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COURS DE PSYCHOLOGIE SOCIALE JP. Leyens V. Yzerbiyt INTRODUCTION !! Étudier : les grands noms, cad ceux qui reviennent souvent et les questions c’est surtout de la mise en condition…cad on nous met dans une situation de recherche et après la Q est de savoir comment s’appelle cette technique... (Ex : tech. du leurre etc.) Pas étudier chapitre 9 et 10 ! 1. Le syndrome de Stockholm : = est un processus d’attachement réciproque entre ravisseurs et otages se trouvant ensemble dans des conditions extrêmes. Il est du à la tension extrême que les deux parties ressentent, puisque toutes deux sont en danger de mort. Le nom a été donné suite à une prise d’otage dans une banque de Stockholm où les otages n’ont pas voulu témoigner contre leur agresseur. => question abordée par les psychologues sociaux puisque ce syndrome permet la survie des otages. Ce syndrome souligne cette importance qu’on accorde à autrui ; il peut se former des impressions et des changements dans l’esprit de chacun. La vision des autres est modifiée, apparition de relations intergroupes, influence sociale,… Rem : - les autorités responsables du dénouement font tout pour faciliter ce syndrome - les ravisseurs professionnels, l’évitent. Ils empêchent les interactions. Cela soulève aussi la question de l’influence sociale : une attitude de départ négative est modifiée jusqu’au point d’aboutir sur un certain attachement. Le poids du contexte social : la condition contrôle VS condition amorçage (pas d’interaction physique nécessitée). 2. L’objet de la psychologie sociale : Quel poids le contexte social peut avoir sur nos comportements, attitudes, émotions,… ? Comment nos actions déterminent-elles autrui ? La psycho sociale est une jeune science…= Psycho / Socio ? « Etude de la façon dont les gens se comportent ». La socio : intérêt sur la structure et le fonctionnement des groupes. La psycho : intérêt sur l’individu + l’expérimentation. Psycho sociale/ de la personnalité => toutes deux se centrent sur l’individu mais avec un accent sur le caractère social en psycho sociale. 1

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psychologie sociale

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  • COURS DE PSYCHOLOGIE SOCIALE JP. Leyens V. Yzerbiyt

    INTRODUCTION

    !! tudier : les grands noms, cad ceux qui reviennent souvent et les questions cest surtout de la mise en conditioncad on nous met dans une situation de recherche et aprs la Q est de savoir comment sappelle cette technique... (Ex : tech. du leurre etc.)Pas tudier chapitre 9 et 10 !

    1. Le syndrome de Stockholm :

    = est un processus dattachement rciproque entre ravisseurs et otages se trouvant ensemble dans des conditions extrmes. Il est du la tension extrme que les deux parties ressentent, puisque toutes deux sont en danger de mort. Le nom a t donn suite une prise dotage dans une banque de Stockholm o les otages nont pas voulu tmoigner contre leur agresseur. => question aborde par les psychologues sociaux puisque ce syndrome permet la survie des otages.Ce syndrome souligne cette importance quon accorde autrui ; il peut se former des impressions et des changements dans lesprit de chacun. La vision des autres est modifie, apparition de relations intergroupes, influence sociale,

    Rem : - les autorits responsables du dnouement font tout pour faciliter ce syndrome- les ravisseurs professionnels, lvitent. Ils empchent les interactions.

    Cela soulve aussi la question de linfluence sociale : une attitude de dpart ngative est modifie jusquau point daboutir sur un certain attachement.

    Le poids du contexte social : la condition contrle VS condition amorage(pas dinteraction physique ncessite).

    2. Lobjet de la psychologie sociale :

    Quel poids le contexte social peut avoir sur nos comportements, attitudes, motions, ? Comment nos actions dterminent-elles autrui ?

    La psycho sociale est une jeune science= Psycho / Socio ?

    Etude de la faon dont les gens se comportent .

    La socio : intrt sur la structure et le fonctionnement des groupes.La psycho : intrt sur lindividu + lexprimentation.

    Psycho sociale/ de la personnalit => toutes deux se centrent sur lindividu mais avec un accent sur le caractre social en psycho sociale.

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  • Ex : lagressivit : identification des processus communs tous les tres humains et des situations sociales accentuant certains comportements comme lagressivit.

    La psychologie sociale sintresse limportance et au statut particulier dautrui dun triple point de vue :

    - sa connaissance :

    Lors dune prise dotage, il se peut que les otages changent dopinion sur leurs ravisseurs et sur les actes terroristes, et inversement lotage peut devenir aux yeux du ravisseur autre chose quun simple moyen de pression.

    - les influences rciproques entre soi et autrui

    Une prise dotage a sa raison dtre dans une volont dinfluence. Le ravisseur tente de persuader un gouvernement daccepter ses revendications, le ngociateur veut persuader le ravisseur de ne pas aggraver son sort et lotage tente damadouer son gelier. Linfluence va encore plus loin dans le syndrome de Stockholm. Nous naissons dpendants dautrui et toute notre vie sociale passera tre interdpendants.

    - les interactions sociales

    La perception et linfluence sociale passent par des interactions. Les sentiments sexpriment dans ces interactions.

    Dfinition : la psychologie sociale

    = Etude scientifique des variables et processus psychologiques dterminant la manire dont lindividu peroit, mmorise, juge et agit sur son environnement social

    Cest--dire : - exprimentation (rigueur dans la rcolte, analyse, interprtation, commu des donnes dobservation : individu + interaction entre individu et groupe restreint)

    - volont dexplication et de prdiction - tude de la perception, motion, raisonnement et comportement.

    = Une Science !

    Pas graphologie ou astrologie car pas de recours la mthode scientifique. Il est primordial de pouvoir discerner les croyances sans fondement scientif, des faits rvls par la recherche, dautant plus que limprgnation de ces fausses croyances est telle quelle influence le syst scolaire et judiciaire.Quels sont les ingrdients dune bonne mthode scientifique?1. Un cadre thorique;2. Des procdures standardises;3. La possibilit de gnraliser;4. Des mesures objectives.

    Cadre thorique Procdure standard gnralisabilit Mesures objectives- Une faon systmatiquedorganiser et dexpliquerles observations- Les hypothsesdcoulent de la thorie

    Elle doit tre la ^m pr ts les sujets sauf qd des variations st intro pr tester une hyp+ pas confondre les variables

    - chantillon reprsentatif de la population- procdure judicieuse et rvle les circ.hors labo

    - fidles (produisant des rsult.cohrents)- valides (valuant les dimensions quelles st censes valuer)

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  • Une thorie est une faon systmatique dorganiser et expliquer les observations, incluant un ensemble de propositions ou affirmations propos des relations entre des phnomnes varis.Lchantillon est un sous groupe de la population tudie qui doit tre rprsentatif de la population dans son ensemble.Lobjectivit est un but important dans la recherche en science. Les impressions subjectives de lexprimentateur sont bannies et les rsultats observs doivent pouvoir tre vrifis par dautres ; pour atteindre cette objectivit il faut avoir : - une dfinition claire des variables

    - utiliser des chelles adquates pour mesurer ces variables.

    La psycho sociale a la volont dexpliquer et de prdire : recherche de causalit !

    Il existe trois types de mthode de recherche + objectifs:1. la recherche descriptive -> dcrire ph. psycho2. la recherche corrlationnelle -> saisir les relations entre les variables (= association et non cause)3. la recherche exprimentale-> dmontrer les relations de cause effet (=intrt pour les psychologues sociaux). On arrive montrer un lien de causalit par lutilisation de lexprimentation. Ainsi les chercheurs tentent de crer en labo des simulations de processus quotidiens. Ils vont manipuler certains aspects de la situation et examiner limpact de cette manipulation sur la rponse des sujets.

    Ex : accident frontal => consquences sur le mannequinIl existe deux variables :- indpendante (VI) qui est le facteur explicatif ( crash latral/frontal)

    - dpendante (VD) quon cherche expliquer laide de VI (dgts sur le mannequin)

    VI -> VD

    RECHERCHE de CAUSALITE : BANDURA & WALTER : La violence est-elle apprise ?

    Question dun psychologue sociale : La violence est-elle apprise ?Une hypothse de travail : La vision de films violents saccompagne de comportements violents chez lenfantConstat:Les enfants qui regardent beaucoup dmissions violentes ont tendance tre plus agressifs que ceux qui en regardent moins. Cela pose la question de lapprentissage de la violence par la tlvision ; Mais il sagit l dune corrlation. On peut en effet penser que les enfants violents aiment regarder les films violents. + autres questions (est-ce spcifique la tlvision, dessin anim,?)

    Selon Bandura et Walter (1963, thorie de lapprentissage social), lobservation dun comportement produit une reprsentation cognitive dans la tte de lobservateur. Celle-ci est alors renforce et conduit lobservateur mettre plus facilement ce comportement.

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  • Exp : ils ont plac des enfants dans une salle remplie de jouets. 4 conditions exprimentales (VI) : 1 En live. Un adulte entre dans la place o lenfant est en train de jouer. Aprs avoir jou quelques instants avec dautres jouets, ladulte se comporte agressivement envers un gros nounours (par ex. sasseoir sur le nounours, tirer son nez, le frapper avec une mallette). Aprs, lenfant tait laiss seul avec le nounours2. Vido. Ctait la mme chose quavec ladulte sauf que cela ntait pas en live mais film3. Dessin anim. Le modle agit exactement de la mme faon que dans la vido mais tait dguis avec un costume de chat dans un dcor de dessin anim (voir lle aux enfants)4. Contrle. Lenfant tait invit jouer avec le nounours

    Mesures: nombre de comportements agressifs de lenfant (VD) Rsultats : en live > vido > dessin anim > contrl

    3. La naissance de la psychologie sociale

    On ne sait pas exactement do, de qui et de quand est ne la psychologie sociale. Cest une science btarde qui vient de la philosophie, du darwinisme, de la psychologie exprimentale, de la sociologie et de la psychologie criminelle.Mais on retrouve le terme de psychologie sociale plusieurs moments :

    - On le retrouve en 1864 avec Carlo Cattaneo- En 1898 avec le sociologue Gabriel Tarde- Puis en 1902 avec Paolo Orano- En 1908 avec lamricain Ross et le britannique Mac Dougall

    Les premires expriences de psychologie sociale datent toutes de la fin du 19me sicle.

    Exprience de BINET & HENRY (1894) sur la suggestibilit :

    Ils prsentent des enfants dges diffrents une ligne talon de 4 cm quils doivent retrouver parmi plusieurs autres lignes. Quand lenfant a rpondu lexaminateur lui dit : En tes vous sr ? Nest ce pas la ligne d cot ?

    Ils observent que :

    - les groupes sont davantage corrects que les individus isols, - que la suggestibilit diminue avec lge, et - que les enfants ayant donns initialement une bonne rponse sont moins

    influenables que les autres.

    Plusieurs courants ont donn naissance la psychologie sociale, auxquels ont peut rajouter la psychologie des foules.

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  • Chapitre 1 : Autrui et la sociabilit

    1. Autrui porteur de signification : la facilitation sociale

    Lindividu est essentiellement social. Il lest non par suite de contingences extrieures, mais par suite dune ncessit intime. Il lest gntiquement.

    H. Wallon, 1946

    La littrature est trs informative Robinson Cruso de Defoe ->Robinson crit un journal!Et Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Tournier ->Robinson crit un code pnal!

    Exprience de TRIPLETT (1898) : prmisse de la facilitation sociale: leffet de co-action. Comment lautre peut-il nous influencer sur nos performances motrices ?

    Ex : un coureur cycliste, solitaire, qui doit faire une course aura des performances moindres que celles dun autre coureur accompagn dautres cyclistes. lide du livre (celui qui est invisible mais qui nous pousse amliorer nos

    performances.

    Ex : Il demandait des enfants denrouler le plus vite possible des moulinets de canne pche (VD). Parfois les enfants travaillaient seuls, parfois deux. Les performances taient suprieures dans le second cas.= CCL : La prsence dautrui a donc une influence sur le comportement moteur des sujets et, dans ce cas prcis, une influence bnfique => la prsence de co-acteurs amliore la performance motrice des sujets tudis.Ce phnomne sera plus tard baptis facilitation sociale et tmoigne, selon bcp de psy.sociaux, de linfluence directe dautrui sur un individu.

    Ob Observations de MEUMANN : leffort musculaire (1904) Facilitation sociale et audience.

    // Triplett : la prsence de co-acteurs amliore la performance motrice des sujets tudis.

    A-t-on besoin que lautre soit actif ? Est-ce quun spectateur passif nentrainerait pas des effets similaires ? => Leffet daudience >< effet de co-action de Triplett o le sujet est accompagn de personnes ralisant la mme tche que lui.

    Exp : Il sintresse leffort musculaire et demande ses tudiants de travailler la limite de leurs possibilits physiques pour des tches simples comme celle de soulever un poids laide dun doigt pendant un temps dtermin. VI : soit ralisation de la tche seul ; soit avec une autre personne passive. Il remarque que la performance dun tudiant, travaillant seul au dpart, sest amliore depuis son arrive dans la pice (= audience, observation).

    il met lhypothse que la prsence dun autrui passif, et non seulement plus dun co-acteur, est suffisante pour amliorer des performances motrices.

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  • Facilitation sociale : La prsence dautrui en situation daudience ou de co-action a un effet bnfique tant sur les performances motrices que intellectuelles.

    Allport : selon lui, le phnomne de facilitation sociale serait d deux facteurs :- la vue des mouvements dautrui accroitrait nos mouvements (composante

    cognitive)- il y aurait lactivation dun phnomne de rivalit et de comptition en

    situation de co-action (composante motivationnelle)

    Mais : Les recherches ultrieures montrrent galement que la prsence dautrui a un effet dltre (les sujets commettent des erreurs) dans certaines conditions que les chercheurs de lpoque ne parvenaient pas spcifier.Ex : les sujets rsolvent plus de probl.math/ logiques en situation daudience/ co-action mais commettent galement plus derreurs.

    => Facilitation ou dtrioration sociale ?

    Si la rponse dominante est correcte, il y aura effectivement facilitation sociale, alors que si la rponse dominante est incorrecte, il y aura dtrioration sociale. Laudience et la co-action facilitent la performance mais gnent lacquisition.

    Spcifique aux hommes ? Rivalit ? Exprience de CHEN : les fourmis (1937).

    Il place des fournis dans un bocal remplit de sable et mesure le temps quelles attendent avant de creuser dans le sable ainsi que la quantit de sable quelles dplacent.VD : quand vont-elles commencer creuser et quelle quantit vont-elles dplacer ?VI : soit la fourmi est seule, soit deux ou trois.Rsultats : quand elles sont 2 ou 3, elles se mettent 6 fois plus vite au travail et dplacent par individu trois fois plus de sable.

    => La facilitation sociale est plus ou moins incorpor dans nos essences/gnes. Mme chez les animaux, lautre nous pousse nous amliorer. On est sensible cette influence.Problme : peut-on parler de rivalit ?

    Rsultats de Meumann rpliqus par la suite

    Bergum et Lehr (1963) ont conduit une exprience avec des recrues de la Garde Nationale amricaine. Leur tche consistait surveiller si une srie de 20 lampes sallument dans un ordre spcifique. Deux conditions (var indpendante):- travail en solitaire- travail sous lil attentif dun lieutenant ou dun adjudant(ce dernier ntait par toujours prsent mais rendait 4 visites en deux heures).

    Rsultats :1. Les performances diminuent avec le temps (fatigue);2. Les personnes surveilles ont des performances suprieures celles qui ne le sont pas(taux dexactitude de dtection de 80% pour les personnes surveilles contre 40% pour les autres)

    Par la suite, il est apparu que la prsence dautrui pouvait dtriorer les performances dans certaines conditions (indtermines).

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  • Exemple: participants en situation daudience ou de coaction rsolvent davantage de problmes en mathmatique mais commentent plus derreurs (Allport).La problmatique tombe dans loubli

    Il semble donc que, dans certaines situations, la facilitation sociale puisse dtriorer les performances Mais dans quelles conditions ? Zajonk va relever le dfi :

    Explication de ZAJONK : solution pour le phnomne de facilitation (1967).

    Il intro deux type de rponses : dominantes et subordonnes.

    Certaines rponses ont un taux dapparition suprieur par rapport dautres (ex: fuir devant un serpent). Paralllement, des recherches sur les lois de lapprentissage (Spencer, 1956) montre les situations dactivation physiologique augmentent lapparition des rponses dominantes (accroissement de lactivit corticosurrnale qui produit la scrtion dhydrocortisone). Il existe des rponses dominantes quand on est en activation physio. Ex : boire un caf.

    Zajonk fait lhypothse que laudience et la coaction augmentent la motivation et lactivation physiologique.

    Modle :

    Audience et co-action+

    Activation physiologique+ Correcte +

    Rponse dominante SI PerformanceFausse _

    Ex : Il part de la constatation que dans les tches utilises pour mettre en exergue leffet positif ou ngatif de la prsence dautrui, il existe une comptition de rponses (une rponse ne peut tre donne en mme temps quun autre) et que certaines rponses dominantes ont plus de chances dapparatre que dautres (car il ya une hirarchie de rponses possibles base sur leur probabilit dapparition). Ex : math.

    Laudience et la co-action augmente la motivation qui augmente la probabilit dapparition de la rponse dominante

    Si la rponse dominante est correcte : facilitation sociale Si la rponse dominante est incorrecte : dtrioration sociale

    Laudience et la co-action ont un effet ngatif en dbut dapprentissage, et ultrieurement un effet positif lorsquil y a matrise des rponses exactes.

    Laudience et la co-action facilitent la performance mais gnent lacquisition.

    Zajonk teste son modle : Exprience des cafards :

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  • La rponse dominante des cafards face la lumire est de sen carter. On place i, cafard lextrmit A dun tube droit o ils allument une lampe. Le cafard se dirige vers lextrmit B o il trouve une chambre noire. On utilise ensuite un labyrinthe en croix o la chambre noire est situe au bout de la branche transversale droite C. La rponse dominante de se diriger vers B est donc fausse dans ce cas-ci. Des couples de cafards sont plus rapides trouver la bonne solution quun individu isol dans le tube droit mais moins rapides dans le labyrinthe.

    En plaant des cafards spectateurs tout au long du parcours, Zajonc et al. Ont pu tester leffet daudience.Variable dpendante : le temps ncessaire au cafard pour atteindre la chambre noire.Il va manipuler trois variables: Soit une tche simple versus complexe; Soit seul versus en couple pour faire la tche (pour tester la coaction); Soit parois transparentes versus non transparentes (pour tester leffet daudience).

    Rsultats : En couple (co-action) Par rapport la situation individuelle, en coaction, on observe une meilleure performance dans la tche simple et une dtrioration dans la tche complexe.

    Lorsque le tube est transparent (audience) Par rapport la situation individuelle, en audience, on observe une meilleure performance dans la tche simple et une dtrioration dans la tche complexe.

    En situation individuelle. Meilleures performances dans la tche complexe par rapport aux conditions daudience et de co-action.

    Pour complter sa dmonstration, il va crer des tches ad hoc mettant ou non en jeu la motivation et impliquant des comptitions entre rponses dont on ne sait avec certitudes lesquelles sont dominantes. Il veut montrer que cest la pure prsence dautrui en tant que co-acteur ou auditeur qui importe.

    Les effets sont semblables ceux de la co-action : par rapport une condition individuelle, laudience augmente la rapidit dans le tube et la diminue dans le labyrinthe.

    Zajonc veut donc montrer :

    - Que la facilitation sociale est inne et non apprise- Que cest la simple prsence dautrui qui est responsable des effets. Autrui

    nas sinon aucune spcificit. (cest un simple accident de localisation un moment donn).

    >< Cottrell.

    La facilitation sociale est-elle inne ? Exprience de HARLOW : rats isols/ groupe (1932)

    Il a montr que des rats levs en isolement social ne manifestent pas de facilitation sociale lors de lingestion de nourriture en situation de co-action, et ce par rapport une situation dingestion en solitaire et par rapport des rats levs avec des congnres.VI : - rats levs en isolation depuis la priode de sevrage - rats levs en groupe

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  • VD : lingestion de nourriture chez ces rats.

    => Effet de facilitation chez les rats levs en groupe

    => La facilitation sapprend trs vite, du moins en ce qui concerne la prise de nourriture.

    Dautres recherches ont confirm ces rsultats avec dautres animaux. Il est galement apparu que la facilitation sociale semble reprendre le dessus au fur et mesure du temps, c..d. avec loccasion dinteractions multiples. Ex ; survivre= avoir une meilleure performance. On apprend la strat.de facilitation sociale. Cottrell va se baser sur les recherches de Harlow

    Explication de COTTRELL : la facilitation est un phnomne appris, non inne. (1972)

    Il se base sur les recherches de Harlow. Selon lui la prsence dautrui est initialement neutre mais elle perdrait graduellement sa neutralit en raison de lexprience que le sujet acquiert au fil dinteractions avec diverses personnes dans des situations varies.

    selon lui la prsence dun autre congnre ne serait donc pas neutre !

    Ce ne serait pas la prsence comme telle qui serait responsable de la facilitation sociale, mais les anticipations dvnements positifs et ngatifs (rcompenses, punitions,) dont elle serait le symbole. La prsence des autres deviendrait alors suffisante pour lever le niveau de motivation.

    Ex : un raton lev en isolement mis dans une mangeoire avec des congnres ne se prcipitera pas sur la nourriture dans un premier temps. Mais il apprendra vite le faire car sinon il ne lui restera rien.

    =>Autrui nest jamais neutre nos yeux, il est toujours porteur dune signification.Cest justement cette absence de neutralit qui entrainerait laugmentation de la comptition et donc la motivation sociale. => la co-action ou leffet daudience induirait un certain degr de rivalit et de comptition.

    //Bergum et Lehr : les recrues de la Garde Nationale amricaine qui taient contrles par un suprieur hirarchique. -> peur de lvaluation.

    Autres recherches : est-ce laspect valuatif qui serait lorigine de la facilitation sociale ?

    Test de cette hypothse : HENCHY & GLASS (1968)

    Tout dabord, ils ont induit des rponses dominantes chez leurs sujets. Ensuite, ils les ont assigns dans 4 conditions exprimentales:- Condition seul: les sujets taient seuls et lexprimentateur naurait pas connaissance de leurs performances;- Condition prsence de non-experts: deux autres personnes assistaient lexprience pour observer son droulement;- Condition prsence dexperts: les deux individus sont prsents comme des experts de la tche effectuer;

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  • - Condition enregistrement: le sujet travaille seul mais on lui dit que sa performance est enregistre et filme pour tre value ultrieurement.

    Rsultats :Tout dabord, les personnes places dans la condition non-experte ont des meilleures performances que celles de la condition seule.

    confirmation partielle de Zajonc. (effet daudience)

    Toutefois, les participants de la condition enregistrement ont des meilleures performances que ceux qui sont seuls. Les sujets ayant les meilleures performances tant ceux de la condition prsence dexperts. Le fait que la condition enregistrement entrane de meilleures performances que dans la condition de prsence de non experts va lencontre de lhypothse de Zajonc. (quand autrui est capable de nous valuer, on sera au sommet de nos performances).=> laspect valuatif cre un phnomne de facilitation sociale.

    Les conclusions de cette recherche sont confirmes par les rsultats dune recherche de Cottrell et al. (1968). Les participants devaient galement apprendre une rponse dominante.Ils taient ensuite assigns dans deux conditions exprimentales:- Audience avec des observateurs ayant les yeux bands empchant toutes valuations;- Audience avec des observateurs aux yeux non bands et pouvant juger la performance de lindividu.

    Rsultats:Les participants dans la condition pas de bandeau montrrent un effet de facilitation sociale en comparaison aux participants de la condition yeux bands .

    Rponses dominantes non adaptes :

    Etude de BORDON & TAYLOR : lirritation / agressivit (1973)

    Dans certaines situations, les rponses dominantes ne sont pas toujours adaptessurtout dans la sphre sociale. -> Cest notamment le cas des comportements agressifs.

    ->> Que se passe-t-il lorsque les personnes sont en prsence daudience?Vont-elles montrer plus de comportements agressifs?

    Borden et Taylor ont ralis une tude dans laquelle les participants taient irrits (ou non) par un comparse. Ensuite, on observait leurs ractions suivant deux conditions:- Soit ils taient seuls;- Soit ils taient en situation daudience avec un compagnon.

    Rsultats: Les participants taient plus agressifs en situation daudience en comparaison la situation solitaire. => autrui peut nous inciter mettre des comportements agressifs.

    Rsultats diffrents :

    BARON : tude similaire avec des rsultats diffrents : lirritation. (1971)

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  • Baron a ainsi ralis une tude dans laquelle les participants taient galement irrits ou non par un comparse. Ensuite, on observait leur raction suivant deux conditions:- Soit ils taient seuls;- Soit ils taient en situation daudience avec un professeur duniversit et son assistant.

    Rsultats: Les participants taient moins agressifs en situation daudience en comparaison la situation solitaire.

    => La nature de laudience aurait donc un effet sur la facilitation sociale, appuyant ainsi lhypothse de Cottrell

    Borden va continuer dans cette voie et va samuser varier la valeur associe aux observateurs. Les participants devaient envoyer des chocs lectriques un partenaire (mesure dagression).Ils taient assigns dans trois conditions exprimentales:- Soit sans observateur;- Soit en prsence dun observateur portant un insigne pacifique;- Soit en prsence dun observateur portant un insigne agressif;

    Rsultat : lagressif donne 2fois plus de chocs lectriques Pas de diffrence entre celui qui est seul et le passif (donnent la moiti des chocs lectriques).=> la facilitation sociale dpend des diffrentes tches accomplir + du sens de lautrui qui nous inciterait davantage nous comporter de telle faon que dune autre.

    2. La ncessit vitale dautrui.

    Lindividu est gntiquement social (H.Wallon).Ex : - Les bbs rpondent diffremment des stimulations sociales et non sociales.

    - Ce nest pas la gravit de la situation, mais les ractions de lentourage social ou labsence dentourage qui importe.

    Exprience de SAGI & HOFFMAN : sensibilit lautre ds la naissance (1976)

    Capacit des enfants distinguer des pleurs artificiels des pleurs rels aprs 34h dexistence.-> sensibilit lautre ds la naissance.

    Suites : AINSWORTH & coll.: les pleurs des bbs = un systme de communication (1974)

    Les ractions des mres face aux pleurs de leurs enfants sont inadquates, cad incohrentes dune fois lautre, plus les enfants ont tendance pleurer, et moins vite ils passent au sourire considr comme un moyen plus dvelopp de communication.

    Exprience de Frdric II de Sicile au 13me sicle : recherche dune langue originelle

    Recherche dune langue originelle : lhbreu, le sanscrit, le grec, le latin ?En quoi une personne muette a-t-elle de limportance ? Ex : 40 nouveaux ns sont placs en isolement total, soigns par des nourrices muettes. lisolement amne la mort de tous les enfants avant lge de 8ans existence dun manque dans leur dveloppement

    //syndrome dhospitalisation de Spitz

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  • Syndrome dhospitalisation de SPITZ : importance des soins perso laffection- (1945)

    Effets de la privation de soins adapts sur le dveloppement moteur intellectuel :

    Il sagit denfants qui nont pas eu assez de contacts avec le contexte social normal. Ce syndrome se caractrise par les problmes suivants : taux de morbidit et de maladie plus levs que la normale, dveloppement intellectuel retard, croissance physique ralentie, relations sociales perturbes soit dans le sens de lapathie, soit dans le sens dune recherche effrne dattention et damour. Les enfants qui manquent de stimulations sociales prsentent ce symptme. Importance des soins personnaliss comme laffection, le toucher,

    Ils apprennent limpuissance acquise (mis en vidence par Seligman les chiens-)

    Exprience de SELIGMAN sur les chiens limpuissance acquise- (1975)

    Ex : Seligman forme deux groupes de chiens. Le premier est suspendu un harnais et ces chiens reoivent un choc lectrique moins quils ne tournent la tte vers la gauche. ->ils apprennent rapidement mettre ce mouvement adquat. Le deuxime groupe de chiens reoit le choc lectrique quoi quils fassent.Dans un second temps on place un chien de chaque groupe dans une cage deux compartiments dont lun est grillag et met des chocs lectriques. Le chien du premier groupe apprend rapidement le geste salvateur : il saute dans lautre compartiment lorsque le signal sonore retentit. Lautre, se ratatine dans un coin de la zone grillage mme si on lui montre la solution.

    Suites de Spitz : BOWLBY : tude sur lattachement -les effets de la sparation- (1969)

    Il sest intress aux effets de la sparation comme dans le cas dhospitalisations prolonges et ritres (institutions hospitalires).Les enfants dveloppent la squence de ractions suivantes:1. Au dbut, tristesse et dsespoir;2. ensuite irritation et colre l'gard des parents + sentiment dimpuissance et abandon3. enfin l'indiffrence et l'apathie.

    Depuis les observations de Bowlby, nous sommes mieux en mesure dexpliquer ces phnomnes. Ces enfants font lexprience de ce quon appelle limpuissance acquise. En outre, quand ils se sentent abandonns ils apprennent limpuissance (learned helplessness) et la seule raction de protection qui leur reste est lapathie. Il y a une certaine ncessit apprendre autrui comment on sen sort face une situation spcifique.

    Ltude des carences affectives chez lenfant soulvent de nombreux problmes thiques : do le recours la psychologie animale et aux recherches de Harlow.

    Recherche de HARLOW & SUORI : les singes rhsus isols + substituts maternels (1971)

    Ex : Les petits singes rhsus sont isols dans une cage grillage et interdits tous contacts physiques avec dautres singes (bien quils les entendent). Dans la cage se trouvent deux substituts maternels : soit en fer soit en laine / avec de la nourriture soit sans. -> vont-ils vers la mre nourricire ou vers la mre laine ? Que se passe-t-il si on introduit un objet inconnu dans la cage ?

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  • Constats : On recherche dabord la chaleur et lattachement puis la nourriture que peut donner le substitut mre.

    - en labsence de substitut maternel : panique- en prsence de la mre fer : raction de panique galement avec des timides

    prises de contact avec la mre fer- mre laine : prcipitation vers la mre laine puis accalmie. Le singe joue avec

    le corps de la mre laine et ensuite lutilise comme base dexploration

    Conclusion : Un jeune singe qui na pas de substitut de mre adquat ne sera pas capable dindpendance. Il y a une mre laine dans la pice, si on introduit un objet tranger il aura peur et se rfugiera chez la mre mais au fur et mesure il sintressera lobjet. Si la mre laine nest pas l il ne prendra jamais dassurance.

    Lattachement et la dpendance, permettent lindpendance. Lautre est une base dexploration pour aller dcouvrir le monde. On se rend compte quautrui est important mais pas nimporte quel autrui :

    Ex : Contact avec dautres ayant connu une enfance normale : le petit singe rhsus a des difficults, des comportements perturbs (maladresse et agressivit). Dautant plus violent lorsque lisolement fut total. -> la mre laine ne rsout donc pas tous les problmes.Quelle explication donner ces troubles ? Est-ce du labsence spcifique de la mre ?Non. Les singes levs par groupe de quatre sont parfaitement adapts.

    Importance de la richesse et de la diversit des relations sociales (sil y a des adultes, des sexes diffrents,)

    Troubles rversibles ? En prsence de congnres de leur ge, les singes isols ne faisaient gure de progrs ; par contre, en prsence de singes plus jeunes (plus proches queux dans leur dveloppement social) des progrs apparaissent. -> autrui est ncessaire pour le dveloppement des enfants.

    Adultes ?

    Recherche de GEWIRTZ & BAER : Troubles du comportement : lacdie (1958)

    Ex : adultes choisissent la solitude ->ermite.La solitude est souvent vcue comme oppressive et produit des troubles de comportement : lacdie dsigne ces troubles des ermites dus la solitude et la nostalgie dautrui (dpressions, masochisme, apathie).

    Ex : prisons ; au dbut du 19e sicle, il y a un important problme de promiscuit et de rcidive la sortie. Solution : augmentation de lisolement afin de diminuer la criminalit.Csq : augmentation des problmes psychosomatiques chez les prisonniers.

    Rem : torture blanche = isolement pendant qques jours puis au sortir : hallucinations auditives, visuelles, suggestibilit, sensibilit autrui, recherche dapprobation sociale. Ceux qui taient les moins influencs taient ceux qui avaient de valeurs sociales fortes (idologie, systme de croyance).

    Ex : privations sensorielle et perceptive (situation o les sujets nentendent rien, ne voient rien, ne touchent et ne sentent rien).Obs1 : malgr un salaire gnreux, les sujets arrtent avant la finObs2 : ces deux situations suscitent un extrme inconfort

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  • Csq : distorsions visuelles, diminution des capacits intellectuelles et surtout sensibilit accrue la persuasion (=sujets deviennent trs influenables).

    Les enfants ?

    Recherche de WALTER & PARKE : enfants +sensibles autrui en situation disolement ? (1964)

    VI : 2 situations isolement : enfants privs de contact avec les autres pendant 20min. - contact : enfants invits entrer en contact avec dautres+lexprimentateur

    VD : sensibilisation aux renforcements.

    Rsultats : les enfants isols sont plus sensibles que les autres.

    Ex : Une faon pour mettre au pas un enfant turbulent est la vieille mthode du coin ; priv pendant un certain temps du contact avec autrui, lenfant qui ncoute pas redeviendra sensible aux approbations et dsapprobations sociales

    3. Anxit, grgarit et comparaison sociale.

    Pourquoi aprs une situation disolement sommes-nous ce point sensibles autrui ?

    Exprience de SCHACHTER : hypothse du lien entre anxit et grgarit (1959)

    Il va mettre des sujets en tats de privation sensorielle / perceptive mais il ne russit pas ce que les sujets restent suffisamment longtemps en tat de privation. Il sinterroge alors sur le lien entre anxit et grgarit.

    Ex : Dr Zilstein recrute des sujets en leur disant quils vont participer une exprience sur les chocs lectriques. Il rassure la moiti en leur disant que cela ne leur fera pas mal mais il dit lautre moiti quau contraire lexprience sera terriblement douloureuse (VI). Il leur fait ensuite remplir un questionnaire pour savoir sils prfrent attendre seuls ou en groupe (VD). Dans le groupe anxieux, 63% prfrent attendre en groupe contre 33% seulement dans le groupe rassur. Mais si maintenant on leur propose dattendre avec des gens qui eux ne recevront pas de chocs lectriques alors les sujets prfrent attendre seuls.

    Laffiliation offre la possibilit de soutien et de comparaison sociale permettant ainsi de diminuer cette anxit.

    Lanxit semble conduire des comportements grgaires. Ces derniers diminuent-ils cette anxit ?

    Rponse de WRIGHTSMAN : comportements grgaires diminuent lanxit ?

    Elve de Schachter, il demande des sujets de participer une recherche sur une injection hypodermique en mesurant le taux danxit tout au long de la recherche.2 conditions : attendre seul / en groupe. Il remarque quil y a une diminution de lanxit durant la priode dattente mais pas de diffrences suivant les deux conditions.

    Schacher se demande vers quelles personnes les participants vont-ils se tourner ? VI : autres reoivent ou non des chocs lectriques / possibilit ou impossibilit de commu.

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  • VD : attente seule / en groupe.Rsultat : choix des personnes vivant la mme exprience (la misre naime quune compagnie misrable) + mme si possibilit de communiquer.

    Lanxit entrane le dsir dtre avec les autres, mais pas nimporte quels autres. La grgarit ne diminue pas lanxit (heureusement car sinon la comparaison sociale naurait pas pue tre mise en vidence)

    Thorie de FESTINGER (ancien patron de Schachter): la comparaison sociale (1954).

    Il a nonc une thorie selon laquelle, en labsence de rfrents objectifs dans le monde physique, les gens chercheraient comparer leurs opinions et leurs aptitudes avec celles dautrui. -> besoin dvaluer nos opinions et aptitudes personnelles via les comparaisons sociales.

    Ex : - quand il y a peu dinfo objectives : on recherche les avis des autres, des rfrents sociaux.- lefficacit dpend de la similarit des personnes avec qui on se compare.

    Hypothse : en situation dincertitude (chocs lectriques), nous aimerions comparer avec dautres placs dans une situation identique, les motions quon prouve.

    Schachter : tend les comparaisons sociales au domaine des motions ;Ex: il varie le type dinfo concernant les propres motions des participants et de leurs compagnons par le biais dun soi-disant systme denregistrement psychophysiologique de leur motivit. Conditions : information/ non information (sur les motions).Rsultats : info sur les motions = diminution de comportements grgaires.

    Non info = augmentation

    Conformment la thorie de la comparaison sociale, le dsir dattendre en groupe diminue nettement lorsque les renseignements sont prcis et portent la fois sur lmotion ressentie par le sujet lui-mme et par les autres personnes dans la mme situation. Ce qui importe cest donc la comparaison entre les deux niveaux dmotions (le sien et celui des autres).= La grgarit ne sexplique pas uniquement par un besoin de comparaison sociale.= La comparaison sociale est un processus vital dans notre fonctionnement.

    La comparaison sociale est un processus dans lequel les gens sengagent de manire quasi-automatique et quils emploient dans des buts divers : se rassurer quant leurs opinions ou performances, valuer ce qui est possible, gonfler leur estime de soi, se vacciner contre linfluence. Plus fondamentalement, la comparaison avec les autres permet chacun de se dfinir comme sujet la fois unique et semblable autrui.

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  • 4. Diffremment semblables.

    Sartre : lEnfer cest les autres (pice de thtre intitule Huis clos ).

    Exprience de ALMAN, TAY LOR & WHEELER : effets de promiscuit (1971)

    Ex : 2 ou 3 recrues militaires sont enfermes dans un environnement restreint avec un mobilier rduit. Ils connaissent ou non la dure exacte de leur sjour, celle-ci est respecte ou nonIls ont tous des tches individuelles raliser et des tches de groupe durant 2h30.Il sagit de dcouvrir les conditions favorisant une cohabitation harmonieuse au sein dune quipe de navette spatiale.Conditions : - prsentation de la mission : 4jours vs 20jours

    - nbr de pices : 1vs2- avec ou sans contact avec lextrieur

    Dserteurs ? ils ne prsentent pas danxit (semblent ne pas avoir compris quils devront survivre deux) ; ils ne parviennent pas former un groupe fonctionnel et cohsif ; ni tablir des frontires personnelles lintrieur de ce groupe = arrivent pas former un groupe.On saperoit que ds le dbut, ceux qui russiront se proccupent de former des liens de cohsion tout en crant des territoires individuels (chaise, litexclusif).= russite de la mission.= ce qui rend autrui infernal, cest de ne pas tre un socius la fois semblable et diffrent, de ne pas tre un alter ego.

    La vie en socit ncessit 2choses :

    1. recherche de similitude : La vie en socit requiert une similitude de base entre les individus. (Jaime imaginer que les autres pensent comme moi, que je ressens les mmes motions, aspirations que les autres. Cest une ncessit fondamentale pour la vie collective)

    2. recherche de singularit : ne pas tre une copie conforme dautrui (tre relativement semblable mais avoir aussi de loriginalit).

    = tre social, cest avoir une identit personnelle au travers dune appartenance un groupe de rfrence .

    Recherche de CODOL : recherche de similitude et daltrit

    La vie en socit requiert une similitude de base entre les individus.

    Leffet Primus Inter Pares (PIP) = le premier parmi les pairs :

    Cest le phnomne de conformit suprieure de soi qui permet un sujet daffirmer son conformisme aux rgles dun groupe et sa singularit par rapport aux membres de ce mme groupe. Lindividu affirme son identit personnelle travers une appartenance au groupe. On cherche se diffrencier des autres mais lintrieur dun cadre.

    Ex : supposons que la norme du groupe soit dtre gnreux et quon demande chaque membre sil est plus ou moins gnreux que les autres membres. La rponse majoritaire = je suis plus gnreux que les autres.

    Ex : pas de recours leffet PIP quand on demande deux membres de se comparer.

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  • Codol continue en ce sens mais en changeant le point de rfrence : soit le rfrent de la personne est la personne elle-mme (dans quelle mesure les autres sont-ils semblables/diffrents vous ?). Soit autrui sert de rfrent (dans quelle mesure tes-vous semblable/diffrent aux autres ?) = le fond de la question est le mme mais la forme change.

    Rsultats : 1. la dimension diffrence est accentue par rapport celle de similitude 2. les gens se jugent + diffrents des autres quils ne jugent les autres diffrents deux-mmes3. Inversement, ils se jugent semblables aux autres quils ne jugent les autres semblables eux-mmes.

    Recherche de BARRY et al. : est-ce comme a dans toutes les cultures ? (1959)

    Certaines socits insistent surtout sur lindividualit de leurs membres, alors que dautres accentuent lappartenance au groupe. selon Barry cela dpend du type dconomie de subsistance de ces socits.

    Ex : - les esquimaux doivent chasser et pcher en solitaire dans des territoires trs tendus o il nest pas possible daccumuler beaucoup de nourriture = ncessit de lindividualisme- lconomie des Temnes de la Sierra Leone repose sur la cueillette, la moisson et lengagement collectif = collectivisme.

    Il a mis lhypothse dun lien entre le type de socialisation et lconomie de subsistance :On peut tablir un lien entre le niveau de conformisme et conomie de subsistance : dans ce genre de rgime bas sur la solidarit, le conformisme est trs lev, dans un rgime prnant plus lindividualisme, il le sera moins.

    Recherche de CODOL : la notion de diffrence est accentue par rapport celle de similitude (1988).

    Nos socits occidentales semblent privilgier laltrit plutt que la similarit.On constate un asymtrie dans les jugements en fonction du point de rfrence : les gens se jugent plus diffrents des autres quils ne jugent les autres diffrents deux mmes. Ils se jugent moins semblables aux autres quils ne jugent les autres semblables eux-mmes. On valorise le moiNous voyons dans ce phnomne dasymtrie une manifestation de laffirmation didentit qui ne peut se passer dune appartenance de groupes : la fois nous sommes diffrents des autres, mais nous sommes aussi des modles.

    CONCLUSION :

    La sociabilit constitue un quilibre entre identit personnelle et appartenance un groupe, entre similitudes et diffrences. Un groupe sans individus singuliers est une abstraction, de mme quun individu unique sans relation aux autres nest pas un tre humain.Cet quilibre nest pas fix une fois pour toutes. Il variera selon les cultures, et, lintrieur de celles-ci, selon les situations.

    -> Suite : le pouvoir des situations. La psycho sociale ne sintresse pas un sujet et un autrui figes. Elle met en exergue la flexibilit des gens en fonction des situations. Cette flexibilit se manifeste dans les perceptions, dans les stratgies dinfluence, ainsi que dans les interactions.

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  • 5. Lexclusion sociale

    Ltre humain est un animal grgaire . Il cherche, presque instinctivement, tisser des liens avec dautres, les maintenir et les consolider travers le temps. Selon certains chercheurs (Baumeister R.F. et Leary M.R., 1995), le besoin dappartenance est une motivation fondamentale au mme titre que manger, boire ou dormir.Son assouvissement saccompagne dmotions positives (joie, contentement ou calme), alors quen cas dchec, des rpercussions ngatives sensuivent (stress, maladies mentales et physiques, comportements dviants tels que criminalit ou suicide )

    Exp. de Twenge : Imaginez que vous avez accept de participer une exprience de psychologie.On vous fait passer un test de personnalit et le chercheur qui vous a reu vous en donne le rsultat

    Deux scnarios diffrents:1. Scnario exclusion: Dsol, mais vous avez tout fait le profil psychologique des personnes qui terminent leur vie dans la solitude, incapables de rester durablement dans des relations panouissantes 2. Scnario acceptation: Nous sommes heureux de vous apprendre que vous avez le profil psychologique des personnes qui auront une vie relationnelle heureuse, pleine daffection et de liens durables

    Ensuite, on vous fait passer dans une seconde pice pour soi-disant vous faire remplir un deuxime test. Dans cette pice, il y a deux chaises: - lune est face un miroir,

    - lautre est face au mur nu.Sur laquelle allez-vous vous asseoir ?

    Si scnario exclusion ->face au mur (90% des choix des sujets);Si scnario acceptation ->vous choisissez indiffremment lune ou lautre chaise.Conclusion: bien que voir lavenir en rose ne pousse pas ladulation de soi, le pressentir morose et solitaire incline ne plus supporter son image (Twenge).

    Dans une autre recherche de Twenge et collaborateurs : Les participants, dans un 1er temps, participent une conversation structure destine leur permettre de se connatre. Dans un 2me temps, on leur demande de nommer les 2 personnes avec lesquelles ils aimeraient le plus travailler en pair. Avez-vous t choisi?Condition exclusion. Personne ne ma choisi;Condition acceptation. Jai t choisi.

    Rsultats:Le temps qui passe ?

    Distorsion du temps (valuer un intervalle de temps : 40 ; 80)rallong Reprsentation de la temporalit (je peux penser uniquement au prsent ; il mest

    difficile de penser au futur)prsentLes motions (heureux, en colre, nerveux, peur, honteux)? Insensibilit, blindageLe sens donn la vie (la vie na pas de sens, je contrle ma vie)? AmoindriLes conduites ? Apathie, lthargie

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  • On connat, grce aux images de rsonance magntique fonctionnelle (fRMI), les zones du cortex qui sactivent lorsquune douleur physique surgit.

    cortex antrieur cingulate .

    Il agit comme un systme dalarme qui son tour dclenche des ractions (fuite ou combat).Parce que les liens sociaux sont essentiels pour la survie des mammifres, leur privation devrait entraner de la douleur. Ds lors, cette zone devrait sactiver galement.

    Mthode.Des participants jouent un jeu lectronique ( Cyber-ball ou balle lancer) avec 2 autres partenaires. En ralit, ils jouent avec un ordinateur programm.3 conditions exprimentales:

    - Condition exclusion sociale implicite. On dit au participant que, en raison de problmes techniques, pour linstant, il ne peut quassister au jeu des 2 autres participants.

    - Condition exclusion sociale explicite. Les 2 autres envoient au participant 7 coups puis ne lui en envoient plus aucun jusqu la fin du jeu.

    - Condition inclusion. Le participant joue avec les 2 autres.

    Rsultats Le participant sest senti plus ignor et exclu dans la condition exclusion social explicite que les deux autres Ils ont rapport une plus grande dtresse. Les zones corticales prvues ont t plus actives. Elles sont similaires celles qui sont actives lors de la douleur physique.

    Lexclusion blesse au mme titre que la douleur physique. Lexclusion sociale est douloureuse car les ractions lexclusion sont mdites par des mcanismes similaires ceux de la douleur physique.

    Activation cortexantrieurCingulate

    Exclusion Dtresse, douleur

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  • Chapitre 2 : Formation dimpressions aux relations intergroupes

    Le ciel, c'est le lieu o :Les Franais sont les cuisiniers,Les Italiens sont les amants,Les Anglais sont les policiers,Les Allemands sont les mcaniciens,Et le tout est organis par les Suisses.

    L'enfer, c'est le lieu o :Les Anglais sont les cuisiniers,Les Suisses sont les amants,Les Allemands sont les policiers,Les Franais sont les mcaniciens,Et le tout est organis par les Italiens.

    1. Utilisation des strotypes : quelques dfinitions

    * le concept de prjug : Allport

    = attitude ngative ou une prdisposition adopter un comportement ngatif envers un groupe, ou envers les membres de ce groupe, qui repose sur une gnralisation errone et rigide .

    ce sont des pr-jugements

    Consquence : Cre un malaise, des sentiments ngatifs/ dfavorables lgard des membres dun groupe inconnu, Cibles : lgard des personnes de nimporte quelle catgorie sociale autre que la sienne.

    Ex : sexisme, antismitisme, racisme (rem : le concept de race ne sapplique pas aux tre humains)

    * la discrimination : elle dsigne un comportement ngatif lgard des membres dun exogroupe (groupe auquel on nappartient pas) vis--vis duquel nous entretenons des prjugs.

    elle renvoie la sphre comportementale et non attitudinale

    liens troits entre prjug et discrimination

    Contrainte situationnelle

    prjug ============================> discrimination

    dsirabilit sociale, normes sociales20

  • Rem : parfois sous contrainte, des personnes non racistes se voient avoir des comportements racistes et inversement.

    Strotypes : croyances partages concernant les caractristiques personnelles, gnralement des traits de personnalit, mais souvent aussi des comportements dun groupe de personnes (Leyens, Yzerbit et Schadron).

    => raccourcis cognitifs rassemblant des caractristiques communes un groupe de personnesEx : femmes ne savent pas conduire, noirs que bon dans le sport, on y pense inconsciemment. => gnralisation du contenu de strotype lensemble des membres du groupe=> strotypes pas que ngatifs >< prjugsEx : noirs sont de bons musiciens (sauf le strotype de chmeur est vu ngativement).

    Pourquoi utilise-t-on les strotypes ?

    Car on en a besoin au quotidien de simplifier le monde en y opposant les images dans nos ttes , une version simplifi du monde susceptible de satisfaire notre besoin de voir les gens comme plus faciles comprendre et contrler mais ce nest pas le cas de la ralit. Les strotypes sont des reprsentations inexactes de la ralit mais ne sont pas automatiquement errones ou nuisibles : il y a des strotypes positifs => fonctionnement normal de lindividu.

    La catgorisation :

    1. Les strotypes et la catgorisation :

    Fonctions de la catgorisation :- Simplification des informations (oiseaux plutt que la grive musicienne)- Maintien des apprentissages (rencontre avec loiseau cardinalis, cardinalis).- Guide de nos actions (manger des champis)- Injecte de la cohrence, ordre et signification. On est bombard dinfo mais notre environnement ne nous fournit pas assez dinfo.

    Do viennent les strotypes ? trouvent leur origine dans le processus de catgorisation.Quest ce que la catgorisation ? Les catgories sont des ensembles flous organiss suivant un gradient de prototypicalits.

    Ex : On voit des carrs : face une ralit dont les frontires sont floues, on met une barrire, on met des carrs dun ct et les autres de lautre (voir schma).

    * Tajfel et Wilkes (1963) : exercice avec les lignes. Quelle est leurs longueurs ? On a tendance regrouper les lignes lablises, et diminuer lcart entre ces lignes. On homognise, on diminue les diffrences au sein des mmes groupes.

    2. Le processus de catgorisation :

    Principe daccentuation des contrastes (on peroit les diffrences entre les membres de catgories diffrentes comme tant plus importantes quelles ne le sont rellement);

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  • Effet dhomognit (on attnue les diffrences entre les membres lintrieur de la mme catgorie. Ex : les chinois : on trouve que cest tous les mmes, inversement pour les chinois envers nous).

    * Robert Goldstone : Dmontre que le L ci-dessus plus rouge que le 8. Malgr le fait que le L et le 8 sont de la mme teinte (mais dgrad de couleur !). Cest un processus de base.

    * Razran : Exp : Des sujets taient invits dcrire des tudiantes prsentes en photo : belle, ambitieuse, intelligente.On reprsente la photo plus tard avec un nom juif. Les gens vont supprimer la catgorie belle et mettre en avant celle de lintelligence. Or si on donne un nom italien, le ct intelligent disparait et on accentue le ct belle . Les strotypes vont tinter les impressions que lon a vis--vis de ces personnes.

    Organisation verticale

    Nous avons diffrents niveaux : Supra ordonn / de base / sous-ordonn.Le niveau de base donne le max dinfos en minimum de mots.

    Ex : Supra : moyen de locomotion Base : voiture Sous : TwingoSuivant nos intrts on est tout le temps entrain daller de lun lautre.

    Le Punk :

    quoi pensez-vous ? 1. Une ide abstraite ou schma pour lequel il existe un prototype : crte, boucle doreille dans le nez, = le meilleur exemplaire de la catgorie

    = le gradiant de prototypicalit dtermine lappartenance. 2. Ou alors un exemplaire prcis : un ami nous qui est Punk= exemplaire ou instances de la catgorie.

    Ex : un clibataire : Un vieux mec qui sent le caf et les chaussettes ?=> Comparaison de la nouvelle information avec tous les punks que je connais et dont je me souviens.

    Quand je rencontre u n Punk :

    - Soit je le compare avec mon prototype abstrait (approche pas catgorie) je ne serai pas prs changer mes catgories.

    - Soit je le compare tous les exemplaires concrets de punks que je connais (approche par exemplaire)

    Correction constante du contenu de mes strotypes, fonction de ma plus ou moins bonne mmoire.

    => Priorit linformation catgorielle, au prototype : le modle de Asch.

    3principes : 1. recherche de la cohrence

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  • 2. centralit des traits 3. primaut

    Exp : Est-ce que des participants arrivent se faire une image globale dune personne sur base ces diffrents traits : Intelligent, Adroit, Travailleur, => intgration.En effet les gens sont capables de se forger une impression cohrente et dinfrer dautres traits. Traits infrs : On pensera que cette personne fictive apparat sous un jour favorable (gnreuse, honnte, sociable,). On arrive donc se faire une reprsentation de la personne partir de 7 traits.

    Il y a-t-il certains traits qui ont un pouvoir spcial ? Ex : Chaleureux et froid. Cela donne lieu des impressions trs diffrentes = ce sont les seuls traits qui parlent de la sociabilit des individus, et qui ce titre, bouleversent linformation sils sont polariss. On reprsentera donc les individus de manire diffrente.

    * Asch : Il appelle ces traits (froid et chaleureux) des traits centraux car ils informent sur la sociabilit et ont un poids informatif trs important dans la formation dimpression.

    * Rosenberg et Sedlack : deux axes : un axe comptence et un axe sociabilit.

    Ils ont dcouvert que les individus fonctionnent allgrement avec une thorie comprenant deux dimensions :

    - lintelligence - la sociabilit

    Est-ce que la place des diffrents traits joue sur limpression finale ? Oui.

    Les premires informations insufflent une premire impression, nous amne voir la personne travers un regard et toutes les informations qui arriveront par la suite seront colorises par ce premier regard. Ex : ici les 1er traits donnent le ton et contraignent ensuite la manire de comprendre les suivants.

    Les expriences de Asch montrent que :

    - La formation dimpression se fait on-line (on nattend pas)- Extrme rapidit saisir les lments les plus informatifs (primaut, centralit)- Recherche de cohrence (si cohrent, difficile de changer)

    Le modle dAnderson : priorit linformation individualisante :

    Algbre mentale pour intgrer linformation. Modle par addition / par moyenne / par pondration

    1. Le modle par addition : On regarde Robert et puis Michel. Ce dernier, on nous informe quil est plus grand et mince. Ces informations supplmentaires sajoutent par aprs. Ce ne sont pas des informations trs importantes.

    2. Le modle par moyenne : Ce nest pas parce quon a beaucoup de caractristiques quon aura une impression plus favorable de la personne ! On prfre avoir peu de traits positifs que beaucoup de traits dont certains sont peu informatifs (grand, mince) = le modle par moyenne.

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  • Il vaut mieux tre slectif quexhaustif ! Mais comment expliquer leffet de primaut ou de certains contextes ? Ex : Il est peu probable que les gens se forgent une opinion favorable de quelquun pour lequel ils ont beaucoup dinformations lgrement positives que vis--vis de quelquun pour lequel ils ont peu dinformations mais extrmement positives.

    3. Le modle par pondration. = ce qui est le plus important : plus important dtre sociable que davoir un bon look. Pour une pondration normale oui mais pour une pondration pour un mannequin par exemple, cest le contraire

    Qui a raison : Asch ou Anderson ?

    Quand nous nous formons une impression dune personne, on utilise les deux. Les gens tiennent compte de :

    - linformation catgorielle (prototype)- linformation individualisante

    Quelles sont les conditions qui favorisent lune ou lautre approche ?

    La premire chose quon fait quand on voit une personne cest dutiliser la catgorie : => La catgorisation initiale : automatique, involontaire et inconsciente =>elle induit des ractions affectives, cognitives et comportementales bases sur cette catgorie.

    * Devine : Etudiants blancs nord-amricaines, racistes et non-racistes- 2 groupes : racistes et non-racistes. Tous connaissent le strotype culturel des afro-amricains. - 2 conditions exprimentales : - 80% ou 20% de mots associs avec les Noirs

    - 100mots prsents subliminalement (80ms)Rsultats : 80% - 20% les racistes et les non-racistes ragissent de la mme manire travers le strotype des noirs amricains. Cela a toute une srie deffet et de consquences sur nos perceptions, la mmoire, linterprtation des vnements, nos comportements,

    * Allport : recherche sur les rumeurs. Il prsente une photo de deux individus : un noir en costume et un ouvrier blanc qui tenait dans sa main un rasoir. Une personne voit la photo et doit dcrire ce quil y voit une autre personne. Il y a 6 personnes et linformation transite entre ces 6 personnes. La 6me personne doit retranscrire la photo=> 1 fois sur 2 le rasoir passe de la main de louvrier blanc la main du noir => le strotype a affect la perception et le jugement de la scne et a impos une autre image de la ralit. Nos strotypes ont chang nos perceptions de lvnement ! On essaye de donner du sens la ralit.

    * Duncan : Il prsente des blancs amricains se disant exempts de prjugs, un film o on va voir deux personnages ayant une discussion forte, et la fin lun des deux tape lautre. On ne sait pas si cest un geste amical voulant terminer la discussion ou un geste agressif. Le geste lcran est ambiguOn va samuser changer les couleurs de peau des protagonistes. Quand cest :

    - un noir qui frappe un noir : dans 69% des cas = geste agressif.- un blanc qui frappe un noir : 17%- un blanc qui frappe un blanc : 13%- un noir qui frappe un blanc : 75%

    Quand cest le noir qui frappe : ok car cest dans sa personnalit (caractristiques personnelles) ! Quand cest le blanc qui frappe : ok mais il tait oblig (causalit de la situation).

    * Bargh : Effet de lactivation du strotype propos des personnes ges sur les comportements de jeunes tudiants. VI : soit un contexte activant le strotype associ aux

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  • personnes ges soit un contexte neutre. VD : mesure du temps ncessaire aux tudiants pour parcourir une distance sparant le labo de lascenseur se trouvant en bout de corridor. Combien de temps faut-il pour arriver cet ascenseur ? Quand on a t confront aux strotypes des personnes gs : On dira beaucoup plus lent que si on tait neutre.

    Que se passe-t-il quand on active notre propre strotype ? Quest qui pousse choisir une catgorisation plutt quune autre?

    Choix de la catgorisation sociale

    Une mme personne peut toujours tre catgorise de multiple manire. Ex. : Noir, Belge, homme, employ de banque, musicien,Catgoriser la personne : utiliser les strotypes que lon a sur la personne. Il y a une possibilit dactiver toute une srie de strotypes. On a tous des catgories qui peuvent tre actives. Quest ce qui pousse choisir une catgorisation plutt quune autre ?

    1. La saillance intrinsque

    = Les personnes ou des choses prsentant des caractres auxquels nous sommes pr-cbls pour ragir linstar des rflexes.

    Ex : Une arme: mort, danger, appuyer sur la gchette,Une personne noire aux Etats-Unis : agressivit, violence,retrait, vitement

    * La saillance contextuelle : leffet solo. Quand il y a un exemplaire dune catgorie au sein dune autre catgorie. Ex : une fille parmi des garons.

    Les objectifs :Ex : un mdecin marocain : va-t-on le voir en tant que mdecin ou en tant que marocain ? Si je suis malade cest la catgorie docteur qui attirera mon attention.

    o Accessibilit chronique ou passagre ?

    * Passagre : ex : on regarde le journal tlvis commentant des violences faites par des trangers. Si quelquun frappe la porte (facteur tranger), on le prendra directement pour un tranger violent = on risque donc de le catgoriser davantage comme personne trangre que comme facteur !

    * Chronique : ex : je suis descendant dune famille de flamingants. Il est possible que jinterprte certains vnements avec des strotypes propres aux flamingants (par exemple ce qui se passe Charleroi travers des strotypes wallons-flamands). Cest la cas chez certains immigrs ou encore chez les skinheads.

    Est-on capable de ne pas se laisser influencer par les strotypes ? Avons-nous les capacits de tenir compte des informations individualisantes ?

    => Le modle du continuum (trs important !!)

    Quand on rencontre une personne : on se fie dabord une catgorisation initiale.

    - si on ne voit pas en elle un intrt => on sarrte la.- si on voit un intrt => alors on fait attention linfo individualisante

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  • Catgorisation confirmatoire

    - Quelles questions lui poser ? ------------------ Ractions affectives, cognitives et

    comportementales bases sur la cat

    Le modle du continuum :

    Sil y a eu un intrt => Motivation, attention et informations (capacits cognitives) : permettent daller au-del des strotypes. Pour ne pas interprter quelquun suivant nos strotypes, il faut quelle se dmarque de manire significative. Alors on la re-catgorisera.

    => le modle du continuum :

    1. Le pouvoir de la motivation

    * Erber & Fiske (1984) : manipulent la motivation.

    Exp : Les participants doivent raliser par paire une tche crative. Attribution dun prix : - Soit la meilleure quipe (dpendance)- Soit la meilleure performance individuelle (indpendance)

    Si on est dpendant, alors la motivation sera plus grande car nous voulons faire comme les autres. Avant lexprience : lecture des valuations du partenaire ; une moiti cohrentes et lautre moiti incohrentes avec la crativit => mesure du temps de lecture.

    Rsultat : - quand les informations sont consistantes avec la crativit, il ny a pas beaucoup de dpendance.- quand les infos sont inconsistantes avec la crativit : cd si lindividu nest pas aussi cratif quon lesprait et quon est fort dpendant de lui, on va essayer de mieux comprendre pourquoi il nest pas aussi original => on va chercher expliquer le comportement et les inconsistances.

    2. Lavarice cognitive (informations) :

    Lutilisation des strotypes permet galement de mieux grer les diffrentes informations que nous recevons de notre environnementLe recours aux strotypes permet de faire attention dautres infos de lenvironnement.

    3. Le pouvoir de lattention :

    * Recherche de MacraeExp : les participants voient un prnom (Nicolas) qui est suivi de 10 traits de personnalit prsents toutes les 3 sec. + une description de deux autres personnes (10 traits).

    On associe ces noms : - Soit un label catgoriel de skinhead (condition label)- Soit aucune info (condition sans label)

    Parmi les traits proposs, 5 sont typiques du label (rebelle, agressif) et 5 sont non pertinents (curieux, modeste,). Les participants doivent couter attentivement un enregistrement concernant la gographie et lconomie de lIndonsie. VD : rappel des traits + QCM sur lIndonsie

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  • Rsultats : Lorsquon a dit aux gens que Nicolas tait une skinhead, on mmorise plus le strotype quautre chose. Quand on na pas ce label, on ne mmorise pas spcialement ce genre dobservation.

    Cette recherche montre limportance des strotypes. Parfois, on a une mauvaise habitude qui se traduit en un processus qui va confirmer nos catgories.

    Catgorisation initiale

    Intrt ? (motivation et ressources)

    Attention sur information individualisante

    Catgorisation confirmatoire

    La confirmation dhypothses

    On se focalise sur une chose, on confirme nos hypothses. Ex1 : 2, 4, 6,( ?) on proposera 8 mais dans lexemple cest seulement une des bonnes rponses puisque la bonne rponse cest lide de progression (un chiffre plus haut que le 6 alors que nous on pensait juste +2 ).

    Ex2 : Quelles questions allez-vous poser pour savoir si Alice est extravertie?- Que faites-vous pour animer une soire? => extravertie- Quaimez-vous dans les soires en solitaire? => introvertie

    Ex3 : Jeux de cartes : choisissez une carte parmi les 6 proposes et mmorisez-la. La carte qui a t retire est-elle la vtre ? En ralit, toutes les cartes ont t changes... Ceci illustre la puissance du processus de confirmation dhypothse

    Quand nos attentes crent la ralit :

    * Recherche Snyder, Tanke et Berscheid

    Ils ont demand des participants de sexe masculin davoir un entretien tlphonique pendant 10minutes avec une interlocutrice : soit moche soit jolie. Les jeunes hommes trouveront la premire moins sympa et la seconde trs gentille.Astuce : cest la mme chaque fois qui rpond au tlphoneRsultats : les gars sont plus sympa avec la plus jolie. Ils ont donc adapt leur comportement pour que la jeune fille soit plus agrable au tlphone car eux taient plus sympa avec elle ! // Idem pour le cancre et le chouchou lcole.

    Justification : Malgr la disponibilit de ressources cognitives et la motivation ncessaire, nous ne tiendrons pas toujours compte des informations individualisantes.

    Le modle du continuum : lexception qui confirme la rgle.

    Ractions affectives, cognitives et comportementales bases sur la catgorie

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  • Le strotype continue sappliquer lensemble du groupe, sauf au cas particulier => lexception qui confirme la rgle du strotype.

    Ex : Les arabes sont tous agressifs, sauf mon ami Mohammed.Telles sont les conclusions des recherches sur leffet du cas exceptionnel lesquelles dmontrent que linformation individualisante qui contredit un strotype, nous amne trs rarement modifier le strotype en question (Krueger & Rothbart, 1988).=> Phnomne de re-catgorisation = une stratgie qui permet aussi de rsoudre le problme de linformation contraire nos attentes.Ex : on place une personne dans un autre groupe ou dans un sous-groupe (Gainsbourg et Dali = artistes et non personnes ges). On peut aussi utiliser des sous-catgories. Par exemple nos reprsentations des personnes ges comportent diffrentes catgories :

    - Mamy gteau - Papy rleur - Grand-mre impotente

    Comment modifier les strotypes?

    * Bodenhausen

    = une cible contre strotypique peut influer le strotype gnral de son groupe si il rpond un certains nombres de conditions :

    1. que la cible jouisse dune excellente rputation aux yeux des observateurs (Will Smith)2. connecte culturellement son groupe dorigine (ok)3. que les observateurs aient une opinion peu affirme de ce groupes (si les prjugs sont ancrs chez les individus dans leurs discours et comportements il devient trs difficile des les modifier)

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  • Chapitre 4 : Attitudes et persuasion

    Tous les jours nous sommes confronts de nombreux vnements, et chaque fois, il est question dinstaurer, de renforcer ou de modifier des attitudes.

    Dfinition dune attitude :

    Une attitude renvoie une reprsentation mentale qui rsume notre valuation lgard dun objet. Elles constituent une partie centrale de notre individualit.Dans la mesure o elle correspond une valuation, une attitude peut donc savrer positive, neutre ou ngative. Elle varie galement en intensit allant dune prise de position timide des ractions plus violentes (nous nous dfinissons par ce que nous aimons/ naimons pas).

    Il y a toute une srie dobjets attitudinaux :- dautres personnes (amis, ministres,)- dobjets bien concrets (voiture, mmoire de fin dtudes,)- des concepts abstraits (comme la solidarit,)

    Elles nous permettent donc de nous distinguer les uns des autres.

    -> Pourquoi sy intresser ? Car elles guident notre pense et notre action. Elles peuvent nous orienter dans le choix dun produit. Les attitudes individuelles peuvent se transformer en opinions publiques qui influencent les dcisions politiques et les valeurs de la socit. Or nos attitudes peuvent changer : il y a diffrentes sources dinfluence comme les mass media ou la communication avec les autres.

    1. Les attitudes :

    Le concept dattitude reste difficile cerner. La raison majeure est quil sagit dun construit psychologique, cest--dire dune ralit hypothtique.

    Lattitude nest pas ancre au fond de notre tte mais renvoie davantage la manire dont quelquun risque de se conduire. Car lenjeu est bien l : changer les attitudes permet de modifier le comportement.

    A) Quest ce quune attitude ?

    Selon Allport (1935), une attitude reprsente un tat mental et neuropsychologique de prparation rpondre, organis le suite de lexprience et qui exerce une influence directive ou dynamique sur la rponse de lindividu tous les objets et toutes les situations qui sy rapportent .

    cest donc une exprience prive qui nest pas facile aborder

    aspect motivationnel et prdicteur du comportement lieu liant cognition et affect vis--vis dun objet fruit dexpriences passes et lobjet de nombreuses

    influences

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  • Les attitudes sont utiles dans toutes sortes de situation et remplissent un ensemble de fonctions.

    Fonctions : Elles nous offrent une certaine connaissance du monde Elles revtent un caractre instrumental dans la mesure o elles nous vitent

    certains dboires et nous garantissent des avantages. Elles nous permettent de communiquer nos valeurs ceux qui nous entourent

    Dans la mesure o lattitude est cense guider le comportement des gens, il suffit dobserver la manire dont ceux-ci ragissent lgard dun objet attitudinal pour apprcier la direction et lintensit sous-jacente.

    B) Les trois proprits des attitudes :

    1. la direction : une attitude peut tre positive/favorable ou ngative/dfavorable vis--vis dun objet. Lattitude est base sur un ensemble dlments cognitifs (cognitions ou croyances) associs des tiquettes affectives, ngatives ou positives.

    2. lintensit : Thurstone et Chave dfinissent lattitude par lintensit de laffect ngatif ou positif ressenti lgard dun objet (1929).

    Ex : il sagit dune grandeur daffect quon peut valuer sur un continuum gradu dont les ples sont dfavorable-favorable . Plus laffect se rapproche dun ple, plus il sagit dune attitude polarise = bien dfinie et prdit les comportements associs. Elle permet de dterminer le degr de changement dattitude (comparer certains

    produits ou dans le temps).Ex : Tesser (1978) : le simple fait de laisser du temps aux sujets de rflchir : leurs attitudes positives deviendront encore plus positives ou inversement.

    3. la centralit : renvoie limportance de lattitude pour lindividu et est associe limplication du soi en prsence de lobjet attitudinal => nos attitudes tmoignent dun engagement personnel + se rattachent donc limage que lon a de soi en priv/public.

    Mais la relation entre lattitude et les rponses observables des individus est plus chaotique quil ny parat.

    C. Comment mesurer les attitudes ?

    Plusieurs stratgies soffrent aux psychologues sociaux qui dsirent mesurer les attitudes. Dans tous les cas ils devront prendre en compte une rponse valuative face lobjet attitudinal.

    a) Des mesures implicites :!!!

    1. Une srie dinstruments bass sur les rponses/ractions psychophysiologiques des personnesEx : frquence cardiaque, rponse pupillaire,-> confusions possibles 2. raction lectromyographiques (EMG) qui consiste mesurer les micro-contractions musculaires

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  • 3. utilisation dassociations implicites (mesure dassociation du mot)Ex : arabe/belge fleur/cancerLide est que le lien entre certaines informations du cerveau sont plus forts que dautresex : arabe mot ngatif VS belge mot positif.

    Cest la suspicion quant la sincrit qui a pouss les chercheurs tablir cette srie dinstruments. Dans la mesure o les ractions physiologiques sont nettement moins soumises au contrle conscient des personnes interroges, elles peuvent savrer de meilleurs indicateurs que les rponses un questionnaire.

    Ex : la discrimination (slides) : technique de laddition des estimations de Likert. Problme : la dsirabilit sociale = biais qui consiste vouloir se prsenter sous un jour

    favorable se interlocuteurs. Ce mcanisme psycho peut sexercer sans quon en ait conscience, ou au contraire tre le rsultat dune volont consciente de manipuler son image aux yeux des autres.

    Comment viter les biais de rponses ? bogus pipeline et utilisation de mesures non contrlables.

    b) Bogus pipeline :

    Ce principe consiste dire aux gens que nous possdons des instruments qui permettent de connatre la vrit . Mme si cela est compltement faux, cela pousse les gens dire la vrit. = on combat la tromperie par la tromperie ! Cela consiste convaincre les rpondants que lon dispose dun dtecteur de mensonges et quil leur est donc inutile de dissimuler leurs vritables sentiments lgard de lobjet attitudinal.Le seul fait que les rpondants le croient suffit souvent augmenter la sincrit de leurs rponses.

    c) Les mesures de temps de raction/ rponses non contrlables.

    Utilisation de mesures de type psychophysiologique qui chappent linfluence de la volont.Lide est ici de tabler sur lassociation cognitive plus ou moins troite entre des termes positifs ou ngatifs et lobjet attitudinal. Largument majeur en faveur du concept dattitude repose sur lexistence dune relation troite entre lattitude des gens et leur comportement.

    alors que les personnes peuvent contrler leurs conduites ou encore rpondre verbalement de manire trs polie, les rponses fournies par ce type de mesure sont moins soumises aux facteurs volontaires.

    Ex : - ractions psychogalvaniques- frquence cardiaque- rponse pupillaire- EMG- associations implicites

    D. Modles (voir slides) :

    1. Modle unidimensionnel classique de lattitude2. Modle tripartite classique de lattitude3. Modle tripartite rvis (Zanna et Rempel)

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  • 2. Les attitudes prdisent-elles les comportements ?...thories attitudinales..

    ALLPORT : relation entre attitude et comportement (1935)

    Cette relation est dfinitoire du concept dattitude => renvoie la composante conative. Mais le lien semble plus compliqu quil ny parait :

    LAPIERE : comportements des proprio dhotels/ restaurants envers des chinois (1934)

    Objectif analyser les relations entre les comportements de propritaires dhtels et de restaurants et leurs attitudes envers les chinois. LaPiere sest rendu avec un couple chinois dans 200 restaurants et htels. A lexception dun endroit, les visiteurs furent accueillis avec courtoisie. Quelques mois plus tard, LaPiere envoya un courrier tous les tablissements visits demandant sils accepteraient une rservation pour un couple de Chinois.Plus de 90% des rponses furent ngatives.

    KUTNER : recherches sur la rservation dune table de resto par des groupes mixtes / avant labolition des lois sur la discrimination (1925)

    Exp : 2 femmes blanches un restaurant sont rejointes par une troisime de race noire. Les 3 femmes furent servies sans la moindre difficult. Quelque temps aprs, les chercheurs ont envoy une lettre demandant si les restaurants recevaient des groupes mixtes (blancs et noirs) aucune rponsePeu aprs les chercheurs contactrent les restaurants et 8 sur 11 disent ne pas avoir reu la lettre et essayent dinventer des histoires pour tenter dluder la question de la rservation bien embarrassante.Dans ce cas, comportement et attitudes ne semblent pas trs lis.

    DEFLEUR & WESTIE : attitudes et conduites

    Dans un premier temps ils demandent des tudiants de rpondre un questionnaire sur les prjugs raciaux. Ensuite, ils ont demand des tudiants (23 racistes et 23 non racistes) de race blanche sils voulaient bien poser pour une photo en compagnie dune personne de lautre sexe et de race noire.

    VD : Signature dune dcharge pour que la photo soit utilise. Les participants doivent signer toutes les dcharges quils trouvent acceptables. journal technique (sociologues); expriences de labo (qques tudiants); support pdagogique (bcp tudiants); publicit (j. Unif); publicit (j. ville); campagne nationale;

    Conclusion : Plus de 30% des participants fournissent des comportements incompatibles avec leurs attitudes.

    WICKER : attitude ne prdit pas le comportement (1969)32

  • Fait cho un dbat similaire dans le domaine des traits de la personnalit (Mischel, 1968). Conclusion : les questionnaires ne permettent pas une bonne prdiction du comportement.

    3. Quand lattitude prdit le comportement :

    FISHBEIN & AJZEN : une mesure plus soigne des comportements (1974)

    Ils ont soutenu que si les chercheurs mettaient un soin particulier concocter leur questionnaire attitudinal, ils taient par contre trs ngligents lorsquil sagissait de mesurer le comportement.Pour garantir une meilleure prdiction, Fishbein et Ajzen concluent :

    a) Il faut se pencher sur plusieurs comportements car chacun nest quimparfaitement li lattitude.

    b) Quil faut mesurer des attitudes aussi spcifiques que les comportements valus (action, temps, contexte, cible).

    // Etude de Davidson et Jaccard : pour mesurer un comportement spcifique, il est ncessaire de mesurer des attitudes tout aussi spcifiques.

    Si les attitudes influencent le comportement, alors il est trs pertinent de changer les attitudes.Car les attitudes sont ancres dans le psychologique ( chaud-froid , ce que la personne aime,..) individuel et dans lentourage (social).

    Pour mesurer les comportements gnraux, dautres variables entrent en jeu dans la relation entre attitude et comportement.

    Le meilleur prdicateur du comportement est la formulation dintentions comportementales :

    - Quelles sont les consquences associes lobjet?- Est-ce que ce sont des consquences positives ou ngatives?- Que vont penser les autres?- Ai-je envie de suivre ce que pensent les autres ou de contrer leur avis ?

    Au del de ces aspects thoriques et mthodologiques, dautres facteurs rgissent limportance de la relation entre attitude et comportement.

    Thorie de laction raisonne= ce modle rend compte du fait que la ralisation dun comportement peut tre soumise des impratifs autres que les seules normes ou seules attitudes. -> le lien entre attitude et comportement passe par la formulation dune intention comportementale. Ce nest que dans la mesure o cette intention est prsente dans la situation que lattitude influencera le comportement.

    Dterminants de lintention comportementale :

    1. Selon ces auteurs, lattitude est ancre dans lvaluation des bnfices et des cots de la conduite ( quest ce que je gagne agir de la sorte ?).

    33

  • 2. Les proccupations normatives (normes subjectives) ( que vont penser les autres si jagis de la sorte et suis-je sensible leur opinion ? ) constituent un autre dterminant de lintention comportementale. Autrement dit, nous ne sommes pas insensibles aux ractions potentielles de notre entourage.

    Croyances quant aux csq du comport.

    => attitude vis--vis du comportement valutation des csq du comport.

    = Intention => Comportement.Croyance concernant les attentes des rfrants sociaux %comport.

    => norme subjective Motivation se plier aux attentes de ces rfrents

    Contraintes

    Ce modle rend trs bien compte du fait que la ralisation dun comportement peut tre soumise des impratifs autres que les seules normes ou les seules attitudes. Ainsi, les rcompenses ou les dsavantages peuvent contrebalancer dautres considrations. Il y a une nouvelle composante qui permet de prendre en compte la matrise perue du comportement.

    Thorie du comportement planifi : Ajzen= degr de contrle qua lindividu sur le comportement raliser.

    Selon cette thorie, lintention dagir sancre galement dans le degr de contrle que nous croyons exercer lgard du comportement. Le contrle comportemental peru concerne lensemble des facteurs qui interviennent dans la ralisation du comportement et leur perception en tant qulments facilitateurs ou obstacles.Ex : Quelles sont les conditions de ralisation du comportement ? Ces conditions constituent-elles un obstacle ou un lment facilitateur ?

    Recherche de SCHIFTER & AJZEN : sur la perte de poids (1985)

    Ils ont fait une tude sur des tudiantes qui taient pries de communiquer leur attitude quant une perte de poids dans les 6 prochaines semaines. De plus, elles devaient indiquer si les personnes de leur entourage estimaient quelles devaient perdre du poids et si elles pensaient que ces personnes approuveraient ou dsapprouveraient une perte de poids de leur part.Rsultats :

    - attitude, norme et perception de contrle => intention de perdre du poids- intention de perdre du poids => perte vritable de poids (=le comportement)

    Ces rsultats soulignent limportance de la perception de contrle dans la prdistion de lintention comportementale mais aussi de lutilit de mesurer cet aspect pour affiner la prdiction comportementale.

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  • Autres : Comment renforcer de lien entre une attitude et comportement ?

    SNYDER & SWANN : rendre saillant lattitude au bon moment (1976)

    Exp : montre bien comment lattitude peut avoir besoin dun petit coup de pouce pour imprimer sa marque. Ils ont sond les attitudes des tudiants lgard de la discrimination positive lembauche (une politique dembauche soucieuse de discrimination positive privilgiera, comptence gale, les membres de groupes minoritaires).Deux semaines aprs, ils servaient de jurs dans une simulation de procs sur un cas de discrimination sexuelle.Deux conditions: - quelques minutes pour organiser leurs ides sur la discrimination positive;

    - pas de temps pour organiser leur ide.Rsultats: Seuls les tudiants ayant eu le temps dorganiser leurs ides ont montr un comportement en accord avec leurs attitudes pralables

    => Demander aux gens de penser leurs attitudes (opinions), influence leur comportement.

    DIENER & WALLBOM : augmenter la conscience de soi ! (1976)

    Exp: ils ont demand aux participants de leur tude :- soit de se regarder dans un miroir (forte conscience);- condition neutre ->pas de miroir (faible conscience).

    Rsultats : Le lien entre attitude et comportement tait plus fort en condition de forte conscience par rapport la condition neutre.

    => Une autre faon de mettre en avant les attitudes des gens consiste rendre ceux-ci davantage conscients deux-mmes (ici : on les a placs devant un miroir)

    FAZIO & ZANNA : lexprience directe avec lobjet ! (1981) Exp : ide des chantillons = Ils ont montr que les attitudes de leurs tudiants lgard des expriences en psychologie prdisaient mieux leur participation future lorsque les tudiants avaient dj pris part plusieurs expriences que lorsquils avaient seulement eu loccasion de lire des comptes-rendu dexpriences sans y participer de manire effective.

    => Le contact direct et personnel avec lobjet font que les attitudes sont plus stables, plus rsistantes aux changements et ont un pouvoir prdicateur plus important du comportement. Les attitudes bien tablies qui sappuient sur un large ensemble dlments affectifs et informationnels seront mieux mme dorienter laction.

    => La recherche montre que lvocation frquente dune attitude augmente son impact sur le comportement.

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  • 4. La structure des attitudes : Le changement dattitudes

    Lattitude est une disposition rsultant de lorganisation de trois composantes :=> thorie de laction raisonne (Fishbein et Ajzen) :

    - une composante cognitive (croyances comportementales) - une composante affective;- une composante conative (intention comportementale)

    En sparant aussi nettement ces 3 aspects, ces auteurs se dmarquent de la majorit des auteurs pour qui lattitude recouvre les trois dimensions : conative, affective et cognitive.

    Pour changer les attitudes, on peut utiliser :

    - La voie cognitive : Le pouvoir des mots = persuasion.

    - La voie affective : Le pouvoir des motions = conditionnement la familiarit;

    - La voie comportementale : Le pouvoir des comportements =techniques de manipulation;

    1. Le pouvoir des mots ; la persuasion

    Tout le monde connat les progrs considrables qua eu la seconde guerre mondiale au niveau de la conqute de lespace. Moins connu du grand public est limpact de ce conflit sur la psychologie sociale. Les Etats-Unis ont inject des sommes normes pour mieux comprendre les mcanismes de propagande et les utiliser au profit de la victoire contre lAllemagne nazie et le Japon. Aprs guerre, Carl Hovland et ses collgues ont prolong ces recherches luniversit de Yale et ont ainsi tent de mieux cerner les composantes des changements dattitudes.

    CARL HOVLAND et ses collgues : Qui, dit quoi, qui, avec quel moyen ? (1953)

    = bass luniversit de Yale= no-behavioristes= ils ont jet les bases dune vritable approche cognitive du changement dattitude.

    La situation de changement dattitudes met en prsence :- la source du msg => caractristiques de lmetteur

    (crdibilit, similitude avec le rcepteur, caractre attirant).

    - le msg (signal) => la nature du message (sa tonalit affective, son organisation interne)

    - le canal de communication => le support et le contexte gnral

    - laudience => caractr