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1 REPUBLIQUE DU MAL Un peuple -Un But -Une Foi [DECEMBRE 2012] REVUE DOCUMENTAIRE SUR LA THEMATIQUE DU RIZ EN AFRIQUE DE L’OUEST DANS LE CADRE DU PROJET PAEPERD : CAS DU MALI

REVUE DOCUMENTAIRE SUR LA THEMATIQUE DU RIZ EN AFRIQUE DE l'OUEST CAS DU MALI.doc

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Consultant : Souleymane OUATTARA

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REPUBLIQUE DU MALUn peuple -Un But -Une Foi

[DECEMBRE 2012]

REVUE DOCUMENTAIRE SUR LA THEMATIQUE

DU RIZ EN AFRIQUE DE L’OUEST DANS LE

CADRE DU PROJET PAEPERD : CAS DU MALI

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TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS

I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION 4

II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE 6

2.1 Objectif général

2.2 Objectifs spécifiques

2.3 Résultats attendus

III. La problématique de base  qui se pose à la filière riz au Mali 7

3.2 Les atouts et les opportunités pour la filière riz

3.3 Les contraintes

3.4 Les défis majeurs

IV. DESCRIPTION DE LA CHAINE DE VALEUR 11

4.1 La vision chaine de valeur au Mali

4.4 La filière riz dans le processus de développement agricole du Mali

4.5 La production du riz au Mali (un maillon important de la chaine de valeur riz)

4.6 La transformation du riz

4.7 La commercialisation

V. l’analyse des parties prenantes de la chaine de valeur 16

5.1 La Stratégie d'intervention

5.2 Rôle et responsabilité des acteurs clés :

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5.3 Les type d’exploitations agricole

5.4 Les types d’organisations opérant dans la filière riz au Mali

VI L es recherches en cours sur le riz sont identifiées 19

VII. Les recherches en cours sur la résolution de la problématique sont identifiées 22

VIII. Les RECOMMANDATIONS VIII les recommandations

LISTE DES ABREVIATIONS

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APD Avant Projet Détaillé

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BAD Banque Africaine de Développement

BADEA Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique

BCEAO Banque Centrale des État de l'Afrique de l'Ouest

BID Banque Islamique de Développement

BM Banque Mondiale

BOAD Banque Ouest Africaine de Développement

CEDEAO Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CILSS Comité Inter État de Lutte contre la Sécheresse au Sahel

CEN SAD Communauté des Etats Sahélo Sahélien

CROCSAD Comité Régional d’Orientation et de Concertation pour le Suivi des Actions de Développement

DNHE Direction Nationale de l’Hydraulique

FKADEA Fonds Kowétien pour le Développement Économique Arabe

F/OPEP Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole

FS Fonds Saoudien

IER Institut d’Economie Rurale

LOA Loi d’Orientation Agricole

NEPAD Nouveau Partenariat en Afrique pour le Développement

ODRS Office Développement Rural de Sélingué

OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG Organisation Non Gouvernementale

ONU Organisation des Nations Unies

ORM Office Riz Mopti

ORS Office Riz Ségou

PDDAA Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique

PIB Produit Intérieur Brut

PNIP-SA Programme National d’Investissement Prioritaire du Secteur Agricole

PNISA Programme National d’Investissement du Secteur Agricole

PTF Partenaires Techniques et Financiers

I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le riz est l’aliment de base de plus de la moitié de la population mondiale. Il polarise les activités de près d’un milliard de personnes dans les zones rurales des pays en développement. L’essentiel de la production mondiale du riz, soit plus de 90%, provient d’Asie. Elle tourne aujourd’hui autour de 700 millions de tonnes par an, dont seulement 6% sont échangés sur le marché mondial.

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L’instabilité des cours mondiaux des produits de premières nécessités et la hausse tendancielle des prix et des dynamiques de productions diverses constituent un risque majeur pour les pays les plus vulnérables sur le plan de la sécurité alimentaire, notamment pour l’Afrique de l’Ouest, qui est devenue de plus en plus dépendante des importations de riz pour couvrir ses besoins en riz. En effet, elle importe chaque année 10 millions de tonnes.

L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole. Celui-ci occupe près de 75% de la population active, contribue pour environ 40% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et fournit 30% des recettes d’exportation. Il est dans l’ensemble confronté aux vicissitudes climatiques et hydrologiques en dépit des efforts consentis dans le domaine des aménagements hydro - agricoles dont le rythme de réalisation est passé de 5 500 ha à 9000 ha/an au cours des dix dernières années.

Le riz contribue à lui seul pour environ 5 % du PIB du pays. Sa part dans la valeur ajoutée nationale augmente avec l’intensification des flux commerciaux vers les zones urbaines. Par rapport aux filières viande et coton, dont le développement dépend des exportations, la filière riz a l’avantage de disposer d’un marché national en pleine expansion. Malgré l’augmentation croissante de la production, le Mali est obligé de faire recours à des importations pour couvrir ses besoins en riz. Au total 45 % du riz commercialisé sur le marché national provient de l’importation, en province d’Asie (Inde, Thaïlande, Vietnam, Pakistan et Chine). En levant les contraintes liées aux règles administratives et financières (ii) D’améliorer la diffusion des innovations technologiques en vue de leur utilisation par la mise en place de plates-formes multi-acteurs ; (iii) De construire des partenaires innovants.

En vue de l’opérationnalisation dudit projet, des thèmes régionaux sur les sujets de convergence ont été proposés par les différents réseaux d’organisations paysannes. Pour ce qui concerne le ROPPA, c’est le riz qui a été retenu comme produit par son caractère stratégique pour la région ouest africaine. C’est dans ce cadre que se situe de la revue documentaire.

Les orientations prescrites par ces cadres et outils de politique sont en cohérence avec celles de l’ECOWAP/PDDAA, et tout comme ces dernières visent à contribuer à la réalisation des OMD notamment la réduction de moitié du taux de pauvreté et l’éradication de la faim. L’élaboration du présent Plan National d’Investissement Prioritaire du Secteur Agricole (PNIP-SA) a démarré en 2009 à l’instar des autres pays, suite à la validation du PNISA et à la signature du pacte. Il est inscrit dans le cadre des engagements pour l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment l’OMD 1. Il contient trois principaux programmes d’investissement et six filières.

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PLAN NATIONAL D'INVESTISSEMENT

PRIORITAIRE DANS LE SECTEUR AGRICOLE

(PNIP - SA)

PROGRAMME

D'INVESTISSEMENT

PRIORITIARE 1:

"Promotion des filières

céralières (maïs, mil/sorgho,

riz)"

PROGRAMME

D'INVESTISSEMENT

PRIORITAIRE 2:

"Promotion des filières

lait/viande

PROGRAMME

D'INVESTISSEMENT

PRIORITAIRE 3: "Promotion

des filières pêche et

aquaculture"

GARANTIE DE LA

SECURITE ALIMENTAIRE

ET NUTRITIONNELLE

DES POPULATIONS

HAUSSE DES REVENUS

MONETAIRES DES

ACTEURS DES FILIERES

ACCROISSEMENT DU

PIB AGRICOLE

ET DES TAUX DE CROISSANCE

AGRICOLE ET ECONOMIQUE AU

NIVEAU NATIONAL

Le choix des filières a fait l’objet d’une démarche participative à laquelle l’ensemble des acteurs et parties prenantes ont été associées. Les raisons du choix des filières céréalières dont le riz est que ces filières renferment le plus grand nombre de pauvres, elles constituent l'essentiel de l'alimentation de la population du pays. Le choix des différentes filières a été fait suite aux entretiens avec les partenaires et acteurs à travers les différents cadres de concertation.

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II. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

2.1 Objectif général

Réaliser une étude documentaire sur la thématique du Riz et sa chaine de valeur en Afrique de l’Ouest en mettant en exergue la situation du Mali

2.2 Objectifs spécifiques

Clarifier la position de la problématique de base, ses enjeux et les défis majeursDécrire la chaine de valeur du produit rizAnalyser les parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeurIdentifier les recherches en cours sur le rizIdentifier les recherches en cours sur la problématiqueFormuler des recommandations

2.3 Résultats attendus

La problématique de base, ses enjeux et les défis majeurs sont définis La chaine de valeur du produit riz est décriteL’Analyse des parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeur est faiteL es recherches en cours sur le riz sont identifiéesLes recherches en cours sur la problématique sont identifiéesLes recommandations sont formulées

III. La problématique de base  qui se pose à la filière riz au Mali

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La problématique de base, la plus importante est la satisfaction des besoins nationaux en riz et la prise d’une part importante dans le marché sous-régional de l’UMEOA. Il faut reconnaitre en toute objectivité, que La conquête du marché régional impose une compétitivité en termes de coût de production et de qualité. Elle s’explique par les constats suivants :

Au Mali, le riz contribue pour environ 5% du produit intérieur brut (PIB ; donnée de). Malgré l’augmentation croissante de la production, le Mali n’est pas encore un exportateur net de riz. Comment réaliser cet objectif à travers les potentialités énormes du pays environ 2.200.000 ha irrigables. ?

L’aggravation de la hausse généralisée des prix des céréales, notamment celle du riz que le Gouvernement du Mali a décidé de mettre en œuvre l’initiative riz durant la campagne 2008-2009. Cette réponse structurelle s’appuie sur les stratégies d’accroissement de la production et de la productivité à travers l’intensification agricole et la valorisation de la production. Cette initiative permettrait-elle d’assurer la souveraineté alimentaire?

Au Mali, la libéralisation de la filière riz n’a pas produit les effets escomptés car elle n’assure aucune protection à la production locale, surtout avec l’application du TEC (tarif extérieur commun) imposé par l’ajustement structurel depuis 2002. Ainsi, La loi sur le riz brisé a été abrogé, laissant le riz local en concurrence directe avec les importés.Cette situation de libéralisme rend la production locale vulnérable et moins compétitive sur le marché national face à la concurrence déloyale des importations d’excédents à des prix subventionnés par les pays développés. Cette pratique condamne l’agriculture africaine à la pauvreté.

Par ailleurs, en instaurant la TVA sur les importations d’intrants et équipements agricoles, la politique rizicole a renchéri les coûts supportés par le producteur. Le surcoût a été répercuté sur le prix de vente, diminuant d’autant la compétitivité du riz local.

Dans cette dynamique infernale, les petits agriculteurs sont devenus les acteurs les plus défavorisés et les plus mal protégés sur les marchés mondiaux et totalement abandonnés par les pouvoirs publics.L’accord agricole a entraîné des réductions tarifaires à l’entrée des pays développés, mais leur application est limitée car d’importantes restrictions en matière d’accès subsistent. Aussi, les normes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que des obstacles techniques au commerce mettent en difficulté très souvent les pays en développement. Les accords commerciaux dans leur ensemble militent en faveur de l’instauration d’un commerce injuste, inhumain et non équitable avec ses cortèges de malheur, de pauvreté et d’exploitation de l’homme par l’homme.

3.2 Les atouts et les opportunités pour la filière riz

La filière riz au Mali est l’une des plus compétitives d’Afrique avec de faibles coûts en ressources internes. En 1999, elle contribuait à la hauteur de 44 milliards de francs CFA au PIB du pays (5 % du PIB), juste après l’élevage et le coton. Elle au dispose d’avantages comparatifs ’examen du sous-secteur révèle l’existence d’importants potentiels de ressources en terres et eau aptes à l’irrigation mais sous-exploitées, des plans de développement de l’agriculture irriguée qui n’ont pas pu atteindre leurs objectifs, des périmètres irrigués en mal de réhabilitation.

Plus spécifiquement : l’existence de gisements de productivité dans les zones où l’eau n’est pas un facteur limitant ; l’existence d’une pratique traditionnelle de cultures irriguées (maîtrise des techniques de production, notamment la riziculture par les exploitants des zones irriguées).L’existence de marché local et régional très porteur pour plusieurs spéculations culturales, compte tenu de la libéralisation des prix et des coûts de production observés.

L’intérêt des bailleurs de fonds pour le développement du sous secteur : lors de la Table Ronde de Genève, en Mars 2004, le Gouvernement et ses Partenaires Techniques et financiers ont convenu de mettre un accent particulier sur l’agriculture irriguée qui est une source sûre de croissance économique stable et diversifiée.

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Pour valoriser les immenses potentialités sus mentionnés, le Mali s’est lancé non seulement dans un vaste programme d’aménagements des grands cours d’eau et de leurs affluents mais aussi et surtout dans un programme de mise en valeur de ressources en eau de surface non pérennes et des eaux souterraines dans les régions du pays qui ne bénéficient pas de cours d’eau permanents.

En plus des barrages existants, notamment Markala et Sélingué sur des affluents du Niger et Manantali sur les Bafing, affluent du Sénégal, d’ autres seuils et barrages sont en construction ou en projet sur le Niger et ses affluents : le seuil de Talo en cours de construction sur le Bani, principal affluent du Niger, et qui permettra la mise en valeur d’environ 20 000 ha de polyculture dans la Région de Ségou; le seuil de Djenné prévu aussi sur le Bani pour l’équipement de quelques 80 000 ha de polders destinés à la riziculture et l’élevage dans le cercle de Djenné (Mopti), le barrage de Tossaye prévu à 280 km en aval de Tombouctou dans la région de Gao, et qui donnera la possibilité d’alimenter une usine hydroélectrique et de développer l’irrigation sur quelques 70 à 80 000 ha.

Dans les régions du pays, considérées comme défavorisées par manque de ressources en eaux de surface pérennes, certaines études mentionnent des possibilités de mise en valeur hydro agricole de l’ordre de 100 000 à 300 000 ha à partir des aménagements de bas fonds ou de périmètres irrigués par de petits barrages collinaires, des forages ou des puits. L’existence d’équipes de recherche dans chaque région.

L’initiative Riz que le Gouvernement a initié depuis 2008 et dont les résultats ont permis son extension à d’autres cultures céréales, comme une bonne pratique pouvant contribuer à la construction de la souveraineté alimentaire au Mali. La promotion de l’utilisation de semences sélectionnées et de variétés améliorées grâce à la recherche, la production et la multiplication : (i) à travers l’utilisation des résultats du programme spécial de multiplication et de diffusion de semences de variétés de riz NERICA en vue de la promotion par l’Etat d’un programme très ambitieux de production de semences de bases et de multiplication de semences certifiées; (ii) à travers la consolidation des acquis du système semencier national (Recherche agricole sur les nouvelles variétés y compris les variétés hybrides, Production et multiplication de semences certifiées par les Organisations paysannes et les Industries semencières agrées) et les perspectives immédiates qui s’offrent à la filières suite à la réforme en cours.

La subvention du prix des engrais et semences comme un instrument approprié de promotion de l’utilisation accrue des intrants agricoles par les producteurs : dans ce cadre, le Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) constitué de trois guichets (Développement Agricole, Risques et Calamités Agricoles et Fonds de Garantie) doit permettre aux Exploitants Agricoles de pouvoir couvrir une bonne partie de leurs besoins de financement. Le développement de bonnes pratiques d’intégration du producteur au marché, pour mieux adresser la problématique de la commercialisation des céréales ; parmi ces pratiques, nous avons proposé : (i) L’organisation régulière des Bourses Nationales aux Céréales, qui constituent des outils de dynamisation des transactions entre les producteurs et les autres intervenants du commerce des céréales ; (ii) la mise en place de dispositifs régionaux de suivi des stocks de céréales commercialisables comme cela a été fait pour la zone Office du Niger ; (iii) la promotion du warrantage qui constitue un moyen pour mieux valoriser les productions des exploitants agricoles et faciliter leur accès au crédit Agricole. Au total, pour le développement de l’irrigation, le Mali dispose d’importants atouts et opportunités dont la réalisation dépend de la levée des contraintes identifiées.

Le Gouvernement a prévu pour le financement global du secteur agricole en moyenne 15% des prévisions de dépenses budgétaires globales du Mali. Il est à noter que les dépenses de fonctionnement du secteur agricole sont totalement financées par l’État à hauteur de 21% du total des dépenses de fonctionnement de l’État sur la période. Vu l’importance et l’ampleur de ce secteur, la part des dépenses réservée à lui seul est encore insuffisante pour relever tous les défis. Plusieurs initiatives sont en cours pour la prise en charge de la filière riz, nous pouvons citer entre autre autres :

Programme de développement prioritaire de la filière RIZ

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Pour la filière riz, l’option retenue reste l’intensification de la production avec application de bonnes pratiques Agricoles. L’itinéraire technique ciblera la riziculture intensive des Petits Périmètres Irrigués Villageois (PIV) et semi-intensive pratiquée dans les Périmètres de Submersion contrôlée, bas-fonds et mares. Il visera la consolidation des rendements de 2009/2010 à travers l’application des intrants (semences sélectionnées, engrais, herbicides), l’équipement motorisé (Tracteurs, Batteuses, Mini rizeries) et la fourniture d’un appui conseil rapproché. Le gap à rechercher est environ 64 milliards auprès de différents partenaires.

Le plan est disponible ; il a été validé par la revue indépendante d’ECOWAP/NEPAD/PDDAA et cela conformément au Pacte. Il concerne :

o Aménagement de Petits et Moyens Périmètres Irrigués et de Bas-fonds ;o Vulgarisation de paquets intensifs (semences améliorées, engrais, herbicides…etc.) ;o Renforcement de la capacité d’intervention des structures d’appui, des producteurs et autres acteurs ;o Appui à l’amélioration des systèmes de stockage, de transformation et de commercialisation. o Les objectifs visés à horizon 2015 en termes de production (t) et d’emblavures (ha) du riz sont les

suivants : la mise en valeur de 9 614 ha de périmètres irrigués villageois et 17 413 ha de bas-fonds et de mares pour les couches les plus pauvres soit un total de 27 025 ha. La production est estimée à 168 000 Tonnes en termes de production additionnelle.

o Les différentes activités en cours de réalisation dans le cadre de la filière riz s’articulent autour du programme gouvernemental d’aménagement 2008 – 2012. Le présent programme intègre et prolonge le programme gouvernemental à l’horizon 2015 pour un coût global de 107 904 196 000 FCFA (cf. tableau ci-dessous).

Le projet MALIBYA Il concerne la mise en valeur de 100 000 ha en vue d’une une production potentielle de 500 000 tonnes de Riz paddy, ce programme en cours est financé par la Libye dans la Zone Office du Niger.

Le Millenium challenge Ce programme financé par le gouvernement Américain, pour la réalisation de 15 000 ha dans la zone de L’Office du Niger. Ce programme qui de finaliser sa première phase a permis de sécuriser les paysans de la Zone de Alatona et leur offrant des titres fonciers subventionnés et des services sociaux de base (Education, santé assainissement et accès au crédit

Le Programme d’aménagement de l’UEMOA en zone Office du Niger sur une superficie de 11 000 ha ouvertes aux pays membres de l’UEMOA

3.3 Les contraintes

Les principales contraintes qui entravent le développement de la riziculture dans le pays sont : L’agriculture irriguée en expansion depuis bientôt une décennie n’est pas aussi exempte à terme d’une augmentation de la salinité et de l’alcalinité du sol. Ce phénomène pourrait s'accompagner d’une pollution des nappes souterraines suite à l’utilisation croissante d’engrais chimiques et de pesticides.

L’enclavement des zones de production (absence et / ou mauvais état des pistes, coûts élevés des transports) ; l’absence d’un régime foncier adéquat et incitatif, le coût élevé des aménagements hydro agricoles. La faiblesse des ressources financières de l’Etat, le mauvais entretien du réseau tertiaire par les attributaires notamment les systèmes de drainage dans plusieurs zones de production, conduisant à la longue à l’anéantissement des efforts d’investissements, la pauvreté des sols, la sécheresse pour le riz pluvial, la toxicité ferreuse dans les bas-fonds, la salinité et l’alcalinisation dans les périmètres irrigués.

La faible utilisation des technologies comme les variétés améliorées, les technologies de récoltes et de post récolte, l’inefficience des engrais et les autres intrants et l’insuffisance de matériel végétal pour la contre saison froide et résistant à la virose constituent les principaux goulots d’étranglement pour les pauvres selon

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les types de cultures. Les questions transfrontières touchent les problèmes régionaux tels que la politique de la CEDEAO, les taxes communes, la circulation des intrants (semences, engrais, insecticides) et des productions, notamment du riz

Ces questions sont débattues au sein des organisations régionales comme l’UEMOA, la CEDEAO, l’OMVS etc. Les difficultés d’accès à la terre, aux intrants, aux équipements et aux instances où les décisions. Sur le plan de recherche agronomique la perte de la diversité génétique des plantes locales consécutive aux années de sécheresse et surtout à l’introduction de nouvelles variétés de semences dites hâtives et peu productives perdure.

L’introduction et l’utilisation des semences hybrides de façon incontrôlée contribuent pour beaucoup à la dépendance de notre agriculture au monde industriel car elles ne sont pas très souvent reproductibles. Au niveau de la commercialisation, les principales difficultés constatées sont entre autres :

Le transfert de l'achat et de la distribution de l'équipement et des intrants aux producteurs organisés en Associations villageoises ou au sein des Organisations en rapport avec la BNDA et à travers des mutuelles de crédits est en voie de réussir dans les zones de l'Office du Niger et de la CMDT.

Mais l'expérience tarde toujours à faire des émules dans les autres zones en raison des problèmes de garanties et de rentabilité de l'opération. A souligner aussi que les produits livrés tant sur les marchés intérieur qu’extérieurs ne brillent pas par leurs qualités. (La mauvaise séparation des différents calibres au décorticage ; mélange de plusieurs variétés au décorticage ; très mauvaise qualité de l’emballage).

Ils sont le plus souvent de qualité médiocre et de présentation mauvaise et ne sont pas compétitifs malgré leur faible coût de production. En face de multiples barrières administratives dans la sous-région et de la volatilité des prix sur le marché mondial, il est tout aussi important que les opérateurs économiques intervenant dans le secteur bénéficient des appuis publics comme cela est admis depuis longtemps pour les producteurs.

L’irrégularité et la non disponibilité des stocks au niveau des marchés des grandes villes ;l’endettement chronique des paysans à cause de non remboursement de crédit de campagne et redevance d’eau faute de la précarité du prix au producteur ; étroitesse des marchés et le manque de débouchés font que l’essentiel de la production nationale est consommé sur place ; et surtout le manque de professionnalisme des principaux acteurs de la filière riz au Mali3.4 Les défis majeurs

Les défis sont nombreux et comprennent : les défis politiques, l’accès aux intrants, l’accès à la terre et aux équipements Agricoles, la commercialisation, le conseil Agricole et la recherche.Les défis politiques concernent essentiellement la satisfaction des besoins nationaux en riz, la conquête de parts du marché malien tenues par le riz importé, la conquête de parts du marché sous – régional.La volonté politique exprimée est d’approvisionner correctement les producteurs en intrants de qualité et à des coûts accessibles. Cette décision se justifie par les problèmes de faible productivité enregistrés dans différentes zones agro-écologiques et dus par la faiblesse de la fertilité des sols et la faible utilisation des semences de qualité.Le faible accès des producteurs aux crédits à moyen et long terme joue négativement sur le niveau d’équipement des agriculteurs et sur leurs performances.L’accès au foncier est régi par les dispositions contenues dans la Loi d’Orientation Agricole qui sont citées plus-haut. Cependant, en attendant l’élaboration des textes d’application de la LOA, dans les Offices, cet accès est conditionné aux clauses des cahiers de charges préalablement définies par l’Etat. La commercialisation doit être organisée de façon à : (i) favoriser les échanges entre les zones excédentaires et déficitaires ; (ii) inciter les producteurs au regroupement pour défendre leurs intérêts et chercher des prix incitatifs ; (iii) baisser substantiellement les coûts de transaction (transport, stockage, manutention) ; (iv)

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mettre en place des lignes de crédit pour la commercialisation du riz afin d’améliorer la capacité de rétention de l’offre locale des producteurs qui pourront ainsi éviter de liquider leurs productions. L’opérationnalisation du dispositif d’appui conseil nécessitera la mise à disposition des moyens logistiques adéquats et de leur fonctionnement.

IV. DESCRIPTION DE LA CHAINE DE VALEUR

4.1 La vision chaine de valeur au Mali

4.11 La notion de chaîne de valeur ajoutée

Le terme de « CVA » se réfère au fait que de la valeur est ajoutée aux produits primaires ou produits préliminaires par la combinaison d'autres ressources (par exemple les outils, la main d'œuvre, le savoir-faire et les compétences ou l’ajout à d'autres matières premières). Comme le produit passe par plusieurs étapes de la CVA, la valeur du produit augmente.

La Chaîne de Valeur Ajoutée (CVA) regroupe l’ensemble des agents économiques qui concourent directement à l’élaboration d’un produit ou un service final au sein d’une filière. À l’intérieur d’une filière, il peut coexister plusieurs CVA particularisées par le développement des grappes d’entreprises ou d’agents économiques concourant chacun à la production d’un produit final de la filière.

La CVA retrace la succession des opérations qui, partant en amont d’une matière première ou d’un produit intermédiaire, aboutit en aval, après plusieurs stades de transformation et/ou de valorisation à un ou plusieurs produits finis au niveau du consommateur final. Les activités comprises dans une chaîne de valeur peuvent être réalisées par une seule entreprise ou réparties entre plusieurs et être localisées en un lieu ou dispersées dans l’espace.

La CVA constitue une alliance d’entreprises collaborant en vue d’améliorer leur position sur le marché et leur compétitivité. Cette collaboration repose sur l’amélioration continue de la qualité des produits, des services et de la valeur liés aux différentes phases de la production, de la transformation et de la distribution en vue d’offrir des produits et des services de qualité au consommateur final.

L’analyse et la promotion de la chaîne de valeur tentent d’optimiser toute chaîne de valeur donnée pour répondre aux besoins du marché en harmonisant les acteurs de cette chaîne, en améliorant la qualité et la productivité. Cela permet d’accroître la compétitivité du produit par rapport aux produits similaires, de cibler les niches de marché et d’engendrer la croissance économique et des débouchés nouveaux. Dans l’approche de la chaîne de valeur, il est généralement nécessaire d’identifier les sous-secteurs et les chaînes de valeur à améliorer, d’analyser et de cartographier la chaîne ou le secteur choisi. Diverses stratégies d’amélioration sont ensuite identifiées, comme l’aménagement des marchés ou de l’entreposage, l’organisation des groupes de producteurs en vue de tirer meilleurs profit des intrants, la liaison entre les fournisseurs d’intrants et les producteurs ou entre les producteurs et les acheteurs, l’identification des activités ou des technologies de valeur ajoutée qui permettent de diminuer les coûts. La tâche des responsables politiques est de définir comment ces conseils et ces orientations seront mises en pratique.

Pour parfaire cette vision de notre production de riz, il faut entre autres : valoriser la production ; inciter le maximum de ruraux à la production ; assurer et cautionner les activités des producteurs ; développer la société rurale ; favoriser l’accès au foncier des producteurs ; arrêter le cheminement de la dégradation des systèmes de production.

L’Analyse des parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeur est faiteL es recherches en cours sur le riz sont identifiéesLes recherches en cours sur la problématique sont identifiées

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Les recommandations sont formulées

4.4 La filière riz dans le processus de développement agricole du Mali

La filière est soutenue par plusieurs Offices (Office de périmètre irrigué de Baguinéda, Office Riz Ségou, Office Riz Mopti, Office de développement rural de Sélingué, etc.). Dans ces bassins, les acteurs sont organisés en association ou coopérative. La production en paddy est décortiquée en riz blanc dont une partie est destinée à la consommation et l’autre à la commercialisation. Cette commercialisation est structurée à deux niveaux: les commerçants locaux qui servent d’intermédiaire entre les producteurs et les grossistes des centres villes. Certains commerçants de ces centres villes passent directement par des coopératives ou le producteur pour son approvisionnement.

La filière Riz contribue à elle seule à environ 5 pour cent du PIB du pays. Sa part dans la valeur ajoutée augmente avec l’intensification des flux commerciaux vers les zones urbaines. Par rapport aux filières Viande et Coton, dont l’évolution est liée aux exportations, la filière Riz a le mérite de disposer d’un marché national en pleine expansion. Cependant, malgré l’augmentation croissante de la production, le Mali est obligé d’avoir recours à des importations pour couvrir ses besoins en riz. Ainsi, 45 pour cent du riz commercialisé sur le marché national proviennent des importations. En2007, celles-ci se chiffraient à 148 243 tonnes et provenaient essentiellement d’Asie (Inde, Thaïlande, Vietnam, Pakistan et Chine).

L’augmentation de la consommation de riz s’est faite de manière exponentielle. Selon les dernières enquêtes budget/consommation réalisées en 2006, la consommation par tête d’habitant au Mali était de 57 kg/an. Le riz est ainsi devenu la première céréale consommée en zone urbaine. A Bamako, plus de la moitié de la consommation est assurée par les importations. Il a été noté que de manière générale, les populations rurales se nourrissent de plus en plus de riz importé (30 pour cent des consommations en 2007 contre moins de 10 pour cent dans les années 90).

4.5 La production du riz au Mali (un maillon important de la chaine de valeur riz)

Au Mali, le riz contribue pour environ 5% du produit intérieur brut (PIB). Malgré l’augmentation croissante de la production, le Mali n’est pas encore un exportateur net de riz. C’est dans ce contexte aggravé par la hausse généralisée des prix des céréales, notamment celle du riz que le Gouvernement du Mali a décidé de mettre en œuvre l’Initiative riz durant la campagne 2008-2009. Cette réponse structurelle s’appuie sur les stratégies d’accroissement de la production et de la productivité à travers l’intensification agricole et la valorisation de la production.

Le riz a pris au fil des ans une importance croissante dans la sécurité alimentaire pour satisfaire une demande croissante, notamment dans les grandes villes. Selon les résultats de l’étude «Rural Struct, 2008», le taux d’autoconsommation est de 37%, la consommation par tête au Mali était de 34kg en 1989 et de 54Kg en 2004 (DNSI) soit une progression de 3,7% par an ; la consommation de riz par tête est estimée à 57,24 kg (DNSI 2004) ; et Bamako atteint 67Kg /pers/an (DNSI 2004).

Les besoins sont couverts à environ 90% et les exportations sont de l’ordre de 10%.L’initiative riz s’inscrit dans l’atteinte de l’objectif de production de 10 millions de tonnes de céréales à l’horizon 2012 retenu par le volet agricole du Projet pour le Développement Economique et Social (PDES). Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement entend développer la filière riz à travers la réhabilitation et l’extension des grands et moyens périmètres irrigués et le développement de l’Irrigation de proximité.

En termes de localisation, on distingue cinq grands types de riziculture : irrigation avec maîtrise totale, irrigation avec maîtrise partielle, submersion contrôlée, bas-fonds et zone diffuse. La riziculture avec maîtrise

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totale de l’eau prédomine dans les zones de l’Office du Niger, autour des barrages de Sélingué et Baguineda et dans les petits périmètres irrigués villageois (PPIV) de Gao, Kayes, Mopti et Tombouctou.

Le système d’irrigation avec maîtrise totale de l’eau est dominé par l’Office du Niger qui produit environ 50% de la production nationale du riz.

La riziculture avec maîtrise partielle se rencontre essentiellement dans les bas-fonds traditionnels de San et dans certains lacs aménagés.

La submersion contrôlée est pratiquée surtout dans les plaines inondables du Niger et du Bani, principalement dans les régions de Ségou et Mopti sur de vastes superficies aménagées au début des années 70.

La riziculture en bas-fonds se fait surtout à Kayes, Koulikoro et Sikasso. S’agissant de la a zone diffuse, elle comprend la submersion libre pratiquée le long du Niger et du Moyen-Bani de même que le riz pluvial rencontré à Koulikoro et Sikasso. Les systèmes de production varient en fonction du type d’aménagement, des techniques culturales, et de la taille de l’exploitation. Le paddy est cultivé essentiellement en monoculture, avec ou sans repiquage. Les rendements diffèrent sensiblement d’un système à un autre, car fortement influencés par la maîtrise de l’eau.

Il est évident que l’ensemble des politiques et stratégies en cours au Mali et dans la région concourent effectivement à la promotion de la riziculture sur le court moyen et long terme. La production céréalière de 2009 a atteint 5 090 410 tonnes, soit une augmentation de 5,7% par rapport à 2008. Le riz a représenté 33,5% de la production céréalière en 2009 (1 704 106 tonnes). Cette hausse de la part du riz dans la production céréalière totale s’explique en grande partie par l’Initiative Riz.

L’Office du Niger est l’un des plus anciens projets d’aménagement hydro agricole d’Afrique subsaharienne. La mise en service, en 1947, du barrage de Markala a permis, par relèvement du niveau des eaux du fleuve Niger de 5,5 m, d’irriguer par gravitation les terres dominées. Il était initialement prévu d’irriguer un million d’hectares. Les terres irrigables disponibles sont aujourd’hui estimées à 250 000 hectares (Schéma directeur de la zone Office du Niger, 2003) alors que seulement 100.000 hectares sont cultivés sous forme de petites exploitations qui tendent à se morceler du fait de la pression démographique. Néanmoins, les rendements y sont élevés, de l’ordre de 5 tonnes à l’hectare en moyenne dans les zones irriguées.

Le cadre de l’étude du schéma directeur de développement de la zone de l’Office du Niger et l’option retenue qui a fait l’objet de discussion avec les différents partenaires, porte sur une prévision de 120000 ha en 20 ans. Elle portera les superficies actuelles à plus de 200 000 ha à l’Office du Niger en vue de satisfaire à terme la demande sous-régionale. La réalisation de certains de ces aménagements est envisagée dans le cadre du NEPAD.

La culture de décrue est pratiquée dans les lacs et mares (région de Kayes, Tombouctou et Gao) et le rendement à l’hectare est d’environ 1,5 tonne, si toutes les conditions hydropiques sont réunies durant la campagne. L’irrigation traditionnelle, sous forme d’aménagement des bas-fonds est basée sur la culture du riz. Ces bas-fonds sont localisés dans le sud du pays où la pluviométrie est suffisamment élevée, à savoir la zone de la CMDT, la zone de la Haute Vallée du Niger (Koulikoro, Kati) et le sud de la région de Kayes (Kita, Kéniéba et Bafoulabe).

Le rendement est de 0,670 tonne/ha. La variété cultivée est le riz flottant, jusqu’à 150 m de lame d’eau et accessoirement le riz dressé, jusqu’à 0,50 m de lame d’eau. Elle est très prisée parles autochtones. En plus de ces formes principales, de nouveaux types émergent, parmi lesquels, les petits et micro périmètres privés périurbains et l’irrigation oasienne. Les besoins d’aménagement de petits périmètres irrigués à partir d’eau de surface non pérenne, sont appréciables et constituent de nouveaux bassins de production.

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Tableau N° 1 la production de riz de 2006-2011

Années Superficies ( Production2006/2007 408495 960420 2007/2008 391869 10823842008/2009 626573 16076472009/2010 665109 19508052010/2011 735.010 2.114.919,3

4.6 La transformation du riz

Face au manque de compétitivité des rizeries industrielles, de nombreux producteurs ont investi individuellement dans des décortiqueuses privées (nombre estimé à plus de 700) afin de bénéficier des revenus supplémentaires issus de la transformation, avec pour conséquence une fermeture des rizeries industrielles. Cependant, deux rizeries ont été remises en service en 1997 après leur rachat par des privés, qui n’ont pas résistées à la concurrence des petites décortiqueuses privées. Pour la zone, les ventes de riz décortiqué représentaient plus de 65 pour cent. Les ventes de riz décortiqué atteignaient 84 pour cent des quantités commercialisées.

Ces dix dernières années ont vu le triomphe des petites décortiqueuses privées sur les rizeries industrielles de petite ou de moyenne dimension. De fait, au Mali comme dans le reste de la zone CFA, peu de rizeries ont supporté la forte augmentation de leurs consommations intermédiaires qui a suivi la dévaluation, d’où de nombreuses fermetures et une baisse générale de leurs tonnages usinés. A l’heure actuelle, il reste au Mali cinq à six rizeries, dont seulement quatre en activité, avec une capacité théorique globale d’au moins 150 000 T35 Elles usinent moins de 20 000 T de riz depuis 2003, soit moins de 10 % de la production de l’ON.

4.7 La commercialisation

L’offre à partir de la production nationale

La région de Ségou a produit 515 560 tonnes en 2007/2008 contre 520 818 tonnes en 2006-2007. Ainsi, Ségou a fournit 48 pour cent (2007/2008) et 49,4 pour cent (2006/2007) de l’offre nationale (source: statistique du Ministère de l’agriculture). Entre les deux campagnes, l’offre nationale a augmenté de 2,7 pour cent ce qui est nettement inférieur au taux de croissance de la demande qui est de 7,5 pour cent l’an.

L’offre à partir des importations de riz

Les importations de riz augmentent fortement, avec plus de 100 000 tonnes dès 1985.L’interdiction d’importer (de mars 1987 à juin 1988), puis la politique de jumelage et le rétablissement des droits et taxes sur le riz import, ramènent les importations autour de20 000 tonnes. Enfin, la mise en place en 1990 d’une taxe conjoncturelle d’importation (TCI) stabilise jusqu’en 1994les importations17.La dévaluation de 1994 provoque au départ une chute des importations de riz.

Mais ses effets sont très rapidement limités par une diminution des droits de douane (11 %) et un élargissement des sources d’approvisionnement, qui ont permis de modérer la hausse des prix. On voit ainsi les importations repartir à la hausse, mais de façon modérée : au tour de 50 000 tonnes en moyenne sur la fin des années 1990(soit 10 % de la consommation) et ce, dans un contexte où le prix mondial du riz est resté relativement bas.

Depuis janvier 2000, le Mali applique le tarif extérieur commun(TEC) de l’UEMOA, qui s’élève pour le riz à 10 %. En ajoutant les autres droits d’entrée et la TVA de 18 % que la protection peut être modulée par les

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pouvoirs publics, pour limiter la hausse des prix encas de pénurie (comme en septembre 2002 où la TVA fut réduite pour 40 000 T).

La demande.

Nous avons pris comme référence les projections de la demande de riz faite par l’AFD qui utilise le modèle SIMURIZ à différents horizons (2010, 2015, 2020 et 2025), en distinguant l’autoconsommation, la demande rurale, la demande urbaine des villes de l’intérieur et Bamako. Ces projections (réalisées sur ces bases très prudentes) montrent que la demande de riz aura doublé en2025, passant d’environ 600 000 tonnes en 2003 à 1,24 millions de tonnes. En 2015, la demande sera d’au minimum 900 000 tonnes. Il faudra donc produire davantage pour satisfaire cette demande. Cette demande provient d’abord de la consommation des villes, dont Bamako, qui représentera à cet horizon un tiers de la consommation nationale.

Le problème majeur n’est donc pas un problème de débouché ou de marchés à l’exportation, mais bien d’offre nationale qui risque, si rien n’est énergiquement fait, d’être Impuissante à satisfaire la demande nationale et laisser libre cours à des importations massives. Une autre façon de projeter la demande est d’utiliser le taux d’augmentation de la consommation observée ces 10 dernières années (soit 7,5 pour cent par an). La demande serait alors de 1,4 millions de tonnes en2015, donc bien plus que les simulations précédentes, ce qui conforte la validité des hypothèses1.De plus, en termes de sécurité alimentaire, le Mali travaille pour la constitution de stocks sécurité alimentaire. Ces stocks devront passer de 50 000 tonnes en 2007 à 100 000 tonnes en 2012 suivant une progression annuelle de 10 000 tonnes. A ce rythme, les 160 000 tonnes seront atteintes en 2018.

Pour atteindre ces objectifs, tous les systèmes de production du riz seront concernés. Des actions d’intensification seront conduites. Elles concerneront essentiellement l’extension raisonnée des superficies cultivées et l’utilisation de technologies adaptées (variétés améliorées, techniques culturales, contrôle des nuisibles, fertilisation, etc.). De nouveaux aménagements hydro-agricoles seront réalisés afin de favoriser la double culture du riz et le maraîchage en contre-saison.

Structure de la mise en marché et commercialisation

La commercialisation doit être organisée de façon à: (i) favoriser les échanges entre les zones excédentaires et déficitaires; (ii) inciter les producteurs au regroupement pour défendre leurs intérêts et chercher des prix incitatifs; (iii) baisser substantiellement les coûts de transaction (transport, stockage, manutention); (iv) mettre en place des lignes de crédit pour la commercialisation du riz afin d’améliorer la capacité de rétention de l’offre locale des producteurs qui pourront éviter de liquider leurs productions à de faibles prix.

V. l’analyse des parties prenantes de la chaine de valeur

5.1 La Stratégie d'interventionLa stratégie d’intervention de la riziculture repose sur le renforcement de la productivité et de la compétitivité de la filière riz dans les zones l’intensification de la culture du riz dans un contexte de développement durable,

- l'organisation des producteurs et le renforcement des capacités des acteurs,- la sécurisation foncière, - la création d’un environnement propice au développement des chaînes de valeur au niveau des

zones concernées.

5.2 Rôle et responsabilité des acteurs clés :

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Les acteurs clés en présence sont l’État, la profession Agricole, Les Organisations Paysannes Agricoles

(OPA, le secteur privé, les collectivités territoriales et les partenaires techniques et financiers ; leurs rôles

sont clairement définis par la Loi d’Orientation Agricole et l’ensemble des textes régissant les services

publics Agricoles.

L’État accomplit les activités régaliennes de contrôle de qualité et suit paysanne processus de financement des activités de planification, de coordination, de régulation, de contrôle, de suivi, et d’appui conseil.

La Profession Agricole : planifie, anime, administre l'ensemble des activités de développement Agricole tout en assurant la maitrise d'ouvrage.

Les Organisations Paysannes Agricoles (OPA) élaborent, exécutent leurs projet et assurent la gestion des moyens et participent aux activités d’appui conseil

Les exploitants et exploitantes agricoles interviennent dans la mise en œuvre des projets et programmes sur le terrain, contribuent également au financement des activités, participent à l’élaboration des plans de développement communal.

es Collectivités Territoriales assurent la planification locale, la réalisation d’infrastructures de leur ressort.

Les Partenaires techniques et financiers participent au financement des activités et apportent des appuis techniques.

Les Privés: peuvent être investisseur ou prestataires. L es organisations de la société civile assurent l’appui conseil et l’intermédiation

5.3 Les type d’exploitations agricole

5.3.1 Exploitation agricole familiale L’Exploitation Agricole Familiale (EAF) est constituée d’un ou de plusieurs membres, unis librement par des liens de parenté ou des us et coutumes, exploitant en commun les facteurs de production en vue de générer des ressources sous la direction d’un des membres (masculin ou féminin), désigné comme chef d’exploitation.

Les résultats définitifs - Volume 1 Rapport de synthèse du recensement Agricole du Mali (RGA) 2004-2005 nous donne les plus grandes superficies cultivées en riz se trouvent dans les régions de Mopti et Ségou, avec respectivement 38% et 35,7% de la superficie totale emblavée. La superficie moyenne par exploitation est plus élevée à Ségou (4,7 ha contre 1,8 ha pour la moyenne nationale). Cette situation a évolué au cours des 10 dernières années.

Les données récentes démontrent une augmentation des exploitations agricoles surtout au niveau de l’Office du Niger, qui a connu, un accroissement des superficies (82000ha pour 26435 exploitations) ce qui nous une moyenne de 3,10ha. Cette réduction de la superficie est compensée par une augmentation de la productivité .Le projet de riziculture financé par le MILLENIUM CHALLENCE DE ALATONA A L’OFFICE DU NIGER a procédé une nouvelle catégorisation des exploitations avec une augmentation L’objectif de cette composante est d’augmenter les revenus des exploitants de la zone d’Alatona par l’extension des aménagements hydro agricoles, la sécurisation foncière, l’augmentation des superficies mises en valeur, la diversification, l’intensification, et la réduction des coûts de transport.

Les petites exploitations familiales de 5 à10 ha

Les bénéficiaires privilégiés sont populations déjà installées sur le site du projet, chaque famille recevra au moins 5 hectares. Les familles nombreuses pourront avoir des blocs supplémentaires par tranche de 5 hectares si la disponibilité des terres aménagées le permet. De plus, chaque groupement de femmes recevra

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un lot maraîcher de 5 hectares. La superficie maximale distribuée à cette catégorie représentera environ 15 % de la superficie totale aménagée.

Pour cette catégorie, le mécanisme d’accompagnement technique et financier prévu par le Projet sera utilisé. Pour les blocs de 5 et 10 hectares : Bénéficiaires : Jeunes diplômés ou ruraux (hommes et femmes). Les critères seront centrés sur les capacités techniques avec un niveau de formation d’au minimum Certificat d’Aptitude Professionnelle et/ou expérience en agriculture.24% de la superficie totale seront affectés à cette catégorie avec utilisation du mécanisme d’accompagnement technique et financier prévu par le Projet.

5.3.2 Entreprise agricole

L’Entreprise Agricole (EA) est une exploitation agricole, gérée à titre individuel ou en société constituée, dont la main d’œuvre est salariée et régie par le code du travail et les conventions collectives en vigueur. Les normes sont des directives définissant et régulant la qualité d’un produit en indiquant les caractéristiques que ce produit ou le procédé de fabrication doit avoir. Elles considèrent la qualité intrinsèque ainsi que l’éthique. Les relations d'affaires dans les chaînes de valeurs doivent observer les normes de qualité et les normes écologiques et sociales du produit, là où c’est applicable. Une fois que des normes ont été formulées et approuvées, elles doivent être ratifiée et mises en application. Il existe des normes nationales et internationales. Le projet Millenium Challenge prévoit des superficies de 30à 60ha à Alatona pour une exploitation moyenne commercialeLes critères seront centrés sur les capacités techniques (expérience propre du candidat en agriculture ou de son personnel technique d’exploitation et de gestion) et financières. Pour cette catégorie, les éléments d’évaluation de la capacité financière seront exigés (patrimoine, facilités de crédit, liquidités). En outre, il leur sera demandé de produire une étude de faisabilité (schéma de mise en valeur, plan de gestion technique et financier de l’exploitation, analyse financière).La distribution (installation des fermiers) sera conforme au programme de construction de l’infrastructure physique d’irrigation dont la réalisation durera trois (3 )ans. Chaque année, un tiers (1/3)des superficies est distribué par une commission. Si nécessaire, le système pourrait être amélioré après la première distribution.

5.33 Opérateur privé :

Un opérateur privé est une entreprise à but lucratif. Il peut aussi bien être acteur au niveau de la production,

que de la transformation ou de la commercialisation. La LOA donne les types d’exploitation, pour le moment,

elles ne sont pas catégorisées à l’instar de la zone CMDT ou il existe une classification formelle des

exploitations en fonction des critères de superficies, de type et de nombre d’équipement. Pour la riziculture on

rencontre des exploitations familiales de différentes tailles et des Entreprises agricoles de plus de 100ha.

Cependant nous vous présentons le modèle.

Le projet Millenium Challenge prévoit des superficies de 90 à 120ha à Alatona pour une grande exploitation commerciale.

Les critères seront centrés sur les capacités techniques (expérience propre du candidat en agriculture ou de

son personnel technique d’exploitation et de gestion) et financières. Pour cette catégorie, les éléments

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d’évaluation de la capacité financière seront exigés (patrimoine, facilités de crédit, liquidités). En outre, il leur

sera demandé de produire une étude de faisabilité (schéma de mise en valeur, plan de gestion technique et

financier de l’exploitation, analyse financière).La distribution (installation des fermiers) sera conforme au

programme de construction de l’infrastructure.

Ces trois schémas sont actuellement en application sur une portion des terres aménagées de l’Office du Niger

environ à travers l’aménagement et la mise en valeur agricole, dans le système hydraulique du Kouroumari,

de 15 000 ha destinés à des exploitants privés et la construction de la route Niono-Goma Coura longue de

quatre-vingt et un(81) kilomètres permettront la mise en place d’un cadre-pilote promoteur de modèles

novateurs d’exploitations et d’investissements. Ce renforcement des capacités de productions de la Zone de

l’Office du Niger, dans le cadre de la coopération avec le MCC, contribuera à la lutte contre la pauvreté et à

l’amélioration du cadre de vie des populations.

5.4 Les types d’organisations opérant dans la filière riz au Mali

5.41 Organisation professionnelle agricole Une Organisation Professionnelle Agricole (OPA) est un groupement de personnes physiques ou morales, à vocation agricole, qui décide de s’unir pour la défense de leurs intérêts auprès des pouvoirs publics et des tiers, et/ou pour fournir des services à leurs membres et/ou pour mener des activités économiques au profit de leurs membres. 5.42 Les OPA comprennent notamment les coopératives, les associations, les unions, les fédérations, les confédérations, les fondations, les syndicats, les organisations interprofessionnelles.

5.43 Contribution et rôle des populations à la réalisation des différents types d’aménagement et infrastructures1

5.44PIV : 10 % de l’investissement avec un plafond de 1 500 000 FCFA

Périmètre maraicher : 5 % de l’investissement avec un plafond de 1 000 000 FCFA

5.45 Bas fond : 3 % de l’investissement avec un plafond de 1 000 000 FCFA

5.4 6 Maîtrise d’ouvrage : Peut être Maître d’ouvrage d’un AHA : une CT ou un privé au sens de la LOA (OPA,

EAF, EA), dans ce dernier cas la CT sera consultée ;5.47Attestation de non conflit : PV d’accord entre les parties prenantes validé par la commune qui délibère et approuvé par le préfet (voir groupe deux) ;

VI L es recherches en cours sur le riz sont identifiées

1PIV : Petit périmètre irrigué villageois ne dépassant pas 20hectares(OPA, EAF, EA), organisation paysanne agricole Entreprise Agricole familiale, Entreprise Agricole

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Les recherches menées par l’Institut d’Economie Rurale (IER) ont été orientées vers la mise au point de

technologies adaptées aux besoins de l’intensification du système rizicole irrigué, devenue indispensable en

raison du coût élevé de l’entretien périodique des infrastructures et des amortissements assez longs. Les

activités ont été axées sur les domaines de l’amélioration variétale, de l’agronomie et de la défense des

cultures.

L’IER dispose des stations de recherche installées à Niono (pour le riz irrigué), à Sikasso (pour le riz pluvial et

de bas-fonds) et à Mopti (pour le riz flottant et d’immersion profonde).

Dans le système irrigué avec maitrise de l’eau la recherche a diffusé auprès des producteurs de l’Office du

Niger et des périmètres irrigués des variétés de cycle moyen productifs (BG 90-2, Gambiaka Suruni, Adny 11,

Nionoka, Sahélika, Jama jigui, Niono 2, etc.) supportant l’utilisation de quantités importantes d’engrais en

remplacement des variétés anciennes sensibles à la photopériode avec un potentiel limité. La BG 90-2 a été

la première variété de paille courte cultivée à grande échelle.

On peut dire sans se tromper qu’elle a déclenchée la révolution verte à l’Office du Niger dans les années

1980. Suite à la BG 90-2, la variété Kogoni 91-1 « Gambiaka Suruni » créé par le Programme riz est cultivé

sur plus de 80% des superficies grâce à sa qualité organoleptique qui lui assure un prix sur le marché

national, de sa productivité et son cycle comparable à la BG 90-2 (COULIBALY M. M’B 2002).

Concernant la riziculture de contre saison, le matériel végétal a été mis à la disposition des producteurs et

productrices. Il s’agit du matériel de cycle court (wassa, Télimani, Sambala malo…) avec un rendement

moyen de 5 t/ha. Ces différents matériels au-delà de l’Office du Niger sont mis à la disposition des autres

petits périmètres irrigués dans le delta du fleuve Niger mais aussi à Sélingué et Baguinéda.

En matière de recherche des variétés tolérantes au virus de la panachure jaune du riz, des progrès

génétiques ont été réalisés à partir d’introduction et d’évaluation variétale des génotypes d’origines diverses et

des croisements intra – interspécifiques réalisés par le Programme Riz Irrigué du Centre Régional de

Recherche Agronomique de Niono (COULIBALY M M’B, 1999). Le criblage variétal dans les conditions

contrôlées d’inoculation artificielle du virus dans la serre et dans les conditions d’infestation naturelle a permis

d’identifier la variété Leizhong 152 baptisée Jama Jigui qui est dotée d’un bon niveau de tolérance au virus de

la panachure du riz ainsi que trois nouvelles lignées inter spécifiques issues de croisement entre géniteur

Oryza sativa (IR 64) donneur de bonnes caractéristiques agronomiques et géniteur Oryza glaberrima (TOG

5681) donneur de résistance. Il s’agit de: WAS 121-IDSA61-B-IER-18-19 ; WAS 122-IDSA-11-WAS-B-IER-

11-19 ; WAS-161-IDSA-3-WAS-B-IER-2-4 qui ont été nommés respectivement NERICA-L-1-IER, NERICA-L-

3-IER et NERICA-L-2-IER (PRI 1999-2004),

La variété Jama Jigui en plus de sa tolérance au virus de la panachure jaune est également tolérante à la

cécidomyie africaine de riz qui est l’une des contraintes biotiques majeures en riziculture irriguée.

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Le volet « Agronomie » a accompagné l’amélioration variétale en définissant les pratiques culturales

appropriées notamment les types de pépinière (sèche et humide), l’âge des plants au repiquage (3 à 4

semaines après semis), le mode de semis (semis direct, repiquage et semis des semences pré germées

dans l’eau) ; les densités de semis (20 cm x 20 cm, 20 cm x 15 cm); les dates de semis des variétés de riz en

hivernage (du 01 juin au 15 juillet) et en contre saison froide (du 01 au 15 novembre) et chaude (du 01 au 15

février). En outre, le volet agronomie a élaboré des stratégies de gestion de la fertilité des sols.

Définition des besoins en azote du riz : 120 kg/ha N en hivernage et 150 kg/ha N en contre saison;

Fractionnement de l’urée : 3/8 au tallage et 5/8 à l’initiation paniculaire ;

Définition des besoins en phosphore du riz : 20 à 40 kg/ha P205 ;

Définition des besoins en potassium du riz : 30 à 60 kg/ha K20

Définition de la dose de PNT : 300 kg/ha ;

Techniques de compostage en tas de la paille de riz et de la jacinthe d’eau ;

Techniques intégrées de production du riz à l’Office du Niger.

C’est ainsi que l’application d’un système de fertilisation mixte, associant des apports d’engrais minéraux et

d’amendements organiques (5 t/ha de fumier + 46 kg/ha N ou 5t/ha de paille de riz enfouie + 90 kg/ha N + 13

kg/ha P) permet de maintenir les rendements et la fertilité des sols dans les conditions de simple et double

culture du riz. Les périodes d’application des amendements organiques que l’on rencontre couramment dans

la zone Office Niger ont été identifiées pour une variété de riz à cycle moyen semis – maturité 135 – 140 jours

à travers une étude sur le taux de minéralisation de l’azote (Nitrogen Mineralization Rate) afin de synchroniser

la minéralisation de l’azote organique contenue dans les amendements avec les besoins en azote du riz.

Les résultats obtenus par le Pôle Système Irrigué (PSI) en 1998 sur le bilan en sels dans le système montrent

qu’il est déficitaire pendant la saison pluvieuse en raison d’importantes sorties d’eau et de sels issus des

vidanges des casiers mais excédentaire pendant la contre saison chaude. Ce qui prouve que la riziculture

irriguée permet une désalinisation du périmètre quand l’irrigation et le drainage sont maîtrisés.

Dans le cadre du travail du sol, les résultats obtenus au cours de 3 ans ont mis en évidence des effets positifs

du planage sur la reprise des plants, le tallage, la conduite et l’économie de l’eau débouchant globalement sur

une meilleure maîtrise agronomique. L’augmentation de rendement est hautement significative. Elle est

supérieure à 700 kg/ha en moyenne et jusqu’à 1000 kg/ha dans certains cas. En outre, ils ont montré que les

conséquences agronomiques d’un mauvais planage sont multiples : mauvaise maîtrise de la lame d’eau ;

tallage réduit ; enherbement mal maîtrisé ; efficience des fertilisants réduite ; diminution des rendements et

gaspillage d’eau. La diffusion de la herse roulante a contribué à améliorer considérablement le planage à

l’Office du Niger.

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Le volet « défense des cultures » s’est investi dans le suivi phytosanitaire de la riziculture pour donner des

conseils pratiques de prévention à temps réel aux producteurs. Pour la maîtrise des adventices, un nombre

important de molécules a été testé et la plupart a donné des résultats probants. Herbicides sélectifs :

Basagran, PL2, Ronstar, Londax, Garil, Stomp 500E, Calriz Caliherbe, XDE. Herbicides totaux: Roundup

biosec, Argus, Gallant Super, Roundup 450. Le volet a en outre contribué à faire avancer les recherches sur la

virose du riz (panachure jaune du riz) qui a constitué ces dernières années une des principales contraintes

biotiques à la production rizicole. Des méthodes de luttes mécanique et biologique ont été utilisées et sont en

cours dans la lutte contre les végétaux flottants (jacinthe d’eau et salvinia molesta).

Tous les Centres Régionaux de Recherche Agronomique disposent d’une unité de production de semence qui

produit chaque année des quantités relativement importantes de semences pour satisfaire aux besoins du

Service Semencier National en semences de base d’une part et d’autre part les associations des producteurs,

les fermes et entreprises privées Cette activité contribue ainsi à une meilleure diffusion des variétés mises au

point.

Les doses de semences recommandées par la recherche pour les trois principales écologies sont 50 kg pour

le riz irrigué avec maîtrise de l’eau, 60 kg pour le riz pluvial et 100 kg pour le riz de bas-fond. L’application

des résultats de la recherche (nouvelles variétés, itinéraires techniques intensifs, doses d’engrais) s’est

traduite en quelques années par une augmentation significative des rendements qui peuvent atteindre de nos

jours 7 à 8 tonnes à l’hectare.

L’IER conduit également des recherches sur le riz pluvial, le riz de bas-fonds et le riz flottant. pour le riz

pluvial : la diffusion des variétés Sikassoko, Koubabani, NERCA-4 ITA 333, IRAT 161, ITA 335, etc. ; DR .pour

le riz de bas-fonds et le riz flottant : l’identification de méthodes de lutte appropriées contre les nuisibles du riz,

notamment contre la pyriculariose, la cécidomyie, la panachure jaune, les bactérioses et les foreurs de tiges.

L’IER travaille en étroite collaboration avec la vulgarisation représentée par les services de la direction nationale de l’agriculture et des différents offices et organisations non gouvernementales

VII. Les recherches en cours sur la résolution de la problématique sont identifiées

Depuis 2006, le Mali s'est doté d'une Loi d'Orientation Agricole (LOA) couvrant l'ensemble des activités

économiques du secteur Agricole et péri-Agricole notamment l'agriculture, l'élevage, la pêche et la

pisciculture, l'aquaculture, l'apiculture, la chasse, la foresterie, la cueillette, la transformation, le transport, le

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commerce, la distribution et d'autres services Agricoles, ainsi que leurs fonctions sociales et

environnementales. Cette loi prévoit l'élaboration d'une Politique de Développement Agricole (PDA) qui intègre

toutes les politiques sous sectorielles ou thématiques existantes.

La Politique de Développement Agricole (PDA) a pour but de promouvoir une Agriculture durable, moderne et

compétitive reposant prioritairement sur les Exploitations Agricoles Familiales (EAF), les Organisations

Professionnelles Agricoles (OPA) reconnues et sécurisées à travers la valorisation maximale du potentiel

agro-écologique et du savoir faire Agricole du pays et la création d'un environnement propice d'un secteur

Agricole structuré.

La PDA repose sur la responsabilisation de l'État, des Collectivités territoriales, de la profession Agricole, des

exploitants Agricoles et de la société civile. Ces orientations stratégiques sont présentées en annexe 1.

Cette politique sera mise en œuvre à travers un cadre de planification sectoriel dénommé « Programme

National d’Investissement pour le Secteur Agricole (PNISA) ».

Le PNISA est le programme national au Mali (fonds nationaux ou extérieurs) pour le secteur Agricole au sens

large prenant en compte les besoins (fonctionnement et investissement), les acquis, les gaps à rechercher

pour l’investissement et le fonctionnement du secteur sur un horizon de 10 ans glissant. Il fédère l’ensemble

des projets et programmes en cours et en perspective dans le secteur dont le Programme National

d'Investissement Prioritaire du secteur Agricole (PNIP-SA 2011-2015).

Ainsi, le Programme prioritaire de développement de la filière Riz s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre

du PNIP-SA. De ce fait, tout ce qui sera défini dans le cadre du PNISA conformément au Pacte

ECOWAP/PDDAA du Mali pour la formulation, la mise en œuvre et le Suivi évaluation du PNISA dans le cadre

de la LOA et du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP).

Le riz est consommé partout dans le pays. Au Mali, chaque habitant consomme en moyenne 61,46 kg de

riz/an (source CPS/SDR, 2011). La préférence est avant tout portée sur le riz local qui détermine le prix sur le

marché national. Cette dynamique est d’autant plus importante qu’elle valorise les efforts du producteur,

génère des emplois et contribue à retenir les populations en zones rurales.

Pour atteindre les objectifs fixés en termes de production, et ce afin d’assurer la sécurité alimentaire du Mali,

le Gouvernement a décidé de mettre en œuvre l’Initiative Riz à partir de la campagne agricole 2008-2009.

Cette initiative s’appuie sur les stratégies d’accroissement de la production et de la productivité à travers

l’intensification agricole, la valorisation de la production et la poursuite de la subvention des intrants

(semences, engrais). Cette initiative place clairement la filière riz dans le cadre des d’efforts d’intensification

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de la part du Gouvernement malien et des programmes mobilisateurs régionaux ECOWAP/PDDAA de la

CEDEAO depuis les crises des prix des denrées alimentaires de 2007/2008.

Au 31 décembre 2010, le secteur Agricole comptait 75 projets intégrant, à des niveaux très divers, différentes

dimensions de la filière riz. Appuyés par plus d’une vingtaine de partenaires, ces projets ont des modes

d’intervention et des stratégies de mise en œuvre très variées ; elles se concrétisent à travers les

aménagements, les renforcements des capacités, la recherche, la vulgarisation et la valorisation économique

des chaines de valeur.

Suite à plusieurs ateliers d’analyse (notamment les revues annuelles des projets et programmes du secteur du

développement rural), il est retenu de la mise en œuvre de ces interventions les fait saillants et expériences

suivantes :

En ce qui concerne les coûts des aménagements: Pour les grands périmètres: (i) existence de normes en

matière de conception, qui constituent des références à prendre en compte dans les projets de réhabilitation

ou d’aménagement de nouveaux périmètres; (ii) participation effective des communautés aux travaux

d’aménagement de nouveaux périmètres ou de réhabilitation.

Quant aux petits périmètres irrigués, ils sont réalisés soit: (i) en régie (sans intervention d'entreprise); (ii) en

semi-régie (intervention d'entreprise avec participation des bénéficiaires) et (iii) exclusivement à l'entreprise.

En ce qui concerne la gestion hydraulique des aménagements: (i) programmation des entretiens, (ii)

subvention d'une partie des coûts d'entretien dans les grands et moyens périmètres par l'État, (iii) implication

et participation des bénéficiaires dans l'entretien des périmètres, (iv) participation des bénéficiaires aux prises

de décision relatives aux entretiens à effectuer et des moyens de les financer.

En ce qui concerne les redevances d’eau d’irrigation: (i) variation des montants des redevances, (ii)

difficulté de prise en compte du volume d'eau utilisé et de l’amortissement des coûts des travaux

d'aménagement, dans le calcul de la redevance, (iii) prise en compte du fonctionnement de la station dans le

calcul de la redevance sur les périmètres à station de pompage, (iv) responsabilisation des Associations

Villageoises dans le calcul, la collecte et la gestion de la redevance.

En ce qui concerne la mise en valeur agricole et les performances agronomiques : (i) non respect

calendrier cultural, (ii) difficulté d'accès aux semences et variétés améliorées, (iii) non respect des doses

d'engrais recommandées, (iv) baisse de la fertilité des sols, (v) pratique de la double culture (riziculture, et

diversification), (vi) pratique de la rizipisciculture, (vii) disponibilité de l’appui conseil, (viii) extension des

superficies rizicoles par l'introduction du NÉRICA 4 et d'autres variétés, (ix) production et utilisation de la

fumure organique.

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En ce qui concerne l’accès à la terre : (i) coexistence des droits modernes et coutumiers, (ii) existence du

code domanial et foncier (CDF), (iii) existence de cahier de charges pour l'exploitation des zones aménagées,

(iv) réservation de 10% des terres aménagées pour les jeunes et les femmes.

La problématique foncière et les contraintes du secteur agricole

A l’heure actuelle, l’un des problèmes les plus brulants du développement de l’agriculture et du maintien de la

paix sociale dans les zones rurales et périurbaines est celui de la gestion du foncier. Cette situation tire son

origine de la spéculation foncière devenue très lucrative de nos jours, à cause de la pression foncière

consécutive à la poussée démographique qui entraine l’augmentation des demandes de terres pour satisfaire

à la fois les besoins d’habitats et de pratiques d’activités Agricoles.

Dans un tel contexte, la gestion du foncier se doit de concilier désormais accès facile à la terre (qu’elle soit à

usage Agricole ou d’habitation) et sécurisation (garantie des investissements).

Le Code domanial et foncier (CDF) stipule dans son article 43 que les droits coutumiers exercés

collectivement et individuellement sur les terres immatriculées sont confirmés. Les articles 13 à 25 du CDF

précisent les conditions de conversion de droits d’usage provisoires en droits de propriété privée, à travers

l’obtention d’un titre de concession rurale.

Outre le Code Domanial et Foncier de 1986 réélu en 2000 et 2002, il existe d'autres textes législatifs et

règlementaires tels : la Charte Pastorale (loi 01-004 du 27 février 2001), le code de la Pêche (loi 95–032 du 20

mars 1995).

Aujourd’hui la gestion du foncier rural se situe au cœur des préoccupations des acteurs du développement et

des hautes autorités du pays, en atteste la Loi d’Orientation Agricole qui stipule l'élaboration d'une politique

foncière agricole, l'élaboration d'une loi foncière et la création de commissions foncières. C'est ainsi que les

états généraux du fonciers tenus du 7 au 17 décembre 2009 ont fait les recommandations suivantes :

Mettre en place un Observatoire du foncier

Clarifier le rôle des diverses structures intervenant dans la gestion du foncier

Créer une commission chargée de recenser les biens immobiliers de l’Etat

Mettre en place un système clair et transparent de la gestion foncière en zone aménagée

Préciser la place et le rôle des conventions locales de gestion des ressources naturelles, notamment

foncières

Mettre en place un mécanisme approprié de diffusion des textes juridiques

Par ailleurs, les orientations suivantes doivent alimenter le document de la politique foncière:

La question de fond : clarifier la question de la domanialité étatique ainsi que la consistance des droits

coutumiers

Première option : Les terres détenues en vertu de droits coutumiers restent dans le domaine privé de

l’Etat

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Deuxième option : Les terres détenues en vertu de droits coutumiers sont enlevées du domaine privé

de l’Etat

Consistance des droits coutumiers

Promouvoir l’émergence d’institutions locales légitimes à travers la mise en place et

l’opérationnalisation des structures de gestion foncière prévues par la LOA

Mettre en place un programme de renforcement des capacités des services de l’Etat, des collectivités

décentralisées et des communautés

Mettre en place un mécanisme d’encadrement des acquisitions foncières de grande envergure

. La politique de financement de l’agriculture au Mali

La politique de financement de l’agriculture malienne contribue à réduire la dépendance de

l’agriculture des financements extérieurs.

Le financement de l’agriculture est assuré par l’Etat, les partenaires techniques et financiers d’une part et

d’autre part par les collectivités territoriales, les exploitants agricoles et leurs organisations, le secteur

privé, le secteur financier. L’Etat alloue 30 % du budget national à l’agriculture en finançant les

investissements,: les infrastructures et les aménagements hydro Agricoles. Il s’engage à communiquer en

toute transparence sur les investissements qu’il réalise dans le secteur agricole.

La facilitation de l’accès aux financements publics et privés pour les producteurs est un objectif essentiel

de la politique de financement de l’agriculture. L’Etat veille à l’information et à la formation des

producteurs sur les financements afin d’éviter les risques de surendettement. Il accorde des subventions

aux producteurs et aux Organisations professionnelles pour leurs besoins en formation et en structuration.

L’Etat contribue au financement de l’agriculture en adaptant la fiscalité aux besoins des producteurs et

en impliquant les Organisations professionnelles.

Les collectivités territoriales s’occupent des politiques d’investissement dans l’agriculture à leur

niveau. Elles sont compétentes pour créer une fiscalité adaptée aux besoins des services publics

agricoles dans les communes, cercles et régions en impliquant les OP.

Le financement des crédits agricoles est une compétence de l’Etat, des systèmes bancaires, des

institutions financières et des systèmes financiers décentralisés. L’Etat encourage l’accès aux crédits

Agricoles en accordant des facilités aux institutions de crédit et aux emprunteurs (réassurance par

exemple si les animaux des éleveurs peuvent servir de garantie bancaire, bonification des taux

d’intérêt qui les ramène à 4 %, etc.). Il met en place des fonds de garantie pour faciliter l’accès aux

crédits long terme pour l’installation et l’équipement.

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L’Etat encourage et facilite l’installation des structures de micro-crédit qui ont des services spécifiques

aux productions Agricoles. L’Etat s’engage à adopter des mesures encourageant la réduction des

frais administratifs et juridiques.

VIII.les recommandations

8.1 Mise en œuvre des principes directeurs suivants

Les principes qui doivent guider les interventions en matière de mise en œuvre du programme de la

filière riziculture au Mali sont :

- La professionnalisation de tous les acteurs ;

- la prise en compte du genre et des groupes vulnérables ;

- la valorisation des expertises et compétences locales ;

- l’appui de l’État ;

- l’intensification des systèmes de production ;

- la diversification des sources de revenu ;

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- la responsabilité partagée dans le suivi évaluation ;

- la gestion axée sur les résultats ;

- la gestion durable des terres.

8.2 La durabilité et prévisibilité des activités proposées à l’issue du financement

La durabilité du programme réside en partie dans sa conformité avec toutes les politiques et stratégies

élaborées par le Gouvernement en matière de développement économique et agricole en général.

La prise en compte effective des aspects de décentralisation et de déconcentration en cours

permettra une forte implication des acteurs (la profession agricole, le secteur privé, la société civile,

les producteurs, les structures techniques). De manière spécifique, les plans de développement

économique et social (PDESC) des Communes des zones d’intervention, constitueront des outils de

mise en œuvre durable.

A la fin de la subvention, les bénéficiaires auront accès aux ressources du FNAA à travers le guichet

"Développement agricole", destiné au financement de l'appui aux activités Agricoles et péri-Agricoles

dans les respect des principes et objectifs globaux et spécifiques de la Politique de Développement

Agricole fixée par le Gouvernement.

D'autre part, la subvention de l'État porte sur : (i) les engrais minéraux et les engrais organiques

produits par les unités industrielles utilises sur le riz, le maïs, le Blé, le coton ou toute autre culture qui

serait approuvée par le Conseil Supérieur de l'Agriculture, (ii) les semences certifiées du riz NERICA,

du sorgho, du maïs hybride et du Niébé ou toute autre semence qui serait approuvée par le Conseil

Supérieur de l'Agriculture.

VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CPS du Ministère du développement rural, Schéma Directeur du Secteur du Développement Rural, 1992.

Projet JGRN/ABN/GOM, Etude Pour le Développement des Techniques et Mesures de Lutte contre la Désertification- Région de Ségou, Rapport Final Tome I Bamako Décembre 2000.

G. Boudet, Manuel sur les Pâturages Tropicaux et les Cultures Fourragères, 1978.

Primature/Mission de Décentralisation, Avant Projet de Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement- Rapport Final Volume 2.

Gouvernement de la République du Mali, Loi d’Orientation Agricole, Août 2006.

CPS du Ministère de l’Elevage et de la Pêche, Politique Nationale de Développement de l’Elevage du Mali, Volumes I, II, III. Décembre 2004.

PACT : Convention Locale de Gestion Durable des Ressources Agropastorales dans le Cercle de Macina ; Juin 2005.

CTA et IEMVT Elevage et Potentialités pastorales sahéliennes, synthèses cartographiques 1988.

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CPS répertoires des projets et programmes du Secteur Agricole 2009 ET 2010

Bilan de Campagne 2008-2009

Plan de Campagne de l’Agricultures

Divers rapports d’évaluation de la CPS

Lecture croisée des Politiques et Stratégies SDR 2009

La Loi d’Orientation Agricole Aout 2006

La Stratégie Nationale de Développement de la riziculture Mars 2009

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