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Roman et Algèbre Dossier de presse Galerie des Petits Carreaux, St Briac.

Roman et Algèbre - Galerie des petits carreaux · Gaël Grivet, -14 cm, 2012. Roman et algèbre Une proposition de Nikolas Fouré sur une invitation de Christine et Philippe Benadretti

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Roman et Algèbre

Dossier de presse

Galerie des Petits Carreaux, St Briac.

Gaël Grivet, -14 cm, 2012.

Roman et algèbre

Une proposition de Nikolas Fouré sur une invitation de Christine et Philippe Benadretti.

Du 14 mai au 24 juin 2016.

Galerie des Petits Carreaux.Le Grand Vaupiard35800 Saint Briac

Avec

Léa BénétouFrancois DaireauxPierre GalopinGaël GrivetRon HaseldenVincent Victor JouffeSharon KivlandOlivier LemesleDamien MarchalYves Tremorin

Christine et Philippe Benadretti06 13 20 61 90 / 06 11 93 53 48

www.galeriedespetitscarreaux.cominfo@galeriedespetitscarreaux.com

Roman et Algèbre

Le roman a à voir avec l’imagination, la fiction. Une façon de parler de nos réalités en s’en distanciant, métaphoriquement.L’algèbre est un domaine des mathématiques, maniant les équations et les fractions. C’est une façon de résoudre certains problèmes par la mesure et le calcul. Un principe rationnel pour déterminer l’inconnu et s’immiscer dans le réel.

Loin d’être un programme, le titre de cette exposition sonne telle une tranche de vie de deux compères proches par leur disparité. Comme dans le fameux ouvrage de Flaubert, Bouvard et Pécuchet, on pourrait y entendre de façon vaine et orgueilleuse un discours sur la connais-sance du monde dans son ensemble : ironie d’un monde se croyant intelligent et lucide sur lui-même. Il ne s’agit pas - ou plus – de cela. L’enregistrement du réel, qu’il soit mathéma-tique ou littéraire, n’a rien d’une ambition visant un savoir exhaustif. L’encyclopédie est aujourd’hui morcelée par champs thématiques, régis par les robots de Google ; l’horizon n’appartient plus à tout le monde, chacun dessine ses lignes de fuite.

Plus largement, la Littérature et les Mathématiques sont deux façons d’enregistrer le réel, de le refléter, le mesurer, le déduire, l’expliquer, l’explorer...Il s’agit de raconter les formes insolubles de la réalité, de la représenter : créer des histoires.Ces deux modes d’enregistrement - la Littérature et les Mathématiques - sont déterminés par la répétition et des règles de construction (numériques, syntaxiques, grammaticales...).Loin d’opposer ces deux façons de scruter l’inconnu, il s’agit d’entrevoir leurs cheminements divergents et, pourtant, leurs étroites relations, caressant une même envie de raconter le Monde.

Dans une autre forme de vanité, Flaubert aurait voulu réaliser « un livre sur rien ». Un désir qui peut s’apparenter à une ambition iconoclaste liée à l’abstraction au sein des arts plasti-ques. Malgré tout, il s’agit d’associer ce désir à des formes, des façons de dire. Produire des images, toujours, mais en les habitant d’une ambition qui les dépasse afin d’ouvrir – réelle-ment – l’imaginaire.Une ligne de code informatique, une cascade de Buster Keaton, un monochrome d’Yves Klein, une équation ou les lignes dessinées dans le paysage par Dennis Oppenheim ont, comme tout Roman, une puissance de récit.

Les différentes formes d’enregistrement du temps et de l’espace que les artistes investissent sont multiples, comme leurs inscriptions plastiques s’ambitionnent d’êtres singulières.L’exposition Roman et Algèbre, réunissant des oeuvres d’artistes associés à la galerie des Petits Carreaux et d’autres oeuvres d’artistes invités, n’a pas la prétention d’objectiver les relations entre la Littérature et les Mathématiques mais plutôt de construire un dédale dans lequel les différents langages s’interpénètrent et se croisent, au profit d’une liberté plastique et référentielle.

Nikolas Fouré

LÉA BÉNÉTOU

Ombres Légo, 2015 Encre de Chine sur papier, 30x40cm.

L’espace de la ville et les promenades urbaines nourrissent mon imaginaire et organisent la composi-tion de mes dessins où la ligne me sert de fil conducteur. C’est avec un trait radical que j’utilise des lignes et des aplats simples pour décrire des structures complexes.

Ce sont les formes issues d’habitats très différents que je filtre, détourne et déploie sur différents supports, par le dessin principalement en utilisant l’adhésif et l’encre de Chine. Mais aussi par la sculpture, l’installation et plus récemment la peinture.

Chacun de mes projets fonctionne par étapes, en partant de plusieurs images, avec différents ma-tériaux, ce sont des fragments qui se décomposent et s’assemblent pour réaliser une forme finale. C’est un processus de travail qui se met en place et auquel je me contrains comme une règle du jeu.

C’est la représentation de l’architecture par ses modèles pré-existants, ses matériaux bruts, que je mets en avant dans mon travail. En observant comment les choses évoluent et se construisent dans un chantier je mets en place mes propres systèmes de productions plastiques. C’est un argument de re-cherche, un point de départ formel qui m’aide à observer comment les choses se construisent autour de nous.

Chez Léa Bénétou c’est le plaisir et la qualité du trait. Gourmandise de poser celui-ci par les diffé-rents moyens qui s’offrent à elle, du pinceau/encre aux différents adhésifs colorés. Ceux-ci consti-tuant, ces derniers temps, le médium privilégié. Légèreté et simplicité, directement inspirées de l’espace urbain, reconstruisent un environnement où la dimension ludique de l’enfance n’est jamais loin.Abel Vyzenco

Munis de leur seule structure, les habitats de Léa Bénétou s’apparentent à des cachettes transparen-tes, de fragiles abris édifiés pour s’isoler, afin de mieux comprendre le monde extérieur.Charlotte Vitaioli

OEUVRE PROPOSÉE :

Répertoire d’ombres construites, 2016Encre de Chine et crayon de bois sur papier, 70x100cm.

Léa Bénétou est née en 1988 à Léhon (22).Elle vit et travaille à Rennes.Diplômée de l’école des beaux-arts de Quimper en 2011, elle est représentée par la galerie des Petits Carreaux.

FRANCOIS DAIREAUX

Ce que je vois est une vidéo réalisée en Chine à Haining, ville ouvrière qui compte plus de huit mille fabriques textiles. Cette vidéo montre une ouvrière de dos dont le travail est de scruter des kilomètres de tissu afin d’y détecter le moindre défaut de fabrication. Le corps de la jeune femme oscille dans un interminable va et vient droite-gauche face au tissu qui n’en finit pas de tomber et devient par là même rideau. Une lumière du jour, qui happe et tiens à la fois à distance, irradie le visage que nous ne verrons jamais ou avec si peu de détails que la reconnaissance n’est pas possible.

Prendre la décision de partir et aller voir ailleurs s’il n’y est pas : c’est le choix de l’artiste François Daireaux qui n’a de cesse de prendre le pouls du monde, ses battements, pressions et pulsations, ses cadences, ses arythmies, ses moments de pause, ses silences et ses vacarmes. A la recherche de points de contact possibles, en quête de sons, d’images animées et d’images fixes mémorisés grâce à ses appareils d’enregistrement embarqués, caméra numérique, appareil photo argentique et enregistreur sonore, François Daireaux va à la rencontre d’endroits particuliers du monde et ses pas le portent là où l’homme vit et travaille. Hors des cartographies touristiques et de toute forme d’exotisme, voilà près de vingt-cinq ans qu’il part seul dans des pays qu’il ne connaît pas pour en tirer des expériences. Il compose ainsi le vocabulaire de son œuvre qu’on peut aborder comme un espace étendu de la sculpture - y compris dans sa manière de construire ses images photographiques et ses films. Il travaille comme un glaneur, de formes, de situations, d’images dans un exercice pugnace et solitaire du regard. Il creuse et sculpte les couches du réel, obsédé par le geste et les transformations qu’il opère tant dans la matière que dans l’espace social. Ces dernières années, le travail photographique et filmique de l’artiste s’est intensifié pour affirmer une œuvre visuelle dont on saisit aujourd’hui les contours et les engagements, tant dans le questionnement de l’aliénation des corps que dans une approche sensible de l’entropie urbaine des pays émergents.Le travail de François Daireaux est couramment exposé dans diverses institutions au travers le monde.http://www.francoisdaireaux.com

OEUVRE PROPOSÉE :

Ce que je vois, 2015Vidéo couleur, muette, 5 mn.

Francois Daireaux est né en 1966 à Boulogne-sur-Mer.Il pratique aussi bien la sculpture, l’installation, que la vidéo ou la photographie.Il travaille à Paris et surtout ailleurs dans le monde.

PIERRE GALOPIN

Dans ce découpage d’une peinture de 2010, Pierre Galopin nous propose une nouvelle lecture d’une peinture all-over. Brisant l’idée même de cette peinture par l’apposition de deux cadres qui forment la limite de ces deux parties, l’idée de la peinture all over est réactivée par l’écart entre les cadres laissé libre de décision au commissaire de l’exposition. La peinture devient alors potentiellement infinie. L’unique limite est l’angle inférieur gauche, déplié dans le cadre, comme référence de fin, ou de début, de la peinture. Laissant le spectateur venir imaginer ce qui se trouve entre les cadres, Pierre Galopin semble ici nous signifier l’importance du vide et de la construction mentale.

OEUVRE PROPOSÉE :

Sans titre, 2016 Peinture de 2010, découpé et encadré en 2016.Technique oublié. 2 éléments de 72,5 x 102 cm.

Pierre Galopin est né en 1984 à Cherbourg.Il vit et travaille à Muel (Bretagne).

GAËL GRIVET

A travers un objet mystérieux, laconique et austère, est proposée une médiatisation d’un événement tragique. En 1912, l’inventeur franco-autrichien François Reichelt, tailleur pour dames de son métier, travaille sur la mise au point d’un nouveau type de costume-parachute. Souhaitant le mettre à l’épreuve, il saute du haut des 57 mètres du premier étage de la tour Eiffel. Suite à un dysfonctionnement de son appareillage, Reichelt tombe en chute libre, s’écrasant instantanément sur les pelouses du Champ de Mars. Le choc violent laisse dans le sol gelé un enfoncement d’une profondeur de 14 cm. Les quoti-diens du lendemain en font leur une, avec photos de la “tragique expérience”. Le vide laissé par les 14 cm dans la partie gauche des règles propose une réduction tangible du verti-ge vécu par Reichelt. Cet objet-épitaphe qui établit une nouvelle échelle de mesure, devient témoin et étalon du profond désir d’explorer les limites inflexibles des lois scientifiques et de leur applica-tion pratique. Comme tout instrument de mesure, il porte en soi la relativité des conventions et, par le choix de leur abandon volontaire, son intérêt scientifique cède la place à la mesure de la valeur subjective et humaine occultée par la rigoureuse neutralité des sciences.

Dans le travail de Gaël Grivet, le perceptible n’est qu’une instance de l’invisible. Dans sa méthodo-logie, les notions de démarche comparative, d’extraction et de processus sont centrales, alimentées par des données au demeurant scientifiques mais aboutissant à des résultats déconcertants quand ils ne sont pas purement hallucinatoires. Le non-dit, le stroboscopique, le motif infini sont quel-ques-unes des apparitions issues de processus de réverbération, déclenchés eux-mêmes par la mise en boucle d’un répertoire des connaissances. Les certitudes rétiniennes se désintègrent face à une succession accélérée de formules scientifiques et données historiques, cédant ainsi leur place à une réalité « amplifiée ».

OEUVRE PROPOSÉE :

-14 cm, 2012Règles modifiées.Materiaux et présentation variable.

Gaël Grivet est né en 1978 à Versailles.Après des études aux Beaux-arts de Quimper, il a obtenu le diplôme post-grade ALPes à la HEAD de Genève où il réside actuellement.

RON HASELDEN

Ron est un artiste utilisant différents types de matériaux , que ce soit un trépied de projecteur de films, la lumière, le son, le mouvement ou le temps.Le vent, l’eau – et même la pression de l’air – sont présents dans un certain nombre de ses pièces.On pourrait dire que sa méthode – à moins que ce ne soit une attitude – est de capturer et de retrans-crire la circulation des flux.Il travaille autant avec la technologie qu’avec le vivant.Plutôt low-tech que high-tech, la technologie reste pour Ron Haselden un outil et c’est bien le flux des forces naturelles qui l’intéresse.

David Lillington (traduction).

Ron Haselden est sculpteur, il travaille avec la lumière, le son, l’électronique, la photographie et la vidéo. Le rapport à l’architecture est très présent dans son travail. Au Royaume-Uni, il a réalisé de nombreuses commandes permanentes publiques ou privées. Il a conçu des installations temporaires de son et de lumière d’échelles très variées autant pour l’espace urbain que pour des galeries. Invité régulièrement dans des festivals, il crée des pièces de lumière, performances impliquant jusqu’à 400 participants à Lyon, Madrid et dans d’autres villes européennes. Depuis 20 ans, il réalise des sculptu-res en plein air dans les champs, les vergers, les jardins près de sa maison en Bretagne. L’image tient également une place importante dans son travail, autant la vidéo que la photographie. En 2008, il commence à assembler les photographies qu’il prend lors de ses promenades et à envoyer par mail à des correspondants dans le monde entier ce qu’il appelle ses «cartes postales».

OEUVRE PROPOSÉE :

Bees on my mind, 2016Leds jaunes et blanches cignotante, plexiglass, métal soudé,câbles, alimentation 6 volts.

Ron Haselden est né en 1944 à Gravesend (Angeterre). Il vit et travaille à Londres et à Plouër-sur-Rance,Il a enseigné la sculpture dans le département des Beaux-Arts de l’Université de Reading et y a fondé le départe-ment mixed media au début des années soixante-dix. Il expose régulièrement depuis 1965.

VINCENT VICTOR JOUFFE

Après les pertes abyssales tant humaines que matérielles, l’après seconde guerre mondiale peut être considérée, comme une époque de la surenchère du comptage, du calcul et du nombre. C’est cet empire croissant de l’ algèbre que dénonçait avant le conflit mondial la philosophe Simone Weil, l’assimilant à l’obsession du rendement et de la productivité moderne et lui opposant la beauté pure et intemporelle de la géométrie, issue de la source grecque.

L’urgence de la reconstruction d’une Europe en ruines constitua une immense opération politique autant qu’économique où les questions du nombre d’unités-logements à bâtir, le nombre de person-nes déplacées à reloger, étaient au coeur de toutes les préoccupations.

L’architecture du MRU / Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme manifeste pleinement cette alliance du triomphe du calcul, de la recherche intensive de rationalisation dans l’industria-lisation des procédés et l’obsession de l’économie. Après l’édification très rapide de la Cité Rotter-dam à Strasbourg - conçu par l’architecte Eugène Beaudoin et considéré comme le point de départ des grands ensembles -, le long chantier de la résidence universitaire Jean-Zay, qui durera de 1948 à 1955, conçu par le même maître d’œuvre, s’affirme comme une utopie sociale concrète pouvant accueillir 3000 étudiants: une cité-modèle au programme global.

Soixante années après son inauguration officielle et la publication d’articles élogieux sur son dessin architectural remarquable dans la presse spécialisée, la résidence Jean-Zay est devenue le vestige agonisant d’une époque révolue. Des neuf pavillons édifiés autour d’un long jardin arboré en pente, quatre ont déjà subi la démolition, deux ont été murés l’automne 2015 avant leur inéluctable des-truction.

Depuis février 2015, ancien résident de 1989 à 1994 où il aura créé des ateliers collectifs, Vincent Victor Jouffe a réalisé plus de 15 promenades photographiques - parfois doublées de collectage de matériaux, d’objets ou d’archives - dans ce lieu de formation artistique et intellectuelle et ce foyer d’émancipation politique. Ce territoire spécifique, traversé par la biographie est aujourd’hui mis en péril par l’incurie successive des pouvoirs publics et la spéculation foncière que renforce le tournant néo-libéral. A travers cette expérience qui n’obéit à aucune commande institutionnelle, la pose de l’objectivité est intenable. Chaque image contient un fragment d’un roman intime dans le même moment où elle peut être aussi lue à l’aune des mutations sociétales, de l’histoire de l’urbanisme ou de l’évolution des théories politiques.

OEUVRE PROPOSÉE :

RUA Jean Zay, Antony : scène d’exposition, 2016Ensemble de tirages numériques, verre.Dimensions du montage : 150 x 100 cm.

Vincent Victor Jouffe est né en 1968 à Dinan. Il vit et travaille à St Méloir des Bois.Après des études aux Beaux-Arts de Paris, Vincent Victor s’installe en 1994 à la Ville es Bret, une maison familiale située dans le hameau de St Meloir. Cette situation va être le départ d’un travail d’exploration de territoire, par le biais de la photographie et de la vidéo.

SHARON KIVLAND

The useful lenses that may expose the flaw in the belovèd nestle on an Arcadian scene. Happily for a moment, the engraving of ‘nous deux’ obscures the sad failure of the love relation The lorgnette is ready to spring into action for the use of close inspection, thanks to its nifty snap mechanism. (This should not be shown to those recently abandoned by their lovers.) Nous deux is we, us, a couple, but is easily uncoupled, just as lovers may be undone.

Au croisement de ses recherches philosophiques, psychanalytiques, littéraires, et de son intérêt pour l’histoire de l’art, l’artiste élabore une œuvre qui explore la mémoire, la condition des femmes ou encore la notion de propriété. Son langage plastique, anachronique et raffiné, recourt, entre autre, à la broderie, la peausserie, la dorure, la naturalisation ou encore à la calligraphie. (...)

Danielle Robert-Guédon (extrait).

(...) Sharon Kivland, l’artiste qui lit et convoque dans son travail à la fois de grands auteurs des siècles passés – Rousseau et Mallarmé, Laclos et Zola, Freud et Diderot, Benjamin et Marx – et de plus anonymes scribes, tisse des extraits de leurs textes avec des images glanées ici ou là, dans des ouvra-ges pour dames, des manuels ménagers, des cartes postales parfois « fleur bleue », ainsi qu’avec des objets réunis au fil du temps, grâce au concours d’un réseau amical, à la fréquentation assidue des vide greniers et des sites de vente en ligne. Le rapport qu’elle établit entre le texte et l’image et/ou l’objet est d’une précision subreptice en ce qu’il ne s’articule ni sur des oppositions brutales, ni sur des anachronismes faciles.(...)

Catherine Elkar (extrait).

OEUVRE PROPOSÉE :

Nous deux, 2009-2016Lorgnon ancien avec verre gravé, toile de Jouy coton/lin, boîte en chevreau glacé.Série de 6.

Sharon Kivland vit et travaille à Londres et à Plouër sur Rance.Artiste et enseignante à l’Université de Sheffield Hallam. Elle multiplie les expositions et à publiée de nombreux articles et ouvrages.

OLIVIER LEMESLE

Expositions personnelles :2015 X Le Village, Bazouges-la-Pérouse2014 Chez Régine et Yves Périssé, Rennes2010 Resumen de los episodios anteriores, chez Mabel Tapia, Buenos-Aires Résumé des épisodes précédents, chez Ian et Josiane Simms, La Seyne sur Mer2006 Zeichnung, atelier de Claude Hortsmann, Stuttgart2000 Collège Paul Féval, Dol de Bretagne1997 Collège Victor Segalen, Châteaugiron Collège Jacques Brel, Noyal sur Vilaine1996 Collège Evariste Galois, Montauban de Bretagne1995 Exposer confronter, Collège Victor Segalen, ChâteaugironGalerie Le Radeau, Marseille1994 Frac Bretagne-Galerie du TNB, Rennes1992 Œuvres sur papier, Le Triangle,Rennes1991 Prix de peinture de la Banque Populaire de l’Ouest

Expositions collectives :2014 Peindre 2, Galerie Mica, Rennes2011 Chez Maya Memin, Rennes2006 Maîtres des murs, Ecole de dessin de Saint-Lo2005 Ricocher, Le Bon Accueil, Rennes L’art dans les chapelles, chappelle Notre-Dame des Fleurs, Moustoir en Remungol2004 Comme un serpent qui danse, Stuttgart2003 Ateliers, Frac Bretagne-Galerie du TNB, Rennes Home sweet art, Rennes2001 Alain Bizeau, Olivier Lemesle, Centre d’Arts Plastiques Albert Chanot2000 Placards, Joliette, Québec1999 Fragments, Frac Bretagne-L’imagerie, Lannion A l’ouvert du monde, Frac Bretagne-Galerie du Faouëdic, Lorient1996 L’objet de la peinture, Frac Bretagne-Galerie du TNB, Rennes1995 Acquisitions récentes, Frac Bretagne-Galerie du TNB, RennesAcquisitions 1989-1995, Fond communal de la ville de Rennes, Musée des Beaux-Arts, Rennes1990 T.A.S.B.D.G2.M.LB.V.LM2.J. Magasin Monoprix, Rennes1987 Portraits, Ecole Normale, Rennes1983 Ricochet, 25 peintres et David Bowie, Association Beau Lézard, Galerie Créatis, Paris Les nouveaux peintres français ou la peinture éclatée, Galerie Transform, Paris Talouarn, Lemesle, Mencoboni, Ateliers Contemporains d’Arts Plastiques, Saint-Brieuc Pôle-position, Galerie K, Tokyo1982 Jeunes Ateliers Contemporains en Bretagne, Institut Franco-Américain, Rennes

OEUVRE PROPOSÉE :

Sans titre, 2015Encre de chine sur papier Canson 180 g plié.

Olivier Lemesle est né en 1956 à Rennes .Il vit et travaille à Rennes et enseigne à St Brieuc.

DAMIEN MARCHAL

Selon Slavoj Žižek, il existe une différence entre la projection mentale que Beethoven avait de la musique qu’il écrivait étant sourd et la proposition de l’interprète la jouant. C’est dans cet espace de l’interprétation que cette série de 100 partitions se situe. Les dessins deviennent une traduction libre de la musique et réinventent une organisation rigoureuse en forme de chaos. Ce Chaos est produit par le traitement rationnel de la partition par un système numérique. La partition, système d’écriture des caractéristiques du son musical, est ici replongée dans son sens initial, celui de la division. Tout élément graphique composant le Requiem en Ré mineur de Mozart est ici séparé et explosé en petites particules. La multitude de traits d’aspect désorganisé sature l’image à laquelle succède une construction visuelle évoquant l’ensemble des partitions originales. Une cérémonie du souvenir en lignes discontinues cherchant son sens à travers les contours du Ré mineur.

OEUVRE PROPOSÉE :

Délinéation des volumes cibles, in D minor, Encre sur papier format 42 x 29,7 cm.Série de 100.

Damien Marchal est né en 1977. Il vit et travaille à Rennes.Outre son activité d’artiste, il est également membre et fondateur de l’atelier Vivarium à Rennes et enseigne à l’ENSAB et l’UCO.

YVES TREMORIN

Les images récentes d’Yves Trémorin relèvent de la catégorie des électronogrammes et, de ce fait, elles inaugurent ce qu’on pourrait appeler, au moins dans le domaine de l’art, la période post-photo-graphique. Ces images sont obtenues au moyen d’électrons bombardés dans une chambre à vide, sans air donc, et sans la lumière que nous percevons ordinairement en milieu ouvert. Les sujets placés sur la plateforme dans ladite chambre sont, de par la taille réduite de celle-ci, de petites dimensions. Ils sont fixés par un point de colle afin qu’ils ne s’envolent pas au cours des mouvements de la plate-forme. On les saupoudre à l’or pour les doter d’un corps conducteur. Cela exclut forcément l’humi-dité. La machine en question, pour tout dire, est un microscope électronique. Ce qu’on appelle les électrons secondaires sont récupérés et transférés sous forme d’images, par des capteurs, sur l’ordi-nateur où elles sont enregistrées. Dès lors la manipulation se fait sur écran au moyen d’un joystick. Les décisions de l’opérateur sont de ce fait assez réduites bien qu’à certains égards elles rappellent la classique séance de pose. L’image est ensuite travaillée avant d’être tirée sur papier chromogène brillant, et encadrée. L’accès à cette technologie fut fourni à Trémorin en 2009, via Stéphane Doré, directeur de l’école d’art de Bourges, par le laboratoire de l’IUT de mesures physiques de cette ville, alors dirigé par Jean-Pierre Martin, un passionné d’images. Dès 2004, alors qu’il commence à recou-rir au numérique, Yves Trémorin s’était intéressé à la reconstitution d’objets visuels qui évoquaient l’imagerie scientifique, sans grand rapport toutefois avec ce qu’il présente aujourd’hui. (...)

Jean Marc Huitorel (extrait), 2011.

OEUVRE PROPOSÉE :

Coléoptère, 2011Tirage lambda contrecollé sur aluminium et encadré d’après fichier obtenu sur microscope électronique à balayage.80x60cm

Yves Tremorin est né en 1959. Il vit et travaille à Rennes et St Malo.