amadeus Mozart «Overture» in «Don Giovanni»La Princesse démasquée - Richard Wagner «La chevauchée» in «La Walkyrie»La marche des chapeaux - Giuseppe Verdi «La donna e mobile» in «La Traviata»Le Chat plane - Giuseppe Verdi «La donna e mobile» in «La Traviata»Thème du Roi - Georg Friedrich Haendel «Rinaldo»Le Chat s’éclipse - improvisationLac - improvisationMarcel et son Grophone - Johann Strauss «Le beau Danube bleu»Marcel et son Grophone (edit) - Johann Strauss «Le beau Danube bleu»«Au secours !» - Richard Wagner «La chevauchée» in «La Walkyrie»Le carrosse du Chambellan - Richard Wagner « La chevauchée » in « La Walkyrie »Le Chat plane - Giuseppe Verdi «La donna e mobile» in «La Traviata»Au grophone endormi - Johann Strauss «Le beau Danube bleu»Kitchen kung-fu (Catman) - Johann Strauss «Le beau Danube bleu»Thème de l’Ogre - Wolfgang Amadeus Mozart «Overture» in «Don Giovanni»Inauguration du bal (Lovelinesse) - Moriarty «Lovelinesse» in «Gee whiz but this is a lonesome town»Les Dindons Edmond Audran «J’aime bien mes dindons» in «La mascotte»Sur la terrasse (Lovelinesse court) Moriarty «Lovelinesse» in «Gee whiz but this is a lonesome town»Le Bal (Nabucco) Giuseppe Verdi «Va Pensiero (choeur des esclaves)» in «Nabucco»Arrivée chez l’Ogre - improvisationLe Chambellan et le bûcheron - improvisation«Un p’tit rat ?» - Wolfgang Amadeus Mozart «Overture» in «Don Giovanni»Course-poursuite dans la tour - Wolfgang Amadeus Mozart «Overture» in «Don Giovanni»In extremis - Wolfgang Amadeus Mozart «Overture» in «Don Giovanni»Mon vert galant (Greensleeves) VF - Chant traditionnel anglais (attribué à Henri VIII) «Greensleeves»Greensleeves VA - Chant traditionnel anglais (attribué à Henri VIII) «Greensleeves»I Feel Pretty - Leonard Bernstein / Stephen Sondheim «I Feel Pretty» in «West Side Story»Mariage Princier (Ave Maria) - Charles Gounod «Ave Maria»Gigolo V.F. Leonardo Casucci / Julius Brammer (original 1928) - Roger Graham / Spencer Williams (adaptation 1956)Gigolo V.A. - Leonardo Casucci / Julius Brammer (original 1928) - Roger Graham / Spencer Williams (adaptation 1956)Générique de fin - Giuseppe Verdi «Va Pensiero (choeur des esclaves)» in «Nabucco»

LISTe DeS MUSIQUeS DU FILM

Page 23: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

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La Véritable Histoiredu Chat Botté

Publié le24/02/2009

Mk2 en collaboration avecDelacaveet leséditionsEmmanuel Proust vous proposent la projection du film " LavéritableHistoire du

Chat Botté".

L'adaptation en bd sort quand à elle auxéditions Emmanuel Proust ce 1er avril2009. L’incroyable film d’animationréalisé par Pascal Hérold et l’équipe desDeschiens (Jérôme Deschamps et MachaMakeïeff) adapté en bande dessinée pardeux auteurs jeunesse incontournables :Tarek et Morinière (Les 3 petits cochons ;Le petit Mamadou poucet). Retrouvezdans cette BD toute la magie du conte dePerrault et du film d’animation promit à

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un beau succès public et critique. Il étaitune fois dans un paisible et merveilleuxroyaume... Une belle princesse et unchat qui parle, chante et danse. Mais labelle ne serait-elle pas un peu sotte ?Quant à ce chat est-il plus pirate quegentleman ?...

En film d'animation 3-D et en BD LaVéritable histoire du chat botté, pour tous!

COLLECTION EP’JEUNESSE48 pages couleur, format 21,5 x 28,5 cmISBN : 978-2-84810-228-3Mise en vente : 19 mars 200810,50 euros

Source : Graphivore

Page 26: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Parution mars 2009

© Emmanuel Proust Editions -2009

Note 4/6

Série terminée en France1 album(s) paru(s) enFrance1 album(s) prévu(s) enFranceCollection Jeunesse

Véritable histoire du chat botté (la)A la mort de son père, Petit Pierre ne reçoit de son père que lechat. Mais l'animal est affable et capable de faire du jeune hommeun prince... L'adaptation BD du film éponyme : un bonheur «partagé »...

L'histoire : Il était une fois en un merveilleux royaume un merveilleuxpalais aux mille et une couleurs. Le roi et la reine tenaient conseil encompagnie de leur fou – de sage conseil – et leur chambellan, unodieux personnage. Quel mari trouver pour la princesse ? La princessedevrait épouser un jeune et beau prince mais nul ne se présente.Faudra-t-il se résoudre à ce qu’elle épouse le vilain chambellan ? Laperspective déplaît à la reine… La princesse est une artiste. Jeunefemme libre et accomplie, elle danse et chante chaque jour à la vue dufâcheux chambellan tombé amoureux tant de sa beauté que de sonargent. Petit Pierre aussi du moulin de son père est tombé sous lecharme. Il rêve à la princesse (…). Vient un jour où le père de PetitPierre décède. Il laisse en héritage à ses aînés le moulin et à sondernier, le chat. Que fera Petit Pierre d’un bête chat ? Mais l’animal estde fait un phénomène. Doté de la parole, chaussé de bottes magiques,il sait comment faire de son maître le futur prince du royaume…

Ce qu'on en pense sur la planète BD : Sortie près de deux semainesavant l’original cinématographique, La véritable histoire du chat bottéest une adaptation bande dessinée de bonheur « partagé »… Partagéecar à l’instar de son modèle projeté, elle ne fera sans doute pasl’unanimité. Mais une chose est certaine : le 9ème art l’emportera cettefois sur le 7ème. Reprenant une idée qui les séduisait depuis laconclusion du Petit Mamadou Poucet, notre trio EP jeunesse – Tarek,Morinière, Svart – s’est attaqué de bon cœur à cette adaptation bandedessinée. Une « commande » certes mais finalement souhaitée,prévue. D’autant que le pitch rejoignait leur idée donc, faisons unepierre deux coups ! A la plume d’abord, Tarek s’est certainement vucontraint à coller au plus près à ce qui a pu ou serait peut être vu, maisil a préservé son ton singulier. L’esprit du conte de Perrault est gardémais il est modernisé (voire dépaysé) dans la narration, l’agencement,la situation, les personnages, le phrasé, etc. Pour le dessin, AurélienMorinière le suit naturellement, et son trait fait une nouvelle foismouche d’adresse et d’à propos. Les planches ont visiblement étécomposées sur différents plans, sans doute aidés et/ou repris desimages de synthèses, conférant au travail de l’artiste une certaine «impression numérique » qu’on ne lui connaissait pas jusqu’alors (lesvisages des personnages se détachent notamment très nettement).Côté couleurs enfin – et c’est peut-être la meilleur – le résultat obtenupar Svart, non content de remplir très probablement le cahier descharges, gratifie le lecteur d’un festival de tons bariolés à dominanteschaudes et joviales. En résumé : un bonheur ! Un bonheur partagédonc, à partager.

Joseph Arrouet

Prix 10,5 € sur amazon

sur la fnac

© Emmanuel ProustEditions - 2009

ScénarioTarek

DessinA. Morinière

CouleurSvart

EditeurEmmanuel

Proust Editions

interview de Tareket Lionel Chouinréalisée en 2006

interview deAurélien Morinièreréalisée en 2009

Page 27: Revue de presse Véritable histoire du chat botté

Sommaire Canal BD magazine (N°65 Avril-Mai 2009), disponible le 6 Avril dans les librairies Canal BD

GROS PLANS

06 / 07 - L'Ordre de Cicéron, de Gillon et Malka ==> Glénat 36 / 37 - Piscine Molitor, de Cailleaux et Spiessert ==> Dupuis

COUP DE COEUR

11 - Malinky Robot, de Liew ==> Paquet 32 - Intégrale Paracuellos, de Gimenez ==> Fluide Glacial

LA SELECTION

09 - Quelques pas vers la lumière, de Marchand ==> Soleil- La Véritable Histoire du Chat Botté, de Tarek et Morinière ==> Emmanuel Proust- Fin de chaîne, de Galvin ==> Sarbacane10 - L'Héritage du Diable, de Gastine et Félix ==> Bamboo- Transat, de Picault ==> Delcourt12 - Dans mes yeux, de Vivès ==> KSTR (Casterman)- Monsieur Blaireau et Madame Renarde, de Luciani et Tharlet ==> Dargaud + logo GANG des TALENTS- Au Rallye, de Place ==> Warum14 - Le Plus mauvais groupe du monde, de Fernandes ==> Cambourakis- Majipoor, de Jouvray et Ratte ==> Soleil15 - La Chant du pluvier, de Béhé, Laprun et Surcouf ==> Delcourt- L'Ile sans sourire, de Fernandez ==> Drugstore- La Journée d'un journaliste américain en 2889, de Guerse et Vandermeulen ==> 6 Pieds Sous Terre16 - Droit du sol, de Masson ==> Casterman- Saint-Germain, puis rouler vers l'Ouest, de Le Floc'h ==> Dargaud

FOCUS

17 (dans l’ordre d’apparition dans la page) - Pico Bogue T.2 (Roques / Dormal, Dargaud) + logo GANG DES TALENTS- Correspondante de guerre (Collignon / Nivat, Soleil)- Betty Boop (Fleischer, Vents d'Ouest)- Box T.3 (Mounier, Bamboo)- Le Siècle des ombres T.1 (Suro / Corbeyran, Delcourt)- Virginia (Shaw, Ça et là)- Mon frère le fou (Séra, Futuropolis)- Spirou : Le Groom vert-de-gris (Schwarz / Yann, Dupuis)

INTERVIEW

19 / 22- Interview de Laurent Galandon, à l’occasion de la sortie du premier tome de L'Enfant maudit, chez Bamboo

TETES D’AFFICHE

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LES SORTIES

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DERNIÈRE SÉANCE

33 - Lapin #37, collectif ==> L'Association - La Balade de l'enfant chat, de WiliZeCat ==> La Joie de lire - Alpha, de Harder ==> Actes Sud / L'An 2

BORN IN AMERICA

35 - Black Star, de Sturm et Tommaso ==> Delcourt- The End League, de Broome et Remender ==> Akiléos- Freddy et moi, de Dawson ==> Rackham

MANGAS & MANHWAS

39 39 - Ikigami, de Motoro ==> Asuka- The Outsider, de Tanabe ==> Glénat- Vinland Saga, de Yukimura ==> Kurokawa40 - Tokyo Magnitude 8, de Furuya ==> Panini- Kabuto, de Terasawa ==> Taifu- Yamato Nadeshiko, de Hayakawa ==> Pika

FLASH BACK

44 - Undercurrent, de Toyoda ==> Kana- Napoléon Tran, de TaDuc et Barral ==> Dupuis - The Red Monkey, de Daly ==> L'Association