Roumieux sur le chemin d’Assise

Sem.8 du 31 août au 6 sept 2013Défilement manuel

Semaine 8 , de St Jean-de-Maurienne à Carmagnola

31 août 2013 – Des travaux de couture sur le harnais étaient devenus indispensables. Le problème a été résolu très rapidement, rue St Antoine à St-Jean de-Maurienne. – St-Jean-de-Maurienne - Orelle-Francoz – 24 km, 6h30 – P1020685a

1er sept 2013 – La basse vallée de la Maurienne que l’on connaissait étroite et austère gagne à être parcourue par les beaux villages perchés. Des associations, comme à Bramans, œuvrent pour la sauvegarde du patrimoine. – Orelle-Francoz - Bramans – 25 km, 7h – P1020899a

2 sept 2013 – Franchir le col du Petit-Mt-Cenis avec une brouette, ça surprend un peu !! – Bramans - Barrage du Lac du Mt Cenis – 15 km, 6h – P1020862w

2 sept 2013 – 2183m., ce sera notre passage le plus haut. Mais pas le plus difficile. Cette voie carolingienne a dû voir passer beaucoup de monde. Entre autres : rois de France, princes de Savoie, commerçants, trafiquants, bandits, pèlerins, … Jusqu’aux éléphants d’Hannibal, dit-on ! – P 1020892b

3 sept 2013 – Sur le versant italien, la voie pavée est l’héritière de la voie antique. Plusieurs chemins de pèlerinage ou de grande randonnée l’utilisent aujourd’hui. – Lac du Mt Cenis - Suza – 25 km, 7h – P1020955a

4 sept 2013 – Hommage aux cheminots de la voie Lyon-Turin, ou hommage aux passionnés de trains électriques ? – Suza - San Antonino – 24 km , 6h – P1030011a

5 sept 2013 – La Sacra Di San Michele, le Mont-St-Michel piémontais, est installée sur un éperon, 600 m. au-dessus de la vallée. Un lieu incontournable. – San Antonino - Sangano-Ruino – 26 km, 7h30 – P1030104a

6 sept 2013 – Le Pô nous a paru bien modeste. Mais il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir. – Sangano-Ruino - Carmagnola – 37 km, 9h40 – P1030143a

Musique : Inno di Mameli (Hymne des Italiens)

Pax et bonum ….

Message du 10 sept (8ème semaine)

Bonjour à tous,La vallée de la Maurienne s’est révélée moins austère que prévu. Grâce au parcours par les villages perchés. Au col du Petit Mt Cenis (qui n’a de petit que le nom), nous avons pris un verre chez la cousine de Cécile et Georges, nos hôtes de la veille. Ensuite on a pris le temps d’apprécier les hauts alpages très ouverts qui nous rappellent ceux d’Entre-Deux-Eaux, dans la Vanoise toute proche. Le lendemain matin, c’est déjà l’Italie. Par les beaux villages de Moncenisio, Novalesa, nous gagnons Suza et son patrimoine romain bien conservé.Après une étape qu’on qualifiera de liaison, la Sacra Di San Michele mériterait mieux qu’une visite d’une heure et demi. Si le « Mt St Michel au péril de la mer » présente une architecture beaucoup plus riche, la Sacra Di San Michele pourrait se voir attribuer l’affixe « au péril du vide », tellement la position est aérienne. C’est particulièrement sensible lors de la visite des vestiges conventuels côté nord, 600 m. au-dessus de la vallée. En ce qui concerne la langue, notre niveau est évidemment insuffisant pour faire face à toutes les situations. Celui de Monique est pourtant bien supérieur. Ce qui rassure, c’est qu’il existe encore des marges de progression !! Heureusement, on trouve assez facilement des interlocuteurs qui pratiquent un peu le français, comme à Carmagnola où l’une des religieuses nous a permis d’échanger assez longuement. A propos de rencontres, il en est une que nous avons particulièrement appréciée. En descendant de la Sacra Di San Michele, il est 12h30 et, depuis un moment déjà, nous cherchons l’emplacement idéal pour le déjeuner, équipé d’un banc ou d’une table à l’ombre, avec une fontaine fraîche car la gourde est vide. Nous dédaignons une fontaine où l’eau coule à peine, et après avoir longé un mur d’où dépasse un clocher, nous arrivons à un portail entr’ouvert. Alors que nous imaginions découvrir un village, c’est une grande cour où des petits groupes de personnes se dirigent sur la droite. Un homme se présente et nous lui demandons ce dont il s’agit. « C‘est le Couvent San Francesco », nous répond-il. Et il commence à nous détailler l’historique. Aujourd’hui, il reste une dizaine de religieuses, mais c'est surtout une structure pour des séminaires, réunions d’associations, religieuses ou non. L’équipement comprend, entre autres, une salle de conférence de 200 places, une salle de restauration, et des chambres. Après nous être présentés, il nous propose de ranger la brouette dans un local et de nous faire visiter, bien que le lieu ne soit pas ouvert à la visite. On n’hésite pas longtemps : « Si toutefois cela ne vous dérange pas ».Survient alors une dame qui transmet l’invitation à déjeuner de Don Ciotti, le responsable du site. Cette fois, on hésite vraiment, car notre tenue ne nous paraît guère correspondre au standard d’un séminaire, fût-il décontracté. « Si, si, c’est tout simple, il s’agit d’un buffet ».L’emplacement, la table à l’ombre, la fontaine, et le menu en prime !!Nous n’avons pas pu échanger pendant le repas, faute d’interlocuteur maitrisant le français.

Après le repas, nous retrouvons notre homme, son épouse, et un autre couple qui vient pour visiter le Couvent. Comme celui-ci maîtrise bien le français, il assure la traduction au fil de la visite. A la fin, la conversation s’engage en français. Le couple habite le village voisin, revient d’Assise, et a voulu visiter le Couvent San Francesco. Et on évoque l’esprit d’Assise, le Pape François et son déplacement les 3 et 4 octobre à Assise, sa simplicité, sa volonté de changement au sein de l’Institution, ….En un mot : un excellent moment ; un geste de la part de Don Ciotti en phase avec ce lieu dédié à St François ; un geste qui donne du sens à ce chemin que nous parcourons ; un geste et des échanges qui donnent à méditer. Voilà bien l’attrait essentiel de ce chemin. Le film de cette heure et demie vécue ici, nous est repassé en boucle dans la tête. L’après-midi, et même au-delà.Bonne semaine à vous.

Musique : Inno di Mameli (Hymne des Italiens)

Pax et bonum ….