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GiNQUAi\TEeS!XIhME AIï Les Abonnements ne son r çns que pour tris mois, six mois ou un an, et ne com- mencent que du 1ou dit 16 da chaque mois. Las lettres non affranchies ne sont pas reçue>. PRIX DE L'ABONNEMENT : E.- f ig Un sa. 6 mois. E mais. Toulouse (ville).. 40 fr. i fr. %I frs Haute-Garonne et fr. fr. 24 fr, antres départements. ÉTRANGER, suivant les conventions postales, fmp. de BONNAL et GIUAC, rue Saint-Rome, 46, ureaüx du .k L CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURSb ahtatlia s nouveaux titi td rece%'rant Aprl s avoir tahll une municipalité provisoire et réios #iïtitrtii43ttfitett le jt3ttr1i`1 , aets tout ee tallé. les Chrétiens dans des maisons construïtes par nos tr!tsi a )pat'tt du feuiffetou eu eours de publi Cations la fOSE OU LH AV. Toulouse 5 I4 octobre. BOURSE DE TOULOUSE DU 13 OCTOBRE 1960. Au comptant 5 peur 100 ... 69 n n Obligations du Midi................. 296 25 Chemins autrichiens ................ 487 50 Liquidation au 45 octobre Ctierinius autrichiens... , ......... 487 50 BOURSE DE PARIS DU 13 OCTOBRE 1860. Au comptant : Yi(eurs diierses. Dernier cours. Hausse. Baisse. 5 pour 100........ 69 n n n D 10 4 1/2 pour 100...... 95 70 n 20 D nn Banque de Franco ... , 2835 »» 5 »» D) D A terme 3 pour 100, ter cours . 68 95 D 05 n nn - Dernier cou ... (i8 95 D )' D n 20 Crédit Mobilier...... 701 25 n nn 6 25 Chemins de fer. Orleans.......... 1368 75 n DD 5 75 Nord ..... 97 2 50 D n n 2 50 Est............ 638 75 1 25 D AD Lyon libéré........ 918 75 n o n n D n Midi,. 508 75 D nn 1 25 Ouest ...... 562 50 a 5 n D Autrichiens....... 487 50 D n D 5 75 Ohlkations 1u Midi..... 296 25 D Dn D nD Obligations de Saragosse. 262 50 125 D nn 5 pour 400 Espagnols... 475 4 n Dn n Dn BOURSE DE LONDRES DU 13 OCTOBRE 1860. Consolidés : Une heure....... 951/8 BOURSE iME PARIS DU 12 OCTOBRE 1860. Fonds Espagnols. Di(!éré converti, 40 0/0 ' e% ext., J. juill., 48 1/2 Det. pass, noue. 00 0/0 5 o/ ext. Em.1857 00 0,U Detteiutér,J.juill., 47 3,4 Petites coupures, 00 0/0 p etie tCj graplilig2e icctrique PMtTICULIFRE. Paris, 13 octobre. ConsLmtinople, l2 octobre. Un incendie a éclaté dans le port intérieur; vingt-neuf navires ont été brûlés, ainsi que beaucoup de barques et le vieux pont. A6t1depiêche. Paris, dimanche 14 octobre. Le Moniteur publie la dépêche suivante Constantinople,12 octobre. Le général de Beaufort a occupé Deir-el-kamar. ROSE DU L!BAN ou DRUSES ET MARONITES.`'' Ne 6. Suite. -(Voir le numéro du 13 octobre 1866). Raffermi par le ton familier de la jeune fille, il la salua, la remercia et ajouta - J'ai quitté la maison de mon vénérable hôte ce ma- tin, avec l'intention de visiter le convent. J'ai erré durant quelques heures dans la vallée, et quand j'ai poussé un cri, c'était dans l'espoir de trouver un guide, car je me suis complètement perdu dans vos collines. - Vous n'êtes pas perdu ! s'écria-t-elle avec une ex- pression de fine raillerie sur le détour inutile qu'il avait fait, et sur son ignorance des localités, car vous voyez, nous sommes tout prés du village. En parlant ainsi, elle s'élança à travers le bois, faisant signe é Meredith de la suivre. Ses mouvements étaient si rapides que, bien avant que ce dernier pût suffisamment écarter les branches pour faire place à sa grande taille, elle avait déjà atteint l'ex- trémité du taillis, et quand à sou tour il en sortit, elle l'attendait sur le bord d'un vertigineux précipice qui s'é- tendait au dessous dans la vallée profonde. En cet endroit de la montagne, une immense masse de rochers s'étend au-dessus de la gorge; elle projette ses angles aigus et ses sveltes aiguilles de.granit dans un mi- lieu éthéré, et parait ne pas devoir oîrrir d'espace où poser le pied, excepté aux plus petits habitants de l'air. Jetant uu coup d'oil en arrière pour voir si elle était observée ou suivieHavilah gravit cette pente sauvage (1) Reproduction et traduction interdites. soldats, il s'est avancé jusqu'à Djebdjeni, le 30 sep- tembre. A la même date, Fuad-Pacha arrivait à Goaraoun dans le Bekao. Les deux commandants eu chef devaient se réunir le 2 octobre. ClHt0MUE LOCALE. Le dernier Recueil des Actes Administratifs con- tient Une circulaire de M. le Préfet relative à la formation de la liste du jury pour 1861. Un arrêté de répartition des 500 jurés qui doivent composer la liste annuelle entre les divers arrondisse- ments et cantons du département. L'arrondissement de Toulouse doit fournir 191 jurés; celui de Saint-Gaudeus, 146; celui de Muret, 97; celui de Villefeanche, 66. Ainsi que l'avait ordonné la lettre pastorale de Mgr Dosprez, un service solennel a été célébré, hier samedi, à 9 heures, dans l'église métropolitaine, pour les officiers et soldats qui ont glorieusement succombé dans les com- bats livrés pour l'indépendance du Saint-Siége. L'assistauce, très nombreuse, remplissait entièrement les galeries et le chceur; au milieu de cc dernier, un beau catafalque avait été dressé. Monseigneur a célébré la messe pontificale, à la suite de laquelle il a donné l'Absoute. On lit dans le Moniteur : Les officiers des armées de terre et de mer nommés chevaliers de la Légion-d'honneur pendant leur activité de service, du leLjanvier 1856 au 22 janvier 1852, et yui ne reçoivent pas le traitemènt de légionnaire, sont invités à faire coan;rltre au grand-chancelier leur rési- douce actuelle. Ils devront également donner, d'une ma- nière très exacte, les indications suivantes 10 Leurs nom et prénoms ; 20 La date de leur nomination de chevalier de la Lé- gion-d'honneur; 5e Le grade qu'ils avaient dans l'armée à cette époque. Ces renseignements sont indispensables pour détermi- ner quels sont les légionnaires qui doivent être compris dans la répartition de l'annuité de 600,000 fr. accordée pour l'année 1861 et admis au traitement, conformément à l'article 16 de la loi du 11 juin 1859. Un détachement du 16 de chasseurs à pied, fort de 28 hommes, est parti hier pour se rendre à Marseille, où il s'embarquera afin de rejoindre les compagnies de guerre de ce bataillon qui sont en Syrie. MUSIQUE DU 77e DE LIGNE. Programme des morceaux qui seront exécutés, le dimanche '14 octobre, aux allées Louis-Napoléon, de heures 9/2 à 5 heures. 1. Harmonie militaire (Verdi). 2. Fantaisie sur les Deux-Foseari (Verdi). 5. Le Bouquet (ouverture) (Bousquet). d'un pas aussi léser et aussi ferme que celui (le la gazelle qui ne quittait pas son ombre; sans s'arréter pour repren- dre haleine, ni mesurer son élan, elle escalada l'un après l'autre chaque rocher superposé et n'eut pas un mouve- ment d'hésitation jusqu'à ce qu'elle s'arrêtât sur le point culminant formant une surface plane qui dominait l'abt- me par un angle effrayant. Terrifié par sa témérité et tremblant pour sa vie, Mere- dith, habile lui-même dans les exercices corporels, la suivit du mieux qu'il put, mais il fut bientôt distancé par son pied agile, et quand enfin il la vit voltigeant sur le bord de l'effrayante extrémité, il crut presque qu'elle était un esprit de la montagne et il attendait le r ornent prochain où il la verrait s'évanouir au milieu des airs. Une expression particulière se répandit cependant sur sa physionomie quand, se retournant du coté de son compagnon, elle le vit à une certaine distance, pâli par les efforts qu'il avait faits et par l'horreur de sa périlleuse position. Se méprenant complètement sur la cause de cette hé- sitation, qui l'empêchait de s'aventurer sur la mince plate- forme de rochers qui paraissait à peine capable de sup- porter son pied si léger, et remarquant sa subite pâleur, sans s'en douter, elle soulagea son inquiétude et aban- donna sa dangereuse position; puis, revenant prompte- ment à côté de lui, elle 'écria avec un ton de regret et d'appréhension: Etes-vous souffrant? J'ai été bien étour- die, l'avais complètement oublié combien vous avez été malade. - Oh ! non, répondit Meredith en repoussant cet e fois sa sympathie. Je vais bien, très bien, si ce n'est que vous mn rendez malade de crainte pour votre existence. Je tremblais que ce roc ne s'abîmât sous vos pieds. - Quoi ! ce roc, le Perchoir des faucons, s'effondrer ! répliqua-t-elle. Oh non ! il est aussi solide que le ca;ur de la montagne. M. Lapierra et mon père viennent sou- vent ici s'asseoir ensemble pour contempler l'orage nais- saut, et Ayi et moi y venons aussi pour admirer le soleil 'iaal t=une s itlt° ititnt 0, fiOUt(7it C. 44. Fantaisie sur la Part-duDiable (Auher). 'i . Le Ttouquet de valses (Mosaïque o valses) (Boué), 6; Mosaïque sur Hadde'e (Auber). 7. Souvenir d'une saur (Polka-mazurka) (Messensac). Lés Diamants de la Couronne ont été mis, hier samedi, au service de plusieurs débutants. Mile Laurentis, duga- zon, et M. Carrouché, deuxième ténor léger, qui subis- saient, dans cet opéra, leur dernière épreuve, ont été admis. OBSERVATIONS D- i T OROLOGIQUES. De M. Bianchi.-Du 15 octobre. . Thermomètre centiegrade. M'nünum : + 20,,2. j Maximum : -1- 15 °6 Barowètre. Etatdu ciel. Vents. 9 h. du m., Om,754 8 - Beau. - N.-0. 3 h. du soir, Om,753 6 - Id. - Id. Le baromètre oscille à un peu au-dessus de variable. Le temps est très beau. Du 94 octobre 9860, 6 heures 1/2 du matit. Température minimum -F 60,2. Le baromètre baisse. Le vent est du N.-N.-O. Le temps est pluvieux. Pour toute la chronique : A. Pujoi. Perpignan, 13 octobre. Les vins du Roussillon, qui paraissent destinés à jouer un grand rôle, jouissent d'une faveur de plus en plus marquée. Une grande partie de la récolte de 1860 est déjà achetée avant la décuvation. Hier, plusieurs caves de Rivesaltes ont été vendues aux prix de 70 à 75 fr. les 120 litres, vins rouges ordinaires. (Journal des Pyrénées-Orientales). Marseille, 12 octobre. Deux nouveaux détachements d'un effectif d'environ 100 hé2nntes sont arrivés à Marseille, où ils doivent s'embarquer pour aller rejoindre l'expédition de Syrie. L'un de ces détachements appartient au 3e régiment du génie, en garnison à Arras; l'autre, à la 5e section d'ouvriers militaires d'administration, eù résidence à Lille. (Correspondance particulière.) Malgré le doute émis par la plupart des journaux suii le voyage à Rome du général de Lamoricière ; malgré leurs commentaires erronés, je maintiens l'exactitude de cette nouvelle. La Gazette de Saroie, en annonçant le passage à Chambéry de l'ex-général en chef de l'armée pontificale, s'est trompée évidemment. Quelques per- sonnes pensent que le vaillant prisonnier d'Ancône est parti pour Rota , afin d'accompagner le Pape dans sa retraite. Pie IX a depuis quinze jours l'intention de quitter la ville éternelle. C'est à ce projet hier arrêté qu'il faut at- tribuerla demande faiteà Marseihed'un bateau à vapeurde la Compagnie Gay-Bazin, pour être misjàla disposition de Sa Sainteté. Je crois que cette Compagnie a expédié dans ce but à Civita-Vecchia le paquebot de notre port le Byzantin. Le Pape attend-il le résultat de l'entrevue de Varsovie pour prendre une détermination, ou a-t-il renoncé à quitter Rome, ce qui me surprendrait? C'est ce que le courrier d'Italie, attendu depuis ce matin, mais que la bourrasque qui règne éloigne de la rade, nous apprendra bientôt. couchant et les arcs-en-ciel. Elle passa affectueusement la main sur la tête de l'ani- mal qui se tenait à ses côtés, et qui, comme s'il eût com- pris l'expression de la figure de sa maîtresse, parut re- garder Meredith avec un air de tendre intérêt. - Mais vous êtes fatigué, continua Havilah, évidem- ment peu convaincue par les dénégations énergiques de Meredith, retournons à la maison; Je désirais seulement vixs monter combien nous somrues près d'un endroit de repos et d'abri; le village est justement au-dessous de nous. Retournons-y tout de suite. - Pas avant que j'aie gravi le Perchoir et jeté un re- gard dans la vallée, dit Meredith qui s'avança hardiment, alors qu'elle !e pressait de revenir sur ses pas. Avec une naïve sollicitude, elle étendit la main pour l'aider, mais l'orgueil si chatouilleux de iMeredith s'était alarmé à cette vague imputation de faiblesse ou de pusil- lanimité et il feignait de ne pas s'apercevoir du secours qui lui était offert. 11 bondit en avant avec une agilité qui aurait fait hon- neur à un chasseur de chamois, et, en un instant, il se tint avec intrépidité sur la redoutable éminence qui l'a- vait fait frémir un moment auparavant lorsqu'il l'avait vue occupée par Havilah. Il avait cependant perdu tout sentiment de froissement personnel ou de triomphe, quand de sa position aérienne il vit s'étendre au-dessous de lui, comme un petit am- phithéôtre, le village d'où il était sorti le matin ; et il reconnut d'un coup d'ceil, qu'ayant presque fait le tour de la montagne, il en approchait maintenant par un coin inattendu, et il y trouvait une vue plus étendue que toutes celles qu'il avait encore aperçues. Jusque-là se observations s'étaient réduites aux chau- mières des paysans et à l'église du village, qui était éle- vée sur la plus haute terrasse au-dessus d'elles. Maintenant, la première chosê qui frappait ses regards était un grand et étroit bâtiment avec un haut clocher qu'il reconnut immédiatemeut pour une des filatures de iIAi t '14 s. `1 h ON S'À O1 i 7 AU BUIU Ail DI, : Rue Saint-Ioae, Tom o ss. `. Et hors de To iz Chez les Libraires et des MessagerLrs et Directeurs des Postes. -r_ des tië EY'hisi `9 : 40 centimes la ligne d'Annonco, 40 centimes la ligne de Réclama. Les Â1J I C xa' AVâd so paient d'avance. Les ANNONCES et Avis sont reçus à Paris, aux bureaux publicité de MM. À®®o, rue J.-J. Rousseau, 3, LrFrrn iZLLP2 et C, rue de la Banque, 2O, et L Forsrrrn rue de Trévise , 22, seuls chargés de lea recevoir pour ionrnai de Totlouie. -- L'administration de la marine et des colonies an- nonce pour demain, à Marseille, un' i l' itii,ai cC do 75,000 litres vin vouge de campagne, livrables dans !o délai de dix jours en trois lots de 25,000 litres. Des ad- judications de tout genre se succèdent depuis quelque temps. - On remarque dans nos rues des Arabes qui revien nent de la Mecque. Plusieurs d'entre eux sont arrivés d'Alexandrie aux frais du gouvernement français. Leur costume laissait beaucoup à désirer au point de n-ue de la propreté. Ces Arabes repartiront demain pour Alger. Le vent souffle depuis ce matin de la partie nord- nord-ouest avec une grande impétuosité. Aussi tous les navires attendus sont-ils en retard par suite de cette tempête. Heureux encore s'ils ont eu le temps de se réfugier, afin d'éviter des sinistres. Les blés ne diminuent pas; cependant les transactions qui ont eu lieu sur cet article sont insignifiantes. Pour extrait : A. Pujol. Sgrie. On nous communique l'extrait suivant d'une lettre de Beyrouth, du 20 septembre e Que vous dire de l'état politique de la Syrie? hélas ! il est loin d'être satisfaisant. Et d'abord, les aflâires marchent avec une lenteur désespérante. On nous a écrit de Constantinople, â la date du 15 août, que vingt des principaux cheickhs druses avaient été livrés à Fuad- pacha, et que bien d'autres étaient attendus à Beyrouth. C'était une erreur. Pas un seul coupable druse n'est en- core au pouvoir du comroissaire ottoman. Trente-six chefs de la dation, désignés par le caïmacan chretion viennent d'être appelés à Beyrouth; mais le même appel est fait à trente-trois cheickhs maronites, nommément désignés parle caïmacan druse. n Cette assimilation est-elle une manière habile d'at- tirer les Druses coupables? A-t-elle pour but de les mé- nager en laissant un doute sur leur culpabilité, et, par là même, sur l'innocence de leurs victimes? Je ne saurais l'affirmer; mais je suis sûr que Fuad-Pacha, politique plus fin que teus nos consuls, voire même que nos com- missaires, travaille bien plus à sauver les Druses qu'à les détruire comme ils le méritent. n En bon Turc, il sent l'importance de conserver un peuple qui, comme lui, lit le Coran et déteste tout ce qui perteile nom de chrétien; un peuple qui sii'a toujours l'instrument docile du fanatisme musulman contre eeux qui furent les protégés et les frères des croisés et les ennemis du croissant et de la secte dont il est l'emblème. Aussi est-il accusé d'avoir lui-même-conseillé la fuite aux Drusesqu'il faisait semblantde mander auprès de lui. Pas un cheickh druse (ou un seul excepté) n'a paru à Beyrouth,' taudis que les chefs chrétiens se sont rendus à l'appel. ), Où sont les coupables? Tous, je veux parler des cheickhs, se sont internés autant que possible, emme- nant avec eux leurs familles, et ne laissant dans leurs demeures que ce qu'ils ne pouvaient absolument pas emporter. Ils savent que Fuad-Pacha n'a rien négligé jusqu'à présent pour empêcher les troupes françaises de pénétrer dans le pays; ils espèrent, d'ailleurs, que l'in- tervention ne se prolongera point au-delà des six mois fixés par les conférences de Paris. Ils se promettent donc une entière impunité; ils ont la confiance de ren- trepaisiblement dans leurs foyers après le départ du dernier soldat, etd'vjouir avec sécurité des fruits san- glants de leurs victoires. n J'espère bien, moi, que le glaive de la justice, confié par la Providence aux mains des Français, atteindra cette soie communes dans le pays, et à côté, enclavée dans un bouquet d'arbres fruitiers, une charmante maisonnette et des jardins qui devaient certainement servir de rési- dence à quelque famille européenne. La blanche et proprettevilla étaitsépar-ée de la filature et de ses désagréables dépendances par une épaisse plan- tation de mûriers. Mais évidemment le tout faisait partie de la même propriété, bâtie sur une suite de terrasses de construction semblable, séparée du vieux village par un ruisseau clair et impétueux, qui courait le long des flancs de la montagne en une cascade écumante, puis, roulant rapidement dans son lit étroit, faisait mouvoir la roue de la fabrique moderne, aussi bien que celle d'un vieux moulin à olives, construit sur la rive opposée. - La filature de soie de mou père, - dit Havilah - corme si elle eût suivi la direction de l'oeil de Mere- dith, tandis qu'il parcourait avec admiration cette magni- fique perspective. Elle observait les regards qu'il jetait sur le grand bù- timent et remarqua qu'il se tournait vers elle avec un air interrogateur. Sa réponse hâtive à la question qu'elle n'avait pas laissé à Meredith le temps de formuler était à peine achevée, qua la cloche de la tour sonna midi et que les ouvriers sortirent par la grande porte, pour se rendre chacun chez eux. - Voilà mon père tranquille pour tout le reste de la journée, continua Havilah après un court silence, et mu mère nous attend là-bas pour le repas de midi, Et elle étendit la main dans !a direction de la villa. - Venez avec moi, l'étranger trouve toujours un bon accueil chez mou père. En parlant ainsi, elle se retourna pour partir. Meredith la suivit silencieusement. Un nouveau jour se faisait en lui sur la naissance pro- bable de son jeune et charmant guide. Ils eurent bientôt regagné le petit hallier, et Havilah se jeta aussitôt dans un sentier qui serpentait en daeceadauÉ Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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fmp. de BONNAL et GIUAC, rue Saint-Rome, 46,

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Toulouse 5 I4 octobre.BOURSE DE TOULOUSE DU 13 OCTOBRE 1960.

Au comptant5 peur 100 ... 69 n nObligations du Midi................. 296 25Chemins autrichiens ................ 487 50

Liquidation au 45 octobreCtierinius autrichiens... , ......... 487 50

BOURSE DE PARIS DU 13 OCTOBRE 1860.Au comptant :

Yi(eurs diierses. Dernier cours. Hausse. Baisse.5 pour 100........ 69 n n n ,» D 104 1/2 pour 100...... 95 70 n 20 D nnBanque de Franco ... , 2835 »» 5 »» D) D

A terme3 pour 100, ter cours . 68 95 D 05 n nn- Dernier cou ... (i8 95 D )' D n 20Crédit Mobilier...... 701 25 n nn 6 25

Chemins de fer.Orleans.......... 1368 75 n DD 5 75Nord ..... 97 2 50 D n n 2 50Est............ 638 75 1 25 D ADLyon libéré........ 918 75 n o n n D n

Midi,. 508 75 D nn 1 25Ouest...... 562 50 a a» 5 n DAutrichiens....... 487 50 D n D 5 75Ohlkations 1u Midi..... 296 25 D Dn D nDObligations de Saragosse. 262 50 125 D nn5 pour 400 Espagnols... 475 4 n Dn n Dn

BOURSE DE LONDRES DU 13 OCTOBRE 1860.

Consolidés : Une heure....... 951/8

BOURSE iME PARIS DU 12 OCTOBRE 1860.

Fonds Espagnols.Di(!éré converti, 40 0/0 ' e% ext., J. juill., 48 1/2Det. pass, noue. 00 0/0 5 o/ ext. Em.1857 00 0,UDetteiutér,J.juill., 47 3,4 Petites coupures, 00 0/0

p etie tCj graplilig2e icctrique

PMtTICULIFRE.

Paris, 13 octobre.ConsLmtinople, l2 octobre.

Un incendie a éclaté dans le port intérieur; vingt-neufnavires ont été brûlés, ainsi que beaucoup de barques etle vieux pont.

A6t1depiêche.Paris, dimanche 14 octobre.

Le Moniteur publie la dépêche suivanteConstantinople,12 octobre.

Le général de Beaufort a occupé Deir-el-kamar.

ROSE DU L!BANou

DRUSES ET MARONITES.`''Ne 6.

Suite. -(Voir le numéro du 13 octobre 1866).

Raffermi par le ton familier de la jeune fille, il la salua,la remercia et ajouta

- J'ai quitté la maison de mon vénérable hôte ce ma-tin, avec l'intention de visiter le convent. J'ai erré durantquelques heures dans la vallée, et quand j'ai poussé uncri, c'était dans l'espoir de trouver un guide, car je mesuis complètement perdu dans vos collines.

- Vous n'êtes pas perdu ! s'écria-t-elle avec une ex-pression de fine raillerie sur le détour inutile qu'il avaitfait, et sur son ignorance des localités, car vous voyez,nous sommes tout prés du village.

En parlant ainsi, elle s'élança à travers le bois, faisantsigne é Meredith de la suivre.

Ses mouvements étaient si rapides que, bien avant quece dernier pût suffisamment écarter les branches pourfaire place à sa grande taille, elle avait déjà atteint l'ex-trémité du taillis, et quand à sou tour il en sortit, ellel'attendait sur le bord d'un vertigineux précipice qui s'é-tendait au dessous dans la vallée profonde.

En cet endroit de la montagne, une immense masse derochers s'étend au-dessus de la gorge; elle projette sesangles aigus et ses sveltes aiguilles de.granit dans un mi-lieu éthéré, et parait ne pas devoir oîrrir d'espace oùposer le pied, excepté aux plus petits habitants del'air.

Jetant uu coup d'oil en arrière pour voir si elle étaitobservée ou suivieHavilah gravit cette pente sauvage

(1) Reproduction et traduction interdites.

soldats, il s'est avancé jusqu'à Djebdjeni, le 30 sep-tembre.

A la même date, Fuad-Pacha arrivait à Goaraoun dansle Bekao. Les deux commandants eu chef devaient seréunir le 2 octobre.

ClHt0MUE LOCALE.

Le dernier Recueil des Actes Administratifs con-tient

Une circulaire de M. le Préfet relative à la formationde la liste du jury pour 1861.

Un arrêté de répartition des 500 jurés qui doiventcomposer la liste annuelle entre les divers arrondisse-ments et cantons du département.

L'arrondissement de Toulouse doit fournir 191 jurés;celui de Saint-Gaudeus, 146; celui de Muret, 97; celuide Villefeanche, 66.

Ainsi que l'avait ordonné la lettre pastorale de MgrDosprez, un service solennel a été célébré, hier samedi,à 9 heures, dans l'église métropolitaine, pour les officierset soldats qui ont glorieusement succombé dans les com-bats livrés pour l'indépendance du Saint-Siége.

L'assistauce, très nombreuse, remplissait entièrementles galeries et le chceur; au milieu de cc dernier, unbeau catafalque avait été dressé.

Monseigneur a célébré la messe pontificale, à la suitede laquelle il a donné l'Absoute.

On lit dans le Moniteur :

Les officiers des armées de terre et de mer nomméschevaliers de la Légion-d'honneur pendant leur activitéde service, du leLjanvier 1856 au 22 janvier 1852, etyui ne reçoivent pas le traitemènt de légionnaire, sontinvités à faire coan;rltre au grand-chancelier leur rési-douce actuelle. Ils devront également donner, d'une ma-nière très exacte, les indications suivantes

10 Leurs nom et prénoms ;20 La date de leur nomination de chevalier de la Lé-

gion-d'honneur;5e Le grade qu'ils avaient dans l'armée à cette époque.Ces renseignements sont indispensables pour détermi-

ner quels sont les légionnaires qui doivent être comprisdans la répartition de l'annuité de 600,000 fr. accordéepour l'année 1861 et admis au traitement, conformémentà l'article 16 de la loi du 11 juin 1859.

Un détachement du 16 de chasseurs à pied, fort de28 hommes, est parti hier pour se rendre à Marseille,où il s'embarquera afin de rejoindre les compagnies deguerre de ce bataillon qui sont en Syrie.

MUSIQUE DU 77e DE LIGNE.

Programme des morceaux qui seront exécutés, le dimanche'14 octobre, aux allées Louis-Napoléon, de heures 9/2à 5 heures.

1. Harmonie militaire (Verdi).2. Fantaisie sur les Deux-Foseari (Verdi).5. Le Bouquet (ouverture) (Bousquet).

d'un pas aussi léser et aussi ferme que celui (le la gazellequi ne quittait pas son ombre; sans s'arréter pour repren-dre haleine, ni mesurer son élan, elle escalada l'un aprèsl'autre chaque rocher superposé et n'eut pas un mouve-ment d'hésitation jusqu'à ce qu'elle s'arrêtât sur le pointculminant formant une surface plane qui dominait l'abt-me par un angle effrayant.

Terrifié par sa témérité et tremblant pour sa vie, Mere-dith, habile lui-même dans les exercices corporels, lasuivit du mieux qu'il put, mais il fut bientôt distancé parson pied agile, et quand enfin il la vit voltigeant sur lebord de l'effrayante extrémité, il crut presque qu'elleétait un esprit de la montagne et il attendait le r ornentprochain où il la verrait s'évanouir au milieu des airs.

Une expression particulière se répandit cependant sursa physionomie quand, se retournant du coté de soncompagnon, elle le vit à une certaine distance, pâli parles efforts qu'il avait faits et par l'horreur de sa périlleuseposition.

Se méprenant complètement sur la cause de cette hé-sitation, qui l'empêchait de s'aventurer sur la mince plate-forme de rochers qui paraissait à peine capable de sup-porter son pied si léger, et remarquant sa subite pâleur,sans s'en douter, elle soulagea son inquiétude et aban-donna sa dangereuse position; puis, revenant prompte-ment à côté de lui, elle 'écria avec un ton de regret etd'appréhension: Etes-vous souffrant? J'ai été bien étour-die, l'avais complètement oublié combien vous avez étémalade.

- Oh ! non, répondit Meredith en repoussant cet efois sa sympathie. Je vais bien, très bien, si ce n'est quevous mn rendez malade de crainte pour votre existence.Je tremblais que ce roc ne s'abîmât sous vos pieds.

- Quoi ! ce roc, le Perchoir des faucons, s'effondrer !répliqua-t-elle. Oh non ! il est aussi solide que le ca;urde la montagne. M. Lapierra et mon père viennent sou-vent ici s'asseoir ensemble pour contempler l'orage nais-saut, et Ayi et moi y venons aussi pour admirer le soleil

'iaal t=une s itlt° ititnt 0, fiOUt(7it C.

44. Fantaisie sur la Part-duDiable (Auher).'i . Le Ttouquet de valses (Mosaïque o valses) (Boué),6; Mosaïque sur Hadde'e (Auber).7. Souvenir d'une saur (Polka-mazurka) (Messensac).

Lés Diamants de la Couronne ont été mis, hier samedi,au service de plusieurs débutants. Mile Laurentis, duga-zon, et M. Carrouché, deuxième ténor léger, qui subis-saient, dans cet opéra, leur dernière épreuve, ont étéadmis.

OBSERVATIONS D- i T OROLOGIQUES.De M. Bianchi.-Du 15 octobre.

.Thermomètre centiegrade. M'nünum : + 20,,2.j Maximum : -1- 15 °6

Barowètre. Etatdu ciel. Vents.9 h. du m., Om,754 8 - Beau. - N.-0.3 h. du soir, Om,753 6 - Id. - Id.Le baromètre oscille à un peu au-dessus de variable.Le temps est très beau.

Du 94 octobre 9860, 6 heures 1/2 du matit.Température minimum -F 60,2.Le baromètre baisse.Le vent est du N.-N.-O.Le temps est pluvieux.

Pour toute la chronique : A. Pujoi.

Perpignan, 13 octobre.Les vins du Roussillon, qui paraissent destinés à

jouer un grand rôle, jouissent d'une faveur de plus enplus marquée. Une grande partie de la récolte de 1860 estdéjà achetée avant la décuvation. Hier, plusieurs cavesde Rivesaltes ont été vendues aux prix de 70 à 75 fr. les120 litres, vins rouges ordinaires.

(Journal des Pyrénées-Orientales).

Marseille, 12 octobre.Deux nouveaux détachements d'un effectif d'environ

100 hé2nntes sont arrivés à Marseille, où ils doivents'embarquer pour aller rejoindre l'expédition de Syrie.

L'un de ces détachements appartient au 3e régimentdu génie, en garnison à Arras; l'autre, à la 5e sectiond'ouvriers militaires d'administration, eù résidence àLille.

(Correspondance particulière.)Malgré le doute émis par la plupart des journaux suii

le voyage à Rome du général de Lamoricière ; malgréleurs commentaires erronés, je maintiens l'exactitude decette nouvelle. La Gazette de Saroie, en annonçant lepassage à Chambéry de l'ex-général en chef de l'arméepontificale, s'est trompée évidemment. Quelques per-sonnes pensent que le vaillant prisonnier d'Ancône estparti pour Rota , afin d'accompagner le Pape dans saretraite.

Pie IX a depuis quinze jours l'intention de quitter laville éternelle. C'est à ce projet hier arrêté qu'il faut at-tribuerla demande faiteà Marseihed'un bateau à vapeurdela Compagnie Gay-Bazin, pour être misjàla disposition deSa Sainteté. Je crois que cette Compagnie a expédiédans ce but à Civita-Vecchia le paquebot de notre portle Byzantin. Le Pape attend-il le résultat de l'entrevuede Varsovie pour prendre une détermination, ou a-t-ilrenoncé à quitter Rome, ce qui me surprendrait? C'estce que le courrier d'Italie, attendu depuis ce matin, maisque la bourrasque qui règne éloigne de la rade, nousapprendra bientôt.

couchant et les arcs-en-ciel.Elle passa affectueusement la main sur la tête de l'ani-

mal qui se tenait à ses côtés, et qui, comme s'il eût com-pris l'expression de la figure de sa maîtresse, parut re-garder Meredith avec un air de tendre intérêt.

- Mais vous êtes fatigué, continua Havilah, évidem-ment peu convaincue par les dénégations énergiques deMeredith, retournons à la maison; Je désirais seulementvixs monter combien nous somrues près d'un endroitde repos et d'abri; le village est justement au-dessousde nous. Retournons-y tout de suite.

- Pas avant que j'aie gravi le Perchoir et jeté un re-gard dans la vallée, dit Meredith qui s'avança hardiment,alors qu'elle !e pressait de revenir sur ses pas.

Avec une naïve sollicitude, elle étendit la main pourl'aider, mais l'orgueil si chatouilleux de iMeredith s'étaitalarmé à cette vague imputation de faiblesse ou de pusil-lanimité et il feignait de ne pas s'apercevoir du secoursqui lui était offert.

11 bondit en avant avec une agilité qui aurait fait hon-neur à un chasseur de chamois, et, en un instant, il setint avec intrépidité sur la redoutable éminence qui l'a-vait fait frémir un moment auparavant lorsqu'il l'avaitvue occupée par Havilah.

Il avait cependant perdu tout sentiment de froissementpersonnel ou de triomphe, quand de sa position aérienneil vit s'étendre au-dessous de lui, comme un petit am-phithéôtre, le village d'où il était sorti le matin ; et ilreconnut d'un coup d'ceil, qu'ayant presque fait le tourde la montagne, il en approchait maintenant par un coininattendu, et il y trouvait une vue plus étendue quetoutes celles qu'il avait encore aperçues.

Jusque-là se observations s'étaient réduites aux chau-mières des paysans et à l'église du village, qui était éle-vée sur la plus haute terrasse au-dessus d'elles.

Maintenant, la première chosê qui frappait ses regardsétait un grand et étroit bâtiment avec un haut clocherqu'il reconnut immédiatemeut pour une des filatures de

iIAi t '14 s. `1 h

ON S'À O1 i7AU BUIU Ail DI, :

Rue Saint-Ioae,Tom o ss. `.

Et hors de To izChez les Libraires et

des MessagerLrset Directeurs des Postes.

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40 centimes la ligne d'Annonco,40 centimes la ligne de Réclama.

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Les ANNONCES et Avis sont reçus à Paris, aux bureauxpublicité de MM. À®®o, rue J.-J. Rousseau, 3, LrFrrniZLLP2 et C, rue de la Banque, 2O, et L Forsrrrnrue de Trévise , 22, seuls chargés de lea recevoir pourionrnai de Totlouie.

-- L'administration de la marine et des colonies an-nonce pour demain, à Marseille, un' i l' itii,ai cC do75,000 litres vin vouge de campagne, livrables dans !odélai de dix jours en trois lots de 25,000 litres. Des ad-judications de tout genre se succèdent depuis quelquetemps.

- On remarque dans nos rues des Arabes qui reviennent de la Mecque. Plusieurs d'entre eux sont arrivésd'Alexandrie aux frais du gouvernement français. Leurcostume laissait beaucoup à désirer au point de n-ue dela propreté. Ces Arabes repartiront demain pour Alger.

Le vent souffle depuis ce matin de la partie nord-nord-ouest avec une grande impétuosité. Aussi tous lesnavires attendus sont-ils en retard par suite de cettetempête. Heureux encore s'ils ont eu le temps de seréfugier, afin d'éviter des sinistres.

Les blés ne diminuent pas; cependant les transactionsqui ont eu lieu sur cet article sont insignifiantes.

Pour extrait : A. Pujol.

Sgrie.On nous communique l'extrait suivant d'une lettre de

Beyrouth, du 20 septembree Que vous dire de l'état politique de la Syrie? hélas !

il est loin d'être satisfaisant. Et d'abord, les aflâiresmarchent avec une lenteur désespérante. On nous a écritde Constantinople, â la date du 15 août, que vingt desprincipaux cheickhs druses avaient été livrés à Fuad-pacha, et que bien d'autres étaient attendus à Beyrouth.C'était une erreur. Pas un seul coupable druse n'est en-core au pouvoir du comroissaire ottoman. Trente-sixchefs de la dation, désignés par le caïmacan chretionviennent d'être appelés à Beyrouth; mais le même appelest fait à trente-trois cheickhs maronites, nommémentdésignés parle caïmacan druse.

n Cette assimilation est-elle une manière habile d'at-tirer les Druses coupables? A-t-elle pour but de les mé-nager en laissant un doute sur leur culpabilité, et, par làmême, sur l'innocence de leurs victimes? Je ne sauraisl'affirmer; mais je suis sûr que Fuad-Pacha, politiqueplus fin que teus nos consuls, voire même que nos com-missaires, travaille bien plus à sauver les Druses qu'àles détruire comme ils le méritent.

n En bon Turc, il sent l'importance de conserver unpeuple qui, comme lui, lit le Coran et déteste tout cequi perteile nom de chrétien; un peuple qui sii'a toujoursl'instrument docile du fanatisme musulman contre eeuxqui furent les protégés et les frères des croisés et lesennemis du croissant et de la secte dont il est l'emblème.Aussi est-il accusé d'avoir lui-même-conseillé la fuiteaux Drusesqu'il faisait semblantde mander auprès de lui.Pas un cheickh druse (ou un seul excepté) n'a paru àBeyrouth,' taudis que les chefs chrétiens se sont rendusà l'appel.

), Où sont les coupables? Tous, je veux parler descheickhs, se sont internés autant que possible, emme-nant avec eux leurs familles, et ne laissant dans leursdemeures que ce qu'ils ne pouvaient absolument pasemporter. Ils savent que Fuad-Pacha n'a rien négligéjusqu'à présent pour empêcher les troupes françaises depénétrer dans le pays; ils espèrent, d'ailleurs, que l'in-tervention ne se prolongera point au-delà des six moisfixés par les conférences de Paris. Ils se promettentdonc une entière impunité; ils ont la confiance de ren-trepaisiblement dans leurs foyers après le départ dudernier soldat, etd'vjouir avec sécurité des fruits san-glants de leurs victoires.

n J'espère bien, moi, que le glaive de la justice, confiépar la Providence aux mains des Français, atteindra cette

soie communes dans le pays, et à côté, enclavée dans unbouquet d'arbres fruitiers, une charmante maisonnette etdes jardins qui devaient certainement servir de rési-dence à quelque famille européenne.

La blanche et proprettevilla étaitsépar-ée de la filatureet de ses désagréables dépendances par une épaisse plan-tation de mûriers. Mais évidemment le tout faisait partiede la même propriété, bâtie sur une suite de terrasses deconstruction semblable, séparée du vieux village par unruisseau clair et impétueux, qui courait le long des flancsde la montagne en une cascade écumante, puis, roulantrapidement dans son lit étroit, faisait mouvoir la roue dela fabrique moderne, aussi bien que celle d'un vieuxmoulin à olives, construit sur la rive opposée.

- La filature de soie de mou père, - dit Havilah- corme si elle eût suivi la direction de l'oeil de Mere-dith, tandis qu'il parcourait avec admiration cette magni-fique perspective.

Elle observait les regards qu'il jetait sur le grand bù-timent et remarqua qu'il se tournait vers elle avec un airinterrogateur.

Sa réponse hâtive à la question qu'elle n'avait pas laisséà Meredith le temps de formuler était à peine achevée,qua la cloche de la tour sonna midi et que les ouvrierssortirent par la grande porte, pour se rendre chacunchez eux.

- Voilà mon père tranquille pour tout le reste de lajournée, continua Havilah après un court silence, et mumère nous attend là-bas pour le repas de midi,

Et elle étendit la main dans !a direction de la villa.- Venez avec moi, l'étranger trouve toujours un bon

accueil chez mou père.En parlant ainsi, elle se retourna pour partir. Meredith

la suivit silencieusement.Un nouveau jour se faisait en lui sur la naissance pro-

bable de son jeune et charmant guide.Ils eurent bientôt regagné le petit hallier, et Havilah se

jeta aussitôt dans un sentier qui serpentait en daeceadauÉ

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rac des Dr uses jusque dans ses l);us Secrets rr. ;rifts ;qi L sic.e bien e i Europe, ii ne tiendra p_;s au .ou-vernement turc dignement représenté par Fuad-Pachaet fbrtetnw t appuyé par le cahiinet Palmerston, que leursrêves ne se réaiiserat , que leurs crüues ne resteut.im-punis.

n Malheureusement, cette politique, que comprennentbien les Arabes les moins clairvoyats, serribie échapperplus ou moins à ceux-là méme qui ont missioal da lacoin battre. Fuad-Pacha, moyenuant quelques belles pa-roles, quelques mesures sais ef et, arrive à tenir lehaut bout et à traîner, pour ainsi dire, à la remorquenos autorités civiles et militaires, celles de terre et deener. La preuve, c'est que jusqu'a ce jour cet habilehomme a fait tout ce qu'il a voulu, et comme il l'a voulu,tandis que nos autorités ont été c°ada'nnées à une com-piète ii dction, absolument comme si toute leur missionconsistait à être témoins impassibles des injustices n.ou-vclte1nar lesquelles le gouverne.aent turc aggrave en-core la dette immense qu'il a dbjà contractée vis-à-visdu christianisme et de la France, sa protectrice obligéedans ces pays infjdeles.

a Croiriez-vous que le général de Beaufort-d'Hautpoul,Un mois après son arrivée, n'avc.it pu encore obtenir ducommissaire turc i'airtorisation d'établir ses troupes dansune osition moins incommode, moins désavantageuse,moiuscompromettante, en un m t, pour la santé du sol-dat, que cefe des pins, suggérée, dit-on, àM. Osmond,par des spécu'ateurs sur la nouvelle route de Damas ?

Et Damas 'f me direz-vous, f)amas! qu'en est-il? Qu'ya fait le commissaire du Sultan? Hélas ! Fuad y a fait ceque vous appelez du repldtrage, ce que nous appelons duTerquiah. Entre tant de coupables que compte cettegrande ville, 45 ou l4 seuleme t sont tombés sous lescoups de la justice. Je parle des musulmans damasquins,car pour leu Métoualis, les Bédriuins et autres étrangersde diverses sectes, il a été moins avare de répressionenviron deux excite ont été étranglés ou fusillés. Notezque, sur le c iSre de 45, on cite à peine 5 ou ta indivi-dus d'un certain rar>. Le reste était de la lie du peuple.

n Quant aux pertes matérielles subies par lisehrt:ti-us(le i mas, o_a peut affirmer qne Fuad-Pacha n'a pasjusqu'ici esri tuais sérieusement de les réparer. S'il amr quelques nabitatiors turques à la disposition descnretieus auSt(5 sine abri (ete'est la généralité, pour ne

{ s die,; la t alité), ces chrétiens s y trouvent si peu ensaicte que le Pacha lui-mème les engage à quitter laville, et que Beyrouth continue à recevoir des caravanesde ces malheureux.

En somma, Fuad-Pacha n'a pas fait la centième par-tie de ce que la justice exigeait hautement de fui. Enattendant. l'hiver rapproche, les pluies ont déjà com-mencé; que vont deveuù ces milliers d'exilés disséminéssur le Liban e t dans les villes de la côte? Dormant surla terre nue et à la belle étoi',e, luttant journellementcontre la faim, réduits au plue extrême dénument......Allah mou fre-re, comme disent les Arabes. Si la polioque française ne prend point le dessus ; si l'on n'agitpas promptement et énei;giquament contre les Druses,contre les musulmans et, au besoin, contre le gouver.nement turc lui-méme, je prévois le moment où la po-sitio:i ne sera plis guères tenable pour les chrétiens.

D Il n'est pas jusqu'à la colonie européenne qui nepartage les craintes des gens du pays et l'on assurequ'elle parle déjà de constituer une garde nationale poursa défense. Si le fait est vrai, on eut le considérercomme significatif, A

H J'oubliais de citer, comme preuve du peu de con-fiance qu'inspire aux montagnards la politique adoptéejusqu'ici, l'a tut de dépouillement où ils laissent leurséglises et leurs habitations. Ils n'osent encore rapporterles cflcts de diverse nature qu'ils ont ranis en sûreté aumo.nent du plus taraud péril et tous ceux à qui je de-uraudu le motif de leurs craintes me répondent

« Qui sait ce qui peut encore nous arriver? qui sait ceque nous réservent les Muslunans et les Druses? a etàtout ce que je puis dire pour les rassurer, ils répliquentavec un sourire d'incrédulité : « S'il plaît à Dieu, toutS'arrangera commue tu le dis... mais quand donc verrons- .

nous les Français à la montagne?...« Prions, pour que justice soit faite, et bientôt et plei-

arment; pour que la croix cesse enfin d'être abaissée de-vant le croissant de l'Islamisme. D

(Gazette du Midi,) Pour extrait : H. Abel.

Italie.Turin, 10 octobre.

Il s'est fait un grand apaisement dans les esprits. SiM. de Cavour n'a pas encore accepté la main que Ipi tendGaribaldi, ses amis du moins ont parlé avec une grandemodération. Les paroles prononcées hier par M. Bertanipeuvent étre considérées comme une sorte de capitula.

graduellement.Ils avaientdéjà parcouru une faible distance quand ils

atteignirent une petite clairière dans les bois, véritableoasis de fleurs et de verdure, qui présentait au momentde leur arrivée un tableau tout pittoresque et d'une pas-torale beauté, semblable à ceux gravés dans l'esprit denotre voyageur et qui le reportait aux temps des patriar-ches, dans les premiers âges du monde.

Sous les ruines d'une ancienne grotte, une source trans-parent comme le cristal jaillissait du rocher; elle tour-nait et bondissait pendant quelque temps dans le bassinà jamais remoli qui était au-dessous, puis s'écoulait etallait gonfler les ruisseaux murmurants qui sillonnaientde toutes parts ces fertiles collines.

Deux immenses bassins étaient près de là, et c'étaitun des soins quotidiens des villageois de les remplir pourles besoins des animaux parqués sur ces hauteurs.

Deux jeunes paysannes syriennes achevaient justementce travail au moment où Meredith et sa compagne s'enapprochaient.

Elles étaient alors assises sur leurs pesantes cruchesd'argile et surveillaient nonchalamment le troupeau demoutons qui avait servi de guide à Meredith et qui segroupaient et se pressaient autour des bassins, empres-sés qu'ils étaient d'étancher la soif que leur causait lesoleil de midi.

Les deus jeunes filles, troublées à la vue des fou-veaux arrivants, tirèrent à demi leurs voiles blancs surleurs visages et firent un cérémonieux salut à l'étranger,tout en s'occupant vivemement de disperser le troupeaugroupé autour de la fontaine, afin de laisser le passageà H-i vilali qu'elles regardaient avec un air de respectsiucère et atfectueux, tandis qu'elles répondaient gai-tuent à une bonne parole qu'elfe leur adressait dans leurlangue maternelle.

OlererlitlI s'aperçut alors pour la première fois qu'He-vilala por(iit a la 'nain une petite cruche de forme anti-que, et devina cu mème temps le motif de son cx ur-

as.K!L s1 T

ion iio,iorable du parti qui gouverne encore dans lesD nx-aiches.

ll parait certain que roi le Victor-Emmanuel sera àNaples mardi 16 octobre, et qu'if y restera jusqu'à la fin

a du mois.M. Winspeare, ministre de Naples, va partir. H avait

reçu de son gouvernement l'ordre formel d'agir avecbeaucoup de modération et de patience. M. de Cavour luia remis une Note dans laquelle il est dit que Victor-Emmanuel ne pouvait se refuser à la mission qu'il lientde la Providence et du vou de l'ltalie, et que son devoirl'appelait à combattre l'anarchie dans le midi de laPénin-sule, que dès lors il devait franchir la frontière à la têtede son armée.

Le ministre de Français Il aurait répondu que si lePiémont n'avait pas déchaîné lui-même l'anarchie sur lesDeux-Siciles, il n'aurait pas à la réprimer aujourd'hui, etqu'il avait peine à croire que la Providence imposât au roiVictor-Emmanuel une entreprise contraire à toutes lesrègles du droit desgens; qu'en présence des faits qui seproduisaient, il ne lui restait plus qu'à partir de Turin,eù un secrétaire restera cependant pourmettre ordre auxdernières aLdires.

Ainsi se termine cette singulière négociation, qui, endéfinitive, n'a jamais été bien sérieuse. Je ne croispas quele Piémont ait jamais pensé bien sérieusementà l'allianceavec Naples; muais, en tous cas, le courant unitaire étaittrop fort pour qu'il fut possible dc;l'arrêter.

(Journal des Débats). Pour extrait : F. Camus.

Turin, le 't 'i octobre.Dans la Chambre des députés, la discussion da projetdes annexions continue ; le comte de Cavour reconnais

que la discussion a eu pour effet de rapprocher tous lesesprits; il existe une grande différence entre les an-nexions passées et celle-ci. Le lendemain de la paix deVillafranca, l'on ne pouvait pas précipiter les annexions.On parlait d'un congrès où nous devions intervenir.Dans l'Italie méridionale, le même danger n'existe plus.Votre vote est demandé pour que vous donniez aux peu-pies de ces provinces la preuve que vous appuyez legouvernement. Si un dissentim-ut s'est élevé entre legouvernement et Garibaldi, ce n'a pas été notre faute, iln été public.

Le ministère s'est déridé à se présenter devant le Par-lement pour ,e faire juge de sa politique. C'est la assuré-ment le plus grand f o nrm e qu'on puisse rendre n unhomme. La couronne, après mûres réflexions, a re usal'offre de démission que nous lui avions présentée paru;qu'elle a pensé que le gouvernement en serait trop affaiblia l'étranger et à l'intérieur, 11 nous restait dès lors à non;adresser à vous , vous faisant juges, non de Goribal liqui ne relève pas de votre juridiction, mais de nous quisonimes au pouvoir..

Si vous nous appuyez nous irons à la rencontre deGaribaldi, lui présentant un ordre du jour nommant unecommission que vous approuverez et que nous aecp-tons de gland coeur. Nous lui tendrons la main, l'invi-tant à la concorde au nom dq Parlement et de l'Italie.On a parlé de nouveau de cession à titre de Compensa-tion; je le me formneilement et j'ajoute que lorsque l'an-nexion nouvelle sera faite, toute cession deviendra im-possible ; personne ne pourrait demander une cession àun peuple de 2i millions d'habitants.

On a parlé de Rome et de Venise. Nous voulons quela ville éternelle devienne la capitale de l'Italie. A quellesconditions ? Quand et comment? C'est ce que nous pour-rons exposer dans six mois. Cette combinaison s'opéreraà Rome par la conviction que la liberté est favorable à lareligion.

Quant à la Vénétie, l'Europe ne veut pas qne nous fas-sions la guerre à l'Autriche. Il faut tenir compte de l'o-pinion des grandes nations, et c'est à nous à faire chan-ger cette opinion ; l'Europe nous croit impuissants à dé-livrer seuls la Vémetie. Montrons nous unis, l'opinioneuropéenne se modifiera, li n'est pas vrai que les Véni-tiens supportent en paix leur joug. L'Autriche les a flat.tés en vain. L'opinion changera, et non-seulement laFrance et l'Angleterre, mais encore l'Allemagne, devenuelibérale, sera pour nous.

Le comte Cavour termine par un appel à la concorde.- Le général Fantii a adressé â ses troupes l'ordre du

jour suivant :Commandement général de l'armée d'occupation de l'Onabrie

rt des Marc/(es.

011011E DU JOUR n° 8.

« Officiers et soldats ,a Sa Majesté ayant daigné prendre le commandement

de cette armée m'a honoré de la nomination au posté deson chef d'état-major. En portant ce fait à votre connaissauce, je vous remercie vivement de la coopération quevous m'avez accordée dans la courte campagne si heu-

Y reusenreut achevée.n i, oF ; e dr. S. M. Le chef d'état-major 1c l'armes ,

D M. FÀNTI. ADonné au quartier-général d'Ancône, le r. octobre 9860.

- La municipalité romaine s'est réunie le 5 pour dé-cerner au générai de Lamoricière le titre de citoyenromain. .

- Une dépêche publiée par la Nazione, de Florence,porte que Garibaldi a éloigné M. Crispi et fait annoncerau roi qu'il ira à sa rencontre pour lui remettre ses pou-voirs.

- L'agence télégraphique italienne publie la dépêeheesuivante en date de Paris

« Les légations frauçaises de Toscane et de Naples sontdéfinitivement supprimées.

R Le bruit d'une augmentation nouvelle des troupesfraneaisesà Rome est complètement erroné. A

A. ilusson.

- La Correspondeneia autografrt (le Madrid annonceque la nouvelle donnée par les journaux anglais de laproposition faite par l'Espagne de réunir un congrès despuissances catholiques à Gacte est entièrement vraie.

A. Gandon.

- On lit dans le JOnrfal des Débats :La plupart des journaux ont, comme nous, reproduit

l'article du Journal de R_one du 90 Octobre ; mais, s'enrapportant sans doute à la traduction communiquée parl'Agence haies, ils ont omis une phrase que nous croyonsdevoir rétablir ici .

«'paradis que, malgré tous les emha-m'a auxquels ilpourrait être livré; le Saint-P, -e ne se d®cnlernit jamaisà accepter aucune offre de secours qui lui serait faite,moyennant pacte et conditions, de hi part d'un nu plu-sieurs de ceux que l'on appelle les grands do la terre, ilne saurait refuser l'obole que continueront à lui offrirspontanément les fidèles du monde catholique. q

- Voici, d'après les Nationnl ks, la réponse adresséepar Mazzini au marquis Pa'lavuuni :

« Je crois avoir un es, i rt gnerau', et c'est pour celaque je réponds par un a fus a votre lettre la 5, que jelis aujourd'hui dans l'Opinions naiongile, Si le mie devaiscéder qdà la première impulsion et à la 1'ataàe d'esprit,je partirais de la terre que je charge pour nie retirer oùla liberté des opinions est laissée à tout ho n:ue, où laloyauté de l'honnête n'est pas irise en doute, où q ni atravaillé et souffert pour le pays ne croit pas de son de-voir de dire au frère qui a aussi travaillé et souffert:partez.

8 Vous ne donnez d'autre raison de votre proposition,si c n'est l'affirmation que, sacs le vouloir, je divise ; jevous donnerai les raisons de mon refus.

D Je refuse parce que je ne me sens pas coupable, raicause de danger pour le pays, ni inachinateur de projetsqui puissent lui être funestes, et il une senibleatt m'a-vouer tel en cédant.

U Parce que Italien en terre italienne reconquise à li-bre vie, je crois devoir représente- et sputenir en m apersonne l' droit que tout Italien u de vivre dans sapropre patrie lorsqu'il n'en attaque pas Ies loi;, et le de-voir de ne pas céder à nu ostracisme immérité.

Parce qu'après avoir contribué à élever, autantqu'ii était eu moi, le peuple d'Italie au sacrifice, il niesemble qu'il est temps de l'élever par l'exem de à laconscience de in d,gnité humaine, trop souvent violée ,et a la maxime oubliée par ceux qui s'intitulent prédi-cateurs de concorde et de rodération, parce que l'on nefonde pas sa liberté sans respecter celle d'antrui.

D Puce qu'il nie semblerait, en m'exilant volontaire-ment, insulter à mon pays, qui ne ça-mit, Suis se déshoforer aux yeux de l'Europe, se rendre coupable de ty-rannie; au Roi, qui ne peut craindre un individu sous sereconnaître faible et mal assuré dans l'affection de sessujets;; aux hommes do vota parti, qui ne peuvents'irriter de la présence d'un homme déclaré par euxà chaque instant seul et abandonné par tout le pays,Sans se démentir.

Parce que le désir vient, non comme vois le croyezdu pays, du pays qui pense, travaille et combat sous lesdrapeaux de Garibaldi, mais du miuistèi e turinois, eu-vers lequel je n'ai aucune dette, et 'lue je crois funeste àl'unité de la patrie; riais des intrig,nls et gazetiers sansconscience, sans honneur et sans moralité nationale, sansculte, si ce n'est pour le pouvoir existant, quel qu'il soit ,et que, par conséquent, je méprise; niais du vulgaire descrédules oisifs, qui jurent sans plus d'examen par laparole du Tout-Puissant, et que par canséquent je plains;tinalement parce que, en arrivant, j'ai eu un déclrtration,qui n'est pas encore révoquée, du dictateur da ce pays ,que j'étais libre sur la terre des libres.

p Le plus grand des sacrifices que j'aie jamais pupn faire, je l'ai fait lorsque, interrompant, par amour de

Sion, qui était sans doute dé remplir son vase à la pure et homme pour un de ses compatriotes.fraîche source. Il était arrivé environ à la moitié de la vie, et, quoiqueIl pensa aux vierges de la Bible et de la tradition my- d'une taille un peu au-dessous de la moyenne, il était ro-thologique, et se demanda si jamais une fille d'lsruël ou buste et avait un certain embonpoint; son pas était ce-une vierge de Delphes avait été aussi belle que celle qu'il pendant encore argile, et chacun de ses gestes et de sesvit s'agenouiller un instant devant la fontaine et se relever mouvements indiquait la force et une vigoureuse éner-en l'invitant à goûter l'eau de la source trois fois bénie. gie.- Quelles délicesI quelle pureté! quelle fralcheur $a- 11 portait le costume européen, à l'exception d'un tar-ciale ! s'écria-t-il après s'étrc abreuvé à longs traits, I

boosh rouge (L) qui était ramené sur son front, mais qui11 éloigna la cruche de ses lèvres, et, après avoir ré- laissait passer quelques mèches de cheveux gris de fer,pandu sur l'herbe le restant de son contenu, il l'offrit à s'échappant et s'arrondissant sures Lampes.la jeune fille , dont les yeux brillaient de plaisir en eu- Rie ne saurait rendre l'expression de bonne humeurtendant les!onanges adressées à sa source favorite. empreinte sur son visage épanoui.- C'est la neige du Liban fraîchement fondue et fil- 11 avait une de ces plrysiono lies où semblaient impri-tréeà travers le cristal et le spath, dit Havilah. Nous muées toutes les vertus sociales. On sentait d'un coup-l'appelons Ain et IJered (la source glacée). ll. Lapierre lui d'ail que c'était un homme qui n'avait jamais porté deattribue de merveilleuses propriétés; mou père l'appelle masque, un homme dont la bonne et confiante nature senotre champagne, ma mère la préfère au meilleur sorbet, révélait elle-méme dans chaque trait, un homme que leElle doit en désirer impatiemment quelques verres, car monde avait pu contrarier, rnaisjanaais aigrir, un hommel'heure du dîner approche, et je dois me presser. enfin que ses compagnons pouvaient voler, trourper,En parlant ainsi, elle tournait le sentier qui faisait un trahir, sans jamais lui enseigner la défiance.brusque détour, et, portant sa cruche d'une main ferme , il était doue impossible qu'un tel homme accordât àelle s'avançait d'un pas si rapide que i%leredith avait peine un autre horume autre chose qu'un gracieux accueil, fût--à fa suivre et ne put faire naitre l'occasion de l'aider à ce nième un inconnu.porter sou léger fardeau'Havilah s'approcha, précédant de quelques pas Mere-Elle s'arrêta enfin sous un bouquet de figuiers, dont dith, et elle murmura quelques mots à l'oreille de sonles branches étaient entrelacées avec les sarments ter- père.tueur de quelques vignes et formaient un épais berceau Celui-ci lui caressa la tête d'un air approbateur, fit unà l'entrée du village. r

signe expressif et s'avança au-devant de Meredith, lesPuis attendant un instant l'arrivée de son compagnon deux niains étendues.et désignant un petit pont qui se trouvait un peu plus Toutes les assurances amical;-s, toutes les promessesloin, elle s'écria :r d'une prochaine hospitalité furent cxprini;es avec chu-Voici là-bas M. Lapierre et mon père qui viennent leur; il salua l'Anglais, non comme nu étranger, unpar ici' touriste passage, ou un importun probable, mais coutmoMeredith jeta un co ap-d'oeil dans la direction indiquée un hôte aimé et honoré.

et reconnut en mème refmps son vieil ami, accompagné Meredith était surpris, hors de sa réserve h ibituelle.par un individu qui, heu qu'il ne pût revendiquer l'ori-gine anglaise, pouva-t parfaitement être pris parle jeune (1) T.irboevh, calotte rouge à grand des Tut-cs.

l'unité Cl clé la concorde civile, l'apossolat (le ma foi, j±déclarai rauej'ecccptais, non par respect pour les minis-tres ou les monarques, m:iis pour la majorite illusionnée,et ce n'est pas peu dire, du peuple italien, lamonarchie,prêt à coopérer avec elle, pourvu qu'elle fondât ['unité,et que si jamais je sortais un jour, dégagé par sa cons-cience à reprendre notre vieux drapeau, je l'annonce-rais localement, d'abord, ci pebligneinent à mes amis etennemis. Je ne puis donc en accomplir un autre sponta-nément.

9 Si les hommes loyaux, comme vous l'êtes, croient àma parole, il est de leur devoir de s'attacher à coavain-cre, non pour moi, ruais mes adversaires, que la voied'intolérance qu'ils suivent est le seul ferment d'anarchiequi existe aujourd'hui.

n S'ils ne croient pas.à un homme qui, depuis trenteans, combat coi)nne il le peut pourla nation, qui a apprisaux accusateurs à balbutier le nom d'unité, et qui n'ajamais menti a àrrie vivante, qu'il en soit de méme d'eux;l'ingratitude des hommes n'est pas une raison pour queje doive m'iueliuer volontairement à leur injustice et lasanctionner.

Naples, 6 octobre 1860. Joseph MAzzINl, D

- L'Indépendance belge annonce que Mazzini vient dequitter Naples.

- On écrit de Paris, 8 octobre, à l'Indépendancetclge :

Je suis certain que l'excommunication majeure contreVictor-Emmanuel devait être affichée dans les lieuxconsacrés par la loi ecclésiastique, à la suite du cousis-toire dr 28. Cc sont positivement les démarches et pro-uesses de M. de Gramo,t qui ont tout arrêté. Entre au-tres engagements, il a pris envers Pie IN celui que le roide Piémont ne viendrait pas à Rom . On sait qu'un mi-nistre étranger avait cru devoir avmtir le Saint-Père queSa Majesté sarde comptait venir se jeter à ses pieds. Onme rapporte la réponse du pape. Elle est trop forte pourque je la reproduise ici. Je crois savoir aussi que le jouroù le roi mettra le pied sur le territoire napolitain, leifonitear contiendra un article qui sera la paraphrasePlus c..er i lne c acore da la phrase i rséréc au Illoniteardie rlini iuche dernier.

Quant à la diplomatie parisienne, elle est unanimepour rccdmnnaître qu'un eonrrfs ix+ut seul éclairer lesaffaires ita ienaes. L'ad'li sron de l'Â:m leterre n'est pasdouteuse ; quant à la Prue, elle n'est occupée qu'àmendae Birlif In point, d'irdi;férence, lpori r me servir dl'expression d'un niinislm blennnd à lord Russell; elleest vivement pousse par I;a Russie qui, depuis un moissurtout, partît êno sortie de son recueillement. Le de-nier disconrs de M. de Cavour a sirnlièrenaeut blessél'Autricbe, partieuiièrement la phrase dans laquelle il ditqu'il laissera, pour le naonaent, la Vénéfia à l'Autriche.

Il est également vrai que des ouverture ont été ten-té.;s par l':'it gleterre pour amener l'Autriche à vendre laVénéne. 'l:iis ces ouvertures remontent ia plusieurs se-maine,. Eiiles ont éta repoussées par M. de Beeliberguvec d'autant plus d'énergi , qu'il cannait la façon depenser de ! Lun r i enr sur celte que tuu. Sa prourenantdans le parc de Sehm:nbruun avec plusieurs archiducs,l'un d'eux dit qu'il corselérerait la prie de Vernisecomme une hote pour la maison de H:ipsbourg et unetache pour l'Allem:,ions. f P npereur se retournant, l'é-motion peinte sur la figure, dit : « Le jour où pareillecatastrophe arriverait j'aurais cessé d'exister...

- On écrit de Paris au même journal« Puisque mc voilà sur le terrain des attaques àinain

armée opérées en dehors de lois qui régissent les rap-portsinternationaux, il faut qua je vous parle d'une lettrede al. Io general de Gyon au général de Lamoricière, dontmn faiteirculer descopies dans les salons.M. de Govon au-rait écrit u l'illustre général pour lui assurer qu'il n'avaitaucune précaution à prendre contre une attaque de l'rmr-

m ec sarde, attendu que l'Empereur s'opposerait à toutenvahissement de l'Ombrie et des Marchees par IQ Pié-nient. Les amis du général de Larisorieière mettent cettelette, vraie eu fausse, en avant pour prouver que sitoutes les précautions désirableS sur les frontières pié-montaises n'ont pas été prises par lui, c'est parce qu'ilavait cru pouvoir compter sur la parole du commandanten chef de forces françaises à home. Souvenez-vous, dureste, que la Gazelle officielle de Roma fit naguère lesanêmes déclarations, ce qui semble autoriser la supposi-'tio:i que M. de Gramont, par son attitude, était parvenuir inspirer au Saint-Siege, dans le concours armé de laFrance, des espérances qui ne se sont pas réalisées.

D Les journaux officieux, et notaaurnent la Patrie, ontnéanmoins expliqué la conduite des représentants de laFrance à Roue en cette circonstance, en disant que legouvernement de l'Empereur avait garanti au Saint-Siègequ if s'opposerait à l'entrée des Piémontais dansles Et.itsde l'Église; mais qu'il me s'agissait que de mesures mo-

Les barrières ordinaires de la défiance, de l'indifférenceou (le l'orgueil, derrière lesquelles il se mettait à l'ahride tout contact social, cédèrent devant les manières etles paroles cordiales de son nouvel ami, et piesqueà soupropre étonnement, il trouva à v répondre avec une gra-cieuse cordialité, telle qu'il n'en avait jamais déployéepour Ies noutbreuses adulations qui luiavaient été prodi-guées depuis son enfance.

-- Je suis resté à Damas toute la semaine dernière,dit le fabricant de soie, sans quoi nuire bon père miau-rart pas joui si longtemps de la- possession exclusive deson hôte. C'est rnaiutenant à rnon tour.

- Vous avez trop longtemps erré dans les montagnes,interrompit M. Lapierre avec anxiété, vous étés toutaffaibli.

- Je crois que nous avons tous fini notre travail dujour, dit celui qui s'était institué lui-naême l'hôte de Me-reditli, vous auprès de vos paroissiens, M. Lapierre,moi avec mes ouvriers, et Monsieur.,., je vous demandepardon, monsieur... ?

-1lleredith.- Et M. Meredith dans la montagne. Allons mainte-

nant dîner, sans quoi mère Janthe va s'impatienter etenverra la petite servante turque à notre recherche.

Teint eu parlant, il passa son bras sous celui de l'An-glais, et ils traversèrent la plantation de mùriers dans ladirection de la petite maison blanche.

Meredith accepta joyeusemeut l'invitation. ll cherchaen vain Havilah du regard. Elle avait disparu.Mais, comme ni son père, ni M. Lapierre ne parais-

saient s'inquiéter de son absence, Meredith s' ibstint detout commentaire sur la uisparition subite de celle dontles rapides mouvements étaient évidemment iue.lepen-dants de toute contrainte extérieure, couine ses mari.tes étaient exemptes de toutes règle d'étiquette autreque celles imposées par sa gràee naturelle et sa propreduuité. (H. BER&ASD DEROSNiE.

(La suite oi dernaa.)

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cales qui ne devaient pas dépasser un blâme appuyé dela retraite de notre ministre à Turiu.

v Les amis du gouvernement pontifical font grand ta-page à l'occasion de cet incident. Ils prétendent que,quand une grande nation militaire comme la France dé-clare qu'elle s'opposera à l'envahissement des Etats d'unsouverain ami, il ne pouvait entrer dans l'esprit de per-sonne que l'effort tenté par le gouvernement impérialn'irait pas au-delà d'une démonstration publique. a

La Patrie répond ce soir en ces termes :Plusieurs journaux parlent, depuis quelque temps,de prétendues dépêches officielles qui auraient annoncéque 20,000 hommes de ti'oupes françaises devaient seporter au secours de l'armée pontificale dans les Marcheset dans l'Ombrie.

» Cette nouvelle se réfute d'elle-même, et nous som-mes étonné du crédit qu'elle trouve dans des journauxsérieux. Comment, en effet, aurions-nous pu envoyer20,000 hommes au secours de l'armée pontificale, puis-que nous n'avions que 6,000 hommes à Rome.

Nous ajouterons, en outre, qu'if était matériellementimpossible de donner un appui quelconque aux troupesromaines, car, à ce moment, le crarps d oeoupation étaitréduit. à l'effectif absolument néeessaire pour protéger,dans la ville de Rome, l'autorité du Saint-Père.

n Si le général de Noue, qui commandait le corps d'oc-cupation, avait oné.ré un mouvement dans la direction¶1Ancône, une insurrection aurait éclaté immédiatementà Rome, et le Saint-Pèro se sciait vu oblige de quitter leVatican. Ce résultat eût été absolument contraire auxvues de la politique française comme aux intérêts de lareligion,

- Les dernières dépêches de Naples nous apprennentque les troupes piémontaises continuaient d'arriver dansle royaume des Deux-Siciles. Deux divisions du corps deCialdini traversent en ce momentles Abruzzes.

Un corps de 5,000 Piémontais est arrivé par nier àNaples, dans les journées du 9, du 10 et du 11. La moi-tié des soldats composant ce corps ont été envoyés nn-médiatement devant Capoun, où les hostilités out recoin-ni encé.

Le ministre de Russie auprès d1) roi de Naples, quiréside en ce moment à Ga°te, venait de recevoir l'ordrede se rendre à Varsovie où il devra se trouver en mémotemps que M. de Stackelberg, ministre de Russies Turin.

- Les dépêches de Rouie nous apprennent que lemouvement des troupes franeeaises continuait toujours.Ce mouvement s'opère, dit-on, dans les délégations deCivita-Vecchia , de Viterbe , d'Orvieto , de VeIlett . deFrosino,le et dans toute la Comarque de home. Cette d lese trouve ainsi stratégiquement garantie (lu côté de la Ro-magne, de la frontière Toscane, du côté (le la mer et dela frontière napalitaiec. E.-B. Gullaud.

PAS!S v .2 octobre.( Correspondance partieuliére. )

Le journal officiel de Naples publie un décret du dicta-teur, donnant la formule du plébiscite soumis le 21 oc-tobre aux électeurs, et cette formule pose très carré-ment la question. d'unité sous le sceptre de Victor-Em-manuel.

L'Italie pourra donc s'unir avant peu, sans que l'Au-triche soit Intervenue, sans que l'Europe l'ait empéché ;la France seule a pris certaines mesures qui ont été consi-dérées comme un désaveu des moyens à l'aide desquelsle cabinet de'furin préparait et amenait l'unité qui vase réaliser.

S'ensuit-il que l'Autriche se déclare satisfaite, quel'Europe accepte les faits accouaplis et que la Franco, aucontraire, s'oppose à la réalisation (les voeux de l'ftalie?

Le Conslitutiônnel ne pose pas ces questions, mais illes résout ce matin dans un article qui e produit unecertaine sensation. C'est à nos lecteurs à voir si ce jour-rial a su rester dans la logique et la vérité des principes,et si, par exemple, le Llàme qu'il inflige au Piémont seconcilie sans peine avec l'inunumté dont il couvre lesactes (lu dictateur et les droits révolutionnaires qu'il neconteste pas aux peuples.

Avant de procéder au scrutin qui a donné une majo-rité Si considérable au projet minist:iriel, la Chamhresarde a entendu un discours de M. de Cavour, dont unpassage mérite d'être mis en relief, parce qu'il fournitune indication précieuse sur l'attitude que le Piémontentend prendre envers l'Autriche.

1L de Cavour ne conteste pas que l'Italie ne soit pasassez forte peur s'emparer à main armée de la Vénétie,et il ne nie pas davantage que l'Europe s'oppose à cetteattaque, mais il semble croire que l'Europe t'a d'autreraison de s'opposer à la guerre que la crainte de voirl'Italie vaincue, et il invite l'Italie à s'unir pour modifierl'opinion des grandes puissances. Il ne renonce pas àdélivrer la Vénétie, il affirme au contraire que les Véni-tiens supportent impatiemment le joug (le l'Autriche, etil manifeste l'espoir qu'un jour viendra où il pourra lesaider à le secouer, avec l'assentiment de l'Angleterre, dela Franceet d.e l'Allemagne elle-même

ill. de Cavour ne s'est pas prononcé avec mains defranchise sur une question aussi gave et délicate. Il adéclaré que Rouie devait être la capitale du royaumeitalien : quand et comment? le premier ministre deVictor-Emmanuel l'ignare, niais i croit qu'il poura s'ex-pliquer i ce sujet dans (i mois.

Le ittouring-Post dément le bruit qui avait couru d'uaaeprotestation de la Russie contre l'entrée des troupes sar-des dans le royaume de Naples. Cela n'implique pas ditle journal anglais, et nous le crayons sur parole, quel'Autriche, la Russie et la Prusse ne soient pas opposés àla nnarcbe des événements en Lalie.

Il faut bien constater cependant que la tiourelle Ge-wette de Prusse, qui passe à Berlin pour semi officielle, semontre favorable au gouvernement unitaire italien ; quela Gazette de le Croix elle-même n'est pas très hostile àla Sardaigne. Il n'est pas non plus sans intérêt de reniar-quer que juste au moment où le Cotstita1ianael publicl'article dont nous venons de parler, le Morninq-Pos1écrit, lui, que Victor-Enunanu6l joue une partie dange-reuse, il est vrai, mais qu'il est logique.

On écrit de Constantinople que le ministre russe s'estplaint de ce que le grand vizir soit revenu avant d'avoiraccompli en entier sa mission.

La Ga:etfe de Mayence avait annoncé gtie le gouvernement belge venait de signer un traité qui autorise l'An -nlelerre et l'oblige rocme, suivant les circonstances, àfaire enter une flotte dans t'Escaut au cas d'une guerrerontinentab', et de la mette à couvert sous le feu (le la

le d:lnvcrs.cita .lelA cela, une correspondance adressée (le Paris à l'Iodé-

pendanee belge répead par les plus eaergiques dénega-tions.

Pour e~;lrait ; A. Pujoh

(Autre correspondance).

Aujourd'hui a eu lieu, à une heure, la signature parles plénipotentiaires français et anglais, de la conventioncontenant une nouvelle série d'articles du tades douanes fraieaises. La première convention, du 29 septeuI-bre, ne comprenait que le fer brut, dans ses trois etats(le forte, fer forgé, et acier. La convention nouvelle com-prend tous les autres métaux, ainsi que les divers ou-vrages dont ils sont la matière. Tous les ouvrages en ferfont partie aussi de la nouvelle convention, et l'on saitcombien ils sont nombreux et importants. Il s'agit, eueffet, de toutes les machines, outils, ustensiles et instruments.

La convention d'aujourd'hui traite en outre d'une assezgrande variété d'autres articles, parmi lesquels on peutsignaler la tabletterie, qui est si multiple, la carrosserie,les articles en cuir qui sont infiniment nombreux, le sucreraffiné; ce dernier est taxé à t41 fr. les 700 kil. Sous undroit pareil, il est à croire qu'on ne verra plus se renou-veler des spéculations qui souvent faisaient payer cherle sucre raffiné au publie, il entrera des sucres raffinésétrangers, qui viendront désormais faire concurrence auxcultivateurs. 'fous les droits de la nouvelle conventionsont modérés.

Les droits sur les machines, outils et instruments,sont réduits dans une forte proportion. L'agriculture nepaiera plus que 9 francs par lOOkil., sur les instrumentsqu'elle fera venir de l'étranger, et elle sera affranchiedes formalités de dessin, formalités qui rebutaient lesconstructeurs étrangers, au point de leur faire refuserdes commandes.

Le droit sur les scies, les rabots, les limes, est diminuédan une proportion plus marquée eaeore.

Je ne suis pas bien sdr si la convention signée aujour-d'hui comprend la poterie et la faïence; riais je puisvous dire que l'on est d'accord sur ces deux articles : lemaximum est de 20 %; il sera réduit à 15 °/o dans qua-tre ans. Le droit est encore moindre pour la poteriecommune. Le droit sur la porcelaine est mis à 10 o

Pour les droits ad maronna, on a modifié le traité demanière à avoir lue p.,.aalité sérieux:, dans le cas defausses déclaralions; le traité du 23 janvier était réeile-m6nl insuffisant sur ce point ; désormais il est enbanduque, comme aux Etats-Unis où le droit ad vaiorem est leplus usité, la douano hourra toujours exiger l'expertiseen cas de fausses déclarations au-delà de 900/0y la péna-lité sera d'un droit double; l'expertise sera faite defaçon à donner des garanties au commerce loyal et honorakrle.

Je vous l'ai souvent dit, le trame de w,. I;1 ICC c'stJabase de i rltance s rieuse, p, tnlauente (le la Fi ueo et(l° I Alzleterre, et l aliia1)ee a .;le-fra ie lise Ce savait lameilleure garantie du rnaiutien d6 la paix en iurope.

On a fait courir, pour la dixième fois, le bruit (luvoyage de l'Empereur Napoléon à Varsovie. Je persistedeus mou incrédulité; mars je puis vous entretenir plussérieusement d'un emprunt (le 75 millions Lune les eo n-munes qui ont des améliorations à faire. Cet empruntserait émis le 18 ou le 20 de ce mois prie le Crédit-Mobilier; il consisterait en Obligations de 500 Ci., rap-portant 3 Q O avec tirage de primes comme celles duCrédit. Le cours d'émission serait .t445 fr.

Pair extail ; A. Pujol.

Voici l'article du Constitutionnel dont nous avons donnél'analyse dans une de i S dépêches

r L'invasion du territoire napolitain par l'armée pié-montaise est désormais un fait accompli ; nous voulonsexaminer avec une scrupuleuse impartialité le caractèreet la portée de cet événement.

La souveraineté (les Etats est la garantie fondamentalede l'indépendance fies peuples. Cette souveraineté l di-vers modes d'exercice : elle peut résider dans une dy-nastie qui la transmet, ou dans la tua tien qui la délègue.Taut qu'elle s'exerce sur elle-même, dans le cercle oùet le est circonscrite par le droit international, elle s'ap-partient, elle agit dans sa pieiuc liberté, et sous sonentière responsabilité, devant l'opinion (lu monde, d'oàse dégage un jour la conscience de l'Iistoire.

Le principe de l'indépendance dis autonomies régu-lièrement constituées admet tués bien les transfos mati, cspolitiques d'un peuple, las changeiueuls do (ly maslie quisaceomplissent par sa volonté et les révolutions iuté-rieures auxquelles il est eritrainé par ses passions ou parson intérêt. Ce sont tout autant de mauifestntions de sasouveraineté, que les autres Etats ne sauraient contestersans compromettre la leur. La politique de non.intr-ventiou, que notre époque a fut prévaloir Coulais un ré-sultatdes progrès du droit international, n'est que laconsécration de ces garanties réciproques.

L'anplication de ces principes et de ces règles auxfaits que nous voulons apprécier se déduit naturellement.S'il convient aux Napolitains et aux Siciliens de faire desrévolutions chez eux, cela les re;,erde seuls; mais il n'aa-partient à aucanEtaté ranger, pas pus au Pcémo.it qu'àl'Autriche, de s'immiscer dans leurs affaires intérieures,et de leur apporter une condition quelconque d'existencepolitique par une iuterventiou aruné?.

Entre l'invasion de Garibaldi et celle de l'arine pié-montaise, il y a nue dilïérenee qui frappe tous tes esprits.Garibaldi n'était gn'unpartisao; avent de s'embarquerPour la Sicile, il avait rendu à son souverai.a son épéetee cornmandemeut; il obéissait à ce qu'il considérait com-me sa mission persounelle, et ses actes n'engagcaientqueini. S'il est vrai qu', parmi les voto:ctaires enrôlés dansson entreprise, il v cùt des étrangers, il u'en venait Plismoins, au nom de l'Italie, comme un Italien, pour seule-ver et diris.'r une révolutio.t intérieure datas les Etats duroi de Naples. Ce n'était pas avec ses bandes qu'il pou-vait eonquérir un Peuple de dix millions d'hommes; ilne pouvait que lui ueniinuniquer sa propre passion, etl ent'aiiuer par le prestige qui s'attachait à son nom, dansune lutte suprêtue contre un gouvernement frappé d'im-popularité. -

L'iOvasionpiémontaise a un tout autre caractère. Elleconstitue une immixtio-a directe d'un Etat. régulier dansun Etat indc p radant. Elle est par canséquc et une att-ir tepmtée à la sous erainté du raya une des Deux - Siciles parle roi de Sarde in. Et comma si tout devait ètre t,ti i1);Pfit anormal dans cette situation, l'invasion pié.nootaise alieu sans déclaration de guerre, alors que le représeu-tant du roi (le Naples est encore à Turin.

Mais la conduite du-Piétnont n'est pas seulement enopposition avec le droit des gens , elle est de plus enco)tia lido., avec tous les prlaupos qu'ils invoques lui-môule et qu'il naécoa.laat aujourd'hui. Eu effet, lorsquele gouvérncuael1t romain parut avoir la pe:asée de luireappel à l'futu vcution naPolitauae pour le pri tégsr contreles menaces (le révolution, le cabinet d ; Turin n'llésiLapas u déclarer i i'i1 considérerait l'entrée de l'tuminé u' duroi de Naples clans les Etats de l'Église, comme une violation

de sa neutralité.

QUL!)j.ii'

Tout récemment, il a contesté au Pape lui-même ledroit de se composer une ;force publique avec des élé-r ents étrangers, et c'est parce que le Souverain-Pontifea refusé de déférer à une sommation qui l'invitaità dis-sourire cette .orc, que ses Etats ont été envahis. Parquelle étrange inconséquence le Piémont, qui revendi-quait d'une façon si menaçante le principe de neutralitécoutre les gouvernements qui voulaient se protéger, leviole-t-il aujourd'hui, avec cette hardiesse, centre cesrnetnes gouvernements pour les déposséder?

Il y a plus encore, lorsque M. le comte de Cavour avoulu justifier dans son memorandunn l'invasion des Etatsde f'Eglise, il a clairement fait entendre que le Piémontvoulait y prévenir l'irruption révolutionnaire, et que cetacte, si grave de sa part, était une sorte de coup d'Etatmilitaire dirieé principalement contre l'influence deGaribaldi.

Or, aujourd'hui, en intervenant dans les Etats napoli-tains, est-ce que le Piémont va combattre Garibaldi !Evidernlnent non ! il va l'aider. Ça n'est pas à Naples,mais à Gaëte, que doit se porter l'effort de l'armée pié-montaise.

Ainsi donc, à quelque point de vue que l'on se place,il est i(ïinossil)le de ire pas déplorer la conduite du Pié-mont L'invasion des Etats del'Egllse et celle dos Etatsnapolitains fur créent u;ie responsabilité qu'il serait mu-tile d'atténuer ; elle se caractérise d'elle-mérne. Nousn'avons ni à l'exagérer ni à l'amoindrir, nous n'avonsqu'à la constater.

Le Piénrout est responsable devant l'Europe de l'ini-tiative qu'il vient de prendre. L'Europe constitue unejuridiction qui se trouve naturellement saisie par d'aussigrandes perturbations que celles dont l'Italie est en cemoment le thefltre. Nous pensons que c'est à elle, et àelle seule, qu'il appartient de redresser le droit mé-connu, et de rappeler les gouvernements qui s'en écartout au respect des lois qui obligent tous hs iEtats, carelles sont fondées sur la justice, la civilisation et l'intérêtdes peuples. a L. Boniface.

La Patrie puialie l'article suivant:L'AGITATION REL1GIECSE.

Il ne faut 1)115 s'y tromper et il faut aller droit au fonddes choses I un itation religieuse que nous avons sous les`eux n'est qu'une agitation politique. Des partis discré-dités dans l'opinion, réduits à une minorité infime, et quin'avaient qu'à se montrer avec leur drapeau pour êtrebattus, ont trouvé une occasion de se déguiser, et na-turellement ils l'ont saisie. Fatigués d'entendre leursvoix extilr (1111)5 Ire via', quand ils s'eéliès aient aux,,.s,e ls I,o'itigncs, les orgaees de partis radieaiernent1fi11)UlSSClltS s'eiforeel:t de troubler les consciences mli-gue ries.

La sé.rit est gI.i'ils oltréussi à produire à la surfaceune chullition ,aassiouuae, et qu'eu ce moment certainsjc ai natix 1)r (1e;cut('nt plus et se hernont à alimenterleurs polémiques (l'injures et de calomnies. Dwant ces(léclanntions furibondes, si compromettantes pour unecause avant tout juste et pacifique, l'homme impartial,sincèrement reli ieux et voué à la défense loyale de lareligion et lu Saint-Siége, est 'oujours tenléde tépoudrepar ce vers de l'héroïne dans Polyeucic

Ce mot aurait suffi sans ce torrent d'injures.La preuve évi(lente que les passions politiques ont

pris le masqué de la religiofi n'est pas seulement dans leanom des principaux meneurs, elle est surtout d.-uns lecaractère lui - rnéuae de l'agitation prétendue religieuse,Est-ce qu'au (Ie -neuvième siècle, après tant d'épreuves,tant de secousses, tant (le malheurs, la religion affecte-lait les allures de la col ère, de la violence, de la haine,commue aux plus tristes époques de l'histoire?

Non, la religion serait calme, modérée, Inébranlable,sans doute, mais no cherchant a vaincre (lue par la foi etla douceur. Les partis dénaturent Cette gi aode cause desconscienCes et des ?rues en lui insinuant Filtre veuiu deleurs ambitions et de leurs passions.

La CSlère a, (lu reste, été bonne à quelque chose : ellee fait tomber le masque. Les violentes poaéniiques, toute _u contpniarnt à avoir l)ohm prétexte la défense du Saint-S e , laissent voir que le but ver italiie est d'attaquer etdedeuigrer la politique de la Fiance. Aveuglement incx-pliquable, s'il n'était veluntaire.

Par tous les moyens, par des sous-entendus et par desaccusations directs, ont veut rendre le ;gouvernement im-périal responsable de ce qu'il i i pas lait , bien mieux,de ce qu'il repousse et (le ce qu'il réprouve. Quelle estl'arnica qui est a taorne; et qui a cté augmente quand lesdang. rs du Saint-Siége a ugmentaient? N'est-ce pas l'ar-mé) de l'Empereur? Qaol est le gouvernetneut qui, lepremier, a rappelé son ambassadeur de Turin? N'est-cepas le nôtre? Voilà des l'ails qui parlent plus Itaut que lesiusiuuations de la nna!veillaoce.

Nous venons de aire que la violence d'un adversaireest borine it quelque chose. En effet, les fauteurs de l'a-gitation actuelle viennent de couronner leurs injustesaccusations contre la Poliligae française par une souve-raine imprndencs qni met toute leur pensée à uu devantl'opinion. On a !'habitude, en Fronce, de s'incliner de-vant It; inallce)r et le courage, et nous nous sommes as-sodé, pour notre Compte, au deuil des familles dont lesenfants ont été l'rappésà Castelfi tiardu.

Honorons ceux qui toucbent glorieuseanent iaour la dé-fense (le leur cause. Les vaincus de Castelfidardc ontdonc des droits sacrés à l'estime et au respect des hon)é-tesgens Est-ce une raison pour dire avec les feuillesroyalistes ulule c'est le sang le )lus pur et le plus géné-reux de la France qui vient (le couler!

Que ces journaux le sachent bien, en France, le cou-race n'a plus de caste, et le sang (lui coulait à Sébastopol,à Magenta, à Solfeiioo, n'est pas moins pur ui moiOS gé-nereax que celui qui vient de couler dans les Marchesd Ancône. Le simple soldat qui, il y a un an, était (1er-rière la charrue et qui, s s amlailion personnelle, dé-fend le drapeau j',isq:i a la mort et n'obéit qu'au devoir,n'a que des rivaux en huroïsrire, il n'a pas de sulneri ms

Ces aolou i s exag .es 111) coin age de qu l l . es bravesjeunes yens biiessent l'esprit de notre siècle et sont unout aga a cette grande armée française qui fait l'ad'nira-lion du moaje. On sent trop que ces forts et ces blessésne sont qu'un prétexte à le lorifacatiun d'un ordre ileC1u)eeS à jalriais dispar'ii. CraagiPz que l'Oa ne (1156 bie:i-tôt que le cercueil de l'héroïque M. tic Pimodan est auxira ns des partis rovah tes cc que fut le torubl rcau dubauevarcl des Caouciues aux mous de la révolution.

P001111 Lirntyrac.

i1. Vill uieureux inspecteur général rijol t .la l'etl-secgoement jn,lnaire, a cté nommé inspeCtenr généralpour le mène euseionemeut, en reniplacemeut

odeM.

Riant, décédé;

l'instruction publique et des cuites, a été nommé inspec-teur général adjoint de l'enseignement primaire.

On écrit d'Orléans à l'Ami de la ReligionLe service funèbre aunencé a été célébré au milieu

d'un concours immense, à la cathédrale d'Orléans, pourle générai de Pimodan et ses compagnons d'armes tuésà la bataille de Castelfidardo, pour la défense des droitsdu Saint-Siége. On avait voulu donner à cette cérémoniela plus grande solennité. La vieille basilique tout entière,depuis l'orgue jusqu'à l'autel, était tendue mae'aifigite-meut;uu superbe catafalque surmonté d'un riche daiss'élevait au milieu du ckmur. L'office se chanta selon lerit le plus solennel, et avec la ton lent et grave desgrands offices religieux.

Après la messe, Mgr Dupanloup monta en chaire pourfaire l'oraison funèbre des glorieuses victimes. On savaitque l'illustre évêque devait parler : il était l'orateur enquelque sorte désigné pour ce triste et glorieux sujet; ne!mieux que lui ne pouvait interpréter les sentiments una-nimes des cmurs catholiques. De toutes parts on étaitaccouru pour entendre cette parole éloquente qui, dansles luttes pour la cause du Saint Père, a tait si noblementvibrer Tees âmes; les -chemins de fer avaient amené deParis, ('e Tours, de Blois, de Bourges, d'autres vitesencore, une foule nombreuse d'auditeurs. L'attente n'apas été trompée; rarement le grand orateur chrétien a eud'inspiration plus élevée; rarement la parole humaine atrouvé de plus nobles accents , porté rie plus généreusesémotions aux âmes, et plus fait couler de larmes.

Un grand sentiment avait saisi son âme, et la domi-nait. Tout entier à la beauté morale de son grand sujet,à la sublimité du dévouement et du courage qu'il avaità celeurer, il refoula au fond do lui-même toute indigna-tion et toute amertume, et s'élevant aux sphères les plushautes et les plus sereines, dans les régions supérieuresaux passions humaines, aux bassesses, aux perfidies, auxattentats, il n'exalta, dans un magnifique langage, que!'honneur, la foi, la fidélité, l'héroïsme, et toutes lesgrandes et saintes choses qui éclatent dans ces généreu-ses victimes de la cause la plus auguste et la plus aban-donnée.

Au reste, la modération et la dignité du langage éga-lèrer t l'énergie et le 11h thé.tigne des senlimcilts. ( Nous

venons, s'écria l'éloquent évêque, avec un accent qui) fit tresstuil!mm, nous veneurs déposer sur leur toinboA lointaine, non tags ries Iarti,es, triais nos louanges avecD nos prières. . C'est à l'honneur du sang français et du. sang chrétien qui codai dans leurs veines, que je

consacre ce discours. » Et alors il montra en eux toutà la fois des héros et des martyrs : ce furent les deuxpensées principales de cotte oraisoii !'nnèbre ; des héros,par leur dévonenneut, quand ils partirent, et par leurcourage, gna)d ils toaabèrcnt, car ils tombèrent en coin-battant comme eombalient les braves , des martyrs, cal'ils moururent pour nue cause sacrée, pour Dieu, pouri'Eglise, et pour la justice. Là surtout, l'orale_r fut ma-gcihque. Jamais nous daviO ls entendu célébrer avecplus de sainte fierté et de mâle courage 1,1 beauté dusacrifice et le fécondité du sang vorsé, l'honneur dessaints combats, la gloire des trépas généreux. De telsaccents sont faits ponr consoler de plus grandes dou-leurs, et relever les hunes dans les plus amères tris-tesses. - Pour extrait ::él. Garcin.

DRCCS Du 13 OCTOBRE 7860.

lite (Françoise), 58 ans, musicienne ambulante, née àSehimaring (Allemagne), épouse Vita.

Plantai-d (François), 22 ans; fusilier, au 77e (le lune ,né à Pucenl (Loire-Inférieure).

Monestié (Fé ix), 52 ans, toumneur sur fer, né à Préser-ville, quartier Braque ville.

Barthe (hyacinthe), 92 ans, ex-ouvrier au tabac, né àBess (i es (T. t n) .

Carrière (M ur i-Joséphine-Sophie), G mois, née à 'Pou-bouse, au quartier Bonhoure.

Dangely (Antoine), lis ans, chevrotier, né à Toulouse,rue des l ôntaines, 5.

Braigne (Jeau-Antoine-François), 68 ans, charpentier,né ii Toulouse, place du Salin, I5.

Crébon (Francoise-Marie), 15 mois, née à Marseillan(Eérault), rue (les Arts-Saint-Cy°prian.

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AViSM. ALPS(,vsn DR1IûND a l'honneur de provenir le

public qu'il continue la publication de l'Annuaire iCnéralire la ll.iute-Gtaroune (10° arrimée). Le volume de 1861sera au;meuté d'un grand nombre d'articles nouveaux. Leslutes des artistes, commercants et industriels s-eront publiéespar catégories ou profesiorus et ensuite pair lettes alphabéti-ques. Vil. iltemond ne fait point souscrire à l'a+auce le public ,

le la islail cnliéremcnt libre de choisir l'Annuaire qui luiconviendra le plus lors de l'apparition.Prix de lu ]auge d'annonces, 8 fr.; prix de l'-dnnuaire, 2 fr.

S'adresser, pour la communication des changements onrectifications, rue St-Rome, 23 , ou place de la Trinité, 21 .

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Albi, 13 octobre.Les vendau,ges sont à peu près tirniné s dans nos

contées; le produit a dépasse géncralenunt les espé-rances (les propriétaires. Dans les vignobles de Gaillaccornue (leurs peux d'Albi la récolte a été d'un tiers envi-ron supérienro en quantité à la récolte de 1859. La qua-lité, croit-o1), sera inférieure.

(.Iournnl du Tarn.)=-. x-1.a_2....b...

CP3x tTR »U CPîroL!E.Aujourd'hui dimanche, 7'4 octobre I8t;0 (à 7 h. 1/4).

LA jUiVE, grand opéra en 5 actes.

Vil. Rendu (Eugène), chef de bureau au ministère de . Prochainement, les Hagucnots, pour la suite des débuts.

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ques, et passera fréquemment dans les classes, pour s'assurer par lui-même de la bonnedirection des études et du travail des élèves.Ouverture des Cours de fin d'année, le 10 octobre.Ouverture des Cours pour la préparation aux Écoles du gouvernement, le 5novembre.N. B Le local dans lequel est établie la nous lie institution, ne laisse rien à désirer sousle double rapport de l'agrément et de la salubrité, Les dortoirs sont (tés bien aérés.

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