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REVUE DES LIVRES

C. Chevandier - Les métiers de l ’hôpital . Paris, La Découverte etSyros, 1997.

Ample sujet car l’hôpital est un petit monde et si quelques métiers ontdisparu (j’ai connu jadis un « utilisé » berger d’un petit troupeau) lapopulation travailleuse s’est accrue ; elle grouperait actuellement en Franceplus d’un million de personnes.

Un aperçu historique et statistique permet d’accéder à l’état actuel desétablissements privés et publics afin d’aborder les problèmes qu’ils posent.

Notons quelques remarques concernant les médecins, pharmaciens,biologistes. Des anomalies incomplètement corrigées sont indiquées, telle lafaible féminisation du corps médical, notamment en chirurgie. Quelqueslignes concernent l’internat en pharmacie de formation très appréciée ainsi quel’importance des biologistes. Remarquons avec l’auteur que, pour lesmédecins, la suppression du secteur privé à l’hôpital public n’a pas eu lieu,on a seulement tenté de le diminuer financièrement.

Pour le personnel non médical (terme ambigu) on pourrait distinguerinfirmières, sages-femmes, kinésithérapeutes, psychologues, etc, les aides-soignants et d’autre part le personnel ouvrier, les cadres, ingénieurs,informaticiens. Quant aux directeurs, la loi de 1941 leur a donné le nom ;regrettons seulement qu’à un concours de laborantines ils aient la possibilitéde participer à la note sur des questions techniques de biologie*. Leur travailest parfois ingrat : organiser les vacances n’est pas de tout repos. J’ai connul’époque où le poste et le titre étaient parfois confiés à un « emploi réservé »notamment à d’anciens sous-officiers. Plus tard il y eu des titulaires d’unelicence ou d’un doctorat sans qu’on puisse constater de grandes différences

* Les concours hospitaliers mériteraient un volume spécial

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effectives. Mémorable exemple des limites de l’érudition et de la culture auxprises avec les choses.

La notation du personnel fut naguère un piège pour les universitaires ;leur habitude les conduisaient à considérer 15 sur 20 comme une très bonnenote ce qui était franchement mauvais pour l’administration.

On est frappé par la faible proportion de « réussite » professionnelle.Je n’ai connu qu’un seul confrère issu du cadre des préparateurs qui futinterne puis pharmacien des hôpitaux.

Les esprits curieux seront étonnés d’apprendre que le point de frivolitédes dentelles bretonnes a été repris en chirurgie pour des sutures.

Dans des secteurs très variés on notera quelques informations sur lesponctions artérielles, sur l’occupation des places de parking, sur la révoltedes sœurs des hospices civils à Lyon en 1834. Je profite de cette étrangeoccasion pour préciser : l’ouvrage concerne les établissements civils ; pour leshôpitaux militaires une autre histoire est à envisager.

Félicitons l’auteur : il a observé, il a travaillé, le résultat est cet excellentlivre, nécessaire et captivant.

H. L.

Christian Lévêque - La B iod ivers i té. Paris, Presses Universitaires deFrance, 1997.

La dégradation des milieux, la disparition de nombreuses espèces ontpris une extension inquiétante. Ce n’est pas un mince problème qui estenvisagé ici. Dans un exposé des définitions, secteur difficile, l’auteur tentede relier la biologie moléculaire à l’écologie pour proposer une conservationde la nature. Malgré les énormes difficultés, il a foi dans la compatibilité decette conservation et le développement humain.

Ensuite un inventaire résume l’histoire de l’évolution et soninterprétation. L’importance de l’hybridation interspécifique dans le règnevégétal n’est pas omise. L’imprécision des estimations actuelles du nombre« potentiel » d’espèces vivantes qui oscille de 7 à 20 voire à 100 millionsdonne une idée du chemin qui reste à faire. Le lecteur corrigera une coquille(p. 25) où les papillons paraissent séparés des insectes.

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La diversité biologique et le fonctionnement des systèmes écologiquesfont l’objet d’un chapitre assez technique où l’on pourra lire le cas du poisonLates niloticus qui à partir d’une certaine taille s’oriente vers lecannibalisme, exemple inquiétant. Sont cités l’effet serre et l’hypothèse Gaia :la terre considérée comme un organisme vivant.

Dans le chapitre suivant les vieux pharmaciens retrouveront le motTaxol qui ne désigne pas ici une spécialité laxative mais un exemple debiodiversité utile. Les transgéniques sont-ils maîtrisables, souhaitables, nongênants ? Question importante. On nous promet -une fois de plus -la rosebleue et peut-être la tulipe noire qui figure dans les catalogues des fleuristes etest un titre de roman. Ceci nous amène à l’aspect économique de labiodiversité avec les discussions qui apparaissent. Pour l’auteur le refus dubrevet génétique favorise le secret et inhibe le contrôle. Sont ensuite indiquéesdes conséquences d’action humaine : appauvrissement biologique, pollutionet surtout la question des « banques de gènes ». Notons à ce sujet que pourla sixième photographie (p. 96) l’auteur indique bien Solanum sp. pourqualif ier des fruits « d’aubergine » terme qui autrefois désignait les seulsfruits de Solanum melongena et dont le sens paraît s’être étendu.

L’ouvrage se termine par deux chapitres, l’un sur le développementdurable et l’autre sur les accords et les mesures concernant la conservationdes espèces. Cette trop courte revue montre imparfaitement l’ampleur duproblème et on ne peut que féliciter l’auteur d’avoir pu en exposer lesmultiples aspects.

H.L.

P. Dauphin - Aide-mémoire de botanique girondine - Nouvelleédition. Bordeaux, Société linéenne de Bordeaux, 1995.

Cet opuscule indique à peu près tous les genres polyspécifiques deGironde ainsi que les espèces y figurant sous plusieurs sous-espèces. Ilfacilite par conséquent la distinction des plantes présentant une certaineressemblance et doit inciter les botanistes à vérifier des déterminations quiparaissent évidentes parce qu’elles ont fait l’objet d’une longue transmissionorale trop facilement admise.

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Rappelons à ce sujet la discussion qui surgit au milieu du siècle entredeux botanistes au sujet d’une plante fréquente autour de Bordeaux. Était-ceAnthriscus sylvestris L. ou Chærophyllum temulum L. ?

Vingt ans plus tard un troisième botaniste me confirma la présence de lapremière espèce dans les environs proches où se déroulaient alors lesherborisations universitaires ; la deuxième espèce se trouvant nettement plusloin.

Cet ingénieux aide-mémoire -au sens propre- rendra de grands servicescar il suffit parfois d’un mot pour réactiver les souvenirs, permettre unereconnaissance ou établir une rectification.

A recommander à tous les botanistes.

H. Laubie

ERRATA

Dans la bibliographie de l’ouvrage Le Cannabis par Richard etSenon (Bull. Soc. Pharm. Bordeaux, 1996, 135, 85) trois coquillesd’impression sont à corriger :

— A la 3ème ligne du premier paragraphe lire trouvait au lieu detrouvent

— A la 10 ème ligne le mot flores a été omis après l’adjectif anciennes

— A la 4ème ligne du deuxième paragraphe, au lieu de Mohamed Alilire Mehemet Ali qui, dans les textes français, est habituellement utilisé dansce cas précis.

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REVUE DES THÈSES

Fabrice Lacan . Acides (2-arylsulfonylimino)-2,3-dihydro-thiazolyl) phénoxyacétiques antagonistes des récepteurs duthromboxane A2 . Synthèse, étude structurale etpharmacologique . Thèse Doct. Univ. Victor-Segalen (Bordeaux 2).Mention Sciences biologiques et médicales. Option Sciencespharmaceutiques. 1997, n° 7 . 1 vol. 258 p. 20,5 × 29 cm.

Puissant agent proagrégant, vasoconstricteur et bronchoconstricteur, lethromboxane A2 est impliqué dans diverses pathologies cardiovasculaires,respiratoires ou rénales . Parmi les trois approches successivementenvisagées pour s’opposer à ses effets (inhibition de la cyclooxygénase,inhibition de la thromboxane-synthétase, antagonisme sélectif des récepteursdu thromboxane A2) , c’est la dernière stratégie qui offrirait le plusd’avantages puisqu’elle s’oppose à la fois aux actions délétères duthromboxane A2 et de l’endoperoxyde PGH2 précurseur du thromboxane,mais sans bloquer la voie de la cyclooxygénase, donc sans entraver laformation bénéfique de prostacycline, agent protecteur endogène vis-à-vis del’agrégation plaquettaire. C’est en se basant sur ces prémisses que FabriceLacan a conçu, synthétisé et étudié de nouveaux antagonistes des récepteursdu thromboxane A2 .

L’étude bibliographique à laquelle il s’est préalablement livré et qu’ilrésume dans la première partie de son travail l’a conduit à concevoir denouveaux ligands de ces récepteurs présentant la structure d’acides (2-arylsulfonylimino)-2,3-dihydrothiazolyl) phénoxyacétiques . Les composéspréparés se répartissent en deux séries selon que le reste phénoxyacétique estfixé sur le sommet 3 ou 4 de l’hétérocycle .

Les stratégies pour accéder à ces molécules sont détaillées dans laseconde partie de la thèse . Les dérivés 4-substitués ont été obtenus par uneréaction de Hantzsch entre des N-(aminothioxométhyl) arylsulfonamides etdes bromométhylcétones aromatiques ; il est à noter que la plupart de cesmatières premières étant elles-mêmes originales, Fabrice Lacan a été amené àmettre au point leur procédé de préparation . En ce qui concerne les dérivés3-substitués, leur synthèse met en jeu une cyclocondensation initiale entre le

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chloroacétaldéhyde et une thiourée disubstituée, le 4-hydroxy-tétrahydrothiazole disubstitué en 2 et 3 subissant ensuite une déshydratationen milieu acide . En incluant les différents stades intermédiaires, ce sont ainsi136 composés qui ont été préparés, dont 118 sont des molécules originales .Les études spectroscopiques par analyse infrarouge et par RMNbidimentionnelle présentées dans la troisième partie et appuyées dans certainscas par la radiocristallographie , établissent sans ambiguïté la structure desmolécules synthétisées .

Une dernière partie concerne l’évaluation pharmacologique . L’étudesur plaquettes humaines de l’activité antiagrégante vis-à-vis de diversinducteurs (acide arachidonique, ADP, collagène, U 46619) suggère despropriétés antagonistes envers les récepteurs du thromboxane A2 , fortementdépendantes de la géométrie spatiale des molécules . Ainsi ont été mis enévidence dans la série des dérivés 3-substitués des composés dénués d’effetagoniste partiel et possédant des CI50 comparables à celle du Sulotroban .Complétant des tests d’affinité qui ont corroboré le mode d’action de cesdérivés, un examen plus approfondi des courbes dose-réponse a permis derévéler un mécanisme de type compétitif. La spécificité d’action des drogues aété démontrée sur organes isolés ( estomac et aorte de Rat) vis-à-vis decontractions provoquées par le U 46619 . Enfin, des essais in vivo, réaliséschez le Rat , n’ont décelé aucune toxicité apparente, tous résultatsencourageants qui incitent à poursuivre l’étude de cette nouvelle familled’antagonistes, notamment par la recherche d’une activité bronchodilatatriceéventuelle, en vue d’une possible utilisation comme agents antiasthmatiques .

En résumé, il s’agit là d’un excellent travail de chimie thérapeutiquesur un sujet de grand intérêt . Il convient d’en féliciter chaleureusementMonsieur Lacan et de complimenter aussi son Directeur de thèse, leProfesseur Alain Nuhrich , qui, ayant proposé un thème de recherche depleine actualité, en a dirigé la réalisation avec sa rigueur et son talenthabituels.

G. Devaux

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Jean-Marc Graciet. La Pharmacie du Mirail : Histoire d’unepharmacie bordelaise (1830-1996). Thèse Doct. Pharm. Victor-Segalen (Bordeaux 2), 1996, n° 94. 1 vol. 239 p., 12 ill., 20,5 × 29 cm.

On souhaiterait pouvoir disposer sur beaucoup d’officines d’étudesanalogues à celle que Jean-Marc Graciet a consacré à la Pharmacie du Mirail àBordeaux.

Il retrace en effet sur plus d’un siècle et demi l’histoire d’une officinecréée en 1830 par Numa Oulès, cadet d’une famille de pharmaciens, dans undes plus anciens quartiers de la ville à l’angle de la rue des Augustins et de larue du Mirail. Depuis sa création jusqu’à nos jours, cette officine connut neuftitulaires sur lesquels sont apportés de substantiels éléments biographiques .Le plus célèbre d’entre eux a été Jules Perrens qui y débuta sa carrièreprofessionnelle avant d’être appelé à Paris par François Dorvault pour exercerles fonctions de sous-directeur de la Pharmacie centrale de France ; ilreviendra par la suite à Bordeaux et deviendra Professeur à la Faculté deMédecine et de Pharmacie ainsi que Pharmacien-Chef des Hospices civils .C’est à lui que l’on doit la création en 1859 du Journal de Pharmacie deBordeaux, ancêtre de notre Bulletin .

En s’appuyant sur des documents d’archives relatifs à cette pharmacie,tels que des inventaires après décès, des ordonnanciers et un recueil deformules, l’auteur de cette thèse montre l’évolution profonde de la pharmacied’officine pendant cette période . On apprend que Numa Oulès fut un despremiers pharmaciens bordelais à honorer les prescriptions homéopathiquesalors même que cette thérapeutique était très controversée, que Jules Perrensconçut et lança un « médicament spécial », les Pilules de Puységur, dont lafabrication se maintiendra dans cette pharmacie pendant quelque cent-trenteans . L’étude d’un ordonnancier tenu par Charles Dabasse, successeur dePerrens, et celle du Cahier des formules usuelles, commencé par JulesPerrens et continué par les titulaires suivants, éclaire sur la pratique de l’artpharmaceutique dans la seconde moitié du XIXe siècle . Les activités del’officine se diversifient ensuite avec Gabriel Szersnovicz qui adjoint unlaboratoire d’analyses médicales. Maintenant un pharmacien d’officine nepeut cumuler ses fonctions avec celles de directeur de laboratoire, et avec latitulaire actuelle, Mme Annie Jude-Caraz, nous assistons aux dernièrestransformations : l’alambic de Numa Oulès est oublié, mais l’ordinateur a faitson entrée ; il n’y a plus beaucoup de préparations inscrites à l’ordonnancieret c’est le règne presque absolu de la spécialité ... et du tiers-payant .

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En bref, cette thèse rassemble un bouquet d’informations, intéressantesaussi bien pour l’histoire de Bordeaux que pour l’histoire de la pharmacie engénéral . Merci à Jean-Marc Graciet de nous l’avoir offert .

G. Devaux

Laurence Bernard. Un siècle de pharmacie hospitalière à Bordeaux(1840-1940). Thèse Doct. Pharm. Victor-Segalen (Bordeaux 2), 1997,n°48. 1 vol. 190 p., 15 ill., 20,5 × 29 cm.

Depuis une quinzaine d’années, plusieurs thèses soutenues à Bordeauxen vue du Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie ont été consacrées à dessujets historiques ; elles ont permis d’éclairer certains des aspects du passéde la pharmacie dans notre région . Mais des pans entiers de cette histoirerestent encore dans l’ombre et la recherche ne doit pas s’interrompre .

C’est dire combien est bienvenue l’étude que Laurence Bernardconsacre à la pharmacie hospitalière à Bordeaux entre 1840 et 1940, domaineet période pour lesquels nos connaissances étaient jusqu’alorsparticulièrement fragmentaires, n’offrant aucune vue d’ensemble permettantd’apprécier les évolutions survenues au cours de ce siècle . Lestransformations ont concerné pourtant aussi bien le personnel affecté auservice pharmaceutique que l’organisation de celui-ci et bien entendu lemédicament lui-même tant ont été profonds les changements dans le domainede la thérapeutique .

Malgré les freins mis par des administrateurs avant tout soucieux d’unegestion économe, la présence pharmaceutique à l’hôpital ira croissant . Labonne volonté et le dévouement des religieuses affectées à la pharmacie neseront en effet plus suffisants et l’intervention de professionnels dumédicament deviendra indispensable . D’Edmond Guyot-Dannecy jusqu’àJean, André Labat et Jean Golse, en passant par Jules Perrens et LéonceBarthe, une succession de pharmaciens-chefs remarquables assurera la miseen place d’une organisation cohérente pour la pharmacie hospitalière àBordeaux . Tous oeuvreront avec opiniâtreté pour le recrutement depharmaciens-adjoints et pour l’extension du service pharmaceutique ;remarquons en particulier la création à l’Hôpital Saint-André dès 1895 d’unservice central de stérilisation, puis en 1899 d’un laboratoire pour « l’analysedes médicaments, des matières alimentaires et des liquides biologiques »

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permettant ainsi à la biologie de faire son entrée en scène . L’instauration del’Internat en pharmacie ne sera acquise que tardivement, en 1902, après unesuite de démarches laborieuses commencées quarante ans plus tôt ! Belexemple de persévérance ... On suivra également avec intérêt l’évolution dela thérapeutique hospitalière longtemps très traditionnelle ( en 1930, oncommande encore près de trois tonnes et demie de farine de lin et une tonnede farine de moutarde pour les cataplasmes ! ) et qui ne s’ouvrira quedifficilement aux spécialités avec le souci évident - et toujours actuel !... - delimiter les dépenses. La première spécialité admise dans les hôpitauxbordelais ne le fut qu’en 1912 : il s’agissait du Salvarsan , organo-arsenicalalors utilisé dans le traitement de la syphilis. Ce n’est que trèsprogressivement que la liste s’élargira et que diminuera du même coup la partdes préparations exécutées à la pharmacie .

On ne peut que complimenter Mademoiselle Bernard pour son travail etlui être reconnaissant des longues heures passées à l’ingrat dépouillement desprocès-verbaux des délibérations du Conseil d’administration des Hospicescivils de Bordeaux . Elle nous offre ainsi une documentation sûre sur lapharmacie hospitalière bordelaise et il ne sera à l’avenir plus possibled’aborder le sujet sans se référer à son excellent ouvrage .

G. Devaux

Ghislaine Freu-Tubéry. L’Hôpital Saint-Jacques de Castelnaudary etson apothicairerie. Thèse Doct. Pharm. Victor-Segalen (Bordeaux 2),1997, n° 83. 1 vol. 179 f., 27 ill., 20,5 x 29 cm.

La capitale du Lauragais est bien connue de tous par son célèbrecassoulet . Mais Castelnaudary mérite aussi de retenir l’attention parl’apothicairerie de son vieil hôpital Saint-Jacques, restaurée il y a peu, et quis’ennorgueillit d’une superbe collection de 226 pots de pharmacie . D’unemanière comparable à ce qu’avait fait Véronique Marquette en 1986 pourl’apothicairerie de l’Hôpital Saint-Antoine de Bazas (voir Bull. Soc. Pharm.Bordeaux, 1987, 126, 66-67), Madame Freu-Tubéry s’attache à présenter ceremarquable ensemble .

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Après une première partie consacrée à l’histoire de l’Hôpital Saint-Jacques du XIVe siècle à nos jours, elle développe dans la seconde partie desa thèse tout ce qui a trait à l’apothicairerie : histoire et fonctionnement aucours des siècles, description des locaux, inventaire et description détaillée dela collection de pots . La majeure partie d’entre eux sont en faïence duXVIIIe siècle et se répartissent en plusieurs séries . Les plus intéressantssont sortis des ateliers des frères Ferrat à Moustiers, bien connus pour leurproduction de petit feu aux décors de teintes vives ; l’origine de ces pots estindiscutable, une quinzaine portant l’inscription « Ferrat à Moustiers » surou sous le piédouche . Les pots en porcelaine sont au nombre de 62 etportent la marque de Fouque et Arnoux à Toulouse ; à noter que l’un d’eux ,avec l’inscription « Boules de Nancy », contient encore quelques unes deces boules d’acier vulnéraires dont certaines portent la marque de leurfabricant « MATHIEU NANCY » . Parmi le reste du matériel de lapharmacie, on remarquera un très beau mortier en bronze daté de 1622, ainsiqu’une goudronnière Magne-Lahens, sorte de verseuse en porcelaineimaginée par un pharmacien de Toulouse et permettant d’obtenir « une eau degoudron irréprochable à 5 centimes le litre », sans doute très utile lorsque lamode était à ce remède... Signalons encore un tableau divisé en quatreregistres agrémentés de flacons, de drogues et d’instruments de laboratoire,sur lequel sont inscrits quelques versets du Livre de Ben Sirac le Sage, ditencore L’Ecclésiastique (Si 38, 1-8), seul passage des Écritures quimentionne le pharmacien .

Cette étude, qui honore son auteur par son sérieux et sa qualité, arrivefort opportunément en un temps où l’attention se focalise particulièrement surla sauvegarde du patrimoine pharmaceutique .

G. Devaux

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Sophie Bréchoteau. Les pharmaciens et l’industrie sucr ière auxXVIIIe et XIXe siècles. Thèse Doct. Pharm. Victor-Segalen (Bordeaux2) , 1997, n° 44 . 1 vol. 272 p., 38 ill. ou fac. sim., 20,5 × 29 cm.

Ce sont les Arabes qui ont introduit le sucre en pharmacie à la fois pourobtenir des formes galéniques agréables au goût et pour assurer une meilleureconservation des préparations . Aussi ne faut-il pas s’étonner si lesapothicaires ont eu le monopole de sa vente jusqu’au XVIIIe siècle .L’expression d’ « apothicaire sans sucre » , passée dans la langue pourdésigner quelqu’un qui manque de l’essentiel, conserve le souvenir de cetteépoque .

Mais les pharmaciens ont également apporté leur contribution àl’industrie sucrière, d’une part en participant très activement à la recherche desubstituts du sucre de canne dont notre pays était privé au moment du Blocuscontinental, d’autre part en mettant à profit leurs connaissances scientifiquespour perfectionner l’art du raffinage .

Ce sont ces deux aspects que Sophie Bréchoteau a principalementenvisagés dans sa thèse. Elle a bien mis en valeur le rôle des pharmaciensmilitaires dans les recherches sur le sucre de raisin ainsi que la contributionpharmaceutique à l’extraction industrielle du sucre de betterave et auxprocédés de raffinage. Citons notamment les apports de Charles Derosnepour le blanchiment des sucres par clairçage, la découverte par Pierre Figuierà Montpellier des propriétés décolorantes du noir animal - largement utiliséeslors du raffinage - , les travaux d’Antoine Boissenot à Châlon-sur-Saône surla revification des noirs , ceux de Dunbrunfaut, de Leplay, de Pelouze, deGarnier sur divers autres aspects de l’industrie sucrière .

Sophie Bréchoteau nous révèle également que des pharmaciens de notrerégion ont apporté leur pierre : extraction du sucre de châtaigne par Raynaudet Chamard à Tulle ; production de sucre de raisin par Chansarel à Bordeaux,et surtout par Gardet et Laroche à Bergerac ; ateliers de raffinage despharmaciens bordelais François Chardevoine rue Sainte-Croix et surtoutÉtienne Bertin quai de Paludate: la raffinerie de ce dernier deviendra la plusimportante de la ville au milieu du XIXe siècle après le développement que luidonna son neveu . Nous découvrons aussi Hyacinthe Pitay, pharmacienparticulièrement industrieux qui géra une fabrique d’ammoniaque rue Pierre àBordeaux , une autre de produits chimiques à Caudéran ainsi qu’une fabrique

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de sucre de betterave et une raffinerie à Moutellon, près de Le Pecq, dans lesYvelines : on lui doit d’intéressantes innovations, qui ont donné lieu à unbrevet déposé en 1849, pour l’obtention des sucres de canne et de betterave .

Cette thèse, bien documentée, apporte ainsi une nouvelle illustration dela polyvalence du pharmacien lorsqu’il met à profit de façon avisée lapluridisciplinarité de sa culture scientifique.

G. Devaux

PALMARÈS

La thèse de Laurence Bernard consacrée à Un siècle de pharmaciehospitalière à Bordeaux (1840-1940) et dont nous rendons compte parailleurs (voir ce numéro, page 136), vient d’être distinguée par l’AcadémieNationale de Pharmacie qui a décerné à son auteur le Prix Maurice Bouvet1997 ainsi que par l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Artsde Bordeaux qui lui a attribué le Prix Hubert Grépinet 1997 .

Par ailleurs, le Prix Ambufrance 1997, qui récompense des travauxconsacrés à la médecine d’urgence et de catastrophes ainsi qu’aux sujets quis’y rapportent, a été décerné à Mademoiselle Jeanne Gourc pour son étudesur Les intoxications par baies chez les enfants: Rétrospective du centreantipoison de Bordeaux sur cinq ans . Cette thèse a été préparée auLaboratoire de Toxicologie et Hygiène appliquée (Professeur Creppy) sous ladirection de Madame Bonini , Maître de Conférences .

Nous nous réjouissons de voir ainsi appréciées dans leurs domainesrespectifs des études de grand intérêt, et nous adressons aux deux lauréatesnos bien vives félicitations.

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REMISE DES DIPLÔMESAUX PHARMACIENS DE LA PROMOTION 1997

Le mercredi 9 juillet 1997 a eu lieu à l’UniversitéVictor-Segalen (Bordeaux 2) la remise solennelle de leurdiplôme aux pharmaciens de la promotion 1997 . Cettecérémonie, dont l’initiative revient à l’Association desPharmaciens Conseillers et Maîtres de stage agréés auprès dela Faculté des Sciences pharmaceutiques de Bordeaux et àson président, Monsieur Fontana, ainsi qu’au ConseilRégional de l’Ordre des Pharmaciens et à son président , M.Pelletier, renouait avec une tradition ancienne, interrompuependant une quinzaine d’années . A en juger par l’assistancenombreuse qui se pressait dans l’amphithéâtre Jean Staeffen,cette initiative fut très favorablement accueillie . On trouveraci-après le compte-rendu de cette manifestation .

La séance est ouverte par M. le professeur Beylot, Président del’Université Victor-Segalen . Monsieur Fontana, Président de l’Associationdes Maîtres de stage, souhaite à tous la bienvenue . Il remercie M. lePrésident Beylot et M. le Doyen Roquebert pour leur accueil , tous ceux quiont participé à l’organisation de cette cérémonie, ainsi que les laboratoires etrépartiteurs qui ont contribué à en rehausser le lustre par leur aide matérielle .Il donne des précisions sur le déroulement de la cérémonie qui débute parl’intervention de M. le Président Beylot .

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Intervention de M. le Président Beylot

M. le Président Beylot retrace l’historique du transfert de la Faculté dePharmacie de la place de la Victoire au domaine de Carreire , ce transfert étantmaintenant en passe de se terminer avec l’espoir de la mise en chantierprochaine de la dernière tranche de batiments.

Il souligne la place importante de la Faculté de Pharmacie au sein del’Université Victor-Segalen et exprime son attachement à cette discipline.

Il se félicite enfin que l’on ait renoué avec la tradition en instaurant ànouveau une remise solennelle des diplômes et termine son intervention enadressant des voeux de réussite professionnelle aux nouveaux confrères .

Intervention de M. le Doyen Roquebert

Le Doyen fait un bref historique de la cérémonie de prestation deserment qui a été interrompue en 1980 et rappelle qu’il avait prononcé lediscours d’usage en 1979 .

Il se félicite que cette manifestation soit remise à l’honneur . Ilremercie les organisateurs et le Président de l’Université dont la présencemontre tout l’intérêt qu’il porte à la Pharmacie . Il souligne la qualité etl’importance des Maîtres de stage, maillon essentiel dans la chaîne deformation des pharmaciens, car ce sont eux qui vont inculquer à leurs jeunesconfrères les qualités professionnelles nécessaires à l’exercice de leur métier.

Enfin, il attire l’attention sur l’évolution et l’adaptation nécessaires dela Pharmacie pour qu’elle puisse répondre de façon satisfaisante aux attentesde notre société .

Après avoir présenté ses félicitations et ses voeux de réussite auxnouveaux diplômés, il les incite à ne pas abandonner le contact avec la Facultéet à suivre les enseignements de la formation continue, garant du maintien deleurs compétences.

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Intervention de M. Pelletier, Président du Conseil régional de l’Ordre des

Pharmaciens

Le Président Pelletier rappelle aux nouveaux diplômés le rôle del’Ordre des Pharmaciens dans leur vie professionnelle.

L’inscription au tableau de l’Ordre est une condition généraled’exercice de la pharmacie . Aussitôt diplômé, tout pharmacien qui envisaged’exercer une activité officinale est tenu de s’inscrire auprès de l’Ordre : leConseil Régional pour les titulaires, la section D (à Paris) pour lesassistants . Cette inscription peut paraître une contrainte . En fait elle assureau pharmacien une garantie professionnelle et lui permet de bénéficier d’uncertain nombre de services et d’une information régulière . Elle lui permetd’engager sa propre responsabilité dans son exercice professionnel, sinon iln’est pas reconnu comme pharmacien .

Le Conseil Régional de l’Ordre est composé de trois pharmaciens pardépartement, élus pour quatre ans par les pharmaciens d’officine etrenouvelable par moitié tous les deux ans . Deux professeurs et un inspecteurde la pharmacie y siègent également .

Il a pour principales attributions la sauvegarde de la moralité et de la légalitéprofessionnelles ainsi que la défense de la Santé Publique . A ce titre ,

- il est destinataire de toutes les demandes de créations, cessions, transferts,ainsi que de toute modification intervenant dans la propriété, la direction et lastructure sociale d’une officine ;

- il dispense conseils et informations à tout confrère qui s’installe ;

- il est consulté pour les agréments de Maîtres de stage et règle , dans le cadreprofessionnel, tous les rapports entre les pharmaciens agréés Maîtres de stageet les Étudiants stagiaires ;

- il donne son avis sur la signalisation de l’officine, en s’assurant du respectde la croix verte , emblème officiel de la Pharmacie française ;

- il assure le respect de la déontologie et de la règlementationprofessionnelles ;

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- il arbitre les désaccords avec les organes de gestion ou de surveillance etrègle les différends entre le pharmacien et son patient, ainsi qu’entre lespharmaciens ;

- il sert de relai vers le Conseil National pour la défense du médicament contrele charlatanisme ;

- il peut saisir l’inspection de la pharmacie et traduire en chambre dediscipline ;

- il joue un rôle important dans la pharmacovigilance et lors du retrait d’unmédicament .

Le Conseil Régional de l’Ordre est représenté par son Président danstous les actes de la vie civile . Les Conseillers régionaux sont vosinterlocuteurs quotidiens . N’hésitez pas à les contacter à leurs officines,quelle que soit la nature de l’information que vous recherchez.

Allocution prononcée par M. le Professeur Devaux,

parrain de la promotion

Monsieur le Président de l’Université,Monsieur le Doyen,

Chers Collègues,Chers Confrères,

Mesdames,Mesdemoiselles,

Messieurs,Chers Amis,

C’est en 1972, quelques années après que le bouillonnement de 1968eut donné un nouveau visage à nos Universités, que fut institué à Bordeauxune cérémonie de remise des diplômes au cours de laquelle les nouveauxpharmaciens formés dans notre Faculté prêtaient serment devant les membresdu Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens . Cette cérémonie serenouvela d’année en année jusqu’en 1980 . Puis la réforme des études

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instaurant la thèse obligatoire en fin de cursus amena l’interruption de cettesolennité .

Grâce à une initiative conjointe de M. Pelletier, Président du Conseilrégional de l’Ordre des Pharmaciens et de M. Fontana, Président del’A ssociation des Maîtres de stage, avec l’approbation de M. le ProfesseurBeylot, Président de l’Université Victor-Segalen et le soutien de M. leProfesseur Roquebert, Doyen de la Faculté des Sciences pharmaceutiques,nous renouons cette année avec la tradition .

En 1977, en ma qualité de jeune professeur, j’avais été chargé dudiscours d’usage . Vingt ans après, mes collègues m’ont confié la mêmemission... sans doute pour me maintenir dans l’illusion que je suis toujoursjeune !... Oui, si le temps est bien une réalité physique, c’est aussi uneinvention des hommes . Le temps qui passe, le temps qui vient, le temps quireste, nous pourrions philosopher longuement sur ce thème .

Mais rassurez vous, je ne me livrerai pas à cet exercice et au contrairemon discours sera bref. S’il me faut parler du temps, je n’ai envie en effet cesoir que de vous dire deux choses :

- la première c’est d’être des pharmaciens de votre temps, bieninsérés dans votre époque, acteurs à part entière de ses mutations et de sestransformations .

- la seconde c’est de réaliser ce programme en restant fidèles à cequi est hors du temps, je veux dire à ce qui doit demeurer stable au milieudes changements du monde .

�

Pharmaciens de votre temps

Vous le savez tous, elle est bien loin l’ époque où le pharmacien récoltaitlui-même ses plantes, pilait ses drogues, fabriquait ses produits chimiques,préparait sirops, teintures et extraits, habillant ses potions d’une coiffepimpante, plissée et colorée . Plus d’officines rehaussées de l’éclat deschevrettes, embaumées de senteurs aromatiques, animées par le ronflement

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des fourneaux et le tintement des mortiers, fini le temps de la thériaque et dela sandaraque, des clystères et des électuaires .

Aujourd’hui les pharmaciens se sont spécialisés :

— il y a ceux qui conçoivent, cherchent et mettent au point les médicaments,

— ceux qui les fabriquent et les contrôlent,

— ceux qui assurent leur répartition,

— ceux qui les dispensent,

— et même ceux qui s’occupent de leur recyclage ou de leur destruction .

Les lieux d’exercice sont variés : officine, hôpital, industrie,laboratoires, établissements de répartition, administration . Des professionsnouvelles se sont individualisées : pharmacocinéticien, responsable del’assurance qualité, spécialiste des dossiers d’AMM et des problèmesd’enregistrement etc...

Dans tous ces différents domaines les évolutions sont permanentes etde plus en plus rapides . Il faut sans cesse se tenir à jour, suivre le progrès...et parfois en subir les contraintes, s’adapter, trouver des solutions auxproblèmes qui surgissent .

Je ne jouerai pas au futurologue pour décrypter l’avenir et imaginerdans le domaine pharmaceutique les questions d’ordre technique, économiqueou éthique qui résulteront des mutations accélérées que nous vivons .Soyons certains qu’elles ne manqueront pas . Celles en suspens à proposd’Internet ou du clonage nous le montrent bien, et celles qui naîtront dudéficit chronique des régimes sociaux n’ont pas fini de vous occuper .

Si je ne connais pas les problèmes de demain, ce que je sais, c’est quevous quittez l’alma mater avec le bagage qui vous permettra de faire face .Car j’espère que pendant ces années de votre formation universitaire, ce n’estpas simplement un savoir - constamment à réactualiser - que nous vous avonstransmis, mais un savoir être, une manière pharmaceutique d’aborder lesproblèmes et de leur trouver des solutions adéquates . Ayez confiance envous et ne vous dévalorisez pas comme trop souvent le pharmacien atendance à le faire . Soyez convaincus en effet de cette immense ressourceque constitue votre formation pluridisciplinaire dans un monde de spécialistesdont le savoir parcellisé conduit souvent à une vision trop étroite . Soyezpersuadés aussi de l’importance de notre sens du détail, de notre souci de la

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précision, de la rigueur devenue pour nous une seconde nature, mais aussi dela nécessité de nuancer, de relativiser, de hiérarchiser toute chose .

Et toutes ces qualités ce n’est pas seulement dans le domaine dumédicament que vous pourrez les mettre en œuvre . Celui del’environnement, celui de l’alimentation, celui de l’hygiène sont autant desecteurs dont l’impact sur la santé n’a pas besoin d’être souligné et danslesquels le pharmacien peut rendre les plus grands services .

Alors, je fais confiance au dynamisme de votre jeunesse, à votreenthousiasme tout neuf, à votre imagination, à votre ténacité, pour être cespharmaciens de l’an 2000, au service de la santé de vos concitoyens .

Fidèles à ce qui est hors du temps

Mais vous ne pourrez être ces bons pharmaciens de votre temps qui sivous restez fidèles à ce qui est hors du temps, ces valeurs pérennes quitraversent les siècles comme des rocs sur lesquels peut solidement s’appuyerl’édifice .

Et quelles sont ces valeurs pour les pharmaciens ? J’en voispersonnellement cinq .

— La première, c’est d’être et de rester des Spécialistes dumédicament, quel que soit le domaine de votre exercice . C’est là votrefonction première dans la société, votre raison d’être, celle aussi qui justifiel’unicité de votre diplôme .

Ne craignez pas d’avoir une vision large car les différentes facettes dumédicament s’interpénètrent : la parenté chimique de deux principes actifsexplique les allergies croisées, l’appartenance à une même classepharmacologique permet de prévoir effets secondaires et contre-indications, lecomportement pharmacocinétique commande voie et rythme d’administration,voire posologie et parfois même indications, etc...

Soyez et restez donc les plus compétents en matière de médicamentsen actualisant sans cesse vos connaissances, et celà en recourant à tous lesmoyens à votre disposition . Rajeunissez régulièrement votre bibliothèqueprofessionnelle, abonnez-vous à des revues, suivez les séances de formationcontinue, procurez vous la documentation des laboratoires sur leurs nouvelles

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spécialités, sachez profiter des facilités offertes par les nouvelles techno-logies : CD Rom, banques de données etc...

— La deuxième valeur, c’est d’être et de rester les Gardiens desPoisons . Le même terme de pharmakon - racine du mot pharmacie - étaitutilisé par les Grecs pour désigner le médicament et le poison, et de fait, denombreuses substances hautement toxiques sont employées enthérapeutique .

Aussi, c’est à vous pharmaciens, qu’est confiée la détention de cessubstances . Vous en avez la garde, la société vous en donne en quelquesorte la responsabilité . De ce fait, vous devez veiller à appliquer avecconscience les règles de délivrance des substances vénéneuses, à en évitertout détournement à des fins criminelles, à lutter contre toute dérivetoxicomaniaque . Je sais que cette tâche est parfois délicate et souventdifficile, mais c’est votre tâche

— Le troisième point d’ancrage pour le pharmacien c’est d’être et de rester leGarant de la Sécurité de la thérapeutique médicamenteuse . C’esten effet essentiellement sur le pharmacien que repose cette sécurité . Sécuritéet sûreté du médicament lors de sa fabrication grâce aux contrôles dupharmacien industriel ; sécurité et sûreté du médicament lors de sadispensation grâce à la vigilance du pharmacien d’officine, ultime sauvegardeentre le médecin prescripteur et le patient utilisateur . Mesurez toujours lepoids de cette responsabilité, gardez votre vigilance constamment en alerte,respectez des procédures rigoureuses et veillez à ce que le personnel placésous votre autorité ne s’en écarte pas . L’erreur peut survenir à toutinstant, depuis le déchiffrage de l’ordonnance jusqu’au moment où vousintroduisez les médicaments dans le sac remis au patient . Son dépistage estrendu encore plus délicat par les conditions actuelles de l’actepharmaceutique, noyé trop souvent dans l’acte administratif que l’on a plaquésur lui . Enfin, votre participation à la pharmacovigilance constitue un desvolets de votre rôle pour la sécurité du médicament .

— La quatrième valeur à laquelle le pharmacien doit demeurer fidèle, c’est dese comporter toujours comme un Éducateur de Santé, partageant bien sûrce rôle avec les autres professionnels de santé . Apportez donc votrecontribution active et désintéressée à la lutte contre les grands fléaux que sontle tabagisme, l’alcoolisme, les toxicomanies de toutes natures . Participezaux campagnes de prévention contre le diabète ou le tétanos, contre lesmaladies sexuellement transmissibles, contre la mort subite du nouveau né

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etc... Agissez sans cesse dans le sens du bon usage des médicaments, et rienque dans ce domaine le travail d’éducation ne vous manquera pas . Ceuxd’entre vous qui ont participé cette année pendant leur stage à une expériencede suivi thérapeutique chez des diabétiques et des asthmatiques ne medémentiront pas .

— Le cinquième point enfin auquel le pharmacien doit porter son application,c’est de toujours donner une Dimension humaine à son action . Dansl’anonymat de nos villes, dans l’indifférence qui n’épargne pas les zonesrurales, que la pharmacie soit le lieu d’un échange chaleureux, d’une écouteattentive et compréhensive, d’une réponse amicale et souriante . Que vosparoles et votre attitude renforcent l’action de vos remèdes et sachent toujourssoutenir, réconforter et encourager les malades qui viendront chez vous . Nevous contentez pas d’être des distributeurs de médicaments et mettez toujoursbeaucoup d’humanité dans ce que vous ferez . Vous recevrez en retour desjoies profondes et vraies et vos clients deviendront vos amis .

L’avenir de la Pharmacie, Chers Amis, passe par le respect de ces cinqvaleurs permanentes . Ce sont elles qui, dans le passé, lui ont permis de sehisser là où elle est maintenant . Le mercantilisme qui pourrait peut-être ententer quelques uns serait au contraire un chemin qui la conduirait à la ruine .

Ainsi donc que votre désir légitime d’entreprendre, d’innover, detransformer, ne vous empêche pas de conserver vivantes les traditions qui ontdonné à la Pharmacie ses lettres de noblesse : compétence et conscienceprofessionnelle, honnêteté et désintéressement, disponibilité et sens duservice . Ayez une haute idée de votre mission qui concerne l’Homme, et desurcroît l’Homme malade, et fait donc partie des plus nobles . Remplissez làavec honneur et dignité . Aimez la profession qui vous fera vivre, respectezlà, et veillez à la garder de toute déshumanisation bureaucratique comme detout mercantilisme sordide .

�

Voilà le message que je voulais vous adresser au nom de mesCollègues et de l’Université, voilà les convictions qu’avec une certaineémotion je voudrais vous faire partager ce soir, en ce dernier acte de ma vieuniversitaire .

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Quant à vous, chers Amis, vous allez maintenant vous aussi tournerune page de votre existence et commencer à en écrire une nouvelle . Je formedonc des vœux cordiaux et sincères pour votre réussite et pour votrebonheur : bonne chance sur les chemins de la vie !....

Remise des diplômes

Monsieur le Doyen Roquebert nomme alors les étudiants qui ontsoutenu leur thèse durant l’année universitaire 1996-1997 et dont le diplômesera délivré par le Secrétariat de la Faculté . Il encourage les autres étudiantsà suivre cet exemple en les invitant à soutenir la thèse au cours de la 6eannée, de façon à éviter tout retard dans l’obtention du diplôme de Docteur enPharmacie .

Monsieur le Président Pelletier appelle ensuite les nouveaux confrères,qui, sans avoir encore soutenu leur thèse, ont validé leur stageprofessionnel . Assisté de Monsieur Fontana, il leur remet leur attestation deremplacement .

Monsieur Fontana adresse un dernier message aux nouveauxdiplômés : « Avec mes félicitations, je voudrais dire aux confrères quiterminent leurs études que rien n’est jamais fini et que l’on reste un éternelétudiant dans notre profession . Nous devons conserver tout au long de notrevie professionnelle une soif de connaissance et l’exprimer par des effortspersonnels ainsi que par la participation à la formation continue . Nousdevons être fiers d’exercer notre métier de pharmacien . Que ceux qui lepeuvent et le souhaitent n’hésitent pas à s’engager au sein des organismesprofessionnels . Enfin, n’oubliez jamais que s’il est important de réussirdans la vie, il est tout aussi important de réussir sa vie » .

En clôturant la cérémonie, M. le Doyen Roquebert invite l’assemblée àse retrouver autour du vin d’honneur qui termina la journée dans une noted’agréable convivialité .

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ANNONCE DE CONGRÈS

34èmes Rencontres Internationales de Chimie Thérapeutique

Nantes, 8-10 Juillet 1998

Les 34èmes Rencontres internationales de Chimie thérapeutique sedérouleront du 8 au 10 Juillet 1998 à la Faculté de Pharmacie de Nantes avecle programme scientifique suivant :

I - T h r o m b o s e e t a n t i t h r o m b o t i q u e s

• Introduction générale du thème : Pr Gilles Montalescot (GroupeHospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France) « La pharmacochimie peut-ellerelever les défis de la pathologie athérothrombotique ? »

1) - Antiplaquettaires

- Pr Gilles Montalescot . « Le bon en avant des antiplaquettairesen pathologie cardiovasculaire ».

- Dr Richard E. Olson (DuPont Merck Pharmaceutical Co,Wilmington, Delaware , États-Unis) « Receptor GPIIb/IIa (aIIb· 3) inhibitors ».

- Dr Ellen van Obberghen Schilling (CNRS, UMR 134, Nice,France) « Récepteur de la thrombine ».

- Dr Martin Ogletree (Bristol-Myers-Squibb, Princeton, États-Unis)«Thromboxane A2 synthetase inhibitors and thromboxanereceptor antagonists »

2) - Coagulation - Anticoagulation

- Pr Bernard Boneu (Hôpital Rangueil, Toulouse, France)« Pharmacologie générale des anticoagulants »

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- Dr Pierre-Alexandre Driguez (Sanofi, Toulouse, France)« Oligosaccharides de synthèse présentant les activitésanticoagulante et antithrombotique de l’héparine ».

- Drs Guillaume de Nanteuil et Tony Verbeuren (IDRS, Servier,France) « Inhibiteurs directs de la thrombine ».

- Dr Christopher Berry (Synthélabo, France) « La pharmacologiepré-clinique de l’Argatroban et son activité vis-à-vis de lathrombine liée au caillot ».

3) - Fibrinolytiques

- Pr Irène Juhan-Vague (Hôpital La Timone, Marseille, France)« Fibrinolytiques, antifibrinolytiques: intérêt clinique ».

- Dr Peter Charlton (Xenova Limited, Slough , Grande-Bretagne)« The Discovery and Evaluation of a series of low MolecularWeight Inhibitors of Plasminogen Activator Inhibitor-I (PAI-I) »

I I - A n t i - i n f l a m m a t o i r e s : n o u v e l l e s a p p r o c h e s

- Dr Alan J. Lewis (Signal Pharmaceuticals, San Diego, États-Unis)« Intracellular signaling targets: new anti-inflammatoryapproaches ».

- Dr John J. Talley (Searle Research, St Louis, États-Unis)« Discovery of selective COX-2 inhibitors ».

- Dr Jerry L. Adams (Associate Director, Medicinal Chemistry, SmithKline Beecham Pharmaceuticals, PA, États-Unis) « CSBP/p38 MAPKinase inhibitors: stuctural basis of pyridinylimidazole,specificity and therapeutic potential ».

- Pr André Lubineau (ICMO U.R.A. CNRS 462, Paris , France)« Synthèse et propriétés anti-inflammatoires d’analoguessulfatés d’oligosaccharides issus des sialyl Lewis a et x ».

- Pr Jeannine Cossy (ESCPI, Paris, France) « Méthodologie d’accèsà un nouvel anti-inflammatoire inhibiteur mixte, le ML 3000 ».

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I I I - S y n t h è s e a s y m é t r i q u e

- Pr Steve Davies (Dyson Perrins Laboratory, Oxford, Grande-Bretagne) « Recent Advances in Asymmetric Synthesis ofDrugs ».

- Pr Jeannine Cossy (ESCPI, Paris, France) « Stratégies en synthèseasymétrique: application au domaine des antithrombotiques ».

- Dr Véronique Crocq (Centre de Recherches HMR, Romainville,France) « Intérêt des bioconversions en synthèse asymétrique:application au domaine pharmaceutique ».

I V - A n t i c a n c é r e u x : n o u v e au x h o r i z o n s

• Introduction générale du thème: Dr Jean-Pierre Armand (IGR,Villejuif, France) « Développement de nouveaux médicaments encancérologie »

1) - Epothilones

- Pr Samuel J. Danishefsky (Laboratory for Bioorganic Chemistry,Sloan-Kettering Cancer Center, Columbia University, New-York, États-Unis) « Epothilones A et B and analogs: total synthesis ».

- Pr Gerhard Höfle (Naturstoffchemie Gesellschaft fürBiotechnologische Forschung mbH, Braunschweig, Allemagne)« Natural and semi-synthetic epothilones and their in vitrocytotoxic activity ».

2) - Antagonistes de la LH-RH

- Dr Daniel Perrissoud (Asta Medica, Francfort, Allemagne)« Cétrorélix: développement d’un antagoniste de la LH-RH àvisée anticancéreuse ».

3) - Radioimmunothérapie des cancers

- Pr Michel Vidal (LEDDS 4, Grenoble, France) « Utilisation desligands pour la complexation de radioéléments ».

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- Pr Jean-François Chatal (INSERM U 463, Nantes, France)« Vectorisation de molécules radiomarquées par des anticorpsmonoclonaux; α immunothérapie des myélomes ».

** *

Les propositions de communications par affiche devrontparvenir au Secrétariat du congrès pour le 30 Avril 1998.

Pour toute information complémentaire sur le congrès,s’adresser à :

Professeur Guillaume Le Baut . Laboratoire de Chimie Organique et de Chimie thérapeutique.

Faculté de Pharmacie. 1, rue Gaston Veil. 44035 Nantes Cedex 01 . France.

Tél. (33) 2 40 41 28 71 .

Fax (33) 2 40 41 28 76 .

E-mail Guillaume.LeBaut @ sante.univ-nantes.fr

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COMPTE-RENDU D’EXPOSITION

LIVRES D’ANTAN ET AFFICHES D’HIER

Bibliothèque interuniversitaire des Sciences de la vieet de la santé

Bordeaux, Octobre 1997

Depuis sa création en 1995, l’association Thériaquitaine ne cesse demettre l’accent sur le patrimoine pharmaceutique et de militer pour sasauvegarde . C’est ainsi qu’elle a présenté une exposition sur le thème« Livres d’antan et affiches d’hier » à l’occasion d’Intermed, foruminternational sur la recherche et le médicament qui se réunissait à Bordeauxpour la sixième fois . La simultanéité de ces deux manifestations étaitd’ailleurs très opportune tant il est vrai qu’il est utile de regarder en arrièrepour pouvoir mieux aller de l’avant .

Comme son titre l’indique, l’exposition comportait deux volets :

- d’une part, la présentation d’un choix d’ouvrages anciens tirés desfonds de la Bibliothèque interuniversitaire des Sciences de la vie et de la santéet sélectionnés pour montrer l’aspect pluridisciplinaire de la pharmacie ,

- d’autre part, l’illustration de la publicité pharmaceutique du siècledernier et du début du notre au travers d’affiches provenant de la très bellecollection des Laboratoires Thérabel Lucien Pharma .

Parmi les éditions rares que l’on pouvait admirer, nous noterons toutd’abord cet incunable de 1490 regroupant les traductions latines des oeuvresd’Avenzoar et d’Averoès, ainsi qu’un magnifique Avicenne édité à Venise en1523 qui reprend la traduction du Canon par Gérard de Crémone avec lesannotations et les commentaires de Jacques Despars . Dioscoride était présentpar les Commentaires de Matthiole dans une édition lyonnaise du XVIIesiècle, et Galien par une édition vénitienne du XVIe siècle de ses oeuvrescomplètes . La botanique était illustrée par la Philosophie botanique deLinné ainsi que par un cours manuscrit d’Antoine de Jussieu . Deuxouvrages de Paracelse publiés à Bâle et à Genève introduisaient à la chimiereprésentée par les oeuvres de Nicolas Lémery (Cours de Chymie. Paris,

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Étienne Michalet, 1696) et d’Antoine Baumé (Dissertation sur l’aether.Paris, Hérissant, 1757 ; Chymie expérimentale et raisonnée. Paris, F.Didot le Jeune, 1778) . Les ouvrages plus spécifiquement pharmaceutiquesne manquaient pas : Histoire générale des drogues de Pierre Pomet ( 2e éd.1735), Pharmacopée de Bauderon (Lyon, Claude Prost, 1609), Codexmedicamentarius seu pharmacopoea parisiensis (Paris, Cavelier, 1748),Pharmacopée royale galénique et chimique de Charas (Paris, FrèresBruyset, 1753), Pharmacopée d’Augsbourg (1684), Formulaire du GrandHôtel-Dieu de Lyon de Garnier (1764) . Signalons encore la rare thèse deChristopher Würtz Conamen mappae generalis medicamentum simpliciussecundum affinitates virium naturalium nova methodo geographicadispositorum imprimée par Bauer et Treuttel à Strasbourg en 1778, avec sacurieuse carte géographique de la santé.

La section affiches n’était pas moins intéressante . La sélectionprésentée montrait combien les fabricants de spécialités avaient su faire appelà des artistes de talent pour créer les affiches destinées à promouvoir leursproduits . C’est ainsi que l’on pouvait apprécier les créations bien connuesde Jules Chéret pour les Pastilles Géraudel , le Vin Bravais et l’Eau de Botot,ou celle non moins célèbre de Leonetto Cappiello pour le Thermogène . Uncharmant dessin de Benjamin Rabier vantait la bonne mine du poilu qui, grâceà la quinine et à la moustiquaire, avait échappé au paludisme lors de lacampagne d’Orient , tandis qu’une affiche pour le Spécifique Victorieuxmontrait deux soldats français, frais et dispos grâce à ce merveilleux corricidepréparé par un pharmacien d’Eymet, en Dordogne, toisant d’un air moqueurdeux militaires allemands, certainement plus handicapés, dont l’un a enlevéune de ses bottes pour soulager un pied douloureux . L’impact publicitaired’une composition du dessinateur Georges-Pierre Beuville montrant en grosplan un Diafoirus qui présente doctement un flacon d’Eau de Botot « seuldentifrice approuvé par l’Académie de médecine de Paris » était manifeste .D’autres affiches, dues à des artistes moins connus ou parfois non signées,concernaient des médicaments ou des produits fabriqués en Aquitaine etprésentaient un intérêt pour l’histoire de la pharmacie dans notre région : onvoyait ainsi une publicité pour les Perlines dentaires fabriquées à Périgueux,une autre particulièrement impérative (« Prenez-en! Dieu l’ordonne. ») del’artiste bordelais Paul Quinsac pour l’huile de foie de morue de GastonMonnier à Bordeaux , une belle affiche pour la Néréide « élixir infailliblecontre le mal de mer » préparé par A. Pesqui, pharmacien au Bouscat , ouencore une autre vantant le célèbre Chocolat de Guyenne de la maison Roudelà Bordeaux .

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Fort bien présentée dans les locaux de la Bibliothèque interuniversitairedes Sciences de la vie et de la santé sur le campus de l’Université Victor-Segalen (Bordeaux 2) à Carreire, cette exposition a connu un vif succès, nonseulement auprès des congressistes d’Intermed, mais aussi des pharmaciens ,des universitaires et des étudiants. . Un intéressant catalogue, rédigé parMadame Marie-José Henrioux, Conservateur à la Bibliothèque universitaire,en gardera la trace . Il reste à remercier et à féliciter les artisans de cettemanifestation au premier rang desquels il convient de citer Madame Henriouxet Monsieur Jérôme Parésys-Barbier, Secrétaire général de Thériaquitaine,sans oublier bien sûr les Laboratoires Thérabel Lucien Pharma sans lesquelsla présentation des affiches n’aurait pas été possible .

G. Devaux

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SOCIÉTÉ DE PHARMACIE DE BORDEAUX

PROCES-VERBAL DE LA REUNIONDU JEUDI 27 FEVRIER 1997

La séance est ouverte à 14 heures 30 par le Président P. Aumonier.

Il présente les excuses de Mles Andrieu et Baudrimont, de MM.Aiache, R. Cambar, Coustou, Devaux, Fontana, Franchaud, Mesnier etMichaud.

Le Secrétaire général lit le procès-verbal de la réunion du 24 octobre1996 et le soumet à l’Assemblée qui l’approuve à l’unanimité des présents. Ildéplore que la réunion du 27 janvier dernier n’ai pu avoir lieu, aucuneproposition de présentation n’ayant été faite en temps utile. Le Présidentinsiste sur la nécessité que chacun des sociétaires se sente solidaire de notreSociété créée il y a plus de 150 ans.

Il informe de l’organisation d’un Colloque régional « Environnementet qualité » à la Cité Mondiale de Bordeaux le 7 mars sous le parrainage desConseils régionaux d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées.

Le Président appelle ensuite les communications suivantes, enremerciant particulièrement les laboratoires qui présentent aujourd’hui,soutiens fidèles et réguliers de la Société de Pharmacie.

• Krisa S., Waffo Teguo P., Decendit A., Deffieux G., Mérillon J.-M.Bioproduction de stilbènes et d’anthocyanes présents dans levin. Biodisponibilité et activité antitumorale. (Interventions de MM.Aumonier, J. Cambar, Derache, Neuzil, Nuhrich et Mérillon).

• Desemerie F., Gardet V., Arnould X. Dosage parchimiluminescence et intérêt de la fraction libre de la P .S .A .dans l’exploration de la prostate. (Interventions de MM. Arnould,Aumonier et Neuzil).

• Neuzil E., Parrot F., Malgat M. Réaction du glyphosate avec laninhydrine. (Interventions de Mme Bourhis et de M. Aumonier).

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• Gardet V, Arnould X. Le rôle du Pharmacien dans laprévention du dopage. (Interventions de MM. Aumonier, Cambar,Jensen et Neuzil)

La séance est levée à 16 heures 45.

PROCES-VERBAL DE LA REUNIONDU JEUDI 16 OCTOBRE 1997

La séance est ouverte à 14 heures 30 par le Président P. Aumonier.

Il présente les excuses de Mme Cabannes et de MM. Aiache, R.Cambar, Canellas, Cousse, Coustou, Fontana et H. Pionneau.

Le Secrétaire général lit le procès-verbal de la réunion du 27 févrierdernier et le soumet à l’Assemblée, qui l’approuve à l’unanimité des présents.

Le Secrétaire général présente ensuite différentes informations relativesà la vie de la Société. Il fait état de la réunion de Bureau, qui a eu lieu le 12septembre 1997, comme à chaque rentrée.

Le Président félicite Alain Nuhrich, rédacteur en chef du Bulletin, quivient d’être reçu au concours d’agrégation et qui devient Professeur deChimie thérapeutique en remplacement du Pr. Devaux.

Le Président rend hommage au Pr. Devaux en insistant sur sondévouement à la cause de la Pharmacie, notamment de la Pharmacied’officine. Le Secrétaire général insiste sur le rôle considérable qu’a eu M.Devaux pour la Société de Pharmacie, dont il fut le Secrétaire général etrédacteur en chef pendant de nombreuses années. Il souligne enfin le rôleprimordial qu’à joué M. Devaux pour faire le lien entre la Faculté dePharmacie et les organismes professionnels. M. Devaux les remercie de leursinterventions qui lui vont droit au cœur.

Jérôme Parésys, Secrétaire général de Thériaquitaine, nous parle de lavolonté de créer un musée de la Pharmacie et de présenter les expositionscomme celle qui se tient actuellement à la bibliothèque de la Faculté. Uneautre exposition, prêtée par le Palais de la Découverte à Paris et relative à

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l’aspirine, devrait avoir lieu en février-mars 1998. Il préconise égalementl’organisation d’une assemblée générale commune, qui regrouperait les deuxsociétés, suggérant même que nous rejoignent les membres de l’Associationdes Amis du Patrimoine du CHU et de Bordophar.

Le Président nous informe que des ouvrages anciens relatifs à laPharmacie et confiés pendant de nombreuses années à M. Devaux par notreSociété, ont été placés en dépôt à la bibliothèque universitaire des Sciences dela Vie et de la Santé, à Carreire. On trouvera la liste de ces ouvrages à la page161 du présent numéro de notre Bulletin.

Le Président présente les grands axes de son action pour 1997/1998demandant la participation du plus grand nombre et faisant des suggestionsoriginales susceptibles de mobiliser toutes les énergies. Suite à l’expérienced’Arjuzanx l’an dernier, il est proposé une visite au Musée de la Médecine del’ancien Hospice d’Hautefort, en Dordogne.

Le Président appelle ensuite les communications suivantes :

• Jeantaud I., Haramburu F. La pharmacodépendance : Quoi deneuf ? (Interventions de MM. Aumonier, Devaux, Paresys, Prin-Lombardo).

• Prin-Lombardo J.-M. Le pharmacien sapeur-pompier.(Interventions de Mle Andrieu, Mme Tribouley et de M. Cambar).

• Guy M., Luro M.A., Tribouley-Duret J. Efficacité comparée dedeux acaricides (Interventions de MM. Aumonier, Devaux, Jarry, Lajus etNeuzil).

La date de la prochaine réunion est fixée au jeudi 12 février 1998.

La séance est levée à 16 heures 45.

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OUVRAGES ANCIENSDÉPOSÉS

À LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTÉ

POUR ÊTRE VERSÉS AU FONDS DE LA SOCIÉTÉ DE PHARMACIE

DE BORDEAUX

En 1978 un ensemble d’ouvrages et de périodiques appartenant à laSociété de Pharmacie de Bordeaux avait déjà été déposé à la Bibliothèqueinteruniversitaire ( section Pharmacie-Odontologie) et avait été répertorié en1980 dans une Liste des ouvrages constituant la Bibliothèque de laSociété de Pharmacie de Bordeaux (voir Bull. Soc. Pharm.Bordeaux.1980, 119, 255). Ce fonds a été transféré à la Bibliothèqueuniversitaire des Sciences de la Vie et de la Santé au moment dudéménagement des collections de Pharmacie de la place de la Victoire àCarreire.

C’est maintenant un deuxième lot d’ouvrages de notre Société qui a étédéposé à la Bibliothèque universitaire des Sciences de la Vie et de la Santépour être joint au fonds de la Société de Pharmacie de Bordeaux. Leur intérêthistorique et patrimonial exigeait que soit prise cette mesure pour assurer leurconservation dans les meilleures conditions. On trouvera ci-après la liste deces ouvrages qui pourront être consultés sur place par tous nos sociétaires.

[Antoine BAUMÉ] - Chymie expérimentale et raisonnée...par M Baumé, Maître apothicaire de Paris,Démonstrateur de chymie, de l’Académie royale desSciences.A Paris, chez P.-Franç. Didot le jeune, 1773.Tomes 1,2 et 3 ( 3 volumes).

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Portrait de Baumé en frontispice du tome 1. Sur tome 2( verso du faux-titre), ex-libris manuscrit : « R. Gavarret J. ».

[Antoine BAUMÉ] - Éléments de pharmacie théorique et pratique...par A. Baumé. 7e édition. A Paris, chez Ch. N. Guillon d’Assas, An VI (1797).

Ex-libris manuscrit : « Gavarret jeune ».

[?] - Botanique des enfans, 1771? (Page de titre absente)relié à la suite Lettres sur la Botanique de J.-J. Rous-seau.

Sur verso du premier plat, ex-libris manuscrit« Cambornac Pharmacien à Catus » et étiquette ex-libris« Pharmacie/de/Jules Perrens/rue du Mirail, 65. Bordeaux ».

Sur recto du faux-titre, inscription manuscrite : « deCambornac » « 1771 ».

[Moïse CHARAS] - Pharmacopée Royale Galénique et Chymiquepar Moyse Charas...A Lyon, chez les frères Bruyset, 1753. 2 tomes en unvolume,suivi (relié à la suite) du Traité abrégé deseaux minérales de France.

Sur verso du premier plat, dessin à la plume et étiquetteex-libris: « Société/de Pharmacie/de/Bordeaux ».

Sur recto frontispice, ex-libris manuscrit : « Laporte ».Frontispice maculé.

Sur page de titre, ex-libris manuscrit : « Ex librisFrancisc./Laporte pharmacopole/ex loco Tarbienses » « Laporte/1820 ».

Sur verso page de titre, ex-libris manuscrit : « Hic liberpertinet ad me/ Marcum Laporte ».

Sur page III, ex-libris manuscrit : « Marc Laportefils ».

[Georges DENIGÈS] - Chimie analytique - 3e partie: analyse quantitativespéciale.

Volume interfolié destiné à la préparation d’unenouvelle édition avec des notes manuscrites de GeorgesDenigès sur plusieurs feuillets.

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[Samuel HAHNEMANN]

- Exposition de la doctrine médicalehomœopathique ou Organon de l’Art de guérir.par S. Hahnemann, accompagnée de fragmens desautres ouvrages de l’auteur et suivie d’unePharmacopée homœopathique.Nouvelle traduction sur la quatrième édition par A.-J.-L. Jourdan.Paris, J.-B. Baillière, 1832.

[Samuel HAHNEMANN]

- Exposition de la doctrine médicale homœopathiqueou Organon de l’Art de guérir, par S. Hahnemann.Traduit de l’allemand sur la 5e édition, avec diversopuscules de l’auteur, et une traduction, sur la 5eédition de la Pharmacopée homœopathique deHartmann,par A.-J.-L. JourdanSeconde édition. Paris, J.-B. Baillière, 1834.

- Autre exemplaire identique.

[Adrien de Songe, dit Hadrianus JUNIUS] -

Nomenclator, omnium rerum propria nomina -Septem diversis linguis explicata indicans...auctore Hadriano Junio Medico cum Indicelocupletissimo. Francofurti. Apud Joannem Saurium,impensis hæredum Petri Fischeri, 1596.

Portrait de Hadrianus Junius en frontispice.

[Jean-Baptiste de Monet, chevalier de LAMARCK]

- Flore française ou Description succincte de toutesles plantes qui croissent naturellement en France.par le C. Lamarck.Seconde édition.A Paris, chez H. Agasse, l’an 3ème de la République.Tomes 1, 2 et 3 (3 volumes).

Sur chaque volume, au bas de la page de titre, cachet ex-libris : « Bibliothèque: de Mr G.R. Péry ».

[Nicolas LÉMERY]- Cours de Chymie.A Paris, chez Laurent d’Houry ou chez Estienne Michallet ?, 1690 ? ( Page de titre absente).

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[Pierre, Joseph MACQUER]

Dictionnaire de Chymie, contenant la théorie et lapratique de cette science...par M. Macquer...Seconde édition, revue et considérablement augmentée.A Paris, de l’imprimerie de Monsieur, 1778.Tome premier et tome second (2 volumes).

Étiquette de libraire : « Se vend/à Bordeaux,/chez Gintrac,/Libraire, rue St Pierre,/vis-à-vis le Puits de laSamaritaine, Maison de/M.L.G.Labottière ». Étiquette ex-libris: « Jules Perrens ».

[Simon MORELOT]- Cours élémentaire théorique et pratique dePharmacie-chimique ou Manuel du Pharmacien-chimiste...par Simon Morelot,...[Paris] - Chez Poignée : Billois : Pironnet : Treuttel etWurtz : Levrault frères, An XI (1803).Tomes 1 et 3 seulement (2 volumes).

Sur verso du premier plat de la page de garde du tome 1: Ex-libris manuscrit ; « A Monsieur Gavarret Pharmacien àBordeaux Place Tourny n° 3 ». « Bordeaux Soyez ». Inscriptionmanuscrite répétée plusieurs fois : « Louisa ».

[Simon MORELOT]- Cours élémentaire théorique et pratique de Pharmacie-chimique ou Manuel du Pharmacien-chimiste...par Simon Morelot,...2e édition, augmentée, corrigée et enrichie... par F.V.Mérat...A Paris, chez Méquignon-Marvis et chez Rémond etfils, 1814Tomes 1, 2 et 3 (3 volumes).

Sur verso page faux-titre du tome 1, ex-libris manuscrit:« Puyo ».

Sur page de titre des tomes 2 et 3, ex-libris manuscrit :« L.Puyo ».

[Émile MOUCHON]-Traité complet des Saccharolés liquides connus sousles noms de Sirops de sucre, de Mellites e td’Oxymellites.par Émile Mouchon.Paris, chez J.-B. Baillière. Lyon, chez Savy. 1839.

Sur faux titre, envoi manuscrit: « Offert par l’auteur àson honorable Collègue, M. Fauré. E. Mouchon fils. »

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[OUVRAGE COLLECTIF]- Codex medicamentarius sive PharmacopœaGallica... editus a Facultate Medica Parisiensianno 1818Parisiis, apud Hacquart, Typographum curiælegatorum, 1818.

suivi du « Prix des vaisseaux en cristal, verre,faïence, porcelaine, terre et grès à l’usage de laPharmacie, de la Chimie et de la Physique » de« Acloque fils, successeur de son Père, Rue de laBarillerie, n° 22, près le palais de Justice »,

relié avec

Code des médicamens, ou Pharmacopée française,publiée par ordre de sa Majesté... par la Faculté deMédecine de Paris, l’an 1818 traduite de latin enfrançais par MM.Pavet et La Roche... revue et corrigéepar MM. Hallé, Leroux, Henry et Richard.

A Paris, chez Hacquart, Editeur-Propriétaire du Codexet de sa traduction,1819.

Ex-libris manuscrit « René Guyot » et cachet ex-dono« Don de René Guyot/ancien président ».

[OUVRAGE COLLECTIF]- Code des médicamens, ou Pharmacopée française,publiée par ordre de sa Majesté... par la Faculté deMédecine de Paris, l’an 1818 traduite de latin enfrançais par MM.Pavet et La Roche... revue et corrigéepar MM. Hallé, Leroux, Henry et Richard.A Paris, chez Hacquart, Editeur-Propriétaire du Codexet de sa traduction,1819.

Sur verso du premier plat, feuille collée avec tarifmanuscrit.

Sur recto page de garde, tarif manuscrit et cachet ex-libris six fois répété : « Roturier Pharmacien/Rue Judaïque50/Bordeaux »

Sur verso page de garde : Formule manuscrite de l’eausédative.

Sur page de titre : Cachet ex-libris deux fois répété :« Roturier Pharmacien/Rue Judaïque 50/Bordeaux ». Cachet ex-libris : « R.G. Philiparie/Pharmacien de 1ère classe/108, R. dela Croix-Blanche/Bordeaux ». Étiquette ex-libris : « PharmacieTournès/R.G. Philiparie/Pharmacien de 1ère classe,successeur/108, rue de la Croix-Blanche, Bordeaux ».

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[OUVRAGE COLLECTIF]

- Codex, Pharmacopée française rédigée sur ordre duGouvernement.Paris, Béchet jeune, 1837.

[OUVRAGE COLLECTIF]

- Codex medicamentarius, Pharmacopée française.Paris, J.-B. Baillière et fils, 1866.

[François PRÉVET]- Les statuts et règlements des apothicaires.par François Prévet.Paris, Librairie du Recueil Sirey 1950.

15 tomes regroupés en 3 pseudo-volumes (1er volume:tomes I à V inclus ; 2e volume: tomes VI à X inclus ; 3e volume:tomes XI à XV inclus).

[Henri SOULÈS] - Essai d’un examen de la doctrine homœopathiquede Hahmemann.par Henri Soulès...Montpellier, Jean Martel aîné imp., 1858.

Thèse de Doctorat en Médecine de Montpellier.Sur la couverture, envoi manuscrit : « A monsieur

Perrens, Pharmacien, H. Soulès ».

[S. THILLAYE] - Nouveau manuel complet du fabricant de produitschimiques ou formules et procédés usuels relatifs auxmatières que la chimie fournit aux arts industriels e tà la Médecine...par S. Thillaye.Tome second. Nouvelle édition revue, corrigée et trèsaugmentée.Paris, Librairie encyclopédique de Roret, 1842.

Au verso du premier plat, étiquette ex-libris :« Pharmacie/de/Jules Perrens/rue du Mirail, 65 .Bordeaux ».

[Paul YVON] - Commentaires pharmaceutiques du Codex 1908.par P. YvonParis, Octave Doin et fils, 1909.

Au verso du premier plat, étiquette de libraire :« Librairie-Papeterie/Féret & Fils/15, Cours de l’Intendance.Bordeaux ».