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Juill
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018
Rés
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N° :
142
ISSN
2609-6
706
FunéraireFunéraireFunéraireRésonance
#142 Juillet 2018 - 11 €
Phot
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d.
INTERVIEWCamille Soustra,
une nouvelle approchede la communicationpour le Groupe OGF
ACTUALITÉSIsabelle Prigent,
nouvelle présidentepour l’A.NA.PE.C.
FORMATIONStéphane Gadala,
responsable de l’Institutdes Métiers du Funéraire
RéglementationLes attributions dévolues
au préfet de policeen matière funéraire
responsable de l’Institutdes Métiers du Funéraire
34Résonance n°142 - Juillet 2018
Formation)
Résonance : Tout d’abord, pouvez-vous me dresser une rapide carte d’identité de votre parcours afi n de mieux faire connaissance ?
Stéphane Gadala : Après des études de droit, j’ai eu très vite l’opportunité de me lancer dans le secteur de la for-mation. Les premières années, j’ai tra-vaillé dans la formation initiale notam-ment dans des écoles de tourisme et de commerce où j’étais en charge des formations en alternance, l’intermé-diaire entre le stagiaire et l’entreprise. Puis en 2008, j’ai fait la connaissance d’un Anglais et d’une Canadienne, tous les deux formateurs avec lesquels nous avons créé un centre de langue anglaise, formation dédiée unique-ment aux entreprises. Me voici donc dans la formation continue.
En 2015, j’ai rencontré une équipe d’in-vestisseurs chinois qui lançait un centre de formation en langue chinoise, tourné vers le digital et la formation en présentiel. Je les ai accompagnés pendant un an sur ce projet pour qu’ils comprennent le monde de la formation professionnelle et ses spécifi cités. Pas simple pour eux ! Puis, fi n 2016, j’ai rejoint l’Institut des Métiers du Funéraire qui se nommait encore l’IFFPF.
R : Avant d’aborder les formations proposées et leur contenu, pouvez-vous nous parler de votre nouvel inti-tulé, l’Institut des Métiers du Funéraire venant remplacer l’IFFPF ? Quelle a été la raison de cette modifi cation ?
SG : Le marché du funéraire est en pleine transformation. Comme dans
tous les secteurs, de nouveaux métiers apparaîtront nécessairement, bouscu-lant au passage les fonctions tradition-nelles. L’Institut, en tant qu’organisme de formation de référence ne pouvait rester en marge de ces évolutions sans opérer sa propre mutation. Notre voca-tion est d’accompagner tous les inter-venants du funéraire dans cette direc-tion. Un changement d’appellation et d’identité visuelle s’est donc imposé : la nouvelle image entend apporter plus de lisibilité et traduit au mieux ces nouvelles aspirations.
R : On imagine aisément que vous allez communiquer sur ce changement d’ap-pellation… Qu’en est-il exactement ?
SG : Bien entendu nous communi-quons auprès des professionnels. L’enjeu pour l’Institut est de faire com-prendre que cette nouvelle "marque" est un prolongement de l’expérience acquise par l’IFFPF. Un nouveau point de départ qui ne fait pas table rase de l’historique de la maison, mais au contraire, en tire parti pour en extraire la quintessence. Nous devons convaincre de nouveaux clients tout en conservant la confi ance de tous ceux qui ont fait notre renommée. Notre pré-sence dans les pages de Résonance Funéraire, nous permet par exemple de déployer notre message de façon plus exhaustive, avec plus de proxi-mité.
R : Les mots utilisés sont-ils considérés comme plus porteurs et plus pertinents par rapport à leur "objet" sur Internet et les réseaux sociaux ?
Nouvelles appellation et identité visuelle, nouveaux objectifs et nouvelles aspirations issues de longues années d’expérience dans le secteur de la formation. L’IFFPF qui devient l’Institut des Métiers du Funéraire, s’offre pour l’occasion une communication dédiée, un site Internet "relooké", et quelques beaux projets pour les mois qui viennent. Stéphane Gadala, son responsable , répondà nos questions afi n de nous dévoiler en détail cette mutation et les principaux atouts.
Stéphane Gadala,responsable de l’Institut des Métiers du FunérairePour l’IFFPF, l’avenir s’écrit maintenant "Institut des Métiers du Funéraire"
Stéphane Gadala.Stéphane Gadala.
… nous souhaitons renforcer nos formations BtoB et ainsi proposer
aux opérateurs funéraires des formations spécialisées et courtes à leurs équipes […], et proposer de plus en plus de formations
en entreprise.
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SG : Si vous faites allusion aux occur-rences utilisées par les moteurs de recherche sur le Net, alors je vous répondrai que désormais le référen-cement des sites Internet est un mix bien plus complexe que la seule sémantique des noms de domaines. La référence à notre secteur d’interven-tion (le funéraire) est toujours là. Pour le reste, notre stratégie Internet (et de communication, plus généralement) doit nous permettre d’accroître notre notoriété naturelle.
R : Vous en avez profi té pour "relooker" votre site…
SG : Le "relooking" dont vous parlez n’est que la partie émergée de l’iceberg. La cosmétique ne doit pas occulter un chantier plus vaste qui va nous amener à apporter de nouvelles fonctionnalités. Notre site Internet est un outil, mis à la disposition de nos apprenants. Sa dimension "utile" va prendre beaucoup d’ampleur dans les mois à venir. Car loin d’être simplement un support de promotion pour l’Institut, sa vocation est avant tout d’établir un lien permanent et fonctionnel avec notre public. Nous ne manquerons pas de présenter ces nou-velles fonctionnalités aux professionnels du funéraire dès qu’elles seront acces-sibles. En fait, tout ce travail préfi gure une stratégie de développement plus large et plus vaste.
R : Quelle est donc cette stratégie dans ce contexte de la réforme de la formation professionnelle ?
SG : La réforme révolutionne la forma-tion professionnelle et a deux objectifs principaux :- faciliter l’accès à la formation et sim-plifi er l’orientation des différents par-cours pour les salariés,
- favoriser l’investissement des entre-prises dans les compétences des salariés.
Je pense qu’avec cette réforme, l’em-ployeur s’impliquera davantage dans le développement des compétences des salariés et dans la sécurisation de leur parcours professionnel.
L’Institut, pour accompagner cette réforme, doit développer ses forma-tions BtoB et ainsi élargir son catalo-gue. En effet, nous souhaitons renfor-cer ces dernières et ainsi proposer aux opérateurs funéraires des forma-tions spécialisées, et courtes, à leurs équipes (renforcement commercial, réglementation funéraire, etc.) et pro-poser de plus en plus de formations en entreprise. L’Institut a la réelle ambi-tion de développer celles-ci.
En effet, nous constatons sur le terrain que les professionnels du funéraire ne forment pas assez leurs salariés alors qu’ils cotisent pour cela. Il y a une véri-table carence au niveau de la période de professionnalisation. L’Institut a à sa disposition de nombreux outils pour inciter les professionnels à former leurs personnels.
R : Quels sont donc ces outils ?
SG : L’Institut des Métiers du Funéraire propose des formations diplômantes et certifi antes dans toute la France toute l’année. Nos formations sont 100 % du temps en présentiel et sont dispen-sées par des professionnels du funé-raire. Nous profi tons également de cet entretien pour vous annoncer que nous revenons dans la région PACA et en Bretagne après quelques années d’absence. Nous proposons doréna-vant des sessions à Nice-Carros, à Rennes et à Pontivy.
Nous ne voulons pas proposer aux opé-rateurs funéraires que des formations habilitantes. Pour cela, nous renforcerons notre catalogue afi n de leur en proposer d’autres. Nous travaillons donc là-dessus.
L’Institut des Métiers du Funéraire est le seul organisme de formation
à avoir un relaissur le terrain
par l’intermédiairedes animateurs commerciauxdes marques
Fape Obsèqueset Le Vœu.
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Formation)
L’Institut des Métiers du Funéraire est le seul organisme de formation à avoir un relais sur le terrain par l’intermé-diaire des animateurs commerciaux des marques Fape Obsèques et Le Vœu. Ils sont en contact quotidien avec les agences et nous remontent leurs besoins. Remontées précieuses pour leur proposer les contenus de formation qu’ils attendent.
Nous en proposons aussi qui sont dispensées chez les opérateurs funé-raires. Ils sont d’ailleurs à l’initiative de la création de sessions dans des villes que nous ne proposions pas à notre calendrier. Pas de problème, l’Institut répond présent. Par exemple, l’année dernière nous avons monté une ses-sion "conseiller funéraire" à Nancy et, en fi n d’année, 2018, nous en montons une sur Châlons-en-Champagne. Les professionnels jouent le jeu et c’est ce que nous voulons. Ils en parlent autour d’eux, à des confrères…C’est dans l’intérêt de tout le monde : pour l’Institut, nous proposons une nouvelle session, pour les professionnels, ils ont la possibilité de former leurs équipes tout près de leur lieu d’activité : un gain de temps, d’énergie et d’argent.
R : Concernant les financements, OPCALIA n’est-il pas l’OPCA des Opérateurs funéraires ?
SG : Oui, tout à fait. D’ailleurs notre Institut a été choisi comme partenaire privilégié d’Opcalia. Suite à un appel d’offres, nos formations ont été sélec-tionnées pour être référencées sur le site "espace Formation" d’Opcalia. C’est donc important pour les entre-prises funéraires que leur OPCA nous fasse confi ance. Je profi te de cette question pour préciser que nous encou-rageons les entreprises funéraires à avoir le réfl exe de se connecter sur cet espace. C’est simple de faire une demande de prise en charge.
R : Vous parliez de la réforme de la formation professionnelle… Que pen-sez-vous du "nouveau CPF" ?
SG : La monétisation du CPF et l’appli-cation mobile CPF sont des avancées considérables. Je rappelle que tous les salariés verront leur compte personnel de formation crédité de 500 € par an (et 800 € par an pour les salariés non qualifi és) et pourront ainsi choi-sir leurs formations en toute liberté. Avec cette réforme, les demandeurs d’emploi auront davantage accès à la formation et de manière plus simple.
C’est une très bonne chose. À l’Institut, nous les accompagnons au quotidien dans leur demande de fi nancement et nous savons à quel point cela n’est pas évident.
Mais il faudra faire attention à l’appli-cation qui permettra aux futurs appre-nants de visualiser en un clic leurs droits acquis et les offres de formation car ces derniers risquent de choisir leur formation en fonction uniquement du prix au détriment de la qualité. Nous devrons tenir compte de cela.
R : Comme il se doit, vous avez un catalogue complet correspondant aux différentes formations nécessaires pour exercer les professions du secteur funéraire. Y en a-t-il qui vous paraissent plus spécifi ques et que vous souhaitez mettre en avant ?
SG : Nous venons de rajouter à notre catalogue la thanatoplastie. Cette der-nière se déroule sur 4 jours. C’est un ensemble de techniques permettant la reconstitution réaliste des parties man-quantes ou délabrées du visage. Nous proposons cette formation au thana-topracteur et à l’agent de chambre mortuaire. Cette spécialisation leur apporte de réelles nouvelles compé-tences.
R : On peut découvrir sur votre site que vous avez la certifi cation AFNOR-AFAQ. Vous pouvez nous en dire un peu plus…
SG : Le décret qualité du 30 juin 2015, dont l’objectif était que les fi nanceurs, lorsqu’ils fi nancent une action de for-mation professionnelle continue, s’as-surent que le prestataire de formation est dans la capacité de dispenser une formation de qualité. Il était donc impératif pour l’Institut d’être évalué et déclaré conforme au référentiel "Conformité en formation profession-nelle", certifi cation AFNOR-AFAQ. C’est chose faite depuis juin 2017.
R : Un dernier mot…
SG : L’Institut sera présent au prochain salon FUNEXPO en novembre 2018 à Lyon et profi tera de cette occasion pour vous présenter son actualité.
Gil Chauveau
Nous venons de rajouter à notre cataloguela thanatoplastie.
Il était donc impératif pour l’Institut d’être évalué
et déclaré conformeau référentiel
"Conformité en formation professionnelle",
certifi cationAFNOR-AFAQ. C’est chose
faite depuis juin 2017.