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La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020 1039 (Lire en page 8) Réforme électorale (Lire en page 12) Réforme électorale Beveraggie (Lire en page 7) (Lire en page 4)

Réforme électorale

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Page 1: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

1039

(Lire enpage 8)

Réforme électorale

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Réforme électorale

Beveraggie

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La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

2 ACTUALITELa République

Jean victor Senga

Butembo

La population banaliseencore le Coronavirus

KASUMBALESALa base «Bilanga»

récupérée par des militaires

Vue de la ville de Butembo (Nord-Kivu), Radio Okapi/Ph. Anne Herrmann

Le chef d’antenne intérimairede la division provinciale dela santé, Guy Makelele, s’est

dit »inquiet» de constater que lapopulation banalise encore la pan-démie de Coronavirus. Il l’aaffirmé au cours d’un point depresse tenu dimanche 23 août àButembo (Nord-Kivu).

Il a profité de l’occasionpour livrer des statistiques selonlesquelles plus de mille contactsdirects des malades de Covid-19sont déjà listés à Butembo. Cetteville compte actuellement 40 casconfirmés, dont 12 décès et neufguéris. Il appelle ainsi l’autorité ur-baine à prendre des mesurescoercitives à cet effet.

Malgré tous les messagesqu’on essaie de passer, je constateencore avec beaucoup de chagrinque dans les lieux de deuils, il y atoujours un engouement très pro-noncé des gens parce que c’est làqu’on a rencontré le plus grandnombre des cas où il y a eu des con-

taminations. Les conséquences sontlà. Peut-être ce qu’on va aussi de-mander, l’autorité locale sera abso-lument contrainte de prendre desmesures coercitives comme ça s’estfait ailleurs. On vous y aurait force-ment des pénalités parce qu’on aconstaté que l’homme lorsque on lelaisse libre, bien sûr, il faut respectersa liberté, on lui prodigue les con-

seils, il ne respecte pas, alors à unmoment donné, on sera obligé derecourir à ces genres d’attitudes pourcontraindre quand même les gens àporter leurs masques. De grâce, res-tez à la maison. Ne vous déplacezque quand c’est nécessaire. Cettemaladie n’épargne ni les enfants, niles personnes adultes maladie tou-che toutes les couches ».

Après 4 ans d'arrêt

A nouveau un coup de piochesur le barrage de Kakobola

cité de 10.5 mégawatts, avait étéconstruit entre février 2011 et sep-tembre 2016.

Cet ouvrage a fonctionné àvide pendant 4 ans sans fournirde l’électricité aux populations en-vironnantes de Gungu, Idiofa etKikwit. La société civile locale seréjouit de cette reprise mais insistesur deux choses, l’accélération detravaux et le recrutement d’unemain d’œuvre locale. Selon dessources locales, c’est le 10 aoûtdernier que la remise et reprise aeu lieu entre l’Entreprise Angéli-que Internationale qui a construitle barrage hydroélectrique deKakobola et la société WAPCOSqui va construire les lignes de

Les travaux de constructiondes lignes de transportd’électricité de la centrale hy-

droélectrique de Kakobola dans leterritoire de Gungu, province duKwilu ont repris après quatre ansd’arrêt. Ce barrage d’une capa-

transport de l’électricité dans laprovince de Kwilu.

Un motif de satisfactionpour la population locale, qui in-siste sur l’accélération de travauxavant la distribution de l’énergieélectrique. Le président de la so-ciété civile de Gungu, JoachimKusamba insiste sur le recrutementd’une main d’oeuvre locale pourpermettre à la population d’avoirdu travail.

Ces travaux ont connu unretard dans l’exécution, car l’Etatcongolais et l’entreprise AngéliqueInternationale n’avaient pas prévude budget pour la pose des pylô-nes censés apporter du courant àla population.

Une vue de Kasumbalesa (archives). Photo skyscrapercity.com

Les militaires FARDC et les policiers ont investi la base

Bilanga » à Kasumbalesa.Les militants de l’UDPS qui yexerçaient leurs activités sontinvisibles. Cette situation a étésaluée par la société civile deKasumbalesa qui espère quecela va permettre de lutter

ainsi contre la contre bande etfaire en sorte que tout l’argentqui était perçu indûment parcertains individus renfloue lescaisses de l’État. Le ministreprovincial de l’ intérieur estimepour sa part que tout le mondedoit se soumettre à l’autoritéde l’Etat.

Le PARECO prêche lapaix aux groupes armés

Des rebelles des FDLR se promenant dans la forêt de Pinga dans l’Est de laRépublique Démocratique du Congo, le 06 Février 2009

tant dans la stabilisation de la ré-gion de l’Est. Tous les jeunes quiétaient dans ce groupe armé sontmaintenant dans l’armée, les FARDC,et ils travaillent bien. Et donc, nousappelons tous les autres groupes ar-més, qui sont dans la brousse, de sedémobiliser, parce qu’on ne peut pasdévelopper l’Est du pays, si les genscontinuent à garder les armes dansla brousse, non, les groupes armésne nous font pas avancer, les grou-pes armes ce sont des ennemis dudéveloppement’ a déclaré le prési-dent du PARECO

Safari Nganizi demande àtous les parents de s’impliquerpour sortir leurs enfants de labrousse.

«Nous devons tous mobilisernos enfants qui sont dans la brousse,pour revenir à la raison. Ceux quipeuvent aller dans l’armée, l’arméeest prête à les accueillir, ceux quipeuvent être réinsérés dans la vie ci-vile, on va les accompagner », a t ilinsisté.

Le nouveau président de lacoalition des résistants patriotes congolais PARECO-

PAP a demandé lundi 24 août, àtous les groupes armés nationauxde se démobiliser, et se muer enparti politique pour contribuer àla pacification du pays.

Dans une déclaration à lapresse à Kinshasa, Jacques SafariNganizi, a estimé que la présencedes groupes armés à l’Est du paysest un frein au développement decette partie de la république.

Le député national, élu de lacirconscription de Masisi a faitcette déclaration au lendemain desa désignation par le bureau po-litique élargi aux cadres de ce partien qualité de président nationalde la coalition des résistants pa-triotes congolais PARECO-PAP.

Le PARECO-PAP au départc’était un groupe armé, finalementavec la pacification, ce groupe arméa été mué en parti politique.Aujourd’hui, c’est un acteur impor-

Fin de l'épidémie de rougeole :plus 7 000 enfants morts !

Santé

Le ministre de la Santé, EteniLongondo a annoncé officiellement ce mardi 25 août que

dans un avenir proche, il va dé-clarer la fin de l’épidémie de rou-geole dans le pays.

« … L’épidémie de rougeoleévoluait à bas bruit mais était laplus meurtrière. Elle a emportéplus 7000 de nos enfants. Aprèsplusieurs stratégiesmontées au niveau duministère, nous ve-nons de mettre fin àcette épidémie. Unedéclaration de la finde cette épidémiesera bientôt faite »,annonce EteniLongondo lors d’uneconférence de presse.

Depuis le débutde l’année jusqu’aumois de Juillet, le pays

a enregistré 68.626 cas de rou-geole, avec une létalité de 1,6%.Cette épidémie s’était disséminéesur les 26 provinces de la RDC,mais pour le moment, les pointschauds sont le Sankuru, le Kasaï,le Sud-Ubangi, le Kasaï-Oriental, etquelques cas dans le Kwilu, Mai-Ndombe et Kinshasa.

Thérèse Ntumba

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La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

3FOCUS La RépubliqueLe Président Fatshi offre une jeep 4×4

au nouvel évêque de Popokabaka

(Suite en page 4)

Le Président de la République,Félix Antoine TshisekediTshilombo, a offert, dimanche,

une jeep 4X4 à Monseigneur BernardMarie Fansaka Biniama, introniséévêque du diocèse de Popokabakadans la province du Kwango, par leCardinal Fridolin Ambongo, arche-vêque de Kinshasa, lors d’une célé-bration eucharistique à Popokabaka,indique le service de communica-tion de la Présidence de la Républi-que.

Selon la source, le Chef de l’Etata été représenté à la célébrationeucharistique par son directeur decabinet adjoint en charge des Infras-tructures, ressources minières, hy-drocarbures, énergie et technologiesde l’information et de la communi-cation, Gety Mpanu Mpanu.

Mgr Bernard Marie FansakaBiniama a été nommé évêqued’Idiofa, en juin dernier, par le PapeFrançois. Agé de 60 ans, il remplacel’évêque Louis Nzalakianza qui a re-noncé à son épiscopat pour raisonde santé, rappelle-t-on. ACP

FIN DU MYSTÈREC’est un ballon aérostat de

Google qui s’est écrasé à ButaUn ballon aérostat de Google pro-

jet Loon, qui vise à développer l’accès àl’Internet dans les zones les plus recu-lées de la planète, s’est écrasé ce lundi24 août 2020 vers 13h à côté d’un champdans la localité Bulumakete, située à 6km de la RN04 et à 5 km de la ville deButa, dans la province du Bas-Uele.

S elon ce que rapporte le siteOrientalinfo.net, des paysans ayantentendu le fort bruit de l’engin, et pris

de panique, en ont informé les autorités.Une équipe des éléments de la police, dela mairie ainsi que des services spécialisésavait été dépéchés sur place pour faire leconstat.

Et d’après Mme Espérance Kwza deDYfemir, qui revient de l’endroit « Sur cettemachine, il y a des panneaux solaires, nousavons vu aussi un sachet blanc comme unebâche, un infra-rouge qui continuait à s’al-lumer », rapporte à Orientalinfo.net.

L’engin aurait parcouru 129.000 Kmavant de venir s’écraser en RDC

La provenance de cet engin et sonécrasement a été confirmé sur Twitterpar StratoCat, un site privé de référence-ment et de suivi des ballons se trouvant dansles airs. D’après ce site, il s’agirait du ballonHBAL166 appartenant bien au Project Loonde Google dans le cadre des essais au Ke-nya et qui avait été lancé depuis l’Ile dePorto Rico le 23 avril 2020 et qui était restéen vol pendant 123 jours avant de tomberen RDC.

Pas une première mondialeCe n’est d’ailleurs pas la première fois

que ces ballons connaissent de défaillan-

ces techniques et se crashent depuis le lan-cement du projet en juin 2013.

Ceux qui ont suivi le projet Loon sa-vent que ces ballons ont l’habitude des’écraser et d’effrayer tous ceux qui setrouvent dans les parages lorsqu’ils le font.Cela s’est déjà produit aux États-Unis, auMexique, au Chili, Nouvelle-Zélande, et

même au Kenya où un fermier avait mêmedécidé de poursuivre google pour des-truction après que des centaines de villa-geois curieux, venus parfois en véhiculeset en motos, se soient rassemblés danssa ferme du comté de Meru, au centre dupays, pour voir un ballon Internet qui s’yétait écrasé. MCP

Suspension du moratoiresur la transformation et

les exportations desminerais concentrés

Primature

Le Premier ministre Sylvestre IlungaIlunkamba a échangé lundi, à Kinshasaavec une délégation conjointe du Haut

Katanga et du Lualaba conduite par les gou-verneurs respectifs, Jacques Kyabula Katweet Richard Muyej Mangez Mans, sur la sus-pension du moratoire concernant la trans-formation et les exportations des mineraisconcentrés dans ces deux provinces.

Selon la cellule de communication dela Primature, les gouverneurs de ces pro-vinces ont indiqué avoir apporté des élé-ments supplémentaires par rapport à lagestion de ce dossier, avant de demanderd'être associés chaque fois que des déci-sions doivent être prises dans ce secteurconformément au Code Minier pour unebonne application de ces mesures sur leterrain.

Le gouverneur du Haut Katanga et soncollègue du Lualaba dont les provinces sontassises sur d'importants gisements miniersde la RDC, se sont dit satisfaits des expli-cations du Premier ministre sur ce dossierqui a de l'impact sur la vie socioéconomiquedans ces deux provinces. Ils ont égalementaffirmé qu'une autre rencontre, sur ce dos-sier, est prévue la semaine prochaine.

La séance de travail avec le Premierministre s'est déroulée en présence du mi-nistre des Mines Willy Kitobo.

Fidèles de l’ACK et supporters de Renaissance jubilentEvêque Mukuna arrive en

triomphe à l’ACK !Plusieurs fidèles de l'église Assem

blée Chrétienne de Kinshasa(ACK) et des supporters du club

de football Renaissance du Congo sontrassemblés devant la prison centrale deMakala à Kinshasa pour assister à lasortie de l'évêque Pascal Mukuna.

Son acquittement est intervenudepuis samedi dernier selon certainessources judiciaires, mais rendu publiclundi. C'est en principe ce mardi 25 août2020 que le leader du mouvement ÉveilPatriotique doit sortir de la prison.

Pour les fidèles de l'église et duclub de football de Pascal Mukuna in-terrogés sur place par 7SUR7.CD, c'estla vraie justice qui a été rendue par leTribunal de Grande Instance de Kins-hasa/Gombe.

Il sied de rappeler par ailleurs que

le ministère public est allé en appelcontre la décision du TGI/Gombe. Se-lon Me Jean-Claude Katende, membrede l'Éveil Patriotique, même après ap-pel, Pascal Mukuna sera toujours ac-quitté.

Jephté Kitsita

Page 4: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

4 ACTU-PLUSLa République

JP Bemba échange avecl’ambassadeur des USA

Réforme électorale

Réformes électorales

Echanges fructueux entre legroupe de 13 et Martin Fayulu

Le Groupe de 13 personnalitéspolitiques et de la société civile signa-taires de l’appel du 11 juillet pour unconsensus sur le processus électoralen RDC a rencontré le lundi 24 août,Martin Fayulu Madidi, Président del’Engagement citoyen pour le déve-loppement (ECIDE) et cadre de la coa-lition LAMUKA. Leurs échanges onttourné principalement autour desréformes électorales. Le groupe de13 a fait part de son cahier de chargeà l’ancien candidat à l’élection prési-dentielle du 30 décembre 2018 àl’instar de la rencontre intervenue unpeu plus tôt dans la journée avecAdolphe Muzito, coordonnateur deLAMUKA.

À l’issue de la rencontre, le dé-puté national Delly Sesanga, mem-bre du groupe de 13, a indiqué à lapresse que Martin Fayulu a accueillifavorablement leur initiative et fait

part des propositions contenues dansson plan de sortie de crise. « Le Pré-sident Martin Fayulu a réservé unaccueil intéressé aux propositionsqui sont faites par le G13. Il nous afait part de ses propositions conte-nues dans son plan de Sortie de crise.Et je crois que c’est de mélange detoute ces idées dont sortira le con-sensus auquel nous appelons tousles décideurs et acteurs politiques »,a dit le Président du parti Envol.

Delly Sessanga a noté en mêmetemps que Martin Fayulu partage lemême avis autour des réformes àentreprendre, malgré quelques diver-gences liées aux modalités d’applica-tion desdites réformes.

L’élu de Luiza dans la provincedu Kasaï-Central souligne tout demême que personne ne propose lavoie révolutionnaire pour changer leschoses. « Tout le monde est d’accord

qu’il faut entreprendre des réformeset j’ai même entendu le présidentMartin Fayulu dire qu’il allait fairedes sit-ins pour obtenir ces réformes.Dans les modalités de mise en œuvre,il y a toujours de sensibilités différen-tes mais qui sont marginales par rap-port au fond. Parce que c’est quicompte c’est le fond » a soulignéDelly Sesanga, qui est également pré-sident du parti politique Envol.

À en croire le groupe de 13 per-sonnalités politiques et sociales, leurdémarche consiste aussi à tout met-tre en œuvre pour éviter le glisse-ment en 2023, année prévue pourl’organisation des élections généra-les en République Démocratique duCongo. Les initiateurs de l’appel de11 juillet pour un consensus sur lesréformes électorales intensif ientleurs consultations. Lundi 24 août, legroupe de 13 avec Sesanga en tête,

a échangé avec Martin Fayulu sur lesréformes devant baliser le chemindes élections apaisées en 2023.

Martin Fayulu compte organiserun sit-in pour obtenir les réformesélectorales. A l’issue de l’entretien,Delly Sesanga a confié à la presse,que leur initiative a été favorablementaccueillie par Martin Fayulu, un desacteurs importants du paysage poli-tique Rd congolais. Pour le présidentde l’Envol, tous les acteurs s’accor-dent sur les réformes mais les diver-gences persistent encore sur les mo-dalités de mise en œuvre.

Bien avant Martin Fayulu, legroupe de 13 a conféré quelquesheures plus tôt le même lundi avecAdolphe Muzito, un des sociétairesde Lamuka. Fayulu et Muzito étaientrentrés au pays le samedi 22 aoûtaprès près de 5 mois passés en Oc-cident.

Après Jean Pierre Bemba, Adol-phe Muzito, Martin Fayulu, le groupede 13 envisage de faire incessam-ment le déplacement de Lubumbashipour échanger avec Moïse Katumbiautour des réformes électorales.

Il sied de rappeler que dans sonplan de sortie de crise, Martin FayuluMadidi propose notamment les ré-formes de la Commission électoralenationale indépendante (CENI), à tra-vers l’instauration préalable d’unHaut conseil des réformes institu-tionnelles (HCRI).

Fiers du succès de leur appro-che consensuelle, les 13 signatairesde l’appel du 11 juillet s’apprêtent àaller à la rencontre de Moïse Katumbi,après leur entretien avec Jean-PierreBemba.

Après une 1 heure de discus-sions, le porte-étendard de Lamukaà la présidentielle de décembre 2018a adhéré à la démarche du groupede 13 pour les réformes électorales.

Jean-Pierre Bemba etAdolphe Muzito.

Le groupe de 13 est en train degagner le pari de faire adhérer lesleaders de Lamuka à son initiative deréformes électorales.

Le plus dur reste de convaincrele Front Commun pour le Congo(FCC) qui insiste sur le cadre institu-tionnel pour discuter de toutes lesréformes, en ce comprises cellesélectorales. «La politique est l’art deconcilier les extrêmes sur l’intérêtgénéral pour rendre possible ce quiparaît impossible», a rassuré DellySesanga. Ses compatriotes du FCCapprécieront.

Louis-Paul Eyenga

L e président duMouve-

ment de libé-ration duCongo (MLC),J ea n-P i e r r eB e m b aGombo, aéchangé, lundià Kinshasa,avec l’ambas-sadeur desÉ t a t s - U n i sd’Amérique enRép ub l i qu eDémocratiquedu Congo,Mike Hammer.La réformeélectorale étaitau centre deleur échangeselon un tweetdu diplomateaméricain qui se fait appeler affec-tueusement Nzita.

Selon la source, les deux person-nalités ont échangé également sur lasituation de la lutte contre la mala-die à virus Ebola qui sévit dans la pro-vince de l’Equateur. «C’est toujoursbien d’échanger avec Jean-PierreBemba. Nous avons abordé la Une

de la politique en RDC (comme tou-jours), l’importance de la réformeélectorale et la transparence, et lacrise d’Ebola à Mbandaka et aux alen-tours à laquelle les USA ont déjà ap-porté un soutien de presque 8 mil-lions USD », a fait savoir le diplomateaméricain.

Toujours bien d’échanger avec

@bembajp. N avons abordé la unede la politique en RDC (comme tou-jours !), l’importance de la réformeélectoral et la transparence, et la crisede l’Ebola à Mbandaka et aux alen-tours a laquelle USA ont déjà ap-porté un soutien d presque $8 mil-lions

Politico.cd/LR

Page 5: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

5ECONOMIE La République

SACIM : audit avantla cure financière

Sur ordre du chef de l'Etat Ministère de l’Agriculture

Le projet agricole auprofit des PVH sous étude

En partenariat avec le FPILes PME du Nord-Kivu

sous bonne cure

Julien Paluku

La Banque mondiale finance le Projet d’Appui aux Micros, Peti-

tes et Moyennes Entrepri-ses à hauteur de 100 mil-lions de dollars. Ce projetconcerne les villes deGoma au Nord-Kivu,Lubumbashi dans le Haut-Katanga, Matadi dans leKongo-Central et la ville deKinshasa.

Cette annonce a été faite le dimanche22 août 2020, par le ministre de l’industrie,Julien Paluku Kahongya, et son collègue encharge des Petites et Moyennes Entrepri-ses, Justin Kalumba, qui séjournent dans laville de Goma au Nord-Kivu, pour le lance-ment dudit projet.

Selon le ministre de l’industrie, ce fi-nancement qui sera remboursé à long termepar le gouvernement congolais permettrade créer environ 9.000 emplois dans les vil-les précitées.

« Ce sont les fonds que la BanqueMondiale accorde au gouvernement con-golais, et ce dernier devra les rembourserpar les générations futures. Le ministredes PME va devoir expliquer auprès de lapopulation pour que les bénéficiaires sepréparent davantage parce que ce n’estpas l’argent qu’on va amener ici et distri-buer aux gens sans se rassurer si ça vaavoir un impact sur la relance de notreéconomie ».

Julien Paluku a profité de cette occa-sion, pour annoncer une série de visites pré-vues dans des entreprises bénéficiaires del’appui du Fonds de la Promotion de l’indus-trie (FPI), afin d’évaluer les services et identi-fier d’autres entreprises qui pourront béné-ficier du même accompagnement du FPI.

« J’en profite pour annoncer qu’auniveau du ministère de l’industrie, nousavons réduit le taux d’intérêt d’accès auxFonds de Promotion de l’Industrie. C’étaitautour de 9 et 10 %, on l’a réduit à 6 %, etpour les jeunes et les femmes, on l’a ré-duit à 4 %, donc pour les entreprises desjeunes et les entreprises des femmes quis’adressent au FPI pour les activités depromotion de l’industrie, ils accèdent à ces

Le ministre de l'Industrie, Julien PalukuKahongya, et son collègue de Classemoyenne, petites et moyennes et Ar-

tisanat, Justin Kalumba Mwana Ngongo,qui séjournent depuis le week-end àGoma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ont procédé lundi dans cette ville,au lancement du Projet d'appui au déve-loppement des petites et moyennes en-treprises (PADMPME) dans 4 villes pilo-tes, qui en sont bénéficiaires dont le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Selon la cellule de communication duministère de l'Industrie, le lancement dece projet a été fait au cours d'une mati-née d'information que les deux membresdu gouvernement ont animés, en pré-sence des femmes et jeunesentrepreneures pris comme cible de ceprojet, financé à hauteur de 100.000.000(cent millions) USD par la Banque mon-diale (BM).

Dans son mot de circonstance, leministre Kalumba qui a expliqué les cri-tères d'éligibilité à ce financement avecsubvention, a insisté sur le caractère

Le Président de la Républi-que a instruit vendredi 21 août2020 le Ministre du Portefeuillede diligenter un audit sur la So-ciété Anhui-Congo d’Investisse-ment Minier (SACIM).

Le but de cet audit est dedégager clairement les droits etobligations des parties et d’or-ganiser, dans le meilleur délai, latransformation de cette sociétéen Société anonyme, commecela est prévu dans l’Accord de partenariatentre parties. Et cela dans le but de doterla SACIM d’un Conseil d’administration quidonnera des orientations sur la gestionsociale et la contrôler.

La RDC dit avoir constaté que la MIBAn’a plus jamais profité des revenus de laSACIM qui exploite le gisement diamanti-

fère de Tshibwe en territoire de Miabi, dansle cadre d’un partenariat à parts égales entrele partenaire chinois et l’Etat congolais.

Rappelons que Félix Tshisekedi avaitdernièrement demandé au Gouvernementde débloquer le montant de 5.000.000 USDarrêté pour permettre la relance de la MIBA.

MCP

La Banque mondiale finance leProjet d'appui aux PME à hauteur

de 100 millions de dollars !

fonds là moyennant un taux d’intérêt de4 % qui n’existe dans aucune banque.Donc, c’est un moyen de stimulerl’entrepreneuriat ».

Zoom Eco

La ministre déléguée en charge des Personnes vivant avec handicap (PVH) etAutres personnes vulnérables (APV),

Irène Esambo, et son collègue de l’Agricul-ture, Jean-Joseph Kasonga, ont examiné,samedi, au cabinet du ministre de l’Agricul-ture, les possibilités de relancer un projetagricole en faveur des personnes handica-pées, à Kimpese dans le Kongo central.

La ministre Esambo, qui conduisait unedélégation des personnes handicapées ve-nue de Kimpese accompagnée de la dé-puté nationale, Nelly Muangi Tulela, élue deterritoire de Songololo, a donné son ac-cord, avec son collègue de l’Agriculture,pour la réalisation d’un projet agricole àla« ferme Makwala »devant venir en aide auxpersonnes handicapées dans la production

, la consommation et la commercialisationde différents produits qui seront récoltés.

L’initiateur de ce projet, René NzitaMakwala, s’est dit satisfait des échangesentre les deux membres du gouvernementqui sont d’accord pour réaliser ce projet àKimpese afin d’éradiquer la pauvreté et lafaim en milieu des handicapés.

La députée nationale Nelly Muinga apour sa part, salué l’implication de la mi-nistre déléguée Irène Esambo dans lesdémarches entreprises auprès de son col-lègue de l’Agriculture en vue de l’exécutionde ce projet.

La ministre déléguée, rappelle-t-on,a fait de la lutte contre la pauvreté en mi-lieu des handicapées son cheval debataille. ACP

entrepreneurial dudit projet.Pour sa part, le ministre de l'indus-

trie, Julien Paluku a invité lesentrepreneures à promouvoir la créativitéet une gestion orthodoxe pour ainsi lut-ter contre la pauvreté.

Au cours de cette matinée d'infor-mation, la politique entrepreneuriale dugouvernement a également été expliquéeaux participants.

Outre les femmes et jeunes entre-preneurs, les députés nationaux, les mi-nistres et les députés provinciaux, le di-recteur adjoint du Fonds de promotionde l'industrie (FPI) Boniface Kasembeont également pris part à la cérémonie.

A leur arrivée dimanche à Goma,les deux ministres ont promis durant leurséjour, des visites dans les industries dela ville ayant bénéficié de l'appui duFonds de promotion de l'industrie (FPI),en cette période de la pandémie de lacovid-19 et d'autres qui pourront éga-lement bénéficier, dans les jours à venir,de l'appui du gouvernement à traversle FPI.

InflationA la 3ème semaine du mois d'août :0,413% d’augmentation en 7 jours

L'inflation à la troisième semaine du moisd'août s'est établie à 0,726% contre0,312% la semaine précédente et à

0,705% contre 0,318% une semaine plus tôtà Kinshasa. En cumul, elle a atteint 13,478%au niveau national et 14,138% à Kinshasa,indique l'Institut national de la statistique(INS), dans un communiqué reçu lundi àl'ACP.

Selon le communiqué, en annualisée

l'inflation s'est située à 21,334% au niveaunational et 22,414% à Kinshasa. En glisse-ment annuel, elle a atteint 15,612% au ni-veau national et 15,876% à Kinshasa.

Cette inflation de la semaine est con-sécutive notamment, à la dépréciation dufranc congolais face aux divises étrangèresainsi qu'à cause des problèmes d'offre dûà la saisonnalité des certains produits, indi-que la même source.

Marche de protestation des abonnés desSNEL et REGIDESO contre la surfacturation

Kongo Central

REGIDESO, du territoire de Songololoau Kongo-Central, ont organisé lundi24 août une marche de protestationcontre la surfacturation que ces deuxcompagnies publiques pratiquent audétriment de ces habitants.

Initiée par la société civile ducoin, cette marche a eu pour point dedépart la station-service de l'IME,pour chuter au bâtiment territorial deSongololo, où un mémorandum a étédéposé auprès de l'administrateur deterritoire.

Dans ce document, les consom-mateurs demandent aux responsa-bles de la REGIDESO et ceux de laSNEL d'améliorer la desserte en eaupotable et en énergie électrique auprofit des abonnés.

La REGIDESO est présente danscette contrée, mais « elle distribue del'eau impropre à la consommationau abonnés et, cette eau ne jaillitqu'au milieu de la nuit », se plaignentles abonnés.

En ce qui concerne la SNEL, seplaignent les consommateurs, l'insé-curité bat son plein, car l'obscurité agagné du terrain.

Ces abonnés constatent unesurfacturation sur ce qu’ils consom-ment depuis plus de 5 ans.

Ainsi, ils demandent à ces deuxinstitutions de procéder au change-ment des compteurs bien étalonnésaux abonnés régime-compteur. RO

Les abonnés de la société natio-nale d'électricité (SNEL) et ceux de la

Page 6: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

6 PROVINCESLa République

Le maire de Lubumbashi interdit auxpartis politiques d'hisser leurs drapeaux

sur les édifices publics

NORD-KIVU«Congo Amani ni Leo» lance une

«pétition d'imposition de la paix à Beni»

HAUT-KATANGA

Les victimes des massacres deKasika réclament justice et

réparation, 22 ans après

Réalisation : radiookapi.net

SUD-KIVU

KWANGOInsécurité grandissante à Kenge

La société civile dénonce le regaind'insécurité à Moanda

KONGO CENTRAL

Les victimes des massacres de Kasika,en terr itoire de Mwenga (Sud-Kivu) réclament justice et réparation, 22

ans après les faits. L’organisateur de la ma-nifestation commémorative l’a déclaré celundi 24 août à Radio Okapi.

Lors de ces massacres survenus le 24août 1998, plus de mille personnes, dontun prêtre catholique et un chef coutumieravaient été tuées par les rebelles du RCD.

‘’Nous savons qu’en cette date du 24août 1998, il y avait eu un groupe armé quiavait tué les gens à Kasika. Il y avait le MwamiMubeza et sa femme qui avaient été tués, éga-lement un prêtre, l ’abbé StanislasWabulagombe qui avait été tué, mais aussiplus de 1.056 personnes qui avaient perdu leurvie ce jour-là, des hommes, femmes et enfants.

Depuis ces massacres, il n’y a jamais eu despoursuites contre ceux qui ont commis cesmassacres ; alors qu’ils sont vivants, ils sonten RDC. Alors nous voulons que ces gens soientinterpellés par la justice purement internatio-nale parce qu’il s’agit de crimes internatio-naux et il n’y a que la juridiction internatio-nale qui est compétente selon les statuts deRome’’, a affirmé Me Archimède Baraka, l’or-ganisateur de la manifestation.

Il a par ailleurs lancé un appel à lacommunauté internationale et également àla communauté nationale pour assister lesvictimes : Il y a des familles des victimesqui sont encore vivantes à Kasika mais quin’ont jamais bénéficié de l’assistance du gou-vernement congolais ni du monde humani-taire international. »

L’initiative Congo Amani ni Leo » alancé dimanche 23 août à Goma(Nord-Kivu) une pétition d’imposition

de la paix à Beni ». Pour ce collectif des mou-vements citoyens, il s’agit d’une manière dedire non à la scission de la province duNord-Kivu, mais aussi de dénoncer l’idéede balkanisation de la RDC.

«Dans cette pétition, il est premièrementquestion de rappeler le Chef de l’Etat sa pro-messe aux enfants de la RDC ; comme quoi ilétait prêt à donner même sa vie pourvue quenous puissions trouver à l’Est et à Beni la sé-curité. Donc de manière que le gouvernementprenne davantage Beni comme la priorité despriorités de ces actions de plus particulière-ment et en général l’Est de la RDC», a

déclaré Jimmy Nziali, rapporteur de cetteinitiative.

Pour lui, dans cette pétition, il solliciteaussi la transformation de la mission actuelledes Nations unies :

«La mission de la MONUSCO actuellen’est pas adaptée et nous sommes en train deproposer la transformation de cette missionpour une mission beaucoup plus offensive, quiva permettre à ce que je ces forces de laMONUSCO aillent directement faire la guerreaux côtés des FARDC au front et surterrain. Troisièmement la raison de cette péti-tion, nous voulons demander à notre gouver-nement ainsi qu’à l’Union européenne de pou-voir collaborer de la même manière comme àl’époque des conflits armés en Ituri.»

Vue de la partie Ouest de la ville de Matadi (Kongo-Central). Radio Okapi/Ph. Nana Pluriche Mambu

Plus de dix cas de cambriolage et volà main armés ont été enregistrés àmoins de dix jours, à Moanda au

Kongo-Central.Dans une déclaration faite à la presse

dimanche 23 août, lacoordination territoriale de la sociétécivile du Kongo-Central (SOCIKOC) /Moanda dénonce et condamne avec la

dernière énergie cette insécuritécriante. Le coordonnateur de cette structure,Jelson Sisi Vimpi, dit avoir été lui-même lacible des bandits à main armée.

Face à cette situation, la société civiledu Kongo-Central /Moanda recommande àl’autorité locale de tout mettre en oeuvrepour assurer la sécurité de la population duterritoire de Moanda.

Vue du Carrefour Place de l’unité Katangaise à Lubumbashi, 28 avril 2020. Radio Okapi/Ph. Jean Ngandueu un arrêté que j’avais signé interdisant àtout parti politique d’exposer le drapeau surles édifices publics. Mais, malheureuse-ment, ces partis politiques ne veulent passuivre ça », a déclaré le maire.

Ghislain Robert Lubaba rappelle quela RDC n’est pas à l’époque dumonopartisme, comme ce fut le cas lorsde la deuxième République. Il souligne queles partis politiques ont le droit de monterleurs drapeaux devant leurs sièges. Lesrécalcitrants seront sanctionnés.

Un parti politique ne peut pascommencer à hisser son drapeau n’im-porte où. Ce n’est que dans leur siège làoù ils peuvent faire tout ce qu’ils veu-lent et non pas dans les endroits publicset non pas aux édifices de l’Etat. J’ins-truis la police pour sanctionner tous cescas-là », a-t- il promis.

Le maire de Lubumbashi, Ghislain Ro-bert Lubaba, a interdit à tous les partis po-litiques d’hisser leurs drapeaux sur les édi-fices publics. Il a annoncé cette décision leweek end sur la radio nationale (RTNC).Selon le maire, la période de monopartismeest révolue. Ghislain Robert Lubaba faisaitallusion à certains militants de l’UDPS, partiprésidentiel, qui ont hissé leur drapeau àdifférents endroits de la ville de Lubumbashi.Il demande à la police de sanctionner tousles récalcitrants.

Il est dit dans le fonctionnement despartis politiques qu’il y a un certain code deconduite que chaque parti politique devrarespecter. Si certains partis politiques ne res-pectent pas ce code de conduite, ils doiventnormalement subir certaines sanctions. Ceque nous venons de constater dans la villede Lubumbashi est fort regrettable ! Il y a

trace, quand on l’appelle le téléphone ne passepas, donc porté disparu jusque-là. C’est ça doncqui fait notre souci », a déclaré l’élu de Kenge.

Willy Fayulu précise que les députésprovinciaux ont aussi pour rôle de protégerleurs électeurs.

Moi, je suis député provincial, nous som-mes là pour protéger la population, et quand ily a disparition du coordonateur de la Lucha icià Kenge, et bien ça doit nous intéresser tous.C’est pourquoi je lance un appel aux autoritéstant nationales que provinciales de la sécuritéqui sont en train de nous suivre en ce moment,pour que l’on puisse prendre un peu au sérieuxcette disparition, c’est un fait qui est grave ici àKenge. Donc il y a cette insécurité, d’autres ac-tivistes sont venus me voir ce matin pour medire que nous sommes menacés, nous sommesdans l’insécurité. Donc c’est une situation quenous devons décrier, vraiment en tant que dé-puté provincial par rapport à ce que nous som-mes en train de vivre à Kenge », a-t-il déploré

Le député provincial Willy Fayulu a dénoncé l’insécurité dans la ville de Kenge,chef-lieu de la province du

Kwango. Dans un entretien accordé à radioOkapi, cet élu de Kenge indique que celafait plus de trois jours qu’un activiste dumouvement citoyen Lutte pour le Change-ment (LUCHA), répondant au nom de BenBenoit Kabey, est porté disparu. Il demandel’implication de toutes les autorités tant na-tionales que provinciales afin que ce mon-sieur soit retrouvé.

Je voulais dénoncer l’insécurité crianteque nous sommes en train de vivre ici auKwango plus particulièrement dans le terri-toire de Kenge. Il y a trois jours on a retrouvéun motard mort sur la route nationale Un,aux abords du pont Kwango, on l’a égorgé, unmotard qui revenait de Kinshasa et ce mêmejour là on a aussi constaté la disparition d’unactiviste de la Lucha, monsieur Ben BenoitKabey, on ne le retrouve plus, il n’y a plus de

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La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

7NOS CONFRÈRES ONT ÉCRIT La République

Un faux attentat pour une vraiefuite en avant !

Beveraggi.Toutes les prestations effectuées

sur base de contrats signés pour les-quelles la TVA facturée n’a pas étéacquittée sont autant de petitscailloux blancs sur le chemin quimène les enquêteurs vers le crimi-nel français. Et loin de s’arrêter au fisccongolais, Pascal Beveraggi s’est in-venté un faux divorce avec sonépouse pour justifier de nombreuxtransferts sur un compte à Dubaï ali-menté par les fonds détournés à MCKpar le bradage de ses actifs. Cettesupercherie de faux divorce vise àéviter l’attention du fisc français aveclequel le Corse a déjà eu maille à par-tir. En réalité, Pascal Beveraggi vit tou-jours avec sa femme. Les millionsvolés à MCK ont bel et bien été trans-férés sur son compte à Dubai. Petit àpetit, la fuite en avant de PascalBeveraggi prend fin. Inéluctable-ment, tous les dossiers à charge del’expatrié corse conduisent aux por-tes de la prison au Congo ou enFrance. Finalement, des aventures del’homme d’affaires indélicat, on re-tiendra la fameuse leçon qui tient dubon sens populaire et qui veut que«bien mal acquis ne profite jamais»! Ce destin dont tout indique qu’ilterminera derrière les barreaux estune leçon de vie pour tous ceux quipensent faire fortune sur le dos desefforts et des sacrifices consentis parautrui. Au bout de la route, les ban-dits doivent tôt ou tard rendrecompte de leurs crimes. Pour PascalBeveraggi, quels que soient les men-songes sur de faux attentats, l’heurea déjà sonné !

congovox

Le Français Pascal Beveraggie tenterait de quitter la République Démocratique du Congo sur la pointe

des pieds, annoncent certaines sourcescrédibles. Avant cela, l’homme d’affai-res entreprendrait de vendre MCK, la so-ciété minière à la base de ses énormesconvulsions depuis environ deux ans.On le sait bien, à la tête de MMGKinsevere, M. Beveraggie doit des comp-tes à la famille Katumbi, propriétaire deMCK dont la propriété et le patrimoineont été spoliés. Tous les procès ouvertsà ce sujet, tant au pays qu’à l’extérieur,ont tourné au désavantage de M.Beveraggie. Mais l’homme d’affaires,jouissant certainement d’un appui sou-terrain, s’est refusé d’obtempérer auxdécisions de la justice, multipliant dessubterfuges.Pour la petite histoire, PascalBeveraggie a été employé de MoïseKatumbi au sein de MCK où il prestaitau grade de Directeur, avant de se re-beller contre son patron. On rappelleque la justicer française avait ordonnéla restitution de MCK à son propriétaireMoïse Katumbi, mais l’ancien employés’est entêté, soutenu par des forcesmaffieuse.

En réalité, son portefeuille seraitdégarni pour poursuivre son combat etson programme de descendre le

Chairman de TP. Mazembe. Comme entémoigne l’échec du contrat envisagéavec l’entraîneur Garzito pour le comptedu FC Lupopo dont il avait pris la di-rection. Échec cuisant d’autant que lesCorbeaux caracolent toujours à la têtedu football national, alors que lesLumpas ont continué à tanguer.

Pourtant, Beveraggie avait pro-mis monts et merveilles à l’équipe,avec, à la clé, la construction d’unstade moderne, des équipements devaleur, un salaire décent pour lesjoueurs, etc. Force est cependant deconstater qu’il s’agissait de la poudreaux yeux. A preuve, un brillant joueurde l’équipe a choisi de rester à Kins-hasa alors que son contrat court en-core pour une année. A la base, le foot-balleur traîne plusieurs moisd’impaiement de salaire.

Reste à savoir si des clients po-tentiels peuvent se présenter à ce mar-ché au regard de la tournure prise auniveau de la justice congolaise. Témé-raire, Pascal Beveraggie entreprend dejouer la dernière carte en mettant envente la société de son employeur. Avecderrière la tête la décision de prendrela poudre d’escampette. Un véritablecoup fourré contre l’éventuel acquéreur.Les jours à venir nous fixeront sur l’is-sue de ce marché en filigrane.

L.R.

Beveraggi est aujourd’hui un hommeindexé dans le monde étroit des af-faires. L’ancien protégé du généralOlenga doit de l’argent aux banquescongolaises. Beaucoup d’argent ! Sesencours s’élèveraient à plus de 50millions de USD. En dehors des ban-ques, le sémillant Corse doit égale-ment de l’argent à de nombreux four-nisseurs, à son personnel et au fisccongolais. Partout, les ardoises dePascal Beveraggi se sont accumulées.Les promesses de paiement non te-nues mettent en péril les fournis-seurs qui ont fait confiance au Corse.Même les petits commerces sontconcernés. Des factures impayéesfont même état de livraisons d’huilemoteur et de petites pièces de re-change. Pour commettre ses forfaits,Pascal Beveraggi n’a pas hésité à re-courir aux méthodes de la mafiacorse en changeant de nom à plu-sieurs reprises. Des grosses sociétéscomme Caterpillar ont également étéles victimes du prédateur français.

Quant à l’Etat congolais, il se re-trouve lui la principale victime desagissements de Pascal Beveraggi. Cedernier lui doit plus de 100 millionsde dollars au titre de fraude sur laTVA. Tirant profit de la protection desgénéraux et des proches de l’ancienPrésident, l’homme d’affaires a sys-tématiquement redistribué à ses pro-tecteurs l’argent de la TVA qu’il auraitdû payer au Trésor. En mettant enexergue la lutte contre la corruption,les détournements et les exonéra-tions abusives, le gouvernement con-golais a dépêché à travers le pays lesinspecteurs des finances qui ne vontpas tarder à mettre au grand jour lesmalversations f inancières de

société. En dernier ressort, la justicefrançaise a pris un arrêt mettant dé-finitivement un terme à l’aventure duplus congolais des Corses. Dans uncombat d’arrière-garde, utilisant sestout derniers réseaux congolais, Pas-cal Beveraggi retarde l’exéquatur dujugement. De toute évidence,l’homme d’affaires français est dé-sormais confronté à l’obligation defaire ses valises et de remettre la so-ciété à son propriétaire. Inéluctablefin annoncée d’un escroc de grandchemin ! Aujourd’hui, criblé de det-tes, Pascal Beveraggi est contraint àinventer une fausse tentative d’atten-tat contre lui et son numéro deuxpour mentir à l’opinion nationale etinternationale et distraire ses trèsnombreux créanciers. En effet,l’homme est endetté jusqu’au cou !Dans une conférence de presse, leCorse flanqué de son chargé de com-munication, Papy Tamba, un des plusbruyants communicateurs de l’ancienprésident congolais, déclare être vic-time d’une tentative d’attentat à labombe artisanale. Loufoque ! LesCongolais n’en sont pas encore là !Mais, quand on arrive comme PascalBeveraggi au bout de la tromperie, àl’ultime frontière du filoutage, quandon se retrouve totalement mis à nudans la malhonnêteté et qu’on est dé-masqué, on ne craint plus rien. Ni legrotesque, encore moins le ridicule !Surtout que dans le registre du ban-ditisme, l’ancien salarié de MCK enconnaît un bout. En réalité, Pascal

Criblé de dettes, traqué par lefisc, délaissé par ses anciensamis, celui qui fut le protégé

des généraux de Joseph Kabila nesait plus à quel saint se vouer pouréchapper à ses créanciers et éviter laprison. Pour Pascal Beveraggi, puis-que c’est de lui dont il s’agit, toutcommence par le vol de la sociétéMCK dont il revendique la propriétésans avoir déboursé le moindre cen-time. A l’époque, l’homme d’affairescorse connu pour ses démêlés avecle fisc français profite de la situationpolitique pour se faire des amitiésauprès de tenants de l’ancien régimeet acheter quelques fidélités dans lahaute hiérarchie militaire congolaise.Son objectif consiste à acquérir laprotection des proches de l’ancienprésident congolais pour passer deson statut de salarié de MCK à celuide patron de la société en utilisantpour son soi-disant rachat les res-sources dérobées à son ancien em-ployeur. Sitôt son forfait accompliavec la bienveillance de ses amis dumoment, Pascal Beveraggi change lenom de la société, en récupère lescontrats, liquide une partie du per-sonnel sans payer aucun des dé-comptes finals et procède à son dé-peçage méthodique. En quelquesmois, les actifs de MCK devenus NBMining sont dilapidés. Au bout d’unebataille judiciaire épique, une pre-mière décision de la Cour d’Appel deParis est tombée déboutant PascalBeveraggi de toute prétention sur la

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La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

8 LA PLUMEDES AUTRESLa République

Les propos tenus à Kigalipar James Kabarebe visent

le Docteur Mukwegepulations congolaises.

Le plaidoyer développépar le docteur Mukwege, quiplaide aussi en faveur d’unfutur Tribunal internationalpour le Congo, irrite Kigalipour plusieurs raisons : toutd’abord parce que le rapportmet en cause la responsabi-lité d’officiers officiers rwan-dais –dirigés par JamesKabarebe- ayant mené lesdeux guerres du Congo etque l’évocation des massa-cres ternit l’image du régime.Dans la violence et la confu-sion qui régnaient à l’époque,le décompte des morts n’ajamais été fait et des chiffresinvérifiables sinon invrai-semblables, se chiffrant enmillions, furent avancés.L’agacement de Kigali estaussi politique : depuis saparution voici dix ans, le rap-port Mapping – d’autant plusredoutable qu’il est gardésous le boisseau- est utilisédans la guerre de propa-gande qui se mène depuisun quart de siècle entre Ki-gali et les milieux français qui,après avoir soutenu les extré-mistes hutus et les avoirexfiltrés, les protégèrent du-rant leur exil au Congo etailleurs.

C’est dans ce contextetendu qu’il faut lire et inter-préter les propos de JamesKabarebe : même s’ils ne re-cèlent pas de menaces expli-cites, ils sont inquiétants auvu de la personnalité de leurauteur, par ailleurs soutenupar des articles de fond pu-bliés dans la presse rwan-daise . Il est évident aussi queKigali n’a pas apprécié le pa-tronage accordé par le Doc-teur Mukwege à un colloquequi s’est tenu l’an dernierdans l’enceinte du Sénat fran-çais et intitulé « Afrique desGrands Lacs, soixante ansd’instabilité ». Plusieursauteurs ouvertement hosti-les au Rwanda, comme Char-les Onana et Judi Rever,avaient été invités et c’est endernière minute que le PrixNobel, obligé de regagner leKivu pour raisons de famille,avait renoncé à assister à larencontre..

Colette Braeckman

deuillée par le massacre deplus de 220 villageois (unchiffre contesté depuis Kigali,où il n‘est question que dedouze morts mais qui nousfut confirmé par plusieurssources locales). Depuis desmois, dans cette région mon-tagneuse voisine du Burundiet du Rwanda, les groupesarmés se croisent, traversentles frontières et font régnerune insécurité généralisée :certaines milices sont hosti-les au pouvoir de Bujumbura,d’autres sont composéesd’opposants à Kigali, qu’ils’agisse de troupes du RNC(Rwanda national congres,dirigé par le généralKayumba) ou de groupes deHutus membres des FDLR.Sans oublier les Mai Mai con-golais Yakutumba, plusieursgroupes d’autodéfense lo-caux, ( d’ethnie Bembe,Bavira, Fuliro) et aussi les Tut-sis congolais Banyamulenge.Installés dans les haut pla-teaux au dessus de la villed’Uvira, la nationalité de cesderniers est contestée. Ilssont accusés d’être les avantpostes de Kigali, tandis queleurs troupeaux sont réguliè-rement décimés par desgroupes armés de diversesobédiences installés dans laplaine de la Ruzizi. Dans cecontexte explosif, marqué parl’insécurité et la haine ethni-que, tout indique que Kipupua été le théâtre d’une san-glante vengeance, comme àMutarule voici une dizained’années, où des militairestutsis intégrés dans l’arméecongolaise avaient fait payerchaque tête de bétail abattupar trente vies humaines…

Indigné par les évène-ments de Kipupu, le DocteurMukwege avait dénoncé l’ab-sence de protection des civilsmais surtout, en termes trèsdurs, il avait affirmé que cettetuerie se situait dans la droiteligne des massacres commisdepuis 1996 en RDC, « cesont les mêmes… ». Autre-ment dit, il avait attribué cestueries à des hommes armésdépendant du régime de Ki-gali, sans rappeler le fait qu’àl’époque, parmi les réfugiéshutus se trouvaient aussi denombreux auteurs du géno-cide qui commirent bien desatrocités à l’encontre des po-

compte tenu de la personna-lité de leur auteur et de laqualité de leur cible. Rappe-lons en effet que l’un despremiers massacres de lapremière guerre du Congofut commis à l’hôpital deLemera, où travaillait le doc-teur Mukwege. Les combat-tants de l’AFDL, considérantpeut-être que des réfugiéshutus étaient soignés ou ac-cueillis dans cet hôpital pro-testant, ne firent pas de quar-tier : les malades furent ache-vés sur leur lit et le person-nel soignant, 35 personnes,fut tué par les assaillants. Sile futur prix Nobel échappaà cette tuerie, c’est parce qu’ilvenait de prendre la route deBukavu pour y convoyer unde ses collègues médecinsmais il fut durablement mar-qué par cette tragédie.

Les propos de JamesKabarebe, interprétéscomme des menaces à peinedissimulées, ont suscité unetempête de protestations surles réseaux sociaux congolaiset étrangers. Qu’il s’agisse del’ambassadeur des Etats Unisà Kinshasa Mike Hammer etd’autres diplomates occiden-taux ou de nombreuses ONGdéfendant les droits del’homme, comme Physicianfor Human rights, la pressionest montée pour exiger unrenforcement du dispositifde sécurité autour du méde-cin-chef de Panzi et depuisKinshasa le présidentTshisekedi a lui aussi de-mandé une enquête.

L’enchaînement des faitsactuels remonte à juillet der-nier lorsque la localité deKipupu, au Sud Kivu, fut en-

haité garder sous leur em-prise ces civils dépendant del’aide internationale. SelonKabarebe, le dépit ressentipar les humanitaires, bienplus que l’indignation, seraitl’une des motivations du «rapport Mapping », une car-tographie des crimes com-mis au Congo entre 1993 et2003. Ce document onusien,sorte de catalogue d’une dé-cennie d’horreurs, a toujoursété récusé par Kigali et àl’époque, le Rwanda menaçamême, en cas de publication,de retirer ses troupes pré-sentes au Darfour sous l’ uni-forme de l’ONU.

Depuis une décennie, cerapport explosif se trouvedans les tiroirs de l’ONU, tan-dis que le Docteur Mukwege,au nom de la justice, réclameprécisément la publicationdu document, la divulgationdu nom des principaux accu-sés, et la mise sur pied d’untribunal international sur leCongo.

Récusant les argumentsdu médecin congolais, JamesKabarebe ne se contente pasde nier la réalité des massa-cres, comme le fait aussil’ambassadeur du Rwanda àKinshasa. Il déclare aussi, tex-tuellement, que « le DocteurMukwege, originaire du SudKivu, de la tribu des Bashi, estcomme tant d’autres quiavaient intérêt à ce que lesréfugiés rwandais ne puis-sent rentrer chez eux car ilsen tiraient des bénéfices… »Si ces propos, tels qu’ils ontété communiqués à lapresse, ne représentent pasune menace de mort explicite,ils sont cependant inquiétants

La sécurité du DocteurMukwege, prix Nobelde la paix, est- elle me-

nacée au départ du Rwanda? Les propos tenus par JamesKabarebe, conseiller du pré-sident Kagame et qui dirigeales guerres menées au Congoau lendemain du génocide,ont semé l’inquiétude et leprésident Tshisekedi a de-mandé que des mesures desécurité soient prises.

S’exprimant à l’occasiond’une interview téléviséepour laquelle il est apparu enuniforme, le généralKabarebe, qui dirigea laguerre menée au Congo parles Forces armées rwan-daises en soutien à l’AFDL(Alliance des forces démo-cratiques pour la libérationdu Congo) dirigée par Lau-rent Désiré Kabila nie forte-ment le fait que les RDF(Rwanda defense forces)aient massacré des réfugiésrwandais lors de l’ offensivemenée au Kivu en 1996-97.Rappelons qu’à la fin du gé-nocide en 1994, à la faveurde l’opération française Tur-quoise, près de deux millionsde civils hutus, poussés parla peur des représailles etentraînés par les auteurs dugénocide, avaient fui en di-rection des pays voisins, dontle Zaïre de Mobutu.

L’off icier rwandais arappelé que dans les immen-ses camps qui s’égrenaientalors sur la frontière entre leRwanda, le Nord et le SudKivu, les civils soutenus parl’aide humanitaire avaient étépris en otages par les hom-mes en armes. Ces derniersles utilisaient comme « bou-cliers humains » et se proté-geaient derrière eux. Rappe-lant la version donnée parKigali depuis 1996/1997, legénéral Kabarebe insiste surle fait que l’objectif des RDFétait de forcer le retour auRwanda des Hutus réfugiésau Zaïre afin qu’ils puissentse réintégrer dans la sociétéet il rappelle que par la suitel’état rwandais paya mêmeles études des enfants denombre d’entre eux.

D’après lui, ce retourdes réfugiés fut mal perçupar les ONG qui se trouvaientalors au Kivu car nombred’entre elles auraient sou-

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9INTERNATIONAL La République

L'Afrique du Sud mettra cinqans pour se relever du Covid-19

selon l'ONU

L'Allemagne confirmel'empoisonnement d'Alexeï Navalny

RUSSIE

Etats-Unis

Pompeo au Soudan, une premièreen 15 ans pour les Américains

Le secrétaire d’Etat américainMike Pompeo est arrivémardi au Soudan dans le

cadre de sa tournée régionalepour tenter de convaincre d’autrespays arabes de normaliser leursrelations avec Israël dans le sillagedes Emirats arabes unis.

C’est la première visite enquinze ans d’un chef de la diplo-matie américaine dans ce pays,depuis celle de Condoleezza Riceen 2005. Elle se déroule dans desconditions de sécurité renforcées.

Trajet symbolique aussi carM. Pompeo a quitté Israël pour leSoudan à bord du «premier vol

officiel direct» entre Tel-Aviv etKhartoum, les deux pays n’ayantjamais entretenu de relations di-plomatiques.

Ils sont même techniquementen guerre et, durant les 30 ans depouvoir d’Omar el-Béchir, le Sou-dan a accueilli des islamistes radi-caux, notamment Oussama benLaden qui y a vécu de 1993 à 1996avant de s’installer en Afghanistan.

C’est d’ailleurs pour punir leSoudan de ses mauvaises fréquen-tations que les Etats-Unis lui ontimposé des sanctions à partir desannées 1990.

Les contacts entre Washing-

ton et Khartoum n’ont fait que sedégrader et, en 1997, leurs rela-tions diplomatiques ont été abais-sées au niveau de chargés d’affai-res. Ce n’est qu’en janvier qu’ils ontrenvoyé des ambassadeurs.

La chute d’Omar el-Béchir aen effet changé la donne.

Le nouveau gouvernementde transition, formé en septem-bre 2019 après les manifestationspopulaires ayant mis fin à 30 ansde dictature, a décidé de se rap-procher des Etats-Unis et d’agirpour que le Soudan soit retiré dela liste noire des pays soutenantle terrorisme. RTBF

Coronavirus

L’économie sud-africaine mettra cinq ans pour se releverde la récession annoncée en

2020 pour cause de pandémie decoronavirus, a averti lundi l’ONU,qui prédit aussi une forte haussede la pauvreté et des inégalités.

Le produit intérieur brut dupays le plus industrialisé du conti-nent africain devrait reculer plus de7% cette année, selon les prévi-sions de sa Banque centrale.

Pour tenter d’enrayer la pro-pagation du Covid-19, le présidentCyril Ramaphosa a ordonné finmars un strict confinement du paysqui a mis l’activité du pays au ra-lenti. La plupart des restrictions ontdepuis été levées mais elles ont sé-vèrement impacté entreprises etpopulation.

L’Afrique du Sud est le paysd’Afrique subsaharienne le plus tou-ché par le Covid-19, avec plus de600.000 infections et 13.000 mortsrecensés à ce jour.

Dans une étude publiéelundi, le Programme des Nationsunies pour le développement(UNDP) anticipe une «lente reprise(de l’économie) jusqu’en 2024".

Le pays est englué depuisplus de dix ans dans une crise ca-ractérisée par une croissancemolle, la détérioration des finan-ces publiques et le chômage demasse (30%). Selon l’UNDP, la crisesanitaire devrait faire bondir de66% l’extrême pauvreté dans lepays et faire retomber un tiers(34%) des ménages des classesmoyennes dans la catégorie desfoyers «vulnérables».

Le président Ramaphosa,qui a déjà lancé un plan de sou-tien inédit aux entreprises et auxplus démunis de 24 milliardsd’euros, en a promis lundi un autrepour promouvoir une «nouvelleéconomie qui crée des emplois etfavorise une croissance inclusive».

RTBF

La Cédéao obtient unetransition militaire de 3 ans et la

libération du président Keïta

MALI

Colonel Assimi Goïta, à Bamako le 22août 2020.

ne seraient pas pour demain. Lajunte qui a pris le pouvoir le 18août a ainsi annoncé dimanchesoir une transition de trois ans eta accepté de libérer le présidentdéchu Ibrahim Boubacar Keïta.

Un gouvernement de mili-taires

«Cette transition sera dirigéepar un organe présidé par un mili-taire, qui sera en même temps chefde l’Etat », a indiqué une sourceau sein de la délégation de laCédéao, à l’issue du deuxième jourde négociations avec la nouvelleéquipe au pouvoir à Bamako. Unmembre de la junte a confirmécette information en précisant quele gouvernement de transition sera« en majorité composé de militai-res».

Seule satisfaction pour laCédéao, le président renversé parle coup d’Etat « pourra repartir àson domicile » de Bamako « et s’ilsouhaite voyager pour des soins,il n’y a pas de problème ». Quantau Premier ministre Boubou Cissé,arrêté en même temps qu’IbrahimBoubacar Keïta et détenu dans lecamp militaire de Kati, dans labanlieue de la capitale, « nousavons obtenu de la junte qu’elleaccepte qu’il soit dans une rési-dence sécurisée à Bamako », aajouté un responsable ouest-afri-cain.

Des militaires bien dispo-sés, selon la Cédéao

Les avancées étant assezminces, les négociations doiventreprendre. Le président de la Com-mission de la Cédéao, Jean-ClaudeKassi Brou, qui espère « pouvoirtout finaliser d’ici lundi », a souli-gné la « volonté de vraiment allerde l’avant » des militaires. Les en-voyés de la Cédéao ont été reçuspendant une trentaine de minutespar les membres du Comité na-tional pour le salut du peuple(CNSP) mis en place par la junte,dont le nouvel homme fort dupays, le colonel Assimi Goïta.

AFP / 20 Minutes

Les discussions entre la dé-légation de la Communauté desEtats d’Afrique de l’Ouest et leshommes du colonel Assimi Goïtadoivent reprendre ce lundi 24 août2020.

Les nouveaux hommes fortsdu Mali comptent se donner letemps d’installer leur pouvoir. S’ilsont accepté de ne pas rester à latête du pays indéfiniment, ils ontfait savoir à la délégation de laCommunauté des Etats d’Afriquede l’Ouest (Cédéao) venue les ren-contrer que de nouvelles élections

prudents. Indiquant que la subs-tance précise qui a intoxiqué lemalade n’a pas encore étéidentifiée », ils reconnaissentque des séquelles à long terme, enparticulier dans le domaine du sys-tème nerveux, ne peuvent être ex-clues à ce stade ». Son coma dure

Le principal opposant au président russe, VladimirPoutine, hospitalisé à Berlin

depuis samedi dans un état grave,dispose désormais d’une protec-tion exceptionnelle.

Les médecins allemands ontlivré leur diagnostic, et celui-ci con-firme la thèse de l’empoisonne-ment avancée depuis le début parles proches d’Alexeï Navalny : Lesrésultats cliniques révèlent une in-toxication par une substance dugroupe des inhibiteurs de lacholinestérase », a annoncé, lundi24 août, l’hôpital berlinois de laCharité, deux jours après que leprincipal opposant au présidentrusse, Vladimir Poutine, y eut ététransféré depuis la ville sibérienned’Omsk, à bord d’un avion médi-calisé affrété par l’ONG allemandeCinema for Peace.

M. Navalny se trouve dansune unité de soins intensifs et il esttoujours dans un coma artificiel »,précise le communiqué de l’hôpi-tal, ajoutant que son état de santéest grave mais que « sa vie n’estpas en danger ». Pour la suite, lesmédecins restent toutefois très

depuis plus de cinq jours.Le gouvernement allemand

n’a pas attendu le verdict des mé-decins berlinois, rendu public lundiaprès-midi, pour se prononcer surla cause de l’état de M. Navalny,victime d’un malaise, jeudi20 août, à bord d’un vol commer-cial en Sibérie. Le soupçon neporte pas sur le fait que M. Navalnyse soit empoisonné lui-même, maisque quelqu’un ait empoisonnéM. Navalny, et le gouvernementprend ce soupçon très au sérieux »,a ainsi déclaré Steffen Seibert, leporte-parole de la chancelièreAngela Merkel, lundi matin, face àla presse.

Le Monde

Des policiers allemands se tiennent devant l’entréedes urgences de l’hôpital de la Charité, où AlexeiNavalny est soigné, à Berlin, le 22 août.MARKUS SCHREIBER / AP

ALGERIERéférendum sur la révision de la

Constitution le 1er novembre prochain

Lors de son investiture, endécembre, le président,Tebboune, s’était engagé à

réviser la loi fondamentale, mo-difiée à plusieurs reprises depuisl’indépendance et retaillée surmesure pour son prédécesseurdéchu Bouteflika.

Il s’y était engagé lors deson investiture. Un référendumsur une révision de la Constitu-tion algérienne, promis par leprésident AbdelmadjidTebboune, sera organisé le1er novembre prochain, a an-

noncé lundi 24 août au soir laprésidence dans un communiqué.

Le président de la Répu-blique, M. AbdelmadjidTebboune, a reçu ce jourM. Mohamed Charfi, président del’Autorité nationale indépen-dante des élections, qui lui a pré-senté un exposé sur les prépa-ratifs en cours pour l’organisa-tion des échéances électoralesprogrammées, à commencer parle référendum sur le projet derévision de la Constitution »,déclare le communiqué.

Etats-Unis : un dirigeant évangéliqueproche de Trump démissionne après

un scandale sexuelLundi soir, M. Falwell a indi-

qué à ABC News au Wall StreetJournal qu’il avait démissionné.

Le jeune employé de piscinea indiqué au média en lignePolitico qu’il avait rencontré lecouple en 2012 à Miami, alors qu’ilavait vingt ans. Il a affirmé queJerry Falwell les regardait fairel’amour "en personne ou via descaméras. Il écoutait aussi nos con-versations téléphoniques", a-t-ilajouté.

M. Falwell a assuré diman-che au Washington Examiner "nepas être impliqué" dans l’aventureextraconjugale de sa femme.

La Liberty University, baséeà Lynchburg (Virginie), a un "coded’honneur" strict qui stipule no-tamment que "les relations sexuel-les en dehors du mariage […] nesont pas permises".

Jerry Falwell a été l’un despremiers dirigeants évangélistesà soutenir Donald Trump, qui étaitintervenu deux fois sur le campusde l’université avant son électionen 2016.

Belga

Le dirigeant évangélique américain et ardent partisan deDonald Trump, Jerry Falwell

Jr., a démissionné de la présidenced’une université chrétienne renom-mée, après des révélations sur savie sexuelle, indiquent les médiasaméricains.

M. Falwell, 58 ans, avait étéplacé en disponibilité depuis le 7août par la Liberty University, fon-dée par son père Jerry Falwell, àla suite de la publication surInstagram de photos où il appa-raissait avec une jeune femme,leurs pantalons en partie ouverts.

Il a depuis été victime du té-moignage d’un ancien employé depiscine qui a affirmé avoir eu desrelations sexuelles avec sa femmeBecki et que Jerry Falwell Jr assis-tait à leurs ébats.

La Liberty University a indi-qué dans un communiqué que,depuis la mise en disponibilité deson président, "d’autres élémentssont apparus qui ont démontréqu’il ne serait pas dans l’intérêt del’université qu’il reprenne sonposte" à la tête de l’institution.

Page 10: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

10 CULTURELa RépubliqueElection Miss Kinshasa

Les autorités de la ville pro-vince de Kinshasa ont parrainé, lesamedi 22 août dernier à Kins-hasa, la cérémonie d’élection de«Miss Kinshasa», un concours dela beauté congolaise.

Présidée par un jury digne, ce-lui-ci a porté son choix surMlle Vanessa Nko Sumba qu’il aélue comme «Miss Kinshasa » del’année 2020 à l’issue de plusieurspassages en tenue traditionnelle, deville aux couleurs nationales, enmaillot de bain, en tenue de soirée etl’interview des finalistes.

Au départ, plusieurs candidatesétaient dans la compétition, et beau-coup aussi ont été débarquées de lacompétition pour n’en garderque les ceux qui ont participé à l’in-terview. Cette interview portait surun thème bien défini.

Pour ce qui est de la petite bio-graphie de la nouvelle Miss Kinshasa,Vanessa Nko, elle est le fruit del’union de monsieur Henry NkoNkiete et de madame Honorine NkoKitoto. Elle a vu le jour à Kinshasa, le

La deuxième confrontationentre le collectif d’avocats del’artiste rappeur Alesh et ce-

lui de la société brassicoleBracongo » a eu lieu le lundi 24

août dernier au tribunal de Com-merce de Kinshasa/Matete. Cecic’est suite à une affaire d’utilisa-tion sans autorisation d’uneœuvre musicale qui s’intitule

Youyou ». Au cours de cette audience,

les deux camps ne se sont pascommuniqué des pièces pourpouvoir les approfondir.

A en croire des sources surplace, « les deux parties se sontconvenues pour une nouvelleaudience le lundi 21 septembreprochain.

Saisissant la justice congo-laise pour utilisation de sa chan-son « Youyou » sur la pageFacebook de la BraCongo pour desfins commerciales, le rappeur na-tif de la ville de Kisangani vient deremettre en question la gestiondes droits d’auteurs en Républi-que démocratique du Congo.

Pour les avocats de laBraCongo, cette affaire devrait serégler au niveau de la société con-golaise des droits d’auteurs et desdroits voisins (Socoda). Contactépar Media Congo Press (MCP), unhaut responsable de la Socodaconfirme que King Alesh n’est passociétaire de ladite société desdroits d’auteurs.

Après la prise de contact le12 août 2020, les deux parties se-ront encore en face le 21 septem-bre 2020.

B.J.D/arts.cd

sacrée aux genres « passion et fris-son ». Les films africains et congo-lais seront également à l’affiche.

Le but vraiment de CinéKin estde créer une industrie de cinéma.Pour que les gens puissent vouloircréer leur film, il faut aimer l’enviede le voir dans les salles de cinéma.Et comme aujourd’hui, l’envie de voirles films dans les salles a diminué, onse dit de proposer l’expérience deDrive-in qui va pouvoir continuer cerêve-là », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, Serge Munga alaissé entendre qu’ils travaillent pourétendre le « drive-in » dans d’autresprovinces de la République démo-cratique du Congo. Ouvert le 14 août,le « drive-in » fermera ses portes le30 septembre prochain.

Vanessa Nko élueMiss Kinshasa 2020

31 octobre 2020. Cadette d’une fa-mille de cinq enfants, Vanessa estdétentrice d’un diplôme d’Etat. Ac-tuellement étudiante à l’UniversitéSimon Kimbangu en G2 Médecine.Elle campe sur 1,72 m et pèse 55 kg.

Il sied de noter que ce couronne-ment lui donne le droit de représen-ter la ville province de Kinshasa à laprochaine élection Miss Républiquedémocratique du Congo 2020.

Beni Joël Dinganga

CinéKin reprend ses activitésavec le Drive-in

nement ; vous payez à partir de vo-tre véhicule ; vous consommez à par-tir de votre véhicule ; et vous regar-dez votre film à partir de votre véhi-cule », a expliqué le directeur géné-ral de CinéKin, Steve Munga à lapresse.

Et d’ajouter : « avant chaqueprojection de films, il y a une petitebande d’annonce qui parle des ges-tes barrières. C’est un événement oùtout se passe dans le véhicule donc,il n’y aucun contact physique ».

Steve Munga a fait savoir quedeux films seront diffusés par jour à18 heures et à 20 heures. Chaqueprogrammation hebdomadaire valo-risera deux genres cinématographi-ques. La première semaine de cettelongue série de projection est con-

Le CinéKin a procédé derniè-rement à Kinshasa, au lancementd’une série de projection de filmsdénommée le « drive-in » soit vi-vre la meilleure expérience ducinéma depuis son véhicule avecnotamment la projection de 15films exclusifs d’Universal sur unécran.

Ce vendredi, c’était l’ouverturede l’événement « Drive in ». Étantdonné que l’événement intervientdans un contexte particulier à la suitede la pandémie du nouveauCoronavirus (COVID-19), les organi-sateurs ont rassuré quant aux diffé-rentes dispositions prises pour le res-pect strict des gestes barrières. Dansle cadre de l’ouverture de cette soi-rée cinéma, deux films ont été proje-tés sur un écran de 72m2. Il s’agit de50 nuances de grey et d’ouija.

La mission de CinéKin est deproposer la meilleure expérience quele cinéma peut offrir. Et, aujourd’huiavec l’actualité de la COVID-19, ilétait difficile de pouvoir assurer cetteresponsabilité avec nos salles actuel-les. Nous avons voulu proposer unenouvelle expérience qui permettraaux gens de pouvoir vivre un évène-ment insolite, sain en toute la sécu-rité possible. Parce que le concept dedrive-in, c’est que toute votre expé-rience se passe dans votre véhicule.Donc, vous venez au point de l’évé-

La Socodacitée dansle dossier

Aleshcontre

Bracongo

Page 11: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

1 1La RépubliqueSPORTSLa FECOFA met fin aux transferts

des joueurs sur toute l'annéeLionel Messi va au bras

de fer avec le Barça

Maroc/Covid-19 : Francis Kazadi testé positif, lederby de Casablanca reporté

CÔTE D'IVOIRE : Le président de lacommission électorale claque la porte

PSG : Thiago Silva attendu àChelsea jeudi

C’est officiel, la FECOFA,vient d’annoncer à ses sociétaires, les modifica-

tions sur les transferts desjoueurs, durant la saison 2020-2021.

Cette nouvelle a été renduepublique par la fédé Congoloaise.C’était dans une lettre adresséeaux Présidents des Ligues et autresentités. «Nous avons le privilègede vous annoncer que contrai-rement aux années précédentesoù les enregistrements desjoueurs étaient autorisés surtoute l’année, la saison sportive2020-2021 est caractérisée parl’ouverture de 2 (deux) périodesexclusives d’enregistrement»,peut-on lire dans cette lettre.

Celle-ci précise que pour laRépublique Démocratique duCongo, la première période d’en-registrement comporte environ11(onze) semaines, soit de ce lundi24 août au samedi 31 octobre2020 à minuit.

Par ailleurs, la FECOFA pré-cise que la deuxième périodes’étend sur quatre semaines, allant

du lundi 04 janvier au lundi 01 fé-vrier 2021 à minuit.

Pour cette structure, Ligueset autres entités sont priées desensibiliser leurs sociétaires àcomprendre et intégrer ces évo-lutions qui dans leur forme, visentà protéger les pratiquants actifscomme passifs. En outre, elle de-mande à toutes les parties con-cernées dans un quelconquetransfert de faire preuve de luci-dité pour ne pas assister impuis-sant à la fuite des talents.

«En clair, à la demande de

CIT d’un joueur conformément àl’article 23 du règlement du sta-tut et du Transfert des joueurset de l’article 8.2 de l’annexe durèglement, le délai de traite-ment du dossier passe de 15 à 7jours. En l’absence de réponse del’ancienne Association, la nou-velle procédera immédiatementà l’enregistrement provisoire dujoueur sollicité qui sera automa-tiquement éligible pour partici-per à un match officiel avec sonnouveau club», a-t-elle renchérit.

Cedrick Sadiki Mbala

As V.Club : dégraissage amorcé,14 joueurs quittent le navire

C’est un grand ménage quise fait a l’As Victoria Club dekinshasa. Comme souvent a l’ap-proche de chaque début de sai-son, le club amorce une opérationde dégraissage en même tempsque celui de recrutement en vuede renforcer son effectif. La théo-rie et la pratique n’ont pas changépour la saison qui arrive.

Le club vert et noir vient depublier une liste des joueurs ame-nés a quitter ses rangs. Une listemelangeant les vendus et lesrémerciés.

C’est à la première séanced’entrainement officelle ce lundi 24août que cette annonce a été faite.

Voici les noms que les spor-tifs ne verront plus dans l’As V.Club:

Jackson LunangaMuderekeza MachumuZana CoulibalyMarcel MapumbaMayele SotaMatoka KwengaMukoko Tonombe (Vendu a

Young African)Emmanuel BolaZacharia MumimiMosengoAhmed TouréCésra ManzokiRossein Tuisila (vendu a

Young Africa).A coté des déaprts, plusieurs

arrivées sont également annon-cées. Certains joueurs ont déjà of-ficiellement signé des contratsavec l’As V.Club de Kinshasa, lesdiscussions sont en cours pourd’autres, beaucoup d’ailleurs. Laliste définitive sera connue d’ici ledébut de la saison.

Foot RDC

Le derby de Casablancaentre le Raja et le Wydadn’aura pas lieu ce mer-

credi 26 août 2020 ! Le matchest renvoyé au calendes grec-ques suite à à des nouveauxcas de Coronavirus Covid-19rapportés au sein de l’écurieWydad.

Selon la presse Maro-caine, les tests médicaux dedeux joueurs et un membre dustaff technique du WydadAthletic Club de Casablanca sesont avérés positifs à la pan-

démie du Coronavirus Covid-19. Le nombre s’élève désor-mais à 6 cas dont celui du Con-golais Francis Kazadi Kasengu.

Les autorités sportives ontdécidé de reporter le derbyentre le Raja et le Wydad. Lesdeux clubs se disputent la têtedu classement partiel de laBotola Pro A. Le Raja, leaderavec 45 points pour 22matchs, distance son dauphin,le Wydad de 5 points. Le clubWydadi a également un matchen moins.

Foot RDC

Lionel Messi est déterminé à ne plus jouer pour le FC Barcelone.Sa décision est irréversible etil en a informé à ses diri-geants.

Lionel Messi a bien l’in-tention de quitter le FC Bar-celone. Les rumeurs quiavaient circulé après le nau-frage contre le Bayern en Li-gue des Champions sont entrain de se vérifier. Au bout d’une saison 2019/2020 très décevante etmarquée aussi par des conflits répétitifs avec la direction, l’Argentins’est résolu à changer de club. Une décision qu’il aurait même for-malisée ce mardi à travers une lettre envoyée aux responsablesblaugrana.

Selon le média argentin TyC Sports, le sextuple Ballon d’Or a faitpart à son employeur de son intention de relever un nouveau chal-lenge. Et il envisage de le faire en activant la clause qui lui permet departir sans que le club ne touche aucune compensation en retour. Pourle FC Barcelone, c’est le pire des scénarios possibles. Le board auraitd’ailleurs décidé de se réunir en urgence pour savoir quelles dé-marches entreprendre face aux menaces de la star de l’équipe.

Messi prêt à sécher les entrainementsMessi ne se serait pas uniquement contenté d’exprimer sa posi-

tion. D’après la radio Onda Cero, « La Pulga » a également indiquéqu’il ne se présentera plus au moindre entrainement de l’équipe pre-mière. Et il n’envisage plus de se soumettre aux différents tests deCovid. Pour parvenir à ses fins, il est donc prêt à se mettre en faute,vu qu’il est encore sous contrat jusqu’en 2021 du côté du CampNou. Une attitude radicale et qui en dit long sur sa volonté de partir.

Depuis ses débuts en pro, Messi a toujours été fidèle à Barce-lone. Alors que beaucoup le voyaient finir sa carrière dans ce club, ilest donc bien parti pour rebondir ailleurs. A moins que le club catalann’arrive à trouver solution pour lui faire changer d’avis. Une issue quiparait tout de même hypothétique vu la fracture qui existe à pré-sent entre les deux parties et la détermination de l’intéressé. Unchangement au sein de la direction avec la démission du présidentcontesté Josep Maria Bartomeu semble être la seule solution à mêmede faire revenir le capitaine barcelonais à de meilleurs sentiments.footmercato

Selon les informations de SkySports, Thiago Silva devrait para-pher son contrat à Chelsea ce jeudi.

C'est une grande aventurequi se termine pour Thiago Silva.Après 8 ans passés au Paris Saint-Germain, le défenseur brésilientourne la page. Il l'a confirméaprès la finale de la Ligue deschampions contre le Bayern Mu-nich (défaite 0-1), ce dimanche. Etle nouveau (et probablement der-nier) chapitre de sa carrière enEurope répondra parfaitement àses ambitions puisque l'internatio-nal auriverde va s'engager à Chel-sea.

Un dernier défi à la hau-teur de son niveau actuel

Selon les informations de SkySports, Thiago Silva parapherajeudi son contrat avec le club lon-donien. Le désormais ex-capitainedu Paris Saint-Germain va signerun bail de deux ans qui lui per-mettra d'être lié à une écurie dehaut niveau jusqu'en 2022, avec laCoupe du monde en ligne de mire,échéance qu'il perçoit comme ledernier grand défi de sa carrièreinternationale. Sauf improbableretournement de situation, ThiagoSilva va donc découvrir la PremierLeague, après la Serie A et la Li-gue 1. Son expérience sera pré-cieuse pour encadrer la jeunegarde de Frank Lampard, talen-tueuse mais encore tendre

Face aux désaccords persistants en son sein, le président de lacommission électorale chargée du scrutin à la présidence de la Fé-dération ivoirienne a claqué la porte.

Le football ivoirien n’est pas sorti de l’auberge, et l’élection à laprésidence de la Fédération pas prête de se dérouler sereinement.Remise en selle par l’intervention de la FIFA, la commission électoraleindépendante (CEI) a étalé ses différends au grand jour ce mardi matin.C’est cette fois la question du vote qui a fait office de pomme de dis-corde. Alors qu’une partie des membres souhaitait s’exprimer de nou-veau sur certains points d’achoppement, dont les parrainages présen-tés par le candidat Didier Drogba, le président de la commission leuraurait opposé une fin de non-recevoir. Pour René Diby (photo), cesquestions ont déjà été tranchées, et l’heure est à la signature du procèsverbal des délibérations du 9 août dernier. Face au désaccord persis-tant des membres de la commission (dont le secrétaire Sam Etiassé,positif au Covid-19 et présent par visioconférence), l’ancien ministre dela Justice a claqué la porte. C’est plus que jamais l’impasse dans ce quiprend des allures de (très) mauvais feuilleton. La FIFA haussera-t-elle leton ? footmercato

Page 12: Réforme électorale

La République n° 1039 du Mercredi 26 Août 2020

12 La République POINT CHAUDRéforme électorale

Elections réellement inclusives,transparentes

la demande de change-ment démocratique expri-mée largement par lesCongolais et contribuent àaméliorer réellement lesystème électoral de notrepays;

tertio, les parties pre-nantes s’engagent sincère-ment à faire aboutir cesrecommandations aussibien au sein des institu-tions de la République quedans la vie politique. Eneffet, il n’y pas en RDC undéficit de bonnes intelli-gences pour produire desrecommandations perti-nentes. Bien au contraire,il y en a trop plein. Ce quia toujours fait défaut, c’estla bonne foi, la sincérité etla volonté politique de lesadopter et surtout de res-pecter les engagementspris et d’appliquer les dé-cisions prises ensemble.

Mesdames et Mes-sieurs,

ENSEMBLE POUR LARÉPUBLIQUE se présente àce forum avec un espritd’ouverture et la volontéde participer activement àl’émergence du consensussur les réformes électora-les dont celles de la CENIet de la loi électorale.

Si nous sommes véri-tablement déterminés àréaliser notre rêve com-mun de bâtir un Congoplus beau qu’avant , unÉtat de dro it , indépen-dant, souverain, uni et in-divisible, social et démo-crat ique , idéa l chantédans notre hymne natio-nal, le « Débout Congo-lais » et consigné dansnotre Constitution », noussommes condamnés àœuvrer ensemble.

J’implore Dieu, notrePère Tout Puissant pourqu’il accompagne les par-ticipants à ce Forum dansleurs travaux et leur sou-haite pleine réussite.

Kashobwe, le diman-che 23 août 2020

Moïse KATUMBICHAPWE

Président national

Il avait ouvert ses travaux le lundi 24 août dernier. Le forumsur la Réforme électorale, sous l’initiative du Centre d’appuipolitologique Afrique-Caraïbes (CAPAC) se tient dans un contexteparticulier de crise électorale en RDC. En effet, après la contesta-tion des résultats des joutes de décembre 2018, le pays se postposeaux scrutins de 2023. Avec à la clé, l’épouvante des cycles chiméri-ques précédents caractérisés par des exclusions, le tripatouillage,la corruption à grande échelle, etc.

Ces méfaits qui ont servi de lit aux affrontements militairesde 2006 en plein centre ville de Kinshasa, aux troubles de 2011 et àdes échauffourées de 2018. C’est ainsi que pour reléguer aux oubliet-tes ces scènes macabres, le Président de Ensemble pour la Républi-que s’est inscrit dans la logique de l’effort commun d’exorcisationdu processus électoral. D’où la présence de son parti aux assises deKinshasa sur la réforme électorale.

Par le biais de son représentant Moïse Katumbi Chapwe a es-quissé quelques pistes de réflexion devant piloter les réformes re-cherchées. Faisant référence à la situation récente du pays et à celleen cours au Mali, Moïse Katumbi souligne l’urgence et la nécessitéd’une réforme électorale en RDC afin de consolider la paix civile,l’unité nationale et la stabilité des institutions de la République,et de rétablir la confiance de notre Peuple en elles.

Ce faisant, il attire l’attention des participants sur quelquespréoccupations essentielles, notamment, quels mécanismes insti-tuer pour rendre la CENI véritablement indépendante et impartialeet éviter qu’elle ne se transforme en champ de bataille pour la con-servation ou la conquête du pouvoir, notamment par la corruptionet la fraude ?; qui est éligible à la CENI ?; comment éviter les exclu-sions arbitraires, les abus des pouvoirs et des biens de l’État par lesautorités publiques pendant les élections ? ; comment mieuxgarantir l’égalité des chances à tous les compétiteurs électoraux ?

Ci-dessous, l’intégralité de l’adresse du Président MoïseKatumbi.

MESSAGE DE MOÏSE KATUMBI CHAPWE, PRÉSIDENTDE ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE AU FORUM DE

HAUT NIVEAU POUR UN CONSENSUS SUR LARÉFORME ÉLECTORALE

ment par la cor ruption etla fraude ?

2. qui est éligible àla CENI ?

3. comment éviterles exclusions arbitraires,les abus des pouvoirs etdes biens de l’État par lesa u t o r i t é spub l iques pendant l e sélections ? ;

4. comment mieuxgarant ir l ’ éga l i té deschances à tous les compé-titeurs électoraux ?

5. comment ga-rantir un financement sûret régulier des électionsainsi que la gestion trans-parente des ressources al-louées à la CENI ?

6. comment assu-rer la transparence et lacrédibilité des élections ?

7. quel mode descrutin pour assurer l’inté-grité du vote et le respectde la volonté réelle dupeuple ?

Pour nous, ENSEMBLEPOUR LA RÉPUBLIQUE,dans le contexte de notrepays, on ne peut répondreefficacement à ces inter-rogations et aux deman-des politiques pressantesde notre peuple que parune approche consen-suelle qui, au- delà du ca-dre institutionnel, intègreles propositions des ac-teurs politiques et sociaux,institutionnels et non ins-titutionnels surtout surune matière d’importancenationale comme l’organi-sation des élections.

En tout cas, dans uneRépublique démocratique,l’adhésion du plus grandnombre des citoyens auxpolitiques publiques est ungage certain d’efficacité etde réussite.

Mesdames et Mes-sieurs,

Ce Forum ne fera dateque si :

primo, chaque parti-cipant transcende les limi-tes étroites des famillespolitiques pour ne servirque l’intérêt national ;

secundo, les recom-mandations rencontrent

système électoral est de-venue, par conséquent ,une nécessité et une ur-gence nationale incon-tournable en RDC afin deconsolider la paix civile,l’unité nationale et la sta-bilité des institutions de laRépublique, et de rétablirla confiance de notre Peu-ple en elles.

Mesdames et Mes-sieurs,

60 ans durant , l e sCongolais se sont battuspour l’instauration d’unrégime démocratique, del ’État de droit et de labonne gouvernance dansleur pays qui puissent leurprocurer la liberté et lebien-être auxquels ils ontdroit. Des sacrifices énor-mes ont été consentis etbeaucoup de nos compa-triotes ont versé de leursang à cet effet. Nul n’a ledroit de minimiser ces sa-crifices et de cracher surles tombes de nos martyrsde la liberté et de la dé-mocratie.

A travers des marchespacifiques diverses, sou-vent réprimées dans lesang, no tre Peuple n ’acessé de revendiquer latenue d’élections transpa-rentes et crédibles pour sechoisir librement ses diri-geants à tous les niveauxdu pouvoir d’État.

Personne de sérieux etd’objectif ne peut soutenirque les cycles électorauxde 2006, 2011 et 2018,émaillés des exclusions ar-bitraires, des irrégularités,des tripatouillages et desviolences, ont permis desatisfaire ces revendica-t ions et d’engagersignificativement la RDCdans la voie du progrès.

Dès lors, les questionsde fond à poser sont no-tamment les suivantes :

1. quels mécanis-mes instituer pour rendrela CENI véritablement in-dépendante e timpartiale et éviter qu’ellene se trans fo rme enchamp de bataille pour laconservation ou la con-quête du pouvoir, notam-

d’une économie prospèreet consolider sa démocra-tie en gestation.

S’agissant particuliè-rement des élections, il im-porte de souligner que latenue régulière des élec-tions libres, transparenteset crédibles est une descomposantes essentiellesdu régime démocratique,mais aussi la qualité desélections détermine inévi-tab lement ce l le de lagouvernance d’un État.

Les élections chaoti-ques ouvrent la voie aucercle vicieux des crisespolitiques qui déstabili-sent beaucoup d’États enAfr ique et bloquent leurdéveloppement.

A ce cet égard, l’his-to i re récente de notr epays et la situation ac-tuelle au Mali doivent in-citer les dirigeants politi-ques que nous sommes àune plus grande prise deconscience de ce danger età une réflexion plus ap-profondie.

La réforme de notre

Mesdames e t Mes-sieurs, à vos titres et qua-lités

Mon parti, ENSEMBLEPOUR LA RÉPUBLIQUE etmoi-même saluons cha-leureusement l’organisa-tion de ce forum de hautniveau en vue de dégagerun consensus au sein de laclasse politique sur la ré-forme électorale en Répu-blique Démocratique duCongo . J ’en fé l i c i tel’auteur.

En effet, face aux dy-namiques sociopolitiquesinhérentes à la vie des na-tions et aux mutations in-cessantes qu’elles impo-sent , aucun pays aumonde ne peut se fairel’économie des réformesinstitutionnelles au risquede se condamner à la dé-cadence, sinon à la dispa-rition à terme.

Pour nous, la RDC nepeut échapper à l’exigencedes réformes structurellesafin de reconstruire sonÉtat déliquescent, se doter